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AVRIL 2018

Répondant à l’invitation de la ville de CARQUEFOU une délégation d’élus de la ville de

MATERI a participé mi-novembre aux Rencontres Internationales de la Solidarité programmées par Nantes-Métropole et la Maison des Citoyens du Monde.

Mais quel est donc l’intérêt de coopérer entre les pays du Nord et ceux du Sud ? Quelle réciprocité, quels apports mutuels pouvons-nous espérer? Chaque jour les migrations, les délocalisations, les crises agricoles nous rappellent

l’interdépendance entre les échelles locale et internationale, et posent l’alternative entre le repli sur soi ou, au contraire, la défense des droits fondamentaux de chaque citoyen du monde.

Tels sont les enjeux de ces rencontres qui renforcent très directement la dynamique de notre action internationale, sur nos propres territoires. Elles nous permettent de dépasser les clichés, les relations de pouvoir inégalitaires dues à un dialogue insuffisant, à un manque de transparence et de confiance, à des malentendus interculturels.

Oui, des changements peuvent s’opérer à l’échelle locale, au nord comme au sud, si l’on s’accorde sur les priorités, les projets et les moyens à mettre en place pour y répondre, en partageant les responsabilités, et l’obligation de rendre compte, de rendre visible le partenariat.

Nos actions partagées à Materi, au Bénin, nous révèlent une autre dimension de la réciprocité. Elles nous enseignent l’intérêt mutuel à coopérer, à partager les mêmes valeurs immatérielles sur la sécurité, la paix, l’économie durable, les migrations, le climat.

La solidarité, la réciprocité

Association d’aide humanitaire pour le

développement dans la région de l’Atakora,

au nord du BENIN.

Association Loi 1901 - J.O. du 06/06/98 - n° 892

Journées de la Solidarité Internationale à

Nantes Métropole Novembre 2017

Jean-Claude CLOUET Président

Edito

Qui aurait cru, voire même parié le 04 mai 1998, lors de la création de

l’association Matéri Pays de Loire, qu’elle serait toujours là 20 ans plus tard ? Michel, peut-être ; et sa bonne étoile qui nous accompagne sans nul doute dans nos actions.

Michel, c’est le Père Michel Auffray de qui, tout est parti. En 1995 il avait en projet la construction d’un internat et d’une bibliothèque pour que les jeunes garçons de la brousse puissent se rendre à l’école, car les trajets quotidiens dus à l’éloigne-ment le leur interdisaient (un internat pour fille existait déjà chez les Sœurs de Matéri). Afin de l’aider, quelques uns de ses amis ont créé en 1995 le « Comité Matéri ». Son projet était sur le point d’aboutir quand, malheureusement, en novembre 1997 Michel décéda emportant avec lui ce beau projet. C’est ainsi que sous l’élan de tout un groupe d’amis et membres de la famille de Michel que l’association Matéri Pays de Loire voit le jour le 04 mai 1998, car, pour la réalisation de l’internat, il nous fallait un statut juridique. A la fin de la construction, l’ensemble des bâtiments sera baptisé «l’Auberge du Rônier». Et voilà comment commence une nouvelle aventure ; la magie de l’Afrique a opéré. Tous ces gens d’une grande pauvreté mais humainement riches, nous ont motivés à continuer. Grâce à ce partage, 20 ans plus tard nous sommes encore là avec des projets toujours plus nombreux et diversifiés : constructions d’écoles et de collèges, cours d’alphabétisation pour adultes, développement de groupements agricoles, construction de puits dans les villages, fabrication sur place et commercialisation de poêles économes, etc… Toutes ces réalisations s’effectuent en collaboration avec les collectivités et institutions locales mais également en France avec de nombreux organismes locaux sans oublier, bien sûr, le soutien financier de nos adhérents. Dans cette région de l’Atakora, située dans le nord Bénin où Matéri en est un des chefs lieux, en 20 ans nous avons connu énormément d’évolutions aussi bien culturelles, économiques que technologiques. Evolution qui, j’en suis sûr, sera de plus en plus rapide et touchera toujours plus de population. Alors, rendez-vous dans 20 ans ?

Charly AUFFRAY

20 ans …..Déjà !

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Michel AUFFRAY

Photo prise il y a 20 ans!

Quelle évolution depuis!

Témoignage de Materi

Du 8 au 17 novembre 2017, le Chef du Service de la Planification et du Développement

Local, le Premier Adjoint au Maire de la commune de Matéri et moi-même, Maire, avons pris part à Nantes en France, sous l’invitation officielle de Madame le Maire de Carquefou et de l’Association Matéri-Pays de Loire, aux journées européennes de solidarité internationale. En marge des manifestations officielles entrant dans le cadre de ces journées, nous avons eu des séances de travail avec Madame le Maire de Carquefou, les membres de l’Association et visité quelques structures et/ou lieux d’intérêts agricole ou touristique de la région de Nantes Métropole et environs.

L’objectif des différentes rencontres était d’échanger et de faire des témoignages entre acteurs de la solidarité internationale sur les thématiques telles que : l’historique et le fondement de la solidarité, la réciprocité (apports mutuels et impact sur les territoires), les bases d’un partenariat équitable et efficace, l’implication citoyenne dans la coopération et les synergies entre les différents acteurs de la coopération.

Aux termes des échanges et visites organisées, nous avons compris les bases et fondements de la solidarité internationale et en particulier sa contribution aux actions de l’Association Matéri-Pays-de-Loire. Nous avons compris la logique des efforts consentis par la communauté européenne et en particulier Nantes Métropole pour rendre opérationnelle cette solidarité surtout avec l’Afrique. Mais dans les perceptions des différents concepts développés, nous avons fait remarqué et soutenu que selon une sagesse africaine ‘’la Main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit’’ et par conséquent le concept de ‘’réciprocité’’ doit être relativisé dans son opérationnalisation. Mais les ‘’bénéficiaires’’ doivent montrer leur bonne foi en proposant en retour des services qui profitent aux donateurs pour vivifier la solidarité internationale. La commune de Matéri a également soutenu que les relations qui alimentent la solidarité internationale doivent être rendues formelles avec une responsabi-lisation institutionnelle ferme de toutes les parties impliquées. Elle en a profité pour plaider pour la formalisation d’une coopération décentralisée avec la commune de Carquefou, pour constituer un cadre formel de mise en œuvre des actions de l’Association Matéri-Pays-de-Loire et d’autres partenaires intéressés par des questions de solidarité ou autres types d’échanges bénéfiques aux deux peuples.

Par ailleurs, cette participation a permis d’apprendre beaucoup de choses, de visiter certaines unités de productions et des initiatives reproductibles pour le développement de la commune de Matéri. La commune a retenu au retour d’initier entre autres, les projets de promotion du sésame à travers la mise en place d’une coopérative, d'aménagements de périmètres maraîchers, de développe-ment du séchage des fruits etc…

La délégation béninoise a été surtout marquée par l’hospitalité de tous les membres de l’Association et les autres acteurs rencontrés, une hospitalité qui a contrasté avec la perception qu’elle avait de ‘’l’homme Blanc’’ perçu comme un homme toujours pressé incapable de consacrer une partie de son temps pour son semblable.

Cette visite a permis aussi à la délégation béninoise de se ressourcer dans les enseignements et les conseils des référents pères Aufray, Clouet et autres qui ont formé tous les cadres de la commu-ne et sont à l’origine de cette solidarité en mettant tout le peuple Berba et assimilé sur le ‘’bon chemin de la vérité et de la vie ’’. Qu’ils intercèdent pour que cette relation entre Matéri et les Pays de la Loire soit éternelle.

Je voudrais, au nom du Conseil communal de Matéri et en mon nom propre, remercier Madame le Maire de Carquefou ainsi que l’Association Matéri Pays de Loire pour avoir bien voulu faire participer la com-mune de Matéri à ces riches rencontres d’échanges, de partages et de découver-tes et surtout pour l’accueil légendaire qui nous a très positivement marqués ! La délégation béninoise Dieudonné SAMBIENI, chef de service Elie GNAMMI, 1er adjoint Sorikoua SAMBIENI, Maire

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Réception des Elus de Matéri par la Ville de Carquefou

Depuis une dizaine d’années déjà, nous profitons du journal annuel » MATERI-INFOS »

pour faire le point sur le déroulement du projet intitulé « 1000 CBE », démarré en 2009, en partenariat avec l’ONG nantaise BISS. Voici quelques chiffres qui résument cette activité depuis son démarrage jusqu’à ce jour. 1845 CBE « standard » et 126 CBE « collectivité » réalisés à Natitingou par un artisan

selon nos documents, et diffusés auprès des familles et des groupements de femmes du département de l’Atacora. (220 CBE en moyenne par an)

4 ans est la durée de vie d’un cuiseur à raison de 3 à 4 heures d’utilisation chaque jour. 11 000 € de main d’œuvre correspondant à 20 mois de travail pour 2 ouvriers qualifiés et 4

à 5 apprentis. 28 000 € pour l’achat des matières (tôles, fers à béton…), des fournitures consommables

et les frais divers. 6 500 € pour la gestion locale du projet, les transports et les stockages intermédiaires des

CBE dans différentes communes, la formation des animatrices. Ces trois postes importants sont financés par BISS et ses bailleurs. 3 500 € c’est la participation de Matéri PDL pour le projet (suivi/coordination, missions,

frais divers). 9 000 € c’est la participation des utilisatrices qui sert à la rémunération des animatrices/

vendeuses. Les enquêtes de terrain montrent clairement les avantages apportés par les CBE : économie de bois, pollution par le CO2 évitée, allègement considérable des corvées de bois, économies pour les familles. Par conséquent, les financements ont bien augmenté et c’est tant mieux. Face à ce changement d’échelle, il a été convenu entre BISS et l’association MATERI que le suivi/coordination/gestion locale du projet devait être transféré sur place ; il sera désormais assuré par ECO-BENIN. L’Association MATERI Pays de Loire continuera sa collaboration avec l’artisan pour la réalisation de petits équipements destinés aux groupements de femmes et aux écoles. Cette activité illustre de manière exemplaire qu’il est possible de développer et de pérenniser sur place des activités artisanales alliées aux enjeux climatiques. J. PREVOST

L’artisanat local et le climat

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Joseph OPOSSI, soudeur dans son

atelier à Natitingou

La pauvreté a des conséquences sur le quotidien des familles au nord Bénin.

L’école est un droit pour tous et pourtant !!!! Les frais de scolarité peuvent être des barrières à l’éducation. Faute de moyens, de

nombreux enfants ne peuvent plus aller à l’école. Parfois, ils partent en exode rural au NIGERIA où ils sont utilisés comme domestiques à tout faire.

Par ailleurs, certains villages de brousse sont trop éloignés de la ville et les petits enfants ne vont pas à l’école. Il manque encore aujourd’hui des infrastructures nécessaires à la scolarisation de tous les enfants.

Comment amorcer un développement durable pour ces populations où l’école est par endroit inexistante ? Que deviendront ces enfants qui n’ont pas la chance d’aller à l’école aujourd’hui ? Des bombes à retardement ?

Cependant, l’action des femmes permet d’imaginer un avenir plus souriant. Dans les

villages, de nombreuses femmes se réunissent en groupements et s’investissent dans des activités

génératrices de revenus. Elles envoient leurs enfants à l’école pour leur garantir un avenir

meilleur. Ces mamans courageuses ont compris l’importance de l’école pour améliorer le futur de leurs enfants.

L’expérience a montré que lorsque les femmes ont la liberté de prendre leurs propres décisions économiques et sociales, les chaînes de la pauvreté peuvent être rompues.

« J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité à la vaincre » Nelson Mandela

Marie-Christiane CLOUET

Les chaînes de la pauvreté peuvent être rompues

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Dépenses liées au développement

du nord Bénin :…………………………77 787 euros

Dépenses liées à l’enseignement ……22 150 euros

- Aide enfants défavorisés ……...…………..300 euros - Mobilier scolaire Kouarfa………………...1 150 euros - Mobilier scolaire Dassari…………………...600 euros - Travaux mur internat et lits Dassari…….1 100 euros - Collège Matéri (2 et 3ème acomptes) ..19 000 euros

Accès à l’eau…………………………….41 469 euros - Forages Matéri…………………………..14 969 euros (en partenariat avec Nantes Métropole) - Subvention non affectée sur 2017 et reportée sur 2018………………………23 000 euros - Puits Tchoundekou………………………..3 500 euros

Environnement, agriculture ……………1 700 euros

- Panneaux solaires Kouarfa……………...1 500 euros - Malaxeurs de karité…………………………200 euros

Cuiseurs à bois économes……………..5 719 euros

Frais fonctionnement …………………...6 749 euros

(dont missions au Bénin)

Recettes :………………………………….80 646 euros

Cotisations des adhérents………………...3 875 euros

Dons (particuliers et mécénat)…………...12 744 euros

Dons pour enfants défavorisés………….1 135 euros Recettes manifestations

(loto, belote, loterie)………………………...6 916 euros

Subventions diverses

- Ville de Carquefou ……………………….2 500 euros

- Nantes Métropole ……………………….38 000 euros

(1er acompte forages Matéri)

- Talents et Partage (collège)……………...6 000 euros

- BISS (CBE)…………………………………4 950 euros - Fondation Crédit Mutuel (collège)...……..3 000 euros - ASCODE (collège et enseignement)…….1 300 euros (subventions 2016 et 2017)

Divers (intérêts financiers et ventes CBE)….226 euros

BILAN DE L’ANNEE 2017 : actions réalisées

DATES A RETENIR

Vendredi 20 Avril 2018- Assemblée Générale Ordinaire à 18 heures 30- Salle Jules Verne - Carquefou Dimanche 25 Novembre 2018- Loto Familial - Salle Alella - à partir de 14 h 30 - Carquefou

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Super Loto Novembre 2017

Concert Rêve de Mer

Février 2018