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E1 Journal of Small Animal Practice Vol 57 January 2016 © 2016 WSAVA http://www.bsava.com/ DIRECTIVES DE VACCINATION DES CHIENS ET DES CHATS ETABLIE PAR LE COMITE DE DIRECTIVES DE LA VACCINATION (CDV) DE LA WORLD SMALL ANIMAL VETERINARY ASSOCIATION (WSAVA) M. J. Day 1 , M. C. Horzinek 2 , R. D. Schultz 3 and R. A. Squires 4 1 University of Bristol, United Kingdom 2 (Formerly) University of Utrecht, the Netherlands 3 University of Wisconsin-Madison, Wisconsin, USA 4 James Cook University, Queensland, Australia Auteur Correspondant: M. J. Day 1 [email protected]

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DIRECTIVES DE VACCINATION DES CHIENS ET DES CHATS

ETABLIE PAR LE COMITE DE DIRECTIVES DE LA VACCINATION (CDV) DE LA WORLD SMALL ANIMAL VETERINARY ASSOCIATION (WSAVA)

M. J. Day1, M. C. Horzinek2, R. D. Schultz3 and R. A. Squires4

1University of Bristol, United Kingdom

2(Formerly) University of Utrecht, the Netherlands 3University of Wisconsin-Madison, Wisconsin, USA

4James Cook University, Queensland, Australia

Auteur Correspondant: M. J.

Day1 [email protected]

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SOMMAIRE

Note de Synthèse ................................................................................................................................ 3

Introduction ........................................................................................................................................ 4

La Médecine Vétérinaire Factuelle .................................................................................................... 4

L’Objectif des Directives ........................................................................................................... 5

Problèmes actuels en Vaccinologie des Petits animaux ............................................................ 5

Types de Vaccins ................................................................................................................................ 6

Directives de Vaccination Canine................................................................................................. 7

Directives de Vaccination Féline .................................................................................................... 12

Vaccination des chiens et des chats dans le cadre des refuges .................................................... 15

Considérations Générales Jean-François ................................................................................... 15

Tableaux 1 à 7 .......................................................................................................................17

Remerciements .................................................................................................................................... 23

Références ................................................................................................................................24

Appendice I. Fiches Descriptives des Maladies Infectieuses Canines et Félines ..................... 28

Appendice II. Frequently Asked Questions ................................................................................34

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NOTE DE SYNTHESE

Le Comité des Directives de Vaccination de la WSAVA (CDV) était convoqué afin de développer des directives concernant la vaccination des chiens et des chats, ayant un champ d’application global. La première version de ces directives a été publiée en 2007, elle a été mise à jour en 2011. Le présent document constitue une version actualisée et élargie de ces directives internationales de la vaccination des chiens et des chats, et fournit la base factuelle des connaissances scientifiques à partir desquelles les recommandations sont faites. Le CDV reconnaît que la détention des animaux de compagnie dans le monde entier varie significativement dans sa pratique et dans ses facteurs économiques associés. Une recommandation vaccinale, qui peut s’appliquer aux pays développés, n’est peut-être pas appropriée à un pays en développement. Ces directives n’ont pas caractère obligatoire, mais elles devraient être plutôt utilisées par les associations nationales et les pratiques vétérinaires individuelles pour établir un schéma de vaccination adapté aux conditions locales. Cependant le CDV recommande fortement que, partout où cela est possible, TOUS les chiens et les chats devraient pouvoir bénéficier de la vaccination. Ceci protège non seulement l’animal, mais procure également une « immunité collective » optimale, qui minimise le risque d’apparition d’épidémies de maladies infectieuses. Dans cette optique le CDV a défini des vaccins essentiels (core vaccines), que TOUS les chiens et les chats devraient recevoir, indépendamment des circonstances de vie ou de leur localisation géographique. Les vaccins essentiels protègent l’animal de maladies graves, souvent mortelles, qui ont une distribution dans le monde entier. Pour le chien les vaccins essentiels sont ceux contre le virus de la maladie de carré (VMC), l’Adénovirus canin (AVC) et les variantes de Parvovirus canin type 2 (PVC-2). Les vaccins essentiels des chats contiennent ceux contre le parvovirus félin (FPV), le Calicivirus félin (CVF) et l’Herpès virus félin (HVF-1). Pour les régions où les infections au virus de la rage sont endémiques, le vaccin contre ce virus devrait être déclaré comme essentiel pour les deux espèces, même si la législation ne demande pas une vaccination de routine. Le CDV reconnaît que les anticorps d’origine maternels (ACM) interfèrent de manière significative avec l’efficacité de la plupart des vaccins essentiels, qui sont administrés aux chiots et aux chatons pendant les premières semaines de leur vie. Comme le taux d’anticorps maternels varie sensiblement entre les nichées, le CDV recommande l’application de doses multiples de vaccins essentiels, avec la dernière dose appliquée à 16 semaines ou plus tard, suivi d’une injection de rappel à l’âge de 6 à 12 mois. Dans des situations culturelles ou financières où un animal de compagnie ne pourrait bénéficier que d’une vaccination unique, celle-ci devrait être constituée d’une injection de vaccins essentiels à l’âge de 16 semaines ou plus tard. Le CDV soutient l’utilisation de tests simples en cabinet pour déterminer la séroconversion aux composants des vaccins essentiels (CDV, AVC, CPV-2 et FPV) suite à une vaccination, pour la détermination de la protection sériques des chiens adultes et pour la gestion des épidémies de maladies infectieuses dans les refuges. Les vaccins ne devraient pas être administrés inutilement. Les vaccins essentiels ne devraient pas être appliqués plus fréquemment que tous les trois ans après le rappel, ayant eu lieu six ou douze mois après la série d’injections des chiots ou des chatons. Ceci parce que la durée de l´immunité (DDI) s’étend sur beaucoup d’années et pourrait même atteindre toute la durée de la vie de l’animal de compagnie. Le CDV a défini les vaccins non essentiels, comme étant ceux, qui sont requis uniquement par les animaux qui, par leur situation géographique, leur environnement local ou par leur style de vie, pourraient développer une infection spécifique. Le CDV a aussi classifié quelques vaccins comme non recommandés (là où les preuves scientifiques sont insuffisantes et ne justifient pas leur utilisation) et n’a pas considéré un certain nombre de produits mineurs, qui ont une disponibilité ou une utilisation géographiquement restreinte. Le CDV recommande vivement le concept des contrôles de santé (en général annuels), qui permettent de juguler la tendance, et ainsi l’attente du client, à pratiquer une revaccination annuelle. Le bilan de santé annuel n’exclut pas l’utilisation de vaccins non essentiels bien choisis, la DDI pour ces produits étant en général d’une année. Le CDV s’est préoccupé de l’utilisation de vaccins dans le milieu des refuges, tout en considérant à nouveau les circonstances particulières inhérentes à ce genre d’établissements et les contraintes financières qu’ils subissent fréquemment. Les directives minimales du CDV pour les refuges sont simples : tous les chiens et les chats qui entrent dans une telle structure devraient être vaccinés avant ou au moment de l’entrée avec les vaccins essentiels. Là où les finances le permettent, les rappels des vaccins essentiels devraient être administrés comme défini dans les directives pour les refuges. Les vaccins non essentiels contre les maladies respiratoires peuvent être inclus dans ce programme. Le CDV reconnaît l’importance des programmes de notification des effets indésirables, mais comprend que ceux-ci ont été développés de manière variable dans des pays différents. Où cela est possible, les vétérinaires devraient être incités activement à notifier tout effet indésirable au fabricant et/ou aux autorités responsables afin d’augmenter les connaissances permettant le développement de vaccins plus sûrs. Ces concepts fondamentaux proposés par le CDV peuvent être résumés dans le bilan suivant :

Nous devrions viser à ce que chaque animal soit vacciné avec les vaccins essentiels. Les vaccins non essentiels ne devraient pas être appliqués plus fréquemment que ce qui est considéré comme nécessaire.

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INTRODUCTION Le Groupe des directives de la vaccination de la WSAVA était convoqué en 2006 dans le but d’établir des directives globales pour la vaccination des chiens et des chats qui prendraient en compte les différences internationales dans les facteurs économiques et sociétaux qui ont un impact sur comment les animaux sont détenus. Les directives de la WSAVA devraient donc avoir une portée beaucoup plus large que celles conçues pour Amérique du Nord par l’American Academy of Feline Practicioners (Scherk et al, 2013), et l’American Animal Hospital Association (Wellborn et al, 2011) ou pour l’Europa par l’Advisory Board for Cat Disease (Hosie et al. 2013). Les premières directives furent publiées en 2007 (Day et al 2007) et mises à jour en 2010 (Day et al 2010) avec un document d’accompagnement dédié aux éleveurs et aux détenteurs de chiens et chats domestiques. Entre 2011 et 2013 le CDV s’est concentré sur les maladies infectieuses des chiens et des chats et la vaccinologie sur le continent d’Asie et a fourni des recommandations régionales sur les aspects de la vaccination pour les praticiens asiatiques (Day et al. 2014). En 2014 et 2015 le CDV a travaillé sur la mise à jour des directives globales de la vaccination des chiens et des chats, comme elles sont maintenant présentées dans ce document. Le format et une grande partie du contenu restent semblables aux directives publiées en 2010 ; cependant les changements spécifiques dans le document actuel comprennent :

1) Une attention plus explicite de démontrer une approche factuelle aux directives WSAVA, avec un développement d’un nouveau schéma de classification pour l’évidence en relation de la vaccinologie et un référencement plus complet de littérature scientifique et pertinente.

2) Une altération des recommandations concernant le timing des vaccins essentiels pour les chiots et les chatons pour prendre en compte des nouvelles données concernant la persistance des anticorps maternels (ACM) dans ces animaux. En particulier le timing du dernier vaccin fut étendu à l’âge de 16 semaines ou plus.

3) Une altération des directives à un rappel de vaccin à 12 mois pour chiots et chatons dans le but de donner la possibilité de réduire cet intervalle à 6 mois (26 semaines)

4) Clarification et autres discussions au sujet de l’intervalle du rappel de la vaccination du chat adulte qui reçoit un vaccin vivant modifié contre l’Herpès virus félin (HVF-1) et le Calici Virus Félin (CVF).

5) Inclusion d’information sur des nouveaux vaccins disponible depuis peu (p.ex. Bordetella bronchiseptica par voie oral, pour chiens, CVF vaccins contenant 2 souches et les vaccins contre la Leptospirose à sérogroupes multiples).

6) Reclassification du virus de l’immunodéficience féline (FIV) à vaccin non essentiel. 7) Modification du programme des vaccins essentiels pour chiots et chatons dans les refuges. 8) Une discussion étendue sur l’usage des tests sérologiques faites à l’interne pour les antigènes des vaccins essentiels, y compris

l’application de ces tests pour la gérance des épidémies dans les refuges. 9) Autres considérations sur le site anatomique optimal pour la vaccination des chats 10) Une mise à jour des fiches descriptives du GDV et une expansion de la liste des questions fréquemment posées.

MEDECINE VETERINAIRE FACTUELLE

Le concept de la médecine vétérinaire factuelle (MVF) est devenu de plus en plus important depuis que les directives de la vaccination de la WSAVA ont été publiées en 2007. Les catégories définissant le poids de l’évidence de toute procédure sous-jacente (par exemple des procédures médicales, chirurgicales ou diagnostiques, l’application de produits pharmaceutiques) ont été définies et appliquées d’abord par les recommandations européennes sur la vaccination féline (Lloret 2009). Le CDV voulait adopter une approche plus explicitement fondée pour la mise à jour actuelle des directives globales de vaccination de la WSAVA, afin que les praticiens puissent être sensibilisés à la nature des preuves sur lesquelles se basent ces recommandations. En conséquence, le document est plus complètement référencé que les itérations antérieures des directives. En plus le CDV souhaitait appliquer une hiérarchisation des preuves, mais trouvait que les schémas utilisés couramment étaient peu adaptés au domaine spécialisé de la vaccinologie. C’est pour cela que le CDV a développé sa propre classification de la MVF. Ce sont : Preuve catégorie 1 : Recommandation soutenue par une publication scientifique sur des données de terrain ou expérientielles, évaluée par des pairs. La preuve dans cette catégorie peut toujours être de qualité scientifique variable, malgré l’évaluation par les pairs, comme le processus de révision n’est pas conforme à un standard universel.

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Preuve catégorie 2 : Recommandation soutenue par des études non publiées commercialement sensibles, soumises comme partie d’un dossier règlementaire pour des vaccins vétérinaires homologués. L’hypothèse d’un tel degré de preuve est que l’information, qui paraît sur la fiche de données d’un produit homologué, a été évaluée par des pairs compétents à travers les autorités règlementaires. Preuve catégorie 3 : Recommandation soutenue par des données expérimentales ou de terrain, commerciales ou indépendantes, qui n’ont pas été publiées dans la littérature scientifique, évaluée par des paires ou qui n’ont pas été inclues dans un dossier réglementaire et n’ont pas été contrôlé par les autorités réglementaires. Preuve catégorie 4 : Recommandation non soutenue par des données expérimentales ou de terrain, mais assumée par un savoir des « principes premiers » de microbiologie et d’immunologie, ou bien soutenue par une opinion d’experts répandue. À travers ce document les déclarations pourront être terminées par un qualificatif [P1], [P2] [P3] [P4], selon la preuve de catégorie 1, 2, 3,4 respectivement. Pour chaque possibilité d’application, uniquement le niveau de preuves le plus rigoureux sera choisi. L’OBJECTIF DES DIRECTIVES

Les directives de vaccination de la WSAVA ne doivent pas servir de règles applicables universellement pour l’administration de vaccins chez les chiens et les chats. Il n’est simplement pas possible de fournir des directives qui s’appliquent à tous les 80 pays membres de la WSAVA, puisqu’ il y a des différences énormes entre les pays et les régions géographiques à l’égard à la présence /absence ou prévalence de maladies infectieuses, la disponibilité des produits de vaccins, la population de chien ou de chats errants ou dépendants d’un propriétaire, et les conditions économiques et sociétales des cabinets et des clients. Par contre, ces directives sont destinées à fournir des avis scientifiques actuels et les meilleurs concepts de vaccination en pratique aux associations nationales de vétérinaires pour petits animaux. Il revient aux associations nationales ou aux pratiques individuelles de lire, de discuter et d’adapter ces directives pour leur situation de pratique particulière propre. Ces directives ne sont pas une obligation; par exemple il est tout à fait possible qu’un vaccin puisse être considéré comme non essentiel dans un pays ou une région géographique, et essentiel ailleurs. Les praticiens sont parfois inquiétés que les recommandations des directives semblent être contraire à la fiche produit (ou « résumé des caractéristiques du produit » [RCP] en Europe), et craignent qu’ils puissent devenir répréhensibles eux-mêmes s’ils adoptent les recommandations des directives. La différence distincte entre une fiche produit et un document de directives a été clairement discutée par Thiry et Horzinek (2007). La fiche produit ou RCP est un document qui fait part du processus d’homologation d’un vaccin spécifique. Une fiche produit va fournir les détails de qualité, de sécurité et d’efficacité, et dans le cas des vaccins, elle va décrire la durée minimale d’immunité (DDI) du produit. La DDI se base sur une évidence expérimentale (p.ex. pendant combien de temps l’animal est-il protégé de l’infection ou de la maladie après la vaccination, s’il est confronté à l’agent infectieux virulent), qui représente une valeur minimale et ne reflète pas forcément la vraie DDI d’un vaccin. Jusqu’à relativement récemment, la plupart des vaccins pour animaux de compagnie avaient une DDI minimale d’un an et étaient recommandés pour une revaccination annuelle. Ces dernières années beaucoup de ces mêmes produits ont été licenciés avec une DDI de trois ans (ou parfois 4 ans). En fait, dans beaucoup de pays la plupart des vaccins essentiels VAV sont maintenant homologués pour une revaccination tous les 3 ans chez les animaux adultes. Cependant, dans beaucoup d’autres pays les mêmes produits peuvent toujours avoir une DDI d’un an, juste parce que le fabricant n’a pas soumis une altération des recommandations des étiquettes du produit ou parce que les autorités qui assurent la régulation n’ont pas permis cette altération. Cette situation malheureuse est source de confusion chez lez les praticiens dans ces pays. En dessus de tout, il faut se souvenir que même une homologation à trois ans est une DDI minimale pour les vaccins essentiels et la DDI effective semble être considérablement plus longue pour la majorité des animaux vaccinés. Ainsi, il y aura toujours des situations où les directives recommandent une revaccination aux trois ans ou moins, mais tous les produits disponibles dans un pays spécifique ont une DDI d’un an. Dans cette situation le vétérinaire peut utiliser un vaccin selon les directives (et ainsi selon les avis scientifiques actuels) s’il a le consentement éclairé (et consignée) du propriétaire pour cette déviation des recommandations du fabricant (« utilisation hors indication »). Les vétérinaires doivent aussi être conscients que les délégués techniques des compagnies vont continuer à conseiller que les vétérinaires doivent suivre les recommandations dans leurs fiches produits, parce qu’ils sont obligés de le faire puisque ces documents ont passé les procédures de licence. Plus de confusions peuvent survenir quand les vétérinaires comparent les recommandations dans les différentes séries des directives. Il y a, par exemple, des différences subtiles dans les recommandations faites dans des pays différents, qui reflètent les différences dans les opinions de groupes d’experts locales, dans la prévalence de maladies infectieuses particulières et dans les modes de vie typiques des animaux de compagnie, qui les rendent plus ou moins exposés aux infections. Le CDV doit trouver un juste milieu entre les différentes directives nationales ou régionales. Ces recommandations essaient de fournir une vision équilibrée pour rendre compte des différences globales dans la détention d’animaux. En résumé, les vétérinaires devraient être à l’aise en vaccinant selon les protocoles donnés dans ces directives, mais ils devraient faire référence mutuellement avec les recommandations locales, s’ils sont disponibles. Là, où il y a une différence entre les recommandations

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du CDV et les recommandations de la fiche produit, les praticiens doivent être sûrs d’obtenir le consentement du client afin de pouvoir utiliser le vaccin selon les recommandations du CDV.

PROBLEMES ACTUELS EN VACCINOLOGIE DES ANIMAUX DE COMPAGNIE

Si la vaccination a connu un tel succès, pourquoi devons-nous sans cesse réévaluer notre pratique vaccinale ? Il y a peu de doute, que dans la plupart des pays développés, quelques maladies infectieuses majeures sont devenues rares dans la population des chiens et des chats. Cependant, même dans ces pays, des poches d’infection persistent, et des épidémies peuvent arriver, et la situation des animaux errants ou dans les refuges est complètement différent de celle d’un animal avec un propriétaire. Dans beaucoup de pays en développement ces maladies infectieuses clé restent aussi fréquentes qu’elles l’ont été une fois dans les nations développées et présentent une des premières causes de mortalité chez les petits animaux. Bien qu’il soit difficile d’obtenir des chiffres exacts, même dans les pays développés, on estime que seulement 30-50% de la population des animaux domestiques sont vaccinés, et c’est beaucoup moins dans les nations en développement. La récession économique globale après 2008 a eu un impact supplémentaire sur l’utilisation de la prévention sanitaire par les propriétaires d’animaux de compagnie et des données de sondage démontrent une baisse récente du taux de vaccination. En médecine des petits animaux, nous avons tardé à adopter le concept de l’immunité au troupeau, que la vaccination d’un animal de compagnie individuel est importante, pas seulement afin de protéger l’individu, mais surtout afin de réduire le nombre d’animaux susceptibles dans une population régionale, et en conséquence la prévalence de la maladie. L’immunité au troupeau liée à l’utilisation des vaccins essentiels qui procurent une longue (des années DDI) dépend fortement du taux d’animaux vaccinés dans une population. C’est pour cela que tous les efforts devraient être faits de vacciner un plus grand nombre de chien ou de chat avec des vaccins essentiels. Il n’est simplement pas possible d’induire une meilleure immunité à un animal individuel en le vaccinant plus fréquemment, par exemple un chien qui reçoit un vaccin VMV tous les 3 ans sera aussi bien protégé qu’un chien qui est vacciné annuellement (Bohl et al. 2004, Mouzin et al. 2004, Mitchell et al. 2012) (P1), mais probablement ceci n’est pas le cas pour les vaccins essentiels félins (voir plus bas). Dans les années passées l’idée de ONE HEALTH a réapparu et a aussi influencé le domaine de la vaccinologie. La gestion des maladies infectieuses présente un but rationnel et rentable à travers une collaboration interactive entre les professionnels de la santé en médecine humaine, vétérinaire et environnementale, surtout à notre époque où la plupart des nouvelles maladies émergentes en médecine humaine sont supposées d’être issus de sources animales sauvages ou domestiques (Gibbs 2014). La WSAVA a adopté l’idée de ONE HEALTH en créant un comité ONE HEALTH en 2010, dont le travail se chevauche avec celui du CDV, quand il aborde le sujet des zoonoses majeures des petits animaux comme la rage canine ou la Leishmaniose. Un autre concept majeur concernant la vaccination des chiens et des chats est la connaissance que nous devrions essayer d'atteindre une réduction de la charge vaccinale pour l'animal individuel, dans le but de minimiser le risque d'effets secondaires aux produit immunologiques et de réduire la perte de temps et la charge financière des propriétaires d'animaux et aussi des vétérinaires pour des procédures non justifiées. C’est pour cela que les directives vaccinales ont été développées sur la base d’une analyse rationnelle des besoins vaccinaux pour chaque animal domestique, et proposent une différenciation en vaccins essentiels et vaccins non essentiels. Dans une certaine mesure cette différenciation des produits s’est basée sur une évidence scientifique disponible et sur une expérience personnelle - mais un effort concerté d’introduire une surveillance de la santé animale à une échelle globale amènerait une base bien plus solide sur laquelle recommander une pratique vaccinale (Day et al. 2012). En parallèle de cette différenciation des vaccins on a poussé vers les produits du marché d’une DDI prolongée, afin de réduire l’application de vaccins superflus et ainsi d’améliorer la sécurité vaccinale. Ces deux changements ont nécessité un bouleversement de l’état d’esprit du vétérinaire praticien, et ils sont en train de devenir la norme acceptée dans beaucoup de pays. Les directives vaccinales ci-dessous ont été préparées en pensant au modèle optimal du propriétaire consentant et engagé, volontaire et capable d’amener son animal chez le vétérinaire pour une série de vaccination complète et recommandée. Le CDV est conscient qu’il existe des propriétaires moins volontaires ou capables dans tous les pays et qu’il y a des pays où des contraintes financières sévères ou sociales ont un impact fort sur la nature du cursus vaccinal qui peut être administré à un animal. Par exemple dans une situation où il faut décider qu’un animal de compagnie doit recevoir durant sa vie qu’une seule vaccination essentielle, le CDV préconiserait qu’il soit vacciné au mieux au moment quand l’animal est au sommet de sa réponse immunologique, par exemple après 16 semaines d’âge. En plus le CDV a considéré la situation dans les refuges. Les directives que nous avons proposées, sont ceux que nous considérons qu’ils amènent le degré optimal de protection pour ces animaux hautement sensibles. Le CDV reconnaît aussi que beaucoup de ces structures fonctionnent avec un soutien financier limité, et cela peut cependant contraindre l’étendu de la vaccination utilisée. Le protocole de vaccination minimal dans une situation pareille serait donc une seule application des vaccins essentiels avant ou au moment de l’admission au refuge. Ce document veut répondre aux problèmes liés à la vaccination du chien et du chat, et il veut préconiser des mesures pratiques, qui amèneront la profession vétérinaire à un usage plus rationnel des vaccins chez ces espèces. Le message le plus important du CDV se trouve donc résumé dans le bilan suivant :

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Nous devrions avoir le but que chaque animal de compagnie reçoit les vaccins essentiels. Les vaccins non-essentiels ne devraient pas être administrés plus fréquemment que ce qui est jugé nécessaire.

LES TYPES DE VACCINS Avant de discuter des directives vaccinales spécifiques un bref rappel des types de vaccins utilisés chez les animaux de compagnie s’impose. Les vaccins peuvent simplement être considérés comme de nature infectieux ou non infectieux. La plupart des vaccins infectieux du chien et du chat contiennent des organismes qui sont atténués pour réduire leur virulence (p.ex. virus atténué vivant VAV), mais les organismes sont intacts et viables et induisent l’immunité en provoquant une infection à un niveau inférieur et en se reproduisant dans l’animal, sans produire une pathologie tissulaire importante ou des signes cliniques de maladie infectieuse. Les vaccins infectieux ont l’avantage d’induire une immunité à des sites anatomiques pertinents, s’ils sont administrés par voie parentérale et provoquent d’avantage une immunité cellulaire et humorale (médiation humorale) solide. Il y a des vaccins qui sont appliqués directement sur les muqueuses (p.ex. Vaccin intranasal ou oral), où ils agissent même avec plus d’efficacité d’induire une immunité muqueuse protectrice. Quelques vaccins vectorisés recombinants (p.ex. organisme vecteur vivant qui porte avec soi du matériel génétique comprenant une séquence codant pour un antigène du pathogène cible) pourraient aussi être considérés comme « infectieux » ; toutefois cet organisme vecteur n’est pas important ou pathogène pour le chien ou le chat. Quand un vaccin infectieux est administré à un animal, qui n’a pas reçu assez d’anticorps maternels, ce vaccin va en général provoquer une protection avec une seule dose. Les vaccins non-infectieux (aussi appelés à virus morts ou inactivés, y compris les vaccins contenant de l’ADN codant une sous-unité ou nu) contiennent un virus ou un organisme inactivé, mais antigéniquement intact, ou un antigène naturel ou synthétique, qui dérive de ce virus ou organisme ou de l’ADN codant pour un tel antigène. Des agents non-infectieux ne sont pas capables d’infecter, de se répliquer ou de provoquer des pathologies ou des signes cliniques d’une maladie infectieuse. Ils ont en général besoin d’un adjuvant pour augmenter leur puissance et demandent en principe plusieurs doses (même dans un animal adulte) pour induire une bonne protection. Les vaccins non-infectieux sont administrés par voie parentérale et ils sont moins susceptibles d’induire à la fois une immunité cellulaire et humorale et ils ont en général une DDI plus courte en comparaison avec les vaccins infectieux.

DIRECTIVES DE VACCINATION CANINE

VACCINATION DE CHIENS INDIVIDUELS Schéma d’Immunisation de Base

Directives et recommandations pour vaccins essentiels (recommandé) et vaccins non essentiels (optionnel) pour un cabinet vétérinaire généraliste voir tableau 1. Le CDV considère qu’un vaccin essentiel est un vaccin que tous les chiens du monde entier doivent recevoir à des intervalles recommandés, pour conférer une protection à vie contre les maladies infectieuses d’une importance globale. Les vaccins essentiels du chien sont ceux qui confère une protection de l’infection du virus de la maladie de Carré (VMC), de l’Adénovirus canin (AVC ; type 1 et 2) et du Parvovirus type 2 (PVC-2) et ses variantes. Le CDV est conscient que certains pays vont identifier des vaccins supplémentaires qu’ils considèrent comme essentiels. Un exemple particulier qui sera considéré comme essentiel que dans certains pays est certainement le vaccin contre le virus de la rage. Dans une région géographique où cette infection est endémique, tous les chiens devraient être vaccinés régulièrement pour la protection de l’animal et en même temps de l’homme. Le CDV partage vivement la déclaration conjointe du WSAVA One Health Commitee et du Comité International pour la Santé Animale (OIE) qui fixe l’objectif d’éliminer la rage canine dans le monde entier jusqu’en 2030 (Anon 2013b). Dans beaucoup de pays la vaccination contre la rage est une obligation légale, et est en général aussi obligatoire pour les transports internationaux des animaux de compagnie. Les vaccins non essentiels sont en principe ceux dont leur usage dépend du risque d’exposition géographique et du mode vie de l’individu et de l’évaluation risques-avantages (par exemple le risque de ne pas être vacciné et donc sensible ou le risque d’être vacciné et de développer des effets indésirables versus le bénéfice d’être protégé contre ladite maladie). Les vaccins non recommandés sont ceux pour lesquelles il n’existe pas de justification scientifique pour leur usage (base d’évidence insuffisante).

Vaccination de Chiots et Rappel à 6 ou 12 Mois La plupart des chiots sont protégé pendant leurs premières semaines de vie par les ACM. Chez la plupart des chiots cette immunité aura disparu à l’âge de 8-12 semaines à un degré qui permet une immunisation active. Les chiots avec peu d’ACM sont potentiellement vulnérables (mais aussi capables de répondre à une vaccination) à un âge plus jeune, tandis que d’autres peuvent avoir des titres d’anticorps tellement hauts, qu’ils sont incapables de répondre à une vaccination jusqu’à l’âge de plus de 12 semaines (Friedrich & Truyen 2012) [P1]. Aucune primovaccination unique ne va donc couvrir toutes les situations. La recommandation du CDV prône donc une vaccination essentielle initiale à l’âge de 6 à 8 semaines, après tous les 2 – 3 semaines jusqu’à l’âge de 16

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semaines. Le nombre de vaccination primaire dépend donc de l’âge auquel les vaccinations ont débuté et de l’intervalle choisi entre les vaccinations. Des calendriers possibles sont présentés au tableau 5. Selon cette recommandation, quand les vaccinations débutent à l’âge de 6 ou 7 semaines, avec un intervalle de 4 semaines, 4 vaccins essentiels primaires seraient exigés, tandis qu’il faudrait uniquement 3 avec un début à 8-9 semaines et aussi 4 semaines d’intervalle. Par contre, beaucoup de fiches de données de vaccins continuent de recommander un cursus initial de deux vaccins pour un vaccin essentiel. Quelques produits sont aussi homologués pour terminer à semaine 10, de façon à ce que le deuxième des vaccins essentiels est donné à l’âge de 10 semaines. Le CDV reconnaît qu’une socialisation précoce est essentielle pour le développement comportemental des chiens (Korbelik et al. 2011, AVSAB 2008 [P1]. Au cas où de tels protocoles sont adoptés, une vigilance doit toujours être maintenue par le propriétaire – en permettant une exposition restreinte de leur chiot à des zones contrôlées et seulement à d’autres chiots ou aux adultes, qui paraissent en parfaite santé et qui sont vaccinés complètement. En particulier les écoles de chiots devraient être tenues dans des endroits loin d’un cabinet vétérinaire. Sinon, s’il est décidé que des locaux vétérinaires doivent être utilisés, les sols doivent être nettoyés et désinfectés avant chaque cours et les cours doivent être tenus dans une partie qui n’est pas souvent fréquenté par des chiens dont leur état de vaccination ou de maladie est inconnu. Une étude américaine récente a démontré que les chiots vaccinés, qui suivent une classe de socialisation, courent un risque minimal de PVC-2 (Stepita et al. 2013). Le CDV recommande que le dernier vaccin de la première série de vaccins essentiels soit donné, si possible, à l’âge de 16 semaines ou plus [P1]. Une partie intégrale de la vaccination essentielle des chiots est le rappel de vaccination, qui est traditionnellement donné ou bien à l’âge de 12 mois ou bien 12 mois après le dernier vaccin des premières séries de vaccins de chiot. Le but principal de ce vaccin est de garantir qu’une réponse d’immunité protectrice s’est développée dans chaque chien, qui n’aurait pas répondu à n’importe lequel des vaccins de la première série de vaccins essentiels, plutôt que de stimuler une réponse immunitaire. Le choix de ce vaccin à 12 mois est probablement instauré traditionnellement comme un moment pratique pour demander au propriétaire de venir pour un premier examen de santé annuel. Par conséquent ceci implique qu’un chiot qui aurait répondu à aucun des vaccins essentiels primaires, ne serait pas protégé jusqu’à ce qu’il reçoive le rappel de 12 mois. Cela pourrait expliquer la survenance de maladies infectieuses (p.ex. entérite à Parvovirus du chien) chez certains chiots vaccinés en dessous de 12 mois d’âge. Le CDV a réévalué cette pratique et propose maintenant que les vétérinaires pourraient souhaiter réduire cette fenêtre de susceptibilité en avançant ce vaccin de 52 semaines à 26 semaines (ou en effet à n’importe quel moment entre 26 et 52 semaines d’âge ; cependant 26 semaines semblent être un timing assez pratique). Ceci implique que les propriétaires comprennent parfaitement bien, pourquoi c’est recommandé comme indiqué au tableau 5 ; adopté un tel protocole, veut dire que la vaccination d’un chiot débute à l’âge de 6 à 7 semaines, et peut comprendre jusqu’à 5 vaccins dans les premiers 6 mois de vie. Pour les vaccins essentiels après un rappel à 26 semaines, plus aucun autre vaccin essentiel sera nécessaire au moins jusqu’à l’âge de 3 ans. Cette nouvelle recommandation de la vaccination à 6 mois d’âge comme alternative de la vaccination à 12 mois, n’exclue évidemment pas et ne remplace pas un examen de bilan de santé à 12 mois ou à 16 mois d’âge. Il est compréhensible que beaucoup de vétérinaires souhaiteraient examiner et contrôler les animaux autour du moment où ils atteignent la maturité de leur ossature.

Revaccination de Chiens Adultes Les chiens, qui ont répondu à une vaccination avec un vaccin VAV gardent une bonne immunité (mémoire immunologique) pendant beaucoup d’années, même en absence de n’importe quel rappel de vaccin (Bohm et al. 2004, Mouzin et al. 2004, Schultz 2006, Mitchell et al. 2012) [P1]. Après le rappel à 26 ou 52 semaines, les rappels suivants sont donnés à des intervalles de trois ans ou plus long. Il convient de souligner que la revaccination triennale des chiens adultes ne s’applique en général ni pour les vaccins essentiels inactivés (sauf pour la rage), ni pour les vaccins non essentiels, et en tout cas pas pour les vaccins, qui contiennent des antigènes bactériens. Ainsi les produits contre Leptospira, Bordetella et Borrelia (Lime disease) demandent des rappels plus fréquents pour obtenir une protection fiable (Ellis & Krakowa 2012, Klaasen et al. 2014, Ellis 2015, Schuller et al. 2015) [P1]. Un chien adulte peut donc, selon ces directives, toujours être revacciné annuellement, mais les composants de ces vaccinations peuvent varier chaque année. Typiquement les vaccins essentiels sont administrés tous les 3 ans, et les produits non-essentiels annuellement. Le CDV est conscient que dans certains pays seulement des produits multi-composants, qui contiennent des combinaisons de vaccins essentiels et non-essentiels, sont à disposition. Le CDV aimerait encourager les fabricants de mettre à disposition, dans la mesure du possible, des gammes complètes de vaccins à composants réduits (ou au moins séparer les vaccins essentiels et non essentiels)(Mitchell et al. 2012). Un chien adulte, qui a reçu une série complète de vaccins essentiels comme chiot, y compris le rappel à 26 ou 52 semaines, mais qui n’a pas été vacciné régulièrement en temps qu’adulte, a besoin seulement d’une dose unique de vaccin essentiel VAV pour renforcer l’immunité (Mouzin et al. 2004, Mitchell et al.2012) [P1]. De la même façon un chien adulte adopté (ou un chiot de plus de 16 semaines) avec une anamnèse de vaccination inconnue a seulement besoin d’une seule dose de vaccin essentiel VAV pour engendrer une réponse immunitaire protectrice. Beaucoup de fiches techniques de vaccin vont conseiller, que dans ces circonstances-là le chien a besoin de 2 vaccins consécutifs (comme pour un chiot), mais une telle pratique est injustifiée et contraire aux principes immunologiques fondamentaux [P4]. Il faut encore noter que ceci ne s’applique pas aux vaccins non-essentiels, un grand nombre d’entre eux demandent deux doses chez le chien adulte. Une mention particulière s’impose pour le vaccin contre la rage canine. Le CDV préconise que dans chaque pays où la rage est endémique, les vétérinaires recommandent vivement à leurs clients de vacciner leurs chiens, même si ce n’est pas obligatoire par la loi. Au début des vaccins inactivés antirabiques internationaux étaient produits avec une homologation d’une DDI d’une année, ce qui implique une revaccination annuelle obligatoire. Dans beaucoup de pays les mêmes produits affichent maintenant une DDI de trois

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ans, et la loi a été modifiée pour y intégrer ce changement. Cependant dans certains pays la loi semble être en opposition avec la licence du vaccin et dans d’autres ni la licence du vaccin, ni la loi ont été changé. Finalement, dans quelques pays existent des vaccins contre la rage, fabriqués localement, avec une DDI de 1 an, qui apparemment ne peut pas être étendue à 3 ans en toute sécurité. Les vétérinaires doivent être attentifs à la loi, mais là où il y a un accès à un produit avec une DDI minimale de 3 ans, les associations nationales pourraient exercer une pression sur les autorités pour faire changer la loi dans le sens des évidences scientifiques.

Tests Sérologiques pour Vérifier l’Immunité aux Vaccins Canins Depuis la publication des directives 2010, il y a eu des progrès dans la disponibilité des kits de tests sérologiques rapides et simples, à faire au cabinet, qui sont capables de détecter des anticorps protecteurs spécifiques contre VMC, AVC et PVC-2 chez un chien individuel. Ces kits de tests complètent les méthodes traditionnelles de laboratoires (p.ex. par neutralisation virale et test d’inhibition à hémagglutination) qui restent la référence absolue pour les tests sérologiques. 2 kits de tests, produits dans un but commercial, sont disponibles et ont été appliqués et validés en pratique et dans le cadre de refuge (Gray et al. 2012, Lister et al. 2012) [P1]. Ces kits de test sont surtout appréciés par les vétérinaires, qui aimeraient offrir à leur clients une alternative à la revaccination tous les trois ans, mais ces kits restent relativement chers et à présent le test coûte plus cher qu’une dose de vaccin. Un test négatif montre que le chien a que très peu ou pas d’anticorps, et que la revaccination est recommandée. Quelques chiens sont en fait immuns (faux-négatifs) et leur revaccination ne serait pas nécessaire, parce qu’ils feraient une réponse à la vaccination rapide et anamnestique. (Mouzin, et al. 2012). Cependant de tels chiens ne peuvent pas être détectés facilement et un animal avec un résultat négatif, indépendamment du test utilisé, devrait être traité comme s’il n’avait pas d’anticorps, car il est potentiellement vulnérable aux infections. Dans le cas contraire, un résultat de test positif amènerait à la conclusion qu’une revaccination ne serait pas nécessaire. Les tests des anticorps spécifiques contre la rage sont en général pas utilisés de la même manière pour déterminer, s’il faut revacciner ou non, puisque les revaccinations sont prescrites par la loi. Un taux d’anticorps protecteur (considéré comme > 0.5 IU/ml), testé au laboratoire est généralement demandé pour le transport international des animaux. La sérologie des anticorps contre la rage est effectuée seulement par des laboratoires de référence reconnus.

Les tests de sérologie pour VMC, AVC et PVC-2 ont leur sens pour déterminer l’immunité protecteur chez les chiots, pour déterminer les intervalles de revaccination chez le chien adulte et dans le management des épidémies dans les refuges.

Un propriétaire responsable aimerait peut-être confirmer que son chien est protégé après la première série de vaccination, quand celle-ci est terminée avant 16 semaines. Un échantillon de sérum pris au plus tôt 4 semaines après la dernière vaccination peut être testé. Cet intervalle va assurer qu’il n’y a plus de ACM présents et que même un « répondeur lent » a répondu. Un chiot séropositif n’aura pas besoin du rappel à 26 ou à 52 semaines et ne devra recevoir le prochain vaccin essentiel que 3 ans plus tard. Les chiots séronégatifs devront être revaccinés et retesté. Si le chiot reste toujours négatif, il doit être considéré comme non-répondeur, qui n’est potentiellement pas capable de développer une immunité protectrice. Tester les anticorps est à présent le seul moyen pratique de s’assurer que le système immunitaire du chiot a reconnue l’antigène vaccinal. Il y a plusieurs raisons pourquoi les vaccins n’induisent pas d’immunité protectrice chez un chiot :

(1) Le ACM neutralise le virus du vaccin C’est la raison la plus fréquente pour un échec de vaccination. Cependant, si le dernier vaccin est donné à 16 semaines ou plus tard, les ACM devraient avoir diminué à un taux bas (Friedrich & Truyen 2000) [P1], et l’immunisation active va réussir chez la plupart des chiots.

(2) Le vaccin est peu immunogène Une faible immunogénicité peut faire penser à un tas de facteurs, commençant par l’état de conception du vaccin et la production jusqu’à l’administration à l’animal. Par exemple la souche du virus, son historique des passages ou des erreurs de production d’un lot particulier dans l’usine, peuvent être à l’origine d’un échec de vaccin. En réalité ces effets ne concernent que rarement les vaccins produits par des grands fabricants bien établis, qui commercialisent leurs produits sur le marché international. Ces fabricants doivent répondre à des exigences strictes de la part des autorités réglementaires des gouvernements, et suivre des tests d’activité avant la mise sur le marché. Des facteurs post-producteur comme le stockage ou le transport (chaîne du froid interrompue) et la manipulation incorrecte (utilisation de désinfectant) au cabinet vétérinaire peuvent amener à une inactivation du produit VAV. Le CDV a reconnu que de tels « traitements de vaccins » restent un problème dans beaucoup de pays et il a inclus quelques directives simples au tableau 6.

Vaccination initiale chiot

avec les vaccins essentiels terminée à 16 semaines ou plus vieux

Déterminer la séropositivité à VMC, AVC et PVC-2 au moins 4 semaines

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Pourrait être non protégé, demande protection supplémentaire

après le dernier vaccin

Test Positive Test Négatif

Rappel pas plus fréquent que tous les 3 ans

Répéter la vaccination 1 fois (est. avec un autre produit)

Répéter la sérologie

Négatif

Chiot evt. non-répondeur sérologique

evt. Immunité cellulaire ou innée

Fig 1. Diagramme de flux pour tester les chiots

Positiv

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(3) L’animal est un faible répondeur (son système immunitaire intrinsèque n’arrive pas à reconnaître les antigènes vaccinaux) Si un animal n’arrive pas à développer une réponse d’anticorps après revaccination répétée, il devrait être considéré comme non-répondeur. Puisque cette non-réactivité immunologique est contrôlée génétiquement dans d’autres espèces, certaines races de chiens ont été suspectés d’être des non-répondeurs. On estime (mais ce n’est pas prouvé) que la grande susceptibilité à PVC-2, reconnu chez certain Rottweilers et Dobermanns, dans les 1980’s (indépendamment de leur histoire vaccinale) réfère en partie à la grande prévalence de non-répondeurs (Houston et al. 1994) [P4]. Aux Etats Unis, aujourd’hui ces deux races ne semblent pas avoir plus de non-répondeurs que d’autres races, probablement parce que les porteurs de ce trait génétique sont morts de l’infection au PVC. Quelques chiens de ces races peuvent être des faibles ou des non-répondeurs à d’autres antigènes. Par exemple, au RU et en Allemagne, le phénotype des non-répondeurs reste fréquent chez des Rottweilers [P3] pour PVC et des études récentes ont démontré que cette race a un taux plus grand d’animaux qui n’arrivent pas à atteindre le seuil d’anticorps de la rage exigé pour le transport des animaux de compagnie (Kennedy et al.2007). Des estimations élargies ont été faites sur la proportion de chiens non-répondeurs qui existent dans la population canine, c’est environs 1 chien sur 5000 chiens pour VMC, 1 sur 100'000 pour AVC et 1 sur 1000 chiens pour PVC-2 [P4].

Tests sérologiques pour la Détermination de la Durée d’Immunité (DDI) Les tests d’anticorps peuvent être utilisés pour démontrer la DDI après vaccination avec des vaccins essentiels. On sait que la plupart des chiens maintiennent les anticorps protecteurs contre VMC, VPC-2 et AVC pendant de nombreuses années et beaucoup d’études expérimentales soutiennent cette observation (Bohm et al. 2004, Mouzin et al. 2004, Schultz 2006, Mitchell et al. 2012). Par conséquent, quand les anticorps sont absents (indépendamment du test utilisé), le chien devrait être revacciné, à moins qu’il n’y ait une raison médicale pour ne pas le faire, même si quelques-uns seront protégés par la mémoire immunologique. La détermination d’anticorps d’autres composants de vaccin a une valeur limitée ou nulle, à cause de la courte période de temps que ces anticorps persistent (p.ex. les produits Leptospires) ou le manque de corrélation entre taux d’anticorps et protection (p.ex. Leptospires et Parainfluenza canine) (Hartmann et al. 1984, Klaasen et al. 2003, Ellis & Krakowa 2012, Martin et.al. 2014) [P1]. Le CDV reconnaît que de tels tests sérologiques sont à présent relativement chers. Les principes de la médecine factuelle suggèrent que tester pour un taux d’anticorps (et pour les chiots et pour les adultes) est un meilleur mode de pratiquer que simplement administrer un rappel de vaccin, dans l’idée que s’est ‘sûr et moins cher’.

Immunisation Passive Alors que la vaccination (p.ex. immunisation active) domine la prévention de maladies infectieuses, l’immunisation passive continue à être utilisé dans beaucoup de pays pour le traitement des maladies infectieuses. Bien que les infections virales déclenchent à la fois l’immunité humorale et cellulaire, c’est surtout la réponse d’anticorps qui contribue à la réduction de la charge virale et la récupération. Dans de nombreuses infections virales, les taux d’anticorps sont admis comme synonyme de protection. Durant la virémie, des anticorps existants dirigés contre des structures de surface des virions se lient aux particules et les préparent pour l’élimination. En thérapie, la plupart des sérums ou préparas d’immunoglobuline, utilisés dans l’immunisation passive, sont injectés par voie sous-cutanée (parce ils sont d’une autre espèce) et atteignent vite la circulation. Ce n’est guère surprenant que des perfusions (par voie intraveineuse) de plasma ou de sérum (de la même espèce) marche tout aussi bien. En cas d’infections locales, comme ceux initié par la morsure d’un carnivore enragé, la prophylaxie humorale post-exposition a été estimé très précieux chez l’humain. L’immunoglobuline de la rage humaine fournit une protection rapide, s’il est donné le premier jour du schéma prophylactique post-exposition. La plus grande quantité possible de la préparation est infiltrée dans et autour de la plaie, et il est possible d’en injecter aussi par voie intramusculaire à un endroit éloigné du site de l’injection du vaccin contre la rage, qui est appliqué en même temps. Dans la pratique des animaux de compagnie, l’immunisation active de prévention est devenue un acte tellement banal, que la prévention ou la thérapie au sérum est uniquement considérée dans des cas exceptionnels (p.ex. quand un chien se présente avec la maladie de Carré, ou un chat avec la Panleucopénie, ou pendant une épidémie dans un chenil ou une chatterie). Le marché des sérums ou des immunoglobulines existe toujours, et des sociétés qui les produisent, existent aux Etats Unis, en Allemagne, en République Tchèque, Slovaquie, Russie ou au Brésil. Les préparations sont ou bien d’origine homologue ou hétérologue (p.ex. du cheval), sont polyvalents (dirigés contre plusieurs virus) et consistent de sérums ou de leur fraction d’immunoglobuline. Malgré la disponibilité de tels produits, le CDV recommande, qu’ils soient utilisés de manière conservative et seulement après considérations délicates. Dans le cas d’une épidémie de MC, il est beaucoup plus sûr et plus effectif de vacciner tous les chiens avec un vaccin de VMC que de donner un sérum immun (voire en bas et tabelle 7) (Larson & Schultz 2006) [P1]. Dans le temps il fut recommandé d’administrer les vaccins VMV dans une telle situation par voie intraveineuse (hors indication), plutôt que par voie sous-cutanée ou intramusculaire, mais il y a peu de raisons de croire qu’une telle pratique apporte une protection plus effective ou plus rapide que l’injection sous-cutanée ou intramusculaire. L’administration de vaccines contre VCC par n’importe laquelle de ces voies va assurer la protection de la maladie sévère et la mort immédiatement ou peu après la vaccination. Dans ce cas-là, le vaccin ne va pas prévenir une infection, mais à la place il va protéger d’une maladie sévère (surtout de la maladie neurologique), alors l’animal va survivre et sera dorénavant immunisé pour la vie.

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Dans le cas d’une épidémie de PVF dans une chatterie, ou une épidémie de PVC-2 dans un chenil, une étude récente a démontré que si on donne du plasma immun juste après que les signes cliniques apparaissent, il n’y a aucun avantage en termes de réduction de la morbidité et de la mortalité (Bragg et al. 2012) [P1]. Cependant, ce travail a été critiqué, parce que seulement une petite quantité de plasma immun (12ml) a été donné à chaque chiot dans cette étude. Des volumes beaucoup plus larges (6.6 – 11 ml) sont couramment utilisés par des chercheurs et des praticiens, et quelques cliniciens expérimentés pensent que ces larges doses sont efficaces. Dans le but d’avoir un effet bénéfique maximal, le sérum ou le plasma immun doit être donné après l’infection, mais avant l’apparition de signes cliniques. Dans ce cas-là l’l’administration de sérum ou du plasma doit être effectué dans les 12 à 48h après infection et une grande quantité de sérum ou de plasma titré très élevé est demandé. Le sérum ou le plasma doit être donné par voie parentérale (p.ex. sous-cutanée, intraveineuse ou intrapéritonéale) et par voie orale. Il n’y a aucun bénéfice de l’administration orale quand le traitement débute avant l’infection. Mise à Jour sur les Nouveaux vaccins Canins Depuis la publication des directives WSAVA 2010, des vaccins nouvellement introduits comprennent un vaccin contre Bordetella species pour l’administration orale (Hess et al.2011, Ellis 2015) et globalement une gamme élargie de vaccins à Leptospires, qui contient des sérogroupes, qui sont dominants dans une région géographique (Klaasen et al. 2012, 2014, Wilson et al. 2014, Schuller et al. 2015). Ces produits sont décrits au tableau 1. Un vaccin contre le virus de la Grippe Canine (VGC) est homologué uniquement aux Etats Unis (Desphande et al. 2009, Larson et al. 2011). Le virus Influenza A sous-type H3N8 est très bien connu comme cause de maladies respiratoires en Amérique du nord chez des chiens qui habitent ensemble (Crawford et al. 2005, Payungporn et al. 2008, Castleman et al.2010), mais à ce jour que des épidémies sporadiques ont été décelées et sont rapportées ailleurs (Crawford et al. 2005, Day et al. 2008, Kirkland et al. 2010, Pratelli & Colao 2014, Schultz et al. 2014). Le vaccin VGC contient du virus inactivé et il est administré aux chiots âgés de plus de 6 semaines, avec une deuxième dose 2-4 semaines après et ensuite un rappel annuel. Le vaccin est considéré comme non-essentiel et il est recommandé seulement pour les chiens à risque en Amérique du Nord, qui sont susceptibles d’être exposés dû à leur mode de vie (Anderson et al., 2013) [P1]. Au moment de la rédaction une flambée locale de Grippe canine attribué au virus du type H3N8 a été rapportée des régions de Chicago et Washington aux Etats Unis et un vaccin contre ce sous-type, approuvé sous condition, a été libéré. Le premier vaccin immunothérapeutique pour chiens contre le mélanome (malin) a été homologué en 2010. Ce produit contient le gène humain Tyrosinase incorporé dans un plasmide (un vaccin à ADN nu). Il est donné à répétitions en utilisant un dispositif d’injection transdermique à haute pression. Le vaccin est utilisé comme adjuvant thérapeutique chez des chiens avec des mélanomes oraux et induit une réponse immunitaire contre cet antigène cible du mélanome. Les premières études ont démontré que le temps de survie moyen des chiens avec des mélanomes du degrés II-IV augmentait à 389 jours (d’un temps de survie de 90 jours) (Bergmann et al. 2006), mais des études plus récentes démontrent un effet moins prononcé (Gossenbaugh et al. 2011, Ornod et al., 2013). Le vaccin est aussi disponible en Europe et, comme aux Etats Unis, son utilisation est limitée aux spécialistes en oncologie vétérinaires reconnus. 2 vaccins homologués pour la Leishmaniose canine ont été disponible jusqu’à récemment au Brésil, où la Leishmaniose est une maladie de grande importance pour la population humaine et canine. Le premier d’entre eux est un produit de sous-unités, qui contient GP63 de Leishmania donovani (connu sous le nom de ‘ligand fucose mannose ; LFM) avec l’adjuvant Saponine. On pense qu’il induit un anticorps, qui bloque la transmission de l’organisme du chien au vecteur phlébotome en empêchant la liaison de Leishmania au tube digestif du phlébotome, et il a été étudié de façon approfondie dans des essais de terrain immunologiques et épidémiologiques (Palatnik de Sousa et al. 2009 ; Palatnik de Sousa & Day 2011) [P1]. Cependant ce produit a été retiré du marché brésilien récemment. Le deuxième vaccin brésilien contient l’antigène A2 de Leishmania donovani avec l’adjuvant Saponine. Il est prétendu que ce vaccin induit des effets protecteurs similaires du vaccin LFM chez les chiens vaccinés (p.ex. par rapport à la séroconversion, la prévention de l’infection et des signes cliniques, et la transmission au vecteur), quand les deux sont comparés dans un essaie de terrain en exposition naturel dans une région endémique pendant 11 mois. Les chiens vaccinés avec le vaccin A2 développèrent une réponse immunitaire moins forte et montrèrent plus fréquemment des effets secondaires après la vaccination (Fernandez et al. 2014). Un vaccin Leishmania européen a été introduite en 2011 (Bongiorno et al.2013 ; Moreno et al.2013). Ce vaccin contient des antigènes excréteurs-sécréteurs de Leishmania infantum avec un adjuvant. Ce vaccin est utilisé chez des chiens séronégatifs à partir de 6 mois d’âge avec 3 doses primaires administrées avec 3 semaines d’écart et un rappel annuel. Les chiens vaccinés feront une séroconversion, mais la fiche produit du vaccin indique un test sérologique discriminatoire. Des preuves suggèrent une réponse immunitaire cellulaire. Le vaccin prétend réduire la probabilité d’une infection et la sévérité des signes cliniques, mais il ne fait aucune prétention de santé publique de l’effet sur la prévalence de la maladie humaine [P2].

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DIRECTIVES DE VACCINATION POUR CHATS

VACCINATION DE CHATS INDIVIDUELS

Le Calendrier Vaccinal de Base Les directives et les recommandations pour les vaccins essentiels (recommandés), non essentiels (facultatifs) et non recommandés

des chats, qui viennent dans un cabinet général, figurent au Tableau 3. Les vaccins essentiels pour les chats sont ceux qui protègent contre la Panleucopénie Féline (VPF), HVF-1 et CVF. Un exemple particulier d’un vaccin qui pourrait être considéré comme essentiel dans seulement quelques pays est le vaccin contre la rage. Dans une région géographique où l’infection est endémique, le CDV recommande que tous les chats devraient être vaccinés dans le but de protéger et la population des animaux de compagnie et la population humaine. Dans certains pays, le vaccin de la rage est une obligation légale (même si ça n’inclue pas toujours les chats) et la vaccination de la rage est aussi requise pour le transport d’animaux de compagnie à l’exportation.

En termes de vaccins félins essentiels, il est important de se rendre compte, que la protection fournie par CVF et HVF-1 ne correspond pas à l’immunité donné par les vaccins VPF. Il ne faut pas s’attendre à ce que les vaccins essentiels des maladies respiratoires félines donnent la même immunité forte, ni la même durée de l’immunité, c’est une situation semblable à celle avec les vaccins essentiels canins. Les vaccins CVF ont été conçus pour fournir une immunité protectrice croisée contre des souches multiples du CVF ; cependant une infection est toujours possible et des animaux adultes vaccinés peuvent tomber malade (Pedersen et al. 2000, Schorr-Evans et al. 2003) [P1]. Il n’existe pas de vaccin HVF-1 qui protège contre l’infection avec un virus virulent, et une infection peut amener un virus virulent à devenir latent avec la possibilité de réactivation pendant des périodes de stress sévère (Richter et al. 2009, Maes et al. 2012) [P1]. Le virus réactivé peut causer des signes cliniques chez un animal vacciné et peut causer la maladie. Le CDV recommande une revaccination tous les 3 ans pour les chats, qui ont un risque faible d’une exposition à HVF-1 et CVF, ceci sur la base d’une étude publiée qui montre une durée minimale de la protection de 7.5 ans pour ces vaccins essentiels, une protection partielle, mais quand-même significative (Scott & Geissinger 1999). Une étude plus récente d’un vaccin à VAV HVF-1/CVF semble démontrer une protection partielle, moins substantielle contre HVF-1 à 3 ans après la vaccination ; bien que la protection partielle de CVF fût comparable à celle montré par Scott et Geissinger en 1999 (Jas et al. 2015) [P1]. Le CDV recommande une revaccination annuelle contre HVF-1/CVF des chats qui vivent dans des situations à risque plus élevé. Un chat à risque faible pourrait être défini comme un animal d’intérieur vivant en solitaire, qui ne va jamais en chatterie. Un chat à risque plus élevée peut être défini comme un animal, qui va régulièrement en chatterie ou qui vit dans un ménage à plusieurs chats qui ont accès à l’extérieur. De plus, le CDV encourage les praticiens à tenir compte du moment, quand vacciner les chats à risque plus élevé, qui vont régulièrement en chatterie. La période, où l’immunité fournie par ces vaccins est la plus forte, sont les 3 mois après la vaccination (Gaskell et al. 2007), ainsi l’administration de ces vaccins sera planifiée au mieux juste avant que le chat, qui va chaque année à la chatterie, part pour sa visite annuelle.

La vaccination contre le virus de Leucose féline (FeLV) est souvent aussi un sujet de débat entre les experts. Le CDV considère FeLV comme vaccin non essentiel (tableau 3), mais il apprécie pleinement que l’utilisation de ce produit doit être déterminée par le mode de vie et le risque d’exposition perçu du chat individuel et la prévalence de l’infection dans l’environnement local. Beaucoup d’expert en médecine féline croient, que même si la prévalence de l’infection FeLV a manifestement diminué dans de nombreuses régions du monde grâce au programme de contrôle très efficace (Wejer & Daams 1976, Wejer et al.1986,1989, Meichner et al.2012) [P1], dans les régions où l’infection FeLV reste prévalente, tous les chats à moins d’une année, qui, en quelque sorte, ont un contact à l’extérieur (p.ex. même vivre avec un chat, qui va dehors) devrait bénéficier de la protection d’une vaccination de routine avec 2 doses de vaccin à 2-4 semaines d’intervalle, et ce, pas avant l’âge de 8 semaines. Cette analyse ‘bénéfice-risque’ pour FeLV devrait faire partie de la routine de la prise d’anamnèse pour la vaccination féline et seulement les chats FeLV-négatifs devraient être vaccinés.

Le CDV a aussi reconsidéré le vaccin FIV, qui avait été catégorisé ‘non-recommandé’ dans les versions précédentes de ces directives. La base de cette catégorisation était : (1) des questions sur la protection croisée entre les sous-types du virus inclus dans le vaccin et les différents sous-types et recombinés, qui circulent sur le terrain dans les différentes régions géographiques (Hosie et al.1995, Dunham et al. 2006, Yamamoto et al. 2007, Coleman et al.2014, Beczkowski et al. 2015a) [P1], (2) l’interférence du vaccin avec les tests d’anticorps utilisés pour le diagnostic d’une infection FIV (Housie & Beatty2007) [P1], et (3) le fait que c’est un vaccin avec adjuvants, qui doit être donné à répétition (une première série de 3 injections et des rappels annuels), à une espèce, qui est sujette aux sarcomes au site d’injection. Le CDV est conscient qu’il reste dans certaine partie du monde toujours une prévalence significative de séropositivité FIV et/ou d’infection (Bennett et al. 1989, Hosie et al.1989, Friend et al. 1990, Glennon et al. 1991, Bandecchi et al. 1992, Hitt et al. 1992, Ueland & Lutz 1992, Jones et al.1995, Hofmann-Lehmann et al. 1996, Yilmaz et al. 2000, Lee et al. 2002, Muirden 2002, Norris et al. 2007, Gleich et al. 2009, Ravi et al. 2010, Bande et al. 2012, Chang Fung Martel et al. 2013, Rypula et al. 2014) [P1]. Il existe maintenant des tests sérologiques sélectifs (Kushura et al. 2007, Levy et al. 2008, Westman et al. 2015) et des tests de réaction en chaîne par polymérase (PCR) plus fiable pour le diagnostic d’une infection FIV (Arjona et al 2007, Wang et al. 2010, Morton et al.2012 [P1]. Dans beaucoup de pays il est peu probable qu’un propriétaire de chat peut être convaincu de garder ses chats à l’intérieur de la maison, loin du risque majeur de la transmission de FIV (morsure par des chats infectés). Il a été démontré récemment que la progression de la maladie chez les chats infectés FIV dépend des conditions de détention et du nombre de chats dans le ménage (Beczkowski et al. 2015b). Etant donné que le vaccin a démontré son efficacité dans certaines études, mais pas dans d’autres, et qu’il pourrait être utile à une certaine population de chats à risque, le CDV a reclassifié le produit comme vaccin non-essentiel.

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La Vaccination des Chatons et le Rappel à 6 ou 12 Mois Comme déjà discuté pour les chiots, la plupart des chatons sont protégés par les ACM pendant les premières semaines de leur vie. Cependant sans les tests sérologiques, le niveau de protection et le moment où le chaton deviendra réceptif à une infection et pourra répondre à la vaccination, sont inconnus. Ceci est dû au niveau du taux d’anticorps maternels et aux variations d’absorption de ces anticorps entre les nichés et les individus. En général, les ACM à l’âge de 8 – 12 semaines auront diminué à un niveau qui permettra une réponse immunologique active ; cependant les chatons avec peu d’ACM, peuvent être vulnérables, (mais aussi capables de répondre à la vaccination) à un âge plus jeune, tandis que d’autres ont peut-être des ACM à des taux de titres qui les empêchent de répondre à la vaccination jusqu’à 12 semaines, parfois plus. Le CDV a examiné des études récentes qui suggèrent que plus d’un tiers des chatons pourraient ne pas être capable de répondre au vaccin essentiel final et un certain nombre de chats auraient toujours des anticorps bloquant à l’âge de 20 semaines (DiGangi et al.2012, Jakel et al. 2012). Le CDV remarque qu’une de ces études contient seulement un nombre faible d’animaux, surtout composé d’une race, dans un environnement de chatterie, et suggère que ces résultats ne peuvent pas être appliqués facilement à une population féline plus large. Néanmoins, le CDV a augmenté l’âge au moment de la vaccination finale des vaccins essentiel pour les chats de 14-16 à 16 semaines ou plus [P1]. Les directives du CDV pour les vaccinations des chatons sont ainsi conformes avec les schémas proposés ci -dessus pour les chiots : Début des vaccinations à l’âge de 6 -8 semaines d’âge, ensuite des vaccinations répétées tous les 2-4 semaines jusqu’à l’âge de 16 semaines ou plus. Ainsi le nombre de vaccinations essentiels primaires sera déterminé par l’âge auquel les vaccinations commencent et par l’intervalle choisi entre les vaccinations. Des programmes possibles sont démontrés au tableau 5. Avec cette recommandation, quand la vaccination débute à l’âge de 6 ou 7 semaines, une suite de 4 vaccins essentiels serait administrée, tandis que seulement trois seraient nécessaires, si on commence les vaccins à 8 ou 9 semaines. Le rappel du vaccin, qui est traditionnellement donné ou bien à12 mois d’âge ou bien 12 mois après le dernier vaccin de la série primaire des vaccins pour chatons, fait partie intégrante de la vaccination essentielle du chaton. Le but principal de ce vaccin est d’assurer qu’une réponse immunitaire protectrice se développe chez tous les chats qui n’auraient pas pu répondre à un des trois vaccins essentiels de la série primaire, plus que de stimuler la réponse immunitaire. L’administration de ce vaccin à 12 mois est probablement choisie historiquement comme moment pratique pour demander au propriétaire d’amener son chat pour son premier bilan de santé annuel. Ceci a pour conséquence qu’un chaton qui n’aurait répondu à aucun des trois vaccinations essentielles primaires, que ce chaton serait sans protection jusqu’à ce qu’il reçoive ce rappel à 12 mois. Ce fait pourrait expliquer l’occurrence de maladies infectieuses chez les chatons vaccinés, qui ont moins de 12 mois. Le CDV a réexaminé cette pratique et propose maintenant aux vétérinaires, qui aimeraient réduire la fenêtre de vulnérabilité, d’avancer l’âge de vaccination à 26 semaines plutôt qu’à 52 semaines (ou à n’importe quel moment entre la 26eme et la 52eme semaine, cependant la 26. semaine semble être une échéance assez pratique). Ainsi il faudrait que les propriétaires d’animaux de compagnie comprennent clairement, pourquoi c’est recommandé, parce que comme indiqué au tableau 5, adopter un tel protocole voudra dire que la vaccination, débuté chez un chaton à 6 ou 7 semaines d’âge, mènerait à 5 visites vaccinales dans les premiers 6 mois de vie. Pour les vaccins essentiels, après le rappel à 26 semaines, il n’y aurait pas d’autres vaccins essentiels nécessaires pour au moins 3 ans (pour un chat à risque faible). Comme pour les chiots, l’adoption de la vaccination à 26 semaines n’exclurait pas le premier bilan de santé à 12 ou 16 mois.

Revaccination des Chats Adultes Les chats qui ont répondu à une vaccination avec VAV, maintiennent une immunité solide (mémoire immunologique) contre

PVF pendant beaucoup d’années en absence de tout vaccin de rappel. L’immunité contre CVF et HVF est seulement partielle Scott & Geissinger 1999, Jas et al. 2015). Les recommandations du CDV pour les chats ‘à faible risque’ (voir définition ci-haut) pour les vaccins à VMV est une revaccination à des intervalles de trois ans ou plus. Pour des chats avec un risque plus élevé, le vétérinaire peut envisager de vacciner contre le PVF pas plus souvent que tous les 3 ans, mais de donner tous les ans les vaccins contre le CVF et l’HVF, en planifiant ces produits correctement avant que l’animal passe, comme chaque année, un séjour en chatterie, [P1]. Ces recommandations ne s’appliquent en général pas aux vaccins essentiels inactivés (à l’exception de la rage), ni aux vaccins non-essentiels et particulièrement pas aux vaccins qui contiennent des antigènes bactériens. Ainsi, si leur utilisation est jugée nécessaire, les produits contre Chlamydia (anciennement appelé Chlamydophila ; Sachse et al. 2015) et contre Bordetella demandent un rappel annuel, à cause de la protection limitée qu’ils fournissent.

Par conséquent, selon ces directives, un chat adulte peut toujours recevoir une vaccination annuelle, cependant les composants de cette vaccination peuvent différer chaque année. Typiquement, les vaccins essentiels, (surtout PVF) seront en principe administrés tous les trois ans, et les vaccins pour les maladies respiratoires selon l’évaluation du risque et les vaccins non essentiels ciblés seront donnés chaque année. Le CDV est conscient que dans certains pays seulement des produits multifactoriels seront disponibles qui contiennent des combinaisons de vaccins essentiels et non essentiels. Le CDV aimerait encourager les producteurs de mettre à disposition une gamme complète de vaccins monovalents là, où c’est possible, ou bien, proposer au moins une combinaison, qui contient uniquement des vaccins essentiels pour ceux qui ne veulent pas donner de vaccins non essentiels.

Un chat adulte qui a reçu une série complète de vaccins à PVF, CVF et HVF en tant que chaton (y compris le rappel à 6 ou 12 mois, mais qui n’a éventuellement pas été vacciné régulièrement comme adulte, peut recevoir une seule dose de vaccin à VMV pour stimuler l’immunité [P4]. Un chat adopté adulte (ou bien un chaton de plus de 16 semaines) avec une anamnèse de vaccination inconnue n’a besoin que d’une seule dose de vaccin à VMV de PVF pour engendrer une immunité protectrice à ce virus. Par contre un chat adulte avec une anamnèse vaccinale inconnue devrait recevoir deux doses de vaccins VMV de HVF-1/CVF (à 2 semaines d’intervalle) pour induire une réponse immunitaire adéquate [P2].

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Sites de Vaccination pour Chats Les vaccins (de toute sorte) appartiennent à la classe des produits injectables, qui a été associée à la pathogénèse du sarcome du site d’injection félin (Feline injection site sarcoma FISS) et une attention particulière a été portée sur l’administration de vaccins, FeLV-adjuvants et rage (Kass et al. 1993). FISS a été le sujet de multiples recherches et il existe un nombre d’études récentes à ce sujet (Martano et al. 2011, Srivastav et al. 2012, Ladlow 2013, Hartmann et al. 2015). Bien que la pathogénèse de FISS reste non prouvée, l’opinion actuelle est qu’une réaction inflammatoire locale chronique provoque une transformation maligne des cellules mésenchymateuses et que ce processus a une base génétique. La plupart des injections sous-cutanées (y compris les vaccins) ont été traditionnellement appliqués dans la région intrascapulaire du chat, qui reste un site courant pour la formation d’un FISS. La nature infiltrante de ces tumeurs nécessite souvent une résection chirurgicale radicale pour tenter d’enlever toute la masse, bien que des méthodes alternatives sont aussi utilisées (Martano et al. 2011, Ladlow 2013). En Amérique du Nord la solution de ce problème consistait en la recommandation d’un protocole, selon lequel les deux vaccins avec adjuvants à haut risque, seraient administrés à des sites anatomiques distincts, où l’ablation d’un FISS éventuel, qui pourrait se développer, serait facilitée. En conséquence, la recommandation « à gauche (left) Leucose, à droite (right) la rage » veut dire que le vaccin FeLV soit injecté aussi bas que possible dans la jambe postérieure gauche, tandis que la rage aussi distale que possible dans la jambe postérieure droite. Cette recommandation reste toujours dans les directives de l’AAFP (American Association of Feline Practioners) (Scherk et al. 2013), qui spécifient aussi l’administration de trois vaccins essentiels félins dans une jambe antérieure. Une étude a évalué l’effet de cette pratique en comparant la distribution anatomique de FISS chez le chat avant la recommandation (1990 – 1996), et après l’adoption de cette pratique (1997 - 2006) (Shaw et al. 2009). Les résultats ont montré une réduction significative de la prévalence des FISS intrascapulaires et une augmentation de la prévalence des tumeurs à la jambe antérieure droite, mais pas à la gauche. Notamment il y avait aussi une augmentation des tumeurs rapportés dans la région combinée de la jambe postérieur avec la paroi latérale de l’abdomen (12.5 à 25%) et de la jambe postérieure gauche avec la paroi abdominale gauche (11.4 à 13.8%). Ceci était attribué à la difficulté d’injecter dans la jambe arrière et que les sites abdominaux avaient été injectés par accident. Cette pratique n’a pas été adoptée par tous en dehors de l’Amérique du Nord. Récemment une publication a démontré l’efficacité d’injecter les vaccins de PVF et de la rage dans la queue des chats (Hendricks et al. 2014). Des chats issus d’un programme communautaire attraper-castrer-retourner ont reçu un vaccin essentiel trivalent (PVF, HVF-1, CVF) injecté dans le tiers distal de la queue dorsale et avec un vaccin de la rage inactivé, administré lui 2 cm en dessous distalement du site d’injection trivalente. Tous les chats ont fait la séroconversion pour PVF, et tous sauf 1 pour la rage. L’injection dans la queue semblait être bien tolérée par les chats de cette petite étude. Dans les directives de la WSAVA 2010, le CDV proposait l’alternative de vacciner dans la peau du thorax latérale, ou bien mieux, de l’abdomen latéral. (Day et al.2010). L’injection dans la queue pourrait présenter une alternative plus sûre que l’injection distale dans un membre ou dans la paroi abdominale latérale, mais d’autres études sont nécessaires pour la vaccination chez le chat dans la queue. Cela reste toujours un sujet assez difficile et controversé, et chaque praticien doit décider par lui-même, quelle approche est la plus adaptée à son propre cabinet. Cependant les principes suivants devraient toujours être appliqués : Tout risque de FISS est compensé par le bénéfice d’une immunité protectrice fournie par les vaccins. Les estimations actuelles de la prévalence de FISS de 1 sur 5000 à 12'500 chats vaccinés (Gobar and Kass, 2002, Dean et al. 2013). Si possible, il faut utiliser des vaccins sans adjuvants. Les vaccins (surtout les vaccins avec adjuvants) ne devraient jamais être injectés dans la région interscapulaire Les vaccins (surtout les produits avec adjuvants) devraient être administrés à d’autres sites sous-cutanés (et non pas intramusculaire). Le choix de ce site devrait être fondé sur la balance entre la facilité de l’ablation chirurgicale d’un FISS possible qui pourrait se développer et le taux de sécurité acceptable pour l’opérateur (p.ex. éviter une auto-injection accidentelle pendant une immobilisation difficile de l’animal) Les vaccins devraient être administrés chaque fois à un site différent. Ce site devrait être enregistré dans le dossier du patient ou dans le carnet de vaccination en utilisant un diagramme qui indique quel produit a été injecté où et à quelle occasion. Le site devrait être alterné chaque fois. Une autre manière de procéder serait de décider, en fonction de la circonstance de vacciner tous les chats pendant une année civile à un site spécifique, et ensuite ce site variera l’année d’après. Le CDV incite à dénoncer tous les cas suspects de FISS par le biais d’un système national approprié pour les annonces de cas d’effets secondaires (Pharmacovigilance) ou signaler les effets secondaires directement au fournisseur du vaccin.

Les Tests Sérologiques Depuis la publication des directives 2010 un test rapide commercial est disponible pour la détection des anticorps dans le sérum contre PVF, HVF-1 et du CVF. Ce test a été validé et appliqué dans une série d’études publiés (DiGangi et al. 2011, Mende et al. 2014)[P1]. Ce kit de test peut être utilisé pour la détermination de la présence d’anticorps protecteur contre PVF, comme la corrélation entre la présence d’un tel anticorps et la résistance à l’infection est excellente (Lappin et al. 2002) [P1]. Le kit de test PVF aurait une sensibilité de 89% et une spécificité de 79% (Mende et al. 2014) ou bien une spécificité de 99% et une sensibilité de 49% (DiGangi et al. 2011), comparé à un test d’hémagglutination à inhibition. Un test négatif signifie que le chat a peu ou pas d’anticorps, et que la revaccination est recommandée. Cependant, quelques chats séronégatifs sont en fait immuns (faux-négatif) et leur revaccination ne serait pas nécessaire. Par contre un résultat de test positif voudrait dire que la vaccination ne serait pas nécessaire. La corrélation entre les anticorps circulants dans le sérum et la protection de CVF et HVF-1 est moins solide que la présence d’une

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immunité locale adéquate dans les muqueuses et respectivement une immunité cellulaire. Pour cette raison, un test négatif pour CVF ou HVF-1 ne veut pas nécessairement dire qu’un chat particulier manque de protection (Lappin et al. 2002) [P1]. Ce test peut être appliqué comme décrit ci-dessus pour le chien : pour la détermination de la protection des chatons après la vaccination contre PVF, pour la détermination de la protection contre PVF chez le chat adulte (comme aide dans la décision s’il faut revacciner ou non) ou dans le cadre d’un refuge pour contrôler une épidémie de PVF. Il est important de savoir que les tests sérologiques pour FIV sont utilisés pour diagnostiquer la maladie, mais qu’ils n’ont aucune valeur pour déterminer l’immunité contre FIV, mais comme discuté ci-dessus, là où le vaccin FIV est utilisé et une infection FIV suspecté, le diagnostic doit être fait avec un test sélectif, ou mieux un test PCR validé.

VACCINATION DES CHIENS ET DES CHATS DANS LE CADRE D’UN REFUGE

Un refuge pour animaux est un établissement pour animaux, en général recueillis, qui attendent soit d’être adoptés soit d’être récupérés par leur propriétaire. En général les refuges pour animaux sont caractérisés par une source de population aléatoire avec une anamnèse vaccinale plus ou moins connue, une rotation élevée de la population et un grand risque de maladies infectieuses. Le mot ‘refuge’ regroupe des établissements variés allant de « l’asile » avec une population stable, des lieux qui accueillent chaque jour des centaines d’animaux pour les sauver et des foyers d’accueil qui récupèrent à n’importe quelle heure animaux seuls ou regroupés en portées entières. Parce que la stratégie vaccinale varie avec chaque individu, il ne peut y avoir de stratégie vaccinale qui s’applique à tous les animaux dans un refuge. Compte tenu de la probabilité de l’exposition et de la conséquence dévastatrice d’une infection, un programme de vaccination au refuge doit être clairement défini. La médecine pratiquée en refuge est différente des soins prodigués à un animal individuel en cabinet, du fait de l’obligation pour les cliniciens de travailler dans un environnement où l’éradication des maladies infectieuses ne peut pas être atteinte. Cependant, même dans une population avec une forte densité et un risque élevé de maladies infectieuses, il est possible de minimiser la diffusion d’une infection et de sauvegarder la santé des individus qui ne sont pas encore infectés. Quand l’objectif final est de faire adopter des animaux sains dans des foyers accueillants, le temps et l’effort dédiés au contrôle des maladies infectieuses constituent seulement deux des nombreux paramètres de la gestion complexe et de la pratique vétérinaire dans un refuge. Les recommandations fournies ici tentent avec la vaccination et le contrôle des maladies de résoudre les problèmes connus dans les refuges. Les directives et les recommandations pour les vaccins à utiliser dans un refuge se trouvent aux tableaux 2 et 4. Dans ces directives actualisées, nous avons standardisé les recommandations pour les chiots et les chatons, qui entrent dans un refuge, pour montrer que la vaccination essentielle peu débuter à partir de 4 -6 semaines d’âge et que les revaccinations devraient être appliquées toutes les 2 semaines (si les finances le permettent) jusqu’à l’âge de 20 semaines, si l’animal reste tout ce temps au refuge [P4]. Des études américaines récentes ont démontré qu’il est possible que les chats entrant dans un refuge puissent être séropositifs contre les agents de maladies infectieuses que l’on peut vacciner. Di Gangi et al. (2012) ont rapporté une séropositivité pour PVF (60.2%), HVF-1 (89%) et CVF (63.4%), Fischer et al. (2007) ont rapporté une séropositivité pour PVF (33%), HVF-1 (21%, CVF (64%) et le virus de la rage (3%). La séropositivité au VMC (41.2%) est plus faible que pour PVC (84.3%) pour des chiens qui entraient dans un chenil aux Etats Unis (Lister et al. 2012), et dans une autre étude 35.5% des chiens étaient séropositifs à VMC et à PVC, 7.7% seulement pour VMC, 31.5% seulement pour PVC et 25.3% pour aucuns des 2 virus (Lechner et al. 2010). Si des carnets de vaccination dûment remplis sont présentés, quand un chien entre au chenil, il n’y a pas de raison de le revacciner pour les vaccins essentiels du chien, par contre pour les vaccins essentiels félins, en particulier CVF et HVF-1, il peut être préférable de faire un rappel pour booster son immunité. Le CDV différencie entre un refuge et une pension pour chiens ou pour chats. Les derniers sont des structures où seulement des animaux parfaitement vaccinés sont admis pour un séjour assez court (p.ex. quand les propriétaires partent en vacances). Pour tous ces établissements il devrait être obligatoire pour l’admission, que le chien ou le chat individuel soit vacciné selon ces directives avec les produits essentiels. Dans ces circonstances, pour le chien, l’utilisation des vaccins non essentiels contre les infections respiratoires (toux de chenils) est appropriée. Le CDV est conscient que dans certains pays les protocoles de vaccination pour les animaux, qui vont dans un chenil ou une pension sont prescrits par les autorités locales et peuvent être contradictoires aux directives actuelles (p.ex. insistance sur le rappel annuel). Le CDV encourage ces autorités à prendre en compte les dernières recommandations scientifiques, à assurer la disponibilité des produits et incite la profession vétérinaire et les associations nationales à exercer une pression pour un tel changement. Depuis la publication des directives 2010, la disponibilité des kits de tests sérologiques rapides au cabinet a eu un impact majeur sur la gestion des épidémies de VMC, VPC ou VPF dans les refuges d’animaux [P3]. La démarche de l’utilisation de ces tests est décrite au tableau 7. CONSIDERATIONS GENERALES

Prise en Charge Globale de l’Animal Individuel en dehors de la Vaccination Dans le passé les cabinets vétérinaires ont profité de la revaccination annuelle. En encourageant les propriétaires à amener leurs animaux chaque année pour la vaccination, les vétérinaires étaient capables de déceler et traiter les maladies plus précocement. En plus, la visite annuelle était l’occasion d’informer les clients des aspects importants de la santé canine et féline.

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Malheureusement beaucoup de clients ont fini par croire que la vaccination était la raison première des visites annuelles. Les vétérinaires s’inquiètent que la baisse de la fréquence de vaccination ait pour conséquence une diminution du nombre de visites annuelles du client et de son animal et donc une baisse générale de la qualité des soins. Il est essentiel que les vétérinaires insistent sur tous les bénéfices d’un programme complet de santé individualisé. Il faudrait mettre l’accent sur l’intérêt du recueil détaillé de l’anamnèse ; un examen physique complet en présence du propriétaire et la prise en charge individualisée du patient. L’importance des soins dentaires, d’une bonne alimentation, des tests diagnostiques appropriés, et le contrôle des parasites ainsi que des maladies zoonotiques sont des sujets à aborder lors de la consultation de chaque animal. Il faudrait discuter des problèmes de comportement, mais aussi de la nécessité de consultations plus fréquentes pour les animaux jeunes, vieux et pour ceux appartenant à certaines races avec des prédispositions bien caractérisées de maladies. La discussion des vaccins est simplement une partie de la visite annuelle de l’examen de santé. Lors d’examens de santé réguliers (en principe annuels) le clinicien doit évaluer la nécessité des vaccins essentiels et non essentiels pour l’année en cours. Le vétérinaire doit informer le client sur les types de vaccins disponibles, et leur pertinence pour cet animal particulier, en prenant en compte son style de vie et son risque d’exposition. Alors qu’un animal ne va peut-être pas recevoir un vaccin essentiel chaque année, la plupart des vaccins non essentiels demandent une administration annuelle - ainsi les propriétaires continueront à faire vacciner leur animal chaque année. Les incidences régionales et les facteurs à risque pour des maladies infectieuses diverses devraient aussi être discutés. Il faut aussi revoir les moyens de réduire l’impact de maladies acquises (éviter le surpeuplement, améliorer l’alimentation, et restreindre les contacts avec les animaux infectés). Les vaccinations devraient être seulement une partie d’un plan de santé préventif global, individualisé sur la base de l’âge, la race, l’état de santé, l’environnement (exposition potentielle à des substances nocives), le style de vie (contact avec d’autres animaux) et les potentiels voyages de l’animal. L’âge a un effet significatif sur les soins de santé préventifs de chaque individu. Les programmes de chiots/chatons sont traditionnellement basés sur les vaccinations, le contrôle parasitaire et la castration. De nos jours, il est possible d’y ajouter les conseils de comportement et la gestion des zoonoses. Pour les animaux âgés, les programmes seniors sont devenus de plus en plus populaires. L’évaluation et le soutien en matière de nutrition, de maladies dentaires et du contrôle parasitaire devraient persister pendant toute la vie de l’animal de compagnie sur une base individualisée. Il n’y a pas d’évidence scientifique que les chiens et les chats plus âgés, qui ont été vaccinés régulièrement en étant jeunes, demanderaient un programme de vaccination essentiel spécial (Day 2010) [P1]. Chez les animaux adultes, la décision de revacciner ou non avec la plupart des produits essentiels (VMC, AVC et PVC et PVF) peut être prise sur la base de tests sérologiques. Les praticiens, qui offrent cette alternative à la vaccination, rapportent que c’est en général fortement apprécié par les propriétaires, qui s’inquiètent parfois de la fréquence de vaccination et, ainsi, cela contribue à la croissance du cabinet. Par contre, il est possible que les animaux âgés ne soient peut-être pas aussi capables de faire une réponse immunitaire primaires aux nouveaux antigènes qu’ils n’ont jamais rencontrés (Day 2010) [P1]. Des études sur des chiens et des chats en Grande-Bretagne, vaccinés pour la première fois contre la rage pour un voyage d’animaux domestiques ont clairement montré que les animaux plus âgés n’arrivent pas à atteindre le titre d’anticorps légalement requis (Kennedy et al., 2007) [P1]. L’environnement, dans lequel l’animal vit, a une forte influence sur son état de santé et devrait être évalué pendant les examens de santé annuels, afin de pouvoir reconnaître les facteurs de risque et de développer des mesures préventives appropriées. En estimant à quel point les chiens ou les chats ont des contacts avec d’autres animaux dans des circonstances non-observées, le vétérinaire peut évaluer la nécessité des vaccinations non-essentielles. Les chiens, qui fréquentent des élevages, des salons de toilettage, des lieux publiques et boisés, infectés de tiques ont potentiellement un risque plus élevé de certaines maladies infectieuses, que des chiens qui ne fréquentent pas ces endroits. Comme la population humaine est devenue plus mobile, la population des animaux domestiques en fait de même, entrainant une exposition potentielle à des agents infectieux et des dangers environnementaux, inconnue sur le lieu de vie habituel de l’animal. A chaque visite la connaissance des voyages passés et futures permet une meilleure personnalisation des soins préventifs et des tests diagnostiques.

Documentation du Rapport Médical Au moment de l’administration du vaccin, les informations suivantes devraient être notées dans le dossier médical du patient :

• date de l’administration du vaccin • Identité (nom, initiales ou code) de la personne ayant administré le vaccin • Nom du vaccin, lot ou numéro de série, date d’expiration et le fabricant • Site et voie d’administration du vaccin.

L’utilisation d’étiquettes de vaccin autocollantes et des tampons dans le dossier médical de l’animal facilitent la tenue de ce genre

de dossier, obligatoire dans plusieurs pays. Les effets secondaires devraient être notés de façon à alarmer tous les membres de l’équipe lors d’une visite future. Un consentement éclairé devrait être enregistré dans le dossier médical afin de rappeler que le client a reçu les informations importantes et qu’il autorise la procédure (p.ex. utilisation hors indication des produits, comme discuté ci-dessus). Au moins, cette notification devrait montrer qu’une discussion des risques et des bénéfices a eu lieu avant la vaccination. Cette étape réduit le risque de compréhension insuffisante des propriétaires ou des éleveurs de chiens ou de chats.

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2 doses à intervalle de 2-4 semaines sont en général recommandé par les fabricants, mais une dose d’un vaccin VAV ou rVMC est considérée protecteur [P4] Administrer une dose unique 2 doses à intervalle de 2-4 semaines sont en général recommandé par les fabricants, mais une dose d’un vaccin VAV ou rVMC est considérée protecteur [P4] Une seule dose 2 doses, à intervalle de 2-4 semaines 2 doses, à intervalle de 2-4 semaines

Table 1. WSAVA Directives vaccinales Chien

Vaccin Vaccination Chiot

C

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SA VA

Vaccination initiale adulte

Parvovirus-2 canin (PVC-2 ; VAV, parentéral) Virus de la maladie de Carré (VMC ; VAV, parentéral) Virus de la maladie de Carré recombiné (rVMC, parentéral) Adénovirus-2 Canin (CAV-2 ; VAV ; parentéral) PVC-2 (Inactivé, parentéral) Adénovirus-1 Canin (CAV-1 ; VAV et inactivé, parentéral) Rage (inactive, parentéral) Virus de la Parainfluenza (VPiC; VAV, parentéral) Bordetella Bronchiseptica (Bactérie, avirulent, intranasal) B. Bronchiseptica + VPiC (VAV, intranasal) B. Bronchiseptica + VPiC (VAV)+ AVC-2 (VMV) (intranasal) B. Bronchiseptica (Bactérie avirulente vivante, oral) B. Bronchiseptica (Bactérine morte, parentéral) B. Bronchiseptica (Extrait d’antigène de la paroi cellulaire, parentéral) Borrelia Burgdorferi (Borréliose de Lyme, bactérie entière inactivé, parentéral) Borrelia Burgdorferi (r-Borréliose de Lyme ; protéine A de surface externe recombiné [OspA], parentéral)

Administrer à 6-8 semaines d’âge, ensuite tous les 2-4 semaines jusqu’à l’âge de 16 semaines ou plus [P1] Administrer une dose unique à 12 semaines. Si le vaccin est administré avant, le chiot doit être revacciné à 12 semaines Dans les régions à risque élevée une 2. dose peut être donné 2-4 semaines après la première Administrer à 6-8 semaines, ensuite tous les 2-4 semaines jusqu’à l’âge de 16 semaines ou plus [P4] Administrer une dose dès l’âge de 3 semaines La recommandation actuelle du fabricant est d’utiliser ce vaccin à partir de 8 semaines d’âge Administrer 1 dose à 6-8 semaines et 1 dose à 10 – à 12 semaines La recommandation est : une dose initiale à 12 semaines d’âge ou plus tard, une 2. dose est donné après 2-4 semaines. Ce vaccin peut être donné dès 9 semaines d’âge, s’il y a un grand risque d’exposition. Ceci constitue un usage hors indication pour quelques vaccins.

Revaccination (rappel) ou bien à 6 mois ou à 1 an d’âge, ensuite pas plus fréquemment que tous les 3 ans Revacciner (rappel) à 1 an d’âge. Les vaccins antirabiques canins sont disponibles avec une DDI de 1 ou de 3 ans. Le timing du rappel est déterminé par la DDI homologuée, mais dans quelques pays, il est possible, qu’il soit déterminé par la loi. Revaccination (rappel) ou bien à 6 mois ou à 1 an d’âge, ensuite chaque année Annuellement, ou plus souvent pour les animaux avec un risque élevé, qui ne sont pas protégés par le rappel annuel Annuellement, ou plus souvent pour les animaux avec un risque élevé, qui ne sont pas protégés par le rappel annuel Annuellement, revacciner juste avant le début de la saison des tiques, déterminé au niveau régional

Essentiel Non recommandé, si VAV disponible Non recommandé, si AVC-2 VAV disponible Essentiel, dans les pays où le vaccin est requis par la loi ou où la maladie est endémique Non-essentiel. L’utilisation de vaccin VPiC (VAV, intranasal) est préférable, car le site primaire de l’infection est le tractus respiratoire supérieur. Non-essentiel. B.bronchiseptica est disponible comme produit individuel ou en combinaison avec les 2 produits VPiC et AVC2. Chez un pourcentage minime il peut arriver que les chiens vaccinés montrent des symptômes passagères (pendant 3-10 jours) comme une toux, des éternuements ou de l’écoulement nasal. Les vaccins intranasaux et oraux ne doivent en aucun cas être administrés par voie parentérale. Ceci peut provoquer des effets indésirables sévères, même la mort. Non-essentiel. Les produits intranasaux ou oraux sont préférables aux produits parentéraux tués, à cause de leur capacité d’induire une protection locale [P4]. Cependant une analyse critique, publiée en même temps que cette compilation, met en doute cet avantage (Ellis 2015) Non-essentiel. En général recommandé pour l’utilisation chez des chiens qui courent un risque d’exposition élevé connu, qui vivent ou qui visitent des régions, ou le risque d’exposition à des tiques est considéré élevé, ou où la maladie est très répandue.

Recommandation Revaccination

Commentaires et Recommandations

Table 1. (suite)

Vaccin Vaccination Initial Chiot Vaccination initial Adulte

Revaccination Recommandation

Commentaires et Recommandations

Leptospira interrogans (with serogroups canicola and icterohaemorrhagiae; killed bacterin, parenteral)

Also available in the USA and some other countries with serogroups grippotyphosa and pomona, in Europe with serogroups grippotyphosa and australis, and in Europe with serogroup grippotyphosa.

In Australia there is a monovalent vaccine containing serogroup australis and in New Zealand monovalent serogroup icterohaem- rhagie vaccines are available.

Canine influenza virus (CIV; H3N8; killed adjuvanted, parenteral)

Canine Coronavirus (CCV; killed and MLV,

parenteral)

Initial dose at 8 weeks of age or older. A second dose is given 2–4 weeks later.

Two doses 2–4 weeks apart with initial dose at >6 weeks of age.

Two doses 2–4 weeks apart. Annually. Non-core. Leptospira vaccines have been developed to account for the known circulating pathogenic sero- groups in different geographical areas. Note that Leptospira serogroups may include multiple sero- vars. There is often confusion with the use of the terms ‘serogroup’ and ‘serovar’. Vaccination should be restricted to use in geographical areas where a risk of exposure has been established or for dogs whose lifestyle places them at risk. This vaccine is known to provide protection that is less robust and may be of shorter duration, and therefore these products must be administered annually [EB1].

In the past, Leptospira bacterin vaccines have been suggested to be linked to a higher prevalence of allergic adverse events – particularly in small breed dogs. The evidence base for this is low [EB4] and one published study indicates no greater risk from Leptospira bacterins (Moore et al. 2005) [EB1]. The European Consensus Statement on Leptospirosis (Schuller et al. 2015) also takes this view.

Two doses 2–4 weeks apart Annually Non-core. Licensed only in USA. Consider for at-risk groups of co-housed dogs such as those in kennels, dog shows or day care [EB1].

Not Recommended. CCV infections are usually subclinical or cause mild clinical signs. Prevalence of confirmed CCV disease does not justify use of currently-available vaccines. There is no evidence that existing vaccines would protect against patho- genic variants of CCV (Buonavoglia et al. 2009, Decaro et al. 2009) [EB1]. Although CCV can be isolated commonly, the VGG remains unconvinced that CCV is a significant primary enteric pathogen in the adult dog. No studies have satisfied Koch’s postulates for this infectious agent.

Au cas où les recommandations de ce tableau ne correspondent pas à celles des fiches descriptives [P2] le niveau de preuves est affiché. Le CDV n’a pas pris en compte les produits suivants, qui ont une disponibilité géographique restreinte : Crotalus atrox (western rattlesnake vaccine) et Crotalux adamanteus (eastern rattlesnake vaccine) – License USDA conditionelle Vaccin Babesia (Antigène parasitaire soluble de B. canis dans saponin) – License UE Vaccin Herpesvirus Canin – License UE Vaccins Leishmania – homologués au Brésil et en UE

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Leptospira interrogans (avec les sérogroupes canicola et icterohaemorrhagica, bacterine tuée, parentéral). Disponible aussi aux Etats Unis et quelques autres pays avec les sérogroupes grippotyphosa et pomona, en Europe avec les sérogroupes grippotyphosa et australis et en Europe avec le sérogroupe grippotyphosa. En Australie il existe un vaccin monovalent avec le sérogroupe australis et en Nouvelle Zélande des vaccins monovalents avec le sérogroupes ictero-haemorrhagika sont disponibles. Virus de la Grippe Canine (VGC ; H3N8 ; tué, avec adjuvants, parentéral) Coronavirus Canin (CVC ; tué et VAV ; parentéral)

La dose initiale à 8 semaines ou plus. La deuxième dose est administrée 2-4 semaines plus tard. 2 doses à l’intervalle de 2-4 semaines à > 6 semaines d’âge

2 doses à l’intervalle de 2-4 semaines 2 doses à l’intervalle de 2-4 semaines

Annuellement Annuellement

Non essentiel. Les vaccins Leptospira ont été développés dans les différentes régions géographiques en tenant compte des différents sérogroupes pathogènes existants. Il convient de noter que les différents sérogroupes peuvent inclure de multiples sérovars. Il y a souvent confusion entre les termes ‘sérogroupe’ et ‘sérovar. La vaccination devrait être restreinte à l’utilisation dans des régions géographiques, où le risque d’exposition a été confirmé pour des chiens, dont leur style les met en danger. Il est connu que l’immunité fournie par ce vaccin est moins solide et dure moins longtemps, c’est pour cela que le vaccin doit être administré annuellement. Dans le passé, on supposait que les vaccins à bactérine Leptospira était liés à une prévalence d’effets secondaire plus élevée – surtout chez les chiens de petites races. La base de preuve pour ceci est basse [P4] et une étude publiée montre que le risque avec les bactérines Leptospira n’est pas plus grand (Moore et al. 2005). La déclaration de consensus sur la Leptospirose européenne partage ce point de vue (Schuler et al. 2015) Non-essentiel. Homologué uniquement aux Etats Unis. Envisager pour des groupes de chiens, vivant ensemble, comme ceux dans les chenils, les expositions canines ou les garderies [P1] Non recommandé. Les infections CVC sont souvent de nature subcliniques ou avec des symptômes très légers. La prévalence de la maladie à CVC ne justifie pas l’utilisation des vaccins actuellement disponibles. Il n’y a aucune preuve que les vaccins existants protègent des variantes pathogènes du CVC (Buonaviglia et al. 2009, Decaro et al.2009) [P1]. Même si CVC peut être isolé couramment, le CDV reste sceptique que CVC soit un pathogène entérique primaire significatif chez le chien adulte. Aucune étude n’a suffi au postulat de Koch pour cet agent infectieux.

Table 2. Directives WSAVA de vaccination pour chiens dans un refuge

Vaccins recommandés dans des combinaisons différentes (voir aussi tableau 1)

Séries de Vaccins Initiales Chiots Séries de vaccins Initiales Adultes Remarques

VMC + AVC-2 + PVC-2 (VAV) avec ou sans VPiC Administrer une dose avant ou immédiat- Administrer one dose prior to or immédiat- Ideally puppies should be vaccinated beginning at 6 rVMC + AVC-2 +-PVC-2 avec ou sans VpiC atement à l’admission, as early as 4 weeks ately on admission. Repeat in 2 weeks. weeks of age. In the face of an outbreak, vaccination Parentéral of age. Repeat at 2 week intervals

Aux Etats unis le vaccin VIC est souvent utilisé dans les refuges, quand 2 doses peuvent être données à 2 semaines d’écart. Beaucoup de recommandations pour les refuges sont différents pour l’utilisation du même vaccin que pour des chiens, qui ont un propriétaire en cabinet. Ces recommandations prennent en compte le potentiel d’une pression de maladie hautement infectieuses dans le milieu des refuges.

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Administrer 1 dose, avant ou directement à l’admission. Répéter toutes les 2 semaines jusqu’à l’âge de 20 semaines, si l’animal se trouve toujours dans l’établissement. Administrer une seule dose déjà à l’âge de 3 semaines. Pour les meilleurs résultats, si la dose est donnée avant 6 semaines, une dose supplémentaire devrait être donnée après 6 semaines d’âge [P4]. Administrer une dose au moment de l’admission (à partir de 6-8 semaines d’âge) et une deuxième dose après 2 semaines Une seule dose devrait être administrée au moment du départ de l’établissement

Administrer une dose avant ou directement à l’admission. Répéter après 2 semaines. Deux doses avec 2 semaines d’écart sont recommandées. Une seule dose peut protéger, mais une deuxième dose peut fournir une meilleure protection dans cette situation à risque élevé. Deux doses avec 2 semaines d’écart sont recommandées. Une seule dose devrait être administrée au moment du départ de l’établissement

Idéalement il faudrait débuter les vaccinations pour les chiots à l’âge de 6 semaines. Dans le cas d’épidémie, il peut être judicieux de vacciner déjà à l‘âge de 4 semaines (pour VMC et/ou PVC-2). Les ACM peuvent interférer avec l’immunisation, l’historique des soins n’est pas souvent disponible. La vaccination intranasale ou orale est fortement recommandée dans les situations de refuge. Les vaccins intranasaux ou oraux ne doivent PAS être administrés par voie parentérale, cela peut provoquer des effets secondaires graves ou la mort. La vaccination parentérale est recommandée uniquement s’il est impossible d’administrer un vaccin intranasal ou oral. Le syndrome de maladies respiratoires canines (‘toux des chenils’) n’est pas une maladie, qu’on peut prévenir avec des vaccins et les vaccins devraient être utilisés seulement pour aider à la gestion à la maladie. L’administration du vaccin contre la rage dépendra du fait que le refuge est dans un pays, où la rage est endémique, et de la législation locale.

VMC + CAV-2 + PVC-2 (VAV) avec ou sans VPiC Bordetella bronchiseptica (Bactérie vivante avirulente, intranasal) B. bronchiseptica + VPiC (VAV) intranasal B. bronchiseptica +VPiC (VAV) +AVC-2 (VAV) intranasale B. bronchiseptica (Bactérie vivante avirulente, oral) Bordetella bronchiseptica (bactérie ou extrait d’antigène, seulement à utilisation parentérale Rage

Tableau 3. Directives WSAVA de Vaccination Feline Vaccin Vaccination Initiale chaton Vaccination Initiale adulte Revaccination recommandation Remarques

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Parvovirus félin (PVF ; VAV, parentérale) PVF (mort avec adjuvants ou mort sans adjuvants, parentéral) PVF (VAV, sans adjuvants, intranasal) Herpesvirus-1 félin (HVF-1, VAV, des produits sans adjuvants, parentéral et des produits intranasaux sont disponibles) HVF-1 (mort, avec adjuvants, parentéral) Calicivirus félin (CVF ; VAV, des produits sans adjuvants et intranasal sont disponibles) CVF (mort, sans adjuvants, parentéral, contient 2 souches de Calicivirus) CVF (mort, avec adjuvants, parentéral) Rage (recombiné à vecteur virus Canaripox, sans adjuvants, parentéral) Rage (des produits 1 et 3 ans, mort, avec adjuvants sont disponibles) Virus de la leucose Féline (FeLV ; recombiné à vecteur virus Canaripox, sans adjuvants, injectable) FeLV (mort, avec adjuvants, parentéral) FeLV (recombiné avec sous-unité de protéine, avec adjuvants, parentéral)

Commencer à l’âge de 6-8 semaines, puis tous les 2-4 semaines jusqu’à 16 semaines ou plus [P1]. Commencer à l’âge de 6-8 semaines, puis tous les 2-4 semaines jusqu’à 16 semaines ou plus [P1]. Commencer à l’âge de 6-8 semaines, puis tous les 2-4 semaines jusqu’à 16 semaines ou plus [P1]. Administrer une seule dose déjà à l’âge de 16 semaines, avec un rappel 1 année d’après Administrer une seule dose déjà à l’âge de 16 semaines, avec un rappel 1 année d’après Administrer 1 dose initiale déjà à 8 semaines d’âge ; une seconde dose doit être donné après 3-4 semaines Administrer 1 dose initiale déjà à 8 semaines d’âge ; une seconde dose doit être donné après 3-4 semaines CCC

Deux doses à l’écart de 2-4 semaines sont en général recommandées par les fabricants, mais 1 dose d’un vaccin VAV est considéré protectrice [P4] Deux doses à l’écart de 2-4 semaines sont en général recommandées Deux doses à l’écart de 2-4 semaines sont en général recommandées Administrer 1 dose avec 1 rappel après 1 an Administrer 1 dose avec 1 rappel après 1 an Deux doses, à l’écart de 3-4 semaines Deux doses, à l’écart de 3-4 semaines

Revaccination (rappel) ou bien à 6 mois ou à 1 an d’âge, ensuite pas plus fréquemment que tous les 3 ans Revaccination (rappel) ou bien à 6 mois ou à 1 an d’âge, ensuite pas plus fréquemment que tous les 3 ans, pour un chat avec risque d’exposition bas [P1]. Un chat avec un risque plus élevé devrait recevoir un rappel chaque année. Revaccination (rappel) ou bien à 6 mois ou à 1 an d’âge, ensuite pas plus fréquemment que tous les 3 ans, pour un chat avec risque d’exposition bas [P1]. Un chat avec un risque plus élevé devrait recevoir un rappel chaque année. Revaccination (rappel) selon la DDI licencié ou comme demandé par la législation locale. Revaccination (rappel) selon la DDI licencié ou comme demandé par la législation locale. 1 seule dose 1 an après la dernière dose des séries initiales, ensuite pas plus fréquemment que tous les 2-3 ans, chez les chats qui ont un risque soutenu d’exposition [P4] 1 seule dose 1 an après la dernière dose des séries initiales, ensuite pas plus fréquemment que tous les 2-3 ans, chez les chats qui ont un risque soutenu d’exposition [P4]

Essentiel. La vaccination des chattes devrait être effectuée avant et pas durant la gravidité. Si la vaccination est nécessaire pendant la grossesse, il faut utiliser uniquement des vaccins essentiels morts. Il ne faut pas utiliser des Vaccins VAV chez des animaux portants. Il ne faut pas utiliser des vaccins VAV chez des animaux infectés FeLV ou FIV [P4] Essentiel. Les vaccins VAV HVF-1/CVF peuvent être combinés entre eux à volonté, ou bien comme produits bivalents ou en combinaison avec des antigènes de vaccin supplémentaires (p.ex. PVF). Des signes de maladie respiratoire apparaissent dès fois après la vaccination intranasale ou une aérosolisation ou une fuite depuis le site d’injection d’un vaccin VAV. Note : pour la définition du chat à risque élevé ou à risque bas voire dans le texte. Essentiel. Les vaccins VAV HVF-1/CVF peuvent être combinés entre eux à volonté, ou bien comme produits bivalents ou en combinaison avec des antigènes de vaccin supplémentaires (p.ex. PVF). Des signes de maladie respiratoire apparaissent dès fois après la vaccination intranasale ou une aérosolisation ou une fuite depuis le site d’injection d’un vaccin VAV. Note : pour la définition du chat à risque élevé ou à risque bas voire dans le texte. Essentiel dans les régions où la maladie est endémique. Essentiel dans les régions où la maladie est endémique. Non essentiel. Vacciner seulement des chats FeLV-négatif. Avant l’administrer le vaccin, il faut effectuer un test de leucose, afin d’éviter une vaccination inutile. Non essentiel. Vacciner seulement des chats FeLV-négatif. Avant l’administrer le vaccin, il faut effectuer un test de leucose

Table 3. (Continué)

Vaccin Vaccination initiale chaton Vaccination initiale adulte Revaccination recommandation Remarques Virus de l’Immunodéficience

Féline (VIF ; mort, avec adjuvants, parentéral)

Chlamydia félis (avirulent vivant, sans

adjuvants, parentéral) Chlamydia félis (Mort, avec adjuvants, parentéral) Bordetella bronchiseptica (avirulent vivant, sans

adjuvants, intranasal) Péritonite Infectieuse Féline (PIF; VAV, sans adjuvants,

intranasal)

Trois doses sont requises. La première dose est administrée à 8 semaines d’âge ; deux doses successives devraient être administrées à un intervalle de 2–3 semaines. Administrer la dose initiale à

l’âge de 9 semaines ; Une deuxième dose est administrée après 2–4 semaines.

Administrer une seule

dose intranasale l’âge de 4 semaines d’âge.

Administrer une seule dose

à l’âge de 16 semaines d’âge, et une deuxième dose après 3-4 semaines.

Trois doses sont requises.

Chaque dose est adminis- trée à 2–3 semaines d’écart.

Administrer deux

doses, à 2–4 semaines d’écart.

Administrer une seule dose intranasale.

Deux doses à 3–4

semaines d’écart.

Une seule dose 1 an après la dernière dose des séries initial, puis chaque année chez les chats qui sont supposés d’avoir un risque d’exposition élevé.

Un rappel annuel est indiqué pour les chats à risque d’exposition élevé.

Un rappel annuel est indiqué pour les chats à risque prononcé.

Un rappel annuel est recommandé par le fabricant.

Non-essentiel. La vaccination induit la production d’anticorps, non différenciables des anticorps développés au cours d’une infection VIF, qui sont détectables avec les kits de test en cabinet. Quelques tests sérologiques discriminatoires existent. Des analyses PCR validés sont de plus en plus facilement disponibles et sont recommandés par le CDV.

Non-essentiel. La vaccination est le plus appropriée dans la gestion des animaux dans un environnement multi-chats ou l’infection, en association à la maladie clinique a été confirmée. Une inoculation par inadvertance aurait provoqué, selon des rapports, des signes cliniques d’infection.

Non-essentiel. La vaccination peut être considérée dans des cas

où des chats aurait un risque spécifique d’infection, p.ex. des chats, qui vivent dans de larges colonies.

Non recommandé. En raison du peu d’études disponibles, que des

chats, que l’on sait qu’ils sont séronégatifs (pas d’anticorps) au moment de la vaccination peuvent développer un certain degré de protection. Il est rare qu’un chat de 16 semaines ou plus soit séronégatif pour coronavirus.

Là, où les recommandations de ce tableau ne correspondent pas à ceux de la fiche de données [P2] le degré d’évidence, qui soutient la recommandation est donnée.

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• La température de stockage optimale pour les vaccins est entre 2 – 8°C (les réfrigérateurs domestiques devraient être maintenus à 4°). Ces produits ne

devraient pas être congelés ou poser près du compartiment congélateur du réfrigérateur, et la température du réfrigérateur devrait être contrôlé et surveillé régulièrement. Les vaccins transportés devraient toujours respecter la chaine du froid.

• Les seringues et les aiguilles pour les vaccins ne doivent pas être réutilisées. •

Table 4. Directives WSAVA de vaccination pour chats dans un refuge Vaccine Chatons Adult

e Remarque

Le CDV ne recommande pas l’utilisation d’autres vaccins dans le cadre des refuges.

Tableau 5. Programme de vaccination essentielle pour chiots et chatons, présenté pour la 1. fois entre 6 et 9 semaines d’âge et revacciné tous les 3 à 4 semaines Age à la 1. présentation Programme vaccination essentielle

6 semaines 6 semaines, 9 semaines, 12 semaines, 16 semaines, puis 26 or 52 semaines ou

6 semaines, 10 semaines, 14 semaines, 18 semaines puis 26 ou 52 semaines 7 semaines 7 semaines, 10 semaines, 13 semaines, 16 semaines puis

26 ou 52 semaines ou 7 semaines, 11 semaines, 15 semaines, 19 semaines puis 26 or 52 semaines

8 semaines 8 semaines, 11 semaines, 14 semaines, 17 semaines puis 26 ou 52 semaines ou

8 semaines, 12 semaines, 16 semaines puis 26 ou 52 semaines 9 semaines 9 semaines, 12 semaines, 15 semaines, 18 semaines puis 26

ou 52 semaines ou 9 semaines, 13 semaines, 17 semaines puis 26 ou 52 semaines

Ce tableau donne des exemples de programme de vaccination pour chiots et pour chatons, pendant lequel les vaccins sont donnés ou bien tous les 3 ou 4 semaines, comme ça serait fait d’habitude dans un cabinet vétérinaire pour un animal de compagnie. Quoiqu’une revaccination peut être appliquée tous les 2 semaines dans des régions avec une pression élevée de maladies infectieuses, un tel protocole n’est pas présenté pour des raisons de simplification de la présentation. Après le rappel de vaccin à 26 ou 52 semaines, ne vacciner pas plus fréquemment que tous les 3 ans (à l’exception des vaccins de virus respiratoires félins pour des chats à risque élevé)

Table 6. Gestion des Vaccins : Points clés pour les praticiens

PVF HVF-2 CVF Rage

Administrer une seule dose avant ou à l’admission, déjà à 4-6 semaines d’âge ; puis tous les 2 semaines jusqu’à 20 semaines d’âge, s’ils se trouvent toujours dans l’établissement Une seule dose devrait être administrée au moment de quitter l’établissement

Administrer une seule dose à l’admission, répéter après 15 jours, si l’animal reste au refuge Une seule dose devrait être administrée au moment de quitter l’établissement

Les produits VAV sont préférables. L’utilisation de vaccins PVF n’est pas recommandée dans le cadre des refuges (Schultz 2009). L’utilisation de vaccins CVF/HVF-1 peut être préférable, s’il est important que l’immunité soit rapidement en place (48h). Des éternuements post-vaccinales, qui apparaissent fréquemment après l’administration de vaccins CVF/HVF-1 sont impossible de distinguer d’une infection active. L’administration du vaccin contre la rage dépendra du fait que le refuge est dans un pays, où la rage est endémique, et de la législation locale.

Tableau 7. L’utilisation des tests sérologiques dans le cas d’une épidémie dans un refuge

Situation Etat Sérologique Recommandation pour les animaux

Epidémie dans un refuge : il faut tester tous les animaux du refuge (p.ex. épidémie de VMC, PVC-2 et PVF) Animaux venant de dehors du

Animaux séropositifs Animaux séronégatifs Animaux séropositifs

Sont protégé, et ne seront pas infecté et ne mourront pas. Devraient être séparés des animaux non- ou faible-répondeur. Doivent être séparé des animaux séropositifs. Ces animaux sont sensibles et ne devraient pas être adoptés en dehors du refuge avant la fin de la période d’incubation (p.ex. au moins 2 semaines pour PVC, au moins 6 semaines pour VMC). Ces animaux devraient être vaccinés et testé pour confirmer la séropositivité après la période d’incubation. Peuvent entrer au refuge, comme ils sont protégés de la maladie.

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Effets indésirables Les effets indésirables sont définis comme tout effet secondaire ou conséquence involontaire (y compris manque d’efficacité) associé à l’administration d’un produit de vaccin. Ils comprennent toute lésion, toxicité ou réaction d’hypersensibilité associée à la vaccination, que l’effet puisse être attribué à l’administration du produit ou pas. Les effets indésirables doivent être annoncée, si leur association est reconnue ou seulement suspectée. L’annonce d’effets indésirables doit identifier le(s) produit(s) et l’animal ou les animaux, ainsi que l’individu qui a déposé l’annonce.

Rapporter des observations concernant une performance inattendue d’un vaccin sur le terrain est le moyen le plus important avec lequel les fabricants et les autorités régulatoires sont alertés de problèmes éventuels d’innocuité ou d’efficacité, qui pourraient demander des enquêtes supplémentaires. Le but des études d’innocuité avant l’homologation est de détecter des effets indésirables assez communs. Les effets indésirables devraient être rapportés au fabricant et aux autorités réglementaires. Dans beaucoup de pays il n’existe pas de programme de surveillance gouvernementale et par conséquent les réactions devraient être annoncées au fabricant. Le CDV reconnait qu’il y a une importante sous-déclaration des effets indésirables liés aux vaccins, à cause de la nature passive des dispositifs de déclaration, qui entrave une connaissance de la sécurité actuelle de ces produits [P4]. Le CDV aimerait vivement encourager tous les vétérinaires à participer à ces programmes de sécurité.

Si un effet non désirables particulier est bien documenté, l’annonce sert à fournir une base de données à laquelle de rapports futurs peuvent être comparés. En plus, les effets indésirables rapportés peuvent permettre la détection de réactions jusque-là inconnues, la détection d’une augmentation de réactions connues, ils peuvent aussi aider à reconnaître des facteurs de risque associés aux réactions, et stimuler des études cliniques, épidémiologiques ou de laboratoires. Ainsi les vétérinaires sont encouragés à rapporter tout effet significatif sur le plan clinique arrivant pendant ou après l’administration de n’importe quel vaccin homologué. Rapporter un effet indésirable n’est pas une accusation contre un vaccin particulier ; ça facilite la révision des conditions associé provisoirement et s’additionne à la base de données de sécurité du produit.

REMERCIEMENTS

Le travail du comité des directives vaccinales a été sponsorisé généreusement par MSD Santé Animal et WSAVA. Le CDV est un groupe d’experts académiques indépendants, qui a élaboré ses directives sans concertation avec l’industrie. Les représentants de l’entreprise d’affiliation ne participent pas aux réunions du CDV et l’entreprise n’a pas de droit de véto sur les recommandations du CDV.

Le CDV reconnaît encore une fois le travail important entrepris par l’American Animal Hospital Association (AAHA) Canine Vaccine Task Force, l’American Association of Feline Partitionnes (AAFP) Feline Vaccine Advisory Panel qui ont développé les directives de vaccination pour chiens, respectivement pour chat en Amérique du Nord. Il reconnaît aussi le travail du Europa Advisory Bard on Cat Diésasse (ABCD), qui ont formulé des recommandations pour la vaccination féline du point de vue européen.

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E27 Journal of Small Animal Practice • Vol 57 • January 2016 • © 2016 WSAVA

APPENDICES

FICHE DESCRIPTIVE : LES VACCINS PARVOVIRUS CANINS TYPE 2 (PVC-2) Types de Vaccins Disponibles Vaccins à Virus Atténués Vivants (VAV) : Ils existent trois variantes contemporaines de PVC-2, qui sont appelées PVC-2a, PVC-2b et PVC-2c. La variante originale PVC-2 est rarement isolé aujourd’hui, bien qu’elle soit toujours présente dans quelques vaccins vivants atténués et peut être répandue par des animaux vaccinés. La variante la plus récente est PVC-2c, et ce génotype est reconnue en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Afrique et en Asie (Ohneiser et al. 2015). Tous les génotypes sont antigéniquement proches ; des études avec infection expérimentales ont démontré que la vaccination des chiens avec les vaccins PVC-2 actuels qui contiennent ou bien PVC-2 ou PVC-2b vont produire une immunité protectrice contre toutes les autres variantes, y compris PVC-2c (Spibey et al. 2008, Decaro & Buonavoglia 2012, Wilson et al. 2013). Inversement, il y a une étude d’une épidémie d’une infection PVC-2c chez des chiens adultes vaccinés (Decaro et al. 2008). Ces chiens avaient été vaccinés à l’âge de 42, 57 et 90 jours et avaient reçu ensuite des rappels annuels. Vaccins inactivés (tués) : Seulement quelques vaccins PVC-2 tués sont disponibles ; ils sont moins efficaces et prennent beaucoup plus de temps pour induire une réponse immunitaire, comparés aux vaccins VAV (Pollock & Carmichael 1982b). Ils ne sont pas recommandés pour l’utilisation courante. Les vaccins tués peuvent avoir un avantage chez quelques espèces sauvages et exotiques et chez les chiennes portantes, où les vaccin VAV ne sont pas recommandés. Toutefois les vaccins PVC-2 morts ne sont pas testé pour la sécurité et l’efficacité dans ces situations. Mécanismes et Durée d’Immunité (DDI) • DDI après infection naturel/maladie semble être à vie pour la majorité des chiens. • DDI après vaccination avec les vaccins VVA est de 9 ans ou plus, prouvé par des études d’infection expérimentale et sérologiques

(Schultz et al. 2010). • DDI après vaccination avec des vaccins inactivés est de 3 ans ou plus. • Les ACMs interfèrent avec l’immunisation active pendant une période variable de la vie du chiot, en fonction du titre d’anticorps

du colostrum, et la quantité d’anticorps absorbée après la naissance, et aussi du vaccin spécifique (Pollock & Carmichael 1982a). • La ‘fenêtre de sensibilité’ est défini comme la période pendant laquelle le chiot peut être infecté par un virus sauvage, mais le

vaccin ne peut pas encore le protéger. Pour les vaccins très efficaces VAV (p.ex. titre élevé, faible transmission) la ‘fenêtre de sensibilité’ est aussi court que 2 semaines ou moins, tandis que pour les vaccins VAV moins efficaces, la fenêtre de sensibilité dure entre 10 à 12 semaines (Schultz & Larson, 1996, Hoare et al. 1997).

• Après avoir terminé la série de vaccins chiots à 16 semaines ou plus, et une revaccination à 26 ou 52 semaines, il n’y a pas de nécessité de revacciner le chien plus souvent que tous les 3 ans.

• En l’absence d’ACM, les vaccins VAV procurent une immunité déjà 3 jours après la vaccination (Schultz & Larson 1996). • La présence d’anticorps dans le sérum, indépendamment du titre, chez un chien plus âgé que 20 semaines est corrélée avec la

protection.

Précautions • Ne pas utiliser les vaccins VAV chez des espèces sauvages. • Ne pas utiliser les vaccins VAV chez des chiennes portantes, à moins que ça soit indiqué spécifiquement dans la fiche produit • Ne pas vacciner les chiots en dessous de l’âge de 4-6 semaines avec des produits VAV.

Données de la maladie • Les premiers signes de la maladie apparaissent 3-7 jours après l’infection. • L’excrétion fécale de PVC-2 dure rarement plus long que 2 semaines. • Il semble qu’il n’y a pas de chiens infectés de manière persistante de plus de 4 semaines, et on peut espérer qu’un tel animal meurt

ou élimine le virus pendant ce temps. • Dans l’environnement, le virus peut rester infectieux pendant un an ou plus. Par conséquent toutes les installations, où des

animaux infectés ont été présents, doivent être considérées comme infectées. • Un résultat de test de détection d’antigène fécale positif chez un chiot avec des signes cliniques d’entérite parvovirale n’aura

aucune relation avec un vaccin PVC que l’animal aurait reçu récemment (DeCaro et al. 2014).

FICHE DESCRIPTIVE : VACCINS ADENOVIRUS CANIN (CAV-2)

Types de Vaccins Disponibles Vaccins à Virus Atténués Vivants (VAV) : Les vaccins CAV-2, qui contiennent CAV-2 sont les plus fréquemment disponibles. Ce sont les seuls vaccins recommandés pour la prévention de l’hépatite contagieuse, causée par CAV-1 et qui réduisent les symptômes de maladie respiratoire associé à une infection CAV-2. Ils sont hautement efficaces et ne vont pas provoquer d’effets indésirables, qu’on

E28 Journal of Small Animal Practice • Vol 57 • January 2016 • © 2016 WSAVA s

voit souvent avec les vaccins CAV-1, comme l’uvéite allergique ou ‘blue’eye’ (Curtis & Barnett, 1983). En outre des vaccins VAV CAV-2 parentérales, ils existent des combinaisons ou des produits monovalents pour la protection contre le syndrome respiratoire canin infectieux (SRCI), qui comprend Bordetella bronchiseptica et le virus de parainfluenza canine (VPiC) and CAV-2. Le produit intranasal qui contient CAV-2, VPiC et Bordetella peut être utilisé pour diminuer la sévérité de SRCI, mais ne devrait pas être utilisé comme seul vaccin pour prévenir HCC ; à cette fin, il faut utiliser en plus CAV-2 VAV. Vaccins Inactivés (tués) : Dans quelques pays les vaccins CAV-1 and CAV-2 tués sont distribués, mais comme ils sont moins efficaces, ils ne sont pas recommandés, quand les produits VAV sont disponibles.

Mécanismes et Durée d’Immunité (DDI) • On pense que la DDI après une infection naturelle d’hépatite contagieuse canine est à vie pour la majorité des chiens • Après vaccination avec des vaccins VAV la DDI est de 9 ans ou plus chez la plupart des chiens, basé sur des études d’infection

expérimentale et sérologiques (Schultz et al. 2010). • La DDI de protection de HCC avec des vaccins CAV-1 ou CAV-2 inactivés semble être plus courte qu’avec les produits VAV. • Les ACM vont bloquer l’immunisation après la vaccination avec un produit parentéral, ainsi la dernière dose devrait être donné

ensemble avec les autres vaccins essentiels (p.ex. VMC, PVC-2), quand le chiot a 16 semaines ou plus. • Après avoir terminé la série de vaccins chiots à 16 semaines ou plus, et une revaccination à 26 ou 52 semaines d’âge, il n’y a pas

nécessité de revacciner le chien plus souvent que tous les 3 ans. • En l’absence d’ACM, les vaccins VVA protègent contre HCC déjà 5 jours après la vaccination • La présence d’anticorps dans le sérum, indépendamment du titre, chez un chien plus âgé que 20 semaines est corrélée avec la

protection.

Précautions • Le vaccin CAV-2 intranasale est destiné comme soutien dans l’aide à la prévention des infections des voies respiratoires supérieures

et n’est pas destiné à la protection d’une infection CAV-1.

Données de la maladie • CAV-1 est transmis principalement par des secrétions/excrétions contaminés comme la salive et l’urine. • CAV-1 and CAV-2 sont moyennement stable et survivent quelques jours à des semaines dans l’environnement. • Après infection expérimentale avec CAV-1, ça prend 5 jours ou plus jusqu’à l’apparition des signes cliniques. • La ‘fenêtre de sensibilité’ est défini comme la période pendant laquelle le chiot peut être infecté par un virus sauvage, mais les

vaccins ne peuvent pas encore le protéger. Contrairement aux vaccins PVC-2, il n’y a pas de fenêtre prolongée pour les vaccins CAV-2 (p.ex. < 2 semaines)

• CAV-2 est transmis principalement par l’air. • La pathogénèse de SRCI est complexe. Ça implique le stress, une ventilation insuffisante, la poussière, du gaz ammoniac dans les

installations insalubres et des infections aux Streptococcus spp., Bordetella bronchiseptica, Mycoplasma spp., CAV-2, VPiC, VIC, Pneumovirus Canin et le Coronavirus Respiratoire Canin.

• CAV-2 combiné à d’autres agents associés à SRCI peut causer une maladie respiratoire en 3-4 jours. • Comme le SRCI est une maladie multifactorielle, on ne peut pas la prévenir avec des vaccins. Les vaccins actuels aident seulement à

réduire la sévérité de la maladie.

FICHE DESCRIPTIVE : VACCINS DE LA MALADIE DE CARRE CANINE (VMC)

Types de Vaccins Disponibles Vaccins à Virus Atténués Vivants (VAV) : Ce sont les produits les plus fréquents. En général, ils contiennent les souches VMC Rockborn, Snyder Hill, Onderstepoort, Lederle ou autres, avec des titres différents. Il y a beaucoup de pathotypes de VMC (Kapil et al. 2008, Espinal et al. 2014), ce qui peut provoquer des symptômes variés chez un grand nombre d’espèces. Cependant les différences sérologiques entre un tas d’isolats sont insignifiantes, et la vaccination avec n’importe quel des vaccins actuels devrait conférer une immunité protectrice contre n’importe lequel des pathotypes. Les vaccins VAV ne doivent pas être utilisés chez les animaux sauvages, sauf s’il y a des preuves scientifiques, qui montrent qu’ils sont surs. Vaccin à virus vecteur recombinant (rVMC) : Un produit à virus recombiné Canaripox est disponible aux Etats Unis et dans quelques autres pays. Un produit recombiné spécifique à vecteur Canaripox a été utilisé chez des animaux sauvages et exotiques (Connolly et al. 2013). Vaccins inactivés (tués) : Les vaccins inactivés, pas facilement accessibles, ne sont pas aussi efficaces, et c’est pour cela qu’ils ne devraient pas être utilisés pour l’immunisation contre la maladie de Carré (avec la seule exception probable chez les espèces sauvages)

Mécanisme et Durée d’Immunité (DDI) • DDI après infection naturelle/maladie probablement à vie chez la majorité des chiens. • DDI après vaccination avec les vaccins VAV est de 9 ans ou plus, basé sur des études d’infection expérimentale et sérologiques

(Schultz et al. 2010).

E29 Journal of Small Animal Practice • Vol 57 • January 2016 • © 2016 WSAVA

• DDI après vaccination avec rVMC est de plus de ³5 ans, prouvé par des études d’infection expérimentale et ³6 ans fondé sur la sérologie.

• DDI après vaccination avec un vaccin inactivé semble être plus court qu’avec un vaccin VAV ou recombiné. • Les ACM interfèrent avec l’immunisation active pour des périodes variables de la vie du chiot, suivant le titre d’anticorps dans le

colostrum et la quantité d’anticorps absorbée après la naissance. • La ‘fenêtre de sensibilité’ est défini comme la période pendant laquelle le chiot peut être infecté par un virus sauvage, mais le

vaccin ne peut pas encore le protéger. Autrement que les vaccins PVC-2, il n’y a en général pas de ‘fenêtre de sensibilité’ prolongée pour les vaccins VMC (<2 semaines).

• La vaccination de chiot, utilisant des produits VAV, ne devrait pas débuter avant l’âge de 6 semaines, sauf si le produit a une homologation spéciale (quelques produits peuvent être utilisés à partir de 4 semaines d’âge), après avoir terminé les séries à 16 semaines ou plus tard, et revacciné à 26 ou 52 semaines d’âge, la revaccination ne doit pas être fait plus souvent que tous les 3 ans.

• A l’absence d’ACM, les vaccins VAV et recombinants confèrent rapidement une immunité après la vaccination. • La présence d’anticorps dans le sérum, indépendamment du titre, chez un chien activement immunisé, âgé de plus que 20

semaines est corrélée avec la protection. Précautions • Les produits VAV sont atténués (modifiés et surs) pour l’utilisation chez le chien domestique, pas pour l’utilisation chez des espèces sauvages et exotiques. Ces vaccins sont très virulents (p.ex. chez le putois d’Amérique et le renard gris) et peuvent déclencher eux-mêmes la maladie et la mort (Carpenter et al. 1976, Pearson 1977, Durchfeld et al. 1990). La vaccination de ces espèces avec les produits VAV ne devrait pas être entrepris, sauf études scientifiques, qui démontrent l’innocuité du produit spécifique. • Les chiots en dessous de l’âge de 4-6 semaines ne devrait pas être vaccinés avec des vaccins VAV.

Données de la maladie • Les symptômes de la maladie apparaissent 2-6 semaines après l’infection. • Pendant la période d’incubation la maladie de Carré peut provoquer une immunosuppression, rendant l’animal plus sensible aux

infections microbiennes. Ces infections secondaires peuvent entraîner des maladies respiratoires, une pneumonie et la mort, avant même que les signes classiques d’une infection VMC apparaissent.

• Dans l’environnement le virus perd vite son infectiosité. FICHE DESCRIPTIVE : VACCINS PARVOVIRUS FELIN (PVF)

Types de Vaccins Disponibles Vaccins à Virus Atténués Vivants (VAV) : Ces produits contiennent du parvovirus félin atténué (virus de la Panleucopénie féline) à des titres variables, sans adjuvants. Il y a des produits injectables et d’autres à usage intranasale, en combinaison avec d’autres antigènes vaccinales (p.ex. CVF et HVF-1). Les vaccins VAV sont plus avantageux pour leur effet plus immédiat, la plus grande efficacité à dépasser les anticorps maternels et la plus grande capacité de conférer une immunité suffisante (DiGangi et al. 2011, Lappin 2012). Les vaccins combinés intranasaux PVF ne devraient pas être utilisés dans le cadre des refuges, ou, s’ils sont utilisés pour l’immunité contre CVF/HVF-1, ils devraient être utilisés simultanément avec un produit VAV-PVF (Schultz, 2009). Vaccins inactivés (tués) : Les vaccins PVF à virus tués avec adjuvants sont disponibles ; une seule dose injectée de certains produits peut conférer une bonne réponse immunitaire chez des chats naïves dans un laps de temps relativement court. Toutefois tous les produits PVF morts exigent 2 doses à 2-4 semaines d’écart et l’immunité est présente seulement après la seconde dose. Les vaccins inactivés peuvent être bénéfique, dans les cas, où les vaccins VAV ne sont pas recommandés, p.ex. chez les espèces sauvages et exotiques, chez des chattes portantes ou infecté avec un rétrovirus.

Mécanisme et Durée d’Immunité (DDI) • DDI après infection naturel/maladie est à vie. • DDI après vaccination avec les vaccins VAV est de 7 ans ou plus, basé sur des études d’infection expérimentale et sérologiques. • Il a été démontré, que la DDI après vaccination avec un vaccin contre la Panleucopénie mort était au moins de 7.5 ans (Scott & Geissinger

1999). • Alors que la plupart des cas de Panleucopénie féline sont causés par PVF, des variantes de PVC (PVC-2a, PVC-2b et PVC-2c) ont

apparu, qui infectent des chats et peuvent provoquer la maladie (Decaro & Buonavoglia 2012). Certains vaccins PVF actuels procurent une certaine immunité contre ces variantes de PVC.

• Les anticorps maternels (ACM) interfèrent avec l’immunisation active pour des périodes variables de la vie du chaton, suivant le titre d’anticorps dans le colostrum et la quantité d’anticorps absorbée dans les premières heures après la naissance.

• La ‘fenêtre de sensibilité’ est défini comme la période pendant laquelle le chaton peut être infecté par un virus sauvage, mais le vaccin ne peut pas encore le protéger. En analogue aux parvovirus canin, un déficit immunitaire semble exister, quand le niveau d’anticorps est trop bas pour protéger contre une infection naturelle, mais toujours assez haut pour interférer avec la vaccination.

E30 Journal of Small Animal Practice • Vol 57 • January 2016 • © 2016 WSAVA s

• Après avoir terminé les séries chaton à l’âge de 16 semaines ou plus, avoir revacciné à 26 ou 52 semaines, la revaccination doit être

effectuée pas plus fréquemment que tous les 3 ans. • La présence d’anticorps dans le sérum, indépendamment du titre, chez un chat activement immunisé, âgé de plus que 20 semaines

est corrélée avec la protection. • Quand la vaccination est utilisée pour contrôler la maladie lors d’une épidémie dans un refuge, l’induction de l’immunité plus

rapide avec les produits VAV est un avantage clinique. • Il y a un début de protection très tôt après la vaccination avec des produits VAV (Brun & Chappuis 1979).

Précautions • Les vaccins PVF VAV ne devraient pas être utilisés chez les animaux sauvages, sauf s’il a été démontré qu’ils sont sûrs. • Les vaccins PVF VAV ne devraient jamais être utilisés chez des chattes portantes, à cause du risque de transmission du virus au

fœtus et des dommages au fœtus. Dans quelques pays, il y a des vaccins inactivés, qui sont homologués pour l’utilisations chez des chattes portantes, mais en général l’administration inutiles de produits aux chattes portantes devrait être évitée.

• Les vaccins PVF VAV ne devraient jamais être utilisés chez les chatons en dessous de 4-6 semaines, pour éviter des dommages au cervelet, qui est toujours en développement chez les nouveau-nés.

• Les vaccins PVF VAV ne devraient pas être utilisés chez les animaux fortement immunodéprimés – même si le risque paraît minime, avec une forte immunodépression (par exemple avec une infection clinique FIV ou FeLV ou avec un traitement de médicaments fortement immunosuppresseurs), un échec de la réplication virale pourrait mener à une apparition de signes cliniques après la vaccination.

Données de la maladie • Après infection, les signes de la maladie apparaissent après 2-7 jours. • 1 -2 jours après la poussée de fièvre des vomissements apparaissent. La diarrhée commence plus tard, mais n’est pas toujours présente.

La déshydratation se développe rapidement, et un chat affecté peut être assis à côté du bol d’eau, ayant manifestement soif, mais sans boire. Les cas terminaux sont en hypothermie et peuvent développer un choc septique et une coagulation intravasculaire disséminée.

• Dans l’environnement le virus peut rester infectieux jusqu’à 1 année ou plus (Gordon & Angrick 1986), ainsi tous les établissements, où des animaux infectés ont été présents, doivent être considérés comme contaminés.

FICHE DESCRIPTIVE : VACCINS HERPESVIRUS FELIN (HVF)-1

Types de Vaccins Disponibles Vaccins à Virus Atténués Vivants (VAV) : Ces produits contiennent HVF-1 (Virus de la Rhinotrachéite féline, avec un sérotype unique) à des titres variés sans adjuvants. Il y a des produits injectables et d’autres pour une application intranasale, seule ou en combinaison avec d’autres antigènes vaccinales (toujours avec CVF). Vaccins inactivés (tués) : des vaccins à virus tués avec adjuvants sont disponibles.

Mécanisme et Durée d’Immunité (DDI) • La protection fournit par les vaccins HVF-1 (ainsi que CVF) n’est pas autant complète que celle avec les vaccins PVF. On ne peut pas

s’y attendre à ce que les deux autres vaccins essentiels (HVF-1 et CVF) fournissent le même dégrée robuste et la même durée d’immunité que ce qu’on voit avec les vaccins essentiels canins ou avec PVF.

• L’évaluation de la DDI est difficile. Une protection clinique complète se voit uniquement juste après la vaccination, et le degré de protection diminue avec le temps (Gaskell et al. 2007).

• L’immunité est loin d’être solide après infection naturel/maladie, avec une durée variable. • La persistance du titre d’anticorps après vaccination avec un vaccin HVF-1 tué a été prouvé pour 3 ans (Scott & Geissinger 1997), mais

le titre d’anticorps pour HVF-1 ne corrèle pas tout à fait avec la protection (Gaskell et al. 2007). • La protection d’une infection expérimentale avec HVF-1 virulent n’était pas complète 7.5 ans après vaccination avec 2 doses d’un

vaccins tués, mais elle était similaire à la protection 1 an après la vaccination avec un produit tué (Scott & Geissinger 1999). • Après avoir terminé la série chaton à 16 semaines ou plus tard, et vacciné encore une fois à 26 ou 52 semaines, la revaccination ne

sera nécessaire que tous les 3 ans pour un chat avec un risque faible, cependant un chat avec un risque plus élevé (p.ex. ceux qui fréquentent régulièrement une chatterie) devrait être vacciné plus fréquemment.

• Si les vaccinations de rappel sont expirées chez un chat auparavant correctement vacciné, une seule injection suffit pour stimuler la mémoire immunologique.

• Aucun des vaccins n’a la capacité de protéger contre une infection avec un virus virulent ; HVF-1 deviendra latent et il pourra être réactivé lors de périodes de grand stress. Le virus réactivé peut déclencher des signes cliniques chez les animaux vaccinés (Gaskell et al. 2007) ; le virus peut être répandu, transmis à des animaux sensibles et provoquer la maladie chez des chaton et chats sensibles (Gaskell et al. 2007).

E31 Journal of Small Animal Practice • Vol 57 • January 2016 • © 2016 WSAVA

• L’immunité cellulaire joue un rôle important dans la protection, puisque l’absence d’un titre d’anticorps détectable dans le sérum,

ne veut pas forcément dire, que le chat est sensible à la maladie. • Les anticorps maternels vont interagir avec l’immunisation active pendant une période de temps variable chez le chaton, suivant le

titre d’anticorps dans le colostrum et la quantité d’anticorps absorbée après la naissance. La première série de vaccination débute en général autour de 6-8 semaines d’âge. Les ACM interagissent moins avec les vaccins VAV intranasal (IN) que les produits VAV administrés par voie parentérale. On pourrait s’attendre à ce que chez les chatons avec des ACM, les vaccins IN immuniseront plus vite que les vaccins parentéraux.

• Dans les chatteries d’élevage les infections apparaissent le plus souvent avant le sevrage des chatons, typiquement entre 4 – 6 semaines d’âge, quand les ACM diminuent. Dans la plupart des cas, la source d’infection est la chatte, dont le virus latent est activé par la parturition et la lactation.

Précautions • Les vaccins atténués vivant parentéraux FHV-1 et FCV conservent un certain potentiel de pathogénicité et peuvent provoquer la

maladie, s’ils sont administrés incorrectement (p.ex., si le vaccin est à l’état d’aérosol par accident ou si le vaccin déposé sur la peau ou dans les poils est ingéré ou inhalé)

• Des signes d’une infection des voies respiratoires supérieures peuvent dès fois apparaître après la vaccination intranasale.

Données de la maladie • L’excrétion commence déjà 24h après l’infection et dure 1 – 3 semaines. • La maladie aiguë apparaît 2- 6 jours après infection et dure 10 à 14 jours. • Le virus se répand le long des nerfs sensoriels et atteint les neurones, en particulier dans les ganglions trigéminés, qui présentent le

site principal de latence. La plupart des chats deviennent des porteurs latents tout au long de leur vie, qui excrètent le virus périodiquement, lors d’un évènement de stress (Gaskell et al. 2007). En contraste, l’excrétion de CVF après infection continue pendant des mois. L’ADN génomique du Herpèsvirus persiste dans les noyaux des ganglions infectés sans réplication.

• Dans l’environnement le virus est labile, et il est inactivé par des désinfectants fréquemment utilisés.

FICHE DESCRIPTIVE : VACCINS CALICIVIRUS FELIN (CVF)

Types de Vaccins Disponibles Vaccins à Virus Atténués Vivants (VAV) : Ces produits contiennent le plus souvent des Calicivirus félin souche F9 sans adjuvants. Il y a des préparations injectables et d’autres pour une application par voie intranasales, seul ou en combinaison avec d’autres antigènes vaccinales (toujours avec Herpès virus félin). Vaccins Inactivés (Tués) : Ils existent aussi des vaccins tués avec des adjuvants. Un seul vaccin tué (sans adjuvants) contient 2 souches de Calicivirus (Souches G1 et 431 ; Poulet et al. 2005).

Mécanisme et Durée d’Immunité (DDI) • La variabilité antigénique entre les souches de Calicivirus est considérable. Une infection avec une souche peut réduire d’une

manière significative les signes cliniques après une exposition à une souche hétérologue, ainsi que l’excrétion du virus par voie orale. En général, le degré de protection hétérologue dépend des 2 souches virale observées.

• Les anticorps neutralisant le virus apparaissent environs 7 jours après infection ; leur titre corrèle avec la protection d’une provocation homologue. Les chats peuvent aussi être protégés sans anticorps dans le sérum, puisqu’il a été démontré que les anticorps IgA secrétés et la réponse cellulaire peuvent fournir une protection chez les chats vaccinés.

• Après vaccination avec un vaccin CVF tué avec adjuvants, il a été démontré que les anticorps persistent pendant au moins 4 ans (Scott & Geissinger 1997).

• La protection après provocation avec un CVF virulent était incomplète 7.5 ans après vaccination avec 2 doses d’un vaccin tué avec adjuvants, mais similaire à la protection après 1 ans avec le produit tué (Scott & Geissinger 1999).

• La protection accordée par les vaccins CVF (ainsi que HVF-1) n’est pas aussi complète que celle qu’on connait avec les vaccins PVF. Il ne faut pas s’attendre à ce que les deux vaccins respiratoires essentiels fournissent le même degré solide et une durée d’immunité que ceux vu avec les vaccins PVF ou les vaccins canins essentiels. Une réinfection avec des souches divergentes est possible chez les chats vaccinés.

• Après avoir terminé la série chaton à 16 semaines ou plus tard, et vacciné encore une fois à 26 ou 52 semaines, la revaccination ne sera nécessaire que tous les 3 ans pour un chat avec un risque faible, cependant un chat avec un risque plus élevé (p.ex. ceux qui fréquentent régulièrement une chatterie) devrait être vacciné plus fréquemment.

• Il est recommandé d’utiliser des vaccins avec les mêmes souches qu’à la série des chatons. • Les ACM sont importants pour la protection pendant les premières semaines de la vie et ils peuvent interagir avec la vaccination.

La demi-vie moyenne des ACM était mesuré de 15 jours avec une persistance de 10-14 semaines (Johnson & Povey 1983). Dans une étude sur le terrain, environs 20% des chatons, âgés de 6 semaines n’avaient pas d’anticorps détectables contre une souche vaccinale largement répandue (Dawson et al. 2001). Les ACM interagissent moins avec les VAV administrés par voie nasale qu’avec les produits VAV donnés par voie parentérale. On pourrait s’attendre à ce que chez les chatons avec des ACM, les vaccins IN

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immuniseront plus vite que les vaccins parentéraux.

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Précautions • Il est possible que des maladies respiratoires supérieures surviennent comme complication après la vaccination intranasale (Lappin

et al. 2006, 2009). • A cause de la multitude de virus antigéniquement différents, qui circulent sur le terrain, des combinaisons de souches vaccinales

ont été choisis pour une meilleure protection croisée contre la maladie sévère, mais une affection bénigne est toujours possible chez les chats vaccinés.

• Contrairement au HVF-1, qui est répandu immédiatement après des évènements de stress, l’excrétion de CVF est continuelle, mais s’estompe en principe après plusieurs mois (Coyne et al. 2006a). L’impact de la vaccination sur l’excrétion reste controverse, avec des observations qui vont d’une réduction modérée à une extension de la période d’excrétion virale après infection. Les vaccins parentéraux vivant peuvent se répandre, bien que peu fréquemment.

Données de la maladie • L’infection CVF peut provoquer des signes oraux et respiratoires supérieurs, mais peut aussi être associé à une gingivostomatite

chronique, dont l’ origine est probablement immunologique. • La période d’incubation est de 2-10 jours. Les signes principaux sont des ulcérations orales (en particulier les bords de la langue),

des éternuements et un écoulement nasal séreux. Les signes oraux et respiratoires supérieures aigus sont surtout observé chez les chatons.

• Un syndrome distinct, l’ infection systémique à Calicivirus virulente a été décrite occasionnellement (VS-FCV) (Coyne et al. 2006b). La période d’incubation pour cette infection chez les chats, qui ont été exposés à ce virus, dans les refuges ou dans les hôpitaux, est de 1-5 jours ; pour un chat vivant dans un foyer ça peut aller jusqu’à 12 jours. Cette maladie semble être plus sévère chez les adultes que chez les chatons. La vaccination avec les vaccins actuels ne protège pas les chats contre les infections sur le terrain, mais une certaine protection a été montré expérimentalement (Poulet & Lemeter 2008, Huang et al. 2010). Ceci peut être due à la caractéristique intrinsèque des souches hypervirulentes. Aux Etats Unis un vaccin est disponible, qui contient et des isolats ‘traditionnels’ et MS-CVF et il a été montré qu’il protège contre les MV-CVF homologues (Huang et al. 2010). On ne sait pas, si cette souche va fournir une protection contre des souches MS-CVF hétérologues.

FICHE DESCRIPTIVE : VACCIN CONTRE LA RAGE

Types de Vaccins Disponibles Vaccins à Virus Atténués Vivants (VAV) : En plus de leur utilisation chez le chien et le chat, ces vaccins sont largement utilisés pour l’immunisation orale de la faune sauvage (p.ex. les renards au Canada et en Europe et les ratons laveurs en Finlande). Tous sont des dérivés surs de la souche virale SAD (Street Alabama Dufferin). Vaccin antirabique à Vecteur Recombinant : Les vaccins à virus recombinant sont particulièrement surs, parce qu’ils ne contiennent que le gène glycoprotéine G du virus de la Rage, qui est pertinente pour la protection. Les virus de la Variole (Vaccinia et Canaripox) et des Adénovirus, qui expriment la glycoprotéine du virus de la rage, sont utilisés couramment en Amérique du Nord pour le contrôle de la rage chez la faune sauvage par voie orale et chez le chat (vecteur Canaripox) par voie parentérale. Ces vaccins sont avirulents chez toutes les espèces d’oiseaux et de mammifères testées. Vaccins Inactivés (tués) : L’utilisation de vaccins tués est la règle pour la protection des chiens et des chats individuels et pour les programme de vaccination canine de masse. Les vaccins tués sont plus faciles à gérer que les produits vivants, à cause de leur stabilité à température ambiante, et les accidents d’auto-inoculation ne représentent pas le même risque, comme ça serait le cas avec les vaccins VAV. Mécanisme et Durée d’Immunité (DDI) • La rage canine et féline est principalement contrôlée par l’utilisation de vaccins inactivés. Cependant aux Etats Unis et en Europe

un vaccin à vecteur Canaripox est homologué et largement utilisé chez les chats, parce qu’il n’est pas associé à une inflammation au site d’injection, comme c’est le cas avec les vaccins contre la rage avec des adjuvants (Day et al. 2007). La vaccination antirabique initial doit être suivie par la revaccination 1 ans après. Seulement après ce deuxième vaccin, l’intervalle pour la revaccination peut être étendue légalement à 3 ans avec un produit, qui a le label d’une DDI de 3 ans.

• La DDI après une infection naturelle ne peut pas être évaluée, parce que la maladie après une infection par un virus sauvage est fatale pour les chiens et les chats.

• La DDI après vaccination avec les vaccins inactivés et recombinés, disponibles dans le commerce, est de 3 ans, basé sur des études d’infection expérimentale et sérologiques (Jas et al. 2012).

• La première vaccination n’est pas avant 12 semaines, avec la revaccination 1 an après ; les titres d’anticorps atteignent les niveaux protecteurs en général après 4 semaines. Là où les tests sérologiques sont utilisés à des fins licites, l’intervalle entre la vaccination le test sérologique est crucial et dépend du produit utilisé. Il faut comparer la fiche produit et les exigences légales.

• Pour quelques vaccins, il est prouvé, qu’ils protègent contre le virus de la rage virulent pour 3 ans, mais la législation locale ou nationale demande un rappel annuel. Le CDV encourage tous les législateurs d’étudier les progrès scientifiques, quand ils formulent leur politique. Il est possible que quelques vaccins (p.ex. des produits élaborés au niveau national) ne protègent pas d’une manière fiable au-delà d’un an.

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• La présence d’anticorps dans le sérum de plus 0.5 UI/ml chez un chien activement immunisé, ayant au minimum 16 semaines corrèle avec la protection. Cette concentration (³0.5 IU/m) correspond aussi aux exigences légales pour le transport des animaux de compagnie dans quelques pays, qui intègre ces tests sérologiques dans leur protocole pour le transport des animaux de compagnie.

Données de la maladie • Les signes de la maladie apparaissent entre 2 semaines et plusieurs mois après l’infection. Ceci dépend du site de l’infection (la

transmission se passe en général par une morsure ou une griffade). Tout comportement agressif non expliqué ou un changement soudain de comportement doit être considéré suspect.

• La maladie se manifeste sous sa forme ‘furieuse’ ou ‘muette’. Les signes de la forme ‘furieuse’ classique de la rage comprennent une diminution des réflexes palpébraux, cornéens et pupillaires, du strabisme, la mâchoire décroché, du ptyalisme, des crises d’épilepsie, pica, des contractions, des tremblements, la désorientation, de l’errance sans but, pincer et mordre sans orientation, des réactions émotionnelles exagérées (irritabilité, rage et angoisse), photophobie, ainsi que de l’ataxie et de la paralyse, finalement suivi par le coma et la mort par asphyxie. La forme ‘muette’ est plus fréquent chez le chien que chez le chat et se présente comme une paralyse des neurones moteurs inférieurs, qui s’étend à partir du site de la morsure et finit par impliquer tout le système nerveux centrale. La paralyse mène vite au come et à la mort par asphyxie.

• Dans l’environnement le virus perd vite son infectiosité, et il est rapidement inactivé par les désinfectants à base de détergents.

FREQUENTLY ASKED QUESTIONS (FAQS)

QUESTIONS PAR RAPPORT AUX PRODUITS DE VACCINATION

1. Est-ce que je peux vacciner un animal d’une espèce sauvage, avec un produit VAV, qui n’a pas été homologué pour cette espèce exotique ou autre ? Non, ne donnez jamais les vaccins VAV à une espèce, pour laquelle l’innocuité n’a pas été prouvée. Beaucoup de vaccins VAV peuvent provoquer la maladie, quand ils sont utilisés chez une espèce pour laquelle le vaccin n’a pas été homologué. Même pire, le virus pourrait être excrété par les animaux sauvages, retrouver sa virulence par des multiples passages et pourrait même provoquer la maladie dans l’espèce, pour laquelle il avait été homologué. Un vaccin sûr et effectif pour une espèce, qui est sensible au VMC est le vaccin VMC recombiné Canaripox, qui est disponible comme produit monovalent pour les furets ou comme vaccin combiné pour les chiens. Ce vaccin monovalent est utilisé chez un bon nombre d’espèces sauvages et exotiques, mais il n’est disponible que dans certains pays. 2. Est-ce que je peux vacciner un chiot, qui court un grand risque de VMC avec un vaccin humain contre la rougeole ? Non. A cause de la quantité insuffisante de virus, le VR n’est pas immunogène chez le chiot. Les vaccins contre la rougeole spécifiquement faits pour le chien (dès fois combiné avec VMC et des composants viraux supplémentaire) peuvent fournir une protection temporaire à un plus jeune âge qu’un vaccin VMC. Pour obtenir une immunité permanente, le chiot doit être vacciné à 16 semaines ou plus tard avec un vaccin VMC.

3. Est-ce que certains vaccins sont capables d’immuniser des chiots, qui ont des anticorps maternels, à un âge plus jeune ? Oui. Le vaccin hétérotypique contre la rougeole pour chiens va immuniser les chiots environs 4 semaines plus tôt que les vaccins VMC VAV. De la même façon, le vaccin recombiné à vecteur Canaripox va immuniser environs 4 semaines plus tôt que certains vaccins VAV et il y a certains vaccins avec un titre élevé (p.ex. des vaccins, qui contiennent une plus grande masse de virus dans la fiole de vaccin), qui immunisent aussi à un âge plus jeune les chiots avec des ACM.

4. Je sais, que les anticorps maternels (ACM) peuvent prévenir une immunisation active avec des vaccins VAV - mais peuvent-ils aussi bloquer l’immunité à des vaccins tués ? Oui. Les ACMs sont capables de bloquer certains vaccins tués. Si le produit tué demande 2 doses, comme c’est souvent le cas, la première dose est bloquée par les ACM, la deuxième dose ne va pas immuniser. Dans ces circonstances, la deuxième dose va apprêter (prime) (si elle n’est pas bloquée), et il faudra une troisième dose pour immuniser et pour stimuler l’immunisation (boost). Ceci n’est pas le cas pour les vaccins VAV, où à l’absence d’ACM une seule dose va apprêter (prime), immuniser et stimuler l’immunisation (boost). Néanmoins 2 doses sont souvent recommandées, particulièrement chez les animaux jeunes, pour être sûr qu’au moins 1 dose est donné, quand les anticorps ont disparu et ne peuvent pas bloquer. C’est pourquoi pour les séries chez le chiot ou le chaton, la dernière dose doit être administré à 16 semaines ou plus tard. 5. On m’a dit qu’on doit administrer certains produits combinés VAV essentiels que deux fois, avec la dernière dose déjà à l’âge de 10 semaines. Est-ce correct ? Le CDV est conscient, que certains vaccins canins sont autorisés pour un ‘finish’ précoce, pour pouvoir permettre aux chiots de profiter d’une socialisation précoce. Le CDV est d’accord avec l’importance de la socialisation des chiots, mais il émet des réservations quant à validité immunologique de cette approche de la vaccination. Aucun produit essentiel combiné, qui est

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actuellement disponible, immunisera un pourcentage acceptable de chiots ( surtout pas contre PVC-2), si la dernière dose est administrée à 10 semaines d’âge. Le CDV conseille que la dernière dose soit administrée à l’âge de 16 semaines ou plus tard. Le CDV recommande aux propriétaires de chiots, qui n’ont pas terminé complètement la série de vaccins chiot, de surveiller l’exposition de leur chiot en dehors de la maison et de ne permettre seulement des contacts avec des chiens en bonne santé et entièrement vaccinés.

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6. Est-ce qu’il y a des produits parentéraux et intranasaux, qui protègent de la même maladie ? Oui, particulièrement les vaccins canins contre le syndrome respiratoire infectieux canin (SRIC) et les vaccins félins contre les maladies respiratoires supérieures, provoquées par CVF et HVF-1.

Il faut faire attention à administrer le produit par la voie pour laquelle il est destiné. Si vous utilisez localement les vaccins VAV parentéraux (p.ex. sous-cutané), qui contiennent CVF et HVF-1, vous pouvez provoquer une maladie sévère chez le chat. Si vous utilisez les vaccins CVF et HVF-1 tués localement, vous n’obtiendrez aucune immunité et vous pouvez provoqués des effets secondaires significatifs. Si vous donniez le vaccin intranasal SRIC par la voie parentérale, vous pouvez causer un sévère réaction locale nécrosante et même tuer le chien, tandis que si vous donnez le vaccin parentéral Bordetella par voie intranasal, il n’y aura pas d’immunisation et ça peut provoquer une réaction d’hypersensibilité.

Toutefois, les deux types de produits peuvent être donnés en même temps ou à des moments différents pendant la vie de l’animal. Il est fort probable, que si vous administrez un vaccin par les 2 voies, intranasal et parentéral, que l’immunité sera meilleure que si vous ne vaccinez qu’à un seul site (Reagan et al. 2014, Ellis 2015). Ainsi la vaccination par voie parentéral fournira une protection dans les poumons, mais peu ou pas d’immunité dans le tractus respiratoire supérieur (spécialement les IgA secrété localement et l’immunité cellulaire IC), tandis que la vaccination intranasale fournira des bon IgA secrété et une bonne IC locale, et une immunité non-spécifique (p.ex. des Interférons Type 1), mais ne va pas toujours fournir une immunité dans les poumons.

7. Combien de temps après la vaccination le chien va développer une immunité, qui va prévenir une maladie sévère, quand les vaccins essentiels sont utilisés ? Ça dépend de l’animal, du vaccin et de la maladie.

L’immunité la plus rapide est fourni par les vaccins VAV et les vaccins VMC recombinés à vecteur virus Canaripox. La réponse immunitaire va démarrer en quelques minutes à des heures et fournira une protection en 1 jour chez les animaux sans ACM et des chiens, qui ne sont pas fortement immunosupprimés.

L’immunité à PVC-2 et PVF se développe déjà après 3 jours, et est présente en général en 5 jours, si un vaccin efficace VAV a été utilisé. Par contre les vaccins PVC-2 et PVF tués prennent souvent 2-3 semaines plus long pour fournir une immunité protectrice.

Les vaccins VAV AVC-2 administrés par voie parentérale fournissent une immunité contre CAV-1 en 5-7 jours. Cependant, s’ils sont donnés par voie intranasal, le même degré d’immunité à CAV-1 ne sera pas présent jusqu’à 2 semaines ou plus et chez quelques chiens, elle ne se développera pas du tout., Ainsi pour l’immunité contre CAV-1, le CAV-2 par voie parentérale est recommandé.

Le temps de la vaccination contre CVF et HVF-1 à l’immunité est difficile à déterminer, parce que les animaux ne vont pas développer une immunité protectrice. Par contre, si elle se développe, ça prendra entre 7-14 jours (Lappin 2012).

8. A quoi est-ce que je peux m’attendre avec les vaccins essentiels en termes d’efficacité chez le chiot/chien et le chaton/chat

correctement vaccinés ? Les chiens correctement vaccinés avec des vaccins VAV ou les vaccins recombinés MCV, PVC-2 et CAV-2 devrait bénéficier de ³98% protection de la maladie. De la même façon on peut s’attendre à une très haute protection de l’infection.

Pour les chats correctement vaccinés, qui ont reçu des vaccins VAV, on estime que ³98% sont protégés de la maladie et de l’infection PVF. Par contre, nous pouvons espérer au mieux, pour les vaccins CVF et HVF-1, de protéger de la maladie, pas de l’infection, surtout dans un milieu hautement contaminé (p.ex. refuge), et on pourrait apercevoir une protection chez 60 à 70% des receveurs dans un milieu à risque élevé. La protection paraîtra beaucoup mieux pour le chat, vivant dans un foyer, isolé d’autres chats ou avec des chats, qui sont vaccinés et qui vivent depuis longtemps dans le même foyer, ceci parce que le risque d’infection est tellement plus bas, et c’est aussi le cas pour le niveau du stress.

9. Est-ce qu’il y a des mutants (biotypes ou variantes) de VMC ou PVC-2 dans le terrain contre lesquelles les vaccins actuels n’arrivent pas à fournir une immunité protectrice ? Pas qu’on sache. Ce n’est pas controversé pour VMC. Tous les vaccins VMC et PVC-2 fournissent une protection de tous les isolats connus de VMC, ou de PVC-2 respectivement, quand ils sont testés expérimentalement ou sur le terrain. Cependant, il y a un rapport d’une épidémie de PVC-2 chez des chiens italiens, qui avaient été vaccinés avec un vaccin VAV (Decaro et al. 2008). Il y a aussi un rapport du même groupe d’un chien âgé vacciné, qui a développé une maladie associée à PVC-2c (Decaro et al. 2009).

10. Est-ce que les vaccins PVC-2 actuels fournissent une protection de la maladie provoquée par la nouvelle variante PVC-2c ? Combien de temps la protection dure ? Oui. Les vaccins PVC-2, indépendamment de ce quel variante ils contiennent, vont stimuler une réponse immunitaire active (p.ex. réponse d’anticorps), qui fournit une protection à long terme (4 ans ou plus) de toutes les variantes de PVC-2 (2a, 2b, et 2c), quand les chiens sont soumis à une infection expérimentale.

11. Est-ce que les vaccins Parvovirus (p.ex. Parvovirus-2 canin et Parvovirus félin [Panleucopénie]) peuvent être administrés

par voie orale ? Non. Les vaccins PVC-2 et PVF ne vont pas immuniser, s’ils sont administrés par voie orale. Ils vont immuniser donnés par voie intranasale, mais la voie la plus effective est la voie parentérale (sous-cutanée ou intramusculaire) en utilisant les vaccins appropriés.

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12. Est-ce que certain vaccins PVC-2 vont immuniser des chiots avec des ACM à un âge plus jeune que d’autres vaccins PVC-2 ?

Oui. Certain vaccins PVC-2 avec des titres viraux élevés (p.ex. une masse de virus dans l’ampoule de vaccin) et/ou avec plus d’isolats immunogènes (indépendamment de la variante) vont immuniser quelques semaines plus vite que d’autres vaccins PVC-2 standard.

13. Si on utilise un vaccin Leptospira (Bacterine), est-ce qu’on devrait utiliser un produit avec 2 sérogroupes ou un avec plus que 2 sérogroupes (p.ex. des produits avec trois ou quatre composants, qui sont disponibles dans quelques pays) ? Si on utilise un vaccin Leptospira chez un chien à risque élevé, le vaccin en vente, si disponible, qui contient tous les sérogroupes, qui provoquent la maladie dans cette région, devrait être utilisé. Dans beaucoup de pays, il n’est pas connu quels sont ces sérogroupes, qui circulent dans la population canine. Le CDV encourage la collection de ces données.

14. Est-ce que les vaccins Leptospira procurent une immunité à long terme (p.ex. des années) et est-ce qu’ils sont très efficaces, comme les vaccins essentiels viraux ? Non. Les vaccins Leptospira fournissent une immunité à relativement court terme. Ainsi, quelques produits Leptospira protègent de la maladie clinique, mais n’arrivent pas à prévenir de l’infection, surtout si l’infection arrive plus que 6 mois après la vaccination. La persistance des anticorps ne durera que quelques mois et la mémoire immunologique pour une immunité protectrice est relativement court (p.ex. 1 an).

15. Est-ce qu’il y a un vaccin contre la Leucose Féline (p.ex. tué avec adjuvants, Sous-unité, recombiné) qui fournit une protection avec une seule dose de vaccin ?

Non. Tous les vaccins contre la leucose Féline demandent au minimum 2 doses de vaccin. Les 2 doses doivent être administrés à l’intervalle de 2-4 semaines, en débutant à l’âge de 8 semaines ou plus. Seulement après cette série initiale de 2 vaccins, vous pouvez donner une seule dose, pour stimuler la réponse. Si l’intervalle entre les 2 doses est plus que 6 semaines, il est recommandé de revacciner le chat, en étant sûr que les deux doses soient donnés à un intervalle de 2-4 semaines. 16. Est-ce que les chats doivent être revaccinés chaque année avec les vaccins FeLV, quand ils ont reçu les vaccins chaton et le rappel après une année ? Non. La revaccination devrait être tous les 2-3 ans. La revaccination chaque année peut augmenter le risque d’un développement de sarcome du site d’injection.

17. Pourquoi dans mon pays, nous ne disposons pas du vaccin FIV ? La disponibilité des vaccins dépend des fabricants et des autorités régulatoires locales ou nationales sur une base scientifique relatif à la situation locale de la maladie (et des enjeux commerciaux). Les vaccins FIV actuels contiennent 2 clades (sous-types) de FIV (A et D), et même si une protection croisée contre d’autres sous-types est revendiquée, il y a des différences entre les virus qui circulent dans les différents pays. Il faudrait tester les chats qu’on vaccine contre FIV pour les anticorps dans le sérum et les identifier.

18. Est-ce qu’un chat vacciné avec le vaccin FIV peut s’infecter avec FIV ? Oui. Le vaccin ne prévient pas l’infection et la latence pour tous les sous-types de FIV, les chats vaccinés peuvent aussi être infectés et agir comme source d’infection pour des chats sensibles.

19. Est-ce que les vaccins actuels contre le SDRIC fournissent une protection de la maladie provoquée par le virus de la

Grippe Canine (VGC) ? Non. Les Greyhounds de course ont été trouvé infectés et ceci a mené au fait qu’on vaccine couramment 3 fois par ans ou plus avec les vaccins commerciaux SDRIC. VGC n’a antigéniquement aucun lien avec n’importe quel autre virus du chien, mais il a un lien avec le virus de la Grippe Equine (H3N8). Un vaccin VGC est disponible aux Etats Unis et il est recommandé pour les chiens à risque. Un vaccin contre le virus H3N2, apparu nouvellement (2015) aux Etats Unis vient d’être homologué à titre conditionnel.

20. Est-ce qu’il y a un vaccin disponible pour aider dans la prévention de la maladie causée par le virus de la Grippe Canine (VGC) ?

Oui. Il y a un vaccin disponible aux Etats Unis, qui est conçu pour aider dans la prévention de la Grippe chez les chiens, causé par le virus H3N8. C’est un vaccin tué avec adjuvants, qui comme beaucoup d’autres vaccins tués, demande 2 doses à l’intervalle de 2-4 semaines. L’efficacité et la durée d’immunité de ce vaccin VGC, et d’autres vaccins, qui pourraient être développés dans le futur, sera déterminé dans les années prochaines, quand on accumulera des données du terrain.

21. Est-ce que des vaccins sont disponibles pour chiens et/ou pour chats qui ne sont pas conçus pour prévenir des maladies infectieuses causés par des virus, des bactéries, des champignons/levures et/ou des parasites ? Oui. Il y a des vaccins, qui aident p.ex. dans la prévention de la mort par des morsures de serpents, avec une certaine espèce de

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serpents ou qui aident dans le traitement des mélanomes oraux chez les chiens.

22. Est-ce que des nosodes (préparations holistiques) peuvent être utilisés pour immuniser les animaux de compagnie ? Non. Les nosodes ne peuvent pas être utilisé dans la prévention de n’importe quelle maladie. Elles n’immunisent pas, car elles ne contiennent pas d’antigènes.

23. Qu’est-ce que le CDV pense de l’utilisation des vaccins contre le Coronavirus entérique canin ? Le CDV ne recommande pas l’utilisation des vaccins Coronavirus Canin, car les preuves manquent, que ce vaccin est protectif, ou même que le Coronavirus entérique a une signifiance pathogène chez le chien. Des variantes de souches de ce virus auraient provoqué une maladie systémique sévère dans différentes régions du monde, mais il n’est pas clair, si les vaccins disponibles protègent de ces variantes. L’identification du Coronavirus avec un kit de test ne veut pas forcément dire, qu’il est la cause de la maladie.

24. Est-ce qu’un vaccin monovalent est meilleur qu’un vaccin multivalent ? Avec des vaccins avec le moins de composants que possible les praticiens peuvent suivre les directives de la WSAVA. Les vaccins essentiels multicomposants (p.ex. pour VMC, CAV-2 et PVC-2) sont idéaux pour l’administration des vaccinations essentielles, mais il est idéal de disposer de vaccins individuels pour les vaccins non-essentiels (p.ex. Leptospira, SDRIC), ainsi ils peuvent être administrés uniquement, quand l’analyse bénéfice-risque montre clairement, qu’ils sont bénéfiques. Pour les vaccins Leptospira, il est possible que les produits à plusieurs souches fournissent une meilleure protection, si leur composition se base sur des preuves scientifiques, qui justifient l’inclusion de sérogroupes multiples dans le vaccin.

25. Est-ce que le nombre d’antigènes différents dans un vaccin multivalent aura un effet négatif sur l’efficacité du vaccin ? Non. Pour qu’un vaccin multivalent puisse être homologué, le fabricant doit prouver que chaque composant du vaccin puisse induire une immunité protectrice, en général par une étude d’infection expérimentale.

26. Est-ce que tu peux donner toutes les vaccinations en 1 fois à un chien adulte, qui se présente sans historique de vaccination ?

C’est une question similaire que celle avant. Oui, un chien devrait être capable de répondre à différents antigènes administrés ensemble. Cependant, vous ne devriez jamais mélanger différents vaccins dans une même seringue, sauf, si c’est indiqué spécifiquement dans la fiche produit. A première vue, il serait une bonne pratique d’administrer les différents vaccins à des sites anatomiques différents, ainsi différents nodules lymphatiques seraient concernés pour générer une réponse immunitaire adaptative, mais il n’y a aucune étude pour prouver cela.

27. Quelle est la différence entre les vaccins VAV et les vaccins ‘génétiquement modifiés’ ? Les vaccins génétiquement modifiés comprennent les vaccins vectorisés à virus, les vaccins génétiquement mutés (gènes détruits) et les vaccins à ADN nu. Ces vaccins pourraient être plus surs en théorie que certains vaccins VAV, comme il n’y a aucune ‘chance’ d’un retour à la virulence. Ces vaccins sont aussi conçus pour produire une réponse immunitaire optimale.

28. Est-ce que les vaccines (VAV) arrivent à ‘vaincre’ mieux les ACM que les vaccins non-infectieux (tués ou sous-unité) ? Oui, quelques vaccins VAV et quelques vaccins géniquement modifiés semble être capable de générer une immunité en présence d’ACM plus tôt que les vaccins non-infectieux.

29. Pourquoi ne disposons-nous pas de combinaisons de vaccins essentiels appropriés que nous pouvons utiliser en accord avec les directives ? Des produits appropriés ne sont pas disponibles dans tous les pays. Si vous ne les avez pas, vous et votre association vétérinaire pour petits animaux national devraient exercer une pression sur les fabricants et les autorités de régulation afin que des produits appropriés soient mis sur le marché. Souvent l’industrie aimerait mettre à disposition des nouveaux produits, mais c’est bloqué au niveau des autorités régulatoires.

30. Est-ce qu’il est mieux d’utiliser des vaccins qui contiennent des souches locales ou des vaccins internationales ? Il n’y a pas de preuve que les vaccins essentiels internationaux ne serait pas capable de fournir une bonne protection dans le monde entier contre VMC, CAV-1, CAV-2, PVC-2, PVF, CVF, HVF-1 et le virus de la rage. Dans la plupart des cas des variations de souches ne changent pas l’antigène protecteur clé de l’organisme, qui sont concernés entre les souches. Dans le cas de Leptospira, l’inclusion de sérogroupes supplémentaires d’importance locale dans un vaccin peut amener une protection renforcée.

31. Comment les pratiques peuvent-elles savoir, si les vaccins, qui leur sont livrés, ont été stockés correctement et qu’ils sont toujours efficaces ? Les fabricants internationaux utilisent des systèmes d’indication de température pendant le processus de la livraison en vrac afin de garantir la continuité de la chaîne du froid de l’importation à la livraison au cabinet.

32. Est-ce que le tétanos est fréquent chez le chien ? Devrions-nous vacciner là-contre ? Dans bien de régions du monde, le tétanos est rare chez le chien. Il n’y a pas de vaccins homologués pour chiens, mais dans

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quelques régions, qui sont jugées d’être à risque élevé, les vétérinaires utilisent les vaccins contre le tétanos pour chevaux (utilisation hors indication). Vu que dans de nombreuses parties du monde, le tétanos est aujourd’hui nettement plus fréquemment observé que l’hépatite contagieuse canine et la maladie de Carré, le développement d’un vaccin antitétanique, homologué pour les chiens peut être justifiable et commercialement viable.

33. Est-ce que le CDV recommande des marques de vaccins ? Non. Le CDV est un groupe académique indépendant, qui ne fait pas de recommandations spécifiques au produit. Cependant, dans le cas de vaccins internationaux, le CDV sait que tous ces produits ont subi une évaluation rigoureuse de qualité, sécurité et d’efficacité avec des preuves scientifiques, qui a permis leur homologation dans beaucoup de pays. Il y a quelques vaccins que le CDV ne recommande pas, parce qu’il y a un manque de preuves scientifiques que le vaccin est nécessaire ou efficace (p.ex. de la littérature scientifique revue par des pairs). Les recommandations sont révisées et adaptées régulièrement selon besoin. 34. Si on veut utiliser le vaccin DHPPi sans le composant Leptospira, qu’est-ce qu’il faut prendre pour reconstituer le DHPPi ? Vous devriez poser cette question au fabricant ou au distributeur du vaccin en particulier, mais un diluant approprié pourrait être une solution saline stérile ou de l'eau stérile pour injection. Si ce n’est pas le cas, le fabricant devrait être en mesure de vous livrer le diluant spécifique requis.

35. Est-ce que le vaccin contre la rage peut être utilisé chez des nouveaux animaux de compagnie (NAC, p.ex. lapin, cochon

d’Inde etc.) ? Le CDV ne recommande pas de vacciner de routine les NAC contre la rage, à l’exception des furets ; cependant il y a quelques vaccins contre la rage, qui sont homologués pour l’utilisation chez toutes les espèces mammifères.

36. Est-ce qu’il faudrait utiliser le vaccin Leptospira à l’intervalle de 6 mois, dans les régions à risque élevé ? Il n’y a pas de preuve évidente qu’une revaccination avec un vaccin Leptospira après 6 mois fournit une meilleure protection qu’une revaccination annuelle, même dans les régions à risque élevé.

37. Qu’est-ce qui se passe si un chien est mordu par un chien errant après avoir reçu le vaccin contre la rage pour chiot ; devrait-il recevoir un traitement prophylactique post-exposition (PEP) ? Et si le chien reçoit un PEP et quelques semaines plus tard, il est à nouveau mordu, devrait -il recevoir une autre série de PEP ? Si le chiot mordu a été vacciné correctement, il devrait être protégé de la rage. Le CDV est conscient que dans quelques pays le PEP est utilisé pour le bénéfice du chiot et plus important pour le bénéfice de sa famille humaine. Des PEP répétés ne sont pas justifié. A ce moment-là le chiot aura reçu de multiples vaccinations et d’autres injections ajouteraient aucun bénéfice.

QUESTIONS PAR RAPPORT A LA PROCEDURE DE VACCINATION

38. Est-ce que je peux mélanger plusieurs types de vaccins dans une seringue ? Non. Il ne faut jamais mélanger différentes préparations de vaccins, sauf, si c’est précisé ainsi dans la fiche du produit.

39. Est-ce que je peux injecter différents vaccins (ne faisant pas partie du même produit commercial) dans le même animal ? Oui. Cependant, des vaccins différents devraient être injectés à des sites séparés, qui sont drainés par différents nodules lymphatiques.

40. Est-ce qu’on peut administrer le vaccin de la rage en même temps que le vaccin DHPPi ? Oui, sauf si les vaccins ont une indication d’utilisation concurrente spécifique sur l’étiquette du produit. Dans ce cas-là, ça pourrait être considéré comme utilisation ‘hors indication’. Idéalement quand 2 vaccins sont administrés ainsi en même temps, ils devraient être donnés à des sites anatomiquement différents, afin que les antigènes des vaccins soient transportés à des nodules lymphatiques différents pour stimuler l’immunité adaptative à 2 sites distincts.

41. Est-ce que je peux utiliser une dose de vaccin plus petite chez les petites races pour réduire le risque d’effets secondaires ? Non. Le volume (p.ex. 1.0ml) comme recommandé par le fabricant, représente la dose minimale, qui immunise, ainsi la quantité totale doit être donnée. Aux Etats Unis un nouveau produit, conçu pour les petites races, est sur le marché. Il est formulé comme dose de 0.5ml, mais il contient la même quantité d’antigènes et d’adjuvants comme un vaccin d’1 ml conventionnel. Il y a aussi un vaccin félin avec 0.5ml, qui est disponible, et, encore une fois, ce n’est que le volume (et ni la quantité d’antigène ou d’adjuvants), qui a été réduit. 42. Est-ce qu’un grand chien (Grand Danois) doit être vacciné avec le même volume de vaccin qu’un chien d’une petite race

(Chihuahua) ? Oui. Contrairement aux médicaments pharmaceutiques, dont l’effet dépend de la dose, l’effet d’un vaccin ne dépend pas du volume

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par masse corporelle (taille), mais plutôt de la dose minimale immunisante. 43. Est-ce que je peux vacciner un patient, qui est sous narcose ? Il est préférable d’éviter de vacciner un patient sous narcose, car il est possible que le patient développe une réaction d’hypersensibilité, ce qui peut qmener un risque élevé d’aspiration. Les agents anesthésiants peuvent également avoir un effet immunomodulatoire.

43. Est-ce que je peux vacciner des animaux portants ? Les vaccins ne devraient pas être administrés pendant la grossesse, sauf si c’est indiqué ainsi dans la fiche produit. La meilleure approche est de s’assurer que les chiennes d’élevages sont vaccinées (avec les vaccins essentiels), mais il est inutile de vacciner les chiennes d’élevage juste avant la grossesse avec des vaccins essentiels supplémentaires – le programme de vaccination standard (p.ex. revaccination essentielle tous les 3 ans) fournira pour les chiots une immunité protectrice appropriée et des anticorps colostraux. Il faudrait éviter la vaccination avec des produits VAV et des produits tués, dans toute la mesure du possible. Il y a des exceptions, p.ex. dans les refuges, où une vaccination peut être envisagé, si un animal portant n’a jamais été vacciné et qu’il y a une épidémie de maladie (p.ex. VMC ou PVF).

44. Est-ce qu’un traitement immunosuppresseur avec des glucocorticoïdes chez le chat ou le chien peut déranger l’immunité

vaccinale ? Des études chez les deux espèces laissent entendre que le traitement immunosuppresseur avec des glucocorticoïdes juste avant ou avec la vaccination, n’a pas d’effet suppresseur sur la production d’anticorps en réponse au vaccin. Cependant, il est recommandé de revacciner l’animal plusieurs semaines (2 ou plus) après la fin de la thérapie avec des glucocorticoïdes, surtout si le traitement s’est passé pendant la série initiale des vaccins essentiels.

45. Est-ce que je peux vacciner des animaux qui sont sous thérapie immunosuppresseur ou cytotoxique (autres que des glucocorticoïdes) (p.ex. pour un cancer ou une maladie auto-immunitaire) ? Non. Il faudrait éviter la vaccination, surtout avec des produits VAV, comme ils sont capables de déclencher la maladie ; la vaccination avec des produits tués pourrait ne pas être effective ou aggraver la maladie auto-immunitaire. Une étude avec des chats, traité avec des hautes doses de cyclosporine qu’il n’y avait pas d’effet sur la réponse sérologique aux rappels de vaccins PVF et CVF, administré pendant le traitement, mais la réponse protectrice d’anticorps à HVF-1, FeLV et rage était retardée. Par contre les chats traités n’arrivaient pas à développer des anticorps après le vaccin initial de vaccin FIV, ce qui suggère que le traitement à la Cyclosporine réduit la réponse vaccinale immunitaire primaire, mais pas la mémoire immunitaire (Roberts et al. 2015).

46. Combien de temps est-ce que je dois attendre après avoir arrêté une thérapie immunosuppresseur, avant que je puisse

revacciner un animal de compagnie ? Au minimum 2 semaines.

47. Est-ce qu’il est sage de vacciner un chien qui est infecté avec Ehrlichia canis, puisque ces chiens sont probablement

immunodéprimés ? Il n’y a pas de preuve qu’un chien avec une Ehrlichiose monocytique ne puisse pas répondre correctement à la vaccination, ou que les titres d’anticorps protecteurs contre les composants de vaccins essentiels diminuent chez les chiens infectés avec E.Canis. Idéalement il faudrait d’abord traiter le chien et le vacciner avec les vaccins essentiels seulement après arrêt du traitement. Il est possible, qu’il soit prescrit par la loi de vacciner un tel chien contre la rage, quoi qu’il en soit. 48. Est-ce qu’il faut vacciner un animal malade, qui a de la fièvre ou qui est stressé ? Non. Ceci est contre la bonne pratique et on trouve un tel conseil sur la plupart des fiches produit de vaccins.

49. Est-ce que je peux vacciner un animal chaque semaine, s’il court un grand risque de maladie,? Non. Il ne faudrait pas administrer les vaccins plus fréquemment que tous les 2 semaines, même si on donne différents vaccins.

50. Quand faut-il commencer à vacciner un chiot, qui n’a pas d’ACM ? En pratique, il serait difficile de prouver qu’un chiot n’a pas d’ACM. Ça voudrait dire qu’on sache qu’il n’a pas reçu de colostrum. Cependant, si on sait cela, on peut donner les vaccinations essentielles à partir de 4-6 semaines d’âge. Certains vaccins VAV doivent pas être administrés avant l’âge de 4 semaines, parce ils peuvent occasionner une pathologie chez le chiot. Si ce chiot n’a vraiment pas d’ACM, il va répondre adéquatement à une seule dose à 6 semaines d’âge. ; cependant il peut être pragmatique de donner une deuxième dose à l’âge de 16 semaines.

51. Est-ce que nous pouvons vacciner des chiots à moins de 4 semaines d’âge ? Non. Les chiots de cet âge vont avoir des ACM, qui vont bloquer la capacité des vaccins VAV de stimuler le système immunitaire. En plus, les fiches produit des vaccins ne soutiennent pas cette pratique et il peut y avoir des problèmes de sécurité en vaccinant de si jeunes animaux avec des vaccins VAV. Une exception est l’utilisation du vaccin SDRIC, qui peut être donné en toute sécurité à partir de l’âge de 3 semaines.

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52. Quand faut-il donner la dernière dose de vaccin de la série de vaccins chiot ou chaton ? La dernière dose de vaccin devrait être administrée à l’âge de 16 semaines ou plus tard.

53. Pourquoi le CDV ne recommande pas la vaccination contre la rage avant l’âge de 12 semaines ? Il y a des vaccins contre la rage, qui sont homologués pour l’administration avant 12 semaines, mais nous recommandons, là où c’est fait ainsi, que l’animal reçoit un autre vaccin à cet âge. Dans le contexte de campagne de vaccination de masse contre la rage, il est important de vacciner autant chiens que possible dans une région, y compris les chiots, qui ont moins de 12 semaines. 54. Est-ce que je peux injecter un vaccin tué, suivi peu de temps après d’un vaccin VAV pour la même maladie ? Non. Le vaccin tué peut induire une réponse d’anticorps, qui va neutraliser le VAV dans le vaccin, et ainsi prévenir l’immunisation. Il serait préférable de donner d’abord le vaccin MLV et si /quand c’est nécessaire, revacciner avec le produit vaccin tué.

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55. Est-ce que je peux injecter un vaccin Bordetella atténué vivant intranasal par voie parentérale ? Non. Le vaccin peut causer une réaction locale sévère et peut même tuer l’animal en provoquant une maladie systémique (p.ex. insuffisance hépatique).

56. Est-ce que je peux administrer un vaccin Bordetella tué, destiné par voie parentérale, par voie intranasale ? Non. Ceci ne va pas stimuler une réponse protectrice à Bordetella, mais ça peut provoquer une réaction d’hypersensibilité, il faut administrer un vaccin vivant intranasale par voie intranasale, comme c’est prescrit dans la fiche produit.

57. Si le chiot éternue après la vaccination intranasale, est-ce qu’il faut le revacciner ? Il est fréquemment observé que les animaux éternuent après l’utilisation de produits intranasaux, avec une légère perte du vaccin. Ces vaccins ont été conçu pour permettre une perte partielle du produit et ainsi il ne devrait pas être nécessaire de revacciner, sauf s’il est évident que très peu, sinon aucun produit n’a été administré avec succès.

58. Est-ce qu’il y a des précautions à prendre, quand on utilise des vaccins VAV HVF-1/CVF par voie parentérale chez les

chats ? Oui, il faut éviter un contact du produit avec les muqueuses (p.ex. conjonctivales et nasales), parce que le virus du vaccin peut provoquer la maladie. Un tel contact peut survenir avec une aérosolisation accidentelle du vaccin ou si le chat lèche du vaccin, qui coule du site d’injection.

59. Est-ce que je peux utiliser différentes marques (fabricants) de vaccin pendant le programme de vaccination ? Oui. Il peut même être souhaitable d’utiliser des vaccins de fabricants différents pendant la vie de l’animal, parce que différents produits peuvent contenir différentes souches (p.ex. du Calicivirus félin). Par contre, il n’est pas recommandé de mélanger des vaccins qui contiennent différentes souches (p.ex. CVF ou les sérogroupes de Leptospira) pendant le programme de vaccination initial.

60. Est-ce qu’il y a des problèmes à mélanger des produits de différents fabricants pendant la série initiale ? Les vaccins VAV essentiels de différents fournisseurs internationaux sont très semblables dans leur composition et peuvent être mélangés durant la série initiale (p.ex. si un chiot a reçu le vaccin de la 8. /9. semaine chez un vétérinaire et ensuite il change chez un autre vétérinaire, qui utilise une autre gamme de produits). Les fabricants ne vont pas supporter cette pratique (et vont même le déconseiller), parce qu’aucune étude n’a été faite pour prouver la compatibilité de leur produit avec les produits d’autres fabricants. Il peut être acceptable d’utiliser des vaccins non-essentiels de différents fabricants, à l’exception des vaccins Leptospira, où la première dose avec un produit à 2 sérogroupes, suivi d’un produit avec 4 sérogroupes ne va pas immuniser contre les 2 sérogroupes supplémentaires, qui sont contenues dans le vaccin quadruple. Le même principe s’applique pour les vaccins CVF (voir FAQ 59 ci-dessus).

61. Est-ce qu’il faut désinfecter (p.ex. avec de l’alcool) le site d’injection ? Non. Le désinfectant pourrait potentiellement inactiver un produit VAV et ça n’apporterait aucun bénéfice.

62. Est-ce que je peux diviser les produits contenus dans les vaccins combinés ? Oui. Par exemple, les bactérines Leptospira, sont souvent utilisées pour diluer la combinaison d’antigènes viraux. On peut dissoudre ce ‘morceau viral’ avec de l’eau stérile ou une solution saline tamponnée, et la bactérine leptospira peut être administré séparément à un autre site ou à un autre moment ou jeté.

63. Est-ce qu’une seule dose de vaccin va procurer un avantage au chien ou au chat ? Est-ce qu’elle va porter un avantage aux

populations canines ou félines ? Oui, une dose d’un vaccin VAV essentiel canin (VMC, PVC-2, AVC-2) ou un vaccin PVF VAV devrait fournir une immunité durable à long terme, s’il est administré à un animal de plus 16 semaines d’âge. Chaque chiot ou chaton de plus de 16 semaines d’âge devrait recevoir au moins 1 dose de vaccin essentiel VAV. Pour le cas des vaccins respiratoires essentiels du chat (CVF et HVF-1), la protection serait maximisée avec 2 doses à intervalle de 2-4 semaines. Si cela était réalisé, l’immunité collective serait améliorée considérablement. Même aux Etats Unis avec une bonne couverture vaccinale <50% de tous les chiots et <25% des chatons ont reçu une fois un vaccin. Il faut que nous vaccinions plus d’animaux dans la population avec les vaccins essentiels pour atteindre une bonne immunité collective (p.ex. 75% ou plus) et ainsi prévenir des épidémies.

64. Si un animal reçoit un vaccin, qui nécessite 2 doses pour immuniser (p.ex. des vaccins tués comme les Bactérines Leptospira ou FeLV), et ensuite ne revient pas pour la deuxième dose dans les 6 semaines, qu’il y a une sorte d’immunité ? Non. Une seule dose d’un vaccin à 2 doses ne fournit pas d’immunité. La première dose sert à préparer le système immunitaire, la deuxième dose à l’immunisation. Si une deuxième dose n’est pas donnée dans les 6 semaines après la première, la série devrait débuter à nouveau, en s’assurant que les 2 doses soient données à l’intervalle de 2 à 6 semaines. Après ces 2 doses, la revaccination peut être faite chaque année ou à des intervalles plus grands pour stimuler la réponse. 65. Combien de temps est-ce qu’on peut laisser un vaccin VAV à température ambiante sans qu’il perde de l’activité ?

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A température ambiante, quelques-uns des vaccins des plus sensibles (p.ex. VMC, HVF-1) vont perdre leur capacité d’immuniser en 2-3 heures, tandis que d’autres composants vont rester immunogènes pendant plusieurs jours (p.ex. PVF, PVC). Le CDV recommande d’utiliser les vaccins VAV, après reconstitution dans 1 à 2 heures. 66. Si un animal a passé le moment, de ce qui est considéré être la DDI minimale pour les vaccins essentiels (7 à 9 ans pour VMC, PVC-2, AVC-2, 7 ans pour PVF) est-ce que je dois recommencer à nouveau avec la vaccination de base (de multiples doses à 2-4 semaines d’écart) ? Non. Pour les vaccins VAV, les doses multiples sont uniquement requises pour les chiots ou les chatons avec des ACM. Le CDV est conscient que sur beaucoup de fiches produit il est indiqué de recommencer avec la vaccination de base, mais il n’approuve pas cette pratique, qui est incompatible avec la fonction fondamentale du système immunitaire et les principes de la mémoire immunologique.

67. Est-ce que je dois vacciner un chat infecté par FeLV ou FIV ? Un chat FeLV ou FIV positif, qui se porte cliniquement bien, devrait être maintenu à l’intérieur, loin d’autres chats, afin de minimiser le risque d’exposition à des maladies infectieuses. Cependant, si c’est jugé nécessaire de le vacciner avec les composants essentiels (PVF, CVF et HVF-1) les groupes d’experts recommandent actuellement d’utiliser des vaccins tués (et non pas VAV). Il ne faut pas vacciner de tels chats contre FeLV ou FIV. Un chat FeLV ou FIV positif avec une maladie clinique ne devrait pas être vacciné. Dans quelques pays, où le vaccin de la rage est obligatoire, il faut aussi vacciner les chats infectés d’un rétrovirus.

68. Où est-ce que je dois injecter un vaccin à un chat ? Les vaccins félins (surtout ceux avec des adjuvants) ne devraient pas être injectés dans la région interscapulaires, Aux Etats Unis, il est d’usage d’administrer des injections distinctes de vaccin contre la rage dans la jambe postérieure droite (R=right), le vaccin de FeLV dans la jambe postérieure gauche (L=left) et les vaccins essentiels PVF/CVF et HVF-1 dans une patte des jambes arrière. Des sites alternatifs pour les injections sont la partie distale de la queue ou la paroi latérale thoracique ou abdominale. Ces options sont discutées plus approfondis dans le texte principal de ce document. Indépendamment du site choisi, le vaccin doit être injecté sous-cutané et non pas intramusculaire. Il est important de changer de site anatomique pour la vaccination féline, afin de ne pas injecter à plusieurs reprises à la même place. Pour atteindre ceci, il faut noter le site de vaccination pour chaque individu et à chaque occasion et changer chaque fois de site, ou il faut appliquer une politique de pratique en utilisant chaque année un site anatomique spécifique. 69. Est-ce qu’une carence nutritionnelle a une influence sur la réponse immunitaire aux vaccins ? Oui. Il a été démontré que certaines déficiences sévères de vitamines ou d’oligoéléments (p.ex. vitamine E/Sélène) peuvent interagir avec le développement d’une réponse immunitaire protectrice. Il faudrait corriger des carences nutritionnelles connues ou suspectées et revacciner l’animal pour assurer une immunité protectrice appropriée.

70. Si un chiot ou un chaton ne reçoit pas de colostrum, est-ce qu’il aura une protection passive avec des anticorps de la

mère ? Suivant le titre d’anticorps de la mère, ils auront une très faible ou pas de protection, comme environs 95% des anticorps passives pour le chiot ou le chaton nouveau-né sont transmis par le colostrum, qui est absorbé par l’intestin dans la circulation systémique jusqu’à 24h après la naissance.

71. Est-ce qu’un chiot ou un chaton, qui n’a pas reçu de colostrum, devrait-il être vacciné pendant les premières semaines de sa vie, comme il n’a pas d’anticorps maternels, qui pourraient bloquer l’immunisation active ? Non. Les chiots et les chatons à moins de 4-6 semaines d’âge ne devraient pas être vaccinés avec des vaccins essentiels VAV. Certains des virus de vaccins atténués vivants peuvent affecter le système nerveux centrale, quand ils sont administrés à des chiots /chatons à moins de 2 semaines d’âge et sans ACM et ils peuvent provoquer une maladie et même la mort de l’animal. Ceci arrive, parce que la régulation de la température du corps ne fonctionne pas encore ou très peu, ainsi l’immunité naturelle et adaptative est sensiblement diminuée.

72. Comment peut-on protéger un animal, qui n’a pas reçu de colostrum, des maladies essentiels,? On peut donner du colostrum artificiel, si le chiot ou le chaton a moins d’un jour. Le colostrum artificiel est 50% de substitue de lait (p.ex. EsbilacTM ou un autre produit similaire) et 50% de sérum immun (de préférence de la mère ou d’un autre animal, qui est bien vacciné et qui vit dans le même environnement que la mère). Si les chiots ou les chatons ont plus d’un jour, on peut injecter du sérum d’un animal bien vacciné (sans maladies infectieuses) par voie sous-cutanée ou intrapéritonéale, ou du plasma citraté par voie intraveineuse. Selon la taille de l’animal, il faut administrer environs 3 à 10 ml de sérum ou de plasma 2 fois par jour pendant jusqu’à 3 jours. 73. A quel âge peut-on arrêter de vacciner les chiens ?

Pour les vaccins essentiels, la recommandation actuelle est une revaccination tout au long de la vie, pas plus fréquemment que tous les 3 ans, et si on a choisi de donner des vaccins non-essentiels, ils sont administrés annuellement. On peut utiliser des tests sérologiques pour confirmer la protection des maladies essentielles (p.ex. VMC, CAV-2, PVC-2) et choisir de ne pas revacciner l’animal. Actuellement on est de l’avis de procéder à une évaluation sérologique tous les 3 ans, mais si l’animal a plus de 10 ans, il faudrait le faire chaque année. Dans beaucoup de pays, il est aussi légalement obligatoire de vacciner contre la rage à des intervalles particuliers.

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74. Quel est le protocole recommandé pour un chien adulte non-vacciné ? La vaccination essentielle avec une seule dose de vaccin VAV (VMC, CAV-2, PVC-2), plus la rage dans les régions endémiques. Il n’est pas nécessaire de donner 2 doses. Ensuite la revaccination (ou les tests sérologiques pour VMC, CAV-2 et PVC-2). Il faut choisir les vaccins non-essentiels sur une base d’analyse de bénéfice-risque pour cet animal individuel. Les vaccins non-essentiels exigent 2 doses à l’intervalle de 2-4 semaines et ensuite un rappel annuel. 75. Pour un chien adulte avec un historique inconnu de vaccination Leptospira, quel est le protocole de vaccination recommandée ? Est-ce que c’est toujours 2 doses à l’intervalle de 2-4 semaines comme chez les chiots ? Oui, ce chien aura besoin de deux doses de vaccin donné à intervalle de 2-4 semaines et ensuite une revaccination annuelle.

76. Quel est le protocole recommandé pour un chat adulte non-vacciné ? Pour un chat adulte, qui n’a jamais été vacciné, le CDV recommande la vaccination essentielle avec 2 doses de vaccin VAV (PVF, CVF, et HVF-1) plus une dose de vaccin contre la rage dans les régions endémiques. La revaccination (ou les tests sérologiques pour PVF) pas plus fréquemment que tous les 3 ans pour un chat à risque faible, ou revaccination pas plus fréquemment que tous les 3 ans pour PVF et chaque année pour HVF-1 et CVF pour les chats à risque élevé. Les vaccins non-essentiels sont à choisir sur la base d’une analyse de risque-bénéfice pour cet animal individuel.

77. Est-ce qu’il faut vacciner un chat, qui montre déjà des signes de maladie respiratoire supérieure ? Un chat cliniquement malade ne devrait pas être vacciné. Une fois récupéré, le chat devrait avoir une certaine immunité naturelle contre CVF ou HVF-1 (ou les deux, si les deux agents étaient à l’origine de la maladie respiratoire), mais une telle immunité n’est jamais stérilisante (même après une vaccination). Il n’y a pas d’indication de NE PAS vacciner un chat, qui a récupéré d’une infection virale respiratoire. Un vaccin trivalent va protéger de PVF et aussi du virus respiratoire (HVF-1 ou CVF), qui n’avait pas été à l’origine de la maladie respiratoire d’avant.

78. Des coupures de courant arrivent fréquemment dans des régions de notre pays et elles peuvent durer 2 à 3 jours. Qu’est-ce qu’il faut faire concernant les vaccins se trouvant dans le frigo à ce moment-là ? Est-ce qu’on peut encore les utiliser ? Il ne faut pas utiliser des vaccins VAV, qui n’ont pas été stockés à des températures appropriées pendant 2-3 jours. Certains composants de ces vaccins (p.ex. VMC) sont sensibles à la température, et il est possible que le virus ait été inactivé. Si vous avez un doute, vous devriez demander conseil au fabricant.

QUESTIONS CONERNANT LES TESTS SEROLOGIQIES

79. Est-ce que les titres d’anticorps dans le sérum sont utiles pour déterminer l’immunité fournit par les vaccins ? Oui. Surtout pour VCM, PVC-2 et CAV-1 chez le chien, PVF chez le chat et le virus de la rage chez les chiens et les chats (pour des motifs légaux). Pour les autres vaccins, les tests d’anticorps sont sans valeur ou de peu de valeur. Les tests d’immunité cellulaire ont peu ou pas de valeur pour des raisons techniques et biologiques. De tels facteurs ne pose moins de problèmes pour les tests sérologiques, où il est beaucoup plus simple de contrôler la plupart des variables. Cependant, on reçoit toujours des écarts de résultats, selon le programme d’assurance qualité du laboratoire concerné.

80. Combien de temps faut-il attendre après la vaccination PVC-2/VMC avant de mesurer les concentrations d’anticorps, quand on utilise des tests internes ? Cette question est plus importante pour les chiots, parce que les chiens adultes devraient déjà avoir des anticorps dans le sérum au moment du rappel, indépendamment de l’intervalle qu’ils ont été vaccinés la dernière fois. Si un chiot reçoit son dernier vaccin primaire à l’âge de 16 semaines ou plus tard, il peut être testé à partir de 20 semaines. N’importe quel anticorps présent à ce stade ne peut pas être passive, d’origine maternel et indique ainsi que le chiot est protégé activement. 81. Pourquoi le CDV ne recommande-t-il pas des tests d’anticorps de routine pour la rage ? Pour beaucoup de vétérinaires, cette question n’a pas un grand intérêt pratique, puisque la vaccination de rage est une exigence légale dans beaucoup de pays, indépendamment des résultats d’un titre quelconque. Les tests d’anticorps contre la rage sont seulement exigés dans certaines situations, liés aux voyages internationaux des animaux de compagnie. Les vaccins antirabiques internationaux sont très efficaces et en général on considère, qu’il n’est pas nécessaire de démontrer l’immunité après la vaccination.

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82. Est-ce que nous pouvons utiliser les tests d’anticorps (VMC, PVC-2 et CAV-2) pour voir s’il y a des ACM, pour pouvoir décider quand vacciner pour la première fois ? Théoriquement ça serait possible et il y a quelques années un ‘nomogramme’, sur la base du titre d’anticorps dans le sérum de la chienne, était fréquemment utilisé pour évaluer, quand était le meilleur moment pour vacciner les chiots. En pratique, il serait très difficile et cher de prendre du sang et tester à répétition les jeunes chiots, pour suivre le déclin des ACM.

83. Qu’est-ce qui se passe avec le titre d’anticorps durant les 3 ans après la vaccination ? Pour VMC, CAV-2, PVC-2 et PVF le titre d’anticorps sera constamment présent au même titre. Ça a été démontré dans de nombreuses études sérologiques sur le terrain de chiens, qui avaient été vaccinés il y a 9 ans et dans des études expérimentales pour des chiens vaccinés jusqu’à 14 ans avant. Pour Leptospira, les titres vont diminuer rapidement après la vaccination et ne sont de toute façon pas bien corrélés avec la protection. Les titres d’anticorps dans le sérum sont moins importants pour CVF et HVF-1, où le type d’immunité le plus important est muqueux ou cellulaire, respectivement.

84. Chez un animal qui a complété ces séries chiot/chaton, est-ce qu’il a besoin d’un titre d’anticorps élevé contre une menace forte de maladie ? Pour VMC CAV-2, PVC-2 et PVF la réponse est non. La présence d’anticorps (peu importe le titre) montre, qu’il y a une immunité protectrice et qu’une mémoire immunologique est présente dans cet animal. Il est tout-à-fait inutile de donner des vaccins plus fréquemment pour essayer d’augmenter le titre d’anticorps. Il est impossible de constituer une ‘immunité plus grande’ en essayant d’augmenter le titre d’anticorps.

85. Est-ce que nous pouvons tester les chiens comme alternative à la vaccination annuelle ? Nous nous inquiétons du fait, qu’on conseille de faire le rappel que tous les 3 ans. Oui, certainement. Ils existent maintenant des kits de test interne bien validés, qui permettent de vérifier la présence d’anticorps protecteurs spécifiques pour VMC, CAV-2, PVC-2 et PVF. Dans d’autres pays, c’est kits sont utilisés pour confirmer une protection tous les 3 ans (à la place de la revaccination annuelle pour les vaccins essentiels). Vous pourriez faire la sérologie chaque année, mais si vous collectiez et analysiez les données que vous générez avec votre pratique, vous vous rendriez vite compte que tester chaque année n’est pas justifié.

QUESTIONS CONCERNANT LE BILAN DE SANTE ANNUEL

86. Quels tests/examens faîtes-vous lors du bilan de santé annuel ? Le bilan de santé annuel devrait se concentrer sur un excellent examen physique basique (comprenant la température corporel, l’auscultation cardiaque et la palpation). Une anamnèse annuel complète devrait être prise pour comprendre le style de vie et les risques de maladie (p.ex. les voyages, les séjours en pension, exposition dehors/dedans). Les basiques de la nutrition et le contrôle des parasites devraient être discuté avec les propriétaires. Dans quelques pays le bilan de sante peut aussi impliquer des tests sérologiques de routine pour des maladies infectieuses courantes.

87. Il y a des propriétaires qui sont réticents de revenir juste pour un bilan de santé. Quel conseil pouvez-vous donner pour promouvoir le concept du bilan de santé, pourque les propriétaires l’acceptent mieux ? Ce n’est qu’une question d’éducation. Les clients devraient se rendre compte que le bilan de santé examine tous les aspects de santé et du bien-être de leur animaux et des problèmes cliniques peuvent être décelés à un stade précoce. En termes de vaccination, le bilan de santé peut inclure la sérologie (tous les 3 ans pour les vaccins essentiels) ou l’administration annuelle de vaccin non essentiels, si un tel vaccin est nécessaire.

88. Les coûts pour un bilan de santé annuel sont beaucoup trop chers pour mes clients. Le bilan de santé peut être très simple ; juste une anamnèse excellente et un examen physique – des coûts qui sont générés uniquement par le temps professionnel du vétérinaire. Dans le fond, le concept du ‘bilan de santé annuel’ est une nouvelle manière de fournir ce que la plupart des praticiens proposent déjà comme ‘examen physique et rappel de vaccin’. Pour des clients plus aisés le bilan de santé a été reconnu comme moyen d’offrir d’autres services vétérinaires et d’augmenter ainsi la rentabilité du cabinet. C’est aussi un exemple, comment pratiquer une médecine de meilleure qualité et de redéfinir la relation entre le vétérinaire et le client.

QUESTIONS CONCERNANT LES EFFETS SECONDAIRES DES VACCINS

89. Est-ce qu’il y a un risque de trop vacciner un animal de compagnie (p.ex. injecter trop souvent, ou utiliser des vaccins, qui ne sont pas obligatoire pour cet animal spécifique ?

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Oui, il ne faut pas administrer les vaccins inutilement, parce qu’ils peuvent provoquer des effets secondaires. Les vaccins sont des produits médicinaux qui doivent être taillés au besoin de l’animal individuel.

90. Est-ce que certains vaccins ou des combinaisons de vaccins sont plus à mêmes de provoquer des effets secondaires que d’autres ?

Même si c’est souvent supposé, il y a peu de preuves scientifiques pour soutenir cette déclaration. Le développement d’effets secondaires dépend souvent de la génétique de l’animal (p.ex. les petites races ou des familles de chiens) (Moore et al. 2005, Kennedy et al. 2007). Il a été suggéré qu’il serait plus probable que les bactérines (vaccins bactériens tués), comme Leptospira, Bordetella, Borrelia et Chlamydia causent plus d’effets secondaires d’hypersensibilité type I que les vaccins VAV viraux, mais les preuves manquent pour confirmer ceci. Il a aussi été soupçonné que les vaccins FeLV et rage avec adjuvants seraient plus souvent associés avec les sarcomes félins du site d’injection, mais là aussi, les preuves sont contradictoires.

91. Est-ce que les chiens et les chats avec une anamnèse d’effets secondaires ou de maladies à médiation immunitaire (p.ex. urticaire, œdème facial, anaphylaxie, sarcome du site d’injection, maladie auto-immunitaire etc.) devraient-ils être vaccinés ? Si le vaccin supposé d’être la cause de l’effet secondaire est un vaccin essentiel, on peut effectuer un test sérologique et si l’animal s’avère positif (anticorps à VMC, CAV-2, PVC-2 et PVF), il n’est pas nécessaire de revacciner l’animal. Si le vaccin est un vaccin non-essentiel facultatif (p.ex. Leptospira ou Bordetella Bactérine), la revaccination est déconseillée. Pour la rage, il faut consulter les autorités locales pour déterminer, si le vaccin doit être administré obligatoirement ou si on peut effectuer un test d’anticorps comme alternative. Si la vaccination est absolument nécessaire, il peut être utile de changer de marques (fabricant). Cependant cette stratégie n’est pas toujours couronnée de succès, puisqu’on sait que les réactions d’hypersensibilité sont dues aux excipients contenus dans les vaccins (p.ex. sérumalbumine bovine utilisé pendant le processus de culture du virus), qui sont souvent les mêmes dans beaucoup de produits différents. L’utilisation d’antihistaminiques ou des doses antiinflammatoires de glucocorticoïde est acceptable et n’a aucune influence sur la réponse immunitaire vaccinale. Les animaux revaccinés sensibles doivent être contrôlés pendant jusqu’à 24 heures après la vaccination, même si de telles réactions (Hypersensibilité type 1) arrivent dans les minutes, qui suivent l’exposition. D’autres types d’hypersensibilité (II, III ou IV) apparaissent plus tard (des heures à des mois).

92. Les petites races de chiens souffrent fréquemment d’effets secondaires. Est-il possible de réduire la dose du vaccin pour éviter ceci ? Non. Les doses de vaccins ne sont pas calculées sur la base de mg/kg, comme les médicaments. Il faut la charge antigénique entière pour stimuler l’immunité effectivement. Vous ne devriez pas partager les doses de vaccin, ni donner les volumes réduits à des chien de petite race. Aux Etats Unis, il y a un nouveau produit sur le marché qui est conçu pour petits chiens. Il est préparé en doses de 0.5 ml, mais il contient la même quantité d’antigènes et d’adjuvants comme un vaccin conventionnel, et il est peu probable qu’il réduit significativement la prévalence des effets secondaires chez des chiens de petite race. Celui-là et d’autres vaccins commerciaux contiennent maintenant souvent des concentrations réduites d’excipients et cette réduction de et cette réduction de protéine étrangère, semble être bien plus important pour réduire les effets secondaires.

93. Est-ce que les vaccins peuvent causer des maladies auto-immunitaires ? Les vaccins en eux ne causent pas de maladie auto-immunitaire, mais chez les animaux génétiquement disposés ils peuvent déclencher des réponses auto-immunitaires, suivi de la maladie – comme peut le faire n’importe quelle infection, médicament ou une grande variété d’autres facteurs environnementaux.

94. Est-ce que les effets secondaires des vaccins sont-ils courants ? Il n’y a pas de réponse définitive à cette question, parce qu’il est difficile d’obtenir des données précises. La détermination de la fréquence d’effets secondaires dépend du vétérinaire ou des propriétaires, qui rapportent de telles réactions au fabricant sou aux autorités national (là où de telles voies existent). Il est couramment accepté que les vaccins que nous utilisons sont très sûrs avec une incidence faible d’effets secondaires. Les bénéfices d’une protection de maladies infectieuses sérieuses contrebalancent les risques de développer des effets secondaires. Une analyse récente d’un groupe hospitalier aux Etats Unis a permis la publication de données basées sur un large nombre de chiens et chats vaccinés. Les effets secondaires (de toutes sortes, y compris les effets très mineurs) ont été répertoriés dans les 3 jours après la vaccination chez 38 sur 10'000 chiens vaccinés. (Moore et al. 2005). Les effets secondaires (de toutes sortes, y compris les effets très mineurs) ont été répertoriés dans les 30 jours après la vaccination chez 52 sur 10'000 chats vaccinés. (Moore et al. 2007). Cependant, il est possible qu’il y eût des animaux, qui ont eu des effets secondaires, qui n’ont pas été signalé à ce cabinet, mais qui ont été signalés à d’autres cabinets ou des cabinets d’urgence, où l’animal a été vue. Il se peut que quelques races ou famille d’animaux de compagnie ont probablement un plus grand risque d’effets secondaires que la population générale des animaux.

95. Est-ce qu’il y a des chiens ou des chats qui ne sont pas capables de développer une réponse immunitaire en réponse aux

vaccins ? Oui. C’est une caractéristique, qu’on voit surtout chez quelques races, et ces animaux sont appelés des ‘non-répondeurs’. Des animaux génétiquement liés (même famille ou même race) partagent souvent cette non-réactivité. Si un animal est un non-répondeur à un agent très pathogène, comme la Parvovirose canine ou le virus de la Panleucopénie féline, l’animal infecté peut mourir. Si c’est un non-répondeur à un pathogène, qui provoque rarement la mort, il peut tomber malade, mais il va survivre (p.ex.

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après une infection à Bordetella bronchiseptica).

96. Est-ce que les chiots développent une immunosuppression après la première série de vaccins essentiels ? Oui. Si on utilise un produit combiné, qui contient VMC-VAV et CAV-2 VAV avec d’autres composants, une période d’immunosuppression d’environs une semaine se développe 3 jours après la vaccination (Strasser et al. 2003). Cette immunosuppression fait partie de la réponse à la vaccination normale et ne pose rarement, voire jamais des problèmes cliniques. Si la combinaison de contient ni VMV-VAV, ni AVC-2 VAV une telle immunosuppression ne survient pas. 97. Qu’est-ce qu’on peut faire pour éviter l’immunosuppression chez les chiots, puisque tous devraient recevoir les vaccins essentiels (VMC, PVC-2 et CAV-2) ? On pourrait administrer d’abord un vaccin bivalent contenant VMC et PVC-2 par voie parentérale et ensuite administrer CAV-2 plus tard. 98. Est-ce que la réponse immunitaire à Leptospira, responsable de causer une réponse d’hypersensibilité chez certains chiens est aussi de courte durée (p.ex. < 1 an), comme l’immunité après une infection ? Non. Contrairement à l’immunité et la mémoire IgG, qui sont assez éphémères (p.ex. < 1 an), la mémoire de l’hypersensibilité immédiate, déterminée par des tests cutanés, est de longue durée (³4 ans).

99. Est-ce qu’on peut utiliser des stéroïdes pour traiter des réactions allergiques bénignes au vaccin ? Oui; des réactions comme un œdème facial ou du prurit peuvent être traiter avec des doses antiinflammatoires (non immunosuppresseurs) de glucocorticoïdes orales et/ou des antihistaminiques.

100. Est-ce que c’est certain qu’une vasculite cutanée peut être provoquée par la vaccination ? Oui, c’est un effet secondaire très rare, mais connu, après une vaccination, surtout la vaccination contre la rage.

101. Est-ce que peut voir les signes de réactions allergiques cutanés chez les chats, comme chez les chiens ? Oui. Les chats montrent les mêmes manifestations de type I d’hypersensibilité après la vaccination comme les chiens (p.ex. œdème facial ou du prurit cutané)

102. Est-ce que nous savons qu’un sarcome félin a été provoqué par un vaccin ? Comment devons-nous traiter ce genre de

sarcome ? Un sarcome du site d’injection félin (FISS) survient à un site anatomique, où un produit injectable a été déposé auparavant. On suppose qu’un grand nombre d’injectables, y compris les vaccins, pourraient déclencher ces tumeurs. Il est important de noter les sites de vaccination chez les chats dans le rapport médical de l’animal et les directives de la WSAVA donnent conseil sur les meilleurs sites, où vacciner les chats. Il faudrait utiliser des vaccins sans adjuvants pour les chats, si possible. Malheureusement, ces sarcomes sont très agressifs. Ils s’infiltrent largement dans le tissue et environs 20% peuvent faire des métastases. Ils nécessitent une chirurgie conséquente, qui devrait être exécuté au plus souvent par un spécialiste et on peut y ajouter la radiothérapie ou l’immunothérapie. 103. Pourquoi les cas d’hypersensibilité causés par le vaccin de la rage, sont devenus plus fréquents ? Pourquoi c’est plus fréquent chez les caniches nains ? Les réactions d’hypersensibilité peuvent être provoqués par n’importe quel vaccin. Nous savons aujourd’hui que l'albumine de sérum bovin (ASB), qui est ajouté aux vaccins pendant leur production, est un antigène dominant, qui cause ces réactions. Les fabricants diminuent maintenant la concentration d’ASB dans les vaccins pour animaux. De telles réactions sont fréquents chez beaucoup de races naines et dans beaucoup de pays ces races sont maintenant très populaires (Miyaji et al. 2012). Il y a certainement une sensibilité génétique, mais tout ça n’est pas encore très clair.

104. Pourquoi certains élevages constamment des problèmes avec des chiens, qui meurent de VMC ou d’infection PVC-2 ? La cause la plus probable pour ce scénario est que la base de l’élevage n’est pas vaccinée correctement. Des éclosions peuvent survenir chez des chiots, qui n’ont pas reçu assez d’ACM, comme la chienne n’était pas efficacement vaccinée. Par contre, dans les cas où la vaccination des chiots n’était pas effectuée selon les directives de la WSAVA (p.ex. le dernier vaccin chiot à 16 semaines ou plus tard), il y a un risque que quelques chiots ne seront pas protégés, si la chienne a un titre élevé de ACM. Finalement, il y a quelques races de chien (p.ex. Rottweiler, Dobermann) qui ont un risque plus grand d’être des non-répondeurs génétiques à ces vaccins. Une bonne gestion, l’hygiène et la nutrition, tous jouent un rôle pour réduire le risque d’apparition de maladies dans les élevages.

105. Est-ce qu’un virus atténué vivant peut retourner à la virulence ? Est-ce qu’un chien sera infecté par un vaccin VAV ? Oui, une souche de vaccin VAV peut théoriquement retourner à la virulence, mais ceci n’arrive qu’extrêmement rarement. Certains des fabricants de vaccins doivent prouver que ceci ne puisse pas arriver, si le virus est excrété. Les vaccins VAV sont appelés ‘vaccins infectieux’, parce qu’ils induisent un niveau faible d’infection (et une réplication du virus) chez le chien, assez pour induire l’immunité, mais pas la maladie. Dans le cas de la Parvovirose canine, les chiens vaccinés peuvent excréter la souche vaccinale VAV du virus dans les selles pendant un court laps de temps après la vaccination. Ceci ne pose pas de problèmes aux autres chiens.

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106. Quelques chiots ont été vaccinés à 6 semaines avec DHPPi et ont développé une infection de parvovirus à 7 semaines; pourquoi c’est arrivé ? La raison la plus courante pour cette occurrence (p.ex. infection chez un chiot vacciné) est que l’animal était déjà en phase d’incubation du virus infectieux avant d’être vacciné. Il est possible que ces chiots aient pu être infectés durant la ‘fenêtre de sensibilité’, quand ils n’avaient plus assez d’ACM pour être protégés pleinement contre le virus virulent sauvage, mais les ACM présents étaient toujours assez forts pour interagir avec la réponse immunitaire à un vaccin récemment injecté.

107. Apart un risque (très faible) d’effets secondaires, quels sont les autres risques avec une vaccination annuel ? Le risque d’effets secondaires en fait très faible. Pour les chiens et les chats c’est dans l’ordre de 30 à 50 réactions pour 10'000 animaux vaccinés, et la grande majorité sont des effets non graves (p.ex. pyrexie passagère, léthargie et réactions allergiques). Cependant, si une réaction grave arrive chez l’animal d’un de vos clients – ça sera une discussion difficile à aborder. L’adoption des nouvelles directives veut pas seulement dire minimiser les risques d’effets secondaires – il s’agit aussi de meilleures méthodes de pratiquer de la médecine factuelle et d’effectuer une procédure médicale (p.ex. la vaccination), seulement, quand c’est nécessaire.

108. Quelques chiens sont des génétiquement des répondeurs faibles (p.ex. des Rottweilers). Comment faut-il vacciner ces

races ? Les directives WSAVA montrent un diagramme décisionnel, qui vous aide à identifier des chiens non-répondeurs. Tous les chiots devraient être vaccinés de la même manière (avec le dernier vaccin à l’âge de 16 semaines ou plus), et si vous vous souciez de la race et le manque de réponse possible, vous devriez procéder à des tests sérologiques à l’âge de 20 semaines. La plupart des non-répondeurs ne vont pas arriver à séroconvertir pour juste un des antigènes de vaccin essentiel (p.ex. VMC, CAV-2 ou PVC-2). Vous pouvez essayer de revacciner et retester le chien, mais un vrai non-répondeur (ou faible répondeur) ne va toujours pas répondre à la revaccination. Ces animaux-là ne possèdent simplement pas la capacité immunologique de fournir une réponse immune à cet antigène particulier et ils ne vont jamais répondre à ce composant du vaccin. Il faudra mettre les propriétaires en garde, que ces chiens sont à risque et idéalement il ne faut pas les utiliser pour l’élevage. 109. Comment devrions-nous évaluer le risque/bénéfice des vaccinations ? L’évaluation risque/bénéfice ne s’applique que pour le choix des vaccins non essentiels, comme on suppose que tous les chiens et chats (indépendamment où et comment ils vivent) doivent recevoir les vaccins essentiels (y compris la rage dans les régions endémiques). L’évaluation risque/bénéfice est faite pour un animal individuel, en prenant en compte, ce que le propriétaire vous a raconté, sur son habitat, l’accès dedans/dehors, les voyages et les séjours en pension, le contact avec d’autres animaux (p.ex. s’il fait partie d’un ménage à animaux multiples) etc. Les risques à prendre en compte sont : (1) le risque d’effets secondaires suite à la vaccination ; (2) le risque pour vous d’exécuter une procédure médicale inutile ; (3) le risque que l’animal s’infecte avec l’agent infectieux, basé sur la connaissance scientifique sur la prévalence de la maladie dans votre région ; et (4) le risque de développer la maladie suite à cette infection. Les bénéfices possibles à prendre en compte sont : (1) est-ce que le vaccin peut protéger l’animal de l’infection, si on sait que d’après son style de vie et la localisation géographique, il est probable qu’il soit exposé à cet agent infectieux ; (2) est-ce que le vaccin peut réduire la sévérité des signes cliniques, si cet animal est infecté ; en (3) est-ce que l’animal étant vacciné contribue à l’immunité de troupeau dans la population.