MARS-AVRIL 1952 CHANT SACRÉ EN BRETAGNE · qui, une fpis le cierge éteint, chante la montée du...

15
MARS-AVRIL 1952 CHANT SACRÉ EN BRETAGNE REVUE BIMESTRIELLE SOMMAIRE.- La Symphonie Pascale (DomBARON).- Alleluia: texte de S. Augustin. - La-Nuit Pascale.- L'Introït de Pâques. - Que chan- à Pâques? - L'Organiste liturgique au temps de Piques. - Quelques chants pour les Saluts et cérémonies de Communion. - En bref ... LA- SYMPHONIE PASCALE 'Al voulu l'entendre avant d'écrire. J'ai donc feuilleté mon livre et, une heure durant, je l'ai entendue. Depuis le premier Lumen Christi qui s'élève dans la nuit avec la flamme .du cierge, jusqu'à l'Offertoire de l'Ascension qui, une fpis le cierge éteint, chante la montée du Christ vers son Père emmenant avec lui la captivité qu'il a --captivée à son tour, tous ses mouvements se sont succédé. Ils sont nombreux - une centaine de pièces rien_ que pour la mes 1 se et les vêpres ..:_ leurs formes sont diverses, mais tous chantent une même chose : la joie 1 lajoie du Christ ressuscité. Le bonheur qu'a eu s-on Humanité glorieuse, le matin de Pàques, de retrouver. le Père, de le. revoir de ses yeux, de se sentir à nouveau enveloppée de sa tendresse paternelle et de sentir en même temps sa tendresse de Fils reçue avec le même bonheur ... Resurrexi etadhuc tecum sum ... (1). - · · Le bonheur aussi de retrouver les siens : ses disciples et nous tous qu'il voyait déjà par delà les temps ; de nous présenter au Père, inclus déjà en quelque sorte en lui, et de le prier pour nous : Pater, manifeslavi no men luum hominibus (2). - Pater, cum essem cum eis; .. (3). - Le bonheur, enfin, de nous confirmer sa résurrection. Ce sont presque toutes les antiennes du Benetlictus et du Magnificat qu'il faudrait citer ici. Les paroles de N.S. au cours de ses apparitions y sont rapportées avec ce (1) Introït de Pàques. - (2) I Vêp: de l'Ascension à Magnificat. - (3) Corn. du Dim. dans l'Oct. de l'Ascension. -1--

Transcript of MARS-AVRIL 1952 CHANT SACRÉ EN BRETAGNE · qui, une fpis le cierge éteint, chante la montée du...

1 +-'----.-,s:~:.......J

r> l ·I 12 'WB - fl-l wm .. ~ % · 5& - -11( · ct X • ;.; :. .

·_ ·_ -~- ·_ .. ;:~.-.:_··._ ~---. ~;-f_ •• _. ·-~___. .. _c_-~

.. --·-t,

- +'---------mA--i;·-:=--=--· ---~- J.-~t

·------...;__. "-~· ...

"" "" .... ---p~-... ,. "

MARS-AVRIL 1952

CHANT SACRÉ EN BRETAGNE

REVUE BIMESTRIELLE

SOMMAIRE.- La Symphonie Pascale (DomBARON).- Alleluia: texte de S. Augustin. - La-Nuit Pascale.- L'Introït de Pâques. - Que chan­te~·onscnous à Pâques? - L'Organiste liturgique au temps de Piques. -Quelques chants pour les Saluts et cérémonies de Communion. - En bref ...

LA- SYMPHONIE PASCALE

'Al voulu l'entendre avant d'écrire. J'ai donc feuilleté mon livre et, une heure durant, je l'ai entendue.

Depuis le premier Lumen Christi qui s'élève dans la nuit avec la flamme .du cierge, jusqu'à l'Offertoire de l'Ascension

qui, une fpis le cierge éteint, chante la montée du Christ vers son Père emmenant avec lui la captivité qu'il a --captivée à son tour, tous ses mouvements se sont succédé.

Ils sont nombreux - une centaine de pièces rien_ que pour la mes1se et les vêpres ..:_ leurs formes sont diverses, mais tous chantent une même chose : la joie 1 lajoie du Christ ressuscité.

Le bonheur qu'a eu s-on Humanité glorieuse, le matin de Pàques, de retrouver. le Père, de le. revoir de ses yeux, de se sentir à nouveau enveloppée de sa tendresse paternelle et de sentir en même temps sa tendresse de Fils reçue avec le même bonheur ... Resurrexi etadhuc tecum sum ... (1). - ·

· Le bonheur aussi de retrouver les siens : ses disciples et nous tous qu'il voyait déjà par delà les temps ; de nous présenter au Père, inclus déjà en quelque sorte en lui, et de le prier pour nous : Pater, manifeslavi no men luum hominibus (2). - Pater, cum essem cum eis; .. (3). -

Le bonheur, enfin, de nous confirmer sa résurrection. Ce sont presque toutes les antiennes du Benetlictus et du Magnificat qu'il faudrait citer ici. Les paroles de N.S. au cours de ses apparitions y sont rapportées avec ce

(1) Introït de Pàques. - (2) I Vêp: de l'Ascension à Magnificat. - (3) Corn. du Dim. dans l'Oct. de l'Ascension.

-1--

·'

;.,

"<

.1k·.

'..;~.~ .-· i .·

caractèr~ particulier de j,oie dîscrete qui s'adapte a'ùi:=cir~o~st~:nces· ;: ét, en p1ùs, tant d'imtresparoles qu'il a dites au cours de sa :v:ie et que la mélodie revêt d'une paix et d'une joie qui ne sont jamais les mêmes et qù'on ne trouve cep.endant qu'à P•âqueil : lefi! Ego $um Pastor bonus; du 2:" Dimanche;, lès Modidum:_et ·nonvidebilis me du 3°, les Vddo; iid eum qiû misit me d.U ( 8 ; ·

nuancés déjà çeuxcci de je ne sais qu_éllé mélancolie dedépart - enfin, le PeUJ.e et accipietis· du 58 Dima.n,cb.e, _a.vec l'admirjihlei' t$lan de. ut .gaudiur,n vestrrum t;i.t plenum oit ·passe tout le bo-nheur q•tr'a 1e €lbrist de noùs don~~r sa- ji0ie.

. {l AR._· _il n'y_ ~ pas_ 9ue la _jo-ie. du Christ dans la sympho.nie. {:lascale. -)~ Il y a aussi la nôtre. \ .

_ Cetté:.joie, il faut bief:l le:noter,_ n'est pas qu1une Joie d,'a.nniv:ersaire. Nous ne .chantons pas·· sèulentent lü Chri~t ressuscité, mais: le- ·Christ qui continue de· ressùsciter èt qui mét -cJ.evant nous à Pâques tout lé mystère ·de·sa résurrection, pour qu'il nous ·atteigne comme il a atteint ceux qui en ont été témoins :voilà 2.000 àns. ·. · · • __ -~ · -

Cette vérité n'a. pas encore. pénétré lé fond· de la vie ~hrétienné. Si nous ne t-navaillons pas, à nous en pénétrer, nous. qui· nous vouons.à- la pleine vie dé-l'Eglise qu'est la Liturgie, nous demeurer.ons à ct>té du réer et avec nous ceux dorit nous avons charge .. La Liturgie, l'anné,e liturgique « n'est p~sune représentation froideet sans vie d'évènements·appartenant à des temps écoulés ; elle ri'ést pas un simple et pur rappél des choses d'une · ép.Q.que r~volue. EU~ est plutôt t~ CHRIST lui même qui persévè:t:e daJJ,s, son Eglis-e et·· qui continue. à parcourir la carrière de son imm~nse

. misér~corde >> (1). ·

Pâq,ues, c'est donc le Christ 'qui continue de ressusciter. Non: pas; qu.e . son corps de. chair n'ait. repris la plénitude de. sa V.i.e dès l'instant de· sa

résurrection,, mais il a v:oulu que tous les hommes lui soient unis com-me. les mein bres le sont à la tête pour. former dans une même vie e.omme. un .siml corps " aux .mille. membres .pen sauts." : .... son Corps Mystique. g,~Lest l'Eglise. IL ressusci,te ainsi vraiment chaque fois. que,_ par le Baptême, la

· ·Pénitence, l;Eucharist~e, les_autres sa·crements,. la Liturgie, il co~munique .sa vie à des hommes qui ne l'ont pas encore, ou qui l'ont 'perdue;· ou. qui la veulent plus abondante. · _ ·· -

Et. avec sa. vie, il co·rnmunique sa joie. ;, Comme, mon .Père. m'IL aimé; je vous aime_ ... Demeurez dans. mon amour:.,. Moi dans le Père, :v:ous. en. moi, moi en vous ... Je vous dis c~la.afin que majo1e soit e-n vous et que votre j,oie. soit pleine " (Jean XW .: XV). . , . _ . - ..

. La j.oie·, c'est-le premier f.r.uit de i'amour. EllejaiUit en nous: dès que -nons- sommes ën· .contact av:ec l'o.bjet aimé. Or quànd nous. avons reça le Baptême, le Christ rio us a incorporés. à lu,i et à tous ses -nienïbres .. En lui nous. sommes devenus Fils du Père. D~eu nous a. dès lors atmés. conïme ses e~fànts et nous: avons-eu- en lui un Père à· aimer .. ; et des frères et' des sœurs,,"- étreint~ que. nous som~es tous dans l'embrassement du Père et . du FUs par.la vertu de l'E~prit aù fond de l'éternel amour" (2).

. . . .

(!)Encyclique i, Mediator Dei". -·(2) Ruysbroek- Miroir du salùt éternel.·

·_..:_·2-

En ce mystère de vie qui nous a donné l'amour, Ja joie du Christ ressuscité s'est établie en notre .âme comme un potentiel de bo:nheur infi-ni. Nous n'avons ·rien, senti- .sur l,e moment~ mais dès· que nous avons eu " conscience de là présence,en nous. du Christ et. de la Sain.te Tri:nit~, tout :na-turel_lement la joie s'est éveilJ.ée;·•Chacun sait en quelle cii•coristaJ'l:Ce.,,

Et à m~sure q-ue nous avo'ns ·mieux con-nu ,et mieux -seriti et mi-elix . rendu l'àmour, la joiè à- grandi .. EUe .s'est manifestée. selon nos .tempé­rànïents. Il nous serait bien impo.ssible d'en. compter les manifestation.s. Majs il y. a eu des heures dans .notre vie qu'elle a marquée!'; davantage : Premiére Commu,nion, Ordinations, ,P.remière Messe, Pr.oJession religieuse, M.ariage ... telles confessions,,_telles retraites... En fait, chaque fqis que nous J'l.renons contact avec· le Christ, elle est là. . .

C'e!it' ainsi que Pâques ''a nous l'apporter. J-oie du Christ ressusc·it~, joie du Christ qui ressuscite, parce q-ue' -Pâques _est .le .renouvellement de .notre résurrection en lui ·àu moment de. notre Baptême, parce que, ce jour-là, beaucoup qui avaiênt perdu la vie vont la retrouver, parce que ceux qui l'ont ·va nt l'avoir plus intensè, parce que, par-delà la Résùrrection d'il y a 2.000 ·ans, par-delà celle qui èoo.tinue, nous voyons dans le lointain 'la résurrection de· tous les morts, c'orps. vivants, beaux de l'éternelle jeunesse, glor-ifiés dans .la gloire du Christ définitivement vainqueur de la

. :mor-t ..

Voilà ce que doit être en nous la joie-de Pâques. 1

C'est_ celle~là que chante la symphonie pascale e.1 qu'elle nous offre à chantér quarante jours durant, ;dàns une suite de chefs"d'Œuvre : l'Haec. dies et le Confilemini, l'Alleluia Pascha n-oslrum .... , les Introïts Jubilale, Cantate, Vocem jucunditalis tmnunt.iate ..... ,, l'Hymne Ad regias ... Il faudrait tout citer, car elle'-est-parto')lt, la joie, tantôt ·exa-ltée·, _tantôt paisible et intime comme une confidence, tantôt légère comm.e une joie d'enfant. Elle. a toutes les nuances. J'ai essayé comme j'ai pu de les dire ailieurs ... , mais c'est chacuiî'quiJes découvre car c'es:t la joie de l'Eglise, du Christ total, mais c'est aussi •a nôtre en ce qu'elle a de très personnel, et celle-là, .seuls le Christ et nous la--pouvons comprendre. ·

. - . ,. . ' . . ~ - - . -

~US.SI vais-je vous inviter pour finir à· faire ce que j'ai fait. Ecoutèz-vous ~ aussi chanter _en vous la symphonie pasc'alê. ~coutez-la teUe qu'elle est vraiment. N'entendez pas sei:Ilement votre voix, vo.tre schola, entendez tous ceux qui la ·chanteron~ et tous ceux qui, ne po_uvant.ou ne sachant Ia chanter, auront l'âme pleine de sa musique, ceux qui par-delà la mort du p:éché,-ressuscit-eront à Pâques et sentiront de nouveail.en eu:xJa joie de la vie et de' ramour, èeu'lcqui auront :acquis au contact du Christ Une vie plus. in~ense, ceux qui, par-delà I~:~ mort physique; la chanteront au cieL et au purgatoire ~ et de quels àccents ! Ecoutez toute l'EgLise. ,Ecoutez to•ute la . . . -~

.terre.· Ecoutez le ciel entier. Ecoutez toute la création répo.nd;ult à J'invi-"ta.tiol1 du Diacrè dans la nuit lumineus~ .: . · .

Bxsultet Jain angelica turba· coelortim] -Bxsultent divina mysteria 1 ,

Gaudèat-~t te-Hus: irradiata fulgoribus 1 Laetètur et .Mater Bcclesia •••

et magnis populorum vocibus haec anla re~mltet 1 . ./

-3-

: .. .__\

·:·. r ..

- ·Vous alle~ dire ql!e je m'exalt~. Pas plus que l'Exsultet; pas plus que la Préface qui nous demande de chanter avec- les Anges etles Archanges, avecJe·s Trônes etles Dominations et tous les Elus. Est-ce q1,1e les mots de la _Liturgie ont un sens,_ oui ou non ? Est-ce que le monde céleste, par~e . qu'il est invisible, est un nionde>d'ahstr~ctions ou de statues figées dans des niches ? ... Oh 1 hommes et femmes de peu de foi ·que no·us sommes !. ..

-' Eêoutez donc cette imagé sonore, ce chŒui'idéal. Ecoutez fa symphonie ·pascale dans le rythme-parfait de chacun de ses :moüveme'nts. Ecoutez~la longuement. Si le temps ·vous fait défaut pour l'entendre. toute en une

· seule fo_is, revenez~y à vos heures- de loisir. Faites de èes instants comme une méditation, une oriüson, ·une contemplation. Laissez-vous_ pénétrer par 1a grâce - c'est bien ·lé mot qu'il faut dire, .car ce faisant, vous

.prendrez contact avec le Christ ressuscité_de'venti esprit vivifiant, la joie viendra en vous et ·c'est Lui qui èn voris, avec vous et pat' vous, ,chantera qua'nd sonnera.l'heure de l'ALLELUIA 1

Fr. L. BARON, O.S.B.

Abbaye S. Pierre--::- Le Mas G~enier (T.~et-Œ).

. Cette époque de joie, de repos et de triomphe représentée par c~s jours-ci (le Temps Pascal), nous la figurons par le chant de _l'Alleluia. _Mais nous ne possédons, point ericore l'objet de nos louanges. Nous souptrons seulemexit aprèsl'Alleluia véritable; · · ,

Que' signitie Alleluia? --<Louez Dieu .. : Si dans l'Eglise 011 multiplie cette- Ïo~ange après 'ta Résurrection dÙ Seigneur, c'est. qu'après notre -résurrection nous la -chanterons sans nous interrompre. . · _

. Ainsi donc, mes bie~-~imés, lo'uons Dieu ! répétons Alleluia 1 Repré­sentons durant ces jours le jour qui sera sans fin. Hâtons notre marche vers ·l'éternelle d·emeure. Tout sera éternel ; tout sera sans fin .. ~ouons : Alleluia !... . . . _

· Oh l'que l'on sera heureux, que l'on sera tranquille alors, en chantant _ Alleluia 1 IciuoUs lE) chantons, mais c'est au milieu de nos· sollicitudes ; -là, ce sera dans la paix,_ ICi nous n'~vons que l'espérance ; là, la réalité. Ici, nous sommes en voyage ; là, gans la: patrie.

Maintenant donc, mes frèr-es, ch.anton~ Alleluia, non _pour charmer no.tre repos, .mais ·pour alléger notre travail. Chantons Alleluia, mais comme chantent les voyageurs. Charme. tes fatigues en chantant. Garde-toi d'aimer la paresse: Chante et marche!. ..

S. AUGUSTIN ,-.Sermon 254,

'. ·-

' /

LA PAS'CALE·

SES CHANTS

. . ·•

RÉPON.SES A QUELQUES OBJECTIONS .

N sait que Rome vient de proroger poùr trois ans le nouvel office de la NUIT PASCALE, permis l'~n dernie:t' à ~titre d'expérience. Toutes le~ Revues. q.ui s'intéressent à la Pas­torale Liturgique ont salué cette _restauration çomine ùr.Î

évènement considérable dans l'histoire de l'Eglise, et toutes en ont souligné, apr~s enqu~tes; les. résultats remarquables obtenus près .des fidèles malgré lè peu de tBmps dont on disposa pour les préparer. · Il ne s'agit _pas ici d'entreprendre une démon!'!trat~on de la valeur pastorale ·de cètte célébration. Les noùvelles expérienoes, et cette fois très , nombreuses, qui seront faites cette anné!), achèveront <;le convaincre les hésitants. L~s Pasteurs bretons, que >l'on dit traditiqnnalistes et· cü·cons­pects à l'égard de toute' nouveauté, ne tarderont pas 'à voir qu'il s'agit là

. d'tin sitnple retoqr à }a plus riche tradition de -l'Eglise, -tradition qui·rép~nd parfa:itement ·aux besoins spirituels dés fidèles d'aujourd'hui, et que l'EgliE;e a su adapter aux conditions actuelles d,e la vie. On a. voulu une liturgie· popùlaire : il faut convenir qu'elle est~ ·

Cérémonies, lectures, prières et chants ont été ·soigneusemènt étudiés ·pouriiîstruire les fidèles, exdte~ leur ferveur et obfenir .leur participation -active·: Tous doivent revivre le Mystère Pascal et célébrer dans la joie cette

____ Nuit b.ienheureuse .. oû ressuscita le Seigneur. · · · Trois ·actes se partagent la célébration, qui doit commencer aux.

environs de 22 h: · 30 pour que la Messe se célèbre ver·s Minuit;

~

- - 1"". ACTE_: 1.LITURGIE DU CIERGE PASCAL

L Le feu nouveau. - On peutie bénir à Text\3rieur ou à l'intérieur de l'égiise, dans l'endroit ie plus favorable pour que les fidèles voient. Il faut

· donc uri véritable feu, et non. quelques morceaux de .charbon préparés _d'avance. Une seule oraison, la première de l'ancien rite. - · ·

2·. Bénédiction du cierge pascal:.......:. Ministres, clergé et fidèles portent des cierges qui s'allumeront au. Cierge pascaL Le prètre grave sûr le cierge, avec_ un . stylet, ét en disant ·les parQles appropriées, une croix, puis au-dessus un Alpha, au-dessous un Oméga; et entre les quatre bras de la éroix, IE:is- quatre chiffres de l'année~_ L 9. 5. 2 ; il y piaèe ènsuite les cinq grains d'encens, Il reçoit du diacre un cierge allumé au feu nouv-eau, allume le Cierge pascal et réciteune_oraison:

-5 \_

3. Procession solennelle : Lumen Christi 1 - On éteint to-utes les ·lumières dans. l'église. La procession s'organise commè suit : thuriféraire, sous-diàcre ·portant la croix, diacre tenant le Cierge pascal allumé, célé-­brant, clercs et peu-ple, tous munis d'un cierge éteint (les- houvell~s rubriques mentionnent expre-ssément le peuple comme faisant partie

. ·intégrante dela procession). . _ tr• Station (près dè l'entrée de l'église) : le diacre élève le C~erge ,

pascal et chante Lumen Christi 1 clergé et fidèles se tournent vers le Cwrge et font la génuflexion en répondant Deo gratias; le célébrànt seul allume son cierge à la flamme d_u Cierge pascal. '

2• Station: même cérémonie; clergé et servants- allument leurs cierges.

a• Shition: ies fidèles allument leurs cim;ges aux cierges des servants (tous doivent recevoir de la flarnme du Cierge pascal: pas de briq~ets n~

· d'alhimettes !) et on illumine toute l'église. Le Cierge pascal est place au milieu du'chœur, près du pupître préparé pour l'Exsultet.

Aux trois Stat.ions, les' Deo gratias, réponse au Lumen Christi sur un ton de plus en plus élev'é, doivent éclater de plus en plus vibrants sur les lèvres de· toute l'assemblée, séparés par des silences de plus en plus lumineux. Il faut, à ce moment, preudre intensém~nt conscience que le Cierge pascal représente le Christ ressuscilé, et que c'est au Christ Lumière du monde que nous crions notl'e. foi' et notre reconnaissance.

4. Chant de I'Exultel. ~ Devant le Cierge pasca'r, face au peuple qui reste debout, ainsi que lè clergé, comme à l'Evangile, le Diacre proclamè la louange du Cierge pascal et du Cht'ist ressuscité, en .des formules~?'nn lyrisme qu'on ne se lasse pas d'admirer et qui n'au~'on_t plus désori_Dai~ le contre-sens qu'elles présentaient à être chantées le matm du· Samedr-SamL Naturellement, le Diacre devra soign1;;1,r son chant et y mettre une grande ferveur pour soutenir l'attention des_ fidèles, qui suivront du reste la tr·aduction dans leur livret. Tous devront répondre avec vigueur au dialogue de la' préface (ton férial) et à l'Amen qui la termine. - L'Exsultet esL chanté maintenant sans interruption et comporte une formule no~velle de prière pour les pouvoirs publics.

- '

ze ACTE : LITURGIE BAPTISMALE

1. Lectures et Cantiques. - Les fidèles éteignent leurs cierges et s'assoient. Le célébra~t aussi s'assied. Comme tout le monde, il écoute les lectures. Il s'agit maintenant d'enseignement à recevoir et à méditer. Des 12lectures d'autrefois on n'a conservé que 4 : Ire, 4•, 8'? et ue. Il est normal de les faire en franç~i~ (lecteur r~vêtu d'une aube) ..

Après chaçune des 3 dernières se place un Cantique :. " C~ntemus Domino - Vinea _-Attende ". Ce seraît une erreur de les psalmodter sous prétexte de raccourcir. ll faut laisser aux assistants le loisir de sav.ourer ces beaux textes·,-de goüter le," bonum nos hic esse". «Les fidèles aiment les longs offices, quand ces offices so.nt riçhes de signification et vraiment intéressants » (P. RoGUET). Le rôle de la Schola est ici très important : elle

. iritervi~~ü alors pour la première fois en cette Nuit Pascale. Plus que jamais. sa mission est d'ouv!'ir les âmes à la Vérité Divine et à la Grâce.

Naturellement, quelques mots de-commentairë bien amenés seront très profitables. MaisJe profit sera décuplé si on y a préparé les fidèles de plus

-6~

·-1

loin. Il y a tant de choses à dire sur ces textes que l'Eglise a choisis très spécialement pour l'instruction de ses catéchumènes !

Remarquer aussi qu'avant chaque oraison qui suit un cantique, entre le Flectgmus genug et le Levate, .tous à genoux (célébrant, mii1istres et peuple) doivent prier quelques instants en silence .

2. Première partie des Litanies. - Sans transition, oh passe ·au mystère baptismal, et la participation de l'assemblée doit être aussi pleine que possible. ·

-Tous sont à genoux. Les invocations ne sont plus doublées.· Les réponses du peuple sont donc faciles. La sch_ola en animera la ferveur par un chant bien accentué et chaud, solennel, mais sans lenteur. Veiller, dans

·les réponses du peuple, au mélange des ora et orale. - Pas d'accompa-gnement 1 L'orgue doit se taire absolument jusqu'au Gloria Je la Messe.

. 3. aénédiction de l'eau baptismale. ~ Elle se fait désormais au milieu du chœur, et de telle manière que les fidèles p_uissent bien suivre !es 'céré- · monies. Le rite èst)e même qù'autrefois" mais on ne chante plus le Sicut cervus. Les fidèles s'uniront à la magnifif{ue Préface en répondant ·au dialogue du début, et suivront dans leur livret._ Ici encore, quelques mots de commentaires judicieusement placés souligneront la richesse du symbo­lisme des cérémonies.

4. Renouvellement des vœux dù Baptême. - Tous sont debout et allument leurs cierges pendant que le célébrant se prépare à encenser le Cierge pascal. · ·

Après l'encensement du Cierge pascal, le célébrant adresse à l'assem­blée U:ne monition (texte imposé), puis pose les questions rituelles sur les renoncements et là. profession de foi. Diriger et vivifier les réponses du peuple, qui dQvront marquer un des momènts les p~us solennels de la célébration. '

Suit la récitation ,du Notre Père, tous ensemble.

5. Seconde partie des Litanies. - L'assistance est à, genoux et répond au:y;i.nvocalions. Garder un mouvement digne, sans précipitation. Pendant ce temps, on place le Cierge pascal du côté de l'Evangile, et les ministres vont à la sacristie revêtir les ornements pour la messe. Alors seulement, on pare l'autel de fleurs et on allume les cierges de l'autel.

3e ACTE :.LITURGIE EUCHARISTIQUE

Pas de modification par rapport à l'ancienne Messe du Samedi-Saint, sauf la suppressio1,1 du Laudate et du Magnificat à la fin.

Il faut à tout prix que l'assemblée reste très active. Tout ce qÙi a précédé, déjà très solennel, n'a fait que la préparer à l'essentiel, la célébration du mystère eucharistique.

, Le Kyrie suit immédiatement les Litanies (pas d'introït). Au Gloria, l'orgue sort du silence pour reprendre sa place da:ns la célébration litur­gique. On sonne les cloches. - Surtout pas de. polyphonie, .ou de chant que le peuple ignorerait. S'il sait lè Kyrie du. Temps pascal, celui-ci s'impose pour la circonstance. Sinon, il faut prendre' un Ordinaire que le peuple sait et aime chanter.

Réponse au Dominas vosbiscum et Amen seront bien vibrants, et natu­rellement tout le monde se lèvera pour l'oraison (affaire de politesse).

7 -

/

Après l'Epître, chant ·solennel du triple Alleluia (bien préparé par le célébrant. .. ), dans lin rythme alerte et autant que possible dans une seule respiratipn.-

La Schola soignera particulièrement le Confitemini et le Laudate qui suivent: ces rlepx chants doiventmaintenir l'assemblée dans une atmos­

. phère de louange Joyeuse et contribuer à lui donner le sens même de cette louange pure et désintéressée. Ce serait une faute contre l'éducation surnaturelle des fidèles que .de les supprimer sous prétexte de gagner du temps : à peine 2 minutes ! -

On rallume les cierges pendant le chant de l'Evangile· et ensuite pendant le Canon, après le Sanctus jusqu'à la Communion.

Pas de Credo; ni d'antienne d'Offertoire. Il n',est pas nécessaire. pendant l'Offertoire de faire chanter le peuple pour " l'occuper ., . Il a besoin de ce mOq:tent derépit, mais il est bon de soutenir sa prière silencieuse _par dé la musique bien choisie (quelque chose de clair et joyeux, mais non ·bruyant) ou par un chant de h:i·chorale, le Sicut cervus par ex"emple qui n'est ·plus chanté avant la Bénédiction des Fonts, soit en grégorien, soit dans la belle polyphonie de Palestrina. Mais, le chant en langue vulgaire reste· interdit pendant la grand'messe. Par contre, il n'est pas interdit; il est même ordonné par le Concile de Trente de donner des explications aux fidèles ; on peut donc traduire et expliguer les chants latins exécutés par la chorale.

L'assemblée -retrouve sa part avec les réponses du début de la Préface. Qu'elle se lève {c'est l'occasion de faire son éducation là-dessus, s'il en est

- besoin) et qu'elle réponde avec ferveur ! Lui laisser aussi le chant du Sanctus, solennel et sonore, et .du Benedictus (après l'Elévation, comme c'est la règle).

Qu'elle réponde bien également à l'Amen qui conclut le Can,ori, à la fin du Pater et au Pax [)omini. - II n'y a pas d'Agnus Dei. ~

La grande majorité de l'Assemblée communiera. C'est la ,vraie Communion pa~cale .d; la Par()isse. Elle sera longue et il faudra en nourrir la ferveur. par de beaux chants entreeo-upés de ·,belle musique (silence de musique pendant le Confiteor). - Interdiction absolue de chanter ·des cantiques en langue vulgaire! L'antienne de Çommunion est Vespere autem sabbati. On la chantera dès le début de la Communion et on la fera suivre de psaumes à résonnance pascale comme l'ln exi~u, le Confitemini Domino de Prime dù Dim'anche, et natui·ellement leM agnificat. - D'autres chants comme l'Adoro .te, le Verbum supernum, le Lauda -Sion, .le Benedictus permettent au peuple de. chanter des refrains : Adoro ·te, 0 salutaris, Lauda Sion et Be,nedictus' sur les airs de Lourdes ... - Ici, eric_ore, il sera profitable de donner la traduction et quelques ,mots de commentaire.

Le Deo gratias, alleluia 1 alleluia ! èst le dernier chant liturgique de l'assemblée et conclut l'office (pas de dernier Evangile). Qu'il sonne large et solennel, régulier dans sa déClamation et dans son rythme. Attention à la finale : pas de fa dièze, qui détruirait la plénitude sonore de la cadence!

. ' . ' . . Un chant final par toute l'assemblée, pendant le défilé du clergé et des

servants, Clôturera dignement cette célébration. 1;0 Filii par""exemple (bon texte français pour les couplets dansVe:,;péra:Ies, ou dans Les 2 Tables), ou un beau cantique en langue vulgaire. Noùs sommes, malheureusement, très pauvres en èantiques populaires sur Pâques ...

-8-

Le simple~aperçu qu'on VÏE:Jnt de donner de la Nuit Pascale en montre la beauté, la richesse de eélébration; et surtout le magnifique pàrti qu'il est possible d'e-n tirer pour renouveler complètement la participation .des fidèles à I'Ofjlce. La grâce aidant, - et comment ne passerait-elle pas; surabondante, en cette Sainte Nuit de Pâques, en des âmes renouvelées par la :r:énovation des promesses du Baptême et la Communion Pascale? -cette célébration marquera profondément tous éeux qui l'auront vécue · conscients de leur incorpora ti on àu Chl'ist Jésus en sa Mort et en s~ Résurrection.

Redisons-le toutefois : elle marquera d'autant plus qu'on la commen­tera .au cours de son développement, et qu'on aura eu soin d'y préparer les esprits et les cœurs tout au long du Carême et des diverses retraites pascales, les esprits par le riche enseignement biblique et sacramentaire

- dont ce sera l'occasion, les cœurs par l'explication des cérémonies, des attitudes, des chants collectifs en lesquels s'exprimera véritablement le ·cor unum et anima·una ·des vraies assemblées chrétiennes, réunies dans la

, CHARITÉ DU CHRIST.

OUE.LOUES OBJECTIONS

A propos de ce nouvel Office de nuit, on a soulevé un certain nombre d'objections. Les Revues y· ont déjà. répondu pertinemment. Rappelo~s simplement les principales. ·· •

Comment réaliser convenablement cette célébration dans les parois.çes qui n'ont qu'un prêtre? - C'est plus diftîcile évidemment, mais n'est-ce pas une excellente occasion de former et d'utiliser pour les lectures, les expliç.ations, les cérémonies, l'entraînement de l'assemblée, des hommes de nos U.P. ou des jeunes gens d'A.C. qui ne demandent qu'à se mettre au service de .la Communauté ? · -

Et la {(lli,que des confessio!ls du Samedi-Sai/û i' - Elle est réelle. Est-elle plus grande qu'à Noël? On ne confesse pas le Vendredi-Saint, il n'y a plus d'offi-ce le matin du Samedi-Saint, et il n'est pas inter·dit, ce jour-là, de faire la grasse matinée. Au reste; cette Messe de Mï'nuit se termine bien plus tôt que celle de Noël. Elle peut être finie pour Minuit 45 (ce qui fait même minuit moins le quart dans les cam pagnes· où l'o-n suit encore l'heure solaire).

Faut-il donc sacrifier lès messes de communion pascale des hommes, si belles el si émouvantes ? - Pas sans préparation psyëhologique, bien sûr.

. M_ais .n'y a-t-il pas, dans ces messes d'hommes, plus de sentimentalisme que de véritable- exercice de la Foi ? - Exemple ? apologétique ? Ceux qui auraient besoin de voir ce spectacle sont encore dans leur lit à cette heure~ là, ou partis pour .leurs voyages de vacances ... _Est-il bien da9s l'esprit chrétien que ces hommes accomplissent le grand acte annuel de leur vie chrétienne, séparém~nt de leur famille, en célibataires qui ont besoin de .se sentir les coudes POJlr accomplîr quelque chose d'extraordinaire ? - "Et si l'on veut ·y regarder de "plus près, que leur apporte au juste .comme renouvellement cht,étien cette assemblée où un retentissant Je suis chrétien les laisse ignorer les textes et les 'pri~res liturgiques· de l'avant-messe, un Credo aussi sonore qu'incompréh_ensible à la plupart d'entre eux leur ·

-9-

,, -~- f.

iht_erdit de suivre les p~ières de l'offrande, de la Préface et du Canon, et. pou-r fhlir mi. quelconque Nous boulons Dieu qui leur permet de. s'en alfer sans s'être aperç11 qu'il s'agissait de célébrer la Résurrection du Chl'ist autant, et pl"':Hl _que de les faire faire une communion qui, pour beaucoup hélas; n'aura pa.s de lendemain avant l'année suîv·ante, ou qui ne les empêchera pas de retomber d_ans l'infidélité à la pratique religieuse? -La Nuit Pascale est d'une autre teneur ·et leur apportera autr~ chosa ... '

Que deviendra, avec cela, la grand'messe du Jour de'Pâqu~s ? - Les _ , -e:x:périences de- l'an dernier, à. travers la France, ont prouv~ que ·mm

·. seulement elle n:était pas;. abandonnée', rpais que l'assistance y était plus nombreulile qu'auparavant. C'est un fait. La raisori probable en est que les fidèles ont mieux conl"pris de quoi il s'agissait... On pourrait peut-être la célébrer ce jour~là un peu plus tardivement. Remarquons surtout que cette. Veillée Nocturne, avec &a Lit1.1rgie du Cierge pascal, sa Liturgie baptismale, sa Liturgie eucharistique, est la vraie célébration de la fête de Pâques, la .---!:

vraie Messe de la Rés?rrection. Le reste _n'en est ,que le prolongement.' __

...... En résumé, s'~l faut bouscule! quelques. vieilles habitudes, aècepter un

peu de fatigue supplémentaire, :qu'est-ce en .regard du profit ·spirituel évid_eiit et considérable que retireront nos fidèles d'une tel_le célébration ? .

.. « Sinous savons comprendre la grandeur·ctù rnystère pascal, admi!'a-.. blemeilt présenté_ par ·cette· nouvelle ·_liturgie· ; si nolis savons faire

cotriprendi'e, grâce à_ ces symboles de là lumière, que; dans les ténèbres d'aujourd'hui, ,Ie'Christ est le seul illuminateur ; si, dans ce triomphe de la mort· parJa science serve de la guerre, nous croyons ass'ez à'la résurrecti.Dn de Jésus 'pour rendre à notre peuple la foi en sa propre résurrection ; si nou:s croyon$ que I'Eu9haristie est le pain pour la vie éternelle et si no~ chrétiens. le reçoivent corrtm~ leurs aînés que le baptême èésigriait au martyre, - a.!_,ors le sacrement, le mystère de.la liturgie aura sorti son effet. Et c'est pour cela que l'acte· de PiE XII va: de front avec laconjoilcture. Et peut.:.être y_errons-n_ous un joui' qu'ilia d~passe ».(P. DoNcœuR, ''Etudes·~;, Avril 1951). · · ·. ,

R. CAR_DALIAGUET. .

. _N.B: - 1) La Saerée Congrégation des Rites soumet la ~élébration de là • _.· Nuit Pascale à l'autorisation de l'Ordinaire. . . · 2) Il sera. très utile, pour n~ pas dire indisperisable, que les fidèles

suivent dans un livret comme-:· · · · 0 NUIT BIENH;i:SUREUSE, brnchure 32 pages, l'unité 25 frs (20frs par _50 exemplaires) __;_. Editions du C.P.L. - (chez votre libraire, - ou Librairie S: Dominique, 222, Faubourg S. Honoré '-- Paris 8•). , ·

-LA NUIT PASCALE, plàquette 16 pages, l'unité 30 frs(25 frs par 50},_ . par l~s auteurs du '' Missel biblique"- en vente aux Secrétariats J...~ .. C. . ..... . . -· . .-

10-!.

··_.r .

L'lntroit de Pâques

H RE8URREXI"

_ -~~-. _ . . AQU .. E·S __ .' .Sol~nnité' des s_ olen~it~s- I Evèneme;t c. entra; de · toute !_HistOire. C est vers lm que tout converge dans la

. - . vie du Christ; comme. c'est le point culminant ,de la_ vie · . ~ de l'Eglise, dans son Cycle liturgique. ·

Le -premier mot de l'Introït : Resurrexi, Je suis ressuscité 1 nous met en présence d_u gr.and mystère : la Résurrecti~n\lu Christ, la '' Sainte

·Résurrection ·~ comme chante l'Eglise dans ses Litanies. Cet évèl).ement · a eu lieu il y a 1900 ails I ]1 est vrai que les mystères de la vie terrestre . de Jésus sont !ll~intenai:tt passés quant à leur durée historique; matérielle, mais-lem· v_ertu demeure et la _g:râce qui noUs y fait parti cirer agit toujours.··

· « Les mystères de Jésus sont les nôtres .autant qué les sieds. Il les a vécus p~ur nous --:--en éüx, Il est notre exemplaire, l'Idéal de nos âmes, et dans tousses mystères, le Christ ne fait qu'un-avec nous». (Le .Christ dans ses·

. mystères). · La Fête de Pâques est donc pour nous Chrétiens. beaucoup plus-qu'un

.anniversaire : c'est la Résurrection coptinuée. ·« Le Christ -étant notre Chef, Dieu nous a ressuscités avec Lui » (Ephés. II, 6). Mais, tandis que le Christ re~susci.té ne meurt plus,· nous devons " mourir P chaque' joùr, car nous. con~ervons en nous les.racines du péché. _:_ C'est justement une des v.ertus du mystère pascal de nous donner, selon l'expression de· S. Paul, la <<puissance. de hous renoüveler_ sans cesse» (II Cor IV; 16).

Les textes liturgiques du temps pascal reviennent très souyent sur cès Vérités. Voyons comm~nt les parol~s de J'Intrort que l'auteur de l'Office ·met sur les_lèvres.du Christ s;éclairent à la lumière du matin de Pâques et comment aussi, après le Christ, nous pouvons et devons les faire nôtres.

. Les trois versets sont tirés du psaume 138 qui chante·,la Science infi~ie de Dieu, sa· Puissance et so~1 Immensité (i). · ·

Ir• PHRASE.

''JE. SUIS RE.SSUSCI1'É E.T JE. SUIS ENCORE. A.VE.C TOI" _j - ... ... . . ' .

- « Nul ne m'ôte fa vie, je la dépose de m~i..:i'n~me et j'ai aussi le pouvoir dè ra reprendre » (S. Jean X, 18). _Pendant troi_s jours le Corps de Notre­Seigneur a été séparé de son âme. Aujourd'hui, par sa propre puissance, il_sorttriomphant du· sépulere; animé d'une vie intense, parfaite. Son âme,

) '.

(1) Se. reporter à la_ feuille de musique _polycopiée.

ll-

qui n'avait jamais cessé de voir le Père, associe de nonve;m son Corps à sa vision. «Je suis ressuscité ... , et je suis encore avec Toi"· " Mot chargé de' tendr"esse par lequel l'Humanité glorieuse du Christ dit au Père sa joie de le retrouver » (Dom BARON, vol. II, p. 5) .. - Joie du revoir et de la possessio~ pour toujours, car « la mortn'a plus d'e~pire sur Lui » •.

A notre tour, nous 'pouvons chanter : Je suis ressuscité ! Par la grâce, nous devenons une " créature nouvelle ", un ·" .homme nouveau ". Le

.Baptême inaugure en nous cette œuvre de résurrection, les Sacrements ·la développent. la confession et la communion. pascales viennent d'effacer.les dernièrés traces du péché et nous faire participer à la vie du Christ.. En ce­matin ,de Pâques, nous renaissons à une ~ie nouvelle et nous chantons notre joie : .joie de. l'Enfânt--prodigue rentré en grâr.e avec son Père, ou joie du fils soumis partageant de plus en plus l'intimité du foyei· , paternel. ' . ·

· La mélodie semble faire contraste avec l'idée de résurrection et de joie que nous venons d'exprimer. Certains regretteront peut-êtve de ne pas retrouver sous l_e mot Resurrexi une belle envolée detétrardus comme . dans le Puer natus est. La joie la plus grande n'est pas nécessairement la plus éclatljnte. Le ciel seul fut le témoin de la Résurrection du Chfist. Pour nous, cet évèn.ement est tout enveloppé de mystère. La musique se devait de respecter cette atmosphère riiystériéuse tout en soulevant pour nous un coin du voile ...

L'intonation se pose· comme une. affirmation, mais affirmation doue~, toute nuancée de tendresse et de joie.intimé. ,; C'est bien vrai, je su·is ressuscité ! » Puis le sentrment de joie intime se doublé de la joie: du

·revoir. QuelÏe tendresse impliquée dans adhuc lecum sum ! Un alleluia résume tous ces sentiments en des.. rebondissements légers jusqu'à la

-cadenc·e du· 4• mode, qui nous laisse bien une impression de sénérité parfaite. · · · ' ·

Attention .! les torculus ne sont pas des t~·iolets. Poser doucement la tristropha de Resurrexi et de alleluia. L'accent de Resurrexi bien au levé.

Chironomie. -. Veille1:_, d'abord, à l'exactitude du petit rythme : solfier et compter 1 2 - 1 2 3; en soignant la soup!esse du posé et la légèreté du levé. ·

' Ictus 1 sur le silence. Placer le Re bien sur le 2• temps de l'Arsis. " . . . .

Ictufi 2 Arsis : mélodiquement nous sommes sur le )llême degré que ce 'qui précède. Rien ne s'oppose au traitement arsique de la syllabe sur placée dans la phase active, la protase du spondée " Resurrexi ".

Ictus 4 thétique : finale de mot.

Ictus 9 et I6 Arsis : accent tonique à l'unisson de ce qui précède. « L'accent tonique devra être traité en arsis s'i.l est mélodiquement plus élevé ou sur Je même degré que ce qui précède ». "

-Ictus 11 :_,simple broderie, sol~fa-soL

Ictus '!3 : t'epren'dre Arsis : nouvel·élément et accent secondaire sur alleluia.

Ictus 20 : thésis silencieuse de 2 temps, parce qw3 la seéonde phrase repart sur une note ictique.

12 .-:::

..

·' Dans cette 'phrase, chacune des 3 inCises se suffit à elle~même tant au.

point de vue litté'raire qu'au point de vue musical.

ter Incise : "Resurrexi" - sché.ma VIII (compénétration de V et VI)= . 1er membre.

2• Incise.: " Et adhuc tÈ~cum sum " .:.__id.

3• Incise : " Alleluia ", 2 schéma,s VI juxtaposés l · :::;:: 2• membre.

2• PHRASE

" TU 21\S POSÉ SUR MOI TA MAIN " ' .

Le Christ exprime m~ autre sentiment à son Père : la_ reconnaissance.

« En tête du livre de ma vie, il est écrit que je dois, ô Père, faire votre VoJonté - ainsi je le veux parce qu'il vous est agréable» (Hébr. X 5, 7). Cette volonté du Père a én ·de terribles exigences et il n'est pas un iota qui n'àit été accompli. Le" Consommatum é'st" du Calvaire répond à l''' Ecce

· venio" de l'Incarnation. tvlais, par toutes les voies où il ai plu au Père de le faire passer, Jésus se. savait le Fils bien-aimé. La main qui se posait sur lui é~ait bien la main du Père qui l'avait aimé avant 1?- "eréation du monde " et qui ne le laissait jamais seuL

Aujourd'hui, il sent de nouveau le poids de cette main, mais pour lui­faire goûter les joies profondes d'ùn merveilleux triomphe. La victoire de la Résurrection a marqué l'aurore de la glorification personnelle de Jésus. Biéntôt ce sera le plein,midi; caP le Père s'apprêlë à lui rendre la gloire qu'il avait auprès de Lui ava~t que le monde fût. . ·

• << Tu ~s posé ta main sur moi ». Chacun peut se· le. redire et chanter au Père sa reconnaissance. C'est sa main paternelle, ferme mais combien douce, qui nous conduit le long des voies tracées par sa divine Providence, voies obscpres parfois, mais voies sûres. Des ténèbres elle. nous a menés àla lumière et aujourd'hui une nouvelle' espérance fait battre nos cœurs.·

. ~ " Père, je veux que là où je suis, ils y soient avec moi " (S. Jean XVII, 24). - Le ciel nous est ouvert, la grâce .nous est assurée. Toujours, ô Père,' pose ta main sur moi. ~ " Regarde si je marche dans la voie du mal et ·conduis-moi dans le sen tien de l'éternelle, vie>> (Ps. 138, 24). _ .

1 La mélodie de cé deuxième verset reflète la même joie paisible et

sereine dans l'abandDn et la confiance ·entre les mains du Père. « Ici,"la main qui se pose est partout, .ferme· et appuyée sur .la double'note de posuisli, douce sur la· tristropha des autres mots. De ces valeurs longues quatre fois répétées sur le Fa résulte une ligne-mélodique très évocatrice à la fois de l'autorité du Père et de l'immobile contemplation dans laquelle· son Fils l'adore et l'aime , (D. BARON li, 6). Remarquez quellé' tendresse. enveloppe le mot tuam! Puis, la phrase se _!ermine par un alleluia très doux et tout~à-fait extatique par le prolongement du Fa final.

Même remarque que précédemment pour .les torculus - temps bien . réguliers, :- R(:ltenir chacun des deux Ré de ia dans le mot Alleluia.

13 _.

Chironomie. - Ictus 21 Arsis : nouveau départ.

Ictus 23 et '25, Arsis : Accent tonique à l'unisson .de ce qui précède.

Ictus 24 Thésis : finale de mot. Ictus 28 Arsis : les exigences de la finalê du mol ont ~té satisfaites sur

l'ictus 26 et ici la mélodie reprend ses droits.

Ictus 38, 39, 40 : simples ondulations.

Dans cette phrase, encore ·3 incises,· mais les deux premières expriment une seule idée. Son organisation 'diffère de la première phrase : en effet, les 2 incises forme.nt le 1er membre tandis que le .mot " Resurrexi " était à la fois 1re incise et 1er membre.

Jr• Incise : " posuisti super me·" : schéma VIII (VII e.t VI) ! · · · +un schéma IV. . ·I•r membre.

2• -Incise : " inanum tu am " : schéma VIII (VII et VI)

3• Incise; " Alleluia'' : schéma VIII (VII et VI) : '2• membre.

Nous obtenons un balancement rythmique presque continu.

3e PHRASE

"ADMIRABLE S'EST MONTRÉE TA SCIENCE"

L'admiratiOn et l'amour à près la joie du. revoir et la. reconnaissance ! L'Evangile ne nous dit rien des hommages d'adoration, d'amour, d'action de grâces que te Christ ressuscité rendait à son Père. Nous pouvons penser que tout en Lui chantait un cantique ininterrompu d'e louanges. " Il ~it po;Jr Dieu·", nous dit S. Paul (Ro·m. VI, 10). Aujourd'hui dans une clarté éblouissante, Il contemple avec admfration la pleine et merveilleuse réalisation du plandivin. Avec quelle Sàgesse le Père a toutconduit dans sa vie. " J'agis toujours selon le commandement cte mon Père " (S. Jean XIV, 31). L'abîme d'humiliation et de souffrances où Il a été plongé était aussi un abîme d'amour, et cet ;tmour nous a ll1érit~é la m:isériéorde du Père. -Cette. miséricorde s'étend à tous les siècle·s. Jésus a souffe1;t, est mort pour tous Iès hommes et en considération de son, Fils, le Père veut bien avoir pitié de nous ". " 0 profondeur des richesses, de la Sagesse et de la Sèience de Dieu ! '' (Ro.m. XI, 33) - " 0 excès in.compréherisible de votre charité, pour racheter l'esclave vous avez livré volre Fils ! 0 combien

. merveilleuse envers nous est votre condescendante bonté ! " (Office du Samedi-Saint): · · ,

., " Oui,~ Père,. admirable_ s'est montrée ta science ! " " Vous aviez créé la nature humaine d'une manière açl.mirable et d'une manière plus ·admirable encore vous ravez rétab1ie dans sa dignité première " (pl:ière de l'Offertoire). Dieu est magnifique dans tout ce qu'il fait. Laissons-nous conduire par sa Sagesse admirable· qui· en tout veut le bien de ceux qui l'aiment. tomme le Christ il nous faudra passer par la Croix, souffrir et mourir. Comme lui nous connaîtrons le triomphe de Pâques, non seule­nient. dans notre âme, mais aussi dans notre corps. Alors pour nous aussi commencera l'extase en Dieu pour toute l'éternité dans la joie, la reconnaissance, l'admiration et l'amour !

-14-

r··· + ! ' j i j-i.

" Seigneur, il est digne et jus te, équitable et salutaire d,e vous louer en temps, mais il cop.v_îent de le faire avec encore plus de magnifience, en ce jour où le Christ notre Pâque a été immolé " (préface de Pâques). Ouvrons donc nos âmes à l'espérance, source de joie profonde. Avec une ferveur nouvelle chantons l'ALLELUIA, cri '' d'allégresse et de féliçité '' emprunté à la liturgie céleste. " Voici le ]our que le Seigneur ·a fait.,, passons-le dans l'allégresse " l

'Mélodie. - " Après un long silence, ·le Seigneur comme s'éveillant et 1.-eprenant conscience de lui-même murmure dans un mouvement d'admi­ration et d'amour: " Oui vraiment vos œuvres sont admirables - Mirabilis facta estscientia tua "donné~n un crescendo bien marqué". (Dom GAJARD, .Revue Grégorienne !946, p. 65).

Lareprise de la mélodie au grave sur mirabilis donne un sentiment de recueillement profond qui s'éclaire sur fe porrectus de ra et la distroph.<t de {acta est. Le Christ, contemplant toutes les merveilles du Père, semble concentrer toutes les puissances de son âme pour chanter son admiration. Ce sentimen! s'épanouit sur scientia que la couleur du 8• mode et le groùpe quilismati:que rendent si expressifs. Le mot tua est tout enveloppé de fierté et de tendresse filiale. Le comparer avec le mot tuam de la 2e phrase. Puis les Alleluià se balancent, prolongeant l'extase dti Christ et nous lais­sant nous-mêmes dans ~ette atmosphère de paix sereine ou nous sommes plongés depl,lis le début.

Chironomie. - Ictus 41 : silence d'un temps, la syllabe mi bien au 2• temps de l'arsis. · ·

Ictus 42 et 45 : accent tonique à l'unisson de ce qui précède.

Ictus 55 Arsis : accent tonique de la cadence, spondaïque (2 longues) à . l'aigu du temps composé précédent.

Ictus 56 Thésis : broderie de la cadence spondaïque : tu (sol) - a (sol): . bt'oderie_inférieure, .sol-fa sol ; broderie supérieure, sol·la sol ; broderie inférieure et supérieure. : sol-fa la-sol ; - puis avec anticipation du sol final, nous obtenons la for:!IJule de tua: sol-fa-la~sol-sol. C'est ce qui explique

® la thésis de l'ictus 55. Cas, de deux podatus superpo10és: Eviter donc. ~de renforcer sur l'ictus 55. · .

Ictus 58 Arsis : nou.vel élément, - accent secondaire.

Ictus 61 : application du N° 182 du Pré.cis de Rythmique grégorienne (cité dans le No 1 de " Chant Sacré en Bretagne ", p. 16) : l'allongement expressif du punctum donne à ··ra finale de l'Alleluia une expression tout autre que ceile obtenue par la formule identique (quant aux notes) sur le mot sum de la 1re phrase. ·

Une seulé idée d'exprimée dans les deux incises ;. ·

Jr•'Incise: Mirabilis faclaest: sch. V+ VIII (V-VI) 1 2e Incise: scientia tua : sch. VIII (V-VI) \

Jèr Mèm'bre

3• Incise : alleluia

4e Incise : alleluia : sch. Vlll(V-VI) !

2• Membre : 2 sgh. VI juxtaposés ..

_,. 15 -

-- ENSEMBLE DE LA PIÈCE

Elle est chiffrée 4• mode. La cadence finale, en. effet, e.st en Deuterus. L'intonation indique nettement un protus en· Ré. - PÙis à la finale de la 1re phrase nous nous tenons S\lr une· cadence en De uterus. La 2• phrase va se terminer en Tritus (plagal). C'est sans doute l'attaque du DO grave sur mil·abilis qui a déterminé cettefinale sur Ff.\.. - Sur {acta est une formule de cadence en Tétrardus (imprécis) et au dernier alleluia nous nous retrouvons sur une cadence en Denterus plagal, 4• mode. .

La pièce entière est écrite dans l'hexacorde naturel. La mélodie a très peu dè mouvement. Elle ne sort pas des limites de la quinte RE-LA sauf sur mirabilis ou elle atteint le do grave en passant. Rarement même elle touche aux notes extrêmes Ré et La et se' tient ordinairement dans ·la tierce Mi-Sol.

Cet Introït se présente comme un récitatif orné. Dans l'ordre expressif a'ucun accent ·principal de phrase ne. s'impose nécessairen1ent comme

. accent général de la pièce. '.' Le pôle se trou:ve sm le temps composé arsique le plus élevé. Ici la mélodie se développe très peu, et il nous faut choisir entre les nombreux SOL qu'elle nous offre. Un bel élan- sur sciéntia semblait préparer une ascension mélodique, mais aussitôt le balancement sur la tierce Mi-Fa-Sol reprend. Le pô!~ que nous déterminons sur sciéntia n'a.donc pas le sens de :sommet mélodique (il est si peu élevé). C'est plutôt le sommet de la joie pascale exprimée dàus les trois phrase_s et dont les deux ·alleluia suivants sont comme un écoulement.

Le-pôle est la cause de la formation du courant intensif. Son attraction se .faiLsentir d'une manière 'plus ou moins ·active selon la place qu'occu­pent, par rapport à lui, Ies éléments situés dans son rayon d'influence.

. Dans cette pièce, le pôle, à tous les plans de la synthèse rythmique, étant très' peu élevé, a également très peu d:in.fluence sur Je courant expressif qui anime la mélodie L'expression est d'ordre toùt intérieur.

Pour l'interprétation générale nous ne saurions ·mieux faire que de suivre les conseils de Dom 'GAJARD dans son commentaire du -~o• Resurrexi " (Revue Grégprienne, 1946, p. 65) :

" Chantez cet Introït largement, sans lourdeur toutefois, presqu'à -mi-voix; sans grandet) nuances, dans une tonalité plutôt basse. On: voit quel contre-sens ce-ser~it tle le. chanter _à grands cris et de le n{onterbeaucoup (i\,

pour lui donner de l'éclat· sous prétexte que c'est Pâques. Ce serait lui enlever son caractère propre et le rendre tout-à-fait inexpressif. Chantez enfin en ne. pensant qu'à Celui qui parle, et aux choses qu'Il-dit, et vous verrez".

-16-

Sœur LOUIS DU C.&RIST-ROI, dès Filles du Saint-E-sprit. ·

re 1

1

a INSI q.u'il nous l'a été deman.dé, no~s_nous a.bsti.· e ~drons, dans ~fJ: _ce numéro. de signaler à )'attentiOn des lecteurs des chants

dont 'l'exécution satisfaisante dép?sserait la moyenne de nos chorales bretonnes.

II existe, certes, parmi tant de groupes, des chorales q.ui. peuvent · monter des programmes plus éclectiques : les ch~rales ;t m~Itrises de la . plupart de 'nos cathédrales, de nos grandes par<;Hsses d archi~rêtrés, les chorales primées aux différents congrès du Bleun-Br-ug,. certames mané­canteries, e.tc ...

Cependant, tous ces groupes aux dents plus longues_ auront grand intérêt à ne pas chanter· que des pièces diffic.:iles, et leurs directeurs pourront peut-être tirer profit de la documentation suiva~te.

to ,· etu~urs -simples pour Pcîque.o;

Signalons tout d'abord un ·chant la tin. très. gracieux et .très . vocal: Ouvant être chanté à 2 voix égales, 3 voix mixtes ou 4 voix mrxtes ·

p . · G ' E' 't ALLELUIA d'après Palestrina, arrangement ~uR. P._ ELINEAU. ~rr ure absolument verticale. Assez enlevé. Tëxte facilE\ et sonore. Nous lavons nous-même adopté. (Procure de S. Leu~la-Forêt). . _

. A~ verso du précédent nous trouvo?s un JÉRUSA~Ell!,, ACCL~ME de Prœtorius, à '2 voix égales avec réductiOn des autres volx a l:harmomum. Peut se chanter à. 4 voix mixtes : il suffit d'utiliser l'accompagnement. .Le texte se prête plutôt à la fête des Rag:reaux. .

Nous avons déjà signalé dans cette Revue le choral des,Ve1lle~rs de J.S. Bach. Ü semble que plusieurs chorales l'aient chanté à l'occasiOn de Noël. Des paroles deglorification de la Sainte ,Trinité .Y ont ét~ àdaptées, qui permettent d'utiliser ce choral pour les grandes fetes de l année. Les demander au Secrétariat(!). ' · . .

·Voici un autre très beau choral du grand Cantor de Leipzig, sp~eiale­ment adapté. à la fête de Pâques : LE CHRIST VIVA~T, H_ORS DU TOMBEAU. - Nous ne conseillons pas de le chanter a 2 vmx égales, même en complétant Fharmonie à l'harmonimp.. Le mouvement e~t asse~ enlevé. Parties très chantantes. Ténor un· peu aigu. Ne pas le baisser: sr possih~e, afin de maintenir la sonorité_ fran~he de '' Si bémol ". Bren travailler la partie de basse. S'apprend tres facilement. .

Un autre·chœur de Bach :JÉSUS, LE RO[ DE GL~_JBE, .exclusive­ment à 4 voix mixtes. Extraitde la cantate 142, Chaut qur réumt tous les

. (l) c~ ch~ral est présenté sous le titre " Dieu d'amour, Trinité Sainte ", en' feuilles. roné~ty­ées au rix de 3 frs l'exemplaire, plus Je port. Minimum ~e ?o.mm~nd~ : 10_exempla1res. C est

fe chœur ~na! de la cantate No i<tO, et non: 142, comme il avait ete md1que par madvertance dans Je No 2. ' ·

.~ 17 _'

...

· suff~ages. Exig~ un acc.ompagnateur sO.r. Peut être baissé d'un 1f2 ton. Musique très VIVaiHe et triomphale, pouvaùt servir à toutes les grandes

fête!'. N?us la préférons à l'Alleluia de Judas Macchàbée, de. Haêndel. Ne peut être chantée par moins de 35 à 40 exécutants, ce qui signifie pas qu'elle soit difficile: (Procure S. Leu).

· .. ··.Encore de Bach :. IL iiST RESSUCITÉ. Plus facile que le chant pr~cédent; moins rapide que'·' Le Christ vivant", fait moins d'effet mais peut mieux s'adapter aux 2 voix égales. (Procure S. Leu). ' - ·

LOUÉ SOIT DIEU: R Wagner. -. Le chœur pu·issant, presquetout ·entier à l'uniss?'n, fera l'affaire de toutes les choraÏes peu fournies.en voix. Auc~.ne ?ifllcult~. Se chante iridifférernent à 2 voix éB:ales, 2voix mixtes, 4 vo1x mixtes. B1en respecter les valeu1·s longues et le. rythma à 2 temps. Accompag.uement nécessaire, mais facile. (Procure S. Leu). ·· · .·. . . · Signalons aussi, aux Editions Lemoimi-Biton, S. Laurent-sur-Sèvres :

- -:- TRIOMPHE, 0 DIVIN ROI, chant d~ gloire pour Pâques et' tout~s autres fêtes. Solo, chŒur à 4 voix mixtes, ou 4 voix égales, et orgue, sin' un chœur de Haêndel, arrangement du Ch~:u,wine' BESNIER, paroles du • . Chanoine BLINEAu. Bel effet. Demande des voix de sopranes sonores et " assez élevées. · .

· - GLOIRE ÉTERNELLE A TA PUISSANCE, acclamation~ au Chri~t~Roi, chœur à 4_ voix mixtes et orgue (!mtres versions a· 3 voix égales, 2 VOIX. égales ou umsson);. 1\:fusique du Cha:rioine BESNIER, paroles du Cha,nome- BLINEAU. Bel effet également, et vite appris : 2. couplets de 14 mesures chacun.

c - Quelques autres chorals simples èn écriture verticale avec paroles spéciales pour Pâq1ies : · · '

LOUONS LE DIEU PUISSANT (Bach) : 4 voi~ .mixtes. QU'IL EST PUISSANT ET. BEAU (Haênde.l) : solo. et chŒmr. à 4 voix

· mixtes (o~ 3 voix mixtes: S.A.B: ou S.T.B.). " GLO!RE _AU PUIS~ANT YAINQUEUR (Boyer) : 4 voix m:ixt~s, où 2

VOI.ll: mJxte~ : S;A:, -ou 3· voix mixtes : S.A.B.). - . · · GLOIRE A VOUS, TRIOMPHANT JESUS (Noyon), solo et chœur à·

4 voix mixtes (ou 3 volx mixtes : ·s.A.B:). . · · . Nous proposons ·aux chorales 'chantant en bre.t6n, une. harmonisation

·très simple d(I cantique ENOR HA GLOAR. Nous écrire directement à Lan~ion, en nous précisant qtiel arrangement -r6n désire: 2 voix égal{ls, 3 VOIX égales où mixtes, 4 voix mixtes. . ' . ·

Certains chants très faciles et d'un grand· intérêt musical n'existen-t pas. sépa..~ément. Il faut les puiser dans les RecUeils de Cantiques. Nous né sauriOns· trop recommander aux chorales de· nos petites paroisses de se reporter à ces recueils pour se ·constituer un répertoire honnête, et, malgré tout, de très bon goO.t. Nous faisons._ justement appel à èe bon goO.t de nos lecteurs, po~r bieh choisir_ c.e qui leur convient ; car, dans tout recueil, il y a beaucoup a prendre, mais aussi beaucoup àl.aisser.

· Nous signalerons cètte .fois d!:!ns le recue'il P/RIO, c.omme pouvant être chantés à l'o,ccasion de P~ques, les,No• 2o, 69, 72, 78.

. 2o - 0 :J'ilii et fhli~ .. Plusieurs chorales. ont ~éjà à· leur répertoire l'harmonisation -de . LHOUMEAU (Lemo~ne-Biton). A-t-on fait mieux et plu!! facile ? Nous !lé le croyons pas_. l1 en existe plusieurs arra~gements pou~ 2, 3, 4 voix .

..... 18 .....: .

1 .. .

. ~-• . ..,,-

. · Df.ws nos paroisses bretonnantes, ce chant revê.t un caractère plus · archarqùe pa-r le .fait qu'on le chante sans la sensible qui est la caract~:is­

. tiques du mode mineur. Est'-ce ~à traduire plus fid{)Ieméntla compositiOn originale ? Nous ne le savons pas. Ce' qui estsür, c'est qu~. c~tte ré~on­

,.,. .. -na.nce bretonne ajoute au chant de " O. FUii '! un cachet partJcu~Ier _qm es~ loin d'êtr·e déplaisant, Nous aimerions connaître une harmomsahon qm

<. s'in~pi~ât de cette . particularité du .mode breton de LA sans aucune altération. · · ' ·

Au Secrétariat de .l.a Revue, l'on ·.pourra se procurer une nouvelle harmonis~tion d' •·o·Fllii ",.de S. ,FRÉMONT : qua,tre,eo'uplets variés, dont le preniierà l'unisson ; le 2• pour sopraqi et tén?rs : fa~ile; 1~ 3•_rour soprani, ténors et. basses : délicat !jour les s?pram ; la 4• ~ 4 vçnx miXtes,

.... avec uue partie de ténor identique à la partie des sopram au 3e couplet. . /Refrain Lrès facile à 4 voix mixtes .. L'ensemble suppose déjà uhe chorale . bien exercée ; 'mais on peut se contenter· des 2 premiers arrangements et

du refr~in. , · · · Il existe-aussi un" 0 Filii" de l'abbé BRuN, un autre .de NoYON, à

·. 4 voix mixtes, les deux très faciles.

. ' 3o - C'flegina €œli

i . Il est de notre .devoir de condamner, pour toujours ce ronflant. Regina

c~U que nous entendions. pousser .à tue-tête, il y a quelques, an?é~s, aux ·jours des grands pardons. La vanité du _chanteu: et le. pompzérzsme Y trouvaient 1\mrcompte ; le bon goO.t et la piété mariale, pomt. . Outre le célèbre Regina cœli d'AicHII'IGER, que beaucoup de chor~les ont adopté, du moins quant au Refrain; avec le~ versets en grégorien, no·us signalons une autre antienne. du même nom, .de HAENDEL-AL~AIN, édité chez Hérelle. Très frais et très vivant, ce chant peut s'exécuter à 2 voix égales ou 4 voix mixtes : accompagnement indispensable. . . .

A la Procure S. Leu, I'.on peut commander le Regina cœli de GuiRAUD .. à 3 voix mixtes : soprani, ténor, basse, .avec. solo de..ténor. . .

A-1a mêmeJmlison : Regina .éeeli de. Ch. PINEAU, 4 VQ_iX mixtes. - de · CHEIUO~, 2;~ix égales (très facile). - de NIBELLE, 2 voix égales (très

facile) o1l 4 voix mixtes. · A.GOASDOUE

Institution 8. Joseph> LANNION.

FAIT ES, C·ONN.A.ITRE, LA REVUE

AUTOUR DE:VOUS.

TROUVEZ-NOUS

DE NOUVJ~AUX. ABONNÉS

~··-· :.:..;:.. __ , ~··· •.....

·-:-- ..

.. ,_·,·.

J . L E M P lN E .. B 1 T 0 N , . Editeur SAINT -LAUREIT .. SÙR- SÈVRE (Vendée)

dire:~~?!'~~~~\om~:~~~~~~~r:: ~:r~f~:aJ:s :~:ri~i~v~tés. à • nou~',passer orgamsé, fom;mt promptement TOUTES LES ÊDÎTIONSs~oE, PiJfa~ehent

. Probre, MusiqueSa~rée, Hérelle, Courtonne, Durand, L~duecs,c et~' ... ce~~-~: existe~t e~od~~:~tatwn cO.ID:P.lète des chants à voix ~gales et mbd~s, qùi liste d'œuvres appr~~ri~!sé~It!f1~s~:'fci~l~i~r;::l~S~~~~~lr aux intéressés une.

-. ~~~~~~~~l~e hien pr.éciser le sùj~t repherc~é et la.composÙion vocale. . mixtes, etc .. , . Chants de commumon a 3 voix .égales; Messes à 2-voj:x , -

_ Nous éditons ;es Publications Mu;icales du Chanoine J B - . d ,Nante~: Manuels SI c~Hinus et nombreux chœurs pourlesfêt~s 1Ü~~~~R, e, Dep6ts des Recuetls : Boyer, Brune, Delportë, Piti6, etc... , . - giques ..

ON OBTIENDRA DES REMISES EN SE RECOMMENDANT DE LA REVUE.

QUELQUES EXTRAITS _DE ·NOS C::ATALO'GOES

,Auteurs pïuers. - MEN~ELssoHN ''Le ~riotn~he de la Croix", Voix· Accent 3 vo1x égales. :- L_HOUMEAU "Je sms hors .de moi-même,'!-~+=~ (St-~acrement), umsson. - LHOUMEAU " Par l'Ave Maria_,' 3 vmx égales, ensemble . . . . . . . . - '

BAcf,. -:- Cantique à _Jés';ls-Christ, sur un ·cho~ai d~ Ba~h à 24 .- 60

musson. :- C3:ntlque au Sacré-Cœur,. unisson ou 2 voix· égales. - _ca_ntlque pour la Communion 3 voi·x é·g· ale·s.-

. ensemble , .. . . . · . . ... ' ' 140 . J. BESNIEfi. '--'--~loire étern~ll~-à_ ·T~ p~is~a~~e: ~hÙ~r·à ·2·o~ '24

3 v mx égales ou 4 voix mixtes. _ 12 _ tio, r,zuffs. vednons à Toi, Cimtiqtie'· ·d~s· ~nfa~té p~u;

ran e .. ou la Communi&n _ , -. . -. ·. . ; . . . 6 L. Sois ~é!li Roi ~e pai~, unisson . . . . . . . , . _. ~

Bo:ER. - Cmq Cantiques (communion et Ste-Vierge). umsson... . . . . · · ·

40 60

180 H. CoND()U . .,...·_T.rent~ C:~nti~u~'s.· d~· 6o~~dnio~ ·S~l~n~~ll~ 36

(Promesse, Eucharistie, Ste-VIerge), unisson · ...... ·. M. C:ouRTONNE . ..,.:... Deux Can~iqu~s pour la Communion, unisso·n. 60 30 A_·_. - - .Quatre.Canbq~es pour la Communion, unisson. 1

'2

12 LHouMEAU. - ~ro1s· Cantiques Eucharistiques· unisson ou 35 -· · 0

2 voix égales. . . . ' Combien de t~mps: Se.ig·n;u;. ·C;ntate. à. 3·v~l~ 24

·• _ éga!e~ Qu 4 voix mixtés. Parole d~ Racine . . .

146--

120 LA TOMBELLE. - _Smite pa_rvulos " Laisse_z venir à 'm_oi(,le_s tout 24

petits _enfants ", à 4 voix mixtes, 4 voix égales . . ·24 120 - .,..,. a 2 .voix égales ou unisson.. . . . . . . . 12 ..- Adorons tous dans ce profond mystère (s-ai~t~

S~cremen9 1 ou 2 voix égales . . . . . . . . . 12 60 C~nq Cantiques au Saint-Sacrement à 1 ou 2 v. ég: 3.6 · -200 !: amou~ de to?- ~o~'-, à ? voix égales,- terminé

. · par un · Allélwa , a .4 voix égales . . . . . . . MAR9E3LLO. ·. -é Ps1aume : " Les cieux immenses du Seigneur ;, 12

a vo1x ga es . . . ' . . . . . . · · · . -. '

120 '·

120 .. MEN3DEL~soéHN.1-,-· Glo_ire, _amo_ur, ador~ti~n~ (Ëu~ha~isti~) ~h~~~~ 12

- voix ga es ou 4 voix mixtes. ·. . · · ' PR.!ECORIUS. ,.... -Quel beau jDur de notr~ ..;i~, 4 ~oix. rn"i~·te~ "ei 24 . 260

_ . OURTONNE. - En moi Dieu descendu 4 v· - 3 ' ' : J H (S.A.R), cesdeuxcantiques'pour Comrh. s~1~:,0e~se:;b~: 24 R p. ~OLLE.- Devant Jé~us(comm.solen )4v. m.où:3v. m.(SAB 12

·_ ·- ANDRET.- _0 mo:n. honJésus (Commûnion) 4v.' m .. - . . 12 ST f\EQUIER. - DIJ~cantiques au St-Sacrement dont 2 à 2 · · - égales un à 4 v. m., les autres à l'unisson. ':- . . . .. voix . 60 380

/

L'OGANISTE LITURGIQUE Au•·_T,EMPS .DE P.AQ\.JE.S

. Il s'en faut de beauco:Up qÙe la Fête de Pâques ait connu au cours des âges une production musicale aussi abondante et variée, que I.a. solennité si populàire de la NoëL Le répertoire des pièces écrites pour ha,rmonium est donc relativemehtrestreint poul' la période liturgique du temps pàscal.

Redisons encore qu'il n'est pas question de publier une nomenClature de toutes les œuvres qui peuvent être jouées à l'Office du temps de Pâ.q11es. D'ahtre part, il ne sera guère fait mention des piècès écrites pour le grand orgue, mais des· œuyres .de moyenne force écrites. pour l'harmonium et -abordables de la pl~1part des organistes. . ,

ÉDITION SCHOLA J::T PROCURE .. , . S. Leu-la-:Poret ( Seine~èt-Oise) ·

DALLIER.: 20 Offertoires po!-!r Noël et_ Pâques (assez facile). R:~>NARD : Marche religieuse sur '' Christus vincit " (assez facile). R; VIERNE : Vê-p-res· de Pâques (très. facile). . . DE LA ToMBELLE : " Victimae pascali laudes " - 2• cahier des 10 ·pièces sur

des thèmes grégoriens.(très facile): . DANDRIEU: : Offertoire sur 9 Filii. ·

·• DÉ GIBON : Variations sur 0 Filii. l DE LA TOMBELLE : ~Suite d'orgue sur des. thèmes grégoriens de Pâques.

... QUIGNARD : L'Organiste grégqrien - Pâques (Messe et .Y êprés} .. LEEGER : Alleluia ·pascal.· , . . . GuiLMANT : Variations sur 0 Filii, .dans l'Organiste pratique.

ÉDITION HERELLE . 4( Rue de Seine, Paris 6•

Dom J;IENOIT : Fantaisie sur l'Alleluia de. Pâques. LEcocQ : Offertoü·e pour le Jour de Pâques. · TRIDEMY : Offertoire sur 0 Filii.

ÉDITION LEM OlNE· BITON S.· Laurenl~!Jur-SèUI;e( Vendée)

DE LA ToMBELLE : Suite pour barmoniuD;li Temps Pascal : 1. Resürrexi ; --:: .· 2. Haec dies;.- 3. Elévatioiümr '' Pascha nostrum"; - 4. Communion; .

....,.. 5, Sortie sur " Alleluia ". . · · . Certaines pièces, par leur caractère joyeux ou triomphal conviennent

. ~us~i particulièremen~ .a~ 1temps de Pâques, bien q'!'elles ne soient pas ecrites sur uu thème hturg1que, par exemple le " Carillon de Longpont ", extrait des 12 pièces en style libre de L. VIERNE. . .

Ceu4 qui bnt la chance ,d'êtré titulaires d'un grand ·orgue travailler9nt ave_c profit : · · · · · ' · · ' ··

·. QuEF : 12 pièces pour grand orgue -Offertoire sur 0 ;Filii (Leduc). LE~MENS : Sonate pascale. · · · · ·

·WiDoR: Admirable Symphonie Romàne sur ".Haec dies" (Hamelle)_; . LÂNGt.AlS : -Incantation pour un Jour Sainl ....:.. ·Fascicule de Pâques de la · collection ''~Orgue è.t Liturgie ". ' . ·. .

La plupart de ces pièces sont d'une valeur approximative de 300 à_ 400 fr!'. . _ Pqu:rJe travail de chacune .de cès œuvres on voudra bien se souvenir

qu'il faut attacher. une extrême importance à la mesure, au rythme, et aussï à la qualité inùsicrzle de l'interprétation. . . 1 Y. LEGRA'ND;

- 21;-:-- ...

-···-·~·--··-----··-- .. • -----·--------· ·------~~

Quelques chanis po ztr le.r .ralttl.r

el les céré111011ies cie C0!11171lll1ioli.r

Salulr elu 1. -~~ ~àcrent.enl

OUS abordons ici un ._domaine tres va·ste N 1 · . . . . . ous- arsserons aux ~uméros suivants de notre Revue le soîn de l'explorer plu~ a fond. Nous voulons, aujourd'hui, penser surtout aux

. té petites chorales en leur donnant quelques titres de pièces m ressan tes. et abordables. ·

.Motels d'Expo.rifion

p, Panis Angelicus, _de No:~N, 2 ;oix ou 3 voix égales, 3 ou 4 ;oix mixtes ( 1 ocure S. Leu). Bren specifier a la commande Ja version désirée. Peut être chanté en solo pt remplacer sans dommage le motet du n:iême nom de C: .FRANCK. Ac~omp~gnement facile. Ecriture très soignée. Mélodie très

_pieuse aux sentiments sincères. ·

. . N~us _tenons à votre di_sposition un Panis Angelicus des plus faciles écrit spécialement pour soliste-enfant, avec accompagnement de 0 voix·: 1 alto, 2 ténors1 2 basses, à bouches fermées ou sur la voyelle ô cet accompagnement en tenues longues pouvant être_ joué à l'harmonium ~eLs<ûo_ peut se remplacer par un unisson de soprani. Nous le demande; a. anmon. · · ·

0 salutaris : 3 vo!x mixtes _(soprani, altos, basses), de l'abbé MÉT;YER . (Procure, :ue de Mé_zièr~s, Pans), spécialement recommandé aux chorales

. peu fourmes en -vmx d hommes. Composi.tion très réussie. Le chant très.

dconnu (du choral de Du Gué) est à la partie des hommes. Ecrit à J'inténtion es groupes )es pl us mo-destes.

. .Mo!e!.r à la Sainte Yierge

~our 4 voix! mixtes : Ave Maria, de J. ARCADELT. Peut se chanter à 2 vmx égales. Très simple, Voir Recueil Pm10 No 210.

· . Si l'on désire s'en tenir aux chants exti·êm~ment faciles, il va ut tou· ours m1eu~ se reporter aux recueils, que de puiser dans lès mot~ts séparés!

Srgnalons, tout-de-même, un gracieux Ave Maria, à 3 voix égales accomp_:J.gnem.en.t ad libitum, de Fr. HÉRY. Facile, pieux, sonnant bien: Le demander a 1 auteur-, rue Jeanne d'Arc, Saint-Quay"Portrieux (C~-du-N.).

· ianfum Ergo

On n'a pas écrit de Tant!Jm plus facile que celui (-en Sol) d'Albert ALLAIN : 2 voix égales ou 4 voix mixtes.

_....,.. 22-

·Nous en. trouvons ég:al'e:ment. ad·aptés· sur des chorals• de Bach, toujours abordables et toujours d'un goût ahsolumen.t. sûr" Les demander à la -Procure. ·

La direction de '' Chant Sacré en Bretagne " me prie de signaler le Tantum polycopié au revers du Noël breton que j'ai harmonisé. Ce Tantum a déjà été chanté à la C;lthédrale de Saint-Brieuc, à Guingamp, à_ Lanniçm el dans plùsieurs autres localités. Il peut, à la rigueur, supporter les 'l voix égales, en complétant l'harmonie à l'harmonium.

Ce terrain des cantiques à été.,bien ~xploré et malheureusement peu renouvelé.

Les paroisses bretonnantes ne peuvent, à roccasion des•Communions . s.olennelles, mieux faire que de chanter les beaux cantiques bretons, à, l'unisson, surtout si toute la paroisse chante. N'emp.risonnon·s pas le chant populaire au sein d'un gro.upe, séparé de-l'assemblée paroissiale .

Les paroisses qui ont des ambitions plus. vastes, mais guère. plus légitimes, peuvent aborder le charmant cantique de LA Tol)IBELLE : Laissez venir à moi les lout-petûs enfants (LEMOINE-BITON). . 1

A ceux qui aiment les chants de masses, n~us suggérons d'adopter le cantique du Congrès eucharistique de Carthage : Sois notre force dans la vie-(Voir le: re.cueil du Chanoine BESNIER).

Plus recueilli· est le chant : Mon Sauveur, je ne suis pas digne, de LA ToMBELLE (Cantiques de DELPORTE). ·

Dans le même recu~il: Louez ·tous le Seigneur, de Dom DEPREZ. Parmi les cantiques populaires,. Ô l'auguste Sacrement et Je vous adore-,

.6 Sai'nie' Eucharistie, gardent toute leur valeur. Ce deruier, ·malheusement, est trop souvent déformé dans son rythme ..

Nous aimons mieux la musique du cantique Mon lime v~us désire, que les paroles elles-mêmes. ,.

L'~n ~h.~llte assez volontiers : Je ero.iS en Toi, mon Dieu. Si la musique en e~t assez belle, si le fond en est très juste, la forme est on ne peut. plus détestable, dans certaines formules comme : « Les Saints l'ont su faire, eux !!! Pourquoi pas moi? » ... Passons 1

Le chant de la promesse, scoute nous semble .cadrer parfaitement avec. une- cérémonie de Première Communion~

Nous aimons beaucoup moins la musique de.: Dans .le silence du malin, de H .. CoLAs.

11 existe encore à ,Ia 'Procure de Saint-Leu-la-Forêt quelques chorals de Bach sur des parol'es· eucharistiques.

Nous croyons qu'il faut être très sévè.re dans le chüiX des Cantiques que nous adoptons ; plus sévère encore peut-être pour le texte que pour la musique. Chantons peu, mais chantons de belles choses. Méfio~s~nous

e aussi de certaines productions récentes adaptées assez maladroitement à· des mélodies _grégoriennes et qui. pêchent Qutrageusement contre· le rythme de ces mélodies ! Mais, ceci, est une autre question ...

A. GOASDbUE.

-"--2.1-.2..;_

EN BREF ... * L'importance des articles du présent Numéro nous oblig·e à reporter au No 4 les réponses aux questions de nos lecteurs.

* On se propose, dans ce No 4, à paraître au début de MAI, d'aborder la question des chants dans nos Fèles religieuses populaires : pélerinages, assemblées, pardons ... La Rédaction serait reconnaissante aux personnes qui pourraient la renseigner sur leur organisation actuelle, les amélio-rations souhaitées, etc... ·

Envoyer les réponses au Secrétariat, 11, rue Le Pontois, Varines.

* Certains de nos lecteurs pourraient-ils nous fournir des renseignements sur l'état de la musique religieuse au X/Xe szècle dans notre région, l'accueil (favorable ou non) fait au Mo'tu proprio de Pie X sur la Musique sacrée, le chemin parcouru depuis, etc ... ?.

* Dans le cantique " La nuit qu'il fut Uvré '', donné comme supplément au No 2, il faut rectifier ainsi le début du 3• couplet : au lieu de " Jésus, tu vis en nous ... ", lire " Tu viens revivre en nous ".

Ce cantique fait partie d'un recueil r.wuveau, intitulé LES DEUX TABLES, sur lequel nous attirons particulièrement votre attention. Une cinquantaine de chants pour la messe, formant un ensemble très soigné dans ses textes et intéressant dans ses mélodies. ~ Brochure illustrée de 56 pages, 185 frs, aux Editions du Châlet, 36, rue de Trion, Lyon.

* Les deux cantiques à l'Eucharistie insérés dans ce No 3 sont adaptés à de très belles mélodies bretonnes. Nous pensons qu'ils pourront rendre service pour les Cérémonies de Communion et êtr·e . utilisés en toutes circonstances.

* Connaissez-vous le Recueil de Cantiques sur le Symbole des Apôtres, la Sainte Messe, le Rosaire et les Sept Sacrements, de M. l'abbé LE CERF, Directeur au Grand Séminaire de Vannes ? - Destiné à l'instruction religieuse, ils peuvent être commentés et chantés avec le plus grand profit dans les Catéchismes (à l'école ou à .J'église), les retraites, les colonies de vacances, comme dans toutes réunions pieuses de fidèles ... ~ Une brochure de 105 pages, en ven te à la Librairie Lafolye, place ·des Lices, Vannes.

* Avec l'approbation et les encouragements de S. Exc. Mgr FAUVEL, M. l'abbé LE MARREe, Directeur diocésa'in de l'E.G.B. pour le fi'inistère, lance un projet d'Ecole diocésaine de Mnsique sacrée, dont le but est de former, parmi les laïques, des organistes et des chantres pour les paroisses. Est-il besoin d'en souligner l'utilité ? ...

* A Rennes, M: l'abbé LEGRAND a fait exécuter, le soir du Mercredi des Cendres, le " Requiem" de Gabriel Fauré, dans la Basilique S. Sauveur, où ce grand compositeur fut organiste de 1866 à 18?0. Il prépare pour le temps de la Passion une audition intégrale de la Passion selon S. Jean de J.S. Bach.

Le Dimanche 4 Mai aura lieu à La Métropole une Journée des Chorales, avec grand'messe le matin et audition chorale l'aprèS-midi pour tous les enfants du diocèse de Rennes qui travaillent la méthode Ward.

Des cours réguliers de chant grégorien se donnent à Rennes, Saint-Malo et Redon. II s'y fait de très bon travail. ·

IMP. A. CB:AUMEJlON • VANNES.

Imprimatur: t EUGÈNE-JOSEPH-MARIE

Evêque de Vannes Le Gérant : Abbé CARDALIAGUET.

CHANT SACl~f-.: I--.:N Bf~I·:T AGNI--: EST LA REVUE BIMESTRIELLE DE

l'Association des Amis de l'Ecole Grégorienne de Bretagne A. A. E. G. B.

-----------:::-. . 1 ,,. 0 _ J o. du 4 Janvier 19~0) (Déclarée le 21 Decembre " -v •

ET DE

l'ÉCOLE GRÉGORIENNE DE BRETAGNE ff'l'e'e à l'Institut Grégorien e ans, cl p · fédérant sous le

a i i • A h ·'·q de Rennes, cl S Fm le Cardinal~ re eve ue patronage e • • • • . St B.· eue et Vannes,

cl NN SS les Fvêques de Quimper,, - Il

el e • , , . • . l'étude et la diffusion du les quatre diocèses bretons, pour . . r du chant et de la musique

chant grégorien en partlcu ifer, , . t ame Instructions , en général, con ormemen •

sacres X 1 de ses successeurs. Pontificales du Bienhèureu~ Pie • e

COMITÉ DIRECTEUR.

. 21 d'Assas Paris Ge D. t de l'Institut Grégorien, ' rue . ' Abb • BIHAN Sous- Irec eur d' N d e . ' . , . d l'E.G.B. pour les Côtes- u- or ·

Directeur diocesam e 1 C th'drale Directeur au Grand GUET M ître de. chapelle de a a e '

Abbé CARDALIA • a · . • . d I'E G B pour le Morbihan. V Directeur diocesam e · · · Séminaire, annes. M'' 1 Professeur de Musique

Abbé LEGRAND, Maître e c. a . R es Directeur diocésain e d h pelle de la e,ropo e, d

• G d Séminaire 1, rue de Clisson, enn . sacree au ran ' !"" G B ur J'Ille-el~ Vilaine.

"'· . . po • G and Séminaire, 7 ter, rue ~ d Musique sacree au r Abbé LE MARREC, Pro esseur e . • . d I'E G.B. pour le Finistère.

de l'Hospice, Qgimper. Directeur diocesam e .

ABONNEMENTS

Les abonnements sont annuels : . t't de « Membra titulaire » de Abonnemen · t SIMPLE. . 250 frs donnant droit au I re

l'A.A.E..G.B. d J'A A E. G B. t Of SOUTIE.N : 500 frs comme «Membre bienfaiteur» e , . . .

Abonnemen . b Fondateur "· . 1.000 frs ou plus comme" Mem re .

d . t ~t e effectués au : Tous les versements oiven er VANNES ue L..e Pontois, Secrétariat de I'E.G.E3.,11, r

C. c .. P. Nantes 1396-08

JESlJS, MON ])lEU

fti91 • J JJ'I i J• ;tl çl-". V>rr ~" JAf . -!. Ji~5us,mon Dt~ur~}1t-~enryeu~~il ·.sé _fâ~- i'!!.~Q:e vous'So:Jn~~~-­

.z. P'lon clœr en- fanJ. a~· clo~ re ·ma. pre~s.en-ce .... 'Jur cel aufl!l'al!l· ·

··;u.·. ?=ii t"il·---ÎlFJTP?+tJ J>};r i 5 8:41 . . G . . .... ·.· .. . . . , . . " ch{ S~r ·<~t. atJ.-, ~l!.r:·;_~·· Qua..VO~!S1"e.sfrà_ pyis~nJ sÙr rw· rre,

si ~uè clan~ les <:iwx :!:..... j)ii11-pq_v cie pain ja ~·tû 9ue l'apj()/..·

-~ksi&t-w~f++t -;,'ih,_J··· kPA9-Jt;',& :J&&J ,_ · ter~ tt, VràtDt.w,vrai. Hom~M,atnsi. qué. dart-s te. cle-1 ?

nm- ce. ' Mais c~si mOl: Corp:. e( mort 15ang pr/. -d- W)( ·.

l '. J

- -. • . 3 r· ... . - .· .. 1 . . . - -

!a:sus, '!'_:npt:~_•' p~ur~.uo~ vo_èr~ v.isag~~Jé"u:>.,mott Ùi«u~ p:ur9~~ cb nos .)oua~gr2S ::W· ca&ll-h!· at rto~:.regarcls at.manrs? /Htr:ncl;:.r-vou:;; ! hortu1l"!,~t lrt(!!1.l!.ORg~rf ·

DCAn~ .• ccrt.~ H __ osh.ll pw j.<n.~ ?_us :and~. ho!Ml'W_I1l_ ~~ --~~\).5 .d:cvx {e vi~rll-. [;1.1(.~c.l~t>-~~2i:S_ Jt vou~lrats vw vos :tra(,f.s _eblo~l;>sanr:s.b3l~l1- !.ou1 du monde ov r~nl! le pe-che .

_4_ · · ~s- · · · No~ cftqr:enlân.t. Jl@rsonne en ce~ mQncle Mon ch~r afl.&nfp; rosfrt dans l'l-lo.she

. . 'J . . . - ·.. . .. . . . . . ./

. 'i.: 'd:ÛANT SA~ e:rl lsf\ETAbNE . ~.OPP~mEN'l' · .. f'(\USICAL AU N' 5

Tl\~t~ 'R.. c. . Mi lodie br~toJUte '~A~m·om.p l~oll''

#a·lJ~"'ij@ ~*1~ ·~t~-t~-tlo-rnti~~----.· S $&nte E.u.~ cha- ris-ti~- ~,

Hl; llP( ~Qïif~ . Ve:r-: be fa~l eka.t-r,_ œ-le!>- re Jt,.t.n d.e vt- _ e !

~:~Ljj· Ir ~~ i ÊR@Hffifb~***f-JN "\kat. .. Corps tl.~ N1om1'Ytc-Dt cu...;____ ~ut. · sof- f te c.ha- que

-, ~~i' . ~td-J' Bil~ # ;tLQt 1;- 1 zt jjJj} )' 1 J __ > .~:~::' - j<?ui~ :-l-' ~~, ~~ a : la.. droix,;;_f--. ~5 5ctn t,.->-~> -~L Jf 1 r' . 1 t' Tt 1 (t •9@:±4:P@gq _

N~pavt me v~[r -SiJfl.S fltou~i.~ à ~linsfaMJil'oùr ÛN à l;i ,descenal;( dan.s fo~ <:ŒUf;

Pro:c.leme -roc cfan.s une forprofon.dl!., J:bur fe nour'tLr el profegqr fa V!!; _ :e _ Hwreux 7ui crC!d diln. wwr ;ur effervmf{Jtcsfer en loi.: t'esl/à louhnon. bonh.z!Jf.. ~Di. v Ut Agrtèau 1 vi v 11.nt d~ns cc 'nl.:;Lf:n~, __ ............ :-:-,~-=--· ...... "_ .. J __ ····•---·---:;9:~------------~-----------~ ~i.'>i" ------------~~·~ .. -:;~.::ri.fi~e apatSQ "Di~v le "Pire

,Jc!sus-,mùn sx~u,p6urqjJt)t d\J T:ib('madéiJisus.m<>n:DtelJ, ~tl~ ~llyàt-IJOilS a~nJ.re ' ' - ~;~-> ' . ·. Tort Sang v~r::.i pour- rlOI.IS aff ac" Il OS pd~ile':>, H1s U!1 ~~ul mofiHpo.r~~enf-d il M~!.$/~!1Yl_taU1fr~ tOlur st fai.bl! <Zt siAènU? -tt>· Ts Cha~r VtCi1~ nous·vrür :éi ro). _Dtl/tr1dc', N'~h~s:vQ~~ pt)s ict co~mruto C€.n:JclqljVan•z.z en·Jltot;SI!Cgneo.r,.;.t-.da\snef.fQ'~ctro ~~,;-,; A tà Dtvi.rlt t.z' .1

T(;lrlet:; re,u~; bonNaAI'I! ,parlcîz.-not,Ma foLplu~ vi v~ .m. v oh-" ChatLfé! J."~.

-n, ,f,j .,.r..l, ;';;rk • ltu -.»~111·~ J.r . ..W ;dt~.Ï,,m.; Jidèli., . . . . -~'li> • ·. r~" t ., . !~~"'"~~:.-ni c"-i<nf "05 prù! "' tf lour vous lous-L'fmp/ore nud .~f jour. 5i_}v le W;i1X 1jt ser<Ltton !~mt J, :tF~· . · .. Vr:.r~ k T.r~s-.1.1.-,.ur, cl~., Fen<d .;k no5 misères~ JViai.s·ilon crxvr,nu!\IOiX .4«n5l~mpk'rt fliponcfs lo~our.s rvartdmM.-itm.œrla;_plk l'àt Tci ~-.,-ùs_- r<!.Ct!\{OI't5 ·b. GJ·ti(e elu St2ign~.:ol", TJeman.d€ ttussi.)e .clçn. de -son: atM_Ut: J.tjt!Faai la joie <W 'Paradis! l'<AI~ Te>\ lvi· -sdümf nh.cllls !a Glo~ r~ ~t tov! Honrteur, ·

. . . . _ • _ . là Gloir-! i!. tou! Honnt:!U!'" t f'1llodtc hn:lomv: d fl!.xte (R.c-)(!1.S1.,ir.:' tl.u - ·

• · .. fe.:<k hreiM ..

r~7=======::::::==::::====---/lr-,-< -;- ··=· ========Ç$~:::=::=::;:=:=-==z;:===~=..,..-:. l'-:7~~::p=::2=zç:=:;::==::= rf'7.: ·:..._·

·. ~ f =···· ~-=--=·=•·==·· ===:::::::::::::::::::±::;==-=-· ,...-;~..-.V'-· ....;.._~-.

M . Go 6-t_. 6~ 63 , l m.i.-ra- da ~a. lû~La-, aL lv-· ca .. r----'-.....-.......:.~--.__;~,_...~_,....-.,_--'-.,;_;_· -'-''1 ( ·.· 'J,'-1 :--'-""" ......... ~,_.,.........c.cJ'""":-"-'---.._._.""--._-1 .. ~ 9 1 ..... · 10 . ; .. ~--1

.. · •·~~'--:-----+'---_,_,..--,--,.o-~-~.::....,__-:.-!-~~·.._,._ë'.: .• ~:"-:: .. ~. _,_._ .:..,.._~---'-~.,;..-:.~ i'-t'---.....-----"vr"'-__,..--'-_._-'---'-c~-...._.,,..,.....,.~;

· .S~vr Lovc's''ii~ Chri~Ffioi'- F.5.i.: