LAST Mag # 20

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Interview, illustrations et présence exponentielle de l’Atlas 24 fenêtres : chroniques d’images en mouvement | Enfant du rap : le crépuscule des crew | Monologue Pour Camisole De Couple : Représentation et Représentativité | Les instants damnés du Fléau : 5 sens, 5 angles, 1 vision | Artworks : Galerie N20 | Customania | Arles 2007 : entrepôts et lieux de culte | Live pics : Kid Koala / Sundae / Mitsu the beats | LAST Music Live @ Batofar | Burton : Vérités sur un empire | Ventes privées | Voyage voyage : Costa Rica | Globe Toyers | Re7 : Boulettes de clous façon Nono | LAST Games | FIRST Games : la Neo Geo

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EDITOL’équation de la vie ? Peuplée d’inconnu((e)s).

Impossible de tracer les grandes lignes d’un si vaste problème, chacun de nous a ses propres solutions. Des solutions pas souvent universelles...Certains multiplient les actes de division, d’autres s’en soustraient, et préfèrent s’ajouter à une liste d’initiatives plus ou moins rationnelles... Il est important de ne pas s’emprisonner dans nos sphères, ces cercles qui nous rassurent autant qu’ils nous séquestrent. Le volume de la vie est tellement plus riche que sa surface.Avançons dans ce monde de probabilités, sans tenir compte des statistiques et de tous ces indicateurs qui s’imposent, à tort, comme des vérités.

Seule certitude, nous sommes tous présents dans cette équation, et les opérations qui adoucissent les angles de l’existence, on les fait toujours à plusieurs. Ensemble.

« Ils ont les chiffres, on a le nombre »

BG

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EDITOL’équation de la vie ? Peuplée d’inconnu((e)s).

Impossible de tracer les grandes lignes d’un si vaste problème, chacun de nous a ses propres solutions. Des solutions pas souvent universelles...Certains multiplient les actes de division, d’autres s’en soustraient, et préfèrent s’ajouter à une liste d’initiatives plus ou moins rationnelles... Il est important de ne pas s’emprisonner dans nos sphères, ces cercles qui nous rassurent autant qu’ils nous séquestrent. Le volume de la vie est tellement plus riche que sa surface.Avançons dans ce monde de probabilités, sans tenir compte des statistiques et de tous ces indicateurs qui s’imposent, à tort, comme des vérités.

Seule certitude, nous sommes tous présents dans cette équation, et les opérations qui adoucissent les angles de l’existence, on les fait toujours à plusieurs. Ensemble.

« Ils ont les chiffres, on a le nombre »

BG

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www.last-mag.com / 4 5 / www.last-mag.comwww.last-mag.com / 4 5 / www.last-mag.com

couv by L’Atlas (photo : Maeva Bac)http://www.latlas.net/

Merci à vous : Jules & Louise, Eastpak, Steph et Protest, Bouba de L’O

péra, Sylvain Rice & Beans, les chroniqueurs les plus fidèles, Kitchen93, b., Tetsouille, nos lecteurs de la prem

ière ou dernière heure, Laurent Vilarem, les plaques

d’égouts, b_fresh, Ludo et l’équipe Customania, Noenoeil, Lili, Bébé, M

amie, Papi, Cassis, Lilou, Capucine, O

livier et les V.U., Loïc et Artprint, Lucile, Kid Koala, Dj M

itsu the Beats et Sundae, Goloom

, Kactus, le Batofar, DJ Marky, M

c Youthstar et Elisa Do Brasil, Dj Science, Big Red, M

c Youthman, M

ac Manus, Danakil, Enfants 2la basse vivem

ent les 2 Alpes, Mist

et Tilt, Kwela, Burton, Guillaum

e VK, Nicolast & Tata, LAST Magalie, tous les num

éros de l’équipe des petites ***** de Tijuana, les Tanneurs de Dijon, Vayo m

on poto, Johan et Jac, Yc et Michael, Nono et les petits clous.

Edité par la société LAST ACTION SARL au capital de 7500 eurosPIT Pompignane (Bat T2) - Rue de la vieille poste - 34055 Montpellier Cedex 1

30.000 exemplaires / Distribution dans plus de 400 points en France.Copyright 2007 / Dépôt légal : ISSN 1766-5345

Directeur de la publication : Nicolas Pinelli ([email protected]) / 06.87.03.64.26

Rédacteur en chef : Bruno Giordano ([email protected]) / 06.82.94.78.67

Equipe Rédactionnelle : Yacine_, Stéphane Krzywoglowy, Guillaume Baron, Diegbass, Le F.L.E.A.U. aka Sylvain de la Sanction divine, TrukMush, Akwel, Lucile Pescadere

Infographie / Graphisme / Dessins : Truk avec les précieuses collaborations de Arknot, Seyr, MiD et BeeKei. + Photos : Haze

Contact Publicitaire :[email protected] > Tel : 06.87.03.64.26 ou 06.82.94.78.67

LAST Bar Alpe d’Huez : Jc (06.82.25.87.27) & Nico (06.07.90.46.99)

LAST Records :Etienne Bouzy (06.25.24.21.90) & Goloom (06.63.78.85.01)

Envoyez vos news et articles à la rédaction : [email protected]

2020

Sommaire06 News08 T’entends ? T’as lu ?11 Tu lis quoi ? C’est bien ? T’en es où ?12 24 fenêtres, chronique d’images en mouvements13 Enfant du Rap : Le crépuscule des crews14 Les instants damnés du Fléau : 5 sens, 5 angles, 1 vision16 Monologue pour camisole de couple18 Thomas Canto sans trucages20 L’Atlas : l’Art Tellurique Lié Au Sens28 Customania30 Arles : capitale française de la photographie32 Live Pics34 LAST Music Live @ Batofar36 Burton : Vérites sur un empire39 Vente privée40 Voyage voyage : Costa Rica !41 LAST Bar saison 442 Globe Toyers46 Boulettes de clous façon Nono48 LAST & FIRST games

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péra, Sylvain Rice & Beans, les chroniqueurs les plus fidèles, Kitchen93, b., Tetsouille, nos lecteurs de la prem

ière ou dernière heure, Laurent Vilarem, les plaques

d’égouts, b_fresh, Ludo et l’équipe Customania, Noenoeil, Lili, Bébé, M

amie, Papi, Cassis, Lilou, Capucine, O

livier et les V.U., Loïc et Artprint, Lucile, Kid Koala, Dj M

itsu the Beats et Sundae, Goloom

, Kactus, le Batofar, DJ Marky, M

c Youthstar et Elisa Do Brasil, Dj Science, Big Red, M

c Youthman, M

ac Manus, Danakil, Enfants 2la basse vivem

ent les 2 Alpes, Mist

et Tilt, Kwela, Burton, Guillaum

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éros de l’équipe des petites ***** de Tijuana, les Tanneurs de Dijon, Vayo m

on poto, Johan et Jac, Yc et Michael, Nono et les petits clous.

Edité par la société LAST ACTION SARL au capital de 7500 eurosPIT Pompignane (Bat T2) - Rue de la vieille poste - 34055 Montpellier Cedex 1

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Rédacteur en chef : Bruno Giordano ([email protected]) / 06.82.94.78.67

Equipe Rédactionnelle : Yacine_, Stéphane Krzywoglowy, Guillaume Baron, Diegbass, Le F.L.E.A.U. aka Sylvain de la Sanction divine, TrukMush, Akwel, Lucile Pescadere

Infographie / Graphisme / Dessins : Truk avec les précieuses collaborations de Arknot, Seyr, MiD et BeeKei. + Photos : Haze

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2020

Sommaire06 News08 T’entends ? T’as lu ?11 Tu lis quoi ? C’est bien ? T’en es où ?12 24 fenêtres, chronique d’images en mouvements13 Enfant du Rap : Le crépuscule des crews14 Les instants damnés du Fléau : 5 sens, 5 angles, 1 vision16 Monologue pour camisole de couple18 Thomas Canto sans trucages20 L’Atlas : l’Art Tellurique Lié Au Sens28 Customania30 Arles : capitale française de la photographie32 Live Pics34 LAST Music Live @ Batofar36 Burton : Vérites sur un empire39 Vente privée40 Voyage voyage : Costa Rica !41 LAST Bar saison 442 Globe Toyers46 Boulettes de clous façon Nono48 LAST & FIRST games

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Sofarida - video makersSofarida est un nouveau projet Vidéo-zine, il se présente sous forme d’un mini coffret incluant un DVD et quel-ques sticks des acteurs de celui-ci. Le montage du DVD est original, dyna-mique et le contenu est très instructif et complet, scindé en 2 parties, street artistes et zicos, le numéro zéro était très prometteur avec la participation de L’Atlas et Sich. Le numéro 1 sera des plus abouti avec comme contenu des reportages sur Lilea Narrative, X Makeena, Dj Vadim, Fingathing, Jet-Sex en musique et Oré, Babou, Sun7, Lksir en street art ! A suivre, la sortie est prévue pour la fin de l’année. D’ici là rendez vous sur : http://www.sofa-rida.com ou myspace.com/sofarida pour voir ou se le procurer.

bi-portrait OU UN PRÉTEXTE À LA RENCONTREIl est des concepts sortis de l’au-dela, simples et riches de sens. On peut ainsi qualifier le projet de Mickaël Phelippeau : une série de photographies réalisées selon une logique qui, tout en étant unique, jete un regard sur un monde riche : celui de la difference. Chemise jaune, pantalon marron et bottes de cuir, voici la panoplie invariable que portent toutes les personnes invitées à poser dans ce cadre défini. Ceci fait, Mickaël se pare des affaires du modèle et réalise une photographie « miroir ». Le caractère contextuel ajoute un impact capital à la démarche ; cet échange pousse à faire pren-dre du recul sur ce truc à la con qui parfois nous catalogue, nous rapproche, nous sépare : la dégaine... www.bi-portrait.tk

Quoi, sa gueule... Mais qu’est ce qu’elle a sa gueule ?Son album « le fils du commissaire » sortira le 21 Janvier 2008 ; en attendant, on a déjà commencé à gouter du James Deano à travers son titre « Les blancs ne savent pas danser ». A cheval entre le one man chaud et le concert hybride de rock-hip-hop, Deano bouffe la scène et y débite son flow atypique... « Venir faire du rap comique en France quand on est Belge et fils de flic, c’est comme jouer à la roulette russe avec 5 balles dans le barillet ». On ne sent pas spécialement le mec en confiance dans cette citation, il n’empêche qu’il nous a préparé un album riche, où l’introspection côtoie la fiction délirante. On revient sur son cas dans le prochain numéro, l’occasion de réaliser un dossier plat pays. www.myspace.com/jamesdeano

KAWS x DARTH VADERAprès avoir détourné Mickey et le Bibendum Michelin, voici ve-nuele tour de Darth Vader ! Kaws s’approprie une nouvelle fois une icône et toujours avec autant de succès. Déjà sorti dans son shop Original Fake et bientôt sur son site perso : www.kawsone.com

www.last-mag.com / 6 7 / www.last-mag.comwww.last-mag.com / 6 7 / www.last-mag.com

< News >

Rentrée des classesEastpak lance une nouvelle Artist Se-rie avec des sacs à dos aux couleurs de Prodigy, Kaiser et Hives ! En série limitée !

« Produits 100% fibres organiques »C’est le nom de l’expo qui aura lieu du 28 Sept au 7 Oct à la Société des Arts du Forez à St Etienne. L’occasion de voir les oeuves organiques de Iemza et Gilbert1.

Des petits trous !Kr3w fabrique des trous de boulette sur ses fringues ?!? Le seul moyen de vous faire griller, c’est qu’une personne remar-que un défaut dans la régularité des trous, restez vigilents...

Shop & Gallery !Les shops accompagnés d’une galerie fleurissent dans toute la France. Ce nouveau concept de shop qui propose un espace pour exposer des artistes plus ou moins reconnus séduit les visiteurs, un nouveau moyen d’attirer les clients dans les street spots en leur proposant une vrai expo originale. C’est le cas de Artoyz à Paris et Lyon, de Vibes à Montpellier et dernièrement de Rice and Beans à Toulouse, Toys and Noise à Strasbourg et de Organe 3 à Caen et Strasbourg.

Vibrations Urbaines de Pessac 10 ANS !La 9éme année en 2006 avait déjà vu déferler 12000 spectateurs pour plus de 120 skateurs inscrits à ce contest “pour et par” les riders. 2007, c’est les 10 ans, donc ça se fête avec un park tout neuf, spécialement dessiné et conçu pour l’évent avec des 10aines de skateurs (suite au jeux concours) et plusieurs pro du milieu comme Recréation Urbaine Concept, Christophe Mossu, Seb Daurel, Marco Haziza, Lorenzo, John Petit … si on couple ça à un plancher bois au sol et si je vous dis que Marco Haziza (pour le SK8) et John Petit (pour le BMX) ont suivi de très prêt l’agencement, forcément ça va tout casser !Coté pratique, le contest de Skate aura lieu les 27 et 28 oct à Pessac (près de Bordeaux) avec Prize money d’au moins 5000 euros et 10 000 euros de matos en AM. Le contest de BMX sera lui les 3 et 4 nov avec la venue de pas mal de riders européens pour cette 10ème. Et puisqu’il n’y pas que la glisse dans la vie, on a aussi des oreilles pour allez voir High Tone le 26 ou Redman le 27 octobre… pour les yeux il aura aussi une expo de Boards en série limitée avec Art Print, projection de Z Boy au ciné… et pleins d’autres choses ! www.vibrations-urbaines.net pour le programme complet et des boards à gagner !

Rhabille toi !Après de nombreuses collab avec Flying Fortress rockawayfarm.com lance une nouvelle série de tee à 200 ex avec cette fois des artistes français, de quoi te rhabiller !

< /News >

Festival Marsatac #07Nos potes Mos Def et M.O.P... Photo : Laurent Vilarem (www.derive-communication.com)

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Sofarida - video makersSofarida est un nouveau projet Vidéo-zine, il se présente sous forme d’un mini coffret incluant un DVD et quel-ques sticks des acteurs de celui-ci. Le montage du DVD est original, dyna-mique et le contenu est très instructif et complet, scindé en 2 parties, street artistes et zicos, le numéro zéro était très prometteur avec la participation de L’Atlas et Sich. Le numéro 1 sera des plus abouti avec comme contenu des reportages sur Lilea Narrative, X Makeena, Dj Vadim, Fingathing, Jet-Sex en musique et Oré, Babou, Sun7, Lksir en street art ! A suivre, la sortie est prévue pour la fin de l’année. D’ici là rendez vous sur : http://www.sofa-rida.com ou myspace.com/sofarida pour voir ou se le procurer.

bi-portrait OU UN PRÉTEXTE À LA RENCONTREIl est des concepts sortis de l’au-dela, simples et riches de sens. On peut ainsi qualifier le projet de Mickaël Phelippeau : une série de photographies réalisées selon une logique qui, tout en étant unique, jete un regard sur un monde riche : celui de la difference. Chemise jaune, pantalon marron et bottes de cuir, voici la panoplie invariable que portent toutes les personnes invitées à poser dans ce cadre défini. Ceci fait, Mickaël se pare des affaires du modèle et réalise une photographie « miroir ». Le caractère contextuel ajoute un impact capital à la démarche ; cet échange pousse à faire pren-dre du recul sur ce truc à la con qui parfois nous catalogue, nous rapproche, nous sépare : la dégaine... www.bi-portrait.tk

Quoi, sa gueule... Mais qu’est ce qu’elle a sa gueule ?Son album « le fils du commissaire » sortira le 21 Janvier 2008 ; en attendant, on a déjà commencé à gouter du James Deano à travers son titre « Les blancs ne savent pas danser ». A cheval entre le one man chaud et le concert hybride de rock-hip-hop, Deano bouffe la scène et y débite son flow atypique... « Venir faire du rap comique en France quand on est Belge et fils de flic, c’est comme jouer à la roulette russe avec 5 balles dans le barillet ». On ne sent pas spécialement le mec en confiance dans cette citation, il n’empêche qu’il nous a préparé un album riche, où l’introspection côtoie la fiction délirante. On revient sur son cas dans le prochain numéro, l’occasion de réaliser un dossier plat pays. www.myspace.com/jamesdeano

KAWS x DARTH VADERAprès avoir détourné Mickey et le Bibendum Michelin, voici ve-nuele tour de Darth Vader ! Kaws s’approprie une nouvelle fois une icône et toujours avec autant de succès. Déjà sorti dans son shop Original Fake et bientôt sur son site perso : www.kawsone.com

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Rentrée des classesEastpak lance une nouvelle Artist Se-rie avec des sacs à dos aux couleurs de Prodigy, Kaiser et Hives ! En série limitée !

« Produits 100% fibres organiques »C’est le nom de l’expo qui aura lieu du 28 Sept au 7 Oct à la Société des Arts du Forez à St Etienne. L’occasion de voir les oeuves organiques de Iemza et Gilbert1.

Des petits trous !Kr3w fabrique des trous de boulette sur ses fringues ?!? Le seul moyen de vous faire griller, c’est qu’une personne remar-que un défaut dans la régularité des trous, restez vigilents...

Shop & Gallery !Les shops accompagnés d’une galerie fleurissent dans toute la France. Ce nouveau concept de shop qui propose un espace pour exposer des artistes plus ou moins reconnus séduit les visiteurs, un nouveau moyen d’attirer les clients dans les street spots en leur proposant une vrai expo originale. C’est le cas de Artoyz à Paris et Lyon, de Vibes à Montpellier et dernièrement de Rice and Beans à Toulouse, Toys and Noise à Strasbourg et de Organe 3 à Caen et Strasbourg.

Vibrations Urbaines de Pessac 10 ANS !La 9éme année en 2006 avait déjà vu déferler 12000 spectateurs pour plus de 120 skateurs inscrits à ce contest “pour et par” les riders. 2007, c’est les 10 ans, donc ça se fête avec un park tout neuf, spécialement dessiné et conçu pour l’évent avec des 10aines de skateurs (suite au jeux concours) et plusieurs pro du milieu comme Recréation Urbaine Concept, Christophe Mossu, Seb Daurel, Marco Haziza, Lorenzo, John Petit … si on couple ça à un plancher bois au sol et si je vous dis que Marco Haziza (pour le SK8) et John Petit (pour le BMX) ont suivi de très prêt l’agencement, forcément ça va tout casser !Coté pratique, le contest de Skate aura lieu les 27 et 28 oct à Pessac (près de Bordeaux) avec Prize money d’au moins 5000 euros et 10 000 euros de matos en AM. Le contest de BMX sera lui les 3 et 4 nov avec la venue de pas mal de riders européens pour cette 10ème. Et puisqu’il n’y pas que la glisse dans la vie, on a aussi des oreilles pour allez voir High Tone le 26 ou Redman le 27 octobre… pour les yeux il aura aussi une expo de Boards en série limitée avec Art Print, projection de Z Boy au ciné… et pleins d’autres choses ! www.vibrations-urbaines.net pour le programme complet et des boards à gagner !

Rhabille toi !Après de nombreuses collab avec Flying Fortress rockawayfarm.com lance une nouvelle série de tee à 200 ex avec cette fois des artistes français, de quoi te rhabiller !

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Festival Marsatac #07Nos potes Mos Def et M.O.P... Photo : Laurent Vilarem (www.derive-communication.com)

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T’entends ? Keb Darge & Cut Chemist - Lost & Founds (Rock a Billy & Jump Blues) - BBE/Ping PongLes compils oldies sont à la mode. Tous le monde y va de sa sélection : des 500 meilleurs morceaux de tous les temps du magazine Rolling Stones au top 100 du Billboard des années 60 (1962 est un bon cru). Dans tout ça on a du très bon, souvent méconnu mais on risque aussi de se retrouver, au détour d’un shuffle, face à un bono, trop plein de bons sentiments qui met pas la péche... BBE, qui nous a en général habitué à des invités de qualités, recadre le concept et permet à Keb Darge pourvoyeur de funk de s’allier avec l’ex DJ de Jurassic 5 et éternel cratedigger : Cut Chemist. Les deux compéres sont allés creuser du côté des Hillbillies. Vous savez, ces jeunes du sud des états unis qui se faisant chier dans les années soixante, se sont retrouvés dans des caves pour jouer de la musique alternative plus festive à leurs yeux que celle de l’époque. Une espèce de punk attitude mais à l’époque où Elvis était maigre et encore vivant. Pour ce qui est de la patate on est servi (et je ne parle pas des samples) et il est bon de sauter sur ce que les auteurs aiment appeler du Jump Blues... Un vrai filon d’énergie, de fumée de cigarette et de gomina. Seyr

Vitalic - V live (different)Un live indispensable de l’incontournable Pascal Arbez, Dj qui sévit sous le nom de Vitalic. Cela fait déjà plusieurs années que « La Rock 01 » est entré au techno hall of fame mais c’est seulement en 2005 que Vitalic décide de sortir son premier album « OK cowboy ». Dans la foulée, le dijonnais nous livre « V live », un set intense enregistré en Belgique fin 2006 qui comporte 8 titres ne figurant pas sur l’album. Amateurs de musique électronique, ruez vous sur ce live et courrez voir Vitalic en vrai si ce n’est déjà fait. Diegbass

Unkle - War stories (Surrender all)Le départ de Dj Shadow semble être complètement digéré pour Unkle, le groupe revient avec une nouvelle identité faite d’un mélange de post-rock, de new-wave, et d’électro instrumentale. Le fantôme de l’excellent album XTRMNTR de Primal Scream est omniprésent dans War Stories ( qui s’en plaindra ? ). On retrouve toute la puissance des lives d’Unkle dans cet album et si vous projetez de l’acquérir, préférez l’édition spéciale avec le CD bonus de versions instrumentales ( on en vient même à s’interroger sur l’utilité du chant ! ). Diegbass

Digitalism - Idealism (Virgin Music)Après avoir remixé Daft Punk, les Futureheads, Depeche Mode, The Cure ou encore les Klaxons, ce duo Allemand sort son premier album en revendiquant clairement ses influences, à savoir Daft Punk et Cassius. Ces pionniers de l’électro-punk, au même titre que Justice à qui on pense inévitablement en écoutant Idealism, semblent avoir trouvé la recette pour s’adresser à un public relativement large sans pour autant faire de concessions sur la qualité. Des tubes comme Zdarlight, Pogo ou Digitalism in Cairo laissent entrevoir un bel avenir pour cette formation dont on a déjà hâte de découvrir les prochaines productions. Diegbass

Mokobé du 113 - Mon Afrique (Jive-Epic/Sony-BMG)Qui l’eût cru ? Avec, à tout casser, une douzaine d’apparitions sur toute la discographie du 113, Mokobé livre pourtant un solo étonnant de maîtrise. A l’aise partout, il invite Salif Keita sur une rythmique Dirty South, prend son pied sur de l’afro-beat et réussit à amuser à partir de concepts plutôt casse-gueule (le futur hymne des crasseuses « Beyoncé Coulibaly », une chanson sur le marabout des has-been….). Mieux, Mokobé s’efface derrière ses invités et laisse Booba livrer un couplet de fou dans « Maman Dort » ou encore DJ Lewis appeler les auditrices à lui faire des bisous (le joyeux, indescriptible et bien nommé « Bisou »). Loin d’une image figée, il fait se succéder les tranches de vie et donne sa vision d’un continent marqué par les épreuves, mais surtout bien vivant et constamment en mouvement. Yacine_

Oreiller d’herbe - Soséki - Rivages Poche/Bi-bliothèque étrangèreLe personnage central est peintre. Fuyant le fra-cas tokyoïte, il cherche l’impassibilité pour être en mesure d’appréhender le Beau et ainsi arriver à l’exprimer dans ces peintures. Ses pérégrinations vont le mener dans la campagne japonaise où, seul pensionnaire d’une auberge chargé d’histoire

il va découvrir l’amour faute d’impassibilité (les femmes...). Soséki est pro-fesseur de littérature à Tokyo. Dans oreiller d’herbe il aborde à la manière d’un roman-Haïku l’ineffable problématique de la subjectivité du beau. A la fois moderne et empreint d’une culture japonaise omniprésente, ce roman intemporel fais autant réfléchir que sourire et, malgré les distances cultu-relles, on acquiesce allègrement quand on se rappelle s’être émerveillé comme le héros devant des choses anodines. Pour les MCs suicidaires un Haïku c’est 19 mesures en trois parties 7-5-7, bon courage ! Seyr

Décidément, le suffrage universel suit vraiment des règles bizarres. Mais au moins, dans les comics, le résultat est rigolo, avec ce super-héros à la retraite élu à la mairie de New-York. Fort bien rythmé, « Ex-Machina » raconte donc comment un ancien justicier découvre les rouages de la politique tout en faisant face aux meurtres d’employés municipaux. Une série à suivre de près. Sinon, « Dos Rond pour le Daron » (suite de « 100 Bullets », chroniqué dans notre n°18) raconte vachement bien une histoire de paternité dans le monde des truands. Les personnages deviennent familiers en une réplique, l’émotion ne dit pas son nom et l’ul-tra-violence prend le lecteur à la gorge. Excellent malgré un abus de gros mots, mais je suis pudibond, ces jours-ci. Enfin dans le recueil rétro Archives 1959, Superman, bizarrement transformé en vieillard, décide de combattre le crime déguisé en Père Noël. Ce qui m’amène à me demander (sans offense à l’idole de mon enfance) ce que s’enquillaient les auteurs de l’époque avant de se mettre devant leur machine à écrire. A défaut de réponse, je vous laisse et je pars finir une histoire où Superman croise, lors d’une visite au zoo, un singe irradié à la Kriptonite. La suite au prochain numéro... Yacine_

T'as lu ? LE CARRE COMICS « Ex-Machina 1 : Les 100 Premiers Jours » (Vaughan/Harris)« 100 Bullets : Dos Rond pour le Daron » (Azarello/Risso)« Superman : DC Archives 1959 » (Binder-Finger/Boring-Swan)

L’Art modeste sous les bombesEdité par Kitchen93 et à l’occasion de l’exposition Graffiti stories à Sète, ce catalogue recense le tra-vail d’artistes internationaux recon-nus comme Futura, Jonone, Mist qui ont participé à cette exposition qui se poursuit au Musée International des Arts Modestes jusqu’au 13 janvier 2008 à Sète. L’ouvrage retrace l’his-toire du graffiti et les techniques utili-sées au fil des années. www.miam.org

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T’entends ? Keb Darge & Cut Chemist - Lost & Founds (Rock a Billy & Jump Blues) - BBE/Ping PongLes compils oldies sont à la mode. Tous le monde y va de sa sélection : des 500 meilleurs morceaux de tous les temps du magazine Rolling Stones au top 100 du Billboard des années 60 (1962 est un bon cru). Dans tout ça on a du très bon, souvent méconnu mais on risque aussi de se retrouver, au détour d’un shuffle, face à un bono, trop plein de bons sentiments qui met pas la péche... BBE, qui nous a en général habitué à des invités de qualités, recadre le concept et permet à Keb Darge pourvoyeur de funk de s’allier avec l’ex DJ de Jurassic 5 et éternel cratedigger : Cut Chemist. Les deux compéres sont allés creuser du côté des Hillbillies. Vous savez, ces jeunes du sud des états unis qui se faisant chier dans les années soixante, se sont retrouvés dans des caves pour jouer de la musique alternative plus festive à leurs yeux que celle de l’époque. Une espèce de punk attitude mais à l’époque où Elvis était maigre et encore vivant. Pour ce qui est de la patate on est servi (et je ne parle pas des samples) et il est bon de sauter sur ce que les auteurs aiment appeler du Jump Blues... Un vrai filon d’énergie, de fumée de cigarette et de gomina. Seyr

Vitalic - V live (different)Un live indispensable de l’incontournable Pascal Arbez, Dj qui sévit sous le nom de Vitalic. Cela fait déjà plusieurs années que « La Rock 01 » est entré au techno hall of fame mais c’est seulement en 2005 que Vitalic décide de sortir son premier album « OK cowboy ». Dans la foulée, le dijonnais nous livre « V live », un set intense enregistré en Belgique fin 2006 qui comporte 8 titres ne figurant pas sur l’album. Amateurs de musique électronique, ruez vous sur ce live et courrez voir Vitalic en vrai si ce n’est déjà fait. Diegbass

Unkle - War stories (Surrender all)Le départ de Dj Shadow semble être complètement digéré pour Unkle, le groupe revient avec une nouvelle identité faite d’un mélange de post-rock, de new-wave, et d’électro instrumentale. Le fantôme de l’excellent album XTRMNTR de Primal Scream est omniprésent dans War Stories ( qui s’en plaindra ? ). On retrouve toute la puissance des lives d’Unkle dans cet album et si vous projetez de l’acquérir, préférez l’édition spéciale avec le CD bonus de versions instrumentales ( on en vient même à s’interroger sur l’utilité du chant ! ). Diegbass

Digitalism - Idealism (Virgin Music)Après avoir remixé Daft Punk, les Futureheads, Depeche Mode, The Cure ou encore les Klaxons, ce duo Allemand sort son premier album en revendiquant clairement ses influences, à savoir Daft Punk et Cassius. Ces pionniers de l’électro-punk, au même titre que Justice à qui on pense inévitablement en écoutant Idealism, semblent avoir trouvé la recette pour s’adresser à un public relativement large sans pour autant faire de concessions sur la qualité. Des tubes comme Zdarlight, Pogo ou Digitalism in Cairo laissent entrevoir un bel avenir pour cette formation dont on a déjà hâte de découvrir les prochaines productions. Diegbass

Mokobé du 113 - Mon Afrique (Jive-Epic/Sony-BMG)Qui l’eût cru ? Avec, à tout casser, une douzaine d’apparitions sur toute la discographie du 113, Mokobé livre pourtant un solo étonnant de maîtrise. A l’aise partout, il invite Salif Keita sur une rythmique Dirty South, prend son pied sur de l’afro-beat et réussit à amuser à partir de concepts plutôt casse-gueule (le futur hymne des crasseuses « Beyoncé Coulibaly », une chanson sur le marabout des has-been….). Mieux, Mokobé s’efface derrière ses invités et laisse Booba livrer un couplet de fou dans « Maman Dort » ou encore DJ Lewis appeler les auditrices à lui faire des bisous (le joyeux, indescriptible et bien nommé « Bisou »). Loin d’une image figée, il fait se succéder les tranches de vie et donne sa vision d’un continent marqué par les épreuves, mais surtout bien vivant et constamment en mouvement. Yacine_

Oreiller d’herbe - Soséki - Rivages Poche/Bi-bliothèque étrangèreLe personnage central est peintre. Fuyant le fra-cas tokyoïte, il cherche l’impassibilité pour être en mesure d’appréhender le Beau et ainsi arriver à l’exprimer dans ces peintures. Ses pérégrinations vont le mener dans la campagne japonaise où, seul pensionnaire d’une auberge chargé d’histoire

il va découvrir l’amour faute d’impassibilité (les femmes...). Soséki est pro-fesseur de littérature à Tokyo. Dans oreiller d’herbe il aborde à la manière d’un roman-Haïku l’ineffable problématique de la subjectivité du beau. A la fois moderne et empreint d’une culture japonaise omniprésente, ce roman intemporel fais autant réfléchir que sourire et, malgré les distances cultu-relles, on acquiesce allègrement quand on se rappelle s’être émerveillé comme le héros devant des choses anodines. Pour les MCs suicidaires un Haïku c’est 19 mesures en trois parties 7-5-7, bon courage ! Seyr

Décidément, le suffrage universel suit vraiment des règles bizarres. Mais au moins, dans les comics, le résultat est rigolo, avec ce super-héros à la retraite élu à la mairie de New-York. Fort bien rythmé, « Ex-Machina » raconte donc comment un ancien justicier découvre les rouages de la politique tout en faisant face aux meurtres d’employés municipaux. Une série à suivre de près. Sinon, « Dos Rond pour le Daron » (suite de « 100 Bullets », chroniqué dans notre n°18) raconte vachement bien une histoire de paternité dans le monde des truands. Les personnages deviennent familiers en une réplique, l’émotion ne dit pas son nom et l’ul-tra-violence prend le lecteur à la gorge. Excellent malgré un abus de gros mots, mais je suis pudibond, ces jours-ci. Enfin dans le recueil rétro Archives 1959, Superman, bizarrement transformé en vieillard, décide de combattre le crime déguisé en Père Noël. Ce qui m’amène à me demander (sans offense à l’idole de mon enfance) ce que s’enquillaient les auteurs de l’époque avant de se mettre devant leur machine à écrire. A défaut de réponse, je vous laisse et je pars finir une histoire où Superman croise, lors d’une visite au zoo, un singe irradié à la Kriptonite. La suite au prochain numéro... Yacine_

T'as lu ? LE CARRE COMICS « Ex-Machina 1 : Les 100 Premiers Jours » (Vaughan/Harris)« 100 Bullets : Dos Rond pour le Daron » (Azarello/Risso)« Superman : DC Archives 1959 » (Binder-Finger/Boring-Swan)

L’Art modeste sous les bombesEdité par Kitchen93 et à l’occasion de l’exposition Graffiti stories à Sète, ce catalogue recense le tra-vail d’artistes internationaux recon-nus comme Futura, Jonone, Mist qui ont participé à cette exposition qui se poursuit au Musée International des Arts Modestes jusqu’au 13 janvier 2008 à Sète. L’ouvrage retrace l’his-toire du graffiti et les techniques utili-sées au fil des années. www.miam.org

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www.last-mag.com / 10 11 / www.last-mag.comwww.last-mag.com / 10 11 / www.last-mag.com

Salah, 24 ans, paria volontaireTu lis quoi ? Autoportrait de Claude Berri, très gros producteur du cinéma français (Astérix, Les Trois Frères…). C’est le journal qu’il a tenu durant sa dépression, suite aux décès de sa femme et de son fils.C’est bien ? Oui parce qu’il y a plein d’anecdotes amusantes sur son enfance, ses débuts. Il parle aussi de sa passion pour l’art contemporain… Tout est mélangé et d’un paragraphe à l’autre, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Ce n’est pas du tout une lecture déprimante.T’en es où ? Là, il dit du mal d’un critique de « Télérama » qui lui lèche les bottes dès qu’il le croise dans la vie, mais qui défonce dans la presse chacun de ses films.

François, 25 ans, I want to live like common peopleTu lis quoi ? Au-delà de l’Avenue D, de Philippe Marcadé. C’est l’autobiographie d’un gars qui a quasiment tout vécu du New York underground des années 70, partageant un loft avec les Ramo-nes et se défonçant dans les toilettes des clubs les plus rock’n’roll de NY…C’est bien ? Ca ressemble à une chanson des Clash ou des Ramones, c’est direct, rapide et sans pause Pourtant, c’est très fin, souvent drôle et le casting ferait pâlir d’envie n’importe quelle rétros-pective sous prozac de Rock & Folk ! C’est un joyeux bordel, à travers lequel on distingue malheu-reusement l’issue tragique de certains qui on trop voulu jouer avec les excès de l’époque…T’en es où ? Quand la copine de Sid Vicious est retrouvée morte dans la salle de bain de son hôtel, poignardée avec l’arme du célèbre bassiste. Sid mourra trop tôt pour qu’on puisse connaitre la vérité…

Madeleine, 24 ans, consultante personnelle senior en abdos et fessiersTu lis quoi ? XXL 96, un mag’ amé-ricain sur le rap, avec beaucoup de portraits et d’interviews de rappeurs. Dans ce numéro, y’a Kanye West, Common …C’est bien ? Ca dépend des artistes traités. Mais sinon, les articles sont fouillés, écrits un peu comme des nou-velles, avec plein d’anecdotes et tout. Ca se lit bien et ce n’est pas prise de tête. Les photos sont classes, aussi.T’en es ou ? A une interview halluci-nante du rappeur Pimp C qui déclare «Je n’ai rien contre les homos mais si tu baises des mecs, ne pourris pas en-suite la chatte des meufs avec ta sale bite toute pleine de merde». Comme vous voyez, ça ne parle pas que de musique, il y a aussi des vrais sujets de société…Arknot, 26 ans, ex-customisateur frustré

Tu lis quoi ? Prototype de packaging en carton d’Ed-ward Edison qui est l’un des meilleurs experts en desi-gn industriel. On y trouve une multitude de gabarits de packagings, avec leurs historiques respectifs, à scan-ner et à faire soi-même, ainsi qu’une description des différentes sortes de pliages, collages, etc.. On passe ainsi par les boites à CD, sandwichs, bouteilles, livres, nouilles, biscuits et des centaines d’autres prototypes

variés, classes et toujours réalisables.C’est bien ? C’est terrible si vous êtes des fétichis-tes du packaging, que vous collectionnez les sachet de nouilles chinoises ou que vous rêviez de pouvoir customiser vos packs de bières... Le petit historique du

packaging en intro est vraiment intéressant.T’en es ou ? A « l’étui à sandwichs chauds »

qui va me permettre de délirer pendant un bon moment, je pense.

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Salah, 24 ans, paria volontaireTu lis quoi ? Autoportrait de Claude Berri, très gros producteur du cinéma français (Astérix, Les Trois Frères…). C’est le journal qu’il a tenu durant sa dépression, suite aux décès de sa femme et de son fils.C’est bien ? Oui parce qu’il y a plein d’anecdotes amusantes sur son enfance, ses débuts. Il parle aussi de sa passion pour l’art contemporain… Tout est mélangé et d’un paragraphe à l’autre, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Ce n’est pas du tout une lecture déprimante.T’en es où ? Là, il dit du mal d’un critique de « Télérama » qui lui lèche les bottes dès qu’il le croise dans la vie, mais qui défonce dans la presse chacun de ses films.

François, 25 ans, I want to live like common peopleTu lis quoi ? Au-delà de l’Avenue D, de Philippe Marcadé. C’est l’autobiographie d’un gars qui a quasiment tout vécu du New York underground des années 70, partageant un loft avec les Ramo-nes et se défonçant dans les toilettes des clubs les plus rock’n’roll de NY…C’est bien ? Ca ressemble à une chanson des Clash ou des Ramones, c’est direct, rapide et sans pause Pourtant, c’est très fin, souvent drôle et le casting ferait pâlir d’envie n’importe quelle rétros-pective sous prozac de Rock & Folk ! C’est un joyeux bordel, à travers lequel on distingue malheu-reusement l’issue tragique de certains qui on trop voulu jouer avec les excès de l’époque…T’en es où ? Quand la copine de Sid Vicious est retrouvée morte dans la salle de bain de son hôtel, poignardée avec l’arme du célèbre bassiste. Sid mourra trop tôt pour qu’on puisse connaitre la vérité…

Madeleine, 24 ans, consultante personnelle senior en abdos et fessiersTu lis quoi ? XXL 96, un mag’ amé-ricain sur le rap, avec beaucoup de portraits et d’interviews de rappeurs. Dans ce numéro, y’a Kanye West, Common …C’est bien ? Ca dépend des artistes traités. Mais sinon, les articles sont fouillés, écrits un peu comme des nou-velles, avec plein d’anecdotes et tout. Ca se lit bien et ce n’est pas prise de tête. Les photos sont classes, aussi.T’en es ou ? A une interview halluci-nante du rappeur Pimp C qui déclare «Je n’ai rien contre les homos mais si tu baises des mecs, ne pourris pas en-suite la chatte des meufs avec ta sale bite toute pleine de merde». Comme vous voyez, ça ne parle pas que de musique, il y a aussi des vrais sujets de société…Arknot, 26 ans, ex-customisateur frustré

Tu lis quoi ? Prototype de packaging en carton d’Ed-ward Edison qui est l’un des meilleurs experts en desi-gn industriel. On y trouve une multitude de gabarits de packagings, avec leurs historiques respectifs, à scan-ner et à faire soi-même, ainsi qu’une description des différentes sortes de pliages, collages, etc.. On passe ainsi par les boites à CD, sandwichs, bouteilles, livres, nouilles, biscuits et des centaines d’autres prototypes

variés, classes et toujours réalisables.C’est bien ? C’est terrible si vous êtes des fétichis-tes du packaging, que vous collectionnez les sachet de nouilles chinoises ou que vous rêviez de pouvoir customiser vos packs de bières... Le petit historique du

packaging en intro est vraiment intéressant.T’en es ou ? A « l’étui à sandwichs chauds »

qui va me permettre de délirer pendant un bon moment, je pense.

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www.last-mag.com / 12 13 / www.last-mag.comwww.last-mag.com / 12 13 / www.last-mag.com

Épopée guerrière aux limites du fantastiques et du peplum, 3OO, fut foudroyé par une partie de la presse lors de sa sortie en salle. Vite catalo-gué comme une parabole sur le bien fondé des actions de l’armée américaine en Irak, le film de Zack Snyder aura, on l’espère, une deuxième chance avec son DVD. Réduire la dernière ba-taille de Léonidas à un pamphlet pro-Bush, voilà bien une acrobatie de journaliste zélé made in France. Certes les Spartes étaient de vaillants guerriers. Oui ils étaient violents et considéraient la guerre comme partie prenante de leur culture. Le seul détail, et d’importance, c’est que là, les Spartes se défendent. Ils ne vont ni chercher du pétrole, ni modeler une région du Monde selon leur bon vouloir. Les métaphores oui, les raccour-cis de bobo blasé, non. Au fait, le film est bien.

Quand on parle de Forest Whitaker, on pense à Charlie Parker, à Ghost Dog ou à The Shield. Cet acteur exceptionnel a enfin reçu la statuette qui fait la différence, à Hollywood. Pour son interpré-tation hallucinée du dictateur Amin Dada, Whita-ker s’est vu remettre l’Oscar du meilleur acteur. Le film n’est pas une réussite exemplaire et vaut surtout pour son acteur principale, possédé par ce personnage fanatique, bancal, persuadé que le Monde comprendra sa folie, car de toute ma-nière le Monde est aussi fou que lui. On pourra

toujours préférer le documentaire d’époque de Barbet Schroeder (Général Idi Amin Dada), plus percutant. Le dernier roi d’Écosse aura au moins servi d’écrin à un des diamants les plus bruts du cinéma américain. Et ça, c’est déjà une qualité.

Belle surprise que les résultats d’exploitation de La vie des Autres en France. Un film qui parle de la police secrète de l’ex-Allemagne de l’Est a-t-il ses chances face à des blockbusters tou-jours plus omniprésents ? Quand le degré d’ex-cellence du projet se situe si haut, la réponse est heureusement oui. Les personnages de ce thriller psychologique (ce terme fait un peu trop Laurent Weil mais là, il est on ne peut plus approprié) don-nent un coffre énorme à cette histoire qui nous renvoie aux Conversations Secrètes de Coppola. Si vous l’avez raté en salle, ne passez pas à côté de ce film étourdissant de maîtrise, brillant dans sa mise en scène et son propos. Un classique instantané (là aussi ça fait un peut Weil, mais bon, ce film est un chef d’oeuvre).

Mel Gibson réalisateur, c’est l’assurance d’un film original, tourné dans une langue morte, ultra vio-lent et bourré de symbole jusqu’à la gueule. Apo-calypto, son dernier opus, ne déroge à aucune de ces règles. Cette fois, les Incas (ou les mayas,

je sais jamais) lui servent de civilisation, d’ex-cuse même pourrait-on dire. Quand on sait que sa volonté première était de filmer une chasse à l’homme, LA chasse à l’homme, on comprend mieux la fureur qui court du début à la fin de ce film démesuré. Du grand spectacle purement et magnifiquement décadent.

Il est possible qu’un nom hante depuis longtemps des discussions, autour de vous, un nom qui revient comme une légende urbaine, dans un chuchotement quasi mystique. Ceux qui en par-lent savent. Ceux qui ont découvert Twin Peaks lors de sa première diffusion sur la 5 n’oublieront jamais. La série qui changea les séries, c’est elle. Crée par David Lynch, ce show fit rentrer définitivement la série télé dans une ère nouvelle. Ambitieuse, intelligente, riche et ultra addictive. Lynch saupoudra ces éléments, que l’on retrouve aujourd’hui dans de nombreuses productions (de Oz à Lost en passant par Carnival, 24, Weeds etc...). Le nom, c’est Laura Palmer. Et si vous voulez savoir qui l’a tuée, c’est maintenant ou jamais.

Bonne rentrée à tous, on se retrouve dans deux mois, avec une cargaison de gros films dont je me ferai un plaisir de tresser des lau-riers.

Par Guillaume Baron, qui avait prévenu. Transformers c’est génial !

Allez, c’est reparti pour un tour. Impôts, travail, collègues de boulot qui auront comme principale ambition de raconter leurs vacances à la grande motte ou au Club Med. On oublie vite le tube de l’été, on remet le bleu de chauffe. La dernière ligne droite de 2007 a commencé. En attendant les grosses sorties cinéma du dernier trimestre (American Gangster, 3h10 pour Yuma, l’assassinat de Jesse James, Halloween...), petit point sur les DVD marquant de cette rentrée pas si malvenu que ça.

/// Carnet DVD

24 fenetresChronique d’images en mouvements

LE CREPUSCULE DES CREWSAvis à tous ceux qui envisagent de monter un crew tentaculaire pour mieux conquérir le rap game. Un petit conseil : attendez un peu. Ca va sûre-ment passer, mais les épopées collectives n’ont plus trop la côte ces jours-ci. Alors, affaire de cycles ou fin d’une époque ?

C’est un fait : l’illusion d’unité, si longtemps van-tée dans le rap, a du plomb dans l’aile ces temps-ci. Qu’à la limite, les bandes rivales s’insultent sur youtube et se coursent Porte de Pantin, c’est dommage mais ça relève d’une certaine tradition, façon dixième discipline du hip hop. Mais si la plu-part des groupes qui me faisaient bouger la tête pendant l’adolescence disparaissent, violemment ou d’une lente agonie silencieuse, je le dis tout net : c’est une autre histoire.

Et je ne peux m’empêcher de grimacer de dépit quand la Fonky Family se sépare après douze ans d’activité ; dont cinq à tenter d’enregistrer leur troisième album, quand même… Pire, quand Mystik traite Bruno Beausir, aka Doc Gyneco, de « gros bâtard », sur le disque de Stomy Bugzy, et avec la bénédiction de celui-ci. Tout ça parce que Gyneco soutient Sarkozy… Moi aussi, je suis plutôt opposé à la création d’une franchise sur les actes médicaux (cf numéro précédent), mais n’est-ce pas un peu léger pour tirer un trait sur leur amitié de vingt ans ? Il y a aussi Vicelow du Saian Supa Crew qui racontait il y a quelques mois sur un forum qu’il avait appris par communiqué de presse que son pote Leeroy quittait le groupe... A ce rythme-là, même Rockin’Squat sera tenté de s’auto-exclure d’Assassin pour rester dans le coup. J’en viens donc à bénir IAM d’être encore au complet après toutes ces années, Et malgré un dernier album plutôt embarrassant, je les supplie de rester unis, au nom du hip hop. Dans le contexte actuel, même le départ de Kephren serait une crise majeure pour mon moral.

Faut comprendre, la séparation d’un groupe de son adolescence, c’est comme le divorce de ses parents : on ne s’en remet jamais complètement. Les groupes de rap qu’on écoute plus jeune re-présentent un peu la bande de potes idéale, où chacun sait tenir son rôle, du leader qui prend bien la lumière, au rigolo qui assure des blagues sur les côtés. «I play my position», répètent les cainris ; jolie manière pour dire «je sais rester à ma place». Un peu comme dans les équipes de super-héros, quoi. Mais là où les X-Men restent éternellement unis face au malin qui ne dort que d’un œil, les groupes de rap finissent toujours par se lasser de diviser leurs cachets par sept.

J’extrapole à peine, c’est une des raisons avouées par Rza pour le retard du cinquième album du Wu-Tang. « Un album du Wu rapporte environ 100 000 dollars à chaque membre. Mais pour certains, ça ne semble pas être assez », disait-il, je ne sais plus où. Mais le Wu se dé-chire publiquement depuis déjà un moment. Ca passe encore quand U-God raconte que les autres membres sont de sales racistes qui l’ont toujours méprisé parce que c’est un noir clair de peau. On comprend aussi que Method Man ait traité ODB de « gros con de radin » car ce dernier réclamait trop d’argent pour un refrain. Après tout, ils sont peut-être trop nombreux pour pouvoir tous se saquer. Mais l’embrouille entre Capadonna et Rza, juste avant la sortie de « Iron Flag » en 2001, a pris une proportion stalinienne quand Rza a supprimé la voix de Capadonna de TOUS les morceaux de l’album. Mieux, il l’a aussi effacé de la pochette du disque ! Enfin, plutôt à l’arrache, si vous voulez mon avis. Je ne suis pas graphiste, hein, mais regardez donc la pochette

de près. Observez les jambes des membres pré-sents sur la photo et vous en remarquerez une de trop. Normal, c’est celle de Capadonna (véridi-que). Depuis, il paraît que ça va mieux, même si Ghostface et Raekwon ont traîné des pieds pour participer à « 8 Diagrams », l’album de réunion, prévu pour l’hiver. J’espère de tout cœur qu’il sera bon, même si je ne me fais pas d’illusion sur l’ambiance qu’il y avait dans les studios.

Plus jeune, avant de dormir, j’aimais bien dépiau-ter les pochettes de disques, en m’attardant sur les photos des groupes. Je me demandais ce que les rappeurs faisaient ensemble en dehors de la musique, comment ils s’étaient rencontrés et ce qu’ils s’étaient trouvés en commun… Avec le temps, il m’est apparu que les réponses aux deux dernières questions tenaient en général en un seul mot : la galère. Comme si seule l’ad-versité des débuts pouvait souder les aventures collectives. Souvent, les premiers serments de loyauté prennent fin au moment de péter le champagne et les membres des groupes com-mencent à vouloir garder leur succès pour eux. Petit à petit, d’albums solos incertains aux réus-sites irrégulières, en projets communs de moins en moins bien synchronisés, la chose est faite : au bout de quelques années, la plupart d’entre eux n’ont plus rien à faire ensemble. Ce qui rend, quand la dèche survient, leurs morceaux de re-trouvailles longs et tristes comme un dîner entre anciens amis de lycée. Alors, méfiez-vous la prochaine fois que vous écouterez un posse-cut embouteillé débordant de complicité.

Et faites bien attention à celui qui dit « pour tou-jours, on est là, la famille » à la fin du titre ; ce sera sûrement le premier d’entre tous à foutre le camp.

Yacine_Illustration : Seyr (www.shils.net)

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Épopée guerrière aux limites du fantastiques et du peplum, 3OO, fut foudroyé par une partie de la presse lors de sa sortie en salle. Vite catalo-gué comme une parabole sur le bien fondé des actions de l’armée américaine en Irak, le film de Zack Snyder aura, on l’espère, une deuxième chance avec son DVD. Réduire la dernière ba-taille de Léonidas à un pamphlet pro-Bush, voilà bien une acrobatie de journaliste zélé made in France. Certes les Spartes étaient de vaillants guerriers. Oui ils étaient violents et considéraient la guerre comme partie prenante de leur culture. Le seul détail, et d’importance, c’est que là, les Spartes se défendent. Ils ne vont ni chercher du pétrole, ni modeler une région du Monde selon leur bon vouloir. Les métaphores oui, les raccour-cis de bobo blasé, non. Au fait, le film est bien.

Quand on parle de Forest Whitaker, on pense à Charlie Parker, à Ghost Dog ou à The Shield. Cet acteur exceptionnel a enfin reçu la statuette qui fait la différence, à Hollywood. Pour son interpré-tation hallucinée du dictateur Amin Dada, Whita-ker s’est vu remettre l’Oscar du meilleur acteur. Le film n’est pas une réussite exemplaire et vaut surtout pour son acteur principale, possédé par ce personnage fanatique, bancal, persuadé que le Monde comprendra sa folie, car de toute ma-nière le Monde est aussi fou que lui. On pourra

toujours préférer le documentaire d’époque de Barbet Schroeder (Général Idi Amin Dada), plus percutant. Le dernier roi d’Écosse aura au moins servi d’écrin à un des diamants les plus bruts du cinéma américain. Et ça, c’est déjà une qualité.

Belle surprise que les résultats d’exploitation de La vie des Autres en France. Un film qui parle de la police secrète de l’ex-Allemagne de l’Est a-t-il ses chances face à des blockbusters tou-jours plus omniprésents ? Quand le degré d’ex-cellence du projet se situe si haut, la réponse est heureusement oui. Les personnages de ce thriller psychologique (ce terme fait un peu trop Laurent Weil mais là, il est on ne peut plus approprié) don-nent un coffre énorme à cette histoire qui nous renvoie aux Conversations Secrètes de Coppola. Si vous l’avez raté en salle, ne passez pas à côté de ce film étourdissant de maîtrise, brillant dans sa mise en scène et son propos. Un classique instantané (là aussi ça fait un peut Weil, mais bon, ce film est un chef d’oeuvre).

Mel Gibson réalisateur, c’est l’assurance d’un film original, tourné dans une langue morte, ultra vio-lent et bourré de symbole jusqu’à la gueule. Apo-calypto, son dernier opus, ne déroge à aucune de ces règles. Cette fois, les Incas (ou les mayas,

je sais jamais) lui servent de civilisation, d’ex-cuse même pourrait-on dire. Quand on sait que sa volonté première était de filmer une chasse à l’homme, LA chasse à l’homme, on comprend mieux la fureur qui court du début à la fin de ce film démesuré. Du grand spectacle purement et magnifiquement décadent.

Il est possible qu’un nom hante depuis longtemps des discussions, autour de vous, un nom qui revient comme une légende urbaine, dans un chuchotement quasi mystique. Ceux qui en par-lent savent. Ceux qui ont découvert Twin Peaks lors de sa première diffusion sur la 5 n’oublieront jamais. La série qui changea les séries, c’est elle. Crée par David Lynch, ce show fit rentrer définitivement la série télé dans une ère nouvelle. Ambitieuse, intelligente, riche et ultra addictive. Lynch saupoudra ces éléments, que l’on retrouve aujourd’hui dans de nombreuses productions (de Oz à Lost en passant par Carnival, 24, Weeds etc...). Le nom, c’est Laura Palmer. Et si vous voulez savoir qui l’a tuée, c’est maintenant ou jamais.

Bonne rentrée à tous, on se retrouve dans deux mois, avec une cargaison de gros films dont je me ferai un plaisir de tresser des lau-riers.

Par Guillaume Baron, qui avait prévenu. Transformers c’est génial !

Allez, c’est reparti pour un tour. Impôts, travail, collègues de boulot qui auront comme principale ambition de raconter leurs vacances à la grande motte ou au Club Med. On oublie vite le tube de l’été, on remet le bleu de chauffe. La dernière ligne droite de 2007 a commencé. En attendant les grosses sorties cinéma du dernier trimestre (American Gangster, 3h10 pour Yuma, l’assassinat de Jesse James, Halloween...), petit point sur les DVD marquant de cette rentrée pas si malvenu que ça.

/// Carnet DVD

24 fenetresChronique d’images en mouvements

LE CREPUSCULE DES CREWSAvis à tous ceux qui envisagent de monter un crew tentaculaire pour mieux conquérir le rap game. Un petit conseil : attendez un peu. Ca va sûre-ment passer, mais les épopées collectives n’ont plus trop la côte ces jours-ci. Alors, affaire de cycles ou fin d’une époque ?

C’est un fait : l’illusion d’unité, si longtemps van-tée dans le rap, a du plomb dans l’aile ces temps-ci. Qu’à la limite, les bandes rivales s’insultent sur youtube et se coursent Porte de Pantin, c’est dommage mais ça relève d’une certaine tradition, façon dixième discipline du hip hop. Mais si la plu-part des groupes qui me faisaient bouger la tête pendant l’adolescence disparaissent, violemment ou d’une lente agonie silencieuse, je le dis tout net : c’est une autre histoire.

Et je ne peux m’empêcher de grimacer de dépit quand la Fonky Family se sépare après douze ans d’activité ; dont cinq à tenter d’enregistrer leur troisième album, quand même… Pire, quand Mystik traite Bruno Beausir, aka Doc Gyneco, de « gros bâtard », sur le disque de Stomy Bugzy, et avec la bénédiction de celui-ci. Tout ça parce que Gyneco soutient Sarkozy… Moi aussi, je suis plutôt opposé à la création d’une franchise sur les actes médicaux (cf numéro précédent), mais n’est-ce pas un peu léger pour tirer un trait sur leur amitié de vingt ans ? Il y a aussi Vicelow du Saian Supa Crew qui racontait il y a quelques mois sur un forum qu’il avait appris par communiqué de presse que son pote Leeroy quittait le groupe... A ce rythme-là, même Rockin’Squat sera tenté de s’auto-exclure d’Assassin pour rester dans le coup. J’en viens donc à bénir IAM d’être encore au complet après toutes ces années, Et malgré un dernier album plutôt embarrassant, je les supplie de rester unis, au nom du hip hop. Dans le contexte actuel, même le départ de Kephren serait une crise majeure pour mon moral.

Faut comprendre, la séparation d’un groupe de son adolescence, c’est comme le divorce de ses parents : on ne s’en remet jamais complètement. Les groupes de rap qu’on écoute plus jeune re-présentent un peu la bande de potes idéale, où chacun sait tenir son rôle, du leader qui prend bien la lumière, au rigolo qui assure des blagues sur les côtés. «I play my position», répètent les cainris ; jolie manière pour dire «je sais rester à ma place». Un peu comme dans les équipes de super-héros, quoi. Mais là où les X-Men restent éternellement unis face au malin qui ne dort que d’un œil, les groupes de rap finissent toujours par se lasser de diviser leurs cachets par sept.

J’extrapole à peine, c’est une des raisons avouées par Rza pour le retard du cinquième album du Wu-Tang. « Un album du Wu rapporte environ 100 000 dollars à chaque membre. Mais pour certains, ça ne semble pas être assez », disait-il, je ne sais plus où. Mais le Wu se dé-chire publiquement depuis déjà un moment. Ca passe encore quand U-God raconte que les autres membres sont de sales racistes qui l’ont toujours méprisé parce que c’est un noir clair de peau. On comprend aussi que Method Man ait traité ODB de « gros con de radin » car ce dernier réclamait trop d’argent pour un refrain. Après tout, ils sont peut-être trop nombreux pour pouvoir tous se saquer. Mais l’embrouille entre Capadonna et Rza, juste avant la sortie de « Iron Flag » en 2001, a pris une proportion stalinienne quand Rza a supprimé la voix de Capadonna de TOUS les morceaux de l’album. Mieux, il l’a aussi effacé de la pochette du disque ! Enfin, plutôt à l’arrache, si vous voulez mon avis. Je ne suis pas graphiste, hein, mais regardez donc la pochette

de près. Observez les jambes des membres pré-sents sur la photo et vous en remarquerez une de trop. Normal, c’est celle de Capadonna (véridi-que). Depuis, il paraît que ça va mieux, même si Ghostface et Raekwon ont traîné des pieds pour participer à « 8 Diagrams », l’album de réunion, prévu pour l’hiver. J’espère de tout cœur qu’il sera bon, même si je ne me fais pas d’illusion sur l’ambiance qu’il y avait dans les studios.

Plus jeune, avant de dormir, j’aimais bien dépiau-ter les pochettes de disques, en m’attardant sur les photos des groupes. Je me demandais ce que les rappeurs faisaient ensemble en dehors de la musique, comment ils s’étaient rencontrés et ce qu’ils s’étaient trouvés en commun… Avec le temps, il m’est apparu que les réponses aux deux dernières questions tenaient en général en un seul mot : la galère. Comme si seule l’ad-versité des débuts pouvait souder les aventures collectives. Souvent, les premiers serments de loyauté prennent fin au moment de péter le champagne et les membres des groupes com-mencent à vouloir garder leur succès pour eux. Petit à petit, d’albums solos incertains aux réus-sites irrégulières, en projets communs de moins en moins bien synchronisés, la chose est faite : au bout de quelques années, la plupart d’entre eux n’ont plus rien à faire ensemble. Ce qui rend, quand la dèche survient, leurs morceaux de re-trouvailles longs et tristes comme un dîner entre anciens amis de lycée. Alors, méfiez-vous la prochaine fois que vous écouterez un posse-cut embouteillé débordant de complicité.

Et faites bien attention à celui qui dit « pour tou-jours, on est là, la famille » à la fin du titre ; ce sera sûrement le premier d’entre tous à foutre le camp.

Yacine_Illustration : Seyr (www.shils.net)

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Les instants damnés du Fléau | 5 sens, 5 angles, 1 vision

Les marches de nos petites histoires, étrangères, sans imagi-

naire, qu’anticipation et nostalgie ne font qu’emprunter en

croyant improviser, les pas, les plus, des autres, par habitude.

A trop être foulée par des célébrités anonymes, à si peu édu-

quer les frontières invisible de la course du temps, régularisé, l’immigration émigre sous d’autres l’attitudes.

Contre-plongée en apnée cherche immersion direction la

sortie car quelqu’un est tout le monde, accouchés par la rampe, nos testaments d’empreintes digitales

impersonnelles témoignent pour nos rencontres avortées.

La géométrie, des lieux, des liens, abrite puis arbitre les

contacts qui se travestissent en dégâts collatéraux, d’impacts indicibles en mêlées prévisibles, la cohorte des individualistes en captivités

s’abandonnent aux cycles des usages, des civilités…De cicatrices fécondes en blessures de paix,

mathématiquement, la matière se meut en mémoire,

En forme de fond, le décor compte ses spect-acteurs,

en attendant, en entendant, l’heure des feuilles, des flashs, des parloirs.

Effleurer des voyages aux correspondances qui se confondent pour ne plus se reconnaître, quitte à

s’insensibiliser, c’est ce qu’il reste en cet escalator en

stand by. Le peuple des sédentaires mobiles mono-

polise l’espace par instinct de colonisation, en quête d’un maître, d’un esclave, d’une enclave, d’une

guerre optique, d’un amour primal, d’inconnu en wifi pour des retrouvailles.

La rue, une succession de murs, de mœurs que l’on

touche par ébriété interposée, quand l’architecture

accuse le coup et que l’ingénieur moyen domestiqué

en semaine s’affranchit lorsqu’on l’y autorise.

On y trouve, on y fuit, des gens, des courants d’air,

son ombre, une perfection créée à jamais depuis jadis

par les mains maladroites de l’esprit, une circulation

suspendue en chute libre, une dominatrice soumise.

De poignées de rien en lèvres hésitantes, ses pleins et

déliés usés pour les conjugaisons,

guettent la nuit pour se maquiller.

Un bitume réputé froid, à température ambiante

éprouvé charnellement par les mauvais payeurs au

moment où ils défient l’apesanteur,

soit par inattention, soit pour trouver à qui parler.

Les journées en attaché-case récusent leurs choix

en fermentation de la veille, médisant la couche de

mots en roue libre apposée aux marqueurs, à ces

vitrines humaines abîmées, morcelées puis liftées,

elles présentent à l’aube des municipales,

en façade une moralité de circonstance.

De sommets culminants en crevasses abyssales au sein

du même passage clouté, le relief téléguide les plans

autonomistes d’une urbanisation sans commissaires,

le trottoir aux abois scrute l’automne pour commuer

une flaque d’eau en aquaplaning ; larmes destituées de

noms propriétés d’un visage construisant l’absence au grès du silence.

Des embûches semées d’un chemin, pour suffisances en parallèle, des croisées orchestrant les belligérants, un pouls anecdotique surprenant

leurs possesseurs, un besoin de violence pour honorer le pontage quotidien, entre contributeurs et voyeurs, cette mort passive, nous piste.

Besoin d’un satellite pour l’arpenter tout en l’esquivant car les lignes droites ne sont plus ce qu’elles étaient, une puce que l’on loue à crédit,

un badge qu’on nous promet à chaque enfant, pour des raisons au cœur d’homme avec des âmes de paysagistes

Je l’ai prise, pour la garder, elle sent plus le pain que le chêne et elle eu la clémence

de laisser ses trois soeurs à mon point de chute.

Des aspérités usuelles, du fond de teint fais de vernis bon marché, un terrain vague à

la verticale pour les omissions de la gravité, des angles droits gauches, érodés par les

furies, les déceptions, les trains qu’on ne peut rater, les fantômes de luttes…

Mon ami imaginaire réelMon âme sonMon tueur de tempsMon agence de voyage instantanéeMon premier souvenir d’enfanceMon objet vivantMon inhibiteur sans dédoublement d’impersonnalitéMon alibi durant les périodes, de feuilles blanches, d’écrans videsMiles davis, Pink Floyd, Serge Regianni, Biz Markie, NiN &… à la fois

Morceau de plastique d’usine, mordu, battu par une autiste extravertie.Mmmmh, le son dans mon casque ne serait pas aussi prenant et si je n’avais rien à dire, j’écrirai un album pour Hocus Pocus.

Il y a des choses à faire en troupe défectible mais

indispensables car la solitude est déjà une compagnie

en soi, il y a des temps à décrire et des souvenirs qui

nous encrent, il y a des gens à toucher du bout des

doigts pour ne pas avoir que des tants à réécrire, il y

a soit pour exister et se penser puis se panser, il y a

une personne à vivre dans ses nuits de coma éveillés,

les descriptions s’estompent quand on s’en approche,

la parole se sait puis se tait, l’appareil garde pour lui

ce qu’il a vu, je me couche près de Morphée sous

endomorphine pour mourir en duo durant quelques

instants car il y a des je t’aime qui n’ont pas de lettres

et plus de son.

L.E. F.L.E.A.U.

http://souklaye-sylvain.blogspot.com/

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Les instants damnés du Fléau | 5 sens, 5 angles, 1 vision

Les marches de nos petites histoires, étrangères, sans imagi-

naire, qu’anticipation et nostalgie ne font qu’emprunter en

croyant improviser, les pas, les plus, des autres, par habitude.

A trop être foulée par des célébrités anonymes, à si peu édu-

quer les frontières invisible de la course du temps, régularisé, l’immigration émigre sous d’autres l’attitudes.

Contre-plongée en apnée cherche immersion direction la

sortie car quelqu’un est tout le monde, accouchés par la rampe, nos testaments d’empreintes digitales

impersonnelles témoignent pour nos rencontres avortées.

La géométrie, des lieux, des liens, abrite puis arbitre les

contacts qui se travestissent en dégâts collatéraux, d’impacts indicibles en mêlées prévisibles, la cohorte des individualistes en captivités

s’abandonnent aux cycles des usages, des civilités…De cicatrices fécondes en blessures de paix,

mathématiquement, la matière se meut en mémoire,

En forme de fond, le décor compte ses spect-acteurs,

en attendant, en entendant, l’heure des feuilles, des flashs, des parloirs.

Effleurer des voyages aux correspondances qui se confondent pour ne plus se reconnaître, quitte à

s’insensibiliser, c’est ce qu’il reste en cet escalator en

stand by. Le peuple des sédentaires mobiles mono-

polise l’espace par instinct de colonisation, en quête d’un maître, d’un esclave, d’une enclave, d’une

guerre optique, d’un amour primal, d’inconnu en wifi pour des retrouvailles.

La rue, une succession de murs, de mœurs que l’on

touche par ébriété interposée, quand l’architecture

accuse le coup et que l’ingénieur moyen domestiqué

en semaine s’affranchit lorsqu’on l’y autorise.

On y trouve, on y fuit, des gens, des courants d’air,

son ombre, une perfection créée à jamais depuis jadis

par les mains maladroites de l’esprit, une circulation

suspendue en chute libre, une dominatrice soumise.

De poignées de rien en lèvres hésitantes, ses pleins et

déliés usés pour les conjugaisons,

guettent la nuit pour se maquiller.

Un bitume réputé froid, à température ambiante

éprouvé charnellement par les mauvais payeurs au

moment où ils défient l’apesanteur,

soit par inattention, soit pour trouver à qui parler.

Les journées en attaché-case récusent leurs choix

en fermentation de la veille, médisant la couche de

mots en roue libre apposée aux marqueurs, à ces

vitrines humaines abîmées, morcelées puis liftées,

elles présentent à l’aube des municipales,

en façade une moralité de circonstance.

De sommets culminants en crevasses abyssales au sein

du même passage clouté, le relief téléguide les plans

autonomistes d’une urbanisation sans commissaires,

le trottoir aux abois scrute l’automne pour commuer

une flaque d’eau en aquaplaning ; larmes destituées de

noms propriétés d’un visage construisant l’absence au grès du silence.

Des embûches semées d’un chemin, pour suffisances en parallèle, des croisées orchestrant les belligérants, un pouls anecdotique surprenant

leurs possesseurs, un besoin de violence pour honorer le pontage quotidien, entre contributeurs et voyeurs, cette mort passive, nous piste.

Besoin d’un satellite pour l’arpenter tout en l’esquivant car les lignes droites ne sont plus ce qu’elles étaient, une puce que l’on loue à crédit,

un badge qu’on nous promet à chaque enfant, pour des raisons au cœur d’homme avec des âmes de paysagistes

Je l’ai prise, pour la garder, elle sent plus le pain que le chêne et elle eu la clémence

de laisser ses trois soeurs à mon point de chute.

Des aspérités usuelles, du fond de teint fais de vernis bon marché, un terrain vague à

la verticale pour les omissions de la gravité, des angles droits gauches, érodés par les

furies, les déceptions, les trains qu’on ne peut rater, les fantômes de luttes…

Mon ami imaginaire réelMon âme sonMon tueur de tempsMon agence de voyage instantanéeMon premier souvenir d’enfanceMon objet vivantMon inhibiteur sans dédoublement d’impersonnalitéMon alibi durant les périodes, de feuilles blanches, d’écrans videsMiles davis, Pink Floyd, Serge Regianni, Biz Markie, NiN &… à la fois

Morceau de plastique d’usine, mordu, battu par une autiste extravertie.Mmmmh, le son dans mon casque ne serait pas aussi prenant et si je n’avais rien à dire, j’écrirai un album pour Hocus Pocus.

Il y a des choses à faire en troupe défectible mais

indispensables car la solitude est déjà une compagnie

en soi, il y a des temps à décrire et des souvenirs qui

nous encrent, il y a des gens à toucher du bout des

doigts pour ne pas avoir que des tants à réécrire, il y

a soit pour exister et se penser puis se panser, il y a

une personne à vivre dans ses nuits de coma éveillés,

les descriptions s’estompent quand on s’en approche,

la parole se sait puis se tait, l’appareil garde pour lui

ce qu’il a vu, je me couche près de Morphée sous

endomorphine pour mourir en duo durant quelques

instants car il y a des je t’aime qui n’ont pas de lettres

et plus de son.

L.E. F.L.E.A.U.

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Monologue Pour Camisole De Couple (l’Age Du Plan B)

« Représentation et Représentativité… « Identité Nationale & Produits De Banlieues...

...Entre Origines Contrôlables & Génétique Contrôlée »

Créationnisme : Identité : soit, la reconnaissance de ce que l’on est, par soi-même ou par les autres.Produits : soit, le résultat d’une multiplication, ou une expression qui identifie les facteurs à multiplier

En Mode Foetus : À l’aube du monde, l’Homme concédait son identité à l’instinct en survivant au moment présent, mais en le simulant, l’être s’est acquis, sachant que les paramètres du réel sont basés sur l’alchimie, donc l’échange équivalent, l’obtention de la conscience de soi au travers des autres s’accompagne de circonscrire les autres dans un temps imparti, objecté par soi.

L’iconographie rend l’individu à son sens originel en hiérarchisant son utilisation, donc sa commercialisation, en somme la réalisation unique de séries où la différence est le standard. L’échographie prétend façonner les unités en entités, convertir les perceptions en immatriculations, de sorte que l’historique s’accoutume à l’atavisme au nom de l’art.

À la fin du moule, le dépistage prémonitoire régira la méritocratie en avalisant l’innée de l’idée ou l’idée de l’innée, le protéiforme succombera au multiracial et la géographie éduquera la philosophie, de ce fait l’identité est sérendipitique et le produit est holistique.

Théorie Du RubiCube : La composition du casting requiert deux composants pour une configuration minimal, la recognition et l’insu en duo avec la manufacturation et l’issu, le national se privatise au grès des phobies populaires, des frontières invisibles, des Opa identitaires car certains produits s’affranchissent de leur liberté mutualisant leurs stigmatisations en actif.

L’identité retranscrit les fondements d’un individu en les adaptant à la norme sociale, car la fabrication de stéréotypes donne une légitimité à un produit erroné.

La représentation devient un produit d’appel civique, le dénominateur commun des errances des éléments identifiés.

Les personnalités sont personnalisables car perméables aux mutations législatives et pénales, l’identité collective se forge et se fond dans la nation, en deux axes, l’indifférence des fonctions, l’autre mensonge de la nature.

Le Boulier & La Francaise Des Je : Les mémoires se commercialisent, commandités par les pouvoirs publics, l’immédiate perpétuelle des cicatrices histo-riques, anesthésie les cicatrisations conjoncturelles de sorte que le regard de l’objecteur se fait réalité objective.

L’orgueil et les phobies des géographies alimentent les industries du nationalisme, en administrant les singularités groupales au nom de la loi du marché.

Le produit de banlieue est le fruit d’une identité nationale, elle-même établie sur le regroupement territorial, la négation du sédentarisme économique conditionne le nomadisme culturel faisant du sur-place.

La mondialisation banlieurise les états et les hommes, les nations deviennent des dividendes d’une réalité holistique, la multiplication des offres des produits est antinomique d’une demande indivisible et sécuritaire.

Un siphon... font... fond : Le mode opératoire de cette concurrence des schémas de reproduction au sein d’une même entreprise a une seule incidence, le désagrégement de la tribu en tant que noyau social, cette externalisation du un, rend claniques les sociétés écrans, la quête identitaire est alors aussi fantasmagorique qu’indispensable aux représentations des natures fonctionnelles en présence, quitte à porter un nom autant posséder celui qui nous renie le moins et nous aliène le plus.

Sylvain de la Sanction Divine

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Monologue Pour Camisole De Couple (l’Age Du Plan B)

« Représentation et Représentativité… « Identité Nationale & Produits De Banlieues...

...Entre Origines Contrôlables & Génétique Contrôlée »

Créationnisme : Identité : soit, la reconnaissance de ce que l’on est, par soi-même ou par les autres.Produits : soit, le résultat d’une multiplication, ou une expression qui identifie les facteurs à multiplier

En Mode Foetus : À l’aube du monde, l’Homme concédait son identité à l’instinct en survivant au moment présent, mais en le simulant, l’être s’est acquis, sachant que les paramètres du réel sont basés sur l’alchimie, donc l’échange équivalent, l’obtention de la conscience de soi au travers des autres s’accompagne de circonscrire les autres dans un temps imparti, objecté par soi.

L’iconographie rend l’individu à son sens originel en hiérarchisant son utilisation, donc sa commercialisation, en somme la réalisation unique de séries où la différence est le standard. L’échographie prétend façonner les unités en entités, convertir les perceptions en immatriculations, de sorte que l’historique s’accoutume à l’atavisme au nom de l’art.

À la fin du moule, le dépistage prémonitoire régira la méritocratie en avalisant l’innée de l’idée ou l’idée de l’innée, le protéiforme succombera au multiracial et la géographie éduquera la philosophie, de ce fait l’identité est sérendipitique et le produit est holistique.

Théorie Du RubiCube : La composition du casting requiert deux composants pour une configuration minimal, la recognition et l’insu en duo avec la manufacturation et l’issu, le national se privatise au grès des phobies populaires, des frontières invisibles, des Opa identitaires car certains produits s’affranchissent de leur liberté mutualisant leurs stigmatisations en actif.

L’identité retranscrit les fondements d’un individu en les adaptant à la norme sociale, car la fabrication de stéréotypes donne une légitimité à un produit erroné.

La représentation devient un produit d’appel civique, le dénominateur commun des errances des éléments identifiés.

Les personnalités sont personnalisables car perméables aux mutations législatives et pénales, l’identité collective se forge et se fond dans la nation, en deux axes, l’indifférence des fonctions, l’autre mensonge de la nature.

Le Boulier & La Francaise Des Je : Les mémoires se commercialisent, commandités par les pouvoirs publics, l’immédiate perpétuelle des cicatrices histo-riques, anesthésie les cicatrisations conjoncturelles de sorte que le regard de l’objecteur se fait réalité objective.

L’orgueil et les phobies des géographies alimentent les industries du nationalisme, en administrant les singularités groupales au nom de la loi du marché.

Le produit de banlieue est le fruit d’une identité nationale, elle-même établie sur le regroupement territorial, la négation du sédentarisme économique conditionne le nomadisme culturel faisant du sur-place.

La mondialisation banlieurise les états et les hommes, les nations deviennent des dividendes d’une réalité holistique, la multiplication des offres des produits est antinomique d’une demande indivisible et sécuritaire.

Un siphon... font... fond : Le mode opératoire de cette concurrence des schémas de reproduction au sein d’une même entreprise a une seule incidence, le désagrégement de la tribu en tant que noyau social, cette externalisation du un, rend claniques les sociétés écrans, la quête identitaire est alors aussi fantasmagorique qu’indispensable aux représentations des natures fonctionnelles en présence, quitte à porter un nom autant posséder celui qui nous renie le moins et nous aliène le plus.

Sylvain de la Sanction Divine

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/// Artworks

Galerie N2OThomas Canto, artiste et gérant, a ouvert cette ga-lerie en mars 2006 à Lyon. Elle est une fenêtre ouverte en permanence sur les arts graphiques contemporains issus de la rue. Récemment, Thomas s’est emparé de son espace pour y tracer les grandes lignes de son art trashy-géometrique. Une composition complexe parsemée de points de fuite et de perspectives à redécouvrir à chaque pas au sein de la galerie.

Gravité B - Post-graffiti de Thomas Canto - Jusqu’au 3 Novembre 07Galerie N2O / 2 rue Romarin, Lyon 1er (06 78 32 20 11)

Photo : Laurent Vilarem (www.derive-communication.com)

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Galerie N2OThomas Canto, artiste et gérant, a ouvert cette ga-lerie en mars 2006 à Lyon. Elle est une fenêtre ouverte en permanence sur les arts graphiques contemporains issus de la rue. Récemment, Thomas s’est emparé de son espace pour y tracer les grandes lignes de son art trashy-géometrique. Une composition complexe parsemée de points de fuite et de perspectives à redécouvrir à chaque pas au sein de la galerie.

Gravité B - Post-graffiti de Thomas Canto - Jusqu’au 3 Novembre 07Galerie N2O / 2 rue Romarin, Lyon 1er (06 78 32 20 11)

Photo : Laurent Vilarem (www.derive-communication.com)

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ou l’Art Tellurique Lié Au Sens.

Entretien avec l’artiste qui transforme la rue en galerie Entretien avec l’artiste qui transpose la rue au sein des galeries.

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ou l’Art Tellurique Lié Au Sens.

Entretien avec l’artiste qui transforme la rue en galerie Entretien avec l’artiste qui transpose la rue au sein des galeries.

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HOLLY, coiffeuse à Soho

Il y a deux ans, je me suis rendu à un festival de graffiti en Indonésie avec Sun7; le festival s’appelait « REPUBLIK ART » et se déroulait à Joghjakharta. Notre présence appuyait le coté « international » du festival. On a eu la possibilité de peindre un mur en rouge et blanc, qui sont les couleurs de Java. C’était un mur adjacent à une mosquée ; je décidais alors d’écrire une phrase en arabe littéraire au dessus de mon logo : « Les actions parlent plus fort que les mots ». Un des hi-mams est venu m’en demander la signification, je la lui ai donnée, il n’a rien dit et a disparu. Deux jours plus tard, deux explosions de peinture grise venaient orner la fresque, et je dois dire que c’est exactement ce qu’il manquait...

Ton blaze se balade entre les hauteurs marocaines et les étagères de bibliothèques, peux-tu nous exposer tes derniers trips ?Je reviens de Shanghai où j’ai fait une performance (créée par mes soins) pour Adidas ORIGINALS nommé MAGIK CUBE avec Tanc,

Sun7 et Gzus. Il s’agit d’un cube fractal (la partie est égale au tout) de 2 mètres sur 2 composé de 400 petits cubes en plexiglas ; la performance consistait à peindre le cube avec toutes sortes de matériel : scotch, gaffer, tampons, markers, rouleau, vaporisateur,

peintures fluorescentes... A la fin de la soirée les gens pouvaient repartir avec un cube chacun.

Quels sont tes projets d’expo à venir ?J’expose en Novembre à Shanghai, en Décembre prochain à Brooklyn, l’année prochaine à Sao Paolo et au Caire.

Comment réagissent les autochtones à tes travaux ?Je recherche l’UNIVERSEL et ce, à travers une écriture « atlasienne » qui évoque aux gens des

sentiments ou des appartenances de sens, quelles que soit leur culture ; par exemple, quand j’étais en Chine au sommet du mont Wudang avec mon maître de Tai Chi, je portais un t-shirt avec

un L’ATLAS en latin kouffisé... un chinois m’a arrêté, là, au bout du monde, et a regardé mon t-shirt jaune et noir (couleurs de la lumière et des ténèbres chez eux) et m’a dit

que cet « idéogramme » signifiait le mot « montagne » ! Une autre fois au Caire, dans un carrefour très agité, sur un autre t-shirt avec un autre L’ATLAS en

latin kouffisé, un égyptien s’est efforcé de lire mon t-shirt (noir et blanc cette fois-ci) dans sa langue et m’a dit qu’il y avait écrit « l’ennui ». Le

plurisémantisme des signes est infini, ensuite il suffit de composer, ça peut donner « l’Atlas ou l’ennui de la montagne face à

l’agitation du monde. »

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HOLLY, coiffeuse à Soho

Il y a deux ans, je me suis rendu à un festival de graffiti en Indonésie avec Sun7; le festival s’appelait « REPUBLIK ART » et se déroulait à Joghjakharta. Notre présence appuyait le coté « international » du festival. On a eu la possibilité de peindre un mur en rouge et blanc, qui sont les couleurs de Java. C’était un mur adjacent à une mosquée ; je décidais alors d’écrire une phrase en arabe littéraire au dessus de mon logo : « Les actions parlent plus fort que les mots ». Un des hi-mams est venu m’en demander la signification, je la lui ai donnée, il n’a rien dit et a disparu. Deux jours plus tard, deux explosions de peinture grise venaient orner la fresque, et je dois dire que c’est exactement ce qu’il manquait...

Ton blaze se balade entre les hauteurs marocaines et les étagères de bibliothèques, peux-tu nous exposer tes derniers trips ?Je reviens de Shanghai où j’ai fait une performance (créée par mes soins) pour Adidas ORIGINALS nommé MAGIK CUBE avec Tanc,

Sun7 et Gzus. Il s’agit d’un cube fractal (la partie est égale au tout) de 2 mètres sur 2 composé de 400 petits cubes en plexiglas ; la performance consistait à peindre le cube avec toutes sortes de matériel : scotch, gaffer, tampons, markers, rouleau, vaporisateur,

peintures fluorescentes... A la fin de la soirée les gens pouvaient repartir avec un cube chacun.

Quels sont tes projets d’expo à venir ?J’expose en Novembre à Shanghai, en Décembre prochain à Brooklyn, l’année prochaine à Sao Paolo et au Caire.

Comment réagissent les autochtones à tes travaux ?Je recherche l’UNIVERSEL et ce, à travers une écriture « atlasienne » qui évoque aux gens des

sentiments ou des appartenances de sens, quelles que soit leur culture ; par exemple, quand j’étais en Chine au sommet du mont Wudang avec mon maître de Tai Chi, je portais un t-shirt avec

un L’ATLAS en latin kouffisé... un chinois m’a arrêté, là, au bout du monde, et a regardé mon t-shirt jaune et noir (couleurs de la lumière et des ténèbres chez eux) et m’a dit

que cet « idéogramme » signifiait le mot « montagne » ! Une autre fois au Caire, dans un carrefour très agité, sur un autre t-shirt avec un autre L’ATLAS en

latin kouffisé, un égyptien s’est efforcé de lire mon t-shirt (noir et blanc cette fois-ci) dans sa langue et m’a dit qu’il y avait écrit « l’ennui ». Le

plurisémantisme des signes est infini, ensuite il suffit de composer, ça peut donner « l’Atlas ou l’ennui de la montagne face à

l’agitation du monde. »

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Tu réalises des empreintes de plaques d’égouts sur toiles, quel est l’accueil du public concernant ce délire atypique ?Le public ne connaît pas encore bien ce travail. Je prépare une exposition à l’espace Beaurepaire à Paris durant le mois de Janvier, afin de le faire découvrir. Mes premières empreintes ont déjà été exposées au musée Montparnasse aux cotés d’oeuvres de Jean faucheur. Il s’agit de prendre le négatif de la ville par un système d’empreintes. La rue garde des points cosmiques, chromes, constellations telluriques des déplacements urbains. Avec ce travail, je fais de la ville mon atelier et peut continuer à arpenter les rues tout en continuant à produire des toiles.

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Tu réalises des empreintes de plaques d’égouts sur toiles, quel est l’accueil du public concernant ce délire atypique ?Le public ne connaît pas encore bien ce travail. Je prépare une exposition à l’espace Beaurepaire à Paris durant le mois de Janvier, afin de le faire découvrir. Mes premières empreintes ont déjà été exposées au musée Montparnasse aux cotés d’oeuvres de Jean faucheur. Il s’agit de prendre le négatif de la ville par un système d’empreintes. La rue garde des points cosmiques, chromes, constellations telluriques des déplacements urbains. Avec ce travail, je fais de la ville mon atelier et peut continuer à arpenter les rues tout en continuant à produire des toiles.

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www.last-mag.com / 26 27 / www.last-mag.comwww.last-mag.com / 26 27 / www.last-mag.com

Qui achète tes toiles ?Cela va de Carole Bouquet à toi qui me pose des questions !

Tu as travaillé le volume avec quelques créations, c’est une nouvelle direction pour toi ?Avec la troisième dimension, le labyrinthe prend tout son sens. Ton rêve artistique le plus fou ?Mon rêve serait de créer un musée labyrinthique dans lequel dormiraient toutes mes œuvres.

propos recuellis par np

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Qui achète tes toiles ?Cela va de Carole Bouquet à toi qui me pose des questions !

Tu as travaillé le volume avec quelques créations, c’est une nouvelle direction pour toi ?Avec la troisième dimension, le labyrinthe prend tout son sens. Ton rêve artistique le plus fou ?Mon rêve serait de créer un musée labyrinthique dans lequel dormiraient toutes mes œuvres.

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LAST MAG-ART PRINT.indd 1 8/08/07 15:09:52

« Petite recette de cuisine : Prenez un collectif de personnes passionnées d’art. Ajoutez-y une volonté de fer, un projet un peu farfelu, une dose de créativité ainsi qu’un budget limité. Saupou-drez d’une pincée de convivialité, d’un soupçon de bonne humeur et d’un zest de bière. Mélangez le tout et vous obtiendrez « CUSTOMANIA », le 1er salon entièrement dédié à la customisation.

En théorie, ca paraît simple présenté comme cela. Mais en pratique, ce n’est plus la même histoire et les difficultés n’ont pas tardées à se faire sentir.Tout d’abord, essayez de faire comprendre en une phrase simple à un individu lambda ce qu’est la customisation : l’art de détourner, personnaliser, réactualiser, rénover ou décorer un objet, un meuble, un vêtement abîmé, abandonné, désuet ou obsolète pour le remettre au goût du jour et lui donner une seconde vie. Une démarche qui, aux premiers abords, ressemble à une mise en pratique d’astuces de grand-mère mais qui, finale-ment, se révèle être une prouesse aussi fonction-nelle qu’artistique.

Passées les tribulations à se faire comprendre vis-à-vis des tenants et aboutissants du projet, le problème majeur inhérent à toute organisation événementielle apparu : le nerf de la guerre. Trou-ver le financement nécessaire pour réaliser cet événement n’a pas été une mince affaire. Après de multiples réunions, rendez-vous, concertations et autres briefings, les partenaires étaient trouvés et le projet réellement mis en route.

Six mois plus tard, après avoir contacté les artis-tes, démarché les prestataires nécessaires, com-muniqué sur les dates de l’événement et procédé

à la mise en place d’un calendrier d’actions, la ma-nifestation était sur le point de prendre forme.

Un bref passage mouvementé par la capitale, un dernier ravitaillement au pays des moulins, une dépense d’énergie sur la Braderie de Lille et l’aventure arrivait à sa concrétisation.

Lundi 3 septembre, 8h00 : imaginez une grosse quinzaine de bénévoles motivés sur les starting-blocks, un lieu culturel prêt à se laisser inonder par une vague customisante et un climat plus ou moins propice à l’organisation d’une manifestation partiellement en plein air. Tout était enclin au bon déroulement de l’installation du salon.

Lundi 10 septembre, 8h00 : imaginez une équipe fatiguée, usée, lessivée voir décomposée, un lieu culturel encore plein d’odeur d’aérosols, de pein-ture et de vernis, et un climat bien moins propice au démontage de l’événement artistico-culturel de la rentrée.

Entre ces deux dates : un vernissage qui a défié tout les pronostics en matière de fréquentation (près de cinq cent personnes en moins de trois heures), un salon de qualité avec des ateliers d’initiation à la customisation qui ont ravi petits et grands, des performances en direct réalisées par Nasty / Monovisua / Shade / Manioc / Spia79..., une soirée dans un style des plus Old-SchOol qui soit et, à l’arrivée, une satisfaction au-delà de toutes espérances autant pour les artistes et ex-posants que pour les organisateurs qui prévoient déjà de reconduire l’initiative pour une 2nde édi-tion l’année prochaine. »

Expo custom VISUAL CONTENT.

Au sein de l’exposition CUSTOMANIA était conviée l’expo custom itinérante VISUAL CONTENT. Un projet qui propose à des artistes de customiser un packaging (boite transparente en pvc) et de placer un objet à l’intérieur. Plus de 70 participants ont déjà rejoint l’aventure, français et étrangers. Aucune sélection n’a été faite, pour que tous les participants, quels que soient leur niveau et leur âge, puissent exposer. Un moyen de mélanger des artistes plus ou moins reconnus et de poursuivre ce travail de métissage si important de nos jours.

Sur le même mur, on retrouve des artistes issus du graphisme, du stylisme, du graffiti, du tatouage, de l’illustration, de la sculpture… De quoi satisfaire tous les goûts et de toutes les couleurs.

Le projet étant itinérant et toujours par mont et par vaux, retrouvez les prochai-nes dates sur http://www.myspace.com/pvcontent et si vous souhaitez voir ce projet prêt de chez vous, n’hésitez pas à proposer un lieu d’expo à l’organisa-tion qui ne compte pas s’arrêter là !

CONTACT VISUAL CONTENTNicoLOEILPARTOOkeepITopen : 06 11 23 72 08 [email protected]

/// Artworks

CustomaniaA l’heure de la production en série, de la consommation de masse et de l’art fabriqué en usine, une association nordiste (Respir : www.mys-pace.com/respir) a décidé de monter un concept « salon-expo-ateliers-performances » autour de la customisation et des arts alternatifs. Ludo, membre de l’asso, nous fait un topo sur cet événement qui s’est déroulé du 7 au 23 Septembre à Lille. Just do it yourself...

Ateliers Créatifs sur Customania

« Supermamie » par Eliz Deram

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« Petite recette de cuisine : Prenez un collectif de personnes passionnées d’art. Ajoutez-y une volonté de fer, un projet un peu farfelu, une dose de créativité ainsi qu’un budget limité. Saupou-drez d’une pincée de convivialité, d’un soupçon de bonne humeur et d’un zest de bière. Mélangez le tout et vous obtiendrez « CUSTOMANIA », le 1er salon entièrement dédié à la customisation.

En théorie, ca paraît simple présenté comme cela. Mais en pratique, ce n’est plus la même histoire et les difficultés n’ont pas tardées à se faire sentir.Tout d’abord, essayez de faire comprendre en une phrase simple à un individu lambda ce qu’est la customisation : l’art de détourner, personnaliser, réactualiser, rénover ou décorer un objet, un meuble, un vêtement abîmé, abandonné, désuet ou obsolète pour le remettre au goût du jour et lui donner une seconde vie. Une démarche qui, aux premiers abords, ressemble à une mise en pratique d’astuces de grand-mère mais qui, finale-ment, se révèle être une prouesse aussi fonction-nelle qu’artistique.

Passées les tribulations à se faire comprendre vis-à-vis des tenants et aboutissants du projet, le problème majeur inhérent à toute organisation événementielle apparu : le nerf de la guerre. Trou-ver le financement nécessaire pour réaliser cet événement n’a pas été une mince affaire. Après de multiples réunions, rendez-vous, concertations et autres briefings, les partenaires étaient trouvés et le projet réellement mis en route.

Six mois plus tard, après avoir contacté les artis-tes, démarché les prestataires nécessaires, com-muniqué sur les dates de l’événement et procédé

à la mise en place d’un calendrier d’actions, la ma-nifestation était sur le point de prendre forme.

Un bref passage mouvementé par la capitale, un dernier ravitaillement au pays des moulins, une dépense d’énergie sur la Braderie de Lille et l’aventure arrivait à sa concrétisation.

Lundi 3 septembre, 8h00 : imaginez une grosse quinzaine de bénévoles motivés sur les starting-blocks, un lieu culturel prêt à se laisser inonder par une vague customisante et un climat plus ou moins propice à l’organisation d’une manifestation partiellement en plein air. Tout était enclin au bon déroulement de l’installation du salon.

Lundi 10 septembre, 8h00 : imaginez une équipe fatiguée, usée, lessivée voir décomposée, un lieu culturel encore plein d’odeur d’aérosols, de pein-ture et de vernis, et un climat bien moins propice au démontage de l’événement artistico-culturel de la rentrée.

Entre ces deux dates : un vernissage qui a défié tout les pronostics en matière de fréquentation (près de cinq cent personnes en moins de trois heures), un salon de qualité avec des ateliers d’initiation à la customisation qui ont ravi petits et grands, des performances en direct réalisées par Nasty / Monovisua / Shade / Manioc / Spia79..., une soirée dans un style des plus Old-SchOol qui soit et, à l’arrivée, une satisfaction au-delà de toutes espérances autant pour les artistes et ex-posants que pour les organisateurs qui prévoient déjà de reconduire l’initiative pour une 2nde édi-tion l’année prochaine. »

Expo custom VISUAL CONTENT.

Au sein de l’exposition CUSTOMANIA était conviée l’expo custom itinérante VISUAL CONTENT. Un projet qui propose à des artistes de customiser un packaging (boite transparente en pvc) et de placer un objet à l’intérieur. Plus de 70 participants ont déjà rejoint l’aventure, français et étrangers. Aucune sélection n’a été faite, pour que tous les participants, quels que soient leur niveau et leur âge, puissent exposer. Un moyen de mélanger des artistes plus ou moins reconnus et de poursuivre ce travail de métissage si important de nos jours.

Sur le même mur, on retrouve des artistes issus du graphisme, du stylisme, du graffiti, du tatouage, de l’illustration, de la sculpture… De quoi satisfaire tous les goûts et de toutes les couleurs.

Le projet étant itinérant et toujours par mont et par vaux, retrouvez les prochai-nes dates sur http://www.myspace.com/pvcontent et si vous souhaitez voir ce projet prêt de chez vous, n’hésitez pas à proposer un lieu d’expo à l’organisa-tion qui ne compte pas s’arrêter là !

CONTACT VISUAL CONTENTNicoLOEILPARTOOkeepITopen : 06 11 23 72 08 [email protected]

/// Artworks

CustomaniaA l’heure de la production en série, de la consommation de masse et de l’art fabriqué en usine, une association nordiste (Respir : www.mys-pace.com/respir) a décidé de monter un concept « salon-expo-ateliers-performances » autour de la customisation et des arts alternatifs. Ludo, membre de l’asso, nous fait un topo sur cet événement qui s’est déroulé du 7 au 23 Septembre à Lille. Just do it yourself...

Ateliers Créatifs sur Customania

« Supermamie » par Eliz Deram

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www.last-mag.com / 30 31 / www.last-mag.comwww.last-mag.com / 30 31 / www.last-mag.com

De Juillet à Septembre, Arles se transforme en une gigantesque galerie d’art. Eglises, cloîtres, anciens entrepôts industriels, musées se muent en étonnants espaces d’exposition. Par exemple, je ne sais pas qui a eu l’idée d’installer les œu-vres d’Alberto Garcia-Alix sur les murs de l’Eglise Saint-Anne, mais c’est sans doute l’une des cho-ses les plus originales qui soient. Peut-être est-ce la photographie «J’ai dormi avec une vierge» qui a inspiré les organisateurs… Dans tous les cas, ceux-ci ne manquent ni d’audace ni d’ima-gination. Ceux qui connaissent l’artiste espagnol savent en effet qu’il n’a pas grand-chose à voir avec les culs bénis. Dans le monde de Garcia-Alix, les femmes ne sont pas vraiment vierges (les hommes non plus d’ailleurs) et ses amis côtoient plus souvent les rivages des paradis artificiels que ceux de l’Eden. Pour s’en convaincre, il suffit d’admirer le por-trait d’Elena aussi appelée « La femme qui aime montrer ses bottes » (sans doute par ce qu’elle ne porte que ça ?) ou celui de Nacho Vidal, ho-mologue espagnol de Rocco Sifredi. Les scènes de vie quotidiennes du genre « Après-midi d’été » (charmantes petites séances de shoot entre amis) sont elles aussi … éloquentes. Mais ces images apportent un éclairage sur la jeunesse espagnole des années 1980. Alors que le pays est libéré du franquisme, celle-ci franchit, à l’image des artistes de la Movida, les frontières d’un monde plutôt trash. Pour autant, Garcia-Alix se défend aujourd’hui d’être issu de ce courant et se définit comme encore plus marginal. Au-delà du témoignage, l’artiste, considéré com-me le plus grand photographe espagnol contem-porain, offre des clichés, toujours en noir & blanc, d’une grande beauté. Le détail d’une robe brodée d’une cascade de brillants devient « Pleurant pour celle qui a cru m’aimer » et la façade d’un immeu-ble parisien où n’apparaissent que deux points de lumière évoque un « Décor pour un délit ». Alors tant pis si quelques images ont pu choquer une poignée d’âmes sensibles. Certaines ont même demandé la fermeture du lieu. Mais plus nombreux étaient les visiteurs qui ont apprécié le travail de Garcia-Alix, comme ces trois gamins postés sur le perron de l’Eglise et qui, depuis l’extérieur, louchaient allégrement sur les bottes d’Elena. Rien que pour leurs sourires espiègles, le détournement de lieu de culte en espace d’ex-position de photographies limite pornographiques était plutôt réjouissant. C’est un peu comme l’occupation des anciens entrepôts de la SNCF, société la moins glamour qui soit, transformés pour deux mois en immense terrain de jeux pour amateurs de photographie. Entre friches et bâtiments désaffectés, l’emplace-ment permet toutes les extravagances. Un endroit rêvé pour imaginer des installations originales et présenter les images hors normes d’un photogra-phe comme JR. Après avoir investi les supports urbains de New York, Paris ou Jérusalem avec ses formats XXL, le Français placarde ses por-traits plein cadre en Arles. Cette fois, pas d’affi-chage sauvage (sa marque de fabrique), mais une exposition plus conventionnelle, organisée dans une galerie à ciel ouvert. Et comme d’habi-tude, ses photos des jeunes de la Cité des Bos-quets de Montfermeil (93) ou encore les figures hilares des Palestiniens et de leurs frères israé-liens interpellent l’ensemble des passants. C’est ce qui se produisait déjà lorsque JR accro-chait ses affiches dans les rues pour ses projets « 28 mm » et « Face 2 Face »(*). Déjà, il réalisait des portraits au 28 mm et à 10 centimètres des personnes photographiées, puis les imprimait sur des affiches 6 sur 8 mètres et les collait dans les endroits les plus en vue de villes telles que Paris

ou Tel-Aviv. JR n’avait alors d’autre objectif que d’apostropher les passants sur la représentation médiatique des jeunes de banlieue ou sur la ressemblance existant entre deux peuples qui se déchirent. Avec cette exposition « officielle », JR envoie ses visages grimaçants à la face du pu-blic arlésien, le forçant par la même à réfléchir. Puis l’air rien, il se fait une jolie place aux côtés des stars de la photo (Cartier-Bresson, Capa, Depardon). JR est également présent au sein de l’exposi-tion thématique « Madame La Présidente » . Le concept, prometteur, invitait 40 photographes à donner leur vision d’une femme présidente en 2007. Mais le résultat se révèle globalement peu inspiré. Faussement décalée, l’expo enchaîne les poncifs (une mère donnant le sein devant un drapeau, une femme voilée, un transsexuel…) et devient vite prévisible. Comme quoi en photo, il suffit parfois d’un rien pour étonner, alors que la surprise fonctionne vraiment mal sur commande.

Textes & photos : Lucile Pescadère (*)Face 2 Face. Editions Alternatives. 29 euros 28 mm. Editions Alternatives. 15 euros

/// Festival

Arles 2007 : Entrepots et lieux de cultes...En Arles (désolée c’est moche, mais c’est comme ça qu’on dit), il y a autant d’appareils photo au mètre-carré qu’il y a de touristes devant la tour Eiffel. Pourquoi ? Parce que cette ville est la capitale française de la photographie et car c’est ici que se déroule durant chaque été, depuis 1969, l’un des plus prestigieux festivals de photo du monde.

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De Juillet à Septembre, Arles se transforme en une gigantesque galerie d’art. Eglises, cloîtres, anciens entrepôts industriels, musées se muent en étonnants espaces d’exposition. Par exemple, je ne sais pas qui a eu l’idée d’installer les œu-vres d’Alberto Garcia-Alix sur les murs de l’Eglise Saint-Anne, mais c’est sans doute l’une des cho-ses les plus originales qui soient. Peut-être est-ce la photographie «J’ai dormi avec une vierge» qui a inspiré les organisateurs… Dans tous les cas, ceux-ci ne manquent ni d’audace ni d’ima-gination. Ceux qui connaissent l’artiste espagnol savent en effet qu’il n’a pas grand-chose à voir avec les culs bénis. Dans le monde de Garcia-Alix, les femmes ne sont pas vraiment vierges (les hommes non plus d’ailleurs) et ses amis côtoient plus souvent les rivages des paradis artificiels que ceux de l’Eden. Pour s’en convaincre, il suffit d’admirer le por-trait d’Elena aussi appelée « La femme qui aime montrer ses bottes » (sans doute par ce qu’elle ne porte que ça ?) ou celui de Nacho Vidal, ho-mologue espagnol de Rocco Sifredi. Les scènes de vie quotidiennes du genre « Après-midi d’été » (charmantes petites séances de shoot entre amis) sont elles aussi … éloquentes. Mais ces images apportent un éclairage sur la jeunesse espagnole des années 1980. Alors que le pays est libéré du franquisme, celle-ci franchit, à l’image des artistes de la Movida, les frontières d’un monde plutôt trash. Pour autant, Garcia-Alix se défend aujourd’hui d’être issu de ce courant et se définit comme encore plus marginal. Au-delà du témoignage, l’artiste, considéré com-me le plus grand photographe espagnol contem-porain, offre des clichés, toujours en noir & blanc, d’une grande beauté. Le détail d’une robe brodée d’une cascade de brillants devient « Pleurant pour celle qui a cru m’aimer » et la façade d’un immeu-ble parisien où n’apparaissent que deux points de lumière évoque un « Décor pour un délit ». Alors tant pis si quelques images ont pu choquer une poignée d’âmes sensibles. Certaines ont même demandé la fermeture du lieu. Mais plus nombreux étaient les visiteurs qui ont apprécié le travail de Garcia-Alix, comme ces trois gamins postés sur le perron de l’Eglise et qui, depuis l’extérieur, louchaient allégrement sur les bottes d’Elena. Rien que pour leurs sourires espiègles, le détournement de lieu de culte en espace d’ex-position de photographies limite pornographiques était plutôt réjouissant. C’est un peu comme l’occupation des anciens entrepôts de la SNCF, société la moins glamour qui soit, transformés pour deux mois en immense terrain de jeux pour amateurs de photographie. Entre friches et bâtiments désaffectés, l’emplace-ment permet toutes les extravagances. Un endroit rêvé pour imaginer des installations originales et présenter les images hors normes d’un photogra-phe comme JR. Après avoir investi les supports urbains de New York, Paris ou Jérusalem avec ses formats XXL, le Français placarde ses por-traits plein cadre en Arles. Cette fois, pas d’affi-chage sauvage (sa marque de fabrique), mais une exposition plus conventionnelle, organisée dans une galerie à ciel ouvert. Et comme d’habi-tude, ses photos des jeunes de la Cité des Bos-quets de Montfermeil (93) ou encore les figures hilares des Palestiniens et de leurs frères israé-liens interpellent l’ensemble des passants. C’est ce qui se produisait déjà lorsque JR accro-chait ses affiches dans les rues pour ses projets « 28 mm » et « Face 2 Face »(*). Déjà, il réalisait des portraits au 28 mm et à 10 centimètres des personnes photographiées, puis les imprimait sur des affiches 6 sur 8 mètres et les collait dans les endroits les plus en vue de villes telles que Paris

ou Tel-Aviv. JR n’avait alors d’autre objectif que d’apostropher les passants sur la représentation médiatique des jeunes de banlieue ou sur la ressemblance existant entre deux peuples qui se déchirent. Avec cette exposition « officielle », JR envoie ses visages grimaçants à la face du pu-blic arlésien, le forçant par la même à réfléchir. Puis l’air rien, il se fait une jolie place aux côtés des stars de la photo (Cartier-Bresson, Capa, Depardon). JR est également présent au sein de l’exposi-tion thématique « Madame La Présidente » . Le concept, prometteur, invitait 40 photographes à donner leur vision d’une femme présidente en 2007. Mais le résultat se révèle globalement peu inspiré. Faussement décalée, l’expo enchaîne les poncifs (une mère donnant le sein devant un drapeau, une femme voilée, un transsexuel…) et devient vite prévisible. Comme quoi en photo, il suffit parfois d’un rien pour étonner, alors que la surprise fonctionne vraiment mal sur commande.

Textes & photos : Lucile Pescadère (*)Face 2 Face. Editions Alternatives. 29 euros 28 mm. Editions Alternatives. 15 euros

/// Festival

Arles 2007 : Entrepots et lieux de cultes...En Arles (désolée c’est moche, mais c’est comme ça qu’on dit), il y a autant d’appareils photo au mètre-carré qu’il y a de touristes devant la tour Eiffel. Pourquoi ? Parce que cette ville est la capitale française de la photographie et car c’est ici que se déroule durant chaque été, depuis 1969, l’un des plus prestigieux festivals de photo du monde.

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www.last-mag.com / 32 33 / www.last-mag.comwww.last-mag.com / 32 33 / www.last-mag.com

Disk Jockey et disques choqués...Les Dj (et j’en suis) seront unanimes à ce sujet : c’est lourd, souvent chiant de se trimballer avec mais on se dit qu’on a pas trop le choix... Avec ces quelques indications (et une touche de cynisme), on pourrait penser qu’il s’agit de la personne partageant leur vie.Car c’est également quelque chose qu’ils trifouillent avec entrain, les excite (d’une certaine façon) et adorent bourrer.Je veux bien entendu parler du bac de vinyles, le contenant qui voit se prosterner tous ses possesseurs.Dj Mitsu the Beats (ci-dessus) et Sundae (ci-dessous) ont écumé les festivals cet été. La tête dans les bacs entre chaque enchainement, un instant de choix...TruK / photos : Laurent Vilarem (www.derive-communication.com)

Ceux qui n’étaient pas au concert de Kid Koala, ne sauront

jamais ce qui était écrit sur son t-shirt, c’est un fait.

Ceux qui y étaient ne s’en souviennent pas non plus (mais

ils y étaient !) par contre ils ont certainement bougé la tête

en écoutant la trompette saoule du petit génie canadien, DJ

star du Ninja Tunes de la grande époque, collaborateur des

plus grands (de Patton aux Beastie) et artiste multi facettes à

l’univers chaleureux et gentiment barré !

Retrouvez son monde peuplé de personnages hauts en

couleurs sur www.kidkoala.com

photo : Seyr (www.shils.net)

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www.last-mag.com / 32 33 / www.last-mag.comwww.last-mag.com / 32 33 / www.last-mag.com

Disk Jockey et disques choqués...Les Dj (et j’en suis) seront unanimes à ce sujet : c’est lourd, souvent chiant de se trimballer avec mais on se dit qu’on a pas trop le choix... Avec ces quelques indications (et une touche de cynisme), on pourrait penser qu’il s’agit de la personne partageant leur vie.Car c’est également quelque chose qu’ils trifouillent avec entrain, les excite (d’une certaine façon) et adorent bourrer.Je veux bien entendu parler du bac de vinyles, le contenant qui voit se prosterner tous ses possesseurs.Dj Mitsu the Beats (ci-dessus) et Sundae (ci-dessous) ont écumé les festivals cet été. La tête dans les bacs entre chaque enchainement, un instant de choix...TruK / photos : Laurent Vilarem (www.derive-communication.com)

Ceux qui n’étaient pas au concert de Kid Koala, ne sauront

jamais ce qui était écrit sur son t-shirt, c’est un fait.

Ceux qui y étaient ne s’en souviennent pas non plus (mais

ils y étaient !) par contre ils ont certainement bougé la tête

en écoutant la trompette saoule du petit génie canadien, DJ

star du Ninja Tunes de la grande époque, collaborateur des

plus grands (de Patton aux Beastie) et artiste multi facettes à

l’univers chaleureux et gentiment barré !

Retrouvez son monde peuplé de personnages hauts en

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www.last-mag.com / 34 35 / www.last-mag.comwww.last-mag.com / 34 35 / www.last-mag.com

/// Musique

LAST Music Live @ Batofar

La veille à Londres, le lendemain à Barcelone pour assister au concert de Po-lice, le surlendemain à Ibiza... Tout le monde était ravi de recevoir le souriant et remuant dj Marky, point d’orgue d’une soirée attaquée en souplesse avec les roots Danakil, puis en muscles avec les Enfants 2la Basse. On a vu défiler Science et Big Red, l’infatigable duo, tout comme celui composé par Elisa do Brasil et Mc Youthstar. Son acolyte Mc Youthman était dans les parages et on a pu compter sur Goloom et Mac Manus pour clôturer le bal des corps vivants. Prochaine étape ? Ca se passera aux 2 Alpes durant les Mondiaux du snowboard et du ski, à l’Opéra avec l’arrivée de dj Pone, Crazy B, General

Levy et de nombreux invités... A suivre sur www.last-nights.com

De haut en bas et de gauche à droite : Dj Marky aux commandes / Mc youths-tar et Elisa Do Brasil / Dj Science, Big Red n’est pas loin... / Mac Manus pour cloturer la party / Souquez ferme moussaillons ! / Marky et Goloom

Samedi 8 Septembre 2007. Le LAST Concept s’est emparé du Batofar pour proposer une soirée éclectique et suintante. De 18h à 7h du matin, les artistes et le public ultra chaud ont tangué à l’unisson sur des sets reggae, drum n’ bass saupoudrée de hip hop et de ragga...

Page 35: LAST Mag # 20

www.last-mag.com / 34 35 / www.last-mag.comwww.last-mag.com / 34 35 / www.last-mag.com

/// Musique

LAST Music Live @ Batofar

La veille à Londres, le lendemain à Barcelone pour assister au concert de Po-lice, le surlendemain à Ibiza... Tout le monde était ravi de recevoir le souriant et remuant dj Marky, point d’orgue d’une soirée attaquée en souplesse avec les roots Danakil, puis en muscles avec les Enfants 2la Basse. On a vu défiler Science et Big Red, l’infatigable duo, tout comme celui composé par Elisa do Brasil et Mc Youthstar. Son acolyte Mc Youthman était dans les parages et on a pu compter sur Goloom et Mac Manus pour clôturer le bal des corps vivants. Prochaine étape ? Ca se passera aux 2 Alpes durant les Mondiaux du snowboard et du ski, à l’Opéra avec l’arrivée de dj Pone, Crazy B, General

Levy et de nombreux invités... A suivre sur www.last-nights.com

De haut en bas et de gauche à droite : Dj Marky aux commandes / Mc youths-tar et Elisa Do Brasil / Dj Science, Big Red n’est pas loin... / Mac Manus pour cloturer la party / Souquez ferme moussaillons ! / Marky et Goloom

Samedi 8 Septembre 2007. Le LAST Concept s’est emparé du Batofar pour proposer une soirée éclectique et suintante. De 18h à 7h du matin, les artistes et le public ultra chaud ont tangué à l’unisson sur des sets reggae, drum n’ bass saupoudrée de hip hop et de ragga...

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Comme tous les amateurs de snowboard, j’at-tends chaque début de saison le nouveau catalo-gue Burton dans ma boîte aux lettres. J’ai presque 30 ans et 15 ans de snowboard derrière moi mais j’ai toujours l’impatience d’un teenager à l’idée de dévorer le pavé et ses nouveautés de l’hiver.

Comme presque chaque automne dans son traditionnel édito, Jake Burton, le fondateur, va nous marteler qu’il a ridé plus d’une centaine de jours l’hiver dernier. Comme Alain Afflelou, Jake est le garant de l’image de sa marque. Mais plus qu’un argument marketing, l’engagement de Jake pour le snowboard est un mythe fondateur, une réalité qui a forgé la culture de son entreprise : Jake est un passionné. Il aime le snowboard et ses riders. Le regard de Shaun White vers le boss après sa médaille d’or aux J.O. de Turin est de ceux qui traduisent la reconnaissance, le respect et l’amitié. A l’écoute de ses riders, Jake s’est laissé imposer par Craig Kelly, l’idée que la mar-que devait être « rider-driven ». Une philosophie puis un process qui sont à l’origine des innova-tions techniques et de la réputation de Burton : la pratique influence la technologie qui influence la pratique. Le socle d’un cercle vertueux de déve-loppement était posé et allait dépasser toutes les espérances.

Plus que son apport technique, ce parti pris est une impulsion morale qui influence encore profondément l’esprit de ce sport. L’arrivée de l’olympisme dans le snow est particulièrement si-gnificative de ce postulat. Juste avant 1998 et les premières épreuves de Nagano, le milieu, qui est

encore un microcosme, est déchiré entre les pro et les anti J.O. Entre ceux qui y voient un vecteur de démocratisation du sport et ceux qui crient à l’exception culturelle, entre ceux qui anticipent des retombées médiatiques mirobolantes et ceux qui craignent la spoliation d’une certaine idée du snow par les fédérations de ski. A ce moment là, il faut choisir son camp, on est « pour » ou on est « contre ». Burton choisit alors de ne pas choisir, de ne pas imposer de position et de laisser libres ses riders : aller chercher l’or avec un dossard ou boycotter les jeux pour des horizons plus lointains. Une attitude qui a pu apparaître comme de l’op-portunisme mais qui s’est révélé être un signe d’ouverture, particulièrement bien traduits dans le documentaire « For right or wrong » sorti en 2006. Les destins croisés de Shaun White, Nicolas Mul-ler et Jeremy Jones témoignent dans ce film qu’il n’y a pas d’approche imposée : half-pipe, freeride ou jib… mais un voie toute personnelle à trouver, le snowboard est un mix de culture, ski, skate et surf que chacun est libre de doser à sa manière.

Revenons aux prémices, tout commence dans les années 60 quand Jake découvre le snurfer, l’ancêtre du snowboard. Passionné et las de voir le sport stagner, ce jeune new-yorkais rejoint Manhattan… dans le Vermont (si, si, ça existe !) pour fonder Burton snowboards. Les poncifs de la success story à l’américaine veulent que Jake fabrique les planches dans son salon, démarche tout seul jusqu’à 10 shops par jour et envoie ses commandes pendant la nuit. Au fur et à mesure de la croissance de la firme, le siège est transféré à Londonnery en 1981 puis à Burlington en 1992

dans les locaux actuels.

Mais le véritable tournant dans l’histoire de la marque va se faire en 1985. Jake et sa femme, Dona débarquent en Europe en espérant pro-fessionnaliser leur affaire. L’Europe représente énormément de stations de sports d’hiver et donc de débouchés… mais aussi d’immenses pers-pectives au niveau de la recherche et du déve-loppement. L’industrie du ski est majoritairement basée en Europe et elle a, à ce moment là, une large avance technologique sur le snowboard. Au contact de cette industrie, Jake va apprendre, s’inspirer et faire progresser le snowboard. Il en profite aussi pour trouver des distributeurs à sa marque, qui à l’inverse, ne sont pas issus de l’industrie du ski (ce qui aurait été en apparence plus facile pour développer ses ventes) mais des passionnés qui vont mettre beaucoup d’énergie au développement de Burton et contribuer à sa croissance exponentielle.

Aujourd’hui, travailler au siège de Burton dans le Vermont, ça veut dire skater la rampe qui trône derrière le bâtiment, venir avec son chien au bureau, bénéficier d’un forfait saison dans les stations aux alentours. Et quand il tombe plus de 2 pieds de poudreuse : on ne va pas travailler, on emprunte le télésiège qui passe au dessus du parking et on va rider.

Un empire n’est rien sans seigneurs... Je vous pro-pose donc de refermer cet article avec quelques « figures » empiriques...

Akwel

/// Glisse

Burton : Verites sur un empireEn 30 ans, Burton snowboards est devenu la marque de référence. Son influence sur le snowboard a été considérable : techniquement, sportivement et philosophiquement. Une certaine idée du sport devenue une institution : la maison B13.

Terje Haakonsen La LégendeEn 1990, un jeune norvégien débarque à Tignes et remporte l’épreuve de half-pipe de la Kebra Classic. Cet anonyme, c’est Terje.La personnalité la plus influente du snowboard moderne, le « sprocking cat » norvégien continue de fasciner et d’inspirer. Il boycotte les J.O. de Nagano alors qu’il est au sommet, fonde le TTR et l’Artic Challenge, des compétitions alternatives. Garant de l’esprit, il est aujourd’hui très impliqué dans une épicerie spécialisée dans les aliments bio qu’il tient avec quelques amis chez lui en Norvège.

Craig Kelly Le pionnierPendant plus de 15 ans, Craig a laissé une trace indélébile par son style de ride, ses idées et sa passion.

Il fut une source permanente d’inspiration pour beaucoup. Terje Haakonsen : « Je n’ai jamais vu quelqu’un aimer la montagne autant que lui. Ni quelqu’un avec autant

de style et de grâce pour descendre les montagnes. Il restera toujours mon plus grand mentor »Dave Downing : « Le regarder rider, c’était comme regarder l’eau couler le long de la rivière »

Craig Kelly est décédé à l’âge de 37 ans dans une avalanche.

Page 37: LAST Mag # 20

www.last-mag.com / 36 37 / www.last-mag.comwww.last-mag.com / 36 37 / www.last-mag.com

Comme tous les amateurs de snowboard, j’at-tends chaque début de saison le nouveau catalo-gue Burton dans ma boîte aux lettres. J’ai presque 30 ans et 15 ans de snowboard derrière moi mais j’ai toujours l’impatience d’un teenager à l’idée de dévorer le pavé et ses nouveautés de l’hiver.

Comme presque chaque automne dans son traditionnel édito, Jake Burton, le fondateur, va nous marteler qu’il a ridé plus d’une centaine de jours l’hiver dernier. Comme Alain Afflelou, Jake est le garant de l’image de sa marque. Mais plus qu’un argument marketing, l’engagement de Jake pour le snowboard est un mythe fondateur, une réalité qui a forgé la culture de son entreprise : Jake est un passionné. Il aime le snowboard et ses riders. Le regard de Shaun White vers le boss après sa médaille d’or aux J.O. de Turin est de ceux qui traduisent la reconnaissance, le respect et l’amitié. A l’écoute de ses riders, Jake s’est laissé imposer par Craig Kelly, l’idée que la mar-que devait être « rider-driven ». Une philosophie puis un process qui sont à l’origine des innova-tions techniques et de la réputation de Burton : la pratique influence la technologie qui influence la pratique. Le socle d’un cercle vertueux de déve-loppement était posé et allait dépasser toutes les espérances.

Plus que son apport technique, ce parti pris est une impulsion morale qui influence encore profondément l’esprit de ce sport. L’arrivée de l’olympisme dans le snow est particulièrement si-gnificative de ce postulat. Juste avant 1998 et les premières épreuves de Nagano, le milieu, qui est

encore un microcosme, est déchiré entre les pro et les anti J.O. Entre ceux qui y voient un vecteur de démocratisation du sport et ceux qui crient à l’exception culturelle, entre ceux qui anticipent des retombées médiatiques mirobolantes et ceux qui craignent la spoliation d’une certaine idée du snow par les fédérations de ski. A ce moment là, il faut choisir son camp, on est « pour » ou on est « contre ». Burton choisit alors de ne pas choisir, de ne pas imposer de position et de laisser libres ses riders : aller chercher l’or avec un dossard ou boycotter les jeux pour des horizons plus lointains. Une attitude qui a pu apparaître comme de l’op-portunisme mais qui s’est révélé être un signe d’ouverture, particulièrement bien traduits dans le documentaire « For right or wrong » sorti en 2006. Les destins croisés de Shaun White, Nicolas Mul-ler et Jeremy Jones témoignent dans ce film qu’il n’y a pas d’approche imposée : half-pipe, freeride ou jib… mais un voie toute personnelle à trouver, le snowboard est un mix de culture, ski, skate et surf que chacun est libre de doser à sa manière.

Revenons aux prémices, tout commence dans les années 60 quand Jake découvre le snurfer, l’ancêtre du snowboard. Passionné et las de voir le sport stagner, ce jeune new-yorkais rejoint Manhattan… dans le Vermont (si, si, ça existe !) pour fonder Burton snowboards. Les poncifs de la success story à l’américaine veulent que Jake fabrique les planches dans son salon, démarche tout seul jusqu’à 10 shops par jour et envoie ses commandes pendant la nuit. Au fur et à mesure de la croissance de la firme, le siège est transféré à Londonnery en 1981 puis à Burlington en 1992

dans les locaux actuels.

Mais le véritable tournant dans l’histoire de la marque va se faire en 1985. Jake et sa femme, Dona débarquent en Europe en espérant pro-fessionnaliser leur affaire. L’Europe représente énormément de stations de sports d’hiver et donc de débouchés… mais aussi d’immenses pers-pectives au niveau de la recherche et du déve-loppement. L’industrie du ski est majoritairement basée en Europe et elle a, à ce moment là, une large avance technologique sur le snowboard. Au contact de cette industrie, Jake va apprendre, s’inspirer et faire progresser le snowboard. Il en profite aussi pour trouver des distributeurs à sa marque, qui à l’inverse, ne sont pas issus de l’industrie du ski (ce qui aurait été en apparence plus facile pour développer ses ventes) mais des passionnés qui vont mettre beaucoup d’énergie au développement de Burton et contribuer à sa croissance exponentielle.

Aujourd’hui, travailler au siège de Burton dans le Vermont, ça veut dire skater la rampe qui trône derrière le bâtiment, venir avec son chien au bureau, bénéficier d’un forfait saison dans les stations aux alentours. Et quand il tombe plus de 2 pieds de poudreuse : on ne va pas travailler, on emprunte le télésiège qui passe au dessus du parking et on va rider.

Un empire n’est rien sans seigneurs... Je vous pro-pose donc de refermer cet article avec quelques « figures » empiriques...

Akwel

/// Glisse

Burton : Verites sur un empireEn 30 ans, Burton snowboards est devenu la marque de référence. Son influence sur le snowboard a été considérable : techniquement, sportivement et philosophiquement. Une certaine idée du sport devenue une institution : la maison B13.

Terje Haakonsen La LégendeEn 1990, un jeune norvégien débarque à Tignes et remporte l’épreuve de half-pipe de la Kebra Classic. Cet anonyme, c’est Terje.La personnalité la plus influente du snowboard moderne, le « sprocking cat » norvégien continue de fasciner et d’inspirer. Il boycotte les J.O. de Nagano alors qu’il est au sommet, fonde le TTR et l’Artic Challenge, des compétitions alternatives. Garant de l’esprit, il est aujourd’hui très impliqué dans une épicerie spécialisée dans les aliments bio qu’il tient avec quelques amis chez lui en Norvège.

Craig Kelly Le pionnierPendant plus de 15 ans, Craig a laissé une trace indélébile par son style de ride, ses idées et sa passion.

Il fut une source permanente d’inspiration pour beaucoup. Terje Haakonsen : « Je n’ai jamais vu quelqu’un aimer la montagne autant que lui. Ni quelqu’un avec autant

de style et de grâce pour descendre les montagnes. Il restera toujours mon plus grand mentor »Dave Downing : « Le regarder rider, c’était comme regarder l’eau couler le long de la rivière »

Craig Kelly est décédé à l’âge de 37 ans dans une avalanche.

Page 38: LAST Mag # 20

www.last-mag.com / 38 39 / www.last-mag.com

/// Glissewww.private-surfshop.comPour ceux qui surfent sur Internet, sur l’océan et autres pistes en-neigées, les ventes privées sur le web accueillent un nouveau site destiné aux riders. Magali, au coeur du projet, nous en dis plus :

Comment vous est venue l’idée de lancer un site de vente privée axé glisse ? L’idée est née de discussions entre potes, simplement en voyant les sites de ventes événementielles qui proposaient des fringues et du ma-tos glisse, et ce en même temps que tous autres produits. Bon concept mais qui oblige à recevoir des invitations non ciblées. Nous souhaitons répondre aux demandes de la cible glisse tout en communiquant avec ses valeurs et aller plus loin dans la recherche de marques.

Quelle en est son ambition ? Notre ambition est d’être le leader sur ce secteur de la vente privée spécialisée glisse tout en développant la partie communautaire du site en créant une réelle valeur ajoutée pour l’inter-naute.

Peux-tu nous présenter l’équipe à l’initiative de ce projet ? Alors, moi-même Magali, snowboardeuse et skieuse confirmée, professionnelle du e-marketing. La touche féminine du projet, je m’occupe de designer le site et de gérer la communication et le positionnement on-line et off line. Guillaume, surfeur et snowboarder, dans le business depuis des années. C’est notre commercial. Son rôle, dégoter les meilleurs plans aux meilleurs tarifs auprès des marques pour nos membres. Thomas, fondu de sports de glisse, surfeur, kiteur et snowboarder. C’est le gérant, et aussi développeur / intégrateur du site. Il a pour rôle d’offrir un service en ligne de qualité.

Comment vont se dérouler les ventes privées ? A quelle fréquence ? Les ventes vont se dérouler marque par marque, à une fréquence moyenne de 2 à 4 par mois.

Qui peut participer ? Et comment les internautes doivent procéder pour être invité à ces ventes ? Tous les aficionados de sports de glisse et fashion victims sont les bienvenus sur le site. Pour participer il suffit de se connecter sur le site www.private-surfshop.com, de cliquer sur « devenir membre », et de remplir un formulaire. Pour l’e-mail du parrain, LAST Mag vous parraine : [email protected]

Quels types de produits vont être disponibles à la vente ? Plutôt tech-nique ou wear ? Et à quel prix ? Aussi bien technique que wear : du matos de snow, kitesurf, surf, sk8… et des fringues pour les hommes, les femmes, les kids. Et tout ça, de – 30 à -70% par rapport aux prix boutiques.

Quels autres services allez vous proposer sur ce site ? Nous allons développer une partie plus communautaire sur le site, c’est le Surfshop-Blog www.blog.private-surfshop.com. Les membres y retrouveront tous nos riders ambassadeurs, l’actu glisse, l’actu marques, surf report et plus encore… L’internaute pourra réagir sur la plupart de ces rubriques.

Comment les marques du secteur glisse ont accueilli le projet ? Les marques ont accueilli le projet avec beaucoup d’enthousiasme, réaction très encourageante pour notre équipe.

Quelles marques ont déjà accepté de lancer une vente privée ? Pour n’en citer que quelques unes, (nous n’allons pas encore tout dévoiler !) Split, Bear, Rietveld, Lost, Mada, Cell Dvs, Spider surfboard… et bien d’autres encore.

Quand est prévu le lancement du site ? Le site est déjà en ligne, le lance-ment des premières ventes s’est déroulé courant septembre.

Quel objectif vous êtes vous fixé à 1 an ? Notre objectif est d’acquérir de la notoriété pour accueillir une communauté d’environ 50 000 membres dans un an.

Dans 5 ans comment vous projetez-vous ? Du ride, souvent, une belle équipe, bien sûr, et d’être toujours sur la même vague qui nous porte aujourd’hui...

propos recueillis par np

Shawn White Le prodigePhysique d’anti-héro, modeste et ultra doué. Le nouvel ambassadeur du snowboard est un ogre de compétitions qui rafle tout… mais qui sait varier les plaisirs. L’été, pendant que les autres répètent les tournicotis à Mt Hood, il skate pour retrouver l’inspiration (il a un pro-model chez Birdhouse et fait quelques apparitions sur le circuit pro de vert) et développe actuellement un jeu vidéo à son nom avec Ubisoft

Nicolas Muller L’esthèteNicolas est un modèle de ride complet, à la fois technique et inspiré :

« I look for inspiration in the beauty of life, love, and nature. Anything beautiful gives me a reason to live and makes me respect the

maker of it all. If it’s the art of board-riding, a giant snow covered mountain or a bird flying through the air is what inspires me.

If you are full of love, you are connected with life, and only then can you seek inspiration and growth. »

Page 39: LAST Mag # 20

www.last-mag.com / 38 39 / www.last-mag.com

/// Glissewww.private-surfshop.comPour ceux qui surfent sur Internet, sur l’océan et autres pistes en-neigées, les ventes privées sur le web accueillent un nouveau site destiné aux riders. Magali, au coeur du projet, nous en dis plus :

Comment vous est venue l’idée de lancer un site de vente privée axé glisse ? L’idée est née de discussions entre potes, simplement en voyant les sites de ventes événementielles qui proposaient des fringues et du ma-tos glisse, et ce en même temps que tous autres produits. Bon concept mais qui oblige à recevoir des invitations non ciblées. Nous souhaitons répondre aux demandes de la cible glisse tout en communiquant avec ses valeurs et aller plus loin dans la recherche de marques.

Quelle en est son ambition ? Notre ambition est d’être le leader sur ce secteur de la vente privée spécialisée glisse tout en développant la partie communautaire du site en créant une réelle valeur ajoutée pour l’inter-naute.

Peux-tu nous présenter l’équipe à l’initiative de ce projet ? Alors, moi-même Magali, snowboardeuse et skieuse confirmée, professionnelle du e-marketing. La touche féminine du projet, je m’occupe de designer le site et de gérer la communication et le positionnement on-line et off line. Guillaume, surfeur et snowboarder, dans le business depuis des années. C’est notre commercial. Son rôle, dégoter les meilleurs plans aux meilleurs tarifs auprès des marques pour nos membres. Thomas, fondu de sports de glisse, surfeur, kiteur et snowboarder. C’est le gérant, et aussi développeur / intégrateur du site. Il a pour rôle d’offrir un service en ligne de qualité.

Comment vont se dérouler les ventes privées ? A quelle fréquence ? Les ventes vont se dérouler marque par marque, à une fréquence moyenne de 2 à 4 par mois.

Qui peut participer ? Et comment les internautes doivent procéder pour être invité à ces ventes ? Tous les aficionados de sports de glisse et fashion victims sont les bienvenus sur le site. Pour participer il suffit de se connecter sur le site www.private-surfshop.com, de cliquer sur « devenir membre », et de remplir un formulaire. Pour l’e-mail du parrain, LAST Mag vous parraine : [email protected]

Quels types de produits vont être disponibles à la vente ? Plutôt tech-nique ou wear ? Et à quel prix ? Aussi bien technique que wear : du matos de snow, kitesurf, surf, sk8… et des fringues pour les hommes, les femmes, les kids. Et tout ça, de – 30 à -70% par rapport aux prix boutiques.

Quels autres services allez vous proposer sur ce site ? Nous allons développer une partie plus communautaire sur le site, c’est le Surfshop-Blog www.blog.private-surfshop.com. Les membres y retrouveront tous nos riders ambassadeurs, l’actu glisse, l’actu marques, surf report et plus encore… L’internaute pourra réagir sur la plupart de ces rubriques.

Comment les marques du secteur glisse ont accueilli le projet ? Les marques ont accueilli le projet avec beaucoup d’enthousiasme, réaction très encourageante pour notre équipe.

Quelles marques ont déjà accepté de lancer une vente privée ? Pour n’en citer que quelques unes, (nous n’allons pas encore tout dévoiler !) Split, Bear, Rietveld, Lost, Mada, Cell Dvs, Spider surfboard… et bien d’autres encore.

Quand est prévu le lancement du site ? Le site est déjà en ligne, le lance-ment des premières ventes s’est déroulé courant septembre.

Quel objectif vous êtes vous fixé à 1 an ? Notre objectif est d’acquérir de la notoriété pour accueillir une communauté d’environ 50 000 membres dans un an.

Dans 5 ans comment vous projetez-vous ? Du ride, souvent, une belle équipe, bien sûr, et d’être toujours sur la même vague qui nous porte aujourd’hui...

propos recueillis par np

Shawn White Le prodigePhysique d’anti-héro, modeste et ultra doué. Le nouvel ambassadeur du snowboard est un ogre de compétitions qui rafle tout… mais qui sait varier les plaisirs. L’été, pendant que les autres répètent les tournicotis à Mt Hood, il skate pour retrouver l’inspiration (il a un pro-model chez Birdhouse et fait quelques apparitions sur le circuit pro de vert) et développe actuellement un jeu vidéo à son nom avec Ubisoft

Nicolas Muller L’esthèteNicolas est un modèle de ride complet, à la fois technique et inspiré :

« I look for inspiration in the beauty of life, love, and nature. Anything beautiful gives me a reason to live and makes me respect the

maker of it all. If it’s the art of board-riding, a giant snow covered mountain or a bird flying through the air is what inspires me.

If you are full of love, you are connected with life, and only then can you seek inspiration and growth. »

Page 40: LAST Mag # 20

www.last-mag.com / 40 41 / www.last-mag.comwww.last-mag.com / 40 41 / www.last-mag.com

/// Voyage Voyage

Costa Rica !

/// LAST Bar Alpe d'Huez Saison 4 !Ouverture pour la Toussaint du 26 octobre au 7 novembre.Puis pour la saison d’hiver du 26 novembre à début Mai.

En Décembre : Expos de toiles de Troublemaker et de b. D’autres artistes vous attendnt le reste de la saison !

Et toujours :- les boeufs du mardi soir, avec instruments sur place.- Les dégustations de fromages locaux associés à différents vins.- La scène de nuit avec DJ Goloom (X-Ray production / LAST Concept) and guests : MC Youthstar / Taiwan / Wayan Balik...

Le LAST Contest #03 fin Mars, commencez a vous chauffer !

www.last-bar.com

/// LAST Bar would like to thanksLAST thanks aux BELGES & NORDISTES : Max, Karl, Constant et l’Egyptienne / Jé rasta fou et Cathy sa douce, Laurie & Guillaume, Denis le colos, Fab le pat, petite pute (directeur d’un harem), Fab, Shub & madame Shub, Julie la fausse portugaise / fat beat (west coast) / Émilie et son fréro / Turo et Jim bean / L’équipe de la galerie de l’ours / Fab renard & sa grande famille from LA FONDUE EN FOLIE / Sév / Sandrine & Guillaume from LOLIPOP / Tom-béquilles et tee-shirt fantaisie / Fab, Linda & Kevin (futur rider) PIZZATCHAO / Jean fi, Loic & Camille aux commandes de GASTON / LE MONTAGNARD qui nous a bien dépanné (merci encore !) / LES EPICIERS avec Thibault et Aurélien pour nous avoir calé le ventre avant le boulot / l’équipe du ROYAL OURS BLANC / L’AGUA avec Remy et sa troupe : maître twang au sushi, chacha au service et maître zai au burger / Marion, et Sylvie du PRINTEMPS, Dorothée, alexandra, encore chacha, Anne so & bout de kekette ( LES MEUFETTES) / la PISICNE avec charline, Sylvain, Hugo, Tinny, Eli, Virginie, FACE TO FACE avec Max, Jé, Sabine & Marley (Landes en force) / JP et loic, mu mu et lego, Nono, Adriana, David le breton, gd Nico et nico le souple / Juanito et ses doigts magiques / l’équipe CLUB MED avec Antony et Manu, Marc le grand homme et tous les autres / les TWINNERS avec Tata et Léa, tom tom, Pauline, Stef tiger / Alex responsable shop, José & le Fred pour sa bonne humeur, Lucie et pékin, Greg et Alex bo gosse, Lucile et ludo au grand bouc / L’ORIFICE DU TOURISME avec stef DJ, Laurent, Lionel, Cloe, Céline et son clone Elo, Audrey ex membre, gamin, Gino, la blatte / lulu fajitas (trop bon…), Ingrid et Virgigon ainsi que fab, et sahra / l ‘équipe de l’ALTIPORT avec Malek et la cuisine / Les doyennes de l’Alpe avec petite leat et pascale (retraitée), Véro, Fred, vé vé, Jérome (pour ses gueulantes), Domino, Faustine, ludo, cousin Cyril, lilas / la pudding team avec Nanie, Nico, et julien / les PISTEURS avec max (Merci pour ta voix sensuelle), Fab, JB, Francis, Philou (chef canoë) et les autres / la team ESF avec Amandine, Charlotte, Laurine, Stef, Jacquot (Une descente impressionnante), pote Damien, Eric, Chris, Fred Forest, Dom, Julien, Cédric, Mathieu, Damien sata, Fanky et Lorie , la pintade, Emerique / les MMV / Relais soleil / VVF/ la FLEUR DE L’ALPE avec Gilles & Fred / les CAVES avec Nat, Caro, Seb, Nico chef, John, Ben / Le Benj de FRANCOIS SPORT et l’équipe / Nico rochelles / John du SIGNAL / Yannick Curtis / Romain et le team Grenobloise / Laetitia et Barbara du Snack 2000 / l’ESI avec Lucas, Pierrot & les jeunes stagiaires / Jimmy (88 en force !), Maria & Laurent (pour leur repas dominical) / L’équipe médicale avec Brigitte, Nadine & Vlad,Karine / Elisabeth de la COIFFURE / sissi et Fab / Karen et Virginie / le PUIT DES SAVEURS avec Pat, Darling et Chouchou / Alfred et Amélie (courage les parents) CREPERIE DES JEUX / la CREMAILLERE (Lolo) / le PETIT CREUX / Rodolphe , DA-HUT GRILLE / Martin (retraité) et Alain du Zoo / Béa et Romu, Judicaël et Adan / Les ANGLAIS du SMITHY’S Nif, SAM & Andy, Mariane, Louise, Lara, Kery, Manon, Lewi’s, Mo, March, Nathan…

A tous les participants du LAST Contest #02, à Planet surf, Protest et tous les autres sponsors.

Aux LAST Dj et Artistes de l’année : Goloom, Kactus, Kapich (fréquence sonore), Blatte, Wayan Balik (Danakil), Stiff et Daddy Stanbul (higth tone), Elisa do Brasil et MC Youths-tar, Prince Keman (Rezident), MIST, et Nikus qui traîne par là...

Aux Potos, Deanna, Robertine, Virge, Ramoule, Seb et miss Bonny, Anna, Sister, Bi-nok, Vincent de Royan, Stan, l’anguille, Emilie, Mélanie, Romain, Salim, Seven, les vosgiens, le fréro rom’s, Caroline élue deux fois Barwomen de l’année, OTIS et la famille Truk et LeMush.

13 bonnes heures de voyage, nous voici arrivés. On chope un taxi pour se diriger vers une « guest house » en plein San Jose, quartier Barion Amon. Le Tranquilo Bakpackers, bien roots, est truffé de hamacs et arbore des couleurs chaleu-reuses en pleine ville. On y croise des Canadiens, Israéliens, Latinos, Européens, et de très nom-breux Américains. Ce n’est pas loin de chez eux et tout est adapté pour les recevoir : le dollar est accepté presque partout alors qu’on trime dans les petits villages à changer des euros… Après avoir compris qu’il fallait toujours avoir du billet vert sur soi en plus de la monnaie locale, nous voici partis à la rencontre des autochtones. Première nuit, première fiesta au pueblo en pleine finale de ligue nationale de football. L’occasion de gouter les énormes Nachos et la bière locale, la Imperial. On passe au rhum maison, et on décortique le Lonely Planet. On prendra la route de Puerto Viejo, dès le lendemain (Côté caraïbe Sud), dit la petite Ja-maïque du Costa Rica ! Je vous laisse imaginer... La nuit est agitée dans la rue : sous la fenêtre, un «lady-boy» prend une bastos dans la jambe à 4h du mat, cris, pleurs, le côté plus glauque de cette vie nocturne.

Nous partons le matin, les paysages, les parfums et les couleurs durant le trajet apaisent la fatigue accumulée depuis le départ de Bordeaux. L’at-mosphère de Puerto Viejo se fait sentir a l’appro-che de la côte caribéenne, avec l’air sec et chaud et la rencontre de la population rasta anglophone. Le son ragga-reggae à l’entrée de la ville nous annonce que l’ambiance va être bonne ! Direction hôtel Puerto Viejo dans le centre, pour poser les affaires. Bungalows individuels, bonnes vibes et 10$/nuit. Le lendemain matin, cocktail de balades, vélo, baignade, et ici, le surf bat son plein de dé-cembre à avril. On décide d’y rester 6 jours pour profiter des teufs ragga et à l’occasion, se reposer un peu. Ensuite, pourquoi ne pas partir 5 jours au Panama, la frontière est à 60km ? Puis enchainer sur la côte Atlantique où la saison surf commen-cera à peine... Quelques bars à kiffer avec les lo-caux locos : le Johnny’s bar sur la plage à côté de la police, le Maritza hôtel et le Baba Yaga ! Le bon déroulement est assuré grâce à Tata, mon maître linguistique pendant ces 6 semaines de trip. La voyant apprendre à parler espagnol aux Ticos et Ticas, (tel que l’on nomme les habitants du Costa Rica) et s’entendre à merveille avec eux, comment

ne pas se sentir en confiance…

Départ pour Panama, passage de la frontière sur un pont vétuste, et direction les îles Bocas Del Toro, un petit Bora Bora du Panama. Le pro-gramme : balades, bateau, virée sur les îles aux alentours de Isla Colon, la principale, plongée et décompression… Toujours dans le mouvement, on retourne à Puerto Viejo et partons 3 jours plus tard pour Jaco, côté Pacifique via San José. 10 heures de trajet supplémentaires au compteur, on trouve une « cabina » (chambre d’hôtel typique, souvent douche et lit intégré et le salvateur ventilo) toujours tenus par des familles colombiennes.

Je trouve une board dans le petit surf shop du coin, une 6’3 d’occasion bien propre pour 120 $. Direction Playa Jaco puis Playa Hermosa, les spots du coin… La ville ressemble a Lacanau ou Hossegor, des Américains de partout comme sur toute la cote pacifique, c’est ce qui nous pousse à bouger vers le Nicaragua, beaucoup plus paisible et moins fréquenté par les touristes… mais aussi plus pauvre et plus dangereux dans les grandes villes. Le Monkey bar et le Jungle bar sont à dé-couvrir, l’ambiance latine et le bon son y règnent !

Le 30 mai, départ vers San Jose pour rejoindre le nord en passant par la Fortuna, Arenal Riviera, le coin des volcans et sources d’eau chaude, puis Liberia et Tamarindo et ses plages au sable blanc, aux jolies vagues, et surpeuplées… La vie et très cosmopolite et très moderne, Internet cuisine fusion Asiatique/Francaise… La clientèle surf y représente une grosse part de l’économie de la ville.

Après 4 jours coté Nord Costa Rrica, départ furtif vers le Nicaragua pour retrouver du calme vers les îles Ometepe, sur le lac, près de la frontière Sud. L’île, avec ses deux volcans, dessine un énorme huit. Le tour est faisable en une journée et la population est complètement déconnectée de la vie du pays, seul un petit ferry les ravitaille en nourriture…On se dirige vers Playa Domingo, île calme et paisible. Nuit à l’Hospedaje Buena Vista, cabinas sur la plage du lac au pied du volcan (5$ la nuit) et spot de ouf ! Retour à Moyogalpa, chambre prise à l’Hospedaje Central, et tour de vélo vers la Punta de Jesus Maria : c’est une langue de

sable qui glisse dans le lac, au pied du volcan. A l’apéro, on découvre le Nica Libre à base de rhum local, el flore de cana, on bascule sur le trottoir en face de l’auberge dans le seul bar disco du corner, tenu par un français de l’Oise de 40 ans et son fils, depuis deux ans. On parle du pays durant cette soirée, avec des espagnols catalans réfugiés ici depuis 4 ans, sans papiers, et nous voici remplis de flore de cana, on re-bascule au trottoir d’en face pour aller sombrer dans le lit… Dure la vida tropical !

Le 7 juin, nous rejoignons San Juan Del Sur, coté Pacifique Sud. On décide de finir le trip ici pour se poser un peu profiter des vagues de playa Ma-dera, à 5 km du pueblo. Il y a 2 ou 3 surf shops et des cabinas et autres hôtels plus standing. Petite ville paisible et agréable qui se développe vite, la plupart des commerces sont tenus par les habi-tants du coin, très typique, et le surf est excellent. Les endroits pour sortir sont remplis de personnes sympas et buvant du rhum et de la bière locale (la Tona) en parlant du surf de la journée. Le Mary’s bar, face océan, est rempli de surfeurs et de Ni-cas, ainsi que le Repubika où l’on peut se poser pour fumer une chicha. De nombreux sodas (res-tos typique) et établissement internet se trouvent dans le centre de San Juan.

La fin du voyage se fait sentir, le plein d’exotisme, de rencontres et de vagues sont faits, mon es-pagnol est en progrès. Me reste à revendre ma board, un Espagnol logé au même hôtel m’en donne 100$, cool pour une dernière session shopping à San José avant l’avion ! Retour le 17 juin aéroport de Bordeaux… Il parait qu’on doit reprendre une « vie normale »… Bah, pas trop longtemps alors !

Nicolast et Tata.

Fin février 2007, je suis en compagnie de Tata, fêtarde notoire dans les locaux du LAST Bar, autour de quelques verres. Elle évoque le Costa Rica, enchaine des noms de playas fantastiques, les paysages imaginaires et des couleurs jamais vues ailleurs, c’est mon premier appel de la « vida tropical »… Il n’en faudra pas plus pour que l’on se décide à prendre deux billets direction San José, départ le 11 mai...

Page 41: LAST Mag # 20

www.last-mag.com / 40 41 / www.last-mag.comwww.last-mag.com / 40 41 / www.last-mag.com

/// Voyage Voyage

Costa Rica !

/// LAST Bar Alpe d'Huez Saison 4 !Ouverture pour la Toussaint du 26 octobre au 7 novembre.Puis pour la saison d’hiver du 26 novembre à début Mai.

En Décembre : Expos de toiles de Troublemaker et de b. D’autres artistes vous attendnt le reste de la saison !

Et toujours :- les boeufs du mardi soir, avec instruments sur place.- Les dégustations de fromages locaux associés à différents vins.- La scène de nuit avec DJ Goloom (X-Ray production / LAST Concept) and guests : MC Youthstar / Taiwan / Wayan Balik...

Le LAST Contest #03 fin Mars, commencez a vous chauffer !

www.last-bar.com

/// LAST Bar would like to thanksLAST thanks aux BELGES & NORDISTES : Max, Karl, Constant et l’Egyptienne / Jé rasta fou et Cathy sa douce, Laurie & Guillaume, Denis le colos, Fab le pat, petite pute (directeur d’un harem), Fab, Shub & madame Shub, Julie la fausse portugaise / fat beat (west coast) / Émilie et son fréro / Turo et Jim bean / L’équipe de la galerie de l’ours / Fab renard & sa grande famille from LA FONDUE EN FOLIE / Sév / Sandrine & Guillaume from LOLIPOP / Tom-béquilles et tee-shirt fantaisie / Fab, Linda & Kevin (futur rider) PIZZATCHAO / Jean fi, Loic & Camille aux commandes de GASTON / LE MONTAGNARD qui nous a bien dépanné (merci encore !) / LES EPICIERS avec Thibault et Aurélien pour nous avoir calé le ventre avant le boulot / l’équipe du ROYAL OURS BLANC / L’AGUA avec Remy et sa troupe : maître twang au sushi, chacha au service et maître zai au burger / Marion, et Sylvie du PRINTEMPS, Dorothée, alexandra, encore chacha, Anne so & bout de kekette ( LES MEUFETTES) / la PISICNE avec charline, Sylvain, Hugo, Tinny, Eli, Virginie, FACE TO FACE avec Max, Jé, Sabine & Marley (Landes en force) / JP et loic, mu mu et lego, Nono, Adriana, David le breton, gd Nico et nico le souple / Juanito et ses doigts magiques / l’équipe CLUB MED avec Antony et Manu, Marc le grand homme et tous les autres / les TWINNERS avec Tata et Léa, tom tom, Pauline, Stef tiger / Alex responsable shop, José & le Fred pour sa bonne humeur, Lucie et pékin, Greg et Alex bo gosse, Lucile et ludo au grand bouc / L’ORIFICE DU TOURISME avec stef DJ, Laurent, Lionel, Cloe, Céline et son clone Elo, Audrey ex membre, gamin, Gino, la blatte / lulu fajitas (trop bon…), Ingrid et Virgigon ainsi que fab, et sahra / l ‘équipe de l’ALTIPORT avec Malek et la cuisine / Les doyennes de l’Alpe avec petite leat et pascale (retraitée), Véro, Fred, vé vé, Jérome (pour ses gueulantes), Domino, Faustine, ludo, cousin Cyril, lilas / la pudding team avec Nanie, Nico, et julien / les PISTEURS avec max (Merci pour ta voix sensuelle), Fab, JB, Francis, Philou (chef canoë) et les autres / la team ESF avec Amandine, Charlotte, Laurine, Stef, Jacquot (Une descente impressionnante), pote Damien, Eric, Chris, Fred Forest, Dom, Julien, Cédric, Mathieu, Damien sata, Fanky et Lorie , la pintade, Emerique / les MMV / Relais soleil / VVF/ la FLEUR DE L’ALPE avec Gilles & Fred / les CAVES avec Nat, Caro, Seb, Nico chef, John, Ben / Le Benj de FRANCOIS SPORT et l’équipe / Nico rochelles / John du SIGNAL / Yannick Curtis / Romain et le team Grenobloise / Laetitia et Barbara du Snack 2000 / l’ESI avec Lucas, Pierrot & les jeunes stagiaires / Jimmy (88 en force !), Maria & Laurent (pour leur repas dominical) / L’équipe médicale avec Brigitte, Nadine & Vlad,Karine / Elisabeth de la COIFFURE / sissi et Fab / Karen et Virginie / le PUIT DES SAVEURS avec Pat, Darling et Chouchou / Alfred et Amélie (courage les parents) CREPERIE DES JEUX / la CREMAILLERE (Lolo) / le PETIT CREUX / Rodolphe , DA-HUT GRILLE / Martin (retraité) et Alain du Zoo / Béa et Romu, Judicaël et Adan / Les ANGLAIS du SMITHY’S Nif, SAM & Andy, Mariane, Louise, Lara, Kery, Manon, Lewi’s, Mo, March, Nathan…

A tous les participants du LAST Contest #02, à Planet surf, Protest et tous les autres sponsors.

Aux LAST Dj et Artistes de l’année : Goloom, Kactus, Kapich (fréquence sonore), Blatte, Wayan Balik (Danakil), Stiff et Daddy Stanbul (higth tone), Elisa do Brasil et MC Youths-tar, Prince Keman (Rezident), MIST, et Nikus qui traîne par là...

Aux Potos, Deanna, Robertine, Virge, Ramoule, Seb et miss Bonny, Anna, Sister, Bi-nok, Vincent de Royan, Stan, l’anguille, Emilie, Mélanie, Romain, Salim, Seven, les vosgiens, le fréro rom’s, Caroline élue deux fois Barwomen de l’année, OTIS et la famille Truk et LeMush.

13 bonnes heures de voyage, nous voici arrivés. On chope un taxi pour se diriger vers une « guest house » en plein San Jose, quartier Barion Amon. Le Tranquilo Bakpackers, bien roots, est truffé de hamacs et arbore des couleurs chaleu-reuses en pleine ville. On y croise des Canadiens, Israéliens, Latinos, Européens, et de très nom-breux Américains. Ce n’est pas loin de chez eux et tout est adapté pour les recevoir : le dollar est accepté presque partout alors qu’on trime dans les petits villages à changer des euros… Après avoir compris qu’il fallait toujours avoir du billet vert sur soi en plus de la monnaie locale, nous voici partis à la rencontre des autochtones. Première nuit, première fiesta au pueblo en pleine finale de ligue nationale de football. L’occasion de gouter les énormes Nachos et la bière locale, la Imperial. On passe au rhum maison, et on décortique le Lonely Planet. On prendra la route de Puerto Viejo, dès le lendemain (Côté caraïbe Sud), dit la petite Ja-maïque du Costa Rica ! Je vous laisse imaginer... La nuit est agitée dans la rue : sous la fenêtre, un «lady-boy» prend une bastos dans la jambe à 4h du mat, cris, pleurs, le côté plus glauque de cette vie nocturne.

Nous partons le matin, les paysages, les parfums et les couleurs durant le trajet apaisent la fatigue accumulée depuis le départ de Bordeaux. L’at-mosphère de Puerto Viejo se fait sentir a l’appro-che de la côte caribéenne, avec l’air sec et chaud et la rencontre de la population rasta anglophone. Le son ragga-reggae à l’entrée de la ville nous annonce que l’ambiance va être bonne ! Direction hôtel Puerto Viejo dans le centre, pour poser les affaires. Bungalows individuels, bonnes vibes et 10$/nuit. Le lendemain matin, cocktail de balades, vélo, baignade, et ici, le surf bat son plein de dé-cembre à avril. On décide d’y rester 6 jours pour profiter des teufs ragga et à l’occasion, se reposer un peu. Ensuite, pourquoi ne pas partir 5 jours au Panama, la frontière est à 60km ? Puis enchainer sur la côte Atlantique où la saison surf commen-cera à peine... Quelques bars à kiffer avec les lo-caux locos : le Johnny’s bar sur la plage à côté de la police, le Maritza hôtel et le Baba Yaga ! Le bon déroulement est assuré grâce à Tata, mon maître linguistique pendant ces 6 semaines de trip. La voyant apprendre à parler espagnol aux Ticos et Ticas, (tel que l’on nomme les habitants du Costa Rica) et s’entendre à merveille avec eux, comment

ne pas se sentir en confiance…

Départ pour Panama, passage de la frontière sur un pont vétuste, et direction les îles Bocas Del Toro, un petit Bora Bora du Panama. Le pro-gramme : balades, bateau, virée sur les îles aux alentours de Isla Colon, la principale, plongée et décompression… Toujours dans le mouvement, on retourne à Puerto Viejo et partons 3 jours plus tard pour Jaco, côté Pacifique via San José. 10 heures de trajet supplémentaires au compteur, on trouve une « cabina » (chambre d’hôtel typique, souvent douche et lit intégré et le salvateur ventilo) toujours tenus par des familles colombiennes.

Je trouve une board dans le petit surf shop du coin, une 6’3 d’occasion bien propre pour 120 $. Direction Playa Jaco puis Playa Hermosa, les spots du coin… La ville ressemble a Lacanau ou Hossegor, des Américains de partout comme sur toute la cote pacifique, c’est ce qui nous pousse à bouger vers le Nicaragua, beaucoup plus paisible et moins fréquenté par les touristes… mais aussi plus pauvre et plus dangereux dans les grandes villes. Le Monkey bar et le Jungle bar sont à dé-couvrir, l’ambiance latine et le bon son y règnent !

Le 30 mai, départ vers San Jose pour rejoindre le nord en passant par la Fortuna, Arenal Riviera, le coin des volcans et sources d’eau chaude, puis Liberia et Tamarindo et ses plages au sable blanc, aux jolies vagues, et surpeuplées… La vie et très cosmopolite et très moderne, Internet cuisine fusion Asiatique/Francaise… La clientèle surf y représente une grosse part de l’économie de la ville.

Après 4 jours coté Nord Costa Rrica, départ furtif vers le Nicaragua pour retrouver du calme vers les îles Ometepe, sur le lac, près de la frontière Sud. L’île, avec ses deux volcans, dessine un énorme huit. Le tour est faisable en une journée et la population est complètement déconnectée de la vie du pays, seul un petit ferry les ravitaille en nourriture…On se dirige vers Playa Domingo, île calme et paisible. Nuit à l’Hospedaje Buena Vista, cabinas sur la plage du lac au pied du volcan (5$ la nuit) et spot de ouf ! Retour à Moyogalpa, chambre prise à l’Hospedaje Central, et tour de vélo vers la Punta de Jesus Maria : c’est une langue de

sable qui glisse dans le lac, au pied du volcan. A l’apéro, on découvre le Nica Libre à base de rhum local, el flore de cana, on bascule sur le trottoir en face de l’auberge dans le seul bar disco du corner, tenu par un français de l’Oise de 40 ans et son fils, depuis deux ans. On parle du pays durant cette soirée, avec des espagnols catalans réfugiés ici depuis 4 ans, sans papiers, et nous voici remplis de flore de cana, on re-bascule au trottoir d’en face pour aller sombrer dans le lit… Dure la vida tropical !

Le 7 juin, nous rejoignons San Juan Del Sur, coté Pacifique Sud. On décide de finir le trip ici pour se poser un peu profiter des vagues de playa Ma-dera, à 5 km du pueblo. Il y a 2 ou 3 surf shops et des cabinas et autres hôtels plus standing. Petite ville paisible et agréable qui se développe vite, la plupart des commerces sont tenus par les habi-tants du coin, très typique, et le surf est excellent. Les endroits pour sortir sont remplis de personnes sympas et buvant du rhum et de la bière locale (la Tona) en parlant du surf de la journée. Le Mary’s bar, face océan, est rempli de surfeurs et de Ni-cas, ainsi que le Repubika où l’on peut se poser pour fumer une chicha. De nombreux sodas (res-tos typique) et établissement internet se trouvent dans le centre de San Juan.

La fin du voyage se fait sentir, le plein d’exotisme, de rencontres et de vagues sont faits, mon es-pagnol est en progrès. Me reste à revendre ma board, un Espagnol logé au même hôtel m’en donne 100$, cool pour une dernière session shopping à San José avant l’avion ! Retour le 17 juin aéroport de Bordeaux… Il parait qu’on doit reprendre une « vie normale »… Bah, pas trop longtemps alors !

Nicolast et Tata.

Fin février 2007, je suis en compagnie de Tata, fêtarde notoire dans les locaux du LAST Bar, autour de quelques verres. Elle évoque le Costa Rica, enchaine des noms de playas fantastiques, les paysages imaginaires et des couleurs jamais vues ailleurs, c’est mon premier appel de la « vida tropical »… Il n’en faudra pas plus pour que l’on se décide à prendre deux billets direction San José, départ le 11 mai...

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La galère inoubliable ?Johan : Le jeu de cache-cache avec Medicom.Jac : Johan bloqué à NYC et moi me tapant un Carls junior 6 dollars Angus Burger con guacamole à L.A., dur !

Le toy ou la collection qui vous a marqué ?Johan : Sans nul doute les prochains Tofu

Chogokin qui reprennent le thème des films Baby Cart, et la collection hallucinante de Brian Flynn

de Super 7.

Jac : Sans oublier les collecs de Kaws, de Lev de Toy Tokyo et de Mark Nagata qui possède la plus grosse collection de Ultraman / Mirrorman du monde.

Le souvenir que vous avez ramené ?Johan : Mon ticket pour l’avant première de Trans-formers à L.A.Jac : Mon ticket du double feature Grindhouse à NYC, des BXH KAWS-Ku, des 2 Jumbo Machinder américains, un Garada k7 Unifive blanc, 2 Mazin-gers de 60 cms et des gardeners de Hong Kong, quelques Jarvis de Londres, des Tofus, des Kaijus, des Be@rbricks, des Kubriks, des robots, des vi-nyls,... je continue ?

Et pourquoi ?Johan : «Parce que sans audace, pas de gloire».Jac : «Un bon toy est un toy qui est sur une de mes étagères»

Petit tour du monde des rencontres toyesques inoubliables

San Francisco : Johan : Brian Flynn (Super 7), un barbecue sur les hauteurs de San Francisco avec en point d’orgue

le feu d’artifice du 4 juillet. Et sa collection d’un autre monde...

Jac : Un mec qui connaît aussi bien les toys, qui possède une collection à faire pâlir tous les nerds

et qui en plus m’a trouvé un Jumbo Machinder Dragun d’époque, neuf et en boite ne peut être que

quelqu’un de bien !

L.A. : Johan : Gary Baseman, un vrai génie illuminé.Jac : Le voir peindre pour finir a temps son expo tout en répondant à nos questions, c’était cool et j’adore ses nouveaux « Choochoo ».

N.Y.C : Johan : Lev de Toy Tokyo, une encyclopédie vi-vante du mouvement du jouet de designer. Jac : Ouais !

France : Johan : Pedro Winter, un mélange de Casimir et d’Albator (telle-ment gentil, mais toujours sur le départ, donc insaisissable). Jac : J’ai beaucoup aimé Superdeux pour son accueil à Lille, mais tous les Lillois etaient sympas.

Londres : Johan : Pete Fowler et son manager Rob, l’exacte définition de l’humour absurde anglais . Jac : Pete et sa dance masquée, faut le voir pour le croire !

HK : Johan : Kenny’s work (ex brothersfree), pour son accueil et son

invitation dans un excellent restaurant tout droit sorti de «The Killer» de John Woo.

Jac : Michael Lau et son loft de malade, avec tous les gardeners en live, même si les raviolis du restos valaient le detour !

/// Interview

Globe ToyersNous vous avions présenté LE projet de DVD sur la culture Toys au sein de LAST Mag #18. Jac et Johan viennent de rentrer de leur petit tour du monde (HK, Tokyo, Londres, Paris, Lille, Berlin, NYC, L.A., San Francisco) et attaquent le montage et la post prod. Ils ont tout de même trouvé le temps de nous conter quelques mésaventures. Une interview enjouée et en jouets...

Japon : Johan : Devilrobots, les meilleurs, les plus sympas, les plus hum-bles, les plus plus.Jac : LES devilrobots, Tofu forever

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La galère inoubliable ?Johan : Le jeu de cache-cache avec Medicom.Jac : Johan bloqué à NYC et moi me tapant un Carls junior 6 dollars Angus Burger con guacamole à L.A., dur !

Le toy ou la collection qui vous a marqué ?Johan : Sans nul doute les prochains Tofu

Chogokin qui reprennent le thème des films Baby Cart, et la collection hallucinante de Brian Flynn

de Super 7.

Jac : Sans oublier les collecs de Kaws, de Lev de Toy Tokyo et de Mark Nagata qui possède la plus grosse collection de Ultraman / Mirrorman du monde.

Le souvenir que vous avez ramené ?Johan : Mon ticket pour l’avant première de Trans-formers à L.A.Jac : Mon ticket du double feature Grindhouse à NYC, des BXH KAWS-Ku, des 2 Jumbo Machinder américains, un Garada k7 Unifive blanc, 2 Mazin-gers de 60 cms et des gardeners de Hong Kong, quelques Jarvis de Londres, des Tofus, des Kaijus, des Be@rbricks, des Kubriks, des robots, des vi-nyls,... je continue ?

Et pourquoi ?Johan : «Parce que sans audace, pas de gloire».Jac : «Un bon toy est un toy qui est sur une de mes étagères»

Petit tour du monde des rencontres toyesques inoubliables

San Francisco : Johan : Brian Flynn (Super 7), un barbecue sur les hauteurs de San Francisco avec en point d’orgue

le feu d’artifice du 4 juillet. Et sa collection d’un autre monde...

Jac : Un mec qui connaît aussi bien les toys, qui possède une collection à faire pâlir tous les nerds

et qui en plus m’a trouvé un Jumbo Machinder Dragun d’époque, neuf et en boite ne peut être que

quelqu’un de bien !

L.A. : Johan : Gary Baseman, un vrai génie illuminé.Jac : Le voir peindre pour finir a temps son expo tout en répondant à nos questions, c’était cool et j’adore ses nouveaux « Choochoo ».

N.Y.C : Johan : Lev de Toy Tokyo, une encyclopédie vi-vante du mouvement du jouet de designer. Jac : Ouais !

France : Johan : Pedro Winter, un mélange de Casimir et d’Albator (telle-ment gentil, mais toujours sur le départ, donc insaisissable). Jac : J’ai beaucoup aimé Superdeux pour son accueil à Lille, mais tous les Lillois etaient sympas.

Londres : Johan : Pete Fowler et son manager Rob, l’exacte définition de l’humour absurde anglais . Jac : Pete et sa dance masquée, faut le voir pour le croire !

HK : Johan : Kenny’s work (ex brothersfree), pour son accueil et son

invitation dans un excellent restaurant tout droit sorti de «The Killer» de John Woo.

Jac : Michael Lau et son loft de malade, avec tous les gardeners en live, même si les raviolis du restos valaient le detour !

/// Interview

Globe ToyersNous vous avions présenté LE projet de DVD sur la culture Toys au sein de LAST Mag #18. Jac et Johan viennent de rentrer de leur petit tour du monde (HK, Tokyo, Londres, Paris, Lille, Berlin, NYC, L.A., San Francisco) et attaquent le montage et la post prod. Ils ont tout de même trouvé le temps de nous conter quelques mésaventures. Une interview enjouée et en jouets...

Japon : Johan : Devilrobots, les meilleurs, les plus sympas, les plus hum-bles, les plus plus.Jac : LES devilrobots, Tofu forever

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Avez-vous assisté au lancement d’un jouet, avec la première vente au grand public ? Quelle en était l’ambiance ?Johan : Le vernissage de l’exposition Obey à Brooklyn, 500 invités, un super mauvais Dj (qui devenait acceptable après plusieurs passages à l’open bar...), et de jolies new yorkaises par cen-taines. Je vous laisse imaginer l’ambiance.Jac : La sortie du dernier toy de Michael Lau pour X-large en plein coeur de Hong Kong. Un diman-che après-midi, une queue de 100 mètres devant le shop et des gens qui en achetaient des sacs pleins. Tu te dis qu’il doit y avoir un peu de black market là-dessous, mais tu te dis aussi que cette culture est super vivante ! Et quand Michael Lau te dit qu’il a des fans qui le suivent depuis le début et qui viennent à chacune de ses sorties où qu’elles soient, tu vois l‘amour qu’ils lui portent.

Vous voyagez dans le monde entier à la recher-che d’acteurs de la scène toys, sur votre che-min comment ressentez-vous les différences de cultures, les traditions culinaires et autres coutumes des pays que vous traversez ?Johan : C’est sûr que de passer de Tokyo à Londres ça fait un choc. D’un côté l’humilité et la retenue toute japonaise d’artistes comme Devilro-bots et de l’autre l’exubérance et la folie d’un Pete Fowler. Nous avons été très très bien accueillis à de très rares exceptions près. Il y a donc une valeur universelle qui ne diffère pas d’une ville à l’autre durant cette aventure : l’hospitalité.Jac : Faire le tour de l’hémisphère Nord en deux mois ça te permet de garder l’esprit ouvert. Sur-tout que la grande majorité des gens que l’on a pu rencontrer sont des créatifs et qu’ils ont tous une manière bien a eux d’appréhender le monde. Chaque artiste a son univers et même si au japon on voit pas le toys de la manière qu’à L.A. et que les références et les inspirations ne sont évidem-ment pas toutes les mêmes, tu sens une certaine unité dans le mouvement, une envie d’en faire un truc vraiment qui marque le temps ! Ce qui te frappe dans cette culture, c’est vraiment l’énorme potentiel artistique qui gravite autour de tout ca. Après quand tu te poses, tu peux plus rester en place, ton sang circule plus vite et les idées fusent, ça fait vraiment du bien. Sinon pour la cuisine, les Spicy Mantis Shrimps du marché de Mong Kok, les sushis et les curry rice de Shibuya c’est au top, par contre 3 semaines de burgers aux states c’est un calvaire...

Comment situez-vous la France par rapport aux autres pays selon ces éléments ?Johan : La France est à la croisée des chemins.

Coincée entre le Japon et les Etats-Unis. La majo-rité des artistes Français ont la trentaine, ce sont les enfants de Goldorak et des X Men, de Récré A2 et de Special Strange. Je n’ai pas perçu de réelle touche française, à part peut-être chez Fafi, et c’est, je trouve, ce qui fait l’intérêt de la scène hexagonale : elle digère pour mieux renouveler.Jac : La «France touche» c’est un mélange d’in-fluences encore plus subtiles et plus dissolues que les autres, et ce qui en sort est super intéressant, j’ai d’ailleurs hâte de voir le prochain Mist fini.

Combien d’heures de tournages avez-vous accumulées ? Et combien de temps durera le DVD au final ?Johan : Nous avons plus de 50 heures de rush et le film durera environ 90 minutes avec un énorme disque supplémentaire bourré de friandises pour vos yeux ! Jac : L’ambition, c’est de faire un film ultime sur la culture du vinyl toy, on aurait pu faire 2 voyages et faire un métrage qui survolerait le truc, on a préféré prendre le temps et faire un film généra-tionel qui aille en profondeur, et surtout on tenait vraiment à aller voir les gens chez eux, sur place

pour sentir cette culture partout, c’était vraiment important pour nous et je pense que cela se sen-tira dans le film. C’est un peu le road movie de la culture toy.

Quelles étapes vous reste t’il à accomplir ? Et que nous présenterez-vous dans le prochain LAST Mag ?Johan : Montage, post prod et un milliard d’autre choses. Dans le prochain LAST Mag, nous vous raconterons plein de belles histoires pour faire des goûters avec ses copains et copines au creux de l’hiver .Jac : On parlera peut être un peu de toys, mais rien n’est moins sur ! A tout moment, on peut vous raconter comment faire les «pasteis de bacalhau» y’a pas de règles !

Avez-vous une idée de la date de sortie du DVD Vinyl & Co ?Johan : J’ai trop été déçu par les artistes musicaux qui ne tenaient pas leurs délais pour donner une date à mon tour...Jac : Comme on dit dans nos teasers, « STAY TUNED ! ».

Propos recueillis par LeMush

Weblinkshttp://www.myspace.com/vinylandcohttp://www.vinylandco.blogspot.com/www.vinylandco.com

Page 45: LAST Mag # 20

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Avez-vous assisté au lancement d’un jouet, avec la première vente au grand public ? Quelle en était l’ambiance ?Johan : Le vernissage de l’exposition Obey à Brooklyn, 500 invités, un super mauvais Dj (qui devenait acceptable après plusieurs passages à l’open bar...), et de jolies new yorkaises par cen-taines. Je vous laisse imaginer l’ambiance.Jac : La sortie du dernier toy de Michael Lau pour X-large en plein coeur de Hong Kong. Un diman-che après-midi, une queue de 100 mètres devant le shop et des gens qui en achetaient des sacs pleins. Tu te dis qu’il doit y avoir un peu de black market là-dessous, mais tu te dis aussi que cette culture est super vivante ! Et quand Michael Lau te dit qu’il a des fans qui le suivent depuis le début et qui viennent à chacune de ses sorties où qu’elles soient, tu vois l‘amour qu’ils lui portent.

Vous voyagez dans le monde entier à la recher-che d’acteurs de la scène toys, sur votre che-min comment ressentez-vous les différences de cultures, les traditions culinaires et autres coutumes des pays que vous traversez ?Johan : C’est sûr que de passer de Tokyo à Londres ça fait un choc. D’un côté l’humilité et la retenue toute japonaise d’artistes comme Devilro-bots et de l’autre l’exubérance et la folie d’un Pete Fowler. Nous avons été très très bien accueillis à de très rares exceptions près. Il y a donc une valeur universelle qui ne diffère pas d’une ville à l’autre durant cette aventure : l’hospitalité.Jac : Faire le tour de l’hémisphère Nord en deux mois ça te permet de garder l’esprit ouvert. Sur-tout que la grande majorité des gens que l’on a pu rencontrer sont des créatifs et qu’ils ont tous une manière bien a eux d’appréhender le monde. Chaque artiste a son univers et même si au japon on voit pas le toys de la manière qu’à L.A. et que les références et les inspirations ne sont évidem-ment pas toutes les mêmes, tu sens une certaine unité dans le mouvement, une envie d’en faire un truc vraiment qui marque le temps ! Ce qui te frappe dans cette culture, c’est vraiment l’énorme potentiel artistique qui gravite autour de tout ca. Après quand tu te poses, tu peux plus rester en place, ton sang circule plus vite et les idées fusent, ça fait vraiment du bien. Sinon pour la cuisine, les Spicy Mantis Shrimps du marché de Mong Kok, les sushis et les curry rice de Shibuya c’est au top, par contre 3 semaines de burgers aux states c’est un calvaire...

Comment situez-vous la France par rapport aux autres pays selon ces éléments ?Johan : La France est à la croisée des chemins.

Coincée entre le Japon et les Etats-Unis. La majo-rité des artistes Français ont la trentaine, ce sont les enfants de Goldorak et des X Men, de Récré A2 et de Special Strange. Je n’ai pas perçu de réelle touche française, à part peut-être chez Fafi, et c’est, je trouve, ce qui fait l’intérêt de la scène hexagonale : elle digère pour mieux renouveler.Jac : La «France touche» c’est un mélange d’in-fluences encore plus subtiles et plus dissolues que les autres, et ce qui en sort est super intéressant, j’ai d’ailleurs hâte de voir le prochain Mist fini.

Combien d’heures de tournages avez-vous accumulées ? Et combien de temps durera le DVD au final ?Johan : Nous avons plus de 50 heures de rush et le film durera environ 90 minutes avec un énorme disque supplémentaire bourré de friandises pour vos yeux ! Jac : L’ambition, c’est de faire un film ultime sur la culture du vinyl toy, on aurait pu faire 2 voyages et faire un métrage qui survolerait le truc, on a préféré prendre le temps et faire un film généra-tionel qui aille en profondeur, et surtout on tenait vraiment à aller voir les gens chez eux, sur place

pour sentir cette culture partout, c’était vraiment important pour nous et je pense que cela se sen-tira dans le film. C’est un peu le road movie de la culture toy.

Quelles étapes vous reste t’il à accomplir ? Et que nous présenterez-vous dans le prochain LAST Mag ?Johan : Montage, post prod et un milliard d’autre choses. Dans le prochain LAST Mag, nous vous raconterons plein de belles histoires pour faire des goûters avec ses copains et copines au creux de l’hiver .Jac : On parlera peut être un peu de toys, mais rien n’est moins sur ! A tout moment, on peut vous raconter comment faire les «pasteis de bacalhau» y’a pas de règles !

Avez-vous une idée de la date de sortie du DVD Vinyl & Co ?Johan : J’ai trop été déçu par les artistes musicaux qui ne tenaient pas leurs délais pour donner une date à mon tour...Jac : Comme on dit dans nos teasers, « STAY TUNED ! ».

Propos recueillis par LeMush

Weblinkshttp://www.myspace.com/vinylandcohttp://www.vinylandco.blogspot.com/www.vinylandco.com

Page 46: LAST Mag # 20

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/// Recette

Boulettes de clous facon Nono proposée par LeMush

« Moi je mange des clous ouh ouh, tout le monde pense que je suis fou… »

100 g de lentilles blondes ou de clous 30 cl de bouillon de légumes 1 oignon 1 gousse d’ail 1 cuillère à soupe de fines herbes 1 cuillère à soupe de chapelure 1 trace de curry 1 trace de sel et poivre

Porter le bouillon de légumes à ébullition et intégrer les lentilles. Laisser à feu doux jusqu’à évapora-tion de l’eau. Faire refroidir.

«…C’est mieux les p’tits clous que les cachous…»

Hacher finement l’ail et l’oignon.

«…Ca cogne dans mon petit cœur, mais je reste de bonne humeur… »

Incorporer et mélanger tous les ingrédients.

« …C’est la manie des pe-tits robots oh oh, s’amuser toujours sans faire bobo… »

Façonner les boulettes.

« …Qu’est ce qu’ils sont bons mes p’tits clous… »

Passer les boulettes au four 25 minutes à 220 degrés.

« …Malgré tous mes engrenages, je suis bien sage… »

Dévorer accompagné de salade, puis tremper dans une sauce fromage blanc et fines herbes.

« …Moi je mange des clous ouh ouh, tout le monde pense que je suis fou ouh ouh, c’est bon les p’tits clous, c’est bien plus marrant que les cachous, moi j’mange des clous ouh ouh !!!!!! »

Page 47: LAST Mag # 20

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/// Recette

Boulettes de clous facon Nono proposée par LeMush

« Moi je mange des clous ouh ouh, tout le monde pense que je suis fou… »

100 g de lentilles blondes ou de clous 30 cl de bouillon de légumes 1 oignon 1 gousse d’ail 1 cuillère à soupe de fines herbes 1 cuillère à soupe de chapelure 1 trace de curry 1 trace de sel et poivre

Porter le bouillon de légumes à ébullition et intégrer les lentilles. Laisser à feu doux jusqu’à évapora-tion de l’eau. Faire refroidir.

«…C’est mieux les p’tits clous que les cachous…»

Hacher finement l’ail et l’oignon.

«…Ca cogne dans mon petit cœur, mais je reste de bonne humeur… »

Incorporer et mélanger tous les ingrédients.

« …C’est la manie des pe-tits robots oh oh, s’amuser toujours sans faire bobo… »

Façonner les boulettes.

« …Qu’est ce qu’ils sont bons mes p’tits clous… »

Passer les boulettes au four 25 minutes à 220 degrés.

« …Malgré tous mes engrenages, je suis bien sage… »

Dévorer accompagné de salade, puis tremper dans une sauce fromage blanc et fines herbes.

« …Moi je mange des clous ouh ouh, tout le monde pense que je suis fou ouh ouh, c’est bon les p’tits clous, c’est bien plus marrant que les cachous, moi j’mange des clous ouh ouh !!!!!! »

Page 48: LAST Mag # 20

www.last-mag.com / 48 49 / www.last-mag.com

HistoireJuillet 1978, Osaka, la société SNK (Shin Nihon Kikaku : littéralement «Nouveau Projet Japonais») voit le jour. Son premier métier tourne autour de l’édition de jeux vidéo d’arcade, en plein balbutie-ment de cette facette ludique de la société de l’en-tertainment. 1986, les premiers succès déclinés sur console (Famicom / Nes, Atari ST, Amiga…) émergent : Ikari warriors et Victory Road. SNK va boucler les eighties en produisant des jeux de qualité lui conférant une belle réputation de hit ma-ker. Le plus gros virage est négocié en 1990, avec la sortie de matériel hardware, baptisé Neo Geo et produit pour deux applications : Tout d’abord, en salle d’arcade, le MVS (Multi Vidéo System), à la technologie déroutante pour l’époque, offrant la possibilité de mettre jusqu’à 6 jeux dans la même borne d’arcade. Ensuite, le truc de fou : la « Neo Geo Advanced Entertainment System » (Neo Geo AES) c’est exactement le même hardware mais en version console de salon ! En 1990, le palier qualitatif est colossal entre jeux d’arcade version « insert coins » et consoles de salon. Le marché est dominé par Sega et Nintendo, et SNK se po-sitionne bien au dessus de ses concurrents, tech-nologiquement et en matière de prix pour le grand public. Guillemot s’occupe de la distribution de la console en France dès 1991, elle sera proposée à 3000 francs (avec une manette et un jeu) et les cartouches entre 1500 et 2000 francs ! Le pari est osé, la console est excessivement chère, mais va rencontrer un public de passionnés prêts à tout pour avoir leur baraque à jeu sur l’écran du salon.

AccessoiresMis à part une petite memory card, et la légen-daire manette ultra résistante à quatre boutons, les accessoires n’ont pas été l’apanage de cette console dont l’excellence intrinsèque se suffisait à elle même. A quoi bon proposer bazookas ou autres gadgets quand le simple fait d’enclencher une lourde cartouche ouvre déjà les portes de l’adrénaline divine ? SNK s’est donc concentré sur les...

JeuxUne fois n’est pas coutume, je vais vous parler des jeux sur lesquels il m’a été personnellement donné de passer des nuits blanches. Et il est temps de vous avouer que j’ai eu la chance de goûter à cet intérêt (vite ressenti) que l’on suscite lorsqu’on dis-pose d’une telle machine de guerre à la maison. J’ai été possesseur d’une Neo Geo, puis possédé par elle... Mais permettez-moi de commencer par le commencement :

Mon voisin, la trentaine (tiens, le temps passe vite, j’en serai bientôt !?!) vivait dans une cara-vane déglinguée, puait grave la clope et possédait l’objet de cette chronique, cet objet de convoitises nous échappant à l’époque, manque de réfé-rent oblige, et noyés que nous étions dans nos convictions : « Sega c’est plus fort que toi » et « Nintendo c’est les meilleurs », ils avaient mis au monde Zelda. Du haut de nos misérables 13 piges, nous connaissions tous les jeux d’arcade et bandions furieusement sur le superbe Fatal Fury. Nous avions tout juste écho de l’existence de la mythique Neo Geo, la console parfaite qui resti-tuait des jeux de cette qualité à domicile. Vincent,

mon voisin, me dévoila un jour qu’il en avait une dans sa caravane. Avec du recul, c’eût été un moyen efficace pour un mec aux idées douteuses de ramener de la chair fraîche dans sa tanière. Non, j’étais juste transi, en train de faire tourner Fatal Fury dans sa caravane glauque, avec le sentiment que quelque chose s’était brisé en moi... Une palpation infantile du bonheur, simple, fondamentalement inutile mais... orgasmique.

a- Le jour où il me l’a prêtée pour 2 semaines, je commençais ma pratique addictive et développait l’envie d’en avoir une rien qu’à moi, quitte à tuer quelqu’un ou à avoir des bonnes notes à l’école. b- Le jour où il me l’a vendue avec quelques car-touches, j’étais amené à devenir le meilleur pote de plein de potes. Et puis, plus on est de fous... plus on est de fous. Un autre gars s’en est démer-dé une, puis un autre... les cartouches s’échan-geait, nous vivions un putain d’âge d’or.

Au programme, des parties mémorables de Base-ball 2020 et de Soccer Brawl, avec tous ces droï-des qui envoyaient des patates atomiques jusqu’à s’en faire exploser la mécanique... Des crises de nerf sur Magician Lord, l’un des plus difficiles à terminer de ma carrière de joueur.Du tir à gogo avec les non moins difficiles shoot’ em up cultes, Last Resort et Viewpoint.Et évidemment, de la grosse baston. MiD le souli-gne dans cette illustration, la Neo geo, c’est avant tout le paradis de la branlée en tous genre. Avec des beat’em up énervés tels que Robo Army, Mutation Nation ou Buning Fight. Bienvenue dans l’ambiance Final Fight, le jeu de Capcom qui aura toujours fait défaut sur cette console. On se sera rattrapés sur ces deux titres bien foutus mais aux durées de vie relativement faibles. Me revient à l’esprit un vieux 3 Count Bout (malha-bilement nommé Fri Counte Boot, on commençait à peine les cours d’anglais hein !) le jeu de catch qui nous a offert de belles tranches de pains.Enfin, les jeux de baston un contre un. Du coup, retour sur Fatal Fury, avec ses multiples épisodes et la présence de nos personnages fétiches : les frères Bogard et Joe Higashi. J’entend encore ré-sonner les « One Three » de Terry Bogard, cri ac-compagnant les rangées de flamme qu’il envoyait pour bien éclater ses adversaires... On a eu notre période Art of Fighting 2, jeu innovant de par le fait que le plan se resserre quand les personna-ges s’affrontent au corps à corps (cette technique était apparue avec Samurai Shodown). Les per-sonnages étaient marqués par leurs combats et disposaient de super attaques plus fraîches que de l’ultrabrite congelé. Entre les séries de King of Fighters et de World Heroes, la Neo Geo était bel et bien la reine de la giclée d’hémoglobine...

Epilogue : Quelques années plus tard, je l’ai reven-due une bouchée de pain à un copain, Mansour. Aujourd’hui, je suis toxico à la clope, nomade...et je ne crois définitivement plus au hasard.

TruK / Illustration : MiD (www.latong.net)

Trauma Center : Second OpinionEditeur : Nintendo / Support : WiiPetit, on rêve d’être pompier, policier, vétérinaire, astronaute, instituteur, footballeur... Ensuite on se rend compte que les filles aiment bien jouer au docteur et après quelques expérimentations avec notre panoplie du parfait médecin, on se voit bien ausculter, d’autant plus quand on voit comment la gente féminine fantasme sur les docteurs de Grey’s Anatomy. Alors quand un jeu vidéo me propose d’enfiler une blouse bleue pour incarner un chirurgien, ni une ni deux, j’accepte d’être de garde. Mais aussi bizarre que ça puisse paraître, cette simulation ne vous permet pas de vérifier ce que portent les infirmières sous leur blouse blanche. Et oui, avec Trauma Center : Second Opinion, vous allez pouvoir suivre votre première formation dans le milieu médical, mais dans un univers moins glamour que celui que vous vous êtes toujours imaginé. Anesthésies, incisions, greffes, j’en passe et des meilleures… Mais ras-surez-vous, pour arrêter une hémorragie, soigner une tumeur, extraire des morceaux de verres, réanimer un patient… vous bénéficierez d’une réelle assistance au bloc opératoire. Si vous avez été bercé par des jeux vidéos où il fallait que le sang coule à flot pour passer les niveaux, il vous faudra un temps d’adaptation. Le but n’étant pas d’incarner le professeur Strauss ! Le niveau de dif-ficulté est bien dosé et le fait qu’il est possible de le régler permet une véritable progression. On se prend rapidement au jeu et le scénario n’ y est pas pour rien. La jouabilité fait partie des points forts de ce titre et le fait qu’il faille utiliser la Wiimote et le Nunchuk offre un réalisme et une précision à vous donner des sueurs froides. Mis à part les graphismes qui mériteraient d’être plus travaillés, ce titre offre une copie quasi parfaite et l’on ne peut que se réjouir d’une suite baptisée « Trauma Center : New Blood » annoncée. Un mode multi-joueurs sera le bienvenu !

RatatouilleEditeur : THQ / Supports : PC - PS2 - PS3 - Wii NGC - Xbox 360 - GBA - DS - PSPVous ne vous sentez pas apte à manier le bis-touri, ni à vous engager dans de longues études et encore moins à finir à la Clinique du Golf, si vous voyez ce que je veux dire. Que diriez-vous alors d’enfiler un tablier blanc pour voir si vous avez votre place derrière les fourneaux pour devenir un grand chef de cuisine ? C’est ce que vous propose le jeu Ratatouille qui est ni plus ni moins l’adaptation vidéo ludique du film qui était à l’affiche cet été. Certes le métier de grand chef cuisinier n’est pas de tout repos mais ce titre

vous plonge dans les coulisses de la profession et vous donnera peut être envie de faire carrière dans la gastronomie française. Le jeu existe sur 9 plateformes différentes et exploite plus ou moins bien les points forts de chaque console. Une pré-férence pour la version Wii pour le côté gameplay même si sur console next-gen, le jeu bénéficie d’un rendu graphique haut def de qualité. Si sur PSP, le jeu manque un peu d’intérêt, la version DS bien que faible en durée de vie est fun grâce au stylet qui permet d’éplucher, d’émincer, de touiller, de couper et de mélanger. Grâce au micro, vous pouvez souffler sur les plats pour éviter qu’ils ne brûlent. En plus des défis cuisine où vous devez composer des plats le plus rapidement possible, de nombreuses aventures vous attendent, comme par exemple l’exploration de la cuisine à la recher-che d’aliments pour vos futures compositions. Ra-tatouille vous permettra également de créer des recettes dignes des plus grands restaurants fran-çais, d’échapper à la vigilance d’ennemis coriaces et de faire face au « coup de rush » du dîner. Ce jeu de plate forme vous propose une vraie forma-tion et après investigation dans les coulisses des restaurants 3 étoiles, vous saurez si vous êtes prêt à entendre : « Oui chef ! »

Super Paper MarioÉditeur : Nintendo / Support : WiiJe vous propose de poursuivre ce cours d’orien-tation en nous intéressant à un tout autre métier. Avec Super Paper Mario, vous n’êtes pas sans savoir que vous incarnerez le plombier pixélisé le plus célèbre de tous les temps. Et si vous voulez un tuyau, sachez que ce n’est pas un métier de tout repos, d’autant que dans ce nouveau volet, il a pour mission de sauver le monde. Si le plom-bier a toujours le bon rôle dans un certain type de film, comme par exemple dans « Dépannage à domicile », il faudrait penser un jour à réhabiliter la vérité sur ce métier, histoire de ne pas dérouter les jeunes apprentis. Tout comme dans les précé-dents volets de la série des Paper Mario, les per-sonnages de cette nouvelle aventure sont aussi plats qu’une feuille de papier. Mais il y a un mais ! Et pas des moindres puisque que vous pourrez passer de l’univers de la 2D à celui de la 3D, ce qui peut s’avérer fort utile. Pourquoi ? Certains obsta-cles, de toute évidence infranchissables, seront en réalité aussi fins qu’une feuille de papier lorsque vous les découvrirez en 3D, et vous pourrez ainsi faire progresser votre héros facilement dans les donjons. Et vice versa en fait ! Comme quoi le plombier doit faire preuve d’ingéniosité. Je ne sais pas si ce jeu vous apprendra les ficelles du métier mais il satisfera les gamers à coups sûr. Un must

du genre qui fait honneur à la Wii. Et si jouer les plombiers vous va comme un gant, vous ne serez pas en reste avec la sortie de Super Mario Galaxy, mi novembre sur Wii.

Stuntman IgnitionEditeur : THQ / Supports : PS2 - PS3 - Xbox 360Si la routine « Métro, boulot, dodo », ce n’est pas votre truc, sachez que nous avons pensé aux mauvais élèves, ceux qui rêvent de métiers aty-piques. Stuntman Ignition devrait ainsi vous satis-faire puisque le jeu vous propose d’être cascadeur pour les meilleures productions. Les compétences requises diffèrent des métiers précédemment énoncés, même s’il vous faudra aussi faire part de précision, de rigueur, de sang froid… Et il faut l’avouer, d’une grosse part d’audace et de prise de risque. Vous vous sentez l’âme d’un cascadeur et rêvez de suivre les traces de Remy Julienne ou de pouf le cascadeur dans un autre genre, ce jeu peut s’avérer être une formation à moindre coût. Les tôles froissées, mieux vaut les avoir en virtuel et ce n’est pas votre assureur qui dira le contraire. Ce titre vous demande d’être aussi talentueux avec une moto, un buggy, un pick-up, une voi-ture de sport, qu’avec un hovercraft. En suivant les consignes des réalisateurs vous parviendrez à gravir les marches vers la célébrité, de façon à décrocher des contrats juteux ! Ne lâchez pas la manette aux moindres crashs… Dites vous que c’est le métier qui rentre. Les effets spéciaux sont réussis, le gameplay travaillé, les doublages et bruitages convainquants… Ce qui donne un rendu final de qualité et confère à ce titre une bonne note générale.

Un bon conseiller d’orientation vous préconise-rait une bonne dose d’heures supplémentaires derrière votre console… En effet, l’offre est large tendance, « casual games » oblige. Et au rang des professions qu’il est possible d’incarner, vous pourrez, jouer les serveuses avec Diner Dash, vous mettre dans la peau d’un directeur de parc d’attraction dans Thrillville, cultiver l’art de la cuisine dans Cooking Mama 2, apprendre les rudiments du dressage dans Cats Academy, vous immerger une nouvelle fois dans le monde hospi-talier avec Lifesigns : Hospital Affairs, faire la pluie et le beau temps en tant que directeur de chaîne dans TV Giant, lancer des modes avec Fashion Designer et vous prendre pour une rock star avec Guitar Hero 3 ou Jam Sessions.

Gaylord Pedretti

FIRST gamesLAST games Je ne crois plus au hasard...Vous connaissez tous ce héros ultime, celui qui est intensément adulé dans la trilogie Matrix… Imaginez qu’il ait des petits avec ce fameux inventeur prolifique issu de l’univers des canards de Disney, ce maître absolu de l’innovation et de l’imaginaire scientifique. Neo / Geo (Trouvetou). Tiré par les cheveux, ok... Mais voici quoiqu’il en soit un duo de personnages affublés de caractères que l’on retrouve dans la relation entre la machine de SNK (véritable bijou technologique) et son détenteur (l’élu). Car la Neo Geo, à l’ère des consoles 16 bit, c’est un peu comme si on accédait à la réalité virtuelle en notre ère PS3… Un bond numérique et une qualité qui se payaient au prix fort. Du coup, une rareté sur le marché et dans les salons, qui transformait les possesseurs de la console en vertueux représentant de la surpuissance amicale.

Non, non, vous ne rêvez pas, votre chronique préférée sur les jeux vidéos est bien de retour après son absence dans le dernier numéro. Ne souhaitant pas à nouveau être privé des desserts concoctés par LeMush, je profite de la rentrée pour jouer les élèves studieux et m’engage à continuer à passer au crible l’actualité vidéo ludique. D’ailleurs, moi, la rentrée ça me fait penser à l’époque où mon prof principal me demandait de remplir une fiche d’informations. Et outre le fait qu’il fallait que je précise si mes parents étaient divorcés, si j’avais des frères et sœurs, blablabla… Je devais écrire le métier que je voulais faire « plus tard ». Ça vous rappelle quelque chose à vous aussi ? Si je vous raconte cette petite anecdote ce n’est pas pour vous dire que j’avais marqué : « testeur de jeux vidéos », mais ça m’a inspiré le thème de la rubrique. Une antisèche ou plutôt un tour d’horizon des métiers que vous allez pouvoir exercer avec votre console. Reste à savoir si ce genre d’expérience compte dans un C.V.

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HistoireJuillet 1978, Osaka, la société SNK (Shin Nihon Kikaku : littéralement «Nouveau Projet Japonais») voit le jour. Son premier métier tourne autour de l’édition de jeux vidéo d’arcade, en plein balbutie-ment de cette facette ludique de la société de l’en-tertainment. 1986, les premiers succès déclinés sur console (Famicom / Nes, Atari ST, Amiga…) émergent : Ikari warriors et Victory Road. SNK va boucler les eighties en produisant des jeux de qualité lui conférant une belle réputation de hit ma-ker. Le plus gros virage est négocié en 1990, avec la sortie de matériel hardware, baptisé Neo Geo et produit pour deux applications : Tout d’abord, en salle d’arcade, le MVS (Multi Vidéo System), à la technologie déroutante pour l’époque, offrant la possibilité de mettre jusqu’à 6 jeux dans la même borne d’arcade. Ensuite, le truc de fou : la « Neo Geo Advanced Entertainment System » (Neo Geo AES) c’est exactement le même hardware mais en version console de salon ! En 1990, le palier qualitatif est colossal entre jeux d’arcade version « insert coins » et consoles de salon. Le marché est dominé par Sega et Nintendo, et SNK se po-sitionne bien au dessus de ses concurrents, tech-nologiquement et en matière de prix pour le grand public. Guillemot s’occupe de la distribution de la console en France dès 1991, elle sera proposée à 3000 francs (avec une manette et un jeu) et les cartouches entre 1500 et 2000 francs ! Le pari est osé, la console est excessivement chère, mais va rencontrer un public de passionnés prêts à tout pour avoir leur baraque à jeu sur l’écran du salon.

AccessoiresMis à part une petite memory card, et la légen-daire manette ultra résistante à quatre boutons, les accessoires n’ont pas été l’apanage de cette console dont l’excellence intrinsèque se suffisait à elle même. A quoi bon proposer bazookas ou autres gadgets quand le simple fait d’enclencher une lourde cartouche ouvre déjà les portes de l’adrénaline divine ? SNK s’est donc concentré sur les...

JeuxUne fois n’est pas coutume, je vais vous parler des jeux sur lesquels il m’a été personnellement donné de passer des nuits blanches. Et il est temps de vous avouer que j’ai eu la chance de goûter à cet intérêt (vite ressenti) que l’on suscite lorsqu’on dis-pose d’une telle machine de guerre à la maison. J’ai été possesseur d’une Neo Geo, puis possédé par elle... Mais permettez-moi de commencer par le commencement :

Mon voisin, la trentaine (tiens, le temps passe vite, j’en serai bientôt !?!) vivait dans une cara-vane déglinguée, puait grave la clope et possédait l’objet de cette chronique, cet objet de convoitises nous échappant à l’époque, manque de réfé-rent oblige, et noyés que nous étions dans nos convictions : « Sega c’est plus fort que toi » et « Nintendo c’est les meilleurs », ils avaient mis au monde Zelda. Du haut de nos misérables 13 piges, nous connaissions tous les jeux d’arcade et bandions furieusement sur le superbe Fatal Fury. Nous avions tout juste écho de l’existence de la mythique Neo Geo, la console parfaite qui resti-tuait des jeux de cette qualité à domicile. Vincent,

mon voisin, me dévoila un jour qu’il en avait une dans sa caravane. Avec du recul, c’eût été un moyen efficace pour un mec aux idées douteuses de ramener de la chair fraîche dans sa tanière. Non, j’étais juste transi, en train de faire tourner Fatal Fury dans sa caravane glauque, avec le sentiment que quelque chose s’était brisé en moi... Une palpation infantile du bonheur, simple, fondamentalement inutile mais... orgasmique.

a- Le jour où il me l’a prêtée pour 2 semaines, je commençais ma pratique addictive et développait l’envie d’en avoir une rien qu’à moi, quitte à tuer quelqu’un ou à avoir des bonnes notes à l’école. b- Le jour où il me l’a vendue avec quelques car-touches, j’étais amené à devenir le meilleur pote de plein de potes. Et puis, plus on est de fous... plus on est de fous. Un autre gars s’en est démer-dé une, puis un autre... les cartouches s’échan-geait, nous vivions un putain d’âge d’or.

Au programme, des parties mémorables de Base-ball 2020 et de Soccer Brawl, avec tous ces droï-des qui envoyaient des patates atomiques jusqu’à s’en faire exploser la mécanique... Des crises de nerf sur Magician Lord, l’un des plus difficiles à terminer de ma carrière de joueur.Du tir à gogo avec les non moins difficiles shoot’ em up cultes, Last Resort et Viewpoint.Et évidemment, de la grosse baston. MiD le souli-gne dans cette illustration, la Neo geo, c’est avant tout le paradis de la branlée en tous genre. Avec des beat’em up énervés tels que Robo Army, Mutation Nation ou Buning Fight. Bienvenue dans l’ambiance Final Fight, le jeu de Capcom qui aura toujours fait défaut sur cette console. On se sera rattrapés sur ces deux titres bien foutus mais aux durées de vie relativement faibles. Me revient à l’esprit un vieux 3 Count Bout (malha-bilement nommé Fri Counte Boot, on commençait à peine les cours d’anglais hein !) le jeu de catch qui nous a offert de belles tranches de pains.Enfin, les jeux de baston un contre un. Du coup, retour sur Fatal Fury, avec ses multiples épisodes et la présence de nos personnages fétiches : les frères Bogard et Joe Higashi. J’entend encore ré-sonner les « One Three » de Terry Bogard, cri ac-compagnant les rangées de flamme qu’il envoyait pour bien éclater ses adversaires... On a eu notre période Art of Fighting 2, jeu innovant de par le fait que le plan se resserre quand les personna-ges s’affrontent au corps à corps (cette technique était apparue avec Samurai Shodown). Les per-sonnages étaient marqués par leurs combats et disposaient de super attaques plus fraîches que de l’ultrabrite congelé. Entre les séries de King of Fighters et de World Heroes, la Neo Geo était bel et bien la reine de la giclée d’hémoglobine...

Epilogue : Quelques années plus tard, je l’ai reven-due une bouchée de pain à un copain, Mansour. Aujourd’hui, je suis toxico à la clope, nomade...et je ne crois définitivement plus au hasard.

TruK / Illustration : MiD (www.latong.net)

Trauma Center : Second OpinionEditeur : Nintendo / Support : WiiPetit, on rêve d’être pompier, policier, vétérinaire, astronaute, instituteur, footballeur... Ensuite on se rend compte que les filles aiment bien jouer au docteur et après quelques expérimentations avec notre panoplie du parfait médecin, on se voit bien ausculter, d’autant plus quand on voit comment la gente féminine fantasme sur les docteurs de Grey’s Anatomy. Alors quand un jeu vidéo me propose d’enfiler une blouse bleue pour incarner un chirurgien, ni une ni deux, j’accepte d’être de garde. Mais aussi bizarre que ça puisse paraître, cette simulation ne vous permet pas de vérifier ce que portent les infirmières sous leur blouse blanche. Et oui, avec Trauma Center : Second Opinion, vous allez pouvoir suivre votre première formation dans le milieu médical, mais dans un univers moins glamour que celui que vous vous êtes toujours imaginé. Anesthésies, incisions, greffes, j’en passe et des meilleures… Mais ras-surez-vous, pour arrêter une hémorragie, soigner une tumeur, extraire des morceaux de verres, réanimer un patient… vous bénéficierez d’une réelle assistance au bloc opératoire. Si vous avez été bercé par des jeux vidéos où il fallait que le sang coule à flot pour passer les niveaux, il vous faudra un temps d’adaptation. Le but n’étant pas d’incarner le professeur Strauss ! Le niveau de dif-ficulté est bien dosé et le fait qu’il est possible de le régler permet une véritable progression. On se prend rapidement au jeu et le scénario n’ y est pas pour rien. La jouabilité fait partie des points forts de ce titre et le fait qu’il faille utiliser la Wiimote et le Nunchuk offre un réalisme et une précision à vous donner des sueurs froides. Mis à part les graphismes qui mériteraient d’être plus travaillés, ce titre offre une copie quasi parfaite et l’on ne peut que se réjouir d’une suite baptisée « Trauma Center : New Blood » annoncée. Un mode multi-joueurs sera le bienvenu !

RatatouilleEditeur : THQ / Supports : PC - PS2 - PS3 - Wii NGC - Xbox 360 - GBA - DS - PSPVous ne vous sentez pas apte à manier le bis-touri, ni à vous engager dans de longues études et encore moins à finir à la Clinique du Golf, si vous voyez ce que je veux dire. Que diriez-vous alors d’enfiler un tablier blanc pour voir si vous avez votre place derrière les fourneaux pour devenir un grand chef de cuisine ? C’est ce que vous propose le jeu Ratatouille qui est ni plus ni moins l’adaptation vidéo ludique du film qui était à l’affiche cet été. Certes le métier de grand chef cuisinier n’est pas de tout repos mais ce titre

vous plonge dans les coulisses de la profession et vous donnera peut être envie de faire carrière dans la gastronomie française. Le jeu existe sur 9 plateformes différentes et exploite plus ou moins bien les points forts de chaque console. Une pré-férence pour la version Wii pour le côté gameplay même si sur console next-gen, le jeu bénéficie d’un rendu graphique haut def de qualité. Si sur PSP, le jeu manque un peu d’intérêt, la version DS bien que faible en durée de vie est fun grâce au stylet qui permet d’éplucher, d’émincer, de touiller, de couper et de mélanger. Grâce au micro, vous pouvez souffler sur les plats pour éviter qu’ils ne brûlent. En plus des défis cuisine où vous devez composer des plats le plus rapidement possible, de nombreuses aventures vous attendent, comme par exemple l’exploration de la cuisine à la recher-che d’aliments pour vos futures compositions. Ra-tatouille vous permettra également de créer des recettes dignes des plus grands restaurants fran-çais, d’échapper à la vigilance d’ennemis coriaces et de faire face au « coup de rush » du dîner. Ce jeu de plate forme vous propose une vraie forma-tion et après investigation dans les coulisses des restaurants 3 étoiles, vous saurez si vous êtes prêt à entendre : « Oui chef ! »

Super Paper MarioÉditeur : Nintendo / Support : WiiJe vous propose de poursuivre ce cours d’orien-tation en nous intéressant à un tout autre métier. Avec Super Paper Mario, vous n’êtes pas sans savoir que vous incarnerez le plombier pixélisé le plus célèbre de tous les temps. Et si vous voulez un tuyau, sachez que ce n’est pas un métier de tout repos, d’autant que dans ce nouveau volet, il a pour mission de sauver le monde. Si le plom-bier a toujours le bon rôle dans un certain type de film, comme par exemple dans « Dépannage à domicile », il faudrait penser un jour à réhabiliter la vérité sur ce métier, histoire de ne pas dérouter les jeunes apprentis. Tout comme dans les précé-dents volets de la série des Paper Mario, les per-sonnages de cette nouvelle aventure sont aussi plats qu’une feuille de papier. Mais il y a un mais ! Et pas des moindres puisque que vous pourrez passer de l’univers de la 2D à celui de la 3D, ce qui peut s’avérer fort utile. Pourquoi ? Certains obsta-cles, de toute évidence infranchissables, seront en réalité aussi fins qu’une feuille de papier lorsque vous les découvrirez en 3D, et vous pourrez ainsi faire progresser votre héros facilement dans les donjons. Et vice versa en fait ! Comme quoi le plombier doit faire preuve d’ingéniosité. Je ne sais pas si ce jeu vous apprendra les ficelles du métier mais il satisfera les gamers à coups sûr. Un must

du genre qui fait honneur à la Wii. Et si jouer les plombiers vous va comme un gant, vous ne serez pas en reste avec la sortie de Super Mario Galaxy, mi novembre sur Wii.

Stuntman IgnitionEditeur : THQ / Supports : PS2 - PS3 - Xbox 360Si la routine « Métro, boulot, dodo », ce n’est pas votre truc, sachez que nous avons pensé aux mauvais élèves, ceux qui rêvent de métiers aty-piques. Stuntman Ignition devrait ainsi vous satis-faire puisque le jeu vous propose d’être cascadeur pour les meilleures productions. Les compétences requises diffèrent des métiers précédemment énoncés, même s’il vous faudra aussi faire part de précision, de rigueur, de sang froid… Et il faut l’avouer, d’une grosse part d’audace et de prise de risque. Vous vous sentez l’âme d’un cascadeur et rêvez de suivre les traces de Remy Julienne ou de pouf le cascadeur dans un autre genre, ce jeu peut s’avérer être une formation à moindre coût. Les tôles froissées, mieux vaut les avoir en virtuel et ce n’est pas votre assureur qui dira le contraire. Ce titre vous demande d’être aussi talentueux avec une moto, un buggy, un pick-up, une voi-ture de sport, qu’avec un hovercraft. En suivant les consignes des réalisateurs vous parviendrez à gravir les marches vers la célébrité, de façon à décrocher des contrats juteux ! Ne lâchez pas la manette aux moindres crashs… Dites vous que c’est le métier qui rentre. Les effets spéciaux sont réussis, le gameplay travaillé, les doublages et bruitages convainquants… Ce qui donne un rendu final de qualité et confère à ce titre une bonne note générale.

Un bon conseiller d’orientation vous préconise-rait une bonne dose d’heures supplémentaires derrière votre console… En effet, l’offre est large tendance, « casual games » oblige. Et au rang des professions qu’il est possible d’incarner, vous pourrez, jouer les serveuses avec Diner Dash, vous mettre dans la peau d’un directeur de parc d’attraction dans Thrillville, cultiver l’art de la cuisine dans Cooking Mama 2, apprendre les rudiments du dressage dans Cats Academy, vous immerger une nouvelle fois dans le monde hospi-talier avec Lifesigns : Hospital Affairs, faire la pluie et le beau temps en tant que directeur de chaîne dans TV Giant, lancer des modes avec Fashion Designer et vous prendre pour une rock star avec Guitar Hero 3 ou Jam Sessions.

Gaylord Pedretti

FIRST gamesLAST games Je ne crois plus au hasard...Vous connaissez tous ce héros ultime, celui qui est intensément adulé dans la trilogie Matrix… Imaginez qu’il ait des petits avec ce fameux inventeur prolifique issu de l’univers des canards de Disney, ce maître absolu de l’innovation et de l’imaginaire scientifique. Neo / Geo (Trouvetou). Tiré par les cheveux, ok... Mais voici quoiqu’il en soit un duo de personnages affublés de caractères que l’on retrouve dans la relation entre la machine de SNK (véritable bijou technologique) et son détenteur (l’élu). Car la Neo Geo, à l’ère des consoles 16 bit, c’est un peu comme si on accédait à la réalité virtuelle en notre ère PS3… Un bond numérique et une qualité qui se payaient au prix fort. Du coup, une rareté sur le marché et dans les salons, qui transformait les possesseurs de la console en vertueux représentant de la surpuissance amicale.

Non, non, vous ne rêvez pas, votre chronique préférée sur les jeux vidéos est bien de retour après son absence dans le dernier numéro. Ne souhaitant pas à nouveau être privé des desserts concoctés par LeMush, je profite de la rentrée pour jouer les élèves studieux et m’engage à continuer à passer au crible l’actualité vidéo ludique. D’ailleurs, moi, la rentrée ça me fait penser à l’époque où mon prof principal me demandait de remplir une fiche d’informations. Et outre le fait qu’il fallait que je précise si mes parents étaient divorcés, si j’avais des frères et sœurs, blablabla… Je devais écrire le métier que je voulais faire « plus tard ». Ça vous rappelle quelque chose à vous aussi ? Si je vous raconte cette petite anecdote ce n’est pas pour vous dire que j’avais marqué : « testeur de jeux vidéos », mais ça m’a inspiré le thème de la rubrique. Une antisèche ou plutôt un tour d’horizon des métiers que vous allez pouvoir exercer avec votre console. Reste à savoir si ce genre d’expérience compte dans un C.V.

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