MOZART Re quiem - · PDF fileMOZART Re quiem RÉVISÉ ET COMPLÉTÉ...

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  • ACD2 2722

    KARINA GAUVINMARIE-NICOLE LEMIEUX

    JOHN TESSIERNATHAN BERG

    LES VIOLONS DU ROY | BERNARD LABADIELA CHAPELLE DE QUBEC

    MOZARTRequiem

    RVIS ET COMPLT PARREVISED AND COMPLETED BY

    ROBERT D. LEVIN

    ATMA Classique

  • iNtRoituS1 :: Requiem [ 5:22 ]2 :: Kyrie [ 2:30 ]

    SequeNz3 :: Dies irae [ 1:41 ]4 :: Tuba mirum [ 3:10 ]5 :: Rex tremendae [ 2:05 ]6 :: Recordare [ 5:15 ]7 :: Confutatis [ 2:28 ]8 :: Lacrimosa [ 2:53 ]9 :: Amen [ 1:39 ]

    oFFeRtoRium10 :: Domine Jesu [ 3:31 ]11 :: Hostias [ 4:08 ]

    SaNCtuS12 :: Sanctus [ 2:07 ]13 :: Benedictus [ 5:56 ]

    aGNuS Dei14 :: Agnus Dei [ 3:58 ]

    CommuNio15 :: Lux aeterna [ 3:09 ]16 :: Cum sanctis tuis [ 2:54 ]

    WOLFGANG AMADEUS

    mozaRt1756-1791

    RequiemEN R MINEUR | IN D MINOR, K. 626

    RVIS ET COMPLT PAR | REVISED AND COMPLETED BYROBERT D. LEVIN

    KARINA GAUVIN SOPRANOMARIE-NICOLE LEMIEUX CONTRALTO

    JOHN TESSIER TNOR | TENORNATHAN BERG BARYTON-BASSE | BASS-BARITONE

    AVEC LA PARTICIPATION EXCEPTIONNELLE | WITH THE SPECIAL PARTICIPATION OFALAIN TRUDEL TROMBONE

    LES VIOLONS DU ROYBERNARD LABADIE CHEF | CONDUCTOR

    LA CHAPELLE DE QUBEC

  • A NOTE FROM BeRNaRD LaBaDie

    Music has always been associated with great moments ofhistory, whether they be joyful or tragic. In the weeks fol-lowing the terrible events of September 11, 2001 in New YorkCity,Washington, D.C., and Somerset County, Pennsylvania, musi-cians from the world over demonstrated their solidarity throughconcerts destined to comfort, console and most importantly torestore hope. In the darkest hours of human history music hasserved as an emotional reference point and a kind of anchor, bothfor those directly affected by the ordeal and those who stood ashelpless witnesses to this senseless and gratuitous suffering.Fate had it that Les Violons du Roy had the privilege of visiting

    New York City and other nearby venues during the second half ofSeptember 2001. Yet even more astonishing is the programwe had prepared a year in advance for this tour (Haydns LordNelson Mass and Mozarts Requiem). No other program couldhave been more appropriate for these tragic circumstances. Fewworks of art speak with such urgency of darkness and of illumi-nation, of the depths of despair and of summits of hope, ofsuffering and of consolation, of judgment and of mercy.Our interpretation of Mozarts Requiem during these concerts

    was dedicated to all those affected by the events of September11, 2001. Our thoughts, once again to all whose lives have beentouched by this tragedy as we release this live recording from theconcert gave in Troy, NY on September 20, 2001.

    QUEBEC CITY, 2002

    UN MESSAGE DE BeRNaRD LaBaDie

    La musique a toujours t associe aux grands moments delhistoire, les plus heureux comme les plus dramatiques.Dans les semaines qui ont suivi les tragiques vnements du11 septembre 2001 NewYork, Somerset County, Pennsylvanie,et Washington, les musiciens du monde entier ont cherch manifester leur solidarit en organisant des concerts destins apaiser, consoler, et surtout, redonner espoir. Dans les heuresles plus sombres de lhistoire de lhumanit, la musique a toujoursservi de point dancrage et de repre, autant pour ceux qui sontfrapps directement par lpreuve que pour les tmoins impuis-sants de la souffrance inutile et gratuite.Le hasard a fait que nous avons eu le privilge de visiter New

    York et ses environs dans la deuxime moiti de septembre 2001.Plus tonnant encore, le programme des trois concerts que nousavons donns cette occasion, qui avait pourtant t choisi prsdun an plus tt (la Messe Nelson de Haydn et le Requiemde Mozart), naurait pas pu tre mieux adapt aux tragiquescirconstances. Peu duvres parlent avec autant durgence detnbres et de clart, dabmes et de sommets, de souffrance etde consolation, de jugement et de misricorde.Notre interprtation du Requiem de Mozart lors de ces concerts

    a t ddie la mmoire des victimes des attentats du 11septembre 2001. Cest nouveau vers eux, vers leurs familleset tous ceux qui ont t touchs de prs ou de loin par cettetragdie que vont nos penses au moment de publier cet enre-gistrement, ralis en direct lors du concert du 20 septembre2001 Troy (New York).

    QUBEC, 200254

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    vard

  • Fin juillet 1791, Mozart met la dernire main sa Flte enchante qui lui a cot bien des fatigues.Il reoit alors la visite dun tranger, un certain Franz Anton Leutgeb, qui le prie de bien vouloir com-poser une messe de requiem pour son matre, un homme puissant dsirant conserver lanonymat.Un contrat en bonne et due forme est bientt sign par-devant Me J. N. Sortschan, avocat viennois,ce qui permet de croire que Mozart aurait finalement connu le nom du commanditaire. Le contratcomporte une clause stipulant que, contre la somme de 100 ducats, le compositeur sengageformellement ne pas conserver de copie de sa partition.Le commanditaire, le comte Franz von Walsegg, g de 28 ans, avait perdu sa femme au mois de

    fvrier prcdent et souhaitait faire chanter le Requiem loccasion de son service anniversaire. Selonlhypothse la plus couramment admise, Walsegg dsirait faire passer luvre pour sienne, ce quiexplique que la commande ait t faite anonymement (une autre hypothse soutient que le comtevoulait simplement jouer aux devinettes avec les musiciens de sa chapelle : qui a compos cetteuvre, leur demanderait-il ?) De lavis de certains musicologues, Mozart aurait t inform du stra-tagme parWalsegg lui-mme et aurait accept de jouer le jeu, la somme promise tant suffisammentallchante pour justifier son silence.Toutefois, cinq mois aprs avoir reu commande du Requiem, Mozart tait emport par une fivre

    rhumatismale sans avoir pu achever la partition. LINTROITUS et le KYRIE taient alors pratiquementcomplts ainsi que les parties vocales et la basse de la SEQUENTIA (le Lacrimosa sinterrompanttoutefois aprs huit mesures) et de lOFFERTORIUM. Il restait donc ajouter les parties instrumen-tales manquantes, terminer le Lacrimosa et crire entirement le SANCTUS, le BENEDICTUS,lAGNUS DEI et la COMMUNIO. Une importante partie de la somme ayant dj t verse, lpousedu compositeur, Constanze, se devait dhonorer la commande ou de rembourser largent. Les dettesde son mari ne lui donnaient pas le choix : il fallait remettre Walsegg une partition complte.Elle se tourna dabord vers Joseph Eybler (1765-1846), jeune musicien que Mozart tenait en hauteestime, qui elle demanda de bien vouloir composer les parties manquantes. Mais ce dernier, aprsavoir accept et mme entrepris le travail, se sentit dpass par lampleur de la tche et se rcusa.Dautres musiciens refusrent leur tour. Cest alors, mais avec certaines rticences, que Constanzefit appel un lve de son mari, Franz Xaver Sssmayr (1766-1803), qui avait entre autres collabor la composition des rcitatifs de La clemenza di Tito, cre en aot 1791. Venu rendre visite au

    WOLFGANG AMADEUS mozaRt 1756-1791

    Aucune uvre dans toute lhistoire de la musique noccupe une position comparable celle duRequiem de Mozart. Aucune na fait couler autant dencre, aucune na autant enflamm lima-gination. Si tel opra, telle symphonie ou tel ballet moderne a pu faire scandale et exacerber lespassions, tout cela nest rien en regard du Requiem quune lgende tenace, alimente par des tmoi-gnages fallacieux et mme de faux documents, a aurol de mystre pendant deux sicles.Mais pouvait-il en tre autrement ? Ds le dbut, les ds taient pips, le Requiem devant servir

    une mystification trame par un jeune noble viennois, amateur de musique, ayant commandluvre secrtement afin de sen attribuer la paternit. Les choses se voyaient demble promises un bel imbroglio.De surcrot, Mozart mourut en plein travail, laissant la partition inacheve, ce qui donna naissance

    la fable clbre du grand musicien pressentant sa mort imminente et se livrant avec acharnement la composition de son propre chant funbre. Voici un exemple de la manire dont on relatait, dansles annes 1940, lhistoire de la composition du Requiem : Un tranger se prsente sa porte. Il estcurieusement vtu; cest un homme dune maigreur surprenante. Il demande voir Mozart pour luicommander un travail destin un inconnu. Et quel travail ! Il sagit dune messe funbre. Mozart apeur. Depuis si longtemps lide de la mort le hante! Doit-il accepter, signer le pacte qui va lunir cevisiteur qui se fait arrogant et attend impatiemment sa rponse ? Sans doute, ce nest plus mainte-nant un mauvais prsage, comme tous ceux qui lont troubl jusquici. Cest le Destin lui-mme quise prsente lui et Mozart sait bien quil ne peut rien refuser cet homme [...] Il accepte. Lattelagerepart en cahotant dans les tnbres ; une ple lueur tremble dans la lanterne; on entend les pas ducheval bien longtemps aprs que la voiture a disparu [] Cest avec une terreur, une anxit crois-sante, quil commence cette tche qui lui est impose et laquelle il veut appliquer toutes ses forces.[] Mais ce travail quil devait laisser inachev et nest-ce pas mieux ainsi, cette colonne abat-tue, cette ruine grandiose couronne par la foudre, comme celles du cimetire de Don Juan ? ilpuise ses dernires forces . (Louis Parrot)Ce rcit romanesque dans lequel ltat dinachvement de luvre parat prfrable, voire idal !

    nest quun exemple sur mille, tous plus fantaisistes les uns que les autres. La vritable histoirena videmment pas grand-chose voir avec ce conte fantastique. Il aura cependant fallu la dter-mination de nombreux musicologues pour dbrouiller lcheveau.

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    Requiem EN R MINEUR, K. 626

  • Dans la tradition germanique, cest cet instrument que lon associe au Jugement dernier. La pice faitintervenir les quatre solistes. Les trois premiers (respectivement basse, tnor et alto) font figure deprtres ou de prophtes rvlant les dtails de cette effrayante sance, alors que la soprano