AT SocioEco n4 - CRdef · 2018. 12. 12. · 4EME REUNION: 19 JUIN 2013 Horaires : 10h – 16h30...
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ATELIER TECHNIQUE
« AMENAGER LE TERRITOIRE ET DOUBLER PARIS – LYON : COMMENT LES DEUX PILIERS DU PROJET
PEUVENT-ILS ASSURER SA FAISABILITE FINANCIERE ? »
4EME REUNION : 19 JUIN 2013
Horaires : 10h – 16h30
Lieu : Union Internationale des Chemins de Fer, Paris
Invités présents :
Guillaume ARSAC Epures
Régis BERTRAND Ville de Nevers
Matthieu BLIN CRCI Centre
Philippe CHARLOT STOP LGV POCL
Gwenann DAVID SNCF
Jean-François DAVOUST CESER Centre
Bernard DIVISIA Action Dynamique Sologne
Jérémi DUMAS DREAL Auvergne
Gérard FRANC ALTRO
Bernard GOBITZ FNAUT
Aurélie GREGOIRE Conseil régional d’Auvergne
Rachid KANDER Agence d’urbanisme de Clermont-Ferrand
Fabrice LABROILLE Conseil régional Ile-de-France
Laurent MEIFFREN Conseil régional Rhône-Alpes
Olivier PAPILLON Conseil régional de Bourgogne
Philippe PERRINELLE SNCF
Cécile PIETRUNTI DREIA
Sébastien REILLES Agence d’urbanisme de Clermont Métropole
Jacky RICHARD Conseil régional Centre
Marie-France ROCHARD Coordination des associations du Beaujolais
Patrick VERGNE DREAL Auvergne
Frédéric VINCENT Agglomération Sénart-Val de Seine
Invités excusés :
Alain TANTON Agglomération Bourges Plus
Christine FOURNIOUX Agglomération Clermont Communauté
Julien NORE CCI Auvergne - CCI Puy de Dôme
Etienne BRUN CG Loiret
Rémi POINTEREAU TGV GCA
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Garante de la concertation :
Mélanie Goffi, CNDP
RFF/Mission POCL :
Didier Roblès, directeur de projet
Alain Chausse, chargé d’études socioéconomie
Anne-Sophie Demolins, responsable des relations institutionnelles
Nathalie Lebon, assistante
RFF /Direction du développement
Antoine Frémont, chargé de mission Aménagement du territoire
Bureau d’études de RFF : Setec International
Jérôme Ferry
Alexandre Schmit
Accompagnateur de la mission POCL : APSA
Anne Brissaud
Pascal Moliner
Rappel de l’ordre du jour :
Rappel de la feuille de route de l’atelier et retour sur ses grandes étapes
Contre-expertises socio-économiques : interventions de la garante de la concertation,
des demandeurs et de RFF
Rappels sur les deux piliers du projet et l’élaboration de la grille multicritère
Une approche revisitée du pilier doublement LGV Paris - Lyon
Une approche enrichie du pilier aménagement du territoire
La feuille de route de l’atelier et retour sur ses grandes étapes
RFF rappelle :
- les objectifs de l’étape préliminaire aux études préalables à l’enquête d’utilité publique, dans lequel s’inscrit l’atelier technique « Aménager le territoire et doubler Paris – Lyon :
comment les deux piliers du projet peuvent-ils assurer sa faisabilité financière ? » ;
- L’atelier répond ainsi aux termes fixés par la décision du conseil d’administration de RFF le 7 juin 2012 (« Approfondir l’évaluation socioéconomique du projet, de ses avantages et
de leurs bénéficiaires »). Sa « feuille de route », fixée dès le lancement de l’atelier, était
de répondre aux interrogations sur le contexte économique national et d’analyser ses
retentissements sur le projet, de bien mesurer la complémentarité des deux piliers du
projet pour sa faisabilité notamment économique et d’en améliorer notre compréhension
mutuelle, enfin de travailler à la « maximisation » de la socio-économie et de la
finançabilité du projet.
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Dans ce cadre, les travaux de l’atelier se sont déroulés selon le calendrier et les 4 étapes
suivantes :
Retour sur les contre-expertises des études de trafics et des études
socioéconomiques
La garante de la concertation rappelle que la concertation en cours offre la possibilité à
chacun de demander, sur saisine de la garante de la concertation, l’avis d’un expert
indépendant sur les résultats d’études et la méthodologie utilisés dans les études du projet
POCL conduites par RFF. Quatre contre-expertises ont ainsi été décidées par la garante de la
concertation, sur proposition des participants à la concertation.
Sur saisine de l'association TGV Grand Centre Auvergne, du Collectif Stop LGV et de la
Coordination des associations du Beaujolais, la garante de la concertation a lancé une
contre-expertise sur :
o le modèle de prévisions de trafic utilisé dans les études du projet POCL conduites par RFF, relatives à la fois aux scénarios du projet et à la ligne Paris-Lyon existante,
o les études socioéconomiques du projet POCL.
Un expert indépendant, Bernard Gérardin, a ainsi été auditionné le 11 juin. Ses rapports de
contre-expertise sont en cours de finalisation, et seront mis en ligne prochainement, ainsi
que les notes d’expressions des demandeurs et de RFF.
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La Coordination des associations du Beaujolais fait un retour sur les contre-expertises
(diaporama en ligne) :
Elle rappelle les questions qui ont suscité la demande de contre-expertise sur les trafics
LN1 :
- l’augmentation du nombre de voyageurs (à vérifier) aboutirait à la saturation de cette ligne (à vérifier) et justifierait de la doubler par la construction de POCL (vérifier si cette
solution est la bonne) ;
- La socio-économie du projet est faussée par l’introduction d’une somme de 4 milliards d’euros de valorisation de minutes de retards potentiels. Elle fausse la VAN. Elle est
disproportionnée.
Selon la Coordination, le nombre de voyageurs est à recalculer en fonction :
- des conditions économiques, - de la réalisation ou non des LGV prévues dans le Snit et de leur date de mise en service, - Le principe même de la saturation peut être remis en cause.
La Coordination retient de la contre-expertise trafics :
- le nombre de voyageurs attendus : la surestimation est certaine, - la date de réalisation (2025) est irréaliste, - les hypothèses présentées par RFF tiennent compte de toutes les LGV prévues au Snit ce
qui est contestable,
- sur POCL, la situation économique limite les moyens, - POCL ne devrait intervenir qu’après les autres lignes car elle est liée à leur date de
réalisation : POCL a démarré trop tôt,
Pertinence de la saturation ? Il y a des réserves de capacité. La Coordination déplore que les
derniers trafics pris en compte dans les études soient ceux de l’année 2008 ; la connaissance
de l’évolution des trafics depuis 2008 aurait certainement selon la coordination confirmé
cette thèse.
La Coordination retient de la contre-expertise socioéconomie :
- La part d’auto-financement (autour de 2 à 3 Mds €) est faible au regard du coût du projet (13 Mds €),
- Les gains de temps sont survalorisés par rapport à cette part financière, - Le coefficient de 2,69 pour la minute de retard potentiel est injustifié et discutable, - Les calculs reposent sur des hypothèses discutables et ignorent la crise économique, - Le trafic attendu sur POCL est faible, - Les critères qualitatifs et les critères d’impact sur la société et sur la santé ne sont pas
pris en compte,
- Le fret devrait être valorisé, - Il ne faudrait pas compter deux fois sur deux projets différents les bénéfices attendus
(par exemple il faudra être vigilant entre POCL et le futur projet du nœud ferroviaire
lyonnais).
La Coordination conclut sur les remarques suivantes :
- La contre-expertise sur la régularité (qui n’a pas encore eu lieu et dont l’audition est envisagée en juillet) est très attendue par la coordination. Car en effet, les rapports sur le
fonctionnement de la LGV Paris – Lyon qui avaient été diffusés au cours du débat public
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indiquaient que les retards sur la ligne actuelle ne proviennent pas de la LGV Paris-Lyon,
mais des rames roulant sur les lignes classiques,
- et que les 2/3 sont imputables à la ligne au sud de Lyon, entre Lyon et Marseille. Pour la coordination, POCL ne changera rien ou presque sur ces retards.
Le Collectif Stop LGV POCL fait un retour sur les contre-expertises (diaporama en ligne).
Selon lui, la contre-expertise révèle la fragilité du projet POCL :
- Comment un projet d’une telle ampleur peut-il reposer sur les piliers aussi fragiles ? : une saturation de la ligne Paris Lyon actuelle non avérée, et un aménagement du
territoire par la desserte de nombreuses villes moyennes proches,
- Le modèle gravitaire utilisé privilégie les métropoles aux extrémités de ligne. Peut-on le généraliser sur un territoire couvrant 5 régions et une quinzaine de villes moyennes
proches ?
L’expert conforte les doutes émis sur les études de trafic :
- Schématiquement, la croissance de trafic reposait pour 1/3 par la croissance du PIB, pour 2/3 par les LGV prévues au SNIT,
- La rentabilité du projet provenait d’une surévaluation du temps par un coefficient multiplicateur de 2,69 non justifié. Les 4,5 milliards obtenus représentent la quasi-
totalité du tracé Ouest et la moitié du Médian,
Toutes ces hypothèses sont fortement remises en cause par l’expert.
Le Collectif Stop LGV POCL retient les impératifs suivants :
- Réviser les hypothèses liées aux prévisions de trafic dans un cadre de transparence et d’indépendance,
- Questionner les modèles utilisés jusqu’à présent en tenant compte de la révision des critères en cours par la DATAR et le commissariat à la stratégie et à la prospective (le gain
de temps est sur valorisé actuellement),
- Tenir compte en termes monétarisés des valeurs sociales et environnementales : la fragmentation et l’artificialisation du territoire, les nuisances, le bruit, les pertes de
terres agricoles et de leur production, les pertes de biodiversité.
En conclusion, le Collectif Stop LGV POCL retient que POCL apparait comme un projet à 30,
40 ans, … Il est nécessaire :
- de dégonfler la bulle POCL et l’emballement qui s’en est suivi, - de revenir au débat en termes de besoins ferroviaires pour les régions du grand Centre :
Auvergne, Limousin, Centre, Bourgogne (population, économie, …),
- de réfléchir au train du futur, réseau et matériel (intermédiaire entre TET et TGV). Voir rapport Bianco et déclaration Duron,
- de tourner la page de la LGV POCL et s’atteler à un projet concret et réaliste financièrement pour une coopération entre territoires, sans perdant.
Selon TGV GCA, la contre-expertise n’a pas permis de comprendre d’où venaient les écarts
entre les gains de trafics des scénarios. L’expert est resté sur des commentaires généraux,
relatifs aux trafics POCL, sans apporter de réponse à la question posée.
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RFF présente son retour de l’audition et rappelle que l’expert n’a pas remis en cause la
méthodologie utilisée, et qu’il a indiqué que toutes les prévisions de trafic et les bilans socio-
économiques avaient été réalisés « dans les règles de l’art ».
L’expert a demandé que des hypothèses méthodologiques soient précisées, pour lesquelles
RFF indique :
- ERTMS est bien pris en compte dans les études de RFF : il est considéré comme déployé à l’horizon de la mise en service de POCL
- RFF a bien pris en compte des unités multiples aux heures de pointe : quand cela est nécessaire, le taux de jumelage des matériels roulant est maximal.
Sur d’autres hypothèses, RFF précisera les choses :
- Des hypothèses de parc de matériel issues de l’étude Rail Concept - Coefficient de majoration régularité 2,69
- Sur d’autres hypothèses interrogées par l’expert, RFF va proposer des tests (c’est le cas par exemple de la croissance économique, pour lequel RFF va présenter des tests dès
aujourd’hui). Enfin, pour d’autres hypothèses, RFF reprendra les calculs une fois qu’elles
seront disponibles : c’est la cas de la hiérarchisation nouvelle des autres projets du SNIT
qui sera décidée par le gouvernement à l’issue du rendu du rapport de la Commission
Mobilité 21.
Ce retour sur l’audition sera complété par une note d’expression, qui sera mise en ligne sur
le site Internet du projet. Pour rédiger celle-ci, RFF est dans l’attente des rapports de l’expert
et du développement de sa réponse sur la question posée par TGV GCA.
Les participants à l’atelier font part de leurs remarques :
Un représentant de la Région Rhône-Alpes s’inquiète de l’attribution des avantages du
projet POCL qui seraient aussi liés au projet de nœud ferroviaire lyonnais (NFL). Ce
problème méthodologique est souligné de manière plus générale dans le rapport sur le NFL
remis par Marie-Line Meaux au gouvernement en octobre 2011. La décision ministérielle du
25 février 2013 prévoit de relancer les études du NFL en vue d’une saisine de la CNDP d’ici la
fin 2013.
RFF rappelle que sa priorité est, outre la modernisation du réseau, le traitement des nœuds
ferroviaires. Les équipes projet POCL et NFL échangent sur ce sujet afin que les avantages
des deux projets soient affectés correctement à l’un et l’autre des projets.
Un autre participant demande quel serait le taux de rentabilité en fonction du prix du billet.
RFF précise que des hypothèses de croissance de prix du billet ont été faites : elles se
fondent sur les retours d’expérience des projets de LGV réalisés et sont proportionnelles au
gain de temps offert aux voyageurs. L’augmentation de tarif est calculée, relation par
relation, en fonction du gain de temps. Dès lors, les augmentations de tarif sont introduites
dans la modélisation.
Un autre participant propose que soit mis en place un observatoire de la fréquentation de
la ligne Paris-Lyon existante, qui permette d’apprécier comment évolue la situation au réel.
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Rappels sur les deux piliers du projet et l’élaboration d’une grille
multicritère
Le projet combine deux objectifs complémentaires, indissociables, non concurrents. Sans
l’un des deux, le projet n’atteindrait pas suffisamment de valeur pour la société pour être
réalisé. En d’autres termes, son bilan socioéconomique serait négatif s’il manquait un de ces
objectifs :
• Doubler Paris – Lyon sur place : . serait cher et techniquement
difficile
. apporterait une surcapacité les
premières décennies
(surinvestissement)
. et donc ne présenterait pas un bilan
socio-économique positif
• Construire une LGV Centre - Auvergne :
. ne dégagerait pas assez d’avantages
socio-économiques au regard des
coûts compte tenu de besoins de
déplacement diffus
. ne présenterait donc pas non plus
de bilan socio-économique positif
alors que l’investissement serait
important
Pour mémoire, les questions posées par les participants à la concertation
et les approfondissements menés dans la concertation ont porté sur :
Pour le pilier « doublement de la ligne Paris-Lyon » :
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Pour le pilier « Aménagement du territoire » :
C’est dans ce cadre qu’a été complétée, en atelier de concertation, une grille multicritères
d’analyse des scénarios comprenant outre les critères monétarisés classiques (VAN et TRI),
un ensemble d’autres critères relatifs à l’accessibilité des territoires, à l’accessibilité aux
fonctions économiques, aux grands équipements, etc. Cette démarche s’inscrit d’ailleurs en
cohérence avec la révision en cours des instructions pour l’évaluation des grands projets de
transport qui devrait voir un aboutissement prochainement.
La grille multicritères est disponible en ligne sur le site Internet du projet (cliquer ici pour
télécharger au document).
Une approche revisitée du pilier doublement LGV Paris - Lyon
Le tableau ci-contre rappelle l’évaluation
qui avait été présentée dès le débat
public. Les avantages liés au doublement
de la ligne Paris-Lyon sont plus
importants dans le scénario Médian que
dans le scénario Ouest. Ceci est lié d’une
part à la différence de temps de parcours
Paris - Lyon entre les deux scénarios (1),
d’autre part à la différence de linéaire
Paris – Lyon (2).
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1. La différence de temps de parcours de 10 minutes sur la liaison entre Paris et Lyon entraîne une différence des avantages entre les deux scénarios :
– Plus de gains de temps pour les clients du ferroviaire (cf. ci-dessous) – Davantage de reports des autres modes (aérien et routier) et de trafic induit (idem) – Plus de recettes ferroviaires nouvelles (nouveaux voyageurs) – Des effets externes positifs liés aux reports – Des effets sur les autres acteurs (positifs ou négatifs)
2. La différence de linéaire entraîne une différence de coûts d’exploitation des trains (à la fois les TGV Paris – Lyon et du territoire)
– La LGV Paris-Lyon existante : 430 km, 1h55 – Le scénario Ouest : 500 km, 1h55 – Le scénario Médian : 450 km, 1h45
En synthèse, la valeur actualisée nette (VAN) liée au pilier territoire est très proche entre
les deux scénarios, et de même pour les besoins en investissement. La différence de VAN
entre les deux scénarios s’explique entièrement par le pilier « doublement de la ligne
Paris-Lyon » renvoyant à des différences de performances de l’itinéraire Paris – Lyon
(longueur, temps de parcours)
Pour répondre aux questions posées et aux recommandations de l’expert ayant contre-
expertisé les études de trafics et socioéconomiques, RFF a fait les approfondissements
suivants :
- Un test avec une hypothèse de croissance plus faible : la VAN baisse d’environ 2 milliards d’euros actualisés, et le TRI de 0,3 points dans les deux scénarios. Les deux scénarios
restent avantageux du point de vue socioéconomique et la différence entre les deux
scénarios « résiste » aussi à une hypothèse de croissance plus faible.
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- Un test prenant en compte un report de l’horizon de saturation de la ligne Paris-Lyon : dans ce cas, le report se traduit de la même manière sur l’un et l’autre des scénarios et
l’horizon de saturation de la LGV Paris – Lyon est neutre sur la différence de VAN entre les
deux scénarios.
- le lancement d’une étude sur l’impact du cadencement sur la valorisation d gains de temps.
Lors de l’atelier du 30 avril, le bureau d’études a présenté la méthode et les enjeux, et
indiquait que Paris ne constituait pas un nœud. Lyon et Saint-Pierre-des-Corps constituaient
toutefois des nœuds. (présentation en ligne)
Les premiers résultats indiquent que le cadencement ne bouleverse pas les perspectives de
gain de temps notamment Paris – Lyon.
Setec International présente en quoi la différence de VAN renvoie aussi à une différence de
performance pour les opérateurs :
• Les coûts d’exploitation des trains ont une composante kilométrique (entretien, énergie), une composante horaire (personnel, amortissements) et une composante
par voyageur (commercialisation)
• A nombre de voyageurs constant, du fait de sa longueur et de son temps de parcours, le scénario Ouest augmente les coûts d’exploitation par rapport au passage par la
LGV Paris – Lyon
• De plus, par rapport au trajet par la LGV Paris – Lyon, on peut difficilement augmenter le prix moyen par voyageur dans le scénario Ouest, compte tenu de
l’absence de gain de temps, ce qui est différent en scénario Médian
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En scénario Ouest, une moindre
performance pour l’opérateur pose la
question des reports. Le report sur
POCL serait à inciter en scénario Ouest ;
il serait plus spontané en scénario
Médian.
Une incitation au report par la
tarification conduirait à un péage
moins élevé en scénario Ouest. Dès
lors, un train reporté sur POCL dans le
scénario Ouest grâce au péage
d’infrastructure générera moins de
recettes de péage qu’un train restant
sur la LGV Paris – Lyon
Pour financer la nouvelle ligne, il faudrait augmenter le péage sur les deux lignes :
• L’augmentation du péage est nécessaire pour l’autofinancement du projet • Dans les deux scénarios, la tarification sur la LGV Paris – Lyon devrait être augmentée
par rapport à la situation de référence
– pour permettre les reports – Si la capacité contributive était prélevée sur la seule LGV POCL, le niveau de
péage serait difficilement soutenable pour les trains du Territoire
• L’augmentation dans le scénario Ouest sur LGV Paris – Lyon sera plus forte qu’en scénario Médian
Ces éléments conduisent à proposer un critère « fonctionnement du doublet de ligne »
La représentante de la coordination des associations du Beaujolais s’interroge sur la
possibilité de gagner du temps sur l’itinéraire Paris – Lyon et de desservir en même temps le
territoire irrigué par la ligne : les trains Paris – Lyon ne seront-ils pas arrêtés pour desservir
Bourges, Nevers, Clermont, etc. ?
En réponse, RFF rappelle brièvement le principe de dessertes qui a été longuement présenté
et requestionné dans le cadre des ateliers « dessertes » :
- D’une part, des trains Paris – Lyon ou Paris – Sud-Est qui, tout comme aujourd’hui, ne s’arrêteraient pas entre Paris et Lyon (à l’exception d’environ 3 AR / jour qui marqueraient
l’arrêt à Roanne) ;
- D’autre part, les trains du territoire en relation avec Paris avec au moins 4 types de dessertes différentes : Paris – Orléans – Blois, Paris – Vierzon – Châteauroux, Paris –
Bourges – Montluçon et Paris – Nevers – Moulins – Vichy – Clermont ;
- Enfin, des trains irriguant le territoire et ayant vocation à le mettre en relation avec les autres capitales régionales, Lille, Lyon, Marseille, Nantes : des missions Lille – territoire –
Lyon – Sud-Est, Nantes – territoire – Lyon – Sud-Est, Clermont – territoire – Lille.
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Le représentant de STOP LGV POCL demande qu’il soit précisé les dessertes qui ne seraient
pas à l’équilibre financier pour un transporteur. RFF rappelle que toutes les dessertes
proposées sont issues des modélisations réalisées sur les trafics et les dessertes avec un
principe de viabilité de la desserte pour un transporteur, vérifié à travers le ratio recettes /
charges et le remplissage moyen des trains. Toutefois, les approfondissements menées dans
le cadre de la phase d’étude et de concertation actuelle ont permis de confirmer qu’une
desserte comportait une fragilité au regard de ce principe, c’est la desserte Clermont – Lille.
Une approche enrichie du pilier aménagement du territoire
Le tableau ci-contre rappelle l’évaluation qui avait
été présentée dès le débat public : la valorisation
socio-économique des effets du projet sur
l’aménagement du territoire assez proche selon les
deux scénarios
Ces résultats socioéconomiques ont été actualisés
au regard des travaux de l’atelier technique
« Dessertes », qui ont conduit à réexaminer les
liaisons intersecteurs, et ont apporté une nouvelle
vision de celles-ci.
Pour mémoire, l’approfondissement des dessertes intersecteurs en atelier ont abouties à
la présentation des variantes ci-dessous. C’est sur cette base que les fréquences et temps
de parcours sont présentés dans le présent atelier socio-économique.
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En termes de trafics, ces variantes d’itinéraires intersecteurs apportent :
- Dans le scénario Ouest : 79 000 voyageurs supplémentaires par an, essentiellement sur les liaisons directes créées : Blois � Nord, Châteauroux et Limousin � Rhône-Alpes / Sud-Est
- Dans le scénario Médian : 238 000 voyageurs supplémentaires par an, notamment grâce sur aux liaisons directes créées ou fortement améliorées : Blois � Nord ; Blois, Orléans, Châteauroux et
Limousin � Rhône-Alpes / Sud-Est
Elles apportent également un gain de 70 000 voyageurs dans les liaisons Ouest � Rhône-
Alpes / Sud-Est : amélioration du temps de parcours de 5 min et fréquence
supplémentaire
Elles améliorent légèrement le bilan socio-économique du projet dans les deux scénarios.
L’amélioration est un peu plus sensible dans le scénario Médian (+0,8 Md€ de VAN) que dans
le scénario Ouest (+0,3 Md€ de VAN), en lien avec un gain de trafic plus élevé
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Les ateliers précédents ont permis de retenir des indicateurs permettant d’enrichir
l’appréciation des effets des scénarios sur l’aménagement du territoire :
• Les fréquences. Deux types de tableaux permettent de représenter celles-ci : un tableau renseigné par les chiffres de fréquences avec une ou sans correspondance,
un autre qui met en valeur les différences entre les deux scénarios sur la base d’une
fréquence obtenue par moyenne pondérée des fréquences directes et avec une seule
correspondances (cf représentations dans le diaporama).
• Les temps de parcours moyens, compte-tenu des arrêts effectifs de la desserte. Là aussi, deux types de tableaux permettent de représenter ceux-ci : un tableau
renseigné par les chiffres de temps de parcours moyen, un autre qui met en valeur
les différences entre les deux scénarios (cf représentations dans le diaporama).
Nota : Pour Lille, il faut ajouter + 50 minutes au temps vers Roissy. Pour Marseille, il
faut ajouter + au temps vers Lyon, selon que la liaison se fasse en direct ou en
correspondance.
Nota 2 : l’écart maximal de différence de temps de parcours entre les 2 scénarios est
de 20 minutes en scénario Ouest sur la relation Bourges – Roissy, de 15 minutes sur
la relation Clermont-Paris.
En réponse à une question d’un participant, RFF précise que les fréquences affichées
pour Roanne – Paris prennent en compte les fréquences offertes par les TGV POCL et
celles offertes par les TGV sur la LN1 avec un préacheminement en bus à la gare du
Creusot (en tenant compte du temps de correspondance). RFF rappelle la règle
générale d’établissement du nombre de fréquence :
Lorsqu’une relation a plus de six fréquences AR directes quotidiennes, seules les
fréquences directes sont prises en compte. Dans le cas contraire, les fréquences avec
une seule correspondance dans une même gare sont également ajoutées (les
correspondances nécessitant un changement de gare ne sont donc pas comptées).
L’indicateur global de fréquences est alors construit comme suit : fréquences directes
+ 0,5 x fréquences avec correspondances.
Un autre participant souhaite des explications au sujet de la différence de 5 minutes
de temps de parcours Paris – Orléans entre les deux scénarios. RFF indique que cette
différence est liée au profil de l’option de passage un peu plus directe dans le
scénario Ouest et qu’elle est en réalité de 3 minutes, les 5 minutes affichées résultant
des arrondis.
En synthèse de cette présentation des temps de parcours et des fréquences :
• Certaines relations meilleures en scénario Ouest, d’autres en scénario Médian • De nombreuses relations pour lesquelles les deux scénarios sont équivalents • Des différences de fréquences de 2 AR / jour au maximum Des différences de temps de parcours de 20 min au maximum mais plus
généralement limitées à 10 min
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• Les possibilités d’aller-retour dans la journée ou demi-journée depuis les villes du territoire vers certaines grandes villes françaises et les aéroports.
Cartes et tableaux sont proposés pour présenter cet indicateur (cf représentations
dans le diaporama).
Remarques de méthode : il n’existe pas de grille horaire à ce stade des études.
L’appréciation du nombre d’aller-retour dans la journée se fait sur la base des retours
d’expérience, qui témoignent qu’une liaison en moins de 2 heures, avec 6 fréquences
par jour, permet d’envisager des allers-retours dans la demi-journée. Et qu’une
liaison en moins de 4 heures, avec 3 fréquences par jour, permet d’envisager des
allers-retours dans la journée.
RFF met en garde toutefois sur les effets de seuils d’une telle représentation. C’est le
cas dans la représentation des liaisons depuis Clermont-Ferrand : le temps de
parcours est certes meilleur dans le scénario Médian, mais reste dans un même ordre
de grandeur que dans le scénario Ouest. Or l’effet de seuil conduit à une
représentation d’allers-retours possibles dans la journée avec le scénario Ouest, dans
la demi-journée avec le scénario Médian. Il conviendra sans doute de marquer d’un
astérisque les cases des tableaux qui seraient concernées par de tels effets de seuil.
Un participant demande qu’afin de faciliter la lecture, l’ordre géographique des villes
(du Nord au sud par exemple) soit conservé et ceci de la même manière dans tous les
tableaux.
• Les prévisions de déplacements avec le projet : Après les graphiques déjà présentés lors des précédents ateliers (cercles représentant la différence de prévisions de trafic
Ouest/Médian par villes avec les principales destinations), une autre approche peut
être proposée, celle du trafic aux différentes gares (Orléans, Blois, Vierzon,
Châteauroux, Bourges, Montluçon, Nevers, Moulins, Vichy, Clermont, Roanne). Un
tableau est présenté (cf. représentations dans le diaporama), qui permet d’apprécier
que les trafics sont très proches dans les deux scénarios. Au total, le scénario Ouest
concerne 16,6 millions de passagers, le scénario Médian concerne 16,3 millions de
passagers.
• Des indicateurs de population desservie en un temps donné à travers des histogrammes détaillés.
Complexes à lire, il est proposé de les résumer à 3 critères : la population accessible
en moins de 2h30, la population accessible en 4h30 (ces temps incluent les temps de
rabattement vers les gares). (cf. représentations dans le diaporama)
Ces représentations révèlent qu’il y a peu de différence entre les deux scénarios
Ouest et Médian. Quelques gains très forts à 2h30 lorsque l’Ile-de-France et/ou la
région lyonnaise passent sous le seuil. Attention tout de même aux effets de seuil (ici
2h30 et 4h30 correspondent plus ou moins à la possibilité d’AR à la demi-journée ou
à la journée - temps gare de 2h ou 4h + 30 min de rabattement / diffusion)
Remarque de méthode : la représentation est limitée au périmètre national.
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Une autre représentation de ce critère serait de représenter l’accessibilité à la
population (cf représentations dans le diaporama).
Là encore, cette représentation révèle qu’il y a peu de différence entre les deux
scénarios Ouest et Médian et que l’accessibilité, en projet, devient comparable à
celle des autres grandes villes françaises
Enfin, il est proposé des représentations de cet indicateur avec des moyennes :
accessibilité moyenne simple et moyenne pondérée par la population des aires
urbaines des villes du territoire.
Ces indicateurs révèlent que les deux scénarios ont donc des performances égales
en termes d’accessibilité globale du territoire
• Population atteignable en un temps donné depuis les grands équipements (aéroports de Roissy et Saint-Exupéry) pour le territoire (calculs faits avec la seule
population des départements du territoire).
On constate une amélioration sensible vers les deux aéroports et très proche dans les
deux scénarios.
En réponse à une question d’un participant, RFF précise que ces éléments seront
complétés par les données depuis l’aéroport d’Orly.
• Les emplois atteignables en un temps donné : les résultats présentés (cf. diaporama) révèlent des diagrammes assez proches de ceux réalisés avec la population
Un participant propose que soient pris en compte les emplois métropolitains.
• Les grands établissements atteignables en un temps donné : on constate des effets de seuil avec Ile-de-France encore plus marqués : gains très importants pour
Montluçon, Vichy, Clermont et Roanne à 2h30
• Le nombre de gares nouvelles / gares centre desservies. Un tableau est présenté. La seule différence est pour Bourges, dont la desserte se fait en gare nouvelle dans
l’hypothèse d’une variante sud du scénario Ouest.
• Le nombre d’options laissées possibles par les scénarios de projet. Il est rappelé que les 3 options du débat sont toujours possibles, dans les deux scénarios : la desserte
d’Orly en gare nouvelle, le raccordement à la ligne Paris-Lyon-Marseille, la desserte
de Saint-Etienne.
Plusieurs participants saluent la richesse d’information apportée.
Un participant intervient pour partager sa synthèse de l’atelier : les deux scénarios se valent
sur le pilier « aménagement du territoire », il n’est en effet pas possible de les discriminer.
Selon lui, ces éléments montrent aussi comment POCL permet à certaines villes de rattraper
leur retard en termes d’accessibilité.
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Un autre participant souligne que le crédit que l’on apporte à ces éléments est lié au crédit
que l’on apporte aux schémas de desserte. Si le schéma de desserte est différent, le résultat
de ces indicateurs serait différent également.
RFF propose de réaliser un cahier des indicateurs qui permettra de bien préciser la définition
de chacun d’eux et de bien mettre en évidence pour chacun d’eux toutes les hypothèses
sous-jacentes de construction.
Un autre participant précise que la clientèle qui vient dans un territoire dépend de l’offre du
territoire : industries, sièges sociaux, universités, offre hospitalière, … Une ville qui se
situerait à 2h30 de Paris entre dans la logique d’influence de Paris. Dès lors, l’offre qu’elle
propose en termes d’emplois, de formation, de santé change ce rapport d’influence. Il
suggère à cet effet de considérer les « emplois métropolitains supérieurs » qui peuvent
constituer un indicateur pertinent du rayonnement d’une grande agglomération. Toutefois,
cette appréciation est sans doute difficile à prendre en compte dans l’analyse qui a été
menée et ne trouverait pas en tout cas d’indicateur mesurable.