Mecanisme de gestion de la Secheresse en Tunisie

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1 MECANISME DE GESTION DE LA SECHERESSE EN TUNISIE

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MECANISME DE GESTION DE LA

SECHERESSE EN TUNISIE

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PLAN

• INTRODUCTION

• LES ETAPES DE LA GESTION DE LA SECHERESSE

• LE SYSTÈME DE GESTION DE LA SECHERESSE

• LES PRINCIPAUX INDICATEURS DE LA SÉCHERESSE

• PLAN D’ACTION DE LA SECHERSSE

• LA GESTION POST SÉCHERESSE

• COMMENT AUGMENTER l’EFFICACITE DES ACTIONS RELATIVES A LA GESTION DE LA SECHERESSE

INTRODUCTION :

• Pour réduire les effets négatifs de la sécheresse en Tunisie, qui se manifeste deux ou trois fois tous les dix ans, un système pour le déclenchement du mécanisme de gestion de la sécheresse a été développé et utilisé à plusieurs reprises. Ce système a montré ses capacités à limiter les dégâts occasionnées par les sécheresses

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1. La phase de préparation de la sécheresse

2. La phase de gestion de la sécheresse

3.La phase post sécheresse

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Les étapes de la gestion de la sécheresse

La phase de préparation de la sécheresse

• Cette phase consiste à avoir un système permettant d’identifier les réserves d’eau et les stocks en semences et en aliments pour bétail ainsi que les programmes d’intervention en cas de déclaration de la sécheresse

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SYSTÈME DE GESTION DE LA SECHERESSE

• Le système comprend trois phase successives:

1. La déclaration de la sécheresse par une note de conjoncture établie par les services agricoles, économiques et hydrologiques du Ministère de l’Agriculture

2. cette alerte est transmise au Ministre de l’Agriculture qui propose un plan d’opérations à la COMMISSION NATIONALE qui est composée de décideurs et bénéficiaires

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3. Cette commission supervise tous les plans d’actions et d’exécution durant toute la période de sécheresse avec la participation étroite des comités sectoriels et régionaux :

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Comités sectoriels: • Le comité de gestion des ressources en eau

• Le comité de sauvegarde du cheptel

• Le comité de gestion du secteur céréalier

• Le comité de gestion du secteur agricole

Comités Régionales:

Les représentants des différents CRDA

Les représentants des directions régionales des autres ministères

Les autorités régionales et locales et l’UTAP

Elle supervise en plus les préparatifs relatifs au démarrage des travaux des agriculteurs une fois la sécheresse dépassée.

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LES PRINCIPAUX INDICATEURS DE LA SÉCHERESSE

• La pluviométrie du mois de septembre et octobre constitue les premiers indices d’une sécheresse probable

• La température élevée (30°C et 35°C) au cours de la même période avec dominance des vents du sud Ouest

• Le déficit pluviométrique durant la même période aura comme conséquence

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LES PRINCIPAUX INDICATEURS DE LA SÉCHERESSE

• le manque de pâturage,

• l’augmentation des prix des aliments pour le bétail,

• le desséchement des oliviers,

• le report des travaux des premiers labour,

• l’absence des grands crues d’automne,

• la diminution des stocks dans les barrages.

Tous ces éléments constituent les principaux indicateurs de l’acuité de sécheresse

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• Tous ces indicateurs font l’objet d’une note de conjoncture établie par les services du ministère de l’agriculture.

• Cette note est préparée d’une façon périodique

• La note est adressée au Ministre de l’Agriculture pour décider des instructions relatives au déclenchement de la préparation d’un plan d’action

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PLAN D’ACTION DE LA SECHERSSE

• Le plan d’action est préparé en étroite collaboration par :

• la commission nationale,

• les comités régionaux et les comités sectoriels.

Une fois ce plan est approuvé par tous les intervenants, il est transmis aux différents opérateurs à l’échelle nationale, régionale et locale pour exécution.

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• Si la sécheresse se poursuit au cours de la deuxième année, le plan d’actions est reconduit, mais sous des conditions plus sévères étant donné que les réserves ne sont pas reconstitués et deviennent limitées.

• La gestion de la deuxième année exige de la commission nationale une vigilance concernant essentiellement

• la gestion des stocks de semences, • la mise à disposition des aliments pour le

cheptel • la gestion des ressources hydrauliques

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• Quand la sécheresse s’achève et que les conditions hydrométéorologiques du début de l’automne sont prometteuses, un plan d’actions pour le démarrage de la période post sécheresse supervisé par la commission nationale est conduit afin de permettre aux agriculteurs de valoriser ces conditions favorables par des mesures spécifique assurant la réussite de la campagne et favorisant la reconstitution des réserves en semences et en eau.

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• Cette phase nécessite des moyens financiers important afin de permettre aux agriculteurs de surmonter les difficultés engendrées par la sécheresse subie.

• Dans ce même cadre une attention particulière est donnée aux petits agriculteurs qui n’ont plus les moyens de financer le démarrage de la campagne agricole;

• Après la sécheresse, un bilan d’évaluation est à élaborer afin de dégager le points forts et les points faibles du plan de gestion qui a été adopté pour gérer la sécheresse et par conséquent d’enrichir la méthodologie pour mieux maitriser les prochaines sécheresses 17

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LA PHASE DE GESTION DE LA SÉCHERESSE

• CINQ SCÉNARIOS:

SCÉNARIO 1 AUTOMNE SEC:

Si l’automne est sec il y a une probabilité de 78% d’avoir une année sèche dans le nord et de 90% dans le centre et le sud où la pluviométrie de cette période représente environ 40% de la moyenne annuelle.(d’après une étude climatologique sur la sécheresse)

• La sécheresse affecte en premier lieu les superficies des céréales emblavées dans le centre et le sud

• Les superficies fourragères dans le nord ainsi que l'état des parcours.

Cette situation nécessite des mesures préventives pour toute éventualité de prolongement des conditions climatiques défavorables à savoir

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• Identification des zones affectées par la sécheresse.

• Renforcement du programme des céréales en irrigué dans le centre du pays.

• Evaluation des stocks d’aliments pour le bétail et des importations éventuelles par l’établissement d’un programme d’importation vers le mi-novembre

• Approvisionnement des zones sinistrées par l'orge et le son.

• Préparation des schémas d'exploitation des barrages selon l'évolution des conditions climatiques.

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SCÉNARIO 2 HIVER SEC: la pluviométrie hivernale est la plus importante au

nord du pays où elle contribue avec environ 41% de la moyenne annuelle. Elle a un impact très significatif sur la production des céréales et sur les apports au niveau des retenues et des nappes souterraines.

Par conséquent tout déficit pluviométrique enregistrée au cours de cette saison provoquera une baisse sensible aussi bien au niveau de la production céréalière que des réserves hydrauliques disponibles.

En cas de sécheresse hivernale, un ensemble de mesures sont à prendre afin de faire face à cette situation ;

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• Identification des zones touchées par la sécheresse afin de cibler un programme d'intervention.

• Evaluation des stocks d'eau dans les barrages afin de choisir le scénario spécifique d'exploitation des barrages .

• Incitation à l’irrigation d’appoint des céréales et surtout au niveau des parcelles réservés à la production des semences

• Prévision d'importation de produits de première nécessité selon les différents scénarios de production liée à l'évolution des conditions climatiques.

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• SCÉNARIO 3 PRINTEMPS SEC La pluviométrie printanière intervient essentiellement

sur les niveaux de production des céréales, de l’arboriculture , de l’oliveraie, sur l’état des parcours et sur les stocks des barrages

Les mesures à prendre sont: • Renforcement du programme d'irrigation d'appoint

des céréales afin d'assurer un minimum de production tel qu'identifié dans la stratégie.

• Evaluation de l'état des parcours afin de cibler un programme d'intervention dans l'objectif de combler le déficit par une distribution d'aliments de bétail.

• Evaluation de la production céréalière afin d'arrêter un programme d'importation

• Evaluation des stocks d'eau et des allocations pour les différents usages.

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• SCÉNARIO 4 : PREMIERE ANNÉE SÈCHE • une année est considérée sèche lorsque le déficit

pluviométrique est supérieur à 40% par rapport à la moyenne, la probabilité d'avoir une année sèche varie de 7 à 23% dans le nord du pays et de 25 à 30% dans le centre et le sud

• Cette situation implique une réduction substantielle des ressources en eau disponibles,

• une chute de la production agricole et des parcours, • des problèmes d'alimentation en eau potable dans

certaines zones sensibles à la sécheresse et la propagation des maladies au niveau du cheptel.

Pour atténuer l'effet de la sécheresse, un ensemble de mesures doit être arrêté et appliqué selon l'acuité de ce phénomène :

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• Afin de préserver le cheptel il y a lieu d'identifier les stocks d'aliments disponibles et le déficit à combler par d'éventuelles importations.

• Prévoir des campagnes de vaccination du cheptel contre les maladies spécifiques aux périodes de sécheresse.

• Afin de satisfaire les demandes en eau potable urbaines et rurales, il y a lieu d'exploiter les forages et les points d'eau de secours, d'intensifier l'exploitation en eau souterraine et minimiser l'utilisation des eaux de surface, mobiliser les moyens de distribution des eaux pour les zones rurales.

• Arrêter des schémas d'exploitation des eaux des barrages selon l'évolution des conditions climatiques et essentiellement l'éventualité d'avoir une deuxième année sèche.

• Intensifier les préparatifs de la campagne agricole de l’année suivante(les crédits de campagne, les travaux du sol, distribution des semences….)

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Scénario 5 : Deuxième année consécutive de sécheresse

• La probabilité d'avoir une deuxième année sèche est peu fréquente pour le Nord du pays ( de l'ordre de 3% ), alors que pour le Centre et le Sud du pays elle est plus fréquente ( de l'ordre de 10% ).

• Cette situation bien qu’elle n’est pas très fréquente en général, pose beaucoup de contraintes au niveau de la gestion de l'eau, de la production agricole, des importations des produits de première nécessité.

• Cette deuxième année de sécheresse génère une déstabilisation du système de production et menace essentiellement la durabilité des structures fragiles du système.

• Elle a par conséquent un impact très défavorable sur les revenus des agricultures qui se traduit par un état psychologique contraignant touchant tous les intervenants du secteur par la migration de la population rurale vers les villes à la recherche d'un emploi et par la perte du capital cheptel.

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• Au cours de cette période, le pays se trouve à la limite de ses réserves en ressource naturelle ce qui nécessite des mesures plus diversifiées que celles prises au cours de la première année.

• Afin de se protéger contre les effets négatifs sur le secteur agricole et les autres secteurs économique et social, le pays doit être équipé d'une infrastructure hydraulique et adopter une approche de gestion de ces ressources permettant de répondre aux besoins minimum en période de sécheresse.

• En conséquence, le pays doit disposer de structures et de programmes d'intervention dans les secteurs économique, technique et social

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• Au cours de cette période les réserves d'eau étaient à leur niveau minimum, une gestion prudente des ressources établissant les priorités et arrêtant les allocations selon les réserves disponibles est nécessaire

• Renforcer l'exploitation des nappes d'eau souterraine afin de soulager la demande en eau des retenues de barrages

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• Renforcer les mesures entreprises au cours de la première année relative à l'eau potable rurale essentiellement dans les zones les plus vulnérables

• Limiter les superficies agricoles irriguées aux cultures stratégiques d'une part et les cultures à faible consommation d'eau

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• Encourager l'exploitation optimale des eaux usées en agriculture afin d'augmenter la production fourragère

• Intensifier la sensibilisation à l'économie d'eau au niveau de tous les secteurs en utilisant tous les moyens moderne de communications tels que , les spots audiovisuelle, les affiches et les contacts directs avec les grands consommateurs

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• Importer les produits destinés à l'alimentation du cheptel et les distribuer au éleveurs à des prix subventionner. Cette subvention sera couverte par des taxes imposés sur l'importation des viandes.

• Intensifier la couverture sanitaire afin de protéger le capital cheptel des maladies spécifiques à la sécheresse

• Organiser et contrôler rigoureusement les circuits de distribution des produits sujets à la spéculation tels que les aliments pour bétail. Les opérateurs concernés sont : l'OEP, les CRDA, l'UTAP, les autorités régionales, le Ministère du commerce.

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GESTION POST SÉCHERESSE

• Les principales mesures à entreprendre sont:

Intensifier !a campagne de sensibilisation auprès des agriculteurs afin de les inciter à préparer toutes les terres à vocation céréalière et de profiter au maximum de l'année pluvieuse post sécheresse. Les intervenants sont : l'AVFA, l'UTAP, les CRDA et la DGPA

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• Arrêter les grandes lignes d'un programme de rééchelonnement des crédits en identifiants les types de crédits, les agriculteurs et les zones cibles de ce programme afin de leurs faciliter l'accès aux crédits de campagne post sécheresse. Les différents intervenants sont ; Les CRDA, les banques, l'UTAP, Les autorités régionales et locales, la DGFE, la DGPDIA, la DGPA

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• Mettre en œuvre un programme de distribution des semences des céréales et des fourrages suivant l'état du stock disponible en semences sélectionnées et ordinaires chez les entreprises étatiques et les agriculteurs. Les intervenants chargés de l'élaboration et de la mise en œuvre de ce programme sont : TOC, l'OEP, les CRDA, la DGPDIA, la DGPA, l'UTAPE, la CCGC, La Cocéblé et la COSEM.

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• Evaluation des stocks d'eau dans les barrages et dans les nappes d'eau souterraines. Les intervenants sont la DG/ETH, la DG/RE et les CRDA.

• Reconstitution des réserves en eau souterraine par la recharge artificielle et le soulagement des nappes surexploitées pendant la sécheresse telles que les nappes sollicitées pour l'alimentation en eau potable. Les intervenants sont : la DGRE, la DGETH, la SECADENORD, la SONEDE et les CRDA

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• Evaluation de l'impact des différents programmes relatifs à la gestion de la sécheresse qui consiste à estimer le coût de la sécheresse, la perfection du programme adopté et d'identifier ses défaillances. Cette évaluation touche les aspects économiques, commerciaux, sociaux, hydrauliques et agronomiques et nécessite l'intervention de toutes les directions centrales et régionales et les entreprises publiques du Ministère de l'Agriculture ainsi que les Ministères du Développement Economique, des Finances et de l'Environnement.

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• Implication des instituts de recherche et des universités à développer des programmes de recherche spécifique tels que l'amélioration des semences, du cheptel et de l'arboriculture résistant à la sécheresse tout en profitant de l'expérience vécue.

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COMMENT AUGMENTER L’EFFICACITE DES ACTIONS RELATIVES A LA GESTION DE LA SECHERESSE

• Sécheresse et assurance agricole

• Sécheresse et banque

• Législation et sécheresse

• Relation entre les acteurs

• Incendies des forêts et sécheresse

• Pollution et sécheresse

• Comportement des projets pendant les périodes de sécheresse

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• Equipements adaptés à la sécheresse

• Formation à la sécheresse

• Ouvrages hydrauliques et aménagements (surélévation des barrages, installation de la recharge des nappes, CES et sécheresse)

• Campagne de sensibilisions pour la population et sécheresse

• Programme de recherche pour améliorer la maîtrise de la sécheresse

• Gestion de la sécheresse et structure

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MERCI POUR VOTRE ARRENTION

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