Analyse de performances de systèmes de communication sans ...
COMMUNICATION MARKETING, CULTURE ET PERFORMANCES …
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COMMUNICATION MARKETING, CULTURE ET PERFORMANCES DES
ENTREPRISES MAROCAINES DANS LES RELATIONS SUD-SUD :
ETUDE EXPLORATOIRE
Meriem Alaoui ([email protected])
Doctorante à l’Université Hassan II-Casablanca
Ecole Supérieure de Technologie
Laboratoire de Recherche en Management des Organisations (LAREMO)
Moussa Yassafi ([email protected])
Professeur chercheur à l’Ecole Supérieure de Technologie
Université Hassan II-Casablanca
Abstract: Over the past decades, Morocco has been maintaining and improving its political and
economic relations with the African countries. In fact, Morocco is positioning itself as a big brother
and a business engine for the whole region. The objective of this paper is to identify the existing
relations between Marketing communication and culture with the performance of the Moroccan
enterprises serving the African markets.
In order to succeed in delivering an impactful communication and improving the return on
investment of these Moroccan companies, it is important to understand the relationship between
communication and culture be it corporate culture or the culture of the country where the products or
services are being sold. Developing those competencies will with no doubt improve Morocco’s
business and cultural relations with its neighboring countries in Africa.
Keywords: Communication, Marketing, Culture, Performance, Africa, South-South Relations,
Morocco
Résumé : Le Maroc a une volonté politique et économique claire vis-à-vis de ses relations avec les
pays africains. Il se positionne de plus en plus au service de l’Afrique et comme moteur commercial,
diplomatique et culturel pour toute la région. L’objectif de cette problématique est d’explorer les
relations qui existent entre la communication marketing et la culture avec les performances des
entreprises marocaines dans un environnement Sud-Sud.
La combinaison de la Communication Marketing avec l’aspect culturel, que ce soit celui lié à
l’entreprise marocaine ou au pays Africain ciblé, est une compétence indispensable aux
performances des équipes qui travaillent dans un environnement international. Développer cette
compétence permettra en effet d’améliorer les relations économiques et culturelles des différents
pays.
Mots clés : Communication, Marketing, Culture, Performances, Afrique, Relations Sud-Sud, Maroc
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1- Introduction
Au Maroc comme dans d’autres pays africains, la communication est un outil indispensable pour
établir la notoriété de la marque et pour augmenter les ventes. Grâce au commerce international et à
la globalisation, la prise en considération de l’élément culturel est indispensable pour la réussite des
campagnes de Communication Marketing à l’international.
Nous estimons que différents marchés représentent différentes cultures et nécessitent une
communication adaptée localement même si le produit ou le service reste le même. Ceci permettra
aux clients et consommateurs locaux d’accepter les messages émis par les entreprises et d’interagir
positivement avec les campagnes lancées. Ainsi les entreprises marocaines qui commercialisent
leurs produits et services sous des cieux africains, verront leurs performances s’améliorer.
L’intérêt de ce sujet émane de la conjoncture actuelle où le Maroc se positionne de plus en plus
comme moteur économique de l’Afrique et où les volontés royales et locales du pays visent à
développer la productivité du Maroc sur les plans micro et macroéconomique dans ses relations Sud-
Sud. La finalité de cette recherche est d’aider ces entreprises à mieux atteindre leurs objectifs tout en
renforçant en parallèle l’image économique et culturelle du Maroc comme leader diplomatique et
force financière incontestable du continent Africain.
En première partie, nous passerons en revue les concepts de communication, culture, performances
des entreprises et relations Sud-Sud. Nous nous attacherons notamment à comprendre les effets de la
communication marketing des entreprises et ses implications en termes de performances dans un
champ économique et culturel africain. En nous appuyant sur une revue de la littérature, nous
formulerons plusieurs propositions de relations entre tous ces concepts. Dès lors, nous essayerons de
répondre à cette question : Les variables clés de la communication et de la culture ont elles un impact
sur les performances des entreprises marocaines dans leurs relations Sud-Sud ?Dans un deuxième
lieu, nous allons conduire une étude quantitative en se basant sur un questionnaire destiné aux
directeurs commerciaux et marketing des entreprises marocaines qui ont des relations économiques
avec les pays africains. Enfin, les principaux résultats, leur discussion et leurs limites seront traités
dans une dernière partie.
2- Revue de littérature
Communication
La communication a connu plusieurs modèles qui se sont développés au fil des années avec
l’existence des êtres humains. La communication Marketing a aussi suivi ce développement et peut
être étroitement liée à l’environnement culturel et politique des pays de commercialisation. Grâce à
la communication, il est possible d’orienter des campagnes marketing entières vers un objectif
commun de rendement tout en développant les compétences et les forces de l’entreprise et des pays.
La communication assiste les personnes à accomplir leurs rôles individuels et organisationnels, en
implémentant et en répondant aux changements de société et de management et en coordonnant les
activités organisationnelles (Ivancevich, Konopaske, & Matteson, 2008). Selon Katz & Kahn, la
communication est la colle qui tient les organisations ensemble (Katz & Kahn, 1978).
Le plus ancien modèle de la communication date de plus de 2000 ans et a été créé par d’Aristote
(Uma Narula,2006).
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Figure 1 : Modèle de communication d'Aristote
Par la suite, les modèles de communication ont connu plusieurs théoriciens et ont suivi différentes
évolutions mais les modèles les plus importants ont été initiés aux Etats unis pendant la 2ème guerre
mondiale.
En 1948, le théoricien et politicien Harold D. Lasswell a développé l’un des modèles de
communication les plus célèbres. Il s’agit d’un modèle de communication linéaire comme
schématisé ci-dessous :
Figure 2: Modèle Lasswell de communication
Le modèle Laswell a été très reconnu pour ses avantages : Facile et simple, s’adapte généralement
pour tous les types de communication et utilise le concept des effets. Cependant ce modèle a été
critiqué pour l’absence des éléments de Feedback et de Bruit, et pour sa forme linéaire.
Au fil des années, le modèle Laswell se développe pour contrer ses lacunes en passant par plusieurs
chercheurs et théoriciens. Dans cette communication, nous allons retenir la contribution de Norbert
Wiener puis de Claude Elwood Shannon qui a développé une théorie de communication circulaire en
rajoutant le bruit et le feedback (positif ou négatif). En effet, grâce à la boucle de rétroaction ou de
feedback, le modèle de communication devient plus interactif.
En 1949, le modèle prend le nom de Shannon & Weaver appelé aussi ‘’model of all models’’ (le
modèle des modèles) vu la puissance qu’il va prendre.
Le schéma de Shannon est modélisé comme ci-dessous :
Figure 3: Shannon et Weaver modèle de communication
L'apport de Shannon est d'avoir su formaliser les considérations intérieures en intégrant l'ensemble
des paramètres utiles. Ses travaux constituent un repère incontournable, le fondement des théories de
la communication.
En 1986, Devito a expliqué que la communication est “[t]he process or act of transmitting a message
from a sender to a receiver, through a channel and with the interference of noise” (p. 61). Devito a
résumé en effet la communication à un canal simple avec l’émetteur, le récepteur sous l’interférence
du bruit.
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Nous allons retenir le modèle de Shannon comme modèle de base de communication pour notre
recherche et nous allons le décortiquer par la suite pour analyser les hypothèses relatives à la
communication Marketing des entreprises marocaines dans leurs relations Sud-Sud. Le Message
pour nous sera l’activité marketing. Le Canal sera les modes d’administration des campagnes
Marketing. Le destinataire pour nous sera le client/consommateur. Vu que les relations
économiques marocaines se font principalement avec des clients africains en B to B (Business to
Business), nous considérons que le destinataire est principalement client et accessoirement le client
final au cas des métiers de banques et assurances ou services par exemple.
La communication marketing est le processus essentiel pour faire passer les messages entre les
sociétés et les consommateurs. Elle est en effet le lien invisible entre les clients et les entreprises.
Grace à la communication Marketing, les consommateurs peuvent mieux comprendre les entreprises,
la marque et le produit (Kotler and Keller, 2006). La communication aide la cible à faire confiance
à la marque et à ses campagnes marketing. (Pickton and Broderick, 2005) ont défini plusieurs
éléments de la communication marketing comme la publicité, les promotions commerciales, le
sponsorship, les relations publiques et le marketing direct.
Les messages de la communication sont décrits comme "un stimulus destiné à être traité par
l’appareil cognitif du destinataire chez qui le stimulus va produire une réponse quelconque"
(Johansen, Frandsen, 1998). Kotler, Dubois et Manceau ont développé l’un des manuels les plus
utilisés en Marketing à l’échelle mondiale : Marketing management (Kotler, Dubois, Manceau,
2006). Ils statuent que la communication s’articule autour de cinq questions (qui ? dit quoi ? par
quel canal ? à qui ? avec quel effet ?) et de neufs éléments (l’émetteur, le récepteur, le message, les
médias, le codage, le décodage, la réponse, le feed-back et les bruits).
En parallèle aux modèles classiques de communication, plusieurs modèles plus orientés vers la
Communication et Marketing se sont développés surtout les modèles de hiérarchie des effets. Dans
les années 1890, St. Elmo Lewis, un pionnier de la publicité, a créé le modèle AIDA. Ce modèle est
à date d’aujourd’hui la base des modèles de hiérarchie des effets même si plusieurs versions ont vu le
jour, elles s’inspirent largement de AIDA.
Juliane Behm (2009, p4) décrit l’importance de AIDA dans la capture d’Attention de la cible client,
puis il faut éveiller l’intérêt de ce client, et de déclencher le désir de consommer le produit ou service
offert en passant à l’action’’ concrète d’achat.
Figure 4: Modèle AIDA Figure 5: Modèle DAGMAR Figure 6: Modèle Lavidge & Steiners
AIDA est très persuasif et souvent impacte inconsciemment notre façon de penser (Butterfield,
1997).
En 1961 d’autres modèles ont vu le jour comme Dagmar (Belch & Belch, 1995) et Lavidge &
Steiners (Lavidge & Steiner, 1961). Chacun de ses modèles ont leurs avantages et ont reçu des
critiques concernent leur validité.
Belch & Belch (1995) ont critiqué le model Dagmar par rapport au fait qu’il se concentre
excessivement sur les stratégies et qu’il n’est pas applicable à l’acte d’achat.
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Tous ces modèles (Mackay, 2005) sont utiles mais non conclusives. Mackay pense qu’ils
négligent plusieurs facteurs. Pour lui, tous les acheteurs ne passent pas nécessairement par toutes les
étapes. Les étapes ne se passent pas forcement suite à une séquence hiérarchique. Ces modèles
aident à identifier les étapes d’achat mais ne peuvent pas être utilisés comme base explicite de ces
étapes (Smith & Taylor, 2002).Culture
Dans cette recherche, nous estimons que la culture qui impacte la communication de l’entreprise
comprend 2 volets : la culture de l’entreprise qui est elle-même source des messages et la culture du
pays de commercialisation qui représente non seulement les clients mais aussi les fournisseurs ainsi
que tous les autres intervenants dans cette relation économique.
Figure 7 Moyens de communication dans la dimension du haut et du bas contexte
Source: P. Rosinski, Coaching międzykulturowy, Wydawnictwo New Dawn, p. 189.
Rosinski (2011) définit les cultures comme ‘’low context’’ (contexte bas) ou ‘’high context’’
(contexte haut) suivant l’interaction nécessaire afin de communiquer. L’échelle de Rosinski
considère donc que la communication directe correspond à la culture ‘’low context’’ hors que la
communication indirecte fera partie de ‘’high context’’ culture.
Hollensen (2001) estime que pour les cultures qui favorisent la communication indirecte, 90% de la
communication pourra être faite en signes non verbaux que les autres cultures risquent de ne pas
remarquer vu qu’ils sont habitués au style direct d’échange.
Brett (2014) associe le style de communication via les signes, proverbes, messages cachés et allusion
à une culture collectiviste où le ‘’nous’’ domine le ‘’je’’. Ce style est plutôt existant dans les pays
arabes, d’Amérique latine, Asie ainsi que les pays africains. Les pays transitoires comme ceux de la
méditerrané, Europe de l’Est ou Europe centrale sont aussi classifiés par Brett comme collectivistes.
Culture de l'entreprise
La culture a plusieurs volets et reste incernable si elle n’est pas limitée selon le champ d’action. Vu
qu’on ne peut intégrer tous les éléments à la fois, nous avons choisi de nous limiter à quelques traits
culturels et suivre une adaptation au contexte marocain.
Afin d’opérationnaliser le concept culture d’entreprise, les que nous allons utiliser l’indice de Fey et
Denison (2003) : Cohérence, Degré d’engagement, Capacité d’adaptation et Mission.
Fey et Denison (2003) définissent la culture entreprise en 4 critères détaillés comme suit :
Critères de culture Mesures des critères de culture
Degré d'engagement Autorité Orientation équipe Capacité de développement
Cohérence
Valeurs
principales Accord Coordination et intégration
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Capacité
d'adaptation Changement Orientation client
Apprentissage
organisationnel
Mission Stratégie Buts et Objectifs Vision Tableau 1 Mesures des critères de culture
Culture du pays
La culture peut être comparée à un iceberg. Cette comparaison montre que la culture se repose sur
beaucoup de suppositions, de facteurs cachés, valeurs, normes et croyances. La partie visible de
l’iceberg est beaucoup plus petite que la partie cachée. En effet, la partie visible comme la cuisine,
l’architecture, la musique, langues, etc n’est qu’une réflexion de la partie invisible liée à l’histoire,
coutumes, religions, éthique, nature etc.
Vu l’ère de globalisation que nous vivons, la culture impacte incontestablement le marketing.
Kotler a créé le concept du Marketing 3.0 qui regroupe une vision future du Marketing et qui prend
en considération la vitesse qu’a connu le monde grâce au rapprochement des distances et aux moyens
de communication développés. Selon Kotler (2010), la culture doit être l’essence des modèles de
business des entreprises qui s’inscrivent dans le développement et l’acquisition de marchés
internationaux.
En 1980, Geert Hofstede a révolutionné le monde avec sa recherche comparative interculturelle. Il
classe les cultures selon 6 caractéristiques. Au départ le modèle se composait des 5 variables
suivantes : Orientation long terme, distance du pouvoir, peur de l’incertitude, masculinité/féminité
individualisme versus collectivisme. En 2010, Hofstede a rajoute la 6ème variable appelée
indulgence.
Figure 8: Dimensions culturelles d'HofstedeUne lecture de la carte mondiale
des régions de Hofstede pour les pays africains hors Afrique du Sud révèle que les africains sont
plutôt collectivistes. Ils souffrent d’une large distance du pouvoir, ne sont généralement ni
féministes ni masculinisés, sont tolérants par rapport à l’incertitude et ont une vision à très courts
termes. Pour l’indulgence, les africains sont plutôt non indulgents et ne gratifient pas spontanément
mais ont besoin de suivre les normes sociales et culturelles.
Ces cartes ont été prises du livre de Michael Minkov (2007) "Why we are different and similar".
Dans sa version de 2010, Hofstede a réajusté l’échelle de mesure a un format 0-100 et a créé ce qu’il
a appelé le modèle 6D : ‘’6D Model of national culture’’.
Mais son approche a été critiquée pour différentes raisons. Pour certains pays, le nombre
d'observations est relativement faible et diminue la fiabilité statistique. Vu que l’enquête mondiale a
été faite en 1973, certains comportements nationaux ont changé avec la mondialisation. Il est vrai
que les critères isolés offrent le grand avantage de permettre des comparaisons internationales, mais
leur sens n’est pas très clair. La terminologie de masculinité versus féminité n’est pas acceptée
largement pour des raisons de connotation « sexiste ». Nous préférons parler d’affirmation de soi et
compétition versus recherche de l’harmonie et du consensus.
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Philippe D'Iribarne (2012) préfère une approche ethnologique. Il a choisi un site défini où le
chercheur partage en profondeur le vécu de l'entreprise et s'interroge sur le sens des signes observés.
Cette approche historique et ethnologique permet de comprendre certes l'origine et le sens des
comportements nationaux. Cependant, elle a été critiquée par l'inconvénient de ne pas faire
apparaître immédiatement des comparaisons internationales, surtout suite à l’absence de critères
communs de différenciation.
Les anthropologues Edward et Mildred Hall (1990) ont aussi étudié les comportements dans les
relations de travail de différents pays notamment entre les USA, la France et l'Allemagne. Cette
approche est l'intermédiaire entre les deux approches précédentes. Elle présente à la fois des critères
de différenciation interculturelle facilitant les comparaisons internationales ainsi qu’une une
description anthropologique de différentes cultures nationales. Cependant, la recherche de Hall et
Hall ne couvre pas l’Afrique mais pourrait être utilisée seulement pour identifier la culture des
entreprises qui sont originaires de ces pays-là et qui sont basés au Maroc pour couvrir le marché
africain.
Relations Sud-Sud
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ‘’la Coopération
Sud-Sud est le partage mutuel et l’échange de solutions de développement stratégiques –
connaissances, expériences et bonnes pratiques, politiques, technologies, savoir-faire et ressources –
entre pays du Sud. ‘’1
Pour les Nations Unis2‘’South-South cooperation is a broad framework for collaboration among
countries of the South in the political, economic, social, cultural, environmental and technical
domains.’’ En effet, les accords Sud-Sud impliquent deux ou plusieurs pays du Sud qui sont en voie
de développement afin de collaborer sur plusieurs échelles avec l’intervention de leur gouvernement.
Dans cette recherche, nous allons limiter les pays Sud-Sud à l’Afrique. Selon le PNUD3 programme
national des nations unis pour le développement La coopération Sud-Sud ‘CSS’ est un processus par
lequel les pays en développement cherchent à réaliser leurs objectifs de développement à travers
l'échange de connaissances, de compétences et de ressources, la formulation de programmes
communs ou la prise de mesures collectives. Le Maroc a une volonté politique clairement affirmée
qui positionne le pays au service de l’Afrique. En effet, le Maroc ménage tous les efforts pour le
développement prioritaire de la coopération maroco-africaine. En Février 2017, le pays a déposé la
demande officielle dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères pour intégrer le
CEDAO (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest). Cet Accord entre autres, devra
faciliter de plus en plus les échanges économiques du Maroc avec les pays du Sud vu les avantages
fiscaux et administratifs. Le Maroc présente un triple avantage pour développer une coopération
profonde et diversifiée avec l’Afrique : son africanité et identité, sa position géographique de trait
d’union entre l’Europe et l’Afrique Subsaharienne et son système productif et de formation.
Performances
La performance financière ne suffit plus pour la mesure de la performance de l’entreprise. Plusieurs
notions ont été développées au 20ème siècle qui incluent au-delà des résultats financiers, la
responsabilité sociale ou environnementale.
1 http://www.fao.org/3/a-i4225f.pdf
2http://ssc.undp.org/content/ssc/about/what_is_ssc.html
3 http://www.undp.org/content/undp/fr/home/ourwork/development-impact/south-south-cooperation.html
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Presqueux (2002) cite qu’il s’agit d’une perspective gestionnaire et financière à court terme.
Cependant, Kaplan et Johnson (1987, p.259) ont remis en cause cette logique : "Les mesures à court
terme devront être remplacées par de multiples indicateurs non financiers qui constituent de
meilleures cibles et ont une meilleure valeur prédictive quant aux objectifs de rentabilité à long terme
de l’entreprise" (Cités par Löning et al, 2003, p. 158).
C’est ainsi que différentes méthodes de mesure sont apparues récemment, notamment la TBL. La
Triple Bottom Line, notion développée par John Elkington en 1997, fournit une vision segmentée de
la performance globale en trois dimensions : contribution à la prospérité économique, capital social
et qualité de l’environnement. Elle mesure ces dimensions de manière séparée pour ensuite les
compiler sans tenir compte des corrélations existant entre elles. Le terme est une allusion au
Résultat net qui est la dernière ligne du bilan. John Elkington (co-fondateur de Sustainability,
cabinet de conseil britannique spécialisé en RSE) pense qu’il existe 3 dernières lignes importantes
pour mesurer la performance de l’entreprise. Cette mesure prend en compte non seulement le
résultat financier, mais également le bilan social et environnemental de l'entreprise.
A partir des années 70, le terme de « marketing social » commence à être employé lors du
1er Congrès de Marketing Social, Bruxelles, 1975. "Le marketing social se définit comme
l’application de la méthode marketing aux problèmes sociaux, aux organisations qui ont le souci de
leur insertion dans la société et de leurs rapports avec les groupes et les publics de leur
environnement, aux services publics et aux collectivités" (Serraf, 1985). Par la suite, Philip Kotler et
Bernard Dubois (2001) introduisent l’expression d’"optique du marketing sociétal ". Le
sociétal "soutient que le rôle d’une entreprise est de déterminer et de satisfaire les besoins, désirs et
intérêts du marché-cible plus efficacement que la concurrence mais de le faire d’une manière qui
améliore le bien-être du consommateur et de la société dans son ensemble".
Dorénavant, les entreprises commencent à orienter leurs thématiques de communication vers :
l’éthique, le respect, la citoyenneté, la responsabilité sociale et sociétale, l’environnement. Ces
paramètres étaient des valeurs véhiculées traditionnellement par le secteur public.
En 1984, Freeman apporte la théorie des parties prenantes relatives à la responsabilité sociale de
l’entreprise. Cette théorie de Responsabilité Sociale de l’entreprise RSE réside dans la capacité et
aptitude de répondre aux demandes de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise comme :
employés, fournisseurs, communauté, concurrence etc.
Hypothèses et méthodologie Nous estimons que la combinaison de la communication Marketing avec l’aspect culturel, que ce soit
celui lié à l’entreprise Marocaine ou aux pays africains où ces sociétés exècrent, est une compétence
indispensable aux équipes qui travaillent dans un environnement international. Développer cette
compétence permettra en effet d’améliorer les relations économiques Sud-Sud des entreprises
marocaines.
3-1 Hypothèses
L’objectif de cette recherche est de vérifier l’hypothèse de l’existence d’une relation entre la
communication et la culture avec les performances des entreprises marocaines dans leurs relations
Sud-Sud.
Nous allons d’abord vérifier l’existence de la relation entre les éléments de communication et les
performances de l’entreprise Marocaine. Ensuite, nous allons procéder à l’étude de l’impact de la
culture sur le rendement de ces sociétés.
Les éléments de performance sont basés sur notre recherche littéraire, notamment la méthode BTL
qui implique le résultat financier, le bilan social et environnemental de l'entreprise.
Les éléments de communication que nous avons pris en considération suivant le modèle de Shannon
sont les messages que nous allons appeler Marketing, les canaux de communication utilisés et le
récepteur que nous identifions comme le comportement client/consommateur.
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Pour les canaux de communication, nous nous sommes basés sur une enquête faite par Cultch en
2016, sur un échantillon de 500 entreprises qui emploient plus de 500 personnes. Les campagnes
marketing faites par les entreprises se basent dans cet ordre sur le site web, social media, Print,
email, télévision, direct mail, évènements, affiches publicitaires.
Le cadre conceptuel sera présenté sous forme d’un schéma afin de cerner le sujet et de mieux
comprendre la relation qui existe entre la communication marketing et la culture avec les
performances des entreprises marocaines. L’objectif de la recherche est de mettre en évidence
l’importance de la dimension communication Marketing et culture dans les relations économiques
des entreprises marocaines qui servent les marchés africains.
Figure 9 : Cadrage conceptuel
Nous pouvons décliner notre hypothèse de communication en 3 sous-hypothèses :
Hypothèse 1 : Le message améliore la performance des entreprises marocaines dans leurs relations
Sud-Sud.
Hypothèse 2 : Le canal de communication améliore la performance des entreprises marocaines dans
leurs relations Sud-Sud.
Hypothèse 3 : Le comportement consommateur (Récepteur) améliore la performance des entreprises
marocaines dans leurs relations Sud-Sud.
Ensuite, nous allons étudier la relation de l’aspect culturel et s’il est réellement un élément
incontournable pour la réussite des performances des entreprises marocaines dans leurs campagnes
de communication Marketing avec les pays Sud-Sud. Comme défini lors de la recherche littéraire,
nous limitons l’aspect culturel à deux éléments : Culture d’entreprise et culture pays. La culture
d’entreprise sera mesurée selon le degré d’engagement, la cohérence, la capacité d’adaptation et la
mission.
Pour l’aspect culturel, les questions sont basées sur les critères de culture d’entreprise cites par Fey et
Denison (2003) dans la recherche littéraire. Ainsi, les hypothèses formulées sont les suivantes :
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Hypothèse 4 : Le degré d’engagement participe à l’amélioration des performances des entreprises
marocaines dans leurs relations Sud-Sud.
Hypothèse 5 : La cohérence participe à l’amélioration des performances des entreprises marocaines
dans leurs relations Sud-Sud.
Hypothèse 6 : La capacité d’adaptation participe à l’amélioration des performances des entreprises
marocaines dans leurs relations Sud-Sud.
Hypothèse 7 : La mission de l’entreprise participe à l’amélioration des performances des
entreprises marocaines dans leurs relations Sud-Sud.
Hypothèse 8 : La culture du pays participe à l’amélioration des performances des entreprises
marocaines dans leurs relations Sud-Sud.
3-2 Méthodologie de la recherche
Afin de tester les hypothèses émises dans le cadre de cette recherche, nous avons choisi de faire
appel à une approche essentiellement quantitative.
Les entreprises étudiées sont les entreprises basées au Maroc opérant dans les pays de l’Afrique Sub-
Saharienne. Elles couvrent plusieurs pays à l’international incluant le Maroc mais n’ont pas
forcément des succursales dans tous les pays africains ou elles ont une activité commerciale. Cet
échantillon inclut les entreprises purement marocaines ainsi que les multinationales implantées au
Maroc et qui servent le marché africain.
Quatre grandes parties constituent notre questionnaire: la première partie concerne les performances
des entreprises opérant dans les pays africains, la deuxième partie étudie la notion de la
communication, à savoir le message, le canal et le comportement client. La troisième partie du
questionnaire étudie la notion de la culture de l’entreprise et du pays. Nous avons étudié la culture de
l’entreprise avec ses quatre dimensions à savoir : le degré d’engagement, la cohérence, la capacité
d’adaptation et la mission de l’entreprise. Finalement, la dernière partie concerne des informations
générales sur les entreprises enquêtées comme l’origine (marocaine ou multinationale), la taille
(nombre d’employés), secteur d’activité, pays africains de commercialisation ainsi que des données
socio- professionnelle des personnes qui ont complété le questionnaire.
Nous avons mesuré la relation entre la communication marketing et la culture à l’aide de questions à
échelle sémantique différentielle de Likert de 5 points. Nous avons choisi de faire un
échantillonnage aléatoire au sein des entreprises marocaines opérant dans les pays africains que ce
soit multinationale ou marocaine. Le questionnaire a été partagé avec notre cible qui est celle des
directeurs commerciaux et marketing. Notre échantillon comprend des entreprises opérant dans
différents secteurs : pharmaceutiques, informatique, agro-alimentaire, bancaire, services, bâtiment,
export et autres.
A la fin de cette enquête exploratoire, nous avons recueilli 55 réponses qui ont fait l’objet de notre
étude de terrain. Le tableau suivant représente une analyse factorielle avec rotation Varimax pour la
validation des items de mesure. Les 8 axes de recherche sont représentés dans le tableau ci-dessus.
Nous observons que la variance totale expliquée pour l’ensemble des variables présente un résultat
satisfaisant qui est supérieur à 57%. Afin de tester la fiabilité de notre questionnaire, nous avons
procédé au calcul du coefficient Alpha de Cronbach qui présente également un résultat satisfaisant,
puisque pour toutes les variables nous avons obtenu un score supérieur à 0.8.
Le test de fiabilité Alpha de Cronbach a permis la purification du questionnaire ainsi que la réduction
des dimensions. Seules les variables à un taux Alpha de Cronbach supérieur à 0.7 ont été retenues.
Cette réduction de dimension va nous être utile lors de l’étude empirique qui aura un échantillon plus
grand. Ainsi, nous pourrions par la suite administrer plus de questionnaires qui nécessiteront moins
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de temps à être remplis par les entreprises enquêtées. L’utilité est de garantir un meilleur taux de
réponse tout en limitant les variables et les questions à celles qui sont fiables.
Axes Variables Contribution
relative
Valeurs
propres
Variance
totale
expliquée
Alpha de
Cronbach
Performances
L'entreprise réalise un bon CA dans les pays africains .850
3.803 63.386 0.881
L'entreprise a une bonne part de marché dans les pays
africains .799
L'entreprise fait un bon Résultat Net dans les pays africains .850
L'entreprise crée de l'emploi direct et indirect dans les pays
africains .738
L'entreprise a des projections de ventes alignées avec les
objectifs de l'entreprise dans les pays africains .785
L'entreprise a des décisions stratégiques qui suivent la
formulation initiale et sont contrôlées et redressées au fur et
à mesure de l'évolution du marché .747
Message
Les messages transmis par l'entreprise sont clairs .701
3.696 61.594 0.874
Les messages transmis par l'entreprise ont de l'impact sur le
marché africain .786
Les messages transmis par l'entreprise sont consistants .828
Les messages transmis par l'entreprise sont simples .764
Les messages transmis par l'entreprise sont pertinents .767
Les messages transmis par l'entreprise sont stratégiques .854
Canal
Affichage .810
2.941 58.812 .824
Télévision .848
Radio .801
Presse écrite .761
Website, social media, email .587
Comportement clients/
Consommateurs
Les clients/consommateurs savent que le Maroc est le pays
d'origine et font confiance au Made in Morocco .629
3.444 57.401 .842
Les clients/consommateurs concrétisent leur acte d'achat
suite à des recommandations de leur entourage .738
Les clients/consommateurs apprécient d'avoir des
campagnes publicitaires dans leurs pays .771
Les clients/consommateurs aiment avoir des visuels avec
des personnages ethniques similaires à ceux de leurs régions .807
Les clients/consommateurs font leurs achats dans des
marchés traditionnels .761
Les clients/consommateurs apprécient d'avoir des
campagnes adaptées à leur calendrier évènementiel local et
incluant les évènements locaux : religieux, nationaux,
culturels, etc.
.824
Degré d’engagement
Travailler dans l'entreprise c'est comme appartenir à une
équipe .739
3.142 62.834 .852
L'entreprise favorise et incite au travail en équipe .803
Par rapport à nos concurrents, notre entreprise est en état
d'amélioration continue, sur tous les niveaux .722
Notre entreprise valorise la compétence du personnel et
recrute des employés qualifiés et compétents. .824
La compétence de la ressource humaine est considérée par
notre entreprise comme un avantage compétitif et
concurrentiel .866
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Cohérence
Face à une situation de désaccord, on essaye toujours de
trouver une solution qui satisfait les deux parties .800
2.553 63.833 .807
Le personnel des différents niveaux hiérarchiques partage la
même perspective .791
La coordination des projets entre les différents services et
unités est facile .766
Les buts fixés pour les différentes unités fonctionnelles
(services) de l'entreprise sont cohérents. .837
Capacité d’Adaptation
L'entreprise s'adapte facilement au changement .751
3.490 58.159 .853
L'entreprise a une bonne réaction face à la concurrence et
face au changement de l'environnement .741
L'entreprise est innovante et ne cesse d'améliorer ses
méthodes de travail .791
Les recommandations des clients de l'entreprise sont
souvent à l'origine des changements du procédé de travail .742
Les recommandations de nos clients sont prises en compte .783
L'erreur est considérée comme un moyen d'apprentissage et
une occasion d'amélioration des actions futures .766
Mission
L'entreprise vise un objectif à long terme .841
3.814 63.566 .880
L'objectif de l'entreprise est clair et donne un sens au travail
du personnel .806
L'entreprise développe une stratégie bonne et claire pour le
futur .842
Tous les responsables de l'entreprise sont d'accord sur les
buts fixés par la direction .713
Les buts fixés par le dirigeant sont ambitieux et réalisables .773
Le dirigeant de l'entreprise a une orientation à long terme .803
Culture Pays
Les pays ciblés ont de bons principes éthiques .835
2.778 55.561 .798
Les peuples africains aiment se divertir à l'extérieur .703
Les pays ciblés respectent la dimension du temps et croient
que le moment le plus important est le présent .681
Les peuples africains sont très émotionnels et accordent
beaucoup d'importance aux relations humaines .714
Les peuples africains sont collectivistes (versus
individualistes) et croient en la force du groupe .782
Figure 10: Analyse factorielle avec rotation Varimax
3- Résultats empiriques
Test de corrélation et régression multiple
A l’aide de l’analyse factorielle des variables indépendantes ainsi que la variable performances
(variable dépendante) nous avons pu dégager les composantes principales qui vont servir pour le test
de corrélation et de régression entre les variables indépendantes et la variable dépendante. Dans le
cadre des résultats empiriques, nous allons essayer de voir s’il existe une relation positive entre les
composantes de la communication Marketing et de la culture avec la variable performances. Pour se
faire, nous allons procéder de la manière suivante : dans un premier lieu nous allons mener une
analyse de corrélations qui va nous aider à détecter l’intensité et le sens de la relation qui existe entre
les éléments de la communication, de la culture et des performances des entreprises. Pour confirmer
nos hypothèses, nous cherchons à vérifier l’existence d’une relation positive et significative entre ces
variables.
13
A travers l’étude empirique, nous avons mis en relation les variables clés de la communication ainsi
que la culture et nous avons supposé l’existence d’une relation positive entre ces variables.
Suite à ce test nous analyserons l’intensité et le sens des relations existantes entre les variables de
communication (message, canal, comportement consommateur) et les variables de la culture
entreprise et pays qui sont (Cohérence, Degré d’engagement, Capacité d’adaptation, Mission et
Culture pays) avec la variable performances des entreprises.
Ainsi nous avons supposé l’existence des relations ci-dessous :
- L’existence d’une relation positive entre la communication Marketing et les performances des
entreprises.
- L’existence d’une relation positive entre la culture et les performances des entreprises.
- L’existence d’une relation positive entre le message de communication et les performances des
entreprises.
- L’existence d’une relation positive entre le canal de communication et les performances des
entreprises.
- L’existence d’une relation positive entre le comportement client et les performances des
entreprises.
- L’existence d’une relation positive entre la cohérence et les performances des entreprises.
- L’existence d’une relation positive entre le degré d’engagement et les performances des
entreprises.
- L’existence d’une relation positive entre la capacité d’adaptation et les performances des
entreprises.
- L’existence d’une relation positive entre la mission et la performance de l’entreprise.
- L’existence d’une relation positive entre la culture pays et les performances des entreprises.Nous
commenterons ci-dessous les résultats du test de corrélations pour chacune des hypothèses émises,
les commentaires concernent les variables entrent lesquelles nous avons eu un résultat significatif.Le
test de corrélation montre que toutes ces variables ne sont pas nécessairement corrélées positivement.
Ainsi nous pouvons remarquer qu’il existe une relation positive entre les éléments de la
communication et la performance des entreprises. L’indice de corrélation est compris entre 0.442 et
0.610 et significatif au niveau de 0.001. Autrement dit : plus l’entreprise adopte une stratégie de
communication marketing, plus sa performance augmente aussi dans un sens positif, et donc nous
arrivons à la confirmation des hypothèses de départ concernant la communication.
Pour la culture d’entreprise, le test de corrélation montre que seul le degré d’engagement améliore la
performance tandis que les autres variables : cohérence, capacité d’adaptation et mission n’impactent
pas la performance. Seules les hypothèses H 4 et H 8 vont être confirmées alors que H5, H6 et H7
seront infirmées.
Corrélations
Performances Performances
Message Corrélation de Pearson .442**
Capacité d’adaptation Corrélation de
Pearson .145
Sig. (bilatérale) .001 Sig. (bilatérale) .310
Canal Corrélation de Pearson .524**
Mission Corrélation de
Pearson .054
Sig. (bilatérale) .000 Sig. (bilatérale) .707
Comportement
Client/
Consommateur
Corrélation de Pearson .610**
Culture Pays Corrélation de
Pearson .333*
Sig. (bilatérale) .000 Sig. (bilatérale) .017
Degré
d’engagement
Corrélation de Pearson .336*
Communication Corrélation de
Pearson .705**
Sig. (bilatérale) .016 Sig. (bilatérale) .000
Cohérence Corrélation de Pearson -.014
Culture entreprise Corrélation de
Pearson .173
14
Sig. (bilatérale) .922 Sig. (bilatérale) .230
**. La corrélation est significative au niveau 0.01
(bilatéral).
*. La corrélation est significative au niveau 0.05
(bilatéral).
Tableau 2: Corrélations de Pearson entre les axes de recherche et les performances
Les résultats se présentent comme suit :
- La relation entre la variable « Message » et la variable « Performances » est une corrélation
positive significative (Cor= 0,442 et p-value= 0,001). Lorsque la variable « Message »
augmente, la variable « Performances » augmente aussi.
- La relation entre la variable « Canal » et la variable « Performances » est une corrélation
positive significative (Cor= 0,524 et p-value= 0). Lorsque la variable « Canal » augmente, la
variable « Performances » augmente.
- La relation entre la variable « Comportement client » et la variable « Performances » est une
corrélation positive significative (Cor= 0,610 et p-value=0). Lorsque la variable «
Comportement client » augmente, la variable « Performances » augmente.
- La relation entre la variable « Degré d’engagement » et la variable « Performances » est une
corrélation positive significative (Cor= 0,336 et p-value= 0,16). Lorsque la variable « Degré
d’engagement » augmente, la variable « Performances » augmente.
- La relation entre la variable « Cohérence » et la variable « Performances » est une corrélation
négative faible et non significative (Cor= -0,014 et p-value= 0,922). Lorsque la variable
« Cohérence » augmente, la variable « Performances » baisse.
- La relation entre la variable « Capacité d’adaptation » et la variable « Performances » est une
corrélation positive faible et non significative (Cor= 0,145 et p-value= 0,310). Lorsque la
variable « Capacité d’adaptation » augmente, la variable « Performances » augmente.
- La relation entre la variable « Mission » et la variable « Performances » est une corrélation
positive faible et non significative (Cor= 0,054 et p-value=0,707). Lorsque la variable «
Mission » augmente, la variable « Performances » augmente.
- La relation entre la variable « Culture Pays » et la variable « Performances » est une
corrélation positive et significative (Cor= 0,333 et p-value=0,017). Lorsque la variable «
Culture Pays » augmente, la variable « Performances » augmente.
- La relation entre la variable « Communication » et la variable « Performances » est une
corrélation positive significative (Cor= 0,705 et p-value=0). Lorsque la variable
« Communication » augmente, la variable « Performances » augmente.
- La relation entre la variable « Culture entreprise » et la variable « Performances » est une
corrélation positive faible et non significative (Cor= 0,173 et p-value=0,230). Lorsque la
variable « Culture entreprise » augmente, la variable « Performances » augmente.
Le coefficient de corrélation pour la variable communication est très positif. Le comportement
client/consommateur vient en premier lieu en termes d’importance suivi par le canal puis par le
message. L’indice de corrélation est compris entre 0,442 et 0,610 et significatif au niveau de 0,01.
Le coefficient de corrélation pour la variable culture d’entreprise est très proche de Zéro. En effet,
seul le degré d’engagement a une relation positive avec les performances des entreprises dans leurs
relations Sud-Sud. Nous constatons qu’il existe des relations positives entre les variables de
communication et les performances et des relations négatives de la culture avec les performances des
entreprises marocaines opérant dans les pays du Sud. Donc une organisation caractérisée par une
communication orientée vers le comportement consommateur en premier lieu, qui se base sur la
culture du pays ciblé et sur le degré d’engagement de ses équipes pourra améliorer ses performances.
Une telle entreprise est apte à formuler des campagnes stratégiques et réussies de communication à
travers un canal et un message adapté localement.
15
Test de Régression
Nous avons utilisé une modélisation par Régression afin d’analyser les variations des performances
en fonction des variables : Message, Canal, Comportement client/consommateur, Cohérence, Degré
d’engagement, Capacité d’adaptation et culture pays. Dans ce modèle, nous avons défini la variable
Performances comme variable dépendante, et les variables de Communication et de culture comme
étant des variables indépendantes.
Nous avons calculé les mesures d’ajustement à travers R-deux.
L’étude de l’impact de la variable « Performances » sur la « Communication Marketing et la culture
» nous a permis de vérifier certains tests afin de valider les résultats de la régression.
La mise en relation des différentes variables via un modèle de régression multiple a permis
également la confirmation des hypothèses H1, H2, H3, H4 et H8. Les tests suivants ont été vérifiés
afin de valider les résultats de la régression : Test d’Homoscédasticité, Test d’indépendance des
termes de l’erreur, la normalité de la distribution des termes de l’erreur et finalement le test de
colinéarité. Les différents tests sont satisfaisants, et donc nous pouvons accepter les résultats du
modèle.
Modèle R R-deux R-deux ajusté Erreur standard
de l'estimation
1 .797a .635 .550 .59792403
Tableau 3: Récapitulatif de modèle de régression multiple a. Valeurs prédites : (constantes), Culture_Pays, Mission, Canal, Message, CC, Cohérence,
Degré d’engagement, Capacité_d’adaptation b. Variable dépendante : Performance
A travers l’analyse du tableau ci-dessus, nous pouvons dire que nous avons un bon modèle vu que
R2= 0,635 ce qui explique que les variables explicatives contribuent à raison de presque 63 % en la
variabilité de la variable à expliquer qui est la performance.
Ensuite, nous sommes passés à l’analyse des résultats du test Anova et plus particulièrement F Fisher
et la régression significative. L’objectif de ces tests est de voir si la contribution la plus récente
présente une amélioration significative dans la capacité de prédiction dans l’équation de régression.
Nous avons remarqué une valeur importante de la variation de F-Ficher qui est très significative. Ce
qui veut dire que l’équation de régression est bonne et les huit variables explicatives contribuent de
manière très significative dans les scores de la variable ‘’Performances’’ comme il est affiché dans le
tableau ci-dessous. Nous pouvons conclure que le modèle créé améliore la qualité de prédiction des
performances de l’entreprise.
Modèle Somme des
carrés
ddl Moyenne des
carrés
D Sig.
1
Régression 21.190 8 2.649 7.409 .000b
Résidu 12.155 34 .358
Total 33.346 42
Tableau 4: Résultats du Test ANOVA a. Variable dépendante : Performance b. Valeurs prédites : (constantes), Culture Pays, Mission, Canal, Message, CC, Cohérence, Degré engagement, Capacité Adaptation
Tableau de coefficients
16
Le tableau ci-dessous montre qu’il y a statistiquement un impact fort et significatif des variables :
comportement consommateur, degré d’engagement et Mission. Pour notre analyse significative, ces
trois variables sont les déterminants les plus importants pour l’explication de la performance.
Nous choisissons d’accepter ces résultats avec réserve vu que l’erreur est justifiée par la taille de
l’échantillon réduit.
Figure 11 Figure 12
Les graphiques ci-dessus vérifient les hypothèses d’Homoscédasticité, d’indépendance des termes de
l’erreur, la normalité de la distribution des termes de l’erreur (Tests nécessaires pour la validation du
modèle de régression).
Le diagramme gaussien montre que la répartition des résidus suit la loi normale, ce qui veut dire que
nous avons une distribution normale des termes de l’erreur.
Le nuage de points édité des résidus standardisés en rapport avec les valeurs prédites standardisées
ne fait apparaître aucun modèle particulier, ce qui confirme l’hypothèse de valeur constante de la
variance du terme d’erreur (homoscédasticité) et d’indépendance des termes d’erreur.
4- Discussion et conclusions
Tableau 5: Tableau des coefficients
Modèle Coefficients non
standardisés
Coefficients
standardisés
T Sig. Statistiques de
colinéarité
A Erreur
standard
Bêta Tolérance VIF
1
(Constante) .027 .092 .297 .768
Message .197 .124 .219 1.581 .123 .560 1.786
Canal .169 .110 .196 1.528 .136 .654 1.530
Comportement
Client/Consommateur
.372 .118 .428 3.165 .003 .587 1.703
Degré d’engagement .240 .145 .290 1.657 .107 .350 2.861
Cohérence -.156 .155 -.184 -
1.007
.321 .321 3.116
Capacité d’adaptation .021 .179 .025 .115 .909 .229 4.363
Mission -.277 .122 -.326 -
2.270
.030 .520 1.921
Culture_Pays .157 .095 .186 1.651 .108 .845 1.184
a. Variable dépendante : Performance
17
A travers cette recherche, nous avons essayé d’inspecter la relation entre la notion de la
communication Marketing et de la culture avec les performances des entreprises marocaines dans
leurs relations Sud-Sud.
A cet effet, il a fallu donc décortiquer la communication suivant ces trois éléments : message, canal
et comportement client. La culture a été vue sous deux aspects : culture de l’entreprise et culture du
pays. Les composantes fondamentales de la culture d’entreprise se résument par le degré
d’engagement, la cohérence, la capacité d’adaptation et la mission de l’entreprise.L’objectif de ce
papier est d’analyser du rôle de chaque composante de la relation communication et culture dans
l’amélioration des performances des entreprises marocaines, afin de confirmer les
hypothèses.L’analyse des résultats de l’enquête réalisée a permis la confirmation de cinq hypothèses
de départ contre 3 hypothèses qui n’ont pas été confirmées. En effet, notre modèle a été validé
partiellement, et nous pouvons dire que le rôle de la communication dans les performances semble
donc clair. Nous avons prouvé que les éléments de la communication Marketing sont en relation
positive et significative avec les performances. Quant à la culture, seule la culture du pays et le
degré d’engagement ont un impact sur les performances dans entreprises marocaines dans les pays
africains.De ce fait, nous pouvons conclure que les entreprises marocaines opérant dans les pays
africains ont intérêt à orienter leur communication Marketing vers le comportement
client/consommateur en premier lieu tout en se basant sur la culture du pays ciblé et sur le degré
d’engagement de ses équipes internes. Seule une organisation pareille est apte à réussir des
campagnes stratégiques de communication et à améliorer son rendement.
L’avantage de cette étude exploratoire est l’aboutissement à l’échelle de mesure purifiée par le
questionnaire, grâce à la factorisation. Ce travail servira à administrer une nouvelle enquête mieux
adaptée et qui n’impliquera que les variables significatives relevées lors de cette recherche. Le taux
de réponse va forcément augmenter vu que cette purification réduira la fatigue de l’enquêté et
éliminera la réticence à terminer l’enquête.
Pour les futures recherches, nous suggérons de mieux se pencher sur les hypothèses qui n’ont pas été
validées et d’améliorer le modèle en considérant la valeur culture comme variable modératrice entre
la communication et les performances des entreprises maintenant que nous avons prouvé qu’il y a
une relation positive et significative entre la culture et les performances. Le modèle pourra aussi être
mieux développé en rajoutant une autre variable modératrice tel que le rôle du Maroc (gouvernance
diplomatique) dans l’amélioration des performances économiques et politiques du Maroc dans ses
relations Sud-Sud.
18
Figure 13: Cadre conceptuel proposé pour les futures recherches
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