I.R.F.A.M .
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I.R.F
.A.M
.L’appropriation du français
par les migrantsà travers les outils culturels
Institut de Recherche, Formation et Action sur les Migrations (IRFAM)
Altay Manço, Patricia Alen
1. CADRE GENERAL
Contextes et méthodes
RECHERCHE à la demande du Service de la langue française de la FWB (2010)
HYPOTHESES
• L’appropriation du français par les migrants est un facteur de valorisation identitaire
• Elle passe par l’accès aux “outils culturels”
• Et facilite l’apprentissage du français
OBJECTIFS
Contribuer à l’identification, à l’évaluation et à la valorisation d’actions socioculturelles
Proposer un cadre méthodologique sous forme de « guide »
METHODES
Un échantillon de dix organismes sélectionnés : interviews/visites + documents + séminaires
Résultats disponibles sur www.languefrançaise.be - www.irfam.org
2. QU’EST-CE QUE L’APPROPRIATION ?
Ne se limite pas à l’apprentissage des bases du français
Se conjuge à une démarche d’apprentissage en parallèle
Exige une participation volontaire
Passe par le plaisir de la langue et le partage de son identité avec l’Autre
Aboutit au désir d’apprendre : glissement de l’assimilation par nécessité à l’appropriation souhaitée
Est multidimensionnelle : créativité, expression, relations sociales
Place la citoyenneté au cœur de la démarche
Intègre l’apprenant en tant qu’acteur qui agit sur le langue, l’utilise, l’enrichit, la transforme
Suppose que la langue ne soit pas l’objet de la rencontre ; pas de transmission de norme) : l’activité est ludique et à égale distance des participants
Congo-Santé et Acteurs de l’Ombre Liège – Années 2000
Un exemple de transversalitédes pratiques, des publics et des espaces
« Après la vague de régularisation de 1999, des Congolais régularisés ont fait venir leurs parents en Belgique. », Emile
Wemboloa, coordonnateur
« On a raison de dire que lorsqu’un vieux meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ! »
• 20 seniors angolaises, marocaines et congolaises lancées dans initiative de théâtre-action
• Les « Mamas » ont mis à la disposition des « Acteurs de l’Ombre » une dizaine de contes africains
• Certains étaient en lingala, d’autres en arabe ou encore en portugais
• Ils ont été traduits en français• Un conte a été retenu pour en faire une
représentation théâtrale avec la participation des seniors
« Le pouvoir GRIS… »
• C’est l’histoire d’un roi qui décide qu’il faut tuer tous les vieux
• Un homme tente alors de cacher son papa dans la forêt
• Quand le fils du roi est attaqué par un boa, le monarque déclare qu’il offre son royaume à celui qui sauvera son fils
• L’homme aidé par la sagesse de son vieux père, ruse le serpent et délivre le prince
• Il est proclamé roi…
Une raison pour parler le français…
• La pièce est montée en 2008/2009• En complément du cours de FLE• Une partie des participantes ne savait ni lire, ni
écrire, ni parler le français• L’initiation au théâtre a été un moteur
d’apprentissage• Les premiers publics ont été les enfants du quartier
et les familles des participantes• Elle est présentée dans des écoles et associations
« Les enfants ont beaucoup rigolé de voir leurs mamies parler français ... mais aussi quelle leçon de courage et de fierté de
voir leurs efforts ! »
Les étapes de l’appropriation
Emo
Ratio
Socio
3. Pistes pour les actions d’appropriation
Méthodes et contenus - Une démarche participative et volontaire- Un objectif de valorisation de l’estime de soi et du groupe- Prise en considération de la parole des gens (expression non verbale, dessin, etc.)- Une dynamique de projet avec des objectifs clairs et concrets- Un rapport à la langue et à l’erreur différent- Des outils pratiques parlant au cœur et à l’esprit- Organisation de moments d’évaluation- Des contenus qui font sens pour les apprenants (citoyenneté, genre, pays d’origine, etc.)- Intégration de toutes les diversités- Des thèmes universels ou des dénominateurs communs
Le groupe, les apprenants, les animateurs - Un groupe hétérogène et multiculturel- Animateur / Accompagnant, co-constructeur de savoir-faire
Contexte d’initiation- Démystifier les lieux culturels, aménager l’espace, offrir un cadre non formel…- Aller à la rencontre d’autres lieux et publics, diffuser le « produit » dans le temps et
l’espace
Professionnaliser le champ d’activité
Merci de votre attention
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