Internet managers club 2011 - livre blanc 2 what's next

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SMARTPHONES, TABLETTES & TV CONNECTÉES WHAT ’S NEXT ? 2011

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SMARTPHONES, TABLETTES & TV CONNECTÉES

WHAT ’SNEXT ?

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l’Internet Managers Clubwww.internetmanagersclub.com

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EDITO >>> 2

LE BUREAU >>> 4

ALAIN GARNIER – JAMESPOT >>> 6

ANDREW BUCKMAN – CRITÉO >>> 8

ANTHONY KUNTZ – KREACTIVE >>> 10

CLÉMENT CHARLES – TOUTLECONTENU.COM >>> 12

CHRISTOPHE LÉON - PURE AGENCY >>> 14

DANIEL BRECHIGNAC - BRECHIGNAC ASSOCIATES >>> 16

EMMANUEL RACCA - NOUVEAU SENS / SPEEDNAMING.COM >>> 18

EMMANUEL VIVIER - VANKSEN & CULTUREBUZZ >>> 20

ERIC TENIN – LES PRODUCTEURS DU NET >>> 22

FLORENCE SORTELLE - ATVISUAL-LINK >>> 24

FRANCOIS LE TANNEUR – SNAPP >>> 26

FRÉDÉRIC CANEVET – SAGE >>> 28

GILDAS PIQUET-FRIBOULET – BUZZPRESS >>> 30

PUB >>> 32

HERVÉ BLOCH – DIGILINX >>> 34

HERVÉ KABLA - BLOGANGELS + MEDIAACES - GOLFWORLD >>> 36

JEAN-MICHEL MAURER – CAMPING&CO >>> 38

JÉRÔME BOUTEILLER – MOBPARTNER >>> 40

JULIEN LOPIZZO – ABSOLUDIGITAL GROUP >>> 42

LAURENT ESPOSITO – PANELS&MEDIA + TIVIPRO >>> 44

MARC COHEN - ATOS ORIGIN >>> 46

MORGANE CASTANIER - SFR >>> 48

NABIL BEN HADID - NETISSE >>> 50

OLIVIER CHOURAKI – MOBILUCK >>> 52

OLIVIER LUET - ASSOR >>> 54

SABINE FILLIAS – CHAUSSON FINANCE >>> 56

SÉBASTIEN ROBERT – TOPANNONCES.FR (SPIR) >>> 58

THIERRY DEROUET – GROUPE 01 >>> 60

YOUSSEF RAHAOUI - MADMAGZ >>> 62

REMERCIEMENTS >>> 64

SOMMAIRE

WHAT ’SNEXT ?

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Barbara SohierRédactrice en chef du livre blanc 2011

Chaque mois depuis 2 ans, l’Internet Managers Club réunit lors de cocktails ou diners des passionnés duweb. Qu’ils soient annonceurs, agences ou médias, ces rencontres sont toujours l’objet d’échanges, de par-tages, de découvertes, de collaborations, d’accords et même parfois de… désaccords ! Un seul objectif :passer des moments sympathiques, amicaux, riches et passionnés !

Pour faire que ces échanges ”In Real Life” ne s’arrêtent pas là, pour qu’ils soient partagés avec encore plusde passionnés et pour faire que ces passions se transmettent, rien de tel que d’immortaliser les réflexionsdigitales…de nos passionnés dans un vrai livre imprimé sur papier à l’heure de la dématérialisation. Bien entendu, ce Livre Blanc sera doublé d’une version électronique pour les “num-addicts”Le sujet de cette édition N°2 “What’s next ? Smartphones, Tablettes et TV connectées” a été désigné “haut la main” face à L’E-Commerce Gagnant et aux Réseaux sociaux.

A ce sujet complexe, vaste et technique mêlant le numérique, le virtuel, le tactile, le relationnel et l’intercon-nexion, 27 passionnés ont répondu “présent” et nous font partager leur vision du sujet !A l’heure du tout numérique, de la mobilité et des réseaux sociaux, qui peut encore se targuer de ne pasavoir de téléphone portable et/ou d’ordinateur et/ou même de télévision ou bien encore de ne pas dépasserles 15 amis sur Facebook ?

Quand nos vies d’aujourd'hui mériteraient des journées de 48h, quand nos amis habitent à l’autre bout dumonde, quand la mobilité géographique devient courante, nous avons tous ce besoin d’appartenance à unecommunauté “d’amis”, de “collègues”…Et au reste du monde ! Pour cette nouvelle vie devenue “mobile”, il faut des outils et des “machines” mobiles et connectés ! Ces liens dont nous avons besoin, nous les retrouvons chaque jour dans notre environnement technologique …si nous, nous sommes connectésalors nos machines le sont aussi ! Télévisions, ordinateurs, téléphones, réfrigérateurs, tablettes, tous nosoutils communiquent également entre eux et nous fournissent un lien social dont nous avons tant besoinpour nous relier au reste du monde !

Si la grande révolution de la mobilité et de “écrans connectés” est en marche, une autre révolution la talonne…c’est la dimension tactile qui renforce le lien homme/machine et qui donnerait presque un peu desensualité, d’attachement et de vie à nos objets du quotidien pourtant si froids, mécaniques et matériels !

Alors à quand la connexion par la pensée entre l’homme et la machine et les précogs* ?

* Philip Kindred Dick dans Le Rapport minoritaire adapté au cinéma par Steven Spielberg dans le Film Minority Report en 2002

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Hervé

BlochPresident and co-founder

Hervé, 35 ans, travaille depuis 12 ans dans le domainedu web. Il a débuté sa carrièrechez IBM dans la division NetGen dédiée aux pureplayer Internet où il traitaitavec les acteurs de renom de l'époque comme Aquarelle,Allociné, Aucland, Ibazar...Hervé Bloch a ensuite participéà la création d'une start-up Internet en tant que Directeur Commercial &Marketing associé, avant derejoindre Emailvision en tantque Directeur des VentesFrance, puis Directeur Général Suisse et Directeur de la Region Central & East Europe. Après 18 mois à l'international, Hervé a souhaité revenir en France et a réalisé une mission de six mois auprès de la sociétéCome & Stay. Hervé est aujourd'hui fondateur de la société Digilinx quiconseille les annonceurs surdes problématiques digitales.

Hervé est aussi un “power networker” et anime une communauté de plus de3 500 professionnels dans le marketing, la communicationet l’Internet sur les différentesplates-formes de social networking. Il est égalementun spécialiste des réseaux sociaux.

@Emmanuelvivier

L’Internet Managers Club est une association loi 1901

LE BUREAU

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Jean-Michel

MaurerVice-President and co-founder

Jean-Michel, 34 ans, a débuté sa carrière dans le conseil en 2002, commeconsultant en marketing et e-business.

En 2005, il rejoint GreenwichConsulting, cabinet de conseilspécialisé en stratégie et management des Télécoms“Internet” Media, au poste deSenior Consultant. Fort de cette expérience, il rentre en 2007 au sein de la web agency Business Laben tant que Directeur Conseil en charge de la mise en placeet du pilotage de l'activité de conseil en stratégie et marketing Internet.

En 2008,il devient entrepreneuren étant co-fondateur & VP marketing du portail de shopping local Brozengo.

En 2009, il crée Neovicom,cabinet de conseil en stratégie et marketing Internet & Mobile.

En 2011, Jean Michel intègrele comité de direction de la société Holidays&Co /Camping&Co (société duGroupe Smart&Co / `Smartbox) en tant queDirecteur e-Commerce.

Jean-Michel est par ailleursun blogger du web, il interviewe chaque mois des serials entrepreneursde la toile sur son blogwww.jeanmichelmaurer.com.

Barbara

Sohier Teasurer

Après une maîtrise d'Économie Appliquée à Paris IX Dauphine, Barbara, 32 ans, a débuté sa carrièredans le Web en 2002 en tantque Responsable MarketingFrance chez Pixmania.com. En 2005, elle intègre l'ESSECpour un dernier cycle en Mastère Marketing Management puis rejointCoursengo.com, le supermarché en ligne de Franprix Leader Price en 2006 au poste de Responsable Marketing Internet.

En Juin 2010, Barbara rejointle Comité de Direction de Dakota Editions au poste deDirectrice Internet et Marketingde Dakotabox (Société deCoffrets cadeaux) et de ThankYou Charlie (le cadeau instantané par SMS).

Sanja

ZjalicGeneral Secretary

Sanja, 44 ans, a commencé sa carrière dans le marketing et la ventedans l’art, la mode etle design intérieur.

En 2005, après un MBA en Marketing International, elle se découvre une passionpour internet et les nouvellestechnologies et commence àdévelopper ses compétencesdans ce domaine.

En 2007 elle devient Responsable Marketing et Commercial Internationald’une publication en ligne destinée aux professionnelsdu design. Sanja travaille actuellement sur des projetsde business développement d'entreprises àl'international et sur des missions d’accompagnementde sociétés qui lancent leursite e-commerce.

Emmanuel

LecugyArt Director

Emmanuel 40 ans, travailledepuis plus de 15 ans en tantque Directeur de Création(DC/DA). Diplômé de Charpentier où il est aujourd’hui juré d’examen,Emmanuel a successivementexercé chez S2l santé (DA) dans l’univers du médical puis chez Evidence (DC), agence spécialisée RH. Depuis 10 ans, il travaillechez Peter Pen, agenceconseil en communication,dont l’expertise prévaut enmatière de communicationcorporate, RSE et développementdurable, tant en communicationexterne qu’interne.

GDF SUEZ, Rhodia, Edenred,EFS, l’Autorité de la Concur-rence, Accor font partie desquelques références del’agence pour lesquellesEmmanuel conçoit des identitésgraphiques web et print, des chartes d’édition, des campagnes, des brochures,des rapports d’activité, etc.

Emmanuel est aussi un“power networker“ et animeune communauté de plus de 1700 professionnels,Directeurs de création,free lances, photographes, illustrateurs sur différentes plates-formes.

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Alain GarnierCo-founder & CEO

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une technologie que l’on croyait “out”repart de plus belle : la télévision.”

L’ordinateur pour ceux qui n’aiment pas ou ne veulent pas d’ordinateurs ou “De l’originedes espèces Numériques”.

Il y a eu au moins six grandes extinctions de masse au cours de l'histoire de la vie surTerre. On se rappelle souvent celle des Dinosaures, mais c’est oublier celles qui ont eulieu avant… Il en est de même pour le PC. Oui ce bon vieux PC… qui va bientôt êtresupplanté par ces nouveaux “ordinateurs” que sont les tablettes et la … télé.

Mais avant de jouer les futurologues, essayons de comprendre comment le PC s’est incrusté dans notre quotidien. Il était plus petit et donc plus agile que ses aînés. Il étaitdoté de nouvelles capacités comme des écrans plus précis. Et enfin, il était équipé de nouveaux périphériques (pour ne pas dire organes), comme la souris.

Si l’on reprend les mêmes composants et que l’on y ajoute une couche de “PLUS”, dehigh-tech et de vulgarisation du produit; vous comprendrez pourquoi le PC est dépassé.

Qu’en est-il des tablettes et des Smartphones ? L’iPad bien sûr, étalon galopant loin devant les autres, montre la voie : plus besoin d’incantations, le système s’explique de lui même. Les doigts y sont devenus des chefs d’orchestre et les objets numériques(photos, vidéos, pages Web) nous suivent au doigt (et peut-être bientôt) à l’œil. Aujourd’hui, la nouvelle réalité “concrète” du numérique s’incarne et se présente sousforme d’objets au sens propre.

Si l’on rajoute à toutes ces transformations la dimension de connectivité, alors on comprend pourquoi les tablettes vont rapidement supplanter l’espèce principale du PC auprès de ceux qui ne souhaitent pas se vouer au “Saint-Ordinateur”. C’est ainsi. La technologie rend païen qu’on le veuille ou non.

Mais à côté de ces objets agiles, petits et communicants, une technologie que l’on croyait“out” repart de plus belle : la télévision.Cet objet qui semblait dévolu à la ménagère de plus de 50 ans fait un retour en force.Pourquoi ? Parce que l’objet seul, par ses impressionnantes dimensions, propose à nos regards un horizon d’importance. De plus, la télévision “relookée”, aussi, se dotede “nouveaux” pouvoirs : 3D, interaction par le corps (comme la nouvelle console de Microsoft) et connectivité totale.

Mais a-t-on conscience qu’à côté de cette matérialité qui nous dépasse ou nous englobe,nous reproduisions le schéma de ces extinctions au sein de la sphère numérique, commeen témoigne l’arrivée de ces nouveaux prédateurs numériques qui remplacent les anciens ?

Le combat de l’homme contre la machine ne fait que commencer...

De l’origine des espèces Numériques

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Andrew BuckmanVice President Strategic Partnership

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Le device n’est pas important : content is king ! ”

Les opportunités mobiles tournent autour de la synchronisation. Avec la multipli-cation des plateformes, formats et technologies, c’est la consommation et surtoutla digestion de contenu en grosse quantité qui intéressent l’utilisateur. L’importancese trouve dans la fluidité d’accès à l’information, prenons comme exemple le papade famille qui regarde la télévision en petit-déjeunant, un segment l’intéresse maisil doit amener les enfants à l’école. Plus tard dans le train, il connecte son téléphoneà sa TV pour revoir l’émission en question qui a automatiquement été stockée dans le Cloud, en arrivant au bureau son PC est déjà configuré en fonction des informations qu’il a digérées ce matin. Le device n’est pas important : contentis king !

Des technologies et services commencent à voir le jour, Whispersync par Amazonexiste depuis presque 2 ans déjà et des Applications comme Instapaper commen-cent à être bien rodées, mais quelles sont les opportunités pour les fabricants, les plateformes, les annonceurs…? Chaque plateforme veut être la plateforme pourles gouverner tous, mais l’interopérabilité augmente les taux d’utilisation et nous amène plus facilement au tipping point où chaque utilisateur consommede plus en plus d’information tous les jours de façon plus efficace et les annonceursprofitent d’une mine d’information comportementale permettant une dépense publicitaire efficace et efficiente.

L’écran tactile est de rigueur en téléphonie mobile et occupe un secteur importanten bureautique. Le jour où tout le monde pourra avoir un bureau tactile comme la démonstration de Jeff Han au TED de 2006 n’est plus très loin. Les développeursde Table Connect s’amusent à recréer un iPhone fonctionnel en format géant et la commercialisation d’un tel écran tactile rendra obsolète la différence entreun ordinateur et un smartphone, voire même une télévision. Le futur du contenudépend de la présentation d’une synthèse qu’un utilisateur peut approfondir en fonction de son écran. Le futur de la publicité dépend de la capacité des plate-formes à prédire le comportement de l’utilisateur au moment de la consommationde contenu.

Synchronicityla prédiction des besoins de l’utilisateur

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Anthony KUNTZFounder & CEO

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Il ne faut plus parler de l’Internet Web mais de l’Internet des objets”

L’usage de l’Internet tel que nous l’avons connu ces dix dernières années n’estplus. De la simple consommation de contenu et services sur un navigateur Web,nous sommes passés à une fragmentation des points de contact digitaux : ordina-teurs, smartphones, tablettes et maintenant téléviseurs. Il ne faut plus parler del’Internet Web mais de l’Internet des objets qui ouvre de nouvelles opportunités decommunication et de services. Par cette rupture rapide et profonde des usages, lemedia Internet se retrouve à la fois renforcé dans les stratégies de communicationdes entreprises, mais aussi au sein même de leur système d’information straté-gique.

Les entreprises, contraintes d’investir dans ces nouveaux médias, se retrouventconfrontées à des problématiques majeures. Quels sont les supports, les écrans,à privilégier ? Quelles sont les technologies à utiliser ? Quels sont les services per-tinents à proposer ? Quels sont les leviers marketing les plus efficaces pour en as-surer la promotion ? Quels sont les impacts au niveau de l’organisation et de laproduction en interne ? Et enfin, quels sont les modèles économiques associés ?

La maîtrise de ce nouveau média passe par une compréhension fine et permanentede la chaîne de valeur et des nombreux acteurs y contribuant. Quel est l’élémentclé générant le plus de valeur au sein de cette chaîne ? L’opérateur telco, leconstructeur du support, l’éditeur du système d’exploitation, le fournisseur de ser-vices ? Nous vivons et allons vivre une période extrêmement riche avec une créa-tion de valeur toujours plus grande. Dans cette compétition acharnée qui sedessine, seules les entreprises audacieuses et visionnaires sauront en tirer profit.

A la question “What's Next ?”, les objets sont d’une part connectés à Internet, maisaussi entre eux. Cette dimension supplémentaire sera la source d’une nouvelle gé-nération de services totalement innovants : des box se transformant en véritablehub, au-delà d’un media center, contrôlant l’ensemble des objets du foyer (tv,smartphones, tablettes, réfrigérateur, climatisation, …). Dans le domaine de l’au-tomobile ou encore du paiement sans contact (NFC) d’autres révolutions de grandeampleur sont également en marche…

Dans ce monde digne des meilleurs films de science-fiction, la place de l’individu,la notion de dépendance vis-à-vis des objets, et la protection des données per-sonnelles représentent bien évidemment le principal risque de l’individu toujoursconnecté : always on.

Always on!

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Clément CHARLESFounder & CEO

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Dans la société de la connaissance, la création de valeurprovient non plus de la quantité de données, mais de la qualité de celles-ci...”

En cette période de mouvement de fond dans les médias, le rôle réel du journalistede demain n'est pas qu'une question de forme dans un monde où tous deviennentproducteurs de contenus et où l'accès au "top stories" s'impose comme gratuitautant qu'immédiat.

Les professionnels de l'information se sentent menacés, à juste titre. En effet, dansun métier très assis sur ses acquis, la peur entraîne un immobilisme encore plusfort qui augmente l’incapacité à intégrer le changement, à trouver des réponsesvalides pour l'avenir de ces professionnels de l'interrogation.

Historiquement, journaux et journalistes étaient valorisés pour deux choses : trouver les informations et les mettre en perspective. Dans les grands médias, lasélection des sujets est quasiment laissée aux grandes agences de presse et, parpression économique, manque de place ou bien à cause d'une forme de "serviceminimum", la mise en perspective par les rédactions de ces informations fait défaut.

Ayant gagné son statut d'élite en tant qu'artiste créateur d'informations originales,le journaliste est progressivement devenu diffuseur de message qu'il n'a pas pro-duit, voire pas choisi. Pour retrouver la crédibilité perdue du public et sa propreconfiance dans l'importance de sa profession, son futur doit d'une part revenir auxsources, à la production d'une information exclusive et unique, et d'autre part mo-difier le rôle conceptuel du média et des talents qui le composent.

Créer du sens

Pour filer la métaphore artistique, le journalisme 3.0 ne sera ni un travail d'artistepur ou de simple courroie de transmission, mais une mission de commissaire d'ex-position, de sélectionneur en chef des informations les plus originales, crédibles,vérifiées et intéressantes pour le public. Son rôle comme celui du média avec sonangle propre, sera de mettre les faits en perspective, de livrer des analyses en pro-fondeur, d'utiliser son talent et son savoir faire pour agréger des informations per-tinentes (au lieu de les reproduire une énième fois) tout en signant des contenusuniques et originaux.

Dans la société de la connaissance, la création de valeur provient non plus de laquantité de données, mais de la qualité de celles-ci. Changement en profondeur,ce nouveau rôle pourrait remotiver les équipes, et permettre la mutation organisa-tionnelle nécessaire des rédactions. Papier ou digital, le média et sa marque sontassociés à une valeur ajoutée thématique, pertinente pour une cible particulière.Remplir ces attentes est la clé de tous les succès, publics comme financiers.

Prêt pour le journalisme 3.0

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Christophe LeonCEO & Founder

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La Data est au cœur de la bataille pour le ROI mobile ! ”

En 2011, la question de “se lancer ou pas sur le mobile” est dépassée !

Cela fait plus de 2 ans que des annonceurs phares du marché français gagnent del’argent sur le mobile : Voyages-sncf.com reçoit plus d’un million de visites par moissur ses applis, AccorHotels.com va dépasser les 20 millions d’euros de CA mobileen 2011, BrandAlley et Easyvoyage ont rentabilisé leurs applis en quelques mois àpeine…

Plus question de réaliser une V1 mobile “vitrine”, il est impératif de se mettre directement au niveau des meilleurs sites et applis mobiles du marché et d’imaginerles services et fonctionnalités qui feront la différence.

Alors quelles sont les clés du succès pour bâtir une stratégie M-Commerce profitable ?

1. Réaliser un business plan réaliste en amont, définissant les indicateurs de succès :sources de trafic, coût d’acquisition de leads, récurrence du trafic…

2. Penser Mobile : ne pas répliquer telles quelles les fonctionnalités du web, mais réfléchir aux fonctionnalités réellement utiles en situation de mobilité.

3. Soigner le Design : plus encore que sur le web, le design et l’ergonomie sont déterminants. Les standards commencent à se dégager, fortement inspirés parles meilleures pratiques instituées par Apple. Il est important de consacrer du temps à cette phase de conception.

4. S’assurer de la robustesse technique et de la fluidité des services réalisés : le mobile impose des contraintes en matière de gestion des flux (data, photos,vidéos) et de gestion de la mémoire du terminal

5. Prévoir un vrai plan de lancement marketing : le moment du lancement est clépour constituer rapidement une base importante d’utilisateurs actifs. La recettela plus efficace consiste à activer simultanément les leviers d’auto-promo de l’annonceur (site web, newsletter…), les relais d’influence (bloggeurs et journalistes spécialisés), les réseaux sociaux, ainsi que de lancer une campagne publicitaire mobile visant à garantir la visibilité dans les top positions des Appstores.

6. Relancer sa base d’utilisateurs via des alertes pertinentes et ciblées : il s'agitd'un levier CRM efficace et économique sans lequel le trafic des applicationsmobile s'éteint rapidement.

7. Mesure : la Data est au cœur de la bataille pour le ROI mobile ! Seuls les annon-ceurs qui ont mis en place une vraie stratégie de tracking rentabilisent leur investissement. Il est fondamental de monitorer la performance des investissements publicitaires mobiles, de tagger les parcours sur les siteset applis lancés, de mesurer les taux de conversion.

Les 7 leviers d’une stratégieM-Commerce rentable

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Daniel BréchignacFounder & Managing Partner

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Une option facturée2!/mois a plus de valeur qu'une pub sur un email à l’abonné.”

TV CONNECTEES ET VIDEO NOMADE

1. L'ingénierie de diffusion audiovisuelle va se modifier avec la montée de la déli-néarisation. Les chaînes de TV classiques seront réellement concurrencées lorsqueles plateformes multiplieront les chaînes thématiques comme le fait Daily MotionKids. Une partie de l'audience continuera à consommer de la TV de flux pendantque l'autre ira vers une “Video On Demand” naturelle sur Internet.

2. La publicité affichée dans et autour du programme peut être facturée en fonctionde l'impact REEL et non de son impact PRESUME. Nous devrions voir émerger unbusiness model de revenue share sur la rémunération des droits de diffusion. Lepricing model des droits audiovisuels doit se réinventer, il faudra valoriser les pro-grammes sur la base de l'audience réellement constatée comme le revenu d'unfilm en salles est lié au nombre d’entrées générées.

SMARTPHONES ET INTERNET MOBILE

1. Les chiffres disponibles semblent dire que la consultation d'internet en mobilitén'a de sens que sur des services qui ont une valeur d'usage forte : services élé-mentaires (transport, resa vente privée, meteo pro). Cela restreint la surface éco-nomique du marché des services Internet mobiles. Le service mobile est uncomplément à la puissance d'une marque Media ou Services pré-existante.

2. La concentration des contenus sur des plates-formes propriétaires sur le modèleItunes nous ramène au temps de la télévision hertzienne. Or ce modèle de distri-bution centralisé est contraire à la génétique du web. Il est probable qu’apparais-sent des initiatives collaboratives qui viendront contrer la concentration de ladistribution que tentent d'implanter Apple et Google. Notons qu'Apple a fait sessuccès sur l’intégration verticale hardware/software/diffusion mais en se limitant àune cible marquée (créatifs, art, éducation). Son modèle de contrôle de la distribu-tion peut-il tenir sur un marché ouvert ? Devra-t-il se recentrer sur une cible de"trendies" qui est son identité historique ? Auquel cas il représente le succès in-contestable d'une entreprise mais pas un business model extensible à l'ensemblede l'Internet.

ET LA PUB DANS L’INTERNET MOBILE ?

Le marché de la publicité sur l'Internet mobile n'existera pas. La distribution d'in-formation vers des terminaux mobiles est contrôlée par le cartel des opérateursmobiles. Une option facturée 2!/mois a plus de valeur qu'une pub sur un email àl’abonné. "L'up selling" (vente à l'abonné de services annexes) coûte beaucoupmoins cher qu'une régie publicitaire. Les smartphones et tablettes connectées sontdes outils de services de communication et la clé du marché est dans la propriétéde la carte SIM! La volonté d'Apple de pouvoir vendre des cartes SIM en est unedémonstration magistrale, tout autant que celle de Google d'être présent sur lemarché des devices mobiles.

Futureor no future

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Emmanuel RaccaCEO & Founder

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Avec l’arrivée des Smartphones, des tablettes de type iPad et des écrans de toutpoil, c’est un concentré d’innovation qui débarque dans nos poches, avec une donnée de taille : le marketing…

Le marketing fusionne désormais avec la technologie, une technologie chaque foisplus innovante, à dominante mobile et sociale. Nous sommes (serons pour la généralisation) tous en possession d’un Smartphone, objet innovant permettant viales applications de type réseau social de “claimer” à la fois aux yeux du mondemais également pour conforter notre propre ego et notre échelle de valeur sociale.

Nous agissons volontairement sur l’émission du message, nous en sommes lesprincipaux auteurs, animateurs, distributeurs, nous jouons les rôles d’agence de publicité, d’attaché de presse et d’ambassadeur d’une marque ou d’un universde marque. L’exemple frappant en est Foursquare, une application destinée aux Smartphones : l’individu s’identifie (check in) là où il se trouve, Monoprix, cinéma, bar etc.Aidé par la géolocalisation, ses contacts Facebook et Twitter sont avertis visuelle-ment de sa position, captant ainsi la mobilité de celui-ci…Résultat, l’individu suivantles endroits où il “check” se définit une image de marque de lui-même.

Cette scénarisation constante contribue à créer des images qui peu à peu vont définirune sorte de logotype émotionnel. Les marques commencent à le comprendre, ensuivant l’exemple Foursquare, Starbucks la chaîne de cafés du même nom, comptabilise le nombre de checkin dans ses points de ventes et permet aux habi-tués ayant checké un certain nombre de fois d’avoir un cappuccino gratuit. Imagi-nons des applications de type Foursquare, Facebook Places, Twitter, couplées à des écrans LCD 4X3 permettant la diffusion de messages en temps réels ou l’interpellation d’un individu qui aura le privilège d’un affichage 4x3 de son profil,photos, blog, site etc., sponsorisé par une marque suivant son nombre de tweetsou de check. L’esprit nomade, est bien là et cela va s’accélérer, l’avenir est entrenos mains, dans nos poches, nous ne serons plus jamais seuls tout en étant deplus en plus libres de nos mouvements. Toute la stratégie sera pour tout un chacun,du contrôle de ses propres informations, de rester dans l’ombre ou non.

Une gestion de l‘image et de l’identité numérique que jamais le monde et l’hommen’ont connues auparavant.

Nomade land

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Résultat l’individu suivant les endroits ou il “check” se définit une image de marque de lui-même”

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Emmanuel VivierBuzz marketing expert & Previously Cofounder

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Salon du prêt à porter, en janvier Porte de Versailles

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Le style-scanning, qu’est ce que c’est ? Une variation de l’état d’esprit actuel. ”

What’s next ? Projection de poche, dalles LCD translucides, écrans flexibles, ter-minaux de paiement intégrés, reconnaissance d’images, capteurs sensoriels, in-tégrations corporelles et nanotechnologies, une succession d’innovations déjàbalisées. Who’s next ? Personne, tant il est vrai qu’aucun créateur ne s’est encoreconfronté à cette part du mobile qui fera le sel et le piquant de nos dressings dansles années à venir : le style-scanning.

Un Smartphone avec toujours plus de mégapixels en poche, une connexion 3G etl’œil du tigre : nous sommes déjà tous des Sartorialists en puissance. Nos look-books sont quotidiens et partagés en direct avec l’aréopage que l’on aura eu lavanité d’assembler en réseau social. C’est là toute la science des “choses vues”des bloggeuses modes et il suffit d’observer le spectacle, présent, d’une industriehabituée à se renouveler par semestre et mise à genoux à grands coups d’updatesquotidiens pour saisir la puissance schumpeterienne de la révolution à venir.

Le style-scanning, qu’est-ce que c’est ? Une variation de l’état d’esprit actuel.D’où viendra le mal ? De la reconnaissance d’images, cette technologie, bien in-nocente, qui permet, aujourd’hui, de scanner des colonnes Morris pour afficherdes bandes annonces ou de récolter, au gré des publicités des magazines, de pré-cieux coupons de réduction.

L’anticipation, donc, c’est qu’à terme, on puisse scanner n’importe quel élémentde son environnement. Une photo, un envoi vers une base de données et serontreçus, en retour, informations, images, contenus et surtout, lien vers la possibilitéd’un achat voire de fabrication de l’objet de notre attention. C’est le monde trans-formé en plateforme e-commerce permanente et le début d’un drôle de safari dansles rues de Paris. L’écharpe que vous avez commandée à Londres, le trench chinéà Berlin ou vos lunettes vintage en sont les proies. Tous ces éléments choisis avecgrand soin dans le but de vous distinguer seront désormais accessibles en un flashà l’imitateur, au copieur ou au suiveur. Bref, être bien looké, ce sera s’exposer à plusde convoitise photographique qu’une Britney Spears descendant de son véhicule,culotte mise ou pas.

C’est inévitable, de nouveaux usages textiles, passionnants à observer, se ferontl’écho de cette émulation mobile permanente. Les plus mercantiles, Christian Audigier de leur temps, n’hésiteront pas à faciliterou inviter le scan en échange de revenus d’affiliation. On imagine des messagesaguicheurs imprimés sur leurs vêtements : “Sc*n me I’m famous ?”. Les snobs op-teront pour le camouflage anodin : capuches, casquettes et cheveux gras commeautant de garanties d’anonymat. Les audacieux se voudront indéchiffrables, touten dégaines baroques, dignes d’un poisson des grandes profondeurs. Enfin, lesplus entreprenants chercheront à appliquer l’instantané et la “sérendipité” du digitalau textile. Ce serait enfin l’occasion de produire en masse ces camouflages ma-giques dont la culture populaire regorge (d’Harry Potter à Ghost in the Shell). Infinitédes couleurs, des textures et des motifs, ces peaux de caméléons numériquesnous distingueront en nous rendant à nouveau insaisissables.

Mobile : un avenir camouflé

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Eric TENINCEO & Founder

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En octobre dernier, je me suis retrouvé au “Smart TV Challenge”, un méga raout orga-nisé par Samsung où les grands pontes de la marque avaient été spécialement dépê-chés de Corée. But du jeu ? Inciter les petits Frenchies à pondre des applis pour lestélévisions connectées du géant coréen… Amusant de voir les fabricants d’électroniquegrand public (Samsung n’est évidemment pas le seul) s’agiter autour de la télévisionconnectée. Amusant, mais pas étonnant… Ils aimeraient bien pouvoir prendre une partdu juteux gâteau télévisuel : celle des contenus.

Regardez déjà la façon dont vous “consommez” vos loisirs, votre information, vos re-lations… Le matin vous jetez sûrement un petit coup d’œil à vos mails sur votre Smart-phone, dans les transports en commun vous lisez le “journal” sur votre iPad et enarrivant au boulot vous faites pareil, mais sur votre PC. Le soir, c’est la télévision quiprend le relais. Si la vôtre est déjà connectée, vous avez accès à des vidéoclubs enligne, à de la télévision de rattrapage, la météo, des chats, etc. Rien ne change vraimenten terme de consommation au cours de votre journée, hormis… la taille de l’écran etsans doute, un peu, la nature des contenus.

Et c’est précisément là où se situe l’enjeu de demain : comment faire en sorte que cha-cun puisse retrouver les mêmes sites, la même ergonomie, le même confort d’accès,les mêmes raccourcis, les mêmes réseaux sociaux sur tous ses écrans ? Une grosse pierre de cet édifice repose sur le système d’exploitation. Google l’a biencompris, qui est en passe d’installer Android sur tout ce qui bouge… Mais il n’est pasle seul. Yahoo! cherche à implanter ses widgets un peu partout, Apple vient de relancerl’Apple TV, Microsoft, qui était trop en avance sur la télévision, s’efforce maintenant revenir dans la course, notamment celle des mobiles, etc.

Mais l’enjeu final, vous l’aurez compris, ce n’est pas tant la technique, mais le fait deparvenir à organiser les contenus de telle manière qu’ils soient aussi accessibles surun écran exigu de Smartphone que sur une tablette ou un écran de télévision, dépourvude souris et de clavier. C’est aussi de créer des plateformes de dispatch du contenuqui sachent s’adapter à tous les écrans sans intervention manuelle. Voilà les défis quenous allons devoir affronter dans la prochaine décennie et c’est plutôt stimulant...

Du multimédia au multiécran…

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Rien ne change…hormis… la taille de l’écran et sans doute,un peu, la nature des contenus. ”

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Florence SORTELLEClient Manager

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... interagir en permanence avec d’autres objets de notre quotidien.”

Nous le constatons déjà, nos vies digitales ne se déroulent plus uniquement devantnos ordinateurs. Nous sommes connectés en permanence, dans les transports,dans les files d’attente… On twitte, on achète sur son mobile, on télécharge des applications sur son iPad…

L’Internet fixe fera-t-il bientôt partie de l’histoire ancienne ?Les marques ont bien compris les bénéfices en terme marketing et économiquequ’elles pouvaient en retirer : publicité géolocalisée, nouvelles expériences utilisa-teurs, m-couponing personnalisé, m-commerce…Cette révolution des usages va bientôt toucher monsieur et madame tout le mondepar le biais de l’objet fétiche du salon : la télé ! La TV connectée permettra de visionner des programmes, d'utiliser des applica-tions ou de surfer sur internet. Cependant, pour attirer une clientèle plus familiale que celle des smartphones etdes tablettes, le nerf de la guerre va se jouer sur la production de contenus autourde la consommation de vidéos : VOD, guides TV enrichis, recommandations deprogrammes… Ces offres à la carte vont contribuer à segmenter un peu plus l’au-dience. Les annonceurs vont devoir se poser la question de l’intégration de la pu-blicité interactive dans leurs stratégies, pour toucher des cibles habituées à interagiravec tous types de contenus. La prochaine étape sera d’évoluer dans un monde hyper connecté et d’interagiren permanence avec d’autres objets de notre quotidien. Les expériences où le di-gital rejoint le réel sont de plus en plus nombreuses : balance Withings connectéeà l’iPhone, smart e-scooter avec iPhone, BMW ConnectedDrive, maisons intelli-gentes… Ces objets connectés et intelligents représenteront pour les marques un canal pri-vilégié dans leur relation aux consommateurs en terme d’image, de fidélisation etde personnalisation d’offres commerciales. Comme les objets, les produits devien-dront également des supports. Flashé via un code 2D, un produit pourra par exem-ple contenir des informations spécifiques pour le consommateur en fonction deson profil et communiquer les avis d’autres acheteurs. Comment les marques vont intégrer ces nouveaux “supports de communication”dans des stratégies multi-canal déjà complexes ? Seront-elles suffisamment inno-vantes pour toucher un public hyper sollicité ?

Et surtout comment vont-elles réagir face à ces nouvelles formes de dialogue etcette transparence hors d’un contexte purement web ?

Prémices d’un monde hyper connecté : les usagesévoluent plus vite que le marketing !

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François LE TANNEURDevelopment Director

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Aux marques de se mettre en état d’offre et à la disposition des individus, directementdans leur mobile. ”

Depuis 15 ans, le marketing relationnel affirme proposer “la-bonne-offre-à-la-bonne-personne-au-bon-moment”, grâce à une segmentation poussée, grâce à une politiquemulticanale.Et voici que l’arrivée des Smartphones (+138% en 2010, avec près de 20% des téléphones) vient tout bousculer et ouvre de nouvelles perspectives pour exposer l’individu à l’offre, mais aussi pour utiliser le contexte dans lequel un client accède auxpropositions commerciales.La contextualisation de l’offre est en effet l’une des principales opportunités qui se présente : Comment intégrer dans nos plans commerciaux le moment, le lieu, l’envi-ronnement du client ?Trois exemples simples pour illustrer comment le contexte peut renforcer l’impact devos offres :

• Un restaurant gagnera à adresser une offre sur les seuls portables situés à proximité et à partir de 11h00.

• De même, un accessoiriste auto aura intérêt à pousser localement ses offres de climatisation ou de chaines-neiges en fonction de la météo.

• Un coupon de réduction valable dans votre magasin de Bordeaux et reçu directement sur mon téléphone le samedi matin, avant une après-midi de baladeaura toujours plus d’impact qu’un email, même personnalisé.

Ainsi et pour autant que l’on respecte scrupuleusement le choix du client ; le mobile,média caméléon, permettra de prendre en compte les éléments suivants :

• OÙSuis-je à la maison ? Au travail ? Dans les transports ? En vacances ?

• QUANDUne offre pour le matin, le déjeuner ou le soir ? En semaine ou le Week-end ?

• POUR QUIPour moi seul ? Pour ma famille ? Pour mon réseau ?

Le mobile ajoute une autre dimension, quasiment impossible à aborder avec les au-tres médias : ici vous poussez vos offres en utilisant, en direct, la géolocalisation etl’heure. Tous ces éléments étant autant de nouvelles opportunités pour renforcer les liens entreune marque et son client, sous la seule contrainte de laisser ce dernier piloter la relation. Aux marques de se mettre en état d’offre et à la disposition des individus, directementdans leur mobile.

Pour conclure, on peut proposer comme future évidence que les applications mobilesse créeront/s’activeront dans les portables et sur l’ensemble des supports connectéspour apporter un service adapté au moment et à l’environnement du client.

Le mobile, média caméléon, formidable outil de marketing direct.

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Frédéric CANEVETProduct Manager

Editor

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Apporter une plus-valuetangible aux utilisateurs(GPS, préqualification de leads…), sans en faire une contrainte.”

Jusqu’au début 2010, la Mobilité restait cantonnée à une utilisation soit basiqueavec un PC Portable soit au mieux à une consultation des emails et de son agendasur un BlackBerry.Or la donne est en train de changer depuis 2010 : - Démocratisation de l’usage des Smartphone pour un usage personnel

(+ de 3 millions d’iPhone)- Banalisation de l’usage d’un Smartphone pour consulter ses informations,forfaits et la couverture 3G accessibles pour quelques euros par mois,

- Grandeur des écrans et ergonomie facilitée,Par exemple l’iPad offre aux populations commerciales un excellent outil de dé-monstration “terrain” pour des présentations produit (photos, vidéos…), mais aussipour de la prise de notes ou de commandes.

En revanche, les différents appareils ne viennent pas en alternative les uns des au-tres, mais en complémentarité :- Le Smartphone pour accéder immédiatement à l’information. Par exemple,

dégainer son iPhone de sa poche permet d’obtenir immédiatement des coordon-nées, de géolocaliser un contact…

- L’iPad pour des démonstrations et des actions simples. Plus ergonomique et pluspratique qu’un Smartphone, l’iPad permet de saisir des données simples lors desrendez-vous, de faire des présentations valorisantes….

- Le PC portable pour la réalisation d’actions complexes et évoluées, la créationde contenus, pour l’utilisation de logiciels métiers, l’utilisation d’un traitement detexte ou d’un tableur, l’impression de documents via une imprimante Bluetooth…

Cette nouvelle vague de Mobilité va permettre de mettre en application le principe“Always Connected”, où les collaborateurs terrain seront en liaison permanenteavec l’entreprise.

Cependant, pour mettre en place la Mobilité, il faudra respecter les règles d’or d'unprojet réussi :- Lier le projet de Mobilité à la stratégie globale de l’entreprise et à l’évolution du

marché.- S’adapter aux contraintes et aux besoins des utilisateurs, tout en cherchant à

optimiser les process sans forcément reproduire l’existant et en ayant en tête les limites de ces outils.

- Apporter une plus-value tangible aux utilisateurs (GPS, préqualification deleads…), sans en faire une contrainte.

- Travailler sur la conduite du changement (communiquer sur les bénéfices, former,faire évoluer la solution…).

- Hiérarchiser les besoins et se concentrer apports immédiats et concrets d e la solution.

En effet, comme dans tout projet, il faut prendre en compte la dimension technique et humaine.

La Mobilité va-t-elle (enfin) révolutionner le travail dans les entreprises ?

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Gildas PIQUET-FRIBOULETFounder & CEO

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Le transmédia peutmaintenant enrichir la communication en général. ”

Quelles que soient les avancées technologiques, les matériels proposés ou les di-verses fonctions des écrans, les organes de perception d'un individu restent im-muables. Et si nos yeux et nos oreilles ont été jusqu'à présent les cibles directesdes médias, les autres sens deviendront progressivement des récepteurs marketingpertinents. Comment les marques peuvent-elles aujourd'hui innover tout en enga-geant les consommateurs et en communicant efficacement sur tous les médias ettous les récepteurs physiques disponibles ?

Du crossmédia au transmédia

Il n'est aujourd'hui plus possible de dupliquer un message sur différents médiascomme on sème aux quatre vents. Il est donc nécessaire de les toucher à différentsmoments, de différentes façons et sur différents supports. Le terme Transmédia ouencore Transmédia Storytelling est apparu en 2003, dans la bouche d'Henry Jen-kins, Professeur au MIT. Évolution logique du crossmédia, le Transmedia consisteà développer un message sur différents supports tout en adaptant son contenupour en optimiser sa compréhension et son interaction. C'est la création d'une his-toire où l'individu est à la fois récepteur et acteur. Voici une vidéo peut-être plusclaire : http://bit.ly/cB9N3gEn France, Orange et Happy Fannie ont été les premiers à créer une opération detransmédia digne de ce nom "Faits divers paranormaux" (http://happyfannie.com/).Cette expérience de plus de deux ans a permis de déterminer les leviers d'activa-tion, les vecteurs pertinents et performants en fonction des messages et des ciblesà toucher pour la réussite d'une opération Transmédia : Audience (indicateur de vi-sibilité), Engagement (activation et participation des cibles) et Fidélisation (tempspassé couplé aux caractères des commentaires émis).

Du transmédia à la communication augmentée

Le transmédia peut maintenant enrichir la communication en général. Que ce soitdans les relations presse, les stratégies d'influence ou les actions sur les réseauxsociaux, il est aujourd'hui intéressant d'envisager une évolution de la communica-tion qui allierait transmédia et l'ensemble des influenceurs : journalistes, bloggeurs,people, professionnels mais également les individus lambda ! Une vendeuse devêtements à Bordeaux qui a plus de 4 000 amis sur sa page Facebook est assuré-ment un média pertinent pour une marque. Et si tous les communicants lui racon-taient une belle histoire ?

Il était une fois... le Transmédia et la communication augmentée

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Hervé BLOCHFounder & CEO

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Les perspectives sont illimitées et tous les secteurs en jouiront.”

Fini le temps où l’on se connectait à Internet via un vulgaire ordinateur. Vive l’Inter-net des objets! Le lapin Nabaztag (vous vous rappelez ce petit lapin communiquantrose qui vous lisait des flux RSS, vous présentait la météo…) était le précurseur dece phénomène; Rafi Haladjan son créateur prépare d’ailleurs les nouvelles géné-rations d’objets connectés et Bruno Bonnel a investi la robotique domestique quiintègre naturellement une connexion à la toile… Bref on est au début d’une nouvellerévolution !

Les perspectives sont illimitées et tous les secteurs en jouiront : énergie (refroidis-sement à distance des centrales nucléaires), transport (recharge automatique descartes de transport), santé (consultation immédiate des encours médicaux et trai-tement adéquats), éducation (livre électronique qui charge en temps réel la leçondu jour), défense (armement piloté à distance), justice (bracelet connecté qui em-pêche la récidive). Eh oui nos chers politiques vont devoir s’y impliquer car cela vatoucher tous les ministères…

Qui va en profiter ?

Les consommateurs vont se servir de leur Smartphone pour comparer les prix deleurs produits favoris, lire des informations détaillées sur la composition même duproduit (valeur énergétique, couverture de la garantie…). En arrivant chez eux, ilauront tout un tas d’objet connectés qui leur donneront des informations straté-giques sur le remplissage de leur réfrigérateur, l’état d’avancement des devoirs deleurs enfants, les articles indispensables à lire...

Les entreprises vont booster la traçabilité de leurs marchandises de l’entrepôt dufabricant au client final et donc réduire drastiquement leurs délais de livraison, op-timiser leur relation clientèle via une conversation digitale personnalisée et endu-rante renforcée par tous les objets connectés (portable, tablette, tv, voiture,réfrigérateur…) et donc accroître leur profitabilité.

Les parents vont pouvoir suivre à la trace leur progéniture et donc ne jamais plusse retrouver dans une situation de drame absolu lorsque l’enfant se perdra àquelques dizaines de mètres de l’aire de jeux. En même temps ne serait-ce pas àcause de ce même objet connecté que le parent a perdu sa vigilance ? Les vacanciers vont découvrir la réalité augmentée : à chaque monument reconnuen ”live” sur un écran connecté apparaitra “le” guide sous forme d’un avatar à salangue et son langage…

C’est une nouvelle ère qui s’annonce et des milliers de nouveaux usages vont surgir.Certains appellent même cette nouvelle révolution l’intelligence ambiante !

L’ascension inexorable de l’Internet des objetsi

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Hervé KABLAManaging Director

CEO

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Depuis que l’homme évolue en société, le don d’ubiquité a toujours fait partie deses fantasmes. L’omniprésence étant un des attributs divins, et l’effet tunnel étantencore mal maîtrisé, l’espèce humaine a donc dû faire preuve de ruse et de persé-vérance pour pallier ce défaut de constitution, et disposer de moyens d’action àlong rayon d’action. Il ne faut pas chercher ailleurs l’intérêt qu’ont porté des géné-rations de chercheurs et de scientifiques pour ces techniques de vision ou d’écouteà distance : on leur doit la télévision, la télédiffusion, la téléprésence, toutes tech-nologies dérivées du préfixe grec tele, qui se rapporte à la distance.

Seuls trois de nos cinq sens ont pu bénéficier de ces évolutions : voir, écouter et,dans une certaine mesure toucher, sont des opérations que l’on peut effectuer deloin. Un ustensile en assure de nos jours le fonctionnement : auxiliaire de la vision,l’écran est devenu peu à peu l’organe principal qui permet de contrôler nos modesd’opération à distance. De la télévision, à l’ordinateur, puis à nos caméras, l’écranest désormais l’apanage de nos téléphones. Autrefois bombé, il est désormais plat,flexible, de plus en plus connecté et tactile. Sa taille varie selon sa fonction : petitpour ses variantes les plus mobiles, il s’étale sur plusieurs mètres pour le plaisirdes foules.

Il est fort probable que l’écran hyper-connecté et intelligent remplacera l’ordinateur.Depuis quelques années, déjà, Sony vend des ordinateurs dotés d’un écran et d’unclavier, et dont l’unité centrale se trouve logée derrière l’écran lui-même. Apple apoussé plus loin le concept, en intégrant le clavier au système d’exploitation, et enpermettant son accès depuis un écran tactile : iPhone et iPad ont enterré nos vieuxclaviers.

Mais ce n’est pas fini. Bientôt, l’unité centrale elle-même disparaîtra. Le bus quirelie l’écran au processeur n’a aucune raison de rester filaire : une connexion haut-débit, entre une unité centrale reliée à plusieurs écrans, et distribuant son systèmed’exploitation par les airs, permettra l’essor d’écrans indépendants : un disque,une mémoire, mais plusieurs postes de travail connectés en simultané.

Ainsi, la boucle sera bouclée et l’on reviendra à l’ère du mainframe... Le retour àl’informatique centralisée n’est plus qu’une question de mois. Autrefois synonymede liberté, du temps de l’ordinateur personnel, l’écran, désormais hyper-connecté,pourrait, un jour, devenir le symbole de l’arbitraire.

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...l’écran est devenu peu à peu l’organe principal qui permet de contrôler nos modes d’opération à distance.”

Ecran total

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Jean-Michel MAURERMarketing & eCommerce Director

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L’arrivée des nouveaux terminaux connectés smartphone, tablettes, TV connectéesa donné lieu à l’émergence de nouveaux business models et de mouvements surla chaîne de valeur. En effet, on assiste à une désintermédiation des opérateursfixes et mobiles au profit des constructeurs.

C’est Apple qui grâce à son produit, l’iPhone, et sa marque a pu s’imposer faceaux opérateurs. En lançant l’iPhone et surtout son Appstore, il a contourné les opé-rateurs mobiles puisqu’il est en relation directe avec le consommateur pour laconsommation (téléchargement d’application, contenus/services) et pour la factu-ration. L’opérateur mobile n’est finalement qu’un tuyau qui transporte les données.Idem, les téléviseurs connectés vont permettre aux consommateurs de rester dansleur canapé pour utiliser des applications, des services, du contenu web directe-ment sur leur télévision. Là aussi, les constructeurs de téléviseurs prennent positionet vont signer des accords avec des fournisseurs de contenus/services pour leurpermettre d’exister sur ces téléviseurs. Finalement les fournisseurs d’accès Internetqui jusqu’à présent jouaient ce rôle vont eux aussi devenir de simples tuyaux quitransportent des données.

Les opérateurs doivent donc se réinventer pour ne pas devenir de simples tuyauxavec un réseau coûteux à construire et à entretenir. D’autant que les revenus core-business issus du seul trafic voix stagnent et que le trafic data et les services sontdes relais de croissance.

Pour le mobile, grâce à Androïd de Google, les opérateurs customisent et créentleur propre Appstore basé sur un Androïd Market spécifique. Ainsi ils vont sélec-tionner les fournisseurs de services/contenus à intégrer et à proposer à leursclients. La valeur ajoutée de l’opérateur réside donc dans sa capacité à apporterdes services exclusifs ou en tout cas un nombre plus limité mais pertinent d’appli-cations “approuvées par l’opérateur mobile”.

Pour les TV connectées, les fournisseurs d’accès vont devoir prendre la mêmeorientation mais en plus profiter du terminal dont ils sont propriétaires. C’est le casde Free qui propose une box avec lecteur DVD blu-ray et manettes de jeu parexemple. Il lui reste à présent à enrichir ses services par des exclusivités. Ou il peutlier l’utilisation de ses accessoires (manettes de jeu par exemple) uniquement àdes services qu’il propose et empêcher l’utilisation via les services proposés pardes TV connectées par exemple.

Constructeurs contre opérateurs, la guerre de l’accès au client final ne fait quecommencer. Et c’est bien le client final qui devrait être gagnant…

La désintermédiation des opérateurs

Constructeurs contre opérateurs,la guerre de l’accès au client final ne fait que commencer...”

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Jérôme BOUTEILLERMarketing & CommunicationDirector

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“En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées” expliquait une célèbre pu-blicité des années 70. Une décennie exceptionnelle puisqu’elle a vu la naissancede bon nombre de membres de l’Internet Managers Club mais également laconception d’un petit terminal révolutionnaire : le Minitel.

Lancé au tout début des années 80, le Minitel a vite conquis les Français, y comprisles plus technophobes, mais a surtout imposé un modèle économique simple, fai-sant la fortune de France Telecom et de nombreux entrepreneurs tels que Marc Si-moncini (iFrance, Meetic, 1000mercis) ou Xavier Niel (Iliad, Free).

A l’orée du nouveau millénaire, les Français ont néanmoins tourné le dos à ce ter-minal et son écosystème. Mais l’idée a été reprise, dans un premier temps auJapon, avec l’i-Mode de NTT DoCoMo, mais surtout en Californie, chez Apple,avec le désormais incontournable AppStore.

Accessible depuis l’iPhone, l’iPad et bientôt le Mac, l’AppStore est en effet un éco-système monétisé comparable à celui du Minitel. Tout comme France Telecom enson temps, Apple joue le rôle de tiers de confiance et capte d’ailleurs un tiers desflux financiers qui transitent par sa plate-forme. Une équation simple et équitablecomme le prouve le référencement de près de 300 000 applications en deux anssur le kiosque d’Apple.

Critiqué par les adeptes d’un Internet libre et ouvert, ce modèle est néanmoins plé-biscité par les consommateurs et copié par les concurrents d’Apple : Google dis-pose de son Android Market, Microsoft de sa Windows Marketplace, Nokia de sonOVI Store sans oublier Facebook et ses nombreuses applications. Le web se frag-mente et les kiosques privés se multiplient sur les écrans numériques, qu’ils soientfixes ou mobiles.

Après plus de dix ans de WWW (World Wide Web), place désormais au “MMM”,un Internet mobile, multimédia et monétisé dans lequel les entrepreneurs français,familiers de l’écosystème du Minitel, ont sans doute une belle carte à jouer.

Kiosques d’applications : la revanche du minitel

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...“MMM”, un internet mobile, multimédia et monétisé...”

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Julien LOPIZZOVice Chairman

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Depuis 2 ans, Apple, Google, Samsung et consorts nous entraînent à consommerdu numérique à chaque instant.

La Smartphone RévolutionActuellement le Smartphone est un téléphone autant que le couteau Suisse sertjuste à couper. En effet, d’après l’étude Smartphone 360 de Nokia, un Smartpho-nien ne consacre que 12% de son temps à téléphoner. Ce chiffre montre que la re-naissance des Smartphones a profondément changé notre utilisation du mobileavec comme usage numéro 1: le téléchargement d’applications.

Les applications : un bien de consommation comme un autreL’émergence des applications mobile a permis la création d’un marché extrême-ment lucratif qui se chiffre à quelques milliards par an. Aujourd’hui nous consom-mons sur nos Smartphones comme nous achetons en supermarché. Sauf qu’à laplace de chercher dans les rayons le dernier produit vu à la TV, nous recherchonssur notre mobile la dernière application à la mode. Le Smartphone est devenu unsupermarché numérique ambulant.

Serial killer, le Smartphone ?Mais de la même manière que les supermarchés ont cannibalisé les commercesde proximité, le Smartphone empiète-t-il sur le marché d’autres appareils, est-ilseulement un prolongement de notre consommation ou encore est-il un créateurde nouvelle tendance ? Quelques exemples : nous utilisons de plus en plus le mo-bile en remplacement du GPS - nous nous tenons informés de l’actualité avec lesapplications de nos médias favoris - nous téléchargeons des applications qui n’ontpas d’équivalence sur Internet. Notre supermarché Smartphone joue sur tous lestableaux : serial killer de marchés voisins, bienfaiteurs de la convergence et créateurde nouveaux marchés. En sera-t-il de même pour les autres écrans connectés :TV, tablette…?

Nos Hypers Numériques Pour reprendre la métaphore du supermarché Smartphone, les autres écransconnectés seront des types de magasins différents. Mais comme dans la grandedistribution, nous ne trouverons pas les mêmes produits et nous ne pourrons pasutiliser les mêmes cartes de fidélité en fonction du magasin.Prenons un exemple numérique : si je possède un iPhone, une tablette Android etune TV Sony, quelle garantie aurai-je de retrouver mes applications favorites surchaque appareil ? Devrais-je repayer à chaque fois mes applis sur chaque plate-forme de téléchargement ?L’ensemble des acteurs du numérique devront trouver les réponses à ces questionss’ils veulent une “grande distribution numérique”.

L’hypernumérique

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Le Smartphone est devenu un supermarché numérique ambulant.”

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Laurent ESPOSITOCo-founder and Partner

Co-founder

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Les trois piliers de la relation sont l’Ecoute, le Marketing promotionnel et le Community Management.”

Le Paysage Numérique Audiovisuel est en pleine expansion. Un Big Bang doubléd’une mutation sous l’effet d’un gène baptisé “interactivité”.

L’ADN de la télévision évolue sous la pression des nouvelles technologies : explo-sion de l’offre TV et Web TV, percée de la consommation à la demande (catch-upTV, VOD payante, Youtube, Dailymotion) ; multiplication des écrans vidéo (TV, or-dinateur, tablet, console de jeu, mobile) et des réseaux (TNT, câble, satellite, ADSL,Wifi, 3G) ; interaction avec les programmes TV et viralisation des contenus dansles réseaux sociaux (Facebook, Twitter).

Alors que la télévision analogique, de masse et linéaire, s’apprête à s’éteindre, le média TV se transforme en hyper-télévision : un uni-média, où chacun est son propre directeur des programmes, mais aussi un hyper-média, où chaque “téléspect-acteur” devient émetteur d’avis par la voie de retour interactive et de recommandations par les médias sociaux.

Avec l’arrivée massive de terminaux connectés tels que Smart TV, Tablet et Smart-phone, favorisant l’interactivité avec les programmes, la TV 2.0 prend corps. L’enjeupour les acteurs de la chaîne de valeur audiovisuelle (producteurs, annonceurs,chaînes TV, éditeurs de bouquet, opérateurs télécom, fabricants de terminaux) estde maîtriser cette mutation des usages.

Les points-clés : être dans l’écoute et la co-création avec les publics, s’appuyersur la puissance des médias sociaux pour mieux distribuer les contenus et dirigerl’attention, développer de nouveaux modèles économiques sans pénaliser les re-venus actuels.

Ce nouveau processus de création et de distribution des contenus est basé surune relation continue avec les téléspectateurs, avant, pendant et après la diffusiond’un programme TV. Les trois piliers de la relation sont l’Ecoute, le Marketing pro-motionnel et le Community Management. L’Ecoute est la capacité à étudier les be-soins, les usages et les conversations ; le Marketing promotionnel vise à engagerdes actions ciblées pour impliquer les influenceurs TV et viraliser les contenus ;enfin, le Community Management permet de fidéliser par l’interactivité et de valo-riser les publics. Ce cycle se boucle ensuite de manière vertueuse et itérative.

Par leur interactivité native, les terminaux connectés engagent les consommateurset les acteurs de l’audiovisuel dans la voie de la Social TV. Dans cet environnementde contenus et services innovants, en perpétuel renouvellement, la clé du succèsde la TV 2.0 sera la capacité à dialoguer avec les publics afin de mieux anticiperleurs besoins.

Social TV : la TV 2.0 passe par l’écoute et l’engagement des téléspectateurs connectés

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Marc CohenE-Commerce & CollaborativePortal Manager

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Ces terminaux intelligents sont en train de ”dresser ” les médiasclassiques...”

Internet a désormais pris sa place parmi les choses usuelles de notre vie commel’électricité, la radio, la télé ou le téléphone. Internet constitue en soit le moyen decommunication fédérateur par excellence : pour tout et pour tous.

Tout y converge : vidéos, photos, écrits, sons, achat, vente, soldes, information entemps réel… Cependant Internet se différencie des autres médias en ce sens qu’ilest “ouvert”, il est en effet accessible et offre la possibilité à chacun de s’exprimer.

La mutation du téléphone portable en smartphone, véritable mini-ordinateur trans-portable a instauré de nouveaux usages. Un individu peut ainsi travailler à distanceet agir sur la toile où qu’il se trouve sur le globe.

Les tablettes situées à mi-chemin entre smartphone et netbook rendent encoreplus mobile et accessible l’Internet. Ces terminaux intelligents sont en train de“dresser” les médias classiques, les obligeant à transformer leurs contenus pourêtre diffusés sur ces supports.

Les TV offrent de plus en plus l’accès à Internet. Une évolution logique face à ladémocratisation de l’Internet haut débit mais surtout une réponse à la dématéria-lisation des contenus et à l’extension des programmes télé sur le net.

Les nouveaux outils et moyens de pénétrer la toile confèrent ainsi à l’utilisateur lepouvoir d’interagir sur le net pour devenir acteur à tout moment, depuis son salon,le train ou la rue.Chacun peut décider de dire, de faire et de voir ce qui lui plaît.

Si ces nouveaux moyens d’accéder à l’information au sens large rendent la vie dechacun plus pratique et confortable tout en dopant l’utilisation d’Internet, c’est sur-tout une mutation en tache de fond qui est en train de s’opérer. La communicationprint est ainsi en train de disparaître. Chez le coiffeur, une association dépose toutesles semaines des magazines gratuits, officiellement pour sensibiliser les personnesà la lecture… Dans le métro, chez les opérateurs télécom les affiches commencentà être remplacées par des spots télé. Une banque à Paris a ouvert fin 2010 la première agence entièrement électronique où le client consulte ses comptes etsigne directement sur une tablette géante. On peut se demander quelles seront les informations encore consommées sur le papier dans 10 ans.

De nouveaux usages se développent, entraînant un changement global de l’offreet des modèles économiques. Avec Internet et ses nouveaux moyens d’accès quipermettent de s’exprimer et de composer, c’est le consommateur qui prend lecontrôle !

E-melting pot

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Morgane CASTANIERHead of Marketing Web

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“Seamlessly”En français dans le texte “sans soudure” ou dans une version plus féminine “sanscouture”, c’est le mot clé du moment, sésame de la bonne vision des usages dedemain.L’Internet partout, tout le temps, sur toutes sortes de terminaux et d’un terminal àl’autre : smartphones, netbooks, tablettes, TV connectées et autres objets com-municants. Les projections les plus conservatrices prédisent plus de 20 milliardsd’objets connectés à horizon 2020.

Data boulimie sans filetPour les opérateurs télécoms, cette explosion des services connectés à laquelleils ont largement contribué en généralisant les offres “triple-play” est d’abord syno-nyme d’augmentation du trafic data. Le volume de data consommé par abonnéADSL a décuplé au cours des 5 dernières années, un utilisateur de webphoneconsomme déjà 10 fois plus que pour un mobile classique. A elle seule, la vidéoreprésentera plus des ! du trafic sur les réseaux télécoms à horizon 5 ans.Les opérateurs télécoms en ont jusqu’ici bénéficié, la multiplication des usagesnourrissant l’acquisition de nouveaux clients. Aujourd’hui, sur un marché mature,leur modèle historique de développement et d’investissement change au rythmedu transfert de valeur de la voix vers la data. Et c’est encore plus vrai concernantla data mobile car la limitation physique des ressources en spectre la rend de plusen plus précieuse. Dans ce contexte, le concept de “data illimitée” très courantdans les offres pourrait être perçu comme un non sens économique.L’enjeu pour les opérateurs de télécoms est donc bien de transformer la coûteuseexplosion du trafic en nouveaux revenus pour continuer à financer leurs réseaux,garantir le niveau de service annoncé à leurs clients et permettre à I’Internet decontinuer à foisonner d’innovations.

Customer PowerC’est aussi pour eux une formidable opportunité de mettre plus que jamais le clientau cœur de leurs préoccupations. Aujourd’hui, le consommateur peut accéder encontinu à un espace numérique presque infini et dans cette économie de l’attentionoù le temps devient l’arbitre principal de la proposition de valeur, l’enjeu pour legarder est de simplifier au maximum son expérience d’utilisation.C’est à la portée des professionnels du secteur, et au delà des technologies quiexistent et se développent, c’est l’obsession d’une expérience d’utilisation parfaitequi doit guider nos propositions d’interfaces.

Explosion de la data : nouveaux défis pour les opérateurs télécoms

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...le concept de “data illimitée” très courant dans les offres pourrait être perçu comme un non sens économique.”

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Nabil BEN HADIDCEO & Founder

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Fait avéré, les dernières avancées du marché de la TV et de la téléphonie mobileforment une fantastique fenêtre ouverte sur le monde que personne n’aurait enviede fermer. Si cette dépendance technologique a déjà quelques années derrière elle,le besoin n’a jamais été aussi fort tant les possibilités offertes par nos précieuxcompagnons électroniques sont grandes. Mieux encore, le spectre des possibleslaisse entrevoir un avenir radieux pour ces icones modernes de la convergence. Autrefois simples consommateurs de contenus et acteurs d’échanges fermés, lesindividus sont gagnés par les nouveaux usages des Smartphones, Tablettes et au-tres TV connectées. La ferveur est telle que les rapports à l’information, aux pro-duits, et aux services ont irrévocablement changé : le désir d’agir, d’échanger, etd’enrichir est exalté. Le partage d’expérience doit pouvoir se faire à tout moment,partout, et en toutes circonstances.

Et l’échange, propulsé par ces nouveaux supports, en est la clé. Comme les ré-centes études nous le prouvent, les réseaux sociaux sont désormais intimementliés aux terminaux mobiles avancés. 23% des utilisateurs de smartphones consul-tent ainsi Facebook plusieurs fois par jour, contre 12% pour ceux qui n’en possè-dent pas, et 80% des cadres d’entreprise possèdent un smartphone. Des chiffressynonymes d’opportunités B2C comme B2B. Pour les TV connectées, un usagepoussé se profile dans le maillage TV/Web/Téléphone développé par les chaineset sociétés de production, au moment où les tablettes ont d’ores et déjà fait bas-culer l’entertainment dans une nouvelle ère. Et pour ne pas perdre de vue la portéeglobale de ces outils, rappelons que les terminaux mobiles constituent un canalprivilégié dans les pays émergents où le coût d’équipement des terminaux fixesreste un frein important.

Comment alors, ne pas s’imaginer la propagation des mécaniques d’User Genera-ted Content à des domaines de pointe ? La déclinaison systématique des publica-tions en quadruple-play ? Ou l’arrivée de reality-shows dont le scénario seraitmodulé en temps réel et à distance par les téléspectateurs ?

Dans une configuration où les barrières qui séparent l’entreprise de ses clients tom-bent les unes après les autres sous le poids de la connectivité, la réussite desmarques passera inévitablement par leur capacité à satisfaire la soif de “pouvoirdigital” des consommateurs.

Vers un contenu digital plus vivant que jamais

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Le partage d’expériencedoit pouvoir se faire à toutmoment, partout, et entoutes circonstances.”

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Olivier CHOURAKIFounder & CEO

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...attirer des clients à travers le “local search”,les recommandationsd’amis et les coupons mobiles.”

L'Internet mobile décolle. Avec 4 milliards de téléphones portables dans le monde,c’est un marché fabuleux, mais fragmenté, jeune, complexe, pris d’assaut par unemultitude de petits acteurs en concurrence acharnée.

La grande diversité des terminaux augmente les coûts de développement des ap-plications mobiles et va conduire à une généralisation des "webapps". Comme surPC, un réseau rapide, peu coûteux, et des navigateurs performants vont privilégierle “browser-based”. Les capacités limitées des mobiles vont accentuer ce phéno-mène, les utilisateurs hésitant à télécharger des applications souvent encombrantesou inutiles.

Il n'y a pas encore de solution de paiement mobile satisfaisante et généralisée. Lacarte bancaire n'est pas adaptée au mobile ni au micro-paiement. La facturationpar l'opérateur est trop coûteuse et lourde à déployer à l'échelle mondiale. Les so-lutions de compte mobile ont un excellent business model et domineront à termemais sont encore peu utilisées. Pour pénétrer ce marché et ouvrir des millions decomptes, il faut de gros moyens financiers et des partenariats avec les réseaux so-ciaux mobiles.

Le paiement est problématique, les mobinautes plébiscitent les services gratuits,il faut donc financer par la publicité. Mais on ne peut pas monétiser correctementun site mobile en affichant de la publicité provenant d'une seule source. Les ré-seaux internationaux avec des taux de remplissage supérieur à 50% vendent leclic à quelques centimes, tandis que les régies Premium qui traitent directementavec les agences et les marques et vendent 10 fois plus cher ont des taux de rem-plissage très bas et une couverture nationale. C’est une opportunité pour des agré-gateurs.

Sur le Web, le ciblage par mot-clé a fait décoller les taux de clic, les ROI et les bud-gets publicitaires des e-commerçants, mais les annonceurs locaux sont restés fi-dèles aux médias traditionnels (affichage, PQR, gratuits, prospectus, radio). Leciblage hyperlocal va permettre des campagnes multi-points de ventes pour lesgrandes chaînes de restaurants, magasins, cinémas, salons de coiffure, banque,automobile. Puis une masse critique et un écosystème structuré vont permettre àun restaurant, une boutique, un théâtre ou un hôtel, d'attirer des clients à traversle “local search”, les recommandations d’amis et les coupons mobiles. Des acteursspécialisés par métier et par pays vendront ces campagnes aux “local businesses”,des agrégateurs les fourniront aux éditeurs mobiles.

Des opportunités dans la publicité et le paiement sur mobile ?

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Olivier LUETE-commerce Director

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Le web s’affranchit de son support pour devenir, comme décrit dans le livre “Hypérion”, une megasphère (une mega-toile) sur laquelle viennent se “plugger”toutes sortes d’utilitaires. Quels sont-ils ? A l’ère préhistorique, il y eut les PC.Puis sont venus les téléphones de plus en plus petits et puissants.Puis ces téléphones ont été rebaptisés Smartphones car ils n’étaient déjà plus complètement des téléphones mais déjà des ordinateurs, des porte-monnaie, des terminaux de paiement, etc.Aujourd’hui viennent les tablettes (ovni entre le pc, le téléphone et le cahier à spirale !),les télévisions connectées, l’électroménager, connecté, les machines à opérerconnectées, les GPS (qui vont très vite évolué), …

- L’évolution du support vient nous faire changer la façon dont nous appréhendonsInternet.

- A l’heure où j’écris ces lignes, Google vient d’annoncer qu’il travaillait à une “Google car”, certes encore autonome… le conducteur est désormaisbeaucoup plus libre au volant de sa “Google Car”. Cette voiture utilise les serveurs de Google et les services de cartographie de l'entreprise !

- Apple a bien compris cette tendance et permet déjà une convergence entre ses différents produits. La télévision devient écran d’ordinateur, album photo,l’iPhone devient télécommande de chaine HiFi, l’iPad également.

Du coup, la frontière entre chaque produit devient perméable.

-Tout est potentiellement communiquant et donc connecté (une corbeille à papier, une poubelle, un abri d’autobus, un panneau publicitaire tant via uncode 2D, une colonne Morris, un quai de métro, une montre, un taxi…), la seulelimite est l’infrastructure technique.

Mais là encore les choses vont très vite :-Le protocole IPv6 permet aujourd’hui de donner une adresse IP à tous les objetsmanufacturés créés et à créer.

-L’essor du “Wireless” permet un nomadisme tout à fait nouveau et sans précédent.

Il faut nous faire une raison, nous sommes entourés par un réseau d’ondes (radio,tv,gps…) et bientôt nous serons entourés, reliés par un réseau dont l’utilité sera de nousproposer des données par le biais “d’utilitaires” tactiles, vocaux, sensoriels… partout :cette mégasphère citée plus haut.

Et l’enjeu est là ! Ce marché du “tout connecté” est un marché mondial gigantesqueou deux types d’acteurs devront coexister : les fournisseurs d’infrastructures et lesfabricants de supports.

“l’E-nnov@tion technologique des années à venir se concentrera autour de la “méta-convergence” entre nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information et sciences cognitives - ce que les Américains désignent parl’acronyme NBIC (nano-bio-info-cogno)“ .Daniel Kaplan (Fondation pour l'Internet Nouvelle Génération)

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Tout est potentiellementcommuniquant et donc connecté”

A l’ère de E-nom@disme

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Sabine FilliasPartner

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“L’Internet Bidule”investit l’ensemble de nos objets du quotidien pour en simplifier ou en enrichir l’usage..”

Jusqu’à présent, on ne connaissait Internet que via l’écran de son ordinateur quipermettait d’accéder à des pages web. Avec l’arrivée des smartphones, Internet aquitté l’ordinateur du salon ou du bureau pour devenir mobile. Mais ce n’était qu’undébut. Les développements des derniers mois nous laissent entrevoir un mondedans lequel Internet sera un réseau total, omniprésent, dans tous les usages et ob-jets du quotidien, du plus utile au plus anecdotique.

Les objets connectés ont ainsi fait leur révolution et se développent pour tous lesusages, même les plus inattendus. Après des outils amusants mais sans réelle uti-lité (citons le charmant lapin Nabaztag ou le robot Rovio), apparaît une nouvellegénération d’objets connectés dédiés.

C’est l’avènement de ce qu’on pourrait appeler “l’Internet Bidule”, qui investit l’en-semble de nos objets du quotidien pour en simplifier ou en enrichir l’usage.

“L’Internet bidule” se décline désormais dans la santé grâce à la société Withings(financée par le fonds de capital risque Ventech), qui invite Internet directement dansvotre balance pour étudier l’évolution de votre poids ou de votre masse graisseuse.Dans la cuisine, c’est la tablette tactile QOOQ (financée par le fonds 123Venture)qui remplace désormais avantageusement votre vieux livre de recettes qui ne résistepas aux projections d’huile, et propose plus de 3 000 recettes dont 1 000 en vidéo.

Sur l’univers du loisir, ce sont les consoles et les TV connectées (avec l’arrivéeproche de la Google TV) qui deviennent des supports de surf, de VOD ou de jeuxen mode multi-joueurs. Les cartes mémoires deviennent aussi wifi pour partagerses photos sans avoir à se connecter à un ordinateur.

L’univers du plaisir n’est pas non plus en reste avec OhMiBod qui a développé lepremier sextoy wifi, contrôlable à distance avec un iPhone ou via une playlist mu-sicale. C’est enfin la chaîne hifi qui devient wifi avec des équipements de contrôleà distance comme ceux développés par la société Sonos.

Les vieux rêves de domotique semblent devenir réalité, non comme initialementimaginé via un système intégré, mais plutôt via des dizaines d’objets communicantsindépendants qui enrichissent le quotidien.

Quelle sera la prochaine étape : dans ce monde de bidules connectés, devien-drons-nous à notre tour des “bidules d’Internet” ?

“L’Internet Bidule”

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Sébastien ROBERTDirector

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BRIC

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Est-ce la mort du rêve, si tout devient possible ?”

Bien que récent, l’iPhone, l’iPad… sont déjà dépassés au regard de la déferlanteincessante des technologies.

La réalité augmentée n’était, il y a 4 ans, qu’un terme employé par les gamers rêvant de sauver le monde de leur chambre, munis de leur lunette spéciale.La technologie évolue en mode accéléré.

Quelques récents événements donnent le ton de la prochaine décennie : - AR DRONE : le premier quadricoptère piloté par un iPhone en réalité augmentée;

Quel bijou de technologie !- Les prochains brevets déposés par Apple en matière de télévision nous laissent

rêveurs : pouvoir intégrer le cockpit des formules 1 lors de la course et ressentirles sensations du pilote. Seule la Géode le proposait autrefois. Pour la caméradans la casquette du Tennis Man il n’y a qu’un pas.

- Hyper connectivité : l’information temps réel (push notification), géolocalisée(promo à 10 mètres)

- Uniformité des supports : quel que soit l’endroit où je me trouve ou le supportutilisé, mes informations me suivront, partout.

- Un marketing du “toujours plus”, du “sans limite” qui s’adapte à chaque instant,à chaque individu.

Une Convergence des sciences et technologies en un point : l’infini des possibilités.Est-ce la mort du rêve, si tout devient possible ?Une tendance de fond est à observer : les objets s’adaptent en temps réel, aux uti-lisations que l’on souhaite en faire : vivre l’expérience d’une formule 1 à domicile,piloter un hélicoptère en pleine guerre dans son salon, slider des photos sur satable où repose la soupe, jouer de la guitare avec son téléphone, un frigo intelli-gent… Affolant non ? Mais pensez à ce que sera demain…. … Des sensations nouvelles, des expériences uniques.

Imaginez-vous dans 10 ans, avec des milliers d’objets connectés, pilotables à dis-tance et intelligents, capables de s’adapter à une situation précise, de décider ànotre place, d’apprendre.

Les Nano technologies couplées aux meilleures intelligences artificielles permet-tront peut-être dans l’infiniment petit de re-créer un nouvel ADN pour inventer sanslimite.

Nous pourrons ainsi nous interroger sur les propos de Jean-Paul Sartre :“l’existence précède-t-elle l’essence ?”.

Conclusion : Tant de possibilités pour l’avenir. L’entreprise sera bientôt = R&D au carré.

Difficile de rêver tant tout est possible. Les rêves des uns sont les prototypes desautres. Messieurs les inventeurs, les génies du changement, ne tuez pas tous nosrêves, cette part d’irréel paraissant irréalisable. L’imaginaire doit perdurer.

Le Futur, c’est déjà le Passé !

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Thierry DerouetChief Editor

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...le lecteur d’un écranconnecté à accès en flux tendu à de l’information”

Avec de l’ancien pouvons-nous encore créer du nouveau ? L’innovation serait dedéverser nos caractères typographiques sur l’écran d’un iPad. L’insertion de plusde photos, de vidéos et d’animation en trois dimensions enrichirait l’information.Et comme par magie, le “lecteur” qui mois après mois déserte les kiosques rede-viendrait “client”. Après plus de six mois d’une euphorie ternie par la réalité de chiffres et de résultatstrop hâtifs, c’est la gueule de bois. Chez Condenast, Wired n’est pas à la fête. Desplus de 100 000 magazines numériques vendus en juin 2010, combien en reste-t-il ?30 000 ? 20 000 ? Le client n’est pas devenu lecteur.

Le numérique n’est pas un écran de fumée. Inutile de spéculer, la bulle iPad a pour la presse explosée. Le coupable n’est ni Apple et ses pratiques commer-ciales mais bien le modèle vieillissant de diffusion de la presse. Et ne sont pas ni450 000 tablettes, ni même 2 millions qui pourront changer la tendance. La pressepapier offre une diversité qui cible 60 millions de consommateurs. Et les habitudesde consommation, c’est comme tout, ça change, ça évolue.

Mais un écran connecté ce n’est pas du papier sur lequel on aurait greffé à la hâte– même avec beaucoup de métiers et de moyens – une grosse pincée de multimédia.Un écran connecté c’est juste un écran connecté à Internet. Le papier c’est pourfaire une photo, un instantané qui se propose d’être plus ou moins pérenne. Avecà ces deux extrémités, d’un côté le quotidien, de l’autre le livre. Et au milieu lesmagazines.

Sur l’écran connecté, on peut tout y trouver. Des photos, tellement plus de photos.Des vidéos, tellement plus de vidéos. Des animations, tellement plus d’animations.De l’information, tellement plus d’informations. On peut donc y trouver de l’infor-mation furtive comme des publications pérennes. Et au milieu de l’information of-frant non pas des gadgets animés mais de l’information “de qualité” avec ce quifait et a toujours fait sa valeur ajoutée : du recul, du talent, du jus de crâne, desplumes mais pas de paillettes et des idées. Et des idées… Reste une question àse poser : qui va accepter de la payer ? Car le lecteur d’un écran connecté à accèsen flux tendu à de l’information. Et lui le modèle économique de la presse il s’enfout ! Tant qu’il a accès à l’information.

C’était plus simple quand la tablette était en chocolatLa vie c’est comme une tablette Internet, on ne sait jamais ce que l’on va trouver dedans.

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Youssef RAHAOUICEO

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Et qui dit problème majeur dit opportunité majeure.”

Chaque innovation technologique semble comme un coup de boutoir pour uneindustrie de la presse dont les bastions s’écroulent les uns après les autres.Pourtant, il se pourrait bien que le récent essor des tablettes leur offre une op-portunité inespérée.

La quasi-impossibilité de faire payer l'information a rendu la presse d'autantplus dépendante de la publicité. Or celle-ci s'est avérée de moins en moins ca-pable de la faire vivre. Cela en a poussé beaucoup à bourrer leur site de publi-cité au point que l’espace de l’information sur les écrans est réduit à sa portioncongrue.

Mais que la presse ait ainsi compromis sa raison d'être : informer, et la raisond'être de la visite de ses lecteurs : s'informer, ne pouvait qu’entraîner unecontre-réaction des internautes, qui se sont rebellés en négligeant les publicités(banner blindness) et en imprimant les articles.

Bref, un problème majeur s'est progressivement posé : lire sur un écran. Et quidit problème majeur dit opportunité majeure.

Amazon fut le premier à se saisir avec succès de cette opportunité grâce auKindle. Lancé en 2007, il est utilisé par des millions de clients. La deuxième en-treprise fut Apple avec l'iPad, qui fit mieux encore en 2010 : trois millions d'uni-tés vendues en 90 jours. Devant un tel succès, plusieurs constructeurss'engouffrent dans la brèche : Samsung, RIM…

Un des premiers usages constatés des tablettes est la consommation decontenu, en particulier les magazines. Aussi les acteurs permettant de réaliserdes magazines pour tablettes se bousculent-ils : Adobe, Flipboard, Flud, Mad-magz, Paper.li, Printcasting, Pulse, Quark, Woodwing, Zite…

Le magazine vit une deuxième jeunesse : il incorpore toujours textes et photos,mais aussi désormais diaporamas, vidéos, liens, transactions, réalité augmen-tée, fonctions de partage… et le plaisir de lire est renouvelé.

Les éditeurs traditionnels se réveillent et reprennent espoir : ils y voient une op-portunité inespérée de régénérer leur modèle économique. Quelques acteursaussi se proposent de jouer les bons offices… Apple travaille à un projet dekiosque et a récemment acheté une régie publicitaire mobile (Quattro), plate-forme publicitaire. Google aussi, avec son système d’exploitation Androidet sa régie AdMob.

Qui en emportera la plus grande part du gâteau ? L'avenir le dira, mais les tablettes semblent bien représenter une réelle… planche de salut pour la presse magazine.

Le magazine au cœur de la mêlée numérique

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Alain de MendonçaCEO & founder Karavel-Promovacances

Bruno BonnellFounder & CEORobopolis

Catherine BarbaFounder & CEO Malinea conseil

Cyril AttiasFounder & CEO Influence Digitale

Frank ZornCEO Groupon France

Gauthier PicquartFounder & CEO RueDuCommerce

Jean-François RuizFounder & CEO PowerOn

Valérie DagandP resident CyberElles

Vincent DucreyInternet Advisor Ministere Education Nationale

Yohan RusoManaging Director eBay France

VIP 2

010 -

2011

MERC

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Merci à toutes les personnes qui ont contribué à cette 2ème Editionde notre Livre Blanc. Le sujet était vaste et complexe mais lesparticipants sont toujours nombreux.Merci à Emmanuel Lecugy pour son talent et sa collaboration permanente en tant que Directeur Artistique.Merci à tous les membres du bureau pour leur implication dansle développement de ce club.Merci à l’ensemble des membres qui participent aux dîners régulièrement et qui partagent leur passion du web au cours denos cocktails et diners.

Le club, c’est vous !Merci à toutes les personnes qui nous soutiennent.Rendez-vous pour la prochaine Edition !

CI

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l’Internet Managers Club

• www.internetmanagersclub.com

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