La géographie humaine d'après Jean Brunhes

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Maurice Zimmermann La géographie humaine d'après Jean Brunhes In: Annales de Géographie. 1911, t. 20, n°110. pp. 97-111. Citer ce document / Cite this document : Zimmermann Maurice. La géographie humaine d'après Jean Brunhes. In: Annales de Géographie. 1911, t. 20, n°110. pp. 97- 111. doi : 10.3406/geo.1911.7362 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1911_num_20_110_7362

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Maurice Zimmermann

La géographie humaine d'après Jean BrunhesIn: Annales de Géographie. 1911, t. 20, n°110. pp. 97-111.

Citer ce document / Cite this document :

Zimmermann Maurice. La géographie humaine d'après Jean Brunhes. In: Annales de Géographie. 1911, t. 20, n°110. pp. 97-111.

doi : 10.3406/geo.1911.7362

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1911_num_20_110_7362

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110 XXe année 15 mars 1911

ANNALES

DE

OGRAPHIE

OGRAPHIE RALE

LA OGRAPHIE HUMAINE

APRES JEAN BR NHES

JEAN BB.UNHES La géographie humaine Essai de classification positive Prin cipes et exemples Paris Félix Alean 1910 In-8 iv 844p. index 302 flg phot. dessins et cartes pl cartes 20 fr

La géographie physique est hui entrée dans des voies bien définies Elle se diiférencie de plus en plus nettement de ses sciences auxiliaires dans lesquelles elle parât un temps entièrement absorbée Elle dispose désormais de manuels fondamentaux dont la solidité est classique ou en passe de le devenir tels que ceux A- de Lappa- rent et surtout Emm de Martonne bref sa méthode semble uxée En est-il de même de la géographie humaine Depuis impulsion donnée par Fr Ratzel en Allemagne et par Vidai de la Blachê en France1 cet ordre études assurément préoccupe sans cesse davan tage les géographes la place croissante qui leur est faite dans les thèses de doctorat est cet égard un indice probant Pourtant la conception générale en paraît moins précise que celle de la géographie physique le mot lui-même de géographie humaine est nouveau et pas encore partout refoulé dans usage courant les termes

Anthropogeographie de RATZEL date de 1882 quant influence de VIDAL DE LA BLACH elle est fait sentir par ses livres surtout son Tableau de la géogra phie de la France mais davantage encore par sun enseignement cole Normale et la Sorbonne

ANN DE OO XX ANN

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de géographie politique et de géographie économique sous lesquels on présent englobé pêle-mêle une bonne partie des matières qui relèvent de son domaine ses frontières du côté de histoire et de ethnographie restent indécises Enfin malgré exemple de Ratzel et de Richthofen il manquait encore en fran ais ouvrages de principes destinés orienter les travailleurs

Le gros livre que notre collègue et ami Brunhes vient de con sacrer examen de Ces problèmes si délicats et si variés doit donc être salué avec reconnaissance est le premier effort de ce genre on ait tenté dans notre pays auteur apporté avec expé rience de quinze ans enseignement le fruit de ses nombreux voyages clichés photographiques et observations personnelles dans les régions les plus diverses de Europe et jusque dans Oural le Caucase Egypte et le Sahara algérien enfin le témoignage de vastes lectures et une érudition bibliographique très étendue

Ce est pas un traité que Brunhes tenté de faire mais un essai tendances surtout didactiques sur la méthode suivre en géo- graphie humaine sur les instruments de travail utiliser les faits essentiels observer et les écueils il convient éviter ouvrage se compose donc une partie positive fournissant des exemples des faits et des analyses et une partie critique qui termine le volume et en constitue peu près le quart auteur est efforcé de ne pas revenir sur le travail fait par autres et comme il le dit en toute vérité presque toutes les données détaillées de son livre sont ori- ginales et appuient sur des observations directes de ses élèves ou de lui-même Institut de Géographie de Fribourg réellement col laboré oeuvre et les noms du professeur Girardin et de MMrs Glerget Calciati Gobet Hanssen Martrou Pampanini cités fréquemment dans la bibliographie attestent nettement in tention de auteur associer son travail collègues et disciples illustration est également originale on ne pourra manquer être frappé de indéniable talent de Brunhes noter dans le paysage le fait humain caractéristique et saisissant ces photographies peuvent passer pour des modèles il est dommage que la reproduction typo graphique en soit assez médiocre et que éditeur ne leur ait pas fait honneur de planches sur papier spécial

Le souci de faire uvre personnelle explique que presque tous les exemples soient empruntés aux régions familières Brunhes est-à-dire surtout la Suisse et le monde alpestre etaussiles régions Espagne Algérie ou Egypte où amenèrent ses études sur irri gation Asie Oceanie Amérique peu près toute Afrique noire une étude de détail sur les Fang du Congo exceptée sont exclues du choix des exemples On pourrait peut-être ici regretter que auteur se soit ainsi confiné dans les choses vues par lui ou étudiées direc-

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temeni par ses élèves comme il tenait apporter lue du nouveau et par conséquent faire avant tout uvre scientifique person nelle Puisque son objet en écrivant ce livre était en grande partie didactique voire même pédagogique a-t-il eu raison de se priver de enseignement précieux que peuvent fournir des travaux solides et classiques comme ceux de Richthofen sur la Chine de Wallace sur le inonde océanien de Barth Junker ou Binger sur Afrique Certaines questions comme la vie dans les déserts ou même dans les steppes les conditions des groupements humains dans les régions tropicales ou dans Asie des moussons que son ouvrage néglige ou il effleure rapidement auraient ainsi obtenu leur place légitime

La disposition des matières est une conception très personnelle Le fil conducteur rigoureux de Brunhes ce sont les faits humains qui se traduisent sur la surface du sol une manière visible maté rielle mesurable et qui correspondent la satisfaction des trois besoins fondamentaux de espèce humaine la nécessité de abriter pour dormir de se nourrir de se vêtir Dans cette première série de faits habitation est celui qui possède la plus grande signification géographique Les faits de surface dont il agit se ramènent somme toute selon Brunhes six types fondamentaux il groupe deux deux les maisons et les chemins les entreprises de culture et élevage les faits exploitation destructive dévasta tions animales et végétales mines et carrières De tels faits offrent une physionomie extérieure une variété infinie habitations de toutes formes et de tous matériaux voies ferrées routes sentiers ou pistes troupeaux forêts dévastées blessures infligées au sol par les exploitations minières tout cela occupe une portion plus ou moins étendue de espace est susceptible de localisation précise et frappe le regard suivant les régions par une forme parfaitement indivi duelle Brunhes insiste sur la nécessité revenir toujours en matière de géographie humaine ces six faits essentiels en sont proprement la base

Dominant ces faits eux-mêmes et procédant de impérieuse loca lisation de la vie terrestre et par suite des groupes humains dans la zone ténue de contact entre atmosphère et le sol eau est la condition primordiale de tout peuplement Reprenant le mot de Fr liatzel Jeder Staat ist ein Stück Boden und Menschheit

Brunhes écrit Toute installation humaine est amalgame un peu humanité un peu de sol et un peu eau Aussi les deux cartes premières de toute géographie humaine sont la carte de eau et la carte des hommes Deux cartes de ce genre confrontées uoe

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avec autre du type des Umrisskarten Alois Bludau publiées 90000000 traduisent aux yeux cette double répartition Enfin la vie des groupes humains se trouvant comme montré

Ratzel liée un cadre dans des conditions de site et espace défi nies Brunhes déconseille dans état actuel de la géographie humaine de attaquer abord étude des ensembles trop vastes et trop complexes tels que la France ou les tats-Unis Il attire ai tention sur utilité de porter les premières analyses sur les ensembles menus les petits mondes géographiques isolés Quatre types îles ou îlots humanité offrent aux travailleurs les îles de la mer les oasis qui sont les îles du désert les îles ou oasis peuplées de la grande forêt boréale ou equatoriale enfin les hautes vallées fermées des régions montagneuses sortes îles ou oasis en leur genre Ce groupement symétrique quelque chose de séduisant et ingénieux pourtant on peut se demander si les modes investiga tion employer pour analyse de ces groupements isolés et rudi- mentaires pourront être de mise ensuite pour les vastes ensembles soumis un perpétuel brassage influences complexes hétérogènes et souvent contradictoires

Le corps de ouvrage est que le développement très ample des principes de classification ainsi posés Chaque groupe de faits essen tiels fait objet un chapitre les maisons et chemins occupent plus de 200 pages les cultures et élevages les faits économie destruc tive respectivement plus de 100 Enfin cette partie positive de ouvrage se termine par deux monographies de petits mondes fer més destinées servir de modèles

Le chapitre sur les Maisons et chemins chap in donne une idée exacte de la méthode suivie La maison malgré la durée relativement courte de son existence individuelle offre des formes singulièrement tenaces qui révèlent souvent une tradition immémoriale fondée sur action de causes géographiques puissantes Le premier des types étudiés est la maison de bois de Europe forestière telle on la voit en Finlande en Russie en Suède dans les Alpes avec les varia tions imposées par le climat ou la nature du sol au Grindelwald toit en bardeaux mazots du Valais couverts en plaques de schiste toits plus ou moins en pente peu inclinés dans la haute montagne où on préfère conserver longtemps la couche de neige pour se protéger du froid très inclinés sur le plateau suisse au Nord de Berne la

Ces monographies ont ailleurs été déjà publiées une dans La Géographie Les Oasis du Sauf et du zab comme types établissements humains 1902

5-26 5-195 fig carte 19 fig phot.) autre dans les Annales de Géogra phie Les groupes habitations du Val Anniviers comme types établissements humains XV 1906 329-351 fig carte et tabi. phot. pl xvm-xxi en colla boration avec PAUL GIRARDIN

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maison est tout encapuchonnée par son toit Puis étude des limites de ce type de maisons et de leur avenir la maison de bois recule en même temps que la forêt la fréquence des incendies désastreux entraîne tôt ou tard son remplacement par la maison de brique ou de pierre De la même manière et avec une semblable minutie sont passés en revue les deux types de maisons de Egypte la maison de terre du Delta limoneux la maisons de grès de la Haute Egypte Rappel est fait de Vizba de la steppe dressée en motte de gazon et des trulli de la Rouille pierreuse Ces faits sont analysés finement et témoignent dans le détail du talent observation délicate de

Brunhes mais peut-être se complaît-il un peu trop dans analyse de ces constructions nées de milieux très homogènes qui imposent certains matériaux

analyse de la rue et de la route procède du même souci de aspect extérieur du fait de surface visible Brunhes remarque surtout que pistes sentes ou routes font partie du paysage et expriment que la grande route elle-même par sa construction par ses sinuosités par ses pentes par son matériel empierrement et jusque parsa couleur... est pour ainsi dire un fait tout plein de géographie 149

Maisons et rues agencent et se combinent pour créer tous les groupes agglomération qui vont du hameau la plus grande ville 159 Ici une série de photographies très parlantes montrent la surprenante diversité aspects laquelle peuvent atteindre suivant le jeu des conditions géographiques etles habitudes des populations les groupements de maisons on décore du nom de villages bourgs ou villes un aoul du Daghestan la petite ville de Sal sur les bords du lac de Garde des types divers de villages en Egypte auteur insiste avec raison sur la nécessité de arrêter au type est-à-dire ag glomération anonyme que le touriste ne remarque pas et qui justement est la parfaite expression des habitudes locales Désirant voir se vulgariser dans le public ce genre observations simples portée de tous si utile surtout et pourtant négligé il reproduit le questionnaire de Enquête sur habitation organisée par le Comité des Travaux historiques et scientifiques LS1-182)

emplacement des centres humains est déterminé la fois par des conditions influentes position ombre ou au soleil voisinage de eau cônes de déjections et terrasses et des conditions restrictives crainte des inondations fréquence des avalanches abri contre le vent marécages Puis viennent des faits plus délicats manier la dissémination ou la concentration des habitations suivant les accidents géographiques deux exemples tirés de la vallée de la Sarine et du Mittelland bernois) dans la haute montagne la distinction des ha bitations permanentes et des habitations temporaires un excellent

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exemple est emprunté au travail Olinto Mannelli sur les Alpes Car- niques et Cadoriques1 avec une carte montrant la répartition res pective très variée suivant les massifs et leur couverture végétale des casere des st vali des fenili des logge des ricoveri des Ixi.ite autant de constructions ayant leur fonction spéciale

Pour les villes la méthode des signes extérieurs et visibles mailles serrées des routes maisons en rue le long des parois une vallée étroite Moselle et Rhin dans le Massif schisteux) fournit sans doute encore des aper us ingénieux entre autres la comparaison de diverses villes offrant des boulevards ou des Rings sur empla cement des anciennes fortifications Mais les villes posent bien autres problèmes Notre sentiment est que ces organismes si variés origine ancienneté aspect de masse et de fonction constituent avec les tats une des fins dernières de toutes les recherches en géographie humaine Ces points restreints de espace où le peuple ment exagère où la physionomie et âme géographique une ré gion expriment pour ainsi dire en un raccourci visible méritaient être étudiés en soi et pour soi en une longue analyse allant des éléments les plus simples aux plus complexes et ayant pour contre- épreuve un certain nombre de monographies synthétiques servant illustration et exemple En fait les villes ont été ici envisagées accessoirement propos de phénomènes qui ont en géographie moins importance elles est ainsi que le type des villes minières liées or et argent nous est décrit propos des industries extractives

v(p 463-468) que les villeshouillères etles agglomérations industrielles liées la houille sont étudiées plus loin 486-491) et que propos de la houille auteur nous parle de phénomènes urbains de la plus grande importance qui ont rien faire avec elle tels que le vide exercé par les villes mondiales sur leur pourtour et la Citybildung qui sont plutôt un effet des communications intra et extra-urbaines Plus loin Brunhes revient sur les cités houillères mais propos de leurs caractères sociaux 639-642 Il effleure encore dans un autre chapitre la géographie des villes propos des îles fluviales oa marines qui ont servi de point appui certaines grandes villes naissantes Il là une dispersion que nous regrettons elle nuit la mise en relief des influences variées qui Suivant les époques dominent la formation etle développement des villes le rôle univer sel et impérieux des nécessités défensives pour les anciennes villes de Europe bien que mentionné est pas affirmé avec assez de force Surtout le rapport des villes avec les divers cycles historiques de la circulation paraît avoir été négligé Les villes dépendent de la circulation et réagissent sur elle Brunhes vu et dit et est là

Voir XVIIe Bibliographie géographique annuelle -1907 ï0 579 -A

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un fait évident mais il est plus délicat de rechercher par une com paraison des réseaux anciens et nouveaux de circulation dans quelle mesure les communications contribuent exagérer le phénomène urbain Pourquoiles villes allemandes les plus prospères du xve siècle Strasbourg et Nuremberg par exemple ne comptaient-elles lors de leur apogée que 25000 b. tandis que Allemagne de 1911 compte 23 villes de plus de 200 000 b. Pourquoi Inde la Russie la Hon grie ont-elles peu de grandes villes et un caractère plus rural ur- Jbain Pourquoi Angleterre et les tats-Unis en ont-ils tant et pourquoi les établissements ruraux eux-mêmes ont-ils un caractère urbain La circulation joue un rôle dans ce phénomène mais a-t-il pas autres causes Enfin une confrontation intime de la répartition des villes notre époque avec le réseau des communications eût été féconde les deux questions se fussent éclaircies être étudiées com parativement et non successivement autant plus que la question de la circulation est traitée plutôt au point de vue économique au point de vue du peuplement 28-4-299 ailleurs on trouvera dans le paragraphe sur les villes 230-283 une grande abondance de ren seignements bibliographiques une étude curieuse sur les villes du monde au-dessus de oOO et un tableau après Weinreb des 80 plus grandes villes du monde

Le chapitre sur les Faits de conquête végétale et animale Cultures et élevages hap iv débute par un exposé de la classification des climats après Koppen cette dizaine de pages qui relève de la géographie physique sert Brunhes pour établir la formule de ce il appelle les cinq emblèmes climatiques de la terre trois bandes forestières et deux types de déserts déserts polaires et déserts subtropicaux Les zones de transition sont les pays hu manité On aurait attendu ici des développements sur ce problème du peuplement mais auteur se contente de dresser deux cartes rigoureusement complémentaires une des emblèmes climatiques autre des zones de transition peuplées idée est intéressante et rendra des services dans enseignement

Cette introduction sur les zones de végétation et leurs rapports avec le peuplement est suivie une série de monographies sur les principales cultures la plus importante est celle du blé 323-333) mais on pourrait estimer un peu trop rapides quelques-unes des sui vantes ainsi celles du seigle de orge et de avoine où le rôle passé et présent de la culture est pas traité et où les conditions du milieu physique exigé ne sont efneurées Dans celle du riz il au moins une erreur fait rare dans ouvrage qui se recommande par une exactitude matérielle presque absolue On relève en effet cette affirmation qui surprend le riz entre pour une part infime

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dans la géographie de la circulation Les chiffres énormes de expor tation de Rangoun 800000 millions détonnes) de Saigon plus de 900 000 t.) de Bangkok 700 000 800000 t.) sans parler des ports secondaires existence une flotte importante de voiliers du riz destination surtout de la Chine et du Japon contredisent cette asser tion

ailleurs dans ces diverses monographies le point de vue des mouvements commerciaux auxquels donnent lieu les produits semble avoir été négligé Pour le blé même Brunhes donne le tableau des quantités produites mais non pas celui il eût été aussi intéres sant de dresser des foyers qui produisant surtout pour la vente au dehors alimentent un puissant commerce maritime exportation font vivre des lignes de navigation des ports et des voies ferrées ainsi Inde du Nord-Ouest avec la convergence des voies ferrées vers Kourratchi véritable port du blé les convois qui alimentent pour la moitié le tonnage du canal de Suez la Russie méridionale Odessa la pampa argentine Rosario et Buenos Aires le Manitoba et la Prai rie de Ouest des Lacs Montréal New York projet hui ordre du jour de voie exportation par la baie Hudson)

En repoussoir auraient pu figurer les foyers de consommation tels que Angleterre qui achète hui quatre fois plus de blé elle en produit De même plus loin dans la monographie de la houille après étude des bassins houillers anglais on attendrait plus une mention rapide au sujet de cet énorme commerce de houilles anglaises

travers le monde entier qui constitue hui un si puissant adjuvant de la prépondérance maritime britannique en fournissant aux navires anglais un fret de retour assuré et en leur permettant de ne jamais partir sur lest1

Comme autres types de plantes cultivées tour tour olivier la vigne la canne sucre et la betterave le café et le cacaoyer la laine la soie et le coton font objet études de détail Le nomadisme pas toral et ses formes de transition la vie sédentaire sont surtout étudiés la lumière des faits signalés par Bernard et Lacroix dans leur belle monographie du nomadisme algérien2 Le régime de paix apporté sur les confins désertiques de Algérie par occupation fran aise pour conséquence de lentes modifications qui abou tiront une décroissance du nomadisme et des progrès des tinés ailleurs rester fatalement limités de la culture on re nonce de plus en plus sur les plateaux élevage du cheval et du chameau tandis que élevage du mouton et du uf accroît

exportation de charbon du Royaume-Uni atteint peu près exactement 60 millions de t. valant 960 millions de fr. en 1908 millions et demi de sont sorties par Cardiff près de 13 millions par les ports de la Tyne

Voir XVI Bibliographie 1906 no 776

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autre part les grandes caravanes commerciales annuelles sont moins nécessaires que par le passé des dépôts des lieux échange permanents des marchés hebdomadaires se substituant aux foires annuelles tendent les faire tomber en désuétude Dans le même ordre idées Brunhes aurait pu mentionner évolution tout fait semblable qui tend se dessiner jusque dans 1e réduit le plus central du Sahara le massif de Ahaggar les cultures pourraient être beaucoup plus étendues elles ne le sont et depuis la fin de ère du brigandage les Touareg se rendent compte ils trouveront dans la remise en état des jardins les bénéfices ils tiraient naguère des rezzous Dans Aïr depuis la décadence du commerce la culture reprend

Notons aussi propos du nomadisme les développements consa crés au nomadisme alpin qui se distingue du nomadisme des déserts et des steppes par la prépondérance du gros bétail cornes sur les chèvres et les moutons autre signe distinctif les migrations pasto rales des Alpes sont toujours des migrations faible distance Dans la vallée de Conches tron on supérieur du Rhône valaisan quel ques femmes et enfants seulement accompagnent le bétail aux mayens de la zone alpine et trois ou quatre pâtres montent aux pâturages supérieurs pour fabriquer le fromage les autres Conchards restent au village Les Anniviards sont une autre illus tration des mêmes urs mais avec des allées et venues beaucoup plus générales plus fréquentes et plus complexes Il faudrait rap procher de ces exemples celui des ang qui est traité après le

Martrou dans le chapitre suivant parce que cette peuplade de Ogôoué instar des primitifs de Indochine et de Madagascar brûle la forêt-vierge pour installer les cultures temporaires et fait

uvre économie destructive Ces vues sur les différentes espèces de nomadismes se compléteraient avantageusement par un aper sur le nomadisme des peuples polaires dont les Esquimaux chas seurs et pêcheurs du Labrador les Iakoutes et les loukaguires de Sibérie ces derniers obligés de se plier aux migrations périodiques de la faune Rennes Oiseaux Poissons) offrent de si frappants exemples

Sous le nom général de Fails économie destructive chap v) Brunhes groupe toute exploitation qui tend prélever des matières

premières minérales végétales et animales sans souci ou sans pos sibilité de restitution Sous cette rubrique rentrent donc tous les faits de cueillette Sammehvirtschaft) qui dégénèrent souvent en rapine économique Raiioîvirtschuft) la dévastation des forêts la

Voir XIX Bibliographie 1909 922

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destruction déraisonnable des espèces animales enim les exploita tions minières Brunhes suit surtout pour la première partie de ce chapitre les données de importante étude Ernst Friedrich1 il ne fait que associer ailleurs dans sa réprobation pour les excès de rapine économique auxquels se livre notre époque aux idées si justes et pénétrantes de son frère le regretté Bernard Brunhes dans La Dégradation de Energie et qui peuvent se résumer ainsi ces pratiques gaspilleuses ne sont pas seulement reprehensibles parce elles sont inutiles mais parce elles accélèrent usure du globe et constituent des atteintes irrémédiables au capital limité des énergies terrestres Une réaction semble ailleurs se dessiner malheureusement trop lente et bornée présent aux éléments supérieurs de la société internationale Le président Roosevelt là comme en autres domaines était montré un initiateur Brunhes cite ses circulaires de 1901 propos de la réclamation de Ouest et des excès de exploitation forestière dans le Sud des Appalaches Il aurait pu mentionner aussi le grand mouvement de conserva tion qui pris naissance en 1907 la suite une address mémorable lancée de Memphis le octobre de cette année-là par Th Roosevelt il aurait pu citer encore la multiplication des parcs nationaux qui tend au même but et la création des importantes réserves de protection du gros gibier par Angleterre en Afrique orientale Néanmoins extermination insensée de la faune des deux régions polaires démontre que la mentalité des civilisés encore beaucoup de progrès faire dans cette voie

Les industries extractives comportent fréquemment une sorte de nomadisme ou mieux de migration correspondant épuisement plus ou moins rapide des gîtes autre part elles font visiblement violence aux lois élémentaires qui dominent ordinaire le site des établissements humains villes situées des altitudes excessives Oruro Potosi Huanchaca Cerro de Pasco 3700 plus de 4300m;) villes dans les déserts les plus arides Coolgardie Kalgoorlie ou sous un climat polaire Nome et Dawson City Mais cette violence se paye tôt ou tard le gîte épuisé est le déclin et souvent abandon

Parmi les produits minéraux la houille en raison de son rôle vraiment révolutionnaire dans la vie des peuples civilisés des réper cussions grandioses elle entraînées la fois sur le peuplement

FRIEDRICH Wesen und geographische Verbreitung der Raubnrirtschaft Petermanns Mitt. 1904 68-79 92-95)

EMORY JOHNSON T/te Conservation Movement Bull Geor Soc Philadel phia October 908 120-129) RENE TA VERNIER Mission aux Etats-Unis Amérique Ministère de /Aff riculture) Paris Impr Nat. 1909] in-8 p. pl carte CH.-R VAN HISE Thé Conservation of Natural Resources in the United tales New York and London Macmillan 1910 in-8 ii +413 p. 20 fig

cartes et diagr.i 16 pl phot. sh

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général de Europe centrale et de Amérique du Nord sur le phéno mène urbain et sur la puissance politique et économique des grandes nations contemporaines fait objet une monographie complète et détaillée accompagnée de tableaux de chiffres et de huit cartes dans le texte

II

Nous arrivons la partie critique et synthétique du livre Elle comporte trois chapitres Le premier Par delà les fails essentiels pour but de déterminer les limites de la géographie humaine vis- à-vis de ethnographie des sciences sociales et de histoire nous

reviendrons assez longuement tout heure un chapitre objet plus spécialement pédagogique Questions efforce ensuite établir la distinction entre esprit statistique et esprit géographique Brunhes montre justement la nécessité des éva luations globales portant sur des cadres géographiques naturels et non sur des divisions artificielles comme celles qui résultent de la politique et de administration il conseille emploi des cartes gra phiques cartes représentatives il met en garde contre abus etla recherche de la précision trop minutieuse dans les chiffres qui est une apparence de précision Deux exemples sont spécialement développés en vue de montrer comment les questions économiques peuvent et doivent être traitées dans enseignement le coton et ses industries la répartition des bassins houillers de Europe et leur liaison aux rebords de la chaîne hercynienne

Le chapitre de conclusion esprit porte sur infil tration croissante de esprit et des méthodes géographiques dans toutes les sciences Les phénomènes les plus divers et souvent les plus inattendus sont hui étudiés dans leur répartition et donnent lieu des essais de représentation cartographique et non pas seulement des faits concrets tels que les sources thermales les tremblements de terre la distribution de certaines espèces animales huîtres rongeurs etc. mais des faits économiques apparence abstraite cartes de lignes isochrones de lignes isotimes localisant les prix des céréales cartes extension des maladies reproduction de trois cartes de divers quartiers de Paris où sévit inégalement la

Voici sous quelles rubriques se trouvent groupées les matières de cette monographie 469-513 Enquête géographique générale ce est la houille où elle se trouve son utilisation par homme clientèle industrielle filiation indus trielle) faits géographiques nouveaux la mine de charbon agglomération voi sine du puits la ville industrielle houillère la zone industrielle) géographie régionale description des bassins Angleterre et Allemagne statistique de la production II manque nous avons dit une statistique du commerce mari time du charbon

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tuberculose) répartition des noms de saints dans la nomenclature des localités fran aises histoire elle-même est en passe de se voir renouvelée par emploi plus suivi de la méthode géographique comme les travaux de Bérard sur la Méditerranée phénicienne et paléo-hellénique de Jullian sur la Gaule et de Ferrer sur Empire romain en fournissent de brillants témoignages

Enfin le chapitre et le livre se terminent par des considérations sur ce que Brunhes appelle le facteur psychologique dans les connexions entre les phénomènes naturels et activité humaine et sur adaptation humaine aux conditions géographiques Les réflexions que nous suggère la position prise par Brunhes au sujet des limites et de objet propre de la géographie humaine tou cheront de plus ou moins près cet ordre idées

Brunhes déclare au commencement de son livre propos dès- masses plus ou moins denses êtres humains qui accidentent la sur face du globe Ces êtres humains en eux-mêmes et par eux-mêmes sont des faits de surface et partant des faits géographiques On éprouve donc déjà quelque surprise on lit propos de la répartition des hommes La géographie humaine proprement dite doit être beaucoup plutôt la géographie des uvres humaines maté rielles que la géographie des masses et des races humaines 90 Avec le chap vm au sujet des rapports de la géographie humaine et de ethnographie toute espèce de doute se dissipe Brunhes exclut délibérément de la géographie humaine étude des races ou des langues étude qui repose sur des observations somatiques ou philo logiques qui ont rien voir avec la géographie 626 est avec aussi peu de remords il élimine résolument. toute étude dogmatique sur des faits humains la fois économiques histo riques et politiques tels que émigration et la colonisation Nous aurions eu trop dire déclare-t-il et ce était pas le lieu 663 Pour écarter les races et les langues voici la raison invoquée

Nous déclarons que pour tous les faits en question le nionde terrestre point agi ou agit point ou agit une manière si infi- nitésimale que nos moyens observation sont incapables de voir et de mesurer cette action 626

Cette exclusion radicale de faits dont importance en géographie humaine est telle on peut dire ils en constituent la princi pale difficulté et le plus grand attrait nous paraît le point le plus critiquable de ouvrage Tout abord nous ferons observer il est illogique de réduire la géographie humaine aux uvres qui sont le reflet visible du génie de homme maisons champs cultivés plantes et animaux domestiques entrer par conséquent dans dès- détails sur les diverses variétés de blés de moutons ou de ufs et écarter de cette étude justement être de qui toutes ces créa-

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tions procèdent homme lui-même Brunhes étudie avec soin et prédilection certains mouvements humains périodiques de rayon plus ou moins étendu tels que la transhumance et le nomadisme sous toutes leurs formes Alors pourquoi écarte-t-il des mouve ments humains de plus large envergure et dont une partie sont éga lement régis par un rythme régulier et des retours époque fixe tels que ceux de la grande emigration européenne actuelle émi- gration elle aussi donne naissance des faits de surface sans parler de la mobilisation énormes flottes de navires du peuplement es paces naguère déserts a-t-il pas connexité entre le phénomène de émigration et la vertigineuse croissance des métropoles où abou tissent les trois principaux courants transatlantiques émigration New York Montréal et Buenos Aires Ces déracinés qui accumulent dans ces cités géantes souvent sans pouvoir en sortir alimentant un prolétariat inquiétant est-ce pas là un phénomène de Stauung un vif intérêt la fois géographique et humain

Au regard des races un premier fait impose est elles sont cantonnées dans des cadres géographiques bien définis ou du moins que en fait il en aucune ubiquitaire Si les Chinois sont sus ceptibles une extension très vaste il en est pas de même des blancs ou des noirs Certaines maladies de race opposent leur reflux dans les zones quine leur conviennent pas Depuis cinq siècles que les Européens assiègent le continent noir ou Inde ils ont pas implanté demeure dans chacune des deux régions plus de 100000 blancs encore ces chiffres sont-ils des maxima et ces coloniaux ne se maintiennent sous ces climats hostiles que par de fréquents retours en Europe par un renouvellement constant et au prix de précautions on peut comparer celles qui sont de mise pour la conservation des plantes de serre sousnos climats Les races humaines étant liées un domaine défini présentant une zone optima et des zones de inoindre résistance comme une espèce végétale ou ani male méritent en géographie humaine être étudiées dans leur répartition au moins autant que la pomme de terre le coton ou la houille Le monde terrestre nous dit Brunhes agit point ou agit une manière infinitésimale sur les races Mais il oublie expérience suivante si fréquente sous les tropiques un nègre peut sans en être incommodé travailler des heures au soleil tropical la tignasse nue un Européen inattentif ôte son casque une minute il est foudroyé par insolation est là un fait brutal il en fut il témoigne de action du monde terrestre sur les races et est un fait de géo graphie humaine au premier chef il contribue limiter dans espace extension de la race blanche

Mais il autre chose encore Les aptitudes des races sont sin gulièrement inégales aussi bien au point de vue physique que psy-

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chique Les Peaux-Rouges ont vécu des siècles sur les plus fertiles terroirs agricoles et près des plus riches mines du monde sans en soup onner la valeur Il cela la fois des raisons de race de genre de vie et de civilisation Sur la lisière soudano-saharienne sauf très rare exception les Touareg Keloui sont des noirs haoussas selon

Chudeau) les nomades sont des Berbères des Arabes des Hamiles ou des Peulhs les sédentaires sont des Nigritiens aurait-il donc entre eux différence adaptabilité leur genre de vie respectif On sait qu -F Gautier est posé la question pour la répartition des sédentaires noirs dans les oasis sahariennes et des Touareg blancs sur les grandes routes du désert Il est demandé si de même que les Touareg étiolent par la fièvre dans les oasis les noirs ne sont pas bannis du désert par leur manque de résistance la soif Il est bien probable en effet que la clef de ces différences de réaction vis-à- vis des conditions climatiques gît dans la physiologie et la pathologie héréditaire de ces races est un problème de géographie médicale

Brunhes écarté avec de bonnes raisons certains abus dans em ploi des faits ethnographiques mais il certes pas donné an thropologie et la géographie médicale attention elles exigeaient Sans doute il point méconnu les difficultés résultant de la diver sité de la réaction humaine vis-à-vis des données géographiques mais il groupe tout cela sous la rubrique du facteur psychologique eût-il pas mieux valu reconnaître il là des faits humains qui font partie des données géographiques initiales importance pri mordiale Ces faits ne sont pas encore bien clairs nous le voulons mais est-ce une raison de les écarter ou de les passer sous silence Il arrive ailleurs que Brunhes fasse état exemples nettement ethnographiques ainsi il parle de la parenté singulière as pect et de disposition des villes anglaises sur tous les points du monde 249 et plus loin 666) après Eug Pittard des vil lages allemands de la Dobroudja qui ont gardé une physionomie importée et qui se distinguent étonnamment des villages slaves et des campements tziganes

Cette exclusion des races des faits émigration et de colonisa tion absence de tout rôle accordé industrie proprement dite

Brunhes envisagé que les industries extractives) le peu de place il fait histoire pourtant si importante en géographie humaine la manière accessoire dont est traité le problème des villes tout cela nous amené nous demander si son critérium des six faits essentiels maisons et chemins cultures et élevages dévasta tions biologiques et minérales était vraiment assez compréhensif et il pouvait embrasser dans toute son étendue la géographie humaine Nous sommes arrivé penser que cette science en forma tion se définit une manière plus haute et plus vaste son objet nous

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OGRAPHIE HUMAINE iii

paraît abord de constater avec précision et de figurer état du peuplement de la terre les formes et la densité il revêt les phé nomènes accessoires dont il accompagne maisons champs trou peaux mouvements humains ensuite elle efforce de expliquer scientifiquement par toutes les raisons historiques géographiques économiques ethnographiques sociales médicales qui peuvent avoir contribué1 Par une telle définition le rôle dominant de homme lui-même dans la géographie humaine se trouve réintégré En attachant seulement aux faits de surface extérieurs et visibles

Brunhes certes réussi analyser logiquement et coordonner infinie diversité pittoresque des uvres humaines sur la terre il

fait avec tout ce que son talent de brillant ingénieux et de fin avec une véritable profusion aper us et de détails suggestifs mais son livre reste incomplet

On le voit que de telles divergences puissent se produire dans la conception même de la géographie humaine est non seulement la preuve de la justesse du mot de Brunhes au début de son livre

La géographie humaine est pas faite Elle est faire est indice elle se trouve encore plus en retard il ne le pense puisque ses frontières restent délimiter et on ne entend pas sur son objet

11 en reste pas moins que cet ouvrage présente un répertoire riche et sur une masse de faits exemples et indications pré cieuses et il insisté avec bonheur et plus de précision on ne avait encore fait sur un des côtés essentiels de la géographie humaine les témoignages visibles et localisables de activité de homme

MAURICE ZIMMERMANN Chargé de cours de Géographie

Université de Lyon

RicijïHOFEN dans ses Vorlesungen uber allgemeine Siedlung s- und Verkehrs- r/eographie publiées en 1908 par SCHLUTEK nous paraît avoir fourni par avance une illustration remarquable des idées que nous soutenons Son point de départ est aussi éloigné que possible de celui de BKUNHES car attention il accorde

la race le groupement détaillé des hommes par religions langues sphères de politique ou de culture la discussion approfondie des migrations enfin son affir- mation que de toutes les causes déterminantes du peuplement homme avec ses besoms sa capacité de travail son degré de civilisation est encore le facteur pré pondérant 122) prouve extrême et légitime importance il attribuait cet ordre de questions