James Brown, Say It Loud I'm Black and I'm Proud-Histoire des arts
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Transcript of James Brown, Say It Loud I'm Black and I'm Proud-Histoire des arts
James Brown Say it loud, I’m Black and I’m proud
James Joseph Brown (1933-2006), appelé aussimusicien, chanteur, auteur-compositeurAméricain. Initiateur du funk, il a eu une très grande influence sur la rhythm and blues, le gospel ainsi que le l'une des figures les plus influentes de la musique populaire du XXe siècle et fut renommé pour ses performances scéniques.
Vers la fin des années 60, il pose les premiers jalons du une claire rupture avec le côté guilleret et mielleux de la musique de ses contemporains :
- un son brut et sans fioritures, - les cuivres, la basse et la batterie, jusqu'à lors relégués en arrière plan, occupent le centre du mix
stéréo, - un chant moins mélodique, plus scandé, se glissant da
Brown sera un pionnier du rap à partir des années 70)parlées, directement au public, à la façon des rappeurs ruptures de rythmes et de breaks, il déstructure.
Quant aux textes de son funk urbain, ils se font politisent. Abordant la question des émancipation, elle constitue une critique de la sociétéI'm Proud, l'un des hymnes les plus populaires
Paroles et traduction
Uh! With your bad self! Say it loud: I'm black and I'm proud! (x2) Some people say we've got a lot of malice Some say it's a lot of nerve But I say we won't quit moving until we get what we deserve
We have been bucked and we have been scornedWe have been treated bad, talked about as just bonesBut just as it takes two eyes to make a pair, haBrother we can't quit until we get our share
Say it loud: I'm black and I'm proud! (x4) I worked on jobs with my feet and my handBut all the work I did was for the other manNow we demand a chance to do things for ourselves
We're tired of beatin' our head against the wallAnd workin' for someone else Say it loud: I'm black and I'm proud (x4) We're people, we're just like the birds and the bees
We'd rather die on our feet Than be livin' on our knees Say it loud: I'm black and I'm proud (x4)
Say it loud, I’m Black and I’m proud (1968)
appelé aussi The Godfather of Soul , est un compositeur, danseur et producteur Afro-
, il a eu une très grande influence sur la soul, le ainsi que le hip-hop. Il est reconnu comme
l'une des figures les plus influentes de la musique populaire du XXe siècle et fut renommé pour ses performances scéniques.
Vers la fin des années 60, il pose les premiers jalons du funk caractérisé par uilleret et mielleux de la musique de ses
les cuivres, la basse et la batterie, jusqu'à lors relégués en arrière plan, occupent le centre du mix
un chant moins mélodique, plus scandé, se glissant dans la pulsation rythmique de l’ensemble (James Brown sera un pionnier du rap à partir des années 70). Régulièrement apparaissent des parties parlées, directement au public, à la façon des rappeurs avant l'heure. Il introduit aussi beaucoup de
rythmes et de breaks, il déstructure.
, ils se font revendicatifs. En ce milieu des années 60, sla question des préjugés envers les Noirs en Amérique
une critique de la société, le meilleur exemple étant populaires du Black Power des années 1960.
Avec votre “mauvais côté”!
dites-le fort : je suis Noir et je suis
certains disent que nous avons beaucoup de malice d’autres disent que c’est du culot
But I say we won't quit moving until we get what we deserve mais je dis que nous n’arrêterons pas de bouger tant que nous n’obtiendront pas ce que nous méritons
We have been bucked and we have been scorned nous avons été rués de coups et nous avons été méprisésWe have been treated bad, talked about as just bones nous avons été maltraités, considérés juste comme des osBut just as it takes two eyes to make a pair, ha mais de même qu’il faut deux yeux pour faire une paire,Brother we can't quit until we get our share Frère nous ne pouvons pas abandon
n’obtiendrons pas notre part
dites-le fort : je suis Noir et je suis fier
I worked on jobs with my feet and my hand j’ai travaillé avec mes pieds et mes mainsBut all the work I did was for the other man mais tout ce travail était fait pour l’autre hommeNow we demand a chance to do things for ourselves maintenant nous demandons une chance de faire des
choses pour nous-mêmes We're tired of beatin' our head against the wall nous sommes fatigués de nous cogner la tête
et de travailler pour quelqu’un d’autre
dites-le fort : je suis Noir et je suis fier
We're people, we're just like the birds and the bees nous sommes des gens, nous sommes juste comme les oiseaux et les abeilles
nous préférons mourir debout plutôt que de vivre sur les genoux.
dites-le fort : je suis Noir et je suis fier
les cuivres, la basse et la batterie, jusqu'à lors relégués en arrière plan, occupent le centre du mix
ns la pulsation rythmique de l’ensemble (James Régulièrement apparaissent des parties
. Il introduit aussi beaucoup de
En ce milieu des années 60, ses chansons se Noirs en Amérique, et la nécessité de leur
le meilleur exemple étant Say It Loud I'm Black and
le fort : je suis Noir et je suis fier (x2)
certains disent que nous avons beaucoup de malice d’autres disent que c’est du culot
n’arrêterons pas de bouger tant que nous n’obtiendront pas ce que nous méritons nous avons été rués de coups et nous avons été méprisés
, considérés juste comme des os me qu’il faut deux yeux pour faire une paire,
Frère nous ne pouvons pas abandonner tant que nous
le fort : je suis Noir et je suis fier (x4)
j’ai travaillé avec mes pieds et mes mains pour l’autre homme
maintenant nous demandons une chance de faire des
nous sommes fatigués de nous cogner la tête contre le mur et de travailler pour quelqu’un d’autre
le fort : je suis Noir et je suis fier (x4)
gens, nous sommes juste comme les
rons mourir debout plutôt que de vivre sur les genoux.
Noir et je suis fier (x4)
Dans le refrain (sur l’enregistrement originalfier! » (call ans respons) est chantée loud ») selon le principe du call ans respons
Pas plus qu’il n’y a de mélodie chantée dans les refrains, et tel un prêche exalté tout droit inspiré d’un discours de Martin Luther King ou de Malcom X, texte dans les couplets, selon un phrasé parléd’inspiration du rap des générations à venirses shows qui sont aussi des talk-showsBlancs ne sauraient dire aux Noirs quels sont leurs besoins
Si le gospel song reste l’école musicale des a
Comme le swing des années 1930, le
funk, style dépouillé fondé sur une polyrythmie violemment syncopée, significatif du
américain. En vogue à la fin des années 50, le terme
traditions du jazz, du blues et du gospel, voire des
Probablement faut-il la rapprocher du mot argotique noir
cours du travail ou de l’acte sexuel. Dan
une réévaluation de l’engagement physique
évoquant le jeu « sale » (dirty) prisé dans les milieux du blues.
Avec ses aspérités, ses rythmes marqués, insistants, hypnotiques,
coulées de manière très expressive, il fait profondément référence
des ghettos. Le rap saura s’en souvenir…
Repères historiques
- 1865 : ratification du 13e amendement décrétant l’abolition de l’esclavage- 1870 : ratification du 15e am
quelles que soient leur race ou leur couleur- 1909 : W.E.B. Dubois fonde
People) - 1957 : A Little Rock, Arkans
Gouverneur Faubus, se voient refuser l’accès de la Central High School- 1957 : Les étudiants de Little Rock réintègrent leurs classes sous la protection de l’armée.- 1963 : 250 000 personnes pa
Martin Luther King « Nous aspirons à la liberté promise en 1863…Le discours du Dr. King sera retransmis par les chaînes nationales, relayées dans le monde pour
millions de téléspectateurs. A un moment, il «celle d’un preacher dans son église, d’un bluesman ou d’un saxophoniste «applaudissements, il va scander comme ujustice, fraternité, Dieu, Amérique, demla main, que résonne (Ring) la liberté, et conclure en citant le spiritual ovations.
- 1964 : Malcom X est abattu- 1965 : émeutes dans les quartiers noirs- 1966 : Smokely Carmichael lance le slogan «- 1968 : Martin Luther King est assassiné.
A la fin des années 60 aux Etatspar les opposants à la guerre du Viet(infiltration, faux témoignages, assassindépit des effets positifs de l’affirmative actionl’intégration pose encore de nombreuxs’enfonce dans la paupérisation sans sociales.
l’enregistrement original), tel un slogan répété, la réponse par un groupe d’enfants qui répondent à l’appel du chanteur
call ans respons.
Pas plus qu’il n’y a de mélodie chantée dans les refrains, et tel un prêche exalté tout droit inspiré d’un discours de Martin Luther King ou de Malcom X, James Brown scande son
, selon un phrasé parlé-rythmé qui sera la principale sorap des générations à venir. James Brown ne manquait pas de rappeler, dans
shows : « Je n’oublie pas d’où je viens ni qui je suis…Blancs ne sauraient dire aux Noirs quels sont leurs besoins ».
reste l’école musicale des artistes noirs, le blues quant à lui survit
des années 1930, le groove est le mot d’ordre du nouvel avatar du
, style dépouillé fondé sur une polyrythmie violemment syncopée, significatif du
En vogue à la fin des années 50, le terme funk désigne d’abord une sorte de retour «
traditions du jazz, du blues et du gospel, voire des work songs. L’origine de l’appell
il la rapprocher du mot argotique noir-américain décrivant l’odeur
. Dans son application à la musique il faut voir u
une réévaluation de l’engagement physique et, par-là même, la description d’u
) prisé dans les milieux du blues.
ythmes marqués, insistants, hypnotiques, son phrasé bluesy,
, il fait profondément référence aux valeurs frustes d
. Le rap saura s’en souvenir…
amendement décrétant l’abolition de l’esclavageamendement accordant le droit de vote à to
quelles que soient leur race ou leur couleur fonde la NAACP (National Association for the A
rkansas, les étudiants noirs, sous la menace de Gouverneur Faubus, se voient refuser l’accès de la Central High School
: Les étudiants de Little Rock réintègrent leurs classes sous la protection de l’armée.es participent à la marche pour les droits civiqu
Nous aspirons à la liberté promise en 1863… » Le discours du Dr. King sera retransmis par les chaînes nationales, relayées dans le monde pour
millions de téléspectateurs. A un moment, il « oubliera » son texte pour une improdans son église, d’un bluesman ou d’un saxophoniste « free
applaudissements, il va scander comme un refrain I Have A Dream (« je fais un rêvedemandant que les hommes de toutes couleurs
) la liberté, et conclure en citant le spiritual Free at Last
: Malcom X est abattu : émeutes dans les quartiers noirs : Smokely Carmichael lance le slogan « Black Power » : Martin Luther King est assassiné.
A la fin des années 60 aux Etats-Unis, le FBI mène une guerre totale aux copar les opposants à la guerre du Vietnam, il parvient à liquider le radicalisme
assinats). La communauté noire connaît un profaffirmative action qui incite à embaucher auprè
breux problèmes, notamment sur le plan scolans retour alors que la classe politique se dé
réponse « je suis noir et je suis à l’appel du chanteur («Say it
Pas plus qu’il n’y a de mélodie chantée dans les refrains, et tel un prêche exalté tout James Brown scande son
sera la principale source ne manquait pas de rappeler, dans
Je n’oublie pas d’où je viens ni qui je suis… » « les
quant à lui survit parallèlement.
est le mot d’ordre du nouvel avatar du rhythm and blues, le
, style dépouillé fondé sur une polyrythmie violemment syncopée, significatif du désenchantement noir
désigne d’abord une sorte de retour « viril » aux
ppellation est difficile à cerner.
deur dégagée par les corps au
oir une réhabilitation du corps,
d’une manière instrumentale
phrasé bluesy, ses blue notes
valeurs frustes du « mauvais nègre »
amendement décrétant l’abolition de l’esclavage à tous les citoyens américains
the Advancement of Coloured
e de la milice dépêchée par le
: Les étudiants de Little Rock réintègrent leurs classes sous la protection de l’armée. iviques, vers Washington, avec
Le discours du Dr. King sera retransmis par les chaînes nationales, relayées dans le monde pour des provisation aussi inspirée que free ». Déclenchant cris et
je fais un rêve »), enchaînant les mots eurs et confessions se tiennent
at Last (« Libres enfin ») sous les
x contestataires. Mis en échec me noir par tous les moyens profond désenchantement. En uprès des minorités raciales, scolaire, et la majorité noire
se désintéresse des questions