n° 57 - Solvay Brussels School

36
Philippe Thibaut UN NOUVEL HÔTELIER FOU OU VISIONNAIRE? DU CEPAC À L’EMM: 40 ans pour les top managers – APPEL AUX ALUMNI: "Vous êtes nos meilleurs ambassadeurs!" – SOLVAY-PONTS MBA: innovation, design thinking et new business development – DOMENICO GIANNONE: notre chercheur à la Federal Reserve SOLVAYSCHOOLSALUMNI: Congress 2014, a date for your diary! BERTRAND PICCARD ET ANDRÉ BORSCHBERG nous dévoilent Solar Impulse – MATHIAS SCHMIT prépare la rentrée de l’École Active Pr Olivier Witmeur «JE DEVIENS UN SERIAL- INTRAPRENEUR!» With the support of SolvaySchoolsAlumni 1 er semestre 2014 n° 57 T HE M AGAZINE OF S BS-EM AND S OLVAY S CHOOLS A LUMNI Dominique Leroy Ingest 1987 CEO de Belgacom SA La "role model" haut débit

Transcript of n° 57 - Solvay Brussels School

Page 1: n° 57 - Solvay Brussels School

Philippe ThibautUN NOUVEL

HÔTELIER FOU OU VISIONNAIRE?

DU CEPAC À L’EMM: 40 ans pour les top managers – APPEL AUX ALUMNI: "Vous êtes nos meilleurs ambassadeurs!" – SOLVAY-PONTS MBA: innovation, design thinking et new business development – DOMENICO GIANNONE: notre chercheur à la Federal Reserve

– SOLVAYSCHOOLSALUMNI: Congress 2014, a date for your diary!

– BERTRAND PICCARD ET ANDRÉ BORSCHBERG nous

dévoilent Solar Impulse – MATHIAS SCHMIT prépare

la rentrée de l’École Active

Pr Olivier Witmeur

«JE DEVIENS UN SERIAL-

INTRAPRENEUR!»

Philippe ThibautUN NOUVEL

HÔTELIER FOU OU VISIONNAIRE?

With the support of SolvaySchoolsAlumni

1er semestre 2014

n° 57

T H E M A G A Z I N E O F S B S - E M A N D S O L V A Y S C H O O L S A L U M N I

Dominique LeroyIngest 1987CEO de Belgacom SA

La "role model" haut débit

Page 2: n° 57 - Solvay Brussels School

© 2014 Deloitte Belgium

We have a simple approach: open doors, open ears and openness.

We understand that you want to make the most of your talent, ideas and energy.

If you want to be part of a collaborative team culture that brings out the best in you, talk to Deloitte.

It’s your future. How far will you take it? Discover a world of opportunities at mycareer.deloitte.com/be

It’s open

https://www.google.be/maps/place/https://www.google.be/maps/place/

Page 3: n° 57 - Solvay Brussels School

Carte blanche03

Réseaux sociaux. Force est de constater une faible présence (voire cohérence) de la SBS-EM sur les réseaux sociaux, et un retard vis-à-vis de nos concurrents étrangers. L’équipe commu-nication planche sur une nouvelle newsletter de la SBS-EM et sur l’acquisition d’une pla-teforme de réseautage dédiée aux anciens. L’École doit et veut communiquer avec ses Alumni! Mise en œuvre pour septembre 2014 au plus tard.

Réseau QTEM. Quantitative Techniques for Economics and Management: réseau international mis en place par notre Faculté, qui compte déjà 13 membres académiques (en Chine, Australie, Russie, Suisse, Italie, Japon…) et une douzaine de partenaires industriels. Les étu-diants doivent suivre des cours quantitatifs d’aide aux processus décisionnels, faire deux échanges au sein du réseau, ou un échange et un stage long à temps plein à l’étranger. Objectif pour février 2015: 50 étudiants dans le réseau, 16 parte-naires académiques et 25 partenaires industriels. 

L’ambition affichée de la SBS-EM est de devenir une référence européenne incontournable. Atteindre cet objec-tif nécessite de remplir les conditions nécessaires "classiques" liées à l’ex-

cellence des professeurs, des étudiants, de la recherche, de la formation, de l’infrastructure…

Il y a cependant une dimension peu abordée ou objectivée jusqu’à présent, et pourtant fon-damentale à l’aube du XXIe siècle, une dimen-sion transversale: la participation active de notre Faculté aux réseaux, qu’ils soient sociaux ou aca-démiques, institutionnels ou scientifiques, locaux ou internationaux. Bien entendu l’appartenance à des réseaux est le propre de toute institution aca-démique, et nos professeurs excellent en ce sens. C’est au niveau institutionnel que nous devons nous améliorer, ce qui justifie le développement de plusieurs projets de réseautage.

International Advisory Board. Le point d’orgue d’une politique de réseautage international doit être profondément ancré dans la gouvernance de la Faculté. C’est pourquoi nous planchons sur une refonte du Conseil Consultatif et de l’Inter-national Scientific Council. En les fusionnant et en les remodelant, nous mettrons l’accent sur une plus forte internationalisation, un meilleur équilibre des genres et une dynamisation de nos relations avec l’industrie et les institutions publiques. Mise en œuvre pour novembre 2014.

Échanges et doubles diplômes. Près de 350 étu-diants partent chaque année aux quatre coins du monde pour des échanges de type Erasmus. Ceci permet à notre Faculté d’entretenir des contacts institutionnels de qualité, que nous voulons ren-forcer. Notre objectif pour 2015 est d’avoir plus de 50% de nos destinations hors Europe, et plus de 40% avec des institutions accréditées EQUIS ou AACSB, les associations d’accréditation euro-péennes et américaines. Au-delà d’un échange d’un semestre, des partenariats de double diplôme permettent aux étudiants de passer la moitié de leur cursus à l’étranger et d’obtenir les deux diplômes officiels d’état. Trois nouveaux doubles diplômes seront signés d’ici à décembre 2014.

Bruno van Pottelsberghe

L’École dans l’ère des réseaux

Bruno van PottelsbergheProfesseur, Doyen de la SBS-EM, ULB

NOUS LANÇONS NOS PROJETS DE RÉSEAUTAGE AU NIVEAU INSTITUTIONNEL

Photo: Laetizia Bazzoni

Page 4: n° 57 - Solvay Brussels School
Page 5: n° 57 - Solvay Brussels School

Édito

Une révolution dans la continuité Nos cycles deviennent étanches et nos auditoires toujours plus hétérogènes, alors qu’ils doivent davantage s’internationaliser. Dans ce contexte, qu’est-ce qui fait l’ADN de nos ingénieurs de gestion et comment le transmettre en deux années de Master? La réponse tient en une ambition, celle de préparer de futurs dirigeants et entrepreneurs, et quatre ingrédients de base: travail, excellence, multidisciplinarité et hauteur de vue. C’est dans cet esprit que le Master en Ingénieur de Gestion vient d’être refondu: nos étudiants devront démontrer leur valeur, toucher à toutes les disciplines de la gestion et au-delà, se confronter aux défi s les plus brûlants du moment, se frotter à la réalité des organisations grâce aux meilleurs praticiens et à une pratique en entreprise renforcée. Pour attirer les meilleurs étudiants, il n’y a qu’une stratégie possible: établir la référence en matière d’exigence. Dès septembre, nous aurons fait un pas de plus dans cette direction.

Dr. Nicolas van Zeebroeck

Professor of Information

Systems and Digital Business

Academic Director, MSc in

Business Engineering

Sommaire1er semestre 2014 N°�57

After

20 SolvaySchoolsAlumni On 21 October,

the 3rd Congress of SolvaySchoolsAlumni and the Solvay Schools will be “the place to be”!

24 Success Story Ses 24 années chez Unilever ont

armé Dominique Leroy pour passer à un autre défi : prendre la tête de Belgacom SA.

28 Esprit d'Entreprise Bertrand Piccard était

récemment à la SBS-EM. L’interview croisée avec son ami André Borschberg, son associé dans l’aventure Solar Impulse.

31 Chemins de Traverse Et si, plutôt qu’une passade de

consultant quadra, le FunKey Hotel conçu par Philippe Thibaut était un concept hôtelier révolutionnaire?

34 Initiatives Ils sont une vingtaine à s’être

lancés dans ce défi fou: ouvrir une nouvelle école secondaire à Bruxelles! Mathias Schmit raconte…

Inside

06 Portrait d'École Solvay Entrepreneurs, Executive

Education, etc. Le "serial entrepreneur" Olivier Witmeur se mue en "serial intrapreneur"…

12 À la Une Depuis 40 ans, l’Executive

Master in Management (EMM, ex CEPAC) enseigne les capacités managériales essentielles à l'essor d’une carrière.

14 Zoom Alain Philippson, président

du Conseil Consultatif, et Bruno van Pottelsberghe, Doyen de la SBS-EM, lancent un appel aux Alumni.

16 Education Le MBA conjoint de la SBS-EM

et de l'École des Ponts Business School a été lancé il y a un an. Le premier bilan de ce programme orienté vers l'international!

18 Recherche Expert dans l'art de déterminer

la conjoncture en temps réel, Domenico Giannone vient d'être détaché auprès de la Federal Reserve américaine.

Dr. Nicolas van Zeebroeck

Professor of Information

Systems and Digital Business

Academic Director, MSc in

0612 28 31

06

From Solvay Brussels School of Economics & Management est une publication de la Solvay Executive Education ASBL | avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/1 - 1050 Bruxelles

ÉDITEUR RESPONSABLE: Bruno van Pottelsberghe | avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/1 - 1050 Bruxelles RÉALISATION ET PRODUCTION: | Téléphone: 02/640.49.13 |

Fax: 02/640.97.56 | E-mail: [email protected] | Web: www.elixis.be RÉDACTEUR EN CHEF: Laurent Violon DIRECTEUR DE LA RÉDACTION: Hugues Henry RÉDACTION: Claudine De Kock,

Hugues Henry, Benoît July, Ikram Sefi ani, Aurore ’t Kindt, Bruno van Pottelsberghe, Nicolas van Zeebroeck, Frédéric Wauters COMITÉ DE RÉDACTION: Frank Degans, Ikram Sefi ani,

Bruno van Pottelsberghe, Michaël van Zeebroeck, Laurent Violon PHOTOS: Laetizia Bazzoni, Mathieu Paternoster, Frédéric Raevens, Solar Impulse, ThinkStock, archives ULB PHOTO DE COUVERTURE: Laetizia Bazzoni MAQUETTE: Noémie Chevalier COORDINATION GRAPHIQUE: Catherine Harmignies IMPRESSION: Artoos communicatiegroep PUBLICITÉ: ICS &

Medial, Alain Mathieu | Téléphone: 02/230.02.33, 010/88.94.48 | E-mail: [email protected], [email protected] TRIMESTRIEL TIRAGE: 13.000 exemplaires

Pour toute suggestion de thèmes d'article: [email protected]. | Changements d'adresse: [email protected]

Les mentions d'entreprises le sont à titre documentaire. Les articles, dessins, photos illustrant la revue From Solvay ne comportent pas de publicité.

Les articles, opinions, dessins et photos contenus dans cette revue le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction,

d'adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.

Page 6: n° 57 - Solvay Brussels School

www.solvay.edu

"Where there is a will, there is a way"

Olivier Witmeur

Portrait d'École 06

Professeur d'entrepreneuriat et "serial

entrepreneur" lui-même, Olivier Witmeur a fait

sienne cette maxime: "Where there is a will,

there is a way". De quoi justifier son activisme

à la tête de Solvay Entrepreneurs, au sein de

l'Executive Education ou pour le renforcement

des ponts entre la recherche et les praticiens.

Entre autres.

1967 Naissance à Uccle

1985-1991 Ingénieur de Gestion (Solvay Business School, ULB)

1989-1995 Création et gestion de la société Mer & Neige

1991-1994 Attaché puis conseiller au Cabinet du Ministre Rufin Grijp

1994-1999 Directeur de l'EEBIC (Erasmus European Business & Innovation Center)

2000-2006 Chief Financial Official de OpenHR

2000-2009 Assistant de Jean-Claude Ettinger pour les cours d'Entrepreneuriat à la SBS

2005-2008 Doctorat en entrepreneuriat (SBS-EM, ULB)

2006-2012 Président du Conseil de la Politique Scientifique de la Région de Bruxelles-Capitale

2009- 2012 Titulaire de la Chaire Berheim d’Entrepreneuriat et directeur de l'Executive Education de la SBS-EM

2012-... Directeur académique de Solvay Entrepreneurs

2012-... Deputy Dean de l'Executive Education

2013-… Directeur Académique de l’Advanced Master in Innovation & Strategic Management

Commençons par un bravo: le "Case Writing Award" délivré par l'EFMD!C'est en effet le cas "WooRank: Creating & Capturing Value in a European Web Start-Up", rédigé par Robin Demaria, avec Paul Verdin et moi-même, qui a été récompensé par l'EFMD (European Foundation for Management Development, qui gère notamment EQUIS, NDLR) comme meilleur cas d’entrepreneuriat pour l'année 2013. Il s'agit d'une double récom-pense, en réalité, puisque ce cas se penche sur une start-up spécialisée dans les outils de réfé-rencement de sites web qui a été cofondée par Jean Derely, un ancien de la SBS-EM! Cela prouve que la pédagogie active fondée sur les études de cas constitue plus que jamais un point fort de l’École.

CV-Express

Page 7: n° 57 - Solvay Brussels School

07

C'est évidemment le fruit du travail de pionnier mené depuis plus de 20 ans par Jean-Claude Ettinger, dont j'ai pris la succession il y a presque deux ans, et qui a vraiment construit la réputa-tion de l’École dans ce domaine. C'est aussi le résultat d'une politique axée sur le développe-ment de nouveaux programmes, très en phase avec la demande qui émane du terrain: le Start Lab, par exemple, qui aide l'entrepreneur à amener très rapidement une application mobile vers le marché, ou Scale Up, un programme totalement focalisé sur l'objectif de doper la croissance des PME.

L’heure de la récolte On parle de plus en plus d'entrepreneu-

riat désormais. Comment l’expliquer?L’entrepreneuriat au sens large est une des valeurs essentielles de l’École tant chez nos étudiants que chez nos professeurs: un de nos anciens présidents, Philippe Biltiau, est un pur entrepreneur et a joué un rôle essen-tiel dans l’intégration de l’entrepreneuriat dans nos cursus. Cela fait des années que nous y investissons, avec le soutien sans faille de la Fondation Bernheim, et nous en récol-tons les fruits. Tout cela fonctionne car nous pouvons compter sur d’excellentes équipes, autonomes, professionnelles et motivées. Le contexte est aussi plus favorable à l'entrepre-neuriat aujourd'hui, et l'idée de "faire carrière" en fondant son entreprise germe désormais de plus en plus tôt dans l'esprit des diplômés: on n'attend plus des années après la fin de ses études pour se jeter à l'eau.

Portrait d'École

QUAND ON N’A QU’UN MARTEAU, TOUT RESSEMBLE À UN CLOU!

Une récente distinction internationale renforce les convictions d’Olivier Witmeur: "La pédagogie active fondée sur les études de cas constitue plus que jamais un point fort de l’École".

Remède à l’incertitude L'enseignement de l'entrepreneuriat

répond-il à des contraintes particulières?Une maxime bien connue affirme que, quand on n'a qu'un marteau, tout ressemble à un clou! Notre objectif consiste au contraire à donner à nos étudiants la boîte à outils la plus perfor-mante, sachant qu'ils seront confrontés à une contrainte incontournable: prendre des déci-sions dans un univers de plus en plus incertain. Ceci implique dans leur chef l'acquisition d'un état d'esprit particulier, entrepreneurial, mais aussi de notre côté une remise en question permanente du paradigme déductif classique (analyse, stratégie, plan d'action, plan financier, mise en œuvre et contrôle du projet) qui fonc-tionne bien quand on peut se fonder sur des prévisions... mais beaucoup moins bien quand l'incertitude prédomine.

L’École enseigne l'entrepreneuriat mais accompagne aussi les créateurs d'entre-prise et les dirigeants de PME via Solvay Entrepreneurs. Est-ce une vraie demande du marché?Nous avons accueilli cette année deux fois plus de participants que l'an dernier dans nos pro-grammes pour créateurs et dirigeants de PME!

Page 8: n° 57 - Solvay Brussels School

08

www.solvay.edu

Du côté de l'Executive Education, dont vous êtes le Deputy Dean, pas mal d'inno-vations sont à épingler. Les Advanced Masters, par exemple.Il s'agit du plus gros investissement jamais réalisé en Executive Education. C’est aussi celui qui était, a priori, le plus risqué, même si l'idée est très porteuse puisqu'elle permet à un étudiant qui a terminé son master – avec un background de juriste, de psychologue ou d'ingénieur civil par exemple – de compléter sa formation dans les domaines de l'innovation, du marketing, de la régulation ou de la finance. L’équipe des directeurs académiques de ces programmes a fait le choix de lancer des offres plus spéciali-sées que nos concurrents. Et cela fonctionne bien. Nous sommes en avance sur nos objec-tifs et nous réjouissons que nos programmes séduisent beaucoup d'étudiants étrangers. À côté des Advanced Masters, avec d’autres professeurs, nous avons aussi développé les Company Specific Programmes qui ont séduit des clients tels que AG Insurance, Besix, bpost, Total, Bouygues. Il faut encore ajouter le lan-cement du Solvay-Ponts MBA avec l’École des Ponts à Paris et d’autres programmes.

Portrait d'École

"J'ai toujours des projets plein la tête et j'aime les mener à bon port, avant de passer la main et de m’attaquer au suivant!"

Qu'en est-il du côté de la recherche?Avec une douzaine de professeurs d’entrepre-neuriat français, canadiens, suisses…, nous avons lancé la revue "Entreprendre & Innover", en par-tenariat avec les éditions De Boeck. Notre but est d'intéresser les praticiens aux résultats de la recherche mais aussi d'amener des chercheurs à creuser des sujets qui intéressent les praticiens. Originale dans son approche, la revue l'est aussi par le fait qu'elle vise la francophonie à l'échelle internationale, partant du constat que l'essen-tiel des publications en ces matières émane du monde anglo-saxon. Nous avons traité derniè-rement, par exemple, les thématiques du Lean Startup, du Design Thinking et des nouvelles approches pour l'entrepreneuriat innovant.

Cœur d’entrepreneur Tout cela fait de vous un "serial entrepre-

neur". Qu'est-ce qui vous motive?Disons plutôt que j'ai toujours des projets plein la tête et que j'aime les mener à bon port, avant de passer la main et de m’attaquer au suivant! J’ai lancé et participé à plusieurs belles aven-tures, avec des hauts et des bas bien entendu. L’entrepreneuriat a toujours été au cœur de mes activités: quand j’étais étudiant-entrepreneur tant en secondaire qu’à l’université, quand j’ai travaillé dans un cabinet ministériel qui s’oc-cupait de l’aide aux PME, quand j’ai dirigé un incubateur où j’ai travaillé avec des centaines d’entrepreneurs avant de rejoindre une équipe pour de bon, en tant que chercheur ou ensei-gnant à l’université mais aussi en continuant à conseiller quelques projets. Je crois que j’ai développé une vue assez large de la probléma-tique. Aujourd’hui, je participe au lancement de projets dans l’École, c’est de l’intrapreneuriat! 

PASSIONS extraprofessionnelles

Olivier Witmeur l'avoue sans ambage: il adore manger! "Au restaurant, en

vacances où il y a toujours une autre cuisine à découvrir, mais aussi chez

moi: j’essaie de cuisiner", précise-t-il en se déclarant, à ce sujet comme

pour tant d'autres, "foncièrement généraliste: j'essaie tout… et j'aime

presque tout!"

D'autres passions? "La photo, qui peut aller de pair avec la cuisine quand

il s'agit de découvrir de nouveaux horizons, et la musique: ma voiture

comme ma maison ressemblent à une discothèque, essentiellement

dédiée au rock alternatif."

Enfin, il passe chaque jour une bonne demi-heure à promener son

chien, de manière 100% intéressée: "Je constate qu'à chaque retour de

promenade, je trouve la solution au problème qui, au départ, me

trottait dans la tête!"

Texte: Benoît JulyPhotos: Mathieu Paternoster

Page 9: n° 57 - Solvay Brussels School

NewsExecutive Programme en Management & Philosophies9 jours pour repousser les limites de la réfl exion sur le management!

La Solvay Brussels School of Economics & Management (SBS-EM), l’Université de Liège (HEC), la Louvain School of Management (UCL/LSM) et l'asbl Philosophie et Management lancent la nouvelle édition d’un programme unique en Belgique: l'Executive Programme en Management & Philosophies. La rencontre entre les mondes du management et de la philosophie n’était pas une évidence. Pourtant ce programme en Management & Philosophies est un franc succès. Pendant 9 jours des managers et des philosophes débattent sans tabou des nouvelles questions qui agitent le monde de l’Entreprise.

Une formation uniqueEn effet, où pouvez-vous écouter et

discuter, 9 jours, avec des professeurs de l’ULB des facultés de Psycho, de Droit, de Philo et lettres, de la SBS-EM… Des professeurs de l’Université de Liège, de l’Université de Louvain, de la Sorbonne, de Paris Diderot ou encore de Science Po

Paris, et avec certains des plus grands managers belges, publics et privés?

Duos prometteursAu programme de l'édition 2014-2015, nous accueillerons de beaux duos prometteurs tels que: Luc Lallemand (Président du Comité de Direction, Administrateur Délégué d’Infrabel) et Luc de Brabandere (philosophe et Maître de conférence à LSM-UCL), Philippe

Busquin (Ministre d’État,

ancien Commissaire Européen) et André Comte-Sponville (philosophe), Charles-Antoine Janssen (membre du Conseil d’Administration d’UCB S.A) et Roger-Pol Droit (philosophe, enseignant à Sciences Po Paris)... Le tout animé de main de maître par Marek Hudon (Docteur en sciences de gestion et licencié en philosophie de la SBS-EM ULB).

Visionnez nos interviews et téléchargez la brochure de l’édition 2014-2015 sur le site de cette formation à haute valeur ajoutée.

www.solvay.edu/philo

Executive Programme en Management & Philosophies • Du 7 novembre 2014 au 12 juin 2015 (9 jours)• 1 vendredi par mois (de 8h30 à 18h00)• Séances d'information le 9 septembre et le 7 octobre à 18h30 à la SBS-EM• Vincent Degardin, Programme Coordinator: +32(0)2 650 43 73, [email protected]

News09

For the last thirty years, the European Foundation for Management Development (EFMD) has been running an annual case writing competition. With a wide selection of categories focusing on specific issues, as well as specific regions of the world, the aim of the EFMD case competi-tion is to encourage and support the writing and creation of new and innovative case material. The 2014 EFMD Case Writing Competition was launched recently on 26 June and the winners of the 2013 Competition have now been announced.

They include an SBS-EM team that has been rewarded in

the Entrepreneurship category! The winners are Olivier Witmeur, Robin Demaria and Paul Verdin (photo) with the case "WooRank: Creating & Capturing Value in a European Web Start-Up". Congratulations to them!

www.efmd.org

EFMD Case Writing CompetitionAnd the winners are…

Olivier Witmeur, Robin Demaria and Paul Verdin won the prize in the category Entrepreneurship.

winners are Olivier Witmeur, Robin Demaria

© R

.R.

© R

.R.

© R

.R.

© R

.R.

Page 10: n° 57 - Solvay Brussels School

www.solvay.edu

News

As a proud partner of the 23rd Annual Solvay-Ponts MBA Gala 2014, Fluxys had been looking forward keenly to meeting MBA alumni and students on 5 July. The company was delighted to be part of the celebrations to mark the 1st Joint Solvay-Ponts MBA. Solvay, already famous for this annual gathering, welcomed the École Nationale des Ponts et Chaussées, making it part of this tradition. The event was an opportunity for both

schools to bring together alumni, participants and professors, as well as corporate partners.The black tie event was held at Chalet Robinson, starting at with a Cava and Beer Cocktail Reception at 7pm, followed by a seated dinner with inspirational words in the keynote address

from our special guest and from our sponsors. Our guests then enjoyed an evening of music that took them late into the night!

Taste of Solvay-Ponts This event was a unique opportunity for professional development, bringing together business leaders from all sectors with the ability to motivate and inspire the next generation of professionals to realize their potential. It provided a forum to muse over business issues and current affairs with a wide variety of guests and facilitated interaction between the fields of academia, research and business. And all of

this was enjoyed against the creative backdrop of the "Taste of Solvay-Ponts" World Capitals’ initiative - a surprise carefully prepared for you by the MBA student body.

Fluxys challenging projects This was made possible thanks to the partnership of Solvay-Ponts and Fluxys, a Belgium-based natural gas infrastructure group operating in the European market, and our distinguished guest on this occasion. The company’s international growth strategy means that Fluxys is constantly looking for talented professionals to take part in challenging projects. Through its induction, learning and competency management programmes, Fluxys aims to develop its employees’ potential and give them the guidance they need to achieve the company’s goals and their career objectives.

www.solvaypontsmbagala.netwww.fluxys.com

Who's who?

Philip Healy

Function: Business Development Manager, SBS-EM Executive Team.

Background: Philip is British and has lived in Belgium for 10 years. He joins us with nearly 20 years’ experience in the Development Industry where he has been an HR Professional, Sales Director and Regional Director Belgium. This experience includes 3 years with Management Centre Europe and 5 years at the Center for Creative Leadership. Philip holds a Batchelor’s Degree with Honours in Business Studies, and is both a Fellow of the Institute of Sales and Marketing and a Chartered Member of the Chartered Institute for Personnel and Development. He enjoys family life and cycling.

[email protected]

Tel.: +32(0)2/650.67.40

ULB – XX avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/01 E, B-1050 Brussels, Belgium

[email protected]

Tel.: +32(0)2/650.67.40

ULB – XX avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/01 E, ULB – XX avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/01 E, B-1050 Brussels, Belgium

© R

.R.

23rd Annual Solvay-Ponts MBA GalaCelebration of the 1st Joint Solvay and ENPC MBA Graduating Class

The 23rd Annual Solvay-Ponts MBA Gala was held at Chalet Robinson.

© R

.R.

Page 11: n° 57 - Solvay Brussels School

11News 1111111111

Ali Louati

Function: his mission is to provide operational support to Exed activities and to guarantee efficient maintenance of the whole infrastructure.

Background: born in Tunisia, after graduating from secondary school, Ali Louati attended the Faculty of Letters and Human Sciences in Tunis for 2 years. He started his career as a primary school teacher in Tunis, before moving to Belgium in 1995. After 7 months as a prison officer, he joined the Solvay Brussels School in January 2014. His working languages are French, Arabic, Dutch and English.

[email protected]

Tel.: +32(0)2/650.60.09

ULB – avenue Franklin Roosevelt 42 CP 114, B-1050 Brussels, Belgium

[email protected]

Tel.: +32(0)2/650.60.09

ULB – avenue Franklin Roosevelt 42 CP 114, ULB – avenue Franklin Roosevelt 42 CP 114, B-1050 Brussels, Belgium

© R

.R.

Mathias Dewatripont poursuit une carrière brillante. Et il n'est

pas près de s'arrêter!

Mathias Dewatripont, premier Doyen de la SBS-EM (2010-2011), est devenu le 1er juin Vice-Gouverneur de la Banque Nationale de Belgique.

Le poste de Directeur qu’il occupait depuis 2011 a été repris par Vincent Magnée (Ingest 1993).

Banquier central, Doyen de la SBS-EM, professeur au MIT, cofondateur du centre de recherche ECARES, membre du Conseil Scientifique de l'European Research Council, Mathias Dewatripont est né à Bruxelles le 27 décembre 1959.

Mini-CV • 1981: Licencié en Sciences

économiques, ULB

• 1982: Maîtrise en Économétrie, ULB

• 1986: Docteur en Économie, Harvard University

• 1988-1989, 1998-2011: Visiting professor, Massachusetts Institute of Technology (MIT)

• 1990: Professeur de Sciences économiques, ULB

• 1992: Membre du Conseil d'Administration de la CGER

• 1996-1998, 2001-2002, 2004-2005: Président du Département des Sciences économiques, ULB

• 1998: Lauréat du Prix Francqui

• 2000: Membre du Département d'Analyse économique de la DG Concurrence

• 2006: Vice-Doyen de la Faculté des Sciences sociales, politiques et économiques, Solvay Business School (SOCO)

• 2010: Doyen de la Solvay Brussels School of Economics and Management

Mathias DewatripontVice-Gouverneur de la BNB

Le poste de Directeur qu’il occupait depuis 2011 a été repris par Vincent Magnée (Ingest 1993).

Banquier central, Doyen de la SBS-EM, professeur au MIT, cofondateur du centre de recherche ECARES, membre du Conseil Scientifique de l'European Research Council, Mathias Dewatripont est né à Bruxelles le

© L

aeti

zia

Baz

zon

i

Page 12: n° 57 - Solvay Brussels School

www.solvay.edu

40 ans dédiés à la formation des top managers

Du CEPAC à l'EMM

À la une 12

L'EMM depuis sa création

2.094 partici-

pants certifiés

8.800 heures

de cours

(données avril

2014)

Text: Aurore 't KindtPhotos: Dimitri Lowette, Thinkstock

À l'occasion des 40 ans de l’Executive Master in Management (EMM), précé-demment dénommé CEPAC, Karim Chouikri, CEO d’Emakina et Directeur académique du programme depuis

octobre 2011, nous reçoit dans ses bureaux de la SBS-EM. Il revient sur l'ADN du programme, évoque quelques grands défis d'avenir et nous parle des projets que son équipe a mis sur pied pour souffler dignement les 40 bougies de l'EMM.L’objectif de l’EMM a toujours été de répondre aux managers en pleine expansion arrivés à un moment de basculement dans leur car-rière. "Nous les aidons à sortir de leur zone de confort pour accéder à un poste dans le

Concret et évolutif, l’Executive Master in Management (EMM) met

en scène des études de cas afin d’analyser des problématiques

actuelles. En ligne de mire: l’acquisition des capacités

managériales essentielles à l'essor d’une carrière. 40 ans et pas

une ride!

top ou le sub-top management de leur entre-prise." Le profil des participants est assez large et permet de mettre en contact autant des responsables marketing, financiers, admi-nistratifs ou logistiques, que des chefs de projet et des entrepreneurs. "Il nous arrive de déroger à nos règles d'admission pour inté-grer des profils non universitaires qui pré-sentent une expérience professionnelle hors du commun. Cette hétérogénéité est une des richesses de l'EMM."

Une méthode inéditeL’EMM est la seule formation en management de 3e cycle en Belgique à articuler l’ensemble de son cursus autour de la méthode des cas.

Page 13: n° 57 - Solvay Brussels School

Concrètement, chaque semaine, les partici-pants reçoivent des cas réels accompagnés des lectures contextuelles nécessaires. Ils ana-lysent les problématiques abordées de façon individuelle puis en groupe, en s'appuyant sur l'expertise des animateurs de l’EMM et de leurs voisins de banc. Ils en ressortent à la fois avec un bagage théorique – indispensable pour avoir une lecture transversale des principales com-posantes du management – et avec un éven-tail complet d'aptitudes directement utiles en matière de gestion, telles que l'esprit d’analyse, la capacité de synthèse, le travail en équipe, la prise de décision, la communication... "Pour un public de managers en fonction, l'important est le contenu d'un apprentissage, l'intégra-tion de compétences spécifiques directement utiles ou encore la capacité à mieux évoluer dans une entreprise ou une institution. Le cer-tificat délivré par l'EMM n'est pas officiellement reconnu par l'État belge mais bien par le milieu académique, les accréditations et, surtout, l’in-dustrie elle-même."

En phase avec le terrainLe cursus est divisé en quatre grands modules: stratégie, finance, ressources humaines et marketing. Les sessions ont lieu d'octobre à juin, et des séminaires ciblés sont proposés en début d'année pour permettre aux parti-cipants qui le souhaitent d'intégrer les bases théoriques nécessaires pour aborder sereine-ment les études de cas. Les cours en tant que tels ont lieu le jeudi soir et le samedi matin, de sorte que nos participants puissent poursuivre

top managers

À la une 13

Antoine Labuche, 35 ans, Solution Sales Ad Ultima"J’y ai intégré LA VUE HÉLICOPTÈRE"

"Les études de cas sont un formidable moyen

de développer un esprit de synthèse, d’aller

très vite à l’essentiel et d'intégrer une vue

hélicoptère propre au métier de manager.

La qualité des animateurs et séminaristes

est aussi un des grands atouts de ce

programme auquel j’ai récemment

participé.

leur activité professionnelle pendant toute la durée de la formation. "Une des particularités de l'EMM est que tous nos chargés de cours sont actifs dans le milieu économique. C'est essentiel pour que le programme soit le juste reflet de la réalité du terrain."

Anticiper les évolutionsLa visibilité du programme, les méthodes aca-démiques et, surtout, l'adaptation du contenu de la formation et du corps professoral au contexte économique sont des priorités en termes d’évolution de l’EMM. La place gran-dissante du digital, des problématiques envi-ronnementales ou encore la complexification du cadre juridique sont autant de dimensions au cœur de l'actualité de l'entreprise. "Nous les intégrons et travaillons déjà aujourd'hui aux évolutions du contexte économique à trois ans. Nous sommes également attentifs au défi grandissant que représentent les forma-tions In Company, les MOOC (NDLR: Massive Online Open Courses) et le blended learning (méthode mixte alliant e-learning et apprentis-sage classique)."

Les réjouissancesPlusieurs événements ponctueront les 40 ans de l’EMM. "Nous organiserons en octobre un grand événement pour célébrer notre anniver-saire. Nous présenterons à cette occasion une étude de cas inédite. Nous espérons vous y voir nombreux! Nous aurons également le plaisir de distribuer très prochainement un magnifique livre illustré sur l'histoire de l'EMM et les grands enjeux managériaux de demain."  

LE CERTIFICAT DÉLIVRÉ PAR L'EMM EST RECONNU PAR LES ACCRÉDITATIONS ET, SURTOUT, PAR L’INDUSTRIE ELLE-MÊME

Directeur académique du programme depuis bientôt 3 ans, Karim Chouikri considère son hétérogénéité comme l’une des richesses de l’EMM.

Executive Master in Management

Monique Bergiers, Programme Coordinator

+ 32 (0)2/650 40 28

[email protected]

www.solvay.edu/emm

Page 14: n° 57 - Solvay Brussels School

www.solvay.edu

Pourquoi (et comment) soutenir l'Alma Mater?

Appel aux Alumni

Zoom 14

L’École, dites-vous, est à un tournant de son histoire. Pourquoi?

Alain Philippson. Le défi est très simple: nous devons augmenter l'attractivité de notre Executive Education. Le nombre d'étudiants doit y croître, en particulier dans les pro-grammes MBA, parce qu'il s'agit d'un critère essentiel pour s’améliorer dans les rankings internationaux et que le dynamisme de cette activité est aussi pris en compte par les orga-nismes d'accréditation. L'idéal serait que ces programmes puissent amorcer une évolution comparable à celle qui a vu le nombre d'étu-diants subventionnés de notre Faculté gonfler

de plus de 50% en dix ans, pour dépasser les 3.000 étudiants!

De beaux challenges! Or la concurrence est accrue... Bruno van Pottelsberghe. La concurrence,

déjà très rude sur le marché des MBA interna-tionaux, s'est en effet intensifiée avec l'arrivée de nouveaux joueurs, en provenance de Chine ou d'Inde par exemple, qui ne manquent évidem-ment pas d'ambition. Sur le plan «local», force est de constater que les programmes d'Executive Education de l’École sont désormais directement challengés, à Bruxelles, par la Vlerick School.

L’École, qui a considérablement dopé son offre en Executive Education, doit en

augmenter l'attractivité dans un contexte de très forte concurrence. Elle doit aussi se

battre pour conserver ses étudiants en master, en leur offrant e.a. des opportunités dans

les meilleures entreprises. Alain Philippson, Président du Conseil Consultatif, et Bruno van

Pottelsberghe, Doyen de la SBS-EM, lancent un appel aux Alumni.

Liste des programmes d'Executive Education:

www.solvay.edu/exed

Page 15: n° 57 - Solvay Brussels School

Zoom 15

Alain Philippson: "LA SBS-EM propose de nombreux services aux entreprises. Il faut que nos Alumni les introduisent au sein de leur organisation, auprès des directeurs RH."

Bruno van Pottelsberghe: "La concurrence sur le marché des MBA internationaux s'est intensifiée avec l'arrivée de nouveaux joueurs, en provenance de Chine ou d'Inde."

A.P. Il faut enfin que nos Alumni introduisent l'offre de la SBS-EM au sein de leur organisation, notamment auprès des directeurs RH, afin d'une part qu'ils prennent connaissance des services que nous leur proposons mais aussi afin qu'ils puissent participer à notre Credited Internship Program en y accueillant nos étudiants.

B.v.P. Tout ceci se résume en quelques mots-clés: devenir un ambassadeur actif de tous les programmes de l’École, et faciliter les contacts entre la SBS-EM et les décideurs-clés de son organisation afin d'y promouvoir nos services aux entreprises et aux étudiants.  

Mais l’École ne s'est-elle pas renforcée? B.v.P. Nous avons multiplié les projets afin de

renforcer notre offre, notre visibilité internatio-nale, notre taille et dès lors nos perspectives en termes de ranking et d'accréditation. Parmi ces projets phares, nous avons lancé conjointement avec l’École des Ponts, à Paris, le Solvay-Ponts MBA avec un focus très appuyé sur l'innovation et l'entrepreneuriat. Nous avons lancé simultané-ment quatre Advanced Masters, qui ont rencon-tré un franc succès auprès des jeunes diplômés universitaires soucieux de compléter leur cursus (de type ingénieur, droit…) par l'acquisition de compétences managériales. Dans le même temps, nous avons créé de nouveaux services pour faciliter nos contacts avec les entreprises (Corporate Alliance) et soutenir les ambitions professionnelles de nos diplômés (Career Services, Credited Internship Programme).

A.P. Pour accentuer sa présence sur le plan international, l’École a lancé le QTEM Network Master(1) et, après avoir maintenu la précieuse accréditation EQUIS(2), a lancé le processus afin d'obtenir l'accréditation AACSB(3) qui va consi-dérablement renforcer sa visibilité et faciliter la conclusion de nouveaux partenariats avec des institutions non européennes. Les étudiants de plusieurs masters pourront également effectuer un internship de six mois à l'étranger par le biais du Long Term Credited Internship Program.

Les moyens d’agir Qu'attendez-vous, dès lors, des Alumni? A.P. L’École a la chance inestimable de béné-

ficier d'un réseau d'Alumni de très grande valeur, qui occupent des fonctions de haut niveau dans de grandes institutions, tant en Belgique qu'à l'étranger. Ces Alumni sont, de fait, les meilleurs ambassadeurs de l’École... pour autant qu'ils aient l'envie de s'impliquer. Et ce, non seulement en faisant la promotion des études qu'ils ont suivies mais aussi des autres programmes d'Exe-cutive Education comme le MBA, l'Executive Master in Management, entre autres...

B.v.P. Nous savons que près de la moitié des par-ticipants à nos programmes d'Executive Education ont effectué leur choix par le biais du bouche-à-oreille, d'une recommandation. Il est important que nos Alumni partagent leur expérience et incitent leurs collègues, collaborateurs, etc. à consulter notre offre et à venir aux séances d'information.

(1)QTEM (Quantitative Techniques for Economics and Management) est un réseau international qui rassemble étudiants, entreprises internationales et partenaires académiques de haut vol comme HEC Lausanne, Waseda (Tokyo) ou la National Taiwan University.(2)L'accréditation EQUIS, accordée après audit par l'EFMD, est l'un des labels les plus recherchés par les business schools. Sont labellisées, en sus de la SBS-EM, HEC Paris, Bocconi School of Management, HEC Lausanne ou London Business School, notamment.(3)L'accréditation AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) est considérée comme l'équivalent d'EQUIS aux États-Unis. L'obtenir favorise la conclusion de partenariats avec des institutions non européennes.

VOUS ÊTES LES MEILLEURS AMBASSADEURS DE L'ÉCOLE!

CONTACTS utiles

Corporate Alliances: mettez votre départe-

ment GRH en relation avec la SBS-EM pour

des partenariats institutionnels.

Soha Saati, Corporate Alliance Manager

[email protected]

tél.: +32-2-650.41.67

mobile: +32-484-80.40.34

Company Specific Programmes: la SBS-EM

offre des services de formation en entreprise.

Nicolas Meeus, Director CSP

[email protected]

tél.: +32-2-650.60.43

mobile: +32-498-84.69.91

Open Enrolment: votre réseau ou votre

entreprise a accès à une série de pro-

grammes d’Executive Education.

Philip Healy, Business Development Manager

[email protected]

tél.: +32-2-650.67.40

mobile: +32-471-40.42.90

Credited Internship Program, coaching:

votre employeur a accès à des possibilités de

recrutement et de stages crédités de longue

durée (jusqu’à 6 mois, à temps plein).

Sarah Bigdeli, Career Services Manager,

Internship Professor

[email protected]

tél.: +32-2-650.66.28

Texte: Benoît July Photos: ULB/D.R.

Page 16: n° 57 - Solvay Brussels School

www.solvay.edu

Le Solvay-Ponts MBA a déjà trouvé son public. Quels en sont les points-forts?

Bruno van Pottelsberghe: Ce MBA résulte tout simplement de la mise en commun du meilleur de nos deux institutions: des formations dont la qualité est internationalement reconnue, qui bénéficient des accréditations EQUIS et AMBA, et qui sont proposées par des institutions d’élite dans leur propre pays. Et ce, au cœur de deux capitales majeures au centre de l'Europe, à Bruxelles et à Paris, mais aussi avec une très forte ouverture à l'international incluant deux séjours à Shanghai et dans la Silicon Valley, ainsi que l'accès aux réseaux internationaux que chaque partenaire a développé de son côté. Nos participants ont directement perçu l'im-pact positif que ce programme pouvait exercer sur leur carrière!

Alon Rozen: Ce qui distingue également notre MBA de la concurrence est le focus, très accentué, que nous avons mis sur l'innovation, le design thinking, le new business develop-ment. Nous avons aussi voulu, comme le sou-ligne Bruno, que nos participants en reçoivent

un retour positif, direct et concret, sur le plan professionnel: c'est la raison pour laquelle nous avons lourdement investi dans le Career Advancement Program, visant à offrir à chacun un service véritablement personnalisé.

Générer puis gérer L'un des thèmes majeurs en est l'innova-tion. Comment le déclinez-vous?

A.R.: L’École des Ponts est une grande école d'ingénieurs qui propose notamment des for-mations en gestion. Solvay forme à la gestion en donnant à ses étudiants un background scien-tifique de très haut niveau. Nous bénéficions à ce titre d'une très grande légitimité dès lors qu'il s'agit d'exposer nos participants à la tech-nologie, puisque celle-ci est inscrite dans notre ADN. Ceci étant, l'approche est moins tournée vers la technologie en tant que telle que vers l'innovation: nous outillons nos participants afin qu'ils puissent innover non seulement dans leur entreprise mais aussi, le cas échéant, en lançant leur propre business. Dans cette optique, nous exploitons nos centres spécialisés respectifs: le centre de "design thinking" à l’École des Ponts et l’Entrepreneurship Center à la SBS-EM.

B.v.P.: L’objectif-clé pour les participants à nos programmes MBA est en effet d’apprendre à générer puis à gérer de nouvelles activités. C'est pourquoi notre cursus propose trois voyages d'études, le premier dans la Silicon Valley, à la rencontre de berceaux de l'innovation comme les université de Berkeley et Stanford mais aussi d'entreprises-phares dans le design thinking comme IDEO ou Google. En Chine, nos par-ticipants sont confrontés au dynamisme de la région de Shanghai avec des rencontres de

Transform yourself,impact your world

Solvay-Ponts MBA

Education 16

Le MBA conjoint de la SBS-EM et de l'École des Ponts Business

School a été lancé il y a un an. L'occasion pour les Doyens

respectifs, Bruno van Pottelsberghe et Alon Rozen, de dresser

un premier bilan de ce programme fortement orienté vers

l'international, et cultivant l'innovation, le design thinking et le

new business development.

Nouveau SITE WEB et nouveau LOGO

Moins d'un an après son lancement, le Solvay-Ponts MBA fait peau

neuve, sous la forme de nouveaux supports de communication et d'un

nouveau logo symbolisant deux mains qui s'unissent. "Nous avons aussi

remodelé notre site web afin de permettre à nos participants d'y expli-

quer en quoi ce MBA a transformé leur façon de penser et a boosté

leur carrière", précise Alon Rozen.

Alon Rozen, Doyen de l'École des Ponts Business School: "Une force de notre MBA est d'aiguiser la réflexion critique des participants par le biais d’une confrontation permanente à l'innovation".

Page 17: n° 57 - Solvay Brussels School

start-ups, d'incubateurs, de venture capitalists mais aussi de multinationales qui y ont forgé leur succès. Au Mexique, nos participants ont accès à une semaine intensive sur la dimension humaine et éthique du leadership.

A.R.: Le retour de ces expériences à Shanghai et à la Silicon Valley a été extraordinaire, nombre de participants y ayant vu le point d'orgue de leur MBA. Ces voyages leur ont donné l'oppor-tunité d'interagir avec les top managers d'entre-prises de pointe dont ils avaient préalablement analysé la stratégie par le biais d’études de cas. Ils ont eu l'occasion de confronter concrète-ment la théorie à la pratique mais aussi d'inter-roger voire de challenger directement leurs interlocuteurs. Ces déplacements leur ont aussi donné l'occasion de renforcer considérable-ment leur réseau, y compris par le biais de nos alumni sur place.

Esprits critiques et créatifsDans quelle mesure innovation et entre-preneuriat sont-ils liés?

B.v.P.: Les solutions à de très nombreux défis majeurs du monde actuel, sur le plan démo-graphique ou environnemental mais aussi liés à la nécessité de concilier le maintien du niveau de vie des pays développés avec la montée en puissance des économies émergentes, résident dans notre capacité à imaginer et développer de nouveaux business durables. Le rôle des programmes de MBA, à cet égard, est crucial: il consiste à former des leaders qui ont à la fois l'esprit critique et la créativité pour faire émerger ces solutions, et c'est précisément ce que nous proposons dans le cadre du Solvay-Ponts MBA.

A.R.: Nous pouvons même aller plus loin en évoquant la notion de Corporate Social Responsibility, une dimension qui fait partie intégrante de notre programme. Notre monde a plus que jamais besoin de leaders capables de parfaitement comprendre le monde dans lequel ils évoluent afin, ensuite, de pouvoir penser "out of the box". La force de notre MBA, à cet égard,

est d'aiguiser la réflexion critique des partici-pants par le biais de cette confrontation perma-nente à l'innovation, dans une optique, qui plus est, totalement multiculturelle.

B.v.P.: Il faut souligner que notre MBA accueille une très forte proportion de participants et de professeurs étrangers. Il n'y a en réalité que très peu d'offres concurrentes qui soient en mesure de proposer à leurs participants une ouverture directe sur autant de continents et l'accès à un tel réseau d'alumni, dopé par les partenariats internationaux que nous avons noués. Les profils qui peuvent s'inscrire dans cette dimension sont évidemment très demandés par les entreprises.

Jouer un rôle actifLe monde des MBA est très concurrentiel. Le retour des participants vous aide-t-il à continuer à innover?

B.v.P.: Il nous apparaît de manière très claire que la demande qui s'adresse à nous est par-ticulièrement ambitieuse. Les participants ne sont pas en recherche d'un programme de management mais d'une véritable expérience qui va durablement influencer, non seulement leur carrière, mais aussi leur vision du monde, leur manière de l'appréhender et d'y jouer un rôle actif. Nous sommes dès lors fortement attentifs à leur retour d'expérience : ce sont eux qui vont nous permettre d'accentuer nos points forts et de corriger nos éventuelles faiblesses.

Education 17

Texte: Benoît JulyPhotos: D.R./Thinkstock

www.solvaypontsmba.com

Bruno van Pottelsberghe, Doyen de la SBS-EM: "Ce MBA résulte de la mise en commun du meilleur de nos deux institutions: des formations à la qualité internationalement reconnue".

NOUS EXPLOITONS NOS CENTRES SPÉCIALISÉS RESPECTIFS: LE CENTRE DE «DESIGN THINKING» À L’ÉCOLE DES PONTS ET L’ENTREPRENEURSHIP CENTER À LA SBS-EM

Page 18: n° 57 - Solvay Brussels School

www.solvay.edu

Vous décrivez le nowcasting comme l'art de "prédire le présent"? Cette affirmation n'est-elle pas paradoxale?Pas le moins du monde! Vous savez, la diffé-rence entre la météo et l'économie est que pour connaître le temps qu'il fait, vous n'avez qu'à regarder par la fenêtre. Par contre, pour avoir une idée de la conjoncture, c'est beaucoup plus complexe. Vous savez, les prédictions éco-nomiques sont produites à une fréquence très basse: le FMI et l'OCDE sortent leurs chiffres une fois par an, et les banques centrales tous les trimestres. Quant aux statistiques sur le Produit Intérieur Brut de la zone Euro, elles sont publiées seulement un mois et demi après la fin de la période de référence: nous ne connaîtrons donc le PIB du deuxième trimestre qu’à la mi-août.

Recherche 18

Notre chercheur à la Federal Reserve

Domenico Giannone, chercheur à ECARES

Passionné d'économétrie, Domenico Giannone entame sa thèse de doctorat

alors qu'une révolution pointe à l'horizon: l'économétrie du "big data". Expert

en nowcasting, l'art de déterminer la conjoncture en temps réel, il vient d'être

détaché par l'université auprès de la Federal Reserve américaine.

Domenico Giannone CV-Express

Né à Polla (Italie) le 16/09/1973

Licencié en Sciences économiques et sta tis-tiques (Università La Sapienza, Rome, 1998)

Doctorat en Sciences économiques et statistiques (ULB, 2004)

Professeur et chercheur à la SBS-EM depuis 2004

Économiste à la Banque Centrale Européenne (2007-2009)

Fondateur et directeur de www.now-casting.com, entreprise de prévisions économiques sur le web.

Détaché part l’ULB auprès de la Federal Reserve américaine.

Texte: Frédéric Wauters Photos: D.R.,Thinkstock

Page 19: n° 57 - Solvay Brussels School

Utiliser les indicateurs économiques

Comment le nowcasting permet-il d'anti-ciper ces chiffres?Toute une série d'indicateurs macroécono-miques sont aujourd’hui publiés à intervalles réguliers: les données sur le marché du travail, sur le sentiment des consommateurs, des direc-teurs des achats, les importations et les expor-tations, le chiffre d'affaires des entreprises… Le nowcasting permet d'exploiter ces données afin d'avoir une idée plus précise de la conjoncture. Or, les gouvernements, les banques centrales et les marchés financiers ont besoin de cette éva-luation en temps réel afin de réagir rapidement.

Recherche 19LE NOWCASTING en 4 questions

1 Que savons-nous de plus aujourd'hui qu'il y a 15 ou 20 ans?

Il y a 15 ou 20 ans, les modèles économétriques ne pouvaient

gérer qu’un nombre limité de données. Grâce à la puissance

accrue des ordinateurs, à la plus grande disponibilité des don-

nées et aux progrès dans le développement de modèles éco-

nométriques, nous pouvons aujourd’hui utiliser des modèles

basés sur une très large quantité de données.

2 Pourquoi avoir choisi l’économétrie?

Auparavant, les prévisions économiques en temps réel étaient le

résultat du travail d'experts qui analysaient les informations à leur

disposition et parvenaient à un jugement basé sur leur expérience.

J'étais séduit par l'idée de tenter de formaliser cette démarche à

l'aide d'outils statistiques, ce qui jusque-là reposait sur le juge-

ment des économistes expérimentés. Or, les experts sont très

longs à former et difficiles à remplacer. Formaliser leur travail afin

d'aider à la prise de décision est donc une tâche cruciale.

3 Quel est l'impact ou l'impact potentiel de vos recherches sur la pratique?

Les autorités monétaires ont besoin de disposer de don-

nées fiables sur la situation économique et son évolution

probable. Mon travail est donc essentiel pour les décideurs.

C'est d'ailleurs pour cette raison que je rejoins aujourd'hui la

Federal Reserve. Par ailleurs, j'ai également fondé une société

(www.now-casting.com) qui s'occupe de prévisions écono-

miques en temps réel, et dont les clients sont des hedge funds

et des investisseurs sophistiqués.

4 Quel est l'apport de vos recherches sur l'enseigne-ment à la SBS-EM?

Mes recherches influencent directement les cours d'économé-

trie, en particulier ceux que j’assure dans le cadre du Master et

de l’École doctorale.

sont à la baisse. Cela indique qu'il y a un facteur commun qui les fait baisser. Les "factor models" identifient ce facteur commun. La deuxième manière est de combiner un modèle très général et très flexible avec un "prior naïf", un modèle très simplifié. Pour prendre une analo-gie, utiliser toutes les données disponibles c'est comme chercher son chemin avec une carte à l'échelle réelle: difficile de trouver où vous êtes ou de savoir où vous allez. Avec une carte plus réduite, vous perdez des détails mais vous avez une vision plus claire de ce qui se passe. Doser les poids relatifs du modèle général et du prior naïf dans vos estimations est l’équivalent du choix d’une carte à l’échelle appropriée.

Ès cycles économiques Vous êtes également un expert des

cycles économiques.Je fais en effet partie du comité européen de datation des cycles économiques (http://www.cepr.org/content/euro-area-business-cycle-dating-committee). Le rôle de ce comité, qui est dirigé par un professeur de la SBS-EM, Philippe Weil, est de déterminer où nous nous trouvons dans le cycle économique. 

DES SYNERGIES INDISPENSABLES au sein d'ECARES

"De nombreux chercheurs travaillent sur l’économétrie du «big data»

au sein d'ECARES", explique Domenico Giannone. "Christine Demol, par

exemple, a travaillé sur les prédictions basées sur un nombre très large

d'indicateurs et sur les choix de portefeuille avec un grand nombre de

positions. Christine est une mathématicienne experte des méthodes

de régularisation, son travail est un exemple important des syner-

gies qui peuvent se créer entre les disciplines."

Vous vous basez également sur vos recherches en économétrie.En effet, j’ai effectué de nombreuses recherches sur le "big data" en économétrie. L'idée est que, lorsque vous disposez de beaucoup de données, les outils économétriques n'arrivent pas à bien distinguer signal et bruit. Il faut donc construire un modèle plus "parcimonieux". Pour cela, il y a deux solutions. La première est d'exploiter le fait que, la plupart du temps, les indicateurs bougent ensemble. Pour prendre un exemple simple, lors d'une récession, tous les indicateurs

LA DIFFÉRENCE ENTRE LA MÉTÉO ET L'ÉCONOMIE EST QUE POUR CONNAÎTRE LE TEMPS QU'IL FAIT, VOUS N'AVEZ QU'À REGARDER PAR LA FENÊTRE

Page 20: n° 57 - Solvay Brussels School

New

s

www.solvayschoolsalumni.net

Congress 2014 A date for your diary!

Dear Alumni On 21 October, the 3rd Congress of Solvay Schools Alumni and the Solvay Schools – to be held at the Tour & Taxis site – will be “the place to be”.

At this stage, we are able to announce the presence of Robert Shiller, winner of the 2013 Nobel Prize in Economic Sciences, and the Congress topic: “Sovereign states: the next LBOs”.

This topic is, at present, simply an initial proposal and may be modified between now and October.

We are now on the hunt for 3 more speakers and are hoping to persuade them soon.

We will keep you up to date with developments in this exciting project but – at the risk of repeating ourselves – Save the Date!

We would love to beat the attendance record of 1,000 – but that will depend on you, my dear Alumni colleagues.

Gilles Samynpp the Congress team

Third Congress of the Solvay Schools and their AlumniOn behalf of our Board and the whole Solvay Schools Alumni association, we would like to express our warm thanks to our colleague Gilles Samyn, who has agreed to head up the organization of this third Congress of the Solvay Schools and their Alumni!

The first two events proved to be a tremendous success, thanks to the boundless efforts of Gilles and his supporting team. The first Congress – “Crisis 2007-20XX. What have we learned?” – was held in 2010 and included Herman Van Rompuy, newly appointed President of the European Council, Pascal Lamy, Director-General of the WTO, Michel Barnier, EU Commissioner, Troy A. Paredes from the US SEC, Baudouin Prot, CEO of BNP Paribas and Prof. Edmund Phelps, Nobel Prize in Economics 2006.

The 2012 Congress on “Flexibility and the future of work in Europe” built further on this success, again welcoming top-class speakers: Joaquin ALMUNIA, Vice-President of the European Commission, Sharan Burrow, General Secretary of the International Trade Union Confederation, Sergio Marchionne, CEO of FIAT s.p.A., and Prof. Christopher Pissarides, Nobel Prize in Economics 2005.

And with the support of the organising team and your help, dear Alumni, dear colleagues, we shall make our third Congress a success too – our Schools deserve nothing less!

Christian JourquinPresident

Editorial

and the whole Solvay Schools Alumni association, we would like to express our warm thanks to our colleague Gilles Samyn, who has agreed to head up the organization of this third Congress of the Solvay Schools and their Alumni!

The first two events proved to be a tremendous success, thanks to the boundless efforts of Gilles and his supporting team. The first Congress – “Crisis 2007-20XX. What have we learned?” – was held in 2010 and included Herman Van Rompuy, newly appointed President of the European Council, Pascal Lamy, Director-General of the WTO, Michel Barnier, EU Commissioner, Troy A. Paredes from the US SEC, Baudouin Prot, CEO of BNP Paribas and Prof. Edmund Phelps, Nobel Prize in Economics 2006.

The 2012 Congress on “Flexibility and the future of work in Europe” built further on this success, again welcoming top-class speakers: Joaquin ALMUNIA, Vice-President of the European Commission, Sharan Burrow, General Secretary of the International Trade Union Confederation, Sergio Marchionne, CEO of FIAT s.p.A., and Prof. Christopher Pissarides, Nobel Prize in Economics 2005.

And with the support of the organising team and your help, dear Alumni, dear colleagues, we shall make our third Congress a success too –

New

sCongress 2014A date for your diary!

© S

BS

A

© L

aeti

zia

Baz

zon

Lae

tizi

a B

azzo

ni

Solvay Business School VUB students conquer Kenyan marketSince the start of this project in 1991, the annual trade mission by final year Master’s students at Solvay Business School VUB has continued to flourish. In March, 21 students carried out tailor-made assignments in the Kenyan market, representing 20 Belgian companies, including flagship companies from the airport and logistics industry, the construction and engineering sector, semi-finished goods trading, ICT and healthcare solutions. This number is up there with the record-breaking projects of 2011 and 2013 when 20 or more companies also par-ticipated in trade missions to Jakarta and Bogota. On Tuesday 11 March, the various Belgian institutions involved organized a networking event for this trade mission at the stunning setting of the residence of the Belgian Ambassador to Kenya, HE Bart Ouvry.

A high-profile eventAbout 100 people attended this high-profile event, with key individuals from Kenyan poli-tics and business, including the Speaker of the Kenyan Senate, Senator Ekwee Ethuro, as well as Belgian expats. This event plays a key part in the success of the trade mission and also puts the VUB/ULB Solvay Schools on the global map, highlighting the entrepreneurial and international character of our Master’s students. H.E. Ambassador Ouvry, Speaker of the Senate Hon. Ethuro and Prof. Dr. Michaël Dooms, who is leading the trade mission, all emphasized the growing potential of Kenya and the need to strengthen economic ties between the two countries.

Helpful institutionsInisol and the Faculty of Economic and Social Sciences would like to express their sincere thanks to the various institutions involved, both from Belgium (FIT, BIE, Embassy) and Kenya (Kenyan Embassy in Belgium, Kenyan Senate) as well as the private sector (the par-ticipating companies and Brussels Airlines) who are supporting this project.

For more information on Inisol and its annual Trade Mission, go to: www.inisol.com and www.facebook.com/initiatiefgroep.solvay

Page 21: n° 57 - Solvay Brussels School

21News

SolvaySchoolsAlumni Sponsors

Meet our Ambassadors! Yasmine Uzmez in New York

What do SolvaySchoolsAlumni Ambassadors do?Our Ambassadors play a key role, providing a link between the SolvaySchoolsAlumni association and its Alumni. They help the association to keep in touch with its members by ensuring that contact details remain up to date.They also spread the word, disseminating information from the Schools and the association to their fellow Alumni. Ambassadors provide impetus for the organization of activities among their year group, with other Alumni colleagues and in their country of residence. SolvaySchoolsAlumni Ambassadors are the cement that binds the network together, fulfilling a role of paramount importance. Which is why the association is so grateful to

them and why it is now delighted to introduce them via the SolvaySchoolsAlumni magazine!

How can you become an Ambassador?If you are interested in playing this key role with your year group, in your country of residence or with your company, please contact the SolvaySchoolsAlumni association. Jonathan Huckert (MBA 2009) is coordinating the Ambassador programme and is there to support Ambassadors in strengthening the SolvaySchoolsAlumni network.

Michaël van Zeebroeck, [email protected].

Become a SolvaySchoolsAlumni Ambassador!

Going to the States was a dream of yours for many years, wasn’t it?

It was a teenage dream! I really wanted to study there. In 1993, notices appeared on the walls at Solvay about the Europe-wide “Be Brilliant” competition run by Honeywell, which involved describing your vision of the world in 25 years’ time. And the prize? An MBA course in the States! I signed up and was chosen to represent Belgium. Unfortunately I didn’t win the final, which was held in the Netherlands, but it was a key moment that convinced me once and for all that I wanted to move abroad. When I left the School in 1994, I worked for three years with J.P. Morgan but didn’t manage to get a transfer to Hong Kong. I then joined Gemini Consulting in Paris which gave me the chance to experience my first business trips to the United States, South America, across Europe and so on. This company, like others in the consulting industry, sponsored MBAs in the States and – you’ve guessed it! – in 1999, I was accepted at Columbia Business School. So I picked up my bags, went to New York…

and I’ve been here ever since!

When you finished your MBA in 2001, the situation wasn’t exactly rosy…

I was offered a job but it went up in smoke when the dotcom bubble burst. I found myself without a work visa and without a job… Then I was having lunch with an old friend from Solvay,

Gaétan Clermont (Ingest 1994), CEO of CB Richard Ellis Belgium, Luxembourg and Switzerland, who felt that my “finance advisor” profile would make me a good candidate for working in a major real estate services company. He introduced me to the boss of CB Richard Ellis New York and it all took off from there – I worked there from 2003 to 2008, which helped me get my foot in the real estate door. I then moved on to my present career: real estate private placement. I act as an intermediary between real estate investment managers (with teams all over the world) and institutional clients, such as pension funds, that want to invest part of their portfolio in this type of asset.

But real estate hasn’t put up a wall between you and the SBS-EM!

Not at all (she laughs)! I’ve spent several months with people like François Van Coppenolle (Ingest 1994), organising reunions for our 20-year class anniversary. This group is active thanks to François’s efforts: he organises class events every 5 years. This last one took place in Brussels. It was a fantastic opportunity to cross the Atlantic. And back in New York I’m available for our Alumni. Paradoxically, there are few Alumni who are properly settled here. Those I come across are usually here on assignment for a few years or on business trips – but it’s a great opportunity to exchange news over a meal!

[email protected]

She once dreamed of being in the US and she’s now been living in New York for nearly 15 years! Yasmine Uzmez (Ingest 1994) is Senior Partner with Park Madison Partners. A role that immerses her in the targeted sphere of real estate private equity.

Meet our Ambassadors! Yasmine Uzmez in New York

and I’ve been here ever since!

When you finished your MBA in 2001, the situation wasn’t exactly rosy…

© R

.R.

Page 22: n° 57 - Solvay Brussels School

www.solvayschoolsalumni.net

Our New Year Reception was a memorable evening, bringing together hundreds of Solvay ULB and VUB Alumni at Belgium’s Federal Parliament, some weeks into the new year itself. President of the Chamber of Representatives, André Flahaut, speaking also on behalf of Sabine de Bethune, President of the Senate, paid glowing tribute to our Schools and to the “big family” that is their Alumni. As President of the Alumni Association, Christian Jourquin thanked him warmly for his comments before handing over to Marianne Fraeys who has made a growing success of these New Year Events as a first-rate opportunity for people to meet. She invited those attending to take a tour of the Palace of the Nation and its two chambers in small groups, some conducted in French, some in Dutch with expert guides to this highly respected venue.The entire history of Belgium has been played out among the gilding, the paintings and the sculptures of this Parliament building, now livelier than ever before. And for the walking dinner, we welcomed no less a figure than Éric Boschman, who introduced us to some enjoyable Belgian speciality beers… and wines which kept lively and convivial conversation flowing late into the evening.

Eve

nts

New Year Reception – our Parliamentary invasion!– our Parliamentary invasion!

among the gilding, the paintings and

Fraeys who has made a growing success of these New

Photos: © Pierre Wachholder

Page 23: n° 57 - Solvay Brussels School

23

SolvaySchoolsAlumni Sponsors

Events

Co

ord

inat

ion

So

lvay

Sch

oo

lsA

lum

ni:

Mic

haë

l van

Zee

bro

eck

| E-m

ail:

mic

hae

l@so

lvay

sch

oo

lsal

um

ni.n

et

The objective of the Solvay Schools Alumni Corporate Governance Club is to organize conferences on corporate governance-related topics, targeting primarily Solvay Schools Alumni and ULB and VUB students as well as a broader “outside” audience. It was created in early 2013 at the initiative of Michael Bertrand and Jean-Paul Bissen.

Professor Marco Becht, who holds the Léo Goldschmidt Chair of Corporate Governance at ULB acts as a link between the club's activi-ties and the Solvay Schools student communities. Marco is an Executive Director of the European Corporate Governance Institute (ECGI), and a

member of the Belgian Corporate Governance Commission.

The range of issues addressed by the Governance Club includes the increasingly complex relationships between a company's manage-ment, its board and its sharehold-ers, along with other stakeholders affected by the corporation's activities.

Other significant areas of concern in governance are the nature and extent of accountability of people in business, integrity and ethical behaviour. One important discussion topic is the impact of corporate governance systems on economic efficiency.

In our approach to all these issues, we seek to share the first-hand, pragmatic experience of promi-nent guest speakers. We also want to provide participants with a forum to voice and share opinions, not only with our guest speakers but also with other participants.

www.solvayschoolsalumni.

net/alumni/peoplenetwork/clubs-and-groups/governance-club/

Fabienne [email protected]

Leen HERMAN [email protected]

Michaël van [email protected]

Avenue F.D. Roosevelt 50 (CP141), 1050 BruxellesTel. +32 2 650 35 51

www.solvayschoolsalumni.net

O� ce Team SolvaySchoolsAlumni

?

27/06

BBQ, VUB Club

05/07

MBA Ponts Solvay Gala

22/08

Solvay Vlerick Swiss Golf Challenge

Golf de Bonmont, Cheserex

05/09

Sailing Cup 2014

15/09

Fireside chat with Dominique Leroy, Alumna and CEO Belgacom

21/10

3rd Congress of the Solvay Schools and their Alumni

Tour & Taxis

06/11

40 years of CEPAC

Agenda

Happy Birthday to the Corporate Governance Club

Past & upcoming events 2013-2014May 2013

“Why pay variable compensation and on what criteria?” with A. De Lathauwer, M. Dewatripont, J. De Mey, X. Dieux, J-P. Labille, O. Marquet, G. Samyn and J. Blavier.

Dec. 2013

“La régulation des banques européennes: stop ou encore?” with P. Lamberts and P. Nothomb.

March 2014

“La bonne gouvernance, facteur-clé pour la pérennité des entreprises bruxelloises?” with T. Deleuze, E. Rigo, O. Willocx and Solvay Students Consulting Group.

March 2014

“Dialogue entreprises - parties prenantes: avec qui et jusqu’où?” with C. Fleury, A. Frerot, D. Hurstel and L. Ledoux.

April 2014

“Quand le Bhoutan interpelle l’entreprise” with I. Cassiers and L. Ledoux.

May 2014

“Libérer votre entreprise pour la rendre plus agile, alignée sur la raison d’être” with B-M. Chiquet.

Autumn 2014

“La médiation attitude” with Bénédicte de Callatay.

Autumn 2014

“The Trans-Atlantic Partnership Trade Pact: a way forward for Europe or a danger for our democracies?” with Karel De Gucht, European Commissioner for Trade. Others participants still to be confirmed.

Jean-Paul Bissen, a 1990 CEPAC Alumnus, also has a great professional interest in governance-related matters and is well-known to many of us as a pro-active, long-time contributor to the EMM/CEPAC Club.

Michael Bertrand graduated as a Solvay Commercial Engineer in 1974. As a consultant, he is actively involved in helping private compa-nies and public sector enterprises improve their governance.

© R

.R.

© R

.R.

Page 24: n° 57 - Solvay Brussels School

www.solvay.edu

Difficile de ne pas remarquer le Manneken Pis mauve qui trône sur le bureau de Dominique Leroy! Logé dans les étages supér ieurs de l ’ immeuble

Belgacom du boulevard du Roi Albert II, tout proche de la Gare du Nord, ce ket de Bruxelles

nous rappelle que nous nous trouvons dans l’antre d’une "vraie Belge" autoproclamée. Faut-il

dès lors s’étonner qu’elle soit la première femme à diriger une entreprise publique en Belgique? Et pas n’importe laquelle! La descendante de la "R.T.T.", le fournisseur breveté de la Cour de Sa Majesté le Roi Philippe de Belgique, bref un fleuron du Royaume, que Belgacom porte jusque dans les trois premières lettres de son nom… Même si ce dernier tendra désor-mais à s’effacer, suite à la décision de sa "Capitaine" de s’adresser au public sous l’enseigne Proximus…

L’étape crucialeLa proximité…, elle semble naturelle chez celle qui nous fait face, assise à une petite table de travail, pour que cela soit plus "sympathique". La commu-nication est vite établie et nous en profitons pour lui

DOMINIQUE LEROY

Success Story 24

En choisissant de garder notre petit pays comme

port d’attache, tant pour sa famille que sa carrière,

Dominique Leroy a vu grand. Notre Proxi-CEO

apprend, à 50 ans, à gérer l’ampleur de sa fonction

avec un savant mélange de force, d’enthousiasme,

de détermination et d’empathie.

Ingest 1987

CEO de Belgacom SA

La CEO haut débit

Texte: Hugues HenryPhotos: Laetizia Bazzoni

Même si rejoindre Belgacom n’a pas été un choix facile pour Dominique Leroy, ses 24 années passées chez Unilever l’ont armée pour relever le défi.

Famille et amitiés EN RÉSEAU

Mariée à un Ingest 1987, comme elle, Dominique Leroy est heureuse de nous

apprendre que son fils aîné, Nathan (18 ans), vient d’entamer des études à la SBS-EM.

Elle se félicite également des liens toujours très soudés qui unissent sa promotion,

d’autant qu’ils sont quelques-uns à avoir fait "une belle carrière, ce qui aide peut-

être aussi à resserrer les liens".

Côté amitiés, c’est aussi à la SBS-EM qu’elle en a nouées quelques-unes

parmi les plus fortes et les plus durables…

DBelgacom du boulevard du Roi Albert II, tout proche de la Gare du Nord, ce ket de Bruxelles

nous rappelle que nous nous trouvons dans l’antre d’une "vraie Belge" autoproclamée. Faut-il

dès lors s’étonner qu’elle soit la première femme à diriger une entreprise publique en Belgique? Et pas n’importe laquelle! La descendante de la "R.T.T.", le fournisseur breveté de la Cour de Sa Majesté le Roi Philippe de Belgique, bref un fleuron du Royaume, que Belgacom porte jusque dans les trois premières lettres de son nom… Même si ce dernier tendra désor-mais à s’effacer, suite à la décision de sa "Capitaine" de s’adresser au public sous l’enseigne Proximus…

L’étape crucialeLa proximité…, elle semble naturelle chez celle qui nous fait face, assise à une petite table de travail, pour que cela soit plus "sympathique". La commu-nication est vite établie et nous en profitons pour lui

En choisissantport d’attache, tant pour sa famille que sa carrière, port d’attache, tant pour sa famille que sa carrière,

Dominique Leroy a vu grand. Notre Proxi-CEO Dominique Leroy a vu grand. Notre Proxi-CEO

apprend, à 50 ans, à gérer l’ampleur de sa fonction apprend, à 50 ans, à gérer l’ampleur de sa fonction

avec un savant mélange de force, d’enthousiasme, avec un savant mélange de force, d’enthousiasme,

de détermination et d’empathie.de détermination et d’empathie.

La CEO haut débit

Famille et amitiés

Mariée à un Ingest 1987, comme elle, Dominique Leroy est heureuse de nous

apprendre que son fils aîné, Nathan (18 ans), vient d’entamer des études à la SBS-EM.

Elle se félicite également des liens toujours très soudés qui unissent sa promotion,

Page 25: n° 57 - Solvay Brussels School

apprendre de nouvelles matières et se développer, pour avancer plus vite ensuite… Aujourd’hui, je ne regrette pas, ce serait triste. C’est assez fasci-nant d’être CEO d’une société comme Belgacom (sourire)." L’ascension est de fait rapide! Après son entrée dans l’entreprise, il lui aura fallu huit mois pour y rejoindre le Comité de Direction et deux années pour en prendre la tête et remplacer celui qui l’avait courtisée, Didier Bellens (Ingest 1978).

Les feux des médias"Didier Bellens m’a convaincue d’en-trer chez Belgacom. Il cherchait des profils plus orientés vers le marketing et la vente, qui seraient prêts dans un deuxième temps à évoluer au sein de la société. Sans cette perspective, je ne pense pas que je serais venue. C’est donc un peu paradoxal puisque j’ai fini par lui succéder…", résume-t-elle, tou-jours aussi décontractée. Et cepen-dant, la pression sur ses épaules va crescendo dès janvier 2014, mois de sa nomination. Celle des médias, princi-palement. La presse se bouscule pour entendre cette femme qui reprend les rênes de Belgacom, autant qu’elle la bouscule sur les chiffres de son salaire et sur son statut de nouvelle "Reine" de l’entreprise publique… "J’ai totale-ment sous-estimé les feux des médias sur ma fonction", confesse l’intéres-sée. "Cela n’a pas été facile à gérer, ni pour moi ni pour ma famille… Je dois autant parvenir à faire abstraction de cet engouement médiatique, pour faire mon travail correctement, que penser à m’organiser dans la vie quotidienne, en faisant mes courses dans des lieux où je ne suis pas reconnue par exemple. Sans quoi, les «Ah, Madame Belgacom!», c’est un peu gênant (rires)."

rappeler que, lors d’un précédent article dans ces pages (From SBS-EM #40, 4e trim. 2009), elle poin-tait alors sa "loyauté" envers son employeur, depuis la fin de ses études à la SBS-EM (1987), Unilever Belgique. "J’y ai passé 24 années, j’y ai appris énor-mément de choses et je resterai toujours positive et redevable à l’égard de mon premier employeur. J’y ai connu différentes divisions, endossé tant de fonc-tions: marketing, vente, finance, logistique… pour en reprendre la direction en Belgique, puis entrer au comité de direction Benelux. L’étape suivante chez Unilever? C’était d’office partir à l’étranger, sans possibilité de retour, puisque j’étais déjà Managing Director au niveau belge… Or, c’était clair depuis le début, je ne voulais pas imposer à ma famille de changer de pays tous les trois ou quatre ans. Il était logique de quitter Unilever en 2011."

Reculer pour mieux sauterQuand vient à passer un chasseur de têtes pour une fonction ouverte chez Belgacom… Dominique Leroy est très attirée par ce secteur, nouveau pour elle, des télécommunications, convaincue que ses aptitudes développées dans le contexte fort concurrentiel d’une multinationale lui apporteront de la valeur. "Mais cela n’a pas été un choix facile!", souligne-t-elle, rappelant qu’elle quittait les sphères dirigeantes d’Unilever Benelux pour un poste de Vice President Sales pour la Consumer Business Unit de Belgacom. "C’était un pari et c’est peut-être un bon message pour les jeunes. Une carrière n’est jamais linéaire, elle se bâtit par paliers, et mieux vaut parfois «reculer»,

Success Story 251967Naissance à Ixelles

1987Diplôme d’Ingénieure commerciale

1987Rentre à Unilever Belgique, au service financier

1988Prend la tête du dépar-tement de Management Accounting

1990-2002Exerce diverses fonc-tions chez Unilever Belgique, tantôt au ser-vice marketing, tantôt au service financier

1996Naissance de Nathan, son premier fils

1998Naissance de Marin, son second fils

2003Nommée Directrice du service Ventes et Logistique d’Unilever Belgique

2007Devient Directrice géné-rale d’Unilever Belgique

2009Siège comme adminis-tratrice indépendante au CA de Lotus Bakeries, ainsi que dans une demi-douzaine d’asso-ciations patronales et de fondations

2011Arrivée chez Belgacom, comme Vice President Sales pour la Consumer Business Unit

2012Devient Executive Vice President de la Consumer Business Unit et entre au Comité de Direction de Belgacom SA

2014Nommée CEO de Belgacom SA pour une période de 6 ans

2014Lauréate du premier Trends Business Women Award (catégorie CEO)

C’EST ASSEZ FASCINANT D’ÊTRE CEO D’UNE SOCIÉTÉ COMME BELGACOM

Page 26: n° 57 - Solvay Brussels School

www.solvay.edu

Côté public, côté privéMais la pression vient également de l’intérieur, en raison de la nature-même du challenge qu’elle a décidé de relever, car Belgacom SA n’est ni une société autonome du BEL20 ni une entreprise 100% publique. Mais un peu des deux… "Quelle dualité! Avec d’un côté les contacts avec les investisseurs, les autorités de régulation du marché, et de l’autre les réunions avec l’actionnaire majoritaire, l’État, qui induit des démarches au sein du monde politique. Cela réclame énormément de temps et d’attention.

Success Story 26

L’ATOUT séduction

Dominique Leroy reconnaît que Belgacom-Proximus est une société mal connue

et souvent mal aimée. Elle s’en désole et retrousse ses manches.

Positiver

"Je veux changer cette image. Les Belges sont souvent peu fiers de ce qui est bien

chez eux. Or c’est une superbe entreprise, que ce soit au niveau de notre société,

avec 15.700 employés, au niveau de l’infrastructure du pays, de l’innovation…"

Objectiver

"Pour souligner l’importance d’un pays, les ressources énergétiques sont souvent

citées, à tel point que l’infrastructure des télécommunications est sous-estimée. Or

elle est déterminante pour les investissements, le confort de vie… La Belgique est 5e

dans le classement mondial de la qualité de l’internet à haut débit. Nous pouvons

être fiers!"

Innover

"Belgacom a développé, en partenariat avec Alcatel-Lucent et Technicolor, la tech-

nologie du vectoring qui permet d’augmenter la rapidité d’internet sur nos lignes

en cuivre. Là où nous avions du 30 Mbps, nous passons à du 70 Mbps. C’est

une première mondiale. Deutsche Telekom envisage de l’implémenter en

Allemagne. N’ignorons pas ce savoir-faire belge."

Cela impacte aussi ma vie privée, car beaucoup d’activités prennent place le soir et les week-ends. Bref, je suis un peu moins présente à la maison, mais mes enfants ont grandi, ils ont 18 et 15 ans (sourire)."

Un rôle de "role model"Autre "effet collatéral" de sa nomination à la tête de Belgacom SA: son statut de "role model". De plus en plus d’asso-ciations de femmes managers et chefs d’entreprise, comme Women on Board, invitent Dominique Leroy à venir expli-quer comment elle réussit à mener de front sa carrière, sa vie de famille, le suivi de ses enfants, etc. "Et ce, en sem-blant toujours équilibrée et en plus ou moins bonne santé", ajoute-t-elle en clin d’œil, avant de se reprendre... "À la sortie de l’université, 55 à 60% des diplômés sont des femmes contre 40 à 45% d’hommes. Mais plus les car-rières progressent, plus ce rapport s’étiole et s’inverse à tel point que, dans les fonctions de middle manage-ment et de senior management, il y a de moins en moins voire quasi plus de femmes. Pourquoi? Je pense qu’une partie de l’explication se trouve chez les femmes elles-mêmes, en raison de certains freins qu’elles s’imposent ou de la crainte de ne pas y arriver. Mon «rôle» consiste alors à leur assurer que c’est possible: qu’il faut s’organiser, faire des choix, investir une partie de ses moyens pour être aidée, avoir un par-tenaire qui met aussi la main à la pâte et est fier d’avoir une femme qui travaille... Il y a un faisceau de conditions qu’il est possible, pour chacune, de mettre en place. Je trouve dommage que des femmes gâchent leur talent parce qu’elles n’osent pas. Au-delà de cela, ce qui me semble important c’est d’avoir la diversité au sein des entreprises: une société dominée par des femmes, ce ne serait pas bon non plus (sourire)."

Désirez-vous nous suggérer un Alumni pour cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected].

JE TROUVE DOMMAGE QUE CERTAINES FEMMES S'IMPOSENT DES FREINS ET N'OSENT PAS

Page 27: n° 57 - Solvay Brussels School

Comment  soigner  une  rage  de  dents  quand  on  ne  peut  pas  aller  chez  le  dentiste  ?  Comment  avoir  un  médecin  de  famille  quand  on  n’a  ni  maison,  ni  famille  ?  Pour  beaucoup,  l’accès  aux  soins  de  santé  -­  si  évident  pour  nous  -­  est  tout  simplement  impossible.  Voilà  pourquoi  Médecins  du  Monde  a  ouvert  un  centre  d’accueil  médical  à  Anvers  et  Bruxelles.  Un  endroit  où  des  médecins  volontaires  peuvent  soigner  ceux  qui  en  ont  besoin  sans  en  avoir  les  moyens.  Vous  aussi,  vous  pouvez  les  aider.  Même  si  vous  n’êtes  pas  médecin.  Rendez-­vous  sur  medecinsdumonde.be

Voici  le  seul  médecin    que  certaines  personnes  peuvent  voir

Page 28: n° 57 - Solvay Brussels School

www.solvay.edu

Bertrand Piccard, vous étiez récemment à la SBS-EM l'invité d’honneur de la cérémonie du Prix Inter-universitaire Philippe de Woot. Quels souvenirs en conservez-vous?

Bertrand Piccard: Le dévouement de Philippe de Woot à la cause de l'éthique et de l'humanisme est extraordinaire. S'il y avait davantage de personnes comme lui, le monde irait mieux… Je veux démon-trer que les valeurs promues par Philippe de Woot ne sont pas utopiques: elles sont même indispen-sables pour améliorer la qualité de vie de l'humanité au XXIe siècle.

BERTRAND PICCARD ET ANDRÉ BORSCHBERG

Esprit d'Entreprise 28

Bertrand Piccard était récemment de

passage à la SBS-EM, comme invité

d’honneur de la cérémonie du Prix Inter-

universitaire Philippe de Woot, dédié au

Corporate Social Responsability. Avec

son ami et associé André Borschberg,

il revient sur les temps forts de

l’aventure Solar Impulse.

Deux hommes assurent le dévelop-pement de Solar Impulse. À la vision avant-gardiste de Bertrand Piccard fait écho l’expérience d’entrepreneur et de manager d’André Borschberg.

CHIFFRES-clés

7 records du monde (altitude, durée,

distance…)

80 spécialistes, 90 partenaires et une

centaine de conseillers

10 années de calculs, de simulations,

de construction et de tests d’un

premier prototype avant le lancement

de l’avion final

72 m d’envergure, plus que celle d’un

Boeing 747 Jumbo Jet

2.300 kg après avoir traqué chaque

gramme, équivalent au poids d’une

voiture

Puissance maximale de 70 CV

(4 moteurs de 17,5 CV)

17.248 cellules solaires

8.500 m, altitude maximum de

croisière

Vitesse maximale de 49 Kts (90 km/h)

au niveau de la mer et de 77 Kts

(140 km/h) à l’altitude maximale

1 seul pilote à bord

5 jours et 5 nuits d’affilée pour

pouvoir traverser les océans d’un

continent à l’autre. Cest ce que devra

accomplir Solar Impulse 2 pour

effectuer son tour du monde, ce

qu’aucun avion n’a réussi avant lui.

Pourriez-vous nous résumer les principaux messages de votre intervention à la SBS-EM?

B.P.: Si nous voulons arriver à nous diriger dans les aléas des vents de la vie, nous devons, comme en ballon, changer d'altitude pour trouver d'autres courants. Il faut donc s'élever sur les plans éducationnel, psychologique, philosophique et spirituel pour capter d'autres influences, stratégies et réponses qui nous feront prendre une meilleure direction. Pour cela, il faut commencer par jeter par-dessus bord le lest de nos certitudes, croyances et habitudes.

Solar ImpulseL’humain comme carburant

Bertrand Piccard, vous étiez récemment à la SBS-EM l'invité d’honneur de la cérémonie du Prix Inter-universitaire Philippe de Woot. Quels

Le dévouement de Philippe de Woot à la cause de l'éthique et de l'humanisme est extraordinaire. S'il y avait davantage de personnes comme lui, le monde irait mieux… Je veux démon-

était récemment de

passage à la SBS-EM, comme invité passage à la SBS-EM, comme invité

d’honneur de la cérémonie du Prix Inter-

universitaire Philippe de Woot, dédié au universitaire Philippe de Woot, dédié au

Corporate Social Responsability. Avec Corporate Social Responsability. Avec

son ami et associé André Borschberg, son ami et associé André Borschberg,

il revient sur les temps forts de il revient sur les temps forts de

L’humain comme carburant

© R

evi

llard

/So

lar

Imp

uls

e

Page 29: n° 57 - Solvay Brussels School

29Esprit d'Entreprise

Bertrand Piccard, médecin, psychiatre, aéro-naute, auteur du premier tour du monde en ballon sans escale, est l'initiateur et le Président de Solar Impulse.

Objectif mars 2015 À quelle étape de son dévelop-

pement estimez-vous avoir porté le projet Solar Impulse, dont vous

et André Borschberg êtes les fondateurs?

André Borschberg: Au niveau opérationnel, nous nous rapprochons chaque jour un peu plus de notre but initial: faire le tour du monde

sans carburant. Mais en même temps, il nous reste tant de choses

à accomplir d’ici là que cela nous paraît encore bien loin! Actuellement,

nous avons finalisé l’avion du tour du monde. La prochaine étape est de le tester afin qu’il soit prêt pour tenter, en mars 2015, l’ultime défi et accomplir ce qu’aucun avion n’a réussi avant lui: voler sans aucun carburant� pendant 5  jours et 5  nuits d’affilée pour traverser les océans d’un continent à l’autre.

Donnez-nous quelques détails sur ce tour du monde sans carburant…

A.B.: Le défi actuel est de préparer l’avion pour le premier vol, c’est-à-dire tester et vérifier les équipements et l’électronique afin de recevoir l’autori-sation de voler. Ensuite, la phase de test en vol pourra démarrer. Elle se poursui-vra certainement jusqu’à la mi-juin avec notre pilote d’essai et après, Bertrand et moi prendrons les commandes de l’avion à tour de rôle pour nos vols d’entraînement. En parallèle, une autre partie de l’équipe s’occupe d’identifier la meilleure route pour le tour du monde. C’est un travail très complexe qui néces-site une étude minutieuse de la météo, des couloirs aériens couplés aux perfor-mances énergétiques de l’avion.

2003Bertrand Piccard présente le projet à l'École Polytechnique de Lausanne, qui accepte immédiatement de lancer une étude de faisabilité. La direction de l'étude est confiée à André Borschberg, ingénieur et pilote professionnel. Une histoire d’amitié naît entre les deux hommes, qui décident de s’associer. Le défi est annoncé le 28 novembre. Le soir-même, des images de synthèse de l’avion solaire tournent en boucle sur CNN.

2007-2009L’équipe est constituée. Le lancement de la construction a lieu le 5 novembre 2007 à Dübendorf. L’avion est dévoilé le 26 juin 2009 devant 800 invités.

2010Le pilote d’essai professionnel Markus Scherdel effectue les premiers vols-tests pour examiner le domaine de vol et certifier l’appareil en vue du vol de nuit. Le 7 juillet, le Solar Impulse HB-SIA avec André Borschberg aux commandes réalise le premier vol de nuit dans l’histoire de l’aviation solaire, d’une durée totale de 26 heures, 10 minutes et 19 secondes au cours duquel 3 records mondiaux sont éta-blis: altitude maximale (9.235 mètres), durée maximale (26h 10m 19s) et gain d’altitude (8.744 mètres).

2012Destination Maroc: mission de vol transméditerranéenne à l’invitation du Roi Mohammed VI pour promou-voir la création de la plus grande centrale thermo-solaire du monde à Ouarzazate. Un périple en 7 étapes: Payerne-Madrid-Rabat-Ouarzazate-Rabat-Madrid-Toulouse-Payerne. Lors de la première étape, 2 records mondiaux sont établis: distance libre et distance prédéfinie. En parallèle, l’équipe technique lance la construc-tion du Solar Impulse HB-SIB, destiné à effectuer le tour du monde.

2013Assemblage du Solar Impulse HB-SIB. Destination USA: mission de vol ayant pour but de rallier la côte Est depuis la côte Ouest afin de démontrer les appli-cations des nouvelles technologies et le réel potentiel de ces développements scientifiques et industriels.

2014Avril: Solar Impulse 2 est présenté au public. Des vols d’essai et d’entraîne-ment pour Bertrand Piccard et André Borschberg sont prévus pour l'été.

2015Tentative de tour du monde avec une escale sur chaque continent de

l’hémisphère Nord. Le lieu de décollage sera choisi entre plusieurs villes candidates.

RADIOGRAPHIE de Solar Impulse

Texte: Hugues HenryPhotos: Solar Impulse/D.R.L’humain comme carburant

© R

evi

llard

/So

lar

Imp

uls

e

© S

tép

han

e G

ros/

So

lar

Imp

uls

e

Objectif mars 2015 À quelle étape de son dévelop-

pement estimez-vous avoir porté le projet Solar Impulse, dont vous

et André Borschberg êtes les fondateurs?

André Borschberg:niveau opérationnel, nous nous rapprochons chaque jour un peu plus de notre but initial: faire le tour du monde

sans carburant. Mais en même temps, il nous reste tant de choses

à accomplir d’ici là que cela nous paraît encore bien loin! Actuellement,

nous avons finalisé l’avion du tour du monde. La prochaine étape est de le tester afin qu’il soit prêt pour tenter, en mars 2015, l’ultime défi et accomplir ce qu’aucun avion n’a réussi avant lui: voler

L’humain comme carburant

Page 30: n° 57 - Solvay Brussels School

www.solvay.edu

Nous effectuons actuellement un vol virtuel avec les données météorologiques réelles grâce à un outil de modélisation informatique développé par des ingénieurs de notre partenaire Altran.

L’amitié Solvay-Piccard De quelle façon les entreprises ont-elles

manifesté leur intérêt pour Solar Impulse au fil des années?

B.P.: Ce ne sont que des entreprises situées en dehors du monde de l'aviation qui sont devenues les partenaires importants de Solar Impulse. Solvay en est le meilleur exemple. En plus de l'amitié qui liait Ernest Solvay à mon grand-père, Auguste, cette entreprise a tout de suite voulu utiliser Solar Impulse comme banc d'essai pour des nouveaux produits et comme stimulation pour ses équipes d'innovation. Les spé-cialistes aéronautiques, de leur côté, ne pouvaient pas imaginer qu'il soit possible de construire un avion volant jour et nuit sans carburant. Surtout avec l'en-vergure d'un jumbo jet pour le poids d'une voiture! Cela montre bien que l'innovation doit provenir de l'extérieur du système. Ce ne sont pas les vendeurs de bougies qui ont inventé l'ampoule électrique! Et c'est un psychiatre-explorateur avec un ingénieur-entrepreneur qui ont fait voler Solar Impulse…

Comment souhaiteriez-vous que l’on se souvienne de vous dans 100 ans?

B.P.: Nous aimerions qu'on se rap-pelle de Solar Impulse comme d'une aventure scientifique utile, qui a contri-bué à changer certains comporte-ments. Si, grâce à nous, davantage de gens ont recours à de nouvelles tech-nologies propres pour économiser les ressources naturelles de notre planète, s’ils comprennent que le développe-ment durable est un défi passionnant, pour créer de l'emploi autant que pour protéger l'environnement, alors notre projet aura été un grand succès.

30 Esprit d'Entreprise

Désirez-vous nous suggérer un Alumni ou présenter votre projet dans cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected].

6 CONSEILS aux entrepreneurs en herbe

1 Envisagez les difficultés comme des opportunités

"Regarder les difficultés avec optimisme permet de découvrir les opportuni-

tés qu'elles recèlent." (A.B.)

2 Choisissez vos collaborateurs vous-même

"Ce sont eux qui vont vous aider à créer de la valeur. Donnez-leur la pos-

sibilité de se développer personnellement en comprenant quels sont leurs

forces et leurs potentiels." (A.B.)

3 Gardez votre niveau d'énergie

"Vous en aurez besoin pour traverser les moments difficiles. Votre énergie

stimulera l'énergie de tous vos collaborateurs." (A.B.)

4 Respectez l’humain

"Mettez le respect pour l'être humain au premier plan de tout ce que vous

entreprenez." (B.P.)

5 N'ayez pas peur d'échouer

"Si ce que vous tentez était facile, tout le monde l'aurait déjà fait!" (B.P.)

6 Soyez créatif

"Si vous voulez être créatif, identifiez les paradigmes qui sous-tendent

votre façon de penser… et essayez autre chose! La créativité, en effet, ne

consiste pas à avoir de nouvelles idées, mais à se débarrasser des condi-

tionnements qui nous maintiennent prisonniers de vieilles manières

de penser et d'agir." (B.P.)

L’ULTIME DÉFI EST D’ACCOMPLIR CE QU’AUCUN AVION N’A RÉUSSI AVANT LUI: VOLER SANS AUCUN CARBURANT PENDANT 5 JOURS ET 5 NUITS D’AFFILÉE

André Borschberg, ingé-nieur polytechnicien, licencié en sciences du management, pilote de chasse et pilote pro-fessionnel d'avion et d'hélicoptère, est le Directeur Général de Solar Impulse.

© R

evi

llard

/So

lar

Imp

uls

e

© R

evi

llard

/So

lar

Imp

uls

e

© Revillard/Solar Impulse

Page 31: n° 57 - Solvay Brussels School

Philippe Thibaut s’en amuse: "Les hôteliers classiques m’observent en se demandant si je suis fou ou arriéré".

Quand, après avoir sonné, vous péné-trez pour la première fois dans le FunKey Hotel, situé sur les hauteurs de Schaerbeek, vous réalisez que vous allez être confronté à une expérience

inédite. Sur les larges portes d’entrée qui mènent à l’espace commun qui fait également office, entre autres, de réception, une photo ancienne d’un groupe de gosses est imprimée... Au centre de celle-ci, encore gamin, se tient Philippe Thibaut. Le maître de ces lieux conviviaux, colorés et dédiés à la nostalgie de l’enfance apparaît. "Les hôteliers

classiques m’observent en se demandant si je suis fou ou arriéré, peut-être un peu

des deux d’ailleurs (rires)." Le FunKey Hotel serait-il le gadget d’un consul-tant quadragénaire après une car-rière internationale bien remplie? Philippe Thibaut s’en défend: "Le

resto-épicerie ouvert à Overijse par l’ex CEO d’Electrabel, Sophie Dutordoir,

n’est pas dénué de similitudes avec ce que j’ai entrepris". À savoir, appliquer la somme de tous ses enseignements, acquis pendant ses études à la SBS-EM puis, durant une petite vingtaine d’années, en tant que professionnel de haut niveau, au déve-loppement d’un projet personnel. "En allant au fond des choses, en créant un concept qui, de l’avis de quelques-uns déjà, est un produit révolutionnaire pour l’hôtellerie."

Il fait de beaux rêves

Chemins de traverse31PHILIPPE THIBAUT

Dans la foulée du crash de Lehman Brothers,

Philippe Thibaut décide de ne plus jouer à cache-

cache avec ses aspirations. Quelques inspirations

plus tard, il crée le FunKey Hotel.

Un concept hôtelier novateur

pas si enfantin que cela. Le

brillant consultant se serait

métamorphosé en consultant

éclairé.

Né le 11 février 1970, à Bruxelles (Etterbeek)

Ingest 1993

Fondateur du FunKey Hotel en juin 2013 et gérant de la société TPMC (active également dans la consultance)

Marié à Aude D’Horaene (Ingest 1993 également), gérante des chambres d’hôtes 3 Chambres, 3 Couleurs (www.3chambres.be)

2 enfants: Jade (14 ans) et Eden (12 ans)

Quand, après avoir sonnétrez pour la première fois dans le FunKey Hotel, situé sur les hauteurs de Schaerbeek, vous réalisez que vous allez être confronté à une expérience

inédite. Sur les larges portes d’entrée qui mènent à l’espace commun qui fait également office, entre autres, de réception, une photo ancienne d’un groupe de gosses est imprimée... Au centre de celle-ci, encore gamin, se tient Philippe Thibaut. Le maître de ces lieux conviviaux, colorés et dédiés à la nostalgie de l’enfance apparaît. "Les hôteliers

classiques m’observent en se demandant si je suis fou ou arriéré, peut-être un peu

des deux d’ailleurs (rires)." Le FunKey

resto-épicerie ouvert à Overijse par l’ex CEO d’Electrabel, Sophie Dutordoir,

n’est pas dénué de similitudes avec ce que j’ai entrepris". À savoir, appliquer la somme de tous ses enseignements, acquis pendant ses études à la SBS-EM puis, durant une petite vingtaine d’années, en tant que professionnel de haut niveau, au déve-loppement d’un projet personnel. "En allant au fond

Dans la foulée du crash de Lehman BrothersPhilippe Thibaut décide de ne plus jouer à cache-Philippe Thibaut décide de ne plus jouer à cache-

cache avec ses aspirations. Quelques inspirations cache avec ses aspirations. Quelques inspirations

plus tard, il crée le FunKey Hotel. plus tard, il crée le FunKey Hotel.

métamorphosé en consultant métamorphosé en consultant

éclairé.

Page 32: n° 57 - Solvay Brussels School

www.solvay.edu

Vite dans le BainJusque-là, Philippe Thibaut avait connu une car-rière classique parfaitement linéaire. Dans la foulée d’un cursus honorum qui le voit diplômé de la SBS-EM en 1993, le 1er septembre de la même année, il rejoint Bain & Company à Paris. Il y reste pendant 13 ans, gravissant pas à pas les échelons: consultant, manager et partner en 2003. "J’avais été engagé avec deux autres Belges, dont Michel Sznajer (Ingest 1993), pour préparer l’installation du bureau Benelux à Bruxelles, qui allait devenir effectif dès le 3 janvier 1995", se souvient-il. Ensuite, c’est à Amsterdam, après un passage par Boston et un retour dans la capitale, qu’il achève sa carrière chez Bain & Company en décembre 2005. "SigmaKalon cherchait un directeur marketing mondial pour rejoindre le board. Après avoir réalisé un premier travail de réduction des coûts, ils souhaitaient réin-suffler de la croissance, ce qui est ma spécialité." Philippe Thibaut rencontre Pierre-Marie De Leener, CEO à l’époque, et s’embarque pour une aventure de près de trois années avec cette société jusqu’à ce qu’elle soit revendue à PPG Industries... La pers-pective de s’expatrier dans l’un des quartiers géné-raux de ce groupe, soit à Pittsburg (États-Unis), soit

32 Chemins de traverse

à Rolle (près de Genève), le rend pâlot. Or, quasi au même instant, un nouveau wagon vient à passer: le poste de Senior VP dans la filiale "Ceramics" du groupe Ideal Standard. "Le QG se trou-vait à 5 minutes de mon domicile. Cette division faisait 500 millions de chiffres d’affaires. Il est difficile de tourner le dos à une telle opportunité..."

Baignoire trouéeLundi 15 septembre 2008. Philippe Thibaut sifflote en tournant la clé de contact de son véhicule. "J’avais une bonne idée de la stratégie à dévelop-per pour faire croître la compagnie." Il profite du bref trajet qui le sépare de son nouveau bureau chez Ideal Standard, spécialiste des équipements de salle de bain, pour écouter les titres. "Ce week-end là, une «petite» banque d’affaires américaine s’est plantée... J’ai débuté mon job le jour du crash de Lehman Brothers!" Aussitôt, le marché de la construction s’enraye; en un gros

"Le vrai driver de profitabilité n’est pas la taille de votre entreprise mais votre

degré de loyauté client." Philippe Thibaut a été fort influencé par les travaux de Fred

Reichheld qui a posé cette question décisive: recommanderiez-vous notre entreprise

à vos amis?

"La loyauté client est un actif extraordinaire." Essentiel même: le FunKey Hotel

n’est présent sur aucun site de booking, ne fait aucune publicité, ne compte que sur

son site web pour ses réservations… Sans bouche à oreille, ce serait la nuit blanche!

"Il m’arrive d’inviter des clients à manger des frites place Jourdan. Des gens me

pensent fou!" Pas tant que cela, car la sauce prend: pour preuve, les témoi-

gnages heureux et complices de clients dans le livre d’or ou sur le site

TripAdvisor.

Monsieur LOYAL

35 chambres à prix fixe (de 59 à 129 €, selon la taille)

[email protected]

+32 2 733 23 53

www.funkeyhotel.com

Chemins de traverse

"Le vrai driver de profitabilité n’est pas la taille de votre entreprise mais votre

LOYAL

"Le vrai driver de profitabilité n’est pas la taille de votre entreprise mais votre "Le vrai driver de profitabilité n’est pas la taille de votre entreprise mais votre

Monsieur LOYAL

Page 33: n° 57 - Solvay Brussels School

33Chemins de traverse

trimestre, c’est la douche froide: Ideal Standard voit son chiffre d'affaires douloureusement amputé. Arrivé pour insuffler de la croissance, notre Alumni est littéralement amené à compter le cash au quo-tidien et à programmer des fermetures. "Après une grosse année, cette question s’est imposée: est-ce cela que je veux faire?" Un mardi, à 17h00, il appuie sur le bouton "send": l’e-mail annonçant sa démission est envoyé. "Je me suis retrouvé à la maison à ne rien faire; cela ne m’était jamais arrivé..." À la grande joie de ses deux filles qui découvrent un papa disponible. Ce qui ne l’empêche pas de mener des petites mis-sions de conseil, pour rester dans le bain, et de parti-ciper à des réunions. "Lors d’un meeting d’anciens de Bain & Company, l’un de ceux-ci m’aborde. Sachant que mon épouse gère des chambres d’hôtes, il me parle d’un bâtiment qu’il détenait et pourrait fonc-tionner comme hôtel! Étant peu occupé, je lui ai demandé de m’envoyer les plans: j’ai trouvé le bâti-ment original et, quelques mois plus tard, fin 2010, je me suis senti prêt à investir et à concrétiser ce projet."

Boire et manger à l’œilSaviez-vous que, au FunKey Hotel, des jeux de société vous attendent et que les membres du personnel joueront avec vous? Qu'un ordinateur portable est gratuitement mis à votre disposition pendant votre séjour? Un GSM, également, avec appel illimité en Belgique? Qu’il suffit de tendre la main dans le frigo commun pour déguster sans frais une bière ou un jus d’orange? Qu’à toute heure, vous pourrez calmer vos fringales pour pas un balle, avec un yaourt ou un hot-dog? Les deux années nécessaires à Philippe Thibaut pour l’acquisition du bâtiment et les travaux de transformation et d’amé-nagement lui auront servi à mûrir, jusque dans les moindres détails, son concept d’hôtel! Le FunKey Hotel se rattachera à l’hôtellerie économique, évo-quera l’univers de l’enfance par ses couleurs et ses codes (les chambres sont désignées par des cartes à jouer) et privilégiera les contacts humains, à l’instar de ceux observés dans les chambres d’hôtes de son épouse. Mais comment concilier relations humaines et hôtellerie économique, secteur où l’automa-tisation, voire la robotisation, semble être le seul sésame afin de comprimer les coûts?

Les vieilles habitudes"Mon personnel n’a qu’une chose à faire: s’occuper du bien-être des clients." Parce qu’il n’a rien d’autre à faire? Nous serions tentés de l’écrire, tant Philippe Thibaut a renoué avec ses vieilles habitudes de consultant pour mener un travail considérable de gestion des coûts et de modélisa-tion du fonctionnement de son hôtel. Quelques exemples: un lavoir en interne et une standardisation à l’ex-trême - et en beauté! - des chambres et de leurs équipements; des boissons et petits-déjeuners gratuits en 24/7, certes, mais la dispense d’avoir à conti-nuellement faire et défaire des tables de repas; un système de prépaiement, qui épargne au personnel et aux clients "l’épreuve" du check-out, réalisé en direct pour faire l’économie des com-missions des services de booking… "Cela me permet largement d’offrir quelques bières et un ordinateur por-table", ironise Philippe Thibaut, avant de conclure: "Ce concept peut être répliqué et je commence à y penser".

KARAMBA, quel bâtiment!

Les lieux du FunKey Hotel, l’ancien Président de la SBS-EM, Philippe

Biltiau, les connaît bien: il les avait acquis et transformés pour accueil-

lir sa société Karamba en 1989. "À l’arrière, se trouvaient les locaux et

les écuries de l’Union Économique. Tout à côté, vous aviez un four à

pain", se rappelle-t-il. "Je suis passé à l’improviste, un soir, au FunKey

Hotel, peu après l’ouverture… C’était émouvant. Mon ancien bureau est

devenu une chambre, mais le patio intérieur, avec ses grandes vitres,

est toujours là." Depuis lors, les anciens de Karamba et de Promo

Sapiens ont organisé une fête dans l’hôtel et Philippe Thibaut a

décidé de laisser les enseignes des sociétés sur la façade de

son bâtiment…

MON PERSONNEL N’A QU’UNE CHOSE À FAIRE: S’OCCUPER DU BIEN-ÊTRE DES CLIENTS

"Mon personnel n’a qu’une chose à faire: s’occuper du bien-être des clients." Parce qu’il n’a rien d’autre à faire? Nous serions tentés de l’écrire,

Désirez-vous nous suggérer un Alumni ou présenter votre projet dans cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected].

Texte: Hugues HenryPhotos: Frédéric Raevens

Page 34: n° 57 - Solvay Brussels School

www.solvay.edu

Ouvrir une nouvelle école secondaire, dont vous êtes le Président du P.O.: comment naît une pareille idée?Le 1er mai 2009, des personnes présentes à un match de rugby, dont Alex Parisel (Ingest 1990), ont discuté du manque d’offre en pédagogie active au sein du réseau secondaire à Bruxelles. Cela a été pris au mot! Comment procéder? Nous avons contacté les pouvoirs publics, les administrations, les différents réseaux dont la Fédération des Établissements Libres Subventionnés Indépendants (FELSI), qu’a rejoint l’École Active. L’équipe s’est élargie, avec notam-ment Frédéric Laloux (Ingest 1996), et nous avons vite bénéficié d’un large soutien! Nous avons cepen-dant mis beaucoup de temps à trouver un bâtiment. Récemment, nous avons découvert un espace à Uccle qui, d’une part, répondra à nos besoins et, d’autre part, sera "payable", car dans le cadre du "libre", tout ce qui est infrastructure doit être financé en fonds propres.

La prochaine échéance, c’est votre première rentrée!Dès septembre, nous aurons 4 classes de 1re, chacune avec 24 élèves. L’École Active est complète, c’est un succès: elle répond à une demande et des parents font confiance au projet pédagogique. L’idée est que l’élève soit acteur de son apprentissage, ceci en mettant l’accent sur les langues. Mais il reste beaucoup à faire! Nous allons ouvrir progressivement: l’an pro-chain, nous aurons des classes de 1re et de 2e, et ainsi de suite jusqu’à ce que, au bout de 6 ans, nous com-plétions le cycle.

Comment allez-vous gérer votre croissance?À terme, nous accueillerons 4 classes par année sco-laire. Le bâtiment en front de rue doit être rénové d’ici au 1er septembre. Les délais sont sportifs (sourire)! Pour tout ce qui est urbanisme et logistique, un bureau

d’architectes nous seconde bénévole-ment. Nous y trouvons un récent par-ticipant de l’EMM, Grégoire Verhaegen, du bureau d’Architecture Arter. Nous pourrons accueillir les trois premières années, mais ensuite, à l’arrière, nous allons devoir bâtir une extension. Nous avons aussi besoin de fonds pour finan-cer ces nouveaux bâtiments qui doivent être fonctionnels pour la rentrée de septembre 2017! Nous sommes déjà ouverts au mécénat.

Les écoles Decroly, Hamaide, en Couleurs, Nos Enfants et en Plein-Air sont dans votre P.O. L’École Active est-elle ouverte à tous?Évidemment! La diversité est un des axes de notre projet pédagogique, qui en compte quatre, avec la pédago-gie active, l’apprentissage renforcé des langues et l’enseignement non confessionnel. Les inscriptions ont été enre-gistrées conformément au Décret Inscriptions. À la rentrée, nous accueil-lerons des élèves de 35  écoles primaires dif-férentes, tous réseaux confondus.

Hyper actif pour l’École Active!

MATHIAS SCHMIT

Initiatives 34

Ils sont une vingtaine, dont Annick Petiau et Laurence Jaumol,

fondatrices, à s’être lancés dans ce défi fou: ouvrir une nouvelle

école secondaire à Bruxelles! Mathias Schmit (Ingest 1991,

Professeur à la SBS-EM) cite Cocteau: "La sagesse, c’est d’être

fou lorsque les circonstances en valent la peine."

Comment LES SOUTENIR?

En participant à

l’action "Des Pixels

Actifs". Vous êtes

invité à acheter des

blocs de pixels (100 €

l’unité), qui resteront

sur le site des Amis

de l’École Active, où

vous pourrez faire

figurer votre logo.

En finançant une

classe à votre nom.

En faisant un don

en nature: mobilier,

matériel d’entretien…

En participant à l’em-

prunt solidaire ouvert

à tous.

[email protected]

École Active, rue de Stalle

70-82, 1180 Bruxelles

www.ecoleactive.be

www.lesamisdelecoleactive.be

langues et l’enseignement non confessionnel. Les inscriptions ont été enre-gistrées conformément au Décret Inscriptions. À la rentrée, nous accueil-lerons des élèves de 35  écoles primaires dif-férentes, tous réseaux

École Active, rue de Stalle

Texte: Hugues Henry Photos: D.R./Reporters

Page 35: n° 57 - Solvay Brussels School

Immediate impact,growing advantage.A.T. Kearney is a global team of forward-thinking partnersthat delivers immediate impact and growing advantage forits clients. We are passionate problem solvers who excel in collaborating across borders to co-create and realize elegantly simple, practical, and sustainable results. Since1926, we have been trusted advisors on the most mission-critical issues to the world’s leading organizations acrossall major industries and service sectors.

www.atkearney.com

Page 36: n° 57 - Solvay Brussels School