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Fédération FO de la métallurgie LE JOURNAL P. 15 Cassidian CyberSecurity : FO cartonne ! P. 20 Aider les jeunes à passer de l’école à l’entreprise P. 17 Cadres : une première coordination 517 • mars 2013 N°CPPAP 0215s07170 www.fo-metaux.org FO PSA POISSY : FO PSA POISSY : AU SERVICE DES SALARIÉS AU SERVICE DES SALARIÉS

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F é d é r a t i o n F O d e l a m é ta l l u r g i e

LE JOURNAL

P. 15

Cassidian CyberSecurity :

FO cartonne !

P. 20

Aider les jeunes à passer

de l’école à l’entreprise

P. 17

Cadres : une première

coordination

517 • mars 2013N°CPPAP 0215s07170

w w w. f o - m e t a u x . o r g

FO PSA POISSY :FO PSA POISSY :

AU SERVICE DES SALARIÉSAU SERVICE DES SALARIÉS

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Editorial 3

Le dossierFO PSA Poissy :une réussite syndicale au service des salariés 4-7

Actualité socialeLe devenir de l’automobile en débat 8PSA jour son avenir 9

Actualité syndicaleLa crise n’entame pas la combativité des Métaux des Yvelines 10Coordination ascenseurs : attention danger ! 10Constellium : la force qui monte 14Cassidian CyberSecurity : FO cartonne ! 15Eramet poursuit son développement syndical 16

GESIM : les raisons de rester revendicatifs 16Cadres : une première coordination 17USM de la Marne : prêts à la mobilisation générale 18Chez Soitec, FO ne se laisse pas abattre 18Eurocopter La Courneuve : 30 ans de présidence FO du CE 19Coordination Faurecia : l’inquiétude grandit 19

InFOsAider les jeunes à passer de l’école à l’entreprise 20

Vos droitsLa disparition du comité d’entreprise 21

JeuxDes Métaux et des mots 22

s o m m a i r e m a r s 2 0 1 3

> SMIC horaire brut : 9,43 euros

> SMIC brutmensuel :1430,22 euros

> Plafond de la sécurité sociale :3 086 euros par mois(pour l ’année 2013 : 37 032 euros)

> Coût de la vie :-0,5 % en janvier (-0,5 % hors tabac); +1,2 % en glissement

sur les 12 derniersmois (+ 1 % horstabac).

> Chômeurs :3 169 300(catégorie A, au 26 février 2013)

> Indice de référencedes loyers :123,97 (4è tr imestre2012).

> Taux d’intérêt (21 février) :0,07% au jour le jour.

C h i f f r e s à c o n n a î t r e

mars 20132 • FO Métaux

Et toujours l’information en ligne sur...

www.fo-metaux.com

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Frédéric HomezSecrétaire général.

é d i t o r i a ln u m é r o 5 1 7

E n France, le chômage continue d’aug-

menter et la croissance devrait être plus

basse que prévu, le gouvernement ayant

revu sa prévision à la baisse de 0,8 % à 0,3 %,

voire moins. Avec ces données négatives, l’é-

conomie risque encore de prendre du plomb

dans l’aile.

Le gouvernement et les employeurs doivent

assumer leurs responsabilités en impulsant des

augmentations de salaires et en répondant aux

revendications de FO Métaux, ce qui permet-

trait de relancer la croissance et l’économie tout

en soutenant les créations d’emplois.

Malheureusement, le gouvernement, avec une

augmentation dérisoire du smic de 0,3% en jan-

vier et la non-revalorisation des fonctionnaires,

ne montre pas l’exemple. C’est la même chose

avec certains employeurs, notamment ceux qui

prônent la modération ou la baisse des salaires,

là aussi soutenus par le gouvernement lors de

la retranscription en un projet de loi de l’ac-

cord national interprofessionnel du 11 janvier

2013 sur la sécurisation de l’emploi.

Cette modération est également soutenue par

la Commission Européenne, qui a réuni le 1er

février la BCE, l’OIT et les partenaires sociaux.

Elle souhaite tout simplement appliquer la modé-

ration à l’allemande. En ce sens, le secrétai-

re général d’Industriall European Trade

Union a eu raison de refuser cette proposition

et de la combattre. Comment soutenir la modé-

ration salariale alors que les prix à la consom-

mation continuent de croître ? Pour les sala-

riés concernés, c’est purement et simplement

de la baisse de pouvoir d’achat. Ou alors, il

faut agir contre l’augmentation des prix à la

consommation, mais ceci est un autre débat.

Dans le secteur privé, une étude sur les salaires

vient de paraître. Elle prévoit une augmenta-

tion de 2,6 % en moyenne (augmentations géné-

rales plus augmentations individuelles) pour

2013 au lieu de 2,9 % en 2012 et un gel des

salaires dans 5 % des entreprises. Dans la métal-

lurgie, nous nous battons autour de ce chiffre,

voire plus. En effet, à FO Métaux nous reven-

diquons des augmentations de salaires et nous

les obtenons dans la plupart des conventions

collectives territoriales avec des hausses

allant de 1,5 % à 3,5 % pour les minima annuels.

Nous obtenons la même chose pour les salaires

réels dans certaines entreprises, sauf dans celles

qui traversent malheureusement de réelles dif-

ficultés.

Pour autant, nos délégués arrivent à faire abou-

tir certaines de leurs revendications. Nous pen-

sons ici plus particulièrement au secteur de l’au-

tomobile, dont les constructeurs et les

équipementiers font face à une crise difficile.

Nous apportons tout notre soutien à Christian

Lafaye, délégué syndical central FO de PSA,

ainsi qu’aux équipes de FO de tous les sites

qui se battent pour la défense de leur groupe.

Ils ne lâchent rien, y compris quand ils ne sont

pas dans une période faste. Ils ont ainsi obte-

nu des augmentations individuelles et une reva-

lorisation de la part employeur de la mutuel-

le, qui va passer de 25 % à 35 % et ce, sans la

signature d’un accord, le groupe n’ayant pas

lâché d’augmentation générale. Dans ces condi-

tions, FO ne pouvait pas signer.

Tout notre soutien également à Laurent

Smolnik, délégué syndical central FO de Renault,

et à l’équipe qui mène avec lui une négocia-

tion difficile pour l’amélioration des perfor-

mances en France, et ce afin de préserver les

sites et augmenter l’attribution de véhicules

sur notre territoire. Sur les salaires, et contrai-

rement à ce que souhaitait leur direction, ils

ont déjà réussi à éviter un gel des salaires pour

2014 et 2015 et ont obtenu de revoir la for-

mule de l’intéressement.

Oui, nos délégués FO sont courageux et, dans

ces entreprises, ils méritent largement d’être

soutenus et félicités pour leur lutte afin de pré-

server leur groupe et les emplois. Alors “cha-

peau bas”, mes camarades, et respect pour vos

combats syndicaux !

Pour FO Métaux, la défense de l’emploi et l’aug-

mentation des salaires restent les priorités. Alors,

ensemble avec les salariés, nous devons conti-

nuer de porter nos revendications afin de les

faire aboutir dans toutes les entreprises.

Organe officiel de laFédération confédérée FOde la Métallurgie

Directeur de la publication :Frédéric Homez

Imp.Spéciale FO MétauxN° de CPPAP: 0215s07170

Rédaction : ADH

Publicité : PMV9, rue Baudoin, 75 013 Paris

Contact :01 53 94 54 [email protected]

Chapeau bas pour les négociateurs FO !

FO Métaux • 3mars 2013

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L e d o s s i e r

mars 20134 • FO Métaux

FO PSA Poissy : une réussite Alors que la crise économique frappe de plein fouet l ’ industrie automobile,

défendre l ’emploi. Chez PSA, cela se traduit par des négociations sur la restructurationplus visible au sein des entreprises où notre organisation bénéficie d’une base

le personnel a ainsi bénéficié de garanties essentielles lorsqu’i l a été confronté

A Poissy, l’établissement dePeugeot-Citroën ressemblequelque peu à une ville dans la

ville. Avec près de 6000 salariés, répar-tis en de nombreuses équipes, rester àl’écoute du terrain pourrait sembler insur-montable. Mais il n’y a pas de secret :si FO est majoritaire depuis 2000, avec41% des suffrages lors des dernières élec-tions de mars 2009, c’est bien que lesdélégués y parviennent ! « Notre présencequotidienne sur les chaînes de monta-ge et notre écoute constante du personnelnous permettent de ne jamais êtredéconnectés de la base et d’être les porte-parole de ceux qui nous soutiennent»,explique Michel Prost, secrétaire du CE.Ainsi, les 2/3 des réclamations déposéesl’ont été par FO.

Ce contact permanent nécessite uneorganisation sans faille. Afin de faireremonter les attentes du personnel, le syn-dicat dispose d’un coordinateur par sec-

teur d’activité, voire 2 ou 3 selon leséquipes. Chaque semaine, l’ensemble deces coordinateurs se réunissent pour fairele point sur la situation des différenteséquipes et faire remonter les informa-tions. Ce dialogue continu est valable pourtoutes les catégories de personnels. Enplus de la réunion mensuelle qui rassemblel’ensemble des délégués, les différentescommissions (cadres, ETAM, agents demaîtrises…) se réunissent égalementchaque mois. De plus, une « commissionjeunes » se tient mensuellement pourrépondre aux questions des adhérents.

A l’écoute des salariés

Mais au-delà de ces structures, la portede FO est toujours ouverte. « Beaucoupde salariés viennent discuter au local syn-dical pour mieux connaître leurs droitset se faire expliquer les accords signés,expose Jean-François Kondratiuk, secré-

taire du syndicat. Nous les aidonsnotamment dans leur déroulement de car-rière, souvent avec un certain succèsd’ailleurs. Plusieurs d’entre eux sont deve-nus RU (responsables d’unités) ou tech-niciens de méthodes alors qu’ilsn’avaient été embauchés que commeOPUEP (ouvrier de production)quelques années auparavant. C’est ladémonstration que grâce au soutien deFO, chacun a sa chance dans l’entrepri-se ».

Si cette présence sur le terrainexplique en grande partie que les effec-tifs de FO continuent de grossir au seinde l’établissement, le poids de l’organi-sation n’y est pas non plus étranger. Eneffet, grâce à l’appui de la coordinationFO du groupe PCA ainsi que celui de laFédération FO de la Métallurgie et de l’UD,l’équipe syndicale de Poissy dispose derelais essentiels. Les échanges avec lessyndicats des autres établissements, leservice juridique fédéral ou encore, etsurtout, les interventions de laFédération auprès des pouvoirs publicsou de la direction du groupe renforcentsouvent les revendications du syndicat,notamment pour la défense de l’emploi.Sans oublier les interventions de MichelProst et Jean-François Kondratiuk, dansle cadre de leur mandat respectif de coor-dinateur IndustriALL European TradeUnion et secrétaire du comité de grou-pe européen, auprès des différentes ins-tances internationales.

Avec la réforme du système de repré-sentativité, l’équipe FO de Poissy a à cœurde démontrer que son action quotidiennecontinue d’engranger la confiance des sala-riés. Les délégués le démontreront le 21mars, lors de leurs prochaines électionsprofessionnelles.

La clé du succès des équipes FO sur Poissy ?Des relais au plus près des salariés

Des délégués en contact permanent avec le terrain

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L e d o s s i e r

FO Métaux • 5mars 2013

syndicale au service des salariésFO parvient grâce à la pratique contractuelle à protéger les salariés et du groupe afin d’éviter des l icenciements secs. Ce phénomène est d’autantimportante de mil i tants. Sur le site de Poissy, où FO est majoritaire depuis 2000, à des situations diff ici les, notamment aux mesures de chômage partiel.

C omme l ’ ensemble des é tab l i s-sements du secteur automobile,l e s i te de Poissy a é té touché

par la ba isse d ’act iv i té depuis deuxans . Les sa lar iés sont confrontés àdes mesures de chômage part ie l .

Durant cette période diff ic i le quevit le s ite , le personnel peut comp-ter sur les garanties négociées par FO,notamment les accords sur l ’APLDgarantissant le maintien en permanencede 90% du sala ire net . Les déléguésne cessent de communiquer auprès dessalariés sur leurs droits ou sur les dis-cussions du comité d’établ issement.En cou l i s ses , not re o rgan i sa t ionœuvre grandement pour sensibi l iserles pouvoirs publics à la situation del ’ automobi l e . La Fédéra t ion es tnotamment intervenue auprès del ’Elysée pour faire connaître sesrevend ica t ions . E l l e a éga l ementremis à la direction du groupe un Livreb lanc rassemblant ses réf lexionspour sort ir PSA de l ’ornière .

L’équipe de nuit vient de redémarrerle 11 févr ier , avec des perspect ivesd ’augmentat ion de la product iondè s l a m i - av r i l , p e rme t t an t d eredonner des charges de travail à deséquipement iers qui en ava ient b ienbeso in .

Le site est le premier employeur du département.

Le site de Poissy face à la crise

Créé il y a soixante-quinze ans, le siteindustriel de Poissy appartenait à l’ori-gine au groupe Ford avant de rejoindrele giron de Simca, Chrysler, puis le grou-pe PSA depuis 1978, année de rachat deChrysler Europe par PSA. Usine impor-tante du constructeur et premieremployeur des Yvelines, ce site emploieactuellement 6000 salariés.

Concernant la production, le site estspécialisé dans la fabrication des véhi-cules 208, C3 et DS3. La 208 représen-te le produit emblématique de Poissy, quiproduit 1 225 véhicules par jour, avec

une perspective d’augmentation de cechiffre à la mi-avril. Avec l’alliance PSA-

GM, FO espère que le modèle remplaçantla C3 sera attribué à Poissy dès 2014.

Poissy en bref

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L e d o s s i e r

mars 20136 • FO Métaux

D epuis que FO gère le Comitéd’Etablissement, de nombreusesnouveautés sont régulièrement

mises en place. Aucune catégorie de personneln’est oubliée, notamment les jeunes à faiblerevenus pour qui de nombreuses prestationssont proposés à l’image d’une semaine de ski

entre Noel et jour de l’an pour 200 eurospension complète incluant les locations deski et remontés mécaniques. Malgré une bais-se de son budget sur le mandat 2009-2013,le CE continue d’offrir un niveau de pres-tation haut de gamme. Parmi les plus appré-ciées figurent les chèques vacances, les cou-

pons sports, les CESU, les voyages organisés,la participation sur les vacances familiales,les loisirs (cinéma, théâtre…), les voyages indi-viduels, les sections sportives et culturelles.Pour chaque événement personnel (maria-ge, naissance…) des cadeaux sont offerts aupersonnel. De nombreux événements sontégalement organisés sur le site de Poissy, dontle spectacle de fin d’année qui a attiré 15 000spectateurs, où les jouets de Noël et un cadeausont offerts à l’ensemble des salariés. Afinde répondre aux problèmes de pouvoir d’achat,des améliorations ont été apportées sur l’en-semble des prestations. Ce projet est un enga-gement à minima pour les 4 années à venir.Lors d’une récente enquête d’opinion, 88%des salariés de Poissy ont affirmé avoir unebonne opinion de leur CE. Des encourage-ments qui poussent le Comité d’Entrepriseà continuer dans cette voie et à envisager denouveaux projets. Enfin, si les CE ont par-fois mauvaise presse, celui de Poissy est irré-prochable et il le prouve. En effet, en plusdes contrôles annuels existants, un accordde labellisation PSA a été mis en place, et leCE de Poissy est le premier –et le seul– às’être porté volontaire. Il a décroché haut lamain ce label, attribué après un audit aussisévère que rigoureux portant sur pas moinsde 68 critères.

Le Comité d’Etablissement, une réponse aux attentes du personnel

Michel Prost, secrétaire du CE de Poissy, et Nicolas Laget, président de l’ASCAP

Des formations

P our remplir leur rôle le plus effi-cacement possible, les militantsFO bénéficient d’une formation

syndicale permanente Une grandepartie des formations se déroulent endehors du temps de travail . Au coursdes deux derniers mois, une centai-ne d’adhérents ont suivi l ’une de cessessions. Un moyen efficace d’amé-liorer l ’action syndicale en se polari-sant sur les réalités spécifiques de l’en-treprise.

Avec une quaranta ine de s éancespar an , FO Peugeot Po i s sy permet

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L e d o s s i e r

FO Métaux • 7mars 2013

Obtenir des garanties par la négociation

F idèle à ses valeurs, FO a toujoursété le moteur de la pratiquecontractuelle. Par le biais de la négo-

ciation permanente, l’objectif majeur dusyndicat est d’obtenir sans cesse des avan-tages pour le personnel. « Les accordsque FO négocie apportent systémati-quement des garanties importantes,notamment pour les salariés les plus

faibles, et ce malgré la crise, affirmentles délégués. Et lorsque nous ne signonspas, c’est que nous considérons que, mal-gré tous les efforts fournis lors des dis-cussions, le texte final n’est pas favo-rable au personnel. C’est pour cette raisonque FO a refusé l’accord salarial 2013 etpoursuit son action pour la réouvertu-re des négociations salariales. »

Les évolutions de carrière sont éga-lement pour FO une priorité. Lesaccords pour les opérateurs polyvalentsd’UEP (2006), celui pour les ouvriersprofessionnels (2008) et celui pour lesETAM (2010) offrent à tous lessalariés de véritables perspectives decarrière basées sur la compétence entoute transparence. La preuve : cetteannée, la direction a lâché du lest surles AI afin de faire fonctionner lesaccords.

Autres exemples significatifs : lesaccords négociés en 2003 et 2004 surl ’égal i té professionnel lehomme/femmes et sur la diversité onteu comme conséquence qu’à Poissy, lesdiscriminations n’existent plus, quetoutes les évolutions de carrière sontstrictement liées aux compétences, etquelle que soit la catégorie profes-sionnelle. Le centre de Poissy est aussidevenu une référence sur l’égalitéprofessionnelle.

Enfin, FO a été leader lors de la négo-ciation pour la mise en place d’unemutuelle groupe en 2012. « Certainsnous critiquaient à l ’époque, se rap-pelle Jean-François Kondratiuk, etaujourd’hui nous ne les entendonsplus. » Cette année, FO a obtenu quela part employeur passe de 25 % à 35 %,avec un objectif de 50 % en 2015.

Les salariés bénéficient de nombreuses garantiesgrâce à l’action de notre organisation.

pour les militantsà un maximum de ses délégués d’êtreopéra t ionne l s pour l a synd ica l i s a -t ion sur l e t e r ra in . I l s apprennentéga l ement à déch i f f r e r l e s accordsa ins i qu ’à décor t iquer l e s t extesl ég i s l a t i f s e t l e s convent ions co l -l ec t ives .

Si ces formations sont uti les dèsaujourd’hui, el les ont surtout pourobjectif de préparer l ’avenir. En for-mant de nombreux jeunes, FO se donneles moyens de pérenniser son actionafin de continuer d’agir pour les sala-riés.

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A c t u a l i t é s o c i a l e

mars 20138 • FO Métaux

Le devenir de l’automobile en débatJean-Claude Mail ly, accompagné de Frédéric Homez et de plusieurs représentants de

notre organisation, ont participé à un échange sur le futur de l ’ industrie automobilesur les terres de PSA Poissy. Compte-rendu.

H asard du calendrier. Le 29 janvier, alorsque le plan social du groupe PSA aété suspendu par la justice, Jean-Claude

Mailly, secrétaire général de la ConfédérationFO, a participé à un débat prévu de longue datesur l’avenir de l’industrie automobile.Accompagné du secrétaire général de laFédération FO de la métallurgie Frédéric Homez,du secrétaire fédéral Jean-Yves Sabot, du délé-gué syndical central FO PSA Christian Lafaye,du secrétaire du syndicat FO Poissy Jean-FrançoisKondratiuk, il a aussi pu rencontrer des sala-riés du site de Poissy. Plusieurs élus locaux ontégalement pris part à ce débat organisé à Carrières-sous-Poissy. Près de 200 salariés de Poissy, ainsique d’autres venus des différentes usines dugroupe, entre autres du Nord et de Normandie,ont assisté à cette réunion.

Bien évidemment, les questions liées à la compé-titivité et à l’emploi ont tenu une place cen-trale dans les échanges. Frédéric Homez a d’ailleursrapidement recadré ce débat en rappelant lespositions de notre organisation : « Ramener lacompétitivité au seul coût du travail quand onsait que celui-ci ne représente que 20 % descoûts est une erreur, et ce d’autant plus quel’on est face à un contexte de dumping socialen Europe. Ne ferait-on pas mieux de regar-der de plus près les 80% restants pour trou-ver des solutions efficaces ? » Jean-Claude Maillya fait remarquer que le coût de l’énergie repré-

sente la moitié du coût du travail et s’est inter-rogé : « Quand le prix de l’énergie augmente,que faire pour rester compétitif ? S’acharnerà nouveau à baisser le coût du travail ? » Alorsque les négociations « compétitivité » s’ouvraientle même jour chez Renault, Jean-François Fabre,secrétaire du syndicat FO Sevelnord, a rappeléque sur son site, l’accord n’avait pas été signésans contreparties, puisqu’il n’y aurait pas dePSE ni de gel des salaires.

Les échanges ont ensuite tourné autour durécent accord interprofessionnel sur la sécu-risation de l’emploi, que notre organisation arefusé de signer. Jean-Claude Mailly a souhaité« bon courage aux députés pour retranscrirel’accord sur la sécurisation de l’emploi dans uneloi, vu qu’il contient des mesures « illégales » ».A un élu local qui conseillait de mettre l’ac-cent sur la GPEC territoriale, il a répliqué qu’el-le était trop souvent dévoyée pour simplifierdes réductions d’effectifs. Frédéric Homez apour sa part exprimé ses craintes que la trans-cription du fameux accord dans une loi n’abou-tisse à un blocage du dialogue social, tant lesrisques dans les négociations deviendront élevés.Revenant sur le « cas PSA », il a pointé les erreursstratégiques du groupe qui ont amené à l’ac-tuelle situation et dont les salariés ne sont pasresponsables. Il a d’ailleurs félicité le DSC ChristianLafaye et les équipes syndicales FO PSA pourle travail accompli avant de se féliciter de l’ef-

ficacité de la démarche de filière aujourd’huià l’œuvre, revendication de longue date de FOlongtemps refusée par les donneurs d’ordre. « La priorité aujourd’hui est de sauver PSA,qui porte la filière automobile à bout de brasen France. » Des propos complétés par Jean-Claude Mailly, pour qui l’important est « d’avoirune stratégie industrielle et de voir l’Etat jouerson rôle. Être présent au capital ne suffit pas,ses 15 % chez Renault le montrent bien », a-t-il martelé.

Jean-François Kondratiuk, secrétaire du syn-dicat FO Poissy, est intervenu alors que la dis-cussion s’orientait sur le site de Poissy pourexpliquer que, à l’horizon 2015, ce serait le seulsite français à fabriquer du segment B en France.« La viabilité du site suppose un volume deproduction de 400 000 véhicules par an, a-t-il expliqué. Ce qui pose les problématiques del’adaptation des routes pour faire face au néces-saire approvisionnement du site, du rappro-chement de certains fournisseurs et de la créa-tion de logements. Tout ceci est prioritaire pourla survie de Poissy. » Une déclaration qui a euun écho certain chez les élus locaux.

Expliquant que le constructeur « doit revoirsa stratégie pour reconquérir le marché, garan-tir ses véhicules cinq ans comme ses concur-rents, revoir sa politique au niveau des optionssur les modèles et mieux gérer ses stocks »,Jean-Claude Mailly a répété, au-delà dePoissy, la nécessité d’une autre logique de construc-tion de l’Union Européenne afin d’éviter quela concurrence induite par le dumping socialne tire tous les salariés vers le bas. Il n’a d’ailleurspas exclu le recours à des mesures de protec-tionnisme : « Ce n’est pas un gros mot. Unetelle démarche doit exister au niveau françaiset européen. Les pays soi-disant libéraux se protè-gent (USA, Canada…) alors que l’Europe estune passoire. Aux USA, le « made in » doitobligatoirement apparaître sur les produits... »Au final, les solutions ne pourront être qu’àl’image de cette réunion : elles devront passerpar la dialogue, la concertation et la négocia-tion entre les partenaires sociaux et industrielset pouvoirs publics pour être réellement effi-caces.

Les métallos de PSA en compagnie de Jean-Claude Mailly et Frédéric Homez.

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A c t u a l i t é s o c i a l e

FO Métaux • 9mars 2013

F O PSA Peugeot Citroën, en inter-syndicale avec la CFE-CGC et laCFTC, a tenu le 31 janvier au siège

de PSA, avenue de la Grande Armée àParis, une conférence de presse sur lethème : « Rassemblons-nous maintenantpour sauver PSA ! ». A la veille d’un CCEextraordinaire qui devait débouchersur l’ouverture des pôles de mobilité àAulnay, FO et les deux autres organi-sations syndicales ont présenté leurs posi-tions sur la situation actuelle du sited’Aulnay et les orientations de négociationsprises avec la direction. ChristianLafaye, délégué syndical central FO PSA,n’a pas caché son inquiétude : « C’est lapremière fois que le groupe est dans unesituation aussi grave, et plus tard la thé-rapie interviendra, plus grands seront lesdégâts. » Actuellement, PSA perd 7 mil-

lions d’euros par jour, et si la situationdoit avant tout aux erreurs stratégiquesdu groupe, l’intersyndicale n’a pashésité à poser la question de la survie duconstructeur. Survie qui s’avère chaquejour plus menacée, d’autant que le plande sauvegarde de l’emploi ne sera pas misen œuvre avant le mois de mai. Et enco-re ! Impossible de dire s’il suffira à ren-verser la vapeur –un plan de performanceétant d’ores et déjà prévu à sa suite–, nisi l’ensemble sera fait dans l’intérêt dessalariés…

FO et les deux autres organisations syn-dicales ont réaffirmé devant la presse leurvolonté de voir Aulnay rester un site indus-triel et expliqué qu’ils travaillaient actuel-lement sur un plan de portage sur trois anspour Aulnay et Rennes, et destiné à per-mettre des départs anticipés en retraite pour

les seniors. Ils ont d’ailleurs réclamé sa géné-ralisation à tous les sites du groupe. Resteque pour le moment, tant que les CE etCCE de Faurecia, filiale de PSA, n’aurontpas eu lieu, l’ensemble du PSE est bloqué.En attendant, la situation continue de sedégrader à Aulnay, où l’absentéisme a dou-blé. En cause : l’intimidation physique etverbale à laquelle se livre un groupe syn-dical minoritaire bien décidé à utiliser tousles moyens pour récupérer politiquementl’affaire. « Nous continuerons de porter nosrevendications et de nous battre pour qu’unesolution soit trouvée pour chaque salarié,a martelé Christian Lafaye. Il y a urgen-ce à agir, et à le faire avec les partenairessociaux ! »

Quelques jours après, les 13 et 14 février,les délégués syndicaux FO de PSA se sontretrouvés à la Fédération FO de la métal-lurgie pour leur comité de coordination(COC) autour de Christian Lafaye et dusecrétaire fédéral Jean-Yves Sabot. La réu-nion leur a permis d’échanger autour deces problématiques et de les approfon-dir. Ils ont également évoqué les accordsde flexibilité qui devraient être négociésau printemps dans le groupe. « Si on nouspropose pour base ce qui a été fait àSevelnord, alors nous pourrons considé-rer qu’il existe une vraie base de dis-cussion », résume Christian. Ce COC aégalement été l’occasion de remettre àAlain Robert, la médaille de laFédération, sous les applaudissements deses amis.

PSA joue son avenirAlors que la situation de PSA est toujours incertaine, notre organisation continue

d’agir pour la défense de l ’ industrie et des salariés, que ce soit en intervenant dansles médias pour alerter sur la situation ou en renforçant sa cohésion grâce à son

comité de coordination. Explications.

Les délégués syndicaux de PSA se sont accordés sur la ligne à tenir.

Au terme de près de 43 années de militantisme, Alain Robert va goûter une retrai-te bien méritée. C’est en 1968 que son chemin croise celui de FO, pour ne plus lequitter. Son arrivée chez Citroën Metz marque une brève parenthèse : face au syn-dicat maison, il est difficile d’exister. Mais en 1981, les cartes sont rebattues et ilremet FO sur le devant de la scène. Il devient secrétaire du syndicat FO et fait pro-gresser notre organisation jusqu’en 2007, où il passe le relais à Maryvon Rion. Sabonne humeur et son professionnalisme manquent déjà à tous ses camarades.

Bonne retraite Alain !

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A c t u a l i t é s y n d i c a l e

mars 201310 • FO Métaux

Coordination ascenseurs : attention danger !

L es délégués syndicaux centraux d’Otis,Schindler et Koné, accompagnés de plu-sieurs délégués syndicaux de ces entre-

prises, se sont réunis le 13 février en coordi-nation au siège de la Fédération FO de la métallurgieautour du secrétaire fédéral en charge du sec-teur Eric Keller pour évoquer la situation du

secteur. Si la loi urbanisme et habitat de 2004,qui obligeait la remise aux normes du parc d’as-censeurs, a largement boosté les ascensoristeset généré de nombreuses embauches, la fin del’embellie approche. En effet, la plupart des grossesopérations, celles qui avaient amené les entre-prises à recruter, devront être achevés au 31

juillet prochain. En conséquence, certaines d’entreelles ont d’ores et déjà mis en place des plansde sauvegarde de l’emploi et notre organisa-tion redoute que ce ne soit là qu’un début.Pourtant, une partie des opérations de mise auxnormes s’étale jusqu’en 2018, sans compter lesinterventions qui font le quotidien des ascen-soristes. Or, les techniciens voient le nombred’appareils dont ils effectuent la maintenan-ce croître d’année en année. « Cette détério-ration des conditions de travail est d’autant plusinacceptable que l’objectif de la loi de 2004 étaitd’améliorer la sécurité des usagers, constate EricKeller. Par leurs pratiques, les entreprises dusecteur compromettent cet objectif. En utili-sant les salariés comme variable d’ajustement,elles prennent aussi le risque de mettre les usa-gers en danger ! » Face à cette situation, notreorganisation restera vigilante et n’hésitera pasà prendre ses responsabilités pour le bien et lasécurité de tous.

Les ascensoristes autour d’Eric Keller.

La crise n’entame pas la combativité des Métaux des Yvelines

L es métallos des Yvelines se sont réu-nis pour leur assemblée générale le 15février autour de leur secrétaire (sor-

tant) Denis Langlet et en présence du secré-taire général de la Fédération FO de la métal-lurgie Frédéric Homez et du secrétaire de l’UnionDépartementale Dominique Ruffié à Trappes.

Ensemble, ils ont pu faire le bilan de l’annéeécoulée et revenir sur les dossiers qui ont mobi-lisé les équipes FO. Grève pour les salaires chezKuehne+Nagel ; combat pour un rattrapage sala-rial chez Mettler-Toledo France ; action contrela fermeture du site CEVA de Trappes ou surles conditions de travail chez Suzuki ; défen-se du droit syndical chez Thalès ; sans oublier

la défense des mandatés FO chez Bull… LesMétaux des Yvelines ont été sur tous les frontspour la défense des salariés et de l’industrie.Mais pour agir efficacement, il faut être dotéd’un certain poids. C’est pourquoi les métal-los ont consacré beaucoup d’énergie au déve-loppement syndical, érigée au premier rang deleurs priorités. Grâce à ce dynamisme et cettedétermination, 5 nouvelles implantations FOont vu le jour dans le département, chez Souriau,Renault Assistance, Bonzavia, CEVA etFrance Plastique. « S’il est difficile de syndi-quer, a martelé le secrétaire des Métaux DenisLanglet, il s’agit cependant d’une difficulté sur-montable et d’une démarche nécessaire. »

Lors du renouvellement du bureau desMétaux, Roger Lemoine, qui sera entouréd’une nouvelle équipe composée d’ancienset de nouveaux élus, a été nommé nouveausecrétaire en remplacement de DenisLanglet. Après l’approbation du rapport d’ac-tivité et du rapport de trésorerie, marqué parune augmentation des frais juridiques, signed’une pression croissante de la part du patro-nat, Frédéric Homez est intervenu pour unpoint sur l’actualité nationale et les sujetsen cours de négociations. Les participantsont rappelé leur rejet de l’ANI « compéti-tivité et sécurisation » du 11 janvier 2013 etse sont donné rendez-vous le 5 mars pourla journée de mobilisation contre cetaccord.Frédéric Homez a remis la médaillede la fédération à Denis Langlet en le remer-ciant pour sa passion de la lutte contre l’in-justice arbitraire et pour l’égalité des droits.

Le nouveau bureau élu est composé de : RogerLemoine (secrétaire), Philippe Penin (1er adjoint),Guy Copin, (2ème adjoint), FrédéricBeaubaton (trésorier), Denis Lombard (tré-sorier adjoint) et Blaise Keita (archiviste).

Le nouveau bureau

Les métallos des Yvelines ont été de tous les combats de 2012.

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mars 201314 • FO Métaux

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Constellium : la force qui monte

L es métallos du site Constellium deNeuf-brisach, dans le Haut-Rhin, sesont retrouvés le 14 février autour de

leur secrétaire de syndicat Pascal Andreset en présence du secrétaire fédéral FrédéricSouillot et du délégué fédéral en charge dela mise en place du plan de formation RégisDuhamel. Dans le cadre de la démarche dedéveloppement syndical déjà mise enœuvre avec succès notamment sur les sitesArcelorMittal de Florange et de Dunkerque,ils ont bénéficié d’une session d’une semai-ne complète sous la houlette du formateurJean-François Ancel. Objectif : mettre enœuvre les moyens et les techniques qui per-mettront de faire grandir FO chezConstellium.

La démarche est d’autant plus importanteque notre organisation progresse actuelle-ment très fortement chez le spécialiste del’aluminium. En effet, FO a récemment réa-lisé un joli coup d’éclat sur le site de Nuits-Saint-Georges, en côte d’Or. Alors que notreorganisation n’était plus représentative, letravail de terrain aussi acharné qu’effica-ce de l’équipe FO lui a permis de conqué-rir 37 % des voix ! Forte de ce résultat, notreorganisation pèse à présent 29,85 % sur l’en-

semble du groupe. Sur le site de Neuf-Brisach,qui concentre à lui seul 10 % des effectifsde la branche aluminium en France et oùFO se situe pour le moment à 13 %, les métal-los entendent bien passer la barre des 20 %et comptent bien mettre à profit la formationsyndicale dont ils ont profité pour y par-venir. Autrement dit, l’enjeu dépasse celuide leur site, puisque leurs résultats aux pro-chaines élections professionnelles pourraientbien permettre à FO de dépasser la barredes 30 % chez Constellium et donc de signerseul des accords.

Cette redistribution des cartes chezConstellium est à mettre en perspective avecl’actuelle recomposition du paysage de l’in-

dustrie aluminium dans l’Hexagone,comme l’a expliqué le secrétaire fédéralFrédéric Souillot, venu soutenir l’équipe danssa démarche. Si la filière aluminiumfrançaise n'est plus aussi forte que par lepassé, elle reste capable de répondre auxdemandes des grands consommateursindustriels que sont l'aéronautique, l'au-tomobile ou l'emballage. Mais son renfor-cement et sa pérennisation restent à assu-rer. « C'est pourquoi notre organisation, bienimplantée au sein de cette filière et au faitde ses problématiques, a participé lasemaine précédente à une réunion sur l'ave-nir de ce secteur au ministère duRedressement productif afin d'aider àapporter des réponses aux enjeux de cetteindustrie », a-t-il précisé. Résultat de cetteréunion : sept groupes de travail ont été lancéspour préparer la mise en place d’une filiè-re stratégique aluminium au ConseilNational de l’Industrie (CNI). Autreavancée, et pas des moindres : un cham-pion français de l’aluminium devrait pro-chainement voir le jour avec Constelliumpour noyau. Une initiative qui n’a que troptardé dans le pays qui a donné naissance àl’industrie de l’aluminium. Pour FO, il s’agitdonc de ne pas laisser passer l’occasion depeser de tout son poids au sein de ce quis’affirme à nouveau comme un secteur d’ave-nir.

Les métallos de Neuf-Brisach comptent bien faire progresser FO.

L’équipe FO de Nuits-Saint-Georges a conquis 37 % des voix.

Après la belle performance de Nuits-Saint-Georges, les métallos de Constell iumentreprennent de renforcer leur représentativité sur Neuf-Brisach avec l ’aide de notre

Fédération. Alors que le secteur est à la veil le d’une recomposition majeure, notreorganisation déploie toute son énergie pour peser au sein du groupe et sur les futures

évolutions de cette industrie.

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FO Métaux • 15mars 2013

D epuis sa création issue deCassidian, la nouvelle struc-ture Cassidian CyberSecurity

fait beaucoup parler d’el le. Cettenaissance est saluée par les plushautes instances de la sécurité dessystèmes d’information françaises etil est vrai que, de par ses all iances ouses rachats, cette nouvelle entrepri-se filiale de Cassidian est omniprésentedans le monde de la SSII. Pour autant,aujourd’hui, c’est sur un plan com-plètement différent que cette struc-ture fait parler d’elle ! En effet, la sec-tion syndicale FO vient de frapper fort.Aux é lect ions de la Délégat ionUnique du Personnel (DUP) du 31 jan-vier, FO a obtenu 12 sièges sur les 14à pourvoir ! Au 3è collège, notre orga-nisation obtient 5 titulaires et 5 sup-pléants, très loin devant la seule listeconcurrente. Cet excellent score estune première dans le Groupe EADS.Ces résultats ont par ailleurs été obte-

nus avec une participation de 80 %,"juste" 20 points au-dessus deCassidian SAS, la maison mère, pré-sente sur le même site de MetaPole àElancourt (78).

Travail de terrain

« Les résultats et la participation sontles fruits du travail de plus d'un and'une équipe volontaire, dynamique etsoudée », expl ique Jean Liccioni ,ancien RSS, qui a été l’un des moteursde l ’équipe. Volontaire car ces adhé-rents sont devenus des militants enmême temps qu’ils créaient les struc-tures de l ’entreprise. Dynamique car,depuis la création du CyberSecurityCenter à l ’été 2009 et jusqu’au prin-temps 2012, les effectifs des adhérentsn’avaient que peu évolués ; aujourd’huiils ont presque triplé ! Soudés, car toutle monde a apporté sa pierre à l ’édi-fice en participant à la rédaction des

tracts ou en effectuant le nécessairetravail de terrain qui a amené cette forteparticipation. Soudés encore, car i lsont pu présenter des l istes complètesavec 14 candidats différents pour 150salariés.

« Les obstacles étaient pourtant deta i l le car aucun adhérent n ’éta i tmil itant et formé et certaines orga-nisations syndicales ont tout tenté pourpouvoir présenter une liste même trèsincomplè te » , a joute Frédér icPlanche, secrétaire du syndicat FOMetaPole. La conviction de l ’équipe,soutenue et encouragée à la fois parle syndicat FO MetaPole, notammentau travers de sa présence au quotidien,ainsi que par la Fédération FO de lamétal lurgie, entre autres avec sesjuristes et son service formation, l ’adéterminée à poursuivre sa tâche poural ler de l ’avant et convaincre le plusgrand nombre. Ce travai l r igoureuxet cette présence sur le terrain ontdémontré, une fois de plus, leur effi-cacité. Les salariés ont choisi ceux quiles renseignent, se préoccupent de leuravenir et n'hésitent pas à aller discuterd i rec tement avec l a Direct ionGénérale. Conscient de leurs devoirsenvers ceux qui leur ont fait confian-ce, les élus sont déterminés à prendrela place que les salariés leur ont donnée.I ls sont fiers d'avoir contribué à lareprésentat iv i té de FO. DelphineGril lot a été désignée déléguée syn-dicale dès le lendemain des élections.Jean Liccioni, ancien RSS, va conti-nuer à accompagner l 'équipe au tra-vers de la section syndicale. Les tra-vaux les p lus urgents ont é téidentifiés et les rendez-vous avec ladirection sont pris pour continuerd’avancer pour le bien de l ’entrepri-se comme des salariés.

Jean Liccioni (avec la moustache grise) et Delphine Grillot (en rouge)entourés de la plupart des nouveaux élus.

Cassidian CyberSecurity : FO cartonne !Suite à une campagne de terrain eff icace et très structurée menée

depuis une année par une équipe ultra motivée, notre organisation s’est hissée à la première place chez Cassidian CyberSecurity.

Petit focus sur la méthode gagnante.

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mars 201316 • FO Métaux

Eramet poursuit son développement syndical

L es délégués syndicaux du groupede sidérurgie Eramet se sont réu-nis dans les locaux de la

Fédération FO de la métallurgie autourdu secrétaire fédéral Frédéric Souillot le6 février.

Ensemble, ils ont passé en revue lesdifférents dossiers qui constituent leur

actualité syndicale. Au premier rangd’entre eux, le développement syndi-cal. Bien implantée au sein du groupe(notre organisation représente près de24 % des voix), FO Métaux entend yrenforcer son poids. Un point a doncété effectué sur la démarche de déve-loppement mise au point par la

Fédération, et que les sites de Pamierset des Ancizes ont déjà largementenclenché. Les discussions ont ensui-te porté sur les négociations annuellesobligatoires en cours, ainsi que sur lapénibilité au travail et sur le dialoguesocial. Les sidérurgistes sont tombésd’accord pour donner la primauté auxaugmentations générales, que notre orga-nisation juge primordiale dans uncontexte d’austérité économique ren-dant prioritaire le maintien du moraldes salariés par la progression de leurpouvoir d’achat. Une revendication d’au-tant plus justifiée que le groupeEramet jouit d’une bonne santé finan-cière et de carnets de commandes bienremplis.

Enfin, la réunion a été l’occasion dedésigner un nouveau coordinateur FO pourle groupe Eramet. Dorénavant, c’estChristian Grange, jusqu’alors délégué syn-dical central pour Les Ancizes, qui assu-rera ces fonctions.

Les Eramet se sont accordés sur leurs revendications.

GESIM : les raisons de rester revendicatifs

A lors que les négoc iat ionsannuelles sur les salaires sontsur le point de s’ouvrir dans

la s idérurgie , l es organisat ionsmembres du GESIM, au sein duquella Fédération FO de la métallurgie estune des voix qui comptent, se sont réu-nies le 5 février pour s’accorder surles revendicat ions qu’e l l es vontdéfendre et les éventuelles modifica-tions de la convention collective à pré-voir.

Pour le dossier principal, celui desbarèmes annuels garantis, FO reven-dique une augmentation de 3%, quele coefficient 140 soit supérieur auminimum de 4 % par rapport au SMIC,et l’alignement du coefficient 395 surle coefficient 100 des ingénieurs etcadres. Sur la prime d’ancienneté, notreorganisation demande un nouveau palierà 16% pour 17 ans d’ancienneté etdemande l ’ouverture d’un groupe de

travail pour une réflexion sur tous lespaliers. Parmi les autres revendications :une augmentation de la valeur du pointde 3%, passer la prime de vacances à900 euros, l ’ indemnité de panier à 14euros, ainsi qu’une revalorisation de5% de la gril le d’éloignement et sonadaptation pour qu’elle soit l inéaire.

Des demandes qui peuvent étonnerau vu du contexte économique, maisseulement pour qui ne regarde pas au-delà des apparences. « Le secteur dela sidérurgie se porte bien mieux quene le laisse penser la lecture de la pres-se, expl ique le secrétaire fédéralFrédéric Souil lot. Certes les planssociaux et les fermetures se multiplient,mais pourtant toutes les entreprisesdistribuent des dividendes –parfois trèsconfortables ! – à leurs actionnaires.Il est normal de demander à ce que lessalariés aient leur part. » En effet, ày regarder de plus près, ce n’est que

depuis quelques mois que le marchéde l ’acier marque le pas. Et ce n’estque très récemment qu’i l a fal lucommencer d’importer de l ’acier deRuss ie ( t ransformé sur les s i tesfrançais !) pour un volume de 4 mil-lions de tonnes. Pour mémoire, le sitede Florange produisait 2 mill ions de tonnes par an. Nul besoin d’être un génie des mathématiques pour poser cette question : où sont lesfameuses surcapacités de productionqui servent de justification à une ten-tative d’éradication du secteur ? Achaque jour qui passe, les salariés dela sidérurgie, épaulés par notre orga-nisation, réalisent un peu plus que faceà un acteur qui tente de modifier lesrègles du jeu pour son seul profit,seules la revendication et l’action syn-dicale offrent des solutions. A traversle GESIM, ils savent qu’i ls peuventcompter sur FO !

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P our notre organisation, le déve-loppement syndical constitue unepriorité, mais ce travail ne saurait

se faire efficacement sans une véritableanticipation des mutations de l’industrieen France, dont l’une des principalescaractéristiques réside dans l’augmentationdes effectifs des 2è et 3è collèges au détri-ment du 1er. Dans ce contexte, s’adres-ser aux cadres et les convaincre de la néces-sité de militer est incontournable. Voilàpourquoi, autour de la secrétaire fédé-rale en charge des cadres BrigitteCapelle et du secrétaire fédéral en char-ge de la sidérurgie Frédéric Souillot, prèsde 30 cadres de la sidérurgie issus de toutesles entreprises du secteur (Industeel, GTS,ArcelorMittal, Ugitech, Saint-Gobain…)se sont réunis en coordination.

Premier constat : la proportion de cadresFO est loin d’être négligeable, mais lamarge de progression reste conséquen-te. « Notre discours passe bien auprèsdes cadres pour peu que l’on sache leurparler directement des problématiquesqui leur sont spécifiques, expliqueFrédéric Souillot. Ils connaissent parexemple eux aussi la flexibilité mais ne

bénéficient pas des mêmes protectionsque les autres salariés sur ce plan. » Pourle reste, leurs préoccupations sont simi-laires à celles de tous les salariés : pou-voir d’achat, conditions de travail,pérennisation de leur emploi, progres-sion de carrière… Pour ces salariéscomme les autres, ce dernier point consti-tue d’ailleurs une préoccupation impor-tante qu’ils résument en une interroga-tion : militer syndicalement peut-ilêtre un frein à leur carrière ? « Non, répondFrédéric Souillot. Se préoccuper del’intérêt collectif même lorsqu’on est àun poste très individualisé ne peut et nedoit pas être un handicap dans une car-rière. Néanmoins, il faut être solide pourmener les deux de front car la liberté etl’indépendance syndicale sont desnotions qui doivent être défendues au quo-tidien. » Brigitte Capelle ajoute : « Il fautdépasser cette peur individuelle, etc’est en s’inscrivant dans une démarchecollective qu’on peut justement sortir del’isolement et être plus fort pour soi etpour les autres. »

Suite à cette réunion, l’objectif est demettre au point des outils, des moyens,

voire des réseaux, pour se développerchez les cadres de toutes les entreprisesde la sidérurgie. Des communicationsspécifiques à destination des cadres exis-tent déjà au sein de notre organisationet de la Confédération mais il faut lesmuscler, les amplifier et les enrichir,notamment par les retours d’expérien-ce comme celui exposé par les cadresde GTS. Des brochures et des supportsvisuels sont d’ores et déjà en cours d’é-laboration. En plus, des actions spéci-fiques seront menées selon leséchéances électorales de chaque site. Car,quels que soient les outils, rien ne remplacera le travail de terrainpour se développer. Plusieurs participants à cette première coordinationdes cadres de la sidérurgie vontd’ailleurs travailler en lien étroit avecle groupe cadres FO Métaux. « Cette réunion nous encourage àpoursuivre dans cette voie, conclutFrédéric Souillot. La coordination a voca-tion à s’inscrire dans la durée et une autreréunion sera programmé afin de permettrele suivi des actions engagées et de sefixer de nouveaux objectifs. »

mars 2013 FO Métaux • 17

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Cadres : une première coordination

Se développer en direction des cadres : une priorité pour notre organisation.

Le 29 janvier s’est tenue à la Fédération FO de la métallurgie la première coordination descadres de la sidérurgie. Une réunion qui s’inscrit dans la démarche de notre organisation

visant à déterminer les moyens de mieux toucher cette population. Autrement dit, c’est une confirmation des engagements pris au Congrès de Montpellier en juin dernier.

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mars 201318 • FO Métaux

A c t u a l i t é s y n d i c a l e

USM de la Marne : prêts à la mobilisation générale

L es métallos de la Marne se sont réunisen nombre le 12 février pour l’assem-blée générale de leur USM à Châlons-

en-Champagne autour de leur secrétaire PatrickChauffert et en présence du secrétaire fédé-ral Frédéric Souillot et du secrétaire de l’UD51 Alain Kimmel.

Sans être catastrophique, la situation dansle département reste préoccupante. Leséchanges ont fait apparaître que dans toutes

les entreprises, les salariés font face à un chan-tage à l’emploi qui ne dit pas son nom, et cellesqui ne sont pas trop touchées par la crise préfè-rent faire profil bas dans un contexte de cour-se effrénée à la compétitivité. Conséquence dece climat : les accords de salaires sont rares età minima, et la tendance est à l’individualisa-tion des salaires au détriment des augmenta-tions générales, conditionnées en plus à une aug-mentation de la durée du temps de travail. La

crise a toujours bon dos mais face à cette situa-tion, notre organisation continue de rester reven-dicative. Le secrétaire fédéral Frédéric Souillota profité de l’assemblée générale pour faire unpoint sur la situation de la métallurgie au niveaunational ainsi que sur les négociations à venir.Revenant sur l’accord sécurisation de l’emploique notre organisation a refusé de signer, il arappelé à tous les participants, en chœur avecle secrétaire de l’UD 51 Alain Kimmel, à se mobi-liser le 5 mars pour combattre ce texte, un desplus défavorables aux salariés depuis de nom-breuses années. Le secrétaire de l’USM PatrickChauffert a, pour sa part, fait une analyse pousséede l’accord compétitivité emploi (ANI) et deses conséquences négatives pour les salariés etl’industrie. Enfin, les participants ont évoquéla question du financement de leur USM. Eneffet, le dynamisme de la structure, qui se tra-duit par une plus forte participation à ses acti-vités de la part des militants, engendre un plusgrand nombre de déplacements avec pour consé-quence un poids non négligeable sur sa tréso-rerie… Ce qui n’a pas empêché les métallos devoter à l’unanimité le rapport d’activité et le rap-port de trésorerie.

L’USM de la Marne, toujours aussi dynamique.

Chez Soitec, FO ne se laisse pas abattre

S pécialiste de la transformation du sili-cium pour l'industrie micro-électronique,Soitec est une société de qui s’est diver-

sifiée dans le solaire et investit fortement dansla R&D. Il serait facile de penser que, dansce secteur dynamique, l’entreprise a le venten poupe et que ses 1 000 salariés récoltentle fruit de leurs efforts. Ce n’est malheureu-sement pas le cas.

Après un premier plan de sauvegarde del’emploi il y a 3 ans, ils en affrontent un deuxiè-me aujourd’hui, que la direction justifie parle contexte de crise. Pour FO, rien ne jus-tifie ces PSE, par ailleurs tous deux trans-formés en plan de départs volontaires : « Lessalariés sont une variable d’ajustement, tempê-te le délégué syndical FO Pierre Pernot. Lescommandes sont là et avec une meilleure orga-nisation, nous aurions pu éviter cette situa-tion. »

Chez Soitec, rattachée au secteur du secré-taire fédéral Eric Keller, depuis plusieursannées, FO agit réellement et efficacementpour défendre les salariés. C’est en effet ànotre organisation qu’ils doivent la mise enplace de l’intéressement, l’augmentation dubudget du CE ainsi que la signature de nom-breux accords. Rien d’étonnant à ce que FOait enregistré des scores proches des 50 %aux élections professionnelles pendant denombreuses années. Cet activisme et ce succèsn’ont cependant pas été du goût de la direc-tion, puisqu'elle a réservé un traitement par-

ticulier au leader FO, devenu le seul sala-rié de l’entreprise à n’avoir ni augmentationni prime pendant près de 4 ans. Mais il enfaut plus pour abattre un métallo !

Au bout de deux années de procédure, ilobtient la condamnation de son employeur auxPrud’hommes. Pendant ce temps, face à l’achar-nement de la direction, FO est redescendu à16 % dans l’entreprise. Néanmoins, la pers-pective des prochaines élections profession-nelles, initialement prévues pour avril maisqui devraient être reportées à mai, est atten-due avec impatience. « Les salariés qui se sonttournés vers les autres organisations syndi-cales ont largement eu le temps de voir queces dernières étaient très loin de les défendreavec courage, lucidité, opiniâtreté et effica-cité, explique Pierre. Nous comptons bien rap-peler à tous ces déçus que FO est le seul syn-dicat qui ne fait pas semblant et qui agit vraimentdans l'intérêt de tous les salariés, sans ségré-gation ni fausse promesse. Et repasser la barredes 30 %. C’est essentiel pour eux autant quepour l’entreprise. »

Pierre Pernot et Jean-Claude Mailly.

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FO Métaux • 19mars 2013

A c t u a l i t é s y n d i c a l e

Eurocopter La Courneuve : 30 ans de présidence FO du CE

L es militants FO d’Eurocopter se sontretrouvés le 31 janvier au soir autourde leur secrétaire de section syn-

dicale Manuel Martinez et de leursecrétaire de CE Didier Ulrich–mémoires vivantes FO de l’entreprise–,et en présence du secrétaire général dela Fédération FO de la métallurgieFrédéric Homez, du secrétaire fédéralPhilippe Fraysse, du délégué syndical cen-tral FO Eurocopter Patrice Petetin et dusecrétaire adjoint du syndicat des métal-lurgistes de la Région Parisienne Denis

Bieber pour fêter ensemble les 30 ans deprésidence FO au Comitéd’Etablissement d’Eurocopter et de l’en-tente FO/CFE-CGC. Nombre de déléguésCE et DP étaient présents, de même queles anciens secrétaires.

La nouvelle génération FO était égale-ment de la partie, cette fête faisant aussifigure de symbole du passage de relais entreanciens et jeune génération. « Il est impor-tant que ceux qui vont prendre la relèveconnaissent notre histoire et ceux qui l’ontécrit, confie Manuel Martinez. Ils ont pu

mesurer la valeur de cet héritage et la néces-sité de le faire vivre. » La perspective dudéménagement vers Le Bourget, où FOcompte tout mettre en œuvre pour son déve-loppement et celui de l’entreprise était aussidans toutes les têtes. Après un film rétros-pectif sur les actions culturelles, socialeset sportives du CE, les interventions, dontcelle de Frédéric Homez, se sont succédépour rappeler à tous combien le syndica-lisme FO avait apporté à l’entreprise à tousles niveaux et combien le travail réalisé parle Comité d’Entreprise a joué et joue unrôle important pour notre établissementet ses salariés.

Une fête qui se voulait aussi un passage de relais.

Coordination Faurecia : l’inquiétude grandit

L es délégués syndicaux de l’équi-pementier automobile Faurecia sesont retrouvés pour leur coordi-

nation les 6 et 7 février au siège de laFédération FO de la métallurgie à Parisautour de leur coordinateur Eric Ancery,également délégué syndical central FOde FSA.

La réunion a bien sûr été l’occasionde faire le point sur la situation des diffé-rents sites. Laquelle s’avère chaque jourplus préoccupante. Beaucoup font faceà des baisses d’effectifs consécutifs àla baisse de l’activité et tous ou presqueont recours à des mesures de chômage

partiel. Face à une situation dont les sala-riés sont les seuls à subir les conséquences,ils se sont donc accordés sur plusieursrevendications dans la perspective desprochaines négociations. Ils demandentnotamment une augmentation Généralede 4 % au 1er janvier 2013 en une foisavec un talon de 40 euros ; une har-monisation et une revalorisation de laprime de vacance à 1 400 euros chezFaurecia (FSE, FBA, FI, FSA) ; le main-tien des mesures spécifiques de 1 % dela masse salariale de la division ; uneindemnisation du chômage partiel à 100% et une compensation de 20 euros parjour chômé en 2012 ; une journée de congésupplémentaire pour les plus de 50 ans.Eric est revenu sur l’importance d’an-crer FO sur les sites mais aussi de s’im-planter là où nous ne nous sommes pasprésents, notamment les grands sites R&Dtel que Magny et Brière, qui représen-tent à eux seuls une large part des effec-tifs de FSA. Il a appelé l’ensemble des

participants à mobiliser leurs équipes enrappelant les dates des prochaines élec-tions.

La secrétaire fédérale chargée du sec-teur des équipementiers Nathalie Capartest intervenu afin de rappeler à tous pour-quoi FO n’a pas signé l’accord sur la sécu-risation de l’emploi. Après un point surla nouvelle Mutuelle FSA / JAT animé parle délégué fédéral Guy Maguet, c’est le secré-taire fédéral en charge de l’automobile Jean-Yves Sabot qui a pris la parole pour bros-ser le tableau de la situation sociale chezPeugeot et Renault. Un accord de compé-titivité est en cours de négociation chezce dernier, les négociations étant assez «raides » et notre organisation très critiquesur l’ensemble du dossier. Concernant PSA,il a expliqué que les productions d’Aulnayseront transférées vers Poissy, ce qui aurapeu d’impact chez Faurecia, mais que lamutualisation des achats General Motorset PSA engendre une réelle inquiétude surl’impact en France.

Les équipementiers et l’automobileserrent les rangs.

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mars 201320 • FO Métaux

I n F O s

Aider les jeunes à passer de l’école à l’entreprise

Alors que le vieil l issement des populations européennes s’accentue, le dossier de l ’emploi des jeunes est plus que jamais prioritaire. C’est tout le sens

de l ’ init iative lancée par le syndicat bulgare Metalicy et à laquelle s’est jointe notre organisation. Explications.

D epuis 2007, notre organisations’est associée à quatre projets delong terme initiés par le syndi-

cat bulgare Metalicy et financés parl’Union Européenne, en coopérationavec notamment des organisations syn-dicales roumaines, turques, macédo-niennes, grecques, allemandes,anglaises, italiennes, polonaises, espagnoleset portugaises. C’est donc sans hésita-tion qu’elle a répondu positivement à l’in-vitation de Metalicy, à l’été 2011, pourtravailler sur un nouveau projet : « Youthizing Europe for better future »(rajeunissement de l’Europe pour un ave-nir meilleur), dont la première réunions’est déroulée le 31 janvier à Sofia, enBulgarie. La secrétaire fédérale Marie-Josée Millan et la déléguée fédérale encharge des jeunes Barbara Dautin y repré-sentaient la Fédération FO de la métal-lurgie.

A l’origine du projet, un constat : lesjeunes sont l’une des ressources les plusimportantes de l’Europe, mais ils sontaujourd’hui l’un de ses groupes les plusvulnérables. Alors que la crise conti-nue de sévir, près de 25% de cette popu-lation vit sous le seuil de pauvreté etplus d’un tiers d’entre eux, âgés de 18à 24 ans, ne font pas d’études ni ne tra-vaillent. La problématique du passagede la sphère étudiante au monde de l’en-treprise est ici particulièrement aigüeet les organisations syndicales ont unrôle à jouer pour aider à mettre en placedes moyens efficaces pour les aider àréaliser cette transition essentielle. Ladémarche du projet repose sur l’échangesd’idées, le partage d’expérience et debonnes pratiques ainsi que la mise enplace de solutions innovantes pour aiderces jeunes à acquérir la confiance ensoi et la motivation suffisante pour réus-

sir. Dans cette optique, Marie-Josée etBarbara ont réalisé une présentation denotre organisation et de ses activitéssur ce dossier, ainsi que de la situa-tion prévalant en France, notammentvia les dernières évolutions législativesque sont les emplois d’avenir et le contratde génération, un dispositif mis au pointavec le concours des partenairessociaux.

Une problématiqueeuropéenne

Si chaque pays a ses problématiquespropres dans ce domaine (la France pei-nant à intéresser les jeunes auxdomaines industriels et –c’est encoreplus marqué en Bulgarie– voyant sesjeunes diplômés quitter trop souventle pays), le vieillissement de la popu-lation active sur l’ensemble du conti-nent européen impose de trouver dessolutions globales. Les participants sesont donc accordés pour donner la prio-rité à la réflexion autour de cette ques-tion : comment attirer davantage lesjeunes vers le secteur industriel, dontle dynamisme conditionne la santé éco-nomique de tous les pays. Un ques-tionnaire devrait être mis au point puisdistribué aux jeunes d’Europe. Dansle même temps, les participants à ceprojet devraient se retrouver àBucarest, Varsovie, Londres puis enfinParis pour des réunions de deux joursà chaque fois. Le dialogue entrejeunes, organisations syndicales et pro-fessionnelles, pouvoirs publics et uni-versités sera au centre de la démarche.Des visites des hauts lieux de l’édu-cation et d’entreprises figureront aussiau programme. FO Métaux reviendraau fil des réunions sur ce dossier capi-tal pour l’avenir de l’industrie.

Barbara Dautin et Marie-Josée Millan avec le secrétaire général de Metalicy.

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V o s d r o i t s

FO Métaux • 21mars 2013

La disparition du comité d’entreprise Un comité d’entreprise doit être mis en place dans les entreprises d’au moins 50 salariésdès lors que cet effectif a été atteint pendant 12 mois, consécutifs ou non, durant la pério-

de de trois ans qui précède l’élection (article L 2322-2 du code du travail). Mais que sepasse-t-il en cas de baisse de l’effectif de l’entreprise ? Et si la structure de l’entreprise est

modifiée ? Et les biens du comité, que deviennent-ils ? Faisons le point sur les différentscas de disparition du comité d’entreprise et leurs conséquences.

Premier cas : la baisse d’effectif :Que se passe-t-il en cas de baisse de l’effectif (durant

les mandats ou à l’expiration des mandats) ? En cas de baisse d’effectif, le comité n’est pas

pour autant supprimer automatiquement. La sup-pression du comité est subordonnée à un accordconclu entre l’employeur et les organisations syn-dicales représentatives (L 2322-7 du code du tra-vail). Deux situations peuvent donc être envisagées :

- un accord est signé entre l’employeur et l’una-nimité des organisations syndicales représentativesdans l’entreprise ; sachant que l’employeur a l’obli-gation, comme toujours, d’ouvrir la négociationmais non de parvenir à un accord,

- aucun accord n’est conclu, il faudra faire appelà l’autorité administrative (la DIRECCTE) qui aurapouvoir pour autoriser la suppression du CE en casde réduction importante et durable de l’effectif rame-nant l’effectif au-dessous des 50 salariés.

Un recours hiérarchique contre la décision dela DIRECCTE est possible.

Qu’entend-t-on par réduction importante et durablede l’effectif ?

Le code du travail ne donne aucune définitionprécise. Il faut se tourner vers l’administration quia précisé qu’une diminution de 10% de l’effectif(donc < 45 salariés) constitue une baisse impor-tante de l’effectif. Pour qu’un comité d’entrepri-se soit mis en place il faut que l’effectif de 50 sala-riés soit atteint durant 12 mois, consécutifs ou non,sur une période de trois ans. Ainsi, il faut que labaisse des effectifs soit observée pendant au moins24 mois sur les trois années de références. (circu-laire DRT n°13, 25 octobre 1983). Attention !L’administration dispose tout de même d’un pou-voir d’appréciation qui lui permet, par exemple,de pouvoir refuser la suppression du comité pourun motif d’intérêt général, en fonction des circonstances(CE, 24 juillet 1981, n°17737).

Si aucun accord n’est conclu et que l’adminis-tration ne prononce pas la suppression du comité,que se passe-t-il ?

Les mandats des membres du comité perdu-rent. Quand les mandats arrivent à terme, on doitprocéder au renouvellement des membres du comitésans tenir compte de la baisse de l’effectif.

Quand le comité est supprimé, que se passe-t-il ?

Si l’entreprise perdure et qu’il existe des délé-gués du personnel, c’est à eux que reviendra la tâched’accomplir la plupart des anciennes prérogativesdu comité, s’il en est fait mention dans le code dutravail : « le comité d’entreprise ou, à défaut, lesdélégués du personnel… ». Par exemple, en matiè-re de travail de nuit, l’article L 3122-29 dispose « …A défaut d'accord et lorsque les caractéristiquesparticulières de l'activité de l'entreprise le justifient,cette substitution peut être autorisée par l'inspecteurdu travail après consultation des délégués syndi-caux et avis du comité d'entreprise ou des délé-gués du personnel s'il en existe ».Dans un tel cas,les délégués du personnel peuvent-ils récupérer lebudget autrefois alloué au comité ? Rien n’est ditlà-dessus, à vous de le prévoir dans l’accord actantla disparition du comité d’entreprise !

Deuxième cas : modification de la structurede l’entreprise :

En cas de modification de la structure de l’en-treprise, quelles conséquences cela peut-il avoir surle comité d’entreprise ?

Le comité d’entreprise, comme l’entreprise, seraimpacté par un projet de fusion, cession, etc. Lecode du travail dispose que dans un tel cas, les man-dats subsistent quand l’entreprise conserve son auto-nomie juridique, autrement dit que l’entitétransférée demeure une entité économique auto-nome qui conserve son identité et dont l’activitéest poursuivie ou reprise. Par exemple un comitéd’entreprise qui devient un comité d’établissement.Le comité reste donc tel qu’il était. En revanche,si l’entreprise perd son autonomie juridique, le comitéd’entreprise est supprimé. Les mandats cessent immé-diatement à moins qu’un accord entre l’employeuret les organisations syndicales soit conclu (mêmeconditions de validité que le protocole d’accord préé-

lectoral), prévoyant que les mandats se poursui-vent jusqu’à leur terme (article L 2322-5 du codedu travail).

Si le comité est supprimé, que deviennent sesbiens ?

Tout dépend de la situation de l’entreprise aussi.- Quand la société ferme : le comité va devoir

organiser la dévolution de ses biens. Il va devoirrégulariser ses comptes (en demandant le reli-quat de ses budgets à l’employeur si besoin), etdécider, dans une réunion plénière à la majoritédes membres présents, ce qu’il va advenir desbiens qui lui appartiennent (sous contrôle de laDIRECCTE). Chaque contrat, bien … devra êtrerésilié, modifié ou transmis. Mais à qui ? A unautre comité d’entreprise ou un comité inter-entreprises où la majorité du personnel a été mutéeou à une institution sociale d’intérêt général. Enaucun cas la dévolution des biens ne peut pro-fiter aux membres du comité, aux salariés ou àl’employeur.

- Quand seul le comité ferme, pas la société :selon la jurisprudence, les biens du comité doiventaller où vont les salariés, autrement dit au comitéd’entreprise ou d’établissement de l’entité qui a accueillile plus de salariés. Si le personnel est réparti entreplusieurs établissements, les biens du comité doi-vent être répartis entre les différents comités d’é-tablissement. Dans un tel cas, la dévolution desbiens à un institut d’intérêt général n’est pas pos-sible (Cass. soc. 23 janvier 1996, n°93-16.799).

Attention, en cas de simple fermeture d’un éta-blissement distinct, les biens du comité d'établis-sement doivent être affectés aux comités d'entrepriseou d'établissement du groupe où les salariés ontété transférés (Cass. soc. 10 juin 1998, n°96.20-112).

NB : La disparition du comité acte la fin du man-dat des élus du personnel, ouvrant la période deprotection dont ils bénéficent pendant un certaintemps.

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J e u x

mars 201322 • FO Métaux

Des métaux et des mots

Parité, paritarismeLa parité est partout dans l’actualité. L’on

reparle de la fameuse « guerre des mon-naies » en s’interrogeant sur leur parité,c’est-à-dire le point d’égalité naturelentre elles. Pendant ce temps, la paritéhommes-femmes continue de progresser :dans les salaires (plus ou moins…), la viepolitique, et même désormais les conseilsd’administration des grandes entreprises.

Les militants de FO connaissent bien cemot et son dérivé le paritarisme, qui consti-tue l’un des fondements de leur action :l’idée que certains organismes sociaux deprévoyance et de retraite doivent être gérésparitairement, c’est-à-dire par un nombreégal d’administrateurs issus des rangs patro-naux et salariés. C’est le complément natu-rel du réformisme.

Dans tous les cas, donc, on retrouve lanotion d’égalité, comme aussi dans le motpair. Un nombre pair est composé de deuxentiers égaux, ce que ne saurait être unnombre impair. Et une paire renvoie à lamême idée, certes davantage de symétrieque d’égalité, mais l’une et l’autre vont sou-vent de pair (ensemble, sur un même rang).À l’inverse, hors pair ou hors de pair signi-fie que personne ne peut l’égaler, mêmesi le terme comporte souvent une plaisanteexagération. Dans plus d’un syndicat FO,par exemple, milite un négociateur horspair. Mais, flatté du compliment, il diraqu’il est sensible au jugement de ses pairs,c’est-à-dire de ses égaux dans le syndi-cat.

Le mot pair renvoie à l’époque médié-vale, où il désignait l’ensemble des vas-saux dépendant d’un même suzerain. Dansles constitutions de 1814 et 1830 existaitencore une Chambre des Pairs, nomméspar le roi. Quant à la jeune fille au pair,son logement et sa nourriture sontréputés égaler, en l’absence de toute rémuné-ration, les services qu’elle rend à la famil-le d’accueil.

Le mot du mois

Sudoku

Tous les mois, FO Métaux vous propose mots croisés et sudoku, ainsi qu’un peu deculture, syndicale bien sûr, autour d’un mot chargé d’histoire et que les métallos

connaissent bien.

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