Octobre 2017

n°3535

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ÉDITORIAL

To think lovingly of someone is the same as praying for them.

Saint Mother Teresa. The feast of All Saints is drawing near. Many people have already visited a cemetery to clean, to place flowers on a grave or visit a garden of remembrance. Who hasn’t been affected by the loss of a dear one ? A loss sometimes felt as being unjust, a void difficult to fill. In each family it’s a time for memories. Memories of those with whom we shared our lives. Memories of wonderful times spent in each other’s company. At this feast of All Saints many of us will visit a cemetery, for some it is an annual event. There are those who can visit in person and others who will remember those that they have lost. This time devoted to our deceased loved ones is so important. We have lived with them, loved them and continue to love them. They have moulded us, helped us to become the person we are today. It is just like meeting over again. So, as in all such meetings we speak to them through our hearts. We can pray for them. Saint Mother Teresa stated : “To think lovingly of someone is the same as praying for them. This life so rich, so important that we shared with our loved ones cannot now be deemed worthless. On the contrary the love, the friendship and the links can be realised in the “Next World”. For Christians this “Next World”is God or more exactly Jesus. Love, friendship find their place in the heart of Jesus. Didn’t Jesus show us the way ?…À road that each of us strives to follow whether we are believers or not. The church calls this link to our deceased loved ones “The Communion of Saints “. Through our faith we are united to and with them. Whatever doubts we may have, the questioning of our faith, these times spent in thought are times of meditation, time for silence, for comfort and perhaps tears but above all a time of peace. In this edition we hear of those who work closely with those who mourn the loss of someone dear to them. They have chosen to be close to them and to accompany them through their sadness.

Le temps du souvenir... page 2 ° Pourquoi inscrivent-ils toujours leurs enfants au caté ?

° page 3 ° Que se passe-t-il après la mort ?

pages 4 et 5 ° Deuil : l’Eglise vous accompagne

page 8 ° La petite histoire de l’oratoire de Vildé-Bidon

SOMMAIRE

“ Penser à quelqu’un dans l’amour, n’est-ce pas aussi prier pour lui”

Sainte Mère Teresa.

L a fête de la Toussaint approche. Nombreux sont ceux qui, déjà, se rendent au cimetière pour nettoyer, fleurir les tombes, aller au jardin du souvenir.

Qui n’a pas été touché, frappé par un deuil ! Départ parfois ressenti comme une injustice, un vide difficile à combler.Dans chaque famille, c’est le temps du souvenir :Souvenir des êtres qui ont partagé notre vie,Souvenir des belles choses vécues ensemble,Souvenir de ce que nous avons été les uns pour les autres.En ce temps de la Toussaint, beaucoup franchiront l’entrée du cimetière. Pour certains, un rendez-vous annuel… Il y a ceux qui peuvent se déplacer, d’autres qui se joindront par la pensée. Ce temps consacré à nos défunts est si important !Nous avons vécu avec eux, les avons aimés, les aimons toujours. Ils nous ont façonnés, permis d’être ce que nous sommes aujourd’hui. Ce rendez-vous se veut semblable à des retrouvailles. Alors, comme dans toute rencontre, par le cœur, nous leur parlons. Nous pouvons les prier…

Sainte Mère Teresa a dit : “Penser à quelqu’un dans l’amour, n’est-ce pas aussi prier pour lui ! ”Ce vécu si riche, si important avec ces êtres chers ne peut être voué au néant. Au contraire, l’amour reçu, l’amitié, les liens tissés ne peuvent que trouver place en un Au-delà.Pour les chrétiens, cet Au-delà se nomme Dieu, et plus précisément Jésus. Amour, amitié, liens tissés prennent place dans le Cœur de Jésus : n’a-t-il pas montré ce chemin… chemin que chacun essaye d’emprunter, croyant ou non…Ce lien qui nous relie si fortement à nos défunts, l’Église le nomme “la communion des saints”. Par notre foi, nous sommes “unis à eux, avec eux…”.Notre cœur s’ouvre, s’épanche vers celui, celle que nous aimons et qui porte un Prénom.Quels que soient nos doutes, nos questionnements, notre foi, ces moments vécus en leur invisible présence sont des temps de recueillement, de paroles intérieures, de réconfort, peut-être de larmes, de paix…En ce journal, des personnes témoignent de ce qu’elles vivent près des personnes éprouvées par un deuil… manière pour elles de se faire proches, de les accompagner en ces moments douloureux.

PÈRE THIERRY SIMON

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Véronique Couétil : “Un choix tout naturel”

Pourquoi mettre votre enfant à la catéchèse familiale ?C’est très important pour notre famille de

transmettre la foi à notre fille. C’est primordial, c’est un choix tout naturel.

Que vous apporte ce temps de rencontre une fois par mois ?

Notre fille suit le parcours d’éveil à la foi. C’est un parcours très enrichissant. Durant la séance, chaque parent peut y trouver sa place et participer en fonction de ses talents. C’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres parents et de pouvoir partager notre foi et de créer des liens.

Quel impact sur vos échanges en famille ?Cela nourrit la vie chrétienne de la famille. On reparle ensemble de ce qui a été vécu lors de la séance ou de la messe. Pour notre fille Adeline, cela lui permet aussi de témoigner de sa foi auprès de ses amis.

Anne-Laure Choquet : “Une belle mission”

Comme parents, quelle aide vous apporte ce temps ?Nous sommes tellement occupés à chercher ce que nous n’avons pas, que nous ne voyons plus ce que nous avons. Le retour à la simpli-cité, aux échanges et au partage, voilà ce que nous trouvons tous les mois lors des séances

de catéchèse familiale. Les enfants grandissent dans la foi et nous sommes là pour leur montrer le chemin. Quelle belle mission nous est confiée et quelle joie d’essayer de la mener à bien.

Gaëlle Jeulin : “Un moment où l’on prend du temps”

Que représente pour vous le rendez-vous mensuel de la catéchèse familiale ?

C’est un rendez-vous important pour les enfants et pour moi. C’est un moment où l’on prend du temps : on n’est pas pressé, on s’arrête, on écoute, on regarde…

La catéchèse vous aide-t-elle à parler des choses de la foi ?

Elle nous aide à trouver les mots justes pour parler avec nos enfants de tout ce qui est mystérieux autour de la foi. On a parfois, dans notre vie, des moments où l’on est moins convaincu ; le fait que quelqu’un prenne le relais aide nos enfants à grandir dans la foi.

En reparlez-vous en famille ?Les enfants racontent à la maison ce qu’ils ont vécu et cela resurgit dans notre vie familiale. On utilise la bougie, on regarde ensemble les petites vidéos, on en reparle et le papa y participe.

Appréciez-vous la célébration à l’issue de la séance ?Cette formule de catéchèse avec la messe familiale qui suit nous invite à êtres acteurs de la messe et pas seulement consommateurs.

Croyez-vous que la catéchèse est bien autre chose qu’un savoir ?

À l’école, les enfants font de la culture chrétienne. La catéchèse familiale va bien plus loin car elle leur permet de rencontrer la personne de Jésus vivant parmi nous et de s’en faire un ami ! Elle permet aussi d’éveiller chez nos enfants ce qu’il y a de meilleur : le partage, le respect, la tolérance, l’amour.

Pourquoi inscrivent-ils toujours leurs enfants au caté ?

J’ai envie d’aller au caté !De lui-même, Maelig est venu se renseigner

sur le caté. Sa maman et sa petite sœur

l’accompagnaient. Bonheur d’écouter cet

étonnant petit bonhomme de 9 ans :

“Pour maman tout ce qui compte, c’est que je

sois heureux ! Faire du caté, ça va me permettre

d’avoir de nouveaux amis et surtout d’apprendre

de nouvelles choses, de m’amuser. Pour moi, Dieu,

c’est le protecteur (il est quand même le père de

Jésus !), celui qui a donné la vie à la terre. Je ne

sais pas pourquoi je crois tellement en Dieu, je

sais seulement que c’est une bonne raison.

En voyant ma nourrice prier, j’ai

su que Dieu me réservait aussi

quelque chose ! Parfois, je médite

dans la cour, je parle à

Dieu. Quand ça ne va

pas… après ça va un peu

mieux. Il me répond, sinon

c’est qu’il me prépare

autre chose !

Je le laisse faire…

J’ai un copain, pratiquement le seul à me

comprendre, qui sait que je crois en Dieu et qui

croit aussi en Dieu, mais ce n’est pas le même

Dieu ! Alors, en allant au caté, je lui apprendrai

mon Dieu et lui m’apprendra le sien. En gros, on

restera amis !

Je sais quand quelqu’un croit, je me sens bien

avec lui, et je le vois dans ses yeux ! Savoir que je

vais aller au caté est une petite source de joie, ça

a l’air bien !

Comment décrire ses yeux rieurs, sa voix

claire et assurée, sa simplicité d’enfant : « Je ne

comprends pas pourquoi on a tué Jésus, mais il

y avait sûrement le risque qu’il se passe quelque

chose ! »

En t’écoutant Maelig il se passe quelque chose…

À nous, animateurs en catéchèse d’être à la

hauteur des attentes et des soifs des enfants

et des jeunes d’aujourd’hui. Bonne année de

catéchèse Maëlig !

Phot

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« Moi, ce qui m’ennuierait, c’est de mourir avant la vraie

mort, je veux dire avant d’être vieux. »

JADE, 11 ANS

« Est-ce qu’on va aller au Paradis ou est-ce qu’on va

se réincarner… Je ne sais pas ! »

VALENTIN, 11 ANS

« Ce qui me fait très peur, ce n’est pas la mort,

c’est la fi n du monde parce que, là, tout le monde meurt ! »

JORDAN, 11 ANS

À toutes les époques, dans

tous les pays du monde et à tous les âges de la vie,

on se pose la question. Mais tout le monde n’y répond pas de la même manière !

Un point fi nalCertaines personnes pensent que lorsque la vie d’un corps s’arrête, c’est la n dé nitive de son existence. Le corps est enterré et disparaît progressivement. C’est tout.

De naissance en naissanceD’autres personnes, comme les bouddhistes, essayent au cours de leur vie d’atteindre l’Éveil. C’est un état d’amour et de paix, éternel, qui est la vraie nature de tout être vivant. Bien sûr, ce bonheur absolu est dif cile à réaliser. Alors le jour de la mort, si l’esprit n’est pas encore prêt, il renaît dans un autre corps, jusqu’à ce qu’il ait atteint l’Éveil.

Une vie qui ne fi nit pasLes croyants juifs, chrétiens et musulmans pensent qu’il existe un Dieu qui donne la vie à chaque homme. Une vie unique et tellement précieuse qu’elle ne peut pas s’arrêter à la mort. Quand le souf e de quelqu’un s’arrête, quand son cœur cesse de battre, il rejoint Dieu dans une vie éternelle. La mort, alors, n’est pas la n d’une histoire. Elle est un passage vers une vie nouvelle, différente de notre vie terrestre. Une vie unie à Dieu.

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LE COIN DES ENFANTS avec le magazine

Que se passe-t-il

après la mort ?

Un ppoint final

L’inconnu totalBeaucoup de gens se posent des questions sur ce qui se passe après la mort mais disent qu’il est impossible de donner une réponse. Il y a peut-être quelque chose après, ou peut-être rien du tout… Comme ils ne savent pas, ils préfèrent ne croire en rien..

ROMAIN, 11 ANS

« Je ne sais pas où vont aller ceux qui meurent,

mais je crois qu’il y aura toujours une place pour eux ! »

Maquette double Religion-enfants - 2014-2015.indd 1 30/06/2014 11:41:14

Fête de la Toussaint ° Mardi 31 octobrePas de messe, la veille à Dol. Vieux-Viel à 18 h

° Mercredi 1er novembreBaguer-Morvan, Dol-de-Bretagne, Le Vivier, Pleine-Fougères 10 h 30.Messes suivies du cimetière.

Commémoration des défunts l’après-midi de la Toussaint : temps de prière à 15 hdans plusieurs églises (voir la feuille d’annonces).

° Jeudi 2 novembreCommémoration des défunts :Pleine-Fougères à 17 h 30 / Cathédrale de Dol à 18 h.Nous prierons pour tous nos défunts.

En Église au Pays de la Baie

4 n°35

Octobre 2017 DOSSIER

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Pourquoi vous êtes-vous engagés dans ce service ?La diminution du nombre de prêtres a obligé les laïcs à prendre de nouvelles responsabilités dans l’Église et celle-là en est une. Pourquoi avons-nous accepté de nous engager depuis quelques années dans ce service ? C’est bien sûr parce qu’on nous l’a demandé et que nous avons nous-mêmes ressenti ce besoin d’être présent(e)s auprès des familles dans l’épreuve… Nous avons la chance d’être plus disponibles, étant pour la plupart retraités : nous arrivons donc à nous libérer plus facilement.Déjà engagés dans des associations ou dans la catéchèse, reconnus comme croyants, on nous a peut-être attribué une certaine faculté d’adaptation, une certaine maî-trise de nos émotions, une certaine capacité d’écoute et d’attention aux autres.

C’est un visage d’Église que vous donnez aux familles en deuil. En quoi consiste votre rôle ?

C’est avant tout un visage d’écoute et d’accueil. Nous ren-controns les gens tels qu’ils sont : croyants, mal-croyants, incroyants… Ils font appel à l’Église dans un moment dif-ficile de leur vie. À nous de faire preuve de disponibilité tant humaine que matérielle. C’est toujours un moment de chagrin pour eux, mais aussi d’urgence (démarches de toutes sortes : pompes funèbres, mairie, avis d’obsèques, transport…). Il est important qu’ils rencontrent avec nous une oreille attentive.

Comment préparez-vous la célébration des obsèques ?

Nous la préparons en lien avec le prêtre ou le célébrant que la famille est toujours invitée à rencontrer. Nous proposons les textes et les chants : si nous avons du

temps, nous laissons les documents aux familles et nous attendons leur choix. Nous essayons d’adapter la célé-bration à la personnalité du défunt de façon à faire de la célébration des obsèques un soutien dans l’épreuve et non un souci de plus.

Cette mission auprès des familles en deuil n’est-elle pas trop difficile ?

C’est toujours difficile de partager la souffrance des autres : certains deuils sont particulièrement lourds à porter. Nous essayons de ne pas nous laisser emporter par l’émotion et de faire partager l’espérance des chrétiens, tout en respectant les convictions des familles. On ne sort pas indemnes de ces rencontres : on se découvre, on s’enrichit mutuellement. C’est une belle et difficile mission au service de l’Église et de l’Évangile. n

DEUX ÉQUIPES DE LA PAROISSE SAINT-MICHEL

Chacun a été ou sera confronté au décès d’un proche. L’irruption de la mort, qu’elle soit brutale ou moins inattendue, constitue un choc émotionnel, provoque un complet désarroi pour la famille du défunt. L’Église propose à ceux et celles qui le souhaitent d’être à leurs côtés dans cette épreuve du deuil. Dans nos paroisses de Saint-Samson et de Saint-Michel, plusieurs équipes vous accompagnent. Voici quelques exemples…

Deuil : l’Église accompagne

“Une belle et difficile mission d’Église”

Une partie des équipes de la paroisse Saint-Michel.

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Octobre 2017

En Église au Pays de la Baie

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ChristopheGestin

ChristopheGestin

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Marie-Thérèse et Yves Ronsoux ont accepté de répondre à quelques questions pour partager leur expérience d’accompagnement des familles en deuil à la paroisse Saint-Samson.

Depuis quand et pourquoi avez-vous choisi cet engagement d’Église ?

La retraite, en 2013, nous a semblé la période opportune pour répondre à cette question : comment aider les gens qui sont dans la peine ? Nous voulions donner une dimension plus humaine à ces moments difficiles, créer un climat cha-leureux de dialogue simple, compréhensif et respectueux de l’intimité familiale. Pour essayer de répondre au mieux à cet engagement, nous avons suivi une formation propo-sée par le diocèse afin de nous préparer à accueillir des familles en deuil et à cheminer avec elles vers l’Espérance chrétienne. Cette mission, totalement bénévole, donne une image plus accueillante et plus proche de l’Église. Elle nous enrichit nous-mêmes et nous ouvre à nos frères et à Dieu.

Concrètement, comment se déroule votre accompagnement lors d’un décès ?

Dès que les pompes funèbres appellent le presbytère pour fixer la date des obsèques, nous sommes contactés et rencontrons les proches du défunt pour leur remettre le livret permettant de choisir les textes et les chants de la célébration.Ensuite, nous nous retrouvons avec la famille dans une salle paroissiale pour préparer les obsèques. Mais, au début, c’est surtout un temps d’écoute dans une totale confidentialité où s’exprime la peine de la famille que nous accueillons avec toute la délicatesse possible. C’est égale-ment le moment d’évoquer les derniers jours du défunt et aussi les souvenirs marquants de son existence. Chaque

rencontre est différente et unique. Il est donc important de consacrer tout le temps nécessaire à ce partage.Puis, au moment propice, nous envisageons la célébra-tion proprement dite (choix des lectures et des chants, mot d’accueil, prière universelle, musique finale). Nous contactons également l’organiste et le sacristain dont la présence et le travail discret sont précieux et essentiels pour le déroulement d’une belle cérémonie.Ensuite, notre mission se poursuit lors de la célébration des obsèques. En particulier, en compagnie du célé-brant, nous accueillons le défunt et sa famille au seuil de l’église.Enfin, après les obsèques, nous ac-compagnons la famille au cimetière pour l’ultime adieu.

Comment cette mission est-elle un service de l’Église des baptisés ?

Nous accompagnons des personnes qui ont des chemi-nements divers et sont plus ou moins proches de l’Église. C’est à travers le choix des textes et des chants que les membres de la famille donnent du défunt un visage qui rejoint la parole sacrée. Ils soulignent que certaines valeurs ayant guidé la vie de leur être cher entrent en résonance avec l’idéal évangélique. La symbolique de gestes rituels (la lumière par exemple) est l’occasion aussi de suggérer un regard de foi et d’espérance. Mais nous sommes parfois sollicités par des questionnements difficiles. Pour éclairer ces interrogations, nous nous référons à quelques passages évangéliques et nous sommes convaincus que notre témoi-gnage est inspiré par l’Esprit saint. Il nous a fait découvrir que nous avions parfois des ressources insoupçonnées pour assumer notre mission de baptisés au service de l’espérance chrétienne. n PROPOS RECUEILLIS PAR DANIEL PIRON

DOSSIER

Merci !Certains témoignages, à travers des messages

personnels, soulignent l’humanité, la

proximité et l’empathie dont font preuve les

accompagnants qui sont chaleureusement

remerciés.

Des familles, par divers gestes de sympathie,

expriment leur gratitude pour le temps passé

et le réconfort qui leur a été apporté.

Dans la rue, une jeune fille s’est

déplacée spécialement pour remercier

un accompagnant qui, quelques mois

auparavant, avait été à ses côtés pour

préparer les obsèques de son père.

Beaucoup d’autres témoignages pourraient

se résumer par celui-ci : “Merci pour cette

magnifique célébration. Nous sommes très

touchés. Merci. Merci beaucoup.”

“On ne voit bien qu’avec le cœur.” Antoine de Saint-Exupery

Deuil : l’Église accompagne

“ Donner une dimension plus humaine”

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Octobre 2017 VIE DE LA PAROISSE

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Au fil de l’été

P ardon de Sainte-Anne… Fête de l’oie… Landal… Pardon du Mouton… autant de dimanches de fêtes qui ont marqué notre été… Et

qui ont créé des liens entre nos communautés et avec nos

hôtes de passage. Une seule de ces fêtes, c’est trois jours de remue-ménage… (et de remue-méninges !), sans compter les réunions préparatoires ! Mais le jeu en vaut la chan-delle, quand on constate les liens d’amitié qui se créent avant, pendant et après ces moments de fête ! Aucune concurrence entre les communautés, mais au contraire, toujours une collaboration amicale : prêt et transport de matériel, repas conviviaux, vaisselle surabondante… Autant d’occasions de créer ou de renforcer des liens et de vivre de belles heures d’amitié dans un esprit de service. n

Nous avons aimé…

Notre journal s’ouvre à une nouvelle rubrique où chacun est invité à partager un

“coup de cœur” : film, livre, spectacle, expo, musique… qui les a touchés.

Petit Paysan de Hubert Charuel

C’est le drame d’un jeune paysan qui n’aura de cesse d’aller jusqu’au bout pour sauver son troupeau de laitières menacé par une épidémie qui se déclare.On pouvait en rester là : un documentaire sur misère paysanne. Mais le film va au-delà pour nous offrir du vrai cinéma avec sa dose de suspense, de

fantastique et d’humour aussi. On a parlé de thriller paysan à son propos.Il est vrai que le spectateur est pris tout de suite par cet

univers oppressant porté par le personnage principal, incarné par un acteur époustou-flant : Swann se retrouve totalement cerné par son entourage au point de faire craindre le pire.Petit Paysan nous transporte dans un vrai élan d’émotion. Certes, certaines séquences nous interdisent de le conseiller comme un film grand mais elles procurent au film un côté intensément dramatique que le cinéaste

a voulu restituer. On ne regardera plus les paysans et leurs troupeaux de vaches de la même manière.

Le Pardon de Notre-Dame des Landes, le 27 août, présidé par Mgr Souchu.

Le Pardon du mouton, à Roz-sur-Couesnon au mois d’août.

Le pardon de Sainte-Anne.

Les 21 concerts organisés cet été par l’association des Amis de l’Orgue ont connu un vif succès

avec plus de 3 500 spectateurs. Ils per-mettent de faire découvrir la grande musique à tous car l’entrée est libre. La diversité était grande : orgue, bombarde, flûte, harpe, violoncelle… Il y a eu aussi des choristes avec un concert celtique, l’orchestre de jeunes franco-allemands, un trio arménien…

Un beau succès pour l’association des amis des orgues, comme l’attestent quelques témoignages recueillis à la sortie des concerts.Jacques, médecin dans une ville de la côte d’émeraude : “Bravo pour vos beaux concerts. Je suis venu à plusieurs reprises comme chaque année.”Michelle, de Rennes : “Vos concerts sont variés et de grande qualité, continuez.” n

CONCERTS DE L’ÉTÉ

Un beau succès pour les Amis des orguesPh

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En Église au Pays de la Baie

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Octobre 2017 VIE DE LA PAROISSE

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En juillet et août, deux guides de la Sprev (Sauvegarde du patrimoine religieux en vie) ont fait découvrir la cathédrale Saint-Samson de Dol. Accueillons leurs témoignages.

Aurore et Hortense, vous avez été guides de la Sprev à la cathédrale Saint-Samson tout au long du mois d’août. Quel est votre ressenti ?

Notre bilan de ce mois est unanimement excellent à tout point de vue. Nous avons eu la chance d’hériter d’un édifice très riche à faire visiter et de bénéficier du soutien des prêtres de la cathédrale, de l’Office de tourisme et de la mairie pour nous accueillir.

Dans un reportage réalisé par TVRennes sur la cathédrale, l’une de vous évoquait un “millefeuille architectural”. Pouvez-vous en dire plus ?

L’un des avantages de la cathédrale, d’un point de vue touristique, est de réunir des éléments de chaque époque : de l’Antiquité au XXe siècle, en passant par le XIIIe, le XIXe siècle… Chaque visiteur peut y trouver quelque chose qui l’interpelle en fonction de ses préférences.

Quels sont les arrêts incontournables d’une visite guidée à la cathédrale, quelle que soit sa durée ?

Nous ne manquons jamais de présenter les intérêts phare de l’édifice : le tombeau renaissance de l’évêque Thomas

James, la chapelle Saint-Samson, le puits double et le duo stalles-verrière qui permet de conclure la visite en beauté.

La cathédrale est un atout touristique pour notre région, que souvent les Dolois oublient…

Les Dolois ont la chance de pouvoir assister à la messe dans un édifice exceptionnel et des visites régulières ne doivent pas faire oublier les richesses qu’il renferme. Il y a toujours des choses à apprendre ! Les habitants ont également énormément de choses à apporter pour enrichir les visites des guides avec des souvenirs et anecdotes sur la cathédrale. Nous remercions d’ailleurs les Dolois qui ont eu la gentillesse de venir faire notre connaissance sur le parvis ! n

CATHÉDRALE SAINT-SAMSON

Suivez les guides de la Sprev

Prière Des saints de la vie quotidienne

Seigneur Jésus, quand on parlait des saints, autrefois,on admirait et on avait peur.Tant de pénitences, et de souffrances, tant de faits extraordinaires.Quels géants !Et puis, un jour, avec la “petite voie” de Thérèse,on s’est dit : “Moi aussi, je peux devenir un saint”.Mais on cherchait quand même des choses en marge de la vie.Maintenant, on voit mieux que le chantier de la sainteté, c’est la vie quotidienne.Avec mon travail, ma famille, ma santé, mes problèmes,dans ma vie très modeste, je dois devenir celui qui trouve toujours le moyen d’aimer. Aide-moi à mieux accepter ma vie, à mieux la regarder, à la fouiller pour voir comment, là-dedans, il y a de L’Évangile à vivre.Je te prie aujourd’hui pour que naissent partout des saints de la vie quotidienne. ANDRÉ SÈVE

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Octobre 2017

La petite histoire de l’oratoire de Vildé-Bidon

PATRIMOINE

Dans notre contrée doloise, en périphérie des bourgs ou à la croisée des chemins de campagne, il n’est pas rare de découvrir un petit sanctuaire marial dont l’implantation n’est pas due au hasard mais à des faits particuliers… Ainsi en va-t-il de l’histoire de l’oratoire de Vildé-Bidon.

N ous sommes en octobre 1869. Depuis quelques semaines, la paroisse de Roz-Landrieux est confrontée à un drame indescriptible. Une

épidémie de variole (1) vient de s’abattre sur la popula-tion et plonge dans la mort un nombre impressionnant d’hommes, de femmes et d’enfants, sans distinction d’âge. La situation est si désespérée que l’on décide de ne plus faire sonner les glas. Certains jours, on dénombre plusieurs décès : ainsi, six membres d’une même famille périssent en moins d’une semaine.Ne pouvant juguler cette maladie, les paroissiens se tournent vers la Vierge et font solennellement le vœu de lui élever un petit oratoire. Charles Maillard, un habi-tant de Vildé-Bidon, s’attelle immédiatement à la tâche et tandis qu’il achève sa modeste construction, l’épidé-mie bat en retraite et dès lors, aucune victime ne sera à déplorer. Le bourg et Vildé sont relativement épargnés, ce qui est loin d’être le cas pour de nombreux hameaux de la commune, notamment pour les moins éloignés du marais. Le recteur, l’abbé Nantel, concernant 1869, enregistre 97 décès, ce qui semble inimaginable au regard des années passées.

Lieu de pèlerinage

Il faut attendre 1912 et le rectorat du père Constant De-rennes, pour assister à la mise en place d’un monument plus élaboré. Érigé dans un petit jardin clos, dont le terrain a été concédé gratuitement par M. et Mme Jean-Marie Maheu, l’ensemble a fière allure. Trônant au-dessus d’un

autel, la statue de la Vierge, porte un regard attendri sur le village et ses enfants. Consacré le dimanche 12 mai 1912 sous le vocable de Notre-Dame de Bon-Secours, cet endroit privilégié deviendra, au fil des ans, un lieu de pèlerinage très prisé des Rozéens et des paroissiens des alentours.

Protection divine !Une nouvelle fois, au cours de la Seconde Guerre mon-diale, dans les premiers jours d’août 1944, pour bon nombre de villageois, la Vierge aurait intercédé en épar-gnant ainsi la vie d’une dizaine d’otages retenus par les Allemands et promis à une mort cruelle et injuste.Dans la lignée de ses ancêtres, le petit peuple de Vildé-Bidon, croyant et non-croyant, veille au bon entretien de son oratoire. Comme un legs sacré reçu en héritage des générations précédentes, il perpétue fidèlement la tradition et saura transmettre à ses descendants, ce pieux monument dont l’origine restera gravée dans les mémoires collectives. n

LOUIS MORAUX

(1) Cette épidémie de variole en 1869, entraînera le décès de 4 200

personnes en France. En Bretagne, 1 033 cas seront recensés en fin

d’année. Un rapport de 1871, pour cette même maladie, donnera le

chiffre de 13 250 morts sur le territoire national.

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