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HAL Id: hal-01519412 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01519412 Submitted on 14 Jul 2017 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Les 5 dimensions psychiques identifiées à partir des schémas précoces inadaptés : analyses statistiques du questionnaire des schémas (QSY-s3) Francis Lavergne, Nicolas Marie, Firouzeh Mehran To cite this version: Francis Lavergne, Nicolas Marie, Firouzeh Mehran. Les 5 dimensions psychiques identifiées à par- tir des schémas précoces inadaptés : analyses statistiques du questionnaire des schémas (QSY-s3). L’Encéphale, Elsevier Masson, 2014, 41 (4), pp.314-322. 10.1016/j.encep.2014.08.005. hal-01519412

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HAL Id: hal-01519412https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01519412

Submitted on 14 Jul 2017

HAL is a multi-disciplinary open accessarchive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come fromteaching and research institutions in France orabroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documentsscientifiques de niveau recherche, publiés ou non,émanant des établissements d’enseignement et derecherche français ou étrangers, des laboratoirespublics ou privés.

Les 5 dimensions psychiques identifiées à partir desschémas précoces inadaptés : analyses statistiques du

questionnaire des schémas (QSY-s3)Francis Lavergne, Nicolas Marie, Firouzeh Mehran

To cite this version:Francis Lavergne, Nicolas Marie, Firouzeh Mehran. Les 5 dimensions psychiques identifiées à par-tir des schémas précoces inadaptés : analyses statistiques du questionnaire des schémas (QSY-s3).L’Encéphale, Elsevier Masson, 2014, 41 (4), pp.314-322. �10.1016/j.encep.2014.08.005�. �hal-01519412�

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Pour citer cet article : Lavergne F, et al. Les 5 dimensions psychiques identifiées à partir des sché-mas précoces inadaptés : analyses statistiques du questionnaire des schémas (QSY-s3). Encéphale (2014),http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2014.08.005

ARTICLE IN PRESSModele +ENCEP-709; No. of Pages 9

Les 5 dimensions psychiques identifiées à partir des schémas précoces inadaptés 3

• séparation et rejet :◦ schéma abandon / instabilité,◦ schéma méfiance/abus,◦ schéma carence affective,◦ schéma imperfection/honte,◦ schéma isolement social ;

• manque d’autonomie et de performance :◦ schéma dépendance/incompétence,◦ schéma peur du danger ou de la maladie,◦ schéma relation fusionnelle/personnalité atrophiée,◦ schéma échec ;

• manque de limites :◦ schéma droits personnels exagérés/grandeur,◦ schéma contrôle de soi/autodiscipline insuffisante ;

• orientation vers les autres :◦ schéma assujettissement,◦ schéma abnégation/sacrifice de soi,◦ schéma recherche d’approbation et de reconnaissance ;

• survigilance et inhibition :◦ schéma négativité/pessimisme,◦ schéma surcontrôle émotionnel,◦ schéma idéaux exigeants/critique excessive,◦ schéma punition.

La thérapie des schémas cherche à cicatriser les sché-mas [5] grâce aux techniques comportementales, cognitiveset émotionnelles. Le maintien de l’activation des schémasrésulte des processus cognitifs que Beck a appelé, en 1967,les distorsions cognitives. Ces distorsions amènent l’individuà déformer la réalité, à assimiler les informations adaptéesaux schémas tout en rejetant ce qui ne correspond pas auxschémas.

Analyses des questionnaires des schémas de Young(QSY)

Plus d’une dizaine de publications à travers le monde [7—17]analysent les questionnaires des schémas, sans trouver deconsensus quant aux nombres de dimensions des question-naires et leurs significations. L’objectif de nos analysesstatistiques est d’identifier les dimensions cliniques quiexpliquent le mieux les 18 SPI. Ces dimensions pourraientêtres utiles au repérage clinique des troubles de la person-nalité (axe II du DSM-5) et des troubles cliniques (axe I duDSM-5).

Dans la revue l’Encéphale, plusieurs travaux valident enfrancais le premier questionnaire [18], et le deuxième ques-tionnaire [19] de J. Young. D’autres publications étudient lesrelations des schémas avec la sémiologie dépressive [20] etanxieuse [21] ou démontrent l’efficacité de la thérapie desschémas [22].

Méthode

Population

Deux cent quatre-vingt-quatorze sujets (282 patients et 12sujets contrôles) ont rempli le QSY-s3 de 2006 à 2011. Lespatients présentent les troubles cliniques et les troubles depersonnalité habituellement rencontrés dans une patientèle

de psychiatre-psychothérapeute. La population étudiée neprésente pas de patients psychotiques ni de patients pré-sentant un trouble de personnalité psychopathique.

Outils

Une version francaise du questionnaire QSY-s3 est remise aupatient au cours de la consultation. Le patient doit, chez lui,donner un score de 1 à 6 à chacun des 90 items. Seuls lesscores supérieurs à « 3 » sont utilisés dans l’analyse statis-tique. Ces scores traduisent un envahissement excessif dansla vie du patient et aussi un trait de personnalité puisque lesitems sont présents pendant la plupart de la vie du sujet.Les énoncés des scores sont : « assez vrai pour moi durant laplupart de ma vie » (score 4), « assez vrai pour moi durantla majeure partie de ma vie (score 5), « me décrit parfai-tement tout au long de ma vie » (score 6). Un schéma estconstitué de 5 items. Les 90 items définissent 18 schémas.

Techniques statistiques

Nous avons construit un tableau « Patients X Scores Sche-mas » via une macro développée en Visual Basic pour Excelà partir des 294 questionnaires. Les analyses descriptives,l’analyse en composant principal (ACP) et la classificationascendante hiérarchique (CAH) ont été réalisées sur lesvariables avec Statistica 7. La CAH sur les patients a étéeffectuée avec XLStat 7.5.2. L’ACP a été réalisée sur lamatrice des corrélations, la formule de la variance utili-sée pour l’ACP était SS/n. Les CAH (variables et individus)ont été effectuées via la méthode de Ward pour la distanceeuclidienne. Aucun autre indice d’agrégation classique n’adonné de résultats satisfaisants. Notez que la populationétudiée étant de petite taille, une consolidation par centresmobiles n’était pas nécessaire. L’analyse statistique consi-dère l’intensité des SPI et non les SPI eux-mêmes [23].

Résultats

Analyse des 18 SPI

Analyse descriptive des scores des SPILa Fig. 1 montre les moyennes des scores pour les 18 SPI. Lesscores moyens varient de 3,42 (dépendance) à 12,98 (idéauxexigeants). Les écarts-types varient de 5,91 (dépendance) à9,72 (négativité).

Corrélations des SPI entre eux et analyse encomposantes principalesConvention. Deux SPI donnés sont (significativement) cor-rélés si et seulement si le test de Pearson rejette l’hypothèseH0 : « r = 0 » au seuil de 5 % où, r désigne le coefficient decorrélation (de Pearson) des scores des SPI considérés.

Aucune corrélation de SPI n’est significativement prochede 1 en valeur absolue (elles sont toutes inférieures à0,6). Ces corrélations relativement faibles témoignent dela qualité clinique du questionnaire. Les différents sché-mas représentent des formes spécifiques de souffrance, sansredondance. Tous les SPI sont corrélés positivement deuxà deux à l’exception de relation fusionnelle et carence

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Pour citer cet article : Lavergne F, et al. Les 5 dimensions psychiques identifiées à partir des sché-mas précoces inadaptés : analyses statistiques du questionnaire des schémas (QSY-s3). Encéphale (2014),http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2014.08.005

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4 F. Lavergne et al.

Box & Whisker Plot

Mean Mean±SD Mean±1.96*SD

Care

nce

affec

tive

Aban

don

Méfia

nce

Isolem

ent s

ocial

Impe

rfecti

on/ h

onte

Eche

cD é

pend

ance

P eur

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Relat

ion fu

sionn

elle

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tion

Surco

ntrôle

émoti

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lId

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Droit

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ésC o

ntrôle

de so

iRe

cher

che d

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obati

onN é

gativ

ité/ p

essim

isme

Punit

ion

-15-10-505

101520253035

Figure 1 Diagrammes de Tukey pour chaque SPI.

affective (r = —0,07), recherche d’approbation et carenceaffective (r = —0,009.), abnégation et surcontrôle émotion-nel (r = —0,05). On remarque que méfiance est le schéma leplus corrélé et donc le moins spécifique. Méfiance est le seulSPI à être corrélé avec tous les autres schémas. À l’inverseabnégation est le schéma le moins corrélé. Il est corréléavec seulement 6 autres SPI (carence affective, méfiance,relation fusionnelle, assujettissement, idéaux exigeants,punition).

Analyse en composantes principales sur les scores de SPIL’éboulis de valeurs propres fournit le pourcentage d’inertieexpliquée par chaque composante principale et permet, viale critère du coude, de choisir le nombre de composantesprincipales à conserver (Fig. 2).

Le premier axe principal explique 29,28 % de l’inertietotale et le second axe principal en explique 8,36 %. Ainsi,

Eigen value s of corr elation matrixActiv e variab les on ly

29.28 %

8.36 % 8.06 % 6.77 % 6.44 %

5.07 % 4.77 % 4.05 % 3.74% 3.53 % 3.05% 2.96 % 2.70 % 2.54 % 2.42 % 2.28% 2.07 % 1.91 %

-2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22Eigen value nu mbe r

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

4.0

4.5

5.0

5.5

6.0

Eige

nvalu

e

29.28 %

8.36 % 8.06 % 6.77 % 6.44 %

5.07 % 4.77 % 4.05 % 3.74% 3.53 % 3.05% 2.96 % 2.70 % 2.54 % 2.42 % 2.28% 2.07 % 1.91 %

Figure 2 Éboulis des valeurs propres.

le plan principal explique 37,64 % de l’inertie totale, cequi est plutôt faible. Les 16 axes suivants contribuent peu(de 1,9 % à 8 %) à expliquer l’inertie totale. Le critère ducoude appliqué à la Fig. 2 ne retient que la première compo-sante principale. La carte des variables (Fig. 3) tracée avecles deux premiers axes principaux, montre que la premièrecomposante principale est corrélée négativement avec les18 variables. Cela entraîne que la 1re composante princi-pale est un effet-taille. Effectivement, aucun score ne secompense dans l’expression de cette dernière. Ainsi, si unpatient donné a des scores « globalement » élevés, la 1re

composante principale prend une valeur élevée en valeur

Projection of the variables on the factor-plane ( 1 x 2)

Active

1

2

3 4

5

6 7

8

9 10

11 12

13

14

15

16

17 18

-1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0Facto r 1 : 29.28%

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

Facto

r 2 :

8.36% 1

2

3 4

5

6 7

8

9 10

11 12

13

14

15

16

17 18

Figure 3 Carte des variables. Les indices de 1 à 18 corres-pondent aux SPI suivant l’ordre de la Fig. 1 (Diagrammes deTukey pour chaque SPI).

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Pour citer cet article : Lavergne F, et al. Les 5 dimensions psychiques identifiées à partir des sché-mas précoces inadaptés : analyses statistiques du questionnaire des schémas (QSY-s3). Encéphale (2014),http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2014.08.005

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Les 5 dimensions psychiques identifiées à partir des schémas précoces inadaptés 5

Tree Diag ram for 18 Variab lesWard`s method

Euclidean distan ces

100 15 0 20 0 25 0 30 0 35 0Linkage Distan ce

Reche rche d'app roba tionCon trôle de soi

Droits pe rsonne ls exagé résNéga tivité/ pess imisme

Pun itionIdéaux é xigeants

Abnéga tionRelation fusionnell e

Peu r du dange r ou de la malad ieDépendan ce

Méfian ceImpe rfection/ honte

Ass ujett iss emen tEche c

Abando nSurcon trôle émotionne l

Isolement socialCaren ce aff ectiv e

Figure 4 Dendrogramme de la CAH sur les variables.

absolue. En ce sens, la 1re composante principale distingueles patients les moins malades des plus malades.

Notez qu’abnégation est le SPI (n◦11 sur la Fig. 1) quicontribue le moins à la première CP, ce qui vient étayerl’hypothèse de moindre toxicité de ce SPI. Le second axeprincipal (i.e. dirigé par la 2e CP) présente un effet-formeet oppose les deux groupes de SPI suivants :

• carence affective, méfiance, isolement social, peurdu danger, abnégation, contrôle émotionnel, idéauxexigeants, droits personnels, recherche d’approbation,pessimisme, punition ;

• abandon, imperfection, échec, dépendance, relationfusionnelle, assujettissement, contrôle de soi.

Classification ascendante hiérarchique des 18 SPIAfin de sélectionner les partitions les plus satisfaisantes pourl’ensemble des 18 SPI, nous suivrons le principe usuellementretenu « couper les branches les plus longues » du dendro-gramme. Sur la Fig. 4, nous observons que les deux sautsles plus significatifs de l’indice d’agrégation surviennentaux étapes 17 et 14. Le saut le plus important de l’indiced’agrégation intervient à l’étape 17 de l’algorithme de CAH.Il détermine une partition en 2 classes (surdomaines). Bienque pertinentes sur le plan statistique, ces deux classes sontinsuffisantes sur le plan clinique. Le second saut le plusimportant de l’indice d’agrégation intervient à l’étape 14 del’algorithme de CAH. (coefficient de détermination r2 = 0,4).La partition contient 5 dimensions que nous nommons pres-sions à l’« évitement », à la « vigilance », au « don », aux« certitudes » et aux « exigences pour soi ». La partition en4 classes est moins convaincante (branches plus courtes,r2 = 0,33 < 0,4) que la partition en 5 classes (Fig. 4).

La dimension « évitement » regroupe les SPI :carence affective/isolement social/surcontrôle émo-tionnel. La dimension « vigilance » regroupe les SPI :abandon/échec/assujettissement/imperfection/honteméfiance/dépendance/peur du danger ou de la mala-die/relation fusionnelle. La dimension « don » repose sur leseul SPI : abnégation. La dimension « certitudes » regroupeles SPI : idéaux exigeants/punition/négativité/pessimisme.La dimension « exigences pour soi » regroupe les SPI :

Box & Whisker Plot

Mean Mean±SD Mean±1.96*SD Evitement

VigilanceDon

CertitudesExigences

-10

-5

0

5

10

15

20

25

30

35

Figure 5 Diagrammes de Tukey pour chaque domaine. Scoredes pressions (moyenne des scores des SPI dans la dimension)dans la population totale.

droits personnels exagérés/contrôle de soi/recherched’approbation. Les scores moyens et les écarts-types des 5dimensions sont présentés sur la Fig. 5.

La matrice des corrélations des 5 dimensions (Fig. 6)montre que la dimension « don » est décorrélée de la dimen-sion « évitement » (r = 0,07) et de la dimension « exigences »(r = 0,10). Les autres dimensions sont corrélées entre ellessignificativement (r entre 0,22 et 0,55).

Analyse de la population (patients et contrôles)

Sur le dendrogramme (Fig. 7) de la CAH portant sur la popu-lation, nous observons que les trois sauts les plus significatifsde l’indice d’agrégation surviennent aux étapes 293, 292 et

Corr elat ion s (Sheet1 in Mat rice Pat ients x Domaines )Marked corr elation s are sign ificant at p < .0500 0N=294 (Casewise de let ion o f miss ing data)

Variab le Evi temen t Vigilan ce Don Certitude s Exigen cesEvi temen tVigilan ceDonCertitudesExigen ces

1.000000 0.434345 0.071224 0.358356 0.2694200.434345 1.000000 0.364478 0.551122 0.5047370.071224 0.364478 1.000000 0.222219 0.1082730.358356 0.551122 0.222219 1.000000 0.4030230.269420 0.504737 0.108273 0.403023 1.000000

Figure 6 Matrice de corrélations des dimensions, avec testde Pearson.

0

12000

24000

36000

48000

60000

72000

Dissi

milar

ité

Dendrogramme

Figure 7 Dendrogramme de la CAH sur les patients.

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6 F. Lavergne et al.

Tableau 1 Scores des 5 dimensions dans les 6 classes de patients.

Évitement Vigilance Don Certitudes Exigences Moyenne des scores de 5 pressions

Classe 1 11,53 3,54 12,40 10,69 6,64 8,96Classe 2 3,04 2,23 10,14 7,39 5,26 5,61Classe 3 14,75 16,39 14,39 16,22 16,48 15,65Classe 4 9,87 10,05 20,64 15,40 11,23 13,44Classe 5 17,23 7,77 8,09 17,70 13,48 12,85Classe 6 7,34 7,82 6,70 13,90 13,65 9,88

289 respectivement. Les typologies en 2 ou 3 classes étantinsuffisantes sur le plan clinique, nous retenons la typologieen 6 classes (r2 = 0,31).

Le Tableau 1 présente les scores des 5 dimensions et leursmoyennes dans les 6 classes de patients.

Le Tableau 2 présente les dimensions « les plus intenses »,à l’intérieur des 6 classes de patients. Pour déterminer si unedimension est « intense » dans une classe, nous construisons2 critères. Pour le critère « a », la dimension est « intense »si le score de la dimension est supérieur à la moitié du scoremaximum trouvé parmi les 6 classes de patients (le critère« a » est un critère inter-classe, il est construit en comparanttoutes les classes de patients).

Pour le critère « b », la dimension est « intense » si le scorede la dimension dépasse le score de la moyenne des 5 dimen-sions à l’intérieur de la classe (le critère « b » est un critèreintraclasse, il compare les dimensions à l’intérieur d’unemême classe). Les dimensions « les plus intenses » guidentune tentative d’interprétation clinique dans la discussionci-dessous.

Discussion

Les 5 pressions

Que signifie ce regroupement statistique des 18 SPI en 5pressions ? Que l’on peut réduire l’ensemble des souffrancesexprimées dans le questionnaire en 5 axes « de premièreimportance ». Ces 5 axes expliquent le mieux possible etle plus économiquement possible les 18 SPI. Nous montronsdans cette analyse statistique que la répartition des scoresdes SPI s’effectue en 5 dimensions que nous avons appelépressions :

• la pression de l’« évitement » qui aboutit à un repli sursoi ;

• la pression de « vigilance » qui représente un sentimentde dangers et de pertes ;

• la pression des « certitudes » qui amène à conserver sescroyances sans ouverture sur l’autre ;

Tableau 2 Identification des dimensions « les plus intenses » pour guider l’interprétation clinique des 6 classes de patients.

Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5 Classe 6

1 Moyenne des scores 7,07 4,16 15,99 11,69 11,96 9,652 Score maximum des 5

dimensions parmi les 6 classes— — Exigences

16,48Vigilance16,39

Don20,64

Évitement17,23Certitudes17,70

3 (a) Évitement > 50 % (seuil 8,61)(b) Pression/My 5 pressions

Évitement1,28

— Évitement Évitement Évitement1,34

(a) Vigilance > 50 % (seuil 8,19)(b) Pression/My 5 pressions

— — Vigilance1,04

Vigilance — —

(a) Don > 50 % (seuil 10,32)(b) Pression/My 5 pressions

Don1,38

—1,80

Don Don1,53

— —

(a) Certitude > 50 % (seuil 8,84)(b) Pression/My 5 pressions

Certitudes1,19

—1,31

Certitudes1,03

Certitudes1,14

Certitudes1,37

Certitudes1,40

(a) Exigences > 50 % (seuil 8,23)(b) Pression/My 5 pressions

— — Exigences1,05

Exigences Exigences1,04

Exigences1,38

(1) Moyenne des scores des 18 schémas. (2) Les 5 scores maximums des 5 dimensions identifiées parmi les 6 classes de patients. Cesscores permettent de calculer le seuil 50 % : score le plus élevé /2. (3) (a) Les dimensions « intenses », selon le critère « a » (> 50 % dumaximum présenté dans les 6 classes) sont nommés et surlignés. (b) Les dimensions « intenses » selon le critère « b » (> à la moyenne desschémas à l’intérieur de la classe) sont présentées sous la forme d’un chiffre en italique > 1. Ce chiffre correspond au rapport : score dela pression/moyenne des scores des 5 pressions dans la classe.

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Pour citer cet article : Lavergne F, et al. Les 5 dimensions psychiques identifiées à partir des sché-mas précoces inadaptés : analyses statistiques du questionnaire des schémas (QSY-s3). Encéphale (2014),http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2014.08.005

ARTICLE IN PRESSModele +ENCEP-709; No. of Pages 9

Les 5 dimensions psychiques identifiées à partir des schémas précoces inadaptés 7

• la pression des « exigences pour soi » qui donne le senti-ment d’avoir droit et entraîne un défaut d’empathie ;

• la pression au « don » envers les autres qui favorisentl’abnégation, la générosité.

Les regroupements de schémas à l’intérieur d’une dimen-sion, permet de dégager une représentation des dimensions :

• la dimension « évitement » regroupe les schémas carenceaffective, isolement social, surcontrôle émotionnel. Ladimension d’évitement pourrait représenter une pressionà contrôler et à inhiber l’action. Par exemple, en casde peur, la pression « évitement » traduirait une immo-bilisation comportementale (Freeze des Anglo-Saxons).Le coût de l’« évitement » est celui de la solitude et del’isolement social ;

• la dimension « vigilance » regroupe les schémas aban-don, échec, assujettissement, imperfection, méfiance,dépendance, peur du danger et des maladies, relationfusionnelle. La dimension « vigilance » pourrait décriredes émotions de peur, de honte, de culpabilité, deperte. Elle représenterait une anticipation craintive,une « vision négative de soi, du monde, et du futur ».Le coût de la « vigilance » est celui du contrôle anxieuxpermanent et du défaut d’engagement ;

• la dimension « certitudes » regroupe les schémas idéauxexigeants, punition, négativité/pessimisme. La dimen-sion représenterait une forte rigidité mentale marquéepar le sens du devoir et des responsabilités. Ce seraitla pression du surmoi. Le coût des « certitudes » seraitde maintenir inaltérables et inattaquables les croyanceserronées du sujet ;

• la dimension des « exigences pour soi » regroupe lesschémas droit personnel, contrôle de soi, recherched’approbation. La dimension traduirait des compor-tements de supériorité, séducteurs et manipulateurs.Le sujet s’attendrait à l’admiration d’autrui et négli-gerait l’ordre, la discipline. Le sujet serait souventimpulsif. Par exemple, en cas de peur, La pression« exigence pour soi » traduirait une opposition (Fight desAnglo-Saxons). Le coût des « exigences pour soi » estcelui de la colère et de la rupture relationnelle qui enrésulte ;

• la dimension du « don » est construite par le seul SPI :abnégation. Le sujet accorderait une plus grande valeuraux autres qu’à lui-même, il se sentirait responsable dubonheur des autres. Il peut faire preuve de dévouementet de sacrifice de soi. Par exemple, en cas de peur, lapression au « don » traduirait une soumission au danger(Flight des Anglo-Saxons). Le coût du don est celui del’effort envahissant que le sujet réalise pour contenterchacun. La pression au « don » favoriserait la soumission,l’acceptation, le partage, le renoncement et la spiritua-lité. Nous notons que toutes les religions en représentantun créateur suprême dont on peut tout attendre et toutcraindre mettent l’Homme en position d’espérer et deprier. Les religions cultivent la pression au « don ».

Le fonctionnement psychique

On propose de comprendre que les pressions sont répar-ties dans les 3 strates du fonctionnement psychique : la

strate émotionnelle, la strate cognitive, la strate compor-tementale et relationnelle.

La strate émotionnelle serait exprimée par la pres-sion « vigilance ». Elle décrit les émotions d’anticipationanxieuse et les pertes constituées. Cette pression pourraitêtre liée à l’activation du système nerveux végéta-tif. La strate cognitive serait exprimée par la pression« certitudes ». Cette pression décrit l’adhésivité du sujetà ses idées, valeurs, croyances. Les idées préconcues, lesbiais cognitifs, seraient proportionnels aux « certitudes ».Cette pression des « certitudes » serait la cible privilégiéedes psychothérapies cognitives. La strate relationnelle etcomportementale serait exprimée par les pressions « don »,« évitement », « exigences ». Ces 3 pressions représentent3 modalités relationnelles distinctes qui devraient présen-ter, entre elles, peu ou pas de corrélations statistiques.Effectivement les corrélations entre « don », « évitement »,« exigences » sont faibles (r de 0,07 à 0,26) en compa-raison avec les corrélations de la « vigilance » (r de 0,36à 0,50) et des « certitudes » (r de 0,35 à 0,55) qui sontplus élevées. Cette strate relationnelle rendrait comptedes 3 modalités comportementales fondamentales : accep-ter (don), s’opposer (exigences), éviter (évitement).

Les dimensions et les besoins précoces noncomblés de J. Young

Les 5 dimensions ne correspondent pas de manière homo-gène aux cadres des 5 « besoins précoces insatisfaits ». Troisdes 5 cadres de besoins insatisfaits associent des schémasdans plusieurs dimensions : Le cadre « séparation et rejet »associe des schémas issus de 2 dimensions (« évitement » et« vigilance ») ; le cadre « orientation vers les autres » asso-cie des schémas issus de 3 dimensions (« don », « vigilance »,« exigences ») ; le cadre « survigilance et inhibition » asso-cie des schémas issus de 2 dimensions (« évitement » et« certitudes »). Par contre le cadre « manque d’autonomie »ne contient que des schémas issus de la dimension« vigilance » et le cadre « manque de limites » ne contientque des schémas issus de la dimension « exigence poursoi ».

Ces insuffisances de correspondances entre les cadres des« besoins précoces insatisfaits » et les regroupements sta-tistiques des schémas n’enlèvent rien à la pertinence dela thérapie des schémas. En raison de la richesse et de laliberté adaptative de l’Homme, il aurait été invraisemblablequ’un besoin insatisfait unique chez l’enfant, qu’un type demanquement spécifique chez un parent, induisent un modede réponse unique de l’enfant et que celui-ci soit déterminépar ce seul manquement. Les correspondances fonctionnentdans deux tiers des cas et ne remettent pas en cause larelation de causalité entre l’expérience vécue et le déve-loppement de la personnalité. Ces 5 dimensions résultent,au moins en partie, des expériences de vie et des besoinsprécoces insatisfaits.

Cinq dimensions pour décrire la souffrancepsychique

Ces 5 dimensions qui émergent de l’analyse statistique de lasouffrance psychique exprimée par les schémas pourraient

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Pour citer cet article : Lavergne F, et al. Les 5 dimensions psychiques identifiées à partir des sché-mas précoces inadaptés : analyses statistiques du questionnaire des schémas (QSY-s3). Encéphale (2014),http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2014.08.005

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8 F. Lavergne et al.

représenter les grandes dimensions des troubles cliniques« névrotiques » et des troubles de la personnalité. L’on peutrapprocher les 5 dimensions du QSY-s3 aux 5 dimensions défi-nies par l’échelle de personnalité, NEO-PI-R, de Costa & McCraé :

• la pression à l’« évitement » pourrait correspondre aunégatif de la dimension ouverture ;

• la pression à la « vigilance » pourrait correspondre à ladimension névrotisme ;

• la pression aux « certitudes » pourrait correspondre àl’extrême de la dimension conscience ;

• la pression aux « exigences pour soi » pourrait corres-pondre à l’extrême de la dimension extraversion ;

• la pression « don » pourrait correspondre à l’extrême de ladimension agréabilité. La souffrance psychique représen-tée dans le QSY-s3 serait exprimée dans les 5 dimensionsconnues de la personnalité du questionnaire NEO-PI-R.

Analyse des 5 dimensions dans le regroupementdes patients en 6 classes

La CAH sur la population de patients détermine 6 classes depatients dans cette patientèle parisienne.

Les scores moyens des schémas varient de 4,1 à 15,9 selonles classes. J. Young propose de considérer qu’un schémaprésente une dimension envahissante et toxique à partir duscore de 9 [3]. L’intensité des scores est un indicateur detrouble de personnalité. Les scores des schémas présententune différence très significative (p < 0,001) entre un groupetémoin et un groupe de patients définis par trouble de per-sonnalité borderline [19].

Les 6 classes se distinguent par différentes associationsde dimensions. Les classes de patients ne sont pas définiespar une dimension unique. L’on ne peut pas attribuer à untrouble clinique ou à un trouble de personnalité une seuledimension d’intensité excessive. Par contre, on observe desarrangements de dimensions capables de fixer un état patho-logique.

Avec le critère « b », on observe les dimensions les plusintenses à l’intérieur de chaque classe. La pression aux« certitudes » est présente dans les 6 classes de patients.La pression au « don » est présente dans 3 classes (classes :1, 2, 4), tandis que la pression « exigences » est présentedans les 3 autres classes (classes : 3, 5, 6). Avec le critère« a » on observe les dimensions dont l’intensité dépasse leseuil de 50 % (50 % du maximum observé dans les 6 classes).

La classe 2 présente un score moyen des schémas trèsfaible (score = 4,1) et ne présente aucune pression au seuil50 %. Cette classe représenterait le groupe le plus sain. Ladimension la plus élevée dans cette classe est la pression au« don » (score = 10,1), ce qui suggère que la pression « don »serait moins toxique que les autres pressions. Les autresclasses présentent toutes une dimension « certitudes » auseuil 50 %. La pression excessive des « certitudes » semblenécessaire à la construction d’un trouble de personnalité,comme si une croyance erronée ou excessive constituaitle ciment d’un trouble, favorisant le maintien des biaiscognitifs. À « certitudes » intenses : peu de changementspossibles.

La classe 1 présente un score faible pour la moyennedes schémas (score = 7,0) et 3 dimensions intenses : les pres-sions aux « certitudes », à l’« évitement » et au « don ». Lescomportements qui associent les pressions à l’« évitement »et au « don » se traduiraient par une forte inhibition etfermeture sur soi néanmoins associées à une certaine géné-rosité. Ce conflit comportemental pourrait orienter vers lestroubles de personnalité obsessionnels et évitants selon leDSM-5.

Les classes 3 et 4 se distinguent sur les scores moyens desschémas qui sont élevés (11,6) dans la classe 4 et très élevé(15,9) dans la classe 3. Dans la classe 3 toutes les dimen-sions sont très intenses (scores > 14). Les comportements quirésultent des pressions comportementales aussi variableset opposées (« évitement », « don », « exigences pour soi »)pourraient traduire un fonctionnement à bascule tantôt dansla fermeture, tantôt dans l’ouverture aux autres. La classe 3pourrait orienter vers le trouble de personnalité borderlineselon le DSM-5.

La classe 5 présente un score élevé (11,9) pourla moyenne des schémas et 3 dimensions intenses :les pressions aux « certitudes », aux « exigences poursoi » et à l’« évitement ». L’association comportementaled’opposition et de fermeture sur soi représente des sujetsexigeants et fermés, très difficiles d’accès, comme peuventl’être les troubles de personnalité paranoïaques et schizo-typiques selon le DSM-5.

La classe 6 présente un score moyen (9,6) pour lamoyenne des schémas et 2 pressions intenses : les pres-sions aux « certitudes » et aux « exigences pour soi ». Lecomportement dominant exprimerait l’opposition, voire lasupériorité. Il pourrait orienter vers le trouble de personna-lité narcissique selon le DSM-5.

Conclusion

Les 5 dimensions identifiées par l’analyse statistique des 18schémas du questionnaire QSY-s3 semblent correspondre àdes souffrances dans le fonctionnement émotionnel, cog-nitif et relationnel, du sujet. Au niveau émotionnel, ladimension « vigilance » représenterait un excès de crainteset de pertes. Au niveau de la conscience, la dimen-sion « certitudes » représenterait les croyances qui biaisentles relations aux autres. Au niveau comportemental etrelationnel, les dimensions « évitement », « exigences poursoi », et « don » représenteraient des conduites excessivesd’évitement, d’opposition et de soumission. Ces dimensionspourraient orienter le repérage clinique, comme nous avonstenté de le faire dans les 6 classes de patients issus del’analyse statistique (CAH sur la population).

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts enrelation avec cet article.

Références

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Pour citer cet article : Lavergne F, et al. Les 5 dimensions psychiques identifiées à partir des sché-mas précoces inadaptés : analyses statistiques du questionnaire des schémas (QSY-s3). Encéphale (2014),http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2014.08.005

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