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S YNDICAT N ATIONAL DES P ERSONNELS D’ I NSPECTION - F ÉDÉRATION S YNDICALE U NITAIRE BULLETIN TRIMESTRIEL n° 43 JANVIER-FÉVRIER MARS 2003 REVUE DU SYNDICAT DES PERSONNELS D’INSPECTION DE L’EDUCATION NATIONALE - SIÈGE SOCIAL : 3/5, RUE DE METZ, 75010 PARIS - DIRECTEUR DE PUBLICATION : ALCIDE CARTON - N° CP : 0503 S 05095 - N° ISSN : 1253 9465 - COMPOGRAVURE : CAG - IMPRESSION : SIPE, 85, RUE DE BAGNOLET, 75020 PARIS SOMMAIRE NOTRE TEMPS Gestion des inspecteurs : p. 2 A bas les « baronnies » p. 2 La nation malgré lui ! p. 4 Un jour viendra p. 5 VIE SYNDICALE République des proximités p. 6-7 INTERVIEW Les questions à poser à Francis Oudot p. 8 COMPTE RENDU Réunion syndicale à St-Laurent-Blagny p. 8 Compte rendu à la hors classe des IEN p. 9 INSTANCES PARITAIRES Listes des IEN p. 10 Listes des IAPR p. 11 RETRAITE Déclaration des organisations syndicales p. 12 ACTUALITÉ SYNDICAL Direction et fonctionnement de l’école p. 13 PROFESSION DE FOI Liste d’union SNPI- fsu et le SNIPRIA p. 14 C omment peut-on prendre le risque de la décen- tralisation avant même d’avoir assigné au sys- tème éducatif des objectifs ? Certes, les régions ne demandent pas d’extension de compétences vers l’en- seignement, auquel cas beaucoup se rassurent et ne voient pas le danger. Mais la transmission des connais- sances et l’acquisition des apprentissages est-elle la seule mission du système éduca- tif ? C’est paradoxalement au moment où s’accumulent les mis- sions éducatives (citoyenneté-santé- orientation-sécurité-arts...) que sont menacés de décentralisation les per- sonnels chargés, auprès des ensei- gnants, de ces missions d’éducation et la personne du citoyen. Depuis 1989, notre référence com- mune est la loi d’orientation et même si petit à petit, circulaire après circu- laire, elle est égratignée, ses fonde- ments restent solides et l’élève est au centre du Système Éducatif. Depuis quelques temps, les attaques sont frontales : « l’élève au centre » est remis en question les « 80% d’une classe d’âge au niveau IV » sont moqués en premier lieu par certaines fédérations professionnelles volontiers suivies par les hauts responsables du Système Éducatif, « le droit à l’orientation pour tous, le droit à la for- mation et à la qualification » sont sinon remis en cause, du moins sérieusement ébranlés par les attaques voire le mépris que subit une partie des personnels chargés de les mettre en œuvre. Quel ministère aura le courage d’écrire que la seule mission de Système Éducatif est la transmission des savoirs ? Pas les ministres de M. Raffarin qui, pour l’ins- tant, audience après audience, de réunions de recteurs en réunions d’inspecteurs d’académie ou de conseillers de recteurs soufflent le chaud et le froid : un jour on donne aux régions les ATOSS, le lendemain ce n’est plus vrai, mais on brade les conseillers d’orientation-psychologues et pour- quoi pas, les personnels de santé et les personnels du secteur social (tiens ! pourquoi pas au départe- ments ?) au mépris des consignes du 1 er ministre qui souhaite une expérimentation région par région et non une généralisation dans une première phase. De toute évidence, cette approche par les personnels et non par les mis- sions démontre au minimun une pré- cipitation et un embarras ou plus grave une volonté déli- bérée mais non avouée d’en finir avec la loi d’orientation. On sait aujourd’hui combien cette accumulation des missions éducatives, dont le caractère indispensable est reconnu par tous, est difficilement acceptée par des enseignants non préparés, non formés et combien il est difficile de les mettre en œuvre alors que les infirmières, les assistants sociaux, les cuisiniers, les COP... sont pré- sents dans l’établissement et font partie de l’équipe éducative. Qu’en sera-t-il lorsqu’il n’y seront plus ? Pour toute correspondance : SNPI-fsu – 3/5, rue de Metz – 75010 Paris – Tél. : 01 44 79 90 30 Publicité : Clotilde Poitevin, tél. : 01 42 80 96 05 Publicité : GMF (page 16). Quelles missions pour le système éducatif ?

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S O M M A I R E

NOTRE TEMPS

Gest ion des inspecteurs : p. 2

A bas les « baronnies » p. 2

La nat ion malgré lui ! p. 4

Un jour viendra p. 5

VIE SYNDICALE

République des proximités p. 6-7

INTERVIEW

Les quest ions à poser à Francis Oudot p. 8

COMPTE RENDU

Réunion syndicale à St-Laurent-Blagny p. 8

Compte rendu à la hors classe des IEN p. 9

INSTANCES PARITAIRES

Lis tes des IEN p. 10 Lis tes des IAPR p. 11

RETRAITE

Déclarat ion des organisat ions syndicales p. 12

ACTUALITÉ SYNDICAL

Direct ion et fonct ionnement de l ’école p. 13

PROFESSION DE FOI

Lis te d’union SNPI- f su et le SNIPRIA p. 14

Comment peut-on prendre le risque de la décen-tralisation avant même d’avoir assigné au sys-

tème éducatif des objectifs ? Certes, les régions nedemandent pas d’extension de compétences vers l’en-seignement, auquel cas beaucoup se rassurent et nevoient pas le danger. Mais la transmission des connais-sances et l’acquisition des apprentissages est-elle laseule mission du système éduca-ti f ? C’est paradoxalement aumoment où s’accumulent les mis-sions éducatives (citoyenneté-santé-orientation-sécurité-arts...) que sontmenacés de décentralisation les per-sonnels chargés, auprès des ensei-gnants, de ces missions d’éducationet la personne du citoyen.Depuis 1989, notre référence com-mune est la loi d’orientation et mêmesi petit à petit, circulaire après circu-laire, elle est égratignée, ses fonde-ments restent solides et l’élève est au centre du SystèmeÉducatif. Depuis quelques temps, les attaques sontfrontales : « l’élève au centre » est remis en question les« 80% d’une classe d’âge au niveau IV » sont moqués enpremier lieu par certaines fédérations professionnellesvolontiers suivies par les hauts responsables du SystèmeÉducatif, « le droit à l’orientation pour tous, le droit à la for-mation et à la qualification » sont sinon remis en cause,du moins sérieusement ébranlés par les attaques voirele mépris que subit une partie des personnels chargésde les mettre en œuvre.

Quel ministère aura le courage d’écrire que la seulemission de Système Éducatif est la transmission dessavoirs ? Pas les ministres de M. Raffarin qui, pour l’ins-tant, audience après audience, de réunions de recteursen réunions d’inspecteurs d’académie ou de conseillersde recteurs soufflent le chaud et le froid : un jour ondonne aux régions les ATOSS, le lendemain ce n’est plus

vrai, mais on brade les conseillersd’orientation-psychologues et pour-quoi pas, les personnels de santé etles personnels du secteur social(tiens ! pourquoi pas au départe-ments ?) au mépris des consignesdu 1er ministre qui souhaite uneexpérimentation région par région etnon une généralisation dans unepremière phase.De toute évidence, cette approchepar les personnels et non par les mis-sions démontre au minimun une pré-

cipitation et un embarras ou plus grave une volonté déli-bérée mais non avouée d’en finir avec la loi d’orientation.On sait aujourd’hui combien cette accumulation desmissions éducatives, dont le caractère indispensable estreconnu par tous, est difficilement acceptée par desenseignants non préparés, non formés et combien il estdifficile de les mettre en œuvre alors que les infirmières,les assistants sociaux, les cuisiniers, les COP... sont pré-sents dans l’établissement et font partie de l’équipeéducative.Qu’en sera-t-il lorsqu’il n’y seront plus ?

Pour toute correspondance : SNPI-fsu – 3/5, rue de Metz – 75010 Paris – Tél. : 01 44 79 90 30Publicité : Clotilde Poitevin, tél. : 01 42 80 96 05

Publicité : GMF (page 16).

Quellesmissions

pourle systèmeéducatif ?

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N O T R E T E M P S

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A bas les « baronnies »La décentralisation, la réorganisation de l’école primaire, le regroupement d’écoles, ou les EPLE

du premier degré sèment le doute dans l’esprit de nombreux collègues. Le double rôle administratif et pédagogique de l’IEN CCPD serait-il à jeter aux oubliettes

de la modernité ? Alcide Carton nous livre ici quelques éléments de réflexion.

N O T R E T E M P S

Gestion des inspecteurs :déconcentration ou décentralisation ?

Certaines évolutions dans la gestion de nos carrièrespeuvent-elles préfigurer ce qui concernerait demain les fonctionnaires d’Etat que nous sommes.

Deux points peuvent illustrer cette hypothèse.

Al’occasion des mutations, les représen-tants du SNPI-fsu ont dû rappeler à la

DPATE à de nombreuses reprises que lanotion d’« emploi » ne devait pas être sub-stituée à celle de « poste », tout d’abordparce que les nominations sur des « emplois »sont révocables à tout moment par l’autoritélocale, qu’ensuite cela conduirait à êtrechoisi et non muté, qu’enfin cela contri-buerait à une dérive discrétionnaire deschangements d’affectation.C’est dans le même cadre que nos élus enCAPN ont lutté pour que les postes « à pro-fil » soient limités à ceux qui requièrenteffectivement des compétences particulièresdéfinies a priori et non après la sélectiondes candidats.Cependant, alors que pour la majorité despostes, tout inspecteur recruté dans la spé-cialité concernée doit être considéré commecompétent, la DPATE croit nécessaire depersévérer dans une logique adéquation-niste.Le mouvement des IEN est national. Indivi-dualisé, il tient compte de critères d’ordrequalitatif, fondés notamment sur les appré-ciations formulées par leurs supérieurs hié-rarchiques.Il privilégie l’adéquation du profil des candi-dats aux postes à pourvoir. (N.S. 2002-039).La deuxième illustration porte sur l’évolution

des modalités de recrutement des inspec-teurs.Le statut de 1990 a remplacé le concoursconstitué d’épreuves anonymes d’admissi-bilité par un dossier individuel de candida-ture soumis à l’avis des autorités acadé-miques.La deuxième année de formation est deve-nue une année d’exercice en responsabilitéavec le statut de stagiaire.La titularisation n’a plus été fondée sur l’avisde l’inspection générale mais sur celui durecteur de l’académie.Depuis deux ans, les nouveaux inspecteursdu second degré (IEN ET, EG, IO et IA-IPR)sont nommés dès leur recrutement sur un

poste en responsabilité avec une formationcommune constituée de regroupements.Si cette évolution est mise en perspectiveavec des propositions récurrentes d’organi-sation en académies des modules de forma-tion, on peut penser qu’il faut désormaispeu de choses pour basculer sur un dispositiftotalement académique du dossier de recru-tement à la titularisation.Si la gestion des IEN ou des IA-IPR restemarquée par une incertitude quant auxvolontés ministérielles, notre direction minis-térielle a toutefois fait des choix dont l’ins-piration semble puisée dans les rapportsPair et Dasté qui étaient empreints d’unevolonté affirmée d’accroître la déconcen-tration : seule autorité des recteurs, organi-sations académiques différenciées des corpsd’inspection, évaluation « qualitative »...Très prochainement vont être décidés destransferts de compétences et autorisées desexpérimentations d’exercice de compé-tences jusqu’ici dévolues à l’Etat. Certainsconseils régionaux ont déjà fait connaîtreleur intérêt pour certaines parties du sys-tème éducatif, parfois même pour la totalitédu « bloc éducatif ».Alors demain, pour le contrôle pédagogique,y aura-t-il maintien du rôle de l’Etat, décon-centration ou décentralisation ? ■

Patrick Bet

C e n’est pas d’hier que la fonction d’ins-pecteur du 1er degré (surtout son aspect

territorial) est contestée. Dans les annéessoixante-dix, un syndicat d’enseignants toutnouveau et minoritaire, issu d’une fédéra-tion de travailleurs, prônait l’autogestion etla suppression de tout contrôle de l’Etat.Parfois encore ses émules persistent.D’autres, parce qu’ils sont attachés auxvaleurs que nous défendons, s’ils en contes-tent certaines modalités et l’usage de lanote, ne remettent pas en cause, bien aucontraire, l’inspection et la nécessité d’une

toire, s’est attaché à « instituer » une écolede la république avec un esprit d’indépen-dance et d’objectivité fondé sur un atta-chement sans faille aux valeurs républi-caines de laïcité et d’égalité.La reconnaissance de la fonction vient ausside l’Inspection générale qui, de rapporten rapport, se fondant sur la réalité despratiques, n’a cessé de souligner l’indis-pensable rôle des corps d’inspection, s’in-quiétant par ailleurs des dérives actuelles dedévoiement de leur principale mission :l’inspection.

expertise de qualité pour améliorer l’effi-cacité pédagogique et sociale de l’école.

Cette reconnaissance de la fonction est lajuste récompense d’un corps qui, dans l’his-

« Un corps qui s’est attaché

à instituter l’école »

PATRICK BET

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N O T R E T E M P S

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Au-delà des discours de circonstance, cesdix dernières années, la profession auraitsouhaité que cette reconnaissance soit per-çue et comprise politiquement de nosministres : d’abord sur le plan financier ennous accordant comme à tous les ensei-gnants une juste revalorisation, c’est évi-dent, mais là n’est pas ici mon propos,mais aussi sur le plan politique moral etpédagogique. Les plus anciens se rappelleront commentM. Jospin nous ignora superbement dès 91en ne nous réunissant plus à la Sorbonnecomme il était de tradition.M. Bayrou ne fut pas en reste, qui osa lais-ser écrire dans l’une de ses interviews qu’iln’avait jamais vu un inspecteur faire pro-gresser la pédagogie du professeur.Jack Lang, pourtant habile, nous laissaentendre dans un petit amphithéâtre pous-siéreux de Sorbonne que l’on « effrayait »les jeunes professeurs et laissa entendreque nous demeurions victimes de nos pré-jugés.Pour mieux évaluer le système éducatif etsans doute prouver aux yeux du mondequ’il pouvait s’exporter (se vendre commel’avait laissé entendre son prédécesseur), ilcréa un Haut Conseil de l’Évaluation dontles recommandations ont fait long feu.Voudrait-on voir progressivement dispa-raître un corps d’inspecteurs du premierdegré que le terrain politique y est pré-paré depuis de nombreuses années.La question du maintien d’un corps d’ins-pecteurs, représentant administrativementet pédagogiquement des inspecteurs d’aca-démie directeurs de services départemen-taux, eux aussi menacés (car l’échelon del’organisation départementale de l’Etat estmenacé) est à nouveau dans les réflexionsde certains bons esprits.En dépit des déclarations qui se veulent ras-surantes, le corps des IEN du premierdegré gêne les partisans du libéralisme quiconsidèrent que l’éducation est une mar-chandise pour laquelle il suffit de passercontrat. Il gêne parce qu’il est le garant etqu’il défend au quotidien, tant par sonaction pédagogique d’animation et d’ins-pection, l’unité nationale et les valeursd’un système éducatif laïque unique enEurope. Qui n’a pas corrigé les dérives d’un projetd’école plus soucieux de satisfaire la pres-sion de certaines familles que de respecterles programmes ?Qui n’a pas infléchi, redressé, voire rejetétel projet d’un maire plus soucieux de sonimage que de l’efficacité pédagogique deses ambitions en matière d’éducation ?Je ne parlerai pas ici du courage aveclequel, dans des conditions parfois scan-daleuses de restriction de moyens pourune académie ou un département, nousveillons au respect d’équité de traitement

des écoles, en toute indépendance deslobbies locaux.Il faut dire aussi, que dans la majorité descas, et souvent grâce à ces attitudes cou-rageuses notre fonction d’expertise estreconnue par les élus locaux qui revendi-quent un interlocuteur capable de porterun avis distancié, indépendant, et précissur des sujets locaux. Mais cette capaciténe peut exister que si nous pouvons êtredans les classes auprès des maîtres pourmieux fonder sur l’inspection nos avisd’expertise.La transformation de l’école ne pourra lais-ser de côté sa mission citoyenne. Il n’y aqu’à guetter du côté des « banlieues ». Àtrop vouloir ignorer qu’elle institue la répu-blique en émancipant non pas une per-sonne comme le soutient « religieusement »Mérieux, mais un citoyen, conscient de sesdroits et de ses devoirs, capable d’en faireusage raisonné, nos édiles porteront la res-ponsabilité d’une société des communautéset des ghettos.

En tenant les deux bouts d’une adminis-tration proche du public et d’une pédago-gie fondée sur des valeurs, notre fonctionest une fonction moderne qu’il importepour cela non seulement de préserver, maisde revaloriser, bien sûr pécuniairement,mais aussi « administrativement ». La modernité n’est pas pour le premierdegré dans le renfermement d’un fonc-tionnement étriqué et de décisions sou-mises à des conseils d’administration aban-donnés aux pouvoirs locaux, sans lien avecce qui se voit ou se déroule à l’extérieur(voyez les exemples de fonctionnementautarcique de certains collèges).Une école primaire de qualité, proche desparents d’élèves, ne peut s’imaginer sansla convergence de compétences partagéesdont on n’a pas encore exploré toutes

les facettes du bon usage démocratique. Ce n’est pas en laissant face à face desdirecteurs, fussent-ils d’écoles regroupées,et des potentats locaux que l’école amé-liorera sa qualité à former des citoyenséclairés.Ce n’est pas non plus en confinant les IENdu 1er degré à un rôle essentiellement péda-gogique, dont on entrevoit d’ailleurs l’idéo-logie d’encadrement d’exécution, que l’ef-ficacité des transformations pédagogiquespossibles se verra renforcée. Il suffit d’ima-giner un instant l’organisation de l’AIS oucelle du fonctionnement des REP pourconvaincre des glissements improductifsqui ne manqueraient pas de s’opérer.Il est trop aisé aussi d’invoquer les « baron-nies ». Nous avons appris depuis longtemps

à corriger nos défauts historiques et l’ins-pecteur de « Ça commence aujourd’hui »n’est qu’une caricature. Nous avons accom-pagné l’ouverture de l’école, développéde nombreuses expériences de partenariatenrichi nos différents domaines d’exper-tises éducatives. Nous ne sommes ni desbarons ombrageux de défendre nosmarches, ni des marquis dociles de l’admi-nistration, encore moins des contremaîtressourcilleux mais des hommes de terrain,des hommes du terrain pédagogique repré-sentants de l’Etat, garants du développe-ment et de l’exécution adaptée et efficacede sa politique : faut-il le rappeler.Pour cela, la circonscription est le lieu dela mise à distance des problématiqueslocales des relations entre les partenaireséducatifs naturels. Aussi, l’acte administra-tif qu’est l’inspection demeure plus quejamais indispensable. Le double rôle péda-gogique et administratif de l’IEN premierdegré demeure, pour que l’on en exploreles domaines de possibles déconcentra-tions administratives et les conditions d’unréel travail d’équipe au sein des conseilsd’inspecteurs pour ajuster une politiquedépartementale – et encore pour long-temps – un outil fonctionnel d’efficacitépour une école primaire plus juste et pluségalitaire. ■

Alcide Carton, IEN CCPD

« IEN du 1er degré :une fonction moderne »

« Ni baron, ni marquis »

snpi-fsu.orgRetrouvez sur le site de notre syndicat :

• Nos tableaux pour calculer.

• Nos traitements et indemnités.

• Nos réactions et l’actualité syndicale.

ALCIDE CARTON

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N O T R E T E M P S

La nation malgré lui !Felix Gentili a des lettres et évoque avec humour ce que moderne veut dire...

Remercions Jean-Baptiste Poquelin.

Le ministre. Je suis ministre passager, quivais de ville en ville, de province en province,de royaume en royaume, pour chercherd’illustres matières à ma capacité, pour trou-ver des régions dignes de m’occuper, capablesd’exercer les grands et beaux secrets que j’aitrouvés dans le marketing. Je dédaigne dem’amuser à ces menus fatras de stratégiespolitiques ordinaires, à ces bagatelles de pro-jets et de réflexions, à ces humeurs républi-caines, à ces états d’âme et à ces craintes. Jeveux des politiques d’importance, de bonnesréformes continues et combattues, avec destransports verbaux, de bonnes manifestationscolorées, de bons libéralismes aveugles, debonnes pollutions maritimes, de bons étouf-fements démocratiques avec des inflamma-tions de l’opinion : c’est là que je me plais,c’est là que je triomphe et déclame ; et jevoudrais, madame, que vous eussiez toutes lesmaladies que je viens de dire, que vous fussiezabandonnée de tous les citoyens, désespérée,à l’agonie, pour vous montrer l’excellence demes remèdes et l’envie que j’aurais de vousrendre service.La nation. Je vous suis obligée, monsieur, desbontés que vous avez pour moi.Le ministre. Donnez-moi votre territoire.Allons donc, que l’on batte comme il faut.Ah! je vous ferai bien aller comme vous devez.Ouais! ce territoire-là fait de la réticente ; jevois bien que vous ne me connaissez pasencore. Qui est votre conseiller ?La nation. Monsieur Justice sociale.Le ministre. Cet homme-là n’est point écritsur mes tablettes entre les grands principes.De quoi dit-il que vous êtes malade ?La nation. Il dit que c’est du vote, et d’autresdisent que c’est de l’engagement citoyen.Le ministre. Ce sont tous des ignorants. C’estde la décentralisation que vous êtes malade.La nation. De la décentralisation ?Le ministre. Oui. Que sentez-vous ?La nation. Je sens de temps en temps desélans de groupes de pression puissants.Le ministre. Justement, la décentralisation.La nation. Il me semble parfois que j’ai unvoile devant les aspirations démocratiquesdes Français.Le ministre. La décentralisation.La nation. J’ai quelquefois des proximitésalanguies par découpages électoraux.Le ministre. La décentralisation.La nation. Je sens parfois des lassitudes ducorps électoral.Le ministre. La décentralisation.La nation. Et quelquefois il me prend desécœurements devant les injustices dontsouffre la France d’en bas, comme si c’étaientdes coliques.Le ministre. La décentralisation. Vous avezappétit à ce que partagez ?La nation. Oui, monsieur.Le ministre. La décentralisation. Vous aimezmettre au-dessus de tout l’intérêt général ?La nation. Oui, monsieur.Le ministre. La décentralisation. Il vous prend

un petit désir de moderniser, et vous êtesbien aise de renoncer ?La nation. Oui, monsieur.Le ministre. La décentralisation, la décen-tralisation, vous dis-je. Que vous ordonnevotre premier élan pour votre exclusion desgêneurs ?La nation. Il m’ordonne une approche par laprévention.Le ministre. Ignorant !La nation. Du respect des petites gens.Le ministre. Ignorant !La nation. De la justice pour chacun.Le ministre. Ignorant !La nation. Le maintien d’une égalité dechaque élève en tout lieu.Le ministre. Ignorant !La nation. Des régimes de retraite respec-tueux des plus faibles.Le ministre. Ignorant !La nation. Et, le lendemain des élections,un engagement public.Le ministre. Ignorant !La nation. Et surtout de tenir compte des réa-lités sociales.Le ministre. Ignorantus, ignoranta, Ignoran-tum. Il faut provoquer des affrontements entrepublic et privé, et, pour épaissir votre sang,qui est trop subtil, il faut faire table rase desacquis, de bonne concentration de pouvoirdans des potentats locaux ; des amnisties et dubeau verbe, et des voyages en province etdes phrases chocs, pour coller et congluti-ner les esprits. Votre élan est une bête. Jeveux vous en envoyer un de ma main ; et jeviendrai vous voir de temps en temps, tandisque je serai en cette ville.La nation. Vous m’obligerez beaucoup.Le ministre. Que diantre faites-vous de cetteloi d’orientation ?La nation. Comment ?Le ministre. Voilà une égalité que je me

ferais couper tout à l’heure, si j’étais que devous.La nation. Et pourquoi ?Le ministre. Ne voyez-vous pas qu’elle tire àsoi toute la générosité, et qu’elle empêche cesintérêts particuliers de profiter pour conso-lider leurs pouvoirs ?La nation. Oui ; mais j’ai besoin de cetteégalité.Le ministre. Vous avez là aussi une tradi-tion d’accueil que je ferais revisiter, si j’étaisà votre place.La nation. Changer de tradition ?Le ministre. Ne voyez-vous pas qu’elleincommode certains, et lui dérobe de la géné-rosité ? Croyez-moi, faites-vous-la revisiter auplus tôt : vous en verrez plus clair de l’œilgauche.La nation. Cela n’est pas pressé.Le ministre. Adieu. Je suis fâché de vousquitter si tôt ; mais il faut que je me trouve àune grande assise régionale qui doit se fairepour un état et son école qui moururent hier.La nation. Pour un état et une école quimoururent hier ?Le ministre. Oui : pour aviser et voir cequ’il aurait fallu lui faire pour le guérir. Jus-qu’au revoir.La nation. Vous savez que les nations nereconduisent point.L’électeur. Voilà un ministre, vraiment, quiparaît fort habile !La nation. Oui; mais il va un peu bien vite.Béralde. Tous les grands ministres sontcomme cela.La nation. Me déranger un aménagementdu territoire déjà cahotant et oublier l’égalité,afin que ces intérêts se portent mieux ! J’aimebien mieux qu’elle ne se porte pas si bien. Labelle opération, de me rendre inégal etmoderne ! ■

Felix Gentili

Surcharge et dispersionQue faut-il choisir de faire ? Que faut-il ne pas oublier de faire ? Ces questions semblent être bienfréquentes chez beaucoup de nos collègues inspecteurs, tant les activités sont devenues plus diverseset les sollicitations supplémentaires plus nombreuses.Nos fonctions sont devenues plus complexes et nous mettent en relation avec des partenaires ins-titutionnels dont les demandes se sont accrues avec les transferts de compétences. Nos missionsont aussi progressivement changé et se sont diversifiées. Si beaucoup d’entre nous sont chargésd’une mission limitée ou font partie de quelques commissions, certains autres ont une mission quiles spécialise sur un dossier, une action, un dispositif.La conséquence évoquée le plus souvent est la réduction progressive du temps passé auprès desenseignants et dans les classes. C’est fréquemment l’inspection qui est, en dernier ressort, l’acti-vité la moins pratiquée. Or l’expertise à laquelle nous pouvons prétendre est nécessairement nour-rie en grande partie de l’observation et de l’analyse des actes pédagogiques. A terme, ne risquons-nous pas de perdre progressivement l’assise de notre compétence ?Toutes ces missions particulières individualisent davantage encore notre fonctionnement pro-fessionnel, avec l’effet pervers supplémentaire que tous nos efforts pour maintenir ou réactiverle travail collégial impliquent de trouver ... du temps.Mais pourquoi faut-il encore écrire tout cela ? Il y a trois ans, dans un rapport de quatre-vingts pages,messieurs Dulot, Ferrier et Ménager avaient fait un état très précis des tâches des inspecteurs ter-ritoriaux et énonçaient : « C’est l’essence même du métier qui mérite d’étre clarifiée. En tout cas,l’attente est forte et les besoins (...) bien réels. »

Patrick Bet

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N O T R E T E M P S

Un jour viendraCorps unique ou grand corps d’inspection pédagogique.

Les leçons des élections professionnelles à la CAPA des IA-IPR. Plus que jamais, l’unité syndicale pour voir évoluer nos carrières

A l’occasion des élections des représentantsdu personnel à la CAPN compétente pour

les IA-IPR, quelques remarques me sont inspi-rées par la lecture de la profession de foi duSIEN-UNSA et alimentent la discussion sur lecorps unique. Lorsqu’il s’adresse aux IA-IPR,dans le cadre de ces élections, le SIEN-UNSA fait« patte de velours » et « oublie » le corps unique ;à aucun moment, il n’apparaît !Le SIEN reconnaît-il, ce faisant, s’être laissé ber-ner par un leurre et avoir fait une mauvaiseanalyse de la situation en lançant son fameuxslogan ?Le SNPI-fsu, parce qu’il syndique, depuis sacréation, des IA-IPR et des IEN, mais aussiparce qu’il appartient à la plus grande fédé-ration des syndicats d’enseignants a su per-cevoir, au moment de choisir ses grandesorientations et de fixer ses priorités d’action,que d’autres problèmes étaient prioritairespour les IEN et les IA-IPR, avant toute évolu-tion vers un corps unique mal défini .Certains IA–IPR craignent que l’on tire vers lebas le grand corps d’encadrement pédago-gique que nous appelons de tous nos vœux ;il serait en effet facile à une administration enquête d’économies budgétaires substantiellesd’arguer de certains niveaux de diplômespour refuser à un corps unique d’inspecteursle positionnement qu’il réclame dans la grilleindiciaire.

Intéressants aussi sont les arguments des syn-dicats enseignants : derrière le slogan « tousIA–IPR », ils entendent avec une certaine pers-picacité : « tous les inspecteurs devront êtredes agrégés »... Quid alors des perspectives decarrière des professeurs des écoles, desconseillers d’orientation-psychologues etdirecteurs de CIO, des PLP2 ? Les mêmessyndicats constatent aussi que ces ensei-gnants ne font pas partie d’un corps unique

mais de corps « parallèles » quant à leursgrilles indiciaires.Pour les certifiés, on peut à la rigueur rétor-quer qu’ils peuvent passer l’agrégation maisles autres ? L’agrégation n’existe pas danstoutes les disciplines ou spécialités, même si,on s’en souvient, Jean-Luc Mélenchon pré-conisait une agrégation « professionnelle ».Les enseignants expriment une autre craintequ’il nous faut entendre, en particulier dansle 1er degré : dans le cadre du corps unique,le risque serait grand que, petit à petit, n’im-porte quel inspecteur exerce son expertisesur n’importe quels personnels.Enfin le SNPI-fsu, avant de se laisser éblouirpar le mirage du corps unique a toujoursjugé plus urgent de régler dans un premiertemps le problème des indices sommitauxdes classes normales des deux corps et de lasituation scandaleuse de la classe normaledes IEN : il est inadmissible que tant d’IENpartent à la retraite à l’indice nouveau majoré733, quand les personnels qu’ils inspectentpartiront à l’indice nouveau majoré 782 avecune Nouvelle Bonification Indiciaire en plusdans certaines catégories ! On touche mêmeà l’aberration quand des IEN qui ont puconserver leur indice antérieur (782 ou 820)partent avec une pension de retraite calculéesur l’indice 733.C’est sur cette question qu’il jugeait priori-taire que le SNPI-fsu a proposé au SIEN de semobiliser dans l’unité syndicale et ensembleexiger l’indice terminal 820 pour la classenormale des IEN et un accès élargi à la hors-classe, suite logique de la carrière des IEN.A partir du moment où, ces conditions étantremplies, la carrière de tous les IEN pourra sedérouler de manière fluide jusqu’à la horséchelle A, la question de l’éventuel corps

unique deviendra moins prégnante et pourraêtre abordée sereinement en prenant encompte les points de vue de toutes les partieset en intégrant toutes les données du statutde la fonction publique.

Le temps viendra bien sûr où nous aurons àréfléchir au statut et aux missions d’un grandcorps d’experts pédagogiques au service desélèves mais auparavant nous aurons résolu lesinégalités de diplômes des corps viviers(absence d’agrégation dans certaines spé-cialités…), les modalités du concours, leniveau de recrutement, le reclassement, laformation des lauréats dans une école d’en-cadrement…Le jour viendra… mais en attendant, cetteannée encore de nombreux collègues vontpartir en retraite à l’indice 733 !

Dernière minute : voici un passage éclai-rant du compte rendu de l’assemblée géné-rale du SIEN-UNSA de l’académie de Lille(3 décembre 2002 à Hénin-Beaumont)

Les corps des inspecteurs :une même grille indiciaire

« Nous avons fait du corps unique un des élé-ments forts de notre combat syndical et ledernier congrès l’a affiché clairement dansses objectifs. Les évolutions liées à la décen-tralisation nous conduisent à reconsidérerpeut-être une position devenue rigide. Faut-il évoluer d’un principe philosophique à unprincipe de réalité ; c’est-à-dire faut-il faire dela question du corps unique une question detitre ou une question de grille ? Si on rappelleque notre stratégie syndicale consiste à tirervers le haut les indices de rémunération enréclamant l’accès à des grades supérieursen arguant de l’identité des missions, cela nedoit pas nous conduire à des fixationsinutiles. Le corps unique sous-tend l’iden-tité de la fonction (impulsion, évaluation,contrôle) avec les missions particulières. Aufond que tous nous ayons le même titren’importe peu ; on pourrait d’ailleurs rap-peler qu’au sein d’un corps des professeurs,il y a divers grades : celui des écoles, celui deslycées et collèges, celui des lycées profes-sionnels. »

Au SIEN, une prise de conscience intéres-sante.Catherine Lecointe, secrétaire générale

Patrick Bet, IENET, Bureau national

« Tous IPR... ? »

« S’unir pour obtenir l’indice 820 »

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V I E S Y N D I C A L E

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La « République des proximités » :pour quoi ? pour qui ?

Quand les élus d’une « démocratie bour-geoise » parlent de réformer, on peut

se demander à qui va profiter ou ne pasprofiter la réforme. Qu’on se souvienne dela réforme Haby, tenue pour cautionnéepar les enseignants mais dont l’égalitarismeformel n’était qu’une caricature de notrevolonté d’assurer à chaque enfant une réellechance de faire de « vraies études », de cellesqui donnent confiance en soi et prise sur lemonde environnant. Le ministre s’étaitemparé d’une revendication qu’il avait vidéede sa substance pour ne garder que le slo-gan : « collège unique ».Depuis quelques mois, un nouveau slogan estapparu : « la république des proximités » etbien qu’il évoque une réforme de l’État et nonplus de la seule Education nationale, il sembleque là aussi, il y a divergence entre l’acception« ministérielle » du terme et celle qui pourraitconvenir à un fonctionnaire syndiqué,membre de la FSU.

Une fois de plus, une étiquette « racoleuse » dis-simule une caricature de nos aspirations. Eneffet, le mot « proximité » est suffisammentpolysémique pour qu’un Premier ministre enfasse une sorte d’écran propre à cacher lesvéritables intentions d’un gouvernement décen-tralisateur prétendant œuvrer pour donner, àl’échelon local, initiative et responsabilité aucitoyen. Un syndicaliste soupçonneux enversun État surveillé de près par quelques lobbies– qui font et défont les cours de la Bourse, lescourants d’opinions et les majorités politiquesqui en résultent – peut se demander de quelles« proximités » il s’agit et à qui va profiter larelance de la décentralisation.L’histoire nous montre que la valorisationd’un échelon territorial sert souvent les inté-rêts d’une dynastie, d’une caste, d’un grouped’influence. Les Capétiens ont fait de laFrance l’unité pertinente, par opposition auxrégions, pour contrecarrer les aspirations desgrands vassaux, alors que les riches mar-chands italiens avaient misé sur les « com-munes » pour incarner leur pouvoir politiqueface aux seigneurs. Pour leur part, les princesallemands restèrent toujours attachés à l’au-tonomie régionale au sein de l’empire ger-manique. Dans tous les cas évoqués, on asollicité la caution du peuple en prétendantque la localisation du centre de décision luiconvenait bien.

M. Raffarin, et ceux dont il est le champion,ont « joué » le local et le régional, d’aucuns ytrouveront leur compte mais quels avantagesrésultent, pour les salariés français dans leurensemble, de ces « logiques de proximité »tendant à transférer aux collectivités territo-riales les attributions de l’État en matière deservices publics et de protection socialenotamment ? Quand on pense, par ailleurs,que les mêmes personnes peuvent prôner ladécentralisation comme remède aux maux del’État et en même temps l’élargissement de laCommunauté européenne, voire la « mon-dialisation », on peut inférer que ces aspira-tions « centripètes » et « centrifuges » appa-remment contradictoires, servent les intérêtsd’une même bourgeoisie, néo-libérale. L’État-nation tel qu’il existe avec ses structures et sesdispositifs de service public ne serait donc pas« viable » et ne constituerait plus un cadre pri-vilégié de solidarités entre citoyens – il fau-drait s’orienter à la fois vers le cosmopolitismeet vers un repli régionaliste à l’appui des-quels on exhume quelques phrases de Kantet on exhibe le dynamisme régional de l’Es-pagne et de l’Allemagne.

aux magnats de la finance qu’aux travailleursfrançais. Il y a gros à parier que la « Répu-blique des proximités », qui recrute nombrede ses zélateurs parmi les « mondialistes »,n’offrira que de maigres avantages aux salariésen échange des inconvénients dont sont quo-tidiennement témoins nos syndiqués. Làencore, l’histoire montrerait que les classes« montantes » ou dominantes ne sont pasregardantes pour imposer ou conserver leurinfluence politique étayée par leur prépon-dérance économique, ceci au gré de choixinstitutionnels à géométries très variables.Ceux qui détiennent argent et maîtrisent desrelais idéologiques, tels que les médias, choi-sissent la forme de pouvoir et le mode d’ad-ministration qui les servent au mieux ainsi queles ressorts géographiques les mieux appro-priés à leurs visées.La grande bourgeoisie française qui a pu,tour à tour, choisir pour incarner l’État des« hommes forts » – Napoléon Ier, De Gaulle –ou des « hommes de consensus » – Napo-léon III, Mitterrand – s’orientera au besoinvers un anarcho-capitalisme ultra-libéral pas-sant par le démantèlement de l’État au profitde formes d’associations beaucoup plus« locales ».Mais nous, salariés, qu’avons-nous à attendred’une « République des proximités » censéerépondre à nos aspirations en ce qu’elle s’as-sortirait d’une démocratie plus directe, plus« rousseauiste » ? Nous savons que le droit depétition et le référendum peuvent faire l’objetde détournements – comme le suffrage uni-versel, qui aboutit souvent à des duels entre lesdeux candidats ou les deux partis les mieux« médiatisés » – voire d’une confiscation au pro-fit des seuls citoyens qui ont les moyens de sefaire entendre dans les assemblées. Nous ima-ginons mal tout le bien que peuvent nousvaloir la décentralisation et la déconcentra-tion qui l’accompagne mais nous connaissonsbien les maux qu’elles engendrent.

• L’émiettement de la puissance publiqueau gré d’actions « coups de poings » dans lalogique de missions et d’expérimentationscontrôlés, pouvant être remises en cause àtrès court terme.

• L’appel des élus à des « partenaires » dis-ponibles localement pour le montage de dis-positifs d’accompagnement social, culturel ouscolaire dont la durée de vie dépend tou-jours de financements hypothétiques.

• Le contrôle renforcé des initiatives locales,voire des militants associatifs, au terme de« régulations » et d’évaluations multiples quibrisent toute spontanéité inventive et consti-tue un système de surveillance mutuelle ausein d’actions contractuelles et ponctuelles.

Le mot « proximité » estsuffisamment polysémique

« Que faire de la nation ? »

Ce sont des « nantis » qui jugent – au gréleurs propres besoins du moment – que l’Étatne constitue plus l’échelon de solidarité leplus essentiel et le plus « naturel ».Nos camarades de la FSU ont montré, dansnos revues, que la mondialisation profite plus

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N O T R E T E M P S

MetaleuropLa FSU aux côtés des travailleurs et de leurs enfants.

• L’augmentation de la fiscalité locale, quiannule les « allègements » promis parM. Chirac.

• La précarité de certains emplois – sansconcours de recrutement – créés lors detransferts de charges et de missions vers lescollectivités.

• Les effets pervers d’une « subsidiarité » quipeut conduire à « marchandiser » la plupartdes prestations de services en les faisant sous-traiter par le secteur privé... pour peu que lessous-traitances soient rentables pour ces nou-veaux prestataires souvent peu soucieux desconditions de vie de leurs employés dumoment.

• Le renforcement des notabilités localesdont les attributions nouvelles pourrait entraî-ner « clientélisme » en matière d’accompa-gnement social et népotisme en matière derecrutement.

L’illusion, entretenue, d’une citoyennetéactive des « Français d’en bas », dont les aspi-rations sont captées et travesties par ceux quidirigent les instances d’expression locale (le« civisme de proximité » faisant ainsi figured’opium du XXIe siècle).

• L’arrivée dans nos départements de chargésde mission et de fonctionnaires d’autoritéd’un nouvel âge – dont l’arrivisme et l’in-compétence sont de précieux gages de doci-lité aux yeux des décideurs parisiens – etqui agissent en roitelets arrogants d’un terri-toire récemment conquis. (Face à ces poten-tats locaux et à leurs courtisans, qui confon-dent servilité et service public, comment nepas regretter la gestion centraliste des admi-nistrations, plus proche de notre éthique defonctionnaires publics.)J’en arrive à la fin de cet article en espérantavoir montré que la « République des proxi-mités » est une sorte de paravent idéologiquederrière lequel peuvent se passer de vilaineschoses. Une fois de plus, on a fait reluire lesslogans et ronfler les étiquettes comme cesrestaurateurs qui parent leurs mets insipidesde noms ésotériques... mais « la preuve dupudding vient quand on le mange »… et ungâteau comme un vin, est meilleur d’être fra-ternellement partagé.Comment penser qu’une « République desproximités » constitue un progrès politiquepour le pays quand elle n’apporte rien en par-tage, aux plus démunis et surtout pas la pro-messe d’emplois « vrais » stables et valorisants ?C’est une « République de la solidarité et dela fraternité » – reconnaissant les mérites et lesefforts de chacun, redonnant espoir et dignitéà tous – que nous voulons et c’est pour pré-parer son avènement que nous dénonçons lesfaux-semblants. ■ Francis Bidault

L’illusion démocratique

Adieu Serge !Les IEN CCPD de la promotion 1998/1999 (promotion Bourneville) ontperdu un des leurs en ce début d’année scolaire : Serge Callueba nousa brutalement quittés.Cette terrible nouvelle a bouleversé chacun de nous. Tous se souvien-nent de ce garçon souriant, sportif, avide de culture. Homme de convic-tion, engagé, il était toujours prêt à faire partager ses passions et àdéfendre âprement ses idées. Nature généreuse, il savait percevoir lesappels à l’aide et agir efficacement en toute discrétion.Ses obsèques se sont déroulées à Sète. La cérémonie était émouvante,bouleversante...

A son épouse, à ses enfants, nous adressons nos plus sincères condoléances et leur souhaitonsbeaucoup de courage dans la traversée de cette épreuve.

Après avoir empoisonné les veines des tra-vailleurs et celles de centaines d’enfants

depuis des décennies en faisant fonctionnerleurs usines au mépris criminel des normes desécurité, les actionnaires dont « Glencore »viennent de couper les vivres de MétaleuropNord jetant à la rue 863 travailleurs et parrécurrence au total près de 2 000 emplois.Eux, dorment en Suisse ou ailleurs, dans degrandes maisons bourgeoises, pas dans descités plombées, et leurs enfants peuvent serouler dans les pelouses ouatées de leurs parcssans risque d’ingérer des poussières de plomb.Aujourd’hui les masques tombent et apparaît àla lumière crue des jours de misère la criminellehypocrisie des « gens d’en haut ». Ce ne sont pasles effets de la pollution qui ont conduit lesactionnaires touchés par on ne sait quel état degrâce à rayer « Metaleurop » de la carte maisbien la recherche du profit immédiat et de larentabilité financière. Metaleurop révèle augrand jour les méfaits de la mondialisation.Le répit annoncé par la mise en redressementjudiciaire et l’engagement personnel du pre-mier ministre offrent une lueur d’espoir àl’ensemble de la population de l’agglomérationemportée sans égards dans la tourmente accu-mulatrice des profits financiers. Ces tra-

vailleurs sont les parents des élèves, les époux,les pères voire, les fils des enseignants qui sedépensent sans compter pour assurer l’avenirscolaire et social des enfants dont une tren-taine d’entre eux (14%) dès trois ans présen-tent des plombémies plus que préoccupantes.Leur révolte est à la mesure du drame qui lesatteint eux aussi comme elle les pousse àencore faire mieux leur métier, élémentaire etimmédiate démarche de solidarité. Ils sontde toute évidence solidaires des familles jetéesà la rue.La FSU se félicite d’apprendre que l’Inspecteurd’Académie entend suspendre les mesures defermeture pour la carte scolaire dans cettepartie du bassin minier un moment envisa-gées à cause des 99 retraits programmés.Il s’agit là d’une mesure « humaine et coura-geuse », symbolique d’une solidarité et d’unsoutien qui doit s’exprimer sans faille aux tra-vailleurs de Metaleurop et de l’agglomérationdéjà si durement touchée.La FSU s’inscrit totalement dans ce courant desympathie et de soutien. Elle appelle les ensei-gnants à grossir les rangs de la manifestationde qui partira de la Place de Noyelles-Godaultdès 9 heures ce samedi 1er février. ■

Alcide Carton

Les IEN des circonscriptions étaient dans la manifestation de soutien aux travailleurs de metaleurop.

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I N T E R V I E W

Les questions à poser à Francis Oudot1. Pourquoi l’ANDEV s’est-elle crée ?L’Association nationale des directeurs de l’édu-cation des villes de France a été créée en1990 (ses statuts ont été déposé en 1992)pour permettre aux cadres territoriaux nou-vellement affectés dans les services munici-paux chargés des services scolaires de s’armeren terme de partage de connaissances, d’ex-périences, de réflexions et d’analyses afin defaire face à la restructuration en profondeur del’action éducative locale : cette dernière,impulsée par les équipes municipales élues en1989, prenait ses sources à la fois dans leslois de décentralisation de 1982, dans l’ou-verture de l’école et le partenariat prônée parla loi d’orientation sur l’éducation, dans l’élar-gissement de la politique de la ville et descontrats de ville et d’agglomération à la thé-matique de l’éducation, et enfin dans le ren-forcement sans précédent de la demandesociale d’éducation, en particulier en directiondes communes.

2. Quel partenariat entre les directeurs à l’éducation des villes et les IEN-CCPD ?Le directeur de l’éducation d’une ville est uncadre chargé de traduire les besoins, lesattentes, les contraintes liées au fonctionne-ment de l’école, à la mise en œuvre de sonprojet pédagogique, à la mise en place d’ac-tions complémentaires aux enseignementsreçus à l’école, auprès de élus municipaux ,

afin non seulement de remplir les obligationsbudgétaires qui sont faites à la commune parla loi, mais bien au-delà, de construire avec lesenseignants, les parents, les IEN, un espaceéducatif local au sein duquel chacun peutœuvrer efficacement selon ses compétencespersonnelles et professionnelle, mais aussi ausein duquel les acteurs éducatifs peuventmettre en place des projets communs.

Les IEN sont des interlocuteurs privilégiésdans cette démarche, de par leurs missions de

« Les IEN sont des interlocuteurs privilégiés »

représentants territoriaux de l’institution sco-laire, mais également dans leurs fonctions defacilitateurs de projets et d’actions, auprèsdes enseignants. Partout où le dialogue s’ins-taure, l’école y gagne de façon évidente, et parconséquent, les enfants, les élèves aussi…

3. Quel partenariat entre l’ANDEVet le SNPI-fsu ?Il n’en reste pas moins que la structuration dece dialogue est semée d’embûches ! Histoireet cultures d’institutions, méconnaissanceréciproque des responsabilités, des missions,des moyens, analyses partielles, voir partialesdes enjeux, des contraintes, des objectifs n’estpas sans nécessiter une connaissance et unereconnaissance réciproque des acteurs.Le dialogue institutionnel entre l’ANDEV et lesorganisations syndicales du monde enseignantnous permet d’enrichir nos réflexions quandà notre profession et la façon que nous avonsde servir le service public d’éducation pour lacontribution que notre système peut attendredes communes.Le SNPI-fsu nous a ouvert ses portes pourentamer ce dialogue, ce dont nous nousréjouissons, et nous souhaitons qu’il se nour-risse et se développe au moment ou la décen-tralisation interroge beaucoup d’entre nous surles évolutions qui pourraient intervenir dansun avenir proche dans le vaste champ insti-tutionnel de l’éducation en France. ■

Recueilli par Jean-Claude Gabin

V I E D E S A C A D É M I E S

EPLE-1er degré regroupements d’école en débatLe 19 décembre, à Saint-Laurent-Blangy (62),

autour d’une bonne table, responsables de services d’éducation, IEN et professeurs des écoles,au menu : travailler ensemble à transformer l’école.

Etaient présents à cette réunion une largemajorité des adhérents à notre syndicat,

2 représentants du SNUIPP (62) ainsi qu’uninvité Francis Oudot président de l’ANDEV (Association Nationale des Directeurs et desResponsables des Services de l’Education desViles de France). L’ANDEV concerne la plupartdes grandes villes de France, et cette associa-tion de fonctionnaires territoriaux mène uneréflexion approfondie sur les rapports entrel’Etat et les collectivités locales.L’ANDEV participe notamment avec l’Educa-tion Nationale à une réflexion dans le cadredu CNRS ( Conseil National de l’innovationpour la Réussite Scolaire): c’est assez dire quecette association se positionne comme unpartenaire que l’on ne peut ignorer, d’autantplus qu’ elle entend participer à la réflexionsur la décentralisation de l’éducation.

Notre réunion avait donc pour objectif deprendre contact avec ce partenaire impor-tant et de confronter nos idées sur un sujetpréoccupant: celui de la décentralisation.Divers sujets ont été abordés : l’intercommu-nalité et ses répercussions sur le départe-ment, l’évolution des écoles vers l’EPLE ( quin’est pas souhaitée par l’ANDEV), le partena-riat à favoriser entre les IEN et les com-munes…Un souhait exprimé par Francis Oudot ne peutque conforter les IEN dans leur sans du servicepublic: celui que les Inspecteurs soient desreprésentants locaux de l’Education Nationalepouvant exercer une présence forte de l’Etatface aux collectivités locales pour éviter lesdérives possibles dues à la décentralisation.Le contenu très riche de ces échanges infor-mels est une incitation forte pour les IEN (et

notre syndicat) à s’emparer de ce problème :ceci pour définir notre position d’Inspecteurdans les rapports nouveaux qui s’instaurerontentre les collectivités territoriales et le sys-tème éducatif.Il faut également être conscient que nos par-tenaires municipaux conduisent une réflexionapprofondie sur les relations qu’ils auront àentretenir avec le système éducatif dans lecadre d’une évolution de la décentralisation:à nous de faire le même effort de réflexion sil’on ne souhaite pas être réduit à de simplesexécutants de décision prises ailleurs.Le repliement sur une représentation devenanttraditionnelle de la fonction d’IEN est à éviter:il importe de débattre entre nous de l’évolu-tion de notre métier dans le cadre de la décen-tralisation à venir tout en tenant compte de cequ’en pense nos partenaires locaux... ■

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V I E D E S A C A D É M I E S

C A P N H O R S C L A S S E ,

IA-IPR du 9 décembre 2002Avec les réserves d’usage voici le tableau

soumis par la DAPTE à l’avis de la CAPN,concernant l’accès à la hors-classe des IA- IPR.Quelques chiffres pour commencer :• 190 promouvables.• – 6 non proposés par les recteurs.• 97 propositions en liste principale dont 11hors contingent.• 12 en liste complémentaire dont 6 seule-ment ont des chances réelles pour cetteannée.Revenons un instant sur le fameux « horscontingent » : il est réservé à des DSDEN quisont déjà à la hors échelle B !Mais plus grave, 14 places incluses dans lecontingent sont prises par des DSDEN déjà àla hors échelle B !C’est donc une distinction purement honori-fique qui est proposée à ces collègues qui,

pour la plupart, conscients d’occuper inuti-lement une place dans le tableau de la hors-classe, souhaiteraient une autre procédure dereconnaissance de leurs services.Critères annoncés par B. Gille• Avis du recteur éclairé par celui de l’IGEN.• Valeur professionnelle.• Richesse du parcours.• Ancienneté dans le corps.• Proximité de l’âge de la retraite.Résultat• 77 collègues sont nés avant 1950.• 32 de 1950 à ... 1958Parmi les non retenus par la DAPTE, des col-lègues nés en... 42, 41, 39 alors qu’ils étaientproposés par les recteurs !Qu’ont-ils fait pour mériter cela ? ■

Françoise Boissou (IA-IPR)Commissaire paritaire CAPN des IA-IPR

Compte rendu de la CAPNrelative à la hors-classe des IENUne cinquantaine de nouveaux promus accèdent à la hors-classe dès janvier 2003.

Après que les deux organisations syndi-cales représentatives des personnels aient

fait leur déclaration préalable (vous pourrezconsulter celle du SNPI sur le site www.snpi-fsu.org), Mme Gille communique quelquesinformations aux membres de la CAPN :• l’inspection générale et la DPATE travaillentsur la redéfinition des spécialités desIEN.ET.EG. Dans un second temps, les orga-nisations syndicales seront associées ;• les ministères, après avoir réuni les IEN du1er degré en interacadémiques, les IA-IPR, à laSorbonne, devraient rencontrer au cours dusecond trimestre les IEN.ET.EG. et IEN-IO.Concernant l’objet de la CAPN, Mme Gillenous fait part de quelques données chiffrées.• 529 promouvables : 66,6% sont du 1er degré,27,1% EG ET, et 6,2% IO.• 82,5% sont au 9e échelon• 17,5% au 8e échelon ou au 7e échelon.• 115 IEN sont promus en liste principale.• 11 en liste complémentaire (on nous préciseque, contrairement aux années passées, tousne passeront pas forcément en 2003).Les critères ont été les suivants :• être proposé par le recteur ;• être inspecteur titulaire depuis au moins5 ans ;• être au 9e échelon.

Compte tenu du nombre de postes budgé-taires proposés pour 2003, seuls ont été rete-nus les collègues étant au neuvième échelondepuis 3 ans et 6 mois au 31 /12/02.Attention, cet ensemble de critères était néces-saire mais non suffisant. De nombreux col-lègues qui répondaient à l’ensemble des cri-tères n’ont pas été retenus !Comme l’an passé, quelques collègues nerépondant pas à tous les critères communsmais présentant tous la particularité d’êtreinspecteurs depuis plus de dix ans et régu-lièrement proposés par les recteurs depuisplusieurs années ont été retenus.Une cinquantaine de nouveaux promusdevrait accéder à la hors-classe dès janvier2003, dans l’ordre de classement de la listeprincipale.Le SNPI est intervenu pour souligner les situa-tions particulières d’un certain nombre de col-lègues, en particulier ceux qui répondaientaux critères. Nous avons aussi interrogé ladirectrice de la DPATE sur le comportementanormal de certains recteurs qui font un véri-table contresens sur la lecture de la note de ser-vice ; c’est le cas de l’académie d’Amiens parexemple, où, bien que le recteur ne soit plus lemême, un phénomène appelé localement «l’effet mémoire » a joué (sur 20 collègues pro-mouvables, 14 n’étaient pas proposés par le rec-teur ! situation totalement absurde par rapportaux autres académies).

Le SNPI a aussi rappelé que les critères demobilité sont appréciés de façon très différen-ciée par les autorités académiques, privant, làencore, de promotion des collègues qui, dansune autre académie, l’auraient obtenue.Ces deux dernières observations liées au faitconstaté tous les ans que la DPATE ne revientjamais sur une décision de recteur, confir-ment si c’était nécessaire, que c’est aussi dansles académies qu’il faut se battre, avant lesCAPA et pendant les CAPA :• demandez des audiences à votre recteur ; • n’acceptez pas de mission non écrite ;• vérifiez vos lettres de mission ;• faites-nous confirmer qu’elles valident lacondition de mobilité ;• veillez à ce qu’elles figurent dans vos dos-siers.Dans tous les cas, contactez les commissairesparitaires du SNPI ou, à défaut, les corres-pondants académiques du SNPI-fsu. Écrivez-nous et signalez-nous les dysfonctionnementsacadémiques.Lorsque nous les constatons en CAPN, il esttrop tard. ■

Luc Dedessus Le MoustierCommissaire paritaire

Catherine LecointeSecrétaire générale, expert à la CAPN

Michel UffrediCommissaire paritaire,

17 décembre 2002

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I N S T A N C E S P A R I T A I R E S

Lis te des IEN promouvables à la hors-classe des IEN 2003

M. BELLOQUE Philippe Lille 1er DM. KARM Thierry Bordeaux 1er DM. MAILLARD René Nancy-Metz 1er DMme ADER-DUCHATEAU Catherine Nantes 1er DM. CARTRON Michel Nantes ET-STIMme DE FONSECA Gisèle Rouen 1er DM. PACCARD Alain Versailles ET-EGMme COLIN-THOMAS Brigitte Versailles ET-EGM. ROGER Patrick Poitiers 1er DMme BIENAIME Isabelle Besancon ET-SBSSAMme SERRES Monique Toulouse 1er DMme BOUQUAY Martine Rouen ET-SBSSAM. CHARLOT Guy Reims 1er DMme LAURENT Françoise Rouen 1er DMme NEVEUX Brigitte Nancy-Metz 1er DMme POPELIN Sylvie Orleans-Tours IOM. MARTIN-KELLIE Gérard Nancy-Metz EG-AnglaisMme VUILLERMINAZ Françoise Nancy-Metz IOM. CAILLOU Jean-Noel Strasbourg IOMme ROCHE Claude Clermont-Ferrand ET-EGMme VEILLON Dominique Nancy-Metz 1er DM. SERRE Bernard Versailles 1er DM. PEROL J.-Pierre Admin. Centrale 1er DM. LEDIEU Sylvain Amiens 1er DMme BAILLEUL Lucette Guadeloupe 1er DM. RIPOCHE Jean-Louis Poitiers 1er DMme REMBAULT Danielle Admin. Centrale 1er DM. MONIER Alexis Clermont-Ferrand 1er DMme BODERE Mary-Line Amiens 1er DM. NORE Claude Guyane IOM. MARECHAL Michel Reunion 1er DMme LABENNE Josette Lille 1er DMme FABBRO Anne-Marie Paris ET-SBSSAM. DUPRE Alain Lyon 1er DMme DUDET Colette Lyon ET-SBSSAM. REVERDY Maurice Lyon IOM. JEGOU Daniel Lille 1er DM. PALLIN Philippe Versailles 1er DM. CAILLOT Gérard Nantes ET-EGMme FREDERIC Jacqueline Versailles 1er DM. VAST Jean-Paul Aix-Marseille IOM. VERGER Dominique Versailles ET-EGM. DECOFOUR Régis Lille ET-STIM. SARRAZYN Jean-Claude Lille ET-STIM. CLOSSET Jean-Claude Clermont-Ferrand ET-STIMme TOSO Joelle Nice ET-EGM. LENARD Jacques Nouvelle Caledonie ET-EGM. METHIVIER Roger Grenoble ET-STIM. RAMBEAU Michel Bordeaux ET-STIM. VALEMBOIS Philippe Montpellier 1er DM. DESMARS Alain Mae 1er DMme BOUDRE-MILLOT Claudine Admin. Centrale IOM. BERNARD Norbert Aix-Marseille ET-LettresMme LE HO Françoise Rennes 1er DM. MONTABONNET Christian Lyon ET-EGM. RABILLER Bruno Nantes 1er DMme NERRANT Annie Montpellier ET-SBSSAM. NISSEN Patrick Rouen IOMme DITTE Marie-Hélène Creteil 1er DM. JANAIN Jean-Marc Aix-Marseille 1er DMlle BREMER Françoise Creteil ET-EGMme LE GUEVEL Anne Nantes 1er DM. MORISI Patrick Crdp De Versailles 1er DM. GUERRINI Jean-Etienne Amiens 1er DMme CORDONNIER Brigitte Aix-Marseille 1er D

M. DESCAMPS Guy Rennes 1er DMme CLEMENT Monique Besancon ET-FCM. FLOCHEL Pierre Lille 1er DM. SEEBOLD Eric Mae 1er DM. JANEL Claude Nancy-Metz 1er DMme EDMOND-MARIETTE Ghislaine Martinique 1er DM. PASSERON André Toulouse ET-EGM. ROUCHON Jean Dijon ET-EGMme LABROILLE Maryse Bordeaux EG-LettresMme BEAUSSIER-MILESI Eliane Grenoble 1er DM. PONS Jean Toulouse 1er DMme RODRIGUES Sylvette Reims ET-EGM. AUMONT Alexandre Orleans-Tours 1er DMme GAUCH Anne-Marie Versailles 1er DM. MARQUILLY André Rennes 1er DM. CHEVALERIAS François Creteil 1er DM. MOREAU Jean-Pierre Nantes ET-STIM. MORIN Jean-Claude Paris ET-STIMme FEREY Monique Polynesie Francaise 1er DMme LACRONIQUE Catherine Ciep 1er DMme SAINT ANDRE Nicole Dijon 1er DM. FESSENMEYER Jean-Claude Orleans-Tours 1er DM. JASMIN Lionel Martinique 1er DM. HIRT Alain Montpellier 1er DM. MALINAUD bernard Paris 1er DM. OUDOT Eric Guyane 1er DM. CLAUSTRE François Dijon 1er DM. ZANETTI Gérard Montpellier 1er DM. BOBICHON Rémy Reims 1er DMme GLAIZAL Martine Lyon 1er DM. RIGOUT Etienne Orleans-Tours 1er DM. PERRIN Charles Dijon 1er DM. GOEPFERT Yves Lille 1er DM. EHRET Fernand Strasbourg 1er DM. LOMBARDINI Christian Polynesie Francaise 1er DM. DORANGE Robert Toulouse 1er DM. KUHN François Aix-Marseille ET-MathsMme ROUILLAULT Chantal Lyon 1er DM. TRINTIGNAC Alain Grenoble 1er DM. BOISSIER Yves Reunion ET-STIM. GOGA Claude Versailles 1er DM. PETINARAKIS Jean-Paul Lyon 1er DM. CAIL Alain Lille 1er DMme MENCE Lucie Martinique ET-EGM. GALLET André Poitiers 1er DM. MAIREAU Joël Versailles 1er DMme RAOULT Linda Polynesie Francaise 1er DM. BOUILLON Didier Versailles 1er DMme TERRYN Françoise Lille 1er DM. POUTHIER Christian Dijon ET-EG

Tableau supplémentaireM. KROSNICKI Jean-Marie Grenoble 1er DMme TOP Patricia Lille 1er DM. KASBARIAN Jean Michel Aefe 1er DM. MADIOU Paul Montpellier ET-STIMme PETREAULT Françoise Dijon 1er DM. LANDOT Jacques Amiens ET-EGM. PERCQ Emmanuel Strasbourg IOM. BET Patrick Toulouse ET-STIM. VINAY Daniel Limoges ET-STIMme LESAGE Anne-Monique Grenoble 1er DMme PIERRE Brigitte Versailles 1er DMme TAMBOUR Chantal Caen ET-EGMme CANNICCIONI Christine Montpellier 1er D

NOM prénom Académie Spécialité NOM prénom Académie Spécialité

La Hors classe des IEN 2003

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Lis te des IAIPR 2003

M. DUNOYER René Lille AVSM. RINGARD Jean-Charles Créteil AVSM. SAVAJOLS Roger Bordeaux AVSM. DARRAS Raoul Nancy-Metz AVSM. CLARIMON Robert Nice AVSM. LAVAL Jean Strasbourg AVSM. JAVAUDIN Bernard Lyon AVSM. DELAUBIER Jean-Pierre Créteil AVSM. MICHELLET Claude Montpellier AVSM. RAYMOND Jacky Montpellier AVSM. MULLER Dominique Nantes AVSM. BEATRIX Lucien Versailles AVSM. LACABANNE Christian Grenoble AVSM. CHUDEAU Roger Versailles AVSM. VIALA Pierre Toulouse AVSM. LARDY Claude Dijon AVSM. POUX Francis Admin. Centrale AVSMme SIVIRINE Anne Dijon AVSM. LORMIER Francis Limoges AVSM. LACROIX Pierre Orléans-Tours AVSM. ASCIONE Georges Nantes AVSM. GRELLIER Yves Lyon AVSM. AUBRY Jacques Grenoble AVSM. BLANCHARD Gérard Nice AVSM. HEMEZ Philippe Strasbourg AVSM. LAURENT Michel Aix-Marseille AVSM. GABRIELLI Jean-Pierre Rennes AVSM. FASQUEL Jean Polynésie Française AVSM. ROUDAUT Daniel Martinique STIM. BOUVEROT Jean-Paul Strasbourg AVSM. DESQUESNES Jacky Caen Histoire-GéoM. FRANÇOIS Jean-Jacques Nancy-Metz STI Mme JALTA Jacqueline Créteil Histoire-Géo.M. KARA Jean-Louis Aix-Marseille AnglaisMme DECROP Marie-Annick Cons. régl de Bretagne AVSM. MICHEL Pierre Lille AVSMme MAQUAIRE Monique Nantes LettresM. BELLEMIN Jean-Marc Grenoble MathématiquesMme LE PELLEC Jacqueline Aefe Histoire-Géo.M. FREYNET Alain Paris AVSMme JEANNE-ROSE Michèle Guadeloupe EPSM. PEROL Jean-Marc Limoges SVTM. MARCACCI Sylvain Reims STI M. CANTON Robert Amiens AVSM. VIGNER Gérard Versailles LettresMme LAVIN Marie Créteil Histoire-Géo.Mme DELAHAYE-MOREL Jeanine Paris Educ. musicaleMme AMIOT-BADIN Françoise Rennes EPSM. MAIROT Robert Besançon Sc. physiquesM. BARRUE Jean-Pierre Toulouse EPSMme HUTTIN Françoise Nice AVSM. TREGUIER Georges Mae Eco.-gestionM. BARTHES Etienne Guyane AVSM. DENNI Patrick Administr. Centrale AnglaisMme PAULEAU Anne-Marie Versailles AVSM. MUTELET Bernard Lille AVS

M. LOPEZ Antoine Guadeloupe Eco.-gestionM. BAGOU Marc Montpellier STIM. CHEVALIER Jean-Pierre Aix-Marseille Eco.-gestionM. ROBINET Claude Nantes STI M. MONTAIGU Reynald Paris EspagnolM. GAVRILOVIC Michel Créteil STI M. OLLAND Antoine Strasbourg AVSM. DUBOS Jean-Pierre Bordeaux Sc. physiquesM. RAFFIN-PEYLOZ Hugues Orleans-Tours EPSM. JACQUEMOND Louis-Pascal Grenoble Histoire-géo.M. DEMOUGEOT Patrick Nice SVTMme PENNINCKX Jacqueline Versailles MathématiquesM. LESUEUR Joël Rennes LettresMme DELERIS Mireille Toulouse SVTM. SENOT Charles Besançon Eco.-gestionM. LAUGINIE Jean Orleans-Tours Eco.-gestionM. MAHU François Amiens STIM. DEGARDIN Jean-Pierre Rennes STI M. CALMETTES Michel, Jean La Réunion AVSMme BILLEAU Monique Bordeaux AVSM. CHAUVET Jean-Marie Versailles AnglaisM. JAMBIN Alain Toulouse AnglaisM. KLAPKA Ronald Reims AVSM. TUSZYNSKI Jack Créteil Eco.-gestionMme MAZALEYRAT Anne-Marie Toulouse LettresM. FUVEL Jean-Yves Toulouse Arts plastiquesMme BLAU Danielle Toulouse MathématiquesM. PONCELET Yves Nantes Histoire-géo.Mme VAN OVERBEKE Monique Grenoble EspagnolM. GILLET Claude, Michel Paris STI Mme VEYRET Marie-Paule Poitiers LettresM. LIMOUZIN Jacques Montpellier Histoire-géo.M. DUCHEMIN Gérard, René Toulouse AVSM. PATOZ Christian Paris STI Mme DERIVE Viviane Versailles Eco.-gestionMme BOISSOU Françoise Paris SVTM. MESSAGE Christian, Yves Versailles STI Mme MAZURIER Evelyne Paris MathématiquesM. RICHET Noël Créteil STIM. CHIRON Xavier Paris Eco.-gestionM. LACROUX François Aix-Marseille STI

Tableau supplémentaireMme JULIEN Régine Créteil Educ. musicaleM. PAUCHANT Bernard Amiens LettresMme VADIN Annick Lyon LettresM. THELLIER Didier Besançon SVTM. VINARD Pierre Versailles Eco.-gestionM. GANS Jean-Pascal Paris LettresMme BACCHIALONI Marie-France Polynésie Française Sc.-physiqueM. BEUNARD Patrick Nantes EPSMme GRARE Christabel Aix-Marseille LettresM. PILKINGTON Thomas Dijon AnglaisM. SORBE Xavier Bordeaux MathsMme DE OLIVEIRA Christina Amiens Portugais

NOM prénom Académie Spécialité NOM prénom Académie Spécialité

La Hors classe des IEN 2003

I N S T A N C E S P A R I T A I R E S

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R E T R A I T E S

Déclaration des organisations syndicalesLundi 6 janvier 2003, l’ensemble des organisations syndicales, membres du Conseil d’Orientation

des retraites, réunies en intersyndicale, ont défini les principales lignes de force d’une démarche commune,afin d’aborder les négociations à venir, relatives à nos systèmes de retraites.

C’est dans cet état d’esprit qu’elles ontdécidé de présenter leurs propositions

communes pour consolider les systèmes deretraites des salariés des secteurs publics etprivés, face aux évolutions démographiques,à la baisse actuellement programmée duniveau relatif des retraites pour les salariés dusecteur privé, afin de redonner confianceaux jeunes générations, dans la pérennité dela retraite par répartition.Pour cela, les organisations syndicales affir-ment la nécessité d’une réforme qui ne peutignorer la question de la répartition desrichesses produites. Elles considèrent qu’ilest possible, tout en tenant compte des spé-cificités des différents régimes, de faireconverger, sur le moyen et le long terme, lesintérêts des salariés des secteurs public etprivé, sur un certain nombre d’objectifs :1. Viser un haut niveau de retraite, en défi-nissant et en garantissant un taux élevé de

remplacement par rapport à l’ensemble de larémunération ; améliorer les minima des pen-sions ; garantir le pouvoir d’achat des retraiteset leur niveau relatif par rapport aux rému-nérations des actifs, ce qui est la clef de voûtedu système par répartition.2. Garantir pour les salariés, le droit à laretraite à 60 ans. La retraite à 60 ans doitdemeurer le repère collectif, autour duqueldoivent s’articuler les éléments de choix indi-viduels, à introduire ou à améliorer.3. Donner la priorité aux politiques de l’em-ploi, permettant aux jeunes d’accéder à unemploi stable, et aux salariés âgés, qui le dési-rent, de continuer à exercer une activité pro-fessionnelle, pour en finir avec l’exclusionpar l’âge des jeunes et des plus de 50 ans.4. Définir des mesures spécifiques en faveurde plusieurs catégories, afin de :• prendre en compte les travaux pénibles,insalubres, dangereux ou astreignants, afin

de permettre un départ anticipé des salariésconcernés ;• valider certaines périodes d’inactivité for-cée, prendre en compte des années d’études,d’apprentissage, des périodes de travail souscontrat (quelle que soit la nature de celui-ci)ou de recherche d’un premier emploi ;• harmoniser les avantages familiaux et lespensions de réversion ;• supprimer les inégalités pesant sur les pluri-pensionnés (salariés relevant de plusieursrégimes).5. Obtenir un droit de départ à taux plein,avant 60 ans, dès 40 ans de cotisations, pourles salariés ayant, aujourd’hui, commencé àtravailler très tôt.6. Réformer le système de compensationentre régimes, afin de le rendre plus trans-parent et plus solidaire, entraînant la sup-pression de la surcompensation.7. Garantir des ressources financières suffi-santes et assurer des recettes régulières etidentifiées au « fonds de réserve des retraites »,permettant à celui-ci de remplir son rôle de lis-sage à partir de 2020.Pour les organisations syndicales, la prise encompte de ces principes de base nécessite lamobilisation des tous les salariés et des retrai-tés, à la veille de l’ouverture des discussionssur les retraites.Il s’agit d’une première expression forte etunitaire.Les syndicats décident d’organiser une jour-née nationale de manifestations décentrali-sées régionales ou départementales le samedi1er févier 2003. ■

A quand la retraite à 60 ans ?« Faites ce que je dis, pas ce que je fais... », d’après Alain Juppé.

Selon le Canard enchaîné, le maire deBordeaux a été « admis, sur sa demande,

à faire valoir ses droits à la retraite » de fonc-tionnaire à 57 ans et demi. Cette demandeintervient en pleine négociation sur l’avenirdes retraites, avec une volonté très forte dugouvernement de faire travailler les fonction-naires plus longtemps.• Alain Juppé, président de l’UMP, est « unretraité prévoyant et heureux » qui a été« admis, sur sa demande, à faire valoir sesdroits à la retraite », s’amuse le Canardenchaîné en citant le Journal officiel, en Unedu numéro de mercredi. Inspecteur desFinances, né le 15 août 1945, l’ancien Pre-mier ministre est en retraite depuis le 1er jan-

vier 2003, à l’âge de 57 ans et demi, auxtermes d’un arrêté du 13 novembre 2002.Selon les calculs du Canard, en plus de cetteretraite, l’ancien Premier ministre va toucher5 205,59 euros pour son indemnité de base dedéputé,1 330,44 euros pour son indemnitéde fonction, et 5,592 euros pour ses indem-nités de frais de mandat. Cela fait tout demême 12 128,03 euros, soit 80 000 francsenviron. Cette somme est plafonnée mais ilfaut y ajouter son indemnité de fonction demaire de Bordeaux.

« Rien de scandaleux »Interrogé à l’occasion de ses vœux à la presse,le président du groupe UMP à l’Assemblée

nationale Jacques Barrot a noté qu’il n’y avaitlà « rien de scandaleux ». « Cela veut direqu’Alain Juppé se consacre entièrement à sestâches et qu’il dit au revoir définitivement à lafonction publique », a-t-il observé.« Ce n’est pas du tout en contradiction avec lavolonté de donner en général à tous les Françaisdes règles du jeu à peu près harmonisées quantà leur départ en retraite », a poursuivi M. Barroten relevant qu’une réforme des retraites don-nera lieu à des « ajustements » concernant lesdéparts de la fonction publique. Cependant,tout porte à croire que le gouvernement veutsuivre sur ce sujet les patrons, à savoir 40 ansde cotisation pour les fonctionnaires et 42 anset demi pour les salariés du privé. ■

Légende à venir Légende à venir Légende à venir Légende à venir.

©D

R

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Tous capables...pas de critères

qualitatifsPréparation des opérations

du mouvement des Inspecteursde l’Education nationale :

réation vigoureuse aux tentativesréitérées, vouloir introduire

des critères qualitatifsd’attribution des postes.

« La rédaction de ce projet de note de serviceappelle de la part de notre organisation syn-dicale les remarques suivantes déjà formu-lées, notamment en CAPN.

Ainsi, l'évocation de critères qualitatifs intro-duite depuis 1999 dans l'examen de toutedemande de mutation nous apparaît commeune mention inutile, non prévue par le statutdes IEN et contrevenant au droit de toutfonctionnaire à formuler une demande demutation et à voir examiner celle-ci en dehorsde tout avis.

De plus, nous considérons qu'il y automati-quement « adéquation » aux postes demandéslorsque ceux-ci relèvent de la spécialité ou dis-cipline de recrutement de l'IEN demandeur.

Pour ce qui est des changements de spécialitéou de discipline, nous rappelons notredemande qu'une véritable procédure soitmise en place préalablement au mouvementet distinctement de celui-ci, pour enregistrerles volontés de changement de spécialité,assurer les compléments de formation néces-saires et confier à l'Inspection générale de laspécialité ou discipline d'accueil la valida-tion de cette “ reconversion ”. »

Catherine LECOINTE,Secrétaire Générale du SNPI-fsu

A C T U A L I T É S Y N D I C A L E

Direction et fonctionnement de l’école :une déclaration du SNUIPP

« Le ministère avait annoncé l’ouverture de négociations sur la direction d’école dés janvier 2003 ».Pour l’heure aucun calendrier n’est encore annoncé.

La situation dans les écoles ne saurait durer :directions vacantes, surcharge de travail,

dégradation du fonctionnement... Depuis tropd’années, en refusant les moyens aux écoles, lesministres successifs exaspèrent les directeurs etnuisent à la qualité du service public. Au CTPMdu 2 décembre 2002, le ministre a déclaré qu’ily aura éventuellement la mise en réseau d’écoles« dans certains cas, dans certaines zones rurales

en particulier » en précisant : « leur transfor-mation en EPLE ne me paraît pas une bonnechose ». Le SNUipp réaffirme son opposition auxmauvaises réponses, statut hiérarchique ouregroupements d’écoles généralisés. Les besoinsen termes de décharge, de compensation finan-cière, de moyens matériels, d’aide et de for-mation sont connus. Le SNUipp renouvelle sonexigence de temps de concertation pour le tra-

vail en équipe et de meilleure reconnaissance durôle du conseil des maîtres. La réponse à cesrevendications ne saurait être différente. LeSNUipp demande l’organisation dans les plusbrefs délais d’une rencontre pour que le minis-tère présente ses propositions. Par ailleurs, le SNUipp poursuit une réflexionsur le fonctionnement de l’école et l’exercicede la fonction de direction. » ■

A C T U A L I T É S Y N D I C A L E

Des changements à la DPATEDirectrice : Marie-France MorauxAdjoints à la directrice : Jean-François Cuisinier, Chantal Pélissier.Chargés de mission : – Michel Damon

– Laurent Gérin– Michel Renaud– Bernadette Schmidt-Burn

Sous-direction des études, de la réglementation et de l’action sanitaire etsociale : Sylvain MerlenChargés de mission : – Michel Augris,

– Françoise Bourras• Bureau des études statutaires et de la réglementation (DPATE A1) :

Fabienne Thibau-Lévêque• Bureau des études et prévisions d’effectifs (DPATE A2) : Pascal Roinel• Bureau de l’action sanitaire et sociale (DPATE A3) : Didier Lozé

Sous-direction des personnels d’encadrement :Evelyne Liouville• Bureau des personnels d’encadrement de l’administration scolaire et universitaire

(DPATE B1) : Geneviève Doumenc• Bureau des inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux et des

inspecteurs de l’Education nationale (DPATE B2) : Valérie Liger-Belair• Bureau des personnels de direction des lycées et collèges (DPATE B3) : Martine Burdin

Sous-direction des personnels administratifs, ouvriers et techniques,sociaux et de santé : Danielle SaillantAdjoint : N...• Bureau des personnels administratifs, techniques, ouvriers et de service et des personnels

sociaux et de santé (DPATE C1) : Cécile Bouvier• Bureau des personnels ingénieurs, techniques, administratifs de recherche et de

formation (DPATE C2) : Michèle Luneau• Bureau des personnels des bibliothèques et des musées (DPATE C3) : Marie-Paule Guyetant• Bureau des concours (DPATE C4) : Jean-François Saliba

Sous-direction de la formation des personnels :Armelle MoreauAdjoint : Jean Lecoin• Bureau des formations statutaires des personnels d’encadrement (DPATE D1) :

Francisco Pernias• Bureau de la formation continue des personnels d’encadrement et des personnels

administratifs, techniques, ouvriers et de service et ingénieurs, techniques, administratifs de recherche et de formation(DPATE D2) : N...

• Bureau de la logistique et de l’organisation des stages (DPATE D3) : Nathalie Depardieu

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É L E C T I O N S P R O F E S S I O N N E L L E S

Nous ne pouvons en rester à quelques« mesurettes » qui sont loin de répondre

aux attentes des inspecteurs.Quelles sont les bases de revendication duSNPI-fsu pour une septième modification dustatut ?Le SNPI-fsu et son partenaire, le SNIPRIA, nepeuvent accepter de laisser en l’état les injus-tices non réglées voire augmentées par leministère. Nous devons obtenir de substituerà la logique de division la logique de travail enéquipe. Pour cela, nous exigeons :• la hors-échelle C pour les IA–IPR ;• des modalités d’accès à la hors classe claires,vérifiables par les représentants des personnelset non fluctuantes d’une année sur l’autre augré d’une direction ministérielle ;

• le même pyramidage que pour les IEN pourl’accès à la hors-classe (40 %) ;• le bénéfice des modifications statutairespour les IA-IPR retraités.Pourquoi certains restent-ils si longtemps dansl’attente de la hors-classe ? Curieux tableau d’avancement que ceux, àgéométrie variable, où certains n’avancentjamais, où d’autres sont promouvables uneannée mais pas la suivante et où des fonc-tionnaires risquent d’être longtemps moinsbien payés que s’ils n’avaient pas passé deconcours.La raison majeure qui entraîne cette mauvaisegestion d’un corps de fonctionnaires de lafonction publique d’État réside dans la confu-sion entretenue par la DPATE entre flux et

stock, qui lui fait gérer le tableau d’avance-ment comme une liste d’aptitude. La hors-classe n’est pas un état mais une pour-suite normale de carrière dans le corps.La correction de cette pratique appelle deuxexigences :• celle d’un tableau national ;• celle de critères quantitatifs vérifiables parles représentants des personnels et expli-cables aux inspecteurs.Battons-nous pour que la prochaine modi-fication du décret de 1990 soit enfin labonne. ■

Françoise BOISSOUCommissaire paritaire à la CAPN des IA-IPR

pour la liste d’union SNPI-fsu / SNIPRIAParis, le 10 novembre 2002.

Profession de foi SNPI-fsu et SNIPRIA7 janvier 2002 : un énième décret porte modification

du décret n° 90-675 du 18 juillet 1990 sur les corps d’inspection.Encore une occasion manquée de faire évoluer vraiment le statut des IA–IPR !

C O M M I S S I O N P A R I T A I R E D E S I A - I P R

Le paritarisme, un enjeu démocratique1999 : 78,07% de votants aux élections pourle renouvellement de la CAPN des IA-IPR.Au regard de bien des élections locales ounationales, ce chiffre extrêmement positif estpropre à faire des envieux.Les IA–IPR sont conscients qu’au sein descommissions paritaires, au-delà des promo-tions, des mutations, de la gestion des casindividuels, se joue bien autre chose : le refusde l’autoritarisme et de l’arbitraire, le respectdes individus, de leur diversité, de leurs opi-nions, de leurs choix de vie, en un mot ladémocratie.

Vos représentants en commission paritairene défendent pas un inspecteur aux dépensd’un autre : ils défendent les droits d’un indi-vidu dans le cadre de règles communes,connues de tous et admises par tous.Pourquoi notre demande récurrente debarème concernant l’accès à la hors-classesemble-t-elle si incongrue à la direction minis-térielle qui gère nos carrières ?Rien ne saurait être plus préjudiciable à unebonne gestion des ressources humaines quel’absence de clarté qu’introduit le conceptde « mérite ».

Quel intérêt peut représenter pour le servicepublic d’éducation la mise en concurrencede ses personnels ?Dans bien des secteurs d’activité, on estrevenu depuis longtemps de ces pratiquesmanagériales néfastes si peu propices au tra-vail collectif et à la création de synergiesfécondes.Le SNPI-fsu veut défendre la promotion col-lective des IA–IPR au sein d’un système édu-catif moderne et exigeant. ■

Catherine LECOINTESecrétaire générale

1996 1999 2002

Inscrits 1 011 1 076 1 096

Votants 788 77,94 % 840 78,07 % 851 78,07 %

Blancs ou nuls 43 4,25 % Elus 43 4,00 % Elus 34 3,12 % Elus

Exprimés 745 73,69 % 797 74,07 % 817 74,95 %

Liste SNIPRIA 200 26,85 % 1 élu 157 19,70 % 1 élu 163 19,95 %SNIPI-fsu

Liste SNIA-IPR(ex-SANIPR) 545 73,15 % 3 élus 523 65,62 % 4 élus 436 53,36 % 1 élu

Avec SNIA et SNCTAen 1996 et en 1999

Liste SNIA-CR – – – – – – 163 19,95 % 1 élu

Liste FEN – – – 81 10,16 % 0 55 6,73 % 0

Liste CFDT – – – 36 4,52 % 0 – – –

Résultats des élections CAPN–IA-IPR

COMMENTAIRELa liste d’union présentée par notre syndicatprogresse de 6 voix.Sont élus pour la liste d’union SNIPRIA-SNI-fsu :– Robert Prospérini, titulaire SNIPRIA.– Françoise Boissou, suppléante SNPI-fsu.

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NOM : ....................................................................................................... Prénom : .................................................................................................

Nom de jeune fille : ............................................................. Date de naissance : .................................................................

Adresse personnelle : ...........................................................................................................................................................................................

.................................................................................................................................................................................................................................................................

.................................................................................................................................................................................................................................................................

Mél :.............................................................................................................. Tél : ...................................................................................................................

Grade : .......................... Spécialité : ................................................................ Échelon : ..................... Indice :...........................

Adresse professionnelle : ...............................................................................................................................................................................

.................................................................................................................................................................................................................................................................

..................................................................................................................................... Tél : ..........................................................................................................

J’adhère au SNPI-fsu et règle ma cotisation syndicale pour 2002/2003 (1)

❑ Je paie en 1 fois un montant de ........................................................................S (chèque joint) (1)

❑ Je choisis le paiement fractionné en 3 versements de.....................................................S (1)

❑ Je choisis le prélèvement automatique en 6 prélèvements successifs de .................................S (1)

A : ................................................................ le ....................................................

SIGNATURE :

(1) Chèque(s) à libeller à l’ordre de SNPI-fsu et à adresser avec ce bulletin au trésorier nationalSNPI-fsu, 3/5, rue de Metz, 75010 PARIS. ou au trésorier académique.(2) Compléter le bordereau d’autorisation de prélèvement, joindre un RIB, et adresser au trésorier nationalSNPI-fsu, 3/5, rue de Metz, 75010 PARIS. ou au trésorier académique.

(*) J’accepte de fournir au SNPI-EN fsu les informations nécessaires à l’examen de ma carrière. Je lui demande de me communiquer les informations professionnelles et de gestion de ma carrièreauxquelles il a accès à l’occasion des commissions paritaires, et l’autorise à faire figurer ces informations dans des fichiers et traitements automatisés dans les conditions fixées par les articles 26et 27 de la loi du 06/01/78. Ces conditions sont révocables par moi-même dans les mêmes conditions que le droit d’accès en m’adressant directement au SNPI-EN fsu.

Bulletin d’adhésion ou de réadhésion

Indices Cotisationnouveaux Euros

491 106

549 114581 121618 129630 137657 137679 144710 152 733 160782 167 820 175 HEA 182HEB 190Stagiaires 76Chargés de mission 76CFA et retraités 91(dont FGR)

SNPI, syndicat de la FSUAu sein des instances communes à tous les syndicats, les inspecteurs du SNPI côtoient les représentants des enseignants du 1er t du 2er degré, du supérieur,

des ATOSS, des infirmières, des assistantes sociales de l’EN, des CPE, des COP, nos partenaires de l’enseignement agricole public, de la protection judiciaire dela jeunesse et peut-être bientôt les chefs d’établissement qui frappent à la porte.

Cette proximité nous permet d’être en phase avec les personnels avec lesquels nous travaillons et partageons nos valeurs essentielles.Nos prises de position sont nourries des échanges réguliers au sein des nombreux groupes de travail transversaux de la FSU. Ce travail en commun renforce,

si cela était encore nécessaire, notre conviction que le système éducatif a besoin de tous ses personnels et pas seulement d’enseignants ! Que peut gagner le servicepublic à opposer les catégories de personnels entre elles ? Et de quel côté sont les inspecteurs ? Enseignants ou administratifs ?

A l’heure où s’annonce la nouvelle phase de la décentralisation, le risque est grand d’une dislocation de l’Education nationale.Battons-nous dans le cadre fédéral pour éviter les divisions stériles et inopportunes.

J’autorise l’établissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier, si la situation le permet, tous lesprélèvements ordonnés par l’organisme créancier désigné ci-dessous. En cas de litige sur un prélèvement,je pourrai suspendre l’exécution par simple demande à l’établissement, teneur de mon compte.Je réglerai le différend directement avec l’organisme créancier.

(2) AUTORISATION

DE PRÉLÈVEMENTN° NATIONAL D’EMETTEUR

470135

NOM, PRÉNOM ET ADRESSE DU TITULAIREDU COMPTE A DÉBITER

Nom, Prénom ..........................................................................................................................................................

Adresse ............................................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................................................................

Code postal Ville ...................................................................................................

DÉSIGNATION DU COMPTE A DÉBITER

Etablis. Code guichet N° compte Clé RIB

Date : Signature :

ORGANISME CRÉANCIER

SNPI-fsu

13-5, rue de Metz, 75010 Paris

NOM ET ADRESSE DE L’ETABLISSEMENT TENEURDU COMPTE A DÉBITER

.......................................................................................................................................................................................................

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.......................................................................................................................................................................................................

Code postal Ville ...................................................................................................

Prière de compléter cette autorisation et de joindre un relevé d’identité bancaire, postalou de Caisse d’épargne. Ne pas omettre la date et la signature.

BULLETIN DU SYNDICAT NATIONAL DES PERSONNELS D’INSPECTION DE L’ÉDUCATION NATIONALE – No 43, JANV.-FÉVR.-MARS 2003SNPI-EN, 3/5, rue de Metz – 75010 Paris Prix du numéro : 6 €. Abonnement : 23 €