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Christian Tanga Luca Mariotti-Nesurini Sofia Bianchi Interventions en Activités Physiques Adaptées Séminaire Master en Sciences du Mouvement et du Sport Orientation APAS Université de Lausanne Semestre de Printemps 2014 Prof. Jérôme Barral

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Christian Tanga

Luca Mariotti-Nesurini Sofia Bianchi

Interventions en Activités Physiques Adaptées

Séminaire

Master en Sciences du Mouvement et du Sport Orientation APAS

Université de Lausanne

Semestre de Printemps 2014

Prof. Jérôme Barral

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Séminaire : « Interventions en activités physiques adaptées » 2013/2014  

Christian Tanga, Luca Mariotti-Nesurini & Sofia Bianchi

TABLE DES MATIERES

1. REFLEXION SUR LE ROLE DE L’INTERVENANT EN APA ................................ 2 2. SEANCES D’OBSERVATION ....................................................................................... 3

2.1. SÉANCE 1 : NATATION (MONITEUR : AMIN TABET) ...................................................... 3 2.2. POINTS FORTS ET POINTS À AMÉLIORER ......................................................................... 3 2.3. SÉANCE 2 : NATATION (MONITEUR : AMIN TABET) ...................................................... 4 2.4. POINTS FORTS ET POINTS À AMÉLIORER ......................................................................... 4 2.5. SÉANCE 3 : BASKETBALL/TCHOUKBALL (MONITRICE : VANESSA SINDIHEBURA) ......... 5 2.6. POINTS FORTS ET POINTS À AMÉLIORER ......................................................................... 5 2.7. SÉANCE 4 : BASKETBALL/TCHOUKBALL (MONITRICE : VANESSA SINDIHEBURA) ......... 6 2.8. POINTS FORTS ET POINTS À AMÉLIORER ......................................................................... 6 2.9. SÉANCE 5 : GYMNASTIQUE (MONITRICE : CATHERINE GRET) ....................................... 7 2.10. POINTS FORTS ET POINTS À AMÉLIORER ......................................................................... 7 2.11. SÉANCE 6 : GYMNASTIQUE (MONITRICE : CATHERINE GRET) ....................................... 8 2.12. POINTS FORTS ET POINTS À AMÉLIORER ......................................................................... 8

3. DESCRIPTION D’UNE SEANCE DE TORBAL .......................................................... 9 4. SEANCE D’INTERVENTION ...................................................................................... 10

4.1. BASKETBALL (MONITRICE : VANESSA SINDIHEBURA) ................................................ 10 4.2. POINTS FORTS ET POINTS À AMÉLIORER ....................................................................... 11 4.3. PRÉSENTATION D’UN ARTICLE SCIENTIFIQUE (KOZUB, 2003) ...................................... 11

4.3.1. Méthodes .............................................................................................................. 11 4.3.2. Résultats ............................................................................................................... 12

5. POINTS POSITIFS ET POINTS A AMELIORER DU SEMINAIRE ..................... 13

6. ANNEXES ........................................................................................................................ 14 6.1. FICHE TYPE DES OBSERVATIONS ET DE L’INTERVENTION ............................................. 14 6.2. ARTICLE SCIENTIFIQUE ................................................................................................ 16

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1. REFLEXION SUR LE ROLE DE L’INTERVENANT EN APA L’intervenant en APA est une personne qui mène à l'intégration et à la participation sociale et sportive des personnes en situation d’handicap. Il s’agit d’une personne qui fait vivre des émotions, des sensations et qui fait sortir les personnes de la monotonie quotidienne en leur faisant éprouver un sens d’autonomie. La composante sociale est donc primordiale et en ces termes le devoir de l’intervenant est aussi d’atteindre trois buts (les 3P) : 1. plaisir ; 2. participation ; 3. progrès. Evidemment, le travail de l’intervenant est beaucoup plus ample et complet que ça. En effet, il s’engage aussi pour que toute la partie d’entretien/entraînement des capacités de coordination, qui sont l’orientation, la réaction, la différenciation, le rythme et l’équilibre, soit mise en action. En plus il s’engage à stabiliser, ou au moins, à ne pas détériorer le tonus musculaire, la mobilité, la force, la souplesse (et la vitesse) : on pourrait presque parler des facteurs de condition physique. L’entraînement est aussi mental, dans le sens que le moniteur cherche à faire travailler la partie cognitive en faisant par exemple suivre et rappeler des parcours, slaloms, faire respecter des zones, des règles, comprendre le rôle de l’adversaire, etc. Donc, à notre avis, l’intervenant agit sur la sphère psychologique et physique en même temps. La priorité du moniteur, au regard des personnes touchées d’un handicap, est de leur assurer une autonomie de vie, en essayant de les motiver quotidiennement pour promouvoir leur indépendance sans qu’ils « chutent » dans la dépendance. Au travers de l’activité physique, il est impressionnant de constater à quel point l’on arrive à sortir une personne de sa dépendance en la rendant autonome (e.g., une personne assise quotidiennement sur sa chaise roulante, arrive à nager toute seule dans une piscine). Au niveau pratique, le devoir de l’enseignant est d’adapter au maximum les exercices en fonction des cas qui se présentent. Par exemple comme nous avons vu pendant l’intervention du basket, si l’activité prévue est le basket il faudra penser que tout le monde n’arrivera pas à chuter ou sauter, du coup il faudra créer un panier plus bas, avec d’autre matériel. Une chose sûre pour nous est celle-ci : nous partageons l’idée qu’entre l’apprenant avec handicap (ou sans) et l’intervenant, il existe un échange mutuel d’information : l’élève se nourrit de connaissances grâce à l’expérience et la formation du moniteur et, en même temps, le moniteur peut apprendre toujours quelque chose de nouveau grâce à ses élèves. C’est à travers l’expérience qu’un enseignant apprend, dans le cas de la personne en situation d’handicap, cette route à double voie est encore plus prononcée. Les feedbacks que les participants donnent sont fondamentaux pour le cours de l’activité future : sans ces éléments il n’y aurait pas d’amélioration, ni de la part du moniteur, ni des participants.

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2. SEANCES D’OBSERVATION 2.1. Séance 1 : Natation (Moniteur : Amin Tabet) La population de cette activité est très variée. Elle se compose par une quinzaine de sujets, tous avec des déficits moteurs et/ou mentaux : un sujet avec des troubles du tonus musculaire, deux paraplégiques, deux trisomiques (trisomie 21) et les autres sont des personnes avec retard mental de différent degré. La natation pour les participants est un moment de liberté, en effet l’activité n’est pas structurée, elle est au contraire très libre. Avec l’aide des moniteurs, certains sujets viennent introduits dans l’eau à travers un ascenseur et ensuite laissés seuls ou bien suivi par un moniteur ou un « externe » (une personne qui a accompagné le jeune et qui participe aussi à l’activité). Dans cette séance les moniteurs ne vont pas imposer des activités, ils vont introduire dans le bassin des objets comme par exemple des frites ou des ballons afin que les participants puissent faire des activités. Le bassin est divisé en deux par une ligne d’eau afin de créer deux espaces : l’espace pour les nageurs qui veulent faire des aller-retour et l’espace libre dont les gens sont libre de faire ce qu’ils préfèrent (plonger, jouer, nager, lancer des balles, interagir avec les autres, etc.) tout en gardant les consignes de sécurité et dans le respect d’autrui (e.g., pas lancer la balle sur la tête des autres). L’utilisation du matériel n’est donc pas imposée, ils peuvent tout prendre, l’important c’est qu’ils aient du plaisir et qu’ils peuvent s’amuser avec les autres. En règle général il y a toujours quatre moniteurs présent sur place : trois dans l’eau et un (au moins) qui contrôle le bassin et surveille les gens depuis l’extérieur. De plus, souvent il y a des « externes », proches des usagers, qui les aident à se changer et qui peuvent entrer aussi eux même dans l’eau. 2.2. Points forts et points à améliorer Le choix de cette activité « libre » est dicté par une réflexion faite sur la vie de ces participants. Puisqu’ils sont soumis tout le temps, le long de leur journée, à des programmes et à des horaires très spécifiques, pendant ces deux heures de natation, les moniteurs essayent de leur donné l’espace pour ses exprimer, s’amuser, se relâcher, se détendre et trouver un peu d’autonomie. L’objectif est donc décidé par les usagers, ils ont le droit de faire ce qu’ils veulent afin qu’ils puissent sortir du bassin avec le sourire, parce qu’ils ont eu du plaisir. La bonne réussite d’une activité pour la plupart des fois comporte avoir des consigne qui impliquent à leur tour une certaine façon de limites, des règles et parfois, des contraintes. Tout ce que les moniteurs essayent de pas faire dans leur activité. Donc la réussite est donnée par les seuls critères de se sentir libre, avoir eu du plaisir, se détendre, être en harmonie, tranquille et avoir confiance en soi. Les points forts de cette séance sont l’aspect de sécurité et l’aspect humanitaire, puisque le point primordiale des moniteurs est de savoir comprendre les exigences des participants. Même si ce n’est pas facile de faire une activité tous ensemble, les moniteurs pourraient trouver des jeux afin que tout le monde puisse participer avec les autres et faire comprendre à tout le monde l’importance du jeu d’équipe et du soutien, tout en gardant l’aspect de l’autonomie. En introduisant ces activités pas structurées, les moniteurs proposent des séances très similaires, par contre il faudrait trouver (toujours en accord avec les participants) des activités de jeu, afin de leur faire essayer quelque chose de nouveau tout en gardant les même critères de la séance (avoir du plaisir, s’amuser, se détendre, etc.).

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2.3. Séance 2 : Natation (Moniteur : Amin Tabet) Comme mentionné dans la séance 1 (Chapitre 2.1), le choix de l’activité est dicté exclusivement par l’envie des participants, donc cette activité très libre amène à des séances très similaires. Dans cette séance le nombre des sujets est inférieur par rapport à la précédente, mais sa structure est la même, avec une ligne deux qui sépare les deux espaces, de nage et d’amusement, en laissant le choix aux participants sur ce qu’ils aiment le plus faire. Même si la séance peut amener à une typologie de structure qui ne va pas trop varier, les jeunes arrivent à s’amuser en différentes façons. La plupart des cas utilisent des engins pour s’aider à nager, comme par exemple des « frites ». Des autres à travers des balles ou annaux donnent espace a leur imagination pour jouer avec les autres. Bien évidemment les moniteurs sont toujours présents pour les soutenir et participer dans l’activité proposée par les jeunes. La présence d’un moniteur à l’extérieur du bassin est indispensable pour assurer le contrôle de tous les participants et garder leur sécurité. Les moniteurs s’alternent avec les jeunes afin que tout le monde puisse avoir la possibilité d’interagir avec les jeunes. 2.4. Points forts et points à améliorer Comme j’ai souligné précédemment, les critères et les choix adoptés pour réaliser la séance ne varient pas le long des différentes séances. L’objectif reste principalement de laisser le libre espace aux jeunes afin qu’ils puissent trouver dans ces deux heures d’activité, un endroit où ils peuvent s’échapper de leur vie très stressante qui est dicté par des programmes très spécifiques. Puisque les jeunes ont la possibilité de choisir les activités, les moniteurs peuvent mieux comprendre les nécessités de chaque individu et donc ils peuvent trouver un approche que leur convient le mieux. Pour certains cas, il y a toujours le même moniteur qui s’occupe d’un jeune, car ce dernier prend par référence la personne et il arrive à lui donner plus de confiance. Tout cela, permet aux moniteurs de faire évoluer les participants aux mieux en essayant de atteindre une majeure autonomie par les jeunes. D’autre coté, ce caractère très individuel diminue l’aspect social et de relation avec les autres. Pour cette raison les moniteurs devraient essayer, de temps en temps, d’introduire un jeu collectif, afin de permettre à certains d’améliorer la communication avec les autres et la sensation d’être ensemble et de collaborer avec quelqu’un d’autre.

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2.5. Séance 3 : Basketball/Tchoukball (Monitrice : Vanessa Sindihebura) La séance du basket comprend une population de dix personnes. C’est un groupe mixte : il y a des hommes et des femmes, l’âge varie entre 10 et 35 ans, la population se caractérise par deux sujets trisomiques (trisomie 21), un individu avec handicap physique (légère paralyse de la cheville), un autiste et quatre sujets présentant des retardes mentaux de différent degré. Il y a deux moniteurs avec une personne externe qui s’occupe de son fils avec retard mental tout le long de la séance, puisqu’il n’arrive pas à suivre la séance avec les autres. Les deux moniteurs, après avoir laissé les jeunes s’amuser librement, ils les regroupent au centre pour contrôler les présences et commencer l’échauffement. Après avoir fait des exercices de renforcement musculaire sans ballon (e.g., saut sur place), ils prennent le ballon et ils commencent à le faire passer autour des hanches, entre les jambes (faire un huit) et autour des jambes pour la mobilité articulaire. Dès que tout le monde est bien échauffé les moniteurs partagent le groupe en deux (droitiers et gauchers) et chaque groupe est suivi par un moniteur. Ils rajoutent un cerceau attaché avec des sautoirs aux anneaux (panier adapté) pour les personnes qui ont plus la peine. Les thèmes traités dans cette séance sont les passes et le lancer franc. En groupe de deux les jeunes commencent à faire des passes libre, ensuite ils varient en lançant la balle à deux main, à une main, de façon directe et/ou avec un rebond. Une fois terminé avec les passes, les jeunes forment une colonne un après l’autre et ils tirent au panier librement, ensuite avec les instructions et les corrections des moniteurs, ils modifient la position du bras et la trajectoire du tir. La leçon termine avec un match tous ensemble. Les objectifs de la séance sont : s’amuser, être ensemble, s’améliorer dans le basket, apprendre des consignes, progresser, découvrir l’interaction avec les autres (jeu d’équipe) et l’entraide (fair-play), tout en gardant l’attention au renforcement musculaire des participants. En principe, les règles du match sont les mêmes sauf la non délimitation du terrain. Les moniteurs ne contrôlent pas les pas ou les passes incorrectes. Il y a juste la règle de dribbler et marquer en tirant au panier. 2.6. Points forts et points à améliorer Les points forts sont l’habileté de savoir adapter le jeu à tout le monde et de permettre à tous de participer. La séance vise principalement à l’aspect social : chacun doit essayer à faire l’exercice, comprendre le respect des autres et avoir la possibilité de faire partie d’un groupe. En effet pendant le match, afin que tout le monde puisse participer, de temps en temps, les moniteurs arrêtent le jeu et ils passent le ballon à ceux qui n’arrivent pas à tirer au panier (ou qu’ils ont des déficiences et ils n’arrivent pas à suivre le jeu) et on les fait tirer dans le cerceau. D’autre côté il y a l’aspect de maîtrise dont les moniteurs contrôlent la position du tir en regardant la correcte position du bras, afin que les jeunes puissent progresser et se sentir accompli dans ce qu’ils sont en train de faire.

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2.7. Séance 4 : Basketball/Tchoukball (Monitrice : Vanessa Sindihebura) Le groupe qui participe à cette séance est le même de la séance passée, dont composé par deux moniteurs, une personne externe et dix jeunes entre 10 et 35 ans avec différents types et degrés d’handicap. La structure de l’entraînement reprend la leçon précédente : elle est toujours caractérisée par un échauffement au début, une partie centrale dédiée à l’amélioration technique et une partie finale de jeu. L’échauffement a comme but le renforcement musculaire et il se rapproche à celui-ci présenté dans la séance 3 (Chapitre 2.5) : chacun avec un ballon doit dribbler librement, ensuite avec deux mains, avec des rebonds plus petits et plus grands, plus vite et plus lentement. Après, en passant de la position débout à la position couchée ils doivent continuer à dribbler sans faire arrêter le ballon. Une fois terminé l’echauffement, les moniteurs partagent le groupe en deux (droitiers et gauchers) et dans cette leçon ils vont se concentrer sur le tir en foulé. Au début les moniteurs laissent essayer librement, ensuite ils rajoutent deux cerceaux pour aider à faire les pas correctement (e.g., gaucher : gauche, droite et enfin aller au panier). Pour compliquer la tâche les moniteurs vont faire une passe avant d’aller au panier. Successivement, avec l’aide d’un piquet ils montrent différents techniques pour se démarquer face à un adversaire avant d’aller tirer au panier (avec des changements de direction, des changements de main, etc.). La séance termine comme d’habitude avec un match tous ensemble. Il y a toujours le cerceau attaché aux anneaux pour permettre à tout le monde de réussir à chuter et centrer un panier. 2.8. Points forts et points à améliorer Les objectifs de la séance sont les mêmes de la séance passée, donc principalement les moniteurs essayent à faire amuser les participants, en leur apprenant les valeurs du fair-play et du jeu d’équipe. Le caractère social d’entraide et de support entre les participant est très important. Ces caractéristiques amènent à faire croitre l’envie de participer au cours de basket chez les jeunes et à les stimuler à faire une activité avec des autres jeunes. L’ambiance dans l’équipe est très aimable et chaleureuse, les moniteurs sont toujours à disposition en cas de nécessité et ils sont attentifs pour chaque élève et à sa participation dans la séance. D’autre coté la présence du père pour l’enfant autiste limite ce dernier dans la relation avec les autres et dans sa capacité d’être autonome. Surement la présence du père aide énormément les moniteurs pour la mise en place et le déroulement de la séance, puisque les autres élèves sont capables de suivre et ils font tout ce que les moniteurs leur demande de faire. Par contre afin de réussir à faire intégrer l’enfant autiste, les moniteurs pourraient introduire l’utilisation de pictogrammes pour faciliter l’enfant à comprendre le déroulement et pour lui donner des points de référence. Ce travail devrait partir depuis son père à la maison, en lui montrant une photo de la monitrice de référence, afin que l’élève sache ce qu’il va faire et avec qui il va faire l’activité. En autre, en affichant dans la salle de sport une feuille avec les images des pictogrammes et en lui montrant chaque fois l’image correspondant à l’activité, avec le temps l’élève arrivera à s’intégrer au groupe et à participer avec eux. Ce travail résultera très difficile au début, soit pour les moniteurs que pour le père, mais il pourra donner une grande amélioration au niveau de l’autonomie de l’enfant.

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2.9. Séance 5 : Gymnastique (Monitrice : Catherine Gret) Lors de l’observation de la séance de gymnastique les objectifs étaient se détendre, s’amuser, être ensemble, partager les émotions, améliorer la coordination. La population était composée de neuf personnes avec différents types et degrés d’handicap. En fait, les caractéristiques de la population étaient les suivantes : des trisomie 21 (dont une grave : il doit être beaucoup suivi), un autiste, un individu devenu muet à 4 ans et le reste des sujets avait un léger retard mental. L’activité était composée de trois parties : échauffement, jeux et renforcement. L’échauffement a été fait avec la musique. Tout d’abord, ils ont fait une légère course avec des mouvements de bras, des pas chassés, une course en avant et en arrière et des pas croisés. Pour la partie centrale ils ont fait un échauffement classique des articulation sans forcément respecter de fait de partir depuis le haut (tête) pour descendre jusqu’aux chevilles. Pour la partie des jeux ils ont utilisé des cerceaux pour travailler la coordination (certains ont besoin de plus d’aide, surtout les plus âgés), après toujours avec les cerceaux, face à face ils devaient faire rouler un cerceau et après deux à la fois. Plus tard avec la musique ils ont dû faire tourner des cerceaux et dès que la musique s’arrêtait, il fallait sauter dans un cerceau (jeu avec élimination). Ensuite, ils ont travaillé le basket : pour cette activité les enseignantes ont divisé la classe en deux groupes pour les tirs au panier. Le dernier jeu consistait à faire deux colonnes et se passer un ballon de basket de différentes manières : par le coté, par l’arrière, sous les jambes, etc. Le renforcement avec la musique a conclu la séance. Ils ont fait des étirements et des exercices de relaxation. Au niveau des consignes, elles étaient exposées par les enseignantes, puis répétées et il y avait un soutien singulier s’il se présentait des problèmes supplémentaires. Les démonstrations accompagnaient les consignes et les aides faisaient aussi les exercices. Les participants n’avaient pas des problèmes particuliers lors des activités : ses habilités étaient assez vastes (e.g., courir en avant et en arrière, sauter, tirer au panier, etc.). Au niveau des aides, il y avait une monitrice plus une assistante et nous avons aussi joué avec eux comme ils étaient impaires. Les règles étaient assez tranquilles comme par exemple : faire de leur mieux, pour le tir au panier ils pouvaient utiliser la technique qui leurs convenait (par le bas), respecter les plus âgés comme ils ont besoin de plus de temps. Le matériel utilisé était la musique, les cerceaux, les balles de basket, les paniers et au total ils ont utilisé une salle de sport. Les critères de réussite étaient de faire les exercices correctement sans que la les enseignantes n’interviennent pas. Faire le maximum de paniers, rouler les cerceaux droits de façon que la personne en face arrive facilement à le prendre, gagner le dernier jeu, faire l’exercice en colonne en moins de temps possible. Pour la sécurité, il y avait la monitrice plus l’assistante. Au niveau des variances, elles étaient peu nombreuses parce que les exercices étaient adaptés à l’ensemble de la population de façon à ce que les plus âgés n’aient pas trop de peine. Une remarque qui mérite d’être citée, est le fait que tout le monde a bien respecté les personnes âgées même si par fois, elles empêchaient la meilleure réussite de l’exercice. 2.10. Points forts et points à améliorer Points forts : la variabilité des exercices était bonne, l’engagement de tout le monde et le respect de tous même si des fois il fallait attendre les plus âgés, le fair-play, le fait que les plus jeunes essayaient de faire jouer aussi les moins habiles d’entre eux. Points à améliorer : faire moins de micro variations dans chaque exercice pour augmenter vraiment des autres/différents exercices.

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2.11. Séance 6 : Gymnastique (Monitrice : Catherine Gret) Comme la population est restée plus au moins la même (plus une nouvelle personne avec retard mental) nous nous concentrer sur les choses qui ont changé par rapport à la première leçon. Le programme de la séance impliquait un parcours de gymnastique avec des agrès. Comme il s’agit d’une grande mise en place, les enseignantes nous ont fait faire l’échauffement pendant qu’ils installaient la salle de sport. L’échauffement a commencé par une partie cardio (petite course) avec des mouvements des bras, des épaules, etc. La partie centrale s’est concentrée sur les articulations en partant du haut du corps pour finir avec les chevilles. Pour conclure, nous avons fait une série de sauts. L’activité principale était composée de neuf postes : 1) marcher sur un tapis de 16 cm avec un petit cerceau dans les mains et une balle au milieu sans la faire tomber (équilibre) ; 2) barres parallèles avec en bas des petits obstacles à surmonter (coordination) ; 3) des cerceaux à sauter avec un pied, pieds joints (coordination) ; 4) slalom autours des piquets (orientation) ; 5) slalom entre les perches (orientation) ; 6) marcher sur un banc normal et un banc renversé (équilibre) ; 7) traverser les espaliers en horizontale ; 8) tirer un ballon et viser une cible (précision) ; 9) grimper sur les espaliers, rattraper un sautoir et le descendre. Après avoir fait quatre fois le parcours nous avons joué à des jeux traditionnels comme la balle à deux camps, se voler la queue (sautoir dans le pantalon), etc. Les consignes étaient bien expliquées, un membre du groupe a démontré comment chaque poste devait être fait. Les habilités des participants restent les mêmes. Les aides étaient toujours la monitrice, son assistante et nous : chacun était à un poste pour aider les participants (surtout ceux qui avaient de la peine). Les règles étaient de respecter l’activité de chaque poste sans dépasser les autres. Le matériel utilisé a été : tapis de 16 cm, petit cerceau, balle, barre parallèle, cerceaux, piquets, perches, bancs, espaliers, trampoline (cible), sautoirs. L’activité s’est déroulée dans une salle de gym. Les critères de réussite étaient de faire correctement chaque poste, si possible sans aide : presque tout le monde a réussi le devoir (déficit des âgés). Pour le jeu des sautoirs, le but était d’attraper le plus de queue possible et pour la balle à deux camps, le but était d’éliminer avec le ballon toute l’équipe adverse. Pour la sécurité, il y avait des postes plus difficiles que d’autres (e.g., le poste des espaliers était assez difficile : il fallait beaucoup surveiller). Les personnes âgées avaient des problèmes avec l’exercice où il fallait marcher sur les bancs. La personne avec un grave degré d’handicap était presque tout le temps accompagnée par quelqu’un d’entre nous. Pour les variations, il y avait celle des bancs : un était en position normale (plus facile) et un renversé (plus difficile). Pour le jeu de balle à deux camps, le territoire du prisonnier était en forme de « U » donc il prenait toute la partie externe de la salle de façon à ce que les joueurs puissent se libérer plus facilement. Une remarque importante est le fait qu’il y avait un poste qui prenait beaucoup de temps (espalier avec sautoir). Nous pensons que la monitrice et son assistante auraient pu intervenir en modifiant le parcours, mais ça n’a pas été fait. 2.12. Points forts et points à améliorer Points forts : il y avait beaucoup d’exercices différents, beaucoup de postes et nous avons pensé que c’était bien de finir la leçon avec des jeux ludiques. Nous nous sommes aperçus qu’il s’agissait d’une leçon où tout le monde, même les enseignantes, s’amusait. Points à améliorer : il aurait fallu changer tout de suite un poste qui ralentissait le parcours. Lorsqu’ils faisaient le jeux de la balle à deux camps, il était difficile faire respecter les lignes, donc il aurait fallu simplifier le jeu, surtout au début.

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3. DESCRIPTION D’UNE SEANCE DE TORBAL Nous avons eu la chance de pouvoir participer à une séance de Torbal avec une monitrice spécialisée dans le domaine. Il s’agit d’un sport adapté pour les malvoyants, les personnes avec un focus visuel réduit et les aveugles. La leçon était bien structurée, dans le sens que petit à petit nous avons agrandi notre connaissance à propos de ce sport. Pour ce qui concerne l’installation du jeu : l'aménagement du Torbal est très facile. Le matériel dont nous nécessitons est : six tapis, deux piquets, deux buts (largeur du terrain), un ballon avec des petites cloches à l’intérieur et un élastique, également avec des cloches, qui limite la hauteur des tirs (des masques pour nous). L’idéal serait que les joueurs portent des vêtements de protection spécifiques comme des genouillères, coudières, etc. Il s’agit d’un sport d’équipe qui se pratique sous forme de trois contre trois. Chaque joueur se met à genou devant un tapis, ce dernier servant à faciliter l’orientation du joueur. Le but est de mettre un goal à l’équipe adverse en lançant une balle qui doit passer derrière un des trois joueurs et rentrer dans le but. Le match dure dix minutes, il est entrecoupé d’une petite pause de deux minutes. Il faut bien expliciter où l’on fait commencer l’action du jeu, c’est-à-dire : équipe côté fenêtres ou côté mur ? Comme premier exercice, nous avons simplement essayé de faire des passes entre nous, pour ce rendre compte du type d’engagement qu’il faut pour ce jeu (tout le monde a essayé). Pour le deuxième exercice, l’enseignante nous a donné une première règle : une fois qu’une équipe a la balle, elle a huit secondes pour attaquer l’autre équipe, avec la possibilité de faire des passes entre coéquipiers. Même si la consigne était relativement facile, nous nous sommes aperçus qu’on dépassait le délai. Après cette première tentative générale, la monitrice a introduit de nouvelles règles, par exemple : - Il faut rester à genou tout le temps, sauf quand il faut défendre alors l’on a le droit de se

coucher. - Le joueur qui se couche pour arrêter la balle avant que la balle arrive vers lui, il doit sortir

du terrain de jeu (avec l’aide d’un externe). À ce moment, l’autre équipe a le droit de lancer un coup franc contre désormais les deux adversaires restants. Si l’équipe arrive à défendre correctement, le joueur sur la touche peut revenir dans le terrain de jeu.

- Si après un tir, le ballon rebondi sur le corps d’un adversaire et revient dans le terrain des attaquants, ces derniers ont une deuxième chance de tirer au but.

- Quand la balle dépasse l’élastique déterminant la juste hauteur des passes, il y a une faute pour l’équipe qui a manqué sa passe, donc il y a un tir pour l’équipe adverse.

Comme troisième et dernier exercice, nous avons pu faire plusieurs matchs entre nous en s’amusant et en voyant quelques petites améliorations.

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3. DESCRIPTION D’UNE SEANCE DE TORBAL Nous avons eu la chance de pouvoir participer à une séance de Torbal avec une monitrice spécialisée dans le domaine. Il s’agit d’un sport adapté pour les malvoyants, les personnes avec un focus visuel réduit et les aveugles. La leçon était bien structurée, dans le sens que petit à petit nous avons agrandi notre connaissance à propos de ce sport. Pour ce qui concerne l’installation du jeu : l'aménagement du Torbal est très facile. Le matériel dont nous nécessitons est : six tapis, deux piquets, deux buts, un ballon avec des petites cloches à l’intérieur et un élastique, également avec des cloches, qui limite la hauteur des tirs (des masques pour nous). L’idéal serait que les joueurs portent des vêtements de protection spécifiques comme des genouillères, coudières, etc.

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Il s’agit d’un sport d’équipe qui se pratique sous forme de trois contre trois. Chaque joueur se met à genou devant un tapis, ce dernier servant à faciliter l’orientation du joueur. Le but est de mettre un goal à l’équipe adverse en lançant une balle qui doit passer derrière un des trois joueurs et rentrer dans le but. Le match dure dix minutes, il est entrecoupé d’une petite pause de deux minutes. Il faut bien expliciter où l’on fait commencer l’action du jeu, c’est-à-dire : équipe côté fenêtres ou côté mur ? Comme premier exercice, nous avons simplement essayé de faire des passes entre nous, pour ce rendre compte du type d’engagement qu’il faut pour ce jeu (tout le monde a essayé). Pour le deuxième exercice, l’enseignante nous a donné une première règle : une fois qu’une équipe a la balle, elle a huit secondes pour attaquer l’autre équipe, avec la possibilité de faire des passes entre coéquipiers. Même si la consigne était relativement facile, nous nous sommes aperçus qu’on dépassait le délai. Après cette première tentative générale, la monitrice a introduit de nouvelles règles, par exemple : • Il faut rester à genou tout le temps, sauf quand il faut défendre alors l’on a le droit de se

coucher. • Quand une équipe prend un but, le joueur qui n’est pas parvenu à arrêter la balle doit

sortir du terrain de jeu (avec l’aide d’un externe). À ce moment, l’autre équipe a le droit de lancer un coup franc contre désormais les deux adversaires restants. Si l’équipe arrive à défendre correctement, le joueur sur la touche peut revenir dans le terrain de jeu. Si après un tir, le ballon rebondi sur le corps d’un adversaire et revient dans le terrain des attaquants, ces derniers ont une deuxième chance de tirer au but.

• Quand la balle dépasse l’élastique déterminant la juste hauteur des passes, il y a une faute pour l’équipe qui a manqué sa passe.

Comme troisième et dernier exercice, nous avons pu faire plusieurs matchs entre nous en s’amusant et en voyant quelques petites améliorations.

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4. SEANCE D’INTERVENTION 4.1. Basketball (Monitrice : Vanessa Sindihebura) 1) Echauffement (15 min) - Journée du cowboy (mouvements articulaires, exercices de force et cardiovasculaires). - Dribbler dans la salle de façon variée (main gauche, main droite, les deux ensemble, en

courant, avec des passes, stop and go, avec des exercices cognitifs associés à des supports audiovisuels, e.g., couleurs, voix ou sifflet).

- Exercices de renforcement et mobilité articulaire : deux groupes en colonne, il faut se passer de différentes façons la balle dans les mains le plus vite possible (l’équipe qui termine les passes en premier gagne).

2) Exercices techniques (30 min) Deux postes par demi-terrain de basketball : i) tir en foulée et ii) passes. Le groupe est reparti en deux (si le nombre le permet, entre gauchers et droitiers) : les gauchers commencent une activité et après 15 min ils renversent les rôles avec les droitiers. i) Tir en foulée (1 intervenant) - Sans consignes, essayer d’aller marquer un panier (deux ou trois essais chacun). - Démonstration des pas par l’intervenant (dernier dribble, les deux pas avant d’aller au

panier et la technique correcte pour s’approcher au panier) - Essayer les pas sans la balle dans la salle, ensuite au panier (mais toujours sans ballon),

pour terminer avec le balle. - Si les joueurs n’arrivent pas à faire l’exercice correctement, les aider avec un point de

repère (poteau : réaliser le dernier dribble avant le poteau et les deux pas après). - S’il n’y a pas des améliorations, surtout au niveau des deux derniers pas, utiliser des

assiettes (ou, éventuellement, des cerceaux). ii) Passes (1 intervenant) - Par deux (face à face) : sans consignes, réaliser des passes directes à deux mains, à une

main (en s’écartant) et dans la main (en courant). - Comme avant, mais après avoir expliqué et corrigé le geste. - Passes à une et deux mains : le passeur ferme les yeux, le réceptionneur les garde ouverts. - Comme avant, mais avec un rebond de la balle au sol. - En restant par deux, faire des passes directes à une ou deux mains, tout en courant. - En bougeant dans la salle et après avoir enlevé quelques ballons, dribbler dans le demi-

terrain et passer la balle à un autre camarade. N.B. : Le troisième intervenant est un support : il reste à disposition en cas d’aide ou besoins particulières (passes et/ou tir en foulée). 3) Match On utilise les règles officielles avec quelques modifications ou adaptations : pas de délimitation du terrain et on ne contrôle pas les pas ou les dribbles incorrects. De plus, un cerceau attaché avec des sautoirs à deux anneaux est installé au milieu du terrain, afin que tout le monde puisse avoir la possibilité de faire un panier. Les règles principales sont :

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dribbler pour se déplacer, chuter au panier et marquer. C’est impératif que tout le monde puisse participer, ainsi pendant le match, parfois on arrête le jeu et on donne la balle à ceux qui ont plus de la peine à suivre l’action, en leur permettant d’aller marquer. 4) Retour au calme et relaxation (10 min) Exercices de respiration pour libérer l’esprit, le stress, les tensions et les pulsions négatives : tous en cercle, couchés sur le dos, les yeux fermés, on se concentre sur les mouvements du ventre ou de la cage thoracique selon le type de respiration (abdominale ou costale). 4.2. Points forts et points à améliorer Un point fort de cette intervention est la planification précise des exercices et des tâches des intervenants : ça permet d’anticiper les dangers et de mieux gérer la sécurité. Le basket n’est pas une activité dangereuse et le niveau d’handicap du groupe est assez homogène : ces éléments favorisent l’installation d’une ambiance harmonieuse, qui permet un travail sans pression, de s’améliorer et de s’amuser. Les variantes du jeu sont aussi des facteurs que nous avons pris en compte : des adaptations (e.g., augmenter ou réduire les distances lors des passes, mettre des supports audiovisuels pour le tir en foulée, ajouter des cerceaux comme panier) ont été préparées pour les participants qui n’arrivent pas à exécuter l’exercice. En général, nous avons choisi de simplifier le plus possible les tâches (e.g., le fait de subdiviser le groupe entre gauchers et droitiers lors de l’exercice). Tous ces éléments favorisent la pratique commune, en donnant à tout le monde les mêmes chances de réussite, sans discriminations. Les consignes sont à la fois des aides et des contraintes : il faut alors trouver le bon équilibre. Il faudrait donner des consignes selon les capacités de chacun et en préciser quelques unes pendant le match, mais avec le risque de diminuer le degré de liberté et le plaisir du jeu. Une autre limite est le nombre élevé d’exercices présentés. Dans ce contexte respecter le timing d’apprentissage et les exigences de chacun est primordial. D’autre part, le fait de s’arrêter trop sur un exercice pourrait réduire l’enthousiasme et l’envie de participer. Un autre point à souligner est l’aspect compétitif : cette intervention propose la compétition seulement lors du match et pendant l’échauffement. Pour stimuler les joueurs et dynamiser l’activité, il faudrait ajouter quelques petits défis pendant les exercices techniques. Toutefois, le risque est de favoriser les inégalités techniques, de ralentir l’apprentissage et de mettre trop sous-pression les sujets avec des difficultés à suivre le jeu. Pour terminer, on peut dire que nous aurions pu utiliser des pictogrammes pour faciliter la compréhension de la structure de la séance, des exercices et des activités. 4.3. Présentation d’un article scientifique (Kozub, 2003) Cette étude (Chapitre 6.2) a le but d’investiguer, d’un point de vue qualitatif et quantitatif, les patterns d’activité physique (AP) chez sept jeunes avec retard mental et leurs parents (caregivers). L’objectif est de déterminer les variables qui expliquent les choix concernant l’AP, les causes et les facteurs qui poussent à pratiquer, et combien de fois et de temps ils destinent à l’exercice. 4.3.1. Méthodes Participants : L’étude se focalise sur une population variée (âge, sexe, degré du retard mental, niveau du fitness et pattern d’AP). Les sujets (trois filles et quatre garçons) sont des adolescents ou des jeunes adultes (13-25 ans) avec un quotient intellectuel entre 45 et 68.

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Instrumentation : Les auteurs ont utilisé différents outils de mesure pour analyser l’AP : - RT3 monitors : c’est un appareil qui permet de quantifier l’AP pratiquée. - Intrinsic motivation scale : les auteurs ont choisi d’utiliser la Pictorial Motivation Scale

(Reid et al., 2001) pour évaluer la motivation dans le sport et l’AP. - Brockport Physical Fitness Test (BPFT) : c’est un test pour évaluer le fitness de certaines

populations spécifiques (Winnick et Short, 1999). Il permet d’avoir une estimation sur le niveau du fitness : endurance (16 meter pacer test), force (curl-up test), souplesse (sit and reach test), état physique (BMI) et composition corporelle (plis cutanés).

- Children’s Physical Activity Form (CPAF) : c’est un système de codage pour estimer la validité du RT3 monitor à travers des vidéos réalisées au cours des tests physiques.

- Semi-structured interview : il s’agit de huit items proposés aux parents. Data collection procedures : L’étude est subdivisée sur trois moments : - Les fitness tests (BPFT), où les sujets découvrent le RT3 monitor : ils le portent pendant

les 30 min du test (séance sous analyse vidéo). - Les sept jours suivants les tests, où les participants doivent porter le RT3 (sauf la nuit). - Le rendez-vous final avec les parents pour réaliser l’entretien semi-structuré composé par

huit questions (une sur les revenus et sept en lien à l’AP). 4.3.2. Résultats On distingue deux facteurs principaux qui expliquent l’AP chez ces sujets : la relation âge-minutes d’AP modérée et l’aspect social comme facteur clé concernant la pratique de l’AP. - Physical activity and fitness scores : Chez ces participants et leurs parents l’exercice

quotidien se caractérise par plusieurs moments (bouts) courts d’AP modérée : les jeunes pratiquent en moyenne entre 7-18 bouts (de 2 à 4 min selon les cas), tandis que leurs parents entre 4 et 14 bouts (d’environ 1 à 9 min). Le BPFT a permis de déterminer des scores très variés concernant le fitness. De plus, pas tous les participants respectent les critères fixés par Winnick et Short (1999).

- Motivationnal profile : En ce sens, il y a une certaine tendance : les scores concernant l’amotivation sont les plus faibles et ceux-ci liés à la motivation intrinsèque sont les plus élevés. Les résultats montrent aussi des niveaux assez élevés de motivation extrinsèque.

- Age related physical activity patterns : Il existe une relation inversement proportionnelle entre activité et âge.

- Parent responses to semi-structured interview : En général, les parents soulignent l’importance de la sphère et des contacts sociaux, de l’AP et d’un environnement sain pour le développement du fitness et des habilités de leurs fils. Ils affirment de n’avoir pas assez de temps à disposition pour pratiquer. Toutefois, ce n’est pas le fait d’avoir des fils avec des handicaps la source du manque de temps pour pratiquer : l’aspect social semble être le facteur principal, ensuite les barrières logistiques et la santé. Enfin, les parents ont mis en évidence l’importance de la sécurité dans l’AP et de mettre en place des activités communes entre parents et fils. Selon leur expérience, l’âge critique pour la pratique est surtout l’enfance et l’adolescence.

Cette étude a conclu en soulignant la grande variabilité au niveau des patterns d’AP, du fitness et des habilités (motrices) chez des jeunes avec retard mental. Ce n’est pas l’handicap la source de cette variabilité, mais plutôt les possibilités offertes par les parents et la pression sociale. Ces sujets présentent le même risque d’inactivité par rapport aux pairs sans handicap : ce n’est pas l’handicap qui est la cause de sédentarité, mais l’environnement extérieur.

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5. POINTS POSITIFS ET POINTS A AMELIORER DU SEMINAIRE Le séminaire que nous avons réalisé nous a permis de comprendre avec une vision plus réaliste la vie, les difficultés et les émotions que les personnes en situation d’handicap peuvent ressentir ou transmettre aux autres. Dans le cursus d’étude à l’université nous avons eu rarement la possibilité de réaliser des travaux pratiques et donc nous avons beaucoup apprécié la structure de ce séminaire puisque nous allons directement au cœur de la question que nous sommes en train de comprendre avec notre master : comment savoir t-il adapter au mieux les différents pratiques chez les personnes avec des handicaps, par exemple mentaux et/ou moteurs ? Le contact avec les moniteurs nous a ouvert les yeux et l’esprit sur la complexité du travail qu’il faut faire avec ces jeunes. Souvent la partie théorique ne tient pas en compte des problèmes qu’on peut rencontrer à la dernière minute, il faut toujours s’avoir s’adapter et être attentif. Souvent les classes sont très variées, il y a la présence de plusieurs handicaps (mentaux et/ou moteurs) et il faut réussir à donner la juste attention à chaque individu tout en gardant le but de la séance et son déroulement. Etre capable de s’adapter aux situations doit être, selon nous, une qualité qui doit être acquise par les moniteurs qui donnent des cours avec cette population. D’autre coté avec ce séminaire nous avons pu participer directement aux activités avec les jeunes et nous avons remarqué la nécessité d’affection et de soutien que ces personnes ont besoin en continuation. Nous avons appris que les questions plus importantes pour eux sont de se sentir autonomes et pouvoir être libres de décider et réaliser des tâches librement comme les autres. En effet, ils aiment bien la compétition et ils cherchent d’apprendre toujours quelque chose de nouveau. Donc leur handicap ne va pas limiter la recherche de leur performance. En autre les présentations et les activités proposées par les professionnels ont été un autre aspect que nous pensons a été très pertinent pour ce séminaire, puisqu’ils nous ont montré la complexité du travail et au même temps la satisfaction qu’ils ont à travailler avec ces jeunes. Par contre le point négatif du séminaire concerne les disponibilités au niveau des horaires des pratiques choisies. Les tranches horaires étaient un peu limitées et nous avons eu des soucis, puisque le soir c’était difficile, des fois, réussir à faire coïncider les disponibilités du travail avec les observations du séminaire. En autre, nous avons remarqué que les deux observations avec la même pratique sportive sont pratiquement identiques (au niveau de la structure de la leçon) et pour cette raison nous aurions aimé suivre une seule fois plus activités, afin d’avoir un bagage plus ample à propos des adaptations chez les personnes affecte d’un handicap. Tout en sachant que nous comprenons la difficulté de réussir à organiser ce type de travail, puisque il faut tenir compte des horaires des cours universitaires, des moniteurs et leurs disponibilités à se faire observer par des élèves. En dernière nous nous tenons à souligner comment nous a surpris la joue et la positivité que ces personnes arrivent à nous transmettre et nous avons adoré passer du temps avec eux.

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6. ANNEXES 6.1. Fiche type des observations et de l’intervention

Interventions en activités physiques adaptées

Année 2013 - 2014 Membres du groupe Nom, prénom

Objectifs de la séance

Population (Nombre, degrés de déficiences, type de classe : intégration ou non)

Caractéristiques de la population Ex. Ralentissement cognitif, trouble du tonus etc.

Déroulement de l’activité Planification des sous activités, durée, etc.

Consignes Nombre de passes minimum, jouer tous les rôles, etc.

Habiletés Faire rouler la balle, tenir en équilibre, courir en arrière

Aides Ex. Autoriser une personne supplémentaire pour pousser le fauteuil

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Règles Modification ou création de règles (deux rebonds de la balle autorisés, nombre de points marqués variables selon degré du handicap)

Matériel Balle sonores, foulards, plots…

Espace Réduire ou augmenter la surface de jeu, utiliser les murs, etc

Critères de réussite Ex. Réussir un nombre de passes, marquer des points, tenir en équilibre, finir un parcours, ne pas faire tomber la balle, etc.

Sécurité Objets dangeureux, collision entre joueurs, matériel médical, etc.

Variantes Mentionner les adaptations envisagées selon les difficultés rencontrées dans l’APA

Remarques

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6.2. Article scientifique

• Kozub FM. Explaining physical activity in individuals with mental retardation: An exploratory study. Educ Train Dev Disabil 38(3): 302–313, 2003.

Explaining Physical Activity in Individuals with MentalRetardation: An Exploratory Study

Francis M. KozubIndiana University

Abstract: This study investigated physical activity patterns of seven adolescents with mental retardation over aseven day period. Further, motivation, fitness levels, physical activity of one caregiver, and parent interviewresponses were triangulated to study this select group. Results indicated that two main factors explained physicalactivity in participants. A very large relationship existed between age and minutes of moderate physical activityand social reasons emerged as a key theme during caregiver interviews. Intrinsic motivation scores were high andamotivation scores were relatively low in the sample. Physical activity data resulted in 6 to 14 bouts of moderatephysical activity per day lasting from 2 to 4 min depending on the case. This pattern of short periods of moderatephysical activity is consistent with results from similar studies on children without disabilities.

Physical activity and the health related bene-fits of movement have been a focus of manyrecent government and educational reports.Specifically, recommendations for physical ac-tivity are that all persons (ages 2 and older)should incur at least 20 minutes of activity atmoderate intensities on all days of the week(US Department of Health and Human Ser-vices, 1996). These recommendations, thoughnot specific to individuals with disabilities,may hold true for healthy individuals withmental retardation (MR). Further, age relatedchanges in persons with MR with respect tofitness indicate that response to exercise issimilar to peers without disabilities althoughthere is an increased need for movementgiven lower levels of fitness that exist in thistarget group in general (Rimmer, 1999; Sea-man, 1999). This study contains exploratoryinformation on activity levels, the utility ofactivity monitors, motivation, and health re-lated fitness in a select group of persons withMR.

Inactivity in Persons with MR

Inactivity has become a major public healthconcern for individuals at all ages (US Depart-

ment of Health and Human Services, 1996).Formal and informal physical education pro-gramming can play a major role in enhancingactivity in learners, including children withdisabilities. Physical activity has the potentialto reduce health risk factors and positivelyaffect other physiological subsystems in thebody during certain critical developmental pe-riods. Adults with MR are at a heightened riskfor factors related to inactivity, such as cardiacdisease, obesity, high cholesterol etc. (Carter& Jancar, 1983; Pitetti & Campbell, 1991). Fewstudies have been done investigating physicalactivity patterns in individuals with MR andtheir caregivers. Further, although relation-ships between motivation and physical activityare believed to exist (Roberts, 2001); study ofspecific physical activity patterns in individualswith MR is needed to isolate specific reasonsfor low fitness levels in this population (Win-nick & Short, 1999). The purpose of this studyis to determine what types of variables poten-tially exist beyond school programming fac-tors that may be in need of further study.

Individuals with MR from community set-tings have been shown to be even less activethan persons from institutional settings(Pitetti & Campbell, 1991). One reason forthis latter finding may be that individuals withMR from community settings are not adept atindependently accessing recreation optionswithin the community (McDonnell, Hard-

Correspondence concerning this article shouldbe addressed to Francis M. Kozub, Department ofKinesiology, Indiana University, HPER 179, Bloom-ington, IN 47405. E-mail: [email protected].

Education and Training in Developmental Disabilities, 2003, 38(3), 302–313© Division on Developmental Disabilities

302 / Education and Training in Developmental Disabilities-September 2003