La Presse 18.12.2001

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Montréal Trois-Rivières Québec Chicoutimi Ottawa-Gatineau Granby Sherbrooke Pour l'OSM, c'est un 40 e  Messie La princesse à la messe  Hänsel et Gretel: d'abord pour les marionnettes Les Sortilèges sur la bonne voie Herri Kopter: on l'a presque vu! Un bon début sur scène pour Mélanie Renaud Nirvana poursuit Courtney Love Trop tôt pour Noël? NEM / Atmosphère chinoise Big Sugar au Club Soda Les sorties de la semaine Jérôme Minière et l'alliance québéco-laankaise Kevin Parent : un spectacle laborieux OSM/Une soirée de bonheur Noëls d'un autre temps Le mardi 18 décembre 2001 Lara Fabian en terrain conquis Louis-Berna rd Robitaille collaboration spéciale, La Presse Paris Lara Fabian a été accueillie hier soir par une formidable ovation. Non seulement ses fans connaissaient-ils ses anciennes chansons, mais ils avaient aussi appris celles de son nouvel album, Nue. Lara Fabian est revenue à Paris comme en terrain conquis. Ou presque: «Je croise les doigts, nous disait-elle dans sa loge, à quelques heures de sa première au Zénith. Car rien n'est  jamais gagné d'avan ce.» Personne ne peut dire en effet aujourd'hui à quel niveau montera son album Nue, sorti en Europe francophone début septembre, et dont les ventes sont actuellement de 300000 exemplaires, ce qui est un résultat excellent mais pas hors de l'ordinaire pour une grande vedette de la chanson en France. Une chose est certaine: le Zénith, qui avec 6000 places est la deuxième salle parisienne (juste après le Palais omnisport de Bercy, l'équivalent du Centre Molson), était rempli à craquer dès 20h30. Depuis un moment déjà, tous les billets étaient vendus pour les trois soirées au Zénith (dernière demain soir), et on venait de rajouter la date du 26 mars pour faire face à la demande. Si l'on tient compte du fait que Lara Fabian a été absente de Paris pendant près de quatre ans -avec tout de même quelques apparitions épisodiques à la télévision-, on peut dire qu'elle retrouvait un public de fans à peu près au point où elle l'avait laissé après le succès phénoménal de Pure, qui avait dépassé en France la barre des deux millions d'albums. Ce qui la mettait au niveau des Goldman, Cabrel et autres Bruel dans leurs meilleures années. C'est-à-dire tout en haut de l'affiche. En comparaison, le démarrage de  Nue jusqu'ici a l'air presque décevant. Mais restons prudents. L'album est sorti début septembre, mais le gros matraquage promotionnel -magazines grand public, émissions de variétés du samedi soir- n'a vraiment commencé qu'il y a trois semaines. Après une irruption aux toutes premières places du «top album» au moment de la sortie,  Nue avait doucement redescendu en dessous de la cinquantième place. Avec cet effet d'entraînement que constitue immanquablement une triple prestation au Zénith, on s'attendait dans son entourage à une remontée dans les cinq ou 10 premiers titres. Et, apparemment, sous l'effet de la rumeur souterraine, l'album avait soudain vendu 13000 exemplaires dans la journée d'hier. Certes, la tradition et la superstition dans le monde des variétés veulent qu'on ne refasse jamais Cyberpresse | Lara Fabian en terrain conquis http://www.cyberpresse.ca/reseau/arts/0112/art_101120047679.html (1 van 3) [20/12/2001 19:17:37]  Recherc

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änsel et Gretel: d'abordour les marionnettes

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u!n bon début sur scène pourélanie Renaud

irvana poursuit Courtneyove

rop tôt pour Noël?

EM / Atmosphère chinoise

g Sugar au Club Soda

es sorties de la semaine

rôme Minière et l'allianceuébéco-laankaise

evin Parent : un spectacleborieux

SM/Une soirée de bonheur

oëls d'un autre temps

Le mardi 18 décembre 2

Lara Fabian en terrain conquis

Louis-Bernard Robitaillecollaboration spéciale, La PresseParis

Lara Fabian a été accueillie hier soir par formidable ovation. Non seulement ses f

connaissaient-ils ses anciennes chansonsmais ils avaient aussi appris celles de sonnouvel album, Nue.

Lara Fabian est revenue à Paris comme enterrain conquis. Ou presque: «Je croise lesdoigts, nous disait-elle dans sa loge, à quelquesheures de sa première au Zénith. Car rien n'est

 jamais gagné d'avance.»

Personne ne peut dire en effet aujourd'hui à quelniveau montera son album Nue, sorti en Europefrancophone début septembre, et dont les ventessont actuellement de 300000 exemplaires, ce quiest un résultat excellent mais pas hors del'ordinaire pour une grande vedette de la chansonen France.

Une chose est certaine: le Zénith, qui avec 6000places est la deuxième salle parisienne (justeaprès le Palais omnisport de Bercy, l'équivalentdu Centre Molson), était rempli à craquer dès20h30. Depuis un moment déjà, tous les billetsétaient vendus pour les trois soirées au Zénith(dernière demain soir), et on venait de rajouter la date du 26 mars pour faire face à la demande

Si l'on tient compte du fait que Lara Fabian a été absente de Paris pendant près de quatre ans-avec tout de même quelques apparitions épisodiques à la télévision-, on peut dire qu'elleretrouvait un public de fans à peu près au point où elle l'avait laissé après le succès phénoménde Pure, qui avait dépassé en France la barre des deux millions d'albums. Ce qui la mettait auniveau des Goldman, Cabrel et autres Bruel dans leurs meilleures années. C'est-à-dire tout enhaut de l'affiche.

En comparaison, le démarrage de Nue jusqu'ici a l'air presque décevant. Mais restons prudentsL'album est sorti début septembre, mais le gros matraquage promotionnel -magazines grandpublic, émissions de variétés du samedi soir- n'a vraiment commencé qu'il y a trois semaines.Après une irruption aux toutes premières places du «top album» au moment de la sortie, Nue

avait doucement redescendu en dessous de la cinquantième place.

Avec cet effet d'entraînement que constitue immanquablement une triple prestation au Zénith,s'attendait dans son entourage à une remontée dans les cinq ou 10 premiers titres. Et,apparemment, sous l'effet de la rumeur souterraine, l'album avait soudain vendu 13000exemplaires dans la journée d'hier.

Certes, la tradition et la superstition dans le monde des variétés veulent qu'on ne refasse jamai

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deux fois de suite le même triomphe, et qu'un second album arrivant après des ventes de deuxmillions dépasse difficilement le million. Ce fut vrai pour Bruel ou Cabrel lorsqu'ils sont revenaprès des ventes colossales. Précisons aussi qu'en France, les vendeurs à plus d'un million secomptent sur les doigts des deux mains.En tout cas, le public entassé hier soir au Zénith n'avait nullement ce genre d'état d'âme.

Quinze minutes avant l'apparition de son idole, il commençait déjà à trépigner et à scander sonnom. Une formidable ovation a salué l'entrée de notre Lara. Et, pour la seconde fois de sa carr(la première avait eu lieu samedi soir à Bruxelles), elle a ouvert son spectacle en interprétant,seule au piano, la chanson Immortelle tirée de son nouvel album. Chanson que, manifestement

majorité des spectateurs connaissaient déjà par coeur.Aussitôt après, elle a enchaîné avec Tout , qui avait été un grand tube lors de ses débuts à Pariscette fois, le Zénith a chanté le texte dans son intégralité. Et Lara Fabian a eu droit à une premovation debout. On a ainsi compris que, si les grands succès de 1998 restaient les favoris de sefans, ceux-ci, bien avant de se déplacer au Zénith, avaient dû écouter et réécouter inlassablemele nouvel album, dont ils reconnaissaient les extraits (huit au total) dès les premières mesures.

Contrairement à certaines étoiles filantes du showbiz français, dont la gloire a tenu à un albummême à un ou deux tubes, Lara Fabian donne l'impression d'avoir une base populaire en bétonun gigantesque fan club prêt à la suivre aveuglément pour une étape supplémentaire. Cela nenous mène pas automatiquement à deux millions de disques -chiffre exceptionnel- mais cela fdécidément beaucoup de monde pour faire du bouche à oreille. On n'est pour l'instant qu'au déde cette nouvelle aventure, qui va durer de longs mois -un album a une durée de vie de 18 moiet connaître de nouveaux temps forts avec une grande tournée prévue pour le mois de mars.

En fin d'après-midi, alors que le clan Fabian et les dizaines de techniciens et employés diverss'affairaient dans les coulisses du Zénith, Lara avouait que, malgré ces trois salles vendues àl'avance, elle avait un trac terrible: «De revenir après quatre ans, c'est comme de revoir l 'hommde sa vie.» Il est vrai que, si c'est le Québec qui lui a donné ses premiers triomphes, c'est laFrance qui, en 1998, l'a instantanément et définitivement mise en orbite: au premier coup d'esselle se voyait ouvrir en grand les portes d'un marché de 65 millions d'habitants (Suisse etBelgique incluses).

Pour celle qui avait quitté l'Europe, sa Belgique natale et un petit début de carrière parisien, au

début des années 1990, pour aller recommencer à zéro au Québec, ce succès phénoménal etinstantané en France (comparable à celui de Garou ces jours-ci) constituait une sorte de secondnaissance.

Et il n'est pas sûr que, dans les années à venir, elle ait envie de sacrifier cette place privilégiée France pour se consacrer entièrement à sa carrière américaine. D'où elle revient aujourd'hui à lfois plutôt satisfaite -deux millions de ventes de son album en anglais, dont 450000 auxÉtats-Unis mêmes- et avec des souvenirs apparemment mitigés: «Les États-Unis, dit-elle d'un entendu, sont un univers totalement différent...»

Et de fait, elle ne s'y attardée personnellement que quelques semaines au moment du lancemende l'album chez Sony. Elle va y retourner, bien entendu, mais de là à s'y installer à demeure po

six mois ou une année... «Il n'y a pas que les États-Unis dans le monde, dit-elle encore. On peutrès bien faire une carrière internationale, avoir de grands succès au Japon ou au Brésil, comm j'en ai eu, sans nécessairement être numéro un sur le marché américain...»Lara Fabian, cela se voit à l'oeil nu, est une ambitieuse qui a du muscle et de la suite dans lesidées. Mais pour son plan de carrière, elle se fie quand même à son instinct et à ses envies.

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