Business international : débarrassons-nous des freins !, Infor FEB 4, 2 février 2012
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8/3/2019 Business international : dbarrassons-nous des freins !, Infor FEB 4, 2 fvrier 2012
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>INFORFEBWWW.FEB.BE
La newsletter pour dcideurs
[ 2 FVRIER 2012 N 4 ]
Mme si la circulation vers Bruxelles tait
exceptionnellement fluide ce lundi, il ny avait
pas lieu de se rjouir. La vision de la capitale de
lEurope pratiquement dserte incarnait elle
seule le clich qui prvaut dans dautres parties
du monde concernant lEurope : limmobilisme
dans toute sa splendeur.
Ce spectacle naura certes pas t de nature
convaincre le conglomrat dentreprises chi-
noises qui confiaient rcemment au ministre
Van Quickenborne leur ambition dinvestir en
Europe des atouts de la Belgique. On ne se rend
pas assez compte des dommages collatraux
dune telle grve sur notre image.
Or cest prcisment dimage du pays et de
nation branding quil est question cette semaine
durant les Journes diplomatiques, qui ras-
semblent traditionnellement lensemble des
chefs de postes diplomatiques belges au PalaisdEgmont. La rencontre diplomates-entrepri-
ses, que nous avons organise cette occasion,
tait place sous le signe de linternationalisa-
tion des entreprises.
Toutes les tudes le prouvent, les entreprises
actives linternational ont gnralement plus
de chances de survie, engagent plus de collabo-
rateurs, innovent davantage et sont plus produc-
tives. La petite taille de notre march ne nous
laisse au demeurant pas beaucoup dautres choix.
Comptence et comptitivit sont les deux prin-
cipaux facteurs de succs dans ce cadre.
Tout d'abord, le business international est une
matire pour laquelle nous avons besoin de pro-
fessionnels hautement qualifis, capables de
prendre des dcisions stratgiques et opration-
nelles en connaissance de cause. Ceux-ci
deviennent de plus en plus difficiles trouver.
D'o la ncessit de porter en 2012 la forma-
tion internationale des cadres et jeunes entre-
preneurs au rang de priorit. Il convient en
outre d'en faire progressivement une relle com-
ptence globale : chacun des collaborateurs de
l'entreprise doit matriser sa faon le domaine
du business international.
Au-del du communautaire et de l'assainisse-
ment, il faut galement faire place un vri-
table agenda de comptitivit sur le plan politi-
que et social. Et nous parlons autant de l'inno-
vation que des cots salariaux et de la facture
nergtique. Si chacun s'efforce de travailler se-
lon cet agenda dans son domaine, nous aurons
tous les atouts en main pour renouer avec notre
longue tradition de fire nation exportatrice !Un autre aspect propre la comptitivit rside
dans la disponibilit et le cot du financement
des exportations. cet gard, nous nous interro-
geons quant l'impact de la rglementation
Ble III. Nous trouvons inqualifiable que le
Comit de Ble soit rest sourd la demande
de traiter le financement du commerce extrieur
plus favorablement que certains produits pr-
sentant un risque plus lev (comme les Credit
Default Swaps) pour la dtermination des rgles
en matire de leverageauprs des banques.
Les statistiques montrent que les oprations
classiques de trade finance, telles que les
garanties bancaires et les crdits documen-
taires, comportent des risques bien moindres.
Nous craignons que lapproche peu nuance
suivie par le Comit de Ble affecte fortement la
disponibilit et la fixation des prix des tech-
niques classiques de financement des exporta-
tions.
Les autorits politiques doivent donc avoir
conscience de ce frein potentiel la croissance
et adopter les mesures qui simposent pour que
le financement du commerce extrieur se voie
attribuer un poids adquat.
Tout aussi important, enfin : le financement
comptitif des crdits moyen et long terme,
non seulement en euros, mais aussi et surtouten devises. Nous pensons ici principalement au
dollar amricain. La BCE et sa collaboration
avec la Rserve fdrale devraient pouvoir jouer
un rle crucial ce niveau. Un dfi denvergure
pour nos ministres des Affaires trangres et
des Finances !
RUDI THOMAES, ADMINISTRATEUR DLGU
Nous nous interrogeons quant l'impact de la rglementationBle III.
Business international
Dbarrassons-nous des freins !
> BAROMTRE SOCIO-CONOMIQUE DE LA FGTB >Comment prserver les acquis ?
SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE > Accrotre la simplificationen faveur des entreprises
GOUVERNANCE CONOMIQUE > Le nouveau Trait renforcela rigueur budgtaire
HEBDOMADAIRE BUREAU DE DPT : SINT-NIKLAAS P409959
LE CHIFFRE DE LA SEMAINE PINGLER
Les titres dmatrialiss du BEL 20Telle est lestimation du niveau de
dmatrialisation des titres au porteur des
socits du BEL 20, trois ans aprs
lentre en vigueur de la loi sur la sup-
pression de ces titres. Les investisseurs ont jusquau 31 dcembre 2013
pour dmatrialiser les titres au porteur encore en circulation.
99,38%
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Les charges administratives sont les cots des
dmarches administratives que doivent accom-
plir les entreprises, les citoyens ou les asso-
ciations pour respecter des obligations lgales
imposes par les pouvoirs publics. Selon le
Bureau fdral du plan, les charges adminis-tratives incombant aux entreprises reprsen-
taient 6,35 milliards EUR en 2010. Leur
volution indique une augmentation par rap-port 2008, o elles se chiffraient 5,92 mil-
liards EUR. Cela montre clairement la
ncessit d'une politique active en vue de faci-
liter le climat d'entreprise. La dclaration du
gouvernement stipule explicitement que les
charges administratives des entreprises doi-
vent tre rduites de 30% d'ici la fin de la
lgislature. Pour mener bien cet objectif
ambitieux, un plan bien labor s'impose.
La FEB estime que la simplification
administrative, tout comme l'amlioration de
l'efficience des pouvoirs publics et une rgle-
mentation de meilleure qualit, est une priori-
t essentielle pour les entreprises. Elle formule
elle-mme rgulirement des propositions
constructives dans ce sens. Elle mne nou-
veau une rflexion en vue de dresser la liste des
problmes et de formuler, l'intention des
autorits belges et europennes, des proposi-
tions en vue d'y remdier. Aussi lance-t-elle un
appel au monde belge des entreprises afin qu'illui communique de nouvelles propositions de
simplification.
Stefaan Verhamme [email protected]
GOUVERNANCECONOMIQUE
Le nouveau Trait renfor-ce la rigueur budgtaire
Les chefs dtats et de gouvernements runis Bruxelles ce lundi ont adopt le projet de
nouveau Trait intergouvernemental sur la sta-
bilit, la coordination et la gouvernance au
sein de l'Union conomique et montaire. Ce
Trait sera sign dbut mars par 25 des 27
tats membres de lUE. Outre le refus attendu
du Royaume-Uni, la Rpublique tchque a
dcid de ne pas le signer pour linstant. Il
devrait ensuite tre ratifi dici la fin de lan-
ne. Par ailleurs, les dirigeants europens ont
adopt une Dclaration dans laquelle ils sou-lignent la ncessit de complter les mesures
dassainissement par des actions concrtes en
faveur de la croissance et de lemploi. Laccent
y a t mis sur la lutte contre le chmage des
jeunes, la finalisation du march intrieur et le
financement des entreprises.
La FEB accueille favorablement le ren-
forcement de la rigueur budgtaire et de la
gouvernance conomique prvu par ce nou-
veau Trait. Lintroduction dune Golden rule
(interdiction de prsenter des dficits structu-
rels annuels suprieurs 0,5% du PIB) devrait
contribuer assainir durablement les finances
publiques en Europe et restaurer la confiance
des marchs. La FEB est galement davis
quen complment des ncessaires mesures
daustrit, la mise en uvre des rformes
structurelles contenues dans laccord de gou-
vernement ou recommandes par la
Commission en juin 2011 contribuera ren-
forcer le potentiel de croissance et de cration
demplois de lUE. Elle espre donc que le
gouvernement dposera en avril un Programme
national de rforme et un Programme de sta-bilit et de convergence ambitieux, et que la
Commission procdera une valuation rigou-
reuse de la mise en uvre des six recomman-
dations adresses notre pays lt dernier.
Olivier Joris [email protected]
DROIT PNAL
Bientt une simplificationde la reconnaissance etde lexcution desamendes au sein de lUE
D'ici peu, la reconnaissance des dcisions judi-
ciaires en matire pnale sera simplifie au
sein de l'UE. Les principes de base en avaient
dj t fixs dans la loi du 5 aot 2006 rela-
tive au principe de la reconnaissance mutuel-
le des dcisions judiciaires en matire pnale
entre les tats membres de l'Union europen-
ne. Jusqu' prsent, cette loi ne pouvait s'ap-
pliquer qu'aux saisies pnales. Un projet de loi
actuellement dpos au Snat en prvoit lex-
tension aux sanctions pcuniaires. Ainsi, les
amendes pnales, mais aussi certaines
amendes administratives imposes en
Belgique pourront tre excutes plus ais-
ment dans un autre tat membre et vice ver-
sa. Concrtement, cela signifie que les
autorits comptentes notamment pour les
amendes de roulage, mais aussi pour des
amendes sanctionnant des dlits de droit
social ou des dversements clandestins pour-ront plus facilement percevoir celles-ci dans ou
au dpart d'un autre tat membre de l'UE. En
Belgique, ce n'est videmment possible que
dans la mesure o la dcision trangre res-
pecte les droits fondamentaux et autres prin-
cipes de base du droit belge.
La FEB est favorable cette modifica-
tion de loi propose la demande de l'Union
europenne. Elle constitue un pas de plus vers
un traitement europen uniforme des dcisions
judiciaires en matire pnale.Anneleen Dammekens [email protected]
>
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Les fdrations duBenelux renforcent leurcollaboration
Les trois fdrations demployeurs du
Benelux FEB, VNO-NCW et FEDIL tra-
vaillent depuis quelques annes dj au ren-
forcement de leurs collaborations, au sein
de BUSINESSEUROPE notamment. Dans
ce cadre, le Dpartement europen de la
FEB a organis une nouvelle runion de tra-
vail des quipes bruxelloises des trois fd-
rations. Ce fut notamment loccasion dunchange de bonnes pratiques en matire de
lobby auprs des institutions europennes.
Olivier Joris [email protected]
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ACTION FEB
SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE
Accrotre la simplification en faveur des entreprises
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8/3/2019 Business international : dbarrassons-nous des freins !, Infor FEB 4, 2 fvrier 2012
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La semaine dernire, la FGTB a publi la deuxime dition de son
baromtre socio-conomique. Elle espre ainsi tout comme le fait la
FEB avec son Livret statistique et son Livret comptitivit objectiver
le dbat socio-conomique l'aide de chiffres et de faits. L'analyse des
graphiques rvle que les prestations de la Belgique ne sont pas simdiocres sur le plan social : non seulement les ingalits sont faibles
(et ont en outre diminu entre les 10% les plus riches et les 10% les
plus pauvres), mais le salaire minimum est relativement lev aussi (du
moins dans un contexte international). Par ailleurs, la scurit sociale
a un important effet redistributif, puisqu'elle limite sensiblement le
risque de pauvret. Ce sont l de belles prestations, mais il convient de
se demander comment prserver ces acquis la lumire des nombreux
dfis relever. cet gard, l'tude passe sous silence le fait que la
Belgique compte toujours trop peu de +55 ans actifs ou encore le
grand nombre de postes non pourvus (malgr le pourcentage de ch-
mage lev). L'importance du cot salarial pour la comptitivit de nos
entreprises (qui sont pourtant le moteur de l'tat providence social !)est elle aussi minimise. Or, les chiffres de lminent institut de
recherche allemand IDW Kln indiquent que notre handicap salarial par
rapport aux trois pays voisins atteint prs de 15%.
En vue de prserver les acquis sociaux que tous (y compris la
FGTB) jugent essentiels, une rforme de notre march du travail et de
notre scurit sociale s'impose. Le gouvernement fdral est en train
de la prparer. Il est crucial que les syndicats le soutiennent. Cela vaut
galement pour la consolidation de
la comptitivit de notre cono-
mie. Au vu des grandes transfor-
mations en cours dans le monde etdans la zone euro, on ne peut plus
attendre.
Geert Vancronenburg
PROJET DE LOI-PROGRAMME
Les cotisations patronalessur les prpensions aug-mentent de manireinjustifieComme dj en 2010, le gouvernement a dci-
d le 24 janvier dernier de frapper unilatra-
lement les employeurs en augmentant partir
du 1er avril 2012 les taux de cotisations patro-
nales sur les indemnits complmentaires au
chmage avec complment dentreprise
(anciennement prpension). Cette mesure esttotalement injuste, disproportionne et ineffi-
cace pour rduire le nombre de prpension-
ns. En effet, les travailleurs et les syndicats
ne seront en rien responsabiliss et continue-
ront donc faire pression pour obtenir la pr-pension comme si de rien ntait. Par ailleurs,
cette mesure constitue une rupture de contrat
inacceptable au dtriment des entreprises
puisquen plus des futures prpensions, elle
vise galement toutes les prpensions en
cours. Laugmentation des cotisations est de
15% pour les rgimes en cours, mais est de
plus de 50% pour les futurs bnficiaires. Le
pire est que le gouvernement a mme dcid
de doubler les cotisations patronales (+ 100%)
pour les bnficiaires qui entrent dans le rgi-me un ge plus avanc. La logique de cette
diffrenciation nous chappe totalement.
La FEB soppose cette mesure pure-
ment budgtaire. Si le gouvernement souhai-
tait des recettes supplmentaires sur lesprpensions, il aurait d en priorit simplifier
le rgime de perception DECAVA. Les dys-
fonctionnements de ce dernier sont apparus
ds sa mise en application le 1er avril 2010 ;
ils entranent un manque gagner de recettes
pour la scurit sociale, tout en engendrant
des cots normes de gestion charge des
entreprises, sans aucune scurit juridique.
Annick Hellebuyck [email protected]
SOCITS COTES
Vers une rforme delaudit ?
LUnion europenne a publi des propositions
de modifications substantielles de laudit. La
rforme envisage se justifie, selon la
Commission, par le fait que la crise financire
a mis en lumire des faiblesses dans le contr-
le lgal des comptes, en particulier dans le
secteur bancaire et dans les socits cotes.
La mission des rviseurs correspond une
fonction sociale : celle de fournir un avis sur la
vrit et la fidlit des tats financiers des
entits audites. Comment assurer un audit
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BAROMTRE SOCIO-CONOMIQUE DE LA FGTB
[INFOR
FEB
4
2FVRIER
2012
]>
Comment prserver les acquis ?
>
Le baromtre de la FGTBpasse sous silence le faitque la Belgique comptetoujours trop peu de +55ans actifs.
Cemois-ci dans forward, le magazine de la FEB
Qui suit encore les syndicats ? Agences de notation. Une mainmise indiscutable ?
Les vins belges. Du grain de folie au business Jan Peter Balkenende. L'irrversibilit de la CSR
Plus d'info : www.feb.be > Publications > forward
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8/3/2019 Business international : dbarrassons-nous des freins !, Infor FEB 4, 2 fvrier 2012
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