Ensemble, les femmes journalistes du Mali renforcent la paix- Production et diffusion d’émission...

RAPPORT FINAL

Ensemble, les femmes journalistes du Mali

renforcent la paix !

Promoting women’s participation in advancing the

peace agreement in Northern Mali

DECEMBRE, 2017

Contact:

Béatrice Abouya

Interim Country Director

Search for Common Ground

Email: [email protected]

Victor Gauthier

Program Associate

Search for Common Ground

Email: [email protected]

Rapport Final | Ensemble, les Femmes Journalistes du Mali renforcent la Paix !

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Search for Common Ground | MALI

Table des matières Introduction ........................................................................................................................................... 3

Contexte et justification ....................................................................................................................... 3

Objectifs du projet ............................................................................................................................... 4

Activités réalisées ................................................................................................................................ 4

Tableau synthétique des résultats quantitatifs atteints du projet ......................................................... 5

Déroulement des activités ..................................................................................................................... 6

Identification des femmes animatrices ................................................................................................ 6

Trois sessions de formation des femmes animatrices .......................................................................... 7

Objectifs des formations .................................................................................................................. 7

Démarche méthodologique des formations ..................................................................................... 7

Déroulement du premier atelier de formation ................................................................................. 8

Déroulement du deuxième atelier de formation ............................................................................ 13

Déroulement du troisième atelier de formation ............................................................................. 15

Fonctionnement du réseau des femmes animatrices.......................................................................... 16

Production de programmes radiophoniques ...................................................................................... 18

La formation et les réunions de clubs d’écoute ................................................................................. 20

Missions de suivi des radios partenaires ........................................................................................... 24

Observations et difficultés rencontrées ............................................................................................. 26

Leçons apprises et recommandations ................................................................................................ 27

Annexe .................................................................................................................................................. 28


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Introduction

Contexte et justification

Depuis 2012, et malgré la signature de l’Accord d’Alger en 2015, de nombreux conflits, trop souvent

armés, ont contribué à détériorer la situation humanitaire, économique et sociale du Mali. Le nord du

pays et, de plus en plus, le centre du Mali connaissent en effet une augmentation des conflits, notamment

liés aux terres et aux ressources. Ces divisions intercommunautaires croissantes ont entraîné l'émergence

de groupes d'autodéfense identitaires alimentant de nouvelles tensions et des affrontements meurtriers

dans ces régions, alors que la méfiance intergroupes s'est approfondie. La mise en œuvre de l’accord de

paix signé entre le Gouvernement et les groupes armés en juin 2015 reste toujours dans l’impasse. Les

conflits ne cessent de fragiliser davantage le processus de paix surtout parmi les jeunes et les femmes

qui sont moins représentés dans ce processus.

Dans un tel contexte, les femmes sont particulièrement exposées au risque de violence et de

marginalisation. Classé parmi les dix premiers pays avec les inégalités de genre les plus élevées, le Mali

doit faire face à de nombreux défis pour assurer la protection et la promotion des droits des femmes.

Les femmes maliennes sont confrontées à des obstacles sociaux, culturels et institutionnels profonds qui

les empêchent de participer à la vie publique. Des schémas socioculturels discriminants profondément

enracinés dans les coutumes traditionnelles continuent de justifier les pires formes de violence physique

et psychologique contre les femmes et les filles. L'érosion des institutions étatiques, l’inefficacité du

système de justice, le sous-développement persistant, couplé à des structures patriarcales, aggravent les

vulnérabilités des femmes et compromettent leur potentiel à contribuer au développement, à la stabilité

et à la paix.

Dans le nord et le centre du Mali, l'expansion de l'extrémisme violent a également un impact dévastateur

sur le bien-être des femmes et des filles. En assignant aux femmes un rôle subalterne et en s'opposant à

leurs droits fondamentaux aux valeurs traditionnelles maliennes, les groupes extrémistes violents

contribuent à exacerber la réalité vécue par beaucoup de femmes dans le nord du Mali, notamment dans

les régions les plus reculées où les institutions publiques et les services sociaux de base sont inexistants.

Au regard du peu de progrès du processus de paix national et de la persistance des discriminations à

l'égard des femmes et des filles, il est indispensable de promouvoir et de renforcer les voix et les

perspectives des femmes sur la paix, la stabilité et la réconciliation.

C’est dans ce cadre que Search for Common Ground (SFCG), organisation internationale spécialisée

dans la prévention et la transformation des conflits ayant une présence au Mali depuis 2014, s’est

engagée à renforcer la participation des jeunes et des femmes dans la promotion de la paix et de la

cohésion sociale au sein leurs communautés respectives à travers les radios communautaires du nord du

Mali. Dans cette optique, et en partenariat avec ACCORD, SFCG a mis en œuvre un projet intitulé

« L’appui aux radios communautaires pour soutenir le processus de paix et la cohésion sociale dans le

nord du Mali » financé par l’USAID qui permis de renforcer le rôle des radios communautaires dans la

promotion d’une paix durable et inclusive avec la participation des jeunes et des femmes au nord Mali,

notamment à Gao et à Tombouctou. Dans la continuité de cette initiative, SFCG, avec le soutien

d’ACCORD et le financement de l’USAID, a donc développé un nouveau projet, intitulé : « Ensemble,

les Femmes du Nord Mali renforcent la Paix : Promouvoir la participation des femmes dans la mise en

œuvre de l’accord de Paix dans la région du Nord Mali ».


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Objectifs du projet

En mai 2017, Search for Common Ground (SFCG) a signé un accord de subvention portant sur la mise

en œuvre d’un projet intitulé « Ensemble, les Femmes Journalistes du Nord Mali renforcent la Paix !».

Ce projet ambitionnait d’autonomiser les femmes professionnelles des médias dans le centre et le nord

du Mali, et plus précisément à Gao, Tombouctou et Ménaka, afin d'amplifier la voix des femmes et la

mise en avant de leurs perspectives sur les questions liées à la paix et à la sécurité, dans le cadre de

l’Accord de paix. Plus spécifiquement, il s’agissait de :

1. Renforcer les capacités des femmes professionnelles des médias dans le Nord du Mali à produire

des programmes de qualité, sensibles au genre, avec des objectifs de plaidoyer à travers le

renforcement des compétences et du réseautage ;

2. Soutenir un réseau de femmes professionnelles des médias ayant la capacité de développer des

actions de plaidoyer pour la participation des femmes en tant que partenaires dans le processus

de paix et de réconciliation au niveau communautaire.

L’initiative ambitionnait de remplir ces deux objectifs à travers une approche à deux volets:

1. Renforcer les capacités des femmes professionnelles des médias dans les régions ciblées pour

améliorer leurs compétences en programmation et en production, et mieux coordonner leurs

activités avec leurs pairs pour les leçons apprises et le partage d'expériences;

2. Renforcer les voix des femmes sur les questions de paix et de sécurité, en créant des espaces

sûrs pour que toutes les femmes puissent s'exprimer librement, aux niveaux communautaires et

médiatiques.

Ce projet a été conçu dans l’optique de favoriser le développement de changements durables dans les

régions ciblées. Il vise à amplifier les voix des femmes en tant qu'agent de paix et de réconciliation dans

les zones les plus touchées par le conflit malien et renforcera les capacités des stations de radio

communautaires à jouer un rôle clé dans la promotion de l'accord de paix au sein des régions ciblées.

Plus spécifiquement, les activités du projet ont ciblé les radios partenaires d’ACCORD à Gao Ville,

Ansongo, Tessit, Temera, Bamba, Tarkint, Ménaka, Tombouctou Ville, Rharous, Gossi, Kidal et

Taoudeni.

Activités réalisées

Afin d’atteindre ces objectifs, Search for Common Ground a mis en œuvre les activités suivantes :

- Identification collaborative des femmes professionnelles des médias au Nord du Mali;

- Séances de renforcement des capacités des femmes bénéficiaires en journalisme Common

Ground, communication positive, transformation de conflit et management organisationnel et

leadership;

- Sessions d’échange bimensuelles entre les femmes professionnelles des médias issues des

différentes régions afin d’échanger sur les meilleures pratiques et leçons apprises ;

- Production et diffusion d’émission de plaidoyer réalisées par les femmes journalistes ;

- Mise en place de clubs d’écoute de jeunes et de femmes.


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Tableau synthétique des résultats quantitatifs atteints du projet

No Grant outputs Title /

Grant

activity

Metric 1 Metric 2

Unit 1 Qty 1 Unit 2 Qty 2

1 Sélections des femmes

professionnelles des

médias

A.1.1 Professionnelles

des médias

sélectionnées

29

2 Professionnelles des

médias ayant reçu une

formation

A.1.2 Sessions de

formation

1 Participants 29

3 Deux sessions de

réseautage de deux jours

A.2.1 Sessions de

réseautage

2 Participants 29

4 Emissions de radio

produites et diffusées

A.2.2 Emissions de radio 134

(producti

on

toujours

en cours)

5 Clubs d’écoute de

femmes et de jeune

soutenus dans le cadre de

leurs réunions

mensuelles

A.2.3 Réunion des clubs

d’écoute

151 Membres 140

6 Une visite de suivi au

cours du projet

Visite 1


6


Déroulement des activités

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de renforcement des capacités des femmes journalistes et

animatrices radio pour la participation des femmes dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale

dans les régions du nord du Mali, les équipes de SFCG ont mis un œuvre les activités susmentionnées,

dont les résultats sont présentés ci-dessous.

Identification des femmes animatrices

En début d’initiative, 29 femmes animatrices issues des différentes radios partenaires des régions de

Tombouctou, Gao, et Ménaka ont été identifiées afin de prendre part aux activités du projet. Cette

identification a été faite en collaboration avec Maimounatou Maiga du bureau d’ACCORD-Gao, sur la

base des critères suivants :

1. Les femmes doivent préciser le type d’émissions qu’elles animent à la radio, afin de confirmer

leur activité professionnelle;

2. La bénéficiaire possède une bonne maîtrise orale du français et un niveau de compréhension lui

permettant de pouvoir suivre la formation ;

3. Le directeur de la radio doit confirmer l’appartenance de la journaliste / animatrice identifiée au

personnel de la radio et sa participation dans le programme de formation et autres activités du

projet.

Ces informations ont été récoltées à travers des échanges téléphoniques avec les potentielles candidates

ainsi qu’avec les différents directeurs de radio. Les informations récoltées ont été soumises à la

vérification des clubs d’écoute des radios et des formateurs locaux avec qui les équipes de SFCG ont

collaboré dans le cadre de la première phase du projet ACCORD, pour la formation in situ des radios.

La sélection a été réalisée dans les localités où SFCG a travaillé au cours de la première phase de sa

collaboration avec ACCORD. Une femme journaliste par radio partenaire d’ACCORD a été

sélectionnée et les autres femmes journalistes / animatrices identifiées l’ont été parmi les autres radios

des localités cibles. Ci-dessous figure la liste des femmes sélectionnées pour prendre part au projet :

Nom de la radio Nom et prénoms

1 Adar koukia/ansongo Lala Mahamane Yattara

2 Alafia/ansongo Aissata Moussa

3 Sonni /ansongo Aichata Mahamadou

4 Adar/menaka Hadeija wt Najin

5 Adar/menaka Zeinaba Info

6 Adouf /tessit Hadjara Dicko

7 Adouf/ tessit Bintou wt Assaleh

8 TARKINT Mariam Abdou

9 Tarkint Atahana wt Sidi Lamine

10 Voix des jeunes /GAO Hawa Toure

11 Fitila Mariam Alassane

12 Ania Saoudata Ibrahim

13 Adar Koima Maimounatou Almansou Maiga

14 Nkondo Adiza cisse


7


15 Hanna Zeinaba Assaleh

16 Koima Hawa Bare

17 Naata Aissa coulibaly

18 Bamba Tamaou CISSE

19 BAMBA HADIZA Boureima

20 Rharous Minatou Haidara

21 Gossi Hamsatou Almahamou

22 Lafia Fatalmoudou Mahamane

23 Al-faîda Kadidia Coulibally

24 Diamana Salimata Adiawyakoye

25 Naanaye/Bourem ville Weibonkana Maiga

26 Radio Comm. Bourem Hawa Touré

27 Radio Adar de Bourem Oumou Abdoulaye

28 Radio Taboya Bourem Zenabou Haidara

29 Radio Foghas de Bourem Fadimata Idrissa

Trois sessions de formation des femmes animatrices

Objectifs des formations

L’objectif général des trois formations délivrées au cours du projet a été de renforcer les capacités des

bénéficiaires pour leur permettre de produire des émissions radiophoniques de qualité, sensibles au

genre, visant à faire le plaidoyer pour la participation des femmes dans la promotion de la paix et la

cohésion sociale dans le nord du Mali, et de les aider à mettre en place un réseau fonctionnel pour faire

entendre la voix des femmes, dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix du Mali. Plus

spécifiquement, ces formations ambitionnaient d’obtenir les résultats suivants :

- Les capacités des femmes de médias du nord du Mali sont renforcées sur les techniques de

production d’une émission radiophonique de qualité avec la sensibilité genre et visant le

plaidoyer pour la participation des femmes au renforcement de la paix et la cohésion sociale à

travers l’accord de paix au Mali, sur les techniques de transformation de conflit et de plaidoyer,

et sur les éléments de l’accord de paix impliquant la participation active de femmes dans la

région du nord du Mali ;

- Les femmes de médias sont constituées en réseau avec un plan d’action fonctionnel qui sera

revu et renforcé au cours du deuxième atelier d’août 2017 et apprécié pour en tirer des leçons

au cours du troisième atelier d’octobre 2017 ;

- Une session de plaidoyer avec une émission type est organisée au cours du premier atelier en

présence des autorités locales, leaders communautaires et religieux et les directeurs de radios de

Gao.

Démarche méthodologique des formations

A travers l’approche participative, la formatrice principale, assistée d’un formateur de SFCG, a amené

les participantes à identifier leurs besoins, difficultés et défis liés à la production d’émission de radio en

tant que femme au niveau de leurs radios respectives. Les éléments soulevés ont par la suite été intégrés

au processus de renforcement des capacités. A travers des exposés, échanges, débats, jeux de rôle et

séances pratiques, les formations ont permis aux participantes de comprendre les notions techniques

essentielles de production mais aussi comment surmonter les obstacles éventuels. Par la suite, des


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séances pratiques avec les bénéficiaires ont été organisées afin

de produire des émissions types. Les formations visaient aussi

à intégrer les capacités en techniques de transformation des

conflits et de plaidoyer dans la production des émissions afin

qu’elles puissent permettre aux femmes dans leurs localités de

contribuer à la promotion de la paix et de la cohésion sociale à

travers la mise en œuvre de l’accord de paix. De plus, la

formatrice principale a transmis aux participantes les

techniques de création et de fonctionnement d’un réseau pour

leur permettre de créer leur propre réseau de « femmes

journalistes/animatrices pour la paix dans la région du Nord Mali », et a aidé les bénéficiaires à définir

des plans d’action.

Déroulement du premier atelier de formation

Le premier atelier de formation a eu lieu du 20 au 24 juillet 2017 à Gao. Ont pris part à cette formation

les 29 femmes journalistes et animatrices. La formation a été animée par une consultante formatrice de

l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM), Aissata Maiga, assistée par le Directeur pays

de SFCG et sous la présidence de Madame la Maire de la commune urbaine de Gao. Le parcours de la

formatrice a été pour les participantes une source de motivation au regard de son travail pour la télévision

nationale mais aussi du fait de sa capacité à communiquer dans les langues locales de Gao tel que le

Sonrhai. Cette formation a permis de former les participantes à l’analyse et à la transformation des

conflits, plus spécifiquement à l’approche « Common Ground », au plaidoyer et aux techniques

d’animation d’émissions radiophoniques. A l’issue de cet atelier, un réseau de femmes des médias du

Nord pour la paix a été mis en place, dont un bureau provisoire à Gao.

Objectifs de la première formation :

Renforcer les capacités des 29 bénéficiaires pour leur

permettre de produire des émissions radiophoniques de

qualité, sensible au genre, visant à faire le plaidoyer pour

la participation des femmes dans la promotion de la paix

et de la cohésion sociale dans le nord du Mali. Plus

spécifiquement, il s’agissait de :

- Renforcer les capacités des 29 participantes sur

les notions de paix, de cohésion sociale et du

plaidoyer ;

- Renforcer les capacités des 29 participantes à

produire une émission radiophonique de plaidoyer ;

- Soutenir techniquement les 29 participantes dans la mise en place de leur propre réseau de

femmes des médias dans les régions du Nord Mali.

Collecte des attentes sur la formation et identification des difficultés des bénéficiaires dans l’exercice

de leur métier

La formation a débuté, à travers une approche participative, par l’identification des attentes des 29

participantes par rapport à la formation mais aussi des difficultés qu’elles rencontrent dans l’exercice de

leur métier.


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Les participantes ont formulé les questions suivantes comme attentes en termes de renforcement de leurs

capacités :

- Comment anime-t-on un débat radiophonique ?

- Comment faire pour être une bonne journaliste/animatrice ?

- Comment communiquer devant un public ?

- Comment sélectionner les questionnaires d’un débat radiophonique ?

- Comment faire pour fidéliser ses auditeurs/trices ?

- Comment s’asseoir devant l’écran pour présenter le journal ?

- Comment convaincre la population?

- Que faire pour sensibiliser et rassurer les auditeurs/trices ?

Ces participantes ont par la suite mentionné les difficultés et défis suivants :

- Les insultes et critiques ;

- La masculinisation de la profession (manque d’attention des hommes envers les femmes) ;

- Perturbation des émissions ;

- Manque de salaire / matériels ;

- Manque d’organisation / encouragement de la part des membres de leurs radios ;

- Manque de soutien des conjoints / jalousie des conjoints ;

- Inégalité dans la distribution des horaires, les meilleures tranches étant attribuées aux hommes ;

- Violences sexuelles / verbales / intimidations ;

- Exclusion / chantage ;

- Insécurité.

La formatrice a ainsi profité de cette séance pour indiquer aux participantes que la radio est un excellent

outil de communication, un instrument efficace car elle permet de toucher un large public, issu de toutes

les couches de la population mais qu’elle est aussi un outil qui peut s’avérer dangereux. Les participantes

ont aussi identifiés les avantages qu’elles voyaient à exercer leur métier :

- Rôle naturel de la femme/résolution de conflit ;

- S’exprimer en public ;

- Contribuer à la paix ;

- S’affirmer dans la société ;

- Servir d’exemple pour la génération future ;

- Sensibiliser à la cohésion sociale.

Pré et Post Test

Dans le cadre de la formation, un pré-test et un post-test, tous deux similaires, ont été administrés aux

participantes afin d’évaluer leur niveau d’acquisition des connaissances. Au cours des pré-tests, sur les

29 fiches analysées, 20 % des bénéficiaires disposaient d’une moyenne de 45% de réponses correctes

sur l’ensemble du questionnaire, tandis que les 80% restants étaient nettement en deçà de 25% de

réponses correctes au questionnaire. En ce qui concerne les post-tests administrés en fin de formation

aux 29 participantes, le constat a démontré que 80% de l’ensemble des participantes ont obtenu au moins

80 % de réponses correctes aux questions posées.


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Module sur la paix, la cohésion sociale et la transformation des conflits

Ce module a été présenté par le Directeur pays de SFCG et a porté sur l’approche « Common Ground »

du journalisme. Cette approche implique la :

- Transformation de la perception de l’individu : de la victime au participant ;

- Transformation de la perception des autres: de l’ennemi au Partenaire ;

- Transformation de la perception du problème: de win lose problem au win win solution ;

- Transformation du processus: de la confrontation à la collaboration

Pour contribuer à la transformation des conflits à travers la radio, la journaliste / animatrice sensible aux

conflits :

- Canalise la communication (se garde de servir de courroie des messages d’intimidation et de

propagande des protagonistes);

- Consolide une confiance mutuelle (réduire la méfiance entre les protagonistes en enquêtant sur

des sujets qui enveniment le climat social et les mettre à jour pour prévenir les rumeurs) ;

- Corrige les perceptions erronées des uns sur les autres (le journaliste encourage les uns et les

autres à revoir l’image que l’on se fait de l’autre) ;

- Crée des espaces de dialogue entre protagonistes ;

- Amène les protagonistes à révéler leurs intérêts ;

- Fourni un espace de débat comme alternative à la confrontation ;

- Humanise le conflit (rapporte comment le conflit affecte d’autres membres de la communauté);

- Redéfini et recadre le conflit (explore toutes les facettes du conflit, révèle même les dimensions

que les protagonistes ne soupçonnaient pas) ;

- Réduit la méfiance entre les protagonistes ;

- Amène les protagonistes à lâcher le passé pour embrasser l’avenir.

Module sur le plaidoyer

Bien qu’il existe plusieurs types de plaidoyers, la formation a porté sur le plaidoyer « Common Ground ».

Cette approche repose sur une compréhension claire du problème à défendre. La bonne compréhension

du problème permet de définir la solution la plus adaptée et l’approche à utiliser pour l’atteindre. Ainsi,

un exercice d’identification des problèmes, causes et conséquences sous forme d’un arbre à problème a

été administré aux participantes réparties en trois groupes de travail. Trois problèmes de plaidoyer qui

affectent la vie des femmes au nord du Mali ont été identifiés par les participantes :

- Le mariage précoce ;

- L’absence des services de santé dont les maternités ;

- L’insécurité.

Après l’identification des problèmes, le formateur a donné aux trois groupes un deuxième exercice

d’identification de solutions à l’aide d’un arbre à solution. Pour ce module, le formateur a insisté sur les

éléments suivants :

- La sensibilisation pour conscientiser les gens et les amener à agir ;

- La création des réseaux pour pousser à un changement ;

- Le lobbying ;

- L’utilisation des médias ;


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- Les campagnes ou mobilisations communautaires.

Par la suite, les éléments devant être compris dans un plan de plaidoyer ont été présentés aux

participantes. Ces éléments sont les suivants :

- Objectifs (changement attendu) ;

- Cibles ;

- Alliés ;

- Activités ;

- Temps ;

- Personne responsable ;

- Ressources.

Pour terminer la présentation de ce module, les participantes ont été soumises à un exercice de

préparation d’un plan de plaidoyer.

Module sur la Réalisation d’une émission thématique

Ce module a permis de transmettre aux participantes un certain nombre de prérequis à la préparation

d’une émission radiophonique. Parmi ces éléments figuraient :

- L’importance de connaître son public cible qui peut être le grand public, public jeune ou public

femme avant de réaliser l’émission ;

- Connaître les ressources nécessaires pour la production de l’émission, qu’elles soient humaines

(animateur/trice, des personnes extérieures, et le technicien), matérielles et même financières en

cas de nécessité de déplacement.

- Savoir quand et où réaliser son émission (au studio, une salle calme ou sur le site du reportage) ;

- Faire un plan de réalisation comprenant le choix du thème, la définition des grandes lignes, le

choix des personnes ressources, la répartition des rôles pendant l’émission, le choix du type de

l’émission (direct, préenregistré ou un reportage), la date de l’enregistrement, la préparation des

questions, le traitement de l’émission, la validation de l’émission, la duplication du produit fini

et la diffusion.

La formatrice a par la suite prodigué des conseils pratiques pour la réussite d’une émission dont : le

choix des personnes ressources qui maitrisent le thème de l’émission par exemple des experts dans le

domaine, la prise en compte de l’aspect genre et de l’équité dans le choix de ses invités, la formation

continue des animateurs, la variation des thématiques et du format de l’émission ainsi que des invités,

et a aussi encouragé les bénéficiaires à mener des enquêtes ponctuelles sur les thématiques à développer.

Ce module, participatif, a été enrichi par le partage d’expérience des participantes sur leurs propres

émissions. Elles ont toutes appris comment produire des émissions de qualité et attractives pour les

auditeurs. A la fin de ce module, la formatrice a invité les participantes à s’organiser pour préparer une

émission type de plaidoyer sur le rôle de la femme dans la promotion de la paix et la cohésion sociale,

qui a été présentée le dernier jour de la formation en présence de certains directeurs de radio de Gao qui

ont été invités à participer à la clôture de la formation.


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Module sur les éléments de l’accord qui impliquent la participation de la femme

Ce module a exposé aux bénéficiaires le contenu de l’accord de paix impliquant la participation de la

femme dans la promotion de la paix et la cohésion sociale. Elle a informé les femmes sur leur rôle de

sensibilisation des femmes mais aussi du grand public sur leur participation active dans la mise en œuvre

de l’accord de paix, notamment sur les points suivants :

- Le respect de l’égalité des genres dans le processus électoral ;

- La scolarisation pour tous par le respect de l’égalité de sexe ;

- La mobilisation et le soutien au retour des enfants, particulièrement des filles, à l’école dans les

zones affectées ;

- Le renforcement de la fonctionnalité des formations sanitaires ;

- Le retour des services de base et administratifs dans les zones affectées ;

- La réintégration économique des jeunes et de femmes dans le cadre d’initiatives privées et

collectives ;

- La promotion des Activités Génératrices de Revenus au profit de jeunes et femmes regroupées

en entreprises d’économie sociale et solidaire (associations ou groupements d’intérêt

économique, coopératives) ;

- Le soutien à la création de micro entreprise dans la communauté afin de revitaliser l’économie

locale et promouvoir les opportunités d’emplois ;

- Le renforcement des compétences des jeunes et des femmes en harmonie avec les besoins réels

des économies locales et leur participation active ;

- La mise en place d’un programme de soutien à l’entreprenariat au profit des jeunes diplômés et

des femmes, des programmes de formation et d’insertion des jeunes déscolarisés et non

scolarisés, etc.

Les femmes journalistes et animatrices, suite à cet exposé, ont compris l’importance du projet et des

émissions radiophoniques de plaidoyer qu’elles auraient à produire dans ce cadre, pour amener plus de

femmes à s’impliquer dans la mise en œuvre de l’accord de paix dans les régions du nord du Mali.

Présentation de l’exercice de l’émission de plaidoyer par les participantes

Un groupe de 4 participantes a été désigné pour préparer une émission de plaidoyer, au nom de toutes

les participantes, à présenter devant des invités. Parmi les invités figuraient Madame la Maire de la

commune urbaine de Gao, la représentante de la Direction Régionale de la Promotion Féminine, les

directeurs de 4 radios de Gao ainsi que le représentant de l’ORTM régional de Gao.

Bien qu’étant une mise en scène, cette émission, sous forme de débat qui dura 45 minutes, a permis de

soulever et de débattre des thèmes suivants :

- La place de la femme dans la religion ;

- Les raisons derrière la sous-représentation des femmes dans les médias et à la radio ;

- Le rôle de la femme dans les actions publiques pour contribuer à la promotion de la paix et de

la cohésion sociale.

« Nous sommes fiers de voir nos animatrices formées aujourd’hui et comptons les encadrer et faciliter

leur travail après cette formation pour qu’elles mettent en pratique tout ce qu’elles ont appris » - Mr.

Alassane Méga, Directeur de la radio Fitila de Gao


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« C’est une bonne chose que les femmes journalistes et animatrices soient formées et très motivées

aujourd’hui à l’issue de cette formation mais nous leur demandons de prendre maintenant leur travail

au sérieux. On se connait tous ; chaque fois elles ont des raisons pour ne pas venir animer des émissions

à la radio. Nous voulons qu’elles participent activement à la production de toutes les émissions de nos

radios » - Mr. Boncana, chef de programme à la radio Naata de Gao.

Les directeurs de radio ont, après cet exercice, pris l’engagement de soutenir les femmes journalistes et

animatrices dans la production de leurs émissions aussitôt qu’elles seront de retour dans leurs radios

respectives. Ils ont néanmoins demandé aux journalistes et animatrices de prendre au sérieux leurs

propres engagements à l’issue de cette formation. Madame la Maire a aussi, avant de clôturer

officiellement l’atelier de formation, encouragé les femmes dans cette initiative et rappelé leur rôle

positif dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale dans la société. Elle a promis de les soutenir

dans leurs démarches administratives pour la mise en place de leur réseau et les a encouragé à rapidement

le mettre en place afin que d’autres partenaires comme la MINUSMA, l’USAID et autres puissent les

soutenir.

Conclusion de la première formation

Pour les femmes journalistes et animatrices qui ont participé à cette formation, cela fut l’occasion de

renforcer leurs capacités mais aussi leur motivation dans l’atteinte d’un objectif commun, celui de faire

participer le plus de femmes à la promotion de la paix et de la cohésion sociale dans leurs milieux

respectifs. Beaucoup d’entre elles ont quitté la formation en se sentant prêtes à mener à bien leur mission,

affirmant pour certaines par exemple que c’était la première fois qu’elles comprenaient ce que signifiait

le mot « plaidoyer » et qu’elles réalisaient l’ampleur de la tâche qui les attendaient.

« Cette formation a été très utile pour nous parce que nous avons appris beaucoup des choses qui vont

nous permettre de mieux communiquer et sensibiliser davantage les femmes à la radio pour qu’elles

comprennent qu’elles ont un rôle à jouer et sont capables de faire changer positivement les choses dans

nos communautés » - Minatou Haidara de la Radio Gossi

« Moi avant je ne savais pas ce que signifiait le mot « Plaidoyer ». Grâce à cette formation je viens de

l’apprendre et réaliser que nous les femmes pouvons beaucoup faire à travers le plaidoyer pour faire

changer les choses dans nos communautés » - Hadeija Wallet Najim de la radio de Ménaka.

Déroulement du deuxième atelier de formation

Le deuxième atelier s’est tenu les 19 et 20 septembre 2017 à Gao, réunissant cette fois 27 participantes.

Les travaux ont portés sur le rappel des notions évoquées lors du premier atelier de

formation/Brainstorming, la situation des émissions produites et le bilan des activités du réseau.

Objectifs de la deuxième formation

L’objectif global de cette formation a été de faire le point sur les objectifs fixés lors de la première

formation. Il s’agissait plus spécifiquement de :

- Permettre aux participantes de faire le brainstorming du premier atelier ;

- Faire le point de la situation des émissions produites par chaque radio ;

- Présenter le bilan du réseau de femmes et les perspectives.


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Rappel des notions évoquées lors de l’Atelier de formation/Brainstorming

La formation s’est ouverte par un rappel des notions acquises dans le cadre de leur première formation.

Ainsi les aspects suivants ont été retenus :

- Le Plaidoyer : selon les participantes, le plaidoyer est un moyen qui permet d’aider les autres à

faire entendre leurs voix ou faire valoir leurs droits ;

- Le conflit : c’est un malentendu entre deux parties poursuivant des intérêts divergents, on peut

avoir par exemple un conflit conjugal, communautaire, ethnique, racial, amical, foncier etc. ;

- L’accord : c’est un arrangement entre deux ou plusieurs parties, une solution win-win où les

parties s’entendent pour résoudre pacifiquement leurs différents ;

- Le réseau : un organe qui permet de s’unir pour un même objectif et de pouvoir rester connecté

ou garder contact ;

- Sensibilisation : c’est un outil de communication pour permet de faire passer / comprendre un

message au public ;

- La manière dont il faut préparer une émission de radio : pour préparer une émission il faut un

thème, un questionnaire, une cible / public, des invités, des outils, un technicien, jour/heure de

l’émission ;

- Approche Common Ground : trouver un terrain d’entente ;

- La Cohésion sociale : c’est l’acceptation de l’autre, le vivre ensemble.

Mise au point sur la production des émissions radiophoniques

A ce stade du projet, les bénéficiaires avaient réalisé 64 émissions radiophoniques portant sur des

thématiques en lien avec la paix et la cohésion sociale. Parmi ces émissions, 20 ont reçu un appui

technique de SFCG et 44 ont été réalisées sans appui technique.

Le tableau ci-dessous est un résumé des émissions produites à la date du 20 septembre 2017 :

Localités Radios Production

sans appui

technique

Production

avec appui

technique

Total des

émissions par

radio

Gao

Naata 2 2 4

Voix des jeunes 3 1 4

N’kondo 0 1 1

Fitilla 0 1 1

Hanna 0 1 1

Ania 0 1 1

Koima 0 2 2

Ansongo

Adar koukia 0 1 1

Soni 0 1 1

Alafia 0 1 1

Tessit Adouf 3 2 5

Tarkint Alher 0 0 0

Temera Voix de zongoy 1 1 2

Bamaba Zan-zan 7 0 7

Bourem

Taboye 2 1 3

Fogas 1 1 2

Adar 4 1 5


15


Nanaye 2 1 3

communautaire 0 1 1

Ménaka adar 3 0 3

Gossi Voix de gourma 6 0 6

Rharous alhabar 3 0 3

Tombouctou

Alfeida 4 0 4

Lafia 3 0 3

Djamana 0 0 0

Total 44 20 64

Discussion sur les thématiques principales

La formation s’est poursuivie par une écoute des émissions produites. Les participantes ont procédé à

l’écoute de 3 différentes émissions, à raison d’une émission par région. Suite à cette écoute collective,

les participantes ont soulevé les éléments suivants. En ce qui concerne l’émission de la région Ménaka,

les participantes ont estimé que l’introduction de l’animatrice (présentation, fréquence, thème, invités

temps) devait être améliorée, jugeant qu’elle n’avait pas présenté ses invités, ni le thème de l’émission

et qu’elle n’avait pas non plus rappelé la fréquence de la radio et l’heure de l’émission. Elles ont ensuite

jugé que les questions posées aux invités étaient mal formulées et que le temps de parole qui leur était

imparti était trop long. Concernant l’émission de la région de Tombouctou, les commentaires portant

sur l’introduction furent similaires à ceux mentionnés précédemment. Le thème n’était pas spécifié,

l’animatrice et ses invités abordèrent surtout des thèmes religieux et l’émission a été trop courte (15

minutes). L’émission de Gao reçu des commentaires bien plus positifs de la part des participantes qui la

jugèrent bien réalisée, bien que le temps de parole des invités fût un peu long et malgré le manque de

diversité d’opinion. Dans l’ensemble, les thèmes des émissions produites étaient en lien avec la

thématique plus globale qui est la participation des femmes dans la paix et la cohésion sociale dans le

cadre de l’Accord de paix.

Conclusion de la deuxième formation

Cette deuxième formation s’est soldée par la mise en avant des recommandations suivantes :

- Renforcer leurs capacités sur la paix et la cohésion sociale et sur le reportage des informations ;

- Appuyer financièrement le réseau afin de lui permettre d’atteindre ses objectifs ;

- Renforcer et doter leurs radios respectives d’équipements pour faciliter leur travail.

Déroulement du troisième atelier de formation

Les 11 et 12 novembre, à Gao, a eu lieu le troisième et dernier atelier de formation des femmes

journalistes et animatrices de Tombouctou, Gao et Ménaka. 26 bénéficiaires prirent part à cette

formation.

Objectifs de la troisième formation

L’objectif de cette formation était de faire un état des lieux du projet à travers le suivi des objectifs fixés

lors de la formation précédente. Plus spécifiquement, cette formation a permis de faire le point sur les

émissions produites (thèmes, émissions, planning de diffusion) par localité et par radio, sur le réseau de

femmes des médias et les différentes perspectives s’offrant à ce réseau pour l’avenir. La formation a

aussi permis aux femmes bénéficiaires du projet d’échanger sur les leçons apprises et les défis à relever.


16


Mise au point sur la production des émissions radiophoniques

La formation a débuté avec la répartition des animatrices par zone afin de faire le bilan des émissions

produites et les thèmes sur lesquels les débats ont porté.

- Zone de Tombouctou, Rharous et Gossi, nous avons 5 radios, 26 émissions produites sans appui

technique, sur les 5, une seule la Radio Djamana n’a pas produit d’émission ;

- Zone de Temera, Tarkint et Bamba, 3 radios avec 10 émissions produites sans appui ;

- Zone de Ménaka, 1 radio avec 7 émissions produites sans appui technique du producteur ;

- Zone d’Ansongo et Tessit, 4 radios avec 22 émissions produites dont 6 ont reçu l’appui

technique de SFCG ;

- Zone de Bourem, 5 radios avec 32 émissions produites dont 6 ont reçu un appui ;

- Zone de Gao, 7 radios avec 25 émissions dont 17 avec l’appui technique du producteur, mais

une radio n’a produit aucune émission (Radio Ania).

Au total, ce sont 122 émissions qui ont été produites, dont 29 l’ont été avec un appui technique de la

part de SFCG. Quelques difficultés néanmoins ont été signalées :

- Le manque des moyens de déplacement pour aller faire des enregistrements sonores ;

- Le refus des certains directeurs de radio d’autoriser la production des émissions avant de

recevoir les contrats de partenariats avec SFCG (situation qui a été vite corrigée) ;

- Le manque d’expérience en termes de production de certaines animatrices.

Les émissions produites ont porté sur les thèmes suivants :

- Rôle et/ou l’implication des femmes pour la paix et la cohésion sociale ;

- L’implication des femmes dans les prises de décisions ;

- VBG et mariage forcé/précoce ;

- Santé maternelle - hygiène et assainissement ;

- Consultation pré-natale et ses conséquences ;

- L’amalgame dans les conflits :

- Enjeux de la scolarisation des filles ;

- Droit de la femme et autonomisation de la femme ;

- La gestion des conflits ;

- Tolérance religieuse ;

- Rôle des animatrices/journalistes dans la paix et la cohésion sociale.

Fonctionnement du réseau des femmes animatrices

La création du réseau

Le réseau des femmes professionnelles des médias a été créé le 24 juillet 2017, dans le cadre du premier

atelier de formation des animatrices et journalistes. Au cours de cette formation, la formatrice a

développé une présentation sur la mise en place d’un réseau des femmes journalistes et animatrices,

insistant sur le fait que le travail de plaidoyer des participantes pour le rôle de la femme dans la

promotion de la paix et de la cohésion sociale ne sera efficace que si elles se réunissent et collaborent à

travers un réseau pour l’atteinte de leur objectif commun. Elle a par la suite expliqué aux participantes


17


comment devait s’organiser et fonctionner un réseau.

A ce stade, la formatrice a invité les participantes à

désigner une de leurs camarades basée à Gao comme

point focal.

Le fonctionnement du Réseau

Le réseau est devenu fonctionnel en septembre 2017,

s’étant doté d’un bureau, statuts, règlements intérieurs,

un récépissé, un cachet, un logo et un plan

quinquennal, mais aussi d’un nom, le « Réseau des

femmes de médias du Nord pour la paix ». Les

membres qui le composent se sont montrés actifs dès

sa mise en place, nouant des contacts avec un certain nombre de partenaires internationaux tels que le

GENIVECO, la MINUSMA et l’AEN. Le réseau a un mandat de 5 ans, assisté par un comité de suivi

de 3 membres dont la présidente est Kadjatou Coulibaly de Tombouctou.

C’est au cours de cette phase du projet que les premiers besoins financiers et matériels, nécessaires au

renforcement et fonctionnement du bureau et de ses membres, se firent ressentir. Les membres ont

exprimés les besoins matériels et capacitaires suivants:

- Besoin d’équiper les locaux avec des ordinateurs et imprimantes ;

- Clés USB et dictaphones ;

- Besoin de renforcement de capacité en termes de communication, montage et traitement de

l’information et en genre journalistique.

Bilan de mi-parcours du réseau

Dans le cadre de la deuxième séance de formation, les femmes bénéficiaires du projet ont eu l’occasion

de réfléchir et d’échanger sur les forces et faiblesses du réseau. Les conclusions de ces discussions sont

retranscrites dans le tableau ci-dessous :

Forces Faiblesses

Les membres du réseau sont conscientes de

l’importance des thèmes qu’elles abordent et des

risques qui y sont liés

Manque d’implication de certains directeurs de

radio

Conscientes de l’insécurité grandissante qui

règne dans les zones d’intervention

Manque d’expérience dans le travail

Les membres ont fait preuve d’initiative et de

volonté pour la réussite du travail malgré les

difficultés qu’elles rencontrent dans le cadre du

travail

Manque de motivation de la part de certaines

femmes membres du réseau

Manque de moyens matériel

Insécurité dans la zone cible du projet

Indisponibilité de certains invités

Afin de surmonter ces faiblesses, les bénéficiaires ont fait les recommandations suivantes :

- Le renforcement des capacités à travers le dynamisme et la recherche ;

- La professionnalisation à travers une préparation approfondie de chaque émission pour pouvoir

capter un maximum d'auditeurs ;


18


- La promotion de la paix et la cohésion sociale à travers des messages de paix, de diversion et

l’information du public.

Opportunités et perspectives

Tout au long du projet, le réseau a eu plusieurs opportunités de collaboration avec d’autres organismes

qui ont montré un vif intérêt pour le travail de ses membres, et plus particulièrement sur les émissions

de promotion de la paix et sur la cohésion sociale. Parmi les structures et acteurs s’étant montré

intéressées figurent la CAFO, la FENACOF, les ONG nationales et internationales qui interviennent

dans la zone, les organismes onusiens ainsi que des représentants des autorités administratives et locales.

La présidente du réseau a par exemple été invitée par l’ONG internationale GENIVICO à participer à

un atelier à Sikasso. Cet atelier fût la première relation de collaboration du réseau avec une autre ONG

Internationale. Pendant 5 jours, du 30 octobre au 3 novembre, la présidente a eu l’opportunité de faire

la promotion du réseau, son action et sa mission. Outre la sollicitation de GENIVICO, le premier

financement extérieur du réseau est venu de l’Aide de l’Eglise Norvégienne (AEN) Gao à hauteur de

Trois millions (3 000 000) de francs CFA. Ce financement vise à subventionner les activités suivantes :

- Organisation des journées de reportage sur la paix dans 10 villages/fractions de la région de Gao

à travers des focus groupes ;

- Organisation d’une conférence débat sur la paix avec comme invités : les autorités

administratives de la ville, les autorités locales, la MINUSMA, les mouvements armés, les

autorités intérimaires et la société civile.

Production de programmes radiophoniques

Dans le cadre de cette initiative, SFCG a collaboré avec un total de 25 radios, 10 d’entre elles ayant fait

partie du projet « ACCORD 1 », qui ont toutes signé un partenariat avec SFCG pour la diffusion des

émissions du projet. Ces émissions radiophoniques, intitulées « Femmes pour la Promotion de la Paix »,

ont été réalisées par les animatrices et journalistes de ces différentes radios, formées à cet effet par

SFCG, qui ont reçu un soutien technique pour leur production (montage, traitement) par le producteur

de SFCG. Ce soutien a été apporté à toutes les radios partenaires, bien qu’une attention particulière fût

portée aux 15 nouvelles radios. Au total 139 émissions ont été produites dont 29 ont bénéficié d’appui

technique de la part de SFCG.


19


Répartition des radios par région

Région Nombre de radio

Total Anciennes Nouvelles

Gao 6 13 19

Ménaka 1 0 1

Tombouctou 3 2 5

Total 10 15 25

Aucune des radios partenaires du projet n’a pu atteindre l’objectif initial de 16 émissions produites, à

l’exception de la radio Zan-Zan de Bamba. Pour expliquer cette différence entre les objectifs fixés et les

résultats atteints, les radios partenaires ont mis de l’avant les éléments suivants :

- Manque de dictaphone pour certaines bénéficiaires ;

- Manque de moyen de transport ;

- Retard dans l’établissement du contrat de partenariat avec les radios et dans les paiements ;

- Refus des directeurs à autoriser la poursuite de la production des émissions sans contrat ;

- Manque de volonté et de motivation de la part de certaines animatrices ;

- Manque d’expérience professionnelle chez certaines animatrices :

- Certaines bénéficiaires se sont mariées et d’autres ont eu des congés de maternité.

Il est important de préciser que les émissions de plaidoyer sur la paix et la cohésion sociale ont été

réalisées dans la langue dominante des localités où elles étaient diffusées.

Ci-dessous se trouve une répartition détaillée des émissions produites par radio et par régions

Régions Localités Radios Production

sans appui

technique

Production

avec appui

technique

Total des

émissions

par radio

GAO

Gao

Naata 4 4 8

Voix des jeunes 4 4 8

N’kondo 0 2 2

Fitilla 0 3 3

Hanna 0 1 1

Ania 0 0 0

Koima 0 3 3

Ansongo

Adar koukia 5 2 7

Soni 4 2 6

Alafia 2 1 3

Tessit Adouf 4 2 6

Tarkint Alher 3 0 3

Temera Voix de zongoy 3 0 3

Bamaba Zan-zan 16 0 16

Bourem

Taboye 5 2 7

Fogas 2 1 3

Adar 7 1 8

Nanaye 6 2 8

communautaire 5 1 6


20


MENAKA Ménaka adar 7 0 7

TOMBOUCTOU

Gossi Voix de gourma 8 0 8

Rharous alhabar 6 0 6

Tombouctou

Alfeida 6 0 6

Lafia 6 0 6

Djamana 0 0 0

Total 105 29 134

La formation et les réunions de clubs d’écoute

Dans chacune des régions ciblées, SFCG, en collaboration avec les radios partenaires, a mis en place de

clubs d’écoute de jeunes et de femmes (10 membres par club). L’objectif fixé pour ces clubs était qu’ils

se réunissent 2 fois par mois afin d’écouter les programmes radio, d’échanger et de formuler des

recommandations pour les améliorer.

L’identification des membres

La phase d’identification des membres des clubs

d’écoutes des jeunes a débuté par une prise de

contact avec des représentants de la jeunesse locale

tel que le président du comité local de la jeunesse

(CLJ) et des jeunes issus des différentes zones

ciblées par le projet. Les équipes de projet ont

procédé de la même manière pour l’identification

des membres des clubs d’écoute de femmes,

prenant contact avec la présidente de la

Coordination Associations et ONG Féminines du

Mali (CAFO) et différentes femmes issus des

localités cible.

Suite à la phase de prise de contact, les équipes du projet se sont retrouvées avec une liste de candidats

potentiels, et ont fait une sélection finale des membres des clubs d’écoute sur la base des critères

suivants :

- L’âge : 18 à 35 ans pour les jeunes et 35 à 45 ans pour les femmes;

- Les langues parlées (Tamasheq, Songhaï et Arabe…);

- L’équilibre entre les communautés (l’accent est mis sur la participation des minorités);

- Les membres d’un club sont issue des différents quartiers où la radio partenaire est écoutée ;

- Intérêt pour les émissions radiophoniques;

- La capacité d’apporter sa vision et son point de vue sur les thèmes abordés à travers un

commentaire, des critiques, des suggestions et des recommandations.

Il est important de noter que, dans la sélection des candidats, l’accent a été mis sur la diversité ethnique

(Sonrhaï, Tamasheq, arabe, Peulh, Bambara, Bozo…).

La formation des membres

Une fois l’identification terminée, il s’agissait de former les participants au rôle qu’ils allaient assumer

au sein des clubs d’écoute. La formation s’est tenue sur une journée et a permis aux participants de

développer les compétences et connaissances suivantes :


21


- L’approche Common Ground;

- Le Rôle et fonctionnement des Clubs

d’écoutes ;

- Brainstorming sur la Paix et la Cohésion

Sociale et le vivre ensemble;

- Comment tenir une réunion et comment se

comporter dans une réunion;

- Comment rédiger un rapport de réunion;

- Comment faire le compte rendu d’une réunion.

Administrée par l’agent de terrain en charge des clubs

d’écoutes, ces formations se sont déroulées en français et sonrhaï, et ont été traduites dans les différentes

langues parlées par les participants (Tamasheq, arabe, peulh.). Elles se sont tenues dans les Salle de

Réunion de différentes radios, les maisons des jeunes, les écoles et parfois dans les domiciles des

membres ont servis de cadre pour nos différentes formations et réunions d’écoutes.

La formation a débuté et a terminé par l’administration d’un test afin d’évaluer le niveau de connaissance

et de compréhension des membres sur les thèmes des émissions radiophoniques. A la fin de la formation,

tous les participants possédaient une bonne compréhension du rôle qu’ils devaient assumer au sein des

clubs d’écoute mais aussi des thématiques débattues.

Tableau récapitulatif :

Activités Nombre de personnes identifiées Nombre de personnes formées

jeunes Femmes Total jeunes Femmes Total

G F G F

Identification des

membres des clubs

35 35 70 140 30 30 60 120

Le déroulement des réunions

Après identification et formation, les réunions clubs

d’écoute ont immédiatement commencé. Chaque

semaine les membres des différents clubs se

déplacèrent chez un de leur paire pour la tenue de la

réunion. Ces réunions, portant sur les thèmes abordés

dans les émissions radiophoniques, se sont déroulées

en suivant à chaque fois le même programme. Les

participants, après l’écoute collective de l’émission,

procédaient à l’identification des thèmes abordées,

discutaient et commentaient ces thèmes, élaboraient

des critiques pour finalement formuler des

recommandations.

« A mon avis on ne peut pas parler de paix sans parler de l’emploi pour la jeunesse donc il faut que les

autorités de l’Etat et ses partenaires (ONGs) accélèrent le processus de désarmement, de démobilisation

et de réinsertions des jeunes combattants (DDR) »

Membre d’un club d’écoute de jeune


22


Impact et témoignages

La mise en place de ces clubs d’écoute a permis de créer et de renforcer les liens entre les habitants des

zones concernées par l’initiative. En effet, les membres des clubs ont partagés avec les équipes de projet

les éléments suivants :

- « A travers ce programme des parents du même village qui ne se côtoyaient pas, ont commencé

à se fréquenter. Les jeunes et les femmes expriment leurs sentiments du fond du cœur »;

- « Ils ont écouté les autorités de leurs localités parler des problèmes réels de leur territoire qui

les concernent et que la parole ne leurs étaient jamais donnés pour pouvoir apporter leurs avis

et mieux participer à la gestion de leurs communautés, de leurs communes, des leurs cercles,

des leurs régions et en fin de leur nation »;

- « Après les réunions d’écoutes ils font des commentaires, des critiques, des suggestions et des

recommandations pourvoyeurs de nouveaux projets et programmes au bénéfice de leurs

localités »;

- « A cela s’ajoute la valeur ajoutée aux radios locales à travers l’augmentation de leurs auditoires,

ainsi que la nouvelle orientation et perception de leurs auditeurs et communautés qui ont

compris le rôle, l’impact et l’importance d’une radio sur le développement d’une commune »;

- « Ils n’ont jamais caché leurs sentiment de satisfaction et de joie de participer au développement

de leur pays à travers l’écoute de ces émissions et la participation aux réunions des clubs

d’écoutes »;

- « Ils ont donné la certitude de veiller sur la pérennisation de ces clubs d’écoutes qui font des

actions aussi nobles et prometteuses d’une paix durable, d’une cohésion sociale et d’un vivre

ensemble sans distinction aucune ».

Tableau récapitulatif du nombre des clubs formés et du nombre de réunions

Villes Club/Radio

Nombre des

Clubs

d’écoutes

Nombre

formation

Réunions

d’écoutes lors de

la formation

Réunions

hors

formation

Gao

Clubs des Femmes

Radio Hana 1 1 2 4

Radio Fitila 1 1 2 3

Radio Voix des

Jeunes 1 1 2 3

Radio Nkondo 1 1 2 3

Radio Ania 1 1 2

Radio Koima 1 1 2 2

Radio Naata 0 3

Clubs des Jeunes

Radio Hana 1 1 2 3

Radio Fitila 1 1 2 2

Radio Voix des 1 1 2 3


23


Jeunes

Radio Nkondo 1 1 2 3

Radio Ania 1 1 2

Radio Koima 1 1 2 3

Radio Naata 0 0 0 3

Total 1 12 12 24 35

Ansongo

Clubs des Femmes

Radio Alafia 1 1 2 6

Radio Soni 1 1 2 4

Clubs des Jeunes

Radio Alafia 1 1 2 2

Radio Soni 1 1 2

3

Total2 4 4 8 15

Taboye

Clubs des Femmes

Radio

Bonfereye 1 1 2 4

Clubs des Jeunes

Radio

Bonfereye 1 1 2 4

Total3 2 2 4 8

Bourem

Clubs des Femmes

Radio Naneye 1 1 2 3

Radio RCB 1 1 2 3

Radio AADAR 1 1 2 2

Radio Fogas 1 1 2 2

Clubs des Jeunes

Radio Naneye 1 1 2 4

Radio RCB 1 1 2 3

Radio AADAR 1 1 2 4

Radio Fogas 1 1 2 3

Total 4 8 8 16 24

Tombouc

tou

Clubs des Femmes

Djamana 1 1 2 1

Alfeida 1 1 2 2

Lafia 0 0 0 2

Clubs des Jeunes


24


Djamana 1 1 2 1

Alfeida 1 1 2 2

Lafia 0 0 0 1

Total 5 4 4 8 9

Total (1+2+3+4+5) 30 30 60 91

Missions de suivi des radios partenaires

Afin de faire le point sur les émissions de radio produites et d’entretenir la conversation avec les radios

partenaires du projet, deux missions de suivi des radios ont été organisées. La première mission s’est

tenue du 17 au 19 août 2017 à Ansongo et Tessit tandis que la deuxième s’est tenue à Gao du 8 au 9

novembre 2017.

Mission de suivi à Ansongo et Tessit

Le Point focal du projet a effectué des visites de suivi

auprès bénéficiaires de l’initiative dans leurs radios

respectives afin de s’assurer de la mise en application

de leurs plans d’actions et du déroulement de leurs

émissions radiophoniques. La mission s’est déroulée

dans les localités d’Ansongo et de Tessit auprès de 4

radios partenaires (Adar, Soni, Alafia d’Ansongo et

Adouf de Tessit). Plus spécifiquement, il s’agissait

d’échanger avec les autorités et les directeurs des

radios sur les objectifs du projet et de solliciter leur appuie, d’évaluer les besoins des bénéficiaires et de

récolter leurs recommandations. Auprès des directeurs de radio et des autorités locales, les échanges ont

porté sur la formation des femmes professionnelles des médias et sur l’objectif du projet, à savoir, la

promotion de la participation des femmes dans la mise en œuvre de l’accord de Paix dans la région du

nord du Mali.

Cette visite a surtout été l’occasion de recenser les difficultés auxquelles étaient confrontées les

différentes radios. En effet, sur les 4 radios visitées, seulement deux avaient organisé des émissions

radiophoniques sur la paix et la cohésion sociale. Ce retard dans le développement des émissions a été

justifié par un certain nombre de raisons. Le point focal du projet a noté le manque d’animatrice dans

certaines radios, le besoin de dictaphone pour les animatrices et un besoin en renforcement des capacités

dans le montage et le traitement des émissions préenregistrées.

Ainsi, les recommandations suivantes ont été mises de l’avant afin de passer outre les difficultés

rencontrées :

- Etablir des contrats avec les radios pour pouvoir les encourager à appuyer les animatrices ;

- Doter les animatrices des dictaphones car le manque de matériel ralenti le processus de

réalisation des émissions ;

- Renforcer les capacités des animatrices en production (montage et traitement) pour qu’elles

soient indépendantes et régulières dans la diffusion ;

- Développer le pré enregistrement des émissions car les émissions par des non professionnelles

peuvent conduire à des incidents ou des conflits dans un contexte post crise.


25


Mission de suivi des radios de Gao

Dans le cadre du partenariat portant sur la réalisation et la diffusion d’émissions radiophoniques sur la

paix et la cohésion sociale, les équipes de projet ont effectué une deuxième mission de suivi auprès des

radios partenaires de Gao. La mission s'est tenue entre les 8 et 9 novembre à Gao, auprès des quatre

radios partenaires suivantes : NAATA, Fitilla, Voix des Jeunes et Ania, afin de renforcer les partenariats

existants. La mission avait trois objectifs. Tout d’abord, il s’agissait d’échanger avec les directeurs des

radios sur l’impact du projet sur le programme de leurs radios. Ensuite, il s’agissait d’évaluer le nombre

d’émissions par radio et les difficultés rencontrées dans la réalisation de ces émissions. Finalement, cette

mission avait aussi pour objectif de récolter les recommandations de ces partenaires.

Avec les partenaires de la radio NAATA, les échanges ont d’abord porté sur les nombres d’émissions

réalisées par les animatrices. Le directeur a signalé qu’au total, 8 émissions ont été enregistrées, portant

sur les thèmes suivant : la paix et la réconciliation, la cohésion sociale, le mariage précoce, les VBG,

l’amalgame, la mauvaise gouvernance, le rôle de la femme dans la prise décision et l’implication des

femmes dans le processus de paix et la cohésion sociale.

Les équipes ont par la suite visité la radio Voix Des Jeunes de Gao, qui a également produit 8 émissions,

où le directeur leur a affirmé que le programme développé dans le cadre du projet ACCORD avait eu

un impact non négligeable sur le programme de sa radio. En effet, cette radio a pour public cible les

jeunes et les enfants. Ainsi, bien que le projet contribua au renforcement des capacités des animatrices

de la radio, les émissions, elles, ne s’adressaient pas aux publics cible que sont les jeunes et les enfants.

De plus, c’est l’animatrice formée dans le cadre du projet et responsable de la réalisation des émissions

sur la paix et la cohésion sociale qui était en charge de la réalisation d’émissions pour enfants, tâche

qu’elle a quelque peu délaisse en raison de son engagement dans le projet ACCORD.

En ce qui concerne la radio Ania, aucune émission n’avait été réalisée. Selon le directeur, l’animatrice,

nouvellement mariée, se vît interdire de travailler. Afin de remédier à cette situation il a tenté, en vain,

de recruter une nouvelle animatrice. La radio Fitilla a aussi accusé un retard dans la réalisation des

émissions du projet. Ce retard s’explique par le retard qu’ont pris les équipes du projet à élaborer le

contrat de partenariat avec la radio Fitilla, mais aussi par le mariage de l’animatrice et son

déménagement au Niger. Elle a cependant réussit à réaliser et diffuser 3 émissions avant son départ. Le

directeur a aussi signalé aux équipes de projet que l’initiative a eu un impact très positif au niveau de

leur radio, soulignant le fait que plusieurs auditeurs les contactèrent afin de les féliciter suite à la

diffusion des émissions de l’initiative.

La mission de suivi de Gao a permis de récolter les recommandations suivantes :

- Renforcer les capacités des radios sur l’entreprenariat ;

- Eviter le retard dans le paiement du contrat ;

- Renforcer les capacités du personnel des radios en raison du manque de personnel qualifié ;

- Renforcer les capacités des animatrices sur la production (montage et traitement) afin

d’accroître leur indépendance dans la production et diffusion des émissions.


26


Observations et difficultés rencontrées

Dans la mise en œuvre de l’initiative, les équipes de projet ont noté que le niveau de connaissances des

animatrices en termes de production d’émissions était assez rudimentaire. En effet, les bénéficiaires du

projet, certes motivées, possédaient un niveau de connaissances et de compétences relativement faible

et, bien qu’elles aient reçu des formations et un accompagnement tout au long du projet, elles auront

besoin d’un suivi au-delà du projet. En effet, pour que les acquis du projet lui survivent, un suivi devra

être assuré. Outre ces observations, les équipes de projet ont, dans la mise en œuvre des activités, fait

face aux défis suivants :

En ce qui concerne la production des émissions de radio :

- Le non implication des directeurs dans la réalisation des émissions;

- Le manque de dictaphone pour certaines;

- Le manque des moyens de déplacement;

- Retard dans l’établissement du contrat de partenariat avec les radios et dans le paiement;

- Refus des directeurs à autoriser la poursuite de la production des émissions sans contrat de

partenariat;

- Manque de volonté et négligence de la part de certaines animatrices;

- Indisponibilité de certains invités.

Au niveau des clubs d’écoute, les équipes ont noté les éléments suivants :

- Problème au niveau de l’obtention de salles durant formation des clubs;

- Manque de motivation de la part de certains membres.

Quant au Réseau, les membres nous ont fait part des défis suivants :

- Manque de moyens;

- Manque d’assiduité de certaines membres au moment des réunions;

- Méfiance des membres quant à la capacité de la présidente à défendre leurs intérêts.

Il est important de noter que ces difficultés, mineures, n’ont pas nuit ni entravé le bon déroulement du

projet.


27


Leçons apprises et recommandations

Au vu de ce qui précède, les recommandations suivantes ont été formulées par les bénéficiaires de

projet :

- Renforcer les capacités des membres du réseau en termes de leadership, gouvernance des OSC,

en entreprenariat ainsi qu’en plaidoyer ;

- Renforcer les capacités de production (montage et traitement) des animatrices afin favoriser leur

indépendance mais aussi d’assurer une régularité dans la production et diffusion de leurs

émissions ;

- Apporter un soutien matériel aux animatrices, comme leur fournir des dictaphones par exemple,

afin de faciliter la réalisation de leurs émissions ;

- Alléger les démarches administratives afin de ne pas ralentir le déroulement des activités.

Unique, cette initiative a permis de donner une voix à des femmes trop souvent absentes du paysage

médiatique malien et des discussions sur la paix et la cohésion sociale. En effet, dans la plupart des

radios les femmes ne sont que très rarement invitées à partager leurs perspectives sur ces sujets. C’est

pourquoi le projet avait pour objectif d’aller chercher des femmes professionnelles des médias au sein

des radios où elles travaillaient et de les soutenir. Ayant bénéficié de formations et d’accompagnement,

les bénéficiaires du projet peuvent désormais aborder ces thématiques et monter une émission

radiophonique de qualité, sensible au conflit. Cependant, le manque de moyens risque d’entacher ce

bilan positif. En effet, si un soutien technique et matériel n’est pas assuré sur le long terme, les résultats

atteints risquent de ne pas survivre à l’initiative. De plus, malgré des résultats encourageants, notamment

au niveau du réseau, qui devra lui aussi être suivi et soutenu, l’initiative demeure isolée et ponctuelle.

Pour être efficace et pérenne il est nécessaire que cette action rentre dans le cadre d’une réelle stratégie

d’implication des femmes au niveau des radios communautaires. Il semble aussi nécessaire de

sensibiliser les hommes des radios communautaires à ces questions et à la manière de les aborder. Ce

travail doit être fait en parallèle à la formation et renforcement de capacité des femmes afin de ne pas

susciter de jalousie mais surtout de créer une compréhension commune du rôle des femmes dans la

promotion de la paix et de la cohésion sociale.


28


Annexe

Cette section contient :

- Questionnaire du pré / post test;

- Résultats obtenus au pré / post test;

- Le planning de diffusion des productions radiophoniques;

- Formulaire GENOVICO


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Questionnaire du pré / post test

1. Selon vous qu’est-ce qu’un conflit ? Est-il normal qu’il se produise entre les êtres humains ?

– Quelles sont les causes du conflit

- Quelles sont les approches de résolution pacifique du conflit

2. Qu’est-ce que le plaidoyer selon vous ?

3. Selon vous quel est l’objectif du plaidoyer ?

4. Qui fait le plaidoyer et envers qui ?

5. Quelles sont les approches à utiliser pour faire le plaidoyer ?

6. Que faut-il pour réunir les informations en vue de faire le plaidoyer ?

7. Comment doit être le message clé du plaidoyer ?

8. Donnez quelques outils du plaidoyer

9. Quel est le rôle d’une journaliste/animatrice de radio dans une communauté. Quelle doit être

son attitude face à une situation de conflit qui affecte sa communauté ?

10. Quels sont selon vous les éléments essentiels à prendre en compte dans la production d’une

émission radiophonique de plaidoyer pour faire entendre la voix des femmes et les faire

participer dans la promotion de la paix et la cohésion sociale dans leurs communautés ?


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Résultats obtenus au pré / post test

N° Nom et prénoms Pré-test sur 10 Points Post-Test sur 10 Points Ecarts

1 Lala Mahamane

Yattara

0.5 8 7.5

2 Aissata Moussa 1.5 8 6.5

3 Aicha Alassane 1 7 6

4 Hadeija wt Najim 0.5 8 7.5

5 Hanta Harouna 1.5 8.5 7

6 Hadjara Dicko 2 8 6

7 Bintou wt Assaleh 2.5 9 6.5

8 Halimata Wt Assalek 1.5 8 6.5

9 Neglass Wt Idbaltanat 0.5 8.5 8

10 Hawa Toure 0.5 6.5 6

11 Mariam Alassane 3 8.5 6.5

12 Saoudata Ibrahim 3.5 8 4.5

13 Oumou Siabou 0.5 9 8.5

14 Adizatou Cisse 4.5 9 4.5

15 Zeinaba Assaleh 2.5 8 5.5

16 Hawa Bare 4.5 8.5 4

17 Aissa coulibaly 5 8 3

18 Tamaou CISSE 1.5 6.5 5

19 HADIZA Boureima

Maiga

0.5 5.5 5

20 Minatou Haidara 4.5 8.5 4

21 Hawa Boubacar

Maiga

3.5 8.5 5

22 Fatalmoudou

Mahamane

4.5 9 4.5

23 Kadidia Coulibally 5 8 3

24 Salimata

Adiawyakoye

1.5 8 7.5

25 Wayeougna Maiga 0.5 8.5 8

26 Hawa Touré 01 7 6

27 Oumou Abdoulaye 0.5 5 4.5

28 Zenabou Haidara 4.5 9 4.5

29 Fadimata Idrissa 01 8.5 7.5


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Le planning de diffusion des productions radiophoniques

Planning de diffusion des émissions par radio (Ménaka, Gao et Tombouctou)

Localité Radio/frquence Jour de l'émission & heure Heure de

l'émisson

Gao

Voix de jeune/88.8 FM Dimanche 09h-10h

Koima/88.6 FM Mardi 09h-10h

Naata/91.7 FM Dimanche 17h-18h

Adar Koima

Fitila/105.0 FM Lundi et Jeudi 10h-11h

Ania/105.3 FM Mercredi

Hanna/94.9 FM Samedi 10h-11h

Nkondo/99.4 FM Mardi 11h-12h

Ansongo

Alafia/99.0 FM Mardi et Samedi 18h-19

Adar/107.8 FM Mercredi et samedi 19h-20h

Sonni/ Samedi et dimanche 10h-11h

Tessit Adouf/98.4 FM Lundi et Mardi 09h-10h

Ménaka Adar/

Mercredi 10h-11h

Samedi 20h-21h

Bourem

Bonfereye/Taboye/92.0 FM Jeudi 20h30-21h30

Adar/106.0 FM Samedi et dimanche 14h-15h

Radio.Com/99.00 FM Samedi 09h-10h


32


Nanaye/

Mercredi 12h-13h

Samedi 14h-15h

Foguas/94.6 FM

Mercredi 09h-10h

Samedi 08h-09h

Tarkint Rahma/ Samedi 10h-11h

Temera Voix de zonguaye/97.8 FM Jeudi 10h-10h45

Bamaba Zan-zan/ Mercredi 16h-17h

Gossi Voix de gourma/ Samedi et dimanche 18h-19

Rharous Alhabar/103.0 FM Mercredi 16h-17h

Tombouctou

Alfeida/ Lundi, Mercredi et vendredi 21h-22h

Lafia/94.6 FM Mardi, Jeudi et Samedi

09h-10h

Djamana


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Formulaire GENOVICO

GENOVICO Sahel. Volet EDP

Situation de référence des OP de GENOVICO 5

(Questionnaire à adresser aux Associations)

République du --------------------Mali---------------------------Région de ---Gao-------------------------------

---- Ville de -------------------Gao-------------------------- Quartier de ---------------------Aljanabandia------

---------------------------

Nom(s) d’interviewé(s) : -------------------Zeinabou Sahala Cissé----------------------------------------------

---------------------------

Nom de l’association : ----- Réseau des Femmes des Ateliers des Médias du Nord pour la Paix ----------

Date interview : ------------05--09---2017-----------------------------------------------------

1. Des alliances sont tissées entre les acteurs (au sein du programme et autres intervenants)

qui mènent des actions de lobbying, de plaidoyer et de conscientisation pour lutter contre

la radicalisation et l’extrémisme violent ainsi que la vulnérabilité socioéconomique des

jeunes.

Avez-vous tissé des alliances avec des autres acteurs ? x□ Oui □ Non

Si oui, avec lesquelles ? Avec quel but ? Concernant quel thème ?

Search For Common Ground

Cette alliance est établie pour appuyer les femmes du réseau dans la mise en œuvre de leurs émissions.

Les thèmes traités sont :

- Genres journalistiques et la mise en route d’une émission

- Paix et Cohésion sociale ;

- Gouvernance locale ;

- VBG et lutte contre toutes les formes d’extrémisme

Est-ce que cette alliance est/ces alliances? x□ Oui □ Non

Si oui, donner des exemples ; Si non, pourquoi ?

Cette alliance est fonctionnelle pour preuve, les émissions sont réalisées et diffusées chaque semaine,

dans les régions de Gao, Menaka et Tombouctou

Est-ce qu’il y a des acteurs/alliances dans votre zone d’intervention qui mènent des actions de lobbying,

de plaidoyer ou de conscientisation ? x□ Oui □ Non

Si oui, lesquelles ?

------------Minusma-----------Danois Refugiés Conseil---------Norvégien Refugiés Conseil

Est-ce qu’il y a des personnes qui essaient de séparer des gens avec différents religions ?

x□ Oui □ Non

Si oui, comment ?

Les islamistes qui occupaient les grandes villes du nord du Mali, à travers des prêcheurs, véhiculent

des messages anti occidents dans les assemblées religieuses musulmanes


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Si oui, est-ce qu’elles sont organisées ? x□ Oui □ Non

Est-ce qu’il y a des personnes qui essaient de séparer des gens qui ont la même religion ?

x□ Oui □ Non

Si oui, comment ?

Les musulmans radicaux locaux, à travers les prêches dans les quartiers et dans les contrées traitent les

autres musulmans modérés et tolérants comme des hommes qui ont peu de foi.


Est-ce qu’il y a des personnes qui essaient de radicaliser les gens avec leur idéologie ?

x□ Oui □ Non

Si oui, comment ?

A travers les prêches dans les mosquées, les rues et les villages.


Est-ce qu’il y a des acteurs/alliances dans votre zone d’intervention qui luttent contre la radicalisation

et l’extrémisme violent ?

□ Oui x□ Non


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---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Quels facteurs sociaux et économiques rendent les jeunes vulnérables ?

-Le manque de qualification en emploi,----Le manque d’emploi,----Le manque d’assistance sociale

Est-ce qu’il y a des acteurs/alliances dans votre zone d’intervention qui luttent contre la vulnérabilité

socioéconomique des jeunes ?

x□ Oui □ Non


-Programme de Relance Economique----------Minusma---------------------------------------------------------

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

-------------------------------------------------------

2. Dans les universités et associations, les jeunes revendiquent d’une manière non violente

leurs droits et défendent leurs intérêts face aux injustices.

Y a-t-il déjà eu selon vous des cas d’injustices dont ont été victimes les jeunes ?

x□ Oui □ Non

Si oui, lesquels ? -----

L’armée Malienne a tiré à balle réelle volontairement sur les jeunes en manifestation à Gao;

La Minusma a tiré à balle réelle volontairement sur les jeunes en manifestation à Gao.

Est-ce que votre association a mené des actions contre ces injustices ? x□ Oui □ Non



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- Emissions sur les mariages précoces ;

- Table ronde sur l’enrôlement des enfants talibés.

Les jeunes ont-ils défendu leurs intérêts face à ces injustices ? x□ Oui □ Non

Si oui, comment ?

Les jeunes ont défendu leurs intérêts par des marches de protestations.

Est-ce qu’il y a selon vous des droits que vous-avez qui ne sont pas respectés ?

x□ Oui □ Non

Si oui, lesquels ?

Le droit à la santé, à la sécurité, à l’eau potable et à l’égalité des sexes

A votre association fait des revendications de vos droits? X□ Oui □ Non

Si oui, avec quelle fréquence ? □ Moins d’une fois par deux ans □ Environ une fois par deux ans □

Environ une fois par an □ Entre deux et trois fois par an

□ Plus que trois fois par an, précisez combien des fois pendant la dernière année ___5____

Si oui, comment se passent ces revendications :

Toujours violente □ Souvent violent □ Des fois violentes, des fois non violentes □ Souvent

non violent □ Toujours non violentes x □

Décrivez svp

Devant des cas d’injustice ou de violation des droits de l’homme, nous initions des émissions, des tables

ou des espaces d’interpellation.

Le renforcement des capacités et l’accompagnement des acteurs clés en milieux scolaire y compris

dans les centres alphabétisation, universitaire et associatif permettent à ces derniers d’agir de

manière constructive face aux situations conflictuelles et d’injustice. (lien entre renforcement des

capacités et réinvestissement)

Est-ce que votre association s’engage dans la gestion des conflits ? x□ Oui □ Non

Si oui, comment gérez-vous des situations conflictuelles ?

Pour la gestion de conflits, nous nous servons des mécanismes traditionnels de gestion de conflit. Nous

impliquons les leaders communautaires, les communicateurs traditionnels, religieux et nous réalisons

des émissions de sensibilisation.

Pourriez-vous nous décrire les cas de conflits au milieu scolaire et associatif que vous recensez

régulièrement dans votre zone d’intervention en précisant leur régularité :

La coordination régionale des syndicats de l’éducation de Gao a observé une grève illimitée du 21

novembre 2016 jusqu’en mars 2017, conscient de son rôle, le réseau a démarché le cadre de concertation

(l’union des leaders communautaires de la région de Gao) pour engager des débats avec les grévistes

enfin de sauver l’année scolaire. A l’issu des multiples rencontres, la coordination a cède et les examens

de fin d’année se sont déroulés.

Avez-vous des défis organisationnels au sein de votre association ? (Des défis liées à la démocratie et la

bonne gouvernance) □ Oui x□ Non

Si oui, décrivez des cas exemplaires s’il vous plaît ?

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Merci pour votre collaboration

Ensemble, les femmes journalistes du Mali renforcent la paix- Production et diffusion d’émission...

Documents

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