Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des...

30
Section des Formations et des diplômes Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 - Sciences et technologies de Lille juillet 2009 2

Transcript of Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des...

Page 1: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Section des Formations et des diplômes

Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 - Sciences et technologies de Lille

juillet 2009

2

Page 2: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Section des Formations et des diplômes

Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 - Sciences et technologies de Lille

juillet 2009

Page 3: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Section des Formations et des diplômes

Rapport d’évaluation de l'école doctorale n°72 " Sciences pour l’Ingénieur " de l'Université Lille 1 - Sciences et technologies de Lille

juillet 2009

2

Page 4: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Contexte général

Il s’agit plus d’une école régionale que d’une école de site. Elle fait partie des six Ecoles doctorales regroupées au sein du “Collège des écoles doctorales” de l’Université de Lille Nord de France, PRES qui vient d’être créé en EPCS. Aux six établissements co–accrédités qui participent à cette école sur une dizaine de sites géographiques parfois fort éloignés, s’ajoute une caractéristique pluridisciplinaire. En effet six domaines y sont représentés : « Automatique », « Informatique », « Micro et nanotechnologies électronique », « Génie électrique », « Mathématiques », « Mécanique, Génie Civil énergétique et Matériaux ».

Elle s’appuie sur un grand nombre de laboratoires (20 + 4 en demande d’association), certains très gros (IEMN). Quatre laboratoires représentent près de 50 % de l’ED ; d’autres plus petits et moins reconnus, mais qui participent activement à l’ED :

• Mathématiques pures ou appliquées : 1 UMR, 3 EA.

• Automatique, Génie informatique, traitement du signal et images : 2 UMR, 3 EA, 1 UPRES.

• Micro et nanotechnologies, Acoustique, télécommunications : 1UMR (IEMN), 1 EA.

• Informatique : 1 UR INRIA, 3 UMR, 1 EA.

• Génie électrique : 2 EA.

• Mécanique, Génie civil, Energétique, Matériaux* : 2 UMR, 3 EA

* Le LMP de Valenciennes, dont la thématique est proche des céramiques fonctionnelles, ne fait pas partie de l’école doctorale SMRE, cela paraît curieux.

A l’énoncé de ces chiffres, il faut souligner que la direction de l’école, de par son organisation, a sû surmonter l’écueil du gigantisme et de l’éparpillement général qui la guettait. Ajoutons que la CRED (Conférence Régionale des Ecoles Docotrales) constituée des directions des 6 ED thématiques et de celle du CDE (Collège Doctoral Européen), coordonne les écoles doctorales de la région de manière efficace partageant les codes de bonne conduite et harmonisant leurs procédures. Cette organisation préfigure dans le cadre du PRES un véritable service fonctionnel des études doctorales vers lequel elle devrait tendre.

L’école est organisée en 6 domaines, compte tenu de son ampleur, avec un conseil des Directeurs d’Etudes Doctorales (DED) qui assiste et aide le Directeur. L’équipe actuelle de direction de l’ED a eu le mérite depuis 2007 de mettre sur les rails cette organisation, de la faire vivre, de la faire évoluer avec dynamisme et diplomatie.

Constats

Le conseil actuel de 26 membres est conforme aux dispositions de l’arrêté de 2006. Il comporte bien sûr des représentants des doctorants, du monde scientifique belge et néerlandais, du monde industriel et socio–économique et un représentant du Conseil régional. Il s’est réuni plusieurs fois en 2008, il se réunit aussi en formation restreinte. Il compte un bureau où les domaines et établissements sont représentés et un comité de pilotage pour les affaires courantes.

Administration et moyens de l'ED

L’administration est un peu courte : une secrétaire pour 760 doctorants. Un poste supplémentaire de catégorie B serait probablement nécessaire, bien que des relais administratifs soient présents dans les établissements accrédités. Les locaux en bureaux suffisent, mais il n’y a pas de lieu de vie ou de rassemblement des doctorants,

3

Page 5: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

l’éloignement des sites le justifiant ; c’est clairement un manque pour la communication interne et le sentiment d’appartenance à une ED si étendue.

Bilan quantitatif

Ce bilan est très bon, 760 doctorants, un flux de 165 thèses par an en 2008, chiffre qui est en augmentation depuis 3 ans. Une critique cependant : la durée moyenne des thèses est un peu élevée et les dépassements de durée trop fréquents.

Encadrement et suivi

437 HDR dont 204 titulaires de la PEDR est un chiffre honorable pour le nombre de doctorants. La règle de 5 directions maximum par directeur est tout de même atteinte ou dépassée dans 22 cas, ce qui est beaucoup. Le co-encadrement est cependant bien pratiqué et les doctorants s’estiment en général bien suivis dans leurs travaux, à l’exception de quelques cas (en Mathématiques notamment). Il faudrait donc encourager les co–directions, car on constate que seuls 18 % des Maîtres de conférences ont passé l’HDR ainsi que 30 % des chargés de recherche. Le suivi de la thèse est donc variable suivant les domaines disciplinaires. Les directeurs de domaines ont un rôle important à jouer et il serait sans doute nécessaire d’harmoniser et de généraliser dans l’ED l’entretien systématique à la ré-inscription avec alerte au niveau de la direction des cas particuliers mettant en danger la future soutenance.

Le suivi du devenir des docteurs est réalisé par les domaines et les établissements participants. Les situations sont connues à 95 %, ce qui est bien compte tenu de l’étendue de l’ED. Par contre, dans un domaine généralement porteur tel que SPI/STIC, il reste encore entre 3 et 5 ans près de 20 % des docteurs en Post Doc ou ATER, cela nous paraît beaucoup, la statistique par domaines nous manque.

Financement des thèses

Depuis 2007, aucune inscription en thèse n’est autorisée sans financement. Les allocations du Ministère représentent 27 % et les bourses étrangères 22 %, le financement direct et indirect par CIFRE représente 15 %, les contrats et BDI des organismes 19 %, la région 4,5 %. C’est une répartition bien équilibrée. Les thèses en cotutelles, de l’ordre de 65, représentent un bon volume, mais certaines posent quelques problèmes de financements alternés auxquels il faudra porter attention. De même, la forte proportion de doctorants étrangers (60 %) nécessite un dispositif d’accueil particulier afin de les aider à régler les problèmes administratifs à leur arrivée. Enfin, nous insistons sur la nécessité de financer les mois au-delà des 36 mois prévus et plus encore l’année de prolongation. Le Directeur de l’ED doit prendre vis à vis des laboratoires une position plus ferme.

Formation

Pour la formation à la recherche, la qualité des unités associées aux grands organismes ou reconnues nous donne quelques bonnes garanties. Certains modules et enseignements de modules M2 sont aussi proposés. Des formations complémentaires très variées (langues, FLE, connaissance de l’entreprise, économie, aide à l’expression orale…) sont proposées et financées par un consortium LED coordonné par le collège doctoral. Cela constitue un panel remarquable d’offres très utiles pour les futurs docteurs dont les établissements universitaires du Nord peuvent s’enorgueillir. Et pourtant, aucun nombre minimum d’heures de cours ou de modules n’est imposé. Ces formations sont laissées à l’initiative du doctorant et du laboratoire, et donc peu d’entre eux en profitent vraiment, à part les moniteurs qui suivent les formations CIES. L’antenne lilloise de l’ABG fonctionne très bien depuis de nombreuses années et les doctorants ont la possibilité de suivre les doctoriales organisées conjointement avec les voisins belges et le MEDEF. Un gros effort de persuasion à l’égard des laboratoires et des directeurs de thèses est à mener, et sans doute un livret du doctorant à mettre en place. N’oublions pas non plus que des financements sont à trouver pour les voyages ou déplacements à partir des sites de l’ULCO, de Valenciennes, Douai, Arras,… si ces formations se font dans la métropole lilloise.

4

Page 6: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Ouverture nationale et internationale

La publication dès mars des sujets de thèses et l’attractivité de bons laboratoires réputés font que plus de 55 % des doctorants sont d’origine nationale (autre que le Nord-Pas de Calais) ou étrangère. Cela témoigne d’une ouverture excellente avec un fort taux d’étrangers (60%). Elle doit cependant inciter la direction de l’ED et les directeurs de domaines à porter une attention vigilante aux CV et diplômes des candidats à l’admission pour ne pas sacrifier à la qualité si leur nombre a tendance à diminuer. N’oublions pas cependant que la stratégie d’ouverture internationale n’est pas toujours celle de l’ED, mais qu’elle est avant tout celle des relations et coopérations qu’entretiennent les collègues et les laboratoires avec les unités de recherche et les chercheurs du monde entier. Le collège européen est également un bon facteur d’incitation à la mobilité et aux cotutelles.

Projet

Les intentions déclaratives sont relatives à plusieurs actions :

• Intégration dans le PRES ; définir le rôle de la CRED et mieux communiquer au niveau régional.

• Inciter les encadrants à soutenir l’HDR et les doctorants à publier ; séminaires dédiés aux encadrants, journées d’échange par domaine pour l’ensemble des établissements, règles de publications par domaine.

• Encadrement et suivi ; financement pour tous, réduction de la durée moyenne des thèses, examen à mi-parcours, réduction du seuil de directions maximale, modules de formations obligatoires.

• Création d’une association des doctorants.

Conclusion

Points forts : • L’école doctorale s’appuie sur quelques unités de recherche très bonnes, reconnues et dynamiques qui

entrainent les autres plus petites vers la qualité.

• La direction de l’école doctorale forme une équipe proactive et courageuse qui a depuis deux ans organisé le changement et préparé l’intégration dans le PRES de très belle façon.

• L’organisation en domaines tient compte de la diversité des thématiques et des communautés et contre balance la taille imposante de l’école.

• La mutualisation de la CRED et la présence du collège doctoral européen pour les formations et les actions internationales permettent une offre riche et variée et des collaborations transfrontalières qui peuvent être des modèles sur le plan national.

• Enfin, le flux de docteurs et l’insertion professionnelle qui est plutôt bonne sont de bons atouts.

5

Page 7: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Points faibles : • Le support de secrétariat est faible compte tenu de la taille de l’ED.

• Cette taille et l’éclatement en plusieurs domaines scientifiques ajoutés à la dispersion des sites, sont des handicaps pour les doctorants qui se sentent assez éloignés des instances de direction et pour lesquels l’image de l’école doctorale reste nébuleuse.

• La position des directeurs de domaines qui ont justement été créés pour améliorer sur le terrain la liaison et la coordination, n’est pas très claire.

• Par ailleurs, il reste encore un pourcentage de thèses, trop élevé,qui dépassent la limite des 36/40 mois, avec des financements pour ces prolongations qui ne sont pas tous assurés.

• Enfin, avec le panel des offres de formation complémentaires et notamment à l’insertion professionnelle, on s’étonne qu’il n’y ait pas de minimum imposé aux doctorants en la matière.

Commentaire et recommandations :

Nous souhaitons que l’établissement porteur renforce les moyens humains de secrétariat auprès du directeur. Nous recommandons également une réflexion et des actions en vue de renforcer le sentiment d’appartenance des doctorants à l’école doctorale, l’association des doctorants est une piste, mais l’organisation plus coordonnée de rencontres, de colloques et de séminaires en est une aussi. Il est clair également qu’un suivi plus strict des thèses est souhaitable, l’exposé à mi parcours est un moyen, l’entretien à chaque réinscription généralisé et harmonisé l’est aussi. Une position plus tranchée de l’ED au niveau de la 4ème année et de son financement est nécessaire. L’instauration d’un minimum de formations complémentaires ou de modules professionnalisants est fortement recommandée. Enfin, mais cela dépasse un peu la stratégie propre de l’école doctorale, et rejoint celle de l’établissement et du Ministère, est-il souhaitable d’avoir des écoles doctorales aussi vastes ? L’avantage de présenter une formation de grande ampleur et d’un grand poids n’est-il pas compensé par les difficultés d’organiser des procédures et des actions communes malgré des habitudes et comportements différents de communautés scientifiques et les difficultés de communication et d’image pour les doctorants. Les acteurs ont peut-être déjà réfléchi à scinder cette ED en une ED Math-STIC d’un côté et SPI de l’autre, faut il approfondir la réflexion ?

Notation

Qualité de l'adossement scientifique (A+, A, B ou C) : A

Fonctionnement de l'ED (A+, A, B ou C) : B

Encadrement (N/HDR, durée des thèses, financements, etc.) (A+, A, B ou C) : A

Suivi et insertion des docteurs (A+, A, B ou C) : A

NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) (voir hiérarchisation dans la note explicative ci-après) : A

6

Page 8: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Section des Formations et des diplômes

Rapport d’évaluation de l'école doctorale n°73 " Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (SESAM) " de l'Université Lille 1 – Sciences et Technologies de Lille

juillet 2009

2

Page 9: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Contexte général

Le projet de l'école doctorale "SESAM" correspond à une demande de renouvellement sans changement de périmètre par rapport à celui qui fut accrédité en juillet 2006, par le MESR, pour la période 2006 à 2009. Avec la demande d'association pour le prochain contrat quadriennal à cette école doctorale, de l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Lille (ENSAPL), cette ED regroupe l'ensemble de la formation doctorale du périmètre universitaire du Pôle de Recherche et d'Enseignement Supérieur (PRES) intitulé "Université Lille Nord de France", validé par le MENSR en juillet 2008. Cet ensemble correspond aux cinq domaines de formations doctorales suivantes : « économie », « gestion », « anthropologie sociologie et ethnologie », « géographie et aménagement » et « sciences et techniques des activités physiques et sportives ». Cette école présente actuellement six domaines de formation, avec en plus de ceux cités précédemment, la préhistoire et la géographie physique, domaine porté par l'équipe de recherche FRE 2941 - PGQ (préhistoire, géographie physique), qui rejoint pour le prochain quadriennal l'UMR Halma-Ipel et l'ED SHS de l'Université Lille Nord de France".

Au tout début du précédent quadriennal, les huit écoles doctorales du périmètre universitaire du PRES se sont réorganisées en six grandes écoles thématiques, chacune étant composée de laboratoires appartenant à l'ensemble "Lille Nord de France". Ce choix stratégique, porté par la conférence régionale des écoles doctorales, outil de gouvernance, correspond à la volonté d'affirmer la structuration thématique des formations doctorales, pluridisciplinaires à l'échelle régionale. Lors du prochain contrat, le projet de regroupement du Collège Doctoral Européen (CDE) et de la Conférence Régionale des ED (CRED) dans un collégium doctoral Lille – Nord de France, devrait être effectif.

Multidisciplinaire, l'Ecole SESAM a pour établissement principal l'Université Lille 1. Cette université représente la majorité des doctorants de cette école tout comme la majorité de son personnel habilité à diriger des recherche.

Elle s’appuie sur 10 unités de recherche reconnues par le Ministère de la recherche (8 EA et 2 UMR). Le laboratoire LACTH de l’ENSAPL, reconnu par la DAPA (Ministère de la culture) a demandé son rattachement.

La politique de formation de cette école est d'abord celle des laboratoires qui la composent et cette position n'évoluera guère comme l'indique le volet "projet" du dossier de contractualisation.

Constats

Administration et moyens de l'ED

Cette école est organisée selon le modèle dorénavant classique, un conseil, un bureau, une direction. Le soutien administratif ne correspond qu'à un seul poste de secrératiat, ce qui est faible par rapport à une école doctorale qui couvre toutes les universités de la région Nord-Pas-de-Calais.

Le bureau est l'organisme de pilotage de cette école. Il est composé du directeur, du responsable du développement des actions européennes et internationales, d’un chargé de mission professionnalisation et pour le quadriennal à venir, d’un chargé de communication et d’un correspondant carrière. La distinction entre la mission « professionnalisation » et la mission « carrière » n'est pas assez argumentée. Le rapport indique la présence de responsables de « groupes filières », groupes qui ne sont pas définis par le texte, mais qui doivent correspondre aux grandes thématiques scientifiques de cette école.

Le Conseil de l’ED comprend 26 membres : 12 représentants des unités de recherche, 1 IATOS, 5 doctorants, 7 personnalités extérieures à l’ED (soit 25 personnes, plus le directeur de l'ED). A ce jour, c'est-à-dire deux années après la création de cette école, tous les membres ne sont pas désignés (il manque 7 membres au titre des personnalités extérieures qui seraient proposées par les universités membres de l'école doctorale).

3

Page 10: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

La présentation du conseil n’est donc pas complète. De plus la relation entre ce conseil et une structuration par filière n’est pas très clairement définie. La délégation de décision aux responsables de formations doctorales au sein des laboratoires tend à diluer la véritable gouvernance de l’ED (directeur + conseil) vers les équipes, ce qui doit être corrigé.

Le périmètre de cette école inclut 10 unités de recherche, 8 EA, 2 UMR (le LACTH reconnu par la DAPA a demandé son rattachement pour le nouveau quadriennal). La représentation des unités de recherche au sein du conseil n'est pas uniforme. Elle est liée au "poids" des unités de recherche, tant en nombre d'HDR que de thèses soutenues. C'est ainsi que quatre équipes n'avaient à ce jour qu'une voie consultative au sein du conseil.

Ce conseil dans sa configuration incomplète actuelle se réunirait trois fois par an. Le rappport d'activité ne mentionne pas de comptes rendus de ces réunions.

Cette école dispose de 9 bureaux en propre à Lille 1, dont 7 pour les doctorants, une salle informatique en libre accès avec accès à des bases de données. Les autres universités ne semblent pas offrir d'infrastructure particulière au delà de celles des unités de recherche. Cette différence est issue du poids représenté par Lille 1 au sein de l'école.

Le site Web de cette école est maintenant ouvert (http://edsesam.univ-lille1.fr/index.php?id=22). Ce site présente l'essentiel du contenu et de l'organisation de cette école. Il présente notammnent ce qu'apporte cette école à la formation doctorale et les séminaires de formation ouverts aux jeunes chercheurs.

L'ED dispose d'un budget qui avoisine les 40 000 euros. L'essentiel de cette dotation est consacré aux dépenses de fonctionnement de l'école avec deux postes principaux, la formation apportée par l'école doctorale et l'aide aux soutenances de thèses.

Concernant ce budget, le document n'apporte pas de précision particulière portant sur la contribution partagée de chacune des universités membres de l'ED, en fonction de leur importance relative et de leur politique de formation.

Bilan quantitatif

Avec 286 doctorants à la rentrée 2008, cette ED n'est pas l'une des plus importantes de la région Nord-Pas-de-Calais, sur ce plan strictement quantitatif (par exemple, l'ED SHS présente pratiquement 2,5 fois plus de doctorants ce qui n'est en rien un signe de plus grande vitalité). Pour L'ED SESAM, avec 67 % en 2008-2009 des doctorants inscrits à Lille 1, cette école s'apparente à un réseau centré.

Le potentiel en encadrement doctoral est actuellement de 120 directeurs de thèse, avec à ce jour 80 encadrants effectifs. Sur ces 120 HDR, 20 ont une Prime d'Encadrement Doctoral et de Recherche. Les enseignants-chercheurs des laboratoires de l'ED étant au nombre de 340, la capacité d'encadrement doctorale des unités est donc plutôt bonne.

Le taux règlementé d'encadrement est de 8 doctorants par HDR, conformément aux règles communes des conseils scientifiques des universités de l'ED. Cette valeur pourra être jugée encore trop élevée, dès lors que les doctorants seraient à temps plein en formation doctorale.

Actuellement, le maximum atteint est de 12 doctorants pour l'un des enseignants-chercheurs, et le minimum de 0. Le taux moyen sur le potentiel en HDR est de 2,35. Ramené au nombre effectif d'HDR encadrants, ce taux est de 3,5 environ. Le co-encadrement est encore peu développé avec seulement 4 co-encadrements internationaux.

Le nombre de soutenances est respectivement de 27, 21 et 30 sur les années 2005, 2006 et 2007 soit un peu plus de 25 en moyenne par an. Ce nombre représente un peu moins de 10 % du stock des inscrits. Cela signifie que la durée moyenne est assez longue, si tous les inscrits soutiennent leur doctorat. Ces valeurs n'ont rien de spécifique par rapport à la formation doctorale dans le domaine des sciences sociales et humaines.

Le nombre d'abandons pour les seuls allocataires est de 5 constatés avant la période d’évaluation (2001 – 2003). Depuis il n'y a pas eu de nouveaux abandons. Pour les non allocataires, le nombre d'abandon n'est pas connu à ce jour.

La durée moyenne des thèses soutenues a baissé au cours de ces trois dernières années. Elle est passée de quasiment 6 ans à 4 ans et demi. Mais ce n'est qu'une valeur moyenne rapportée au seul effectif des soutenances.

4

Page 11: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Pour autant il indique une évolution positive, dès lors que le doctorat soit davantage défini comme un exercice de recherche qu'une accumulation et un traitement de connaissances. Cette durée qui peut-être jugée satisfaisante ne devra pas augmenter. La fin de l'allocation, si elle n'est pas suivie assez rapidement de la soutenance, peut conduire à fragiliser le processus de formation. Cela concerne plus directement un tiers des doctorants, les allocataires.

Alors que le standard de la durée de la formation doctorale est de trois années, il peut être envisagé de ne pas prendre cette valeur comme seul repère. Il conviendrait de distinguer deux catégories de doctorants, ceux détenteurs d'une allocation et ceux qui ont une autre activité professionnelle assurant leur salaire. Pour ces derniers, la durée est nécessairement plus longue que pour la première catégorie.

Cette meilleure gestion de la durée du doctorat doit se poursuivre en renforçant le contrôle aux inscriptions, sachant que cette école, comme pour la plupart en sciences sociales, doit s’orienter vers des inscriptions basées sur un projet de financement de la formation doctorale. Cet élément conduit alors à distinguer trois catégories d’étudiants en formation doctorale, ceux financés dans le cadre de leur formation par une allocation, ceux financés sur ressources propres des laboratoires ou départements de formation, et ceux qui par ailleurs, sont salariés.

Encadrement et suivi

L'encadrement et le suivi du doctorant peuvent être organisés à partir de trois niveaux complémentaires, le laboratoire au sein duquel s'effectue le recherche, la filière de l'ED, entendue non pas comme domaine disciplinaire mais comme domaine scientifique cohérent et enfin, l'école doctorale. L'entretien avec les doctorants confirme que le doctorant est d'abord membre d'une unité de recherche, certes de façon différenciée selon les laboratoires.

L'école doctorale quant à elle intervient sous plusieurs formes. Elle a mis en place la charte des thèses, commune à toutes les ED des établissements co-accrédités du Nord-Pas-de-Calais. Cette charte est exhaustive.

Le bureau examine les demandes d'inscription en doctorat, attribue sur audition les allocations ministérielles et régionales. Comme les laboratoires sont représentés au sein de ce bureau, le choix de ces sujets pourrait être établi en fonction des politiques scientifiques de ces laboratoires. Mais comme le souligne le rapport, les sujets sont bien souvent établis par les doctorants, ce qui n’indique pas de politique particulière en matière de choix de sujet de thèse, liée à des politiques scientifiques de laboratoires, de filières, et d’école doctorale : «un HDR doit avoir accepté de diriger ses travaux (du doctorant)». Peu à pas d'informations est donné sur l'examen des demandes d'inscription formulées par les titulaires de master pro ou de diplômes étrangers.

L'encadrement par l'ED ne propose pas de réunion à l’inscription si ce n’est un accueil individuel par le directeur de l’école doctorale. En plus du travail de base des laboratoires, les filières sont le lieu d’organisation des journées de doctorants.

En ce qui concerne les critères de soutenance, cette école doctorale n'a pas de politique particulière, notamment en ce qui concerne la publication scientifique, l'acquistion de crédits ECTS liée aux compléments de formation à l'exercice de recherche, une prévalidation des résultats de la recherche, etc.

En ce qui concerne le suivi des docteurs, les études sont menées par l’Observatoire des formations et de l’insertion professionnelle de Lille 1. L’étude faite porte sur les diplômés de 2003, 2004 et 2005. Les indications fournies n’indiquent pas le nombre total de réponses sur le nombre total de diplômés.

Quant à l'auto-évaluation, elle ne va pas au-delà de la connaissance des données basiques d’une ED (nombre d’inscrits, nombres de thèses soutenues, etc.).

Financement des thèses

L'attribution des allocations se fait à partir de l'audition des candidats devant un jury composé de représentants de laboratoires et du directeur de l’école doctorale, donc sans experts extérieurs. L’ordre de classement des filières est respecté. Les candidats qui cherchent à financer leur doctorat par une allocation ont accès à l'information diffusée par les laboratoires et l'ED via les services recherche et des études doctorales. Les pages Web du site de l'école sont actuellement peu documentées à ce niveau.

Le nombre d’allocations attribuées par année oscille autour de la dizaine. Ce nombre qui peut paraître réduit devrait d'être comparé au nombre d'allocations que la formation pourrait avoir en fonction des débouchés liés au

5

Page 12: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

doctorat (postes de l’enseignement supérieur et de la recherche ouverts au recrutement, autres débouchés). Quoiqu'il en soit, il reste actuellement comparable à ce que gère bien des écoles doctorales du même type.

Le document indique qu'un tiers des inscrits au cours des deux dernières années ont une allocation. Les 22 allocations attribuées au cours des années 2006 et 2007 se répartissent comme suit :

• Allocations de recherche MESR, 9.

• Conventions CIFRE, 2.

• Allocations doctorales organismes, 2.

• Financements MAE et financements pour doctorants étrangers, 6.

• Allocations doctorales versées par le conseil régional, 3.

Un tiers des inscrits est salarié et le dernier tiers n'a pas de ressources connues. L’ED n'exige pas de seuil minimum de financement au moment de l'inscription. Le nombre de doctorants sans ressources connues est donc assez élevé. Il conviendrait de le réduire afin que la formation doctorale puisse se consolider plus encore.

Enfin, 47 % des doctorants ont la nationalité française. Parmi les 53 % d'étrangers, 36 % viennent du continent africain. Le croisement entre l'origine des doctorants et le financement des doctorants devrait être mieux établi afin de consolider la politique de cette école.

Formation

Le document de demande de contractualisation et l'audition indiquent que "l'action de l'école doctorale ne vient pas se substituer à celle de ses laboratoires constitutifs, lesquels demeurent le premier lieu de socialisation du doctorant. La définition du sujet de recherche, l'insertion du doctorant dans une équipe, la réunion des moyens matériels, le suivi régulier de l'avancée des travaux, sont ainsi de la responsabilité du laboratoire et de ses directeurs de recherche". Ce positionnement, explicite, indique bien le rôle attribué à l'école doctorale qui apporte un complément à l'action traditionnelle des laboratoires en matière de formation doctorale.

Une partie de ce complément est optionnel : le suivi de modules de formation, complémentaires à l'exercice de recherche n'est pas obligatoire ; ce sont les doctorants eux-mêmes qui choisissent ou ne choisissent pas de suivre tel ou tel module. Ce suivi doit probablement être de facto restreint à la part des doctorants qui ont une allocation. On ne comprend alors pas bien pourquoi un équivalent ECTS est attribué aux séminaires méthodologiques dès lors qu'aucune obligation de suivi est la règle et non comptabilisée la formation complémentaire suivi par le doctorant.

Ces séminaires méthodologiques sont ceux de masters, ouverts aux doctorants, ce qui tend à diluer la politique de formation de niveau doctorat avec celle du niveau M2R. En complément à ces séminaires, la formation proposée s'articule autour de deux axes. le premier correspond à ce que propose les laboratoires eux-mêmes, séminaires ouverts à l'ensemble des doctorants. Le second est un approfondissement de la compétence linguistique, mis en place au niveau de l'ensemble des écoles doctorales.

L'organisation de journées scientifique est de la responsabilité des laboratoires. L'école doctorale n'est donc pas un acteur principal en ce domaine et l'ensemble des laboratoires n'élabore pas une politique commune en ce domaine.

La formation inclut la participation aux doctoriales, organisées annuellement depuis 1997. Ces doctoriales mettent l'accent sur l'insertion professionnelle avec une large participation d'intervenants professionnels.

Ce dispositif de formation qui reste largement basé sur la contribution des laboratoires, mériterait d'être questionné par l'école doctorale, à partir d'une définition plus précise de ce qu'est aujourd'hui et ce que sera demain la formation doctorale. Cette offre de formation est de plus, contrainte par la dimension multisite de l'école.

6

Page 13: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Ouverture nationale et internationale

Pour deux tiers, les doctorants inscrits en 2008 sont issus de masters des universités du périmètre de l'école doctorale. Un quart provient de masters nationaux autres et 7 % des doctorants ont obtenu un master à l’étranger. En 2008, les cotutelles internationales étaient au nombre de quatre (Allemagne, Pologne, Tunisie). Ce nombre s'est accru avec aujourd'hui 15 cotutelles ou co-directions internationales. Cette ouverture est donc satisfaisante. En ce qui concerne les liens avec les autres établissements, rappelons que cette ED est régionale et associe les six universités de la région Nord-Pas-de-Calais.

Sur les 53 % de doctorants étrangers, seuls 5 % sont d'origine européenne. Ce nombre ne reflète pas la position géographique de cette ED qui est membre d’un collège doctoral européen qui regroupe les six écoles doctorales du Nord–Pas-de-Calais (http://cde.univ-lille1.fr) et qui vise à développer une politique commune et surtout tout un ensemble d’aides aux projets européens des étudiants de ces ED dont l’ED SESAM.

En plus ou avec les relations scientifiques internationales développées par les laboratoires de recherche membres de cette école, il ne semble pas qu'elle mène à une activité spécifique d'ouverture internationale.

Projet

Sans changement de son périmètre pour le prochain quadriennal, mais avec la demande d'association de l'Ecole d'Architecture de Lille, légitimée par la volonté de développer des liens avec les laboratoires de la filière géographie aménagement et la formation doctorale liée à cette filière, le but de l'école doctorale SESAM est de pousuivre la politique qui fut jusqu'alors menée sans en modifier les orientations ni les cadres principaux. Le projet de cette école est donc essentiellement liée à la poursuite de ses activités actuelles et la conservation de son organisation.

La politique de formation des doctorants suivie jusqu’alors ne sera pas modifiée. Elle sera complétée par trois actions. Il s’agit d’une action de formation à l’utilisation des bases de données bibliographiques sans que l’on sache si cette formation sera obligatoirement suivie. Le développement de l’ouverture plurisdisciplinaire tout comme l’approfondissement de la formation disciplinaire sont recherchés. Les modalités de mise en œuvre relèvent en grande partie du volontariat des doctorants.

Enfin, la question de l’insertion professionnelle est posée. Il devrait être demandé à chaque doctorant au moment de son inscription, la définition d’un plan de carrière.

Conclusion

Points forts : • Un profil scientifique qui sans être totalement homogène permet une organisation en filières

relativement homogènes : économie, gestion, anthropologie, sociologie et ethnologie, géographie et aménagement, et en complément, sciences et techniques des activités physiques et sportives.

• Cette école doctorale fait partie d’un ensemble régional totalement réorganisé et situé au niveau du PRES.

• Un taux de doctorants par HDR satisfaisant.

• Un effort de réduction de la durée de la formation doctorale.

7

Page 14: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

• Un adossement recherche de qualité.

• Des conditions de travail des doctorants (rencontrés) satisfaisantes avec accueil par les laboratoires, les infrastructures offertes par l'école doctorale, une salle commune et neuf bureaux complémantaires.

Points faibles : • Le conseil de l’ED est non conforme au texte de 2006 : jusqu'à ce jour, pas d’extérieurs ni du monde

scientifique ni du secteur industriel et socio économique ; un conseil dont le rôle semble peu défini.

• La durée moyenne du doctorat est à mieux établir en fonction des types de doctorants (allocataires et professionnels). Et le rôle de l'école doctorale est à mieux définir en fonction de la variété de ses étudiants.

• L'implication de l’école doctorale dans la formation du doctorant est faible, au-delà du rôle classique des laboratoires.

• La gestion de l’attribution des allocations n'est pas assez ouverte, c'est-à-dire aujourd'hui décidé par un jury sans personnalités scientifiques extérieures aux laboratoires de recherche.

• Les demandes d'inscriptions en thèse ne semblent pas suffisamment renvoyées à une politique scientifique de laboratoire, de filière et d'école doctorale ; a priori le candidat propose un sujet et recherche son encadrant.

• Une faible lisibilité entre la direction, le bureau, le conseil et les filières, structure de gouvernance problématique : les laboratoires restent le lieu essentiel de la décision au niveau de la formation doctorale.

• Une faible lisibilité de l’implication du réseau d’universités dans le fonctionnement de l’école doctorale : quel est le rôle du collège doctoral européen au niveau de l’attribution des supports d’allocations ?

• Pas de validation des parcours de formation : les crédits ECTS ne sont pas utilisés ni répartis. Ce point ne permet pas véritablement de s'orienter vers une inscription de cette formation dans des processus de formation avec mobilité.

• La politique de formation n'est pas véritablement définie au niveau de l’ED. Il y a une offre, mais fondée en partie sur l'utilisation de modules de formation des M2R. Ceci ne permet pas d’identifier un véritable programme de formation avec crédits ECTS au niveau D.

• Pas d’évaluation du résultat de la formation doctorale.

Commentaire et recommandations :

Alors que les enjeux sont forts en matière de formation doctorale et qu'ils nécessitent une évolution du contenu et des structures, cette école doctorale reste en deçà de ce qui peut être attendu. Plusieurs recommandations devraient être suivies dans ce sens :

• Rétablir une réelle gouvernance de l’ED avec constitution complète du conseil de l’ED et application des domaines d’intervention de la gouvernance de l’ED (directeur d’ED et conseil de l’ED) en référence à l’application des domaines d’action spécifiés dans l’arrêté de 2006. La gouvernance de l’ED doit être distinguée de celle des laboratoires.

• S’appuyer sur une politique de formation explicite et lisible au niveau doctorat avec un programme de formation couvrant au moins les deux premières années de thèse et permettant de valider en crédits ECTS le parcours doctoral à l’issue de la soutenance en D3.

• Mieux définir l’apport spécifique de l’ED par rapport aux laboratoires et aux masters, en fonction d'une explicitation de l'évolution de la formation doctorale.

• Mettre en place un suivi de la formation qui se caractérise par le système des ECTS, de la thèse au compléments de formation.

• Accentuer la politique d’ouverture internationale de l’ED.

• Renforcer la politique de communication et d'information.

8

Page 15: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Notation

Qualité de l'adossement scientifique (A+, A, B ou C) : A

Fonctionnement de l'ED (A+, A, B ou C) : C

Encadrement (N/HDR, durée des thèses, financements, etc.) (A+, A, B ou C) : A

Suivi et insertion des docteurs (A+, A, B ou C) : B

NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) (voir hiérarchisation dans la note explicative ci-après) : B

9

Page 16: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Section des Formations et des diplômes

Rapport d’évaluation de l'école doctorale n°104 " Sciences de la Matière, du Rayonnement et de l’Environnement (SMRE)" de l'Université Lille 1 - Sciences et technologies de Lille

juillet 2009

2

Page 17: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Contexte général

Il s’agit d’une école régionale plutôt qu’une école de site. Elle fait partie des six écoles doctorales de « l’Université Lille Nord de France » qui vient d’être créée en tant qu’EPCS, et qui comporte 8 établissements fondateurs et 7 associés répartis sur 17 sites géographiques et près de 3000 doctorants. L’école doctorale « Sciences de la Matière, du Rayonnement et de l’Environnement » étant de nature pluridisciplinaire, elle propose des formations recherche en Physique, en Chimie, en Sciences de la Terre et de la Vie, et en Biotechnologie alimentaire. Les 27 laboratoires ou équipes de recherche qui la composent se répartissent en 4 filières :

• Molécules et matière condensée (7 UMR CNRS,1 INSERM, 3 EA, 1 FRE, 1 ERT, 1 département Ecole des Mines).

• Optique et laser physicochimie de l’ atmosphère (6 UMR CNRS, 1 ERT, 1 département Ecole des Mines).

• Géosciences, Ecologie, Paléontologie, Oceanographie (5 UMR CNRS, 1 PRES, 1 département Ecole des Mines).

• Ingénierie des fonctions biologiques (2 U INRA, 2 EA, 1 ERT).

Le spectre des établissements concernés est assez large puisqu’il concerne Lille 1, établissement principal, l’Université d’Artois, l’Université Littoral Côte d’Opale, qui sont co–accréditées ; comme associés Lille 2, l’Ecole des Mines de Douai et l’ENSCL. Il peut paraître surprenant que l’école de Chimie – ENSCL article 43 ne soit pas co-accréditée, car elle représente en UMR CNRS, chercheurs, enseignants–chercheurs et doctorants près du quart de l’ED.

On voit que la majorité des unités de recherche sont associées au CNRS, 5 grosses UMR regroupent 56 % des chercheurs et enseignants-chercheurs et plus de 60 % des doctorants. Alors que les équipes d’accueil non associées représentent un peu moins de 10 % des chercheurs et enseignants-chercheurs et de l’ordre de 14 % des doctorants. S’y ajoute depuis peu une équipe Histoire et Epistémologie des sciences.

La diversité des disciplines et des lieux géographiques (Lille, Béthune, Lens, Douai, Boulogne, Dunkerque…) rend évidemment difficile une vie scientifique commune. Il reste cependant un atout, celui de l’inter-disciplinarité qui est exploitée par quelques thèses et encouragée par l’ED. L’équipe actuelle, à laquelle il faut rendre hommage pour avoir donné une excellente visibilité et un bon dynamisme à l’école sera remplacée en 2010.

Constats

Le conseil actuel, conforme à la loi de 2006, comprend 26 membres. On identifie notamment les représentants des labortoires, les représentants des doctorants, des membres extérieurs scientifiques (tous belges), trois industriels et un représentant de la Région Nord-Pas de Calais.

Administration et moyens de l'ED

L’administration de l’école doctorale est dérisoire : une secrétaire à mi-temps aussi affectée à une autre filière pédagogique. Il n’y a ni de local particulier réservé à l’ED ni de maison des doctorants. Il y a certes des responsables de filières qui aident la directrice et des relais à l’Université d’Artois (Arras) et à l’ULCO (Dunkerque) pour les relations de proximité. Il faut cependant redire que le manque de logistique administrative auprès de la direction de l’ED est un handicap pour l’organisation de journées des doctorants, de séminaires communs, du suivi des thèses et de l’insertion professionnelle. Il faudra sans doute voir, avec la mise en place du PRES, si le comité des

3

Page 18: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

directeurs d’école doctorale deviendra une instance opérationnelle avec des responsabilités administratives, en fédérant comme il le fait actuellement les six écoles doctorales, mais en allant plus loin , en prenant à son compte des tâches d’organisation de suivi collectives, de modules mutualisés, d’insertion professionnelle et des services communs aux doctorants. Si cette centralisation se fait, nous attirons cependant l’attention des établissements, à garder un service et une aide de proximité auprès des directions d’ED.

Bilan quantitatif

Avec des chiffres de doctorants de l’ordre de 330 et des flux de soutenances de l’ordre de 70 à 73 par an, le bilan paraît plutôt bon. Le flux pourrait être augmenté si le nombre d’HDR était plus important, aspect à mettre en regard évidemment avec la difficulté éventuelle de trouver des étudiants de qualité.

Encadrement et suivi

263 HDR pour 330 doctorants, aucun dépassement du nombre de thèses encadrées par le directeur de thèse (5) n’a été constaté, et de nombreuses thèses sont co-encadrées. Les doctorants trouvent qu’en général l’encadrement de leurs travaux est satisfaisant. La durée moyenne des thèses reste malheureusement un peu élevée : environ 60 % sont passées en moins de 40 mois, ce qui est insuffisant.

Le suivi est surtout l’affaire des filières, il y a une réunion de rentrée en 1ère année de thèse, puis un entretien avec les responsables de filière et de laboratoire avant la réinscription. Le Directeur de l’ED s’assure lors de l’inscription en 4ème année qu’un financement normal est prévu, mais il manque de moyens de pression sur les laboratoires. C’est sûrement un point à améliorer, ainsi que l’harmonisation des pratiques de suivi et d’entretien annuel dans les filières. Le devenir des docteurs est connu à un peu moins de 90 %, l’exemple donné sur les 163 diplômés 2003–2005 conduit à 23 % qui ont un CDI dans l’industrie, 5 % un CDD, 20 % sont entrés dans l’enseignement supérieur, 7 % dans les organismes de recherche, 5 % dans l’enseignement secondaire, mais 16 % sont encore post doc ou ATER en France ou à l’étranger.

Financement des thèses

Théoriquement, aucune thèse est sans financement. Les allocations du ministère sont de l’ordre de 28 % et les bourses étrangères de 25 %. Viennent ensuite les bourses CIFRE 10 %, les bourses des organismes (BDI CNRS,CEA) 10 %, le financement régional 7 %, les étudiants salariés 5 %, les financements industriels directs 3 % et il reste 1 à 2 doctorants sans ressources connues qui constituent des cas particuliers.

Les thèses en cotutelles augmentent régulièrement (13 en 2009), les étrangers représentent environ 40 % des doctorants, 24 % avec un diplôme étranger.

Nous insitons sur la nécessité de financer les mois supplémentaires et a fortiori la 4ème année où les contrôles nous paraissent encore un peu flou.

Formation

Pour la formation scientifique par la recherche des doctorants, la qualité générale des équipes associées au CNRS ou à l’INSERM et l’INRA donne des garanties de qualité. Une assez grande variété de modules, issus souvent des M2, est proposée en formations complémentaires, des cours sont même mutualisés avec les collègues belges. Cependant, aucun nombre minimum d’heures de cours ou de modules n’est imposé. Il en est de même pour les formations individuelles à la vie professionnelle : langues, management, connaissance de l’entreprise… Ces formations sont laissées à l’initiative du doctorant et du laboratoire. Pourtant l’offre est extrêmement riche, c’est une des caractétistiques des ED lilloises de proposer un panel de formations et de modules regroupés dans un programme « LED » varié et très bien fait. L’antenne lilloise de l’association Bernard Gregory fonctionne également très bien depuis plus de 12 ans et la publicité pour le nouveau chapître de la thèse est effective. Les doctoriales sont organisées chaque année, certaines avec la participation des régions voisines d’Outre Quievrain. Nous pensons qu’il faut populariser ces formations transversales auprès des doctorants et persuader les directeurs de thèses et les laboratoires de leur utilité à l’entrée de la vie professionnelle.

4

Page 19: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Ouverture nationale et internationale

46 % des doctorants ont comme origine les masters nordistes, 30 % viennent des masters nationaux et 24 % ont des diplômes étrangers équivalents. Le collège doctoral européen favorise financièrement par ses appels d’offre la mobilité « sortante » et « entrante ». Les écoles doctorales s’appuient sur la situation géographique en bordure de la Belgique, pour construire des partenariats transfrontaliers avec la Belgique wallonne et flamande, et projettent des actions avec les Pays bas. Des allocations « Président » de l’ordre de 2 par an pour cette ED sont aussi réservées à la coopération internationale et la mobilité. Neuf allocations ont aussi été obtenues dans le cadre d’un programme Marie–Curie. Le site web est bilingue et le nombre de cotutelles est en progression, notamment avec les pays européens et avec l’Asie. Si cette ouverture est à mettre au crédit des laboratoires et de nos collègues qui entretiennent des relations scientifiques suivies à l’international, elle est nettement encouragée par l’ED et le CDE qui sont dynamiques et proactifs en ce domaine.

Projet

Pour la période 2010–2013, le périmètre décrit plus haut ne change pas. Dans le cadre du PRES, le fonctionnement inter établissement sera amélioré, notamment dans l’égalité de traitement des doctorants et l’harmonisation des procédures d’inscription et de suivi. Le renforcement de l’aide administrative par des moyens humains supplémentaires est indispensable, c’est un message fort qui est adressé à l’EPCS. Il est également prévu de formaliser le suivi des formations complémentaires par des exigences minima et un « livret doctoral ». La volonté d’inclure progressivement les différentes sources de financement dans le concours général paraît acceptable, mais les modalités à trouver paraissent cependant complexes, tant les dates d’attribution, les critères de sélection, les montants, sont variés. Il n’en reste pas moins vrai qu' une meilleure transparence et une information plus complète au niveau de l’ED sont souhaitables. Enfin, les doctorants relayés par la directrice de l’ED sont assez favorables à la création d’une association et à l’organisation de manifestations globales pour développer un sentiment « d’appartenance ».

Conclusion

Points forts :

Cette école doctorale bénéficie d’éléments très positifs :

• Elle s’adosse à une grande majorité d’unités de recherche associées et reconnues par les organismes nationaux de recherche.

• Elle s’insère dans une carte régionale, certes vaste, mais bien coordonnée avec une volonté évidente des établissements à fonctionner en bonne coopération.

• Elle fait partie d’un ensemble fédéré de 6 écoles doctorales qui ont eu le souci de développer des enseignements mutualisés, des actions transversales, des échanges internationaux et le partage des codes de bonne conduite avec l’école doctorale européenne.

• Elle est stucturée par filières dans lesquelles s’impliquent bien les laboratoires, ce qui compense l’étendue des thématiques et harmonise les procédures d’admission et de suivi pour tous les établissements.

• Les doctorants disposent d’une richesse de modules et de formations tranversales remarquable.

5

Page 20: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Points faibles : • On soulignera d’abord la très faible aide administrative qui paraît très dommageable compte tenu de

la taille de l’ED. Deux chiffres très contrastés : 330 doctorants et 1 secrétaire à mi-temps.

• L’information globale au niveau de l’ED reste difficile compte tenu de l’éloignement des sites (Wimereux – Arras 200 km). Elle est heureusement assez bien relayée par les responsables de filières, mais elle doit être perfectible.

• Trop de thèses ont des durées comprises entre 40 et 50 mois sans que l’on sache exactement si un financement correct accompagne ces dépassements de durée.

• Les chiffres d’insertion professionnelle sont moyens, il faudrait d’ailleurs les donner par filière. Il y a encore trop de situations inconnues, dû au manque de secrétariat central.

• Il manque de critères minima sur les formations complémentaires scientifiques et modules professionnels transversaux, de plus le suivi est disparate.

Commentaire et recommandations :

Il serait souhaitable :

• Qu’un poste de secrétaire de bon niveau soit attribué au plus vite auprès de la direction de l’ED.

• D’organiser des journées de l’ED avec la collaboration des doctorants qui pourraient tourner chaque année sur les différents sites, pour que les doctorants se connaissent, échangent et développent un sentiment d’appartenance « docteur de Lille Nord de France ».

• Un effort est à faire sur le suivi de l’insertion professionnelle, notamment dans les deux prochaines années qui s’annoncent critiques pour l’emploi des cadres, et identifier par filières les meilleurs débouchés.

• D’encourager fortement la prochaine initiative de formaliser le livret doctoral pour jalonner le projet et le parcours professionnel du doctorant.

• De mener une action plus incitative en direction des Maîtres de conférences et Chargés de recherches en vue du passage de l’HDR.

• D’engager une réflexion d’harmonisation et de suivi de l’avancement des thèses, voire une attitude rigide à l’inscription en 4° année (qui devrait rester exceptionnelle ).

Notation

Qualité de l'adossement scientifique (A+, A, B ou C) : A

Fonctionnement de l'ED (A+, A, B ou C) : B

Encadrement (N/HDR, durée des thèses, financements, etc.) (A+, A, B ou C) : A

Suivi et insertion des docteurs (A+, A, B ou C) : A

NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) (voir hiérarchisation dans la note explicative ci-après) : A

6

Page 21: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

septembre 2008

Signification de la notation globale Pour l’évaluation des Ecoles Doctorales

La synthèse d’une expertise ne se limite pas à l’utilisation d’une échelle de notation qui ne traduirait rien d’autre qu’une simple gradation dans la qualité de dossiers examinés ; elle doit éviter une présentation réductrice de leur valeur. Les formations n’étant pas universellement comparables, la rédaction des points forts, points faibles et recommandations devra mettre en évidence clairement le type de justifications qui ont conduit l’expert à positionner la formation dans la catégorie choisie « A+ », « A », « B » ou « C ». En effet, chacune de ces quatre catégories peut correspondre à des situations très différentes dont on fournit ci-après quelques exemples-type. La notation « A+ » signifie

• Répond de façon très satisfaisante à tous les critères d’évaluation.

La notation « A » peut signifier

Soit : • Répond très bien ou bien aux critères d’évaluation, • Répond de façon satisfaisante ou très satisfaisante sur la plupart des critères d’évaluation,

mais présente un nombre restreint de points faibles qui doivent être corrigés pour rejoindre réellement la catégorie des écoles doctorales d’excellence.

• Les différents critères d’évaluation sont globalement très bons, sans point faible rédhibitoire, mais pas suffisamment de points forts remarquables pour compenser réellement ses quelques points faibles mineurs.

La notation « B » peut signifier

Soit : • Répond assez bien ou moyennement aux critères d’évaluation, • Répond de façon satisfaisante ou même très satisfaisante sur plusieurs critères d’évaluation,

mais présente un nombre restreint de points faibles importants qui doivent être corrigés impérativement.

• L’existence de cette école doctorale est tout à fait justifiée, mais elle présente des points faibles importants qui doivent être impérativement corrigés.

• Les différents critères d’évaluation sont globalement moyens ou bons, sans points faibles totalement rédhibitoires, mais pas suffisamment de points forts.

La notation « C » peut signifier

Soit : • Répond de façon insatisfaisante aux critères d’évaluation, • Présente trop de points rédhibitoires, • Ne présente pas ponctuellement d’aspects totalement rédhibitoires, mais ne répond que très

médiocrement à de trop nombreux critères d’évaluation, • L’existence de cette école doctorale n’est pas justifiée au niveau local ou régional compte

tenu de l’existence d’écoles doctorales similaires, plus attractives ou mieux adossées à la recherche, sur le même site ou sur un site voisin.

7

Page 22: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Observations du président

Page 23: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur
Page 24: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Monsieur Alain MENAND Directeur de la section des formations et des diplômes

Objet : réponse de l’ED 072 SPI au rapport d’évaluation de l’AERES. Monsieur le Directeur, Nous partageons globalement l’appréciation du comité d’évaluation concernant notre École. Nous souhaitons toutefois y apporter quelques commentaires listés ci-dessous :

• Concernant la remarque apparaissant dans la rubrique « Contexte Général » et concernant le LMP de Valenciennes, nous tenons à préciser que les thématiques scientifiques développées dans ce laboratoire et couvertes par l’appellation « matériaux » relèvent en fait de la mécanique et sont donc naturellement rattachées à ce domaine de l’ED 072 SPI. Nous rappelons en outre que cette unité de recherche sera intégrée au prochain contrat quadriennal à l’UMR 8530 (LAMIH), unité relevant de notre ED.

• Concernant les remarques relatives o au taux d’encadrement (item « Encadrement et suivi » de la rubrique

« Constat » du rapport), o à la durée des thèses « un peu élevée » (item « Bilan quantitatif »),

nous précisons que le retour aux normes (maximum de 5 doctorants par directeur de thèse tel que le prévoit notre règlement intérieur, et durée des thèses inférieure à 40 mois) est clairement amorcé depuis 2 ans et devrait converger dès le début du prochain contrat quadriennal.

Enfin, en ce qui concerne de l’association des doctorants, nous sommes fiers d’annoncer sa création officielle : statuts déposés en mai 2009, soit quatre mois après la visite du comité d’experts de l’AERES. Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de nos salutations distinguées. Le Directeur de l’ED 072 SPI Le Directeur-Adjoint

Marc GAZALET Olivier COLOT

Page 25: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur
Page 26: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

La configuration actuelle de l’école doctorale SESAM résulte de la transformation des écolesdoctorales des établissements de la région Nord Pas de Calais réalisée au cours du contrat quadriennal2006-2009. Cette restructuration, qui a transformé l’école doctorale SESAM en école pluri-établissements, est devenue effective à compter de la rentrée universitaire 2007-2008. D’autre part, unchangement de direction de l'école doctorale SESAM est intervenu à compter du 1/11/2007.

Ces deux éléments font de l’école doctorale SESAM une école en évolution, dont tous lesdispositifs d’organisation et de gouvernance ne sont pas finalisés et ne pouvaient véritablement l’être,compte tenu des moyens administratifs disponibles, à la date de rédaction du rapport d’activité, soitoctobre 2008. Ce sera évidemment fait, s’agissant notamment de le structure de gouvernance, pour ledémarrage du prochain contrat quadriennal.

Ces éléments de contexte méritaient d’être rappelés avant de commenter les remarques ducomité d’évaluation, que je remercie au passage pour l’importance et l’intérêt du travail réalisé.

De façon synthétique, ces remarques peuvent être regroupées en deux rubriques principalesrenvoyant respectivement à la gestion administrative ou courante de l'école doctorale et à sa politique.

Sur le plan de la gestion administrative, il convient de prendre en compte les moyens dont l’écoledispose actuellement pour son fonctionnement (hors moyens financiers et en locaux), à savoir :

- une secrétaire, non titulaire, sur emploi de catégorie C, et dont une partie du temps de travailest consacrée à la tenue du secrétariat administratif de plusieurs formations de la Faculté desciences économiques et sociales de l’université Lille 1 ;

- un directeur, ne bénéficiant d’aucune décharge de service, affecté à l’IAE de Lille dont leslocaux se situent hors du campus où est localisé le secrétariat de l’école doctorale, etsimultanément directeur-adjoint d’un des principaux laboratoires de l’école (le LEM, UMR8179) ainsi que membre de la section 6 du CNU.

Cette faiblesse des moyens administratifs, relevée par le comité, constitue pour le moins un freinau développement des activités courantes de l’école doctorale : gestion de l’information et de lacommunication, réponse aux différentes enquêtes ministérielles, entretien et mise à jour du site web,développement de l’outil statistique pour le suivi des doctorants et l’auto-évaluation de l’école,organisation, d’un point de vue logistique pour une école pluri-établissements, de journéesscientifiques propres à l’école, etc. Cette situation est en partie partagée par les différentes écolesdoctorales de la région Nord Pas de Calais. Au cours de l’année 2008, la coordination des directeursdes écoles doctorales régionales a attiré l’attention des responsables d’établissement sur ce point etformulé des demandes et des propositions d’amélioration, dans la logique d’une nécessairemutualisation des moyens. Cette question devrait être désormais reprise par les instances dirigeantesdu Pres Université Lille Nord de France, dont la création a été officialisé en janvier 2009.

Page 27: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Un second ensemble de remarques renvoie à la politique de l’école doctorale SESAM. Celle-cirepose sur deux principes fondamentaux.

Le premier a trait aux rapports qu'il convient d'établir entre l'école elle-même et les laboratoiresqui lui sont rattachés. Ces laboratoires, leurs compétences scientifiques reconnues et leur potentield'encadrement doctoral, constituent le socle de l'école doctorale et sa première richesse. Les rapportsentre l'école et les laboratoires ne peuvent évidemment ressortir à une logique de préséance, encoremoins d'opposition, mais de coopération et de complémentarité. En particulier, l'école doctorale neprétend pas se substituer aux laboratoires mais, d'une part, faire ce que ces derniers ne peuvent faireisolément (par exemple en matière d'ouverture pluridisciplinaire et d'acquisition par le doctorant d'uneculture élargie), d'autre part, être une instance de conception, de partage et de diffusion de "bonnespratiques" en matière d'encadrement des doctorants. A contrario, l'école Sesam ne prétend pas faire cequ'elle n'a pas vocation à faire en raison de son caractère pluridisciplinaire et pluri-établissements, àsavoir définir une politique scientifique entendue comme expression programmatique d'un projet oud'un ensemble de projets de recherche. S'investir sur ce plan ne ferait qu'ajouter de façon trèssuperficielle un niveau de définition de politique scientifique à tous ceux qui existent déjà : lelaboratoire, l'équipe au sein du laboratoire, l'établissement, la Maison Européennes des Sciences del'Homme et de la Société, le Pres, etc.

Le second principe concerne la conception de la formation doctorale et sa finalité, au-delà dudéveloppement d'une expertise scientifique dans une thématique de recherche. Ce principe est celui dela reponsabilisation du doctorant et de l'apprentissage de l'autonomie qui doit être, en plus descompétences scientifiques, l'une des qualités détenues à l'issue du parcours doctoral quelle que soit lanature du projet professionnel que se donne le doctorant. Bien évidemment, le développement de cettequalité ne se conçoit pas sans un accompagnement conjoint par le laboratoire de rattachement et ladirection de l'école doctorale.

De ces deux principes découlent les règles de fonctionnement de l'école Sesam, dont certainesn'ont sans doute pas été suffisamment explicitées et justifiés dans le bilan et le projet de l'école et aucours de la visite du comité. Ces règles jalonnent le parcours du doctorant, depuis son recrutementjusqu'à la soutenance de sa thèse.

En matière de recrutement, le rôle du laboratoire et de ses équipes constitutives est essentiel pource qui est de la définition des sujets de thèse. Cette définition se fait sur la base des thématiques et desprogrammes de recherche des laboratoires ainsi que des compétences avérées des encadrantspotentiels. Cette règle trouve facilement à s'appliquer pour les candidats issus des masters délivrés parles universités accréditées auprès de l'école doctorale et auxquels les laboratoires sont étroitementassociés. Elle vaut également pour les postulants issus d'autres universités qui sont invités, par ledirection de l'école doctorale, à prendre connaissance des thématiques et programmes de recherche deslaboratoires et à définir, avec les responsables de ces derniers, un projet doctoral en phase avec lespolitiques scientifiques affichées. L'information sur le contenu de ces politiques et sur les programmesde recherche est largement disponible via les sites web des laboratoires et relayée par le site spécifiquede l'école doctorale. Dans tous les cas, le directeur de l'école doctorale est garant de la bonne insertiondu doctorant dans une équipe de recherche et de l'articulation de son projet avec les thématiques decette équipe. L'entretien individuel que le directeur de l'école doctorale mène avec chaque nouveaudoctorant joue à cet égard un rôle essentiel. Cet entretien est également le moment privilégié pourexaminer le projet professionnel du doctorant, exposer les exigences d'une formation doctorale etétudier les modalités matérielles, notamment financières, de réalisation de la thèse.

L'attribution des allocations de recherche (désormais contrats doctoraux) suit cette même logiquepour ce qui est du choix des sujets. Le déroulement du concours, avec la diffusion des projets descandidats aux membres du jury, l'audition des candidats et les débats qui s'instaurent lors de ladélibération finale, joue de façon très explicite ce rôle de mise en cohérence des sujets et des politiquesscientifiques des laboratoires. Au-delà, les choix opérés par le jury, sous l'autorité du directeur del'école doctorale, sont prioritairement basés sur la qualité des projets et sur l'appréciation des capacitéset des compétences des candidats.

Page 28: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

En matière de formation des doctorants, la politique de l'école doctorale est celle d'un programmedéfini de manière souple et spécifique, selon les besoins liés au parcours initial de chaque doctorant età la progression de son projet de recherche. Cette politique vaut pour ce qui est de la formationacadémique comme pour la préparation à l'insertion professionnelle. Le parcours de formation gagne,en effet, à être individualisé plutôt que standardisé indépendamment des parcours antérieurs de plus enplus diversifiés des doctorants et du temps dont ils disposent, lequel est notablement lié aux modalitésde financement de leur doctorat.

Le rôle des laboratoires, et plus particulièrement des directeurs de thèse, est évidemment essentieldans la définition de ce parcours individualisé. Mais l'école doctorale joue à plein son rôle enorganisant et en finançant un ensemble d'actions de formation offrant cette opportunité de définition deparcours individualisés et spécifiques. C'est notablement le cas pour ce qui est de la formationméthodologique avec une offre large de séminaires spécifiques à l'école doctorale, et pour les actionsde préparation à l'insertion professionnelle que les laboratoires ne peuvent organiser eux-mêmes. Leprojet de l'école est d'actualiser et d'enrichir constamment cette offre de formation.

Si, relativement à ce parcours de formation, l'école doctorale joue un rôle d'incitation et nond'imposition ou de contrainte vis-à-vis des doctorants, elle relaie les exigences des laboratoires et desdirecteurs de thèse. Les bilans demandés aux doctorants, conjointement par les laboratoires et l'écoledoctorale, en matière progression du travail doctoral et de suivi des actions de formation,conditionnent les avis pour la réinscription en doctorat et jouent ainsi un rôle de suivi et de contrôle duparcours du doctorant. Il en est de même pour ce qui est de leur participation aux colloques, à laquellel'école doctorale contribue financièrement, et pour leurs réalisations en matière de communications etde publications. Les incitations à communiquer et à publier sont évidemment bien présentes dans leslaboratoires et relayées par l'école, en particulier pour les doctorants dont le projet professionnelressortit à la carrière académique.

La direction de l'école doctorale et son secrétariat sont actuellement engagés dans la mise au pointd'un dispositif d'enregistrement et de formalisation plus explicites des séminaires de formation, derecherche et de préparation à l'insertion professionnelle suivis par le doctorant, ainsi que de sesréalisations en matière de communications et de publications, qui permettra l'établissement d'un livretattestant de l'ensemble de son parcours au sein de l'école doctorale.

L'enrichissement du dispositif de suivi, les projets d'élargissement de l'offre de formation, ainsique l'ensemble des remarques et recommandations du comité d'évaluation, seront évidemment discutésau sein du conseil de l'école doctorale pour orienter l'action de l'école en vue du prochain contratquadriennal.

Lille, le 26 juin 2009

Alain DesreumauxDirecteur de l'école doctorale SESAM

Page 29: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur
Page 30: Evaluation des écoles doctorales de l'Université Lille 1 ...Section des Formations et des diplômes Rapport d’évaluation de l'école doctorale n 72 " Sciences pour l’Ingénieur

Directrice : Professeure Claire DEMUYNCK – Directeur Adjoint : Professeur Joël CUGUEN

Courriel : [email protected] Secrétariat : Mme Jenny DUHAYON – Université Lille 1 - Bâtiment P1 - 59655 Villeneuve d’Ascq cedex

Tél. +33(0)320 434736 – courriel : [email protected]

Monsieur le Directeur de la Section des Formations et des Diplômes AERES 20, Rue Vivienne 75002 Paris

Villeneuve d'Ascq, le 24 juin 2009

Monsieur le Directeur,

Notre Ecole Doctorale a pris connaissance du rapport d'évaluation de l’ED 104 établi suite à la visite du

comité d'évaluation qui s'est déroulée le 10 février 2009. Ce rapport largement positif est une grande satisfaction

pour les personnels de l'Ecole Doctorale, qui voient ainsi reconnus les efforts importants accomplis dans des

conditions parfois difficiles. C'est un encouragement fort à poursuivre dans la stratégie affichée dans notre projet

quadriennal et à amplifier l'effort de formation de nos doctorants au meilleur niveau. Nous sommes résolus à

mettre en œuvre les recommandations du comité d’évaluation, en formalisant le livret doctoral, en veillant à réduire

autant que possible la durée des thèses et en nous assurant du financement des éventuelles prolongations.

L’amélioration du suivi de l’insertion professionnelle des docteurs est également un souci majeur pour nous, et la

mutualisation du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle des docteurs et de son suivi dans le cadre du PRES,

déjà bien engagée, devrait nous y conduire à court terme.

En accord avec les personnels de l'Ecole Doctorale, nous tenons à remercier vivement l'ensemble du

comité d'évaluation pour ses conclusions constructives qui ne suscitent aucune observation particulière.

Avec nos remerciements, veuillez recevoir, monsieur le Directeur, nos plus sincères salutations.

Claire Demuynck Joël Cuguen

Directrice de l’ED 104 Directeur Adjoint de l’ED 104

(Directeur proposé pour le quadriennal

2010-2013)