foi et lumière · 2016. 10. 26. · En janvier 1943, un dernier avion s’envolait de l’enfer de...
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foi et
lumière Église du Botanique Église Protestante Unie de Belgique
Boulevard Bischoffsheim 40 – 1000 Bruxelles (Métro Botanique)
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Bimestriel novembre – décembre 2016
Editorial : Noël ? Noël !
« Comment peut-on s’imaginer, en voyant un vol d’hirondelles, que l’automne vient
d’arriver ? »1 À dire vrai, on n’a pas vu beaucoup d’hirondelles ces derniers jours
mais l’automne, lui, il est bien là ! Des frondaisons dorées, des ocres et des cuivres
aux soleils couchants mais, aussi, pas mal de vent et beaucoup de pluie déjà. Et frais,
très frais les petits matins qui nous font regretter les chaleurs estivales. Mais rien de
plus normal, c’est la saison ! Mais, moins normal, on s’enfonce dans un automne
qui, malgré sa superbe palette de couleurs cache de bien sombres réalités. Des noms
et des notions qui n’ont rien de poétique sonnent maintenant, pour beaucoup,
comme une mélodie grinçante et sont porteurs de lourds présages : Axa, Caterpillar,
ING, dérapages budgétaires, sauts d’index… Nos actualités politique et sociale
plombent notre horizon et minent notre moral. Triste Noël en perspective.
Et pourtant, que notre quotidien est encore si calme et si lumineux tant nous vivons
dans une relative quiétude ! D’autres noms qui, eux non plus, n’ont rien de poétique,
scandent cette actualité et viennent raviver une plaie qui semble ne jamais pouvoir
se cicatriser. Dans le désordre et dans tous les sens de ce mot : Calais, Lampedusa,
Boko Haram, Daech, des Proche et Moyen Orients en perpétuel conflit où l’horreur
culmine dans Alep, synonyme actuel de toute la misère du monde. Ce n’est pas
tellement dans un automne glacé que nous nous enfonçons mais dans un hiver
1 Extrait de La Montagne, Jean Ferrat, 1964
mortifère où le doute, insidieux, vient se répandre et recouvrir notre quotidien. Triste
Noël en perspective.*
En janvier 1943, un dernier avion s’envolait de l’enfer de Stalingrad. À son bord,
quelque sept sacs de courrier provenant des soldats allemands prisonniers dans la
ville assiégée. En furent retirées trente-neuf lettres destinées à Berlin où l’ « on »
voulait mesurer le moral du front. Ces trente-neuf lettres, anonymes, ont été
traduites et éditées dans un livre qui a pour titre les « Lettres de Stalingrad »2.
Deux brefs extraits, le premier de la lettre n° 17, d’un fils à son père pasteur :
« À Stalingrad, le choix de s’en remettre à Dieu signifie en nier l’existence. Ceci, je dois
te le dire mon cher papa et j’en ai doublement la peine… J’ai cherché Dieu dans chaque
trou d’obus, dans chaque maison détruite, à chaque coin de rue, auprès de chaque
camarade… et Dieu ne s’est jamais montré alors que tout dans mon cœur criait après
lui… Non, Père, Dieu n’existe pas ou alors, s’il y a un Dieu, il existe pour vous dans les
missels et les cantiques, dans les sermons remplis de dévotion… il existe peut-être dans
le tintement des cloches et les vapeurs d’encens mais il n’existe pas à Stalingrad ». Triste
Noël 1942 dans l’enfer de Stalingrad.
Le second extrait, de la lettre n° 16, d’un jeune prêtre à ses parents : « La nuit qui
précéda Noël, onze camarades ont fêté la naissance du Christ dans le plus complet
recueillement… ce ne fut pas chose facile de les réunir parmi le troupeau des désabusés,
des sans espoir et de ceux qui doutent. Mais ceux que j’ai trouvés sont venus volontiers,
d’un cœur joyeux. C’est une extraordinaire communauté qui s’est rassemblée pour
célébrer la venue au monde de Jésus… Il existe beaucoup d’hôtels dans le vaste monde,
mais certainement pas un plus pauvre qu’ici. Hier encore des obus de DCA s’empilaient
dans la caisse sur laquelle mes mains ont tendu la tunique gris-vert d’un camarade tombé
au combat…j’ai lu des extraits de l’évangile selon saint Luc… je leur ai donné la
communion sous la forme de pain noir… Si Dieu le veut, c’est calmement que nous nous
enfoncerons… dans la nuit. Nous remettons notre vie entre les mains du Seigneur et, s’il
est trop tard, puisse sa clémence nous être donnée… ». Extraordinaire Noël 1942 dans
l’enfer de Stalingrad.
Stalingrad hier, Alep aujourd’hui : Amis, Frères et Sœurs, dans ce « monde
incertain » comme le qualifie fort justement (voir plus loin) le président du
consistoire, Noël, « c’est marcher encore un bout quand on croit le chemin coupé…
Ensemble, nous descendons vers un village où les feux sont préparés… Il est
question d’un enfant qui prend les aveugles par la main… Pressons le pas… il ne
s’agit pas d’être les derniers à voir ça »3. Un lumineux Noël à chacun.
Pour l’équipe de Foi & Lumière END.
2 Lettres de Stalingrad, éditions Buchet-Chastel, 1957 3 Passerelle des Jours, texte Emile Gardaz, photos Marcel Imsand, éditions Bertil
Galland, 1981
« La Racine qui nous porte : la Réforme souffle ses 500 bougies »
2 -Martin Luther, de la Justice à la Justification.
« La parole de la foi saisit plus qu’elle n’est saisie ».
(Luther : Commentaire aux Romains)
Tout – ou presque – aura commencé par un mot, un seul. De cela, il ne faudrait
sans doute pas trop s’étonner tant Martin Luther aura toujours dit que la discipline
la plus utile et la plus nécessaire pour bien faire de la théologie est, précisément, la
grammaire.
Car, l’Ecriture, n’est compréhensible que si
l’on en saisit la grammaire propre, à défaut de
quoi, si l’on veut comprendre ce qu’elle dit
par d’autres moyens – philosophiques, par
exemple- il y a fort à parier que les
contresens, les paradoxes et la confusion
abondent.
Or, Martin Luther est en pleine confusion.
Nous sommes en 1513/4 et il entreprend de
donner ses cours sur le livre des Psaumes.
Une phrase du Psaume 31 le préoccupe tout
particulièrement : « Libère-moi dans/selon ta
justice » (Ps 31 :2). Une phrase qui, pourtant,
ne devrait pas retenir plus son attention que
cela tant le sens en semble clair.
Seulement, cette phrase est, pour Luther
tout simplement, incompréhensible !
Des décennies plus tard, Luther reviendra sur
cette préoccupation et cette confusion qui étaient alors les siennes à cette époque
(1513-1519), celles occasionnées par un mot, un seul :
« ... Cette même année, j’étais encore revenu au Psautier pour l’interpréter à
nouveau, persuadé que j’étais plus exercé après avoir traité dans mes cours les
Epîtres de Paul aux Romains, aux Galates , et celle qui est aux Hébreux. J’avais été
saisis par un désir, certes étonnant, de connaitre Paul dans l’Epître aux Romains,
mais ce qui avait été jusque-là un obstacle n’était pas un sang différent dans les
entrailles, mais un seul mot, qui se trouve au chapitre I : « la justice de Dieu est
révélée en lui (l’Evangile) ». Je haïssais en effet ce terme de « justice de Dieu » que
j’avais appris, selon l’usage et la coutume des docteurs, à comprendre
philosophiquement comme la justice formelle et active, par laquelle Dieu est juste,
et punit les pécheurs et les injustes. » (Œuvres, tome 7, Labor et Fides, Genève, p. 306-7 = MLO)
En effet, comment pouvoir affirmer que l’Evangile, la Bonne Nouvelle, soit la
découverte de la justice de Dieu, si cette justice n’est qu’une justice en action,
punitive ? En quoi, l’Evangile serait-il alors une « bonne » nouvelle ? Voilà
pourquoi, à ce moment-là, pour Luther, l’Evangile ne peut que susciter encore que
de l’effroi, étant révélation d’une justice qui le condamne certainement.
Triturant en tous sens les débuts de l’Epitre
aux Romains, entamant un corps à corps avec
le texte, Luther veut comprendre ce que Paul
dit, et ce jusqu’à ce que, soudain – du moins
c’est ainsi que sa mémoire lui concevra cette
découverte – le sens, l’enchainement des
mots lui apparaissent et le sorte
définitivement, et durablement, du paradoxe
et de la confusion dans lesquelles il était
jusque-là plongé :
« J’étais ainsi hors de moi, le cœur en
rage et bouleversé, et pourtant intraitable, je
bousculai Paul à cet endroit, désirant
ardemment savoir ce que Paul voulait.
Jusqu’à ce qu’enfin, Dieu ayant pitié, et
alors je méditais jours et nuits, je remarquais
l’enchaînement des mots, à savoir : « la justice
de Dieu est révélée en lui », comme il était écrit : « le juste vit par la foi » ; alors je
commençai à comprendre que la justice de Dieu est celle par laquelle le juste vit du
don de Dieu, à savoir de la foi et que la signification était celle-ci : par l’Evangile
est révélée la justice de Dieu, à savoir la justice passive, par laquelle le Dieu
miséricordieux nous justifie par la foi, selon qu’il est écrit ; le juste vivra par la foi » (MLO, idem)
Cette compréhension, cette découverte est, pour Luther, décisive et constitue le
fondement de cette « révolution copernicienne » que sera la Réformation pour la
chrétienté occidentale.
Désormais, le mot, le terme de « justice de Dieu », n’est plus à redouter, il n’est
plus à comprendre comme la « colère » de Dieu s’exprimant et s’exerçant à notre
encontre, mais, tout au contraire, il ne signifie rien d’autre qu’une justice « pour
nous », passive ; une justice que nous recevons en tant que don gracieux.
Dans son commentaire de l’Epître aux Romains, Luther résumera ainsi ce
retournement de compréhension : « Ici encore, la « justice de Dieu » ne définit pas
une qualification propre de Dieu (vue) en sa personne, mais la justice qui, venant
de Dieu, nous justifie » (MLO, XI, 232)
La justice de Dieu devient ainsi la source même, dynamique et unique, de notre
justification, et la « cause de notre salut » (MLO XI, p. 232). Désormais, la justice de
Dieu révélée dans l’Evangile est réellement devenue et saisie en tant que Bonne
Nouvelle.
Ceci a pour corollaire que toute justification de notre existence qui ne viendrait
pas de Dieu et de sa justice ne peut que constituer un leurre et un égarement ; ce
n’est pas en nous-mêmes que notre justification se trouve, ni dans nos « œuvres »,
mais en Dieu seul, par le Christ seul.
Pasteur Patrick Evrard
Actualité du consistoire
C’est le mot de « service » qui vient immédiatement à l’esprit pour qualifier l’action
d’Emmeline et Joséphine au sein de notre paroisse.
Durant de nombreuses années, elles ont été actives, notamment dans la diaconie,
respectivement comme secrétaire et trésorière. La première nous quitte
définitivement pour le soleil Corse, la seconde termine son dernier mandat et se voit
« contrainte » de faire une pause. Emeline était également un de nos liens avec le
Centre social protestant dans lequel elle a beaucoup œuvré. Et ceci n’est qu’un
échantillon de ce qu’elles ont fait… et je ne pense pas que Joséphine restera
inactive…
Emmeline et Joséphine, un seul mot: MERCI !
« La racine qui nous porte : la Réforme souffle ses 500 bougies » : nous avons
commencé à développer le thème choisi lors de notre week-end paroissial auquel
vous avez été nombreux à participer. Le consistoire a choisi de le développer
également lors de notre prochaine assemblée d’église. Au-delà des points habituels
à l’ordre du jour, nous rechercherons, en vue du rassemblement national qui aura
lieu au mois de mai 2017, quelques thèses qui pourraient « éclairer » notre monde
actuel, à l’instar de celles de Martin Luther, il y a bientôt 500 ans.
Comme rappelé dans ce journal, les rentrées financières ne sont pas à la hauteur de
ce à quoi nous nous sommes engagés quand nous avons voté le budget au mois de
mars. Le consistoire ne peut que vous inciter, par votre générosité, à nous aider à
atteindre les objectifs fixés.
Début d’une nouvelle année liturgique… bientôt la fin de l’année civile. Le monde,
comme à beaucoup d’autres époques, est incertain. Mais nos racines nous portent.
C’est avec confiance que nous pourrons aborder l’année des 500 ans de la Réforme !
Pour le consistoire,
Luc Bouilliez
Billet du Conseil d’administration
Voici le temps de l’Avent et celui de Noël qui arrivent, temps de partage et de fête!
Noël est la période durant laquelle on a l'habitude d'offrir des cadeaux.
C'est un moment favorable pour réfléchir au fait que Dieu a offert à l'humanité un
cadeau extrêmement précieux, à savoir Son propre Fils. En recevant ce présent
immérité, l'individu accède au salut. Ephésiens 2 :8 « Car c'est par la grâce que
vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don
de Dieu. »
En ayant saisi toute la dimension de cette réalité, tout chrétien est motivé pour
devenir lui-même un cadeau pour son entourage, ses connaissances et pour la société
dans laquelle il évolue.
Il est poussé à offrir son temps, son énergie, son argent, ses capacités à Dieu et aux
autres afin de ressembler au Seigneur.
Noël, c'est aussi une époque où les villes sont davantage illuminées.
La plupart des commerces et même des maisons sont décorées par des guirlandes
de lumières décoratives. Mais tous ces effets éblouissants ne remplaceront jamais la
véritable lumière dont l'homme a besoin, à savoir Jésus-Christ. Les lumières
scintillent dans les rues mais beaucoup de cœurs restent plongés dans les ténèbres,
la détresse, la solitude.
Votre participation à l’Offrande de Noël, même minime, est indispensable pour
entretenir la vie de notre Paroisse de Bruxelles Botanique et de subvenir aux besoins
des personnes en situation de manque tout autour de nous dans notre quartier, notre
vielle, notre pays et notre planète.
C'est grâce à votre générosité que l'Église peut continuer à transmettre ses valeurs
dans un monde aujourd'hui souvent bousculé par les évènements.
Nous vous remercions d’ores et déjà pour cette offrande de Noël !
Afin de faciliter votre démarche, un formulaire de virement avec mention
« Offrande de Noel » est inséré dans ce numéro du bulletin paroissial.
R. Usabuwera
Ainsi va la vie au Botanique
Activités pour les enfants et les jeunes
* Benjamins :
L’équipe des accueillants est coordonnée à présent par Christelle Bouilliez. Vous
pouvez lui proposer vos services pour assurer l’encadrement des enfants un
dimanche à tour de rôle. Il s’agit principalement de recevoir les enfants de 0 à 4 ans,
de leur proposer la lecture d’une des petites histoires de la bibliothèque des
Benjamins, de leur faire écouter de la musique, de les faire jouer, etc… selon
l’inclinaison de votre cœur.
* Culte des enfants :
Les enfants parcourent le programme « La grande famille » de manière à réfléchir
et vivre eux aussi, à leur manière, le thème paroissial de l’année.
Ils se sont interrogés sur leur famille et la famille de Jésus et ont commencé à réaliser
leur « arbre généalogique » sur de grandes feuilles-poster. N’hésitez pas à descendre
voir dans leur local l’état d’avancement de leurs œuvres d’art : ce n’est qu’à la fin
de l’année que celui-ci sera terminé ! Il évoque à la fois leurs racines familiales et
spirituelles et les fruits qu’ils portent ou sont appelés à porter.
Dès le dimanche 20 novembre, ils commenceront à préparer la fête de Noël du
culte 18 du décembre.
Les monitrices demandent instamment aux parents de veiller à la régularité de leurs
enfants aux séances du CDE dès cette date, de manière à faciliter la préparation de
cette belle fête.
Soyez nombreux à venir vous réjouir et vous laisser interpeller par les enfants ce 18
décembre !
* Le catéchisme : Les jeunes du KT I (12 à 14 ans) se retrouvent le DIMANCHE 6 novembre à
9h pour leur séance (un petit déjeuner leur sera servi), ainsi que les samedis
26 novembre et 3 décembre de 10h 30 à 12h.
Les jeunes du KT II (14 à 16 ans) sont attendus les samedis 19 novembre et
10 décembre de 10h 30 à 12h.
* Groupe partage biblique des jeunes et Deltas : les 12-17 ans
Nous sommes au début de notre programme "Suivre Jésus". Viens nous rejoindre à
ces dates : 6 et 20 novembre et 4 décembre. Marque déjà dans ton agenda notre
traditionnel souper de Noël le 23 décembre ! Lidia
Contacter Emmanuel Petel [[email protected]] ou Lidia Coen au 0476 /
01.11.30.
Catéchèse d’adultes et spiritualité
* Midis de la Bible : le jeudi (de 12H30 à 13H45). Un exposé, une pause « lunch »
(sandwiches, café/thé) et un échange avec tous les participants.
- 10 novembre P. Evrard : « L’enracinement prophétique chez Matthieu» (I)
- 17 novembre P. Evrard : « L’enracinement prophétique chez Matthieu» (II)
- 24 novembre P. Evrard : « Reste attaché à ce que tu as appris 2Tm » (I)
- 01 décembre P. Evrard : « Reste attaché à ce que tu as appris 2Tm » (II)
- 08 décembre P. Evrard: « Les racines de l’attente. Esaïe 1-12 » (I)
- 15 décembre P. Evrard: « Les racines de l’attente. Esaïe 1-12 » (II)
* Le Groupe Biblique du soir :
De la liberté chrétienne de Martin Luther
En 1520 paraissaient les « grands écrits réformateurs » de Martin Luther. Ceux-ci
vont circonscrire durablement les enjeux auxquels font face l’Eglise et la société du
temps. Ces écrits s’articulent tous autour d’une polarité ; celle de la « captivité » et
de la « liberté ». Captivité de l’Eglise, captivité de l’Evangile, liberté du chrétien et
asservissement de celui-ci. Sans doute, la redécouverte par Luther de la
« justification » a-t-elle été l’évènement libérateur par excellence. Et si désormais,
c’est cette liberté qu’il faut mettre en œuvre, qu’est-ce que cela implique
concrètement dans son rapport à l’autre, au monde, à l’Eglise, à la société ? A
travers la lecture de ce texte, c’est à ces questions que nous nous attèlerons.
Rendez-vous les 10 et 24 novembre et 08 décembre (20H00-21H30)
* Groupe Maison Nord :
Les rencontres sont prévues les vendredi 25 novembre et 16 décembre, de 20h à
21h 45 chez Isabelle et Luc Detavernier, rue Maesschalck, 6 - 1083 Bruxelles.
Toutes les personnes désireuses d’un temps de rencontre, de partage autour de la
Parole, de chants et de prières sont les bienvenues.
(Pour faciliter la logistique de la soirée, merci de vous annoncer auprès d’Isabelle
ou Luc au 0476 / 442 552 ou par mail [email protected])
Ces soirées peuvent être reproduites dans d’autres quartiers de Bruxelles, pour
favoriser les liens interpersonnels et les échanges fraternels (souvent un peu réduits
le dimanche matin, faute de temps). Si vous avez envie d’ouvrir ainsi votre foyer
pour ce genre de rencontres, n’hésitez pas à en parler à l’un des pasteurs ou membres
du consistoire.
Au fil du temps de la vie communautaire
* « Fraternité » : Mardi 22 novembre à 15h00
« Fujeet Emishu » Un film de l’Action Damien
tourné en Inde, dans le Bihar, un des Etats les plus pauvres de l'Inde.
Avec Jacqueline et Michel Verstraete
* Fête de Noël de Fraternité:
* Le groupe Fraternité vous invite à sa Fête de Noël le mardi 20 décembre. Elle
commencera comme chaque année par un culte de Noël au temple à 15h et
continuera ensuite par un repas de Noël au 1er étage, repas qui sera organisé
avec le soutien de la Diaconie.
Pour la participation au repas merci de vous inscrire auprès des membres du
Comité Fraternité à l’issue du culte ou par téléphone.
* Diaconie :
DONNER ET RECEVOIR
« Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ». Actes 20 v. 35
C’est un fait. Une évidence, pour la plupart d’entre nous, cette échelle de valeurs !
Cependant, n’oublions pas l’autre face de la médaille. Celle que beaucoup d’entre
nous devrions parfois développer : celle de savoir recevoir. Recevoir de l’autre
avec humilité. Car celui qui sait recevoir dans cet esprit permet à celui qui donne
de pouvoir donner. Car si nous ne sommes pas toujours prêts à recevoir de l’autre,
comment peut-il faire pour nous donner, ce qui lui tient à cœur de nous offrir ?
Et en même temps, savoir donner est une disposition de cœur plus qu’une remise
ou transmission de biens. Nous sommes invités à donner dans cet esprit
évangélique. Mais aussi à apprendre à recevoir, toujours dans ce même esprit.
Pour Jésus de Nazareth, c’est une des valeurs essentielles de l’évangile. Marc 12
v. 41-44 : « tous ont mis de leur superflu, mais elle a mis de son nécessaire, tout
ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre.. » .
Lui avait lu dans le cœur de cette veuve… alors que de l’extérieur cela pouvait
paraître un geste insignifiant. Donner est un bonheur. Toute la Bible nous invite
à donner avec joie. L’occasion nous est offerte, au sein de notre paroisse, une fois
encore avec l’action diaconale « Donnerie-Recevenderie » (D-R).
Il s’agit certes d’objets, mais aussi de contribuer de cette façon à créer des liens
d’église, à favoriser les contacts, à améliorer les relations et l’occasion de se
partager des moments différents que ceux d’un après-culte. La Diaconie, se réjouit
de votre contribution à cette nouvelle « D-R ». C’est un privilège pour chaque
membre motivé d’y participer et de s’atteler à cet exercice, qu’est donner et
recevoir.
Le rappel de Pierre nous encourage dans ce sens : « comme de bons dispensateurs
des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le
don qu’il a reçu » : 1 Pierre 4 v.10.
Nous avons tous reçu un don de Dieu : certains celui de savoir écouter, d’autres
d’afficher facilement un sourire, celui-là de se montrer soucieux de serrer une
main avec douceur, celle-là d’offrir un bisou, l’autre de dire quelques mots tout
simples…
J’aime les citations qui enrichissent le texte biblique. Celle de ce proverbe chinois,
me plaît pour cet article : « Plus le sage donne aux autres, plus il a pour lui-
même ». Que vôtre automne soit à la hauteur de sa douceur !
Juan–José Roméro
Invitation à la Donnerie-Recevanderie 2016
Quand ? le samedi 26 novembre - 14h à 17h
Où ? Église protestante du Botanique
Accès libre - avec ou sans objets à donner
Les objets que vous amènerez feront le bonheur de quelqu'un d'autre
(tous les objets qui n'auront pas trouvé acquéreur seront donnés au
Centre Social Protestant).
Recevoir
Venez recevoir, le cœur souriant.
Partager
Venez chasser le gaspillage, vous faire plaisir… gratuitement, rencontrer d'autres
ami-e-s, prendre un café, papoter, et passer un samedi après-midi utile et joyeux
dans un esprit d'échange.
Il y aura du café, jus de fruits, biscuits et gâteaux, et un espace de jeux pour les plus
petits.
“Christmas Corner“
décorations,
cartes de Noël,
Papier d’emballage et rubans,
bougies …
Convocation à la prochaine assemblée d’Eglise
Notre assemblée d’Église d’automne se tiendra le dimanche 27 novembre 2016, à
l’issue du culte.
En tant que membres titulaires du droit de vote, nous vous invitons à y être présents
et à manifester ainsi votre engagement dans la vie de notre paroisse. Dans nos
églises réformées, c’est, en effet, l’assemblée qui prend les décisions pour la
communauté, sur propositions du consistoire. Ainsi sommes-nous, en tant que
membres titulaires du droit de vote, pleinement responsables de ce qui se décide.
Le point 8 de l’ordre du jour fait suite à la demande du groupe qui prépare le
rassemblement national du 25 mai 2017 : à l’instar de Martin Luther, quelles thèses
devrions-nous défendre dans notre monde actuel ?
Ordre du jour
11 h 40 1. Ouverture de l'assemblée par le modérateur
2. Appel nominal des membres titulaires du droit de vote
3. Désignation de deux scrutateurs
4. Election de membre de la diaconie
Pour un 1er mandat : Yves Bongo
5. Informations du consistoire et divers
Courte pause sandwiches/boissons
12 h 10 6. Rapport d’activités 2016 : questions/réponses
7. Réflexion : « quelles thèses pour notre monde actuel ? »
8. Clôture de l'assemblée
Nous réjouissant de partager avec vous ces moments, nous vous adressons nos
salutations fraternelles,
Pour le consistoire,
Luc Bouilliez, président
Il y a 40 ans
Nous l’avions précisé dans le précédent numéro (septembre-octobre, page 15), cette
rubrique jette un regard en arrière et décline les racines d’une certaine histoire
propre aux communautés de l’Observatoire et de Belliard. Le précédent article était
une introduction de la plume du pasteur Patrick Evrard au texte de Pierre Mahilon,
écrit en 1984 et paru dans Foi & Lumière de février 2004. Une première suite ici,
assez historique... avant une autre plus concrète dans le prochain numéro.
Regards sur… Esquisse historique des Eglises Protestantes de l’Observatoire, de
la rue Belliard et du Botanique 1834 – 2004
Au lendemain de 1830
1. Au lendemain de la Révolution de 1830, notre pays se dota rapidement
d’institutions qui en faisaient un Etat en avance sur son temps, du moins sur le plan
des principes. La Constitution garantit notamment la liberté des cultes, la liberté
d’association et de réunion. La monarchie constitutionnelle, des chambres
législatives, élues il est vrai par un petit nombre de citoyens nantis, des tribunaux
indépendants assurent le fonctionnement d’un Etat de droit. Léopold Ier, qui est et
restera luthérien, entretient de bonnes relations avec l’Eglise catholique, en laquelle
il voit une force d’ordre.
2. Que se passe-t-il en 1834 ? La Belgique prépare son essor industriel en décidant
de tracer la première ligne de chemin de fer du continent, de Bruxelles à Malines,
qui sera inaugurée en 1835.
Le couple royal vient de perdre un petit prince Louis-Philippe, mais la reine Louise-
Marie attend celui qui sera Léopold II, roi des Belges et souverain de l’Etat
indépendant du Congo. Comme le relève l’historien Jacques Willequet, cette année
1834 est très importante pour l’histoire des idées en Belgique. À la reconstitution
de l’Université catholique de Louvain, provisoirement à Malines, le 4 novembre
1834, répond la fondation, le 20 novembre, de l’Université libre de Bruxelles, dont
les adhérents sont à cette époque généralement déistes. Elles formeront,
respectivement, les cadres des catholiques et des libéraux.
La situation religieuse 3. Le pays entier reste imprégné de catholicisme romain. Toutefois, les catholiques
belges les plus éclairés ont obtenu de Rome qu’elle ferme les yeux sur les
contrariétés entre la Constitution et l’encyclique Mirarivos (1832), dirigée contre
les libertés modernes. Le catholicisme populaire est empreint de superstition. La
lecture de la Bible est interdite aux fidèles.
4. On ne compte qu’un millier d’israélites et environ 5.000 protestants et anglicans,
pour la plupart étrangers, sur quatre millions d’habitants. Il ne se remarque pas des
signes d’hostilités envers ces minorités. Les quelques protestants qui furent
inquiétés en 1830 le furent en tant que Hollandais ou suspects d’orangisme. Les
églises protestantes, au nombre de huit, étaient satisfaites de bénéficier, comme sous
les régimes napoléonien et hollandais, des avantages de la reconnaissance par l’Etat
et, en outre, des garanties nouvelles données par la Constitution. Elles étaient
soucieuses, en contrepartie, de ne heurter personne.
Cette attitude de prudence amena une partie des pasteurs des communautés
reconnues à désapprouver, publiquement, les initiatives inspirées par le Réveil. Ce
mouvement, ardent et missionnaire, réagissait contre le rationalisme du 18 ème siècle.
Les revivalistes ne voulaient pas négliger les possibilités qu’offrait, en Belgique, le
nouveau régime. Le Réveil se manifesta, en 1834 précisément, par la création d’un
comité pour la dissémination des Saintes Ecritures, à la suite de la visite d’un agent
de la Société biblique britannique et étrangère. Ces premières actions aboutirent à
la création, en 1837, de la Société évangélique belge, qui deviendra, en 1848,
l’Eglise chrétienne missionnaire belge (E.C.MB.).
La Racine qui nous porte : un réformateur d’aujourd’hui : Tillich
Après la Grande Guerre (1914-1918), qu’il fait sur le front français, Paul Tillich
(1886-1965) enseigne tantôt la théologie, tantôt la philosophie, dans diverses
universités allemandes. Révoqué par les Nazis en 1933, en raison de son
engagement et de son soutien aux Juifs, il s’exile aux Etats-Unis où il devient
professeur, entre autres universités, à Harvard. Théologien d’une « dynamique de
la foi », c’est le pasteur Laurence Flachon (Eglise de Bruxelles-Musée, Chapelle
royale) qui nous adresse cet article d’un « réformateur contemporain ».
« Accepté d’être accepté-e »
Paul Tillich est un théologien germano-américain mort en 1965 dont la pensée reste
à la fois stimulante et actuelle sous bien des aspects. Il aimait se tenir « à la
frontière » de différentes disciplines et créer des ponts entre elles. Il a ainsi beaucoup
contribué au dialogue entre la philosophie, la psychologie, l’art et la religion.
C’était un homme conscient de l’importance de la communication du message
chrétien : il faut, à chaque époque, veiller à ce que le christianisme soit formulé dans
un langage actuel. Si le fonds ne change pas, la forme, elle, doit évoluer. A travers
sa « méthode de corrélation » il va sans cesse chercher à mettre en relation les
questions réelles que l’être humain se pose et les réponses données par la révélation
biblique.
Tillich est un théologien très attentif à celui ou celle qui « reçoit ». Si nous
témoignons de notre foi, nous devons veiller à être compris par notre interlocuteur
et si nous souhaitons lui apporter notre aide (dans le cadre, par exemple, d’une
simple relation amicale ou d’un cadre plus précis d’un accompagnement pastoral)
nous devons être attentif au fait que, malgré nos bonnes intentions, un sentiment
d’humiliation peut naître chez celui ou celle qui reçoit de l’aide. Tillich commence
toujours par prendre en compte l’autre, le vis-à-vis.
Tout au long de son œuvre, Paul Tillich va accorder une attention particulière à la
réinterprétation, la traduction du message chrétien pour notre époque et notre
monde. Un terme religieux traditionnel a-t-il quelque chose ou plus rien à nous
dire ? Telle est la question clef dont son ouvrage Le courage d’être donne une bonne
illustration à travers notamment la reformulation du principe de « justification par
la foi » qui fut au cœur de la controverse entre l’Eglise de Rome et Luther au
XVIème siècle.
Qu’est-ce qui rend l’être humain juste devant Dieu ? L’apôtre Paul répondra à cette
question par ce verset de l’épître aux romains « Le juste vivra par la foi » (Romains
1, 17). La justice de Dieu n’est pas celle que Dieu exige de l’être humain -il est donc
inutile et condamnable de la rechercher par les œuvres-, mais celle qu’il lui donne
gracieusement, en l’acceptant tel qu’il est. Cette justice permet à l’être humain de
se reconnaître en tant que pécheur et de se confier à Dieu pour son salut.
Pour Tillich, ce terme de « justification » n’est plus compris par ses contemporains.
Il faut donc le reformuler. Il choisit de le faire en terme « d’acceptation » :
« accepter d’être accepté (par Dieu) tout en se sachant inacceptable ». C’est cette
acceptation paradoxale de soi qui définit le courage d’être.
Tillich prêche la grâce de façon radicale et universelle. Sa formulation « accepte
simplement le fait d’être accepté » est à la fois concise et compréhensible par toutes
et tous aujourd’hui. Elle demeure fidèle aux intuitions de Paul tout en écartant un
vocabulaire devenu obscur. « Accepter d’être accepté » n’est pas « simple » pour
qui considère la profondeur de son aliénation et les nombreuses résistances à la
promesse qui en découlent. Il n’est pas « simple » d’accepter de recevoir sans rien
pouvoir faire. Mais en même temps, il est très simple de dire oui à un oui, d’être
enfin libéré d’un perfectionnement inaccessible. Si l’être humain tente de s’accepter
lui-même, il s’emprisonne dans l’alternative d’un légalisme moral jamais satisfait,
ou d’une bonne conscience qui se contente de peu.
Cette « acceptation » a une double signification. Elle signifie avoir le courage de
regarder notre situation en face : la finitude, la réalité du péché, le doute
caractérisent la condition humaine. Il ne s’agit pas seulement, pour l’être humain,
de dire « Je suis faible et j’accepte toutes mes faiblesses » ; il faut ajouter « J’ai le
courage de m’accepter dans ma faiblesse, et en cela, je suis fort-e ». Là réside le
courage et non la résignation. Mais l’être humain ne peut accepter ses manques et
donc s’accepter lui-même, que dans la mesure où il reconnaît qu’il a déjà été accepté
par Dieu. La grâce nous invite à savoir recevoir plutôt que chercher à conquérir.
Laurence Flachon
La racine qui me porte
Si vous avez la chance de venir au Botanique de temps à autre, vous y aurez
certainement déjà rencontré Jacqueline Honoré. On ne peut pas manquer l’énergie
de cette petite dame à qui quatre vingtaines d’années n’empêchent pas de semer
autour d’elle sourires, idées et engagements. En cette fin d’année qui nous conduit
dans l’attente de Noël, prenons le temps d’une rencontre avec Jacqueline… mais
pour commencer, sauriez-vous la reconnaître au beau milieu d’un groupe de
personnes de notre paroisse …?
Avec la chorale Cantate Domino – lors du culte du 16 octobre 2016
Vous l’aurez compris, Jacqueline est
une habituée du Botanique, qu’elle
connait comme sa poche ! La
chorale, c’est une chose et je vous
mets au défi de la voir manquer une
répétition. Il y a aussi le groupe
Fraternité, dans lequel notre amie
s’investit pareillement depuis une
vingtaine d’années et qu’elle porte
aujourd’hui avec Suzanne et Odette :
un trio d’animation bien rôdé qui
propose chaque mois à tous les
membres et sympathisants du
Botanique une rencontre autour d’une activité culturelle –qu’il s’agisse d’un film,
d’une peinture, d’une musique qui nous parle et qui est prétexte à de joyeuses
retrouvailles comme à des discussions de fond. Et la liste ne s’arrête pas là puisque
cette maman, grand-mère de deux petits-enfants et arrière-grand-mère de deux
charmants bambins que vous pourrez rencontrer l’un ou l’autre dimanche au
Botanique, est aussi bénévole à l’hôpital Erasme où elle accompagne de nombreux
patients.
Moi qui apprécie tant mon canapé, je me demande pourquoi tant de remue-ménage
quand on peut tranquillement s’installer dans un fauteuil confortable après une
journée éreintante?
Etre utile dans l’église. Entrer en contact. Connaître les gens.
Voilà ce qui motive Jacqueline. Et puis il faut dire que s’engager, ça fait bouger. Ça
donne à penser aussi, parce que ce n’est pas tous les jours facile. Ça remet en
question : il s’agit bien, tout en avançant soi-même, d’être véritablement bon à
quelque chose pour l’autre. Bien sûr on pourrait passer le temps de mille autres
façons, aller au cinéma se faire plaisir plutôt qu’à l’hôpital se confronter aux
maladies des autres, par exemple : cela éviterait bien des questionnements, bien des
angoisses. Mais il y a des sourires qui viennent d’ailleurs. Et qui donnent infiniment
plus que ce qu’on peut soupçonner.
Cela, Jacqueline l’a vécu à Erasme – et plus d’une fois grâce aux patients qu’elle y
a rencontrés ces 23 dernières années. Avec son mari d’abord, d’autres bénévoles
ensuite, les lundis après-midi sont consacrés à l’accueil des personnes arrivant à
l’hôpital. Lorsqu’en 2007 ouvre un service de gériatrie de jour, notre amie devient
responsable de l’équipe des accompagnateurs bénévoles, accueillant les patients au
matin, leur offrant un petit-déjeuner, les guidant d’un examen à l’autre en lien étroit
avec les équipes médicales. Aujourd’hui, avec l’ouverture d’un nouveau service de
soins réunissant diverses spécialités, Jacqueline figure parmi les volontaires qu’a
requis l’institution pour amener thé, café et une présence humaine auprès de chaque
personne hospitalisée. Et, avec tout le tact que cela demande, elle ouvre toutes les
portes.
La racine qui la porte
« Un bonheur est entré en moi. », tels sont les mots de Jacqueline pour décrire ce
qui l’a traversée lorsqu’elle a poussé la porte de l’église pour la toute première fois
– c’est-à-dire d’abord, la porte de l’église protestante de son village d’adoption,
Frameries. Un sentiment en net contraste avec la situation qu’elle vivait alors et dont
elle garde une conscience vive.
Privée de son père par la guerre à l’âge de six ans, elle ne fait sa connaissance que
quatre ans plus tard à sa libération, pour une bien courte durée : il décède deux ans
après son retour. Avec sa mère, qui est touchée par la tuberculose, elle ne peut
échanger que quelques signes au travers de la porte vitrée d’un home dont toute
tendresse semble avoir été exclue pour toujours. Deux grands-mères, maternelle
puis paternelle, sont heureusement là pour veiller sur cette enfant qui ne connait pas
l’insouciance et les jeux des autres jeunes de son âge. Jusqu’au jour où une cousine
l’invita à venir au culte et à l’école du dimanche.
Il y eut là quelque chose de formidable, si bien que lorsque le pasteur l’enjoignit à
participer à la chorale à l’issue de ce premier culte, Jacqueline accepta. Un pasteur
qui dès lors eut soin de rendre visite chaque jour à sa grand-mère et elle; des jeunes
de son âge avec qui enfin elle sentit un partage possible et des amitiés durables
naître. Un jeune homme à la joie de vivre contagieuse et qui deviendra son mari ;
une directrice de chorale qu’elle retrouvera bien plus tard en la femme du pasteur
Pierre Regard, lorsque les jeunes mariés s’installant à Bruxelles rejoignirent l’église
de Belliard.
Toutes ces personnes ont changé la vie de Jacqueline, par le soin qu’elles ont pris
les unes des autres, l’accueil qu’elles se réservaient mutuellement, une fraternité en
actes. Dans ce cortège d’amis fidèles, qui plus que les autres pourrait être racine qui
porte ? Plutôt qu’en une personne particulière, c’est bien dans un ensemble
cohérent, construit et en permanence renouvelé que Jacqueline puise sa force d’agir
au fil du temps : l’église.
De Frameries au Botanique…
…la vie de Jacqueline s’écoute et se raconte volontiers. Rien ne vaut l’entendre de
sa bouche, venez donc la trouver ! Ce sera l’occasion d’une attention l’un pour
l’autre, d’un geste qui fait du bien, d’une parole de vie pour chacun. Comme dans
l’église de Frameries à l’époque, occupons-nous les uns des autres aujourd’hui dans
notre communauté. Car il suffit souvent d’un premier pas : celui d’une grand-mère
qui prend soin d’une enfant ; celui d’un pasteur qui invite au chant ; le tien demain.
Claire Desmesnards
In memoriam
Au revoir, Yvette !
Ne cherchez plus au culte la présence de la gentille dame au béret rouge. Elle nous
a dit « au revoir » le 30 septembre 2016. Elle laisse dorénavant sa chaise libre, car
elle tenait à cette place (première chaise à la dernière rangée de l’allée centrale).
C’était peine perdue de lui proposer de venir à la première rangée. Cette place lui
convenait, elle s’y sentait bien, probablement parce qu’elle répondait à son besoi n
de passer sa vie dans la discrétion.
Yvette Binon-Godart, paraissait menue, délicate, toujours souriante, mais
détrompez-vous, c’était une dame à poigne et qui ne manquait pas de caractère. On
n’atteint pas 97 ans sans laisser derrière soi les traces d’une vie bien remplie.
Ecouter la musique classique était pour elle un ravissement, chez elle comme dans
la voiture lorsqu’ elle nous accompagnait au Botanique pour le culte du dimanche.
Ce moment d’adoration, de ressourcement et de convivialité qui nourrissait ses
pensées et sa vie. Mais elle ne dédaignait pas la musique à la mode, comme la
chanson « Formidable » de Stromae qu’elle aimait beaucoup. De Stromae elle avait
reçu une photo dédicacée, ce qu’elle considérait comme un magnifique cadeau. Car
« Formidable », Yvette l’était assurément.
Avec son mari Robert, qui nous a quittés il y a 4 ans, le couple avait accompli
beaucoup d’aides et de bienfaits sociaux en aidant des familles dans la difficulté, et
en agissant toujours dans l’ombre. Ils n’avaient pas d’enfants mais étaient parrain
et marraine notamment d’enfants de la paroisse. En plongeant vers les racines
d’Yvette et de Robert, nous pouvons témoigner d’avoir vu le couple très actif à la
Communauté de Bruxelles-Belliard. Yvette était membre d’un groupe de monitrices
de ce qu’on appelait à l’époque la « garderie des enfants » lors des cultes. Robert
était responsable de la Bibliothèque qui se trouvait au fond du Temple de Bruxelles -
Belliard et, ensemble, ils étaient membres assidus de la Chorale dirigée par Henri
Ernst.
Le couple Yvette-Robert Binon était très soudé. La vie ne leur avait pas épargné
épreuves et maladies. Ils ont partagé leur vie professionnelle entre Bruxelles et
Paris. Le temps passé dans la capitale française avait laissé des traces qui nous
renvoient discrètement au romantisme de la « Vieille France ». Mais une fois la
retraite arrivée, c’est bras-dessus, bras-dessous qu’ils poursuivaient leur chemin à
Bruxelles en visitant fidèlement des paroissiens hospitalisés et empêchés d’encore
participer à la vie paroissiale et d’autres personnes de leur connaissances. Leur
participation au groupe « Fraternité » avait aussi pour eux une très grande
importance et, tombée seule, Yvette a essayé, d’abord par ses propres moyens puis
grâce à l’aide de l’un ou l’autre pour le transport, de participer aux réunions jusqu’à
la fin. Relevant le défi sans crainte, faisant même preuve de témérité, elle se
déplaçait encore seule en bus, tram et métro, peu de temps avant sa mort.
Tout ce qui a représenté pour eux la vie paroissiale de Bruxelles-Belliard et celle du
Botanique était important. Ressource de leur foi qui témoigne de leur présence
régulière au culte. Yvette était devenue la
doyenne des présences régulières au culte.
Mais nul n’oubliera l’accueil, combien
chaleureux, d’Yvette et de Robert et ensuite
d’Yvette seule, à l’entrée du Temple juste
avant le culte. Et quel bonheur pour Yvette
d’avoir été, au cours de ses dernières années,
entourée et choyée avec affection par des
membres de la paroisse, jeunes comme
anciens.
Racines profondes, tronc puissant, porteur
de branches solides, de fruits et de beaucoup
de nids d’oiseaux. « Formidable » était le
couple, était Yvette. A Dieu seul soit la
gloire !
Jacqueline V.
Nouvelles de l’EPUB
Assemblée Synodale : les 12 et 13 novembre à Vaalbeek
Tous les deux ans, l’assemblée synodale de l’Eglise Protestante Unie de Belgique
se réunit en résidentiel pendant deux jours pour débattre du travail accompli par le
Conseil Synodal, les Coordinations et les Districts.
C’est l’occasion de « prendre le pouls » de la vie ecclésiale nationale, d’entendre
les messages apportés par les délégués d’Eglises-Sœurs de l’étranger et de définir
les projets pour les années à venir.
Cette année, vos deux pasteurs seront présents à cette importante rencontre : Patrick
Evrard en tant que président du district de Bruxelles-Brabant francophone, et
Isabelle Detavernier en tant que déléguée de ce même district (Notre EPUB est
constituée de 6 « districts », c’est-à-dire 6 régions : quatre francophones et deux
néerlandophones, rassemblant les paroisses selon un découpage géographique).
Des points importants sont portés à l’ordre du jour, notamment une réflexion de
fond sur la manière dont nous voulons être « Eglise contemporaine » (comment
adapter notre organisation et structure de fonctionnement à la réalité changeante des
paroisses et du mode de relation à l’Eglise), ainsi que la question des finances.
Les « Coordinations » feront également rapport de l’évolution de leur travail sur
base du mandat reçu il y a deux ans.
Cette assemblée du « parlement » de notre Eglise se compose pour un tiers de
pasteurs et deux tiers de « laïcs », membres des assemblées de districts élus pour un
mandat de deux ans. Elle se veut donc le reflet des préoccupations portées dans les
communautés locales et a pour mandat de rassembler les communautés paroissiales
autour de projets communs.
Ce qui se décide « en Assemblée Synodale » nous concerne toutes et tous !
Nous vous invitons donc à porter cette réunion dans la prière.
On nous invite
* Concert de la Chorale Royale Protestante : le samedi 10 décembre 2016 à
20h, en l’Eglise du Collège St Michel, Bld St Michel, 1040 Bruxelles.
Marie-Noëlle de Callataÿ, Martine Gaspar, Nicolas Bauchau, Thierry Marchant,
Quartz et Friends Orchestra, la Chorale Royale Protestante, sous la direction de
Daniel Burdet,
G.F. Händel : « Messiah »
Au profit de l’« Œuvre Royale des Berceaux Princesse Paola » asbl
(Places en pré-vente jusqu’au 3 décembre : 20-25 euros - BE 30 3101 1110 6011)
(+ 5 euros le jour du concert)
Agenda Novembre 2016 05 9h30 Uccle Assemblée de District
06 9h00
10h30
Bota
Bota
KT I
Culte– Benj – Partage Biblique Jeunes
Seconde Offrande « SEL »
08 19h45 Bota Consistoire
10 12h30 Bota Midis de la Bible : P. Evrard : « L’enracinement
prophétique chez Matthieu» (I)
20h Bota GBOS : « De la liberté chrétienne » M. Luther
12 Vaalbeek Assemblée synodale
13 10h30 Bota Culte– Cène – CDE - Benj
Assemblée synodale
15 18h00 Bota Diaconie
17 12h30 Bota Midis de la Bible : P. Evrard : « L’enracinement
prophétique chez Matthieu» (II)
19 10h30 Bota KT2
20 10h30 Bota Culte– Cène – CDE - Benj – Partage .Biblique
Jeunes - JEN
22 15h Bota « Fraternité »
20h Deta Conseil d'Administration
24 12h30 Bota Midis de la Bible : P. Evrard : « Reste attaché à ce
que tu as appris 2Tm » (I)
20h Bota GBOS : « De la liberté chrétienne » M. Luther
25 20h Deta Groupe Maison
26 10h30
14h-17h
Bota
Bota
KT1
« Donnerie-Recevanderie »
27 10h30 Bota Culte 1er Avent – Cène – CDE - Benj –- DELTA -
Assemblée d’Eglise
15h Bota Culte Malgache
Agenda Décembre 2016
01 12h30 Bota Midis de la Bible : P. Evrard : « Reste attaché à ce
que tu as appris 2Tm » (II)
03 10h30 Bota KT1
04 10h30 Bota Culte 2ème Avent –CDE - Benj – Partage Biblique
Jeunes –
Seconde Offrande : Faculté Théologie
Concert Chorale « Cantate Domino »
06 20h Bota Bureau du Consistoire
08 12h30 Bota Midis de la Bible : P. Evrard « Les racines de
l’attente. Esaïe 1-12 » (I)
20h Bota GBOS : « De la liberté chrétienne » M. Luther
10 10h30
20h
Bota Eglise Collège
St Michel
KT2
Concert Chorale Royale Protestante : Haendel
« Messie »
11 10h30 Bota Culte 3ème Avent – Cène – CDE - Benj
13 19h45 Bota Consistoire
14 20h Deta Conseil d'Administration
15 12h30 Bota Midis de la Bible : P. Evrard « Les racines de
l’attente. Esaïe 1-12 » (II)
18 10h30 Bota FETE DE NOEL CDE + Collation Noël - JEN
20 15h Bota NOEL « Fraternité »
25 10h30 Bota Culte de Noël - Cène - Benj
15h Bota Culte Malgache
JOYEUX NOEL ET BONNE ANNEE
2017
Répertoire des responsables Pasteurs Patrick Evrard 02/426.39.68 - 0486/84 79 79
(jour de repos le lundi) [email protected] Avenue Charles Woeste, 75/6 — 1090 Bruxelles
Isabelle Detavernier 02/468.59.59 - 0476/442 552 (jour de repos le lundi) [email protected]
6, Rue Oscar Maesschalck – 1083 Bruxelles
Président du Consistoire : Luc Bouilliez 0485/54.44.91 Vice-présidente Véronique Petel 02/763.34.30
Secrétaire : Béatrice Gbate 02/427.23.32 – [email protected]
Président Conseil Administration : Luc Detavernier 02/468.59.59
Trésorière de la Paroisse : Rose Usabuwera 02/414.92.47
Président de la Diaconie : Juan José Romero 0478/57.72.62 Secrétaire de la Diaconie : Marie Longerstay 0474/ 81 19 44
Trésorier de la Diaconie : Yves Mbongo 0486/ 73 61 70 – [email protected]
Benjamins (0-4 ans): C. Bouilliez [email protected]
Culte des enfants (5-11 ans): I.Detavernier 02/468.59.59
Catéchisme des jeunes (12-14 ans) I.Detavernier 02/468.59.59
(14-16 ans) P. Evrard 02/426.39.68
Partage Biblique Jeunes(12-16 ans) Lidia Coen 02/770 94 33 « Delta » (12-16 ans) E. Petel 02/763.34.30
Groupe « JEN -Juste entre Nous » Aimé Njofack 0485/ 13 53 62
Chorale des jeunes : Abayomi 0484477450 [email protected]
Chorale « Cantate Domino » Raymond Auquier 02/377.77.86
« Fraternité » : P. Evrard 02/426.39.68
Groupe Biblique Œcuménique : P.Evrard 02/426.39.68/I.Detavernier 02/468.59.59 Midis de la Bible : Véronique Petel 02/763.34.30
Groupe Maison Nord I.Detavernier 02/468.59.59
« Foi et Lumière » : Isabelle Detavernier [email protected]
Eric Delbeauve [email protected] Marc Bastide [email protected]
Délégué pour le C.S.P. :
Communauté Malgache : Hery Rasoamanana 071/39.47.75
Utilisation des locaux : Philippe et Joséphine Nyangezi 02/218.52.93 ___________________________________________________________________________
Comptes :
IBAN : BE74 0001 4929 3407– Église Protestante Bruxelles-Botanique
IBAN : BE72 0000 8145 2516 – Diaconat Église Protestante Bxl-Botanique
foi et lumière Église du Botanique Église Protestante Unie de Belgique
Bd. Bischoffsheim 40 – 1000 BRUXELLES
Bimestriel – Novembre – Décembre 2016 Bureau de dépôt : 1000 BRUXELLES
Ed. Resp. Isabelle DETAVERNIER
Bd. Bischoffsheim 40
1000 BRUXELLES
P 003755 N° D’AGREMENT
Belgique-België
P.P.
1000 Bruxelles 1
1/1517