Centre Généalogique de SavoieMonique Gherardini à l’Académie de la Val d’Isère (11 avril...

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_____________________________________ Centre Généalogique de Savoie Centre Généalogique de Savoie Centre Généalogique de Savoie Centre Généalogique de Savoie 1 Pascal DURANDARD Généalogies savoyardes Familles du Bois : Jacquemond, Morge et Ruet Version juin 2021

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Pascal DURANDARD

Généalogies savoyardes

Familles du Bois : Jacquemond, Morge et Ruet

Version juin 2021

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SOMMAIRE

Page

Sources..............................................................................................................................4

Familles du Bois étudiées dans ce fichier

• Famille JACQUEMOND .....................................................................................6 • Famille MORGE ...................................................................................................47 • Famille RUET ........................................................................................................61

• Index des noms de conjoints.................................................................................97

Les hameaux du Bois

Le Bettaix Le Bois La Bottolière (ou Chef-lieu) Le Bourjaillet Le Cray (olim Le Crey) La Cure (ou Saint-Nicolas, ou l’Église) Sainte-Hélène La Tour Les Cours d’en bas et d’en haut Grébet

Les hameaux de Bellecombe

Le Bourjaillet Le Carrey Les Emptes L’Épigny Létraz Saint-Laurent Saint-Marcel (Chef-lieu) La Sentinelle

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Église St-Nicolas du Bois, vue du chœur

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Sources

Archives des Amis du vieux Conflans, à Albertville : Relevés de la consigne de la gabelle de 1561 effectués par l’abbé Hudry (aimable

communication de Madame Yvette Fraissard)

Archives départementales de la Savoie (en ligne sur Internet) : Fonds du Sénat de Savoie, procédures criminelles et civiles, etc., 2B (références en

notes) Recensement de 1561 (paroisses d’Aigueblanche, Les Avanchers, Bellecombe, Le Bois,

Saint-Jean-de-Belleville) Recensements de 1876 à 1926 de Bellecombe et du Bois Registres matricules militaires, série 1R (références en notes) Registres paroissiaux et d’état civil d’Aigueblanche, Les Allues, Les Avanchers,

Bellecombe, Bonneval, Bozel, Brides-les-Bains, Chambéry, Les Chapelles, Crest-Voland, Le Bois, Doucy-Tarentaise, Grand-Cœur, Moûtiers, Notre-Dame-Briançon, Queige, Saint-Bon, Saint-Jean-de-Belle-ville, Salins, Tournon et Villargerel

Tabellions de Conflans et de Moûtiers (références en notes)

Archives départementales des Yvelines (en ligne sur Internet) : Registres paroissiaux de Versailles

Sources bibliographiques :

Armorial et nobiliaire de l’ancien duché de Savoie, comte Amédée de Foras et ses continuateurs, 1863 - 1888

« Histoire religieuse de la Révolution en Tarentaise », article de J. Garin paru dans Recueil des mémoires et documents de l’académie de la Val d’Isère, tome VIII, 2e livraison, 1936

« Histoire de Tournon », chanoine Garin, étude parue dans Recueil des mémoires et documents de l’académie de la Val d’Isère, nouvelle série tome X, 1938

« Les maires de Moûtiers entre 1860 et 1940 », texte d’une conférence de Madame Monique Gherardini à l’Académie de la Val d’Isère (11 avril 2001, mise à jour de 2014)

Sources bibliographiques en ligne sur le site « Gallica » :

Le Comte Vert de Savoie, poëme héroïque, Antoine Jacquemoud, Paris, Prudhomme et Blanchet, Imprimeurs-Éditeurs, 1844

L’Épiscopat savoisien et la Révolution avant 1794 - Histoire des Missions en Tarentaise (1794 - 1802), in Recueil de documents pour l’histoire religieuse de la Révolution en Savoie, Joseph Garin, 1928

Essai d’harmonies lyriques sur le progrès de l’industrie savoisienne, Antoine Jacque-moud, Paris, Leleux, Libraire, 1840

Études d’histoire naturelle (Entomologie), Romuald Jacquemoud, imprimerie Charles Ducrey, 1869

Mémoires de la société académique de Savoie, 1839 Revue savoisienne, 1869

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Sources en ligne sur Internet sur le site « Mémoire et actualité en Rhône-Alpes » : Le Journal de la Savoie (11.09.1868) Le Patriote savoisien (10.04.1874, 03.07.1874, 16.02.1887)

Autres sources Internet :

Base « Mémoire des hommes » (soldats tués durant la guerre de 14 – 18) Calendario generale del regno, Torino (sites archives.org et books.google.fr) Calendario generale pe’ regii stati, Torino (site « Hathi Trust ») GENEABANK, base de données (relevés du Cercle généalogique de Versailles et des

Yvelines)

Source iconographique : Photographie réalisée par Madame Mireille Durandard

Aimable communication de Madame Gherardini, qui m’a transmis d’utiles précisions sur le député Jacquemoud et sa famille.

Le château du Bois

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Famille JACQUEMOND Les Jacquemond du Bois sont sans doute à rattacher à ceux de Saint-Jean-de-Belleville, mais il n’est pas exclu qu’ils descendent d’une famille présente en 1561 à Bonneval et à Feissons. Appartenant à la paysannerie, les Jacquemond ont longtemps habité le village du Crey. Un rameau établi à Moûtiers à la fin du XIXe siècle donnera naissance au grand homme de la famille : le docteur Jacquemoud (1806 - 1887), l’un des chantres du parti libéral sous la Restauration, républicain ardent après l’Annexion.

Personnages isolés

• Claudine JACQUEMOND, inhumée au Bois le 9 avril 1658. • Andréanne JACQUEMOND, morte au Bois le 6 juin 1660. • Nicole JACQUEMOND, morte au Bois le 2 septembre 1724. • Marie JACQUEMOND, morte au Bois le 16 mai 1782 et inhumée le surlendemain.

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Filiation suivie

§ I - Branche aînée 1er degré Jean JACQUEMOND, demeurant au Bois et inhumé à Bellecombe le 24 octobre 1692 (en présence de son fils Félix). La veille de Noël de l’an 1633, il tient sur les fons du Bois Jeanne Tyaut. Il a épousé Claudine, inhumée au Bois le 10 novembre 1688. Enfants : 2-1) Jean JACQUEMOND, qui suit 2-2) Honnête André JACQUEMOND, dont la postérité est rapportée au § II. 2-3) Félix JACQUEMOND, dont la postérité est rapportée au § VII. 2ème degré Jean JACQUEMOND, mort au Bois le 14 mars 1674. Il a épousé Antoinette. Peut-être est-ce elle qui est inhumée au Bois le 25 août 1691. Enfants connus : 3-1) Félix JACQUEMOND, qui suit. 3-2) Maurise JACQUEMOND, baptisée au Bois le 9 mars 1658 (parrain : André Aspord ;

marraine : Mauricie Ruet). Le 16 juin 1697, en qualité d’héritière universelle de Jacquemine à feu Jean Danis, du Puits en la paroisse de Salins, elle acense à Honnête Pierre François Rey, les biens qu’elle possède à Fontaine-le-Puits, moyennant la cense annuelle de cinq bichets de blé (moitié seigle et orge) 1. Elle épouse au Bois le 14 juillet 1678 Jean Maurice VIOLLET, demeurant en cette paroisse en 1697, mort avant 1700.

3ème degré Félix JACQUEMOND , né au Bois vers 1656. Il s’établit à Bellecombe après son premier mariage, puis à Moûtiers après 1709. Il est mort en cette ville, et il y est inhumé le 25 juin 1720. Par contrat du 3 octobre 1676 (notaire Jovet), son oncle Félix reconnaît lui devoir la somme de 66 livres 13 sols 4 deniers. Par contrat du 25 août 1683 (notaire Depesse), ses oncles André et Félix s’engagent à lui payer la cense de trois setiers de blé (moitié seigle et orge) 2. Il épouse 1e) au Bois le 29 septembre 1676 Jeanne Claudine BERMOND, de Bellecombe. Elle est inhumée en cette paroisse le 6 avril 1695. Il épouse 2e) à Bellecombe le 28 avril 1695 Marie DUCLOZ , de Doucy. Elle est inhumée à Bellecombe le 27 novembre 1707.

1 Notaire Peysey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1822, folio 543. 2 Ces contrats sont cités en référence dans la transaction passée le 3 février 1721 entre Marie Félix et les Jacquemond (voir plus bas, à l’article de Marie Félix).

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Il épouse 3e) à Bellecombe le 10 janvier 1708, avec un contrat dotal passé le 7 précédent 3, Marie FÉLIX , fille de feu André Félix, de Bellecombe. Elle s’établit à Moûtiers sans doute après la mort de son mari. Elle essaie alors de se faire payer par Félix Jacquemond, son oncle par alliance, la somme et la cense qu’elle prétendait lui être due. En qualité de mère et d’administratrice de son fils « imbécile », elle entame une procédure auprès du juge de la baronnie de Bois, tandis que Félix Jacquemond demande aux héritiers de son frère André de l’assister dans le procès qui s’annonce. Finalement, un accord intervient entre les parties désireuses de s’épargner les frais d’une instance qui risque d’être coûteuse. Par contrat passé le 3 février 1721, Marie Félix renonce à ses préten-tions, et les Jacquemond oncle et neveux s’engagent à lui verser la somme de seize écus et demi « aux trois couronnes », « qu’ils promettent de lui payer d’ici au retour de la foire de St-Pierre » 4. Enfant du premier lit : 4-1) François JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 25 novembre 1681 (parrain et marraine :

François et Marie Bermond). Enfants du second lit, nées et baptisées à Bellecombe : 4-2) Michelle JACQUEMOND, baptisée le 21 août 1696 (parrain et marraine : Pierre Allermoz

et Michelle Ducloz, sa femme). 4-3) Jeanne Pétronille JACQUEMOND, baptisée le 28 février 1699 (parrain : André Allermoz ;

marraine : Égrège Jeanne Pétronille Delachenal). Enfant du troisième lit : 4-4) Jacques JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 21 décembre 1709 (parrain : Jacques

Hoste ; marraine : Antoinette Félix). « Imbécile », il vit avec sa mère à Moûtiers en 1721.

§ II - Postérité d’André JACQUEMOND, fils de Jean et de Claudine

2ème degré Honnête André JACQUEMOND, né vers 1642. Demeurant au Bois, il est mort en cette paroisse le 10 octobre 1699. Le 23 juin 1698, Spectable André et Maître Claude François Viguet, bourgeois de Moûtiers et fermiers du baron du Bois, lui admodient pour six années, à lui et conjointement avec ses fils Philippe et André, six journaux et deux oymes de terres, quatre seytorées et quarante-cinq bichets de prés (dont vingt-deux sous le château), et neuf fossorées de vigne, le tout au terroir du Bois. Ils devront pour ces biens la cense annuelle de 17 florins 6 sols par seytorée de pré et journal de terre, et 9 florins par fossorée de vigne, plus un demi Louis « d’épingles » 5. À plusieurs reprises, il a aidé de ses deniers Jean à Hugues Vautier, du Bois, payant pour lui diverses créances et prenant en charge diverses réparations effectuées dans les bâtiments qu’il possède. Le 25 janvier 1699, Honorables André et Barthélémy Vautier, fils et héritiers dudit Jean,

3 Notaire Barral. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1842, folios 83 (verso) et 84. Marie Félix se constitue en dot la somme de 250 florins, son trousseau de linge et de vêtements, deux croix d’argent et un coffre de sapin fermant à clé. De son côté, Félix Jacquemond donne à sa future femme 125 florins en augment de dot. 4 Notaire Saugey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1868, folio 48. 5 Notaire Derex. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1823, folios 422 (verso) et 423.

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établis à Dôle en Franche-Comté, lui cèdent leurs droits de plus-value sur tous les biens et bâtiments de leur feu père, moyennant 100 florins 6. Après sa mort, ses quatre fils et héritiers font le partage de ses terres et de ses bâtiments. Ils règlent par la même occasion le partage des dotes des feues Antoinette Viollet (mère de Philippe, André et Maurice) et Jeanne Pernette Compagnon (mère de Jacques, mineur et sous l’autorité de son oncle Félix, son curateur). De même, ils traitent de la restitution des dotes d’Antoinette Compagnon et d’Anne Feige, épouses de Philippe et d’André. Quant à la dote de Marie Hoste, femme de Maurice, leur père ne l’avait pas encore touchée quand il est décédé 7. Il épouse 1e) au Bois le 25 juillet 1665 Antoinette VIOLLET , de cette paroisse. Elle est inhumée à Bois le 16 novembre 1689. Elle est sans doute la sœur de Benoît Viollet, curateur de son fils Maurice en 1701. Il épouse 2e) au Bois le 19 avril 1690 (en présence de Félix Jacquemoz et d’Antoine Compagnon), et par contrat dotal passé le 16 avril précédent (notaire Mermoz), Jeanne Pétronille COMPAGNON , fille de Jean Compagnon, du Bois . Honnête Joseph Compagnon, son frère, teste le 8 août 1693 en faveur de ses frère et sœurs (Antoine, Pernette, Jeanne Pernette, Antoinette et Jeanne) 8. Enfants du premier lit, baptisés au Bois : 3-1) Honnête Philippe JACQUEMOND, qui suit. 3-2) Honnête André JACQUEMOND, dont la postérité est rapportée au § III. 3-3) Claudine JACQUEMOND, baptisée le 31 décembre 1671 (parrain et marraine : Félix et

Claudine Jacquemond, du Bois). Elle épouse en premières noces au Bois le 19 avril 1690 (en présence de Jean Jacques Compagnon, des Avanchers, de Félix Jacquemoz et de Jacques Diard), et par contrat dotal passé le 16 avril précédent (notaire Mermoz) Antoine COMPA-GNON, frère de Pétronille, seconde épouse de son père. Veuve, elle se remarie au Bois le 14 janvier 1700 avec Honnête Maurice MORGE, baptisé en cette paroisse le 17 septembre 1672, fils d’Honnête Augustin Morge et de Jacquemine DUCLOZ. Il est mort au Bois le 2 janvier 1736.

3-4) Pernette JACQUEMOND, baptisée le 6 août 1675 (parrain et marraine : Jean et Pernette Jacquemond). Elle épouse avant 1699 Joseph DIARD le cadet. Leur fils Nicolas, baptisé au Bois le 20 octobre 1699, est tenu sur les fons par Philippe Jacquemoz et Marie Peysey, sa femme.

3-5) Discret Maurice JACQUEMOND, dont la postérité est rapportée au § VI. Enfants du second lit, baptisés à Bellecombe : 3-6) Honorable Jacques JACQUEMOND, baptisé le 21 février 1691 (parrain : Jacques Grognet ;

marraine : Anne, femme de Bernard Sylvoz). ). Il est élu syndic du Bois pour l’année 1727, conseiller de la paroisse en 1748. Demeurant au Crey, il est mort dans sa maison le 12 avril 1749. Le 24 juin 1700, Félix Jacquemond, son oncle et tuteur, acense en son nom pour six années tous ses biens et bâtiments sis au Bois à ses frères André et Maurice 9. Le 13 mars 1703, André Viguet, juge de la baronnie du Bois, nomme son frère Jacques pour être son curateur 10.

6 Notaire Paviet. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1825, première partie du registre, folios 45 (verso) et 46. 7 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1827, folios 385 à 389 (verso). 8 Notaire Barral. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1822, folio 1093. 9 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1827, folios 389 (verso) et 390. 10 Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1833, folio 718.

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Le 30 juillet 1726, il acquiert de Sieur Pierre Marc Dupuy, marchand et bourgeois de Chambéry, « un bâtiment de maison grange » et divers biens sis au territoire du Bois. La maison étant en mauvais état, il fait faire le 25 septembre suivant une estimation des travaux à faire par deux maçons et charpentiers de Samoëns, Étienne Deplace et Michel Riondet, travaillant alors en Tarentaise. La couverture du bâtiment est à refaire entièrement, et des réparations importantes sont à effectuer sur les ouvertures et le haut des murs 11. Le 13 novembre suivant, les mêmes maçons charpentiers lui donnent quittance de la somme de 67 livres 67 sols qu’il leur remet pour le prix-fait verbal des travaux à accomplir 12. Le 16 février 1728, conjointement avec sa (première) femme, et comme mandataire de Jean Louis Lachenal, son beau-frère, alors marié et demeurant à Paris, il se pourvoit devant le juge de la baronnie du Bois pour faire appeler Jean François à Nicolas Brun, du Bois, au sujet de la succession de feu Jean André Lachenal. François est alors marié avec Pernette à feu Félix Vauchier, veuve en premières noces et héritière dudit Lachenal. Les époux Jacquemond lui contestent cet héritage, « attendu qu’icelle Vauchier a convolé en secondes noces avec ledit Jean François Brun dans l’année du deuil dudit Jean André Lachenal, son premier mari ». Finalement, un accord intervient entre les parties le 8 mars suivant. Jean François Brun cède aux époux Jacquemond la moitié des biens provenus de l’hoirie dudit Lachenal, avec une maison au Crey et le quart d’une grange et étable en « pras-mol » (sic). De leur côté, Jacques Jacquemond et sa femme cèdent aux époux Brun les meubles morts et vifs du défunt. En outre, les parties s’échangent des créances 13. Il teste une première fois dans sa maison le 3 mai 1731. Il veut que, pour ses funérailles, sa neuvaine et son anniversaire, on fasse appel à quatre prêtres étrangers à la paroisse, outre le curé. Il devront célébrer chacun une messe pour le repos de son âme, sous la rétribution d’une livre chacun. Il veut en outre que le curé célèbre quatre messes basses après son décès. Il lègue une livre à chaque autel de l’église paroissiale du Bois, pour servir à leur « réparation ». Il lègue au curé à titre de fondation deux bichets de terre situés dans la paroisse du Bois, à charge pour ledit curé de célébrer à perpétuité deux chantals par an pour le repos de son âme. Il donne à sa femme une maison « avec toutes ses appartenances, contiguë à celle des hoirs de Félix Jacquemond », la moitié d’un verger, plusieurs pièces de terre au Bois, son « grand coffre à ressort et tout ce qui s’y trouvera ». Il lègue 30 livres à sa sœur Catherine, et « au cas qu’elle vînt habiter et demeurer dans ladite paroisse, elle pourra loger dans la maison sus-léguée à sa dite femme, toutefois qu’autant (sic) que ladite Marie Lachenal, sa femme, habitera avec ses héritiers ». Il lègue « à cause de filleullage » à Nicolas Gumery, son filleul et petit-fils, la même maison qu’il a donnée à sa femme, avec le pré « au plan de la Chapelle ». Il lègue à Jeanne Antoinette Lachenal, sa belle-sœur, la maison « où elle fait à présent son habitation », avec une grange. Il fait ses héritiers universels ledit Nicolas Gumery et « tous autres enfant à naître » de sa fille Nicolarde, épouse Gumery 14. Le 10 août 1733, il cède à Nicolas à feu Jean Jacquemond le quart qu’il possède d’un bâtiment avec écurie sis au Bois, indivis avec son frère André et les frères Jacquemond, ses cousins, et il reçoit en échange trois hoymes de terre au terroir du Bois 15.

11 Notaire Mermoz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1877, folio 1239 (verso). 12 Notaire Mermoz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1877, folio 1423. 13 Notaire Saugey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1880, folio 235. 14 Notaire Bernard. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1886, folios 444 (verso) et 445. 15 Notaire Bernard. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1885, folio 877.

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Le 6 avril 1740, les communiers du Bois lui donnent procuration, conjointement avec son neveu Jean à feu André Jacquemond, pour les représenter dans un procès 16. Il est syndic et exacteur de sa paroisse en 1727, et l’un des conseillers en 1748. Il fait un second testament chez lui le 13 novembre 1744. Il conserve les dispositions de son premier testament pour ses funérailles, sa neuvaine et son anniversaire. Pour sa sépulture, il veut que l’on distribue 30 sols aux pauvres du lieu. Il veut aussi que le curé de la paroisse célèbre quatre messes de requiem. De plus, il veut « être fait un chanté, soit service solennel » chaque année et à perpétuité par les curés successifs, et lègue à cet effet un capital de 30 livres, « en le plaçant en lieu de sûreté pour que ledit service subsiste ». Il lègue 3 livres aux autels de l’église du Bois. Il lègue à sa fille Nicolarde, et après elle à ses enfants, une maison au Crey avec les meubles qu’elle contient, une grange et écurie au même lieu, et plusieurs pièces de broussailles qu’il possède en indivis avec ses frères. Il donne à sa (seconde) femme la tutelle et l’administration de l’enfant posthume qu’elle pourrait avoir. Il fait cet enfant éventuel son héritier universel, lui substituant Gasparde Châtellet, sa femme 17. Le 18 avril 1749, sa veuve fait faire l’inventaire de ses biens 18. Il épouse 1e) avec un contrat dotal passé le 8 novembre 1705 19, Marie LACHENAL, fille de feu Maurice Lachenal et d’Antoinette ARMAND, du Bois. Elle est inhumée au Bois le 25 mai 1742. Il épouse 2e) à Moûtiers le 19 août 1742, avec un contrat dotal passé la veille 20, Gasparde CHÂTELLET, fille de Pierre Châtellet et de Françoise THIAUD, de Fontaine-le-Puits (paroisse de Salins). Elle est morte après 1755. Enfants du premier lit : 4-1) (Étienne ?) JACQUEMOND, baptisée au Bois le 19 octobre 1710 (parrain : Jean …

Jacquemoz ; marraine : Jeanne Françoise Aspord) ; mort jeune. 4-2) Nicolarde JACQUEMOND, inhumée au Bois le 10 janvier 1745. Elle épouse au

Bois le 17 juin 1729, avec un contrat dotal du 29 mai précédent 21, Jacques GUMERY, de Bellecombe, fils d’Humbert Gumery.

4-3) Jeanne JACQUEMOND, baptisée au Bois le 12 février 1714 (parrain : Jean Jacquemoz ; marraine : Eusébie Lachenal) ; inhumée au Bois le 15 mars 1731.

16 Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1904, folio 549. 17 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1913, folios 1355 (verso) et 1356. 18 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1923, folio 972. 19 Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1837, folios 569 et 570. Marie Lachenal se constitue en dot un trossel de linge et de vêtements, avec une « tente, soit tour de lit ayant ses franges », une croix d’argent estimée 18 sols », « un pot, soit houlle de fer tenant quatre pots », deux haches avec leur manche, « un pied, soit fosseau pognon avec son manche », un coffre de sapin « ferré et serrant à la clef, tenant environ six bichets », et une « rape [de] fer pour fromage ». Elle se constitue également la somme de 30 florins qui lui est due comme cohéritière de sa mère. De son côté, Jacques Jacquemond donne à sa femme 40 florins en augment de dot. 20 Notaire Bergonzy. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1909, deuxième partie du registre, folio 163. Pierre à feu Jean-Baptiste Châtellet constitue en dot à sa fille la somme de 200 livres, son trousseau de linge et de vêtements, une croix d’argent valant 3 livres, un coffre de sapin fermant à clé, et deux brebis lactives. De son côté, Jacques Jacquemond donne à sa future épouse la somme de 160 livres « pour l’augment de sa dote », et celle de 60 livres « attendu qu’il se trouve veuf et elle fille » 21 Notaire Mermoz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1882, folios 545 (verso) et 546. Jacques à feu André Jacquemond constitue en dot à sa fille la somme de 240 livres, un trousseau de linge et de vêtements, un coffre de sapin « ferré et serrant à la clef », et un tour à filer en bois de noyer. De son côté, Jacques Gumery promet d’habiter chez son beau-père, de travailler et laboureur ses biens « sans espérer ni prétendre aucun salaire ni gages ». En outre, de l’autorité de son père, il donne à sa femme 120 livres en augment de dot.

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Enfants du second lit, baptisés au Bois : 4-4) Nicolas JACQUEMOND, baptisé le 11 juillet 1743 (parrain : Jean-Baptiste

Bermond ; marraine : Jeanne Aspord) ; mort jeune. 4-5) Andréanne JACQUEMOND, baptisée le 21 janvier 1745 (parrain : Vincent

Jacquemond ; marraine : Andréanne Rellier) ; morte au Bois le 26 juillet 1806. Elle épouse au Bois le 26 avril 1756 (avec une dispense d’âge de neuf mois), et par contrat dotal du 25 janvier 1755 22, Honnête Joseph LÉGER, fils de feu Eusèbe Léger, de Feissons. Après son mariage, il s’installe dans la maison Jacquemond pour y travailler.

3-7) Nicolas JACQUEMOND, baptisé le 1er décembre 1693 (parrain et marraine : Jacques

Cornet-Santon et Catherine Compagnon, sa femme, des Avanchers) ; inhumé à Bellecombe le 21 février 1694.

3-8) Catherine JACQUEMOND, baptisée le 7 septembre 1695 (parrain : Antoine Compagnon ; marraine : Catherine Compagnon, femme de Jean François Grognet). Sur le point de mourir, elle teste le 23 janvier 1744 au village de Saint-Laurent, dans la maison de son mari. Elle fait son héritier les curés successifs de Bellecombe, à charge pour eux de fait tous les ans et à perpétuité six services solennels pour le repos de son âme 23. Elle est inhumée à Bellecombe le lendemain. Elle épouse en cette paroisse le 2 juillet 1739, avec un contrat dotal passé le 28 juin précédent 24, Honnête Philibert FÉLIX, baptisé à Bellecombe le 4 janvier 1712, fils d’Antoine Félix et de Marie FRANCOZ-BRÉBAUT. Veuf, il se remarie à Bellecombe le 14 avril 1743 avec Jacqueline BONVIN, et il prend une troisième alliance en cette paroisse le 24 septembre 1754 avec Jeanne Françoise BORREL. Demeurant à Bellecombe, il est mort en cette paroisse le 1er août 1755, et il est inhumé le lendemain.

3-9) Pernette JACQUEMOND, baptisée le 27 mars 1698 (parrain : Jean François Barral, notaire ; marraine : Pernette Compagnon) ; inhumée à Bellecombe le 15 septembre 1699.

3ème degré Honnête Philippe JACQUEMOND, baptisé au Bois le 10 septembre 1666 (parrain : Philippe Martin, du Bois). Il est mort au Bois le 6 septembre 1737, et il est inhumé dans l’église Ste-Marie de Moûtiers. Le 2 octobre suivant, un inventaire de ses effets, meubles et immeubles est réalisé à la requête de son fils Vincent 25.

22 Notaire Mugnier. Tabellion de Conflans, A.D. de la Savoie, 2C 1514, folio 79. Gasparde Châtellet constitue en dot à sa fille ses droits sur la succession de son père. Elle promet de donner « pour salaires » à son futur beau-fils la somme de 300 livres, moyennant quoi celui-ci « restera et habitera avec elle l’espace de dix ans dans la maison dudit feu Jacquemond ». De son côté, Joseph Léger promet à sa future belle-mère de demeurer avec elle durant ce temps. Au cas où il ne pourrait ou ne voudrait pas « habiter ou rester » avec elle durant ce temps, il accepte de n’exiger aucun salaire. Au cas où Gasparde Châtellet décèderait moins de quatre ans après le début de cette cohabitation, il recevra seulement 100 livres. 23 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1912, folio 104. 24 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1903, folios 761 (verso) et 762. Catherine Jacquemond apporte en dot la somme de 83 livres 11 sols 8 deniers, son trousseau de linge et de vêtements, deux coffres de sapin fermant à clé, une poêle à frire, une petite marmite de fer, une cuiller à pot en fer et un pétrissoir. De son côté, Philibert donne 150 livres 4 sols 10 deniers d’augment de dot. 25 Notaire Grassy. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1899, folio 978.

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Le 21 février 1701, il reconnaît devoir à Honorable Pierre Vibert, maréchal aux Avanchers, la somme de 27 florins, reste du prix à payer pour le tiers d’une mule à poil noir qu’il lui a achetée 26. Le 25 mars suivant, M. Hyacinthe Anselme, commis au sel et bourgeois de Moûtiers, lui acense pour neuf années ses terres et prés sis aux Emptes dans la paroisse de Bellecombe, sous la cense annuelle de douze bichets de blé (moitié seigle et orge) et de 15 florins 27. Le 18 septembre 1701, il va trouver « en personne » la Maurisaz Mermoz, du Bois, et il l’interpelle « amiablement », la sommant de « reprendre tout promptement » une mule à poil noir qu’il lui a prêtée « pour port du fumier dans ses terres ». Après avoir utilisé cette bête durant un jour et demi, Maurisaz l’a fait conduire dans l’écurie du baron du Bois, qu’il a acensée, mais il a la surprise de retrouver sa mule « estropiée [et] ne pouvant tenir sur ses jambes (sic) ». Il réclame donc à ladite Mermoz le remboursement de cette bête, « avec les peines et journées d’icelle », et « proteste contre ladite interpellée de tous dépens, dommages et intérêts mêmes de la retardation de son travail, attendu qu’il ne peut se servir aucunement de ladite [mule] pour ensemencer ses terres et [pour les] autres travaux qu’il a sur les bras, étant la saison d’ensemencer les seigles et froment ». Maurisaz Mermoz n’ayant « fait aucune réponse », Philippe Jacquemond requiert le notaire de se présenter au domicile de cette femme afin d’enregistrer sa plainte 28. Le 10 février 1702, il vend pour 70 florins une « cavale poil châtain » à M. Jean Georges Baudry, bourgeois de Moûtiers et contrôleur aux salines de S.A.R., et à sa femme Jeanne Françoise de Provence 29. Le 3 juillet 1712, conjointement avec son frère Maurice, il cède plusieurs biens à Sieur Philibert Rosset, de Conflans, bourgeois de Chambéry. Jusqu’en 1723, les deux restent toutefois en possession d’une partie d’une pièce de terre de cinq bichets qui figure parmi ces biens ; mais comme ils ne s’acquittent d’aucune cense envers le cessionnaire, ce dernier menace de se pourvoir en justice. Philippe Jacquemond lui avoue être dans l’incapacité de le payer, d’autant que son frère Maurice est alors absent. Finalement, un accord amiable est conclu entre les parties le 30 juin 1723 : outre les cinq bichets de terre, Philippe, en son nom et pour son frère Maurice, cède au Sieur Rosset deux autres bichets de terre valant 190 livres, et ledit Rosset le tient quitte de toutes ses dettes envers lui 30. Le 13 août 1719, moyennant 24 livres, il vend à Félix à feu Jean Jacquemond, son oncle, du Bois, une pièce de terre sise en « les Resses » au-dessus du plan de la Coche, contenant environ deux bichets ; plus une autre pièce de terre « et arbres y étant » sise au-dessous du village du Crey, contenant environ une oyme, le tout au terroir du Bois 31. Il épouse 1e) Antoinette COMPAGNON, inhumée au Bois le 7 août 1699. Il épouse 2e) au Bois le 1er octobre 1699 Marie PEYSEY, inhumée au Bois le 27 mars 1704. Il épouse 3e) au Bois le 1er juillet 1704 (en présence de Félix Jacquemoz) Nicolarde VAUTIER . Enfants du premier lit : 4-1) Nicolas JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 20 mars 1686 (parrain : Jean

Jacquemond, de Saint-Jean-de-Belleville) ; inhumé ibidem le 24 octobre 1688. 4-2) Honorable Jean Félix JACQUEMOND, baptisé au Bois le 26 août 1693 (parrain : Félix à

Jean Jacquemoz ; marraine : Jeanne Compagnon). Il est syndic et exacteur du Bois en 1730. Il est mort en cette paroisse le 13 mai 1767, et il est inhumé le lendemain.

26 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1928, folio 143 (verso). 27 Notaire Hoste. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1928, folio 550. 28 Notaire Barral. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1828, folio 1047. 29 Notaire Pessy. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1831, folio 901. 30 Notaire Barral. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1870, folios 447 (verso) et 448. 31 Notaire Mermoz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1865, folio 15.

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Le 29 mai 1726, son père l’émancipe devant Jean-Baptiste Culliérat, avocat au Sénat de Savoie et juge de la baronnie du Bois 32. Le 11 septembre suivant, « considérant d’ailleurs les voyages qu’il est prêt de faire pour la ville de Paris et ses environs, et qu’il pourrait y décéder sans avoir au préalable disposé du peu de biens que le Seigneur lui a prêté en ce monde », il fait donation à sa (première) femme tous ses biens « à cause de mort », à condition qu’ils n’aient aucun enfant, et elle en fait de même à son égard 33. Les 16 février 1738 et 20 août 1752, il cède plusieurs pièces de terre à son frère Vincent, son frère paternel 34. Il épouse 1e) au Bois le 19 novembre 1713 Anne AMY, fille de Martin (ou André) Amy, de cette paroisse. Il épouse 2e) au Bois le 9 février 1729 Jeanne GUMERY, de Bellecombe. Il épouse 3e) au Bois le 23 mai 1752 Jacqueline JAY, fille de feu Claude, de Saint-Martin-de-Belleville. Elle est morte au Bois le 4 décembre 1761. Enfant du second lit : 5-1) François JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 2 juillet 1732 (parrain : François

Jacquemond ; marraine : Jeanne Claudine Truchet) ; inhumé ibidem le 29 août suivant.

Enfants du troisième lit, nés et baptisés au Bois : 5-2) Martine JACQUEMOND, baptisée le 9 janvier 1754 (parrain et marraine : Augustin

et Martine Jay). Le 27 juin 1784, elle remet la somme de 380 livres à son beau-père, qui lui en donne quittance 35. Elle s’est établie à Moûtiers plusieurs années avant son mariage, et elle décède en cette ville le 22 octobre 1815. Elle est inhumée le lendemain. Elle épouse en à Moûtiers le 27 avril 1773 Eusèbe EYNARD, demeurant en cette ville, fils de François à feu Étienne Eynard, de Montagny.

5-3) Andréanne JACQUEMOND, baptisée le 2 septembre 1756 (parrain : André Jacquemond ; marraine : Philiberte Clavel).

4-3) Germaine JACQUEMOND, baptisée à Bellecombe le 21 février 1696 (parrain et marraine :

Joseph Guerraz et Germaine Boson, sa femme). Enfants du troisième lit : 4-4) André JACQUEMOND, baptisé au Bois le 17 juin 1705 (parrain : André Aspord ;

marraine : Pernette Vautier) ; inhumé le lendemain. 4-5) Honorable & Discret Vincent JACQUEMOND, qui suit. 4-6) Madame Anne JACQUEMOND, demeurant à Moûtiers, morte en cette ville le 1er février

1766. Le 15 mai 1736, elle alberge à Honorable à feu François Bal, de Saint-Martin-de-Belleville, une montagne au terroir de cette paroisse comprenant prés, pacquages, bois, maison et grange, avec un chaudron de 14 seaux et ses « artifices », moyennant la somme capitale de 500 livres et sous la cense annuelle de 2 livres 10 sols 36. Elle a épousé Thomas LACROIX, de Moûtiers, mort avant 1736.

32 Notaire Saugey, greffier commis de la justice du Bois. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1876, folios 569 (verso) et 570. 33 Notaire Bernard. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1877, folios 1173 et 1174. 34 Notaire Front. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1929, folio 1067. 35 Notaire Silvestre. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2003, folios 734 (verso) et 735. 36 Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1896, folios 535 (verso) et 536.

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4ème degré Honorable & Discret Vincent JACQUEMOND . Établi à Moûtiers, il y exerce d’abord le métier de tisserand, puis il devient geôlier des prisons de la ville, et sert ensuite dans les armées de Charles-Emmanuel III. À la fin de son service, il retourne à Moûtiers, et choisit une nouvelle carrière comme cordonnier. Il est mort à Moûtiers le 1er avril 1759. Le 15 septembre 1737, il déclare renoncer à l’hoirie de son père, « chargée d’embarras, et plus de dettes que de biens » 37. Le 15 janvier 1747, il alberge à Antoine Ruet, du Bois, une pièce « terre & broussailles » située « en plan Pugin » au terroir de Bellecombe, sous la cense annuelle de 45 sols 38. En 1748, étant alors geôlier, il est mis en accusation en raison de l’évasion de neuf personnes incarcérées dans « sa » prison. Les détenus ont pu s’échapper après avoir limé les barreaux des deux cachots dans lesquels ils avaient été regroupés. Finalement, aucune faute n’a pu être relevée contre lui 39. La prison de Moûtiers ne devait de toute façon pas être très sûre, car d’autres cas d’évasions se sont produits en 1737, 1755 et 1777. Il devient ensuite soldat national, ce qui ne l’empêche pas d’acquérir en juin 1751 une maison dans la Grande rue de Moûtiers. Et comme ce bâtiment a besoin de réparations, il fait faire un devis par les Honorables Jean Paday et André Bouvier-Garzon, maîtres charpentiers, par acte du 4 avril 1752. Le 1er avril 1753, il reçoit quittance de ces artisans de la somme de 280 livres qu’il leur devait pour prix de leurs travaux 40. Le 10 mai 1756, de retour à la vie civile, il passe un contrat d’apprentissage avec Honorable Pierre à feu Antoine Sour, maître cordonnier à Moûtiers. Ce dernier « se charge et s’oblige » à lui apprendre « le métier de cordonnier, tant d’hommes que de femmes » ; il « sera à ce sujet tenu et obligé de nourrir ledit Jacquemond le temps et espace de deux années, à commencer au seize courant, […] le nourrissant à sa table, suivant ses facultés de lui apprendre ledit métier en homme d’honneur et d’expérience, sans lui rien cacher ; à la charge et condition que ledit André Jacquemont lui sera fidèle [et] attaché à lui pendant lesdites deux années, et assidu dans sa boutique ; qu’il demeurera ut supra [cette période ?] entière sans qu’il lui soit loisible de pouvoir l’abandonner ». André verse à son maître la somme de 100 livres, « tant pour ledit apprentissage que pour la nourriture » 41. Le 19 mai 1756, il vend à Jean à feu André Jacquemond, son cousin, deux pièces de pré à la Coche et aux Reilles, au terroir du Bois, pour le prix de 100 livres 42. Le 21 septembre 1756, il transige avec son frère Jean Félix, et donne quittance à Claudine Jay, sa belle-sœur, femme dudit Jean Félix, qui lui a remis la somme de 51 livres qu’elle lui devait 43. Il teste dans sa maison de Moûtiers le 25 mars 1759, une semaine avant de mourir. Il veut être inhumé dans l’église Ste-Marie de Moûtiers, au tombeau de ses parents. Il veut que l’on célèbre en cette église six messes basses de requiem dans l’année de son décès. Il lègue à son fils André quatre draps « de bonne valeur, avec tous les autres linges et habits d’hommes qui sont pour l’usage dudit testateur ». Il lègue à sa fille Nicolarde tous les autres draps, « avec tous les autres linges et habits qui sont dans sa famille pour l’usage des hommes ». Il exclut de son hoirie son fils Antoine,

37 Notaire Grassy. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1899, folio 978. 38 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1919, folio 651. 39 A.D. de Savoie, fonds du Sénat de Savoie, procédures criminelles et civiles, etc., judicature mage de Tarentaise, 2B 10515. 40 Notaire Excoffier. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1930, folio 459. 41 Notaire Bergonzy. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1937, folio 219 (verso) et 220. 42 Notaire Bergonzy. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1937, folio 223. 43 Notaire Bergonzy. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1939, folio 30 (verso).

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« absent depuis plus de quinze années », « pour n’avoir reçu aucun secours de lui ». Il fait ses héritiers universels André et Nicolarde Jacquemond, ses enfants 44. Il épouse 1e) au Bois le 22 juillet 1729 Jeanne Françoise HUDRY, de Moûtiers. Elle est morte à Moûtiers le 29 octobre 1732, et elle est inhumée le surlendemain. Il épouse 2e) à Moûtiers le 19 mars 1733 Marie MARCOZ , fille d’Étienne. Il épouse 2e) au Bois le 7 novembre 1747 Antoinette GIROD, des Belleville. Enfants du premier lit : 5-1) Marie JACQUEMOND, née et baptisée à Moûtiers le 28 octobre 1729 (parrain : Étienne

Guillot ; marraine : Marie Alliod) ; morte ibidem le 20 septembre 1735 et inhumée le lendemain.

5-2) Antoinette Marguerite JACQUEMOND, née et baptisée à Moûtiers le 5 octobre 1731 (parrain : François Beaupoil ; marraine : Marguerite Maurier) ; inhumée à Moûtiers le 29 septembre 1732, et inhumée le lendemain.

5-3) François JACQUEMOND, baptisé au Bois le 2 juillet 1732 (François Jacquemoz ; marraine : Jeanne, veuve de Claude Aspord) ; mort jeune.

Enfants du second lit, nés et baptisés à Moûtiers : 5-4) Antoine JACQUEMOND, baptisé le 2 janvier 1734 (parrain : Antoine Reynaud ; marraine ;

Marie Jacquemoz). Il vit hors de la Savoie en 1761. 5-5) Honorable Nicole JACQUEMOND, née vers 1736, morte à Moûtiers le 2 décembre 1763 et

inhumée le surlendemain. Elle teste à Moûtiers le 11 décembre 1760. Elle veut que l’on célèbre douze messes basses après sa mort. Elle lègue 8 livres à son frère André. Elle fait son héritier universel l’enfant posthume qu’elle aura (mâle ou femelle), et lui substitue son mari 45. Elle épouse à Moûtiers le 29 août 1758 Maître Jacques AVET, sergent royal à Moûtiers, né à l’Hôpital sous Conflans, fils de Philibert Avet. Veuf, il se remarie à Moûtiers le 8 janvier 1764 avec Jeanne MONTCENY, de Conflans 46. Il est mort avant 1786.

5-6) Honorable & Maître André JACQUEMOND, qui suit. 5-7) Joseph JACQUEMOND, né et baptisé le 14 mai 1741 (parrain : Joseph Planta ; marraine :

Jeanne Charles) ; mort à Moûtiers le 22 juin 1741. 5-8) Antelme JACQUEMOND, né et baptisé le 26 juillet 1742 (parrain : Antelme Bérard ;

marraine : Philiberte Chevallier-Joly) ; mort jeune. Enfants du troisième lit, nés et baptisés à Moûtiers : 5-9) Jean Claude JACQUEMOND, né et baptisé le 13 août 1748 (parrain : Claude Gumery ;

marraine : Jeanne Antoinette Girod) ; inhumé à Saint-Oyen le 21 décembre suivant. 5-10) Marie JACQUEMOND, née et baptisée le 19 octobre 1749 (parrain : Vincent Jacquemoz) ;

morte à Moûtiers le 20 mai 1751. 5-11) Marie Innocente JACQUEMOND, née le 28 décembre 1750 et baptisée le lendemain

(parrain et marraine : Barthélémy Ducloz et Marie Jacquemoz, sa femme) ; morte jeune. 5-12) Jeanne JACQUEMOND, née et baptisée le 22 octobre 1752 (parrain : Claude Fongelaz ;

marraine : Jeanne Rey) ; morte jeune.

44 Notaire Front. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1942, folio 466. 45 Notaire Ruffier. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1946, folios 23 (verso) et 24. 46 Du couple Jacques Avet - Jeanne Montceny est issu Laurent Avet, né à Moûtiers le 6 décembre 1764, lequel épouse en cette ville le 20 juin 1786 Hyacinthe Françoise Marin. De cette union est venu Hyacinthe Fidèle Avet, né à Moûtiers le 24 avril 1788, qui eut une carrière exceptionnelle. L’Armorial en fait ainsi l’éloge : « magistrat intègre, jurisconsulte hors-ligne ». Il a été l’un des principaux auteurs du Code civil sarde. Créé comte par Charles-Albert en 1840 et nommé ministre d’État, il fut aussi grand cordon des S.S. Maurice & Lazare, grand-croix de Saint-Georges etc. Il est mort à Turin le 3 septembre 1855.

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5ème degré Honorable & Maître André JACQUEMOND , né et baptisé à Moûtiers le 28 avril 1738 (parrain : André Chabert ; marraine : Marguerite F…). Sergent royal à Moûtiers, il est mort en cette ville le 18 mai 1772, et il est inhumé le lendemain. Le 29 novembre 1761, conjointement avec sa sœur Nicolarde, il vend à Maître Jacques Avet, son beau-frère, la moitié d’une maison sise à Moûtiers, rue du Moulin, pour le prix de 170 livres 47. Il épouse à Moûtiers le 30 novembre 1764 Demoiselle Marguerite TURIN, bourgeoise de Chambéry et née en cette ville, fille de sieur Joseph Turin. Elle teste à Moûtiers le 24 mars 1769. Elle veut être ensevelie dans l’église Ste-Marie de cette ville. Pour son enterrement, elle demande que l’on emploie huit flambeaux de cire fine (d’une livre et demie chacun). Elle ordonne aussi que l’on célèbre cinq (en fait six !) messes le jour de ses funérailles : deux grandes messes « à diacre et sous-diacre », une messe « simple » et trois « petites messes basses ». Elle veut qu’il en soit fait de même pour sa neuvaine et pour son anniversaire. Elle fait ses héritiers universels ses enfants à naître, et leur substitue son mari 48. Enfants, nés et baptisés à Moûtiers : 6-1) Marie Catherine JACQUEMOND, née le 18 décembre 1765 et baptisée le lendemain

(parrain : Jean-Baptiste [Perret] ; marraine : Catherine Ruscassier) ; morte jeune. 6-2) Claude Gaspard JACQUEMOND, né le 6 janvier 1768 et baptisé le lendemain (parrain :

Claude Gumery ; marraine : Françoise Reynaud) ; mort jeune.

§ III - Postérité d’André JACQUEMOND, fils d’André et d’Antoinette VIOLLET

3ème degré Honnête André JACQUEMOND, né au Crey et baptisé au Bois le 2 mars 1669 (parrain : André Richard ; marraine : Louise Compagnon, du Bois). Il est syndic du Bois en 1701, et curateur de son frère Jacques en 1703. Laboureur, il demeure d’abord au Crey, puis il s’établit en la paroisse de Bellecombe. Il est mort le 16 décembre 1739, et il est inhumé au Bois le lendemain. Le 2 mai 1700, conjointement avec son frère Maurice et Benoît Viollet, tous du Bois, il reconnaît devoir à Maître Antoine Pessoz, procureur et bourgeois de Moûtiers, la somme de 367 florins pour le prix non acquitté de la vente qui leur a été faite ce jour de 20 setiers d’orge 49. Le 19 septembre suivant, il cède à son frère Maurice la moitié d’une mule à poil noir, pour le prix de 6 x 20 florins, acquitté au moyen du relâchement que son frère lui fait de ses biens à Celliers, au lieu-dit « au Croisat ». La bête demeurera indivise entre eux 50. Le 23 mars 1727, il acense à Jean Jacques Perret, maître maréchal à Aigueblanche, cinq fossorées de vignes pour quatre années et sous la cense de 4 livres 4 sols par fossorée 51. Le 16 août 1731, il cède à Antoine et Pierre Ruet, frères, une « pièce de terre et désert dit en la Coche », au terroir du Bois, d’une contenance de huit bichets ; plus un « pré et bois » audit lieu

47 Notaire Bernard. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1947, folios 805 (verso) et 806. 48 Notaire Ferley. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1962, folio 337. 49 Notaire Laurent. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1826, folio 428. 50 Notaire Peysey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1827, folio 573. 51 Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1878, folio 213 (verso).

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contenant environ trois bichets ; plus une « pièce de pré désert et bois dit en Lengollier » contenant environ deux bichets ; plus la moitié d’une grange et étable en ruine à la Coche, moyennant l’acquittement que les acheteurs lui font de la moitié de la somme de 350 florins portée sur le contrat dotal du 19 avril 1705 passé entre son frère Joseph Jacquemond et Jacqueline Ruet, sœur des acquéreurs 52. Le 8 juin 1735, le chanoine Rosset, théologal du chapitre de Tarentaise, lui acense pour six ans tous les biens qu’il possède à la Pierre, en la paroisse de Bellecombe, à la réserve de sa maison dite « de la Tournelle », avec la tour et le four attenants, et le verger et le jardin contigus. Il a déjà tenu ces biens, qui consistent en prés, terres, jardins, vergers, vignes et arbres. La cense annuelle se monte à dix setiers de blé, dix d’orge et sept de froment, 230 livres en argent, quatre chapons gras, deux pots d’huile et deux corbeilles de fruits « provenant du verger » 53. Il teste au Crey le 15 novembre 1729. Il veut être inhumé au Bois et que l’on demande à un prêtre de célébrer ses obsèques avec le curé du Bois. Il lègue à son fils Vincent, issu de son second mariage, la maison qu’il possède au Crey, et qui comprend deux chambres, une cave au-dessous, un grenier et un galetas au-dessus. Il veut que sa (seconde) femme fasse sa demeure en cette maison, et il lui fait une pension annuelle de douze bichets de blé (moitié seigle et orge). Il lui lègue trois draps et une couverture « barrée de laine blanche et noire », avec un « pot de fer pour la soupe », un chaudron de cuivre rouge tenant dix pots et demi, et une chèvre. Il lègue à sa fille Pernette la somme de 180 livres pour son mariage, avec quatre draps de trois aunes et demie et un coffre. Il lègue à son fils Joseph tout ce que Jacquemine Ruet, sa belle-fille, lui a légué par testament, soit 200 livres. Il fait ses héritiers universels ses fils du premier lit (Joseph, Jean, Maurice et André), les substituant les uns aux autres. De même, en cas de décès de son fils Vincent, il lui substitue ses autre héritiers 54. Le 15 mai 1741, son fils Jean, ayant la procuration de ses frères et sœur, déclare devant le notaire qu’ils renoncent tous à son hoirie, se réservant pour les droits dotaux d’Anne Feige, leur mère. Jean Jacquemond explique dans sa déclaration qu’il « n’a pas pu plus tôt avertir » ses frères du décès de leur père, « pour n’avoir su que depuis peu de temps et environ deux mois leur habitation et le lieu où ils résidaient » 55. Il épouse 2e) au Bois en septembre 1686, avec un contrat dotal passé le 24 août 1688 (notaire Barral) 56, Anne Marie FÉCHOZ , alias FEIGE , fille d’André Feige et de Jeanne Françoise BOUVIER, d’Aigueblanche. Probablement est-ce elle qui est inhumée au Bois le 11 décembre 1710 Il épouse 2e) au Bois le 23 janvier 1711, avec un contrat dotal passé le 5 précédent 57, Marcelle FRANCOZ-GULLIET , des Avanchers, veuve d’Antoine à Jean Pierre LEYSSUS, de Grand-Cœur. Elle est morte après 1740.

52 Notaire Bernard. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1887, folio 850. 53 Notaire Farcy. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1894, folios 756 et 757. 54 Notaire Bernard. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C1883, folio 1244. 55 Notaire Ferley. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1906, folio 495. 56 André Feige et Jeanne Françoise Bouvier ont constitué en dot à leur fille la somme de 500 florins, et Anne Feige a reçu un augment de dot 250 florins. Ce contrat est rappelé dans la quittance accordée le 18 mai 1770 par Maurice Maximin Herbillon à Joseph Jacquemond, son cousin germain (voir plus bas au 4-7, à l’article de Pernette Jacquemond, mère de Maurice Maximin Herbillon) . 57 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1848, folios 180. Marcelle Francoz-Gulliet se constitue en dot son trousseau de linge et de vêtements, ses bijoux, deux coffres de sapin fermant à clé, une chèvre lactive « d’environ quatre chevreaux ». De son côté, André Jacquemoz, « en réjouissance du présent mariage, et attendu qu’ [il] est chargé de beaucoup de famille », donne à sa future épouse la somme de 240 florins « à son plaisir ».

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Enfants du premier lit, nés et baptisés à Bellecombe : 4-1) Honnête Joseph JACQUEMOND, fils aîné, baptisé à Bellecombe le 15 octobre 1691

(parrain : Joseph Feige ; marraine : Jeanne Françoise Bouvier). Il est mort à Versailles (paroisse St-Louis) le 24 janvier 1765, et il est inhumé le lendemain en présence de son frère Maurice et de Claude Louis Herbillon, son beau-frère. Il est dès 1731 établi à Versailles, où il est porteur de chaise de la duchesse d’Alincourt 58. Il demeure rue de Satory en la paroisse St-Louis. En 1751, il est porteur de chaise des femmes de chambre de la reine de France. Au début de la guerre de Succession de Pologne (1733), il s’engage dans l’armée de Charles-Emmanuel III, qui s’est allié à la France contre l’Autriche. Il sert au régiment de Tarentaise, qui fait partie des forces engagées dans la conquête du Milanais. Étant alors caporal dans la compagnie « lieutenance » du régiment de Tarentaise, alors en quartier dans le bourg de Novaly, au duché de Milan, il fait son testament à Moûtiers le 28 février 1735. Il laisse l’usufruit de ses biens à sa (seconde) femme, et fait sa fille Marie son héritière universelle 59. Le 6 avril 1741, conjointement avec ses frères et sœur Maurice, André et Pernette, il donne une procuration générale à son frère Jean pour administrer leurs biens au Bois. Il épouse 1e) au Bois le 5 février 1705 avec une dispense d’âge (en présence de Jacques Diard et de Philippe Jacquemoz), et par contrat dotal du 19 avril suivant 60, Jacqueline RUET, fille des défunts André Ruet et Pernette GROGNET. Elle est inhumée au Bois le 10 février 1714. Il épouse 2e) au Bois le 7 août 1714, avec un contrat dotal passé le 5 juillet précédent 61, Maximine PEYSEY, baptisée au Bois le 28 mai 1695, fille de Vincent Peysey et de Françoise. Enfants, du second lit : 5-1) Nicolas JACQUEMOND, baptisé au Bois le 22 janvier 1716 (parrain : Vincent

Peysey ; marraine : Anne Bouvier) ; mort jeune. 5-2) Autre Nicolas JACQUEMOND, baptisé au Bois le 21 janvier 1724 (parrain : Benoît

Diard ; marraine : Louise Gourdein) ; mort peu après. 5-3) Marie JACQUEMOND, baptisée au Bois le 14 septembre 1726 (parrain : Maximin

Crétet ; marraine : Jeanne Joachine Crétet, de Moûtiers) ; vivante en 1768. Elle épouse en l’église St-Louis de Versailles le 3 novembre 1744 Pierre Antoine DURET, porteur de chaise, né en 1716, fils de Joseph Duret et de feu Marie BERTOLET. Il est cabaretier à Versailles en 1768.

5-4) Andréanne JACQUEMOND, baptisée à Bellecombe le 3 juillet 1733 (parrain et marraine : Gabriel et Andréanne Cécile) ; inhumée le surlendemain.

58 Marie Josèphe de Boufflers († 1738), dame du palais de Marie Leczinska, fille du maréchal duc de Boufflers, et femme du duc d’Alincourt († 1732), second fils du 3ème duc de Villeroy. 59 Notaire Ruffier. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1894, folio 252 (verso). 60 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1836, folios 552 et 553. Jacquemine Ruet se constitue en dot 250 florins pour ses droits paternels et maternels, et 50 florins que François Ruet, son oncle, lui a légués par son testament du 18 septembre 1699. Elle se constitue aussi son trousseau et un coffre fermant à clé. De son côté, Joseph Jacquemond, autorisé par son père, donne à sa femme 175 florins d’augment de dot. 61 Notaire Ancenay. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1855, folio 211. Vincent Peisey constitue en dot à sa fille la somme de 300 florins, un trousseau de linge et de vêtements, un coffre de sapin fermant à clef et un tour à filer. De son côté, Joseph Jacquemoz et son père donnent à Maximine Peisey 150 florins en augment de dot.

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5-5) Ne JACQUEMONT, née à Versailles (paroisse St-Louis) le 2 février 1737 et ondoyée à la naissance, morte peu de temps après.

4-2) Félix JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 28 juillet 1694 (parrain et marraine : Félix

Jacquemond et Marie Léger, sa femme) ; inhumé ibidem le 21 décembre suivant. 4-3) Honnête Jean JACQUEMOND, qui suit. 4-4) Maurice JACQUEMOND, baptisé au Bois le 17 octobre 1698 (parrain et marraine : Maurice

et Jeanne Jacquemoz). Le 8 mars 1729, il acquiert de Spectable Jean François Ferley, avocat au Sénat et juge de Blay, bourgeois de Moûtiers, une « place aboutissant à la maison du vendeur » au Bois, à Sainte-Hélène, pour le prix de 50 livres 62. Peu après, il rejoint son frère Joseph à Versailles. Il y est porteur de chaise des femmes de chambre de la reine de France en 1751. Il est mort à Versailles (paroisse St-Louis) le 29 mai 1771, et il est inhumé le lendemain en présence de Louis Dominique Vigneron, son gendre, et de Louis Claude Herbillon, son beau-frère. Il épouse Anne CHARLET, morte avant 1771. Enfants : 5-1) Charlotte JACQUEMONT, née en 1728. Elle épouse en l’église St-Louis de

Versailles le 3 juin 1751 Antoine RAFFIN-CHARBONNIER, alors porteur de chaise de la duchesse d’Antin 63, né en 1718, fils de feu Joseph Raffin-Charbonnier et de Madeleine DESCHAMPS.

5-2) Claude Marguerite JACQUEMONT, née à Versailles le 28 août 1733 et baptisée le lendemain en l’église St-Louis (parrain : Claude Dunom, porteur de chaise ; marraine : Antoinette, fille d’Antoine Brevadix, fourrier de M. le duc d’Orléans).

5-3) Marie Louise JACQUEMONT, née à Versailles le 15 janvier 1735 et baptisée le lendemain en l’église St-Louis (parrain : Pierre Jugand, domestique, qui a signé ; marraine : Marie Louise, fille de Germain Defforge, menuisier, qui a signé). Elle épouse en l’église St-Louis de Versailles le 7 juin 1753 Louis Dominique VIGNERON, né en 1728, demeurant alors à Paris, paroisse St-Roch, fils des défunts Louis Vigneron et Henriette COTTERET. Il est présent à l’inhumation de son beau-père en 1771.

5-4) Geneviève Marguerite JACQUEMONT, née à Versailles le 31 août 1737 et baptisée le même jour en l’église St-Louis (parrain : André Jacquemont, porteur de chaise, qui a signé ; marraine : Marguerite Bertrand, épouse d’Antoine Freneau, cocher de Madame de Charmoiselle, qui a signé).

4-5) André JACQUEMOND, né vers 1700. Il s’est établi à Versailles avec ses frères Joseph et

Maurice. Demeurant rue Satory dans la paroisse St-Louis, il est porteur de chaise de la duchesse d’Alincourt en 1731, et des femmes de chambre de la reine de France en 1751. Il est toujours vivant en 1766. Il épouse Étiennette MOSSARD. Enfant, nés à Versailles et baptisés en l’église St-Louis : 5-1) Marie Josèphe JACQUEMONT, née le 25 septembre 1731 et baptisée le

surlendemain (parrain : Joseph Vilet, domestique chez la duchesse de Ventadour ; marraine : Marie Lecoq, fille, demeurant rue de Satory) ; morte à Versailles (paroisse St-Louis) le 20 septembre 1749 et inhumée le lendemain. Elle épouse en l’église St-

62 Notaire Barral. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1882, folio 226 (verso). 63 Françoise Gilonne de Montmorency-Luxembourg († 1768), fille du 6ème duc de Piney-Luxembourg, pair de France, et veuve du 2ème duc d’Antin, pair de France († 1743)

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Louis de Versailles le 11 juin 1748 François ROSAN, alors domestique du maréchal de la Fare, né en 1721, fils de Claude Rosan et de feu Virginie DRESSEAU. Veuf, François Rosand se remarie à Versailles (St-Louis) le 25 janvier 1752 avec Marie Françoise DUVAL.

5-2) Mathurine JACQUEMONT, née le 5 juin 1735 et baptisée le surlendemain (parrain : André Mossard, concierge de Mgr le duc de Rochechouart, qui a signé ; marraine : Mathurine Ponvert, femme de Laurent Mansard, boulanger à Paris, qui a signé).

5-3) Sophie Jeanne Agnès, née le 9 janvier 1738 et baptisée le surlendemain (parrain : Jean Laval ; marraine : Jeanne Agnès Pépin) ; morte à Versailles (paroisse St-Louis) le 10 juin 1743.

5-4) François JACQUEMONT, né et baptisé le 9 janvier 1747 (parrain : François Rosan, porteur de chaise du maréchal de la Fare ; marraine : Marie Josèphe Jacquemont, sœur du baptisé, qui a signé).

4-6) Jacqueline JACQUEMOND, baptisée au Bois le 18 août 1704 (parrain et marraine : Jacques

Luiset et Jacqueline Feige, sa femme) ; inhumée à Bellecombe le 7 mars 1707. 4-7) Pernette JACQUEMOND, baptisée à Bellecombe le 12 mars 1708 (parrain et marraine :

Joseph Diard et Pernette Jacquemoz, sa femme) ; morte à Versailles (paroisse St-Louis) le 17 mai 1750 et inhumée le lendemain. Légataire de son père en 1729 et « absente des États » en 1740, elle est alors partie rejoindre ses frères établis à Versailles. Elle épouse en l’église St-Louis de Versailles le 30 avril 1744 Louis Claude HERBILLON, maître d’école, demeurant place de l’Église, veuf de Marie DEROIN et fils de Claude Herbillon et d’Anne VALÈRE. Veuf à nouveau, Louis Claude Herbillon épouse en l’église Notre-Dame de Versailles le 25 mai 1752 Catherine LANGLOIS. En 1770, Sieur Maurice Maximin Herbillon, fils de Pernette Jacquemond, se rend de Versailles à Moûtiers afin de « recueillir » la part de sa mère dans l’héritage d’Anne Feige, sa grand-mère. Le 11 avril, il présente une requête devant le juge de la baronnie du Bois. Il apparaît que les biens laissés par André Jacquemond, et sur lesquels étaient hypothéqués la dote et l’augment d’Anne Feige, sont « d’un vil prix » et ne peuvent recouvrir le montant de la dot et de l’augment constitués en 1688. Maurice Maximin Herbillon n’a d’autre choix que de transiger avec Joseph à feu Jacquemond, son cousin germain, à qui il cède ses droits moyennant la somme de 40 livres. Il lui en donne quittance le 18 mai suivant 64.

Enfants du second lit, nés et baptisés à Bellecombe : 4-8) Guillaume JACQUEMOND, baptisé le 4 janvier 1713 (parrain : Jean Pierre Leissus ;

marraine : Anne Marie Yvoz). Il est inhumé au Bois le 28 février 1726. 4-9) Honorable Vincent JACQUEMOND, baptisé le 11 avril 1715 (parrain : Vincent Bermond ;

marraine : Françoise Guilliet). Le 13 janvier 1740, devant Spectable Cartanas, avocat au Sénat et lieutenant de la baronnie du Bois, il déclare renoncer à l’hoirie de son père, couverte de dettes, se réservant ses droits sur la dote de sa mère 65. Il part s’établir à Moûtiers. Le 20 juin 1751, il acquiert une maison en mauvais état d’Antoine Ruet, du Bois. Le 4 avril 1752, il fait faire une expertise de lieux par Honorable André à feu Étienne Bouvier-Garzon, maître maçon et charpentier des Avanchers, qui évalue les réparations à faire 66.

64 Notaire Front. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1964, folios 442 (verso) et 443. 65 Notaire Ferley. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1904, folio 32 (verso). 66 Notaire Bernard. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1928, folio 495 (verso).

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4ème degré Honnête Jean JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 9 janvier 1696 (parrain : Jean Jacquemoz ; marraine : Michelle Simille). Demeurant au Crey, il est syndic et exacteur du Bois en 1729. Il est inhumé au Bois le 8 mai 1766, cinq jours après sa (seconde) femme. Le 9 janvier 1740, il déclare renoncer à l’hoirie de son père, craignant qu’elle ne soit plus onéreuse que profitable, d’autant que Maurice, André et Pernette Jacquemond, ses frères et sœur, sont « absents des États ». Il ne veut retenir que les biens lui revenant des droits dotaux d’Anne Feige, sa feue mère (biens en possession de Marcelle Gulliet, sa belle-mère), et encore les droits dotaux de Jeanne Antoinette Bonnefoy, sa première épouse 67. Le 6 avril 1740, en qualité d’héritier de son fils Nicolas, décédé dans son jeune âge, il reconnaît avoir reçu de Révérend Jacques Bonnefoy-Cudraz, son beau-frère, vicaire de Saint-Martin-de-Belleville, la somme de 124 livres qui entrait dans l’hoirie de défunte Jeanne Antoinette Bonnefoy, sa première femme 68. Le 28 octobre 1746, il reçoit en albergement de Révérend Hyacinthe Ancenay un bâtiment situé au Bois. Comme ce bâtiment est en mauvais état, il fait faire en 1751 un devis pour le réparer. Les travaux sont menés l’année suivante et le 9 décembre 1753, il règle à Honorable André à feu Étienne Bouvier-Garzon, maître maçon et charpentier, des Avanchers, la facture de 655 livres pour les « réparations et fournitures en bois, matériaux, ardoises, bois, fer et autres choses faites » 69. Ayant depuis 1741 la procuration de ses frères et sœur établis à Versailles, il se décide en 1762 à faire faire des réparations à un bâtiment « prêt à tomber en ruine ». Il fait venir Louis Joseph à feu Michel Curt, maître maçon et charpentier originaire de Samoëns, en Faucigny, qui travaille alors en Tarentaise. Après avoir visité le lieu, ce dernier établit un prix-fait et commence les travaux, qui sont achevés l’année suivante. Il a fourni tous les matériaux : bois, fer « et autres matériaux nécessaires ». Étant alors « accablé de maladies », il teste chez lui le 22 janvier 1763. Il fonde en l’église du Bois un service perpétuel « le jour de la dernière fête de Pâques », sous la rétribution de 30 sols par service. Il laisse à son héritier la liberté de s’affranchir de cette fondation pour le prix capital de 35 livres. Il lègue à ses filles Marguerite et Marie, à chacune 30 livres. Il charge son héritier de « distribuer » deux bichets de sel tous les ans à Marguerite Bal, en conséquence d’un contrat passé avec cette dernière le 12 mai 1751 (notaire Silvestre). Au cas où sa femme ne pourrait vivre avec son héritier, il lui fait une pension annuelle de quatre setiers de blé (moitié seigle et orge) et de 10 livres en argent. Enfin, il fait son héritier universel son fils Joseph 70. Il épouse 1e) au Bois le 26 avril 1714 (en présence de Jacques et Joseph Diard), avec un contrat dotal passé le 9 précédent 71, Jeanne Antoinette BONNEFOY-CUDRAZ, fille de Jean Claude Bonnefoy-Cudraz, de Saint-Jean-de-Belleville. Elle est inhumée au Bois le 14 novembre 1719.

67 Notaire Ferley. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1904, folio 32. 68 Notaire Ferley. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1904, folio 346. 69 Notaire Bergonzy. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1933, folio 417. 70 Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1951, folios 763 (verso) et 764. Parmi les témoins figurent Nicolas à feu Jean Jacquemond, et Jean Jacquemond, fils dudit Nicolas. 71 Notaire Ancenay. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1854, folios 392 et 393. Jean Claude Bonnefoy-Cudraz constitue en dot à sa fille la somme de 350 florins et son trousseau de linge et de vêtements. Il lui constitue également plusieurs « meubles » provenus de feue Claudaz Ulliel, sa tante : un chaudron de cuivre, un brun de fer, une crémaillère, sept linceuls, un voile de pénitente, quinze coiffes, onze gorgières, une paire de souliers neufs, un coffre de sapin fermant à clé, un tour à filer et une bêche. Par ailleurs, Antoinette Bonnefoy-Cudraz se constitue 50 florins provenus de « ses épargnes et salaires ». De

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Il épouse 2e) au Bois le 30 avril 1720 (en présence de Maurice Morge et de Jean Vichard) Bartholomée THIAUD, fille de Joseph Thiaud et d’Anne AMY, du Bois 72. Elle est inhumée au Bois le 3 mai 1766. Enfants du premier lit : 5-1) Nicolas JACQUEMOND, baptisé le 20 décembre 1715 (parrain et marraine : Joseph Diard

et sa femme Pernette) ; mort jeune. 5-2) Marie JACQUEMOND, baptisée le 28 avril 1718 (parrain et marraine : Nicolas Jacquemoz

et Gasparde Compagnon, son épouse). 5-3) Autre Nicolas JACQUEMOND, baptisé le 22 juin 1719 (parrain et marraine : François

Aspord et sa femme Pétronille) ; mort jeune. Enfants du second lit : 5-4) Anne JACQUEMOND, baptisée le 15 juin 1721 (parrain : Joseph Jacquemoz ; marraine :

Anne Dubois). 5-5) Marguerite JACQUEMOND, baptisée le 20 juillet 1722 (parrain : André Jacquemoz ;

marraine : Louise Gourdin) ; morte à Saint-Oyen le 18 février 1783, et inhumée le lendemain. Elle épouse à Notre-Dame-de-Briançon le 27 avril 1744, et par contrat dotal du 20 précédent 73, Honorable Jean François CARRET, baptisé à Notre-Dame-de-Briançon le jour de Noël 1714, veuf d’Antoinette BIOLLET, et fils de feu Michel Carret et de défunte Jacqueline BORREL. Il demeure à La Léchère en 1738, à Bellecombe en 1747, à Saint-Oyen en 1764. Il est inhumé en cette paroisse le 24 janvier 1767.

5-6) Jeanne JACQUEMOND, baptisée le 29 avril 1724 (parrain : Joseph Brun ; marraine : Jeanne Antoinette Lachenal).

5-7) Marie JACQUEMOND, baptisée le 3 février 1726 (parrain : Nicolas Jacquemoz ; marraine : Gasparde Compagnon). Elle a épousé Jacques PEISEY.

5-8) Honorable Joseph JACQUEMOND, qui suit. 5-9) Benoîte JACQUEMOND, inhumée au Bois le 25 juin 1734. 5-10) Jean JACQUEMOND, baptisé le 26 mars 1734 (parrain et marraine : Jean Jacques et Jeanne

Fontanil) ; obit. 5-11) Marie JACQUEMOND, baptisée le 3 août 1736 (parrain et marraine : André Aspord, dit

Dubois, et Jeanne Jacqueline Peysey, sa femme). 5ème degré Honorable Joseph JACQUEMOND, baptisé au Bois le 4 juillet 1729 (parrain et marraine : Jean et Marie Pointet). Il est mort au Bois le 9 octobre 1784, et il est inhumé le surlendemain. Il a été syndic du Bois en 1768 et 1775, et procureur de cette paroisse en 1769. Deux mois après la mort de son père, il s’aperçoit que ce dernier a payé 249 livres 15 sols à un maçon pour des travaux de réparations sur un bâtiment, mais qu’il n’en a pas reçu de quittance. Le 6 juillet 1766, en prévision des comptes qu’il devra à ses oncles de Versailles, dont son père avait la

son côté, André Jacquemoz, au nom de son fils, absent, donne en augment de dot à sa future belle-fille la somme de 200 florins. 72 Honnête Joseph à feu François Thiaud teste le 9 juin 1705 (tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1837, folio 19). Il fait sa fille Barthélémie son héritière universelle. 73 Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1912, folio 348. Jean Jacquemond et Barthélémie Thiaud constituent à leur fille la somme de 245 livres, un trousseau de linge et de vêtements, et un coffre de sapin contenant huit bichets, « ferré et fermant à la clef ». De son côté, Jean François Carret donne à sa femme 200 livres d’augment de dot.

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procuration, il fait venir l’entrepreneur chez le notaire Mangé à Aigueblanche, qui établit l’acte de quittance 74. Il teste dans sa maison au Bois le 4 novembre 1767. Il fonde dans l’église du Bois un service annuel et perpétuel, soit chantal, et une messe basse de requiem le jour de saint Joseph, sous le capital de 36 livres, que ses héritiers pourront payer au curé de la paroisse, « qui sera obligé de la placer en lieu de sûreté avec les précautions ordinaire pour l’assurance de ladite fondation, est c’est pour le repos de son âme et de celle de ses parents trépassés ». Il lègue à ses filles Bartholoméaz et Étiennaz, à chacune la somme de 240 livres, une génisse, quatre draps et un coffre de sapin « fermant à la clef », que ses héritiers leur remettront lorsqu’elles se marieront. D’ici là, elles seront « nourries et entretenues dans la famille, en s’aidant aussi icelles de leur pouvoir ». Et le « cas advenant qu’une ou l’autre vinssent à ne pas s’établir, qu’elles fussent atteintes de quelques infirmités, et qu’elles ne voulussent pas demeurer avec les héritiers », il veut qu’elles reçoivent le légat qu’il leur a fait dès qu’elles auront vingt-cinq ans accomplis. Dans ce cas également, il leur lègue l’habitation dans une chambre faisant feu « pour toutes les deux leur vie durant ». Il fait ses héritiers universels ses fils Henri, Jean-Baptiste et Jean Jacques, et il nomme sa femme pour tutrice de leurs enfants, lui laissant l’usufruit de ses biens. Pour le cas où elle se verrait obligée de se séparer de ses héritiers, il lui fait une pension de dix-huit bichets de seigle, douze livres de beurre, deux livres de fromage, douze charges de bois, avec son habitation « dans la cuisine de la maison qu’occupe actuellement le testateur et la chambre sur le derrière ». Elle aura l’usage d’un chaudron, d’une marmite, d’une pioche, d’une pelle et d’une hache, et aussi d’un tonneau « à trois cercles de fer », et d’un demi bichet de chenevier au lieu-dit « au plan de la chapelle » 75. Vers 1770, il acquiert pour 1.000 livres plusieurs biens du chanoine Pierre Ruffier, official du diocèse. Le 27 mars 1775, il a l’occasion de s’acquitter en empruntant une somme identique à la communauté du Bois, au profit de laquelle il constitue une rente annuelle de 40 livres. L’année précédente, les communiers du Bois avaient réalisé une belle opération, qui leur avait rapporté 1.050 livres, et ils cherchaient à faire un bon placement de ce capital. Ils avaient en effet vendu « deux mille cent plantes de bois » à M.M. Poestel et Hérel, à qui « Messieurs les associés de Berne », fermiers des Royales Salines de Moûtiers, avaient donné le marché de la construction de nouveaux bâtiments pour les salines 76. Il épouse au Bois le 12 juillet 1747, avec un contrat dotal passé la veille 77, Jeanne CLERC, fille de feu Jean Clerc et de Marie EYNARD, du village de la Thuile en la paroisse de Montagny. Enfants, nés et baptisés au Bois : 6-1) Anne JACQUEMOND. Elle épouse au Bois le 10 mai 1765 Jean BOUCHER, fils de

Claude, de Saint-Pierre des Hurtières en Maurienne. 6-2) Barthélémie, baptisée le 23 février 1754 (parrain : Claude Guimard ; marraine : Bartholomée

Jacquemond). Elle est la marraine de son neveu Henri en 1784. 6-3) Révérend Henri JACQUEMOND, né et baptisé le 17 février 1756 (parrain : Henri Sègue ;

marraine : Anne Lavigne). Désirant être prêtre, il entre au séminaire de Moûtiers. Le 22 avril 1779, son père lui constitue son titre clérical sous forme d’une pension annuelle de 105 livres, « afin qu’en cas d’infirmité ou d’incapacité à desservir un bénéfice, il puisse toujours subsister avec la décence qu’exige le caractère de la prêtrise ». Cette pension est portée sur

74 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1957, folio 317. 75 Notaire Excoffier. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1959, folios 829 et 830. 76 Notaire Grogniet. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1975, folios 608 (verso) à 612. 77 Notaire Favre. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1917, folio 752. Marie à feu Georges Eynard, avec son fils Maurice Clerc, constitue en dot à sa fille la somme de 400 florins, outre son trousseau et un coffre de sapin fermant à clé. De son côté, Joseph Jacquemond, autorisé par son père, donne à sa future femme 200 livres d’augment de dot.

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le revenu de plusieurs biens-fonds sis au Bois et à Doucy 78. Il est ordonné peu après, et il est nommé vicaire de la Côte d’Aime. Après l’invasion française et la mise en place de nouvelles institutions, il est en mars 1793 élu curé de Villargerel, en remplacement du titulaire qui était parti en exil pour ne pas avoir à prêter serment à la constitution civile du clergé. Cette élection a eu lieu dans la cathédrale et réunit environ soixante-dix électeurs, « désignés pour choisir les fonctionnaires du district ». Non seulement Henri Jacquemond ne prend pas possession de la cure de Villargerel, mais il rejoint la groupe de plus en plus nombreux de réfractaires. Et lorsque le Père Martinet est chargé par le vicaire général en exil d’organiser des missions dans le diocèse, il fait partie des prêtres qui se mobilisent pour assurer clandestinement leur ministère. En octobre 1796, il est envoyé comme missionnaire au Bois et à Bellecombe. Il reste missionnaire dans sa paroisse d’origine jusqu’en 1803. Entre-temps, il est en mai 1797 chargé de missions provisoires à Séez et à Naves. Le 8 octobre suivant, il est chargé d’ouvrir l’église Ste-Marie de Moûtiers, « dans les formes que sa prudence lui suggèrera. Il notifiera que, cas arrivant où un prêtre qui ne serait pas dans sa communion viendrait à y exercer les saintes fonctions, l’interdit revivrait ipso facto » . Le 13 juillet 1801, il reçoit la permission de bénir deux cloches dans l’église du Bois. Il est mort en 1824.

6-4) Jean-Baptiste JACQUEMOND, qui suit. 6-5) Jean Jacques JACQUEMOND, dont la postérité est rapportée au § IV. 6-6) Anne JACQUEMOND, baptisée le 2 décembre 1767 (parrain : Augustin Jay ; marraine :

Anne Jacquemond). Elle est morte au Bois le 23 août 1806. 6-7) Jacques Marie JACQUEMOND, dont la postérité est rapportée au § V. 6-8) Étiennette JACQUEMOND, morte au Bois le 21 avril 1775 et inhumée le lendemain. 6-9) Marie JACQUEMOND, morte au Bois le 22 avril 1775 et inhumée le lendemain. 6-10) Élisabeth JACQUEMOND, née et baptisée le 27 septembre 1774 (parrain : Jean Gumery ;

marraine : Jacqueline Bonnefoy) ; morte au Bois le 21 avril 1775 et inhumée le lendemain. 6-11) André JACQUEMOND, né et baptisé le 28 juin 1781 (parrain et marraine : André Bouvier-

Garzon et Hélène Patissier, des Avanchers). Cultivateur au Bois, il est mort chez lui le 28 octobre 1810. Il épouse au Bois le 30 messidor an XIV (19 juillet 1806) Marie Agnès FÉCHOZ, fille de Marie Joseph. Enfants, nés au Bois : 7-1) Joseph Antoine JACQUEMOND, né le 1er mai 1807. 7-2) Marie Rosalie JACQUEMOND, née le 10 février 1809.

6ème degré Jean-Baptiste JACQUEMOND, baptisé au Bois le 26 janvier 1762 (parrain et marraine : Jean Jacquemond et Josèphe Garzon, sa femme). Agriculteur au Bois, il est maire de cette commune de 1803 à 1812. Il est mort au Bois le 28 mars 1840. Il épouse à Moûtiers le 8 août 1781, avec un contrat dotal passé la veille 79, Marie Josèphe GRAND, fille de feu Pierre Antoine Grand, de Séez. Laboureuse, elle est morte dans la maison de son mari au Bois le 29 brumaire an XIII.

78 Notaire Compagnon. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1987, folios 708 et 709. 79 Notaire Front. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1995, folios 8 et 9. Marie Josèphe Grand se constitue en dot la somme de 1.600 livres. Sur cette somme, 1.300 proviennent du légat que lui a fait son père par son testament du mois de janvier 1781 ; 100 livres lui ont été léguées de même pour ses habits

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Enfants, nés et baptisés au Bois : 7-1) Henri JACQUEMOND, né et baptisé le 6 novembre 1784 (parrain : Jacques Jacquemond ;

marraine : Barthélémie, sœur du père) ; mort au Bois le 10 septembre 1798. 7-2) Jean JACQUEMOND, né le 24 novembre 1788 et baptisé le lendemain (parrain et

marraine : Jacques Marie et Anne Jacquemond) ; mort au Bois le 6 avril 1791 et inhumé le lendemain.

7-3) Marie Josèphe JACQUEMOND, née et baptisée le 14 novembre 1790 (parrain et marraine : Joseph Bérard et Marie Grand, sa femme) ; morte au Bois le 8 avril 1797.

7-4) Jean-Baptiste JACQUEMOND, né et baptisé le 18 juin 1792 (parrain : Antoine Jay ; marraine : Marie Anne Ruet). Cultivateur au Bois, il est mort en cette commune le 1er juillet 1880. Il épouse au Bois le 3 juillet 1812 Louise SIMOND, née à Aigueblanche le 23 juillet 1789, fille de Joseph Simon et de défunte Marie Antoinette ODOYER.

7-5) Henri JACQUEMOND, né le 29 pluviôse an III. 7-6) Marie Ursule JACQUEMOND, née le 28 thermidor an V, morte au Bois le 24 fructidor

an VII. 7-7) Joseph Antoine JACQUEMOND, qui suit. 7-8) Pierre Joseph JACQUEMOND, mort au Bois le 29 septembre 1797 . 7-9) Autre Marie Ursule JACQUEMOND.

Elle est la mère de : 8-1) Éléonore JACQUEMOND, née au Bois le 15 avril 1836 et baptisée le même jour

(parrain : Stanislas Léger ; marraine : Julienne Bouvier-Garzon, tous du Bois) ; morte le 20 juillet suivant.

7ème degré Joseph Antoine JACQUEMOND, né au Bois le 20 ventôse an X. Cultivateur au Bois, il est syndic de cette commune en 1849 et de 1851 à 1859, puis maire de 1861 à 1870. Il est mort chez lui au Crey le 28 avril 1888. Il épouse au Bois le 22 juillet 1828 Jacqueline FORT, fille de Claude Marie Fort et de Marie BAZIN. Enfants, nés et baptisés au Bois : 8-1) Joseph JACQUEMOND, né et baptisé le 30 juin 1829 (parrain : Jean-Baptiste Jacquemond ;

marraine : Marie Bazin, tous du Bois). 8-2) Prudent JACQUEMOND, né le 19 octobre 1831 et baptisé le lendemain (parrain : Prudent

Fort ; marraine : Agathe Cullet). Instituteur à Grand-Cœur à l’époque de son mariage, et encore en 1879, il se retire au Bois à sa retraite. Il est décédé en cette commune le 7 juin 1899. Il épouse au Bois le 20 avril 1871 Joséphine FORT, née en cette commune le 16 mars 1841, fille de feu Prudent Fort et de Sabine BOUVIER-GARZON. En 1901, elle demeure au chef-lieu du Bois.

8-3) Dominique JACQUEMOND, né le 22 avril 1834 et baptisé le même jour (parrain : Jean Augustin Fort, son oncle maternel ; marraine : Marie Ursule Jacquemond, sa tante paternelle). D’abord instituteur à Doucy, il est en 1868 proposé par le préfet de Savoie pour recevoir une distinction récompensant son zèle et ses mérites dans l’accomplissement de ses

nuptiaux, 50 livres pour le prix d’une vache, et 150 livres pour ses effets personnels. De son côté, Jean-Baptiste Jacquemond, du consentement de son père, donne à sa future épouse 800 livres en augment de dot.

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fonctions durant l’année scolaire 1866 - 1867. Le ministre de l’Instruction publique lui décerne la mention honorable. Il est nommé à Mâcot en 1874, puis au Bois (1892). Devenu propriétaire exploitant au Crey, il est décédé en ce village le 2 mai 1901, retraité. Il épouse 1e) à Saint-Oyen le 17 avril 1860 Eugénie SANTON, née aux Avanchers le 28 avril 1831, fille de feu Dominique Santon, agriculteur au village de la Grange, et d’Élisabeth RUET. Elle est morte au Bois le 22 janvier 1894. Il épouse 2e) au Bois le 23 avril 1894 Joséphine Adélaïde AILLOUD, née en cette commune le 7 avril 1872, fille de feu François Ailloud, cultivateur, et de Marie FORT. En 1901, elle demeure au Crey avec son mari. Enfants, du premier lit, nées au Bois : 9-1) Marie Delphine JACQUEMOND, née le 21 septembre 1861. Institutrice aux

Avanchers, elle est morte en cette commune le 2 mai 1892. Elle épouse aux Avanchers le 19 septembre 1889 Charles Victorin DUITTOZ, alors instituteur à Outrechaise, né à Villargerel le 31 mars 1858, fils d’Alexis Duittoz, instituteur en retraite, et de défunte Thérèse DUNAND. Il devient instituteur aux Avanchers peu après son mariage. Veuf, se remarie en cette commune le 7 septembre 1893 avec Jeanne Françoise Alphonsine HÔTE.

9-2) Marie Élise JACQUEMOND, née le 27 mai 1870, morte au Bois le 26 avril 1871. 8-4) Pernette JACQUEMOND, née le 23 mars 1836 et baptisée le lendemain (parrain : Pierre

André Nantet ; marraine : Pernette Gulliet, femme de Hyacinthe Nantet, tous des Avan-chers) ; morte dans la maison Jacquemond le 30 août 1841.

8-5) Marie Célestine JACQUEMOND, née et baptisée le 28 octobre 1839 (parrain : Jean Jacques Léger ; marraine : Marie Anne Léger, née Léger, tous cultivateurs au Bois) ; morte au Bois le 13 février 1843.

8-6) Henri JACQUEMOND, jumeau de la précédente et baptisé avec elle (parrain : Jean Louis Henri Fort ; marraine : Sabine Fort, née Bouvier-Garzon, tous cultivateurs au Bois) ; mort le 8 novembre suivant.

8-7) Marie Françoise JACQUEMOND, née et baptisée le 2 février 1842 (parrain : François Jacquemond, agriculteur ; marraine : Marguerite Bermond, domestique, tous du Bois). Elle est la mère de : 9-1) Henri JACQUEMOND, né au Bois le 8 avril 1861.

8-8) Marie Rosalie JACQUEMOND, née et baptisée le 19 mai 1845 (parrain : Joseph

Jacquemond, étudiant au collège de Moûtiers ; marraine : Marie Rosalie Jacquemond, cultivatrice au Bois).

8-9) Cyrille JACQUEMOND, né et baptisé le 25 mai 1849 (parrain : son frère Prudent ; marraine : Marie Josèphe Favre, tous cultivateurs au Bois). Cultivateur au Crey en 1901 et 1906, il est ouvrier agricole chez son frère Philippe. Il est mort au Bois le 28 mai 1907.

8-10) Philippe JACQUEMOND, qui suit. 8ème degré Philippe JACQUEMOND , né et baptisé au Bois le 14 avril 1853 (parrain et marraine : Marie Dominique et Marie Françoise, tous deux frère et sœur du baptisé et cultivateurs au Bois). Propriétaire cultivateur au Crey en 1901, 1906 et 1911.

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Tiré au sort pour le service militaire, il sert dans le 2e régiment d’artillerie du 16 janvier au 15 juillet 1875 80. Il épouse au Bois le 22 février 1877 Marie Mélanie FORT, née en cette commune le 29 octobre 1858, fille de défunte Marie Françoise Fort, laboureuse. Morte après 1911, elle demeure au Crey avec son mari. Enfants, nés au Bois : 9-1) Ne JACQUEMOND, mort-née le 13 février 1878. 9-2) Marie Thérèse JACQUEMOND, née le 31 janvier 1879, morte le 22 avril suivant. 9-3) Marie Angèle JACQUEMOND, née le 17 juin 1880, morte à Draveil (Essonne) le 13 février

1873. Elle épouse à Lyon (Ier arrondissement) le 9 juillet 1904 Guillaume BERRY. 9-4) Marie Émilie JACQUEMOND, née le 3 avril 1883. Elle est morte à Cognin le 16 avril 1951. 9-5) Jean Antoine JACQUEMOND, qui suit. 9-6) Marie Juliette JACQUEMOND, née le 23 janvier 1888. Elle est morte à Bron (Rhône) le 31

janvier 1973. 9-7) Françoise Augustine JACQUEMOND, née au Crey le 12 avril 1891. En 1911, elle est

ouvrière au Crey chez son père. 9-8) François Alexandre JACQUEMOND, né le 31 décembre 1893, mort au Bois le 28 janvier

1894. 9-9) Anne Lucie JACQUEMOND, née le 20 avril 1896, morte au Bois le 22 juin 1897. 9ème degré Jean Antoine JACQUEMOND, né au Bois le 12 mai 1885. Demeurant avec ses parents en 1911, il est alors manœuvre à l’usine de carbone de Notre-Dame-de-Briançon. Il est mort à Viry-Châtillon (Essonne) le 6 avril 1962. Il épouse aux Avanchers le 13 avril 1912 Joséphine Philotée RUET.

§ IV - Postérité de Jean Jacques JACQUEMOND, fils de Joseph et de Jeanne CLERC

6ème degré Jean Jacques JACQUEMOND, baptisé au Bois le 17 août 1765 (parrain : Jacques Peysey ; marraine : Jeanne Aspord). Laboureur en cette paroisse, il est mort après 1815. Le 23 août 1790, il fait avec son frère Jean-Baptiste le partage des biens qu’ils ont hérités de leur père 81. Il épouse 1e) au Bois le 13 juin 1785 Marie Françoise GRAND, fille de feu Pierre Antoine Grand, de Séez. Il épouse 2e) au Bois le 11 février 1790, et par contrat dotal de la veille 82, Jeanne-Baptiste RELLIER , demeurant au Bois, fille de feu Pierre Rellier, laboureur au Crey, et de Nicolarde BERMOND.

80 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 8, n° d’ordre 1232. Sa fiche indique qu’il a les cheveux blonds et les yeux gris roux. 81 Notaire Grogniet. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2022, folios 13 (verso) à 15.

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Enfant du premier lit : 7-1) Marie Baptiste JACQUEMOND, né et baptisé au Bois le 3 février 1789 (parrain et

marraine : Jean-Baptiste Jacquemond et Marie Josèphe Grand, sa femme). Elle est morte à Bellecombe le 23 nivôse an XII.

Enfants du second lit : 7-2) N JACQUEMOND, né au Bois le 31 janvier 1791 et ondoyé à la maison, mort le lendemain

1er février. 7-3) Joseph Marie JACQUEMOND, qui suit. 7ème degré Joseph Marie JACQUEMOND, né au Bois le 19 avril 1793. Cultivateur en cette commune, il est mort le 19 septembre 1876. Il épouse en 1813 Marie Josèphe DAIGUE, née aux Avanchers en 1795, fille d’André Daigue et d’Anne PÉTEX. Cultivatrice, elle est morte dans sa maison au Bois le 22 février 1850. Enfants, nés et baptisés au Bois : 8-1) Marie Rosalie JACQUEMOND, née et baptisée le 10 janvier 1815 (parrain : Jean Jacques

Jacquemond, son aïeul ; marraine : Marie Daigue, sa tante). Laboureuse au Bois, elle est morte en cette commune le 14 février 1875, sans alliance.

8-2) Vincent JACQUEMOND, né et baptisée le 26 août 1818 (parrain : Balthazar Hôte ; marraine : Antoinette Daigue, sa tante). Agriculteur au Bois, il est mort en cette commune le 28 avril 1894. Il épouse à Bonneval le 31 août 1841 Jeanne Claudine LÉGER, née en cette paroisse en 1817, fille de feu Éloi Léger et de Véronique PERRET, cultivateurs. Elle est morte au Bois le 5 avril 1895. Enfants, nés et baptisés au Bois : 9-1) Marie Rosalie JACQUEMOND, née et baptisée le 28 juin 1842 (parrain : Joseph

Marie Jacquemond, agriculteur ; marraine : Marie Rosalie Jacquemond, tante de la baptisée, tous du Bois) ; morte au Bois le 30 octobre 1854.

9-2) Marie Victorine JACQUEMOND, née et baptisée le 6 mai 1845 (parrain : Alexis Léger, cultivateur à Bonneval ; marraine : Marie Ursule Jacquemond, cultivatrice au Bois). En 1906, elle est cultivatrice au Bétaix et demeure avec son fils Auguste. Elle épouse au Bois le 22 juin 1864 Martin BÉROUD, né en cette commune le 20 avril 1841, fils de feu Valentin Béroud, cultivateur, et de Julie MUGNIER. Il est cultivateur en cette commune, où il meurt le 8 août 1892

9-3) Joséphine JACQUEMOND, née et baptisée le 11 septembre 1848 (parrain : François Jacquemond ; marraine Marie Josèphe, femme Jacquemont, tous agriculteurs au Bois) ; morte au Bois le 11 septembre 1920. Elle épouse en cette commune le 23 janvier 1868 Georges DURANDARD, né ibidem le 23 janvier 1843, fils de feu Jean-Baptiste Durandard, cultivateur, et de défunte Élisabeth MORGE. Propriétaire culti-

82 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2020, folio 465. Jeanne-Baptiste Rellier se constitue en dot la somme de 260 livres qui lui est due par Claude Bérard, du Bois ; plus la somme de 140 livres, et tous les biens et bâtiments qu’elle possède au Bois et aux Avanchers, estimés 960 livres. Elle se constitue aussi un trousseau de linge et de vêtements estimé 150 livres, deux croix d’argent, et un coffre de sapin « ferré fermant à la clef ». De son côté, Jean Jacques Jacquemond donne à sa future femme « à cause de noces » la somme de 220 livres, « sans laquelle donation le présent mariage n’aurait pas eu lieu ».

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vateur au hameau de Sainte-Hélène en cette commune, il décède à Moûtiers le 6 décembre 1920.

9-4) Marie Caroline Ludivine JACQUEMOND, née le 5 septembre 1851 et baptisée le lendemain (parrain et marraine : Alexis Marie Léger et Jeanne Marie Léger, sa femme, cultivateurs à Bonneval). Elle épouse au Bois le 23 juin 1869 Jean François Auguste RUET, cultivateur en cette commune, où il est né le 4 août 1842, fils de Victor-Amédée Ruet et de Marie Louise MURAZ, agriculteurs.

8-3) Marie Ursule JACQUEMOND, née et baptisée le 22 août 1820 (parrain : Jean-Baptiste, fils

d’autre Jean-Baptiste Jacquemond ; marraine : Ursule Jacquemond). Elle est morte au Bois (à la Cure) le 22 mars 1883, rentière. Elle épouse Stanislas LÉGER, cultivateur, né à Bonneval, fils de Jean Jacques Léger et de Marie Anne LÉGER. Il est mort avant sa femme.

8-4) Jean François JACQUEMOND, qui suit. 8-5) Joseph Marie JACQUEMOND, né et baptisé le 10 juin 1826 (parrain : Joseph Marie

Nicolet, de Moûtiers ; marraine : Victoire Léger, du Bois). 8-6) Marie Élie JACQUEMOND, né le 12 octobre 1829 et baptisé le lendemain (parrain : Jean

Jacques Léger ; marraine : Agathe Cullet). Propriétaire cultivateur au Bois, il demeure à Bourjaillet en 1901. Il est maire de sa commune de 1870 à 1871, puis de 1878 à 1884. Il épouse au Bois le 25 janvier 1853 Marie Victoire BÉRARD, cultivatrice, née en cette paroisse en 1834, fille de Jean François Bérard, demeurant alors en France, et de défunte Marie Élisabeth MURAZ. Elle demeure avec son mari en 1901. Enfants, nés (et baptisés) au Bois : 9-1) Marie Joséphine, dite Céline JACQUEMOND, née le 30 octobre 1853 et baptisée le

lendemain (parrain : Jean-Baptiste Jacquemond, employé aux salines de Moûtiers ; marraine : Marie Bérard, cultivatrice au Bois). Elle demeure avec ses parents en 1901. Demeurant au village de Saint-Nicolas (l’Église) en 1921, elle y est couturière à façon. En 1926, elle est propriétaire exploitante au même village avec ses deux sœurs cadettes.

9-2) Marie Henriette Joséphine JACQUEMOND, née et baptisée le 12 avril 1855 (parrain : Daniel Henri Mayet, procureur à Moûtiers ; marraine : Joséphine Henriette Jacquemard, femme Mayet). En 1901 et 1906, elle demeure cultivatrice à la Botolière avec ses enfants. Elle épouse au Bois le 9 mai 1877 Vincent VICHARD, cultivateur en cette commune, où il est né le 23 janvier 1845, fille d’Alexis Vichard et d’Andréa PEISEY, agriculteurs. Il est mort avant 1901.

9-3) Marie Victoire Léonie JACQUEMOND, née et baptisée le 1er octobre 1856 (parrain : Joseph Antoine Sansoz, géomètre ; marraine : Victorine Augustine Blanc, ménagère, tous deux de Bourg-Saint-Maurice).

9-4) Marie Éléonore Angélique JACQUEMOND, née le 4 juin 1859 et baptisée le lendemain (parrain : Isidore Crey, rentier à Salins ; marraine : Éléonore Morge, agricultrice au Bois). Elle est la mère de : 10-1) Marie Angèle JACQUEMOND, née au Bois le 30 mars 1882, morte ibidem

le 23 juin suivant.

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9-5) Joseph Henri JACQUEMOND, né le 28 décembre 1861. Cultivateur au Bois en 1871. Tiré au sort pour le service militaire, il est déclaré propre aux services auxiliaires 83.

9-6) Marie Germaine Élisabeth JACQUEMOND, née le 22 mars 1864, morte au Bois le 3 juillet 1865.

9-7) Marie Germaine JACQUEMOND, née le 20 janvier 1866. En 1901, elle demeure avec ses parents à Bourjaillet. Entre 1906 et 1921, elle est propriétaire exploitante en ce village avec sa sœur cadette. En 1926, elle demeure avec ses sœurs Céline et Émelie à Saint-Nicolas.

9-8) Clotilde Émelie JACQUEMOND, née au Bourjaillet le 24 septembre 1879. Entre 1906 et 1921, elle demeure à Bourjaillet avec sa sœur Marie Germaine. En 1926, elle vit avec ses sœurs Céline et Germaine au village de l’Église.

8ème degré Jean François JACQUEMOND, né et baptisé au Bois le 5 mars 1823 (parrain et marraine : Marie Jacquemond, son oncle, et l’épouse de celui-ci). Agriculteur au Bois (au Crey), il est mort chez lui le 21 mars 1888. En 1878, il est nommé lieutenant de la compagnie de cinquante et un pompiers de la commune du Bois. Il épouse au Bois le 28 août 1849 Marie Élisabeth BORNAND, née en cette paroisse en 1822, fille des défunts Joseph Bornand et Marie MURAZ. Elle est morte au Crey le 24 janvier 1898. Enfants : 9-1) Marie Ursule JACQUEMOND, née et baptisée à Aigueblanche le 29 octobre 1851 (parrain :

Vincent Jacquemond ; marraine : Agathe Cullet, tous agriculteurs au Bois). Elle épouse au Bois le 20 juillet 1871 Marie Joseph BORNAND, cultivateur en cette commune, où il est né le 20 décembre 1850, fils de Charles Bornand, cultivateur, et de Caroline BRUNIER.

9-2) Marie Célestine JACQUEMOND, née au Bois le 16 novembre 1853 et baptisée le lendemain (parrain et marraine : Marie Élie et Marie Rosalie Jacquemond, tous cultivateurs au Bois). En 1906, elle demeure au Crey avec son mari. Elle épouse au Bois le 27 février 1873 Jean-Baptiste VICHARD, cultivateur en cette commune, où il est né le 20 mai 1847, fils d’Alexis Vichard et d’Andréa PEISEY, agriculteurs. En 1906, il est propriétaire exploi-tant au Crey.

9-3) Rose Joséphine JACQUEMOND, née au Bois le 16 septembre 1857 et baptisée le lendemain (parrain : Joseph Marie Nicolet, commerçant à Moûtiers ; marraine : Rose Bernard, « enfant de famille » demeurant à Aigueblanche).

9-4) Jules François JACQUEMOND, qui suit. 9-5) Marie Joséphine Victoire JACQUEMOND, née le 20 décembre 1864, demeurant avec son

mari en 1901 et 1906. Elle épouse au Bois le 16 avril 1896 François Auguste GUMERY, cultivateur au Crey en cette commune, où il est né le 6 octobre 1845, fils de Marie Louise Gumery. Il demeure au Crey en 1901 et 1906.

9-6) Marie Joséphine Rosine JACQUEMOND, née le 9 août 1869. Elle épouse au Bois le 1er octobre 1891 Louis Maxime LOZET, cultivateur en cette commune, né à Paris le 8 septembre 1868, fils de feu Maxime Lozet, albâtrier († à Paris le 11 novembre 1869) et de Marie Jéronime BOUVIER.

83 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 35, n° matricule 1599. Sa fiche indique qu’il a les cheveux châtains et les yeux gris, et qu’il mesure 1,71 m.

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9ème degré Jules François JACQUEMOND, né au Bois le 2 novembre 1862. Propriétaire cultivateur au Bois (au Crey) entre 1901 et 1926. Il épouse au Bois le 27 juin 1891 Rosalie Césarine, dite Marie Rosalie THOMAS, alors cuisinière à Aigueblanche, née à Celliers le 15 mars 1864, fille de Jean Marie Thomas, cultivateur, et d’Émilie FORESTIER. Cultivatrice avec son mari en 1901 et 1906, elle est morte avant 1921. Enfants, nés au Bois : 10-1) Marie Émilie JACQUEMOND, née au Bois le 30 mai 1892, morte à Moûtiers le 3 octobre

1984. Elle épouse au Bois le 21 juin 1913 Émile VICHARD. 10-2) N JACQUEMOND, mort-né le 25 octobre 1894. 10-3) Jean Arthur JACQUEMOND, né au Crey le 5 mai 1897, mort ibidem le 25 juillet suivant. 10-4) Marie Rosine Joséphine JACQUEMOND, née au Crey le 6 juillet 1898. 10-5) Louise Joséphine Élisabeth JACQUEMOND, née le 14 décembre 1901, morte à

Plouguernével (Côtes-d’Armor) le 11 janvier 1955. 10-6) Arthur Jean François JACQUEMOND, né le 8 février 1904. En 1926, il est ouvrier agricole

chez son père. 10-7) Romuald Vincent Alexandre JACQUEMOND, né le 3 novembre 1906. En 1926, il est

ouvrier agricole chez son père. 10-8) Ermin JACQUEMOND, né le 22 décembre 1909. En 1926, il est ouvrier agricole chez son

père.

§ V - Postérité de Jacques Marie JACQUEMOND, fils de Joseph et de Jeanne CLERC

6ème degré Sieur Jacques Marie JACQUEMOND, baptisé au Bois le 24 avril 1770 (parrain : Jacques Clarey ; marraine : Antoinette Pessoz). Négociant à Moûtiers, il est mort ibidem le 1er juillet 1845. Le 9 août 1790, il cède à son frère Jean-Baptiste tous les biens qu’il a reçus en héritage et tous ses droits, moyennant 1.000 livres 84. Il épouse à Moûtiers le 26 avril 1792 Jeanne Françoise VILLIOD, née en cette ville le 14 septembre 1772, fille de Jean Martin Villiod et d’Andréanne REY. Elle est morte à Moûtiers le 23 octobre 1845, rentière. Enfants, nés à Moûtiers : 7-1) Ursule Albertine Geneviève JACQUEMOND, née et baptisée le 16 mai 1793 (parrain et

marraine : Jean Martin Villiod et Andréanne Rey). 7-2) Josèphe JACQUEMOND, née le 2 messidor an II. 7-3) Jean Antoine JACQUEMOND, né le 21 fructidor an III. 7-4) Cécile JACQUEMOND, née le 19 prairial an VIII, morte aux Allues le 21 août 1800. 7-5) Jean Antoine JACQUEMOND, alias JACQUEMOUD, qui suit. 7-6) Auguste JACQUEMOND, né le 17 octobre 1809, mort à Moûtiers dans la nuit du 25 au 26

juin 1828.

84 Notaire Grogniet. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2022, folio 13.

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7ème degré Jean Antoine JACQUEMOND , alias JACQUEMOUD , docteur en médecine et homme politique, né et baptisé à Moûtiers le 26 novembre 1806 (parrain : Jean Antoine Villiod ; marraine : Jeanne Marie Cartanas). Il est décédé le 13 février 1887 à son domicile moûtiérain, sis Grand-rue. Il fait ses études de médecine à Turin, où il obtient son doctorat. Figure de proue du parti radical et républicain en Tarentaise, il est à son époque un « personnage », particulièrement populaire dans son arrondissement, où il a eu l’occasion de manifester ses qualités de cœur et son sens du bien public. Il est avant tout connu pour avoir figuré sur la scène politique savoyarde durant un quart de siècle. Il entre en lice dès 1848, lorsque Charles-Albert se voit contraint de promulguer une consti-tution. Désormais, le Roi partage son pouvoir avec un parlement élu démocratiquement. Au mois d’avril, la Savoie est invitée, comme partout dans le royaume, à choisir ses représentants. Chef de file des libéraux tarins, Francis Carquet pose sa candidature simultanément à Moûtiers et à Bourg-Saint-Maurice, et il l’emporte dans les deux circonscriptions. Ayant opté pour son fief borain, il pousse son ami Antoine Jacquemoud à se présenter à Moûtiers pour un second scrutin organisé le 26 juin. Le bon docteur est élu sans problème. Les deux compères représentent la gauche de l’époque, celle qui vise à amoindrir le pouvoir de l’Église et à donner aux institutions un caractère plus démocratique. Ils ne sont alors que trois députés savoyards libéraux, la Savoie restant majoritairement conservatrice. Réélus en 1849 après la dissolution du parlement par Victor-Emmanuel II, Jacquemoud et Carquet prendront à cœur les intérêts du duché, qui semble le parent pauvre et délaissé des grandes actions gouvernementales. Antoine Jacquemoud siège au parlement de Turin jusqu’en 1852. Sans qu’on puisse expliquer son geste, il se démet le 24 novembre de cette année. Il n’abandonne pas vraiment la vie politique, d’ailleurs, puisqu’il devient syndic de Moûtiers en 1856, avant de briguer un second mandat parlementaire aux élections législatives de 1857. Son influence est si bien établie dans les milieux libéraux que non seulement il l’emporte en Tarentaise, mais il est encore élu à Gênes et à Rapallo ! Et jusqu’à l’annexion de la Savoie à la France, il se montrera, pour reprendre le mot de l’abbé Hudry, un « cavourien de stricte obédience ». Mais s’il soutient de tout cœur un gouvernement piémontais réformateur, il se distingue des autres libéraux savoyards par son désir de dissocier le sort du duché du reste du royaume sarde. Sa position est d’ailleurs originale et paradoxale : son patriotisme est essentiellement « savoyard », et pourtant il rêve d’une réunion de sa « petite patrie » à la France, à l’instar de ses adversaires conservateurs, mais pour des raisons diamétralement opposées. Tandis que pour le comte Greyfié de Bellecombe, un autre moûtiérain, le régime de Napoléon III représente la défense de l’Église ; pour Antoine Jacquemoud, la France représente la pensée des Lumières, les grands principes de 89. Déjà en 1848, dans son poème « Montagnards de Tarentaise », il avait exprimé cet idéal et cette affinité profonde avec la France :

« Ah ! cette sœur qui nous est chère, De tous nos vœux nous l’appelons ; Nos cœurs vont où va notre Isère Et le penchant de nos vallons. »

Ses vœux sont donc exaucés en 1860, mais il n’exerce plus de mandat, ce qui ne l’empêche pas de poursuivre la lutte pour faire triompher ses idées. Cette période se caractérise par un affrontement polémique continuel avec les forces conservatrices, dont il est (avec Francis Carquet le

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fils) la tête de turc. Il collabore au journal « Le Savoyard », pour lequel il écrit régulièrement des articles. Les autorités le craignent et parviennent à faire annuler sa candidature en 1862, … pour vice de forme. Il parvient toutefois à entrer au conseil municipal de Moûtiers. En septembre 1870, après le désastre de Sedan et la chute du régime impérial, il parvient à se faire élire maire de Moûtiers par un comité provisoire. Il doit quitter la mairie en avril 1871, mais le parti républicain le désigne pour être candidat aux élections législatives. Il est battu, mais reste conseiller municipal et conseiller général jusqu’en 1876. Il est à cette époque particulièrement affecté par la mort de son fils, et il se retire de la vie politique. Si Antoine Jacquemoud a consacré une partie de sa vie à la politique, il s’est aussi distingué par ses travaux scientifiques et littéraires. L’homme de science se double en effet d’un poète sensible et romantique, rompu aux règles de la versification. Plusieurs poèmes montrent l’étendue de ses centres d’intérêt, et lui permettent d’exprimer avec lyrisme ce que lui inspirent ses sujets de prédilection. Dès 1838, il compose une sorte d’épopée en l’honneur d’Amédée VII, le Comte Vert. Sa passion pour l’Histoire rejoint son admiration pour les princes savoyards du Moyen-Âge, et ce chant héroïque est couronné par la Société royale académique de Savoie. Deux ans plus tard, en juillet 1840, il reçoit un autre premier prix pour son Essai d’harmonies lyriques sur le progrès de l’industrie savoisienne. Ce poème se décompose en cinq « Harmonies » : le progrès en général, les routes, le pont de la Caille, l’éclairage au gaz, et le bateau à vapeur. C’est tout un programme, qui préfigure la ligne de conduite de l’homme politique à venir, et témoigne d’une orientation nouvelle, plus « positive », plus tournée vers le futur que vers le passé. La foi dans le progrès est comme la nouvelle religion du siècle, celle que vont chanter Zola et Verne, et que Flaubert se plaira à ridicu-liser. En 1848 paraît un dernier grand poème : « Montagnards de Tarentaise », d’inspiration plus politique, puisqu’il y célèbre la liberté, en écho aux grands mouvements révolutionnaires qui secouent alors toute l’Europe continentale. Il semble d’ailleurs que son entrée dans l’arène politique marque un changement dans sa production littéraire. L’homme de science prend le pas sur le poète. Soucieux de mettre ses analyses au service du public, il fait paraître en 1856 un « Guide médical aux eaux thermales de Brides-les-Bains ». De même, il publie en 1867 un mémoire sur le choléra, dans lequel il propose des « moyens de le prévenir, de le combattre à temps et d’en restreindre l’étendue ». Depuis décembre 1867, il est membre correspondant de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie. Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que cet homme politique, ce savant et ce poète est avant tout un homme de cœur, qui a volontiers endossé le costume du « Bon médecin », celui qui soigne gratuitement les pauvres. Comme on le voit, le docteur Jacquemoud a eu une vie publique bien remplie, au service d’un idéal qu’il a servi de tout son cœur. Il était d’ailleurs très populaire dans son fief électoral. Sa vie privée fut endeuillée par la perte de ses enfants, dont le dernier promettait beaucoup. Il épouse à Moûtiers le 23 mars 1838 Philiberte Françoise, alias Jeanne Françoise, dite Jany COL-CANTON , née en cette ville le 9 novembre 1818, fille de Michel Col-Canton, employé à la Royale fonderie de Conflans, puis percepteur à Bourg-Saint-Maurice, et d’Antoinette Delphine SAUTEL, rentière. Elle est morte le 30 juin 1895 à l’hospice civil de Moûtiers, rue de l’École des Mines. Enfants : 8-1) Michel Romuald JACQUEMOD, né à Conflans le 11 juin 1844, mort à Moûtiers le 4 juillet

1848. 8-2) Caroline Amélie JACQUEMOUD, née à Grenoble en 1846, morte à Moûtiers le 23

décembre 1855. 8-3) Joseph Antoine Romuald JACQUEMOD, né à Moûtiers le 8 février 1851 et baptisé le 12

suivant (parrain : Maître Joseph Guérin Péronnier, notaire à Bourg-Saint-Maurice ;

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marraine : Dame Marie Antoinette Delphine Sautel, veuve Canton, rentière). Il fait ses études secondaires au collège royal de Moûtiers. Il s’y montre déjà excellent élève, et obtient chaque année plusieurs prix et accessits. À l’âge de dix-huit ans, il publie un ouvrage scientifique prometteur, Études d’histoire naturelle (Entomologie). Cet essai propose une réflexion sur le monde des insectes en général, et une étude particulière de quelques-uns d’entre eux (le cousin, la libellule, la cigale, le sphinx atropos, l’abeille). Le propos, qui mêle avec bonheur les considérations philosophiques et l’observation scientifique, révèle la hauteur de vue et l’acuité des analyses de ce tout jeune homme, visiblement très brillant et promis à un bel avenir. Après avoir obtenu son baccalauréat, ce savant en herbe entame des études de droit, qu’il n’a pas encore terminé lorsque la Mort vient le ravir à l’affection des siens. Il est décédé le 4 avril 1874 au domicile de ses parents, sis Grand Rue.

§ VI - Postérité de Maurice JACQUEMOND, fils d’André et d’Antoinette VIOLLET

3ème degré Discret Maurice JACQUEMOND , baptisé au Bois le 15 novembre 1677 (parrain et marraine : Félix et Mauricie Jacquemond, du Bois). Il est mort en 1727/1728. Le 29 avril 1700, il vend à son frère André une masure sise au Crey, pour le prix de 20 florins 85. Le 24 août suivant, conjointement avec Antoine Aspord, il reconnaît devoir à Honnête Jacquemoz, syndic du Bois, la somme de 208 florins 3 sols et deux livres de cire blanche « pour le bénéfice de la garde du vignoble du Bois » appartenant à la communauté de cette paroisse 86. Le 1er novembre suivant, il reconnaît devoir à Honnête Félix Jacquemond, son oncle, en qualité de tuteur de Jacques Jacquemond, fils mineur de feu André, la somme de 101 florins 4 sols 87. Le 3 octobre 1701, il acquiert d’Honnête André à feu Maurice Aspord-Roget, du Bois, une masure sise au Crey, « avec les places y contiguës », « l’arbre noyer qui est au-dessus non compris », pour le prix de 95 florins 88. Le 29 mars 1702, il déclare devoir à Maxime Alloy, hôte et bourgeois de Moûtiers, la somme de 221 florins, pour le prix non payé de la vente d’un mulet « poil châtaigné ». Son frère Philippe s’est rendu « pleige et caution » pour lui 89. Le 4 août 1705, il acense pour six ans à son frère Philippe tous les biens qu’il possède au Bois, sous la cense de 25 florins 90. Le 28 juillet 1727, Noble Louis Vichard de Saint-Réal, coseigneur de la vallée de Bozel, lui acense pour six ans les même biens tenus précédemment en acensement par Claude Viollet et situés au Crey, sous la cense annuelle de 36 bichets de blé (moitié orge et seigle) et 21 livres 12 sols en argent 91. Il épouse au Bois le 28 juillet 1699 Marie HOSTE , dite ASPORD en 1706, dite GILLIARD en 1708, originaire de Doucy, fille de Joseph Hoste, dit Gilliard, et de défunte Jacquemine LACHENAL-VEILLARD.

85 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1826, folio 288 (verso). 86 Notaire Dérex. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1827, folios 383 (verso) et 384. 87 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1827, folio 696 (verso). 88 Notaire Barral. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1828, folio 1050. 89 Notaire Dérex. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1830, folio 331. 90 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1837, folio 257. 91 Notaire Villiod. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1879, folio 810 (verso).

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Le 13 septembre 1701, par acte passé dans le château du Bois, elle fait donation « à cause de mort » à son époux de tous ses droits sur l’hoirie de sa mère, plus de la somme de 450 florins que son père lui a constituée pour ses droits maternels. Elle le charge de donner après son décès la somme de 12 florins à la confrérie du Rosaire du Bois, et 12 autres florins pour la réparation de l’autel de St-Nicolas de l’église de cette paroisse. Elle lui demande également de donner à Joseph Hoste, son père, la somme de 15 florins, et d’« accomplir ses bienfaits, comme enterrement, neuvaine, annuel et fin d’année, le tout à la forme et coutume dudit lieu du Bois » 92. Enfants : 4-1) Jacques JACQUEMOD, qui suit. 4-2) Marie JACQUEMOND, baptisée au Bois le 11 avril 1706 (parrain : … Crétin ; marraine :

Maurise Viollet). Peut-être est-ce elle qui est inhumée au Bois le 4 mars 1709. 4-3) Autre Marie JACQUEMOND, baptisée au Bois le 30 octobre 1708 (parrain : Joseph

Jacquemoz ; marraine : Marie Jacquemoz, femme de Jacques Jacquemoz). 4-4) Claude JACQUEMOND, baptisé à Moûtiers le 10 août 1711 (parrain : Claude Chabert ;

marraine : Ambroisaz Dufresne). 4ème degré Honorable Jacques JACQUEMOND, baptisé au Bois le 17 septembre 1702 (parrain : Jacques Duclos, de Bellecombe ; marraine : Jeanne Vauthier, des Avanchers). Il demeure à Moûtiers à l’époque de son mariage. Il épouse à Moûtiers le 26 juin 1725, avec un contrat dotal passé le 20 octobre 1728 93, Honorable Jeanne Claudine PRINCAT, fille de Jean (Jacques) Princat, de Marthod. D’où : 5-1) Antoinette JACQUEMOND, baptisée à Moûtiers le 15 juin 1726 (parrain : Jacques Blanc ;

marraine : Antoinette Jay).

§ VII - Postérité de Félix JACQUEMOND, fils de Jean et de Claudine

2ème degré Honnête Félix JACQUEMOND, né vers 1650. Demeurant au Bois, puis à Bellecombe (aux Emptes), il est mort au Bois le 17 novembre 1727. Le 30 juin 1697, il acense pour neuf années des biens à Félix à feu Donat Léger, de Celliers, moyennant la cense annuelle de neuf bichets de seigle, huit d’orge et un de pois blancs, plus 6 florins 94.

92 Notaire Barral. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1828, folio 1045. 93 Notaire Ador. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1881, folio 1122. Jeanne Princat constitue pour sa dot la somme de 200 livres, produit de ses « épargnes et salaires ». Elle constitue aussi quatre coffres, dont l’un est en noyer et les autres en sapin, « fermant à la clef », cinq sièges en noyer, deux tables, un lit de noyer « avec toutes ses garnitures », cinq couvertures, des chandeliers de laiton, huit banquettes, quelques ustensiles de ménage, du linge et des vêtements, deux croix d’argent, une bague en d’or. De son côté, Jacques Jacquemond donne à sa femme 250 livres en augment de dot. 94 Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1822, folio 514 (verso).

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Le 9 juillet 1725, conjointement avec ses fils Nicolas et Jean Nicolas, il vend à Discret Jacques à feu Antoine Chavoutier et à Barthélémy et André à feu Félix Chavoutier, du village du Villaret en la paroisse de Saint-Jean-de-Belleville, une « tonsure de bois fayard, sapin, bois noir et large dans icelle étant située au terroir dudit Bois (sic), lieu-dit à la Coche », pour le prix de 30 livres. Les acheteurs promettent de couper cette « tonsure bois » dans six ans 95. Il teste le 13 novembre 1724 dans sa maison sise en la tour de Chappeau, au-dessus du village des Emptes, en la paroisse de Bellecombe. Il veut être inhumé au cimetière du Bois, « au vas et tombeau de ses parents prédécesseurs trépassés », « en payant les droits, soit sortie du corps au Sr curé dudit Bellecombe ». Il veut que dans l’église du Bois soient faits « les bienfaits ecclésiastiques à la coutume dudit Bois ». Il lègue aux confréries du St-Sacrement et du Rosaire de cette paroisse, à chacune 3 livres. Il lègue à ses filles Jacquemine et Jeanne, à chacune la somme de 240 livres, deux linceuls, leurs « habits et lingerie », et un coffre de sapin « ferré et serrant à la clef ». Il lègue par préciput à ses fils Nicolas et Jean Nicolas une pièce de pré, terre, bois et bâtiment de grange sise au lieu-dit « au Gollies », au terroir du Bois ; plus une autre pièce de pré de deux bichets sise au-dessus du village du Crey. Ce légat est fait en raison des dotes qu’il a reçues de Gasparde Compagnon et Gustine Rellier, ses brus. De même, il lègue à Andréaz Gulliet, veuve de Jean Jacquemond, aussi sa belle-fille, en paiement de ses droits dotaux : une pièce de pré, terre et « arbres y étant » de deux journaux et demi, sise au lieu-dit « Enplamat » ; plus un bâtiment de maison, « place et arbres y étant », sise au village du Crey ; plus une autre pièce de verger au-dessous du Crey. Il fait ses héritiers universels ses fils Nicolas et Jean Nicolas pour les deux tiers, et ses petits-enfants Nicolas et Benoîte (enfants de feu Jean Jacquemond) pour le reste 96. Ayant contracté plusieurs dettes et se voyant dans la nécessité de réduire les légats fait à ses filles par son testament, il fait un codicille le 6 février 1726. Au lieu des 240 livres constituées en leur faveur, il lègue à chacune 60 livres 97. Il épouse 1e) au Bois le 6 octobre 1671 Mauricie , dite Marie LÉGER , fille de Jean Léger. Elle est inhumée à Bellecombe le 14 septembre 1699. Il épouse 2e) avec un contrat dotal passé le 21 août 1701 98, Marie ROLLAND , fille de feu Jean Michel, de Pralognan. Sur le point de mourir, elle fait son testament dans sa maison au Bois le 7 avril 1704. Elle donne aux confréries du St-Sacrement et du Rosaire du Bois, à chacune 5 florins. Elle fait son mari son héritier universel 99. Elle décède peu après, elle est inhumée le 10 avril suivant. Il épouse au Bois 3e) le 1er juillet 1704 (en présence de Philippe Jacquemoz), avec un contrat dotal passé le 30 avril 1708 100, Jeanne Martine REY, fille de feu Jean Antoine Rey, des Allues. Elle est morte avant août 1735.

95 Notaire Saugey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1875, folio 748 (verso). 96 Notaire Mermoz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1873, folios 961 et 962. 97 Notaire Borrel. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1876, folios 174 (verso) et 175. 98 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1829, folio 436. Marie Rolland se constitue en dot la somme de 21 florins, un trousseau de linge et de vêtements, et un coffre de sapin contenant six bichets, « ferré et serrant à la clef ». Elle se constitue en outre les 50 florins que lui a légués Honorable Guillaume Rolland, son oncle, et les 30 florins de gage qu’elle a gagnés au service de son oncle. De son côté, Félix Jacquemond donne à sa future épouse 50 florins en augment de dot. 99 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1834, folios 127 (verso) et 128. 100 Notaire Ancenay. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1843, folio 532. Jeanne Martine Rey se constitue en dot tous ses biens et ses droits sur l’hoirie de ses parents, outre son trousseau de linge et de vêtements, un tour à filer de noyer, un coffre de sapin fermant à clé, un chaudron de cuivre, une casse de cuivre « à puiser l’eau », une vache lactive de trois ans, une brebis d’une année, et un tour de lit de toile de ritte blanche avec ses passements neufs. De son côté, Félix Jacquemoz donne à sa femme 150 florins en augment de dot. Au cas où elle lui survivrait, il lui fait une pension viagère et annuelle de trois setiers de blé (moitié seigle et orge), douze livres de fromage, huit livres de beurre et six livres de sel.

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Enfants du premier lit : 3-1) Marie JACQUEMOND, baptisée au Bois le 14 mars 1673 (parrain et marraine : André et

Antoinette Jacquemond, du Bois) ; morte ibidem le 15 août 1674. 3-2) Jacqueline JACQUEMOND, baptisée au Bois le 1er avril 1675 (parrain : Jacques

Delachenal ; marraine : Jacqueline, du Bois). Elle est légataire de son père en 1724 et 1726. Probablement est-ce elle qui est inhumée au Bois le 24 mars 1740.

3-3) Félix JACQUEMOND, baptisé au Bois le 19 février 1677 (parrain et marraine : Félix et Maurise Jacquemond) ; inhumé à Bellecombe le 27 septembre 1681.

3-4) Jean JACQUEMOND, qui suit. 3-5) Philippe JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 4 mars 1683 (parrain : Philippe

Jacquemond ; marraine : la femme d’André Jacquemond) ; mort jeune. 3-6) Honnête Nicolas JACQUEMOND, dont la postérité est rapportée au § VIII. 3-7) Jean Nicolas JACQUEMOND, dont la postérité est rapportée au § IX. Enfants du troisième lit : 3-8) François JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 21 juin 1705 (parrain : François Crétin ;

marraine : Marie Ducloz Fusellet) ; mort jeune. 3-9) Honnête Jeanne JACQUEMOND, baptisée à Bellecombe le 14 septembre 1706 (parrain et

marraine : Louis Vichard et Françoise A…, son épouse). Elle est légataire de son père en 1724 et 1726. Le 9 août 1735, elle cède à son frère Jean Nicolas tout ce qui peut lui revenir dans l’hoirie de sa feue mère, moyennant 460 livres 101.

3-10) Jean-Baptiste JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 9 août 1708 (parrain : Jean-Baptiste Viollet ; marraine : Jacqueline Ruet) ; mort jeune.

3ème degré Jean JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 26 février 1679 (parrain et marraine : Félix Jacquemond et sa femme Jeanne Claudine). Il est inhumé au Bois le 26 février 1709. Il épouse au Bois le 28 avril 1699, avec un contrat dotal passé le 9 avril 1699 102, Andrée FRANCOZ-GULLIET , fille de feu François et de défunte Étiennaz MURAZ, des Avanchers. Elle est inhumée au Bois le 26 septembre 1743. Elle teste le 10 janvier 1701 en faveur de son mari, qu’elle charge de payer 50 florins à Jacquemine Jacquemond, sa belle-sœur, lorsqu’elle se mariera. Elle lègue 10 florins au curé du Bois pour qu’il célèbre dix messes basses pour le repos de son âme et de celle de ses parents trépassés. Elle lègue 20 florins à la confrérie de Saint-Nicolas du Bois, priant les confrères de convertir cette somme en rente, dont le revenu sera distribué tous les ans et à perpétuité aux plus pauvres de la paroisse. Elle lègue 3 sols à Jean et à Jeanne Françoise Gulliet, ses frère et sœur utérins 103.

101 Notaire Ruffier. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1895, folio 1213. 102 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1825, deuxième partie du registre, folio 123. Andrée Francoz-Gulliet, assistée de François Francoz-Gulliet, son oncle, se constitue en dot la somme de 300 florins constituée pour les droits dotaux de sa feue mère. Cette somme avait été donnée en dot par François à feu Pierre Muraz, son aïeul maternel par le contrat dotal passé le 4 juillet 1675 entre ses parents. Elle se constitue aussi les 50 florins donnés par son père en augment de dot. Elle apporte aussi une vache « lactive et recevable d’environ trois veaux », deux brebis « lactives », six linceuls de trois aunes chacun, un trousseau de linge et de vêtements, et un coffre de sapin « ferré et serrant à la clef tenant environ six bichets ». Elle se constitue également la somme de 100 florins et une brebis « lactive et recevable » que lui a léguées Maître Joseph Hoste par son testament du 30 avril 1696. De son côté, Jean Jacquemoz, autorisé par son père, donne à son épouse 300 florins en augment de dot. 103 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1828, folios 142 et 143.

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Enfants : 4-1) Jacqueline JACQUEMOND, baptisée au Bois le 13 avril 1703 (parrain : François Crétin ;

marraine : Jacqueline Jacquemoz) ; inhumée à Bellecombe le 11 juillet 1724. 4-2) Benoîte JACQUEMOND, baptisée à Bellecombe le 29 janvier 1706 (parrain : Joseph

Aspord ; marraine : Benoîte Chardin). Elle est cohéritière de son grand-père en 1724. 4-3) Nicolas JACQUEMOND, qui suit. 4ème degré Nicolas JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 20 septembre 1708 (parrain et marraine : Nicolas Jacquemoz et Gasparde Compagnon, sa femme). Il est cohéritier de son grand-père en 1724. En janvier 1763, il est avec son fils Jean témoin au testament de Jean Jacquemond. Il est syndic et exacteur du Bois en 1752 et 1753. Le 28 janvier 1771, il transige avec Gaspard Muraz, curé du Bois, son cousin Joseph à feu Jean Jacquemond, Antoine Aspord, Joseph Perret, Claude Bérard, Joseph Bornand et André Bouvier-Garzon, tous ses associés dans l’acquisition qu’ils avaient faite conjointement de plusieurs terres vendues par le comte de Saint-Oyen. Quelques-unes de ces parcelles se trouvant trop difficiles à partager, les associés décident alors de les vendre à un seul d’entre eux. Nicolas se porte acquéreur, pour le prix de 156 livres, d’une pièce de terre sise entre l’église et Bourjaillet, tandis que le curé Muraz obtint les terres aux terroirs de la Coche et de Recordon, moyennant 682 livres 104. Il épouse au Bois le 4 janvier 1734, avec un contrat dotal passé le 1er février suivant 105, Marie LACHENAL-VEILLARD , née à Doucy, fille de Discret Lachenal-Veillard et de Françoise à feu Pierre BARRAL. Enfants, baptisés au Bois : 5-1) André JACQUEMOND, baptisé le 23 décembre 1736 (parrain : André Delachenal, dit

Veillard ; marraine : Jacqueline). 5-2) Honorable Jean JACQUEMOND, qui suit. 5-3) Marie JACQUEMOND, baptisée le 26 novembre 1750 (parrain : Jean-Baptiste Bermond ;

marraine : Jeanne Claudine Jay). 5-4) Marie Josèphe JACQUEMOND, baptisée le 11 avril 1758 (parrain et marraine : Joseph

Allioud et Marie Josèphe Garzon, sa femme). 5ème degré Honorable Jean JACQUEMOND, baptisé au Bois le 26 novembre 1740 (parrain et marraine : Jean et Marie Jacquemoz). Il est témoin au testament de Jean Jacquemond en 1763. Il est vivant en 1792. Il épouse en 1754, avec un contrat dotal passé le 16 avril 1757 106, Marie Josèphe GARZEN, née à Saint-Martin-de-Belleville, fille d’Honorable Jean Claude Garzen. Elle est vivante en 1792.

104 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1966, folios 291 (verso) et 292. 105 Notaire Saugey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1892, folios 177 et 178. André à feu Maurice Lachenal-Veillard constitue en dot à sa fille la somme de 120 livres, son trousseau et un coffre de sapin fermant à clé. De son côté, Nicolas Jacquemond, en la présence et sous l’autorité de sa mère, donne à sa future femme la somme de 60 livres en augment de dot.

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Enfants : 6-1) Jacqueline JACQUEMOND, baptisée au Bois le 27 août 1763 (parrain : Nicolas

Jacquemond ; marraine : Jacqueline Peysey). Elle épouse aux Avanchers le 17 mai 1786 Pierre CHARDIN, fils d’autre Pierre, demeurant au Mont-Olivet en cette paroisse.

6-2) Jeanne Claudine, dite Claudine Louise JACQUEMOND, baptisée au Bois le 3 février 1772 (parrain : Jean Louis Eybord ; marraine : Claudine Jay) ; morte à son domicile à Moûtiers le 10 novembre 1822, et inhumée le lendemain. Elle épouse au Bois le 5 juin 1792 Jean Alexis BORNAND, fils de Jean Pierre Bornand et de Bartholomée PESSOZ, de Saint-Jean-de-Belleville. Il est mort après sa femme.

6-3) Marguerite JACQUEMOND, née et baptisée au Bois le 6 août 1774 (parrain : Jean Pierre Bochet ; marraine : Maximine Pointet). « Domiciliée longtemps à Paris », elle est morte à Moûtiers le 11 avril 1833, et elle est inhumée le lendemain. Elle épouse à Moûtiers le 13 avril 1790, avec un contrat dotal passé le 18 mai suivant 107, Valentin BORREL, demeurant à Moûtiers, où il est né, fils de Barthélémy Borrel, natif de Saint-Martin-de-Belleville. Il est mort après sa femme.

6-4) André JACQUEMOND, né vers 1774, mort au Bois le 10 février 1785 et inhumé le lendemain.

6-5) Jacqueline JACQUEMOND, née et baptisée au Bois le 3 septembre 1781 (parrain : Marcel Ailloud ; marraine : Jacqueline Bonnefoy) ; morte le lendemain et inhumée le jour suivant.

6-6) Marie JACQUEMOND, morte au Bois le 30 avril 1785 et inhumée le lendemain 1er mai.

§ VIII - Postérité de Nicolas JACQUEMOND, fils de Félix et de Jeanne Claudine Bermond

3ème degré Honnête Nicolas JACQUEMOND, baptisé au Bois le 9 mai 1685 (parrain et marraine : André et Antoinette Jacquemond). Il est cohéritier universel de son père en 1724. Il est inhumé au Bois le 29 mai 1742. Il épouse au Bois le 7 juillet 1707 (en présence de Philippe et André Jacquemoz), avec un contrat dotal passé le 17 suivant 108, Gasparde COMPAGNON, fille d’Honnête Étienne Compagnon et de Marie BÉRARD-BERGERY, des Avanchers. Elle est inhumée au Bois le 19 août 1738. Enfants : 4-1) Étiennette JACQUEMOND, baptisée à Bellecombe le 17 juillet 1712 (parrain : Barthélémy

Compagnon ; marraine : Étiennette Vautier) ; morte à Moûtiers le 20 novembre 1773 et inhumée le lendemain. Après le décès de son premier mari, le lieutenant du juge mage de Tarentaise lui attribue la tutelle de François et Joseph Lombard, ses fils mineurs, par

106 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1940, folio 91. Jean Claude à feu Martin Garzen constitue en dot à sa fille la somme de 300 livres, son trousseau et un coffre de sapin fermant à clé. De leur côté, Jean et Nicolas Jacquemond donnent à Marie Josèphe Garzen 150 livres d’augment de dot. 107 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2021, folio 346. Jean Jacquemond constitue en dot à sa fille la somme de 300 livres et son trousseau de linge et de vêtements. De leur côté, Valentin Borrel, du consentement de son père, donne à sa femme 150 livres d’augment de dot. 108 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A..D de la Savoie, 2C 1841, folio 124. Étienne Compagnon constitue en dot à sa fille la somme de 400 florins, son trousseau de linge et de vêtements, un coffre de sapin « ferré et serrant à la clef ». De son côté, Nicolas Jacquemond, autorisé par son père, donne à sa femme la somme de 200 florins en augment de dot.

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jugement du 2 juillet 1742 109. Elle épouse en premières noces Jacques LOMBARD, mort peu avant juillet 1742. Elle épouse en secondes noces au Bois le 10 juillet 1744 Antoine FONTANIL. Elle contracte une troisième alliance à Moûtiers le 7 février 1754 avec Jacques HIBORD, vivant en 1773.

4-2) Marie JACQUEMOND, baptisée à Bellecombe le 24 août 1714 (parrain : Joseph Armand ; marraine : Jacqueline Jacquemoz) ; morte à Moûtiers le 19 décembre 1783 et inhumée le surlendemain. Le 3 août 1777, conjointement avec son fils Jacques, elle vend tout ce qu’elle possède au-dessus du village du Crey à Jean Nicolas Aspord et Marie Gurdin, mariés et demeurant au Bois, pour le prix de 940 livres 110. Elle épouse avant 1740 Barthélémy DUCLOZ, fils de Germain. Demeurant à Moûtiers, il est mort en cette ville le 13 mars 1777, et il est inhumé le surlendemain.

4-3) Joseph JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 19 mars 1719 (parrain : Jean Nicolas Jacquemoz ; marraine : Mauricie Compagnon).

4-4) Honorable André JACQUEMOND, qui suit. 4-5) Michelle JACQUEMOND, baptisée au Bois le 30 août 1725 (parrain : Étienne Compagnon ;

marraine : Michelle Revers, des Avanchers). 4-6) Jeanne JACQUEMOND, baptisée au Bois le 7 août 1729 (parrain : Jean-Baptiste Viollet ;

marraine : Jeanne Jacquemoz) ; inhumée au Bois le 19 août 1738. 4ème degré Honorable André JACQUEMOND , baptisé à Aigueblanche (et registré à Bellecombe) le 14 juillet 1722 (parrain : François Crétin ; marraine : Augustine Rellier). Il est mort aux Allues le 6 novembre 1788, et il est inhumé le surlendemain. Après son mariage, il s’établit aux Allues. Le 23 mars 1755, les héritiers Viguet lui cèdent, à lui et à ses sœurs Étiennaz et Marie, plusieurs biens au terroir du Bois en acquittement de trois créances passées en 1702, 1703 et 1709 par feu Claude François Viguet au profit de Félix, André et Maurice Jacquemond 111. Il épouse au Bois le 30 avril 1744 (en présence de Nicolas Jacquemond) Aubine JAY, fille d’Étienne, des Allues. Elle est morte avant 1791. Elle teste à Moûtiers le 12 septembre 1784. Elle veut que, dans l’année de son décès ou du décès de son mari, il soit fait une aumône « composée de dix bichets [de] blé, moitié seigle et moitié orge ». Elle lègue l’usufruit de ses biens à son mari. Elle lègue 10 livres à Alexis Baudry, son petit-fils. Elle donne en prélégat à sa fille Françoise une chambre située au village du Villard, au-dessus de sa maison. Elle fait ses héritiers universels à parts égales son fils Benoît et ses filles Françoise et Marie 112. Le 1er novembre 1784, André Jacquemond et Aubine Jay font un testament commun dans la maison d’Aubine au hameau du Villard. Les deux épouse se lèguent réciproquement l’usufruit de leurs biens. Ils lèguent à leurs filles Françoise et Marie, à chacune la somme de 200 livres, et font leur fils Benoît leur héritier universel 113.

109 Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1909, folio 41 (verso). 110 Notaire Compagnon. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1982, folio 748. 111 Notaire Guillot. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1937, folios 117 (verso) et 118. 112 Notaire Front. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2004, folios 267 (verso) et 268. 113 Notaire Leymond. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2004, folios 498 (verso) et 499.

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Enfants, nés et baptisés aux Allues : 5-1) Bonne JACQUEMOND, née et baptisée le 4 mai 1744 (parrain et marraine : Étienne Jacquet

et Bonise Chardonnet) ; morte aux Allues le 8 février 1772 et inhumée le surlendemain. Elle épouse, par contrat dotal passé le 16 janvier 1770 114, Honorable Jean André BAUDRY, fils de feu Martin Baudry, de la paroisse des Allues. Veuf, il se remarie aux Allues le 2 mars 1772, après dispense du 3ème degré d’affinité, avec Claudine TATOUD.

5-2) Joseph JACQUEMOND, baptisé le 28 février 1746 (parrain : Joseph Ponson ; marraine : Gasparde Gacon) ; mort jeune.

5-3) Urbaine JACQUEMOND, baptisée le 16 novembre 1747 (parrain : Antoine Crétin ; marraine : Martine Jay) ; mort jeune.

5-4) Étienne JACQUEMOND, baptisé le 8 mai 1749 (parrain : Étienne Baudry ; marraine : Marie Meilleur). Il est mort sans alliance aux Allues le 24 février 1774, et il est inhumé le lendemain.

5-5) Honnête Benoît JACQUEMOND, qui suit. 5-6) Joseph JACQUEMOND, baptisé le 22 janvier 1754 (parrain : Joseph Chapuis ; marraine :

Françoise Marcoz) ; inhumé le 1er février suivant. 5-7) Françoise JACQUEMOND, baptisée le 28 janvier 1755 (parrain : Étienne Baudry ;

marraine : Françoise Fraissard). Elle épouse à Saint-Bon le 30 juin 1783 Jacques CHAPUIS, fils de Claude, de Saint-Bon.

5-8) Marie JACQUEMOND, baptisée le 3 mars 1759 (parrain : Étienne Tatoud ; marraine : Marie Baudry) ; morte dans la maison Fraissard aux Allues le 28 mars 1843 et inhumée le lendemain. Le 14 février 1791, son frère Benoît lui relâche plusieurs biens provenus de l’héritage de ses parents, et sis au hameau du Villard 115. Elle épouse Jean Pierre FRAISSARD, fils de Jean Antoine, des Allues. Il est mort avant sa femme.

5ème degré Honnête Benoît JACQUEMOND, baptisé aux Allues le 14 décembre 1751 (parrain : Benoît Tatoud ; marraine : Marie Barral). Il demeure en cette paroisse, au hameau du Villard. Le 20 mars 1786, il acquiert d’Antoine Goncelin, de Salins, deux fossorées de vignes au lieu-dit « à la Combaz », au terroir du quartier des Frasses, pour le prix de 390 livres. Il est convenu qu’il lui « sera loisible de construire son passage pour l’entrée de ladite vigne, tant pour le labeur, fumier, que vendanges, du côté du couchant » 116. Le 8 février 1788, conjointement avec sa femme, il vend à Étienne Meilleur, des Allues, une maison et une grange au hameau du Villard, pour le prix de 400 livres 117. Le 2 mars suivant, sa femme et lui vendent à Louis Barral, des Allues, la même moitié de bâtiment qu’ils avaient acquis en 1781 de Benoît Barral, père de Louis, pour le prix de 37 livres 118. Le 26 mars 1790, il acquiert d’Antoine Goncelin, du quartier des Frasses en la paroisse de Salins, 54 toises de vigne au même terroir, pour le prix de 120 livres 119. Le 16 mai suivant, il acquiert de 114 Notaire Leymond. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1964, folio 198. André Jacquemond constitue en dot à sa fille la somme de 100 livres, un trossel de linge et de vêtements, un tour à filer et un coffre de sapin fermant à clé, plus deux chèvres et une brebis. De son côté, Jean André Baudry donne à sa femme 50 livres en augment de dot. 115 Notaire Leymond. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2023, folios 389 (verso) et 390. 116 Notaire Malliet. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2009, folio 76. 117 Notaire Leymond. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2014, folio 360. 118 Notaire Leymond. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2014, folios 544 (verso) et 545. 119 Notaire Jacquemard. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2021, folio 85.

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Jean Louis Hybord, de Saint-Martin-de-Belleville, deux pièces de vigne pour le prix de 130 livres. La première pièce est sise au mas du clos du chapitre, la deuxième au mas du Dard, en la paroisse de la Sauce 120. Il épouse aux Allues le 25 juin 1770, avec une réhabilitation le 8 juin 1771à cause d’une parenté au 4ème degré, Marie BOUVIER , fille de Claude Bouvier et de Marie FRAISSARD. Elle teste le 30 novembre 1784 dans la maison de son mari, au Villard. Elle veut que l’on fasse un aumône dans l’année de son décès, pour laquelle seront « réduits en bon pain » douze bichets de blé (moitié seigle et orge). Elle lègue 20 livres pour « l’augmentation des fonds nécessaires à l’établissement d’une école dans le chef-lieu de cette paroisse, pour l’éducation de la jeunesse ; et veut que cette école soit régie et administrée avec les mêmes sûretés, précautions et manière déterminées (sic) par la Jacquemine Étiévent dans son testament du 15 octobre [1781], duquel elle déclare être instruite du contenu (sic) ». Elle lègue à sa mère (remariée à Jean Joseph Chevallier), sa maison au chef-lieu des Allues, deux robes, six chemises, six coiffes, deux draps et une couverture de laine. Elle fait son mari son héritier universel 121. Benoît Jacquemond a eu une fille illégitime d’Anne TATOUD : 6-1) Benoîte JACQUEMOND, née et baptisée aux Allues le 4 août 1783 (parrain : Antoine

Tatoud ; marraine : Antoinette Fraissard).

§ IX - Postérité de Jean Nicolas JACQUEMOND, fils de Félix et de Jeanne Claudine Bermond

3ème degré Honorable Jean Nicolas JACQUEMOND, né vers 1690, cohéritier de son père en 1724. Demeurant au Crey dans la paroisse du Bois, il est décédé après 1753. Le 15 novembre 1734, Gabriel Chevillard, baron du Bois et commandant du duché d’Aoste, lui alberge une pièce de terre de deux bichets sise à la Botolière, une maison en ce village (avec une cave, deux chambres et un grenier), et une grange dépendant du même village et sise près du Sécheron, le tout pour le prix de 320 livres et sous la cense annuelle de 16 livres 122. Le 12 août 1735, il subroge son frère Nicolas dans les droits que leur sœur Anne lui a cédés le 9 précédent, moyennant la somme de 230 livres 123. Le 27 octobre 1745, Demoiselle Françoise à feu Maître Claude Pessy, lui alberge des biens et des bâtiments au Bois, moyennant 106 livres 13 sols 4 deniers. Cependant, quatre ans plus tard, « ne se voyant pas en état de cultiver lesdits biens, « attendu son âge avancé et qu’il se trouvé estropié (sic) », il demande à ladite Pessy de bien vouloir rompre le contrat d’albergement qu’il a passé avec elle, lui proposant de subroger son fils Jean, ce qu’elle accepte par contrat du 11 janvier 1749. Jean Jacquemond promet de payer le montant du capital à la place de son père 124. Il épouse 1e) au Bois le 30 juin 1712 (en présence d’André Jacquemoz et de Pierre Aspord, et des pères des époux), avec un contrat dotal passé le 26 juin 1712 125, Augustine RELLIER-

120 Notaire Silvestre. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2021, folio 296. 121 Notaire Leymond. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2005, folios 25 et 26. 122 Notaire Bernard. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1893, folios 303 (verso) et 304. 123 Notaire Ruffier. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1895, folio 1222. 124 Notaire Bernard. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1922, folios 80. 125 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1851, folio 24. Étienne à feu Jean André Rellier constitue en dot à sa fille la somme de 400 florins, deux brebis « lactives et recevables », son

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MARGOTIN , baptisée aux Avanchers le 6 juillet 1681, fille d’Honnête Étienne Rellier et de feue Michelette MURAZ. Elle est inhumée au Bois le 12 avril 1738. Il épouse 2e) au Bois le 6 juin 1738 Antoinette FRAISSARD, fille de feu Antoine, des Allues. Elle est inhumée au Bois le 16 septembre 1744. Enfants du premier lit : 4-1) Joseph JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 20 novembre 1713 (parrain et marraine :

Étienne et Gasparde Rellier). 4-2) François JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 11 octobre 1715 (parrain : François

Crétin ; marraine : Andrée Guilliet). Demeurant au Crey, il est inhumé au Bois le 20 juillet 1753. Le 24 février 1752, M. Jean Jacques Petitjean, insinuateur au tabellion de Moûtiers et bourgeois de cette ville, lui acense pour neuf années les mêmes prés et terres sis aux Emptes et précédemment tenus par Pierre Ruet, moyennant la cense annuelle de quatre quintaux de « bon foin ». Il lui acense également sa vigne sise au bois, sous la cense d’un setier de vin 126. Le 5 août 1753, un inventaire de ses meubles est effectué à la requête de Jean à feu André Jacquemond, tuteur de sa fille aînée. Sont présents son frère Jean et Jean Félix Jacquemond, cousin de ses filles 127. Il épouse 1e) au Bois le 2 juin 1740 Andréanne REPLAT, fille de Claude. Elle teste le 18 avril 1747 dans sa maison au Crey. Elle fait ses héritiers son mari et leur fille Anne, les substituant l’un à l’autre 128. Elle meurt peu après avoir testé, et elle est inhumée au Bois le 21 avril suivant. Il épouse 2e) au Bois le 4 mai 1747 Jeanne Claudine JAY, de Saint-Martin-de-Belleville, fille de Jacques Jay 129 et de Jacquemine YVOZ. À la mort de son mari, elle est administratrice des biens de ses filles. Elle est morte avant 1769. Dès la mort de son mari, et conjointement avec Jean à feu André Jacquemond, elle se pourvoit devant M. Fontanil, juge de la baronnie du Bois, pour empêcher que Jean Nicolas Jacquemond, son beau-père, ait la tutelle d’Anne Jacquemond, fille du premier lit du défunt. Les deux requérants arguent « de son âge de septante cinq années et de son extrême pauvreté, et des infirmités dont il est atteint et accablé, qui sont suffisantes pour l’empêcher d’administrer les biens adventifs de ses rière enfants ». Ils demandent au juge de procéder à la nomination d’un curateur aux biens, ou de donner audit Jean Jacquemond « une bonne et suffisante caution pour l’asseureté desdits biens [et] pour les aliments de ladite petite-fille ». Le 30 juillet 1753, le juge Fontanil convoque trois parents de la jeune fille : Vincent Jacquemond, Claude Gumery et Jean-Baptiste (nom omis), qui élisent Jean Jacquemond pour curateur aux biens 130.

trousseau de linge et de vêtements, et un coffre de « bois sapin ayant sa ferrure et esparres », « tenant environ neuf bichets ». 126 Notaire Ferley. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1928, folio 267. 127 Notaire Mangé. Tabellion de Savoie, A.D. de la Savoie, 2C 1933, folios 129 (verso) et 130. 128 Notaire Mangé. Tabellion de Savoie, A.D. de la Savoie, 2C 1922, folios 484 et 485. 129 Jacques à feu Jean François Jay teste le 27 octobre 1769 dans sa maison à Villarenger (en Saint-Martin-de-Belleville). Il fait ses héritiers universels ses fils Augustin et Martin, et il dote ses filles non mariées. Il lègue 15 livres à Marie et Gasparde Jacquemond, ses petites-filles, pour tous droits à prétendre sur l’hoirie de feue Jacqueline Yvoz, sa première femme. Notaire Rey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1963, folios 613 (verso) et 614. 130 Notaire Ferley, greffier de la justice du Bois. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1931, folio 1391.

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Enfants du premier lit, baptisés au Bois : 5-1) Anne JACQUEMOND, baptisée le 24 juillet 1742 (parrain et marraine : Jean

Jacquemond et Anne Ulliel). Le 5 août 1753 Jean à feu André Jacquemond, son curateur, fait faire l’inventaire de ses biens, et « fait afficher à qui voudrait acenser lesdits biens, et à qui [il] plairait la prendre en pension ». C’est son cousin Jean Félix Jacquemond qui fait « la dernière mise quant à la pension, à raison de 30 sols ». Le 15 avril 1764, ayant atteint l’âge de vingt-deux ans, Anne requiert son oncle Jean, en qui elle a « pleine confiance », de bien vouloir examiner les comptes de son curateur. Ce dernier, « voulant faire voir à ladite Anne, sa cousine, et lui témoigner l’amitié qu’il a pour elle », consent « à bien vouloir réduire la somme […] de laquelle elle lui reste débitrice (sic) à celle de cent livres, lui ayant fait grâce de cinq années de pension et d’une partie de son entretien des premières années ». En contrepartie, Anne relâche à son cousin une petite chambre « avec le sertout et le galetas » attenants, et son ancien administrateur l’acquitte de tout ce qu’elle lui doit 131. Elle teste le 22 mars 1775 dans sa maison au Crey, où elle se trouve « accablée de maladie par les douleurs de l’enfantement ». Elle veut que, au cas où elle décèderait sans enfant, son héritier fonde après sa mort un service perpétuel « à grande messe et responsoir, après lequel sera chante le Miserere, comme il se pratique dans cette paroisse ». Elle hypothèque tous ses biens pour assurer cette fondation. Elle laisse à son mari l’usufruit de ses biens, faisant son héritier l’enfant qu’elle peut avoir, auquel elle substitue son dit mari 132. Le lendemain, elle accouche d’une fille morte à la naissance. Elle a épousé Jean Pierre BOCHET.

5-2) Jean JACQUEMOND, baptisé le 14 avril 1747 (parrain : Jean Jacquemond ; marraine : Maxime Viollet) ; mort peu après.

Enfants du second lit, baptisés au Bois : 5-3) Honorable Marie JACQUEMOND, baptisée le 14 septembre 1748 (parrain : Auguste

Jay ; marraine : Marie Replat) ; morte après 1790. Le 2 juillet 1772, demeurant alors à Hauteville-Gondon, elle donne quittance à ses oncles Martin et Augustin Jay, demeurant à Salins, de la somme de 35 livres que lui a léguée Jacques Jay, son grand-père maternel, par son testament du 27 octobre 1769 133. Le 9 mars 1790, conjointement avec sa sœur Gasparde, toutes deux agissant en qualité de cohéritières de leur père, elle transige avec Marie Marguerite Ducloz, sa cousine, femme de Philibert Silvoz et fille de Barthélémy Ducloz et de Marie Jacquemond 134. Elle épouse en premières noces Pierre VAROSSIER, mort à Villargerel le 21 avril 1788, « septuagénaire », et inhumé le surlendemain. Elle épouse à Villargerel en secondes noces le 10 septembre 1789 Jean GONTHIER, de cette paroisse, fils de Joseph Gonthier et de Françoise SULPIS.

5-4) Joseph JACQUEMOND, baptisé le 7 août 1750 (parrain : Claude Gumery ; marraine : Germaine Viollet) ; mort avant son père.

5-5) Gasparde JACQUEMOND, baptisée le 7 janvier 1752 (parrain : Gaspard Pugin ; marraine : Claudine Muraz, des Avanchers) ; légataire de son aïeul maternel en 1769, morte après 1790. Elle épouse à Saint-Marcel Joseph Marcel VIVET, de cette paroisse, fils de feu André Vivet.

131 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1955, folio 349. 132 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1975, folio 530. 133 Notaire Front. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1969, folio 197. 134 Notaire Grogniet. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2020, folios 397 (verso) et 398.

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4-3) Jean JACQUEMOND le jeune, qui suit. 4-4) Étienne JACQUEMOND, baptisé au Bois (et registre à Bellecombe) le 8 août 1725

(parrain : Étienne Pugin ; marraine : Gasparde Rellier). Enfants du second lit, baptisés au Bois : 4-5) Marie JACQUEMOND, baptisée le 13 janvier 1739 (parrain et marraine : Nicolas

Jacquemoz et Marie Lachenal-Veillard, son épouse). 4-6) Andréanne JACQUEMOND, baptisée le 9 septembre 1743 (parrain : André Jacquemond ;

marraine : … Viollet). 4ème degré Jean JACQUEMOND le jeune, baptisé à Bellecombe le 20 octobre 1717 (parrain et marraine : Jean Jacquemoz et Jeanne Antoinette Bonnefoy-Cudraz, sa femme). Il est mort au Bois le 4 juin 1767. Il épouse 1e) au Bois le 10 mai 1740 Anne ULLIEL , fille de feu Antoine, des Belleville. Elle est inhumée au Bois le 13 juillet 1749. Il épouse 2e) au Bois le 10 février 1750 Marie RENNAZ , de Bozel. Enfants du premier lit, nés et baptisés au Bois : 5-1) André JACQUEMOND, baptisé le 22 août 1741 (parrain et marraine : André Santon et sa

femme Anne, de Bellecombe). 5-2) Andréanne JACQUEMOND, baptisée le 9 décembre 1743 (parrain et marraine : François

Jacquemond et Andréanne Replat). 5-3) Joseph JACQUEMOND, baptisé le 21 février 1746 (parrain : Joseph Gourdin ; marraine :

Étiennette Jacquemond). 5-4) Claudine JACQUEMOND, baptisée le 28 juin 1749 (parrain : Claude François

Jacquemond ; marraine : Jeanne Claudine Jay). 5-5) Maximine JACQUEMOND, jumelle de la précédente et baptisée avec elle (parrain : Nicolas

Jacquemond ; marraine : Maximine Viollet). Enfants du second lit, nés et baptisés au Bois : 5-6) Paul JACQUEMOND, baptisé le 16 … 1754 (parrain : Gaspard Ruet ; marraine : Nicole

Jacquemond). 5-7) Claude JACQUEMOND, baptisé le 7 … 1760 (parrain : Claude Gumery ; marraine : Marie

Udry). 5-8) Claudine JACQUEMOND, baptisée le 1er septembre 1762 (parrain : Claude Bérard ;

marraine : Gasparde Châtellet). 5-9) Angélique JACQUEMOND, baptisée le 19 octobre 1765 (parrain : Jean Gumery ; marraine :

Jacqueline Bonnefoy). 5-10) Jean Joseph JACQUEMOND, baptisé le 13 février 1767 (parrain : Joseph Léger ; marraine :

Jeanne Marie Aspord).

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Famille MORGE Les Morge sont établis au Bois depuis les années 1630, mais leur origine est incertaine, car ils ne figurent pas sur les cahiers de recensement des paroisses de la région d’Aigueblanche en 1561, et leur nom n’apparaît dans aucune commune de Tarentaise. Ils se sont éteints en ligne masculine à la fin du XVIIIe siècle, mais leur nom s’est néanmoins transmis tout au long du siècle suivant à travers une branche naturelle issue de Marie Josèphe Morge.

Personnages isolés

• Pierre MORGE, mort au Bois le 8 décembre 1691. • Pernette MORGE, inhumée au Bois le 8 décembre 1691. • Antoinette MORGE, inhumée au Bois le 1er septembre 1693. • Marie MORGE, inhumée au Bois le 23 février 1709. • P… MORGE (fille), inhumée au Bois le 20 juillet 1768.

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Filiation suivie

§ I - Branche aînée 1er degré Pierre MORGE , demeurant au Bois, mort avant 1684. Il épouse, par contrat dotal passé le 24 mai 1626 135, Nicolarde SIMOND, d’Aigueblanche, fille de feu Maître Étienne Simond, dit « Bonet », et de Balthazarde, sa première femme. Enfants : 2-1) Mauricie MORGE, baptisée au Bois le 24 février 1633 (parrain : Maurice Tyaut, de Salins ;

marraine : Germaine, fille d’Andrée Galliot, de Saint-Martin-de-Belleville). Elle épouse au Bois le 7 janvier 1657 Gaspard GUMERY.

2-2) Martine MORGE, baptisée au Bois le 17 mars 1635 (parrain : Martin Bertrand, citoyen de Moûtiers ; marraine : Andrée, femme de Barthélémy Pointet).

2-3) Honorable André MORGE, qui suit. 2-4) Probablement : Jean MORGE, mort avant 1665. Il a épousé Balthazarde (MAISTRE ?), qui

se remarie au Bois le 7 janvier 1665 avec André ASPORD. 2-5) Françoise MORGE. Elle épouse au Bois le 22 juin 1664 François REY, de Salins. 2-6) Jeanne Louise MORGE, inhumée au Bois le 15 mars 1704. Elle épouse au Bois le 6 juillet

1669 Jacques DIARD l’aîné, de cette paroisse. 2-7) Honnête Augustin MORGE, dont la postérité est rapportée au § II. 2ème degré Honorable André MORGE (à feu Pierre en 1684), baptisé au Bois le 12 septembre 1637 (parrain : André Delachenal, alias Montagne, d’Aigueblanche ; marraine : Jeanne, femme de Jean François Simond). Sur le point de mourir, il fait son testament le 16 août 1691 136, et meurt probablement le lendemain. Il est inhumé au Bois le 18 suivant. Il épouse vers 1661 Pétronille CHARVAY , fille de feu Benoît Charvay et de Jeanne, de la paroisse de Saint-Marcel. Enfants, baptisés au Bois : 3-1) Pierre Paul MORGE, baptisé le 3 octobre 1663 (parrain : Égrège Pierre Paul Laboret, de

Moûtiers ; marraine : Martine Bornet, de la paroisse St-Jacques de Saint-Marcel). 3-2) Honnête Benoît MORGE, baptisé le 3 août 1665 (parrain : Benoît Charvey ; marraine :

Jeanne, femme du parrain, de la paroisse St-Jacques de Saint-Marcel) ; mort à Tournon le 25 janvier 1737 et inhumé le lendemain dans l’église du lieu. Le 18 mars 1697, il cède pour 220 florins à Honorable Guillaume Borrel, cordonnier et bourgeois de Moûtiers, une pièce de vigne d’une fossorée un quart, et un quart d’une autre, le tout située au lieu-dit « au clos de Sainte-Catherine », au terroir du Bois. Cette cession lui permet de régler la dette de 100

135 Ce contrat figure parmi les papiers répertoriés dans l’inventaire des effets, meubles et immeubles laissés par Jean Martin Morge (voir à l’article dudit Jean Martin). 136 Un extrait de ce testament figure parmi les papiers répertoriés dans l’inventaire des effets, meubles et immeubles laissés par Jean Martin Morge (voir à l’article dudit Jean Martin).

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florins que feu Aymoz Aspord, son beau-père, avait contractée envers Augustin Yvoz, beau-père du cessionnaire 137. Le 26 mars 1698, il cède à son frère Jean Martin une pièce de terre au terroir du Bois qui avait été acquise par leur père le 19 avril 1690, moyennant 37 florins 6 sols « pour chaque bichet de contenance, avec tous les arbres dans étant (sic) », ce qui revient pour le tout à 150 florins 138. Il épouse au Bois le 10 février 1684 Balthazarde ASPORD-CARRAZ, baptisée aux Avanchers le 28 avril 1669, fille d’Aymoz à Jean Aspord et de Nicole ALLEMOZ, des Avanchers. Elle teste le 16 décembre 1704 dans sa maison des Avanchers. Elle lègue aux confréries du St-Sacrement et du Rosaire de cette paroisse, à chacune 2 florins. Elle laisse l’usufruit de ses biens à son mari, et fait ses héritières universelles ses filles Nicolarde, Marie et Anne 139. Elle est inhumée aux Avanchers le 12 septembre 1706. Enfants : 4-1) Nicolarde MORGE, baptisée au Bois le 9 juin 1689 (parrain : Pierre Gumery ;

marraine : Nicole Aspord, dite Carraz, des Avanchers) ; inhumée aux Avanchers le 6 janvier 1755. Elle fait un codicille le 8 juillet 1754, par lequel elle lègue 40 livres et la moitié de son linge à sa fille Marguerite. Elle lègue également 40 livres et l’autre moitié de son linge à sa fille Pernette, avec un brun de fer, un tour à filer, un lit garni 140. Elle épouse aux Avanchers le 28 juin 1709, avec une dispense du 3ème degré de consanguinité, Joseph PATISSIER, né vers 1683, fils d’Antoine Patissier et d’Étiennaz RUET. Demeurant aux Avanchers (au village de Cornet, puis à l’Épigny), il est inhumé aux Avanchers le 27 octobre 1746.

4-2) André MORGE, baptisé au Bois le 26 janvier 1692 (parrain et marraine : Jean André Allerme et sa femme Andréanne, des Avanchers).

4-3) Honorable Marie MORGE, baptisée au Bois le 23 avril 1693 (parrain : Jean Clavel ; marraine : Françoise Peysey). Le 20 avril 1744, elle fait un premier testament dans la maison de son mari à Tournon. Elle lègue ses biens aux Avanchers à ses neveux et nièces Patissier, et elle les charge de payer au curé de Tournon la somme de 4 livres afin qu’il célèbre deux grandes messes et une petite de requiem pour le repos de son âme et celle de ses parents. Elle lègue 400 livres à Nicolarde à Jean Sibille, sa nièce par alliance, et elle fait son mari son héritier universel 141. Elle teste encore le 14 juillet 1747 au village du Cornet, dans la paroisse des Avanchers. Elle veut être inhumée au tombeau de Joseph Patissier, son beau-frère, et demande qu’on l’on célèbre quatre messes basses dans l’année de son décès. Elle fait ses héritiers Pierre et François Patissier, enfants de sa sœur Nicolarde 142. Elle épouse à Tournon le 24 novembre 1741, avec un contrat dotal passé le 19 précédent 143, Honnête Claude SIBILLE, né et demeurant à Tournon, fils de feu Hugues Sibille.

137 Notaire Laurent. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1822, folio 398. 138 Notaire Laboret. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1823, folios 328 (verso) et 329. 139 Notaire Barral. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1834, folios 445 (verso) et 446. 140 Notaire Ravier. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1933, folio 250 (verso). 141 Tabellion de Conflans, A.D. de la Savoie, 2C 1493, folio 168. 142 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1922, folio 492. 143 Notaire Mercier. Tabellion de Conflans, A.D. de la Savoie, 2C 1488, folio 896. Marie Morge se constitue en dot un trossel de linge et de vêtements, « un plat et trois assiettes d’étain, un coffre de sapin fermant à la clef dans lequel sont renfermés ses autres menus linges et habits journaliers, avec encore les meubles qu’elle a à partager avec la Nicolarde Morge, femme de Joseph Patissier, sa sœur, et Jean Pierre Morge, de l’hoirie du Révérend Messire Jean Louis Morge, vivant curé dudit Tournon, son oncle ». Elle se constitue également la somme de 300 livres. De son côté, Claude Sibille donne à sa future femme 250 livres en augment de dot.

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4-4) Françoise MORGE, baptisée au Bois le 18 novembre 1694 (parrain : … Brun ; marraine : Françoise Martin) ; inhumée au Bois le 13 octobre 1697.

4-5) Anne MORGE, cohéritière de sa mère en 1704. 4-6) Aimée, alias Amédée MORGE, baptisée aux Avanchers le 19 avril 1697 (parrain :

Jean Aspord ; marraine : Aimée Clément) ; inhumée ibidem le 9 septembre 1707. 4-7) Marie MORGE, baptisée aux Avanchers le 10 janvier 1701 (parrain et marraine :

Michel et Marie Patissier). 3-3) Maître & Honorable Jean Martin MORGE, qui suit. 3-4) Nicolas MORGE, baptisé le 15 février 1671 (parrain : Martin Charvey, de St-Jacques ;

marraine : Andriana Plot). Il est mort au Bois le 14 septembre 1693. 3-5) Révérend Jean Louis MORGE, baptisé le 12 juillet 1672 (parrain : Jean Louis Aspord ;

marraine : Mauricie Morge, du Bois). Prêtre, il est cohéritier de son père. Le 8 avril 1696, il transige avec son frère 144. Il a été d’abord « prêtre des cérémonies » de l’église métropolitaine de Tarentaise (1704 / 1705), puis vicaire de Bellentre, et enfin curé de Tournon de 1714 à sa mort. Il est décédé dans sa cure au début de l’année 1741, et il est inhumé le 2 janvier. Il teste le 16 novembre 1740 dans sa cure de Tournon. Il veut être inhumé dans l’église de cette paroisse, au tombeau de ses prédécesseurs, « exhortant tous ses chers confrères de l’archiprêtré d’assister à son enterrement, auxquels il veut et entend qu’il leur soit payé à chacun d’eux vingt-cinq sols, les priant de célébrer ce jour-là chacun une messe de requiem pour le repos de son âme, et à celui qui dira la grande messe [il] lui sera payé trente sols, et autant à chaque prêtre qui assisteront à la neuvaine, avec leur réfection comme au jour de l’enterrement, qui sera prélevé (sic) sur les denrées avant que de procéder à [leur] partage ». Pour ses funérailles et sa neuvaine, il veut que l’on emploie « six chandelles de cire fine pour mettre à l’autel, et quatre flambeaux pour mettre aux quatre coins du cercueil. Il lègue 5 livres à chacun de « ses chers confrères de l’archiprêtré », « les exhortant de vouloir dire et célébrer chacun neuf messes basses pour le repos de son âme ». Il lègue 12 livres aux procureur de l’église de Tournon, « et tout ce qui se trouvera lui être du pour des mortuaires, à forme de son livre de raison », et « le tout sera employé aux réparations de l’église les plus urgentes ». Il lègue à sa nièce Marie à feu Benoît, « en vue de ses bons et agréables services », la somme de 300 livres et le quart de ses meubles morts et vifs : linges, batterie de cuisine et denrées, qu’il charge Joseph Patissier, son neveu, d’« appliquer à fond sûr (sic) ». Il lègue 165 livres à sa nièce Nicolarde, femme dudit Joseph Patissier. Il lègue 30 livres à Françoise Aspord, femme de Pierre Daigue, de la Tour du Bois, son autre nièce. Il lègue à Anne à Joseph Compagnon, femme de Claude Lachenal, sa cousine. Il lègue à Thomasse Brassod, « en récompense des soins qu’elle à pris pour le service pendant sa maladie », la somme de 12 livres et deux cartes de froment. Il lègue 24 livres à Jean Sibille, qui lui a emprunté cette somme. Enfin, il institue son héritier universel Jean Pierre à feu Jean Martin Morge, son neveu 145.

3-6) Augustin MORGE, baptisé le 20 mai 1675 (parrain : Augustin Morge ; marraine : Pernette Charvey). Il est décédé avant 1705.

3-7) Martine MORGE, baptisée le 2 décembre 1678 (parrain : Révérend Messire Martin Charvey ; marraine : Martine Charvey, tous deux de la paroisse St-Jacques). Elle épouse au

144 Il s’agit d’un contrat d’acquis répertorié dans l’inventaire des effets, meubles et immeubles laissés par Jean Martin Morge (voir à l’article dudit Jean Martin). 145 Notaire Mercier. Tabellion de Conflans, A.D. de la Savoie, 2C 1486, folios 924 et 925.

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Bois le 10 juillet 1705, avec un contrat dotal passé le 13 juillet suivant 146, François ASPORD, fils d’Honnête Antoine Aspord, dit Roget, du Bois. Il est vivant en 1718.

3-8) Honnête Jacqueline MORGE, baptisée le 21 août 1681 (parrain : Jacques Bonet ; marraine : Jacqueline Morge) ; morte à Tournon en novembre 1719. Le 11 août 1705, son frère Jean Louis passe en son nom un contrat d’apprentissage avec Honorable Antoine Cordel, maître tailleur d’habits à Moûtiers. Moyennant la somme de 100 florins, ledit Cordel s’engage à la prendre en apprentissage durant un an et demi, et à lui enseigner le métier de tailleur, « tant pour homme que femme, sans lui rien cacher ni receler pour ce qui regarde ledit métier ». Pendant ce temps, elle ne pourra « absenter le service dudit maître Cordel sans cause légitime, [mais] au contraire promet de le servir fidèlement pour ce qui regarde ledit métier ; et ledit maître Cordel sera tenu de la nourrir […] comme on nourrit les apprentis » 147.

3-9) Louise MORGE, baptisée le 11 avril 1684 (parrain et marraine : François Empereur et Louise Avrillier, sa femme) ; inhumée au Bois le 10 septembre 1694.

3ème degré Maître & Honorable Jean Martin MORGE , baptisé au Bois le 3 mars 1668 (parrain : Jean Martin Charvey, de la paroisse St-Jacques ; marraine : Pétronille Laboret, de St-Paul). Maître maréchal à Moûtiers, cohéritier de son père. Il est syndic du Bois en 1699. Il est mort à Moûtiers le 1er février 1738, et il est inhumé le lendemain. Le 1er avril 1698, conjointement avec ses frères Benoît et Jean Louis, il vend à Honnête Félix à feu Jean Jacquemond, du Bois, un bois situé en l’Adrey au territoire de Bellecombe, pour le prix de 60 florins 148. Le 6 avril 1699, Révérend Messire Claude Dupuys, chanoine du chapitre de Tarentaise, en qualité d’exécuteur testamentaire de sa sœur Francon, veuve d’Honorable Jean-Baptiste Grosset, marchand bourgeois de Moûtiers, déclare avoir reçu de lui la somme de 275 florins 7 sols, pour le remboursement d’une obligation passée par sa mère et son frère le 5 novembre 1691 149. Le 31 août 1704, conjointement avec son frère Jean Louis, il acense pour six ans à Honnête Jean Antoine à feu Jean Jacques Gurdin, de la paroisse du Bois, les biens leur appartenant et précédemment acensés en 1698 à Discret Jacques Diard l’aîné, également de la paroisse de Bois. Situés en cette paroisse, ses biens consistent en une maison, une grange, une étable, une cave, des prés, des terres, des vignes, des places et des arbres. La cense se monte « quant aux terres » pour la première année à vingt et un bichets d’orge, et les années suivantes à vingt et un bichets de blé, moitié seigle et moitié orge. Pour les vignes, la cense sera de 8 florins par fossorée chaque année. Pour les prés, la cense consistera en un bichet de noix, un cluis paillis de seigle pesant trente livres, et deux pots et demi d’huile de noix 150. Le 30 août 1707, il acense pour six ans tous les biens que sa (première) femme et lui possèdent à Doucy à Honnête Joseph à feu Philibert Guillot, du village de Virlaz en la paroisse de Doucy,

146 Notaire Mermoz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1837, folio 150. Martine Morge se constitue en dot : 1e) la somme de 300 florins et le trousseau que son père lui a légués par son testament du 16 août 1691 - 2e) la somme de 150 florins provenus à la suite des décès d’Augustin et Louise Morge, ses frère et sœur. François Aspord donne 150 florins d’augment de dot à sa future femme. 147 Notaire Peysey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1837, folio 285. 148 Notaire Laurent. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1823, folio 468. 149 Notaire Laurent. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1825, folio 178. 150 Notaire Saugey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1835, folio 264.

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moyennant la cense annuelle de neuf bichets de seigle, neuf d’orge et 7 florins en argent. Ces biens, qui consistent en prés et en terres, ont été tenus jusqu’à présent par Louis Garzend 151. Le 11 septembre 1714, moyennant la somme de 45 florins, Honorable Claude Uginet, de Césarches, lui abandonne tous ses droits et prétentions sur l’héritage d’Antoine Uginet (de Césarches) et Mermette Bouvier-Garzon (de Doucy), ses parents 152. Le 28 juillet 1727, il vend à Antoine Ruet une pièce de pré sise au-dessus du Crey, pour le prix de 121 livres 153. Le 9 avril 1729, il transige avec Jean Antoine à feu Claude Bourgeois, neveu de sa seconde femme, de Bozel, qui lui relâche une pièce de terre de 4 bichets sise à Troischamps, au terroir de Bozel, s’acquittant ainsi de tous les droits qui pourraient lui revenir du fait du testament de Germain à feu Claude Bourgeois, père de ladite Marguerite 154. Il teste chez lui à Moûtiers le 24 novembre 1734. Il veut être inhumé dans l’église Ste-Marie de Moûtiers. Il lègue à sa (seconde) femme le lit garni avec son ciel où il est alors couché, plus une bassinoire, quatre plats et quatre assiettes, un pot et un demi pot d’étain, un brun de métal et un chaudron, un coffre de noyer et deux tonneaux. Et pour la remercier des soins qu’elle lui a prodigués, il lui lègue la moitié de ses autres meubles. Il fait ses héritiers universels les enfants mâles et femelles de son fils Jean Pierre 155. Le 4 février 1738, son fils fait faire l’inventaire de ses biens meubles et immeubles 156. Il épouse 1e) au Bois le 14 novembre 1696 (en présence de Jean Martin Charvey, de Montfort, et de Benoît Morge), et par contrat dotal du 22 novembre 1695 (notaire Laboret) 157, Jeanne Françoise VERDON, demeurant à Moûtiers. Elle est morte en cette ville en mars 1720. Le 20 mars 1698, elle acense à Louis à feu Jean Louis Bouvier-Garzon, de Doucy, tous les biens et bâtiments qu’elle a hérités de Jeanne Françoise Bouvier-Garzon, sa nièce, dont elle est l’héritière universelle. Situés au terroir de Raclaz, en la paroisse de Doucy, ces biens consistent en prés, terres, grange et étable. Ils sont acensés pour neuf ans, et sous la cense annuelle de douze bichets de seigle et douze bichets d’orge 158. En 1702, elle prend en pitié et recueille Jacquemine Bouvier-Garzon, jeune orpheline originaire de Doucy. À la mort de sa mère en 1682, cette fille « n’[a] reçu aucun secours de ses frères, ni retiré aucune chose d’iceux ; et [elle a] été contrainte souventes fois d’aller mendier son pain, lui ayant ses dits frères indûment détenu les droits qui lui compètent de ladite leur mère commune ; et dans ses besoins et nécessités, elle [a] été assistée, alimentée et nourrie pendant environ quatre mois, en divers temps » par Jeanne Françoise Verdon. Aussi, pour remercier sa bienfaitrice, par acte passé le 18 novembre 1702, elle lui cède tous ses droits sur ce que sa mère lui a légué par testament, c’est-à-dire la somme de 240 florins et des meubles159. Il épouse 2e) à Bozel le 24 avril 1720 Marguerite BOURGEOIS , fille de Germain Bourgeois, de Bozel. Elle est morte à Moûtiers le 5 février 1727, et elle est inhumée le lendemain.

151 Notaire Derex. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1841, folio 273. 152 Notaire Villien. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1855, folios 298 (verso) et 299. 153 Notaire Villiod. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1879, folio 810 (verso). 154 Notaire Villiod. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1882, folio 896. 155 Notaire Bernard. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1893, folios 1374 et 1375. 156 Notaire Bal. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1900, folios 147 (verso) et 148. 157 Ce contrat est cité en référence dans la déclaration d’abstention d’hoirie de Jean Pierre Morge (voir l’article de ce dernier, 4ème degré). 158 Notaire Derex. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1823, folio 35 (verso). 159 Notaire Daviet. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1831, folios 557 à 559.

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Il épouse 3e) à Moûtiers le 20 avril 1728, avec un contrat dotal passé à Moûtiers la veille 160, Françoise MARTINET , demeurant alors à Moûtiers, fille de feu André Martinet, de Petit-Cœur. Enfants du premier lit : 4-1) Honorable Maître Jean Pierre MORGE, qui suit. 4-2) Pierre François MORGE. Le 14 juin 1700, le chanoine Pierre François Garin, son parrain,

lui lègue par son testament la somme de 40 florins 161. Enfant du second lit : 4-3) Antoine MORGE, née à Moûtiers le 13 août 1724 et baptisé le lendemain (parrain : Antoine

Delaval ; marraine : Laurence Cha…) ; mort le 18 suivant et inhumé le lendemain. 4ème degré Honorable Maître Jean Pierre MORGE, né à Moûtiers vers 1700. Sergent royal, il vit d’abord à Moûtiers, et s’établit à Aime après 1730. En 1739, il se retire au Bois, où il demeure au village du Bettex. Il est inhumé « gratis » à Moûtiers le 13 août 1755. Le 17 août 1724, son père lui relâche divers biens procédés de sa feue mère. Le 19 août 1726, il vend à Discret Jacques à feu André Grogniet, de Doucy, une pièce de pré sise au lieu-dit « en la Pelloz » au terroir de Doucy, pour le prix de 16 livres 162. Le 22 février 1738, il déclare renoncer à l’hoirie de son père, chargée de dettes, ne retenant que ce qui peut lui revenir des droits dotaux de sa mère 163. Le 19 février 1744, il vend à Marie Gumery, femme d’Honorable Bernard Perron, deux fossorées de vigne sises au lieu-dit « au Clouz-Bellin », terroir du Bois, pour le prix de 205 livres 164. Il teste le 5 juillet 1743. Il laisse l’usufruit de ses biens à sa femme. Il lègue 200 livres à sa fille Marguerite, avec son linge et ses vêtements, un habit neuf complet pour son mariage, un coffre de sapin. Il fait son héritier universel son fils Martin, lui substituant sa sœur Marguerite 165. Il épouse vers 1725 (sans contrat dotal) Claudine MARIE . Enfants : 5-1) Marguerite MORGE, baptisée à Moûtiers le 18 juillet 1726 (parrain : Jean Martin Morge ;

marraine : Marguerite Bourgeois). Elle est légataire de son père. Probablement est-ce elle qui a épousé Pierre BORREL. Elle est morte à Moûtiers le 25 septembre 1765, et elle est inhumée le lendemain.

5-2) (Jean) Martin MORGE, qui suit. 5ème degré (Jean) Martin MORGE , né à Moûtiers le 16 janvier 1730 et baptisé le même jour (parrain : Martin Ador ; marraine : Urbaine de Laval). Établi au Bois peu après son mariage, il mort en cette paroisse le 15 janvier 1786 et il est inhumé le surlendemain.

160 Notaire Serre. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1880, folio 392. Françoise Martinet se constitue en dot ses droits paternels et maternels, un trousseau de linge et de vêtements, un pot et une salière d’étain. 161 Notaire Fleury. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1826, folio 503. 162 Notaire Pessy. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1877, folio1057 (verso). 163 Notaire Bal. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1900, folio 179 (verso). 164 Notaire Ferley. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1912, folio 102. 165 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1911, folio 699.

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Le 23 mars 1759, il prend en acensement de Spectable Joseph Durandard, bourgeois de Moûtiers, « sa part de tous les fonds, tant prés, terres, vignes que teppes et places, provenues de Demoiselle Jeanne Ferley, sa mère […] ; plus sa part des biens de Demoiselle Antoinette Ferley, sa tante, veuve du sieur Mansord ; et les bâtiments et fonds provenus de Pierre Peysey, avec les arbres dans étant […] ; et le mêmes biens qu’a tenus ci-devant Pierre Abraham Bally, et précédemment Louis Bouvier-Garzon ». Situés au hameau de Sainte-Hélène en la paroisse du Bois, ces biens sont acensés pour six années, sous la cense annuelle de la moitié du vin produit par les treize fossorées de vignes, de 75 livres en argent, d’un quintal de paille et d’un pot d’huile de noix 166. Il épouse aux Avanchers le 7 octobre 1753 Marie BOUVIER , de cette paroisse, fille de Benoît Bouvier. Elle est morte au Bois le 27 mars 1781, et elle est inhumée le surlendemain. Enfants : 6-1) Étienne MORGE, baptisé au Bois le 24 février 1755 (parrain : Étienne Ducloz ; marraine :

Françoise Bouvier) ; mort jeune. 6-2) Maximine MORGE, baptisée au Bois le 27 janvier 1757 (parrain : … Aspord ; marraine :

Maximine Borrel). Le 21 mars 1788, conjointement avec sa sœur, elle vend à Antoine Muraz, des Avanchers, une pièce de « vigne, teppe, broussailles et buissons » sise à « Côte rouge », au terroir du Bois, pour le prix de 80 livres 167. Elle est morte sans alliance au Bois le 27 mars 1789, et elle est inhumée le lendemain.

6-3) Jean MORGE, baptisé au Bois le 20 (avant août) 1759 (parrain : Jean Chavoutier ; marraine : Nicole Morge ; mort jeune).

6-4) Marie Josèphe MORGE, qui suit. 6-5) Joseph MORGE, mort au Bois le 16 septembre 1775 et inhumé le lendemain. 6ème degré Marie Josèphe MORGE, baptisée au Bois le 27 octobre 1763 (parrain : Joseph Allioud ; marraine : Marie Josèphe Udry). Cultivatrice au Bois, elle est morte ibidem le 24 juin 1839. Elle est la mère de : 7-1) Élisabeth MORGE, née vers 1797, morte au Bois le 24 avril 1866. Elle épouse en cette

paroisse le 8 février 1825 Jean-Baptiste DURANDARD, né ibidem le 23 avril 1806, fils de Pierre François Durandard, agriculteur, et de défunte Michelette FORT. Cultivateur au Bois, il meurt en cette commune le 24 février 1867. Membre du conseil municipal en 1860, il signe avec ses collègues l’adresse envoyée par sa commune à l’empereur Napoléon III au moment du rattachement de la Savoie à la France 168.

7-2) Joseph MORGE, qui suit.

166 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1943, folios 558. 167 Notaire Compagnon. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2014, folios 644 (verso) et 645. 168 Le Livre d’or de la Savoie et de Nice. De nombreuses communes savoyardes ont envoyé à l’empereur des Français une adresse similaire à celle du Bois.

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7ème degré Joseph MORGE, né au Bois le 25 pluviôse an XIII. Charpentier et maçon au Bois (au hameau du Bettaix), il est syndic de 1851 à 1854 et en 1860. Il est mort chez lui le 12 octobre 1881. Il épouse vers 1825 Jeanne-Baptiste BÉRARD, née au Bois le 13 nivôse an IX, fille de Joseph Bérard et d’Anne Marie GRAND. Cultivatrice au Bois, elle est morte dans la maison Béroud le lendemain de Noël 1848. Enfants, nés et baptisés au Bois : 8-1) Marie Josèphe MORGE, née et baptisée le 22 mai 1826 (parrain : Joseph Bérard ; marraine :

Jeanne Françoise Borrel). Cultivatrice au Bois, elle est morte en cette commune (au Bétaix) le 6 février 1887. Elle épouse Jean Marie ASPORD, cultivateur au village du Villaret à Doucy, né en cette commune vers 1822, fils d’Étienne Aspord et de Lucie DUNAND, cultivateurs. Il est mort chez lui le 1er septembre 1895.

8-2) Marie Angélique MORGE, née et baptisée le 16 juin 1828 (parrain et marraine : Trianoltre Jarre et Pétronille Blanc-Rosset, sa femme).

8-3) Michelle MORGE, née le 7 novembre 1829 et baptisée le lendemain (parrain : Joseph Auguste Silvestre ; marraine : Michelle Bérard, du Bois). Cultivatrice au Bois (au Bétaix), elle est morte chez elle le 21 mars 1901.

8-4) Ne MORGE, née le 20 décembre 1831 « et morte un instant après, ayant été baptisée par la sage-femme », inhumée le lendemain.

8-5) Claude Marie MORGE, qui suit. 8-6) Marie Victoire MORGE, née et baptisée le 22 août 1835 (parrain et marraine : Joseph Marie

et Marie Victoire Fort, frère et sœurs, cousins germains de la baptisée) ; morte au Bois le 20 juin 1841.

8-7) Marie Amélie MORGE, née et baptisée le 18 mai 1838 (parrain : Vincent Jacquemond ; marraine : Marie Claudine Sylvestre, tous cultivateurs au Bois) ; morte à Brides-les-Bains le 27 février 1877. Elle épouse aux Avanchers le 21 septembre 1876 Placide CHEVALLIER, négociant à Brides-les-Bains, veuf de Marie Geneviève REY. Né à la Perrière le 29 juillet 1818, il est fils des défunts Silvestre Chevallier et de Marie Victoire CHEDAL, cultivateurs.

8-8) Éléonore MORGE, née le 24 janvier 1840 et baptisée le lendemain (parrain : Henri Bérard, cultivateur au Bois ; marraine : Marie Élisabeth Dunand, cultivatrice aux Avanchers, représentée par Marie Josèphe Morge) ; morte au Bois (à la Botolière) le 19 octobre 1869. Elle épouse à Moûtiers le 15 juin 1864 Cyprien BERTRAND, alors domestique en cette ville, né à Celliers le 2 avril 1838, fils de Vincent Bertrand, cultivateur, et de défunte Véronique PÉROUSSE. Il est cultivateur au Bois en 1869.

8-9) Eugène MORGE, né le 29 août 1843 et baptisé le lendemain (parrain : Michel Mermin, agriculteur ; marraine : Élisabeth Rey-Golliet, tailleuse, tous deux des Avanchers) ; mort au Bois le 4 janvier 1844.

8-10) Marie Victoire MORGE, née et baptisée le 3 décembre 1844 (parrain : Claude Marie Morge, cultivateur ; marraine : Marie Bérard, femme Carret, de Petit-Cœur). Cultivatrice au Bois, demeurant au Bétaix en 1901, et en 1906 chez sa nièce Baptistine Bertrand au Bourjaillet, elle est morte ibidem le 3 mars 1909.

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8ème degré Claude Marie MORGE, né en 1833. Demeurant au Bois, il est en 1906 ouvrier agricole au Cours d’en bas, chez son neveu Joseph Bertrand. En 1911, il vit à Bourjaillet chez sa nièce Baptistine Durandard. Il est mort sans alliance au Bois le 19 février 1915.

§ II - Postérité d’Augustin MORGE, fils de Pierre et de Nicole

2ème degré Honnête Augustin MORGE, inhumé au Bois le 22 septembre 1718. Le 19 juin 1698, Spectable André et Maître Claude François Viguet, frères, co-fermiers de la baronnie du Bois, renouvellent pour six ans en sa faveur, et pour Pierre à feu Gaspard Gumery, le contrat d’acensement de quatre journaux de terre sis en la Contamine, au terroir du Bois ; de vingt bichets de prés au Chalard ; de deux seytorées de prés audit lieu, au fond du Revert ; d’onze bichets de prés sous le chemin ; de cinq fossorées, « quart & huitains » de la vigne du grand clos ; et de trois fossorées de vignes « au Lot des Chiens ». Son compagnon et lui devront la cense annuelle de 18 florins par journal de terre et de pré, de 9 florins par fossorée de vigne, outre 10 florins d’épingles pour la transaction 169. Il teste le 15 décembre 1700. Il veut que son corps soit inhumé dans l’église du Bois. Il lègue 3 florins à la confrérie de Saint-Nicolas érigée en la paroisse du Bois. Il lègue à ses filles Gasparde et Martine, issues de son premier mariage, à chacune la somme de 220 florins et trois linceuls de trois aunes chacun, pour tous droits paternels et maternels. Il lègue 50 florins à sa fille Catherine, issue de son second mariage, avec trois linceuls de trois aunes chacun. Il lègue à ses filles Nicolarde et Marie, issues de son troisième mariage, à chacune la somme de 100 florins et trois linceuls de trois aunes chacun. Ses héritiers seront tenus d’entretenir et de nourrir leurs sœurs dans sa maison, où elles travailleront le mieux qu’elles pourront jusqu’à leur mariage. Il laisse à Marie Aspord-Roget, sa troisième femme, « son entretien dans sa maison », avec un coffre de sapin « ferré et serrant à la clef » tenant environ six bichets. Il fait ses héritiers ses fils Maurice, François et Jean 170. Il épouse 1e) au Bois le 23 août 1671 Jacquemine DUCLOZ, fille de feu Jacques, de cette paroisse. Elle est inhumée au Bois le 6 septembre 1691. Il épouse 2e) au Bois le 14 février 1692 (en présence de Benoît Morge) Jeanne Marie SIMILLE , des Avanchers, veuve de Jean Louis [ASPORD]. Elle est inhumée au Bois le 23 décembre 1694. Il épouse 3e) au Bois le 22 juin 1695 (en présence de Jacques Diard et de Jean Louis Morge) Marie ASPORD-ROGET. Enfants du premier lit, nés et baptisés au Bois : 3-1) Honnête Maurice MORGE, qui suit. 3-2) François MORGE, né vers 1674. Cohéritier de son père en 1700, il est mort à Paris le 21

août 1727. 3-3) Gasparde MORGE, baptisée le 15 octobre 1676 (parrain : Jean François Aspord, du Bois ;

marraine : Égrège Gasparde Crétet, de Moûtiers) ; morte après 1726. Elle épouse au Bois le

169 Notaire Derex. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1823, folio 793. 170 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1827, folio 977.

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1er avril 1704, avec un contrat dotal passé le 25 mars précédent 171, Honorable Joseph COMPAGNON, fils de feu Jean André Compagnon, de cette paroisse. Il teste le 29 mai 1726. Il lègue aux chapelles du St-Sacrement et du St-Rosaire du Bois, à chacune la somme de 3 livres. Il lègue 10 livres à sa fille Anne, femme de Claude Lachenal, déjà dotée de 240 livres. Il lègue 250 livres à sa fille Jeanne, alors sans alliance. Il fait à sa femme une pension annuelle de trois setiers de blé (moitié seigle et orge), douze livres de sel, douze livres, douze livres de fromage et douze livres de beurre. Ses héritiers lui donneront chaque année une chemise et un tablier neufs, et tous les deux ans une robe d’été et une paire de souliers neufs. Enfin, il nomme ses héritiers universels ses fils Jean, Claude et Nicolas, en faisant entre eux le partage de ses biens 172.

3-4) Martine MORGE, baptisée le 2 décembre 1678 (parrain : Révérend Messire Martin Charvaz ; marraine : Martine Charvaz, tous deux de la paroisse de Saint-Jacques) ; morte jeune.

3-5) Antoine MORGE, baptisé le 19 janvier 1680 (parrain : Égrège François … ; marraine : Louise …, tous deux de Moûtiers) ; mort jeune.

3-6) Autre Martine MORGE, baptisée le 9 mars 1683 (parrain et marraine : Jean Martin Charvay et sa femme). Elle épouse au Bois le 18 mai 1717, avec un contrat dotal passé le 15 mai précédent 173, Benoît DIARD, fils de feu Jacques Diard, du Bois.

3-7) Honorable Jean MORGE, baptisé le 28 février 1687 (parrain et marraine : Jean Chapelle et sa fille Louise, de Moûtiers). Il est syndic du Bois en 1736. Sur le point de mourir, il teste le 5 novembre 1744 dans sa maison sise au Bettex. Il lègue 50 livres à sa fille Marie, et laisse l’usufruit de ses biens à sa (seconde) femme, avec la tutelle et l’administration de ses filles. Il fait ses héritières universelles ses filles du second lit 174. Il est inhumé le surlendemain 7 novembre 1744. Il épouse 1e) au Bois le 1er juillet 1711, avec un contrat dotal passé le même jour 175, Eusébie DIARD, fille de feu Jacques Diard le jeune, du Bois. Elle est morte au Bois le 11 juin 1724. Il épouse 2e) en 1724, avec un contrat dotal passé le 9 octobre 1728 176, Pernette COMPAGNON, fille de feu Antoine Compagnon et de Claudine JACQUEMOND, du Bois.

171 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1834, folio 569. Augustin Morge constitue en dot à sa fille la somme de 100 florins, plus une fossorée de vigne « assise au vignoble du Bois, appelée ‘au clos de Ste Catherine’ ». Et pour trossel, il constitue à sa fille quatre linceuls de trois aunes chacun ; quatre autres linceuls de « toile de ritte, propre(s) pour mettre au tour d’un lit, aussi [de] commune valeur, ayant des passements par le milieu ; un tour de lit, soit tente, avec les franges et passements faisant le devant et dessous d’un lit » ; quinze chemises « pour femmes » ; douze tabliers de ritte ; un tablier de cotteline ; douze coiffes ; douze rabats, soit gorgières ; deux cotillons ; une paire de manches bleues ; et un coffre de sapin tenant environ trois bichets. De son côté, Joseph Compagnon donne à sa future épouse 50 florins en augment de dot. 172 Notaire Saugey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1876, folios 625 à 628. 173 Notaire Mermoz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1861, folios 67 et 68. Augustin Morge constitue en dot à sa fille la somme de 133 livres 6 sols 8 deniers, son trousseau de vêtements, une croix et une bague en argent estimées 2 livres, et un coffre de sapin « ferré et serrant à la clef » contenant environ six bichets. De plus, Martine Morge se constitue la somme de 53 livres 6 sols 8 deniers, pour « les gages et salaires qu’elle a gagnés » quand elle étai au service de Joseph Compagnon, du Bois. 174 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1913, folio 1355. 175 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1848, folios 507 (verso) et 508. Eusébie Diard se constitue en dot ses biens et ses droits, indivis avec son frère Joseph. Elle apporte aussi un coffre de sapin et son trousseau. 176 Notaire Saugey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1881, folio 1099. Pernette Compagnon se constitue en dot ses biens et ses droits sur la succession de sa mère. Elle se constitue aussi son trossel et fardel de linge et de vêtements, un coffre de sapin tenant quatre bichets « avec sa serrure et ferrure ». De son côté, Jean Morge donne à sa femme la somme de 60 livres, « attendu qu’il est veuf ».

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Ayant « voulu la gratifier », Sieur Jean Jacques Compagnon, son frère, établi à Paris, lui envoie 50 louis d’or neufs de France et la charge de répartir cette somme entre ses filles Françoise, Nicolarde et Jacqueline. Cependant, elle utilise une partie de ce don en rachetant des biens qui avaient appartenu à son mari. Après le mariage de sa fille Nicolarde, comme elle n’a pas pu lui remettre la totalité de sa part de l’argent envoyé par son frère, elle transige avec son gendre le 8 septembre 1759, lui relâchant une pièce de champ de deux bichets et une pièce de terre de quatre bichets, d’une valeur équivalente à la somme de 5 louis d’or et demi qui lui restait à leur payer 177. Enfant du premier lit : 4-1) Marie MORGE, baptisée au Bois le 17 avril 1717 (parrain : Philibert Pointet ;

marraine : Marie Diard). Elle teste le 2 novembre 1747 dans sa maison au village de l’Église, paroisse des Avanchers. Elle fait son mari son héritier universel, et veut qu’il fasse célébrer après sa mort quarante messes basses pour le repos de son âme 178. Elle épouse Gabriel VIBERT, fils d’Antoine Vibert, des Avanchers.

Enfants du second lit : 4-2) Françoise MORGE, baptisée au Bois le 10 juillet 1729 (parrain : Antoine Cudraz, de

Grand-Cœur ; marraine : Françoise Morge). Le 11 février 1791, elle donne quittance à Claude Bérard, de Celliers, de la somme de 105 livres 179. Elle épouse au Bois le 11 août 1757 Joseph VIOLLET, baptisé en cette paroisse le 13 novembre 1729, fils de Nicolas Viollet de Jeanne Antoinette MARTIN.

4-3) Martine MORGE, inhumée le 11 décembre 1732. 4-4) Nicolarde MORGE, baptisée au Bois le 2 avril 1735 (parrain : Michel Garzen ;

marraine : Nicole, fille de Joseph Diard). Elle épouse à Saint-Jean-de-Belleville le 3 juillet 1759, avec un contrat dotal du 2 septembre suivant 180, Honorable Jean Félix CHAVOUTIER, né et demeurant en cette paroisse, fils de feu Michel Chavoutier. Le 22 août 1774, en qualité de procureur général de sa femme, il passe plusieurs contrats avec Françoise et Jacqueline Morge, ses belles-sœurs. Il leur cède au nom de sa femme ses droits sur l’hoirie de feu Jean Morge, moyennant 50 livres à ladite Françoise, et 36 livres à ladite Jacqueline. Enfin, conjointement avec ses belles-sœurs, tous en qualité de cohéritiers de feu Maurisaz Morge, leur sœur et belle-sœur décédée ab intestat, il donne quittance à Marie Gurdin, femme de Jean Nicolas Aspord, du Bois, pour la somme de 50 livres qu’elle leur devait en raison d’une mieux-value sur des terrains acquis du comte de Saint-Oyen, et cédés précédemment par ladite Maurisaz 181.

4-5) Maurisaz MORGE, baptisée au Bois le 16 juin 1737 (parrain et marraine : Maurice Villiot et Gasparde Futtié, son épouse, de Bellecombe) ; inhumée au Bois le 15 mars 1757.

4-6) Jacquemine MORGE, baptisée au Bois le 31 juillet 1739 (parrain : Benoît Compagnon : marraine : Jacqueline Muraz, tous deux des Avanchers) ; morte au Bois le 16 janvier 1818. Elle épouse en cette paroisse le 2 février 1773 Joseph BÉROUD,

177 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1943, folios 654 (verso) et 655. 178 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 1C 1922, folio 498. 179 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2023, folio 325. 180 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1943, folio 654. Pernette Compagnon constitue en dot à sa fille la somme de 12 louis d’or, « produits de l’envoi qui lui a été fait par Jean Jacques Compagnon, son frère ». Elle lui constitue aussi la somme de 50 livres « du produit du même envoi », outre un trousseau de linge et de vêtements. Par ailleurs, Nicolarde Morge apporte tout ce qui peut lui revenir dans la succession de son père. 181 Notaire Front. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1974, folios 127 (verso) à 174.

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né ibidem le 21 juin 1738, fils de feu Jean Claude Béroud et de Claudine BÉROUD. Cultivateur au Bois, il est mort en cette commune le 21 frimaire an XII 182.

3-8) André MORGE, baptisé le 11 juin 1690 (parrain : André Bouvier ; marraine : Pétronille

Gumery) ; mort au Bois le 27 mai 1699. Enfant du second lit : 3-9) Catherine MORGE, baptisée au Bois le 9 janvier 1693 (parrain : Jean Louis … ; marraine :

Catherine Grogniet, veuve, des Avanchers). Elle teste une première fois le 9 février 1725. Elle lègue aux confréries du St-Sacrement et du St-Rosaire du Bois, à chacune la somme de 6 livres, moyennant quoi les « frères et sœurs pénitents seront tenus [de] venir prendre son corps en blanc, et icelui accompagner jusques à ce qu’il soit inhumé ». Elle lègue à ses nièces Gasparde et Anne, à chacune la somme de 30 livres, et fait ses héritiers universels à parts égales son frère Jean et sa sœur Nicolarde 183. Le 10 décembre 1736, elle fait un second testament en faveur de son frère Jean 184. Le même jour, par un autre acte, elle cède audit Jean tous ses droits sur l’héritage de ses parents. En contrepartie, son frère lui constitue une pension viagère et annuelle de 10 livres en argent, quatre bichets de seigle et quatre bichets d’orge 185. Elle est morte sans alliance au Bois, et inhumée le 12 novembre 1739.

Enfants du troisième lit, nés et baptisés au Bois : 3-10) Nicolarde MORGE, baptisée le 3 juillet 1696 (parrain : … Bermond ; marraine : Marie

Aspord). Elle est colégataire de son père en 1700, et cohéritière de sa sœur Catherine en 1725. Probablement est-ce elle qui est inhumée au Bois le 17 décembre 1737.

3-11) Marie MORGE, baptisée le 7 mars 1698 (parrain : Antoine Compagnon ; marraine : Marie Aspord). Elle est colégataire de son père en 1700.

3ème degré Honnête Maurice MORGE, baptisé au Bois le 17 septembre 1672 (parrain : Maurice …, de Saint-Jean-de-Belleville ; marraine : Jacqueline Bouchard, de Moûtiers). Il est l’un des conseillers de sa paroisse en 1725. Il est mort au Bois le 2 janvier 1736. Le 14 août 1701, il acense pour neuf ans à Étienne Rellier, des Avanchers, les biens appartenant aux hoirs d’Antoine Compagnon, premier mari de sa femme. Ces biens, situés aux limites des territoires des Avanchers et de Bellecombe, sont soumis à la cense pour la première année de treize bichets d’orge, et pour les autres années de six bichets de seigle et sept bichets d’orge 186. Le 15 septembre 1719, Nobles Pierre et Gaspard Chevillard, tous deux barons du Bois, lui acensent pour six ans des terres et de vignes au Bois 187. Il épouse au Bois le 14 janvier 1700 Claudine JACQUEMOND, baptisée en cette paroisse le 31 décembre 1671, veuve d’Antoine COMPAGNON, et fille de feu André Jacquemond et de défunte Antoinette VIOLLET. Elle est inhumée au Bois le 20 février 1755.

182 Il est dit fils de feu Jean Claude Béroud (ce qui est juste), mais aussi époux de Marie Lozet (ce qui est faux : cette dernière est l’épouse d’autre Joseph Béroud, son neveu, avec lequel elle a encore un enfant en 1806). 183 Notaire Barral. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1874, folio 148. 184 Notaire Ferley. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1897, folio 1315. 185 Notaire Ferley. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1897, folio 1430 (verso). 186 Notaire Mermoz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1829, folios 313 (verso) et 314. 187 Notaire Vulliermier. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1865, folio 289 (verso).

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En 1712, elle se pourvoit devant le juge de la baronnie du Bois pour être payée des 400 florins que son père lui avait constitués par son premier contrat dotal. Elle demande à être mise en possession des biens que son père lui avait donnés. Le 28 avril 1713, le juge Laboret rend une sentence en sa faveur, mais ses frères et son cousin Félix font appel devant le Sénat de Savoie le 1er mai 1713. Les années passent, l’affaire n’est toujours pas réglée, ses frères et son cousin meurent les uns après les autres. Claudine se pourvoit donc à nouveau devant le juge du Bois le 22 janvier 1740, et fait appeler Jean à feu Philippe Jacquemond, son neveu, et Jean Nicolas, Nicolas et autre Nicolas, ses petits cousins, fils et petits-fils de feu Félix Jacquemond, ces derniers comme acquéreurs des biens de son oncle Maurice (par transaction du 20 janvier 1714). Finalement, pour éviter un trop long procès, les parties transigent le 18 juillet 1745, et Claudine acquiert plusieurs pièces de terre à la Coche et au terroir du Bois 188. Elle teste le 24 janvier 1748 dans sa maison au Bourjaillet. Elle lègue 50 livres à Pernette Compa-gnon, sa fille du premier lit, femme de Jean Morge. Elle fait ses héritières universelles Anne et Françoise Morge, ses filles du second lit. Elle laisse à l’aînée, veuve de Pierre Ruet, « le soin d’entretenir » sa sœur Françoise, « qui est hors d’état de travailler sa part des biens, pour être ‘estrapuis’, en lui donnant ses aliments et vêtements nécessaires selon ses facultés, au moyen de quoi elle profitera de la part des biens de ladite Françoise » 189. Enfants, nés et baptisés au Bois : 4-1) Vincent MORGE, baptisé le 16 janvier 1704 (parrain : Vincent Bermond ; marraine : Marie

Morge) ; mort jeune. 4-2) Anne MORGE, baptisée le 4 juin 1706 (parrain : André Aspord ; marraine : Anne …). Elle

épouse au Bois le 10 septembre 1726, avec un contrat dotal passé le 25 juillet 1735 190, Honorable Pierre RUET, baptisé en cette paroisse en décembre 1689, veuf de Pernette POINTET, et fils de feu André Ruet et de Marie BONNEFOY. Demeurant au Crey, il est inhumé au Bois le 8 octobre 1746.

4-3) Eusébie MORGE, baptisée le 6 février 1709 (parrain et marraine : Joseph Diard et sa femme Pernette) ; morte jeune.

4-4) Françoise MORGE, baptisée le 19 mars 1710 (parrain : Mathieu Viollet ; marraine : Françoise Ruet). Elle est inhumée au Bois le 26 février 1754.

4-5) Pernette MORGE, baptisée le 8 mars 1713 (parrain : Pierre Peysey ; marraine : Pernette Ruet) ; morte le lendemain et inhumée le 11 suivant.

4-6) Marie MORGE, jumelle de la précédente et baptisée avec elle (parrain : Antoine Ruet ; marraine : Marie Gumery) ; morte le lendemain de sa naissance et inhumée le 11 suivant.

4-7) Gasparde MORGE, inhumée au Bois le 23 mai 1736.

188 Notaire Farcy. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1915, folios 645 à 647. 189 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1921, folio 849 (verso). 190 Notaire Villiod. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1895, folio 886. Maurice Morge constitue pour la dot de sa fille la somme de 70 livres. De son côté, Pierre Ruet donne à sa femme « à cause de noces d’augment » la somme de 35 livres.

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Famille RUET

Appartenant à la paysannerie, la famille Ruet est originaire des Avanchers, où plusieurs rameaux sont présents en 1561. La branche du Bois a pour auteur Antoine, qui s’établit en cette paroisse vers 1630. Elle y a subsisté jusqu’à nos jours. Un des rameaux de cette branche s’est établi à Bellecombe au milieu du XVIIe siècle, et un autre s’est fixé à Aigueblanche au cours du siècle suivant.

Personnages isolés • André RUET, demeurant aux Emptes, inhumé à Bellecombe le 10 novembre 1658. • Nicolas RUET, mort au Bois le 17 novembre 1660. • Michelette RUET, inhumée à Bellecombe le 29 septembre 1666. Elle a épousé François

ASPORD-ROGET. • Jeanne RUET (fille d’André), inhumée à Bellecombe le 21 juin 1685. • Gabrielle RUET, inhumée à Bellecombe le 22 décembre 1686. • Jeanne RUET, inhumée à Bellecombe le 13 mars 1722. • Gaspard RUET (fils d’Antoine), mort au Bois le 17 ventôse an IV.

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Filiation suivie

§ I - Branche aînée 1er degré Antoine RUET, mort au Bois le 17 janvier 1658. Il épouse Andrée. Enfants : 2-1) Jacqueline RUET, baptisée au Bois le 9 octobre 1633 (parrain : Gonthier Excoffier ;

marraine : Jacqueline, femme de Durand Borrel). Peut-être est-ce elle qui est morte à Bellecombe le 10 décembre 1639.

2-2) François RUET, baptisé au Bois le 17 juin 1635 (parrain : François Aspord ; marraine : Françoise, femme de Jean Ruet, des Avanchers). Il est inhumé au Bois le 27 septembre 1699.

2-3) Amédée RUET, baptisée au Bois le 13 septembre 1638 (parrain : Barthélémy Mermet ; marraine : Amédée, femme d’Antoine Martin).

2-4) André RUET, qui suit. 2-5) Honnête autre André RUET, établi au village des Emptes dans la paroisse de Bellecombe.

Le 1er octobre 1703, il est nommé curateur de ses neveux Antoine l’aîné et Pierre 191. Il est inhumé à Bellecombe le 8 décembre 1709. Il teste le 9 juin 1709. Il lègue par préciput à son fils Balthazar les bâtiments qu’il possède aux Emptes. Il donne également par préciput à sa fille Françoise un coffre de sapin « avec toute la lingerie de femme qui s’y trouvera ». Il les fait ses héritiers universels 192. Il épouse à Bellecombe le 26 décembre 1678 Jeanne GROGNIET, fille de François. Enfants, baptisés à Bellecombe : 3-1) Marie RUET, baptisée le 4 mai 1679 (parrain : Étienne Allermoz ; marraine :

Jacqueline, femme d’Étienne Chevallet, de Doucy) ; inhumée le 2 juin suivant. 3-2) Antoine RUET, baptisé le 8 juin 1680 (parrain : Antoine Bouvier ; marraine : Jeanne

Françoise Aspord) ; inhumé à Bellecombe le 15 septembre 1691. 3-3) Antoinette RUET, baptisée le 22 mars 1682 (parrain : François Aspord ; marraine :

Antoinette Girod, de Naves). 3-4) Jeanne RUET, baptisée le 15 février 1683 (parrain et marraine : Pierre Aspord et

Jeanne Françoise, femme Aspord) ; inhumée à Bellecombe le 15 septembre 1691. 3-5) François RUET, baptisé le 24 octobre 1684 (parrain : François Allermoz ; marraine :

Claudine Armand) ; mort à Bellecombe le 4 août 1688. 3-6) Françoise RUET, baptisée le 24 février 1686 (parrain : Pierre Santon ; marraine :

Françoise Chayssau, de Doucy) inhumée à Bellecombe le 30 juillet 1713. Demeurant aux Emptes, elle teste dans sa maison le 27 mai 1712. Elle veut que l’on célèbre cinq messes : une à l’honneur de saint Urbain, une à l’honneur de saint Bonaventure aux Avanchers, une à l’honneur de saint François à Moûtiers, une à Notre-Dame-de-la-Vie, et une dernière à l’honneur de Notre-Dame-du-Puy à Bellecombe. Elle veut également que l’on célèbre vingt messes de requiem. Elle lègue 25 florins à la

191 Notaire Saugey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1833, folio 449. 192 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1845, folio 17.

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chapelle St-Claude & Ste-Barbe des Emptes. Elle lègue à son frère Balthazar, « absent des États », sa part des bâtiments, maison, grange et jardin au village des Emptes, « au cas qu’il revienne et se repatrise audit lieu des Emptes ». Elle lègue à Anne à feu François Ruet, sa cousine, des Emptes, une oulle de fer tenant environ trois pots. Elle fait son héritière universelle Antoinette Brun, sa tante, veuve en dernier lit d’Antoine Aspord-Roget 193. Elle épouse à Bellecombe le 22 juin 1705 Benoît ALLERMOZ, sans doute mort avant 1712.

3-7) Marie RUET, baptisée le 25 janvier 1690 (parrain : Jean Louis Aspord ; marraine : Marie Bonnefoy, femme d’André Ruet, du Bois).

3-8) Nicolas RUET, baptisé le 28 mars 1692 (parrain : Pierre Brun, du Bois ; marraine : Jeanne Françoise Morise) ; inhumé à Bellecombe le 7 mai 1692.

3-9) Michel RUET, baptisé le 24 mai 1694 (parrain et marraine : Michel et Gabrielle Bouvier, des Avanchers) ; mort à Bellecombe le 24 mars 1695.

3-10) Balthazar RUET, demeurant aux Emptes. Il teste le 19 août 1711 en faveur de sa sœur Françoise, lui substituant Pierre à feu François Ruet, son cousin 194.

2-6) Autre François RUET, dont la postérité est rapportée au § V. 2ème degré André RUET , baptisé au Bois le 7 septembre (1639 ?) (parrain : André, fils d’Étienne Aimard, de Bellecombe ; marraine : Claudine, femme de François Jay, de Saint-Martin-de-Belleville). Il demeure au village du Crey en la paroisse du Bois. Sans doute est-ce lui qui est inhumé au Bois le 22 février 1693. Il épouse 1e) au Bois le 12 juillet 1671 Jeanne Louise COMPAGNON. Elle est inhumée au Bois le 13 décembre 1675. Il épouse 2e) au Bois le 13 février 1676, et par contrat dotal du 11 précédent passé devant le notaire Blanc 195, Pernette GROGNET, dite CHASSOT, de Doucy. Elle est morte au Bois le 8 novembre 1684. Il épouse 3e) au Bois le 17 février 1685 Marie BONNEFOY , de Saint-Jean-de-Belleville. Enfant du premier lit : 3-1) Pernette RUET, baptisée au Bois le 4 (ou 24) avril 1673 (parrain : François Ruet, du Bois ;

marraine : Pernette à Benoît Félix, de Bellecombe) ; morte au Bois le 9 mars 1718. Elle teste au village du Crey (paroisse du Bois) le 17 novembre 1701 en faveur de ses frères et sœurs : Antoine l’aîné, Pierre, Antoine le jeune, Jacquemine et Françoise, ses héritiers universels à parts égales 196. Le 30 novembre 1717, elle reconnaît devoir 300 livres à Marie Bonnefoy, veuve « en dernier lit » de son père, « tant pour la pension, entretien, nourriture et vêtements dès environ neuf années […] et dès le temps que Joseph Compagnon, son oncle, du Bois, l’a congédiée et mise hors de sa maison » 197.

193 Notaire Mermoz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1850, folios 403 (verso) et 404. 194 Notaire Dérex. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1849, folios 161 (verso) et 162. 195 Ce contrat est cité en référence dans le contrat dotal de Jacquemine Ruet et de Joseph Jacquemond (voir plus bas, au 3-3). 196 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1829, folio 703. 197 Notaire Saugey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1860, folio 26 (verso).

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Enfants du second lit, nés au Crey et baptisés au Bois : 3-2) Marie RUET, baptisée au Bois le 7 février 1677 (parrain : François Thyaud, du Bois ;

marraine : Pernette Grognet, de Doucy). 3-3) Jacquemine RUET, cohéritière de sa sœur en 1701, inhumée au Bois le 10 février 1714. Elle

épouse au Bois le 5 février 1705 avec une dispense d’âge, et par contrat dotal du 19 avril suivant 198, Honnête Joseph JACQUEMOND, baptisé à Bellecombe le 15 octobre 1691, fils d’Honnête André Jacquemond et d’Anne Marie FEIGE. Veuf, il se remarie en 1714 avec Maximine PEYSEY.

3-4) Antoine RUET l’aîné, baptisé le 24 mai 1681 (parrain : Antoine Aspord ; marraine : Antoinette Compagnon). Il est cohéritier de sa sœur Perrette en 1701.

3-5) Claude RUET, baptisé le 19 mai 1684 (parrain : Claude Bal ; marraine : Marguerite Bermond).

Enfants du troisième lit, nés au Crey et baptisés au Bois : 3-6) Jeanne Françoise RUET, baptisée le 18 janvier 1686 (parrain et marraine : Antoine et Jeanne

Françoise Bonnefoy, de Saint-Jean-de-Belleville). Elle est cohéritière de sa sœur Pernette en 1701. Elle épouse à Saint-Oyen le 27 mars 1718, avec un contrat dotal passé le 18 février précédent 199, Honnête Maurice VEIZY, de Saint-Oyen, fils de feu Jacques Veizy.

3-7) Claudine RUET, baptisée le 20 octobre 1687 (parrain : André Ruet, de Bellecombe ; marraine : Claudine Roulet, de Saint-Jean-de Belleville) ; morte au Bois le 31 mars 1699.

3-8) Honorable Pierre RUET, qui suit. 3-9) Autre Pierre RUET, baptisé le 22 (décembre) 1691 (parrain : Pierre Aspord ; marraine :

Antoinette Martin) ; mort au Bois le 27 janvier 1692. 3-10) Honorable Antoine RUET le jeune, jumeau du précédent et baptisé avec lui (parrain et

marraine : Antoine Compagnon et sa femme Claudine). Il demeure au village du Crey. Il est l’un des conseillers de la paroisse du Bois en 1740, exacteur en 1753. Le 28 juillet 1727, il acquiert de Jean Martin Morge une pièce de pré sise au-dessus du Crey, pour le prix de 121 livres 200. Le 24 novembre suivant, il vend à son frère Pierre sa part des biens qu’ils ont acquis d’André à Joseph Jacquemond, et que Marie Bonnefoy, leur mère, avait hypothéqués « faute du payement de la somme de trois cents florins restant de la constitution de dote de la Jacquemine Ruet, leur sœur », épouse dudit Joseph Jacquemond, pour le prix de 94 livres 201. Le 27 avril 1732, il fait un testament commun avec Jeanne Claudine Revers, sa seconde femme. Il lègue à son neveu Antoine le capital de 94 livres que lui doit son frère Pierre, le chargeant de faire dire un chantal pendant six années. Il lègue 30 livres à sa sœur Françoise, femme de Maurice Veizy. Il lègue 3 livres à son filleul Pierre Ruet, fils de son cousin Pierre,

198 Notaire Muraz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1836, folios 552 et 553. Jacquemine Ruet se constitue en dot 250 florins pour ses droits paternels et maternels. De son côté, Joseph Jacquemond, autorisé par son père, donne à sa femme 175 florins d’augment de dot. 199 Notaire Saugey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1862, folio 115. Marie Bonnefoy constitue pour la dot de sa fille la somme de 166 livres t13 sols et 4 deniers (valant 250 florins), pour tous droits maternels et paternels, pour ses droits sur les successions de François Ruet, son oncle, et de Claudaz Ruet, sa sœur. Elle lui constitue aussi « pour le trossel et fardel » : une vache « lactive de quatre veaux, poil faisanne » ; deux brebis « lactives et capables » ; six linceuls neufs de trois aunes chacun ; une tente de lit « avec ses franges et passements » ; une toilette neuve d’une aune « avec ses dentelles et passements » ; d’autre linges et vêtements ; un tour à filer ; et un coffre de sapin tenant environ huit bichets, « fermant à la clef ». De son côté, Maurice Vaisy donne à sa femme, « à cause de noces », la somme de 130 livres. L’acte est passé dans la maison de feu André Ruet au Cray, en présence des Honnêtes Félix Vaisy, frère de l’époux, et Pierre à feu François Ruet, cousin germain de l’épouse. 200 Notaire Villiod. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1879, folio 810 (verso). 201 Notaire Villiod. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1879, folio 1186.

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de Bellecombe. Il lègue la même somme à Antoine à Nicolas Martin, son autre filleul. Il lègue encore 10 livres à Pierre François Revers, son beau-frère ; 3 livres à sa nièce Nicolarde, fille de Philibert Pointet, et autant à Andréanne Replat, fille de Claude, du Bois. Il laisse l’usufruit de ses biens à sa (seconde) femme, à laquelle il lègue en outre une pièce de pré au-dessus du Crey, une pièce de terre à Bellecombe, au lieu-dit « en Bonnetaz », et tous les meubles « morts et vifs qui se trouveront à son décès ». Enfin, il institue ses héritiers ses neveux Jean Pierre, Antoine et les autres enfants de son frère Pierre. De son côté, Jeanne Claudine Revers laisse aussi l’usufruit de ses biens à son mari. Elle lègue son linge et ses habits à ses sœurs Claudine et Anne, et elle fait ses héritiers son père et ses frères 202. Le 29 septembre 1748, il reconnaît devoir 800 livres à ses cousins Pierre et Gaspard Ruet, de Bellecombe. Il déclare qu’ils lui ont prêté cette somme « en diverses fois depuis le commencement de cette guerre, et qu’il dit avoir employée au payement des impôts et impositions, et des acquisitions qu’il a faites dès ledit temps jusques à présent ». Il promet de les rembourser d’ici dix ans, sans intérêt, dont ils « lui font grâce par rapport qu’ils (sic) se trouvent parents et amis ». De son côté, Antoine « [oblige] au surplus pour la sûreté de ladite somme en faveur desdits frères Ruet tout et un chacun ses biens présents et futurs » 203. Il teste chez lui au Crey le 18 février 1754. Il lègue 12 livres au curé du Bois pour qu’il célèbre vingt messes dans l’année de son décès (dix au maître-autel, le reste à l’autel de saint Antoine). Le jour de son enterrement, « si faire se peut, ou bien pour le plus tard le jour de la neuvaine », ses héritiers devront distribuer « un quartier de pain et un demi pot de vin à tous les pauvres de la paroisse qui se présenteront à sa porte, et aux pauvres étrangers, [et] un quartier de pain et deux verres de vin à tous ceux qui se présenteront, les invitant de (sic) prier Dieu pour le repos de son âme ». Il fait à Christine Veisy, sa nièce, originaire de Saint-Oyen et demeurant avec lui au Crey, une pension annuelle de 4 livres en argent et douze bichets de blé (moitié seigle et orge). En outre, ses héritiers lui donneront tous les trois ans un cotillon de laine, une chemise et un tablier de toile de pays. Et dans le cas « qu’elle ne peut ou ne voulut rester et finir ses jours avec ses héritiers », ces derniers sont chargés de la nourrir et de l’entretenir sa vue durant. Il lègue 100 livres à Gaspard et Pierre Ruet, frères, de Bellecombe. Il lègue à Gaspard et Jean Pierre Ruet, ses neveux, à chacun 10 livres. Il laisse l’usufruit de ses biens à sa (troisième) femme, qu’il charge d’entretenir ladite Christine Veisy sa vie durant. Il fait son héritier Antoine à feu Pierre Ruet, son neveu et filleul 204. Il épouse 1e) au Bois le 4 août 1714, avec un contrat dotal passé le 29 juillet précédent 205, Pernette POINTET la jeune, fille de feu Pierre Pointet, du Bois. Elle est morte au Bois le 25 février 1725. Elle teste le 27 juin 1723 dans la maison de son mari au Crey. Elle lègue aux confréries du St-Sacrement et du Rosaire du Bois, à chacune 3 livres. Elle ordonne que l’on célèbre six ans après son décès une grande messe et un chantal pour le repos de son âme et celle de parents trépassés, avec la procession Pro defunctis à la fin de ladite messe. Elle lègue à sa nièce Nicolarde, fille de feu Philibert Pointet, un coffre de sapin fermant à clé, et la moitié

202 Notaire Villiod. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1888, folio 400. 203 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1922, folio 526 (verso). 204 Notaire Eynard. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1932, folio 186. 205 Notaire Mermoz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1854, folio 585. Pernette Pointet se constitue en dot la somme de 441 florins, son trousseau et un coffre de noyer « avec ses pommeaux tournoyés, ferré et serrant à la clef », d’une contenance d’environ six bichets. Antoine Ruet donne à sa femme 210 florins en augment de dot.

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de son linge et de ses habits, avec la robe de couleur. Le reste sera donné aux filles de Jean Pointet, ses autres nièces, avec les manches violettes mentionnées dans son contrat dotal 206. Il épouse 2e) par contrat dotal du 9 mars 1725 207, Jeanne Claudine REVERS, fille d’Honnête Pierre Revers et de défunte Andrée BERMOND, de Villarlurin (paroisse de Salins). Elle est morte au Bois le 3 mars 1740. Il épouse 3e) à Moûtiers le 25 avril 1740, et par contrat dotal du 19 précédent 208, Nicole REYNAZ, née à Villemartin dans la paroisse de Bozel, fille de feu Germain Reynaz et d’Étiennaz GIROD. Elle est morte au Bois le 20 octobre 1757.

3ème degré Honorable Pierre RUET, baptisé au Bois en décembre 1689 (parrain : Pierre … ; marraine : Eusébie …). Demeurant au Crey, il est inhumé au Bois le 8 octobre 1746. Il est cohéritier de sa sœur Perrette en 1701. Il teste une première fois le 26 mai 1740. Il lègue 90 livres à sa fille Françoise. Il laisse à sa femme la tutelle de ses enfants, et fait ses quatre fils ses héritiers universels 209. Le 23 août 1746, un mois et demi avant sa mort, il fait un second testament dans sa maison au Crey. Il laisse l’usufruit de ses biens à sa femme, à qui il donne la curatelle de Jean Pierre, son fils aîné, et l’administration de ses autres enfants. Il fait ses héritiers ses fils Jean Pierre, Jean et Gaspard. Voulant insérer un inventaire de ses biens dans son testament, il déclare posséder, outre le mobilier, les outils et ustensiles de ménage, une génisse d’un an et demi, quatre journaux de champs et deux journaux de prés, vergers et bois, tant au Bois qu’à Bellecombe 210. Il épouse 1e) avec un contrat dotal passé le 25 septembre 1719 211, Pernette POINTET l’aînée, veuve d’Honnête Félix à feu Philibert ALLERMOZ, et fille de feu Pierre Pointet, du Bois. Pernette Pointet teste le 29 juin 1725 dans « l’auditoire du palais archiépiscopal » de Moûtiers. Elle veut être inhumée en l’église du Bois, et fonde dans cette église un « chantal à trois messes basses » pour le repos de son âme et de ses prédécesseurs trépassés. Elle affecte à cette fondation une pièce de terre de trois bichets qu’elle possède au territoire du Bois, produisant une rente de 3 livres qui sera versée au curé de cette paroisse. Ce dernier « sera obligé d’avertir les parents de la testatrice lorsqu’il fera le service ». En outre, elle lègue 3 livres au maître-autel et 3 autres livres à l’autel du Rosaire de l’église du Bois. Elle lègue à Marie à Philibert Pointet la maison et la chambre qu’elle

206 Notaire Barral. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1870, folio 447. 207 Notaire Saugey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1874, folios 357 et 358. Pierre à feu Martin Revel constitue en dot à sa fille la somme de 240 livres, son trossel et fardel de linge et de vêtements, et un coffre de sapin tenant huit bichets et fermant à clé. De son côté, Antoine Ruet donne à sa femme 130 livres « en augmentation de dote, par donation pure faite entre vifs à cause de noces à jamais irrévocable d’accroît et d’augment et de présent, attendu qu’il est veuf ». 208 Notaire Bergonzy. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1904, folios 325 (verso) et 326. Nicolarde Reynaz se constitue en dot la somme de 120 livres que ses parents lui ont léguée, plus celle de 70 livres, et encore celle de 140 livres qui provient de ses gages lorsqu’elle était servante d’Honorable Anne Borlet, veuve Gringe. Elle se constitue aussi son trousseau de linge et de vêtements, avec deux croix d’argent. De son côté, Antoine Ruet, « eu égard que lui se trouve veuf et elle fille » (sic), donne à sa future femme la somme de 650 livres « à cause de noces », dont 200 à titre d’augment de dot. 209 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1904, folio 618 (verso). 210 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1917, folio 990. 211 Notaire Saugey. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1854, folio 585. Pernette Pointet se constitue en dot la somme de 400 livres, son trossel et fardel. Comme elle est veuve et « attendu la grande amitié qu’elle a pour son époux », elle lui fait donation à cause de noces de sa constitution dotale, au cas seulement où elle décèderait sans enfant.

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possède au village des ‘Balseise’, « à la réserve que les frères et sœurs d’icelle habiteront avec elle pendant leur vie ». Elle lègue un pré au lieu-dit « Maurin » à Marie à feu Jean Pointet, et fait ses héritiers universels Nicolas Pointet pour la moitié de ses biens, et les enfants de Philibert et de Jean Pointet pour l’autre moitié. Enfin, elle déclare que, « en cas que Pierre Ruet voulût interpeller ses héritiers [à l’] occasion du contrat qu’elle a passé avec lui, il n’a aucun droit, attendu qu’il a été de la faute dudit Ruet, s’étant engagé avec Anne Viollet [et] n’ayant pu effectuer le mariage » projeté entre eux 212. Donc, après avoir rompu ses engagements avec Pernette Pointet, Pierre s’est fiancé avec Anne VIOLLET. Dans ce cas aussi, le mariage n’a pas été accompli. Finalement, il épouse au Bois le 10 septembre 1726 (en présence de Joseph Compagnon et d’André Aspord), avec un contrat dotal passé le 25 juillet 1735 213, Anne MORGE, baptisée au Bois le 4 juin 1706, fille de Maurice Morge et de Claudine JACQUEMOND. Enfants, nés et baptisés au Bois : 4-1) Jean Pierre RUET, qui suit. 4-2) Antoine RUET, dont la postérité est rapportée au § III. 4-3) Honorable Gaspard RUET, dont la postérité est rapportée au § IV. 4-4) Françoise RUET, baptisée le 1er février 1737 (parrain : François Jacquemond ; marraine :

Claudine Morge). Légataire de son père en 1740. 4-5) Jean RUET, baptisé le 17 février 1739 (parrain et marraine : Jean et Marie Jay, frère et

sœur). Cohéritier de son père en 1740 et 1746, il est inhumé au Bois le 2 juin 1753. 4ème degré Jean Pierre RUET, né et baptisé au Bois le 6 septembre 1727 (parrain : Pierre Ruet, de Belle-combe ; marraine : Anne Bouvier, de Bozel). Il est mort avant 1810. Il épouse 1e) au Bois le 17 juin 1749, avec une dispense du 4ème degré de consanguinité (en présence d’Antoine Ruet et de François Jacquemond), et par contrat dotal passé le 27 suivant 214, Claudine BORNAND, fille d’Honorable Jean François Bornand et de défunte Barthélémie BERNARD, de Villard-Bétrix (en Saint-Jean-de-Belleville). Elle est morte au Bois, et inhumée le 3 juillet 1769. Il épouse 2e) au Bois le 10 janvier 1770, avec un contrat passé vingt-deux ans plus tard, le 18 novembre 1792 215, Claudine JAY, née vers 1750 à Saint-Martin-de-Belleville, fille d’Antoine Jay. Elle est morte chez elle au Crey (au Bois) le 20 janvier 1810. Enfants du premier lit : 5-1) Joseph RUET, qui suit. 5-2) Sans doute : Marie RUET 216, baptisée au bois le 15 décembre 1762 (parrain : Jean-Baptiste

Bermond ; marraine : Marie Aspord). Sans doute est-ce elle, Jeanne Marie RUET, qui décède au Bois le 27 avril 1843, agricultrice alors âgée de quatre-vingt-cinq ans.

212 Notaire Vulliermier. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1875, folios 771 (verso) et 772. 213 Notaire Villiod. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1895, folio 886. Maurice Morge constitue en dot à sa fille la somme de 70 livres et un trousseau. Pierre Ruet, de son côté, donne 35 livres à sa femme. 214 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1925, folio 1197. Jean François à feu Michel Bornand constitue en dot à sa fille la somme de 120 livres, deux brebis de trois ans, un trousseau et un coffre de sapin tenant cinq bichets, « avec ses ferrures et serrures ». Par ailleurs, Claudine Bornand se constitue tous ses droits sur l’hoirie de sa mère. 215 Notaire Compagnon. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2028, folios 385 (verso) et 386. 216 Sa mère est nommée Marie Chavoutier.

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Enfants du second lit, nés et baptisés au Bois : 5-3) Antoine RUET, baptisé le 25 juillet 1770 (parrain : Antoine Ruet ; marraine : Anne

Jacquemond). 5-4) Marie Jeanne-Baptiste RUET, baptisée le 25 juillet 1771 (parrain : Jean-Baptiste Sollier ;

marraine : Marie Udry) ; morte au Bois le 27 octobre 1843, agricultrice. Elle épouse au Bois le 10 mai 1815 Benoît Joseph LOZET, baptisé en cette paroisse le 24 janvier 1783, fils de Louis Vernex-Lozet, originaire de Crest-Voland et établi au Bois, et de Marie FAVRAY. Il est cultivateur au Bois, où il meurt le 28 mars 1853.

5-5) Thérèse RUET, baptisée le 21 septembre 1772 (parrain : Antoine Ruet ; marraine : Jacquemine Bonnefoy).

5-6) Marie Anne RUET, baptisée le 26 septembre 1773 (parrain et marraine : Claude et Marie Anne Gumery) ; morte cultivatrice au Bois le 3 avril 1847. Elle épouse au Bois le 9 avril 1793 Marcel ALLIOUD.

5-7) Marie Josèphe RUET, baptisée le 30 septembre 1776 (parrain : Jean Joseph Ruet ; marraine : Marie Jay). Probablement est-ce elle qui décède au Bois dans la nuit du 2 au 3 octobre 1851, dans la maison Gumery.

5-8) Antoine André RUET, baptisé le 23 décembre 1777 (parrain : Pierre Jay ; marraine : Jacquemine Bonnefoy).

5-9) Jean Joseph RUET, né et baptisé le 8 octobre 1780 (parrain : Jean Joseph Ruet ; marraine : Josèphe Jacquemond). Il est mort au Bois le 15 novembre 1827. Il épouse Jeanne VICHARD, née au Bois le 19 mai 1784, fille de Jean Vichard et de Marie-Anne GUMERY. Elle est morte au Bois le 2 janvier 1830. Enfants, nées et baptisées au Bois : 6-1) Marie Jeanne-Baptiste RUET, née le 4 janvier 1815 et baptisée le lendemain

(parrain : Joseph Marie Eyvrard ; marraine : Marie Jeanne-Baptiste Ruet, sa tante) ; morte à Salins le 22 juillet 1893. Elle épouse à Salins le 25 septembre 1838 Marie Louis HUMBERT, né en 1808 à la Saulce, fils de Jean Pierre Humbert et de Georgine CHARVAZ. Cultivateur à Salins, il est mort après sa femme.

6-2) Adélaïde RUET, née vers 1818. Elle épouse au Bois le 6 février 1838, avec une dispense du 4ème degré de consanguinité, Jérôme FORT, né vers 1816, fils de Thomas Fort, cultivateur, et de feue Marie Angélique RUET. Cultivateur au Bois, il est mort en cette paroisse le 25 avril 1839.

5-10) Jean Marie RUET, né et baptisé le 2 avril 1782 (parrain et marraine : Jean Pierre Bochet et

Marie Jeanne Charles, sa femme). 5-11) Albine RUET, née et baptisée le 11 février 1785 (parrain : Joseph Léger ; marraine : Jeanne

Baptiste Aspord) ; morte au Bois le 12 août suivant. 5ème degré Joseph RUET, né et baptisé au Bois le 11 février 1758 (parrain : Joseph Bornand ; marraine : Françoise Revers Mermier). Il est cultivateur à Aigueblanche, où il meurt le 27 avril 1837. Il épouse à Aigueblanche le 18 avril 1782 Josèphe BRUN, baptisée en cette paroisse le 10 juin 1754, fille de Joseph Brun et de Jeanne Marie LUCE. Elle est morte cultivatrice à Aigueblanche le 28 avril 1839.

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Enfants, nés (et baptisés) à Aigueblanche : 6-1) Gasparde RUET, née le 13 août 1783 et baptisée le lendemain (parrain : Gaspard Ruet ;

marraine : Claude Gex, alias Jay) ; morte à Aigueblanche le 1er septembre 1870. Elle épouse en cette paroisse le 2 mars 1810 Jean-Baptiste ODOYER, puis HODOYER, né ibidem le 1er janvier 1773, veuf de Jacquemine JACQUEMARD, et fils de Jean-Pierre Odoyer et d’Oyenne SILVOZ. Cultivateur à Aigueblanche, il meurt rentier en ce bourg le 3 juin 1828.

6-2) Jeanne Baptiste RUET, née et baptisée le 13 septembre 1785 (parrain : Jean-Baptiste Blanc ; marraine : Marie Antoinette Hodoyer).

6-3) Jean Baptiste RUET, né et baptisé le 14 mars 1787 (parrain : Joseph Brun ; marraine : Benoîte Bérard) ; mort à Aigueblanche le 3 février 1790 et inhumé le lendemain.

6-4) Barthélémy RUET, né et baptisé le 15 février 1788 (parrain : Barthélémy Gex ; marraine : Anne Ruet) ; mort à Aigueblanche le 30 janvier 1790, inhumé le lendemain.

6-5) Jean-Baptiste RUET, qui suit. 6-6) André RUET, né le 27 janvier 1793 (parrain : André Thomas ; marraine : Marie Brun). 6-7) Jean Marie RUET, né le 9 thermidor an III (29 juillet 1794). 6-8) Maurice RUET, dont la postérité est rapportée au § II. 6ème degré Jean-Baptiste RUET, né à Aigueblanche le 29 janvier 1791 et baptisé le lendemain (parrain : Joseph Brun ; marraine : Benoîte Bérard). Cultivateur en cette commune, il est mort à l’hospice de Moûtiers le 18 septembre 1854. Il épouse à Aigueblanche 5 mai 1813 Justine CARRET, née posthume à Notre-Dame de Briançon le 12 avril 1793, fille de feu Gaspard Carret et de Josèphe REY. Elle est morte à Aigueblanche le 7 novembre 1861. Enfants : 7-1) Mamer RUET, né à Aigueblanche le 11 mai 1819. 7-2) Julie RUET, née et baptisée le 24 novembre 1821 (parrain : Georges Mangé ; marraine :

Martine Chevalier, née Léger) ; morte à Aigueblanche le 6 mars 1886. Elle épouse en cette commune le 23 février 1878 Charles BÉRARD, horticulteur à Aigueblanche, où il est né en 1827, fils des défunts Jean Pierre Bérard et Jeanne Françoise ROUX, aubergistes.

7-3) Cécile RUET, née et baptisée à Aigueblanche le 8 août 1825 (parrain : Jean Marie Ruet ; marraine : Cécile Carret) ; morte ibidem le 27 avril 1826.

7-4) Félix RUET, né et baptisé à Aigueblanche le 21 février 1827 (parrain : Félix Mathiez ; marraine : Geneviève Hudry, femme Luce) ; mort à Aigueblanche le 15 mai 1836 et inhumé le lendemain.

7-5) Marie François RUET, né et baptisé le 26 décembre 1830 (parrain : Jean Marie Lozet ; marraine : Marie Françoise Curtelin). Cultivateur à Aigueblanche, il est mort en cette commune le 16 février 1870. Il épouse à Aigueblanche le 17 février 1857 Angèle Béatrice LÉGER, née à Feissons-sur-Isère en 1837, fille de Simon Léger et de Martine ALLEMOZ. Elle est morte à Aigueblanche le 5 mai 1895. Enfants, nés à Aigueblanche : 8-1) Joseph Victorin RUET, né et baptisé le 28 juin 1858 (parrain : Joseph Ruet,

cultivateur ; marraine : Marie Victoire Vion, d’Aigueblanche). 8-2) Joachim Joseph RUET, né le 18 février 1864, mort chez ses parents le 11 juin

suivant.

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8-3) Marie Henriette RUET, née le 16 novembre 1865, morte à Aigueblanche le 25 mai 1866.

8-4) Marie Emelie RUET, née à Aigueblanche le 6 décembre 1866, morte en 1885. Elle épouse à Aigueblanche le 19 août 1885 Pierre Alfred MUGNIER, boulanger à Moûtiers, né à Saint-Laurent-la-Côte le 6 avril 1857, fils de Joseph Philibert Sébastien Mugnier et de Marie Geneviève MANENTAZ, négociants.

7-6) Vincent RUET, né le 8 juin 1834 et baptisé le lendemain (parrain : Georges Bonnardel ;

marraine : Julie Ruet). 7-7) Joseph Benoît RUET, qui suit. 7ème degré Benoît Joseph RUET, né et baptisé à Aigueblanche le 16 décembre 1836 (parrain : Joseph Lozet ; marraine : Benoîte Laissus, tous d’Aigueblanche). Cultivateur à Aigueblanche, il demeure en 1901 rue de Derrière. Il ne figure pas sur la liste de recensement de 1906. Il épouse à Aigueblanche le 4 juillet 1864 Euphrasie, dite Joséphine RUET, sa cousine germaine, née en cette commune le 30 mars 1840 fille de feu Maurice Ruet, agriculteur, et de Marie Josèphe EMPRIN (voir au § II, 6ème degré, 7-1). Elle est cultivatrice avec son mari en 1901, et avec son fils en 1906. Elle demeure seule en 1911, mais habite toujours la rue de Derrière. Enfants, nés à Aigueblanche : 8-1) Joseph Albert RUET, né le 19 janvier 1866. Cultivateur à Aigueblanche, il est mort en cette

commune le 17 avril 1898. Tiré au sort pour le service militaire, il est incorporé le 6 novembre 1887 au 6e régiment d’artillerie. Il passe au 2e régiment d’artillerie le 1er février 1889, et il est nommé artificier le 1er octobre suivant. Il est envoyé en congé le 23 septembre 1890 avec un certificat de bonne conduite 217.

8-2) Jean-Baptiste RUET, qui suit. 8-3) Philippe RUET, né le 28 novembre 1875, mort à Aigueblanche le 8 juin 1876. 8-4) Adelphine Claudine Joséphine RUET, née le 14 janvier 1878, morte à Aigueblanche le 5

novembre suivant. 8-5) Adèle Louise RUET, née le 18 mars 1880, morte à Aigueblanche le 11 octobre suivant. 8-6) Louis RUET, né le 21 avril 1882, mort le 26 suivant. 8ème degré Jean-Baptiste RUET, né à Aigueblanche le 14 novembre 1869. Il est cultivateur avec ses parents en 1901 et 1906, puis il est chef de famille et demeure rue de Derrière. Il est mort à Aigueblanche le 30 mars 1926. Tiré au sort pour le service militaire, il sert dans le 3e régiment de hussards du 13 novembre 1890 au 20 octobre 1893, avec un certificat de bonne conduite. Rappelé à l’activité et mobilisé le 2 août 1914, il est affecté au 14ème escadron du train des équipages. Il est libéré le 27 du même mois, mais

217 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 62, n° matricule 1493. Sa fiche indique qu’il a les cheveux et les yeux châtains.

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comme le besoin d’hommes se fait sentir, on le rappelle le 17 avril 1915. Il est définitivement libéré la veille de Noël 1917 218. Il épouse à Aigueblanche le 8 mai 1897 Marie Julie Élisabeth VILLIOD , née en 1869 à Paris, rue du Roi de Sicile dans le IVe arrondissement, fille des défunts Marie Henri Villiod et Caroline MUGNIER. Elle demeure avec son mari en 1921 et 1926. Enfants : 9-1) Joseph Édouard Henri RUET, qui suit. 9-2) Angèle Caroline Franceline RUET, née à Aigueblanche le 30 septembre 1899, morte à Aime

le 27 juillet 1987. Elle épouse à Aigueblanche le 23 juin 1921 Romuald Rodomir Mathieu DAGOSTINO.

9-3) Joséphine Marie Louise RUET, née à Saint-Laurent-la-Côte 6 janvier 1901, au domicile temporaire de ses parents au village de la Côte-Derrière. Elle est morte à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne) le 27 novembre 1986.

9-4) Albert Joseph RUET, né à Aigueblanche le 27 janvier 1903. 9ème degré Joseph Édouard Henri RUET, né à Aigueblanche le 23 février 1898, mort à Moûtiers le 1er novembre 1978. Il a combattu contre l’Allemagne à la fin de la Première Guerre mondiale, du 1er mai 1917 au 23 octobre 1919. Incorporé au 75e régiment d’infanterie le 1er mai 1917, il passe au 140e le 2 février 1918, puis au 159e le 10 mai suivant et au 79e le 24 décembre 1919. Il est renvoyé dans ses foyers le 28 mai 1920 avec un certificat de bonne conduite. Il est cité à l’ordre du régiment le 15 janvier 1919 : « agent de liaison remarquable par son entrain et son mépris du danger. Pendant les combats du 16 au 30 juillet 1918, a été d’un précieux concours pour son commandant de compagnie ». Il a été décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze 219. Il épouse au Bois le 8 décembre 1934 Henriette Léonie MURAZ.

§ II - Postérité de Maurice RUET, fils de Joseph et de Josèphe BRUN

6ème degré Maurice RUET , né à Aigueblanche le 2 germinal an VII. Agriculteur à Aigueblanche, il est mort dans la forêt de cette paroisse le 21 novembre 1843. Il épouse à Aigueblanche le 21 mai 1839 Marie Josèphe EMPRIN, née à Bourg-Saint-Maurice vers 1814, fille de Marie EMPRIN, veuve COLLOMB, cultivatrice. Elle est morte à Aigueblanche le 25 mars 1902. Enfants : 7-1) Euphrasie RUET, née à Aigueblanche le 30 mars 1840 et baptisée le lendemain (parrain :

Alexandre Hodoyer, marchand ; marraine : Gasparde Ruet, veuve Hodoyer, agricultrice). 218 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 80, n° matricule 1645. Sa fiche indique qu’il a les cheveux noirs et les yeux bleus. 219 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 247, n° matricule 1246. Sa fiche indique qu’il est manœuvre à Aigueblanche avant son incorporation. Il a les cheveux châtains et les yeux bleus.

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Elle épouse à Aigueblanche le 4 juillet 1864 Benoît Joseph RUET, son cousin germain, né à Aigueblanche le 16 décembre 1836, fils des défunts Jean-Baptiste Ruet et Justine CARRET (voir au § I, 7ème degré).

7-2) Jean Maurice RUET, qui suit. 7ème degré Jean Maurice RUET, né posthume et baptisé à Aigueblanche le 26 mai 1844 (parrain : Joseph Marie Emprin, laboureur à Bourg-Saint-Maurice). Cultivateur à Aigueblanche, il est mort en cette commune le 22 juin 1895. Il épouse à Aigueblanche le 29 septembre 1864 Marie Péronne RAFFORT, née en cette commune le 21 février 1844, fille de feu Pascal Raffort, cultivateur, et de Jeanne Marie TORNIER. Enfants, nés à Aigueblanche : 8-1) Henriette Louise RUET, née le 15 janvier 1866. Elle épouse à Aigueblanche le 18 août 1894

Joseph Amédée GUMERY, cultivateur en cette commune né à Bellecombe le 28 août 1869, fils de Marie Thérèse GUMERY, demeurant à Moûtiers.

8-2) Marie Louise RUET, née le 20 mars 1870, morte à Aigueblanche le 6 février 1891, couturière. Elle épouse à Aigueblanche le 10 juin 1890, et par contrat du 4 précédent passé devant Maître Jorioz, notaire à Moûtiers, Albert Louis LOZET, alors ouvrier typographe à Paris, demeurant en cette ville au 4, impasse Guépine, né à Paris le 4 septembre 1866 (rue de la Verrerie, IVe arrondissement), fils de feu Antoine Auguste Lozet, ouvrier raffineur de sucre († le 12 juillet 1879 à son domicile parisien, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie), et de défunte Brigitte RAFFORT († à Moûtiers le 20 mars 1890, rentière).

8-3) Émilie Joséphine RUET, née le 8 juillet 1876. 8-4) Julie Joséphine RUET, née le 17 janvier 1880. Elle épouse à Paris (Xe arrondissement) le 12

juillet 1900 François Maurice JULIEN. 8-5) Jean-Baptiste Louis RUET, qui suit. 8ème degré Jean-Baptiste Louis RUET, né à Aigueblanche le 27 décembre 1881, mort au Kremlin-Bicêtre le 19 mai 1963. En 1901, il est journalier à Paris, où il demeure passage de Tivoli. Tiré au sort pour le service militaire, il est incorporé au 158e régiment d’infanterie le 16 novembre 1902. Il est mis en disponibilité le 23 septembre 1906, avec un certificat de bonne conduite. Jusqu’à la guerre, il travaille et demeure à Paris. Rappelé à l’activité et mobilisé le 3 août 1914, il est affecté au régiment de Chambéry, au bataillon B caserné à Moûtiers. Le 4 octobre suivant, il passe au 30e R.I. Après un combat au Mont-Kemmel (Belgique) en avril 1918, il est porté disparu le 25. En fait, il a été fait prisonnier par les Allemands, qui l’internent « en pays envahis ». Il s’évade le 21 novembre 1918, et rentre se mettre au service de l’Armée, qui l’affecte le 23 décembre au 97e R.I. Il est démobilisé le 11 mars 1919 220. Il épouse à Paris (IVe arrondissement) le 5 avril 1910 Mélanie Cécile RAMBAUD.

220 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 150, n° matricule 1934. Sa fiche indique qu’il a les cheveux châtains et les yeux gris.

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§ III - Postérité d’Antoine RUET, fils de Pierre et d’Anne MORGE

4ème degré Antoine RUET, né au Bois et baptisé le 5 mars 1732 (parrain : Antoine Ruet ; marraine : Claude Daigue). Syndic et exacteur en 1758, il demeure au village du Crey, en la paroisse du Bois. Il est mort ab intestat au Bois le 3 juin 1762, et il est inhumé le lendemain. Un inventaire de ses effets est réalisé le 11 juin suivant à la requête de Jacqueline Bonnefoy, avec l’assistance de Gaspard et Jean Pierre Ruet, ses beaux-frères, et d’autre Gaspard à feu Pierre Ruet, des Emptes en la paroisse de Bellecombe 221. Il épouse au Bois le 1er juillet 1756, avec une dispense du 3e au 4e degré de consanguinité, Jacqueline BONNEFOY, née à Saint-Jean-de-Belleville, fille de Jean François Bonnefoy. Veuve, elle se remarie avec Jean GUMERY. Après la mort d’Antoine Ruet, la tutelle de ses enfants lui est décernée le 7 juin 1762. Le 8 août 1780, conjointement avec son second mari, elle donne quittance à ses fils de toutes les dépenses faites pour leur entretien et la gestion de leurs biens. De même, ses fils lui donnent quittance pour la restitution de tous les meubles et effets qui leur reviennent de l’héritage de leur père 222. Enfants : 5-1) Augustin RUET, baptisé au Bois le 6 septembre 1756 (parrain : Augustin Geay). Il demeure

au Crey en 1780. Le 13 novembre 1781, il donne procuration à son frère pour gérer ses biens en son absence 223. Il est mort au Bois le 14 février 1784, et il est inhumé le surlendemain.

5-2) Nicolas RUET, baptisé au Bois le 22 février 1758 (parrain : Augustin Geay ; marraine : Françoise Charles) ; mort avant son père.

5-3) Balthazar RUET, qui suit. 5ème degré Balthazar RUET. Laboureur au Bois (au Crey), il est mort entre 1807 et 1818. Il teste dans sa maison du Crey le 3 juillet 1785. Il fonde un service annuel et perpétuel dans l’église du Bois, au capital de 40 livres. Il laisse à sa femme l’usufruit de ses biens, « à condition qu’elle entretiendra ses enfants suivant les facultés de l’hoirie ». Il la nomme aussi leur tutrice. Il déclare avoir remis à Jean Gumery, son beau-père, la contenance de quatre bichets de champ au terroir de Bellecombe, en paiement du légat fait par sa mère en faveur des enfants dudit Gumery. Il lègue sa « légitime » à sa fille Angélique, et fait son héritier universel l’enfant mâle posthume qu’il pourrait avoir. Au cas où ce posthume serait une fille, elle serait cohéritière universelle avec sa sœur Angélique 224.

221 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1949, folios 349 et 350. 222 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1992, folios 167 (verso) et 168. 223 Notaire Glatigny. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1995, folio 557. 224 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2006, folios 702 (verso) et 703.

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Il épouse au Bois le 27 novembre 1781, avec un contrat dotal passé le 28 novembre 1786 225, Catherine BERTRAND, née à Celliers vers 1753, fille de Jean Bertrand († avant 1786). Elle est morte au Bois le 17 mars 1833. Enfants, nés (et baptisés) au Bois : 6-1) Marie Angélique RUET, née et baptisée le 25 septembre 1782 (parrain : Joseph Maurier ;

marraine : Jacquemine Bonnefoy) ; morte au Bois le 1er juillet 1823. Elle épouse au Bois le 2 juillet 1807 Thomas FORT, né en cette commune le 8 mai 1774, veuf de Marie Jeanne-Baptiste ULLIEL, fils de Marcel Fort et de Jeanne Claudine DAIGUE. Cultivateur au Bois, il est mort dans sa maison le 10 novembre 1848.

6-2) Jean François RUET, qui suit. 6-3) Pierre Marie RUET, né au Bois le 20 mars 1789 et baptisé le même jour à Bellecombe

(parrain : Pierre Chardin ; marraine : Claudine Louise Jacquemond). Il épouse à Salins le 23 octobre 1813 Marie-Anne SIMOND, fille de Pierre Simond et de Maurisaz JAY.

6-4) Marie Suzanne RUET, née et baptisée le 21 décembre 1791 (parrain : Balthazar Gumery ; marraine : Marie Baptiste Ruet). Agricultrice, elle est morte dans la maison de son mari au Bois le 9 août 1860. Elle épouse à Aigueblanche le 8 juin 1813 Alexandre FORT, fils d’Alexis Fort et de Jeanne Marie GUMERY. Il est mort après sa femme.

6-5) Daniel RUET, né le 4 fructidor an II (21 août 1794). 6-6) Pierre Joseph RUET, né le 2 ventôse an V (10 février 1797) et mort le lendemain. 6-7) Nicolarde RUET, née le 15 ventôse an VII (5 mars 1799) ; morte à Aigueblanche le 13 août

1869. Elle épouse à Notre-Dame de Briançon le 25 mai 1818 Pierre CARRET, né en cette commune le 27 janvier 1792, fils de Joseph Carret, cultivateur au Cudray, et de Michelle TÉTAZ. Cultivateur à Notre-Dame-de-Briançon, puis au Bois, il est mort à Notre-Dame de Briançon le 8 avril 1860, et il est inhumé le surlendemain.

6ème degré Jean François RUET, né au Bois le 20 décembre 1785 et baptisé le lendemain (parrain : Jean Gumery ; marraine : Étiennette Compagnon). Il est mort commissionnaire à Paris (Xe arrondissement) le 3 mars 1826. Sans doute est-ce lui qui épouse vers 1811 Marie FORT , née au Bois le 7 février 1789, fille d’Alexis Fort et de Jeanne GUMERY. Elle meurt au Bois le 31 août 1863. Enfants : 7-1) Victor-Amédée RUET, qui suit. 7-2) Alexandre RUET, né en 1816. Agriculteur au Bois, il est mort sans alliance en cette paroisse

le 23 juin 1842. 7-3) Rose RUET, né en 1820, mort au Bois le 4 janvier 1821. 7-4) Cécile RUET, née le 21 mars 1821 et baptisée le lendemain (parrain : André Aspord ;

marraine : Cécile Muraz, née Bérard) ; morte au Bois le 5 juin 1825. 7-5) Joseph RUET, né et baptisé le 6 avril 1824 (parrain : Joseph, fils de Jean-Baptiste

Jacquemond ; marraine : Agathe Cullet) ; mort au Bois le 13 juin 1825.

225 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2011, folios 48 (verso) et 49. Catherine Bertrand se constitue en dot la somme de 435 livres et son trousseau de linge et de vêtements, plus un « couteau à hacher les herbes », un tour à filer et deux coffre de sapin « avec leurs ferrures et fermant à la clef ».

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7ème degré Victor-Amédée RUET, né au Bois le 1er février 1814 et baptisé le lendemain (parrain : Daniel Ruet, son oncle ; marraine : Judith Fort, sa tante). Maçon et charpentier, mais aussi cultivateur au Bois (au Crey), il est mort chez lui le 16 janvier 1891. Il épouse au Bois le 21 juillet 1840 Marie Louise MURAZ , cultivatrice, née en cette paroisse en 1821, fille de Daniel Muraz et de Cécile BÉRARD. Elle est morte à son domicile au Bois le 18 juin 1871. Enfants, nés et baptisés au Bois : 8-1) Marie Adelphine RUET, née et baptisée le 29 juillet 1841 (parrain : Daniel Muraz ;

marraine : Marie Ruet, née Fort, tous cultivateurs au Bois ) ; morte dans la maison Ruet au Bois le 18 septembre suivant.

8-2) Jean François Auguste RUET, qui suit. 8-3) Marie Delphine RUET, née et baptisée le 15 décembre 1844 (parrain : Henri Bérard ;

marraine : Jéronime Muraz, tous deux agriculteurs au Bois). Elle épouse à Paris (Xe arrondissement) le 29 janvier 1870 Constant GROULT.

8-4) Adélaïde RUET, née le 8 août 1847 et baptisée le lendemain (parrain : Pierre Marie Girod ; marraine : Adélaïde Ruet, femme Girod, tous deux agriculteurs à Moûtiers). En 1906, elle demeure au Cours d’en bas avec son second mari. Elle épouse en premières noces au Bois le 14 septembre 1871 Joseph Marie ALLIOUD, veuf de Marie Françoise FORT, et fils de Pierre Antoine Ailloud et de Marie Angélique RUFFIER. Il est décédé au Bois le 13 avril 1891, et Adélaïde Ruet se remarie en cette commune le 15 juin 1895 avec Hippolyte MURAZ, cultivateur à Aigueblanche, né le 9 mars 1845, veuf de Marie Joséphine LÉGER, et fils des défunts Jean Marie Muraz et Jeanne Marie DANIS, cultivateurs.

8-5) Marie Élise Ludivine RUET, née et baptisée le 7 février 1850 (parrain : Élie Jacquemond ; marraine : Marie Muraz, tous deux cultivateurs au Bois) ; morte au Bois le 4 septembre 1852.

8-6) Joseph Gédéon RUET, né et baptisé le 21 novembre 1852 (parrain : François Joseph Allioud ; marraine : Césarine Hudry, femme Allioud, tous deux cultivateurs au Bois). Cultivateur au Bois en 1872, il demeure à Pontoise vingt ans plus tard. Il est tiré au sort pour le service militaire, qu’il effectue du 5 mars 1874 au 25 octobre 1877. Il est d’abord incorporé à la 9ème section d’infirmiers militaires, et passe à la 19ème section le 1er octobre suivant. Ces unités servent alors en Afrique. Joseph Gédéon Ruet est promu caporal le 16 novembre 1875, et il est envoyé en congé le 25 octobre 1877 avec un certificat de bonne conduite 226.

8-7) Marie Ambroise Frédéric RUET, né et baptisé le 2 août 1855 (parrain et marraine : Jean François Auguste Ruet et Marie Sabine Muraz, tous deux cultivateurs au Bois) ; mort au Bois le 21 janvier 1856.

8-8) Marie Antoinette RUET, née et baptisée le 5 février 1860 (parrain : Prudent Fort ; marraine : Marie Delphine Ruet, tous deux agriculteurs au Bois).

8-9) Joseph Marie Séraphin RUET, né le 29 octobre 1863.

226 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 7, n° d’ordre 1306. Sa fiche indique qu’il a les cheveux blonds et les yeux gris.

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8ème degré Jean François Auguste RUET, né et baptisé au Bois le 4 août 1842 (parrain : Gédéon Muraz, agriculteur ; marraine : Cécile Bérard, femme Muraz, agricultrice, tous du Bois). Charpentier et propriétaire exploitant au Bois, il demeure au Crey en 1901, et décède le 5 décembre 1929. En 1878, il est nommé capitaine de la compagnie de cinquante et un pompiers de la commune du Bois, et il est maire de 1892 à 1900. Il épouse au Bois le 23 juin 1869 Marie Caroline Ludivine JACQUEMOND , née en cette commune le 5 septembre 1851, fille de Vincent Jacquemond et de Jeanne Claudine LÉGER. Elle demeure avec son mari en 1921. Enfants, nés au Bois : 9-1) Vincent Anastase RUET, qui suit. 9-2) Luc Joseph RUET, né à la Botolière le 9 juillet 1872. Il est ouvrier agricole chez ses parents

en 1906 / 1911. Il épouse au Bois le 26 mars 1903 Marie Louise MURAZ, ouvrière agricole chez son beau-père en 1911. Enfants, nés au Bois : 10-1) Sylvain Vincent RUET, né le 5 juin 1903. 10-2) René Émile RUET, né le 14 novembre 1908.

9-3) Marie Georgette RUET, née le 20 décembre 1874. Elle est ouvrière agricole chez ses parents

en 1906 / 1911. 9-4) Zoé Estelle Antoinette RUET, née le 20 octobre 1890. Elle est ouvrière agricole chez ses

parents en 1906, et décède au Bois le 18 juin 1907. 9ème degré Vincent Anastase RUET, né au Bois le 10 juillet 1870. Charpentier et propriétaire exploitant au Crey, il est décédé au Bois le 14 novembre 1930. En 1890, il est tiré au sort pour le service militaire, et il est incorporé le 14 novembre 1892 au 1er régiment d’artillerie des pontonniers stationné à Avignon. Il est envoyé en congé le 1er novembre 1894 avec un certificat de bonne conduite. Rappelé à l’activité et mobilisé le 2 août 1914, il est incorporé au 14ème bataillon territorial du génie. On le libère le 27 suivant, mais on le rappelle le 30 mars 1915, et il sert au 108e régiment territorial. Du 6 septembre 1915 au 6 août 1917, il est détaché à la Compagnie générale d’électrochimie de Bozel. Il est ensuite affecté à des travaux agricoles jusqu’au 10 novembre 1918. Il est démobilisé un mois plus tard 227. Il épouse au Bois le 21 février 1895 Marie Ursule MURAZ , née en cette commune le 12 février 1872, fille d’Hippolyte Muraz et de défunte Marie Joséphine LÉGER. Enfants, nés au Bois : 10-1) Auguste Théophile RUET, né au Crey le 8 juillet 1896. Durant la Première guerre mondiale,

il est d’abord incorporé au 114e régiment d’artillerie lourde le 28 août 1916, puis il est transféré au 116e le 8 avril 1917. Le 16 mars 1918, il passe au 132e régiment d’artillerie

227 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 86, n° matricule 1600. Sa fiche indique qu’il a les cheveux noirs et les yeux bruns.

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lourde. Il est tué à l’ennemi le 12 août suivant à proximité de la commune d’Arvillers (Somme), à la suite d’un bombardement nocturne effectué par l’aviation allemande. Le 23 du même mois, il est cité à titre posthume à l’ordre du 6ème groupe de son régiment : « excellent canonnier, brave, dévoué, consciencieux. Tombé glorieusement aux combats de la Somme le 12 août 1918 ». Il a été décoré de la médaille militaire 228.

10-2) Esprit Octave RUET, qui suit. 10-3) Marc Luc RUET, né au Crey le 10 juin 1900, mort à Moûtiers le 20 juin 1970. Il épouse au

Bois le 29 mars 1924 Victoire LÉGER. 10-4) Vincent Alfred RUET, né au Crey le 11 janvier 1902, mort le 21 mars suivant. 10-5) Sylvain Alfred RUET, né le 5 octobre 1906. Il est ouvrier agricole chez son père en 1926. 10ème degré Esprit Octave RUET, né au Bois (à la Botolière) le 16 juillet 1898. En 1924, il demeure à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne). Puis, il s’établit à Paris en 1928 / 1935, et réside à Antony en 1938. Il est mort à Moûtiers le 13 septembre 1988. Il a participé à la Première Guerre mondiale. Incorporé le 16 avril 1917 au 12ème bataillon de chasseurs à pied, il est cité à l’ordre du groupe de chasseurs de son bataillon le 14 novembre 1918 : « excellent chasseur, d’un grand courage, patrouilleur intrépide. Au cours des journées du 27 octobre au 9 novembre 1918 (N-E de Rebémont), a continuellement contenu l’ennemi en retrait, lui infligeant des pertes et lui enlevant du matériel ». Il passe ensuite au 412e régiment d’infanterie et part au Levant le 24 mars 1919 pour faire la campagne de Syrie. Il est renvoyé dans ses foyers le 10 avril 1920. Ayant participé à des opérations de guerre au Levant au sein de la CM3 du 412e R.I., il a droit à la médaille commémorative de Syrie-Cilicie 229. Il épouse au Bois le 29 mars 1924 Alice BERTRAND.

§ IV - Postérité de Gaspard RUET, fils de Pierre et d’Anne MORGE

4ème degré Honorable Gaspard RUET, né et baptisé au Bois le 15 décembre 1734 (parrain et marraine : Maurice et Gasparde Morge). Il demeure au village du Crey. Le 30 mai 1768, en qualité de père et administrateur de ses enfants, il donne quittance à Antoinette Charles, sa belle-sœur, épouse d’Antoine Sachet, de Saint-Martin-de-Belleville, de la somme de 18 livres 3 sols 4 deniers qui revient à ses enfants, héritiers de leur mère, en raison de la vente qu’elle a faite le 8 avril 1765 d’une pièce possédée par eux en indivis 230. Il teste le 24 novembre 1768 dans sa maison du Crey. Il fonde un service annuel dans l’église du Bois, et affecte à cette fin un champ qu’il possède en cette paroisse, au capital de 35 livres. Il lègue

228 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 235, n° matricule 1037. Sa fiche indique qu’il a les cheveux châtains et les yeux gris. 229 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 247, n° matricule 1245. Sa fiche indique qu’il a les cheveux châtains et les yeux gris. 230 Notaire Guichon. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1960, folio 689.

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à sa fille Anne 200 livres, et un petit trousseau de vêtements. Il fait son héritier universel son fils Antoine 231. Il épouse au Bois le 14 juin 1752 (24 juin 1753) Françoise CHARLES, de Saint-Martin-de-Belleville, fille de Jean Pierre Charles. Elle est morte avant 1768. Enfants, né et baptisés au Bois : 5-1) Antoine RUET, qui suit. 5-2) Anne RUET, née et baptisée le 19 avril 1756 (parrain : Antoine Ruet ; marraine : Anne

Morge). Sans doute est-ce-elle qui est inhumée au Bois le 10 novembre 1768. 5-3) Autre Anne RUET, née et baptisée le 5 avril 1759 (parrain : Augustin Geay ; marraine :

Anne Bermond). Elle épouse au Bois le 27 novembre 1779 Barthélémy JAY, fils de feu Humbert Jay, de Saint-Martin-de-Belleville.

5ème degré Antoine RUET, né et baptisé au Bois le 19 décembre 1753 (parrain : Antoine Ruet ; marraine : Claude Bornand). Agriculteur au Bois, il est mort en cette paroisse le 14 avril 1818, « ayant fait son devoir pascal peu de temps auparavant, et ayant mené une vie édifiante ; et a été enseveli le lendemain ». Il épouse au Bois le 5 juin 1781 Marguerite SIMILLE , née vers 1755, fille de Valentin Simille. Elle est morte au Bois le 16 décembre 1811, « laboureuse ». Enfants, nés (et baptisés) au Bois : 6-1) Josèphe RUET, né et baptisée le 15 janvier 1783 (parrain : Joseph Bérard ; marraine : Anne

Ruet). 6-2) Étiennette RUET, née et baptisée le 5 avril 1785 (parrain : Claude Fort ; marraine :

Étiennette Simille) ; morte au Bois le 18 mai 1828. Elle épouse au Bois le 5 novembre 1822 Noël Lambert BÉROUD, né en cette paroisse le 17 septembre 1792, fils de Joseph Béroud, cultivateur, et de Marie VERNEX-LOZET. Cultivateur au Bois, il est mort le 7 mai 1828.

6-3) Valentin RUET, né et baptisé le 7 juillet 1786 (parrain : Valentin Fort ; marraine : Étiennette Fort). Il est mort au Bois le 24 novembre 1827.

6-4) Nicolas RUET, né et baptisé le 26 janvier 1788 (parrain : Joseph Béroud et Marie Lozet, sa femme) ; mort le surlendemain et inhumé le 29 suivant.

6-5) Suzanne RUET, jumelle du précédent et baptisée avec lui (parrain : Gaspard Ruet ; marraine : Jeanne-Baptiste, fille de Jean Pierre Ruet) ; morte le 13 février 1788 et inhumée le lendemain.

6-6) Josèphe RUET, née le 7 avril 1789 et baptisée le même jour à Aigueblanche (parrain et marraine : Joseph Ruet et Josèphe Brun, sa femme) ; morte le 15 suivant et inhumée le lendemain.

6-7) Agathe RUET, née le 4 juin 1790 et baptisée le lendemain (parrain : Laurent Bouvier, des Avanchers ; marraine : Andrée Fort). Elle est morte sans alliance au Bois le 30 décembre 1834, et elle est inhumée le lendemain.

6-8) Alexis RUET, né et baptisé le 10 mars 1792 (parrain : Alexis Peisey ; marraine : Jacqueline Carret) ; mort le 20 mars suivant et inhumé le lendemain.

6-9) Thomas RUET, jumeau du précédent et baptisé avec lui (parrain : Thomas Fort ; marraine : Marie Françoise Lachenal) ; mort au Bois le 29 germinal an X.

231 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1962, folios 472 (verso) et 473.

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6-10) Urbaine RUET, née le 11 ventôse an II, morte au Bois le 21 décembre 1823. Elle épouse … SILVOZ.

6-11) Marie-Madeleine RUET, née le 17 ventôse an IV, et morte au Bois le 9 floréal an X. 6-12) Marie RUET, née le 9 thermidor an VII, et morte au Bois le 2 floréal an X. 6-13) Jean Pierre RUET, mort au Bois le 3 vendémiaire an VII.

§ V - Postérité de François RUET, fils d’Antoine

2ème degré François RUET, né vers 1645. Il s’est établi à Bellecombe, où il est décédé le 1er décembre 1690. Il épouse 1e) à Bellecombe le 19 mai 1680 Philiberte BRUN, fille de Jacques, de Doucy. Il épouse 2e) à Bellecombe le 8 février 1687, et par contrat dotal de la veille passé par-devant Maître Saugey 232, Antoinette BRUN, veuve d’Antoine ASPORD, et fille de Jean Brun et de Pernette ADOR. Enfants du premier lit, baptisées à Bellecombe : 3-1) Anne RUET, baptisée le 7 septembre 1681 (parrain : André Brébaut ; marraine : Anne

Blanc, de Doucy). Probablement est-ce elle qui est morte à Bellecombe le 23 décembre 1736 et inhumée le lendemain.

3-2) Nicole RUET, baptisée le 20 mars 1684 (parrain : Balthazar Allerme ; marraine : Nicole …). Enfants du second lit, baptisés à Bellecombe : 3-3) Jeanne RUET, baptisée le 21 mai 1690 (parrain : Jean Maurice Brun ; marraine : Jeanne

Grognet - Seichaud). 3-4) Honnête Pierre RUET, qui suit. 3ème degré Honnête Pierre RUET, baptisé à Bellecombe le 6 février 1688 (parrain : Pierre Aspord ; marraine : Angéline Delachenal). Demeurant aux Emptes, il est inhumé à Bellecombe le 9 décembre 1743. Le 28 mars 1726, il s’accorde avec Jean François Ducloz, son beau-frère, veuf de Maurise Aspord, et Marie Aspord, sa sœur utérine, veuve d’André Bermond, afin de régler à l’amiable le procès qu’ils ont intenté à Nicolas Brun, leur oncle maternel, au sujet de leurs droits sur la dote d’Antoinette Brun, leur mère commune. Le 7 avril suivant, ils cèdent ces droits à leur oncle moyennant 240 livres 233. Le 11 novembre 1720, il vend à Pierre à feu André Ruet, son cousin, la cense annuelle de 3 livres, payable jusqu’à l’affranchissement du capital, pour le prix et moyennant la somme de 58 livres 10 sols 234.

232 Ce contrat est cité en référence dans la transaction passée le 7 avril 1726 par François Ruet et les autres héritiers d’Antoinette Brun. Cet accord mentionne également le contrat dotal de Jean Brun et Pernette Ador, passé le 11 septembre 1660 (notaire Pomat). 233 Notaire Mermoz. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1876, folio 412. 234 Notaire Pessy. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1867, folios 391 (verso) et 392.

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Le 3 avril 1735, Demoiselle Gasparde d’Arnollet et Noble Claude Charles de Vignod, son fils, renouvellent pour neuf ans en sa faveur l’acensement d’une pièce de pré située au Caporon, au terroir des Emptes, qu’il a tenue précédemment avec sa mère 235. Il teste une première fois le 1er août 1737 dans sa maison des Emptes. « Il ordonne que pour son sevellement [il] soit employé la quantité d’un setier [de] blé, lequel étant réduit en pain sera distribué aux pauvres dans l’année de son décès ». Il veut que ses héritiers « nourrissent et entretiennent » sa femme et leur mère, « chacun quatre mois par année ». Et si elle ne peut demeurer avec eux, il lui fait une pension annuelle de 3 livres en argent, quinze bichets de blé (moitié seigle et orge), quatre livres de sel, avec une chambre « faisant feu ». Il lègue 20 livres à sa fille Jeanne Pernette. Il lègue par préciput à son fils Gaspard un chaudron, une marmite, trois draps, trois chemises, une pioche, une vache et le tiers d’une mule, plus les planches pour se faire un tonneau. Il lègue par préciput à ses fils Pierre et Jacques ses autres meubles, « sauf les gros meubles comme [les] bois de lit et [le] râtelier à mettre le pain » 236. Peu de temps avant de mourir, il fait un second testament le 4 décembre 1743. Il fait ses héritiers universels ses fils Gaspard, Pierre et Jacques. Le 11 janvier 1744, un inventaire de ses meubles est réalisé à la requête de ses fils Gaspard et Jacques 237. Il épouse aux Allues le 7 juillet 1714, avec un contrat dotal le 4 juillet 1716 238, Jeanne BOUVERAT , fille d’Aubin Bouverat et de Jeanne CHEDAL-RAUDET. Elle est morte à Bellecombe le 4 février 1758. Enfants, nés aux Emptes et baptisés à Bellecombe : 4-1) Honnête Gaspard RUET, qui suit. 4-2) Honnête Pierre RUET, dont la postérité est rapportée au § IX. 4-3) Jeanne Pernette RUET, née vers 1718, morte à Bellecombe le 23 septembre 1757 et inhumée

le lendemain. Elle épouse vers 1731 Thomas ARMAND, de Bellecombe, mort avant 1761. 4-4) Jacques RUET, baptisé le 8 février 1720 (parrain : Antoine Hoste, des Avanchers ; marraine :

Jeanne Claudine Rellier, femme du parrain). Il est inhumé à Bellecombe le 17 janvier 1744. 4ème degré Honnête Gaspard RUET, né aux Emptes et baptisé à Bellecombe le 4 mars 1715 (parrain et marraine : Gaspard et Albine Bouverat, frère et sœur). Il demeure aux Emptes. Il est mort à Bellecombe le 26 mai 1781, et il est inhumé le lendemain. Le 3 juillet 1735, il donne quittance à Claude Aspord, son beau-frère, qui lui a remis la somme de 72 livres qu’il lui devait 239. Il teste une première fois le 19 septembre 1774 dans sa maison des Emptes. Il lègue 20 livres à son fils Antoine, « pour les frais de son retour en France », plus la somme de 12 livres « qui lui sera payée par [ses] héritiers à chaque revue qu’il passera pendant qu’il sera au service pour lequel il a été levé ». Il lègue à son fils Léonard la somme de 250 livres, avec les prés situés au lieu-dit

235 Notaire Varambon. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1894, folio 318 (verso). 236 Notaire Patissier. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1899, folio 870. 237 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1912, folio 103. 238 Notaire Barral. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1845, 2ème partie du registre, folio 141. Jeanne Bouverat se constitue en dot la somme de 50 florins que son père lui a léguée par son testament du 26 janvier 1681, plus 20 florins que son frère Gaspard lui a donnés, et encore 20 florins que lui donne sa sœur. Elle se constitue aussi son trousseau de linge et de vêtements, trois bichets de seigle et d’orge, un bassin, une oulle de fer, une chèvre lactive avec son cabri, et un coffre de sapin « ferré et serrant à la clef ». Pierre Ruet donne à sa femme 70 florins en augment de dot. 239 Notaire Pétel. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1895, folio 931.

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« l’Épinette », au terroir de Bellecombe ; plus « un des tonneaux neufs à choisir ». Il lègue à son fils Valentin un pré à la Baragne (même terroir). Il fait ses héritiers universels ses fils Pierre François et Valentin 240. Il fait un second testament dans sa maison de Bellecombe le 5 janvier 1781, ordonnant à ses héritiers de faire dire quinze messes basses dans l’année de son décès. Il lègue à ses fils Antoine et Léonard à chacun 450 livres, et les exclut de son hoirie. Il fait ses héritiers universels ses fils Pierre François et Valentin. Il donne en outre au premier le « bâtiments de la maison dessus », au Emptes, « avec les places et la grande grange » et le verger contigu. De même, il donne à Valentin la maison d’en bas aux Emptes, avec les deux autres granges et le jardin au-dessus du bachal 241. Il épouse à Bellecombe le 2e jour après l’octave de l’Ascension de l’année 1731, et par contrat dotal passé le 30 avril précédent 242, Maurise ASPORD, baptisée à Bellecombe le 23 octobre 1712, fille de feu Pierre Aspord et de Claudine CHÂTELLET. Enfants, baptisés à Bellecombe : 5-1) Jeanne Pernette RUET, baptisée le 19 septembre 1734 (parrain et marraine : Pierre à

François Ruet et Jeanne Bouverat, sa femme) ; morte à Bellecombe le 7 mai 1744 et inhumée le lendemain.

5-2) Marcel RUET, baptisé le 4 avril 1737 (parrain : Thomas Arnaud ; marraine : Jeanne Pernette Ruet). Il est mort à Bellecombe le 18 juillet 1757, et il est inhumé le lendemain. Il épouse à Bellecombe le 19 novembre 1754, avec un contrat dotal du 17 précédent 243, Marie LAURENT, baptisée à Saint-Oyen le 24 septembre 1734, fille d’Antoine Laurent et de Françoise THOMAS, sa première épouse. D’où : 6-1) Jean Antoine RUET, baptisé à Bellecombe le 17 janvier 1757 (parrain : Antoine

Laurent ; marraine : Jeanne Nantet) ; mort en cette paroisse le 8 septembre suivant et inhumé le lendemain.

5-3) Jean RUET, baptisé le 10 avril 1740 (parrain et marraine : Jean Félix et Oyende Goncelin, sa

femme) ; mort à Bellecombe le 4 mai 1741 et inhumé le lendemain. 5-4) Pierre François RUET, qui suit. 5-5) Valentin RUET, baptisé le 27 mars 1745 (parrain et marraine : Valentin Perret et Antoinette

Revet, sa femme). Il est mort sans alliance à Bellecombe le 29 germinal an XIII.

240 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1974, folio 368 (verso). 241 Notaire Compagnon. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1993, folios 317 (verso) et 318. 242 Notaire Villiod. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1886, folio 432. Claudine à feu Urbain Châtellet, native de Saint-Jean-de-Belleville, constitue en dot à sa fille la somme de 300 livres, un trossel de linge et de vêtements, « lesquels linges, avec les autres meubles et trossels, resteront dans la famille de ladite constituante, où ledit Gaspard Ruet se soumet de demeurer (sic) avec son épouse future dans la possession de la Pierre, appartenant au sieur Dutour ». Et « en contemplation et joie dudit mariage », Gaspard Ruet, de l’autorité de son père, donne à sa future épouse la somme de 100 livres en augment de dot. De plus, il promet à sa future belle-mère « un entretien honnête de toutes choses dont elle aura besoin dans ses nécessités, vieillesse et maladie (sic), et pour s’aider à travailler les biens qu’elle a (sic), sans que ledit Pierre Ruet puisse obliger son fils d’aller demeurer avec lui, ni sa belle-fille future, ni qu’il puisse disposer des meubles, immeubles, créances, et autres effets de ladite Maurisaz Aspord, ni le divertir et disposer (sic) en faveur de ses autres fils ou filles ». 243 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1935, folios 103 (verso) et 104. Antoine Laurent constitue en dot à sa fille la somme de 380 livres, dans laquelle sont compris les droits dotaux de feue Françoise Thomas, sa mère, qui reviennent à 180 livres. Il lui constitue aussi un trousseau de linge et de vêtements, un coffre de sapin « avec ses ferrures et serrure », un tour à filer en noyer, et une chèvre. Gaspard et Marcel Ruet donnent à la future épouse 190 livres d’augment de dot.

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Il épouse à Bellecombe le 28 juillet 1775, avec un contrat dotal passé le 3 avril 1780 244, Jeanne Françoise CHÂTELLET, de Saint-Jean-de-Belleville, fille d’Alexis. Enfants : 6-1) Andréanne RUET, morte à Bellecombe le 16 mars 1778, âgée de cinq mois. 6-2) Bernard RUET, baptisé à Bellecombe le 20 août 1779 (parrain et marraine : Pierre

François et Marie Ruet). Cultivateur à Bellecombe, il est mort en cette paroisse le 24 mars 1844.

6-3) Jeanne Pernette RUET, morte « parvula » à Bellecombe le 8 décembre 1781. 6-4) Joseph RUET, baptisé le 25 juillet 1783 (parrain et marraine : Joseph Daigue et

Josèphe Compagnon, sa femme, des Avanchers) ; mort à Bellecombe le 12 avril 1785 et inhumé le lendemain.

5-6) Honorable Antoine RUET, baptisé le 30 octobre 1747 (parrain : Antoine Ruet ; marraine :

Nicole Rennaz). Le 6 juin 1773, étant alors « ordinant dans le séminaire de Moûtiers », son père lui constitue son titre clérical, en lui faisant une pension annuelle de 105 livres 245. Il semble que sa vocation n’ait pas été suffisamment forte, puisqu’il abandonne peu après la carrière religieuse et entre au service du Roi comme soldat au régiment provincial de Maurienne. Il se marie même deux fois. Il a d’abord épousé Péronne CLAVEL. Veuf, il se remarie à Chambéry (paroisse St-Léger) le 2 juillet 1781 avec Honorable Louise LESGARD, née en cette ville, fille de feu sieur Humbert Lesgard et de Demoiselle Hélène PASSIEUX.

5-7) Jean RUET, baptisé le 22 février 1750 (parrain : Jean … ; marraine : Pernette Chavoutier) ; mort le mois suivant.

5-8) Léonard RUET, dont la postérité est rapportée au § VII. 5-9) Jean Antoine RUET, baptisé le 15 septembre 1753 (parrain : Jean Antoine Laurent ;

marraine : Jeanne Pernette Martinet) ; mort et inhumé le 29 suivant. 5ème degré Pierre François RUET, baptisé à Bellecombe le 13 mai 1742 (parrain : Pierre François Bérenger ; marraine : Françoise Bouvier-Garzon). Demeurant à Bellecombe, au village de la Pierre d’en bas, il est exacteur de sa paroisse en 1789. Il est mort à Bellecombe le 15 août 1817. Il épouse à Bellecombe le 20 août 1758 Françoise DAIGUE, née aux Avanchers, fille de Pierre Daigue. Elle est morte à Bellecombe le 4 février 1818. Enfants, baptisés à Bellecombe : 6-1) Jean Maurice RUET, baptisé le 10 juillet 1759 (parrain et marraine : Gaspard Ruet et

Mauricie Aspord, sa femme) ; mort à Bellecombe le 10 janvier 1761 et inhumé le lendemain.

6-2) Marie RUET, baptisée le 16 décembre 1760 (parrain et marraine : Georges et Marie Daigue) ; morte à Aigueblanche le 5 juin 1833. Elle épouse à Bellecombe le 6 août 1782 Joseph, dit Joseph Marie VERNEX-LOZET, baptisé à Crest-Voland le 16 avril 1758, fils de Joseph Vernex-Lozet et de Michelle CHAMIOT-PONCET. Établi agriculteur à Aigue-blanche, il meurt en cette paroisse le 22 décembre 1839.

244 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1991, folios 143 (verso) et 144. Alexis à feu Maurice Châtellet, de Saint-Jean-de-Belleville, constitue en dot pour sa fille la somme de 230 livres. 245 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1970, folios 313 et 314.

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6-3) Jeanne Antoinette RUET, baptisée le 19 février 1762 (parrain et marraine : Antoine Ruet et Jeanne Daigue) ; morte à Bellecombe le 15 août 1763.

6-4) Jean RUET, qui suit. 6-5) Claudine RUET, baptisée le 26 janvier 1765 (parrain : Aimon Allemoz ; marraine : Claudine

…) ; morte à Bellecombe le 30 janvier 1828. Elle épouse à Bellecombe le 2 juillet 1789 Jean Pierre GUILLOT, baptisé à Bonneval le 8 mai 1762, fils de feu Joseph Guillot et de Marie BÉROUD, cultivateurs. Cultivateur à Bellecombe, il est mort chez lui au village des Emptes le 30 mai 1810.

6-6) Antoine RUET, né le 23 novembre 1766 et ondoyé à la maison par Gaspard Ruet, puis baptisé par le curé (parrain : Antoine Ruet ; marraine : Marguerite Daigue) ; mort à Bellecombe le 21 août 1770 et inhumé le lendemain.

6-7) Jacqueline RUET, née et baptisée en juillet 1768 (parrain et marraine : Léonard Ruet et Claudine Léger) ; morte à Bellecombe le 14 octobre suivant et inhumée le lendemain.

6-8) Marie Antoinette RUET, baptisée le 29 novembre 1769 (parrain et marraine : Antoine Daigue et Marie Vibert, sa femme) ; morte à Bellecombe le 28 janvier 1833. Elle épouse vers 1800 Joseph GUILLOT baptisé à Bellecombe le 1er octobre 1772, fils de feu Joseph Guillot et de Marie BÉROUD, cultivateurs. Cultivateur à Bellecombe, au village des Emptes, il est mort avant 1833

6-9) Jean Marie RUET, dont la postérité est rapportée au § VI. 6-10) Josèphe RUET, baptisée le 16 octobre 1773 (parrain : Joseph Daigue ; marraine : Josèphe

Compagnon). Mendiante et « imbécile », elle est morte sans alliance à Bellecombe le 4 avril 1840.

6-11) Anne RUET, baptisée le 4 octobre 1775 (parrain : Pierre Allemoz ; marraine : Anne Du…). 6-12) Françoise, dite Jeanne Françoise RUET, baptisée le 4 septembre 1777 (parrain et marraine :

Claude Gumery et Françoise Hoste, sa femme, du Bois) ; morte à Moûtiers le jour de Noël 1852. Elle épouse Pierre BERMOND, mort avant sa femme.

6-13) Jeanne Pernette RUET, baptisée le 22 août 1779 (parrain et marraine : Jean et Pernette Patissier, des Avanchers) ; morte à Bellecombe le 23 août 1782.

6-14) Jeanne RUET, baptisée le 27 décembre 1781 (parrain et marraine : Bernard Lozet et Pernette Revil, sa femme).

6ème degré Jean RUET, baptisé à Bellecombe le 16 août 1763 (parrain : Jean Peisey ; marraine : Jeanne Vibert). Il est mort à Bellecombe le 9 mai 1817. Il épouse à Bellecombe le 16 mars 1790, avec un contrat dotal passé le 10 précédent 246, Françoise GUILLOT , baptisée à Bonneval le 15 mars 1767, fille de feu Joseph Guillot et de Marie BÉROUD, demeurant alors Bellecombe. Enfants, nés (et baptisés) à Bellecombe : 7-1) Jean François RUET, né avant le mariage de ses parents et baptisé le 24 janvier 1787

(parrain : Jean François Ducloz ; marraine : Jeanne Ducloz).

246 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 2020, folio 606. Marie à feu Joseph Béroud, conjointement avec Claude, Balthazar et Jean Pierre Guillot, ses fils (faisant pour eux et leurs frères François et Joseph), constitue en dot à sa fille Françoise la somme de 150 livres. En outre, les frères Guillot, « en vue aussi dudit mariage, […] se départent des frais de l’instance poursuivie [à l’] occasion de l’enfant dont a accouché ladite leur sœur du fait dudit Ruet ». De son côté, les Ruet donnent à la future épouse l’augment en usage dans la province.

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7-2) Jean Claude RUET, qui suit. 7-3) Jean Pierre RUET, baptisé le 21 août 1791 (parrain : Jean Pierre Guillot ; marraine : Marie

Françoise Daigue) ; mort le surlendemain. 7-4) Balthazar RUET, baptisé le 15 juillet 1792 (parrain : Balthazar Gumery ; marraine :

Françoise Hôte) ; mort le 12 septembre suivant et inhumé le lendemain. 7-5) Marie RUET, née vers 1795. Domestique à Moûtiers, elle est morte en cette ville le 28

septembre 1851, dans la maison Canton. 7-6) Jeanne Sophie RUET, née vers 1800, morte à l’hospice de Moûtiers (rue de l’Ecole des

Mines) le 3 août 1876. Elle épouse à Moûtiers le 20 février 1821 Charles Antoine FAVERGEON, alors caporal à la 7ème compagnie fusilière du second contingent de la légion de Savoie, fils de feu Eusèbe Favergeon et de Josèphe VOUTIER. Devenu tanneur à Moûtiers, il est mort avant sa femme.

7-7) Honoré RUET, né le 25 frimaire an XIII. 7-8) Lucie RUET, née le 23 septembre 1806. Cultivatrice à Bellecombe, elle est morte en cette

paroisse le 16 février 1856. Elle est la mère de : 8-1) Marie Antoinette RUET, née vers 1831, morte à Bellecombe le 5 avril 1844. 8-2) Jean Joseph RUET, né à Bellecombe le 26 juillet 1835 et baptisé le lendemain

(parrain : Pierre Marie Armand ; marraine : Françoise Ruet) ; mort à Bellecombe le 15 août suivant.

7-9) Cyprien RUET, né le 9 août 1809. Cultivateur à Bellecombe.

Il épouse Jeanne Marie DURET, cultivatrice. D’où : 8-1) Louis Constant RUET, né en 1849, mort à Bellecombe le 2 janvier 1851, âgé d’un an

et deux mois. 7ème degré Jean Claude RUET, baptisé à Bellecombe le 15 août 1790 (parrain : Claude Guillot ; marraine : Claudine Ruet). Il est mort à Bellecombe le 17 février 1855. Il épouse vers 1816 Adélaïde HÔTE. Enfants, nés et baptisés à Bellecombe : 7-1) Étienne Lucien RUET, né le 6 décembre 1818 et baptisé le lendemain (parrain : Étienne

Armand ; marraine : Lucie Guillot). Cultivateur aux Emptes, il est mort sans alliance en ce village le 2 juin 1868.

7-2) François RUET, né et baptisé le 25 octobre 1820 (parrain : Balthazar Duitoz ; marraine : Véronique Fort).

7-3) Vincent RUET, né le 1er janvier 1823 à minuit et baptisé « au matin du jour suivant » (parrain et marraine : Jean Pierre et Jeanne Guillot).

7-4) Autre ? Vincent RUET, né le 1er janvier 1824 et baptisé le lendemain (parrain et marraine : Jean Pierre et Jeanne Guillot).

7-5) Jean Marie RUET, né aux Emptes et baptisé le 2 mai 1826 (parrain : Bernardin Gumery). Sourd-muet de naissance, il est mort sans alliance à Bellecombe le 13 décembre 1863.

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§ VI - Postérité de Jean Marie RUET, fils de Pierre François et de Françoise DAIGUE

5ème degré Jean Marie RUET, baptisé à Bellecombe le 26 janvier 1772 (parrain : Valentin Ruet ; marraine : Marguerite Daigue). Cultivateur à Bellecombe, il est mort en cette paroisse le 11 septembre 1820 et inhumé le lendemain. Il épouse à Bellecombe le 30 messidor an XIII Michelette COMPAGNON, née aux Avanchers le 22 mars 1778, fille de Jean Compagnon et de Marie ALLERME, cultivateurs aux Avanchers. Cultivatrice, elle est morte à Bellecombe le 20 décembre 1830, et elle est inhumée le lendemain. Enfants, nés (et baptisés) à Bellecombe : 6-1) Agathe RUET, née le 2 juin 1806. 6-2) Marie Josèphe RUET, née le 20 février 1808, morte à Bellecombe le 30 mars 1868. Elle

épouse en cette paroisse le 22 janvier 1833 Claude DUCLOZ, fils de Thomas Ducloz et de Louise ARMAND. Il est mort à Bellecombe le 20 avril 1868.

6-3) André RUET, né le 7 septembre 1810. Il est mort à Bellecombe le 14 novembre 1837. Il épouse en cette paroisse le 13 avril 1837 Julienne ALLERME, fille de Pierre François et de Marguerite BOUVIER.

6-4) Marie Gasparde RUET, née le 21 février 1813. 6-5) Valentin RUET, qui suit. 6-6) Marie RUET, née vers 1815, morte à Bellecombe le 13 mai 1833. 6-7) Rose RUET, née en 1819. Elle est morte sans alliance le 16 novembre 1896 chez son neveu

Frédéric, aux Emptes. 6ème degré Valentin RUET , né et baptisé à Bellecombe le 13 février 1816 (parrain : Pierre Marie Armand ; marraine : Jacqueline Daigue). Cultivateur aux Emptes, il est mort chez lui le 19 février 1891. Il épouse à Bellecombe le 6 février 1849 Marie Lise BROCCARD, née vers 1821 à Villarlurin, fille de feu Jean Marie Broccard et de Marie Antoinette BROCCARD. Elle est morte à Bellecombe le 22 août 1856. Enfants, nés (et baptisés) à Bellecombe : 7-1) Marie Henri RUET, né et baptisé le 18 mai 1850 (parrain : Claude Ducloz ; marraine : Marie

Josèphe Ruet, tous deux cultivateurs à Bellecombe). En 1870, il réside à La Grive (Isère). Tiré au sort pour le service militaire, il est incorporé au 47e régiment d’infanterie le 10 octobre 1870, et il passe dans la réserve de l’armée active le 10 novembre 1875. A l’issue de son service, on le trouve à Moûtiers en 1884 247.

7-2) Frédéric RUET, qui suit. 7-3) Marie Sylvie RUET, née le 11 août 1854 et baptisée le lendemain (parrain : Balthazar

Ducloz, clerc à Bellecombe).

247 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 4, n° d’ordre 707. Sa fiche indique qu’il a les cheveux châtains et les yeux gris bleu.

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7-4) Marie Joseph RUET, né et baptisé le 25 juin 1856 (parrain : Marie Joseph Muraz, cultivateur aux Avanchers ; marraine : Marie Claudine Léger, cultivatrice à Bellecombe) ; mort à Bellecombe le 29 juillet 1857.

7ème degré Frédéric RUET, né à Bellecombe le 5 novembre 1852 et baptisé le lendemain (parrain : Grégoire Broccard, cultivateur à Villarlurin, représenté par Étienne Lucien Ruet ; marraine : Marie Félicité Broccard, cultivatrice à Villarlurin). Cultivateur aux Emptes entre 1901 et 1921. Il épouse 1e) à Bellecombe le 15 juin 1874 Claudine Péronne GUILLOT, née en cette commune le 19 octobre 1849, fille de Jean Pierre Guillot et de Julienne ALLERME. Elle est morte aux Emptes le 20 octobre 1887, de suites de ses couches. Il épouse 2e) à Villargerel le 21 février 1889 Hyacinthe Marguerite PETIT , alors cultivatrice à Villargerel, veuve de François Célestin MIBORD, cultivateur en cette commune. Née le 7 avril 1863 à Nôle (Val d’Aoste), elle est fille de Jean-Baptiste Petit et de Marie Christine PRANEUF, cultivateurs à Villargerel. Demeurant aux Emptes avec son mari en 1901 et 1906, elle est morte avant 1911. Enfants du premier lit, nés à Bellecombe : 8-1) N RUET, mort-né le 3 février 1875. 8-2) Marie Julie Louise RUET, née le 14 avril 1876, morte à Bellecombe le 21 juillet 1877. 8-3) Louis Henri RUET, qui suit. 8-4) Marie Emeline RUET, née le 10 janvier 1880, morte à Naves le 12 août 1956. Elle épouse à

Bellecombe le 27 septembre 1902 Ferdinand Joseph BAUDIN, cultivateur à Naves, où il est né le 30 septembre 1875, fils de Jean Michel Baudin et de Marie Rosalie MARTINET.

8-5) Élise Augustine RUET, née le 8 février 1882, morte le 25 juin suivant. 8-6) Marie Ambroisine RUET, née aux Emptes le 26 novembre 1884, morte à Naves le 3 juin

1949. Elle épouse à Bellecombe le 7 juin 1902 Louis Antoine ALLERMOZ, cultivateur à Naves, où il est né le 24 février 1873, fils de Julien Allermoz et de Marie Céline BERLIRE.

8-7) François Victorin RUET, né le 16 octobre 1887, mort aux Emptes le 16 mars 1888. Enfants du second lit : 8-8) Joseph Jean-Baptiste RUET, né aux Emptes le 3 décembre 1889, mort ibidem le 25 mars

1899. 8-9) Joseph Augustin RUET, né le 7 juillet 1899, mort à Bellecombe le 19 janvier 1971. Avant

son incorporation militaire, il est conducteur de fours électriques. Il a fait la campagne contre l’Allemagne du 17 avril 1918 au 23 octobre 1919, puis il a fait partie des troupes d’occupation de la Rhénanie jusqu’au 15 avril 1921. Il a été incorporé à plusieurs régiments de l’artillerie de campagne : le 4e (15 avril 1918) ; le 5e (20 juillet 1918) ; le 37e (6 mai 1919) ; le 256e (1er janvier 1920). Il est nommé soldat de 1ère classe le 23 juin 1920. Le 1er août suivant, il est affecté au 85e régiment d’artillerie lourde, mais il passe six jours plus tard au 56e régiment d’artillerie de campagne. Enfin, le 21 mars 1921, il est promu brigadier maréchal-ferrant, avant d’être renvoyé dans ses foyers le 15 avril suivant 248. Il épouse en cette commune le 25 février 1922 Amélie Françoise Victoire CHAVOUTIER.

248 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 254, n° matricule 1567. Sa fiche indique qu’il mesure 1,71m, et qu’il a les cheveux châtain foncé et les yeux marrons.

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8ème degré Louis Henri RUET , né à Bellecombe le 19 janvier 1878. Il est cultivateur aux Avanchers après son mariage, puis il s’établit à Bellecombe (aux Emptes), où il demeure en 1921 et 1926. Il épouse aux Avanchers le 6 octobre 1904 Marie VIBERT . Enfants : 9-1) Angeline Françoise Louise RUET, née à Bellecombe le 13 septembre 1905. 9-2) Jeanne RUET, née aux Avanchers en 1908. 9-3) Fernande RUET, née à Paris en 1912.

§ VII - Postérité de Léonard RUET, fils de Gaspard et de Mauricie ASPORD

5ème degré Léonard RUET, baptisé à Bellecombe le 16 janvier 1751 (parrain : Léonard Bouvier-Garzon ; marraine : Anne Guillot). Cultivateur, il s’établit à Saint-Oyen après 1772. Il épouse à Bellecombe le 19 mai 1768 Jeanne Claudine LÉGER, fille de feu Jean Léger, de Saint-Oyen. Enfants : 6-1) Jeanne Antoinette RUET, baptisée à Bellecombe le 17 janvier 1772 (parrain : Gaspard Ruet ;

marraine : Antoinette Porret). Elle épouse en 1792 Jean André CARRET, baptisé à Saint-Oyen le 5 janvier 1770, fils de Jean Carret et de Jacqueline MOLLIEX. Meunier à Saint-Oyen et à Aigueblanche, il est mort après 1801.

6-2) Pierre François RUET, né et baptisé à Saint-Oyen le 31 juillet 1776 (parrain et marraine : Pierre-François Ruet et Françoise Daigue, sa femme, de Bellecombe). Il est mort à Saint-Oyen le 10 ventôse an IX.

6-3) Marie-Madeleine RUET, née et baptisée à Saint-Oyen le 28 juillet 1779 (parrain et marraine : Esprit-Joseph Laurent et Pernette Gumery, sa femme). Elle épouse à Saint-Oyen le 21 prairial an XIII Joseph LÉGER, cultivateur à Celliers et maire de cette commune, où il est né le 20 juillet 1783, fils de Jean Léger et de Marie PERRET, cultivateurs.

6-4) Valentin RUET, qui suit. 6-5) Amédée RUET, dont la postérité est rapportée au §VIII. 6ème degré Valentin RUET , né et baptisé à Saint-Oyen le 15 juillet 1785 (parrain : Valentin Ruet ; marraine : Jeanne Françoise Châtellet). Cultivateur en cette commune, il y est décédé le 11 janvier 1849. Il épouse à Saint-Oyen le 16 ventôse an X (et religieusement le 28 février 1802) Marie Césarine DÉCOMBE , née en cette commune le 30 octobre 1782, fille de Jean Décombe et d’Étiennette LAURENT. Cultivatrice à Saint-Oyen, elle est morte en cette paroisse le 16 décembre 1842. Enfants, nés et baptisés à Saint-Oyen : 7-1) Marie-Madeleine RUET, née le 4 vendémiaire an XIII et baptisée le même jour 26

septembre 1804.

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7-2) Joseph Louis RUET, né le 28 frimaire an XIV et baptisé le lendemain 20 décembre 1805, mort à Saint-Oyen le 8 janvier 1806.

7-3) Pierre François RUET, né et baptisé le 1er mai 1807, mort à Saint-Oyen dans la nuit du 16 au 17 mars 1810.

7-4) Jean Marie RUET, né dans la nuit du 4 au 5 octobre 1809 et baptisé le jour suivant. Peut-être es-ce lui qui est trouvé mort sur le bord de l’Isère le 13 août 1864. Il est inhumé le lendemain.

7-5) Marie Joseph Joachim RUET, né et baptisé le 8 février 1811. Cultivateur à Saint-Oyen, il est mort en cette paroisse le 11 mai 1840. Il épouse à Saint-Oyen le 14 janvier 1840 Jeanne ANCENAY, demeurant alors en cette paroisse, née en 1815 aux Allues, fille de Victor Ancenay et de Marie Benoîte FRAISSARD, des Allues. D’où : 8-1) Marie Césarine RUET, née posthume à Saint-Oyen le 16 décembre 1840 et baptisée

le même jour (parrain : Joseph Ancenay, laboureur aux Allues ; marraine Marie-Madeleine Ruet, demeurant à Lyon, représentée par Marie Césarine Ruet). Elle est la mère de : - Valentin RUET, né à Saint-Oyen le 26 novembre 1878, mort ibidem le 22 juillet

1885. - N RUET, jumeau du précédent, mort-né le 26 novembre 1878.

7-6) Marie Désiré RUET, né et baptisé le 4 janvier 1813. Cultivateur à Saint-Oyen, il est mort

sans alliance en cette paroisse le 5 août 1839. 7-7) Benoît Théophile RUET, né et baptisé le 17 octobre 1814, mort à Saint-Oyen le 5 mars

1817. 7-8) Euphrosine RUET, née le 8 novembre 1816 et baptisée le lendemain. 7-9) Ambroise RUET, né le 3 novembre 1818 et baptisé le lendemain (parrain : Antoine Carret ;

marraine : Madeleine Ruet) ; mort à Saint-Oyen le 31 juillet 1826 et inhumé le lendemain 1er août.

7-10) Joseph François RUET, né et baptisé le 1er octobre 1820. 7-11) Jean François RUET, né le 2 février 1823 et baptisé le lendemain. 7-12) Jean Pierre RUET, qui suit. 7ème degré Jean Pierre RUET, né à Saint-Oyen le 23 avril 1825 et baptisé le lendemain. Cultivateur en cette commune, il est mort le 18 octobre 1877. Il épouse à Saint-Oyen le 2 juillet 1850 Marie Louise BIORD, née en 1819, fille de Jean Biord et de Marie Lucie LAURENT. Cultivatrice à Saint-Oyen, elle est morte en cette commune le 23 mai 1887. D’où : 8-1) Marie-Madeleine RUET, née à Saint-Oyen le 11 novembre 1857 et morte quelques minutes

après être sortie du ventre de sa mère.

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§ VIII - Postérité d’Amédée RUET, fils de Léonard et de Jeanne Claudine LÉGER

6ème degré Amédée RUET, né à Saint-Oyen le 3 janvier 1792 et baptisé le lendemain (parrain : Antoine Richard ; marraine : Antoinette Ruet). Cultivateur à Saint-Oyen, il est mort en cette commune le 31 décembre 1860. Il épouse 1e) à Saint-Oyen le 27 mai 1813 Lucie Thérèse LAURENT, née en cette commune le 30 août 1793, fille d’Esprit Joseph Laurent et de Pernette GUMERY. Elle est morte à Saint-Oyen le 25 avril 1821. Il épouse 2e) à Saint-Oyen le 8 avril 1823 Gasparde ROCHAIX, née vers 1779, veuve de Jean Maurice CHÂTELLET, et fille de Jean Pierre Rochaix et d’Étiennette ULLIEL. Cultivatrice à Saint-Oyen, elle est morte en cette commune le 16 novembre 1851. Enfants du premier lit : 7-1) Pernette RUET, née à Saint-Oyen le 9 novembre 1814 et baptisée le lendemain. 7-2) Joseph Marie RUET, qui suit. 7-3) Pernette RUET, née en 1822 et morte à Saint-Oyen le 5 août 1863. Elle épouse à Saint-Oyen

le 5 mai 1840, avec une dispense du 2nd au 3ème degré de consanguinité, Pierre CARRET né à Saint-Oyen le 29 juin 1817, fils de François Carret et de Sabine TRUCHET. Cultivateur à Saint-Oyen, il est mort en cette paroisse le 30 mars 1842.

7ème degré Joseph Marie RUET, né à Saint-Oyen le 21 mars 1819 et baptisé le lendemain. Instituteur, il est mort à Saint-Oyen le 3 février 1874. Il épouse à Queige le 8 juillet 1844 Joséphine ROSSAT, née à Queige vers 1825, fille de Louis Rossat et de Jeanne Sophie MARTIN. Elle est morte à Saint-Oyen le 31 août 1861. Enfants, nés (et baptisés) à Saint-Oyen : 8-1) Louis Amédée RUET, né le 2 mai 1845 et baptisé le lendemain. Cultivateur à Saint-Oyen, il

est maire de cette commune en 1877 / 1891. Il est mort chez lui le 16 juin 1897. Il épouse à Saint-Oyen le 26 avril 1870 Victorine RUFFIER, née en cette commune le 13 novembre 1853, fille de feu Joseph Ruffier et de Lucie Césarine FRÉSAT. Enfants, nés à Saint-Oyen : 9-1) Ne RUET, mort-née le 6 mars 1873. 9-2) Ne RUET, mort-née le 3 avril 1874. 9-3) Ne RUET, mort-née le 20 décembre 1874. 9-4) Ne RUET, mort-née le 12 avril 1876. 9-5) N RUET, mort-né le 8 janvier 1877. 9-6) N RUET, mort-né le 13 septembre 1878. 9-7) Ne RUET, mort-née le 25 novembre 1879. 9-8) Joseph RUET, né le 2 janvier 1881 et mort quelques heures après sa venue au

monde. 9-9) N RUET, mort-né le 30 décembre 1884. 9-10) N RUET, mort-né le 23 juillet 1888.

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8-2) Laurent RUET, né le 6 août 1846, mort à Saint-Oyen le 27 juin 1862. 8-3) Ambroise RUET, né le 26 novembre 1847 et baptisé le lendemain ; mort à Saint-Oyen le 14

janvier 1849. 8-4) Jean Ambroise RUET, né le 17 janvier 1849 et baptisé le surlendemain. Garçon de café à

Paris, il habite au 35, rue Radziwill. Il épouse à Saint-Oyen le 20 juillet 1871 Marie Rosine DUBOIN, née à Salins le 25 février 1850, fille de Pierre Antoine Duboin et de Péronne GONCELLIN. Enfants : 9-1) Péronne Joséphine RUET, née à Saint-Oyen le 7 juin 1872. 9-2) Frédéric RUET, né à Paris le 28 juin 1875, mort au Bois le 12 février 1876.

8-5) François RUET, né le 12 novembre 1850 et baptisé le lendemain. Garçon limonadier en

1870, il est tiré au sort pour service militaire. Il est affecté le 15 octobre de cette année dans le corps des apprentis-marins à Brest, mais il décède au cours de son service à Valence le 25 septembre 1873 249.

8-6) Luc RUET, né le 6 février 1852. 8-7) Esprit Théodore RUET, qui suit. 8-8) Constant Antoine RUET, né le 9 avril 1857 et baptisé le lendemain. 8-9) Jean Victor RUET, né et baptisé le 8 décembre 1859. Cultivateur à Saint-Oyen.

Tiré au sort pour le service militaire, il sert dans le 17e régiment de dragons du 13 novembre 1880 au 14 août 1884. Il est promu dragon de 1ère classe le 19 janvier 1882, et on lui accorde un certificat de bonne conduite à l’issue de son service 250. Il épouse 1e) à Saint-Oyen le 28 novembre 1891 Angèle Arthémise Marie DUC, née à Aigueblanche le 8 décembre 1874, fille de François Duc, instituteur public, et de Joséphine DUCLOZ. Elle est morte à Saint-Oyen le 4 juin 1897. Il épouse 2e) à Saint-Oyen le 1er février 1902 Émilie LAURENT, alors domestique, née en cette commune le 1er juin 1884, fille de Charles Laurent et de Marie Reine LAURENT. Enfants du premier lit, nés à Saint-Oyen : 9-1) Joseph Amédée RUET, né le 30 septembre 1892. Cultivateur à Saint-Oyen en 1912,

il effectue son service militaire au 13ème B.C.P. de Chambéry à partir du 9 octobre 1913. Au début de la Grande guerre, il est promu caporal le 12 août 1914. Il passe le 4 juin 1915 au 7e B.C.P., et on le nomme sergent le 21 juillet suivant. Le 9 mai 1916, il est blessé au cours d’un combat au Linge (le Lingekopf, en Alsace). Cela ne l’empêche pas de se distinguer quelques jours plus tard, et il est cité à l’ordre du bataillon le 7 juin suivant : « le 13 mai 1916, sous un bombardement violent, s’est porté au secours d’hommes ensevelis sous leur abri, et ne s’est mis à couvert qu’après leur avoir assuré une issue ». Son unité est ensuite transférée dans la Somme pour participer à la grande offensive prévue pour le 1er juillet. Il est tué à l’ennemi le 23 août suivant, dans un combat à Maurepas. Il est cité à titre posthume à l’ordre de la division, par arrêté du 10 avril 1921. La citation paraît au J.O. du 11 mai 1922, et il est inscrit au tableau spécial de la médaille militaire à titre posthume : « brave sous-officier, d’un dévouement absolu, donnant à ses hommes le plus bel exemple en toutes circonstances. Tombé glorieusement pour la France le 23 août

249 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 4, n° d’ordre 660. Sa fiche indique qu’il a les cheveux blonds et les yeux bleus, et qu’il mesure 1,67 m. 250 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 24, n° matricule 1995. Sa fiche indique qu’il a les cheveux châtain clair et les yeux gris bleu.

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1916 à Maurepas ». Il a été décoré de la croix de guerre avec étoiles de bronze et d’argent 251.

9-2) Joséphine Marguerite RUET, née le 22 novembre 1893. 9-3) Esprit François RUET, né le 19 juillet 1895. 9-4) N RUET, mort-né le 20 mai 1897. Enfant du second lit : 9-5) Adèle Marie Antoinette RUET, née à Saint-Oyen le 8 avril 1902. Elle épouse à Paris

le 18 février 1928 Édouard Charles SCHULTZ. 8-10) Luce RUET, née le 8 mai 1861, morte le 29 juillet suivant. 8ème degré Esprit Théodore RUET, né à Saint-Oyen le 8 janvier 1854 et baptisé le lendemain. Cultivateur à Saint-Oyen en 1874, il est cantonnier à Moûtiers en 1892. Tiré au sort pour le service militaire en 1874, il est dispensé pour avoir un frère « mort au service » 252. Il épouse à Saint-Oyen le 20 mai 1875 Joséphine TRUCHET, demeurant alors cuisinière à Paris, rue des Saints-Pères, née à Saint-Oyen le 29 octobre 1849, fille des défunts Célestin Truchet et Louise BIORD, cultivateurs. Enfants, nés à Saint-Oyen : 9-1) Louise Joséphine RUET, née le 29 mars 1876, morte à Moûtiers le 8 janvier 1961. Elle

épouse à Saint-Oyen le 15 avril 1920 Marie Louis JACQUEMOND. 9-2) Victorine Eugénie RUET, née le 7 janvier 1878, morte à Saint-Oyen le 27 avril 1879. 9-3) Victorine Annette RUET, née le 30 novembre 1879. 9-4) Joseph Célestin RUET, qui suit. 9-5) Célestine Victorine RUET, née le 7 octobre 1883, morte à Saint-Oyen le 7 novembre 1885. 9-6) Marie Céline RUET, née le 28 janvier 1887. 9-7) Marie Lucie RUET, née le 12 septembre 1889. 9-8) Célestine Madeleine RUET, née le 25 mai 1891. 9-9) Michel François RUET, né le 25 janvier 1893, mort à Saint-Oyen le 18 décembre suivant. 9ème degré Joseph Célestin RUET, né à Saint-Oyen le 30 octobre 1881. Mobilisé en août 1914, il est affecté au 30e régiment d’infanterie. Il est mort pour la France à Parvillers-le-Quesnoy (Somme) le 2 novembre 1914, des suites de blessures de guerre. En 1901, il est garçon de magasin au Vésinet (Yvelines). Tiré au sort pour le service militaire, il est incorporé le 16 novembre 1902 au 158e régiment d’infanterie. Il est promu caporal le 21 mai 1903, et passe au 157e R.I. le 29 décembre 1904. Il est envoyé en disponibilité le même jour, avec un certificat de bonne conduite. Il s’établit à Paris entre 1906 et 1908. Rappelé à l’activité et mobilisé le 3 août 1914, il est d’abord incorporé au régiment d’infanterie de Chambéry, et sert dans le

251 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 212, n° matricule 1302. Sa fiche indique qu’il mesure 1,66 m, et qu’il a les cheveux châtains et les yeux bleus. 252 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 9, n° d’ordre 1156. Sa fiche indique qu’il a les cheveux châtain clair et les yeux gris.

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bataillon B caserné à Moûtiers. Il passe au 30e R.I. le 4 octobre suivant, et participe à des combats dans la Somme. Blessé, il décède le 2 novembre des suites de ses blessures 253.

§ IX - Postérité de Pierre RUET, fils de Pierre et de Jeanne BOUVERAT

4ème degré Honnête Pierre RUET, né aux Emptes et baptisé à Bellecombe le 5 septembre 1716 (parrain : Pierre Ruet, cousin germain de son père ; marraine : Jeanne Ruet, sœur de son père). Il demeure aux Emptes. Il est mort à Bellecombe le 21 août 1788, et il est inhumé le surlendemain. En 1743, il sert « dans les troupes du roi de Sardaigne ». Le 5 juillet 1744, conjointement avec son frère Gaspard, il échange un pré contre un autre pré avec Antoine Ruet 254. En 1762, il se fait voler sa bourse par un tire-gousset, Étienne Pessone, cordonnier originaire de Villanova Mondovi dans le Piémont, qui revient de Toulouse où il a travaillé pendant deux ans. Arrêté, le voleur est condamné à cinq ans de galères par le juge mage de Tarentaise, peine commuée à trois ans de galères par le Sénat de Savoie 255. Il épouse 1e) à Bellecombe le 27 avril 1738 Nicole HOSTE, baptisée à Doucy le 15 août 1716, fille d’André Hoste et d’Antoinette GROGNIET. Le 8 janvier 1748, elle cède à ses sœurs Jeanne Marie et Jeanne Andréanne, de Doucy, tous ses droits sur l’héritage de ses parents, moyennant 80 livres 256. Elle est morte à Bellecombe le 22 janvier 1757. Il épouse 2e) à Moûtiers le 19 mars 1757 (l’acte est retranscrit sur le registre de Bellecombe), avec un contrat dotal du 7 mars 1758 257, Marie RICHARD , baptisée aux Allues le 26 février 1724, fille d’Aubin Richard et de Nicole CHARLET. Enfants du premier lit, nés aux Emptes et baptisés à Bellecombe : 5-1) Gaspard RUET, qui suit. 5-2) Louise RUET, jumelle du précédent et baptisée avec lui le 17 mai 1739 (parrain : Jean

Vibert ; marraine : Jacqueline Mugnier) ; inhumée à Bellecombe le 17 septembre 1741. 5-3) André RUET, baptisé le 19 avril 1741 (parrain et marraine : André Hoste et sa fille

Andréanne) ; mort à Bellecombe le 6 juin suivant et inhumé le lendemain. 5-4) Jeanne Marie RUET, baptisée le 25 août 1742 (parrain : Jacques Ruet ; marraine : Jeanne

Marie Hoste) ; morte à Bellecombe le 25 juin 1746 et inhumée le lendemain. 5-5) Étienne RUET, baptisé le 19 février 1745 (parrain : Étienne Allermoz ; marraine : Jeanne

Bermond) ; mort à Bellecombe le 8 juillet 1746 et inhumé le lendemain. 5-6) Honorable Marie RUET, baptisée le 15 février 1747 (parrain : Antoine Ruet ; marraine :

Nicole Rennaz). Elle épouse à Grand-Cœur le 18 novembre 1781, avec un contrat dotal

253 A.D. de la Savoie, registres matricules militaires, 1R 150, n° matricule 1930. Sa fiche indique qu’il mesure 1, 69 mètres, et qu’il a les cheveux châtain clair et les yeux gris bleu. 254 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1913, folio 1340. 255 A.D. de Savoie, Fonds du Sénat de Savoie, procédures criminelles et civiles, etc., judicature mage de Tarentaise, 2B 10598. 256 Notaire Varambon. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1920, folio 7. 257 Notaire Mangé. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1941, folio 225. Marie Richard se constitue en dot la somme de 100 livres, plus celle de 120 livres pour le prix de trois vaches, et un trossel estimé 80 livres. De son côté, Pierre Ruet donne à sa femme 120 livres en augment de dot.

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passé le 17 décembre suivant 258, Honorable François BOCHET, fils de feu Alexis Bochet et de Françoise BRUN, de Grand-Cœur. Il est mort en cette commune le 19 germinal an IX

5-7) Jeanne Marie RUET, baptisée le 10 juin 1750 (parrain : Marcel Ruet ; marraine : Marie Armand) ; morte à Bellecombe le 27 mars 1755 et inhumée le lendemain.

5-8) Barbara Lucrèce RUET, baptisée le 29 mars 1752 (parrain : Étienne Compagnon ; marraine : Étiennette Bermond) ; morte à Bellecombe le 25 janvier 1759 et inhumée le lendemain.

5-9) Jean Claude RUET, baptisé le 5 octobre 1754 (parrain : Claude Arnaud ; marraine : Jeanne Françoise Ruffier).

Enfant du second lit : 5-10) Jean Joseph RUET, dont la postérité est rapportée au § X. 5ème degré Gaspard RUET le jeune, baptisé à Bellecombe le 17 mai 1739 (parrain : Gaspard Ruet ; marraine : Jeanne Bouverat). Cultivateur à Bellecombe, il est mort avant 1804. Lorsqu’il passe son contrat dotal avec sa troisième femme en 1780, il vit séparément de son père depuis environ une quinzaine d’années. Il épouse 1e) en 1756 Jeanne Claudine JAY, de Saint-Martin-de-Belleville, morte à Bellecombe le 2 mars 1759 et inhumée le lendemain. Il épouse 2e) à Bellecombe le 29 juillet 1766 (un acte similaire est enregistré à Moûtiers le même jour) Gasparde GONTHIER, fille de Joseph, de Villargerel. Il épouse 3e) à Bellecombe le 9 avril 1771, avec un contrat dotal passé le 4 juillet 1780 259, Martine ADOR, née à Saint-Martin-de-Belleville, fille de Joseph Ador, de cette paroisse. Enfant du premier lit : 6-1) Étienne RUET, baptisé à Bellecombe le 15 mai 1757 (parrain : Étienne Allemoz ; marraine :

Mauricie Armand) ; mort à Bellecombe le 27 août 1758 et inhumé le lendemain. Enfants du second lit, nés et baptisés à Bellecombe : 6-2) Jean Pierre RUET, qui suit. 6-3) Jacques RUET, baptisé le 30 novembre 1768 (parrain et marraine : Jacques et Anne Marie

Gonthier). Enfants du troisième lit, nés et baptisés à Bellecombe : 6-4) Clair RUET, baptisé le 15 février 1772 (parrain : Clair Armand ; marraine : Jeanne Marie

Ador). 6-5) Pierre Joseph RUET, baptisé le 14 avril 1775 (parrain : Jean Joseph Ruet ; marraine :

Laurence Jay). 6-6) Marcel RUET, baptisé le 11 juin 1777 (parrain et marraine : Pierre Allermoz et Anne

Ducloz, sa femme) ; inhumé à Bellecombe le 2 août 1779. 6-7) Marie RUET, baptisée le 11 juillet 1778 (parrain et marraine : Pierre Allemoz et Anne

Ducloz, sa femme) ; morte à Bellecombe le 2 août 1779.

258 Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1995, folios 653 (verso) à 655. Pierre à feu Pierre Ruet constitue en dot à sa fille la somme de 80 livres et ses droits sur la légitime de Nicole Hôte, sa feue mère. De son côté, Marie Ruet se constitue, outre ses droits sur l’héritage de sa mère, ses droits sur les 100 livres qui lui ont été léguées par Antoine Ruet, son parrain. Elle se constitue aussi un trousseau de linge et de vêtements, et une croix d’argent. Par ailleurs, François Bochet donne 40 livres à sa femme, « en regard que sadite épouse était fille et que lui se trouvait veuf ». 259 Notaire Cartanas. Tabellion de Moûtiers, A.D. de la Savoie, 2C 1991, folio 439. Joseph à feu Joseph Ador constitue en dot à sa fille la somme de 150 livres, pour tous droits paternels et maternels.

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6-8) N RUET, né le 25 septembre 1779 et ondoyé à la naissance par Pierre Allermoz, mort peu après et inhumé le jour suivant.

6-9) Élisabeth RUET, baptisée le 29 décembre 1781 (parrain et marraine : André et Élisabeth Mermin, des Avanchers).

6-10) Étiennette RUET, baptisée le 20 novembre 1783 (parrain : Pierre Ruet ; marraine : Martin Jay).

6-11) Jeanne-Baptiste RUET, baptisée le 1er février 1786 (parrain : Jean-Baptiste Morard ; marraine : Jeanne Ador, femme d’Humbert Morard).

6-12) Marie-Madeleine RUET, inhumée le 14 août 1788. 6ème degré Jean Pierre RUET, baptisé à Bellecombe le 13 août 1767 (parrain : Pierre Ruet ; marraine : Marie Armand). Militaire pensionné en 1807 et cultivateur à Bellecombe (aux Emptes), il est mort en cette commune le 9 décembre 1807. Il épouse à Bellecombe le 26 nivôse an XII Agnès GACON, née aux Allues le 16 octobre 1776, fille des défunts Pierre Gacon et Pernette GACON, cultivateurs. Enfants, nés à Bellecombe : 7-1) Pierre Paul RUET, né le 13 frimaire an XIII, mort à Bellecombe le 31 mars 1806. 7-2) Michel RUET, né aux Emptes le 16 janvier 1807.

§ X - Postérité de Jean Joseph RUET le jeune, fils de Pierre et de Marie RICHARD

5ème degré Jean Joseph RUET, baptisé à Bellecombe le 9 avril 1758 (parrain : Jean Vibert ; marraine : Jacqueline Mermin). Demeurant à Bellecombe, il est mort en cette paroisse le 10 avril 1820, et il est inhumé le lendemain. Il épouse à Bellecombe le 15 juin 1787 Marie Pernette BONJEAN, baptisée au Chapelles le 21 septembre 1762, fille de Maurice Joseph Bonjean et de Pernette VAUDEY. Enfants, nés et baptisés à Bellecombe : 6-1) Joachim, dit Hyacinthe RUET, baptisé le 9 mars 1788 (parrain : Pierre Ruet ; marraine :

Marie Richard). Cultivateur à Bellecombe, il est mort en cette paroisse le 8 octobre 1853. Il épouse 1e) à Bellecombe le 23 juillet 1812 Antoinette PESSOZ, née aux Chapelles le 17 janvier 1790, fille de feu Jacques Marie Pessoz et de Josèphe DAVID-VAUDEY. Il épouse 2e) Michelette MERMIN, morte à Bellecombe le 6 janvier 1836. Il épouse 3e) Mélanie PEYSEY. Il a eu un enfant de Jeanne GUILLOT : 7-1) Joseph Marie RUET, né et baptisé à Aigueblanche le 29 juillet 1820 (parrain :

François Vibert ; marraine : Lucie Guillot). 6-2) Jeanne Maurise RUET, baptisée le 10 décembre 1789 (parrain et marraine : Laurent

Grogniet et Jeanne Maurise Vaudey, son épouse). Elle est morte sans alliance aux Emptes le 23 février 1864.

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Elle est la mère de : 7-1) Claude RUET, né et baptisé à Bellecombe le 15 octobre 1823 (parrain et marraine :

Jean Claude et Victoire Ruet) ; mort ibidem le 19 décembre suivant. 6-3) Jean Maurice RUET, baptisé le 29 novembre 1791 (parrain : Maurice Joseph Bonjean ;

marraine : Étiennette Brun). 6-4) Marie Josèphe RUET, née en 1795. Cultivatrice à Bellecombe, elle est morte en cette

commune le 8 avril 1867. Elle épouse à Bellecombe le 19 juillet 1824 Pierre CHARLET, né vers 1795, fils de Pierre Charlet et de Marie JAY. Cultivateur à Bellecombe, il est mort en cette paroisse le 5 avril 1840.

6-5) Victoire RUET, née en 1800. Cultivatrice à Bellecombe, elle est morte en cette commune le 18 janvier 1856, dans la maison de Claude Armand. Elle est la mère de trois enfants naturels, nés et baptisés à Bellecombe : 7-1) Julienne RUET, le 30 janvier 1827 et baptisée le lendemain (parrain : Félix Duféel,

fermier du sieur Bernard ; marraine : Agathe Ruet) ; morte le 1er février suivant. 7-2) Marie RUET, née et baptisée le 13 septembre 1829 (parrain : Marie Pierre Armand ;

marraine : Françoise, veuve de Jean Ruet, des Emptes) ; morte à Bellecombe le 9 juillet 1830 et ensevelie le lendemain.

7-3) Pierre Joseph RUET, né et baptisé le 16 décembre 1830 (parrain et marraine : Pierre Charlet et Josèphe Ruet, son épouse) ; mort le 19 suivant et enseveli le lendemain.

6-6) Jean Marie RUET, né le 30 frimaire an XII. 6-7) Henri RUET, né le 16 juillet 1806. 6-8) Jean Antoine RUET, qui suit. 6ème degré Jean Antoine RUET, né vers 1808. Demeurant à Bellecombe, il est mort avant 1857. Il épouse à Bellecombe le 2 mai 1834 Pernette ALLERME , fille de Claude et d’Étiennette MERMIN. Elle est morte avant 1857. D’où : 7-1) Joseph Marie RUET, qui suit. 7ème degré Joseph Marie RUET, né à Bellecombe le 24 juin 1836 et baptisé le lendemain (parrain : Pierre Allerme ; marraine : Étiennette Mermin). Cultivateur en cette commune (aux Emptes), il est mort le 11 septembre 1908. Il épouse à Bellecombe le 21 avril 1857 Émilie GUMERY , née au Bois vers 1834, fille d’Henri Gumery et de Marie Ange MERMILLOD. Elle est morte aux Emptes le 5 novembre 1902. Il épouse 2e) à Bellecombe le 10 septembre 1903 Marie Jéronime BOUVIER , née en 1840 aux Avanchers. Enfants, nés à Bellecombe : 8-1) Péronne Jacqueline Élisa RUET, née le 2 août 1860 et baptisée le lendemain (parrain : Julien

Chevalier, cultivateur ; marraine : Jacqueline Frézat, ménagère, tous deux de Bellecombe). Après son mariage, elle est cultivatrice aux Emptes avec son mari, et meurt après 1926. Elle

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épouse à Bellecombe le 31 décembre 1889 Jean-Baptiste Joseph BRUNOD, alors domestique de ferme à Villargerel, né à Châtillon (Val d’Aoste) le 16 mai 1862, fils de Jean Joseph Brunod et de Marie Jeanne TASSI. Cultivateur aux Emptes après son mariage, il est vivant en 1926.

8-2) Marie Henri RUET, né aux Emptes le 8 mai 1869. Il est mort aux Emptes le 7 novembre 1901.

8-3) N RUET, mort-né le 24 février 1875.

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Index des noms de conjoints

A ADOR .................................................................................93 AILLOUD ...........................................................................27 ALLERME....................................................................85, 95 ALLERMOZ ........................................................... 63, 66, 86 ALLIOUD .....................................................................68, 75 AMY ...................................................................................14 ANCENAY..........................................................................88 ARMAND ...........................................................................80 ASPORD ............................................... 35, 48, 55, 56, 79, 81 ASPORD-CARRAZ............................................................49 ASPORD-ROGET.........................................................56, 61 AVET...................................................................................16

B BAUDIN .............................................................................86 BAUDRY ......................................................................13, 42 BÉRARD................................................................. 30, 55, 69 BERMOND.....................................................................7, 83 BÉROD ...............................................................................58 BÉROUD ......................................................................29, 78 BERRY................................................................................28 BERTRAND............................................................ 55, 74, 77 BIOLLET ............................................................................23 BIORD ................................................................................88 BOCHET.......................................................................45, 93 BONJEAN...........................................................................94 BONNEFOY .................................................................63, 73 BONNEFOY-CUDRAZ ......................................................22 BONVIN .............................................................................12 BORNAND ............................................................. 31, 40, 67 BORREL .......................................................................12, 40 BOUCHER..........................................................................24 BOURGEOIS ......................................................................52 BOUVERAT........................................................................80 BOUVIER ............................................................... 43, 54, 95 BROCCARD.......................................................................85 BRUN............................................................................68, 79 BRUNOD............................................................................96

C CARRET ..................................................... 23, 69, 74, 87, 89 CHAPUIS............................................................................42 CHARDIN...........................................................................40 CHARLES...........................................................................78 CHARLET ....................................................................20, 95 CHARVAY ..........................................................................48 CHÂTELLET.......................................................... 11, 82, 89 CHAVOUTIER..............................................................58, 86 CHEVALLIER ....................................................................55 CLAVEL..............................................................................82

CLERC ................................................................................24 COMPAGNON..................................9, 13, 40, 57, 59, 63, 85

D DAGOSTINO ......................................................................71 DAIGUE........................................................................29, 82 DÉCOMBE..........................................................................87 DEROIN ..............................................................................21 DIARD.............................................................................9, 48 DUBOIN..............................................................................90 DUC.....................................................................................90 DUCLOZ .............................................................7, 41, 56, 85 DUITTOZ ............................................................................27 DURANDARD..............................................................29, 54 DURET................................................................................19 DUVAL................................................................................21

E EMPRIN ..............................................................................71 EYNARD.............................................................................14

F FAVERGEON......................................................................84 FÉCHOZ..............................................................................25 FÉCHOZ, alias FEIGE........................................................18 FÉLIX..............................................................................8, 12 FONTANIL..........................................................................41 FORT ...........................................................26, 28, 68, 74, 75 FRAISSARD .................................................................42, 44 FRANCOZ-GULLIET...................................................18, 38

G GACON ...............................................................................94 GARZEN .............................................................................39 GIROD.................................................................................16 GONTHIER...................................................................45, 93 GRAND .........................................................................25, 28 GROGNET ..........................................................................62 GROGNET, dite CHASSOT................................................63 GROULT .............................................................................75 GUILLOT......................................................................83, 86 GUMERY ........................................ 11, 14, 31, 48, 72, 73, 95

H HERBILLON.......................................................................21 HODOYER..........................................................................69 HOSTE ..........................................................................35, 92 HÔTE.............................................................................27, 84 HUDRY ...............................................................................16 HUMBERT..........................................................................68

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J JACQUEMOND ............................................... 59, 64, 76, 91 JAY.............................................................. 14, 41, 44, 67, 93 JULIEN ...............................................................................72

L LACHENAL ....................................................................... 11 LACHENAL-VEILLARD ..................................................39 LACROIX ...........................................................................14 LANGLOIS.........................................................................21 LAURENT .............................................................. 81, 89, 90 LÉGER............................................ 29, 30, 37, 69, 75, 77, 87 LESGARD ..........................................................................82 LOMBARD.........................................................................41 LOZET .................................................................... 31, 68, 72

M MARCOZ............................................................................16 MARIE................................................................................53 MARTINET.........................................................................53 MERMIN ............................................................................94 MIBORD.............................................................................86 MONTCENY ......................................................................16 MORGE ..........................................................................9, 67 MOSSARD..........................................................................20 MUGNIER ..........................................................................70 MURAZ .................................................................. 71, 75, 76

P PATISSIER..........................................................................49 PEISEY ...............................................................................23 PESSOZ ..............................................................................94 PETIT..................................................................................86 PEYSEY............................................................ 13, 19, 64, 94 POINTET ......................................................................65, 66 PRINCAT ............................................................................36

R RAFFIN-CHARBONNIER.................................................20 RAFFORT ...........................................................................72 RAMBAUD.........................................................................72 RELLIER ............................................................................28 RELLIER-MARGOTIN......................................................44

RENNAZ .............................................................................46 REPLAT...............................................................................44 REVERS..............................................................................66 REY .........................................................................37, 48, 55 REYNAZ .............................................................................66 RICHARD ...........................................................................92 ROCHAIX ...........................................................................89 ROLLAND ..........................................................................37 ROSAN................................................................................21 ROSSAT ..............................................................................89 RUET.....................................................19, 28, 30, 60, 70, 72 RUFFIER.............................................................................89

S SANTON .............................................................................27 SCHULTZ............................................................................91 SEBILLE .............................................................................49 SILVOZ ...............................................................................79 SIMILLE........................................................................56, 78 SIMOND..................................................................26, 48, 74

T TATOUD..............................................................................42 THIAUD..............................................................................23 THOMAS ............................................................................32 TRUCHET...........................................................................91 TURIN .................................................................................17

U ULLIEL ...............................................................................46

V VAROSSIER........................................................................45 VAUTIER ............................................................................13 VEIZY .................................................................................64 VERDON.............................................................................52 VERNEX-LOZET ...............................................................82 VIBERT.........................................................................58, 87 VICHARD .........................................................30, 31, 32, 68 VIGNERON ........................................................................20 VILLIOD .............................................................................71 VIOLLET ....................................................................7, 9, 58 VIVET .................................................................................45

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