L’ÉVÉNEMENT CINÉMA DU 25 ... - Multimedia à la Une · stratégies en présence. 38 UNE...
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L’ÉVÉNEMENT CINÉMA DU 25 SEPTEMBREDANS VOS LINÉAIRES EN JANVIER 2020
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N° 262 - Septembre - Octobre 2019 - 7 euros
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Keltoum Djoumer; +33 (0)6 52 52 60 40Nintendo Switch is a trademark of Nintendo. © 2019 Nintendo. Licensed by Nintendo.
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SOMMAIREMM1 N262 / SEPTEMBRE 2019
28UN IFA SOUS LE SIGNE
DE LA 8KCe nouvel épisode de l’IFA lance la période de fin d’année en présentant les milliers de nouveautés. Sans surprise, la 8K a occupé le terrain. Tour d’horizon des annonces.
46JEU DE SPORT, UN ELDORADO QUI
CONFIRMELes jeux de sport sont l’une des principales poules aux œufs d’or du jeu vidéo. Et ce
tant en termes de physique qu’en digital. Et sur cette fin d’année, c’est une déferlante de jeux de sport qui arrive. MultiMédia à la
Une fait le point sur ce segment.
14GROSSISTE, UN
MÉTIER EN PLEINE TRANSFORMATION
Avec la digitalisation des produits culturels et du commerce, les modèles de distribution évoluent à toute vitesse. Maillon essentiel de cette chaîne de valeur, les grossistes se
transforment. Présentation des forces et des stratégies en présence.
38UNE LOGISTIQUE
EXPERTE AU SERVICE DU JEU VIDÉO CHEZ
CDISCOUNT Cdiscount, qui vient de fêter ses 20 ans,
poursuit sa montée en puissance. Arnaud Mathiote, dresse pour MultiMédia à la Une
un bilan complet de son activité et des perspectives sur le secteur du jeu vidéo.
NEWS REPÈRESDOSSIER GROSSISTE / 14- Nicolas Berthou et Frédéric Khiari - Innelec
Multimédia
- Gilles Meissonnier - DS Distribution
- Lionel Chataigner et Christophe Dombrowski -
Pixminds Distribution
- Olivier Granger - Trax Distribution
- Fabrice Pierga et Philippe Bares - Exertis
- Marc Illouz - WT&T
DOSSIER IFA / 28- Un IFA sous le signe de la 8K
- Marie Legrand – TCL
- Angelo d’Ambrosio - Acer
- Samsung, pionnier de la diffusion de contenu 8K
INTERVIEWMULTIMÉDIA / 36Gauthier Vathaire - Bitdefender
DISTRIBUTION / 38Arnaud Mathiote – Cdiscount
GAMING / 40 Philippe Serreau - AverMedia
FOCUS GAMING / 41 Omen propose le premier PC
portable gaming à deux écrans
VIDÉO / 42 Marché de la Vidéo : - 12,4 % en valeur
au 1er semestre
MARCHÉ / 43Reset, le jeu vidéo et bien plus encore
NOUVEAUTÉS JEU VIDÉO / 44 Bandes dessinées et jeu vidéo,
la nouvelle alliance
Jeu de sport, un eldorado qui confirme
Zelda, une légende infatigable
DVD / BLU-RAY / 49Vers l’infini et au-delà
Actualités
MUSIQUE / 52Actualités
RETROUVEZ LE MOIS PROCHAINDOSSIERMATERIEL ESPORTSPECIAL PGW
6 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
BIGBEN INTERACTIVE REGROUPE SES ACTIFS GAMING DANS NACON
Bigben a décidé de regrouper (à confirmer par les
actionnaires de Bigben fin octobre) des actifs et
passifs de son Pôle Gaming au sein de la société
Nacon, SAS entièrement détenue par Bigben
Interactive SA. Cela regroupe ses studios de
jeux, les filiales de distribution dédiées, ainsi que
toutes les propriétés intellectuelles dédiées au
Gaming. Sur son dernier exercice fiscal, ce pole
affiche à un chiffre d'affaires de 105,5 millions
en croissance de 20,9% par rapport à l'exercice
précédent. L’indépendance de cette structure, dirigée par Alain Falc, lui permettra notamment de
faciliter le financement nécessaire à sa croissance. Nacon bénéficiera de l‘acquisition toute récente du
développeur parisien Spiders (Greedfall, Bound by Flame…) qui complète un pôle de studios comme
Cyanide, Kylotonn ou Eko Software.
GAMECASH OUVRE UN PREMIER MAGASIN À PARISL’enseigne spécialiste du jeu vidéo
d’occasion et de la Culture Geek
Gamecash, ouvrira son premier magasin
à Paris le samedi 26 octobre prochain
au 57 avenue des Gobelins dans le 13e
arrondissement. Ce magasin sera donc un
flagship pour la marque. Sur une superficie
de 160 m2, la boutique parisienne sera très
orientée rétro-gaming et produits dérivés
de la pop culture, qui sont les points forts
du concept. « A Nancy, où nous sommes
arrivés il y a quelques mois, nous avons fait
la différence sur ces secteurs sur lesquels
nous avons plusieurs longueurs d’avance »,
explique Philippe Cougé, Président
de Gamecash. Les clients parisiens pourront également bénéficier des services de la marketplace
Gamecash.fr, leur permettant de revendre des jeux online cash, tout en se faisant livrer chez eux ou
en magasin. « L’attente clients est très forte sur Paris, où nous réalisons déjà nos meilleurs scores de
vente sur la plateforme e-commerce 100% occasion ! », affirme Philippe Cougé, et d’ajouter, « ce
Gamecash parisien est le premier d’une longue liste, car notre potentiel en région parisienne est
d’au moins 20 nouvelles boutiques dans les 5 prochaines années ».
NEWS SEPTEMBRE 2019
EN BREF
BANDAI NAMCO ENTERTAINMENT
ouvre une nouvelle société de jeux
mobiles baptisée Bandai Namco
Mobile. Basée à Barcelone, elle se
dédiera au développement et à la
commercialisation de divertissements
sur mobiles hors du marché asiatique.
MODUS GAMES
a acheté The Balance Inc,
développeur du jeu Override: Mech
City Brawl.
LE CHINOIS ALIBABA
vient d’ouvrir un premier point de
vente en Europe AliExpress Plaza
dans la banlieue de Madrid. D’une
surface de 740m², le magasin sous
enseigne AliExpress propose des
produits électroniques, du petit-
électroménager, de la bagagerie, des
vélos et trottinettes électriques, etc.
CARREFOUR
a ouvert son premier point de vente
sous le nouveau concept Next à
Dijon le 30 aout dernier. Proche du
cash and carry, ce concept se veut
plus accessible que le modèle de
supermarché classique de l’enseigne.
FNAC DARTY
a finalisé le 31 juillet dernier
l'acquisition de Nature & Découvertes
qui compte un réseau de 97
magasins. Des premiers shop-in-
shops ouvriront en France dès le 2e
semestre 2019 au sein de magasins
Fnac.
LDLC
a ouvert sa 47e boutique à
Cormontreuil (51). Il s'agit de la
première boutique en Champagne-
Ardenne. D'une surface de vente de
99 m², elle dispose également d'un
atelier de 13 m² dédié au conseil des
particuliers et professionnels dans
leur équipement informatique.
CRÉDIT DU NORD
propose le paiement mobile avec
Samsung Pay à ses clients.
LG
a annoncé un investissement de 2,5
milliards de dollars dans son usine
de génération 10.5G à Paju en Corée
du Sud. L’objectif est de pouvoir
répondre à la demande croissante
des consommateurs pour les TV
et de se renforcer sur le segment
professionnel des écrans Oled de
grandes tailles.
CANAL+
et Netflix ont annoncé un partenariat
de distribution. A partir du 15 octobre,
la chaîne cryptée proposer le
catalogue du génat de la SVoD dans
son pack Ciné Séries pour un total de
35 euros au lancement, puis 50 euros.
SONY ACQUIERT INSOMNIAC GAMESSony Interactive Entertainment a annoncé l’acquisition
d’Insomniac Games. Ce studio était un partenaire
de longue date de Sony pour qui il avait développé
des jeux comme Marvel’s Spider-Man (13,2 millions
d’exemplaires à date) ou Ratchet & Clank. C’est le 14e
studio de Sony Interactive Entertainment et surtout
la première acquisition de studio du groupe depuis
depuis celle de Sucker Punch en 2011. Un accord
important dans un contexte de rachats multiples de
studios par son concurrent Microsoft (Playground
Games, Ninja Theory, Undead Labs, Compulsion
Games, Obsidian Entertainment, inXile Entertainment
et Double Fine Productions).
7 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
LE STREAMING MUSICAL ET VIDÉO EN FORTE CROISSANCE AUX ETATS-UNIS
Selon un nouveau rapport de la Consumer Technology Association (CTA), les consommateurs
américains devraient dépenser un total de 26 milliards de dollars dans des abonnements à
des services de streaming musicaux et vidéo en 2019, contre 20,4 milliards en 2018. Un chiffre
qui devrait grimper à près de 32,3 milliards en 2020. Tiré par le succès continu d’Apple Music,
Pandora et Spotify, les revenus du streaming musical aux Etats-Unis devraient ainsi progresser
de 33 % en 2019 à 8,4 milliards de dollars et pourraient franchir la barre des 10 milliards de
dollars en 2020. Pour ce qui est de la SVoD, le marché devrait, selon la CTA, croitre de 25 % en
2019 à 17,7 milliards de dollars et de 24 % en 2020 à près de 22 milliards de dollars, porté par
le lancement de Disney+, Apple TV+ et HBOMax et l’adoption croissante des écouteurs sans
fil et des enceintes connectés. Ces chiffres restent cependant encore inférieurs au marché du
jeu vidéo qui devrait, selon eux, générer 38,9 milliards de dollars de revenus en 2019 et près
de 42 milliards en 2020, grâce à l’amorce d’un virage révolutionnaire vers des modèles de
streaming, les abonnements et les achats in game. Plus globalement, selon la CTA, les dépenses des consommateurs américains en logiciels et services
grand public (y compris les services de musique vidéo et de jeux vidéo) devraient augmenter de 14 % à 75,6 milliards de dollars, alors que dans le même
temps les dépenses en matériel électroniques devraient baisser d’environ 0,3 %.
NEWS SEPTEMBRE 2019
UN PREMIER MEDIACLINIC DANS UN HYPERMARCHÉ UMediaClinic vient d’ouvrir son premier magasin en hypermarché dans l’Hyper
U de Mûrs-Erigné (49) qui sera très certainement un magasin « flagship » par son
importance. Installé dans la galerie marchande du centre commercial, ce magasin
de 40 m2 a la particularité d'être le premier signé directement avec les exploitants du
Groupe U, Benoit Choplain et Richard Marchand. « C'est une expérience historique pour
nos deux marques », explique Philippe Cougé le président fondateur de MediaClinic,
« Aujourd'hui les grands distributeurs cherchent à s'associer à des spécialistes dont
le savoir-faire et les outils ont fait leur preuve dans des activités comme l'occasion
ou la réparation ». Et d'ajouter « nous fondons beaucoup d'espoirs sur ce premier
MediaClinic dans un Hyper U qui sera, nous l’espérons, le premier d'une très longue liste ! ». Les salariés en charge de l’espace Multimédia de
l’Hyper U ont été associés à l’expérience, avec une formation spécifique de l’activité occasion. « La distribution et le commerce doivent se réformer,
et pas seulement en France ou en Europe », affirme enthousiaste Philippe Cougé et d’ajouter : « L’occasion, les ateliers Do It Yourself, la réparation,
l’échange, le prêt ; toutes ses nouvelles pratiques représentent l’avenir du secteur. Je suis persuadé que dans moins de 5 ans tous les grands
distributeurs l’auront intégré dans leur modèle. C’est en effet bon pour la planète et pour le pouvoir d’achat de tous ».
GRANDE CONFÉRENCE UHD PARTNERS FRANCEL’UHD Partners France et son président Laurent Villaume annoncent la tenue de sa grande conférence
annuelle. L’évènement qui réunira une nouvelle fois l’ensemble des acteurs de l’Ultra Haute Définition
se tiendra le jeudi 5 décembre 2019, à l’Elysée Biarritz à Paris. Et sera l’occasion de faire le point sur
les avancées et le déploiement de l’UHD 4K, grâce à la présence de personnalités issues des différents
domaines d’intervention du format.
LOEWE FRANCE FERME SES PORTESDans un contexte concurrentiel acharné et avec la domination toujours plus importante des acteurs
asiatiques, pas facile pour un indépendant de survivre dans la jungle des fabricants de TV. Et Loewe,
dernier vrai spécialiste européen du domaine, en fait les frais. Depuis le 1er juillet 2019, les responsables
en charge du contrôle du groupe ont travaillé à la recherche de nouveaux investisseurs susceptibles de
reprendre la marque Loewe, de définir une nouvelle stratégie commerciale pour relancer Loewe sur
les différents marchés. En conséquence, considérant l’absence d’évolution de la situation du Groupe
Loewe Technologies qui demeure en redressement judiciaire, le tribunal de commerce a prononcé la
liquidation de la filiale Loewe France après 17 ans d’activité.
8 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
EN BREF
SPIDER-MAN
ne fait plus partie de l’Univers
cinématographique Marvel (MCU),
faute d’accord trouvé par Disney
avec Sony, qui détient les droits
cinématographiques du super-héros,
pour poursuivre le partenariat signé
en 2015.
ALTICE
annonce la signature d’un partenariat
avec Amazon Prime Vidéo,
concernant l’intégration du service
dans les offres LaBox SFR Fibre, SFR
Box Plus et SFR Box 8. Prime Video
sera également accessible aux clients
mobiles SFR.
HASBRO,
le géant américain du jouet,
rachète pour 3,6 milliards d’euros
Entertainment One à qui l’on doit
entres autres la licence Peppa Pig,
se renforçant ainsi sur le marché du
divertissement des jeunes enfants.
HBO
prévoit d’augmenter sa capacité
de production de programmes
originaux de 10 % à horizon 2020,
afin d’enrichir sa future plateforme
de streaming HBO Max, dont le
lancement est prévu le 29 octobre
prochain aux Etats-Unis.
SALTO,
le projet de plateforme vidéo
commune porté par France
Télévisions, TF1 et M6 a reçu cet
été le feu vert de l’Autorité de
la concurrence. La plateforme
française qui mixera Live TV, Replay
et SVoD sera accessible via internet
sur ordinateur, smartphone, tablette
et certains téléviseurs connectés
début 2020.
NETFLIX :
Face à l’arrivée de nouveaux
concurrents et la perte d’abonnés à
laquelle la société commence à faire
face (126 000 abonnés en moins aux
Etats-Unis entre avril et juin 2019),
le géant de la SVoD mise plus que
jamais sur le contenu. Netflix a ainsi
signé un accord avec David Benioff
et Dan Weiss, les créateurs de Game
of Thrones dont le contrat avec HBO
est arrivé à terme. Les deux hommes
vont ainsi développé en exclusivité
de nouvelles séries et nouveaux
films, pour la modique somme de
200 millions dollars,
MATRIX :
Warner Bros. a officiellement
annoncé la mise en chantier d’un
4e volet avec aux commandes Lana
Wachowski et les acteurs Keanu
Reeves et Carrie Ann-Moss dans
leurs rôles respectifs. Selon Variety, le
tournage de ce nouvel opus pourrait
début d’ici le début 2020.
MARS FILMS ET OCÉAN FILMS EN DIFFICULTÉ Le moral n’est décidemment pas au beau fixe du côté
des sociétés de production et distribution indépendantes
françaises. Alors qu’EuropaCorp a été placé en procédure
de sauvegarde en mai dernier, deux autres distributeurs
indépendants hexagonaux sont aujourd’hui dans la
tourmente. En cessation de paiement depuis le 8 juillet
2019, Mars Films a ainsi été placé en redressement
judiciaire le 1er août dernier par le Tribunal de Commerce
de Paris. Une période d’observation a été ouverte qui
durera jusqu’au 1er février 2020. Ancienne filiale de
distribution de Bac Films avant d’être acquise à 80 % par
Studiocanal en 2000, puis rachetée entièrement en 2002
(Vivendi détient 30 % du capital depuis 2015), Mars Films est
actuellement le 8e distributeur en termes de fréquentation
en France avec un peu plus de 5 millions d’entrées depuis
janvier, grâce notamment au succès de Grâce à Dieu de
François Ozon (915 000 entrées). La société prévoit encore
de sortir 5 films d’ici la fin de l’année, dont Un Jour de
Pluie à New York de Woody Allen (18 septembre) et J’Irai
où tu Iras de Géraldine Nakache (2 octobre). La société de
production et distribution a annoncé vouloir désormais se
recentrer sur la production, avec une dizaine de films par an. Dans le même temps, Le Film Français a
annoncé qu’Océan Films Distribution avait été déclaré en liquidation judiciaire le 31 juillet dernier par
le Tribunal de commerce de Nanterre. L’hebdomadaire nous apprend que le distributeur qui n’a sorti
que 2 films au premier trimestre (Paradise Beach de Xavier Durringer et Maguy Marin, L’Urgence d’Agir
de David Mambouch) est en cessation de paiement depuis le 1er février 2018. Le président de la structure
Philippe Aigle avait démissionné en avril dernier. La société avait déjà été liquidée en 2013, avant de
renaître avec l’entrée au capital de Star Invest Films France en janvier 2016.
DISNEY BAT DE NOUVEAUX RECORDS
Mais où s’arrêtera Disney cette année ? Les records n’arrêtent pas
de tomber pour le studio aux grandes oreilles en 2019, année la
plus prolifique de son histoire et de l’industrie cinématographique.
Après Avengers : Endgame qui a ravi cet été le titre de plus gros
succès de tous les temps à Avatar avec près de 2,8 milliards de
dollars de recettes au box-office mondial, mais également Le Roi
Lion (1,6 milliard), Captain Marvel (1,128) et Aladdin (1,04), c’est en
effet au tour de Toy Story 4, sorti le 20 juin, d’engranger plus d’un
milliard de dollars de recettes au box-office mondial, devenant ainsi
le 4e film Pixar à passer ce cap hautement symbolique. Ce score
permet surtout à Disney de battre un nouveau record, avec pour la
1er fois de l’histoire 5 films milliardaires sur une année. Un exploit qui
traduit l’année 2019 exceptionnelle de Disney. En presque 7 mois,
la firme totalise 7,67 milliards de dollars de recettes au box-office,
explosant ainsi le précédent record de la meilleure année pour
un studio, déjà détenu par Disney (7,61 milliards en 2016). Et le
plus dingue, c’est que l’année est loin d’être terminée. Le studio a
encore quelques atouts de taille dans sa manche avec les sorties
programmées en fin d’année de Maléfique : Le Pouvoir du Mal, La Reine des Neiges 2 et Star Wars :
L’Ascension de Skywalker. Autant dire que le record va être pulvérisé. A noter au passage que Disney est
devenu le premier studio à atteindre les 5 milliards de dollars au box-office à l’international avec d'ores
et déjâ environ 5,09 milliards.
NEWS SEPTEMBRE 2019
9 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
AMAZON LANCE LES AMAZON COUNTER
1 000. C’est le nombre
de points de collecte
en France (il est déjà
déployé aux Etats-Unis,
en Italie et au Royaume-
Uni) du nouveau service
de livraison d’Amazon
« Amazon Counter ».
Lancé début septembre,
ce service devrait s’élargir
dans les mois à venir
avec l’association de
nouveaux partenaires. Le premier partenaire français du service est le
réseau Maison de la Presse. Cela permet de compléter son maillage
« physique » entamé avec son réseau déjà déployé d’Amazon Lockers
(disponible dans plus de 230 villes).
APPLE TV+ : LE 1ER NOVEMBRE À 4,99 EUROS PAR MOISC’est officiel. Apple
TV + sera disponible en
France le 1er novembre.
Le service SVoD
d’Appel sortira en
même temps dans 150
pays au tarif de 4,99
euros par mois (4,99
dollars aux Etats-Unis)
avec une offre spéciale
pour les nouveaux
acheteurs d’appareils
de la marque. En effet,
un abonnement d’un an à la plateforme sera offert pour tout achat d’un
nouvel iPhone, iPad, iPod Touch, Mac ou Apple TV2. Un beau cheval
de Troie pour tenter de s’imposer. Les autres clients disposeront d’une
semaine d’essai gratuit. Comme prévu, la fonction de partage familial
d’Apple sera compatible, permettant ainsi à 6 membres d’un même
foyer d’accéder à Apple TV+ depuis un seul compte. Entièrement intégré
dans la nouvelle application Apple TV, aux côté d’autres services comme
Amazon Prime Video ou Hulu et de chaînes gratuites et payantes (HBO,
Starz…), le service de la firme sera également disponible sur des appareils
concurrents, tels que les téléviseurs sous Bixby de Samsung, les terminaux
Fire TV d’Amazon ou encore les téléviseurs LG sous Web OS. Côté
contenu, Apple a annoncé que la plateforme accueillerait chaque mois
de nouveaux films, séries TV et documentaires originaux. Pour ce faire,
la firme a recruté de grands noms comme Steven Spielberg, J.J. Abrams
ou encore Jennifer Aniston. Si aucun chiffre officiel n’a été communiqué,
le Financial Times évoque une dépense initiale de 6 milliards de dollars
pour alimenter la plateforme en contenus originaux. Un investissement
conséquent, mais qui reste bien inférieur à Netflix, qui a dépensé environ
15 milliards de dollars cette année. A noter que l’offre Apple TV+ sera sans
publicité, inclura de la 4K HDR et du son Dolby Atmos.
VIACOM ET CBS FUSIONNENT
Face à la montée en puissance des plateformes SVoD comme Netflix,
Amazon Prime Vidéo et prochainement Disney+ et Apple TV +, les
groupes Viacom et CBS ont décidé de fusionner pour créer un géant
mondial du divertissement doté d’un chiffre d’affaires de 28 milliards
de dollars. L’opération, qui se fera par échange d’actions, donne ainsi
naissance à la société ViacomCBS réunissant sous le même pavillon
le réseau TV de CBS, la chaîne câblée Showtime, la maison d’édition
Simon & Schuster, les chaînes MTV et Nickelodeon et les studios de
cinéma Paramount. Pour justifier cette fusion, les deux sociétés mettent
en avant le fait que, réunies, elles seront dotées d’une capacité financière
encore plus importante pour investir dans de nouveaux contenus et de
nouvelles technologies. En plus de leurs catalogues existants de plus de
140 000 émissions et 3 600 films, elles ont en effet investi 13 milliards
de dollars dans de nouveaux contenus au cours des 12 derniers mois.
Après avoir échouées deux fois en 4 ans à se rapprocher, Viacom et
CBS reconstituent ainsi une entité qui existait jusqu’en 2006, avant que
la holding contrôlant les deux groupes (à hauteur de 80 %), National
Amusements, ne décide d’opérer une scission. La nouvelle société sera
dirigée par Bob Bakish, le directeur général de Viacom depuis 3 ans, quand
la fille du fondateur de National Amusements, Shari Redstone, présidera le
conseil d’administration.
KOCH MEDIA CONTINUE SON DÉPLOIEMENT ET SES ACHATS
THQ Nordic et sa filiale Koch
Media continuent leur croissance à
toute vitesse en multipliant depuis
de nombreux mois ses achats.
Et cela n’a pas dérogé cet été.
THQ Nordic a ainsi acquis Gunfire
Games (développeur américain de
Darksiders, franchise qui appartient
à THQ Nordic). THQ Nordic et Koch
Media ont aussi acheté (pour 44,5
millions d’euros) Milestone, studio
spécialisé dans les jeux de course
comme MotoGP, Supercross, MXGP
ou Ride. 3 nouveaux titres du studio
sont prévus d’ici 2021. Koch Media
s’est aussi emparé de Gaya Entertainment, spécialiste allemand des
produits dérivés, qui était déjà affilié à THQ Nordic. Enfin, Koch Media
continue son expansion à travers le marché européen avec l’ouverture
de bureaux en Pologne (à Varsovie).
NEWS SEPTEMBRE 2019
10 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
CHIFFRES DU MOIS65,3 %.
C’est la croissance des ventes digitales de Nintendo sur son dernier trimestre fiscal (et ce pour une croissance globale de 2,4 %). Ce qui représente 230 millions d’euros.
100 millions. C’est le seuil que la PS4 a dépassé cet été selon Sony. Ce qui en ferait la console la plus rapide à atteindre ce seuil devant la PS2 et la Wii. Il s’est vendu 3,2 millions de PS4 sur le dernier trimestre fiscal.
2 400. C’est le nombre de titres dont disposerait la Switch mi-juillet suivant Nintendo.
23 %. Selon une étude du cabinet Ampere Analysis, 23 % des Européens regardent quotidiennement des vidéos en ligne sur leur smartphone (à la fin du 1er trimestre 2019), contre 33 % aux Etats-Unis. Une proportion qui augmente considérablement chez les 18-24 ans puisqu’ils sont près de 9 sur 10 à regarder des vidéos sur leur smartphone tous les jours, et ceux aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis. A noter par ailleurs que 44 % des américains regardent quotidiennement des vidéos en ligne sur Smart TV contre 30 % en Europe.
54,7 milliards. Ce sont en dollars les revenus générés par les différentes licences Disney en merchandising pour l’année 2018, en hausse de 3,2 % par rapport à 2017 (53 milliards de dollars), selon le magazine Licence global. Et l’on parle bien que du merchandising, et non de ce que rapporte le box-office. A titre de comparaison, WarnerMedia pointe en 4e position avec 11 milliards de dollars.
18,6 semaines. C’est, selon l’Observatoire européen de l’audiovisuel, le délai moyen entre la sortie d’un film en salles et sa sortie en EST, en Allemagne, France, Royaume-Uni, Belgique et aux Pays Bas. Il est de 19,6 semaines entre sa sortie en salles et sa sortie en TVoD. Le Royaume-Uni a le délai de sortie en EST le plus court (17,5 semaines) et l’Allemagne le plus long (20,5 semaines). En comparaison, le délai entre sortie en salles et sortie EST était de 12,3 semaines aux Etats-Unis en 2018 (en baisse de 5 semaines depuis 2012).
8,2 %. Après un bond de 30,6 % en juillet à 18,21 millions d’entrées, la fréquentation cinématographique a une nouvelle fois progressé de 8,2 % en août à 15,85 millions d’entrées, selon les dernières estimations du CNC. Sur les 8 premiers mois de 2019, les entrées en salles s’établissent à 138,96 millions, en hausse de 5,1 % comparé à la même période en 2018. La part de marché des films français est estimée à 33,5 % sur les 8 premiers mois de 2019 (vs 37 % en 2018) et celle des films américains à 54,9 % (48,9 % en 2018).
18,7 %. Grâce à la Chine, devenu le principal marché d’exportation pour les films européens, la fréquentation enregistrée par les long-métrages européens hors Europe a progressé de 18,7 % en 2017, pour atteindre 97 millions d’entrées, selon l’Observatoire européen de l’audiovisuel.
Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce, directrice de la communication, des
affaires publiques et du service de presse
de Google France, quitte son poste pour
rejoindre Netflix en tant que directrice
de la communication pour la France et
l’Europe du Sud. Elle prendra ses nouvelles
fonctions au sein du nouveau bureau de la
plateforme à Paris.
Dominique Boutonnat a été officiellement nommé cet été à
la présidence du Centre national du
cinéma et de l’image animée (CNC),
par le Président de la République, en
remplacement de Frédérique Bredin,
dont le mandat s’est terminé mi-juillet.
Producteur associé à de nombreux
films à succès (Intouchables, Polisse,
L’Arnacoeur…), il est l’auteur d’un rapport
qui avait fait grand bruit sur le financement
privé du cinéma français mi-mai.
Axelle Briau devient Sales Director en charge de l’in-
game advertising en France d’Activision
Blizzard Media. Elle était directrice des
ventes du site de Taboola, après avoir
travailler chez Melty ou Prisma.
Luke Bradley-Jones rejoint The Walt Disney Company au
poste de directeur général Europe et
Afrique de Disney+. Débauché de chez
Sky où il occupait le poste de directeur
marketing, il prendra ses fonctions à
compter de début 2020. Basé à Londres,
Luke Bradley-Jones officiera également
en tant que senior vice-président de la
division Direct-to-Consumer (D2C) de la
firme.
NOMINATION
NEWS SEPTEMBRE 2019
11 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
L'EMPIRE DISNEY CONTRE-ATTAQUE
Nouveau maillon clé de la nouvelle stratégie de The Walt Disney
Company, Disney + se précise. À l'occasion de sa convention annuelle
D23 Expo, qui s’est tenue du 23 au 25 août en Californie, les dirigeants
de l'entreprise ont en effet dévoilé les contours de l'offre et notamment
son prix. La plateforme SVoD du géant du divertissement sera
officiellement lancée le 12 novembre aux Etats-Unis à 6,99 dollars
par mois ou 69,99 dollars à l’année, mais également au Canada (8,99
dollars CA/mois) et aux Pays-Bas (6,99 euros/mois ou 69,99 euros/
an). A noter que les abonnés américains bénéficieront également
d’un bundle rassemblant Disney+, ESPN+ et Hulu avec de la publicité
à 12,99 dollars par mois. L’Australie et la Nouvelle-Zélande suivront le
19 novembre. Par contre, en France, il faudra encore patienter puisque
selon Deadline, Disney+ devrait être lancé en Europe durant la première
moitié de 2020. Parmi les autres annonces, Disney a indiqué que le
service sera accessible par l’intermédiaire d’une application dédiée,
compatible avec les appareils Apple et Android, les navigateurs web, les
consoles PlayStation 4 et Xbox One, Google Chromecast, le lecteur TV
Roku ainsi que certaines TV connectées. Pour l’instant, aucun terminal
Amazon n’est en revanche annoncé. Toujours côté technique, Disney a
prévu d'inclure le support de la 4K UHD avec HDR et Dolby Atmos sans
surplus. Le téléchargement hors-ligne sera également disponible ainsi
que la possibilité de visionner jusqu'à 4K flux UHD par abonné. A titre
de comparaison, l'offre Netflix équivalente est facturée à 15,99 euros,
soit plus du double de Disney+. Quant au catalogue, il devrait contenir
pour sa première année pas moins de 500 films et 7 500 épisodes de
séries actuelles ou terminées ainsi que plus de 25 séries originales et
plus de 10 films originaux. Parmi les productions originales, outre les
séries The Mandalorian ou encore The Falcon & The Winter Soldier déjà
annoncées, Disney+ proposera également 3 nouvelles séries Marvel :
Moon Knight, She-Hulk et Miss Marvel, une version live de La Belle et
le Clochard, un reboot en série de True Lies, un spin-off de Toy Story 4
consacré à Fourchette ainsi qu’une nouvelle série High School Musical.
Disney a également annoncé plusieurs remakes, dont ceux de Maman,
j’ai Raté l’Avion, La Nuit au Musée ou 13 à la Douzaine.
9,1 milliards de dollars. C’est selon l’institut Parks Associates les revenus que devraient perdre les sociétés de télévision à péage et par OTT aux Etats-Unis en 2019, à cause du piratage et du partage de compte. L’institut prévoit une perte de revenus de 12,5 milliards de dollars en 2024. 27 % des ménages américains se livreraient aujourd’hui à une forme de piratage ou de partage de compte.
5 milliards. Netflix a célébré le 26 août dernier l'envoi par la poste de son 5 milliardième DVD en location. Si cette branche historique n'est plus la plus importante de la firme (45 millions de dollars de bénéfices au 2e trimestre 2019 tout de même), elle compte encore aux alentours de 2,5 millions d’abonnés américains fidèles (14 millions en 2011).
4 milliards. Selon les estimations de l’association professionnelle VAUNET, les recettes de la télévision payante devraient atteindre 2,4 milliards d’euros en Allemagne en 2019 et celles de la VoD 1,6 milliard (1,1 milliard d’euros pour la SVoD, 300 millions pour l’EST et 200 millions pour la VoD transactionnelle locative), soit un total de 4 milliards d’euros (contre 3,5 milliards en 2018).
75 millions. Selon la société d’analyse GlobalData, le marché européen de la SVoD devrait augmenter à un taux de croissance annuel de 5,6 % entre 2019 et 2023, pour atteindre 75 millions d’abonnement fin 2023.
7 milliards. La société d’étude Futuresource Consulting estime que les dépenses en vidéo de divertissement des Français (de la télévision payante à la SVoD, en passant par le cinéma) dépasseront les 7 milliards d’euros en 2019, positionnant la France au 3e rang des marchés du divertissement en Europe, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne.
90 millions. Face à la concurrence croissante des services SVoD, Canal+ a décidé de mettre l’accent sur ses propres productions, en passant de 6 à 10 séries originales françaises produites par an, augmentant pour ce faire son budget de 60 à 90 millions d’euros. A noter que l’offre Canal+ Séries compte 1 million d’abonnés 6 mois après son lancement.
TWITCH OUVRE UN BUREAU EN FRANCE
Déjà utilisé par des millions d’utilisateurs en
France, Twitch n’avait pourtant pas encore
de bureau en France. C’est désormais chose
faite. Mélissa Simoni (ex Twitter et Hi Media)
rejoint Twitch en tant que Sales Director
pour la France, la Belgique et le Luxembourg,
basée à Paris. Elle est la première recrue du
bureau français (et supervisera les ventes et
les solutions pour l'ensemble des annonceurs
en France) qui continuera de s’agrandir cette
année parallèlement au développement des activités de Twitch
dans la région.
NEWS SEPTEMBRE 2019
12 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
REPÈRES par Vladimir Lelouvier
CHIFFRE D’AFFAIRES DES PRINCIPAUX « PURE PLAYERS » DE L’E-COMMERCE B2C EN FRANCE EN 2018
CHIFFRE D’AFFAIRES D’APPLE PAR SEGMENTS DE PRODUITS (EN MILLIARDS DE DOLLARS)
PARTS DE MARCHÉ DES FABRICANTS DE SMARTPHONES EN EUROPE AU 2E TRIMESTRE 2019
La frontière devient de plus en plus floue entre « pure
players » de l’Internet et les commerçants traditionnels. Entre
« pure players » possédant des boutiques (LDLC), des corners dans
des magasins (Cdiscount) voire des filiales en « dur » (Amazon)
et commerçants traditionnels devenus des géants du « click &
mortar », les stratégies se rapprochent de plus en plus.
On repère le poids de plus importants des e-commerçants
spécialisés comme Zooplus (animalerie), Oscaro et Allopneus.com
(voiture), Asos et Zalando (vêtements). Et ce même si les grandes
plateformes généralistes comme Amazon, Cdiscount ou Veepee
trustent les premières places.
A de rares exceptions près, ces « pure players » ont su rester
indépendants. En effet, dans ce Top 10, seuls Cdiscount (Casino),
Rue du Commerce (Auchan) et partiellement Showroomprivé
(20 % du capital détenu par Carrefour) et Allopneus.com (40 %
détenus par Michelin) appartiennent à une autre entreprise.
Malgré la montée en puissance des acteurs chinois, Samsung reste
dominant en Europe, voire accentue son avance avec plus de 40 %
de parts de marché sur le Vieux Continent au premier trimestre. Un
tour de force quand on se souvient que le scandale des téléphones qui
surchauffaient se déroulait il y a 2 ans. Et ce pendant que son compère
du haut de gamme (Apple) voit la part de ses Iphone baisser doucement
mais sûrement.
Les acteurs chinois ou taïwanais (Huawei, Xiaomi, Oppo, ZTE…)
continuent leur montée en puissance. Et ce même si selon les périodes,
les acteurs en vogue ne sont pas toujours les mêmes. Bénéficiant de
téléphones mobiles toujours plus technologiques, hyper puissants sur
leur marché intérieur et très performants sur les territoires émergents,
les constructeurs chinois sont désormais également très forts sur les
marchés matures. Xiaomi dont le chiffre d’affaires a crû de quasiment
50 % en Europe (avec un part de marché de 10 %) est le grand gagnant
du moment.
Source : Statista / AppleSource : Statista / Canalys
Source : Statista / EcommerceDB
Apple est vraiment une société qui, comme les chats, a 9 vies. Revitalisée
par ses Imac à la fin des années 90 puis par les Iphone / Ipad depuis la fin
des années 2 000, la Firme à la Pomme se renouvelle désormais avec ses
services et ses accessoires.
Les ventes de services ont grimpé à 11,46 milliards de dollars entre avril
et juin, contre moins de 10 milliards de dollars l'an dernier et 11,45 milliards
de dollars au trimestre précédent. Ce qui en fait sa 2e source de revenus et
représente désormais plus de 20 % de son chiffre d’affaires.
La catégorie accessoires, wearable et home croît quant à elle à toute
vitesse (+ 48 % sur son dernier trimestre) et génère sur la période un chiffre
d’affaires de 5,5 milliards de dollars.
13 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
REPÈRES par Vladimir Lelouvier
52% DE L'E-COMMERCE MONDIAL VIA DES MARKETPLACES
Les marketplaces auraient pesé 52 % de l'e-commerce
dans le monde en 2018. Ce qui représenterait 1,86 billion
(NDLR : milliers de milliards) de dollars, rien que sur
les 100 plus importantes marketplace mondiales (qui
représentent 95 % du total de ces places de marchés).
Il faut noter la surpuissance dans le domaine des
acteurs américains et chinois. Les places de marché
américaines sont 61 dans le Top 100 mondial (Amazon,
Ebay, Walmart, Wish, Houz…) et génèrent à elles seule
525 milliards de dollars grâce à leur puissance et à leur
internationalisation (40 d’entre elles travaillent en dehors
des Etats-Unis). Côté asiatique, on retrouve 17 des
100 plus importantes structures, mais surtout 3 des 4
premières (les Chinois Taobao, Tmall – 2 filiales d’Alibaba
- et JD.com).
Le succès des marketplaces est un phénomène assez
nouveau. En effet, dans les 100 premières, 27 ont moins
de 4 ans et 66 moins de 9 ans. Entre 2017 et 2018, le
volume de vente a ainsi cru de 23 % pour le Top 100 et
pour 10 d’entre elles de plus de 100 %. Un phénomène
qui devrait s’accélérer avec la croissance du commerce
mobile qui engendre une fluidité encore plus importante.
Les places de marché comptent parmi les plates-
formes les plus populaires d’e-commerce, car les
clients sont attirés par le grand nombre de produits
disponibles, généralement proposés à des prix inférieurs.
Ils permettent en plus aux acteurs traditionnels d’élargir à
moindres frais leurs offres.
Les géants du secteur (exploités par Alibaba et Amazon)
dominent le secteur. Mais il existe un certain nombre
de places de marché, dont beaucoup vendent des
produits dans une catégorie particulière de produits,
qui augmentent leurs ventes à un rythme rapide. C’est
aussi dans ce type de structures que se trouvent les plus
importants potentiels de croissance, notamment au
niveau local.
Croissance en 2018 Nombre de Marketplaces
> 100 % 10
50.1-100 % 12
30.1-50 % 13
15.1-30 % 27
0-15 % 31
< 0 % 7
Croissance des marketplaces dans le monde
Source : Internet Retailer
Source : Internet Retailer
Répartition des principales marketplaces dans le monde
Date de création des principales marketplaces dans le monde
Nombre de marketplaces par catégorie de chiffre d’affaires
14 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
GROSSISTE, UN MÉTIER EN PLEINE ÉVOLUTION
Confrontés à la digitalisation, les marques et les distributeurs ne cessent d’évoluer. Les grossistes, maillons essentiels
de la chaine de valeur, s'adaptent à leurs nouveaux besoins avec des outils et des stratégies innovantes. Afin de mieux
comprendre ce secteur clé, MultiMédia à la Une vous propose un tour d'horizon des principaux acteurs du secteur et
des solutions innovantes.
Les marchés des produits culturels et IT ont très fortement évolué en quelques années. Côté Entertainment, la tendance
est à la réduction du nombre de titres, avec des ventes physiques qui baissent au profit du digital et une concentration
sur les blockbusters qui tirent le marché. De plus, la digitalisation du commerce pousse à de nouvelles relations entre les
fournisseurs et les clients. En conséquence, tout le monde bouge : les consommateurs, les revendeurs, les marques…
Face à ces changements, les grossistes ont évidemment évolué et se positionnent plus que jamais comme un partenaire
essentiel capable d’orchestrer l’ensemble des enjeux sur toute la chaîne de valeur, du produit au client final. Il existe en
effet de véritables opportunités si l’on anticipe bien les tendances.
DES APPROCHES INNOVANTESLes grossistes ont anticipé ces tendances, et après une nécessaire période d’adaptation, sont repartis de l’avant grâce à
des approches innovantes et globales. Et ce, avec pour but d’optimiser l’offre des magasins et l’activité des fournisseurs.
Ils recueillent actuellement les fruits de ces stratégies. Tous misent sur une offre diversifiée faisant la part belle aux
nouvelles tendances (accessoire, digital @ retail, produits dérivés, mobilité…) avec des prestations « à la carte » pour
chacun de leur partenaire, fournisseur comme distributeur.
Chaque grossiste a évidemment ses spécificités : certains créent des marques en interne, d’autres misent sur de nouveaux
services et/ou en accomplissent le travail terrain que les marques (toujours plus tournées vers le digital) ou les distributeurs
(dont certains délèguent aux grossistes la gestion de rayons entiers) ne peuvent/ veulent plus effectuer…
DOSSIER GROSSISTE
16 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
Face aux changements du marché, Innelec a su se réinventer. Il se présente dorénavant comme « Intégrateur de l’offre geek » en proposant une large gamme de jeux vidéo, d’accessoires et de produits dérivés. Nicolas Berthou et Frédéric Khiari, respectivement directeur général et directeur licensing consumer products d’Innelec Multimédia, nous expliquent la stratégie de développement du groupe.
Comment se porte Innelec ?NB : Lors du premier trimestre fiscal 2019-2020,
Innelec a réalisé un chiffre d’affaires de 14,8
millions d’euros en hausse de 4,7 %. La croissance
a été principalement portée par l’activité des
produits dérivés. Globalement, nous travaillons
à élargir notre offre afin d’être l’intégrateur de
l’offre geek pour tous nos partenaires de la
distribution. Nous proposons donc à la fois en
tant que distributeur, du software jeu vidéo et
des consoles issus des grands noms du secteur
(Sony, Nintendo, Capcom, Activision Blizzard,
Bandai Namco Entertainment…) mais aussi, en
direct ou en distribution, une très large gamme
d’accessoires ou de produits dérivés. Si certains
font (très bien) des accessoires, des produits
dérivés ou le métier de grossiste, nous sommes
les seuls du marché à disposer d’une offre
unique aussi large et aussi intégrée.
Pourquoi miser sur cette diversification ?NB : Le marché change inexorablement avec de
moins en moins de titres et des ventes physiques
qui baissent, mais il existe de vraies opportunités
si l’on anticipe bien les tendances. Dans le cadre
de la montée en puissance du cloud et du digital,
il faut miser sur les licences fortes que l’on peut
mettre en valeur avec une offre adaptée tant
en termes de software, d’accessoires que de
produits dérivés. Les rayons se réinventent et
ces changements fondamentaux de l’essence
du métier deviennent de véritables opportunités.
Dans ce cadre, Innelec veut devenir l’intégrateur
de cette offre et le partenaire de confiance de
la distribution afin d’animer les rayons avec une
offre riche et adaptée aux besoins réels des
points de vente, et de monter des opérations clef
en main intéressantes. Les enseignes peuvent
avoir besoin d’un partenaire de confiance qui les
aide à structurer leurs rayons. Nous travaillons
d’ailleurs avec certaines enseignes afin de co-
gérer tout le rayon jeu vidéo. Nous avons aussi
développé des concepts retail dédiés à la Culture
Geek, qui répondent aux besoins réels de la
distribution : Espace Geek et Geek Collection.
Espace Geek est un nouveau type de magasin
avec des espaces de vente clef en main dédiés
à la Culture Geek ; on en compte déjà plus de
80. Quant à Geek Collection, c’est un rayon
encapsulé dans de nombreuses enseignes (en
GSA, en GSS…).
Les accessoires sont devenus une activité importante pour Innelec. Où en êtes-vous exactement dans le domaine ?NB : Nous investissons beaucoup sur ce
secteur devenu très important pour Innelec.
Nous pouvons couvrir quasiment tous les
INNELEC, INTÉGRATEUR
DE L’OFFRE GEEKNicolas Berthou Frédéric Khiari
DOSSIER GROSSISTE
17 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
besoins du marché tant sur console que sur
PC. Sur console, nous sommes alliés à des
experts comme PDP (n°1 aux Etats Unis), Hori
(n°1 au Japon) ou Sony DADC (qui distribue
Dreamgear et ABP) et nous développons notre
propre gamme Konix baptisée Mythics. Côté
PC, notre gamme Konix Drakkar, devenue une
référence du marché, se déploie sur une vaste
palette de segments. Développer nos propres
gammes nous permet de mieux maitriser
la qualité et la production de l’offre, et de
répondre aux besoins des distributeurs et des
consommateurs. Notre savoir-faire dans le
domaine est reconnu. L’avenir de Konix passe
par les licences tant internes avec nos gammes
Drakkar, Mythics ou Heroes, qu’externes comme
World of Tank. Signe de l’importance de cette
activité pour nous, nous venons de recruter
Antoine Ménard comme directeur marketing
de Konix Interactive. Il a été directeur marketing
et développement commercial de Dargaud-Le
Lombard, responsable marketing international
licensing d’Ubisoft, chef de produits chez Fox
Pathé Europa…
Comment se porte l’activité produits dérivés d’Innelec ?FK : Très bien. Elle a vu son chiffre d’affaires
doubler pour notre premier trimestre fiscal
2019-2020 par rapport à la période équivalente
de l’année dernière. Nous sommes devenus un
intégrateur de licences associées aux grands
noms du secteur et couvrant quasiment tous
les segments et toutes les grandes licences
de l’Entertainment et du jeu vidéo. Cela nous
permet de développer de vraies stratégies
de merchandising ou de théâtralisation,
d’être présent sur les temps forts de chaque
licence… Nos produits basés sur des licences
comme Harry Potter, Nintendo, Disney ou
Fortnite fonctionnent extrêmement bien. Les
perspectives de croissance de l’activité produits
dérivés d’Innelec sont donc excellentes.
Quels sont vos principaux partenaires dans le domaine ?FK : Nous avons atteint notre optimum avec
une vingtaine de partenaires dans le domaine.
Parmi eux, on retrouve bien sûr des spécialistes
des figurines comme Funko, Jazwares (et ses
figurines Fortnite, soit une quinzaine de produits
sur des lancements par vagues), Exquisit Gaming
(une vingtaine de références de supports pour
manette ou téléphone en forme de figurine
avec des licences comme Sonic ou Star Wars)
ou les Black Series d’Hasbro (figurines Star Wars,
société pour laquelle nous distribuons aussi
par exemple le Monopoly Fortnite) mais aussi
de l’audio comme OTL (casque audio avec des
licences comme les Pokémon, Mario, LOL, etc.).
Nous travaillons également avec des acteurs
généralistes comme Half Moon Bay (avec des
licences comme Star Wars, Avengers, Disney,
Marvel, Harry Potter, Game of Thrones ou Street
Fighter, soit une cinquantaine de références),
Noble Collection (Harry Potter, Seigneur Des
Anneaux, Game of Thrones…), Semic (Marvel,
DC Comics, Star Wars..) ou GB Eye (Borderlands
Call Of Duty, Minecraft…). Nous venons aussi
récemment dans le domaine du sport de
lancer des produits autour de licences de la
Fédération Française de Football (avec des
casques audio dans un premier temps) et des
All Black (enceintes et casques Bluetooth). Il ne
faut pas oublier notre gamme Konix Heroes et
ses produits conçus en interne comme notre
gamme Lapins Crétins.
par Vladimir Lelouvier
La croissance a été principalement
portée par l’activité des produits dérivés
DOSSIER GROSSISTE
18 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
DS DISTRIBUTION, UN DISTRIBUTEUR SPÉCIALISTE DES MARCHÉS
DOSSIER GROSSISTE
DS Distribution est un acteur incontournable de la distribution de produits culturels et techniques en France. Chaque jour, ses 140 commerciaux gèrent de A à Z plusieurs centaines de linéaires d’hypermarchés et de supermarchés à travers toute la France. Gilles Meissonnier, Directeur Général de DS Distribution revient pour MultiMédia à la Une sur le métier de DS et sur les perspectives d’avenir du secteur.
Comment définiriez-vous votre métier aujourd’hui ?Plus qu’un « grossiste », qui se contente d’acheter et revendre des
produits, je préfère définir DS comme un « distributeur et prestataire
de services spécialisés ». En effet, notre rôle consiste à délivrer à nos
clients, tout au long de la chaine de distribution, une palette de services
à forte valeur ajoutée. Nos 140 commerciaux-merchandiseurs assurent
chaque jour la gestion des linéaires de nos clients : de la mise en rayon,
aux réassorts en passant par les théâtralisations, la gestion des stocks...
Ils aident ainsi les responsables de rayon à optimiser leurs linéaires
et ratios de gestion, afin de surperformer les marchés. Nos services
offres & achats sont continuellement à l’affût des nouvelles tendances
du marché et des nouvelles unités de besoins consommateurs, afin
d’apporter à nos clients des leviers de CA, de rentabilité, ou de trafic
pour booster durablement leur attractivité.
Au-delà de la simple gestion des commandes et livraisons aux points
de vente ou plateformes, nous faisons évoluer les assortiments de nos
linéaires en permanence en fonction des « sell-out ». En effet, avec
ses dizaines de lancements de nouveautés par semaine et de très
fortes évolutions des ventes hebdomadaires, la catégorie des produits
culturels, sur laquelle nous avons construit notre expertise depuis plus
de 50 ans, est la plus exigeante de toutes les catégories de produits
de grande consommation. Aujourd’hui, grâce à l’engagement de nos
équipes sur la durée, nous avons construit une relation de confiance
avec l’ensemble de nos clients et partenaires. L’efficacité, la fiabilité et
notre « ADN Services » sont les principaux atouts de DS pour relever les
défis d’aujourd’hui et de demain.
Quel est le positionnement de votre entreprise ?DS Distribution occupe une position de leader sur son secteur. En
effet, nous sommes le seul distributeur spécialisé à proposer une offre
complète de produits et services sur l’ensemble des produits culturels
et techniques : musique, vidéo, jeux vidéo, consoles accessoires,
consommables et produits gaming. Pour nos clients de la distribution,
c’est l’assurance de disposer d’un interlocuteur unique pour l’ensemble
de ces familles de produits et de faire ainsi des économies dans leur
gestion au quotidien. De plus, ce dernier offre une parfaite connaissance
de l’ensemble des gammes de produits, tout en conservant une certaine
objectivité, ce qui peut l’amener à conseiller tel produit, plutôt qu’un
autre, en fonction de l’évolution du marché ou de la zone de chalandise
du magasin. Cette capacité à s’adapter aux besoins et aux spécificités de
chaque magasin grâce à l’écoute et au conseil est l’une de nos grandes
forces. En outre, pour nos fournisseurs, choisir DS Distribution, c’est
bénéficier d’un modèle pertinent et efficace qui permet de mutualiser
DS Distribution gère des linéaires complets de A à Z en fonction du point de vente
19 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
DOSSIER GROSSISTE
les coûts d’une force de vente qui couvre un parc de plus de 3 000
clients dont la plupart ne sont plus visités par les équipes commerciales
de nos fournisseurs : DS est alors leur meilleure solution pour construire
durablement leur nouvelle distribution. Cette double prestation de
services en amont et aval est unique sur nos marchés, et constitue une
vraie différenciation vis-à-vis de nos concurrents.
Quels sont les autres services que vous proposez ?DS Distribution cherche à offrir toujours plus de services et de réactivité
au quotidien à ses clients. Notre culture du service ne se limite pas
au terrain avec la palette de services déjà décrite précédemment. En
« back-office », nous investissons beaucoup de moyens en informatique
et logistique pour répondre aux exigences de nos marchés. Nos
commerciaux, équipés de tablettes et d’applications ad hoc, peuvent en
temps réel interroger nos bases de données, gérer toutes les activités
de leurs rayons et répondre aux attentes de leurs clients. Grâce à ces
nombreux outils de pilotage, nous garantissons également d’excellents
ratios de gestion : stock, détention du 20-80... Autant d’atouts qui font
tous les jours la différence entre un vrai prestataire de services à forte
valeur ajoutée et un simple grossiste.
Quels sont vos autres atouts ?Avec nos 3 plateformes logistiques (Rennes, Nice et Caen), nous sommes
en capacité de livrer chaque commande à J+ 1 sur toute la France, un
délai quasiment unique en GSA. Nous avons également développé des
applications extranet pour nos clients, leur offrant un grand nombre
de fonctionnalités dans le pilotage, l’exécution ou le suivi administratif
de leurs rayons. Ces interfaces, pensées avec et pour nos clients et
développées par nos informaticiens, sont de véritables atouts pour nos
clients car elles apportent efficacité et transparence dans les opérations.
Et côté trade-marketing ?Afin d’améliorer l’exécution magasin dans la mise en avant des produits,
nous investissons systématiquement sur des concepts de mobiliers ou
présentoirs « livrés clés en main », des dispositifs de balisage, de PLV
et ILV de nos produits ou univers, des dispositifs d’animation de nos
opérations promotionnelles. Sur le terrain, nos équipes sont capables
de prendre en charge l’installation de mobiliers ou PLV, de s’adapter à
toutes les surfaces de magasins, petits et grands, de créer de l’attractivité
et de suivre leur évolution au fil du temps. Ce service « All Inclusive » est
également une grande force de DS Distribution.
Quelles sont les évolutions nécessaires dans votre métier ?Pour exister et performer sur des marchés en pleine mutation, toute
entreprise se doit d’être agile en permanence. Si DS Distribution résiste aux
turbulences, c’est bien grâce à sa solidité et à son agilité. Pour continuer
à progresser, nous ne cessons d’innover et d’intégrer de nouveaux outils,
process ou pratiques afin de nous permettre une meilleure exécution
et un meilleur pilotage de notre activité. Nos analyses des différents
secteurs d’activités sur lesquels nous opérons sont aussi de formidables
opportunités de transférer des bonnes pratiques existantes dans chaque
métier ou segment de clientèle. Ces 10 dernières années ont été marquées
par la dématérialisation de beaucoup de nos produits, ce qui nous impose
de fortes restructurations dans notre offre et nos pratiques avec nos clients
et nos fournisseurs. La conduite du changement et des transformations
est notre quotidien chez DS Distribution. Ce n’est pas simple tous les jours
mais c’est terriblement intéressant !
Quelles sont les dernières nouveautés dans votre offre ? Nous étoffons notre gamme de produits techniques avec des grandes
marques de l’univers technique comme Cellularline, le leader européen de
l’accessoire pour smartphone (cf. MM 257) ou Trust dans l’univers du gaming
et computing (cf. MM260 Edition Spéciale IDEF). A noter que pour nous, il
ne s’agit pas de multiplier les marques. Notre objectif est de répondre aux
attentes des clients et consommateurs. Chacun de nos partenaires doit
pouvoir bénéficier de toute notre attention et donc de la qualité de nos
services. C’est la condition pour conserver cette excellence opérationnelle
qui demeure le cœur de notre savoir-faire et qui conditionne notre réussite
et celle de nos clients sur le long terme.
Créer l’évènement en magasin pour déclencher l’achat d’impulsion
Grâce aux PLV, DS Distribution crée de l’attractivité en point de vente
par Yoan Langlais
20 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
DOSSIER GROSSISTE
PIXMINDS DISTRIBUTION VEUT INVENTER LE BUSINESS DE DEMAIN
Afin de marquer l’évolution importante du groupe, E-Concept devient Pixminds Distribution. Lionel Chataigner et Christophe Dombrowski, respectivement PDG et Sales Director EMEA chez Pixminds, nous explique leurs ambitions pour le futur.
Comment se positionne E-concept en tant que distributeur / grossiste?LC : E-Concept fête cette année ses 20 ans dans
l’industrie vidéoludique. Depuis 1999, nous
sommes grossiste et distributeur de marques
fortes. De plus, depuis 2012, nous sommes
aussi designers et fabricants de produits en
propre que porte Pixminds Innovation (qui
possède E-Concept à 100%). Nous souhaitons
plus que jamais nous distinguer sur le marché
par notre positionnement « innovant », y
compris dans la distribution. Nous sommes
donc ravis d’annoncer en avant-première
pour MultiMédia à la Une le changement de
nom d’E-Concept en Pixminds Distribution.
Une évolution qui met en lumière celle de
notre stratégie et le travail remarquable fait
par toutes nos équipes ces dernières années.
Nous avons réussi à devenir un distributeur
reconnu, tout en innovant pour contribuer à
notre échelle, à dynamiser nos marchés. Ce
qui bénéficie finalement à tous nos clients.
Pour ceux qui ne nous connaissent pas ou
n’avaient pas fait le lien avec E-Concept,
Pixminds Innovation, c’est 22 récompenses
internationales d’Innovations ou de Design
produits parmi les plus prestigieuses (CES
Award Innovation, Concours Lépine ou
encore German Award) obtenues ces
3 dernières années. Une grande fierté pour
nous. D'où ce changement de nom que nous
venons d’acter.
Quels sont vos points forts dans ce domaine ?LC : Sans hésitations, notre équipe ! J’ai la
chance d'être entouré depuis longtemps par
une équipe dévouée et passionnée, mais ces
derniers mois nous l’avons encore renforcé
avec de nouveaux talents et experts reconnus
que j’aurai le plaisir de vous présenter bientôt.
Pour porter notre activité de distribution en
France, Europe et Middle East, le plus marquant
dans ce « mercato » est sans doute l’arrivée de
Christophe Dombrowski. Christophe revient
chez nous après ses passages chez Vivendi,
Abysse Corp et Exertis. Preuve à la fois de notre
ambition dans le secteur et de la particularité
de Pixminds comme expérience humaine et
professionnelle.
CD : C’est un retour aux racines pour moi. On
ne parle pas uniquement de distribution à nos
clients, mais surtout de capacité à répondre
à l’ensemble de leurs besoins et à inventer
le business de demain. A tous les étages de
l’entreprise, la volonté est d'être à l’écoute
et innovant pour nos clients, aussi bien en
marketing, en logistique, en ADV, et bien sûr
en R&D. Je suis convaincu qu’il y a encore
tout à faire pour booster nos marchés. Avoir
une structure intégrée et à taille humaine
s’avère décisif pour répondre rapidement et de
manière pertinente à nos clients.
Avec quels types de marques travaillez-vous?CD : Pixminds travaille actuellement avec des
partenaires historiques qui lui font confiance
depuis de nombreuses années, mais aussi
avec ses marques propres comme Steelplay
et Lexip. Nous aurons évidemment plaisir
à travailler avec de nouvelles marques qui
souhaitent se développer en France et en
Europe. En effet, nous sommes convaincus
que comme l’affirme le vieil adage : « Seul on
va plus vite, mais ensemble on va plus loin ».
Donc, toutes les marques, mais aussi tous les
distributeurs et franchisés qui rentrent dans
notre ADN et notre envie de dynamiser nos
marchés, sont de futurs alliés.
Vous avez de plus en plus une politique de produits internes. Comment articulez-vous cela avec votre activité de grossiste?LC : Nous souhaitons mener tout cela de front
et développer aussi bien les marques que nous
distribuons que celles que nous avons lancées,
Steelplay et Lexip en priorité. Et ce toujours en
lien avec nos racines de Gamers et de Geeks.
CD : Cela s’avère très complémentaire. Nous
ne sommes en effet pas nombreux à pouvoir
comprendre l’ensemble des enjeux sur toute
la chaîne de valeur, du produit au client final.
Cela nous permet de partager nos savoir-
faire, notre vision et d'être finalement plus
dans une logique de co-développement avec
nos partenaires. Ce qui change beaucoup de
choses.
devient
par Vladimir Lelouvier
Lionel Chataigner (à gauche) et Christophe Dombrowski (à droite)
30 OCT 2 0 1 903 NOV PARIS EXPO
PORTE DE VERSAILLES
ESPACEFAMILLE
JOUERRESPONSABLE
TOURNOISESPORTS
BOUTIQUEOFFICIELLE
22 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
DOSSIER GROSSISTE
Trax, distributeur spécialisé dans les produits IT et audio poursuit sa croissance. Dénicheur de talent, le groupe a conçu de nouveaux outils pour mieux répondre aux attentes de ses clients. Entretien sur l’avenir de Trax Distribution avec Olivier Granger, CEO du groupe.
Quelles sont les évolutions nécessaires de votre métier pour préparer l’avenir ?Aujourd’hui, notre métier évolue au rythme de la transformation digitale
globale que l’on connaît depuis plusieurs années et qui modifie en
profondeur le fonctionnement de nos clients en GSA et GSS. Pour les
enseignes, le cross-canal est désormais la règle. Cette évolution permet
d’une part de rester compétitif face aux « pure players » poids lourds
du e-commerce, mais également de satisfaire les consommateurs
devenus omniscients. A notre niveau, cela nous oblige à faire preuve
de flexibilité et d’une grande adaptabilité, que ce soit vis à vis de
ces enseignes, mais également de nos marques partenaires. Notre
rôle a donc inévitablement changé, et c’est pour nous une nouvelle
opportunité. Nous ne sommes plus un simple intermédiaire entre la
marque et le magasin, nous devenons un véritable distributeur à valeur
ajoutée. Cela se traduit par toujours plus de services et de conseil afin
de répondre à ces enjeux.
Quels sont vos nouveaux outils ?Depuis deux ans Trax Distribution a engagé de nombreux
investissements dans ses outils digitaux. Après avoir solidement rattaché
à son ERP des solutions comme Districloud pour sa gestion SAV,
amélioré sa connexion au WMS (système de gestion d’entrepôt) pour
la partie logistique, intégré Yooz pour la dématérialisation des factures
entrantes et fait un travail de fond sur sa base de données clients et
produits, le groupe a également développé son commerce en ligne
au travers de sa nouvelle boutique pour les pros www.traxdistribution-
shop.com et par sa solution de Drop-Shipping : Trax Drop. Ce nouveau
maillage interne nous permet d’avoir une gestion plus fluide, de gagner
en efficacité et de remplir notre objectif principal d’amélioration
constante de notre taux de service. Grâce à Trax Drop, nous sommes
également en mesure de proposer aux enseignes de livrer directement
le consommateur final. Ce dernier point est très important, cela signifie
que nous pouvons nous adresser à de nouvelles cibles comme les
revendeurs indépendants, les e-marchands qui représentent une part
de marché importante.
Quel est votre rôle auprès des marques que vous distribuez ?Du côté des marques, la dimension de conseil concernant leur stratégie
de distribution est primordiale dans notre démarche et vient très en
amont puisque nous les sensibilisons dès le départ de la post production
à la commercialisation. Même si les marques sont évidemment 100%
décisionnaires sur ce qu’elles présentent, nous essayons de travailler
conjointement sur le positionnement des prix de ventes, avec la prise
en compte de la structure des marges en France, du packaging pour
que le produit soit bien accueilli en rayon, ou encore des tendances et
opportunités sur le marché. Notre service technique teste également
tous les produits connectés pour veiller à ce que les applications soient
parfaitement fonctionnelles sur le territoire. Cela montre le degré
d’implication que nous avons.
Vous avez également un rôle de conseil dans la stratégie des marques…En effet, notre rôle est de conseiller les marques sur leur approche
globale du marché. Aujourd’hui, nous faisons en effet le constat que la
pénétration du marché par les marques en direct, via la vente en ligne
et les marketplaces, est facilitée. Et nous remarquons que beaucoup
de marques scindent leurs équipes commerciales en deux unités :
sales offline et sales online. L’équipe Online, via leur compte « vendeur
affilié », chapote alors directement de leur siège, la vente et la livraison
FORT DE SES NOUVEAUX OUTILS, TRAX DISTRIBUTION AVANCE
Premier né de la gamme PNJ Expert, le R-Skylab ( 299 euros)
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DOSSIER GROSSISTE
en direct aux consommateurs sur les places de marché françaises.
Nous ne pouvons évidemment pas leur reprocher d’utiliser ce canal
concurrent mais nous constatons que cela amène parfois certaines
incohérences entre les deux canaux. Notre rôle est de préserver nos
partenaires pour qu’ils ne se mettent pas en porte à faux vis-à-vis
des distributeurs concurrents. Nous restons donc vigilants sur cette
question et travaillons énormément en amont sur nos contrats cadres
de distribution, car il est essentiel aujourd’hui d’apporter une réelle
cohérence entre la politique online et offline à mener. Notre métier
change vite, mais nous voyons ces évolutions comme de réelles
opportunités pour tous nos clients.
Côté produit, quelles sont les nouveautés chez Trax cette année ?Trax Distribution dispose d’une équipe dédiée qui a comme leitmotiv de
dénicher des marques à fort potentiel. Nous étoffons notre catalogue
avec des marques à forte notoriété dans leur catégorie, c’est le cas
des deux dernières que nous avons signées : Lexar et Philips-Screeneo.
Au-delà, ce qui est très important pour nous, ce n’est pas de venir
engranger le plus de partenaires possibles, mais bien d’avoir une offre
cohérente et d’assurer un accompagnement sur-mesure, en créant
un lien fort pour nous pousser mutuellement vers une croissance
« saine ». Sans toutes pouvoir les citer, nous pouvons vous annoncer
quelques signatures et nouveautés très intéressantes (cf. encadré ci-
contre).
Où en êtes-vous de la marque de drone PNJ que vous avez rachetée en 2015 ?PNJ souffre toujours de la décroissance du marché des caméras
d’actions (cf. interview MM257), malgré le lancement de nouveaux
modèles avec stabilisation intégrée, cela n’a pas évolué. Néanmoins
notre présence sur les drones et stabilisateurs continue d’augmenter
ce qui nous a amené à revoir notre stratégie et à investir sur ces
catégories. Historiquement axée sur des drones d’entrée et de moyenne
gamme allant de 49 à 149 euros, exception faite des drones racers,
PNJ a décidé, en plus de sa ligne générique, d’affiner sa stratégie en
segmentant son catalogue et en proposant deux nouvelles collections
qui répondront à chaque profil d’utilisateur : PNJ Kids et PNJ Expert
Quel est votre objectif ? En développant ces gammes, notre objectif principal est de répondre
aux attentes d’un public plus large, de l’enfance à l’âge adulte, du
débutant aux confirmés et de les suivre à chaque étape de leur
progression. PNJ Kids s’adressera donc au jeune public avec des
drones « fun » à piloter et très abordables. L’ambition de la marque
est d’implanter ces produits dans les rayons jouets des enseignes avec
qui nous travaillons mais également en allant s’adresser aux enseignes
spécialisées avec lesquelles nous ne travaillons pas encore. PNJ
Expert s’adressera à un utilisateur averti qui recherche un drone avec
stabilisateur offrant une prise en main irréprochable qui lui permettra
de réaliser des prises de vues stabilisées, aériennes avec une résolution
4K. Avec le retrait progressif de Parrot sur le marché français grand
public, PNJ est plus que légitime grâce à son savoir-faire pour se
positionner sur ce segment et venir proposer des produits avec des
caractéristiques techniques équivalentes au grand leader DJI mais
avec des prix 50 % moins chers. Nous pouvons d’ores et déjà annoncer
3 nouveaux produits de la collection PNJ Expert pour la fin de l’année :
deux drones à 249 et 299 euros et un stabilisateur PNJ pocket à 299
euros. Nous sommes confiants sur ce projet les équipes sont très
motivées pour transformer ce projet en réussite.
LES NOUVEAUTÉS DE TRAX DISTRIBUTION
Philips-Screeneo : En avril dernier, Trax Distribution a signé un contrat
avec Philips-Screeneo pour la distribution de leurs vidéoprojecteurs
destiné au grand public. Le distributeur les accompagnera notamment
sur le lancement de leur nouvelle collection de vidéoprojecteurs
pocket : Neopix.
ISKN : La marque sortira début octobre sa toute nouvelle tablette
graphique, la Zepaper. Elle sera proposée à 249 euros. Trax a déjà
référencé l’article chez la Fnac.
Lexar : Trax Distribution vient de signer avec la marque premium de
stockage Lexar, très forte sur les cartes mémoires et lecteurs flash, avec
un service innovation des plus performants sur cette catégorie. Une
quinzaine de références sont d’ores et déjà disponibles.
Abyx : Depuis un an, Trax travaille avec la marque Abyx Smartwatch
spécialiste des smartwatches qui rencontre un vif succès puisque la
marque a gagné 10% de part de marché en GSA en quelques mois.
4 nouveaux modèles de montres sortent en prévision des fêtes : Fit Air,
Fit hybrid, Fit Smart et la Touch GPS.
Xtrememac : Spécialisée sur les périphériques informatiques et
plus particulièrement autour de l’univers Apple, nous pouvons vous
annoncer près de 5 nouveaux produits qui viendront s’ajouter à la
White Line d’Xtrememac. Cette marque rencontre un succès énorme
en magasin.
Les vidéoprojecteurs Philips Screeneo (de 69 à 199 euros)
Abyx Smartwatch, Abyx Fit Air (119,90 euros)
par Yoan Langlais
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« EXERTIS PRÉVOIT DE DOUBLER SON
CHIFFRE D’AFFAIRES DANS L’HEXAGONE EN
3 ANS »
Nouvelle équipe (cf. MM261), nouveaux locaux, mise en place de nouveaux process, évolution de son portefeuille de fournisseurs, élargissement de sa palette de services… Exertis recueille les fruits d’une stratégie de long terme qui l’a vu changer profondément depuis quelques années. Fabrice Pierga et Philippe Bares, respectivement président directeur général et directeur de la Business Unit gaming d’Exertis France, nous expliquent les ambitions de leur structure.
Exertis France a beaucoup évolué depuis quelques années. Où en êtes-vous actuellement ? FP : Depuis 1 an, la transformation est finie et nous recueillons déjà les
fruits de cette stratégie. Notre activité en France a ainsi progressé de 48 %
sur les 3 premiers mois alors que le but est de + 30 % en 1 an. Et cela va
continuer puisque nous prévoyons de doubler notre chiffre d’affaires dans
l’Hexagone en 3 ans. La bonne santé d’Exertis France s’avère symbolique
d’une bonne tendance globale puisque notre maison mère DCC a réalisé
lors de notre dernière année fiscale un chiffre d’affaires de 17 milliards
de dollars en hausse de 20,5 % et qu’Exertis Monde a progressé de 21 %
à 4,1 milliards de dollars (avec des profits en hausse de 35 %). Exertis
a d’ailleurs acquis récemment Amacom (fournisseur d'EGP basé aux
Pays-Bas) et Comm-Tec (spécialiste allemand de l’audio / vidéo).
Tout cela s’inscrit dans une stratégie sur le long terme, basée sur une
distribution à valeur ajoutée. Ce qui nous incite à l’optimisme.
A l’heure du Brexit, quelle est la place de la structure française au sein de votre groupe ?FP : Il faut remettre cela dans un contexte plus global d’internationalisation
d’Exertis. Nous sommes dorénavant présents dans 19 pays (6 il y a 2 ans).
Fabrice Pierga Philippe Bares
DOSSIER GROSSISTE
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Dans ce cadre, la France est un hub logistique pour toute l’Europe
continentale qui prend une importance d’autant plus grande avec les
impacts prévisibles du Brexit notamment sur les flux logistiques. Nos
nouveaux entrepôts de Marly au nord de Paris (et donc au cœur de
l’Europe) représentent en conséquence un atout très important. Ce
qui nous permet des délais d’approvisionnement, notamment pour les
nouveautés, de plus en plus rapides. Globalement, nous travaillons à
fluidifier la « supply chain ».
PB : Il faut noter qu’être un acteur global présent dans de nombreux pays
permet à nos partenaires d’être distribués sur de nouveaux territoires
si besoin. Nous avons par exemple mis en place sur le gaming une
structure européenne qui permet de créer des accords globaux avec
certaines marques et d’étendre leur distribution.
Vous disposez d’une vaste palette de fournisseurs. Comment créer des synergies pertinentes ? FP : Tout le monde bouge : les consommateurs, les revendeurs, les
marques… Il faut donc des approches innovantes et globales. Nous
travaillons dans ce cadre de manière acharnée afin d’optimiser l’offre
des magasins et l’activité de nos fournisseurs. Et surtout, nous nous
adaptons aux problématiques de nos marques partenaires. Nous avons
toute une palette de services que nous leur proposons et qu’elles peuvent
(ou pas) prendre. Nous avons aussi différents niveaux de relations avec
les marques : grossiste / importateur / distributeur… Des fournisseurs
avec des structures courtes ont des besoins différents de très grosses
structures. Les premiers peuvent nous demander de nombreux services
annexes (merchandising, RP…) quand les seconds privilégieront d’autres
demandes.
Par ailleurs, nous travaillons, afin d’être plus efficients, à réduire le nombre
de marques, passé en quelques années de 240 à 160 (dont 30 nouvelles
comme Gopro, Lenovo, Huawei ou Philips / AOC). Elles sont organisées
en 5 pôles : Computing, Gaming, Mobilité, Audio et dorénavant un 5e
pôle autour de la maison connectée. Mutualiser les efforts des marques
permet une optimisation des ventes. Mieux vaut être global.
PB : Côté distribution, nous avons de plus en plus une approche
catégorielle. Nous travaillons avec des stratégies de « category
management » afin de proposer aux enseignes une offre cohérente pour
elles, et différente de celles des autres, en fonction de leurs besoins, de
leur potentiel. Nous leur proposons des offres à valeur ajoutée, assez
souvent exclusives, comme des bundles regroupant plusieurs produits
parfois de plusieurs marques. Nous pouvons aussi réfléchir avec elles
sur l’évolution de leurs rayons avec des approches marché innovantes.
Cela nous permet également de toucher de plus en plus d’enseignes
notamment dans de nouveaux secteurs : sport, Telco, bricolage…
Les relations entre fournisseurs et consommateurs évoluent avec le digital. Quelle peut-être la place d’un acteur comme Exertis ?FP : Nous travaillons par exemple de plus en plus à des solutions de
Drop Shipment (NDLR : système où le consommateur commande sur
le site Internet du distributeur, qui transmet au fournisseur pour assurer
la livraison et gérer les stocks). Nous proposons donc des solutions
innovantes avec la mise en place des produits de nos partenaires sur
des market place ou des Webshop B2B où les produits sont envoyés
aux consommateurs directement par Exertis. Ce qui permet pour
certains partenaires de quadrupler le nombre de références distribuées.
Exertis est capable d’absorber toute offre et de l’envoyer sur 4 niveaux
de livraison : centrale, centrale régionale, magasin ou client final.
Et ce, grâce notamment à nos nouveaux locaux de Marly équipés de
technologies de pointe.
Où en êtes-vous sur la partie Gaming ?PB : Le gaming est une priorité pour le groupe. Il représente en France
25 % de notre chiffre d’affaires. Ce qui en fait notre 2e secteur d’activité.
Notre Idef 2019 très réussi (avec une vingtaine de marques présentes,
contre 14 l’année précédente) illustre cette tendance. Nous travaillons
avec de nouveaux acteurs comme Tritton ou Venom et avons élargi notre
partenariat au gaming avec un acteur comme AverMedia. De plus, nous
attaquons de nouveaux segments comme le mobilier gaming avec un
partenaire comme Oraxeat. Sur le software gaming, il y a également de
belles opportunités à saisir avec de belles nouveautés. Nous préparons
enfin un très beau concept en digital@retail avec Ztorm sur lequel nous
faisons de gros investissements. Ce service de distribution numérique
collaborant avec les principaux éditeurs de jeux afin de distribuer de
manière digitale leurs titres à notre réseau mondial de détaillants, via
une simple intégration d'API, devrait arriver en France en 2020.
par Vladimir LelouvierDOSSIER GROSSISTE
26 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
Dans le cadre très mouvant du jeu vidéo, impossible de seulement s’adapter aux nouvelles tendances, il faut les anticiper. Et WT&T tire son épingle du jeu par son agilité et son flair. Marc Illouz, son directeur marketing, décrypte la stratégie de sa structure.
Qu’en est-il de votre activité ? Le bilan se révèle plutôt positif car nous avions anticipé les tendances
actuelles du jeu vidéo et nous avions transformé notre activité en
conséquence. Nous suivons le marché en accompagnant la croissance
du digital et la décroissance du software physique. Nous travaillons
donc à développer nos relais de croissance sur les produits dérivés, le
digital et les accessoires gaming et nous nous concentrons de plus en
plus, pour la partie grossiste, sur les blockbusters qui tirent le marché.
L’accessoire est une activité historique chez WT&T. Comment se porte-t-elle ?Nous continuons à travailler activement sur ce secteur, même s’il est
moins important dans notre activité qu’à une certaine époque. Nous
avons par exemple un très beau partenariat de distribution pour toute la
gamme de produits console de Razer. Un acteur avec de magnifiques
produits et une forte notoriété qui nous permet de réaliser une belle
performance. Nous travaillons constamment à sourcer d’autres
accessoires complémentaires.
Les produits dérivés progressent fortement chez vous. Où en êtes-vous exactement sur le sujet ?Les produits dérivés se développent très fortement dans notre activité.
Cela représente actuellement 30 %. Cette part est amenée à croître.
Nous avons une grande connaissance à la fois des secteurs dont
sont tirées les licences (gaming, Entertainment…), des demandes des
magasins et de l’utilisation des licences. Ce qui nous permet d’être
force de proposition et d’avoir les bonnes offres sur ce secteur, avec
une actualité forte tant sur des licences grand public que plus « niche »
et sur de nombreuses formes (tee shirt, peluche…). Nous proposons
donc des produits Fortnite, Disney, Nintendo et d’autres... Nous
sommes donc aussi co-créateurs sur certaines références. Parmi les
vedettes de notre catalogue de fin d’année, on retrouvera ainsi une
figurine collector PVC premium 27 cm Zelda Breath of the Wild, une
gamme de peluches de 40 cm Mario Kart en Mocchi-Mocchi (une
matière ultra douce au toucher). Nous les distribuons en exclusivité
dans le circuit jeux vidéo. Nous aurons également une gamme de
produits collector Game of Thrones issus de sculptures traditionnelles
et peintes à la main.
« WT&T AVAIT ANTICIPÉ LES TENDANCES ACTUELLES DU JEU VIDÉO »
par Vladimir Lelouvier
DOSSIER GROSSISTE
28 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
UN IFA SOUS LE SIGNE DE LA 8K
DOSSIER IFA
Cette nouvelle édition du grand salon de l’Electronique Grand Public a fait la part belle aux TV 8K. Sans surprise, LG a rejoint Samsung et Sony sur ce segment émergent. Et comme chaque année, l’IFA a lancé la période de Noël en dévoilant les milliers de nouveautés des plus grandes marques du monde.
UNE NORME POUR LES TV 8K
Preuve que l’arrivée des TV 8K n’est pas un mirage, les constructeurs
ont franchi une nouvelle étape pour permettre un déploiement
en Europe dans de bonnes conditions pour le consommateur.
L’association 8K Alliance qui réunit les principaux acteurs du
secteur dont les constructeurs de TV a en effet annoncé à la
veille de l’IFA, les spécifications nécessaires pour qu’une TV soit
officiellement 8K. Dans le détail, cette dernière doit évidemment
bénéficier d’une résolution de 7860 x 4320 pixels, mais également
d’un taux de rafraîchissement de 24, 30 et 60 images par seconde
afin d’être en capacité d’afficher un film, une série ou un match de
football dans les meilleures conditions. L’écran 8K doit également
avoir une luminosité supérieure à 600 nits, utiliser le codec HEVC,
une prise HDMI 2.1 et également d’autres spécifications accessibles
aux membres de la 8K Association autour de la reproduction des
couleurs et du HDR. En résumé, les constructeurs ont su construire
un cahier des charges suffisamment exigeant pour garantir une image
8K de qualité au consommateur final. Un éclaircissement utile qui
met fin à un certain flou autour des premiers TV 8K commercialisés.
Cela marque une étape importante pour inciter l’utilisateur à passer à
la 8K et développer ainsi l’écosystème de la 8K dans le futur.
FILMMAKER, UN MODE FIDÈLE AUX RÉALISATEURSAutre initiative collective rendu public lors de ce salon de l’IFA,
l’Alliance UHD qui réunit les acteurs de l'électronique grand public,
les studios hollywoodiens et les professionnels de l’industrie
cinématographique ont annoncé leur collaboration autour d’un
nouveau mode de visionnage des films et des séries télévisées baptisé
Filmmaker. Concrètement, ce mode Filmmaker désactive tout post-
traitement (la compensation de mouvement, etc.) sur la télévision, de
sorte que le film ou la série télévisée soit affiché comme le cinéaste
l’avait souhaité, en préservant les proportions et les couleurs. « Ce qui
distingue le mode Filmmaker, c’est que ce sera une expression pure
et nette de ce à quoi le film devait ressembler lorsqu’il a été tourné »,
Conférence TCL lors du dernier IFA.
29 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
DOSSIER IFA par Yoan Langlais
a expliqué Rian Johnson, Réalisateur de Star Wars : Les derniers Jedi.
LG Electronics, Panasonic et Vizio ont déjà annoncé leur soutien au
mode Filmmaker. A noter que dans le processus de développement
du mode Filmmaker, l’UHA Alliance a sollicité les suggestions de la
Directors Guild of America et de la Film Foundation, créée par Martin
Scorsese pour la préservation des films.
LG ARRIVE À SON TOUR SUR LA 8K
Avec l’annonce de l’arrivée de LG sur la 8K, on sent bien que le
mouvement est lancé. Samsung avait voulu devancé ses concurrents
en dévoilant ses premiers produits l’année dernière. Désormais la
concurrence est là. Après Sony, LG a annoncé la commercialisation
de ses premiers TV Oled (réf. 88Z9) et Nanoled (réf. 75SM99) 8K en
octobre ; disponibles repectivement en 88 et 75 pouces sur des
niveaux de prix élevés (29 990 et 4 990 euros). Mais comme toujours,
l’essentiel est de se lancer dans la bataille de la communication
pour développer, par la suite, ce nouveau segment de marché. En
attendant, pour vendre un 65 pouces, milieu de gamme, sur cette fin
d’année, les grandes marques se doivent d’apparaitre à la pointe de la
technologie. La diffusion des J.O. de Tokyo en 8K en 2020 lancera le
segment à une plus grande échelle Une marque comme TCL attend
d’ailleurs 2020 pour se lancer en Europe (cf. interview page suivante).
TCL, UN FUTUR GÉANT DE L’ÉLECTRONIQUE MONDIALE ?Le constructeur chinois a profité de l’IFA pour présenter le premier
smartphone commercialisé en Europe sous la marque TCL. Jusqu’à
présent il n’était en effet présent qu’avec des marques comme
Alcatel et Blackberry. Le lancement de TCL en Europe sur le segment
démontre la volonté du groupe de devenir une grande marque
mondiale. Pour preuve, TCL a également annoncé des climatiseurs et
des réfrigérateurs, lancé pour la première fois en Europe.
Dans le domaine de l’informatique, Acer a dévoilé ses dernières
nouveautés de la gamme ConceptD, dédiée aux créatifs (cf interview
page suivante). Un nouveau segment ou Asus s’est également
positionné avec ses nouveaux PC portables, Studiobook de la série
ProArt. Enfin, Sony a profité de l’IFA pour présenter son nouveau
smartphone Xperia 5, qui arbore un écran de 6,1 pouces au format
21:9 (à 799 euros). Et à l’occasion des 40 ans du Walkman, Sony
a retenu l’attention des visiteurs avec son baladeur, édition spéciale
(réf. NW-A100), qui affiche un écran rétro reprenant l’apparence du
premier walkman sorti en 1979. Un retour vers le futur dont la marque
a su se saisir avec talent.
BENQ : PRIX EISA POUR SES VIDÉOPROJECTEURS ET N°1 DES VENTES
A l’occasion de l’IFA, BenQ, n° 1 mondial de la technologie DLP, a
reçu le prestigieux prix EISA pour ses vidéoprojecteurs 4K, W2700
et W5700, dans les catégories Meilleur Achat Vidéoprojecteur
2019-2020 et Meilleur Vidéoprojecteur Home Cinéma 2019-2020.
Le W5700 est plus particulièrement dédié aux cinéphiles ayant
leur propre salle de vidéoprojection (2 699 euros). Il bénéficie en
effet d’un affichage 4K HDR-PRO (HDR10 et HLG) et de la dernière
technologie BenQ CinematicColor permettant au W5700 de restituer
les images et les couleurs à la perfection. Le W2700, vendu à 1599
euros, également 4K HDR Pro utilise un système optique avec six
groupes structurés de 10 lentilles en verre assurant ainsi une qualité
d’image parfaite. Ces deux modèles s’inscrivent dans la gamme du
constructeur taiwanais qui propose également les modèles W1720
qui intègrent la nouvelle puce 0.47 de Texas Instrument de dernière
génération (à 1 199 euros), ainsi que le TK800M (également équipé
de cette nouvelle puce DLP) qui offre une luminosité élevée de
3 000 lumens avec des modes dédiés au sport. Autant de modèles
qui permettent à BenQ d’être désormais numéro un des ventes de
vidéoprojecteurs 4K-UHD dans le monde et en France au second
trimestre 2019 (source Futuresource).en magasin.
Edition spéciale 40 ans du Walkman (réf NW-A100).
30 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
DOSSIER IFA
TCL VEUT DEVENIR UNE MARQUE MONDIALE RECONNUE
En annonçant le lancement de son premier smartphone sous sa marque TCL en Europe, le groupe chinois affiche haut et fort sa volonté de devenir un acteur majeur du secteur de l’EGP. Après les produits audio, TCL a également profité de cet IFA pour annoncer l’arrivée de nouveaux produits Blanc sans oublier des nouveautés sur la TV. Explication avec Marie Legrand, responsable marketing TV de TCL France.
TCL a profité de cet IFA pour faire de nombreuses annonces de nouvelles lignes de produits. Quel est votre objectif ?Avec ses nombreuses annonces sur cet
IFA, TCL a clairement montré sa volonté
de se positionner comme une des grandes
marques de l’EGP dans le monde et désormais
en Europe. Nous avons en effet annoncé des
produits que le groupe TCL commercialise
déjà en Chine à l’image du smartphone TCL
Plex qui sera commercialisé début 2020
autour de 329 euros en France par notre
division TCL Communications. Déjà reconnu
sur le secteur de la TV en tant que deuxième
fabricant mondial de téléviseurs, TCL va
aujourd’hui plus loin et notamment, en
intégrant à son savoir-faire technologique
l’intelligence artificielle dans chacune de nos
catégories télévisions, audio et smartphones.
Nous avons également fait des annonces sur
l’arrivée en Europe de produits TCL dans
le domaine du blanc avec des climatiseurs
et du gros électroménager (réfrigérateur,
machine à laver). Le lancement de ces
nouvelles gammes de produits s’inscrit dans
la perspective de devenir l'une des plus
importantes entreprises de technologies
intelligentes au monde.
La TV demeure au cœur de votre activité. Quels sont les annonces dans ce domaine ?Le lancement de notre nouvelle gamme de
TV, X10 Mini Led, a constitué notre principale
annonce dans le domaine de la TV sur le salon
de l’IFA. En effet, cette nouvelle technologie,
développée par le groupe, nous a permis
de miniaturiser encore le rétro-éclairage
de 15 000 Led répartis sue 768 zones afin
d’améliorer encore la colorimétrie de nos
dalles Qled qui équipent nos modèles de TV
haut de gamme. C’est une réelle avancée.
L’éclairage Mini LED de TCL porte les
contrastes, les détails, la qualité de l’image
31 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
DOSSIER IFA
et les performances HDR à un niveau très
supérieur. Visuellement, le résultat est
bluffant. Et nous espérons bien convaincre
de nombreux consommateurs avec cette
nouvelle technologie. Dans le détail, la
nouvelle gamme TCL X10 Mini Led est la
première d’une nouvelle génération d’écran
de télévision. Ce nouveau flagship qui
affiche un design métallique ultra-mince
et sans cadre, est capable d’afficher 1 500
Nits, et il combine le rétro-éclairage Direct
Mini Led, la technologie Quantum Dot, la
résolution 4K HDR Premium avec Dolby
Vision et HDR10+ pour des contrastes plus
nets et des couleurs infinies. Elle dispose
également du système Smart TV le plus
avancé : Android TV avec Google Assistant
intégré car pour TCL, la TV est le point
central de la maison connectée. A noter
que ce téléviseur haut de gamme est équipé
d’une barre de son Onkyo 2.1.2 avec Dolby
Atmos pour proposer un son parfait à la
hauteur de l’image. Il sera commercialisé
autour de 2 500 euros dans sa version
65 pouces en novembre.
Vous avez également annoncé deux autres séries de TV …Nous proposons en effet deux autres
gammes de TV TCL qui arriveront sur le
marché français entre octobre et novembre.
La série TCL X81 4K QLED qui combine un
design en verre fin, quasiment sans bord,
avec une qualité d’image exceptionnelle
4K (Quantum Dot, Dolby Vision, HDR10+ et
Android Smart TV – disponible en 55 et 65
pouces) ainsi qu’une barre de son Onkyo 2.2.
La série TCL EC78 4K HDR Pro qui intègre
une barre de son Onkyo (disponible en 55
et 65 pouces à 899 et 1299 euros) s’inscrit
dans la continuité de notre série C76, notre
précédent flagship qui a eu connu un très
grand succès l’année dernière. Nous avons
ajouté la technologie Dolby Vision à cette
série.
Quid de la 8K chez TCL ?Nous avons lancé nos premiers modèles
de TV 8K Qled sur le marché chinois où il
existe déjà une demande pour ce type de
produit. En Europe, notre positionnement
de marque nous amène à attendre encore
un peu pour lancer nos produits au
moment opportun. De plus, les contraintes
de réglementation pour les normes et
les diffuseurs sont plus importantes. La
diffusion des Jeux Olympiques au Japon
donnera certainement le coup d’envoi
du lancement en 2020 de nos premiers
téléviseurs 8K en Europe.
Qu’en est-il sur le son ?Après avoir lancé nos premiers produits
audio sur le marché en juin (Cf. MM260
Interview Yann Guilho), nous avons
annoncé de nouveaux modèles à Berlin
comme notre nouvelle barre de son
Ray·Danz (Dolby Atmos) qui intègre une
technologie de réflexion acoustique unique.
Nous lançons également deux nouvelles
références d’écouteurs sans fil True Wireless
(Réf. SOCL500TWS et ACTV500TWS) avec
respectivement une autonomie de 26 et
33 heures.
par Yoan Langlais
Le lancement de notre nouvelle
gamme de TV, X10 Mini Led, a constitué
notre principale annonce dans le
domaine de la TV sur le salon de l’IFA
32 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
DOSSIER IFA
ACER DÉVOILE SA NOUVELLE GAMME CONCEPTD PRO À L’IFA
Acer a profité du salon de l’IFA pour dévoiler ses plus grandes nouveautés de fin d’année. Au programme : le lancement de la nouvelle marque dédiée aux créatifs baptisé ConceptD, les dernières nouveautés Predator et les PC ultrafins Swift. Tour d’horizon complet avec Angelo d’Ambrosio, directeur général d’Acer France.
Quelle était l’annonce la plus importante de ce salon de l’IFA ?Depuis plusieurs années, Acer a revu sa stratégie et s’inscrit dans
une double transformation afin de se concentrer sur l’ensemble
des tendances fortes du marché : mobilité, gaming, etc… Pour cette
nouvelle édition de l’IFA, le lancement de notre nouvelle gamme de
produits dédiés aux créatifs, ConceptD, a constitué le point fort de
nos annonces. Ce n’est en effet pas tous les jours qu’on lance une
nouvelle marque chez Acer. Notre précédent lancement, Predator,
notre marque dédiée au gaming remonte en effet à quatre ans.
ConceptD est né du constat que bons nombres d’utilisateurs de nos
PC performants Predator, ne jouaient jamais ; 15 % pour être précis.
Fort de ce constat, nous avons cherché à répondre précisément
à la demande de cette cible de professionnels créatifs qui va du
webdesigner au graphiste en passant par le développeur, l’ingénieur
ou l’architecte qui travaillent en 3D, et même jusqu’au chercheur à la
recherche de forte capacité de calculs. Avec la marque ConceptD,
nous avons choisi de créer toute une gamme de produits capables
de répondre à tous les besoins de ces créatifs avec des gammes
beaucoup mieux « profiler ». Pour cette fin d’année, nous lançons
la gamme ConceptD Pro de PC portable en 15 pouces et 17 pouces,
tous équipés de cartes graphiques Nvidia Quadro, qui complète notre
offre (cf. encadré produits) et qui arriveront en octobre et novembre
sur le marché.
Quelles ont été les autres annonces fortes ?L’arrivée d’un nouveau PC ultrafin, le Swift 5, positionné à partir de
1 000 euros et disponible en novembre, est également une annonce
importante. En effet, c’est un segment de marché stratégique pour
notre groupe. Avec nos gammes de PC dédiés à la mobilité, nous
répondons à la demande d’un large public à la recherche de PC
design, performant, tout en étant ultra-léger, et en bénéficiant d’une
très grande autonomie. Après le nouveau Swift 7, le PC le plus fin du
marché, lancé en juin, nous étoffons notre gamme avec le Swift 5, le
notebook de 14 pouces le plus léger du monde. Ce PC de très bonne
facture, pèse moins de 1 kg et pourtant, il intègre, pour certains, des
33 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
DOSSIER IFA par Yoan Langlais
configurations avec une carte graphique puissante, afin de garantir
performance et confort d’utilisation et répondre parfaitement aux
demandes des utilisateurs les plus exigeants. En outre, Le Swift 5
bénéfice d’une belle autonomie de 12h30, un argument fort. C’est
donc une offre particulièrement bien positionnée sur le marché de
la mobilité qui je l’espère connaitra un « momentum » sur cette fin
d’année.
Et côté Gaming ?La gamme Predator, désormais devenue l’une des vraies références
du marché, continue de s’étoffer avec l’arrivée d’un nouveau modèle
de PC portable utrafin très performant : le Predator Triton 300, un
poids plume ultra-puissant. Sur un segment du gaming qui continue
de progresser, nous continuons à offrir de nouveaux form factors
toujours plus fins, design et silencieux qui ne concèdent rien sur la
performance à l’image du Predator Triton 500 qui propose ce qui se
fait de mieux sur le marché avec notamment un écran 300 Hz, ultra-
réactif (2 699 euros). Pour sa part, le Triton 300 lui se positionne sur
le cœur de marché à 1 299 euros, avec des composants de dernières
générations comme la carte graphique Nvidia GTX 1690 pour un
châssis de seulement 2,3 kg.
Sur le fond, tout cela correspond aux attentes du public. C’est de cette
façon qu’on continue à faire progresser encore la catégorie après des
années de très forte progression.
Il faut continuer à répondre aux
besoins des gamers. C’est d’ailleurs
dans cet esprit que nous avons
conçu notre cabine de jeu Predator
Thronos, dont la nouvelle version
Air, modulable et personnalisable,
a été améliorée afin de faciliter son
déploiement. C’est un concept qui
offre une expérience de gaming totalement immersive que l’on ne
retrouve chez aucun autre constructeur. Malgré un prix élevé (à partir
de 8 975 euros), nous avons déjà des demandes en France.
Vous avez également annoncé un nouveau programme pour les gamers baptisé Planet 9. De quoi s’agit-il ?Ce nouveau programme est destiné à franchir un palier supplémentaire
dans notre engagement vis-à-vis de la communauté Predator et de
répondre aux attentes de l’écosystème du gaming. En plus de notre
fort engagement sur les réseaux sociaux et les nombreux évènements
gaming auxquels nous participons pour rencontrer les joueurs, nous
proposons aux joueurs amateurs de les aider à améliorer encore
leur pratique. Pour cela, nous allons ouvrir une nouvelle plateforme
baptisée Planet 9 qui leur permettra de composer leur équipe,
d’améliorer leurs entrainements grâce à des coachs (joueurs pro) ou
encore de défier d’autres joueurs sur PUBG, LOL, DOTA, etc.. La beta
fermée ouvre en septembre. C’est un gros chantier qui marque une
fois de plus l’engagement du groupe sur le secteur du gaming.
Enfin, vous avez également annoncés de nouveaux Chromebooks. Comment se porte cette catégorie ?Bien que ne représentant que 4 % du total mobilité (source : GFK),
c’est une catégorie importante car nous sommes un précurseur sur
cette famille et nous occupons une position de leader d’environ 50 %
de la catégorie en France. Cette dernière continue de progresser et
on constate désormais que les Chromebooks répondent parfaitement
aux attentes d’une partie du grand public (notamment les étudiants),
mais aussi désormais chez les professionnels. Nous avons équipé une
flotte de commerciaux Chronopost à la recherche de forte autonomie
en mobilité, de solutions de travail
collaboratif et de cloud sécurisé.
De son côté, Google continue à
communiquer pour développer
la catégorie afin de mieux la faire
connaitre au grand public. C’est
pour le groupe un segment en
progression qui vient s’ajouter à
notre activité. A noter enfin que nous
allons avoir prochainement un nouveau siège à Asnières afin de nous
rapprocher de nos clients avec un espace de démonstration afin de
montrer l’ensemble de nos gammes à l’ensemble de nos partenaires.
Nous entendons ainsi profiter pleinement de ce nouvel outil.
CONCEPTD, UNE MARQUE DÉDIÉE AUX CRÉATIFS
Avec ConceptD, une nouvelle marque est née. Acer entend
adresser les créatifs et professionnels du monde entier en
leur proposant une gamme complète de produits ConceptD,
conçus et pensés spécialement pour eux afin de répondre à
toutes les exigences des professionnels : certification Pantone,
rendu des couleurs parfait, etc. Une gamme silencieuse et
design conçue pour la performance et la précision. La nouvelle
gamme ConceptD Pro constitue le sommet de la hiérarchie
sur lequel trône le ConceptD 9 Pro. Ce PC portable propose
un écran 4K de 17,3 pouces, avec sous le capot une carte
graphique Nvidia Quadro RTX 5000, 16 Go de VRAM, et 32 Go
de mémoire DDR4. Un modèle commercialisé à 5 399 euros en
novembre. Les ConceptD Pro 3, 5 et 7 complètent la gamme
dès octobre, respectivement à partir de 1 499, 1 999 et 3 499
euros avec des cartes Nvidia Quadro T1000, RTX 3000 et 5000.
15 % des utilisateurs de nos PC Predator ne jouaient jamais
34 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
DOSSIER IFA
SAMSUNG, PIONNIER DE LA DIFFUSION DE CONTENU 8K.
Après avoir lancé les premières TV 8K du marché en 2018, lors de l’IFA, Samsung va désormais plus loin en proposant du contenu en 8K en s’appuyant en France, dès le mois d’octobre, sur le service de VOD The Explorers. Explications.
Pour cette nouvelle édition de l’IFA et pour se différencier sur le
segment très haut de gamme de la TV 8K, Samsung a choisi de
mettre en avant les premiers contenus 8K disponibles. Pour cela, le
constructeur a notamment mis en avant de nouveaux partenariats
en Europe avec des services de VOD comme Chili, Megogo et The
Explorers, ce dernier étant opérationnel en France.
« L’arrivée des premiers contenus en 8K natif est une très bonne
chose pour le marché », explique Alexis Rolin, Directeur marketing
TV audio de Samsung France. « En effet, seulement un an après
le lancement de nos premières gammes de TV 8K, on voit déjà
l’émergence de contenu natif dans ce format. A titre de comparaison,
pour la 4K, il avait fallu attendre deux ans. On assiste donc à une
accélération de l’adoption de ce nouveau format d’image ». En effet
au Japon, la chaine de TV NHK, a lancé la première chaine en 8K
cette année et travaille de longue date sur ce format. On assiste à un
mouvement naturel vers la 8K chez les constructeurs de TV, Samsung
en tête. Les conditions semblent donc bel et bien réunies pour aller
vers une adoption rapide.
LA GAMME DE TV QLED 8K S’ENRICHIT D’UN MODÈLE DE 55 POUCES « Pour accélérer le mouvement, nous lançons également de nouveaux
écrans Qled 8K en 55 pouces afin de rendre cette technologie plus
accessible au consommateur (moins de 3 000 euros) » précise Alexis
Rolin. Une offre qui vient compléter la gamme Qled 8K de Samsung,
composée actuellement de modèles en 65, 75, 82, 85 et 98 pouces.
« Enfin, l’arrivée de la 5G sera également un vrai levier pour aider à
la transmission et la diffusion d’image en 8K, et notamment dans la
captation des évènements sportifs comme les Jeux Olympiques de
Tokyo en 2020, et déjà dans la captation des matchs de la Coupe
du Monde de Rugby qui va également se dérouler au Japon ». Plus
facile en effet de convaincre le consommateur en lui proposant du
contenu natif premium en 8K en démonstration. Il pourra ainsi faire
l’expérience de la 8K en avant-première ; un argument fort pour
inciter au renouvellement.
Sur le fond, l’objectif de Samsung consiste évidemment à proposer la
meilleure des images au consommateur Un argument qui demeure le
premier critère d’achat du consommateur. En attendant la disponibilité
du contenu 8K, Samsung s’appuie également sur ses technologies
d’upscalling développé grâce à l’intelligence artificielle et qui permet
de convertir tout type de contenu et proposer une image convertie en
8K de très grande qualité. De plus, sur un marché de renouvellement,
l’achat d’un téléviseur se fait quasiment pour 10 ans. C’est donc un
acte d’achat qui, par définition, anticipe sur les futurs usages. La 8K,
certes encore émergente, fera nécessairement partie du paysage de
la TV dans les prochaines années. Avec Samsung, le client a donc
l’assurance d’avoir une télévision prête pour le futur et à la pointe de
la technologie. Fort de ce constat, Samsung travaille comme toujours
à travers de multiples partenariats a proposé du contenu 8K sous
toutes ses formes : services de VOD (Rakuten, Amazon Prime, etc.)
diffusion via satellite, etc. A noter que Rakuten diffusera du contenu
en 8K natif dès le premier trimestre 2020.
SAMSUNG PARIE SUR LE HDR10+
En outre Samsung possède également un argument de plus dans la
bataille de la 8K. En effet, le constructeur peut s’appuyer pleinement
sur sa technologie d’affichage le HDR 10+ qui permet d’améliorer
encore le HDR. Plusieurs autres fournisseurs de contenus leaders
du secteur collaborent avec Samsung. Pour mémoire, depuis que
Samsung a lancé le programme de certification HDR10+ avec
Panasonic et 20th Century Fox l’année dernière, 81 entreprises ont
rejoint le programme, développant ainsi son influence sur le marché.
Plusieurs fabricants de téléviseurs comme Hisense et TCL en Chine
ont également rejoint le mouvement et dynamise la démarche.
par Yoan Langlais
LE CHOIX DES EXPERTSSécurisez la vie privée de vos clients avec la meilleure protection
Bi tdefender. f r
NOUVELLE
VERSION
36 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
par Vladimir Lelouvier
BITDEFENDER RÉVOLUTIONNE SES MODES DE DISTRIBUTION
Leader du marché retail français, Bitdefender vient de passer ses solutions en mode digital @ retail et abandonne ses millésimes. Gauthier Vathaire, brand marketing manager de Bitdefender nous explique cette nouvelle stratégie.
Où en est Bitdefender ?La tendance est positive. Notre chiffre d’affaires progresse, nous comptons
désormais 1 800 collaborateurs dans le monde (dont 50 % dans la R&D).
Nous avons récemment ouvert notre 12e bureau en Australie et avons
acquis Redsox. En France, même tendance, notre part de marché retail
en valeur (hors pack) était de 40,3 %. Une partie de nos équipes B2B part
s’installer à La Défense et nos bureaux de Montrouge se transforment.
Où en êtes vous sur les box ?Nous sommes N°1 sur le marché des box de sécurité en France. Un marché
auquel nous croyons. Nous travaillons d’ailleurs sur une nouvelle version
de notre Bitdefender Box. Nous continuons également à travailler sur des
partenariats OEM avec des sociétés comme Netgear.
Vous avez fait évoluer votre stratégie de distribution pour vos produits retail. Pouvez-vous nous expliquer votre stratégie dans le domaine ?Suite aux demandes de la distribution, nous avons décider de plus miser sur
le digital @ retail qui monte en puissance. Via un travail conjoint avec Epay,
toutes nos références seront disponibles (outre en full digital) en boiter
traditionnel, en POSA et en digital dans une boite physique. Notre gamme
Posa touche la quasi totalité de nos enseignes partenaires en Grandes
distribution, en CES… Un partenaire comme Auchan propose ainsi nos
logiciels sous format POSA et cartonnette. Cela permet aussi de proposer
nos logiciels dans certains rayons qui ne sont pas ceux dédiés à la sécurité.
Nous ne sommes pas passé au full POSA, car certains consommateurs
et distributeurs désirent encore des formes différentes, notamment les
revendeurs informatiques.
Par ailleurs, dorénavant, il n’y aura plus de millésime sur nos produits. En
effet, depuis longtemps, nos logiciels sont mis à jour continuellement en
mode SAAS. Par contre, nous garderons des temps forts en termes de
nouveautés ou de marketing (Rentrée, Fin d’année…) afin de rythmer la vie
de nos produits.
Quelles sont les nouveautés produits ?Les menaces évoluent toujours. Parmi les tendances du moment, outre
les traditionnels ransomware ou trojan, on retrouve de plus en plus
l’exploitation des menaces critiques matérielles comme celles identifiés
chez Intel. Nous faisons un important travail sur le « maching learning
». Nos logiciels sont donc capables de s’adapter très vite et de répondre
aux menaces quasiment instantanément. Ce qui permet d'éviter une trop
grande propagation des menaces. Nous travaillons aussi sur les atteintes
toujours plus nombreuses à la vie privée. Nous innovons dans le contrôle
parental, dans la lutte contre le cyberharcèlement… Nous attaquons aussi
le marché des petites entreprises. Celles-ci ont des besoins de gestion
de la sécurité (notamment avec la loi RGPD), mais n’ont pas les mêmes
moyens que les grosses entreprises. Notre version Small Office n’est dans
un premier temps présente que sur notre site, mais à moyen terme on peut
s’attendre à une version retail.
… Et côté commercial ?Nous proposons un portail partenaire pour revendeur baptisé Bitdefender
Consumer Reseler Program. Il permet notamment de commander des
licences Bitdefender, des formations en ligne, des demandes de PLV
gratuites, des remises revendeur… Nous lançons aussi Bitdefender +, un
programme d’attachement qui permet aux enseignes qui le désirent de
vendre nos produits avec n’importe quel PC à – 50 %.
INTERVIEW MULTIMEDIA
38 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
INTERVIEW DISTRIBUTION
UNE LOGISTIQUE EXPERTE AU SERVICE DU JEU VIDÉO CHEZ CDISCOUNT
Cdiscount qui vient de fêter ses 20 ans poursuit sa montée en puissance année après année. Arnaud Mathiote, responsable des achats du jeu vidéo chez Cdiscount, dresse pour Multimédia à la Une un bilan complet de son activité et des perspectives sur le secteur du jeu vidéo. Une réussite qui passe nécessairement par une logistique irréprochable.
Comment se porte l’activité de Cdiscount sur le secteur du jeu vidéo ? L’activité jeux vidéo ou gaming au sens large, se porte très bien chez
Cdiscount. Nous connaissons une croissance à deux chiffres tous les ans
ces cinq dernières années. Nous restons toujours de gros vendeurs de
hardware et nous sommes également les plus importants vendeurs de
PC Gaming sur Internet en France (1 PC sur 2). Par ailleurs, nous vendons
de plus en plus de jeux et d’accessoires (plus de 2 millions d’unités l’an
dernier). Nous avons également ouvert une partie produits dérivés il y a
2 ans qui est également en forte croissance.
Quelles sont vos points forts sur le jeu vidéo ?Notre équipe est en recherche perpétuelle des dernières tendances
et nous pouvons monter des offres très rapidement. La réactivité,
c’est notre force majeure. Par ailleurs, la marketplace nous permet de
proposer aux consommateurs une largeur d’offre exceptionnelle. C’est
l’assurance pour nos clients de trouver tout ce qu’ils cherchent à portée
d’un clic. Nos clients sont d’ailleurs l’une de nos principales forces. Nous
disposons en effet de clients fidèles et d’une communauté très engagée
sur nos réseaux sociaux, notamment sur notre page Facebook dédiée
« Cdiscount Gaming » qui compte 250 000 abonnés.
Comment est organisée l’équipe jeu vidéo chez Cdiscount ?Nous avons trois acheteurs, trois chargés de marques, un administrateur
des ventes, un assistant produit, un pricer, deux approvisionneurs et
un assistant achat. Nous travaillons en étroite collaboration avec les
personnes de notre entrepôt de Cestas, situé à proximité de nos bureaux
de Bordeaux. Nous sommes tous des passionnés de gaming et cela nous
apporte une expertise et crédibilité dans nos prises de décisions et nos
projets. Enfin, aujourd’hui, en France, 50 % des joueurs sont des femmes.
Et dans notre équipe, ce ratio est le même, et j’en suis très fier.
Que pensez-vous de l’arrivée des nouvelles consoles Nintendo Switch ?Lors de son lancement, nous avons tout de suite pensé que cette
console serait un « gamechanger » dans l’industrie, et force est de
constater que deux ans plus tard, les ventes parlent d’elles-mêmes, et
particulièrement chez nous. Et même si nous avons de plus en plus de
consommateurs estampillés « gamers », nous avons une majorité de
consommateurs « Famille » qui adhèrent à l’offre Switch. Au final, nous
croyons énormément aux deux produits Switch et Switch Lite sur la fin
d’année 2019, qui seront comme l’an dernier fortement demandés pour
les cadeaux de fin d’année et vont attirer énormément d’audience sur
notre site.
39 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
INTERVIEW DISTRIBUTION
Julian Mennay, chef d’activité approvisionneur
Comment est organisée la logistique chez Cdiscount ?
La logistique, c’est le cœur du réacteur de Cdiscount ! Aujourd’hui
la capacité à livrer rapidement est devenue, avec le prix, un élément
primordial pour les e-commerçants. En ce qui concerne le jeu vidéo,
en plus des livraisons classiques (évoquées plus haut), nous proposons
des livraisons à minuit dans les lockers au moment de sorties très
attendues. Notre rôle en tant qu’approvisionneur est de s’assurer d’un
niveau élevé de disponibilité pour nos clients, en gérant le portefeuille
et les réceptions fournisseur, de maintenir un niveau de stock sain
afin de limiter les surstocks, tout en affinant nos prévisions de vente
conjointement avec l’acheteur. Nous intégrons également une
dimension commerciale dans notre relation avec nos fournisseurs pour
garantir une excellence opérationnelle en amont
Quelles problématiques rencontrez-vous pour livrer un jeu video ?
Une des problématiques à laquelle nous devons faire face sur ce
magasin est la saisonnalité qui est très marquée. Plus des deux tiers
de la marchandise annuelle sont expédiés lors du dernier trimestre.
Cela nécessite une certaine anticipation et calibrage de nos capacités
logistiques. Une autre problématique est la livraison en précommande.
Il faut s’assurer de livrer le jeu ou la console le jour même de la sortie.
Ainsi, tous les services sont mobilisés - réception, expédition, transport,
approvisionnement, achat - afin de coordonner le flux et tenir les délais
de réception. Par exemple, la livraison de FIFA fin septembre est un
rendez-vous logistique à ne pas manquer. C’est près de 30 000 pièces
à préparer et expédier en moins de 24h. Notre qualité de service pour
les précommandes est un indicateur très suivi. L’année dernière c’était
99 % d’atteinte sur le jeu Red Dead Redemption 2.
Quelles ont été les améliorations récentes ?
L’année dernière, nous avons intégré une solution de planification de
Relex Solutions pour gérer la prévision et le réapprovisionnement de
l’ensemble de notre référentiel produit. Cet outil nous a aidé à franchir
un nouveau palier en termes d’efficacité opérationnelle et de fiabilité
de la prévision. Les équipes sont désormais plus concentrées sur des
tâches à forte valeur ajoutée et peuvent se focaliser sur les évènements
commerciaux, comme une sortie nationale ou le Black Friday qui
d’année en année est un challenge logistique majeur.
Quelles nouvelles innovations logistiques Cdiscount entreprend pour
répondre aux besoins des clients ?
L’innovation est au cœur de l’amélioration continue de notre supply
chain. La livraison à J+1, voire le jour même, est devenue incontournable.
Nous proposons maintenant à nos clients parisiens des « chrono
sur rendez-vous ». Un service de livraison en 30 minutes baptisé On
Demand, service qui a reçu le prix de l’innovation de la Fevad l’an passé.
Le principe, une fois la commande passée, Chronopost livre à J+1 le
colis dans une consigne proche du destinataire. Le client peut alors
décider de se faire livrer sur un créneau de 30 minutes à la demande
(quand il rentre de son bureau, de son footing ou de ses courses) et ce
jusqu'à 22h le soir. Et enfin nouveauté, dès septembre, pour les produits
jeu vidéo : nous proposerons à nos clients de les recevoir avec un
emballage cadeau.
Quelles évolutions constatez-vous sur le magasin jeu vidéo chez Cdiscount ?Ce magasin a progressé depuis 20 ans au rythme de la plateforme
Cdiscount. Il bénéficie notamment d’une offre de plus en plus complète
avec des deals très qualitatifs et une palette de services de livraison
de plus en plus variés et premium. Nous livrons par exemple dès le
lendemain de la commande dans toute la France, le jour même, dans
les 7 plus grandes villes de France, sur des créneaux de 2h le soir
entre 19h00 et 22h00, et même le dimanche désormais. Nous avons
également fait des livraisons à 00h01 dans les lockers au moment de
sorties très attendues (cf. encadré logistique).
Quelles sont pour vous les perspectives du secteur ?Elles sont bonnes même si côté physique, l’année 2019 est un peu
particulière. On remarque par exemple que Nintendo cherche à
proposer de nouvelles expériences. Mais l’un des enjeux des prochaines
années, et sur lequel nous nourrissons beaucoup d’ambition, concerne
la dématérialisation. Celle-ci est en forte croissance sans pour autant
absorber la partie physique. Cependant de nouveaux produits peuvent
changer la donne dans un futur proche, je pense notamment à l’annonce
de Stadia, le service de cloud gaming de Google, ou à l’explosion du
modèle « Free to Play » de Fortnite et ses 150 millions de joueurs qui
ne doivent pas être négligés. En résumé, nous sommes déjà en train
d’appréhender le futur du jeu vidéo : le Gaming « As a Service » et
l’avenir sans console.
par Yoan Langlais
40 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
INTERVIEW GAMING
AVERMEDIA, L’ALLIÉ DU YOUTUBEUR
Avec la montée en puissance extraordinaire de Youtube ou Twitch, l’acquisition et la transmission de flux vidéo et audio sont devenues un enjeu très important. Les produits dédiés comme ceux d’AverMedia sont donc logiquement une des nouvelles niches qui montent très vite. Philippe Serreau, business developer/marketing manager d’AverMedia Technologies, fait le point sur cette tendance et son entreprise.
Pouvez-vous nous présenter AverMedia ?AverMedia, société taiwanaise créée en 1991, a toujours eu une forte
politique de R&D et de technologie dans le domaine de l’image et du son
que ce soit pour le B2B (marque Aver) ou le B2C (marque AverMedia).
La société a par exemple été l’un des leaders des tuners TV. Le marché
fonctionnait très bien, avant de chuter. Mais AverMedia l’avait anticipé
et dès 2010-2011 s’attaquait au domaine de l’acquisition de flux vidéo.
Un marché sur lequel nous avons été précurseurs et qui explose depuis
quelques années grâce à la montée en puissance extraordinaire de
YouTube ou Twitch. Beaucoup de gens y ont vu une opportunité. Ce qui
ne peut que profiter à un spécialiste comme nous.
Quel est l’avenir de ces produits dédiés aux Youtubeurs ou aux Twitcheurs ?Radieux. L’esport a créé un vrai appel d’air et de nombreux consommateurs
cherchent des produits comme les nôtres. Il est tout à fait caractéristique
que l’on retrouve par exemple notre Youtuber Pack dans des enseignes
de plus en plus variées allant de Carrefour à Micromania en passant par
la Fnac, Système U ou Leclerc. Il y rencontre un beau succès et peut
servir de tête de pont à nos autres produits. Pour les enseignes, cela
permet de profiter efficacement de l’essor du digital. Notre activité B2C
a ainsi progressé de 40 % au 1er semestre 2019.
Les produits pour Youtubeurs / Twitcheurs se multiplient actuellement, notamment chez des constructeurs non spécialistes du secteur. Comment voyez-vous cette concurrence ?Sereinement. Cela reste un marché de spécialistes avec des produits
pointus et bien connus de la communauté des joueurs. Quand un
consommateur investit dans un produit à plusieurs dizaines ou centaines
d’euros, il veut le meilleur. Ce qui explique une part de marché pour
AverMedia de 50 % et celles peu importantes des non-spécialistes. Il
existe une vraie puissance de notre marque, soutenue par une forte
communauté que nous accompagnons depuis longtemps. Nous
travaillons aussi depuis des années avec des influenceurs comme
Tonioo25 (youtubeur français qui a plus d’un million d’abonnés).
La 4K est-elle un enjeu important pour AverMedia ?La montée en puissance de la qualité des jeux, des écrans et des débits
Internet pousse à l’amélioration de la qualité des contenus. Nous avons
évidemment une gamme large dédiée à la 4K UHD, avec des cartes de
capture capables pour certains modèles comme la LG4K de gérer la 4K
avec un maximum de 240 FPS. Nous proposons aussi des modèles en
boitier externe comme la LGU ou la LGX2 qui gèrent les vidéos sans
temps de latence et des concepts comme le LG2 Plus qui permet
d’enregistrer en 4K n’importe où et sans PC. En tout, nous proposons
une quinzaine de références dans le domaine de l’acquisition vidéo, du
produit grand public à ceux pour professionnels.
Quels sont vos relais de croissance ?Nous voulons sortir du pré carré de l’acquisition vidéo en attaquant
le segment des micros, des casques, des webcams ou des barres de
son. Ce sont des secteurs connexes à notre activité de base et sur
lesquels nous avons une vraie légitimité. Par ailleurs, ils permettent aux
consommateurs désireux d’avoir une offre cohérente dans l’image et le
son de rester dans l’univers d’AverMedia ou de créer des packs. Notre
Pack Youtuber (199 euros) répond aux besoins du consommateur qui
cherche à enregistrer et streamer ses gameplay de manière simplifiée
mais d’excellente qualité (en 1080p en l’occurrence) avec un boitier de
capture vidéo (le GL310), un micro de bonne qualité (PW310) et une
webcam (AM310). Ces produits sont amenés à se développer comme
notre gamme de micro qui comprend par exemple le micro USB AM310
ou le micro pour reflex Live Streamer AM133 (pour les vlog, la prise de
son en mobilité…).
par Vladimir Lelouvier
41 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
OMEN PROPOSE LE PREMIER PC PORTABLE GAMING À DEUX ÉCRANS
En lançant le premier PC gaming portable Omen à deux écrans, HP se distingue avec une proposition hors du commun. Grâce à ce deuxième écran, le joueur peut afficher une carte du jeu, un tutoriel ou « chatter » tout en jouant. Explications.
Annoncé en juin dernier et lancé sur le
marché cet été, le Omen X 2S de HP, tranche
avec l’existant. Ce PC d’un nouveau genre
est né des études réalisées par HP. En effet, 82
% des joueurs envoient des messages via leur
smartphone pendant leurs sessions de jeu, 61 %
écoutent de la musique, et 49% regardent des
streams, des vidéos ou des sites Internet. Fort
de ce constat, HP a fait le choix d’équiper son
nouvel ordinateur portable Omen X 2S d’un
deuxième écran 1080p de 6 pouces pour
s’adapter à ces comportements. Grâce à son
double écran, il répond à un usage multitâche
; grâce à ses touches de raccourcis, il permet
de suivre des tutoriels, d’écouter de la musique
ou de discuter en jeu, sans avoir à basculer
entre les fenêtres. Il est également capable
d’afficher une partie de l’écran principal sur
son deuxième écran, comme le score ou la
carte de la zone afin d’améliorer l’expérience
du joueur.
UN PC ULTIME OPTIMISÉ POUR LE GAMINGTechniquement, ce PC portable surpuissant
dispose d’un écran de 15,6 pouces intégré
à un châssis intégralement en métal de 2
cm d’épaisseur. Côté design, l’Omen X 2S
affiche un noir élégant et bénéficie d’une
finition sablée sur le cadre de clavier. Sous
le capot, ce PC propose évidemment ce qui
se fait de mieux. Disponible à partir de 2 999
euros, il propose dans cette configuration
un processeur Intel Core i7 9750H avec une
carte graphique Nvidia Geforce RTX 2070, 8
Go de mémoire, 512 Go de SSD, etc. Il existe
dans une version ultime à 3 999 euros avec
une RTX 2080, 32 Go de mémoire, 1 To de
stockage et SSD.
DES TECHNOLOGIES DE REFROIDISSEMENT RÉVOLUTIONNAIRES
En outre, l’Omen X 2S est le premier au
monde à intégrer la pâte thermique Thermal
Grizzly Conductonaut en métal liquide
qui assure une dissipation de la chaleur
dix fois supérieure aux pâtes thermiques
traditionnelles. Cela permet d’augmenter
le nombre d’images affichées par seconde
de 28 % et la vitesse d’exécution de 8,5 %
(d’après les tests menés respectivement sur
Apex Legends et le benchmark Blender). Ce
nouveau PC portable intègre également
Omen Tempest, une nouvelle solution
thermique qui tire parti d’un ventilateur de 12 V
grâce à une évacuation trilatérale. Ce dernier
est capable de faire circuler l’air dans cinq
directions afin de refroidir plus efficacement
encore les composants. Autre argument en
faveur de ce nouveau flagship, l’Omen X 2S
bénéficie également d’une optimisation des
performances matérielles via le logiciel Omen
Command Center. Ce dernier contrôle les
performances pour augmenter le nombre de
tours par minute du ventilateur et optimiser
le refroidissement, ou les performances,
selon le paramètre choisi. Enfin, la nouvelle
fonction d'alimentation dynamique Omen
permet de gérer la puissance du processeur
et de la carte graphique selon le jeu afin de
maximiser le nombre d'images par seconde,
et donc l’expérience globale.
Les nombreux accessoires Omen développés
par HP viennent compléter la gamme tels que
la souris sans fil Omen Photon (150 euros),
le nouveau tapis de souris rechargeable
Omen Outpost (140 euros), ou encore le
tout nouveau casque Omen Mindframe
Prime à refroidissement actif. Le joueur a
ainsi l’assurance de bénéficier de la meilleure
expérience possible de jeu vidéo sur un PC
portable.
FOCUS GAMINGpar Yoan Langlais
42 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
FOCUS DVD/BLU-RAY
MARCHÉ DE LA VIDÉO : ER SEMESTRE
Le marché de la vidéo physique en France poursuit indubitablement son repli. Au cours du 1er semestre 2019, il a en effet accusé un nouveau recul, tant en termes de chiffre d’affaires que de volumes. Dans le même temps, le marché digital affiche une croissance de 43 %, tiré une nouvelle fois par la SVoD.
Selon les dernières données du baromètre CNC-GfK, le chiffre d’affaires
de la vidéo physique a diminué de 12,4 % sur les 6 premiers mois de
2019, à 181,64 millions d’euros, tandis que les volumes sont en repli
de 8,2 % sur la période (25,5 millions de supports vendus). Le marché
physique a ainsi encore perdu un peu plus de 25,5 millions d’euros au 1er
semestre 2019 par rapport au 1er semestre 2018. Pour autant, le marché
s’est légèrement redressé par rapport au 1er trimestre qui affichait une
baisse de 13,5 % en valeur et de 9,5 % en volume. Ce recul s’explique
à la fois par la baisse de 13,9 % des recettes issues des ventes de DVD
à 128,42 millions d’euros (- 10,6 % en volume à 20,5 millions de DVD
vendus), conjuguée à celle des ventes de Blu-ray (- 8,4 % à 53,22 millions
d’euros), malgré une hausse en volume (+ 3 % à 4,99 millions de Blu-
ray écoulés). A noter qu’en dépit de cette tendance baissière, les prix
moyens des nouveautés sont restés relativement stables : 18,86 euros
pour un DVD (+ 0,2 %) et 21,63 euros pour un Blu-ray (+ 2,2 %). Les DVD
et Blu-ray de catalogue ont vu de leur côté leur prix moyen augmenter
de 7,3 % à 11,61 euros pour le DVD et de 9,1 % à 12,68 euros pour le Blu-
ray. Cependant les ventes de DVD entre 3 et 8 euros constituent toujours
la principale tranche de prix du marché avec 34,8 % des volumes, quand
25,4 % des Blu-ray sont vendus à un prix compris entre 10 et 13 euros.
LE CINÉMA RÉSISTE MIEUX
Au sein des genres, le long-métrage, axe fort du marché (il représente
67 % du chiffre d’affaires total de la vidéo au 1er semestre 2019),
résiste un peu mieux que le reste du marché, affichant une baisse de
10,1 % en valeur à 121,68 millions d’euros et de 11,75 % en volume à
11,75 millions de supports vendus entre janvier et juin 2019. Et ce, grâce
au cinéma américain qui parvient à limiter sa chute (- 6,8 % en valeur
à 78,01 millions d’euros) et augmente sa part de marché (64,1 % contre
61,9 % en 2018), alors que les recettes des films français en vidéo sont
en recul de 12,9 % à 24,79 millions
d’euros. Le hors-film accuse de son
côté un repli plus marqué à 52,03
millions d’euros (- 17,3 %), pour une
part de marché de 28,6 % contre
30,3 % un an auparavant. Seul le
chiffre d’affaires de la fiction TV
française progresse (+ 4,1 %), quand
celui de la fiction américaine chute
de 19,5 % à 20,43 millions d’euros,
celui des programmes humour de
33,1 %, celui des programmes de
fiction et d’animation à destination
des enfants de 20,3 % et celui du
documentaire de 19,5 %.
LA SVOD PROGRESSE DE 68 %Un déclin des ventes physiques qui est une nouvelle fois compensé
par le marché dématérialisé (VoD locative, EST et SVoD). Selon le
baromètre de la VoD du CNC réalisé en partenariat avec NPA Conseil
et Harris Interactive, le marché global de la vidéo à la demande est en
effet en croissance de 43 % au 1er semestre à 457,3 millions d’euros.
Cette progression masque cependant des disparités en fonction des
modes de distribution. Ainsi, si le téléchargement définitif progresse
de 20 % en valeur, la VoD locative à l’acte fait état d’un repli de 23
%. De son côté, le marché de la SVoD affiche une santé éclatante,
avec une croissance de 68 %. Sur les 6 premiers mois de l’année, la
SVoD représente 78,5 % du marché dématérialisé, soit 359 millions
d’euros de chiffre d’affaires. Et en attendant l’arrivée des nouvelles
plateformes, Netflix continue d’écraser la concurrence, malgré la
montée en puissance d’Amazon Prime Video. En juin 2019, 54,6 % des
consommateurs de VoD ont ainsi déclaré avoir regardé un programme
sur Netflix (+ 6,4 points par rapport à juin 2018), 27,1 % sur Orange et
19,4 % sur Amazon Prime Video (+ 6 points). Futuresource Consulting
estime que le seul marché de la SVoD pourrait dépasser les 827 millions
d’euros dans l’Hexagone en 2019, un chiffre d’affaires que nos voisins
britanniques et allemands ont dépassé depuis longtemps.
Chiffres
d'affaires (M€)*
Part de
Marché
Chiffres
d'affaires (M€)*Evolution
DVD 20,5 -10,6% 128,42 -13,9%
Blu-ray 4,99 3,0% 53,22 -8,4%
Total 25,5 -8,2% 181,64 -12,4%
12 derniers mois (juil. 2018-juin 2019)
61,99 -11,1% 422,98 -16,9%
Ventes de vidéo physique selon le contenu au 1er semestre 2019Achats de supports physiques de vidéo au 1er semestre 2019
Source : CNC / GfK
* toutes taxes comprises (TTC) Source : CNC / GfK
* toutes taxes comprises (TTC)
** Œuvres ayant fait l'objet d'une exploitation en salles de cinéma
Chiffres
d'affaires (M€)*
Part de
marché (%)
Evolution
semestrielle
Evolution 12
dernier mois
Films** 121,68 67,0% -10,1% -14,6%
Hors film 52,02 28,6% -17,3% -20,8%
Opération promotionnels non identifiées
7,93 4,4% -13,6% -21,5%
Total 181,64 100,0% -12,4% -16,9%
par Érik Fontet
43 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
RESET, LE JEU VIDÉO ET BIEN PLUS ENCORE
Reset PR est la preuve que l’on peut sortir grandi d’une épreuve. La structure a su magnifiquement rebondir et se diversifie désormais vers la Pop Culture et les marchés asiatiques. Et ce, tout en gardant son savoir-faire dans le jeu vidéo. Victor Perez, P-dg et fondateur de Reset PR, nous explique les ambitions de sa structure.
Quand il y a quelques années, VPCom a été mis en
liquidation judiciaire après une mésaventure dans
l’organisation d’un salon du jeu vidéo, le coup a été
rude pour Victor Perez et ses équipes. Partenaire
historique du jeu vidéo dans le domaine des
relations avec les médias, la structure, devenue
Reset PR, a néanmoins su magnifiquement
rebondir. Et ce en misant sur la fidélité de ses
partenaires, une stratégie « mettant en avant
l’humain » et de nombreuses diversifications
tant sectorielles que géographiques. « Cela nous
a obligé à nous recentrer sur ce qui faisait la
force de notre agence : le talent des personnes
qui la composent et notre connaissance intime
des rouages des secteurs sur lesquels nous
intervenons », explique Victor Perez, P-dg et
fondateur de Reset PR.
MISER SUR LE JEU VIDÉO ET LA POP CULTURELe jeu vidéo, secteur de base des équipes
de VPCom puis de Reset PR, continue d’être
évidemment le cœur du réacteur pour l’agence
qui compte une trentaine de clients, dont
70 % dans le jeu vidéo. Forts de ces 20 ans
d’expérience dans ce secteur, Reset PR connaît
parfaitement les tenants et aboutissants du
secteur et a su anticiper les nouvelles tendances.
L’arrivée récente de prestigieux nouveaux clients
dans le domaine (PlayStation, Quantic Dream…)
l’atteste.
Néanmoins, l’heure est à la diversification vers
les autres domaines de la Pop Culture comme la
musique (avec d’ores et déjà les artiste de BMG)
ou le livre (Nathan, Circonflexe…), 2 secteurs
qui décollent dans l’activité de Reset PR, et
bientôt le cinéma. « Un enjeu très important,
souligne Victor Perez. Notre chiffre d’affaires
est généré actuellement à 70 % sur le jeu vidéo
et 30 % le reste. A moyen terme, nous visons
une répartition 50 % / 50 %. » Les équipes
ont donc été restructurées dans cette optique.
Cette diversification vers les autres domaines
de l’Entertainment est à la fois très intéressante
pour l’entreprise et quasiment obligatoire.
En effet, la quasi totalité des franchises
vidéoludiques sont gérées à 360° et la plupart
de ces clients se conçoivent comme des majors
transmédia : Sony IE, Konami, Tencent, Twitch,
Pokémon Company...
CAP SUR L’ASIE
Mais la diversification de Reset PR ne s’avère
pas que sectorielle, elle est aussi géographique.
Si ses activités françaises constituent la base et
le cœur de l’activité, la société internationalise
actuellement ses activités. Plutôt que de
s’attaquer au lucratif mais très compliqué,
marché américain, Reset PR mise sur la
zone qui connaît la plus grande croissance
actuellement dans le jeu vidéo : l’Asie. Depuis
6 ans, la structure est présente en Chine via
ses bureaux locaux, tenus par des spécialistes
du pays. Le but : permettre aux structures
occidentales de jeu vidéo (mais pas seulement)
de bénéficier de l’apport d’experts afin d’être le
plus efficaces possible dans leur approche de
ce marché lucratif mais aux codes en termes de
communication et de commercialisation bien
différents de ceux de l’Occident. Et l’inverse est
également vrai en permettant à des entreprises
chinoises d’attaquer l’Europe. Il y a en effet dans
les deux territoires une nouvelle génération de
développeurs/éditeurs qui croissent très vite,
mais qui ont besoin d’experts capables de les
accompagner dans leur internationalisation.
L’exemple typique est l’éditeur britannique de jeux
vidéo Curve Digital qui grâce à des opérations
bien ciblées a récemment vendu 2,1 millions de
jeux à 10 euros en Chine en à peine 10 jours.
De même Dying Light 2 a généré 972 millions
de vues en 1 semaine (en août 2018). Forte de
cette réussite dans l’Empire du Milieu, la société
Reset PR s’attaque au Japon avec l’ouverture à
l’automne d’un bureau à Tokyo, avec comme
but de dupliquer la stratégie qui a fonctionné en
Chine. A moyen/long terme, une implantation en
Corée du Sud est également à l’étude.
DÉVELOPPER L’ACTIVITÉ AUTOUR DU RESET BARLast but not least des activités de Reset, le Reset
Bar. Situé juste en dessous des locaux de Reset
PR, ce bar est devenu un des temples parisiens de
la Pop Culture en étant à la fois bar, caverne d’Ali
Baba du rétrogaming et une salle de jeu d’arcade.
Fort de son succès, il s’agrandit en prenant à
la même adresse un deuxième emplacement
baptisé Reset Café. Ce restaurant à la cuisine
japonaise sophistiquée et à la décoration dédiée
à la Pop Culture ouvrira ses portes à la rentrée et
complétera le bar (qui du coup pourra profiter
des cuisines de l’autre établissement).
FOCUS MARCHE par Érik Fontet
LES PRINCIPAUX CLIENTS DE RESET PRJeu Vidéo : Rockstar, Blizzard, Sony I.E.
/ Playstation, Tencent, Twitch, Konami,
Quantic Dream, Turtle Beach, Larian
Software…
Musique : BMG (Pixies, Karen O, Danger
Mouse…), Belfast...
Livre : Nathan, Circonflexe, Third
Editions…
Pop Culture : Pokémon Company, Plan
9/ Arttitude, Izneo
44 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
NOUVEAUTÉS JEUX VIDEO
BANDES DESSINÉES ET JEU VIDÉO, LA NOUVELLE ALLIANCE
Le 9e et le 10e Arts ont des relations aussi anciennes que cycliques. Des éditeurs comme Infogrames s’en étaient même fait une spécialité. Microïds en est le digne héritier. Il arrive sur cette fin d’année avec de nombreux jeux vidéo tirés de bandes dessinées : Blacksad, Astérix & Obélix, Titeuf, XIII… Stéphane Longeard, P-dg d’Anuman Interactive/Microids et acteur important de cette tendance, nous donne ses réflexions sur le sujet.
Vous avez de nombreux jeux liés à des licences de bande dessinée. Quel est votre historique sur le sujet ?J’ai toujours été attiré par les interactions entre
la bande dessinée et le jeu vidéo. Je suis un peu
nostalgique des grandes heures d’Infogrames
qui créait de nombreux jeux de ce type. Dès
les années 2000, Anuman produisait d’ailleurs
des jeux comme Boule Et Bill ou Lucky Luke.
Des franchises qui fonctionnaient très bien
auprès de la cible enfants de la DS. Nous avons
rejoint ensuite le groupe Media Participations
qui détient de nombreux éditeurs renommés
de bandes dessinées comme Dargaud, Dupuis,
Kana Manga, Lucky Comics ou Le Lombard
mais aussi des sociétés comme Plastoy,
Citel, Kana Home Vidéo ou Ellipsanime qui
utilisent de nombreuses licences de bandes
dessinées. Ce qui ouvre des perspectives très
intéressantes de synergies autour de la bande
dessinée et du jeu vidéo. Par ailleurs, nous
avions un projet autour de la bande dessinée
numérique baptisé BD Touch alors que Média
Participations (et d’autres éditeurs de bandes
dessinées) réfléchissait lui aussi à un concept.
Nous avons en conséquence travaillé sur le
sujet. Ce qui a donné in fine Izneo, le leader
de la bande dessinée numérique en France.
Accessible en permanence sur tous les
supports de lecture (PC, smartphone, tablette,
Switch…), il regroupe plusieurs milliers de
bandes dessinées. Il ne faut pas oublier non
plus que Syberia est l’œuvre de Benoit Sokal,
un grand nom de la BD. Néanmoins, au
moment de la fusion, le marché des produits
enfants s’écroulait sur DS pour cause de
piratage alors que les supports digitaux
comme les tablettes et les smartphones
montaient en puissance sur les cibles les plus
jeunes. Ce qui a retardé les projets liant jeu
vidéo et BD.
45 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
NOUVEAUTÉS JEUX VIDEO
Le modèle économique des adaptations de bandes dessinées en jeu vidéo repose sur un équilibre complexe. Comment cela se gère-t-il ?Les bandes dessinées franco-belges fonctionnent
uniquement sur quelques pays (France, Benelux
et Allemagne essentiellement). Hors de ces
territoires, il s’avère complexe d’utiliser la notoriété
des licences, un enjeu fondamental pour ces
adaptations. Il faut donc que les bases installées
de machines qui touchent les cibles intéressées
par des adaptations de bandes dessinées soient
importantes afin que nous puissions être rentables
sur un minimum de territoires. Ce qui explique que
pendant de nombreuses années, nous n’ayons pas
utilisé de bandes dessinées comme base d’un jeu
vidéo. La raison primordiale de notre retour sur cette
thématique est que nous avons tout de suite cru à la
Switch. Et deux ans après son lancement, la Switch
est devenue une console de référence auprès des
familles. Par ailleurs, les consoles de Génération
8 touchent désormais le très grand public. Ce qui
explique une arrivée de nombreux titres adaptés de
bandes dessinées sur cette fin d’année.
Quelle est votre offre de jeux vidéo adaptés de bandes dessinées ?Nous nous concentrons sur une offre premium
qui permet d’allier qualité du jeu vidéo et
rentabilité. Nous avons commencé l’année
dernière avec un remix HD de Astérix et Obélix
XXL 2 qui a bien fonctionné (plus de 200 000
ventes sur uniquement 5 pays). Nous aurons
pour fin 2019 une offre large qui touchera pour
certains titres les enfants ou les familles et pour
d’autres une cible plus adulte : Blacksad : Under
The Skin, Astérix & Obélix XXL3 : Le Menhir De
Cristal, Titeuf Le Jeu, XIII Remake et Garfield
Kart : Furious Racing (NDLR : cf. encadré 1)
Comment vendez-vous vos jeux issus de licences bandes dessinées dans les pays où ces franchises ne sont pas connues ?La marque, pour que son adaptation fonctionne,
doit raisonner fortement dans le pays de base
et être connue dans d’autres pays. C’est le cas
par exemple d’Astérix et Yakari en Allemagne ou
de Blacksad aux Etats-Unis. Quand la licence
n’a pas la notoriété suffisante dans le pays
concerné, nous employons des arguments
différents. Nous les présentons alors en tant que
bons jeux de leur catégorie. Ce qui oblige aussi
à un vrai niveau de qualité du jeu qui ne peut pas
compter que sur son nom. Ainsi, aux Etats-Unis,
Astérix et Obélix XXL 2 s’appelle Roman Rumble
et se présente comme un party game dans le
monde de l’Antiquité. Dans le même genre
d’idée, Fort Boyard qui vient de sortir chez nous,
s’appelle Escape Game au Etats-Unis.
Est-ce plus facile pour faire des jeux issus de bandes dessinées d’appartenir à Media Participations ?Oui et non. Evidemment, appartenir à un groupe
qui détient d’énormes franchises du 9e Art facilite
les échanges et les synergies. De même, nous
montons régulièrement des opérations avec des
figurines Plastoy (pour Blacksad, Astérix…) ou
travaillons avec des assets fournis par le studio
Ellipsanime. A l’inverse, Syberia est devenu une
bande dessinée au Lombard et un beau livre
chez Huginn Et Muninn. Néanmoins, chaque
entité du groupe a vocation à être une source
de profits et ne doit pas se limiter aux synergies
« classiques ». Donc nous travaillons aussi
quand cela s’avère utile avec des concurrents
de notre groupe comme pour Astérix (Editons
Albert René / Hachette) ou Titeuf (Glénat). Seule
la qualité de la licence compte.
Vous avez beaucoup de titres liés à la bande dessinée sur cette fin d’année, est–ce conjoncturel ou structurel ?Les deux. Nous avons d’autres jeux liés à la
bande dessinée en préparation notamment
pour l’année prochaine, mais nous n’avons
pas vocation à en avoir systématiquement
autant. Sur cette fin d’année, c’est plus lié à une
conjonction de projets dont les dates de sortie
sont devenues concomitantes.
Aurez-vous des jeux tirés de mangas ?Non. D’autres sociétés ont les droits
vidéoludiques des principaux mangas. Pour
nous, les jeux d’inspiration japonaise seront plus
axés sur le rétrogaming.
LES JEUX LIÉS À DES LICENCES DE BANDE DESSINÉE CHEZ MICROÏDS POUR FIN 2019
ASTÉRIX & OBÉLIX XXL3 : LE MENHIR DE CRISTALPlateformes : PS4, Xbox One, Switch,
PC et Mac
Développeur : Osome Studio
Genres : Action / Plateformes
BLACKSAD : UNDER THE SKINPlateformes : PS4, Xbox One, Switch,
PC et Mac
Développeur : Pendulo Studios et Ys
Interactive
Genres : Enquête / Aventure
TITEUF LE JEUPlateformes : PS4, Xbox One, Switch,
PC et Mac
Développeur : Vetasoft
Genre : Mini jeux
XIII REMAKEPlateformes : PS4, Xbox One, Switch,
PC et Mac
Développeurs : Ubisoft / Playmagic
Genre : FPS
par Vladimir Lelouvier
46 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
NOUVEAUTÉS JEU VIDÉO NOUVEAUTÉS JEU VIDÉO
JEU DE SPORT, UN ELDORADO QUI CONFIRME
27/09/2019 06/09/2019 NOVEMBRE NOVEMBRE
FIFA 20Développeur : EA Vancouver
Distributeur : Electronic Arts
Plateformes : PC, PS4, Switch
et Xbox One
FOOTBALL MANAGER 2020Développeur : Sport Interactive
Distributeur : Koch MediaPlateformes : PC / Mac OS, Switch et mobile
NBA 2K20Développeur : Visual Concept
Distributeur : Take Two
Plateformes : PC, PS4, Xbox
One, Switch et Google Stadia
MARIO & SONIC AUX JEUX OLYMPIQUES DE TOKYO 2020Développeur : Sega Distributeur : Koch MediaPlateformes : Switch
Les jeux de sport sont l’une des principales poules aux œufs d’or du jeu vidéo. Et ce tant en termes de physique qu’en digital. Et sur cette fin d’année, c’est une déferlante de jeux de sport qui arrive. MultiMédia à la Une fait le point sur ce segment.
Les jeux de sport sont l’une des principales poules aux œufs d’or du jeu vidéo.
Ainsi, en France, en 2018, le segment des jeux de sport est le 2e du marché
(derrière les jeux d’action, en termes de revenus physiques) avec 2,361 millions
d’exemplaires vendus. Un chiffre d’autant plus remarquable que le nombre de
références s’avère bien plus faible que dans nombre de secteurs concurrents.
Fifa 19, selon les chiffres SELL / GSD, était le premier produit culturel de 2018 en
France avec plus de 75 millions d’euros de chiffre d’affaires (Fifa 18 cumule lui aussi
plus de 12 millions de chiffre d’affaires en 2018) pour 1,353 millions d’exemplaires
(300 000 pour Fifa 18). Et ce quelle que soit la plateforme (945 000 exemplaires
de Fifa 19 sur PS4, 188 000 sur Xbox One, 156 000 sur Switch et 13 000 sur PC).
Et la plupart des jeux du secteur battent actuellement des records de ventes
comme NBA 2K19 qui a dépassé (selon Take Two) les 12 millions d’exemplaires
vendus ou Football Manager 2019 qui a quant à lui franchi la barre des 2 millions
d’exemplaires (selon Sport Interactive).
DES JEUX RENTABLES TANT EN PHYSIQUE QU’EN DIGITAL
Et ces chiffres ne comptent pas les immenses revenus en DLC et season pass
que dégagent ces jeux qui semblent particulièrement adaptés aux micro-achats.
Qui en effet n’a pas rêvé de rajouter Lionel Messi ou Stephen Curry à son équipe
de rêve ? Les revenus digitaux explosent donc. Strauss Zelnick, P-dg de Take
Two Interactive a par exemple expliqué que pour NBA2K les micro-transactions
ont crû de 140 % durant le premier trimestre fiscal 2019-2020. A tel point que
des rumeurs récurrentes (pour l’instant jamais validées) évoquent la possibilité
de faire de Fifa ou NBA 2K des Free 2 Play qui se rémunéreraient via les achats
intégrés. L’équilibre économique actuel très rentable (mêlant revenus élevés des
47 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
NOUVEAUTÉS JEU VIDÉO NOUVEAUTÉS JEU VIDÉO par Vladimir Lelouvier
28/06/201910/09/2019 02/08/2019 22/10/2019
EFOOTBALL PES 2020Développeur : Konami PES
Productions
Distributeur : KonamiPlateformes : PS4 / Xbox One
F1 2019 Développeur : Codemasters
Birmingham
Distributeur : Koch Media
Plateformes : PC, PS4, et Xbox One
MADDEN NFL 20Développeur : EA Tiburon
Distributeur : Electronic Arts
Plateformes : PC, PS4,
et Xbox One
WWE 2K20Développeur : Visual Concept
Distributeur : Take Two
Plateformes : PC, PS4, et Xbox One
jeux de base et DLC) de ces jeux ne le nécessite a priori pas, mais la perspective
se révèle loin d’être impossible.
LES JEUX PHYSIQUES EN POINTEUn des principaux intérêts des jeux de sport pour la distribution physique est
que si l’on ne compte plus les jeux sur mobile dédiés au sport, aucun de ces
derniers ne rencontre vraiment le succès et ils sont assez loin dans les charts
mobiles. Même chose sur PC. En fait, le seul véritable gros succès digital sur
les jeux de sport est Rocket League (et ses plus de 50 millions de joueurs selon
Psyonix) qui est clairement plus à mettre dans la catégorie arcade. Et la tendance
actuelle dans les jeux mobiles, PC ou digitaux, n’est clairement pas à miser
lourdement sur des jeux de sport. La porte est donc grande ouverte pour les
consoles et les jeux physiques. Et cela se constate dans les statistiques comme
l’expliquait Dominique Cor, DG d’Electronic Arts France et Benelux, dans nos
colonnes l’année dernière quand il affirmait que pour Fifa, l’immense majorité de
ses ventes se fait en jeu physique.
THE WINNER TAKE ALL Une des caractéristiques de ce secteur et que, plus encore que dans les autres
secteurs, le slogan est « The Winner take all ». Quasiment toutes les sous-
catégories sont phagocytées par un géant devenu souvent le seul dans sa sous-
catégorie. Fifa, NBA 2K, Football Manager, Madden, WWE mais aussi Rocket
League ou F1 ont fait (quasi) place nette autour d’eux. Et comme ils détiennent
en plus les principales licences de joueurs ou de compétitions, ils empêchent
une véritable concurrence d’émerger. Ce manque de compétition est à la fois
un bien car il rend le secteur lisible et apporte aux jeux concernés des moyens
énormes pour se développer et un mal puisque les jeux en question ne sont pas
poussés vers l’avant par des concurrents.
UNE DÉFERLANTE POUR CETTE FIN D’ANNÉE DANS LES SIMULATIONS RÉALISTES
Et sur cette fin d’année, c’est une déferlante de jeux de sport. En effet, les
grandes franchises annuelles lancent leur nouvel opus. NBA 2K20 est arrivé
lui dès le 6 septembre avec son lot de nouveautés (intégration des équipes
féminines WNBA, nouveau moteur de mouvement, amélioration du système de
défense avec le concept "Read & React", modification du système de dunk…) qui
apporteront plus de réalisme dans le jeu. 3 semaines plus tard (le 27 septembre),
le mastodonte Fifa 20 fera son apparition. Comme son compère, pas de
grandes révolutions mais une multitude d’améliorations de détails notamment
dans le mode carrière, avec l’apparition de la gestion du moral des joueurs et de
l’équipe, un travail sur le système de tacles, les replacements, les mouvements
sans ballon ou la finition devant le but mais aussi l’apparition d’un nouveau mode
baptisé Volta assez proche dans son esprit de Fifa Street. Comme chaque année,
on retrouvera également les nouveaux opus de références comme Madden
NFL 20, Football Manager 2020, WWE 2K20 ou eFootball PES 2020. Par contre,
pas de nouveautés à court et moyen termes dans les domaines du tennis, du
handball ou du rugby.
… ET EN JEU D’ARCADEMais ce n’est pas tout puisque si l’offre de fin d’année est importante en termes
de simulation, elle est aussi intéressante en termes de jeux de sport à tendance
arcade. En effet, Rocket League vient (28 août) de lancer son Rocket Pass 4 et
modifiera son système de tournois. Sega proposera sur Switch Mario & Sonic
aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 qui bénéficiera notamment de nouvelles
épreuves comme le skateboard, l’escalade ou le karaté Kumite et le surf. A plus
long terme, on pourra notamment surveiller Windjammers 2, jeu mélangeant
frisbee et tennis annoncé pour début 2020.
48 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
ZELDA, UNE LÉGENDE INFATIGABLE
Plus fringante que jamais, la franchise Zelda a le vent en poupe. Et avec 3 concepts très différents qui feront leur apparition sur Switch, le futur s’annonce radieux.
Zelda est l’une des franchises les plus « infatigables » du marché.
Après une petite trentaine d’opus et une carrière de plus de 30 ans, le
génial héros inventé par Shigeru Myamoto et Takashi Tezuka continue
à être une référence du marché et cumule une centaine de millions
d’exemplaires vendus dans le monde (le chiffre varie selon les modes
de calcul). Son dernier opus (The Breath of The Wild) est à la fois
le plus grand succès commercial de la franchise (plus de 15 millions
d’exemplaires si on cumule les 2 versions, dont plus de 13,5 pour
la seule version Switch) et un énorme succès critique (97 de méta-
critique sur Metacritic.com, soit la 5e meilleure de tous les temps,
juste derrière le 1er qui n’est autre que The Legend of Zelda : Ocarina
of Times). Et son futur s’annonce radieux. En effet, ce ne sont pas
moins de 3 concepts Zelda très différents qui feront leur apparition
sur Switch dans les prochain(e)s semaines / mois : The Legend of
Zelda : Link's Awakening, Cadence of Hyrule et The Legend of Zelda
: The Breath of The Wild 2.
UNE TRIFORCE POUR ZELDA
The Legend of Zelda : Link's Awakening est la refonte en HD du
cultissime titre éponyme, sorti en 1993 sur Game Boy (puis en version
remastérisée sur N64 en 2000). Le jeu est une relecture très fidèle en
termes d’histoire. Nintendo (et le studio japonais Grezzo qui travaille
régulièrement avec Nintendo sur Zelda) a misé en termes esthétiques
sur une approche à la fois colorée et épurée, quasi cartoon, et a
dynamisé le gameplay. De quoi satisfaire tant les fans nostalgiques
que les amateurs de Japan RPG ou le grand public avide d’aventure. Il
sera l’un des titres majeurs de Nintendo pour cette fin d‘année. De son
côté, Cadence of Hyrule - Crypt of the NecroDancer Featuring The
Legend of Zelda est un jeu digital aussi étrange que fun mélangeant jeu
de rythme loufoque (utilisant le concept de Crypt of the NecroDancer
du studio Brace Yourself Games) et jeu d’action basé sur l’univers et les
musiques de The Legend of Zelda. Un titre très rafraichissant. Last but
not least (le jeu est pour l’instant non daté officiellement), The Legend
of Zelda : The Breath of The Wild 2, 1er titre de la franchise conçu
exclusivement pour la Switch, sera une suite directe du premier opus,
tout en bénéficiant a priori d’un nouveau gameplay et d’une nouvelle
histoire.
Pos Jeu Console Ventes Date de sortie
1 Breath of the Wild Switch 13,61m mars-17
2 Ocarina of Time N64 7,60m nov-98
3 Twilight Princess Wii 7,26m nov-06
4 The Legend of Zelda NES 6,51m aou-87
5 Ocarina of Time 3D 3DS 5,62m juin-11
6 Phantom Hourglass DS 4,76m oct-07
7 A Link to the Past SNES 4,61m avr-92
8 The Wind Waker GC 4,43m mars-03
9 Zelda II: The Adventure of Link NES 4,38m sept-98
10 Oracle of Ages / Seasons Wii 3,99m mai-01
11 Link's Awakening GB 3,83m aou-93
12 A Link Between Worlds 3DS 3,71m nov-13
13 Skyward Sword Wii 3,67m nov-11
14 Majora's Mask GC 3,36m oct-00
15 Majora's Mask 3D 3DS 3,00m févr-15
16 Spirit Tracks DS 2,96m déc-02
17 A Link to the Past GBA 2,82m déc-09
18 The Wind Waker Wii U 2,30m oct-13
19 Link's Awakening DX N64 2,22m oct-98
22 The Minish Cap GBA 1,76m janv-05
23 Breath of the Wild Wii U 1,61m mars-17
24 Twilight Princess GC 1,43m déc-06
25 Tri Force Heroes 3DS 1,23m oct-15
26 Twilight Princess HD Wii U 1,11m mars-16
Ventes des opus de The Legend of Zelda dans le monde (en millions d'unités)
Source : VG Chartz
par Vladimir Lelouvier
NOUVEAUTÉS JEU VIDÉO NOUVEAUTÉS JEU VIDÉO
49 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
SORTIE :
30/10/ 2019
Genre : Animation / Editeur : Pixar / Distributeur : The Walt Disney Company France / Entrées salles : 4,4 millions / Editions : DVD / Blu-ray / Blu-ray 3D / Intégrale
DVD / Intégrale Blu-ray / VoD / Mise en place : 250 000 pièces
TOY STORY 4
La saga Toy Story a près d'un quart de siècle et n’a pourtant pas pris une ride ! Neuf ans après la sortie du 3e opus, Toy Story 4 a en effet fait une nouvelle fois des merveilles en salles, engrangeant plus d’un milliard de dollars de recettes au box-office mondial. Woody, Buzz l’Eclair et tous leurs amis sortiront une dernière fois de leur coffre à jouets le 30 octobre prochain en VoD et vidéo physique, sous la houlette de The Walt Disney Company France.
En 1995, le cinéma des frères Lumière fêtait ses cent ans. Au même moment,
les studios Pixar révolutionnaient le cinéma d'animation avec leur tout
premier film, en produisant le premier long-métrage d’animation de l’histoire
entièrement réalisé en images de synthèse : Toy Story de John Lasseter.
Plébiscité par la critique comme le public, le film est nommé à trois Oscars et
deux Golden Globes mais surtout rapporte plus de 373 millions de dollars de
recettes au box-office mondial, devenant le plus gros succès de l’année. Depuis,
ce fleuron des studios Pixar s’est érigé au rang des franchises d’animation
les plus populaires du cinéma. Sorti en salles en 1999, Toy Story 2 a en effet
récolté près de 500 millions de dollars de recettes dans le monde. Mais la
consécration définitive est venue en 2010 avec Toy Story 3 qui engrange 1,067
milliard de dollars, remportant au passage l’Oscar, le Golden Globe et le Bafta
Award 2011 du meilleur film d’animation. En France, le succès de la saga est
tout aussi retentissant. Les 3 premiers opus cumulent en effet plus de 11,6
millions d’entrées en salles et 3,9 millions de VHS, DVD, Blu-ray et coffrets
vendus depuis 1997. Autant dire que la sortie en salles le 26 juin dernier de
Toy Story 4 était des plus attendues. Force est de constater que le film n’a pas
manqué son rendez-vous. Dans le sillage d’un démarrage triomphal aux Etats-
Unis, le nouveau volet de la franchise a en effet franchi la barre du milliard
de dollars de recettes au box-office mondial (1,053 milliard à mi septembre).
C’est le 4e film de l’histoire de Pixar à passer ce cap et le 5e film de Disney en
2019. « En France, après 11 semaines d’exploitation, Toy Story 4 a réuni plus
de 4,4 millions de spectateurs au cinéma et devrait terminer autour des 4,5
millions. Un excellent résultat pour un 4e opus, quasi au-delà de nos attentes.
Nous espérions en effet franchir la barre des 4 millions d’entrées », fait savoir
David Lamoine, directeur Home Entertainment France & Benelux de The Walt
Disney Company.
WOODY ET SES AMIS N’ONT PAS DIT LEUR DERNIER MOTForte de ce succès, l’aventure Toy Story reprendra de plus belle à l’automne
prochain. Attendu en vidéo physique et VoD le 30 octobre (le 24 en achat
digital), Toy Story 4 se déclinera pour l’occasion en DVD, Blu-ray, Blu-ray
3D et intégrales DVD et Blu-ray Toy Story. Pas d’édition Blu-ray 4K pour
l’instant en revanche. « Il n’y a actuellement pas de version 4K en français,
disponible pour l’Europe sur le titre, confie David Lamoine. Pour l’heure, le
studio a en effet donné la priorité aux films d’actions et live-action sur lesquels
la demande est la plus forte en 4K. Côté mise en place, nous partons sur une
implantation globale au lancement de 250 000 pièces, avec un objectif sur
un an d’un peu plus de 300 000 unités. Nous préférons en effet privilégier les
réassorts et limiter ainsi les risques de retour. » Pour atteindre cet objectif, The
Walt Disney Company France orientera principalement la communication
sur les catalogues des distributeurs ainsi que dans la presse et en digital.
« Afin d’accompagner cette sortie, nous axerons une nouvelle fois notre
plan marketing en direction des retailers, avec une présence accrue dans les
différents catalogues des enseignes, notamment du jouet, et nous déploierons
une gamme complète de PLV en magasins dès le lancement (totems de
pré-annonce, kakémonos, bannières, box…), confirme David Lamoine. Plus
globalement, nous bénéficierons d’une forte présence en magasins en fin
d’année, que ce soit à travers notre opération Disney Mix ou notre offre de
coffrets de Noël, sans oublier bien évidemment les sorties d’Aladdin et du Roi
Lion. En tout, entre le 27 septembre et le 22 novembre, nous allons ainsi
livrer plus de 2 millions de DVD et Blu-ray de la marque Disney / Pixar, hors
Marvel et Star Wars. De quoi assurer une visibilité importante de la marque
sur la fin d’année. ».
VERS L’INFINI ET AU-DELÀ
NOUVEAUTÉS DVD / BLU-RAY par Érik Fontet
50 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
MULTIMÉDIA À LA UNEest édité par BSC Publications. SARL au capital de 71 300 euros. 20, rue Pierre Lescot / 75001 Paris - RC Paris B 331 814 442. Commission paritaire N°76 696. ISSN 1267-7663
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NUMÉRO MM1 262
MAQUETTE Réalisation : David Garino
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IMPRESSION : CCI Crédits photos et illustrations : les services de presse des diverses sociétés d’édition, de
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SORTIE :
09/10/2019
Genres : Biopic / Comédie musicale / Editeur : Paramount Pictures / Distributeur : Universal Pictures Vidéo / Entrées salles : 744 000 / Supports : DVD / Blu-ray / Blu-ray UHD 4K / VoD / Prix : 19,99 euros (DVD), 24,99 euros (Blu-ray) et 29,99 euros (Blu-ray 4K)
SORTIE :
27/09/2019
Genres : Aventure / Fantastique / Editeur : Walt Disney / Distributeur : The Walt Disney Company France / Entrées salles : 2,45 millions
Supports : DVD / Blu-ray / Blu-ray 3D / Blu-ray 4K
ALADDIN
NOUVEAUTÉS DVD / BLU-RAY
ROCKETMAN
YOUR SONGSept mois après le triomphe de Bohemian Rhaspsody qui dépeignait la vie de Freddie Mercury (plus de 900 millions de dollars de
recettes au box-office mondial et près de 4,4 millions d’entrées en France), c’est un autre biopic musical Rocketman, consacré à
une autre légende de la musique Elton John (plus de 300 millions d’albums vendus en 50 ans de carrière), qui débarquait dans les
salles de cinéma le 29 mai dernier. Porté par Taron Egerton (Kingsman, Eddie The Eagle) dans le rôle de la popstar britannique, le
film a attiré près de 750 000 spectateurs en salles en France. Il s’annonce aujourd’hui en vidéo sous la houlette de Paramount
HE et d’Universal Pictures Vidéo. Une arrivée programmée le 9 octobre en VoD, DVD, Blu-ray et combo Blu-ray UHD 4K +
Blu-ray (le 29 septembre en EST). « Editions agrémentées de nombreux bonus, dont le film en version karaoké (13 chansons),
fait savoir Orianne Broquerie, chef de groupe nouveautés d’UPV. Nous avons par ailleurs développé des éditions spécifiques
enseignes : Blu-ray et Blu-ray 4K Steelbook pour la Fnac et DVD et Blu-ray accompagnées de cartes collector pour Cultura.
Côté mise en place, nous partons sur un objectif d’environ 45 000 pièces, toutes éditions confondues. » Afin d’accompagner
ce lancement, UPV a concocté un vaste plan marketing. « Près de 250 000 euros brut seront investis en télévision (TMC,
TF1 Séries…), avec un renfort en radio sur RTL et dans la presse avec 20 Minutes, détaille Orianne Broquerie. Nous sommes
également en train de monter une opération avec un ticket d’or à trouver in-pack qui permettra de gagner 2 places pour l’un
des derniers concerts d’Elton John lors de sa tournée d’adieu en 2020. »
FAITES PLACE, AU PRINCE ALI !En 2010, les studios Disney amorçaient avec Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton une longue entreprise d’adaptation de ses
plus grands classiques d’animation en prises de vues réelles avec une indéniable réussite au box-office. Alice au Pays des Merveilles
engrangeait ainsi 1,025 milliard de dollars de recettes au box-office mondial, Maléfique 758,5 millions en 2014, Cendrillon 543,5
millions en 2015, Le Live de la Jungle 966,5 millions en 2016, La Belle et la Bête 1,263 milliard en 2017… Un engouement qui
se poursuit depuis le début de l’année. Aladdin de Guy Ritchie, sorti au cinéma le 22 mai 2019, a notamment rapporté 1,044
milliard dans le monde et Le Roi Lion de John Favreau plus d’1,6 milliard. « Un succès notable que l’on retrouve en France, tant au
cinéma qu’en vidéo, note David Lamoine, directeur Home Entertainment France & Benelux de The Walt Disney Company. Depuis
sa sortie le 17 juillet dernier, Le Roi Lion cumule en effet déjà plus de 9,4 millions d’entrées en salles et se rapproche peu à peu
des 10 millions. De son côté, sans atteindre le score du Roi Lion, Aladdin a également plutôt bien performé, à hauteur de ce que
l’on attendait, attirant près de 2,5 millions de spectateurs au cinéma. » De quoi nourrir des ambitions quant à sa sortie en vidéo
physique et VoD le 27 septembre prochain (le 19 en achat digital). Au programme, des éditions DVD, Blu-ray, Blu-ray 3D et Blu-
ray 4K, enrichies de nombreux bonus inédits, explorant les coulisses de la production du film mais aussi les chansons iconiques
imaginées et modernisées par Alan Menken. « Le tout pour une mise en place en Day-One de 100 000 pièces, annonce David
Lamoine. Ce qui est loin d’être négligeable pour un long-métrage live-action. Côté marketing, nous concentrerons une nouvelle
fois nos investissements en direction des catalogues des retailers ainsi que dans la presse et en digital. »
51 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
SORTIE :
22/10/2019
Genre : Horreur / Editeur : ESC Editions / Distributeur : ESC Editions & Distribution / Supports : Blu-ray / Blu-ray 4KPrix : 29,99 euros (combo Blu-ray 4K + Blu-ray) et 39,99 euros (coffret collector Mediabook 2 Blu-ray + DVD + livre de 64 pages)
HALLOWEEN
ESC ÉTOFFE SES GAMMESESC Editions & Distribution a plus d’un atout dans sa manche sur cette fin d’année. L’éditeur-distributeur débutera ainsi le 17
septembre avec la sortie en DVD (16,99 euros) et Blu-ray (19,99 euros) chez Blaq Out du film documentaire Lourdes de Thierry
Demaizière et Alban Teurlai qui a réuni plus de 200 000 spectateurs lors de sa sortie en salles le 8 mai dernier. « Suivront le 1er
octobre deux grands classiques du cinéma : Pinocchio, film mythique de Luigi Comencini de 1971 ressorti en salles en début
d’année en version restaurée (chez Le Pacte) qui sera disponible dans un magnifique Mediabook combo DVD + Blu-ray + livret
de 24 pages (24,99 euros) et Drôle de Drame de Marcel Carné avec Louis Jouvet et Michel Simon (chez Rezolution), indique
Emmanuel Grésèque, directeur marketing d’ESC. Ce dernier sera proposé pour la première fois en Blu-ray, à partir d’un nouveau
master restauré en HD, dans une édition collector limitée à 2 500 exemplaires, réunissant Blu-ray, DVD, livret de 24 pages,
copie digitale ainsi qu’un documentaire de 52 mn (24,99 euros), mais également dans une édition DVD + livret + copie digitale
(19,99 euros). Toujours le 1er octobre, nous distribuerons également un certain nombre de films de cinéma comme Alice T. (chez
Bac Films), Avant l’Aurore (chez New Story) ou encore Styx et Ulysse et Mona (chez Blaq Out). » ESC enchainera le 15 octobre
avec la sortie en DVD (19,99 euros), Blu-ray (24,99 euros) et édition collector digipack DVD + Blu-ray + livret de 32 pages
(39,99 euros) du film d’animation japonais Liz et l’Oiseau Bleu chez Eurozoom, et celle du documentaire Bâtisseur de l’Ancien
Monde (Bam), nouvelle enquête de Patrice Pouillard, 10 ans après La Révélation des Pyramides, en coffret 2 DVD + livret de 24
pages (24,99 euros) chez Jayan Films. Est également prévue à la même date la sortie dans la collection British Terrors du film
de la Hammer La Gorgone de Terrence Fisher en édition limitée Mediabook DVD + Blu-ray + livret de 16 pages signé Marc
Toullec. « Deux grands rendez-vous nous attendent par ailleurs le 22 octobre, à commencer par Halloween, mythique slasher
de John Carpenter de 1979, que nous proposerons dans une édition Blu-ray 4K + Blu-ray réalisée à partir d’un nouveau master
haute définition supervisé et validé par le chef opérateur Dean Cundy et John Carpenter (29,99 euros), ainsi que dans un coffret
collector Mediabook 2 Blu-ray + DVD + livre de 64 pages, réunissant la version cinéma du film et la version longue pour la TV
américaine (39,99 euros), annonce Emmanuel Grésèque. Deux éditions 40e anniversaire qui seront agrémentées de nombreux
bonus exclusifs et inédits. Enfin, autre grand rendez-vous, la sortie du film culte de Clive Barker, Cabal, en Cult’Edition 2 Blu-ray
+ DVD + livret de 24 pages, regroupant les versions cinéma et director’s cut du film (29,99 euros). » En ce qui concerne le mois
de novembre, ESC reviendra notamment le 5 avec Le Dernier des Mohicans de Michael Mann en DVD (14,99 euros) et Cult’Edition 3
Blu-ray réunissant le film dans sa version cinéma de 1992 et sa version director’s extended cut ainsi que le long-métrage de George
B. Seitz de 1936 dont il est adapté (29,99 euros). Toujours le 5 novembre, sortiront en DVD (14,99 euros) et Blu-ray (19,99 euros)
Pacific Express de Cecil B. DeMille et Les Détrousseurs d’Alan Rafkin dans la collection Hollywood Westerns, mais également le
film d’aventure La Neige en Deuil d’Edward Dmytryk (chez Rezolution) ou encore le film de guerre Leaving Afghanistan dont la
diffusion est prévue en janvier 2020 sur Canal+. Suivra le 19 novembre chez L’Atelier d’Images la trilogie Evil Dead de Sam Raimi
en coffrets digipack 6 Blu-ray (49,99) et 6 DVD (29,99 euros), agrémentés de plusieurs heures de suppléments exclusifs, ainsi
que dans une édition intégrale ultime (79,99 euros), limitée à 500 exemplaires, contenant l’intégrale Blu-ray, le 1er film de la saga
en Blu-ray 4K et un livre d’environ 100 pages. A noter que la version 4K d’Evil Dead sera également disponible en édition combo
Blu-ray 4K + 2 Blu-ray (29,99 euros). Enfin, toujours à la même date, ESC sortira, après le succès de Class 1984 de Mark Lester en
avril dernier, la suite du film, Class 1999, en Blu-ray (19,99 euros) et bipack DVD avec Class 1984.
NOUVEAUTÉS DVD / BLU-RAY par Érik Fontet
MaDate de sortie : le 9 octobre 2019
Genres : Thriller / Epouvante
Editeur : Universal Pictures
Distributeur : Universal Pictures Vidéo
Entrées salles : 305 000
Supports : DVD / Blu-ray / VoD
Prix : 14,99 euros (DVD) et 16,99 euros (Blu-ray)
Mise en place : Entre 6 et 7 000 unités
Men in Black : InternationalDate de sortie : 23 octobre 2019
Genre : Science-fiction
Editeur : Sony Pictures
Distributeur : SPHE
Entrées salles : 967 000
Supports : DVD / Blu-ray / Blu-ray 4K / VoD
Prix : 14,99 euros (DVD), 19,99 euros (Blu-ray)
et 29,99 euros (Blu-ray 4K + Blu-ray)
X-Men : Dark PhoenixDate de sortie : 16 octobre 2019
Genre : Science-fiction
Editeur : 20th Century Fox
Distributeur : FPE
Entrées salles : 1,4 million
Supports : DVD / Blu-ray / Blu-ray 4K / VoD
Prix : 19,99 euros (DVD), 24,99 euros (Blu-
ray) et 29,99 euros (Blu-ray 4K + Blu-ray)
Le Magicien d’OzDate de sortie : 6 novembre 2019
Genre : Fantastique
Editeur : Warner Bros.
Distributeur : Warner Bros. Entertainment
Entrées salles : 740 000
Support : Edition 80e anniversaire
limitée Blu-ray 4K
Prix : 59,99 euros
PLUS DE NOUVEAUTÉS
52 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
NOUVEAUTÉS MUSIQUE
ALAIN SOUCHON - ÂME FIFTIES
CHRISTOPHE MAÉ - LA VIE D’ARTISTE
JAMES BLUNT – ONCE UPON A MIND
MIKA - MY NAME IS MICHAEL HOLBROOK
SORTIE :
18/10/2019
SORTIE :
25/10/2019
SORTIE :
25/10/2019
SORTIE :
04/10/2019
Y’A DU SOUCHON DANS L’AIROnze ans après son dernier album de chansons originales, Alain Souchon revient le 18 octobre avec son 14e
album studio, baptisé Âme Fifties. Si son dernier album original, Ecoutez d’où ma Peine Vient, remonte à 2008,
l’artiste a sorti en 2011 A Cause d’elles, constitué de reprises de comptines, puis un album commun avec son
complice de toujours Laurent Voulzy en 2014. Alain Souchon sera en concert du 14 au 17 novembre à Paris, puis
en tournée dans toute la France.
CHRISTOPHE MAÉ ÉCRIT UN NOUVEAU CHAPITRE DE SA VIE D’ARTISTETrois ans et demi après le succès de L’attrape-Rêves porté par le single Il est où le Bonheur (plus de 360 000
exemplaires vendus), Christophe Maé fera son grand retour dans les bacs le 25 octobre prochain avec son
cinquième album, intitulé La Vie d’Artiste (14 pistes, dont 2 versions acoustiques). Le projet, enregistré dans les
conditions live dans le prestigieux studio de la Fabrique à Saint-Rémy-de-Provence, a été entièrement réalisé par
Christophe Maé, qui a co-écrit ses nouvelles chansons aux côtés de Paul Ecole, déjà co-auteur sur son dernier
album notamment de Il est où le Bonheur. Pour lancer les hostilités, l’artiste a dévoilé début septembre le single
Les Gens mais aussi le lancement de la billetterie pour sa prochaine tournée qui débutera le 5 mars 2020 au
Zénith de Caen avec un concert final à l’AccorHotels Arena de Paris le 4 décembre 2020.
IL ÉTAIT UNE FOIS JAMES BLUNTLe 25 octobre prochain, James Blunt sortira son nouvel album, Once Upon a Mind. Et ce, plus de deux après
The Afterlove. Composé de 11 titres, ce dernier est une collaboration fructueuse avec plusieurs producteurs, dont
Steve Robson, Jimmy Hogarth et TMS. Il se veut, selon le chanteur britannique au 23 millions d’albums vendus,
un retour aux sources, s’inscrivant dans la même veine musicale que son premier album Back to Bedlam. A noter
que l’auteur des tubes You’re Beautiful et Goodby My Lover partira en tournée dans toute la France du 26 février
au 4 avril 2020, avec des dates à Lille, Paris, Marseille, Lyon, Nantes ou encore Strasbourg.
MIKA SE LIVREAprès 4 ans d’absence et la sortie de No Place in Heaven, Mika signe son grand retour sur le devant de la scène
musicale. Le chanteur, qui ne fait pas partie cette année des coachs de The Voice, livrera en effet le 4 octobre son
5e album studio, baptisé My Name is Michael Holbrook, de son véritable nom. Un nouveau disque à la tonalité
pop extrêmement joyeuse, fruit de deux années d’écriture entre Miami, Londres et la campagne Toscane, qui est
sans doute le plus personnel de l’artiste. Pour faire patienter ses fans jusqu’à l’arrivée de ce nouveau projet, Mika a
d’ores et déjà livré les morceaux Ice Cream, Tiny Love et Sanremo. Des titres que son public pourra retrouver sur
scène à l’occasion d’une grande tournée mondiale, le « Révélation Tour », qui parcourra la France (13 dates) du
15 novembre 2019 au 14 février 2020, avec notamment une escale à l’AccordHotels Arena le 22 décembre 2019.
Label : Parlophone France / Distributeur : Warner Music France
Label : Parlophone France / Distributeur : Warner Music France
Label : Warner Records / Distributeur : Warner Music France
Label : Barclay / Distributeur : Universal Music France
53 / MM1 N°262- SEPTEMBRE 2019
NOUVEAUTÉS MUSIQUE par Érik Fontet
Label : Cinq7 / Distributeur : Wagram Music
Label : Mister Ibé / Distributeur : Mister Productions / DS Distribution
Label : Polydor / Distributeur : Universal Music France
SORTIE :
08/11/2019
SORTIE :
18/10/2019
SORTIE :
27/09/2019
PHILIPPE KATERINE VA À CONFESSERemontez le son ! Philippe Katerine vient de dévoiler la tracklist, longue de 18 titres, de son nouvel album studio
Confessions qui paraîtra le 8 novembre prochain. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le chanteur que l’on
retrouvera au cinéma en fin d’année dans Notre Dame de Valérie Donzelli, n’a pas fait les choses à moitié. Pour
ce nouvel album, il s’est en effet entouré d’une pléthore d’artistes aussi éclectique qu’incroyable. Au générique
de Confessions, on retrouve ainsi Camille, Angèle, Chilly Gonzales, Lomepal, Clair, Oxmo Puccino, Dominique A
mais aussi Léa Seydoux et Gérard Depardieu qui le rejoignent sur Rêve Heureux et Blond. Philippe Katerine fera ses
Confessions en tournée dans toute la France dès le 29 novembre, avec notamment un passage à la Cigale à Paris
les 16 et 17 décembre.
SKIP THE USE SE REFORMEFer de lance du rock français au début des années 2010, le groupe Skip the Use s’était séparé en 2016, laissant d’un
côté le chanteur Mat Bastard en solo et de l’autre le guitariste Yan Stefani avec le groupe The NoFace. Trois ans
après cette séparation qui n’en a jamais été vraiment une, les deux acolytes ont annoncé leur retour avec une nou-
velle formule, un nouveau son et de nouveaux membres. Et qui dit retour, dit nouvel album. Le groupe lillois, que
l’on a pu retrouver cet été au LollaPalooza Festival et au 39 août Festival, publiera en effet le 18 octobre l’album
Past & Future, un projet à la croisée du rock, de la pop et de l’électro. Dans la foulée, la formation recomposée
partira en tournée, de Bordeaux à Clermont-Ferrand, en passant par Lyon et Bruxelles (14 concerts prévus du 7
novembre au 14 décembre).
VOYAGE À CUBA AVEC IBRAHIM MAALOUF !Le trompettiste virtuose Ibrahim Maalouf donne rendez-vous à son public le 27 septembre afin de découvrir
son 11e album, S3NS. Un disque ni vraiment jazz, pas exactement pop et quelques fois rock pour lequel il s’est
entouré de 15 musiciens afin de rendre hommage à la culture latine et à la musique afro-cubaine. On retrouve ainsi
notamment sur l’album le saxophoniste Irving Acao, la violoniste Yilian Cañizares et trois pianistes de la nouvelle
génération cubaine Harold Lopez Nussa, Alfredo Rodriguez et Roberto Fonseca. Pour accompagner ce lancement,
Ibrahim Maalouf part en tournée à travers l’Europe du 23 septembre au 8 décembre, dont trois Olympia (les 23, 24
et 25 septembre) déjà complets.
C’EST POUR BIENTÔT…
L’Open Session d’Universal Music France, qui s’est tenue le 6 septembre
à l’Olympia, a été riche en annonces. Lors de sa convention de rentrée, la
major a en effet confirmé la sortie en novembre des nouveaux albums de
Kanye West, Drake, Migos et The Weeknd. Le 9e album de Rihanna est quant
à lui prévu pour le mois de décembre. Et celui de Lady Gaga pour début
2020. Le programme sera également chargé du côté des artistes français
avec notamment la sortie en octobre du nouvel album de Kalash, suivi en
novembre des nouveaux projets de Soolking, Gradur et IAM et en décembre
du 6e album de Kaaris.
Alors que son album Norman Fucking Rockwell vient tout juste d’arriver
dans les bacs le 30 août dernier, Lana Del Rey a annoncé lors d’une interview
au Times qu’elle sortira probablement un autre album en 2020. Pour rappel,
elle avait enchainé Ultraviolence et Honeymoon, en 2014 et 2015.
Trois ans après le succès de son dernier album éponyme (800 000 ex.
vendus), Renaud revient avec Les Mômes et les Enfants d'Abord, un 17e album
centré sur l'enfance que le label Parlophone a confirmé pour novembre. A
noter que l’interprète de Mistral Gagnant a produit le nouvel album de Dave,
Souviens-toi d’aimer, sorti le 13 septembre (Manolito Music / DS Distribution).
Kid Cudi, dont le dernier album solo Passion, Pain & Demon Slayin’
remonte à 2016, a annoncé la sortie en 2020 de l’album Entergalactic. Un
lancement qui selon le rappeur s’accompagnera d’une série animée Netflix
reprenant les morceaux et l’univers du disque.
Devonté Hynes, aka Blood Orange, concocte, après Negro Swan sorti en
août2018, un album classique pour le 11 octobre prochain, intitulé Fields,
en collaboration avec le groupe de percussionnistes Third Coast Percussion.
PHILIPPE KATERINE - CONFESSIONS
SKIP THE USE – PAST & FUTURE
IBRAHIM MAALOUF - S3NS
54 / MM1 N°262 - SEPTEMBRE 2019
ACTUALITÉ MUSIQUE
LE MARCHÉ DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE POURSUIT SA CROISSANCE AU 1ER SEMESTRE 2019
Avec un chiffre d’affaires de 277 millions d’euros, le marché de la musique
enregistrée (physique + digital) affiche une croissance significative de 12,7 %
au 1er semestre 2019, selon le Syndicat national de l’édition phonographique
(Snep), qui rappelle que cette période ne représente en moyenne pas plus de
40 % du marché annuel. Sans surprise, le véritable moteur de cette croissance
reste le streaming qui a vu ses ventes augmenter de 28,3 % par rapport au 1er
semestre 2018, pour atteindre 175,3 millions d’euros, soit 93 % des revenus
du numérique qui progressent de leur côté de 23 % à 188,9 millions d’euros
et représentent désormais 63 % des revenus du marché (vs 60 % au 1er
semestre 2018). Et ce grâce à la croissance toujours plus forte du streaming
par abonnement dont le chiffre d’affaires a progressé de 25 % sur un an à
138,1 millions d’euros. Les abonnements streaming audio ont ainsi généré
à eux seuls près de 80 % des recettes du streaming (contre 10 % pour le
streaming financé par la publicité) et 49,8 % des revenus du marché au 1er
semestre. En termes de volumes, 33,3 milliards de streams audio ont été
recensés sur les 6 premiers mois de l’année, en hausse de plus de 23 % sur
un an, avec des écoutes hebdomadaires moyennes sur les plateformes de
streaming audio (streaming payant + financé par la pub) de 1,3 milliard (+ 26 %
vs le 1er semestre 2018). Côté plateformes, Deezer conserve sa place de leader
avec 37,5 % de part de marché, devant Spotify (25,2 %) et Apple (13,4 %).
Quant à YouTube, pourtant première plateforme de streaming en volume avec
des milliards d’écoutes chaque mois, elle ne compte que pour 8,8 % de la
valeur du streaming musical en France. Si la transition vers le numérique est
incontestable, les ventes physiques se sont de leur côté stabilisées autour de
32 % du chiffre d’affaires de la musique enregistrée au 1er semestre 2019. Et ce
alors même que la plus grande partie des ventes physiques restent concentrée
sur le 2e semestre et notamment sur la période des fêtes de fin d’année. Le
chiffre d’affaires du marché physique s’affiche ainsi en léger recul de 4 %
à 88,2 millions d’euros. A noter que la hausse globale du marché au 1er
semestre 2019 a profité avant tout aux productions et artistes français, qui
se sont approprié 18 des 20 premières places du classement albums (ventes
et streaming cumulés) et occupent 80 % du Top 200, avec une prime aux
jeunes talents (20 % des meilleures ventes du semestre sont des premiers
albums produits en France) et aux musiques urbaines (40 % d’albums français
de musique urbaine dans le Top 200). C’est d’ailleurs l’album Deux Frères du
groupe PNL qui trône en tête des ventes, devant Angèle (Brol), Les Enfoirés
et Ninho (Destin). La chanteuse américaine Lady Gaga est la seule artiste
internationale dans le Top 10 (5e), avec la bande-son du film A Star is Born.
Chiffres Clés3 millions.
A peine deux ans après Reputation, Taylor Swift revient et frappe un grand coup, battant de nouveaux records de ventes avec son septième album, Lover. Le disque, dévoilé le 23 août dernier, a en effet dépassé les 3 millions de ventes dans le monde lors de sa première semaine, selon Universal Music Group qui a signé la chanteuse aux 10 Grammy Awards en novembre 2018. Pour rappel, le précédent album de la popstar s’était écoulé à environ 1,6 million d’exemplaires en une semaine. Rien qu’aux Etats-Unis, Lover a fini sa première semaine avec 867 000 ventes, dont 679 000 copies physiques, devenant ainsi l’album le plus vendu de l’année. Plus impressionnant, il a dépassé le cap du million de ventes (physique et streaming confondus) en Chine. En France, l’interprète de I Forgot that you Existed débute à la 5e place du classement fusionné avec 7 500 ventes, streaming inclus.
121 000.Trois mois après sa sortie, l’album de Nekfeu Les Etoiles Vagabondes et sa version Expansion (Seine Zoo Records / Polydor) a été certifié triple disque de platine, avec plus de 300 000 ventes cumulés (physique, streaming et téléchargement confondus), rejoignant ainsi le 3e album de PNL, Deux Frères, certifié début août. Le rappeur qui a battu de nombreux records de streaming, devenant notamment le 2e artiste le plus écouté dans le monde le jour de sa sortie, a écoulé 121 000 copies physiques de l’album.
300 000. Le SNEP vient de certifier Nakamura (Rec.118 / Warner Music), deuxième album de Aya Nakamura, triple disque de platine pour plus de 300 000 ventes cumulées (physique + streaming + téléchargement) depuis sa sortie en novembre 2018. A noter que l’interprète des tubes Djadja, Pookie, La Dote ou encore Copines partira faire une tournée des Zénith à l’automne, dont celui de Paris le 27 novembre prochain.
1. VersuS, l’album commun de Vitaa et Slimane (Mercury Record), est entré directement à la première place du Top Album physique et téléchargement (hors streaming) pour sa première semaine de commercialisation (30 août) avec 22 528 ventes. Le duo signe le 6e meilleur démarrage de l’année derrière Les Enfoirés, PNL, Nekfeu, M. Pokora et Rammstein. Le rappeur Lorenzo s’offre quant à lui la première place du Top Album fusionné (incluant le streaming) avec son album Sex In The City (Initial Artiste Services / MFC), devant VersuS de Vitaa et Slimane. Il se classe 2e du Top Album physique avec 17 900 ventes.
1,2 milliard. Le clip de Bohemian Rhapsody, tube légendaire de Queen extrait de l’album A Night at the Opera de 1975, vient de franchir la barre du milliard de vues sur YouTube, devenant le plus ancien titre à atteindre ce palier. Ainsi, Bohemian Rhapsody qui détenait déjà le record de la chanson du XXe siècle la plus écoutée sur les plateformes de streaming (1,6 milliard de streams recensés fin décembre 2018) dépasse November Rain de Guns N’Roses, sorti en 1991. Un record que l’on doit bien évidemment au succès du film sorti fin 2018 (plus de 900 millions de dollars de recettes au box-office mondial).
13 %. Spotify envisagerait de hausser le prix de ses abonnements. Selon Bloomberg, le service de streaming qui compte actuellement plus de 230 millions d’utilisateurs dans le monde (dont 108 millions pour Spotify Premium) se préparerait ainsi à lancer des tests dans le nord de l’Europe, plus précisément en Scandinavie, où l’abonnement familial devrait passer de 14,99 euros à 16,99 euros, soit une augmentation de 13 %. Une hausse de prix qui pourrait progressivement s’étendre à d’autres pays avant de se généraliser.
par Érik Fontet
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