En Corse, Gloriaune aquacull

eloppeme

Dans un marché hyperconcurrentiei, le numéro un français de l'aquaculture marinedéfend les spécificités de la filière française. Reportage dans la baie d'Ajaccio.

D, ici à quelques semai-

nes, les amateurs debar et de d au r ad e

pourront trouver dans les liné-aires une nouvelle marque aurayon frais emballé. Les filetset poissons entiers vidés com-mercialisés sous la marque eOH-veurs bleus, aquaculteurs fran-çais responsables, affichent leurorigine France. «Les distribu-teurs doivent composer avec lesnouvelles attentes des consom-mateurs. Le lancement de cettemarque, la première pour nousen GMS, doit y répondre», expli-que, Philippe Riera, présidentde Gloria Maris Groupe.Avec cinq fermes de grossisse-ment, deux écloseries de bar etde turbot et un volume de4 000 tonnes de poisson, GloriaMaris Groupe s'impose commele leader français de l'aquacul-

200?

5 tel1 •

grossisse

2 écloseries d e m i

et de turbot

4000 tonnes

réparties sur 4 sites

35 M d'alevins de bar

et de turbot

Des labels de qualité(Bio, Label Rouge,

Origine France

Garantie, Aquaculturede nos régions,

Friend of the Sea)

Source: Gloria Maris

Le groupe, fondéen 1992 par Philippe Riera, s'estconstitué par la création d'i:tructures propres, mais aussi lareprise de différents sites enCorse, dans le nord de la France,sur la côte atlantique, en Sar-

îe et au Maroc.

;he à la sCe vendredi 12 avril, la mer estcalme dans la baie | Ajaccio.Au large de la pointe de la Pa-rafa, il reste encore quelquestraces du passage de la tempêteAdrian, qui s'est abattue surl'île de Beauté le 29 octobre2018. Les vents, qui ont souffléjusqu'à 230 km/h, ont détruitprès d'un tiers de la ferme ma-rine, soit une quinzaine de cagessur un total de 50. Depuis1 heure du matin, près de6 tonnes de bar, de daurade et

de maigre sont pêchées à lasenne. La technique, très:ienne, consiste à capturer lespoissons à la surface en lesencerclant à l'aide d'un filet depêche. « Quand le client passecommande, les poissons sontB Q ^ H T f a u . Vin,. I .

euresWKis tard, il lesmçoit^Kf^ravaillons en flux tendu,ce qui garantit une fraîcheuroptimale aux produits », assurePhilippe Riera.Trois équipes veillent sur le sitede la Parata, Rù 1000 tonnes debar, de daurade et de maigresont élevées. L'une est dédiée àla pêche, l'autre au nourrissageet la troisième à la maintenancedes cages. «Avec une profondeurallant jusqu'à 30 mètres et descourants qui assurent une grandequalité des eaux, la baie d'Ajac-cio constitue vraiment un m m m

RESPECT DU CYCLE NATURELDans le golfe d'Ajaccio, la ferme marine compte une cinquantaine de cages.La capacité d'élevage s'élève à 1 000 tonnes. Bar, daurade et maigre y sont élevésdans le respect de leur cycle naturel de croissance (jusqu'à trois ans pour le maigre)

DIRECTION RUNGISPlusieurs pêches sont effectuées chaque semaine. Quand le bateaulourdement chargé rejoint le ponton, les poissons sont acheminés parcamion frigorifique vers le site de Baleone, en périphérie d'Ajaccio, puismis en caisse et envoyés vers Rungis et les plates-formes de distribution.

Tous droits de reproduction réservés

PAYS : France PAGE(S) : 26-30;32SURFACE : 460 %PERIODICITE : Hebdomadaire

DIFFUSION : 14746JOURNALISTE : 0DULH CDGRux 0DU«

2 mai 2019 - N°2554

cou

PAS DE TRAITEMENTS ANTIBIOTIQUESGloria Maris Groupe privilégie une faible densité (6 à 7 kg au m3 ) et l'absence de traitementantibiotiques et de pesticides. Et l'élevage reçoit cinq contrôles vétérinaires par mois.

m mni emplacemen t^xceptio n-nel pour l'aquaculti^^^usumassure Philippe RieraUn en v i r o n n em s M ^ ^ ^ ^ H PMaris Groupe p'attadie a

srver. Au milieu des cages, ondistingue une bouée immergéedans laquelle est implantée unesonde chargée d'enregistrerl'importance et les variationsacoustiques de la zone sous-manne de !gramme, mené avec Suez Envi-

I et l'/^^^mrançaise. biodiversiWWdoit nous

lettre de mesurer l'impactPS activités humaines sur le

cheptel de la ferme marine. Àtravers l'analyse des bruits émispar les poissons élevés, on s'estrendu compte que le passage desgros prédateurs, notamment lesthons, constitue la plus impor-tante sourcede stress», expliquePhilippe Riera. L'entreprise mul-tiplie les partenariats avec dif-férents centres de recherche,dont l'Ifremer et l'Inra.eWURLWHPHQW liée aux conditionsd'élevage, la qualité des produitsfait l'objet d'un suivi minutieux.Pour chaque site, Gloria MarisGroupe organise une fois parmois un test gustatif avec leconcours d'un chef de la res-

tauration. Ce jour-là, c'est Ro-ald Royer, chef du restaurant

t prépare les filede maigre et de bar en

recettes.jgsponsak^^Tu

site sont réuni- en cuisine pourJRûWHU les plats et noter la qua-

u produit dans ces diffé-rentes étapes (prise en main,préparation, cuisson, service...).

orsqu'un poisson est jugé trop'gras ou trop sec, on s'interroge»,reconnaît Philippe Riera.

Faibles densitésL'alimentation du poisson faitl'objet d'un suivi précis. Pourchaque cage, une fiche consignela fréquence et la quantité desaliments distribués. Les formules(composées de 25 % de pro-téines de poissons et de 75 %de protéines végétales) sontmises au point par les fabricantsBioMar et Le Gouessant. « Avecla sélection génétique, la qua-lité de l'alimentation joue unrôle important dans la luttecontre certaines maladies, no-tamment la vibriose, affectionla plus courante du bar», expli-que le PDG. Depuis 2010, lemaigre élevé dans la zone de la

Parata est labellisé label Rouge.Un cahier des charges qui inter-

les antibiotiques et les pes-• ides. Au sud d'Ajaccio, l'autre

te de Gloria Maris installé dansl e golfe de Campomoro est, lui,dédié à l'élevage de la dauradeet du bar bio. «Nous misons surde très faibles densités en meret le respect du cycle naturel decroissance du poisson», poursuitPhilippe Riera.Une démarche de qualité recon-nue par les restaurateurs. Depuis2015, Gloria Maris Groupe estmembre du Collège culinaire deFrance, une association, fondéepar 15 chefs, qui veut promou-voir la qualité. «Notre ambitionest d'être référencédans les plusgrands restaurants étoilés deFrance et d'avoir une qualité deproduits qui se rapproche le plusdespoissons issus de la pêche »,insiste Philippe Riera. Mais avecmoins de 20 % de ses volumescommercialisés en GMS, GloriaMaris Groupe entend désormaisvaloriser les spécificités de saproduction auprès de la grandedistribution. Dans un contexteporteur, le l ancement de lamarque eOHvHXUV bleus constitueune première concrétisation... ••

MARIE CADOUX, À AJACCIO

VEILLE PERMANENTETrois équipes veillent sur le site de la Parata. L'une est dédiée à la pêche,l'autre au nourrissage et la troisième à la maintenance des cages, dontla profondeur oscille de 8 à 14 m, parfois abîmées par des prédateursou des déchets. Deux fois par semaine, un plongeur vérifie leur état.

132

'SEC\J

Philippe Riera, PDGde Gloria Maris Groupe

oC\J

« Dans uncontexte hyperconcurrentiel,la France a uneplace à prendresur le marchéde l'aquaculture,à conditionde viser laperfection. »

Tous droits de reproduction réservés

PAYS : France PAGE(S) : 26-30;32SURFACE : 460 %PERIODICITE : Hebdomadaire

DIFFUSION : 14746JOURNALISTE : 0DULH CDGRXx 0DU«

2 mai 2019 - N°2554