Ecole Nationale d'Architecture de Rabat 2012-2013 -EVALUATION DE LA FORMATION par Pr Chaoui...

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Candidature au poste du Directeur de lEcole Nationale dArchitectureProfesseur Mohamed Chaoui

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Rapport d'valuation de lcole

Nationale dArchitecture de Rabat

Ralis par Professeur Mohamed Chaoui .

Dans le cadre de la candidature au poste du Directeur de

lEcole

Date : 16 Fvrier 2013


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Sommaire

PREMIEREPARTIE :ECOLENATIONALE

DARCHITECTUREETATDESLIEUX ............................. 4

Introduction ............................................................................................................ 5

CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE : MUTATION DUNE PROFESSION .......................... 7

B Evaluation de la stratgie en matire de formation et de la recherche ........... 9

Domaine de la formation ........................................................................................ 9

I. Des acquis importants .......................................................................................... 9

II. Une vision du profil former centr exclusivement sur le mtier .................... 10

III. Une offre de formation faisant largement appel au milieu professionnel sansrelle stratgie de formation des enseignants-chercheurs ........................................ 11

IV. Une stratgie en matire de formation initiale qui tend progressivement saffirmer ..................................................................................................................... 12

V. Des handicaps majeurs et des lacunes prjudiciables pour une relle inscriptionde lcole dans lesprit de la rforme L.M.D ............................................................... 13

VI. Une place inattendue des stages lintrieur du cursus ayant de coteusesconsquences .............................................................................................................. 14

VII. Une sixime anne qui se droule en dehors de lcole ................................ 15

VIII. Diplme : une modalit clarifier .................................................................. 15

IX. Structure des cycles peu lisible, absence de filire et amalgame entre formationoprationnelle, formation spcialise et la recherche ............................................... 16

X. Une dmarche qualit pdagogique qui reste entirement concevoir .......... 16

XI. Des espaces et un environnement de travail de qualit, mais peu adapt auxexigences de la formation en architecture ................................................................. 17

Domaine de la recherche ....................................................................................... 20

I. Une activit de recherche ltat embryonnaire .............................................. 20

II. Un projet de recherche encore en construction ................................................ 21

III. Un projet limit par le statut des enseignants ................................................... 21

Domaine de la formation continue ........................................................................ 22

Une formation destine essentiellement aux architectes de ladministration, sanslien avec la profession ................................................................................................. 22

Domaine de la formation spcialise ..................................................................... 23

Une formation sans stratgie et sans lien avec la formation initiale ......................... 23Domaine de la vie tudiante .................................................................................. 24


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I. Des tudiants peu couts, mais des initiatives tudiantes riches et desassociations actives ..................................................................................................... 24

II. Une absence de stratgie claire en matire de vie tudiante ........................... 24

Domaine de partenariats ....................................................................................... 26

I. Une cole appele consolider ses relations inter-tablissements .................. 26

II. Des relations consolider avec les collectivits et les dpartements deproduction de la tutelle .............................................................................................. 27

III. Des relations avec les milieux socio-conomiques inexistantes ou peuformalises .................................................................................................................. 28

Domaine des relations internationales .................................................................. 30

I. Une cole appele reconsidrer sa politique en matire de relationsinternationales ............................................................................................................ 30

II. Des relations internationales diversifier dans le cadre de la mondialisationdes changes ............................................................................................................... 30

III. Des relations internationales en matire de recherche inexistantes ................ 31

IV. Une stratgie clarifier en termes de projet ..................................................... 32

Domaine de la gouvernance .................................................................................. 33

I. Le systme dorganisation et de pilotage de ltablissement ............................ 33

II. La politique budgtaire et financire ................................................................. 41

III. Laffirmation de lidentit de ltablissement au travers dune politique decommunication ........................................................................................................... 42

Conclusion et Recommandations ........................................................................... 44

I. Les points forts ................................................................................................... 45

II. Les points faibles ................................................................................................ 45

III. Les recommandations ........................................................................................ 45


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PREMIEREPARTIE :ECOLENATIONALE

DARCHITECTUREETATDESLIEUX


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Introduction

LEcole Nationale dArchitecture de Rabat (ENA) est la seule cole nationale darchitecturepublique du Maroc. Place sous la tutelle du ministre charg de lurbanisme, lENA estcre par le dcret n2-89-56 du 30 hija 1409 (3 aot 1989). Elle est considre, ce titre

comme un tablissement public ne relevant pas de luniversit ; un tablissement fait partiedu bouquet des 70 coles publiques marocaines de formation des cades suprieurs duroyaume. Il y occupe une place de choix de par sa spcificit, son rayonnement lchellenationale et ses domaines de spcialisation.

Un nouveau projet de rorganisation des statuts de lcole conformment aux dispositionsde la loi n01.00 est soumis depuis 11 fvrier 2012 au Secrtariat Gnral du Gouvernementpour approbation.

Pour rappeler quelques tapes cls de lhistorique de ltablissement, il convient de

mentionner que lEcole Nationale dArchitecture a ouvert ses portes la rentreuniversitaire de 1980, mais ce nest qu la rentre universitaire de 1998-99, quelle disposede ses propres locaux actuels. Le choix de son implantation dans la capitale du royaume estdict par la forte volont des pouvoirs publics dancrer la formation sur les spcificitsnationales en dveloppant des activits tournes vers les problmatiques socioculturelles dumilieu. Cette localisation est dautant plus significative au plan symbolique que le projetstratgique initial de lcole a du sappuyer sur cette singularit pour mieux tirer bnfice dupaysage universitaire de la capitale du Royaume et de sa relation avec son environnementsociopolitique et culturel immdiat.

La cration d'un tablissement d'enseignement de l'architecture au Maroc qui en taitjusque l dpourvu, s'imposait. D'une part les besoins en matire d'architectes taientclairement identifis pour accompagner le dveloppement conomique et urbain d'un paysen pleine expansion. D'autre part, nombreux taient les jeunes marocains prsenter leurcandidature dans les coles d'architecture l'tranger, notamment dans les paysfrancophones et principalement en France o l'on dnombrait plus de 400 demandesd'inscriptions annuelles pour les seules institutions dlivrant le diplme DPLG. Par ailleurs,les spcificits culturelles fortes des traditions architecturales marocaines ne figuraientpratiquement jamais dans les programmes des coles trangres. Enfin, cette crations'insrait dans l'effort d'ensemble accompli par le Maroc pour se doter d'un appareil deformation couvrant la quasi-totalit des domaines de l'enseignement suprieur.


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Ses domaines dintrt sont les arts et techniques de larchitecture, la construction,lurbanisme, la restauration des monuments et la sauvegarde des centres anciens, lepaysage, la matrise douvrage et le design.

Avec environ prs de neuf 600 tudiants inscrits en 2012, 29 enseignants permanents

(composs denseignants statutaires et darchitectes de ladministration) et 74 intervenantsextrieurs constitus de vacataires et de consultants trangers (le personnel administratifcomprenant 49 personnes dont 19 cadres et 29 agents)1, lcole assure :

- La formation initiale destine aux architectes- La formation continue destine aux professionnels du secteur.- Un master en spcialisation architecture du patrimoine en partenariat avec lcole

des hautes tudes de Chaillot (Paris)2.

LEcole abrite un laboratoire de recherche (LabHAUT), trois (03) laboratoires didactiques(labo audio-visuel, un centre de reprographie et un centre de calcul), un laboratoire

bioclimatique en construction et un centre de documentation.

Pour le gouvernement de son administration, lcole dispose depuis 2008, outre du poste duDirecteur, de trois postes de directeurs adjoints (chargs respectivement de la pdagogie, dela formation continue et la recherche) et un secrtaire gnral. Le Directeur de lcole,dsormais, nomme par dcret du chef du gouvernement, met en uvre lensemble de lapolitique de ltablissement, en concertation avec le conseil de coordination nationale et leconseil dtablissement.

Lcole est localise au campus universitaire de Madinat Al Irfane ; elle dispose dun site

dune superficie environ de 1,6 ha avec un bti de 20 000 m2 de surface hors uvre nette.

Le budget de lcole pour lanne en 2011 slve prs de 39.200 000 DHS en 2011

A lheure actuelle, lENA vise se conformer, tant dans son organisation que dans sonfonctionnement, la rforme LMD de lenseignement suprieur tel que stipul par la loi01.00.

1 Le nombre denseignants statutaires permanents au nombre 15 personnes est compos de 04 Professeurs de lenseignement suprieur ,10 Professeurs- assistants,01 Maitre assistant

A cette premire liste de permanents sajoute : 14 architectes de ladministration verss dans lenseignement par le Directeur de ltablissement, 54

architectes vacataires venus essentiellement du secteur priv, Une vingtaine de consultants nationauxet trangers

Le personnel administratif est de 49 personnes compose de :

19 Cadres administratifs, 11 techniciens, 06 secrtaires et 13 adjoints techniques

2 Ce master est actuellement en cours daccrditation .


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CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE : MUTATIONDUNE PROFESSION

Le contexte socio-conomique et professionnel est marqu par des mutations profondes de laprofession de la profession de larchitecte, quon peut rsumer comme suit :

Le Maroc compte aujourd'hui prs de 3500 architectes rpartis entre diffrentesadministrations et le secteur priv. Dans quelles conditions vont-ils pratiquer

moyen terme? Sans aucun doute, dans un environnement conomique, social etculturel qui n'est en rien comparable celui quils ont connu pendant ces deuxdernires dcennies. Le profil de l'architecte former l'ENA et le contenu desenseignements correspondants devraient ncessairement prendre en compte cenouvel environnement en transformation et mme anticiper sur les profondschangements en cours qui seront induits par les faits suivants :

L'Etat ralisant de moins en moins d'quipements publics, la commande tatique iraen se rtrcissant, pendant que le nombre d'architectes arrivant sur le march dutravail augmente. De plus, distribue sans critres vidents d'quit, cette

commande tatique rduite, n'atteindra qu'un nombre trs limit d'architectes. Dunautre cot, on voit apparaitre depuis plus dune dcennie lmergence dunenouvelle gnration de commande semi-publique ou parapublique consistant laralisation de projets urbains intgrs dtablissement humains sous forme dequartiers, villes nouvelles ou de grands projets urbains denvergure ; ce qui demandedautres comptences, dautres outils de travail et dautres formes dorganisation desagences. Quant la commande des particuliers, peu rpute pour le commercedifficile qu'elle instaure entre commanditaires et architectes (contrats obissant laloi de l'offre et de la demande, aux termes souvent humiliants, concurrence dloyaleentre praticiens), ne constitue pas, pour le moment un crneau sr pour un grandnombre darchitectes.

La complexit croissante des missions de conception et de ralisation dans le secteurdu btiment, la spcialisation croissante, la multiplication des intervenants ainsi quel'apparition et le dveloppement rapide de nouveaux outils de conception et deralisation sont des facteurs qui impliquent la mise jour constante desconnaissances du praticien et sa formation continue dans des structures adquates.

Le champ d'intervention de l'architecte sera progressivement ouvert plusieursautres activits annexes : la programmation, la fonction managriale des projets, lemarketing urbain, la matrise d'ouvrage dlgue, l'expertise, etc. Au cours des 20

dernires annes par exemple les missions de conception urbaine (renouvellementurbain, mise niveau urbaine, SDAU, plans d'amnagement, plans dorientation etc..)


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se sont considrablement accrues. De nouveaux dfis apparaissent tels que, l'intrtaccord aujourd'hui au concept de dveloppement durable, lefficacitnergtique, la sauvegarde des quilibres naturels et lutilisation rationnelle desressources, la rhabilitation des centres anciens ou la restauration des monumentshistoriques ou les questions lies au paysage. La multiplication des opportunits de

dveloppement local apporte aussi un intrt particulier pour les questionsurbanistiques en milieu rural ou rgionales et les architectures contextuelles leurcorrespondant.

La mondialisation des comptences par l'ouverture des frontires, annonce commeinluctable, ici comme ailleurs, aura des consquences importantes sur la pratiqueprofessionnelle en autorisant de nombreuses quipes trangres d'architectes,depuis longtemps prpares l'aventure de la mondialisation, s'arroger les projetset ralisations les plus enviables et en s'accompagnant moyen terme par

l'importation de nouveau matriaux et composants du btiment et de technologiesnouvelles.

La pratique professionnelle des architectes est donc appele faire face cesnombreux bouleversements qu'impose l'volution de notre milieu. La mode du"Cabinet" individuel ne semble plus constituer lattraction principale des architectes.Seules des entits beaucoup plus consistantes, performantes, pluridisciplinaires,mieux outilles, continuellement informes des avances du secteur seront mmede rpondre la demande nationale et rgionale (i.e. Libye, Tunisie et les paysarabes et africains) en matire de production architecturale.

Ces mutations de la profession des architectes doivent tre dcrites et lues au travers d'uneanalyse des comptences en action pour en saisir toute la complexit actuelle et la diversit.

Sur la base de cette hypothse, cinq changements ordonnent la recomposition de laprofession :

1. Le premier montre la focalisation des architectes sur le travail de la conceptionarchitecturale au dtriment du rle de matre duvre dans un systme autrementplus complexe et concurrentiel que jusqu'alors.

2. Le deuxime concerne la modernisation technique du mtier par le dveloppementde l'informatique l'intrieur des agences et sous formes de rseaux.

3. Le troisime est la segmentation des marchs des architectes qui oblige des formesde spcialisations et une adaptation des modles d'organisation.

4. Le quatrime rsulte de l'mergence de fonctions autres que la conception et quisont investis par les architectes, tel que la programmation, le conseil, lenseignementet la recherche etc.

5. Enfin, le systme de formation, principale voie de reproduction du groupe, anticipedirectement ou indirectement ces changements.


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La formation des architectes doit ds prsent intgrer l'ensemble de ces donnes. A cetitre, notre projet de dveloppement tachera de les exprimer le plus fidlement possible outout au moins en tenir compte pour dventuels dveloppement de notre projet.

B Evaluation de la stratgie en matire

de formation et de la recherche

Domaine de la formation

Si LENA durant ses 32 ans dexistence a pu raliser des avances considrables, au planadministratif et para-pdagogique et pu aussi souvrir, sur le chantier de la rforme delenseignement suprieure, par ladoption du principe dorganisation de ses enseignementsen semestres et en modules capitalisables, lENA connat cependant, un certain nombre dedifficults, notamment au plan de son inscription dans la reforme LMD ; difficults quilconvient danalyser maintenant plus en dtail.

I. Des acquis importants

En guise dune valuation globale des actions ralises par lcole, on peut se fliciter dedisposer aujourd'hui dun cadre physique, agrable et spacieux, et de moyens logistiques etdidactiques qui ne laisse rien envier aux coles darchitecture trangres.

On peut galement se fliciter de disposer d'un systme de formation national del'Architecte qui se distingue par les caractristiques essentielles suivantes :

- Celle de constituer une formation qui restitue l'architecte sa raison sociale et en faitun cadre oprationnel capable de sinsrer, de faon parfois immdiate dans leprocessus de production du cadre bti.

- Celle d'avoir dote le pays de cadres de haut niveau, tant dans le secteur public, semipublic que prive.

- Davoir cre des noyaux de rflexion sur les problmatiques dominantes de notrecadre bti qui participent la conscientisation des cadres du pays.

- Quoiquelle a souffert pendant longtemps dun cloisonnement qui la privait davoirun rapport difiant notamment avec luniversit et la profession, lcole a su , depuispratiquement une quinzaine dannes, tisser dexcellentes relations avec sespartenaires socioprofessionnelles , les coles darchitecture trangres et luniversitmarocaine par la multiplicit des changes et la participations de ses enseignantschercheurs dans divers programmes et formations nationales et internationales.

- La signature de conventions et de contrats dassociation sur divers projets avecplusieurs partenaires nationaux et trangers, et lorganisation de manifestationsculturelles (colloques, dbats, expositions etc.) notamment, restituent dune certaine


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manire, linstitution sa mission de rayonnement culturel. La cration dun bulletindinformation, entre 2000 et 2002, le bulletin du LabHAUT et la cration dune revuede la recherche architecturale et urbaine en 2010 participent de cette mission derayonnement culturelle de lcole.

- En parallle sa mission premire, lcole a pu mettre en place un certain nombredenseignements nouveaux qui intressent les domaines de larchitecture delurbanisme, du patrimoine, de larchitecture du paysage, des arts et mtierstraditionnels et du design.

- Un cycle doctoral sur lArchitecture, lhabitat et Urbanisation des Territoires enpartenariat avec luniversit Mohammed V et la coopration scientifique ettechnique de la France.

- Un master en Architecture du Paysage et Amnagement du Territoire en partenariatavec lUniversit Mditerranenne de Calabre, lUniversit Polytechnique deCatalane et lInstitut Agronomique et Vtrinaire Hassan II.

- Un master sur le patrimoine et les mtiers du patrimoine en partenariat avec leCentre des Hautes tudes de Chaillot.

- Des activits parascolaires : workshops, expositions, confrences nationales etinternationales.

- La cration dune direction de la recherche qui assure le suivi des tudes ou derecherche pr-oprationnelle, moyennant des conventions et de contrats derecherche pour le compte des administrations, des organismes publics ou semi-publics, des agences urbaines et des collectivits locales. Les tudes confiesactuellement lENA sont en nombre de 13.

- La cration dune direction de la formation continue qui dispense des formations

continues contribuant au perfectionnement des professionnels du mtier ladressede professionnels des secteurs publics.

- Un centre de documentions de rfrence en matire darchitecture et tudesurbaines.

- Un noyau dur en enseignant statutaires et vacataires dexcellente qualit.

II. Une vision du profil former centr exclusivement sur le mtier

Depuis sa cration en 1980, lEcole Nationale dArchitecture revendique, sa spcificit quantau profil darchitecte universaliste : homme de culture, polyvalent, car investi de multiples

spcialits, constructeur et homme de lart, gestionnaire et prpar la recherche,conscient de la spcificit sociale de son milieu, etc.

La traduction de cet objectif dans les programmes de formation a donn lieu la productiondune plaquette provisoire cense voluer avec le temps. Du fait du poids de la formationDPLG sur les promoteurs du projet fondateur de lcole, port par un collectif de jeunesarchitectes, frachement diplms des coles darchitecture notamment Franaises, cettepremire plaquette incomplte de lcole sest dveloppe dans le sillage de lorientationadopte par les coles darchitecture franaises des annes 70 qui cherchaient des voiesalternatives leur sortie de la doctrine des beaux arts.

Sans figer son projet pdagogique et tout en tant conscients de sa spcificit, lespromoteurs de la cration de lEcole Nationale dArchitecture de Rabat se sont inscrits de


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faon volontariste dans la tendance gnrale adopte par les coles darchitecturefranaises de lpoque, par la double inscription de la formation dans la pluridisciplinarit etla formation la maitrise duvre. Une formation qui devait affiner davantage sesfondements en se prononant davantage, sur les articulations possibles entre la formationau projet et son ouverture sur les disciplines universitaires. Ceci, dans la perspective de faire

viter la jeune exprience marocaine toute forme denfermement ou de perptuationdans une dune doctrine denseignement fonde davantage sur le mtier stricto sensu quesur lacquisition des savoirs et la production de connaissance fonde sur la recherche.

Labsence de positionnement de lENA dans ce dbat jug indispensable a prsid in fine, ladoption de la forme classique dune cole darchitecture conue sur le model strictementprofessionnelle; ce qui se traduit par :

- la prsence en nombre important denseignants architectes vacataires qui assurent laprparation professionnelle au mtier darchitecte, garante de la qualit des tudes ;

- le nombre trs restreint des titulaires dans le corps enseignant de lcole, chargsdassurer en particulier le suivi des ateliers et la coordination des enseignements ;

- labsence dun statut spcial denseignant-chercheur en architecture, la maniredes professions comme la mdecine universitaire.

Aussi, dans ce projet pdagogique fondateur, la question de la recherche y figurait beaucoupplus comme un principe que comme un programme rel.

Pour les tudiants, cette formation apparait comme une bonne prparation au mtierdarchitecte. Ils reconnaissent dailleurs que leur suivi en atelier est particulirement pouss,avec une double correction hebdomadaire de lavancement de leur travail. Mais l o les

tudiants ne semblent pas tre satisfait, cest au niveau de la place des autres matirespriphriques par rapport aux travaux dateliers. Le cursus de formation na passuffisamment rflchi larticulation entre matires thoriques et pratiques.

Lintroduction forte dose dans les programmes des matires relevant de lurbanisme, dessciences exactes et des sciences sociales pouvait gnrer dans le cadre de linterdisciplinaritde la formation les prmisses dun programme pdagogique cohrent, si les promoteurs duprojet fondateur, avec lappui de la tutelle avaient pu trouver les bonnes adquations entreles ambitions affiches du profil former et les moyens dployer pour mettre en uvre unprojet pdagogique innovant.

III. Une offre de formation faisant largement appel au milieu professionnelsans relle stratgie de formation des enseignants-chercheurs

La prminence du modle professionnel fondamentalement autarcique dans lorganisationdes programmes et de leur articulation, gnre la conviction gnrale chez la tutelle dunsystme de formation en rupture totale avec le modle de lenseignement suprieur, o laplace de la recherche est essentielle, notamment travers la formation la recherche par larecherche.

Cette origine explique limportance de la prsence massive des non titulaires dans laformation. Cest probablement, pour cette raison que la tutelle na pas pu entrevoir lancessit dengager, au moment opportun, une relle politique de formation desprofesseurs en architecture pour rpondre cette exigence douverture sur la recherche.


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Cette situation, devenue problmatique, se mesure aujourdhui par le fait que sur un totalde prs de 120 enseignants que comptabilise lcole, tous statuts confondus, lcole compteuniquement 19 architectes enseignants-chercheurs titulaires. Force est de constater quenlabsence dune relle stratgie de dveloppement de la formation, lcole courait un relrisque dune ventuelle inadaptation avec le mode de travail et avec la recherche

scientifique et technique.

Cette situation qui handicape lavenir de la formation et de la recherche en architecture auMaroc, aujourdhui, aurait pu tre vite, si ds sa cration, lcole avait inscrit dans sonprojet de dveloppement, avec lappui de la tutelle une relle politique des ressourceshumaines en adquation avec la stratgie de formation. Ceci, dans un double objectifdabord pour professionnaliser lenseignement de larchitecture et le rendre dsirable avecun statut appropri en disposant de ressources humaines prennes et qualifis, et puis pourpromouvoir la recherche en confortant le corps des chercheurs habilits diriger et encadrer des recherches.

La naissance progressive de cette activit dans les coles Franaises est lie la permanentecontestation des tudiants et enseignants du modle corporatiste de la formation pour plusde 30 ans. Aprs quoi le ministre de tutelle a men une politique volontariste pourrapprocher lenseignement de larchitecture de lenseignement suprieur par la constitutiondes premires quipes de recherche. Cette politique a donn lieu :

- la cration en 1983 du Comit Consultatif de la Recherche Architecturale lie lEnseignement (CCRALE) devenue le Comit Consultatif de la RechercheArchitecturale (CCRA) ;

- la mise en place en 1985 de la commission 49 du CNRS (Architecture,

Urbanisme, Socit) devenue en 1991 la section 39 espaces, territoire etsocit ;

- lintroduction dans les coles darchitecture ds 2001 de la formation larecherche sous forme de CEA et DESS ;

- la mise en place de la reforme LMD en 2004 qui institue dfinitivement desDoctorats et lexigence du statut dhabilitation diriger la recherche pour lesenseignants titulaires en architecture.

Ds lors, le dveloppement de la recherche repose principalement sur la motivationpersonnelle des enseignants et implique une dynamique de la recherche par linstaurationdu statut denseignant-chercheur en architecture. Ce qui ne constitue plus un frein audveloppement des activits de recherche.

Le maintien par lENA de Rabat pour plus de 30 ans dun programme de formation hritierdun systme ancien qui na pas su intgrer une rflexion profonde sur lvolution du mtieret la ncessit de rformer son architecture pdagogique en profondeur pour intgrerdautres filires de formations telles que les formations la recherche par la recherche,explique sa stagnation et ses inadaptations ultrieures ressenties vers la fin des annes 90comme une crise .

IV. Une stratgie en matire de formation initiale qui tend progressivement

saffirmer


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Par lappel une mobilisation de ses ressources internes, une volont de restructuration ducursus et son ouverture sur la voie de la rforme a t cependant engag depuis lan 2001.

Ainsi tout en sappuyant sur des valuations et bilans mens par des quipes nationales etinternationales comptentes et essayant de tenir compte des recommandions du Colloque

international "Dfis et rformes", tenu le 14 avril 2000, lEcole Nationale dArchitecture napas pu, sortir, paradoxalement, des ornires de la formation au mtier centr exclusivementsur la matrise duvre.

Bien quaffirmant que larchitecture est une discipline intellectuelle et que la formation doitparticiper la construction de celle-ci, le profil de larchitecte former est rest, enrevanche, model sur la vision ancienne universaliste, constructeur, gestionnaire etintellectuelle, polyvalent, chercheur et investi de plusieurs spcialits . Une vision, certesgnreuse, mais dpourvu de toute rflexion base sur une vision large de larchitecturesusceptible de former des architectes avec un plan de carrire volutif et capables desinsrer professionnellement aprs le diplme dans diverses pratiques.

Ce retour aux sources qui sest avr avec le temps prjudiciable et improductif, explique lemaintien de la formation sur 6 ans, segments par pallier comme dans le projet fondateur de1980 en trois cycles (sensibilisation, maitrise, recherche et spcialisation) et conulittralement comme un entonnoir ; ce qui ne permet ni passerelle, ni porosit. A cela, onpeut ajouter lincapacit des promoteurs du projet de rforme de lan 2001 de traduire entermes clairs les objectifs de la formation et son organisation dans la nouvelle architecturepdagogique L.M.D en cycles et filires.

Le dcoupage du cursus en six champs disciplinaires ne favorisant pas une bonne articulation

de ces disciplines et leur transversalit et ne dfinissant pas non plus le type de collaborationdes enseignements centrs sur le projet et les enseignements associs ainsi que le manquede rflexion approfondie sur le contenu des stages de formation et les travaux de findtudes, sont autant de question restes en suspend par cette nouvelle rforme. Lalgret avec la quelle tous ses lments ont t trait par cette restructuration du cursus alaiss des traces indlbiles sur le systme de formation actuel.

A ce constat, on peut aussi ajouter lincomprhension de la signification relle des moduleset la capitulation des crdits, par la direction de lcole de lpoque qui a voulu lui opposer,volontairement, contre toutes attentes, le systme franais des units de valeurs des annes70, qui refusent tout lien organique entre units. Ceci, a gnr un cafouillage total dans la

gestion des programmes et le parcours des tudiants.

Des mesures correctives ont t, cependant, introduites partir de 2008, pour rendre cesystme plus au moins viable et grable.

Aprs des rajustements et mise en adquation avec les nomes pdagogiques en vigueurlcole vient de dposer une premire mouture du programme pdagogique de la formationinitiale, en juin 2012, pour examen accrditation par la commission dvaluation issue duConseil National de Coordination. On peut, toutefois, esprer quavec cette proposition laconformit de la formation avec les normes pdagogiques est sur la voie de normalisation.

V. Des handicaps majeurs et des lacunes prjudiciables pour une relleinscription de lcole dans lesprit de la rforme L.M.D


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Si l'ENA a accept de sinscrire volontairement dans le chantier de la rforme delenseignement suprieur, depuis 2001, elle n'a cependant pas pu prendre en compte ladiversit des statuts de larchitecte et les diffrentes formes recouvrant ses nouveauxchamps de pratiques ou interventions.

La forte orientation oprationnelle de la formation et son dcalage par rapport au contexte,renforce davantage les carts entre les ambitions affiches et leurs traductions dans uncursus adapt : avec les cumules et superpositions successives, lcole sest retrouve in finedote dun programme plthorique, clat, ingrable et compltement dsquilibre.

Ainsi, la lecture attentive des programmes et de loffre pdagogique gnrale, il nous a tdonn de constater que si le positionnement de la formation sur le mtier peut minimiserles carts dambition quant au profil oprationnel former au cours des deux premierscycles, le 3me cycle, en revanche, livr limprovisation et au bricolage est priv de tout liendynamique avec l'Universit et les autres instituts caractre professionnels ouuniversitaires. L'examen des disciplines et des programmes fait aussi apparatre un viderelatif dans le secteur de la thorie de l'art et de larchitecture et des questionsphilosophiques, pistmologiques et de recherche thoriques ou fondamentales.

Le manque cruel denseignants qualifis enseigner ces matires et le fait de dissocier laformation pratique et thorique, favorise invitablement les aspects utilitaires de laformation au dtriment de son rle de formation de l'esprit et d'ducation du regard sur lemonde. Ces choix ont certainement des rpercussions sur l'ouverture et la qualit desmthodologies de conception architecturale dveloppes par ailleurs dans les colesdarchitectures notamment anglo-saxonnes.

Il devient par consquent, tout fait clair, que faute de vision et de projet pdagogiquecohrent, l'objectif d'atteindre un niveau de comptence oprationnelle en 4 ans est, detoute vidence, trop ambitieux : cela conduit un cursus trop dense sur les deux premierscycles avec des matires parfois inutiles, suivi d'un 3me cycle baptis cycle de pr-spcialisation et de recherche trop peu encadr.

De plus la confusion entre formation, recherche et spcialisation sest avre extrmementprjudiciable lvolution de lcole vers dautres formes dorganisation. Ceci est rendudautant plus difficile que la majorit des enseignants de lcole peu form la recherche nevoient pas la ncessit de filires recherche ou linstauration dun doctoral en architecture.Cette stratgie est d'autant plus handicapante qu'il n'existe pas de diplme intermdiaire et

que le diplme final est suivi d'une priode de probation pratique de deux ans, ce qui porte huit ans la dure minimale de formation professionnelle totale.

La mise en place de la rforme L.M.D se doit de trouver une issue toutes ces contraintes detaille.

VI. Une place inattendue des stages lintrieur du cursus ayant decoteuses consquences

Le caractre obligatoire du stage dans le cursus de l'tudiant-architecte est fix dans lesdeux premiers cycles. Ces stages contrairement l'article 15 du rglement intrieur ne sontpas valids aux moyens dun suivi et dun programme, et par voie de consquence, une


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validation formelle du stage est accorde par l'Ecole, sur simple prsentation de l'attestationdlivre par le responsable de la structure d'accueil.

Dautre part, le positionnement des stages dans le cadre du cursus peut surprendre : ils sontobligatoires dans un 2me cycle lourdement charg et inexistants dans un 3me cycle

singulirement allg. Cette stratgie pdagogique pourrait la rigueur avoir des vertus, sile 3me cycle offrait un vritable espace consacr la recherche permettant ltudiantd'approfondir un domaine particulier dcouvert au cours du stage de 2nd cycle. Tel n'est pasle cas de lenseignement de la 5me anne et des travaux de fin des tudes. Or notreperplexit est d'autant plus grande, que le jeune diplm sera soumis deux annes pleintemps de stage professionnel l'issue de ce 3me cycle. Le cot de cette opration tant auplan individuel qu'au plan social n'est-il pas trop lev? Ne pourrait-on pas conomiser uneanne "d'tudes" ou une anne de stage ? Ne pourrait-on pas aussi, mieux lire et couter ceque dit la Charte Nationale dEducation et de Formation ce propos ?

VII.

Une sixime anne qui se droule en dehors de lcole

Le fait que l'tudiant de sixime anne n'ait pas l'obligation d'attaches rgulires lEcoleinduit quelques effets pervers, qui paraissent dommageables :

- le travail de diplme ne s'inscrit pas rellement dans une dynamique d'cole, c'est--dire ne profite pas aux autres tudiants, puisqu'il n'est pas excut sur place,

- s'il est rmunr, il l'est de financeur tudiant, et le fruit du travail chappe donc,en termes de capitalisation intellectuelle, l'institution, qui a peu de prise sur lesaxes, les thmes et les mthodes.

En ne contrlant pas le lieu de travail et les modes de financement, l'cole ne peut, en tantque telle, fixer une force de travail intellectuel qui pourrait lui servir par la suite slectionner de futurs responsables d'tudes ou pressentir ceux de ses anciens tudiantsqui auraient une dimension de futur chercheur. En bref, les structures administratives del'tablissement sont telles qu'il n'a pas t trouv de moyen, l'heure actuelle, pour fixer lesmeilleurs tudiants dans un lieu et dans une dynamique d'tude et de recherche.

VIII. Diplme : une modalit clarifier

La sixime anne est entirement dvolue au travail de fin dtudes (diplme), mme si lesujet est choisi plutt et que le travail commence souvent en cinquime anne. Les tudiantsde la sixime anne ne suivent aucun autre enseignement. Le travail de diplme est le lieude lexpression du future architecte, qui doit effectuer un travail de projet sous-tendu par untravail thorique, gnralement danalyse.

Depuis octobre2001, le travail de fin dtude est divis en deux sances de soutenance,tanches lune de lautre, lune concernant le mmoire lautre le projet, sans que celanobisse un principe de formation ou de recherche. Selon cette restructuration dessoutenances, les travaux de mmoire nont gagne aucune rigueur scientifique quoiqueltudiant passe en moyenne un semestre pour prparer la partie mmoire.

On assiste ainsi une grande tendance la compilation et la citation des diplmesprcdents, sans pouvoir affirmer sil sagit dune commodit ou plutt dune capitalisation


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des connaissances lintrieur de linstitution. Une remarquable amlioration de la mise enforme se fait jour continment, mais le contenu thorique reste fondamentalement faible.Pour ce qui est de la partie projet, on peut lgitimement avancer que le projet prsent nestpas la hauteur des ambitions puisque cest le cot formel de reprsentation qui prime surle cot technique et architectonique. La traduction des projets en maquette est presque

perue comme un tabou de la formation.

IX. Structure des cycles peu lisible, absence de filire et amalgame entreformation oprationnelle, formation spcialise et la recherche

Cette confusion de registre lorigine de lamalgame qui entoure les trois types deformations : formation oprationnelle, formation spcialise et formation la recherche parla recherche, explique la surcharge des programmes, et le manque de visibilit des parcoursdes tudiants. Mettre tout dans le mme paquet, cest ignorer la spcificit de chacune desformations, ce qui contribue la perte didentit de chaque cycle de formation et

dsempare notamment les tudiants de la 5me

et 6me

anne face leurs travaux de fin decycle. Dautant plus que ces tudiants nont pas dattache aucune structure de rechercheet dencadrement (laboratoire, cellules de recherche, dpartement, etc.).

De plus, labsence denseignement thorique, philosophique, pistmologique ou esthtiquependant le 3me cycle prpare peu ltudiant au questionnement et donc se prparer pourle travail de recherche de fin dtudes. Le droulement de cette phase dtudeessentiellement en dehors de lcole, sur une priode indtermine (puisque ltudiant peutdemeurer ternellement inscrit lcole et au diplme), avec un encadrement rserv auxseuls architectes de lcole -peu form la recherche, sajoutent ces difficults et renforcechez ltudiant le sentiment dtre laiss pour compte. La qualit des nouveaux travaux de

fin dtudes et leur caractre plutt lger et compilatoire est en contradiction avec lavolont dinstaurer au sein du cycle normal des perspectives de spcialisation et derecherche caractre oprationnel ou fondamental.

Cest pourquoi, il devient aujourdhui urgent de revoir le contenu des diffrents cycles deformation et de les reformuler autrement afin quils puissent rpondre, dans le cadre duneoffre pdagogique diversifie, aux diffrents objectifs de la formation : formation normale,filires de formations professionnalisantes, formation spcialise et formation la recherchepar la recherche

X. Une dmarche qualit pdagogique qui reste entirement concevoirLENA na pas su mettre en place de politique homogne et systmatique dvaluation desenseignements. Les enseignants qui en prennent linitiative procdent une enqutedvaluation de leur enseignement par les tudiants. Ces documents ne sont exploits quepar lenseignant lui-mme.

Depuis pratiquement 2005, on na pas vu une seule valuation des programmes. Aucun bilanpdagogique na lieu, ni sous forme de runions de coordination pdagogique, ni sous formede sminaire rassemblant toutes les composantes de ltablissement. Les enseignementseux-mmes ne font lobjet daucune valuation interne ; il nexiste pas non plus de suivis

formaliss des enseignements et de leur organisation. La coordination des modules et deschamps disciplinaires est inexistante. Tout reste inventer.


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Dans la perspective dun cursus rnov, il ny aurait que des avantages utiliser de vritablesoutils de la dmarche qualit en vue de piloter les parcours des tudiants et des formationsde la faon la plus adquate possible.

XI. Des espaces et un environnement de travail de qualit, mais peu adapt

aux exigences de la formation en architecture

Lcole est gnralement perue comme un lieu de bonne qualit, agrable vivre du fait deses espaces intrieurs et extrieurs. En revanche les lves et enseignants dplorent, raison, certains manques et dficiences des locaux (absence de structure dhbergementpour tudiants, de salle de confrences grand public, damphithtres, de salles de cours degrande capacit et despaces de travail adapts des taches prcises,).

A ces carences sajoutent dautres dficits :

Un environnement numrique de travail peu performant, mais qui peut samliorer

Lenvironnement numrique existe concrtement : service, personnel, quipements, salleinformatique et centre da calcul y sont ddis.

En revanche la qualit de cet environnement numrique ncessite plus dattention pour unmeilleur usage. Laccs au wifi est particulirement capricieux, voire inexistant dans lesateliers et le centre de documentation.

Lcole na pas de portail lectronique selon les normes conventionnelles ; un portail quipuisse permettre ltudiant de grer les informations relatives son cursus, de prendreconnaissance du rglement des tudes et recevoir des informations de ladministration (cf.

chapitre Vie tudiante).

Le matriel informatique pose galement problme : dans le centre de calcul, le nombre deposte denviron 03 est relativement insuffisant, ce qui oblige les tudiants possdent ramener leurs propres ordinateurs portables. De plus, les moyens dimpression fontlargement dfaut: un traceur couleur (constamment en panne) reli un seul ordinateur etdeux imprimantes A3 et A4 seulement.

A ce manque de machines sajoute le manque de leurs quipements en logiciels de dessin,daide la conception et de calcul. Les tudiants sont donc contraints dutiliser leurs propresressources pour lacquisition de logiciels et dimprimer ailleurs, ce qui est un vritable

problme sachant, par exemple, quun tudiant peut tre amen devoir montrer troisplanches A0 par semaine en atelier de projet ou dart plastique .

Enfin, la formation aux outils de calcul et de conception informatique parat inexistante, etsemble relever de lauto-formation ou des initiatives tudiantes (BDE).

Un centre de documentation qui cherche pallier les difficults

La bibliothque de lcole procure, grce des fonds importants et un personnelcomptent et ddi, un environnement propice, tant matriel quimmatriel. Elle dispose decollections composes de 8000 documents imprims dont 1 526 diplmes, 2200 documents

audiovisuels et de 27 titres de revue et priodiques dont 8 quotidiens nationaux.


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Paralllement au fonds documentaire, la bibliothque de lcole possde une photothquequi regroupe prs de 80 114 photos noir et blanc, 950 cartes et plans et 6000 diapositives.Ce fond ralis depuis de longues annes par le Ministre de lHabitat couvre une priode de80 ans et concerne essentiellement lurbanisme, lhabitat et larchitecture. Pour mmoire, cefonds a t confie lENA par la Direction Technique et de lHabitat, en Mai 2005, pour

valorisation, restauration et conservation.

Le systme dachat des ouvrages ainsi que le prt fonctionnent bien, la bibliothque pouvantsatisfaire les demandes des tudiants, enseignants et chercheurs. Laccs au rayonnage estlibre, ce qui prsente certes des avantages, mais aussi des inconvnients (i.e., les livres neretournent que rarement leur place). Les mmoires de fin dtudes des tudiants quoiquenumriss depuis une rcente date, ne sont ni stocks dans la banque des donnes, ni misen lignes.

A cela, on peut ajouter que le centre de documentation fait face, comme le reste de lcole, de vritables problmes de locaux adapts pour domicilier des fonds darchives spcialiss(i.e., archives Zevacco, archives de larchitecture moderne du 20me sicle, photothque,etc.)

Depuis la rentre 2012-13, la grande affluence dans les salles de lecture (en raison delaugmentation des effectifs en tudiants), commence crer un sentiment de promiscuitparmi les lecteurs. On peut toutefois suggrer que cette situation peut tre compense outempre par des horaires douvertures tendues aux heures de soir (jusqua 20h).

Conscient de ses limites, le centre de documentation facilite les conditions de prt (aumaximum 5 documents pour une dure de trois semaines). Les tudiants disposent dun

systme de scanners accs libre. En revanche, labsence de photocopieurs au sein de labibliothque est ressentie comme une contrainte.

Le prt entre bibliothques est inexistant, de mme labsence de mise en rseau du centreaves dautres bibliothques spcialiss ne favorise pas la mutualisation et lenrichissementdes fonds documentaires. Ce dispositif, savre dautant plus ncessaire que dautres centresde documentation, tel que ceux des annexes, de lINAU et celui du ministre de tutellepourraient terme constituer un fonds documentaire commun et donc plus riche et vari ;ce qui pourrait dans la dure favoriser le dveloppement de la bibliothque de lENA et lahisser au rang de centre national de rfrence en matire darchitecture et durbanisme.

Une vritable carence en espaces rservs aux cours magistraux et de travailLcole ne met pas la disposition des tudiants des ateliers spcifiques lis lidentit delcole comme par exemple latelier de structure ou de maquette, qui, malgr un projetdextension contenant des ateliers darts plastiques et des espaces de travail pourenseignants, lcole ne prvoit pas despaces adapts la diversit du dispositif pdagogiquedes coles darchitecture (exprimentions, cration dinstallation, modlisation, grandatelier ad-hoc, etc.).

Deux ateliers, lun ddi la photo et lautre la vido, sont mis la disposition des tudiants,mais leur confinement dans des espaces non appropris et leur manque de relation la

structure pdagogique des ateliers tend devenir secondaire, voire purement utilitaire.Certains quipements annoncs dans le site lectronique et les brochures de lcole comme


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la matriauthque et le laboratoire Patrimoine sont inexistants. Ces espaces, commedautres, dune ncessit vitale pour lcole doivent trouver leur place dans le cadre dunepolitique immobilire globale de lcole murement rflchi.

Par ailleurs, il nous a t donn de constater, quavec laugmentation des effectifs des

tudiants passant de 400 en 1989 environ 650 en 2012, la capacit daccueil de lcole enespaces de travail, notamment en salles de cours magistraux est rendu particulirementcritique. Ainsi, suite aux enqutes quon a du mener rcemment auprs des tudiants et desenseignants des cours thoriques, on a pu, constater que depuis larrivage en masse despremiers contingents des tudiants venus des annexes de Ttouan et de Fs la rentreacadmique 2012-13, un besoin grandissant en petits amphithtres de 250 places pour lescours thoriques et magistraux commence cruellement se faire sentir.

On peut donc esprer que dans lavenir immdiat, lcole pourra disposer dau moins quatre(04) amphithtres. Lquipement de ces amphithtres de 250 places en rgie et ensystme de vido confrences pourra profiter aux annexes pour pallier les insuffisancesquils ressentent localement pour trouver des Professeurs spcialiss dans certainesdisciplines thoriques.

Dans lattente de cette rsolution, une meilleure gestion des emplois de temps pourraitpallier provisoirement ces insuffisances. On pourrait ainsi envisager une programmationdes cours magistraux qui puisse stendre des plages horaires raisonnables du soir parexemple. Lemploi du temps des cours tant calibr en fonction des horairesconventionnelles de ladministration (8h30-16h 30) pourra dans ce cas, tre revu.


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Domaine de la recherche

LEcole Nationale dArchitecture sest dote depuis 2010 dune Direction de la Recherchecharge de la mission du dveloppement de la recherche et sa valorisation. Cette Directionqui fonctionne sans conseil scientifique et sans structure propre se donne cependant pourtache principale de doter lcole des moyens utiles pour dvelopper des relations avec lesdiffrents ministres et institutions partenaires en matire de recherche et de formation larecherche par la recherche. La Direction de la Recherche assure galement le suivi destudes ou de recherche pr-oprationnelle, moyennant des conventions et des contrats derecherche pour le compte des administrations, des organismes publics ou semi-publics, desagences urbaines et des collectivits locales. Les tudes confies actuellement lENA sonten nombre de 13.

I. Une activit de recherche ltat embryonnaire

La recherche est fortement inscrite dans les orientations pdagogiques de lENA, notammenten 3me cycle, qualifi de pr-spcialisation et de recherche. La recherche est donc fortementinstitue dans les programmes de lcole. Quen est-il dans les faits ?

Il faut dabord remarquer que le terme mme de la recherche est utilis dans les sens lesplus varis, ce qui est le cas dans beaucoup dcoles darchitecture, non insres dans unenvironnement universitaire. Le plus souvent, tudiants et enseignants font ici allusion larecherche personnelle, cest--dire la recherche documentaire et la rflexion thoriqueou crative partir dun questionnement personnel.

Certains travaux dits de recherche sapparentent des tudes monographiques ou descatalogues raisonns rendant compte dun objet selon des mthodes analytiques etdocumentaires revendiques. Des projets prcis de recherche et de dveloppement ont tvoqus touchant les matriaux de construction, la conception des structures ou la matrise

douvrage, par exemple. La recherche scientifique, au sens dactivit intellectuellecontribuant la cration de connaissances nouvelles, prtention universelle dans unebranche donne, reste le plus souvent un objectif hypothtique.

Viennent ensuite des problmes plus structurels. La recherche ne peut se dvelopper que sielle est institutionnalise, c'est--dire prise en charge par l'tablissement qui reconnat lesquipes d'enseignants-chercheurs, valide leurs thmes de recherche, met des moyensmatriels leur disposition et les aides publier leurs productions dans des rseauxappropris. Moyennant quoi ces quipes rpercutent leurs avances thoriques oupratiques dans l'enseignement et offrent aux tudiants de 3me cycle qui le souhaitent uncadre dynamique leurs travaux, sans omettre la souhaitable prise en charge de doctorantspost-diplme.


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II. Un projet de recherche encore en construction

Pourtant des tentatives ont eu lieu, dans le cadre de la Direction de la Recherche et leLabHAUT. Mais compte tenu des problmes institutionnels qui ne permettent pas lcoledavoir ses propres doctorats en raison du retard accus par le texte de rorganisation de

lcole qui prvoit dans son article 6 un cycle doctoral dans les domaines de comptence delcole notamment en architecture, cette structure a surtout servi comme appui lUFR Habitat, Architecture et Urbanisation des Territoires rattache lUniversit Mohamed Vqui a cess ses activits en 2004.

Une rorientation de cette structure de recherche, que nous considrons comme un acquis,avec des moyens adapts vers des objectifs visant participer lmergence et lorganisation de la recherche en architecture pour en favoriser la foislinstitutionnalisation et lessor est fortement souhaitable.

Cest dans cette perspective que la Direction de la recherche sest dote dune revue de

recherche : Les Cahiers de la Recherche Architecturale et Urbaine pour que lcolepuissent jouer pleinement son rle de valorisation et fdrer ainsi les nergies en vuedlaborer une ligne ditoriale et un bon programme de recherche en relation avec laspcificit de linstitution.

Faire de la recherche un vecteur du dveloppement de ltablissement est un objectif quifait dbat depuis la cration de la Direction de la recherche. La ncessaire relation entrerecherche et formation a t plusieurs reprises argumente, comme en tmoignent uncertain nombre dcrits dont notre article sur le plaidoyer pour linstitutionnalisation de larecherche publi en 2009, texte dont nombres darguments sont encore dactualit.

Aujourdhui, ce sont deux points de vue qui saffrontent : lun affirme que conduire un projetarchitectural est une activit de recherche et lautre considre que la dmarche scientifiqueest une activit en soi qui vise laborer des connaissances ou des outils nouveaux.

Ces diffrences de reprsentation alimentent les rapports de force engags dans laconception du projet dtablissement vis--vis de la recherche. Cependant, ladossement desformations la recherche est une ncessit qui, par ailleurs, contribuerait renforcerlidentit de lcole comme un tablissement du suprieur.

III. Un projet limit par le statut des enseignants

Le statut de l'tablissement ainsi que celui du personnel sont apparemment peu favorables un tel essor : 3me cycle non assimil ceux des universits d'o absence de doctorat enarchitecture et les disciplines associes. Salaires des enseignants peu gratifiants les incitant la double activit. Absence de recherche prive et faiblesse gnrale des moyens de larecherche publique au Maroc,...

Cohrente avec une activit denseignement en partie couple une activit professionnelledarchitecture, la dfinition de ce quest la formation architecturale et son rapport larecherche ne pourront gure voluer lENA quen fonction dun changement du statutdune partie des enseignants et des obligations de recherche qui seraient lies leur

fonction.


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Lapplication du LMD et la mise en place du doctorat en architecture doivent conduire rduire lcart entre la vise professionnelle et la formation par la recherche, comme celaest le cas dans la plupart des formations trangres.

Domaine de la formation continue

Une formation destine essentiellement aux architectes de ladministration,sans lien avec la profession

Face aux volutions technologiques, rglementaires, conomiques et sociales qui modifientau quotidien les conditions dexercice du mtier darchitecte, lENA dispense des formationscontinues ayant pour objectif de contribuer au perfectionnement des professionnels du

mtier.La direction de la formation continue, dune part, a assur plusieurs formations au cours deces dernires annes dans divers domaines et dautre part, a lanc en 2010 un diplmeduniversit sur le renouvellement urbain et politiques de la ville au Maroc en partenariatavec luniversit de Marne la valle.

Ces formations sont dans leur quasi majorit destines aux architectes de ladministration etdu secteur public venus des services centraux et des agences urbaines.

On peut cependant regretter quen labsence dune politique en matire de formationcontinue, la programmation des thmatiques de la formation se fait sans lien avec la

profession. La dfinition dun rfrentiel national, en la matire, en concertation avec laprofession est fortement souhaite.


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Domaine de la formation spcialise

Une formation sans stratgie et sans lien avec la formation initiale

Les relations de coopration engages par lENA avec des coles europennes darchitectureont permis la mise en uvre de deux formations en Master spcialis :

- Un Master dArchitecture, du Paysage et dAmnagement du territoire organis en2002-2004. Ce Master fut mis en place dans le cadre dun partenariat entre lENA,

lUniversita Mediterrana Degli Studi Reggio Calabria dItalie, lEcole SuprieuredArchitecture de Barcelone et lInstitut Agronomique et Vtrinaire Hassan II deRabat. Cette formation a connu une seule dition.

- Un Diplme Suprieur dArchitecture, de lArchitecture du Patrimoine dans le cadredun partenariat de lENA avec le Centre des Hautes Etudes de Chaillot. Compte tenudu succs de la premire dition ce Master, la direction de lENA a reconduit cetteformation pour ldition 2012-14.

Il est noter cependant que le dveloppement de cet axe de formation lcole depuis2002, nest pas le rsultat dune politique murement rflchie de ltablissement. Sa mise en

uvre est d soit une opportunit de financement par la communaut europennecomme cest le cas du Master Paysage , non reconduit suite au tarissement desressources, soit dvelopp dans le sillage dun partenariat ponctuel qui risquerait de ne paslui assurer sa prennit comme cest le cas pour le Master Architecture du Patrimoine .

Le dveloppement de cet axe de formation sans aucun lien avec la formation initiale et lepotentiel de lcole en ressources humaines est une autre source de prcarisationsupplmentaire pour cet axe de formation de lcole conu pour lheure, beaucoup pluscomme une opportunit, que comme une stratgie prenne de dveloppement de lcole.


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Domaine de la vie tudiante

I. Des tudiants peu couts, mais des initiatives tudiantes riches et desassociations actives

Deux tudiants sont membres titre consultatif du conseil dtablissement. Ce dispositif,devra, permettre aux lves dexprimer leur point de vue sur les sujets dactualit de lcole.

Llection de dlgus en dbut de chaque anne acadmique concourt aussi au lien aveclensemble des tudiants. Mais labsence de structures daccueil et de services rservs lavie estudiantine cre un climat de tension permanente entre ladministration et lestudiants.

Aussi, si dans les textes les reprsentants lus sont censes tre consults et couts, ils neprennent cependant pas encore part, comme les enseignants, la gouvernance de lcole.Pour pallier ces insuffisances les tudiants, crent dans une logique de responsabilisation,via la vie associative, les conditions minimales pour linsertion des nouveaux arrivants lcole et le bien-tre des tudiants. Ces derniers ont par ailleurs tendance rgler toute

situation difficile entre eux, dans un esprit de solidarit. Leur BDE prend en charge lessentielde la vie tudiante de lcole. Il participe rgulirement au workshop qui permet le travail encommun dtudiants issus des coles darchitecture franaises. Le BDE organise galementun systme de parrainage inter-promotions afin de favoriser lintgration et les relationsentre tudiants. Les deux associations AGENA et IKHAE, favorisent lchange entre tudiantset maintiennent un lien avec lenvironnement socioculturel de lcole.

II. Une absence de stratgie claire en matire de vie tudiante

La vie tudiante ne fait pas lobjet dun portage et dune rflexion pralable claire parlcole. En labsence dun service qui traite de la vie tudiante et des bourses, les tudiants

ne trouvent pas dinterlocuteur prcis au sein de ladministration sur les questions qui lesproccupent. Par compensation cest dsormais la responsable du service de scolarit quigre directement le soutien aux initiatives tudiantes, en lien avec le ConseildEtablissement.

Cette absence dinterlocuteur prcis est problmatique dans la mesure o elle ne permetpas dafficher et de mettre en uvre les dolances des tudiants. Elle lest dautant plus quilconviendrait de traiter un certain nombre denjeux qui ne font actuellement pas lobjetdune rflexion structure, au premier rang desquels la participation au choix des parcoursdes tudiants, les stages, voyage dtudes, mobilit, gestion du temps au cours des tudes

ou les besoins de ltudiant en hbergement, activits sportives, visite mdical, soinsmdicaux, assurance, assistance sociale, restauration, etc.


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Les questions du temps et de la gestion de la charge de travail apparaissent commecentrales pour les lves. En effet, les priodes de rendu et de prparation des examens lesconduisent travailler de faon intense au cours de priodes de charrette. Le rythmedtude qui en rsulte laisse notamment peu de temps pour des pratiques ou activitsculturelles et sportives.

Dans ce contexte, une rflexion plus approfondie sur les besoins socioculturels destudiants, la gestion du temps et les rythmes de travail pourrait servir de base unestratgie en matire de vie tudiante. Une telle dmarche est fortement souhaite.


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Domaine de partenariats

I. Une cole appele consolider ses relations inter-tablissements

LENA cherche sortir dun relatif isolement par une stratgie active, mais limite, dedveloppement de collaborations et de relations partenariales, en direction tant destablissements denseignement suprieur que du milieu professionnel, des collectivitslocales et du Ministre charg de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Politique de la ville.

Cependant, force est de constater que ces cooprations restent limites, que ce soit enmatire de recherche, de formation ou de vie tudiante, et ne permettent pas de tirer partides potentialits existantes.

Le pilotage de lUFR (de 2001-2004) adoss au LabHAUT : laboratoire : Habitat,Architecture et lUrbanisation des Territoires ; organise en partenariat avec lacoopration scientifique et technique Franaise et lUniversit Mohammed V de Rabat, ( i.e.,Dpartement de Gographie ), sest avr un vecteur de mutualisation extraordinaire ycompris de la formation (cole doctorale notamment), mme sil apparat que ce partenariatna pas t tendu dautres laboratoires ou centre de recherche comme, par exemple, leCentre des Etudes et de Recherche Urbaines (CERAU) de lInstitut dUrbanisme

dAmnagement (INAU) relevant de la mme tutelle que lENA.

0n ne relve pas non plus de cooprations avec dautres institutions de formation et derecherche comme les coles dingnieurs (ex, EMI, ENIM, Ecole Hassania, etc.), y comprislorsque leurs activits concernent des thmatiques auxquelles lENA possde de rellescomptences telles que : le gnie urbain, transports, ouvrages dart, le parasismique,lefficacit nergtique, le patrimoine, larchitecture et lurbanisme durable, la dmarchequalit des projets, programmation technique, requalification des friches industriels, etc.)

LENA et lINAU deux tablissements gographiquement contiges, qui peuvent mutualiser

des activits de formation et de recherche autour de problmatiques partages nont pas punon plus dvelopper de coopration soutenue, malgr des comptences complmentairesen termes doffre de formation, de recherche et dinsertion professionnelle. Ce sont bien cesrelations qui devront se dvelopper, si lENA et lINAU entendent prendre toute leur place dechoix parmi les formations qui souvrent aux mtiers du bti, de la ville et des territoires.Cela ne pourra exister que si cette intention sinscrit dans une stratgie dfinie et soutenuepar une instance politique. Cest de cette intention que sortira lide dun ple enarchitecture, urbanisme et mtiers de la ville; ide partage par tous.

La prsence dinstituts et centres culturelles attachs aux chancelleries et corps

diplomatiques des ambassades trangres constituent aussi une autre forme demutualisation et denrichissements des activits culturelles de lcole. Des relations se


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tissent progressivement avec divers instituts3 pour organiser de nombreuses expositions,confrences, tables rondes,

Le partenariat avec certains instituts notamment le Centre Jaques Berque peut stendre,comme par le pass, dabord dans un premier temps, lorganisation de sminaires la

manire du grand sminaire Villes et sciences sociales organise conjointement aveclENA et lINAU, (de 2000 2002), puis ensuite, dans un second temps, dchanges plusapprofondis dans le cadre de cursus de courtes formation.

Cette opportunit tant intellectuelle que stratgique dun partenariat presque naturel quiemporte ladhsion totale de tous les enseignants devra constituer, lavenir, un axe dedveloppement de grande importance pour le rayonnement culturel de lcole.

II. Des relations consolider avec les collectivits et les dpartements deproduction de la tutelle

Les relations avec les collectivits locales sont quasi inexistantes. Pourtant, tant dans lecadre des pratiques de terrain de lenseignement et des travaux dtudiants que dans celuides pratiques de recherche, des relations se sont certainement instaures, sans toutefois,trouver une forme institutionnelle.

Les relations avec les collectivits locales de laire mtropolitaine de lagglomration deRabat-Sal-Zemmour-Zar et tout particulirement de la Mairie de Rabat ne font pas lobjetdune politique partenariale, ni dactions particulires.

Aucune des personnalits extrieures prsentes au sein du conseil dEtablissement de lcolene relve dune collectivit territoriale. Les relations avec les collectivits locales ne sonttablies qu partir dinitiatives prives des enseignants, en raison, surtout dopportunitspdagogiques particulires mais sans tre vritablement consolides. Cette absence estpeut-tre la consquence de prcautions inexpliques.

En revanche, depuis quelques annes les relations de lcole avec la tutelle commenceprogressivement se renforcer, mais sans, en revanche, que cela soit ncessairementformalis ou structur en termes dun partenariat clairement dfini ou sous forme dunquelconque protocole daccord avec les directions de production du ministre, telles que la

Direction dArchitecture , la Direction Technique de lHabitat ou la Direction dUrbanisme quisont de grands pourvoyeurs dtudes et de recherche dans le champs des comptence delcole.

Ainsi les liens en recherche avec le Ministre charg de l'Habitat, de l'Urbanisme et de laPolitique de la ville et les agences urbaines en nombre croissant ( cf. chapitre recherche ), ne

3La cration du LabHAUT en 2001 est conue comme une structure dappui la UFR/ lhabitat, architecture eturbanisation des territoires. Elle cherche la ralisation de recherches et expertises selon trois axes.Axe 1. Diversification de lhabitat et diffrentiation sociale.

Axe 2. Usages, savoir-faire et comptences professionnelles.Axe 3. Gense des territoires rsidentiels.


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sont pas le fruit dune politique structure , mais tout simplement dune entente de grs grs entre lcole et les services centraux ou services extrieurs du Ministre (i.e. agencesurbaines) pour raliser des tudes infructueuses pour les quelles ces derniers nont pas putrouver de prestataire. Ce type de relation qui transforme lcole en un service extrieurpour parer aux insuffisances du ministre, nest pas de nature doter lcole de lautonomie

scientifique et technique ncessaire pour dfinir les axes prioritaires de la recherche viseoprationnelle et par voie de consquence dtre un vritable outil au service dudveloppement du secteur.

III. Des relations avec les milieux socio-conomiques inexistantes ou peuformalises

Alors quun des objectifs politiques majeurs est de former des professionnels bien insrsdans les milieux socio-conomiques et compte tenu du fait que le nombre importantdenseignants de lcole qui exercent la matrise duvre assure une relation permanenteavec le monde de larchitecture, plus particulirement avec les agences, la reprsentationdes milieux socio-conomiques nest pas assure au conseil dtablissement. Ce qui est ungrand paradoxe.

Mais comme lcole ne cherche pas tablir un contact plus tendu et rgulier avec lesreprsentants de la profession, cela ne concourt gure maintenir et renforcer les liensavec lensemble des mtiers du bti, de la ville et des territoires.

A ce titre, lcole pourrait sengager dans la voie de la formation continue courte destination des professionnels pour dvelopper des liens rguliers avec lensemble des

champs que couvre la pratique du mtier de larchitecte ; ce quelle ne fait pas pour lemoment.

Les partenariats avec quelques grandes entreprises ou avec des partenaires institutionnelsse ralisent aussi au gr des opportunits (ex, cimenterie de Temara, Holcim, Holding AlOmrane). Ce partenariat ponctuelle et cible a peut tre lintrt de la souplesse danslengagement des partenaires, mais ne dgage aucunement une ligne partenariale plustablie avec la diversit des milieux socioprofessionnels quil sagisse des professionnels lesplus sollicits pour laccueil des stagiaires (les architectes) ou quil sagisse des organismesqui offrent des subventions la recherche, linnovation, ou des emplois.

Ainsi, au-del des tudes oprationnelles que lcole ralise pour le compte du ministre dela tutelle ou de ses services extrieurs et au-del des manifestations ponctuelles ou dequelques vnements mis en place avec ses partenaires extrieurs, lcole se doit dtre enmesure de cultiver des partenariats plus structures avec les milieux socio-conomiquespour mieux affronter les dfis poss par le dveloppement de notre cadre bti.

Pour ce faire, les liens avec le milieu socio-conomique doivent recouvrir trois domaines :

- Organisation des stages ;- Partenariats avec des socits de construction pour couvrir les champs de la

recherche et linnovation (ex, Divers cops dtat, Cimentiers, CDG,) ;


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- Relations prennes et durables avec lOrdre National des Architectes et avec leCollge Rgional des Architectes de Rabat-Sal-Zemmour-Zar ou encore avec despartenaires institutionnels (collectivits locales, coles dingnieurs/universits,Centres culturels, etc.).


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Domaine des relations internationales

I. Une cole appele reconsidrer sa politique en matire de relationsinternationales

La volont de dvelopper les relations internationales relve dune volont largementdfendu par tous les acteurs de ltablissement (enseignants, tudiants, cadresadministratifs).

Cependant, force est de constater que si la composante des relations Internationales paratprometteuse en tant qulment douverture de lcole linternational, sa gestion actuelleest entoure dune opacit exemplaire. Les projets ne sont jamais discuts au sein duconseil de lcole et les enseignants regrettent de ne pas tre impliqus dans la dcision.

Aussi quoique nous manquions dinformations dtailles sur les activits de lcole enmatire de relations Internationales, on a pu, toutefois, recueillir des informations

hautement significatives. Ainsi, on a pu relever, que les projets de coopration avec lespartenaires trangers de lcole ne concernent pas uniquement, la mobilit. Ils concernentgalement quelques aspects de la formation post-diplme, notamment celles ayant trait sadimension payante ; celles en matire de recherche, considres non lucratives, restent unobjectif lointain.

cela sajoute lorganisation dateliers et de workshops spcifiques. Deux grands projets ontretenu notre attention, lun portant sur la thmatique du Patrimoine Partag du 20mesicle un projet Euro-mditerranen denvergure et un autre sur la ville durable(Ergapolis). Ces deux projets valeur hautement symbolique et stratgique sont financs parla communaut europenne pour lesquels un important budget a t dgag.

II. Des relations internationales diversifier dans le cadre de lamondialisation des changes

Les relations privilgies de lENA avec la coopration scientifique et technique Franaiseprofitent notamment aux formations post-diplmes programmes dans le cadre de laformation continue et des formations spcialises, comme cest le cas, par exemple, de laformation diplmante dveloppe en partenariat avec lUniversit Marnes la Valle sur lerenouvellement urbain ou de la formation en Master professionnel : architecture dupatrimoine organise conjointement entre lENA et lEcole des Hautes Etudes de Chaillot.

La russite de ces formations ouvre des perspectives intressantes de collaboration avec


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dautres tablissements trangers pour piloter dautres formations conjointes plusstructures.

Sagissant des relations internationales en matire de formation initiale, force est desouligner que ces relations prennent diffrentes formes: mobilit entrante et sortante

dtudiants pour une dure allant dun deux semestres, organisation dateliers etdactivits associant sur une dure plus ou moins courte des tudiants de lcole ettrangers et enfin, sjours denseignants trangers lcole et rciproquement.

Laccueil concerne une petite minorit dtudiants marocains et franais notamment, dontlessentiel est en change bilatral entre les coles darchitecture Franaise4 et lENA. Leurinsertion au sein de la formation est parfois compromise en raison des pr-requis formulspar les coles Franaises qui sont dj dans le systme LMD, alors que lENA na pas encorenormalise son cursus.

La mobilit en direction des autres pays est trs rare et semble tre frein par lhandicap

linguistique, alors quune bonne connaissance, de langlais notamment, devient lune desconditions daccs des mtiers de haut niveau, et trs probablement parce que lcole napas pu dvelopper un enseignement danglais dun haut niveau que nos tudiants nesemblent pas sintresser aux formations internationales dispenses en anglais, comme cestle cas par exemple de la participation de lENA au grand programme europen MasterInternational : Recity 5i auquel aucun tudiant de lENA na pu candidater.

Cet handicap linguistique semble freiner lcole de disposer de leviers pour tablir unepolitique de relations internationales qui renforcerait la formation larchitecture par sadimension internationale, au-del des seuls pays trangers o la langue franaise est

pratique.Dans un monde de plus en plus mondialis, on ne peut plus sautoriser de ne pas dvelopperune politique des relations internationales en direction des pays anglo-saxons (USA ,Canada,) et les pays arabes dans le cadre dun partenariat mditerranen plus toff avecla Tunisie, lEgypte, le Liban, la Grce, lItalie).

Par ailleurs, il ya lieu de souligner que laccueil temporaire denseignants trangers lcoleet les sjours ltranger de nos propres enseignants de lcole, ne semblent pas dunegrande ampleur et sont lis des relations tisses quasi individuellement par desenseignants.

Le dveloppement des changes enrichissent ainsi leurs comptences professionnellesdenseignant et de chercheur et amliorent la visibilit internationale de lcole.

III. Des relations internationales en matire de recherche inexistantes

4LEcole dArchitecture de Paris Val de Seine, France ; lEcole dArchitecture de Rennes, Bretagne, France ; lEcole

dArchitecture et de Paysage de Bordeaux, France ; Le Centre des Hautes Etudes en Architecture du Patrimoine de Paris,

France ; LEcole dArchitecture de Lyon, France.

5Un programme de formation en master professionnel en urbanisme financ par la communaut europenne

ouvert aux tudiants des coles darchitecture des pays du Maghreb.


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Cette situation mrite dtre inscrite dans le projet stratgique dtablissement ds lors quela recherche est lun de ses axes de dveloppement.

IV. Une stratgie clarifier en termes de projet

La stratgie de lcole doit sappuyer sur les actions existantes en vue de les consolider, leurfournir laide et les moyens utiles et, en retour, les intgrer dans un processus dediversification des relations internationales de lcole par louverture sur dautres paysanglo-saxons, euro-mditerranen et arabes.

Le travail dorganisation de la mobilit qui nest pilot par aucun service doit cependantsriger en une structure qui puisse associer les tudiants dans la prise de dcisions visant grer de faon quitable les critres de mrite pour bnficier de la mobilit.

La stratgie de lcole ne doit donc pas tre seulement quune stratgie dopportunit oumoyens, ce doit tre galement une stratgie de projets, tablis partir dun

positionnement linternational en fonction des acquis et ressources actuels.

Cette stratgie doit sappuyer sur un projet pdagogique conu et gr par les enseignants,du moins par une quipe qui prend en charge cette tche. Ltablissement devra rflchir la cration du service administratif ddi aux relations internationales.


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Domaine de la gouvernance

Une analyse de la gouvernance de lENA doit faire rfrence lhistoire de cette cole et auxconditions dans lesquelles elle a t cre :

- Son cadre institutionnel actuel tel que dfini par le dcret n2-89-56 du 30 hija 1409(3 aot 1989)

- Un nouvel environnement institutionnel et normatif marqu par le rapprochementncessaire avec les structures de lenseignement suprieur et de la recherche, par lamise en place du systme LMD et la participation de lcole la conformit de

lenseignement de larchitecture avec la rforme gnral de lenseignementsuprieur au Maroc. Cest dans ce cadre quun nouveau projet de rorganisation deses statuts conformment aux dispositions de la loi n01.00 est soumis depuis le 11fvrier 2012 au Secrtariat Gnral du Gouvernement pour validation.

Ainsi la situation actuelle de ltablissement sapparente sur le plan institutionnel davantage un chantier en construction qu un tablissement dj bien tabli dans son projet et sonfonctionnement. Telle est la conclusion qui se dgage du diagnostic du systme degouvernance de lcole. Cette situation gnrale peut inquiter quant au devenir de

ltablissement, sa notorit et sa place dans le contexte national et international.

I. Le systme dorganisation et de pilotage de ltablissement

En rfrence au dcret du 3 aot 1989, les missions de lcole sinscrivent dans le cadre deson statut de service extrieur de ltat charg de lenseignement de larchitecture ; untablissement de service administratif gr de faon automne (SEGMA)

Organes de direction et de pilotage de ltablissement tels que dfinis par le dcretde cration de lcole

Ils sont fixs dans le chapitre II du dcret de cration de l'Ecole :

- Un directeur, nomm suivant les formes prvues pour les nominations aux emploissuprieurs qui a autorit sur l'ensemble des services et des personnels et qui dirigel'tablissement. Son mandat n'est pas limit.

Assist de : dune part, dun directeur des tudes et dun secrtaire gnral, tous deuxnomms par le ministre de tutelle ; dautre part, dun conseil de perfectionnement et dunconseil intrieur.

- Le directeur des tudes et le secrtaire gnral

A la diffrence du directeur, dont le corps d'origine n'est pas dtermin par les textes, ledirecteur des tudes charg de la mise en application et du contrle de l'excution du


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programme pdagogique est obligatoirement choisi parmi les fonctionnaires titulaires dediplme d'architecte. De mme, le secrtaire gnral doit appartenir un corps de cadressuprieurs de la fonction publique.

- Le Conseil de perfectionnement

Est une haute instance prside par le ministre charg de l'urbanisme et de l'architecture,compose de 17 membres, dont plusieurs ministres et directeurs d'administration centrale,le recteur de l'Universit, des reprsentants du Conseil national de l'ordre des architectes etde l'Association nationale des architectes et urbanistes, du directeur et de deuxreprsentants lus du corps professoral de l'ENA. Il est consult sur l'ensemble des activitspdagogiques et scientifiques de ltablissement et sur son mode de fonctionnement.

Dans la pratique, ses avis font jurisprudence et ont valeur rglementaire.

En principe, le Conseil de Perfectionnement se runit au moins une fois par an.

Depuis la cration de l'Ecole, le Conseil n'a t convoqu qu' deux reprises, respectivementen 8/03/84 et le 04/04/85. La mise en place dun nouveau cursus en 2001 rexamine lalumire dune nouvelle architecture pdagogique rorganise en semestre, na pas tsoumise au conseil de perfectionnement.

Ce conseil est tomb en dsutude avec la promulgation du Dcret n 2-02-516 du 18 Rabii II1425 (7 juin 2004) pris pour l'application de l'article 28 de la loi n 01-00 portant organisationde l'enseignement suprieur.

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Ecole Nationale d'Architecture de Rabat 2012-2013 -EVALUATION DE LA FORMATION par Pr Chaoui...

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