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Bimestriel Novembre-Décembre 2011 Le Journal d’information des pharmaciens du groupement Optipharm N°107 Une équipe de professionnels de santé 1 Le Journal d’information des pharmaciens du groupement Optipharm Le don du sang La thyroïde Bien passer l’hiver

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B i m e s t r i e l N o v e m b r e - D é c e m b r e 2 0 1 1Le Journal d’ information des pharmaciens du groupement OptipharmN°107

Une équipe de professionnels de santé

1Le Journal d’ information des pharmaciens du groupement Optipharm

Le don du sang

La thyroïde

Bien passer l’hiver

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2 Le Journal d’ information des pharmaciens du groupement Optipharm

Écho

s m

édic

aux

La catastrophe de Tchernobyl a

brutalement remis sur le devant

de la scène un organe oublié : la

thyroïde. Depuis, tous ceux qui

souffrent d’une pathologie thy-

roïdienne ont tendance à voir

dans cette catastrophe l’origine

de leur maladie. Interrogation

peut-être compréhensible, mais

assurément exagérée car la pro-

portion de Français souffrant

d’un dysfonctionnement thyroï-

dien est depuis toujours autour

de 10 %, certaines régions étant

particulièrement touchées.

Mais, au fait, qu’est-ce que la

thyroïde ?

« brûle » l’énergie de l’organisme, d’oùl’amaigrissement observé dans l’hyperthy-roïdie et… la prescription de thyroxinepour faire maigrir (à éviter car contre-indi-quée et à l’origine d’effets secondairesgraves).La thyroïde est active dès le stade du fœtuset joue un rôle important dans la crois-sance. Au moment de la puberté, les hor-mones thyroïdiennes, associées aux hor-mones sexuelles, permettront au corps del’adolescent de se transformer.

La thyroïde concentre l’iodede l’organismeT3 et T4 sont synthétisées à partir de molé-cules d’iode. La thyroïde concentre quasi-ment tout l’iode de l’organisme, apporté enquantité suffisante par une alimentationéquilibrée. L’iode est, bien sûr, très présentdans les produits de la mer, mais aussi dansles laitages, les haricots verts, le soja.Il faut savoir que le sel de table est naturel-lement renforcé en iode, cela afin de luttercontre les carences (comme pour le fluor). C’est l’iode qui explique les disparités géo-graphiques, historiquement observées dansla survenue de ces diverses pathologies. Eneffet, les eaux de source provenant desAlpes ou de l’Auvergne présentent une fai-ble concentration en iode. Ce sont desrégions granitiques ou basaltiques, à la dif-férence des plaines et vallées sédimen-taires, envahies par les mers au cours del’évolution géologique, pendant laquellel’iode a pu se concentrer. La carence en

La thyroïde est une glande endocrine d’unetrentaine de grammes, située à la base ducou devant la trachée.La thyroïde sécrète deux hormones : la T3,qui est l’hormone active, et la T4 ou thy-roxine, transformée par les tissus en T3.Cette sécrétion est sous le contrôle de l’hy-pophyse par l’intermédiaire de la TSH (thy-réostimuline). Une concentration sanguineélevée de T3 ou de T4 diminue la sécrétionde TSH et inversement (effet feed-back).

Quelle est l’action deshormones thyroïdiennes ?Les hormones thyroïdiennes ont une actionactivatrice sur la croissance et les méta-bolismes tissulaires. Un excès d’hormones

La thyroïde

iode, aggravée par la difficulté pour les pro-duits de la mer à atteindre les pays monta-gneux, induit des difficultés de synthèsehormonale par la thyroïde.

Hypo- ou hyperthyroïdie ?La pathologie thyroïdienne peut être pré-sentée comme la conjugaison de dérègle-ments fonctionnels (hypo- ou hyperthyroï-die) et d’anomalies anatomiques (goitre,nodule…). L’hyperthyroïdie augmente la concentra-tion d’hormone circulante. Les métabo-lismes sont donc accélérés. Il s’ensuit uneasthénie, un amaigrissement, une élévationde la température corporelle (avec ther-mophobie), des tremblements des extré-mités, une tachycardie, des insomnies etune rétraction de la paupière supérieuredonnant une exophtalmie (saillie du globeoculaire hors de son orbite).La confirmation du diagnostic se fait par ledosage de la TSH. En effet, une hypersécré-tion de T3 ou de T4 bloque normalement lasécrétion de TSH. Ce dosage reflète mieuxla présence d’une hyperthyroïdie que ledosage direct des hormones thyroïdiennesqui peut être modifié par de nombreux fac-teurs externes. Un taux bas de TSH signe,le plus souvent, une hyperthyroïdie. Le tableau le plus complet d’hyperthyroïdiedonne la fameuse maladie de Basedow quiassocie les signes cliniques fonctionnels etune augmentation de volume de la glande.Il existe d’autres formes d’hyperthyroïdies,plus rares.Classiquement, on décrit l’hypothyroïdiecomme donnant le tableau de myxœdème.Celui-ci se traduit par un aspect particulieravec visage bouffi et œdème des membres,associé aux autres troubles de l’hypothy-roïdie : ralentissement du rythme car-diaque, constipation, mains froides, priseNodule chaud Thyroïde normale

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3Le Journal d’ information des pharmaciens du groupement Optipharm

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Goitre ou nodule ?Le goitre est une hypertrophie diffuse del’ensemble de la glande thyroïdienne, géné-ralement bilatérale. Sa prévalence est liéeà la carence en iode et il est souvent associéà une hypothyroïdie. La thyroïde normaleest à peine palpable, le goitre est ainsi facileà diagnostiquer par la palpation, le médecinse plaçant derrière le patient assis. Le diag-nostic de goitre doit déclencher un bilanbiologique hormonal et une échographiepour préciser sa dimension exacte.La découverte d’un nodule thyroïdien esttoujours anxiogène pour le patient. Lescauses en sont variées et, heureusement,le cancer représente moins de 10 % des

(123I) et elle permet de tracer une carto-graphie des zones de fixation de l’iode. Unnodule sécrétant apparaîtra comme unetache foncée et sera dit chaud par le scin-tigraphiste (hyperfixation d’iode) et toxiquepar l’endocrinologue (hypersécrétion).

La catastrophe de Tchernobyl a-t-elle augmenté la pathologie thyroïdienne ?À proximité des lieux de l’explosion, certainement. L’augmentation de la prévalence des cancers de la thyroïde est là pour en témoigner.Il faut savoir que l’iode radioactif est l’un des déchets des centrales nucléaires. Son absorption en grande quantité peut alors, à causede la concentration thyroïdienne, provoquer un cancer de ce tissu. La façon de prévenir ce cancer, dans le cas de contaminationnucléaire, est de « bloquer » la thyroïde le plus tôt possible, en absorbant des comprimés d’iode stable.En France, la situation est peu claire et, à défaut d’une information transparente de la part des autorités, de nombreux patients atteintsde maladies de la thyroïde accusent la catastrophe de Tchernobyl d’être à l’origine de leur état. L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) reconnaît une contamination nationale comparable à celle de nos voisinseuropéens. Mais, il ne relie pas l’augmentation des cas de cancers de la thyroïde précisément à cet événement, cela pour troisraisons : 1) la constatation de cette augmentation avant Tchernobyl ; 2) l’absence de corrélation entre prévalence des cas etintensité géographique de la contamination et ; 3) l’observation d’un phénomène semblable aux États-Unis, non touchés par lesretombées. Les discussions entre spécialistes se poursuivent, pour approfondir le dossier.Tchernobyl n’est certes pas une expérience à répéter, mais elle apparaît, pour les Français, comme moins inquiétante que le tabac quiaugmente la fréquence et l’intensité des dysthyroïdies et des goitres, chez les fumeuses et leurs enfants !

nodules. Un bilan hormonal thyroïdien doitêtre réalisé pour évaluer les éventuelsretentissements fonctionnels ; le diagnosticétiologique du nodule sera fait par l’écho-graphie ou la scintigraphie. Cette dernièreest réalisée avec de l’iode radioactif 123

os hyoïde

cartilage thyroïde(pomme d’Adam)

thyroïde

trachée

œsophage

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Les probiotiques sont un boncomplément.Vrai ou Faux ?Vrai – Les probiotiques se trouvent essen-tiellement dans les yaourts et les laits fer-mentés. Les études récentes tendent àmontrer que les personnes qui en consom-ment régulièrement font moins de rhumesque les autres. Il semble que les germescontenus dans ces aliments permettent derenforcer les défenses de l’organisme.

En hiver, il faut manger des fruits. Vrai ou faux ?Vrai – Oui, assurément, comme en toutesaison. Il est vrai que, en hiver, le choix estréduit. Mais les oranges, les ananas, lespommes, les kiwis… restent abordables.

Crus à la fin d’un repas ou au goûter, ensalade de fruits, cuits en compote, lesfaçons de les préparer ne manquent pas etpermettent de proposer des desserts facileset rapides à faire et surtout économiques.

Le sommeil est essentiel. Vrai ou Faux ?Vrai – Une nuit de sommeil de durée suf-fisante est indispensable pour lutter contre

la fatigue, particulièrement fréquente enhiver. Profitons de la nuit précoce pour secoucher plus tôt. Conseil tout spéciale-ment important pour les enfants. En hiver,les journées d’école sont longues, lesenfants se plaignent souvent d’être fati-gués, raison de plus pour être exigeant surl’heure du coucher. De plus, un momentde lecture dans le lit avant d’éteindre per-met à l’organisme de se préparer au som-meil, favorise l’évacuation de l’énervementde la journée ou de la soirée et facilitel’endormissement.

En hiver, on a moins besoind’activité physique. Vrai ou Faux ?Faux – L’exercice physique est indispen-

sable dans nos sociétés modernes.Le corps humain est fait pourdépenser de l’énergie. La viemoderne nous évite ces dépensestransports mécanisés, machinesà la maison ou au travail,métiers sédentaires… Consé-quence : il faut compenser en

organisant des périodes d’ac-tivités physiques. Activitéssportives pour les plus jeuneset ceux qui ont une bonnecondition ou simplementmarche, gymnastique, nata-tion pour les autres. Souve-nons-nous : 20 à 30 minutesd’exercice physique sou-tenu par jour protège lecœur, corrige le diabèteet diminue le taux de

cholestérol dans le sang.

Il faut protéger la peau. Vrai ou Faux ?

Vrai – La peau aussi doit être protégée. Levent, le froid, les intempéries la soumettentà rude épreuve. La peau devient plus fra-gile, plus sensible. Selon les peaux de cha-cun, une crème hydratante, voire grasse,le matin ou après un séjour au dehors, estindiquée. Parlez-en à votre pharmacien, il dispose dutraitement le plus adapté à votre cas et àcelui de vos proches.

En hiver, on peut manger gras etriche pour lutter contre le froid. Vrai ou Faux ?Faux – S’il est vrai qu’une longue prome-nade dans le froid creuse l’appétit et queles calories apportées par un platd’hiver sont plus vite consom-mées, il faut raison garder. Si unrepas copieux de temps en tempsn’est pas un problème, enrevanche des excès quotidienssont, eux, contre-indiqués. Il nefaut pas oublier que nous nevivons plus comme au XIXe siè-cle, dans des pièces nonchauffées, et en ne se dépla-çant qu’à pied, pour effectuerdes travaux physiques à l’ex-térieur. Aujourd’hui, on uti-lise la voiture, on travailledans des lieux chauffés et on vità 21 ou 22 degrés.

Il faut mangeréquilibré.Vrai ou Faux ?Vrai – L’alimentation est fonda-mentale dans l’équilibre de l’orga-nisme, en hiver comme en été. Man-ger de tout, c’est-à-dire des laitages, de laviande, des sucres lents (pâtes, riz…)modérément, et surtout des fruits etlégumes à volonté.Retrouvons la bonne tradition des soupesqui réchauffent, apportent beaucoup delégumes et de vitamines et se digèrent trèsfacilement, tout en évitant la constipationet en apportant les besoins hydriquesnécessaires, aussi, en hiver.

4 Le Journal d’ information des pharmaciens du groupement Optipharm

Bonn

e sa

nté

L’hiver agresse l’organisme.

Déduction logique, il faut se

préparer et adopter une bonne

hygiène de vie : meilleure ali-

mentation, soins de la peau,

activité physique… Quelques

rappels pour séparer le vrai du

faux.

Bien passer l’hiver

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Eternuements, nez qui coule, irritation des yeux...DoliAllergie Loratadine soulage effi cacementles symptômes de la rhinite allergique.

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6 Le Journal d’ information des pharmaciens du groupement Optipharm

Que

stio

ns s

ur Le don du sang

Que se passe-t-il après le donde sang ?Le sang recueilli lors des dons n’est jamaistransfusé directement au patient. Aprèsavoir été prélevé à un donneur et avantd’être distribué aux hôpitaux et cliniquesoù il sera transfusé à des patients, il va êtrequalifié et préparé.

Voici « les étapes du sang » telles que lesprésente l’Établissement français du sang(EFS) :

• Le prélèvement : le prélèvement esteffectué par une infirmière. Le sang dudonneur est collecté, à hauteur de 400 à500 mL, après que des tubes échantillonsont été prélevés. C’est à partir de ces der-niers que l’on effectue des analyses.

• La préparation : pendant que les échan-tillons sont analysés, les poches de sangsont acheminées sur un plateau technique,où sont préparés et transformés les produitssanguins. Après la phase de filtrage des glo-bules blancs, appelée déleucocytation, lescomposants du sang – globules rouges,plasma et plaquettes, destinés à être trans-fusés –, sont séparés par centrifugation.

• La qualification : les échantillons préle-vés sur le donneur sont analysés selon deuxaxes : l’immuno-hématologie, qui consiste àcaractériser le sang et à déterminer, notam-ment, le groupe sanguin, et la recherche demaladies ou agents transmissibles (VIH-sida, hépatite B, syphilis, hépatite C, HTLV,paludisme, maladie de Chagas…).

• L’immuno-hématologie et la distribu-tion : le produit sanguin, préparé et quali-fié, est distribué aux hôpitaux et cliniquesqui en font la demande. Avant de transfuserle malade, un dernier test de contrôle per-met d’éviter tout risque d’incompatibilitéentre le donneur et le receveur.

Le sang circule dans tout l’organisme oùil sert à la nutrition, à la respiration, à larégulation de la composition des tissus et àla défense immunitaire. Il se compose decellules qui baignent dans un liquide, leplasma. Un adulte a environ 5 litres de sang.

Quelles sont les cellules du sang ?Les globules rouges (aussi nommés héma-ties ou érythrocytes) sont les plus connus.Ils transportent l’oxygène des poumons versles tissus et le gaz carbonique des tissusvers les poumons. L’être humain possède5 millions de globules rouges par millimètrecube. Un manque de globules rouges s’ap-pelle une anémie.Les globules blancs, également appelésleucocytes, jouent un rôle dans la défensede l’organisme contre les agressions exté-rieures.Les plaquettes sont des cellules qui per-mettent la coagulation du sang en cas d’hé-morragie.

Qu’est-ce que le plasma ?Le plasma se compose de 90 % d’eau chargéede sels minéraux, mais aussi de protéines.Parmi celles-ci, les immunoglobulines jouentun rôle essentiel dans la lutte contre lesagents infectieux. Autres protéines : les fac-

Le sang est indispensable à la

vie. De nombreuses situations

peuvent entraîner une perte de

ce précieux liquide : interven-

tions chirurgicales, accidents,

maladies du sang… Cela

explique que les besoins sont

vitaux et il faut sensibiliser cha-

cun à l’importance du don de

sang.

Répartition des groupes sanguins en France

O A B AB

Rhésus + 36 % 37 % 9 % 3 %

Rhésus – 6 % 7 % 1 % 1 %

teurs de coagulation. Leur déficit peut pro-voquer des hémorragies graves, comme chezles personnes hémophiles.

Quels sont les groupessanguins ?Les produits sanguins recueillis lors desdons ne peuvent être administrés à n’im-porte quel receveur. Il existe plusieursdizaines de systèmes antigéniques, permet-tant de caractériser les cellules sanguines. On ne peut pas donner le sang de n’importequi à un patient. Pourquoi ? Parce que lesang de chacun présente des spécificitésantigéniques qui ne sont pas compatiblesavec celles d’une autre personne. Malgrétout, il existe des caractéristiques com-munes qui permettent de classer les sangsselon les systèmes A, B, O et Rhésus.Le système A, B, O comporte quatregroupes sanguins : A, B, O et A, B. Le système Rhésus et, plus particulière-ment, son antigène RhD déterminent siun individu est RhD positif (+) ou négatif(–). La combinaison de ces deux systèmespermet de classer de manière plus fine lesdifférents types de sang : A+, A–, B+, B–,AB+, AB–, O+ et O–.

Quel groupe transfuser à qui ?Dans la majorité des cas, les receveursseront transfusés avec les globules rougesd’un donneur de leur propre groupe san-guin. Avec deux exceptions : les individusde groupe O– sont dits « donneurs univer-sels » et peuvent donc donner leur sang àn’importe quel receveur tandis que les indi-vidus AB+ sont « receveurs universels ». Pour effectuer une transfusion en toutesécurité, il faut donc respecter les règlesde compatibilité biologiques, selon lesgroupes sanguins, mais également selon letype de produit : globules rouges, pla-quettes ou plasma.

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7Le Journal d’ information des pharmaciens du groupement Optipharm

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Quels sont les besoins de sang ?Aucun traitement ni médicament de synthèse ne peuvent encorese substituer aux produits sanguins. Irremplaçables et vitaux, lesproduits sanguins sont indiqués dans deux grands cas de figure :les situations d’urgence et les besoins chroniques chez les patientsprésentant une maladie du sang.Au cours d’un accouchement, une hémorragie peut survenir,entraînant un besoin urgent et important en produits sanguins.En cas d’hémorragie lors d’une intervention chirurgicale, il fautprocéder à une transfusion de globules rouges. Les grands brûlésnécessitent des transfusions de plasma.Certaines maladies, comme les leucémies, touchent directementla production des cellules sanguines. Ces maladies hématologiquesaffectent la moelle osseuse et nécessitent la transfusion de glo-bules rouges, de plaquettes ou de plasma.Par ailleurs, le traitement intensif de certaines maladies peutentraîner une insuffisance de production de cellules sanguines.Durant cette période dite d’aplasie, un support transfusionnelpermet de renouveler les cellules sanguines.

Pourquoi donner son sang ?L’Établissement français du sang collecte tous les types de donde sang : don de sang total, don de plaquettes, don de plasma, etdon de sang placentaire. Le don de sang dit « total » est le don leplus courant. Le don de plasma permet par exemple de soignerles grands brûlés, mais aussi de préparer des médicaments poursoigner les hémophiles. Le don de plaquettes permet de traiter les hémorragies chez lesmalades. Le don de moelle osseuse et le don de sang placentairesont utilisés pour la thérapie cellulaire. Les polytraumatisés (chi-rurgie dans les accidents graves), les grands brûlés, les hémo-philes, les patients souffrant de troubles immunitaires graves ontbesoin de plasma.

Où et quand peut-on donner son sang ?Les centres de transfusion sanguine de chaque département orga-nisent des séances de collecte régulièrement dans les villes oules grandes entreprises. Les associations de donneurs de sang sechargent de faire de la publicité pour ces séances. N’hésitez pas

à les contacter à ces moments. En effet, les besoins de sang ou deconstituants du sang sont à peine couverts et certaines périodessont très critiques. Chacun dans sa vie peut avoir besoin de sang pour lui ou un deses proches. Si chaque adulte donnait trois ou quatre fois du sangau cours de sa vie, les besoins seraient largement couverts. C’estun acte de civisme.

1. L’accueil du donneur

Le candidat au don est accueillipar une secrétaire de l’EFS quienregistre son dossieradministratif et lui remet lequestionnaire pré-don afin de

préparer l’entretien médical.

2. L’entretien avec un médecin

Le candidat au don est reçu par un médecin de l’EFS pourun entretien confidentiel et un examen médical. Cetentretien est destiné à vérifier l’aptitude du candidat et às’assurer que le don ne présente pas de risque, pour ledonneur comme pour le receveur. L’entretien médical est

ainsi une étape clé de la sécurité de la chaînetransfusionnelle.

3. Le prélèvement

Le prélèvement est effectué par uneinfirmière diplômée d’État. Des tubeséchantillons, à partir desquels serontréalisées les analyses de qualification,sont d’abord prélevés. Le prélèvement

dure environ 10 minutes (pour un donde sang total) et le volume prélevé, entre

400 et 450 mL, dépend de la massesanguine du donneur. Le don de plasma et

le don de plaquettes durent plus longtemps.

4. La collation et le repos

Le volume de sang prélevé se reconstituerapidement mais il est très important de boire et demanger après avoir donné son sang. C’est pourquoil’EFS propose systématiquement une collation àl’issue du prélèvement. Il est aussi conseillé de

ne pas pratiquer d’efforts dans les heures quisuivent le don du sang.

Schéma disponible sur le site de l’Établissement français du sang (EFS).

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Rend

ez-v

ous

Mon pharmacien et moi

Votre pharmacien vous conseilleISSN 1254-0161

Le Journal d’information des pharmaciens du groupement Optipharm

159 bis, avenue de Verdun, 36000 ChâteaurouxDirecteur de la publication : Alain Grollaud

Conception et rédaction : HC COM21, rue Camille-Desmoulins

92789 Issy-les-Moulineaux Cedex 9Rédaction : Dr Alain Boscher

Mise en pages : Alain ConstantinSecrétariat de rédaction : François Fonvieille

Illustrations : RinoImpression : Rotocolor

Une équipe de professionnels de santéÀ la ville comme à la cam-

pagne, chez nous ou en

vacances, nous entrons naturel-

lement dans une pharmacie dès

qu’un souci de santé nous

préoccupe. Nous le faisons

parce qu’il est évident pour

nous que nous allons y trouver

de vrais professionnels, aptes

à nous aider.

Ce qui me frappe souvent quand je vais chezmon pharmacien, c’est la capacité de tous,titulaire et collaborateurs, à prendre encharge mes demandes. Depuis quelquesannées – nous le voyons bien –, l’universde l’officine change et cela va continuercompte tenu des évolutions annoncées.Je me souviens encore du temps, pas si loin-tain pourtant, où, munis d’une ordonnance,nous allions faire préparer pommades etlotions à la pharmacie. Le préparateur, oula préparatrice, était alors chargé de mélan-ger les principes actifs avec les excipientsadaptés et nous revenions le lendemainchercher le petit pot ou le flacon au nom dela pharmacie et marqué d’un numéro d’en-registrement. Combien de fois suis-je entréchez mon pharmacien pour lui demanderde reconnaître les champignons ramassésdans notre forêt voisine, pour l’interrogersur le spécialiste à consulter pour tel ou telsouci de santé ? Face à un petit accident,une écorchure, une épine dans le pied, unepoussière récalcitrante dans l’œil, votre pre-mier réflexe n’est-il pas de vous précipiterdans la pharmacie la plus proche ?La pharmacie fait partie de notre quotidientout comme les personnes qui y travaillent.Nous connaissons tous les membres de notreofficine habituelle et si ce n’est pas toujoursla même personne qui nous reçoit, cela nenous pose généralement aucun problème.Plusieurs raisons expliquent cela. Déjà, noussavons que chaque personne derrière lecomptoir a reçu une formation sérieuse pourprendre en charge dans les meilleures condi-

tions notre demande. Titulaires et pharma-ciens adjoints ont suivi six années d’étudesqui font d’eux de véritables professionnelsde santé. Les préparateurs, même s’ils réa-lisent de moins en moins de préparations,ont une formation initiale large et adaptéeaux nouvelles exigences de leur métier offi-cinal. Qui plus est – nous le voyons bien –,ces personnes à qui nous donnons notreconfiance forment une véritable équipe.Tous possèdent l’expérience nécessaire pourrépondre aux questions les plus fréquentes,ils suivent régulièrement des formationscontinues pour entretenir et développerleurs connaissances. Certains d’entre euxse spécialisent, ce qui fait qu’il y a toujoursune personne au moins dans l’officine pourdes domaines plus particuliers comme l’ho-méopathie, l’orthopédie, le vétérinaire, ladermocosmétologie… L’organisation de lapharmacie repose aussi sur la notion

d’équipe. Si nous repartons presque toujoursavec les médicaments prescrits, le conseilapproprié, il arrive de temps en temps quenous devions revenir plus tard. Une logis-tique interne se met alors en marche pourque notre dossier soit traité dans les meil-leures conditions. Commande spéciale, pré-paration particulière, recherche d’autresinformations, toutes ses demandes seronttransmises et suivies de telle sorte que n’im-porte quel membre de l’équipe soit à mêmede nous satisfaire à notre retour.Notre monde change, nos préoccupationsde santé demeurent. Les contraintes éco-nomiques pèsent de plus en plus fort, par-

ticulièrement dans le domaine de la santé.Les officinaux contribuent chaque jour àfaire en sorte que l’ensemble de la popula-tion continue à bénéficier d’un accès correctaux soins. L’implication de la pharmaciedans l’utilisation des génériques en consti-tue une preuve. Grâce à l’action de toutesles équipes dans les pharmacies, ce sontdes milliards d’euros qui sont économisés.Face à la diminution du nombre des méde-cins, face à la démédicalisation de certainesrégions, les officinaux sont de plus en plussollicités. Pour répondre à une demandecroissante, là encore, l’ensemble de l’équipede la pharmacie se mobilise. Tous s’impli-quent dans la prévention et le dépistage.Le succès des dernières campagnes, orga-nisées dans les pharmacies Optipharm,contre les risques cardio-vasculaires, sur lecancer colorectal, notamment, démontre leréel professionnalisme des collaborateurs.Les pouvoirs publics sont d’ailleurs convain-cus du haut degré de performances des offi-cinaux puisque la loi Hôpital, patients,santé et territoires (HPST) renforce forte-ment leurs rôles en matière de santé. Laproximité revendiquée par les pharmaciesOptipharm n’est pas un vain mot. Si elle seréfère à un concept géographique pour quevous continuiez à trouver une pharmacieproche de chez vous, elle signifie aussi lelien particulier qui vous relie avec chaquemembre de l’équipe officinale.

Alain Grollaud