Monnaies des Comtes de Limburg-sur-la-Lenne / par le Cte Th. de Limburg-Stirum

8/7/2019 Monnaies des Comtes de Limburg-sur-la-Lenne / par le Cte Th. de Limburg-Stirum

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-MONNA JE S

DES

C O M T E 8 D E L I M B U R G - 8 U I l - L A - L E N N EPAR La

e t c TH~ DE LIMB U RG-STI RUMVic~P"'ideDt de 1&Soci6~ royale de NDlllilmatiqu.

de Belgique.

BRUXELLESJ. GOEMAERE, IMPRIMEUR DC ROI

:11, rue de la Limite. 211887

~~ . . ., ~J

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La gravure qui se trouve sur le titre est celie de lamonnaie frappee apres la mort du cornte Guillaume Ide Limburg; je dois cette piece a M. Ie vicomte B. deJonghe, president de la Societe beIge de Numismatique,qui a bien voulu consentir a me la ceder, avec la plusgrande obligeance.

T. L.-S.

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MONNAIESDES

COMTES DE LIMBURG-SUR-LA-LENNE

Le cornte de Limburg-sur-la-Lenne etait undernembremeut de I'ancien comte d'Isenburg ouIsenberg, qui avait He confisque sur le comteFrederic d'Isenburg, condamne, en 1226, a ladiete tenue a Francfort, pour le meurtre de saintEngelbert, archeveque de Cologne, qu'on luiimputait; d'apres la sentence, les fiefs devaientfaire retour aux seigneurs dont ils relevaient etles alleux partages entre les plus proches parentsdu comte, a l'exclusion absolue de sa femme et deses enfants. Cette sentence etait a peine connue,que les seigneurs voisins, et parmi eux le plusardent etait le comte Adolphe de la Marek, cousindu comte Frederic, envahirent le comte pour sele partager.

Le due Henri IV, de Limbourg, beau-frere ducomte d'Isenburg, qui desapprouvait la severite de

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Ia sentence qui frappait le comte et ses enfants, etlarigueur aveclaquelle elle avait ete mise a execu-tion, prit la defense de ses neveux et, pour empe-cher qu'on ne les depouillat entierernent du patri-moine de leur pere, fit sommer le comte de laMarek, qui s'etait deja ernpare d'une grande partiedu comte, de se dessaisir de ses conquetes. Sur sonrefus, le due se vit contraint de recourir a la forcedes armes pour l'y obliger (1227) et d'attaquer Iecomte, qui etait soutenu parle nouvel archevequede Cologne.

La guerre se prolongea quelques annees iellene se termina qu'en 1243, par suite d'un accordconclu avec Adolphe, comte de la Marek, par le dueHenri et Englebert, eveque d'Osnabruck,onelesde Thierry d'Isenburg, fils de Frederic. Grace acet accommodement, Thierry recouvra une partiede la succession de son pere et consentit a ce quel'autre partie, dont l'archeveque de Cologne avaitdeja investi Ie comte de la Marek, restat a celui-ci,Cet accord fut confirme par Frederic, frere deThierry et leurs trois soeurs. Ce sont les biensattribues a Thierry qui forrnerent le comte deLimburg (I), pas bien etendu et presqu'enclavedans le cornte de la Marek.

On etait convenu dans cet arrangement queThierry serait libre de faire fortifier le chateau deNeuen-Limburg, qui etait sa residence, mais qu'il

(I) Yay. KRIiXER.AcademischeBeit l aK~.II, p.124.

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5ne pourrait fortifier la ville batie au pied de laforteresse.

Le chateau de Limburg, appele egalementHohen-Limburg ou Neuen-Limburg (Novi CastriLimburg super Lennam) (I), bati surune montagneque baigne la riviere la Lenne, avait H e construitpar le due de Limbourg pour son neveu, au com-mencement de laguerre qu'il avait entreprise pourle reintegrer dans les possessions de sa famille (2).Afin de s'assurer plus promptement de ce poste, Itdue en fit d'abord faire les constructions en boiset Ie munit de fortifications; on disait dans letemps que le due y avait amene autant desoldats qu'on avait employe d'ais pour le forti-fier (3).Le 17 juillet 1242, Thierry, qui s'intitule sei-gneur d'Isenberg, repriten fief de son oncle Henri,due de Limbourg, comte de Berg, l'alleu du cha-teau de Limburg sur la Lenne avec les curies deHufele et de Wamemell, du consentement de sesoncles patemels ; c'etait un moyen de s'assurerun appui contre ses puissants voisins.

Le Roi des Romains, Guillaume de Hollande,accorda, en 1252, a Thierry, comte d'Isenburg, ledroit d'etablir des foires hebdomadaires danstels endroits de ses domaines qu'ille jugerait con-

(1) Accord de 1243.(1) Ce fut vers 1227. mais les opinions varient sur cette date.(3 ) LEV01.D VON NORTHOF, Chronik der Grafen von der Marek,

p. i6, edit. de Tross.

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6venable; c'est a cette concession que Grote croitpouvoir faire remonter l'origine du droit de battremonnaie que les comtes ont exerce a Limburg,car ce droit etait ordinairernent la consequencede la concession d'un rnarche (1).

11ne faut pas confondre le chateau de Limburgavec les autres endroits portant le rnerne nom, oua ete exerce le droit de monnayage. Sans compter leduche de Limbourg, en Belgique, on en trouveplusieurs en Allemagne: il ya d'abord la seigneu-rie de Limburg-sur-la Lahn, au duche de Nassau;en outre, le cornte de Limpurg, situe sur les con-fins de la Sou abe et de la Franconie, et l'abbayede Benedictine de ce nom, dans le cornte deLinange (Baviere rhenane ) que le Roi desRomains, Henri IV, donna a Einhard, evequede Spire, abbatiam Lintburcb in pago Spirgoue,en y attachant le droit de battre monnaie, droitque les comtes de Linange ont exerce en qualited'avoues de l'abbaye. 11 existe un denier d'un deces seigneurs qui porte la legende EMECHOCOMES DE LI, et au revers LI. M. B. V. R. G.E. N. SIS (2). On donne aussi parfois le nom deLimborch a la seigneurie de Limbricht, situeedans le Limbourg, et les abreviations usitees dansles legendes des monnaies ont arnene une confu-

(I) GRUTE, Blatter fur ltiim,kullde, I I I , p. iiti. - Yay. LEITZIIANN.(2) Yay. LEITZIIANN, ll7ecweiser auf dell! Gebiete der deutschen

Jlimrklll,de, p. 456. - J .G. LEHMANN, Geschichte des KlostersLimburg' beiDurckheim all der Haardt ,

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sion entre les monnaies de Limburg et cellesfrappees a Limbricht (I).Les comtes de Lim burg-sur-la-Lenne ont frappe

des monnaies non seulement a Limburg, maisegalement a Broich et a Rellinghausen, en qualited'avoues du Chapitre des Dames qui y existait.

La R evue b eige de N um ism atiq ue a publie un tra-vail sur les monnaies de Limburg: plusieurs despieces ici publiees y ont ete decrites. Aussi l'etudeque la Revue a bien voulu accueillir n'est-ellepas entierement nouvelle, mais nous avons pucompleter la serie des monnaies et, grace auxindications qu'un numismate a bien voulu nousfournir, nous avons cru pouvoir imprimer cettenouvelle edition. L'attribution de certaines piecespeut soulever des objections, mais il est souventdifficile de determiner des monnaies quand celles-cine nous fournissent pas, par elles-mernes, deselements de solution.

L'histoire des comtes de Lirnburg-sur-la-Lennea He faite par Kremer, qui l'a publiee dans lesecond volume de ses : Beitriige sur JulischenGeschichie; il l'a etablie sur des documents del'epoque et il a pu rectifier les erreurs que conte-naient les anciennes genealogies,

THIERRY I.. Thierry, premier comte de Limburg, porta(I) VAN DER CHIJS, De Munten der leenen van de voormalige hertog-

dommen Braband en Limburg, p. 308.

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8jusqu'en 1263 le titre de comte d'Isenburg, maisen 126g on le trouve qualifie de comte de Lim-burg, bien que ce ne fOt qu'en 1275 qu'il ceda al'archeveque de Cologne le chateau d'Isenburg,avec l'avouerie et d'autres biens, moyennant lepaiement d'une pension. Sur son sceau, il conservala rose d'Altena ou d'Isenburg, qui etait l'ecussonprimitif de sa famille; ses descendants modifierentleurs armoiries pour adopter le lion de Limbourg,mais iis conserverent la rose sur leurs monnaiescomme souvenir de leur origine. Ces changementsd'armoiries etaient frequents a cette epoque ; onen trouve un exemple dans la famille d'Altenadont descendait le comte Thierry: les trois bran-ches qu'elle forma avant le xnr siecle portaienttoutes les trois des ecus differents.

On ne connait pas de monnaies de Thierry I,mais si on peut accepter l'opinion de Grote que laconcession d'un marche entrainait celle du droitde monnayage, il n'est pas improbable que ceseigneur ait use de ce droit apres l'octroi qui luifut fait, en 1252, par le Roi des Romains.

Thierry I vecut jusqu'a un age tres avance, caril vivait encore en 1297, et, d'apres les historiens,il n'avait guere plus de quinze ans lors de la con-damnation de son pere, en 1225. On lui connaitdeux fils, Jean et Everard : celui-ci fut l'auteur de labranche cadette de la famille connue sous le nomde Limburg-Stirum.

Jean continua la lignee des comtes de Hohen-

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9Limburg ou Limburg iil fut assode par son pereau gouvernement, mais ilmourut avant lui iil estencore cite en 1275, mais en 1280 iln'existaitplus.comme le prouve l'accord conc1u cette anneeavec l'abbaye de Werden. Jean laissa deux fils,l'aine nomme Thierry comme son grand-pere, lesecond, Frederic. C'est avec Thierry II que l'onpeut commencer la serie des monnaies des comtesde Limburg.

THIERRY II.Thierry 11 et son frere Frederic, fils de feu

Jean de Limburg, figurent dans un accord conc1uen 1280, par leur grand-perc, le comte Thier-ry , avec l'abbaye de Werden pour l'avouerie aEicholt {I}. En 1297, il donna a l'abbaye de Fron-denberg, du consentement de son grand-percThierry et de son onele Everard, un bien aBertinclo, nomrne Wiegut (2).

Aucun historien ne nous apprend si les comtesThierry de Limburg prirent part a la guerre quieclata, en 1288, entre le due Jean de Brabant etRenaud, comte de Gueldre, pour la succession auduche de Lim bourg iil est probable qu'ils se ran-gerent du part! du comte de Gueldre, comme lefit le comte Everard (3), car le comte de la Marek,

(I) KREIIER, (cite). p. 42.(2) VONSTEINEN, Westjttlische Geschicht, II, p. 828.(3) Une chronique citee par Willems dans son edition de Van Heelu,

nomme parmi les allies du comte de Gueldre un Jean, seigneur de

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allie du due de Brabant, s'empara du chateau deLimburg, ou I'archeveque de Cologne avait misgarnison (I288 ou I28g).

Bien que la bataille de Woeringen eut decidedu sort du duche de Limbourg en faveur du due,la guerre continua en Westphalie entre le comtede la Marek et Sigefroid, archeveque de Cologne,successeur de l'archeveque Wighboid de Holte.En 1299, le chevalier Sobbe qui etait venu ausecours de I'archeveque, ravage a avec ses troupesIe comte de la Marek et reprit le chateau deLimburg au profit du jeune comte. L'annee sui-vante, le comte de la Marek detruisit le chateau deSobbe, a Warden sur la Ruhr et fit batir sur lemont Eicke, en face de Limburg, un chateau,auquel il donna le nom de Eickel (I), pour servirde poste d'observation. La paix conc1ue peu dejours avant la Noel de cette annee, remit de nou-veau le comte de Ia Marek en possession duchateau de Limburg.

Les hostilites ne tarderent pas a reprendre et denouvelles vicissitudes vinrent fondre sur le cha-teau. En 1303, Ludolf de Dycke, chanoine deCologne et official de l'archeveque, reprit le cha-teau sur Ie comte de Ia Marek, mais le nouvelarcheveque de Cologne, Henri de Virnenburg,Limburg. S'il n'y a pas une erreur dans Ie nom, ce Jean ne peut etreque Ie fils alne de Thierry II IVan Heelu, p. 379) Voy. J .-T. BRO-SIUS. Ann. Cliviar, II , p. 2;.

(I) LEVOLD VON NORTHOF, VI, 130.

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qui devait en partie son election au comte de laMarek. le lui rendit. Quelques annees plus tard,grace, sans doute, a l'influencc d'amis, il leremit a son legitime proprietaire, qui, entretemps,avait atteint un age plus viril (I). Cette dernierecirconstance indique qu'il s'agit de Thierry III etnon de Thierry II, qui n'est plus cite dans leschartes apres 1297.On peut attribuer a Thierry II, un denier surlequelle comte est represente de face ami-corps,la tete ceinte d'un chapel de roses; il tient de lamain droite une branche et de la gauche une fleur;sur la poitrine, il porte un ecu au lion de Lim-bourg, la queue fourchee. La legende manque.Rev. Dans un triangle, le buste du comte pose

de face, la tete ceinte egalernent d'un chapel deroses, dans les coins des angles trois globulesposes un et deux; on ne lit plus qu'un fragmentde la legende : MOfl-S:T1t.

PI. I, nO I.Notre collection.

Ce denier rappelle ceux de Guillaume I", comtede Berg (12g6-1308) (2) qui, eux-mernes, s'inspi-rent des deniers imperiaux de Dortmund, d'abordemis par Rodolphe de Habsbourg (3).

Le comte Thierry 11 avait epouse Berthe de(I) VOICSTEINEII, I. c. II, G 13 17 .(2) GROTE, Mun:rstlldiell. Band 7. pI. VII.(3) WPPE. Die Munten der Deutschen Kaiser. Dresden, I~g,

pI. Xl , nO ' ,52 a 757.

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Gotterswyck, dont eut un fils nomme Jean; lapenurie de documents de l'epoque relatifs a lafamille, comme le constate Kremer, ne permet pasd'etablir d'une maniere certaine le degre deparente existant entre Thierry II et son successeurThierry III: celui-ci etait son fils ou son petit-fils,fils de Jean. Kremer pense que Thierry III etaitfrere cadet de Jean.

THIERRY III.Thierry III, comte de Limburg, fut, comme on

l'a vu plus haut, reintegre dans la possession duchateau de Limburg, vers 1309, par la cessionque lui en fit le comte de la Marek. Une charte del'annee I318 nous apprend que I'archeveque deCologne l'excommunia a cause de ses empiete-ments sur les droits de l'abbaye d'Essen, dont ils'etait injustement approprie les biens. L'arche-veque interdit aussi a sa femme l'entree deseglises de son diocese; celle-ci nommee Lise ouElisabeth, est renseignee dans l'acte de renon-ciation qu'elle et son rnari firent a Thierry, comtede Cleves, de leurs pretentious sur la seigneuriede Strunckede.

Thierry III viva it encore en 1342. Kremer pensequ'il mourut peu apres et qu'en 1348, Thierry IVlui avait deja succede. II y a, a mon avis, uneconfusion entre les deux membres de cette famille:il est d'autant plus important de la relever, que lafiliation que cet auteur a etablie a e te generale-

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ment admise, sauf par l'editeur des Westjii l ischeSieg el d es M ittela lters , qui fait vivre ce comtejusqu'en 1354.

Le cornte Thierry de Limburg, son fils Crachtet son petit-fils (eenclin) Thierry, ainsi que sesparents Jean de Limburg, chevalier, dit vonStyerheirn, et Thierry, frere de celui-ci, apparte-tenant ala branche cadette de cette famille, etBurchard de Broich conclurent, en 1348, un traited'alliance avec Gerard de Juliers, cornte de Berg,en vertu duquel les seigneurs de Limburg s'en-gagaient a perpetuite a venir en aide au comte deBerg, s'il avait une guerre a soutenir (I).

Cet acte do it concerner Thierry III et non sonsuccesseur, comme le dit Kremer, qui n'a pas prisgarde que la chronologie s'oppose a ce que cedernier eut deja un fils, et a plus forte raison unpetit-fils, majeur en 1348; en calculant le nom-bre de generations existant entre Thierry I e r etThierry IV, celui-ci etait ne au plus tOt en 1320;cette date correspondrait a peu pres a celIe de lanaissance du petit-fils (eenc1in) (2) de Thierry III,qui etait fort jeune en 1348, puisqu'il n'avait pasencore de sceau propre.

En outre, le chevalier Cracht, qui, d'apresKremer, etait un fils de Thierry IV, etait, d'apres

(I) KREIIER. cite, p. 146 Le traite de 1348 a ete publie egalementpar Lacomblet, mais d'apres une expedition moins complete.

(2) Les glossaires allemands varient sur 1a signification du motEenclin. qui cerrespondrait a Enkel.

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un document de l'annee 1340, frere d'Everard,fils aine du comte Thierry III, mais qui mourutjeune. Cracht est encore cite en 1350 comme filsdu comte Thierry dans l'acte par lequel celui-cireconnait que son chateau de Limburg sera ouvertau comte de Berg et qu'il y aura libre acces. Cedroit avait He reconnu dans un accord conc1uen 1271, et le comte de Berg en avait use en yplacant Gerard Schinkert apres que le comteThierry avait He depossede dans la lutte qu'ilavait soutenue centre le comte de la Marek. Lecomte le confia, en 1350, au comte de Limburg, acondition de donner une nouvelle reconnaissancede cette obligation. 11 semble indique qu'il s'agitici de Thierry III.

On peut attribuer au comte Thierry III un grostournois ne portant que le prenorn du seigneurqui l'a fait frapper avec la mention de son titre decomte, sans indication du lieu de provenance.

> I e mVRONVS CIVIS. Type ordinaire des grostournois, chatel entoure d'une bordure de fleursde lis.Rev. + DIDERICVS COMS en legende inte-rieure ; la legende exterieure porte BNDICTV

g SIT NOrne::N DNI g NRIHVXIIj un lionprecede la legende ; au centre une croix.

PI. I, nO 2.Notre collection.

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Van der Chijs (I) l'attribue a Thierry de Heins-berg, comte de Looz. Cette attribution concordaitpour la date, ce comte etant un des raresseigneursayant droit de frapper monnaie qui portaient acette epoque le prenom de Thierry; mais il fautfaire observer que les autres gros tournois de ceseigneur portent le nom de la localite pourlaquelle ils ont e t e frappes, et il serait difficiled'expliquer sur celui-ci le petit lion qui precedela legende, car il ne fait pas partie des armes deLooz, ni de Heinsberg, et il ne se retrouve passur les autres gros tournois de ces seigneurs,tandis qu'il est tout naturel de l'attribuer a Lim-burg, ou il a sa raison d'etre,

On ne peut guere separer cette piece d'uneautre qui porte un type semblable :+ mVRONVS . alvls.Rev. DIDERICOS aOMS en legende inte-

rieure; la legende exterieure porte: BHDHITV .SITHOmS:HDHI .HRH" .... ;au centre une croix.

PI. I, n O 3.Revue beige de numismatique. 1862.

Ce gros doit etre de provenance allemande. Leseul exemplaire connu porte au revers une centre-marque a la roue, ernbleme de Mayence ou d'Os-nabruck, preuve qu'il a circule en Westphalieou dans les provinces rhenanes. Le fait qui

(I) V AN DItR CHIlS, Munten "an Braband, pI XXXII, no 2.

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rend l'attribution a Limburg plus probable, c'estque l'on connait des monnaies de cette naturefrappees par les abbes de Werden, les abbessesd'Essen et les comtes de Nassau, qui etaient voi-sins de ce comte.

La forme os don nee au nom n'est pas sansexemple dans Ia numismatique allemande duXIV8 siecle : sur les deniers de I'empereur CharlesIVfrappes a Dortmund, on lit Carolos imp. au lieude Carolus.

Je n'oserais attribuer a Limburg le moutond'oravecla legende DOD-eO-li, cette mon-naie doit plutot revenir a Thierry de Heinsberg,comte de Looz; elle est identique de gravure aumouton frappe par Arnould d'Oreye, seigneur deRummen, proche voisin de Looz, la legende elIe-merne est con 'rue dans une forme analogue :~IV-DO' R.

Mais on peut lui donner avec plus de raison unflorin d'or avec Ia legende : S IOHA - HHES B.Dans le champ de la piece unSaint-Jean-Baptistedebout tenant une croix longue; a cote de la tete,une aigle.Rev. Oe:ORI - U : UOMES. Une fleur de lis.

PI. I, no 7Notre collection.

On l'a attribue a Thierry de Heinsberg, comtede Looz, mais le florin d'or de ce seigneur estd'une gravure toute differente et porte la legendefI'ERIU.S - llOS COM'. Le nom du comte de

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17Looz est egalement indique dans la legende duflorin d'or de Godefroid de Dalenbroeck, quipretendit a la succession de Looz apres lamort de Thierry de Heinsberg et il est calquesur celui de son predecesseur.

Celui que nous decrivons a un aspect plutotrhenan que belge. 11est exactement imite de celuide Guillaume V , due de Juliers (1357-1361) qui portel'inscription > I e WILHe:LMVS nVK, sans indi-cation non plus du pays ou il a He frappe. Lesautres princes qui ont frappe de ces florins, onttous monnaye de 1350 a 1360.

Quelques autres differences entre les florins deLooz et de Limburg meritent d'etre aignalees. Lacroisette qui precede le nom ne se retrouve passur les florins frappes en Belgique; le comte deLooz semble s'etre attache a imiter exactementle type de ceuxci, car l'aigle placee a cOte de latete de Saint-Jean est plus petite sur le florin deLooz que sur celui de Limburg, et on peutremarquer que les tetes de lion qui se trouventsur les florins de Brabant et de Flandre sont dedimension moindre que les aigles ou les lions desflorins allemands.

La difference dans la maniere d'ecrire le nomne:ORIU au lieu de me:RIUS rend aussi tres pro-bable la supposition que ces deux pieces n'ont pasHe frappees par le meme seigneur.

11existe pour cette epoque une serie de billonsimites de ceux que Louis de Crecy, comte de

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Flandre (1322-1346), frappa d'abord avec indica-tion des ateliers monetaires d'Alost et de Gand,puis sans indication d'officine monetaire (I). Leclassement de ces petites pieces presente certainesdifficultes; on peut cependant attribuer a Thier-ry III, trois d'entr'elles portant une legende alle-mande.

> I e GR6:V6: : OID06:RHI : 1 1 . Dans le champun grand L, accompagne de deux trefeuilles et dedeux quatrefeuilles; les mots de l'inscription sontsepares par des rosettes ainsi que les deux der-nieres lettres.Rev. UIVI-m~S-LVM-UOM. (Civitas lymbur-

gensis comitis ou comitatus.) Croix longue cou-pant la legende.Cette piece, par son aloi et son style, rappelleplutot les billons flamands de la premiere cate-gorie, il n'en est plus de meme des suivantes quisont de plus bas titre.

PI 1, no 4.Notre collection.

GR6:V6: OIOO6:RIUq.. Merne type que lenurnero precedent.Rev. MOn - e:fI12t - 06:L - 1mB'.

PI. I, no 5.Notre collection.Revue beige de numismatique, 1862.

(I \ Recherches sur les rnollnaies des Carnies de Flandre, parVICTOR GAII.URD. Gand , 1852.

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> I e GRe:Ve: OIOOe:RIUq ..Rev. MOO - e:m2r - Oe:lJ - 1MB. Unecroix coupe la legende comme surles autres pieces.

Pl. I. no 6.NOIre collection.

La lettre L placee au milieu du champ del'avers est peut-etre destinee a faire suite a lalegende et a la completer. Ce merne type a I'L aete employe par differents seigneurs: par Jean, sei-gneur de Cunre, par Arnould, seigneur deStein, etc.

THIERRY IV.Thierry IV, comte de Limburg, etait petit-fils

de Thierry III j son pere Everard est cite dans unecharte de 1342, comme fils aine du comte, maisilmourut peu de temps apres, et avant son pere,car il n'est plus cite dans le traite conclu en 1348entre le comte de Berg et tous les membres de lafamille de Limburg. Thierry, petit-fils de Thier-ry III, y figure aussi, mais ildevait etre fort jeunea cette epoque, car il n'avait acquis alors aucundes degres de la chevalerie, et il ne scella pas cetraite parce qu'il n'avait pas encore de sceau.

Il put terminer d'une maniere avantageuse,en 1366, le con flit qui existait deja entre songrand-perc Thierry et Bourchard de Broich, rela-tivement au patronage de l'eglise de Mulheim-sur-la-Ruhr que celui-ci lui contestait j les arbitres,Engelbertde laMarck et GuillaumedeBerg,comte

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de Ravensberg, se prononcerent en sa faveur.Bourchard de Broich mourut peu apres ; son filsThierry, desirant mettre fin a cette contestation,abandonna toutes ses pretentions au patronage del'eglise : l'acte en fut dresse a l'abbaye d'Essenle 2 juillet 1368.

Thierry IV a egalement fait frapper des mOD-naies de billon.

o f < MOne:m7r 0L'BORe:naS. Grand L entourede trefeuilles ou quatrefeuilles.Rev. ~} moo - aos - L'BO - Re:I? Croix

coupant la legende. PI. I, noS.Notre collection.

-{ < MOne:m7r ... BORn. Le grand L du champest surrnonte de 3 roses posees en triangle et ilestaceompagne de deux quatrefeuilles et d'un trefle.Reo. moo - aOffi ... S. Croix coupant la

legendc. PI. I, n O 9.Notre collection.

o f < MOne:m7r lJIMBORe:nS. Grand L accom-pagne de deux roses en chef et d'une en pointe,et de deux quatrefeuilles sur les cotes.Rev. Le nom du comte est rem place par une

devise pieuse 2tVe: - ffi7rR - I7rG - R7rrI1.PI. I, n O 10.Notre collection.

On ne pourrait voir dans les roses qui se trou-vent sur ces petites pieces une reminiscence des

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anciennes armoiries de la famille que Thierry etGuillaume I e r ont fait reproduire sur leurs deniersen y placant la rose; elles me semblent devoirservir ici de simple ornement.

Thierry IV ne posseda pas longtemps le comtede Limburg, car, d'apres Kremer, son fils lui avaitdeja succede en 1377; le seul document le con-cernant d'une maniere certaine est l'arbitragede 1366, je ne crois pas pouvoir m'ecarter de lafiliation etablie par cet auteur: elle a He admisepar les auteurs modernes, notarnment par Groteet par I'editeur des sceaux de la Westphalie (DieWestfiilis ch e S ie g el d es M i tie la lte rs . Munster); ellepeut se concilier avec la chronologie; rnais rienne s'opposerait a ce qu'on eut prolonge I'exis-tence de Thierry IV jusqu'en 1397 pour lui attri-buer les actes rapportes a Thierry V; son rna-riage avec Lutgarde de Broich aurait He le gagede la reconciliation des deux familIes en 1368,d'autant plus que notre comte etait du memeage que Thierry, frere de Lutgarde, car, dansl'accord de 1368, il est dit que ni l'un ni l'autren'ont pu sceller cet acte, ne possedant pasencore de sceau. La comparaison des sceaux descorntes de Limburg pourrait seule elucider cepoint, mais ceux qui sont connus ne donnent pasde renseignernents assez precis.

THIERRY V.Thierry V, comte de Limburg, fils et successeur

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de Thierry IV, acquit la seigneurie de Broich (I)par son mariage avec Lutgarde de Broich, quien herita, en 1372, au deces de son frere Thierry.Elle etait fille de Burchard, seigneur de Broich,qui eut des demeles avec nos comtes au sujet dupatron at de l'eglise de Mulheim et qui prit part autraite d'alliance conclu par eux avec le comte deBerg en 1348. Le 20 septembre r394, Lutgarderenonca aux droits de douaire que son mari lecomte Thierry lui avait constitues sur le bien deKothen a Keverlo, vendu par lui a l'abbaye deRelinghuysen (2).

En 1377, le comte s'engagea envers Guillaumede Juliers, comte de Berg, a lui remettre des qu'ilen serait requis, les chateaux de Limburg et deBroich et a venir a son secours en cas de guerre ;en 1397, il prit avec son fils Guillaume un engage-ment de merne nature et il stipula que, pendantquedurerait la guerre contre le comte de La Marek,illui donnerait tous les mois une aide de 200 flo-rins du Rhin.

Thierry mourut peu de temps apres, car en 1401,ses fils Guillaume et Thierry recurent I'investituredes chateaux de Limburg et de Broich.

Ses predecesseurs avaient adopte pour leursmonnaies le type beIge, mais Thierry V reprit,tout en modifiant le revers, un type allemand qui

(I) VON KAMP, Das Schloss WId die Herrschaft Broich. Mulhe i rn ,1!l51.

(1) LACOIIIBLET, cite, II, p. 88,.

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avait pour point de depart prirnitif les deniersimperiaux de Dortmund; il faut peut-etre cher-cher les raisons de ce changement dans les conse-quences de la bataille de Bastweiler (r373).

On connait de Thierry V un denier avec lalegende :

0 ' 3 > rr.e :One:R I- E IOme :s. Une rose precede lapremiere lettre. Le comte ami-corps, la tete cou-ronnee, est assis sur un siege; il porte l' epee de lamain droite et de la gauche trois tiges de plante.Rev. 1 < mone:'l1~ ffi In ffilJ ImBOR.Rose dans

le champ.PI. II, no II.Revile beige de numismatique, 1861.

Grote decrit, d'apres Mader, un denier qui estune variete de celui-ci; la legende du revers seulediffere : mone :'l1~ In lJImBORC I1,elle est pluscomplete. Il cite egalement, d'apres le merneauteur, un denier en tout semblable; dans lalegende du droit on ne lit plusquele mot: EIOma:set au revers : mone:'l1~ In e:moe:n (P),et il enmentionne deux autres ou le nom de l'ateliermonetaire est illisible. 11 existe aux limites ducomte de Limburg une localite nomrnee Enden,situee dans le cornte de la Marek, pres de la petiteville de Herdicke (I), rnais il faut plutot croire quece denier appartient a une autre famille, peut-etre

(I) GROTE, Blatter, etc., Ill, p. 116.

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aux comtes d'Oostfrise, qui avaient un ateliermonetaire a Emden. D'autres seigneurs ont faitfrapper des deniers au merne type. M. Roest, dansson etude surles monnaies d'Anholt, en reproduitun de Gisbert de Batenbourg, et il ajoute queJean III, de Megen et Guillaume de'S Heerenbergen ont frappe de semblables (I).

GUILLAUME 1 0 1 ' .Apres la mort de leur pere, le comte Thierry V,

Guillaume et Thierry, son frere firent, en 1401, lerelief des chateaux de Limburg et de Broich.Guillaume prend des lors le titre de comte deLimburg et de seigneur de Broich; mais en 1407Thierry prit le dernier titre, en vertu sans douted'un arrangement conclu entre les deux freres (2);car, en 1412, ils firent un nouvel accord au sujetde la succession de leur pere : Guillaume obtint lechateau et le cornte de Limburg, Thierry, le cha-teau de Vitinghofe et l'avouerie de Rellinghausen.Quant a la seigneurie de Broich, il fut stipuleque la maison d'en haut (oberste Haus), quicontenait la tour, serait attribuee a Guillaume et itses heritiers et le chateau d'en bas (niedersteSchloss) dans lequel se trouvait la maison de

(I) ROEST. Die .\/ulI;en der Herrschaft Anholt; p. 22. Dans la :Tijdschrift "011 het Ned. Gell. voor Munt en Penningkunde.

(2) Guillaume est encore qualifie de seigneur de Broich en 1415.L.,cO ...OU:T. IV, no 115.

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25pierre (Steinhaus) reviendrait a Thierry. Celui-ciconserva cependant certains droits sur le chateaude Limburg, tels que la libre entree quand ilconviendrait a son frere, des droits au bailliageet a la juridiction; les officiers du chateau de-vaient preter serment de fidelite a tous deux, et ilfut stipule que si l'un des deux voulait vendre sapart dans Broich, il devait en donner connais-sauce a son frere (I). En 1437, Guillaume aban-donna cornpletement sa part dans Broich a soufrere, en echange de la cour et des dimes deWulfrad.

Guillaume I epousa, en 1493, Mathilde ou Metta,fille de Jean de Reifferscheid, seigneur de Bedburet de Dick, et de Richarde de Bollanden; il futstipule dans le contrat que Mathilde, a la mort deSOl1 pere, aurait les seigneuries de Bedbur et deHakenbruch. Mais, a la mort de Jean de Reiffer-scheidt, la possession de ces terres lui fut con-testee par Jutte de Calembourg, sa veuve, aunom de son fils Jean; le differend fut soumis aucomte Renaud de Juliers et de Gueldre, qui, enqualite d'arbitre, se prononc;a en faveur de Guil-laume I et declara que Jean aurait les terres deReifferscheid et de Dick.

Guillaume n'eut qu'une seule fille, Marguerite,qui epousa, en 1425, Gumbrecht, seigneur deNuenar et avoue hereditaire de Cologne; la sei-

(I) VONSTI!INBN, IV, p. 1332.

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gneurie de Bedbur fut assuree a Marguerite, pareontrat de mariage, le pere ayant reserve Lim-burg, en eas de naissanee d'un fils; mais, en1442, il en fit don a sa fille et a son gendre ; eettedonation donna lieu, a la mort de Guillaume, ade longues difficultes.

Vassal du due de Berg, Guillaume prit partaux guerres entreprises par le due, soit eontre leeomte de la Marek, soit eontre l'archeveque deCologne; en 1425 , ilsigna la treve con due entrecelui-ci et Arnould, due de Gueldre et Juliers; ilest mentionne egalement dans la lettre que lelegat du Saint-Siege adressa en 1442, a l'arche-veque et a Jean, due de Cleves, pour amener la finde la guerre qu'ils se faisaient (I).

On connait du comte Guillaume l o r un grandnombre de monnaies j Grote en cite quelques-unes qu'il eroit pouvoir lui attribuer d'une rna-niere certaine. Les deniers qu'il fit frapper sontdumeme type que celui de son pere Thierry V.

m WIlIHe:I..I - M. 8 aOM m . Le comte, ami-corps, assis sur un siege, porte sur la tete lechapel de roses, de la main droite il tient l'epee,de la main gauche, un objet que l'on ne peutdeterminer.Rev. Mone:m~ < S l novx < 8 lIIDB... Dans le

champ une rose.

(I) LACOItBLET I 1V I p. 346,

Revue belg de IIwnismatique, 186".

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... (tOMe: ... Ce denier offre Ie merne type quele precedent, mais il est d'un faire tout different;on distingue la branche de roses que Ie comtetient de la main gauche.Rev. MOne: ... IJInB. Une rose.

Pl. II.no 13.Notre collection

. . . (tOMe: ... L'extremite de la chaise estsurrnontee d'une rose ou quatrefeuille.Rev. . .. lJIMBe:R ... Vne rose.

PI. 11. n O 14.Notre collection.

WIlJIJe:LMVS < $ (t ... La legende commencepar en bas, a la droite du comte. Le comte tientune rose dans la main gauche.Rev. MOne:m~ < $ nov~ < $ In . . . Une

rose. PI. II. n O 15 .Notre collection.

- 1 < VILMVS 0aOM 0De: c ' 3 > LIBfIS gRev. - 1 < mone:m~ 0 nov~ 0 lJIBe:aVS'

PI. 11.no 16 .Notre collection.

< 8 WILM' a , , & > De: 0lJIMB'.Ce denier,commeceux decrits plus loin, diflere des precedents parla position que l'on donne au comte; la tete estplacee contre le rebord de la piece et la legendecontinue sans interruption.Rev. 0 3 MOne:m~ 0 3 no' 0 3 lJIMBVR'.

PI. 11. no 17.Revue beige de numismatique, 186;,.

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WIIJM' no' Oe:I1I' B' Trois roses dansIa legende avant le nom du comte.Rev. c S l MOne:'I1~ c S l no c S l LIMBVR'.

PI. II, no 18.Notre collection.

Obole n'offrant pas de legendes,Le comte de face a mi-corps porte l'ecu de

Lim burg sur Ia poitrine et de la main droitetient l'epee,Rev. Heaume de profil avec deux branches

feuillues comme cimier.Cette obole pourrait etre de Thierry VI.

PI. II, n O 19.Notre collection.

WII1m' nom' - De: 0 LlmBO.Rev. + MOne:fI1~ < 3 > novx < 3 > I1ImBVRn'.PI. II, nn 20.Notre collection.

WII1m' nom' - De: t LIMB'.Rev. ffi M0ne:m2t < 3 > novx < 3 > LlmBVRG.

PI. II, no 21.Notre collection.

WILM' ao' - De: LIMB'.Rev. c S l MOne:fI12t0 > no' 8 > LIMBOR'.

PI. II, no 22.Notre collection

Outre les deniers frappes par ce comte, on peutlui attribuer les pieces suivantes, forgees a Lim-burg:

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... I1e:IJ- 0 M . aOMe:s - 0 De: IJIM . Ecuau lion de Limbourg pose dans un entouragetriangulaire, forme de trois ogives reliees par desdemi-cerc1es j dans les ogives, une rose separeede l'ecu par un chevron.Rev. - 1 < MOnEt'Il'E g . g M3VRTIlI1g Dans le

champ, une croix fleuronnee portant en cceur unecu au lion a queue fourchee.

PI. III, no 23.NOIre collection.

Ce gros est imite de ceux des dues de J uliersGuillaume (1393 - I402) et Renaud (I402-1423).Thierry, frere de Guillaume, a fait frapper pourBroich un gros a peu pres semblable.

< 3 3 W1IJI1e:IJM : co Me:S : De: : IJIMBe:Re:I1.Ecu parti : au premier, un lion a queue fourchee,au second, une figure qui semble etre un lambel ;ce sont peut-etre les armes de la femme de Guil-laume, Mathilde de Reifferscheidt.Rev . SImnO - Me:nO - 5Bs:ne:O

- HI'IlV' ., en legende exterieure j la legendeinterieure se lit: Mon - nov - IJIM - BRG'.Dans le champ, une croix coupant la legende.

PI. II I, n O 14.Revue de la numismatique beige, 1862.

+ WIIJI1EIJmVS g uo ~ IJImBVRGEn. Unlion en plein champ; il porte sur l'epaule unecusson avec une aigle.Rev. - 1 < monamx g novz g Fa~ g urm-

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BVRG'. Une croix pattee accompagnee de quatreetoiles chargees d'une rose.Gros au lion imite de ceux des dues de Luxem-

bourg, Wenceslas II et Josse de Moravie.Pl. lII, n O 2 ' .Notre collection.

> I < WILI1e:IJM !ne:I Z GRA !(I0 M!liIM-Be:R'. Lion couronne portant sur la poitrine unecu ecartele de deux lions et de deux fleurs de lis.Rev. + monamx g novx g FU'Zt g IJIM-

Be:RUI1e:nS. Croix cantonnee de deux lions etde deux fleurs de lis.

Ce gros au lion, dit Cromstert, est imite de ceuxfrappes par Antoine de Bourgogne, comme duede Luxembourg (1409-1415).

PI. 1lI. n O 26 .Revue de la numismatiqlle beige, 1862.

+ WIIJI?,UlimVS 0 UOMe:S. Facade d'en-ceinte a trois tours, avec porte d'entree.Rev. + MOp.e:m~ 0 LIMBVRG. Merne facade

que sur l'avers.PI. III, no 27 .

Cette monnaie a He publiee, d'apres le seulexemplaire connu de la collection Wippo, aMunster, dans les Blatter fur Miinefreunde, en 1879,n 78, p. 689, pl. 58, n 5. Grote, en publiant cettemonnaie, dit qu'elle est une reproduction exactede celles frappees a Hambourg de 1403 a 1413,avec les armes de la ville sur chaque cote i les

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cercles ou boules de la legende se retrouventsur la plupart des sceaux de Hambourg a cetteepoque.

Le comte Guillaume mourut en 1459; c'estl'opinion generalement admise. Kremer, toutefois,dit que ce fut en 1449 (I); mais cet auteur a du setromper, car, en 1450, le comte Guillaume de Lim-burg, seigneur de Bedbur, assista a la reunion desseigneurs qui apposerent leur signature a la con-vention conclue entre l'archeveque de Cologne etle duc Gerard de Juliers et de Berg, pour regler lasuccession de ces duches au cas ou le due vien-drait a mourir sans enfants; le comte Guillaumefigure en tete des signataires (2).

Il est a croire que le comte avait de son vivantassocie son gendre au gouvernement; car celui-ci,en 1456, avait nornme les freres Engelbert et Daenvon den Westhove, officiers du haut-chateau deLimburg (3).

On a vu plus haut que Guillaume n'avait eu deson mariage avec Metza de Reifferscheidt qu'uneseule fille, Marguerite, mariee a Gumbrecht,comtede Nuwenaer, et qu'il avait donne a celui-ci,en 1442, son chateau et comte de Limburg. Cettedonation comprenait toutes ses possessions enterres, bois, fiefs, droits seigneuriaux et memeson titre et ses armes, son heaume et sa mon-

(I) Akad, Beitrage, II, p. 6~.(2) BROSIUS,Annal. Juliac., p 59.(3) Nouvelles archives historiques des Pays-Bas, r,V. pp. 228 et suiv,

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naie (I), ee qui indique sans doute le droit debattre monnaie. Le roi des Romains avait ratifiela merne annee eet aete de transfert et investi enmeme temps le comte de Nuwenaer de tous lesfiefs de la couronne ; en 1499, l'empereur Maximi-lien le eonfirma egalement.

Cette donation avait vivement mecontente lesneveux du comte Guillaume, fils de son frereThierry, seigneur de Broich, qui etaient ses plusprochesagnats,Guillaume III,Henri etThierryVII.A peine leur onele eut-il ferrne les yeux, qu'ilsobtinrent de Gerard, due de Juliers et de Berg,dont Henri etait conseiller, l'infeodation du cha-teau et du comte de Limburg {25 juin 145g}. Ilsmirent ensuite le siege devant le chateau, dont ilss'emparerent avec l'aide du drossart de Berg,Jean de Nesselrode, seigneur de Stein, et deBertrand de Nesselrode, seigneur d'Ehrenstein ,marechal hereditaire du duche de Berg; Guil-laume II prit des lors le titre de comte de Lim-burg.

Grace a l'intervention de Thierry, archevequede Cologne, et de Vincent, comte de Moers et deSarwerden, la paix ne tarda pas a se faire, et lesparties belligerantes firent un arrangement qui futsigne le vendredi apres la fete de la Nativite de laVierge, 1460.

(I) Die Graf- und Herrschaft iU Limburg, mit Helm, Schilte,\Vapen und Wahremtitel, Schlossern und MunieR, et'.-VONSTEINEN,I. C., IV , p. 1337.

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11fut stipule que le chateau avec le cornte deLimburg et tout ce qui en dependait appartien-drait en commun par moitie a chacune des partiescontractantes, que Ie chateau serait divise endeux habitations.

Cet accord qui etait une vraie bergfrede, conte-nait les conditions stipulees ordinairement dansles paix de cette nature, relativement aux attentatsconsommes sur les personnes et sur les biens.Cette paix devait s'etendre sur le pays qui com-prenait le chateau et le Nieuwenhuys et qui etaitdelirnite par une ligne partant de la montagnedroit au Namer, et du Namer, en descendant lamontagne, jusqu'a la Lenne, et le long de cetteriviere jusqu'au pont ou se trouve l'image deNotre-Dame, ou la Weschelbeek se jette dans laLenne,et de Ia jusqu'au Kuythassel, pour remonterensuite en ligne droite jusque sur le mont versle Nieuwenhuys. Dans ce territoire, la paix devaitexister et demeurer ferme.

Il etait stipule que tous les hommes de fief deLimburg recevraient des deux partis l'investiturede leurs fiefs et devraient les aider tous les deux.Le patron at de Milheim et les aut res beneficesecclesiastiques devaient etre exerces alternative-ment, les dettes partagees par moitie, etle comte deNuwenaer devait conserver la maison et les autresbiens de Wulfrad ainsi que la rente de 20 florinsque l'abbesse d'Essen devait payer annuellementsur la maison de Greusel.

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L'annee suivante, les freres de Limburg accor-derent a Jean de Nesselrode, seigneur d'Ehren-stein, marechal hereditaire du duche de Berg, quiles avait aides dans la reprise de Limburg, unlogement dans le haut - burg de Limburg, uneecurie pour ses chevaux dans la seigneurie, l'exer-cice du bailliage sous Limburg pour la revendi-cation de ses droits, mais en reservant les droitsdes baillis. En outre, ceux de Nesselrode et ceuxde Limburg devront reciproquement jurer de tenirla burgfrede, leurs heritiers devront s'y engageregalement aussi souvent qu'il sera necessaire,En 1478, le duc Guillaume de J uliers donna sonapprobation a cet arrangement, sous la reserveque ses droits et ceux de ses heritiers, au pointde vue de la vassalite, fussent sauvegardes (I).

Pendant l'epoque que le comte de Limburg etaitpossede en commun par le comte de Nuwenaer etles neveux de Guillaume I, on continua a frappermonnaie a Limburg; la seule piece de cette emis-sion que l'on connaisse ne porte pas le nom du

(I) VON STEIIIEN, I. C., IV , pp. 1339 et suiv.

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seigneur, mais seulement l'indication de l'ateliermonetaire, ce qui permet de croire que le droit demonnayage a ete exerce en commun.

Voici la description de cette interessante mon-nate:

+ SITI'I+ nOMe:n + D - nI' tBe:ne:OHlfl1.Double aigle tenant dans ses serres un ecu fasce.Rev. " I e Mone:rt1~ + nOV2r + lJIIBORGe:nSI.

Croix pattee, Notre collection.Cette monnaie est imitee des plaques de Gro-

ningue, frappees d'apres Van der Chijs vers lemilieu du xvOsiecle {I}.

La paix conc1ue en 1460 ne fut pas de longueduree, comme il etait a prevoir ; a la mort ducomte Guillaume II, en 1478, le due Guillaumede Juliers et de Berg infeoda a Henri, son frereet son heritier, les chateaux de Lim burg et deBroich, en son nom et comme tuteur de Jean etde Marie, enfants de son frere (2). On ignore lesraisons qui arnenerent cette rupture de la paixconc1ue entre lesfamilles de Nuwenaer et de Lim-burg. D'ailleurs, tout ce qui se rapporte a l'his-toire de nos comtes a cette epoque denote lestroubles qui agitaient les esprits, les quercllesintestines qui divisaient les familles ; dans tous

(I) VAN DER CUIJS, De M unten van Friesland, Groningen enDrenthe, pI. IX, nO . 28-29, pl. XXII, nO 6.

(2) VOII CAMP, P: 48. Cet auteur fixe en 1478 la mort de Guillaume;cette date a eltc:contestee.

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36les cas, cette rupture de la burgfrede donna lieu ade nouvelles difficultes qui ne furent aplanies quepar le mariage, dont il sera parle plus loin, de Jeande Limburg avec l'heritiere de Nuwenaer, en 1492.

THIERRY VI DE LIMBURG, SEIGNEUR DE BROICH.Ce seigneur etait le frere cadet de Guillaume 1,

comte de Limburg. Les deux freres, apres la mortde leur pere Thierry V, avaient releve les chateauxde Limburg et de Broich (1401). Guillaume pritdepuis lors le titre de comte de Limburg et deseigneur de Broich, mais, a partir de 1407,Thierry, qui portait seulement son nom defamille , s'intitula seigneur de Broich, bien queson frere prit encore parfois ce titre. En 1412, lesdeux freres conclurent un arrangement dontnous avons rapporte les principales clauses et quistipulait la division du chateau en deux parties.Le comte Guillaume abandonna, en 1437, a sonfrere tous ses droits sur la seigneurie de Broich,en echange d'autres biens; mais il faut croire que,deja avant cette epoque , Thierry possedait laseigneurie, car, le 9 juillet 1413, il s'engagea visa vis du due Adolphe de Berg a l'aider de sa per-sonne en tout temps et contre tous ses ennemis,a l'exception de son frere Guillaume et de soncousin Evert de Limburg, a Stirum, et il compritdans cet engagement son chateau de Broich ettoutes ses forces.

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37t 11fut admis de ce chef parmi les nobles vassauxde Berg et recut en fief une pension de 20 florinset, en outre, la moitie de la dime de Wulfrad etdeux foudres de yin. En 1423, le meme dueAdolphe l'admit comme noble dans sa noblessea Angermund et lui donna en fief une renteannuelle de 40 florins du Rhin dans le bailliagede Medman.Peu d'annees apres, ilrompit avec son suzerainpour s'attacher a Adolphe, due de Cleves etcomte de la Marck.

En 1420, le due de Berg avait donne en enga-gere , a ce demier, la ville de Mulheirn-sur-la-Ruhr avec le chateau de Broich, pour six millebons vieux ecus. Pour des raisons que l'on neconnait pas, le seigneur de Broich preta, le ler sep-tembre 1432, hommage au due de Cleves pour sonchateau de Broich qui etait un fief de Berg et ilen fut reinvesti le lendemain. Quelques anneesplus tard, il tomba en disgrace et le due de Clevesle deposseda de son chateau et en investit, en1439, Henri, second fils de Thierry, mais celui-cidut promettre de ne pas laisser entrer son peredans le chateau.

Henri resta pendant quelque temps en posses-sion du chateau et Thierry mourut avant d'avoirpu le recuperer, On ignore l'epoque de sa mort,mais elle suivit de pres ces evenements.

Thierry de Limburg, seigneur de Broich, avaitepouse Rica de Wisch, qui vivait encore en 1459.

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38Il en eut un grand nombre d'enfants, qui sontGuillaume II, seigneur de Broich,

Henri, que nous avons cite,Thierry VII,Eberhard, qualifie de seigneur de Limburg et

d'Hardenberg,Jean, prevot de Werden,Agnes, qui epousa son cousin, Guillaume de

Limburg, seigneur de Stirum, lequel recut, en1442, de l'empereur Maxirnilien l'investiture desfiefs possedes par sa famille (I),

Lutgarde, mariee a Kraft Steke. - Ce seigneurfut envoye, en 1444, a Soest, par le due de Cleves,avec une troupe de soixante cavaliers pour y pre-parer son arrivee {2}. Il posseda, du chef de safemme, l'avouerie de Rellinghausen,

Et Catherine.Thierry VI, de Limburg, a frappe monnaie a

Broich et a Rellinghausen, en qualite d'avoue,La seigneurie de Broich etait situee sur les

con fins des comtes, puis duches de Berg et deCleves, entre la seigneurie de Stirum et lesabbayes d'Essen et de Werden; elle etait traverseepar la Ruhr, riviere qui recoit la Lenne et sejette elle-merne dans le Rhin, a Ruhrort, pres deDuisburg. C'etait un fief de Berg.

On connait, pour Rellinghausen, plusieursdeniers qu'on peut lui attribuer :

(I) Charte en rna possession.2) SF.IHERTZ. Quellen der westjal. Geschichte, II, p. 281

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39oloe:ruu - GRe:Ve: , Ecu au lion de Lim-

bourg, surmonte d'un casque avec cimier formede deux branches feuillees, Ce cimier est celui dela branche des seigneurs de Broich et differe decelui de la branche arnee des comtes de Limburg.Rev. * MOne:fl1'Zt'* Re:l.lIr2UqVse:n. Rose

dans le champ.PI. Ill. r.28.Revue de la nllmismalique beige, 1862.Notre collection.

OIOe:R - GRe:Ve: * Meme type que surle numero precedent.Rev. ""MOne:m2r 0 3 Re:l.lID.UqVS6:'. Rose

dans le champ.PI. III, no 29.Revue de la nllmismatique belg, 1862.Notre collection.

* DIOe:RIUq * GRe:Ve: *. Le comte, a mi-corps, la tete couronnee. 11porte de la main droitel'epee, sur la cuirasse un ecu au lion de Limbourg.Rev. x Mone:m'Zt')( no' R6:l.lIflUqVS. Meme

type a la rose. PI. 1II, nn 30.Revue de la numismatique bellIt, 1862.Notre collection.

* OIOe:RIUI1 * GRe:Ve: *. Ce denier est unevariete du precedent.Rev. * MOna:fl12r + no' R6:l.lInUqV'.

PI. 111. n o 3 r ,Notre collection.* OIRUq' - oGRe:Ve: *. Le comte, a mi-

corps, la tete couronnee du chapel de roses. Il

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tient l'epee de la main droite et appuie la gauchesur un ecusson au lion.Rev. * MOne:'I1~ + no' Re:IJlnUI1V. Type a

la rose.PI. IlI,no:'!3.Notre collection.

Le monastere de Rellinghausen (I), dependancede l'abbaye d'Essen eta it situe sur la Ruhr, entreWerden et Steele.non loin de l'abbaye d'Essen etse trouvait tout pres du chateau d'Isenburg, resi-dence du comte Frederic, ancetre des comtes deLimburg-sur-Ia-Lenne, Le comte Frederic eta itavoue de ce monastere et avait herite de ce fief ala mort de son pere. Cette dignite lui donnait lajuridiction sur les biens du monastere, certainsdroits, tels que le tonlieu et le droit de monnayage,et lui procurait des revenus importants; il etait,en outre, avoue des abbayes d'Essen, de Wer-den, etc. Ce furent les ernpietements qu'il se per-mettait sur les droits de l'abbaye d'Essen, enabusant injustement de sa qualite d'avoue, et lesmesures de rigueur que dut prendre saint Engel-bert, archeveque de Cologne, pour reprimer lesviolences et la rapacite des seigneurs envers lesabbayes, qui furent l'origine du complot tramecontre l'archeveque , complot dont il fut la mal-heureuse victime.

(I) II ne faut pas confondre Rellinghausen avec Recklinghausen,commc I'a fait Leitzmann : certe derniere localite erait un atelier mone-taire des archeveques de Cologne.

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4'Apres Ia sentence de condamnation prononceecontre le comte d'Isenburg, pour la part qu'il

avait prise a ce meurtre, et la confiscation de sesbiens, les avoueries des abbayes d'Essen, de Rel-linghausen, de Stoppenberg et de Werden, quilui appartenaient, devinrent vacantes et firentretour aux abbayes. C'est dans ce sens que s'ex-prime le legat du Saint-Siege dans la lettre qu'iladressa a l'abbe de Werden, relativement auxavoueries des cinq curies que I'imp iu s F re de ric usquo ndam co mes de Ysenbergh tenait en fief de l'ab-baye. Elles etaient devolues de plein droit a celle-cien vertu de la sentence, et le legat defendit de Iesaliener a l'avenir (1226). Cette Iettre fut confirmeeI'annee suivante par l'empereur (I). Les avoueriesne furent pas supprimees , mais Ia nature desfonctions de ceux qui en etaient titulaires fut mo-difiee. Us devinrent representants des abbes, dontils furent des fonctionnaires dependant d'eux.

Les descendants du comte Frederic eleverentdes pretentious sur l'avouerie d'Essen, en 1275;le comte Thierry la comprit dans I'echange qu'ilfit avec l'archeveque de Cologne quand il luiceda Ie chateau d'Isenburg contre une rente; maison ne trouve pas de documents qui prouventqu'ils I'aient possedee,

Quant a l'avouerie de Rellinghausen, le comteAdolphe de la Marek s'en etait ernpare apres Ia

(I) KaEIII!R, I. c. , II, p, Ill.

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42confiscation des biens du comte d'Isenburg, lors-qu'il avait envahi le cornte. Il en avait rec;u l'in-vestiture de l'archeveque de Cologne, mais il futoblige de s'en dessaisir par ordre de l'empereuret l'avouerie fit retour a l'abbaye d'Essen.

Apres l'accord conc1u, en 1243, entre la famillede Limburg et le comte de la Marek, en vertuduquel une partie du patrimoine et des fiefs ducomte d'Isenburg fut rendue a son fils Thierry,celui-ci recut en fief de l'abbesse d'Essen l'avoue-rie de Rellinghausen avec les revenus de l'avoueriesur les maisons d'Ehrenzell, Brockhof et Beck,mais les droits d'avoueric sur ces maisons res-terent a l'abbaye qui les fit exercer par ses officiers.Le 25 juin 1286, le comte Thierry engagea a l'ab-besse Berthe l'avouerie d'Ehrenzell {I}.

En 1363, le comte Thierry de Limburg etThierry de Limburg, fils d'Evrard, firent a Dus-seldorf un arrangement avec la prieure du mo-nastere de Rellinghausen, concernant l'exercicedu droit de justice dans cette localite. Les deuxparties, apres avoir consulte leurs amis, recon-nurent qu'elles y avaient des droits egaux etqu'on partagerait les amendes. Cet accord estmentionne dans les conventions faites, en 1577et 1647, entre le chapitre et les possesseurs del'avouerie. Celle-ci echut a Thierry VI, de Lim-burg, dans le partage de la succession de son(.) FUNCKE, Geschichte des Furstenthums lind der Stadt Essen.

EIberfeld, .851.

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43pere, en 1412. En 1474, elle fut don nee en dot aLutgarde de Limburg, quand elle epousa le che-valier Kraft Steeke, en merne temps que la partiede l'avouerie situee dans la seigneurie d'Harden-berg avec goo florins donnes par son frere Guil-laume pour le rachat d'une somme pareillc dontelle etait grevee. L'infeodation qui en fut faite parl'abbesse d'Essen dut etre ratifiee par les cinqfreres de la future. Parmi eux il y en avait un quietait prevot du couvent d'Aix-la-Chapelle. EnISI3, l'avouerie appartenait a Gosken Stecke, deBaldenei, fils de Kraft et de Lutgarde; Iui-merneavait epouse Stina de Vitinghof.

L'historien de l'abbaye d'Essen, Funcke, dit,d'apres Gelenius, que le possesseur du chateau deBaldenei etait chambeIlan de l'abbaye d'Essen,avoue de Rellinghausen et marechal de l'abbayede Werden. Le chateau de Baldenei avait eteconstruit apres la destruction du chateau d'Isen-burg, et pres de celui-ci, avec les pierres prisesdans ses ruines.

Thierry VI frappa egalement differentes mon-naies a Broich. On connait de lui un denier etquelq ues gros :* OIOe:r:UUq * GRe:Ve: *. Meme type que

sur le n 31.Rev. 0 MOne:TI1~ 8 > novx 0 BROUYZ.Typea la rose.

PI. Ill, no 32.Notre collection

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44OIRIU c S l - *aome:s * - c S l LImBO *. Ecuau lion, la queue fourchee, pose dans un entou-

rage triangulaire forme d'ogives reliees entreelles par des demi-cercles; dans les ogives, desquatrefeuilles, separes de l'ecu par des triangles.Rev. MO.a6:;I1~~novz ~on ~BROU~I1e:.

La legende est precedee d'une aigle (?). Croix fleu-ronnee portant en coeur un ecusson a la doubleaigle eployee.

GROTE, stauer, etc., 18ig.Ce gros a He publie par Grote (I), qui en indique

le diarnetre : 24 minim. et le poids : Igr.75; c'est,dit-il, une imitation des monnaies frappees a Diirenpar les dues de Juliers Guillaume III (I3g8-I402)et Renaud (I402-1423).OIOe:RIU~ c S l UO' De; c S l LIMBOR'. Saint

Pierre, ami-corps, sous un portique; il tient dela main droite une croix longue.Rev. *MOne:FI1*-*~ nov~ *-* BROUij *.

Le revers est le meme que l'avers du nurnero pre-cedent: un ecu au lion dans un entourage trian-gulaire. PI. 111, n O 35 .

Revue de la Ilumismalique beige, 1861 .GROTE. Ill37, pI. VI, no 126.

Grote attribue ce gros a Thierry VI. I1 fait a sonsujet quelques observations, qui ont un certain

(I) GROTE, Blatter fur MunVreunde. no j8(1879), p. 658.

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fondement car l'attribution de ce gros souleve desdifficultes : il en est de meme des deniers que nousdonnons a ce seigneur.

Au point de vue de la classification des Rader-Albus, dit-il, celui-ci doit etre anterieur a 1430;il peut, en ce cas, appartenir a Thierry VI, bienqu'on ne le voie nulle part qualifie de comte. Sonpere, Thierry V, posseda, il est vrai, le comte deLimburg et la seigneurie de Broich, mais il estmort a une epoque qui ne permet pas de le luiattribuer, car ce serait trop reculer la date de sonemission : cette piece est posterieure a sa mort.Grote ajoute qu'il n'est pas a supposer qu'un aussipetit seigneur ait frappe monnaie en Westphalieet dans le Bas-Rhin, mais cette observation nepeut pas avoir la portee qu'illui donne, parce quele gros decrit sous le numero suivant prouve quel'un des deux Thierry, le pere ou le fils, a frappemonnaie a Limburg et a Broich. On ne peut guereseparer ces monnaies, car elles sont contempo-raines.

c S J FI'lI16:0DR l aOMe:S c S J IJJMB' 0. SaintPierre sous un portique, comme sur le n 35,sauf que le saint porte une clef dans la maingauche.Rev. c S J MOn' - c S J nov' - IJIM c S J - c S J BOR'.

Ecu au lion de Limbourg, dans un entourage qua-drilobe forme d'ogives altcrnant avec des angles;dans les ogives quatre petits ecussons, le Ier por-

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tant une aigle, le 2e et le 3, un lion, le 4, quatrepals.

PI. III. no 36.Notre collection.

Ces ecusaons n'ont aucune signification parti-culiere, I1s ne se rapportent pas aux armoiries dela famille ni a ses possessions, sauf peut-etre lelion.

On se demandera comment il se fait queThierry VI ait frappe monnaie a Limburg, qui aappartenu a son frere Guillaume, et a quel titre ilse qualifiait de comte. Ce seigneur a possede pen-dant quelque temps, il est vrai, le cornte en com-mun avec son frere , jusqu'au moment ou ilsfirent une convention, que nous avons rappelee,pour le partage de la succession de leur pere,j'hesite, toutefois, a admettre que chacun desdeux freres ait battu monnaie en merne temps.

Quant au titre de comte qui se trouve sur Iesdeniers aussi bien que sur ces dernieres mon-naies, il n'etait pas porte exclusivement par le pro-prietaire du cornte. Ainsi,l'on voit qu 'au XIVe siecleil a He porte par Jean, frere cadet de Thierry V.Henri, seigneur de Broich, le prend egalementsur ses monnaies, bien qu'il u'ait pas possedeLimburg; et quoique l'on ne retrouve pas dansles rares documents connus de cette epoque qu'ilsoit qualifie ainsi, il l'est toutefois sur les deniersMerits aux nOI28 et 29, que je crois pouvoir luiattribuer d'une maniere eertaine, parce que le

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47cimier surmontant le casque de l'ecusson est celuide la branche de Broich, tan dis que celui de labranche ainee etait forme de deux vols ou queuesde paon et d'un lion.

Des decouvertes ulterieures viendront peut-etredonner un jour une solution plus certaine acesdifficultes,HENRI, COMTE DE LIMBURG, SEIGNEUR DE BROICH.Henri, second fils de Thierry V, de Limburg,

eut une existence fort agitee, Entre du vivant deson perc en possession de la seigneurie de Broich,ilne sut pas la conserver iil prit en suite une partactive a la guerre entreprise par sa famille pourrecuperer le comte de Limburg, et, vers la fin desa vie, il obtint de nouveau le chateau de Broich,apres la mort de son frere Guillaume.

Nous avons vu plus haut que Thierry VI, apresavoirencouruladisgraceduducAdolphedeCleves,avait perdu, en 143g, la seigneurie de Broich icelle-ci avait ete donnee a Henri, bien qu'il ne rutpas l'aine de ses fils, mais a condition de pro-mettre de ne pas laisser entrer son pere dans ]echateau. Henri ne jouit pas longtemps de cetteacquisition: il en fut depossede par l'archevequede Cologne, dont il avait meconnu les droits enretenant injustement prisonniers dans son cha-teau quelques libres-bourgeois de Cologne. L'ar-cheveque avait cherche par la voie amiable a leurfaire rendre la liberte, mais comme le seigneur de

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48Broich s'y refusait, il conclut une alliance avecGerard, due de Juliers et de Berg, et. son frere,l'eveque de Munster, pour avoir raison de laresistance du seigneur de Broich.

Les allies, a la tete d'une nombreuse armee,vinrent mettre Ie siege devant le chateau, qui futpris le 18 septembre 1443. On avait decide de ledetruire, mais, grace a l'intervention des comtesGerard de Cleves et Frederic de Moers et dequelques autres seigneurs, entr'autres, le cheva-lier Gosen Stock et Wessel von der Loe, un autreavis prevalut, Le chateau fut epargne, mais ildevait avoir beau coup souffert du siege, car onimposa a I'archeveque le paiement d'une sommede 6,000 florins pour le reconstruire.

Le due de juliers degagea alors le chateaude Broich qui avait ete donne, en 1420, en enga-gere au due de Berg, avec la ville de Mulheim-sur-la-Ruhr, pour 6,000 ecus ; l'archeveque luifournit les fonds necessaires, mais il devint, parsuite, proprietaire de la moitie de la seigneuriede Broich. En vertu d'un arrangement concIuentre les deux allies, Guillaume II, fils aine deThierry, recut du due de Juliers,le 14fevrier 1446,l'investiture de la seigneurie. Henri, contre qui laguerre avait H e faite, en fut exclu a perpetuite.ainsique de la rente de 300 florins que l'archevequeavait assignee sur la part qui lui appartenait (I).

(11 VON KAIIP, Das Schloss und die Herrschoft Broich, p. 4 -1 -. -KREMER. I. c., p. 65.

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C'est a cette periode de l'existence de Henriqu'il faut attribuer la premiere serie de monnaiesqu'il fit frapper. Grote ne partage pas cetteopinion: en publiant un albus, ou blanc de SaintPierre, de Henri, il place l'ernission de cette pieceentre 1478 et 1481, apres que le comte eat etereintegre dans la possession de Broich. Il faitvaloir que Henri y prend le titre de comte deLimburg, tandis que c'etait son frere Guillaumequi possedait le comte ; ceci n'est pas tout a faitexact, car le cornte de Limburg avait ete infeode,en 1460, a Guillaume et a ses freres, et, des l'anneesuivante, par consequent avant la mort de sonfrere, on trouve Henri qualifie de comte (I). Celane prouve pas, il est vrai, qu'il portait dejii cetitre a l'epoque ou il posseda Broich pour lapremiere fois. La classification des autres gros auSaint Pierre ne permet pas de reculer ainsi I'ernis-sion de ces pieces : les gros au Saint Pierre descomtes palatins et des archeveques de Cologne.que le seigneur de Broich imita sur ses monnaies,rernontent a lao fin de la premiere moitie duxv" siecle, ce qui coincide avec l'epoque a laquelleil avait H e investi de la seigneurie de Broich(1439-1443). En outre, les pieces de Guillaume,son successeur, sont de moindre po ids et d'unmodule plus petit, ce qui les fait supposer plusrecentes (2). Les monnaies de la seconde periode


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de la vie de Henri se distinguent de celles-ci parla date qu'elles portent.cS31le:nRIEIVS c S 3 -EIOD ..... Sous un portique,

Saint Pierre a mi-corps, tenant de la main droiteune croix et de la gauche une clef'; devant le saintun ecu au lion, coupant la legende.Rev. < S . l MOne:o - < S l nov~' - cS3BROEI'.

Ecu mi-parti a la roue (Osnabriick ou Mayence)et au lion a la queue fourchue (Palatinat ouJuliers); il est place dans un entourage de formetriangulaire: dans le premierangle, un ecu au lion.dans le second, un ecu fruste, dans l'angle infe-rieur, un ecu de Baviere,

Blanc ou albus au Saint Pierre. PI. IV, no 37.Notre collection.

cS3l1e:nRIEIVS - EIO cS3De: < S l lJIMB'. Mernetype au Saint Pierre.Rev. < S l MOne:' - < S . l novz- - < S l BROEI'. Ecu

mi-parti, au premier, coupe d'une fasce en chef etdes armes de Baviere en pointe, au second, au lionde Limburg. L'ecu est place dans un entouragede forme triangulaire, dont les angles portent desecus : le premier, la rose d'Isenburg, le second,une fasce et le troisierne, un lion.

PI. IV, n O 38.Revue de la numismatique beige, ,862.

Qe:nRICVS - EIO cS3De: 0 lJIM'. Meme typeque le n" 38.

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S I

Rev. MOne:' - nOV2t' < $ - c S 3 BRO(I', Eeuecartele de Palatinat et de Baviere dans un entou-rage de forme triangulaire j dans les angles supe-rieurs, deux petits ecus au -lion dont l'un a laqueue fourchue j en pointe, l'ecu de Baviere.

PI. IV. no 3g.NOire collection.

Variete avec la legende : < $ Qe:nRHIVS-((O 0De: { 1 3 lJIMB',PI. IV, no 40.Notre collection.

Autre variete portant Qe:nRIE1'0(1'0_ De:0lJIMBOR'.

PI. IV, n O 41.Notre collection.

Qe:nRIEI' 0 (( 0 - De: 0 lJIMBOR', SaintPierre comme sur les pieces precedentes,Rev. Mone:' - nov~ 0 - BROUQ.Un ecu

ecartele de Palatinat et de Baviere dans un entou-rage de meme forme que celui deja decrit; dans lesangles superieurs, un petit ecu au lion (Limburg)et un autre de Baviere, dans l'angle inferieur, unpetit ecu au lion (Palatinat),

PI. IV, no 41.Cabinet des medailles, a Paris (I).

Qe:nRI((V6 - ((0 0 De: 0 lJIMB', Albus auSaint Pierre,

(I) Cette indication m'a ete aimablement fournie par M. Blanchet,qui me renseigne le poids de 1apiece: Igr.go.

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Rev. < S ! Mone:' - novx < S ! - BROU'.Le revers de cette monnaie est analogue a eeluidu nO42, sauf que dans l'angle inferieur, au lieud'un ecusson, il y a deux dauphins adosses.

PI. IV, n O 43.Revue de la numismatique beige, .862.

Variete du n precedent avee la legende : l1e:n-RIU~ - UO~ O~ 111MB'.PI. IV, no 44.

Notre collection.$l1e:nRIUVS - ao :$ De: [$ 111MB~~-

Saint Pierre comme sur les pieces precedentes.Rev. Meme type et meme legende , sauf que le

premier ecussou est celui de Baviere, et le second,celui du Palatinat. PI. IV, n O 45.

Notte collection.Variete de la merne piece.Le revers est egalement le merne, mais les

ecuseons superieurs ont etl! intervertis et l'on voitune rose dans l'angle inferieur.

Pl. IV, no 46.Notre collection.

La R evue de !a num ism atique beige a publie unevariete de cette piece qui porte LIM " o g : au lieude LIMB.

Bracteate a quatre petits ecus places en formede croix : le premier et Ie troisierne, au lion de

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53Limburg, le second, a la rose d'Isenburg, le qua-trieme aux armes de Baviere,

PI. IV, n O 47.Revue de la nrmaismatiglle beige, .862.GROTE, Miinrstudie", V, pl. IX, n O .62.

Le nombre de pieces frappees par le seigneurde Broich, pendant le temps qu'il posseda la sei-gneurie pour la premiere fois, fut, comme on levoit, considerable, vu le peu d'annees que com-prend cette peri ode (1439-1443).

GUILLAUME II, COMTE DE LIMBURG ET SEIGNEURDE BROICH.

Guillaume etait le fils aine de Thierry VI, maisil ne lui succeda pas dans la seigneurie de Broichquand ce dernier en fut depossede en 1439. Onignore les raisons de la preference accordee ason frere. Guillaume n'avait peut-etre pas vouluaccepter les conditions de la reprise de la sei-gneurie, qui l'auraient contraint a interdire ason pere l'entree du chateau.

Apres la confiscation du chateau de Henri deLimburg, le due de Juliers et de Berg, qui avaitrachete au due de Cleves l'engagere qui grevaitBroich, I'infeoda avec toutes ses dependances aGuillaume, le 14 fevrier 1446, en vertu de l'arran-gement conclu avec l'archeveque de Cologne,mais a condition de rendre au due de Cleves lamaison de Hackhausen et les rentes qui y etaient

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54attachees et de renoncer a tous les fiefs qu'il enavait re~us. Guillaume et ses heritiers devinrentvassaux du due de Juliers ; ils devaient tenir lechateau ouvert au due et a ses successeurs, leurpreter assistance contre tous, sauf contre les arche-veques de Cologne. Le lendemain, Guillaume futnornme par I'archeveque, son bailli pour Mulheimet pour la partie de la seigneurie de Broich appar-tenant a l'archeveche. 11fut convenu, le II avrilsuivant, entre le due et l'archeveque, que Guil-laume participerait a la paix avec Cologne, vuqu'il avait He nomme son bailli, mais sans preju-dice de ses rapports avec le duche de Berg, et quel'archeveque serait libere de la somme de 6,000 flo-rins qui lui avait He irnposee pour la reconstruc-tion du chateau de Broich. L'archeveque resteraitaussi en possession de Mulheim, tant que le dueDe lui aurait pas paye 10,000 florins. Le mernejour la paix fut juree a Broich.

Il fut aussi convenu dans le trait! que, dans lecas ou Guillaume ou ses heritiers perdraient lesfonctions de bailli (amtmmm) de Broich, l'arche-veque ou I'archeveche de Cologne leur accorde-rait, a titre de fief, une rente de 300 florins j enoutre, Evert, frere de Guillaume, et Nessgen(Agnes), sa sceur, ainsi que Kraft Steke et sa femmeLucke de Limburg devaient signer une contre-lettre, dans laquelle ils declaraient renoncer pourtoujours a la partie de la seigneurie de Broichdependant de Cologne ainsi qu'a la rente. Guil-

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55laume fut seulement autorise a en donner une parta son frere Thierry et a sa sceur Catherine quiavaient renonce a Broich; Henri fut exelu pourtoujours de Broich et du droit de toucher la rentede 300' florins.

Guillaume de Limburg prit part a la guerreentreprise, en 1459, contre le comte de Neuenahrpour recuperer le chateau de Limburg,lors de lamort de son onele Guillaume I e r . Nous avonsrelate l'accord conclu en 1460, au sujet de la pos-session du comte de Limburg, entre Guillaumeet ses freres et le comte de Neuenahr; il prit,dit-on, des lors le titre de comte de Limburg.

On n'a aucun renseignement sur le sort deschateaux de Limburg et de Broich, jusqu'a l'in-feodation qui en fut faite, en 1478. a Henri deLimburg et a son neveu Jean. Guillaume ne vivaitplus a cette epoque, comme le fait observerKremer, mais sans indiquer la date de sa mort:celle-ci devait deja remonter a quelques annees,car, en 1473, Henri frappa monnaie a Limburga son nom seul, Quelques historiens disent queGuillaume et son frere Evert, qui servaient dansI'armee du due de Cleves, avaient ete tues en 1468au siege de la ville de Wachtendonck, attaqueepar les Gueldrois (I). D'apres d'autres auteurs, lesdeux freres furent seulement faits prisonniers a ce

(I) l.UNIG, Thesaurus juris derer Grafen und Herren desH. R. Reichs, p. 156 . - PONTANUS, lXs Boeck, p. 26 r ,

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56siege; en tous cas, depuis lors, on ne trouve plusde traces ni de Guillaume ni d'Evert. 11n'est pasetabli que l'acte d'infeodation de Limburg et deBroich, en i478, en faveur de Henri, aitsuivi imme-diatement la mort de son frere, Il est fort possiblequ'il aitete donne a sa demande, dans le butd'assurer la possession de ces chateaux a sonneveu, dont il etait le tuteur, et qui fut com-pris dans cet acte d'investiture, et d'eviter lesrevendications de la part de la famille deNeuenahr, qui n'avait pas renonce a des droitsque la convention de 1460 avait reconnus etconsacres,

Guillaume avait ete marie a Jutte de Runckel ;il en avait eu un fils, Jean II, et une fille, nom-mee Marie, qui epousa Sebastien de Sayn.

On peut attribuer a Guillaume plusieurs blancs,ou albus au Saint Pierre, qui furent frappes aBroich. On ne lui connait pas de monnaies pourLimburg.WIlJI1S:DMV' - UO' < 3 3 De: < 8 DIMB'. Saint

Pierre ami-corps sous un portique, tenant de lamain droite une croix et de la gauche une clef;devant le saint un ecu de Limburg.Rev. < Z J MOns:' - < 8 nOV7\' - (: BROU'. Ecu

ecartele imitant celui de Palatinat-Baviere, maisles lions ont la queue fourchue. II est place dansun entourage triangulaire, cornme sur les piecesde Henri; dans les angles superieurs : au premier,

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un petit ecu au lion de Limburg, au second, un ecude Baviere ;en pointe, une rose.PI. v, no 48.Notre collection.

Variete du numero precedent, memes types etmemes legendes. Au revers, les petits ecusaonssontintervertis: le premier porte le lion, le deuxierne,la rose, et le troisieme, les armes de Baviere,PI. V. no 49.

Notre collection.Autre variete du n 48 avec le merne revers,

mais le dessin de l'avers est different.PI. v, n O 50.Notre collection.

WIlIl1e:LM - ao < $ Oe: 0 lIIM. Merr ie typeque le n 50 .Rev. < S l MOns:' - < $ nov~' - < $ BRoav'.

Ecu ecartele de Palatinat-Baviere, entoure desecussons et de la rose en pointe, com me au n 48.

PI. v, n O 51.Cabinet des medailles, a Bruxelles.

Variete du n precedent. La legende du reversdiffere ; elle porte : ~ MOne:' - c S l nOV1t' -< $ BRO(I' PI. v, n O 5l.

Revue de Ia numismatiqu beige. 186l.Autre variete du n" 51. Le second ecusson du

revers est charge d'une fasce.PI. V. n O 53.Notre collection.

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58Le poids de ces blancs de Guillaume II est infe-rieur a celui des pieces similaires de Henri, ce qui

semble un argument con eluant pour placer ceuxde Henri a I'epoque de sa premiere possession deBroich.HENRI, COMTE DE LIMBURG, SEIGNEvR DE BROICH.

Apres la perte du chateau de Broich dont il avaitete depossede en 1443, on perd les traces d'Henrijusqu'a l'epoque ou il entreprit la guerre contrele comte de Neuenahr, gendre de son onele,pour la revendication du cornte de Limburg {1459}.On le retrouve ensuite a la cour du due de Julierset de Berg dont il devint conseiller. 11 occupalongtemps ces fonctions; il est cite en cette qua-lite en 1466 et il l'etait encore a la fin del'annee 1484.

Henri, a la mort de son frere Guillaume, heritade la seigneurie de Broich; en 1478, il recut du dueGuillaume de Juliers et de Berg l'investiture de cechateau et de celui de Limburg pour lui et ses des-cendants et pour son neveu Jean II dont il eta ittuteur.

Lejour merne de I'infeodation, ilconelut avecle duc un accord relativement a un fief a Anger-munde qui etait tenu du duc; il possedait ce fiefen commun avec son frere Thierry qui etait decedeet dont il avait herite la part. Le due leur don-nait annuellement, a ce titre, une rente de 10060-

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59rins sur le bailliage d' Angermunde, mais il s'etaitreserve le droit de rembourser la rente moyennantle paiement d'une somme de 1,500 florins, et dansce cas, Ie fief devait etre transfere sur un bienpropre de la maison de Limburg. Ce rembourse-ment avait ete effectue en 1478, et Henri repriten fief du due un de ses propres biens.I'Hof-Zum-Biege, dans le bailliage d' Angermunde et un autrebien a Beeckhausen, dans le cornte de Limburg,pres de Swerte.

Henri avait H e re~u chevalier de l'Ordre deSaint-Hubert, lors de la creation de cet ordre parGerard, due de Juliers et de Berg. Dans la liste deschevaliers de l'ordre, lors de son installation, onIe trouve qualifie : damoiseau Henri, comte deLimburg, sire de Broich, premier maitre de laconfrerie en 1477 ; il produisit, lors de son admis-sion, les quartiers de Limburg, Broich, Wisch etBronchorst (I).

11avait signe, en 1467, I'acte de renouvellementde l'union conclue entre le due de Juliers etl'archeveque de Cologne. On ignore l'epoque pre-cise de sa mort. n est encore cite, le 24 decem-bre 1484, comme conseiller du due de Juliers;mais il est a croire qu'il avait renonce en faveur

(I) DE RE1FFI!NBERG, Particularites inedites sllr Charles" Quint ctsa COUI", avec un appendice sur I Ordre deSaint-Hubert, Memoires del'Academie, in-4, 1832. L'auteur discute la date de la fondation del'ordre, et ilia fixe a l'annee 1444. contrairement a I'opinion adrnise,qui l'avance jusqu'c:n 1473 ou '477"

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de son neveu au comte de Limburg, car le jeudiapres le 15 mars de cette an nee (19 mars), celui-cifut infeode dans le comte de Limburg et la sei-gneurie de Broich.

llavait epouse, en 1450, Irmengarde de Bomrnel-berg, mais il ne laissa pas d'enfants de cetteunion.

Les monnaies frappees par Henri, par la datede 1473 qu'elles portent, semblent prouver queGuillaume II etait mort avant I'epoque que l'onassigne a son deces : cette opinion ne contreditpas celle de Kremer. Cet auteur se borne a direqu'il mourut avant 1478; et on ne trouve pas detraces de la transmission de la seigneurie deBroich a Henri, du vivant de son frere Guillaumequi en etait possesseur.

o f < 11e:r.mHIVS< S l UOMe: - S < S l De: < S l lIIM-BORGI1. Dans Ie champ de la monnaie, un cygneou plutot une aigle a deux tetes, les ailes eployees,les pattes posees sur un ecusson penche, charged'une fasce losangee.Rev. 7tnno g - OOMInI - M g UUUU -

LXXIII g. Croix double, pattee.coupant la legende:les branches de lacroix forment au centre unlosange, portant au centre un H.

PI. V, no 54.Notre collection.

La lettre B indiq ue probablemen t 1'atelier mone-taire de Broich.

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6 ,

Cette pIece est une imitation des plaques deGroningue a l'aigle.> I - l1e:nRI(tvs g(to - me:s gDe: gLIMB'.

Le type de cette piece est le merne que celui dunumero precedent; la fasce de I'ecu que tient l'aigleest chargee de trois roses.Rev. xnno g-OnI grn-(t(I(t(tgL -XXlIIU

On croit reconnaitre au centre de la croix lestraces d'un B couche.PI. V, no 55.Notre collection.

Henri a frappe un certain nombre de bracteates ;quelques-unes ont He decrites par Reistorff (I). Cesont des imitations serviles des bracteates deMayence. Ces pieces sont de deux dimensions: lesunes ont 15 millimetres (poids ogr.30), les autres13millirnetres (poids ogr.16 a oV.20); celles de laplus petite dimension sont plus minces et mieuxfrappees : l'argent est de mauvais aloi.

Reistorff en decrit cinq varietes differentes :Ecussons reunis, au centre un point (Reistorff

nOI126 et 162) (dans les deux dimensions).Lion couronne a queue fourchue tenant devantlui une roue (n 127).Piece du merne type que la precedente, A lapartie inferieure, devant le lion, une etoile (n 128).Piece du merne type, sauf que dans la roue se

trouve une rose.

(I) REISTOR..F, /senburger Mimiflmde, 1866.- Voy. GROTE, t. V.

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6 2J'ai fait reproduire une de ces petites pieces pour

montrer la disposition des armoiries.Ecu mi-parti a la rose et au lion de Limburg,

au-dessus de l'ecusson un 1 1 .PI. V, nO 5ti.Notre collection.

JEAN II, COMTE DE LIMBURG, SEIGNEUR DE BROICH.Jean etait fils de Guillaume II, comte de Lim-

burg, et de Jutta de Runckel. Apres la mort deson pere, ilavait He place sous la tutelle de sononcle Henri et infeode avec lui, en 1478, deschateaux de Limburg et de Broich; au moisd'aout 1484, il en devint seul proprietaire, par l'in-vestiture que lui en donna le due de Juliers et deBerg. Il venait sans doute d'atteindre sa majo-rite.

Le jeune comte, peu d'annees apres avoir eteinvesti du comte de Limburg, put mettre fin a laquestion de la propriete de cette terre, pendantedepuis longtemps entre sa famille et celle deNeuenahr, en choisissant une epouse dans cettefamille. Il avait epouse en 1492 Elisabeth deNeuenahr, fille du comte Frederic et d'Eva vonLennep et petite-fille du comte Gumbrecht, quiavait He marie a 1'heritiere de Guillaume ler ,comte de Limburg. Le due de Juliers semblene pas avoir He etranger a la conclusion de cemariage qui reconciliait les deux farnilles ; il

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63donnait ainsi une nouvelle marque de sympathiea la famille du jeune comte, qu'il avait toujoursprotegee.

Le contrat de mariage des jeunes epoux conte-nait differentes stipulations de nature a ecarter lesdifficultes existantes. 11y fut stipule :

1 que le futur epoux apporterait en dot la courde Wulfrad et les dimes de Heissen dans laparoisse de Mulheim ;

2 que le comte de Neuenahr renoncerait a sespretentious sur le comte de Limburg. Dans Ie casou sa sceur Elisabeth ne laisserait pas d'enfants deson mariage, le comte de Limburg et la seigneuriede Broich feraient retour a sa famille. La jouis-sance en appartiendrait a Jean sa vie durant. Lestemoins du contrat furent Sebastien, comte de.Sayn, et Guillaume, comte de Weede ; le dueGuillaume s'en porta garant.

Les epoux ratifierent le contrat en 1502. Ce futpeu avant le deces de la comtesse Elisabeth quimourut sans laisser de posterite j cet evenernentouvrait de nouveau la question de la possessiondu cornte de Limburg, qui se compliquait par denouveaux incidents. Le comte Jean de Limburg,desirant le transmettre a Wirch de Daun , seigneurde Falkenstein et d'Oberstein, marie a Irmengardede Sayn, sa niece, fille de sa sceur Marie et deSebastien de Sayn, lui en avait fait don, en sereservant la jouissance, et, Ie 9 mars 1505, il avaitprie le duc Guillaume, son suzerain, de le lui

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6.finfeoder avec la seigneurie de Broich et les coursde Biege et de Beeckhausen. Mais Philippe deDaun, doyen du chapitre de Cologne, et Philippe,comte de Weede, tuteurs du jeune comte Gum-brecht de Neuenahr, prirent leur recours aupresde l'empereur Maximilien en Ie priant de sauve-garder les interets de leur pupille. L'empereurinvestit les tuteurs, pour leur pupille, du comteet du chateau de Limburg et de tous les droitsfeodaux qui en dependaient, (Par acte donne aStrasbourg, le 2 avril 1505) (I).

Le due de Juliers (2), qui n'etait nullementsatisfait de I'infeodation accordee par l'empe-reur, negocia, pour eviter a l'avenir toutes diffi-cultes, une nouvelle convention qui fut signee, le15 septembre suivant, entre le comte Jean deLimburg et les tuteurs de Gumbrecht et de Fre-deric de Neuenahr, qui etaient Conrad, evequede Munster, et ceux cites plus haut. II y etaitstipule :

1 que si Jean de Limburg se remariait et avaitdes enfants, ceux-ci lui succederaient a Limburget a Broich;2 qu'il paierait aux freres de Neuenahr unesomme de 5,000 florins;

3 que si le comte ne laissait pas de posterite,(I) VON STEIN!!:N. lac. cit., r. d4S.(2) VON STEIN EN, copie par VON KAIIP, met en cause ici Guillaume

de Limburg. seigneur de Broich; cette erreur rend son recit inintel-ligible.

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65le comte de Limburg appartiendrait aux freresde Neuenahr ;

40 qu'ils ne pourraient neanmoins pretendre ala seigneurie de Broich.

11fut arrete que les pupilles pourraient, a leur ma-jorite, declarer s'ils acceptaient Oll non l'arrange-ment concIu. Les temoins de cet acte etaient:Hermann, archeveque de Cologne, Tennis vonScheidingen, Hermann von Asschenberg, JeanDiepenbrock et Sander Droste, vassaux du comte.

Le comte Jean de Limburg, n'ayant pas d'en-fants, desirait modifier l'accord conelu prece-demment, pour assurer sa succession a son neveude Daun iapres de longues negociations, un nouvelarrangement fut conelu, grace a l'intervention dePhilippe de Neuen

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