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Evaluation de la convention programme2012-2014 Afdi

Rapport de synthèse

Version définitive provisoire

Daniel Neu Septembre 2014

Daniel Thieba

Evaluation de la convention programme Afdi 2012 2014– Rapport provisoire définitif

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Table des matièresI. RESUME........................................................................................................................... 6

1.1 Le sous objectif a....................................................................... Erreur ! Signet non défini.1.2 Le sous objectif b....................................................................... Erreur ! Signet non défini.1.3 Le sous objectif c....................................................................... Erreur ! Signet non défini.1.4 Les questions posées par les termes de références .................... Erreur ! Signet non défini.

II. INTRODUCTION ................................................................................................................... 61. L’évaluation de la convention programme ................................................................ 6

1.1 Rappel des Termes de référence ........................................................................................... 81.2 Rappel de la méthodologie ................................................................................................... 91.3 Limites de l’exercice .......................................................................................................... 11

2. Aperçu de la convention programme ....................................................................... 112.1 Vue d’ensemble .................................................................................................................. 112.2 Logique d’intervention ....................................................................................................... 112.3 Principaux paramètres ........................................................................................................ 11

III. ANALYSE EVALUATIVE...................................................................................................... 121. Sous objectif 1 : « Sensibiliser, informer et mobiliser le monde agricole et rural

français…. » ............................................................................................................. 121.1 Rappel des éléments de référence initiaux.......................................................................... 131.2 Analyse par critère.............................................................................................................. 181.3 Les points d’attention des termes de référence ................................................................... 25

2. Sous objectif 2 « Renforcer les compétences du réseau Afdi pour assurer laqualité des actions … » ............................................................................................ 312.1 Rappel des éléments de référence initiaux.......................................................................... 312.2 Analyse par critère.............................................................................................................. 342.3 Point d’attention des Termes de Référence ........................................................................ 38

3. Sous objectif 3 Consolider les OP............................................................................ 403.1 Rappel des prévisions ......................................................................................................... 403.2 Analyse par critère.............................................................................................................. 423.3 Les questions évaluatives des termes de référence ............................................................. 51

IV. REFLEXION PROSPECTIVE ET RECOMMANDATIONS............................................................ 571. Selon les trois sous objectifs .................................................................................... 57

1.1 « Sensibiliser, informer et mobiliser le monde agricole et rural français…. » ................... 571.2 « Renforcer les compétences du réseau Afdi pour assurer la qualité des actions » ............ 591.3 Objectif 3 « Consolider les OP dans leurs rôles d’acteur central du développement » ...... 61

2. Remarques transversales .......................................................................................... 632.1 L’amélioration du dispositif de suivi évaluation ................................................................ 632.2 Autres points d’attention communs .................................................................................... 67

3. Les questions évaluatives des termes de références................................................. 683.1 La stratégie géographique................................................................................................... 683.2 L’intégration des actions de renforcement de capacités au Nord et au Sud........................ 71


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LISTE DES TABLEAUXTableau 1: Tableau logique de la convention programme ....................................................... 11Tableau 2: Résultats attendus pour le sous objectif spécifique A)........................................... 14Tableau 3: Indicateurs d'activités prévus et réalisés pour le sous objectif A) .......................... 14Tableau 4: Logique d'intervention, méthodes et objectifs........................................................ 17Tableau 5 : Indicateurs d'activité par année pour le sous objectif a)........................................ 20Tableau 6: Les activités du sous objectif a) selon les Afdi territoriales ................................... 22Tableau 7: Performance des Afdi ............................................................................................. 23Tableau 8: Données sur les interventions au sein des OPA au sein des différentes Afdi ........ 26Tableau 9: Résultats attendus pour le sous objectif spécifique B) ........................................... 31Tableau 10: Indicateurs d'activités prévus et réalisés pour le sous objectif B) ........................ 32Tableau 11: Tableau logique du sous objectif spécifique C..................................................... 40Tableau 12: Activités et indicateurs du sous objectif C) en 2012 ............................................ 41Tableau 13: Activités et indicateurs du sous objectif C) en 2013 ............................................ 42

LISTE DES ENCADRESEncadré 1: Avancées et enjeux pour les capacités d’OP nationales. Exemple de la CPF........ 46Encadré 2: Faiblesses encore importantes de capacités. Exemple de l’UAR........................... 47Encadré 3: résultats inégaux des CEF et contraintes de pérennité .......................................... 50

SIGLES ET ABBREVIATIONS


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AFDAfdiAPEBFCCADCEFCiedelFNJAONGOPOPAOSCPEDSAFERLes organisations paysannesANOPERAOPPCLCRConaprocamCOPRODAFAECFEPA BFUPROOHADAUARURCPA


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Evaluation de la convention programme2012-2014 Afdi

Rapport de synthèse

L’Afdi a bénéficié du soutien de l’AFD pour mettre en œuvre une convention-programmed’avril 2012 à décembre 2014. Cette convention a fait l’objet d’une évaluation externe finaleau deuxième trimestre 2014. Ce rapport rend compte de cet exercice qui a également donnélieu à quatre rapports-pays et à une synthèse résumée d’une dizaine de pages. Il est organiséen trois parties.

– Une courte introduction présente succinctement la convention-programme, résume lestermes de référence de l’évaluation et indique les limites et les difficultés rencontréeslors de cet exercice évaluatif.

– L’analyse elle-même est présentée selon les trois sous objectifs spécifiques de la con-vention (Sensibiliser, informer et mobiliser le monde agricole et rural français / Renfor-cer les compétences du réseau / Consolider les OP).

– Les réflexions prospectives et les suggestions sont également proposées selon cet ordre.Elles abordent ensuite des points plus transversaux puis de répondent aux questionsévaluatives spécifiques des termes de référence.

I. INTRODUCTION

1. Aperçu de la convention-programme

1.1 Vue d’ensemble

MoyensLa mise en œuvre de la convention-programme a été programmée sur 33 mois, d’avril2012 à décembre 2014. Son budget s’élève à environ 7,8 millions d’Euros1, à peu près 2,8millions par an (le budget d’Afdi s’est élevé à 7,6 et 5,1 millions en 2011 et en 2012).Trois millions six (3,6) sont consacrés aux dotations aux OP, 1,5 au personnel et 0,9 auxmissions de courtes durées. L’AFD contribue à hauteur d’environ 3,3 millions (42%. Les

1 Soit en moyenne 2,6 millions, de l’ordre de grandeur de la moitié du budget annuel d’Afdi, 5,1 millions en 2012.


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ressources privées mobilisées par Afdi s’élèvent à un peu plus de 2,8 millions et les autresfonds publics pour près d’1,5 millions.GéographieLes activités de la convention programme se déroulent en France et dans 11 pays du Sudvia des partenariats entre Afdi et OP. Madagascar, le Mali, le Bénin, le Burkina Faso réu-nissent chacun plus de huit partenariats. Le Togo, la Côte d’Ivoire, le Sénégal en comptententre deux et trois. Un seul est à l’œuvre dans les quatre autres pays, le Cambodge, le Ca-meroun, la Guinée, le Tchad.

Acteurs et organisationCes partenariats impliquent d’une part l’Afdi nationale et 22 Afdi territoriales (14 régio-nales et 8 départementales) et d’autre part 48 OP dont 11 organisations faitières.Ils s’appuient sur un dispositif technique. Celui-ci réunit au Sud de 7 chargés de missionspays (dont 3 à Madagascar) et deux équipes projets (à Madagascar et au Burkina). Il mobi-lise au Nord les animateurs des Afdi territoriales et l’équipe d’Afdi nationale (dont 4,5chargés de mission).Le conseil d’administration d’Afdi oriente l’action du réseau. Ses groupes Pays coordon-nent l’activité des différentes Afdi sur un pays donné2. Un comité projet réunit les prési-dents de ces groupes Pays et l’équipe Afdi nationale pour assurer le suivi évaluation del’ensemble et les arbitrages budgétaires. Des commissions thématiques peuvent être crééespour répondre à des objectifs particuliers.

1.2 Logique d’intervention

ObjectifsLes objectifs global et spécifique de la convention d’objectif 2012 2014 sont formuléscomme suit : « Les organisations paysannes contribuent à relever le défi alimentaire » « Consolider les partenariats entre OP du Nord et du Sud pour promouvoir les agri-

cultures familiales. »

Tableau logiqueSa logique d’intervention est ensuite déclinée en trois sous objectifs comme représenté par letableau ci-après :

2 5 groupes pays sont fonctionnels, pour la France, Mali, Burkina, Togo - Bénin, et Madagascar.


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Tableau 1: Tableau logique de la convention programme

Sous objectifs Résultats ActivitésA Sensibiliser, informeret mobiliser le mondeagricole et ruralfrançais sur les enjeuxdu développementagricole international.

A1 Le monde agricole et rural français aamélioré sa connaissance des agriculturesfamiliales et de leurs enjeux.

A11 Réalisation et diffusion d’outils de communication et d’animationA12 Réalisation et diffusion d’information et d’analyse

A2 Le monde agricole et rural a multiplié lesdialogues et échanges avec les acteursNord et Sud du développement international

A21 Animation de séance de sensibilisation et participation aux réflexionsde la profession agricole et de la société civileA22 Organisation d’évènements, de dialogues et de conférences AFDI

B Renforcer lescompétences duréseau Afdi pourassurer la qualité desactions

B1 Le réseau Afdi met en place un dispositifde formation continue B11 Formation des membres du réseau AFDI

B2 La cohérence des actions du réseau Afdiest améliorée

B21 Animation des groupes PaysB22 Animation des réunions de coordination du réseauB23 Mise en place et animation d’une démarche qualité

B3 la performance des actions est confortéepar l’élaboration d’outils et méthodes

B31 Organisation de réflexions thématiqueB32 Capitalisation et amélioration du dispositif de PSE

C Consolider les OPdans leur rôle d’acteurcentral dudéveloppement

C1 Les OP ont renforcé leurs capacitésstratégiques

C11 Appui aux OP dans l’élaboration de visions stratégiquesC12 Formation des élus, salariés et futurs responsables d’OPC13 Appui au renforcement des services comptables et financiers des OP

C2 Les OP ont amélioré la maitrise desservices à leurs membres

C21 Mise en place / consolidation dans les OP de services économiquesC22 Mise en place / consolidation dans de services de conseil agricole et àl’exploitation agricole.

C3 Les OP ont consolidés leurs poidspolitiques

C31 Appui à l’élaboration de positions construites des OPC32 Appui aux OP dans les processus de lobbying / négociations politiques.

2. L’évaluation de la convention programme

2.1 Rappel des Termes de référence[DN1]

Contexte et attentesLe renouvellement, tous les trois ans, des conventions-programmes (avant des conventionsd’objectifs) entre l’AFD et l’Afdi rythme la réflexion stratégique et les ajustements opération-nels de l’association. Ces conventions étaient jusqu’à présent essentiellement consacrées àl’appui aux organisations paysannes du Sud (OP). L’édition 2012-2014 a été la première àintégrer des actions de sensibilisation, d’information et de mobilisation conduites au Nord.L’Afdi prévoit d’orienter la prochaine convention vers une plus grande intégration de ses ac-tions Nord et Sud.Afdi attend donc de cette évaluation d’une part « une appréciation globale de son action », enparticulier dans sa dimension Nord Sud, et d’autre part des recommandations susceptibles de« l’aider à redéfinir son action future »

Les OP attendent, elles, un point de vue externe sur la qualité des relations partenariales entreselles et les AFDI (transparence et équilibre).

Objectifs, questions évaluativesCette évaluation devait d’abord apporter « une appréciation sur l’action et les résultats obte-nus pour chacun des sous-objectifs de la convention-programme » en utilisant les critères duCAD ».Elle devait ensuite apporter des réponses à un certain nombre de questions évaluatives poséespour chacun de ces sous-objectifs. Ces questions visaient plus spécifiquement :


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– Pour le sous-objectif A : les actions conduites en direction des Organisations agricolesfrançaises (OPA), le caractère structurant de ces actions Nord, leurs facteurs de réus-sites et les leçons qui pouvaient en être tirées

– Pour le sous-objectif B : la démarche qualité– Pour le sous-objectif C : D’une part les effets de l’action sur l’influence politique et le

poids économiques des OP, et indirectement sur leurs impacts au regard des politiquespubliques et la sécurité alimentaire, d’autre part la plus-value des cellules Afdi dans lespays.

L’évaluation devait enfin traiter de questions évaluatives plus transversales qui concernaient lastratégie géographique d’Afdi, la coopération entre AFD et Afdi et son évolution, et la perti-nence d’une plus grande intégration Nord Sud des activités de renforcement des capacités.

2.2 La méthodologieDes questionnements et une démarche spécifiques ont guidé l’évaluation de chacun des troisobjectifs de l’évaluation.

Objectif a) Sensibiliser, informer et mobiliser le monde agricole et rural français sur lesenjeux du développement agricole international QuestionnementsLa Mission a porté son attention sur cinq points spécifiques :

– La compréhension que les militants d’Afdi ont de ces actions, leurs investissements ;les soutiens dont ils ont bénéficié et leurs attentes en la matière ;

– L’articulation entre les différents niveaux du réseau Afdi au sein de ces « actionsnord » ;

– L’évolution des relations entre Afdi et les OPA et la participation des OPA aux actionsdes Afdi ; L’évolution des OPA elles-mêmes sur ces questions de solidarité internatio-nale et de relation Nord Sud (avec une attention particulière aux Jeunes Agriculteurs) ;

– la compréhension des liens établis par les différents échelons du réseau entre « actionsNord » et « actions sud », et la place des premières dans la stratégie des Afdi régionaleset départementale,

– La compréhension du rôle que les OP jouent dans les premières et la perceptionqu’elles en ont.

Démarches, méthodesEn France, la mission a recensé l’ensemble des actions conduites par le réseau aussi bien auplan national que régional. Elle a animé des entretiens de focus group avec l’équipe des Afdiau plan national, aussi bien les élus que les salariés. Ces entretiens ont été complétés dans lamesure du possible par des rencontres avec des OPA partenaires des Afdi dans les régions.Dans les pays où sont les OP retenus, des entretiens ont eu lieu également avec des personnesayant été impliqués dans des visites d’échanges sud-nord et les campagnes de sensibilisationen France.

Objectif b) Renforcer les compétences du réseau Afdi pour assurer la qualité des actions QuestionnementsLa mission a privilégié l’analyse des résultats et le repérage des effets des premiers chantiersouverts par le groupe de travail qualité (le règlement intérieur, les documents de référence


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pour l’animation des groupes de travail et des groupes pays, la nouvelle charte, les documentsrelatifs à la gestion des ressources humaines en région). Elle a examiné la stratégie de cegroupe et s’est interrogé donc sur la façon dont ces produits impactent le fonctionnement desAfdi régionales et départementales et celui des instances les plus déterminantes dans la coor-dination et la mise en cohérence du réseau : les groupes pays (comment ont-ils progresséd’une évaluation à l’autre) le comité projet…elle s’est ’efforcé de questionner les effets desformations organisées par le réseau, ainsi que l’utilisation des documents méthodologiques etles travaux de capitalisation produits depuis 2012. Démarches, méthodesLa Mission a conduit des entretiens avec les membres des différents groupes inter-Afdi surlesquels reposent la démarche qualité et la coordination du réseau. Les principaux documentsproduits ont été analysés et des entretiens approfondis ont été menés avec les AFDI dans lesrégions avec les principaux acteurs partie prenantes (élus et équipes techniques).

Objectif c) Consolider les OP dans leurs rôles d’acteur central du développement Choix des partenariats et des OP.La méthodologie proposée prévoit de focaliser l’évaluation du sous objectif C sur un nombrelimité d’OP et de partenariat, trois ou quatre par pays. Conformément aux recommandationsdu comité de pilotage les OP nationales qui se sont investies dans des actions visant à influen-cer les politiques publiques figurent systématiquement dans cette présélection. Nous noussommes efforcés, par ailleurs d’intégrer dans cette liste les partenariats et les OP dont les ac-tions prenaient particulièrement en compte la dimension genre. Au regard des attentes spéci-fiques de l’AFD, la Mission a essayé, d’autre part, de privilégier les partenariats qui se sontefforcés de développer des services économiques à leurs membres.4 Par souci de représentati-vité nous avons également veillé à inclure des partenariats qui concernaient des OP locales etcelles rassemblant des femmes.Quatorze partenariats présélectionnés. Au final les 14 partenariats ont été présélectionnéssur les trente qui figurent sur la liste que nous a communiquée Afdi pour le Bénin-Togo, leBurkina et le Mali5. Il s’y est ajouté celui qui associe Afdi Bourgogne Franche Comté à laConaprocam au Cameroun et les Afdi Basse Normandie et Haut Rhin à la Faec au Cambodge.Conformément aux recommandations du comité de pilotage les OP nationales qui se sontinvesties dans des actions visant à influencer les politiques publiques figurent systématique-ment dans cette sélection. Points d’attention.L’attention de la Mission s’est portée sur les différents critères d’évaluation : la pertinenceainsi que la cohérence des interventions, l’efficacité dans la mise en œuvre des activités,l’efficience a été examinée dans la mesure du possible, les effets ou impacts qui émergeaient,ainsi que la durabilité. Les points d’attention spécifiques inscrits dans les termes de référenceont été examinés et approfondis (influence sur les politiques, poids économique des OP, prise

4 Nous n’avons pas retenus des partenariats OP/Afdi qui répondaient à ces critères, mais qui ne sont pas soutenuspar la convention programme.

5 Sur cette liste, sept partenariats sont indiqués comme clôturés, ou finissant en 2013 ou 2014, ou en encore stand-by ou en réorganisation du fait des difficultés d’une Afdi départementale. Aucun n’a donc été retenu, mais lamission s’efforcera de comprendre les raisons de ces clôtures ou interruptions


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en compte des besoins spécifiques des agricultures familiales, poids économique des OP par-tenaires). Démarche.

La Mission a accumulé la documentation sur les OP de l’échantillon auprès d’Afdi natio-nale et des Afdi partenaires lors de sa tournée dans la région. Elle a conduit des entretiens aus-si bien avec Afdi Nationale que les régionales sur chacun des partenariats. Ces données ont étécomplétés par des entretiens préliminaires dans les pays avec les membres des cellules /pays(Burkina, Togo/Bénin, Mali). Puis il y a eu des visites auprès des différentes OP, à leur siège(entretiens avec les élus et les membres des équipes techniques, en plusieurs moments dis-tincts, et quand le délai le permettait sur le terrain auprès des groupements et coopératives debase, puis quelquefois dans les exploitations. Des entretiens complémentaires, mais limités,ont été menés avec des personnes ressources, soit qui connaissent bien les dites OP, soit quiont des relations de collaboration avec elles.

2.3 Limites de l’exerciceCes choix et ces contraintes ne nous ont pas permis de produire une image totalement sa-tisfaisante de la réalité. Celle-ci est complexe.La convention programme soutient une cinquantaine de partenariats dans onze pays diffé-rents. L’évaluation n’a porté que sur quatorze d’entre eux dans six pays. En règle générale,ces partenariats, malgré des budgets annuels relativement modestes poursuivent plusieursobjectifs spécifiques et constituent des ensembles relativement complexes.D’autre part :

– L’évaluation porte sur une période assez courte (de mi 2012 à mi 2014). Elle prolongedes partenariats souvent très anciens.

– L’Afdi est rarement le seul partenaire des OP.– Les montages financiers à l’œuvre au sein de la convention associent parfois des con-

trats qui ne sont pas synchronesAinsi, s’il est aisé, grâce aux outils de suivi mis en place, d’apprécier les résultats immédiatsdes actions, il est souvent difficile d’en isoler les effets spécifiques.

Par ailleurs, faute de temps, les durées utiles des visites de terrains ont été relativementbrève (1 à 1,5 jours par partenariat dans les pays à multi-partenariat). La mission n’a pucollecter et exploiter autant de documents complémentaires, ni mener tous les entretiensqu’elle aurait souhaité dans chacun des pays. Elle n’a donc pas toujours pu suffisammenttrianguler ses informations, partager ses hypothèses, ou confirmer ses analyses.Enfin les problèmes de santé d’un des deux évaluateurs principaux ont réduit le nombredes entretiens prévus en France après la phase de terrain et ont fortement perturbé et retar-dé la rédaction de ce rapport.


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II. ANALYSE EVALUATIVE

1. Appréciation globale

1.1 Selon les critères du CADLes objectifs de la convention sont particulièrement pertinents au regard de la prégnance desproblématiques de sécurité alimentaire, du potentiel attribué à l’agriculture familiale et del’évolution des enjeux de solidarité internationale.Ses trois sous objectifs, très complémentaires, concrétisent une vision stratégique cohérente,clairement formalisée et développée sur la durée par Afdi9. La formulation de la logiqued’intervention de la convention reste cependant perfectible.Malgré sa dispersion géographique, le nombre d’acteurs concernés10 et la diversité de ses do-maines d’intervention, la mise en œuvre de la convention apparait assez efficace. Ses indica-teurs d’activités et de résultats immédiats font apparaitre un niveau de réalisation d’ensembleglobalement satisfaisant. Une analyse plus fine relève des performances inégales d’une Afdiou d’un partenariat Afdi/OP à l’autre.L’importance du bénévolat contribue à l’efficience de l’ensemble, mais la gestion centraliséed’un grand nombre d’actions de dimension modeste apparait couteuse.Les soutiens aux OP financés par la convention s’inscrivent dans la continuité de longs parte-nariats. Ils ciblent des activités multiples. Leurs poids financiers relatifs sont très hétérogènes.L’appréciation et l’attribution de leurs effets est donc hors de portée de ce formatd’évaluation. Sur longue période, dans certains pays (Madagascar, Mali, Burkina…) la contri-bution d’Afdi à la progression des OP est assez unanimement reconnue.La mission n’apporte pas d’information particulière sur la pérennité des effets des actions.Elle constate la durée des partenariats Afdi/OP. Elle rappelle la durabilité généralement accor-dée aux investissements humains et souligne que, dans la plupart des pays, les actions de vul-garisations et de formations agricoles dépendent durablement de financements publics.

1.2 Caractéristiques essentiellesLa convention-programme Afdi constitue un « objet à évaluer » original. Quelques-unes deses caractéristiques essentielles peuvent en faciliter la lecture et celle de son évaluation :Elle est mise en œuvre par un réseau d’associations territoriales (régionales ou départemen-tales) aux personnalités, dimensions et capacités très diverses. Cette diversité reflète en partiecelle de leurs territoires. Elle reflète aussi la dimension humaine de toutes structures essentiel-lement portées par des bénévoles. Toutes ces Afdi sont attachées à leur autonomie.Leurs militants et bénévoles sont d’abord motivés par la dimension humaine de l’action. Ilsapprécient échanges et rencontre. Pragmatiques, ils sont attentifs aux résultats immédiats etconcrets de leur engagement. Leurs attentes ne se concilient pas toujours aisément ni avec lescontraintes des démarches projets soutenues par des fonds publics ni avec les enjeux désor-mais plus politiques de la coopération pour le développement.

9 Cf. le Rapport d’orientation d’Afdi adopté en 2010 « Des mondes agricoles unis face au défi alimentaire »t10 22 Afdi territoriales, 48 OP, une cinquantaine de partenariat Afdi/OP dans 11 pays du Sud


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La convention-programme soutien une cinquantaine de partenariat Afdi/OP dans ces 11pays d’intervention11. Les OP concernées sont encore plus diverses que les Afdi (des or-ganisations faîtières aux petites associations inter-villageoises). Le poids relatif du soutienfinancier des Afdi dans le budget des OP est extrêmement hétérogène. Dans l’absolue ildemeure modeste (la dotation aux OP de la convention d’objectif, environ 3,6 millionsd’Euro, correspond à une dotation moyenne de 24 mille euros par OP et par an, avecd’assez fortes variations autour de cette moyenne). Ces partenariats interviennent sur desthématiques, et dans des contextes agro écologique très divers.Cette diversité d’acteurs, de domaines et de territoires d’intervention résulte des dimensionshumaines de l’association. Elle est cohérente avec sa vision et son projet associatif, mais elleest porteuse de complexité.Enfin ces partenariats aux dimensions modestes, et plus globalement l’action d’Afdis’inscrivent dans la durée. Le pas de temps d’une convention-programme apparait parfois unpeu court pour apprécier les effets des premiers et les évolutions de la seconde12.

2. Sous objectif 1 : « Sensibiliser, informer et mobiliser le mondeagricole et rural français…. »

2.1 Rappel des éléments de référence initiaux

La logique d’intervention et les attendus de la convention programme résultats attendus

Le sous objectif A) de la convention programme « Sensibiliser, informer et mobiliser lemonde agricole et rural français sur les enjeux du développement agricole international »est décliné en deux résultats.Le premier vise l’information et la sensibilisation de ce très large public, le second le dia-logue entre celui-ci et les autres acteurs Nord et Sud du développement international. Cesdeux résultats attendus sont formulés dans termes très généraux. Ils sont précisés par unesérie d’indicateurs qui figurent au tableau ci-dessous.

11 La liste des partenariats bénéficiant d’un budget spécifiques soutenus annuellement par la convention pro-gramme n’est pas strictement identique d’un document à l’autre. Logiquement, sur un si grand nombre les unss’interrompent et d’autres se mettent en place.

12 Cette dernière remarque interroge le format et la conception des évaluations externes finales de ce type deconvention programme.


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Tableau 2: Résultats attendus pour le sous objectif spécifique A)

Sous objectifs spécifiques Résultats ActivitésFormulation Indicateurs Formulation Indicateurs Formulation

A. Sensibiliser,informer etmobiliser lemondeagricole etrural françaissur les enjeuxdudéveloppementagricoleinternational

Des outilsd'informationsont mis enplace pourinformer lesgroupes ciblesdes enjeuxinternationauxdudéveloppementagricole

Les paysans duNord et du Suds'engagent dansdes processusde dialogue etde coopération

A1. Le mondeagricole et ruralfrançais aamélioré saconnaissancedes agriculturesfamiliales et deleurs enjeux

20 000 personnes ont été touchées par les outils decommunication et d'animation sur le rôle de l’agriculturefamiliale A11 Réalisation d'outils de

communication320 outils informatifs et d'analyses sur le rôle desorganisations paysannes dans la lutte contre la pauvretésont produits et diffusés aux groupes cibles. 13

50 000 personnes reçoivent chaque année, par différentscanaux, les informations diffusées par le programme

A12 Réalisation et diffusiond'informations et d'analyses

A2. Le mondeagricole et rurala multiplié lesdialogues et leséchanges avecles acteurs Nordet Sud dudéveloppementinternational

14 000 responsables agricoles et ruraux renforcent leursréflexions sur les enjeux du développement agricoleinternational lors de représentations d'Afdi à des rencontresagricoles

A21 Animation de séancesde sensibilisation etparticipation aux réflexionsde la profession agricole etde la société civile140 représentations d'Afdi dans les réflexions de la société

civile2.300 ruraux participent aux conférences et événementsorganisés par Afdi

A22 Organisationd'évènements, dedialogues et deconférences Afdi

60 échanges et dialogues directs entre responsablespaysans français et des pays en développement

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activités et indicateurs d’activitésLes activités prévues sont regroupées en deux axes pour chacun de ces deux résultats.L’amélioration des connaissances du monde agricoles et rurales (résultat 1) doit résulter :

– de la production et la publication d’outils d’animation et de communication (axe A1),– de la diffusion via différents médias d’analyses et d’informations (axe A2),

La multiplication des échanges et des dialogues entre le monde agricole et rural et les acteursNord et Sud du développement international (résultat 2) doit être obtenue par :

– L’animation de séances de sensibilisation et la participation aux réflexions de la profes-sion agricoles et de la société civile (axe B1),

– et l’organisation de d’évènements de rencontres et de conférences (axe B2)Le détail de ces activités prévues, leur ampleur attendue en 2012 et 2013 figurent au tableauci-dessous ainsi que les valeurs des indicateurs d’activités finalement obtenues pour les deuxpremières phases de la convention. (Ces dernières sont commentées ci-après).Tableau 3: Indicateurs d'activités prévus et réalisés pour le sous objectif A)

13 Les Afdi territoriales (départementales ou régionales) ont des dimensions et des potentiels inégaux. L’ampleurde leur participation à la mise en œuvre de la convention varie. Toutes ne n’interviennent pas via un partenariatsous tenu au titre de l’objectif C.


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Type d’activités prévuesDu 01/04 au 31/12/12 Du 01/01/13 au 31/12/13

Activitéréalisés IOV prévus IOV réalisés Activité

réalisés IOV prévus IOV réalisés

R1. Le monde agricole et rural français a amélioré sa connaissance des agricultures familiales et de leurs enjeux

Axe 1 :Réalisationd'outils decommunicationet d’animation

extranet pour le réseau Afdi 117 000 personnes

touchéessupport d'exposition 25 kakémonos 6000 personnestouchéesExposition 17

Vidéo 1x4 4 2653 personnestouchéesPublication 1255 1 kit de com.

Axe 2Réalisation,publicationdiffusiond'informationset d'analyses

bulletins du réseau Afdi 23

80 outilsproduits et

diffusés13.500

personnesreçoivent les

infos

55.488 personnesreçoivent les infos

49

2270000personnestouchées

lettres hebdo Afdi 48 45

articles de presse 116 1,9 millions lecteurspotentiels 184

notes sur les enjeux dudéveloppement agricole 2 3

total outils informatifs etd''analyse 90 187 outils 97 110 outils 97 outils

R2. Le monde agricole et rural a multiplié les dialogues et échanges avec les acteurs Nord et Sud du développement international

Axe 1Animation deséances desensibilisationet participationaux réflexionsde laprofessionagricole et dela société civile

Dans les établissementsscolaires 62 interventions 1.300 jeunes 1.939 jeunes 82 interventions 50

interventions 2.725 jeunes

Dans les OPA 594000

responsablesagricoles

667 responsablesagricoles 130 80

5.745responsables

agricoles

Lors des foires et salonsagricoles. 79

963 365professionnels

agricoles81 95

286.610professionnels

agricoles

Lors des réflexions de lasociété civile 80 2.804 participants 122 80 4.288

participants

Axe 2Organisationd'évènements,de dialogues etde conférencesAfdi

débats et conférences 42 600 participants. 2.056 participants. 68 25 débats 3.310participants

événements 3 3.180 participants 6 1000participants

3.600participants

RIA 1 1 223 participants

CF fichier « cadre logique réalisé 2012 - 2013 Afdi-AFD. xlxs »

Autres documents de référenceBien qu’ils aient été rédigés après le démarrage de la convention (en avril 2012) la missions’est appuyé sur deux autres documents pour analyser la pertinence de ce volet : les conclu-sions de l’évaluation du Ciedel qui datent de la fin 2012 et le document stratégique « ActionsNord » élaboré par l’Afdi début 2013. Les conclusions de l’évaluation du Ciedel de 2012Afdi et deux autres agri-agences (Agriterra et Trias) ont conduit de 2009 à 2012 un projetd’éducation au développement intitulé « des paysans contrent la faim et la pauvreté ». Cetteaction soutenue par l’Union Européenne a fait l’objet d’une évaluation réalisée en 2012 par leCiedel, (le Centre international d’études pour le développement local). Cette étude est structu-rée autour de trois grands points :

– « La pertinence des postulats fondateurs de l’action et l’efficacité des outils de sensibi-lisation »,


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– « Les effets du projet sur le public cible et le renforcement des acteurs en termesd’éducation au développement et de plaidoyer,

– l’efficacité des dispositifs « Actions Nord » entre les associations territoriales d’Afdi etdes partenaires associatifs, membres des d’Opa, agriculteurs et ruraux.

Ses principales recommandations peuvent être résumées par le tableau suivant :Tableau 4 : les principales recommandation de l'évaluation du Ciedel

Les axes Les principales recommandations1 Reposer à l’interne, lestermes du débat sur lesenjeux de l’agriculture àl’échelle de la planète

■ Poser le débat sur la contradiction entre le discours d’Afdi et le discours de certaines OPA■ Elaborer des stratégies « Actions Nord » (quels objectifs pour quels publics) différenciées au niveaudes territoires en articulation avec la stratégie nationale.

2 Accroitre l’efficacité desoutils produits durant leprojet ou à réaliser à l’avenir.

■ Valoriser les outils existants et accompagner les bénévoles dans leur appropriation s■ Poursuivre la construction d’outils (Un outil /’un objectif /’un public cible) en associant les partenairesdu Sud à l’élaboration de messages communs.

3 Continuer à renforcer lescapacités des publics« relais », cibles du projet enmatière de communication

■ Continuer de former les bénévoles (production d’outils supports, formation des animateurs à leurutilisation,■ Renforcer le réseau dans ses dimensions verticales (lien national/régional), horizontales (entre régionset entre Afdi et OPA),■ Renforcer les compétences transversales (prendre la parole en public, débattre, dialoguer avec lapresse.)■ Développer l’action d’EAD avec l’enseignement agricole

4 Poursuivre les actions deplaidoyer

■ Développer l’affichage public sur des sujets communs aux OP Nord/Sud■ Soutenir les OP dans l’organisation d’échanges avec les OPA / pouvoirs publics français sur desquestions plus sensibles...

Les axes Les principales recommandations5 En matière defonctionnement du réseauAfdi

■ Densifier le réseau des Afdi territoriales et renforcer leur sentiment d’appartenance au réseau national.■ Passer d’une relation verticale, ou tout au moins centralisée (tout passe par Paris) à des relations plushorizontales entre régions

6 Renforcer la place des OPAdans Afdi.

■ Contribuer à changer le lien entre Afdi et les OPA, donner à ces dernières un rôle beaucoup plus actif,au-delà de leur rôle actuel de financeur et d’administrateur14.■ Convaincre les Afdi territoriales de la nécessité de ce changement■ En lien avec ce changement de posture des Afdi, reposer la question du partenariat, avec les OP duSud et au Nord avec les autres acteurs du territoire (lycées agricoles, éducation nationale, coopérationsdécentralisées).

Au terme de l’évaluation Afdi a produit une note 15 où elle semble partagé la plupart de cesrecommandations.

14 « La position d’Afdi national est aujourd’hui de considérer que les OPA doivent passer de simples financeurs etadministrateurs, à un rôle beaucoup plus actif. L’enjeu est double : parce que l’on est acteur on continuera àfinancer et soutenir l’action, les besoins de renforcement institutionnels des partenaires du Sud passent parune mise en relation directe avec les OPA du Nord. Afdi national et Afdi territoriales doivent donc passer dufaire, au faire avec ou au faire faire. En premier lieu les Afdi territoriales doivent avoir conscience de la né-cessité de ce changement de posture. Pour cela elles doivent être convaincues de l’enjeu et savoir comment sepositionner. Les équipes au niveau local doivent comprendre l’intérêt de travailler en complémentarité avec lesOPA. Un bon moyen de convaincre une OPA de changer de posture est de l’associer aux voyages de terrainafin qu’elle appréhende concrètement les réalités des OP du Sud. Il est important également de leur permettrede proposer des actions, être ouvert aux initiatives. Ce changement doit être accompagné par l’équipe d’Afdinationale » document cité-cf. note précédente) page 13


17

La stratégie « Actions Nord » d’AfdiConformément à l’une des recommandations du Ciedel, l’Afdi s’est doté d’une « stratégieaction nord ». La lecture de ce document rédigé après le démarrage de la convention pro-gramme contribue à l’analyse de la pertinence de l’action.La stratégie proposée est articulée autour de trois grands domaines : Communiquer, Informer,Influencer. Elle définit pour chacun d’eux des objectifs, des éléments de méthode et des pointsd’amélioration résumés par le tableau ci-dessous. Elle précise également le rôle de chacun(Afdi territoriale et Réseau national, administrateurs et salariés) dans la mise en œuvre desactions.Tableau 5: Logique d'intervention, méthodes et objectifs

Objectifs Eléments de méthodes Les points d’amélioration à viser d’ici 2015Communiquer

Stimuler l’engagementau sein d’Afdi ;Valoriser le travail d’Afdiauprès des partenairesinstitutionnels techniqueset financiers

Des stratégies de communication élaboréesen fonction des publics visées et basées surla charte éthique d’Afdi (pour le fond) et lacharte d’expression (pour la forme).

▪ Une maitrise des termes de la charte éthique et de la charte d’expressionpar les administrateurs et les salariés du réseau.▪ Une amélioration des outils mis à disposition des administrateurs régionauxet nationaux dans la prise de parole sur le fond et sur la forme.▪ Un renforcement des compétences de tous les animateurs régionaux surl’élaboration des outils de communication.▪ L’amélioration des échanges d’expériences entre les Afdi en matière decommunication.

Objectifs Eléments de méthodes Les points d’amélioration à viser d’ici2015

InformerInformer sur lesagricultures familialesdes pays endéveloppement et leurscontextes

1° informer le grandpublic2° Informer le milieuprofessionnelagricole

PrivilégierLe témoignage des acteurs des agricultures familiales, français etdes pays en développement,

Les formes d’action tel que. Les campagnes de sensibilisation, l’organisation de conférenceset de débats et la participation d’Afdi lors de manifestationsagricoles et rurales (grand public).∙L’éducation au développement dans les établissementsd’enseignements agricoles. L’organisation d’échanges entre responsables d’OPA et d’OP, etla diffusion d’informations professionnelles sur les agricultures despays en développement (milieu professionnel)

▪ Améliorer l’appropriation des outils et l’impact descampagnes de communication.▪ Améliorer la capacité d’Afdi à provoquer deséchanges de positions entre OP françaises et OPdes PED.▪ Améliorer la qualité de la productiond’informations destinées au public professionnel.▪ Améliorer les méthodes d’éducation audéveloppement.

Objectifs Eléments de méthodes Les points d’amélioration à viser d’ici 2015Influencer

Valoriser l’agriculture familiale et son rôledans les pays en développement ;Comprendre les complémentarités entre lesagricultures familiales

1° Participer aux débats de la société civile2° Influencer les décisions publiques3° Influencer les décisions économiques

Refuser∙ Les points de vue manichéensopposant les agricultures familiales« du Nord et du Sud ».∙ Les discours qui auraient tendance à« victimiser » ces agriculteursfamiliaux∙

▪ Renforcer le rôle de « vecteur » entre la professionagricole et la société civile ;▪ Consolider l’argumentaire sur la cohésion des liensinternationaux entre les Agricultures familiales ;▪ Développer des méthodes d’étude et de conseil sur lesimpacts des décisions entrepreneuriales sur les agriculturesfamiliales.

15 Evaluation du projet « Des paysans contrent la faim et la pauvreté » « principaux constats et recommandationspour l’Afdi » ; 4 pages.


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2.2 Analyse par critère

Pertinence et cohérence d’ensembleL’attention croissante accordée aux « actions Nord » par Afdi et leur plus grande intégrationaux actions d’appui aux OP apparaissent pertinentes au regard du contexte internationale.Elles s’inscrivent dans la vision proposée dans le rapport d’orientation "Des mondes agricolesunis face au défi alimentaire" adopté par l’organisation en 2010. La prise en compte des enjeux de la sécurité alimentaire et du potentiel de l’agriculture

familiale.La prégnance des enjeux de l’alimentation au sein de sociétés de plus en plus urbanisées con-tribue à renforcer l’importance donnée au concept de sécurité alimentaire. Les tensions surl’accès au foncier et à l’eau agricole s’accroissent dans de nombreux pays. Dans la plus partdes régions du monde, les filières agro-alimentaires sont de plus intégrées à l’économie inter-nationale. Dans un contexte d’expansion de l’agro-industrie, le rôle et le potentiel del’agriculture familiale sont de de plus en plus reconnus, parfois non sans ambiguïté. L’année2014 lui est consacrée. Une vision conforme aux évolutions de la solidarité internationale.Les grands enjeux mondiaux (climat, environnement, dérégulation économique…), les nou-velles inégalités (moins exclusivement Nord Sud) et le rôle croissant des organisations dessociétés civiles du Sud changent la donne de la solidarité internationale. Il ne s’agit plus seu-lement d’aide et de transferts mais plutôt d’agir ensemble pour influencer les grandes poli-tiques mondiales. Pertinence au regard de la « vision » d’AfdiLe rapport d’orientation d’Afdi, approuvé en 2010, traduit la prise en compte de ces nouveauxenjeux en plaidant pour « un pacte professionnel agricole capable de stimuler l’application duDroit à l’alimentation ». Ce droit devrait permettre « de contribuer proposer des règles derégulation du marché agricole respectant les préoccupations de l’ensemble des agriculturesfamiliales ». Pour contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de ce pacte Afdi s’engage,dans ce document d’orientation « à fournir un appui renforcé à l’autonomisation des organi-sations paysannes (OP »), à mener « un travail plus performant de sensibilisation du mondeagricole français aux problématiques du développement et à perfectionner ses méthodesd’échange entre professionnels agricoles ». Cohérence d’ensemble : complémentarité avec les deux autres sous objectifsLes trois sous objectifs16forment donc un ensemble cohérent. Ils contribuent à la même finalitéet s’enrichissent mutuellement Les deux premiers se nourrissent en grande partie deséchanges et témoignages des OP et permettent de relayer les initiatives de plaidoyer portéspar les acteurs du sud sur le terrain du nord. Les échanges entre acteurs et l’implicationcroissante des OPA sont deux des clés de voutes de cet édifice.

Cohérence stratégique La prise en compte des conclusions de l’évaluation du Ciedel

16 a) Sensibiliser, informer et mobiliser le monde agricole et rural français sur les enjeux du développement agri-cole international, b) Renforcer les compétences du réseau Afdi pour assurer la qualité des actions et c) Con-solider les OP dans leurs rôles d’acteur central du développement7


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Le cadre logique de la convention-programme et la déclinaison de son sous objectif a) ont étéécrits avant le rendu des conclusions du Ciedel. La rédaction du document stratégique « Ac-tion Nord », recommandée par ces dernières, a été finalisée après de démarrage de la conven-tion. Les trois documents ne sont pas structurés de la même façon17. Par ailleurs la missiondisposait de peu de temps. Conformément à ce qui était prévue elle a ciblé son analyse sur laperception et la mobilisation des bénévoles et sur les actions visant les OPA. Elle ne s’est paspenché sur la qualité des outils, le contenu des publications, le contenu des autres activités…Pour toutes ces raisons, l’analyse de la stratégie effective des actions Nord et des suites don-nées aux recommandations du Ciedel est délicate. Il semble qu’au niveau de la stratégie et dela programmation :

– L’effort de structuration des « actions nord » selon la nature de leur objectif et les pu-blics visés et la définition de priorités par type d’action pour améliorer l’efficacité desoutils sont réels, mais leurs effets sont parfois inégaux (inégale appropriation par lesbénévoles.

– Les remarques du Ciedel sur le « fond » (des positionnements plus clairs, aborder le su-jets à controverse…) et la stratégie d’influence sont moins explicitement prises encompte. Ces remarques font elles-mêmes controverses au sein d’Afdi (Cf. Ci-après).

– Les réflexions sur le fonctionnement et l’efficacité du réseau sont traitées, mais pas tou-jours de façon très explicite, notamment ce que le Ciedel appelle la « densification duréseau ».

– L’évolution de la place des OPA au sein des actions et du dispositif Afdi est explicite-ment considérée comme une priorité.

Efficacité, efficience Des indicateurs d’activités abondamment renseignés, un niveau de réalisation satisfai-

sant.L’examen des rapports d’activités de la convention (d’avril 2012 à décembre 2012, puispour l’année 2013) renseignent de nombreux indicateurs. Ceux-ci mesurent dénombrentdes activités, des réalisations et des personnes touchées. Les comparaisons prévisions réa-lisations ne sont pas toujours très aisées (Cf. Tableau 3 page 14). Certaines données nesemblent pas très cohérentes ou rendent compte d’activités assez hétérogènes (Cf. Tableau6 page 20page) et Tableau 8 page 22). D’autres sont difficiles à interpréter faute de savoircomment elles sont calculées (certains nombres de personnes touchées).Mais globalement ces chiffres rendent compte d’un niveau d’activité élevé : La lettred’Afdi est diffusée à environ 3000 personnes. Les 120 à 180 articles publiés par an essen-tiellement dans la presse agricole régionale toucheraient au total deux millions de lecteurspotentiels ( ?). Environ 80 interventions annuelles en établissements d’enseignement agri-cole toucheraient entre 2.500 et 3.000 jeunes…

17 Certaines recommandations de l’évaluation (renforcement des capacités des acteurs et de l’efficacité du réseau)sont prises en compte au sein du sous objectif b) de la convention. Les plus qualitatives d’entre-elles, reprisesdans le document stratégique, ne figurent pas explicitement dans le tableau logique du sous objectif a). (Ce quine signifie pas qu’elles n’aient pas été mises en œuvre). Les deux résultats attendus de ce sous objectif ne re-coupent pas exactement la structuration de la stratégie (informer / communiquer / influencer)…


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Tableau 6 : Indicateurs d'activité par année pour le sous objectif a)

R1. Le monde agricole et rural français a amélioré sa connaissance des agricultures familiales et de leurs enjeuxAxe 1 Réaliser des outils de communication et

d'animationAxe 2 Réaliser et diffuser des outils d'informations et de

sensibilisationNb

réalisation.Nb

personnesNb

réalisation.Nb

personnes

Publication dedépliants/plaquettes Afdi

1 415 2012Publication de bulletins

24 52 7501 25519 2 653 2013 49 58 358

8 4 700 2014 46 54 782

Réalisation de matérielmultimédia (vidéos, émissionsradio …)

1 52 000 2012Article de presse

116 1 947 3002013 184 2 208 7042014 150 2 170 000

Réalisation d'exposition100 2012

Diffusion de la lettre hebdo Afdi81 2 840

2013 45 3 2212014 7852012 Rédaction et diffusion de notes

sur les enjeux du développementagricole dans les paysd’intervention,

302013 3 3662014

Total 1 265 59 868 Total 698 6 499 136

Cf. Fichier « AL Nord Conso indicateur » produit parAfdi en avril2014

dont article de presse 450 6 326 004dont hors article presse 248 173 132

Résultat 1 : Le monde agricole et rural a multiplié les dialogues et échangesavec les acteurs Nord et Sud du développement international

Animer des séances de sensibilisation et participer auxréflexions de la profession agricole et de la société civile

Organiser des évènements, des dialogues, desconférences Afdi

Nbréalisation.

Nbpersonnes

Nbréalisation.

Nbpersonnes

Interventions dansl'enseignement agricole

61 2 440 2012Organisation de dialogues et

conférences

12 69082 2 725 2013 68 3 31054 1 865 2014 43 2 780

Interventions au sein desorganisations professionnellesagricoles

59 681 2012 Organisation d'évènements(fête de la mangue, PaysansCouleurs…)

7 3 180130 5 745 2013 6 3 60096 3 407 2014 2 2 000

Participation des représentantsd’Afdi aux foires et salonsagricoles

79 963 325 2012Organisation des RIA81 286 610 2013

57 421 900 2014Participation aux travaux de lasociété civile sur l’agriculture et ledéveloppement (CASI,AlimenTerre… IR..)

80 2 809 2012 Total 138 15 560122 4 288 201369 1 166 2014

Total 970 1 696 961dont foire set salons 217 1 671 835dont hors foires et salons 753 25 126 Cf. Fichier « AL Nord Conso indicateur »

19 Chiffre difficile à interpréter.


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Des activités en progressionPour l’essentiel, les données disponibles au moment de l’évaluation ne portent donc que surles deux premières tranches de la convention, neuf mois en 2012, douze en 2013. Trois activi-tés ont particulièrement progressé sur cette période : Les interventions des Afdi au sein desOPA, leur participation à des travaux de la société civile (sur la thématique agriculture et dé-veloppement), les dialogues et conférences organisés par elles. Leur nombre a été multipliérespectivement par 2,2, 1,5 et 5,5 d’une année sur l’autre. Le nombre de responsables profes-sionnelles ayant participé aux premières a été multiplié par 8,4 selon ces chiffres (Cf. Tableau6 ci-dessus). L’efficience d’un réseau de bénévoleEn dehors de la production d’outils de communication et d’animation (Résultat 1 axe 1), lagrande majorité des « actions Nord » est réalisée par les Afdi territoriales (Cf. les premièreslignes du Tableau 8 ci-dessous.Nos entretiens en région confirment l’effectivité de la répartition des rôles prévue dans le do-cument stratégique cité ci-dessus. Les animateurs assurent l’essentiel de la production desoutils de communication et de sensibilisation spécifiques au territoire (les articles et les sup-ports fondées sur les actions conduites en partenariat20.) Ils contribuent à la préparation desmanifestations. Les administrateurs supervisent cette production et cette programmation. Ilsassurent l’essentiel des prises de paroles prévues lors de ces activités. L’organisation de cesdernière repose en grande partie sur les bénévoles.Selon l’Afdi21 la vie institutionnelle du réseau et les actions Nord auraient mobilisé près de3500 Personne/jours bénévoles en 2011 et plus de 4800 en 2012.Tableau 7 : La mobilisation des bénévoles au sein d'Afdi

Valorisation en Hommes-jours 2011 2012Agriculteurs en missions Nord/Sud 857 1 290Techniciens en missions Nord/Sud 190 344Accueil de paysans en mission Sud/Nord 301 858Vie institutionnelle et éducation au développement 2 090 22 383Total 3 437 4 875

Une mise en œuvre et des résultats diversifiés selon les différentes Afdi territorialesLe Tableau 8 (page 22) ci-dessous résume les données qui nous ont été transmises et qui ren-dent comptent de la répartition des actions Nord entre les différentes Afdi territoriales. Ceschiffres ne concernent que dix Afdi régionales sur quatorze et une seule Afdi départementalesur huit.22. Les écarts importants qu’ils font apparaitre traduisent des différences de taille desAfdi territoriales (Elles couvrent d’un à huit départements et fédèrent des nombres très hétéro-gènes d’adhérents individuels). Ils révèlent également des niveaux de mobilisation inégaux etdes stratégies diversifiées.

20 Les outils utilisés par l’ensemble du réseau sont produits par l’Afdi Nationale.21 Son rapport d’activité 2012 page 3722 Les Afdi qui ne figurent pas sont d’une part celles des régions Auvergne, Haute Normandie et Île de France, et

d’autre part celles des départements de Midi Pyrénées (Haute Pyrénées, Gers, Lot, Aveyron et Tarn) et de Lan-guedoc Roussillon (Aude, Gard).


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Tableau 8: Les activités du sous objectif a) selon les Afdi territoriales

R1. Le monde agricole et rural français a améliorésa connaissance des agricultures familiales et de leurs enjeux

1 produire diffuserdes outils de com. et

d’animation2 Produire diffuser des outils d’info et de sensibilisation

Total Total Dont article. de presse Dont hors presseNb. réal. 1000 pers. Nb. réal. 1000 pers. Nb. réal. 1000 pers. Nb. réal. 1000 pers.

Total 1 265 59,9 698 6 499,1 450 6 326,0 248 173,1Afdi. Nat 1 250 53,4 131 30,2 25 25,0 106 5,2Afdi Terr. 15 6,5 567 6 468,9 425 6 301,0 142 167,9Afdi Nat 98,8% 89,1% 18,8% 0,5% 5,6% 0,4% 42,7% 3,0%Afdi Terr 1,2% 10,9% 81,2% 99,5% 94,4% 99,6% 57,3% 97,0%Ht.Rhin 6,3% 6,1% 10,8% 0,4% 12,2% 0,2% 6,3% 4,6%Aquit. 43,8% 9,5% 11,6% 0,8% 5,6% 0,8% 29,6% 1,7%B. Norm. 0,0% 0,0% 7,6% 43,4% 8,7% 44,5% 4,2% 1,2%BFC 12,5% 7,7% 12,3% 1,0% 14,8% 1,0% 4,9% 1,8%BZH 0,0% 0,0% 4,8% 45,8% 5,6% 46,9% 2,1% 2,7%Lorraine 0,0% 0,0% 10,8% 1,9% 11,1% 0,0% 9,9% 72,4%Nord PC 6,3% 4,6% 5,1% 4,6% 5,4% 4,7% 4,2% 1,0%P. de Loire 0,0% 0,0% 14,5% 0,2% 11,8% 0,0% 22,5% 7,0%Picardie 6,3% 30,7% 9,7% 1,8% 10,4% 1,7% 7,7% 4,0%Poit. Char 18,8% 30,7% 9,9% 0,1% 11,3% 0,0% 5,6% 2,9%Rho. Alp. 6,3% 10,7% 3,0% 0,1% 3,1% 0,1% 2,8% 0,7%Tot. Afdi Terr 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%Cf Fichier « AL Nord Conso indicateur »

Ainsi, par exemple, selon ces chiffres :– Plus de 90% du public susceptible d’être touché par les outils de communication et de

sensibilisation diffusés par le réseau le serait via les des articles de presse publiés parles deux Afdi Basse Normandie et Bretagne (résultat 1 axe 2).

– Plus de 70% des personnes touchées par les bulletins d’Afdi le seraient par ceux éditéspar l’Afdi Lorraine (résultat 1 axe 2).

– Environ 50% des 143 interventions dans des établissements d’enseignement agricoleanimées en 2012 et 2013 l’ont été par les trois Afdi Haut Rhin, Pays de la Loire etBourgogne Franche Comté (résultat 2 axe 1).

– Plus de 50 % des 170 interventions organisées au sein des organisations profession-nelles agricoles en 2012 et 2013 l’ont été par les trois Afdi Basse Normandie, Pays deLoire et Bourgogne Franche Comté (résultat 2 axe 1).

– Soixante pour cent des participations aux travaux des organisations des sociétés ci-viles locales sur les thématiques cibles des Afdi ont été le fait des quatre Afdi Bre-tagne, Poitou Charente, Pays de la Loire et Bourgogne Franche Comté (résultat 2 axe1)Quarante pour cent des interventions dans les foires et salons sont assurées par laseule Afdi Pays de la Loire.


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Tableau 9: Performance des Afdi

R2 Le monde agricole et rural a multiplié les dialogues et échangesavec les acteurs Nord et Sud du développement international

Animer des séances de sensibilisation et participer aux réflexionsde la profession. agricole et de la société civile.

Organiser évènements,dialogues, etconférences

Total Dont foire et salon Dont hors foire et salon TotalNb. réal. 1000 pers. Nb. réal. 1000 pers. Nb. réal. 1000 pers. Nb. réal. 1000 pers.

Total 970 1 697,0 217 1 671,8 753 25,1 138 15,6Afdi. Nat 53 1,0 2 0,0 51 1,0 0 0,0Afdi Terr. 917 1 696,0 215 1 671,8 702 24,1 138 15,6Afdi Nat 5,5% 0,1% 0,9% 0,0% 6,8% 4,0% 0,0% 0,0%Afdi Terr 94,5% 99,9% 99,1% 100,0% 93,2% 96,0% 100,0% 100,0%Ht.Rhin 4,6% 0,1% 1,9% 0,1% 5,4% 4,1% 4,3% 8,0%Aquit. 5,7% 17,8% 1,9% 17,9% 6,8% 6,5% 8,0% 12,3%B. Norm. 7,2% 2,2% 4,2% 2,2% 8,1% 3,3% 2,2% 1,2%BFC 17,0% 0,9% 22,8% 0,7% 15,2% 13,1% 3,6% 3,0%BZH 8,3% 68,5% 8,4% 69,4% 8,3% 9,2% 5,1% 3,0%Lorraine 8,5% 0,0% 6,5% 0,0% 9,1% 3,4% 10,9% 36,0%Nord PC 3,2% 7,7% 1,9% 7,8% 3,6% 2,3% 2,2% 0,7%P. de Loire 23,7% 1,2% 35,3% 0,6% 20,1% 42,1% 42,8% 22,9%Picardie 8,9% 1,2% 7,0% 1,2% 9,5% 4,6% 3,6% 2,0%Poit. Char 11,5% 0,2% 8,8% 0,1% 12,3% 10,6% 11,6% 2,9%Rho. Alp. 1,5% 0,0% 1,4% 0,0% 1,6% 0,8% 5,8% 8,0%Tot. Afdi Terr 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%

Résultats, élément d’analyse plus qualitative La diversité des tonalités des Afdi, signe d’une appropriation encore inégale des objec-

tifs des actions Nord ?Les chiffres ci-dessus et nos entretiens en région confirment à la fois, la mobilisation des Afditerritoriales et celle de leurs bénévoles autour des objectifs des « actions Nord », et la diversitéde leurs engagements23.Cette diversité se traduit dans le positionnement de nos interlocuteurs. En forçant le trait, onpeut regrouper ces derniers autour de deux tendances.

– Les uns sont d’abord motivés par les actions de terrain et leurs relations « concrètes »avec leurs partenaires OP. Ils conçoivent surtout les actions Nord comme des outilsdestinés à accroitre la notoriété de leur organisation et les soutiens dont elle bénéficie

23 Ces entretiens dans cinq Afdi régionales sur 14 et avec une dizaine ou une quinzaine de personnes ne donnentpas forcément une image représentative de la réalité. Les Afdi rencontrées se classent plutôt parmi les plus ac-tives sur les actions Nord (Bourgogne Franche Comté, Pays de la Loire). Les groupes avec lesquels nous noussommes entretenus n’étaient pas forcément homogène d’une Afdi à l’autre (présence ou des administrateurs na-tionaux, des personnes particulièrement investit dans tel ou tel type d’actions Nord….). Leur composition a puinfluencer l’impression qui s’est dégagée de ces entretiens non-directifs.


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pour ses activités au Sud. Ils ne se sont pas approprié l’ensemble des objectifs de cesactions. Ils se font rarement l’écho de tensions qui pourraient exister entre les positionsde l’Afdi et celles de certaines OPA sur des questions de politique agricole internatio-nale (tensions évoquées dans le rapport du Ciedel cité ci-dessus). Ils ont peu de relation,avec les OSI de leur région qui critiquent les positions des OPA françaises sur les ques-tions environnementale ou sur la régulation du commerce internationale.

– D’autres ont un point de vue plus abouti des actions Nord. Ils en intègrent plus complè-tement les objectifs de sensibilisation aux enjeux du développement international etd’influence sur les prises de décisions politique. Ils évoquent parfois l’ambiguïté despositions des OPA françaises, notamment sur les politiques d’appui aux exportations.Ils participent plus volontiers aux activités des collectifs régionaux où ils côtoient desOSI aux positions plus radicales que celles des OPA.

Il ne faut pas sur-interpréter ces tonalités différentes (cf. note 23, page 23). Elles traduisent ladiversité des membres des Afdi et des sensibilités régionales différentes. Elles reflètent peut-être aussi des niveaux d’appropriation hétérogènes des objectifs des actions Nord. Elles invi-tent à poursuivre l’animation du débat interne sur les enjeux du développement. Un réel investissement, des capacités d’innovation, des pratiques homogènes

Au-delà de ces différences, ces entretiens font apparaitre un réel investissement des élus etdes bénévoles autour de ces actions qui mobilisent une assez grande partie des membresdes organisations. Ils mettent en évidence l’originalité des différentes Afdi et leurs capaci-tés d’innovation et dans la mise en œuvre des activités :

– Certaines (dont Poitou-Charentes) développent des stratégies spécifiques pour interve-nir au sein des OPA régionales et départementales, via de courtes interventions lors deleurs AG, en tenant leurs propres AG dans les locaux des OPA…

– Afdi Pays de la Loire a favorisé et aidé à l’organisation du séjour d’un journalisted’Horizon Coop, le journal de la coopérative Terrena, qui a effectué un reportage surles actions menées au Burkina. Les produits issus de ce travail ont alimenté le journal etont été très largement diffusé, aussi bien au sein du réseau Afdi qu’auprès des membresd’OPA.

– Afdi Poitou-Charentes développe des modalités d’animation adaptées à différents pu-blics qui privilégient les témoignages et l’utilisation des diaporamas sur des modes soitinteractifs soit simplement informatif.

– Sous l’impulsion d’un enseignant membre d’Afdi, Afdi Bourgogne Franche Comtés’investit plus particulièrement dans la préparation et l’animation de ses interventionsdans les établissements d’enseignement agricole.

– Plusieurs Afdi dont celle de Basse Normandie, invitent des administrateurs d’OPA às’inscrire aux voyages-échanges qu’elles organisent avec leurs partenaires dans leurspays d’intervention.

Ces entretiens font également apparaitre une certaine homogénéité dans les pratiques des Afdirencontrées : Une attention portée à la préparation des interventions, la production de supportsde qualité pour présenter les actions Sud, le recourt systématique aux témoignages dans lesinterventions, la valorisation de la présence des partenaires du Sud dans l’animation des ac-tions Nord, une proximité avec les JA, plus militants et plus sensibles à ces questions de soli-darité internationales que les autres OPA. Une assez bonne articulation entre les différents échelons et acteurs du réseau,


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L’efficacité soulignée ci-dessus et cette homogénéité de pratique résulte en partie de la bonnearticulation entre les différents niveaux du réseau : Afdi Nationale appuie les Afdi régionales àtravers la production d’outils de communication, l’apport d’informations, le soutien àl’organisation des échanges nord sud ; tandis que les Afdi régionales réalisent les actions, va-lorisent leurs propres expériences au Sud et leurs partenaires et leurs implantations locales.Cette synergie repose en grande partie sur les animateurs et leur fonctionnement collectif ausein de l’équipe nationale.

Effets, impact Difficulté classique d’appréciation des effets de ce type d’action, un dispositif de PSE

perfectiblesL’impact des actions d’information et de sensibilisation sur de large public (Cf. Résultat 1)sont toujours difficiles à apprécier. Leur évaluation, au moins l’obtention d’un minimum deretour sur la perception des messages délivrés et le lectorat effectif de certains produits, néces-siteraient des investigations ad-hoc (enquêtes), trop lourde et trop spécifique pour un dispositifde suivi.Par contre les effets des actions de communication ou « d’influence » qui visent un public plusrestreint et des changements attendus plus sériés pourrait être plus faciles à apprécier. Maiscela nécessiterait d’abord que ces « changements attendus» sur ces publics cibles soient plusprécisément définis, et qu’ensuite le dispositif de suivi évaluation soit ajusté pour pouvoirvérifier à quel point ces changements sont effectifs. La faisabilité d’une telle démarche suppo-serait de ne viser qu’un nombre limité de « changements attendus » au sein de publics res-treints et bien ciblés (les administrateurs des OPA, les OPA en tant qu’institution, lesmembres individuels des Afdi….)

2.3 Les points d’attention des termes de référence

La portée des actions visant les OPA Un investissement effectif, des actions quantitativement croissantesComme mentionnées ci-dessus les interventions menées en direction des OPA par les Afditerritoriales ont été nombreuses : 285 interventions ont touchées 9.800 personnes cumuléesdepuis le début de la convention. Leur ampleur s’est accrue, leur nombre et celui des per-sonnes touchées a progressé d’une année sur l’autre, mais elles sont inégalement répartiesentre les différentes Afdi territoriales (qui s’adressent potentiellement à un nombre d’OPAdépartementales différents selon l’étendue de leur territoire). (CF. détail au ci-dessous24).

24 Rappelons que les chiffres ci-dessus ont été établis au 1/3 de l’année 2014, et que ces données ne sont proba-blement tout à fait cohérentes, mais sans doute globalement représentatives.


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Tableau 10: Données sur les interventions au sein des OPA au sein des différentes Afdi

AfdiNb. intervention Nb personnes

2012 2013 2014 Total 2012 2013 2014 TotalTotal 59 130 96 285 681 5 745 3 407 9 833Afdi Nat 19 19 180 180Total Afdi terr - -Ht.Rhin 3 3 6 6 6 12Aquit. 3 7 5 15 52 275 20 347B. Norm. 10 13 10 33 155 72 60 287BFC 11 12 14 37 100 100 112 312BZH 1 6 6 13 20 74 60 154Lorraine 6 10 9 25 58 150 60 268Nord PC 3 2 4 9 87 40 80 207P. de Loire 12 34 25 71 4450 2500 6 950Picardie 7 12 12 31 14 240 240 494Poit. Char 3 6 11 20 175 98 275 548Rho. Alp. 6 6 14 60 74Cf Fichier « AL Nord Conso indicateur » produit par Afdi en avril 2014

Ces chiffres (le nombre moyen de personnes concernées par intervention varie de 2 à 130) etles entretiens en région mettent en évidence la diversité de ces interventions : Prise de parolelors des CA ou les AG des OPA, rencontres organisées avec les représentants des OP parte-naires lors des missions Sud Nord. Des effets potentiellement divers, dont il est difficile de rendre compte objectivementLes Afdi n’ont pas explicité les changements auxquels elles espéraient contribuer en multi-pliant ces interventions au sein des OPA. Les entretiens illustrent la diversité de leurs attenteset des effets auxquels leurs actions ont directement ou indirectement concourus ou pourraient(ou devraient) concourir. Ces effets peuvent être résumés par le tableau suivantLes six premiers changements attendus ci-dessus sont indirectement évoqués en région. Ils y sont illustrés par des engagements déjà anciens d’OPA, (qui ne peuvent pas être mis surle compte des seules actions Nord). Le premier et surtout le troisième sont les plus souvent explicitement évoqués. Mais ces effets ne sont pas systématiquement enregistrés. Il estdonc difficile d’en rendre compte globalement.Les trois derniers nous semblent logiquement découler de la conception des « Actions Nord ».

Effets Ciblés Changements attendus

La cohésion duréseau Afdi

1 Les administrateurs Afdi issus des OPA sont plus motivés et plus présents2 Les responsables d’OPA actifs au sein d’Afdi (en dehors de son CA) sont plus nombreux

Les actions desolidarité desOPA

3 Les contributions des OPA aux activités d’Afdi augmentent (soutien financier, expertise ponctuelle)4 Les partenariats tripartites durables entre OPA, Afdi, OP sont plus nombreux5 Les OPA s’engagent plus souvent dans des actions de solidarité (hors Afdi)6 Les OPA initient (ou participent à) plus souvent des actions de plaidoyer ou des sensibilisations au nord.

Les orientationset les prises deposition desOPA

7 Les OPA prennent ponctuellement des positions politiques qui marquent leur solidarité avec les agriculteurs du Sud8 Les orientations stratégies des OPA prennent plus systématiquement en compte les enjeux du développement durableet les intérêts des agricultures familiales des pays du Sud9 Les OPA relaient plus souvent les prises de positions de l’Afdi ou des OP dans les débats sur les politiques agricoles

Les six premiers changements attendus ci-dessus sont indirectement évoqués en région. Ils ysont illustrés par des engagements déjà anciens d’OPA, (qui ne peuvent pas être mis sur lecompte des seules actions Nord). Le premier et surtout le troisième sont les plus souvent ex-


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plicitement évoqués. Mais ces effets ne sont pas systématiquement enregistrés. Il est doncdifficile d’en rendre compte globalement.Les trois derniers nous semblent logiquement découler de la conception des « Actions Nord ». Une prise en compte réelle de « l’enjeu OPA », de façon progressive au niveau des Afdi

territoriales,L’évaluation du Ciedel soulignait l’importance d’un changement de posture des Afdi vis-à-visdes OPA : « Afdi national et Afdi territoriales doivent donc passer du faire, au faire avec ouau faire faire. En premier lieu les Afdi territoriales doivent avoir conscience de la nécessité dece changement de posture. » (Cf. note 14 page 16). Les deux années qui se sont écoulées de-puis constituent un temps très court pour des associations qui reposent essentiellement sur desbénévoles. Logiquement, cette évolution est encore inégalement partagée en région. Elles’amorce par le passage du « faire » au « faire avec ». La croissance du nombre des interven-tions au sein des OPA montre déjà que les Afdi ont conscience de l’importance de l’enjeu del’intensification de cette relation OPA/AFDI. L’enjeu au niveau national ? Une évolution qualitative vers plus grande intégration des

actions dans les stratégies ou les projets associatifs des OPALa mission n’a pu avoir qu’une vue très partielle de l’évolution des relations entre Afdi et sespartenaires OPA au niveau nationale. (Deux entretiens avec JA -Jeunes Agriculteurs et la FNSafer).

– Dans le cadre de l’année internationale de l’agriculture familiale Afdi et JA se sont al-liés pour porter un projet dénommé « L’agriculture familiale : des agriculturesd’avenir ». Son point d’orgue sera le Sommet International des Jeunes Agriculteursprévu le 4 septembre 2014 à Bordeaux qui interviendra dans le cadre de l’évènementTerres de Jim et de la finale internationale de Labour organisés par JA25.Cette coopération Afdi/JA, dans la droite ligne du rapport d’orientation d’Afdi est cohé-rente avec un certain nombre de valeurs ou de préoccupations des JA : Ils revendiquentune mission éducative dans laquelle figurent l’ouverture aux autres et à internationale.Ils ont besoins d’alliés au-delà de nos proches voisins européennes pour défendre leurproblématique centrale « le renouvellement des générations en agriculture » Ils déve-loppent une vision de la défense de l’agriculture familiale à l’internationale plus atten-tives aux agricultures du Sud ( JA s’est officiellement prononcé contre les APE).

La FN Safer et Afdi Nationale ont conclu un accord cadre de partenariat. Les deux organisa-tions s’engagent à un échange d’informations sur leurs actions respectives relatives aux ques-tions foncières des pays du Sud (la FN Safer a récemment adhéré au comité technique fon-

25 Selon la présentation qui figure sur le site de JA, ce sommet « constitue un évènement majeur pour la professionagricole internationale, puisqu’il s’agit du premier sommet de jeunes agriculteurs organisé depuis plus d’unedécennie ». « Il sera, d’une part, l’aboutissement d’un processus de réflexion et de consultation internationald’une soixantaine de représentants continentaux et nationaux de jeunes agriculteurs, animé par JA avecl’appui d’Afdi, durant plusieurs mois, atour de l’écriture d’un manifeste. La signature d’un manifeste interna-tional des jeunes agriculteurs visant à faire de l’agriculture familiale une solution d’avenir, sera l’occasion devaloriser la voix des jeunes agriculteurs sur la scène internationale et de porter des revendications et desorientations politiques en faveur d’une modernisation de l’agriculture ». Il « donnera l’opportunité d’amorcerla constitution d’un réseau international de jeunes agriculteurs, facilitant le portage du manifeste. Cherchant às’inscrire dans la durée, cette démarche vise à consolider, d’une part et, à pérenniser, d’autre part, le dialogueet la visibilité des jeunes agriculteurs sur la scène internationale au-delàs de 2014 »


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cier27.). La première s’engage à inscrire son action dans les partenariats portés par Afdi. Laseconde à informer son partenaire des actions qu’elle mènera dans ses zones d’intervention.Dans ce cadre la FN Safer a participé à des ateliers de réflexions sur les lois foncières en pré-paration dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest notamment au Mali et au Sénégal. Lafédération fait un bilan positif de l’effet de ces participations en interne : sentiment d’utilité,ouverture, ambiance interne, prise de recul…). Mais de telles interventions ponctuelles et leurpréparation sont assez couteuses, et leur impact restera probablement limité si elles restentisolées. La fédération nationale s’interroge sur la façon de poursuivre cet engagement. Elleévoque l’intégration de ce type mission dans une démarche plus globale, plus dense, plus inté-grée. Effectivement, ce type d’investissement (dans des missions de solidarité) ne probable-ment se développer que s’il s’intègre dans un « projet d’entreprise» plus global. Il peut alorsêtre plus facilement valorisé à l’interne en termes de développement de nouvelles expertises,d’image, de développement de nouvelles alliances, ou de contribution aux dynamiques deGRH….Ces deux exemples illustrent que des compagnonnages et des collaborations ponctuellesAfdi/OPA peuvent connaitre des développements de plus grande ampleur. Ils peuvent débou-cher sur des projets de coopération institutionnelle (Afdi/OPA ou OP/OPA) conséquents, etorienter des OPA vers des stratégies de coopération à l’internationale plus construites et plusintégrées.Afdi pourrait avoir plus explicitement l’ambition de contribuer à de tel changement d’échelleet à l’intégration plus structurelle de la dimension internationale dans les projets d’entreprisesou des projets associatifs des OPA.

Le caractère structurant des actions Nord L’évolution des points de vue des militants, l’animation du réseauBeaucoup d’associations de solidarité internationale qui reposent sur des réseaux de bénévolesse heurtent à des tensions et des enjeux analogues : D’un côté leurs militants de base sont mo-tivés par des échanges directs et des actions concrètes. Ils sont porteurs d’une vision très pra-tique de l’aide (transférer des techniques et des savoir-faire, contribuer à la réalisation de pe-tites infrastructures, collecter des fonds). De l’autre l’évolution du contexte et l’analyse desenjeux du développement amènent ces organisations à s’inscrire dans des problématiques pluspolitiques et institutionnelles (peser sur les politiques, renforcer les capacités institutionnellesdes acteurs). La cohésion de ces associations et le maintien de leur dynamisme associatif dé-pend en partie de leur capacité à faire évoluer le point de vue de leur base et à continuer devaloriser leur disponibilité et leur désir d’action.Malgré ses statuts originaux28 l’Afdi n’échappe pas complètement à cette problématique.

27 « Le Comité technique « Foncier et développement » est un groupe de débat et d’échanges sur les questionsfoncières rurales et urbaines dans les pays du Sud (Afrique, Asie et Amérique Latine). Créé en 1996 àl’initiative de la Coopération française, Il réunit des membres aux profils très divers en termes de disciplines,de compétences et de métiers), qui sont issus des principales institutions françaises de recherche,d’enseignement, d’expertise et de coopération sur le foncier. Le Comité travaille aussi en synergie et en parte-nariat avec un réseau d’acteurs nationaux et internationaux » (extrait du sitee du comité)

28 L’Afdi est désormais une association composé, des quatre OPA fondatrices, et de trois quatre catégories demembres, sur agrément de son AG : les associations Afdi régionales ou départementales, d’autres organisationsissues du monde professionnel agricole et rural et engagées dans des actions de solidarité internationale, despersonnes physiques.


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Nos entretiens en région nous laissent penser que les adhérents individuels sont d’abord moti-vés par l’action concrète autour des partenariats Sud et par les échanges. Les débats et les ren-contres que suscitent les actions Nord suscitent contribuent à faire évoluer leur point de vue.Elles facilitent leur compréhension des nouveaux enjeux de l’aide au développement et de lasouveraineté alimentaire. Elles contribuent à la cohésion de l’ensemble.Leur mise en œuvre permet de mobiliser chacun en fonction de son engagement, ses motiva-tions et sa disponibilité. Elle donne du « grain à moudre » à des bénévoles qui n’ont pas ladisponibilité ou l’expérience nécessaire pour s’investir dans la gestion des partenariats,(d’autant que cette gestion est de plus en plus exigeante). Elle contribue au renouvellementl’animation de certaines Afdi (Cf. Bourgogne Franche Comté et Pays de Loire). La cohésion et l’ouvertureLa participation des Afdi territoriales aux activités et réflexions organisées par ou avecd’autres acteurs les amènent les entretenir ou élargir leurs relations avec celles-ci les autresacteurs de la solidarité internationale de leur territoire. Elles évitent un repliement trop exclu-sivement sur les réseaux des OPA qui (selon nous) semble guetter certains groupes.En même temps les actions conduites au sein des OPA (Cf. ci-dessus) permettent de motiverou de remotiver les administrateurs Afdi désignés par les membres fondateurs. Elles devraientéviter les situations ou la faible participation de ces derniers à la vie de l’association devientpréjudiciable à la vie associative. La cohérence stratégique et la complémentarité possible entre les actions nord et

l’évolution des partenariats.Le dernier rapport d’orientation (2010) d’Afdi définit sa mission : « Œuvrer pour un pacteprofessionnel agricole en faveur de l’équilibre alimentaire mondial ». Il trace les axes de sonaccomplissement : Agir à la fois au Sud et au Nord pour contribuer :

– D’une part à la consolidation des OP, et notamment de leur poids politique)– D’autre part à la sensibilisation et à la mobilisation des acteurs du nord sur « les enjeux

mondiaux de l’agriculture familiale. »

L’inclusion des actions Nord dans la convention programme concoure donc à la cohérence del’ensemble. Elle encourage les Afdi territoriales à se mobiliser pour les actions Nord. Elleconcoure potentiellement à la mise en place de stratégies Nord Sud cohérentes en leur sein.Par ailleurs :

– Les outils et les messages utilisés au Nord France utilisent et valorisent les expériencesréussies des actions Sud. Leur production est, ou pourrait être, une occasion de et relireces expériences et de prendre un peu de recul à leur égard.

– La stratégie des actions Nord reposent en partie sur le témoignage des acteurs impliquésdans les partenariats, en particulier des acteurs Sud. La préparation de ces témoignages,notamment avec les acteurs Sud peut contribuer à enrichir les relations de partenariat, àcondition que les deux partenaires soient bien clairs sur les objectifs de ces témoi-gnages.

– Cette évolution des partenariats et les synergies entre actions Nord et action Sud sejouent et se matérialisent en partie durant les échanges Sud Nord et Nord Sud. (Les éluset les cadres salariés des OP rencontrés au cours de nos missions ont souvent témoignédes enseignements qu’ils avaient tirés de leurs contacts avec les OPA). Cela invite àleur donner des objectifs plus « politiques » et plus « institutionnels ». et à choisir les


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invités des OP et des Afdi en fonction de ces objectifs. (en étant attentif à n’en exclurepersonne et ne pas les restreindre à une catégorie ou un profil particulier de participant).

Facteurs de réussites et leçons Les liens actions nord, actions sud, via notamment les témoignages des acteurs du sud.Selon ces dernières remarques, le caractère structurant des actions Nord, mais aussi leur effi-cacité, dépendent de leur lien avec les actions Sud et les partenariats. Les entretiens en régionsoulignent l’impact des témoignages des acteurs du Sud (lorsqu’ ils sont portés par les bonnespersonnes) comme lors des actions de sensibilisation mais et des mises en débat. Ces témoi-gnages, apprécient nos interlocuteurs au Nord, mettent Afdi à sa bonne place de facilitateur derelations et lui évitent de parler à la place de ses partenaires ». Cette capacité de faire venir laparole du Sud est une des plus-values des Afdi dans le concert des organisations de la sociétécivile avec lesquelles elle collaborent. L’articulation des trois objectifs, la cohérence de la stratégie avec les potentialités du ré-

seau, la capacité à donner à agir et à réfléchir.La cohérence de la stratégie des actions Nord est un gage de leur réussite. Elle repose notam-ment sur l’articulation et la distinction de leurs objectifs « communiquer, informer, influencer» et sur son corollaire, viser différents publics, via des outils et des supports adaptés. Elle sedécline (ou devrait se décliner) au sein des Afdi par un panel d’activités très diverses auxquelles la grande majorité des bénévoles peut contribuer différemment, chacun à son niveau àson niveau de compétence et de disponibilité.Cette faculté de mobilisation à différents niveaux est aussi un facteur de réussite.La diversité des activités permet également aux bénévoles de trouver matière à nourrir leursréflexions elles aussi à des niveaux très variés comme en témoignage nos entretiens en ré-gion : Elles peuvent porter sur l’interculturel, la nature de l’aide, la nature et la défense del’exploitation familiale, les grands enjeux agricoles à l’internationale… Le rôle des animateurs, leur complémentarité avec un « premier cercle de bénévoles », et

l’articulation entre les différents échelons du réseau Afdi.Les animateurs en région ont un rôle important dans les actions Nord, (préparation des activi-tés, conception des outils et des supports…). Ce rôle est semble-t-il de nature un peu diffé-rente de celui qu’ils assurent dans l’accompagnement des partenariats.Le renforcement de leur compétences spécifiques et surtout, soulignent-ils, les échanges entreeux et l’appui du chargé de mission national sont aussi des facteurs de réussites. Les Afdi quene disposent pas d’animateurs ne figurent pas au tableau 4 ci-dessus, signe d’une corrélation(mais pas d’un lien mécanique) entre ampleur des actions Nord et présence d’animateurs…Cette corrélation repose la question de la structuration territoriale du réseau et celle (posée parailleurs) des Afdi départementales ou régionales qui, isolées, n’ont pas le niveau d’activitéminimum pour valoriser la présence d’un animateur.L’ampleur et la qualité des actions Nord au sein des Afdi dépend souvent, apparemment, dudynamisme d’un petit noyau d’administrateurs et de militants particulièrement motivés par cesquestions. Leurs rencontres notamment lors des formations inter Afdi et leur mise en réseaucontribuent à la vitalité de ces groupes, qui soulignent l’intérêt de la dimension « Grande ré-gion » pour l’organisation de ces formations.


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Plus globalement, comme le soulignait le Ciedel, la bonne articulation entre les différentséchelons géographiques du réseau (national, inter territorial, territorial est un enjeu majeurpour la réussite des actions Nord.

Les pistes d’amélioration des actions qui visent les OPALes pistes d’amélioration pour les actions visant les OPA ainsi que les autres propositionsconcernant le sous objectif A sont présentées avec l’ensemble de nos recommandation ci-aprèspage 57).

3. Sous objectif 2 « Renforcer les compétences du réseau Afdi pourassurer la qualité des actions … »

3.1 Rappel des éléments de référence initiaux

La logique d’intervention et les attendus de la convention programme Résultats attendus

Le sous objectif B) de la convention programme « Renforcer les compétences du réseauAfdi » est décliné en trois résultats : La mise en place d’un dispositif de formation perma-nente, l’amélioration de la cohérence des actions, et celle de leur performance. Commepour le sous objectif A (Cf. ci-dessus), les items du tableau sont formulés dans des termesassez généraux. Ils sont précisés par des indicateurs qui parfois, sont plutôt des indicateursd’activités (Cf le tableau ci-dessous.).Tableau 11: Résultats attendus pour le sous objectif spécifique B)

Sous objectifs spécifiques Résultats ActivitésFormulation Indicateur Formulation Indicateurs Formulation

B. Renforcerlescompétencesdu réseau Afdipour assurer laqualité desactions

Les bénévoles et lessalariés du réseauAfdi améliorent leurscapacités àappréhender lesenjeux locaux,nationaux etinternationaux dudéveloppementagricole dans lespays

Un dispositifd'animation estconsolidé pouraméliorer lacohérence desactions Afdi, au Sudet au Nord

Des outils etméthodes derenforcement des OPsont élaborés etpartagés dans leréseau

B1. Le réseauAfdi met enplace undispositif deformationcontinue

29 formations par an sont organisées pour lesmembres du réseau Afdi sur les enjeux desagricultures familiales, la préparation des échangespaysans, des thèmes transversaux, l'interculturalité,y compris pour les nouveaux adhérents

B11 Formation des membres duréseau Afdi

Une formation annuelle est organisée pour lessalariés du réseau Afdi sur les méthodes desensibilisation et d'information du public rural

B2. Lacohérencedes actionsdu réseauAfdi estaméliorée

6 stratégies pays sont élaborées B21 Animation de groupes pays26 instances de coordination du réseau se sontréunies

B22 Animation de réunions decoordination du réseau

Un groupe de pilotage de la démarche qualité estfonctionnel

B23 Mise en place et animationd'une démarche qualité

B3. Laperformancedes actionsest confortéeparl'élaborationd'outils etméthodes

Des fiches outils et méthode sont élaborées pour 4thèmes B31 Organisation de réflexions

thématiques8 réunions annuelles d'échanges et de partage descompétencesLe dispositif de suivi Afdi est utilisé dans chaquepartenariat, une étude d'impact est réalisée

B32 Capitalisation etamélioration du dispositif dePSE

Un document de capitalisation par an est élaboré


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Activités prévues et indicateurs d’activitésLe dispositif de formation (résultat 1) s’adresse d’une part aux élus et bénévoles et d’autrespart aux salariés.Les activités prévues pour améliorer la cohérence des actions (résultat 2) sont d’abord les réu-nions des instances du réseau en charge de la coordination et de la supervision des « actionssud », les groupes pays et le comité projet et par ailleurs la mise en place d’une démarche qua-lité.L’animation de réflexions thématiques, des capitalisations et l’amélioration du dispositif desuivi programmation suivi évaluation doivent contribuer à l’amélioration des performancesdes actions (résultats 3).Le détail de ces activités prévues, leur ampleur attendue en 2012 et 2013 et la valeur des indi-cateurs d’activités finalement obtenue pour les deux premières phases de la convention figu-rent au tableau ci-dessous. (Ces dernières sont commentées ci-après).Tableau 12: Indicateurs d'activités prévus et réalisés pour le sous objectif B)

Principalesactivités

annuellesprévues

Du 01/04 au 31/12/12 Du 01/01 au 31/12/13

activités réalisées IOV prévus IOV réalisés activités réalisées IOV prévus IOV réalisés

R1. Le réseau Afdi met en place un dispositif de formation continue

B11 Formationdes élus etbénévoles

8 formations denouveauxadministrateurs,12 préparations àl'échange paysan,6 sessionsinterrégionales

29 formationsorganisées

298 participantsune enquête aprèschaque session

6 formations de nouveaux.administrateurs,23 préparations à l'échangepaysan

29 formations sontorganisées (d) 247 participants

B11 formationdes salariés duréseau

4 sessionsorganisées)

Une formationannuelle 40 salariés présents 2 sessions organisées Une formation 32 salariés présents:

R2. La cohérence des actions du réseau Afdi est améliorée

B21 Animation degroupes pays 14 réunions 18 réunions 5 groupes ont travaillé

sur leur mandat 19 réunions de groupes pays 23 réunions degroupes pays

réunissant 93agriculteurs et 72techniciens d'OPA

B22 Animation deréunions de

coordination duréseau

2 comités projet2 réunions desprésidents,3 réunionsanimateurs

7 réunionsd'instances decoordination

7 réunions d'instancesde coordination

2 comités projet,1 réunion des présidents,2 réunions d’animateurs

Réunions des 7instances decoordinationTournées régionales

5 instances duréseau ont amélioréla coordinationinterne et démultipliéla démarche qualité

B23 Mise enplace et

animation d'unedémarche qualité

2 réunions dugroupe de pilotage

Un groupe depilotage estfonctionnel

Une démarchestructurée en 8chantiers (a).

1 réunion du groupe depilotage

Un groupe depilotage estfonctionnel

3 chantiers achevés,4 chantiers en cours(e)


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R3. La performance des actions est confortée par l'élaboration d'outils et méthodes

B31 Organisationde réflexionsthématiques

2 réunions conseilagricole,3 réunions politiquesagricoles,un travail interne surla gestion financièredes OP

Des fiches outilset méthode sontélaborées pour 1thème

Des fiches outils etméthode sontélaborées (b) ::

- Réunions : 1 conseilagricole, 1 « politiquesagricoles », 1 innovationsagricoles,- un travail interne sur lagestion financière des OP- 4 journées thématiques (f)

Des fiches outils etméthode sontélaborées pour 1thème

Des fiches outils etméthode sontélaborées (g):-:

B32Capitalisation etamélioration du

dispositif de PSE

4 réunions sur ledispositif PSE, ycompris avec leréseau AgriCord

8 réunionsd'échanges et departage descompétences

Le dispositif de suiviAfdi est utilisé danschaque partenariat i

Des "profiling" d'OPsont planifiés

7 réunions sur le dispositifPSE, y compris avec le réseauAgriCord

8 réunionsd'échanges et departage descompétences

Les outils de PSEsont appropriés parle réseau Afdi5 "profiling" ont étéréalisés avec 5 OP

Le dispositif desuivi Afdi estutilisé danschaquepartenariat

Le dispositif de suiviAfdi est utilisé danschaque partenariat

Le dispositif de suiviAfdi est utilisé danschaque partenariat

Un document decapitalisation estélaboré

Un document decapitalisation (c)Appui au ROPPA pour12 capitalisationsd'expériences d’’OPdans le domaineéconomique

Un document decapitalisation estélaboré

Appui au ROPPApour la capitalisationdes expériencesréussies des OPdans le domaineéconomique

(a) Un règlement intérieur, des fiches d'animation des groupes pays, thématiques et comité projet, une consultation du réseau pour une nouvelleCharte éthique, 3 documents d'accompagnement des régions au recrutement et à la gestion du personnel.(b) Des fiches outils et méthode sont élaborées :- Amélioration de la gestion financière des OP : diagnostic de la situation administrative et financière, fiche sur la comptabilisation desimmobilisations, outil de recrutement d'un comptable- Renforcement du poids politique des OP : 3 fiches de synthèse sur les interprofessions ; l'approche filière et l'approche généraliste ; la définitionpar les OP d'une vision du développement de l'agriculture(c) Un document de capitalisation "Renforcement des capacités des OPA membres de la CNOP-Guinée par l’utilisation des échanges paysans"Appui au ROPPA pour la capitalisation des expériences réussies des OP dans le domaine économique : 12 capitalisations disponibles(d) pour les membres du réseau Afdi sur les enjeux des agricultures familiales, la préparation des échanges paysans, des thèmes transversaux,l'interculturalité, y compris pour les nouveaux adhérents(e) Chantiers achevés en 2013 : règlement intérieur, charte éthique validée en AG, plan d’actions pour l’amélioration de la mobilisation et de lavalorisation des compétences bénévolesEn chantier : fiches d'animation des groupes pays, thématiques et comité projet, documents d'accompagnement des régions au recrutement et à lagestion du personnel.(f) 3 réunions conseil agricole, 4 réunions politiques agricoles, un travail interne sur la gestion financière des OP et 4 journées thématiques :valorisation des produits agricoles, installation des jeunes, mécanisation, reconnaissance du métier de paysan

Autres documents de référence« Renforcer les compétences du réseau Afdi » ne figurait parmi les objectifs de la précédente

convention programme. Pour autant, toutes les activités listées ci-dessus ne constituent pasune nouveauté. L’actuelle convention a permis de les amplifier ou de les rénover (formationinterne, animation des instances de coordination et de supervision, réflexions thématiques…).La mise en place d’une démarche qualité constitue par contre une véritable innovation. Saconception n’a pas fait l’objet d’une étude préalable. Elle a pris en compte certaines conclu-sions des évaluations précédentes, et s’est, pour l’essentiel, construite chemin faisant. La prise en compte des conclusions des évaluations précédentes


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L’évaluation du Ciedel résumée ci-dessus29 proposait quelques recommandations pour renfor-cer les capacités des bénévoles et des animateurs (formations à l’utilisation des outils, renfor-cement de compétences transversales) et améliorer l’efficacité du réseau (le renforcer dans sesdimensions horizontales et verticales, le densifier… (CF. page 16)L’évaluation de la convention programme 2009 2012 conseillait entre autre30 :

– D’« Instituer des règles communes de fonctionnement plus claires, tout en respectant lecaractère stimulant de l’autonomie d’actions dans un contexte de bénévolat et la néces-sité de maintenir une horizontalité et un équilibre décisionnel entre agriculteurs béné-voles et salariés ainsi que le fait que tous les militants d’Afdi ne sont pas en position des’investir dans l’action de l’association avec le même niveau d’intensité et que un cer-tain niveau d’hétérogénéité des pratiques doit être accepté ».

– De « Mettre en œuvre une approche pays à travers une masse critique d’intervention Une construction chemin faisantLa construction de la démarche qualité a été confiée à un groupe de travail ad hoc. Ce groupea commencé ses travaux dès le début 2012, avant le démarrage de la convention programme.Il a adopté une approche très pragmatique, non systémique, fondée sur le volontariat des Afditerritoriales. Il s’est fixé au départ sept cibles ou chantiers : 1°Les compétences et les motiva-tions des membres, 2°La stratégie du réseau, 3°Le fonctionnement des instances 4°Les va-leurs - la rénovation de la charte- 5°La gestion des ressources humaines 6°La communica-tion 7°La stratégie financière31). Ces chantiers ont ensuite avancé de façon inégale

3.2 Analyse par critère

Pertinence : Une démarche pertinente face à cinq enjeux principauxEn toute rigueur, l’appréciation de la pertinence de cet objectif devrait s’appuyer sur des élé-ments d’analyse organisationnelle et fonctionnelle. Une telle analyse est hors de portée denotre mission. La lecture des évaluations précédentes et nos différents entretiens font appa-raitre cinq enjeux principaux pour le réseau :

– Son organisation fonctionnelle : Cette organisation doit faire face à quatre défis, la di-versité et l’autonomie des Afdi territoriales, la dispersion géographique et la diversitéde leurs partenaires, l’articulation des tâches entre élus, bénévoles et salariés et des con-traintes d’efficience croissantes. L’amélioration de son efficacité se joue en partie sur laclarté de son organigramme (qui fait quoi) et celle de ses règles internes (prise de déci-sion, gestion).

– Sa cohésion et sa cohérence : La diversité et l’autonomie de ses membres et celles deleurs adhérents constituent également un défi pour la cohésion et la cohérence du ré-seau. Leur consolidation passe par l’affirmation d’une vision partagée, la définition deréférences communes et l’échange d’expériences.

29 Evaluation du projet « Des paysans contrent la faim et la pauvreté » Evaluation effectuée par le CIEDEL (Co-rinne LAJARGE, Ana-Maria OLIVEIRA, Nicolas HEEREN) - 2012 - 80 pages

30 EVALUATION EXTERNE DE LA CONVENTION PROGRAMME AFDI 2009 – 2012 « Partenariat entreorganisations professionnelles du Sud et du Nord : Renforcer les agricultures familiale pour lutter contre la pau-vreté » - Hubert Cathala (Cota), - Philippe Henry (Interreface) - Laure Jongejans (Atol) -Patrick Vanderhulst(Atol) – Septembre 2011 -69 pages31 CF le compte rendu de la réunion du Groupe de travail Qualité du 19 Janvier 2012.


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– Dans un registre différent, la contradiction entre les attentes de ses bénévoles et les exi-gences d’une professionnalisation accrue des actions peut-être une source de tension32.Elle demande un effort particulier de formation des élus et des bénévoles, une attentionà l’articulation entre élus/salariés/bénévoles. Elle implique des pratiques qui valorisentles différentes catégories de bénévoles et leurs permettent de progresser.

– Son renouvellement : Nous avons entendus des avis partagés sur le renouvellement etle vieillissement des bénévoles, un problème majeur pour les uns, limité à quelquesAfdi pour les autres. Certaines Afdi territoriales apparaissent effectivement en difficul-tés. Certains observateurs s’inquiète de la baisse de densité du réseau, d’autres de laproportion croissante de retraités au sein des bénévoles.

– La qualité de ses actions et son appréciation, leur adaptation aux évolutions rapides deleur contexte : L’autonomie, la diversité et la dispersion des acteurs sont également undéfi pour les démarches qui visent à mieux apprécier et à améliorer la qualité des ac-tions. Ces dernières doivent s’adapter à de nombreuses exigences : s’adapter continuel-lement la progression de leurs partenaires et aux évolutions rapides de leurs contextes,respecter la déontologie du partenariat et les exigences des bailleurs de fonds... Elles vi-sent des renforcements de capacités et des évolutions institutionnelles difficiles à ap-précier.

L’objectif b) et sa déclinaison opérationnelle prévue via le tableau logique, tel qu’elle apparaitau fur et à mesure de l’exécution de la convention apparaissent globalement pertinents au re-gard de ces enjeux. Ils s’efforcent de prendre en compte les recommandations des deux éva-luations cités ci-dessus. (La densification des interventions par pays n’est cependant pas évo-quée).Même si, selon nous

– La question du renouvellement et du rajeunissement des bénévoles n’est pas explicite-ment prise en compte mais elle n’est pas reconnue par tous comme prioritaire (de mêmeque la prise en compte de l’approche genre).

– La question des Afdi « en difficulté » de la densification du réseau et l’animation interrégionale ne sont pas explicitement traitées (Elles le sont implicitement par ailleurs,mais peut-être pas suffisamment ?)

– L’analyse des principaux déterminants de la qualité des actions d’Afdi mériterait d’êtreplus explicite. Certains auraient pu faire l’objet d’une plus grande attention (Cf. ci-après, de dispositif de PSE). Certaines améliorations (par exemple celle de la gestioncontractuelle des partenariats, certes amorcée avant le démarrage de la convention) onteu lieu sans avoir été parmi les résultats attendus de l’objectif B.

– L’évolution du contexte et des OP mériteraient d’être mieux formalisées et partagéespour que la stratégie opérationnelle d’Afdi les prennent plus explicitement en compte.

Cohérence La cohérence vis-à-vis des deux autres objectifsLe renforcement des compétences (ou des capacités ?) du réseau est évidement cohérent et trèsimbriqué avec les deux autres sous objectifs spécifiques de la convention programme : Ledéveloppement et l’amélioration des compétences des bénévoles est un des leviers de

32 Idée déjà développé ci-dessus, le § Le caractère structurant des actions Nord page28


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l’amélioration des actions Nord et Sud. L’animation des groupes pays et du comité projet estindispensable à l’optimisation du soutien aux partenariats…. Des démarches très pragmatiques en phase avec les contraintes du réseau.Le pragmatisme souligné ci-dessus, s’est révélé un gage d’efficacité. Les démarches « quali-té » échouent souvent pas excès d’ambition et faute de prendre en compte les contraintes desorganisations). Ici elle s’est structurée autour d’un nombre limité de chantiers pertinents.Les résultats attendus et les activités prévues par la démarche qualité s’inscrive bien dans la

continuité des fonctionnements ou des démarches antérieures. La déclinaison de la logique d’intervention est perfectibleLes résultats attendus, dans le cadre logique, sont formulés dans des termes très généraux etmesurés par des indicateurs qui sont plutôt des indicateurs d’activité (Nombre de réunion, deformation, de produits). Les changements attendus de l’action sont donc peu explicites :Quelles sont les compétences ou les capacités à renforcer ? Quels sont les progrès attendus entermes de cohérence ? Quelles performances doivent-être améliorées ?Ces imprécisions correspondent à une forme de pragmatisme et de prudence. Mais elles nefacilitent pas le pilotage des actions, ni, ensuite, l’analyse de leurs résultats. Elles s’expliquentsans doute, pour la démarche qualité, par la nouveauté de celle-ci au moment de la conceptionde la convention programme.

Efficience Efficacité Globalement des réalisations conformes aux prévisionsLe Tableau 11 et le Tableau 12 ci-dessus (page 31 et suivantes) établies à parti des donnéesd’Afdi montrent, au deux tiers de la convention, des niveaux de réalisation conformes ou plu-tôt supérieurs aux prévisions.La mise en œuvre de la démarche qualité a initialement plus lente que prévu en raison en 2013de contrainte de gestion de ressources humaines.

Résultats Les formationsLes opinions recueillies sur les formations sont globalement positives. Les participantsrencontrés ont notamment apprécié leur pédagogie active et participative, les opportunitésd’échanges (entre Afdi) qu’elles ont favorisés et leur organisation décentralisée.Mais leur ampleur apparait limitée au regard des dimensions du réseau (300 à 250 per-sonne/jours de formation par an pour 6000 militants agricoles et ruraux revendiqués parAfdi. Cette limite pose, entre autre, la question de leur valorisation ou de leur reproductionvia les personnes qui y ont participé. Le fonctionnement des instances et notamment des groupes paysLes groupes pays fonctionnement plus régulièrement. Leur capacité de réaffectation bud-gétaire entre les différents partenariats selon leurs résultats donne une indispensable sou-plesse à la gestion de l’ensemble. Ils facilitent les échanges entre les différentes Afdi et lesappuis apportés aux partenariats en difficultés. Ils sont les lieux où se valident les straté-


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gies pays et se programme l’action des cellules. Ils favorisent ainsi une plus grande cohé-rence entre les différents partenariats d’un même pays.Leur rôle et leur meilleur fonctionnement sont globalement appréciés en région. Mais lesmilitants les plus investis dans le co-pilotage des partenariats semblent inégalement moti-vés par ces logiques pays. Ils expriment assez souvent le souhait d’une animation théma-tique inter pays plus fournie. La démarche qualitéLes sept chantiers initialement identifiés ont progressé à des vitesses inégales

– 1°Les compétences et les motivations des membresAfdi Bourgogne Franche Comté s’est particulièrement investie sur ce chantier prioritaireavec l’appui de la structure nationale. Elle a réalisé courant 201333 une étude sur le profildes bénévoles de l’association (leur motivation, leur disponibilité, leur capacités), sur celuides OPA (quels enjeux pour Afdi) et sur les besoins d’Afdi (quels bénévoles pour concou-rir à quelles actions ?). Cette étude a débouché sur un plan d’action régional qui porte à lafois sur la mobilisation, la valorisation et le renouvellement du bénévolat et sur la stratégied’Afdi vis-à-vis des OPA.– 2°La stratégie du réseau,Le premier draft d’un document stratégique global a été élaboré. Ce « Cadre stratégiqueAfdi 2012-2015 » n’a pas encore été validé et devrait être soumis CA de l’organisationcourant 2014.– 3°Le fonctionnement des instancesUn nouveau règlement intérieur a été élaboré, discuté et validé lors d’un CA en avril 2013.Il est disponible sur le site d’Afdi. Ce document a été complété par des notes qui précisentles modalités d’animation le rôle des participants du comité projet, des groupes pays et desgroupes thématiques– 4°Les valeurs - la rénovation de la charteUne nouvelle charte a été rédigée, débattue, validée et signée lors de l’AG 2013. Elle fi-gure également sur le site.– 5°La gestion des ressources humainesDeux outils ont été finalisés et testés dans plusieurs Afdi territoriale pour aider ces der-nières à définir les profils de poste leurs animateurs et maîtriser les différentes étapes deleur recrutement. D’autres sont en cours d’élaboration.– 6°La communication et 7°La stratégie financièreCes deux chantiers semblent avoir progressé moins vite que les précédents, un certainnombre d’entretiens et de réunions sur ces deux sujets ne sont pas encore traduit par desrésultats ou des produits concrets.

capitalisation et suivi évaluation

33 CF.« Etat des lieux sur le bénévolat au sein d’Afdi BFC et proposition d’un plan d’actions pour l’améliorationde la mobilisation et de la valorisation des compétences bénévoles » - Rapport du stage effectué du 15/02/2013au 7/8/2013 dans le cadre Master professionnel, mention « études du développement », spécialité « déve-loppement agricole et politiques économiques », Institut d’Etude du Développement, Economique et So-ciale - Céline Mangin – 64 pages


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Les documents de capitalisation ont été produits, ils sont de bonne qualité. Mais leur par-tage, leur exploitation et leur utilisation ne semblent pas évidentes, notamment par les OP.Dans le même registre, en matière de suivi évaluation cette fois, le dispositif fournit desdonnées quantitatives assez complètes sur les activités conduites au Nord (objectif a) et ausud (objectif c). Mais elles semblent assez peu utilisé lors des exercices de bilan / pro-grammation par les Afdi, ou les groupes pays.

3.3 Point d’attention des Termes de RéférenceLes termes de références s’interrogent sur les effets de la démarche qualité vis-à-vis de la per-tinence, de la cohérence, et de l’efficacité des actions d’Afdi au Nord et au Sud ? Il est diffi-cile de distinguer les effets de cette démarche parmi ceux des autres actions de ce sousobjectif B, au sein de l’ensemble des changements récents au sein d’Afdi. De plus la dé-marche qualité a été mise en œuvre sur une période relativement courte. Enfin elle ad’abord ciblé, avec raison, des éléments fondamentaux pour la cohésion et l’efficacité del’organisation, mais qui n’ont que des effets indirects sur la qualité des actions (La charte,le règlement intérieur, des éléments de GRH…).

La démarche qualité son influence au Nord efficacité de l’organisation fonctionnelle et cohérence d’ensembleL’adoption du règlement intérieur et la clarification du rôle de chacun contribue à l’efficacitéde l’organisation fonctionnelle de l’Afdi. Le travail autour de la charte (inégalement partagédans les régions) a sans doute contribué à la cohésion et à la cohérence de l’ensemble Ellecomplète le travail effectué pour l’actualisation du rapport d’orientation voté en 2010. Ce re-nouvellement de ces textes fondamentaux sera complété par la finalisation du document destratégie en cours d’élaboration. Dynamisme du réseau et qualités des actions NordL‘expérimentation conduite en Franche-Comté pour mieux connaitre les motivations des bé-névoles et mieux valoriser leurs compétences apparait très prometteuse. Sa concrétisation et sagénéralisation devraient contribuer à renforcer les capacités d’action d’Afdi au Nord et ac-croitre le dynamisme de son réseau. Mais cette généralisation n’ira pas d’elle-même danstoutes les Afdi, Elle n’apportera pas toujours de réponses aux difficultés que rencontrent cer-taines d’entre elles pour maintenir ou élargir leur base associative. Elle contribuera à conforteret à élargir les premiers cercles des bénévoles sur lequel repose en grande partie les actionsNord et le suivi des partenariats. (Le renforcement de la cohésion et des compétences de cespremiers cercles sera toujours assurer par un programme de formation national décentralisé).

Son influence au SudL’amélioration du fonctionnement des groupes pays à des effets directes sur la maîtrisesdes actions Sud (Lieu d’échange, progrès (inégaux) en termes de cohérence etd’articulation des différents niveaux d’intervention via des stratégies pays et via le pilo-tage des cellules, appui aux partenariats en difficulté, optimisation de l’utilisation desfonds).Le lien entre les autres volets de la démarche qualité et la qualité des actions au Sud sontmoins immédiats. D’autres leviers aux effets plus directs pour améliorer la pertinence etl’efficacité de ces dernières sont (ou pourraient être activés) en dehors du périmètre de


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cette démarche. (CF. ci-après, l’amélioration de la gestion contractuelles des partenariatset le perfectionnement du dispositif de suivi évaluation).Il n’est d’ailleurs pas sûr qu’il faille orienter la démarche qualité en cherchant à optimiserses effets directs sur les actions Sud. Mieux vaut sans doute continuer de la focaliser surun nombre limité de chantiers, stratégiques pour au regard des défis institutionnels et or-ganisationnels d’Afdi.


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4. Sous objectif 3 Consolider les OP

4.1 Rappel des prévisions

La logique d’intervention et envergure de l’action La logique d’interventionLe troisième sous objectif de la convention-programme vise à « consolider les OP dans leurrôle d’acteur central du développement ». Trois résultats doivent y concourir : le renforcementdes OP elles-mêmes, l’amélioration des services qu’elles offrent à leur membre et la consoli-dation de leur poids politiques. Ces trois résultats sonykCes trois résultats sont déclinés en ensembles d’activités puis en activité selon le cadre logiqueci-dessous.Tableau 13: Tableau logique du sous objectif spécifique C

Résultats Ensemble d’activités Activités

R1 Les OP ontrenforcé leurscapacitésstratégiques

C11 Appui au renforcement institutionnelC111 Accompagner la définition d’une vision stratégiqueC112 Soutenir la vie associative des OPC113 Soutenir le renforcement d’une communication interne efficace

C12 Formation des élus, salariés et futursresponsables

C121 Amélioration du rôle et des responsabilités des élusC122 Responsabilisation des jeunes, formation de la relèveC123 Renforcement des capacités des femmes

C13 Appui au renforcement des servicescomptables et financier des OP

C131 Appui au renforcement des services comptables et financiers des OPC132 Appui à la Gestion des ressources humaines

R2 Les OP ontamélioré lamaîtrise desservices à leurmembre

C21 Mise en place et/ou consolidation desservices de vulgarisation et de conseil

C 211 Conseil agricole et innovation techniqueC212 Conseil à l’exploitation agricole

C22 Mise en place et/ou consolidation desservices économiques

C221 Amélioration desmises en marché

OP opérateur commercialeOP facilitateur de transaction, acteur –filièreOP formatriceOP Transformatrice

C222 Amélioration de l’accès aux intrants er au matérielC223 Amélioration de l’accès au crédit

R3 Les OP ontconsolidé leurspoids politiques

C31 Appui à l’élaboration de prises depositions construites des OP

C311 Renforcer les capacités des responsables et de mobilisation des OPC312 Elaborer des positions partagées par les membres

C32 Appui aux OP dans les processus delobbying négociation politique

C321 Améliorer les liens entre OP et réseaux d’OPC322 Construire des alliances pluri-acteurs,

L’envergure de l’action


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Tableau 14: Activités et indicateurs du sous objectif C) en 2012 et 2013

Principales activitésIndicateurs

prévision mesurables

Prévision Année1

Année2 Année 1 Année 2 Année 1 Année 2

R1. Les OP ont renforcé leurs capacités stratégiquesAppui aux OP dansl'élaboration de visionstratégique

OP renforcées 25 OP 26 OPOP ayant amélioréleur programmation/ suivi

20 OP (10pays)

26 OP (11pays) 25 OP dans 11 26 0P (11

pays)(a)

Formation des élus,salariés et futursresponsables de l'OP

OP ayant organisédes formations

19 OP(6pays)

19 OP

élus et salariésformés à l'exercicede leurresponsabilité

600 élus etsalariés

506 élus etsalariés

548 élus etsalariés(626h/j)

572 élus etsalariés(1193 h/j)

Appui au renforcementdes services comptableset financiers des OP

OP appuyées …

OP ayant amélioréleur gestionadministrative etcomptable

24 OP(9pays)

(29 OP) 9pays

28 OP(11 pays)gestioncomptable

36 OP(11 pays)gestioncomptable

20 OP (8 pays)gestionadministrative etfinancière

26 OP (11 pays)gestionadministrative etfinancière

24 OP (9 pays)gestion RH

17 OP (6 pays)gestion RH

R2. Les OP ont amélioré la maîtrise des services à leurs membres

Mise en place /consolidation dans les OPde services économiques

OP ayant unsystème decommercialisationperformant

23 OP(9 pays

9 OP (5pays)

OP ayant unsystème decommercialisationperformant (valeurproduction vendueen augmentation surles 3 ans)

10 OP (8pays)

20 OP ‘(10pays)

nb deproducteurs.1016valeur de laproductionvendue : 394 406€

: nb deproducteurs : 913valeur de laproductionvendue : 430 255€

OP animant unemise en relationcommerciale

12 OP(6 pays

8 OP (5pays)

nb de prod. : 989valeur de laproductionvendue : 1 289172 €

nb de prod. :8536valeur de laproductionvendue : 3 601534 €

OP organisant unapprovisionnementen intrants

13 OP(7 pays

11 (4pays)

OP favorisantl’accès à lamécanisations

5 OP(5pays)

6 OP (4pays)(

Mise en place /consolidation de servicesde CEF

OP ayant contribuéà la diffusiond’innovations

26 OP(9pays)

24 (8OP)

OP ayant organisédes échangespaysans

40 OP, 363échangespaysans

23 OP 93échangespaysans

80 échangespaysans, (b)

88 échangespaysans,

OP animant desservices de CEF

13 OP(5pays)

13 OP(6pays)

Paysansbénéficiaires duCEF

5 645paysans

6 444paysans 5844 paysans 6566 paysans


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Principales activitésIndicateurs

prévision mesurables

Prévision Année1

Année2 Année 1 Année 2 Année 1 Année 2

R3. Les OP ont consolidé leur poids politique

Appui à l'élaboration deprises de positionsconstruites des OP

OP ayant amélioréles capacitéspolitiques de leursresponsables

6 OP (4 pays)

Sujets denégociations traitésentre OP et Etat

13 sujets (9pays)

15 sujets (7pays)

15 sujets ( 5pays) 23 sujets ( 7 pays

Appui aux OP dans lesprocessus de lobbying /négociations politiques

OP ayant accru leurpoids politiques

13 OP( 8pays)

13 OP(7pays)

Prise de positionstructurée

8 prises deposition (16OP)

8 prises deposition (7OP)

13 prises deposition

10 prises deposition

4.2 Analyse par critèreLa mission a enquêté auprès de quatorze OP dans six pays différents 34. Ces investigations ontmis en évidence la diversité des partenariats OP/Afdi, celles de leurs acteurs, de leurs activitéset de leurs contextes. Cette synthèse tente de rendre compte de cette diversité et de faire appa-raitre quelques lignes de force. Les rapports par pays donnent plus de détails sur les pays et lesOP rencontrées.

Pertinence et cohérence Forte pertinence et forte cohérence d’ensemble, complémentarité des trois résultatsCe troisième sous objectif est évidemment cohérent avec l’objectif spécifique de la conven-tion-programme : « Consolider les partenariats entre OP du Nord et du Sud promouvoir lesagriculture paysannes ». Il s’inscrit pleinement dans le consensus qui s’exprime au cours decette année 2014 dédiée à l’agriculture familiale et qui met en exergue le potentiel de cetteagriculture pour améliorer la sécurité alimentaire, et le rôle indispensable des OP pour la dé-fendre et la promouvoir.Les trois résultats qui doivent permettre d’atteindre ce sous objectif forment un tout cohérent.Le poids politique des OP tient à leur crédibilité. Celle-ci dépend, pour une part, de leurs gou-vernances et de leurs capacités de proposition. Elle est liée, pour une autre, au nombre de leurmembres actifs et à l’effectivité des services qu’elles leur offrent. L’une et l’autre sont décou-lent en partie des qualités de leur institution et de leur organisation. Forte pertinence de l’importance donnée l’appui institutionnelComme mainte fois souligné dans les évaluations précédentes, l’appui institutionnel apportéaux OP apparait particulièrement pertinent et notamment la prise en charge partielle, maissubstantielle de leurs couts de fonctionnement :

– Aucune OP d’envergure ne peux pas se construire sans services administratifs et finan-ciers performants, ni réunions régulières des différentes instances de sa gouvernance.

34 CF. page 9


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Pourtant très peu de partenaires financiers acceptent de prendre en charge directementles coûts correspondants.

– Les soutiens financiers d’Afdi à la vie associative, au fonctionnement institutionnel etaux services comptables et financiers des OP sont cohérents avec sa double exigence detransparence financière et de fonctionnement démocratique qui conditionne ses appuis.

– Au-delà de leur dimension financière, ces appuis institutionnels correspondent bien auxsavoir-faire spécifiques et au positionnement d’Afdi. Ses responsables ont l’expériencede la gestion et de l’administration d’organisations analogues aux OP, et sont familiersde leurs problématiques spécifiques). Elle a la capacité d’accompagner les OP dans ladurée, y compris en période de crise ou de difficulté. Pour plusieurs de nos interlocu-teurs au sein des OP, cette « patience » est une des qualités d’Afdi

Le maintien de ces soutiens financiers sur de longues années pose la question de leur durabili-té et celle de l’autonomie financière des OP. Elles interrogent, selon nous, autant les OP queleur environnement. La plupart des OP assurent des missions de services publics qui ne peu-vent être financées que par des fonds publics ou parapublics. Le modèle des OP dont l’activitééconomique permet de financer l’ensemble des services et le fonctionnement institutionneln’est pas reproductible dans tous les contextes et toutes les filières. L’autonomie financièredes OP restera durablement liée à leur capacité à travailler de façon équilibrée avec une largegamme de partenaires financiers. La pertinence au regard des contextes est liée à l’équilibre et la dynamique des partena-

riats.Dans la plus part des cas étudiés, l’action des différents partenariats est bien orientée par leschoix des partenaires du Sud. Cette qualité n’est pas forcément synonyme d’adéquation avecune stratégie d’OP cohérente : Toutes les OP n’ont pas encore déclinée leur « vision » en stra-tégie opérationnelle. (L’exercice est difficile). Elle n’assure pas toujours la pertinence immé-diate de l’action avec le contexte du partenaire. Mais souvent parce que cette action répond àune « envie » des membres de l’OP elle sera partie appropriée et source de dynamique dechangement.

Ainsi, un technicien, n’aurait pas forcement utilisé l’insémination artificielle comme premier levier del’intensification de l’élevage bovin laitier à Koulikoro. Mais fortement demandée par un grouped’éleveurs de cette région du Mali après des visites en Normandie, elle s’avère un puissant levier pourfaire évoluer la conduite des troupeaux, et travailler sur la santé et l’alimentation des animaux. (Lemême scénario entre l’AOPP de Ségou et l’Afdi Bretagne aboutit à une tentative d’introduction del’insémination artificielle caprine à très petite échèle. L’expérience sera aussi sources d’apprentissagemais échouera probablement. Elle apparait moins convaincante).

Les échanges paysans et la place qu’ils occupent au sein des partenariats est la marque de fa-brique d’Afdi. Ils peuvent parfois induire des envies de transposition qui ne tiennent pascompte des écarts de contexte. D’où l’importance des échanges Sud-Sud que OP souhaite-raient voir développés et l’enjeu de la concertation lors de leurs préparation (CF ci-après page67)Une posture d’appui pertinente avec la valeur ajoutée d’AfdiLa plupart des OP considère Afdi comme un partenaire plus que comme un bailleur de fonds.(Ses contributions au budget des OP sont relativement faibles et inégales, avec des exceptionscomme la CONAPROCAM, la CTOP, le CLCR de Yanfolila…..). Elles apprécient


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l’ouverture, les nouvelles idées et les questionnements que suscitent ses appuis et soulignentque ces apports tiennent en partie aux capacités d’Afdi de mettre les OP en relations avecd’autres acteurs dont les OPA et parfois d’autres bailleurs ». Majoritairement pas mais pasunanimement, elles apprécient également l’équilibre de la relation avec ce partenaire original,sa souplesse et sa fidélité.La cohérence « pays » et celle de certains partenariats est perfectibleUne cohérence pays établie, qui reste à consolider ; avec des différences selon les pays.Au Mali, les contenus des trois partenariats rencontrés au cours de la mission sont globale-ment cohérents avec la stratégie pays définie par le réseau. Toutes les OP concernées sontmembres du réseau AOPP. Tous les partenariats incluent un appui institutionnel à l’OP parte-naire. Toutes sont attentives à la formation des responsables.Au Togo/ Bénin, Afdi a toutefois inscrit au cours de la présente convention une ligné de déve-loppement de services en direction de l’ensemble des OP membres du FUPRO au Bénin ; lastratégie pays cherche à construire une cohérence des interventions et une mutualisation desappuis d’Afdi sur des thématiques précises. Des difficultés sont perceptibles (par exemple lesréserves de URCPA vis-à-vis du FUPRO), mais le processus est bien en cours.Au Burkina Faso, il faut s’interroger sur l’isolement de deux partenaires couvrant justequelques villages (COPRODA et Idakoudi) et non affiliées à des OP de dimension régionaleou nationale.D’autres partenariats nous ont semblé en limites, au mois temporaire, de cohérence. Dans cer-tains cas les moyens mobilisables par les Afdi concernées ne nous semblaient pas à même defaire progresser l’OP ou de consolider durablement l’OP partenaire. Parfois l’objectif de diffu-sion d’innovations techniques nous semble prendre le pas sur le renforcement de l’OP.

Efficience Entre efficience et pertinence : La question du « dimensionnement »Sans doute déformée par l’évaluation de projets de plus grande ampleur ou plus concentrés surune thématique ou un territoire, la mission s’interroge sur la dispersion des actions sur autantde thématiques et de terrains. Certes cette caractéristique est consubstantielle de la diversitédes acteurs, du nombre des OP et des dimensions de leur territoire. Elle est probablement iné-vitable dès lors que l’action est fondée de part et d’autre sur l’engagement et sur la réponseaux demandes d’OP locales.Le montage, le reportage et le suivi financier de ce grand nombre d’activités de dimensionmodeste mobilise probablement une partie non négligeable du temps de travail des salariés OPet Afdi. L’appui à des très petits partenariats (Afdi Aude auprès d’Idakoudi et de COPRODAdéjà cité au Burkina Faso) absorbent une part non négligeable du temps du responsable de lacellule Afdi. Une efficience difficile à apprécier, la maîtrise des délais de décaissementEconomes de moyens et fortement mobilisatrices de ressources humaines bénévoles sur leterrain, les OP et leurs partenaires constituent probablement un dispositif opérationnel effi-cient. Mais comme souvent l’appréciation objective de cette efficience reste difficile


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Globalement la gestion de l’ensemble apparait bien maîtrisée. La souplesse du système debilan et de reprogrammation budgétaire glissant opéré par les groupes pays semble permettreune utilisation optimale des ressources.Certaines OP nous ont fait part de délais trop long pour les premiers décaissements et des per-turbations que cela entraine dans la mise en œuvre des actions. Mais la responsabilité de cesretards entre OP et Afdi n’est pas toujours aisée à établir.

Efficacité Un dispositif bien documenté mais difficile à lire,La diversité des partenariats, celle de leurs actions et parfois de leur montage financier ne faci-litent pas la lecture du dispositif d’ensemble qui produit beaucoup de d’information sur ungrand nombre d’activités. Cette caractéristique, qui ne gêne que les évaluateurs, montre quedispositif est globalement bien documenté, bien suivi et apparemment bien maîtrisé. Un dispositif globalement bien maîtrisé, avec ponctuellement des difficultés à suivre le

rythme.Globalement, les activités prévues ont été réalisées, cependant

– Elles ont été perturbées au Mali du fait des évènements (annulation des échangesNord/sud).

– Elles ont souvent commencé avec retard. Pour certaines OP les actions prévues en 2013ont dues être reportées en 2014 et sont encore en cours d’exécution.

Certains de ces retards, parfois préoccupants, (les activités de CEF à l’UAR au Togo, la réor-ganisation et le recrutement du directeur de la CONACOPRAM au Cameroun, certaines ac-tions programmées par CPF au Burkina…) sont dues aux difficultés, à la surcharge ou àl’extrême prudence des OP. D’autres renvoient à des difficultés de gestion (retard dans la fina-lisation des rapports, la transmission des justificatifs et des rapports d’audit côté OP, retarddans la signature des accords annuels (en avril mai pour la plupart, et dans certains décaisse-ments côté Afdi).

Effets sur les capacités stratégiques des OPLes difficultés d’appréciation et d’attribution des effets des actions de la convention-programme ont été rappelées ci-dessus (spécificité de l’action en partenariat, multi-partenariatde certaines OP, poids relatifs très variables des soutiens financiers d’Afdi, durée des partena-riats au regard des 24 premiers mois de la convention…). La synthèse de ces effets se heurtepar ailleurs à la diversité des situations. Eléments de synthèseLes effets les plus visibles des actions qui visent le renforcement des capacités stratégiquesdes OP (résultat 1 du SS objectif 3) concernent leur organisation fonctionnelle, leur position-nement stratégique, leur gestion administrative et financière. Ces effets sont assez souventclairement attribuable l’action d’Afdi. Elle est souvent le principal partenaire à intervenir dansces trois domaines en participant à la prise en charge du personnel et de conseils ou via desappuis conseils de ses cellules pays ou « d’experts nord ».Ces effets sont évidemment très divers.


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– On peut douter de leur durabilité quand ils concernent des OP structurellement loin deleur autonomie financière et institutionnelle (pour des raisons de taille, mais pas seule-ment).

– Ils semblent plus particulièrement marquants au sein des faîtières où les problèmes or-ganisationnelles et les questions de positionnements sont les plus prégnants, d’autantque ce sont deux domaines où l’Afdi peut avoir une vraie valeur ajoutée.

– Les effets de la prise en charge partielle des personnels et des conseils ou Audits admi-nistratifs et comptables sont peut-être moins apparents. Mais ils particulièrement pré-cieux.

Ces effets sont donc globalement appréciables, très inégaux d’une OP à l’autre, la marge deprogressions des OP vers leur un niveau d’autonomisation satisfaisant est encore importante. Au Burkina Faso,Afdi a joué un rôle exclusif pour le renforcement des capacités organisationnelles et les ser-

vices offerts par les petites OP localisées sur de petits territoires. Bien que très modeste enniveau absolu, la quasi-totalité du budget de ces OP repose sur la subvention accordée parAfdi Aude.Ces observations valables pour Idakoudi indiquent que ces petites organisations, sans êtreinintéressantes, ont progressé, mais à un rythme très insuffisant, et avec une efficience contes-table (au vu des efforts d’engagements en temps de la cellule du Burkina), sans que par ail-leurs en termes d’effet un nombre important de producteurs agricoles bénéficiant des services.Pour les OP de dimension nationale (FEPA B, CPF), la contribution financière est modeste auregard des flux de financement globaux de ces OP. Afdi a contribué à l’évolution des capaci-tés à la FEPA B et à la CPF (processus encore en cours, stimulé par Afdi). Afdi a ici le méritede s’être positionné dans des domaines délaissés par les autres partenaires des OP (le fonc-tionnement notamment). Pour la CPF, Afdi a contribué de manière déterminante au déclen-chement du processus de réorganisation, encore en cours. Les leçons issues de l’expériencedes organisations professionnelle françaises ont été des sources d’inspiration pour le renfor-cement des capacités organisationnelles et le positionnement dans le plaidoyer et le dialoguepolitique avec l’Etat.Encadré 1: Avancées et enjeux pour les capacités d’OP nationales. Exemple de la CPF

En ce qui concerne la CPF, on note qu’ Afdi a aidé au bilan des compétences de l’équipe (à travers une per-sonne ressource d’OPA française), ce qui a donné naissance à un rapport effectué par Afdi, en Novembre2012 ; ce bilan a mis à nu les insuffisances et tracé les orientations pour construire une équipe performante.Afdi a parallèlement aidé au bilan des compétences des élus. Les leaders de la CPF ont pris la mesure desinsuffisances et des enjeux et sont dans un processus de constitution d’une nouvelle équipe exécutive avecdes profils et des compétences adaptés. C’est le point essentiel de l’avancée faite. Bien que cela constitueune avancée importante, on reste encore loin de réussir les gros enjeux auxquels la CPF est confronté (ges-tion comptable et financière efficace, facultés d’élaboration des budgets appropriés ainsi que de documentsstratégiques et opérationnels en ligne avec les orientations de l’organisation. La prise de conscience est là, lechemin reste long.

Au Togo/Bénin,L’Afdi a contribué au développement des capacités organisationnelles (organisation adminis-trative et comptable, management) et stratégiques des OP comme l’illustre l’exemple de laCTOP, au Togo, qui a assis sa représentativité et sa crédibilité en peu de temps.


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Au Bénin, les appuis pour l’amélioration de la valorisation et de la qualité des produits (Identi-fication géographique, labellisation…) à contribuer au positionnement de la FUPRO en tantque faîtière venant en appui aux services économiques de ses membres. (Cette option est ap-proprié par les responsables de la FUPRO, mais des partenaires important d’Afdi au BéninANOPER, URC/PA n’en sont pas partie prenantes pour l’instant.)Les capacités organisationnelles et stratégiques d’autres organisations n’ont pas toujours pro-gressées comme espérées, c’est notamment le cas de l’UAR/P au Togo.Encadré 2: Faiblesses encore importantes de capacités. Exemple de l’UAR

L’UAR ne dispose pas d’une comptabilité réelle ; Le plan stratégique et certaines options prises actuellessuscitent des réserves (notamment le positionnement de l’UAR comme opérateur de certains projets(PADAT).

au CamerounLa CONAPROCAM s’est redressée depuis la crise qu’elle avait traversée (poursuite de sarecrutement d’un comptable, mise en place d’une comptabilité analytique, audit externe2013…). La coopérative rencontrent régulièrement pouvoirs publics au plan national, relancede la production de plants de cacao). Mais elle n’a pas encore finalisé son plan stratégique.elle n’a toujours pas réussi à recruter un directement et elle reste assez largement dépendanted’Afdi BFC, notamment pour le financement de son fonctionnement. Au MaliL’appui aux OP dans l’élaboration de leur vision stratégique n’apparait pas avoir complète-ment abouti. L’AOPP nationale s’est doté d’un document qui explicite sa vision et définit sesgrandes priorités pour la période 2010- 2014. Ce document a bien fait l’objet d’une déclinai-son plus opérationnelle, mais celle-ci (de notre point de vue) n’apparait pas très opératoire, demême que les plans d’actions dont se sont dotées certaines OP locales. Il semble qu’il y ait unvide « méthodologique » entre des documents d’orientation politique et des ceux destinés àguider l’action de l’organisation sur trois quatre ans. Les plans qui détaillent tous les résultatset activités possibles indépendamment des contraintes et des ressources des organisations neremplissent pas cette fonction. Par contre l’appui matériel (prise en charge des personnels) ettechnique des Afdi aux services comptables et financiers apparaissent avoir été efficaces etparticulièrement précieux. Au CambodgeLa FAEC apparait encore fragile malgré ses dimensions nationales. Le soutien des deux Afdilui est précieux, notamment la prise en charge d’une partie de son personnel. Mais il sembleinsuffisant pour renforcer l’assise de cette organisation heureusement soutenue par d’autresONG.

Effets sur la maîtrise des services aux membres Le conseil aux exploitations familiales.Les activités de conseil de gestion appuyé par l’Afdi ont fait l’objet d’une évaluation récente(juin 2013) 35. La mission n’a guère d’éléments a rajouté à ce travail. Trois OP de notre échan-

35 Le projet sur financement FISONG AFD « La maîtrise du conseil agricole par les organisations paysannes (OP): un moyen efficace de prévention et de gestion des risques» a été initié Agriculteurs français et développementinternational), le Conseil National du réseau CER France, le Réseau gestion du Burkina Faso (organisation in-


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tillon étaient concernées par l’activité CEF, la FEPA B au Burkina Faso, l’UAR au Togo etl’AOPP de Ségou au Mali. Sur la période couverte par la convention, ces activités de CEF ontcontinué à être bien maitrisée et développée au sein de la FEPA B au Burkina. Elle sembleinsuffisamment appropriée à l’UAR/P. Les principales actions programmées n’ont pas étéexécutées à cause de l’insuffisante disponibilité des animateurs affectés à cette tâche. (Lepositionnement de l’UAR comme prestataire pour le PADAT a sans doute à notre sensjoué négativement). Les activités conduites par l’AOPP de Ségou au Mali restent quantita-tivement limités.Pb Conseil agricole et innovation technique Commercialisation.Les soutiens d’Afdi aux actions de commercialisation des OP sont d’ampleurs très variables.Ils visent des activités de nature et de dimensions très diverses qui connaissent des résultatscontrastés. Certaines OP ont connu une progression significative et intéressante de leurs acti-vités d’appui à la mise en marché des productions de leurs membres l’Union de Nayalamembre de la FEPA B au Burkina, L’URCPA au Bénin. A l’inverse, toujours au Benin,l’UAR/P a enregistré des contre-performances inquiétantes. Au Mali les OP économiquesappuyées par les partenariats OP/Afdi sont, sauf l’union des producteurs de mangues desOp de petites dimensions. Au Cameroun la CONAPROCAM, n’a pas encore reconquis laposition qu’elle occupait avant sa crise.

– Au Burkina Faso, grâce aux conseils et aux appuis d’Afdi, la FEPAB a mis en place desstructures techniques déconcentrées au service de quelques Unions, ce qui leur a permisde progresser en matière de volumes agricoles commercialisées et de produits d’intrantscommandés. « Nous avons initié les opérations de commercialisation nous-mêmes àpartir de 2009. Nous avons en 2010 contractualisé avec le PAM pour 32,5 tonnes deniébé et 13 0 Tonnes de maïs . En 2011, nous avons procédé à la livraison directe de155,4 Tonnes de mil à 66 écoles de la zone de Boulsa, à la requête de Catwell. Cetteannée, nous avons décroché un contrat de livraison de 200 Tonnes avec le PAM ».Union Provinciale des Producteurs du Nayala. Cette évolution est similaire dans plu-sieurs Unions de la FEPA B (selon le Secrétariat exécutif de l’OP).

– Au Bénin et au Togo, on note des partenaires dominants dans leurs régions respectives.Ainsi, L’URCPA (OP majeure dans la filière de l’anacarde) est composée de 10 UnionsCommunales et de 92 CVPA (Coopératives à l’échelle villageoise). Les coopératives àl’échelle communale et villageoise sont en processus de structuration et de reconnais-sance administrative. L’URCPA compte 1800 producteurs membres, et 12 000 produc-teurs dits usagers qui ne profitent pas de tous les services (en particulier les ristournessur les bénéfices des activités de commercialisation). Sur un potentiel de 7 000 Tonnesde production dans l’Atakora Donga, les membres producteurs font la moitié environ,soit 3 500 Tonnes (estimation). Les appuis conseils à l’URCPA ont contribué àl’accroissement des volumes commercialisés. ; On note un progrès de 15, 99% de lavente groupée comparé à la campagne 2012. Après application de la clef de répartition,on note un doublement de la mobilisation des frais de gestion et sur la quantité com-mercialisée en vente groupée par rapport à la campagne 2012.

formelle composée de 6 groupes d’organisations paysannes (des unions et/ou fédération d’OP)) et la Fédérationdes paysans du Fouta Djallon en République de Guinée. Il a fait l’objet d’une évaluation en juin 2013 réalisépar Chaïbou DADI et Gabriel COULIBALY du bureau FORANIM.


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– Par contre au Benin, l’UAR/P risque d’être fragilisée par les résultats de ces opéra-tions commerciales, notamment par celles qu’elle a réalisées en sur la filière maïs en2013 (les prix finaux d’achat au producteur risquent moindre que ceux du marché, et,surtout les producteurs membres n’avaient pas reçu leur paiement à la date du 29 Avril2014, compromettant la campagne 2014-2015).

– Au Mali deux des trois partenariats régionaux ou locaux rapidement analysés au coursde la mission appuient des OP à « vocation économique » 36 :Le partenariat AOPP de Koulikoro / Afdi Basse Normandie a soutenu avec succès lacoopérative laitière de Fana qui réunit une quarantaine de producteurs et collecte envi-ron 20.000 litres de lait par an pour un chiffre d’affaire annuel d’environ 15 million deCFA. Le CLCR et Yanfolila et Afdi Haut Rhin ont apporté un appui à l’union des pro-ducteurs de Mangue (UPM), à quatre coopératives de transformatrices, à une mutuellede d’épargne crédit. A l’exception de l’UPM, ce sont des d’OP de dimension qui con-cernent quelques dizaines de personnes. Les appuis apportés à ces OP leur ont permisd’améliorer leurs produits ou leurs et de consolider leur économie37. Afdi a contribué àla structuration de l’Union des producteurs de mangues qui facilite la commercialisa-tion des planteurs de la région (plus d’un millier). Elle a contribué à améliorer la qualitédes produits mis en marché et permis de créer un petit courant d’exportation régulier demangues vers l’Alsace (20 à 30 tonnes par an depuis 2005, sur environ 600 tonnes ex-portées par les producteurs de l’UPM).

– Au Cameroun, la CONAPROCAM enregistre un recul considérable des volumescommercialisés par l’OP, du fait de la crise qu’elle a vécue : Les prélèvements à verserà la CONAPROCAM passent de de 18 471 581 F CFA en 2011, à 4 048 175 F CFA en2012, puis 6 906 425 F CFA en 2013 et chutant à 3 988 900 F CFA en 2014, ; la re-prise se fait attendre ; des dispositions de réorganisation appropriées sont en cours avecles conseils d’Afdi

l’accès au financement.Sur notre échantillon l’Afdi s’est efforcé d’améliorer l’accès des producteurs au crédit agricoleen apportant un appui à la coopérative d’épargne et de crédit de Yanfolila au Mali qu’elleavait contribué à créer et en abondant des lignes de garantie et de prêts au bénéfice de l’URCPau Togo et d’ARFA au Bénin). Dans ces deux OP les ressources financières apportées par lesAfdi partenaires ont permis de mobiliser des ressources plus importantes auprès des institu-tions de micro finance pour soutenir les campagnes de commercialisation.Ces trois expériences, difficiles à maîtriser, bénéficient au final à un nombre très limités deproducteurs ou ne permettent la pré collecte que de quantité marginale au regard des volumescommercialisés sur les filières concernés. Elles ont le mérite de montrer que des innovationssont possibles. Elles sont sources d’apprentissages. Elles méritent d’être consolider. Mais lesmoyens que peuvent mobiliser les Afdi territoriales ne leur permettent pas d’apporter une ré-ponse à l’enjeu majeur que constitue le financement et l’accès au crédit pour la modernisationdes exploitations agricoles familiales en Afrique. synthèse sur les effets des appuis d’Afdi sur le poids économiques des OP

36 Le partenariat entre l’Afdi Aveyron et la Coopératives des exploitants motorisés de Koutiala (CEMK) viseégalement des objectifs économiques mais il connait actuellement, semble-t-il, d’importantes difficultés

37 CF. ci-dessus page 28


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Effets sur le poids politique des OPCF. ci-après le chapitre 4.3 (page 51) ci-après relatif aux questions spécifiques des TDR

La durabilitéPour l’essentiel la durabilité des résultats des appuis d’Afdi se joue à trois niveaux, celui de lasolidité et de l’autonomie institutionnelle des OP, celui de leur autonomie financière et celuide la durabilité de leurs services à leurs membres.

– La solidité et l’autonomie institutionnelle : La plus-part des OP faîtières et régionalesque nous avons rencontrées ont désormais une antériorité et des dimensions qui leur as-surent une certaine solidité. Elles ont probablement la capacité de traverser les institu-tionnelles que peuvent connaître toutes les organisations de ce type. (Les organisationsplus petites et plus récentes sont logiquement très dépendantes des qualités de leur lea-ders). Mais globalement, les difficultés de renouvellement du leadership au sein des OPpourraient devenir une source de fragilité. Les générations montantes semblent peinerpour accéder aux responsabilités au sein des OP. La transmissions des acquis et savoir-faire d’une génération à l’autre ne va pas d’elle-même. Les difficultés que rencontrentparfois les OP à fidéliser et renouveler leurs cadres salariés peut accroitre cette relativefragilité.

– L’autonomie financière : Les OP dépendent encore largement de leurs partenaires, dontl’Afdi, pour le financement de leur fonctionnement (tenue des instances, salaires despermanents). La part de leurs ressources qui provient de financements publics locauxreste très faibles. Malgré leurs efforts, même si la part de leurs ressources propress’accroit, cette situation est appelée à durer. A l’exception de quelques organisations fi-lières particulièrement performantes dans des contextes favorables, l’autonomie finan-cière des OP dépendra encore longtemps de leur capacité à diversifier leurs partenariatsfinanciers. Elles devront progresser dans leurs capacité à travailler en directe avec desbailleurs de plus en exigeants.

– Le financement des services de conseils et de diffusion de innovations : Les servicesaux producteurs qui n’ont pas d’impact économiques immédiats restent égalementstructurellement dépendant de financement extérieur. Les réflexions et les pistes ont étéexplorées avec l’appui de l’Afdi pour améliorer la prise en charge des coûts de certainsservices, dont le CEF. Elles montrent que des marges de progrès sont possibles maisconfirment que la pérennité et l’extension de ces services dépendent resteront aléatoirestant qu’elles ne seront pas prises en compte par des politiques publiques.

Encadré 3: La pérennisation du CEF

Pour la FEPA B, les services de conseil aux exploitations familiales sont particulièrement appréciés et jugéstrès utiles, (CF. nos entretiens avec les bénéficiaires de ces services au sein de l’Union du Nayala). La fédé-ration a organisé un l’atelier les 8 et 9 Juin 2012 sur les perspectives de financement de cette activité. Leshypothèses évoquées pour aller vers son autonomisation ont été les suivantes : 15 000 F par adhérent, 50 000F par Union et 10 % des marges bénéficiaires des activités économiques. Elles semblent difficiles à réaliser.Selon nos interlocuteurs au sein de l’Union du Nayala et des membres du CEF de Yaba, les OP n’ont pasles ressources pour couvrir ces charges (salaires des animateurs, frais des rencontres. Seul l’appui des pou-voirs publics, à travers l’intégration des CEF dans le dispositif de conseil, pourra permettre la poursuite, etle passage à l’échelle de ce service (d’autres groupements, d’autres localités)


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4.3 Les questions évaluatives des termes de référenceTrois questions évaluatives des termes de références se rapportent à ce troisième sous objectif.Elles concernent les effets directs et indirects des appuis d’Afdi d’abord sur le poids politiquedes OP ensuite leur poids économique et la plus-value de l’accompagnement des OP par lescellules Afdi.Le développement précédent consacré aux services économiques des OP a répondu à la deu-xième de ces questions. Le précédent chapitre aborde les deux autres.

Les effets des appuis d’Afdi sur le renforcement du poids politique des OP.Les termes de référence interrogent les effets des appuis d’Afdi sur la consolidation des OP etde renforcement de leur influence : Ont-ils permis :

– D’obtenir une plus grande implication des OP dans la définition des politiques pu-bliques et des programmes de développement rural?

– In fine une meilleure prise en compte des besoins spécifiques d’appui des agriculturesfamiliales par les pouvoirs publics (centraux, régionaux, locaux, etc.)?

– De réduire l’insécurité alimentaire dans les zones où les OP sont implantées et au ni-veau national ?

Les résultats– Au Burkina, la progression a démarré avec un engagement antécédent à l’actuelle con-

vention, d’Afdi. La loi sur l’Inter profession a été adoptée en prenant élargissant à ungroupe de produits plutôt qu’un seul produit. La CPF a apporté une contribution àl’élaboration de la loi d’orientation agricole (avec l’appui de personnes ressources duMali, Sénégal mais aussi du réseau Afdi France). « La CPF s’est mobilisée lorsque legouvernement a émis la première version de la LOASPHF. Ses capacités d’analyse etd’information ont été renforcées de manière à ce que les administrateurs de la CPFpuissent faire une analyse de qualité, et émettre des propositions alternatives de façonconcertée avec les représentants des OP constitutives de la CPF. Le Gouvernement s’estalors résolu à réviser cette première version. Le projet a ainsi permis significativementd’améliorer l’influence de la CPF sur la politique agricole au Burkina. Par cette mobili-sation la CPF devient un acteur du jeu politique au Burkina »38.

– Au Togo et au Bénin, Togo et au Bénin, on note des progrès dans ce domaine chez lesOP de manière générale. Plus spécifiquement le CTOP au Togo, a été accompagnée parAfdi dans la formalisation du cadre de concertation, dans la reconnaissance de la crédi-bilité vis-à-vis de l’Etat togolais et des PTF. Des actions vigoureuses de plaidoyer luiont valu de prendre part à des instances de décision sur les programmes agricolesd’envergure nationale. Les acquis du plaidoyer pour l’ANOPER, avec la contributiond’Afdi sont anciens ; le résultat obtenu durant la présente convention concernel’obtention de l’engagement pour l’élaboration d’un code pastoral pour faire face auxconditions générales de dégradation de l’élevage et aux conflits récurrents entre agricul-teurs et éleveurs. La FUPRO a pu obtenir l’engagement de principe pourl’assouplissement et une interprétation plus conforme à ses attentes de l’acte unique del’OHADA. Le Ministre en charge de l’Agriculture a accepté l’ouverture d’un dialoguepour une relecture et une interprétation de l’acte unique de l’OHADA, en conformitéavec les attentes des OP.

38 Rapport préliminaire sur Burkina. Afdi. 2013


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– Au Mali, le partenariat entre l’AOPP et Afdi est très ancien. L’association faitière, di-rectement ou via la CNOP a participé de longue date aux concertations organisées au-tour de la loi d’orientation agricole et aujourd’hui de son opérationnalisation. Auto-nome dans leurs prises de position les leaders paysans maliens apprécient l’ouverture àla réflexion et l’accès à l’information que leur procurent les échanges avec Afdi et parelle avec les OPA nationales françaises.

– Au Cambodge, la FAEC est reconnue par les pouvoirs publics au niveau provincial etnational et participe occasionnellement aux concertations organisées par ces derniers.Mais elle est encore trop récente et encore peu expérimentée pour peser sur les poli-tiques. Les appuis des Afdi ne sont pas spécifiquement ciblés sur ce résultat.

– Au Cameroun, aucune action de plaidoyer spécifique n’a pu être menée par laCONACOPRAM autour de la filière cacao. L’organisation n’a retrouvé sa pleine crédi-bilité qu’en 2013. Elle n’est pas encore parvenu à constituer une plateforme de concer-tation autour de la filière cacaoyère avec d’autres OP du pays.

Effets– Une plus forte implication dans les débats de politique agricole, une capacité

d’influence qui progresse mais qui n’est pas encore à la hauteur des enjeux.L’implication des OP nationale dans la définition des politiques s’est accru dans la plu-part des pays. Mais leur influence sur ces politiques demeure inégale d’un pays àl’autre. La mission estime que cette influence progresse mais à un rythme insuffisant auvu de l’acuité des enjeux de développement agricole dans les pays (accès aux fonciers,financement de l’agriculture, organisation des marchés, compétition entre les diffé-rentes formes d’agricultures). Leurs capacités d’analyse, de proposition, de suivi éva-luation des politiques, d’anticipation des débats publics ne sont pas encore à la hauteurdes défis auxquels elles doivent faire face. Leurs stratégies d’alliance et leurs forces demobilisation ne leur assurent pas encore le poids politiques nécessaires (avec là aussides situations contrastées selon les pays).Les appuis apportés par Afdi (mission d’expert nord, appuis institutionnels au faîtières,mises en relations) ont été appréciables et appréciés. Mais parfois très ponctuels ils ap-paraissent à la mesure de ces enjeux. L’option de positionner un expert en politiquesagricoles (à Ouagadougou, au Burkina Faso) apportant un appui transversal dans lespays et favorisant les échanges est bonne.

– ULes appuis apportés par Afdi ont été appréciables mais de faible ampleur, trop ponc-tuelle pour être à la mesure de ces enjeux. Les bonnes pratiques et les réussites de-vraient pouvoir être mieux utilisées pour alimenter les stratégies en la matière. L’optionde positionner un expert en politiques agricoles (à Ouagadougou, au Burkina Faso) ap-portant un appui transversal dans les pays et favorisant les échanges est bonne.ne meil-leure (mais inégale) reconnaissance des besoins des agricultures familiales, par des po-litiques agricoles encore peu efficientes.La prise en compte des besoins spécifiques des agricultures familiales est effective dansles pays ; au Mali et au Burkina Faso, il y a une concertation assez forte entre les pou-voirs publics et l’AOPP ainsi que la CPF qui rencontre annuellement le Président de laRépublique pour la Journée du Paysan sur des thématiques précises qui donnent lieu àdes engagements de l’Etat.


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Au Togo, cette reconnaissance et ce haut niveau de dialogue se cherche, mais les avissont unanimes qu’il y a une reconnaissance de l’importance de l’agriculture familiale ;cependant au Bénin, la filière coton semble privilégiée encore par rapport aux autres.Au Cameroun, les témoignages provenant des OP soutiennent que l’agriculture fami-liale est relativement délaissée par rapport aux grandes exploitations, possédées par lespersonnes appartenant au pouvoir politique et des sociétés privées. Le partenariat entreles pouvoirs publics et la CONAPROCAM sur les cabosses cacaoyères indiquent uneévolution sur une thématique donnée dans le soutien aux agricultures familiales.En dépit de l’évolution de l’agriculture dans le Budget au-delà des engagements deMaputo dans quelques pays (Burkina Faso, Mali), les avancées sur les grandes ques-tions déterminantes pour l’agriculture familiale restent ou très timides ou très lentes(foncier, financement public, accès aux crédits d’équipement et de campagne pour lesintrants, transformation de l’agriculture, formation professionnelle agricole, commer-cialisation & prix au producteur).Cette meilleure reconnaissance ne se traduit pas donc pas encore dans les faits. Dans laplupart des pays le choix d’un développement agricole fondé sur l’agro business ou surl’agriculture familiale n’est, en réalité, pas clairement tranché.

– Des effets ponctuels et non mesurables sur l’insécurité alimentaire ?Tenter d’apprécier l’impact des appuis d’Afdi sur la sécurité alimentaire, via la consoli-dation des OP et leur influence croissante sur les politiques agricoles semblerait pour lemoins hasardeux. Un parallèle entre force des OP et niveau de sécurité alimentaire de-manderait est hors de portée d’une évaluation externe finale. On ne peut ici que se réfé-rer aux études qui démontrent l’efficacité des agricultures familiales et le rôle des OPdans la défense de cette dernière.Les appuis d’Afdi contribuent à l’amélioration des services des OP. Cette améliorationa localement des impacts sur la sécurité alimentaire. Mais ses effets sont souvent indi-rects ou différés (innovations techniques, CEF). Réels mais inégaux, ils sont divers etmodestes, aux dimensions des interventions locales d’Afdi (surtout si on se limite à ladurée des deux premières années de la convention-programme). Ils peuvent-être illus-trés (CF. ci-dessus), mais ils sont donc difficilement mesurables et attribuables. Ils lesont d’autant moins que les dispositifs de suivi et d’évaluation des partenariatsn’apportent guère d’information sur les effets de leurs activités.L’appréciation de ces effets est un enjeu pour la crédibilité de l’action d’Afdi. Elle sejoue dans l’amélioration de son dispositif de suivi évaluation (Cf. ci-après), qui ponc-tuellement pourrait s’attacher à apprécier les effets directs de certaines de ces actionsvia des études ad-hoc. Elle implique par ailleurs des études plus lourdes hors de portéed’Afdi (CF les études du CIRAD sur l’impact du CEF sur la progression des revenusnets et amélioration du niveau nutritionnel au Burkina).

La prise en compte de la dimension genreLe genre peut être examiné sous plusieurs angles : l’importance des femmes dans l’accès auxappuis, la place des femmes dans les instances de prise de décision. Les rôles des jeunes peu-vent se juger également sous ce double point de vue.On relève une place plus importante accordée au groupe cible des femmes dans certains pays àtravers les organisations spécifiques dont elles se sont dotées (cas de Arfa au Bénin en parte-nariat avec Afdi Hautes Pyrénées). Toutefois ce type d’organisation n’a pas accru son poids au


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sein des OP partenaires. La place des femmes comme bénéficiaires des services est une don-née prise en compte dans la plupart des OP, mais cette dimension est insuffisamment explici-tée et surtout mesurée. L’évolution du membership des femmes n’est pas une donnée en pro-gression évidente dans la plupart des OP visitées. Il en est de même pour la place des femmesdans les instances de prise de décision des OP. Le constat est qu’à l’exception d’un nombrelimité (cas de l’UAR-P au Togo), le rôle des femmes reste faible et en progression insuffi-sante.Les jeunes sont dans des situations similaires au groupe des femmes. Globalement des effortsvolontaristes sont à faire pour accroître leurs accès aux services formations (surtout du lea-dership, et leurs rôles dans les OP (instances de prises de décision). Dans certaines OP, cetenjeu est crucial et hypothèque fortement le succès des actions de formations et de renforce-ment institutionnel (cas de l’URCPA au Bénin par exemple).

La plus-value des cellulesAu Burkina La réorganisation début 2014 est faite autour de 3 compétences : une personne surPolitique et CPF, un cabinet comptable extérieur en appui sur Op et finances., Au Togo Bénin,la cellule est constituée de trois personnes : la représentante, qui outre les missions qui luiincombent appuient et assistent les OP sur des thématiques précises, un responsable adminis-tratif et financier, qui outre ses attributions appuie et accompagne (missions courtes de terrain)les OP dans la gestion comptable et administrative, un chargé de Mission au Togo, basée dansle local d’un partenaire OP (l’UAR) à Atakpamé. Au Mali, un seul chargé de mission anime lacellule.Les cellules assument les rôles suivants :

– Elles assurent la supervision des activités et facilite les relations entre Afdi et OP régio-nales ou locales, notamment en cas de petites difficultés (dans la transmission des in-formations ou le reportage). Elles rencontrent régulièrement les OP sur le terrain. Enlien avec les Afdi elles interviennent également ponctuellement en appui aux OP dansdes phases délicates (changement de gouvernance ou de coordinateurs, évolution struc-turels, besoin de médiation avec des tiers…)..

– Elles constituent une interface régulière entre le groupe Pays, Afdi nationale et ses par-tenaires nationaux auxquels elles peuvent apporter un appui à la demande.

– Elles représentent Afdi auprès des pouvoirs publics et auprès des autres parties pre-nantes du secteur (autres structures d’appui aux OP, autres faîtières…). Lorsque sontbien reconnues, elles peuvent participer aux rencontres des PTF du secteur agricole etdiscuter ainsi de questions de politique agricole et d’organisation professionnelle dusecteur (comme au Bénin).

– Elles appuient les OP partenaires. Elles interpellent dans quelques cas les OP parte-naires et les appuient directement à travers des communications, des notes techniques,

– Enfin, elles jouent un rôle de relais d’information en direction des membres du Groupepays d’Afdi (via des notes d’informations régulières et un reporting trimestriel) maisaussi auprès de ses partenaires.

L’ensemble de ces rôles, entre appuis locaux et intermédiation nationale, demande une grandepolyvalence. La dispersion géographique et thématique des partenariats ne facilite pas la tâchedu ou des membres de la cellule. Ce dispositif articulé cellule - Groupe Pays-Afdi-chargés deMissions, se montre utile pour :


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– Fluidifier la gestion des partenariats et la mutualisation de leurs ressources communes(dont la subvention de l’AFD dans le cadre des conventions programmes).

– Optimiser la gestion des crises qu’ils peuvent traverser,– Assurer le rôle de relais d’information et de médiation e nécessaire et apprécié pour ap-

porter un appui aux OP nationales.– Contribuer à la cohérence et donc à l’efficacité de l’ensemble des interventions des

Afdi qui interviennent dans un pays.– Plus accessoirement, favoriser le montage de projets qui facilitent le changement

d’échelle des partenariats régionaux et favoriser l’émergence de nouveaux partenariatségalement indispensable (selon nous) à la gestion dans la durée de l’action d’Afdi dansla durée.

Au Cameroun, pays de mono partenariat, l’absence de la cellule, et donc de la faculté pourAfdi BFC de disposer d’un relais de proximité pour apporter des appuis sur des domaines pré-cis, mais aussi à aider l’OP à mobiliser les personnes ressources les plus appropriées selon lesbesoins de mise en œuvre des actions (difficultés de stabilisation des postes de comptable etde Directeur par exemple) ont constitué un handicap lourd. Mais ce handicap n’a pas empêchéd’Afdi BFC de soutenir une OP établie, en construction (après avoir surmonté une crise in-terne grave) et en mesure d’être un modèle dans le paysage du Cameroun, comme exempled’OP professionnelle. Cependant, l’ampleur des changements, le rythme de progression fontface à des difficultés structurelles, de manière évidente.Cette absence de cellule, au Cambodge ne facilite pas les appuis et conseils à la coordinationde la FAEC, peu expérimentée et faisant face à des enjeux importants pour sa construction.

Facteurs de réussite dans les appuis aux OPLes facteurs ayant permis les avancées et les succès sur les trois types de résultats visés par leprogramme sont de plusieurs ordres :L’engagement et la volonté des leaders de l’Association pour les résultats (capacités straté-giques, services aux membres, poids politique) ; cet engagement s’effectue au prix de sanc-tions si nécessaires vis-à-vis des équipes techniques lorsqu’elles se révèlent ; insuffisamment àla hauteur selon les bilans ; comme cela a été observé à l’URCP, ou encore à la CPF (où lesleaders ont pris à bras le corps l’ampleur des enjeux posés et ont en conséquence pris leursresponsabilités)L’existence de personnes ressources internes compétentes pour soutenir et accompagner dura-blement la mise en œuvre des actions, leur niveau de motivation, et de stabilisation au sein del’organisation ; comme à la FEPAB, à l’URCP encore une fois. A l’inverse, à laCONACOPRAM, on observe en quoi les difficultés pour mettre en place ce facteur pèsent etcontinuent de peser sur le rythme d’avancement des changements. Ainsi en est-il des petitesOP ne disposant pas de ressources internes propres suffisantes/ activités (ARFA, COPRODApar exemple).

– L’appui d’Afdi (à travers les chargés de mission, les militants des Afdi via les échangeset visites, les membres des cellules, les Missions d’expertise des OPA, ou des per-sonnes ressources compétentes), traduits par un accompagnement dans la durée, et nondes appuis ponctuels dans le temps. Lorsque cet appui s’est révélé insuffisant. L’appuidoit être approprié au risque de compromettre le succès (comme dans l’élaboration duplan stratégique de l’UAR/P). Lorsque cela a été possible (cas de CTOP à travers une


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personne ressource du Bénin mobilisée par Afdi) des avancées significatives ont étépossibles.

– Un accompagnement dans la durée ; il semble que lorsque les appuis ne sont pas ponc-tuels (rapports d’expertise, formations…) limités dans le temps, mais traduits en con-seils & accompagnement permettant l’apprentissage des responsables d’OP, les pro-gressions sont plus facilitées

La combinaison de ces quatre facteurs a été indispensable pour favoriser les succès, selonce qui a été constaté dans les différents pays


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III. REFLEXION PROSPECTIVE ET RECOMMANDATIONS

Ce dernier chapitre consacré aux réflexions prospectives et aux recommandations est composéde trois parties. La première est organisée selon les trois sous objectifs de la présente conven-tion qui apparaissent pertinents pour structurer la logique d’intervention du prochain pro-gramme à proposer à l’AFD42. La seconde est consacrée à des points d’attention communsdont l’amélioration du dispositif de suivi évaluation. La troisième tente de répondre aux ques-tions évaluatives transversales posées par les termes de référence.

1. Selon les trois sous objectifs

1.1 « Sensibiliser, informer et mobiliser le monde agricole et rural français…. »

Pistes d’amélioration pour l’ensemble des actions NordL’évaluation du Ciedel a été réalisée quinze mois avant la nôtre. Exclusivement centrée sur lesactions Nord, elle a pu aller plus loin que notre propre travail43. Ses recommandations sont,pour la plupart, encore d’actualité. A la lecture de nos propres investigations, cinq d’entreelles nous semblent mériter une attention particulière Approfondir, rendre plus lisible les positions de l’Afdi.Il est parfois demandé à l’Afdi « d’être plus politique » rapporte le Ciedel. Cette attente trans-parait également de nos entretiens en région. Nos interlocuteurs évoquent les contradictionsqui peuvent exister entre les positions de certaines OPA françaises et celles des OP du Sud. Ilsrapportent parfois des tensions entre OPA et organisations de la société civile sur les questionsagricoles. Ils regrettent un manque d’approfondissements sur les liens entre les problématiquesNord et Sud…Il ne semble pas que cette attente ait été prise en compte depuis la restitution de l’évaluationdu Ciedel. Elle ne constitue pas forcément une priorité au regard des trois missions de l’Afdi44

et de la formulation de l’objectif des actions Nord45. Elle n’implique pas forcément des prisesde positions tranchées sur tous « les sujets qui fâchent ». Mais à longue, il serait sans doutepréjudiciable de ne pas apporter les éclaircissements attendus. Compléter les outils stratégiques.Le Ciedel recommandait à l’Afdi de définir sa stratégie pour les actions Nord. Cette recom-mandation a été entendue. L’Afdi a produit un document stratégique qui définit des objectifsgénéraux, propose des éléments de méthodes et fixe des axes de progrès.Mais ce cadre mériterait, selon nous, d’être complété par un document pluriannuel plus pro-grammatique pour faire le lien avec des plans d’actions opérationnels.

42 Peut-être en structurant différemment les différents résultats attendus de l’objectif spécifique B « renforcer lescapacités du réseau » pour les mettre plus explicitement en correspondance avec les deux autres sous objectifs.

43 Conformément aux termes de références et à notre proposition méthodologique, nous ne nous sommes pas inté-ressés aux supports produits et utilisés par l’Afdi.

44 « Soutenir les initiatives des organisations agricoles partenaires - Promouvoir les agricultures familiales - Créerdes alliances entre organisation agricoles »

45 « Sensibiliser, informer et mobiliser le monde agricole et rural français sur les enjeux du développement agri-cole international »


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Les Afdi territoriale les plus en pointe sur les actions Nord auraient, elles aussi intérêt à sefixer des objectifs moyens termes et des axes de progrès spécifiques pour mieux piloter leursactions. De telles s stratégies régionales faciliteraient l’animation du réseau.Dans un premier temps, deux ou trois d’entre elles pourraient être accompagnées dansl’élaboration de leur programme stratégique selon un cadre et une démarche élaborés en com-mun. Le bilan de cette première expérimentation permettrait de réfléchir à son extension. Perfectionner le dispositif de suivi évaluation des actions NordLes perfectionnements proposés au dispositif de suivi et d’évaluation de la conventiond’objectif sont présentés ci-après page 63 Valoriser les initiatives des Afdi territoriale, élargir (modérément) le champ des réunions

thématiques et des capitalisations aux actions Nord.Comme le Ciedel, nous avons constaté que les actions Nord mobilisaient beaucoup d’énergieet suscitaient beaucoup d’initiatives et d’idées nouvelles. La pratique des réunions thématiqueset des capitalisations jusque-là surtout réservée aux actions Sud pourrait être élargie aux ac-tions Nord. Cette pratique contribuerait à la production des illustrations évoquées ci-dessus.Elle favoriserait les relations et les synergies entre Afdi territoriales souhaitées par ailleurs. ( Approfondir et partager une vision plus claire des enjeux des actions NordNous partageons deux constats du Ciedel : Il remarquait qu’un assez grand nombre de sesinterlocuteurs « justifiait cette dimension de l’action (Nord) par le besoin de collecter desfonds et de se faire connaitre ». Il estimait donc que la signification de l’objectif « influencer »et la façon de le décliner méritaient d’être précisées.Le travail d’explication et de clarification largement amorcé depuis fin 2012 mérite donc selonnous d’être poursuivi et amplifié

Les pistes d’amélioration des actions Nord qui visent les OPA Préciser les effets attendus des actions qui visent les OPALe nombre des interventions Afdi au sein des OPA a fortement augmenté durant les premièresannées de la convention. Les objectifs quantitatifs initiaux ont été dépassés. Les Afdi régio-nales ont souvent fait preuve d’initiatives pour organiser ces activités. Les progrès devraientdonc désormais viser la qualité de ces actions. Cela implique (selon nous) de clarifier les effetsou les changements qui en sont attendus, Cette clarification est un préalable pour pouvoirmieux les apprécier ces effets et ainsi mieux piloter l’action pour les atteindre.Le grille que nous avons proposée46 après nos entretiens en région peut éventuellement servirde support à un débat au sein d’Afdi sur cette clarification. Cette réflexion sur les effets atten-dus permettrait aux Afdi de mieux s’approprier les recommandations du Ciedel qui préconisede « passer du « faire », au « faire avec » ou au « faire faire » et qui estime que « Les Afditerritoriales doivent avoir conscience de la nécessité de ce changement de posture ».

Si Afdi suit cette recommandation, l’auto évaluation accompagnée des activités conduites ausein des OPA par les Afdi territoriales semble un préalable à des démarche plus lourdes et à lamise en place systématique d’indicateurs d’effet. Porter une attention particulière aux OPA économiques

46 page 32 et suivantes


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Les effets ou les changements attendus de ces actions diffèrent selon la nature des OPA visées(syndicale, dépositaire d’une fonction des services publics, économiques..). Le document« Stratégie Action Nord » de l’Afdi distingue « influencer les décisions publics » / « influen-cer les décisions économiques ». Il nous semble que les actions en direction des OPA écono-miques mériteraient une attention particulière.Ces organisations disposent de ressources financières et techniques importantes. Les Afdi lesinterpellent d’abord pour obtenir un soutien accru à leur partenariat. Mais les plus importantesd’entre elles ont aussi des pratiques d’exportation, d’importation, voire d’investissement àl’étranger qui ne sont pas sans effets sur les agricultures familiales du Sud, pratiques qui méri-taient parfois d’être influencées. Capitaliser les premières expériences de passages du « faire » au « faire-avec »Les habitudes et les contraintes financières des Afdi sont telles que le changement de posturepréconisé par le Ciedel n’ira pas de soi. Si L’objectif est de favoriser une implication plusdirecte et plus structurellement des OPA dans le soutien aux OP, l’Afdi pourrait peut-êtrecommencer par capitaliser les expériences de collaboration durable entre OPA/OP etOPA/AFDI/OP (y compris celles qui n’ont pas eu que des effets positifs). Au vu de notre mis-sion ces expériences sont déjà assez nombreuses. Les plus abouties mériteraient d’être misesen exergue et encouragée.

1.2 « Renforcer les compétences du réseau Afdi pour assurer la qualité desactions »

Malgré le terme utilisé, ce deuxième objectif (tel que nous l’avons compris) vise les capa-cités globales du réseau Afdi, au-delà des compétences de ses élues et bénévoles les plusinvesties dans l’animation de ses instances et la mise en œuvre de ses activités.

Continuer à viser le dynamisme et la structuration de l’ensemble du réseau Maintenir (amplifier ?) l’attention portée à la valorisation et au renouvellement des béné-

voles

La capacité d’influence et d’action du réseau Afdi tient en partie à ses militants et à sesbénévoles. Leur engagement, leur claire-voyance, leur disponibilité sont déterminants ain-si, que leur insertion socio professionnelle. Le maintien du dynamisme de cette base asso-ciative ne semble pas aller de soi.Plusieurs des administrateurs d’Afdi interrogés au cours de la mission se sont inquiétés duvieillissement de ses adhérents et de leur inégal renouvellement. Certaines Afdi départe-mentales voire régionales rencontrées au cours de notre travail ont également évoqué cesdifficultés également abordées par l’évaluation du Ciedel.Notre mission ne nous a pas permis d’en avoir une vue d’ensemble. Mais ces échos rap-pellent ceux recueillis au cours d’évaluations d’autres ONG, qui s’appuyaient égalementsur de larges bases associatives. Elles étaient confrontées à des tensions analogues. Leurvolonté de professionnalisation et l’évolution du contenu de leurs activités allait àl’encontre des désirs d’investissements directs de leurs bases bénévoles aux disponibilitéset aux capacités limitées.Au regard de ces tensions nous avons souligné l’intérêt de l’expérimentation conduite enBourgogne Franche Comté pour valoriser les bénévoles et prendre en compte leurs at-


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tentes tout en répondant aux besoins de l’organisation. Elle mérite d’être diffusée pluslargement. Son adaptation à des Afdi territoriales moins bien organisées méritera sansdoute une réflexion particulière. Réinterroger l’animation thématique ?Les réunions centralisées de représentants d’Afdi territoriales sont lourdes, couteuses et con-traignantes pour les élus et les militants qui y participent. Elles ne peuvent pas être multi-pliées. L’Afdi a raison de donner la priorité aux groupes pays (au total 23 réunions par an)plus déterminants que les animations thématiques pour la coordination et la mise en cohérencedes actions.Cependant, nous avons entendu une assez forte demande d’échanges thématiques de la partdes militants les plus impliqués dans l’appui aux partenaires du Sud. (Ils apparaissent souventplus motivés par le contenu technique de « leurs » actions que par les questions transversales« Pays »).A voir, s’il n’existe pas des noyaux de bénévoles susceptibles de contribuer à l’animation degroupes thématiques et si celle-ci ne pourrait pas être plus décentralisée ou plus reposée surles outils de communication à distance ?

Continuer à perfectionner le dispositif de formation,. élargir la cibleLes dispositifs de formation qui s’adressent à un large réseau de militants et de bénévoles seheurtent généralement à la diversité et à la faible disponibilité de leur cible. Ici les formationsorganisées au cours des deux premières années de la convention programme ont surtout con-cerné ce que nous avons appelé le « premier cercle des militants », les plus actifs et les plusinvestis dans l’action.La logique de l’expérimentation conduite en Franche Comté et de sa généralisation devraitconduire à élargir cette cible au « deuxième cercle » par des actions plus décentralisées, misesen œuvre par les Afdi territoriales.Les tentatives faites dans ce sens par certaines Afdi régionales n’ont pas eu beaucoup de suc-cès. Leur réussite nécessiterait sans doute un investissement pédagogique plus fort pour ima-giner des formes d’animation plus attractives et plus légères. Le développement de ces forma-tions « à la base » devrait se faire prudemment pour éviter de nouveaux échecs décourageants,avec l’appui du niveau national pour mettre au point progressivement les bons scénarios péda-gogiques. mieux évaluer pour mieux piloter les formations destinées au « 1er cercle »Cette remarque transversale « mieux évaluer pour mieux piloter » (CF. Ci- après) s’appliqueparticulièrement aux dispositifs de renforcement de capacités et aux programmes de formationdéveloppés dans la durée. Ils font rarement l’objet d’évaluation « ex-post »47 et reposent surdes diagnostics initiaux rarement actualisé. L’importance de la formation au sein d’Afdi justi-fierait un effort particulier pour évaluer cette famille d’activité.

47 Les évaluations ex post interviennent assez longtemps après l’action (de formation) et interroge la durabilité deleurs résultats et leurs effets différés :


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1.3 Objectif 3 « Consolider les OP dans leurs rôles d’acteur central dudéveloppement »

Continuer d’améliorer la gestion des partenariats Améliorer l’appropriation des outils contractuels existantsLes pratiques contractuelles entre Afdi et OP ont nettement progressé d’une convention pro-gramme à l’autre, avec notamment l’utilisation de nouveaux outils : les conventions cadres etles accords annuels. L’utilisation de ces outils n’était pas également maîtrisée par tous les par-tenariats en 2012. Les documents contractuels que nous avons pu consulter nous sont encoreapparus de qualité inégale. L’équipe technique pourrait veiller à une meilleure appropriationde ces outils lors de la préparation de la prochaine convention programme. Peut-être perfectionner (compléter) ces outils contractuels.Ces outils nous semblent par ailleurs perfectibles. Il nous semble qu’il manque un maillonentre la « vision » définie par les conventions cadres et les plans d’action des accords annuels.un document intermédiaire qui porterait sur la durée de la convention programme et précise-rait notamment des objectifs ou des changements attendus plus concrets, la façon de les appré-cier, un cadre budgétaire très global…Si le besoin d’un tel document est partagé, mieux vaudrait commencer par le mettre au pointet tester son intérêt effectif et son « appropriabilité » avec quelques partenariats avant de legénéraliser. Systématiser et améliorer la maîtrise des exercices de bilan / mise en perspectives.Ces documents contractuels devraient servir de support à des exercices partagés de bilans et demises en perspective des actions. La pratique de ces exercices entre OP et Afdi apparait per-fectible indépendamment de la qualité de ces outils. (CF. également ci-après la même idéedéveloppée pour améliorer l’utilisation du dispositif de suivi évaluation page 64).La « mécanique » de la convention a certes abouti à la systématisation des exercices de pro-grammation annuelle, fondés sur des comparaisons prévision/réalisation des activités et desengagements. Mais ces exercices et leur partage entre OP et Afdi ne vont pas de soi dans tousles cas : Ils semblent inégalement maîtrisés, souvent limités à ces comparaisons immédiates,plus rarement s’intéressés aux effets des actions et ou à l’appréciation « objective » des chan-gements en cours.L’amélioration de ces pratiques exigeantes (de bilan partagé) demanderait certes un réel inves-tissement un peu lourd (mise au point et test de support méthodologique, accompagnement).Mais serait un bon levier pour améliorer la conduite des partenariats. Elle pourrait constituerun chantier commun entre un groupe pays et une faîtière nationale. Améliorer les outils et la pratiques de suivi évaluationLa mission a pu apprécier sur le terrain l’amélioration des outils et des pratiques de contrac-tualisation et de suivi évaluation des partenariats. Elles estiment que ces outils sont perfec-tibles. Elle fait un certain nombre de suggestion à ce sujet :

– Améliorer d’abord l’utilisation interne et la fiabilité de l’outil de suivi existant,– Soigner les exercices de bilans, les élargir au-delà des réalisations immédiates– Progresser dans l’appréciation des changements provoqués par l’action– Diversifier les outils pour un dispositif de suivi évaluation moins « top down »


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Ces suggestions sont développées au chapitre ci-après qui traite des questions transversalespage 63. Poursuivre les réflexions sur les références utilisées pour initier ou d’interrompre les par-

tenariatsAu vue de certains partenariats, la mission s’est interrogée : Quels sont les procédures ou lesquels critères utilisé par Afdi pour démarrer un nouveau partenariat ? Pour suspendre une rela-tion partenariale qui dysfonctionne ? Pour continuer ou d’arrêter de soutenir avec la mêmerégularité des partenaires parvenus à maturité ? Pour inclure ou d’exclure un partenariat dubénéfice du soutien de la convention programme ?Préciser (ou repréciser) les modalités de ces prises de décision et les harmoniser au sein duréseau n’est sans doute pas une priorité. Une telle démarche se heurterait probablement àl’inévitable dimension affective des partenariats les plus anciens. Mais il n’est pas sûr qu’Afdine doivent pas à termes harmoniser les réponses apportées à ces questions.

Continuer d’améliorer les « pilotages pays » Homogénéiser et compléter les outils du pilotage de l’action par paysLa mission n’a pas pu approfondir l’analyse de fonctionnement des différents groupes pays nicelle des outils qu’ils utilisaient (document de stratégie pays, feuille de route…). Il lui que cesoutils sont assez hétérogènes et que tous les groupes n’ont pas explicité leur stratégie. Uneplus grande homogénéisation semble souhaitable malgré la diversité des situations de chaquepays.

Sur le contenu et les modalités des appuis aux OP Maintenir, voire approfondir, l’accent mis sur les appuis institutionnelsLe contenu de l’appui apporté par les Afdi aux OP doit évidemment continuer d’être détermi-né par ces dernières. Mais, pour la mission, dans le contexte actuel, une priorité devrait tou-jours être donnée au renforcement de leurs capacités de gestion et d’organisation : Gestioncomptable et budgétaire - Planification (élaboration des plans stratégiques et programmationparticipative - Montage de programmes et de projets, gestion des relations bailleurs. C’estdans ces domaines qu’Afdi devrait prioritairement continuer à produire des références et àperfectionner les outils qu’elle a déjà produits en tirant le bilan de leur utilisation. Renforcer les capacités d’appui des OP faîtièresLe renforcement des capacités des OP faîtières (lorsqu’elles ont effectivement vocation à ap-porter un appui à leurs membres) devrait également être un des priorités d’Afdi. Ce renforce-ment passe d’abord par celui de leurs ressources humaines susceptibles d’intervenir sur desthématiques transversales prioritaires pour leurs OP de base (commercialisation, CEF, forma-tion coopérative…). Il devrait également inclure les modalités d’organisation de ces servicesau sein des OP, les mécanismes de leur financement. Renforcer le rôle d’intermédiation des cellules AfdiMême plus étoffées, les cellules Afdi dans les pays ne pourront pas réunir toutes les compé-tences nécessaires pour répondre aux demandes d’appui des OP partenaires. Elles intervien-dront donc de plus en plus souvent, comme elles le font déjà, en facilitant l’accès de leurs in-terlocuteurs à une expertise locale de qualité. Cette fonction nécessite d’abord de repérer cetteexpertise et de s’assurer de ses capacités. Elle implique souvent d’accompagner les OP dans


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les phases d’identification de leurs besoins d’appui, de rédaction de termes de référence, et decontractualisation avec leur prestataires. Peut-être conviendrait-il de vérifier que toutes lescellules disposent des outils nécessaires pour jouer ce rôle. Poursuivre la réflexion sur la dimension régionale de l’appui aux OP, notamment en

Afrique de l’OuestLa dimension régionale est déjà prise en compte par Afdi avec le positionnement du chargé demission dédié à l’appui politique. La prise en compte de cette dimension pour penser l’appuiaux OP sera probablement de plus en plus pertinente, notamment en Afrique de l’Ouest. LesOP faîtières sont déjà organisées à ce niveau où se négocie déjà des pans importants des poli-tiques agricoles et commerciales. Les expertises de qualité, susceptibles d’être mobilisées pourl’appui aux OP sont souvent transfrontières. La plupart des problématiques techniques sontcommunes à la région.vérifier su l’institut de formation est quelque part.

2. Remarques transversales

2.1 L’amélioration du dispositif de suivi évaluation

Améliorer d’abord l’utilisation de l’outil existant.L’outil de suivi annuel de la convention d’objectif renseigne une centaine d’indicateurs. Iltraite les données produites par les 22 Afdi pour rendre compte de leurs « actions Nord » etcelles collectées auprès de 48 OP partenaires pour documenter l’activité des partenariats.Ces données rendent compte de l’exécution de la convention et de son ampleur. Ils illustrent ladiversité et la dispersion de ses actions. Mais elles semblent finalement assez peu utilisées parles acteurs impliqués dans leur mise en œuvre pour prendre du recul, et mieux piloter et orien-ter leurs activités48. Il vaut donc mieux améliorer d’abord cette utilisation « interne » avant dechercher à perfectionner l’outil. (Il sera ensuite plus facile d’associer ces acteurs devenus utili-sateurs à ce travail de perfectionnement s’il s’avère nécessaire). Soigner les exercices de bilans / programmationLes données d’un outil de suivi sont d’autant plus utilisées que les responsables des activités(ici les élus, les cadres bénévoles et salariés des Afdi et des OP) débattent à intervalles régu-liers du bilan de leurs actions, et ce avec suffisamment de méthode, de prise de recul et derigueur. Cette pratique apparait assez irrégulièrement partagée au sein des Afdi et différentspartenariats que nous avons rencontrés. Elle mériterait d’être plus systématiquement encoura-gée, facilitée par des outils (scénario ou guide d’animation de bilan annuel) et si nécessaireaccompagnée. Progresser dans l’appréciation des changements provoqués par l’actionLes premiers bilans entendus, ou ceux que nous avons lus se limitent souvent à des comparai-sons quantitatives activités prévues / activités réalisés. Ils constituent une première utilisationdes indicateurs du dispositif de suivi, qui sont logiquement des indicateurs d’activités et de

48 Rien d’étonnant à cela. En règle générale, plus on est proche de l’action et moins on a besoin (ou pense avoirbesoin) de chiffres pour savoir ce qui se passe sur le terrain


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résultats immédiats. Ils permettent de vérifier, de rendre compte et parfois d’expliquer le degréde réalisation des actions (les écarts entre prévision et réalisation).Les acteurs rencontrés, proches de l’action, disposent pourtant des capacités et d’informationsqui leur permettraient de produire des bilans plus qualitatifs, plus attentifs aux résultats indi-rects et aux premiers effets des actions. Il leur manque un minimum d’outil méthodologique etd’animation extérieure qui leur apporte un peu de contradiction.Pour progresser vers une meilleure appréciation des effets ou des changements induits (cf. ci-après), il nous semble donc, dans un premier temps plus utile de travailler sur l’animation desbilans que de chercher à ajouter des indicateurs d’effet aux données systématiquement collec-tées. Ce travail devrait commencer avec un petit nombre d’Afdi régionales sur les actionsNord et quelques partenariats volontaires pour les actions Sud avec des ambitions modérées.Mieux vaut ne commencer qu’à apprécier qu’un nombre limité d’effets ou de changementsattendus, sans chercher l’exhaustivité.49

D’une convention à l’autre : 1) ne perfectionner l’outil de suivi qu’à la marge…D’une convention à l’autre, nous préconisons de n’améliorer l’outil de suivi qu’a la margemais de mettre l’accent sur son utilisation et de le compléter par d’autres outils. Améliorer la fiabilité des indicateurs (notamment pour les actions Nord)Nous avons eu parfois des difficultés à interpréter les données utilisées pour rendre comptedes actions Nord. Certains indicateurs, (ou la façon de les comptabiliser) ne sont peut-être pasdéfinis avec suffisamment de précision, ou bien les différents animateurs qui les renseignentn’en ont pas tous exactement la même compréhension. Il nous semble qu’un effort de préci-sion et d’homogénéisation serait utile. Ajouter quelques indicateurs de synthèse et améliorer la présentation des comparaisons

prévisions réalisationsLa liste des indicateurs d’activités et de résultats devra évidement évoluer en fonction deschangements apportés au cadre logique de la convention. Indépendamment de ces change-ments les indicateurs des actions Sud méritent sans doute une relecture pour vérifier leur per-tinence et ajuster ceux qui méritent de l’être.Il nous semble par contre nécessaire :

– de fabriquer des indicateurs de synthèses à partir des indicateurs existants pour faciliterune lecture plus synthétique des résultats.

– d’améliorer la présentation des comparaisons prévision /réalisation pour gagner en lisi-bilité.

D’une convention à l’autre : 2) Diversifier les outils du dispositif Retenir deux priorités pour améliorer le dispositif de suivi évaluation : l’appréciation des

changements, un meilleur partage de la culture de l’évaluation– Les questions évaluatives des termes de référence interrogent essentiellement les effets

ou les changements induits par la mise en œuvre la convention programme. Or les deuxprincipaux outils de son dispositif de suivi-évaluation (l’outil de suivi, l’évaluation ex-terne finale dans sa forme actuelle) ne sont pas adaptés à l’analyse des effets.

49 (par exemple, pour les actions Nord, en reprenant quelques-uns des « points d’amélioration à viser d’ici2015 » qui figurent au document « stratégie actions Nord »


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– Ces deux outils (malgré les processus de construction du premier et les modalités depréparation du second) sont très « top down ».

∙ Ils mobilisent peu les personnes clés des activités des Afdi territoriales50. Celles-ci contribuent à collecter et de transmettre des données. Certaines participent auxréunions organisées lors de l’évaluation externe. Elles utilisent (apparemment)très inégalement les données produites par l’outil de suivi.

∙ Ces deux outils sont utiles pour le piloter de l’action d’ensemble et satisfaire lesexigences des partenaires financiers. Ils ne répondent pas forcément aux besoinsde ces personnes clés qui sont d’abord motivées par les actions où elless’investissent personnellement. Ces deux outils ne répondent pas toujours auxquestions qu’elles se posent ou devraient se poser sur ces actions.

Les acteurs directement impliqués appréhendent donc souvent les démarches évaluativescomme des obligations externes. Ils les perçoivent plus rarement comme des outils suscep-tibles de les aider à faire progresser la qualité de « leurs » propres actions. Les améliorations àapporter au dispositif de suivi évaluation de la convention devraient donc selon nous essentiel-lement viser deux objectifs :

1. Mieux apprécier les changements induits par les activités,2. « Donner des envies d’évaluation » aux acteurs impliqués dans l’action, par des dé-

marches plus en phase avec leurs investissements. Pour mieux apprécier les effets : Cibler les démarches évaluatives sur quelques change-

ments attendus, commencer par mieux explicitésLa dispersion et la diversité des activités conduites pour contribuer aux trois sous objectifs dela convention sont tel qu’il est hors de hors de portée de vouloir en mesuré tous les effets.Compte tenu de cette complexité, une démarche évaluative globale fondée sur le cadre lo-gique, démultipliant les indicateurs d’atteinte des résultats ou de contributions aux objectifsspécifiques ne permettrait pas d’atteindre les deux objectifs proposé ci-dessus).Mieux vaut

a) Cibler les réflexions et les investigations sur quelques effets ou changements attendusqui apparaissent particulièrement stratégiques ou importants sans prétendre àl’exhaustivité.

b) Commencer par donner plus contenu à ces changements attendus, préciser les chainesdes effets (comment les actions vont produire ces changements) avant de raisonner in-dicateurs.

c) Choisir un outil évaluatif en fonction du changement analysé, des objectifs poursuivispar la démarche, des acteurs qui auront été à son initiative.

Il est difficile d’être ici plus prescriptif tout en restant dans le forma souhaité… A titred’exemple, nous avons suggéré dans les chapitres précédents :

– d’expliciter les changements attendus des actions Nord conduites au sein des OPA– de préciser quelles étaient les premières capacités du réseau Afdi à renforcer pour amé-

liorer la qualité des actions– de chercher à mieux apprécier les effets des formations

50 Animateurs, élus, bénévoles très investis dans la conduite des partenariats


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– De chercher à mieux analyser les effets immédiats et la diffusion des innovations pro-mues par les partenariats avant de raisonner en termes d’impacts sur la sécurité alimen-taire…

– Diversifier les outils mobilisés : Raisonner d’abord en terme l’architecture du dispositif de

suivi évaluation avant de penser « indicateurs » ;Il existe une large gamme d’outils possibles, en plus des outils de suivi proprement dit et del’évaluation externe finale, pour bâtir un dispositif de suivi évaluation cohérent.

– Les appuis à l’animation de bilans intermédiaires (notamment entre partenaires) peu-vent en faire partie.

– Des revues externes, ciblées sur un ensemble cohérent d’activités pourraient utilementcompléter des évaluations externes plus lourdes et plus couteuses.

– Afdi pourrait tester des démarches d’évaluation institutionnelle plus légères et adaptéesà des OP de moyenne dimension et aux Afdi régionale)…

– Elle pourrait également se doter d’un outil simple d’auto évaluation des partenariats quipourrait n’utiliser (ou presque) que les données qu’elle produit déjà.

– …Ses ressources humaines, l’étendue de son réseau et la dispersion géographique de ses activi-tés offrent la possibilité de démarches évaluatives internes diversifiés qui permettent aux ac-teurs de terrain de se confronter à un regard extérieur, sans pour autant recourir systématique-ment à une expertise externe.Au-delà des quelques perfectionnements apportés à l’outil de suivi évoqués ci-dessus,l’amélioration du dispositif de suivi-évaluation de la convention programme pourrait suivre ladémarche la suivante :

– S’accorder sur les objectifs prioritaires poursuivis par cette amélioration (l’appréciationde quels changements, la réponse aux besoins de quels acteurs, l’évaluation de quelssegments d’activités… faut-il privilégier ? Etc…)

– Identifier et calibrer les outils susceptibles d’être mobilisés pour répondre à ces priori-tés

– Définir l’architecture du dispositif de suivi évaluation : Quels sont les quelques outilsfinalement retenus en fonction des contraintes et des ressources disponibles ? Selonquel agencement les organiser ?

– Programmer la mise au point des outils au fur et à mesure que leur mobilisation est pré-vue.

Réfléchir avec l’AFD à l’évolution des outils qui assurent la redevabilité de l’action.La convention-programme Afdi est un objet à évaluer original de par ses dimensions, la diver-sité de ses thématiques et de ses acteurs, la dispersion de ses territoires d’intervention, la dé-clinaison dans la durée des orientations Afdi et des partenariats… Ces caractéristiques invitentà réinterroger la pertinence de l’évaluation externe finale comme principal outil de redevabili-té dans ce cas particulier.Il nous semble que pour cet objet atypique, cette redevabilité serait mieux assurée par la vali-dation externe d’un dispositif global de suivi-évaluation que par une évaluation externe finale.L’idée serait de s’inspirer des méthodes de certification des comptes qui reposent sur la vali-dation des procédures et la vérification de leur bonne application. On peut imaginer qu’une


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expertise externe neutre et impartiale commence par examiner et valider en amont la concep-tion d’un dispositif de suivi évaluation conçu par Afdi. (C’est-à-dire l’ensemble des outilsprévus au sein de ce dispositif et leur cahier des charges.) Il serait ensuite chargée d’en suivrela mise en œuvre et au final d’en vérifier la bonne application. Dès lors les autres exercicesévaluatifs externes plus léger, pourraient être plus ciblés dans leurs objets et leurs objectifs,porter sur des pas de temps plus longs…)Si l’Afdi et l’Afd souhaitaient se lancer dans une telle innovation, probablement susceptiblesde s’appliquer à d’autres conventions-programmes ou à d’autres objets d’évaluation atypiques,elles devraient le décider dès l’écriture de la convention en se ménageant la souplesse budgé-taire nécessaire à cette expérimentation.

2.2 Autres points d’attention communs

Entre actions Nord et renforcement de capacités du réseauL’évaluation du Ciedel attirait également l’attention d’Afdi sur deux points qui nous semblentégalement mériter attention. Ils concernent à la fois les deux premiers sous objectifs de la con-vention, les actions et Nord et le renforcement des capacités du réseau. (Re) densifier le réseau ?Certaines Afdi territoriales se sont très peu investies sur les actions Nord. D’autres, parfois lesmêmes, semblent plus globalement en difficultés. Le Ciedel estimait cette situation préoccu-pante et écrivait « L’Afdi doit se donner les moyens de (re) densifier son réseau ». Nous parta-geons cette analyse, et nous interrogeons sur les difficultés d’animation et d’organisation duréseau liées à l’hétérogénéité de ses structures territoriales.Les limites de nos investigations ne nous permettent pas d’être ni d’être plus affirmatifs ni afortiori force de proposition51 sur cette question. Il nous semble qu’elle mériterait d’être plusexplicitement débattue au sein du réseau. pour un fonctionnement plus horizontaleLe Ciedel proposait de favoriser les relations et les synergies entre Afdi territoriales pour etpar un fonctionnement plus horizontal. Cette suggestion est moins sujette à controverse. Ellerépond à une attente souvent exprimée par nos interlocuteurs et s’inscrit dans l’amorce del’organisation de certaines activités par « grande région » déjà en cours.

Entre « actions Sud » et « actions Nord » Associer encore plus les partenaires du Sud à la réflexion sur les actions NordLa participation de représentants des partenaires du Sud aux réflexions sur les actions Nord estun facteur de qualité. Au-delà elle peut constituer un levier pour réfléchir de part et d’autre àl’évolution des partenariats et de leurs enjeux. La réflexion sur le positionnement des Afdi vis-à-vis des OPA mériterait d’être partagée avec les OP. (Souvent, comme de nombreux béné-voles Afdi, les responsables des OP considèrent les OPA régionales plus comme des bailleurspotentiels de leurs propres actions que des partenaires institutionnels durables ou des vecteursd’influences). Poursuivre la réflexion sur les échanges paysans

51 (l’Afdi doit sans doute continuer à favoriser les regroupements régionaux (aux moins les mutualisations demoyens) malgré les réticences ou les difficultés que cela peut susciter).


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Les échanges Sud Nord et Nord Sud sont une des clés de la cohérence entre actions Nord etpartenariats. L’Afdi a déjà beaucoup travaillé pour optimiser la pratique de ces échanges. Ellen’a peut-être pas été au bout de leur relecture au regard des objectifs des actions Nord. Cesdernières, nous semble-t-il, aboutissent à diversifier l’objet de ces échanges, les missions don-nées aux voyageurs dans les deux sens, et les profils de ses derniers52.A propos des « échanges paysans », les représentants des OP que nous avons ont souvent re-grettés que les échanges Sud Sud organisés avec le soutien de l’Afdi ne soit pas plus nom-breux et plus fréquents (L’Afdi a pourtant déjà inscrit le développement de ces échanges sud-sud dans ses orientations). Sur certaines thématiques les échanges sud-sud complètent leséchanges avec le nord. Ils sont quelquefois plus féconds, y compris pour permettre à leur par-ticipants de mieux comprendre des enjeux de politiques agricoles.Nos interlocuteurs attendent également une amélioration de la préparation et du déroulementdes échanges (objectifs spécifiques plus clairement déclinés, avec en ligne les attentes spéci-fiques des OP, plus grande responsabilisation des leaders d’OP dans la gestion du séjour). Entre OP OPA et Afdi, aller au-delà des activités ponctuellesLes appuis qui ont mobilisé l’expertise de personnes ressources d’OPA très souvent été ponc-tuels53. Ils ont permis d’enrichir la réflexion des OP, et d’identifier des axes de progression quirestent à opérationnaliser par les OP. La mise en œuvre de leurs recommandations n’est pasaisée. Il serait utile et productif que ces appuis ponctuels soient suivis d’un accompagnementplus long (échanges à distance, par mail ou téléphone, nouvelles visites ponctuelles…) et seconcrétise par des liens plus durables entre les organisations et les principales personnes res-sources impliquées. Cela nécessite sans doute un minimum de cadrage préalable.

3. Les questions évaluatives des termes de références

3.1 La stratégie géographique

Dynamique à la base et logique d’interventionLes évaluateurs de la précédente convention programme avaient « émis l’hypothèse qu’ilserait préférable qu’Afdi concentre ses actions dans un nombre plus restreint de pays demanière à densifier ses interventions ». Cette recommandation semble avoir fait débat ausein d’Afdi et les termes de références de la présente évaluation ont explicitement reposéla question de la stratégie géographique du réseau. La logique d’intervention de la convention-programme plaide en faveur de stratégie

pays cohérentesLes trois résultats attendus des partenariats Afdi/OP (« Les OP ont renforcé leurs capacitésstratégiques, amélioré la maîtrise des services à leur membre, consolidé leurs poids poli-tiques ») valent notamment par leur complémentarité. Cette dernière invite à agir de façonconcertée à différentes échelles de territoire. Elle invite à associer partenariats locaux et sou-

52 Elle réinterroge peut-être l’organisation matérielle de ces échanges, critiquée par certains de nos interlocuteursau Sud.

53 Par exemple sur le financement des activités productives au Bénin dans le cadre du partenariat Afdi/HautesPyrénés, ou encore l’appui à la CPF pour le diagnostic des compétences de l’équipe technique).


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tien à des OP faîtières, susceptibles de peser sur les politiques nationales et de consolider du-rablement les appuis apportés à leurs membres.

La logique d’intervention de la convention d’objectif plaide donc en faveurd’interventions pays cohérentes qui :

– Permettent de valoriser les complémentarités entre les différents niveauxd’interventions (local pour l’expérimentation technique, national pour l’influence poli-tique).

– Contribuent à la continuité de l’action au-delà de la fragilité de certains partenariats lo-caux.

– Mobilisent un volume d’action minimum et permettent ainsi de valoriser des cellulespays (et des chargés de mission) qui nécessaires, voir indispensables à la sécurisation età la qualité des actions.

– Contribuent à la crédibilité d’Afdi vis-à-vis des acteurs nationaux qui pèsent sur les po-litiques agricoles et les dispositifs d’appui aux OP.

– Facilitent, grâce à cette crédibilité, l’accès à des financements bailleurs de plus en plusdécentralisés et exigeants.

Des stratégies-pays difficiles à imposer, forcément consensuelles.Cette logique d’intervention par pays n’est pas forcément celle qui détermine les Afdi ter-ritoriales et leurs militants. Ces derniers sont désireux de découvrir de nouveaux pays. Ilssont sensibles à des sollicitations particulières qui, au-delà de stratégies « pays »s’inscrivent dans des dynamiques spécifiques, celles de leur propre territoire ou d’autresliens de solidarité.Un mouvement comme l’Afdi peut difficilement aller à l’encontre des dynamiques parti-culières de sa base. Même si la gouvernance du réseau le souhaitait, elle ne pourrait pro-bablement pas imposer ses choix géographiques. Exclure des partenariats à cause de leurisolement géographique serait probablement perçu comme contraire aux valeurs del’organisation, excessivement conflictuel et difficile à justifier : Tous les partenariats rencon-trés au cours de l’évaluation peuvent être vecteurs de changements. Aucun n’est intéressant.Les plus problématiques d’entre eux à nos yeux ne sont pas forcément les partenariats « mo-no-pays ».

Les limites de l’éparpillement : densifier les interventions-pays Limiter à l’avenir l’ouverture de nouveaux partenariats mono-pays.Les arguments en faveur d’une relative densification des partenariats par pays nous semblentcependant suffisants pour, à l’avenir, limiter l’ouverture de partenariats isolés dans de nou-veaux pays d’intervention. Le réseau ne peut sans doute pas empêcher une Afdi territoriale des’implanter seule dans un nouveau pays. Il peut en revanche décider d’une règle commune quiexclurait ces initiatives du soutien de la convention programme négociée avec l’AFD.L’ouverture de nouveau pays au bénéfice de cet outil financier ne pourrait correspondre qu’àune décision collective et à une nouvelle stratégie-pays explicite. Pour des stratégies-pays plus explicites et plus directivesUne relative densification géographique de l’action de la convention devrait lui permettre degagner en cohérence et en efficacité. Mais l’ampleur de ces gains dépendra aussi des straté-gies-pays mise en place. Plus ces dernières seront cohérentes et explicites et plus elles favori-


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seront les synergies entre partenariats (de ce même pays), l’articulation entre les différentsniveaux d’intervention et l’efficacité des cellules-pays. Cela plaide pour des stratégies-payspeut-être plus détaillées et donc plus directives que celles définies pour la période 2012201454.Mais ses stratégies ne s’appliqueront que si elles font l’objet d’un consensus entre Afdi dugroupe Pays, et concilient les attentes de leurs différents partenaires au Sud. Les modalités deleur construction et leur degré de précision varieront donc d’un pays à l’autre (notammentselon le degré de structuration des OP faîtières du pays). Leur élaboration devrait être un ob-jectif plutôt qu’un préalable à la prochaine convention. La prise en compte de la dimension régionale.L’efficacité des appuis aux partenariats sur le terrain n’est pas le seul paramètre à prendre encompte pour réfléchir à la stratégie géographique de la convention programme.Les objectifs d’Afdi en termes d’influence, d’appui au renforcement du poids politique desOP, de promotion de l’exploitation familiale, impliquent des stratégies d’alliance et peut-êtrede présence dans certaines capitales. Ils invitent par ailleurs à prendre en considération lesdynamiques et les espaces sous régionaux où se négocie et se décide une part importante despolitiques déterminantes pour l’avenir de l’agriculture (notamment en Afrique de l’Ouest).Cette logique sous régionale est également à prendre en compte dans l’objectif de renforce-ment ou de consolidation des cellules que devra également intégrer la stratégie géographiquede l’organisation. Ces cellules ajoutent un plus indéniable aux capacités d’appui des Afdi.Leur efficience et la multiplicité de leurs thématiques d’intervention invitent à réfléchir leurconsolidation ou leur déploiement à l’échelle sous régionale.

Veiller aussi à la cohérence et à l’efficience des partenariats au-delà de cesconsidérations géographiquesLes partenariats Afdi/OP sont si divers qu’il est difficile de les comparer avec pour seul critèreleur nombre par pays. Les limites ou les difficultés structurelles des partenariats ne sont passeulement liés à leur isolement, comme le montrent nos études pays. Des limites structurelles de cohérence et d’efficience qui ne sont pas seulement dues à

l’isolement géographiqueLes partenariats qui mobilisent des moyens modestes, qui s’adressent à des OP aux « handi-caps structurels » importants et qui interviennent sans relais locaux risquent d’avoir durable-ment une efficience et une efficacité limitées.Ce que nous appelons des « handicaps structurels » sont des caractéristiques qui limitent du-rablement les capacités de progression d’une OP. Elles peuvent être de plusieurs ordres. Troisexemples :

– Les OP de très petites dimensions (en nombre de membres et en dimension de terri-toire…) et qui ne sont pas affiliés à un réseau d’OP national ont peu de chance de pro-gresser (autonomisation, amélioration des services à leurs membres). Dans les pays oùl’Afdi dispose de cellules, l’appui direct à ce type d’OP isolées est très couteux.

54 Sur les trois pays, ou ensemble de pays, étudiés (Burkina, Bénin-Togo, Mali) la mission n’a pu consulter qu’unseul document de stratégie pays, au Mali.


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– Les fédérations d’OP très récentes, qui regroupent des OP locales elles-mêmes encorepeu structurées, et dont le leadership n’est pas encore très assuré demandent un appuirapproché et assez intensif pour leur permettre de passer un palier. Le soutien financieret l’appui à distance d’une seule Afdi ne suffit pas. Il n’est efficace que s’il s’intègredans un dispositif plus large assuré par une autre ONG d’appui (ou un pool d’ONG) di-rectement ou via une OP faîtière.

– Un certain nombre de faîtières plus anciennes sont en difficulté malgré un leadership dequalité faute de ressources humaines et financières à la hauteur des services que l’on at-tend d’elles ou des enjeux qu’elles doivent affronter. Des appuis trop éloignés et dessoutiens financiers trop modestes leur sont évidemment utiles mais ne leur permettentpas le changement d’échelle nécessaire à l’accomplissement de leur mission.

L’accompagnement de ces partenariats « en difficulté structurelle »Dès lors la réflexion sur la stratégie géographique de l’Afdi ne devrait pas se limiter à la plusou moins grande dispersion territoriale de son action. Elle pourrait aussi porter sur la gestiondes partenariats en difficulté structurelle et les modalités de leur accompagnement. Dans cettehypothèse elle pourrait inclure

– Des stratégies d’alliance avec d’autres organismes d’appui quand ces partenariats nepeuvent pas être efficacement soutenus par une cellule Afdi.

– La définition de priorités dans la recherche ou l’affection de ressources supplémentairespour permettre à certains partenaires de franchir des seuils ou de changer progressive-ment d’échelle. (croisement de la logique convention-programme et de logiques-projets).

3.2 L’intégration des actions de renforcement de capacités au Nord et au SudLes termes de référence interrogent : « Quelle serait la pertinence d’améliorer l’intégrationdes activités de renforcement des capacités des Afdi au Nord et des OP au Sud ? ».Ce concept d’intégration peut se comprendre et se concrétiser de nombreuses façons. Tel quenous le percevons, il pose moins de questions de pertinence que de faisabilité. Mais au-delà dequelques principes, il est difficile de réfléchir à sa faisabilité sans lui donner plus de contenu.A ce stade la mission ne peut faire que quelques suggestions.

Potentiellement pertinent Pertinence « politique »

L’intégration des activités de renforcement des capacités des Afdi au Nord et des OP au Sud(selon la façon dont elle est comprise) peut s’inscrire dans une évolution du contexte que nousavons déjà évoquée : Les organisations des sociétés civiles du Sud (notamment des OP) sontdésormais plus fortes. Les grands enjeux mondiaux ont changés. Les menaces surl’environnement, le changement climatique, l’évolution de la géographie des inégalités… nese conjuguent plus essentiellement sur des problématiques Nord-Sud. La donne de la solidaritéinternationale a changé. Entre société civile du Nord et du Sud, il est désormais moins ques-tion d’aide et de transferts et plus d’échanges. Aujourd’hui, il s’agit plutôt « d’agir ensemble »et d’avoir une influence commune sur les régulations internationales. Dès lors, les partenariatsdoivent évoluer vers un autre équilibre Nord Sud et vers plus de réciprocité. Cette évolutioncorrespond à une demande déjà portée au Nord et plus encore au Sud. L’intégration des ac-tions de renforcement de capacités peut contribuer à y répondre.


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Pertinence « pédagogique ou technique»Comme en témoigne les réflexions animées par le F3E55, le terme de « renforcement de capa-cités » est communément employé dans le milieu des ONG sans être réellement maîtrisé. Lesorganismes d’appui gagnent à y réfléchir ensemble avec leur partenaire. Ils se l’approprientd’autant mieux qu’ils s’interrogent eux-mêmes sur le renforcement de leurs propres capacitésen se confrontant à un regard extérieur. Le réseau Afdi augmenterait probablement son apti-tude à renforcer les capacités de ses partenaires en les associant à ses réflexions et pratiquesdestinées à fortifier ses membres. Pertinence « concrète »Cette intégration pourrait également contribuer à une plus grande reconnaissance des capacitéset des savoir-faire des OP par les Afdi. Elle pourrait concourir à l’évolution de certains acteursau Nord qui pensent encore trop souvent leurs actions en termes d’aides et de transferts. Enpositionnant parfois les OP dans une fonction d’observation, d’interpellation des Afdi, voirede conseil, elle pourrait aider ces dernières à prendre du recul sur elles-mêmes et sur leur fonc-tionnement institutionnel.

Hypothèses et réflexions sur les conditions de pertinence et de faisabilitéMais ces éléments de pertinence restent un peu théoriques. Ils ne valent que pour une cer-taine conception de cette intégration. Ils ne se concrétiseront qu’à certaines conditions. Intégration des actions de renforcement de capacités au Nord et au Sud : premières hypo-

thèsesOn peut avoir au moins deux approches différentes de cette intégration.

– Elle peut se limiter à des réflexions et des expérimentations internes au réseau Afdi. Ils’agirait seulement d’associer la conception et la mise en œuvre des actions prévuespour atteindre l’objectif spécifique B « renforcer les capacités du réseau Afdi… » et lerésultat « Les OP ont renforcé leurs capacités stratégiques » de l’objectif C « Consoli-der les OP… » et de piloter une ou deux recherches-actions, ou capitalisations croiséessur ce thème. (le renforcement de capacité)

– Elle peut se concrétiser par des démarches associant des Afdi et des OP qui pourraientavoir l’allure suivante :

∙ Le choix entre Afdi et OP d’un certain nombre de problématiques communes de ren-forcement de capacités,∙ Des réflexions en commun sur la façon d’aborder ces problématiques (méthodes, ou-tils…)∙ Des contributions réciproques aux renforcements des unes par les autres,∙ Des échanges d’expériences et des bilans partagés, des capitalisations communes.etc…

La première de ces deux approches, simple et essentiellement méthodologique n’apporteraitpas immédiatement de changements majeurs et ne nécessiterait pas de préalables particuliers.La seconde, sans doute porteuse d’évolutions plus radicales, serait plus complexe et nécessite-rait une première expérimentation.

55 CF. le programme PRISME soutenu par l’AFD (auquel l’Afdi participe) et les réflexions collectives qui l’ontprécédé.


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Conditions de pertinence et de faisabilité.Cette deuxième approche ne vaut que si elle crée vraiment les conditions d’une réelle récipro-cité. Cela ne va pas forcément de soi mais implique notamment que :

– Les problématiques choisies répondent bien à des priorités communes partagées par lesOP et les Afdi concernées et qu’elles sont effectivement identifiées comme telles parles deux parties

– La démarche est effectivement symétrique, son pilotage est paritaire, les modalités deson financement ne créent pas de biais

– Cela nécessite que les organisations, OP et Afdi, impliquées dans l’action soient asso-ciées très en amont dès sa conception.

Par ailleurs, une telle expérimentation ne pourrait être conduite qu’autour d’un nombre res-treint de problématiques, avec quelques OP et Afdi motivées, si possible réunies au-delà desbinômes partenariaux existants.Les résultats attendus de cette démarche commune devront être concrets, d’utilité pour lesparties prenantes et évaluables sur la durée d’une convention.Elle ne portera ses fruits que si les conditions de sa capitalisation et de son partage au sein duréseau Afdi et des OP sont prévues dès sa conception.

Suggestions Décider assez vite d’intégrer la conception d’une telle expérimentation dans la future con-

vention.La conception partagée d’une telle expérimentation (si l’Afdi la décide) sera inévitablementassez longue et coûteuse. Elle ne pourra donc pas intervenir avant le démarrage de la pro-chaine convention-programme. Les termes de référence et l’ordre de grandeur des coûts spéci-fique de cette conception puis ceux de l’expérimentation elle-même devront cependant êtrearrêtés lors de la rédaction du document projet de la convention qui devrait prévoir une dota-tion budgétaire globale pour leur réalisation.Mieux vaudrait donc décider assez vite du principe, des contours et de l’ampleur de celle-ci,(combien d’Afdi et d’Op associer ?) et explorer assez vite quelles pourraient les probléma-tiques communes sur lesquelles elle pourrait porter. Quelles problématiques ?Les problématiques communes aux OP et aux AFDI et susceptibles de remplir les conditionsde pertinences ébauchées ci-dessus sont nombreuses et peuvent être de nature très diverses…

- Il nous semble que les Afdi territoriales, comme les OP peinent à se doter d’outil depilotage stratégique qui permettent de faire le lien entre leurs documents d’orientationet leurs plans d’action. La conception de ces outils ne va pas de soi compte tenu de lanature commune de ces structures et de leurs dépendances à des ressources externesqu’elles ne maitrisent pas. Une réflexion commune et une expérimentation sur la cons-truction de tels outils pourraient être utiles.

- La question de la place des jeunes et des femmes au sien des organisations, et celle durenouvellement du leadership semblent se poser également au sein des Afdi et des OP,(certes dans des termes très différents dans les deux cas). Des regards croisés et deséchanges entre des structures qui ont décidé de les aborder ces questions et de les trai-


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ter effectivement pourraient créer une émulation réciproque susceptible de les faireprogresser.

- Afdi et les OP faîtières sont confrontés à des problématiques proches d’animation deréseau, d’articulation entre différent niveau d’OP et territoire d’intervention.

- Elles partagent également un certain nombre de thématiques plus fonctionnelles (lesrelations élus/salariés)

- …

Associer la réflexion sur le renforcement de capacité au Nord ou au Sud, ou Intégrer plusétroitement (des) actions conduites dans ce domaine sur les deux espaces ? Les deux hypo-thèses nous semblent porteuses d’innovation. Elles conduisent à des démarches de nature dif-férente. La seconde sera plus complexe à mettre en œuvre mais porteuse de plus de change-ment. L’une et l’autre devront être préparées en concertation entre acteurs du Sud et du Nord.Cette préparation devrait être amorcée le plus tôt possible. L’Afdi devrait assez rapidementpréciser ce qu’elle entend par « d’améliorer l’intégration des activités de renforcement descapacités des Afdi au Nord et des OP au Sud »

3.3 Synthèse des suggestionsLe triptyque « Actions Nord » - Renforcement des capacités du réseau - « Actions Sud » cons-titue une structure pertinente pour concevoir la convention-programme Afdi/AFD et pour pen-ser la progression de l’association.Les capacités du réseau doivent continuer à être conçu au sens large « d’aptitudes à réaliser leprojet associatif ». L’amélioration de son dispositif de suivi-évaluation, l’entretien de sa vitali-té, et l’intégration d’un certain de réflexions Nord-Sud en font partie.Les principales suggestions ci-dessus peuvent donc être résumées et organisées comme suitActionsNord

L’ensemble desactions Nord

▪ Poursuivre l’effort d’explicitation de la stratégie des actions Nord▪ Mieux partager leurs différents objectifs au sein du réseau)▪ Intensifier les débats internes sur les enjeux internationaux des politiques agricoles▪ intensifier la participation des acteurs du Sud à la conception et à la mise en œuvre desactions Nord.

Les actions visantles OPA

▪ Compte tenu des acquis, viser désormais des objectifs plus qualitatifs en explicitantmieux les effets attendus de ces actions et en se donnant les moyens de les apprécier.▪ Accorder une attention particulière aux OPA économiques▪ Capitaliser les premières expériences de « faire faire ou « faire avec » entre AFDI/OPA/OP▪ Tenter de faire évoluer les collaborations ponctuelles nouées avec des OPA nationale versprojets plus structurants.

En lien avec lesactions Sud

▪ Poursuivre la réflexion sur les échanges paysans en intégrants les objectifs des actions Nord(et la demande de plus d’échange Sud Sud).▪ Favoriser des partenariats OP/OPA plus structurés (à partir des collaborations ponctuellesexistantes.


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Capacitésdu réseau

La formation desbénévoles

▪ Amplifier et élargir la cible des formations destinées aux bénévoles▪ décentraliser et innover pour toucher « le 2ème cercle▪ Mieux évaluer les effets des formations

La Vitalité etanimation duréseau

▪ Décliner et mettre en œuvre les actions visant au renouvellement et au rajeunissement desmembres. (A partir de l’expérience Bourgogne Franche Comté) .▪ Aborder plus explicitement la problématique de l’animation du réseau, (vers une organisationterritoriale un peu plus homogène, ’appui au Afdi en difficulté, maintien de la densité du réseau,Des relations plus horizontales…)▪ Réinterroger l’animation thématique (en restant pragmatique)

Les Outils etméthodes

▪ Expérimenter des actions intégrées AFDI/OP de renforcement des capacités▪ Mieux valoriser les capitalisations

Le Suivi-évaluation

▪ Soigner les exercices de bila n-programmation des actions nord et des partenariats▪ Progresser dans l’appréciation des changements provoqués par l’action. (identifier plussouvent plus explicitement les changements recherchés)▪ Améliorer la fiabilité des indicateurs d’activités et de résultats immédiats des actions Nord▪ Doter l’outil de suivi de quelques indicateurs de synthèse▪ Elargir la gamme des outils du dispositif de suivi évaluation▪ Dialoguer avec l’AFD pour faire évoluer les outils qui assure la redevabilité de l’action et faireévoluer, à partir de là le format des évaluations externes finales

La Démarchequalité

▪ Poursuivre avec le même pragmatisme▪ Inviter les Afdi territoriale à l’imiter (et les aider à le faire).

ActionsSud

La Gestion despartenariats

▪ Améliorer l’appropriation des outils contractuels et les perfectionnerCf. suivi évaluation▪ Poursuivre la réflexion sur les références utilisées pour décider d’initier ou d’interrompre lespartenariats (ou les soutiens financiers aux partenaires).

La StratégieGéographique

▪ Evoluer vers des stratégies pays plus explicites, plus négociées au Sud et plus directives ethomogénéiser les outils de pilotage pays▪ A l’avenir, éviter d’utiliser la convention programme pour soutenir financièrement de nouveauxpartenariats isolés▪ Maintenir les appuis non financier à tous les groupes locaux investis dans des partenariats quiqui s’inscrivent dans la charte de l’organisation▪ Plus globalement définir des règles d’affectation des ressources externes collectées par leréseau en fonction de priorités stratégiques (qui ne sont pas seulement géographique)▪ Continuer de prendre en compte la dimension sous régionale pour le déploiement du« dispositif technique » au Sud

Autresrecommandations

▪ Renforcer (dans certains contextes) les capacités d’appui des OP faitières▪ Renforcer les capacités d’intermédiation entre OP et expertise locale des cellules pays▪

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