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COURRIER

ÉDITORIAL

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Le colloque annuel de l’ACF-ECA « La part féminine des être parlants » s’est déroulé le 20 octobre 2018.

Cette journée fut très enrichissante et passionnante. Les débats ont été animés et la présence de la

soprano Brigitte Allemand a enchanté la salle. Elle s’est clôturée par le précieux témoignage de passe

de Clotilde LEGUIL, qui a été un moment lumineux, nous donnant à voir comment l’Analyste de l’École,

par son témoignage, fait avancer la psychanalyse.

L’actualité de cette fin d’année sera chargée, riche et enseignante :

En Novembre : les J48. Les 17 et 18 Novembre 2018 à Paris se dérouleront les Journées de l’École de la

Cause freudienne intitulées « Gai, gai, marions-nous ». Les thèmes des simultanées ont été dévoilés et

l’un des invités de la plénière du dimanche sera Jean-Paul GAULTIER.

Dans le cadre d’un après-midi préparatoire aux J48, nous accueillons Samedi 10 Novembre, Dalila

ARPIN qui interviendra sous le titre « Pourquoi se marier au XXI Siècle ? ».

Autre date importante : Le 1er Décembre 2018 car ZADIG (ZERO ABJECTION DEMOCRATIC

INTERNATIONAL GROUP) en Belgique organise un forum européen intitulé « les discours qui tuent ».

Dans le contexte des événements mondiaux qui font vaciller les démocraties et voient la montée des

populismes, il nous revient de prendre une part active dans la réflexion que nous devons mener à partir

des principes fondamentaux de la psychanalyse.

Localement, de nombreux rendez-vous : LIRCES « Féminin/Masculin : solutions féminines », Séminaire

du CPCT « les adolescents et la honte », Séminaire interne, Section clinique « Le sans pareil en

psychanalyse » et celle d’une conversation à trois voix « Adolescent, la plus délicate des transitions ».

Vous trouverez les affiches, arguments et calendrier dans ce courrier Novembre-Décembre 2018.

Bonne lecture !

Gaëlle Gouraud

Responsable du courrier de l’ACF-ECA

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Le Courrier Novembre - Décembre 2018 de l’ACF-ECA Page 2

Pour accéder à la rubrique souhaitée, cliquer dans le bandeau à gauche. Plein écran : Ctrl. L retour : Échap.

Éditorial

Sommaire 2

Rendez-vous avec l’ACF-ECA

Après-midi préparatoire aux Journées de l’École - J 48, Dalila ARPIN 3

Une conversation à trois voix sur "L'adolescence, ...", Rémy BAUP... 4

Rendez-vous avec l’Ecole

48e Journées de l’École de la Cause freudienne : « gai, gai, marions-nous !» 5

ZADID en Belgique 6

Après-coup

« Art & Psychanalyse », Bernar VENET : « Un choc primal » 8

« Art & Psychanalyse », Bernar VENET : à la recherche du jamais vu 9

Section-Clinique 2018-2019 10

CPCPT 12

Champ freudien 13

CIEN—Charivari

Féminin/Marsculin, LIRCES

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Agenda Novembre-Décembre 2018 17

L’équipe 18

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En 2017, lors d’un des Forums Scalp[1] à Paris, Jacques-Alain Miller a décrit la sortie soudaine des rats

de la haine qui infestaient les caves à la lumière du retour du refoulé. Tant que les partis politiques tra-

ditionnels de gauche comme de droite avaient un pouvoir de refoulement sur les discours de tradition

nazie, ceux-ci ne s’entendaient pas. C’est l’affaiblissement de ces mouvements traditionnels depuis

deux décennies qui a permis cet avènement du discours lepéniste, tout en le banalisant. Dans le même

fil, Yascha Mounk[2] décrit l’émergence de Donald Trump au pouvoir comme une montée sur la scène

d’une modalité du ça américain. Nous dirions celle du ça tout court.

La force de refoulement des discours haineux n’est pas uniquement le lot des idéologies traditionnelles

et partisanes véhiculées par des partis politiques. Le déclin des démocraties que nous voyons se pro-

duire sous nos yeux est dû à l’affaiblissement plus ou moins progressif des institutions qui les consti-

tuent et les défendent à la fois.

Les réseaux sociaux ne sont pas pour rien dans ce mouvement. Là où les techno-optimistes ont espéré

contribuer à la liberté d’expression et à la libération des peuples comme lors du printemps arabe, les

techno-pessimistes constatent aujourd’hui que ces réseaux ont aussi détruit quelques garde-fous qui

maintenaient à l’écart les discours qui tuent[3].

Ainsi au Brésil, Jair Bolsonaro ne pense pas devoir camoufler ses aspirations anti-démocratiques. Il brave

les institutions sans la moindre hésitation. Alors même que le vote du second tour n’a pas encore eu

lieu, il s’attaque à l’intégrité de la procédure du vote en annonçant que s’il n’est pas élu, il contestera les

résultats du vote pour irrégularité. Il semblerait que les structures démocratiques du Brésil soient mena-

cées par Bolsonaro avant même qu’il s’installe au pouvoir. En effet, saisie, la Cour suprême ne s’est pas

prononcée concernant la révélation de dépenses illégales et astronomiques par le camp de Bolsonaro

pour la diffusion de messages sur les réseaux sociaux contre son adversaire du PT – jugeant que la ques-

tion des fake news est une affaire mondiale[4].

Cette fragilité manifeste des structures démocratiques au Brésil distingue le phénomène Bolsonaro de la

montée des discours des ennemis du genre humain dans des pays comme la France ou les États-Unis. En

effet, une longue tradition démocratique ainsi qu’une administration solide dans ces pays ont permis de

faire barrage aux tendances despotiques qui y sont apparues. En France, l’opinion publique démocra-

tique a pu barrer le chemin du FN au pouvoir, au moins pour un temps. Aux États-Unis, l’effet clow-

nesque d’un Trump qui profère ses associations libres sur le théâtre du monde est encadré par la

presse, le Sénat, le FBI et la justice, même si ceux-ci n’arrivent pas toujours à le freiner.

Horaire : 9h - 19h

S'inscrire au Forum

Notre vérité brésilienne

Gil Caroz

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Bolsonaro au Brésil, c’est une autre histoire. Nous avons l’impression que l’absence de refoulement

ouvre le retour en force d’une pulsion de destruction qui vient de loin. « Il va y avoir un nettoyage

comme il n’y en a jamais eu dans ce pays », ne recule-t-il pas à dire dans une vidéo virale diffusée il y a

quelques jours sur les réseaux sociaux. « Je vais balayer les rouges du Brésil. Ou ils quittent le Brésil, ou

ils vont en taule.. » Comment ne pas lire dans ces propos le « délire même de la belle

âme misanthrope, rejetant sur le monde le désordre qui fait son être » [5]. Ce qui se dévoile ici ne

semble pas être le simple retour d’un refoulé. Bolsonaro est admirateur de la dictature depuis tou-

jours. Il s’agit là plutôt d’un trait qui appartient au moment archaïque où un moi hygiéniste émerge en

se différenciant du chaos dans lequel il est pris. Le geste répétitif de Bolsonaro qui consiste à joindre

index et majeur en forme de revolver et à faire mine de tirer sur tout ce qui bouge[6], le dit bien. Il

s’agit de tirer sur tout ce qui n’est pas moi, sur tout ce qui n’est pas mon semblable : ennemis poli-

tiques, migrants, femmes, homosexuels…

Le Brésil n’est pas l’Europe, le phénomène Bolosonaro n’est pas équivalent au phénomène Le Pen, et

les contextes sont différents. Pourtant, nous pouvons considérer que les événements au Brésil consti-

tuent la vérité d’un mouvement de civilisation qui ravage l’Europe comme un incendie. C’est l’aboutis-

sement d’une chute de l’autorité verticale, qui appelle la mise en ordre du monde par le massacre :

soit tu es comme moi, soit tu meurs. Ces manifestations se propagent dans le monde avec la rapidité

que leur offrent les réseaux sociaux. Si, dans le passé, nous étions en mesure de dire que le narcissisme

triomphant de la cause du terrorisme est à combattre et à vaincre[7], ce nouveau rejet de l’altérité que

nous voyons aujourd’hui se répandre à toute vitesse nous imposera d’autres modalités de mobilisa-

tion. Les forums Zadig en feront partie.

[1] Scalp : Série de Conversations Anti-Le Pen qui ont lieu lors de la campagne des élections présiden-

tielles en France et qui ont abouti à la création de la Movida Zadig.

[2] Mounk Y., Le peuple contre la démocratie, Paris, L’Observatoire, 2018.

[3] Ibid.

[4] Oualalou L., « La samba de l’extrême droite », Marianne, n°1128, du 26 octobre au 1er novembre 2018.

[5] Lacan J., « L’agressivité en psychanalyse », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 114.

[6] Oualalou L., « La samba de l’extrême droite », Ibid.

[7] Miller J.-A., « En direction de l’adolescence », clôture de la 3e Journée de l’Institut de l’enfant, mars 2015.

Cf. https://www.lacan-universite.fr/wp-content/uploads/2015/04/en_direction_de_ladolescence-J_A-Miller-ie.pdf

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BERNAR VENET : « UN CHOC PRIMAL »

Visite buissonnière au MAMAC de Nice du cartel Art et Psychanalyse

José VILLALBA

Bernar Venet nous a accueilli au MAMAC de Nice à l’occasion de l’exposition qui lui est consacrée : « Bernar Venet. Les années conceptuelles : 1966-1976 ». Cette rencontre a immédiatement pris une forme singulière grâce à Valentine Dechambre, psychanalyste membre de l’E.C.F., qui l’a interpelé avec insistance sur le rapport au corps dans l’art. L’artiste se rappelle alors de son corps qu’il détestait depuis sa jeunesse. « J’étais toujours malade, avec trois crises d’asthmes par nuit qui m’empêchaient d’aller à l’école. Je passais mes journées, allongé sur mon lit, à penser que ce qu’on m’avait enseigné n’était pas tout à fait juste, que c’était relatif et que ça pouvait évoluer. » Il évoque ensuite son service militaire à Carpiagne où il a eu une vision extrêmement forte qui a fait événement. « C’était un choc primal, comme on dit ! » Au pied d’une falaise, il voit une coulée noire de goudron solidifié qui l’a beaucoup marqué et qu’il fait photographier. « J’avais retrouvé là un tableau de Rubens qui me fascinait, « La chute des anges rebelles », où il y a la gravité et ces corps qui tombent. »

Il fréquente ensuite Arman, Christo et de nombreux artistes, mais il a surtout de l’admiration pour Marcel Duchamp qu’il rencontre un jour aux Etats Unis pour lui faire la démonstration que son travail est beaucoup plus radical que celui de son illustre prédécesseur. Dans une démarche audacieuse qu’il qualifie d’intuitive, pendant dix ans, l’artiste a cherché des « tableaux » mathématiques, météorologiques ou linguistiques qu’il a fait imprimer, encadrer, exposer et vendre dans une galerie parisienne, sans même voir l’exposition. Il affirmait ainsi pousser la démarche de Duchamp encore plus loin que le « Ready made » puisque ce n’était pas un objet qui était alors exposé mais une formule mathématique, un concept sans existence réelle. Des « œuvres dématérialisées » qui ne laisseraient pas transparaitre la personnalité de l’auteur.

Est-ce une des premières solutions que l’artiste a trouvé pour tenter de mettre en équation quelque chose non seulement du corps qui parfois se dérobe, mais surtout de la vie, de ce qui nous anime, de cette force inexplicable qui nous extrait de l’inanimé ou du déchet le temps d’une brève existence ? « La vie est une permission de la mort » affirmera-t-il. C’est cette démarche, cette réflexion souterraine, qui semblent s’être prolongées ensuite avec son travail de plus en plus monumental sur les lignes, les barres qui se dressent ou tombent au hasard des forces agissant sur les corps. Dans deux cents ans, Bernar Venet espère qu’on parlera de lui et de son apport décisif à l’art. Mais durant plus d’une heure, l’artiste nous a beaucoup enseigné en actualisant devant nous cette mise en tension entre son corps et ses œuvres. Car c’est justement à partir de ses éprouvés dans le corps et d’un rapport tout à fait singulier au savoir que l’artiste a poussé une réflexion personnelle sur l’(in)existence, pour produire une œuvre qu’il a toujours cherchée à inscrire dans l’histoire de l’art.

Un peu malade depuis la veille, son corps bien fatigué et les poches pleines de médicaments, Bernar Venet était dans la crainte continuelle de devenir aphone. Avec humour, il a considéré lui-même ces symptômes comme un acte manqué que nous avons su accueillir durant cette brève rencontre très réussie avec l’univers singulier d’un artiste.

1MAMAC, Nice. Exposition du 12 octobre au 13 janvier 2019

Illustrations : « La chute des anges rebelles », 1620, Peter Paul Rubens et « Représentation graphique

de la fonction y=-x^2/4 », 1966, Bernar Venet

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Bernar Venet : à la recherche du jamais vu

L’exposition au Mamac, du 12 octobre 2018 au 13 janvier 2019, se propose de faire découvrir à la France le Bernar Venet des « Années conceptuelles. 1966-1976 ». Dimanche 14 octobre 2018, lors de la « Visite Buissonnière » que l’équipe « Art&Psychanalyse » de l’ACF-ECA organisait en partenariat avec le MAMAC, il y a eu rencontre entre un artiste de renommée internationale, Bernar Venet et Valentine Dechambre, psychanalyste, invitée de l’ECF, venue de Clermont-Ferrand pour l’occasion.

La « Chute des anges »

Bernar Venet arrive presque aphone en ce début de visite. « Acte manqué ! » lance-t-il au public venu nombreux pour l’écouter. Il raconte : asthmatique depuis sa tendre enfance, il déteste son corps d’adolescent et malade, alité, occupe ses journées à réfléchir.

A 20 ans, en 1961, il fait son service militaire à Carpiagne et s’ennuie. Il tape à la machine, il se balade. Au détour d’un cirque, sorte de carrière abandonnée, se trouve une falaise blanche contre laquelle il voit une coulée de goudron se déverser.

C’est le choc.

Très fortement attiré par « cette matière riche et brillante qui coule », le goudron, il retourne à la caserne et demande à un ami de le photographier sur les lieux. Il « aime à voir la gravité donner une forme à la couleur noire ». Dans cette coulée, il voit comme une réédition de la « Chute des anges »

de Rubens. De 1961 à 1963, il montre ses séries « Goudrons » (des toiles recouvertes de goudron) puis « Tas de Charbons ».

« Contre » la ligne droite

Depuis le début, « je cherche à aller là où aucun artiste n’est allé. Plus que chercher, je découvre… Je cherche constamment la cassure absolue qui me fera sortir des traces de mes pères symboliques. Toujours aller ailleurs... et que dans deux-cent ans on puisse dire qu’il y a eu l’art avant Bernar Venet et l’art qui est le mien et que je veux transmettre, conceptuel et abstrait. Bien sûr, c’est dans deux-cent ans que la postérité jugera si c’est le cas ou pas.

En 1966, le jeune homme s’installe définitivement à New York. Dans les années 70, dans « la ville qui ne dort jamais », il interroge le « Un », donne un nom à sa démarche : « monosémique », limitée à un seul registre de sens. Il expérimente le minimalisme, se joint à l’expérience du « multiple », emprunte à la photo, la linguistique, le dessin industriel, le déchet. Il rencontre les grands de l’époque, Man Ray, Arman, Christo, Pollock, John Cage, Copley, Yves Klein dont il admire les performances.

Il sait désormais que ce qui l’oriente est de poser « des gestes radicaux ». Sa rencontre avec Marcel Duchamp en 1967 va être déterminante. Le jeune artiste est reçu par le maître, qui lui offre ces quelques mots écrits pour lui sur un vieux journal : « La vente de vent est l’event de Venet » : soit « Quatre fois mon nom ! », insiste-t-il.

Dépasser ses pairs par un acte radical

Un « désir d’éternité » le pousse… il veut que l’on parle encore de lui dans deux cents ans ! Alors, pendant ces années conceptuelles, Bernar Venet, « avec son obsession de toujours tout remettre en question », pousse l’abstraction à ses limites. Il appuie ses œuvres conceptuelles sur des formules mathématiques, des diagrammes ou des équations scientifiques. Personne n’a fait cela avant lui, il énonce ainsi la logique conceptuelle à l’œuvre : « dans ma recherche contre la ligne droite… c’est la fonction de l’auto-référentialité qui m’importe. Evacuer la subjectivité de l’artiste et ne permettre aucune interprétation, c’est permettre que l’œuvre parle d’elle-même ». De cette manière, l’œuvre peut vaincre le temps, mais aussi l’espace . Lorsqu’iI crée ses « œuvres dématérialisées » à Chicago à partir de supports abstraits qu’il choisit et fait réaliser, à distance, par d’autres, il dit : « je n’irai pas voir mes œuvres, je ne sais pas à quoi elles vont ressembler ». L’œuvre advient à une place vide, celle du « encore jamais vu dans l’art » qui est le point d'où il se lance. « Dans le domaine de l’art, certains disent que tout a déjà été fait. Je ne le pense pas. Il y a tellement de choses à créer encore et encore, une infinité encore de choses qui ne ressembleront à rien de ce qu’on a déjà vu », résume-t-il.

Plus tard, lorsqu’il fait intervenir « l’aléatoire et l’imprévisible », en produisant des installations avec ses immenses barres d’acier Corten et en les faisant tomber au sol, le résultat, « ses accidents », là encore « c’est du jamais vu ». Il n’existe pas de représentation ni d’image d’un tel travail avant. « C’est le résultat que le spectateur voit. Rien d’autre », conclut-il.

« Au fond, il s’agit pour vous de décourager toute velléité d’aborder votre œuvre en ajoutant du sens », soulignera Valentine Dechambre, « cela ne fait pas de vous un solitaire, car dès le début, votre création est adressée. Avec les termes de la psychanalyse, on parlerait d’une ‘’éthique de l’acte’’, par laquelle l’acte ne sera théorisé que dans l’après-coup ».

Pour conclure avec Lacan, une citation qui permet de « lire » l’œuvre de Venet : « [Il y a] une certaine homologie entre ce qu’on appelle œuvre de l’art et ce que nous recueillons dans l’expérience analytique. [Cette homologie est à entendre au sens mathématique.] [...] ce qu'on appelle psychanalyse de l'art enfin, […] est une notion délirante. De l'art, nous avons à prendre de la graine ».

Corinne Rebibo

Coordinatrice du projet « Art&Psychanalyse »

Le Séminaire, Livre XXI, "Les non-dupes errent" (1973-1974), inédit, leçon du 9 avril 1974

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Institut du Champ Freudien

Sous l ’égide du Département de Psychanalyse

Université de Paris VIII

Et de l ’Ecole de la Cause freudienne

Association d ’Utilité Publique

SECTION CLINIQUE

DE NICE

Comment s’orienter dans la clinique

Session 2018-2019

Le sans pareil en psychanalyse

Signes discrets, divins détails et choses de finesse

Association Uforca-Nice

pour la formation permanente

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Section clinique de Nice - Session 2018-2019

Comment s’orienter dans la clinique

Le sans pareil en psychanalyse

Il y a une clinique à grands traits. C’est celle que justifie le repérage sur la mise en fonction

du Nom-du-père, ou son rejet. D’un côté, conjoncture de déclenchement, trouble du langage,

hallucinations et délire, passages à l’acte éventuels ; de l’autre, névrose infantile,

historisation, refoulement, symptômes chiffrés et construction d’un fantasme dialectique : soit

une logique binaire permettant de se repérer dans la structure, en préalable à tout traitement.

Cette clinique se prête au mathème.

Mais l’évidence s’est vite fait jour que l’expérience, en particulier dans les cures, donne lieu à

des manifestations moins spectaculaires, moins bruyantes et surtout souvent moins

tranchées. D’où l’intérêt pour les détails subtils et parfois peu visibles, les signes discrets,

c’est-à-dire à la fois cachés et discriminants et les choses de finesse qui révèlent la diversité

et la complexité des cas. « La finesse, c'est ce qu'on met en jeu quand le concept défaille ».

« Les choses de finesse sont celles qui ne se démontrent pas selon la géométrie ». Le plus

infime trait s’avère être une signature.

Ces indices permettent de s’orienter quant au diagnostic, mais aussi de porter l’attention la

plus vive à la singularité des cas, qui fait de chaque sujet engagé dans le dispositif analytique

un sans pareil : « A côté de l'inconscient, il y a le singulier du sinthome ».

La psychanalyse, pure ou appliquée, avance ainsi quotidiennement avec deux axes qui, pour

être distincts, s’avèrent compatibles : celui du diagnostic qui suppose des catégories et des

classifications nosologiques, et celui de la différence absolue qui est le cœur du désir

d’analyse. La pratique est alors guidée par une question qui concerne le rapport du sujet à sa

jouissance. La réflexion sur le symptôme conduit à se demander : « "Qu'est-ce que ça

satisfait ? " et cette question est sensiblement distincte de la question "Qu'est-ce que ça

signifie ? Le déchiffrement s'arrête sur le hors-sens de la jouissance ».

Nous nous attacherons cette année à cette clinique du détail et des choses de finesse qui fait

la richesse de l’éclairage analytique.

Les citations entre guillemets sont extraites du cours de Jacques-Alain Miller, L’orientation

lacanienne 2008-2009 : « Choses de finesse en psychanalyse » (téléchargeable sur le site de

l’ECF).

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Du côté du laboratoire du CIEN

A un rythme mensuel, le laboratoire s’est réuni au siège des CEMEA.

Comme projet du laboratoire, la poursuite des Conversations scolaires a été précisée : des

contacts sont actuellement pris avec des responsables pédagogiques de divers groupes

scolaires sur le thème des violences scolaires.

Les vignettes pratiques présentées ont posé la question de savoir de quoi les violences à

l’école sont le nom et comment les professionnels peuvent y répondre.

Un texte a été rédigé par une des participantes qui a passé au crible les nouvelles « approches

scientifiques » qui essaiment dans le champ pédagogique et éducatif.

Dans cette optique, d’autres textes seront mis à l’étude et d’autres également permettant

l’approfondissement de la question de l’agressivité distinguée de la violence comme l’avait

établi Philippe Lacadée dans sa Conférence le 12 Mai dernier.

Par ailleurs, un projet de collaboration avec le groupe « Charivari » pourra être envisagé.

Les deux prochaines séances ont été fixées au :

Mercredi 14 Novembre

Mercredi 12 Décembre

(20 H. 30 au 21, Rue d’Angleterre)

Pour tout renseignement, on pourra contacter l’actuel responsable :

Alain COURBIS

Tel : 06 19 55 21 53

Mail: alaincourbis26@gmail.com

___________________________________

CHARIVARI

Charivari est le groupe niçois du Nouveau Réseau Cereda (Centre d'Étude et de

Recherche sur l'Enfant dans le Discours Analytique, affilié au Champ freudien). Il

réunit une fois par mois des cliniciens dont la pratique auprès des enfants

s'oriente de l'enseignement de Jacques Lacan.

Les cliniciens qui souhaitent le rejoindre peuvent y présenter leur candidature.

Nos travaux sont actuellement orientés par le texte de Jacques-Alain Miller,

intitulé : « Enfants Violents ». Pour le consulter, cliquez ici.

Les prochaines réunions du groupe se dérouleront au cabinet de Patrick Fabre

(39, bd Victor Hugo, à Nice) : Mercredi 14 Novembre 2018 et Mercredi 12

Décembre 2018.

Renseignements auprès des responsables du groupe :

Gaëlle GOURAUD : gaelle.gouraud1@gmail.com; Tél : 06.19.01.18.01.

Patrick FABRE : pfabre06@yahoo.fr; Tél : 06.22.59.18.28

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La cause de l’autisme (adresse du blog : cause-autisme.fr )

Le prochain numéro de Stay Tuned, la newsletter du blog la cause de l’autisme, sera consacré à la première journée du Centre d’Etude et de Recherche sur l’Autisme qui a eu lieu le samedi 10 mars à la maison de la Chimie à Paris avec pour thème « Autisme et parentalité ». Nous vous invitons à vous inscrire à la newsletter ici : https://cause-autisme.fr/2018/01/21/journee-du-cera-autisme-psychanalyse/ (en inscrivant votre adresse mail en bas à droite) Ceci pour que vous puissiez avoir un aperçu des travaux exposés par les analystes

(Christiane Alberti, Laurent Dupont, Dominique Holvoet, Eric Laurent, J-C Maleval …. ) et de

la richesses des échanges avec les parents concernés (Mireille Battut, Françoise Baudoin,

Valérie Gay-Corajoud, Marc Langlois de l’association « La main à l’oreille » ) qui surent

parler avec une grande pudeur de leurs enfants, dans le plus grand respect de la subjectivité

de ces derniers, de leurs inventions et des inventions que ceux-ci les ont conduits à produire.

Un médecin nous indiqua, lui, comment certains lobbys influencent la production des RBPP.

Le témoignage de Jacqueline Leger, autiste et psychologue fut particulièrement émouvant.

Le Forum International sur l’autisme qui a eu lieu le 7 avril à Barcelone (dans la suite du

congrès de l’Association Mondiale de Psychanalyse) est venu dans la même veine témoigner

de la richesse de la clinique qui se déploie dans les différentes Ecoles de l’AMP quant à

l’autisme, mais aussi dans tous les pays d’une mise en avant des thérapies

comportementales, alliées aux évaluateurs des administrations, producteurs de

« recommandations » . De riches échanges entre parents et psychanalystes animés par

Daniel Roy sont venus ponctuer cette journée.

Dans un article publié dans Sud-Ouest en 2012 (https://www.sudouest.fr/2012/05/05/l-autisme-et-les-psychanalystes-706467-2780.php) ce dernier concluait :

« Nous allons dire qu’il nous est indispensable de travailler avec les parents afin de créer de

nouvelles structures, basées sur des méthodes autres que celles « préconisées » par la HAS,

à savoir les méthodes comportementalistes qui s’apparentent à du conditionnement intensif.

Ces méthodes prennent les habits de la modernité et n’ont à ce jour rien prouvé… »

Voilà qui est toujours d’actualité. En effet, le 4ème plan autisme fait la part belle aux neurosciences, à la recherche en génétique, biologie, sciences comportementales, mais aussi applications numériques au service des méthodes ABA (Cf l’article de Myriam Chérel-Perrin in LQ 573 : https://www.lacanquotidien.fr/blog/2016/04/lacan-quotidien-n-573-autisme-par-m-perrin-et-b-turcato-imre-kertesz-chronique-de-n-georges-trop-rouge-de-gustavo-dessal-par-d-roy/ ) le tout devant faire briller l’excellence de la recherche française et faire naître de belles start-up. Ceci en encourageant les entreprises privées aux « projets innovants » à développer des « outils diagnostiques et thérapeutiques dans des domaines allant des biomarqueurs, aux biotechnologies et aux techniques digitales». (Plan p 71 http://handicap.gouv.fr/IMG/pdf/strategie_nationale_autisme_2018.pdf … ) On notera donc que ce n’est pas l’invention du sujet qui est mise au premier plan, mais celle d’ingénieurs censés venir donner une compensation à ce qui est conçu comme un déficit chez le sujet autiste. Rien de bon donc à attendre de ce plan déjà bien annoncé par le rapport de la cour des comptes. Vous pouvez lire à ce propos l’intervention d’Eric Laurent à Barcelone : https://www.lacanquotidien.fr/blog/2018/05/lacan-quotidien-n-774/

François Bony (correspondant de La cause de l’autisme pour l’ACF E.C.A)

Pour plus d’informations vous pouvez aussi suivre le compte @lacauseautism sur twitter

Si vous souhaitez adresser un article au blog « La cause de l’autisme » celui-ci ne doit pas

dépasser

3. 500 signes vous pouvez me l’envoyer à l’adresse suivante : fr.bony@wanadoo.fr

Editorial

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AG

EN

DA

Lun Mar Ven Mer Jeu Sam Dim

N.B. : Les activités de la Section Clinique, présentations cliniques, séminaire du CPCT, SIP sont réservés aux inscrits.

Le Séminaire Interne de l’ACF-ECA, les réunions du groupe Charivari sont réservés à leurs membres.

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ZADIG en

Belgique

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Rémy BAUP

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Présent.

Clinique

Antibes

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Section

Clinique

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Présent.

Clinique

Ste Marie

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Séminaire

CPCT

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Décembre 2018 Editorial

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LIRCES

Chantal

BONNEAU

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Dalila ARPIN

11

12 13 14

Présent.

Clinique

Monaco

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Journée

de l’Ecole

18

Journée

de l’Ecole

19 20 21 Présent.

Clinique

Ste Marie

22

LIRCES

David HALFON

23 24

Section Clinique

25

26 27

Séminaire

Interne

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Séminaire

Membres

30

Conversation CPCT CPCT

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ACF ECA - 6, rue Gounod - 06000 NICE

Composition du bureau de l’ACF-ECA

2018-2019

BUREAU

Déléguée régionale : Chantal Bonneau bonneau5.chantal@orange.fr

Déléguée adjoint : Philippe Giovanelli phil.giovanelli@gmail.com

Délégué aux cartels : David Halfon d.halfon@wanadoo.fr

Bureau de ville Antibes - Cannes – Grasse : Rémy Baup remy.baup@orange.fr Bureau de ville Nice - Menton – Monaco : François Bony fr.bony@wanadoo.fr Trésorier : Robert Fournier rfourn228@gmail.com

EQUIPES

➢ Séminaire des membres de l’ECF :

Philippe De Georges, philippe.de-georges@wanadoo.fr

Logistique : Chantal Bonneau bonneau5.chantal@orange.fr

➢ Le séminaire interne de l’ACF-ECA : Chantal Bonneau bonneau5.chantal@orange.fr

➢ Bulletin « Rivages » :

Rédactrice en chef « Rivages » : Annie Ardisson af.ardisson@free.fr

Rédactrice en chef adjointe : Isabelle Orrado isabelle.orrado@hotmail.fr

Comité de rédaction et de lecture : Karim Fenichel, Joëlle Fabrega, Françoise Tartavel.

➢ Responsable du colloque 2018 : Philippe Giovanelli phil.giovanelli@gmail.com

Cartel préparatoire au colloque : Annie Ardisson, Chantal Bonneau (Plus-un), Philippe Giovanelli,

Sabrina Kernachi, Christian Sivilotto, Audrey Berthelot-Prevot bonneau5.chantal@orange.fr

➢ Librairie : Michel Tartavel, Véronique Bernard, participation de Françoise Tartavel

micheltartavel@gmail.com, francoise.brugnon@orange.fr

➢ Bibliothèque de l’ACF et de la SCN : Karim Fenichel, Stéphanie Haug stephanie.haug@free.fr,

fenichel.k@gmail.com

➢ Courrier ACF-ECA : Gaëlle Gouraud, Céline Malossane, Christian Sivilotto

gaelle.gouraud@free.fr ; csivilotto@gmail.com ;

➢ « Psychanalyse & cinéma » : José Villalba jose.villalba@bbox.fr

➢ « Art & Psychanalyse » : Armelle Gaydon – Coordinatrice de l’équipe Corinne Rebibo

armelle.gaydon@wanadoo.fr, servacorinne@gmail.com

➢ Comité de diffusion : Yves Daemers ydaemers@gmail.com – Blog : Fouad Ben Khalifa

benkhalifa.fouad@gmail.com, Compte Facebook : Yves Daemers ydaemers@gmail.com -

➢ Compte Tweeter : François Bony fr.bony@wanadoo.fr

➢ Relation avec l’université : Jessica Choukroun jesschoukroun@yahoo.fr

➢ Diffusion et communication localement sur les événements : Patrick Fabre pfabre06@yahoo.fr

➢ Correspondant régional pour La cause de l’autisme : François Bony fr.bony@wanadoo.fr

➢ Correspondante régionale pour l’Hebdo-Blog : Chantal Bonneau bonneau5.chantal@orange.fr

Non-membres de l’ACF-ECA, à ce jour (25 févier 2018), les noms des personnes en italique.

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