Danger, Chat Mechant ! - R.L. Stine.pdf

7/28/2019 Danger, Chat Mechant ! - R.L. Stine.pdf

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Danger, chat mchant.R. L. Stine

Traduit de l'amricain par Nathalie Vlatal.

Titre original : Goosebumps sries 2000 n1, Cry of that.opyright : 1998 Parachute Press Inc.opyright : 1998, Bayard ditions pour la traductionranaise avec l'autorisation de Scholastic Inc, 555

roadway, New York, NY 10012, USASBN : 2.227.738.68.5SSN : 1264.6237

Adaptation : Petula Von Chase


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Biographie.

R. L. Stine est n en 1943 Colombus aux tatsUnis. ses dbuts, il crit des livres interactifs et devres d'humour. Puis il devient l'auteur prfr desdolescents avec ses livres suspense. Il reoit plus d

00 lettres par semaine ! Il faut dire que, pour lesistraire, il n'hsite pas crire des histoires plusantastiques les unes que les autres. R. L. Stine habite

New York avec son pouse, Jane, et leur fils, Matt.


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Avis aux lecteurs.

Vous tes nombreux crire raideur de la srie Chaie poule et nous vous en remercions. Pour tre srs queotre courrier arrive, adressez votre correspondance

ayard ditionsSrie Chair de poule, rue Bayard5008 Paris.

Nous transmettrons R. L Stine votre courrier.

t bravo pour votre Passion de lire !


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Avertissement.

Que tu aimes dj les livres ou que tu les dcouvres, siu as envie d'avoir peur, Chair de poule est pour toi.

Attention, lecteur !

Tu vas pntrer dans un monde trange o le mystre e

angoisse te donnent rendez-vous pour te fairerissonner de peur... et de plaisir !


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Chapitre 1.

Le chat ouvrit la gueule et miaula : il s'apprtaitattaquer. De la bave blanchtre coulait le long de sesabines retrousses.

Il hurla de nouveau, le dos arqu, les poils

risss sur son corps. Son miaulement aigu se terminaar un sifflement abominable.Ses yeux ovales brillaient intensment. Leur

clat tait si fort que la jeune fille dut se dtournerour ne pas tre blouie. Elle attira son frre vers elle

e chat miaula une deuxime fois, en guise'avertissement. Les deux enfants trbuchrent eneculant et se cognrent contre le mur.

Le hurlement du chat s'enfla et devintomparable celui d'une sirne de voiture. La bte seedressa sur ses pattes arrire. Les pattes avantchiraient l'air, toutes griffes dehors.

prsent, la bave blanchtre de l'animal tombaur le plancher de la chambre coucher tandis qu'il se

ourlchait les babines avec sa langue rose !


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Il... il grossit ! bgaya la jeune fille enmontrant la bte d'un doigt tremblant.

Elle avait raison, le chat changeait de taille... Ilrandissait ! Ses pattes arrire s'allongeaient, son

orps gonflait et ses yeux luisants scintillaient commees toiles au-dessus de sa gueule bante.

Ce n'est pas un chat, murmura la fille, c'est unmonstre !

Elle serra l'paule de son frre tellement fortu'il en cria.

Filons, dit le garon d'une voix touffe.Sa soeur se retourna vers la porte, mais le chat

nrag lui bloqua aussitt le passage. L'issue semblait

ondamne.Pour la troisime fois, le chat poussa unmiaulement strident. Il tait devenu plus grand que

armoire, son ombre envahissait la pice. Il continuaite brasser l'air de ses griffes normes, puis il avana

ers les enfants. Il va nous dvorer, pleurnicha le garon. La

ille avala sa salive avec difficult, mais ne rponditien.

Il faut bouger, lana-t-elle enfin.Ensemble, ils s'apprtrent prendre la fuite.


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Le miaulement du chat se transforma enugissement.

La gamine carta son frre, essayant d'viter leriffes qui les menaaient.

Oh ! Non !Un cri d'horreur s'chappa de sa gorge. Le chat

evenu une crature gante, venait de saisir son frrear la taille.

Lche-le, lche-le ! hurla-t-elle tout en'efforant de repousser l'animal.

Mais le chat maintenait sa prise et, baissant late, il enfona ses crocs dans l'paule du garon !

Arrte-moi a, arrte a immdiatement !Les hurlements de mon frre m'avaient faitursauter. Je restai une seconde sans bouger, puis mercipitai dans le couloir et dboulai dans sa chambreour teindre la tlvision.

Lorsque l'cran devint noir, je vis, assis sur leord du lit, quelque chose qui ressemblait davantage ne souris apeure, toute tremblante, qu' un jeunearon.

quoi tu joues, Peter ? Pourquoi regardes-tuou ours ces films d'horreur? Tu sais trs bien ue a


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'empche de dormir ! Je... je n'ai pas peur, bgaya-t-il d'une petite

oix. Quel gros menteur !

Bon, c'est vrai, admit-il en fixant le planchere ses yeux fatigus.

J'avais envie de l'embrasser, mais Peter nem'aurait pas laisse faire. Il ne supporte pas le moindrlin. C'est bizarre, mais c'est ainsi. Cela lui passera uour peut-tre...

Je ne savais pas que ce film tait si effrayantit-il en secouant la tte. La photo sur l'tui de laassette tait gniale...

Et comment s'appelle cette vido ? demandai-e. Le cri du chat !Cela me fit rire ! Quelle drle d'ide de vouloir

egarder des films de ce genre quand on ressemble ne souris. Mon frre est plutt petit et maigrelet. Il es cheveux noirs coups trs court et les dents un peun avant... comme les rongeurs.

Ce n'est pas pour un enfant de sept ans,

rondai-je. Pourquoi ne regardes-tu jamais de dessins


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nims ? Des programmes qui fassent moins peur ?Je jetai un coup d'oeil sur ma montre. Il faut que je file, dclarai-je. Alison, dit doucement mon frre en serrant ses

ras contre sa poitrine, je peux te demander quelquehose ?

Qu'est-ce que tu veux ? Dpche-toi, Peter,ai rendez-vous avec Richard pour rpter notre pict on est dj en retard.

Est-ce que tu pourrais regarder la fin du film ma place ? dit-il en soupirant.

La fin du film ? Oui, je voudrais savoir ce qui arrive aux deux

nfants.J'eus un nouvel lan de tendresse l'gard demon frre. Il est tellement mignon ! Si mignon queoutes mes amies sont folles de lui !

Mais il y a des moments o j'ai envie de le

aquiner, de lui pincer les oreilles par exemple.Seulement je ne veux pas briser le pacte que j'ai passvec mes parents : celui de ne jamais l'embter.

- D'accord, mais plus tard, rpondis-je.

La sonnette de la porte d'entre retentit. C'est Richard, il faut que j'y aille.


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Il hocha la tte. Ce que j'aimerais avoir un chat ! ajouta-t-il. Quoi ? Tu voudrais un chat, toi ? Et pourquoi Un sourire malicieux lui fendit le visage :

Pourquoi ? Parce qu'il pourrait manger tesouris !

Peter se moque toujours de ma collection deouris. J'en ai des dizaines de toutes sortes, desmpailles, en terre cuite, des peluches. J'ai mme desouris mcaniques qui se remontent...

Souris Alison, amuse-toi bien !C'est la grande blague de Peter. Il l'a invente

ui-mme. Il passe son temps me dire : Souris Alison,

ouris ! C'est idiot, sans doute, mais pour un gosse deept ans, ce n'est pas mal.Je jetai un rapide coup d'oeil dans le miroir. Je

me trouve plutt jolie, malgr mon nez un peu trop longt pointu. J'ai de longs cheveux noirs, tout raides, et drands yeux verts en amande qui me plaisent bien.

Je me donnai un coup de brosse et sortis enourant rejoindre mon ami Richard Engels. Il

m'attendait sur son vlo tout en se recoiffant.

Il adore ses cheveux bruns et onduls.Lors u'il m'a erut, il ran ea son ei ne et me


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it un signe de la main.Richard est trs beau, et il le sait. Il est drle,

t malin aussi. Bref, c'est un garon vraiment sympa ! Taratata, chanta-t-il en fanfare tandis que je

ortais ma bicyclette du garage. Voici la clbre AlisoMoore, applaudissez, s'il vous plat !

a va..., murmurai-je en enfourchant mon vloutilant.

On venait de me l'offrir pour mes douze ans. Ilvait plein de vitesses et je ne savais pas encore bien

m'en servir. Tu te souviens de ton texte ? lui demandai-je

endant que nous descendions la rue.

Je changeai de vitesse, sans savoir rellement ceue je faisais. Un peu, mais il faudra que tu m'aides... Quoi ? Parce qu'en plus je dois connatre tes

pliques ? J'ai dj du mal retenir les miennes !Richard et moi avions les rles principaux de la

omdie musicale compose par notre professeur demusique, M. Keanes. Moi, j'tais la princesse d'unoyaume mythique. Richard, lui, tait le voleur qui entr

ans le chteau en se faisant passer pour un prince. Il


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robait mes bijoux, mais je tombais tout de mmemoureuse de lui.

La pice La princesse et le voleur de bijoux tassez sympa, mais mon texte tait trop long. Il fallait

ussi que je sache par coeur une douzaine de chansons.ichard et moi avions pass tout notre temps libre lepprendre. Chaque jour, nous les fredonnions en allant cole.

Cette fois-ci encore, nous nous mmes chantern descendant Broad Street. C'est une rue dans laquelest impossible de rouler lentement, la pente est

ellement raide ! Bienvenue au Chteau, vous allez passer des

moments royaux !Je m'apprtais ouvrir la bouche pour donner lplique lorsqu'une camionnette rouge roulant toutellure dboula au milieu de la route, fonant droit surous...

cet instant, juste devant mon guidon, j'aperune forme grise, fugitive...

Un chat ? Oui ! C'tait un chat !Impossible de braquer. J'essayai de freiner,

mais ma main glissa sur la poigne.Le chat fonait droit sur mes roues, comme une


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lche.Je perus un choc brutal.J'entendis un gmissement de douleur et un bru

ui ressemblait un raclement... Puis je sentis un

bstacle... mou !Et la tte du chat se dtacha de son corps !Je la vis devant moi, les yeux grands ouverts, la

ueule tordue par la surprise. Elle volait dans les airs Je culbutai alors par-dessus le guidon,

tterrissant sur le ct et sur le coude.Le Klaxon de la camionnette rouge me creva le

ympan. Des pneus crissrent.Il tait trop tard ! Trop tard !


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Chapitre 2.

Je fermai les yeux. Une douleur aigu meraversa le corps. Puis le silence se fit.

Un grand silence tout autour de moi.Je ralisai que je respirais, j'tais donc encore

n vie.J'ouvris les yeux avec prcaution, clignant desaupires. La camionnette, arrte quelquesentimtres de ma tte, tait coince contre le trottoi

Une jeune femme portant un sweat gris en sortit

rcipitamment. a va, Alison ? demanda Richard en soulevant

icyclette qui tait tombe sur mes jambes. La rouevant tait compltement tordue.

Je crois que oui, rpondis-je, hbte.Je me relevai tant bien que mal et secouai la tt

our retrouver mes esprits. Je t'ai vue culbuter, criait la jeune femme hor

'haleine. Dieu merci, j'ai pu m'arrter temps !

Elle s'approcha de moi :


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Tu n'es pas blesse au moins ? Tu veux que jee dpose quelque part ? Chez toi ? Ou tu prfreseut-tre que j'appelle une ambulance ?

Non, je crois que a va, parvins-je articuler

n faisant quelques pas.Je chancelais encore un peu. Mais que s'est-il pass ? demanda Richard, qu

enait toujours mon vlo. Le chat, j'ai cras un chat, et...Le souvenir du choc sur mon pneu et l'expression

e l'animal passant devant moi me firent frissonner. Je l'ai tu ! Je l'ai dcapit ! Le chat...Je ne pus m'empcher de pleurer.

Tu parles de celui-l? dit la jeune femme ensignant quelque chose.Un chat gris gisait sur le ct, les membres et le

orps flasques.Horrifie, je traversai la rue et m'agenouillai

rs de lui. Je m'aperus alors qu'il avait encore sate ! J'avais d rver !

Le chat avait un triangle de poils blancs derriroreille gauche. Il gisait les yeux grands ouverts... et

me regardait fixement ! Est-ce qu'il respire ? demanda Richard.


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Je posai ma main sur la poitrine de l'animal. Sonoeur ne battait plus !

Mon estomac se noua et je dus faire un effortour ne pas vomir.

Richard, genoux lui aussi, souleva le chat enaisant trs attention.

Peut-tre qu'il n'a rien, peut-tre... peut-treu'il va s'en sortir !

Mais le chat gisait sans vie dans ses bras, leseux vides.

Non, il est mort, il est bien mort ! soufflai-je.Je l'ai cras, je l'ai tu.

La jeune femme posa sa main sur mon paule.

a va aller ? demanda-t-elle. Il faut que jem'en aille. Mon fils attend que je vienne le chercher.Je pris le chat et me mis le bercer doucement

uis je tentai de me lever. Ma jambe me faisait souffrt mon coude me lanait. part a, tout allait bien.

C'est bon, rpondis-je. Vous pouvez partir.La jeune femme poussa un soupir de soulagement

t nous la vmes remonter dans la camionnette qui recuussitt.

Elle nous fit un signe de la main avant deis aratre. Les traces de son cou de frein se vo aien


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ncore sur la chausse.Je frissonnai. Il s'en tait fallu de peu ! Je ne

ouvais m'empcher de regarder la tte du chat. De saueule grande ouverte sortait un petit bout de langue

ose. Il faut que nous cherchions le propritaire,

clarai-je. Il a roul sous ma roue, je n'ai pas eu leemps de m'arrter. Tu pourras dire que ce n'tait pas

ma faute !Richard jeta un coup d'oeil sur sa montre : On va tre trs en retard pour la rptition.

M. Keanes ne va pas apprcier ! Mais on ne peut pas laisser ce chat mort au

milieu de la rue ! Il faut retrouver les gens qui ilppartient et leur expliquer ce qui s'est pass. Est-ce qu'il a une mdaille ? Non, rpondis-je.Juste en face de nous se dressait une vieille

icoque. Elle attira mon attention. Regarde, la porte est entrouverte. Je suis sr

u'il venait de l.Nous examinmes la maison en silence.

Quel endroit sinistre ! dclara mon ami. On


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irait une maison hante, comme dans un film d'horreurl n'avait pas tort. La baraque tait moiti cacheerrire un gros arbre et des buissons sauvages. Desriques apparaissaient de-ci de-l, formant des taches

ouges dans la peinture caille. Il manquait un volet ne fentre du premier tage et une partie de laouttire pendait sur le ct. Les vitres casses avaient remplaces par du papier journal. J'enveloppai lehat mort dans ma veste, et, prenant mon courage deu

mains, traversai la rue. Tu viens avec moi, Richard ?Mais il ne bougea pas. Il vaut mieux que je file l'cole pour dire

M. Keanes que nous sommes en retard, dit-il en relevana bicyclette. Trouillard, murmurai-je en le regardant

'loigner. Dpche-toi, cria-t-il de loin, tu sais que le

rof dteste quand on manque le dbut de la rptitionJ'avais pourtant une bonne excuse pour ne pas

rriver l'heure : je venais de supprimer une vie ! Enhemin, ma veste s'ouvrit. J'aperus alors la tte grise

u chat avec son triangle de fourrure blanche, quiougeait au rythme de mes pas.


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"Pauvre bte", pensai-je. quelques mtres de la maison, j'entendis des

miaulements sourds et des cris touffs. Ils provenaiene l'intrieur. Je regardai en direction de la fentre d

milieu et crus voir plusieurs paires d'yeux me fixerristement.

Ce n'est pas possible ! Tu avais une familleombreuse, ma parole ! m'exclamai-je.

Des douzaines de formes sombres se dtachaienterrire la vitre. Les miaulements et les grognements saisaient plus forts, plus aigus.

J'hsitai avancer; ces sons avaient quelquehose de sinistre. Pourquoi ces animaux geignaient-ils

onc tous comme a ? Savaient-ils que j'avais tu l'unes leurs ? Je sentis un frisson me parcourir la nuque.Mon coeur se mit battre la chamade. J'avais peur,oudain.

Tous ces yeux de chats qui me dvisageaientroidement, sans ciller ni bouger...

Peut-tre valait-il mieux que je ne rentre pasans cette bicoque ? Peut-tre fallait-il dposer leadavre de l'animal devant le perron et s'enfuir ?

Je me mis trembler. Derrire moi, les brancheu rand arbre cra urent. J'avais l'im ression d'tre


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nveloppe par tous ces bruits tranges.Prenant mon courage deux mains, je dcidai de

monter les marches et m'arrtai sur le perron. Hou-hou ! criai-je d'une voix faible. Il y a

uelqu'un ? l'intrieur, les miaulements avaient cess.

J'entendis un bruit de pas sur le plancher grinant. Hou-hou ! criai-je de nouveau.La porte d'entre s'ouvrit en grand et une jeune

ille apparut. Elle devait avoir peu prs mon ge. Elletait assez jolie, mais son teint tait trs ple. Sesheveux bruns onduls descendaient jusque sur lespaules. Elle portait une robe blanche tellement ample

u'on aurait pu croire qu'elle tait en chemise de nuit.Ses grands yeux tristes et cerns me fixaient.lle semblait n'avoir pas dormi depuis longtemps.

Derrire son dos, les chats se remirent miauler. Je... je suis dsole, bgayai-je, il y a eu un

ccident... J'ai renvers votre chat.J'ouvris ma veste ; l'animal sembla nous regarde

e ses yeux morts, la gueule grande ouverte. Enapercevant, la jeune fille porta les mains son visage

t poussa un cri dchirant :


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Ce n'est pas vrai ! Dites-moi que ce n'est pasrai !


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Chapitre 3.

Je suis vraiment dsole, rptai-je. Non, ce n'est pas possible ! fit la jeune fille e

leurant.Elle regardait avec horreur le corps sans vie qu

e portais dans les bras. Non, pas lui, pas Rip ! Il... il s'est jet sous la roue de ma bicyclette

ssayai-je de lui expliquer, et je suis tombe. Uneamionnette m'a fonc dessus...

Ma voix s'trangla, je ne pouvais plus parler. Non, pas Rip, rpta-t-elle. Maman va tre

urieuse, mais alors furieuse !J'eus du mal avaler ma salive. Si tu veux, j'expliquerai toute l'histoire ta

mre, proposai-je d'une voix incertaine. Rip ! Tu as tu Rip ! murmura-t-elle en secoua

a tte.Elle leva ses yeux bruns sur moi, puis les posa

ouveau sur le corps inerte.


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Soudain, le chat bougea. Il cligna des paupires.Soulevant sa tte, il regarda autour de lui, comme s'il sveillait. Mon coeur se mit battre la chamade et, deurprise, je lchai l'animal.

Il tomba mes pieds, me jetant un regard jaunelacial. Incapable de ragir, je le vis disparatre sousne haie.

Mais..., fis-je, abasourdie.Un frisson me parcourut. Je me retournai vers

ille aux yeux tristes. Elle aussi avait suivi la scne. Saigure ple refltait la peur.

Comment t'appelles-tu ? demanda-t-elle.J'tais tellement trouble qu'il me fallut

uelques secondes pour me souvenir de mon nom. A... A... Alison, finis-je par balbutier. Moi, je m'appelle Crystal, dit-elle d'une voix

ouce. Mais... le chat... Il tait mort ! J'en suis

ertaine.Crystal vita mon regard. Ce n'est pas un chat ordinaire, dit-elle, les

ents serres. Tu aurais mieux fait de ne jamais croise

ip. Qu'est-ce que tu veux dire par l ?


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Pauvre maman ! murmura Crystal. Qu'est-ce que a veut dire : un chat pas

rdinaire ?Elle ne rpondit pas et continua m'observer

vec attention. Je ne comprends pas, explique-moi. S'il te

lat, explique ! insistai-je Va-t'en, cria-t-elle d'une voix tremblante,

isparais ! Je ne veux pas que ce chat revienne, je neeux pas qu'il revienne. Jamais !

La porte claqua.


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Chapitre 4.

Je courus aussi vite que je le pouvais jusqu'auollge et me prcipitai dans l'auditorium, pensant quea rptition battait son plein. ma grande surprise,out le monde tait parpill sur l'estrade, bavardant

t riant, par groupes de deux ou trois.D'autres enfants s'occupaient des dcors.Je ne voyais pas M. Keanes. Alison ! Pourquoi as-tu t aussi longue ? me

ria Richard du haut de la scne.

Il tait assis ct de Freddy Werner, quiouait le rle de mon pre, c'est--dire du Roi.

Il faut que je te parle, lanai-je, encoressouffle par ma course.

Je rejoignis la scne et attirai Richard derriree rideau.

H ! Tu ne peux pas faire attention ? me criaun des acteurs qui transportait un grand pan de dcon carton.

J'avais failli le faire tomber.


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Alison ! Qu'est-ce qui se passe ? me demandaichard.

Le chat..., balbutiai-je. Il est revenu la vie !Mon copain me regarda comme si je parlais

hinois. Il tait mort, tu l'as vu, n'est-ce pas ? Je l'ai

mport jusqu' la vieille maison. La fille de laropritaire l'a reconnu, elle l'a appel Rip, puis elle'est mise hurler et... et...

J'avais rcit tout cela d'une seule traite. Lesmots se bousculaient dans ma tte.

Richard continuait me fixer. ... et, ce moment-l, le chat est revenu la vi

Il a ouvert les yeux, il m'a jet un regard haineux et fichu le camp.Richard se mit rire. Qu'est-ce qu'il y a de si drle ? demandai-je. Il t'a jet un regard haineux ?

Oui, absolument ! Cette histoire est dingue : laille tait tellement trange, et... et...

Tant mieux alors, a se termine bien,m'interrompit-il. Le chat n'tait pas vraiment mort, un

oint c'est tout ! Mais non, il tait bien mort ! Tu l'as vu toi-


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mme ! Bah ! Il a d perdre connaissance.Des lves qui s'occupaient des dcors laissren

omber un grand panneau et tout le monde se mit

pplaudir. Ce chat a reu un choc, dit Richard, et il s'est

vanoui. Puis il s'est rveill.- Tu dois avoir raison, il n'y a pas d'autre

xplication, mais... cette fille m'a terrifie. Elle m'a due Rip n'tait pas un chat ordinaire, puis elle a ajoutue je n'aurais jamais d avoir affaire lui !

Richard se mit ricaner : Elle a probablement voulu t'effrayer !

Tu sais, elle semblait compltement panique,lle aussi.Richard haussa les paules en guise de rponse. O est M. Keanes ? demandai-je en regardant

out autour de moi. Il est en retard. On a de la chance, non ?

omme a, on ne sera pas colls !Richard avait raison. Mais cela m'tait un peu

gal : je ne pouvais pas m'empcher de penser Crysta

t Rip.J'tais d'ailleurs en train d' rflchir uand


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otre professeur arriva en coup de vent sur la scne. Irappa dans ses mains :

Allons, les enfants, on commence !J'attrapai ma couronne en carton et la posai sur

ma tte. Richard prit sa place, un sceptre, ou plutt unanne, la main.

Dsol pour le contretemps, s'excusa M.eanes. Avec ses grandes lunettes, sa tte ronde ethauve et son corps bien enrob, M. Keanes ressemble ne chouette grassouillette.

J'ai toujours trouv qu'il avait une allure'oiseau. Quand il parle, il fait des moulinets avec sesras, tirant sur son chandail, balanant la tte d'un

t et de l'autre. Quelquefois il se met en colre, mai'est un trs bon professeur, trs dou. Il a crit leshansons de notre comdie musicale en une semaine !

Bon ! Par quoi commence-t-on ?Il jeta un coup d'oeil sur son manuscrit : Nous y voil : le Roi vous prsente Sir France

rincesse.Il leva les yeux vers moi et remarqua l'hmatom

ue j'avais au coude.

Que t'est-il arriv, Alison ?


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Je suis tombe de bicyclette.En prononant ces mots, je revis la forme grise

eus l'impression de revivre le choc sous ma roue. Jeis nouveau la tte du chat qui passait pardessus la

mienne. As-tu dsinfect tes corchures ? Je le ferai juste aprs la rptition. J'avais

eur d'tre en retard. Je ne pense pas que la Princesse Aurore se

romnerait ainsi dans son palais. Bon, allons-y. Prenezos places ! ordonna-t-il.

Il fit signe Freddy Werner : Vas-y, Roi Raymond.

Freddy s'claircit la voix et commena : Aurore, ma petite fille, aujourd'hui nous allonsecevoir un visiteur de sang royal qui vient de trs loin

Oh ! vraiment, Pre ! rpliquai-je, essayant deme tenir droite, comme une personne de mon rang doit

aire. Voici le Prince que je veux vous prsenter.En disant cela, il fit un signe de la main en

irection de Richard.

elui-ci s'appuya sur sa canne et fit une profondevrence. Il entama sa rponse. Mais je n'entendis pa


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n seul de ses mots.Un miaulement sonore avait retenti de l'autre

t de la scne !


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Chapitre 5.

Je tournai la tte en direction du bruit et fixaie sol. J'entendis un nouveau miaulement.

Je repoussai Freddy et m'agenouillai sur lelancher, cherchant le chat des yeux.

Alison, quelque chose ne va pas ? demanda M.eanes.Il tait debout dans la fosse d'orchestre, sa tt

passant peine l'estrade. Le chat..., murmurai-je.

Il miaula encore, plus doucement cette fois. O est-il ? demandai-je. Est-ce que quelqu'un

oit ?Tous les figurants me regardrent sans

omprendre. Mais enfin, pourquoi ne bougez-vous pas ? Vou

entendez aussi bien que moi, non ?Ils hochrent la tte en signe de ngation. Moi non plus, je ne vois pas le moindre chat,

'exclama M. Keanes, nerv. Continuons, veux-tu !


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Je l'ai entendu pourtant, aussi clairement quee vous entends, vous !

Freddy roulait des yeux tonns. Richard sercipita sur moi.

Tu es sre que tout va bien, Alison ? Oui, j'ai seulement entendu un miaulement, c'es

out.Richard m'examina un long moment : Tu as d faire une mauvaise chute tout

heure, peut-tre que... Je ne suis pas tombe sur la tte, si c'est ce

ue tu veux dire ! Je ne suis pas cingle.Je devais parler assez fort, car je ralisai que

out le monde me fixait. Allons, allons, jeunes gens ! Reprenons !

ntervint M. Keanes.Je suivis Richard jusqu'au milieu de la scne. Le

miaulement retentit encore. Tout prs.

Vous avez entendu, maintenant ? Non ?Richard et Freddy haussrent les paules. Allez, Alison, on continue, ordonna M. Keanes.

Va vers le trne, prends le sceptre royal et apporte-le

u Roi. Roi Raymond, quel est ton texte ?Freddy se prpara parler, mais aucun son ne


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ortit. Visiblement, il ne se souvenait plus de rien. Nou'avions pas encore rpt cette partie de la pice.

Princesse Aurore, apportez-moi mon sceptreoyal, se rappela-t-il enfin.

Je m'avanai alors vers l'armoire du dcor situe l'autre ct de la scne et ouvris les battants.

Deux grands yeux jaunes me regardaientixement. Un cri aigu jaillit. Le chat se leva sur seseux pattes arrire et, avant que j'aie pu faire uneste, il s'lana du haut d'une tagre, droit sur monisage.

Je poussai un hurlement lorsqu'il m'atteignit.Avec un sifflement de colre, le chat releva la tte : se

eux lanaient des clairs. Au secours ! hurlai-je. Au secours !Soudain, il ouvrit grand sa gueule, montrant deu

rocs acrs. Il les approcha de ma gorge !


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Chapitre 6.

Au secours, moi !Je parvins attraper le chat. Il mit un horrib

miaulement au moment mme o je le balanai de toutesmes forces, le plus loin possible.

Mon coeur battait la chamade. L'animal traversaa scne comme une flche, donnant l'impression de voleans les airs. Ses yeux taient carquills, sa langueortie.

Je poussais des glapissements assourdissants.

Tout cela ne dura qu'une fraction de seconde.En contrebas de la scne, deux garons

ransportaient le trne, non sans mal. Ils hurlrent enoyant le chat arriver comme un projectile. Il tombaur l'paule de l'un d'eux et rebondit sur le sol.

Abasourdis, les garons lchrent le lourd objet : lerne atterrit sur le dos du chat. On entendit un bruit'os casss.

Pendant un long moment, personne ne bougea. Le

ilence tait total.


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Alors que je restais l, immobile, glace deerreur, les mains sur les yeux, les questions de mesamarades fusrent :

Il s'est fait craser ?

Il est mort ? D'o vient cet animal ? qui appartient-il ? Et comment a-t-il bien p

e faufiler jusqu'ici ?M. Keanes ordonna aux deux garons de soulever

e sige. Des cris de dgot rsonnrent dans la salle. Beurk ! Il est plat comme une limande !Un des garons se mit rire : C'est un accident de la circulation !

Tais-toi, l'implora une des filles, ou je vais trmalade !Tout en avalant ma salive avec difficult, je

uivis Richard pour regarder le chat de plus prs. Mesenoux s'entrechoquaient et j'avais un got de sang dan

a bouche. Je m'aperus que je m'tais mordue la lvrereddy, pench au-dessus du cadavre, secoua la tte.

Ah ! a alors ! murmura Richard.Je me serrai contre eux, les yeux fixs sur

animal. Richard, ce n'est pas possible...


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Il est mort, dit-il voix basse. C'est le mme chat, Richard ! Tu ne vois pas ?

t il est mort une deuxime fois cause de moi ! Tu vas bien, Alison ? m'interrompit M. Keanes

l ne t'a pas griffe au moins ?Le professeur nous rejoignit de sa dmarche

accade, le visage carlate. Non, non, a va, rpondis-je, la voix tremblantJe me retournai vers Richard : Regarde, c'est vraiment lui, avec son poil gris

t cette tache blanche derrire les oreilles. C'est lemme chat, j'en suis sre !

Le mme chat que quoi ? demanda Freddy.

Richard l'examina de plus prs : Non, tu te trompes, Alison. D'ailleurs, c'estbsolument impossible.

Il ramassa le corps mou du chat. Freddy poussan grognement de dgot.

Je te jure que c'est bien lui ! Il n'y a aucunoute, je l'ai dj cras une fois, et il est revenu laie !

Quelqu'un peut-il m'expliquer ce qui se passe

ci ? demanda M. Keanes d'un ton agac.Au moment o e me retournais our lui r ondr


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e corps de l'animal frmit. Puis, trs vite, le chattendit ses pattes, s'arc-bouta, sauta par-dessus mesaskets et s'carta de nous.

Arrtez-le ! hurla Freddy.

Mais avant mme que quelqu'un ait pu faire lemoindre mouvement, le chat s'enfuit.

Quelques lves lui coururent aprs, mais en vai'animal avait dj disparu sous les fauteuils deorchestre.

Incroyable ! m'exclamai-je. C'est la deuximeois que a lui arrive ! Il meurt, et hop ! il revit !

Calme-toi, Alison, rpliqua Richard sans meuitter des yeux. Ce chat tait tout simplement vanou

uis il s'est rveill.Je voyais bien qu'il ne me croyait pas, mais moi,tais certaine d'avoir raison. Il tait mort deux foisccidentellement et, les deux fois, il avait recouvr laie.

Il s'est jet sur moi ! dclarai-je enrissonnant. Il a bondi hors de l'armoire et il m'attaque ! Pourquoi m'en veut-il ?

Richard secoua la tte :

Il a eu peur, c'est tout. Il s'est retrouv coinc


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-dedans, et quand tu as ouvert les portes il a sautehors. Il ne pouvait pas savoir que tu te trouvais l !

Mais... comment a-t-il fait pour... pour serouver dans cette armoire ?

J'en bgayais.Richard se retourna pour rflchir. Avant qu'il

it pu me rpondre, il fut interrompu par M. Keanes. Allons, les enfants, dit-il en tapant dans ses

mains, je vois que cette histoire de chat vous tracasse.'est bizarre, en effet. Nous allons arrter laptition pour aujourd'hui Nous nous reverronsemain, l'heure habituelle.

Puis il m'adressa la parole :

Tu es sre que tout va bien, Alison ? Tu ne veuas que je te reconduise chez toi ? Non, ce n'est pas la peine, merci mille fois, a

ra. C'tait juste une journe charge, c'est tout !ichard, Freddy et moi, nous nous apprtions

escendre de la scne.Soudain, je perus un terrible miaulement. O est-il ? criai-je. O est-il prsent ?


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Chapitre 7.

Miaou !C'est alors que je vis Freddy faire un petit

ourire en coin. Je compris que c'tait lui qui avaitmit le chat pour me jouer un tour.

Miaou, fit-il encore une fois en me menaant des ongles. Freddy, est-ce qu'on t'a dj dit que tu n'tai

as marrant ? Oui, tout le monde me le rpte, avoua-t-il en

ontinuant sourire btement.Pendant le dner, je racontai mes parents et

eter cette histoire de chat cras. C'est lui qui s'est jet sous mes roues, lanai-j

Au dbut, j'ai cru que je lui avais coup la tte. En faion. Je crois que ce n'tait que mon imagination. Maisai bien senti comme un choc sous ma roue avant et...

Beurk ! s'exclama Peter. Tu l'as vraiment...crabouill ?

On ne parle pas de ces choses-l table ! nous


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nterrompit papa. Tu l'as tu ? insista Peter en se penchant vers

moi.Maman ternua et intervint son tour :

Ton pre a raison, Alison, n'nerve pas tonrre, veux-tu ? Parlons d'autre chose.

Ta soupe est dlicieuse, Margot, enchanaussitt papa.

Je reposai ma cuillre dans mon bol sans avoirot son contenu :

Mon vlo est en miettes.Maman renifla bruyamment. Papa me scruta d'un

ir interrogatif.

Le nouveau ?J'acquiesai, l'estomac nou. Je savais l'avancu'il serait furieux.

Mais comment tu t'es dbrouille ? Un vloout neuf ! s'cria-t-il.

Allons, je vous en prie, dit maman en levant lamain. Nous en reparlerons aprs le dner.

Elle ternua de nouveau et s'essuya le nez avecon mouchoir.

C'est bizarre, dit-elle, je ne me sens pas trsien.


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Papa avala une cuillere et dit en la regardant : Oui, tu as le visage un peu enfl. C'est mon allergie qui reprend, remarqua mama

n ternuant encore. C'est comme s'il y avait un chat

ans les environs. C'est peut-tre parce qu'Alison parlait de cha

out l'heure ? suggra timidement Peter. ces mots, maman clata franchement de rire : Je ne suis pas allergique aux histoires de chat

as encore, du moins !Papa se retourna vers moi en fronant les

ourcils : Dis-moi, Alison, cet animal que tu as cras, tu

e l'aurais pas rapport la maison, par hasard ? Bien sr que non ! m'criai-je.Maman renifla tout en se tamponnant les yeux

vec sa serviette. Peut-tre as-tu des poils de chat sur ta robe ?Je repoussai ma chaise et me levai d'un bond : Je peux aller me changer si tu veux ! Non, non, Alison, rassieds-toi, ordonna maman.Puis, jetant un oeil sur les bols encore pleins, ell

jouta : J'ai fait cette sou e our vous, et ersonne


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'en mange ! Si, moi ! dit papa en avalant une bonne gorge.

lle est excellente.Peter dclara en pleurnichant que la sienne tait

rop chaude.De mon ct, j'en pris une grande cuillere.Elle avait un drle de got. Je mchai

onsciencieusement un bout de...Quelque chose n'allait pas. Je ne pouvais pas

valer. Quelque chose me piquait au fond de la gorge. Joussai un grognement et tirai la langue.

Qu'est-ce que c'est que a ? hurlai-je enortant ce que j'avais dans la bouche.

Non ! C'taient de longs poils gris comme desmoustaches ou des morceaux de fourrure. Des poils dehat !

Nooon, criai-je, dgote.Je regardai mon bol de plus prs. Il tait rempl

e poils de chat !


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Chapitre 8.

Horreur ! Je n'arrivais pas retirer tous cesoils colls sur ma langue ! Je me mis tousser, uffoquer. J'touffais ! Papa se leva d'un bond et meapa violemment dans le dos.

Je n'y comprends rien, murmura maman.Elle examinait attentivement mon bol de soupe eochant la tte :

Je n'y comprends vraiment rien ! Comment cesrucs-l ont-ils bien pu tomber dans ta soupe ?

J'eus de nouveau un haut-le-coeur. Je sortis deable et courus jusqu'au miroir suspendu dans l'entre

Je retroussai mes lvres et me penchai vers la glace. Le poussai un gmissement. J'avais des poils coincsntre les dents ! Peter se mit pleurnicher.

Jetez cette soupe, s'il vous plat ! suppliai-je. Mais enfin, elle tait excellente ! C'est

ncomprhensible ! continuait maman.Je me prcipitai dans la salle de bains et me

rossai les dents pendant une bonne quinzaine de


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minutes.Au fur et mesure, le lavabo se remplissait de

oils de chat ! J'avais comme du sable dans la bouche ema langue me dmangeait.

Qu'est-ce qui se passe ? murmurai-je enegardant mon reflet dans la glace. Qu'est-ce qui

m'arrive ?Je dcidai d'aller dans ma chambre. Je tenais

eine sur mes jambes. Arrive devant ma porte, jeemarquai qu'elle tait ferme.

"Bizarre, pensai-je, je l'avais pourtant laisseuverte... Pourquoi est-elle ferme maintenant ? Jeommence drailler srieusement. Et puis qu'est-ce

ue a peut faire qu'elle soit ouverte ou ferme ?"J'attrapai rsolument la poigne, la tournai et

uvris en grand la porte de ma chambre.Je hurlai. Non, ce n'tait pas possible !


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Chapitre 9.

Incrdule, je regardai l'intrieur. Ma chambr'tait transforme en vritable capharnam.

Mes souris..., criai-je.Toutes les botes taient vides ; ma collection

ntire tait rpandue sur le plancher.Mes souris avaient t balances par terre, surmon lit et sur mon bureau. Il y en avait partout. Laorbeille papier en tait remplie, il y en avait jusqueerrire les rideaux ! Une toute petite tte blanche

pparaissait mme derrire la lampe de chevet. Qui a pu faire une chose pareille ?Les mains sur les joues, je contemplais le

sastre. Quelqu'un avait pris un malin plaisir parpiller les souris travers ma chambre !

Je repensai au chat gris. Les paroles de Crystalsonnrent mes oreilles : "Ce n'est pas un chatrdinaire, tu aurais d te mfier de lui !"

Et moi qui l'avais tu ! Deux fois mme !

prsent, il se vengeait. C'tait pour a qu'il


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tait venu chez moi ! Mais enfin, tout cela taitncroyable ! Comment ce maudit animal pouvait-il treentr dans ma maison? D'ailleurs, comment avait-il puavoir o j'habitais ?

"Ne recommence pas avec tes histoires, Alison !l n'y a pas l'ombre d'un chat dans cette pice, pensaie pour me rassurer. Tu as pass trop de temps egarder Tom et Jerry la tl avec Peter !"

J'tais tellement absorbe par mes penses quee n'avais pas remarqu mon frre qui se tenait deboutans l'embrasure de la porte, les yeux carquills. Son

menton tremblait comme lorsqu'il avait vraiment peur. Alison, qu'est-ce qui s'est pass ici ? cria-t-il

ffol. Rien, juste un tremblement de terre, dis-je enssayant de plaisanter, ou plutt un tremblement dehambre ! C'est drle, non ?

Ma plaisanterie ne l'amusa pas vraiment. Il entrvec prcaution, enjambant une douzaine de souris enlastique.

Ton tagre a dgringol ou quoi ?Je la lui dsignai d'un geste de la tte :

Non, elle est toujours l, tu vois. Alors c'est toi qui as fait tomber tout a ?


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Oui, mentis-je.Mon frre avait eu son compte d'motions pour

ujourd'hui et je ne voulais pas en rajouter. Jem'efforai donc de garder une voix calme.

Oui, j'ai tout mis par terre ce matin, rptai-e. Pourquoi ? demanda mon frre, de plus en plus

tonn. Oh ! Je voulais simplement changer la

isposition de mes souris. Tiens, aide-moi. Mets touteselles qui sont mcaniques ensemble, et les empaillesci. D'accord ?

D'accord, rpondit-il.

Je voyais qu'il n'tait pas rassur, ni satisfait dmon explication.Je me mis trembler. Avant de te coucher, tu veux bien me donner u

oup de main pour les remettre sur les tagres ? D'accord, dit-il tout en continuant me

egarder d'un air dubitatif, moins qu'il n'y ait quelquhose de chouette la tl...

J'attendis qu'il soit redescendu dans le salon

our remettre un peu d'ordre dans ma chambre.N'a ant as la atience de ran er cha ue souris sa


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lace, je les rassemblai toutes dans un grand sac lingue j'enfermai dans mon placard. Puis, toujoursouleverse, je descendis rejoindre ma famille dans lealon.

Le lendemain, la cantine, je me mis la table d

ichard. Tu as l'air bizarre, dit-il en me dvisageant. Je vais finir par le savoir, murmurai-je en lui

aisant les gros yeux. Je veux dire par l que tu as simplement l'air

atigu. Tu as de grands cernes sous les yeux.Mon ami avait raison, je n'avais pas beaucoup

ormi cette nuit : chaque fois que je fermais l'oeil, jeevoyais le chat.Richard devina mon angoisse : Le chat gris, tu l'as retrouv, c'est a ? me

emanda-t-il. Non. Mais j'ai l'impression qu'il est venu chez

moi. Tu plaisantes, ou quoi ? dit-il en attrapant son

andwich.

Je lui saisis le bras.


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D'abord, il faut que je te dise ce qui m'estrriv hier soir pendant le dner.

Je lui racontai l'pisode de la boule de poilsremps qui flottait dans ma soupe...

Il enfona deux doigts dans sa bouche et fitemblant de vomir. Si tu continues, je ne pourrai plus rien manger

clara-t-il en riant. Ce n'est pas drle, Richard, j'aurais pu mourir

touffe, tu sais. Mais c'est compltement idiot. Comment veux-

u que ces poils soient tombs dans ta soupe ?Je haussai les paules :

Je suis sre que c'tait Rip. Je ne vois pas'autre explication.Puis je lui racontai l'histoire de ma collection de

ouris parpille travers la pice. a peut paratre stupide, mais enfin, tu l'as vu

omme moi, ce chat tait bien mort, aplati comme unerpe... Et tu as vu aussi qu'il tait revenu la vie ? Ildes pouvoirs spciaux. Peut-tre que... Richard se mitse gratter pensivement les joues. Il le fait toujours

uand il rflchit. En ce qui concerne tes souris, c'est


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robablement Peter... Tu es sre que ce n'est pas unearce ?

Une farce ?Richard fit oui de la tte.

Impossible ! D'abord, il est trop petit, et puisn'a jamais jou le moindre tour qui que ce soit. Ce'est vraiment pas son genre, il a peur de tout ! coutee n'ai pas tu ce chat une seule fois, mais deux, et leseux fois il est revenu la vie.

Les gens commenaient nous regarder dans laantine : je parlais trop fort. Je baissai aussitt la vo

Il est mort deux fois, et maintenant... il me

oursuit !Richard m'examina pendant un long moment. C'est qu'il n'tait pas rellement mort, dit-il

nfin. Alors comment tu expliques tout a ?Je savais qu'il n'avait pas de rponse prcise

me donner. Djeunons, dit-il enfin en regardant l'heure, e

e reparlons plus de ton chat.

J'acquiesai et attrapai mon sac pour prendre ua uet de chi s.


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Je l'ouvris et restai stupfaite.


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Chapitre 10.

Qu'est-ce qui ne va pas, Alison ? Ce n'est pas mon sac, lui rpondis-je. Quoi ?Il me regardait fixement. C'est ton repas, j'ai d prendre ton sac par

rreur.Il soupira. Tu m'as fichu la frousse, dit-il en me lanant

mes affaires par-dessus la table. Je suis dsole. Tu sais, je suis un peu nerveus

n ce moment ! Eh bien, ressaisis-toi, grogna-t-il.Il prit un autre sandwich envelopp dans du

apier aluminium :

Tu ne veux pas qu'on change nos djeuners ?Je crois que j'ai de la salade avec des oeufs. J'ai beauire maman que je n'aime pas du tout a, elle continuem'en prparer !

Merci bien, mais je te le laisse ! rpliquai-je.

Tu as quoi, toi ?


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J'ouvris mon sac et jetai un coup d'oeil intrieur. Deux yeux jaunes brillants me scrutaient !

Deux yeux entours d'une fourrure grise. Une longuemoustache se repliait sur les bords du sac. D'une gueu

rande ouverte sortaient des crocs pointus... Je meevai d'un bond.

NOOOON ! hurlai-je, horrifie.Tout le rfectoire se tourna vers moi. Je ne

ouvais pas m'arrter de crier... Le chat ! La tte du chat, l, dans mon sac ! S'

ous plat, aidez-moi, faites quelque chose, sa tte est, dans mon sac !


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Chapitre 11.

Magnifiques, les enfants, vous avez tmagnifiques, dclara M. Keanes.

Sa voix rsonnait dans la salle vide. Nous nousnclinmes, Richard, Freddy et moi.

C'tait notre premire rptition nocturne, elle

'tait vraiment bien passe. Personne n'avait oubli soexte et nous avions fait tout ce qu'il fallait. Ce succsme fit oublier, un court instant, mon djeuner. Je neoulais plus jamais y repenser. J'esprais que jeourrais dfinitivement le gommer de ma mmoire.

J'avais t tellement humilie...Richard avait attrap mon sac, l'avait ouvert en

e dchirant, et en avait sorti... un sandwich et uneomme verte.

C'est a, ta tte de chat ? demanda-t-il enenant la pomme en l'air.J'avais trembl de tous mes membres, les mains

grippes la table. Tout le monde s'tait moqu de moLes dents serres, j'avais admis d'une voix touffe

ue mon imagination m'avait jou un tour. Puis j'tais


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ortie prcipitamment de la cantine. J'avais ouvert moasier, attrap ma veste et mes bouquins et fil la

maison, aussi vite que mes jambes me le permettaient.Une fois chez moi, j'avais grimp les escaliers

uatre quatre, claqu la porte de ma chambre et jem'tais jete sur mon lit, le nez dans la couette.

Je ne sortirai plus jamais d'ici ! Non, plusamais ! avais-je cri.

Richard tait pass me voir aprs les cours pourrendre de mes nouvelles et me rappeler la rptitionu soir.

J'apprhendais de retourner l'cole, pensantue tout le monde se moquerait de moi et se mettrait

miauler sur mon passage. Mais personne ne souffla mote cette histoire. C'tait comme si rien ne s'tait passMme Freddy s'tait tu !

La rptition avait t formidable, ce qui meemonta le moral. prsent, M. Keanes, assis sur le

iano, nous contemplait, admiratif, rayonnant deonheur. Son crne chauve brillait sous les spots.

Scne n2, les enfants, dit-il en frappant danses mains. Allons-y, prenez vos places, vite, en scne !

ssayez de faire aussi bien que la premire fois. Aumoment o j'allais m'excuter, mon estomac se serra et


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ma gorge devint sche. C'tait la scne que je redoutaie plus.

Je jetais furtivement des regards vers l'armoiritue au fond de la scne. Je ne pouvais oublier le cri

u chat qui m'avait agresse lorsque j'avais ouvert lesortes.

Rip tait-il l, prt bondir ? Allait-il se jeterur moi encore une fois ?

a va, Alison ? me demanda Richard.Je dus faire un effort pour avoir le courage de

e regarder dans les yeux. Oui, a va, je crois que oui ! rpliquai-je d'une

oix incertaine.

"Mon vrai problme, pensai-je, c'est cetteistoire de chat qui continue m'obsder. J'en suisoujours bouleverse."

J'essayai de me concentrer. Allons-y les enfants, commenons. Princesse Aurore, veuillez apporter le sceptre

oyal, ordonna le Roi Freddy.Je le fixai sans comprendre, le coeur battant. Le sceptre royal, rpta-t-il en se dirigeant

ers l'armoire.Tout le monde m'observait, attendant ue e


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ouge. Ah ! oui, bien sr, balbutiai-je.Je m'avanai lentement, mis ma main sur la

oigne. Mais j'hsitais encore. Il me semblait que le

hat tait l, l'intrieur.Pourtant, je n'entendais rien.J'avais la bouche sche et commenais me

entir mal. En fait, je ne voulais pas ouvrir cette portel le fallait, pourtant.

Je pris mon courage deux mains et tirai d'uneul coup.

Je poussai alors un petit cri de soulagement.'armoire tait vide, pas le moindre chat, pas l'ombre

'une crature.J'attrapai vivement le sceptre d'argent, meetournai et traversai la scne pour le prsenter au Roe sourire que j'arborais n'avait rien voir avec laice que l'on jouait !

Peut-tre le chat m'avait-il oublie, peut-tre nme poursuivrait-il plus prsent ?

Malheureusement, je me trompais.

Il tait presque onze heures quand je rentrai


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maison. Je n'avais pas sommeil, tellement j'tais excitar notre rptition.

M. Keanes nous avait donn les partitions des aiue nous devions chanter le lendemain. Je les pris dans

ma chambre pour en apprendre les paroles. J'avaisnvie d'appeler Richard pour les fredonner avec lui.

Mais il tait bien trop tard.Je m'exerais toute seule. Au bout d'un certain

emps, je me mis biller et mes paupires se firentourdes comme du plomb.

Il tait l'heure de se coucher.Je posai les partitions sur mon bureau et me

irigeai vers mon placard pour prendre ma chemise de

uit. Oh ! m'exclamai-je en dcouvrant la cratureur le plancher.

Une souris ! Elle ne bougeait pas.Je me penchai et ralisai que c'tait une de mes

ouris en plastique que j'avais d oublier de ranger. C'est fou ce qu'elles peuvent toutes se

essembler, marmonnai-je.Tout en billant, je la fourrai dans la poche de

mon jean.Je me dshabillai, teignis la lumire et me jeta


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ur mon lit. Je sombrai dans un sommeil profond, sansmme avoir eu le temps de m'en rendre compte. Je neormis pourtant pas trs longtemps. Je me rveillai enursaut, ne pouvant plus respirer. J'avais le visage

ecouvert par quelque chose de chaud.LE CHAT !Il s'tait enroul autour de ma figure ! Il

m'touffait... J'allais mourir.


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Chapitre 12.

Je m'enfonais peu peu dans les tnbres. Laoitrine me faisait mal et je sentais que mes poumonsllaient clater.

Dans un effort dsespr, tendant mes bras,agrippai le dos du chat pleines mains et parvins

niblement le soulever de dix centimtres. Librantmon torse, j'avalai une grande bouffe d'air.Le chat se dbattait, mais j'arrivai nanmoins

e soulever encore un peu plus haut. Le sang battait dames tempes. Je respirai goulment. Je sentis mes force

evenir petit petit.Pniblement, je me relevai et russis maintenir

e chat loign de moi. Il essaya alors de me griffermchamment le visage, agitant furieusement ses pattes.

l s'accrocha mme ma chemise de nuit et la dchira ! Non ! hurlai-je en l'levant aussi haut que je leouvais.

Dans un effort violent, je le balanai le plus loinossible. Je le vis voler travers la pice, puis passer

ar la fentre ouverte.


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Il poussa un grand miaulement, heurta le sol dann bruit sourd. Ensuite, ce fut le silence.

Ouf ! murmurai-je en me prcipitant vers laentre. J'avais les jambes flageolantes. Penche sur le

ebord de la balustrade, je scrutai le jardin.Dans la ple lumire de la lune, je vis le chat

llong sur le dos, la tte tourne sur le ct, les quatrers en l'air.

Il n'y avait pas de doute, c'tait bien Rip. Je'eus pas besoin de descendre pour savoir que je l'avau. Une troisime fois !

Mais tait-il dfinitivement mort ? N'allait-ilas revenir la vie comme toujours ? Il fallait que

aille voir !Je fonai vers mon placard, enfilai unmpermable et descendis doucement dehors pour m'enssurer. L'herbe tait froide et humide sous mes piedsus. Le jardin brillait, argent, sous le clair de lune. Je

me penchai sur le chat, le coeur battant.Il ne bougeait pas, ne respirait plus. Ses yeux

aunes demeuraient fixes, son regard tait vide. Sesattes raidies se dressaient vers le ciel.

Rip ! Mort une fois de plus. Rip, le chat quievenait toujours la vie.


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Je voulus crier, appeler mes parents, les prendrtmoin : "Venez voir ce chat ! Regardez ! Il est bien

mort, n'est-ce pas ?"Mais je savais que cet animal risquait de

isparatre avant qu'ils n'arrivent, comme sa tte avaitisparu de mon sac !

Je me penchai au-dessus du corps sans vie etriai :

- Pourquoi fais-tu a ? Tu vas continuerongtemps m'empoisonner la vie ?

ces mots, l'animal cligna des yeux, se redressat balana ses pattes vers moi. Je restai ptrifie. Iln profita pour me donner un terrible coup de griffes

ur la jambe.


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Chapitre 13.

Je poussai un cri. Une douleur vive meranspera la cuisse de haut en bas.

Le chat, debout, le dos rond, les babinesetrousses, tait prt attaquer. Il mettait un

ifflement menaant.Je criai nouveau et sautillai travers laelouse en direction de la maison.

La douleur se fit plus insistante. prsent, ellerradiait travers ma jambe, jusqu' la hanche. J'tais

roche du malaise et je dus me rattraper la porte dea cuisine pour ne pas tomber.

Une fois l'intrieur, je regardai par la fentrle chat n'avait pas boug. Il continuait fixer sur moes yeux diaboliques !

En chuintant, il battit l'air de sa patte comme soulait me griffer encore.

Je dtournai la tte et montai en tremblant dana salle de bains. La douleur s'tait dissipe, mais la

te me tournait toujours. Mon corps vibrait et mon


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ouls battait deux cents l'heure. J'allumai laumire et titubai jusqu'au lavabo. Puis je pris deserviettes en papier et les pressai contre la longueriffure pour empcher le sang de couler. Je me

enchai pour observer ma blessure, soulevai leserviettes et restai sans voix ! La plaie ne saignait pas

sa place, on voyait des marques de griffes blanches erillantes. Si brillantes qu'elles avaient l'airhosphorescentes. Ma peau tait certes bien dchire ependant, il n'y avait pas une seule goutte de sang. Jeestai l, hbte, regarder ma jambe. Je la frottaioucement avec la main pour adoucir la douleur

ancinante.

D'habitude, les blessures saignent, n'est-ce pas t elles sont rouges... Jamais phosphorescentes etlanches. Bizarre, non ?

Le lendemain matin, le rveil sonna sept heurest demie. Je m'assis sur mon lit, m'tirai, puis sortis m

ambe pour l'examiner de plus prs. Je la regardai avettention et passai mes doigts dessus. Les marqueslanches avaient compltement disparu !

J'eus du mal me lever, me sentant encore faib

t fatigue. Je suis plutt du matin, et gnralement jeme lve en forme, prte m'activer. Mais aujourd'hui,


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e me sentais puise, comme si je n'avais pas fermoeil de la nuit. Je m'habillai avec peine pour partir cole, ayant l'impression que mon corps pesait uneonne.

En descendant la cuisine, j'appelai ma mre.lle tait debout au milieu de la pice, les mainserrire le dos, essayant de fermer un bouton de saobe.

Maman, il faut que je te raconte quelque choseis-je d'un trait. propos de ce qui s'est pass hieroir...

Je me plaai derrire elle et l'aidai attacher ernier bouton.

C'est srement un homme qui a fabriqu a !it-elle en fronant les sourcils. Il n'y a qu'un hommeour faire une robe qu'on ne peut pas boutonner touteeule. Tu crois vraiment qu'il achterait une chemiseont les boutons seraient dans le dos ?

Maman, coute-moi, s'il te plat !Elle posa distraitement un paquet de crales su

a table et sortit une bote de lait du rfrigrateur : Fais-toi ton petit djeuner, Alison. Je n'ai pas

e temps de te le prparer. Il y a du jus d'orange danse lacard. Je suis terriblement en retard !


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Mais... j'ai quelque chose te raconter,rotestai-je avec dpit.

Sans m'accorder la moindre attention, elle sercipita dans l'entre.

Quand elle est presse comme a, ce n'est pas laeine d'essayer de l'approcher. Il n'y a rien en tirert, malheureusement, elle est souvent presse.

O est pass Peter ? demandai-je. Il est parti ce matin avec ton pre. Voyons..., o

i-je bien pu fourrer mon sac ? Comment se fait-il quee ne le retrouve jamais !

Je sortis un bol et un verre du lave-vaisselle. Laadio marchait. C'tait les infos. Le journaliste

acontait quelque chose au sujet d'une tempte. Mamanevint dans la cuisine, se mordant nerveusement la lvr Enfin, dit-elle, j'ai bien d le poser quelque

art ! Maman, il faut que je te parle..., essayai-je une

ouvelle fois. Il y a un norme chat gris qui...Elle avait dj disparu. a y est, je l'ai trouv, cria-t-elle l'autre

out de la maison.

J'avalai mon petit djeuner, debout. Le soleil


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ardait ses rayons matinaux travers la cuisine. Laorte de derrire tait reste ouverte et on entendaites enfants rire et crier dans la rue. Moi, je me sentaisriste et fatigue : je n'arrivais pas me sortir Rip de

a tte !"Ce n'est pas un chat ordinaire ! Tu n'aurais pas

avoir affaire lui !"Les paroles effrayantes de Crystal me revenaie

onstamment en mmoire.Rien que d'y penser, j'en frissonnais encore.Que pouvait-il me vouloir? Avait-il vraiment

ssay de m'touffer hier ?Je le revoyais passant par la fentre. Le bruit

ourd qu'il avait fait en tombant sur le sol, deux tagelus bas, rsonnait encore dans ma tte.Il tait comme mort. Maman, coute-moi, je t'en prie ! criai-je,

sespre.

Tu n'as pas besoin de hurler comme a, Alison.me rpondit-elle.

Elle tait l, deux mtres de moi, dansembrasure de la porte.

Maman..., commenai-je.Mais elle ne me regardait pas, elle avait les yeu


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ivs sur la table. Alison, qu'est-ce que tu as fabriqu ? Qu'est-

e que tu viens de manger ?Je contemplai avec horreur les botes vides qui

taient empiles devant moi. J'avais aval trois botese thon, sans mme m'en apercevoir !


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Chapitre 14.

L'aprs-midi, la rptition, je me sentais un pemieux. Je n'avais pas autant d'nergie que d'habitude,mais j'tais moins nerveuse.

"Il me faut une bonne nuit de sommeil, pensai-je

Une vraie nuit, sans ce chat de malheur !" Je me faufiltravers les ranges du parterre. Richard et Freddyaisaient une partie de bras de fer prs du trne.reddy, beaucoup plus costaud que Richard, n'avaitucun mal le dominer. Le visage de Richard tait

carlate, sa bouche tordue par la douleur. Plusieursersonnes applaudissaient en riant. De l'autre ct dea scne, les lves qui servaient de machinistesnstallaient le balcon du chteau. C'tait un panneau dearton dcoup, accroch en haut d'une chelle.

Au dernier acte, je devais grimper dessus et meencher tout en parlant avec Richard. J'avais dj failusieurs fois l'essai. L'chelle tremblait un peu trop

mon got.

D'abord, je n'aime pas me retrouver en haut de


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uoi que ce soit ; ensuite, grimper me rend nerveuse. Meanes m'avait promis que tout serait solidement fix,

mais enfin... Fais simplement attention l'endroit o tu

oses tes pieds, m'avait-il prvenu, et tout ira bien. Jeetai mon sac dans un coin et m'avanai vers le trne.

Au moment o je m'en approchais, Freddy baissaiolemment la main de Richard, la cognant contre leauteuil. Sous les applaudissements des lves, Freddyauta, les bras levs en signe de triomphe : il avaitagn la partie de bras de fer.

Vex, Richard s'loigna, l'air renfrogn, secouana main endolorie.

Ne joue plus jamais ce jeu-l avec le roi ! luiit Freddy d'un ton hautain.

Je me dirigeai vers Richard : Tu ne crois pas que Freddy se prend un peu

rop au srieux ?

Richard secouait sa main de plus belle. Il a trich, murmura-t-il. J'avais presque gagn

uand il a trich !Je souris :

Comment peut-on tricher dans ce type de jeu ? C'est simple, il suffit d'tre plus grand et plu


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ort que moi !Nous clatmes de rire en mme temps. O est pass M. Keanes ? demandai-je Il est dans son bureau, avec des parents

'lves, nous expliqua Freddy en triturant sa couronnPuis, s'approchant de l'chelle, il demanda : Tu es prte pour la scne du balcon, Alison ?Je jetai un coup d'oeil sur l'chelle. Elle me

embla bien haute ! Les machinistes avaient du mal aire tenir le carton qui composait la balustrade : l'un'entre eux poussa un cri au moment o tout faillitgringoler.

Peut-tre pourrait-on ne pas jouer cette scne

ujourd'hui, tentai-je afin de repousser l'preuve. Je'ai pas bien rvis mon texte.

Ma peur amusa beaucoup mes amis. Soudain, toute monde se tut. Le visage de Richard se figea : il meegardait fixement.

Alison, qu'est-ce que tu as ? Pourquoi fais-tu Depuis quand te lches-tu le dos des mains ?

Mduse, je ralisai que Richard avait raison.Sans m'en rendre compte, j'avais eu, une fois de plus, u

omportement bizarre. D'ailleurs, mes mains taientarfaitement ro res.


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Je les essuyai sur mon jean et pris un air dtach

Mais qu'est-ce que vous avez tous me fixeromme a ?


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Chapitre 15.

M. Keanes arriva quelques instants plus tard etous commenmes la rptition. Il tait encore plusxcit que d'habitude, sautillant de droite gauche,ous interrompant toutes les dix secondes, annotant so

cript sans arrt. Trs vite, de grosses auroles deueur apparurent sur sa chemise.Je crois qu'il tait nerveux parce que la

remire devait avoir lieu bientt. Moi aussi, je meentais nerveuse : comment allais-je faire pour me

ouvenir de tout mon texte ?Tout coup, je sursautai : j'avais cru percevoir

n miaulement. Heureusement, ce n'tait que lerincement d'une chaise pliante. Quand je me retournae nouveau, M. Keanes me demanda si j'avais entendu cu'il m'avait dit. Il me regardait travers ses lunettesondes.

Commenons par la scne du balcon, rpta-t-Je bafouillai des excuses et me dirigeai

apidement vers l'chelle.


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Notre professeur envoya deux garons pour laenir.

Allons-y, murmurai-je.Et, prenant une grande inspiration, je commena

grimper. a tient bien ? demanda M. Keanes. Oui, pas trop mal !Je tenais fermement les montants et continuai

entement l'ascension, barreau aprs barreau. "Surtoune faut pas que je regarde en bas", pensais-je, mme

i je ne pouvais pas m'en empcher. Richard et lesutres acteurs avaient les yeux fixs sur moi.

J'tais en nage. Enfin, j'attrapai le balcon de

arton et contemplai la scne. Quel temps fait-il l haut ? plaisanta Freddy. a peut aller, rpondis-je, lgrement nuageux

mais... Il se fait tard, allons-y, interrompit M. Keane

mpatient. Richard, regagne ta place.Mon ami se gratta le crne : O dois-je me mettre ?M. Keanes jeta un oeil sur le script.

Juste sous le balcon. Oui, c'est a. Maintenantouviens-toi, Alison : tu es trs en colre, car tu viens


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'apprendre que ce n'est pas un vrai prince, mais unmposteur ! Et tu lui en veux beaucoup...

Je sais, rpondis-je de mon perchoir. Je rleromme il faut, Monsieur Keanes.

Il acquiesa et fit signe Richard de commenceAvant qu'il n'ait ouvert la bouche, Jenny, la secrtaireu directeur, dboucha en courant par l'alle centrale

Alison, Alison, criait-elle. Alison, ta mre aulphone pour toi.

Quoi ? Quelque chose ne va pas ? Si, si, tout va bien, mais elle voudrait te parle

out de suite ! D'accord, je descends.

Je regardai le sol."Ce n'est pas tellement haut, me dis-je. Je

etomberai bien sur mes quatre pattes !"Je levai mes mains, contractai mes muscles, et...

autai !


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Chapitre 16.

Des cris s'levrent de toutes parts. Je vis M.eanes lcher son script. Richard, lui, tait ptrifi, laouche grande ouverte. Il tendait les bras pour meecevoir. J'atterris brutalement sur les genoux et les

mains. Une douleur fulgurante me transpera et jeoulai sur le dos.Je poussai un faible cri.Mais pourquoi donc avais-je fait a ? Et pourqu

vais-je saut du haut de cette chelle ? tais-je en

rain de devenir folle ? Aidez-la, hurlait-on autour de moi.La salle entire rsonnait de cris effrays. Elle est tombe ? Elle a saut ? Elle ne s'est rien cass au moins ? Vite, appelez une ambulance...Richard, Freddy et les autres se rurent vers

moi. Cependant, plus rapide que l'clair, je me levai d'u

ond et sortis de la salle en courant. Je passai comme


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ne fuse devant Jenny.Tout le monde me parlait en mme temps, mais je

e voulais pas m'arrter. Je ne voulais pas rpondreux questions, je ne voulais pas leur dire pourquoi

avais saut comme a... Car je ne le savais pas moi-mme.Je n'arrivais pas m'expliquer mon

omportement. Toute la journe je m'tais conduite'une faon bizarre. Depuis le petit djeuner de ce

matin, je ne me sentais pas bien. Non, je ne me sentaisas comme d'habitude.

Il fallait que je rflchisse tout a ; mais'abord il fallait que je sache pourquoi ma mre

m'appelait l'cole.Je rentrai comme une bombe dans le bureau duirecteur, hors d'haleine. Le tlphone tait pos sur lable de Jenny.

All, Maman, c'est moi, haletai-je. Que se passe-t-il, Alison, pourquoi es-tu si

ssouffle ? J'ai saut du haut de l'chelle, bredouillai-je.

l s'est pass quelque chose d'trange, je croyais

ouvoir retomber sur mes quatre pattes !Je m'attendais ce qu'elle me rponde, mais ell


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arlait avec Peter. Quelques secondes plus tard elleeprit l'appareil.

Dsole, je n'ai pas entendu ce que tu disais,eter m'interrompt toujours quand je suis au tlphone

Qu'est-ce que tu disais ?- Oh ! rien d'important ! Que se passe-t-il ?ourquoi m'appelles-tu l'cole ?

Il faut que tu gardes ton frre. Ton pre etmoi devons aller voir tante Emma. Elle se sent mal...

Tu veux que je vienne tout de suite ? Oui, et j'aimerais que tu te dpches si

ossible. Je n'aime pas laisser Peter tout seul, surtoutuand il fait des caprices.

Elle soupira : Pauvre petit, reprit-elle, je pense qu'on a d laire peur l'cole, il est nerveux aujourd'hui.

Cela tombait bien ! Je n'avais pas vraiment envie retourner dans l'auditorium, je prfrais viter lesuestions. J'tais contente que ma mre me fournissene excuse pour quitter le collge.

Ds mon arrive, maman partit.

Fais-toi quelque chose dner, dit-elle enmontant dans sa voiture. Je vais essa er de ne as


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evenir trop tard.Maman avait raison, Peter tait de mauvaise

umeur. Assis au milieu de sa chambre, il regardait unessin anim la tlvision. J'essayai de lui parler, ma

'obtins qu'un grognement en guise de rponse. Jem'assis ct de lui. Aussitt, il se poussa, l'airmaussade.

Tu veux vraiment regarder la tl ? Ouais, rpondit-il sans quitter l'cran des

eux.Puis il ajouta en se tournant vers moi : Je veux voir la suite du Cri du chat ! Il n'en est pas question, ce film te fiche la

rouille ! Tu t'en souviens, non ?Mcontent, il croisa les bras sur sa poitrine etclara, bougon, qu'il continuerait regarder desessins anims.

D'accord, dis-moi seulement quand tu voudrasner.

Je ne veux rien manger. D'abord tu ne sais rieuisiner de bon !

Quel raseur, ce frre !

Vers les six heures, il changea d'avis.


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Qu'est-ce que tu nous prpares ? demanda-t-iJe meurs de faim.

J'tais dans le mme cas. Je n'avais qu'une envimanger un gros sandwich au thon et boire un bol de

ait. Tu peux me faire une tartine avec du beurre ee la confiture, Alison ?

J'acquiesai. Avec beaucoup de beurre et peu de confiture. Oui, je sais, rpondis-je.Peter a ses habitudes. Si, par exemple, on tale

rop de confiture sur le beurre, pour rien au monde ile mangera sa tartine !

J'allumai la lumire dans la cuisine et allai dansa rserve. J'tais en train de lui demander s'il voulaitu pain frais ou un toast quand quelque chose se coinaans ma gorge.

Je faisais des efforts pour avaler, mais il n'yvait rien faire. J'avais la gorge trop serre. Je prine grande inspiration et me forai tousser de toutes

mes forces. Mon estomac se souleva. Un morceau de "jee sais quoi" devait se trouver coinc dans ma trache.

Je cherchais de l'air !Peter carquillait les yeux. Effray, il me saisit


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a main : Qu'est-ce qui ne va pas, Alison ?Je ne pouvais pas rpondre. J'touffais

raiment, essayant dsesprment de tousser.

Soudain, j'eus un haut-le-coeur. Quelque choselissa dans ma gorge et roula sur ma langue. Je poussain grognement de dgot.

C'tait une boule de poils gris de la taille d'uneille. Je tenais ce tampon humide et infect dans laaume de ma main et le regardai avec horreur.

Beurk ! dit Peter. C'est immonde !Je me dtournai, car je ne voulais pas qu'il

eroive mon dsarroi.

"Qu'est-ce qui m'arrive ?" me demandai-je. Mae savais bien que cela avait un rapport avec Rip ! Alison, tu es malade ? me demanda Peter d'une

oute petite voix. Je... je ne sais pas, bgayai-je.Je regardai de nouveau cette boule de poils

gotante. "Il faut absolument que je retourne dansette maison pour parler Crystal, pensai-je. Il fautu'elle m'explique."

Je ne pouvais pas attendre un jour de plus... Jeevais aller. Cette nuit !


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Chapitre 17.

Alison n'a pas mis assez de beurre sur maartine et, en plus, elle a brl le toast.

Telles furent les premires paroles de Peterorsque les parents rentrrent.

Je suis sr qu'elle a fait de son mieux, dit pap

n me souriant. Ce qu'elle fait de mieux, c'est nul, ajouta monetit frre en continuant de rler.

Je lui tirai la langue. Comment va tante Emma ? demandai-je ma

mre. Sa tension s'est stabilise, et elle se sent

mieux. Bon, eh bien, moi, il faut que je sorte, dis-je

maladroitement.Papa regarda sa montre : Tu sais qu'il est prs de huit heures et demie.. Oui, seulement j'ai promis Richard de l'aider

apprendre son texte pour la pice.

Je dtestais mentir mes parents, mais je ne


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ouvais pas leur raconter l'histoire de cette filleizarre que je devais aller voir. Impossible de leurarler de ce chat que j'avais dj tu trois fois !

Quelques minutes plus tard, je galopais le long d

road Street, acclrant encore ma course dans lesescentes. La nuit tait frache et claire. Un quartiere lune ple flottait au-dessus des arbres. L'humiditaisait briller le gazon.

Je croisai deux chiens errants qui me fixrent,menaants. Une camionnette occupe par des jeunesassa sur la route. Les vitres ouvertes laissaientntendre le dernier tube de rap.

En arrivant prs de la maison de Crystal, je

alentis. Je regardai travers les herbes folles duardin. Une faible lumire filtrait par la fentre deroite.

Elle doit tre chez elle, murmurai-je.Le gravier crissait sous mes pas. De doux

miaulements de chats s'levaient dans les airs. Les tteombres des animaux se dtachaient aux fentres. Jeris mon courage deux mains et frappai la porte.

Les miaulements se firent plus sonores.

Malgr la chaleur moite de cette nuit d't, jerissonnai. D'un revers de la main j'essuyai la sueur qu


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erlait sur mon front et tirai nerveusement mes cheveun arrire. Je frappai une deuxime fois.

Mon coeur battait trs fort. Crystal pourrait-lle m'aider, m'expliquer ce qui se passait ?

La porte s'ouvrit enfin. La jeune fille passa late dans l'entrebillement. Elle portait une vesteongue. Malgr la pnombre, je remarquai qu'elle taitouverte de poils de chat.

Elle leva les yeux vers moi. Qu'est-ce que tu veux? me demanda-t-elle

chement.Pas vraiment aimable, son accueil ! Il faut que je te parle, bgayai-je. Tu te

ouviens de moi ? Oui, mais je n'ai pas le temps maintenant,oupa-t-elle froidement.

Derrire elle, les miaulements se firent plusntenses. Un chat noir et blanc se frottait contre sesambes. Elle voulut refermer la porte.

Mais j'ai besoin de ton aide ! Il faut que jerouve un moyen de...

Elle avait la main pose sur la poigne.

C'est propos de Rip ? m'interrompit-elle. Oui. Tu vois, il...


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Elle ne me laissa pas terminer ma phrase : S'il te plat, va-t'en...La peur se lisait sur son visage prsent : Je ne peux rien pour toi !

Je mis un pied dans l'embrasure de la porte pouempcher de la fermer.

Il faut que tu m'aides ! Tu dois m'expliquer ceui se passe !

Non ! fit-elleSon menton tremblait, ses yeux remplis de

rayeur semblaient mettre une lumire grise,urnaturelle.

Non, ma mre est trs malheureuse. Elle m'a

nterdit de te parler. coute-moi au moins ! J'ai tu ce chat. Je saisue a peut paratre trange, mais j'ai tu Rip. Je l'aiu trois fois !

Crystal resta interdite. Puis, affole, elle mit semains sur la bouche.

Et il revient toujours : il meurt et il revit haque fois ! continuai-je.

Dans la maison, les chats miaulaient de plus en

lus fort. Crystal se pencha vers moi. prsent, la


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umire grise nous enveloppait. Elle me saisit le bras : Tu dis que tu l'as tu combien de fois ? Trois fois. Trois fois, rptai-je. ces mots, elle poussa un cri terrible. Sa main

lace me serra le poignet. Quoi? Qu'est-ce qu'il y a? demandai-je,otalement panique.

Il a droit sept vies ! gmit-elle, en hochant late. Sept ! Pas une de plus. Fais attention toi ! Il dotre dsespr !


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Chapitre 18.

Je... je ne comprends pas ce que tu veux dire !S'il te plat...

Sa main glissa le long de mon bras et je vis uneernire fois l'expression d'horreur peinte sur son

isage. Puis elle me repoussa et claqua la porte. Non ! hurlai-je. Il faut que tu t'expliques.rystal, ouvre, je t'en supplie. Tu dois m'en dire plus. aut que je te raconte ce qui m'est arriv. Je t'en prieai besoin de ton aide. Il m'a griffe ! Tu m'entends, i

m'a griffe !La porte ne se rouvrit pas. Un chat hurlait

intrieur de la maison. Crystal, coute-moi, suppliai-je. Depuis que j'a

t griffe, je ne suis pas dans mon tat normal. Jeressai mon oreille contre la porte.

Crystal, est-ce que tu es l? Tu m'entends ? Pe rponse.

Je descendis les marches du perron en soupirant

Mes jambes tremblaient tellement que je faillis tombe


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Je dus serrer les bras contre ma poitrine pour arrtere frissonner.

Crystal, Crystal ! appelai-je encore.Les chats me regardaient fixement par les

entres. Il n'y avait plus qu' rebrousser chemin.Soudain, quelqu'un me saisit par les paules. Je meetournai vivement.

Richard, qu'est-ce que tu fais l ?Il me lcha et recula d'un pas. Il tait essouffl Nous tions en train de garer la voiture avec

mes parents lorsque je t'ai vue. J'ai couru tout le longu chemin pour te rejoindre.

Il se pencha en avant, posant les mains sur ses

enoux pour reprendre son souffle. Alison, qu'est-ce qui se passe ? dit-il enmontrant la maison de Crystal. Qu'est-ce que tuabriques ici ? Tu as vu le chat encore une fois, c'esta?

Je me mis marcher sans lui rpondre. Richardme rattrapa. Je tournai dans une rue au hasard etm'arrtai un instant entre des haies touffues.

Il fallait tout prix que je voie cette fille, qu

e lui parle. Il fallait que je lui pose certainesuestions. Mais elle n'a pas voulu m'aider.


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Je traversai la rue, Richard me suivant toujoursNous passmes devant un petit bois qui frissonnait dana brise. Je n'tais jamais venue dans ce coinuparavant. Cependant, pour une raison qui m'chappai

avais l'impression de savoir o j'allais. De l'autre cte la rue, il y avait un grand terrain vague envahi de

mauvaises herbes. H, Alison, ralentis un peu! Dis-moi pourquoi

lle n'a pas voulu t'aider ?Richard trottinait ma droite. Sans m'en rendr

ompte, je marchais d'un bon pas. Elle a trop peur, dis-je voix basse. Elle

emble terrifie ds que je mentionne le nom de Rip !

Ce chat lui appartient ?Je haussai les paules : Elle n'ose pas m'en dire plus ce sujet. Crysta

st si trange ! Elle parle tout le temps de sa mre,ptant qu'elle est malheureuse et qu'elle sera trs

mcontente de ce qui s'est pass. Qu'est-ce que sa mre a voir l-dedans ? Je n'en ai aucune ide !Au tournant suivant, je pris gauche. Derrire

es buissons touffus, il y avait un vieux parking.ichard re eta ses cheveux noirs en arrire.


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O allons-nous ? demanda-t-il soudain. Quoi ?Curieusement, je ne comprenais pas le sens de sa

uestion. J'avais galement du mal m'exprimer. Tout

oup, la tte me tourna. Je regardai autour de moi,erplexe, et ralisai alors que je courais. Comme sitais presse d'arriver quelque part ! Mais o ?

Nous passmes devant un autre terrain vague. Leues n'taient plus claires et nous tions plongs danne profonde obscurit. Le petit vent frais tait devenroid. Je n'tais jamais venue par l. O tions-nous

maintenant ? Alison, stop ! O nous emmnes-tu ? insista

ichard d'une voix suppliante. quoi joues-tu? Onevrait s'arrter et discuter une minute.Je ne pris mme pas la peine de rpondre et

m'engageai dans le terrain vague. Les herbes folles,umides de rose, claquaient contre mon jean, et mesaskets s'enfonaient dans la terre molle.

J'tais hypnotise, attire par cet endroitomme par une force invisible. J'tais prise de vertige

J'avais perdu le contrle de moi-mme !

Je sautai par-dessus une haie. La lune sortit


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oudain de derrire un gros nuage noir. Tout, autour deous, parut s'illuminer. prsent, nous tions clairsar une lumire laiteuse.

Richard me saisit la main.

Arrte-toi, m'ordonna-t-il, et regarde o nousommes !

Je jetai un coup d'oeil autour de moi, mais j'avau mal distinguer les alentours avec prcision. Il yvait des pierres, des touffes d'herbe et l.

Alison, demanda Richard d'une voix tremblantourquoi nous as-tu amens dans un cimetire ?

Je n'en sais rien, parvins-je articuler aprsn long silence. Vraiment, je ne sais pas !

Extnue, je fis quelques pas en direction desierres tombales. ce moment-l, je sentis que quelque chose me

aisissait la cheville !


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Chapitre 19.

Terrifie, je poussai un cri. Richard bondit prse moi.

Il se pencha et retira la liane qui m'immobilisait J'ai cru que..., balbutiai-je.

Mon coeur battait la chamade. Je m'claircis laoix : J'ai cru que quelque chose m'avait attrap la

ambe.Richard se mit rire :

Ce n'tait qu'une sorte de ronce. Tu as mis leied dedans. J'espre que a ne t'a pas rendue folle !

Je me penchai et me frottai la cheville. J'avais te qui tournait, et la peau me dmangeait.

Sortons d'ici, Alison, dit Richard en me tirantar le bras.

Attends un peu.Je me dgageai et avanai vers les tombes.Le vent soufflait de plus en plus fort, courbant

es herbes devant moi.


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Ces tombes sont bien petites, dit Richard oix basse.ertaines pierres taient renverses, moitiecouvertes par la mousse.

Je me baissai pour lire ce qui tait grav dessusSPUD ! Quel drle de nom !

Richard se pencha lui aussi et lut les inscriptionu'on pouvait encore dchiffrer : SPIKE, MILLIE,LASH, WHITEY... Il se tourna vers moi, les traitsouleverss :

C'est un cimetire d'animaux, dit-il. Quoi ?Je l'entendais mal. Je cherchais des yeux les

ombes sous la lumire irrelle de la lune. D'animaux, c'est a ? Pourquoi nous as-tu amens ici ? demanda de

ouveau Richard. Il n'y a que des chiens et des chats.egarde, il y a un chien qui s'appelle Rover. Tu connais

uelqu'un qui aurait l'ide d'appeler son chien Rover ?Il marmonna autre chose en suivant les ranges,

aressant le dessus des pierres tombales. Je crois qu'iontinuait dchiffrer les noms, mais je ne l'entendais

as bien. J'avais un drle de sifflement dans l'oreille ea voix de Richard me paraissait venir de loin...


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Les tombes se dressaient devant moi, ressemblandes dents casses.

La voix de mon ami s'loignait de plus en plus. Jm'avanais entre les ranges sans rien voir, sans mme

me rendre compte que je marchais. J'avais l'impressione flotter dans un monde silencieux o j'tais seule.

Je m'arrtai devant une tombe dont les ctstaient abms. J'essayai de lire ce qu'il tait critessus. Je dus me pencher trs bas et mettre monisage la hauteur de la pierre pour pouvoir distinguees lettres.

Le sifflement se fit plus intense.Puis il disparut !

Tout devint silencieux.Sur la pierre, il tait grav : RIP ! RIP, murmurai-je, RIP 1981 1991. Il est mort,

mort depuis longtemps. C'est pour a que je ne l'aiamais tu pour de bon. Il est mort depuis des annes !


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Chapitre 20.

Je restai plante l, sans pouvoir penser niouger. Les paroles de Crystal rsonnaient encore dans

ma tte : "Ce n'est pas un chat comme les autres. Tu'aurais pas d avoir affaire lui !"

Rip tait mort ! Et pourtant, je l'avais tu troisois ! "Il sera dsespr, maintenant, m'avait-elle dit.Tu lui a pris trois vies. Il sera dsespr !"

Elle ne croyait tout de mme pas cette vieilleable des chats qui ont sept vies ? Moi, en tout cas, je

'y croyais pas ! Enfin... pas tout fait.Car si Rip tait bien mort en 1991, comment

vait-il pu passer sous la roue de mon vlo l'autre jourEt comment avait-il pu me sauter au visage pourssayer de m'touffer ?

S'il n'avait eu qu'une seule vie, il ne m'aurait pariffe. Et je n'aurais pas cette marque sur la peau.

Alison, qu'est-ce que tu fabriques ?L'appel de Richard me sortit de ma torpeur. Je

entis sa main se poser sur mon paule, mais je ne me


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elevai pas. Je restais l, agenouille dans l'herbe quimouillait mon pantalon.

Enfin, Alison, qu'est-ce que tu fabriques ?Je savais ce qu'il me restait faire. Je me mis

ouiller frntiquement la terre meuble avec mes mainsa rejetant rapidement derrire moi. Je creusais comme font les animaux avec leurs pattes. Je voulais voir dmes propres yeux les ossements du chat. Je voulais trre qu'il tait bien enfoui l-dessous.

Alison, allons-nous-en ! implora Richard.Sa voix devenait de plus en plus haute et aigu.

Je ne rpondis pas. Je ne voulais pas lui parler, je neoulais rien expliquer. J'aurais mme souhait qu'il ne

me voie pas creuser comme une bte dsespre : delus en plus profondment, penche au-dessus du trou.

Je me rendis compte que je poussais de petitsris. Des cris d'animaux ! Un cri chaque inspiration.

Une sueur brlante coulait sur mon front et je

ommenais avoir mal aux mains. Mes ongles taientevenus noirs.

Alison, arrte tout de suite ! Tu me fais peur !Non, je ne voulais pas, je ne pouvais pas ! Il fallait

bsolument que je sache la vrit au sujet de Rip. Ilallait que je sache s'il tait vritablement enterr


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ans cette tombe !Je me penchai davantage en gmissant, prenant

erre pleines mains. Et, brusquement, je rencontraiuelque chose de dur. Je poussai un cri de surprise.

Soufflant comme un boeuf, je dgageaiapidement une bote sombre dont j'poussetai leouvercle.

Le cercueil du chat ! murmura Richard dans moos. Que vas-tu en faire ?

J'attrapai la bote par les poignes et essayai da sortir de terre. Elle tait plus lourde que je neaurais cru. Je glissai et faillis tomber dans le trou, late la premire.

Ae, ae ! m'criai-je.Je parvins cependant retrouver mon quilibre

t m'allongeai sur le sol.Assurant ma prise sur les poignes, je parvins

xhumer le cercueil. Les ferrures taient rouilles et l

erre humide collait dessus.Richard se tenait toujours derrire moi. Je n'arrive pas y croire ! chuchota-t-il en

'agenouillant. Tu ne vas quand mme pas l'ouvrir ?

Je ne pris pas la peine de rpondre.Je res irais si fort ue 'en avais la or e sche


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n frissonnant, je posai le cercueil sur mes genoux. Jee contemplai un moment sans bouger, puis, saisissant leouvercle, je l'ouvris.


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Chapitre 21.

Toutes griffes dehors, le chat me sauta dessus.Ses yeux luisaient. Dans un clair, je vis ses

ents blanches, acres, et entendis un sifflementurieux. Je n'eus pas le temps de l'esquiver. Le cercue

m'chappa et les pattes du chat atterrirent lourdemen

ur mes paules. Je tombai la renverse.J'entendis le cri effray de Richard qui couvrite sifflement du chat. J'essayai d'arracher la btemaudite de mon cou, mais ses pattes avant taientortement agrippes. Sa fourrure couvrait prsent

mon visage.Une fois de plus, il cherchait m'touffer.Je levai les bras et, l'attrapant par la peau du

os, parvins le dtacher de moi. Une lutte s'ensuivit

ussitt dans l'herbe humide. Ouvrant la bouche

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