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Mobility'ROAD.agri Bulletin de liaison de la mission de coopération internationale de l'enseignement agricole Novembre 2011 Mobility'ROAD.agri Bulletin de liaison de la mission de coopération internationale de l'enseignement agricole Novembre 2011 Éditorial de Marion Zalay La mission de coopération internationale constitue une priorité forte de l’enseignement agricole. Inscrite dans le Code rural et de la pêche maritime, elle s’appuie notamment sur le développement de la mobilité au sein de la communauté éducative, dans toutes ses composantes et dans un souci de réciprocité. (...) ZOOM SUR Financer son stage à l'étranger en dînant. Le mafé pour 100 personnes, plat sénégalais (...) La Canourgue, partenaire de la plus grande université agronomique indienne ! Rien de tel que des échanges concrets pour que les partenaires apprennent à se connaître. (...) Comment faire reconnaître sa maîtrise de l'allemand ? Depuis plusieurs années, le ministère de l'Éducation nationale offre à des élèves de seconde la possibilité de bénéficier d’une certification délivrée par un organisme (...) Extrait des réunions nationales des chargés de coopération internationale et des animateurs de réseaux géographiques à l'École vétérinaire de Maison-Alfort, les 20, 21 et 22 octobre 2010.Présentation du réseau Jeune Amérique Latine – Responsabilités événements exceptionnels (...) En images Journées des chargés de coopération internationale et des animateurs de réseaux géographiques à l'école vétérinaire de Maison-Alfort, le 21 octobre 2010. Le Lycée de Montreuil-Bellay au Forum social mondial de Dakar 2011 Dossiers De la charte au Consortium : le parcours d'un combattant Erasmus. Neuf heures, ça y est, j'y suis ..... Madrid après une nuit de train, début de ma première mobilité Erasmus, direction l'Université Polytechnique et son école (…) Afrooptimisme !!! Il y a 16 ans dans FRED, Joël Magne, enseignant et responsable de réseau géographique, écrivait... Agenda Journées Régionales de la Coopération Internationale 2011 PACA 17 novembre 2011 EPL Avignon, site Isle-sur-la-Sorgue Poitou-Charentes 23 novembre 2011 LEGTA de Melle Rhône-Alpes 23 et 24 novembre 2011 EPL de Bourg-en-Bresse Brèves : La mobilité des apprentis en Europe: une réalité en région Aquitaine où 5 CFAA ont déposé un projet Leonardo mobilité pour les apprentis dans plusieurs filières à destination de la Hollande, du Luxembourg, des iles britanniques, de l'Espagne, de la Norvège et de la Belgique. Les partenaires et les entreprises d'accueil ont été identifiés notamment grâce à l'appui des Chargés de Mission Europe. A l'issue de la 1ère année du projet, 60 apprentis ont vécu l'expérience d'un stage en entreprise européenne d'une durée de 3 semaines. Article complet en cliquant sur ce LIEN Programmes intensifs : 43 établissements dont 7 du MAAPRAT ont déposé un dossier en mars dernier. 33 dossiers dont les 7 du MAAPRAT sont acceptés sur la liste principale par l'agence Europe Éducation Formation France. Liste des établissements de l'enseignement agricole technique et supérieur concernés: - EPL de Bazas - LEGTA de Bourges - ISARA Lyon - ISA Lille - ONIRIS - Agrocampus Ouest, 2 dossiers déposés. Félicitations ! Développement International Jeune Europe Apprentissage Afrique Mobilité Asie Coopération MAEE Visa Subventions Écologie Développement Durable Citoyenneté Territoire GecoGlen 2e2f Comenius Sondage Erasmus Erasmus Mundus Grundtvig Leonardo Educagrii Chlorofil Cameroun Conseiller Agricole Amérique Latine Moyen Orient Roumanie Hongrie Italie Grèce Bulgarie Bresil Canada Québec Bénin Mali Togo FAR Espagne Royaume-Uni Ukraine RED Suisse Allemagne Autriche Café de la Coop Inter Burkina Faso Maroc Chili Portugal République Tchèque Expertise Irlande Hongrie Slovénie Sénégal Côte d'Ivoire Pays-Bas Lituanie Benelux Danemark Proche-Orient Enjeux internationaux Guyane Caraïbes Moyen-Orient AFD MAAPRAT POLOGNE

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Bulletin de liaison de la mission de coopération internationale de l'enseignement agricole

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Mobility'ROAD.agriBulletin de liaison de la mission de coopération internationale de l'enseignement agricole

Novembre 2011

Mobility'ROAD.agriBulletin de liaison de la mission de coopération internationale de l'enseignement agricole

Novembre 2011

Éditorial de Marion ZalayLa mission de coopération internationale constitue une priorité forte de l’enseignement agricole. Inscrite dans le Code rural et de la pêche maritime, elle s’appuie notamment sur le développement de la mobilité au sein de la communauté éducative, dans toutes ses composantes et dans un souci de réciprocité. (...)

ZOOM SUR

Financer son stage à l'étranger en dînant.Le mafé pour 100 personnes, plat sénégalais (...)

La Canourgue, partenaire de la plus grande université agronomique indienne !Rien de tel que des échanges concrets pour que les partenaires apprennent à se connaître. (...)

Comment faire reconnaître sa maîtrise de l'allemand ? Depuis plusieurs années, le ministère de l'Éducation nationale offre à des élèves de seconde la possibilité de bénéficier d’une certification délivrée par un organisme (...)

Extrait des réunions nationales des chargés de coopération internationale et des animateursde réseaux géographiques à l'École vétérinaire de Maison-Alfort, les 20, 21 et 22 octobre2010.Présentation du réseau Jeune Amérique Latine – Responsabilités événements exceptionnels (...)

En images

Journées des chargés de coopération internationale et des animateurs de réseaux géographiques à l'école vétérinaire de Maison-Alfort, le 21 octobre 2010.

Le Lycée de Montreuil-Bellay au Forum social mondial de Dakar 2011

Dossiers

De la charte au Consortium : le parcours d'un combattant Erasmus.Neuf heures, ça y est, j'y suis ..... Madrid après une nuit de train, début de ma première mobilité Erasmus, direction l'Université Polytechnique et son école (…)

Afrooptimisme !!!Il y a 16 ans dans FRED, Joël Magne, enseignant et responsable de réseau géographique, écrivait...

Agenda

Journées Régionales de la Coopération Internationale 2011

PACA 17 novembre 2011 EPL Avignon, site Isle-sur-la-SorguePoitou-Charentes 23 novembre 2011 LEGTA de MelleRhône-Alpes 23 et 24 novembre 2011 EPL de Bourg-en-Bresse

Brèves :

La mobilité des apprentis en Europe: une réalité en région Aquitaine où 5 CFAA ont déposé un projet Leonardo mobilité pour les apprentis dans plusieurs filières à destination de la Hollande, du Luxembourg, des iles britanniques, de l'Espagne, de la Norvège et de la Belgique. Les partenaires et les entreprises d'accueil ont été identifiésnotamment grâce à l'appui des Chargés de Mission Europe. A l'issue de la 1ère année du projet, 60 apprentis ont vécu l'expérience d'un stage en entreprise européenne d'une durée de 3 semaines.

Article complet en cliquant sur ce LIEN

Programmes intensifs :

43 établissements dont 7 du MAAPRAT ont déposé un dossier en mars dernier. 33 dossiers dont les 7 du MAAPRAT sont acceptés sur la liste principale par l'agence Europe Éducation Formation France.

Liste des établissements de l'enseignement agricole technique et supérieur concernés:

- EPL de Bazas- LEGTA de Bourges- ISARA Lyon- ISA Lille- ONIRIS- Agrocampus Ouest, 2 dossiers déposés.

Félicitations !

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Éditorial de Marion Zalay

La mission de coopération internationale constitue une priorité forte de l’enseignement agricole. Inscrite dans le Code rural et de la pêche maritime, elle s’appuie notamment sur le développement de la mobilité au sein de la communauté éducative, dans toutes ses composantes et dans un souci de réciprocité.

Elle s’oriente vers 5 directions : l’appui financier à la mobilité des apprenants à l'étranger, la participation au Programme européen d’éducation et de formation tout au long de la vie, l’ingénierie des dispositifs de formation à l'étranger, la formation continue des personnels et l’éducation au développement et à la citoyenneté internationale.

Compétitivité des filières agricoles, diversité des pratiques culturales, alimentation mondiale, changement climatique... : aux défis actuels pour l'agriculture s'ajoute l'extraordinaire variété des langues, des cultures, des climats, des histoires et des constructions politiques des États, des mondes sociaux, économiques et des démocraties.

Les élèves et étudiants/es de l'enseignement agricole technique et supérieur doivent pouvoir faire valoir dans leur curriculum vitae une compétence européenne ou à l'international. Et nous devons placer l'ambition le plus haut possible : non seulement, chacun doit savoir comment l'on entre en communication et en relation avec des interlocuteurs étrangers mais aussi être en mesure de travailler avec eux. Pour les étudiants, il s'agit d'être en capacité d'animer des équipes internationales et de favoriser l'intégration des cultures au sein de projets internationaux.

Le thème du nouveau cycle des journées nationales et régionales de la coopération internationale de l'enseignement agricole sera celui de « l'accueil international » et je m'en réjouis : bien accueillir, c'est autant de points gagnés pour les générations futures avec qui nos apprenants auront, comme nous, à travailler, à collaborer, à échanger.

Ainsi, l'enseignement agricole français a ouvert ses portes après le séisme en Haïti et a accueilli des étudiants, en formation BTSA, dans trois lycées : ceux de Guyane, de Martinique et de Guadeloupe. La deuxième promotion vient d'être recrutée. L'enjeu est maintenant de préparer la valorisation de la formation de ces jeunes dans leur pays.

Mais l'enseignement agricole s'exporte aussi. Il est également sollicité pour son expertise reconnue qui lui permet de remporter des appels d'offre internationaux sur la rénovation des formations. La Direction générale de l'enseignement et de la recherche est ainsi actuellement fortement impliquée dans la rénovation des formations agricoles au Cameroun, à Madagascar, en Ukraine dans un proche avenir.

Agreenium, consortium national pour l'agriculture, l'alimentation, la santé animale et l'environnement qui réunit l'INRA, le CIRAD, AgroParisTech, Agrocampus Ouest, Montpellier SupAgro et l'École nationale vétérinaire de Toulouse a pour vocation d'améliorer la capacité de projection à l'international de notre système de recherche-formation-développement agronomique.

Parce que la mobilité et la coopération internationale font pleinement partie de nos missions et de nos ambitions, j'ai souhaité qu'un bulletin électronique, « Mobility' Road », nourrisse le lien entre nous mais aussi avec chacun de nos partenaires, rende compte de l'actualité à l'international en matière de formation agricole et de recherche, permette de témoigner de façon vivante des expériences de nos jeunes, ceux qui nous viennent du Monde comme ceux qui font le choix d'aller à sa rencontre, des facilités ou des difficultés avec lesquelles nos jeunes voyagent et partent en stage et de la diversité de leurs expériences...

Good luck, bonne chance, buena suerte... à Mobility'Road !Marion Zalay

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L'auteure :

Marion Zalay

Directrice générale de l'enseignement et de la recherche du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire

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Financer son stage à l'étranger en dînant.

Le mafé pour 100 personnes, plat sénégalais.

Ingrédients :• 10 kg d’oignons,• 10 gousses d’ail,• 10 kg de ragoût de mouton,• 10 kg de bœuf (type bourguignon),• 10 kg de tomates en boîte (entières, pelées),• épices à mafé, yet (gros coquillage des côtes tropicales de l’Atlantique), sel, poivre, • 5 kg de pommes de terre, 6 kg de carottes, 4 kg de navets,• 6 kg de riz,• 5 kg de dakatine (= pâte d’arachide),• légumes africains : gombos, aubergines de Côte d’Ivoire, yaratu, gros piments rouges, manioc, patate douce,…

Il faut avant tout préciser que cette recette n’est pas le pur fruit de l’imagination car elle a REELLEMENT été faite lors d’une soirée sénégalaise, à Fondettes, en Mars 2003. Mieux même, elle a été transmise (sur papier) à une enseignante de cuisine sénégalaise, une amie de l'École nationale d’enseignement familial de Dakar. La note de 15/20 a été décernée, avec ce commentaire plutôt élogieux : « l’essentiel y est, la technique aussi, compte tenu de la capacité des récipients. Bon ensemble. » (Merci à Marie Thiandoum pour son indulgence et ses corrections).

Sans chercher à changer une équipe qui gagne, voici cette fameuse recette, telle qu’elle a été écrite, en Mars 2003 :

Juste une petite remarque : si par hasard vous n’étiez pas 100 personnes à table, une règle de 3 vous donnera les proportions pour un nombre différent de convives.

Exemples :

• 20 à table, divisez tout par 5,• 1600 à table, multipliez tout par 16,• etc.

Donc, avec 5 grandes gamelles et autant de sources de chaleur,

- Dans les 2 premières gamelles, faites revenir 2 x 5 kg d’oignons finement coupés, et 2 x 5 gousses d’ail.

- Dans la première, mettez à cuire (pour 3 heures) 10 kg de ragoût de mouton ; dans la seconde, mettez à cuire 10 kg de bœuf bourguignon. Ajoutez 5 kg de tomates (en boîte, entières, pelées) dans chacune de ces 2 gamelles. Ajoutez les épices « spécial mafé » et le yet, destiné à parfumer les tie bou dienn et autres plats sénégalais. Salez, poivrez.

- Dans une 3ème gamelle, mettez à cuire dans l’eau salée, les légumes tropicaux : gombos, yaratu, gros piments rouges, qui seront plongés peu de temps après avec leurs copains : aubergines de Côte-d’Ivoire, manioc, patate douce… Mélangez avec 4 kg de navets.

- Dans une 4ème gamelle, mettez à cuire les autres légumes : 5 kg de pommes de terre, 6 kg de carottes.

- Dans une 5ème et dernière gamelle, mettez à cuire 6 kg de riz.

- Une demi-heure avant la fin de la cuisson des viandes, ajoutez dans chacune des 2 premières gamelles (mouton + bœuf) 2,5 kg de dakatine (pâte d’arachide) préalablement diluée dans l’eau chaude. Mélangez correctement. Ajoutez peu après les légumes à la sauce.

- Servez à l’assiette, un peu de chacune des gamelles (1/100ème !) en commençant par le riz et en finissant par la sauce des viandes. N’oubliez pas d’enlever les gros piments rouges lors du service.

- Les boissons apéritives peuvent être du bissap, du tamarin, ou du gingembre… Et une grosse salade de fruits, entre autres tropicaux (mangues, ananas, bananes, dattes, litchis…), agrémentée d’arachides fraîches ou légèrement grillées, fera digérer le tout.

Les produits sont obtenus dans toute boutique spécialisée en produits exotiques.

Christophe PinardPour un retour au sommaire cliquez sur ZOOM SUR

Brève :

En Juin 2010, l’association « forum social et environnemental » organisait, à Montreuil-Bellay, le forum « RURAL» inscrit dans la dynamique des forums sociaux mondiaux. En 2011, ce forum s'est délocalisé pour continuer la réflexion, cette fois à Dakar, dans le cadre du « forum social mondial ». Le lycée de Montreuil-Bellay était présent.

L'auteur :

Christophe Pinard

Animateur du réseau Bulgarie de la DGER, proviseur du LPA Edgar Pisani de Montreuil-Bellay.

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La Canourgue, partenaire de la plus grande université agronomique indienne !

Rien de tel que des échanges concrets pour que les partenaires apprennent à se connaître, à se comprendre (en anglais) et à faire avancer les projets. L’équipe française du Lycée La Canourgue a été accueillie, début 2011, très chaleureusement par le Recteur B.S. BISHT de l’Université G.B Pant de Pantnagar, dans l'état d'Uttarakhand (nord de l'inde), et le doyen du département aquacole, I. J. SINGH.

D'abord un MOU (Memorandum of understanding)

Cette visite a permis de préciser, de consolider et d'ouvrir le partenariat. Elle a donné lieu à la signature d'un accord pédagogique et technique : M.O.U. (Memoradum of understanding) entre les deux structures. Les partenaires ont acté l’accueil respectif d’étudiants en stage pour des périodes professionnelles, en aquaculture et en gestion et maîtrise de l’eau, mais aussi des échanges de personnels en lien avec les projets des deux institutions. Appuis d’ingénierie et transferts technologiques seront aussi au programme.

Le doyen du département aquacole de l'université de Pantnagar est venu à La Canourgue fin février 2011 avec ses collaborateurs pour des visites techniques, qui ont permis de construire un circuit fermé sur le site de l’université indienne et de produire intensivement du poisson. Le fonctionnement des ateliers de transformation agroalimentaire des établissements d’enseignement agricole, qui répondent aux besoins du territoire, ont aussi retenu toute l’attention des partenaires indiens.

Des potentialités agricoles extraordinaires

L'Inde est une puissance en plein essor qui va rivaliser avec celle de la Chine. L'Inde doit répondre à un défi agricole sans précédent : nourrir sa population de plus d'un milliard d'habitants.L'Uttarakhand, dans le nord-est de l'Inde, est un état pionnier et récent qui reçoit en conséquence de nombreux financements de la part de l'état central. C'est une région en zone himalayenne, fortement irriguée, de population rurale, pilote pour l'Inde engagée dans une politique de développement durable. Dix districts n’utilisent aucun pesticide et c’est l’état le plus avancé en Inde dans ce domaine.L' Uttarakhand est un véritable laboratoire de recherche, l’hydrologie et l’économie centrées sur la vallée du Gange sont aussi une des composantes fortes de l’état.L’aquaculture et la pêche peuvent permettre à l'état de répondre au défi alimentaire du pays. Le gouvernement souhaite donc aider concrètement l'université dans le développement d'unités de production et de transformation. Un premier financement de 10 laks (1 million de roupies soit environ 19 000 euros) a déjà été octroyé au département aquacole de l'université de G.B. Pant en 2008 et a permis la modernisation de ses installations.

Des attentes de partenariats multiples

Selon Jean-Christophe Ygrié, l'Inde forme des ingénieurs de haut niveau mais reconnaît qu'elle souffre d'un manque de techniciens et de personnes de terrain.Elle doit aussi prendre en compte la désertification des zones rurales et le gouvernement est particulièrement sensible à l'occupation des territoires ruraux, notamment en zone de montagne.Ce partenariat, au-delà des échanges de stagiaires, prend aujourd’hui une nouvelle dimension, soutenue par Mireille-Joséphine GUÉZENNEC, animatrice du réseau géographique Inde de la DGER. Le projet arrive aujourd'hui à une étape charnière qui nécessite un appui institutionnel et des partenaires extérieurs (Conseil régional, Conseil général, établissements, centres de recherche, etc...) Il offre de belles perspectives de développement à l’échelle de la région Languedoc-Roussillon pour les établissements d’enseignement et de formation techniques et supérieurs qui souhaiteront s’y investir. Le Recteur de l’Université de G. B. PANT devrait venir en France dans cette perspective.

Renée HeimPour un retour au sommaire cliquez sur ZOOM SUR

ZOOM SUR

Brève :

Susanne Kaliwe démarre un stage de six mois au Bureau des relations européennes et de la coopération internationale de la Direction générale de l'enseignement et de la recherche. Elle travaille sur la valorisation des mobilités à l'international des apprenants de l'enseignement agricole. A l'occasion de sa prise de fonction, découvrez l'équipe rédactionnelle de M'Road, le 5 février 2011.

L'auteure :

Renée Heim

Proviseure du LEGTA Louis Pasteur de la Canourgue

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Comment faire reconnaître sa maîtrise de l'allemand ?

Depuis plusieurs années, le Ministère en charge de l'éducation nationale offre à des élèves de seconde la possibilité de bénéficier d’une certification délivrée par un organisme officiel du pays dont ils apprennent la langue.

Pour la langue allemande, c’est la certification de la KMK (Conférence des ministres de l’éducation des Länder) qui est proposée.

Une première pour l'enseignement agricole

A la session 2010, dans l’enseignement agricole, 117 élèves volontaires de seconde générale et technologique, de seconde professionnelle et de première année de BEPA non rénovés des régions Alsace, Lorraine et Franche-Comté, ont été associés à titre expérimental au dispositif de l'Éducation nationale.

Le partenariat avec l'Éducation nationale dans lequel s’est inscrite cette action a été mis en place entre le Bureau des diplômes de l’enseignement technique de la Sous-direction des politiques de formation et d'éducation (POFE) du Ministère de l’agriculture de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire et le Bureau de la coopération internationale de la Direction générale de l'enseignement scolaire (DGESCO) du Ministère de l'éducation nationale.

Le dispositif a reposé sur une collaboration étroite entre les services des examens dans les Directions régionales de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt-Services régionaux de la formation et du développement (DRAAF/SRFD) des trois régions concernées et les Divisions des examens et concours des Rectorats correspondants. Le Centre inter- régional de service examen de Haute-Normandie a apporté son concours pour la duplication et l’envoi des sujets d’examen.

Corrigé par des enseignants d'allemand

Nancy Goullier, chargée d’inspection en allemand, a animé l’équipe d’enseignants d’allemand volontaires pour s’impliquer dans l’expérimentation et a assuré auprès d’eux la formation imposée par la KMK pour être « habilités » en tant que correcteurs des épreuves écrites et interrogateurs à l’épreuve orale de la certification.

La préparation de la certification a constitué un enjeu motivant pour les candidats. 53% des élèves ont obtenu un diplôme de niveau A2 ou B1 du cadre européen commun de référence pour les langues.

Permettre aux élèves de voir leur niveau de langue attesté par un organisme reconnu au niveau européen et international leur apporte un atout supplémentaire en termes d’insertion transfrontalière.

Afin de récompenser les efforts de tous les candidats et de leurs enseignants qui ont assumé le risque d’être confrontés à un mode d’évaluation nouveau pour eux, une sortie pédagogique en Allemagne a été organisée le 23 septembre 2010. Cette sortie a été possible grâce à l’appui financier de la Direction générale de l'enseignement et de la recherche, à l’aide méthodologique de la DRAAF-SRFD Lorraine et aux soutiens logistiques des EPLEFPA (Établissements publics locaux d'enseignement et de formation professionnelle agricoles) concernés.Cette journée fut l’occasion de remettre officiellement les attestations aux lauréats. Les résultats de la session 2010, la satisfaction des élèves et des familles ont été un encouragement à poursuivre l’expérimentation. En 2011, le dispositif a donc été renouvelé. Trente-trois élèves Lorrains ont participé à la certification, les diplômes leurs ont été remis au sein de leurs lycées respectifs fin septembre. La prochaine session de certification aura lieu en mars 2012.

Florent Flamion

Pour un retour au sommaire cliquez sur ZOOM SUR

L'auteur :

Florent Flamion

Chargé de mission formation continue et apprentissage, coopération internationale à la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt-Service régional de la formation et du développement (DRAAF-SRFD) Lorraine

Brève :

300 000 €, c'est le montant obtenu cette année auprès de l'agence 2e2f par les établissements d'enseignement supérieur agricole à leur demande de programmes intensifs (7 au total dont 1 est en réserve d'accord). Il s'agit de programmes d'études courtes, de 10 jours à 6 semaines, associant des étudiants et des enseignants d’au moins 3 pays participant au programme Erasmus.

922 000 €, c'est le financement Erasmus (hors programmes intensifs) obtenu en 2009 auprès de l'agence 2e2f par les établissements d'enseignement supérieur et technique agricole.

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Extrait des réunions nationales des chargés de coopération internationale et des animateurs de réseaux géographiques à l'École vétérinaire de Maison-Alfort, les 20, 21 et 22 octobre 2010.

Présentation du réseau Jeunes Amérique latine

Le réseau Jeunes Amérique latine (RJAL) est né, en 1999, de la volonté des jeunes de l'enseignement agricole ayant vécu une expérience en Amérique latine de partager cette expérience avec les autres. Il a permis de fédérer ces jeunes et d'organiser, une fois par an, une séance de préparation au départ à destination de tous les jeunes de l'enseignement agricole qui partent ou souhaitent partir en Amérique latine dans le cadre de leur scolarité.

Beaucoup de ces animateurs bénévoles sont maintenant engagés dans la vie professionnelle mais ils continuent à concevoir et animer, appuyés par deux co-animateurs nationaux, cette séance de préparation au départ (et au retour depuis 2011). Ces séances peuvent rassembler jusqu'à 100 jeunes de l'enseignement agricole et elles sont organisées sous la forme d'ateliers de travail, plénières, temps d'échanges avec des associations, jeux de rôle, etc.

L'équipe d'animation se retrouve jusqu'à 3 week-ends par an : un week-end de préparation, un week-end d'animation, cœur de la manifestation, et un week-end de bilan.

Ce type de réseau optimise les préparations au départ. Il a d'ailleurs inspiré la création du réseau Jeunes Afrique-Asie né en 2011.

Responsabilités événements exceptionnels

Les catastrophes naturelles ne sont pas à ignorer dans l'exercice de la mission de coopération internationale : tremblements de terre, inondations, séismes...

La circulaire DGER/SDI/C2011-2001 du 24 janvier 2011 sur les démarches et formalités à accomplir lors de la réalisation de stages et séjours linguistiques à l'étranger pour les apprenants (élèves, étudiants, apprentis) de l'enseignement technique agricole public et privé rappelle les responsabilités dans le cadre de mobilité à l'étranger.

Les autorités consulaires doivent systématiquement être prévenues du séjour des apprenants pour les pays hors UE.

Blaise ForestPour un retour au sommaire cliquez sur ZOOM SUR

L'auteur :

Blaise Forest

Chargé de mission Europe et Communication au Bureau des relations européennes et de la coopération internationale (BRECI) de la Direction générale de l'enseignement et de la recherche

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Dossiers

De la charte au Consortium : le parcours d'un combattant Erasmus.

Neuf heures, ça y est, j'y suis... Madrid après une nuit de train, début de ma première mobilité Erasmus, direction l'Université Polytechnique et son école d'ingénieur des techniques agricoles.

Cela fait des mois que nous échangeons par mail avec Joaquin, le responsable des relations internationales et coordinateur des formations agroalimentaires (licence, Master...). Lors de notre premier contact, il m'avait posé la question rituelle : « avez-vous la Charte Universitaire Erasmus ? » La quoi ????

Et bien non, nous sommes début 2007 et le programme Erasmus n'est pas accessible aux formations supérieures courtes de type BTS. Pour nous qui proposons différents BTS dans le domaine de la transformation agroalimentaire, c'est manifestement un frein pour développer certains partenariats.

Nous voulions une charte

Changement courant 2007 : la nouvelle génération des programmes européens relatifs à l'éducation et la formation tout au long de la vie se met en place pour 2007-2013, désormais Erasmus nous ouvre ses portes. C'est une opportunité à saisir même si l'accès n'est pas des plus faciles. Le sésame d'entrée, c'est la demande de Charte Erasmus. Je propose à mon équipe de Direction et à l'équipe pédagogique de présenter notre candidature : proposition acceptée. Commence alors le travail de constitution du dossier de candidature. Pas toujours très facile de s'y retrouver, on sent bien que c'était destiné à l'origine aux universités et grandes écoles.

« Nombre de personnes travaillant au service relations internationales ? »

Bon, ce sera 0,5 pour ne pas mettre 0 : nous avons une réelle activité relations internationales mais pas de service RI, notre action repose purement sur du bénévolat en supplément de notre plein temps de cours et... de tout le reste !

Beaucoup de temps passé sur la déclaration stratégique. Heureusement, nous avons un passé et une culture en matière de relations internationales et de pratique des mobilités entrantes et sortantes. Il faut mettre tout cela en forme, le faire valider en interne, adapter le texte au nombre de signes autorisés, tenir les délais...

A peine le dossier déposé, il faut déjà compléter le formulaire de candidature simplifiée pour l'année à venir au cas où notre projet de charte serait accepté. Là encore, il faut se familiariser avec le vocabulaire, les subtilités de saisie, prendre conseil auprès de l'Agence Europe Education Formation France (avec toujours un accueil bienveillant et des conseils avisés de la part de nos gestionnaires : merci à eux !), encore beaucoup d'incertitudes et de travail quand on est seul pour tout assurer.

Fin juin 2007, les résultats de l'Agence tombent : notre Charte standard étendue aux stages est validée pour 7 ans !!!

Grand moment de bonheur et de fierté : nous allons pouvoir jouer dans la « cour des grands » et donner une belle impulsion à nos échanges. Nous sommes le premier lycée agricole de la région à obtenir cette charte.

Les directeurs se succèdent et ne se ressemblent pas

Mais ce n'est que le début d'une longue aventure : il faut assurer la diffusion de l'information, du contenu de notre charte et des possibilités qui nous sont offertes auprès de l'ensemble du personnel, des étudiants, communiquer en interne, en externe, actualiser le site internet, le livret d'accueil, organiser des réunions d'information, créer une commission Erasmus, l'animer, participer aux ateliers organisés par l'Agence, expliquer le fonctionnement et les principes financiers du programme à la gestionnaire (pas toujours ravie de me voir débarquer dans son bureau pour ce programme...), expliquer les principes et enjeux de ce programme à la nouvelle équipe de Direction (3 directeurs différents depuis 2007 !), convaincre les équipes de Direction, les équipes pédagogiques, solliciter les uns et les autres pour réaliser des mobilités des personnels, informer et accompagner les étudiants, leur donner les documents et conventions, récupérer les attestations et rapports de fin de mobilité, organiser les mobilités entrantes, assurer le suivi administratif et financier, compléter le rapport intermédiaire et final

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dans les délais, prévoir la candidature simplifiée de l'année suivante... tout cela se fait en plus de mon plein temps de cours et dans le cadre de ma fonction de chargé de coopération internationale qui ne se limite pas, loin s 'en faut, au programme Erasmus (cette fonction étant totalement bénévole, sans reconnaissance particulière en termes d'évolution de carrière ou quoi que ce soit mais c'est un autre débat…).

Comment jouer quand les règles changent tout le temps ?

Il faut savoir que nos étudiants sont très souvent frileux à l'idée de partir, nous ne croulons pas vraiment sous les candidatures même si ceux qui reviennent sont toujours très enthousiastes et heureux de leur expérience. Même situation du côté des enseignants et des personnels : globalement peu enclins à la mobilité. Nous avons également chaque année des financements Erasmus pour la mobilité de formation des personnels et il est très difficile d'en convaincre quelques-uns de se lancer dans une mobilité d'une semaine... Nous avions l'an passé 3 financements, aucun n'a été utilisé... et ce n'est pas faute d'informer, relancer, motiver les collègues .

L'an passé, nous nous démenons avec ma collègue enseignante d'anglais et ce ne seront finalement pas moins de 7 étudiants qui réaliseront une période de stage en Irlande, Belgique, Espagne, tous sous statut Erasmus avec demande d'Europass mobilité pour chacun : résultat plus qu'encourageant, la dynamique est lancée !! Cela fait un taux de mobilité de 33 % pour cette promotion, quand je vois le classement des universités pour la mobilité, nous sommes finalement loin devant !!!

Concrètement, cette année, le financement Erasmus s'élève à 3000 € (mobilités étudiants + personnels) pour notre établissement : c'est à la fois beaucoup et peu au regard du travail engendré par la gestion et l'animation de ce programme.

Avec les procédures informatiques, étions-nous si utile que cela ?

Nous avons la chance d'être dans une région qui (comme beaucoup d'autres) favorise et encourage fortement les mobilités des lycéens et étudiants. Le financement individuel est généralement au moins égal et souvent supérieur à celui d'Erasmus sans limitation du nombre d'allocataires pour l'instant. La gestion administrative est des plus simples et des plus souples : l'étudiant réalise lui même la saisie de son dossier en ligne avant son départ en stage, je n'ai qu'à valider le fait qu'il soit bien inscrit chez nous et à confirmer qu'il va bien faire son stage à l'étranger. Côté gestion financière, c'est encore plus simple : l'argent est directement versé à l'étudiant, rien ne transite par l'établissement, ma gestionnaire est contente !

Autant dire que la tentation est grande de « laisser tomber » ce programme Erasmus et je comprends mes collègues d'autres établissements qui hésitent à se lancer dans cette aventure.

Pourtant, ce programme, j'y crois, j'y tiens, je ne veux pas lâcher ...

Erasmus, ce n'est pas seulement une source de financement, c'est pour moi surtout un symbole, une façon de véhiculer et développer la prise en compte de la dimension européenne chez nos jeunes et chez mes collègues. C'est d'autant plus important que nous avons un public issu souvent de classes modestes, de milieu rural, qui n'a pas eu beaucoup l'occasion de voyager et n'est pas toujours très ouvert sur le monde et l'Europe.

Les enjeux sont donc importants et je pense qu'il serait bon de mener une réflexion pour examiner de quelle façon il serait possible de faciliter et favoriser l'impact de ce programme Erasmus dans nos établissements.

François Brisoux

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L'auteur :

François Brisoux

Co-animateur du réseau géographique Chili de la DGER et coordinateur Erasmus au Lycée d'Enseignement Général et Technologique Agricole (LEGTA) de Surgères

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Dossiers

Afrooptimisme !!!

Au cours de mon dernier séjour au Cameroun, j'ai rencontré un vieux paysan, jeune responsable professionnel, qui alliait ainsi la sagesse et l'enthousiasme.

De ce long entretien, il est resté 3 phrases, qui peuvent étonner, mais qui méritent d'être entendues :

« Pourvu que la crise dure encore quelques années ... ! »

Version africaine de « Vive la crise ! » ? Non. Réflexion de quelqu'un qui a traversé l'histoire de son pays, ce qui l'amène à dire :-au temps de la colonisation, il était interdit de réfléchir et de nous organiser,-à l'indépendance, les fonctionnaires et les élites se sont appropriés ce droit,-aujourd'hui pour la première fois, les planteurs peuvent réfléchir et s'organiser sans entrave et cela parce que le contexte a changé, libérant les esprits et les énergies.Merci donc à la crise qui :-diminue l'aide financière extérieure qui provoque corruption, gabegie et assistanat,-diminue le rôle des administrations qui contrôlaient plus qu'elles ne suscitaient,-diminue la compétitivité des produits importés et favorise les productions locales.

Au-delà des mécanismes économiques, c'est aussi dans les têtes que la crise provoque des changements.Le statut de fonctionnaire n'est plus ce qu'il était : finis les petits avantages et même plus, le respect de ses concitoyens. Ainsi, le directeur du marché central d'une capitale, disant à un maraîcher qui voulait lui soumettre son problème : « Tu as quel diplôme pour venir me parler ? », s'est vu répondre à sa grande stupéfaction : « Je suis maraîcher et je représente un groupement de maraîchers ».N'est-ce pas là de la professionnalisation ?Par contre, le métier de paysan se retrouve valorisé, d'abord parce qu'il produit la nourriture, mais aussi parce qu'il a gardé une « culture de survie » qui lui permet de mieux affronter la crise.

« La crise apporte les armes de sa propre destruction »

Version africaine de « soigner le mal par le mal » ? Non. Réflexion de quelqu'un qui a vécu l'évolution du monde agricole de son pays et qui en tire quelques vérités.

-tout d'abord la crise provoque une réflexion économique : la diminution de l'aide extérieure et du crédit qu'on oubliait de rembourser fait découvrir la notion de coût de production et de marché,

-la crise provoque une réflexion technique : la diminution de l'encadrement technique oblige à faire avec les moyens du bord. Le « développement par dessus la haie », qui a été la base de notre développement, devient là-bas « le développement par dessus le marigot » : on va voir comment travaille le voisin et on en discute.

-la crise provoque enfin une réflexion humaine. La prise de conscience du métier suscite un besoin de formation : pas une formation pour toucher des per diem, mais pour répondre à des besoins qui peu à peu s'expriment et concernent les problèmes du paysan, mais aussi la place des femmes et l'avenir des enfants comme faisant partie intégrante de l'unité de production.

« Nécessité est mère de l'invention »

Version africaine de « Quand on est dans l'eau, il faut nager » ? Non. Mais c'est ici que nos réflexions convergent.

La crise frappe aussi le monde agricole français et amène un certain nombre de réflexions déchirantes. Nos responsables professionnels, qui ont magnifiquement réussi le développement agricole de l'après-guerre, sont un peu aujourd'hui à la recherche de nouvelles voies de développement.

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Ce n'est plus le temps des certitudes où nous avions trouvé « la voie du développement » que nous allions, par experts interposés, livrer clés en main à l'Afrique pour sa plus grande réussite.

Toutefois il y a une certitude sur laquelle tout le monde s'accorde, à savoir que notre avenir devra passer par des équilibres solidaires :-équilibre économique-équilibre démographique-équilibre écologique-équilibre culturelIl va donc falloir inventer tous ensemble.

Depuis 30 ans on parie sur des projets, espérant par là changer les Hommes. Des multitudes de projets ont été portés à bout de bras avant de finir par s'écrouler quand on les a lâchés. Bien sûr, ces projets étaient quantifiables et mesurables, ce qui satisfaisait les bailleurs de fonds et les opérateurs. Mais quel est le résultat par rapport à l'argent investi ?

Et si on pariait sur les Hommes et qui plus est sur les Hommes de terrain ? J'ai plus confiance, pour sortir l'Afrique de la crise, en ces vieux paysans plein de bon sens, aidés des jeunes paysans qui ont accepté de rester à la terre, que dans ces étudiants africains brillants que je rencontre à Clermont-Ferrand, qui commencent leur phrase par « Nous, les intellectuels... » et finissent par me demander où ils pourraient trouver du travail… En France, à un moment où justement leurs frères au pays ont besoin de leur intelligence pour les aider à s'organiser.

Mettons donc l'accent sur la formation mais sur une formation d'accompagnement plutôt que d'encadrement.Et pour cela, multiplions les échanges afin que des gens aillent voir, se rendent compte de part et d'autre et nourrissent leur réflexion mutuelle. Favorisons les échanges :-Sud-Sud : entre groupements paysans ayant les mêmes problèmes mais dans des régions différentes,-Nord-Sud avec un double objectif :

-Professionnel : échange de paysans et de cadres d'organisations agricoles français et africains dans le cadre de l'appui à la professionnalisation,

-Culturel : échange de jeunes français et africains de milieux ruraux mais aussi de milieux urbains.

Tout le monde reconnaît le rôle formidable que joue l'Office franco-québécois pour la jeunesse, de même que l'Office franco-allemand pour la jeunesse. Alors pourquoi pas un Office franco-africain pour la jeunesse ? Les échanges de paysans suscitaient le plus grand doute il y a 10 ans et ils sont aujourd'hui la meilleure réussite d'AFDI (Agriculteurs français et développement international). Alors imaginons ce que serait un échange de 15 jours entre un jeune des banlieues et un jeune de Yaoundé, entre un jeune de nos lycées agricoles et un jeune fils de paysan de brousse1.

Les résultats seront difficiles à chiffrer à court terme, mais peut-être pourrons-nous en discuter dans 30 ans…2.

Pour ma part, j'avais coutume de dire que j'étais parti en Afrique avec des réponses toutes faites et que j'en étais revenu avec des questions. J'ai l'impression que les paysans africains et en particulier ce dernier avec lequel j'ai longuement discuté, m'ont fourni des éléments de réponse.

Discutons donc davantage avec eux, même si parfois leur discours nous étonne !

D'ailleurs en conclusion de notre discussion, pour atténuer ces trois phrases volontiers provocatrices, nous nous sommes accordés sur un fait : au vu des souffrances qu'elle engendre, il est souhaitable qu'ayant délivré au plus vite ses vertus pédagogiques, cette crise se termine rapidement grâce aux efforts de tous.

Alors affreux optimiste ou afrooptimiste : c'est selon ! « Bon pied la route » .

Joël Magne

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1 NDLR : AFDI BFC (Bourgogne Franche Comté) a organisé en 1983 cet échange pour des jeunes en réinsertion (avec une mission locale de réinsertion en milieu rural) ; résultat : 100 % de réinsérés alors que les autres missions locales avaient des chiffres qui dépassaient difficilement les 30%.

2 NDLR : l'évaluation conduite en 1988 par le CRID (Centre de recherche et d'information pour le développement) à la demande du Ministère démontre les effets positifs de ces échanges entre élèves.

L'auteur :

Joël Magne

Jeune enseignant retraité, animateur forever dans nos coeurs des réseaux Canada et Cameroun de la DGER (Bonne retraite Joël !)

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En images

Le Lycée de Montreuil-Bellay au Forum social mondial de Dakar 2011

Christophe Pinard, proviseur du LPA Edgar Pisani de Montreuil-Bellay et animateur du réseau Bulgarie de la DGER, un enseignant ainsi que cinq élèves du même lycée, accompagné d'un jeune Bulgare à droite sur la photo, à Dakar entre le 6 et le 11 février 2011

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Editeur : Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoireDirection Générale de l'enseignement et de la rechercheSous-direction de l'innovationBureau des relations européennes et de la coopération internationale

1 ter, avenue de Lowendal75700 Paris 07 SP

Tél : 01 49 55 42 18Mail : [email protected]

Directrice de publication : Marion Zalay

Responsable de la rédaction : Pascal Bergeret

Rédaction : Pierre Autissier, Yann Raineau, François Gasparetto, Céline Seelig, Isabelle Hervé, Gerardo Ruiz, Blaise Forest

Maquettage : Blaise Forest

Responsable de la communication : Claire Lepage

Diffusion : DGER, Bureau des relations européennes et de la coopération internationale

Date de parution : 1er Novembre 2011

Dépôt légal : Novembre 2011

ISSN : 1er dépôt

Si vous souhaitez vous abonner ou vous désabonner, adressez un mail à [email protected]

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