Evaluation Multi sectorielle RRM (MSA)...2019/12/31  · Une enquête auprès de 114 ménages...

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Evaluation Multi sectorielle RRM (MSA) Villages : Gboko-Gueme, Yao-Gbadja, Garaba, Kamagbou2, Ngangbé, Dekombimbi et Vongba 1 Période d’évaluation : Du 07 au 11/01/2020 Zone d'évaluation : Groupement de village : Dekombimbi Commune : Galabadja Sous-préfecture : Ndjoukou Préfecture : Kemo Axe: Alerte ID: ACF_GBO_20191231 Population Axe Village Coordonnées GPS Habitants/ménages avant choc Habitants et ménages après le choc Nombre de ménages Nbre Habitants Nbre maisons incendiées Nombre de ménages Nbre Habitants Ndjoukou- Mourou - fleuve- Kouango Garaba N 05°15’67.60’’ E 019°57’28.62’’ 61 287 4 39 167 Yao-Gbadja N 05°31’50.24’’ E 019°59’94.88’’ 59 278 1 41 168 Ngangbé N 05°15’73.90’’ E 019°59’04.90’’ 56 281 17 32 141 Gboko- Gueme N 05°14’99.16’’ E 019°59’71.12’’ 139 692 82 98 462 Dekombimbi N 05°15’21.20’’ E 019°61’24.06’’ 96 468 0 111 258 Vongba N 05°16’06.52’’ E 019°54’38.88’’ 81 398 4 100 500 Kamagbou1 N 05°15’66.81’’ E 019°65’09.32’’ 40 230 0 36 180 Total 532 2634 108 457 1876 Sources de données : Structures sanitaires de Gboko-Gueme et Ndjoukou puis notables locaux (ces chiffres sont estimatifs et pourront être confirmés lors d’une mission d’identification). Contexte Le groupement des villages Gboko-Gueme (Garaba, Yao-Gbadja, Ngangbé, Gboko-Gueme, Dekombimbi, Vongba et Kamagbou2) situé à pk 33 de Ndjoukou (axe Kouango) a été attaqué en représailles d’adultère par les éléments présumés Anti Balaka (GBK) d’une faction rivale. Au début du mois de novembre 2019, les combattants GBK de Grimari ont été appelés en rescousse par les notables des villages de choc (zone de Ndjoukou) en vue d’un compromis à l’amiable (cas d’adultère). Cet appel n’a pas été apprécié par la faction GBK de Ndengou et Sidi-Bac (zone de Ndjoukou) qui s’est préparée et à planifié des actes de violence dans le groupement de villages susmentionnés. Les dates du 19 au 20 novembre 2019, ont été caractérisées par cette incursion (actes de violence) ayant contraint ces populations au déplacement soudain en brousse, sur les ilots et en RD Congo. Il a été dénombré 108 maisons habitables incendiées, des biens ont été emportés privant ainsi ces personnes déplacées /refugiées d’abris et d’articles de base. Par ailleurs, des sources locales ont rapporté qu’une partie du village Gboko-Gueme est située sur un ilot du fleuve Oubangui. Cette zone aurait été affectée par les inondations d’octobre 2019 dont les sinistrés avaient trouvé refuge du côté de la rive droite du fleuve Oubangui. Depuis la fin décembre 2019, des mouvements progressifs de retour ont été observés dans ces localités, dont les facteurs de motivation sont les suivants : - La précarité des conditions de vie en milieu de déplacement - L’amélioration de la situation sécuritaire en zone d’origine - Les patrouilles mixtes menées par la MINUSCA et les FACA dans la zone de Ndjoukou qui rassurent la population locale Méthodologie Une enquête auprès de 114 ménages affectés choisis aléatoirement dans les sept (7) villages touchés a permis le recueil des données quantitatives et qualitatives. L’équipe ACF a organisé des entretiens séparés avec des notables, les leaders locaux, les femmes et les enfants. Des entretiens individuels avec certains informateurs clés dont les responsables des structures de santé et d’éducation, des membres des associations locales ont été organisées suivis de l’observation directe des structures sanitaire et scolaire. Un diagnostic de la malnutrition a été réalisé à travers la prise du périmètre brachial auprès de 69 enfants âgés de 6 à 59 mois. Accès humanitaire - Toute la zone évaluée y compris la ville de Ndjoukou est restée calme pendant toute la période de l’évaluation multisectorielle. La sécurité de l’axe Sibut- Ndjoukou est assurée par les patrouilles conjointes FACA/MINUSCA. Le dernier incident sécuritaire enregistré dans la zone remonte au mois de novembre 2019. L’incident attribué à des présumés anti balaka a été caractérisé par l’incendie des maisons dans les villages, le pillage des biens de ménage ce qui a eu pour conséquence le déplacement de la population des villages affectés. - Sur le plan de la logistique, la zone est facilement accessible en saison sèche. En effet, pendant la saison de pluie, l’inondation bloque l’accès au niveau du pont PK15. Ce qui rend le passage difficile à cet endroit. GPS Daya Latitude N 05°14’99.16’’ Longitude E 019°59’71.12’’ Recommandations de la MSA Gboko-Gueme Articles ménagers Essentiels RRM : Distribuer des kits NFI complets et kits hygiènes intimes (KHI) aux ménages retournés de la zone évaluée. WASH : Recommandations RRM

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Evaluation Multi sectorielle RRM (MSA) Villages : Gboko-Gueme, Yao-Gbadja, Garaba, Kamagbou2, Ngangbé, Dekombimbi et Vongba

1

Période d’évaluation : Du 07 au 11/01/2020

Zone d'évaluation :

Groupement de village : Dekombimbi Commune : Galabadja Sous-préfecture : Ndjoukou Préfecture : Kemo Axe:

Alerte ID: ACF_GBO_20191231

Population

Axe Village Coordonnées GPS

Habitants/ménages avant choc

Habitants et ménages après le choc

Nombre de

ménages Nbre Habitants

Nbre maisons incendiées

Nombre de ménages

Nbre Habitants

Ndjoukou-Mourou - fleuve-Kouango

Garaba N 05°15’67.60’’ E 019°57’28.62’’

61 287 4 39 167

Yao-Gbadja N 05°31’50.24’’ E 019°59’94.88’’

59 278 1 41 168

Ngangbé N 05°15’73.90’’ E 019°59’04.90’’

56 281 17 32 141

Gboko-Gueme

N 05°14’99.16’’ E 019°59’71.12’’

139 692 82 98 462

Dekombimbi N 05°15’21.20’’ E 019°61’24.06’’

96 468 0 111 258

Vongba N 05°16’06.52’’ E 019°54’38.88’’

81 398 4 100 500

Kamagbou1 N 05°15’66.81’’ E 019°65’09.32’’

40 230 0 36 180

Total 532 2634 108 457 1876

Sources de données : Structures sanitaires de Gboko-Gueme et Ndjoukou puis notables locaux (ces chiffres sont estimatifs et pourront être confirmés lors d’une mission d’identification).

Contexte

Le groupement des villages Gboko-Gueme (Garaba, Yao-Gbadja, Ngangbé, Gboko-Gueme, Dekombimbi, Vongba et Kamagbou2) situé à pk 33 de Ndjoukou (axe Kouango) a été attaqué en représailles d’adultère par les éléments présumés Anti Balaka (GBK) d’une faction rivale. Au début du mois de novembre 2019, les combattants GBK de Grimari ont été appelés en rescousse par les notables des villages de choc (zone de Ndjoukou) en vue d’un compromis à l’amiable (cas d’adultère). Cet appel n’a pas été apprécié par la faction GBK de Ndengou et Sidi-Bac (zone de Ndjoukou) qui s’est préparée et à planifié des actes de violence dans le groupement de villages susmentionnés. Les dates du 19 au 20 novembre 2019, ont été caractérisées par cette incursion (actes de violence) ayant contraint ces populations au déplacement soudain en brousse, sur les ilots et en RD Congo. Il a été dénombré 108 maisons habitables incendiées, des biens ont été emportés privant ainsi ces personnes déplacées /refugiées d’abris et d’articles de base. Par ailleurs, des sources locales ont rapporté qu’une partie du village Gboko-Gueme est située sur un ilot du fleuve Oubangui. Cette zone aurait été affectée par les inondations d’octobre 2019 dont les sinistrés avaient trouvé refuge du côté de la rive droite du fleuve Oubangui. Depuis la fin décembre 2019, des mouvements progressifs de retour ont été observés dans ces localités, dont les facteurs de motivation sont les suivants :

- La précarité des conditions de vie en milieu de déplacement - L’amélioration de la situation sécuritaire en zone d’origine - Les patrouilles mixtes menées par la MINUSCA et les FACA dans la zone de Ndjoukou qui rassurent la population locale

Méthodologie

Une enquête auprès de 114 ménages affectés choisis aléatoirement dans les sept (7) villages touchés a permis le recueil des données quantitatives et qualitatives. L’équipe ACF a organisé des entretiens séparés avec des notables, les leaders locaux, les femmes et les enfants. Des entretiens individuels avec certains informateurs clés dont les responsables des structures de santé et d’éducation, des membres des associations locales ont été organisées suivis de l’observation directe des structures sanitaire et scolaire. Un diagnostic de la malnutrition a été réalisé à travers la prise du périmètre brachial auprès de 69 enfants âgés de 6 à 59 mois.

Accès humanitaire

- Toute la zone évaluée y compris la ville de Ndjoukou est restée calme pendant toute la période de l’évaluation multisectorielle. La sécurité de l’axe Sibut-Ndjoukou est assurée par les patrouilles conjointes FACA/MINUSCA. Le dernier incident sécuritaire enregistré dans la zone remonte au mois de novembre 2019. L’incident attribué à des présumés anti balaka a été caractérisé par l’incendie des maisons dans les villages, le pillage des biens de ménage ce qui a eu pour conséquence le déplacement de la population des villages affectés.

- Sur le plan de la logistique, la zone est facilement accessible en saison sèche. En effet, pendant la saison de pluie, l’inondation bloque l’accès au niveau du pont PK15. Ce qui rend le passage difficile à cet endroit.

GPS Daya Latitude N 05°14’99.16’’ Longitude E 019°59’71.12’’

Recommandations de la MSA Gboko-Gueme

Articles ménagers Essentiels RRM :

Distribuer des kits NFI complets et kits hygiènes intimes (KHI) aux ménages retournés de la zone évaluée.

WASH : Recommandations RRM

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Zone d’accueil/retour et de MSA :

Distribuer des produits de traitement de l’eau à domicile aux ménages affectés dont la seule source d’approvisionnement en eau est la rivière Oubangui

Organiser des séances de sensibilisation pour promouvoir l’hygiène en milieu communautaire.

Recommandations hors RRM

Entrevoir la possibilité réaliser deux forages aux villages Dekombimbi (structure scolaire) et Gboko-Gueme (poste de santé) en guise d’amélioration de l’accès à l’eau de qualité dans la zone

Promouvoir les séances de sensibilisation sur l’importance du respect des règles élémentaires d’hygiène été d’assainissement en milieu communautaire

SAME (hors RRM)

Distribuer des vivres aux ménages retournés identifiés dans la zone de Ndjoukou

Appuyer les ménages en semences et outils lors de la saison agricole prochaine

PROTECTION (hors RRM)

Approfondir les analyses protection dans la zone en vue d’identifier des acteurs de protection et faciliter le référencement des cas

Prendre en charge sur le plan psycho social les personnes traumatisées par les événements

Organiser un monitoring permanent de la situation de protection sur l’axe en vue d’être alerté de tout incident de protection affectant les communautés de la zone.

EDUCATION (hors RRM)

Plaider pour le renforcement des effectifs des enseignants titulaires et le recyclage des maitres parents au sein de l’école Dekombimbi ;

Construire 8 cabines séparées à l’EP Dekombimbi en vue d’y améliorer les conditions d’assainissement ;

Doter cette école d’un dispositif de lavage des mains pour l’amélioration des conditions d’hygiène

Réhabiliter l’école Dekombimbi en vue d’une réelle relance du système éducatif dans la zone ;

Distribuer des kits scolaires aux 400 élèves encadrés dans cette école

Appuyer l’EP Dekombimbi en matériels didactiques et en mobiliers scolaires

SANTE/NUTRITION (hors RRM)

Augmenter la capacité d’accueil de structure sanitaire de Gboko Gueme en vue d’améliorer les conditions d’hospitalisation des malades ;

Renforcer la chaine d’approvisionnement de la formation sanitaire de Gboko Gueme en intrants pharmaceutiques.

Thème Indicateurs Catégories Résultat Commentaires

Indicateurs NFI et Abris

NFI Score NFI 4,3 NFI Le score global ressorti de cette évaluation s’élève à 4,3 (supérieur à 3,9 considéré comme le seuil de vulnérabilité critique au-delà duquel une intervention est nécessaire). Ce score card démontre la vulnérabilité des ménages enquêtés en matière de possession des items de base ainsi que le besoin d’une assistance d’urgence en articles de ménage. Lors des entretiens avec les répondants, il a été rapporté que plusieurs ménages auraient perdus leurs biens pendant les inondations en octobre dernier. La récente attaque, l’incendie des maisons et le pillage des bien n’ont fait qu’exacerber leur vulnérabilité des populations. L’image ci-dessous démontre le type de literie dans certains ménages qui utilisent de la paille couverte d’un morceau de moustiquaire pour dormir :

Abr

is

Proportion des ménages habitant dans un abri en mauvais état 33,9%

Proportion des ménages hébergeant au moins un autre ménage 5,3%

Nombre moyen de personnes hébergées 2,2

Répartition de ménages par typologie du lieu d'habitat

Ville et/ou village 98,2%

Site de déplacés 0%

Brousse ou champs 1,8%

Répartition de ménages

par statut d'occupation

des abris

Ville et/ou village

Propre Maison 93,8%

Maison privée en location (contre rémunération)

0%

Maison privée de prêt (famille, amis, communauté etc.)

3,6%

Abri d’urgence (bâche ou abris en bambou/paille)

0%

Pas d’abris 2,7%

Nombre moyen de mètres carrés par habitant 5,5

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© : Equipe ACF-RRM, Yvanh Guiakouzou La vulnérabilité spécifique par article se présente de la manière suivante :

Abris : Il ressort de cette enquête que 93,8% vivent dans leurs propres maisons depuis leur retour. La plupart des retournés ont procédé à la reconstruction de leurs maisons. La saison sèche actuelle est une opportunité à la reconstruction « durable » dans la mesure où la paille (matériaux de base des couvertures des habitations) est disponible. Outre le fait que 33,9% des ménages affectés vivent dans des abris en mauvais états ne répondant pas aux standards locaux, il faut craindre le fait que le feu de brousse devenu courent durant cette période sèche, entraîne la baisse de l’accès à la paille. Recommandations RRM:

Distribuer des kits NFI complets et kits hygiènes intimes (KHI) aux ménages retournés de la zone évaluée

Indicateurs Eau, Hygiène et Assainissement

Pré

vale

nce

Dia

rrhé

e

Taux de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans au cours des 2 dernières semaines

41,3%

Hygiène et assainissement : En termes d’assainissement, il ressort de cette évaluation que 100% des interviewés n’ont pas accès une latrine hygiénique/acceptable. L’observation faite durant l’évaluation a révélé que les latrines existantes ne sont pas entretenues. La pratique de la Défécation à l’Aire Libre (DAL) est très courante dans la zone. Ce qui augmente le risque de pollution des eaux et des maladies d’origine hydriques et nécessite des actions de sensibilisation communautaire en matière d’hygiène et d’assainissement de la part des intervenants dans le domaine de la WASH. Le taux de diarrhée chez les enfants âgés de moins de 5 ans, durant les deux dernières semaines précédant cette enquête s’élève à 41,3%. D’après les informations recueillies, ce taux proche du seuil d’intervention de 45%, serait consécutif à la consommation de l’eau de la rivière Oubangui non traitée et au non-respect des règles d’hygiène élémentaires dont le lavage des mains (seulement 22,8% des interviewés dissent se laver les mains au savon). Sur l’aspect pratique d’hygiène, 40,4% de ménages répondants disposent du savon pour le lavage des mains alors que seulement 22,8% dissent pratiquer le lavage des mains. En plus, seulement

Hyg

iène

et a

ssai

niss

emen

t

Taux de maladies de la peau apparentes chez les enfants de moins de 5 ans au cours des 2 dernières semaines

3,5%

Proportion de ménages n'ayant pas accès à des latrines hygiéniques/acceptables actuellement

100%

Pourcentage des ménages ayant du savon ou de la cendre pour le lavage des mains

40,4%

Pourcentage de ménages citant au moins 3 moments clés pour le lavage des mains

44,7%

4,3

4,3

4,5

4,4

4,1

4,2

4,5

0 1 2 3 4 5

Score Total

Bidons

Seaux

Moustiquaires

Casseroles

Supports de Couchage

Couvertures/DrapsGraph 1. Score NFI de la MSA Gboko-Gueme

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Pourcentage de ménages se lavant actuellement les mains avec du savon ou de la cendre

22,8% 44,7% des enquêtés ont cité au moins 3 moments clés de lavage des mains. Ceci démontre la nécessité d’un renforcement de la sensibilisation de la population de la zone sur cette pratique. Des cas d’éruptions cutanées apparentes de la peau ont été observés auprès de 3,3% d’enfants âgés de moins de 5 ans. Ceci serait lié au non-respect des règles d’hygiène dans les ménages et des conditions d’hébergements difficiles. Accès à l’eau : L’ensemble de 2173 habitants de la zone évaluée s’alimente en eau du fleuve Oubangui (aucune source d’eau protégée dans la zone). Le traitement à domicile de cette eau n’est pas pratiqué avant la consommation. En plus d’être insalubre, le volume d’eau moyen (13,2 l) est inférieur au besoin quotidien (7,5 à 15 l/j/pers) (Sources : groupe de discussion, enquêtes ménage, entretien individuel avec des agents sanitaires rencontrés sur place). Ndjoukou ne disposant d’aucun point d’eau, il n’a pas été pertinent de reprendre au bas de ce rapport le tableau récapitulatif des points d’eau. Recommandations RRM

Distribuer des produits de traitement de l’eau à domicile aux ménages affectés dont la seule source d’approvisionnement en eau est la rivière Oubangui

Organiser des séances de sensibilisation pour promouvoir l’hygiène en milieu communautaire.

Recommandations non RRM

Entrevoir la possibilité réaliser deux forages aux villages Dekombimbi (structure scolaire) et Gboko-Gueme (poste de santé) en guise d’amélioration de l’accès à l’eau de qualité

Promouvoir les séances de sensibilisation sur l’importance du respect des règles élémentaires d’hygiène été d’assainissement en milieu communautaire

Acc

ès à

l'E

au

Proportion de ménages utilisant actuellement une source d'eau améliorée (pour boire, cuisiner, se laver)

0%

Nombre moyen de litres d'eau utilisés par personne et par jour (pour boire, cuisiner, se laver)

13,2

Proportion des ménages ayant actuellement des difficultés d'accès à une source d'eau améliorée en quantité suffisante, par typologie PRINCIPALE de problème.

Aucune source d'eau améliorée dans la zone

100%

Pas de récipient 0%

La distance est trop grande 0%

L’attente est trop longue 0%

Autre 0%

Indicateurs Sécurité Alimentaire

Co

ns om ma

tio n ali

me

nta

ire

Proportion de ménages selon leur Score de Diversité

Alimentaire

Bonne diversité alimentaire 0,9% Avant les événements de novembre 2019, la zone de choc disposait de deux marchés dont un à Dekombimbi (actif le vendredi) et Gboko-Gueme (fonctionnel chaque lundi). Ces marchés fournissaient des vivres aux habitants de la contrée. Depuis le retour de la population dans la zone à la suite de l’incident sécuritaire du 19 au 20/11/2019, la situation alimentaire reste préoccupante car la communauté affectée a été dépouillée de ses biens et privée de ses moyens d’existence. Seulement 0,9% des répondants ont une bonne diversité alimentaire contre 81,6% avec une faible diversité alimentaire. En plus du faible fonctionnement du marché, d’autres facteurs justifient cette faible diversité alimentaire :

La pêche (une des principales activités de la communauté retournée/rapatriée) est rarement pratiquée car les pirogues ainsi que les filets de pêche auraient été pillés par les, assaillants

Le petit bétail (cabris, porcs, volaille) abandonné par la communauté durant la fuite aurait été volé

Les réserves ne pouvant permettre de couvrir une semaine, 98,2% des ménages enquêtés), font recours aux stratégies d’adaptation négatives (choix des aliments en fonction des couts, diminution nombre de repas…) pour faire face à leurs besoins alimentaires. En outre, les principales sources de nourriture exploitées durant les deux dernières semaines sont principalement l’autoconsommation (97%), chasse/pêche/cueillette (64,9%) et achat (26,3%), le paiement en nature (17,5%), le don en nature (5,3%), l’emprunt (0,9%). Par ailleurs, le maraîchage (96,3%), le travail journalier non agricole et le petit commerce sont les principales sources de revenus exploitées par la population retournée de Ndjoukou. Par manque de semence, la population est contrainte d’emblaver de petits espaces autour des cases. Ce qui impacte la production dont la grande partie est consommée au sein des ménages.

Diversité alimentaire moyenne 17,5%

Faible diversité alimentaire 81,6%

Moyenne 3,1

Acc

ès a

ux a

limen

ts e

t Moy

en d

e su

bsis

tanc

e

Indice de stratégie d'adaptation réduit (rCSI)

Entre 0 et 3 2,6%

Entre 4 et 19 74,6%

20 et au-delà 22,8%

Moyenne 16

Proportion de ménages en fonction de la durée de réserve

alimentaire

Moins d'une semaine 98,2%

1 semaine 1,8%

2 semaines ou plus 0,0%

Principales sources de nourriture des ménages au cours des 2 dernières semaines Choix multiple (total peut être au-delà de 100%)

Autoconsommation / propre production (champs vivres/parcelles maraichères)

97,4%

Chasse, pêche, cueillette 64,9%

Argent / achat 26,3%

Dons (solidarités communautaire) 5,3%

Aide alimentaire (ONG, PAM, gouvernement)

0,0%

Emprunt (nourriture/argent) 0,9%

Paiement en nature 17,5%

Situation du marché

Accès physique à un marché approvisionné, et à prix acceptable

89,5%

Marché présent, mais pas approvisionné.

4,4%

Marché présent, approvisionné, mais trop cher.

6,1%

Proportion des ménages en fonction de leur principale source de revenu actuelle

maraichage 96,3%

travail_journ_non_agric 2,8%

commerce 0,9%

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L’accès à la terre n’ayant pas été relevée par la population de Ndjoukou à tant que frein à l’agriculture, un appui en semence et en outils contribuerait à l’amélioration des conditions de sécurité alimentaire pour les bénéficiaires. Recommandations non RRM:

Distribuer des vivres aux ménages retournés, rapatriés et déplacés identifiés à Ndjoukou

Appuyer les ménages présents dans la zone évaluée en semences et outils lors de la saison agricole prochaine

Indicateurs Population / Protection

Dém

ogra

phie

Nombre de ménages par catégorie de population

Total 457 Lors des discussions, les participants ont rapporté trois cas de viol dont les victimes sont deux femmes et une mineure. Ce forfait est une conséquence de l’attaque du 19 au 20 novembre 2019 dont les présumés auteurs sont les hommes armés. Ces cas de viol ont été transférés à Sibut (accompagnés par le chef de poste de Gboko-Gueme en vue d’une prise en charge médicale et psychologique) par une structure spécialisée. Une analyse approfondie de la situation de protection couplée à la cartographie des acteurs de protection s’avère indispensable en vue de faciliter le monitoring des incidents de protection, et le référencement des cas une fois identifiés. Sur le plan de la démographie, il sied de souligner que les chiffres présentés dans ce rapport résultent d’une estimation effectuée par des autorités locales et triangulée auprès des responsables sanitaires. A part les services d’hygiène et santé et celui de l’éducation, aucun autre service étatique n’est opérationnel dans la zone d’enquête. Au cours des deux dernières semaines qui ont précédé cette évaluation, les participants au focus group ont relevé l’extorsion de biens ainsi que l’attaque des structures de santé par des hommes armés. Durant l’attaque des hommes armés au village Gboko Gueme, il a été signalé à l’équipe d’évaluation que des médicaments et 60 tôles achetées (destiné au bâtiment de poste de santé) ont été emportés par ces derniers. En termes d’intention, il faut noter que la plupart des personnes interviewés ne sont pas favorables à quitter de nouveau leur milieu de résidence habituelle. A noter que certains groupes dont les autorités sont la cible des groupes armés à tant que représentant de l’Etat dans la contrée. Leurs maisons auraient été incendiées et leurs biens de ménage emportés. Certains seraient même soumis au paiement de rançon pour avoir été accusées d’être en connivence avec la faction adverse des Anti Balaka.

Recommandations hors RRM :

Approfondir les analyses protection en vue d’identifier des acteurs de protection et faciliter le référencement des cas

Prendre en charge sur le plan psycho social les personnes traumatisées par les événements

Organiser un monitoring permanent de la situation de protection sur l’axe en vue d’être alerté de tout incident de protection affectant les communautés.

Déplacés 106

Retournés 296

Rapatriés 55

Refugiés 0

Résidents 0

Durée moyenne de déplacement

Moins de 3 mois 93,9%

Entre 3 et 6 mois 5,2%

Entre 6 et 12 mois 0%

Plus 12 mois 0%

Taille moyenne des ménages 7,3

Nombre d'habitants de la zone évaluée 1876

Les chiffres de population actuels ont-ils été vérifiés par un recensement local? NON, Pas de recensement

effectué

Ser

vice

s ét

atiq

ues

Précisez les services étatiques qui sont présents et actifs

Services Hygiènes et Santé Oui

Services Eau et Foret NON, pas de services actifs

Services Agricoles-Vétérinaires (ACDA) NON, pas de services actifs

Services de Développement Rural NON, pas de services actifs

Services Educatifs Oui

Service administratif (Mairie, préfecture…) NON, pas de services actifs

Services cadastre/contentieux NON, pas de services actifs

Autres : …………. NON, pas de services actifs

Pro

tect

ion

Présence de cas de protection au cours des 2 dernières

semaines

Tracasserie (barrière illégale, arrestation arbitraire)

Non

Pillage Non

Tueries Non

Recrutement forcé Non

Enlèvement Non

Viol Non

Extorsion de biens Oui

Attaques et/ou occupation d'écoles par des acteurs armés

Non

Attaques et/ou occupation de structures de santé par des acteurs armés

Oui

Attaque et/ou occupation de lieux publics (lieux de culte, bâtiments administratifs

Non

Pro

tect

ion

de l'

enfa

nce

Présence de cas de protection de l'enfance au cours des 2

dernières semaines

Mineurs séparés (sans parents biologiques mais accompagnés par un proche ou un membre de la communauté)

Non

Mineurs non accompagné Non

Mineurs associés aux forces ou groupes armés

Non

Cas de viols sur des mineurs Oui

Cas d'enlèvement de mineurs Non

Cas de violence physique (y compris meurtres) sur des mineurs

Non

Inte

ntio

ns d

e

mou

vem

ent

Proportion de ménages selon les intentions de rester

Plus de 3 mois / en permanence 87,0%

Entre 1 - 2 semaines 1,7%

Entre 3 - 4 semaines 0,0%

Entre 1 et 3 mois 0,9%

Ne sais pas 9,6%

Pr

ote

cti

on

Handicapés physiques 4,3%

Page 6: Evaluation Multi sectorielle RRM (MSA)...2019/12/31  · Une enquête auprès de 114 ménages affectés choisis aléatoirement dans les sept (7) villages touchés a permis le recueil

Evaluation Multi sectorielle RRM (MSA) Villages : Gboko-Gueme, Yao-Gbadja, Garaba, Kamagbou2, Ngangbé, Dekombimbi et Vongba

6

Proportion de ménages selon les intentions de rester

Handicapés mentaux 0,9%

Blessés de guerre 2,6%

Filles (moins de 18 ans enceintes) 0,0%

Population à risque et liberté de mouvement

Présence de parties de la population ne pouvant pas se déplacer librement Non

Existence de personnes ou groupes particulièrement ciblés par un acteur armé

Oui

Mécanismes de protection

Présence de mécanismes de protection

Acteurs humanitaires faisant monitoring de protection

NON, pas de services

Existence de mécanisme de coordination protection

NON, pas de services

Service d'assistance juridique NON, pas de

services

Service de prises en charge psychosociale pour les cas de protection

NON, pas de services

Service de prise en charge médicale des cas de protection

NON, pas de services

Mécanisme de référencement VBG Oui

Mécanisme de référencement Protection Enfance

Oui

Autres: …………….. NON, pas de

services

Indicateurs Education

Enf

ants

affe

ctés

Proportion d’enfants de 6-18 ans non scolarisés

Statut: affectés (déplacés, retournés, réfugiés, rapatriés)

100% La localité évaluée dispose d’une école publique à cycle complet

(trois hangars en paille), à Dekombimbi. Cette école est fonctionnelle

depuis la rentrée scolaire en octobre 2019. Au début de cette année

scolaire, elle comptait 400 écoliers dont 178 filles. Actuellement, on y

trouve 184 élèves parmi lesquels 54 filles et 130 garçons présents

soit un taux d’abandon de 54%, les parents n’étant plus capable de

s’acquitter de la scolarisation de leurs enfants suite au déplacement.

C’est le seul établissement pour les enfants originaires de sept

villages du groupement Gboko-Gueme. A noter que l’école est restée

fermée depuis le 19 novembre 2019 suite au déplacement des

habitants de la contrée et n’a ouvert ses portes que le 06 janvier

2020. On peut également noter que les écoliers dont leurs maisons

ont été incendiées ont perdu leurs fournitures. Il a aussi été rapporté

que des matériels pédagogiques ont été emportés par les hommes

armés.

Il ressort de l’enquête que seuls deux des trois enseignants qui

encadraient les enfants dans cette école, sont présents actuellement.

Ce qui entraîne un taux de plus de 80 élèves par enseignant. Ce taux

inquiétant traduit le manque cruel des enseignants au sein de cette

structure éducative. A cela s’ajoutent le manque de matériels

didactiques et les difficultés financières des parents à assurer la

scolarité de leurs enfants.

Par ailleurs, on a constaté qu’aucun intervenant en éducation n’y est présent. Ci-dessous, quelques défis à relever :

- L’incapacité des parents de s’acquitter des frais de motivation de ces enseignants suite à leur faible pouvoir financier

- Le manque de fournitures et mobiliers scolaires pour certains enfants (16%), facteurs de découragement pour certains enfants/parents et l’éloignement de l’école par rapport aux villages (une seule école pour 7 villages) ; Certains parents préfèrent se faire aider par leurs enfants dans l’exercice des travaux domestiques (surtout les filles) plutôt que de les envoyer à l’école ;

- L’absence de maîtres titulaires dans les écoles. Les cours sont dispensés par des maitre-parents

- Le manque de matériel didactiques La destruction de la plupart des bâtiments scolaires (66,7%) nécessitant une réhabilitation

Recommandations non RRM :

Plaider pour le renforcement des effectifs des enseignants titulaires et le recyclage des maitres parents au sein de l’école Dekombimbi ;

Statut: communauté hôte 0%

Acc

ès

Nombre d'écoles fonctionnelles 1

Proportion d'écoles partiellement ou totalement détruites 100%

Présence d'écoles occupées par des hommes en armes Non

Proportion de salles d'enseignement détruites 66,7%

Proportion de salles d'enseignement n'ayant pas de mobilier scolaire 0,0%

Raison principale pourquoi les enfants n'ont pas accès à l'école

Aucune école présente dans la zone / Ecole détruite

12%

L'école est présente mais les parents ne peuvent pas prendre charge des frais d'inscription

12%

Manque d’enseignants 0%

L’école est trop loin 4,0%

Manque de fournitures / mobilier scolaire

16,0%

Les enfants doivent aider les parents 20,0%

Ens

eign

ants

Nombre d'enseignants et maitres parents avant le choc (ou le retour) 3

Nombre d'enseignants et maitres parents le jour de

l'enquête

Venant de la communauté hôte ou population habituelle

2

Venant de la population affectées (déplacés, retournés,…)

2

Proportion d’enseignants et de maitres-parents qui encadrent plus de 80 élèves

50%

Page 7: Evaluation Multi sectorielle RRM (MSA)...2019/12/31  · Une enquête auprès de 114 ménages affectés choisis aléatoirement dans les sept (7) villages touchés a permis le recueil

Evaluation Multi sectorielle RRM (MSA) Villages : Gboko-Gueme, Yao-Gbadja, Garaba, Kamagbou2, Ngangbé, Dekombimbi et Vongba

7

Construire 8 cabines séparées à l’EP Dekombimbi en vue d’y améliorer les conditions d’assainissement ;

Doter cette école d’un dispositif de lavage des mains pour l’amélioration des conditions d’hygiène

Réhabiliter l’école Dekombimbi en vue d’une réelle relance du système éducatif ;

Distribuer des kits scolaires aux 400 élèves encadrés dans cette école

Appuyer l’EP Dekombimbi en matériels didactiques et en mobiliers scolaires

Indicateurs Santé / Nutrition

San

Nombre de nouveaux cas de maladie au cours du dernier

mois - Général

Paludisme 7 La zone évaluée (regroupant les sept villages) dispose d’un poste de

santé composé essentiellement de sept infirmiers secouristes (dont

une matrone, un pharmacien et 4 auxiliaires) tous non qualifiés.

Seule la consultation est gratuite alors que les médicaments sont

payants pour toute la population.

Ce poste construit en matériaux durables a timidement rouvert ses

portes en fin décembre après la récente crise. Le chef de poste a

confié à l’équipe d’évaluation, qu’avant la crise, on y trouvait

quelques médicaments. Cependant, du 19 au 20 novembre 2019,

des hommes armés se seraient emparés de la réserve d’intrants

pharmaceutiques et des dizaines de tôles achetées pour le centre de

santé.

Pour des soins appropriés, tous les cas nécessitant le référencement

sont directement admis au centre de santé de Ndjoukou.

Sur l’aspect de la morbidité, les pathologies courantes (plus marqué chez les enfants que les adultes) sont : les diarrhées, le paludisme et les IRA. Concernant la malnutrition, les derniers cas dépistés ici remontent au mois d’octobre 2019 où 15 MAM ont été diagnostiqués et transférés à Ndjoukou puis pris en charge avec succès. Des cas de diarrhées sanglantes chez les enfants venus en consultation au poste de santé ont été rapportés. Les mauvaises conditions de conservation de l’eau favorisant, la consommation d’une eau impropre à la boisson seraient à l’origine de ces diarrhées. Par ailleurs, durant cette enquête, 69 enfants âgés de 6 à 59 mois ont été diagnostiqués par l’équipe RRM à travers la prise du PB et le dépistage des œdèmes, les résultats ont conduit à 97,1% sains, 2,9% MAM, 0% MAS et 2,9% de MAG. L’équipe RRM ACF, en collaboration avec le chef de poste de santé de Gboko-Gueme durant l’enquête ménage, ont procédé au référencement de ces cas au centre de santé de Ndjoukou pour une prise en charge nutritionnelle de type UNT. Recommandations non RRM :

Augmenter la capacité d’accueil de poste de santé de Gboko Gueme en vue d’améliorer les conditions d’hospitalisation des malades ;

Renforcer la chaine d’approvisionnement de la formation sanitaire de Gboko-Gueme en intrants pharmaceutiques.

Infections Respiratoires Aigües 5

Diarrhées 6

Infections Sexuellement Transmissibles

1

Rougeole 0

Nombre de nouveaux cas de maladie au cours du dernier

mois - Enfants

Paludisme 11

Infections Respiratoires Aigües 8

Diarrhées 4

Malnutrition 0

Rougeole 0

Proportion d'enfants malades durant les 15 jours ayant été

pris en charge

Diarrhées 18,9

Diarrhées sanglantes 11,1

Ser

vice

s

méd

icau

x

Services médicaux opérationnels dans la zone

enquêtée

Services de maternité Oui

Services de pédiatrie Non

Services de vaccination Non

Soins d’urgence Non

Per

sonn

el

méd

ic

al Personnel médical dans la zone

enquêtée

Auxiliaire 7

Autre 0

Dis

poni

bilit

é de

méd

icam

ents

Disponibilité de médicaments dans les structures de santé

enquêtées

Médicaments pour la diarrhée (solution de réhydratation orale)

Non

Médicaments pour le paludisme (Coartem)

Oui

Médicaments pour les Infections Respiratoires Aigües (IRA) (Amoxicilline, Cortrimosozale)

Non

Kits Post-Exposure Prophylaxis (PEP)

Non

Tests de dépistage du VIH Non

Vaccin contre la rougeole Non

Vaccin BK Non

Vaccin DTC3 Non

Nombre d’admissions, réadmissions, guérisons, abandons, non réponses aux traitements, décès en UNTA au cours du dernier mois

Nombre d’unités 0

Nombre d’unités fonctionnelles Pas

fonctionnelle

Nombre d’admissions Kwashiorkor Pas d’UNTA

Nombre d’admissions Marasme Pas d’UNTA

Nombre de guérisons Pas d’UNTA

Nombre d’enfants de moins de 5ans dépistés MAS, MAM, Sains lors des dépistages des relais communautaires au cours du dernier mois

Nombre d’unités 0

MAS Pas

fonctionnelle

MAM Pas d’UNT

Sains Pas d’UNT

Proportion d'enfants de moins de 5 ans dépistés par le RRM (PB et œdèmes)

Enfants MAS 0%

Enfants MAM 2,9%

Enfants Sains 97,1%

Proportion d'enfants MAG de moins de 5 ans 2,9%

Indicateurs Analyse du marché / Modalité d'assistance

Besoins

prioritaires

Proportion de ménages par

besoins prioritaires

NFI 31,58% Les participants au focus group ont présenté par ordre de priorité, les besoins ci-après :

- Articles ménagers essentiels - Assistance alimentaire d’urgence ; - Assistance en Eau Hygiène et Assainissement(EAH).

Sécurité Alimentaire 20,76%

EHA 18,13%

Page 8: Evaluation Multi sectorielle RRM (MSA)...2019/12/31  · Une enquête auprès de 114 ménages affectés choisis aléatoirement dans les sept (7) villages touchés a permis le recueil

Evaluation Multi sectorielle RRM (MSA) Villages : Gboko-Gueme, Yao-Gbadja, Garaba, Kamagbou2, Ngangbé, Dekombimbi et Vongba

8

Modalité

d'assistance

Proportion de ménages par

modalité d'assistance

Distribution/Intervention direct 84,5% Il ressort en termes de modalité que la distribution directe a été jugée la plus préférée (84,5%) secondée d’une assistance en cash (14,04%) et enfin le coupon (1,46%). Pour les enquêtés, la distribution directe répond de façon plus rapide à leurs besoins et certains items contenus dans le kits NFI sont d’une qualité supérieure à celle de ceux vendus localement. Pour l’assistance en cash, certains ménages enquêtés ont estimé que cette forme d’assistance met la dignité humaine au cœur du choix de futur bénéficiaire. D’autres, estiment que cette modalité leur permettrait de relancer leurs activités génératrices de revenus. Ils pourront répondre ainsi répondre aux besoins scolaires des enfants et de santé. Le choix du coupon s’explique par deux principales raisons de préférence :

- Avoir accès à une plus grande variété d’articles - Possibilité d’acheter tous les articles en un seul jour

Coupon 1,46%

Cash 14,04%

Proportion de ménages par

motifs de préférences -

Distribution/Intervention directe

Autre 33,96%

Mauvaise qualité des articles du

marché 24,15%

Manque de variété des articles du

marché 12,83%

Proportion de ménages par

motifs de préférences - Coupon

Avoir accès à une plus grande

variété d’articles 60%

Possibilité d'acheter tous les articles

en un seul jour 40%

Ma décision d’achat est facilitée par

un choix limité d’articles 0,00%

Proportion de ménages par

motifs de préférences - Cash

Développer mes activités

génératrices de revenus 54,17%

Plus grande liberté concernant le

choix des articles que j’achète 22,92%

L'assistance dure plus longtemps,

car j'achète ce que je veux quand je

le souhaite

10,42%

ANNEXE :

Une famille de retournés devant son abri à Ngangbé Literie type des retournés Maisons incendiées à Gboko Gueme

© Ivanh Guiakouzou, Adjoint PM ACF

Réalisé par Theudjios KATEMBO, Responsable Programme RRM ACF