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DOCUMENT DE LA BANQUE MONDIALE POUR USAGE OFFICIEL RAPPORT N O 41474-ZR ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DÉVELOPPEMENT STRATÉGIE D’AIDE-PAYS POUR LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO POUR LA PÉRIODE DES EXERCICES 08-11 VOLUME 1 16 NOVEMBRE 2007 AFCC2 RÉGION AFRIQUE Le présent document fait l’objet d’une diffusion restreinte. Il ne peut être utilisé par ses destinataires que dans l’exercice de leurs fonctions officielles et sa teneur ne peut être divulguée sans l’autorisation de la Banque mondiale. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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DOCUMENT DE LA BANQUE MONDIALE

POUR USAGE OFFICIEL

RAPPORT NO 41474-ZR

ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DÉVELOPPEMENT

STRATÉGIE D’AIDE-PAYS

POUR

LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

POUR LA PÉRIODE DES EXERCICES 08-11

VOLUME 1

16 NOVEMBRE 2007

AFCC2 RÉGION AFRIQUE

Le présent document fait l’objet d’une diffusion restreinte. Il ne peut être utilisé par ses destinataires que dans l’exercice de leurs fonctions officielles et sa teneur ne peut être divulguée sans l’autorisation de la Banque mondiale.

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DATE DU DERNIER EXAMEN PAR LE CONSEIL : 26 FÉVRIER 2004

ÉQUIVALENTS MONÉTAIRES UNITÉ MONÉTAIRE = FRANC CONGOLAIS

= 1 DOLLAR EU USD = 1 DTS

ANNÉE BUDGÉTAIRE

1ER JANVIER - 31 DÉCEMBRE

SIGLES ET ABRÉVIATIONS ACDI Agence canadienne de développement international ANAPI Agence nationale pour la promotion des investissements APD Aide publique au développement APL Prêt-programme évolutif ARV Thérapie antirétrovirale ASDI Agence suédoise de coopération internationale au développement BAD Banque africaine de développement BCECO Bureau central de coordination CAP Cadre d’assistance-pays CAS Stratégie d’aide-pays CDMT Cadre de dépenses à moyen terme CDR Centrales de Distribution Régionales CE Commission européenne CEE Centre d’Evaluation, d’Expertise et de Certification CFAA Évaluation de la responsabilité financière du pays CMFK Chemin de Fer du Katanga CNAEA Comite de Pilotage de la Reforme des Entreprises Publiques CPRCD Commission Permanente de Reformes de Reformes du Droit Congolais CPIA Évaluation de la politique et des institutions nationales DDR Désarmement, démobilisation et réinsertion DGI Direction Générale des impôts DGRAD Direction Générale des Recettes Administratives et Domaniales DFID Ministère du Développement international (Royaume-Uni) DSCRP Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté DSRP Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté EDP Examen des dépenses publiques EIR Examen des industries extractives EITI Initiative pour la transparence dans les industries extractives EPT Éducation pour Tous FARDC Forces armées de la République démocratique du Congo FEM Fonds pour l’environnement mondial FEC Fédération des Entreprises des Congo FEDECAME Fédération des Centrales de Distribution des Médicaments Essentiels FDL Fonds de développement local FIAS Service-conseil pour l’investissement étranger FMI Fonds monétaire international FRPC Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance GC Groupe consultatif GECAMINES Générale des carrières et des mines GFP Gestion des finances publiques HIMO Haute Intensité de Main-d’œuvre IADM Initiative d’allégement de la dette multilatérale IDA Association internationale de développement IDE Investissement direct étranger

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IFC Société financière internationale IGF Inspection Générale de Finances INT Service de déontologie institutionnelle (Banque mondiale) INERA Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles ITM Institut Technique Médical LNME Liste Nationale de Médicaments Essentiels MEG Médicaments Essentiels Génériques MAP Programme plurinational de lutte contre le VIH/SIDA MDRP Programme multi-pays de démobilisation et de réintégration MDTF Fonds fiduciaire multidonateurs Miba Minière de Bakwanga MIGA Agence multilatérale de garantie des investissements MONUC Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo MPME Micro, petites et moyennes entreprises OCC Office Congolais de Control ODM Objectifs de développement pour le Millénaire OFIDA Office des Douanes et Accises OHADA Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires ONATRA Office national des transports ONG Organisation non gouvernementale OMIKO Office des Mines d’or de Kilo-Moto PAA Plan d’action pour l’Afrique PALU Parti lumumbiste unifié PCPI Indicateurs de progrès post-conflit PEFA Programme d’examen des dépenses publiques et d’évaluation de la responsabilité financière PEP Partenariat pour l’entreprise privée (IFC) PGP Publique et à garantie publique PIB Produit intérieur brut PNA Programme National Assainissement PNC Police National Congolais PME Petites et moyennes entreprises PPP Partenariat public-privé PPRD Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie PPTE Pays pauvres très endettés PSIA Analyse d’impact sur les conditions de vie et la pauvreté PVVIH Personnes vivant avec le VIH/SIDA RDC République démocratique du Congo REGIDESO Régie de distribution d’eau RIE Revue d’Industries Extractives RVA Régie des voies aériennes SAT Stratégie d’appui transitoire SFI Société de Finance Internationale SMP Programme de référence (FMI) SNCC Société nationale des chemins de fer du Congo SNEL Société nationale d’électricité SRSS Stratégie de renforcement du système de santé STI Infections sexuellement transmissibles SWAp Approche sectorielle UDEMO Union des démocrates mobutistes USAID Agence des États-Unis pour le développement international VAN Valeur actuelle nette

Vice-président : Obiageli K. Ezekwesili Directeur des opérations par intérim : Judy M. O’Connor

Chefs d’équipes de projet : Marie-Chantal Uwanyiligira Jean-Michel Happi

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Ancien directeur des opérations : Pedro Alba Ancien chef d’équipes de projet : Xavier Devictor

Équipe CAS : Abdou Salam Drabo Jean-Michel Happi Alain L. Labeau Jean-Pierre Manshande Angela Khaminwa John Elder Deborah Davis Keiko Kubota Craig B. Andrew Laurent Debroux Franck Bousquet Mahine Diop Franck Armand D. Douamba Natalie Ford Elena Kastlerova Philippe Charles Benoit Elizabeth Small Pierre Morin Elysee Kiti Pierre Pozzo di Borgo Emilie Mushobekwa Quentin T. Wodon Gilles Marie Veuillot Samuel A.O’Brien-Kumi Giuseppe Topa Susan Opper Guillemette Sidonie Jaffrin Thomas A. Vis Hinh T. Dinh Tony Verheijen Ivan Rossignol Victoria Gyllerup

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TABLE DES MATIÈRES

PRÉFACE ............................................................................................................................................................. i

RÉSUMÉ ANALYTIQUE ................................................................................................................................. iii

PARTIE A. LE CADRE D’ASSISTANCE-PAYS ........................................................................................... 1 PARTIE A.1. CONTEXTE NATIONAL ........................................................................................................ 3

A. Contexte politique .....................................................................................................................................3 B. Contexte économique ................................................................................................................................5 C. Contexte social ........................................................................................................................................10 D. Activités des donateurs............................................................................................................................12

PARTIE A.2. PRINCIPAUX DÉFIS ET PERSPECTIVES À MOYEN TERME ........................................ 14 A. Vision définie par le pays et Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté ............................14 B. Principaux défis.......................................................................................................................................15 C. Perspectives macroéconomiques à moyen terme.....................................................................................25

PARTIE A.3. GESTION DES RISQUES – GROUPE DES DONATEURS ASSOCIÉS AU CAP ............. 28 Approche globale..........................................................................................................................................28

PARTIE B. STRATÉGIE D’AIDE DU GROUPE DE LA BANQUE À LA RDC...................................... 29

PARTIE B.1. EXAMEN DU PROGRAMME ANTÉRIEUR DE LA BANQUE ......................................... 29 A. La deuxième Stratégie d’appui transitoire...............................................................................................29 B. Évaluation globale et résultats de la SAT (voir l’évaluation détaillée à l’annexe 4) ...............................29 C. Examen des activités de l’IDA ................................................................................................................30 D. Examen des activités de l'IFC ..................................................................................................................35 E. Examen des activités de la MIGA ............................................................................................................35 F. Leçons de l’expérience et recommandations pour l’IFC et la MIGA........................................................36

PARTIE B.2. STRATÉGIE DE LA BANQUE POUR LA PÉRIODE 08-11 ............................................... 38 A. Objectif et résultats escomptés ................................................................................................................38 B. Principes clés...........................................................................................................................................38 C. Activités prévues par d’autres bailleurs de fonds ....................................................................................38 D. Éléments stratégiques du programme du Groupe de la Banque mondiale...............................................39 E. Instruments d’aide du Groupe de la Banque mondiale ............................................................................44 F. Intensifier les activités de l’IFC...............................................................................................................52 G. Étendre les activités de la MIGA.............................................................................................................53

PARTIE B.3. GESTION DES RISQUES – LE GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE........................ 56

Liste des graphiques Graphique 1 : RDC - Croissance économique et inflation.........................................................................................................7 Graphique 2 : RDC - Activités des bailleurs de fonds – Tendances sur la période 2003-2005 ...............................................12 Graphique 3 : RDC - Activités des bailleurs de fonds – Ventilation sectorielle (2003-2005) .................................................13 Graphique 4 : Taux de décaissement du portefeuille de la Banque en RDC comparé à la moyenne régionale .......................32

Liste des encadrés

Encadré 1 : Réalisation des objectifs de développement pour le Millénaire (ODM) en RDC - Cibles et situation actuelle....11 Encadré 2 : Gestion du processus de décentralisation .............................................................................................................17 Encadré 3 : Programme de réforme dans le secteur forestier...................................................................................................18 Encadré 4 : Réforme des entreprises publiques ......................................................................................................................19 Encadré 5 : Rebond économique de la RDC au sortir du conflit .............................................................................................21 Encadré 6 : Défis en matière de santé et d’éducation ..............................................................................................................23 Encadré 7 : Défis posés par la lutte contre le VIH/SIDA ........................................................................................................24 Encadré 8 : Caractéristiques principales du portefeuille en cours ..........................................................................................31 Encadré 9 : Résultats préliminaires de projets en cours...........................................................................................................32 Encadré 10 : L’appui à l’exécution constitue un problème en RDC........................................................................................34

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Liste des tableaux Tableau 1 : Prévisions macroéconomiques à moyen terme – Indicateurs représentatifs, 2006-2011 ......................................26 Tableau 2 : Travaux d’analyse et activités de services proposés par l’IDA.............................................................................46 Tableau 3 : Projet d'opérations de l'IDA durant la période 08-11............................................................................................51 Tableau 4 : Principaux risques encourus par les bailleurs de fonds et le Groupe de la Banque mondiale en RDC,

et stratégies de gestion de risques correspondantes .............................................................................................57

Liste des annexes Annexe 1 : Analyse du profil de la pauvreté .............................................................................................................................1 Annexe 2 : Évolution des critères d’accession au point d’achèvement flottant .........................................................................3 Annexe 3 : Analyse de viabilité de la dette extérieure et de la dette publique (DSA) ...............................................................7 Annexe 4 : Résultats de la SAT, 2004-2006......................................................................................................................... [29] Annexe 5 : Cadre de résultats et suivi des résultats .............................................................................................................. [43] Annexe 6 : Le pays en bref................................................................................................................................................... [57] Annexe 7 : Carte de la RDC................................................................................................................................................. [65]

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PRÉFACE

1. Ce document présente le Cadre d’assistance-pays (CAP) conçu par un ensemble de donateurs ainsi que la Stratégie d’aide-pays (CAS) définie par le Groupe de la Banque mondiale pour la République démocratique du Congo (RDC). La CAS est une émanation du CAP, qui est de portée plus large et est destiné à faire cadrer l’apppui apporté par les donateurs aux efforts de redressement de la RDC avec le Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP) établi par le gouvernement. Les autres bailleurs de fonds associés au CAP1 sont censés prendre le document qui s’y rapporte comme cadre de référence pour leurs programmes d’aide respectifs.

2. Le CAP, qui découle lui-même du DSCRP et est présenté dans la Partie A du présent document, définit l’approche stratégique adoptée conjointement par les bailleurs de fonds pour apporter une aide économique à la RDC dans la période post-électorale (2007-2010). Il constitue un premier pas dans le sens de l’harmonisation de l’aide, que les donateurs se sont accordés à reconnaître comme un élément important en vue de rationaliser l’appui fourni à l’effort de redressement du pays. La Partie A1 du CAP fait un résumé de l’évolution récente de la situation en RDC. La Partie A2 dresse un diagnostic des enjeux clés auxquels le pays est confronté, tels qu’ils ont été identifiés dans le DSCRP, et présente les réponses qui y seront apportées dans le cadre de chacun des piliers définis par le DSCRP. Elle présente également les perspectives à moyen terme pour le pays. La Partie A3 examine quant à elle sept risques essentiels qui se posent à l’ensemble des bailleurs de fonds actifs en RDC, ainsi que les stratégies établies pour gérer ces risques.

3. La CAS, qui figure dans la Partie B de ce rapport, constitue le programme d’appui défini par le Groupe de la Banque mondiale pour la RDC. Elle trace une démarche stratégique coordonnée pour les trois principales entités du Groupe de la Banque que sont l’Association internationale de développement (IDA), la Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA). Dans un pays présentant un fort potentiel pour le développement du secteur privé, et pour lequel l’investissement privé est essentiel à titre de complément pour des apports relativement limités d’aide publique au développement (APD), il y a tout particulièrement lieu de tracer une stratégie coordonnée, qui comprenne notamment des actions complémentaires de la part de ces trois entités. La Partie B1 de la CAS passe en revue les programmes antérieurs d’aide de l’IDA, de l’IFC et de la MIGA, y compris la Stratégie d’appui transitoire (SAT), et récapitule les enseignements qui s’en dégagent. La Partie B2 présente le contenu de la stratégie envisagée par le Groupe de la Banque pour la période des exercices 07-11, et la Partie B3 examine les risques qui se posent spécifiquement au Groupe de la Banque, ainsi que les mesures qu’il est envisagé de prendre pour y faire face, dans le contexte global du dispositif de gestion des risques du CAP.

4. Pour la Banque, l’élaboration de cette stratégie est intervenue à un moment où elle accumule de plus en plus d’expérience au sujet des pays sortant d’un conflit. L’orientation

1 Les 17 bailleurs de fonds associés au CAP sont le Groupe de la Banque mondiale, la Commission européenne (CE), le Fonds monétaire international (FMI), la Banque africaine de développement (BAD), l’Organisation des Nations Unies (ONU), ainsi qu’un certain nombre de partenaires bilatéraux clés : la Belgique (Coopération belge), le Canada (Agence canadienne de développement international, ACDI), la France (Coopération française), le Japon, la Chine, les Pays-Bas, l’Italie, la Suède (Agence suédoise de coopération internationale au développement, ASDI), le Royaume-Uni (ministère britannique du Développement international, DFID), et les États-Unis (Agence des États-Unis pour le développement international, USAID).

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stratégique qu’elle propose reflète le travail d’analyse mené ces derniers temps par les services de sa vice-présidence Économie du développement (DEC)2, ainsi que les enseignements et exemples de bonne pratique recensés par ceux de la Région Afrique3.

2 Voir en particulier Breaking the Conflict Trap: Civil War and Development Policy, de Paul Collier, V. L. Elliot, Havard Hegre, Anke Hoeffler, Marta Reynal-Querol, et Nicholas Sambanis : A World Bank Policy Research Report, 31 mai 2003.

3 Voir en particulier, Post-conflict Recovery in Africa: An Agenda for the Africa Region, de Serge Michailof, Marcus Kostner, et Xavier Devictor : Africa Region Working Paper series, n° 30, 30 avril 2002 ; et Fragile States: Good Practices in Country Assistance Strategies, Banque mondiale, 19 décembre 2005.

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RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO : STRATÉGIE D’AIDE-PAYS, EXERCICES 08-11

RÉSUMÉ ANALYTIQUE 1. Avec le rétablissement progressif de la paix et la mise en place d’institutions démocratiquement élues, la République démocratique du Congo (RDC) dispose aujourd’hui d’une solide opportunité pour réduire la pauvreté et promouvoir une croissance durable, largement répartie et favorable aux pauvres, à condition que ses responsables renforcent le cadre institutionnel et améliorent la gouvernance. La RDC est dotée de ressources naturelles très abondantes, et ces ressources, si elles sont gérées comme il faut, peuvent l’aider à se redresser à la suite des ravages causés par des années de conflit et de gestion défectueuse qui ont fait d’elle un des pays les plus pauvres du continent africain. L’Indicateur du développement humain de la RDC a baissé de plus de 10 points de pourcentage au cours des dix dernières années, de sorte qu’elle se situe en 167e position au classement établi pour 177 pays, et la grande majorité de sa population n’a pas accès aux services sociaux les plus élémentaires. Environ 70 % de ses habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté et, dans certaines parties du nord et de l’est du pays, les niveaux de pauvreté dépassent 80 %. Étant donné leurs expériences de ces dernières décennies, les Congolais placent de nouveau leurs espoirs dans l’aptitude du nouveau gouvernement à améliorer leurs conditions de vie.

2. Le renforcement des politiques et des institutions opéré par le gouvernement durant la période 2001-2006 a permis à la RDC d’atteindre en 2003 le point de décision au titre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Initiative PPTE). Depuis 2001, avec l’appui des institutions de Bretton Woods, entre autres, le gouvernement a mis en œuvre un solide programme de réformes économiques, établissant notamment de nouveaux codes dans les domaines des investissements, du travail, des mines et de la foresterie, dans le but d’instaurer plus de transparence dans ces secteurs jusqu’ici hermétiques, et de les rendre mieux à même d’attirer des investisseurs étrangers de bonne réputation. La RDC a récemment adhéré à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI), ce qui constitue de sa part un effort de plus pour instaurer davantage de transparence dans ses secteurs minier et forestier. Le niveau d’investissement privé a été relativement élevé, surtout dans le domaine des ressources naturelles (environ 2,7 milliards de nouveaux investissements depuis 2003), et représente désormais une part significative des apports globaux de capitaux privés à l’Afrique subsaharienne. Par ailleurs, une meilleure gestion des finances publiques a contribué à mettre fin à l’hyperinflation et à stabiliser le taux de change. Tout cela a permis une reprise de la croissance économique en 2003, après dix années de déclin, de sorte que le niveau de croissance s’est situé, selon les estimations, aux alentours de 6 % entre 2003 et 2006.

3. Le pays continue néanmoins de faire face à d’imposants défis. Le gouvernement a récemment conclu avec le peuple congolais un Contrat de gouvernance par lequel il s’engage à agir sur un large front. À court terme, l’accent est mis sur la réforme du secteur de la sécurité, le renforcement du système judiciaire, le renforcement de la gouvernance politique (par la décentralisation et l’accroissement du rôle des femmes dans la vie publique) et l’amélioration de la gouvernance économique (par la gestion des finances publiques et des efforts de lutte contre la corruption). Le défi majeur consistera à mettre en œuvre cet ambitieux programme, un effort de longue haleine qui nécessitera un volume substantiel d’appuis extérieurs.

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4. Assurer une croissance équitable et durable. Les antécédents historiques du pays laissent penser que la croissance économique à elle seule ne se traduira pas nécessairement par une amélioration des conditions de vie pour la majorité des Congolais. De par l’abondance de ses ressources naturelles, il y a particulièrement lieu pour la RDC d’assurer une meilleure gouvernance à ce niveau. Sur le court terme, elle devra également faire des progrès supplémentaires en matière de gestion économique et pour l’entretien des infrastructures essentielles. Cela contribuera à rétablir la crédibilité du pays à l’égard de sa population, ainsi qu’au plan extérieur, et lui permettra de négocier avec le FMI un nouvel accord au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC). D’importants investissements, conjugués à des réformes des institutions et des politiques, s’imposent par ailleurs pour remettre en état et développer les infrastructures essentielles en matière de transport et d’énergie, et pour améliorer le climat des affaires. En outre, une hausse sensible des dépenses publiques en faveur des principaux secteurs sociaux s’impose afin d’améliorer une situation sociale pitoyable. Si la RDC ne fait pas le nécessaire pour relever ces défis, elle n’aura guère de chance d’être un tant soit peu en mesure d’atteindre d’ici 2015 les objectifs de développement pour le Millénaire (ODM).

Résultats obtenus par le Groupe de la Banque au titre de la Stratégie d’appui transitoire (SAT) de 2004-2006

5. Les résultats obtenus dans le cadre de la SAT de 2004-2006 sont jugés modérément satisfaisants. La SAT visait à consolider le processus de transition et à rétablir les bases nécessaires à un effort effectif de réduction de la pauvreté, en étroite collaboration avec les autres donateurs. Le programme entrepris dans ce cadre était tout à fait adapté aux besoins de la RDC et cadré sur les priorités définies par les pouvoirs publics, telles qu’elles ressortaient du DSRP-I et du programme économique. Il comprenait quatre éléments stratégiques : sécurité et stabilité sociale, croissance économique d’un niveau élevé et répartie d’une manière équitable, amélioration de la gouvernance et renforcement institutionnel, et développement social. La période en question a été marquée par un dialogue étroit entre la Banque et les autorités congolaises, de même qu’avec les autres parties prenantes extérieures au gouvernement. La Banque a joué un rôle majeur pour la coordination entre donateurs et, avec certains d’entre eux, a engagé un processus destiné à assurer une plus grande harmonisation de leur action. La mise en œuvre du programme a été dans l’ensemble satisfaisante, mais a néanmoins souffert de problèmes au niveau de la passation des marchés et de la gestion des projets. En termes de résultats par rapport aux indicateurs établis pour la SAT, le bilan est mitigé. Le cadre de résultats comprenait 19 indicateurs de performance, et 11 des objectifs ainsi définis ont été atteints en partie ou en totalité, comme indiqué au paragraphe 48.

Stratégie d’aide-pays envisagée (CAS) 6. Destinée à fixer le programme d’activités que le Groupe de la Banque mondiale se donne d’appliquer pour soutenir la RDC, cette CAS s’inscrit dans le contexte plus général du Cadre d’assistance-pays (CAP), initiative que 17 donateurs ont lancée dans le but de suivre une approche stratégique uniforme pour leurs apports d’aide économique à la RDC. Le CAP sert de cadre de référence pour la stratégie suivie par chacun de ces donateurs afin de prêter assistance à celle-ci. Quant à la CAS, la stratégie d’aide définie par le Groupe de la Banque, elle a été conçue dans le cadre d’un vaste processus de consultation avec le gouvernement, la société civile et les composantes du secteur privé. Prenant appui sur l’expérience accumulée par la Banque dans les pays sortant d’un conflit et les pays en transition, elle propose un programme d’action comprenant cinq séries d’éléments : i) gestion effective du portefeuille existant du Groupe de la Banque mondiale ; ii) travail d’analyse ; iii) financement par l’IDA ; iv) passage à l’échelle supérieure dans les interventions de la

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Société financière internationale (IFC) ; et v) élargissement des activités de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA). Les principaux résultats attendus, à savoir adhésion aux principes de bonne gouvernance et priorité renforcée à la réduction de la pauvreté, devraient se traduire par des améliorations à divers niveaux : gouvernance, passation des marchés publics de fournitures et de services, indicateurs de santé et d’éducation, et revenus ruraux.

7. La CAS se concentrera principalement sur trois des cinq piliers définis dans le Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP) établi par le gouvernement :

• Promouvoir une bonne gouvernance et consolider la paix. Les efforts déployés par le Groupe de la Banque à l’appui du Contrat de gouvernance seront centrés sur la gestion des ressources naturelles, la gestion des finances publiques et la réforme de l’administration publique, en faisant appel pour cela à toute la gamme de ses moyens d’aide — travaux d’analyse et de conseil, apport d’assistance technique et d’autres services pour le renforcement des capacités, et financement.

• Assurer une croissance économique durable et partagée, par la remise en état et le développement des infrastructures, ainsi que le développement du secteur privé dans une optique de diversification de l’économie. L’IDA compte également mettre en jeu l’intégralité de ses moyens d’action à l’appui de ce pilier ; l’IFC apportera pour sa part des services consultatifs et un appui financier ; et la MIGA fournira des services consultatifs et des garanties.

• Améliorer la mise en œuvre des programmes de lutte contre la pauvreté, en mettant l’accent sur la santé, l’éducation et la lutte contre le VIH/SIDA, les communautés insuffisamment desservies, notamment les communautés indigènes, et le secteur rural.

D’autres donateurs sont censés jouer le rôle moteur à l’appui des deux autres piliers du DSCRP, à savoir combattre le VIH/SIDA et appuyer la dynamique communautaire, mais les activités en cours de l’IDA se poursuivront.

8. Le programme proposé vient compléter les activités entreprises par les autres principaux donateurs et s’appuie sur les capacités dont dispose la Banque pour la mise en œuvre d’activités d’analyse et de conseil dans le contexte de l’aide multidonateurs. La Banque compte prendre l’initiative dans les domaines suivants :

• gestion des dépenses publiques (en compagnie du FMI) ; • réforme de l’administration publique et de la fonction publique, gouvernance au plan local et

décentralisation (au côté de la CE) ; • climat des investissements, réforme des entreprises publiques, et gestion des ressources

naturelles (avec un appui accru de l’IFC et de la MIGA, et en association avec le FMI et la CE) ; et

• secteurs des infrastructures4 (aux côtés de la CE et de la BAD).

4 L’aide apportée par le Groupe de la Banque dans ces secteurs des infrastructures devra peut-être faire l’objet d’un ajustement, compte tenu du protocole d’accord que le Gouvernement de la RDC a récemment conclu avec la Chine, et qui est censé prévoir jusqu’à 5 milliards de dollars de financements pour les infrastructures de transport, les concessions minières et d’autres investissements.

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Risques

9. Pour le Groupe de la Banque mondiale, intervenir en RDC présente des risques importants. Mais cela peut éventuellement offrir des avantages encore plus importants, non seulement pour la Banque mais aussi pour d’autres pays de la région. Les études et les données d’expérience montrent en effet que l’aide extérieure peut contribuer de manière essentielle à promouvoir le type de réformes de la gouvernance qui s’imposent pour consolider la croissance économique et stabiliser la situation politique, et permettre ainsi à un pays d’échapper à l’engrenage des conflits. Dans le cadre des consultations qu’ils ont menées avec l’ensemble des donateurs et des parties intéressées, les services de la Banque ont identifié les principaux risques suivants : i) instabilité politique et reprise des conflits armés ; ii) fragilité de la situation macroéconomique ; iii) éléments de nature à bloquer ou freiner la mise en œuvre des réformes essentielles en matière de gouvernance et au plan économique ; iv) corruption ; v) tendances centrifuges pouvant résulter d’une mauvaise gestion du processus de décentralisation ; vi) manque de coordination entre bailleurs de fonds ; vii) risques opérationnels pesant sur le portefeuille ; et viii) risque de réputation. Afin d’aider les autres donateurs et la Banque à gérer ces risques, la CAS cherche en priorité à améliorer la gouvernance, le processus de décentralisation, la gestion des dépenses publiques, la gestion des ressources naturelles et la mise en œuvre efficace des projets axés sur la lutte contre la pauvreté et la promotion d’une croissance également répartie, notamment en matière d’infrastructures et de développement rural.

Résultats

10. Résultats escomptés. Le CAP et la CAS fournissent un cadre de nature à aider le gouvernement à établir les conditions voulues pour une meilleure gouvernance et une croissance également répartie. Les principaux résultats attendus de la CAS sont l’adhésion aux principes de bonne gouvernance, une croissance également répartie et l’accès à des services sociaux améliorés.

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PARTIE A. LE CADRE D’ASSISTANCE-PAYS 1. Le Cadre d’assistance-pays (CAP) est une initiative lancée par un certain nombre de donateurs dans le but d’adopter une approche stratégique uniforme pour leurs apports d’aide économique à la République démocratique du Congo (RDC) dans la période post-électorale. Il découle des priorités définies dans le Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP), et couvre la période 2007-2010. On s’attend à ce qu’il constitue une base solide pour l’harmonisation des approches et des programmes.

2. Le CAP part du constat que la question de l’harmonisation de l’aide occupe une place centrale lorsqu’il s’agit de relever le défi posé par le redressement de la RDC. Le programme d’aide en faveur de ce pays présente en effet la particularité paradoxale de mettre en jeu un assez grand nombre de donateurs (plus de 20 organismes au total fournissent une aide par le biais de partenaires opérationnels très divers à l’échelon gouvernemental et non gouvernemental) pour un montant global relativement limité (environ 800 millions de dollars de décaissements annuels). L’aide est de ce fait inadéquate au regard de l’ampleur des défis auxquels fait face la RDC (à raison d’environ 15 dollars par habitant et par an). Cette situation pose des risques non négligeables quant à la capacité effective des organismes d’aide à contribuer véritablement à la stabilité et au redressement du pays, du fait : i) que les moyens limités dont dispose le gouvernement sont accaparés par le dialogue avec un grand nombre de partenaires ; ii) que la réalisation de synergies est rendue difficile dans un contexte où chaque projet pris individuellement, même s’il est couronné de succès, peut ne pas suffire à générer un impact au niveau du pays tout entier ; et iii) que l’aide économique se trouve déconnectée des autres efforts menés à l’échelle internationale (au niveau politique, sécuritaire, humanitaire), ce qui en limite l’éventuel impact sur le processus de stabilisation global.

3. Le CAP a suscité énormément d’intérêt parmi les donateurs, en tant que moyen de coordination et d’harmonisation de leurs approches. Composé au départ d’un noyau réduit, le groupe de participants au processus est passé en peu de temps à 17 membres, qui comprennent aussi bien des organisations multilatérales — Groupe de la Banque mondiale, Commission européenne (CE), Fonds monétaire international (FMI), Banque africaine de développement (BAD) et Organisation des Nations Unies (ONU) — que des donateurs bilatéraux clés : Belgique (Coopération belge), Canada (Agence canadienne de développement international, ACDI), France (Coopération française), Japon, Chine, Pays-Bas, Italie, Suède (Agence suédoise de coopération internationale au développement, ASDI), Royaume-Uni (ministère britannique du Développement international, DFID), et États-Unis (Agence des États-Unis pour le développement international, USAID).

4. Le but visé dans le cadre de ce processus est d’assurer l’harmonisation des approches et moyens mis en œuvre par les donateurs tout en minimisant les coûts de transaction. Comme souvent en matière d’harmonisation, le problème a consisté à surmonter les complexités et disparités bureaucratiques inhérentes à différentes cultures institutionnelles pour parvenir à un consensus sur les priorités essentielles. Les problèmes d’ordre bureaucratique susceptibles de se poser tiennent à la multiplicité de mécanismes d’examen et d’approbation en place dans les différentes institutions, qui peuvent aisément introduire des niveaux de complexité infinis dans un quelconque processus de décision conjoint. Les différences de cultures institutionnelles peuvent être aussi fondamentales que le fait de donner un sens différent à la notion de stratégie d’aide : pour le Groupe de la Banque mondiale, par exemple, cela met essentiellement en jeu une série de décisions pour orienter l’affectation des ressources existantes, tandis que les Nations Unies voient là un processus de mobilisation de nouveaux financements, ce qui se traduit par des approches différentes. Le CAP recouvre par conséquent un processus pragmatique et simplifié visant à assurer un consensus sur les

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aspects de fond de la stratégie, tout en laissant beaucoup de latitude à chaque participant sur les aspects de procédure.

5. Jusqu’ici, le CAP a cherché en priorité à forger un consensus autour des trois éléments clés inhérents à l’une ou l’autre des stratégies : un diagnostic conjoint, une programmation coordonnée et une matrice de résultats commune. Pratiquement parlant, cela a consisté à mettre au point une série de « chapitres communs » que chaque donateur inclura dans sa propre stratégie. Les participants au CAP se sont engagés à insérer tel quel le contenu de ces chapitres dans leurs stratégies respectives, mais il a néanmoins été convenu que certains pourront y ajouter des éléments complémentaires (pour satisfaire leurs propres impératifs). Les chapitres communs se présentent ainsi : i) contexte du pays ; ii) défis majeurs et perspectives à moyen terme ; iii) risques ; iv) annexes thématiques correspondant à chacun des cinq piliers du DSCRP (gouvernance, croissance, services sociaux de base, VIH/SIDA, dynamique communautaire) ; et v) matrice de résultats.

6. La mise au point du CAP a constitué un processus complexe. Elle a donné lieu à une série de réunions étalées sur plusieurs journées, et entrecoupées de sessions de consultation intenses et régulières entre donateurs à Kinshasa. Des groupes de travail ont élaboré le contenu des chapitres et annexes communs au terme de consultations approfondies avec le gouvernement. Des échanges de vues ont permis d’aplanir les différences en termes d’approches. Quoique difficile à gérer, ce processus a été tout à fait concluant, en ce sens que les participants ont continué d’y adhérer pleinement en dépit du nombre d’intervenants, de besoins institutionnels et de modes opérationnels différents (à mesure que d’autres participants se sont joints à eux), et qu’un solide consensus s’est fait jour sur les éléments clés du CAP. L’élection des nouveaux dirigeants a stimulé les consultations entre le gouvernement et les donateurs, et la coordination avec ces derniers est venue s’ajouter aux attributions du ministère du Plan. Le CAP est le fruit des consultations ainsi menées conjointement dans le pays avec les nouveaux dirigeants et les autres parties concernées (secteur privé et société civile) au cours du mois de septembre 2007 à Kinshasa.

7. Pour la suite du processus d’harmonisation de l’action des donateurs, les prochaines étapes portent sur une série d’échanges de vues concernant des mécanismes communs à l’appui de la mise en œuvre des projets (matrice commune de suivi et d’évaluation), le moyen le plus efficace d’assurer une harmonisation plus poussée entre donateurs en RDC, et le renforcement des capacités de coordination au sein même du gouvernement.

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PARTIE A.1. CONTEXTE NATIONAL 8. La situation de la RDC symbolise pour une bonne part les problèmes que connaissent les pays sortant d’un conflit. Ce pays est doté d’abondantes ressources naturelles qui lui offrent la possibilité de sortir, à brève échéance et durablement, de sa situation post-conflit actuelle, à condition toutefois que ces ressources soient gérées comme il faut. Il a réalisé d’importants progrès ces dernières années, mais continue de faire face à des défis considérables. Les ravages que des décennies de gestion défectueuse et de conflit ont causés sur le plan physique et social dans ce pays, un des plus richement dotés en ressources du continent africain, sont hors du commun. Pour la majorité des 58 millions de Congolais, les conditions de vie sont extrêmement difficiles, et la détérioration prononcée des indicateurs sociaux compromet les chances de progrès décisifs dans le sens des objectifs de développement pour le Millénaire (ODM) pour l’Afrique prise dans son ensemble (voir annexe 1). Ce pays de la taille de l’Europe de l’Ouest présente des contrastes extrêmes entre des districts où la situation est comparable à celle d’autres pays africains et des régions où subsistent une situation d’extrême violence et des besoins pressants sur le plan humanitaire. Le contexte politique demeure complexe et fluide, et les enjeux sont de taille à l’échelon régional, sept des neuf pays voisins de la RDC ayant eux-mêmes été le cadre d’un conflit majeur ces dix dernières années.

A. Contexte politique 9. La RDC sort aujourd’hui d’une horrible période de gestion défectueuse, d’instabilité politique et de conflit. Après avoir connu 80 ans environ de régime colonial, une série de conflits sécessionnistes dans les années ayant suivi son indépendance, et toute une période de corruption et de mauvaise gestion sous la présidence de Mobutu Sese Seko, c’était un pays dans un état d’effondrement quasiment total à l’aube des années 90. Ces années ont été marquées par des épisodes successifs de violence croissante : des pillages par les forces armées, en 1991 et à nouveau en 1993 ; un premier conflit, en 1997 (impliquant sept pays étrangers et un certain nombre de milices) ; puis un second, entre 1998 et 2003, qui s’est soldé par 3,5 millions de morts et un nombre encore plus grand de personnes déplacées.

10. Les récentes élections représentent le point culminant du processus de paix et de réconciliation. Depuis 2001 et l’accession de Joseph Kabila à la présidence, des progrès considérables ont été faits dans le contexte de l’Accord de cessez-le-feu de Lusaka (1999) et du Dialogue intercongolais. Les activités militaires de grande ampleur ont cessé au début de 2001, et le retrait formel des forces étrangères s’est fait en 2002. La Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) a déployé plus de 17 000 hommes dans le pays. Les progrès se sont accélérés à partir de juin 2003 et la mise en place d’un Gouvernement (et d’un Parlement) d’unité nationale et de transition : les communications ont été rétablies entre des zones qui étaient depuis longtemps coupées les unes des autres par les lignes de front, les institutions techniques essentielles ont été réunifiées, les taux de change ont été harmonisés dans l’ensemble du pays, et une nouvelle constitution a été approuvée par référendum en décembre 2005. En dépit d’énormes problèmes logistiques (et d’épisodes de violence isolés), des élections générales se sont tenues dans de bonnes conditions le 30 juillet 2006 (premier tour de l’élection présidentielle et élections législatives) et le 29 octobre 2006 (second tour de l’élection présidentielle et élections locales).

11. Pour la première fois depuis 1960, la RDC est dotée d’un gouvernement, d’un parlement et de collectivités locales issus d’élections démocratiques, et de nouvelles institutions sont désormais en place. Le président Joseph Kabila a remporté l’élection présidentielle avec 58 %

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des suffrages, contre 48 % pour son concurrent, Jean-Pierre Bemba, et a annoncé le 5 février 2007 la composition de son gouvernement. Dirigé par le premier ministre Antoine Gizenga, celui-ci compte 60 membres : 6 ministres d’État, 34 ministres, et 20 vice-ministres. C’est un gouvernement de coalition qui représente l’ensemble des forces politiques ayant soutenu le président Kabila lors de l’élection de 2006, et qui englobe le parti du président (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, PPRD), celui du premier ministre (Parti lumumbiste unifié, PALU), et l’Union des démocrates mobutistes (UDEMO). L’Assemblée nationale et le Sénat sont en place, de même que les Assemblées provinciales.

12. Il reste toutefois beaucoup à faire pour consolider encore le processus de paix et de réconciliation. L’insécurité persiste dans l’est du pays en raison des activités que des milices continuent d’y mener. Dans l’Ituri, quelque 4 500 miliciens continuent ainsi de harceler les populations civiles et d’affronter les forces armées, dont les moyens sont limités, et la MONUC, qui n’a pas des effectifs suffisants sur place. Dans le Nord-Kivu, les négociations entre le pouvoir central et le chef rebelle Laurent Nkunda ont abouti à un accord pour l’intégration de troupes loyales à ce dernier dans les forces de l’armée régulière. Des émeutes localisées affectent sporadiquement d’autres parties du pays (par exemple, le Bas-Congo à la fin de janvier), et des affrontements meurtriers ont opposé en mars dernier à Kinshasa des gardes du sénateur Bemba et des forces gouvernementales. Bien qu’un revirement majeur de la situation et des avancées faites ces dernières années semble peu probable, des défis majeurs continuent de se poser pour l’avenir. Des efforts devront être faits pour empêcher la désaffection de groupes d’opinion et de responsables politiques clés vis-à-vis des institutions. Le processus électoral a peut-être eu pour effet de cristalliser les clivages entre région, notamment entre l’ouest et l’est du pays. Les violences qui sévissent encore dans plusieurs districts le long des frontières de l’est, en donnant notamment lieu à d’incessantes violations des droits de l’homme, devront être endiguées pour éviter qu’elles ne s’étendent aux pays voisins et, à terme, maîtrisées. La démobilisation et la réinsertion des anciens combattants, ainsi que l’unification de toutes les forces armées par l’intégration des forces gouvernementales et rebelles au sein d’une armée nationale restructurée, seront essentielles au rétablissement de la stabilité dans l’ensemble du pays.

13. D’une manière générale, le contexte politique est fluide, et les partenaires devront suivre de près l’évolution de la situation afin d’ajuster au mieux leurs programmes sur ces bases. Les élections ont modifié à bien des égards le contexte dans lequel se feront les apports d’aide, mais le nouveau paysage politique commence juste à prendre forme. Pour les donateurs, la question essentielle est de savoir si le nouveau contexte politique sera de nature à permettre ou non la mise en œuvre d’un ambitieux programme de réformes. Dans ces conditions, ils veilleront particulièrement à suivre l’évolution de la situation dans les quatre domaines suivants :

• Premièrement, l’attachement du gouvernement aux réformes. Le président comme le premier ministre ont l’un et l’autre mis l’accent sur l’importance d’une bonne gouvernance depuis les élections. En février 2007, le premier ministre a préparé et présenté au parlement un programme gouvernemental qui incluait un Contrat de gouvernance entre les autorités et la population congolaise. Ce contrat, qui couvre la période de mars à décembre 2007, est un premier pas important pour ce qui est de définir les réformes qui s’imposent d’urgence dans tout un ensemble de domaines : secteur sécuritaire, transparence, gestion des finances publiques, gestion des ressources naturelles, administration publique, collectivités locales, climat des investissements, et entreprises publiques. Le défi essentiel résidera dans la mise en œuvre de cet ambitieux programme, une tâche qui nécessitera un volume substantiel d’appuis extérieurs. Dans les quelques mois qui ont suivi son entrée en fonctions, le gouvernement a pris d’importantes mesures pour l’application du Contrat de gouvernance, notamment en matière de décentralisation, mais il reste encore beaucoup à faire.

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• Deuxièmement, l’efficacité de la structure de prise de décisions. Les années de transition ont donné lieu à des arrangements complexes pour la prise des décisions. Cela a certes permis de dégager plus facilement un consensus sur les décisions clés, mais a également entraîné des retards et des compromis basés sur des options moins qu’optimales. Il va s’agir à présent de trouver les moyens de renforcer le processus décisionnel sans perdre la capacité de dégager de larges consensus sur les décisions essentielles.

• Troisièmement, l’autorité effective du gouvernement sur des groupes d’intérêts particuliers.La question est de savoir si le gouvernement sera en mesure d’échapper à cette constante nécessité de compromis à laquelle il a été assujetti ces dernières années, et de faire face à de puissants groupes d’intérêts qui peuvent avoir pour seul souci le maintien du statu quo.

• Quatrièmement, le rôle de l’opposition. À mesure que le contexte politique prend forme, les éléments essentiels à considérer seront les alliances qui se formeront au sein des groupes d’opposition (ou, au contraire, le maintien des clivages actuels) et l’attachement que ceux-ci porteront au respect de la légalité (par exemple, en exprimant leur contestation dans le cadre du parlement plutôt que dans la rue). Les affrontements qui se sont produits en mars 2007 à Kinshasa montrent à l’évidence que la situation sociale reste tendue dans une bonne partie du pays, et que le gouvernement se doit de faire le nécessaire pour matérialiser les dividendes de la paix. Il s’agira aussi de veiller particulièrement à assurer la stabilité des zones dans lesquelles les voix des électeurs se sont portées massivement sur les groupes d’opposition. Il conviendra en outre de considérer dans quelle mesure le climat politique instauré par le gouvernement favorise l’établissement de relations avec l’opposition dans le contexte de la démocratie naissante. À court et moyen terme, il y aura lieu de passer en revue la façon dont les groupes d’opposition fonctionnent, la marge de manœuvre qui leur est donnée pour cela et les liens qu’ils ont avec le gouvernement.

B. Contexte économique

14. La RDC est un des pays les plus pauvres au monde, avec un produit intérieur brut (PIB) par habitant de l’ordre de 139 dollars en 2006. En dépit des très abondantes ressources naturelles dont elle est dotée, ainsi que du dynamisme et de l’esprit d’entreprise dont est capable sa population, elle a subi depuis son indépendance une série de crises économiques que les années de conflit n’ont fait qu’aggraver. C’est ainsi que le PIB par habitant, qui se situait à 380 dollars en 1960, est tombé à 224 dollars en 1990, pour s’établir aujourd’hui à 139 dollars (en dollars constants).

15. Les dix années de conflit, auxquelles viennent s’ajouter les séquelles d’une période prolongée de gestion défectueuse, ont eu des effets dévastateurs. Avant le conflit, les secteurs prédominants de l’économie congolaise étaient les activités extractives et celles axées sur l’exportation (mines, agriculture, foresterie, énergie), et cela a permis l’émergence d’un système caractérisé par une mauvaise gouvernance et une corruption généralisée. La très grande majorité de la population restait pauvre et tirait ses revenus de l’agriculture traditionnelle et des activités informelles. La guerre et les troubles civils ont fait payer un lourd tribut au pays. Les infrastructures ont souffert du manque d’entretien et subi des dégâts matériels considérables. Bon nombre d’institutions sont en ruines. Des millions d’individus ont perdu tout ce qu’ils possédaient (biens immeubles, cheptel, outils, etc.), et beaucoup d’entreprises ont également perdu leurs actifs, leur personnel et les réseaux commerciaux qu’elles avaient établis. Globalement, c’est toute l’économie

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qui a été transformée ; elle est désormais centrée sur l’agriculture de subsistance et le secteur informel, les activités à valeur ajoutée et à vocation exportatrice ayant périclité.

16. Depuis avril 2001, le gouvernement a mis en œuvre un solide programme de réformes économiques, avec le soutien des institutions de Bretton Woods. Ce programme vise un double objectif : stimuler la croissance économique tirée par le secteur privée, et s’attaquer aux problèmes structurels profondément ancrés qui ont entravé dans le passé le développement économique du pays. L’appui fourni par le Fonds monétaire international (FMI) a pris diverses formes successives : un premier programme suivi par le FMI entre juin 2001 et mars 2002 ; un accord au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) pour la période allant d’avril 2002 à mars 2006 ; et un nouveau programme suivi par le FMI entre avril et décembre 2006, programme qui a été reconduit jusqu’à la fin de juin 2007. Quant à la Banque, son aide a pris la forme d’une série de projets d’investissement et d’appui budgétaire, ainsi que d’un volet substantiel de travaux d’analyse et de conseils sur les politiques à suivre.

17. La mise en œuvre de ce programme a dans l’ensemble été satisfaisante jusqu’au milieu de 2005 environ, mais elle s’est dégradée dans la période précédant les élections, pour s’améliorer de nouveau au début de 2007 après l’entrée en fonctions du nouveau gouvernement. On peut ainsi distinguer quatre périodes :

• Tout au long de l’année 2001, des mesures énergiques ont été prises pour mettre fin à l’hyperinflation, stabiliser le taux de change (suite à la décision, en avril 2001, de laisser flotter le franc congolais), procéder de nouveau au recouvrement des recettes, et lancer des réformes essentielles sur le plan structurel.

• Du début de 2002 au milieu de 2005, les efforts entrepris ont réussi à stabiliser plus encore la situation macroéconomique, ce qui s’est traduit par un taux d’inflation sur 12 mois d’environ 12 %, un taux de change relativement stable (caractérisé toutefois par des fluctuations substantielles sur le court terme, dans une économie en grande partie dollarisée et reposant sur une base monétaire très étroite), et une hausse progressive des recettes budgétaires, d’environ 5,9 % du PIB en 2001 à environ 11,4 % en 2005. Des efforts ont été menés en parallèle au niveau structurel, et ont donné des résultats significatifs dans toute une série de domaines, notamment le renforcement de la chaîne des dépenses, l’adoption de nouveaux codes dans les domaines des investissements, des mines et de la foresterie, et l’achèvement des audits des entreprises publiques.

• Du milieu de 2005 à la fin de 2006, la performance de l’économie s’est détériorée, en grande partie du fait des incertitudes affectant la situation politique et du vide créé au niveau du pouvoir exécutif par la période des élections. L’inflation en fin d’année se chiffrait, fin 2005, à 21,3 % ; elle a légèrement baissé ensuite, pour s’établir, fin 2006, à 18,2 %. Quant au franc congolais, il a subi en 2006 une dépréciation de 17 %. D’importants efforts ont toutefois été déployés par les autorités pour gérer cette période difficile, notamment par l’application d’un moratorium sur les principales transactions des entreprises publiques.

• Depuis le début de 2007, après la tenue des élections dans de bonnes conditions et la mise en place du nouveau gouvernement, la situation macroéconomique s’est de nouveau

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stabilisée. Dans le cadre du programme qu’il a élaboré, et qui comprend notamment un Contrat de gouvernance, le gouvernement s’est dit résolu à lutter contre la corruption et à mettre en œuvre des politiques énergiques en matière de gouvernance. Une mission du FMI était attendue à Kinshasa pour la période du 4 au 18 décembre afin d’engager les discussions sur un accord de trois ans au titre de la FRPC.

18. L’ensemble de ces mesures a suscité une forte réaction du secteur privé. Depuis le début de 2003, quelque 2,7 milliards de dollars de nouveaux investissements (constituant une part significative des apports de capitaux privés aux pays d’Afrique subsaharienne) ont été recensés par le gouvernement, ce qui témoigne de l’intérêt que les vastes ressources naturelles de ce pays suscitent au sein du secteur privé, et donne une idée de son potentiel de croissance. Jusqu’à présent, ces investissements se sont concentrés sur des activités présentant un rendement rapide, pour l’essentiel à Kinshasa et Katanga, et dans toute une gamme de secteurs (télécommunications, services, agro-industrie, bâtiment, exploitation des ressources naturelles, etc.).

19. De ce fait, la croissance de l’économie a repris en 2002, après dix années de contraction. Bien que les données statistiques dont on dispose soient d’une fiabilité limitée, tous les indicateurs convergent dans le sens d’une évolution positive. La croissance a eu pour éléments moteurs la reprise de l’activité économique qui a suivi le rétablissement de la sécurité et la réunification du pays (un phénomène couramment observé dans les pays sortant d’un conflit), surtout dans les secteurs du commerce, des transports, du bâtiment et de l’agriculture, ainsi que l’essor particulièrement marqué d’un certain nombre d’activités manufacturières (agro-industrie, matériaux de construction) et le redémarrage des activités minières (mais à partir d’un très faible niveau de base).

20. Les bonnes performances ainsi affichées par la RDC lui ont en outre permis de bénéficier de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). En 2002, le pays a apuré

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ses arriérés envers ses principaux créanciers (notamment la Banque, le FMI et la Banque africaine de développement) et recommencé à acquitter en temps voulu le paiement du service de sa dette, interrompu pendant près de dix années. Il a bénéficié en septembre 2002 d’un important allégement de sa dette bilatérale de la part du Club de Paris, et a atteint en juillet 2003 le point de décision au titre de l’Initiative PPTE. Cela se traduit par des allégements de dette estimés à 6,3 milliards de dollars en valeur actuelle nette (VAN) au total (pour un encours de dette extérieure estimé au total à 7,9 milliards de dollars en VAN, et à 10,7 milliards de dollars en valeur nominale à la fin de 2002). Les Conseils de la Banque et du FMI ont convenu d’un point d’achèvement flottant au titre de l’Initiative PPTE pour la RDC, ce qui est assorti des critères d’accession suivants : i) établissement d’un DSRP complet et mise en œuvre satisfaisante de ses dispositions pendant un an ; ii) situation macroéconomique satisfaisante ; iii) affectation effective des ressources budgétaires dégagées par l’allégement de la dette à des programmes de lutte contre la pauvreté ; iv) amélioration de la gestion des dépenses publiques ; v) renforcement des prestations de services et de la gouvernance dans les secteurs prioritaires (santé, éducation, développement rural et infrastructure) ; vi) adoption de stratégies sectorielles satisfaisantes et de plans d’exécution correspondants pour la santé, l’éducation et le développement rural ; et vii) amélioration de la gestion de la dette publique. La date de passage au point d’achèvement dépendra par conséquent de l’attachement aux réformes manifesté par le nouveau gouvernement et de ses résultats en matière d’exécution. Ce processus d’allégement de la dette de la RDC devra être complété par un accord avec le Club de Londres sur les quelque 900 millions de dollars de dette publique détenus par le pays envers des créanciers privés. Un état d’avancement des conditions de passage au point d’achèvement au titre de l’Initiative PPTE est joint en annexe 2 au présent document.

21. L’analyse du degré d’endettement tolérable que la Banque et le FMI ont récemment achevée au sujet de la RDC (annexe 3) conclut que ce pays est en situation de surendettement. À la fin de 2006, tous ses indicateurs de charge de la dette étaient supérieurs aux seuils de référence fondés sur la qualité des politiques économiques5. En outre, la RDC n’a honoré aucune de ses obligations de service de la dette envers ses créanciers du Club de Paris depuis juillet 2006. Même si sa situation sécuritaire se stabilise et ses politiques macroéconomiques et structurelles s’améliorent sensiblement, ce qui est l’hypothèse retenue dans le scénario de référence, ses indicateurs d’endettement extérieur resteront pendant encore de nombreuses années au dessus des seuils en question, et ils s’aggraveront même en cas de chocs exogènes défavorables. Les importants besoins de ce pays en matière de réhabilitation et de reconstruction nécessitent des apports considérables de capitaux étrangers. De tels apports devront être gérés de façon judicieuse, au moyen des mécanismes du marché ou dans le cadre d’un processus transparent et participatif de prise de décisions à l’échelon public, de manière à être affectés aux fins les plus productives de nature à générer des rendements (au plan financier,

5 Dans son Évaluation de la politique et des institutions nationales (CPIA), la Banque mondiale classe la RDC parmi les pays dont les politiques et institutions sont jugées de faible qualité. Dans le cadre d’analyse de soutenabilité de la dette établi conjointement par la Banque et le FMI, les seuils correspondants s’établissent ainsi : 30 % pour le ratio VAN de la dette extérieure publique et à garantie publique (PGP) au PIB, 100 % pour le ratio VAN de la dette extérieure PGP aux exportations, 200 % pour le ratio VAN de la dette extérieure PGP aux recettes, 15 % pour le ratio du service de la dette extérieure PGP aux exportations, et 25 % pour le ratio du service de la dette extérieure PGP aux recettes (Operational Framework for Debt Sustainability Assessments in Low-Income Countries – Further Considerations, SM/05/109, 3/29/05 et IDA/R2005-0056). Dans l’hypothèse où la RDC atteindra le point d’achèvement au titre de l’Initiative PPTE au milieu de 2008 et bénéficiera d’allégements de dette dans le cadre de l’Initiative PPTE renforcée et de l’IADM, ses indicateurs de charge de la dette tomberont en dessous des seuils en question.

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économique ou social, selon les cas) justifiant le coût des capitaux engagés6. Il y a lieu pour la RDC d’afficher un bilan plus positif en termes de mise en œuvre de ses politiques, de façon à atteindre dès que possible le point d’achèvement au titre de l’Initiative PPTE renforcée et à pouvoir ainsi bénéficier d’allégements substantiels dans le cadre de cette initiative et de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM). Les projections indiquent en effet que ses indicateurs de charge de la dette tomberont en dessous des seuils établis si elle bénéficie de ces deux initiatives. Mais même une fois qu’elle aura atteint le point d’achèvement, son degré d’endettement soutenable restera probablement vulnérable à des chocs exogènes défavorables.

22. De graves problèmes de gouvernance ainsi que la corruption continuent de peser sur les perspectives de développement de la RDC. La corruption reste un problème endémique et grève lourdement la capacité de l’État à assurer les prestations de services essentiels. Au classement établi par l’organisation Transparency International, la RDC se situe en 158e position, parmi 163 pays. La corruption y est en grande partie un reliquat de l’ère Mobutu, qui a été pour certains une occasion de s’enrichir rapidement et en toute impunité. Aux échelons supérieurs, le conflit et la phase de transition politique ont aggravé le problème, l’absence de pouvoir exécutif fort empêchant l’application de sanctions effectives dans le même temps où beaucoup de hauts responsables essayaient de tirer rapidement parti de leur position dans un contexte des plus incertains. Aux échelons inférieurs, le problème est exacerbé par le niveau extrêmement faible des salaires et le fait qu’ils sont encore versés de manière irrégulière. Comme tout le monde s’accorde à le reconnaître, si des mesures draconiennes ne sont pas prises dans ce domaine, il y aura peu de chances de voir la RDC sortir du cercle vicieux de la pauvreté et des conflits.

23. La détérioration des infrastructures a par ailleurs atteint des proportions qui rendent le développement économique pratiquement impossible dans bien des domaines. Dans un pays qui est de la taille des pays d’Europe de l’Ouest réunis, on compte moins de 600 kilomètres de routes revêtues. Sur les dix capitales de provinces, une seule est accessible par la route depuis Kinshasa, trois le sont depuis l’étranger, et six sont accessibles uniquement par avion. Les taux d’électrification dans ce pays sont les plus faibles de tout le continent africain. Sans un programme majeur de reconstruction des infrastructures, complété par une réforme pour remédier aux dysfonctionnement des systèmes d’exploitation et d’entretien, le potentiel de croissance économique et de dynamisme du secteur privé risque de ne pas se matérialiser dans la plupart des provinces.

24. Dans l’ensemble, la situation demeure très fragile : dans l’hypothèse d’une croissance de 6 % de son économie, le pays devra attendre jusqu’en 2029 pour retrouver le niveau de PIB par habitant qui était le sien en 1990. Le gouvernement doit s’efforcer de contrôler l’inflation et d’éviter une dépréciation du taux de change, tout en maintenant d’une manière générale une situation

6 Les autorités de la RDC ont annoncé leur intention de conclure un accord avec la Chine pour un montage financier, sous forme de prêts et d’investissements, d’une ampleur de 5 milliards de dollars ou plus. À la date de rédaction du présent document, les éléments détaillés de cet accord n’étaient pas connus, et cela vaut notamment pour le degré de concessionnalité des prêts envisagés. Tant que ceux-ci seront assortis de conditions très concessionnelles, que les ressources en question seront utilisées à des fins productives correspondant aux priorités définies par le gouvernement, et que les décaissements cadreront avec les capacités d’absorption du pays, celui-ci pourrait tirer profit de cet arrangement, qui engendrerait, au moins dans un premier temps, une hausse de son taux de croissance et une accélération de la progression de ses exportations.

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macroéconomique stable par l’application de politiques budgétaires et monétaires prudentes. Il pourrait contribuer à relancer l’activité économique en améliorant la situation sécuritaire, et en établissant un cadre juridique et réglementaire stable et transparent afin d’attirer les investisseurs privés. Le secteur minier est censé être l’élément moteur de la croissance dans un avenir proche, mais instaurer un environnement porteur pour le développement de l’agriculture sera probablement déterminant à moyen terme.

C. Contexte social 25. Les progrès dans le sens de la paix et de la relance de l’économie interviennent dans le contexte d’une crise sociale aiguë, qui constitue un risque majeur pour le redressement même du pays. Si l’amélioration de la situation politique, les réformes économiques et le retour à la croissance ont produit quelques résultats tangibles, la situation sociale reste désastreuse. À travers le pays, bon nombre de communautés ont été contraintes de vivre en autarcie et fonctionnent aujourd’hui dans des conditions déplorables, en raison de l’effondrement du système de transport et de l’insécurité qui prévaut partout. La violence et la misère ont frappé de façon disproportionnée les femmes et les filles, qui ont vu leur nombre augmenter au sein de la population pauvre. Bien qu’on manque de données détaillées à cet égard, les organisations spécialisées font état d’un grand nombre de victimes de violences sexuelles, ainsi que d’un nombre croissant d’orphelins et d’enfants des rues. Globalement, 16 millions de Congolais ont, selon les estimations, des besoins alimentaires critiques, la très grande majorité de la population consommant moins des deux tiers de la ration calorique quotidienne qu’il faut pour se maintenir en bonne santé, et 71 % ont moins de 1 dollar par jour pour vivre.

26. Bien qu’une partie de l’impact du conflit ne soit pas directement visible, ses effets n’en sont pas moins dévastateurs. Les déplacements massifs de populations, les violences et les violations des droits de l’homme, de même que le phénomène d’appauvrissement, ont causé d’énormes souffrances psychologiques et entraîné une détérioration du tissu social en détruisant les structures familiales et autres liens de solidarité. De ce fait, beaucoup de filets de sécurité traditionnels ne fonctionnent plus comme il faut, et certains des réseaux sociaux qui sont essentiels au redressement économique ont été gravement endommagés. La dégradation que les services de santé et d’éducation ont subie durant les années de guerre est un élément qui a porté un coup majeur et durable au bien-être de la population et à sa capacité de récupération.

27. Dans l’ensemble, la RDC ne sera probablement pas en mesure d’atteindre la plupart des objectifs de développement pour le Millénaire (ODM) d’ici 2015 (voir encadré 1). Bien qu’on manque de données statistiques, les indicateurs disponibles laissent penser que le conflit a entraîné un « développement à l’envers » dans les secteurs sociaux. L’espérance de vie s’établit actuellement à 43 ans, et la mortalité des moins de 5 ans est supérieure à 205 pour 1 000. La RDC a vu son indice de développement humain baisser de plus de 10 points de pourcentage au cours des dix dernières années, et elle se classe désormais au 167e rang, sur 177 pays évalués. Les progrès qu’elle avait réalisés entre son indépendance et le début des années 90 ont en grande partie été réduits à néant.

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Encadré 1. Réalisation des objectifs de développement pour le Millénaire (ODM) en RDC - Cibles et situation actuelle

Année de

référence

Niveaude

référence (1990-4)

Année de la

valeur la plus

récente

Valeur la plus

récente (2000-6)

Cible (2015)

Proportion de la population disposant de moins de 1 dollar par jour en parité de pouvoir d'achat (PPA) .. .. .. .. ..

Écart de pauvreté à 1 dollar par jour (PPA) (%) .. .. .. ..Part du cinquième le plus pauvre de la population dans la consommation nationale .. .. .. ..

Prévalence de la malnutrition, insuffisance pondérale (% des moins de 5 ans) .. .. 2000 ..Prévalence de la sous-alimentation (% de la population) 1993 27 2005 24 13.5

Taux d'achèvement des études primaires (% du groupe d'âge pertinent) 1992 59.8 2005 73.9 100Taux net de scolarisation primaire (%) .. .. 2005 78Proportion d'écoliers commençant la première année d'étude dans l'enseignement primaire et achevant la cinquième (% de la cohorte) .. .. 2004 76

Taux d’alphabétisation des 15 à 24 ans (%) 1991 64 2006 74

Rapport filles/garçons dans l'enseignement primaire et secondaire (%) .. .. 2005 86.9 100Taux d’alphabétisation des femmes de 15 à 24 ans par rapport à celui des hommes (%) 1991 73.5 2006 82.8

Pourcentage de femmes salariées dans le secteur non agricole (% des emplois non agricoles) 1994 21 2005 23

Proportion de sièges occupés par des femmes au parlement national (%) 1991 10.6 2006 15.5

Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (pour 1 000) 1991 147 2006 114 49Taux de mortalité infantile (pour 1 000 naissances vivantes) 1991 94 2006 75Proportion d'enfants de 12 à 23 mois vaccinés contre la rougeole (%) 1994 62.9 2006 65

Taux de mortalité maternelle (estimation, pour 100 000 naissances vivantes) .. .. 2001 683.9 ..

Taux de prévalence du VIH (% de l'ensemble des 15 à 49 ans) .. .. 2006 2Taux de prévalence du VIH parmi les femmes âgées de 15 à 24 ans (%) .. .. .. ..Taux d’utilisation du préservatif parmi les femmes âgées de 15 à 49 ans (%) .. .. 2006 40Nombre de cas de tuberculose pour 100 000 habitants 1994 191 2006 219.9Taux de dépistage de la tuberculose dans le cadre de DOTS (%) .. .. 2006 52.1

Proportion de zones forestières (% de la superficie des terres) 1991 26 2006 24Superficie des terres protégées (% de la superficie totale) .. .. 2005 10Énergie consommée (en kilogrammes d’équivalent pétrole) par 2 000 dollars de produit intérieur brut (PPA) 1994 4 2005 4

Émissions de dioxyde de carbone (tonnes par habitant) 1994 0.8 2004 0.8Proportion de la population ayant accès à un meilleur système d'assainissement (%) 1991 21 2005 38 60.5

Proportion de la population ayant accès de façon durable à une source d'eau meilleure (%) 1991 64 2005 75 82

Aide par habitant (en dollars courants) 1994 13.1 2006 17.2Service de la dette (PGP et FMI exclusivement, en % des exportations de biens et services, à l'exclusion des envois de fonds des travailleurs) 1994 24 2006 9

Service de la dette total (en % des exportations de biens, services et revenus) 1994 22 2004 13

Taux de chômage chez les femmes âgées de 15 à 24 ans (% de l'ensemble des femmes du même groupe d'âge) .. .. .. ..

Taux de chômage chez les hommes âgés de 15 à 24 ans (% de l'ensemble des hommes du même groupe d'âge) .. .. .. ..

Taux de chômage chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans (% de l'ensemble des jeunes du même groupe d'âge) .. .. .. ..

Nombre de lignes téléphoniques et d'abonnés au téléphone portable (pour 1 000 habitants) 1994 9.2 2006 113.7

Nombre d'internautes (pour 1 000 habitants) 1991 0 2006 44.2Nombre de micro-ordinateurs (pour 1 000 habitants) 1994 1.3 2005 11.2

Objectif 4 : Réduire la mortalité infantile

Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle

Objectif 6 : Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies

Objectif 7 : Assurer un environnement durable

Source : Base de données des Indicateurs du développement dans le monde, avril 2006

Objectif 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

Objectif 1 : Réduire l'extrême pauvreté et la faim

Objectif 2 : Assurer l'éducation primaire pour tous

Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

Objectifs de développement pour le Millénaire : République démocratique du Congo

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D. Activités des donateurs 28. Les principaux bailleurs de fonds de la RDC (voir graphiques 2 et 3) sont la Banque mondiale, la Commission européenne, les institutions spécialisées des Nations Unies, le FMI, la BAD et un certain nombre de donateurs bilatéraux clés (Royaume-Uni, États-Unis, Belgique et Pays-Bas). D’autres donateurs bilatéraux actifs en RDC sont le Canada, la Suède, la France, l’Afrique du Sud, le Japon, l’Allemagne, l’Italie, la Suisse, la Chine et l’Espagne.

29. Depuis 2001, la RDC a bénéficié d’apports croissants d’aide économique extérieure, avec des décaissements annuels qui sont passés de moins de 200 millions de dollars en 2001 à 800 millions environ pour chacune des deux années 2004 et 2005. Cela ne représente qu’une fraction de l’aide internationale dont elle fait l’objet, et qui comprend également le financement d’une importante force de maintien de la paix (à raison de plus de 3 milliards de dollars par an), l’appui au processus politique (la tenue des élections de 2006 a coûté plus de 450 millions de dollars), ainsi que l’aide humanitaire (de l’ordre de 300 millions de dollars par an).

Source : Banque mondiale.

30. Mais cette aide extérieure s’est concentrée dans quelques secteurs seulement, laissant de grands vides par ailleurs. Les appuis fournis ont concerné l’aide (non humanitaire) d’urgence (pour 25 %), la santé et les autres services sociaux (14 %), le soutien budgétaire (12 %), le développement communautaire (11 %), le processus de démobilisation et de réinsertion (9 %), l’établissement de la démocratie (8 %) et le renforcement des capacités (7 %). En revanche les appuis en matière d’infrastructures et dans les secteurs productifs ont été négligeables au regard des besoins en jeu. Pour l’avenir, il semble qu’une part importante des apports de fonds soit destinée à être affectée à des activités ayant une incidence sur la croissance (les industries extractives, par exemple) et dans des domaines qui soutiendront cette croissance, tels que l’électricité et les routes.

Graphique 2. RDC - Activités des bailleurs de fonds – Tendances sur la période 2003-2005

050

100150200250300350400

2003

2004

2005

BM ONU CE États- FMI Royaume- Pays- Belgique BAD Autres

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Source : Banque mondiale.

31. La Banque entre pour une part significative dans l’appui fourni par les donateurs dans certains secteurs clés de l’économie. Elle est le principal bailleur de fonds pour tout ce qui a trait aux infrastructures (transport, énergie, eau). Elle a, jusqu’ici, fourni une part importante de l’appui budgétaire (bien que cette part ait diminué à mesure que d’autres donateurs commençaient à intervenir dans ce domaine), et elle joue un rôle important pour le renforcement des capacités.

32. L’harmonisation de l’aide fait encore partie des problèmes à résoudre. La coordination entre bailleurs de fonds s’est sensiblement accrue depuis 2002. L’ampleur des besoins en jeu en RDC et les obstacles à surmonter pour y répondre ont nécessité un niveau accru de coordination, en termes de financement et de programmation, pour garantir l’utilisation optimale des ressources disponibles. La tenue de réunions du Groupe consultatif pour la RDC, sous les auspices du gouvernement et de la Banque (à cinq reprises depuis 2002) a contribué à la mobilisation de fonds et à l’établissement d’un consensus au sein de la communauté internationale. L’élaboration conjointe du CAP a permis de renforcer encore cette coordination. Dans le cadre du dispositif de coordination que ce CAP représente, la Banque continuera de jouer un rôle moteur pour ce qui est de forger des partenariats plus solides avec les autres donateurs et d’œuvrer dans le sens des principes d’harmonisation définis dans la Déclaration de Paris, notamment en concevant des projets et des dispositifs de mise en œuvre conjoints, des travaux d’analyse menés en commun, et des dispositifs de suivi conjoints.

Graphique 3. RDC - Activités des bailleurs de fonds – Ventilation sectorielle (2003-2005)

Autres5 % Agriculture

2 %

Transport2 %

Infrastructures5 %

Démocratie8 %

Désarmement, démobilisation

et réinsertion9 %Développement

communautaire11 %

Appui budgétaire

12 %

Santé14 %

Aide d’urgence/humanitaire

25 % Renforcementdes capacités

7 %

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PARTIE A.2. PRINCIPAUX DÉFIS ET PERSPECTIVES À MOYEN TERME

A. Vision définie par le pays et Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté 33. Les dirigeants congolais ont tracé une vision ambitieuse pour le développement de leur pays.Présentée dans le DSCRP rendu public en juillet 2006, Cette vision met l’accent sur la nécessité de rompre avec les pratiques antérieures et d’améliorer de façon radicale les conditions de vie dans l’ensemble du pays, éléments qui conditionnent l’établissement d’une paix durable et, à terme, le redressement de l’économie. Le DSCRP s’appuie sur le Document intérimaire de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP-I) de 2001 (que l’ensemble des forces politiques congolaises avaient approuvé au début du processus de paix) et, comme lui, bénéficie d’un large courant favorable au sein de toutes les composantes essentielles de l’opinion congolaise.

34. Le DSCRP a été élaboré dans le cadre d’un véritable processus de consultation de grande envergure. Chaque district a élaboré un document de stratégie en procédant, à son propre niveau, à de vastes consultations à la base par l’intermédiaire d’organisations non gouvernementales (ONG) spécialisées. Une synthèse de ces documents a ensuite été faite pour produire des documents de stratégie à l’échelon provincial et, finalement, constituer le DSCRP de portée nationale. Ce processus a vu la participation de la société civile (organismes confessionnels, syndicats, ONG, organisations féminines, associations de jeunesse, représentants des communautés, etc.), du secteur privé, des administrations publiques (à l’échelon national et local) et des représentants des formations politiques, soit quelque 35 000 personnes au total. Il a ainsi permis de renforcer l’adhésion d’un large segment de la population au programme de réforme.

35. Dans un contexte post-conflit, ce processus a constitué un cadre permettant de recentrer le dialogue national sur un programme qui s’inscrit dans une perspective d’avenir. L’ampleur du processus de consultation mené pour le DSCRP a permis non seulement d’assurer l’adhésion de l’ensemble des groupes d’opinion essentiels au programme de lutte contre la pauvreté, mais aussi de mobiliser les énergies dont dispose le pays à l’appui d’un projet d’avenir à vocation sociale, ce qui est essentiel à ce stade où le pays laisse derrière lui les années de conflit et de gestion défectueuse, qui ont laissé en héritage une situation de tensions aiguës sur le plan politique et social.

36. Confrontés à une immense série de contraintes, les Congolais ont défini des priorités qui s’articulent autour de cinq piliers stratégiques : i) promouvoir une bonne gouvernance et consolider la paix ; ii) consolider la stabilité macroéconomique et la croissance ; iii) améliorer l’accès aux services sociaux et réduire la vulnérabilité ; iv) combattre le VIH/SIDA ; et v) appuyer la dynamique communautaire. Ces piliers sont étroitement liés et interdépendants les uns des autres, et les progrès dans un domaine sont tributaires des avancées faites dans les autres — il en est ainsi de la croissance et de la réforme de l’État, ou encore des prestations de services sociaux, de la réforme de l’État et de la dynamique communautaire. L’articulation des priorités essentielles autour de ces thèmes constitue certes un utile cadre d’analyse, mais tous ces éléments doivent être conçus comme des aspects complémentaires d’une seule et même stratégie à caractère holistique.

37. Le DSCRP définit un ambitieux programme de politique de développement destiné à être mis en œuvre au moyen d’un ensemble de dépenses publiques d’équipement et de soutien aux pauvres dont le montant est estimé à 3,4 milliards de dollars pour la première phase de trois ans (2006-08). De 236 millions de dollars en 2005 (soit 3 % du PIB), l’investissement public devrait ainsi passer à 1,3 milliard de dollars en 2008 (13 % du PIB). Mais même avec un financement de cette ampleur, il n’est pas acquis que le pays ait la capacité voulue pour absorber une expansion aussi rapide de

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l’investissement public. Le gouvernement doit à présent élaborer un plan de travail comprenant des actions spécifiques classées par ordre de priorité, assorties d’estimations de coûts et d’un calendrier, et précisant l’entité qui en sera chargée au moins pour la première année, et de préférence pour les quelques années initiales. Ce plan devrait être conçu par les services de planification et de budgétisation en place, pour permettre ainsi l’intégration du processus de lutte contre la pauvreté dans les systèmes dont est doté le pays au niveau national et local. Il devra : i) tenir compte du volume de ressources financières et humaines réalistement disponible, ce qui signifie que le programme de réforme figurant dans le DSCRP doit être assorti d’un ordre de priorités et échelonné de manière appropriée ; ii) fixer des priorités au niveau même des actions qu’il prévoit, pour permettre ainsi le report des programmes moins urgents si les fonds disponibles viennent à manquer (le gouvernement a déjà engagé le processus d’établissement de ces priorités) ; iii) établir clairement les liens entre les objectifs généraux, les programmes proposés, le cadre macroéconomique et les indicateurs de progrès ; iv) regrouper dans une matrice ces objectifs, programmes et indicateurs de progrès, ainsi que l’entité responsable (cela ne figure pas dans le DSCRP à l’heure actuelle) ; et v) incorporer une stratégie de gestion de la dette extérieure dans la perspective de la capacité supplémentaire d’emprunt dont pourra disposer le pays une fois qu’il aura bénéficié de l’Initiative PPTE et de l’IADM. L’élaboration de ce plan de travail permettra également d’établir les priorités du programme à entreprendre pour le renforcement des capacités.

B. Principaux défis Les cinq piliers définis dans le DSCRP recouvrent au total la plupart des grands défis auxquels fait face la RDC :

38. Pilier 1. Promouvoir une bonne gouvernance et consolider la paix

La réalisation de ces objectifs met en jeu cinq séries de défis majeurs :

• Réformer le secteur sécuritaire (armée, police, justice), ce qui consiste à : - achever l’intégration de toutes les forces armées (anciennes forces régulières et rebelles),

et mener à bien le processus de démobilisation et de réinsertion ; - assurer une solde régulière, renforcer le professionnalisme et la discipline au sein de

l’armée et de la police, et instituer un contrôle civil ; - renforcer les capacités institutionnelles et organisationnelles du système judiciaire, ainsi

que son professionnalisme, notamment par une réforme des salaires.

• Améliorer la gestion des ressources publiques, ce qui consiste à : - améliorer la transparence des systèmes d’établissement du budget et de passation des

marchés, renforcer les entités qui jouent un rôle de surveillance, mettre en place des mécanismes pour assurer la participation du public, et sanctionner la fraude par des actions en justice ;

- accroître les recettes de l’État, concentrer l’effort sur les sources de recettes telles que le secteur minier et les douanes, élargir l’assiette fiscale, et renforcer l’administration fiscale pour les petites et moyennes entreprises ;

- améliorer la composition et l’exécution des dépenses publiques, en augmentant de manière décisive les crédits budgétaires ayant une incidence favorable sur les pauvres, améliorer l’exécution du budget, et renforcer les systèmes de gestion des finances publiques ainsi que les capacités au niveau du deuxième échelon de l’administration publique, compte tenu du processus de décentralisation.

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• Réformer l’administration publique, ce qui consiste à : - engager le processus à long terme de reconstruction d’un système de service public

efficace, notamment par l’établissement d’un registre de la fonction publique, d’un système de gestion effective des états de paie, et d’une fonction publique de haut niveau ;

- gérer le processus de décentralisation, en mettant en priorité l’accent sur l’amélioration des capacités d’exécution et de suivi à l’échelon des collectivités locales (voir encadré 2).

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Encadré 2. Gestion du processus de décentralisation

La nouvelle constitution de la RDC affecte aux autorités provinciales 40 % des recettes budgétaires qu’elles perçoivent elles-mêmes, et définit également les responsabilités qui leur sont dévolues, ainsi qu’aux autres autorités infranationales, pour ce qui est notamment des principaux aspects des prestations de service public dans l’enseignement primaire et secondaire et en matière de soins de santé primaires. Mais le DSCRP ne reflète pas les transferts en question dans le cadre macroéconomique qu’il définit, et n’indique pas non plus de quelle façon cette dévolution des responsabilités doit s’effectuer. À l’origine, les principaux textes juridiques régissant la décentralisation au plan budgétaire et administratif devaient être adaptés dans la perspective des élections présidentielles et parlementaires de 2006, mais cela s’est avéré impossible en l’absence d’un consensus politique. On a abouti ainsi à une situation dans laquelle les assemblées et gouverneurs de provinces ont été élus au début de 2007 sans que le cadre juridique préalable ait été mis en place pour assurer le fonctionnement de ces institutions.

Dans le cadre des mesures d’atténuation des risques prises par l’administration centrale au moment des élections provinciales, les transferts budgétaires au profit des provinces ont été ramenés à 6 %, contre 15 % précédemment. Dans ces conditions, les institutions provinciales démocratiquement élues étaient censées fonctionner en l’absence des dispositions juridiques ou des ressources budgétaires voulues, ce qui a été à l’origine de tensions politiques entre les autorités provinciales et le pouvoir central.

De par sa mise en œuvre rapide, le processus de décentralisation politique a revêtu un caractère d’urgence qui a contribué à polariser à outrance le débat qui s’est engagé sur ce dossier dans la première moitié de 2007, lequel s’est centré sur la question de l’affectation des ressources budgétaires et a mis aux prises les élus des provinces (gouverneurs et présidents d’assemblées) et le pouvoir central. Les premiers insistaient sur l’application immédiate et directe des principes énoncés dans la constitution, tandis que le second faisait valoir que des dispositions techniques supplémentaires devaient être étudiées afin d’assurer la répartition équitable des ressources ainsi que la gestion effective des transferts de compétences.

Ce débat a finalement abouti à un compromis entre le pouvoir central et les autorités provinciales, compromis confirmé à l’occasion du Forum national sur la décentralisation qui s’est tenu du 3 au 5 octobre 2007 et a réuni l’ensemble des parties concernées. Selon l’accord qui s’est ainsi dégagé, janvier 2008 est la date visée pour la mise en œuvre des dispositions de la constitution en matière de décentralisation, en particulier celles relatives aux provinces. Mais les dispositions d’ordre technique, concernant notamment l’architecture globale des relations intergouvernementales et comprenant des modalités précises pour les transferts budgétaires et la dévolution des recettes et des dépenses, ainsi que les textes de loi essentiels, restent à adopter, ce qui compromet l’échéance en question.

Maintenant que ce compromis s’est dégagé sur l’application des dispositions constitutionnelles, il s’agit dans l’immédiat de veiller à ce que le processus de décentralisation n’ait pas pour effet d’affaiblir davantage la gestion des dépenses publiques et les prestations de services. Le gouvernement devra donc formuler rapidement un plan d’action pour renforcer les capacités de gestion dans le domaine financier et en matière de personnel à l’échelon provincial, ce qui nécessitera un appui significatif des donateurs.

Il convient de souligner en outre que la dévolution de fonctions et de moyens financiers à l’échelon provincial constitue seulement la première étape du processus de décentralisation. Les élections relatives aux instances décentralisées devant être établies à l’échelon sous-provincial sont prévues dans le courant de 2008. Conformément aux dispositions constitutionnelles, les réformes de l’administration territoriale destinées à établir 26 provinces, nouvelles pour la plupart, à la place des 11 provinces actuelles doivent être mises en œuvre en 2010. La décentralisation est par conséquent une question qui aura une incidence sur les réformes menées sur tous les fronts essentiels durant la période couverte par la stratégie d’aide-pays. Bien que ce processus puisse en principe générer d’importants bénéfices sous forme de meilleures prestations de services publics et d’un plus haut degré de responsabilité politique, il présente aussi de sérieux risques (d’ordre fiduciaire aussi bien que politique), compte tenu des contraintes de capacités qui existent à l’échelon provincial et local.

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• Réformer la gestion des ressources naturelles (dans le secteur minier ainsi que le secteur forestier), ce qui consiste : - dans le secteur minier, à élaborer et mettre en œuvre un plan d’action au titre de

l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI), à renforcer la supervision de ce secteur, à assurer le respect de la légalité dans l’attribution des droits d’exploitation du sous-sol (conformément à la loi minière), à traiter les dossiers urgents relatifs aux activités minières artisanales et de petite envergure, à réformer les entreprises publiques (y compris la Gécamines), et à transférer au secteur privé les responsabilités en matière d’exploitation ;

- dans le secteur forestier, à mettre en œuvre les dispositions plus équitables contenues dans le nouveau Code forestier, en établissant une capacité institutionnelle de base, à garantir les droits d’utilisation traditionnels des populations forestières, à encourager la participation du public, à faire respecter les plans de gestion forestière, à réhabiliter les aires protégées essentielles, à engager des activités au niveau des marchés émergents qui donnent des contreparties pour le stockage du carbone et la protection des forêts, à appliquer le moratoire sur l’octroi de nouvelles concessions et à annuler celles qui ne sont pas valides, et à réprimer l’abattage illégal (voir encadré 3).

Encadré 3. Programme de réforme dans le secteur forestier

La RDC abrite sur son territoire la deuxième plus vaste forêt tropicale du monde, et ses étendues forestières constituent non seulement une source vitale de nourriture et de revenu, ainsi que de médicaments, de combustibles et de logements, mais aussi un milieu répondant aux besoins culturels de millions de pauvres vivant dans les zones rurales, y compris des populations indigènes. Elles recèlent une biodiversité sans équivalent et assurent le stockage d’importantes quantités de carbones, remplissant ainsi une mission des plus utiles au plan écologique.

En 2002, quelque 43 millions d’hectares de forêts, soit la moitié de la superficie totale de la forêt tropicale du pays, avaient été concédés de manière irrégulière, sans respect de la légalité, sans consultations au plan local, sans prise de mesures environnementales et sans considération d’autres affectations éventuelles. Il convenait de prendre d’urgence des mesures énergiques pour faire face au risque d’expansion non réglementée de l’abattage, avec le retour à la paix et l’amélioration des infrastructures dans un contexte de vide institutionnel. Dans le cadre de la SAT, le gouvernement a fait face à ce long antécédent de gestion défectueuse pour jeter les bases d’un modèle plus équitable et durable. Avec l’appui de la communauté internationale, il a ainsi pris depuis 2002 toute une série de mesures :

� cette année-là, il a annulé pour 25 millions d’hectares de concessions d’abattage non conformes ; � il a également établi un moratoire sur les concessions nouvelles, lequel a été porté à l’échelon présidentiel

en 2005 ; � il a relevé en 2004 la taxe annuelle de superficie, afin de dissuader un surcroît de spéculation sur les

terrains forestiers ; � il a engagé un processus de revue légale de toutes les concessions, y compris celles accordées en violation

du moratoire, processus en cours pour lequel il a fait appel à un observateur indépendant de l’étranger et qui met en jeu l’active participation de représentants des communautés locales ;

� il a établi en 2007 un système indépendant de contrôle de l’abattage, pour aider à lutter contre l’abattage illégal ;

� il a adopté un nouveau code forestier, qui remplace la réglementation coloniale de 1949, protège les droits traditionnels des populations locales et introduit les principes de partage des avantages, de plans de gestion et de services environnementaux.

Bien que ce programme de réforme ait rencontré des résistances d’un grand nombre de groupes d’intérêts, l’étendue des concessions est tombée de 43 millions d’hectares en 2002 à 21 millions en 2007. L’action ainsi menée a contribué à rétablir les droits des populations forestières et libéré des espaces pour la mise en œuvre de projets de gestion communautaire, la création de nouvelles aires protégées et l’établissement de modèles

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novateurs permettant à la RDC d’obtenir une contrepartie pour ses efforts de stockage du carbone et de conservation de la biodiversité, ainsi que les autres services que ses forêts fournissent à la communauté internationale. Depuis 2004, le débat public sur la question de la gestion des forêts en RDC s’est intensifié et a donné lieu à une participation large et animée de toutes les parties intéressées. Le consensus qui s’est dégagé au sujet de ce dossier forestier se reflète dans la Déclaration de Bruxelles de février 2007 et d’un rapport intitulé « La forêt en République Démocratique du Congo post-conflit », à la rédaction duquel ont pris part 14 organismes de recherche et organisations de la société civile.

Pour l’avenir, il s’agira en priorité de consolider les acquis initiaux et de continuer de soutenir les forces de réforme. La Banque entend : a) continuer de soutenir le processus de réforme, et particulièrement le moratoire et la revue légale, éléments centraux de tout effort tendant à réduire la pauvreté et à améliorer la gouvernance en RDC ; b) continuer d’aider à établir des modèles novateurs pour la gestion forestière et les aires protégées ; et c) contribuer à renforcer les capacités des institutions publiques, de la société civile et des communautés locales, pour qu’elles soient à même d’entreprendre la mise en œuvre des nouvelles politiques, et aussi d’en assurer le respect et le suivi sur le terrain. Ces politiques de nature progressiste ont valu au pays de bénéficier, au plan international, de l’appui de bailleurs de fonds très divers, dont la Banque, dans le contexte d’initiatives de portée aussi bien nationale que régionale. Cela inclut notamment le Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo, deux dons de l’IDA et du FEM, un fonds fiduciaire multidonateurs consacré au secteur forestier et qui est actuellement mis en place en collaboration avec l’Union européenne, la Belgique, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Luxembourg, et des processus novateurs de gestion prévisionnelle des paysages bénéficiant de l’appui des États-Unis et d’ONG partenaires.

• Réformer les entreprises publiques (voir encadré 4), ce qui consiste à : - concevoir une stratégie pour la gestion des obligations sociales des entreprises publiques

(dans le cadre de leurs plans de compression des effectifs) ; - établir un cadre juridique et réglementaire adéquat (au moyen de la loi sur les

privatisations ou de celle relative à la protection des investissements, des organes de réglementation, etc.) ;

- régler les dettes publiques et négocier les dettes commerciales ; - mettre en place une structure de gestion professionnelle et indépendante dans la

perspective de la privatisation ; - procéder à l’inventaire des actifs et des autres éléments de passif des entreprises

publiques ; - définir, pour chaque entreprise publique, le moyen le plus approprié pour l’État de se

désengager de ses activités commerciales, ou déterminer des solutions de rechange s’il ne semble pas que l’implication du secteur privé soit une option viable.

Encadré 4. Réforme des entreprises publiques En RDC, les entreprises publiques constituent la clef de voûte de l’économie : elles occupent en particulier une position dominante dans le secteur minier (avec la Gécamines et la Miba), et contrôlent ceux des transports (aéroports, chemins de fer, ports), de l’eau et de l’électricité. La très grande majorité des emplois dans le secteur structuré leur est attribuable : dans le seul secteur des transports, elles emploient 33 000 personnes et génèrent encore plus de 250 millions de dollars de recettes annuelles, en dépit d’infrastructures vétustes et désaffectées. De même, ce sont elles qui assurent pour une bonne part les prestations de services de santé et d’éducation dans le pays.

De par leur situation de monopoles publics, elles n’ont pas fait l’objet d’un contrôle adéquat depuis des dizaines d’années, ce qui porte un préjudice considérable à l’ensemble de la collectivité, notamment en termes d’investissements mal orientés, de tarifs exorbitants ou de pertes de recettes. La compagnie de chemins de fer, la SNCC, illustre bien la situation de ce secteur des entreprises publiques : comptant plus de 13 000 employés, elle a seulement 500 kilomètres de voies en exploitation (sur un réseau global de 3 600 kilomètres) et, en moyenne, un de ses trains sur trois

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déraille.

En l’état actuel des choses, les entreprises publiques représentent à la fois un fardeau ou un élément de passif pour l’État et un outil potentiellement important pour le développement économique du pays, du fait qu’elles sont actives dans les domaines les plus susceptibles d’attirer des investissements ou de générer des recettes dans un avenir prévisible (notamment l’électricité, les industries extractives et les transports). Depuis la reprise de ses activités en RDC, la Banque mondiale est arrivée à la conclusion que la réforme des entreprises publiques est un élément primordial dans l’optique d’un développement économique équitable et durable. Dans ces conditions, elle a établi un lien entre son aide dans ce secteur et un processus précis de réforme, ses apports de fonds étant subordonnés à des mesures de réforme de nature à permettre, à terme, une participation du secteur privé.

Pilier 2. Consolider la stabilité macroéconomique et la croissance

Ce pilier met en jeu quatre séries de défis majeurs :

• Soutenir le rebond de l’économie et assurer la stabilité macroéconomique, ce qui consiste à réduire l’inflation, à accroître les réserves internationales, à faire preuve d’une plus grande discipline budgétaire et à mieux contrôler l’exécution du budget (voir encadré 5).

• Assurer une croissance durable dans le secteur agricole, ce qui consiste à améliorer la

sécurité dans les zones rurales, et à déployer un programme d’investissement à grande échelle visant, entre autres, à rouvrir certains axes routiers (notamment entre les capitales provinciales et les zones rurales environnantes), et à aider à rétablir les avoirs des exploitants7.

• Rétablir la production dans le secteur minier à ses niveaux d’avant-guerre, et améliorer la gestion des flux de recettes8, ce qui consiste à attirer d’importants investissements privés (objectif lui-même tributaire d’une amélioration de la gouvernance), à réparer les infrastructures de transport, à veiller à ce que les mineurs artisanaux soient pris en compte dans les plans de développement de ce secteur, et à assurer une transparence budgétaire accrue, de manière à garantir une répartition équitable des recettes dégagées dans ce domaine.

• Jeter les bases d’une diversification de l’économie grâce à une croissance tirée par le secteur privé, ce qui consiste à améliorer nettement le milieu des affaires, à réaliser des investissements considérables dans les secteurs des transports et de l’énergie, à rétablir l’accès au crédit et à réformer les entreprises publiques qui constituent un obstacle à la croissance.

7 Représentant environ 42 % du PIB, l’agriculture a la possibilité d’être un élément moteur du processus de lutte contre la pauvreté, ainsi qu’un facteur de croissance bien répartie entre les provinces.

8 Les industries extractives, qui entrent actuellement pour 13 % environ dans le PIB, ont la possibilité d’être une source essentielle de recettes budgétaires et de devises.

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Encadré 5. Rebond économique de la RDC au sortir du conflit

Dans les pays sortant d’un conflit, un rebond économique est un phénomène typique, qui tient à la fois à la reprise de l’activité économique, à l’amélioration de la sécurité, au rétablissement de l’accès aux services et à un regain de confiance. Dans la plupart des cas, il se traduit par un taux de croissance moyen de 6 % par an pendant une période de sept ans, avant de commencer à s’estomper. En RDC, les objectifs macroéconomiques à moyen terme figurant dans le DSCRP sont certes basés sur cette moyenne, mais ils sont peut-être par trop ambitieux dans la mesure où la progression du PIB réel n’a été que de l’ordre de 5 % en 2006 et devait, selon les projections, s’établir à 6,5 % en 2007. De ce fait, le taux de croissance moyen pour la période 2006-08 ne dépassera probablement pas 6,5 %. Le gouvernement doit mettre davantage l’accent sur la stabilisation de la situation macroéconomique à court terme, afin d’établir ainsi les bases nécessaires pour la croissance.

Pilier 3. Améliorer l’accès aux services sociaux et réduire la vulnérabilité9

Le pilier 3 met en jeu quatre séries de défis majeurs :

Dans le secteur de l’éducation : assurer l’éducation primaire pour tous, faire cadrer l’enseignement secondaire et supérieur avec les besoins du pays en main-d’œuvre, et renforcer les capacités institutionnelles et financières de ce secteur (voir encadré 6), ce qui consiste :

• pour assurer l’éducation primaire pour tous, à éliminer progressivement tous les droits afférents aux services d’enseignement primaire.

• pour améliorer la gestion stratégique et opérationnelle, à :o soutenir la mise en œuvre de réformes essentielles à la refonte du cadre juridique

de ce secteur ; o améliorer les mécanismes de finances publiques, notamment pour la validation

des états de paie des enseignants et l’instauration d’un système de rémunération simplifié, transparent et plus équitable ;

o élaborer un plan stratégique à long terme réaliste et assorti d’estimations de coûts pour le secteur de l’éducation ;

o procéder à l’établissement d’une carte scolaire afin d’assurer un degré de couverture équitable ;

o améliorer la responsabilité à tous les niveaux du système éducatif. • pour accroître les niveaux de financement public en faveur de l’éducation, à :

o élaborer une stratégie de financement de l’éducation et faire cadrer les crédits budgétaires avec les priorités sectorielles ;

o porter la part du budget de l’État consacrée à l’éducation à 10 % dès maintenant, et à 20 % au moins dans un délai de trois ans ;

o mettre en place des systèmes de suivi budgétaire pour veiller à ce que les fonds publics atteignent ceux qui sont censés en bénéficier.

9 Le DSCRP définit quatre catégories de personnes comme devant être les principaux groupes cibles pour les programmes de protection sociale : les femmes et les enfants vulnérables, les personnes handicapées, les personnes âgées, et les personnes déplacées. Une série de mesures ciblées de protection sociale sera prise à leur égard, dans le but de réduire leur situation de vulnérabilité et de promouvoir leur intégration économique et sociale au sein de la société.

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• à formuler des propositions pour la réforme de l’enseignement secondaire, y compris la formation professionnelle, et pour une rationalisation et une refonte de l’enseignement tertiaire.

Dans le secteur de la santé (voir encadré 6) :

• Accroître l’accès effectif aux services de santé en éliminant progressivement les facteurs d’ordre financier et autre qui constituent un obstacle à cet égard pour les pauvres et les personnes vulnérables.

• Améliorer le degré de couverture et de qualité des services, ce qui consiste à : o rationaliser le réseau existant d’établissements de santé sur la base de la Stratégie

de renforcement du système de santé (SRSS) définie par le gouvernement, en particulier dans les zones rurales et les quartiers urbains défavorisés, où vivent la majorité des pauvres ;

o rationaliser et développer les ressources humaines dans ce secteur ; o mettre en œuvre des mesures pour assurer des normes acceptables et cohérentes

de prestations de services, de la part de l’État aussi bien que de ses partenaires extérieurs au secteur public ;

o assurer l’approvisionnement en médicaments et investir dans la remise en état des infrastructures et la fourniture d’équipements, afin d’étendre la couverture des ensembles de services de santé fournis par les zones de santé, tant au niveau des centres de santé qu’à celui des hôpitaux généraux de référence.

o développer les capacités de gestion aux échelons centraux et intermédiaires de l’administration, en tenant compte de la décentralisation à venir.

• Mobiliser un niveau adéquat de financement, tant interne qu’externe, pour toutes les

zones de santé dans le contexte d’un cadre de dépenses à moyen terme, y compris celles qui ne font pas actuellement l’objet d’un appui, par le biais de contrats de services basés sur les résultats.

Dans le secteur de l’eau :

• Améliorer la gestion stratégique et opérationnelle, ce qui consiste à : o préparer la réforme institutionnelle de la REGIDESO et un document

d’orientation pour la réforme de l’ensemble du secteur ; o établir des normes nationales en matière de qualité de l’eau ; o élaborer un plan d’action pour réduire et contrôler la consommation d’eau des

institutions publiques ; o renforcer les capacités du ministère chargé de l’eau dans les domaines de la

planification, de la régulation et du suivi des contrats de gestion, ainsi que pour la mise au point d’une stratégie de financement et d’ajustement des tarifs.

• Étendre l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les zones rurales et urbaines, ce qui consiste à :

o étendre le programme national d’hydraulique rurale et d’assainissement dans l’ensemble du pays ;

o établir un budget national spécifique pour un programme national d’hydraulique rurale et d’assainissement ;

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o mettre en œuvre un programme national de formation des personnels d’encadrement des services d’eau et d’assainissement basés dans les zones de santé ;

o établir une norme nationale pour la structure organisationnelle des systèmes d’alimentation en eau gérés par les communautés, et un système de tarification standardisé ayant pour objectif spécifique d’assurer l’accès universel (tarif social, ou de survie) ;

o remettre en état les systèmes d’eau gérés par la REGIDESO ; o dispenser aux personnels de la REGIDESO une formation en matière de gestion

et dans le domaine technique.

Encadré 6. Défis en matière de santé et d’éducation

Santé La crise qui a ébranlé la RDC ces dernières décennies a sérieusement affecté la situation sanitaire de sa population et détérioré son système de santé. Dans ce pays, plus de 1 200 personnes meurent chaque jour, le plus souvent de maladies qui pourraient être évitées, comme le paludisme ou les affections respiratoires. Selon les estimations établies en 2001, le taux de mortalité des moins de 5 ans dépassait 200 pour 1 000 naissances vivantes, et le taux de mortalité maternelle était de plus de 1 200 pour 100 000 naissances vivantes, soit un des plus élevés du monde. Sachant que la RDC est le troisième pays le plus peuplé d’Afrique subsaharienne, avec 64 millions d’habitants, des taux de cet ordre représentent une part importante de la charge de morbidité et de mortalité du continent. Si le niveau global de la situation sanitaire et de l’utilisation des services laisse à désirer, on observe aussi d’importantes disparités entre les populations pauvres et celles qui sont plus aisées. Parmi les facteurs faisant obstacle à l’utilisation des services figurent le manque d’accès géographique, le faible niveau de fonctionnalité et de qualité des services, et le coût qu’ils représentent pour les ménages. L’effort mené par la RDC pour développer ses services de santé s’est concentré sur le système des zones de santé, qui consiste à intégrer un réseau de services primaires avec un établissement de référence. La formule de partenariats public-privé avec des prestataires de nature confessionnelle étant utilisée depuis longtemps, les organisations non gouvernementales entrent pour beaucoup dans le développement de ce secteur. Depuis 2002, les niveaux de financement de la santé se sont sensiblement améliorés au plan interne aussi bien qu’international, ce qui, conjugué à un degré accru de stabilité économique et sociale dans la majeure partie du pays, est censé avoir amélioré la situation sanitaire de la population. Mais beaucoup de régions continuent néanmoins de recevoir des appuis extérieurs limités ou nuls, si bien qu’il faudra un niveau adéquat de financement, d’origine interne et étrangère, de toutes les zones de santé pour élargir la couverture des services et réduire les facteurs entravant l’accès aux soins. Étant donné le niveau limité de capacité dont disposent les pouvoirs publics, surtout à l’échelon provincial, on pourrait parvenir à cela par le financement et la supervision de contrats basés sur les résultats conclus avec des prestataires publics et autres, et également en appuyant des interventions préventives de base à fort impact, telles que le planning familial ou le recours aux moustiquaires imprégnées pour la lutte antipaludique. Des mesures doivent également être mises en œuvre pour garantir des normes acceptables de prestations de services, ainsi que l’uniformité des normes établies en matière de diagnostic et de traitement, surtout de la part des partenaires extérieurs au secteur public.

Éducation Dans le secteur de l’éducation, un objectif essentiel consiste à progresser d’une manière systématique et aussi rapide que possible dans le sens de l’engagement constitutionnel visant à assurer une éducation primaire de qualité pour tous. Parallèlement, il convient aussi de développer le système d’enseignement supérieur, afin de produire le groupe de professionnels dont aura besoin la RDC pour son développement futur. Durant la période couverte par le DSCRP, le gouvernement est censé prendre une décision sur un plan de financement, tout en alignant ses crédits budgétaires sur les priorités fixées pour le secteur, et adopter également des mesures pour faire en sorte que les ressources allouées atteignent bien ceux qui sont censés en bénéficier. Les partenaires extérieurs sont prêts à accroître leur appui pour combler le déficit de financement qui existe dans ce secteur, à condition que le plan de financement soit crédible et que le système éducatif présente des signes de gains d’efficacité tangibles. Le tour d’horizon du secteur éducatif récemment achevé et les études en cours sur la rémunération des enseignants et l’élimination des droits de scolarité fixeront les orientations à suivre pour établir un ordre de priorités entre les nombreux objectifs visés.

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Pilier 4. Combattre le VIH/SIDA

Le pilier 4 met en jeu quatre séries de défis :

• Réduire les taux de transmission du VIH/SIDA et des infections sexuellement transmissibles (IST), en particulier chez les femmes et les jeunes, en encourageant une modification des comportements et en adoptant une stratégie nationale pour mettre le traitement antirétroviral à la disposition de tous.

• Accélérer le traitement et améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH/SIDA.

• Atténuer l’impact socioéconomique du VIH/SIDA sur les personnes, les familles et les

communautés.

• Renforcer les mécanismes en place pour coordonner l’action de tous les partenaires et autres parties concernées par la lutte contre le VIH/SIDA, et pour assurer le suivi et l’évaluation des activités (voir encadré 7).

Encadré 7. Défis posés par la lutte contre le VIH/SIDA

Dans un pays où le taux de prévalence est estimé à 4 % et où moins de 3 % des hommes et des femmes (de 15 à 24 ans) disent savoir comment se transmet le VIH/SIDA et quels sont les moyens de l’éviter, l’épidémie du VIH/SIDA présente un énorme problème de santé publique. Le taux de prévalence chez les femmes enceintes est particulièrement élevé en milieu urbain (5,2 %) et dans les zones touchées par le conflit, où, selon des études spécifiques, les taux d’infection chez les victimes de violences sexuelles peuvent atteindre 20 %. Le nombre de personnes infectées est estimé à 1,23 million en 2006, et le nombre de celles qui sont affectées, y compris les orphelins et les autres enfants vulnérables, ne cesse d’augmenter, ce qui crée des distorsions supplémentaires au plan social. Les services de conseil et de dépistage ne sont toujours assurés que dans quelques centaines d’endroits, et 10 % seulement des 220 000 personnes ayant droit au traitement ont accès à la thérapie antirétrovirale, qui est dispensée gratuitement dans le cadre de plusieurs projets financés par des bailleurs de fonds. De plus, il n’y a pas de politique en place à l’échelon national pour rendre cette thérapie accessible à tous.

Pilier 5. Appuyer la dynamique communautaire10

Le pilier 5 englobe quatre séries de défis :

• Favoriser la participation effective des communautés à la préparation, à la mise en œuvre et au suivi des mesures susceptibles de les affecter.

10 Au cours des 40 dernières années, de solides organisations communautaires ont fait leur apparition en RDC, en grande partie pour répondre au manque d’entités publiques effectives, mais les gouvernements qui se sont succédés ne les ont pas associées au dialogue national et à la prise de décisions concernant les grandes priorités de développement du pays. Le gouvernement actuel compte mettre à contribution l’ensemble de ces organisations pour aider à mettre en œuvre les activités de lutte contre la pauvreté à l’échelon local.

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• Consolider la paix et jeter les bases du redressement du pays, par des projets à l’échelon communautaire axés sur les activités génératrices de revenus, la gouvernance locale, la sécurité des communautés, l’infrastructure et la réconciliation.

• Promouvoir le développement de proximité au sein des communautés défavorisées, afin de donner le coup de pouce initial aux économies locales tout en renforçant le capital social, de compenser le manque de biens publics, de donner des moyens aux populations pauvres et vulnérables (en particulier les femmes), et de renforcer les pratiques démocratiques.

• Assurer de façon rationnelle la dissémination et l’utilisation de ressources limitées, en

établissant des critères pour les activités communautaires, notamment en termes d’appropriation, de viabilité, d’efficacité et de complémentarité avec les programmes de portée nationale, ainsi que pour l’affectation de ressources externes aux activités communautaires.

C. Perspectives macroéconomiques à moyen terme

39. Le scénario de référence11 prend pour hypothèse que l’application de politiques macroéconomiques prudentes et la mise en œuvre de réformes structurelles permettront à la RDC de continuer à bénéficier d’importants apports d’investissement direct étranger et d’un solide appui financier de la communauté internationale. Dans ce contexte, on s’attend à ce que le taux de croissance annuelle du PIB réel, qui était de 6 % entre 2002 et 2006, passe à 7,3 % en moyenne pour la période 2007-2011 (voir tableau 1), sous l’effet d’un niveau soutenu d’investissement privé alimenté par les apports d’investissement direct étranger (IDE). Sur la période considérée, les apports d’IDE devraient maintenir un niveau de croissance soutenu, de l’ordre de 25 %, et viser en majorité le secteur minier. Il s’agit là de projections plausibles, dans la mesure où la RDC possède les plus vastes gisements de cuivre, de cobalt et de coltan du continent africain, ainsi que d’importantes réserves de diamants et de pétrole. La période prolongée de mauvaise gestion et d’insécurité avait eu pour effet de faire tomber au point mort l’activité dans le secteur minier, dont la contribution au PIB est ainsi tombée de 25 % au milieu des années 80 à moins de 10 % dans les années ayant suivi l’an 2000. Mais avec la stabilisation de la situation sécuritaire et de la conjoncture macroéconomique, le passage réussi à la démocratie et l’établissement des prix des produits de base à des niveaux élevés, les investisseurs ont déjà recommencé à revenir en grand nombre en RDC. Selon les estimations établies par les autorités, les investissements dans des projets d’exploitation de cuivre et de cobalt pourraient atteindre au total 3 milliards de dollars d’ici à 2012, permettant à la production de tendre de nouveau vers des niveaux qu’on n’avait plus vus depuis les années 80.

40. Dans le cas de figure correspondant à ce scénario, on s’attend à ce que le déficit du compte courant (transferts publics inclus) passe de 7 % du PIB en 2006 à 10 % en 2011, compte tenu des besoins de la RDC en capitaux extérieurs. Mais la RDC est censée atteindre en 2008 le point d’achèvement au titre de l’Initiative PPTE. Dans ces conditions, l’hypothèse est qu’elle bénéficiera d’allégements de dette au titre des initiatives PPTE et IADM, et que cela se traduira par une baisse sensible de son ratio de la dette au PIB, qui tombera de 120 % en 2007 à 38 % en 2011. On s’attend

11 Dans l’analyse macroéconomique présentée ici, un modèle dynamique d’équilibre général (la maquette de simulation des ODM, ou MAMS) a été utilisé dans le but d’évaluer les effets de différents scénarios sur la charge de la dette et d’autres indicateurs macroéconomiques.

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aussi à ce que le service de sa dette diminue du fait de ces initiatives, et l’hypothèse est que le gouvernement se servira de l’espace budgétaire dégagé grâce à ces allégements de dette et à l’amélioration de ses propres recettes pour financer des programmes en faveur des pauvres, programmes qui pourraient prendre la forme d’une réduction des frais de scolarité et des tarifs des soins de santé de base. Même compte tenu des transferts correspondants, le solde budgétaire de la RDC devrait afficher un déficit de 1 % seulement du PIB en moyenne entre 2007 et 2011. Toujours selon les projections, les dépenses ordinaires de l’État devraient passer de 16 % du PIB en 2007 à 18 % en 2011, du fait de la hausse de la consommation publique, tandis que les dépenses d’équipement devraient plus que doubler, pour passer de 3 % du PIB en 2006 à 8 % en 2011.

Tableau 1. Prévisions macroéconomiques à moyen terme – Indicateurs représentatifs, 2006-2011 Chiffres effectifs� Prévisions�

2006 2007 2008 2009 2010 2011 Croissance du PIB réel (en %) � 5,1 6,7 6,8 7,7 7,7 7,7 Inflation (fin de période, en %) 18,2 12,0 8,0 8,0 8,0 8,0 Croissance des exportations (dollars en prix constants, en %)� 12,0 8,4 9,0 9,7 9,5 9,4 Croissance des importations (dollars en prix constants, en %)� 10,8 10,7 10,3 8,2 6,5 6,7 Solde courant (dons compris, en % du PIB)� -7,0 -7,5 -8,1 -8,7 -9,5 -10,4 Recettes (dons non compris, en % du PIB)� 13,2 14,9 15,6 16,1 17,4 18,0 Dépenses globales (en % du PIB) � 22,1 19,4 21,6 22,5 24,6 26,4 Solde budgétaire global (en % du PIB)� -0,7 -0,6 -0,2 -0,4 -1,4 -2,4

Source : Banque mondiale, Fonds monétaire international.

41. Différents scénarios de rechange ont été analysés afin de déterminer les risques existants en cas de conjoncture défavorable. Ces scénarios prévisionnels ont été établis au moyen de la maquette de simulation MAMS. Dans le cas de figure correspondant à l’absence de réformes, le taux de croissance moyenne du PIB réel est pris comme étant sa moyenne historique (1 %), les apports d’IDE sont censés être bien moindres (avec une progression de 10 % environ) et les allégements de dette ne se matérialisent pas. L’État ne dégagera pas d’espace budgétaire dans ces conditions, et les perspectives de mise en œuvre de programmes de lutte contre la pauvreté seront sérieusement compromises. La RDC se trouvera confrontée à une crise de la dette, son accès public à des financements extérieurs étant considérablement limité et son ratio de la dette au PIB atteignant un niveau insoutenable de 141 %. De plus, dans ce cas de figure, la consommation privée sera, en valeur réelle, la moitié environ de ce qu’elle est censée être à la fin de la période considérée dans le scénario de référence ; même si l’État parvient à payer ses agents, il y aura du mécontentement au sein de la population prise dans son ensemble.

42. Un autre scénario prend pour hypothèse un programme d’emprunts assorti de conditions moins libérales. Ce cas de figure entraîne bien évidemment une nette détérioration des indicateurs d’endettement de la RDC. Le pays verra par ailleurs ses paiements au titre du service de la dette augmenter, ce qui entraînera une hausse de ses dépenses ordinaires qui devra être financée par de nouveaux emprunts. À moins que le rendement des investissements financés au moyen d’emprunts extérieurs moins concessionnels soit élevé, ce scénario soulève le risque de voir l’État consacrer

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davantage de ressources au service de sa dette plutôt qu’à la mise en œuvre de ses programmes prioritaires.

43. Enfin, un autre scénario de rechange prend pour hypothèse un large volume d’emprunts à des conditions libérales (le cas de figure mettant en jeu la Chine). Ce scénario prend pour hypothèse un emprunt de 3 milliards de dollars à des conditions libérales, accompagné d’un apport d’IDE (sous forme d’opération conjointe) de 2 milliards de dollars, ce qui correspond aux termes de l’accord que les autorités ont récemment annoncé être sur le point de conclure. Tant que l’emprunt est assorti de conditions très concessionnelles, que les ressources en question sont utilisées à des fins productives correspondant aux priorités définies par le gouvernement, et que les décaissements cadrent avec les capacités d’absorption du pays, celui-ci pourrait tirer profit de cet arrangement, qui engendrerait, au moins dans un premier temps, une hausse de son taux de croissance, une accélération de la progression de ses exportations et une augmentation de sa marge de manœuvre budgétaire. Sur le moyen terme, l’économie réalisée par l’État diminuerait sensiblement, la hausse des paiements nets d’intérêts sur la dette extérieure dépassant celle des recettes courantes. Il y a lieu de faire observer également que le stock de la dette de la RDC augmenterait sensiblement, pour atteindre 94 % du PIB à l’horizon 2026, même si l’emprunt est assorti de conditions libérales.

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PARTIE A.3. GESTION DES RISQUES – GROUPE DES DONATEURS ASSOCIÉS AU CAP

Approche globale 44. La mise en œuvre de programmes d’aide dans le contexte de pays sortant d’un conflit est une entreprise qui présente à la fois de grands risques et beaucoup d’avantages éventuels, mais les risques qu’il y a à ne pas intervenir dépassent ceux que pose le fait d’intervenir. La situation de la RDC demeure difficile, mais l’expérience a montré que les apports d’aide extérieure peuvent générer des avantages sans commune mesure dans les pays sortant d’un conflit, à condition d’être bien ciblés et acheminés d’une manière efficace. Conformément aux stratégies suivies depuis 2001 par les donateurs, l’approche suggérée ici repose sur une gestion proactive des risques plutôt que sur un type de gestion consistant à les éviter. Cette stratégie de gestion des risques comprend trois éléments : i) des mécanismes d’alerte, permettant de détecter les problèmes à un stade précoce ; ii) des mécanismes de réaction, pour atténuer l’impact immédiat de ces problèmes ; et iii) des mécanismes de réduction des risques, destinés à en diminuer progressivement le degré de probabilité et d’impact potentiel dans le temps. Il convient toutefois de souligner que, dans le contexte d’un pays sortant d’un conflit tel que la RDC, l’aide extérieure est avant tout destinée à traiter le risque plus général de reprise du conflit et d’instabilité. Il ne faut pas voir dans les risques des facteurs externes susceptibles d’affecter les résultats obtenus dans le cadre des programmes des donateurs, mais plutôt comme la justification même et le centre d’attention de ces programmes. Autrement dit, réduire les risques n’est pas seulement un moyen d’améliorer les résultats qui seront obtenus, c’est l’objectif majeur de l’appui fourni par les donateurs. Il convient aussi d’insister sur le fait que l’élément primordial pour une gestion effective des risques est l’établissement de relations constructives entre donateurs et pouvoirs publics.

45. Les donateurs associés au CAP seront chargés de gérer les risques auxquels font face leurs propres programmes d’aide. Si le CAP permet certes de dresser conjointement une analyse des risques essentiels et de définir d’une manière coordonnée des stratégies pour y faire face, il appartiendra à chaque donateur de mettre en œuvre sa propre stratégie de gestion des risques, en spécifiant les faits ou situations susceptibles de déclencher une réaction ainsi que la forme même que cette réaction devra prendre. Les donateurs associés au CAP procéderont à des consultations approfondies avant de prendre des décisions majeures, mais l’éventualité d’une action conjointe de leur part a été jugée difficilement réalisable en raison de leurs différents dispositifs de prise de décisions et d’établissement de rapports. Le tableau 4 figurant dans la section B.3 passe en revue les risques qui se posent et les mécanismes de réaction et de réduction correspondants pour tous les donateurs associés au CAP, de même que ceux propres au Groupe de la Banque mondiale dans le contexte de sa stratégie d’aide-pays.

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PARTIE B. STRATÉGIE D’AIDE DU GROUPE DE LA BANQUE À LA RDC

PARTIE B.1. EXAMEN DU PROGRAMME ANTÉRIEUR DE LA BANQUE

A. La deuxième Stratégie d’appui transitoire 46. Depuis la reprise des activités de la Banque en RDC en 2001, l’aide de l’institution s’est inscrite dans le cadre de deux Stratégies d’appui transitoire (SAT). La première Stratégie d’appui transitoire qui a couvert la période de 2001 à 2003 avait pour objectif principal de contribuer à stabiliser une paix fragile12. La deuxième Stratégie qui a précédé immédiatement la CAS, soutenait quatre domaines clés du programme gouvernemental de consolidation de la paix et de relance économique : i) la sécurité et la stabilité sociale, ii) la création d’emplois à travers la croissance économique et la diversification ; iii) la gouvernance et le renforcement institutionnel ; et iv) le développement social. Bien que devant initialement couvrir la période de 2004 à 2006, eu égard à la tenue d’élections qui ont contribué à faire baisser le rythme de financement des bailleurs de fonds, la SAT s’est en réalité étalée jusqu’à l’exercice 07.

B. Évaluation globale et résultats de la SAT (voir l’évaluation détaillée à l’annexe 4) 47. L’exécution de la deuxième SAT a été jugée marginalement satisfaisante. Le programme s’est avéré très pertinent, comparé aux besoins de la RDC, et a été aligné sur les priorités du gouvernement telles que décrites dans son DSRP intérimaire et son programme économique (voir l’annexe 4.1). Couvrant un large éventail de secteurs, la Banque a achevé 11 activités d’analyse et de conseil sur 13 durant la période (voir l’annexe 4.2). Sur 10 projets, deux ont déjà été clôturés tandis que huit sont en cours. En raison des élections, le programme qui devait initialement courir jusqu’à l’exercice 06 a été prolongé au-delà de l’échéance de la SAT. Le portefeuille actuel se monte à 1,7 milliard de dollars dont 891 millions dollars restent à être décaissés. Autre caractéristique de la deuxième SAT, elle a fait l’objet d’un dialogue soutenu entre la Banque et les autorités congolaises, la société civile et les acteurs du secteur privé. La Banque a par ailleurs joué un rôle prépondérant dans la coordination de l’action des bailleurs de fonds et, de concert avec d’autres donateurs, a donné l’élan à un mouvement en faveur de l’harmonisation.

48. Concernant les résultats, on note que la performance est mitigée, ainsi que l’attestent les indicateurs préconisés au titre de la SAT (voir l’annexe 4.3). Le cadre de résultats proposé au titre de la SAT comprenait 19 indicateurs de performance. Pour 11 de ces indicateurs, les résultats ont été atteints partiellement ou entièrement. En l’absence de données statistiques fiables, la majorité des indicateurs ont été définis de telle sorte qu’il s’est avéré difficile d’en déterminer la quantification. Toutefois, de nombreux résultats méritent de retenir l’attention, notamment la stabilité macroéconomique observée durant toute la période concernée ; un volume d’investissement privé non négligeable ; un moratoire sur les concessions d’exploitation forestière et un examen juridique des concessions attribuées dans le passé ; la réouverture d’importantes routes ; le succès remporté dans la conduite d’activités de lutte contre le VIH. Bien que la pérennité de ces résultats soit probablement irréversible, leur impact éventuel dépendra de la réussite du processus de paix et de la détermination du nouveau gouvernement.

49. L’engagement du Groupe de la Banque mondiale a également eu pour effet d’entraîner d’importants résultats indirects. Comme il en est d’autres pays sortant d’un conflit, le retour des

12 Consulter la SAT de 2004-2006 pour une évaluation de la première SAT (2001-2003).

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bailleurs de fonds et le lancement de programmes d’aide de grande envergure sont autant de signes forts à l’adresse du secteur privé sur les opportunités d’investissement, aux protagonistes du conflit sur les dividendes éventuelles de la paix et à la population en général sur la possibilité d’un nouvel espoir. Ces évolutions ont contribué à stabiliser la situation sociale et à relancer l’activité économique.

50. Des actions notables ont été menées au regard des questions liées aux moyens de subsistance et à la culture, auxquelles sont confrontées les populations vivant dans les forêts de la RDC, y compris les Pygmées. Les actions menées sur le terrain depuis 2004 par la Banque n’ont cessé de prendre de l’ampleur. À intervalle régulier, l’équipe de la Banque : i) rencontre des groupes de Pygmées pour échanger des informations et recevoir leurs conseils ; ii) invite des représentants de Pygmées à participer à des évènements dans lesquels sont discutés des sujets touchant à leur situation sociale et culturelle ; et iii) se fait l’avocat de la prise en compte des groupes de Pygmées dans les lois sur les forêts, les institutions et les organes de décision. Dès 2005, les équipes de la Banque ont visité des communautés de Pygmées à Beni, Mutsora, Epulu et Rumangabo dans les provinces orientales nouvellement réunifiées, dans un effort visant à établir des liens directs de communication. En 2006, la Banque a soutenu la collaboration de représentants de Pygmées de la RDC dans le cadre d’un examen du secteur forestier en République du Congo voisin. En avril 2007, elle a aidé à organiser le premier Forum international des peuples autochtones de l’Afrique centrale à Brazzaville au Congo, et rendu possible la participation de représentants de Pygmées de la RDC à cet évènement. Dans le contexte de l’engagement renforcé de la Banque à l’égard des communautés de Pygmées, une étude spéciale a été entreprise en 2007 à l’effet d’appuyer l’incorporation de ces questions dans le programme global de l’institution. 51. La Banque a étroitement coopéré avec le gouvernement pour assurer que le nouveau Code forestier reconnaisse et protège les droits traditionnels des populations locales, y compris les Pygmées, dans l’ensemble des forêts de production. Avec l’encouragement de la Banque, les autorités publiques ont inclus des représentants de Pygmées dans le Comité interministériel chargé de l’examen juridique des concessions forestières. Cette participation vise à aider à assurer la préservation des droits des Pygmées dans les forêts de production et à veiller à ce que les frontières et les plans de gestion tiennent compte de leurs besoins sociaux, économiques et culturels. L’action de la Banque a pour but de défendre les intérêts et les droits des populations du Congo, les populations Pygmées y comprises, en aidant à annuler les concessions illégales, à renforcer le moratoire, à soutenir les services fournis par les observateurs indépendants dans le cadre de l’examen juridique et des contrôles sur le terrain, et à promouvoir la participation des représentants de Pygmées à l’examen juridique. Cela est particulièrement important dans un pays confronté à de graves faiblesses institutionnelles et stratégiques.

C. Examen des activités de l’IDA Principaux acquis de la Stratégie d’appui transitoire 52. Trois objectifs ont été assignés au programme de l’IDA, à savoir, reconstituer la base de connaissances du pays, appuyer la préparation de réformes sectorielles clés et produire les travaux analytiques qui sous-tendent les financements. En grande partie, la Banque a largement honoré ses engagements au titre du portefeuille de prêts et des activités d’analyse et de conseil prévus en 2004. Les quelques cas de retard accusé sont imputables aux difficultés généralement liées au contexte particulier des pays sortant d’un conflit, y compris les obstacles relatifs aux capacités de l’Emprunteur, les énormes problèmes logistiques inhérents à la taille du pays et le ralentissement du

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rythme des activités sur le champ politique ayant précédé les élections de 2006. Les entraves aux allocations de l’IDA observées notamment durant l’exercice 05 ont aussi contribué à ces retards. 53. La pertinence stratégique du programme a été satisfaisante (clarté des objectifs, bon alignement par rapport à la SAT) ; qualité interne (bonne qualité analytique) ; cohérence et intégration (forte intégration aux prêts) ; impact possible (reconstitution efficace des connaissances et appropriation des recommandations par les autorités) ; dialogue (engagement fort avec les clients) ; et diffusion (grande attention de la direction). 54. La préparation de nouveaux projets est jugée globalement satisfaisante. Les examens menés par le QAG à ce sujet se sont avérés positifs et, en règle générale, les projets sont apparus plus aptes à l’exécution au moment de leur soumission à l’approbation du Conseil que la moyenne des projets d’urgence financés par la Banque ou des projets de la Région Afrique. 55. Dans l’ensemble, la qualité du portefeuille durant la période de la SAT a été marginalement satisfaisante (voir l’encadré 8 et l’annexe 4.1). Par contre, la performance de la Banque concernant le projet clôturé au cours de la même période (Crédit de relance économique post-réunification) a été jugée insatisfaisante, eu égard notamment à une mauvaise détermination de l’ordre des priorités et en raison de lacunes dans l’évaluation de l’environnement, entre autres raisons citées.

Encadré 8. Caractéristiques principales du portefeuille en cours

Le portefeuille en cours comprend 10 projets (soit un engagement total de 1,7 milliard de dollars à la fin de septembre 2007, ycompris 891 millions de dollars non décaissés), dont 7 sont jugéssatisfaisants ou marginalement satisfaisants du point de vue des résultats d’exécution et des objectifs de développement. Les trois projets restants comportent chacun des problèmes : le Projet d’urgence de démobilisation et de réinsertion a été confronté à des difficultés de passation des marchés et de gestion1 ; le projet sur la lutte contre le VIH/SIDA a enfreint aux règles de passation des marchés et enregistré des dépenses non admissibles2 ; et le Projet de réhabilitation du secteur de la santé a connu des problèmes liés à la gestion3.

Les projets ont favorisé l’amélioration des conditions économiques et sociales.

• La réhabilitation des routes dans les zones rurales et urbaines a contribué à réduire la congestion, le coût du transport des biens et des produits alimentaires, et joué unimportant rôle de renforcement de l’intégration nationale.

• La qualité de la production agricole s’est améliorée. • Les services de santé et d’éducation se sont améliorés,

entraînant une augmentation du taux de scolarisation et de l’accès à l’eau potable.

• De grands chantiers de réformes économiques ont été lancés et contribuent à l’amélioration de la législation sur les activités économiques et à la réforme des systèmes juridique, administratif et judiciaire.

• Face à la démobilisation de plus de 100 000 anciens combattants, des mesures importantes ont été prises dans le domaine de la sécurité.

1 Les mesures correctrices prises permettent d’affecter une notation satisfaisante à l’exécution de ce projet.

2 Des remboursements ont été effectués et ce projet est à présent jugé satisfaisant.

3 Les problèmes de gestion ayant été résolus, le projet est engagé à environ 80 %, et sera probablement reconduit.

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56. Les décaissements sont conformes aux projections. Le montant total des projets actifs et en cours durant la période 2004 à 2007 s’élevait à 1,7 milliard de dollars13 dont 891 millions non décaissés. Les décaissements effectués en RDC sont sensiblement supérieurs à la moyenne régionale africaine (voir la figure 4 et l’encadré 9) ; ils sont comparables à ceux des projets d’urgence financés par la Banque dans le monde.

Source :

57. Les organisations de la société civile ont manifesté un vif intérêt à l’égard des questions relatives à la gestion des ressources naturelles. La société a en effet soutenu le programme de réforme du secteur forestier, en particulier le moratoire et l’examen juridique ; certains groupes ont cependant

13 Les 475 millions de dollars correspondant à la part de la RDC dans les projets régionaux du secteur énergétique ne sont pas compris dans ce montant.

Graphique 4. Taux de décaissement du portefeuille de la Banque en RDC comparé à la moyenne régionale

Democratic Republic of the Congo

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

140%

160%

180%

200%

220%

240%

1-2 ans 2-3 ans

Afrique

Déc

aiss

emen

tIn

dexé

,tou

tel’

Afr

ique

100%

Appui budgétaire

Santé & services sociaux

Infrastructure

Encadré 9. Résultats préliminaires de projets en cours Sur les 10 projets inscrits dans le portefeuille, un projet reste à entrer en vigueur tandis que la durée moyenne des neuf restants est de 3,2 ans. Le décaissement de l’un de ces neuf projets, le Projet d’urgence de démobilisation et de réinsertion a été réalisé à 99 %, contre plus de 70 % pour trois autres, à savoir, le Projet multisectoriel de reconstruction et de réinsertion d’urgence, le Projet de développement du secteur privé et de promotion de la compétitivité, et le Projet d’urgence à l’appui de la réunification. Sur la base des rapports de suivi et d’évaluation, ces projets ont eu les impacts préliminaires suivants : • Infrastructure – réhabilitation de la route principale, de routes secondaires, d’écoles et d’installations de

traitement de l’eau ; amélioration de la qualité et de la couverture des services de santé ; baisse des effets de l’érosion des sols sur l’environnement.

• Développement du secteur privé – réforme des systèmes juridique, administratif et judiciaire ; adoptiond’un Code d’investissement et création de tribunaux de commerce.

• VIH/SIDA – renforcement des capacités pour la préparation et l’exécution de projets par le secteur public, le secteur privé, les organisations confessionnelles, les ONG et les organisations communautaires.

• Démobilisation et réinsertion – plus de 92 000 anciens combattants ont été démobilisés depuis janvier 2006 sur 150 000 prévus.

• Action sociale – plus de 40 microprojets entrepris par des communautés pauvres ont été approuvés.

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posé la question de la force du moratoire, du processus de l’examen juridique, et celle des opportunités pouvant s’ouvrir aux populations locales (notamment les communautés autochtones) de participer à la prise de décisions. Ces questions ont motivé l’engagement soutenu des pouvoirs publics, de la Banque, des autres bailleurs de fonds et des organisations de la société civile. 58. La Banque a collaboré étroitement avec d’autres donateurs pour assurer la coordination de l’aide. Vers la fin de la période couverte, la coordination a débouché sur l’harmonisation, ce qui a donné lieu à l'élaboration d'un document conjoint sur la stratégie et la programmation, à savoir le Cadre d'aide au pays (CAP) qui sous-tend l'effort de financement des bailleurs de fonds à la RDC pour les prochaines années. La Banque a également privilégié la collaboration au niveau projet, notamment sur la démobilisation et la réinsertion dans le contexte du Cadre de démobilisation et de réinsertion plurinational et de la réforme du secteur forestier au titre du Fonds fiduciaire multi-donateur. Cet effort de mise en commun des ressources et du savoir-faire s’est avéré essentiel dans les projets complexes.

59. S’appuyant sur les connaissances nouvelles qu’elle a acquises sur les questions opérationnelles dans les pays affectés par les conflits, la Banque a établi un certain nombre de mécanismes à l’effet d'accroître l’aide aux pays sortant d’un conflit. Dans le cas particulier de la RDC, le pays a bénéficié de l'ensemble des indicateurs de la Banque servant à mesurer la performance des pays affectés par un conflit (indicateurs de performance post-conflit) ainsi que des mécanismes d’apurement des arriérés, de dons précédant l’apurement des arriérés et de l’accès à l’initiative en faveur des PPTE. L’IFC et la MIGA élaborent également des instruments destinés à accroître leurs activités dans les pays affectés par les conflits, lesquels instruments ont été particulièrement efficaces en RDC. La poursuite de l’engagement s’impose, notamment au moment où la RDC évolue vers une période de stabilisation post-conflit.

Difficultés et défis rencontrés dans le cadre de la SAT 60. En dépit des réalisations ci-dessus mentionnées, 70 % du portefeuille est jugé à risque. En RDC, tous les projets courent automatiquement deux catégories de risques relatifs respectivement à l’environnement national et aux antécédents du pays. Dès lors qu’un projet présente un signe de risque, cela suffit pour qu’il soit considéré comme un projet à risque. Au total, un seul projet ne présente aucun signe de risque, contre deux projets qui en présentent chacun un ; et quatre projets présentent chacun plus de deux signes de risque. Autrement dit, plus de 50 % du portefeuille actif présente au moins trois signes de risque (environnement national et antécédents du pays, plus risques fiduciaires et/ou faibles capacités de suivi et d’évaluation ; voir l’encadré 10 et l’annexe 4.3).

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61. Les risques fiduciaires sont élevés. S’il est vrai que des efforts particuliers ont été accomplis pour assurer la gestion des risques fiduciaires, il reste que la surveillance fiduciaire qu’il faudrait en RDC demeure un problème important. L’exécution de tous les projets d’investissement se fait au moyen de mécanismes permettant d'astreindre l’affectation des ressources aux emplois prévus ; des seuils relativement faibles sont établis pour exiger des examens a priori dans le processus de passation des marchés et des modalités de gestion financière et de vérifications strictes. Les projets sont soumis à des audits annuels entrepris par des auditeurs externes de bonne renommée, des examens trimestriels de l’état des dépenses par des spécialistes en gestion financière de la Banque et à des examens a posteriori de la passation des marchés qui viennent s’ajouter à la supervision normale faite par la Banque. Comme l’on peut s’y attendre, ces mécanismes sont fragmentaires et non axés sur la mise en place de systèmes et de procédures administratives solides et durables. S’il est vrai que ces mécanismes ont été plus ou moins efficaces, quelques problèmes relatifs à l'organisme d'exécution de projet BCECO (Bureau Central de Coordination) ont été mis à jour par un rapport en date de mai 2007 publié par le Service de la déontologie institutionnelle (INT) de la Banque mondiale. Les autorités ont dès lors entrepris de renforcer le BCECO, et des mesures supplémentaires sont attendues d’un audit de gestion de l’institution mené par les pouvoirs publics sur les conseils du Service de la déontologie institutionnelle. Un examen de portefeuille est prévu au début de 2008 pour passer de la situation d’urgence à des modalités d’exécution plus intégrées et durables. Les efforts d’aide des bailleurs de fonds à la RDC durant une période marquée par la défaillance des institutions ont abouti à des résultats imprévus. La création de multiples modalités d’exécution n’a pas, en rétrospective, eu les effets escomptés sur la gouvernance et la mise en œuvre. Parallèlement, cela n’a pas non plus contribué à renforcer les capacités institutionnelles à long terme. Les discussions avec les autorités, aussi bien sur l’audit de gestion du BCECO prévu que sur le projet d’examen des dépenses publiques, devraient se concentrer sur les moyens d'améliorer la gestion et la supervision des finances publiques. Par ailleurs, l’examen du portefeuille traitera des risques systématiques liés au pays.

62. Les trois projets clôturés durant la période couverte par la SAT ont reçu une évaluation mitigée. Un projet (le Crédit de relance économique post-réunification) a reçu la notation « insatisfaisant » pour la qualité à l’entrée, la performance de la Banque et la performance de

Encadré 10. L’appui à l’exécution constitue un problème en RDC

L’appui à l’exécution est difficile, notamment hors deKinshasa la capitale.

• Le bureau-pays a certes augmenté ses effectifs et sa capacité en vue de soutenir l'exécution, mais l’effort de renforcement reste essentiel, en particulier dans le domaine des questions fiduciaires et de l'infrastructure.

• L’accent est mis sur les activités menées à Kinshasa, notamment en raison de la faiblesse des institutions nationales, ce qui laisse peu de temps pour conduire des missions sur le terrain.

• La surveillance du portefeuille est financée par le budget de la Banque. On compte deux missions d’appui à l’exécution par an et par projet, ce qui se situe dans les limites de la moyenne régionale. La difficulté de mener des missions sur le terrain est exacerbée par les coûts élevés de la logistique dans un pays très vaste, doté de très peu de routes revêtues, dépourvu de transport aérien sûr et confronté à des problèmes de sécurité.

Manque de données fiables et de capacité statistique.• En raison de difficultés liées à la logistique et à la

sécurité, la collecte de données pose problème. • Cela a entraîné la défaillance des systèmes de suivi

et d'évaluation, les données de référence comportant des lacunes ou n'étant tout simplement pas disponibles.

• Il s’en est suivi la concentration sur les indicateurs de performance faciles à évaluer en lieu et place de l’évaluation de résultats et de l’impact des projets à long terme.

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l’Emprunteur. Le Projet d'urgence de relance économique a reçu la notation « satisfaisant » sur tous les plans ; et le Projet d’appui transitoire pour la relance économique a reçu la notation « insatisfaisant ». 63. Le panel d’inspection de la Banque a procédé à l’examen détaillé d’un certain nombre de projets. Une inspection a été menée entre 2005 et 2007 au sujet du respect des sauvegardes relatives aux populations autochtones et aux projets d’urgence. Des directives concernant les sauvegardes environnementales et sociales ont été élaborées pour le portefeuille existant14.

64. Le caractère sensible de certains secteurs en RDC – la foresterie et les mines en particulier – a été à l'origine de risques de réputation pour la Banque et a suscité un examen attentif de la part des parties prenantes extérieures. Dans le secteur minier, l’IDA et l’IFC ont été encouragées à être plus exigeantes en matière de transparence. Deux enquêtes internes ont été entreprises au niveau de la MIGA. Suite à une rébellion contre les autorités de la RDC dans la ville de Kilwa (province du Katanga), faisant environ 100 congolais tués, plusieurs ONG accusaient de complicité la société Anvil Mining S.A. – entreprise bénéficiaire de la garantie de la MIGA– dans la mesure où elle aurait permis aux Forces armées de la RDC d’utiliser les véhicules de la société pour réprimer la rébellion. Deux enquêtes ont été conduites dans le but d’examiner la participation de la MIGA dans le projet minier. La première n’a relevé aucune faute de la part de la MIGA, tandis que la seconde est en cours. D. Examen des activités de l'IFC 65. La reprise des activités de l’IFC en RDC s’est faite conformément à l’Initiative stratégique de l’IFC pour l’Afrique, avec un accent particulier sur les mines, les marchés financiers, l’amélioration du climat de l’investissement et des initiatives d’appui à la promotion des petites et moyennes entreprises. À la date du 30 septembre 2007, les engagements cumulés de l’IFC se montaient à un total de 83,58 millions de dollars. En outre, l’IFC soutient l’Agence nationale de promotion des investissements (ANAPI).

E. Examen des activités de la MIGA

66. Bien que relativement limité jusqu’ici, l’engagement de la MIGA en RDC devrait changer dans un avenir proche. Depuis 2001, la MIGA n’a appuyé qu’un projet, notamment au titre d’une garantie d’un montant de 15 millions de dollars à la société Anvil Mining SA, une entreprise d’exploitation de cuivre et de cobalt opérant dans la province du Katanga. Grâce aux succès remportés par le projet sur le plan commercial, la MIGA compte à présent un important nombre de projets miniers en préparation. L’Agence a aussi été sollicitée pour soutenir des projets dans les secteurs des technologies de l'information, de l'immobilier et des équipements lourds. Par ailleurs, par le biais du Service-conseil pour le climat de l’investissement (FIAS) qui comprend désormais l'ancienne équipe technique de la MIGA, l'Agence complète le financement accordé par l'IDA à l'ANAPI, institution chargée de promouvoir l'investissement en RDC.

14 Un panel d’inspection a été mis sur pied pour les deux projets ci-après financés par l’IDA en RDC : le Projet d’urgence à l’appui de la réunification économique et sociale (CR 3824-DRC et GR H064-DRC), approuvé en septembre 2003 et le don au Projet transitoire à la relance économique approuvé en décembre 2005.

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F. Leçons de l’expérience et recommandations pour l’IFC et la MIGA

67. Les enseignements tirés de la mise en œuvre de la SAT débouchent sur un ensemble de recommandations qui ont fait l’objet de larges discussions au sein de l’équipe-pays et sont incorporées dans la stratégie proposée. Ces recommandations sont les suivantes :

• Il est absolument important de s’engager au début du processus. L’engagement rapide de la Banque en 2001 a été le signe d’un message fort à l’adresse du gouvernement, des investisseurs et de la population congolaise en général, indiquant que l’espoir en un avenir meilleur était possible. La célérité avec laquelle s’est faite la préparation (deux mois) du premier projet d’urgence était indispensable pour assurer la stabilité. Ce projet a prouvé qu’il était possible d’accomplir des progrès, y compris dans les premières étapes de l’engagement.

• L’engagement doit s'inscrire dans la durée. L’engagement suivi au niveau sectoriel apporte un appui aux réformateurs, lequel appui est indispensable pour surmonter l’inertie et empêcher que ne surviennent les situations de revirement. Les interventions sporadiques peuvent, par inadvertance, donner l’impression qu’un secteur pourtant vital ne constitue pas une priorité importante pour la Banque et, de ce fait, ne devrait pas en être une pour le pays. La Banque a apporté un appui décisif à la réforme de la gouvernance, en particulier dans la gestion des ressources naturelles/publiques. Il faut cependant du temps pour entreprendre des réformes dans ces domaines, les intérêts partisans prédominant et les progrès dans les situations de sortie de conflit étant précaires.

• La mise en œuvre est possible. En dépit de difficultés considérables, il est possible d’exécuter des projets dans un environnement post-conflit difficile.

• Il est particulièrement important d’entretenir un dialogue soutenu avec le gouvernement.Le dialogue entre la Banque et le gouvernement s’est avéré d’une importance toute particulière pour le lancement du programme de réforme. Les conseils pratiques sur les politiques ont été déterminants pour aider les autorités congolaises à définir et à exécuter de profondes réformes économiques et de la gestion publique malgré l’insuffisance des capacités administratives. La présence des agents dans le pays joue un rôle important dans la consolidation des relations.

• La collaboration entre les bailleurs de fonds et la coordination de leur action s’imposent. Face aux nombreuses questions pressantes et aux ressources considérables qu'il faudrait, il est indispensable de coopérer étroitement avec d’autres acteurs du développement sur la planification stratégique ; cela permet aux bailleurs de fonds de mettre en commun leurs ressources et d’apporter leur appui dans les domaines où ils détiennent un avantage comparatif.

• Il est nécessaire d’évoluer progressivement de la coordination à l'harmonisation de l’action des bailleurs de fonds de manière à améliorer l’efficacité de l’aide dans un environnement caractérisé par l’insuffisance de capacités administratives.

• Il est important de collaborer avec la société civile. La société civile et les communautés locales sont les bénéficiaires ultimes des interventions de la Banque. L’engagement avec la société civile peut être très productif et, généralement, la société civile renferme un savoir-faire et jouit d’ouvertures que n’a pas la Banque. En RDC, il s’est avéré important de s’appuyer sur ces connaissances dans des secteurs complexes tels que les mines et la foresterie afin de faire contrepoids à l’influence des intérêts partisans et de renforcer la volonté politique en faveur des réformes. De même, il est extrêmement important de faire connaître aux différentes parties prenantes les méthodes de la Banque et que celles-ci soient bien comprises de chaque acteur. Une

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stratégie de communication proactive est essentielle, notamment dans les secteurs complexes et sensibles.

• La MIGA doit déployer les ressources plus tôt dans les pays sortant d’un conflit afin d’apporter sa contribution aux dividendes de la paix. L’IFC doit elle aussi coordonner ses activités plus étroitement avec l’IDA et la MIGA, notamment face à l'intensification des activités du secteur privé au cours des prochaines années.

• Des efforts particuliers doivent êtres fournis pour assurer la gestion des risques fiduciaires dans un contexte post-conflit. Exception faite des toutes premières étapes, la Banque doit commencer à utiliser et à renforcer les principaux systèmes publics de gestion financière, de passation des marchés et de supervision nécessaires a long terme. S’il est vrai que certains projets nécessiteront toujours des modalités fiduciaires autonomes, la majorité des projets font appel à un plan d’action convenu d’avance pour intégrer ces modalités dans les activités et programmes futurs. Au fur et à mesure qu’augmente le volume des ressources déployées sur le terrain, il convient d’accroître la capacité de la Banque à soutenir l’exécution hors de Kinshasa, en prenant en compte les difficultés particulières liées à la logistique et à la sécurité que cela suppose.

• La concentration sur les résultats est toujours utile, mais elle n’est pas toujours aussi facile à anticiper dans un environnement post-conflit. Bien que l’équipe de la Banque ait constamment donné la preuve de son engagement ferme à l’égard des résultats, ceux-ci ont été quelque peu décalés des indicateurs de performance en fonction desquels s'est faite l'évaluation de la mise en œuvre de la SAT. Le tableau des résultats de la CAS a été conçu de sorte à refléter de plus près les résultats escomptés des travaux analytiques et des financements, mais aussi comme moyen de suivre les progrès.

• Les problèmes de capacité demeurent un obstacle majeur au développement en RDC. Pour optimiser l’utilisation efficace des capacités rares de l’État, un examen du portefeuille est prévu au début de 2008 ; tout projet de modification, d’action de renforcement des capacités et d’appui technique nécessaire découlera de ce plan. L’harmonisation des interventions des bailleurs de fonds suivant des méthodes d’approche et des stratégies sectorielles bénéficieront davantage des capacités institutionnelles de l État.

• Il faut disposer de meilleures capacités de collecte de données. Des efforts doivent être fournis pour accroître les capacités de collecte de données dans les organismes d’exécution pour faciliter la formulation des politiques et l’exécution des programmes. Le Groupe de la Banque mondiale entend élargir la place qu’elle accorde aux résultats en appuyant une Stratégie nationale de développement des statistiques assortie d’un Fonds fiduciaire pour le renforcement des capacités statistiques. Cela se fera en coordination avec d’autres actions menées par le Groupe de la Banque mondiale (par exemple, l’assistance technique normale et l'assistance technique à travers les projets) et avec d’autres bailleurs de fonds (la Banque africaine de développement par exemple).

• L’appui à la mise en œuvre conjointe avec d’autres bailleurs de fonds est à l'étude. Cela est particulièrement important pour la reprise de l’appui budgétaire ainsi que pour les principaux programmes sectoriels - ceux dans lesquels les bilatéraux ou d’autres partenaires de développement peuvent avoir un plus grand accès ou disposer d'une capacité plus grande. Cela peut aussi aider à accroître l’apport des agents de la Banque et les ressources budgétaires.

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PARTIE B.2. STRATÉGIE DE LA BANQUE POUR LA PÉRIODE 08-11

A. Objectif et résultats escomptés 68. L’objectif général du programme proposé par le Groupe de la Banque mondiale est de poser les bases d’un effort de lutte contre la pauvreté à moyen terme en mettant un accent particulier sur la gouvernance et la croissance partagée.

69. La formulation de la CAS repose sur un cadre de résultats découlant du cadre de résultats conjoint du CAP (voir Vol. 2, Annexe 5). La méthode d’approche axée sur les résultats est conçue de manière à concentrer l’action du Groupe de la Banque mondiale, son dialogue avec les autorités et d’autres partenaires sur un ensemble précis d’objectifs mesurables. La sélection d’indicateurs de performance appropriés constitue une difficulté de taille dans un pays où il n’existe aucun système statistique fiable. C’est dans ce contexte que la CAS propose un ensemble d’indicateurs de second choix sélectionnés suivant des critères de simplicité et de mesurabilité aisée, combinant l’évaluation des résultats et des produits. Les progrès accomplis au regard de ces indicateurs seront évalués à intervalle régulier à travers des consultations avec le gouvernement, les principales parties prenantes congolaises et les bailleurs de fonds, pour que les programmes du Groupe de la Banque mondiale soient gérés de manière à produire des résultats et visent principalement à avoir un impact mesurable sur le terrain.

B. Principes clés 70. La CAS découle du DSRP, et les actions proposées dans ce contexte sont étroitement alignées en fonction des priorités du DSRP. La CAS propose de se concentrer sur les activités pouvant avoir le plus grand impact possible dans les domaines relevant de la mission et du savoir-faire du Groupe de la Banque mondiale. 71. La CAS fait partie intégrante du Cadre multi-donateur d’aide au pays, autrement dit un vaste effort international doté d’objectifs clairs et d’indicateurs de suivi. Ce cadre permettra à la Banque de renforcer son action, favorisera l’utilisation efficace des ressources limitées et contribuera à réduire les risques encourus par la Banque. 72. La CAS repose sur une évaluation des avantages comparatifs du Groupe de la Banque mondiale en RDC, à savoir, les travaux d’analyse, la capacité de financement et l’influence de l’institution. 73. Enfin, la CAS est préparée dans le contexte plus large du Plan d’action pour l’Afrique (PAA), lequel définit un cadre stratégique axé sur les résultats et articulé autour de trois principes – améliorer la gouvernance et bâtir des États capables, accélérer la croissance économique et veiller à ce que les pauvres et les femmes puissent participer à la croissance et en tirer parti. La CAS elle aussi repose sur ces trois principes.

C. Activités prévues par d’autres bailleurs de fonds

74. Bien que n’ayant pas tous donné confirmation de leur financement du CAP, il semble que la Banque mondiale, de concert avec la Banque africaine de développement, la Commission

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européenne, la Chine et le Royaume-Uni seront les principaux bailleurs de fonds à intervenir. L’Inde et l’Afrique du Sud pourraient apporter leur contribution dans les secteurs de la foresterie, des mines, de l’énergie et de l’infrastructure. L’aide humanitaire des Pays-Bas, de la Suède, du Royaume-Uni et des États-Unis devrait se poursuivre au moins en partie durant la période concernée. 75. Le financement nécessaire est estimé à quelque trois milliards de dollars durant la période du CAP, y compris quelques projets en cours. Cette aide ne suffit toutefois pas à satisfaire les besoins du pays. Avec une meilleure coordination, les fonds disponibles devraient être utilisés de manière plus efficace et plus économique15.

D. Éléments stratégiques du programme du Groupe de la Banque mondiale

76. Étant donné ses avantages comparatifs, le Groupe de la Banque mondiale jouera un rôle directeur, conjointement avec d’autres bailleurs de fonds, dans trois des cinq domaines prioritaires définis dans le CAP – la bonne gouvernance, la croissance durable et équitable et l’amélioration des services sociaux. Sur la gouvernance, le Groupe de la Banque mondiale agira avec la Commission européenne et le PNUD, avec le FMI sur les questions macroéconomiques et, avec la Commission européenne et la Banque africaine de développement, elle contribuera à la promotion du secteur privé (investissements dans les transports et l’énergie, accès au crédit, réformes institutionnelles et réglementaires). Le Groupe de la Banque mondiale jouera un rôle d’appui dans d’autres domaines, tels que les services sociaux de base, la lutte contre le VIH/SIDA et la dynamique communautaire, tout en aidant à diriger et à coordonner les actions de promotion d’approches sectorielles dans les domaines de l’éducation et de la santé. 77. S’il est vrai que la Banque concentrera son action principalement sur les trois piliers susmentionnés, l’aide du Groupe de la Banque mondiale est organisée autour de cinq éléments stratégiques qui reflètent les cinq piliers du DSRP. Tous les cinq domaines définis étant étroitement liés, les progrès accomplis dans l’un d’entre eux dépendent fortement des progrès dans les autres. Bien que le portefeuille en cours de la Banque couvre l’ensemble des cinq piliers, le nouveau programme se concentrera à l’avenir plus sélectivement sur les trois piliers retenus.

Élément stratégique 1 : Promouvoir la bonne gouvernance et consolider la paix. 78. Le Groupe de la Banque mondiale appuiera la mise en œuvre du Contrat de gouvernance ;pour ce faire, il aidera à améliorer la transparence, à renforcer la gestion des finances publiques, à réformer l’administration publique et assistera le gouvernement dans le processus de décentralisation.

• Aider à améliorer la transparence. L’IDA concentrera son action sur : i) le renforcement de la transparence dans la gestion des finances publiques à travers la publication régulière d’informations sur l’exécution du budget ; ii) l’établissement de systèmes ouverts et intégrés en ce qui concerne la gouvernance dans les provinces, notamment à travers le renforcement des capacités et les services de conseil ; cette action participe également de la réforme des entreprises du secteur public ; iii) le financement d’une série d’audits (des entreprises publiques par exemple) et d’études ; et iv) l’aide à l’élaboration et à l’application du plan d’action de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives en RDC.

15 L’aide du Groupe de la Banque mondiale au secteur de l’infrastructure pourrait nécessiter des modifications, eu égard au récent protocole d’accord signé entre le Gouvernement de la RDC et le Gouvernement chinois, pour un montant qui atteindrait cinq milliards de dollars et serait destiné au financement de l’infrastructure de transport, des concessions minières et d’autres investissements.

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• Renforcer la gestion des finances publiques. L’IDA devrait assurer la direction de cette action de concert avec le FMI en insistant sur la mise en œuvre des recommandations de l’examen des dépenses publiques de 2007, c’est-à-dire : i) renforcer la chaîne de la dépense ; ii) établir un système de planification budgétaire à moyen terme, y compris le renforcement des capacités des ministères d’exécution ; iii) mettre en place des systèmes et renforcer les capacités de gestion des finances publiques dans les provinces ; iv) renforcer les capacités des agents des impôts ; et v) achever la réforme en cours de la passation des marchés. Les activités prévues dans ce domaine seront menées en collaboration étroite avec le Département britannique du développement international (DFID) et la Coopération française.

• Soutenir la réforme des services publics. De concert avec la Coopération belge et l’Afrique

du Sud, l’IDA envisage de se concentrer sur : i) l’appui à la réforme des salaires pour assurer plus de transparence et de prévisibilité des salaires des fonctionnaires ; ii) l’établissement d’un fichier des fonctionnaires publics ; iii) la mise en application et le déploiement du nouveau système de gestion des salaires, y compris dans les provinces ; iv) la redéfinition des rôles, missions et structures d’organisation de certaines institutions publiques clés ; v) l’aide à la mise au point de mécanismes et de systèmes permettant d’effectuer l’affectation des fonctionnaires dans les provinces et autres niveaux inférieurs ; et vi) la conception de systèmes efficaces de gestion du personnel au niveau provincial.

• Aider à gérer le processus de décentralisation. En étroite collaboration avec la Commission

européenne, le PNUD et des bailleurs de fonds bilatéraux, l’IDA se concentrera sur : i) l’aide à la mise en place d’un cadre juridique, financier et réglementaire nécessaire à la bonne réalisation du processus de décentralisation, y compris pour le processus de réorganisation administrative et territoriale prévu ; ii) le renforcement des capacités au niveau provincial, en particulier en ce qui concerne la gestion des dépenses publiques ; iii) la création d’un système de service public professionnel et efficace aux niveaux provincial et local ; et iv) l’appui aux provinces dans la conception et la mise en œuvre de projets de développement dans les provinces, notamment sur le financement de la Caisse Nationale de Péréquation.

79. Le Groupe de la Banque mondiale continuera de soutenir la démobilisation des anciens combattants et leur réinsertion dans la vie civile.

Élément stratégique 2 : Aider à consolider la stabilité macroéconomique et la croissance économique. 80. Le Groupe de la Banque mondiale appuiera les efforts visant à réaliser une croissance économique forte, soutenue et équitable en contribuant à :

• Améliorer la gestion de la dette, de l’inflation et du budget. En étroite collaboration avec le FMI, l’IDA se concentrera sur l’augmentation des recettes publiques et le renforcement de la discipline budgétaire au regard des dépenses des ministères.

• Assurer que les conditions soient réunies pour la croissance à moyen terme du secteur agricole. Dans ce domaine, le rôle de direction sera assumé par la Banque africaine de développement. L’aide de l’DA portera principalement sur i) la réduction du niveau d’insécurité (par le truchement de la réinsertion des anciens combattants) ; ii) le soutien ciblé

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aux agriculteurs, y compris sous la forme d’intrants et d’actifs, pour aider à accroître la production et la productivité ; et iii) la prestation de services agricoles clés. L’IFC pourrait aussi réaliser des investissements dans le secteur agroindustriel.

• Améliorer la gestion des ressources naturelles. Dans le secteur forestier cela se fera à travers l’appui aux politiques du gouvernement et des organismes chargés de l’application de normes environnementales élevées concernant l’exploitation du bois et la participation des populations au suivi des activités forestières ; dans le secteur minier, l’appui du Groupe de la Banque mondiale portera sur la mise en place d’un bon cadre réglementaire, l’amélioration de la transparence, la réforme de la GÉCAMINES, ainsi que la définition et la mise en application d’une stratégie et l’exécution d’un programme pilote relatif a l’extraction minière artisanale.

• Veiller à ce que la croissance économique ne se fasse pas au prix de préjudices écologiques à long terme. L’IDA administrera un fonds fiduciaire multi-donateur destiné à soutenir la gouvernance dans le secteur forestier et à aider le gouvernement dans l’exécution du Programme sectoriel de conservation de la forêt et de protection de la nature, afin d’assurer plus de transparence et de participation du public dans la gestion forestière et une répartition plus équitable des retombées.

• Réhabiliter l’infrastructure de transport. L’IDA commencera par cibler principalement la réhabilitation physique des routes desservant les grands centres urbains et les corridors d’exportation partant des zones minières ; puis, en coordination avec la Banque africaine de développement, l’Agence française de développement, la Coopération belge, l’IFC, la MIGA et la Chine, l’appuie sera centré sur la réforme des entreprises d’État du secteur des transports.

• Accroître la disponibilité de l’énergie électrique. Le Groupe de la Banque mondiale jouera un rôle prépondérant dans la réhabilitation et l’expansion des moyens de production, de transmission et de distribution d’électricité ; ainsi que dans la réforme de la société nationale d’électricité. L’IDA appuiera aussi le rôle central de la RDC dans le développement de réseaux régionaux, l’IFC et la MIGA soutenant l’investissement privé dans le secteur.

• Accroître l’investissement privé. En s’appuie sur les conseils de l’IFC et de la MIGA, l’IDA se penchera particulièrement sur la modernisation du cadre juridique et réglementaire et, en coopérant avec les associations professionnelles, contribuera à identifier et à supprimer les goulets d’étranglement qui existent au niveau de la réglementation ou de l’application des lois.

• Accroître l’accès aux services financiers. L’IDA appuiera l’achèvement de la réforme en cours du secteur financier et aidera à mettre en place des mécanismes de transition à l’effet de fournir des crédits au secteur privé durant la période intérimaire. L’IFC et la MIGA apporteront leur concours aux banques intéressées à investir en RDC.

• Soutenir une croissance stimulée par le secteur privé dans la transformation et les services. Le Groupe de la Banque devrait jouer un rôle de premier plan à l’effet d’aider à mobiliser le financement privé nécessaire pour réaliser les lourds investissements dont a besoin le pays. L’IDA prêtera attention aux principales contraintes liées à l’infrastructure et à la réglementation, qui s’opposent aux activités du secteur privé. Pour sa part, l’IFC continuera de fournir son appui financier aux investisseurs privés de bonne renommée dans le but d’intensifier sensiblement ses interventions. La MIGA enfin, continuera d’accorder des garanties à des investisseurs privés de bonne réputation.

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• Procéder à la réforme des entreprises du secteur public. Étant donné que nombre de ces entreprises n’ont pas été assujetties à une supervision adéquate depuis de nombreuses décennies, un programme de réforme des entreprises publiques qui sera bien conçu et exécuté est indispensable pour assurer un développement économique durable et équitable ; un tel programme s’avère également nécessaire pour attirer l’investissement privé qu’il faut. À cet égard, l’aide du Groupe de la Banque à cette réforme, y compris celle accordée aux entreprises à titre individuel, sera liée à un programme de réforme clair dans lequel l’investissement est assujetti à des étapes de réforme faisant intervenir des pratiques inspirées des modes d’administration commerciale, et prévoit, si possible, le partenariat entre le public et le privé.

Élément stratégique 3 : Aider à améliore la fourniture de services sociaux et à réduire la vulnérabilité.

81. Le Groupe de la Banque mondiale soutiendra les priorités de développement social contenues dans le DSRP ; pour ce faire, il contribuera à augmenter les dépenses publiques en faveur des principaux secteurs sociaux. En particulier, le concours de l’IDA aidera à :

• Améliorer l’ensemble du système éducatif congolais en aidant le gouvernement à formuler sa stratégie globale du secteur de l’éducation et à identifier des actions à mener dans l’enseignement secondaire, technique et tertiaire respectivement, pour compléter l’effort soutenu déployé dans le but d’améliorer la qualité et la couverture au niveau primaire du système éducatif. Cela se fera au moyen du renforcement des capacités institutionnelles et financières du secteur ainsi qu’à travers la conception d’une stratégie axée sur les résultats et susceptible d’être financée pour assurer le développement de l’éducation.

• Élargir l’accès aux soins de santé en recrutant des prestataires de services indépendants pour superviser la fourniture de services de santé essentiels dans les zones sanitaires ; cela passe également par la mise au point d’un système de suivi et d’évaluation de la performance des prestataires de services sociaux. L’IDA contribuera à identifier des options de financement du système de santé, à renforcer les capacités des services publics de la santé dans les provinces et les districts, à soutenir les interventions de lutte contre le paludisme en collaboration avec le Fonds mondial et à aider le gouvernement à promouvoir la planification familiale.

• Élargir l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans les zones urbaines en appuyant les réformes visant à renforcer la performance, la responsabilité et la viabilité financière de la société nationale des eaux ; l’action à mener portera aussi sur le financement de la réhabilitation des réseaux endommagés de certaines villes.

• Stabiliser la situation sociale et améliorer la vie des populations vulnérables des zones urbaines en finançant la réhabilitation, le développement et le renouvellement d’infrastructures municipales clés, en renforçant la prestation de services de base dans les zones urbaines les plus démunies, en améliorant la gestion municipale et en offrant des opportunités aux pauvres urbains à travers des activités à forte intensité de main d’œuvre.

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Élément stratégique 4 : Aider à combattre le VIH/SIDA. 82. D’autres bailleurs de fonds prendront les devants dans ce domaine. L’IDA coopérera étroitement avec le Fonds mondial pour assurer l’exécution efficace de ses opérations en insistant sur les actions de prévention, l’amélioration de la qualité de la vie des personnes infectées et la réduction de l’impact de l’épidémie sur les populations vulnérables. L’appui de la Banque se fera à travers le projet en cours de lutte contre le VIH/SIDA financé par l’IDA. Élément stratégique 5 : Aider à promouvoir la dynamique communautaire. 83. Le Groupe de la Banque mondiale appuiera le travail accompli par d'autres institutions, telles les agences du système des Nations Unies, qui ont plus d'expérience dans ce domaine. À travers le Projet de fonds sociaux en cours financé par l'IDA, le Groupe de la Banque mondiale s’emploiera à obtenir la participation des populations locales à la préparation et à l’exécution des activités susceptibles de les affecter. Le Groupe contribuera aussi à éviter la dispersion des forces des bailleurs de fonds, grâce à la participation active de l’IDA aux mécanismes de coordination de leurs actions. 84. Le Groupe de la Banque mondiale accorde une attention spéciale aux populations autochtones16. Dans le cadre de l’effort général visant à toucher les populations Pygmées, les autorités congolaises et la Banque s’emploient à analyser l’expérience tirée du Projet d’urgence pour l’action sociale, projet qui vise à aider les pauvres et les groupes vulnérables à accéder aux services sociaux et économiques ; la mise en œuvre de cette action est soutenue par le Fonds social. La première phase du projet (2002-2006) a clairement fait ressortir que les populations autochtones ne bénéficiaient pratiquement pas des investissements consentis. Des consultations ont été conduites avec 655 personnes représentants les populations autochtones et les ONG dans le cadre de 19 ateliers organisés dans tout le pays. Le projet met actuellement en place un programme de sensibilisation et de renforcement des capacités pour aider les populations autochtones à avoir accès aux financements du projet et à les utiliser pour se doter d’établissements scolaires, de centres de santé, de routes rurales et de points d’eau, le tout en fonction de leurs propres demandes. Par ailleurs, le projet étudie les voies et moyens de renforcer la voix et la participation des populations de Pygmées. 85. Le projet forestier à venir qui bénéficie du financement de l’IDA, le don du FEM pour les parcs nationaux et le Fonds fiduciaire multidonateurs viseront à assurer que les Pygmées aient un accès équitable aux droits et aux possibilités socioéconomiques offertes par le nouveau Code forestier ; il s’agit par exemple du droit de gestion des forêts communautaires et des avantages découlant des contrats de responsabilité sociale. Le futur projet agricole devrait comprendre des dispositions similaires concernant la reprise des activités agricoles, tandis que le nouveau Projet de réhabilitation du secteur routier devrait comprendre un cadre d’intervention concernant les populations autochtones qui s’appuie sur le Projet d’urgence de relance économique et prévoie l’expansion des activités lancées au titre de ce projet.

16 Cela est en droite ligne du Plan d’action de la direction établi par le rapport et les recommandations de la direction du 5 novembre 2007 intitulé Management Report and Recommendation in Response to the Inspection Panel Investigation Report No. 40746-ZR, daté du 31 août 2007. Ce Plan d’action décrit les actions en cours et à entreprendre pour s’attaquer aux questions relatives aux populations autochtones du Bassin du Congo, l’engagement soutenu dans le secteur forestier de la RDC et la poursuite des efforts de sensibilisation sur les activités sectorielles et de prêts de la Banque.

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E. Instruments d’aide du Groupe de la Banque mondiale

Gestion du portefeuille actuel de l’IDA

86. Activer plus avant le portefeuille existant de la Banque. La majorité des projets en cours est constituée de projets multisectoriels d’urgence préparés conformément aux dispositions de la Politique opérationnelle OP 8.00 (relative aux crises et aux situations d’urgence). Dans le cadre de la présente CAS, l’IDA envisage de passer résolument des projets d’urgence à des activités de financement et à des mécanismes institutionnels plus classiques. Dans ce contexte, les agents de l’IDA coopéreront plus en amont dans la période de la CAS avec les autorités pour restructurer le portefeuille, à l’effet de renforcer l'utilisation des capacités et d’établir des contrôles fiduciaires reposant de plus en plus sur les systèmes et les institutions étatiques. Cela devrait contribuer à rationnaliser l’exécution des projets et des programmes, et partant, à libérer les ressources de l’État et de la Banque pour financer de nouveaux travaux d'analyse et d’autres activités ; il devrait par ailleurs en résulter une intensification des activités de conseil et d’assistance technique de l’IDA auprès des institutions étatiques intégrées17 afin de renforcer plus durablement les capacités d’assurer une exécution efficace. 87. Pour l’IDA, l’appui à la mise en œuvre des activités en cours demeurera la priorité des priorités. Avec un total d’environ 1,7 milliard de dollars d’engagements, le programme de la RDC constitue le troisième programme le plus vaste en Afrique. Dès lors, sa bonne exécution est essentielle pour obtenir des résultats durant la période de la CAS (les projets déjà en cours présentent de plus grandes chances de se traduire par des résultats sur le terrain dans les années à venir). À l’instar des autres pays sortant d’une crise ailleurs en Afrique, l’exécution du portefeuille intervient dans un contexte marqué par la nécessité d’un appui ferme en faveur de l’exécution concrète pour obtenir des résultats et assurer la transparence. Des efforts seront concentrés sur l’amélioration de la performance générale du portefeuille et le redressement des projets présentant des difficultés. Bien qu’il soit possible que les efforts de coordination de ces activités avec d’autres bailleurs de fonds entraînent la baisse des frais administratifs de l’IDA au fil du temps, l'on ne s'attend pas à ce que la collaboration des bailleurs de fonds débouche sur des économies nettes durant la période de la CAS.

88. L’attention spéciale accordée aux questions fiduciaires sera maintenue, notamment au cours de l’exercice de restructuration du portefeuille prévu. La direction de la Banque soulignera la gouvernance et la corruption dans son dialogue avec les autorités, en particulier pour assurer que les recommandations convenues aussi bien au titre du projet d’examen des dépenses publiques que du rapport du Service de la déontologie institutionnelle et de l’audit de gestion du BCECO envisagé soient mises en application à temps. Pour la Banque, aucune mauvaise utilisation de ses ressources n’est tolérable ; elle exhorte donc les autorités congolaises à punir sévèrement les cas de fraudes. 89. C’est dans ce contexte que, durant la période de restructuration du portefeuille, l’IDA se propose d'étudier la meilleure manière de tenir compte de l’exécution de projet tout en préservant la surveillance fiduciaire. À ce jour, tous les projets financés par l’IDA sont exécutés à travers des cellules d’exécution de projet. Le Bureau Central de Coordination (BCECO) qui constitue un

17 Quelques-uns parmi les nouveaux projets (routes et éducation par exemple) permettront de faire l’expérience des cellules d’exécution de projets intégrées dans les ministères.

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exemple de ces cellules a joué un rôle de premier plan dans l’exécution et le conseil aux fins de l'exécution à d'autres services. Les ministères d’exécution qui ont certes participé à la phase de conception et joué le rôle de bénéficiaires n’ont assumé jusqu’ici que des responsabilités fiduciaires extrêmement limitées au cours de l’exécution. Bien que le transfert des responsabilités aux ministères d’exécution soit en principe souhaitable, il ne fait pas de doute que les capacités actuelles de ces ministères sont globalement insuffisantes pour assumer pleinement des responsabilités fiduciaires. Dans un environnement où la priorité principale est d’assurer l’intégrité fiduciaire, la CAS recommande, pour toutes questions fiduciaires, que l’on continue de s’appuyer sur des structures expérimentées et auxquelles obligation est faite d’affecter les ressources aux emplois prévus. Dans la mesure du possible, les ministères d’exécution doivent bénéficier de programmes de renforcement des capacités et jouer progressivement un rôle plus important (par exemple, dans les aspects techniques de la conception ou de la supervision, au cas par cas) – aucune responsabilité fiduciaire ne devrait toutefois leur être transférée avant qu’ils ne disposent de capacités suffisantes. 90. L’IDA envisage également d’augmenter son appui à l’exécution de projet en RDC, notamment à l’extérieur de Kinshasa. Face à l’augmentation soutenue du nombre d’activités en cours dans les provinces, la conduite de visites régulières sur le terrain s’avère essentielle pour assurer une supervision adéquate des projets financés par l'IDA. La tâche n’est toutefois pas aisée, notamment dans un pays confronté à d’énormes difficultés logistiques. Comme indiqué ci-dessus, s’il est vrai que la supervision directe de la Banque est tout à fait possible pour les projets de grande envergure (un projet routier par exemple), il est beaucoup moins pratique pour l’administration centrale ou pour les organismes de financement de superviser l’exécution de multiples projets de taille relativement petite (par exemple, reconstruire une école dans un district rural). Par conséquent, l’IDA entreprendra la supervision de différentes manières : accord avec les autorités sur le financement d’audits techniques indépendants ; mobilisation de l’appui des autorités provinciales pour s’assurer que les projets exécutés dans leurs provinces aboutissent à des résultats ; sensibilisation des autres donateurs en vue de mener des supervisions conjointes et de soutenir des réseaux tels que ceux d’organisations confessionnelles capables de faire remonter les réactions des bénéficiaires. 91. Parallèlement, l’IDA renforcera ses systèmes de suivi et d’évaluation. Conformément aux recommandations du Plan d’action pour l’Afrique, l’IDA entend actualiser les cadres de suivi et d'évaluation des projets en cours durant l'exercice de restructuration de portefeuille prévu en 2008 ; l’objectif visé est de tirer parti des innovations relatives aux informations, aux processus et aux évaluations de performance dès leur approbation. L’IDA continuera de prêter attention à la nécessité d’améliorer la fiabilité du cadre de résultats des nouvelles opérations tout en gardant à l’esprit que les données et la collecte de données ne sont pas à leur niveau optimal et qu'une amélioration systémique générale s’opérera. 92. La gestion efficace du portefeuille exige une présence conséquente sur le terrain. Le bureau-pays joue un rôle important à cet égard. Il s’est avéré difficile de trouver les cadres qu’il fallait pour le programme, tant au niveau international que local, notamment avec résidence à Kinshasa. Malgré les progrès accomplis, il est possible de faire plus dans l’optique de recruter, en nombre plus élevé, des agents de haut niveau, et de veiller à ce qu’ils aient l'autorité et l'appui voulus pour remplir leur mission. L’IDA s'est engagée à suivre une démarche à trois niveaux : i) installer le Directeur des opérations à Kinshasa avec un personnel technique supplémentaire comprenant des spécialistes de l’infrastructure, de la gestion de portefeuille et de la gestion financière par exemple ; ii) partager un

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pool d'agents techniques déjà dans la région et résidant à une distance permettant la facilité de déplacement vers la RDC et iii) maintenir une forte capacité d’appui au siège de l’institution. Suivant la perspective de la CAS, les effectifs du bureau de représentation en RDC devrait augmenter progressivement conformément à ce qui précède et tout en accordant l’attention qu’il faut au maintien de la qualité de l’équipe. Conduite des travaux analytiques de l’IDA 93. Ainsi que le recommande le Plan d’action pour l’Afrique, l’IDA approfondira ses travaux analytiques et services de conseil en RDC avec le concours des partenaires de développement pour soutenir des stratégies nationales renforcées et axées sur les résultats. 94. La CAS propose de changer l’axe central des travaux analytiques de l’IDA. Au cours de la période ayant suivi immédiatement le réengagement, l’accent a été mis sur la reconstitution des savoirs et sur un accord avec les autorités concernant les grands axes stratégiques de chaque secteur, et cela à juste titre. Les ressources de l’IDA destinées aux travaux d’analyse seront principalement affectées aux activités liées à la gouvernance au cours de l’exercice 08, notamment la gestion des finances publiques et la décentralisation (voir le tableau 2). À compter de l’exercice 08, l’IDA élargira le champ des analyses pour y inclure les études économique générales, afin d’aider le pays à actualiser sa stratégie de développement à moyen terme, au rythme de trois études en moyenne par an, soit la moyenne réalisée durant les trois dernières années.

Tableau 2. Travaux d’analyse et activités de services proposés par l’IDA

95. Une liste des activités d’analyse et de conseil proposée à titre indicatif figure au tableau 2. Elle pourra être modifiée durant la période d’exécution de la CAS, notamment au cours des dernières années, de manière à répondre aux priorités et besoins nouveaux du gouvernement, dans un contexte d’évolution rapide :

18 Un Programme de dépenses publiques et de responsabilité financière (PEFA) sera reconduit chaque année.

Exercice Programme d’études proposé Programme d’évaluation du secteur financier (FSAP)

Examen des dépenses publiques (PER)18

Don programmatique pour la réforme de la gouvernance : Phase 1

Ex. 08

Étude sur l’éducation des jeunes

Évaluation de la responsabilité financière dans le pays (CFAA) Don programmatique pour la réforme de la gouvernance : Phase 2 Examen des entreprises d’État

Ex. 09

Étude d’évaluation du risque et de la vulnérabilité Mémorandum économique sur le pays

Examen de l’infrastructure

Ex. 10

Rapport sur la situation sanitaire dans le pays

Étude sur les cultures d’exportation Ex. 11

Évaluation de la pauvreté

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Reconstitution des savoirs : • L’étude sur l’éducation des jeunes (Ex. 08) constitue la première phase d’une étude sur

l’éducation et les possibilités de formation professionnelle des jeunes en RDC. Cette première phase consiste en une analyse des données statistiques sur la fréquentation de l’école secondaire officielle, le tout assorti d'échanges avec des informateurs clés sur l'éducation et les aptitudes nécessaires aux nouveaux arrivants sur le marché du travail.

• Le Rapport sur la situation sanitaire dans le pays (Ex. 09) examinera les changements intervenus au niveau des indicateurs et des déterminants de la santé depuis 2000, de manière à formuler un consensus autour d’une approche sectorielle pour soutenir la santé. Les données sur la prévalence du VIH seront examinées de près pour enrichir la programmation dans ce secteur.

• L’Étude d’évaluation du risque et de la vulnérabilité (Ex. 09) examinera les contraintes sociales, géographiques, économiques et juridiques qui s’opposent à la participation des groupes vulnérables (notamment les Pygmées, les femmes victimes de violence et les personnes handicapées) à la croissance économique et formulera des recommandations sur la meilleure manière d'y rechercher des solutions.

Appuyer la réforme de la gouvernance : • Examen des dépenses publiques (Ex. 08). Cet examen vise à favoriser un dialogue de

fonds avec les pouvoirs publiques sur les moyens d'améliorer l'emploi des ressources publiques pour financer les programmes de lutte contre la pauvreté et assurer l’utilisation efficace d’appuis budgétaires potentiels à l’avenir19.

• Gouvernance (Phase I) (Ex. 08). Cette mesure de réforme vise à aider le gouvernement à mettre en place un système de gouvernance lui permettant de fournir les principales prestations publiques de manière efficace. Elle contribuera à la mise en œuvre du Contrat de gouvernance à travers des analyses sur les quatre thèmes transversaux relatifs à la gouvernance, c’est-à-dire la réforme de l'administration publique, la décentralisation, la transparence et la gestion des finances publiques.

• Programme d’évaluation du secteur financier (Ex. 09). Un point sera fait des progrès accomplis dans l’application des mesures de réforme initiales dans le secteur ; un plan d'action sera ensuite défini pour remettre sur pied les activités d’intermédiation financière au moins dans une partie du pays.

• Évaluation de la responsabilité financière du pays (Ex. 09). Cette évaluation portera sur les progrès accomplis depuis le rapport de l’exercice 05 et permettra de déterminer les domaines d’action prioritaire.

• Gouvernance et prestation de services publics (Phase II) (Ex. 09). L’appui apporté au gouvernement pour l'aider à rechercher des solutions aux principales entraves à la mise en place d'un système de gouvernance en droite ligne du Contrat de gouvernance sera poursuivi.

19 Le calendrier des opérations d’appui budgétaire dépend des progrès accomplis par les autorités dans l’amélioration des contrôles fiduciaires et le renforcement de la gestion des finances publiques, le tout corroboré par les résultats concrets de la réforme. C’est à cette fin que le projet d'examen des dépenses publiques (08) prévoit des points de repère étalés sur une période de 18 à 24 mois : i) respect d'un calendrier budgétaire et préparation d’un budget réaliste qui reflète bien les priorités sectorielles ; ii) supprimer les étapes manuelles de la chaîne de la dépense pour réduire le temps de traitement des dépenses normales et iii) limiter le recours aux procédures d’urgence aux vraies urgences.

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Études économiques à caractère général : • La deuxième évaluation de la pauvreté (Ex. 11)vise à présenter un aperçu exhaustif de

la pauvreté en RDC et à en faciliter la compréhension ; elle permettra de disposer de bonnes données de référence et de tendances statistiques durant la période de la CAS.

• L’examen des dépenses publiques (Ex. 09) dressera le bilan de la réforme des entreprises publiques et, le cas échéant, recommandera les actions à mener. Cet examen se penchera sur des questions soulevées dans les études économiques et sectorielles publiées en 2003.

• Le mémorandum économique sur le pays (Ex. 10) se concentrera sur les difficultés et les possibilités liées à la croissance partagée en RDC au moment où le pays s’éloigne de la période post-conflit.

• Le rapport sur l’examen de l’infrastructure (Ex. 10) examinera les services d’infrastructure, établira une évaluation de la performance et des mécanismes institutionnels, et formulera des recommandations stratégiques à l’effet d’aider à améliorer les services d’infrastructure. Les sous-secteurs susceptibles d’être compris dans cet examen sont les télécommunications, l’électricité, l’eau et l’assainissement, les routes, les aéroports, l’aviation, les ports et le transport maritime.

• L’étude sur les cultures d’exportation (Ex. 11) permettra d’établir un diagnostic des principaux facteurs pouvant aider la RDC à améliorer ses résultats dans le secteur agricole.

Financements IDA

96. L’option stratégique préférée est de continuer à fournir un niveau de financement élevé à la RDC conformément aux règles de l’IDA. D’autres options pourraient se faire jour en cas de recul sur le front de la gouvernance ou de la gestion économique ; une autre stratégie de développement qui reviendrait à hypothéquer les recettes futures issues de ses ressources naturelles représente une autre cause de recul possible. Suivant l’ampleur du recul, il pourrait s’en suivre le désengagement partiel ou total du Groupe de la Banque mondiale. À moins d’un recul de grande envergure, le désengagement partiel n’est pas recommandé comme option ; cela réduirait aussi bien le poids que l’impact de l’IDA, sans pour autant réduire sensiblement les risques encourus par l’Association à court terme (étant donné qu’un portefeuille de taille importante est en cours d’exécution). Une telle évolution pourrait être perçue comme facteur contribuant à fragiliser le processus de paix et la stabilité régionale. Un désengagement total serait le signe évident d’un décalage entre les autorités et la Banque sur la stratégie de développement et les performances du pays, option non justifiée par les réformes économiques et, à un degré moindre, par les progrès enregistrés. Le désengagement total contribuerait aussi à affaiblir sans raison un régime encore à ses débuts. Cela aurait probablement un impact important sur le comportement du secteur privé et sur d’autres partenaires internationaux qui auraient du mal à comprendre une telle action. Il en résulterait l’affaiblissement, à un moment particulièrement important, de ce qui, jusqu’ici, aura été un processus politique relativement positif et soutenu par les instances internationales. Les risques liés à cette approche sont très élevés aussi bien pour la RDC que pour la réputation de la Banque. Aucune des deux options ci-dessus décrites n’est recommandée. 97. Ainsi que recommandé dans la CAS, le niveau approprié de l’appui de l’IDA au cours de la période concernée serait strictement conforme aux règles d’allocation des ressources de l’Association. En tant que pays sortant d’un conflit, la RDC reçoit un soutien financier exceptionnel de l’IDA, soit

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un niveau supérieur à ce que recevrait le pays suivant le système d’allocation des ressources basé sur la performance établi par l’IDA. Toutefois, à compter de l’exercice 07, cet appui exceptionnel a commencé à baisser progressivement. Si l'on compte la concentration des ressources en début de processus au titre d'IDA-14, l’Association fournira à la RDC, au titre de l’exercice 08, quelque 148,5 millions de DTS. À l’avenir, les allocations supplémentaires de l’IDA à la RDC en tant que pays sortant d’un conflit continueront de diminuer jusqu’à atteindre le niveau des allocations normales accordées en fonction des résultats au cours de la période de la CAS20. Enfin, la RDC se trouvant en situation de surendettement, les allocations accordées au pays se feront sous la forme de dons. Si la RDC venait à être admissible à d'autres formes de financement de l'IDA dans le contexte d’IDA-16, un ajustement de l’enveloppe de financement se ferait en conséquence. 98. Une deuxième option stratégique consiste à modifier pour l’avenir les instruments de financement utilisés en RDC en s’inspirant des leçons de l’expérience et des changements intervenus dans le contexte général. Premièrement, tous les nouveaux programmes et projets financés par l’IDA sont censés comprendre un important volet de réforme (en plus des activités de reconstruction). Par conséquent, tout porte à penser que l'Association entreprendra peu, voire aucune opération multisectorielle en dehors des limites de l’appui au budget général. Elle devrait, selon toute vraisemblance, se concentrer sur des programmes et projets sectoriels. Deuxièmement, la raison d’être de nouveaux projets d’urgence régis par les dispositions de la Politique opérationnelle OP8.0 (relative à la réaction rapide aux crises et situations d’urgence) ne semble pas justifiée à ce stade, à moins d’une dégradation sensible de la situation dans l’Est du Congo. L’on pourrait recourir aux prêts à des programmes évolutifs en prenant soin d’éviter de prendre d’importants engagements implicites couvrant la période postérieure à celle de la CAS, période durant laquelle les allocations de l’IDA seront réduites. Par ailleurs, tirant parti des succès remportés, des financements complémentaires seront systématiquement envisagés pour les opérations obtenant de bons résultats et nécessitant un suivi. Troisièmement, pour faire un bon usage des ressources administratives de la Banque, il n’est pas certain que l’on ait recours à des dons de petite envergure (dans le cadre du Fonds post-conflit ou du Fonds de développement institutionnel). Enfin, les projets et programmes bénéficieront pleinement de la souplesse accordée dans le cadre des nouveaux paramètres de financement applicables aux pays, un accent particulier étant mis sur la promotion de la transparence et de la responsabilité.

99. Globalement, l’IDA envisage de financer une série d’opérations au cours de la période 08-11 pour soutenir les objectifs stratégiques de la CAS. Le tableau 3 présente une liste de ces opérations ; elle peut être modifiée durant la période d’exécution de la CAS, notamment au cours des dernières années, afin de répondre aux priorités et besoins nouveaux du gouvernement. • Une série d’investissements sectoriels et d’opérations liées à la politique de développement

porteront principalement sur des secteurs et des politiques économiques majeurs dans les grands domaines d’engagement de la Banque. En plus d’un important volet de politique économique et sectorielle, chacun des projets est censé prendre en compte des questions liées à la gouvernance, suivant que cela se justifie. Les activités prévues sont les suivantes :

20 Au titre d’IDA-15, la période de baisse progressive des allocations consécutive au conflit peut être prolongée, passant de trois à six mois. Dans un tel cas de figure, la RDC peut bénéficier d’un appui exceptionnel de l’IDA pendant trois autres années en fonction de la performance du pays.

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- Renforcement des capacités en matière de gouvernance (Ex. 08). L’objectif visé est d’aider le gouvernement à s’attaquer à quatre questions transversales en rapport avec la gouvernance à travers : i) le renforcement de la responsabilité au niveau central et de l’administration provinciale, ii) le renforcement de la gestion des finances publiques et de la gestion des services publics au niveau de l'administration centrale et iii) la mise en place de systèmes de gestion des finances publiques et de gestion des services publics fonctionnels au niveau de l’administration provinciale.

- Réhabilitation et entretien des routes (Ex. 08). Cet investissement vient compléter un fonds fiduciaire financé par DfID et administré par la Banque, et appuie le rétablissement de systèmes d'entretien des routes viables, ainsi que la réouverture de certains tronçons du réseau de routes primaires.

- Financements complémentaires/financements relais (Ex. 08) : Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) ; électricité (notamment pour élargir l’accès et accroître les capacités de production) ; développement du secteur privé et Projet de pool énergétique du Sud.

- Secteur forestier (Ex. 09). Ce financement est destiné a financer l’assistance technique et les efforts de renforcement des capacités en vue de soutenir la bonne exécution des réformes et l’exploitation durable des forêts ; il vise aussi à rechercher les voix et moyens d’assurer que les Pygmées jouissent de l’égalité de droits d’accès et d’opportunités économiques découlant du nouveau Code forestier, notamment le droit de gérer les forêts communautaires et de bénéficier de contrats de responsabilité sociale.

- Réhabilitation du secteur de l’eau (Ex. 09). L’objectif visé est d’appuyer la réforme de la Régie de distribution d’eau (Régidéso) et de financer d’importants investissements nécessaires à l’amélioration de l’accès à l’eau potable.

- Secteur minier (Ex. 09). Cette intervention est destinée à soutenir les efforts d’assistance technique et de renforcement des capacités pour assurer la bonne mise en œuvre des réformes ; sa conception sera inspirée des études économiques et sectorielles relatives au secteur minier réalisées durant l’exercice 08.

- Assistance technique à la gestion économique (Ex. 09). Cet investissement est conçu de manière à contribuer à renforcer les capacités de l’administration centrale dans la gestion économique. Déjà bien limitées en RDC avant la guerre, ces capacités ont davantage été détruites par de nombreuses années de conflit et par la négligence. Le projet vise en particulier à renforcer les capacités de l’administration centrale à : i) collecter des données et à gérer des systèmes statistiques relatifs aux comptes du revenu national ainsi que les données provinciales sur les tendances de la pauvreté et de la consommation, ii) entreprendre des études sur la gestion macroéconomique et les réformes structurelles, iii) gérer les finances publiques et le système administratif et iv) entreprendre la réforme de la passation des marchés publics.

- Transport multimodal (Ex. 10). L’investissement de 180 millions de dollars est destiné à financer la restructuration d’importantes entreprises publiques du secteur des transports pour réduire les entraves à l’activité économique. Il s’agit notamment de l’ONATRA qui gagnerait à améliorer de manière décisive la gestion de l’unique port maritime de la RDC (Matadi) et de la SNCC qui exploite les principales liaisons ferroviaires situées dans le Sud-est du pays. Ce projet dont la coordination devrait être assurée conjointement avec d'autres bailleurs de fonds tels que la Banque africaine de développement (pour la SNCC) et l’Agence française de développement (pour le port de N’djili) pourrait subir des

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modifications profondes à la lumière des investissements prévus par la Chine dans le secteur des transports.

- Agriculture (Ex. 10). Cet investissement est destiné à a) aider à redémarrer la production dans quelques zones, principalement l’arrière-pays proche des grandes villes et b) à préparer la réforme à moyen terme du secteur.

- Réhabilitation et développement des villes (Ex. 10). Ce projet vise à améliorer les conditions de vie et l’accès aux services dans les principales zones urbaines.

- Le projet d’appui budgétaire (Ex. 10) est destiné à appuyer la mise en œuvre des deux principaux axes du DSRP qui sous-tendent l’engagement du Groupe de la Banque mondiale : la gouvernance et la croissance équitable. La fourniture d’un appui budgétaire avant l’évaluation des réformes de la gestion des dépenses publiques recommandée par le projet d’examen des dépenses publiques présente un risque fiduciaire énorme pour la Banque mondiale, nonobstant des besoins financiers évidents.

- Le projet d’expansion de l’énergie électrique (Ex. 11) fera suite au Projet de développement du marché national et régional de l’électricité.

- Le projet sectoriel sur l’éducation (Ex. 11) vise à améliorer plus avant la performance du secteur tout en accentuant l’harmonisation entre les donateurs. La contribution de la Banque portera principalement sur la formation professionnelle et l’éducation tertiaire.

- Le projet sectoriel sur la santé (Ex. 11) vise à améliorer la performance du secteur tout en accentuant l’harmonisation entre les donateurs et en renforçant les capacités des institutions étatiques.

- Une série d’activités bénéficiant de financements complémentaires (Ex. 11) seront menées dans des secteurs essentiels, a priori dans les domaines de la gouvernance et des fonds sociaux, sous réserve des résultats obtenus par les projets correspondants.

Tableau 3. Projet d'opérations de l'IDA durant la période 08-11

Exercice Opérations proposées USD (millions) Notes

Financement complémentaire DDR 50 Financement complémentaire Reconstruction et réhab. d’urgence

12

Dév. du secteur privé/Compétitivité 60 Pool énergétique du Sud 30 Renforcement des capacités en matière de gouvernance

50

Réhabilitation et entretien des routes 40

Ex.

08

TOTAL Ex. 08 242 Secteur forestier 50 Réhabilitation du secteur de l’eau 150 Assistance tech. à la gestion économique 30 Secteur minier 50 E

x.09

TOTAL Ex. 09 280 Transport multimodal 180 Ex. 09 si fonds IDA disponibles Agriculture 120 Réhabilitation et dév. des villes 100 E

x.10

Politiques de développement 50 TOTAL Ex. 10 450 Expansion de l’énergie électrique 150 SWAp secteur éducation 80 SWAp secteur santé 80 Gouvernance 50 Fonds social 50

Ex.

11

TOTAL Ex. 11 410

*Montants estimatifs pour la période d’IDA-16 (Ex. 09 –Ex. 11) susceptibles de modifications en fonction des allocations de l’IDA.

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F. Intensifier les activités de l’IFC 100. La nouvelle stratégie de croissance de l’IFC en Afrique subsaharienne vise à accroître sensiblement la portée et l’impact durable de l’institution dans un nombre plus grand de pays pionniers dans lesquels le secteur privé peut jouer un rôle essentiel dans la création d’emplois, la restauration de l’infrastructure, la stabilisation et la croissance économique. L’IFC est bien placée pour être le catalyseur qui contribuera à accélérer l’intervention du secteur privé dès les premières années, soit une période qui revêt une importance toute particulière pour les pays sortant d’un conflit. Son intervention peut prendre la forme d'innovations permettant de réduire les risques, de contribution à l'amélioration du climat de l'investissement, de renforcement des capacités des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) et de mobilisation des investisseurs locaux et étrangers. Pour ce faire, après avoir obtenu l’approbation du financement par le Conseil en juin 2006, l’IFC procède au lancement à titre d’essai d’une initiative post-conflit en RDC au terme de missions conjointes de diagnostic entreprises par le Groupe de la Banque mondiale. Le résultat visé est un plan d’action d’intensification de l’action de l’IFC à travers des services consultatifs, d’assistance technique et d’activités d’investissement. L’initiative post-conflit de la RDC comprend trois axes inspirées de l’Initiative stratégique de l'IFC pour l’Afrique subsaharienne approuvée par le Conseil en août 2003, à savoir : i) l’amélioration du climat de l’investissement, ii) la mobilisation proactive autour des projets et iii) l’augmentation de l’appui aux micros, petites et moyennes entreprises. Les principales caractéristiques de cette initiative stratégique sont : i) procéder à un déploiement rapide, mais assurer une présence à long terme, ii) améliorer l’accès aux financements à travers les MPME et les programmes de financement des échanges et iii) agir au moyen de partenariats et de la collaboration avec les bailleurs de fonds, les ONG et d’autres partenaires pour créer des synergies et réduire le double emploi, afin d'attirer les investisseurs. 101. L’initiative post-conflit comprend trois phases. La Phase 1, déjà achevée, a consisté à identifier des priorités et des actions à court, moyen et long termes pour remettre le secteur privé sur pied au moyen de missions conjointes entreprises par les équipes sectorielles chargées de l’infrastructure, des marchés financiers, des mines, de la transformation, de la promotion des MPME, du climat de l’investissement et des services de conseil. La Phase 2 a démarré avec la formation d’un nouveau gouvernement et comprendra, sous réserve de la situation de la sécurité, l’installation d’une équipe restreinte de l’IFC dans le bureau de représentation du Groupe de la Banque mondiale à Kinshasa. Cette équipe aura pour objectif principal d’affiner l’initiative proposée et de déterminer le moment approprié pour passer à la Phase 3 qui concernera l’affectation effective d’une équipe de l’IFC à laquelle sera dévolue la responsabilité totale d’exécuter les programmes découlant des opportunités identifiées dans la Phase 2. 102. Les missions conjointes ont permis de mettre en évidence un certain nombre d’opportunités et les programmes ci-après se trouvent soit à un stade avancé de préparation soit en cours d’exécution :

• Un projet de services de conseil sur l’aéroport a été approuvé par le Comité des investissements de l’IFC, une étape qui ouvre à l’IFC la voie vers une mission de consultation en vue d’un partenariat public-privé de gestion des installations de l’aéroport de Kinshasa. Cela s’intégrera à l’appui global du Groupe de la Banque mondiale au secteur, en particulier au Projet de transport multimodal financé par l’IDA, lequel a pour objectif la rénovation de

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l’infrastructure nationale de transport à travers des partenariats entre le public et le privé. S’appuyant au besoin sur le savoir-faire technique de la Banque mondiale, l’équipe des services consultatifs de l’IFC fournira des conseils sur le montage des opérations ; parallèlement, elle assurera la coordination avec les bailleurs de fonds et les consultants travaillant sur des domaines connexes tels que la réforme des réglementations et la réhabilitation physique des installations.

• Le Projet de promotion des MPME portant sur le renforcement des capacités, l’accès à l’information et les services de conseil visant à appuyer les micros, petites et moyennes entreprises a été approuvé par l’IFC et n’attend plus que d’être pourvu en effectifs pour passer à l’exécution.

• Un mécanisme de financement du commerce visant à appuyer les activités de la banque congolaise locale Rawbank a été approuvé par l’IFC, engagé et se trouve en phase d’exécution.

• Un mécanisme participatif (capital de niveau II) en cours d’engagement, a été approuvé à

l’effet d’augmenter les actifs nets de Stanbic (la filiale locale de Standrard Bank of South Africa)

103. Dans la mise en œuvre de cette initiative, l’IFC anticipe des synergies et la coopération pour consolider l’aide du Groupe de la Banque mondiale à la RDC dans un certain nombre de domaines, y compris les suivants : i) la collaboration soutenue entre la Banque mondiale, l’IFC et la MIGA pour appuyer le secteur énergétique ; ii) la consolidation des activités menées par la Banque mondiale, le projet PEP-Africa de l’IFC, le FIAS et la MIGA en collaboration avec l’ANAPI et l’expansion du champ d’action du Groupe de la Banque mondiale dans un effort commun visant à contribuer à l’amélioration de l’environnement économique ; iii) la coordination du secteur financier et l’aide à la promotion des MPME en consolidant le travail entrepris dans le cadre du projet de l’IDA sur l’appui aux entreprises privées, le projet PEP-Africa de l’IFC et le projet relatif aux marchés financiers pour soutenir toutes les activités de ces deux secteurs, aussi bien celles liées à l'investissement que les autres ; iv) la consolidation de l’appui conjoint de l’IDA et de l’IFC au secteur minier en insistant sur l'application du Code minier, la mise en œuvre de l’initiative EITI et la conception d’un programme relatif à la chaine de l’offre et v) poursuite des actions communes de promotion entreprises par l’IFC et la MIGA dans les secteurs de la télécommunication et des mines pour soutenir les investissements prévus par les entreprises de téléphonie mobile et les compagnies minières.

G. Étendre les activités de la MIGA

104. Au cours de la période 2008-2011, la MIGA devra étendre ses activités dans les domaines des garanties et de l’assistance technique. Concernant les garanties, la MIGA a consacré la grande partie de l’année écoulée à rassembler un nombre croissant de projets envisageables à l’avenir. Les secteurs les plus susceptibles d'attirer la garantie de la MIGA sont l’infrastructure (électricité et télécommunications), les mines, l’agro-industrie, la transformation et les services. La MIGA espère appuyer son premier projet dans le secteur de l’infrastructure (électricité et télécommunications) durant l’exercice 08. Cela étant, le gros du portefeuille de projets de la MIGA se retrouve dans

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l’industrie extractive (notamment dans les mines). À ce jour, l’expérience reste contrastée dans ce secteur. À l’avenir, la MIGA coopérera très étroitement avec la Banque et l’IFC sur les projets miniers pour assurer que tous les aspects de l’examen des industries extractives et de l’initiative EITI soient respectés avant de soumettre cette catégorie de projets à l’examen du Conseil. Sur le front de l’assistance technique, la MIGA intensifiera son engagement avec l’ANAPI pour accroître l’investissement étranger dans le pays. C’est à cette fin que la MIGA coopérera avec l’ANAPI, augmentant les moyens d'action de cet organisme et améliorant ses services en ligne destinés aux investisseurs potentiels. H. Renforcer la coordination des bailleurs de fonds 105. La CAS propose que l’IDA continue de jouer un rôle directeur dans les efforts de mobilisation des bailleurs de fonds et d’harmonisation de leurs actions. Les efforts de ce type sont indispensables pour réunir les financements nécessaires pour faire face aux difficultés que pose la relance de l’économie, ces ressources étant utilisées de manière à créer des synergies, et partant, augmenter l’efficacité. Le rôle de l’IDA couvre l’organisation et la coprésidence de réunions annuelles du Groupe consultatif, la participation a divers groupes de bailleurs de fonds (y compris des groupes sectoriels et des groupes thématiques) à Kinshasa ; l’IDA contribue également aux mécanismes institutionnels pouvant être établis par le gouvernement pour suivre la mise en application du Contrat de gouvernance. 106. Suivant la CAS, le soutien de l’IDA au gouvernement contribuera à renforcer sa capacité de coordonner l’action des bailleurs de fonds. Le transfert des responsabilités de coordination des partenaires extérieurs au gouvernement constitue un objectif de l’ensemble du programme d’assistance, et reste essentiel au succès ultime du processus de relance. Dans ce contexte, la généralisation des cellules d’exécution de projet représente une étape nécessaire quoiqu’insuffisante. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour renforcer et raffermir, de la part du gouvernement, les analyses, la conception des programmes, l’exécution budgétaire et les capacités de suivi et d'évaluation. Même si elle devrait rester modeste, l’assistance de l’IDA est destinée à aider à créer les compétences et établir les mécanismes institutionnels dont a besoin le gouvernement pour prendre en main la coordination des partenaires extérieurs avec professionnalisme et efficacité. 107. La CAS propose enfin que l’IDA fasse un grand effort pour harmoniser les activités au niveau du budget général et des secteurs. Au plan stratégique, cela pourrait se faire en s’appuyant sur le processus du CAP pour aider à mieux définir la stratégie commune promue par les pouvoirs publics et autour de laquelle se rallieraient les bailleurs de fonds pour apporter leur appui sectoriel et, éventuellement ou potentiellement, leur appui au budget général. Au plan opérationnel, cela pourrait se traduire par une promotion et une utilisation généralisée de l’approche sectorielle, des mécanismes de financement conjoints, notamment des fonds fiduciaires (comme il en est déjà du secteur forestier et devrait en être du secteur routier), des activités communes d’exécution et de supervision et des mécanismes conjoints d’établissement de rapports. En outre, les matrices conjointes de résultats du CAP serviront d’outils de suivi tout au long de la période du CAP. Les aspects spécifiques des processus de suivi devraient être décidés de manière concertée au cours des mois prochains.

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I. Suivi et évaluation : le programme de résultats

108. En ciblant la réforme de la gouvernance comme axe central de cette CAS, il devrait être possible d’améliorer sensiblement la gestion et la transparence liées à l’exploitation des ressources naturelles et des autres sources de recettes publiques. La concentration sur la croissance partagée et la lutte contre la pauvreté devraient favoriser la création d’emplois et augmenter l’accès des personnes défavorisées aux services sociaux. Comme il en est généralement des pays sortant d’un conflit, les revers liés au temps et les retards, ainsi que l’absence de cadre de suivi et de base statistique solides sont des facteurs qui rendent particulièrement difficile le choix des indicateurs de résultats quantitatifs. 109. Ces facteurs pris en compte, le suivi des progrès accomplis au regard de ces deux éléments stratégiques durant la période de la CAS se fera comme suit :

• Amélioration de la gouvernance. L’amélioration de la gestion et de la transparence associées à l’exploitation des ressources naturelles sera mesurée en fonction de l’augmentation des recettes tirées des ressources naturelles, de l’augmentation de la transparence dans la gestion des ressources naturelles (par exemple, la publication des titres de concessions minières/forestières), de la restructuration des services publics (prestation de services publics dans des secteurs clés), de l’augmentation du nombre d’entités décentralisées fonctionnelles et du fonctionnement des entreprises publiques. Les évaluations des dépenses publiques et de la responsabilité financière conduites chaque année permettront de suivre les progrès accomplis sur le front de la gestion des dépenses publiques, l’examen réalisé en 2007 servant de référence.

• Croissance équitable. Le progrès sera mesuré dans ce domaine à travers des indicateurs de produits et de résultats combinés. À ce titre, les indicateurs ci-après occuperont une place prépondérante : la proportion de ressources étatiques consacrées aux programmes favorables aux pauvres en utilisant les chiffres d’exécution du budget de 2007 comme référence, l’accès aux services de santé dans des zones cibles, les taux d’inscription et d’achèvement de la scolarité primaire basés sur les données de 2005, et l’accès aux services dans les zones rurales et urbaines en utilisant la Note sur la pauvreté réalisée en 2005 comme référence. L’évaluation des progrès accomplis se fera également en fonction du fonctionnement de l’infrastructure (les routes et les ports, par exemple) et de l’augmentation du niveau des investissements privés (notamment dans les secteurs miniers et forestiers).

110. le suivi de ces indicateurs de résultats dépendra de l’existence d’un système de suivi et d’évaluation solide dans les principaux ministères et secteurs responsables de l’exécution du programme de développement. Le cadre de suivi du DSRP est en cours de consolidation et il est envisagé, avec l’appui de la Banque, d’améliorer les capacités statistiques nationales. Le cadre de résultats de la CAS est en droite ligne des objectifs du DSRP et indique les résultats que la Banque entend aider à atteindre au moyen du CAP. Le cadre de résultats de la CAS (voir l’annexe 4) a été conçu en gardant à l’esprit les difficultés à obtenir des données fiables. Au stade du rapport sur l’avancement de la CAS, le cadre de résultats sera examiné pour s’assurer de sa pertinence et de ce que les indicateurs choisis permettent de suivre efficacement les progrès accomplis.

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PARTIE B.3. GESTION DES RISQUES – LE GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE

111. Comme indiqué dans la partie A.3 du présent document, l’engagement en RDC repose sur une stratégie qui présente certes un niveau de risque élevé, mais comporte aussi de nombreux avantages. Il en découle que même si les risques encourus sont communs à tous les donateurs dans le cadre du CAP, chaque donateur assurera la gestion des risques associés à son programme d’aide. Dans le cas de la Banque, la gestion des risques se fera de manière proactive et intégrée à la conception de chaque projet. La réduction des risques se fera à travers une supervision et des contrôles fiduciaires rigoureux, une présence accrue des agents du Groupe de la Banque sur le terrain, un dialogue soutenu et renforcé avec les parties prenantes, une prise de décision participative concernant la conception et l’exécution de projets, et l’attention à accorder aux besoins des groupes généralement marginalisés qui pourraient se retrouver à l’origine de troubles sociaux, notamment les petits exploitants des secteurs miniers et forestiers. Le tableau 4 présente la méthode d’approche adoptée par la Banque en matière de gestion des risques comparativement à d’autres bailleurs de fonds.

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Tableau 4 : Principaux risques encourus par les bailleurs de fonds et le Groupe de la Banque mondiale en RDC,et stratégies de gestion de risques correspondantes

Risques Mécanismes d’alerte Réponses Mécanismes de réduction de risquesTous les donateurs Banquemondiale Tous les donateurs Banquemondiale Tous les donateurs Banquemondiale

Environnementpolitiqueet de lasécurité fragile

Possibilitéd’intervention arméepar des forces arméesétrangères ; troublessociaux provoqués ouexploités par desdirigeants politiquesnon représentés.

Coopérer avec lesprincipaux organismesbilatéraux et agencesspécialisées des NationsUnies pour assurer lesuivi des risques liés à lasituation politique etsécuritaire.

Coopérer avec lesprincipaux organismesbilatéraux et agencesspécialisées des NationsUnies pour assurer lesuivi des risques liés à lasituation politique etsécuritaire.

Au titre des risquespolitiques, s’appuyersur les organismespertinents et, sipossible, sur desmécanismes spéciauxpour assurer undialogue soutenu et lamédiation politique.

Au titre des risqueslies à la sécurité, s’enremettre à l’État, auxacteurs extérieurs etaux forces demaintien de la paixdes Nations Uniespour assurer l’ordre.

En cas de détériorationincontrôlée de lasituation sécuritaire, ilest envisagé lapossibilité de limiter lesactivités aux zonessécurisées et/ou deréorienter lesressources, passant del’aide audéveloppement à l’aided’urgence afin de faireface aux conséquencespossibles de la violence.Le retrait ne seraitenvisagé qu’après unexamen détaillé desconséquences possibles(notamment en termesde stabilité politique etde sécurité) et desconsultationsapprofondies entre lesdonateurs et avec lesautorités congolaises.

À court terme – Missionde maintien de la paixdes Nations Unies

À moyen terme –réforme du secteur dela sécurité,établissement desystèmesdémocratiques,amélioration de lagouvernance engénéral.

Dialogue avec lesautorités congolaisespour les aider àrenforcerl’environnement del’aide et pour gérer lesincidents potentiels demanière à contribuer àla stabilisation.

Soutenir la réforme dela justice, de l’appareiljudiciaire et des fondssociaux pour aider àrelancer la dynamiquedu développementcommunautaire ; etaider à rechercher dessolutions aux questionsde gouvernance engénéral à la base de laviolence passée.

Projets relatifs auxéchanges régionaux,aux transports et àl’énergie pourrenforcer le commerceet les autres axes de lacoopérationtransfrontalière.

Fragilité de la situationmacroéconomique

La vulnérabilité à ladéstabilisation due à lafragilité de a situationmacroéconomiquepourrait s’aggraver enraison de la

S’appuyer sur lesinstruments classiquesdu FMI – Programmede référence, FRPC –pour suivre de près lasituationmacroéconomique etévaluer les risquesauxquels s’expose le

S’appuyer sur lesinstruments classiquesdu FMI – Programme deréférence, FRPC – poursuivre de près lasituationmacroéconomique etévaluer les risquesauxquels s’expose le

Sous réserve de lagravité des dérapages,redéfinition possibledes interventionsprévues,intensification dudialogue stratégique,et/ou suspensionpartielle des activités.

Réponse basée surl’évaluation faite par laBanque mondiale et leFMI de la gravité desdérapages, et réponseshabituelles desbailleurs de fonds auxdérapages– notammentla redéfinition des

Appui au renforcementdes capacités dugouvernement à mettreen œuvre les principalesréformesmacroéconomiques et àgérer des processuscomplexes pour obtenirun impact

Pour un appuibudgétairesupplémentaire, ilfaudrait à la foisobtenir un programmeavec le FMI et réaliserdes progrèsconséquents dans lerenforcement de la

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Risques Mécanismes d’alerte Réponses Mécanismes de réduction de risquesTous les donateurs Banquemondiale Tous les donateurs Banquemondiale Tous les donateurs Banquemondiale

décentralisation et dutransfert des ressourcesen l’absence decontrôles appropriés ;effet des chocsextérieurs sur les prixdes produits de base ;réaction du secteurprivé à la crise liée à lasécurité, mauvaisegestion de la dette.

programme d’aide audéveloppement.

programme d’aide audéveloppement.

interventions prévues,intensification dudialogue stratégique etsuspension partiellepossible des activités.

macroéconomiquesignificatif :décentralisation,négociations salarialesdans la fonctionpublique, mobilisationde recettes, systèmes degestion budgétaire etfinancière.

gestion des ressourcespubliques21.

Ralentissement del’exécution desréformes économiqueset de la gouvernance

Possibilité de paralysiede la prise de décisiondue à la situationpolitique/économiquecomplexe et à lafragilité du contextesocial ; mobilisation degroupes opposés à laréforme dans desdomaines importants ;absence de capacitésadministratives poursuivre les engagementsà l’égard de la réforme.

Coopérer étroitementavec les partenaires dedéveloppement, lesecteur privé, la sociétécivile pour suivre la miseen œuvre : i) duprogramme soutenu parle FMI, ii) desprincipales réformesrelatives à lagouvernance indiquéesdans le Contrat degouvernance duGouvernement de laRDC, iii) desdéclencheurs du pointd’achèvement del’initiative PPTE et iv)des projets soutenus parles bailleurs de fonds(avec un accentparticulier sur latransparence et des

Coopérer étroitementavec les partenaires dedéveloppement, lesecteur privé, la sociétécivile pour suivre la miseen œuvre : i) duprogramme soutenu parle FMI, ii) des principalesréformes relatives à lagouvernance indiquéesdans le Contrat degouvernance duGouvernement de laRDC, iii) desdéclencheurs du pointd’achèvement del’initiative PPTE et iv)des projets soutenus parles bailleurs de fonds(avec un accentparticulier sur latransparence et desactions opportunes).

Pour les dérapagesmineurs –révision/redéfinitiondes interventionsprévues,intensification dudialogue stratégique,suspension partiellepossible des activités.

Pour les dérapagesgraves – report oususpension desactivités concernées,redéfinition deprogrammes autourd’un ensemble deréformes de baseconcernant lagouvernance, le toutaccompagné d’unappui financier limité.

Réponse basée surl’évaluation deschances de réussir lamise en œuvre desréformes.

Pour les dérapagesmineurs, les étapes àsuivre comprennent :la révision : ducalendrier d’exécutiondu programme, desinterventions prévues,de l’intensité dudialogue avec lesautorités et de lasuspension partielleéventuelle des activités.

Pour les dérapagessystématiques/ graves,les étapes sont :report/suspension des

Soutien visant àrenforcer les capacitésadministrativesd’exécution desréformes, dialoguesoutenu avec les partiesprenantes clé à l’effetd’obtenir le consensusen faveur des réformes,dialogue franc avec lesautorités sur lesobstacles à la réductionde la pauvreté,recrutementd’entreprisesinternationales poursuperviser la passationdes marchés et lagestion financière touten renforçant lescapacités del’administrationpublique.

Soutien visant àrenforcer les capacitésadministratives, ycompris l’appuitechnique pratique.Dialogue franc avec lesparties prenantes (lesecteur privé et lasociété civile parexemple) et avec lesautorités au sujet desprincipaux obstacless’opposant aux effortsde lutte contre lapauvreté en RDC.Utilisation judicieused’entreprisesinternationalesexpérimentées et degrande renommée touten renforçant le plusrapidement possible lescapacités de

21 Le calendrier de l’appui budgétaire dépend des progrès accomplis par les autorités dans l’amélioration des contrôles fiduciaires et dans le renforcement de lagestion des finances publiques, ainsi le prouveront les résultats concrets des réformes. Dans cette optique, le projet de d’examen des dépenses publiques (08)comporte des points de repère utiles étalés sur une période de 18 à 24 mois : i) respect du calendrier budgétaire et préparation d’un budget réaliste reflétant lespriorités sectorielles ; ii) suppression des étapes manuelles de la chaîne de la dépense pour réduire le temps de traitement des dépenses normales et iii)limitation du recours aux procédures d’urgence aux vrais cas d’urgence.

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Risques Mécanismes d’alerte Réponses Mécanismes de réduction de risquesTous les donateurs Banquemondiale Tous les donateurs Banquemondiale Tous les donateurs Banquemondiale

actions opportunes). activités les plusaffectées et redéfinitiondes programmes pourplus de réformes debase relatives à lagouvernance, appuifinancier limité.

l’administrationpublique, notammentpour les fonctionsessentielles telles que lapassation des marchéset la gestion financière.

Mal gérée, ladécentralisation créedes effets centrifuges

Les positions tranchéesdes dirigeantsrégionaux rendentdifficiles la discussionsur les solutionstechniques ; lesdécisions une foisprises, le risque persisteque les fonds allouésaux provinces ne leurssoient pas transférés.De nombreusesprovinces manquentde fonds.

Revoir à intervallerégulier tout accordobtenu par les dirigeantsde l’échelon régionalpour s’assurer derétablir la confianceentre les autoritéscentrales et lesresponsables régionaux.

Revoir à intervallerégulier tout accordobtenu par les dirigeantsde l’échelon régionalpour s’assurer derétablir la confianceentre les autoritéscentrales et lesresponsables régionaux.

Poursuivre larecherche de solutionsdestinées à réduire lesrisques de défaillancedes services sociauxparallèlement àl’augmentation del’aide aux autoritéssupranationales pourfavoriser l’utilisationeffective desressourcestransférées.

Suivre de près l’impactdu processus dedécentralisation /transfert de ressources,en particulier lorsqueles capacitésadministratives et lescontrôles financierssont faibles (parexemple, dans lesdomaines des servicessociaux et des salairesdes fonctionnaires).

La constitution prévoitla décentralisation, etles élections ont donnénaissance à desdroits/intérêts légitimesau niveau desprovinces. Peu demécanismes deréduction des risques àcourt terme. Bonneplanification des étapesfutures, en particulier letransfert de ressourceset de compétences àl’échelon supranational,afin de réduire lesrisques de conflits entreles différents échelonsde l’administration,lesquels conflitspourraient provoquerla déstabilisation.

L’IDA, la Commissioneuropéenne et lesorganismes bilatérauxaideront à : i) créer lecadre juridique,financier etréglementaire propice àla décentralisation ; ii)renforcer les capacitésde l’administrationprovinciale, notammentla gestion des dépensespubliques et iii) créerun service publicprofessionnel et efficaceà l’échelon provincial etlocal.

Corruption

Des améliorationsconséquentes devrontêtre faites durant lapériode du CAP carl’inaction limiteraitsérieusement l’impactde la stratégie et desressources financières,et se traduiraitprogressivement par

Coopérer étroitementavec les principauxpartenaires dedéveloppement, lesecteur privé et lasociété civile pour suivrel’utilisation faite desfonds publics.

Utiliser un ensembleprécis d’instrumentspour suivre chaque

Examens financiers etaudits périodiques del’exécution des projets ;le Groupe de la Banquemondiale intensifiera lasupervision proactive desprojets et agira tôt en casde risque pour éviter lamauvaise utilisation desressources ou leurréorientation.

Pour les dérapagesgraves au niveau duprogrès général –recourir à unensembled’incitations et demesures d’aide pourcorriger les difficultésde performance decertains projets.

Pour les dérapages

Les expériencesrécentes montrent quela supervision deprojets a été renforcée,y compris dans lebureau-pays – nombreaccru de missionsfréquentes desupervision et d’appuià l’exécution, et undialogue plus soutenuet une concentration

Dialogue franc etsoutenu avec lesassembléesparlementaires etprovinciales, etconsensus entre lesparties prenantes clés(le secteur privé et lasociété civile compris)sur la nécessitéd’assurer latransparence.

Appui ciblé pour i)renforcer les capacitésfiduciaires de l’État ; ii)réduire au fil du tempsles mécanismesprovisoires destinés àcontribuer àl’utilisation desressources pour lesemplois prévus une foisles capacités de l’Étatjugées adéquates ; iii)

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Risques Mécanismes d’alerte Réponses Mécanismes de réduction de risquesTous les donateurs Banquemondiale Tous les donateurs Banquemondiale Tous les donateurs Banquemondiale

une forte baisse del’aide extérieure.Les grands risques sont: i) la persistance de lamauvaise gouvernancedes domainesfondamentaux (mines,gestion des dépensespubliques) ; ii) lamauvaise utilisationdes ressourcesbudgétaires de l’État,notamment au titre del’appui budgétaire etiii) la mauvaiseutilisation desressources relevant desprojets financés par lesdonateurs.

risque majeur : i) pourla gouvernance –procéder à uneévaluation desprincipales mesuresrelatives à latransparence prévuesdans le programme degouvernance ; ii) pourl’emploi des ressourcesbudgétaires – mener uneétude analytique telleque l’examen desdépenses publiques et lesenquêtes de suivi desdépenses publique et iii)pour l’emploi desressources issues desprojets financés par lesdonateurs – établir desrapports de supervisionet mener des auditsponctuels.

graves – redéfinirprogressivement lesprogrammes desbailleurs de fondsautour d’un ensemblede réformes de basede la gouvernance, letout accompagné d’unappui financier limité.

sur la bonnegouvernance.Les allégations decorruption donnerontlieu à un dialogue avecles autorités au plushaut niveau, et si cesallégations venaient àêtre fondées, lesactivités du projet oudu programmeconcerné seraientréduites et, dans les casextrêmes, seraientsuspendues.

Fourniture desressources nécessaires àsoutenir la mise enœuvre des partiespertinentes du Contratde gouvernance.

Dialogue franc avec lesautorités sur lesquestions identifiées, etcommunication claireavec elles sur lanécessité d’appliquerdes sanctions sévères encas de fraude.

accroître la supervisionde l’exécution, engrande partie pour unecapacité plus grande dela Banque mondiale enRDC ; iv) favoriserl’équilibre des pouvoirsau niveau des instancesétatiques, y comprispour les audits, lapassation des marchés,les contrats, la politiqued’information et letraitement opportundes plaintes ; v) assurerle financement de lapolitique dedéveloppement aprèsl’aboutissement desnégociations avec leFMI sur la FRPC etl’obtentiond’assurances adéquatessur la gestion du risquefiduciaireconformément auxrecommandations del’examen des dépensespubliques.

Absencedecoordination durabledel’action des bailleurs defonds

La prévisibilité des fluxd’aide et la simplicitéde leur gestion sont desfacteurs essentiels dusuccès du programmede développement de la

Évaluer la qualité de lacoopération à traversdes réunions régulièresdes donateurs, y comprisles groupes consultatifset les échanges entre lesbailleurs de fonds sur laqualité et l’efficacité dudialogue en RDC.

L’information en retour

Évaluer la qualité de lacoopération à travers desréunions régulières desdonateurs, y compris lesgroupes consultatifs et leséchanges entre lesbailleurs de fonds sur laqualité et l’efficacité dudialogue en RDC.

L’information en retour

Engagement desbailleurs de fonds àassurer unecoopération étroite aufur et à mesure queles difficultés se fontjour, y comprisl’intervention initialedes responsableshiérarchiquesrespectifs chargés de

Engagement desbailleurs de fonds àassurer unecoopération étroite aufur et à mesure que lesdifficultés se font jour,y comprisl’intervention initialedes responsableshiérarchiquesrespectifs chargés de

Mise en œuvre effectivede la Déclaration deParis, notamment en cequi concerne : i)l’harmonisation et lerecours à desinstruments communspour minimiser lerisque de mener desactions noncoordonnées,

Mise en œuvreeffective de laDéclaration de Paris,notamment en ce quiconcerne : i)l’harmonisation et lerecours à desinstruments communspour minimiser lerisque de mener desactions non

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Risques Mécanismes d’alerte Réponses Mécanismes de réduction de risquesTous les donateurs Banquemondiale Tous les donateurs Banquemondiale Tous les donateurs Banquemondiale

RDC. L’harmonisationet la complémentaritésont indispensablespour assurer que lesactions menées serenforcentmutuellement pourformer un ensemblecohérent. Les bailleursde fonds doiventcoopérer étroitementles uns avec les autrespour partager lesinformations etcoordonner laprogrammation afin desoutenir durablementle processus du CAPdurant l’exécution.

fournie par legouvernement peutcontribuer à attirerl’attention des bailleursde fonds sur desquestions et/ou dessecteurs nécessitantpeut-être unecoordination pluspoussée.

fournie par legouvernement peutcontribuer à attirerl’attention des bailleursde fonds sur desquestions et/ou dessecteurs nécessitant peut-être une coordinationplus poussée.

l’administration, lecas échéant.

l’administration, le caséchéant.

ii) le renforcement descapacités dugouvernement àdétecter les difficultéspotentielles quepourraient renfermerles programmesfinancés par lesdonateurs et iii)l’adoption d’un code deconduite commun pourmaintenir le dialogueentre les donateurs et legouvernement dans lecontexte d’un forumpermanent du CAP.

coordonnées,ii) le renforcement descapacités dugouvernement àdétecter les difficultéspotentielles quepourraient renfermerles programmesfinancés par lesdonateurs et iii)l’adoption d’un code deconduite commun pourmaintenir le dialogueentre les donateurs et legouvernement dans lecontexte d’un forumpermanent du CAP.

Mauvaiseperformanceopérationnelle

Il est difficile d’assurerla performanceopérationnelle en RDCen raison des facteursci-après : difficultésliées à la logistique ;manque de capacitésadministratives,notamment au niveaudécentralisé ; absenced’un secteur privéfonctionnel dans demultiples domaines etmanque de confianceau sein des populationslocales.

Toutefois, dans un

Pour les grands projets,détecter lesdifficultés/irrégularités àtravers la supervisionrégulière de l’exécutiondes projets.

Pour les projetscommunautaires demoindre envergure,renforcer la supervisionà travers : le partenariatavec les organisations dela société civile, lerecours àl’administrationdécentralisée (une foisinstallée) pour rendrecompte des activités auniveau local.

Plus d’attention accordéedurant la supervisionaux difficultésd’exécution ; partaged’informations avecd’autres donateurs surles problèmes logistiques.

La définition de laréponse à apporteraux difficultés liées àla performanceopérationnelle seferait dans le contextedes procédurespropres à chaquedonateur etcomprendraitnormalement lasupervision, lamodification ou lasuspension decertaines activités.

Le dialogue entretenupar l’équipe chargéedu pays veille à assurerque des solutionsrapides soient trouvéesaux problèmes qui seposent et que lesmodificationsnécessaires soientapportées auxcalendriers d’exécutionet/ou à labudgétisation.

Renforcer les capacitésdu gouvernement àexécuter les projetsfinancés par lesbailleurs de fonds ;accroître les ressourcesnécessaires à assurer unsuivi adéquat,notamment en affectantun personnel clé dans lepays pour une plusgrande supervision.

Renforcer les capacitésdu gouvernement àexécuter tous lesprojets, y compris ceuxfinancés par lesbailleurs de fonds ;présence accrue dupersonnel dans le payspour aider à identifieret à résoudre lesproblèmes à mesurequ’ils se posent.

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Risques Mécanismes d’alerte Réponses Mécanismes de réduction de risquesTous les donateurs Banquemondiale Tous les donateurs Banquemondiale Tous les donateurs Banquemondiale

contexte marqué pardes ressources limitées,la performanceopérationnelle resteune conditionparticulièrementimportante pourl’efficacité de l’appuiau redressement de laRDC.

Pour l’ensemble desactivités, les mécanismesconjoints etmultidonateurspourraient accroîtrel’efficacité de l’appui àl’exécution et réduire lenombre de missions enconfiant à un donateurunique d’effectuer lavérification de tous lesprojets exécutés dansune zone donnée.

Risque de réputation

Ainsi qu’il en est denombreux pays sortantd’un conflit, toutengagement en RDCest susceptible deprovoquer descontroverses en raisondu caractère très risquéd’un tel engagement.

Les bailleurs de fondscoopéreront pouridentifier et gérer lesrisques de réputation.

Les controversespeuvent naître dedifférents domaines etde diverses questionspossibles : réformesdans le secteur forestier,participation despopulations autochtones,contrats d’entreprisecommune dans lesecteur des mines,passation des marchés,droits de l’homme, etc.

Le Groupe de la Banquemondiale poursuivra sonpartenariat avec lesorganisations de lasociété civile et lesorganisationscommunautaires enmatière dedéveloppement dans lessecteurs forestier etminier.

Dans le secteur forestier,le Groupe de la Banquemondiale maintiendrason engagement avecl’observateurindépendant et d’autresparties prenantes pourque les difficultés soientidentifiées et résolues àtemps.

Dans le secteur minier, leGroupe de la Banquemondiale veillera à ceque les exploitantsminiers artisanaux

Premièrement,étudier commentaméliorer l’aide à lalumière desarguments avancéspar les critiques etapporter desmodificationsappropriées et ainsique nécessaires.

Deuxièmement,communiquer plusefficacement avec lesparties prenantes cléset les médias au sujetdes raisons quijustifient les activitésmenées dans le cadredes projets.

Le Groupe de laBanque mondialeprendra les mesuresvoulues pour répondreaux critiques justifiéeset nouer le dialogueavec les médias et lesparties prenantes, lasociété civile ycomprise, pour mieuxfaire comprendre lesprojets.

Bonne conception etexécution desprogrammes pourassurer le respect detoutes les sauvegardespertinentes ; intégrationde solides systèmes desuivi et d’évaluationdans les opérationspour assurer que semanifeste leur impactpositif.

À long terme, ilimportera de soutenirdes structures desupervisiondémocratique et deresponsabilité plussolides (y compris lesmédias) pour réduireles risques deréputation liés autravail en RDC.

Le Groupe de laBanque mondiales’appuiera sur lesrelations tissées avec lasociété civile et sur lesprocessus renforcés aucours des dernièresannées pour que sonaction dans les secteursminiers et forestierssoit bien comprise.

Le Groupe de laBanque contribueraaussi à l’effort visant àréduire l’exploitationdes ressources enappliquant des normesenvironnementalesélevées aux exploitantsforestiers, enimpliquant lespopulations localesdans le suivi et enconsolidant les effortsdéployés sur le front dela transparence dansl’utilisation des

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Risques Mécanismes d’alerte Réponses Mécanismes de réduction de risquesTous les donateurs Banquemondiale Tous les donateurs Banquemondiale Tous les donateurs Banquemondiale

reçoivent un traitementéquitable.

ressources naturelles.

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ANNEXE 1 : ANALYSE DU PROFIL DE LA PAUVRETÉ - Résumé

LA PAUVRETÉ EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO (RDC) 1. Cette annexe contient le résumé d’un rapport préparé par les services de la Banque à titre de contribution à la Stratégie de réduction de la pauvreté du gouvernement de la RDC. Les autorités de la RDC ont consenti un effort considérable au cours des dernières années pour collecter des données au niveau des ménages afin de fournir des renseignements sur la pauvreté et sur les autres indicateurs liés aux ODM et alimenter ainsi le DSRP. La Banque a préparé un diagnostic de la pauvreté en s’appuyant sur ces données. Cinq constats se dégagent essentiellement de cette analyse. 2. En premier lieu, le rapport confirme que la pauvreté touche une large partie de la population en RDC. Selon les mesures de pauvreté qui ressortent de l’enquête 123 réalisée en 2004-2005 indiquent, près de trois quarts des habitants de ce pays sont pauvres (Tableau 1). Les comparaisons effectuées à l’échelle internationale révèlent également que la RDC est un des pays les plus pauvres au monde, et que non seulement la plupart des Congolais vivant en milieu rural sont pauvres, mais qu’ils sont probablement assujettis à de faibles niveaux d’intruction et à d’importants risques sanitaires. Les chiffres recueillis sur la consommation alimentaire aux alentours de 2000 sont étonnamment bas, même s’il y a lieu de s’attendre à ce que la situation se soit quelque peu améliorée ces dernières années, du moins en dehors des zones sujettes aux conflits. Un autre élément indicatif d’une pauvreté massive est le fait que les indicateurs de santé et d’éducation sont restés relativement plats au niveau des trois ou quatre quintiles inférieurs, en particulier dans les zones rurales, ce qui laisse penser que l’écrasante majorité de la population se trouve dans une situation socioéconomique tout aussi médiocre. Même certains indicateurs au niveau du quintile supérieur sont eux aussi peu élevé au regard des normes internationales. Étant donné que le risque d’être confronté à la pauvreté est beaucoup plus élevé si les chefs de ménage travaillent dans le secteur agricole (par rapport au travail indépendant et au travail salarié), on ne peut échapper à la conclusion que la pauvreté est très généralisée en milieu rural. Tableau 1: Mesures de la pauvreté au niveau national et selon les zones, 2004-2005 Proportion

de la population (%)

Indice du nombre de pauvres

(%) Niveau national 100 71 Zones urbaines 31 61 Zones rurales 69 75 Source : Banque mondiale, Afristat et UPPE, à partir de l’enquête 123 pour 2004-2005. 3. En deuxième lieu, quoique la pauvreté soit considérable, elle présente des différences d’intensité d’une région géographique à l’autre. Ces disparités régionales qui ressortent des indicateurs sont mentionnées dans plusieurs parties de ce rapport. L’analyse de richesse effectuée à l’occasion de l’enquête MICS2 de 2001 laisse penser que les ménages résidant à Kinshasa et dans le Bas-Congo sont dans une meilleure situation que ceux vivant dans le reste du pays, un constat qui rejoint la plupart des perceptions et autres données. Selon l’enquête MICS2, les zones rurales des Kivus semblent également mieux loties qu’au moins certaines autres zones rurales. 4. Troisièmement, le manque d’instruction et l’absence d’emploi constituent des déterminants essentiels de la pauvreté. L’emploi et l’éducation sont deux déterminants majeurs des salaires ou revenus des individus, ainsi que du niveau de consommation global des ménages. Toutefois, les taux

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de rentabilité de l’éducation semblent faibles, surtout en milieu rural. En outre, la majorité de la population exerce un travail indépendant en raison du faible niveau de développement du secteur formel, qu’il s’agisse des administrations publiques ou des entreprises privées. Le chômage est élevé, surtout dans les zones urbaines et parmi les jeunes, et constitue un motif de préoccupation aussi bien pour la pauvreté que pour la stabilité sociale. 5. Quatrièmement, l’impact du conflit (et du déclin économique prolongé de ces dernières décennies, ainsi que du manque de sécurité) a été prononcé. Comme on pouvait s’y attendre, la population a été gravement touchée par la guerre, aussi bien de par les effets qu’elle a eus sur le plan économique, social et sanitaire qu’en termes de bien-être psychologique actuel et de perceptions de l’avenir. Mettre fin à la guerre est un des moyens les plus souvent cités comme étant susceptibles de faire reculer la pauvreté, et renforcer la sécurité est un des aspects les plus souvent cités comme constituant une des priorités de l’État. 6. Cinquièmement, tant le niveau élevé des coûts privés de l’éducation et de la santé que le manque de qualité de ces services justifient une intervention de l’État. Les coûts privés de l’éducation et de la santé sont élevés, surtout pour les pauvres. Le fait que les coûts ne sont pas abordables est constamment mentionné comme raison majeure de ne pas envoyer les enfants à l’école, de ne pas les y laisser de façon régulière ou de leur faire abandonner les études. Cela ne signifie pas que cet aspect soit le seul qui fasse problème, d’importantes questions étant également soulevées en matière de qualité. Pour la santé, le constat est du même ordre : le coût des services est mentionné comme raison majeure de ne pas se faire soigner, ou de ne pas suivre les traitements médicaux prescrits. Là encore, il y a des problèmes de qualité, mais rendre le coût des services plus abordable est essentiel pour les ménages dans les zones démunies. Cela pourrait également avoir d’importants effets induits en termes d’avantages d’une autre nature, compte tenu de l’impact négatif qu’un mauvais état sanitaire a dans toute une série d’autres domaines.

7. Le travail d’analyse à venir ainsi que le processus de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du DSRP nécessiteront des fforts continus en matière de collecte et d’analyse des données. Le rapport de la Banque sur la pauvreté présente un diagnostic de base et une analyse des perceptions et des priorités des pauvres qui ont été mis à profit dans le DSRP, mais l’analyse reste limitée. Si les sources de données disponibles fournissent des indications claires, des efforts supplémentaires devront être faits pour améliorer la base d’informations sur la pauvreté, la vulnérabilité et les secteurs sociaux et productifs. Deux évaluations de la pauvreté sont prévues durant la période de la CAS ; la première doit être rendue publique durant l’exercice 09 et la seconde durant l’exercice 11.

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ANNEXE 2 : ÉVOLUTION DES CRITÈRES D’ACCESSION AU POINT D’ACHÈVEMENT FLOTTANT

(en novembre 2007)

Critère de déclenchement État d’avancement

1. DSRP Achèvement d’un DSRP complet dans le cadre d’un processus participatif, et mise en œuvre de ce DSRP sur une période d’une année, le rapport d’avancement annuel de la RDC fournissant la documentation voulue à cet égard et l’aspect satisfaisant de ce processus étant confirmé par une note consultative conjointe des services Banque-FMI (JSAN).

• En cours. Le DSRP complet a été achevé dans le cadre d’un processus participatif et a été adopté par le gouvernement en juillet 2006. Le DSRP et la JSAN ont été présentés au Conseil des administrateurs de la Banque en mai 2007 et au Conseil d’administration du FMI en septembre 2007. La diffusion du document est en cours : une brochure en quatre langues locales est en préparation, et les ateliers de diffusion ont été organisés. Le plan d’exécution de la stratégie a été approuvé par les ministères sectoriels, les ONG et la société civile. Un programme d’actions prioritaires (PAP) 2007-08 a été élaboré en collaboration avec les partenaires de développement et les ministres sectoriels pour lancer la mise en œuvre du DSRP.

2. Stabilité macroéconomique Maintien continu de la stabilité macroéconomique une fois atteint le point de décision, ce qui sera confirmé par l’obtention de résultats satisfaisants dans le cadre d’un programme mis en œuvre avec l’aide d’un accord au titre de la FRPC du FMI.

• En progrès. La stabilité macroéconomique s’est détériorée pendant la période qui a précédé et suivi les élections. Après l’entrée en fonctions du gouvernement régulièrement élu au début de l’année 2007, les indicateurs macroéconomiques se sont améliorés à mesure que la nouvelle administration a renforcé la rigueur budgétaire. Mais le Budget de l’État pour 2007 (promulgué en milieu d’année 2007) s’appuyait sur des prévisions de recettes par trop élevées pour justifier une hausse des dépenses, notamment au titre des traitements des parlementaires. Bien que les autorités aient annoncé leur intention de s’en tenir au budget plus réaliste convenu avec le FMI, un relâchement de la rigueur budgétaire a été en évidence au second semestre de 2007 avec la montée des pressions sociales. Le gouvernement s’emploie à améliorer la situation et est en pourparlers avec les services du FMI au sujet du budget 2008, des négociations pour un nouvel accord FRPC pouvant s’engager dès décembre 2007.

3. Affectation des ressources budgétaires dégagées par les allégements de la dette obtenus au titre de l’Initiative PPTE renforcée durant la période intérimaire à des dépenses en matière de lutte contre la pauvreté, conformément au DSRP-I, une documentation satisfaisante en ce sens étant fournies aux services de l’IDA et du FMI.

• Satisfaisant. L’affectation des ressources budgétaires dégagées dans le cadre de l’Initiative PPTE renforcée est conforme aux priorités exposées dans le DSRP-I et le DSRP. Les autorités poursuivent leurs efforts en vue d’utiliser les ressources en question pour financer des dépenses dans les domaines de la santé et de l’éducation. Ces secteurs sociaux ont fait l’objet d’une grande partie des dépenses consacrées aux pauvres depuis 2003 : le budget qui leur a été consacré est passé de 0,7 % du PIB en 2003 à 2,6 % en 2006. Un audit externe du compte PPTE a été achevé récemment.

4. Gestion des dépenses publiques a) Mise en oeuvre d’un système d’exécution budgétaire modernisé, fournissant des données du stade de l’engagement à celui du règlement des dépenses, et permettant le contrôle des arriérés ;

• En cours. a) Le système d’exécution du budget s’améliore. Un système d’exécution modernisé, à même de fournir des données du stade de l’engagement à celui du règlement des dépenses, est en place. Le contrôle des arriérés sera possible une fois que le système comptable sera totalement fonctionnel, et les Comptes du Trésor, décrivant les flux financiers et le solde du compte, sont produits automatiquement et en t é l A t llement, les comptes du Trésor sont établis

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Critère de déclenchement État d’avancement

b) adoption et mise en place d’un système de comptabilité publique en partie double et d’un nouveau plan comptable ; et

c) production de rapports d’exécution budgétaire trimestriels, utilisant des classifications d’ordre économique, administratif et fonctionnel.

temps réel. Actuellement, les comptes du Trésor sont établis mensuellement, mais de façon toujours manuelle, et ils ne sont pas encore exhaustifs ou fiables. Le ministère des Finances doit redoubler d’efforts en vue de remplir ce critère de déclenchement.

• b) Le système de comptabilité en partie double est actuellement utilisé. Le personnel a été formé, le matériel acheté, et le logiciel mis au point. Le ministère des Finances, la Banque centrale et les organismes fiscaux doivent redoubler d’efforts pour rendre ce système totalement opérationnel.

• c) Les classifications internationales types ont été adoptées. Des rapports d’exécution budgétaire trimestriels sont établis, utilisant des classifications d’ordre économique, administratif et fonctionnel. Mais les ministères d’exécution n’établissent pas systématiquement de rapports d’exécution budgétaire de nature sectorielle. Le ministère du Budget établit les rapports d’exécution budgétaire généraux (les États de suivi budgétaire, ou ESB) de manière automatique au moyen de la base de données commune des services du Budget et du Trésor. Pour cette raison, et compte tenu du fait que le système comptable n’est pas encore totalement opérationnel, l’établissement des ESB reste irrégulière et de qualité inégale.

5. Gouvernance et prestation des services dans les secteurs prioritaires

• a) Achèvement d’un processus de suivi budgétaire des dépenses en matière de santé, d’éducation, de développement rural et d’infrastructures, comprenant : i) le suivi de l’exécution des dépenses publiques liées à la lutte contre la pauvreté ; ii) l’évaluation par des groupes d’usagers de la qualité des services publics correspondants ; et iii) l’évaluation par les prestataires de services des éléments faisant obstacle à des prestations efficaces ; et

b) Adoption et mise en oeuvre d’un nouveau code de passation des marchés et des principaux décrets d’application.

• Partiellement réalisé, problèmes éventuels. a) Une évaluation par des groupes d’usagers de la qualité des services publics en matière de santé et d’éducation a été effectué (Banque mondiale : IGR 2005), et a identifié comme problèmes majeurs i) les redevances d’utilisation, ii) le manque de qualité des prestations, et iii) les problèmes d’accès dus au manque de routes et à l’éloigement des établissements les plus proches. Elle a révélé en particulier que les redevances ne servent pas seulement à couvrir les prestataires de services (écoles, dispensaires, etc.) mais aussi à subventionner les traitements (très faibles) et charges de fonctionnement des administrations locales. Un processus de suivi budgétaire dans ces deux domaines doit être achevé en 2008. Mais il n’y a pas eu d’enquêtes auprès des usagers ou de processus de suivi budgétaire en matière de développement rural et d’infrastructures, et il n’en est pas prévu ; il convient peut-être d’évaluer précisément ce qui serait utile et réalisable dans ces domaines.

b) Le projet de code de passation des marchés a été adopté en avril 2006. Les textes d’application ont été validés en octobre 2006. La version finale du code et les textes de loi doivent être adoptés par le Conseil des ministres et ensuite par le Parlement, après quoi la dernière étape consiste à mettre en place des institutions compatibles avec le nouveau code et à les rendre opérationnelles.

6. Secteurs sociaux et secteur rural Adoption de stratégies de développement sectoriel et des plans d’exécution correspondants en matière de santé, d’éducation et de développement rural, qui sont jugés satisfaisants par l’IDA.

• Presque achevé. Des stratégies de développement sectoriel et plans d’exécution correspondants ont été adoptés en matière de santé et d’éducation. Une revue du secteur agricole a été achevée en mai 2006. La stratégie de développement rural est en préparation.

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Critère de déclenchement État d’avancement 7. Gestion de la dette Installation et mise en service d’un système informatisé de comptabilisation de la dette, couvrant la dette publique et à garantie publique et à même a) d’établir des projections mensuelles du service de la dette, et d’intégrer les données effectives des décaissements et des paiements au titre du service de la dette ; b) d’établir à l’avance des projections mensuelles du service de la dette destinées à être publiées chaque trimestre ; et c) de permettre le regroupement des données sur la dette dans un centre unique.

Partiellement réalisé. Un système informatisé de comptabilisation de la dette, couvrant la dette publique et à garantie publique (DMFAS) a été mis en place et le personnel correspondant formé. La base de données sur la dette publique constituée au moyen de ce système comporte encore des erreurs (au 30 septembre 2007) et ne couvre pas la dette à garantie publique. L’Office de gestion de la dette publique (OGEDEP) ne publie pas encore de projections du service de la dette, et ne joue pas le rôle de centre unique d’informations sur la dette. Le ministère des Finances doit s’efforcer encore de sensibiliser l’ensemble des parties concernées par tout ce qui touche à la dette publique et à garantie publique, pour qu’elles fassent de l’OGEDEP ce centre unique (ou de désigner une autre entité chargée de ce rôle).

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ANNEXE 3 : ANALYSE DE VIABILITÉ DE LA DETTE EXTÉRIEURE ET DE LA DETTE PUBLIQUE (DSA)

FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL ET

ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DÉVELOPPEMENT

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Analyse de viabilité de la dette pour 2007 réalisée conjointement par les services du FMI et de la Banque mondiale22

Document établi par les services du Fonds monétaire international et de l’Association internationale de développement

Approuvé par Robert Corker et Mark Plant (FMI),

et Sudhir Shetty et Vikram Nehru (IDA)

Août 2007

1. La République démocratique du Congo (RDC) est en situation de surendettement. À la fin de 2006, le service de sa dette publique et à garantie publique (PGP) y représentait 26 % des exportations et, en valeur actuelle nette (VAN), sa dette extérieure PGP dépassait 300 % des exportations, 90 % du PIB et 700 % des recettes publiques. Dans ces conditions, la plupart de ses indicateurs de charge de la dette sont supérieurs aux seuils fondés sur la qualité des politiques économiques correspondant au scénario de référence23. En outre, la RDC n’a honoré aucune de ses obligations de service de la dette envers ses créanciers du Club de Paris depuis juillet 2006. Même si sa situation sécuritaire se stabilise et ses politiques macroéconomiques et structurelles s’améliorent sensiblement, ce qui est l’hypothèse retenue dans le scénario de référence, ses indicateurs d’endettement extérieur resteront pendant encore de nombreuses années au dessus des seuils en

22 Il s’agit de la première analyse de viabilité de la dette de la RDC effectuée au titre du cadre d’analyse de soutenabilité de la dette pour les pays à faible revenu établi conjointement par la Banque et le FMI. Les services des deux institutions ont également effectué une DSA conjointe au titre de l’Initiative PPTE en juillet 2003, lorsque la RDC a atteint le point de décision au titre de l’Initiative PPTE renforcée (Democratic Republic of the Congo - Decision Point Document for the Enhanced Heavily Indebted Poor Countries (PPTE) Initiative, EBS/03/267 et IDA/R 2003-0059). Mais l’analyse figurant ici est la première à établir un degré de surendettement pour la RDC.

23 Dans son Évaluation de la politique et des institutions nationales (CPIA), la Banque mondiale classe la RDC parmi les pays dont les politiques et institutions sont jugées de faible qualité. Dans le cadre d’analyse de soutenabilité de la dette établi conjointement par la Banque et le FMI, les seuils correspondants s’établissent ainsi : 30 % pour le ratio VAN de la dette extérieure publique et à garantie publique (PGP) au PIB, 100 % pour le ratio VAN de la dette extérieure PGP aux exportations, 200 % pour le ratio VAN de la dette extérieure PGP aux recettes, 15 % pour le ratio du service de la dette extérieure PGP aux exportations, et 25 % pour le ratio du service de la dette extérieure PGP aux recettes (Operational Framework for Debt Sustainability Assessments in Low-Income Countries – Further Considerations, SM/05/109, 3/29/05 et IDA/R2005-0056). Dans l’hypothèse où la RDC atteindra le point d’achèvement au titre de l’Initiative PPTE au milieu de 2008 et bénéficiera d’allégements de dette dans le cadre de l’Initiative PPTE renforcée et de l’IADM, ses indicateurs de charge de la dette tomberont en dessous des seuils en question.

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question, et ils s’aggraveront même en cas de chocs exogènes défavorables. En conséquence, la RDC doit rechercher des financements extérieurs principalement sous forme de dons. Il y a également lieu pour elle d’afficher un bilan plus positif en termes de mise en œuvre de ses politiques, de façon à atteindre dès que possible le point d’achèvement au titre de l’Initiative PPTE renforcée et à pouvoir ainsi bénéficier d’allégements substantiels dans le cadre de cette initiative et de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM).

Contexte général

2. Pour la RDC, trois décennies de mauvaise gestion économique qui ont eu pour point culminant une guerre civile ont abouti à l’accumulation d’un stock important d’arriérés extérieurs24. À la fin de 2001, ses arriérés au titre de la dette extérieure PGP s’élevaient à 10,6 milliards de dollars. L’apurement de près de 2 milliards de dollars d’arriérés vis-à-vis des institutions multilatérales et les progrès accomplis dans la stabilisation de la situation macroéconomique, suivis par l’approbation d’un accord au titre de la FRPC en juillet 2002, ont créé les conditions qui lui ont permis de parvenir au point de décision au titre de l’Initiative PPTE en 2003. À ce stade, et sur la base d’un encours de la dette évalué à 8,4 milliards de dollars en VAN à la fin de 200225, les allégements consentis à la RDC dans le cadre de l’Initiative PPTE étaient estimés à 6,3 milliards de dollars en VAN.

3. À la date où la RDC a atteint le point de décision, l’hypothèse retenue était qu’elle atteindrait le point d’achèvement peu après la fin de l’accord FRPC, au troisième trimestre de 2006. Mais d’importants dérapages dans la mise en œuvre de ses politiques vers la fin du processus de transition démocratique ont empêché la conclusion de la dernière revue au titre de l’accord FRPC, qui avait été prolongé jusqu’à la fin de mars 2006. Les services du FMI ont depuis lors aidé les autorités à assurer la mise en place et le suivi de deux Programmes de référence (SMP)26 en vue de renforcer la mise en œuvre des politiques économiques et de permettre l’élaboration d’un programme crédible à moyen terme, destiné à bénéficier d’un appui dans le cadre d’un accord FRPC suivant. La RDC a également achevé et adopté officiellement un DSRP complet en juillet 2006, et fait des progrès dans le sens des critères de déclenchement du point d’achèvement au titre de l’Initiative PPTE. La conclusion de la première revue au titre d’une nouvelle FRPC et la réalisation de ces critères de déclenchement prépareraient le terrain permettant à la RDC d’atteindre ce point d’achèvement, éventuellement au milieu de 2008, et de bénéficier ainsi des allégements restants au titre des Initiatives PPTE et IADM.

24 Le pays a enregistré des taux de croissance négatifs pendant 13 années consécutives, ce qui s’est traduit par une baisse spectaculaire de son PIB par habitant (en dollars constants de 2000) : de 400 dollars au moment de l’indépendance en 1960, il était tombé à 100 dollars en 2001.

25 Democratic Republic of the Congo – Decision Point Document for the Enhanced Heavily Indebted Poor Countries (PPTE) Initiative, EBS/03/267 et IDA/R2003-0059. Des informations détaillées sur l’apurement des arriérés envers les créanciers multilatéraux sont également fournies dans ce document.

26 Couvrant les périodes d’avril à décembre 2006 et de janvier à décembre 2007 respectivement.

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4. À la fin de 2006, la dette publique et à garantie publique de la RDC s’élève, selon les estimations, à 11,5 milliards de dollars, dont 4,6 milliards à l’égard des institutions multilatérales et plus de 6,0 milliards envers les créanciers du Club de Paris (voir figure 1)27. Durant la phase intérimaire, la RDC bénéficie d’allégements substantiels de la part de ses principaux créanciers multilatéraux au titre de l’Initiative PPTE. Mais si l’IDA continue d’effectuer des décaissements au titre de ces allégements intérimaires28, ceux effectués par le FMI au même titre ont été assurés jusqu’à la fin de juin 2006, compte tenu de la décision prise à la conclusion de la cinquième revue au titre de l’accord FRPC. Une nouvelle aide intérimaire du FMI nécessitera ainsi la conclusion d’un nouvel accord au titre de la FRPC. La RDC a par ailleurs conclu des accords d’allégement avec un certain nombre de créanciers commerciaux. Elle a en outre bénéficié d’un rééchelonnement de flux aux conditions de Cologne et d’un allégement de dette au-delà de l’appui fourni par ses créanciers du Club de Paris au titre de l’Initiative PPTE. Cependant, elle n’a été en mesure d’honorer aucune de ses obligations de service de la dette envers ses créanciers du Club de Paris depuis juillet 2006, et le Président du Club de Paris a fait savoir aux autorités congolaises que le traitement des arriérés correspondants devra attendre qu’un accord se fasse sur un nouveau dispositif FRPC.

Analyse de viabilité de la dette extérieure29

5. Le scénario de référence de cette DSA se fonde sur l’hypothèse d’une stabilisation de la situation sécuritaire et de l’adoption de politiques macroéconomiques prudentes et de réformes structurelles, visant notamment à renforcer la gouvernance. Au nombre de ces mesures figurent le renforcement de la transparence dans le secteur minier, la réduction des coûts liés à la pratique des affaires, l’amélioration du recouvrement des impôts, l’amélioration du processus d’élaboration et d’exécution du budget et la réforme de la fonction publique. La mise en œuvre de politiques

27 Ces estimations ne tiennent pas compte des pénalités et intérêts de retard dus aux créanciers du Club de Londres. La RDC envisage actuellement une opération de rachat de dette financée par la Banque mondiale envers ces créanciers.

28 La RDC est destinée à atteindre en août 2009 sa limite d’un tiers d’allégement intérimaire de la part de l’IDA. 29 Cette analyse de viabilité de la dette extérieure ne fournit des données que sur la dette extérieure PGP en

valeur actuelle nette, celles relatives à la dette extérieure privée n’étant pas disponibles. Pour le calcul de la VAN, un taux d’actualisation de 5 % est utilisé. Les paiements au titre du service de la dette sont convertis en dollars des États-Unis au moyen des projections de taux de change figurant dans les Perspectives de l’économie mondiale (WEO), conformément aux règles établies dans le cadre d’analyse de soutenabilité de la dette établi conjointement par la Banque et le FMI (Operational Framework for Debt Sustainability Assessments in Low-Income Countries – Further Considerations, SM/05/109, 3/29/05 et IDA/R2005-0056).

Figure 1: Nominal Debt Stock as of end 2006 by Creditor

IDA

IMF

AfDB Group

Other Multilaterals

Paris Club

Non Paris Club

Commercial Creditor

[Figure 1 text: Figure 1. Stock nominal de la dette à la fin de 2006, ventílé par créancier IDA FMI Groupe de la BAD Autres créanciers multilatéraux Club de Paris Autres que Club de Paris Créanciers commerciaux

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prudentes et de réformes, conjuguée au redressement du secteur minier, devrait se traduire par un niveau soutenu de croissance économique jusqu’en 2012 (voir encadré 1)30.

6. Conformément aux principes actuellement établis31, le scénario de référence repose sur l’hypothèse d’un allégement uniquement intérimaire au titre de l’Initiative PPTE. Les créanciers multilatéraux accordent un allégement intérimaire au titre de l’Initiative PPTE en fonction des accords d’allégement de la dette conclus. Pour ceux du Club de Paris, le service de la dette pendant la période intérimaire est calculé en prenant pour hypothèse un traitement de flux aux conditions de Cologne et un allégement allant au-delà de l’aide fournie au titre de l’Initiative PPTE. Pour les créanciers extérieurs au Club de Paris ou les créanciers commerciaux, on prend pour hypothèse un traitement comparable à celui du Club de Paris, à moins que des accords d’allégement de dette n’aient déjà été conclus32.

7. Dans le scénario de référence, tous les indicateurs de charge de la dette extérieure passent les seuils établis (voir tableau 1a). En 2006, tous les indicateurs relatifs au stock de la dette — ratios VAN de la dette au PIB, aux exportations et aux recettes — sont nettement supérieurs aux euils de référence fondés sur la qualité des politiques économiques et, selon les projections, ne tendent vers leurs seuils de référence qu’à la fin de la période de 20 années considérée. La baisse progressive de ces ratios reflète en grande partie la reprise prévue des exportations et de la croissance du PIB réel, ainsi que l’hypothèse selon laquelle l’aide extérieure reçue par la RDC prend principalement la forme de dons, ses nouveaux emprunts étant contractés à des conditions hautement concessionnelles. Une tendance largement analogue prévaut si les principales variables macroéconomiques se situent à leur moyenne historique sur 10 ans, ce dont rend compte le scénario fondé sur ces moyennes historiques.

8. Si les projections macroéconomiques à long terme figurant dans la présente analyse sont conformes aux données de l’analyse au point de décision33, les perspectives de croissance à moyen terme se sont améliorées. La transition politique que vient d’opérer le pays et le renchérissement des prix des produits de base sont deux facteurs qui ont déclenché un regain d’intérêt des investisseurs pour le secteur minier dela RDC. On s’attend ainsi à une progression sensible des nouveaux investissements dans ce secteur, ce qui devrait stimuler la production, en particulier de cuivre et de

30 Le scénario de référence est conforme au cadre macroéconomique envisagé pour la période 2007-2012 dans le contexte des consultations de 2007 au titre de l’Article IV des Statuts du FMI. Mais celui-ci reflète l’impact des réductions du stock de la dette au titre des Initiatives PPTE renforcée et IADM dont la RDC bénéficierait en parvenant au point d’achèvement au titre de l’Initiative PPTE renforcée.

31 Staff Guidance Note on the Application of the Joint Fund-Bank Debt Sustainability Framework for Low-Income Countries, avril 2007, SM/07/131, 4/17/07 et IDA/No. 39748.

32 Les chiffres figurant dans cette DSA au sujet de la VAN de la dette sont également différents des données établies au point de décision en raison des différences de méthodologie existant entre le cadre d’analyse de soutenabilité de la dette pour les pays à faible revenu établi conjointement par la Banque et le FMI et le cadre retenu pour l’Initiative PPTE, à savoir : a) l’utilisation d’un taux d’actualisation fixe de 5 %, au lieu de taux d’actualisation propres à chaque devise dans le cadre de l’Initiative PPTE ; b) le recours aux projections de taux de change figurant dans les WEO plutôt qu’aux taux de change fixes établis à la fin de la date de référence ; et c) la référence aux exportations annuelles plutôt qu’à une moyenne des exportations sur trois ans pour le ratio VAN de la dette aux exportations. De plus, les simulations d’allégement de dette effectuées ici ont été mises à jour pour tenir compte du changement de la date prévue pour l’accession de la RDC au point d’achèvement au titre de l’Initiative PPTE, ainsi que des données actualisées concernant la dette commerciale.

33 Democratic Republic of the Congo – Decision Point Document for the Enhanced Heavily Indebted Poor Countries (PPTE) Initiative, EBS/03/267 et IDA/R2003-0059.

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cobalt, sur le moyen terme. Les taux de croissance du PIB réel et des exportations pour la période 2008-12 devraient s’en trouver rehaussés par rapport aux projections figurant dans les précédentes DSA34. Mais le flux d’importations correspondant à ces investissements dans le secteur minier devrait aussi entraîner un creusement relatif du déficit courant sur la même période, lequel sera en grande partie financé par des investissements directs étrangers.

9. Ces projections macroéconomiques du scénario de référence sont assujetties à d’importants risques. Une mauvaise gouvernance, des problèmes de sécurité non résolus, de faibles capacités d’exécution et un appui moins important que prévu des bailleurs de fonds pourraient entraver la mise en œuvre cohérente de politiques et de réformes appropriées, et empêcher également ces mesures d’avoir un plein impact. De plus, comme la RDC est très tributaire de ses exportations minières, elle reste à la merci de chocs défavorables sur les termes de l’échange. Enfin, les tensions qui pèsent actuellement sur la sécurité, surtout dans les provinces de l’est, pourraient s’aggraver.

10. Selon les projections, tous les indicateurs de charge de la dette devraient dépasser leurs seuils de référence une fois soumis aux tests de vulnérabilité (Tableau 1b). Ainsi, le fait pour la RDC de contracter des emprunts à des conditions moins concessionnelles entraînerait une nette détérioration de ses indicateurs du stock de la dette. Ses ratios VAN de la dette au PIB et aux recettes, par exemple, s’établiraient à 56 % et 285 %, respectivement, en 2017. De même, un fléchissement de la croissance de ses exportations en 2008 et en 2009 aurait une incidence négative sensible sur ses indicateurs de dette rapportée aux exportations : son ratio VAN de la dette aux exportations passerait ainsi à 310 % et son ratio du service de la dette aux exportations à 23 % en 2017.

11. Mais les projections laissent penser que les indicateurs de charge de la dette de la RDC tomberont en dessous de leurs seuils de référence si le pays bénéficie d’un allégement de dette au titre de l’Initiative PPTE renforcée et de l’IADM. Dans un autre cas de figure partant de l’hypothèse selon laquelle la RDC atteindra au milieu de 2008 le point d’achèvement au titre de l’Initiative PPTE, sa dette extérieure PGP en valeur actuelle nette tomberait en 2008 à des niveaux équivalant à 16,0 % du PIB, 48 % des exportations et 114 % des recettes publiques.

12. Même une fois atteint le point d’achèvement, il faudra s’attendre à ce que le degré d’endettement soutenable de la RDC reste vulnérable à des chocs exogènes défavorables. En soumettant le scénario d’après-point d’achèvement aux tests de vulnérabilité standardisés, on peut en effet montrer que, dans les cas de figure les plus extrêmes, tous les indicateurs du stock de la dette dépasseraient leurs seuils de référence, et deux d’entre eux pendant une longue période35.

Analyse de viabilité de la dette publique

34 L’analyse de viabilité de la dette au point de décision partait de l’hypothèse d’une croissance du PIB réel de 6 % en moyenne sur la période 2008-2012, alors que le scénario de référence actuel part d’une croissance moyenne de 8,2 %. En 2005, le FMI a publié une analyse de viabilité de la dette de la RDC (EBS05/374) qui présageait une croissance moyenne du PIB réel de 6,7 % sur cette période 2008-2012. L’amélioration des projections figurant dans la présente évaluation est fondée sur les données plus récentes recueillies au sujet des prix des produits de base et sur les données prévisionnelles concernant la production minière. Mais les projections à long terme figurant dans les deux analyses sont conformes à ce qui figure dans l’actuelle analyse de viabilité de la dette des pays à faible revenu.

35 L’application d’une série de chocs différents aboutit à l’augmentation la plus marquée des ratios VAN de la dette au PIB et aux exportations. Pour le ratio VAN de la dette aux exportations, c’est le le choc au niveau de la croissance des exportations qui a la plus forte incidence.

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13. Suite à sa restructuration en 2005, la dette intérieure de la RDC est, selon les estimations, assez peu élevée. La dette intérieure publique recensée36 représentait l’équivalent de 0,5 % du PIB à la fin de 2006, et était censée être intégralement remboursée fin 2007 au plus tard. Au-delà de cette date, le cadre budgétaire de référence repose sur l’hypothèse d’un niveau net d’emprunt intérieur nul.

14. Dans ces conditions, l’analyse de viabilité établie ci-dessus pour la dette extérieure s’applique en grande partie à l’ensemble de la dette publique et à garantie publique (Tableaux 2a et 2b). Dans le cadre du scénario de référence, le ratio VAN de la dette publique au PIB ne retombe que graduellement pour atteindre les seuils correspondants fondés sur la qualité des politiques économiques vers la fin de la période de 20 années considérée dans les projections.

Conclusions 15. La RDC est actuellement en situation de surendettement. Même si sa situation sécuritaire se stabilise et ses politiques macroéconomiques et structurelles aboutissent à une forte reprise, ce qui est l’hypothèse retenue dans le scénario de référence, ses indicateurs d’endettement extérieur sont destinés à dépasser les seuils de référence fondés sur la qualité des politiques économiques. En outre, même une fois qu’elle aura atteint le point d’achèvement au titre de l’Initiative PPTE et bénéficié d’allégements de dette dans le cadre de l’Initiative PPTE renforcée et de l’IADM, elle restera à la merci de chocs qui pourraient faire baisser ses exportations et son taux de croissance économique. Il est donc essentiel qu’elle s’en tienne à des politiques macroéconomiques prudentes et qu’elle mette en œuvre des réformes structurelles de grande envergure, tout en recherchant un financement extérieur essentiellement sous forme de dons ou de prêts à des conditions hautement concessionnelles. Il y a également lieu pour elle d’afficher un bilan plus positif en termes de mise en œuvre de ses politiques, de façon à atteindre rapidement le point d’achèvement au titre de l’Initiative PPTE renforcée.

36 À l’exclusion de la dette vis-à-vis de la Banque centrale.

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Encadré 1 : République démocratique du Congo – Hypothèses macroéconomiques sous-tendant le scénario de référence

• Depuis 2002, la croissance du PIB réel se situe en moyenne à 5,5 %. Les secteurs de la construction et des

télécommunications ont contribué pour beaucoup à cette croissance, reflétant une reprise de l’activité économique après des années de troubles civils. La demande globale s’est en outre redressée, soutenue par l’important appui de la communauté internationale à la reconstruction du pays, ainsi que par le processus de transition politique et la situation favorable des termes de l’échange.

• Dans l’hypothèse où la RDC assurera sa sécurité et renforcera son bilan en termes de mise en œuvre de ses

politiques, notamment par des améliorations majeures au niveau de la gouvernance, la croissance du PIB réel devrait, selon les projections, passer à 8 % par an sur la période 2007-12, stimulée par un rebond de l’activité minière et une poursuite des efforts de reconstruction engagés ces dernières années. On s’attend à ce que de gros investissements dans les domaines du cuivre et du cobalt portent, d’ici 2012, la production à des niveaux sans précédent, et à ce que le secteur minier affiche dans ces conditions une croissance moyenne de 17 % en valeur réelle entre 2008 et 20121. Sur le long terme, la croissance du PIB réel devrait se stabiliser, selon les projections, aux alentours de 5 % par an, à mesure que s’estomperont les effets de cette forte reprise.

• Selon les projections, l’inflation tombera de 18 % fin 2006 à 8 % en 2008, pour se maintenir à ce niveau sur le

long terme. En vue de réduire sa vulnérabilité aux chocs extérieurs, la RDC devrait reconstituer progressivement ses réserves internationales brutes, pour les porter d’un niveau équivalant à 3 semaines d’importations (aide extérieur non comprise) en 2006 à quelque 9 semaines en 2012. L’hypothèse retenue pour le taux de change nominal par rapport au dollar des États-Unis est celle d’une dépréciation proportionnelle à l’écart d’inflation entre la RDC et les États-Unis. Mais les apports de capitaux potentiellement importants qu’est susceptible d’attirer la RDC si la situation sécuritaire et la gouvernance s’améliorent pourraient entraîner une appréciation réelle de sa monnaie, ce qui amènerait les indicateurs de charge de la dette à s’établir à des niveaux inférieurs aux projections.

• Les exportations de biens et services devraient progresser en moyenne de 11,4 % par an sur la période 2007-12, et

de 6,0 % sur le long terme. Cet essor initial reflète la mise en service d’importants projets d’exploitation liés à la relance de l’activité dans le vaste secteur minier. La remise en état des infrastructures de la RDC pourrait également contribuer au développement d’autres activités d’exportation, pour ce qui est notamment des produits agricoles. Les importations devraient connaître en 2008 un net essor lié aux grands projets d’infrastructure et d’extraction minière, et continuer de progresser de 10 % jusqu’en 2012, pour s’établir ensuite à un taux de croissance à long terme de 5 %.

• Le déficit des transactions courantes hors intérêts représentait l’équivalent de 4,9 % du PIB en 2006, selon les

estimations, et les projections le voyaient plafonner à 9,0 % environ en 2011. Les fluctuations du solde courant reflètent le phénomène de concentration des importations liées aux projets miniers. Le déficit est destiné à diminuer par la suite avec la hausse des exportations et la diminution des importations. L’hypothèse retenue ici est que le creusement du déficit courant pour la période 2008-12 sera principalement financé par des investissements directs étrangers, les apports nets d’IDE devant se situer à 9 % du PIB en moyenne entre 2008 et 2012.

• Le solde budgétaire global (dons inclus) est censé passer d’une situation proche de l’équilibre en 2006 à un déficit de

l’ordre de 2,8 % du PIB à l’horizon 2012. Cette projection prend pour hypothèse la mise en œuvre des réformes destinées à élargir l’assiette fiscale et à renforcer les administrations fiscale et douanière, ce qui contribuerait à une hausse des recettes de quelque 3 points de pourcentage du PIB sur les cinq prochaines années. Sur cette base, les dépenses publiques pourraient augmenter de 7 points de pourcentage, afin notamment d’aider à répondre aux besoins substantiels de redressement social et de réhabilitation des infrastructures du pays dans des conditions durables et non inflationnistes.

• L’hypothèse retenue pour l’appui des donateurs est qu’il est censé augmenter sous réserve que la gouvernance et les

politiques macroéconomiques s’améliorent sensiblement. Dans le scénario de référence, les dons extérieurs passeraient, en pourcentage du PIB, de 2 % en 2004 à 6 % en 2012, pour demeurer plus ou moins à ce niveau dans l’avenir.

• La réalisation des objectifs macroéconomiques sera toutefois une entreprise difficile. Outre la situation fragile dans

laquelle se trouve la RDC sur le plan sécuritaire et politique, il existe un certain nombre de risques, à savoir : i) le risque de dérapages budgétaires, avec l’effet déstabilisateur qu’ils pourraient avoir sur une économie fragile ; ii) le risque de chocs négatifs prononcés sur les termes de l’échange ; iii) l’éventualité d’un rythme moins soutenu que prévu de croissance tirée par le secteur privé ; iv) le risque que l’appui des donateurs soit également moins marqué que prévu si la gouvernance ne s’améliore pas nettement ; et v) l’éventualité que les réformes structurelles n’avancent que lentement, peut-être en raison d’une capacité d’exécution limitée.

1/ La RDC possède les plus vastes gisements de cuivre, de cobalt et de coltan du continent africain, ainsi que d’importantes réserves de diamants et de pétrole. Après des années de mauvaise gestion économique, de mauvaise gouvernance et de conflit, la contribution du secteur minier au PIB est tombée de 25 % au milieu des années 80 à moins de 10 % dans les années ayant suivi l’an 2000.

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Historical StandardAverage 6 Deviation 6 2007–12 2013–27

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Average 2017 2027 Average

External debt (nominal) 1 165.7 153.5 135.2 133.4 118.7 106.0 96.5 88.4 81.8 65.6 40.4Of which: public and publicly guaranteed (PPG) 165.7 153.5 135.2 133.4 118.7 106.0 96.5 88.4 81.8 65.6 40.4

Change in external debt -28.0 -12.2 -18.3 -1.7 -14.8 -12.7 -9.5 -8.1 -6.6 -2.6 -1.9Identified net debt-creating flows -29.7 -6.0 -21.6 -3.1 -7.9 -9.8 -7.6 -2.5 -4.4 0.7 0.3

Non-interest current account deficit -0.3 6.7 3.4 -1.5 4.4 5.5 8.8 8.4 8.4 9.1 7.6 8.1 4.9 7.3Deficit in balance of goods and services 4.0 11.7 10.3 10.2 12.0 12.0 11.8 11.4 9.8 10.3 7.7

Exports 30.3 34.0 31.7 32.2 33.5 33.6 34.6 35.7 37.2 33.3 33.9Imports 34.4 45.7 42.0 42.3 45.6 45.6 46.4 47.1 46.9 43.6 41.6

Net current transfers (negative = inflow) -6.0 -6.9 -8.3 -4.6 3.2 -6.1 -4.6 -4.9 -4.8 -4.8 -4.8 -4.6 -4.9 -4.8Of which : official -5.0 -5.0 -8.0 -5.7 -4.2 -4.2 -4.2 -4.1 -4.1 -3.3 -2.2

Other current account flows (negative = net inflow) 1.6 1.8 1.4 1.4 1.4 1.4 1.4 2.6 2.7 2.4 2.1Net FDI (negative = inflow) -6.7 -3.6 -3.1 -2.7 2.4 -3.4 -9.5 -11.5 -10.0 -6.1 -7.3 -5.8 -3.5 -5.0Endogenous debt dynamics 2 -22.7 -9.0 -21.9 -5.2 -7.2 -6.6 -5.9 -5.5 -4.7 -1.7 -1.1

Contribution from nominal interest rate 2.8 4.0 4.1 3.2 2.7 2.4 2.1 1.9 1.8 1.2 0.5Contribution from real GDP growth -11.2 -9.9 -6.5 -8.4 -9.9 -9.0 -8.1 -7.4 -6.4 -2.9 -1.6Contribution from price and exchange rate changes -14.3 -3.1 -19.5 … … … … … … … …

Residual (3-4) 3 1.7 -6.3 3.3 1.40 -6.9 -2.9 -1.9 -5.6 -2.2 -3.3 -2.3Of which: exceptional financing -9.9 -6.6 -8.9 -5.0 -5.6 -5.5 -4.3 -4.0 -3.4 -2.0 -1.0

NPV of external debt 4 ... ... 98.0 97.5 92.0 81.4 73.9 67.5 62.3 50.7 32.1In percent of exports ... ... 309.1 303.3 274.3 241.9 213.3 188.7 167.6 152.3 94.8

NPV of PPG external debt ... ... 98.0 97.5 92.0 81.4 73.9 67.5 62.3 50.7 32.1In percent of exports ... ... 309.1 303.3 274.3 241.9 213.3 188.7 167.6 152.3 94.8In percent of government revenues ... ... 741.7 734.5 648.7 555.6 465.6 416.8 375.8 257.3 145.3

Debt service-to-exports ratio (Percent) 20.7 23.4 30.5 17.0 18.0 24.1 16.2 14.7 12.4 9.7 10.3PPG debt service-to-exports ratio (Percent) 20.7 23.4 30.5 17.0 18.0 24.1 16.2 14.7 12.4 9.7 10.3PPG debt service-to-revenue ratio (Percent) 65.8 69.0 73.1 41.1 42.6 55.4 35.3 32.5 27.7 16.4 15.9Total gross financing need (millions of U.S. dollars) -48.1 780.4 851.7 674.7 539.5 547.2 465.4 1068.4 693.7 1099.5 1765.9Non-interest current account deficit that stabilizes debt ratio 27.6 18.9 21.7 7.2 23.6 21.0 17.8 17.2 14.2 10.7 6.8

Key macroeconomic assumptions

Real GDP growth (Percent) 6.6 6.5 5.1 0.7 5.3 6.5 8.4 8.3 8.3 8.4 7.9 8.0 4.5 4.0 4.4GDP deflator in US dollar terms (Percentage change) 8.0 1.9 14.6 1.9 13.0 -1.6 4.2 0.1 0.1 0.4 1.1 0.7 1.9 1.9 1.9Effective interest rate (Percent) 5 1.6 2.6 3.2 3.6 2.7 2.5 2.3 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2 1.9 1.2 1.6Growth of exports of G&S (US dollar terms, Percent) 33.7 21.7 12.2 6.6 20.3 6.3 17.8 8.8 11.6 12.4 13.5 11.7 6.2 6.4 5.7Growth of imports of G&S (US dollar terms, Percent) 39.3 44.3 10.7 13.6 28.9 5.5 21.7 8.5 10.4 10.5 8.7 10.9 5.5 5.5 5.5Grant element of new public sector borrowing (Percent) ... ... ... ... ... 41.2 48.3 49.0 38.8 33.0 30.4 40.1 28.1 25.4 27.3Aid flows (Billions of US dollars) 7 1,196 1,075 1,563 1,287 1,222 1,314 1,264 1,450 1,567 1,750 2,364

Of which: Grants 327 355 686 507 429 460 494 532 575 648 776Of which : Concessional loans 220 253 114 330 228 247 260 398 517 706 1,244

Grant-equivalent financing (Percent of GDP) 8 ... ... ... 7.2 5.3 5.3 5.0 5.1 5.2 4.3 3.1 3.9Grant-equivalent financing (Percent of external financing) 8 ... ... ... 76.8 82.0 82.2 78.9 71.3 67.1 62.5 54.1 60.0

Memorandum items:Nominal GDP (Millions of US dollars) 6,539 7,096 8,543 8,953 10,114 10,965 11,889 12,943 14,126 19,711 35,514(NPVt-NPVt-1)/GDPt-1 (Percent) 4.2 6.4 -3.8 -1.3 -0.4 0.5 0.9 1.5 0.5 0.9

Source: Staff simulations.1 Includes both public and private sector external debt.2 Derived as [r - g - r(1+g)]/(1+g+r+gr) times previous period debt ratio, with r = nominal interest rate; g = real GDP growth rate, and r = growth rate of GDP deflator in U.S. dollar terms.3 Includes exceptional financing (i.e., changes in arrears and debt relief); changes in gross foreign assets; and valuation adjustments. For projections also includes contribution from price and exchange rate changes.4 Assumes that NPV of private sector debt is equivalent to its face value.5 Current-year interest payments divided by previous period debt stock.6 Historical averages and standard deviations are generally derived over the past 10 years, subject to data availability.7 Defined as grants, concessional loans, and debt relief.8 Grant-equivalent financing includes grants provided directly to the government and through new borrowing (difference between the face value and the NPV of new debt).

Actual

Table 1a. Democratic Republic of the Congo: External Debt Sustainability Framework, Baseline Scenario, 2007–2027 1

(Percent of GDP, unless otherwise indicated)

Projections

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- 15 -

Tableau 1a. République démocratique du Congo : Cadre de viabilité de la dette extérieure, Scénario de référence, 2007-20271

(en % du PIB, sauf indication contraire)

Données effectives Moyenne historique6 Écart type6 Projections Moyenne 2007-12 Moyenne 2013-27

Dette extérieure (nominale)1

Dont : dette publique et à garantie publique (PGP)Variation de la dette extérieureFlux nets générateurs de dettes identifiésDéficit du compte courant hors intérêtsExportationsImportationsTransferts courants nets (négatifs = apports)Dont : transferts publicsAutres flux enregistrés en compte courant (négatifs = apports nets)IDE nets (négatifs = apports)Dynamique endogène de la dette2

Contribution du taux d’intérêt nominalContribution de la croissance du PIB réelContribution des variations des prix et des taux de changeRésiduel (3-4)3

Dont : financement exceptionnel

VAN de la dette extérieure4

En pourcentage des exportationsVAN de la dette extérieure PGPEn pourcentage des exportationsEn pourcentage des recettes publiquesRatio du service de la dette aux exportations (en %)Ratio du service de la dette PGP aux exportations (en %)Ratio du service de la dette PGP aux recettes (en %)Besoin de financement brut total (USD millions)Déficit du compte courant hors intérêts stabilisant le ratio de la dette

Principales hypothèses macroéconomiques

Croissance du PIB réel (en %)Déflateur du PIB en dollars (% de variation)Taux d’intérêt effectif (en %)5

Croissance des exportations de biens et services (US dollars, en %)Croissance des importations de biens et services (US dollars, en %)Élément don des nouveaux emprunts du secteur public (en %)Flux d’aide (USD milliards)Dont : DonsDont : Prêts concessionnelsFinancements équivalents à des dons (en % du PIB)8

Financements équivalents à des dons (en % des financements extérieurs)8

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- 16 -

Pour mémoire :PIB nominal (USD millions)(VANt-VANt-1)/PIBt-1 (en %)____________________________________________________________________________________________________Source : Simulations effectuées par les services de la Banque.1 Comprend la dette extérieure publique ainsi que celle du secteur privé.2 Dérivé sous la forme de (r – g – r(1+g)]/(1+g+r+gr) fois le ratio d’endettement de la période précédente, r étant le taux d’intérêt nominal, g le taux de croissance du PIB réel, et r letaux de croissance du déflateur du PIB en dollars.3 Comprend les financements exceptionnels (c’est-à-dire les variations des arriérés et l’allégement de la dette) ; les variations des avoirs extérieurs nets ; et les ajustements aprèsévaluation. Les projections comprennent également la contribution des variations des prix et des taux de change.4 Dans l’hypothèse où la VAN de la dette du secteur privé est équivalente à sa valeur nominale.5 Paiements d’intérêts de l’année en cours divisés par le stock de la dette de la période précédente.6 Les moyennes historiques et écarts type sont généralement dérivés sur les 10 années écoulées, sous réserve de disponibilité des données.7 Définis comme dons, prêts taux concessionnels et allégements de dette.8 Les financements équivalents à des dons comprennent les dons accordés au pays directement et par le biais de nouveaux emprunts (écart entre la valeur nominale et la VAN descréances nouvelles).

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17

0100

2007 2012 2017 2022 2027

Baseline Historical scenario

Most extreme shock: Combination Threshold

After HIPC and MDRI

Figure 1. Democratic Republic of the Congo: Indicators of Public and Publicly Guaranteed External Debt Under Alternative Scenarios, 2007–2027

(Percent, unless otherwise indicated)

Sources: World Bank and IMF Staff projections and simulations.

1 Assumes that DRC reaches its HIPC Completion Point in June 2008. Includes additional bilateral debt relief provided by Paris Club creditors on a voluntary basis.2 Historical average scenario is based on past 5 years, covering the DRC’s post-conflict period.

Debt Accumulation

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

10

2007 2012 2017 2022 2027-5

5

15

25

35

45

55

65

75

85

Rate of debt accumulation(Percent change of NPV/ GDP)

(left scale)

Grant-equivalent(Percent of GDP)

(right scale)

Grant-equivalent financing (Percent of external

financing) (right scale)

NPV of debt-to-GDP ratio

0

20

40

60

80

100

120

140

2007 2012 2017 2022 2027

NPV of debt-to-exports ratio

0

100

200

300

400

500

600

2007 2012 2017 2022 2027

NPV of debt-to-revenue ratio

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1000

2007 2012 2017 2022 2027

Debt-service-to-exports ratio

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2007 2012 2017 2022 2027

Debt-service-to-revenue ratio

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2007 2012 2017 2022 2027

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Figure 1. République démocratique du Congo : Indicateurs de la dette extérieure publique et à garantie publique selon divers scénarios, 2007-2027

(en %, sauf indication contraire)

[ROW 1, LEFT GRAPH] Accumulation de dette Equivalent-don (% du PIB) (axe de droite) Financement équivalent-don (% des financements extérieurs) (axe de droite) Taux d’accumulation de la dette (% de variation de la VAN/PIB) (axe de gauche) [ROW 1, RIGHT GRAPH] Ratio VAN de la dette au PIB [ROW 2, LEFT GRAPH] Ratio VAN de la dette aux exportations [ROW 2, RIGHT GRAPH] Ratio VAN de la dette aux recettes [ROW 3, LEFT GRAPH] Ratio du service de la dette aux exportations [ROW 3, RIGHT GRAPH] Ratio du service de la dette aux recettes [LEGEND] Scénario de référence Choc le plus extrême : combinaison Après allégement au titre des Initiatives PPTE et IADM Scénario historique Seuil Sources : Projections et simulations des services de la Banque mondiale et du FMI. 1 Dans l’hypothèse où la RDC atteint le point d’achèvement au titre de l’Initiative PPTE en juin 2008. Comprend les allégements supplémentaires de dette bilatérale accordés par les créanciers du Club de Paris sur une base volontaire. 2 Le scénario des moyennes historiques est fondé sur les cinq dernières années, correspondant à la période de sortie du conflit en RDC.

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2007 2008 2009 2010 2011 2012 2017 2027

Baseline 98 92 81 74 67 62 51 32

A. Alternative Scenarios

A1. Key variables at their historical averages in 2008–27 1 98 99 92 87 79 75 49 13A2. New public sector loans on less favorable terms in 2008–27 2 98 93 82 75 70 65 56 43A3. Assuming full delivery of HIPC and MDRI assistance after June 2008 98 16 15 15 15 16 22 24

B. Bound Tests

B1. Real GDP growth at historical average minus one standard deviation in 2008–09 98 104 105 95 87 80 65 41B2. Export value growth at historical average minus one standard deviation in 2008–09 3 98 98 97 89 82 76 60 34B3. US dollar GDP deflator at historical average minus one standard deviation in 2008–09 98 108 107 98 89 82 67 42B4. Net non-debt creating flows at historical average minus one standard deviation in 2008–09 4 98 101 100 92 85 79 62 34B5. Combination of B1-B4 using one-half standard deviation shocks 98 118 133 122 112 104 82 47B6. One-time 30 percent nominal depreciation relative to the baseline in 2008 5 98 129 114 104 95 87 71 45

Baseline 303 274 242 213 189 168 152 95

A. Alternative Scenarios

A1. Key variables at their historical averages in 2007–26 1 303 295 274 251 222 201 148 39A2. New public sector loans on less favorable terms in 2007–26 2 303 276 245 218 195 175 169 126A3. Assuming full delivery of HIPC and MDRI assistance after June 2008 303 48 45 43 42 43 65 71

B. Bound Tests

B1. Real GDP growth at historical average minus one standard deviation in 2008–09 303 274 242 213 189 168 152 95B2. Export value growth at historical average minus one standard deviation in 2008–09 3 303 400 497 443 395 353 310 171B3. US dollar GDP deflator at historical average minus one standard deviation in 2008–09 303 274 242 213 189 168 152 95B4. Net non-debt creating flows at historical average minus one standard deviation in 2008–09 4 303 300 297 265 237 212 185 100B5. Combination of B1-B4 using one-half standard deviation shocks 303 356 390 347 309 276 244 136B6. One-time 30 percent nominal depreciation relative to the baseline in 2008 5 303 274 242 213 189 168 152 95

Baseline 734 649 556 466 417 376 257 145

A. Alternative Scenarios

A1. Key variables at their historical averages in 2007–26 1 734 697 629 548 490 450 250 59A2. New public sector loans on less favorable terms in 2007–26 2 734 653 563 475 430 392 285 193A3. Assuming full delivery of HIPC and MDRI assistance after June 2008 734 114 104 93 93 96 110 109

B. Bound Tests

B1. Real GDP growth at historical average minus one standard deviation in 2008–09 734 737 717 600 537 485 332 187B2. Export value growth at historical average minus one standard deviation in 2008–09 3 734 693 664 561 507 460 305 153B3. US dollar GDP deflator at historical average minus one standard deviation in 2008–09 734 761 734 615 551 496 340 192B4. Net non-debt creating flows at historical average minus one standard deviation in 2008–09 4 734 710 682 578 522 474 313 154B5. Combination of B1-B4 using one-half standard deviation shocks 734 832 911 770 694 629 418 212B6. One-time 30 percent nominal depreciation relative to the baseline in 2008 5 734 911 780 654 585 528 361 204

Baseline 17 18 24 16 15 12 10 10

A. Alternative Scenarios

A1. Key variables at their historical averages in 2008-27 1 8 14 29 21 20 18 13 9A2. New public sector loans on less favorable terms in 2008-27 2 8 12 25 17 16 13 11 13A3. Assuming full delivery of HIPC and MDRI assistance after June 2008 8 6 5 4 3 3 4 7

B. Bound Tests

B1. Real GDP growth at historical average minus one standard deviation in 2008-09 8 12 25 17 16 13 10 11B2. Export value growth at historical average minus one standard deviation in 2008–09 3 8 17 44 31 28 24 23 21B3. US dollar GDP deflator at historical average minus one standard deviation in 2008–09 8 12 25 17 16 13 10 11B4. Net non-debt creating flows at historical average minus one standard deviation in 2008–09 4 8 12 26 18 17 14 14 13B5. Combination of B1-B4 using one-half standard deviation shocks 8 15 35 25 22 19 18 17B6. One-time 30 percent nominal depreciation relative to the baseline in 2008 5 8 12 25 17 16 13 10 11

Baseline 41 43 55 35 32 28 16 16

A. Alternative Scenarios

A1. Key variables at their historical averages in 2008–27 1 21 32 67 46 44 39 22 14A2. New public sector loans on less favorable terms in 2008–27 2 21 29 58 38 35 29 18 20A3. Assuming full delivery of HIPC and MDRI assistance after June 2008 21 14 11 8 7 7 6 11

B. Bound Tests

B1. Real GDP growth at historical average minus one standard deviation in 2008–09 21 33 75 48 44 38 22 21B2. Export value growth at historical average minus one standard deviation in 2008–09 3 21 29 59 40 36 31 23 19B3. US dollar GDP deflator at historical average minus one standard deviation in 2008–09 21 34 77 49 45 39 23 22B4. Net non-debt creating flows at historical average minus one standard deviation in 2008–09 4 21 29 59 40 37 31 23 19B5. Combination of B1-B4 using one-half standard deviation shocks 21 35 82 55 50 43 31 26B6. One-time 30 percent nominal depreciation relative to the baseline in 2008 5 21 41 81 52 48 41 24 23

Memorandum item:Grant element assumed on residual financing (i.e., financing required above baseline) 6 30 30 30 30 30 30 30 30

Source: Staff projections and simulations.1 Variables include real GDP growth, growth of GDP deflator (in U.S. dollar terms), non-interest current account in percent of GDP, and non-debt creating flows. 2 Assumes that the interest rate on new borrowing is by 2 percentage points higher than in the baseline, while grace and maturity periods are the same as in the baseline.3 Exports values are assumed to remain permanently at the lower level, but the current account as a share of GDP is assumed to return to its baseline level after the shock (implicitly assumingan offsetting adjustment in import levels). 4 Includes official and private transfers and FDI.5 Depreciation is defined as percentage decline in dollar/local currency rate, such that it never exceeds 100 percent.6 Applies to all stress scenarios except for A2 (less favorable financing) in which the terms on all new financing are as specified in footnote 2.

Table 1b. Democratic Republic of the Congo: Sensitivity Analyses for Key Indicators of Public and Publicly Guaranteed External Debt, 2007–27

Debt service-to-revenue ratio

Debt service-to-exports ratio

(Percent)

NPV of debt-to-GDP ratio

NPV of debt-to-exports ratio

Projections

NPV of debt-to-revenue ratio

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Tableau 1b. République démocratique du Congo : Analyses de sensibilité pour les indicateurs clés de la dette publique et à garantie publique, 2007-27

(en %)

Projections

Ratio VAN dette/PIB

Scénario de référence A. Autres scénarios A1. Variables clés à leur moyenne historique pour 2008-271

A2. Nouveaux emprunts du secteur public à des conditions moins favorables en 2008-272

A3. Dans l’hypothèse d’un décaissement intégral de l’aide PPTE et IADM après juin 2008 B. Tests de limites de confiance B1. Croissance du PIB réel à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B2. Croissance en valeur des exportations à la moyenne historique moins un écart type en 2008-093

B3. Déflateur du PIB en dollar à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B4. Flux nets non générateurs de dette à la moyenne historique moins un écart type en 2008-094

B5. Combinaison de B1-B4 avec un demi-écart-type B6. Dépréciation unique nominale de 30 % par rapport au niveau de référence en 20085

Ratio VAN dette/exportations

Scénario de référence A. Autres scénarios A1. Variables clés à leur moyenne historique pour 2008-271

A2. Nouveaux emprunts du secteur public à des conditions moins favorables en 2008-272

A3. Dans l’hypothèse d’un décaissement intégral de l’aide PPTE et IADM après juin 2008 B. Tests de limites de confiance B1. Croissance du PIB réel à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B2. Croissance en valeur des exportations à la moyenne historique moins un écart type en 2008-093

B3. Déflateur du PIB en dollar à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B4. Flux nets non générateurs de dette à la moyenne historique moins un écart type en 2008-094

B5. Combinaison de B1-B4 avec un demi-écart-type B6. Dépréciation unique nominale de 30 % par rapport au niveau de référence en 20085

Ratio VAN dette/recettes

Scénario de référence A. Autres scénarios A1. Variables clés à leur moyenne historique pour 2008-271

A2. Nouveaux emprunts du secteur public à des conditions moins favorables en 2008-272

A3. Dans l’hypothèse d’un décaissement intégral de l’aide PPTE et IADM après juin 2008 B. Tests de limites de confiance B1. Croissance du PIB réel à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B2. Croissance en valeur des exportations à la moyenne historique moins un écart type en 2008-093

B3. Déflateur du PIB en dollar à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B4. Flux nets non générateurs de dette à la moyenne historique moins un écart type en 2008-094

B5. Combinaison de B1-B4 avec un demi-écart-type B6. Dépréciation unique nominale de 30 % par rapport au niveau de référence en 20085

Ratio VAN service de la dette/exportations

Scénario de référence A. Autres scénarios A1. Variables clés à leur moyenne historique pour 2008-271

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A2. Nouveaux emprunts du secteur public à des conditions moins favorables en 2008-272

A3. Dans l’hypothèse d’un décaissement intégral de l’aide PPTE et IADM après juin 2008 B. Tests de limites de confiance B1. Croissance du PIB réel à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B2. Croissance en valeur des exportations à la moyenne historique moins un écart type en 2008-093

B3. Déflateur du PIB en dollar à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B4. Flux nets non générateurs de dette à la moyenne historique moins un écart type en 2008-094

B5. Combinaison de B1-B4 avec un demi-écart-type B6. Dépréciation unique nominale de 30 % par rapport au niveau de référence en 20085

Ratio VAN service de la dette/recettes

Scénario de référence

B. Autres scénarios A1. Variables clés à leur moyenne historique pour 2008-271

A2. Nouveaux emprunts du secteur public à des conditions moins favorables en 2008-272

A3. Dans l’hypothèse d’un décaissement intégral de l’aide PPTE et IADM après juin 2008 B. Tests de limites de confiance B1. Croissance du PIB réel à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B2. Croissance en valeur des exportations à la moyenne historique moins un écart type en 2008-093

B3. Déflateur du PIB en dollar à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B4. Flux nets non générateurs de dette à la moyenne historique moins un écart type en 2008-094

B5. Combinaison de B1-B4 avec un demi-écart-type B6. Dépréciation unique nominale de 30 % par rapport au niveau de référence en 20085

Pour mémoire : Hypothèse d’un élément don pour le financement résiduel (financement requis en sus du niveau de référence) Source : Projections et simulations des services de la Banque mondiale 1 Les variables comprennent la croissance du PIB réel, la croissance du déflateur du PIB (en dollars), le compte courant hors intérêts en pourcentage du PIB, et les flux non générateurs de dette. 2 Dans l’hypothèse où le taux d’intérêt sur les nouveaux emprunts est supérieur de 2 points de pourcentage au niveau de référence, les différés d’amortissement et échéances étant les mêmes que dans le scénario de référence. 3 L’hypothèse est que les valeurs des exportations restent en permanence au niveau inférieur, mais que le compte courant en pourcentage du PIB revient à son niveau de référence après le choc (implicitement comme ajustement compensatoire des niveaux d’importation). 4 Comprend les transferts publics et privés, et les apports d’IDE. 5 La dépréciation est définie comme le pourcentage de baisse du taux dollar/monnaie locale (jamais supérieur à 100 %). 6 Vaut pour tous les autres scénarios correspondant aux tests de vulnérabilité, sauf le scénario A2 (financement moins favorable), pour lequel les modalités des nouveaux financements sont celles spécifiées à la note 2.

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Estimate

2004 2005 2006

HistoricalAverage 5

StandardDeviation 5 2007 2008 2009 2010 2011 2012

2007-12Average 2017 2027

2013-27Average

Public sector debt 1 185.5 140.0 145.8 134.5 122.1 109.0 99.3 91.0 84.2 67.6 41.5Of which: foreign-currency denominated 185.0 139.5 145.3 134.0 122.1 109.0 99.3 91.0 84.2 67.6 41.5

Change in public sector debt 6.7 -45.5 5.8 -11.3 -12.5 -13.0 -9.8 -8.3 -6.8 -2.7 -2.0Identified debt-creating flows 10.9 -45.6 -4.2 -18.4 -15.3 -11.8 -8.6 -7.0 -5.4 -2.1 -2.4

Primary deficit 1.0 -1.4 -4.0 -2.4 2.2 -4.9 -3.5 -2.8 -0.8 0.4 1.5 -1.7 1.8 0.3 1.2Revenue and grants 11.5 16.8 21.4 19.2 20.2 20.9 21.9 22.4 22.8 23.0 24.3

Of which : grants 2.0 5.2 8.2 5.9 6.0 6.3 6.0 6.2 6.2 3.3 2.2Primary (noninterest) expenditure 12.6 15.4 17.4 14.3 16.7 18.1 21.0 22.8 24.3 24.8 24.5

Automatic debt dynamics 13.1 -41.9 2.9 -11.8 -9.7 -6.9 -6.1 -6.0 -5.7 -2.9 -1.9Contribution from interest rate/growth differential -11.4 -10.2 -3.1 -6.8 -9.0 -8.6 -8.1 -7.5 -6.5 -3.0 -2.0

Of which : contribution from average real interest rate -0.3 1.1 3.7 2.1 1.4 0.7 0.3 0.2 0.2 0.0 -0.3Of which : contribution from real GDP growth -11.1 -11.3 -6.8 -8.9 -10.4 -9.3 -8.3 -7.7 -6.7 -3.0 -1.7

Contribution from real exchange rate depreciation 24.5 -31.7 6.0 -5.1 -0.7 1.8 1.9 1.5 0.8 ... ...Other identified debt-creating flows -3.3 -2.4 -3.1 -1.7 -2.0 -2.2 -1.7 -1.4 -1.2 -1.0 -0.7

Privatization receipts (negative) 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Recognition of implicit or contingent liabilities 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Debt relief (HIPC and other) -3.3 -2.4 -3.1 -1.7 -2.0 -2.2 -1.7 -1.4 -1.2 -1.0 -0.7Other (specify, e.g. bank recapitalization) 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

Residual, including asset changes -4.2 0.1 10.0 7.1 2.8 -1.2 -1.1 -1.3 -1.4 -0.5 0.4

NPV of public sector debt ... ... 105.9 98.5 94.6 83.7 76.0 69.4 64.1 52.2 33.1Of which: foreign-currency denominated ... ... 105.4 98.0 94.6 83.7 76.0 69.4 64.1 52.2 33.1Of which: external ... ... 105.4 98.0 94.6 83.7 76.0 69.4 64.1 52.2 33.1

NPV of contingent liabilities (not included in public sector debt) ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...Gross financing need 2 8.0 6.8 6.6 1.1 3.1 5.5 4.9 5.7 6.2 4.6 4.2NPV of public sector debt-to-revenue and grants ratio (Percent) . . . . . . 494.4 512.9 468.5 400.4 347.3 309.9 281.4 226.9 136.1NPV of public sector debt-to-revenue ratio (Percent) . . . . . . 801.2 741.6 667.3 571.5 478.9 428.7 386.5 264.8 149.5

Of which: external 3 . . . . . . 797.4 737.8 667.3 571.5 478.9 428.7 386.5 264.8 149.5Debt service-to-revenue and grants ratio (Percent) 4 60.6 48.5 49.7 31.1 32.5 39.6 26.0 23.9 20.6 14.3 14.8Debt service-to-revenue ratio(Percent) 4 73.1 70.4 80.6 45.0 46.3 56.5 35.9 33.1 28.2 16.7 16.2Primary deficit that stabilizes the debt-to-GDP ratio -5.6 44.1 -9.8 6.4 9.0 10.2 8.9 8.7 8.3 4.5 2.2

Key macroeconomic and fiscal assumptionsReal GDP growth (Percent) 6.6 6.5 5.1 0.7 5.3 6.5 8.4 8.3 8.3 8.4 7.9 8.0 4.5 4.0 4.4Average nominal interest rate on forex debt (Percent) 1.9 2.5 3.8 4.2 3.5 2.7 2.4 2.3 2.3 2.3 2.3 2.4 2.0 1.3 1.6Average real interest rate on domestic currency debt (Percent) -11.8 171.8 43.5 -365.6 934.4 89.7 -24.1 ... ... ... ... 32.8 ... ...Real exchange rate depreciation (Percent, + indicates depreciation) 14.7 -18.2 4.4 1.0 47.9 -3.7 ... ... ... ... ... ... ... ... ...Inflation rate (GDP deflator, Percent) 6.1 21.6 13.1 164.3 204.4 17.0 7.8 6.0 6.0 6.3 7.1 8.4 8.0 8.0 8.0Growth of real primary spending (deflated by GDP deflator, Percent) 42.3 30.6 18.6 251.0 747.5 -12.2 26.4 17.3 25.9 17.2 15.3 15.0 3.6 4.3 4.4

Sources: Country authorities; and Fund staff estimates and projections.

1 Indicate coverage of public sector, e.g., general government or nonfinancial public sector. Also whether net or gross debt is used.2 Gross financing need is defined as the primary deficit plus debt service plus the stock of short-term debt at the end of the last period.3 Revenues excluding grants.4 Debt service is defined as the sum of interest and amortization of medium and long-term debt.5 Historical averages and standard deviations are generally derived over the past 10 years, subject to data availability.

Table 2a. Democratic Republic of the Congo: Public Sector Debt Sustainability Framework, Baseline Scenario, 2004–27(In percent of GDP, unless otherwise indicated)

Actual Projections

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Tableau 2a. République démocratique du Congo : Cadre de viabilité de la dette extérieure, Scénario de référence, 2004-27(en % du PIB, sauf indication contraire)

Données effectives Estimations ProjectionsMoyenne historique6 Écart type6 Moyenne 2007-12 Moyenne 2013-27

Dette du secteur public1

Dont : dette libellée en devises

Variation de la dette du secteur publicFlux créateurs de dette identifiésDéficit primaireRecettes et donsDont : DonsDépenses primaires (hors intérêts)Dynamique automatique de la detteContribution de l’écart taux d’intérêt/croissanceDont : contribution du taux d’intérêt réel moyenDont : contribution de la croissance du PIB réelContribution de la dépréciation du taux de change réelAutres flux créateurs de dette identifiésRecettes des privatisations (négatives)Comptabilisation d’engagements implicites ou imprévusAllégement de dette (PPTE et autres)Autres (à préciser ; par exemple, recapitalisation bancaire)Résiduel, y compris variations des avoirs

VAN de la dette du secteur publicDont : dette libellée en devisesDont : dette extérieureVAN des engagements conditionnels (non compris dans la dette du secteur public)Besoin de financement brut2

Ratio VAN de la dette du secteur public aux recettes et dons (en %)Ratio VAN de la dette du secteur public aux recettes (en %)Dont : extérieur3

Ratio du service de la dette aux recettes et dons (en %)4

Ratio du service de la dette aux recettes (en %)5

Déficit primaire stabilisant le ratio dette/PIB

Principales hypothèses macroéconomiques et budgétairesCroissance du PIB réel (en %)Taux d’intérêt nominal moyen sur la dette en devises (en %)Taux d’intérêt réel moyen sur la dette en monnaie nationale (en %)Dépréciation du taux de change réel (en %, un chiffre positif indique une dépréciation)Taux d’inflation (déflateur du PIB, en %)Croissance des dépenses primaires réelles (ajusttées du déflateur du PIB, en %)

Sources : Autorités nationales ; et estimations et projections des services du FMI.

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1 Indiquer le champ du secteur public (par exemple, administration générale ou secteur public non financier), et si les données se réfèrent à la dette nette ou brute.2 Le besoin de financement brut est défini comme le déficit primaire plus le service de la dette, plus le stock de la dette à court terme à la fin de la dernière période.3 Recettes, à l’exclusion des dons.4 Le service de la dette est défini comme la somme des intérêts et de l’amortissement de la dette à moyen et long terme.5 Les moyennes historiques et les écarts types sont généralement dérivés sur les 10 dernières années, sous réserve de disponibilité des données.

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Figure 2. Democratic Republic of the Congo: Indicators of Public Debt Under Alternative Scenarios, 2007–27 1

(Percent)

Sources: World Bank and IMF Staff projections and simulations.

1 Most extreme stress test is test that yields highest ratio in 2017; the no reform scenario projects debt burdenindicators on the basis of the estimated 2007 primary balance; since this a surplus, the scenario implies a decline in debt burden indicators.

2 Revenue including grants.

NPV of debt-to-GDP ratio

0

20

40

60

80

100

120

140

160

2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027

Baseline

Most extreme stress test

NPV of Debt-to-Revenue Ratio 2

0

100

200

300

400

500

600

2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027

Baseline

Most extreme stress test

Debt Service-to-Revenue Ratio 2

0

10

20

30

40

50

60

70

2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027

Baseline

Most extreme stress test

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Figure 2. République démocratique du Congo : Indicateurs de la dette publique selon divers scénarios, 2007-271

(en %)

Ratio VAN de la dette au PIB Scénario de référence Test de vulnérabilité le plus extrême

Ratio VAN de la dette aux recettes2

Scénario de référence Test de vulnérabilité le plus extrême

Ratio VAN du service de la dette aux recettes2

Scénario de référence Test de vulnérabilité le plus extrême

Sources : Projections et simulations des services de la Banque mondiale et du FMI. 1 Le test de vulnérabilité le plus extrême est celui pour lequel on obtient le ratio le plus élevé en 2017 ; le scénario d’absence de réformes établit une projection des indicateurs de charge de la dette sur la base du solde primaire estimé pour 2007 ; comme il s’agit d’un excédent, ce scénario implique une baisse des indicateurs de charge de la dette. 2 Recettes, y compris les dons.

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Table 2b. Democratic Republic of the Congo: Sensitivity Analysis for Key Indicators of Public Debt 2007–2027

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2017 2027

NPV of Debt-to-GDP Ratio

Baseline 98 95 84 76 69 64 52 33

A. Alternative scenario1

A1. Permanently lower GDP growth 2 98 96 86 79 74 70 70 93

B. Bound tests

B1. Real GDP growth is at historical average minus one standard deviations in 2008-2009 98 109 114 108 103 100 108 135B2. Primary balance is at historical average minus one standard deviations in 2008-2009 98 98 89 81 74 69 57 40B3. Combination of B1-B2 using one half standard deviation shocks 98 107 107 96 86 78 59 33B4. One-time 30 percent real depreciation in 2008 98 141 127 117 108 100 82 58B5. 10 percent of GDP increase in other debt-creating flows in 2008 98 104 92 84 77 72 60 42

NPV of Debt-to-Revenue Ratio 2

Baseline 513 469 400 347 310 281 227 136

A. Alternative scenario1

A1. Permanently lower GDP growth 2 513 473 408 359 326 302 298 376

B. Bound tests

B1. Real GDP growth is at historical average minus one standard deviations in 2008-2009 513 520 501 456 426 407 453 543B2. Primary balance is at historical average minus one standard deviations in 2008-2009 513 484 426 371 332 302 249 164B3. Combination of B1-B2 using one half standard deviation shocks 513 514 479 413 363 324 248 134B4. One-time 30 percent real depreciation in 2008 513 697 609 535 482 439 357 240B5. 10 percent of GDP increase in other debt-creating flows in 2008 513 514 442 385 345 315 261 174

Debt Service-to-Revenue Ratio 2

Baseline 31 33 40 26 24 21 14 15

A. Alternative scenario1

A1. Permanently lower GDP growth 2 31 33 40 27 26 23 25 42

B. Bound tests

B1. Real GDP growth is at historical average minus one standard deviations in 2008-2009 31 36 50 38 37 35 39 62B2. Primary balance is at historical average minus one standard deviations in 2008-2009 31 33 45 32 26 22 19 19B3. Combination of B1-B2 using one half standard deviation shocks 31 35 49 34 28 22 18 15B4. One-time 30 percent real depreciation in 2008 31 36 46 33 30 27 23 22B5. 10 percent of GDP increase in other debt-creating flows in 2008 31 33 55 32 27 23 19 21

Sources: Country authorities; and Fund staff estimates and projections.

1 Other historical scenarios were excluded because of poor data (especially fiscal) during the conflict period (1998–2001). 2 Assumes that real GDP growth is at baseline minus one standard deviation divided by the square root of 20 (i.e., the length of the projection period).3 Revenues are defined inclusive of grants.

Projections

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Tableau 2b. République démocratique du Congo : Analyse de sensibilité pour les indicateurs clés de la dette publique, 2007-2027

Projections

Ratio VAN dette/PIB

Scénario de référence A. Autre scénario1

A1. Croissance du PIB moindre en permanence2

B. Tests de limite de confiance B1. Croissance du PIB réel à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B2. Solde primaire à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B3. Combinaison de B1-B2 avec un demi-écart-type B4. Dépréciation unique réelle de 30 % en 2008 B5. Accroissement de dette de de 10 % du PIB du fait d’autres flux créateurs de dette en 2008

Ratio VAN dette/recettes2

Scénario de référence A. Autre scénario1

A1. Croissance du PIB moindre en permanence2

B. Tests de limite de confiance B1. Croissance du PIB réel à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B2. Solde primaire à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B3. Combinaison de B1-B2 avec un demi-écart-type B4. Dépréciation unique réelle de 30 % en 2008 B5. Accroissement de dette de de 10 % du PIB du fait d’autres flux créateurs de dette en 2008

Ratio service de la dette/recettes2

Scénario de référence A. Autre scénario1

A1. Croissance du PIB moindre en permanence2

B. Tests de limite de confiance B1. Croissance du PIB réel à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B2. Solde primaire à la moyenne historique moins un écart type en 2008-09 B3. Combinaison de B1-B2 avec un demi-écart-type B4. Dépréciation unique réelle de 30 % en 2008 B5. Accroissement de dette de de 10 % du PIB du fait d’autres flux créateurs de dette en 2008 Sources : Autorités nationales ; et estimations et projections des services du FMI. 1 D’autres scénarios historiques ont été exclus en raison de la mauvaise qualité des données (surtout budgétaires) durant la période du conflit (1998-2001). 2 Suppose une croissance du PIB réel inférieure au niveau de référence d’un écart type divisé par la racine carrée de 20 (chiffre égal à la période considérée dans les projections). 3 Recettes, dons compris.

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ANNEXE 4 : RÉSULTATS DE LA SAT, 2004-2006

Annexe 4.1 Résultats de la SAT Annexe 4.2 Activités d’analyse et de conseil dans le cadre de la SAT (AAA) Annexe 4.3 Résumé de la SAT (au 30 septembre 2007)

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Annexe 4.1. Résultats de la SAT

PILIERSDE LA SAT RÉSULTATS/PRODUIT PRINCIPALES RÉALISATIONS ÉVALUATION

Sécurité et stabilité sociale • Exécution satisfaisante des résolutions visantà promouvoir la réconciliation, qui ont étéadoptées à l’occasion du dialogueintercongolais, comme le confirmel’évaluation effectuée par les Nations unies etles principaux bailleurs de fonds bilatéraux.

• Adoption et progrès satisfaisants dans la mise enœuvre d’un programme national de démobilisationet de réintégration, comprenant notammentl’intégration effective des principaux anciensgroupes rebelles dans les forces armées régulières(y compris le personnel d’état-major).

• Persistance d’un niveau de sécurité suffisant dansl’ensemble du pays pour garantir une activitééconomique soutenue, attestée par la croissanceéconomique enregistrée à l’échelle nationale

• La réunification a eu lieu au milieu de l’année 2003, la paix a étérétablie dans la majeure partie du pays, malgré la violenceendémique qui règne dans certains districts de l’Est ;

• L’organisation d’élections libres et transparentes à tous les niveauxpermettant la mise en place d’un gouvernement constitutionnel etdémocratique : une nouvelle constitution a été adoptée parréférendum en décembre 2005, l’élection présidentielle s’estdéroulée en juillet et en octobre 2006, les élections parlementaires enjuillet 2006 et les élections provinciales en 2006.

• La création d’une armée nationale restructurée et intégrée – le processusd’intégration des forces armées nationales et des anciens mouvementsrebelles est en cours

• La démobilisation et la réintégration sont en cours dans le cadre duProgramme multi-pays de démobilisation et de réintégration(MDRP). À ce jour, environ 100 000 ex-combattants ont étédémobilisés, dont60 000 ont été réintégrés ;

• La sécurité s’est améliorée dans l’ensemble du pays, bien quel’insécurité subsiste dans les districts de l’Est et dans l’Ituri.

Entièrementréalisé

Partiellementréalisé

Partiellementréalisé

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Annexe 4.1. Résultats de la SAT

PILIERSDE LA SAT RÉSULTATS/DONNÉES PRINCIPALES RÉALISATIONS ÉVALUATION

Croissance économique forteet partagée

• Exécution satisfaisante du programmeéconomique avec le soutien de la Banque et duFMI.

• Progrès satisfaisants pour l’allégement de la dettedans le cadre de l’Initiative PPTE

• Les développements économiques entre 2002 et 2005 ont étésatisfaisants : retour de la croissance (6 % par an), contrôle del’inflation et hausse des recettes publiques

• Toutefois, les développements économiques en 2006 ont été mitigéset l’accord FRPC est devenu caduc en avril 2006 à cause de lalenteur des réformes pendant la période électorale

• Le Programme de référence est en place et les discussions sont encours pour une nouvelle FRPC (d’ici fin 2007)

Les progrès enregistrés à ce jour se résument comme suit :

• Amélioration considérable de la gestion des finances publiques aucours des cinq dernières années, le recensement des fonctionnaires adémarré et est en cours, et l’audit 2004 du nouveau systèmesimplifié de gestion de la solde effectué. Mais les systèmes ne sontpas encore en place pour rationaliser et sécuriser la procédure degestion de la paie grâce à la centralisation et à l’informatisation etpour rétablir la supervision administrative et budgétaire de laprocédure de gestion de la paie en rétablissant les responsabilités dechaque personne intervenant dans le circuit de paiement et enassurant que les payeurs rendent compte au Trésor.

• Amélioration continue de l’environnement des affaires, attestée parl’intérêt considérable manifesté par les investisseurs

• Progrès satisfaisants vers le règlement des problèmes liés à la detteintérieure.

• Progrès continus vers la mise en œuvre de la réforme desentreprises publiques, notamment l’accomplissement satisfaisant dela restructuration de la GECAMINES.

• Amélioration continue de la gestion des ressources naturelles,attestée par la poursuite de l’exécution des réformes adoptées.Exécution

• satisfaisante du projet de réhabilitation financé par la Banque,attestée par les progrès accomplis vers la réalisation de leursobjectifs de développement respectifs.

Partiellementréalisé

Partiellementréalisé

Non réalisé

Partiellementréalisé

Partiellementréalisé

A bien avancé

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Partiellementréalisé

Gouvernance et capacités • Adoption et exécution satisfaisante d’un cadrebudgétaire viable pour le paiement régulier dessalaires tout en tenant compte des contraintesbudgétaires actuelles

• Progrès satisfaisants dans l’exécution de lastratégie gouvernementale de lutte contre lacorruption, attestée par l’exécution rapide desactivités programmées

• Le gouvernement a adopté son contrat de gouvernance en février2007 et mis sur pied des institutions essentielles dans la lutte contrela corruption. Les récents développements comprennent : i) lapromulgation d’une loi anti-corruption par le parlement en mars2005, ii) la promulgation d’une loi contre le blanchiment decapitaux en 2004 et la création d’une unité d’informationfinancière, iii) les audits des entreprises publiques qui ont aboutidans certains cas au remplacement des principaux responsables, iv)l’adhésion du pays à l’Initiative pour la transparence dans lesindustries extractives (EITI) et la création d’un Comité nationalEITI regroupant les différentes parties prenantes. Ces effortsaideront à améliorer la transparence.

Développement social • Progrès satisfaisants obtenus dans la mise enœuvre de la stratégie gouvernementale de luttecontre le VIH/SIDA, attestée par l’exécutionrapide des activités programmées

• Exécution satisfaisante des projets dedéveloppement social financés par la Banque,attestée par les progrès accomplis vers laréalisation de leurs objectifs de développementrespectifs

• Promotion de l’utilisation des préservatifs parmi les groupesvulnérables

• Sécurité des transfusions sanguines et des injections par la créationde centres de transfusion sanguine dans les grands centres urbainset les banques de sang des hôpitaux

• Intégration des campagnes contre le VIH/SIDA sur le lieu de travailet dans le milieu scolaire/universitaire

• Prendre en charge le coût des médicaments ARV• Prévention de la transmission de la mère à l’enfant

• Le Fonds social a été créé en 2004 pour servir de mécanisme definancement du développement piloté par les communautés. Uncertain nombre de bourse d’études ont été octroyées dans le cadredu programme, mais peu de progrès ont été enregistrés dansl’exécution des projets de développement social.

Progrès modérés

Non réalisé

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Annexe 4.2. Activités d’analyse et de conseils (AAA) des SATExercice Programme Achevé Principaux résultats

Revue des dépenses publiques (RDP) Oui • La RDP visait à aider le pays à accéder à l’Initiative PPTE. Elle avait pour composantes :i) une vue d’ensemble de la structure des dépenses publiques. ii) l’évaluation de la gestiondes dépenses publiques et de la qualité des services d’éducation, de santé, de transport etd’infrastructure. et iii) l’évaluation des capacités de gestion et de contrôle des dépensespubliques en général, et des dépenses en faveur des pauvres en particulier.

• Le projet de RDP et ses recommandations ont aidé les autorités à préparer le budget de2003. La Banque a émis un certain nombre de recommandations, notamment lerétablissement d’un cadre comptable et budgétaire, la définition des dépenses en faveurdes pauvres et la rétrocession de ressources de plus en plus importantes auxadministrations locales.

• Elle a révélé que le pays consacrait la majeure partie de ses ressources disponibles auxdépenses de fonctionnement et que les secteurs sociaux ont reçu des enveloppesbudgétaires très faibles.

• Elle a également conclu que l’administration centrale a reçu une part majoritaire desallocations budgétaires et que les fonds transférés par le pouvoir central n’ont pasbénéficié d’un suivi ou d’un contrôle.

• En outre, elle a constaté que, par le biais de divers frais — dont la plupart ne sont pasréglementés —, les ménages financent en grande partie le système d’éducation, y comprisles compléments de salaires versés aux enseignants et certains services de l’administrationdéconcentrée et de l’administration centrale de l’éducation.

• Enfin, elle a révélé que le contrôle de l’exécution budgétaire laissait à désirer et le circuitde la paie était complexe et manquait de transparence.

Rapport d’évaluation de la passation des marchéspar pays (CPAR)

Oui LeCPAR, qui aconclu qu’il manquait au pays un système crédible et efficace de passationdes marchés, a été utile pour créer les conditions propices à la réforme du code de passationdes marchés. Parmi ses autres recommandations figuraient la création de structuresspécialisées chargées de la passation des marchés, la mise en place de procédures de passationdes marchés et le renforcement de la transparence dans le système de passation des marchés.

Ex04

Rapport sur la situation de l’éducation Oui Ce rapport a été utilisé par la RDC comme base pour l’identification des priorités de lapolitique d’éducation et des ressources stratégiques nécessaires pour développer le secteur. Ilporte sur les évolutions récentes et sur la situation actuelle en matière de couverture del’éducation, les dépenses et le financement à tous les niveaux d’instruction en RDC, lesquestions relatives à la qualité dans l’enseignement primaire et secondaire et les problèmesspécifiques relatifs à l’enseignement supérieur. Il présente les besoins de dépenses relativesaux différentes options décisionnelles qui ont permis de lancer une planification plus détailléedu secteur. L’analyse suggère des questions de politique générale essentielles sur, entreautres : la définition des objectifs de couverture quantitative ; la détermination des stratégiespour réaliser les objectifs dans chaque sous-secteur ; la détermination des coûts de mise enœuvre des stratégies et l’identification des réformes essentielles en matière de gouvernance etd’administration de l’éducation.

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Annexe 4.2. Activités d’analyse et de conseils dans le cadre de la SAT (AAA)Exercice Programme Achevé Principaux résultats

Étude sur la réforme des entreprises publiques Oui Cette étude a mis en évidence la nécessité d’entreprendre de vastes réformes des entreprisespubliques (le portefeuille de l’État renferme plus de 100 entreprises publiques dont la plupartconnaissent une baisse de production et des pertes considérables). Les conflits ont eu un effetdésastreux sur les entreprises publiques, qui est aggravé par les pratiques héritées de l’èreMobutu. L’étude préconise la réduction des barrières administratives et l’amélioration del’efficacité des chaînes d’approvisionnement afin d’aider le secteur privé local et internationalà investir ou à s’engager dans les activités d’import-export. Elle recommande la promotiond’un modèle dans lequel le secteur privé génère les activités de production et l’État joue sonrôle de régulateur tout en veillant à ce que les services publics essentiels soient rendus à laproportion la plus large de la population. Les réformes recommandées comprennent : un cadrecommercial appliqué de manière cohérente afin de rejeter les règles ad hoc allant contre lesintérêts des entreprises ; le traitement des litiges, qui va de l’amélioration de l’institutionjudiciaire à la création de cours arbitrales ; la rationalisation et la simplification de la fiscalitédes sociétés ; et l’emploi d’instruments d’atténuation des risques politiques à travers lerecours à la MIGA et à l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique (ACA). Elle aégalement indiqué que la réforme des entreprises publiques doit viser à l’instauration d’unemeilleure gouvernance des entreprises. Cet objectif pourrait être atteint par : i) l’implicationdes partenaires de la chaîne d’approvisionnement du secteur privé local à travers des prises departicipation directes dans les entreprises publiques facilitées par les conversions de dette enactions ; et/ou ii) la création de fonds d’investissement géré(s) par des gestionnaires de niveauinternational.

Appui à un EMRRP élargi Oui Ce programme a été créé sous le titre de Programme de partenariat minimal pour la transitionet la relance. Il s’appuyait sur les études menées dans le cadre du DSRP-I et des premièresétapes des consultations entrant dans le cadre du DSRP. Il décrivait quatre orientationsstratégiques principales : i) garantir la stabilité politique et la sécurité ; ii) accélérer unecroissance économique équitable ; iii) améliorer la gouvernance et renforcer les institutions ;et iv) réduire et résoudre la crise sociale. Les résultats de ce programme ont été pris en comptelors de l’élaboration du DSRP au titre des composantes stratégique et sectorielle.

Étude sur la vulnérabilité Oui Cette étude a permis d’identifier les groupes les plus vulnérables (les femmes en situationdifficile, les personnes déplacées, les personnes handicapées, les personnes vivant avec leVIH/SIDA et leurs descendants et les personnes du troisième âge) et a examiné les stratégiesformelles et informelles de gestion du risque. Elle a émis un certain nombre derecommandations, notamment le partage des meilleures pratiques dans ce domaine ; unedéfinition claire du rôle des ministères compétents ; la cohérence entre les activités relatives àla protection sociale des groupes vulnérables ; le renforcement des capacités techniques ethumaines des partenaires locaux, notamment des ONG et des groupes confessionnels. Lesrésultats de cette étude ont été pris en compte dans la stratégie de protection sociale et dans leDSRP.

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Annexe 4.2. Activités d’analyse et de conseils dans le cadre de la SAT (AAA) pour 2004-2006Exercice Programme Achevé Principaux résultats

Évaluation de la responsabilité financière par pays Oui La CFAA a évalué les mécanismes de gestion financière dans le secteur public et le secteurprivé et apprécié le risque financier découlant de la gestion des finances publiques. Elle aémis de nombreuses recommandations : révision profonde du cadre institutionnel et juridique,en particulier du droit financier ; révision du cycle d’élaboration du budget ; renforcement dela gestion de la dette publique ; mise en place d’un système de comptabilité publique en partiedouble ; et renforcement des capacités techniques en matière de gestion des financespubliques.

Examen de la gouvernance institutionnelle Oui Cette étude a été menée sur les secteurs de l’éducation et de la santé, ainsi que surl’administration locale au moyen d’enquêtes effectuées auprès des usagers et des prestatairesde service. Elle a révélé une structure administrative complexe, où les responsabilités desdifférentes structures se chevauchent dans bien des cas. Elle a révélé la nécessité de simplifierdavantage la gestion des ressources humaines et des finances publiques, et d’aligner plusétroitement le budget sur les objectifs du DSRP-I. Elle recommande, entre autres, de :renforcer les capacités à tous les niveaux de l’administration, et rétablir les transferts deressources en direction des prestataires de services finaux ; tirer les enseignements desexpériences des ONG prestataires de services et celles des autres pays LICUS ; faireparticiper les usagers du service au processus de prise de décision ; et améliorer l’exécutiondu budget.

Travaux préparatoires au rachat de la dette auprèsdu Club de Londres

Oui Ceprocessus, qui est mené sous la direction de la BCECO, a souffert de retards dans leprocessus de passation de marchés pour le recrutement des conseillers juridiques et financiers.

Rapport sur la situation sanitaire par pays Oui Ce rapport a conclu que la stratégie et la politique générales des pouvoirs publics, basées surun modèle de fourniture intégrée des services de santé primaire et de première référenceorganisé autour des districts et de partenariats entre les secteurs public et privé, offre unebonne base pour le développement ultérieur du système. Le rapport a mis en lumière les effetsdésastreux qu’ont eus la guerre et la crise socio-économique sur la santé, d’autant que le paysconnaît les taux de mortalité maternelle et infantile les plus élevés du monde. L’étude aégalement examiné comment, dans un contexte général marqué par l’absence de financementpublic des services sanitaires de base, la plupart des coûts liés aux soins de santé sontsupportés par les ménages, engendrant ainsi des obstacles financiers importants à l’accès despauvres aux services. Les priorités identifiées par le rapport sont entre autres : l’améliorationde la qualité et de la fourniture des services au niveau local, la réduction des coûts pour lesménages, l’exploitation des partenariats public-privé, le développement des capacités del’administration sanitaire, le traitement des déséquilibres liés aux ressources humaines dudomaine de la santé, l’appui à la décentralisation, l’amélioration du financement du secteur dela santé et la promotion de la coordination intersectorielle. Les résultats de ce rapport ontorienté la stratégie du Gouvernement dans le secteur, en particulier dans le contexte du DSRP.

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Annexe 4.2. Activités d’analyse et de conseils dans le cadre de la SAT (AAA) pour 2004-2006Exercice Programme Achevé Principal résultat

Revue du secteur agricole Oui Cette revue a permis d’identifier quatre obstacles à l’exploitation du potentiel du secteuragricole : i) un réseau de transport dégradé, rendant extrêmement difficile l’accès auxmarchés ; ii) des technologies de production rudimentaires ; iii) des capacités institutionnellesfaibles et/ou inexistantes qui perpétuent le cercle vicieux de la faible productivité agricole etla pauvreté en milieu rural ; et iv) un cadre de politique générale qui gêne considérablement larelance du secteur agricole. Les activités de production agricole sont considérées comme unecomposante directe de la stratégie de croissance favorable aux pauvres ; la redynamisation del’agriculture fournira les revenus nécessaires pour les pauvres des zones rurales ainsi que de lanourriture à moindre coût pour les pauvres des zones urbaines. La revue a préconisé :d’investir dans les pistes rurales reliant les exploitations agricoles aux marchés, des transfertsde technologie pour la modernisation de l’agriculture, la promotion de la bonne gouvernance,et un cadre de politique générale amélioré. Cette revue a été prise en compte dans la stratégiede développement rural.

Évaluation de la pauvreté Oui Cette évaluation a fourni des renseignements détaillés sur les niveaux de pauvreté, lesdifférences au niveau régional, l’impact du conflit et les zones nécessitant l’intervention del’État. Elle a préconisé l’intervention de l’État dans les services d’éducation et de santé enraison de l’inaccessibilité financière et de la mauvaise qualité des services et a mis en exerguela nécessité d’un examen critique afin de réduire la corruption et d’améliorer les systèmesjudiciaires. Les données tirées de ce rapport ont servi à alimenter le diagnostic de la pauvretédu DSRP.

Ex06

Mémorandum économique par pays NonRevue du secteur forestier Oui Cette revue a été effectuée en collaboration avec des centres de recherche et des ONG

nationales et internationales. Les principales recommandations de ce rapport étaient : i) demaintenir le cap des mesures correctives et préventives pour mettre un terme à la mauvaisegestion constatée par le passé : maintenir le moratoire, parachever l’examen juridique desanciens permis d’exploitation forestière et résilier les permis non valides, et veiller àl’application du train de réformes budgétaires et assurer le recouvrement des impôts ;ii) réglementer le secteur du bois au moment où celui-ci amorce sa relance : contrôlerl’abattage sur le terrain et veiller au recouvrement effectif des pénalités, restituer 40 % de lataxe de superficie aux provinces et collectivités territoriales ; mettre à exécution les contratsde responsabilité sociale, assurer le suivi des plans d’aménagement durable des forêts, etmettre sur pied un système d’attribution transparent ; iii) mettre en œuvre la vision plusglobale d’une exploitation polyvalente des forêts : mener une planification participative del’exploitation polyvalente du domaine forestier ; développer les utilisations non extractivesdes forêts, mettre en valeur les forêts communautaires, soutenir les petites entreprisesfamiliales, réhabiliter les aires protégées et préserver la biodiversité dans les zones deproduction, et concevoir des programmes prioritaires pour les hautes terres et les forêts

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Annexe 4.2. Activités d’analyse et de conseils dans le cadre de la SAT (AAA) pour 2004-2006Exercice Programme Achevé Principal résultat

arides ; et iv) reconstruire les institutions et renforcer le leadership au niveau national :reconstruire les institutions publiques et renforcer les organisations de la société civile ;diffuser le Code forestier et préparer les décrets ; élaborer un programme national couvrantl’ensemble du secteur. Les travaux d’analyse ont servi de processus pour faire émerger unconsensus entre les divers partenaires et il offre la base nécessaire pour des interventionsfutures dans le secteur.

Rapport II sur la situation de l’éducation dans le pays Oui Cette étude a porté sur l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur, qui sontindispensables pour reconstituer le capital humain du pays ; la révision du cadre juridiquerégissant le secteur ; et le renforcement de la planification des politiques, de la budgétisationet de l’exécution des programmes.

Revue du secteur minier Oui Cette étude a analysé le secteur (industriel et artisanal, plus particulièrement le cuivre, lediamant et l’or), et a suggéré une stratégie en vue d’améliorer aussi bien l’efficacité que latransparence grâce à une restructuration profonde et à l’entrée d’investisseurs privés.

Évaluation du climat de l’investissement Oui Cette étude a fourni des indications aux nouvelles autorités concernant les freins à unecroissance portée par le secteur privé et proposé un ensemble de mesures prioritaires pourlibérer le potentiel du pays.

PSIA du secteur minier Oui Cette étude a analysé l’impact social et sur la pauvreté d’une vaste politique de compressiondes effectifs, axée notamment sur l’analyse des risques sociaux. En outre, elle a analysé lesimplications du changement de politique des compagnies minières qui ont tourné le dos auxprestataires de service municipaux pour se recentrer sur leurs activités centrales d’exploitationminière.

Ex07

Évaluation de la pauvreté Oui Cette étude a fourni un aperçu et une connaissance détaillée de la pauvreté en RDC et desdonnées statistiques de base solides et des évolutions sur la période du CAS.

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Annexe 4.3. État récapitulatif de la SAT 2004-2006 (au 30 septembre 2007)

Projet Dated’ap-pro-bation

Entréeen

vigueur

Date declôture

Nombred’années

Montant(USD

millions)

Montantdécaissé

(USDmillions)

%décaissé

IP DO Nombred’indi-cateurs

de risque

Objectifs du projet Résultats sur le terrain

Progr.multisectorielde réhab. etreconstruct.d’urgence(Ex.03)

06/08/02

18/11/02

31/12/08

5,2 579,0 408,85 71 S S 3 • Engager un processus à long terme dereconstruction et de redressementéconomique.

• Prévenir une détériorationsupplémentaire de la santé et d’autrespertes en vies humaines en renforçantla sécurité alimentaire, en assurant lafourniture des services de santé etd’autres services de base, lerétablissement des servicesd’approvisionnement en eau et enénergie.

• Créer les conditions nécessaires pourdes réformes futures du cadre depolitique générale et institutionnel.

• La réhabilitation des routes urbaines aréduit les engorgements et facilité lesliaisons, entraînant ainsi uneamélioration des conditions de vie.

• La réhabilitation d’environ 2 000 km devoies de dessertes dans les zones ruralesa amélioré la qualité dans les domainesde la production agricole, de la santé, del’éducation, de la fourniture des servicessociaux et du développementcommunautaire.

• La réhabilitation de la route EN1, quiconstitue l’épine dorsale du pays,favorise l’intégration nationale, tout enaugmentant les liaisons et en réduisantle coût de transport des marchandises etdes approvisionnements alimentaires.

• La réhabilitation des écoles a entraînél’augmentation du taux de scolarisation.

• L’appui des organisations nongouvernementales engagées à laprestation des services de santé de basea entraîné une amélioration de la qualitéet de l’utilisation des services dans64 zones de santé couvrant 9,5 millionsde personnes.

• La réhabilitation de l’usine et du réseaude traitement des eaux augmente ladisponibilité de l’eau potable fournie à

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Annexe 4.3. État récapitulatif de la SAT 2004-2006 (au 30 septembre 2007)

Projet Dated’ap-pro-bation

Entréeen

vigueur

Date declôture

Nombred’années

Montant(USD

millions)

Montantdécaissé

(USDmillions)

%décaissé

IP DO Nombred’indi-cateurs

de risque

Objectifs du projet Résultats sur le terrain

lapopulation.• Les travaux de lutte contre l’érosion

entrepris à Selembao ont entraîné uneamélioration significative des conditionsde vie des populations affectées.

Dév. dusecteur privéetcompétitivité(Ex.04)

29/07/03

02/12/03

31/02/10

4,2 120,0 85,98 72 S S 2 • Accroître la compétitivité d’unnombre déterminé d’entreprises dansles secteurs des mines, du transport,de l’énergie, des télécommunicationset dans le secteur financier, tout encontribuant à la croissance de cessecteurs.

• Améliorer la transparence et la bonnegouvernance dans les différentssecteurs de l’économie.

• Ce projet appuie la réforme del’environnement juridique, administratifet judiciaire.

• Le pays améliore ses lois commercialeset est en voie d’adhérer à l’Organisationpour l’harmonisation en Afrique dudroit des affaires (OHADA).

• Un nouveau Codedes investissements aété adopté ; le guichet unique pour lesinvestisseurs et l’Agence de promotiondes investissements (ANAPI) sont entrain d’êtrerenforcés ; et des tribunaux decommerce ont été créés.

Programmed’urgencepour laréunification(Ex.04)

11/09/03

05/12/03

30/09/08

4.1 214,0 164,14 76 S S 3 Aider le gouvernement dans son processusde réunification et contribuer à lastabilisation du pays.

• Le projet a financé les produitsd’importation essentiels dans le contextede la réunification. Il a contribué aufinancement des activités prioritairesessentielles pour la mise en œuvre desgrandes réformes économiques.

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Annexe 4.3. État récapitulatif de la SAT 2004-2006 (au 30 septembre 2007)

Projet Dated’ap-pro-bation

Entréeen

vigueur

Date declôture

Nombred’années

Montant(USD

millions)

Montantdécaissé

(USDmillions)

%décaissé

IP DO Nombred’indi-cateurs

de risque

Objectifs du projet Résultats sur le terrain

Programmed’urgencepourl’améliorationdes conditionsde vie (Ex.05)

26/05/05

23/09/05

30/09/10

2,3 82,0 22,09 27 MS MS 2 Aider le gouvernement à améliorer lesconditions de vie en renforçant la situationsocio-économique dans les principauxcentres urbains et dans deux zones isolées,entre autres :• en améliorant la fourniture des

services de base dans les capitalesprovinciales et les principaux centresurbains de taille moyenne ; et

• en rétablissant les liaisons detransport essentielles pour relier deuxrégions isolées.

• Les activités entrant dans le cadre de laréhabilitation à large échelle desinfrastructures visant à améliorer lesliaisons dans les zones isolées ontdémarré.

• Des contrats de travaux ont été signés.• Les entreprises sont déployées le long

des axes routiers clés RN 5 (Zongo-Akula) et RN6 (Lumumbashi-Kasenga).

Appui à laréhabil. dusecteur de lasanté(Ex.06)

01/09/05

13/04/06

30/06/10

2.1 150,0 15,91 11 U MU 4 Assurer que la population cible des zonesde santé sélectionnées ait accès à un paquetbien défini de services de santé essentielsde qualité et utilise effectivement cesservices.

La passation de marchés pour l’attributiondes principaux contrats a eu lieu, et la phased’exécution devrait démarrer au début del’année 2007. Il s’agit de contrats-plans avecdes organisations à but non lucratif pour :• appuyer la fourniture des services de

base et le renforcement des capacités auniveau local dans 10 districts couvrant10 millions de personnes ; et

• soutenir et mettre en place le processusde suivi et d’évaluation des résultats.

MAPVIH/SIDA(Ex.04)

26/03/04

08/10/04

31/01/11

3,5 102,0 34,15 33 MS U 6 Atténuer l’impact négatif de l’épidémie duVIH/SIDA sur la stabilisation, leredressement et le développement du paysen :• réduisant le risque de transmission

par voie sexuelle, intraveineuse et de

Le projet fournit des capacités techniques etun financement pour la préparation etl’exécution des propositions de projet par lesentités du secteur public, les entreprisespubliques et privées, les organisations nongouvernementales et confessionnelles, les

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Annexe 4.3. État récapitulatif de la SAT 2004-2006 (au 30 septembre 2007)

Projet Dated’ap-pro-bation

Entréeen

vigueur

Date declôture

Nombred’années

Montant(USD

millions)

Montantdécaissé

(USDmillions)

%décaissé

IP DO Nombred’indi-cateurs

de risque

Objectifs du projet Résultats sur le terrain

transmission verticaledu VIH ;• améliorant l’état de santé et la qualité

de vie des personnes vivant avec leVIH/SIDA ; et

• atténuant l’impact socio-économiquede l’épidémie sur les groupesvulnérables.

personnes vivant avec le VIH/SIDA et lesorganisations à base communautaire.

Programmed’urgencepour ladémobilis. etla réintégrtn(Ex.05)

25/05/04

09/11/04

31/03/08

3,3 100,0 99,11 99 U MS 8 • Démobiliser près de 150 000 ex-combattants et appuyer leur transitionvers la vie civile.

• Contribuer à la réaffectation desdépenses publiques du secteur de ladéfense vers les secteurs socio-économiques.

• Plus de 92 000 des 150 000 ex-combattants ciblés ont été démobilisésdepuis janvier 2006.

• Tous les ex-combattants reçoivent despaiements à leur libération des centres(110 dollars au moment de ladémobilisation et 25 dollars/moispendant 12 mois).

Programmed’actionsocialed’urgence(Ex.05)

26/08/04

26/07/05

31/03/09

3,1 60,0 14,79 25 MS MS 4 • Améliorer l’accès des pauvres auxservices sociaux et économiques.

• Accroître la disponibilité et améliorerla gestion des ressources dedéveloppement au niveau descommunautés.

• 40 micro-projets proposés par lescommunautés démunies ont étéapprouvés.

• Le projet de bourse d’excellence, quiattribue des bourses d’études auxétudiants a été effectivement mis enœuvre.

Programmed’urgencepour laréhabilitationurbaine etsociale(Ex.07)

29/03/07

06/07/07

31/05/11

0,5 180,0 3,0 2 S S 3 Le projet fournit le financement nécessaired’urgence pour pérenniser la croissanceéconomique et combler le déficit definancement à court terme des services debase, pour prévenir les impactséconomiques et sociaux négatifs quirésulteraient d’une détérioration de lasituation fragile qui prévaut à Kinshasa.

L’exécution vient de démarrer.

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Annexe 4.3. État récapitulatif de la SAT 2004-2006 (au 30 septembre 2007)

Projet Dated’ap-pro-bation

Entréeen

vigueur

Date declôture

Nombred’années

Montant(USD

millions)

Montantdécaissé

(USDmillions)

%décaissé

IP DO Nombred’indi-cateurs

de risque

Objectifs du projet Résultats sur le terrain

Conformément aux objectifs des activitésd’intervention rapide, le projet s’efforce desoutenir la consolidation de la paix etd’éviter les dommages que pourraitoccasionner une montée brusque desprotestations et des conflits urbains.

Réhabilitationdu secteur del’éducation(Ex.08)

05/06/07

S.O. 31/12/12

S.O. 150,0 0,0 S.O. S.O. S.O. 2 Le projet financera des activitésd’éducation classiques et la rémunérationdes enseignants, afin de réduire les fraisacquittés par les parents. Ceci entraîneraitun risque fiduciaire important, et desdiscussions seront engagées avec lesautorités pour déterminer comment cerisque pourrait être atténué.

Pas encore en vigueur.

Montanttotal37

1,73738 846

37 Le montant total ne prend pas en compte lesprojets régionaux tels que : Inga (297 millions de dollars, approuvé le 29 mai 2007 et devrait entrer en vigueur le2 janvier 2008) ; et le Marché d’électricité d’Afrique australe (177,5 millions de dollars, approuvé le 11 novembre 2003, entré en vigueur le 17 mai 2004).

38 À l’exclusion du projet qui n’est pas encore entré en vigueur (le Projet Éducation), l’engagement total, le montant décaissé, et le pourcentage décaissé se situent respectivementà 1 587 milliards de dollars, 846 millions de dollars et 53 %.

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ANNEXE 5 – CADRE DE RÉSULTATS ET SUIVI DES RÉSULTATS

Objectifs dupays (DSRP)

Éléments faisantobstacle à

l’obtention desrésultats souhaités

Résultats du CAP sur lesquels le Groupede la Banque mondiale compte avoir une

incidence d’ici 201139

Étapes importantes/produits

Instrumentsdu Groupe de laBanque mondiale

Pilier 1. Promouvoir labonnegouvernance et consolider lapaix par le renforcement des institutions

DSRP 1.1.1Promouvoir labonnegouvernanceadministrative

1.1.1.1 Réforme del’administrationpublique

• Gestion inefficacedes ressourceshumaines de lafonction publique

• Manque detransparence dans lesystème derémunération

• Manque d’incitationspour encourager lesagents de l’État àfournir des servicesefficaces auxpopulations

Résultat 1 : La fonction publique est réforméeet transformée en une structureprofessionnelle (CAP ADMINISTRATIONPUBLIQUE 1), comme le démontre la gestionplus efficace et transparente du système derémunération des agents de l’État

• L’écart entre le registre du personnel et les listesde paie est réduit de 20 % à moins de 5 % en2011

• Le salaire de base correspond au moins à 75 %du salaire réel en 2011, contre 10 % en 2007

• 90 % des fonctionnaires de l’administrationcentrale sont rémunérés au moyen d’un systèmede rémunération réformé, d’ici à 2010

• Le système de rémunération de la fonction publiqueest simplifié, réduisant ainsi le nombre de variablesde 20 à 3 d’ici à la fin 2010

• Un système de rémunération de la fonction publiqueentièrement automatisé est en place d’ici fin 2010

• Une base de données des ressources humaines estopérationnelle au niveau central d’ici fin 2009

• Stratégie nationale de développement de lastatistique (Ex. 09/10)

À l’étude

Études économiques etsectorielles sur lagouvernance

Projet sur lagouvernance– Phase I(Ex.08)

Projet sur lagouvernance– Phase II(Ex.11)

DPL (Ex.10)

Fonds fiduciaire pourle renforcement descapacités en matièrede statistique (Ex.09)

39 Les résultats de la CAF présentés font référence aux résultats convenus dans la Matrice des résultats de la CAF. Conjointement avec le Gouvernement et d’autres bailleurs defonds, la Banque contribuera à la réalisation des résultats retenus pour la CAF. Dans plusieurs cas, la contribution de la Banque est limitée à un seul aspect du résultat de laCAF. Là où cela est possible, l’objectif prioritaire de la contribution de la Banque a été souligné en italique dans l’énoncé en dessous du résultat de la CAF (par exemple,« comme le démontre… »). La contribution de la Banque à chacun des résultats est également définie par la sélection des indicateurs de résultats et les étapes importantes.

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Objectifs dupays (DSRP)

Éléments faisantobstacle à

l’obtention desrésultats souhaités

Résultats du CAP sur lesquels le Groupede la Banque mondiale compte avoir une

incidence d’ici 201139

Étapes importantes/produits

Instrumentsdu Groupe de laBanque mondiale

• Des transferts defonds imprévisiblesvers les provinces etles échelonsinférieurs

• Manque de capacitéset de systèmes pourla gestion efficace desfinances publiques etdes ressourceshumaines

• Système centralisé defourniture desprestationsentraînant uneutilisation peuefficace desressources

Résultat 2 : Les systèmes fiduciaires auxéchelons provincial et local sont mis en placeet les capacités pour fournir les prestationssociales sont renforcées (CAP ADMIN.LOCALE ET DÉCENTRALISATION)

• Au moins 35 % des recettes intérieures sontallouées à l’échelon infranational d’ici à 2011,contre 10 à 15 % en 2007

• La viabilité financière des provinces est assuréeà travers la mise en place de mécanismesefficaces de solidarité d’ici à 2011 (sansmécanismes de solidarité, seules trois provincespeuvent assumer les responsabilités attribuéespar la constitution)

• Le degré de satisfaction des citoyens à l’égarddes services publics rendus dans les provincessoutenues atteint au moins 60 % d’ici à 2011 (leniveau de référence sera défini en 2008)

• 11 provinces auront entièrement assumé descompétences exclusives d’ici à 2010

• De nouveaux systèmes de maintien et de transfertdes recettes totalement opérationnels d’ici à 2011

• Des systèmes rudimentaires de gestion du servicepublic et de la paie en place dans 5 nouvellesprovinces d’ici à 2011

• Une enquête auprès des citoyens basée sur une fiched’évaluation des services en 2008 et 2010

À l’étude

Études économiques etsectorielles sur lagouvernance

Projet sur lagouvernance– Phase I(Ex.08)

Projet sur lagouvernance– Phase II(Ex.11)

DPL (Ex.10)

DSRP 1.1.3Promouvoir labonnegouvernanceéconomique

1.1.3.1 Poursuivreles réformes desfinances publiques

1.1.3.2 Poursuivreles réformes desmarchés publics

• La RDC souffre deson image de paysrongé par lacorruption

• Faible niveau detransparence et deprévisibilité dans lagestion desressourcesfinancières de l’État

• Manque detransparence dans la

Résultat 3 : les recettes publiques sont accrues etle processus budgétaire est réforméconformément aux normes internationales (CAPGFP 1)comme le démontre l’amélioration des taux derecouvrement des impôts et du processusd’exécution du budget

• Augmentation de 20 % des recettes publiqueshors dons (qui étaient de 13,3 % du PIB en2006)

• L’écart entre les dépenses réelles et les dépensesprévisionnelles par fonction ne peut dépasser

• La Direction des impôts dispose d’un systèmeentièrement automatisé d’application de la taxe

• Un nouveau cadre juridique de GFP est élaboré d’icià 2010

• Un plan d’action assorti d’échéances précises pourrenforcer la participation des ministèresopérationnels prioritaires conformément auprocessus de formulation, d’exécution, de suivi et derapports budgétaires

• Un circuit de la dépense révisé et amélioré en place,réduisant ainsi le nombre de visas requis

En cours

Initiative PPTE

RDP (Ex.08)

CFAA (Ex.09)

Comptabilisation etvérification de l’IDF(Ex.04)

À l’étude

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Objectifs dupays (DSRP)

Éléments faisantobstacle à

l’obtention desrésultats souhaités

Résultats du CAP sur lesquels le Groupede la Banque mondiale compte avoir une

incidence d’ici 201139

Étapes importantes/produits

Instrumentsdu Groupe de laBanque mondiale

transparence dans lapassation desmarchés publics

prévisionnelles par fonction ne peut dépasser20 % à partir de 2009

• Les enveloppes budgétaires affectées auxdépenses en faveur des pauvres sont atteintes àpartir de 2008

manuellement de 10 à 3 d’ici à 2010

• L’échange de données en temps réel opérationnelentre les colonnes « Dépenses » et « Recettes » dubudget d’ici à 2010

• Rapport d’exécution budgétaire reçu des principauxministères sectoriels chaque année à partir de 2008

• Mise en application de la loi révisée sur la passationdes marchés publics

• Un nouveau cadre institutionnel pour l’organecomptable et de vérification des comptes, l’Institut deRéviseurs Comptables, est en place à l’horizon 2008

Études économiques etsectorielles sur lagouvernance

Projet sur lagouvernance– Phase I(Ex.08)

Projet sur lagouvernance– Phase II(Ex.11)

AT gestion écon.(Ex.09)

DPL (Ex.10)

DSRP 1.2.1Démobilisation,désarmement etréinsertion

• Risque de voir les ex-combattantsdésaffectés recourirà la violence

• Manque deressources etsystèmesinsuffisammentdéveloppés pour ladémobilisation d’ungrand nombresd’anciens soldats

Résultat 4 : Les FARDC sont réformées ettransformées en une structure professionnelle etunifiée (CAP SECTEUR DE LA SÉCURITÉ 2)comme le démontrent les ex-combattantsdémobilisés et réintégrés avec succès dans la viecivile

• 95 % des ex-combattants totalement réintégrésd’ici à 2010, contre 20 % d’ici à 2007

• 40 000 ex-combattants supplémentaires démobilisésd’ici à 2009

• 60 % des ex-combattants démobilisés dans le cadrede l’intervention engagés dans une activitééconomique productive d’ici à 2009

En cours

Programme d’urgencepour la démobilisationet la réintégration(Ex.03)

Pilier 2. Consolider la stabilité macroéconomique et la croissance

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Objectifs dupays (DSRP)

Éléments faisantobstacle à

l’obtention desrésultats souhaités

Résultats du CAP sur lesquels le Groupede la Banque mondiale compte avoir une

incidence d’ici 201139

Étapes importantes/produits

Instrumentsdu Groupe de laBanque mondiale

DSRP 2.1Consolider lecadreet les politiquesmacroéconomiques

• La RDC ensituation desurendettement :

• Inflation élevée

• Taux de changeinstable

• Déficit budgétaireélevé

Résultat 5 : La gestion de la dette, de l’inflation etdes finances publiques améliorée

• Les indicateurs de la dette en dessous des seuilsà partir de 2008

• Une inflation à un chiffre à partir de 2009

• Le solde budgétaire (hors dons) inférieur à 5 %à partir de 2008

• Le point d’achèvement au titre de l’Initiative PPTEest atteint d’ici à 2008

• La gestion de l’information sur la dette centralisée

• Les projections mensuelles du service de la detteproduites

• Le solde de trésorerie mensuel exhaustif produitautomatiquement

• Un Plan d’action mis en place pour renforcer lagestion de la trésorerie, y compris des outils pour desprojections et un suivi meilleurs d’ici à 2008

En cours

Initiative PPTE

RDP (Ex.08)

À l’étude

AT Gestion écon.(Ex.09)

DPL (Ex.10)

2.2.1.1 Consoliderl’agriculture et ledéveloppement rural

Relance du secteuragricole, del’élevage et de lapêche

Accroissement desrevenus du monderural

Diversification desfilièresd’exportationsagricoles

Développement dela productionanimale

Développement dela pêche

• Faible productivitéagricole par rapportaux autres pays de larégion

• Les agriculteursn’ont pas accès auxintrants agricoles

• Réseau de services devulgarisation peudéveloppé

• Faibles capacitésinstitutionnelles pourgérer ledéveloppementagricole et rural

Résultat 6 : Le secteur agricole est recapitalisé etles intrants sont fournis (CAP AGRICULTURE 1)

• 35 % de la main-d’œuvre rurale reçoit dessemences, des petits animaux et des outils d’ici à2010

• Augmentation en pourcentage du rendementdes cultures primaires de 10 % d’ici à 2010,comparé à 2007

• Baisse de 30 % des pertes post-récolte dansl’ensemble du pays d’ici à 2010 par rapport à2007

• 1 650 000 ménages bénéficient des campagnesentreprises dans le but d’améliorer la productivitédes plantations de manioc, de soja et de maïs et ladistribution de semences améliorées d’ici à 2008

• 400 000 ménages bénéficient de pistes ruralesaméliorées pour le transport des produits agricolesvers les marchés d’ici à 2008

• 140 000 petits exploitants agricoles bénéficient d’unprogramme de production de manioc résistant auxmaladies d’ici à 2008

• Augmentation du taux de survie des poulets de 30 %à 60 %, au profit de 250 000 ménages d’ici à 2008

• Le laboratoire vétérinaire de Kinshasa réhabilitéd’ici à 2008

• La stratégie du secteur agricole adoptée d’ici à 2008

• Le plan de restructuration de MAPE effectivementmis en œuvre d’ici à 2009

En cours

Projet multisectorield’urgence pour laréhabilitation et larelance (Ex.03)

À l’étude

Projet deréhabilitation et derelance del’agriculture (Ex.09)

Revue des dépensespubliques du secteuragricole

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Objectifs dupays (DSRP)

Éléments faisantobstacle à

l’obtention desrésultats souhaités

Résultats du CAP sur lesquels le Groupede la Banque mondiale compte avoir une

incidence d’ici 201139

Étapes importantes/produits

Instrumentsdu Groupe de laBanque mondiale

• Les centres de recherche agricole pour la productionde semences et de nouvelles technologies réhabilitésd’ici à 2011

2.2.1.2 Restructurerlesecteur forestier

2.2.1.4 Développerle secteur minier

• Les anciennesconcessionsforestières attribuéesde manière peutransparente sanstenir compte desautres utilisations

• Faibles capacités decontrôle del’application des lois

• Influence des droitsacquis

• Faibles niveaux desrecettes fiscales liéesà l’activité minière

Résultat 7 : Les ressources naturelles sont géréesde manière durable sur la base des codesjuridiques (CAP GESTION DES RESSOURCESNATURELLES 1)démontré par un contrôle plus effectif del’application des normes, le renforcement desmoyens d’action des communautés locales, laréhabilitation des principales aires protégées et lesservices environnementaux récompensés dans lesecteur forestier

• Le moratoire sur les nouvelles concessionsforestières est maintenu et les concessionsillégales sont annulées

• Augmentation de la proportion des opérationsd’abattage illégal qui ont fait l’objet depoursuites (niveau de référence et objectif-cibleà déterminer dans le cadre de l’opération)

• La gestion des principaux habitats debiodiversité et des habitats naturels estaméliorée (tel que mesuré par les augmentationsdu score attribué à la gestion ; les niveaux deréférence et les objectifs-cibles à déterminerdans le cadre de l’opération)

• Nombre de contrats et d’initiatives pilotesbasées sur le paiement des redevances sur let k d b l ti d l

• La revue juridique des concessions forestières estréalisée et les concessions illégales annulées d’ici2008.

• Un observateur indépendant devant aiderl’administration forestière à assurer l’application dela loi sur le terrain est déployé d’ici à 2008

• Les partenariats ICCN et ONG renforcés pourréhabiliter les aires protégées

• 80 % des concessions forestières font l’objet de plansde gestion et les contrats de responsabilité sociale encours d’exécution d’ici à 2011

• Nombre accru de forêts à gestion communautaireofficiellement reconnues (niveau de référence etobjectifs-cibles à déterminer dans le cadre desopérations)

• Les droits traditionnels officiellement reconnus etpréservés, notamment par l’aménagement duterritoire

• Nombre accru de partenariats avec la société civilepour suivre l’exécution des réformes sur le terrain etpour appuyer les initiatives des communautéslocales.

À l’étude

Projet forestier(Ex.09)

Fonds fiduc. pour lagestion forestière(Ex.09)

Projet FEM (Ex.08)

DPL (Ex.10)

En cours

Revue du secteur

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Objectifs dupays (DSRP)

Éléments faisantobstacle à

l’obtention desrésultats souhaités

Résultats du CAP sur lesquels le Groupede la Banque mondiale compte avoir une

incidence d’ici 201139

Étapes importantes/produits

Instrumentsdu Groupe de laBanque mondiale

• Des transactions nontransparentes dans lesecteur minier

• Contrôle inefficacedu secteur minierpar l’État

• Conditionsdéplorables dans lesmines aux plans de lasanté, de la sécuritéet del’environnement

stockage de carbone, la conservation de labiodiversité, et d’autres servicesenvironnementaux d’ici à 2011, comme ledémontre l’amélioration de la gouvernance, de latransparence et de la responsabilité dans lesecteur minier

• Les recettes minières en hausse de 30 millions en2007 à 100 millions d’ici 2010

• Publication et divulgation des renseignementsrelatifs aux compagnies minières et à leursactionnaires d’ici à la fin 2008

• Une meilleure observation des normes envigueur en matière de santé au travail, desécurité et d’environnement d’ici 2011 (niveauxde référence et objectifs-cibles à définir)

• Améliorer les conditions de travail des employésdes entreprises minières artisanales et de petiteenvergure, en termes de réduction des accidentsde travail d’ici à la fin 2011 (niveaux deréférence et objectifs-cibles à définir)

Effectuer des audits des compagnies dont les chiffresd’affaires dépassent 10 millions de dollars par an etdes organismes gouvernementaux intervenant dansl’évaluation et le recouvrement des droits miniers d’icià la fin 2008

• Adopter des textes de loi et des directives spécifiquesrelatifs à la divulgation des renseignements sur lescompagnies minières inspirés du modèle des normesde TSX ou ASX d’ici à la mi-2008.

• Améliorer les compétences du service d’inspectiondes mines afin qu’il puisse procéder à des contrôlessur l’application des normes de santé, de sécurité etenvironnementales sur au moins 15 sites miniersdans le Katanga d’ici à la mi-2009.

• Créer 10 nouvelles zones d’exploitation minièreartisanale d’ici fin 2008 et améliorer les compétencesde la SAESSCAM afin qu’elle puisse assurereffectivement les services de vulgarisation auprès desmineurs artisanaux.

minier (Ex.08)

À l’étude

Projet minier (Ex.09)

DPL (Ex.10)

2.2.1.3 Réhabiliterle secteur destransports

• Gestion inadéquatedes infrastructurespar les entreprisespubliques detransport

• Coût élevé desservices de transport

• Capacités, personnelet expérienceinsuffisants pour

i

Résultat 8 : La structure des transports estréhabilitée, les entreprises publiques et privées detransport sont réformées et les investissementsdans le secteur sont privilégiés (CAPTRANSPORT 1) pour garantir un meilleur accès etune réduction des coûts liés au transport

• Principales liaisons par voie routière, par voied’eau et par voie ferroviaire entre les zonesurbaines ciblées rétablies

• Accroissement de la proportion des ménagest è à t ti bl t t

• 1 241 km de routes nationales et 3 000 km de pistesrurales réhabilitées d’ici à 2008 (EMRRP) et 660 kmd’autoroutes réhabilitées dans les provinces del’Équateur et du Katanga d’ici à 2010

• 40 km de routes réhabilitées à Kinshasa afind’améliorer ou rétablir l’accès au profit de 800 000résidents d’ici à 2011

• 1 400 km de routes rouvertes et entretenues dans laProvince Orientale, au Sud Kivu et au Katanga d’icià 2011 (à déterminer dans le cadre de l’opération)

En cours

Projet multisectorield’urgence pour laréhabilitation et larelance (Ex.03)

Projet d’urgence pourl’amélioration desconditions de vie(Ex.05)

Fonds d’action sociale

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Objectifs dupays (DSRP)

Éléments faisantobstacle à

l’obtention desrésultats souhaités

Résultats du CAP sur lesquels le Groupede la Banque mondiale compte avoir une

incidence d’ici 201139

Étapes importantes/produits

Instrumentsdu Groupe de laBanque mondiale

assurer la gestion etl’entretien desinvestissements dansle domaine desinfrastructures

• Infrastructuresinadéquates

ayant accès à une route praticable en toutessaisons dans un rayon de 2 km dans la zoneciblée (niveau de référence et objectif-cible àdéfinir)

• Accroissement de la proportion des routes enbon état (niveau de référence et objectif-cible àdéfinir)

• Coût moyen du transport par voie ferrée,aérienne et maritime réduit d’un tiers d’ici 2011par rapport à 2007 (coûts de base disponibles)

• Coût moyen du transport sur les routesaméliorées :- réduction de 25 % des coûts liés au transport

des marchandises entre Lubumbashi etKasenga d’ici 2010 par rapport à 2007

- Réduction de 30 % des coûts de transport desmarchandises entre Akula et Gemena d’ici2010 par rapport à 2007

• Signalisation améliorée sur les principales voiesd’eau et le port de Kinshasa et de Mbandakaréhabilités d’ici à 2008

• 10 % du réseau de voies ferrées réhabilité d’ici à2008

• Des contrats de gestion sont signés pour la SNCC etla CFMK d’ici à la fin 2009

• Des plans de réduction du personnel des sociétéspubliques de transport achevés d’ici à la fin 2009

• La concession de l’aéroport international de N’diliest achevée et une Administration portuaireautonome est mise en place dans les principaux portsde la RDC d’ici à 2009

• Fonds d’entretien routier en place/opérationnel d’icià 2009

• Stratégie et plan d’investissement du transportadopté d’ici à 2009

d’urgence (Ex.05)

À l’étude

Projet Pro-routes deréhabilitation etd’entretien des routes(Ex.08)

Projet de transportmultimodal (Ex.09)

DPL (Ex.10)

2.2.1.5 Assurer ungrand accès à uneénergie électriquefiable

• Faible performancetechnique, financièreet opérationnelle etgouvernanceinadéquate de laSNEL

• L’entretien de lacapacité installée deproduction, detransmission et dedistribution négligé

• Seulement 50 % de

Résultat 9 : Disponibilité d’énergie électrique(CAP INDUSTRIE ET SERVICES 2) poursatisfaire la demande intérieure et pourl’exportation

• Augmentation des GWh d’énergie transmis deInga

- à Kinshasa d’au moins 50 % (de 3 000 GWhen 2007 à 4 625 GWh en 2011)

- aux pays du Pool énergétique d’Afriqueaustrale et à la région du Katanga d’au moins100 % (de 715 GWh en 2007 à 1 500 GWh en2011)

• 1 000 MW de capacité de production fiable à Inga Iet II d’ici à 2011 et entretien et réhabilitationd’urgence de 10 centrales thermiques et deproduction hydroélectrique d’ici à la fin 2008

• Entretien d’urgence sur la ligne de transmission deInga à i) Kinshasa achevé d’ici à 2008 et ii)réhabilitation de la ligne de transmission reliant lafrontière de la Zambie d’ici à 2011

• Les infrastructures de distribution réhabilitées àKinshasa et dans huit villes provinciales d’ici à 2008

• Amélioration de la performance de la SNEL telleque mesurée par i) l’accroissement de 30 % desrecettes collectées par kWh et ii) l’augmentation du

En cours

Projet multisectorield’urgence pour laréhabilitation et larelance (Ex.03 +ajouter Ex.05 +ajouter Ex.08)

Développement dumarché régional etnational de l’énergie(SAPMP APL 1b)(Ex.07)

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Objectifs dupays (DSRP)

Éléments faisantobstacle à

l’obtention desrésultats souhaités

Résultats du CAP sur lesquels le Groupede la Banque mondiale compte avoir une

incidence d’ici 201139

Étapes importantes/produits

Instrumentsdu Groupe de laBanque mondiale

la capacité installéeest disponible

• Pannes d’électricitéfréquentes

• Très faible tauxd’accès à l’électricitédomestique

2011)

• 330 000 ménages branchés à Kinshasa d’ici à2011 (contre 290 000 en 2006)

recettes collectées par kWh et ii) l’augmentation durecouvrement des comptes clients de 35 % à 55 % en2011

Programme demarché de l’énergiepour l’Afriqueaustrale (SAPMPAPL-1) (FY03 +ajouter Ex.08)

À l’étude

Extension du réseauélectrique (Ex.11)

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Objectifs dupays (DSRP)

Éléments faisantobstacle à

l’obtention desrésultats souhaités

Résultats du CAP sur lesquels le Groupede la Banque mondiale compte avoir une

incidence d’ici 201139

Étapes importantes/produits

Instrumentsdu Groupe de laBanque mondiale

DSRP 2.2.2Promouvoir lesecteur privé

2.2.2.1 Améliorer leclimat des affaires

2.2.2.2 Réformerles entreprisespubliques

• Un climat del’investissement peupropice auxinvestissementsprivés

• La RDC occupe ledernier rang dans lerapport DoingBusiness de laBanque mondiale

• Manque d’accès aufinancement

• Les entreprisespubliques dessecteurs dutransport, de l’eauet de l’énergie sontun frein majeur audéveloppement dusecteur privé enRDC

Résultat 10 : Des textes de loi et des cadresfavorables à l’investissement sont mis en place etles entreprises publiques sont restructurées etréformées conformément aux normesinternationales (CAP CLIMAT DEL’INVESTISSEMENT 1) en vue de réduire le coûtlié à l’observation des normes, améliorer lesservices financiers et garantir une gestion plusefficace des entreprises publiques

• Le nombre de jours pour créer une entrepriseréduit de 50 % entre 2006 et 2011

• L’observation par les banques commerciales desréglementations prudentielles est satisfaisante(d’après l’évaluation du FMI) d’ici à 2011

• Au moins 5 institutions de microfinanceatteignent l’autonomie opérationnelle d’ici à2011

• Les grandes entreprises publiques (notammentdes secteurs des mines et du transport) intègrentune participation du secteur privé, que ce soit àtravers des partenariats public/privé, un contratde gestion privée ou tout autre mécanisme

• Les procédures de création d’entreprise et lesconditions à remplir pour l’obtention de permis sontsimplifiées d’ici à 2009

• Un plan d’action pour la modernisation du systèmede paiement élaboré et adopté d’un commun accord

• Le Bureau du crédit est modernisé

• Le Fonds de promotion de la microfinance estinstitutionnalisé

• Inventaires des actifs et du passif de la RVA, del’ONATRA et de la SNCC achevé d’ici à 2009

• La stratégie de restructuration de la RVA, del’ONATRA et de la SNCC est approuvée par leGouvernement, y compris un plan de financementcouvrant les obligations sociales et les modalités decession d’ici à 2009

• Les dettes publiques contractées par l’ONATRA, laRVA et la SNCC sont réglées, les dettescommerciales sont identifiées à l’horizon 2009.

En cours

Développement dusecteur privé etcompétitivité (Ex.04)

Climat del’investissement(Ex.07)

Banque pro-crédit del’IFC

Programme mondialde financement ducommerce de l’IFC

À l’étude

AT de la FIAS (Ex.08)

Dvpt. du secteur privéet compétitivité(Ex.08)

Revue desinfrastructures (Ex.10)

CEM (Ex.09)

Étude sur les culturesd’exportation (Ex.11)

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Objectifs dupays (DSRP)

Éléments faisantobstacle à

l’obtention desrésultats souhaités

Résultats du CAP sur lesquels le Groupede la Banque mondiale compte avoir une

incidence d’ici 201139

Étapes importantes/produits

Instrumentsdu Groupe de laBanque mondiale

Pilier 3. Améliorer l’accès aux services sociaux et réduire la vulnérabilité40

3.1 Améliorerl’accès aux servicesd’éducation

3.1.1 Enseignementprimaire universel

3.1.2. Étendre letronc du secondaireet améliorer laqualité del’enseignement

• Absence d’unmécanisme definancement durablepour la fournituredes servicesd’éducation

• Faible couverture del’enseignementprimaire

• L’accessibilitéfinancière limitel’accès des pauvresaux servicesd’éducation

• La qualité del’enseignement laisseà désirer du fait del’absence desfacteurs/ressourcesindispensables(manuels,enseignants formés,infrastructures)

Résultat 11 : La couverture et la qualité desservices d’enseignement primaire de base etd’enseignement secondaire sont améliorées (CAPEDUCATION 4)41

• Accroissement du taux brut de scolarisationdans l’enseignement primaire de 64 % en 2007 à72 % en 2011

• Accroissement du taux d’achèvement dansl’enseignement primaire de 29 % en 2007 à34 % en 2011

• Augmentation du ratio garçons/filles dansl’enseignement primaire de 85 % en 2007 à93 % en 2011

• Taux de 80 % en ce qui concerne l’observationde l’Arrêté sur les droits de scolarité dans lecycle primaire

• Les enquêtes de la CRC révèlent uneamélioration de la qualité (1ère évaluation en2008 et 2è évaluation en 2011)

• 150 établissements scolaires construits ou réhabilitésavec la participation des communautés grâce auFonds d’action sociale d’ici à 2010

• 100 établissements scolaires et plus de 3 000 salles declasse réhabilités d’ici à 2008, bénéficiant à 290 000élèves (EMRRP)

• Plus de 100 établissements scolaires et 500 salles declasse réhabilités d’ici à 2011

• Réforme du profil de carrière des enseignants d’ici à2011

• La stratégie du secteur de l’éducation approuvéed’ici à 2011

• 11 millions de manuels et 278 000 guides pourenseignants distribués d’ici à 2011, permettant ainsid’atteindre le niveau de 1 manuel par élève et de 1manuel et guide pédagogique correspondant parenseignant

• 30 000 instituteurs inscrits sur la liste de paie de lafonction publique pour les écoles primairespubliques

En cours

Projet multisectorield’urgence pour laréhabilitation et larelance (Ex.03)

Fonds d’action socialed’urgence (Ex.05)

Projet du secteur del’éducation (Ex.07)

Étude sur l’éducationdes jeunes (Ex.08)

À l’étude

SWAP en matièred’éducation (Ex.11)

40Bien que ces secteurs bénéficient d’un soutien considérable des autres bailleurs de fonds, le rôle de la Banque est jugé crucial par les autres partenaires pour aider à coordonner tous les efforts desbailleurs de fonds dans ces secteurs dans le cadre la mise en œuvre des approches sectorielles (SWAP).

41La contribution de la Banque sera directement axée sur l’enseignement primaire et seulement de manière indirecte sur l’enseignement secondaire.

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- 53 -

Objectifs dupays (DSRP)

Éléments faisantobstacle à

l’obtention desrésultats souhaités

Résultats du CAP sur lesquels le Groupede la Banque mondiale compte avoir une

incidence d’ici 201139

Étapes importantes/produits

Instrumentsdu Groupe de laBanque mondiale

3.2.1Développement deszones de santé

3.2.2 Renforcementdu niveauintermédiaire

3.2.3 Rationalisationdu le niveau central

• Le coût des soins desanté constitue unobstacle financierpour plus de 50 % depersonnes

• Forte prévalence deplusieurs maladies,accompagnée d’unemorbidité et d’unemortalité élevées,notamment en ce quiconcerne lepaludisme, latuberculose et latrypanosomiase et lesépidémiesrécurrentes de lafièvre Ébola et ducholéra etc.

• Les établissementssanitaires sont dansun état déplorable etmal équipés oudépourvus dematériel

• Le personnel desanté est mal forméet manque demotivation, d’où unemauvaise qualité desservices fournis

Résultat 12 : Augmenter l’accès dans les zonesciblées à un paquet bien défini de services desanté essentiels de qualité (CAP SANTÉ 2)

• Proportion des cas de maladie, au cours des2 dernières semaines dans les Zones de santéciblées, qui n’ont pas sollicité des soins à causedu coût (réduite de 30 % en 2007 à 15 % en2010)

• 60 % des enfants de moins de 5 ans dans leszones de santé ciblées dorment sous unemoustiquaire longue durée imprégnéed’insecticide

• La couverture vaccinale de DPT3 de 83% dansles Zones de santé ciblées en 2011

• Dans 55 zones de santé ciblées sous l’EMRRPcouvrant 7 millions de personnes i) 50 % ontaccès à un centre de santé fonctionnel ; ii) plusde 80 % des enfants (12 à 23 mois) sontvaccinés ; iii) 60 % des accouchementsbénéficient de l’assistance d’un personnel formé

• Mise en place du paquet de services de santé duministère de la Santé financé dans les 83 zones desanté, notamment en ce qui concerne lesinterventions préventives en faveur des enfants, enmatière de santé reproductive et néonatale

• Un fonds renouvelable pour l’achat de médicamentset du nouveau matériel disponible dans 83 zonesd’ici à 2008

• L’ensemble du personnel de santé dans 83 zonesrecevra des primes de rendement en vue d’améliorerla qualité d’ici à 2008

• Trois millions de moustiquaires gratuites distribuéesdans 160 zones d’ici fin 2008

• Disponibilité du nouveau traitement contre lepaludisme dans 160 zones d’ici à 2008 (EMRRP etHSRSP)

• Toutes les méthodes de planification familialedisponibles dans 83 zones d’ici à 2008

• 50 dispensaires construits avec la participation descommunautés grâce au Fonds d’action sociale d’ici à2010

• 194 centres de santé réhabilités avec la participationdes communautés d’ici à 2008 avec plus de 500 000consultations (EMRRP)

En cours

Appui à laréhabilitation dusecteur de la santé(Ex.06)

Projet multisectorield’urgence pour laréhabilitation et larelance (Ex.03)

Réhabilitation urbaineet sociale d’urgence(Ex.07)

Fonds d’action socialed’urgence (Ex.05)

Revue des dépensespubliques dans lesecteur de la santé(Ex.08)

À l’étude

Enquête de suivi desdépenses publiques(Ex.08-09)

SWAP du secteur dela santé (Ex.11)

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- 54 -

Objectifs dupays (DSRP)

Éléments faisantobstacle à

l’obtention desrésultats souhaités

Résultats du CAP sur lesquels le Groupede la Banque mondiale compte avoir une

incidence d’ici 201139

Étapes importantes/produits

Instrumentsdu Groupe de laBanque mondiale

3.3 Accroître l’accèsà l’ eau et àl’assainissement

• Très faibles taux decouverture et d’accèsà l’eau (seulement22 % de lapopulation)

• Situation financièrepeu reluisante de lasociété publiquenationale dedistribution d’eau,associée à un déficitd’exploitationchronique et à unendettementimportant

• Faible taux derecouvrement etaccumulation defactures d’eauimpayées

• Politique et structuredes tarifs d’eauinappropriées

Résultat 13 : Amélioration de l’accès aux servicesd’eau et d’assainissement dans les zones urbaines(CAP EAU ET ASSAINISSEMENT 1,3 et 4)

• 150 000 personnes supplémentaires ayant accèsà l’eau potable à Kinshasa d’ici à 2011(données de base disponibles)

• Qualité et couverture accrue des servicesessentiels dans sept capitales provinciales etdix-huit villes moyennes (niveaux de référenceet objectifs-cibles à déterminer)

• La performance technique, commerciale etfinancière de la société nationale dedistribution d’eau, la REGIDESO, améliorée(telle que mesurée par les variations de la fichede notation des indicateurs de l’entreprise deservice public)

• Un guide de réforme du secteur de l’eau est élaboréet mis en œuvre

• Un programme clé d’investissements prioritaires etde réhabilitation dans le secteur de l’eau adopté

• Les programmes pilotes en faveur du secteur privépour la fourniture des services d’eau potable sontévalués et les recommandations généralesappropriées formulées

• Les réseaux de traitement et de distribution d’eau etles branchements domestiques améliorés dans 3 à 4grands centres urbains

• Achèvement du projet d’extension du réseaud’adduction d’eau de Lukaya

• 81 sources d’eau potable fournies (EMRRP)

En cours

Projet d’urgence pourl’amélioration desconditions de vie(Ex.05)

Projet deréhabilitationd’urgence en milieuurbain (Ex.07)

À l’étude

Projetd’approvisionnementen eau en milieuurbain (Ex.09)

Proj. de réhab. Enmilieu urbain (Ex.10)

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Objectifs dupays (DSRP)

Éléments faisantobstacle à

l’obtention desrésultats souhaités

Résultats du CAP sur lesquels le Groupede la Banque mondiale compte avoir une

incidence d’ici 201139

Étapes importantes/produits

Instrumentsdu Groupe de laBanque mondiale

Pilier 4. Combattre leVIH/SIDA

DSRP 4.1 Préveniret stabiliser latransmission du VIHet des IST

DSRP 4.2 Accélérerle traitement etaméliorer la qualitéde vie des personnesvivant avec leVIH/SIDA

• Mauvaiseconnaissance de latransmission duVIH/SIDA

• Comportement àrisque élevé,notamment lapromiscuité sexuelle,favorisant ainsi destaux de transmissionélevés

• Le paquet de soinsdu VIH/SIDAdifficile à assurer àcause de la faiblecapacité générale dusystème de santé

Résultat 14 : 1) La prévention du VIH/SIDAaccélérée et portée à grande échelle, 2) desmesures sont prises en vue d’assurer l’accès detous au traitement/prise en charge du VIH/SIDAet 3) l’impact négatif du VIH/SIDA sur lesPVVIH et leurs familles est atténué (CAP VIHSIDA 1-3)

• 800 000 personnes âgées de 15 ans et plus ontreçu des conseils et des tests de VIH et ont reçules résultats de leur test dans les zones cibléespar le MAP d’ici à 2011

• 50 % hommes et femmes présentant uneinfection au VIH avancée recevant unecombinaison thérapeutique antirétroviraledans les zones ciblées par le MAP d’ici à la fin2010 (contre 9 % en 2007)

• 70 % des femmes enceintes infectées au VIHreçoivent une série complète de prophylaxieantirétrovirale pour réduire le risque detransmission de la mère à l’enfant dans leszones ciblées par le MAP d’ici à la fin 2010 (upcontre 4 % en 2007)

• 15 000 orphelins et autres enfants vulnérablesont reçu des soins et un soutien

• Toutes les 83 zones de santé ciblées (atteignant10 millions de personnes) dotées d’un personnelformé d’ici à 2009

• Médicaments disponibles dans l’ensemble des zonesde santé ciblées d’ici à 2009

• Des formations sanitaires sélectionnées dans leszones ciblées bien équipées d’ici à 2009

• 600 centres de service exécutant des activités desécurité du sang ont été créés dans l’ensemble dupays d’ici à 2011

• Au moins 5 000 sous-projets (sensibilisation, servicescommunautaires en faveur des PVVIH) exécutés parles ONG, les organisations à base communautaire etles organisations confessionnelles ont bénéficié d’unsoutien.

En cours

ProjetMAP/VIH/SIDA(Ex.04)

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Objectifs dupays (DSRP)

Éléments faisantobstacle à

l’obtention desrésultats souhaités

Résultats du CAP sur lesquels le Groupede la Banque mondiale compte avoir une

incidence d’ici 201139

Étapes importantes/produits

Instrumentsdu Groupe de laBanque mondiale

Pilier 5. Appuyer ladynamiquecommunautaire

Appuyer ladynamiquecommunautaire

Participation desorganisationscommunautaires àla planification et àla prise desdécisions

Renforcement descapacités desorganisationscommunautairesde développement

• Difficultés d’accèsdans beaucoup decommunautésdéfavorisées

• Systèmes detransfert financierpeu développés

• Faibles niveaux decapacité au niveaudes communautés

Résultat 15 : Les capacités des organisations àbase communautaire pour fournir les services debase au niveau local sont accrues (CAPDYNAMIQUE COMMUNAUTAIRE 1)

• Il est prévu d’améliorer l’ensemble desobjectifs-cibles des micro-projets, par exemple,l’accès aux marchés, des écoles, desdispensaires à créer, mais aussi 50 dispensaireset 150 écoles construits ou réhabilités d’ici à2010

• Qualité et couverture accrue des servicesessentiels dans sept capitales provinciales etdix-huit villes moyennes (niveaux de référenceet objectifs-cibles à déterminer)

• 550 micro-projets exécutés de manière satisfaisanted’ici à 2010

• 90 % de ces 550 micro-projets maintenus un anaprès l’achèvement des projets

• 550 communautés ayant de meilleures capacitéspour planifier, exécuter et gérer leursinfrastructures économiques et sociales

En cours

Fonds d’action socialed’urgence (Ex.05)

Projet d’urgence pourl’amélioration desconditions de vie(Ex.05)

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ANNEXE 6 : LE PAYS EN BREF

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Congo, Dem. Rep. at a glance 11/6/07

Sub-Key Development Indicators Congo, Saharan Low

Dem. Rep. Africa income(2006)

Population, mid-year (millions) 59.3 770 2,403Surface area (thousand sq. km) 2,345 24,265 29,215Population growth (%) 3.1 2.3 1.8Urban population (% of total population) 32 36 30

GNI (Atlas method, US$ billions) 7.7 648 1,562GNI per capita (Atlas method, US$) 130 842 650GNI per capita (PPP, international $) 720 2,032 2,698

GDP growth (%) 5.1 5.6 8.0GDP per capita growth (%) 1.9 3.2 6.1

(most recent estimate, 2000–2006)

Poverty headcount ratio at $1 a day (PPP, %) .. 41 ..Poverty headcount ratio at $2 a day (PPP, %) .. 72 ..Life expectancy at birth (years) 44 47 59Infant mortality (per 1,000 live births) 129 96 75Child malnutrition (% of children under 5) 31 29 ..

Adult literacy, male (% of ages 15 and older) 81 69 72Adult literacy, female (% of ages 15 and older) 54 50 50Gross primary enrollment, male (% of age group) .. 98 108Gross primary enrollment, female (% of age group) .. 86 96

Access to an improved water source (% of population) 46 56 75Access to improved sanitation facilities (% of population) 30 37 38

Net Aid Flows 1980 1990 2000 2006 a

(US$ millions)Net ODA and official aid 426 896 177 1,828Top 3 donors (in 2005):

Japan 39 44 0 376Belgium 170 95 27 152United States 11 32 13 141

Aid (% of GNI) 3.1 10.4 4.5 27.0Aid per capita (US$) 15 24 4 32

Long-Term Economic Trends

Consumer prices (annual % change) 36.7 4129.2 511.0 5.0GDP implicit deflator (annual % change) 51.4 109.0 515.8 13.1

Exchange rate (annual average, local per US$) 0.0 0.0 69.0 468.3Terms of trade index (2000 = 100) .. .. 100 131

1980–90 1990–2000 2000–06

Population, mid-year (millions) 28.0 37.8 50.1 59.3 3.0 2.8 2.8GDP (US$ millions) 14,395 9,350 4,306 8,543 1.6 -4.9 4.7

Agriculture 26.8 31.0 50.0 45.7 2.5 1.4 0.8Industry 35.0 29.0 20.3 27.7 0.9 -8.0 9.3

Manufacturing 15.2 11.3 4.8 6.5 1.6 -8.7 5.7Services 38.2 40.0 29.7 26.6 2.0 -12.3 6.2

Household final consumption expenditure 81.5 79.1 88.0 92.8 3.4 -4.5 ..General gov’t final consumption expenditure 8.4 11.5 7.5 7.8 0.0 -17.4 ..Gross capital formation 10.0 9.1 3.5 13.0 -5.1 -0.7 ..

Exports of goods and services 16.5 29.5 22.4 30.7 9.6 -0.5 7.6Imports of goods and services 16.4 29.2 21.4 44.4 10.7 -2.4 22.5Gross savings 7.9 0.8 -1.3 3.6

Note: Figures in italics are for years other than those specified. 2006 data are preliminary. .. indicates data are not available.a. Aid data are for 2005.

Development Economics, Development Data Group (DECDG).

(average annual growth %)

(% of GDP)

30 20 10 0 10 20 30

0-4

10-14

20-24

30-34

40-44

50-54

60-64

70-74

percent

Age distribution, 2006

Male Female

0

50

100

150

200

250

1990 1995 2000 2005

Congo, Dem. Rep. Sub-Saharan Africa

Under-5 mortality rate (per 1,000)

-20

-15

-10

-5

0

5

10

90 95 00 05

GDP GDP per capita

Growth of GDP and GDP per capita (%)

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Congo, Dem. Rep.

Balance of Payments and Trade 2000 2006

(US$ millions)Total merchandise exports (fob) 892 2,044Total merchandise imports (cif) 669 2,607Net trade in goods and services 48 -1,002

Current account balance -199 -643as a % of GDP -4.6 -7.5

Workers' remittances andcompensation of employees (receipts) .. ..

Reserves, including gold 51 470

Central Government Finance

(% of GDP)Current revenue (including grants) 5.1 25.1

Tax revenue 4.0 9.8Current expenditure 10.6 11.7

Technology and Infrastructure 2000 2005Overall surplus/deficit -6.0 5.5

Paved roads (% of total) .. 1.8Highest marginal tax rate (%) Fixed line and mobile phone

Individual 60 50 subscribers (per 1,000 people) 0 37Corporate 40 40 High technology exports

(% of manufactured exports) .. ..

External Debt and Resource FlowsEnvironment

(US$ millions)Total debt outstanding and disbursed 12,609 9,474 Agricultural land (% of land area) 10 10Total debt service 25 .. Forest area (% of land area) 59.6 58.9Debt relief (HIPC, MDRI) 6,875 .. Nationally protected areas (% of land area) .. 5.0

Total debt (% of GDP) 292.8 133.4 Freshwater resources per capita (cu. meters) .. 15,639Total debt service (% of exports) 2.5 .. Freshwater withdrawal (% of internal resources) 0.0 ..

Foreign direct investment (net inflows) 23 .. CO2 emissions per capita (mt) 0.03 0.03Portfolio equity (net inflows) 0 ..

GDP per unit of energy use(2000 PPP $ per kg of oil equivalent) 2.0 2.1

Energy use per capita (kg of oil equivalent) 295 296

World Bank Group portfolio 2000 2006

(US$ millions)

IBRDTotal debt outstanding and disbursed 81 0Disbursements 0 0Principal repayments 0 0Interest payments 0 0

IDATotal debt outstanding and disbursed 1,188 2,277,000Disbursements 0 0

Private Sector Development 2000 2006 Total debt service 0 0

Time required to start a business (days) – 155 IFC (fiscal year)Cost to start a business (% of GNI per capita) – 481.1 Total disbursed and outstanding portfolio 0 14Time required to register property (days) – 57 of which IFC own account 0 14

Disbursements for IFC own account 0 5Ranked as a major constraint to business Portfolio sales, prepayments and

(% of managers surveyed who agreed) repayments for IFC own account 0 16Electricity .. 45.5Access to/cost of financing .. 14.5 MIGA

Gross exposure 0 3Stock market capitalization (% of GDP) .. .. New guarantees 0 0Bank capital to asset ratio (%) .. ..

Note: Figures in italics are for years other than those specified. 2006 data are preliminary. 11/6/07.. indicates data are not available. – indicates observation is not applicable.

Development Economics, Development Data Group (DECDG).

0 25 50 75 100

Control of corruption

Rule of law

Regulatory quality

Political stability

Voice and accountability

Country’s percentile rank (0-100)higher values imply better ratings

2006

2000

Governance indicators, 2000 and 2006

Source: Kaufmann-Kraay-Mastruzzi, World Bank

Figure 1: Nominal Debt Stock as of end 2006 by Creditor

IDA

IMF

AfDB Group

Other Multilaterals

Paris Club

Non Paris Club

Commercial Creditor

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Balance des paiements et commerce

La République démocratique du Congo en bref 06/11/07

Afrique subsaharienne Principaux indicateurs de développement RDC

Pays à

(2005)

Population, en milieu d’année (millions)Superficie (milliers de km2)Croissance démographique (%)Population urbaine (% de la population totale)

RNB (Méthode de l’Atlas, milliards USD)RNB par habitant (Méthode de l’Atlas, USD)RNB par habitant (PPA, dollar international)

Croissance du PIB (%)Croissance du PIB par habitant (%)

(estimations les plus récentes, 2000–2005)

Indice de pauvreté à 1 dollar par jour (PPA, %) .. ..Indice de pauvreté à 2 dollars par jour (PPA, %) .. ..Espérance de vie à la naissance (années)Mortalité infantile (naissances vivantes par 1000)Malnutrition infantile (% des enfants âgés de moins de 5 ans) ..

Alphabétisation des adultes, hommes (% des personnes de 15 ans et plus).. .. Alphabétisation des adultes, hommes (% des personnes de 15 ans et plus).. .. Taux de scolarisation brut au primaire, garçons (% du groupe concerné)92Taux de scolarisation brut au primaire, filles (% du groupe concerné)85

Accès à une meilleure source d’eau (% de la population)Accès à de meilleures installations sanitaires (% de la population)

Flux d’aide nets 1980 1990 2000 20065a

(Millions USD)APD et aide publique nettes3 plus grands donateurs (en 2004) :

FranceRoyaume-UniSuède

Aide (% du RNB)Aide par habitant (USD)

Perspectives économiques à long terme

Prix à la consommation (% de variation annuelle)Déflateur implicite du PIB (% de variation annuelle)

Taux de change (moyenne annuelle, monnaie locale par dollar US)Indice des termes de l’échange (2000 = 100)

1980–90 1990–2000 2000–05

Population, en milieu d’année (millions)PIB (millions USD)

AgricultureIndustrieSecteur manufacturierServices

PIB PIB par habitant

Croissance du PIB et PIB par habitant (%)

(croissance annuelle moyenne)

Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (par 1000)

RDC (Afrique subsaharienne

Pyramide des âges, 2006

Hommes Femmes

Dépenses de consommation finale des ménages Dépenses générales de consommation finale de l’État Formation brute de capital Exportation des biens et services Importation des biens et services Épargne brute NB : Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que celles indiquées. Les données de 2005 sont des estimations préliminaires. … Indique que les données ne sont pas disponibles. a. Données sur l’aide se rapportant à 2005. Vice-présidence Économie du développement, Groupe de gestion des données sur le développement.

%

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(en millions USD) Total exportations de marchandises Total importations de marchandises Echanges nets de biens et services Solde du compte courant en % du PIB Envoi de fonds des travailleurs et rémunération des agents Réserves, y compris l’or Finances de l’administration centrale (en % du PIB) Recettes ordinaires (y compris les dons) Recettes fiscales Dépenses ordinaires Excédent/déficit global Taux d’imposition marginal le plus élevé Individus Sociétés Dette extérieure et flux de ressources (en millions USD) Total encours et décaissements Total service de la dette Allègement de la dette (PPTE, MDRI) Total dette (en % du PIB) Total service de la dette (% des exportations) Investissement direct étranger (apports nets) Titres de portefeuille (apports nets) Figure 1. Stock nominal de la dette à la fin 2006 par créancier Créancier commercial Hors Club de Paris Club de Paris IDA FMI Groupe de la BAD Autres multilatéraux Développement du secteur privé Temps nécessaire pour créer une entreprise Coût de lancement d’une entreprise (% du GNI par habitant) Temps nécessaire pour enregistrer des biens (jours) Classé comme un obstacle majeur aux affaires (% de gestionnaires interrogés qui ont accepté) Électricité Accès à/coût de financement Capitalisation du marché boursier Ratio du capital des banques par rapport à leurs actifs N.B. Les chiffres en italiques représentent les années autres que celles spécifiées. Les données de 2006 sont des données préliminaires. .. indique que les données ne sont pas disponibles. – indique que l’observation est sans objet. Rang-centile du pays (0 à 100) (des valeurs plus élevés impliquent des classements meilleurs)

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Source : Kaufmann-Kraay-Mastruzzi, Banque mondiale

Technologie et infrastructures Routes revêtues (% du total) Abonnés de lignes fixes et téléphones portables (pour 1 000 habitants) Exportations de haute technologie (% des exportations de biens manufacturés) Environnement Superficie agricole (% de la superficie terrestre) Superficie forestière (% de la superficie terrestre) Aires protégées au niveau national (% de la superficie terrestre) Ressources en eau douce par habitant (m3)Prélèvement d’eau douce (% des ressources internes) Émissions de CO2

PIB par unité de consommation d’énergie (2 000 USD en PPA par kg d’équivalent pétrole) Consommation d’énergie par habitant (kg d’équivalent pétrole) Portefeuille du Groupe de la Banque mondiale (millions USD) BIRD Total encours et décaissements Décaissements Remboursement du capital Paiement d’intérêts IDA Total encours et décaissements Décaissements Total service de la dette IFC (exercice) Total portefeuille décaissé et impayé Dont créances pour compte propre de l’IFC Décaissements pour compte propre de l’IFC Cessions de portefeuille, remboursements par Anticipation et remboursements pour compte propre de l’IFC MIGA Engagement brut Garanties nouvelles

Indicateurs de la gouvernance, 2000 et 2006 Moyens d’expression et responsabilité Stabilité politique Qualité de la réglementation Etat de droit Lutte contre la corruption

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Millennium Development Goals Congo, Dem. Rep.

With selected targets to achieve between 1990 and 2015(estimate closest to date shown, +/- 2 years)

Goal 1: halve the rates for $1 a day poverty and malnutrition 1990 1995 2000 2005Poverty headcount ratio at $1 a day (PPP, % of population) .. .. .. ..Poverty headcount ratio at national poverty line (% of population) .. .. .. ..Share of income or consumption to the poorest qunitile (%) .. .. .. ..Prevalence of malnutrition (% of children under 5) .. 34.4 31.0 ..

Goal 2: ensure that children are able to complete primary schoolingPrimary school enrollment (net, %) 54 .. .. ..Primary completion rate (% of relevant age group) 46 42 39 39Secondary school enrollment (gross, %) .. .. 18 22Youth literacy rate (% of people ages 15-24) .. .. .. ..

Goal 3: eliminate gender disparity in education and empower womenRatio of girls to boys in primary and secondary education (%) .. .. 80 ..W omen employed in the nonagricultural sector (% of nonagricultural employment) 26 .. .. ..Proportion of seats held by women in national parliament (%) 5 5 .. 12

Goal 4: reduce under-5 mortality by two-thirdsUnder-5 mortality rate (per 1,000) 205 205 205 205Infant mortality rate (per 1,000 live births) 129 129 129 129Measles immunization (proportion of one-year olds immunized, %) 38 27 46 64

Goal 5: reduce maternal mortality by three-fourthsMaternal mortality ratio (modeled estimate, per 100,000 live births) .. .. 990 ..Births attended by skilled health staff (% of total) .. .. 61 ..

Goal 6: halt and begin to reverse the spread of HIV/AIDS and other major diseasesPrevalence of HIV (% of population ages 15-49) .. .. .. 3.2Contraceptive prevalence (% of women ages 15-49) .. .. 31 ..Incidence of tuberculosis (per 100,000 people) 133 .. .. 366Tuberculosis cases detected under DOTS (%) .. 42 52 70

Goal 7: halve the proportion of people without sustainable access to basic needsAccess to an improved water source (% of population) 43 .. .. 46Access to improved sanitation facilities (% of population) 16 .. .. 30Forest area (% of total land area) 62.0 .. 59.6 58.9Nationally protected areas (% of total land area) .. .. .. 5.0CO2 emissions (metric tons per capita) 0.1 0.1 0.0 0.0GDP per unit of energy use (constant 2000 PPP $ per kg of oil equivalent) 4.5 2.8 2.0 2.1

Goal 8: develop a global partnership for development Fixed line and mobile phone subscribers (per 1,000 people) 1 1 0 37Internet users (per 1,000 people) 0 0 0 2Personal computers (per 1,000 people) .. .. .. ..Youth unemployment (% of total labor force ages 15-24) .. .. .. ..

Note: Figures in italics are for years other than those specified. .. indicates data are not available. 11/6/07

Development Economics, Development Data Group (DECDG).

Congo, Dem. Rep.

0

25

2000 2002 2005

Primary net enrollment ratio (..)

Ratio of girls to boys in primary &secondary education (..)

Education indicators (%)

0

10

20

30

40

2000 2002 2005

Fixed + mobile subscribersInternet users

ICT indicators (per 1,000 people)

0

25

50

75

100

1990 1995 2000 2005

Congo, Dem. Rep. Sub-Saharan Africa

Measles immunization (% of 1-year olds)

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Objectifs de développement pour le Millénaire Rép. dém. du Congo

Assortis de quelques objectifs-cibles à atteindre en 1990 et 2015 (estimation la plus proche de la date présentée, +/- 2 ans) Objectif 1 : Réduire de moitié les taux de pauvreté à 1 dollar par jour et la malnutrition Taux de pauvreté à 1 dollar par jour (PPP, % de la population) Taux de pauvreté au niveau du seuil national de pauvreté (% de la population) Pourcentage du revenu ou de la consommation représentée par le quintile le plus pauvre (%) Prévalence de la malnutrition (% d’enfants de moins de 5 ans) Objectif 2 : Assurer que les enfants sont capables d’achever le cycle primaire Taux de scolarisation dans l’enseignement primaire (net, en %) Taux d’achèvement du cycle primaire (% du groupe d’âge concerné) Taux de scolarisation dans l’enseignement secondaire (brut, en %) Taux d’alphabétisation chez les jeunes (% de personnes âgées de 15 à 24 ans) Objectif 3 : Éliminer la disparité entre hommes et femmes en matière d’éducation et responsabiliser les femmes Ratio de filles par rapport aux garçons dans l’enseignement primaire et secondaire (en %) Femmes employées dans le secteur non agricole (% des emplois non agricoles) Proportion de sièges occupés par des femmes au sein du parlement (en %) Objectif 4 : Réduire de 2/3 la mortalité des enfants de – 5 ans Taux de mortalité des enfants de – 5 ans (pour 1 000) Taux de mortalité infantile (pour 1 000 naissances vivantes) Vaccination contre la rougeole (proportion d’enfants de moins d’1 an vaccinés, en %) Objectif 5 : Réduire de 3/4 la mortalité maternelle Taux de mortalité maternelle (estimation modélisée, pour 100 000 naissance vivantes) Accouchements ayant bénéficié de l’assistance d’un agent de santé qualifié (% du total) Objectif 6 : Freiner et commencer à enrayer la propagation du VIH/SIDA et d’autres grandes maladies Prévalence du VIH (% de la population âgée de 15 à 49 ans) Prévalence des contraceptifs (% de femmes âgées de 15 à 49 ans) Incidence de la tuberculose (pour 100 000 personnes) Cas de tuberculose détectés sous DOTS (%) Objectif 7 : Réduire de moitié la proportion de personnes n’ayant pas un accès durable aux besoins essentiels Accès à une source d’eau améliorée (% de la population) Accès à des équipements d’assainissement améliorés (% de la population) Superficie forestière (% de la superficie terrestre totale) Aires protégées au niveau national (% de la superficie terrestre totale) Émissions de CO2 (tonnes par habitant) PIB par unité de consommation d’énergie (en dollars constants de 2000 en PPP par kg d’équivalent pétrole) Objectif 8 : Forger un partenariat mondial pour le développement Nombre d’abonnés au téléphone fixe et portable (pour 1 000 personnes) Utilisateurs d’Internet (pour 1 000 personnes) Ordinateurs personnels (pour 1 000 personnes) Chômage des jeunes (% de la population active totale âgée de 15 à 24 ans)

Indicateurs de l’éducation (en %) Taux de scolarisation net dans le cycle primaire Ratio de filles par rapport aux garçons dans l’enseignement primaire (…) Vaccination contre la rougeole (% d’enfants de 1 an) Rép. dém. du Congo Afrique subsaharienne Indicateurs de l’utilisation des NTIC (pour 1 000 personnes) Abonnés au téléphone fixe et portable Utilisateurs d’Internet N.B. Les chiffres en italiques représentent les années autres que celles spécifiées … indique que les données ne sont pas disponibles. Vice-présidence Économie du développement, Groupe de gestion des données sur le développement.

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ANNEXE 7 : CARTE DE LA RDC