DRIVING WITH YOUR EYES CLOSED - WordPress.com...la conception, la fabrication et la distribution...
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N e w b y O B O S : s y s t è m e C R M P u b l i s s i m o
S H O O T P H O T O S O B O S - L U N E T T E S : D I O R
■ MAGAZINE POUR L’OPTICIEN NOVEMBRE 2015 [ 21ÈME ANNÉE ]
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EVOLUTIONMeuleuse HPE-810
4 | OPTISSIMO 2015
OA
CTU
ALI
TÉ NOUVEAUTÉS DU SECTEUR
Marcolin renouvelle son accord de licence avec Montblanc Le Groupe Marcolin et Montblanc
International ont annoncé le
renouvellement anticipé d'un
accord de licence exclusif pour
la conception, la fabrication et la
distribution mondiale des mon-
tures optiques et des lunettes
solaires Montblanc.
Le partenariat entre les deux
entreprises, qui a débuté en 2001,
illustre un engagement mutuel
permanent dans la recherche de
l'excellence en matière de créa-
tivité, de savoir-faire et d'inno-
vation. L'accord étend la durée
actuelle du partenariat.
Giovanni Zoppas, directeur géné-
ral et administrateur délégué du
Groupe Marcolin, le confirme :
« Active sur le marché mondial
des produits de luxe, Montblanc
est une marque prestigieuse qui
cadre dans l'histoire et l'attitude
de l'‘Atelier’ qui nous a toujours
différenciés de nos concur-
rents : renouveler l'accord de
licence entre Marcolin et Mont-
blanc est donc une démarche très
positive pour nous ».
Jérôme Lambert, PDG de Mont-
blanc International, a quant à lui
déclaré : « Marcolin est un grand
partenaire. Nous sommes ravis
d'annoncer le renouvellement de
notre collaboration. Nous nous
réjouissons de collaborer au lan-
cement de nouveaux projets et au
développement continu de notre
entreprise dans cette catégorie
importante ».
Allison : retour en terre nataleEn décembre 2015, Allison S.p.A.
retournera sur sa terre natale de
Volta Mantovana.
Fondée en 1959, l'entreprise a
déménagé à Padoue en 1999 ; elle
a maintenant décidé de revenir à
ses racines.
Allison va retourner là où tout a
commencé. Les bureaux, le centre
des styles, le laboratoire de pro-
duction et le centre logistique
prendront leurs quartiers sur un
site de 18 000 m² qui appartient à
l'entreprise.
La maison-mère, qui bénéficie
d'un des panoramas les plus évo-
cateurs sur les collines de Garde,
se situe dans le village qui abrite le
fameux Palais Guerrieri Gonzaga.
« Nous sommes fiers de redonner
vie au cadre historique d'Allison »,
explique Safilo. « Nous sommes
convaincus que ce lieu va nous
apporter non seulement la séré-
nité et de nouvelles opportunités
professionnelles, mais aussi la
preuve de la sécurisation de la
stratégie à long terme de l'entre-
prise ».
Pendant cette période de tran-
sition, Allison a l'intention de
rendre au bâtiment sa gloire
d'antan. Et dans la foulée, l'entre-
prise profitera de l'occasion pour
moderniser en profondeur son
infrastructure professionnelle.
Essilor et la Journée Mondiale de la VueUne première à l’occasion de la
Journée Mondiale de la Vue, qui a
eu lieu le 8 octobre : les ambassa-
deurs de marque du Groupe Essi-
lor ont partagé avec leurs millions
de fans, dans le monde entier, une
vidéo de sensibilisation à l’impor-
tance d’une bonne vision. Des
personnalités qui s’engagent aux
côtés des salariés d’Essilor, mobi-
lisés sur tous les continents pour
proposer des tests de vue et pro-
mouvoir la campagne ‘Ensemble
pour une meilleure vision’.
Dans le cadre de cette journée
d’action du 8 octobre, les équipes
du Groupe Essilor ont organisé
des événements dans plus de
40 pays afin de sensibiliser le
grand public à l’importance d’une
bonne vision pour tous. Grâce à
l’implication des salariés, aidés
par des professionnels de la vue,
Essilor et ses partenaires ont
offert des tests de vue dans les
rues, les centres commerciaux, les
gares, les écoles… de l’Inde aux
Etats-Unis, de l’Australie à la Thaï-
lande, en passant par l’Allemagne.
La plateforme numérique Essilor
‘See Change’ a été lancée cette
année pour partager les nom-
breuses initiatives menées par
Essilor et ses partenaires dans
le monde afin de promouvoir la
bonne vision pour tous. Suivez les
initiatives sociales et sociétales
du Groupe sur Twitter @SeeChan-
ge4all.
■ MAG A Z I N E P O U R L’O P T I C I E NOptissimo
TIRAGEFlandre + Bruxelles : 1.559Wallonie, Bruxelles et Luxembourg : 1.020
UNE ÉDITION DE IPS-Snoecks nv
I.P.S. RÉDACTIONPieter Nollekensstraat 1273010 Kessel-Lo, BelgiqueE-mail : [email protected]él : +32-16-35 37 89 Fax : +32-16-35 37 91
COORDINATION RÉDACTIONNELLE Anne De Baeck
MISE EN [email protected]
RÉDACTIONPatrick Dumon, Mariska Blokdijk, Bobbie van der List
ILLUSTRATIONSiStock, Luneau, Obos, opti, SILMO, Bobbie van der List
TRADUCTIONXavier Schietecatte IMPRESSIONDrukkerij Geers Offset saEekhoutdriesstraat 67,9041 Oostakker, Belgique
EDITEURIPS-Snoecks sa,Begijnhoflaan 456, 9000 Gand, BelgiqueTél : +32-9-216 20 34 Fax : +32-9-216 20 35
EDITEUR RESPONSABLEAnne De BaeckBegijnhoflaan 4569000 Gand, Belgique
BLOGmagazineoptissimo.wordpress.com
RÉGIE PUBLICITAIREAdvertMieke BlommaertsTél : 0032/53/[email protected] publicitaires: magazineoptissimo.wordpress.com
Aucune partie de cette revue ne peut être reproduite, enregistrée par un dispositif de restitution de l’information, ou transmise sous une forme quelconque sans l’autorisation préalable de l’éditeur. Les articles signés n’engagent que les auteurs.ISSN 1370 - 6616
COUVERTURE Obos
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■ MAGAZINE POUR L’OPTICIEN NOVEMBRE 2015 [ 21ÈME ANNÉE ]
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DossierSILMO
p. 16 SILMO D'OR
4 ACTUALITÉ6 COVER STORY Vos données, votre avenir – par OBOS 8 SALON opti rénove9 DOSSIER SILMO 10 La technologie Wavefront couronnée au Silmo11 Tendances14 Vu au SILMO16 SILMO d’Or17 SOUS LES PROJECTEURS17 CALENDRIER18 LENTILLES DE CONTACT Le déclin du spécialiste en lentilles de contact ? Le modèle d'entreprise du spécialiste en lentilles de contact21 SALON L’International Optical Fair Tokyo (IOFT) du point de vue des marques européennes24 DOSSIER SOLAIRES Les lunettes solaires peuvent-elles encore être améliorées ? 29 SOUS LA LOUPE
6 | OPTISSIMO 2015
COVER STORY
Vos données, votre avenir. – by OBOS
« Le marketing sans données, c’est comme conduire les yeux fermés. » Les données et leur circulation ne cessent de gagner
en importance à l’heure actuelle. Le monde en est submergé et les géants de la technologie comme Apple, Google et
Facebook les utilisent à grande échelle à leur grande satisfaction. L’opticien de qualité indépendant dispose également d'une
mine de données clients. Nous avons abordé le sujet avec le General Manager et Creative Director d'OBOS,
Philippe Verbruggen, et ses deux Key Account Managers, Laura et Kaat.
Marketing without data is like driving with your eyes closed
Philippe : OBOS encadre l’opticien
indépendant depuis plus de 20
ans déjà. En combinant de façon
optimale les bons concepts stra-
tégiques avec la connaissance et
la passion, mon équipe de 10 per-
sonnes et moi, nous atteignons
depuis toujours notre objectif : ren-
forcer le nom et le chiffre d’affaires
de l’opticien de qualité dans sa région
spécifique. Dans ce contexte, nous
mettons l’accent sur la personnalité :
la propre identité de l’opticien est
maintenue à tout moment.
Quelles sont les spécialités
d’OBOS ?
Philippe : Le défi de l’entreprise
consiste à répondre continuelle-
ment aux besoins du client. Et ceux-
ci changent constamment, comme
à peu près tout à notre époque ul-
tramoderne. Différents services sont
actuellement essentiels : la distribu-
tion toutes-boîtes et le mailing di-
rect adressé personnellement, mais
aussi les imprimés sur mesure : à la
demande de ses membres, OBOS
démarre souvent la conception à
partir de zéro, avec pour résultat un
concept entièrement développé en
fonction des souhaits et des visuels
haut de gamme y afférents. Par
ailleurs, nous pratiquons de plus
en plus le marketing en ligne à la
mesure de l’opticien, un outil incon-
tournable à l’heure actuelle.
Laura : Un site Internet person-
nalisé à l’image de l’opticien est
également indispensable. 90 %
des consommateurs consultent
d’abord un site Internet avant
d’acheter quoi que ce soit. C’est
pourquoi votre site Internet doit
être de haute qualité : attrayant et
accessible, mais surtout efficace. De
plus, le SEO (Search Engine Opti-
mization) et la réactivité du site
Internet sont aussi nécessaires pour
figurer en tête des résultats de la re-
cherche sur Google. OBOS encadre
ses membres à cet égard.
OBOS est à présent en train de dé-
velopper un système CRM avancé,
nommé Publissimo. Quelle est la
vision derrière celui-ci ?
Philippe : 40 % des porteurs de
lunettes progressives – les princi-
paux clients des opticiens OBOS – ne
reviennent pas au magasin s’ils ne
font pas l’objet d’un suivi suffi-
sant. Sachant que 66 % des béné-
fices de la vente proviennent des
verres, il serait assez illogique de
ne pas investir dans un bon suivi de
ces clients. Ce qui explique notre
approche actuelle : nous incitons
l’opticien à fidéliser le plus effica-
cement possible ces clients via des
cartes de rappel, en combinaison
avec un plan de garantie de 3 ans,
des cartes d’anniversaire et de re-
merciement, des newsletters, etc.
Kaat : Nous remarquons pourtant
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qu’on pratique trop peu la fidéli-
sation, et ce pour toutes sortes de
raisons : pas assez de temps, un
manque de motivation, une vision
à court terme... En outre, les opti-
ciens ne sont souvent pas au cou-
rant des derniers développements
IT et le coût est trop élevé pour
eux s'ils doivent avoir recours à leur
personnel à cette fin. Même si on a
conscience de la nécessité de la fidé-
lisation, celle-ci est pourtant encore
sous-estimée.
En quoi le système CRM d’OBOS
offre-t-il la solution ?
Philippe : Grâce à Publissimo, nous
allons entièrement gérer l’impor-
tant fichier clientèle que l’opticien
a construit pendant des années,
souvent sans qu’il en ait vraiment
conscience. Nous nous occupons de
tout ! L’opticien peut utiliser beau-
coup plus efficacement ses données
et il ne doit pas perdre son temps à
l’exécution et la sélection parce qu’il
peut entièrement confier la mission
à une équipe OBOS de spécialistes.
En d'autres termes, Publissimo fait
gagner beaucoup de temps à l’opti-
cien et lui évite bien des tracas.
Kaat : Publissimo nous permet de
communiquer de façon ciblée :
l’opticien détermine comment et
quand il faut s’adresser au client. Le
marketing requis – numérique ou
imprimé – est automatisé et entiè-
rement personnalisé. Ensuite, nous
analysons et optimisons les actions
de marketing réalisées.
Laura : L’opticien peut continuer
de se focaliser sur son activité prin-
cipale : la vente dans son magasin,
la fourniture de conseils profes-
sionnels à ses clients, la création
d’une expérience dans le magasin,
mais surtout son développement
en tant que spécialiste en optique
et en optométrie. Il en résulte un
chiffre d’affaires et des bénéfices en
hausse, ainsi que la croissance de
son commerce.
Kaat et Laura, votre rôle est ap-
paremment un rôle de soutien.
Comment procédez-vous concrè-
tement ?
Laura : Notre tâche consiste à
proposer des conseils sur mesure
à l’opticien dans le magasin. C’est
à cet égard que nous nous distin-
guons réellement. Tout commence
naturellement par un contrat ap-
proprié afin de garantir à l’opticien
que ses données clients seront
traitées confidentiellement. Après
son autorisation écrite, nous cen-
tralisons pour chaque opticien
individuellement toutes les don-
nées disponibles (provenant de sa
propre base de données, d'actions
sur les médias sociaux, du site Inter-
net, etc.).
Kaat : La deuxième étape consiste
à analyser minutieusement ces
données sur la base, e.a. de l’âge,
du sexe, de la région, de la date
d’achat… N'est-il pas intéressant de
savoir quel pourcentage du chiffre
d’affaires est par ex. composé de
lunettes pour enfants ou quel type
de verres – unifocaux ou multi-
focaux – se vend le plus ? Après
avoir parcouru les points forts et
les points faibles du fichier clients,
nous établissons un plan annuel
personnel sur mesure, sur la base
d'un budget mensuel.
Philippe : S’il ressort d’ailleurs de
l’analyse des données qu’un groupe-
cible important n’est pas suffisam-
ment représenté, nous pouvons aus-
si acheter des données externes afin
de cibler de nouveaux clients.
Laura : Chaque action de mar-
keting est ensuite gérée de A à Z
par OBOS et exécutée grâce au
système CRM : de la sélection du
groupe-cible et des adresses à la
mise en pages, l’impression et la
distribution. Nous pouvons ainsi
consulter dans la base de données
de l’opticien quels clients portent
un type de lentilles donné, et cibler
justement ce groupe-cible.
Kaat : Après coup, nous analysons
et évaluons de nouveau les actions
de marketing réalisées avec l’opti-
cien. Nous dressons le bilan final
de l’année via sa base de données,
Publissimo et les actions de mailing
direct : quelle action a remporté du
succès, qu’est-ce qui peut être amé-
lioré, etc. De cette manière, nous
pouvons établir ensemble un nou-
veau plan de marketing optimisé
pour l’année suivante.
Assez de défis en perspective,
donc ! Pour finir, nous aimerions
connaître votre vision pour 2020,
Philippe?
Philippe : Aujourd’hui, il faut surtout
du volume. La force d’OBOS réside
dans le fait que nous sommes un
groupe d’opticiens indépendants
qui partageons la même vision axée
sur l’avenir tout en conservant notre
propre identité. L’exécution de cer-
tains développements requiert un
volume suffisant en ce qui concerne
les magasins. Car un système CRM
qui fonctionne bien, un webshop
bien étudié et des campagnes haut
de gamme représentent des inves-
tissements très lourds. En 2015, avec
140 magasins progressistes, OBOS a
assez de poids pour investir en vue
de 2020. Aussi, je vois l’avenir proche
à travers des lunettes roses. Je pré-
vois surtout une grande marge et
une forte croissance pour les opti-
ciens haut de gamme. Mon équipe
et moi avons l’ambition d’apporter,
à l’avenir aussi, aide et conseil avec
beaucoup de passion aux opticiens
de qualité indépendants, et de les
encadrer dans leur croissance. Nous
attendons impatiemment 2020 !
En collaboration avec ces partenaires importants dans le secteur de l’op-tique, OBOS soutient le développe-ment futur de l’opticien indépendant de qualité : VERRES Carl Zeiss Vision/De Ceunynck/Essilor/Hoya MONTURES Alain Mikli/Bellinger/Callai Eyewear/De Ceunynck/Marchon/ProDesign Denmark/ RMG Fashion Frames/Safilo/Silhouette/Technop/Williame-Metzler LENTILLES DE CONTACT ET SOLUTIONS Alcon/Bausch+Lomb/CooperVision
De gauche à droite : Philippe Verbruggen, General Manager et Directeur Créatif d'OBOS, Kaat, Key Account Manager chez OBOS et Laura, Key Account Manager chez OBOS.
8 | OPTISSIMO 2015
salon TEXTE : ANNE DE BAECK/OPTI / PHOTOS : OPTI
opti rénoveOrganisé du 15 au 17 janvier, opti inaugurera à Munich la saison des salons internationaux avec, au programme, toute une
série de nouveautés. Le hall C1 accueillera désormais les opti boxes, ainsi que l’espace !HOT, qui se veut un second lieu de
rencontre pour les marques de mode et les labels indépendants.
Le hall C1, qui s’étend sur une
superficie d’environ 1800
m², sera doté d’un nou-
vel espace central baptisé
!HOT (Home of Optic Talent). Les
organisateurs ont emprunté au
dictionnaire Oxford sa définition
du talent : « a natural capacity for
success in some department of
mental or physical ability ». opti
offrira donc aux talents du secteur
une nouvel endroit où s’exprimer.
Les designers et les fabricants des
marques de mode et des labels
indépendants y présenteront
leurs produits. « Grâce à !HOT,
nous avons enfin créé le lien tant
attendu avec le hall 4. Nous avons
imaginé ce nouvel espace suite
aux nombreuses réinscriptions –
95% – de la part des entreprises
qui se trouvaient dans la zone YES!
et à l’augmentation systématique
du nombre de demandes de par-
ticipation introduites par de nou-
velles marques », explique Bettina
Reiter, project manager du salon
opti. « !HOT sera un second lieu de
rencontre, qui complétera l’actuel
espace YES! situé dans le hall 4. Les
visiteurs y découvriront toute une
série de marques de mode et de la-
bels indépendants, des acteurs in-
contournables aux marques bran-
chées à haut potentiel, en passant
par les nouveaux venus sur le
marché. De plus, les labels !HOT
et YES! sont liées par des valeurs
communes : toutes les lunettes
qui y sont exposées sont symboles
d’indépendance, de qualité artisa-
nale et d’une rencontre philoso-
phique entre la forme, le style et
la fonctionnalité. Sans oublier que
chaque paire y est représentée par
un créateur bien réel qui lui prête
son nom. »
Le Walk of Frame servira de liai-
son entre !HOT et les célébrités du
hall C1. Un long panneau central
incitera par ailleurs les visiteurs
à échanger leurs opinions tandis
que les nouveautés d’opti plane-
ront au-dessus de leurs têtes dans
des boules de cristal.
Plus d’opti boxesLe réaménagement du hall C1 va
de pair avec le déménagement des
opti boxes du hall 4 vers l’espace
!HOT. En 2016, les stars du design
de demain bénéficieront d’encore
plus d’espace. Jusqu’alors, seules
douze start-up pouvaient pré-
tendre à l’une des places si prisées.
Désormais, 16 nouveaux venus
auront la chance de pouvoir se
présenter pour la toute première
fois du 15 au 17 janvier 2016. Élé-
gantes, branchées et résolument
différentes : telles sont les carac-
téristiques des opti boxes que dé-
couvriront les visiteurs profession-
nels en 2016. Les petites boutiques
seront habillées de beaucoup de
bois et équipées de chaises design
et de vitrines éclairées où exposer
les montures. Les critères de parti-
cipation restent identiques : seules
les start-up fondées après le 1er
janvier 2013 sont susceptibles de
pouvoir participer.
www.opti.de
16 nouveaux venus auront la chance de pouvoir se présenter pour la toute première fois dans les opti boxes
LE NOUVEAU SYSTÈME BRIOT ATTITUDEPOUR DES MONTAGES PERSONNALISÉS
AU DELÀ DE LA TECHNOLOGIE, LA SIMPLICITÉ
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LE NOUVEAU SYSTÈME BRIOT ATTITUDEPOUR DES MONTAGES PERSONNALISÉS
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DOSSIER SILMO
La technologie Wavefront couronnée au SilmoLors du Silmo 2015, la technologie Wavefront est plébiscitée à deux reprises. Luneau Technology compte deux nominations
pour le SILMO d’or dans la catégorie « Matériel et Equipements », une pour le VX120 de Visionix, un outil de dépistage tout
automatique et une pour Briot Attitude, un système de meulage. Ce dernier est même lauréat dans cette catégorie.
Visionix , marque du
groupe Luneau Tech-
nology, concepteur et
fabricant de solutions
Wavefront, a été nominé avec son
instrument de dépistage tout-au-
tomatique le VX120.
Ce nouvel instrument de dépis-
tage tout automatique s’inscrit
dans les évolutions de la profes-
sion d’opticien comme acteur de la
santé visuelle.
Grâce à de nombreuses technolo-
gies embarquées (dont le capteur
Shack-Hartmann l’aberrométrie, la
pachymétrie, la topographie, la to-
nométrie, l’imagerie scheimpflug,
chambre antérieure, angles irido-
cornéens etc..), le VX120 procède
en 90 secondes à plusieurs types
de mesures simultanées permet-
tant l’analyse de la qualité visuelle
et de l’acuité, la variation de la ré-
fraction jour-nuit, l’adaptation des
lentilles de contact et le dépistage
des pathologies pouvant influen-
cer la réfraction. Ces résultats sont
ensuite analysés par l’appareil et
des avertissements s’affichent sur
l’écran si nécessaire.
Le VX120 déclinable en différentes
versions en fonction des besoins
de l’utilisateur, peut-être mis en ré-
seau. Toutes les données de l’exa-
men de vue peuvent être synchro-
nisées avec les autres instruments
du magasin et être enregistrées
dans un dossier client.
And the winner is …Le système de meulage Briot Atti-
tude intègre la technologie Wave-
front de Visionix.
La technologie TrueScan®, techno-
logie « vedette » sur l'attitude est
une nouvelle étape dans la course
à l’innovation, elle surpasse les
technologies existantes. Elle faci-
lite le traçage des montures forte-
ment galbées. La saisie se fait en
toute rapidité, tandis que la méca-
nique assure un contact très doux
sur les montures afin d'éviter tout
type de déformation. Le traceur
est équipé d’un palpeur articulé
dit « en col de cygne » qui permet
de suivre la courbe de la monture
galbée en restant précisément au
fond du drageoir.
Pendant 2 ans, Luneau s’est
concentrés sur le développement
de la nouvelle meuleuse Briot Atti-
tude afin de repenser le moteur
et d’inclure de nouvelles finitions.
En plus du meulage classique, le
duo fraisage-micro meulage élar-
git significativement les possibili-
tés de finitions. La meuleuse Briot
Attitude est équipée d'un moteur
silencieux et rapide qui permet de
traiter tous les matériaux y compris
les matériaux futurs, elle est ca-
pable de prendre en considération
tous les types de besoins : mini-
biseau pour un meilleur montage
dans les montures en métal, tech-
nologie de biseau incliné pour la
plupart des montures galbées,
biseau True Step pour un montage
précis dans les montures extrême-
ment enveloppantes. Elle fournit
des finitions haut de gamme pour
les montures rainées et semi-rai-
nées: rainage angulaire automa-
tique « Best Fit », traitement partiel
pour un montage professionnel,
perçage angulaire haute définition.
Grâce à la technologie Sd Design
optimisée, Briot Attitude est ca-
pable de traiter les formes et designs
personnalisés les plus complexes.
« Le point culminant » de l'attitude
est l'utilisation de la technologie
Wavefront basée sur un capteur
Shack-Hartmann. Cette mesure
de la cartographie de puissance
rapide et brevetée fournit des
informations importantes sur
le verre et ses caractéristiques
intrinsèques. En touchant l'écran
sur un point quelconque du verre,
vous êtes en mesure de voir la
puissance optique et même de
superposer la forme sur la carto-
graphie PowerMap® assurant ainsi
la meilleure précision au porteur.
10 | OPTISSIMO 2015
D O S S I E R SILMO TEXTE : ANNE DE BAECK/LUNEAU / PHOTOS : LUNEAU
OPTISSIMO 2015 | 11
D O S S I E R SILMO
Françoise Duchesne Optic SA019-51 1220
www.duchesne-optic.be
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EXPLORE L’UNIVERS DES HOMMES
Tendances...
Seraphin (Ogi Eyewear)
XIT eyewear
Optical illusionPerception troublée avec des montures dont les motifs et
les volumes créent une distorsion décorative en noir en
blanc. Le noir et le blanc demeurent deux couleurs stars
en lunetterie, ils s’imposent dans des contrastes nets ou
des contours plus flous pour donner à voir des illusions
d’optique.
Femmes
Butterfly La forme ‘papillon’ sort de son cadre vintage pour
aborder la nouvelle saison avec des formes souvent
imposantes, des volumes envahissants, des lignes
remarquables. Cette forme garde les faveurs des
designers, elle se décline dans des volumes revisités
pour adopter des contour contemporains.
12 | OPTISSIMO 2015
D O S S I E R SILMO
Morgenrot
binôche
Classic n’ twist Sortir du lot en restant dans la ligne, les classiques adoptent des contours
décalés et des formes désynchronisées.
Hommes
Ill.iOptics by will.i.am
Robert Rudger
Modernist L’esprit ‘Le Corbu’ s’impose avec des montures rondes moderni-
sées par des jeux de bimatières, des combinés métal-acétate.
fleye
Master Class Des lignes connues et reconnaissables
dans une refonte des volumes plus larges
et des effets visuels contemporains.
Extravaganza Designers et lunetiers déploient leur créativité sans limites où la fantaisie
donne le ton pour des montures insolites.
New rectangle Forme traditionnelle rassurante
pour les hommes traitée dans des
volumes agrandis.
OPTISSIMO 2015 | 13
D O S S I E R SILMO
Silhouette
City Sport Des lignes franches, des constructions design, des formes ergonomiques
pour un porter sport cool. A noter les verres miroir de couleurs toujours
présents.
Superflex Kids
Be boy Les garçons jouent aux héros et ne veulent pas être pris
pour des petits, ils adoptent les montures aux lignes et
aux couleurs sobres, masculines.
Zoobug
Girl sweet girl Fantaisie garantie pour les filles qui plongent dans les motifs inspirés et
les couleurs joyeuses.
Enfants
14 | OPTISSIMO 2015
D O S S I E R SILMO
vu au SILMO
BriotBriot Attitude, un système de finition premium, 1er équipement de
finition à embarquer un capteur Shack-Hartmann mettant en vedette
la technologie du front d’onde de Visionix, TrueScan traceur HC unique
avec palpeur articulé, fonction photocopie des verres de démonstration.
Briot Attitude est équipée de PowerMap®, technologie wavefront avec
un capteur Shack-Hartmann permettant de voir l’invisible. Visualisation
des micro gravures (& défauts). Vérification de la puissance du verre en
tous points, modification des formes en prenant en considération la car-
tographie du verre et même de superposer la forme sur la cartographie
PowerMap® assurant ainsi une précision optimale au porteur. Technologie
TrueScan®, technologie « vedette » sur l’Attitude, unique le traceur est
équipé d’un palpeur articulé dit « en col de cygne » qui permet de suivre
la courbe de la monture galbée en restant précisément au fond du dra-
geoir, saisie binoculaire et meulage des verres fortement basés pour une
insertion parfaite dans les montures galbées plastique. Photocopie des
verres de démonstration. Nouvelle technologie de reconnaissance op-
tique guidée par la gravité GraviTech®, capture des formes extravagantes
et meulage de contours complexes (Smart Design Technology® 2.0).
Marimekko« Nous avons trouvé très intéressant de transposer le style de Marimekko dans des lunettes, et nous
avons relevé le défi », expliquent Sari Mollanen et Pirkko Heikkilä, respectivement Product Manager,
Licensing & Customised Products et Design Manager de Marimekko.
La philosophie adoptée par Marimekko pour ses produits part de l'intention suivante : associer un
style moderne et élégant à des classiques informels et colorés. Les designs qui caractérisent Mari-
mekko sont toujours à la base de ses motifs imposants et colorés. Un des motifs emblématiques de
la marque – le coquelicot de Maija Isola, célèbre designer de Marimekko – a bien sûr été utilisé pour
une série de modèles de la collection de montures optiques et lunettes solaires de Marimekko pré-
sentée au stand de Mondottica. Et Mollanen et Heikkilä d'expliquer qu'un des plus grands défis a été
de transposer les motifs de Marimekko sur les branches. Mais il n'a pas été si simple que cela non plus
de traduire la mode de Marimekko dans les montures métalliques de la collection… Des modèles qui
permettent néanmoins à la puissance de la couleur, très importante pour la marque finlandaise, de
s'exprimer en toute liberté.
Jean-François ReyJean-François Rey rend hommage aux hommes en
leur proposant une collection qui comprend trois
segments : la ligne « L’Esprit Club » qui propose des
formes classiques et divers éléments en cuir, la ligne
« Factory » qui fait la part belle à un look urbain
high-tech, et la ligne « L'homme Saint-Germain ».
La photo de droite dévoile un aperçu du segment
« L'homme Saint-Germain », un hommage au luxe, à
la mode, à l'élégance et à la haute couture dans des
tons chauds comme le brun, le gris et le taupe.
Henri JullienHenry Jullien enrichit son offre
dans le domaine de la monture
métallique avec la collection
Skylight composée de 2 modèles
masculins et 2 modèles féminins
présentés dans 3 teintes.
Les Skylight sont des montures
cerclées mais réalisées de telle
sorte que leur poids est celui
d’une monture percée (6 g).
Elles bénéficient de la nouvelle
charnière qu’Henry Jullien utilise
depuis quelques mois sur toutes
les montures percées et sont
d’une souplesse, d’un confort et
d’une élégance remarquables, en
plus de leur extrême légèreté, leur
souplesse garantissant leur fiabi-
lité et la préservation des verres.
OPTISSIMO 2015 | 15
D O S S I E R SILMO
Invu « Invu signifie ‘être cool, branché’ (in) et ‘vue parfaite’ (vu) », explique Jerry
Dreifuss, CEO de Swiss Eyewear Group. « Nos lunettes offrent avant tout
une protection et une vision de qualité ». Invu est une vaste collection qui
convient à tout le monde et qui fait le bonheur de tous les types de public.
Les verres sont toujours polarisés.
Derek Lam NaonedNaoned (‘Nantes’ en Breton) incarne son
esprit dans sa nouvelle collection Dôn : les
déesses de la mer.
Qui d’autre que cet opticien breton fier
et têtu pouvait être assez visionnaire
pour s’arquebouter sur l’idée que l’algue
puisse donner naissance à des lunettes ?
Un an de recherche et développement,
des centaines de dessins et de tests plus
tard : voilà Dôn, littéralement surgie de la
mer, une collection composée de quatre
modèles éco-responsable qui contribuent
à réduire la pollution par les plastiques en
terre et en mer.
Pour développer sa collection Dôn, Naoned a noué des accords avec une
société bretonne spécialisée dans la « chimie bleue ». Naoned a cru ins-
tantanément à la promesse portée par les algues d’être une alternative
réaliste aux matériaux pétro-sourcés. Récoltée dans un rayon de 250 km
en Bretagne, l’algue est un matériau naturellement vertueux : inépui-
sable, rapidement renouvelable, compostable, sa culture ne nécessite
aucun traitement chimique et ne réclame aucun apport en eau. Le pro-
cédé de fabrication est lui-même peu énergivore.
Les quatre modèles qui constituent l’archipel de la collection Dôn, se pré-
nomment Molenez, Enez sun, Litiri et Banneg. Ces noms d’îles bretonnes
rendent hommage à la mer dont Dôn est issue. La beauté brute de l’algue
se lit dans son veinage distinctif et sa pigmentation. Naoned a voulu un
mariage hybride entre la « matitude » sobre et actuelle du matériau marin
et l’éclat d’un métal doré pour conférer à la collection une élégance osée.
16 | OPTISSIMO 2015
D O S S I E R SILMO
Catégorie « Vision »✔ Essilor avec Eyezen
✔ Johson & Johnson avec 1-Day
Acuvue Moist Multifocal
* Mont-Royal avec Intégral
* Safilens avec Fusion 1 Day
Presbyo
Catégorie « Matériel/Equipement »* Ipro International avec Paskal 3d
* Luneau Technology avec Vx 120 de Visionix
✔ Luneau Technology avec Attitude de Briot
* Nidek avec Handyref-K
* Si International-Kelnet avec Optinett Green
Catégorie « Basse Vision »* Axos avec Zoomax Modulis
* Ceciaa avec Traveller Hd
✔ Visiole avec Blaez-Ez
Catégorie « Enfant »* Adcl Aplus avec Tri 227 - Les Triplés
* Look The Concept Factory avec Nil Titanium
✔ Minima avec Junior Hybrid
* Netoptic avec 3119 de Kinto
* Seaport avec Fil 01 de Façonnable
Catégorie « Monture Optique »* Dzmitry Samal avec 08
* Frostavec Atelier
✔ Masunaga avec GMS-106
* Sabine Be avec Be Cat’s
* Vuillet Vega avec Prestige 1693
Catégorie « Lunette Solaire » * Factory900 avec Fa-087
* Falvin avec Shade
* Irresistor avec Stradust
* Selima Optique avec Chrisopé
✔ W-EYE avec AIFIR
Catégorie « Equipement de Sport »* Giorgio Fedon & Figli avec Endurance
* Julbo avec Aero
✔ Seiko Optical Group avec Seiko X Changer
Catégorie « Monture innovation technologique »* Baars Eyewear avec Victor
✔ Blackfin avec Shark-Lock
* Fidela avec Links 2 Flex de
Bugatti Eyewear
* Fleye avec Lolan
* Vista Eyewear avec
Double Screw
Silmo d’Or
HET GAMMA EYEZEN™ BRILLENGLAZEN: DESIGNED FOR A CONNECTED LIFE.
Eyezen™ Focus Technologie:ONDERSTEUNT ACCOMMODATIE INSPANNINGEN
Light Scan™ Technologie:BESCHERMT TEGEN SCHADELIJK BLAUW-VIOLET LICHT
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Prix Spécial du Jury :Factory 900 Met Fa-087
OPTISSIMO 2015 | 17
SALONS INTERNATIONAUX2 0 1 5 - 2 0 1 6
ALLEMAGNE/MUNICH 15-17/01/2016opti ‘16
www.opti.de
BELGIQUE/BRUXELLES 31/01/2016Be Optic
www.beoptic.be
GRANDE-BRETAGNE/LONDRES 07-09/02/2016100% optical
www.100percentoptical.com
ITALIE/MILAN 27-29/02/2016MIDO
www.mido.it
PAYS-BAS/VELDHOVEN 13-14/03/2016Nederlands Contactlens Congres
FRANCE/PARIS 23-26/09/2016SILMO
www.silmoparis.com
JAPON/TOKYO 03-05/10/2016IOFT
www.ioft.jp
JetteGrâce aux dernières technologies laser
il est possible de couper des structures
métal très fines. Cette technologie
sophistiquée est utilisée dans les nou-
veaux modèles Jette.
Des formes graphiques ou des motifs
de dentelle, tous les goûts sont pris en
compte.
Ces modèles Jette bénéficient aussi
pour la première fois d’une nouvelle
technologie de couleur, ce qui garantit
des couleurs particulièrement bril-
lantes et durables.
Esprit
Demetz Modèle Wintage
Vinyl Factory
sous les projecteursin the spotlights
18 | OPTISSIMO 2015
lentilles de contact
Il y a environ 25 ans, la len-
tille souple ordinaire domi-
nait encore le marché belge.
À l'époque, on ne parlait pas
encore de remplacements régu-
liers ou de contrôles périodiques,
on portait les lentilles soit jusqu'à
ce qu'elles tombaient de saleté,
soit jusqu'à ce que le porteur souf-
frait d'une inflammation grave.
À la suite de plusieurs infections
graves, la personne finissait par
ne plus porter de lentilles ; c'était
en général après une dizaine d'an-
nées. Le métier de spécialiste en
lentilles de contact présentait des
opportunités en or. Nous intro-
duisions le remplacement régulier
et nous finissions par emmener
le client si loin dans le soin ocu-
laire qu'il commençait à prendre
conscience de l'importance des
contrôles.
Le cours théorique qui était donné
à l'école constituait pour l'époque
une base assez bonne, mais la pra-
tique laissait vraiment à désirer.
C'est la raison pour laquelle nous
avons créé l'Association des spécia-
listes en lentilles de contact : nous
échangions des informations très
axées sur notre pratique, allant des
séances de formation sur les bio-
microscopes et leurs techniques
jusqu'à la gestion de nos activités.
Après plusieurs années de succès,
l'APOOB a créé le groupe Contacts,
et donc à l'époque il y avait quand
même quelques dizaines d'opti-
ciens qui finissaient par se recycler.
Aujourd'hui, cela fait des années
qu'il n'y a plus de recyclage, à l'ex-
ception de l'une ou l'autre récep-
tion organisée par les fabricants,
événement qui attire un peu de
monde essentiellement pour la
joie de se retrouver entre collè-
gues et discuter… lunettes !
Alors que les Pays-Bas donnent
le bon exemple en organisant de
grands congrès comme le NCC et
l'OVN, sans oublier les rencontres
périodiques du Podium Cornea &
Contactlenzen, la Belgique semble
elle s'être endormie.
Avons-nous été mis K.O. par les
enseignes discount du marché ?
Avons-nous cessé d'être convaincus
de la rentabilité des lentilles ? Ga-
gnons-nous trop facilement notre
vie avec la vente de lunettes et de
verres ? Ou sommes-nous simple-
ment trop paresseux pour nous
recycler ?
Les ophtalmologues voient de
plus en plus de complications liées
aux lentilles. La faute aux ventes
en ligne, sans aucune explication,
mais aussi aux ventes en magasin
où les explications ou contrôles
ultérieurs font également défaut.
Si nous ne nous recyclons pas et
que nous ne nous investissons pas
dans des contrôles de ce genre,
nous allons engendrer toute une
génération de clients qui com-
menceront à transiger avec la san-
té de leurs yeux.
Soit vous choisissez le modèle
d'entreprise « glissement des
boîtes », où le prix et la qualité
sont bons mais le service inexis-
tant, soit vous choisissez le modèle
selon lequel vous fournissez non
seulement la qualité mais aussi
une connaissance et un service im-
peccables, ce qui vous permet de
demander un prix plus élevé.
Quel genre de client voulez-vous
dans votre magasin ? Le client qui
fait son shopping au prix le plus
bas ou le client qui comprend
et apprécie l'attention que vous
apportez à ses yeux ? Ce dernier
est certainement prêt à payer plus
cher, mais dans ce cas, vous devez
aussi réaliser un contrôle digne de
ce nom. Travaillez de préférence
sur rendez-vous, prenez votre
temps, utilisez des appareils mo-
dernes (vous devez absolument
avoir un topographe !), expliquez
bien tout ce que vous faites et le
client obtempérera. Et tout cela a
un prix, car vous investissez dans
des appareils et dans des forma-
tions continues.
Cela demande-t-il beaucoup d'ef-
forts de s'abonner à des lettres
d'information en ligne sur les len-
tilles ou de lire de temps en temps
un article sur Internet ?
Que coûte une journée de parti-
cipation à un congrès NCC ? Les
informations que vous y glanez
peuvent pourtant vous apporter
un important retour sur investis-
sement dans votre pratique. Mais
alors, il s'agit aussi d'en parler dans
le cadre de votre activité. Dites
à vos clients que vous êtes allé à
un congrès et expliquez-leur ce
Le déclin du spécialiste en lentilles de contact ?
Optissimo donne aussi la parole au lecteur... Patrick Dumon, spécialiste en lentilles de contact au Contactlens Centrum Knokke, expose son point de vue dans les deux tribunes ci-dessous. Si
vous souhaitez réagir, envoyez un courriel à la rédaction à [email protected], et nous publierons votre réaction dans notre prochain numéro.
Des lentilles multifocales ? Cela existe, mais comment cela fonctionne, ça, ils n'en ont aucune idée…
OPTISSIMO 2015 | 19
lentilles de contact
que vous y avez appris : utilisez
Facebook ! Plus vous en direz à vos
clients concernant votre forma-
tion, moins vous serez embarrassé
de leur compter des frais d'adapta-
tion et autres contrôles !
C'est comme cela que vous créez
de la valeur ajoutée.
Pour pouvoir se recycler, l'opticien
qui a aujourd'hui un magasin doit
se rendre aux Pays-Bas, voire plus
loin. Mais comment allons-nous
nous y prendre pour la nouvelle
génération qui arrive petit à petit
sur le marché de l'emploi ?
Ces prochaines années, 200 à 300
nouveaux opticiens auront obtenu
leur diplôme de bachelier.
Allons-nous encore proposer à
tous ces étudiants le même cursus
de base en contactologie ? Car ne
vous y trompez pas : ce cursus n'a
quasiment pas changé d'une vir-
gule depuis ces 25 dernières an-
nées ! On n'enseigne presque rien
sur les lentilles en silicone, alors
que c'est aujourd'hui le premier
choix de lentilles. Chaque année,
les étudiants doivent faire un pe-
tit travail sur le sujet, mais ils ne
reçoivent aucun feed-back : leur
travail était-il bon ou pas ? Pas un
seul étudiant ne le sait. Pourtant,
il y a quand même bien dans le
tas un travail suffisamment bon
pour être intégré dans le cursus,
non ? Il est incompréhensible
que rien n'ait été mis à jour pen-
dant toutes ces années. Est-ce dû
à la bureaucratie, à la paperas-
serie supplémentaire à laquelle
les enseignants sont actuelle-
ment confrontés, à un manque
de contact avec le marché, à une
absence de résonance avec les
fabricants ou avec le terrain, à une
certaine commodité ou à de la
mauvaise volonté ?
C'est inadmissible, voilà tout !
J'accueille en stage des étudiants
de troisième année qui, à tous les
coups, savent à peine comment
adapter l'axe d'une lentille torique
rotative. Simplement parce que
ces lentilles ne sont pas adaptées
dans la pratique à l'école. Des len-
tilles multifocales ? Cela existe,
mais comment cela fonctionne, ça,
ils n'en ont aucune idée…
Il y a bien des candidats pour
s'occuper du cursus, mais ceux
qui doivent donner le feu vert
pour réaliser cette adaptation ne
semblent, eux, pas très enthou-
siastes. Qui endosse la respon-
sabilité, au bout du compte ?
Allons-nous encore inonder le
marché de centaines de « sous-
diplômés » dans les années à
venir ? C'est une occasion unique
de renverser enfin la vapeur.
Assurez-vous que ces étudiants
soient bien formés, veillez à ce
qu'ils aient une expérience pra-
tique suffisante, laissez-les être
cette relève qui trouve évident
de demander au client de contri-
buer f inancièrement à leurs
connaissances, leurs équipe-
ments, leur recyclage permanent.
C'est seulement comme cela que
le métier pourra être revalorisé.
Sinon, il ne faudra pas attendre
un quart de siècle avant de voir
les consommateurs recommencer
à porter leurs lentilles tellement
longtemps qu'elles tomberont
toutes seules…
20 | OPTISSIMO 2015
lentilles de contact
Cela fait longtemps qu'il
est évident que la dimi-
nution des prix, et donc
aussi des marges, n'est
pas favorable au marché. Et pour-
tant, nombreux sont les opticiens
qui continuent à penser que l'ave-
nir est dans la vente en ligne.
Mais l'opticien a-t-il déjà bien cal-
culé son compte ? Il est effrayant
de voir combien d'entre eux
prennent comme modèle les
prix de vente de LensOnline et
descendent leurs prix jusqu'à ce
niveau, voire même en dessous.
Récemment, Opticoop et Flanders
ont aveuglément repris le modèle
d'entreprise de LensOnline.
Le bénéfice net est ridiculement
bas. Peut-être les ratios paraissent-
ils encore intéressants, mais les eu-
ros sonnants et trébuchants qu'il
reste en net ont été réduits de moi-
tié par rapport à avant. En cause, la
réflexion à court terme des opti-
ciens, qui regardent uniquement
les ratios et pas le résultat NET. Or,
ces ratios ne vous permettent pas
de vivre… les euros bien !
Faites l'effort de calculer juste une
fois le montant résiduel net par
client pour la vente de deux boîtes
de lentilles et des produits d'entre-
tien pour six mois. Hors TVA, et
n'oubliez pas de retirer les frais de
port. Avec beaucoup de chance,
vous arrivez à 30 euros. Et encore,
vous devez y ajouter les frais men-
suels du groupement, etc.
Et c'est là que je vous entends
crier : oui mais il faut compter les
contrôles et les adaptations !
Je suis totalement d'accord là-
dessus. Vous devez valoriser vos
connaissances. Mais il y a un hic :
quelles connaissances ???? Les
connaissances sur les lentilles de
contact en Belgique ?? Lamen-
tables ! Combien y a-t-il de « spé-
cialistes » qui suivent régulière-
ment des recyclages ? Qui adapte
par exemple les lentilles de nuit,
sans parler des lentilles sclérales,
toriques ou multifocales ? Com-
bien d'opticiens ont un bon biomi-
croscope ou un topographe ?
Cette diminution du bénéfice net
place l'opticien moyen dans l'impos-
sibilité de continuer à investir dans
les équipements (combien y a-t-il de
topographes en Belgique ?) ou d'al-
ler suivre des congrès à l'étranger.
D'où la perte de terrain en matière
de connaissances.
Tout est lié : il faut un bénéfice net
suffisant pour pouvoir investir dans
l'acquisition (ou le développement)
de connaissances, et dès qu'il y a
suffisamment de connaissances, il
faut les valoriser financièrement.
Mieux vaut donc choisir un modèle
d'entreprise où les clients paient
pour leurs contrôles oculaires et
où le bénéfice net est suffisam-
ment élevé. Avec, en contrepartie,
des connaissances suffisantes pour
ne plus devoir dire à la cliente :
« Ah ! Madame, vous ne pouvez
plus porter de lentilles (parce que
je ne sais pas comment adapter
les lentilles spéciales), passez donc
aux lunettes… ».
Le modèle d'entreprise du spécialiste en lentilles de contact
OPTISSIMO 2015 | 21
salon TEXTE & PHOTOS : BOBBIE VAN DER LIST
du point de vue des marques européennesOptissimo s’est rendu à l’incontournable salon asiatique de l’optique, l’International Optical Fair Tokyo (IOFT), qui se déroulait
du 6 au 8 octobre à Tokyo. Nous y avons rencontré plusieurs entreprises européennes et les avons interrogées sur la raison de
leur présence à cet événement et de leur perception du marché asiatique par rapport au marché européen.
En entrant dans le gigan-
tesque hall Tokyo Big Sight,
nous ne pouvons que remar-
quer le stand de l’entreprise
allemande ic! berlin, qui domine
littéralement ceux des autres par-
ticipants. Une présence imposante
à laquelle l’excentricité de son pro-
priétaire, Ralph Anderl, est tout sauf
étrangère. En rupture totale avec
les coutumes nippones, il porte
des habits de couleurs vives et un
grand chapeau vert. Cet homme
au charme incontestable propose
par ailleurs aux visiteurs de se faire
immortaliser à ses côtés. Selon lui,
la raison de sa présence est simple :
faire des affaires. « Et quoi de mieux
pour cela qu’un salon où tout le sec-
teur s’est réuni ? », lance-t-il sur un
ton rhétorique. Vous évitez ainsi de
devoir rendre visite à chacun de vos
partenaires, poursuit-il, plein d’en-
thousiasme. Ralph Anderl est agréa-
blement surpris par le succès du
salon : « Je suis frappé de constater
que les entreprises asiatiques sont
venues accompagnées de tous leurs
collaborateurs ».
Une fascination pour la créativitéParis Frost – le fondateur de la
société Frost – admire les connais-
sances étendues que possèdent les
consommateurs japonais au sujet
du marché national des lunettes et
des marques qui s’y vendent : « Ils sont
vraiment intéressés par la collection ».
Par conséquent, les opticiens japo-
nais doivent être plus dynamiques
que leurs collègues européens,
ajoute Paris Frost. « Le fait que les
consommateurs connaissent bien
le marché et les marques pousse
les opticiens à suivre les dernières
tendances », poursuit-il. « En Alle-
magne, c’est souvent le contraire : le
consommateur choisit en fonction
de ce que lui propose l’opticien. »
La présence de Frost à IOFT s’ex-
plique par ce qu’il décrit lui-même
comme le rapprochement entre
l’idéologie de la marque et la
conception japonaise de l’optique.
« Les gens sont ouverts aux nou-
velles technologies et à la nouveau-
té », explique Paris Frost à propos
du marché japonais de l’optique.
La situation est différente en Alle-
magne, où l’on est plus conserva-
teur, notamment en ce qui concerne
les nouveaux systèmes de charnière
et les machines d’assemblage, pour
citer deux exemples. « Les Japonais
nourrissent une fascination innée
IOFT**International Optical Fair Tokyo
Les consommateurs japonais sont vraiment intéressés par la collection.
Lindberg
22 | OPTISSIMO 2015
salon TEXTE & PHOTOS : BOBBIE VAN DER LIST
pour la créativité. Même s’ils ne
décident pas directement d’acheter
les produits, ils consacrent énor-
mément de temps à éplucher les
collections ». En Europe, poursuit
Frost, les visiteurs passent à côté
d’un stand s’ils ne connaissent pas
la marque, un peu comme s’ils ne
l’avaient pas remarqué. Des pro-
pos que confirme son voisin Ralph
Anderl, d’ic! berlin, qui observe une
différence notable entre le marché
japonais et le secteur européen de
l’optique. « En Allemagne, il faut gé-
néralement attendre trois ans pour
qu’une nouvelle collection sorte. Ici,
les gens sont tout simplement ravis
de découvrir une nouvelle gamme
ou de voir que vous innovez », pré-
cise Ralph Anderl. Le cadre commer-
cial idéal pour une entreprise aussi
novatrice qu’ic! berlin.
Cette formule à succès peut-elle
aussi séduire l’Europe ? Les entre-
prises d’optique nipponne consti-
tuent-elles une menace pour les
marques européennes ? Pour Paris
Frost, la réponse est clairement non.
Au contraire ! Vu la qualité que pro-
posent les Japonais, la concurrence
devrait augmenter. Une perspective
qui n’est pas sans le réjouir : « Nous
soutenons le principe du libre-
échange. Qui dit concurrence ac-
crue dit amélioration du produit.
Et ça, c’est bon pour le consomma-
teur ».
StorytellingLa société danoise Fleye est loin de
partager cet enthousiasme et voit
d’un mauvais œil l’arrivée éventuelle
des entreprises japonaises sur le
marché européen. Selon la CEO An-
nette Esto, les sociétés européennes
ont pourtant peu à craindre. La
principale raison ? La mentalité
japonaise, estime-t-elle, forte de 11
années d’expérience sur le marché
nippon de l’optique. Selon elle, les
entreprises japonaises sont très cen-
trées sur elles-mêmes et visent donc
en premier le marché intérieur. Leur
conception des affaires pose égale-
ment certaines difficultés. « S’il y a
un problème avec un partenaire ou
que quelque chose n’est pas clair,
les Européens ont pour habitude
d’en discuter, afin d’aller de l’avant.
Ici, la situation est différente, vous
Au Japon, les gens sont tout simplement ravis de découvrir une nouvelle gamme ou de voir que vous innovez.
Les sociétés européennes ont pourtant peu à craindre de la concurrence japonaise.
Henri Jullien
Fleye
OPTISSIMO 2015 | 23
salon TEXTE & PHOTOS : BOBBIE VAN DER LIST
perdez la face. Les gens n’abordent
pas toujours les problèmes, et vous
ne savez donc pas comment éviter
qu’il n’y en ait d’autres à l’avenir »,
explique Annette Esto.
Si le stand de Fleye est de toute
évidence coloré et ludique, celui
de la société danoise Lindberg est
en revanche sérieux et minima-
liste. Une différence de style qui
se remarque dans l’attitude des
membres de l’équipe, mais aussi
au niveau du stand à proprement
parler. La présence de Lindberg
va de soi, déclare Nikolaj Schnoor.
« Cela fait 25 ans que nous sommes
actifs sur le marché asiatique. » De
toutes les marques européennes
présentes au salon, c’est Lindberg
qui a le plus d’expérience. Interrogé
à propos du secret de son succès,
Nikolaj Schnoor réfléchit quelques
instants avant de nous répondre.
« Nous travaillons avec les meilleurs
opticiens. Il faut nouer une relation
de confiance, et ça demande du
temps. Mais vous devez être présent.
Le Japon est tout de même fort éloi-
gné de l’Europe. Vous devez venir
vous montrer lors de ce type d’évé-
nement », nous confie-t-il. Selon lui,
les Japonais sont surtout fidèles aux
marques locales. Les produits étran-
gers sont acceptés si vous avez une
histoire à raconter. C’est pourquoi
Lindberg a formé les opticiens avec
lesquels la marque collabore, de ma-
nière à avoir le contrôle sur le « story
telling ». D’après Nikolaj Schnoor,
c’est une excellente façon de faire
connaître une marque et ce qu’elle
représente.
La société française Henry Jullien
est clairement moins familière du
marché japonais. En témoignent
non seulement la taille modeste
du stand, mais aussi les réponses
de sa directrice des exportations,
Zoé Guillot Bonvalot. Si la marque
est présente à l'IOFT, c’est avant
tout pour trouver des distributeurs,
nous avoue-t-elle. Alors que certains
avaient souligné l’importance de
l’innovation au Japon, Zoé Guillot
Bonvalot nous affirme le contraire.
Pointant une monture incrustée
d’or, elle explique que les Japonais
aiment les concepts bien connus.
« C’est pourquoi nous mettons ce
modèle en valeur au salon », ajoute-
t-elle.
De manière générale, les exposants
étaient satisfaits du salon IOFT : les
visiteurs ont été bien informés et ont
fait preuve d’un vif intérêt pour les
stands européens, preuve s’il en est
que cet événement est l’occasion
idéale de faire du « story-telling ».
Les produits étrangers sont acceptés si vous avez une histoire à raconter.
Les Japonais aiment les concepts bien connus.
Frost ic! berlin
24 | OPTISSIMO 2015
D O S S I E R lunettes solaires TEXTE : MARISKA BLOKDIJK / PHOTOS : ISTOCK
LES LUNETTES SOLAIRES peuvent-elles encore être améliorées ? Des lunettes solaires de qualité protègent les yeux du porteur non seulement contre une intensité lumineuse incommodante,
mais aussi contre les rayons ultraviolets, invisibles mais nocifs. Maintenant que même les solaires les moins chères proposées
dans les stations-service disposent d'un autocollant indiquant « protection anti-UV 100 % », se pose la question suivante : les
lunettes solaires peuvent-elles encore être améliorées d'un point de vue technique ou est-on arrivé à un plafond ? Et s'il est
encore possible de les améliorer et de les développer, à quel niveau cela peut-il se faire ?
Il semble qu'aujourd'hui, toutes
les lunettes solaires, même les
modèles bon marché dispo-
nibles dans les stations-ser-
vice et dans les supermarchés,
proposent une protection totale
contre les UV. Bien que cela soit
une obligation légale pour les
solaires possédant un label CE,
certains fabricants et fournisseurs
ont des doutes. « Ces lunettes ont
souvent un verre qui présente des
irrégularités, ce qui indique une
altération du matériau », explique
Frank Burssens, responsable pro-
duits chez Essilor. « Du coup, la
filtration peut s'en voir modifiée
et les rayons UV peuvent être
mieux arrêtés au centre du verre,
par exemple, qu'à son bord. Ce
genre de lunettes donne un faux
sentiment de protection. Il se peut
aussi que l'affirmation soit exacte
et que les lunettes filtrent la tota-
lité des rayons UV, mais unique-
ment en transmission, quand la
Les rayonnements UVLa lumière du soleil est constituée de lumière visible et de lumière non
visible pour l'œil humain. Le spectre visible s'étend sur des longueurs
d'ondes allant d'environ 400 nanomètres (violet) à environ 800 nano-
mètres (rouge). Il existe par ailleurs deux zones de lumière non visible :
l'ultraviolet (UV) et l'infrarouge. Les rayonnements UV se subdivisent en
UV-A (de 315 à 400 nm), UV-B (de 280 à 315 nm) et UV-C (de 100 à 280
nm). Les rayons UV-C mortels sont totalement arrêtés par l'atmosphère.
La grande majorité des rayonnements UV qui atteignent la Terre sont
les UV-A, qui provoquent un vieillissement cutané et le mélanome, la
forme de cancer de la peau la plus mortelle (moyen mnémotechnique :
le A de Aging). Les UV-B sont responsables du brunissement de la peau
et donc aussi des brûlures cutanées (moyen mnémotechnique : le B
de Burning). Ils provoquent d'autres formes de cancer de la peau que
les UV-A. Une exposition trop importante aux rayonnements UV peut
cependant aussi avoir une action nocive sur les yeux, elle augmente le
risque de cataracte et de dégénérescence maculaire liée à l'âge.
OPTISSIMO 2015 | 25
D O S S I E R zonnebrillen TEKST: MARISKA BLOKDIJK / FOTO'S: ISTOCKD O S S I E R lunettes solaires TEXTE : MARISKA BLOKDIJK / PHOTOS : ISTOCK
3 1 - 0 1 - 2 0 1 6WILD GALLERYB R U X E L L E S
lumière traverse le verre de face.
Mais il n'arrive pas souvent d'avoir
le soleil juste en face de soi, sauf
si on est couché sur le dos. Quand
on est assis ou debout, la lumière
solaire vient d'en haut. Environ 30
à 40 % des UV atteignent l'œil en
se réfléchissant à l'arrière du verre.
Et la protection contre ces rayons-
là n'est pas réglementée, elle ne
tombe pas dans le champ d'appli-
cation des normes CE classiques ».
Les fabricants dont il est question
dans cet article utilisent tous un
revêtement anti-réfléchissant avec
protection anti-UV à l'arrière du
verre. « Il s'agit là d'une différence
importante entre les lunettes
solaires bon marché et les verres
solaires de meilleure qualité ».
La filtration des UV, une des propriétés intrin-sèques du matériauFrank Burssens explique qu'un
verre organique aminci présentant
un indice de réfraction de 1.6 et
plus protège de toute façon déjà
contre les rayons UV en transmis-
sion, même sans revêtement anti-
UV. « C'est une des propriétés du
matériau. Sans revêtement, un
verre non aminci ayant un indice
de réfraction de 1.5, par exemple,
ne filtrera pas les rayons UV à
26 | OPTISSIMO 2015
D O S S I E R zonnebrillen TEKST: MARISKA BLOKDIJK / FOTO'S: ISTOCKD O S S I E R lunettes solaires TEXTE : MARISKA BLOKDIJK / PHOTOS : ISTOCK
100 %, mais jusqu'à 395 ou 398
nanomètres au lieu de 400. C'est
justement la différence entre une
protection intégrale ou non. Si
cela a de l'importance ? Je com-
pare cette situation à une injection
à l'aide d'une aiguille totalement
stérile… ou presque ».
Samuel Ulens, directeur commer-
cial de Tokai Optecs, ne croit pas
non plus que les lunettes solaires
prêtes à l'emploi disponibles dans
le segment de prix inférieur offrent
une protection totale contre les
UV. « Je suis persuadé que des
lunettes que vous pouvez acheter
au supermarché pour 10 euros,
n'offrent pas une protection UV-
400, ce n'est pas possible pour ce
prix-là. La protection est peut-être
totale sur un point du verre, mais
pas sur sa totalité ».
L'évolution se situe à d'autres niveauxUn autocollant mentionnant
« protection anti-UV 100 % » ou
« UV-400 » n'est donc pas une
garantie absolue ; pour bénéficier
d'une bonne protection contre
les UV, d'autres paramètres sont
à prendre en compte en fonction
des fabricants et des fournisseurs.
Les lunettes solaires de bonne
qualité sont très différentes des
modèles moins chers et ne cessent
de se développer d'un point de
vue technique. « Rien ne peut être
considéré comme parfait », estime
Bertrand Ragonneau-Flemming,
responsable des ventes à l'interna-
tional chez Julbo. « La perfection
est un critère extrêmement sub-
jectif ; ce qui est parfait pour l'un
ne l'est pas pour l'autre ».
Les avis divergent également sur
une autre question : les lunettes
solaires peuvent-elles encore être
améliorées ? Certains pensent
qu'en fait, la protection contre les
UV ne peut plus être améliorée de
beaucoup. « La qualité des verres
Serengeti est telle qu'il n'y a plus
grand-chose à y ajouter », souligne
Claudine Vanderstraeten de Tech-
nop. Quant à Viviane De Vries, pro-
fesseur à la section Optique et Op-
tométrie de la haute école Odisee
(anciennement la HUB) et Peter
Bynens, responsable produits
chez De Ceunynck, ils pensent eux
aussi qu'un très beau niveau a été
atteint en matière de protection
anti-UV. Pour eux, l'évolution se
situe surtout à d'autres niveaux.
« Serengeti s'efforce toujours de
découvrir de nouvelles applica-
tions et de nouvelles combinai-
sons au sein de sa gamme en s'ap-
puyant sur des technologies que
la société possède déjà », explique
Claudine Vanderstraeten. « Cette
année, ils ont développé un verre
miroir bleu qui laisse encore trans-
paraître les yeux normalement. Ce
genre de verre fait un tabac pour
l'instant, mais chez la plupart des
marques de mode, il s'agit d'un vé-
ritable miroir qui cache les yeux. Le
verre de Serengeti est par ailleurs
d'utilisation très agréable. Et en
2016, la société sortira le verre Dri-
vers, un verre dégradé photochro-
mique, polarisé. Tous les verres de
lunettes de Serengeti sont pho-
tochromiques. Le verre Drivers
est le verre Serengeti initial mais
dans une teinte acajou. Quant au
modèle Gradient, un verre dégra-
dé foncé en haut et clair en bas, il
n'était pas encore disponible en
version polarisée parce que c'était
très difficile à réaliser d'un point de
vue technique. Mais la situation va
changer l'an prochain ».
Une augmentation de la polarisation des verres de lunettesSelon Viviane De Vries, les por-
teurs de lunettes se voient plus
souvent proposer des solaires cor-
Les catégories de protection CELe label CE mentionné sur les lunettes solaires indique la catégorie
à laquelle appartient le modèle concerné. Il existe cinq catégories
allant de 0 à 4, où le chiffre correspond à l'intensité de la couleur
des verres et à la quantité de lumière qui est absorbée. Les lunettes
solaires faisant partie de la catégorie 0 absorbent 0 à 20 % de la lu-
mière. Destinées au confort et à l'esthétique, elles conviennent par
temps fortement nuageux. Les lunettes de catégorie 1 absorbent 20 à
57 % de la lumière et conviennent par temps nuageux ou modéré-
ment lumineux. La catégorie 2 correspond à une absorption de 57 à
82 % de la lumière et conviennent en cas de lumière moyenne à forte.
La catégorie 3, obligatoire pour les enfants, correspond à une absorp-
tion de 82 à 92 % pour une lumière forte comme celle que l'on trouve
à la mer, en montagne et sous les tropiques. Enfin, les lunettes solaires
appartenant à la catégorie 4 absorbent de 92 à 97 % de la lumière
et sont à porter en cas de luminosité extrêmement forte, comme en
haute montagne, sur les glaciers et en pleine mer. Il est toutefois inter-
dit de conduire un véhicule avec des lunettes de la dernière catégorie
car leurs verres sont trop sombres.
La catégorie de protection CE ne dit rien de la protection anti-UV, elle
indique uniquement le degré de clarté du verre. Les verres sombres
protègent mieux les yeux contre l'éblouissement, mais il est important
que ceux-ci offrent aussi une protection anti-UV intégrale. Le label UV-
400 indique que les verres offrent une protection anti-UV allant jusqu'à
400 nanomètres. Porter des lunettes solaires possédant des verres
sombres qui ne protègent pas bien les yeux contre les rayonnements
UV est plus nocif que de ne pas porter de lunettes solaires du tout parce
que les pupilles s'agrandissent sous l'effet des verres sombres et laissent
passer davantage de rayonnements UV dans l'œil.
OPTISSIMO 2015 | 27
D O S S I E R zonnebrillen TEKST: MARISKA BLOKDIJK / FOTO'S: ISTOCKD O S S I E R lunettes solaires TEXTE : MARISKA BLOKDIJK / PHOTOS : ISTOCK
Le facteur de protection solaire L'indice figurant sur les produits solaires indique le facteur de pro-
tection contre les rayonnements solaires, ou Facteur de Protection
Solaire (FPS). Une crème possède un indice de protection de 15, tandis
que l'autre de 50. Cet indice précise le laps de temps pendant lequel
la peau peut encore être exposée au soleil par rapport à la non-utili-
sation de la crème. Par analogie, Essilor a développé un label de pro-
tection solaire pour les verres de lunettes baptisé « Eye-Sun Protec-
tion Factor » (E-SPF), approuvé par des experts externes et désormais
accepté par les autres fabricants comme étant la norme.
L'indice E-SPF va plus loin que les labels existants (« protection anti-
UV 100 % » et « UV-400 », par exemple), qui ne donnent pas suffisam-
ment d'informations sur le degré de protection totale des verres et ne
tiennent par exemple pas compte des rayonnements UV qui se réflé-
chissent dans l'œil par l'arrière du verre. L'indice E-SPF, en revanche,
prend en considération la protection anti-UV offerte par les deux cô-
tés du verre. Les facteurs 10, 15 et 25 correspondent aux verres clairs
des lunettes portées quotidiennement. Les verres solaires peuvent
quant à eux présenter un facteur de 35 ou 50.
Ce nouveau système vise à conscientiser le consommateur sur l'im-
portance de se protéger contre les rayonnements UV.
rectrices. « Tout comme pour les
lunettes correctrices ordinaires, il
est possible de personnaliser les
lunettes solaires pour les faire cor-
respondre aux paramètres person-
nels du porteur. C'est la tendance,
à mon avis ». D'après elle, un filtre
polarisant est de plus en plus sou-
vent ajouté en raison du confort
de vision qui se voit amélioré dans
certaines circonstances. De Ceu-
nynck distribue des verres solaires
avec dioptrie de BBGR et de Nikon.
Peter Bynens constate également
une évolution dans la fréquence
de polarisation de ces verres. «
Un filtre polarisant apporte une
protection supplémentaire dans
le sens où il arrête les réflexions
lumineuses incommodantes et
augmente le contraste ». Samuel
Ulens reconnaît qu'il y a de belles
possibilités de développement
dans les verres solaires polarisés.
« Parce que la technologie s'est
sensiblement améliorée. Avant, il
arrivait que les films polarisant se
détachent, alors qu'aujourd'hui ce
problème n'existe plus ».
« La technologie existante de-
vient plus performante, en effet »,
conclut Viviane De Vries. « Prenez
par exemple les verres photochro-
miques. Par le passé, ils fonction-
naient très bien quand il faisait
froid mais moins bien par temps
chaud. Grâce à la technologie ac-
tuelle, les verres photochromiques
fonctionnent aussi bien en hiver
qu'en été ». Et Henk Van Huyck, res-
ponsable marketing de Hoya Lens
Belgium, de citer pour exemple les
verres Hoya Sensity, équipés de la
technologie Stabilight. « Ces verres
s'assombrissent encore plus vite
qu'avant pour atteindre le niveau
des verres solaires de catégorie 3,
et ils s'éclaircissent tout aussi vite
pour redevenir des verres tout
clairs ».
Offrir des solutions de qualité qui répondent aux tendances du momentL'évolution des lunettes solaires
tourne en partie autour de ceci :
offrir des solutions de qualité qui
répondent à de nouvelles ten-
dances. « Hoya adapte en perma-
nence sa gamme aux tendances
de la mode », explique Henk Van
Huyck. « De plus, notre style de
vie actuel fait en sorte que nous
sommes prêts à accorder plus
d'attention à un confort de vue
durable. Nous vivons plus long-
temps, et donc nos yeux sont ex-
posés plus longtemps aux rayons
UV nocifs et aux risques qui y sont
liés. À l'instar de ce qui se passe
aujourd'hui sur les festivals, où les
festivaliers veulent de bons bou-
chons d'oreilles pour protéger leur
audition, les gens sont prêts – pour
autant qu'ils y soient conscientisés
– à accorder plus d'attention à leur
confort visuel à long terme ainsi
qu'aux possibilités qui existent
pour protéger leurs yeux. Comme
les revêtements qui empêchent les
rayons UV de se réfléchir dans l'œil
par l'arrière du verre. Ces dernières
années, les innovations se sont en-
chaînées jusqu'à atteindre l'offre
existante en matière de verres, de
matériaux, de design, de revête-
ments et de modèles. Et cette évo-
lution se poursuivra tant que les
besoins du marché changeront ».
Continuer à offrir la même qualité
et la même protection pour des
produits prisés par le marché, c'est
également un des objectifs visés
par Maui Jim. « Prenez les lentilles
colorées », explique Martijn van
Eerde, responsable marketing à
l'international. « Pendant long-
temps, les lunettes solaires ont
été relativement foncées, jusqu'à
l'arrivée des verres dégradés.
Nous voulions également fabri-
quer ce genre de lunettes. Nous
ne sommes pas une marque de
mode, c'est vrai, ce qui ne nous
empêche pas de vouloir offrir la
qualité qui nous caractérise dans
un design et des caractéristiques
jugés agréables par le consom-
mateur. Il est très difficile de pro-
poser une protection anti-UV et
une polarisation de haute qua-
lité. Nous avons néanmoins réussi
à fabriquer ces produits. Et à la
mi-octobre, nous avons lancé des
lentilles miroir bleues. Peut-être un
peu tard, car c'est à la mode depuis
déjà quelques années… mais nous
suivons les tendances, nous ne les
créons pas. Nous nous sommes
attelés pendant tout ce temps à fa-
briquer ces lentilles dans la qualité
qui est la nôtre, en faisant en sorte
de ne pas déformer les couleurs et
de ne pas voir le monde en jaune
28 | OPTISSIMO 2015
D O S S I E R zonnebrillen TEKST: MARISKA BLOKDIJK / FOTO'S: ISTOCKD O S S I E R lunettes solaires TEXTE : MARISKA BLOKDIJK / PHOTOS : ISTOCK
ou vert. Nous ne cherchons pas à
tout prix à améliorer la qualité ou
la protection de nos produits ; nous
voulons offrir la même qualité et
la même protection dans des pro-
duits prisés par le consommateur ».
L'importance de la forme de la montureSelon Gerald Schifflers, respon-
sable national chez Novacel Be-
nelux, les montures des lunettes
solaires contribuent sensiblement
à protéger les yeux contre les
rayons UV nocifs. « Les montures
sont de plus en plus couvrantes
et enveloppantes. C'est un élé-
ment important, parce que plus
la monture englobe le visage, plus
la protection est importante ». Ce
qui est essentiel dans ce cadre,
c'est d'étendre les possibilités de
fabrication de verres correcteurs à
forte courbure. « Pour les solaires
de sport, d'énormes progrès ont
été réalisés dans la fabrication de
verres correcteurs de courbure
8 », explique Bertrand Ragonneau-
Flemming. Du coup, les dévelop-
pements enregistrés en matière de
verres de lunettes en général ont
un impact sur la protection que les
lunettes solaires peuvent offrir.
C'est également ce que remarque
Frank Burssens. « Plus les lunettes
de soleil sont larges, plus le por-
teur est protégé contre les rayon-
nements UV. Mais quand les
lunettes solaires sont grandes et
que les verres sont correcteurs, il
apparaît des déformations sur les
bords. Cette année, Essilor a lancé
SunMax, une lunette solaire avec
dioptrie et compensation optique
disponible dans des diamètres
ultralarges. Histoire de permettre
aux porteurs de lunettes correc-
trices de choisir de grands mo-
dèles solaires tout en bénéficiant
d'une correction optique optimale,
même aux bords du verre ».
Une protection très étendueLes lunettes solaires font géné-
ralement référence aux rayons
UV, alors que la protection anti-
UV n'est pas réservée aux verres
solaires. « Les verres solaires sont
teintés pour protéger les yeux
d'une lumière intense », explique
Samuel Ulens de Tokai. « En prin-
cipe, cela n'a rien à voir avec la pro-
tection anti-UV ». Peter Bynens (De
Ceunynck) acquiesce. « À ce sujet,
BBGR propose, aussi bien sur les
verres solaires que sur les verres de
lunettes ordinaires, un antireflet
avec revêtement anti-UV à l'arrière
du verre ».
Il n'y a donc pas que les lunettes
solaires qui peuvent protéger les
yeux des rayonnements UV. Et
inversement, il n'y a pas que les
rayons UV qui peuvent être arrêtés
par les lunettes solaires. Les verres
solaires de Vuarnet, par exemple,
filtrent également la lumière bleue
et les rayons infrarouges, nous
explique Thierry Bouché. « Vuarnet
continue à perfectionner les verres
solaires en associant différents dé-
veloppements. Parmi ceux-ci, les
filtres utilisés pour la lumière bleue
et le rayonnement infrarouge, qui
transporte la chaleur et pourrait
provoquer une sécheresse ocu-
laire. Des recherches sont par ail-
leurs en cours en vue de continuer
à améliorer les contrastes ».
La lumière bleu-violet est la fré-
quence la plus basse de la lumière
visible, elle correspond à une lon-
gueur d'ondes comprise entre 400
et 495 nanomètres. Aujourd'hui,
nombreux sont les fabricants qui
placent un filtre de lumière bleue
sur leurs lunettes et verres solaires.
Car les tablettes sont également
utilisées dans le soleil. Certains
revêtements anti-UV offrent une
protection allant jusqu'à 425 nano-
mètres, ce qui leur permet d'arrê-
ter aussi une partie de la lumière
bleue. Au salon SILMO de Paris, To-
kai a lancé deux matériaux, en 1.6
et 1.67, qui sont eux-mêmes déjà
UV-425. « Nous les avons baptisés
Lutina », explique Samuel Ulens.
« Lutina vient de lutéine, un pig-
ment qui fait office de filtre ocu-
laire anti-UV. On trouve la lutéine
dans les légumes verts ; si on en
consomme beaucoup, on a une
meilleure production de lutéine
naturelle dans les yeux. La dégé-
nérescence maculaire est liée à un
manque de lutéine. Les matériaux
Lutina sont disponibles teintés
ou non. Il n'y a pas que les verres
solaires qui peuvent protéger les
yeux jusqu'à 425 nanomètres. Les
gens sont davantage conscients
de la nécessité de bien protéger
leurs yeux des rayons UV avec des
verres solaires, c'est vrai, mais aussi
avec des verres de lunettes ordi-
naires ».
On peut toujours faire mieux !Enfin, pour revenir à la question
du début, à savoir si les lunettes
solaires peuvent encore être amé-
liorées, la réponse donnée par
les fabricants est un « oui » sans
réserve ! « Les fabricants ont le
devoir et la nécessité d'investir
dans le développement pour pou-
voir proposer régulièrement une
nouvelle offre à leurs clients et au
consommateur final », pense Ber-
trand Ragonneau-Flemming. « La
pleine satisfaction du porteur est
une quête quotidienne, l'objectif
étant de conserver les clients exis-
tants et d'en acquérir de nouveaux.
L'innovation est un des facteurs qui
distinguent un fabricant d'un autre
et qui permet d'asseoir l'image in-
novante d'une marque ou d'une en-
treprise. Les verres se développent
en permanence, c'est une innova-
tion constante ». Et Frank Burssens
d'ajouter : « Vous ne nous enten-
drez jamais dire ‘impossible de
faire mieux’. Les verres de lunettes
et donc aussi les verres solaires ne
cessent de s'améliorer, c'est juste-
ment ce qui est passionnant ! ».
sous la loupein the spotlights
OptinettDissolvant dernière générationFormulation 100% Naturelle
NOUVEAU
Pour vos micro� bres pensez KELNET
Hoya Hoya présente sa dernière innovation : le Hoya Vision Simulator. Ce
simulateur offre aux porteurs la possibilité de faire l’expérience de leurs
nouveaux verres avant de les acheter dans le magasin. En se basant sur la
prescription du porteur, le Hoya Vision Simulator fournit une expérience
3D de la vision extrêmement précise, qui permet de visualiser les effets
optiques des différents concepts de verres et traitements. Hoya gomme
la frontière entre la réalité virtuelle et la réalité individuelle, offrant ainsi
aux porteurs l’opportunité de choisir les verres et traitements qui leur
conviennent le mieux. Le Hoya Vision Simulator est facile à utiliser, il est
hygiénique et peut faire face à une utilisation intensive. Il est commandé
par une application téléchargée sur un smartphone qui est placé dans
le casque. Les porteurs regardent à travers le casque et voient un envi-
ronnement virtuel. L’opticien applique les paramètres d’utilisation et
la prescription exacte (tout type de prescription et de cylindre est pris
en charge) et règle l'écart pupillaire précis. Une tablette fait office de
télécommande. L’opticien définit ce que voit et expérimente le porteur,
et il peut démontrer et expliquer les différentes options disponibles. Le
simulateur améliore l’expérience d’achat du client en lui offrant l’occa-
sion de ‘voir avant d’acheter’. De la sorte, le choix final des verres et des
traitements est simple, précis et concret, ce qui accroît la confiance et la
satisfaction globale. Les opticiens sont invités à faire partie des premiers
à utiliser le Hoya Vision Simulator dans leurs magasins. Ils peuvent enre-
gistrer leur intérêt via le site Web dédié www.hoya-visionsimulator.com.
Parmi eux, dix seront sélectionnés comme bêta-testeurs. Leurs témoi-
gnages seront partagés sur le site Web, en même temps que des informa-
tions générales, des mises à jour et des nouvelles sur l’appareil.
Optinett Retirer sur les verres les gouaches de marquages s’avère
parfois contraignant. C’est pourquoi SI international
a mis au point un dissolvant de dernière génération «
optinett green ».
Sa formulation 100% naturelle est moins nocive pour
l’environnement et pour l’utilisateur. Elle contient des
ingrédients d’origine végétale : extraits de plantes,
essence naturelle et alcool végétaux.
30 | OPTISSIMO 2015
sous la loupein the spotlights
E. C. De Schepper Interiors À l'occasion des travaux de transformation du magasin d'optique Annik
De Mey à Hoboken, le spécialiste en aménagement d'intérieur E .C . De
Schepper a intégré avec beaucoup d'originalité un espace dédié à la
marque Silhouette.
Alcon Alcon a élargi sa gamme de lentilles de contact DAILIES TOTAL1® dotées
d’un gradient d’eau afin d’y inclure les lentilles de puissance positive des-
tinées aux hypermétropes. Elles offrent à la fois les bénéfices d’un confort
de longue durée3 , ainsi qu’une perméabilité à l’oxygène élevée2 dans
une seule lentille. Les lentilles de contact DAILIES TOTAL1® ont été lancées
au Benelux en novembre 2011. Elles ont été conçues pour reproduire le
milieu de la cornée ; ainsi leur surface est composée à plus de 80 % d'eau.
De plus, elles conservent, même après une journée entière de port,
100 % de leur pouvoir lubrifiant à leur surface, offrant donc un confort
exceptionnel même à la fin de la journée.3 « En 2011, l’introduction des
lentilles de contact DAILIES TOTAL1® sur le marché mondial a permis une
avancée dans le secteur des lentilles de contact permettant de fournir,
simultanément, une perméabilité à l'oxygène et un confort exception-
nels, » déclare le Dr Inma Perez-Gomez, Directrice des Affaires Profession-
nelles chez Alcon EMEA. « A présent, les personnes ayant besoin d’une
correction de leur hypermétropie, peuvent également profiter de ses
bénéfices. »
Il a été rapporté que 44 % des consommateurs portant des lentilles de
contact souffraient d’inconfort, ce qui constitue l’une des raisons princi-
pales pour lesquelles les personnes arrêtent d’en porter4.
Des résultats d'étude ont montré que les porteurs de lentilles de contact
avaient une préférence pour les lentilles DAILIES TOTAL1® dotées d’un
gradient d’eau par rapport à leur marque habituelle selon un rapport de
13 contre un3 .
Les résultats ont également révélé que :
• 85 % des sujets ont déclaré, à propos des lentilles de contact DAILIES
TOTAL1® dotées d’un gradient d’eau, que le port de ce type de lentilles
était confortable, même à la fin de la journée3†
• 93 % des sujets ont affirmé que leur vision était nette à la fin de la jour-
née en ayant porté ce type de lentilles3††
« Le taux d’abandon des lentilles de contact au Benelux s’élève à 12% [5].
Plusieurs de ces porteurs arrêtent parce qu’ils éprouvent une sensation
d’inconfort. Parmi eux, nombreux sont ceux qui ont su trouver un confort
optimal en choisissant de porter les lentilles de contact DAILIES TOTAL1®,
» explique David Demeuse, optométriste, Wellington Optique Waterloo et
intervenant à l’université Paris Sud. « Grâce au lancement des puissances
positives, je suis à présent en mesure de recommander les lentilles de
contact DAILIES TOTAL1® à mes clients hypermétropes. »
Les lentilles de contact DAILIES TOTAL1® sont des lentilles jetables jour-
nalières indiquées pour être portées quotidiennement. Elles sont dispo-
nibles en puissances sphériques de - 0,50D à -6,00D (par 0,25) ; de -6,50D
à -10,00D (par 0,50) et, aujourd'hui, ces lentilles sont disponibles en puis-
sances positives de +0,50 à +6,00D (par 0,25D).
RÉFÉRENCES :1. Maissa C, Martin A, Kramer D, Nelson J, DeCenzo-Verbeten T. Evaluation of the lubricity of
DAILIES Total1 contact lenses after wear. Optom Vis Sci. 2014; 91: E-Abstract 145195. 2. Based on the ratio of lens oxygen transmissibility; among daily disposable lenses; Alcon
data on file, 2010 3. Pérez-Gómez I, Giles T. European survey of contact lens wearers and eye care profes-
sionals on satisfaction with a new water gradient daily disposable contact lens. Clinical Optometry. 2014;6:17- 23.
4. Rumpakis J. New data on contact lens dropouts: An international perspective. Rev Optom. 2010: 147(1):37-42.
5. Contact Lens Incidence Study, 2015 † Based on the percentage of wearers agreeing with the statement, « I can comfortably
wear these lenses all day long. » †† Based on the percentage of wearers agreeing with the statement, « My vision with
these lenses is clear at the end of day. » © 2015 Novartis MR2015-915 10/2015
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1. Results from a 22- investigator, multi- site study of EasySept HYDRO+®, with a total of 440 eligible subjects. Subjects were randomized to use either EasySept HYDRO+® or Clear Care (AO Sept Plus) for 3 months. Subjects completed performance surveys at 2- week, 1- month, 2- month, and 3- month visits.
2. Results from a 21- investigator, multi- site study of EasySept HYDRO+®, with a total of 297 eligible subjects who were habitual Clear Care (AO Sept Plus) users. After 7 days of use, subjects completed an online survey. Consumers rated the performance of EasySept HYDRO+® across a range of attributes and compared the performance to their habitual Clear Care (AO Sept Plus) solution.
3. Results of in vitro study following FDA/ISO stand- alone procedure for disinfecting products. Test solutions were modifi ed with organic soil to create a more rigorous test condition. Primary criteria for effective disinfection are defi ned as a reduction in the number of bacteria by a minimum of 3 logs (99.9%) and a reduction of mold and yeast by a minimum of 1 log (90%) within the recommended disinfection time. Graphs depict mean log reduction measured after manufacturers’ recommended disinfecting time (soak only).
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