dp04 Rep+ 05.06 - ac-besancon.fr La co-intervention, « plus de maitre que de classes » Sur le...

_________________________________________________________________________________________ Dossier de presse Rep+ #educationprioritaire

Service communication - mission éducation prioritaire - Rectorat de Besançon - 5 juin 2014 / 25

Présentation du réseau d’éducation

prioritaire REP +

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REP + Diderot Besançon

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Contacts presse Mathilde Buttefey Communication Tél. 03 81 65 49 39 06 76 62 69 81 [email protected] Laurence Baulu Chargée de mission éducation prioritaire [email protected] Rectorat 10, rue de la Convention 25030 Besançon Cedex

D O S S I E R D E P R E S S E

Besançon, le 5 juin 2014



S O M M A I R E

Synthèse Quelques éléments sur le futur REP+ qui se caractérise essentiellement par de l’innovation pédagogique………………….p. 3 Fiche 1 Constat.………………………………………………………………...p. 5 Les résultats de l’enquête PISA L’éducation prioritaire dans l’académie de Besançon

Fiche 2 Genèse de la refondation………….……………………..…………..p. 12 Le contexte La préparation de la réforme Le calendrier de la réforme L’identification des réseaux Le périmètre de l’éducation prioritaire

Fiche 3 Un référentiel pour la refondation de l’éducation prioritaire…..…..p. 14 Fiche 4 Des clés pour réussir la refondation et minimiser l’impact de l’origine sociale dans la réussite des élèves………………………..p.15 L’innovation au cœur d’une adaptation pédagogique indispensable Les autres mesures clés de la refondation regroupées selon trois axes Le pilotage académique du REP+



Synthèse ____________________________________________________________________ Quelques éléments sur le futur REP+ qui se caractérise essentiellement par de l’innovation pédagogique La composition

À la rentrée 2014, le REP + Diderot sera calqué sur la géographie du réseau ÉCLAIR existant, soit huit écoles maternelles : Artois, Boulloche, Bourgogne, Champagne, Cologne, Dürer, Île de France, Picardie ; quatre écoles élémentaires : Bourgogne, Champagne, Dürer, Île de France et le collège Diderot pour un total de près de 2 500 élèves.

La population scolaire est très largement défavorisée avec environ 75 % de familles aux revenus très modestes et 15 % qui ont des revenus faibles. Ces conditions ne sont pas favorables à un suivi intensif de la scolarité, d'où la nécessité pour l'école et les partenaires qui interviennent au niveau du quartier d'apporter des réponses adéquates. La scolarisation des moins de 3 ans

Tout sera mis en œuvre pour approcher au maximum d'une scolarisation totale des enfants de 2 ans au sein du réseau, les expériences précédentes ayant montré leur efficacité dans le domaine des premiers apprentissages mais aussi de la socialisation.

La co-intervention, « plus de maitre que de classes » Sur le réseau, depuis de nombreuses années, des maîtres supplémentaires sont affectés dans les écoles pour aider les enseignants dans leur mission de lutte contre la difficulté et le décrochage scolaire. Depuis 2006, dans le cadre du réseau ambition réussite, élèves et enseignants des écoles et du collège ont aussi bénéficié de l'aide des assistants pédagogiques et des professeurs référents, permettant ainsi le renforcement de la co-présence en classe et la mise en place d'études accompagnées.

L'accompagnement des élèves

Au collège Diderot tous les élèves bénéficient d'un temps hebdomadaire d'étude accompagnée encadrée par des assistants pédagogiques et les emplois avenir professeurs. Pour ceux dont les familles le souhaitent, cette aide peut-être complétée par l'accompagnement éducatif le soir. Certains profitent aussi de l'aide proposée par l'association PARI, partenaire du collège. Depuis plus de 30 ans, elle accompagne les élèves du quartier dans leur scolarité. Par ailleurs, en classe, l’accompagnement personnalisé est renforcé. À la rentrée 2014, l’ensemble des élèves de sixième seront accueillis toute la journée au collège dans le but de leur proposer une aide pour commencer la scolarité secondaire dans des conditions optimales.



La préparation de l'avenir

Au collège de nombreuses actions sont mises en place pour développer l'ambition et la curiosité des élèves afin qu'ils n'hésitent pas à envisager des parcours d'études plus longs leur permettant de les conduire sur le chemin de la réussite et l'emploi. C'est le cas des cordées de la réussite, des rencontres avec des professionnels, des recherches sur les métiers, etc. organisées dans le cadre du parcours individuel d'information, d'orientation et de découverte du monde économique et professionnel. L'an prochain, cela sera étendu à la classe de sixième. Mieux faire réussir les élèves

L'ambition commune est d'améliorer les performances des élèves. Pour cela de nombreuses actions ont été mises en place pour modifier les pratiques pédagogiques et œuvrer à l'amélioration du climat scolaire.

Aujourd'hui, il faut aller plus loin dans la modification des pratiques pédagogiques des enseignants pour faire réussir tous les élèves. Chaque enseignant bénéficiera pour cela d'une diminution annuelle de son service d'environ 54 heures pour lui permettre de se concerter avec ses collègues, y compris entre le 1er et le 2nd degrés, afin de rechercher et de mettre en œuvre des stratégies appropriées.

Pour y parvenir, chaque enseignant bénéficiera aussi d'une formation de trois jours au cours de l'année scolaire. Cette formation sera prolongée par un accompagnement des professeurs et par des experts de terrain. Les parents, premiers partenaires

Les écoles et le collège renforceront leurs liens de travail avec les partenaires du quartier. Politique de la ville et éducation nationale uniront leurs efforts pour veiller et agir ensemble à la réussite de tous les élèves. Néanmoins, les premiers partenaires de l'école demeurent les parents. Pour cela, dans chaque école un temps d'accueil quotidien sera organisé pour les parents. Dans le cadre du collège connecté, tous les parents seront invités à venir manipuler l'outil informatique et comprendre les enjeux des usages du numérique. L'objectif est d'impliquer davantage les parents dans le suivi de la scolarité de leurs enfants.



Fiche 1

Constat _________________________________________________________

Les résultats de l’enquête PISA*

Contrairement à la tendance observée dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), on constate en France que le milieu social dont l’élève est issu conditionne de plus en plus sa réussite scolaire. La France occupe ainsi la dernière place du classement par rapport à cet indicateur en mathématiques. Pour la compréhension de l’écrit, les inégalités sociales pèsent aussi lourd dans les résultats des élèves. En France, durant l’année 2012-2013, la politique d’éducation prioritaire représente 17,7 % des écoliers et 19,6 % des collégiens, avec des situations académiques contrastées.

La proportion moyenne de collégiens issus de professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) défavorisées s’élève à 67 % en ÉCLAIR et 51,9 % en RRS, pour 39,4 % au niveau national. Les élèves de l’éducation prioritaire sont donc les premières victimes d’un système éducatif inégalitaire. *Programme international pour le suivi des acquis



L’éducation prioritaire dans l’académie de Besançon

Poids de l’éducation prioritaire (source DGESCO - éducation prioritaire 2012-2013)

Dans le 1er degré

ÉCLAIR RRS EP* Hors EP*

Effectifs d'élèves du 1er degré académie de Besançon 3 675 5 129 8 804 10 1004

Répartition des élèves du 1er degré académie de Besançon 3,3 % 4,7 % 8,0 % 92,0 %

Répartition des élèves du 1er degré au niveau national 6,3 % 11,4 % 17,7 % 82,3 %

Dans le 2nd degré

ÉCLAIR RRS EP* Hors EP*

Effectifs d'élèves des collèges en académie de Besançon 1 357 5 546 6 903 4 1035

Répartition des élèves de collège en académie de Besançon 2,8 % 11,6 % 14,4 % 85,6 %

Répartition des élèves de collège 5,5 % 14,1 % 19,6 % 80,4 %

*EP = éducation prioritaire

Indicateurs de public (source : service statistique académique - SSA)

Taux de PCS défavorisées et de boursiers niveau 3 pour l’année 2013-2014

Collège Diderot EP Académie

Taux de professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) défavorisées

65,3 % 55,6 % 38,3 %

Taux de boursiers niveau 3 66,7 % 41,6 % 23,6 %

On constate que : - le public accueilli en ÉCLAIR présente une répartition de population

différente. Il y a moins de mixité sociale dans les réseaux ÉCLAIR (au collège Diderot par exemple, près de 90 % des élèves viennent d’une école primaire classée en éducation prioritaire) que dans les autres établissements d’éducation prioritaire (où, en moyenne, 45 % des élèves proviennent d’une école classée en éducation prioritaire). Le poids des



Programme ÉCLAIR : écoles, collèges et lycées

pour l'ambition, l'innovation et la réussite.

En France, à la rentrée 2012, le programme des écoles, collèges

et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite (ÉCLAIR) concerne 339

établissements du second degré (303 collèges, 11 lycées

généraux, 21 lycées professionnels et 4 internats

d'excellence) ainsi que 2 189 écoles (997 écoles maternelles et 1 192 écoles élémentaires).

Les réseaux de réussite scolaire (R.R.S.) ont été créés

lors du plan de relance de 2006.

Il y aura 350 REP + et 650 REP à la rentrée 2015,

au niveau national.

professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) défavorisées et des boursiers est beaucoup plus important en ÉCLAIR que dans le reste de l’éducation prioritaire. Cette difficulté entraîne de fait une adaptation pédagogique et stratégique de la part des équipes pour tendre vers l’objectif de réduction des écarts dans les résultats in fine.

- La difficulté sociale impacte les résultats des élèves dans le parcours à l’école primaire, puisque plus du quart des entrants en 6e au collège Diderot sont en retard (pour moins de 15 % en moyenne pour l’éducation prioritaire et 10 % en moyenne pour l’ensemble de l’académie). Il est donc crucial d’agir le plus tôt possible, dès la maternelle, auprès des enfants du réseau ÉCLAIR de Diderot pour limiter l’impact de l’origine sociale sur le parcours scolaire. Quels leviers la refondation met en mouvement pour soutenir les élèves dès leur plus jeune âge ?

Indicateurs de réussite ou de niveau scolaire

Résultats 2012 (source OCEAN- statut scolaire - série générale - établissements publics - DGESCO).

Les résultats 2012 permettent une analyse en regard des résultats nationaux de l’éducation prioritaire et hors éducation prioritaire (taux de réussite de 74,5 % au collège Diderot, pour un taux de réussite moyen en ÉCLAIR au niveau de la France de 72,9 %)

Les réseaux ÉCLAIR ont mieux réussi en 2012 dans l’ académie de Besançon que la moyenne des réseaux ÉCLAIR français .

Il faut rappeler que la réduction des écarts entre les résultats hors EP et ceux de l’éducation prioritaire est l’objectif principal de la politique de l’éducation prioritaire. Dans l’académie de Besançon, l’écart de réussite entre l’ensemble de l’académie et les réseaux ÉCLAIR est plus réduit que l’écart moyen français.



9,40%

9,50%

9,60%

9,70%

9,80%

9,90%

10,00%

10,10%

10,20%

10,30%

10,40%

écart (ECLAIR-Aca) écart (ECLAIR-France)

Ecart sur le taux de réussite au DNB 2012

Focus sur la note moyenne obtenue à l’écrit du diplôme nationale du brevet - DNB 2012

Moyenne pour les épreuves écrites au DNB

Collège Diderot 11

ÉCLAIR 10,6

EP 11

Académie 11,9

On constate qu’au DNB 2012, les établissements ÉCLAIR de l’académie ont mieux réussi à l’examen que :

• 25 % des établissements hors éducation prioritaire en France ;

• 90 % des établissements classés en ÉCLAIR, la majorité des établissements classés en éducation prioritaire - EP.



On constate que les établissements ÉCLAIR de l’académie de Besançon se détachent très largement au niveau de leurs résultats de ceux de la plupart des établissements classés ÉCLAIR en France. Ils ont même des résultats au-dessus de ceux d’une majorité d’établissements de l’éducation prioritaire hors ÉCLAIR. Les jeunes des réseaux ÉCLAIR en Franche-Comté sont donc moins en difficulté que leurs camarades des autres réseaux. Dans une optique de refonte de la carte de l’éducation prioritaire visant à donner plus à ceux qui en ont besoin, le classement en ÉCLAIR des établissements français sera revu, certains réseaux pouvant passer en réseaux éducation prioritaire (REP).

En France, la moitié des établissements en éducation prioritaire affichaient une moyenne à l’écrit du DNB inférieure à 10,8 : la note moyenne à l’écrit du DNB du collège Diderot en 2012 – qui était égale à 11 – était donc supérieure à celle de la moitié des établissements français de l’éducation prioritaire. Ce résultat montre l’efficience du dispositif ÉCLAIR au collège Diderot.

Résultats 2013

Les résultats au DNB de la session 2013 au collège Diderot (taux de réussite de 65,5 %) sont en retrait par rapport aux résultats des années précédentes. Ce résultat est à mettre en perspective sur plusieurs années : la tendance lissée est à la hausse.



Mise en perspective sur la période 2007-2013

On observe une réduction des écarts entre les résultats académiques et ceux du collège Diderot, sur la période 2009-2012, tant sur la moyenne aux écrits, que sur le taux de réussite à l’examen (plus les courbes sont proches, plus l’écart se réduit entre les résultats de l’EP et les résultats des autres établissements).

Observation simultanée des PCS et des résultats au DNB

Année 2011 2012 2013

Taux de PCS défavorisées 66,7 % 70,5 % 73,8 %

Collège Diderot Taux de réussite

global 69,5 % 74,5 % 66,1 %

Taux de PCS défavorisées 38,3 % 39,1 % 33,2 %

Académie Taux de réussite global 83,3 % 85,5 % 85,3 %

Le taux important de PCS défavorisées présente un obstacle dans la gestion de la réussite scolaire. La refondation a pour objectif de poursuivre les efforts produits et de mieux prendre en compte cette spécificité de public : il s’agit d’adapter les pratiques, d’innover afin de compenser le handicap social.



Indicateur de poursuite d’étude

40,00%

42,00%

44,00%

46,00%

48,00%

50,00%

52,00%

54,00%

Collège DIDEROT ECLAIR France EP France

Taux de passage de la 3e vers 2nde GT (juin 2013)

Les indicateurs tendent à démontrer l’efficience et la pertinence du travail entrepris dans le réseau ÉCLAIR Diderot.



Fiche 2

Genèse de la refondation _________________________________________________________

Le contexte

La France est le pays de l’OCDE dans lequel les difficultés scolaires sont le plus corrélées avec les difficultés sociales ; les politiques successives n’ayant pas porté tous leurs fruits, une réforme était nécessaire. La refondation de l’éducation prioritaire s’inscrit dans la refondation de l’école.

La préparation de la réforme

Cette réforme est la résultante d’un diagnostic conduit sur le terrain durant l’année 2013 ; celui-ci s’est appuyé sur la consultation des réseaux et les conclusions des assises inter-académiques de l’EP. Les principales préconisations souhaitées par les acteurs ont été prises en compte dans la réforme, notamment les besoins :

• de temps pour le travail en commun et la concertation ;

• du temps de formation sur la connaissance du public de l’EP et la façon d’enseigner en EP.

Le calendrier de la réforme fixé par la circulaire du 16 janvier 2014

Cette réforme s’appliquera à la rentrée scolaire 2015. Une préfiguration sera en place dès la rentrée scolaire 2014 sur 102 réseaux (un au minimum par académie). Pour l’académie de Besançon, le REP + installé à la rentrée 2014 est celui du réseau d’écoles Diderot. À la rentrée 2014, les réseaux (collège + les écoles de rattachement) qui n’entreront pas en REP+ garderont pour 2014-2015 leur labellisation antérieure (RRS ou ÉCLAIR). À compter de la rentrée scolaire 2015 l’éducation prioritaire comptera deux types de réseaux :

• les REP ;

• les REP + (plus de moyens car plus de difficultés sociales).

L’identification des réseaux

La carte de l’éducation prioritaire doit être logiquement redessinée (tout comme le sera la carte de la politique de la ville) afin de prendre en compte les évolutions du territoire.



L’identification des réseaux est fonction de différents indicateurs sociaux à savoir :

• le pourcentage de CSP défavorisées ;

• le taux de boursiers ;

• le pourcentage d’élèves en retard en 6e ;

• le pourcentage d’élèves dont les parents habitent en zone urbaine sensible (ZUS).

Le périmètre de l’éducation prioritaire

Les réseaux concernés par la politique de l’éducation prioritaire seront dénommés réseau d’éducation prioritaire (REP) à compter de la rentrée 2015 et les sites les plus en difficulté seront nommés REP+. Seuls les collèges (et leurs écoles de rattachement) peuvent être classés REP+.



Fiche 3

Un référentiel pour la refondation de l’éducation prioritaire _________________________________________________________

La refondation concerne toute l’éducation prioritaire. Cette refondation s’appuie sur un référentiel regroupant six priorités :



Fiche 4

Des clés pour réussir la refondation et minimiser l’impact de l’origine sociale dans la réussite des élèves _________________________________________________________

La refondation s’appuie sur l’évaluation de la politique de l’éducation prioritaire. Cette évaluation a mis en lumière les leviers pour rendre l’éducation prioritaire plus efficace au regard de son objectif : réduire les inégalités et favoriser la réussite de tous les élèves.

L’innovation au cœur d’une adaptation pédagogique indispensable

L’innovation pédagogique est le levier majeur ident ifié dans les réseaux ÉCLAIR qui ont été reconnus pour leur remarquable réussite sur le terrain. Parce que l’essentiel se passe dans la classe, l’enjeu est bel et bien d’innover dans la façon d’enseigner pour adapter les enseignements aux élèves en se fixant pour objectif d’être exigeant et de les conduire à la réussite. La politique REP + consiste en priorité à laisser la place à l’innovation pédagogique : il s’agit d’innover dans les pratiques des enseignants, dans les contenus enseignés et dans les modalités d’évaluation pour réduire les inégalités du système éducatif français. En s’appuyant sur l’expertise des équipes de terrain, l’apport de la recherche, les bonnes pratiques et le pilotage académique, les réseaux innoveront pour mieux répondre à la demande légitime d’égalité des chances. Des expérimentations pour faire évoluer les pratiques

L’éducation prioritaire se distingue par le recours à l’innovation et à l’expérimentation. Parce que travailler autrement est une nécessité. Le réseau Diderot est un bel exemple de vitalité dans la recherche de nouvelles pratiques. Ce réseau est engagé dans de nombreuses expérimentations au titre de l’article 34 du code de l’éducation. Ces innovations se déploient sur plusieurs champs d’investigation pédagogique, dans le 1er degré comme au collège. Ces expérimentations sont cadrées par un contrat avec les autorités académiques, et accompagnées dans leur mise en œuvre et leur évaluation par le pôle académique recherche développement innovation expérimentation (PARDIE).



Six de ces expérimentations sont d’ores et déjà rép ertoriées dans le site Expérithèque. http://eduscol.education.fr/experitheque/

• Le dispositif « oxygène »

Le dispositif « oxygène » a pour objectif d'offrir aux élèves décrocheurs(1) (pour lesquels les méthodes traditionnelles de soutien ont été inefficaces) une classe relais sur une période limitée, portée par une structure adaptée. Les partenaires du quartier deviennent des appuis et des relais dans une continuité éducative commune et partagée. Les parents sont associés, au côté des personnels du collège, dans une dynamique de soutien à leur enfant.

(1) Le décrochage se mesure à l'aune de l'absentéisme mais aussi des affaires oubliées, des résultats qui chutent, du travail non fait, des attitudes de repli ou de perturbation de cours, ainsi que du non respect des règles de vie au collège.

• L’accompagnement personnalisé en 6e

Lors des évaluations nationales CM2 - 2011, 37 % des élèves du réseau ÉCLAIR Diderot ont eu moins de 50 % de réussite aux épreuves de français et de mathématiques. Et 30 à 35 % des élèves ont eu un taux de réussite supérieur à 66 % aux épreuves de mathématiques et de français. Cette situation a amené le collège à réfléchir à l’élaboration un dispositif permettant d’aider les élèves à consolider des acquis fragiles (remise à niveau sur les fondamentaux de l'école primaire) ou à approfondir des savoirs et des savoir-faire.

• Le travail de liaison école collège pour la réussite des élèves

La liaison CM2 - 6e mise en place touche à la fois la pratique des enseignants, les acquis sur des compétences ciblées et le passage progressif des élèves de l’école vers le collège. Elle est concrète et visible aux yeux des élèves et de leurs parents. Elle implique dix enseignants de CM2 et leurs collègues du collège dans une dynamique de réseau.

• Évaluer sans noter au collège : évaluation informative, formative et positive dans deux classes (6e et 5e)

Comment faire de l'évaluation un outil pour motiver les élèves, faire de l'hétérogénéité des niveaux une richesse et rendre les élèves plus autonomes dans leur travail ? L’équipe a cherché à répondre à cette question en installant une évaluation par compétences sur l'ensemble des disciplines pour une puis deux classes. La recherche de points de convergence transversaux s'est faite en classant les compétences disciplinaires en cinq grands domaines ("s'informer", "connaître", "réaliser", "raisonner", "communiquer"). Des compétences transversales identifiées (autonomie, respect des règles de vie collective, implication) ont été co-construites avec les élèves.



• Du débat professionnel au développement des pratiques professionnelles : repérage et traitement de l’hétérogénéité dans le primaire en ÉCLAIR. Groupe recherche-action sur le repérage et le traitement de l'hétérogénéité - accompagnement par l’IFÉ (Institut français de l’éducation dépendant de l’École nationale supérieure de Lyon)

L’Institut français de l’éducation (IFÉ) a montré l’intérêt de l’analyse des pratiques dans l’évolution des modes d’intervention pédagogique face à l’hétérogénéité des élèves. La conseillère pédagogique de circonscription a proposé de filmer quatre enseignant(e)s du « Groupe recherche » dans leur pratique quotidienne, afin d’avoir des supports pour une analyse partagée des pédagogies différenciées de terrain. Cette démarche s’intègre au contrat d’objectifs du réseau ÉCLAIR-Diderot, qui stipule : « Faire évoluer les pratiques pédagogiques pour mettre en place une différenciation adaptée au public de la classe et aux difficultés de chacun. Ce projet s’appuiera sur les conférences et les formations dans le cadre du réseau ÉCLAIR visant une meilleure connaissance du potentiel de chaque élève. » Aussi est-il intéressant de généraliser cette analyse de pratiques par un partage des expériences professionnelles, relatif aux différentes gestions pédagogiques de l’hétérogénéité dans le réseau ÉCLAIR (avec l'hétérogénéité comme objet de travail). Cette expérimentation se verra renforcée par le dispositif « plus de maîtres que de classes » déjà mené dans les écoles primaires du réseau Diderot. Ce dispositif est riche pédagogiquement car il permet :

• des interventions à deux voix (co-intervention) ;

• une aide personnalisée en maintenant chaque élève dans son groupe classe ;

• un protocole d’observation et d’analyse de pratique entre professeurs.

Quatre autres expérimentations innovantes (au titre de l’innovation de « article 34 ») sont en cours :

• classe arts en partenariat avec les musées de Besançon ;

• classe vocale utilisant la pédagogie du détour ;

• passage des horaires de cours à 1 h 30 évitant la dispersion des élèves ;

• travail sur le climat scolaire permettant une baisse des sanctions.



Le collège connecté

en résumé À ce jour, le collège Diderot

dispose de quatre TNI et de 72 tablettes.

Par ailleurs, une équipe de professeurs est accompagnée par deux chercheurs de l’équipe « Objets et usages numériques » (OUN), du laboratoire ELLIAD de l’Université de Franche-Comté. Le projet porte sur les styles cognitifs de l’enseignant dans l’appropriation et l’usage des ressources pédagogiques numériques. Il s’agit de montrer comment concevoir des ressources qui s’adressent à des intelligences multiples pour favoriser les apprentissages des élèves. Le réseau Diderot se présente donc comme un éclaireur dans le champ de l’innovation. Des liens se sont tissés avec différents laboratoires de recherche : une culture d’établissement forte s’installe. 100 % des enseignants et des personnels éducatifs du réseau, avec l’inflexion forte impulsée par le dispositif REP+, devraient être impliqués dans une démarche d’expérimentation en lien direct avec leur pratique.

• Numérique : le collège Diderot labellisé« collège connecté »

Le collège Diderot a été retenu dans la liste des 23 collèges connectés labellisés par le ministère de l’éducation nationale, sur un projet mettant au cœur de toutes les interactions de l’établissement les technologies de l’information et de la communication (communication avec les parents, ressources pédagogiques, ouverture sur la culture et les connaissances, outils numériques pédagogiques innovants…) Le collège connecté Diderot vise à démontrer les apports concrets du numérique pour les élèves, les enseignants et les familles. Il a vocation à rassembler et à intégrer des outils et des ressources numériques de qualité. Les collèges connectés feront l’objet d’une attention particulière de la part des services académiques et bénéficieront d’un accompagnement prioritaire et spécifique en matière d’assistance pédagogique, de formation et de dotation en ressources numériques.

Le collège Diderot a été retenu car il répond à un certain nombre de critères et en particulier :

la mobilisation quotidienne du numérique au service des apprentissages par tous les enseignants et tous les élèves.

Par exemple, la plateforme D’COL, l’une des mesures de la refondation, est opérationnelle au collège Diderot depuis la rentrée 2013. Cette plateforme propose des ressources élaborées par le Centre national d'enseignement à distance (CNED). D’COL s’adresse aux élèves de 6e les plus fragiles (n’ayant pas validé toutes les compétences du palier 2 du socle commun en fin de CM2). Cet accès aux banques d’exercices, en français, en mathématiques et en anglais, nécessite un accompagnement en établissement avec l'appui des référents numériques.



Au collège Diderot, 144 h sont consacrées à l’accompagnement dans l’utilisation de D’COL durant 36 semaines, par un professeur référent 1er degré, un professeur de français et un professeur de SVT :

• 1 h 30 hebdomadaires pour deux groupes de quinze élèves ; • 1 h hebdomadaire supplémentaire pour un groupe de quinze élèves

parmi les 30 précédents ; • huit élèves qui bénéficient d'une aide en ligne à toute heure de la

semaine.

Une information et une communication récurrentes et continues avec les familles pour le suivi du parcours scolaire de leurs enfants.

Par exemple, les parents ont accès à une salle informatique. Ils ont la possibilité d’être guidés dans l’utilisation des services numériques offerts par le collège : accès aux notes, au cahier de textes. L’ « environnement numérique » ouvert évolutif (ENOE) offre des ressources numériques et met en réseau tous les membres de la communauté éducative (parents, professeurs, agents, cadres, assistants d’éducation…). Le partage de ressources numériques (accessibles depuis le domicile de chacun), la communication entre les différents acteurs créent une nouvelle culture d’établissement.

Une amélioration du pilotage et de la gestion de l’établissement, via une collaboration transversale entre les membres de l’équipe pédagogique. ______________________________________________________________

Un projet d’établissement intégrant le numérique dans toutes ses dimensions est suivi par un comité de pilotage du numérique.

Par exemple, l’orientation des élèves intègre ce principe à travers le web-classeur qui est actif au collège Diderot. Ce dispositif numérique, mis à disposition par l’ONISEP, permet aux élèves de construire leur projet de formation à travers un espace personnel grâce auquel :

• ils accèdent à des ressources d’information sur les formations et les professions (vidéo, fiches métier, présentation d’établissement) ;

• ils sont en réseau avec leurs professeurs et les conseillers d’orientation psychologues. Ils peuvent ainsi échanger des informations, des dossiers et des travaux ;

• ils construisent un dossier personnel qu’ils alimentent et conservent tout au long de leur scolarité au collège et au lycée.



Ce dispositif numérique accompagne les élèves, issus du collège Diderot, dans leur parcours d’information, d’orientation et de découverte du monde économique et professionnel (PIODMEP) au même titre que les mini stages organisés en partenariat avec les lycées professionnels, généraux et technologiques, et les visites d’entreprises.

Un accompagnement technique et pédagogique des enseignants qui bénéficient d’un partenariat avec l’Université de Franche-Comté.

Les autres mesures clés de la refondation regroupées selon trois axes

Dans le cadre de la refondation de l’éducation prioritaire, les établissements seront dotés d’outils spécifiques, issus de l’analyse initiale et de la réflexion des assises de l’éducation prioritaire. Le cadre de l’éducation prioritaire comprend douze mesures concernant toute l’éducation prioritaire. Pour les REP+, s’ajoutent deux mesures spécifiques :

• un temps dégagé grâce à une pondération du temps d’enseignement de 1,1 dans les écoles et collèges de REP+. Ce temps sera utilisé pour le travail en équipe, pour la formation, le suivi des élèves ou pour le renforcement du lien avec les familles ;

• un accompagnement continu jusqu’à 16 h 30 pour les élèves de 6e de REP+ (le temps de présence des élèves sera cadré tout au long de la journée, en heures de cours classiques ou en accompagnement des élèves dans leurs besoins)



Ces quatorze mesures sont regroupées selon trois axes : Axe 1 : l’accompagnement des élèves dans leurs appr entissages et dans la construction de leur parcours scolaire Mesure 1 « la scolarisation des moins de 3 ans dans chaque réseau »

Dans le réseau Diderot : les demandes de scolarisation avant 3 ans sont validées à 100 %. Les écoles travaillent en collaboration étroite avec les associations de quartier pour inciter les familles à scolariser leur enfant avant trois ans. Mesure 2 « plus de maîtres que de classes dans chaque école »

Les élèves des écoles du réseau pourront bénéficier du dispositif « plus de maîtres que de classes » , qui favorise le travail collectif des enseignants et contribue à bien identifier les besoins des élèves, à les accompagner dans leurs apprentissages par des pédagogies différenciées. Mesure 3 : « un accompagnement continu jusqu’à 16 h 30 en 6e »

Tous les collèges du réseau pratiqueront la journée continue pour les élèves de 6 e afin qu’il n’y ait pas de trou dans leur prise en charge. Un accompagnement sera mis en place jusqu’à 16 h 30 avec aide aux devoirs, soutien méthodologique et tutorat. Mesure 4 « extension du dispositif D’COL dans tous les collèges de l’EP »

Cf. : dossier de presse DP 05 « Diderot, collège connecté ». Mesure 5 « développer l’ambition et la curiosité des élèves et les aider à construire leur parcours »

Plusieurs dispositifs seront mis en place dont les cordées de la réussite . Mesure 6 « développement d’internat de proximité pour les collégiens »

Dans le quartier de Planoise, l’académie n’enregistre pas de demande de place en internat, mais l’accès à l’internat en lycée sera favorisé pour les élèves demandeurs sortant du REP+. Axe 2 : Des équipes éducatives formées, stables et soutenues Mesure 7 « du temps pour travailler ensemble »

Du temps sera dédié à la formation, au travail en équi pe et au suivi des élèves à raison de neuf jours par an en primaire et 1 heure ½ par semaine au collège. Cette mesure est une réponse à la demande exprimée par de nombreux acteurs de terrain qui ont fait valoir, qu’en éducation prioritaire davantage qu’ailleurs, les enseignants ont besoin de temps pour travailler en équipe.



Dans les collèges entrés en REP+, des compléments d’heures seront attribués aux collèges afin de mettre en œuvre la pondération de 1,1 sur la base des obligations règlementaires de services. Cette pondération se fait dans la limite de 10 % de l’obligation règlementaire de service. Exemples :

• un professeur agrégé qui enseigne 15 h devant élèves, se verra attribuer un complément de 1,5 h dédié à la formation, à la concertation et au suivi des élèves.

• un professeur certifié qui enseigne 18 h devant élèves, se verra attribuer un complément de 1,8 h dédié à la formation, à la concertation et au suivi des élèves.

Dans les écoles maternelles et élémentaires du réseau, les neufs jours se partageront de la façon suivante : trois jours pour la formation et six jours pour la concertation et le suivi des élèves. Les cinq postes de remplaçants créés sur le réseau permettront d’assurer les suppléances, notamment lorsque les enseignants seront en formation avec les professeurs du collège. Mesure 8 « un plan de formation continue et d’accompagnement »

Un tutorat sera mis en place pour les nouveaux enseignants, des experts de terrain accompagneront les équipes et au moins trois jours par an seront consacrés à la formation. Les enseignants formateurs (qui seront des enseignants en charge de classe, avec décharge pour la mission) formeront une équipe ressources au niveau académique apte à répondre aux besoins des réseaux. « Pour le réseau Diderot, deux professeurs ont été recrutés afin de devenir formateurs académiques REP+ : un professeur de lettres du collège Diderot, un professeur du cycle 3 de l'école Dürer. Ces professeurs partageront leur service entre leurs classes et la mission de formateur. Cette articulation du service leur permettra de rester en prise avec la réalité de l’éducation prioritaire tout en assurant leur mission nouvelle de formateur de terrain. Recrutés pour leurs compétences pédagogiques, leur connaissance approfondie de l'innovation pédagogique et de l’éducation prioritaire, ils identifieront avec les équipes les besoins de formation propres au réseau. Ils participeront à la construction de ces formations dans toutes leurs étapes (diagnostic, recherche de ressources, plan d’actions et programmation, évaluation,...), en étroite collaboration avec les corps d'inspection et la Division de la formation (DIFOR). »

Mesure 9 « des incitations fortes pour stabiliser les équipes »

Via des indemnités revalorisées de façon significative, un parcours en EP sera valorisé dans la carrière. Ces incitations correspondent à une reconnaissance du caractère spécifique de la professionnalisation nécessaire en éducation prioritaire.



Axe 3 : Un cadre propice aux apprentissages Mesure 10 « des projets de réseau pérennes construits sur la base des meilleures pratiques »

Le projet de réseau fixe une politique pour quatre ans. Il se construit en lien avec le référentiel de la refondation de l’éducation prioritaire qui décline les stratégies et pratiques ayant fait leurs preuves en éducation prioritaire. Mesure 11 « un fonds académique pour financer des actions pédagogiques et l’animation des réseaux »

Mesure 12 « un accueil des parents chaque matin pour mieux les associer à la vie de l’école afin qu’ils puissent mieux suivre la scolarité de leur(s) enfant(s) »

Au sein du collège Diderot, un lieu d’accueil est proposé aux parents. Dans les écoles maternelles, une opération « petits déjeuners thématiques » est organisée dans le cadre du programme de réussite éducative (PRE).

Mesure 13 « des assistants de prévention et de sécurité (APS) supplémentaires pour améliorer le climat scolaire. »

Mesure 14 « un infirmier scolaire supplémentaire dédié aux écoles et un assistant social dans les réseaux les plus difficiles. »

Le pilotage académique du REP+

Le pilotage est un point essentiel pour accompagner les équipes de terrain. Le recteur de l’académie de Besançon affirme donc sa volonté d’appuyer la refondation de l’éducation prioritaire par un pilotage académique organisé, faisant appel à toutes les expertises disponibles dans l’académie de Besançon. Cette volonté est à la hauteur de l’enjeu central que représente l’éducation prioritaire pour l’école et la société française. Le groupe de pilotage est composé :

• de Jean-Marie Renault, IA-DASEN du Doubs

• d’Éric Fardet, IA-DASEN de la Haute-Saône, responsable académique de l’éducation prioritaire ;

• du doyen des IA-IPR (Michel Mazaudier) référent du groupe d’appui pédagogie et éducation prioritaire ;

• du responsable académique de la formation (Didier Thellier) ;

• de deux IA-IPR, Inspecteurs pédagogiques régionaux (Hélène Bidot, IA-IPR vie scolaire - Nicolas Magnin, IA-IPR de mathématiques, conseiller académique recherche développement innovation expérimentation - CARDIE) ;



• du délégué académique au numérique, Didier Ramstein ;

• de la déléguée académique à la réussite éducative, Catherine Dodane ;

• du proviseur vie scolaire (Antoine Neves) - référent académique climat scolaire.

Sources :

http://www.education.gouv.fr/pisa2012/#le-classement-pisa-2012

DGESCO – éducation prioritaire – tableau de bord national 2012-2013 www.educationprioritaire.education.fr



Contacts presse Mathilde Buttefey Communication Tél. 03 81 65 49 39 06 76 62 69 81 [email protected] Laurence Baulu Chargée de mission éducation prioritaire [email protected] Rectorat 10, rue de la Convention 25030 Besançon Cedex

Rectorat de l’académie de Besançon 10 rue de la Convention 25 030 Besançon cedex

03 81 65 47 00

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