Février 2012 Layout 1 - Beatles Québec · VOLUME 17 NO 4 HIVER 2012 MOT DU PRÉSIDENT Chers...

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VOLUME 17 NO 4 www.beatlesquebec.ca HIVER 2012 BEATLES QUÉBEC DÉPÊCHES EXPRESS DÉPÊCHES EXPRESS A HARD DAY’S NIGHT / I SHOULD HAVE KNOWN BETTER A HARD DAY’S NIGHT / I SHOULD HAVE KNOWN BETTER GEORGE HARRISON GEORGE HARRISON LES ENTREVUES DU FANCLUB DES BEATLES AU QUÉBEC LES ENTREVUES DU FANCLUB DES BEATLES AU QUÉBEC THE LOVE WE MAKE THE LOVE WE MAKE KISSES ON THE BOTTOM • PAUL McCARTNEY KISSES ON THE BOTTOM • PAUL McCARTNEY LIVING IN THE MATERIAL WORLD LIVING IN THE MATERIAL WORLD THE BEATLES DISCOMANIA • ETC. THE BEATLES DISCOMANIA • ETC.

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VOLUME 17 NO 4 www.beatlesquebec.ca HIVER 2012BEATLES QUÉBEC

DÉPÊCHES EXPRESSDÉPÊCHES EXPRESS

A HARD DAY’S NIGHT / I SHOULD HAVE KNOWN BETTERA HARD DAY’S NIGHT / I SHOULD HAVE KNOWN BETTER

GEORGE HARRISONGEORGE HARRISON

LES ENTREVUES DU FANCLUB DES BEATLES AU QUÉBECLES ENTREVUES DU FANCLUB DES BEATLES AU QUÉBECTHE LOVE WE MAKETHE LOVE WE MAKE

KISSES ON THE BOTTOM • PAUL McCARTNEYKISSES ON THE BOTTOM • PAUL McCARTNEY

LIVING IN THE MATERIAL WORLDLIVING IN THE MATERIAL WORLD

THE BEATLES DISCOMANIA • ETC.THE BEATLES DISCOMANIA • ETC.

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VOLUME 17 NO 4 HIVER 2012

MOT DU PRÉSIDENTMOT DU PRÉSIDENTChers membres,

L’équipe de Beatles Québec se joint à moi pour vous souhaiter une bonne,heureuse et prospère année 2012. Espérons que votre congé des Fêtes aété agréable.À chaque début d’année ou presque, nous nous disons que l’actualitéBeatles sera probablement tranquille et que notre portefeuille pourra enfinobtenir un répit tant mérité. Après tout, qu’est-ce qui pourrait rester à êtrecommercialisé ? Le répit attendu ne viendra assurément pas en ce débutd’année puisque Ringo Starr et Paul McCartney ont chacun annoncé la sor-tie d’un nouvel album au cours du premier trimestre de 2012 ! Du côté dePaul, on prévoit même un second album de chansons originales avant la finde l’année en plus de la suite du programme de réédition de son cataloguemusical (Paul McCartney Archive Collection). Vous pourrez lire tous lesdétails plus loin dans ces pages. Mentionnons également la sortie imminenteen DVD et Blu-ray au Canada de Living In The Material World, le documen-taire de Martin Scorsese sur la vie de George Harrison.Je ne vous retiens pas plus longtemps. Vous avez probablement jeté un coupd’œil sur le Sommaire au bas de cette page et vous avez hâte d’en décou-vrir le contenu. Allez, dévorez ce nouveau numéro du Magazine BeatlesQuébec ! Je suis certain qu’il vous plaira tout autant que les précédents.

YVES BOIVIN Président Beatles Québec

BEATLES QUÉBEC MAGAZINERédacteur en chef Alain LacasseCorrections Yves Boivin

Michel LaverdièreEsther Mercier-MongeauJocelyne RochonRichard Baillargeon

Traduction Yves BoivinEsther Mercier-MongeauJocelyne Rochon

Infographie Michel LaverdièreAnciens numéros Jean Roy

ABONNEMENT 4 numéros par annéeCANADA 25 $ USA 30 $ Autres pays 40 $(chèque ou mandat-poste seulement)

BEATLES QUÉBEC676, rue Du CharpentierBromont (Québec) Canada J2L 0B3

Courriel : [email protected]

MEMBRES DU COMITÉYves Boivin PrésidentMichel Guillemette WebmestreJean Roy Trésorier, liste des membresJocelyne Rochon AdministratriceEsther M-Mongeau SecrétaireMichel Laverdière Éditeur et relationnisteMathieu Lacourse CommunicationsJean Laquerre Archives vidéo

REPRÉSENTANTS RÉGIONAUXAlain Lacasse Ville de QuébecRichard Lamontagne Saguenay-Lac Saint-JeanMichèle St-Pierre Rimouski et Bas du fleuve

Fondé à Québec par Roger T. Drolet en novembre 1994,Beatles Québec est un fan club dédié à l'oeuvre et la carrièredes Beatles.

8 Les textes et photos dans ce magazine sont protégés par laLoi sur le Droit d’Auteur du Canada. Toute reproduction totaleou partielle est formellement interdite sans l’autorisation écritede BEATLES QUÉBEC.

SOMMAIREPage 3 • LIVING IN THE MATERIAL WORLD • OLIVIA HARRISON par Yves BoivinPage 4 • SONDAGE par Laurent LavignePage 4 • MÉLI-MÉLO # 12 par Esther Mercier-MongeauPage 5 • LIVRE : LES ENTREVUES DU FANCLUB... par Julie RochPage 6 • KISSES ON THE BOTTOM par Michel LaverdièrePage 7 • THE LOVE WE MAKE par Alain LacassePage 8 • LES GRANDES SOIRÉES BEATLES par Alain LacassePage 10 • DÉPÊCHES EXPRESS par Sébastien TremblayPage 11 • L’INÉVITABLE COMPILATION... par Alain LacassePage 12 • LES BEATLES À HAMBOURG... par Émilie TurmelPage 13 • THE BEATLES DISCOMANIA par Alain LacassePage 14 • LA COLLECTION JULIAN LENNON par Richard BaillargeonPage 15 • UNE FABLE, MÊME À PARTIR DE L’HISTOIRE... par Maude PilonPage 16 • A HARD DAY’S NIGHT Capitol 5222 par Gilles ValiquettePage 18 • LENNON de David Foenkinos par Esther M.-MongeauPage 19 • PAUL À PITTSBURGH par René Bégin

BEATLES QUÉBEC

2 BEATLES QUÉBEC

Photo prise par Mike Mitchell, 18 ans, le 11 février 1964 à Washington

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BEATLES QUÉBEC 3

PPour accompagner le documentaire Living InThe Material World, Olivia Harrison a puisédans les archives personnelles de George etdu couple afin de nous offrir un livre trèsintime. Ce superbe ouvrage est maintenantdisponible en français grâce aux Éditions de laMartinière et Diffusion Dimédia. La préface est de Martin Scorsese et lesdivers types de documents offerts sontprésentés chronologiquement, à quelquesexceptions près. Il y a les obligatoires photosde famille, des paroles manuscrites de chan-sons, des lettres, télégrammes, cartespostales et autres dessins commis sur papierpar George lui-même. C’est un véritable« scrap-book » de la vie du célèbre Beatle. Lerésultat de l’ensemble est extrêmementtouchant et on réalise le très grand soin qu’apris Olivia à assembler et choisir ces sou-venirs. Pour un fan comme moi qui possède un bonnombre de livres sur les Beatles et surGeorge, je dois vous dire que la grandemajorité de ce qui est présenté dans ce livreest totalement nouveau. Par exemple, on voitdivers croquis de motos et de guitares tirésdes cahiers de devoirs du jeune Harrison. Onl’imagine donc lassé de ses leçons et gribouil-lant plutôt des choses qui le passionnent vrai-

ment… C’est vraiment fascinant puisque noussavons la suite des choses ! Évidemment, la traduction du livre n’a pas étéfaite ici et c’est très apparent à quelquesendroits. Au hasard, à la page 322 la légendesous la photo dit : George faisant un bœuf avecSpike Milligan. Avec la photo, on devine qu’onparle d’une séance d’improvisation musicalemais avouez que l’expression n’est pas trèscourante chez nous… La valeur du livre résidecependant dans sa présentation visuelle et soncontenu d’archive alors ne vous laissez pas tropinfluencer par ce genre de traduction. Il y aquand même relativement peu de texte à tra-vers les quelques quatre cents pages.

GEORGE HARRISONGEORGE HARRISON par par OLIVIA HARRISONOLIVIA HARRISONLIVING IN THE MATERIAL WORLDLIVING IN THE MATERIAL WORLD

Critique parCritique parYves BoivinYves Boivin

Voici quelques-uns de mes coups de cœursnotés durant la lecture de cet ouvrage. Page43, carte postale de George envoyée à samère en août 1959 lors d’un voyage en auto-stop avec Paul. Page 48, lettre de JohnLennon adressée à la mère de George en1961 pleine de jeux de mots et de dessins.Page 192-3, pages du journal de Georgedatées du 10 et 11 janvier 1969. Pour le 10janvier, George écrit simplement : Me suis levéet suis allé à Twickenham, avons répétéjusqu’à l’heure du dîner - j’ai quitté les Beatles- suis retourné à la maison… Page 376, pho-tographie de George à Hawaii en 1983, telle-ment heureux et relaxe. Page 389, Dhani,Olivia et George à Friar Park en 1997. Et jepourrais continuer ainsi très longtemps,croyez-moi !En résumé, ce livre nous offre page aprèspage de pur bonheur visuel. C’est le com-pagnon parfait du documentaire. Malgré sonprix un peu élevé, Living In The Material Worldd’Olivia Harrison restera une excellente addi-tion à votre bibliothèque.

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4 BEATLES QUÉBEC

M É L I - M É L O # 1 2M É L I - M É L O # 1 2PAR ESTHER MERCIER-MONGEAU

En ce mois de février, pour célébrer la St-Valentin, vous devrez démêler les lettres afinde trouver 13 noms de femmes ayant été (ouétant toujours !) les conjointes ou épouses desmembres des Beatles.

1 – ACEEHLLNNSVY (2 mots)2 – AAAIIILORSV (2 mots)3 – AAEGMNP (2 mots)4 – AAEEHJNRS (2 mots)5 – AAAABBBCHRR (2 mots) 6 – AEEHHILLMRST (2 mots)7 – KNOOOOY (2 mots)8 – AAADEILMNNST (2 mots) 9 – ACEHILLNOPTWY (2 mots)10 – AACCEFHINRRSTWZ (2 mots)11 – ACEEMNORUX (2 mots)12 – AACDENNNRSWY (2 mots)13 – ABDEIOPTTY (2 mots)

Solutions du MÉLI-MÉLO # 11Solutions du MÉLI-MÉLO # 111- EDGAR ALLAN POE

2- FRED ASTAIRE

3- KARL HEINRICH MARX

4- OSCAR WILDE

5- ALBERT EINSTEIN

6- TERRY SOUTHERN

7- WILLIAM BURROUGHS

8- CARL GUSTAF JUNG

9- BINNIE BARNES

10- SONNY LISTON

S O N DAG ES O N DAG EVOYAGE BEATLES EN ANGLETERREJ’J’aimerais organiser, pour les membres deBeatles Québec, un voyage à Liverpool etLondres d’une durée d’environ 7 jours àpartager entre les deux villes pour faire le tourde l’ensemble des lieux et artefacts Beatles.On serait accompagné par nul autre que GillesValiquette pour commenter et agrémenter nosvisites.

Évidemment on doit prévoir un coût pouvantaller jusqu’à 4 000 $ par personne comprenant

l’avion, possiblement les autobus, les hôtelsavec déjeuners et soupers inclus ainsi qu’unebonne partie de l’ensemble des visites.

On vise l’AUTOMNE 2012.

Il faut être une trentaine de membres au moinspour avoir des prix de groupes.

Si vous êtes intéressés, me faire parvenir uncourriel à [email protected]

Il n’y a aucun engagement monétaire pourl’instant. Il ne s’agit que d’un sondage.

Pour ceux et celles qui désireraient prolongerleur voyage à Londres, normalement lesagences peuvent offrir un forfait supplémen-taire.

Laurent Lavigne

Solution dans le prochain numéro.

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BEATLES QUÉBEC 5

LES ENTREVUES DU FAN CLUBLES ENTREVUES DU FAN CLUBD E S B E AT L E S AU Q U É B E CD E S B E AT L E S AU Q U É B E C

par Julie Rochpar Julie RochDDepuis 1995, le fan club Beatles Québec (àl’époque connu sous le nom de RéseauQuébecois des Ami(e)s des Beatles) a com-mencé à recueillir des témoignages intéres-sants de la part de fans des Beatles. Lors desévénements organisés par le fan club, des per-sonnalités sont venues tour à tour livrer leurstémoignages. Le collectif Les entrevues du fanclub des Beatles au Québec, sous la directiond’Alain Lacasse, regroupe un total de 22 entre-vues effectuées lors de ces événements. Cerecueil, publié aux Éditions Octave, estdisponible en librairie depuis novembre 2011.

Les invités nous racontent leurs histoires etpartagent avec nous leurs expériencesuniques. À titre d’exemple, certains d’entreeux ont travaillé en collaboration étroite ou ontcôtoyé les Beatles et leur entourage, dontPete Best, Sir George Martin, Olivia Harrison,etc. Il est important de mentionner que SirPaul McCartney et George Harrison fontégalement partie des personnes interrogées.Les entrevues nous offrent ainsi des perspec-tives uniques sur le groupe. Ce livre aura dequoi intéresser tout amateur des Beatlesgrâce aux informations qu’on y retrouve.

Comme il s’agit d'un recueil d’entrevues, le tondes divers chapitres change et on en découvreégalement un peu plus sur la personnalité desdifférents intervenants. Chaque entrevue estintroduite par un texte expliquant son contexteet son origine. Les entrevues, présentéessous forme de chapitres, ont été regroupées

selon trois grand thèmes qui constituent lestrois parties du livre.

La première partie, nommée « Les Beatles enfrançais », renferme des entrevues traitant del'influence des Beatles sur la musique québé-coise. Nous avons droit à des témoignages dela part de Patrick Zabé, Dick Rivers et JeanBeaulne (un ancien membre du populairegroupe Les Baronets).

La deuxième partie a pour titre « Autour desBeatles » et présente des entrevues avec desgens qui ont travaillé en étroite collaborationavec les Beatles, dont André Perry qui nousparle de l’enregistrement de Give Peace AChance et Adrian Wills, qui a réalisé le docu-mentaire All Together Now.

La troisième partie intitulée « Flash-Back »regroupe les entrevues exclusives de PaulMcCartney, George Martin, George Harrisonainsi qu’Olivia Harrison qui nous parle briève-ment des derniers instants de George.

Pour un membre de Beatles Québec qui, toutcomme moi, fait partie du fan club depuismoins de cinq ans, ce livre permet de rattra-per le temps perdu et de prendre connais-sance des précédentes entrevues du fan club.J’ai apprécié ce retour sur des entrevues mar-quantes. Cette lecture fut très enrichissantepour moi, car elle m’a permis d’en apprendrebeaucoup, notamment sur l’influence desBeatles sur la musique québécoise. Je recom-mande ce recueil à tous les nouveaux mem-bres de Beatles Québec ainsi qu’aux pionniersdu fan club qui pourront, grâce à ce livre, seremémorer les différentes entrevues aux-quelles ils ont fort possiblement assisté.

Beatles Québec : Les entrevues du fan clubdes Beatles au QuébecÉditions Octave / Diffusion PrologueISBN : 978-2-9231717-52-4244 pages / 24,95 $

Sir Paul McCartney Sir George Martin James Taylor

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6 BEATLES QUÉBEC

CCertes Kisses On The Bottom n’est pas undisque pour tout le monde. Loin d’être racoleurcomme les relectures hollywoodiennes deRod Stewart et autres crooners, PaulMcCartney a choisi la voie de service, ou sivous préférez, la route de campagne.

La plupart des crooners ont enregistré leurpropre version des grands standards de jazzet plusieurs rockers vieillissants font de même.D’ailleurs, Rod Stewart à lui seul est en trainde tout réenregistrer le catalogue. Je crois quec’est une des raisons pour laquelle Paul a pri-vilégié un répertoire plus près de lui et de sonpère : il ne voulait pas d’une relecture parmitant d’autres, mais bien un opus un peu pluspersonnel.

Il raconte d’ailleurs que durant son enfance etson adolescence, il avait l’habitude de passerbeaucoup de temps à écouter la BBC. Pour lechoix des chansons qui figurent sur l’albumKisses On The Bottom, il était tout à faitnaturel de puiser à cette source : non seule-ment pour les chansons qui jouaient à la radioà cette époque, mais aussi et surtout, leschansons que son père aimait.

C’est d’ailleurs ce qui apporte un charme parti-culier à cet album hors norme : il n’a rien deglamour, il est anti-commercial, Paul chante enretenue et les chansons sont presque toutesinconnues. En fait, c’est comme si Paul nousavouait un plaisir coupable. Il en a été demême pour la session de photos dirigée parMary, sa fille, et le choix final pour la couverture– Paul ajoute que : « Comme avec Linda, c’estfacile et agréable de travailler avec Mary ! »

De tous les titres qui apparaissent sur cetalbum, j’avoue que je n’en connais que deux :The Inch Worm, chanson qui faisait partie dupremier disque de Mary Hopkin, Postcard, etBye Bye Blackbird (un autre que celui quichante en pleine nuit). D’autres titres me sem-blent familiers, mais je ne saurais dire où etquand je les ai entendus.

Peu importe, car c’est le genre d’album idéalcomme musique de fond. Quoi ? De la musiqued’ambiance ! Évidemment, certains crieront auscandale, mais en fait, ça n’a pas vraiment d’im-portance. Mieux vaut un disque qu’on entendsouvent, même sans l’écouter, qu’un disque quine joue jamais.

McCartney a invité ses amis Eric Clapton à tenirla guitare sur My Valentine et Stevie Wonder lesclaviers sur Only Our Hearts, les deux seuleschansons signées Paul McCartney. Pour la

KISSES ON THE BOTTOMKISSES ON THE BOTTOMUN NOUVEAU DISQUE DE PAUL McCARTNEYUN NOUVEAU DISQUE DE PAUL McCARTNEY

par Michel Laverdièrepar Michel Laverdière

réalisation, Paul a fait appel à Tommy LiPumaet aux musiciens de Diana Krall. Commed’habitude, l’album sera disponible en formatCD, en vinyle et en format téléchargement.

Les titres :1. I’m Gonna Sit Right Down And Write

Myself A Letter 2:362. Home (When Shadows Fall) 4:043. It’s Only A Paper Moon 2:354. More I Cannot Wish You 3:045. The Glory Of Love 3:466. We Three (My Echo, My Shadow And Me)

3:227. Ac-Cent-Tchu-Ate The Positive 2:328. My Valentine 3:149. Always 3:5010. My Very Good Friend The Milkman 3:0411. Bye Bye Blackbird 4:2612. Get Yourself Another Fool 4:4213. The Inch Worm 3:4314. Only Our Hearts 4:21

Une édition deluxe est aussi prévue contenantdeux chansons de plus.

15. Baby’s Request 3:3016. My One And Only Love 3:50

Ce ne sera certainement pas votre albumpréféré, pourtant, il se peut que Kisses On TheBottom devienne l’album parfait pour un tête-à-tête ou relaxer entre amis. Un petit plaisircoupable…

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BEATLES QUÉBEC 7

T H E L O V E W E M A K ET H E L O V E W E M A K EUn très bon documentaire...Un très bon documentaire...

par Alain Lacassepar Alain Lacasse

TThe Love We Make est plus qu’un « makingof » sur le Concert for New York City organiséen grande partie par Paul McCartney pourvenir en aide aux victimes et secouristes desattentats du 11 septembre 2001.

Il y a en fait deux films dans ce documentaired’un peu plus de 90 minutes du réalisateurAlbert Maysles (What’s hapenning? TheBeatles in The USA, The Beatles : The FirstUS Visit, Gimme Shelter, etc.). Outre l’organi-sation et les coulisses de ce grand concert-bénéfice de l’automne 2001, il y a égalementl’occasion d’y découvrir le portrait réel d’unevedette, en l’occurrence Paul McCartney.

Ceux qui ont vu par exemple, The First USVisit, ne seront pas déroutés par le nouveaufilm de Maysles. Le cinéaste emprunte allégre-ment au cinéma-vérité en utilisant abondam-ment la caméra à l’épaule et la proximité avecson sujet, Paul McCartney. Pour accentuer letraitement cinématographique de son film, leréalisateur a tourné tout son long métrage ennoir et blanc, à l’exception des images tiréesd’archives télé qui sont en couleur. D’un pointde vue stylistique, ça créé un contraste parti-culièrement réussi.

Le documentaire d’Albert Maysles nous offreun montage nerveux privilégiant les « cuts ».C’est donc très simple comme procédé. De cefait, le réalisateur a exclu les fondus en-chaînés ou au noir. Tout ceci contribue à don-ner au film un rythme qui ne se dément pas.D’autre part, nous avons droit à des gros plansdu visage de McCartney, ce qui est rarepuisque l’ex-Beatle ne l’autorise plus depuisplusieurs années.

Les scènes et séquences du film sont fortintéressantes. Paul invite le réalisateur à lefilmer pendant qu’il se promène à pied à New-York. Sur le coup, on devine la partie mise enscène du projet. Par contre, ni le chanteur oule réalisateur ne pouvaient organiser la réac-tion des gens qui rencontraient l’ex-Beatle surle trottoir. Il est aussi intéressant de voir com-ment McCartney, dans son automobile, dirigeson chauffeur pour satisfaire ou éviter les fans.Déjà, il craignait à cette époque les reventesde son autographe sur eBay.

Suivre McCartney dans ses rencontres avec lesmédias est particulièrement fascinant. Le spec-tateur découvre vraiment le déroulement desrelations entre un artiste et les reporters. Nouspouvons constater que Paul sait comment s’yprendre avec la presse. Peu importe que ce soitHoward Stern ou Barbara Walters. Le chanteura du métier. Son horaire est chargé. Le calen-drier est minuté. C’est un exercice auquel SirPaul est définitivement rompu.

Maysles a aussi filmé les répétitions et tests deson de Paul et plusieurs autres artistes. À cemoment-là, nous sommes vraiment dans lescoulisses du spectacle. Plusieurs défilentdevant la caméra du cinéaste : James Taylor,Eric Clapton, Billy Joel, Pete Townshend, StellaMcCartney, Bill Clinton, etc. On y voit aussi l’ex-Beatle dans sa loge avec ses musiciens suivreen circuit fermé le concert et ce, jusqu’aumoment où il devra aussi monter sur scène à lafin de cette grande soirée exceptionnelle.

Jusqu’à maintenant, le film n’a que du positif àoffrir aux spectateurs. Albert Maysles est unvétéran documentariste qui maîtrise son art à laperfection. S’il y a des points négatifs, ils sonthors de son contrôle. Ils relèvent du producteur.

Et le producteur, c’est Paul McCartney. C’est luiqui a sollicité Albert Maysles pour tourner cedocumentaire en 2001. En s’impliquant de lasorte l’ex-Beatle a aussi gardé un œil sur lemontage. Finalement, c’est dix ans plus tardque nous avons droit à ce film.

Ne soyez donc pas surpris par l’absence deHeather Mills, la seconde épouse de Paul, dansce film, à l’exception d’une courte apparitiondans un plan. Même chose pour son ancienattaché de presse Geoff Baker que l’on ne voit

brièvement qu’à quelques reprises.

La présence d’extraits du concert au lieu deprestations complètes se justifie assez aisé-ment. Le concert a été filmé et publié inté-gralement, enfin presque, en DVD il y a unedizaine d’années sous le titre The Concert ForNew York City.

The Love We Make est un documentaire quibrosse un portrait honnête de Paul McCartneycomme homme et artiste hors-scène ainsiqu’un « making of » de ce concert bénéficeinoubliable.

Ce film est offert en format DVD et Blu-Ray àun prix abordable. Le documentaire est enanglais mais il y a plusieurs sous-titresdisponibles, dont le français. Je vous lerecommande fortement. Appréciation : 9/10.

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8 BEATLES QUÉBEC

PARPAR AALAINLAIN LLACASSEACASSE

LLes Grandes Soirées Beatles 2011, qui ont eulieu les 22 novembre (Bistro La Casbah deQuébec) et 25 novembre (Bar Les Pas Sagesde Montréal) 2011, ont de nouveau remportéun vif succès. Les amateurs des Beatles sesont déplacés nombreux pour ces deuxévénements.

L’occasion était belle pour découvrir les nou-veaux produits Beatles du dernier semestre del’année 2011. Qu’il s’agisse de la réédition del’album 1 des Beatles, incluant la présentationde vidéoclips du groupe, ou de la publicationdes disques Ocean’s Kingdom de PaulMcCartney ou The Beatles With TonySheridan : The First Recordings, 50thAnniversary Edition.

Et que dire du côté littéraire ? Plusieurs titresont retenu l’attention. Parmi eux, mentionnonsLinda McCartney : Life in Photographs, TheBeatles : Discomania de François Plassat etLes Beatles : Les secrets de leurs chansons.

L’édition 2011 des Grandes Soirées Beatles aaussi été l’occasion de procéder au lancementdu livre Beatles Québec : les entrevues du fanclub des Beatles au Québec. Plusieurs descollaborateurs à cet essai étaient présents. À

MONTRÉAL MONTRÉAL BEATLESBEATLESL E SL E S G R A N D E SG R A N D E S S O I R É E SS O I R É E S B E A T L E SB E A T L E S

PHOTO : MAUDE PILON

PHOTO : MAUDE PILON

PHOTO : MAUDE PILON

PHOTO : MAUDE PILON

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BEATLES QUÉBEC 9

Québec, les fans ont pu rencontrer l’auteur deces lignes ainsi que Roger T. Drolet et RichardBaillargeon. À Montréal, les amateurs du FabFour ont pu échanger avec Michel Laverdière,Carl Aubut et Gilles Valiquette. En plus, un desinterviewés, M. André Perry, a participé àl’événement.

Le public a d’ailleurs pu se procurer sur place,et en primeur, ce livre avant sa sortie en ma-gasin.

Comme d’habitude, la musique des Beatles etles prix de présence étaient à l’honneur.D’ailleurs, vous pouvez voir quelques photosqui témoignent de ces rendez-vous.

Mais le succès de telles soirées repose aussisur le support de généreux commanditairesque Beatles Québec tient à remercier. Lesvoici : EMI Music Canada, Warner MusicCanada, Universal Music Canada, le Bistro LaCasbah, le bar Les Pas Sages et les éditeurset distributeurs suivants : Octave, Dimédia,Interforum et Prologue.

En conclusion, deux belles soirées et un mercià tous ceux qui sont venus si nombreux.

B E AT L E SB E AT L E S Q U É B E CQ U É B E C

PHOTO : CÉCILE LEMIEUX PHOTO : MAUDE PILON

PHOTO : MAUDE PILON

PHOTO : PIERRE TURGEON

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10 BEATLES QUÉBEC

DÉPÊCHES EXPRESS PAR SÉBASTIEN TREMBLAYDÉPÊCHES EXPRESS PAR SÉBASTIEN TREMBLAY

LES STUDIOS ABBEY ROAD LES STUDIOS ABBEY ROAD OUVRIRONT LEURS PORTES AU OUVRIRONT LEURS PORTES AU PUBLICPUBLICL’édifice Londonien ouvrira ses portes pourcélébrer les quatre-vingts ans d’histoire dustudio. Le célèbre Studio No 2 utilisé par lesBeatles et Pink Floyd, pour ne nommer queceux-là, laissera fans et curieux vivre, par lebiais de photos d’archives, de documentsaudio et vidéo, l’époque d’or de cet édifice du3, Abbey Road, Londres. Des billets sont envente sur Internet pour la visite, le 10 marsprochain, au coût de 75 £ (près de 120 $canadiens). C’est un autre rendez-vous avecl’histoire.

NOUVELLES OFFRANDES NOUVELLES OFFRANDES DE PAULDE PAUL

Alors que l’album de reprises Kisses On TheBottom est disponible en magasin depuis le 7février 2012, un autre album, plus pop, paraî-tra plus tard en 2012. Malheureusement aumoment d’écrire ces lignes, très peu dedétails sont disponibles. Dossier à suivre…D’autre part, nous savons maintenant que leprochain album de son catalogue qui seraréédité a pour titre Ram. C’est prévu pour leprintemps. Finalement, tout indique que l’ex-Beatle continuera à donner des spectaclesdans les prochains mois.

DEUX CONCERTS DANS DEUX CONCERTS DANS LA MÊME SOIRÉELA MÊME SOIRÉERien n’arrête Paul McCartney … Tout de suiteaprès son concert du 14 décembre dernier, ilprit l’avion, ayant comme destination la capi-tale britannique, afin de se rendre dans unpetit bar au nord de Londres. James, son filsunique y donnant un concert, fut donc rejointnon seulement par son père, mais aussi parses sœurs Mary et Stella. La petite famille

dansa sur la musique du jeune James, avec unpaternel prenant de nombreuses photos, avantde terminer la soirée en coulisse.

réédité sous le titre Ringo Starr and TheRoundheads. Il est disponible en DVD et Blu-Ray.

MIKE SMITH N’EST PLUSMIKE SMITH N’EST PLUSMike Smith, celui qui a refusé un contrat d’en-registrement aux Beatles suite à leur auditionpour la compagnie de disque Decca en jan-vier 1962, est décédé en décembre dernier.On ignore la cause de la mort de ce produc-teur qui fait maintenant partie de la grande his-toire du Fab Four.

Smith n’avait pas été convaincu par la presta-tion du groupe de Liverpool lors de son audi-tion. Il leur préféra une formation musicale,Brian Poole and the Tremeloes. Ce fut incon-testablement un point tournant de la carrièrede John, Paul, George et…Pete Best.Quelques mois plus tard, leur audition pourParlophone s’avèrerait plus concluante.

NOUVELLE COMPILATION POUR NOUVELLE COMPILATION POUR BADFINGERBADFINGERDan Mantonvina, qui s’occupe de la succes-sion du regretté Pete Ham, a annoncé, audébut de cette année sur Internet, qu’Applepublierait une nouvelle compilation deBadfinger ce printemps. Le titre seraitTimeless - The Musical Legacy of Badfinger.

Le CD contiendrait 16 chansons (Les versionsremasterisées en 2010 seront utilisées), maisune édition double vinyle comprenant encoreplus de titres seraient aussi mise sur lemarché. Toutefois, il n’y aurait aucune pièceou version inédite. À suivre.

MISE À JOUR MAJEUR DU SITE MISE À JOUR MAJEUR DU SITE INTERNET DE PAUL MCCARTNEYINTERNET DE PAUL MCCARTNEYLe site Internet paulmccartney.com a étéremis à jour à la fin de novembre dernier. Il estfortement suggéré aux fans d’y adhérer. Deuxcatégories sont offertes : 1- Membre régulier.C’est gratuit pour l’adhésion et vous recevrezégalement des courriels concernant les nou-velles à propos de Paul. 2- Membre premium.Le coût est de $ 50. US par année. En plus dela réception de courriels, le membre premiuma accès à des sections exclusives du siteInternet ainsi qu’à un assortiment de produitsexclusifs, dont une carte de membre. Il pourraaussi bénéficier de préventes de billets pourles spectacles de McCartney. La nouvelle ver-sion du site Internet de Sir Paul est vraimentbien faite et les ajouts sont réguliers.

JAMES MCCARTNEYJAMES MCCARTNEYParlant du fils cadet de Sir Paul, celui-ci a faitses premiers pas artistiques aux États-Unis lemois dernier. Après une apparition au talk-show de David Letterman le 30 janvier, Jamesa donné deux spectacles en sol américain. Lepremier a eu lieu au Festival du film deSundance le 23 janvier et le second à New-York le 1er février dernier.

RINGO STARR NE RALENTIT PASRINGO STARR NE RALENTIT PASAprès la sortie de son nouvel album Ringo2012 en janvier dernier (album qui fera l’objetd’une critique dans le prochain numéro dumagazine Beatles Québec), l’ex-batteur desBeatles a annoncé au magazine Mojo qu’ilavait tellement de chansons écrites pour cedisque, en collaboration avec l’ex-EurythmicsDave Stewart, qu’il songeait à les inclure dansune comédie musicale pour Broadway, ce quiserait une première pour lui. Mais il n’exclutpas que le tout puisse aussi se retrouver aucinéma.

L’agenda de Ringo ne s’arrêtera pas là. Il adéjà annoncé une nouvelle tournée nord-américaine avec son All-Starr Band pour l’étéprochain. Viendra-t-il au Québec ? Son dernierspectacle québécois remonte à juillet 2001 àMontréal. D’autre part, son DVD Soundstage,publié il y a quelques années, vient d’être

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L’INÉVITABLEL’INÉVITABLECOMPILATIONCOMPILATIONPOUR UN 50POUR UN 50 ee

SS i ça n’avait été du 50ème anniversaire desenregistrements des Beatles à Hambourgavec Tony Sheridan, la compilation, TheBeatles with Tony Sheridan, First Recordings50th Anniversary Edition, publiée par la maisonde disques Time-Life sous licence deUniversal Music mais distribué par WarnerMusic Canada, n’aurait sans doute jamais vule jour.Les enregistrements que les Beatles ont faitsavec Tony Sheridan pour le producteur etmusicien allemand Bert Kaempfert ont étémaintes fois commercialisés et rééditésdepuis près de 50 ans. Ces chansons ont euun impact majeur dans l’évolution de la car-rière du groupe formé de John Lennon, PaulMcCartney, George Harrison et Pete Best.Pour Paul, c’était une mutation marquante. Ilabandonnait la guitare pour devenir lebassiste du groupe. Sa légendaire associationavec la célèbre quatre cordes de Hofner débu-tait. C’était aussi la fin de la carrière de musi-cien de Stuart Sutcliffe.Mais dès la parution du 45 tours My Bonnie,sur étiquette Polydor en Allemagne de l’Ouest,le bouche à oreille se fera fructueux àLiverpool. À titre de gérant du magasin Nemset à titre de chroniqueur musical du journalMersey Beat, Brian Epstein sera curieux d’enconnaître davantage sur ce groupe de rock’nroll et skiffle de Liverpool (du nom de TheBeatles) qui réalise un disque à l’étranger. Peude temps après, il deviendra le gérant de cequatuor.Rappelons cependant qu’à l’époque, BertKaempfert misait sur Tony Sheridan, cedernier ayant devancé de six mois l’arrivéedes Beatles à Hambourg. Le chanteur-gui-tariste était accompagné d’un groupe au per-sonnel changeant du nom de Beat Brothers.Mais quand le producteur hambourgeois sedécide à offrir un contrat de disque à Sheridan,

ce dernier se voit dans l’obligation de recruterde nouveaux musiciens en vue des sessionsd’enregistrements. C’est lui qui choisira lesBeatles.L’offre de Sheridan et Kaempfert est clair : lesBeatles accompagneront le chanteur anglais enstudio. Toutefois, le producteur permettra augroupe de Liverpool d’enregistrer deux titressous leur nom. Le groupe choisira une reprisede Ain’t She Sweet, chantée par John Lennon,avec des arrangements rock, et une pièceinstrumentale composée par Lennon et GeorgeHarrison, Cry For A Shadow.Les artistes ont été choyés. Ils ont enregistréleurs chansons sur un appareil trois pistes, cequi était peu courant dans ce temps-là. De1962 à l’automne 1963, les Beatles ne dis-poseront que d’un appareil deux pistes pourimmortaliser la quasi-totalité de leurs titres àAbbey Road.Contrairement à Tony Sheridan, Bert Kaempfertne croyait pas vraiment au potentiel desBeatles. Le contrat qui le lie au groupe aura unedurée d’un an avec une option de prolongationpour douze mois supplémentaires. BrianEpstein réussira assez facilement à mettre fin à

cette entente au terme de la première année.Les enregistrements d’Hambourg, comme onles appelle communément, commercialiséspar la compagnie de disques Polydor,arriveront sur le marché à partir de l’automne1961 sans rencontrer le succès. Mais, le con-traire se produira un peu partout à travers lemonde à l’arrivée de la Beatlemania.

Des compilations, rééditions, il y en a eu unnombre quasi incalculable depuis ce temps.La majorité des fans des Beatles les possè-dent déjà.

Après ce long préambule, passons à ce TheBeatles with Tony Sheridan, First Recordings50th Anniversary Edition. Il s’agit de la se-conde publication des enregistrementsd’Hambourg depuis 10 ans.

Cet album double CD n’arrive cependant pasà surpasser le majestueux coffret BeatlesBop-Hamburg Days publié à l’automne 2001par la compagnie de disques Bear Family,sous licence avec Universal Music. La présen-tation de cette boîte était remarquable. Outreles deux disques, on y retrouvait un grand livreriche en informations et illustrations.

Cependant, les amateurs ne seront pas déçuspar The Beatles with Tony Sheridan, FirstRecordings 50th Anniversary Edition. Le livretreprend en grande partie les photos et textespubliés dans le coffret de 2001 par la compa-gnie Bear Family. C’est indiscutablementsupérieur aux CD The Early Tapes et In thebeginning publiés dans les années 80 et 2000.

Par contre, les notes du livret auraient méritéune mise à jour sur la période Hambourg etles enregistrements pour Polydor car beau-coup d’informations ont été rendues publiquesdepuis 10 ans.

PARPAR AALAINLAIN LLACASSEACASSE

Suite à la page 18

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LES BEATLES À HAMBOURGLES BEATLES À HAMBOURGCOMMENT TOUT A DÉBUTÉCOMMENT TOUT A DÉBUTÉ

PARPAR ÉÉMILIEMILIE TTURMELURMEL

LLa dernière publication de Spencer Leigh s’in-titule Les Beatles à Hambourg : Comment touta débuté (Titre original : The Beatles inHamburg : The Stories, The Scene and How ItAll Began). Spencer Leigh, animateur de radioà la BBC depuis plus de trente ans, est aussiun auteur ayant écrit plusieurs livres sur dif-férents musiciens de Rock’n’Roll, sur la pé-riode du Merseybeat, de même que sur noschers Beatles, ces enfants chéris de Liverpool.J’ai eu le plaisir de lire l’édition française deson dernier livre et je vous expose ici mescommentaires.

Les années 1960-1962, période où les Beatlesont joué un nombre important de spectaclesdans différents clubs de Hambourg enAllemagne, ne sont pas toujours explorées defaçon profonde dans la littérature Beatles quej’ai pu lire au fil des ans. Le livre que nous offreLeigh est presqu’entièrement consacré à cettepériode, avec un ou deux chapitres sur leretour des Beatles à Hambourg lors de leurstournées en tant que vedettes internationales.Cette lecture captivante m’a permis d’enapprendre plus sur la période Hambourg. Ladescription de cette époque est très bien livréeet me paraît complète et authentique.

Il est très intéressant de pouvoir suivre defaçon chronologique le parcours de John, PaulGeorge, Stuart et Pete, ces 5 musiciens de

Liverpool, et surtout, de visualiser les centainesde photos de l’époque qui accompagnent letexte. Le livre contient beaucoup de photogra-phies qui m’étaient inconnues et c’est ce quim’a le plus fascinée lors de ma lecture. Il y ades photos inédites des Beatles (du moins,inédites à mes yeux), et plusieurs autres révè-lent l’ambiance qui pouvait régner sur laReeperbahn et dans le quartier St. Pauli en1960-1962. On retrouve aussi des photos quiprésentent l’intérieur des différents clubs où lesBeatles ont joué et d’autres montrant desgroupes anglais en prestation sur la scène alle-mande. Tel que prévu, les superbes portraitspris par Astrid Kircher, de même que ceux deJürgen Vollmer, y sont aussi présentés.Diverses informations sont décrites dans untexte narratif, de même que des dizaines decitations/témoignages de musiciens anglais del’époque qui ont, tel que les Beatles, profité de« l’exode vers Hambourg » pour aller jouer dela musique, faire un peu d’argent, et surtout,vivre des expériences audacieuses et nou-velles pour de jeunes anglais. Tony Sheridan,Gerry Marsden (Gerry & the Pacemakers) etJohnny Guitar (Rory Storm & the Hurricanes)en sont quelques exemples. Klaus Voorman estaussi cité à quelques reprises, dans différentschapitres de l’ouvrage.Un point moins positif que je pourrais reprocherau livre est la traduction française. Le livre a été

traduit en France, il n’y a aucun doute. Àplusieurs reprises lors de ma lecture, je retrou-vais des anglicismes et ceci m’a légèrementagacée, surtout lorsque l’on sait qu’il existedes mots français qui peuvent très bien êtreutilisés lors de la traduction.En conclusion, j’ai bien aimé lire ce bouquin.La lecture fut fluide et les nombreuses photos

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présentes dans le livre offrent un élémentvisuel bonifiant agréablement les textes. Macuriosité de voyageuse a été piquée etHambourg est maintenant sur ma liste d’en-droits à visiter ultérieurement !

Bon retour dans le passé à ceux et celles quise procureront ce livre !

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The BEATLES DiscomaniaThe BEATLES DiscomaniaPARPAR AALAINLAIN LLACASSEACASSE

TThe Beatles Discomania, publié chez JBz &Cie à l’automne 2011, propose une analysecritique de la discographie des Beatles et dechacun de ses membres. L’essayiste françaisFrançois Plassat, qui nous avait offert en 2010l’excellent Paul McCartney, l’empreinte d’ungéant, récidive avec ce nouvel ouvrage quisaura plaire aux amateurs du Fab Four.

Le thème n’est pas nouveau. Il y a plus detrente ans, les auteurs et journalistes anglaisRoy Carr et Tony Tyler avaient écrit TheBeatles dans lequel ils critiquaient la discogra-phie du plus célèbre des groupes de Liverpoolainsi que celle en solo de chacun de ses mem-bres. L’ouvrage couvrait les années 60-70 etdébut 80. Mais depuis, rien de comparable. Lenouveau livre de M. Plassat vient donccombler cette lacune.

François Plassat a choisi de s’intéresser prio-ritairement à la discographie anglaise desBeatles. L’auteur est un véritable fan. Peu dechoses lui échappent. Le tout débute par lesenregistrements de Hambourg avec TonySheridan et se termine avec des commen-taires sur la plus récente œuvre classique dePaul McCartney, Ocean’s Kingdom, ainsi quele documentaire de Martin Scorcese, Living inthe Material World, consacré à GeorgeHarrison. Occasionnellement, l’auteur s’at-tarde sur des éditions sorties en France ouaux États-Unis.

Qui dit analyse critique, dit forcément subjec-tivité. C’est effectivement le cas avec TheBeatles Discomania. Mais le ton est nettementdifférent de celui employé par Carr et Tylerdans leur livre The Beatles au début desannées 80. Chacun sa personnalité. Cesauteurs anglais étaient plus mordants, caus-tiques mêmes. François Plassat est moinsabrasif et plus diplomate dans ses commen-taires. Mais il s’agit ici surtout de la forme, duton. Pour le fond, l’essayiste français émet uneopinion pour chaque disque traité et le situeavec justesse dans le parcours des Beatles etde chacun de ses membres.

La présentation est soignée. The BeatlesDiscomania est un livre de grand format quicompte près de 200 pages richement illus-

trées sur papier mat et épais. Outre la discogra-phie Beatles, autant groupe que solos, Plassataborde les collaborations de John, Paul,George et Ringo avec d’autres artistes. Outreles microsillons et CD, l’auteur se prononceaussi sur les 45 tours et EPs. Sa prose est richemais le texte demeure accessible. Son style estplaisant à lire.

De plus, nous avons droit à des annexes fortintéressantes comme celles consacrées àGeorge Martin, la saga Apple et l’étiquette DarkHorse.

Mais tout n’est pas parfait. Nonobstant le faitque le lecteur peut diverger d’opinion avec l’au-teur, quant à son appréciation d’un disque enparticulier, nous pouvons déplorer la superfi-cialité des analyses portée sur les 45 tours etles spécificités de certaines éditions améri-caines de la discographie des Beatles. Certes,M. Plassat devait faire des choix, mais certainséléments des disques publiés chez Capitol, etmême Vee-Jay Records, méritaient plus d’at-tention.

D’autre part, une relecture ainsi qu’un secondsurvol pour des corrections auraient été lebienvenu avant l’impression du livre. Il estaberrant de décrire le contenu de l’albumaméricain The Beatles Again (Hey Jude), pu-blié en Amérique du nord au début de 1970, etd’oublier Paperback Writer dans la liste deschansons. Il y en a certes d’autres. Mais le butn’est pas de partir à la chasse aux coquilles ouaux erreurs d’impression mais bien de présen-ter cet essai dans sa globalité.

En conclusion, The Beatles Discomania (Aufait, c’est un livre en français même si le titreest anglais) occupe un créneau peu exploitédans la littérature consacrée aux Beatles. Ilcomble indéniablement un besoin. Le lecteursaura trouver un certain plaisir à comparerl’opinion de l’auteur avec la sienne concernanttous les disques analysés par ce dernier ; quece soit Beatles For Sale, Time Takes Time deRingo Starr, 33 1/3 de George Harrison, MindGames de John Lennon ou Driving Rain dePaul McCartney. C’est un beau livre.Appréciation : 8/10.

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LA COLLECTIONLA COLLECTIONJULIAN LENNONJULIAN LENNON

SS i le magnifique livre-musée BeatlesMemorabilia - The Julian Lennon Collectionest paru initialement en 2010 chez GoodmanBooks, il aura fallu moins d’un an pour quenous parvienne Beatles Forever – La collec-tion Julian Lennon, un privilège que n’ont pastous les ouvrages qui concernent l’entouragedes Fab 4. Il est amusant de constater que letirage en langue française paraît aux éditionsHors Collection. J’oserais présumer que leparadoxe est volontaire !

En 180 pages et six chapitres, le premier desfils Beatles et son rédacteur Brian Southallprésentent un voyage inespéré parmi les arte-facts liés à papa et à son célèbre groupe,lesquels s’ajoutent aux souvenirs personnelsde « Jude ». Comme un peu toutes les collec-tions, mais encore un peu plus dans le cas deJulian qui n’a eu que des contacts épisodiquesavec son paternel, celle-ci est forcément une« recherche du temps perdu ».

Pendant sa tendre enfance, John et ses con-frères étaient constamment sur la route ou enstudio quand on ne les retrouvait pas devantles caméras de télévision ou pour le tournagede ciné-clips (on n’en était pas encore à lavidéo au milieu des années 60) promotionnels.Plus tard, avant même que son fils n’ait atteintl’adolescence, la réorientation sentimentale deJohn, suivie de son exil en Amérique pourcauses de conflit avec le département d’immi-gration des U.S.A,. ne leur laissa quequelques occasions de rencontre, notammentà l’été 1974 pendant la genèse de l’albumWalls And Bridges.

Du vivant de son père (ndlr. Julian n’avait que17 ans et ½ au moment du décès de John) ilavait conservé précieusement quelquescartes postales, de rares photos et deux gui-tares offertes en cadeau par John, incluant laLes Paul Junior qui orne la jaquette de BeatlesForever - La collection Julian Lennon, dont latête du manche est ornée d’une plaque dédi-cacée To Julian from Daddy - Christmas 1973.14 BEATLES QUÉBEC

PARPAR RRICHARDICHARD BBAILLARGEONAILLARGEON

À partir de 1981, il s’est mis en tête de recons-tituer en quelque sorte un patrimoine de substi-tution, au gré des occasions, de contacts per-sonnels et en s’intéressant aux encans publics.À ce chapitre, son avant-propos est de nature àredonner confiance, fut-ce partiellement, augenre humain. Qu’on me permette de citer« Bien qu’achetant toujours de façon anonyme,il est arrivé que des acheteurs rivaux appren-nent qui j'étais. Ils ont alors toujours renoncéaux enchères, en ma faveur, et j’en reste trèstouché ».

Mais pénétrons dans ce monde de souvenirsrapatriés, présentés de façon à la fois théma-tique et chronologique. Les photos y voisinentles reproductions de documents comme le pro-gramme de la série de spectacles à l’Olympiaen janvier 1964 (on constate que le nom dePierre Vassilu figurait sur l'affiche, aux côtés deceux de Trini Lopez, Sylvie Vartan et « LesBeatles »), des notes de service de BagProductions ou le dessin à l’origine de Lucy InThe Sky With Diamonds, qui serait aujourd'huipropriété de David Gilmour. Tous ces artefactsservent d’écrin aux photos couleurs de 22 dis-ques d’or 45 tours, dont celui de la chansonFame écrite avec et pour David Bowie, et 21disques d’or 33 tours.

On apprend par ailleurs au fil des pages queJulian n’a aucun disque vinyle des Beatles(faut bien être de son temps !), que le motGrammy est une abréviation de Gramophone,un appareil qui servait à écouter les 78 toursavant l’arrivée des tables tournantes électri-fiées, que l’on a eu recours à des cascadeurspour la longue descente en ski du film Help!(Cynthia dixit) ou que John avait fait placer unemblème Apple sur le capot de son AustinMaxi, auto avec laquelle il eut un accident lorsd’un voyage en Écosse en juillet 1969 et dontJulian fut le seul des 4 passagers à s’en tirersans aucune blessure.

Mais comme on dit souvent : la perfection n’estpas de ce monde. Bien que l’essentiel pour untel livre soit l’aspect visuel, la rigueur destextes qui accompagnent les documents repro-duits demeure une preuve de professionna-lisme. Il y a eu hélas un manque au niveau dela révision (ou serait-ce à l’étape de la traduc-tion ?) car il serait surprenant que BrianSouthall, ancien collaborateur du MelodyMaker et auteur de plusieurs ouvrages deréférence sur la musique rock dont un surNorthern Songs, ait laissé passer de tellescoquilles. Citons : p. 28 « The Beatles SecondAlbum distribué aux États-Unis par le labelindépendant Swan Records » (Second Albumil était le deuxième …par Capitol U.S. quant àSwan, à ma connaissance, ils n’ont distribuéaucun de leurs albums, à la différence de VeeJay) ; p. 59 après une mention de Beatles ‘65on ajoute « sur le Beatles ‘66 qui allait suivre »(Beatles VI peut-être ?) ; ou encore p. 150 àpropos de Red Rose Speedway « Le premieralbum portant le crédit de Paul et des Wings »(et Wild Life alors ?).

Mais, dans le cas d’une collection, l’essentieln’est-il pas ce qui est visible pour les yeux ?Une pure joie pour les fans !

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UNE FABLE, MÊME À PARTIR DE L’HISTOIREUNE FABLE, MÊME À PARTIR DE L’HISTOIREDES DES BEATLESBEATLES , N’EST PAS TOUJOURS RÉUSSIE, N’EST PAS TOUJOURS RÉUSSIE

PARPAR MMAUDEAUDE PPILONILONCC ’est très simple : comment une histoire quiinvente la mort de Lennon et McCartney, en1963, avant même qu’ils n’aient eu le tempsde « faire » les Beatles, peut-elle être réussie?Je sens que vous allez être d’accord avec moilà-dessus…

Voici les grandes lignes du scénario de labande dessinée française Yesterday, JohnDuval & The Futurians de David Blot etJérémie Royer (dessins) sortie en octobre2011. Le 8 décembre 1980, jour de l’assassi-nat de John Lennon, John Duval naît à Paris.C’est vingt-trois ans plus tard qu’il débarque àNew York et que, le lendemain matin, de façoninexplicable, il se réveille en 1960… À caused’une fille qui le laissera pour un certain BobDylan, jeune chanteur de folk encore inconnuà cette époque, John décide de monter ungroupe, les Futurians, qui deviendra célèbregrâce à la chanson Yesterday. Dans l’histoire,c’est 1963 et John Duval, suite au succès deson groupe, décide de rencontrer Lennon etMcCartney pour leur avouer que, venant dufutur, il connaît toutes leurs éventuelles com-positions et les a volées pour devenir célèbreavec ses Futurians.

Cette bande dessinée est en fait à propos d’unretour dans le temps qui propose de revisiterl’histoire et de jouer avec les événements etles faits connus. Ç’aurait pu être une bonneidée, mais la réflexion initiée quant aux déci-sions qu’on pourrait prendre en connaissancede l’avenir n’est pas très substantielle, peut-être à cause de l’angle choisi pour l’aborder,soit la musique pop… Est-ce que David Blotsouhaitait engendrer une réflexion profonde àce sujet ? Pas vraiment de toute façon. Ilexplique lui-même dans une entrevue :« L'idée traîne depuis que je suis gamin. Cen’était pas une idée d’histoire d'ailleurs, justeun désir, une fantaisie : voyager dans le tempset connaître l’avenir avant tout le monde, etpouvoir le modifier. » Voulait-il rendre hom-mage aux Beatles ? Pas vraiment non plus. Ila d’ailleurs inventé plusieurs scénarios d’his-toires qui jouaient avec un retour dans letemps pour enfin s’arrêter sur la musique pop.Un tome 2 et 3 dans lesquels les person-

nages, John Duval et compagnie, feront la ren-contre de plusieurs autres célébrités musicalessont en chemin de publication éventuelle.

Les dessins de Jérémie Royer, inspirés par lecinéma, sont efficaces rappelant un peu lavieille bande dessinée. Son trait et son style unpeu rétro et fin conviennent à l’époque du récitde David Blot.

Ce qui est intéressant, plus que la bande des-sinée elle-même malheureusement, c’est de sepencher sur ces nombreuses fables imaginéeset inspirées de l’histoire des Beatles. Il y acelles qui tiennent à reconstituer les faits,Backbeat (1994), The Linda McCartney Story(2000), John et Yoko : A Love Story (1985).

Et il y a les autres, plus libres, qui intègrent desbouts de l’histoire connue et des personnagesque sont devenus John, Paul, George et Ringoavec le temps. On se souvient de Two Of Us(2000) qui utilisait littéralement les fantasmesdes fans de Lennon quant à une réunion musi-cale et amicale (presqu’amoureuse dans lefilm…) avec McCartney. The Hours And Times(1991) qui nous proposait une version fabuléede l’histoire d’amour entre Brian et John à par-tir de certains faits et lieux véridiques confirmés

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par l’histoire. On pourrait aussi qualifier YellowSubmarine (1968) de fable, destinée d’abordaux enfants, inspirée des quatre personnagesbeatles. Plus récemment réalisée, NowhereBoy (2009), est une fable dont l’angle de nar-ration choisi sert à amplifier les faits réels afind’évoquer, plus que la relation entre John et samère, la fragilité de celui-ci en général. Tousces créateurs de fables beatlesques ont encommun de trouver une inspiration dans l’his-toire réelle des Beatles déjà tissée d’émotions,mais ils s’affairent en plus à lui ajouter unevaleur interprétative et artistique. Parfois, c’estréussi, parfois non.

Yesterday, John Duval & the Futurians serange dans la série des fables beatlesquesdans lesquelles on ressent que l’histoire desBeatles est utilisée non pas par amour du FabFour, mais plutôt par besoin scénaristique. Çava, mais était-ce vraiment nécessaire de fairemourir John et Paul ? Il y a quand même deschoses appartenant à l’histoire qui sontsacrées, non ? Je ne dis pas si ça avait servià une réflexion profonde à propos du sensqu’a le passé, le présent et le temps, maispour un scénario aussi léger, il y a de quois’indigner ! Je sens que vous allez être d’ac-cord avec moi là-dessus…

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CAPITOL 5222CAPITOL 5222

A HARD DAY’S NIGHTA HARD DAY’S NIGHT //I SHOULD HAVE KNOWN BETTERI SHOULD HAVE KNOWN BETTER

PARPAR GGILLESILLES VVALIQUETTEALIQUETTE

Gilles Valiquette poursuit sa série d’articlesfaisant le point sur la discographie canadiennedes Beatles. Le compte-rendu se limite auxdisques parus au cours de la carrière dugroupe, soit de 1962 à 1970. Le lecteur estappelé à contribuer par le biais des AVIS DERECHERCHE parsemés dans le texte vial’adresse électronique [email protected] ajouts pertinents ainsi trouvés serontmentionnés dans les rubriques à paraître dansles prochains numéros. Les items pho-tographiés proviennent de la collection per-sonnelle de l’auteur.

DATE DE LANCEMENT :Le ou vers le lundi 6 juillet 1964

POCHETTE PROTECTRICE : CCCAN RS.03, la plupart avec CCCAN RS.02

PRESSAGE : RCA

PARTICULARITÉS TECHNIQUES

• Même si Capitol était en compétition avecUnited Artists, le label du 5222 acquiesce laproduction de ces derniers sur les deux facesdu 45 tours.

• Les premiers exemplaires tourbillon (swirl)affichent les coéditeurs « Unart Music Corp. »et « Maclen Music, Inc. » [CCAN 5222.01]. Lepremier est une maison d’édition musicaleaffiliée à United Artists alors que le deuxièmeest une entreprise organisée par l’éditeurDick James.

Les numéros matriciels estampés à lamachine sont « 45–X - 45035– F3’’ #2 » surla face A HARD DAY’S NIGHT et « 45 – X -45036 – F3’’ #2 » sur la face I SHOULDHAVE KNOWN BETTER. La gravure a étéeffectuée à l’usine de Scranton, enPennsylvanie.

• La mention relative à l’exploitation deschansons fut corrigée un peu plus tard pourafficher « Maclen Music, Inc. » sur les deuxfaces du disque [CCAN 5222.02], ce quilaisse songeur quant au partage éditorial.

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Certaines pochettes illustrées comme celleaffichée ci-haut ont été importées des États-Unispour accompagner les premiers pressagescanadiens. Le montage couleur comprend deuxphotos prises durant la performance des Beatlesau premier Ed Sullivan Show et une troisième deRingo captée au Washington Colosseum quel-ques jours plus tard. Ces photos sont créditéesà Joe Covello dont les clichés avaient déjà étéutilisés sur l’album Long Tall Sally (T-6063).

CONTEXTE

• Quelques semaines précédant la sortie du filmA Hard Day’s Night, les jeux étaient faits : le pro-ducteur United Artists (UA) possédait les droitsde l’album identifié ‘trame musicale officielle dufilm’ alors que Capitol était en droit de commer-cialiser les chansons du film en format 45 tours.

Dans le but de faire concurrence aux produitsUA, Capitol décide de lancer presque simul-tanément trois 45 tours mettant en vedette leschansons du film. De son côté, UA devance lasortie de son album au 26 juin.

Avec la même idée en tête, Capitol choisit dejumeler la chanson A HARD DAY’S NIGHT avecI SHOULD HAVE KNOWN BETTER alors queles Britanniques avaient utilisé Things We SaidToday, une chanson inédite ne faisant pas par-tie de la trame sonore du film (Parlophone R-5160).

• Le 45 tours A HARD DAY’S NIGHT a été lancéau Canada quatre jours avant sa sortie britan-nique et une semaine avant sa commercialisa-tion américaine. Moins d’un mois après sa sor-tie, 50,000 exemplaires avaient été vendus aupays.

• La chanson A HARD DAY’S NIGHT est uneœuvre de commande composée par Lennon etMcCartney quelques jours seulement avant sonenregistrement du 16 avril. UA avait officielle-ment annoncé le titre du film trois jours aupara-vant.

• Les noms des auteurs-compositeurs JohnLennon et Paul McCartney sont inscrits aucomplet.

• Cette fois-ci, les droits d’exécution sontattribués à la société BMI plutôt qu’ASCAPou CAPAC.

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• On rapporte que certains exemplaires du5222 affichent une version CCAN 5222.01 surune face et CCAN 5222.02 sur l’autre.

• Les exemplaires fabriqués suite à la réorga-nisation corporative de 1966 sont codésCCAN 5222.66.

AVIS DE RECHERCHE : L’auteur rechercheun exemplaire de cette version (CCAN5222.66). SVP communiquez avec ce dernierà l’adresse [email protected].

Quant aux rééditions cible (target) de 1969,elles sont de fini mat [CCAN 5222.69] etaffichent étrangement les codes matriciels« 45 – X - 45035 – F 3’’ #3 » et « 45 – X -45036 – F 3’’ #2 ».

• Notez que la mention standard « RECORD-ED IN ENGLAND » que l’on retrouve normale-ment à la gauche du label est absente de cetexemplaire cible.

AVIS DE RECHERCHE : Bien que non confir-mée, l’auteur recherche un exemplaire de laversion lustrée de ce disque (CCAN 5222.69).SVP communiquez avec ce dernier àl’adresse [email protected].

• Au fil du temps, A HARD DAY’S NIGHT/ISHOULD HAVE KNOWN BETTER atteint « 45– X - 45035 – F 3’’ #3 » et « 45 – X - 45036 –G 4’’ #3 ».

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«LENNON» «LENNON» dedeDavid FoenkinosDavid Foenkinos

PARPAR EESTHERSTHER M.-MM.-MONGEAUONGEAUQQuand on m’a remis le livre « Lennon » pourfins de critique, je dois admettre qu’il m’a fallume forcer pour débuter sa lecture. De primeabord, ce livre pourrait passer inaperçu.Couverture jaune citron avec un cercle blanccontenant le nom de l’auteur et le titre…

J’avais l’impression d’avoir entre les mains unvieux livre qui me rappelait l’apparence desromans contenus dans la bibliothèque de magrand-mère. Heureusement, j’y trouvais tou-jours des trésors alors je me suis mise à latâche, qui se transforma vite en plaisir !

Une petite mise en garde s’impose avant quevous n’alliez visiter votre libraire : il ne s’agitpas d’une biographie, mais bien d’un romandont le personnage principal est John Lennon.Ceci dit, si vous êtes en mesure de mettre decôté votre habitude d’analyser chaque infor-mation donnée à propos de votre groupefavori, (avouez-le, tous les fans des Beatlesont ce petit gène récessif !!!) vous aurez lachance d’apprécier une très bonne histoire quisaura vous faire réfléchir et vous faire oublierla grisaille de la fin de l’hiver.

L’histoire débute au Dakota, à New York, peuaprès le retrait de John Lennon de la viepublique. Une des voisines de John est psycho-logue et celui-ci se rend régulièrement à sonappartement pour des sessions de psy-chanalyse. Chaque chapitre représente une ses-sion lors de laquelle John nous relate une partiede sa vie, de son enfance jusqu’à quelquesheures avant son assassinat. Ce qui rend ceroman intéressant est que bien qu’il s’agissed’une histoire (bien) connue de tous, la vie deJohn Lennon n’est pas seulement relatée. Ilnous raconte lui-même son histoire et surtout,comment il a vécu chacune des étapes de savie, ses sentiments et les effets des différentsévénements sur sa façon d’être et de penser.

Il s’agit évidemment d’une interprétation del’auteur, mais celle-ci est basée sur plusieursentrevues données par John. On sent que letravail de recherche a été bien fait. Personnene pourra jamais savoir exactement ce qui sepassait dans la tête de ce génie, mais suite à lalecture de ce livre, nous avons quand mêmel’impression de mieux connaître et comprendreJohn Lennon.

Alors allez maintenant trouver ce petit romanjaune, installez-vous confortablement et glis-sez- vous dans l’univers de Lennon pour unaprès-midi. Vous ne serez pas déçus.

En ce qui a trait au contenu, il est identique à cequi avait été publié dans le coffret Beatles Bop-Hamburg Days. Nous y retrouvons, en versionsmono et stéréo, tous les titres enregistrés parles Beatles avec ou sans Tony Sheridan. Parmiceux-ci, mentionnons Cry For A Shadow, Why,etc. Vous y entendrez aussi 3 versions dif-férentes de My Bonnie (avec intro allemande,anglaise et sans intro), 3 versions différentes deSweet Georgia Brown (la version originale de1962, celle retravaillée pour le 45 tours améri-cain et une autre datant de 1964 avec desparoles différentes). Il y a, bien sûr, Ain’t SheSweet et plusieurs versions rares de ces enre-gistrements légendaires.

Toutefois, le titre Swanee River, interprétée parTony Sheridan sans les Beatles, offert dans lecoffret Beatles Bop-Hamburg Days ne se trou-

ve pas dans le double album The Beatles withTony Sheridan, First Recordings 50th

Anniversary Edition. C’est compréhensiblepuisque le Fab Four n’y a pas participé.

La nouvelle compilation The Beatles with TonySheridan, First Recordings 50th AnniversaryEdition a deux avantages sur les précédentesrééditions des enregistrements sur Polydor.Tout d’abord, la remasterisation est excellente.Le son est meilleur, plus chaleureux. D’autrepart, le prix est beaucoup plus abordable.

Les enregistrements des Beatles sur étiquettePolydor ont une valeur historique incontestableet The Beatles with Tony Sheridan, FirstRecordings 50th Anniversary Edition est unalbum double qui leur rend justice à un prixabordable. Appréciation : 8.5/10.

THE BEATLES’ FIRST RECORDING • TONY SHERIDAN (suite de la page 11)

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BEATLES QUÉBEC 19

JJeudi soir le 12 août 2010, je reviens bre-douille du centre Bell. T-shirt des Beatles surle dos, l’air abattu, je ne peux croire que je n’aipu obtenir de billet pour le concert de PaulMcCartney, une de mes idoles. Trop peu, tropcher… Le lendemain, je consulte mon portableet je constate qu’il reste deux spectacles àvenir avant la fin de la tournée : Philadelphie etPittsburgh. Je me questionne alors… « Et si jeme rendais à un de ces deux spectacles ? »C’est peut-être ma dernière chance de voir SirPaul en spectacle, pensais-je. Trop loin ?Impensable ? Je plonge !! En moins de deux,je commande par internet deux billets pour leconcert de Pittsburgh qui a lieu une semaineplus tard. De très bons billets, beaucoupmoins chers qu’à Montréal, pour le spectacledu 19 août, le dernier de la tournée ! Wow ! Jefrétille de plaisir ! J’invite ma fille qui jubile elleaussi : She was just seventeen ! Ça sera unebalade en voiture de quatre jours père et fille.Nous partons le mercredi suivant, destinationPittsburgh ! Pincez-nous !

Partis en après-midi le 18 août sur la 40, leGPS bien en vue, nous roulons sans problèmemais nous devons nous arrêter à mi-chemindans l’état de NY pour dormir. Et devinez où ?LIVERPOOL ! Oui, oui ! En banlieue deSyracuse se trouve la ville de Liverpool etnous avons choisi d'arrêter à l’hôtelMaplewood pour la nuit. Quel chance, pen-sions-nous !

Bien reposés, nous reprenons la route lelendemain matin et avant d'entrer enPennsylvanie, l’impensable : nous croisons laville de Hamburgh, NY !! Incroyable ! « Est- ceencore le hasard ? » demandais-je à ma fille.Nous n’en croyons pas nos yeux. Après laroute de Compostelle, y a-t-il la route desBeatles ?

Par une sublime journée ensoleillée, nous pour-suivons notre route. Camille, ma fille prend levolant à son tour. Nous croisons plusieursfamilles Amish sur notre chemin. Plutôtdépaysant ! Finalement, de gros édifices sur-gissent à l’horizon annonçant Pittsburgh. Nousvoilà arrivés à bon port après 12 heures deroute réparties sur deux jours. Mais nous avonspris du retard. Vite à l'hôtel ! Le concert débutedans 90 minutes !

Le temps de laisser nos valises, nous devonsnous diriger directement vers le Consol EnergyCenter tout neuf. Pas le temps de souffler ni demanger, trop nerveux d’arriver en retard au con-cert ! Rien pour nous calmer, nous attendonsnotre taxi plus de 45 minutes. Nous appelons lacompagnie de taxi et, à cause du trafic générépar le spectacle, notre chauffeur ne peux arri-ver avant un autre 60 minutes au minimum. Ilreste 45 minutes avant le concert. La paniques’installe… Finalement, un préposé de l’hôtelnous fait part d’un raccourci pour arriver en 20minutes à l’amphithéâtre. Vendu ! Nousreprenons la route en vitesse avec notre voitureet nous arrivons finalement au stationnement25 minutes avant le concert, stressés etnerveux ! Ouf, il était temps ! Imaginez arriveren retard au spectacle après 2 jours de route.Impardonnable !

Avant d’entrer dans le nouveau temple, unepréposée scanne notre billet et l’angoisse s’em-pare de moi. « Et si mon billet reçu par la posteétait un faux ? » me demandais-je. Beeep !

« Welcome to the Consol Center and enjoy theshow ! », me répondit la dame. Quoi ?! Monbillet est valide ? Je vais voir Paul des Beatlesen chair et en os ? Je ne tiens plus à terre. Mafille doit presque me tenir par la main tellementje suis ému. Notre chemin vers notre place estune suite de moments magiques et irréels.Après avoir mangé une pointe de pizza à lasauvette, nous rejoignons nos places.Woohoo! Quelle vue ! Nous sommes assis surle côté tout près de la scène. Le décor estemballant ! Les images des Fab Four défilentsur l’écran géant en attendant le début duspectacle. Je fixe le micro de Paul et je n’ar-rive pas à y croire. Je vais enfin voir mon idolechanter dans quelques instants !

Les lumières s’éteignent !!! Il arrive !!! Ma filleest hystérique et crie à tout rompre. Je suis entranse !! La foule s’éclate ! La salle est remplieà craquer. L’ambiance est magique et lerestera durant tout près de 3 heures. Sir Paulchantera ses plus grands succès tout cetemps sans entracte. À 67 ans, ça tientpresque du miracle ! Point culminant : unhomme a fait la grande demande à sa com-pagne en direct sur l’air de My love !! Paul aété très généreux à leur égard.Heureusement, Camille a pu filmer plusieursséquences et prendre plusieurs bons clichésdu spectacle.

La soirée fut grandiose. Nous avons adoré leconcert et notre soirée à Pittsburgh. Tellementque nous avons décidé de rester une journéede plus pour visiter la ville, dont le muséeWarhol, avant de revenir à Montréal. Un séjourinoubliable pour ma fille et moi. Je pourraimaintenant dire à mes proches : I saw himstanding there !

PAUL À PITTSBURGH !PAUL À PITTSBURGH !PARPAR RRENÉENÉ BBÉGINÉGIN

Photo : Camille Bégin Photo : Camille Bégin

Camille et René Bégin

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