LEGENDES ET TRADITIO NS RELATIVES A LA LU...

Légendes et traditions relatives à la Lune – Association Présence – Décembre 2011

L E G E N D E S E T T R A D I T I O N S R E L A T I V E S A L A L U N E

TABLE DES MATIÈRES

Contes lunaires .................................................................................................................................................................................. 2

Légende indonésienne ............................................................................................................................................................... 2

Où disparait la Pleine Lune .................................................................................................................................................. 2

Légende indienne ........................................................................................................................................................................ 5

La lune et la belle Rohini ....................................................................................................................................................... 5

Signification des vingt huit demeures (Naksatra) lunaires, en astrologie hindoue .............................................. 9

L’astrologie solaire ...................................................................................................................................................................... 9

L’astrologie lunaire ..................................................................................................................................................................... 9

Comment connaître le Naksatra lunaire de notre naissance ..................................................................................... 9

Les maisons lunaires – Ecart entre le Soleil et la Lune .................................................................................................. 13

Sous quel jour lunaire suis-je né ? ..................................................................................................................................... 15

Les traditions météorologiques sur la Lune ....................................................................................................................... 16

Présages tirés de la tradition gréco-romaine ................................................................................................................ 16

Des prévisions pour l’année entière ................................................................................................................................. 16

Traditions de la Lune sur la végétation ................................................................................................................................ 17

Traditions de la Lune sur les pierres et métaux ............................................................................................................... 18

Traditions de la Lune sur les animaux .................................................................................................................................. 18

Traditions de la Lune sur les hommes .................................................................................................................................. 19

Symbolisme religieux et ésotérique de la Lune ................................................................................................................ 20

La Lune et la tradition magique .......................................................................................................................................... 20

La Lune dans L’arbre sephirotique ................................................................................................................................... 21

Correspondances et arbre séphirotique, selon d’Omraam Mikhaël Aïvanhov ........................................... 21

L’Eglise et la Lune ..................................................................................................................................................................... 22

Le rôle de la Lune dans l’école ésotérique de Gurdjieff ............................................................................................ 22

Citations sur la Lune dans la doctrine secrète de Blavatsky................................................................................... 23

Citations sur la Lune dans le Traité du feu cosmique d’Alice Bailey ..................................................................... 24


CONTES LUNAIRES

A l’époque lointaine où se forgèrent les mythes de l’humanité, la conscience humaine percevait les phénomènes environnants, qu’ils soient terrestres ou célestes, sans le filtre de l’explication scientifique. Les deux lumières, celle du jour et celle de la nuit, régnaient dans le ciel comme des monarques tout puissants, mystérieux, inaccessibles. Parmi tous les phénomènes observés, celui des différentes phases de la Lune n’a pas manqué de fasciner cette conscience naissante de l’homme. Aujourd’hui, nous connaissons les raisons de ces phases, et les explications anciennes fournies par les mythes nous paraissent d’une grande naïveté. S’intéresser { eux n’est pourtant pas une démarche uniquement puérile et nostalgique. La science, en nous ouvrant les yeux sur les réalités objectives des phénomènes, a, en contrepartie, éteint la vision poétique du monde, celle qui permet d’aller au-delà de la raison, et que les mythes cherchaient à nous transmettre.

Ce premier conte fait intervenir Godang, le roi des serpents, pour expliquer le fait que la Lune semble être grignotée nuit après nuit dans sa phase décroissante. Voici cette histoire :

LEGENDE INDONESIENNE

Où disparait la Pleine Lune

" Les bergers du monde entier font tous la même chose. Ils mènent les chèvres ou les brebis aux

pâturages et puis ils ne font que souffler dans leur pipeau ou regarder les nuages. De temps à autre, ils choisissent pour leurs animaux un pâturage plus verdoyant et, { nouveau, ils n’ont plus rien { faire. Bref, quand ils sont aux prés, il ne peut rien leur arriver d’extraordinaire ; à la rigueur, une brebis peut s’égarer et, quelque part, sur la pierraille, se casser une jambe.

Mais moi, je connais un pastoureau qui a vécu aux pâturages une aventure si dangereuse que sa vie ne tint qu’{ un fil.

Il était en train de faire paître ses chèvres dans le voisinage des palmiers élancés, tandis que les brebis broutaient l’herbe juteuse un peu plus loin tout en cherchant { s’abriter { l’ombre, car le soleil brûlait de toute sa force. Mais comme il arrive souvent dans ce coin du monde, un gros nuage apparût soudain { l’horizon, et bientôt il s’étala { travers tout le ciel.

Un vent violent s’éleva, suivi d’une pluie si drue que l’on ne pouvait rien voir { un pas. Le berger s’empressa aussitôt de rassembler toutes les bêtes égaillées en troupeau. Mais tout à coup, dans les flots de l’eau qui se déversait, juste au-dessus de sa tête, une voix terrible se mit à gronder. Elle tonna et mugit, tout comme un troupeau d’éléphants déchaînés qui se frayent leur chemin à travers la jungle.

Le berger leva la tête et il resta figé d’effroi. Au-dessus de lui, se dressait le corps d’un effroyable serpent. Sa tête se penchait vers lui, et de ses yeux jaillit un feu cruel.

« Houuuuuuaaah ! » beugla le serpent. Le berger sut tout de suite à qui il avait à faire, car ses compagnons lui avaient déj{ raconté beaucoup de légendes sur ce serpent. C’était Godang, le serpent géant, roi de tout l’empire des serpents. Au comble de l’effroi, le malheureux pastoureau tomba devant lui { genoux, et d’un geste involontaire, il se cacha la tête entre les bras. Il ne lui restait qu’{ attendre le moment où Godang approcherait de lui sa gueule terrible et l’engloutirait comme un minuscule grain.


Mais rien de tel n’arriva. Alors que le pastoureau se voyait déjà englouti par le monstre, le bêlement désespéré de ses chèvres se fit soudain entendre tout près de lui. Le berger découvrit ses yeux et vit que Godang était en train d’entourer les chèvres de sa queue et de les glisser ensuite entre ses deux rangées de crocs nus.

Il est vrai que le pastoureau, le cœur serré d’angoisse craignait pour sa vie. Mais quand il vit le troupeau d’innocents animaux tenter vainement de fuir Godang, sa peur cessa sur le champ, et une rage démesurée s’empara de lui.

- Tu vas les laisser tranquilles, maudit voleur ! s’exclama-t-il.

Mais dans le murmure de la pluie et beuglement du serpent, sa voix s’était complètement perdue. Le berger ramassa alors quelques grosses pierres et se mit à les lancer sur le corps du serpent couvert d’écailles visqueuses. Mais qu’auraient pu faire ces petits cailloux { ce géant ! Godang ne les avait même pas sentis. Le berger décida néanmoins de répéter sa tentative. Mais cette fois-ci, il rassembla toutes ses forces et, en calant ses pieds au sol, il en arracha une très grosse pierre. Puis il inspira profondément, souleva la pierre au-dessus de sa tête, et la projeta en avant avec un si grand élan qu’il faillit en tomber à terre.

La pierre heurta le corps du monstre, en faisant un bruit sourd. Le serpent géant lâcha de sa gueule une chèvre qu’il s’apprêtait { déchiqueter et tourna la tête vers cet assaillant inattendu. Lorsqu’il aperçut au-dessous de lui ce minuscule être humain, sa gueule se contorsionna en un horrible sourire et son regard se mit à flamboyer encore plus fort.

- Houuuuaah ! Pauvre ver de terre… Tu oses affronter Godang, le roi des serpents ? Hurla-t-il en

frappant le sol de son énorme queue. Le sol fut secoué, comme pendant un tremblement. Puis Godang descendit à terre et son corps se mit à se dérouler dans la direction du pastoureau. Mais celui-ci ne perdit pas une seconde. Il se mit à courir à travers la forêt, zigzagant parmi les arbres, tout en se cachant sous des buissons. Heureusement qu’il était si petit par rapport au Godang géant ! Les arbres empêchaient le gigantesque corps du serpent de poursuivre efficacement le fuyard. Avant que Godang ait réussi à se frayer un chemin à travers la forêt, le berger avait gagné une sérieuse avance. La course folle du puissant serpent et du petit bonhomme mortel se poursuivit pendant plusieurs journées. Mais tout à coup, le garçon atteignit la fin du monde et il se trouva pris ainsi dans un piège. Impossible de reculer car il se jetterait tout droit dans la terrible gueule de Godang. Il bondit dans l’air et continua à courir à toutes jambes. Mais dans les airs, il n’y avait plus aucun obstacle ni cachette qui pourraient le sauver devant la mort certaine. Godang regagnait d’ailleurs rapidement du terrain, et déjà le berger sentait le souffle puissant du serpent sur sa nuque ? il n’y avait plus que la Lune qui pourrait lui venir en aide. Le garçon bondit vers elle et se mit à supplier :

- Aide-moi, s’il te plaît, chère Lune, sinon Godang va me dévorer !

- Lune, rends-moi sur le champ ce misérable, il m’a jeté des pierres ! Haleta Godang.

La Lune est d’une grande bonté ; du haut du ciel, elle sourit aux gens et elle ne favorise pas tellement les serpents. Elle aurait tant aimé aider le pauvre pastoureau, mais comment s’y prendre ?

- Frère Soleil, qu’en dis-tu, toi ? demanda la Lune à son compagnon céleste.

- En effet, le berger a eu tort de jeter les pierres sur Godang, dit le Soleil. Mais qui, je vous le demande,

ne protégerait pas ses biens, menacés par un danger ? Que le berger donc donne à Godang pour son offense sa récolte d’une année, mais le serpent ne doit pas attenter { sa vie !

- As-tu entendu ? Se retourna la Lune vers Godang. Moi-même je m’associe { la décision du Soleil. Je

trouve très suffisant que le berger te paye avec tout ce dont il a besoin pour subsister.


- Houuuuaah ! Enragea Godang, ces quelques misérables paniers de riz et un petit tas de noix de coco

devraient laver l’offense du berger ? Non, je veux son sang ! Mais la Lune n’était pas d’accord, { son tour. Personne ne savait plus comment régler ce différend. Un silence régnait, perturbé par le sifflement sinistre de Godang. La Lune scruta le monstrueux serpent, et son front se couvrit de rides. Enfin, elle déclara :

- Ce petit bonhomme, qui tremble ici devant toi de peur, Godang, vit bien plus honnêtement que toi. Il

cultive juste assez de riz pour pouvoir manger à sa faim, et il mène les bêtes aux prés, pour qu’elles lui donnent le cuir pour se vêtir et le lait pour étancher sa soif. Et toi, qu’est-ce que tu fais ? Tu égorges les animaux sans avoir faim, et maintenant tu voudrais avaler ce petit garçon, rien que pour donner libre cours { ta haine innée…

- Je le veux, je le veux ! S’obstinait Godang. Il m’a jeté des pierres !

- Je ne te le donnerai pas, Godang, sourit amèrement la Lune. Mais à sa place, je vais te proposer une

bouchée bien meilleure. Tu n’as qu’à m’avaler ! Tout le monde sait que lorsque le Lune prononce une sentence, c’est sans appel. Mais pour ne pas revenir tout de même bredouille, Godang s’était vraiment mis à grignoter la Lune, et vous-mêmes, vous pouvez constater { quel point il s’en régale. Pendant plusieurs journées, Godang avale par petites bouchées la Lune jusqu’{ ce que celle-ci disparaisse entièrement dans son ventre. Mais elle pèse si lourd dans son estomac, que le serpent doit bon gré mal gré le rejeter. Ainsi, dans sa gueule apparaît d’abord une petite serpe, qui ne cesse de croître, et au bout de quelques jours, toute la tête souriante de la Lune roule à nouveau dans le ciel. La nuit tombe, les bergers ont déjà fini de traire leurs bêtes, et en buvant le lait chaud dans des écuelles de noix de coco, ils contemplent la pleine Lune.

La couleur de la Lune et celle du riz se ressemblent étrangement. "

Légendes du Soleil, de la Lune et des Etoiles. Editions Gründ

LECTURE SYMBOLIQUE DU CONTE

Trois personnages centraux dans ce conte : le serpent, le berger, la Lune

Il ne s’agit pas de n’importe quel serpent, mais de Godang, le roi de tout l’empire des serpents qui apparaît lors d’une manifestation météorologique effrayante. Il est énorme, avec une voix terrible qui gronde comme le tonnerre. Il convient d’interpréter un conte comme on le ferait d’un rêve. Le roi des serpents, c’est le symbole de l’archétype des serpents. Notre simple berger entre en contact avec un archétype, et ce genre de contact est toujours à la limite du supportable : c’est l’irruption de quelque chose d’extraordinaire dans la conscience ordinaire. Il a la forme du serpent, un animal { sang froid dont le domaine habituel est celui de la terre et non pas celui du ciel où il apparaît. Il ne surgit pas par hasard dans la vie de notre pastoureau, sa cruauté { l’égard des bêtes qu’il veut dévorer va lui permettre d’accomplir un acte héroïque. En effet, lorsqu’il ne s’agit que de sa propre vie, le garçon met sa tête entre les mains, paralysé par la peur ; il ne peut se mesurer à une force aussi colossale et accepte la mort comme une fatalité. Tout change lorsqu’il est investi de sa fonction de berger, c’est-à-dire de gardien de son troupeau. Il trouve alors en lui une force qui le dépasse. Il commence par lancer quelques pierres sur le corps du serpent. Mais celui-ci ne les sent pas. Le message est clair : la multitude de pierres indique la dispersion des énergies et l’on ne peut toucher un archétype si l’on n’a pas fait l’Unité en soi, si l’on éparpille son énergie en vaines brindilles emportées par le vent. Dans la seconde tentative, le conte nous dit que notre berger « rassembla toutes ses forces et, en calant ses pieds au sol, il arracha une très grosse pierre, inspira profondément et la projeta sur le corps du monstre ». Il vient d’accomplir un acte héroïque qui le place entre la condition humaine et divine ; il n’est pas dans la dynamique de sauver sa peau, mais puise sa force dans l’archétype du « sauveur » Nous voyons déjà se succéder quatre étapes :


1 – Celle du bon pasteur, vivant dans la simplicité de sa fonction. 2 – L’irruption dans sa vie d’un archétype qui le place dans une situation nouvelle où son courage

est testé. 3 – L’état paralysant de la peur, premier palier à franchir. 4 – Une fois la peur vaincue, il lui reste à rassembler toutes ses forces en un acte unique pour être

remarqué par le roi des serpents.

C’est alors qu’intervient la Lune qui est présentée comme un personnage d’une grande bonté qui voudrait aider notre pauvre pastoureau. Dès que la Lune intervient dans le conte, le rôle du pastoureau s’efface et une explication d’ordre cosmogonique et alchimique se met en place. L’acte humain a été posé, et cet acte déclenche une réaction en chaîne qui va aboutir à la transformation par alchimie, de la force obscure, brutale et primitive du serpent.

En tout homme, il y a une partie héroïque capable de se sacrifier pour sauver celles et ceux dont il a la responsabilité, pour lesquels son cœur bat, et qui ne peut se révéler que confrontée à une force maléfique authentique. Dès que nous avons su apporter la bonne réponse, un processus « d’humanisation » se met en route, et après un certain de temps de résistance, nous voyons le monstre avaler la Lune, en d’autres termes ce qui est primitif en nous, ce qui est mu par nos instincts de conservation, intègre des valeurs de bonté ; c’est un processus alchimique, nous devenons ce que nous mangeons.

Le conte finit par un regard collectif. On ne parle plus d’un berger, mais des bergers qui vivent au rythme des phases lunaires en comparant la couleur de la Pleine Lune à celle du lait, ce lait produit des chèvres que notre valeureux pastoureau a sauvé d’une mort certaine.

Le deuxième conte retenu est d’origine indoue ; il fait la part belle à la Lune et aux 28 demeures de cette tradition qu’elle traverse dans son périple mensuel. L’étoile Aldébaran, la plus brillante de la demeure appelée Rohini, y occupe la place centrale. Un conte qui se présente comme un véritable cours d’astrologie consacré { la nature de cette étoile. Dans le cours du récit, des commentaires en italique apporte quelques observations utiles sur le symbol isme mis en jeu dans ce conte.

LEGENDE INDIENNE

La Lune et la Belle Rohini

"Un jour, le grand Daksha, maître de tous les êtres, fit venir la Lune.

– Ma tâche est devenue au-dessus de mes forces, lui dit-il. Aussi, je te désigne comme seigneur de la nuit. Tu auras comme emblème un lièvre, auquel tout le monde te reconnaîtra. La Lune entra dans son immense royaume. Comme tout y était plongé dans la plus profonde obscurité, chacun, fût-il aveugle, put y remarquer la présence du nouveau maître. Celui-ci tirait beaucoup de vanité de son blason avec le lièvre aux longues oreilles, cadeau de Daksha ; aussi l’appelle-t-on depuis ce temps-là « Porteur du lièvre ».

Cette introduction met en relief la correspondance entre la Lune et le lièvre, correspondance universelle, et la connaissance des mœurs de cet animal nous instruira sur le symbolisme lunaire.


Il était bien immense, ce royaume de la Lune, mais il n’y avait âme qui vive. Pas la moindre lumière ne clignotait dans les ténèbres, pas la moindre voix ne s’y faisait entendre. Toujours seule, la Lune se tenait au milieu de la vaste et sombre voûte céleste et bientôt, elle en eut assez de régner de la sorte. Elle retourna près du créateur Daksha, afin de se démettre de ses fonctions.

Ici, l’accent est mis sur le caractère changeant, insatisfait et social de la Lune. L’astre ne s’épanouit pas longtemps s’il est laissé { lui-même, il n’hésite pas { s’adresser { son supérieur pour se plaindre et changer le cours des choses.

– Grand Daksha, dit l’astre de la nuit, il est vrai que les gens sur la Terre ont déjà remarqué mon blason ! Il est aussi peut-être vrai qu’ils me tiennent en plus grande estime que le Soleil. Celui-ci les fait souffrir de soif, les brûle trop de sa chaleur écrasante, tandis que ma pâle lueur les invite à ma danse et { l’amour. Mais { quoi bon tout cela ? Je m’ennuie, ô puissant créateur !

Ce passage met en évidence l’aspect bénéfique de la Lune pour les hommes qu’elle invite à la danse et à l’amour, surtout dans les contrées chaudes où le soleil brûle plus qu’il ne réchauffe.

– Jamais je ne reviens sur mes décisions, lui répondit Daksha d’un ton péremptoire. Tu resteras maître de la nuit. Mais pour dissiper ton ennui, je vais te donner quelques-unes de mes filles qui égayeront ta solitude. Et Daksha fut généreux. Vingt-huit jeunes filles, plus belles les unes que les autres vinrent rejoindre l’Astre dans sa nuit noire. Toutes s’appelaient Naksatra (Constellations).

Encore une autre association classique, celle de la Lune avec le féminin ; toutefois, l’astre apparaît dans l’histoire, amoureux de toutes ces filles, comme peut l’être un homme.

Vite, elles s’égaillèrent sur toute la coupole céleste et se mirent { danser. L’Astre de la nuit passait de l’une { l’autre en les examinant avec un grand plaisir. Mais celle d’entre elles qui portait sur l’épaule une grande étoile brillant d’une lueur rougeâtre, lui semblait être la plus belle de toutes. On appelle cette étoile Aldébaran chez nous, mais l’astre de la nuit ne savait pas quel nom lui donner.

C’est la description du mouvement journalier et mensuel de la Lune dans le ciel traversant toutes les constellations en 28 jours environ. Aldébaran est présentée comme l’étoile la plus séduisante, la plus en affinité avec la lune, ce qui rejoint la maîtrise de cet astre sur ce Naksatra, ainsi que son exaltation dans la constellation du Taureau.

Par contre, il s’était aperçu que la belle jouvencelle { l’étoile surpassait toutes ses sœurs { la danse. Lorsqu’elle dansait, ses bras graciles s’élevaient tout doucement comme de frêles tiges de bambou, rafraîchies par la pluie. Et de ses mains, les doigts s’épanouissaient comme les fins pétales de la fleur de lotus.

Il serait intéressant de tester le rôle d’Aldébaran dans les thèmes de danseuses ou danseurs étoile.

– Comment t’appelle le grand Daksha, ton père ? souffla amoureusement l’Astre de nuit. – Je suis Rohini, fut la réponse, résonnant dans le ciel.

Aldébaran est l’étoile principale du Naksatra ou astérisme nommé Rohini. La Lune est amoureuse de tout l’astérisme. Le mot est dérivé de « Rohan » qui signifie « pour se lever » ou « pour introduire dans l'existence ». L'autre nom de Rohini est Suravi (la vache céleste).


– Tu es belle, Rohini, tu es la plus belle de tes sœurs. Tu es aussi souple et élancée qu’une liane, et aussi parfumée que le bois de santal. Je t’aime. Depuis cette nuit-là, il est vrai, l’Astre continua { se promener par tout le ciel, en observant la danse des jeunes filles Naksatra, mais le plus clair de son temps, il le passait auprès de la belle Rohini, et il finit par la prendre pour épouse. Les sœurs s’aperçurent bientôt que l’Astre de la nuit avait une préférence pour l’une d’elles, ce qui les offensa beaucoup. – Est-ce que nous n’avons pas les jambes et les bras aussi sveltes ? Et nos yeux ? N’ont-ils pas le même éclat que les siens ? se disaient-elles les unes aux autres. « N’avons-nous pas sur nos corps autant de bracelets et de colliers qu’elle ? »

On voit que Rohini est au cœur de la naissance du sentiment de jalousie, la beauté engendrant la jalousie de celles et ceux qui la possèdent à un degré moindre. En se focalisant sur une seule des filles de Naksatra l’Astre de la nuit introduit un déséquilibre dans le monde, il le morcelle, brise l’unité originelle, introduit par sa préférence la frustration de celles qui se sentent exclues par lui.

Mais l’amour aveugla l’Astre de la nuit. Il s’attardait auprès de Rohini de plus en plus longtemps ; à peine s’arrêtait-il encore auprès des autres. Une nuit, les belles Naksatra en eurent assez et retournèrent auprès de Daksha.

Rohini provoque la passion amoureuse, celle qui fait fi de toute mesure, de toute prudence, celle qui aveugle au point de n’en plus voir tous les à-côtés.

– Père, nous en avons assez de l’Astre de la nuit ! S’exclamèrent les vingt-sept filles courroucées. Garde-nous chez toi ! Plutôt jeûner et passer tout notre temps en prières, ici, que de regarder l’Astre de la nuit embrasser Rohini et le voir passer comme un éclair devant nous. Dans tout ce vacarme Daksha ne savait pas { laquelle prêter l’oreille et ce fut { grand-peine qu’il comprit ce qui leur était arrivé. Immédiatement, il fit mandater l’Astre de la nuit et lui dit : – Ce n’était pas pour que tu courtises une seule de mes filles, en tournant le dos aux autres, que je te les ai envoyées. Partage équitablement tes sourires entre toutes mes filles ! Puis il ordonna à ses filles, froissées, de retourner d’où elles venaient et il pensa que tout reviendrait en ordre. Mais d’ordre point ! L’amour et la prudence ne sont pas faits pour aller ensemble. Et l’Astre de la nuit était éperdument amoureux. Il continua { s’éterniser auprès de Rohini, et les autres en faillirent suffoquer d’envie. Une nuit, incapable de résister plus longtemps, elles s’en retournèrent pour la seconde fois chez leur père. – Je t’ai pourtant déj{ dit comment te conduire, dit Daksha { l’Astre de la nuit, après l’avoir convoqué à nouveau. Prends garde ! Si cette fois-ci encore tu ne m’obéis pas, malheur { toi ! La nuit suivante, l’Astre se garda bien de négliger l’avertissement de Daksha : il s’arrêta longuement auprès de chacune des sœurs, se divertissant { leur danse. Mais bientôt, il oublia la menace et il porta { sa belle Rohini un amour encore plus grand. Pour la troisième fois les Naksatra s’en allèrent dans la demeure paternelle, mais décidées cette fois, { ne plus retourner auprès de l’astre de nuit.

Implication du nombre 3, trois avertissements au-delà desquels la sentence devient inéluctable.

« Ne m’offense-t-il pas moi-même, l’Astre de nuit, en favorisant une seule de mes filles et en se comportant avec les autres comme si elles n’étaient pas filles d’un dieu ? » se dit à part soi Daksha. Et sans plus échanger un seul mot avec la Lune, il envoya sur sa tête le châtiment promis. La Lune se mit { dépérir, en proie { une brusque langueur. Elle se consumait { vue d’œil et personne ne parvenait { la guérir. C’était en vain qu’elle offrait { Daksha des sacrifices et faisait de grandes promesses. La terrible maladie continua { la ravager et { la diminuer d’un jour { l’autre. Seulement, avec l’Astre de la nuit, tombèrent malades sur Terre toutes les herbes médicinales qui tiraient leur force des rayons lunaires. Même les autres plantes perdirent leurs parfums, les fleurs ne s’ouvraient plus, l’herbe se desséchait, la sève se perdait dans les arbres. Dès que ce premier désastre se fut produit, les animaux, qui se nourrissaient des plantes se mirent à dépérir à leur tour.


Et comme la viande des animaux est la nourriture des hommes, ceux-ci succombèrent à la même maladie que la Lune.

Dans ce conte, le narrateur nous fait prendre conscience de l’interdépendance de tout ce qui existe dans l’univers. Il place la cause de cet enchaînement négatif sur le plan stellaire et lunaire.

Effrayés, les Dieux observaient la cruelle métamorphose de la Terre et tous ses habitants. Alors, ils se rendirent chez l’Astre de la nuit pour s’enquérir de ce qui lui était arrivé et voir comment le sauver. – Ah, plus rien au monde ne pourra me guérir, gémit le Maître de la nuit. Daksha m’a puni d’avoir aimé la belle Rohini et d’ici quelques jours, je vais mourir de phtisie.

Phtisie : consomption causée par la tuberculose. Amaigrissement progressif qui précède souvent la mort.

Les dieux se rendirent aussitôt chez Daksha pour l’avertir. – Il n’y a pas que la lune qui est en train de dépérir, ô grand créateur ; les plantes et avec elles les animaux et enfin les hommes même s’éteignent { leur tour. Dis-nous, Daksha, sur quoi allons-nous régner quand le monde entier aura péri ? Et, à la fin, sera-ce notre tour de mourir ? Nous te supplions de lever ta malédiction et de rendre la santé au Maître de la nuit ! – Il a outragé mes filles et par là, moi-même, rétorqua Daksha avec indignation. Et comme vous ne l’ignorez sans doute pas, je ne reviens jamais sur ma décision. Mais pour vous être agréable, en vous voyant ainsi intercéder en sa faveur, je suis tout de même disposé à restreindre le pouvoir de ma malédiction, si l’Astre de la nuit consent { obéir et comble des mêmes faveurs toutes les filles. Et quand j’aurai la certitude qu’il se divertit à la danse de toutes les Naksatra sans préférence pour aucune d’elles, il ne souffrira de sa maladie que quinze jours durant et il se rétablira dans sa quinzaine suivante. A chaque fois qu’il s’approchera de sa fin, il descendra dans le fleuve sacré Sarasvati et ses flots lui rendront la force. Ainsi parla Daksha, le grand Créateur et Maître du monde. Et il était grand temps, car la Lune était déj{ aussi mince qu’un fil de soie. Personne ne l’aperçut la nuit suivante sur la sombre voûte des cieux ; elle était en train de prendre un bain dans le fleuve Sarasvati qui prend sa source dans les montagnes sacrées et se perd au loin dans un désert aride. Mais dès le lendemain, elle réapparut dans le ciel, devenant d’une nuit { l’autre de plus en plus vigoureuse ; au bout de quinze jours, elle était aussi fraîche et bien portante qu’auparavant.

Bien difficile d’imaginer qu’elle était la position astronomique de la Lune, avant que la malédiction de Daksha entre en œuvre. Elle bénéficiait alors d’une plus grande liberté de mouvement pouvant s’arrêter longuement auprès de la belle Rohini. Aujourd’hui, elle est rivée { la Terre, se mouvant selon un rythme soli-lunaire dans lequel sa lumière croît pendant 15 jours, c’est la période heureuse du cycle, puis, décroît pendant 15 autres jours, c’est la période d’amaigrissement de l’astre et de tout ce qui vit sur la Terre.

Oh, si seulement l’Astre n’avait plus { souffrir pendant la quinzaine suivante de phtisie, dont la terrible malédiction l’accablait toujours ! Une fois de plus, Daksha fit preuve de sa grande sagesse divine : la réapparition périodique de la maladie continua de lui rappeler comment se conduire avec les danseuses célestes. Dorénavant, l’Astre passait une nuit entière auprès de chacune et comme il y en avait vingt-huit, il lui fallait juste un mois pour faire le tour de toutes… Oh, maudit astre infidèle ! Ne vois-tu pas le chagrin de ta belle Rohini ? Ignores-tu à quel point elle jalouse ses sœurs quand tu te réjouis de leur danse, tandis qu’elle doit attendre si longtemps son tour ? Il ne lui reste qu’une consolation à la pauvre : sur Terre, elle est devenue la patronne de tous les amoureux. Le soir, quand ils se serrent les mains dans l’obscurité, ils lèvent les yeux vers elle et, { travers les feuilles des

palmiers, ils regardent la claire étoile luisant sur son épaule. "

La force spéciale des amours de celles et ceux qui sont marqués par ce Naksatra est repérable dans de nombreuses vies, sans pour autant que son influence se limite à cette sphère.

Légendes du Soleil, de la Lune et des Etoiles. Editions Gründ

http://fr.wiktionary.org/wiki/consomption

http://fr.wiktionary.org/wiki/causer

http://fr.wiktionary.org/wiki/tuberculose

http://fr.wiktionary.org/wiki/amaigrissement

http://fr.wiktionary.org/wiki/progressif

http://fr.wiktionary.org/wiki/pr%C3%A9c%C3%A9der

http://fr.wiktionary.org/wiki/mort


SIGNIFICATION DES VINGT HUIT DEMEURES (NAKSATRA) LUNAIRES, EN ASTROLOGIE HINDOUE

L’ASTROLOGIE SOLAIRE

Dans notre culture occidentale, nous connaissons tous plus ou moins les douze signes du zodiaque : Bélier, Taureau, Gémeaux… et sans initiation particulière { l’astrologie ; nous savons la famille zodiacale à laquelle nous appartenons selon le mois de naissance. Certains connaissent aussi leur signe Ascendant, celui-ci pouvant être calculé à partir de l’heure de la naissance. Nous sommes ici dans une astrologie de nature solaire, le fond des douze signes zodiacaux servant de repères pour situer le Soleil, l’Ascendant, la Lune mais encore toutes les planètes de notre système solaire.

L’ASTROLOGIE LUNAIRE

Dans les traditions orientales, la Chine, l’Inde…, le rôle joué par la Lune est plus important, si bien qu’elle a son propre zodiaque constitué de 27 (ou 28) signes que l’on appelle Sieou en Chine, Naksatra ou Astérismes en Inde. Dès lors, un individu n’est plus né prioritairement sous l’un des douze signes du zodiaque solaire, mais sous l’un des 27 (ou 28) Naksatra ou Sieou lunaires qui possèdent chacun une signification spécifique.

COMMENT CONNAITRE LE NAKSATRA LUNAIRE DE NOTRE NAISSANCE

Il faut d’abord préciser que le nombre de Naksatra oscille entre 27 et 28, par le fait que le nombre de jours du cycle lunaire est compris entre ces deux nombres :

– mois lunaire sidéral................................. 27,321661 jours, environ

– mois tropique............................................. 27,321582 jours, en moyenne.

En astrologie usuelle, les indiens retiennent le nombre de 27, le vingt-huitième Naksatra nommé Abhijit (1) étant utilisé uniquement en astrologie horaire.

Si l’on connait la position zodiacale tropicale de la Lune dans notre thème de naissance, il faut enlever la

valeur de l’Ayanamsa pour trouver sa position dans le zodiaque sidéral(2).

Ensuite on trouvera dans le tableau et textes suivants notre Naksatra de naissance.

Exemple :

Lune tropicale de naissance 28°08’ des Poissons, position à laquelle on enlève la valeur de l’Ayanamsa pour l’année de naissance (ici 1949) 23°08’, ce qui donne une Lune { 5°00’ des Poissons en sidéral, qui concerne le Naksatra Uttaraabhaadra. L’astrologie hindoue affirme que cette demeure de la Lune rend heureux, éloquent, charitable, et donne des enfants et des petits-enfants.

– valeur de l’Ayanamsa (le 01-01-1900) .... 22°27’

– valeur de l’Ayanamsa (le 01-01-2000)..... 23°51’

Nota : Chaque Naksatra est ensuite subdivisée en quartiers (ou Pada) Celles-ci jouent un rôle dans la populaire astrologie hindoue, où chaque Pada est associé à une syllabe, classiquement choisie comme la première syllabe du nom donné à un enfant né quand la Lune était dans le Pada correspondant.


NOM, PLANETE et

DIVINITE selon Robson et Bsaham

(3)

LIMITES

SIDERALES et

ETOILES références

SIGNIFICATIONS (4)

ASWINI : les chevaux – Ketu Divinité : les aswinis, Jumeaux célestes

00°00’ à 13°20’ du Bélier - β et γ Arietis

Avantage les travaux d’une nature précise et délicate : art, sculpture, instruction. Rend populaire, poli, beau, amoureux des ornements. Gouverne le dessus du pied, les villes. Naissance féminine : sera une bonne maîtresse de maison, une belle femme loyale et fidèle à son mari et aimée par lui. Tendance { l’embonpoint.

BHARINI : le porteur – Vénus Divinité : Yama, le Dieu de la mort

13°20’ { 26°40’ du Bélier - 35 Arietis

Le natif sera fidèle, persévérant, en bonne santé, sans anxiété et rencontrera le succès. Gouverne les rues et les plantes des pieds. Naissance féminine : bonne santé, régulière, ponctuelle, fortunée, belle, fidèle. Aura du bien-être avec ses enfants.

KRITTIKA : le général des armées célestes – Soleil Divinité : Agni, le Dieu du Feu

26°40’ Bélier à 10°00’ du Taureau - Les Pléiades

Aime les fleurs blanches, les sacrifices. Rend glouton ; enclin à l’adultère. Gouverne la tête, les forêts. Naissance féminine : gros appétit, méchanceté, misère.

ROHINI : un cerf rouge – Lune Divinité : Daksha, Ancien Dieu créateur

10°00’ à 23°20’ du Taureau - Aldébaran

Fait les dévots, marchands, gouverneurs, conducteurs, propriétaire de richesse et de bétail. Rend sincère, poli, ferme, proper, sobre. Gouverne le front, les pots de vinaigre. Naissance féminine : belle femme de bonne nature qui dit toujours la vérité. Elle a un esprit stable ; sera fortunée.

MRIGASIRA : la tête du cerf – Mars Divinité : Soma, la Lune

23°20’ Taureau à 06°40’ des Gémeaux - Orion

Toujours en recherche de quelque chose. Rend timide, capricieux, habile, bavard, amoureux des plaisirs. Gouverne les sourcils et les lits d’enfants. Naissance féminine : femme timide, adroite et avisée, croyante, joyeuse, fortunée, heureuse par ses enfants, mais instable.

ARDRA : l’humidité – Rahu Divinité : Rudra, Dieu du tonnerre

06°40’ { 20°00’ des Gémeaux - Betelgeuse

Rend ingrat, cruel, voleur. Gouverne les yeux, les temples. Naissance féminine : querelleuse, fière, ingrate.

PUNARVASU : les frères revenus – Jupiter Divinité : Aditi, la Déesse du ciel

20°00’ des Gémeaux { 03°20’ du Cancer - Castor et Pollux

Rend sincère, généreux, propre, respectable, beau, célèbre, riche, calme, heureux, mais d’une santé précaire. Donne des enfants mâles. Gouverne le nez, les entrepôts de grains. Naissance féminine : belle, heureuse, vie aisée. Satisfaite par ce qu’elle reçoit, mais d’une intelligence moindre.

PUSHYA : une fleur – Saturne Divinité : Brihaspati, le Professeur des Dieux

03°20’ { 16°40’ du Cancer - γ, δ et θ Cancri

Favorable { l’achat de l’or, { l’art, sculpture, au savoir, { l’amour dans le mariage, à la médecine. Donne le sang-froid. Gouverne le visage ou la lèvre supérieure, les maisons. Naissance féminine : sera cultivée, calme, adroite dans les affaires domestiques. Elle aura une bonne progéniture.

ASLESHA : l’enlacement – Mercure Divinité : Rahu, Les serpents

16°40’ { 30°00’ du Cancer - δ, ε, η, ρ et ς Hydrae

Fait ceux qui s’occupent de parfums, racines, fruits, reptiles, poisons. La marque de l’escroc intelligent. Gouverne les oreilles ou la lèvre inférieure, et la poussière. Naissance féminine : aura l’esprit instable, aimera une alimentation carnée, sera violente, ingrate, déçue. Indication contraire pour la mère.


MAGHA : le puissant – Ketu Divinité : les Pitris, les Pères

00°00’ à 13°20’ du Lion - Régulus

Apporte la richesse, fait aimer les montagnes, rend vaillant, misogyne. Gouverne les lèvres et la bouche supérieure ; les boîtes de grains. Naissance féminine : sera obéissante à ses parents, aura plusieurs serviteurs, travaillera durement et aidera les autres.

PURVA PHALGUNI : le Coupable Antérieur – Vénus Divinité : Bhaga, Dieu du bonheur conjugal

13°20’ { 26°40’ du Lion - δ et θ Leonis

Rend amoureux des femmes, de la danse, de l’art, du commerce. Fait rester jeune longtemps, s’occuper de produits naturels. Le sujet est généreux, beau, soumis, aura des habitudes de vagabond, sera un bon orateur. Gouverne le bras droit, les maisons inhabitées. Naissance féminine : aura la parole douce. Son mari possédera un haut rend social. Elle sera belle, joyeuse, charitable.

UTTARA PHALGUNI : le Coupable Postérieur – Soleil Divinité : Aryaman : Dieu du mécenat

26°40’ du Lion à 10°00’ de la Vierge - Denebola

Les personnes nées ce jour-là seront douces, modestes, cultivées, libres de soucis, hérétiques. Elles auront des amis influents. Gouverne le bras gauche, les lacs. Naissance féminine : sera une bonne maîtresse de maison, une femme fortunée qui aura une bonne éducation, une vie aisée ; sera aimée de son mari et de ses enfants.

HASTA : la main – la Lune Divinité : Surya, le Dieu du Soleil

10°00’ { 23°20’ de la Vierge - α , β , γ , δ et ε Corvi

Les gens nés ce jour-là seront voleurs, peintres, marchands, beaux et religieux. Ils s’occuperont d’animaux de taille importante. Rend actif, débrouillard, effronté, impitoyable. Gouverne les doigts et les réservoirs. Naissance féminine : sera sans honte, antipathique ; pourra se droguer, être voleuse. Une belle femme { l’esprit instable.

CITRA : la Lumière – Mars Divinité : Tvashtar, l’Architecte céleste

23°20’ de la Vierge à 06°40’ de la Balance -

Fait les mathématiciens, chirurgiens, occultistes, tisserands, écrivains, chanteurs, fabricants de parfums. Fait aimer les vêtements, les fleurs et donne des yeux ravissants. Gouverne le cou, les rives. Naissance féminine : haute moralité, mari dévoué. Aime les beaux ornements, les yeux magnifiques.

SVATI : l’Epée – Rayu Divinité : Vayu, le Dieu du vent

06°40’ { 20°00’ de la Balance - Arcturus

Rend faible, sobre, adroit, gentil, amoureux des animaux, instable en amitié. Naissance féminine : aura une bonne nature, une bonne conduite, la parole douce. Elle observera ses devoirs religieux ; sera adroite en affaires.

VIVAKHA : le Rameau – Jupiter Divinité : Indra, Chef des Dieux

20°00’ de la Balance à 03°20’ du Scorpion - α , β , γ et ι Librae

Rend religieux, jaloux, mesquin, pauvre, beau, bon orateur, querelleur, amoureux de fleurs rouges, et s’occupant de denrées. Gouverne les mamelons, les champs de coton. Naissance féminine : personne belle et jalouse, qui aura une bonne conversation.

ANURADHA : la Réussite – Saturne Divinité : mitra, Dieu du partenariat

03°20’ à 16°40’ du Scorpion - β , δ et π Scorpionis

Rend vaillant, influent, s’occupe { garder les véhicules. Aura des habitudes de vagabonds ; résidera { l’étranger. Gouverne l’estomac, les champs couverts de fleurs. Naissance féminine : femme errante, loin de son mari. Fortunée, mais affamée de biens et de pouvoir.

JYESTHA : le Plus âgé – Mercure Divinité : Indra, la Déesse du ciel

16°40’ du Scorpion à 00°00’ du Sagittaire - α , ς , et τ Scorpionis

Rend vaillant, riche, célèbre, irascible ; issue d’une bonne famille ; un peu malhonnête, amoureux des voyages avec peu d’amis. Gouverne le côté droit du corps, les déserts. Naissance féminine : entrera facilement en colère, mais sera cependant satisfaite de ce qu’elle reçoit. Assistera à des cérémonies religieuses.


MULA : la Racine – Ketu Divinité : Nirrity, la Calamité

00°00’ { 13°20’ du Sagittaire - Aiguillon du Scorpion

Rend suffisant, riche, gentil, heureux et déterminé. Tenté par la luxure. Guérison des maladies mortelles. Gouverne le côté gauche du corps, les étables. Naissance féminine : femme patiente, persévérante, violente. Elle vivra dans le luxe et tout le confort possible.

PURVA ASHADHA : le Victorieux Antérieur – Vénus Divinité : Apas, les Eaux, et Visve, Devas, les Dieux réunis

13°20’ { 26°40’ du Sagittaire - δ and ε Sagittarii

Rend sincère, propre, riche, fier, constant en amitié ; amoureux des fruits, des fleurs, des voyages sur eau. Gouverne le dos, les chaumières. Naissance féminine : sera pieuse, fortune ; possédera le confort ; aura un bon mari et une bonne progéniture.

UTTARA ASHADHA : le Victorieux Postérieur – le Soleil Divinité : (idem demeure précédente).

26°40’ du Sagittaire à 10°00’ du Capricorne - ζ et ς Sagittarii

Rend honorable, beau, religieux, obéissant, plein de gratitude ; amoureux d’animaux ; avec beaucoup d’amis. Fait les soldats, les lutteurs. Gouverne les hanches, les blanchisseries. Naissance féminine : femme humble, pieuse, éprouvant de la gratitude, fortunée, aimant ses enfants.

SRAVANA : l’Oreille – la Lune Divinité : Vichnou, le conservateur de l’univers

10°00’ { 23°20’ du Capricorne - α, β and γ Aquilae

Rend astucieux, actif, hardi, vertueux, religieux, riche, cultivé, célèbre, et aura une femme bonne. Gouverne les organes génitaux, les terrains de manœuvre. Naissance féminine : aura une bonne culture ; sera bien informée, connue pour ses bonnes actions. Son mari sera un bel home ; elle aura de bons enfants.

DHANICHTA : la Faveur – Mars Divinité : les Vasus, les Brillantes ou les Bonnes

23°20’ du Capricorne à 06°40’ du Verseau - α { δ Delphini

Rend effronté, riche, libéral, amoureux de la musique, misogyne ; peu d’amis. Gouverne le système d’excrétion, les moulins. Naissance féminine : sera une bonne maîtresse de maison, charitable, patiente ; aura des connaissances en musique. Elle accroîtra la fortune familiale.

SATABHICHA : les Cent Physiciens – Rahu Divinité : Varuna, Déesse des mers

06°40’ { 20°00’ du Verseau - γ Aquarii

Une personne guérisseuse, mystique, méditative, philosophique, scientifique, visionnaire. Toutefois, elle peut également être secrète, recluse, morose, déprimée, opiniâtre, têtue, et subir des revers dans les relations, le mariage. Gouverne la cuisse, les rues. Naissance féminine : elle conquerra ses ennemis, sera franche, courageuse. Elle n’aimera pas être commandée.

PURVA BHADRA-PADA l’Antérieur Beau – Jupiter Divinité : Ajaikapada : le Serpent du Bas

20°00’ du Verseau à 03°20’ des Poissons - α et β Pegasi

Indique un être passionné, un peu extrême, indulgent. Est idéaliste, non-conformiste, conférencier, orateur, mais peut être craintif, nerveux, cynique, excentrique. Souvent, sa vie est pleine de tristesse, de problèmes. Gouverne la cuisse gauche, le sud-est des maisons. Naissance féminine : femme malheureuse qui essayera de dominer son mari. Elle sera cultivée mais misérable.

UTTARABHADRAPADA : le Pied Postérieur – Saturne Divinité (idem demeure précédente)

03°20’ { 16°40’ des Poissons - γ Pegasi et α Andromedae

Rend généreux, dévot, riche, éloquent ; donne une position influente dans la société, des enfants et des petits-enfants. Gouverne les genoux, les marais. Naissance féminine : femme fortunée, ayant du tact, fidèle ; bonne progéniture.

REVATI : le Riche – Mercure Divinité : Pusha, le Nourrisseur

16°40’ des Poissons à 00°00’ du Bélier - ζ Piscium

Rend populaire, guerrier, riche, sobre, avec des principes stricts ; corps bien développé. S’occupe de fleurs, de parfums ou d’ornements. Peut travailler sur un bateau. Gouverne les chevilles, les jardins. Naissance féminine : une belle femme partout respectée, riche, rendue heureuse par ses enfants.


LES MAISONS LUNAIRES – ECART ENTRE LE SOLEIL ET LA LUNE

Parallèlement aux demeures (Nakshatras) lunaires, il existe un autre système basé sur la relation Soli-lunaire, nommé généralement Maisons lunaires. La relation entretenue par la Lune avec le Soleil, vu de la Terre, concerne une période de trente jours environ, et chacun de ces jours avait une signification particulière pour les anciens. Voici un résumé de ces significations prises sur l’ouvrage de P. SAINTYVES « L’astrologie populaire » datant de 1937.


SOUS QUEL JOUR LUNAIRE SUIS-JE NE ?

Selon que l’on considère du temps ou de l’espace, la réponse { cette question peut varier.

En effet, la Lune se déplace dans le ciel à une vitesse variable selon sa proximité de la Terre, entre 12° et 15°, variation non négligeable.

Cette image montre les phases d’éclairage de la Lune tout au long du mois Soli-lunaire.

ddee àà jjoouurr lluunnaaiirree

0° 12° 1

12 24 2

24 36 3

36 48 4

48 60 5

60 72 6

72 84 7

84 96 8

96 108 9

108 120 10

120 132 11

132 144 12

144 156 13

156 168 14

168 180 15

180 192 16

192 204 17

204 216 18

216 228 19

228 240 20

240 252 21

252 264 22

264 276 23

276 288 24

288 300 25

300 312 26

312 324 27

324 336 28

336 348 29

348 360 30


Le plus simple pour connaître le jour lunaire de notre naissance est l’approche spatiale. Partant du principe que la distance Soleil Lune évolue chaque jour, en moyenne, de [360/30 =] 12°, on calculera la distance qui sépare ces deux lumières { la naissance, puis l’on recherchera le jour lunaire en s’aidant du tableau (page précédente).

LES TRADITIONS METEOROLOGIQUES SUR LA LUNE

Issus d’une observation millénaire de la Lune, quantités d’aphorismes populaires la concernent dans ses rapports avec le temps qu’il va faire. En voici quelques-uns :

La Lune entourée d’un halo annonce la pluie.

Augures tirés de l’observation de la Lune dans son troisième ou quatrième jour : ◌ si la Lune est effilée et claire, le temps sera serein. ◌ si elle est fine et presque rouge, elle présage les vents. ◌ si ses bords ne se terminent pas nets, que ses cornes ne soient pas très bien pointues et que

sa lueur soit faible, c’est signe que le vent viendra du midi ou que la pluie est proche. ◌ si ses deux cornes n’éprouvent aucun changement, et qu’elle ne brille pas par le haut, mais

que les pointes de son croissant s’inclinent également droit de part et d’autre, les vents du soir s’élèveront pendant la nuit.

◌ si la Lune montre un cercle entier et qu’elle est rouge, il surviendra un orage qui sera d’autant plus grand que le rouge qui la colore sera fort.

Considérer pareillement la Lune trois ou quatre jours après sa dichotomie (premier quartier et dernier quartier), trois ou quatre jours après qu’elle soit pleine, vous trouverez dans sa couleur des annonces de la température du mois. Si elle est pure, vous aurez du beau temps, si elle est rouge, vous n’aurez que des vents, si elle est plus ou moins obscurcie et terne, vous pouvez prévoir de la pluie.

Si la Lune est entourée de cercles aux jours précités : le cercle unique est un signe variable, si le cercle n’est pas bien formé, il y aura du vent, s’il est faible on aura du calme. Un double halo annonce de l’orage. Un troisième cercle plus sombre et plus déchiré précède la tempête.

Au cinquième jour, vous verrez quel mois vous aurez.

PRESAGES TIRES DE LA TRADITION GRECO-ROMAINE

Si le quatrième jour – c’est le plus sûr indice – la Lune se lève claire et pure et si les pointes de son croissant ne sont pas émoussées, ce jour et tous les jours suivants, jusqu’{ la fin du mois, seront sans pluie et sans vent.

Si au quatrième jour, le Lune est entourée d’un cercle rutilant, elle avertit qu’il y aura du vent et des pluies.

Si dans son plein, la moitié du disque est claire, c’est l’annonce de jours sereins ; si elle est rouge, indice de vents ; si elle est blanchâtre, signe de pluie.

Si au seizième jour, elle paraît très enflammée, c’est un présage de tempêtes violentes.

DES PRÉVISIONS POUR L’ANNÉE ENTIÈRE

Si le jour de Noël, la Lune est dans l’un de ses neuf premiers jours de croissance, l’année suivante sera d’une grande fertilité. S’il arrive au contraire que la Lune soit dans son dixième, onzième, douzième ou treizième jour, les récoltes ne donneront que de moitié. L’année sera absolument stérile et s’ensuivra une grande cherté si Noël tombe du quatorzième au dix-neuvième jour de la Lune (Origine : Hautes-Vosges).


Commentaires : Une telle prévision est trop générique pour être vraiment pertinente.

La Lune est toujours accompagnée de deux étoiles, une grosse et une petite. La grosse est tantôt devant, tantôt derrière : elle représente l’homme riche. La petite, c’est le pauvre, ou pour mieux dire, l’acheteur du blé. La petite suit-elle la grosse ? l’acheteur court après le vendeur, le blé sera cher ; si les deux étoiles sont près de se toucher, le pauvre sera réduit { demander l’aumône ; mais la petite étoile prend-elle les devants, { son tour le pauvre s’enfuit, dédaignant les offres du riche ; l’année sera abondante et la vie facile (Origine : Poitou).

Commentaires : La nature de ces étoiles n’est pas indiquée. Elle fait penser au symbolisme de Jupiter (le riche) et de Saturne (le pauvre), sauf que les mouvements ne correspondent pas. La petite est aussi la plus rapide puisqu’elle s’approche, puis dépasse la grosse. Une conjonction de planètes qui n’est pas encore effective serait contraire aux pauvres. Lorsque la conjonction est dépassée, cela devient favorable aux pauvres.

TRADITIONS DE LA LUNE SUR LA VEGETATION

La tradition vivace de nos campagnes confère à la Lune un rôle essentiel sur la végétation. C’est une relation de cause à effets beaucoup moins probante à établir que celle du Soleil qui génère les saisons. Et pourtant, avant l’avènement de la culture intensive, les paysans dans leur grande majorité, instruits par l’expérience des anciens ou par l’intuition, cultivaient la terre en prenant soin de suivre les différents mouvements de la Lune. Voici un florilège des diverses croyances en l’influence de la Lune :

La Lune croissante accroît la force de tout ce qui monte ou pousse, de tout ce qui, spontanément, augmente ou gonfle. Tout cela diminue en Lune décroissante.

La lune dans son premier quartier a puissance d’amollir, Dans le second, de donner des fruits, Dans le troisième, de mûrir les fruits, Dans le quatrième, de les conserver (5)

On appelle la Lune mère nourrice, la régente et gouvernante de toutes les humidités qui sont aux corps terrestres (6)

Pour planter les arbres, la Lune doit être conjointe avec Saturne, et surtout que la Lune soit dans des signes terrestres Taurus, Virgo ou Capricorne.

On peut greffer les arbres ou les nettoyer lorsque la Lune est dans Aquarius et en bon aspect de Jupiter ou Vénus.

Il faut couper le bois pour bâtir, en Lune décroissante, depuis le 22 novembre jusqu’{ la fin de janvier, et surtout dans des signes terrestres.

Pour le bois que l’on fait brûler, il suffit qu’elle croisse.

Pour la récolte des fruits, elle sera plus favorable lorsque le temps est serein, en Lune décroissante.

Semez pois et fèves au déclin de la Lune, Celui qui les sème plus tôt, les sème trop tôt. Afin que, avec la planète, ils puissent se reposer, Puissent lever avec elle, et fleurir en donnant belle récolte (7).

Commentaires : Le déclin de la Lune est la période qui précède immédiatement et prépare le croissant ; elle se nomme parfois Lune paresseuse. Dans le Berry la tradition est différente : Semer en Lune perdue ou silencieuse, c’est perdre son temps.


Ce qui croît au-dessus de la terre doit être semé en Lune croissante, ce qui croît en-dessous, en décours (8).

Si l’on veut avoir de l’ail bien gros et bien rond, disent les berrichons, il faut planter pendant la Pleine lune, lorsqu’elle est ronde.

Les plantes semées en jeune Lune montent.

La vigne taillée en Lune tendre produit beaucoup de bois, mais peu de raisins.

TRADITIONS DE LA LUNE SUR LES PIERRES ET METAUX

L’influence de la Lune sur les végétaux est une tradition forte et quasi universelle ; celle pouvant s’exercer sur le monde minéral est moins reconnue bien qu’elle s’inscrive dans la doctrine astrologique puisque la Lune y gouverne le métal argent. Voici quelques exemples de cette croyance en l’influence de la Lune sur les minéraux :

En Guyane, les Indiens extraient l’argile au crépuscule, la première nuit de la Pleine lune. Les vases fabriqués avec une argile recueillie un autre jour, se brisent rapidement, et la nourriture qu’on y fait cuire engendre maintes maladies.

L’or est relié au Soleil : même couleur d’un jaune éclatant. La Lune est rattachée à l’argent : même blancheur pâle et brillante.

Au Pérou, dans le culte de la Lune, on écartait tout autre métal que l’argent.

« La sélénite est blanche, diaphane, avec un reflet couleur de miel ; elle renferme une image de la Lune, image qui reflète le cours et le décours suivant les phases » écrit PLINE.

Dioscoride précise :

« On donne les raclures de la sélénite en boisson aux épileptiques ; les femmes s’en servent comme amulette à la place de phylactères. Il paraît aussi qu’en la plaçant au pied des arbres, elle leur fait produire des fruits ».

La sélénite aurait la faculté de changer et de se métamorphoser en imitant les phases ou mutations de la Lune.

Les architectes et maîtres maçons affirment que les pierres et la maçonnerie exposées à la Lune du côté du midi, se corrompent beaucoup plus tôt que celles qui regardent le Nord. La Lune ressemblerait à Saturne : elle digérerait les pierres.

TRADITIONS DE LA LUNE SUR LES ANIMAUX

Au bord du Nil, le chat représentait la Lune à cause de la variété de son pelage, de son activité pendant la nuit, de sa fécondité. Cet animal, disait-on, porte d’abord un petit, puis deux, puis trois, puis quatre, puis cinq, et ainsi jusqu’{ sept { la fois, de sorte qu’en tout, il va jusqu’{ vingt-huit, nombre égal à celui des jours du cycle lunaire.

Nota : La tradition astrologique médiévale relie souvent le chat à Saturne du Verseau.


Manilius, au temps d’Auguste, écrivait : « Les animaux plongés au fond de la mer, et comme emprisonnés dans leurs écailles, sont sensibles aux mouvements de la Lune… Les animaux terrestres se baignent dès que la Lune montre son croissant ».

Les gens qui ont vécu à la campagne, connaissent l’attitude du chien assis qui hurle { la Lune, inlassablement, des nuits entières, à l’époque de la Pleine lune surtout (10).

Au XVIème siècle, Charles Estienne déconseille d’acheter des bêtes nées dans la vieillesse de la Lune : « Elles sont, dit-il, plus faibles que les autres et leur chair n’est pas d’un poids suffisant lorsqu’on les a tuées ».

Lorsque vous donnez les œufs { couver, veillez toujours { le faire en Lune croissante, et depuis son dixième jour jusqu’{ son quinzième, parce que c’est ordinairement le meilleur temps pour les donner à couver, étant donné qu’il faut 21 jours pour que les œufs de poules éclosent, la naissance se produira en Lune croissante, si vous suivez ces conseils.

Les anciens étaient persuadés, d’une façon générale, que « les animaux engraissent, grossissent en Lune croissante, et perdent de leur poids et de leur volume en Lune décroissante ».

La fourmi cesserait son travail quand la Lune n’est pas visible, et travaillerait obstinément jours et nuits lorsqu’elle est pleine.

Les Wallons choisissent la Lune croissante pour tondre les moutons et faire saillir leurs bêtes. Ainsi, la laine croît rapidement, et l’on obtient des mêmes moutons, vigoureux.

Les Égyptiens regardaient le porc comme un animal impur parce qu’il s’accouplait le plus souvent lors de la Lune décroissante.

« Il est bon de castrer les animaux quand la Lune est dans son décours » (Pline).

« Le fermier bien avisé ne tuera jamais un animal dont il veut faire provision pour la nourriture de sa famille, au décroît de la Lune. Car la chair tuée au défaut de la Lune se diminue de jour en jour, et il lui faut beaucoup de feu et de temps pour la faire cuire » (Charles Estienne).

TRADITIONS DE LA LUNE SUR LES HOMMES

Dans l’Inde antique, les indiens avaient la plus grande révérence pour l’astre de la nuit : ◌ au troisième jour de la troisième lunaison après la naissance, le père, tenant son enfant dans

les bras, lui faisait adorer la Lune. ◌ si l’on désirait une postérité mâle, il fallait proférer une conjuration magique en plongeant

une flèche dans une écuelle contenant du riz, alors que la Lune était en conjonction avec un astérisme favorable.

◌ lorsque le génie de la Terre était irrité, pour l’apaiser d’une offrande, il fallait choisir un jour de Pleine lune, car la Nouvelle lune était sensée favoriser l’action des fantômes et de la magie noire.

◌ le plus ancien Dieu guérisseur de la Mésopotamie est Sin, Dieu de la Lune, qui fait croître les herbes médicinales dont certaines, pour ce motif, ne doivent pas être exposées au Soleil.

◌ en Egypte, les malades s’adressaient surtout { Thot, le Dieu Lune, pour guérir ; il était le maître de la vérité, de la médecine et de l’astrologie.

◌ Plutarque, IIème siècle après J.C. écrivait : « Les influences de la Lune diffèrent de celles du Soleil, attendu que ces dernières dessèchent et que les lunaires dissolvent, mettant en mouvement les principes humides renfermés dans tous les corps. Voilà pourquoi les nourrices, lorsqu’elles ont de tout petits enfants, se gardent bien de les exposer aux rayons de la Lune ; car étant pleins d’humidité, comme est le bois vert, ces petits êtres éprouveraient des spasmes et des convulsions. Voyez des gens qui viennent de dormir au clair de la Lune : ils ont beaucoup de peine à se relever ; leurs sens sont comme frappés d’apoplexie et engourdissements, attendu que les humeurs, dilatées par la Lune, appesantissent leurs corps ».


Le gaulois Marcellus de Bordeaux, écrivait au IVème siècle après J.C. : ◌ si un adulte, un adolescent, ou un enfant souffre de la migraine, il guérira

merveilleusement s’il se coupe les cheveux le septième jour de la Lune, ou le dix-septième, ou le vingt-septième, à condition que ce ne soit pas un mardi ou un samedi.

◌ si vous désirez guérir d’une ophtalmie : le jour de la Lune, suspendez au cou du malade une lame d’or où une formule magique sera gravée avec une aiguille de cuivre.

◌ pour l’enflure des gencives, tu feras un médicament en Lune décroissante et un jeudi. ◌ un admirable et unique remède de la sciatique et du rhumatisme, qui a guéri le médecin

Ausone lui-même : le dix-septième jour de la Lune, ramasse de la fiente de bouquetin et, pour la rendre plus efficace, prends une fiente semblable recueillie en vieille Lune, et effectues-en le mélange le dix-septième jour de la Lune. Ingurgite ce remède en potion un jeudi et continue sept jours de suite. Il sera bon que pour le boire tu montes sur un banc et tu te tournes vers l’Est.

Selon Henri-Corneille Agrippa, la Lune gouverne le cerveau, le poumon, la moelle de l’épine du dos, l’estomac, les règles des femmes, les excréments, l’œil gauche et la force de croître.

◌ du même auteur : Par opérations de la Lune, les anciens faisaient une image en faveur de voyageurs, comme un remède contre la fatigue du chemin, et faisaient cette image à l’heure de la Lune même, lorsqu’elle montait dans son exaltation ; la figure de cette image était un homme courbé sur un bâton, ayant un oiseau sur la tête, et devant lui, un arbre chargé de fleurs.

Aristote, Pline, Plutarque pensaient que les accouchements étaient plus aisés lors de la Pleine lune.

SYMBOLISME RELIGIEUX ET ESOTERIQUE DE LA LUNE

LA LUNE ET LA TRADITION MAGIQUE

Loin de se poser comme victimes de l’astre nocturne, les sociétés humaines ont toujours attribué à un « homme pouvoir » le rôle de dévier, transformer, prévoir les influences astrales, et notamment lunaires. Nous trouvons par exemple, dans la culture indienne, les chamans et autres initiés aux pouvoirs occultes de l’homme, qui ne se contentent pas d’observer les signes précurseurs du temps, mais agissent sur lui par des rites et des cérémonies. Les sociétés secrètes qui essaient d’exercer sur le monde une influence positive ou négative, opèrent en tenant compte des phases lunaires. Le plus souvent elles se réunissent et accomplissent leurs rites magiques lorsque la Lune est pleine. Le magicien blanc en travail pour aider celles et ceux qui sont dans la difficulté, agira en tenant compte des phases lunaires :

En Lune croissante, il effectuera les rites de guérison et d’accroissement de tous les facteurs positifs.

En Lune décroissante, il fera les rituels d’exorcisme, de bannissement, et ceux pour perdre du poids.

La Pleine lune permet des effets particulièrement intenses ; elle favorise les prophéties, les sorties en astral, l’invocation des divinités lunaires.

La Nouvelle lune est réservée pour le désenvoûtement et l’accompagnement des décédés.


LA LUNE DANS L’ARBRE SEPHIROTIQUE

La Kabbale, tradition ésotérique du judaïsme, représente l’Univers manifesté au moyen d’un schéma ayant approximativement l’aspect d’un arbre, appelé Arbre de vie, ou Arbre des Séphirots. Au pied de cet arbre, on place la Terre, Séphirat Malkuth, et tous les mondes de matière dense. Au sommet se situe Kéther, la Couronne, l’énergie divine pure non encore différenciée. Entre ces deux extrêmes se tiennent les différentes qualités divines, plus ou moins subtiles, plus ou moins denses, reliées entre elles par les 22 Sentiers, et réparties selon trois colonnes, celles de la Miséricorde, de la Rigueur et de l’Équilibre.

La sphère lunaire qui nous intéresse présentement, se

nomme Yesod, le Fondement et porte le nombre 9. Elle est

rattachée à la lettre TET, serpent en cercle, et signifie le

point de rencontre de la Vie, de l’émotion et de l’Intellect,

généré par les émanations précédentes. C’est la matrice de

laquelle naît l’existence matérielle.

C’est en Yesod que convergent et se concentrent les Sephiroths supérieures. En ce sens, Yesod est appelée fondation ou fondement de l’Arbre de Vie. Elle correspond aux organes génitaux, dans le sens d’énergie créatrice.

Tout comme la Lune brille en reflétant la lumière du Soleil, Yesod reflète la lumière et la beauté de Tiphereth : « Yesod est la contrepartie spirituelle de Malkuth, tout comme la Lune est la contrepartie spirituelle de la Terre. En observant la Lune, il est aisé de se rendre compte qu’elle n’émet pas de lumière propre. Comme chacun le sait, elle reflète l’éclat du Soleil [Tiphereth placée juste au-dessus de Yesod, dans le schéma classique de l’Arbre] durant les heures sombres de la nuit. Le Serpent pourrait donc être une réflexion du Messie. Celui-ci brille en plein jour, mais c’est par l’intermédiaire de Yesod (du Serpent) qu’il brille dans l’obscurité ». Les qualités de Yesod sont ainsi celles de la Lune qui domine le royaume des rêves et de la fantaisie, du subconscient.

CORRESPONDANCES ET ARBRE SEPHIROTIQUE, SELON D’OMRAAM MIKHAËL AÏVANHOV

Kéther, Hohmah et Binah sont les racines enfouies dans le sol du monde d'en haut. Comme ces trois Séphiroth, notre vraie tête est enfouie dans le sol du monde divin.

Hésed (ou Hessed) la Miséricorde, représente le tronc de l'arbre, cette force qui essaie de résister quoi qu'il advienne.

La cinquième Séphira Gébourah, la Force, correspond aux branches qui commencent à s'étendre de tous côtés. Quand un homme, une société, un peuple, deviennent puissants, ils réussissent à se répandre partout.

La sixième Séphira, Tiphéreth, la Beauté, représente les feuilles qui, non seulement donnent une parure à l'arbre, mais lui permettent de respirer et de se nourrir de lumière.

(10)

G.M. BÊCHE


Après les feuilles, apparaissent les bourgeons ; c'est la septième Séphira, Netsah (ou Netzach), la Victoire. S'il est parvenu au stade des bourgeons, c'est que l'arbre a été capable de vaincre toutes les difficultés, et il donnera des fruits.

Les bourgeons vont donner naissance aux fleurs. C'est la huitième Séphira, Hod, la Gloire, la louange. L'arbre se couvre de fleurs dont il offre les parfums, comme de l'encens, pour célébrer la gloire de l'Éternel.

Enfin, dans la fleur se forme le fruit que le soleil fait mûrir en lui donnant des couleurs. C'est la formation de l'enfant, la neuvième Séphira, Iésod, la Base, le fondement, le fruit sera le point de départ d'une autre vie, d'un nouvel arbre.

Le fruit produit par la graine contient lui-même des grains, et c'est Malhouth (ou Malkout) la dixième Séphira. De UN qu'il était, le grain est devenu DIX, c'est-à-dire symboliquement la multitude.

L’EGLISE ET LA LUNE

L’Eglise naquit au milieu d’une population imprégnée d’animisme, de magie et de croyances astrologiques. Ces dernières conduisant à une vision fataliste et déterminée de la vie, ruinaient les dogmes de la liberté et de la Providence. Surtout, elles constituaient un rival { l’autorité divine du Christ, et furent très vite condamnées par les Pères de l’Eglise.

Dès la mise en forme définitive des évangiles, on observe l’exclusion { toutes références astrologiques, { l’exception de quelques passages comme l’existence de l’Etoile des mages. Ces derniers n’apparaissent dans les évangiles que dans le début, avant la naissance de Jésus. Le message est clair : l’arrivée du Messie engendre une nouvelle ère dans laquelle l’astrologie n’a plus sa place d’autant.

Il n’en demeure pas moins que certaines dates du calendrier Lithurgique Chrétien sont calculées en tenant compte de la Lune. C’est le cas pour la fête de Pâques ; en l’an 325, le concile de Nicée a décrété la règle suivante : Pâques est célébré le dimanche qui suit le quatorzième jour de la Lune qui atteint cet âge au 21 mars, ou immédiatement après. Autrement dit, c’est le premier dimanche qui suit la première Pleine lune située le 21 mars (début du printemps), ou après. Avant ce concile, la fête suivait des règles variables, influencées par la date de Pessah.

Cette condamnation de l’Eglise n’empêcha pas la pratique de l’Astrologie populaire, d’autant que certains théologiens chrétiens étaient favorables { l’existence d’une astrologie naturelle, c’est-à-dire agissant sur les corps physiques.

LE ROLE DE LA LUNE DANS L’ECOLE ESOTERIQUE DE GURDJIEFF

Gurdjieff parlait des planètes et de la Lune comme des êtres vivants, ayant un âge défini, une période de vie également définie, et des possibilités de développements et de passages sur d’autres plans d’êtres. Pour lui, la Lune n’était pas une planète morte, comme on l’admet généralement, mais au contraire, une planète { l’état naissant, une planète { son tout premier stade de développement, qui n’avait pas encore atteint le degré d’intelligence que possède la Terre.

« La Lune grandit, développe, et un jour elle arrivera peut-être, au même niveau de développement que la Terre. Alors, auprès d’elle, apparaîtra une Lune nouvelle et la Terre deviendra leur Soleil à toutes deux. Il fut un temps où le Soleil était comme la Terre aujourd’hui, et la Terre, comme la Lune actuelle. En des temps encore plus anciens, le Soleil était une Lune » (11).


Pour sa croissance, la Lune se nourrit actuellement de la vie organique sur Terre ; elle se nourrit de l’humanité. Si les hommes devenaient trop intelligents, ils ne voudraient plus être mangés par la Lune.

Dans sa présentation du Rayon de Création, la Lune se situe à la terminaison :

« L’énergie nécessaire { la croissance de la Lune, c’est-à-dire à son développement et à la formation de nouvelles pousses, lui vient de la Terre où elle est créée par l’action conjuguée du Soleil, de toutes les autres planètes du système solaire, et de la Terre elle-même. Cette énergie est recueillie et conservée dans un gigantesque accumulateur situé à la surface de la Terre. Cet accumulateur est la vie organique sur la Terre. La vie organique alimente la Lune. Tout ce qui vit à la surface de la Terre, les hommes, les animaux, les plantes, servent de nourriture à la Lune. La Lune est un gigantesque être vivant qui se nourrit de tout ce qui respire et de tout ce qui pousse sur la Terre. La Lune ne pourrait exister sans la vie organique sur la Terre, pas plus que la vie organique sur la Terre ne pourrait exister sans la Lune. De plus, la Lune dans son rapport à la vie organique sur la Terre, est un formidable électro-aimant. Si l’action de cet électro-aimant venait { s’interrompre, la vie organique retomberait aussitôt à rien ».

« Le processus d’échauffement et de croissance de la Lune est en connexion intime avec la vie et la mort sur la Terre. Tous les êtres vivants libèrent { l’instant de leur mort une certaine quantité de l’énergie qui les a animés ; cette énergie – ou l’ensemble des âmes de tous les êtres vivants, plantes, animaux, hommes – est attirée vers la Lune comme par un colossal électro-aimant et lui apporte la chaleur et la vie dont dépend sa croissance, c’est-à-dire la croissance du Rayon de Création ».

« Les âmes qui vont à la Lune, possédant peut-être une certaines somme de conscience et de mémoire, s’y trouvent soumises { 96 lois, dans des conditions de vie minérale, ou en d’autres termes, dans de telles conditions qu’il n’y a plus de salut possible pour elles en dehors d’une évolution générale, dans des cycles de temps incommensurablement longs. La Lune est « à l’extrémité », à la terminaison du monde ; elle est cette « ténèbre extérieure » de la doctrine chrétienne, où il y aura des pleurs et des grincements de dents ».

« L’influence de la Lune sur tous les êtres vivants se manifeste dans tout ce qui arrive sur la Terre. La lune est la force dominante, ou plus exactement, la force motrice la plus proche, la plus immédiate, de tout ce qui se produit sur Terre. Tous les mouvements, toutes les actions et manifestations des hommes, des animaux, des plantes, dépendent de la Lune et sont commandés par celle-ci. L’homme ne peut pas dans les conditions ordinaires de la vie, se libérer de la Lune. Toutes les actions mauvaises, tous les crimes, tous les sacrifices, tous les exploits héroïques, aussi bien que les moindres faits et gestes de la vie ordinaire, tout cela est commandé par la Lune ».

« La libération qui vient avec la croissance des pouvoirs et des facultés mentales, est une libération du joug de la Lune. La partie mécanique de notre vie dépend de la Lune, y est assujettie. Mais si nous développons en nous-mêmes la conscience, la volonté, et leur soumettons toute notre vie mécanique, toutes nos manifestations mécaniques, nous échapperons au pouvoir de la Lune ».

CITATIONS SUR LA LUNE DANS LA DOCTRINE SECRETE DE BLAVATSKY

« La Lune est maintenant une quantité résiduelle froide, l’ombre qui traîne après le nouveau corps dans lequel ses pouvoirs vitaux sont transfusés. Elle est maintenant condamnée pour des âges à poursuivre la Terre, à être attirée et à attirer sa progéniture. Constamment vampirisé par son enfant, elle se venge sur lui en le baignant de part en part de l’influence néfaste, invisible et empoisonnée qui émane du côté occulte de sa nature. Car elle est un corps mort, et cependant vivant. Les particules de son cadavre en décomposition sont remplies de vie active et destructive, et cela bien que le corps qu’elles ont formé soit sans âme et sans vie».


« La Terre est un satellite de la Lune, comme l’âme est aujourd’hui le satellite de la forme ».

« La Lune est le symbole du mal ».

« La Lune n’est pas une planète sacrée ».

« La Lune est la souveraine du monde végétal ».

« La Lune est un corps inférieur ».

« La Lune est le mental, le Soleil est la compréhension ».

« La Lune est une planète morte dont tous les principes sont partis. Elle est un substitut pour une planète qui a disparu de la vue ».

CITATIONS SUR LA LUNE DANS LE TRAITE DU FEU COSMIQUE D’ALICE BAILEY

« La Lune est morte ; elle ne peut entretenir la vie parce que l’humanité et les Devas constructeurs ont été ôtés de sa sphère d’influence ».

« La Lune est en voie de disparition, et seul un corps en décomposition subsiste. La vie du second logos et du premier logos ont été retirées, et seule la vie latente de la matière elle-même subsiste ».

« la Lune fut : o Le lieu d’un échec du système. o Associée aux principes inférieurs. o La source de la misère sexuelle vécue sur notre planète. o Arrêtée dans son évolution par l’intervention en temps utile du logos solaire. o L’origine de l’inimitié entre les forces de lumière et celles des ténèbres… est {

rechercher dans la Lune ».

Le 1er décembre 2011 Pierre Cornuez

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Notes :

(1) Source : « Les étoiles fixes et les constellations en astrologie » par V. E. Robson. Editions Pardès (2) Dans son livre « Astrologie lunaire » A Volguine fait le choix d’occidentaliser le zodiaque lunaire

en gardant la position tropicale de la Lune. Un choix qui a ses partisans. Il est difficile par l’expérience de trancher en faveur de l’un ou de l’autre zodiaque. Comme pour le zodiaque solaire qui divise la communauté astrologique entre partisans du zodiaque sidéral et tropical, le zodiaque lunaire est pris lui aussi dans cette double logique référentielle.

(3) Le professeur Arthur Llewellyn Basham (né le 24 mai 1914, décédé en 1986) était un éminent historien indianiste, auteur de plusieurs livres.

(4) Ses significations sont extraites des ouvrages suivants : « Les étoiles fixes et les constellations en astrologie » de Robson – « Initiation { l’astrologie indienne » de Samir Azar. Editions Montagne.

(5) Augustin GALLO : « Secrets de la Vraie agriculture » 1572. (6) « De l’Agriculture et maison Rustique » 1689. (7) Thomas Tusser, 1580. (8) « Grimm’s Teutonic Mythology ». Editions Stallybrass.

(9) « Les influences lunaires » Ch Cadéot. 1932. (10) Dessin de Guy M.Bêche. Au dos de ce tableau, l’auteur a représenté un Christ en croix. (11) « Fragments d’un enseignement inconnu » par P.D. Ouspensky. Stock.

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