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INTERMEDIATION BOURSIERE - PROJECT FINANCE - STRUCTURED FINANCE - PRIVATISATIONS - CONSEILS & INGENIERIE FINANCIERE - MARCHES DES CAPITAUX - TITRES & OPERATIONS
Mars 2016
ANNUEL BOURSIER Cameroun & Afrique Centrale
2015
FINANCIA C A P I T A L
Douala 125, Rue de la Perousse Bonanjo , BP 4593 Douala - Cameroun
Tél : (237) 233 42 04 13 , Fax : (237) 233 43 83 48
Casablanca 4 Rue Calavon, 1er étage Quartier des Hôpitaux – Casablanca - Maroc
Tél : (212) (0) 5 22 22 56 70
Avant Propos
L’Annuel Boursier a pour objectif de contribuer à
l’approfondissement de la compréhension des
évolutions des marchés boursiers en Afrique
Centrale.
Nous consacrons dans cette édition une analyse,
en français et en anglais, du secteur de la
cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale,
eu égard au dynamisme de ce secteur au
Cameroun depuis 2012 avec notamment l’arrivée
du marocain CIMAF, du nigérian DANGOTE et
du turc MEDCEM.
L’analyse et le commentaire de l’évolution des
marchés financiers régionaux (DSX et BVMAC) et
des performances boursières des sociétés cotées
sur la DSX (Stock Files) sont également présentés
en français, puis en anglais, afin de satisfaire une
demande croissante de nos lecteurs.
Bien que certains calculs et projections
proviennent de nos analystes, la majeure partie
des données compilées dans cet Annuel Boursier
est issue d’informations publiques obtenues de
plusieurs sources.
Pour plus de détails, contactez-nous aux adresses
fournies à la fin de la publication.
Les éditions précédentes de l’Annuel Boursier,
ainsi que nos notes de recherche sont disponibles
sur notre site internet www.financiacapital.net
L’équipe FINANCIA Capital vous souhaite ses
vœux de succès pour l’année 2016.
Serge Yanic NANA
Président Directeur Général
2
A n n u e l B o u r s i e r
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Foreword
The Annual Capital Markets Report (Annuel
Boursier) objective is to contribute to a better
understanding of capital market developments
in Central Africa.
In this year’s edition a review of the cement
sector in Cameroon and Central Africa, in
both English and French, has been completed.
Barriers to enter this sector have been largely
lifted as shown by the entry of new players in
the market namely the Moroccan CIMAF, the
Nigerian DANGOTE and the Turkish
MEDCEM in Cameroon alone.
Both stock markets (DSX and BVMAC) are
reviewed and the performance of listed
companies are also reported in both French
and English in order to meet a growing demand
from our readers and customers.
Although some calculations and forecasts are
made by our analysts, data interpreted come
from public information obtained from several
sources.
For more information, please contact us
through our details at the end of the report.
Previous editions of the Annuel Boursier, and
other research notes are available on our
website www.financiacapital.net
Financia Capital team wishes you success in
2016.
Serge Yanic NANA
CEO
Avertissement: les informations contenues dans le présent document, ou toute opinion exprimée dans celui-ci, ne constituent en aucun
cas une incitation à l’investissement sur les marchés financiers. Elles ne sont données qu’à titre indicatif et ne sauraient être assimilées à
des recommandations. Ce document s’adresse donc à des investisseurs avertis aux risques liés aux marchés financiers.
Sommaire
3
1 Tendance des marchés Financiers Internationaux en 2015
1.1 Performance des principaux indices internationaux 8
1.2 Analyse du Marché Américain 8
1.3 Analyse de la zone Euro 8
1.4 Le marché au Japon et en Chine 9
1.4 Analyse du Marché des Matières Premières 9
1.5 Analyse de la parité Euro-Dollar 9
1.6 Analyse des marchés Action 9
1.7 Perspectives 2016 9
Partie 1 Cameroun 10
2 Agrégats Macroéconomiques 11
2.1 Analyse des encours et du service de la dette 12
2.2 Contexte et perspectives 12
2.3 Risques et Stratégie d’endettement 12
2.4 Perspectives budgétaires 13
3 Douala Stock Exchange 14
3.1 Evolution des Echanges 15
3.2 Analyse de l'Evolution de la Liquidité du marché 15
3.3 Evolution de la capitalisation boursière 16
3.4 Marché de l’huile de palme 16
3.5 Marché du caoutchouc naturel 16
4 Stock Files 17
4.1 SEMC 18
4.1.1 Note sur les développements récents de la valeur et du secteur 18
4.1.2 Présentation de la Société 18
4.1.3 Réalisations escomptées à fin 2015 18
4.1.4 Analyse Boursière 19
4.1.5 Marché de l’eau en bouteille 19
4.1.6 Perspectives 2016 19
4.2 SAFACAM 20
4.2.1 Note sur les développements récents de la valeur et du secteur 20
4.2.2 Présentation de la Société 20
4.2.3 Réalisations escomptées à fin 2015 20
4.2.4 Analyse Boursière 21
4.2.5 Marché du caoutchouc 21
4.2.6 Perspectives 2016 21
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Sommaire
4
4.3 SOCAPALM 22
4.3.1 Note sur les développements récents de la valeur et du secteur 22
4.3.2 Présentation de la Société 22
4.3.3 Réalisations escomptées à fin 2015 22
4.3.4 Analyse Boursière 23
4.3.5 Marché de l’huile de palme 23
4.3.5 Perspectives 2016 23
5 Bonds Market – DSX 24
5.1 Historique des obligations émises à la DSX 25
5.2 Encours des titres du marché obligataire 25
5.3 Liquidité du Bonds Market 25
6 Etude sectorielle: L’industrie du Ciment au Cameroun 27
6.1 Introduction à l’industrie du Ciment 30
6.2 Vue d’ensemble du marché mondial du Ciment 32
6.3 Secteur du Ciment au Cameroun 35
6.4 Le Ciment en Afrique Centrale 52
Partie 2 ZONE CEMAC 55
7 Agrégats Macroéconomiques 56
7.1 Croissance 56
7.2 Evolution des prix 56
7.3 Budgets 57
7.4 Endettement 57
7.5 Perspectives 57
8 Marché Actions - BVMAC 58
8.1 Evolution du marché 59
8.1.1 Evolution des échanges 59
8.1.2 Evolution de la liquidité 59
8.1.3 Evolution de la capitalisation boursière 59
8.2 Stock Files 60
8.2.1 Note sur les développements récents de la valeur SIAT Gabon 61
8.2.2 Présentation de la société 61
8.2.3 Présentation du Groupe SIAT S.A. 61
8.2.4 Activités SIAT Gabon 61
8.2.5 Analyse boursière 62
8.2.6 Perspectives 62
9 Bonds Market – BVMAC 63
9.1 Historique des émissions obligataires à la BVMAC 64
9.2 Encours des titres du marché obligataire de la BVMAC à fin 2015 64
9.3 Liquidité du Bonds Market 64
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Sommaire
5
Partie 3 ENGLISH CONTENT 65
10 Stock Markets 66
10.1 Douala Stock Exchange 67
10.1 Volume of trade 67
10.2 Evolution of Market Liquidity 67
10.3 Evolution of Market Capitalization 68
11 Stock Files 69
11.1 SEMC 70
11.2 SAFACAM 72
11.3 SOCAPALM 74
11.4 SIAT Gabon (BVMAC) 76
12 Cement Sector Report 2015 78
12.1 Introduction to the Cement Industry 82
12.2 Global Cement Market Overview 84
12.3 Cameroon Cement Sector 87
12.4 Cement in Central Africa 104
13 Lexique et Abréviations 107
13.1 Lexique 108
13.2 Abréviations 110
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6
Tendances des Marchés Financiers Internationaux
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7
Tendances des Marchés Financiers Internationaux en 2015
■ Faits marquants de l’année :
La fin d’année a de nouveau été
marquée par la chute des cours de
pétrole. Baisse de la demande,
surabondance de l’offre… et c’est le
baril de Brent qui se retrouve à l’un
de ses plus bas niveaux sur 15 ans.
L’annonce surprise d’une hausse des
stocks hebdomadaires aux États-
Unis a contribué à cette baisse… En
cette fin 2015, les stocks étaient
proches de leur niveau le plus élevé
depuis près de 80 ans. Sur l’année, le
baril recule de près de 37 %.
L’activité en forte contraction en
Chine a continué de peser sur le
cours des matières premières. Le
bilan mondial des marchés financiers
est négatif.
En effet, l'indice MSCI World a
clôturé l’année en cédant environ
performance de la part des
principales valeurs technologiques et
aura gagné 5,73% à 5 007,41 points.
L'indice S&P 500 quant à lui a
légèrement reculé, de 0,73%
clôturant l’année à 2 043,94 points.
C'est donc la pire année boursière
aux États-Unis depuis la crise
financière de 2008, loin des
progressions à deux chiffres du S&P
500 et du Nasdaq enregistrées au
cours des trois dernières années.
À Toronto, le S&P/TSX a perdu en
2015 près de 1 600 points et près de
11% de sa valeur.
France :
Le CAC 40 est reparti à la hausse en
2015 après une année 2014 blanche.
L'indice parisien a gagné 8,53% à
4 637,06 points alors qu’il s’était
effrité de 0,54% en 2014.
A l’instar des autres marchés
européens, la Bourse parisienne a
bénéficié d’une politique monétaire
favorable de la Banque Centrale
Européenne conjuguée à une
amélioration générale de la
conjoncture en Europe.
La place parisienne a été animée par
les nombreuses opérations de
fusions & acquisitions. En effet, trois
sociétés du CAC 40 sont passées
sous pavillon étranger : GE a acquis
les activités Energie d'Alstom, Nokia
a acquis Alcatel-Lucent tandis que
Lafarge s'est fait racheter par
Holcim.
Europe :
Les marchés de la zone Euro ont été
les plus performants en 2015 au
niveau mondial grâce notamment au
volontarisme de leur banque
centrale.
La Bourse italienne a progressé de
près de 12%, dopée par son secteur
bancaire, affichant la meilleure
performance européenne.
Dow Jones
FTSE 100
NASDAQ
JSE
CAC 40
CSI 100
MSCI World
DAX
NIKKEI
S&P500 Composite
Bombay SENSEX 30
5% 15% 10%
FTSE MIB
S&P/TSX
Graphe 1 : Performance des principaux indices internationaux en 2015
Source : FINANCIA Capital
Douala Stock Exchange
-11%
12%
-3,7%
4,8%
0,73%
5,1%
9%
10%
-2%
9,4%
5,7%
-5%
-2%
8,5%
2%, impacté par les mauvaises
performances des marchés
émergents, et notamment le
ralentissement en Chine.
Les marchés financiers américains
ont clôturé l’année 2015, marqués
par la déprime des matières
premières, en particulier, celle ayant
pesé sur le Dow Jones. De plus, la
suppression de la politique
d’assouplissement quantitatif de la
Fed (QE) devrait faire remonter
progressivement les taux d’intérêts.
Marchés américains :
L'indice vedette Dow Jones a cédé
sur l'année un peu plus de 2%,
clôturant à 17 425,03 points, sa
première baisse depuis la crise
financière de 2008. Quant à l’autre
indice phare, le Nasdaq, il aura
bénéficié d’une meilleure
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8
Tendances des Marchés Financiers Internationaux en 2015
Elle aura fait mieux que l'Allemagne,
l'indice Dax affichant une
performance de 10% impactée par
les pertes de Volkswagen dont le
titre a chuté de près de 27% (Diesel
Gate).
L'indice phare de Londres FTSE 100
a en revanche fini en repli de 4,93%,
pénalisé par le poids de la
capitalisation minière dans sa
composition.
En effet, son secteur minier a plongé
de 35% et sans surprise, les métaux
industriels se sont alignés sur les
performances du secteur minier
avec une perte de 40%.
Japon :
Le NIKKEI à l’instar de l’Europe a
bénéficié d'une politique monétaire
accommodante de la part de la
Banque Centrale Japonaise, ce qui lui
a permis de clôturer l’année en
hausse d'un peu plus de 9%.
Chine :
Le marché chinois se sera
paradoxalement bien tenu, grâce à
une bonne entame d’année dominée
par l'engouement des investisseurs
chinois individuels pour le marché
des actions. Malgré un décrochage
de 31% par rapport à son plus haut
de l'année, la Bourse de Shanghai
clôture néanmoins l’année en hausse
de 9,4%.
Matières premières :
Les cours de pétrole ont poursuivi
leur descente avec une nouvelle
chute de 30% en 2015, après celle de
40% en 2014. Au plus bas de l'année
à 34,38 dollars le 18 décembre, le
prix du baril de WTI était inférieur
de 45% à son plus haut de l'année
atteint en mai. Sa chute s'est
accélérée début décembre suite au
refus de l'OPEP de réduire sa
production.
Ce faible score s’explique
notamment par la fin de la
politique monétaire
accommodante aux États-Unis,
mais aussi par le ralentissement de
l’activité en Chine. Rappelons que
le PIB de la Chine s’affichera sans
doute autour de 7 % pour 2015,
soit son plus faible niveau depuis
près de 25 ans. En 2016, la
croissance de son PIB n’atteindrait
que 6,5 %.
Marchés actions :
L'annonce d'une dégradation de la
conjoncture chinoise, notamment
dans le secteur manufacturier, a
pris de court les investisseurs et
fait planer quelques inquiétudes
quant aux prévisions de l’année
2016. Ainsi, l'indice Caixin-Markit
des directeurs d'achats pour ce
secteur est ressorti à 48,2 points,
en baisse par rapport à 48,6
points en novembre et inférieur
au consensus Reuters de 49. Le
bureau d'études Markit souligne
que cette dégradation s'explique
surtout par la faiblesse de la
demande aussi bien domestique
qu'étrangère.
Quant aux marchés actions en
Europe, selon le traditionnel
sondage réalisé par Reuters en fin
d'année auprès de gérants et
analystes, l'indice CAC 40 devrait
croître de 14,3% en 2016 et
atteindre 5 200 points d'ici fin
décembre 2016.
Ces spécialistes s'attendent à ce
que les actions continuent de
bénéficier de la politique
monétaire de la BCE, de la baisse
de l'euro et de la faiblesse des
cours du pétrole. Ils anticipent par
ailleurs une nouvelle année
boursière volatile.
En 2015, la surproduction aura
continué à entretenir la faiblesse des
cours du pétrole, aggravée par une
conjonction de facteurs négatifs :
(1) le ralentissement de la
croissance en Chine et dans les
pays émergents ;
(2) la signature d'un accord sur le
nucléaire en Iran, dont la
production va revenir sur le
marché ; et
(3) la hausse du dollar américain.
L‘euro / dollar :
L'euro a une nouvelle fois fortement
reculé par rapport au dollar. Il a
perdu un peu plus de 10% après
avoir déjà chuté de 11,5% en 2014.
L’euro cotait 1,0911 dollar au 31
décembre 2015. Si l'euro s'était
affaibli par rapport au dollar en 2014
en raison du différentiel de
croissance entre l'Europe et les
Etats-Unis, il a perdu du terrain en
2015 dans l'anticipation de politiques
monétaires divergentes des deux
côtés de l'Atlantique.
En effet, la Banque Centrale
Européenne (BCE) a annoncé début
décembre 2015 un nouvel
assouplissement de sa politique
monétaire, en réduisant notamment
le taux de sa facilité de dépôt à -
0,30% contre -0,20%.
Quelques jours plus tard, la Fed a
pour sa part entamé son
mouvement de relèvement de taux,
une première depuis 2006.
Perspectives 2016 :
Pour l’année qui débute, la
croissance mondiale restera la
principale préoccupation. Christine
Lagarde, Directrice Générale du
Fonds Monétaire International (FMI),
a indiqué que l’institution prévoyait
une expansion de +3,6 % du Produit
Intérieur Brut (PIB) mondial pour
2016 (contre 3,1 % en 2015).
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Cameroun
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10
Cameroun
Agrégats Macroéconomiques
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11
Endettement
financement partiel du Plan
d’Urgence Triennal pour
l’Accélération de la Croissance et de
l’organisation des CAN féminine en
2016 et masculine en 2019.
En octobre 2015, S&P, après revue,
a maintenu à B la note de la dette
souveraine, avec des perspectives
stables.
■ Risques et Stratégie
d’endettement
Au 30 juin 2015, environ 18,7% du
portefeuille de la dette totale est
expose au risque de taux d’intérêt
contre une proportion d’environ
15% observée un an plus tôt. Le taux
d’intérêt moyen du portefeuille est
de 2,7%.
La proportion de la dette exposée à
la volatilité des taux de change
(devise différente de l’euro) est de
40%.
A court terme, 10,8% de la dette
devra être refinancée.
En définitive, une nouvelle stratégie
d’endettement, dès 2016, devrait
être axée sur une meilleure gestion
des risques, notamment le risque de
change et les conséquences y
afférentes.
Analyse du service de la dette
Le service de la dette publique réglé
au cours du premier semestre 2015
s’élève a environ FCFA 200 milliards,
soit 35,7% du service prévisionnel de
l’année 2015.
Le remboursement du principal du
deuxième trimestre a été assure a
hauteur de FCFA 89 milliards,
représentant 88,9% du service total.
Il en ressort une hausse de :
• 13,4% en glissement trimestriel;
• et de 21,1% en glissement
annuel.
■ Contexte et perspectives
Dans l’optique de soutenir la
croissance fixée a minimum 6%, le
plafond d’endettement des nouveaux
emprunts pour l’année 2015 a été
revu a la hausse a FCFA 1 700 Mds.
De plus, le Cameroun s’est engagé
durant l’année 2015 dans un
processus d’émission de titres
publics à l’endroit d’investisseurs
internationaux. A ce propos, les
investisseurs ont souscrit en
novembre 2015 à l’émission de
l’Euro-bond pour un montant de
USD 750 M, un yield de 9,75% dont
la maturité est de 10 ans.
Cette émission est destinée au
■ Analyse des encours et du service
de la dette
Analyse des encours de la dette
A la fin du second trimestre de
l’année 2015, l’encours de la dette
publique du Cameroun est estime a
FCFA 3 811 milliards, soit 23,4% du
PIB. En glissement trimestriel, cet
encours a été réévalué a FCFA 3 852
milliards, soit une diminution de
1,1%.
Un an plus tôt, cet encours était
estime a FCFA 2 968 milliards, soit
une augmentation de 28,3% due
principalement aux variations des
taux de change (appréciation du
dollar US par rapport au FCFA) et
l’accélération des décaissements
destinés à la réalisation de divers
projets.
Au 30 juin 2015, cet encours est
composé de 73% de dette
extérieure, soit FCFA 2 783 milliards
et 27% de dette intérieure,
correspondant à FCFA 1 028
milliards.
En juin 2014, la dette intérieure
représentait 26,3% du PIB.
Cette variation de la dette intérieure
s’explique principalement par le
financement des activités de la
SONARA. Alors que la variation de
la proportion de la dette extérieure
s’explique par l’appréciation du
dollar US par rapport au FCFA.
Mars 2015 23,9%
Juin 2014 19,5%
Décembre 2013 18,9%
Graphe 2 : Evolution de l’encours
de la dette / PIB
Juin 2015 23,4%
Source : CAA
Rubriques 30 mars 2015 30 juin 2015
Dette extérieure 42 014 19 986
Multilatérale 6 192 9 101
Bilatérale 17 223 2 419
Commerciale 18 599 8466
Dette intérieure 57 505 80 550
Titres publics 47 360 55 886
Dette structurée 6 980 19 596
Dette non structurée 3 165 5 067
Dette totale 99 519 100 536
Tableau 1 : Evolution du service de la dette publique (FCFA Millions)
Source : CAA
12
Perspectives budgétaires
■ Perspectives
En ligne avec les développements
observés dès la fin de l’année 2014,
nous estimons que trois tendances
fortes influenceront l’élaboration et
l’exécution du budget 2016 :
Malgré la crise sécuritaire et
humanitaire dans la sous région,
la croissance camerounaise
devrait se maintenir à 6%
environ ;
La baisse des cours du pétrole et
la hausse des dépenses
sécuritaires vont cependant
peser sur les équilibres
budgétaires ; et
La décentralisation et l’inclusion
peuvent servir de levier a la
restructuration de l’économie,
pour traduire la croissance sur le
terrain social.
Les ventes de pétrole représentent
près de 50% des exportations et
25% environ des revenus du trésor
public. En raison de la chute des
cours du brut, le déficit du solde
primaire du budget 2015 est estimé
à 350 milliards de FCFA (près de 6%
du PIB).
Compte tenu de la proportion
significative des recettes pétrolières
dans le budget de l’Etat, un accent
particulier sera porté en 2016 sur :
(i) la mobilisation optimale des
ressources internes non pétrolières
et leur sécurisation ; ainsi que (ii) la
rationalisation et la maîtrise des
régimes fiscaux.
A ce titre, trois nouvelles taxes ont
été instituées, notamment dans les
secteurs des télécoms, du
commerce et du gaz industriel.
■ Hypothèses
Dans un contexte marqué
principalement par une chute des
cours de pétrole de plus de 50%
depuis juin 2014, les hypothèses
suivantes ont été adoptées :
Un taux de croissance du PIB de
6% ;
Une production pétrolière quasi
stagnante en valeur ;
Un taux d'inflation de 2,8% ;
Un déficit du solde budgétaire
(hors dons) de 4,5% du PIB ;
Un déficit du compte courant
d'environ 4,3% du PIB.
■ Taux d’exécution budgétaire
Au 30 septembre 2015, le taux
d’engagement du budget
d’investissement public (BIP) du
Cameroun s’est élevé a 72% en
évolution de 3,95% par rapport au
mois précédent.
Au cœur de cette contre
performance, sont énoncés les
retards observés dans le
décaissement des subventions et
fonds de contrepartie par certains
gestionnaires de crédits.
Pour rappel, le budget du Cameroun
pour 2015 est de FCFA 3 746, 6
milliards, dont 30,7 % représentant
le BIP contre 30,2 % en 2014.
Au mois de septembre 2015, les
taux d’engagement suivants sont
enregistrés :
Fonds de Contrepartie (85,63%),
en évolution de 11,1% par
rapport au mois précédent ;
Subventions (72,71%), en
évolution de 1,36% par rapport
au mois précédent ;
Autres ressources internes
(63,57%) en évolution de 1,06%
par rapport au mois précédent
Les perspectives budgétaires ont été
établies sur la base de la circulaire
du 13 août 2015, relative a la
préparation du budget de l'Etat pour
l'exercice 2016.
■ Objectifs
Les objectifs assignés sont, entre
autres, de :
Veiller a l’achèvement des grands
projets structurants de première
génération et d’accélérer la
préparation des grands projets
de deuxième génération ;
Accélérer la mise en œuvre du
plan d'urgence triennal afin de
dynamiser la croissance ;
Accélérer la mise en place des
infrastructures relatives a
l'organisation des coupes
d'Afrique de football de 2016 et
2019 ;
Encourager l'investissement prive
et promouvoir l’entrepreneuriat;
Promouvoir la production, la
consommation et l'exportation
de produits locaux, afin de
réduire le déficit de la balance
commerciale ;
Assurer l’implémentation
effective de la sous-traitance, et
promouvoir l'auto-emploi ainsi
que les projets a haute intensité
de main d’œuvre ;
Poursuivre la mise en œuvre des
mesures visant l’amélioration de
l'environnement des affaires et
de la gouvernance ;
Encourager la recherche et
l'innovation ;
Rationaliser les activités de
renforcement des capacités
humaines ;
Renforcer la sécurité et
améliorer les conditions de vie
dans les zones frontalières;
Améliorer l’efficacité dans la
gestion des finances publiques.
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Cameroun
Douala Stock Exchange
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70
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0,05%
0,10%
0,15%
0,20%
0,25%
Jan-15 Mar-15 May-15 Jul-15 Sep-15 Nov-15
Transactions en M FCFA Ratio de liquidité
14
Douala Stock Exchange
Graphe 3: Evolution des volumes d’échanges sur le marché actions en 2015 en valeur (droite) (FCFA Millions) et le ratio
de liquidité (gauche) (%)
■ Evolution des Echanges: Des
volumes en baisse après 3 années
consécutives de hausse
Le montant total des transactions sur
le marché actions s’élève à FCFA 352
Millions en 2015 (contre FCFA 484,3
Millions en 2014, soit une baisse de
27%).
Cette baisse du montant des
transactions contraste cependant
avec une hausse du volume de titres
échangés (qui passe de 8 655 titres
en 2014 à 12 898 titres en 2015).
Cela traduit un regain général
d’intérêt pour les opérations de
marché.
En 2015, SOCAPALM est, comme au
cours des 4 dernières années, le titre
le plus échangé sur le compartiment
actions avec un taux de cotation de
43,5% (en hausse par rapport à 2014
où il était de 25,5%).
Après avoir concentré le plus grand
volume d’échanges en 2014 (60%), le
titre SAFACAM chute à FCFA 93
Millions soit 26% de parts de marché
en 2015, cédant la première place à
SOCAPALM (65%). SEMC, avec
FCFA 28,7 Millions de transactions,
représente 8% des échanges en 2015
(vs. 4% en 2014).
■ Stagnation de la liquidité
En 2015, presque tous les titres
enregistrent des taux de cotation en
berne. Les titres SOCAPALM et
SAFACAM sont les plus liquides
enregistrant des taux de cotation
respectifs de 43,5% et 29,2%. Le
titre SEMC se situe à 18,8%.
Le marché a enregistré un ratio de
liquidité moyen de 0,09%, au même
niveau que celui de l’année 2013.
2015 2014
SAFACAM 0,06% 0,06%
SOCAPALM 0,11% 0,11%
SEMC 0,11% 0,09%
Marché 0,09% 0,09%
Tableau 2: Ratios de liquidité en berne
26% 2eme SAFACAM
8% 3ème SEMC
65% 1er SOCAPALM
Graphe 4: Classement - Volume des
échanges
Source : FINANCIA Capital
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
0,09%
0,02% 0,09%
0,01%
0,09%
0,07%
0,06%
0,04% 0,05%
0,16%
0,23%
0,22%
Jan-15 Mar-15 May-15 Jul-15 Sep-15 Nov-15
Source : FINANCIA Capital
Graphe 5 : Evolution du ratio de liquidité sur l’année 2015
Source : FINANCIA Capital
32
32
33
33
34
34
35
35
36
150
155
160
165
170
175
180
Jan-15 Mar-15 May-15 Jul-15 Sep-15 Nov-15
Capitalisation du marché actions (Mds FCFA) Prix moyen de l'action (kFCFA)
15
Douala Stock Exchange
Graphe 6 :Evolution comparée de la capitalisation boursière du marché actions (droite) et du prix moyen de l’action
(gauche) en 2015 (Millions FCFA)
■ Capitalisation boursière : Poursuite
haussière
L’année 2015 a été marquée par une
hausse de la capitalisation boursière
du marché actions de plus de 4,8% à
FCFA 166 Milliards en fin d’année vs
FCFA 159 Milliards en fin 2014. Même
si le marché poursuit un trend
haussier, le pourcentage
d’augmentation de la capitalisation
boursière en 2015 ralentit par rapport
à 2014 (+19%, soit trois fois plus
qu’en 2015).
Globalement, la variation des
capitalisations boursières des titres
SAFACAM, SOCAPALM et SEMC
sont de respectivement -14%, +18,9%
et +2,7%. Cette hausse de la
capitalisation boursière du marché
actions s’explique donc par une
hausse du prix moyen de l’action.
Alors que l’action SOCAPALM a
surperformé le marché, l’action
SAFACAM s’est alignée sur la
moyenne du marché
sur le premier semestre 2015 avant
d’effectuer une forte plongée dès août
2015.
A fin décembre, le prix de l’action
SAFACAM est à FCFA 42 998, soit
une baisse de 20% par rapport à son
plus haut niveau de juillet 2015
Source : FINANCIA Capital
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
(FCFA 53 000) et une perte de sa
capitalisation de plus de FCFA 10
milliards.
■ Huile de palme : les prix au plus bas
Le prix de l’huile de palme s’élevait à
USD 503,16 par kg en novembre
2015, soit le plus bas niveau depuis
novembre 2010.
Les cours internationaux de l'huile de
palme ont plongé entraîné à la fois par
une demande mondiale d'importations
poussive et par une surproduction en
provenance d’Asie du Sud-Est.
■ Caoutchouc naturel : sur un trend
baissier
A décembre 2015, les cours
internationaux se situaient à USD
56,59 par kg, soit une baisse de 25%
depuis janvier 2015. Malgré des
signaux de reprise économique dans
diverses régions du monde et des
symptômes d'infléchissement de la
production dans le sud-est asiatique
sous l'effet des cours bas, le marché
mondial n'a pas encore réagi,
subissant également les effets de la
chute drastique des cours du pétrole.
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
nov.-10 août-11 mai-12 févr.-13 nov.-13 août-14 mai-15
Prix de l'huile de palme (US$)
Prix du caoutchouc (US$)
Source : Banque Mondiale
Graphe 7 : Courbe des prix de l’huile de palme et du caoutchouc sur 5 ans
Novembre 2010 – novembre 2015
16
Cameroun
Stock Files - DSX
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
55 000
60 000
65 000
70 000
140
150
160
170
180
janv.
-15
avr.
-15
juil.
-15
oct
.-15
Cours
FCFA
Marché
Mds FCFA
17
Stock Files : SEMC (1/2)
■ Réalisations escomptées à fin 2015
A fin 2015, le chiffre d’affaires (CA)
de SEMC devrait se situer autour de
FCFA 9,8 Milliards, vs. FCFA 9,5
Milliards en 2014, soit une hausse de
3%. Une performance qui permettrait
à la société de confirmer la tendance
haussière reprise en 2014 après 3
années de baisse consécutive (2011-
2013 ). Cette hausse du CA devrait
provenir de la hausse conjointe des
volumes (promotions sur les formats
1,5l) et de la production. Le Résultat
d’Exploitation 2015 devrait être en
berne (-14% à FCFA 292 Millions vs.
285 Millions). Les gains réalisés sur la
baisse des coûts directs (énergie et
transports) seraient atténués par la
hausse des coûts marketing et les
coûts financiers (prêt de FCFA 5 Mds
en cours de remboursement). Avec
des amortissements de 1 110 M, le
résultat net serait de FCFA 218
Millions (-17%).
Actionnariat :
Flottant : 20%
Nestlé Waters France : 05,65%
SABC : 56,84%
SNI: 17,48%
Autres privés: 0,03%
Capitalisation boursière moyenne
52weeks 2015 : FCFA 12,034 Milliards
Performance (SEMC/Marché) :
Year on Year : 3,3% (cours ajusté)
Taux de cotation : 15,4%
+ Haut sur l’année (non ajusté) : FCFA
63 681
+ Bas sur l’année (non ajusté) : FCFA
60 999
CMA 52 Weeks : FCFA 61 853
Dividende net par action : FCFA 680
Ratios de valorisation 2015e:
PER 2015: 54,87x
P/B 2015: 6,0x
Yield 2015: 1,0%
ROE 2015: 11%
■ Présentation de la Société
La Société des Eaux Minérales du
Cameroun (SEMC), qui produit l’eau
minérale naturelle sous la marque
Tangui, est une filiale de la Société
Anonyme des Brasseries du
Cameroun (SABC). Créée le 16
janvier 1979, la SEMC démarre la
production et la commercialisation
de l’eau minérale naturelle Tangui en
octobre 1983. Située à 70 km au
Nord-Ouest de Douala, l’usine
SEMC est installée sur une superficie
de 3 hectares.
Dans un secteur où la concurrence
s’intensifie un peu plus chaque
année, l’eau minérale Tangui
conserve jusqu’à présent son
leadership en termes de parts de
marché sur le marché camerounais
(64% en 2014 en volume). La mise
en œuvre d’un troisième forage, afin
d’augmenter la capacité de
production, a été accélérée. La
création d’une troisième ligne de
production est en cours
d’évaluation.
La société rentre en bourse en 2006
suite à une OPV de la Société
Nationale d’Investissement (SNI).
Celle-ci cède ses titres à travers le
marché financier camerounais alors
nouvellement créé. SEMC est ainsi
la première entreprise à avoir
rejoint la cote de la DSX et la
première valeur (action) cotée sur
un marché en Afrique Centrale.
Note sur les développements récents de la valeur et du secteur :
SEMC, le leader de l’eau minérale au Cameroun, devrait selon nos prévisions annoncer un chiffre d’affaires 2015 de
FCFA 9,8 Milliards (+3%) et un résultat net annuel de FCFA 218 M (-17% vs. 2014 à 261,6M). Ce résultat fait suite à
deux années de baisse successive (avec résultats négatifs et CA en repli de -18% sur deux années glissantes). La
performance positive s’explique principalement par le retour à une politique marketing agressive déclinée par (1) la
diversification de la gamme de produits et une promotion sur le format 1,5L (2) la bonne tenue des ventes ex-works. Les
eaux aromatisées peinent toujours à séduire le marché.
Nos prévisions pour fin 2016 prévoient une timide hausse du chiffre d’affaires de SEMC, mue par les ventes en volumes
et les promotions. La concurrence connue dans ce secteur pourrait s’intensifier avec l’entrée d’une vingtaine de
nouveaux opérateurs agréés dans l'industrie de l’eau de table (contre 4 précédemment).
Graphe 8: Evolution du chiffre d’affaires
(FCFA Mds)
2011 2012 2013 2014 2015e
9,8 9,9
8,8 8,1
9,5
Source : SEMC
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
18
Stock Files : SEMC (2/2)
Au Cameroun, le marché est
estimé à 16 Millions de litres à fin
2014 réparti comme suit:
Le MINMIDT a publié un
communiqué de presse (mars 2015)
dressant la liste de 21 sociétés
autorisées à exploiter et
commercialiser les eaux de source et
minérales.
La principale nouveauté réside dans
l’autorisation de la vente d’eau en
sachets.
■ Perspectives SEMC à fin 2016
Avec la reprise de 2014, nous
prévoyons une stabilisation du niveau
de l’activité de SEMC à court et
moyen termes, due à la conjugaison
des efforts marketing et de
l’intensification de la concurrence
dans le secteur. Pour rappel, la
puissance marketing déployée depuis
2012 n’a pas empêché l’érosion lente
mais continue des parts de marché
de SEMC, au profit de ses
concurrents.
2016 devrait voir se dérouler une
bataille médiatique, à travers des
contre-campagnes commerciales et
promotions. Nous anticipons une
légère hausse du CA de SEMC de
+3% à FCFA 10 Mds. Prévoyant une
marge opérationnelle de 3%, nous
projetons un EBIT de FCFA 301 M
grevé par des charges opérationnelles
croissantes (marketing et
communication) nécessaires à la
visibilité de la société. On pourrait
ainsi tabler sur un résultat net positif
à FCFA 214 Millions à -2%.
■ Eaux en bouteille dans le monde
Le marché de l’eau en bouteille est le
plus dynamique de toute l’industrie
alimentaire. La consommation
moyenne mondiale d’eau en bouteille
évolue de 10% par an et a atteint
262,7 milliards de litres en 2013,
répartie comme illustré dans le graphe
ci-dessous:
Le marché, longtemps tiré par les pays
occidentaux, trouve dans les pays en
développement un relais de croissance
sûr. Ainsi, Nestlé (Suisse) et Danone
(France), leaders historiques
élargissent les initiatives marketing à
l’attention de ces eldorados (Asie,
LatAm). Coca Cola et Pepsi, leaders
du soft drink, sont également entrés
dans l’arène. Après avoir consolidé
leur position aux USA, ils vont à
l’assaut des nouveaux marchés.
L'industrie des eaux en bouteille
comprend: eaux minérales (90%
globalement), eaux de source, eaux
gazeuses et eaux aromatisées. Les
produits sont vendus via 2 grands
circuits: la grande distribution (~80%
volume) et les réseaux hors foyer
(cafés, restaurants). Les eaux sont
généralement conditionnées en PET
(sauf en Allemagne où la législation sur
le recyclage a un impact sur les choix
de packaging).
Un dividende net par action de FCFA
680 pourrait être distribué en 2015,
soit un pay-out de 60%, loin des
records historiques de 2009, 2010 et
2011 (respectivement à 75%, 85% et
85%).
Le titre SEMC devrait afficher, selon
nos prévisions, un PER2015 de 70,5x
et un P/B de 8,3x. La rentabilité des
actionnaires (ROE) est légèrement en
repli à +11% vs 12% en 2014.
A l’instar du marché, la liquidité du
titre s’est améliorée passant de 0,06%
en 2014 à 0,11%. En 2015
Le taux de cotation en 2015 est de
18,8% (le titre a été plus échangé sur
le Q3 2015) contre 15,4% en 2014.
Le volume annuel des transactions
est ainsi passé sur le titre de FCFA
20,4 Millions en 2014 à FCFA 28,7
Millions en 2015 ne représentant que
8% du volume des échanges totaux
sur le marché secondaire.
Le chiffre d’affaires projeté à fin 2016
devrait demeurer en dessous de la
barre de FCFA 10 Milliards compte
tenu de l’intensité de la concurrence.
Graphe 9: Evolution des dividendes /
Action distribués (FCFA)
2011 2012 2013 2014 2015e
4982 2180 660 600 500
Source : SEMC, FINANCIA Capital
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
Graphe 10: Top 10 consommation
mondiale d’eau en bouteille, 2013
Source : Bottledwater.org
Chine
23%
USA
22%
Mexique
18%
Indonésie
11%
Brésil
10%
Thaïlande
9%
Autres
7%
Acteur Part de marché
SEMC 65%
Source du Pays 20%
SEMME 9%
Autres 6%
40 000
45 000
50 000
55 000
60 000
140
150
160
170
180
janv.
-15
avr.
-15
juil.
-15
oct
.-15
Cours FCFA
Marché Mds FCFA
19
Stock Files : SAFACAM (1/2)
Actionnariat :
Flottant : 20%
SNI : 11.16%
Groupe BOLLORE : 68,84%
Capitalisation boursière de clôture
52w 2015: FCFA 55 Milliards (-10%)
Performance (SAFACAM/Marché)
Year on Year : -10,2% (non ajusté)
Taux de cotation : 29,2%
+ Haut sur l’année (non ajusté) : FCFA
53 100
+ Bas sur l’année (non ajusté) : FCFA 49
004
CMA 52 Weeks (non ajusté) : FCFA 51
646
Dividendes nets par action* : 950 FCFA
Ratios de valorisation :
PER 2015: 42,8 x
P/B 2015: 2,7x
Yield2015: 2%
ROE2015: 9%
(1) pour l’activité Hévéa par le recul
de la production constatée depuis le
1er semestre, couplé au décrochage
global des prix du caoutchouc: (-25%
sur le prix moyen mensuel entre
janvier et décembre 2015,) sur le
SICOM de USD 75/Kg en janvier à
USD 56/Kg en décembre. La baisse
était de -30% en 2014 et 2013 ;
(2) pour l’activité Huile de palme la
production devrait croître de 10%,
mais le CA devrait être soufflé par
l’effet prix de -22% (USD 642/t à USD
503/t) au même rythme qu’en 2014.
On anticipe une baisse notable du
résultat net à fin 2015 à FCFA 1,3
Milliards (-29% vs. 2014 à FCFA 1,8
Milliards). L’entreprise, qui fait les frais
de la conjoncture sectorielle, mais
aussi d’une hausse des dotations aux
amortissements suite au programme
d’investissements ayant démarré en
2011, demeure encore solide
financièrement.
■ Présentation de la société
SAFACAM a pour principale activité
l’exploitation des plantations d’hévéa
et de palmier à huile, la
commercialisation d’huile de palme
et de caoutchouc naturel ainsi que
l’import-export de ces produits.
SAFACAM est créée en 1962. Les
premières plantations de palmiers
ont été installées en1974 et les
premières récoltes furent
enregistrées en1978.
La société est détenue à hauteur de
68,8% par le Groupe Bolloré.
Elle possède actuellement une
huilerie dotée d’une capacité de
production de 20t de régimes par
heure ainsi qu’ une usine à
caoutchouc qui bénéficie d’un
programme d’extension depuis 2009.
SAFACAM dispose d’environ 8 400
ha de palmiers à huile et d’hévéa.
SAFACAM entre en bourse en 2008
suite à une OPV de la SNI qui
procède à la cession partielle de ses
parts (64%) soit 82 000 actions sur
les 128 998 qu’elle détient.
■ Réalisations escomptées à fin
2015
Au terme de l’année 2015, le chiffre
d’affaires de SAFACAM devrait
s’élever à FCFA 8,9 Milliards,
affichant une baisse de 26% par
rapport à fin 2014 (FCFA 12,6
Milliards). Cette baisse du CA de
SAFACAM s’explique principalement
:
Note sur les développements récents de la valeur et du secteur :
Le titre SAFACAM enregistre sa pire performance annuelle depuis son introduction en bourse en 2008 à -14%, suite à
ses mauvais résultats financiers. Ce fait est dû notamment à la dégringolade des cours mondiaux du caoutchouc (-26%)
et de l’huile de palme (-22%), le titre a décroché depuis le 5 Août 2015, faisant l’objet de pressions vendeuses avec un
taux de cotation annuel en hausse qui passe de 20% (2014) à 29,2%. SAFACAM réalise un CA à S1 de 5,3 Mds FCFA (-
20% vs S1/2014 et -32% vs S1/2013). La Société a maintenu son rythme de production de 2014. Cela, conjugué à (i) la
baisse des prix du caoutchouc (-33,6% entre Mai et Novembre 2015), (ii) la cyclicité de l’huile de palme (produite en
plus faible quantité au 2nd semestre) ainsi que (iii) la saturation du marché d’huile en cette fin d’année, devrait
contribuer à une dégradation du CA annuel de près de -29% à 8,9 Mds FCFA, selon nos prévisions. En maintenant le
taux de marge de l’exercice précédant, le résultat net 2015 devrait se situer à FCFA 1,3 Mds FCFA en baisse de 29%.
Graphe 11: Evolution du chiffre d’affaires
(FCFA Mds)
Source : SAFACAM
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
2011 2012 2013 2014 2015e
18,6
15,4
14,5
12,6 8,9
20
Stock Files : SAFACAM (2/2)
■ Perspectives 2016 :
Les cours des matières premières
devraient continuer de se dégrader
en 2016. La baisse du prix du pétrole
devrait se poursuivre en 2016
entrainant dans son sillage certaines
matières premières notamment le
caoutchouc naturel. A ce facteur
s’ajoute une réduction de la demande
mondiale des constructeurs de
pneumatiques, aggravant la tendance
de fonds baissière des prix du
caoutchouc.
Les activités de SAFACAM se
trouveraient alors négativement
impactées.
Ainsi, nos prévisions établissent un
CA en légère baisse à fin 2015 se
situant autour de FCFA 8 Mds et un
résultat net sous la barre de FCFA
1,2 Mds.
■ SAFACAM et le Marché
La liquidité du titre s’est dégradée
(de 0,12% à 0,06%), malgré un taux
de cotation allant de 20,8% en 2014
à 29,2% en 2015.
Le titre SAFACAM a représenté 26%
des transactions en quantité avec un
volume annuel de commercialisation
de FCFA 93 Millions.
■ Analyse boursière
Les ratios de valorisation de
SAFACAM, bien que dépréciés,
restent soutenables. Ils indiquent un
PER et un P/B 2015 respectivement
de 42,8x et de 2,7x pour une
rentabilité des fonds propres (ROE)
de 9%.
o Le cours de SAFACAM a
connu une baisse de 10,2% sur
l’année 2015.
o Ses ratios de valorisation se
sont dépréciés.
o Autrefois, valeur la plus
généreuse de la cote, son yield
est passé en 4 ans de 15% à
2%.
o Nos prévisions établissent un
chiffre d’affaires à fin 2015 de
FCFA 8.9 Milliards (-29% vs
2014).
■ Analyse boursière
Les ratios de valorisation sont en
léger repli. De plus, la
capitalisation boursière à fin 2015
est de FCFA 55 Milliards en
baisse, pour la première fois, de
10,2%.
Le Conseil d’Administration
pourrait opter pour la distribution
d’un dividende de FCFA 1 050
environ par action de dividendes,
soit un yield de 2%, parmi les plus
faibles du marché.
Graphe 13 : Evolution du Résultat
Net (Milliards FCFA)
Graphe 12 : Evolution des dividendes
/ Action distribués (FCFA)
2011 2012 2013 2014 2015e
6,9
4,3
2,8
1,8 1,2
Source : SAFACAM
Source : SAFACAM
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
2011 2012 2013 2014 2015e
8 455 12 700 5 500 1 120 1 050
■ Marché du caoutchouc
La production mondiale de
caoutchouc s’est élevée à environ
11 Mt en 2012. L’hévéaculture
fournit 45% de l’offre mondiale. Les
principales plantations se trouvent
en Asie (Thaïlande, Indonésie et
Malaisie comptent pour 68%).
Le caoutchouc naturel produit est
notamment utilisé (80%) par
l’industrie automobile
(fabrication de pneumatiques).
Le cours du caoutchouc naturel
est corrélé à celui du pétrole. Le
caoutchouc naturel devient moins
compétitif par rapport à la gomme
synthétique lorsque le prix du
pétrole, dont elle est un dérivé,
baisse. Il y a donc une corrélation
positive entre le prix du brut et le
prix du caoutchouc naturel.
Les cours du caoutchouc naturel ont
perdu près de -79% des prix de
février 2011 à novembre 2015. Sont
imputables à ce trend, la chute des
cours de pétrole, le ralentissement
de l’économie chinoise et la
surabondance des récoltes.
Caoutchouc, USD/Kg
Pétrole, USD/ baril
Huile de palme,
USD/livre
Source : Index Mundi
0
50
100
150
200
250
300
0
200
400
600
800
1 000
1 200
1 400
nov.
2010
juil. 2012 mars-14 nov.
2015
15 000
20 000
25 000
30 000
140
150
160
170
180
janv.
-15
avr.
-15
juil.
-15
oct
.-15
Cours FCFA
Marché
Mds FCFA
21
Stock Files : SOCAPALM (1/2)
Actionnariat : Flottant : 17%
PALMCAM : 57%
Etat du Cameroun : 23%
SOCIPALM: 3%
Capitalisation boursière moyenne
2015: FCFA 100,67 Milliards
Performance (SOCAPALM /
Marché) : Year to date : 18,9% +18,9%(cours
ajusté)
+ Haut sur l’année (non ajusté) : FCFA
22 501 ; + Bas sur l’année (non ajusté) :
FCFA 18 506
CMA 52 Weeks (non ajusté) : FCFA 20
499
Taux de Cotation : 43,5%
Dividende net / action : FCFA 1 150
Ratios de valorisation : PER 2014: 16,9x
P/B 2014 : 1,35x
Yield2014 : 5%
ROE2014: 8%
par tonne métrique entre janvier et
juin 2015). Elle s’explique cependant
notamment par la hausse du rythme
de production et la
commercialisation de la quasi-totalité
du stock produit.
SOCAPALM a prévu d’accroître sa
production de 12,5% au cours du
second semestre. Nous anticipons de
ce fait, et eu égard à l’efficacité
commerciale de la société, un CA à
50 Milliards à fin 2015. Le résultat
d’exploitation devrait alors se situer
autour des FCFA 9,3 Milliards, soit
une hausse de +7% par rapport à
l’année 2014 (FCFA 8,6 Mds).
La suppression du régime de
réinvestissement (IS payé à taux plein
33% contre 16,75% avant 2015)
devrait ralentir le résultat net 2015
qui devrait se situer autour de FCFA
7,5 Mds (+4% vs. 2014).
■ Présentation de la Société
La SOCAPALM a été créée en 1968
et rachetée à l’Etat camerounais en
juin 2000 par la Société Palmeraies du
Cameroun (PALMCAM), qui en
acquiert 70% des parts, l’Etat
camerounais conservant 27%.
Sa principale activité est la
production d’huile de palme. Elle
détient a son actif cinq plantations de
palmiers à huile dans les régions du
Littoral, du Centre et du Sud, soit
une superficie d’environ 32 000
hectares.
La SOCAPALM est le premier
producteur d’huile de palme au
Cameroun, avec environ 40% du
marché intérieur de l’huile brute.
Elle dispose, en plus, de 5 usines
d’extraction, d’une unité de
transformation pour l’huile raffinée.
Depuis 2008, la SOCAPALM a
entrepris la diversification de son
activité en développant la culture de
l’hévéa.
■ Réalisations escomptées à fin 2015
SOCAPALM a enregistré une hausse
de 22,6% de son chiffre d’affaires sur
la première moitié de l’année à FCFA
28,5 Milliards. Cette performance
détonne dans le contexte de
dégradation des prix des matières
premières, et donc de l’huile de
palme (prix moyen de USD 642 à
USD 606
Note sur les développements récents de la valeur et du secteur :
La Société Camerounaise de Palmeraies (SOCAPALM) a réalisé un chiffre d’affaires semestriel S1 2015 de FCFA 28,5
Mds, +22,6% vs S1 2014, soutenu par une production à la hausse d’huile de palme et d’amandes de palmiste. Les
comptes publiés à S1 2015 font état d’une hausse du résultat d’exploitation à FCFA 8,2 Mds (+23% sur la même
période en 2014). Le résultat net semestriel demeure stable à FCFA 5,1 Mds (vs FCFA 5,2 Mds S1 2014) impacté
notamment par une hausse de la charge fiscale (IS).
Le titre SOCAPALM demeure le plus échangé avec 65% des transactions en valeur et un taux de cotation de 43,5% (vs
25,5% en 2014) renouant avec les seuils de 2012. Les ratios de valorisation restent cependant faibles, à l’exception du
yield (5%, le plus haut du marché). Nous projetons à fin 2015 un chiffre d’affaires de FCFA 50 Mds, soit une
augmentation de 7%. Le résultat net devrait connaître également une légère hausse de 4% à FCFA 7,5 Mds avant impôt.
Graphe 14 : Evolution du chiffre
d’affaires SOCAPALM (FCFA Milliards)
2011 2012 2013 2014 2015e
50
41,4
35,4
41,8
46
Source : SOCAPALM
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
Palme
28,9%
Soja
26,4%
Pépin de
raisin
13,6%
Tournesol
10,8%
Palme certif.
Bio
5,5%
Autres
14,8%
22
Stock Files : SOCAPALM (2/2)
Cette année le gouvernement
Indonésien a poussé la demande en
faisant passer le mélange de biodiesels
de 10 à 15%.
On a observé un recul de 9% des prix
de l’huile de palme à USD 750/tonne
par rapport à 2014 (USD 987).
■ Perspectives 2016
Nous prévoyons pour l’année 2016,
une augmentation du chiffre d’affaires à
FCFA 52 Milliards (+5%).
Quelques faits confortent l’optimisme
de cette projection :
i) La consolidation des actifs de la
plantation d’Edéa depuis 2011 devrait
accroître les rendements des plants.
ii) L’accroissement du rythme de la
production de la SOCAPALM (+5%).
iii) On prévoit une offre abondante
d’huile de soja sur le marché en 2016,
eu égard à la récolte record de 2015
en Amérique Latine. Ceci devrait
limiter la remontée du prix de l’huile
de palme qui devrait se situer à +10%
au dessus du niveau de 2015.
Le résultat net 2016 de SOCAPALM
devrait se situer autour de FCFA 7,5
Milliards, en hausse de 4% par rapport
à fin 2015, avec une marge nette de
12,5%.
■ Analyse boursière
Le titre SOCAPALM a terminé
l’année au cours de FCFA 18 506,
pour une capitalisation boursière de
FCFA 100,67 Milliards (+19,8% vs fin
2014).
Les résultats estimés à fin 2015
devraient traduire les ratios de
valorisation suivants : PER et P/B
respectivement de 16,9x et 1,35x
pour un ROE 2015 de 8%.
Un dividende de FCFA 1 150 par
action (légèrement en dessous 2014
à FCFA 1 170) pourrait être
distribué, soit un yield de 5%, (le
meilleur du marché du marché).
Le taux de cotation s’est amélioré,
passant de 25,5% à 43,5%. A fin
2015, le titre totalise 65% des
échanges (FCFA 230,1 millions).
Graphe 16 : Evolution du Résultat net
SOCAPALM (FCFA Milliards )
Graphe 15 : Evolution des dividendes
distribués par action (FCFA)
■ Le Marché de l’Huile de palme
L’Huile de palme est l’huile végétale la
plus vendue au monde. Elle subit une
compétition féroce de la part de l’huile
de soja.
Il s’est vendu dans le monde 56 Mt
d’huile de palme en 2013 (vs 40 Mt en
2009). Sur les 40 dernières années, la
consommation d’huile de palme a
doublé tous les dix ans. Les US et l’UE
accroissent leur consommation de 13%
par an depuis 2000. Inde, Indonésie,
Chine et UE sont les plus grands
consommateurs. L’Indonésie (46%) et
la Malaisie (41%) sont les plus gros
producteurs en 2014.
La production sur ce marché est
directement liée à :
(i) l’âge des plants qui impacte les
rendements (les arbres plus jeunes
permettent d’avoir des rendements
plus élevés sur une période moyenne
de 7 ans);
(ii) le phénomène météorologique El
Nino, récurrent en Asie entre
Octobre et Avril. Son impact est
déterminant car le stress hydrique
diminue la production. Les prix sont
ainsi à la hausse.
(iii) La demande en biodiesels soutient
le prix de l’huile de palme. Dans le
contexte de baisse du prix du
pétrole brut la demande en
biodiesels chute.
2012
2013
2014
2015e
1 549
3338
1170
1200
2011 2012 2013 2014 2015e
7,5 8,6
3,6
5,2 5,6
Source : SOCAPALM
Source : SOCAPALM
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
Graphe 17 : Répartition globale du
marché des huiles végétales (2014)
Source : Strategyr
Compétition
mordante de
l’huile de soja
Disponibilité de
terres cultivables
Impact
écologique
(déforestation,
rejetsCO2)
Bio-carburants et
biodiesels(1%)
Usage alimentaire
(80%)
Usage en Oléochimie
(cosmétiques,
détergent) (19%)
Rendements à l’Ha plus
élevés parmi les
oléagineux
Graphe 18 : Drivers du marché de
l’Huile de palme
- +
23
Cameroun
Bonds Market - DSX
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
Emetteur Libellé Taux du
coupon
Nominal au 12
oct. 2015 (FCFA)
Date de
jouissance Echéance
Cours de référence
(12 oct. 2015)
Etat du
Cameroun Etat camerounais 5,6% net 2010-2015 5,6% 2 500 30/12/2010 30/12/2015 100,01%
BDEAC BDEAC 5,5% net 2010-2017 5,5% 5 000 31/12/2010 31/12/2017 99,99%
Etat du
Cameroun Etat camerounais 5,9% net 2013-2018 5,9% 10 000 29/12/2013 29/12/2018 99,99%
Etat du Tchad
Etat tchadien 6% net 2013-2018 6% 8 000 25/11/2013 25/11/2018 99,99%
FAGACE Fagace 5,25% net 2014-2019 5,25% 10 000 ND ND 100,02%
Etat du
Cameroun Etat camerounais 5,5% net 2014-2019 5,5% 10 000 26/12/2014 26/12/2019 100,00%
67%
11%
18%
4%
Etat du
Cameroun
FAGACE
Etat du
Tchad
BDEAC
24
Bonds Market - DSX
Tableau 3: Historique des obligations émises à la DSX
Source: FINANCIA Capital
Graphe 19 : Distribution de la capitalisation du
marché obligataire à la DSX au 12 octobre 2015
Source: FINANCIA Capital
■ Encours des titres du marché obligataire :
Au 12 octobre 2015, la capitalisation du marche
obligataire à la DSX s’établit a FCFA 373 Mds. L’Etat
du Cameroun, avec FCFA 250 Mds émis, est le
principal émetteur du marché obligataire et
représente approximativement 67% de la valeur
totale des obligations.
Les titres obligataires côtés à la DSX sont
essentiellement des titres souverains (Cameroun et
Tchad) et les organismes supranationaux (BDEAC et
FAGACE). Après les années 2011 et 2012 qui n’ont
pas connu d’opérations sur ce compartiment, la DSX
a accueilli de nouvelles émissions obligataires en 2013
et 2014 s’élevant à un montant total de FCFA 294,8
Mds.
A fin 2015, le marché obligataire représente près de
70% de la capitalisation totale de la cote DSX (FCFA
556 milliards) et à peu près 2% du PIB camerounais.
■ Liquidité du Bonds Market :
La liquidité du marché des titres de créances de la
DSX demeure très faible, avec un ratio de liquidité
global (nombre de titres échangés / nombre de titres
émis) de 0,018% à fin octobre 2015. Le titre le plus
demandé est celui de l’Etat camerounais « ECMR
5,6% net 2010-2015 ».
La faible liquidité constatée sur le compartiment
obligataire traduit 2 réalités, (1) le comportement buy
and hold des investisseurs, (2) une faible proportion
de petits porteurs dans la géographie des obligataires
qui sont traditionnellement les animateurs du marché
secondaire.
Graphe 20 : Volumes annuels des emprunts obligataires
émis sur le marché financier camerounais depuis 2009
(en Mds FCFA)
20
230
165
150
2009
2010
2013
2014
Source: FINANCIA Capital
Source: FINANCIA Capital
25
Cameroun – Etude sectorielle
L’industrie du Ciment au Cameroun
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
desprepavaje.ro
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
26
Etude Sectorielle : Industrie du CIMENT au Cameroun
SOMMAIRE
1. Introduction à l’industrie du Ciment
2. Vue d’ensemble du marché mondial du Ciment
3. Secteur du Ciment au Cameroun
4. Le Ciment en Afrique Centrale
Le secteur du ciment a pendant très longtemps été monopolistique. C’est en 2008 qu’intervient la libéralisation dudit
secteur instituant également une réduction des droits et taxes de douane pour le clinker et le Gypse (matières
premières majeures dans la production du ciment) et la suspension des importations de ciment. Dès 2012 l’entrée de
nouveaux acteurs (CIMAF, Dangote Cement et MEDCEM) permet de challenger l’opérateur historique CIMENCAM,
filiale de Lafarge-Holcim.
La demande de ciment, estimée à 2,5 Mtpa en 2014, devrait atteindre 8 Mtpa en 2020 selon le Ministère de
l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire. Le déséquilibre avec l’offre (estimée à 4,1 Mtpa en
2020) devrait créer un gap couvert par les importations. L’hypothèse haute d’une demande de 8 Mtpa nous semble
réaliste, si la croissance actuelle de la demande (23% par an, alimentée par la mise en œuvre des projets
d’infrastructures et de construction des logements domestiques) est constante. La demande devrait alors avoisiner
9,3 Mtpa de ciment à l’horizon 2020. L’hypothèse basse se basant sur une croissance de 10,9%, en ligne avec la
moyenne sur les 25 dernières années, devrait déboucher sur une demande d’environ 4,6 Mtpa en 2020.
L’offre future de ciment au Cameroun sera déterminée par la production locale avec des importations limitées ou
nulles. Dans le cas où toutes les usines produisent à pleine capacité et que de nouveaux projets sont en phase
d’exploitation, nous prévoyons que l’offre devrait augmenter de manière exponentielle dans les 3 prochaines années
pour atteindre 6,5 Mt en 2018.
Les prix locaux du ciment sont supérieurs à la moyenne mondiale (USD 97/t) et devraient continuer à s’inscrire dans
la catégorie la plus élevée des niveaux de prix en Afrique (USD100 - 175/t). Une forte demande, un prix
relativement élevé et des coûts en énergie compétitifs (tirés à la baisse par un prix peu élevé du baril de pétrole)
sont des facteurs qui continueront de rendre le marché camerounais attractif à moyen terme pour des investisseurs
dans la production et la distribution du ciment. Nous projetons des prix à USD 160/tonne en fin 2015 et au début de
2016.
La forte dynamique du marché du Ciment est aussi observable dans les marchés voisins de la zone CEMAC avec de
nouvelles usines en construction : Dangote est sur le point de mettre en œuvre une usine intégrée de 1,5 Mtpa à
Mandigou, en République du Congo et une usine de concassage de 1,5 Mtpa en République du Gabon. CIMAF
construit une usine d’une capacité de 0,5 Mtpa en République du Congo et une usine de concassage de même
capacité est en phase construction au Tchad.
Eu égard aux enjeux de plus en plus préoccupants qui affectent le marché mondial du ciment tels que la viabilité du
secteur, les questions environnementales et la pression exercée par les coûts de production dans un contexte de
prix à la baisse, comment évolueront les marchés du Cameroun et de la sous région (CEMAC) ?
RESUME EXECUTIF
27
Graphiques et Tableaux (1/2)
Graphique 1 : Caractéristiques de l’industrie du ciment.
Graphique 2 : Procédé de production du ciment portland.
Graphique 3 : Production mondiale de ciment.
Graphique 4 : Top10 de la production de ciment par pays, 2014.
Graphique 5 : Anhui Conch, structure du groupe.
Graphique 6 : Anhui Conch, chiffres clés.
Graphique 7 : 10 exportateurs de ciment les plus importants, 2012.
Graphique 8 : 10 importateurs de ciment les plus importants, 2012.
Graphique 9 : Classement du Cameroun dans la Ease of Doing Business.
Graphique 10 : Analyse SWOT de l’industrie du ciment au Cameroun.
Graphique 11 : Capacité annuelle de production au Cameroun (juillet 2015).
Graphique 12 : Offre et demande de ciment au Cameroun.
Graphique 13 : Structure de Cimencam.
Graphique 14 : Données financières de Cimencam.
Graphique 15 : Structure de Dangote Cement.
Graphique 16 : Données financières de Dangote Cement.
Graphique 17 : Structure de Cimaf.
Graphique 18 : Données financières de Cimaf.
Graphique 19 : 5 Forces de Porter.
Graphique 20 : Demande du ciment au Cameroun sur les 2 dernières décennies.
Graphique 21 : Demande par habitant du ciment au Cameroun sur les 2 dernières décennies.
Graphique 22 : Tendances de la sensibilité de la demande.
Graphique 23 : Production vendue localement vs. importations
Graphique 24 : Les composantes du prix du ciment au Cameroun.
Graphique 25 : Le gap entre la demande et l’offre, au Cameroun.
Graphique 26 : Les prix du ciment au Cameroun, Inde, Chine et USA (en USD/tonne métrique).
Graphique 27 : Les prévisions de la demande au Cameroun.
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
28
Graphiques et Tableaux (2/2)
Graphique 28 : Les prévisions de l’offre au Cameroun.
Graphique 29 : Demande vs. Offre du ciment au Cameroun, scénario optimiste (Mtpa).
Graphique 30 : Demande vs. Offre du ciment au Cameroun, scénario réaliste (Mtpa).
Graphique 31: Demande vs. Offre du ciment au Cameroun, scénario pessimiste (Mtpa).
Graphique 32 : Projections des prix du ciment au Cameroun.
Graphique 33 : Ease of Doing Business comparatif sur 2015/ 189 pays.
Graphique 34 : PIB des pays de la zone CEMAC (2013).
Graphique 35 : Production de ciment dans la zone CEMAC.
Graphique 36 : Producteurs principaux de ciment dans la zone CEMAC.
Graphique 37 : Nouvelles usines dans la zone CEMAC.
-----
Table 1 : Top 10 des compagnies qui produisent le ciment.
Table 2 : Vue d’ensemble de l’économie du Cameroun.
Table 3 : Prix du CPJ 35 appliqués par Cimencam dans quelques villes au Cameroun.
Table 4 : Résumé de facteurs déterminant la rivalité dans le secteur du ciment au Cameroun.
Table 5 : Sensibilité de la consommation
Table 6 : Prix sortie usine du CPJ 35 (Ciment Portland) à la fin 2015 (FCFA / tonne).
Table 7 : Projections de la production de ciment au Cameroun.
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
29
1. Introduction à l’industrie du Ciment 1.1 Histoire du ciment
■ Définition du ciment
Le ciment est une substance qui, en
durcissant, permet de lier d’autres matériaux.
Les ciments utilisés dans la construction sont
dits hydrauliques ou non hydrauliques, selon la
capacité de durcissement en présence de l’eau.
■ Catégorie de Ciment Portland
Ciment Portland Ordinaire : Le Ciment
Portland Ordinaire (CPO) est une fine poudre
grise et blanche qui consiste en un mélange des
matériaux de ciment hydraulique comprenant
principalement des silicates, aluminates et des
alumine-ferrites. Ciment laitier (de haut
fourneau) : produit à partir de laitier de haut
fourneau granulé (un sous-produit du procédé
de transformation de fer). Mélange de Ciment
Portland : Dans la production de mélange de
Ciment Portland, une portion du clinker
coûteux est complétée par d’autres matériaux
cimentaires telles que le laitier granulé, la
cendre volante et d’autres matériaux
pouzzolaniques résultant en différents types de
mélange de ciment Portland disposant de
propriétés uniques.
Les avantages du mélange de ciment sur le
Ciment Portland Ordinaire sont :
• Une production de ciment supérieure pour
une quantité donnée de clinker ;
• Des coûts de production inférieurs, dans la
mesure où les matériaux de substitution au
clinker sont moins coûteux.
■ Caractéristiques de l’industrie
• Une industrie à forte intensité capitalistique :
Le coût d’une usine est d’environ €150M pour
1 Mtpa de capacité. Le ticket d’entrée est aussi
élevé en cas de modification de l’usine. Le coût
d’une nouvelle usine est équivalent à près
de 3 ans de CA. D’où la qualification du
secteur du ciment comme étant l’un des
plus intenses sur le plan capitalistique.
• Forte intensité capitalistique : Chaque
tonne de ciment requiert 60 à 130 kg de
fioul ou son équivalent, selon la variété de
ciment et le procédé, et près de 110 KWh
d’électricité.
• Faible intensité du facteur travail : Compte
tenu du développement des machines
modernes automatisées et des dispositifs
de manutention des engins, l’industrie du
ciment est devenue une industrie de
procédé qui exploite une faible intensité du
travail spécialisé. Une usine moderne est
dotée d’un staff inférieur à 150 personnes.
• Des produits homogènes: Bien que produit
grâce à des matières premières pouvant
varier d’une usine à l’autre, le ciment peut
être considéré comme un produit
standard. Il existe peu de catégories de
ciments et dans chacune d’entre elles, les
sous catégories de produits sont
généralement interchangeables. Par
conséquent, le prix est le critère de choix
le plus important pour le client. Les autres
critères (qualité du service-client, valeur
ajoutée du produit) existent mais ont un
impact marginal.
• Un produit lourd : Les coûts de transport
sont importants et il est habituellement
indiqué que le ciment n’est pas
économiquement viable s’il est transporté
par un système de traction sur une
distance de plus de 300 km. Le coût du
transport par route pourrait alors être
supérieur au prix ex-works.
• Un produit mature : La demande de ciment
a considérablement augmenté au 20ième
siècle sur fond de développement industriel
et d’urbanisation rapide. Sur les 25
dernières années, quelques pays européens
ont doublé voire tripé leur consommation.
Graphique 1:
Caractéristiques de l’industrie
du ciment
Source : CEMBUREAU
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
Produit
mûr
Produit
lourd
Produit
homogène
Faible
intensité du
facteur
travail
Industrie à
forte
intensité
énergétique
Industrie
lourde
30
Pour produire du ciment, le calcaire,
le sable et d’autres additifs sont
combinés et introduits dans une
fournaise à une température de près de
1 450°C. Ce procédé génère une
matière granulaire intermédiaire
connue sous le nom de clinker, qui fait
l’objet d’un concassage pour produire
de la poudre de ciment. Des pays tels
que le Cameroun dont les réserves de
calcaires sont limitées doivent importer
le clinker et le concasser localement
pour produire du ciment afin de réduire
les coûts. Le mix final contient 5% de
Gypse et pourrait inclure d’autres
composants distincts du clinker minéral
tels que le calcaire, scories et cendres
issus de l’activité des centrales
thermiques au charbon. Le procédé de
production du clinker et ensuite du
ciment requiert près de 100-350 kg de
charbon par tonne de clinker. Ainsi une
part significative d’énergie est
nécessaire dans le processus.
■ A la carrière :
Les matières premières qui entrent
dans le processus de production,
principalement le calcaire et l’argile
sont extraits d’une carrière. Elles sont
ensuite transportées vers l’usine par
convoyeur où elles sont stockées et
homogénéisées.
■ Procédé de production du
clinker :
La matière première stockée est
ensuite broyée en du cru qui est
préchauffé et introduit dans un four où
il est chauffé pour obtenir du clinker.
Quatre oxydes basiques composent le
clinker, l’oxyde de : calcium (65%),
silicone (20%), alumine (10%) et fer
(5%).
A la carrière
Procédé de production du clinker
Concassage
■ Concassage:
Le clinker, le Gypse et le Pouzzolane sont broyés en fines particules pour
obtenir du Ciment qui est stocké en silos, qui est transporté en vrac ou
dans des sacs en différents endroits où il sera utilisé.
Graphique 2: Procédé de production du ciment portland.
1. Introduction à l’industrie du Ciment 1.2 Procédé de production du Ciment Portland
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
Source : Lafarge Cement Division
31
Consommation
La consommation mondiale a
augmenté de 2,6% en 2014 pour
atteindre 4 140Mt, après une
augmentation de 7,7% en 2013.
La demande mondiale a été tirée par
la Chine qui a accru sa part mondiale
à 59% en 2014.
Les plus importants consommateurs
en 2014 sont la Chine, l’Inde, les
USA, le Brésil et la Russie.
Un total de 10 pays asiatiques sont
représentés dans le top 20 pendant
que 2 pays d’Asie de l’Est – les
Philippines et la Malaisie – ont
intégré le top 20 pour la première
fois. La France et l’Italie en ont été
exclues, reflétant la baisse de la
demande des pays de l’Europe de
l’Ouest.
La consommation en Chine a atteint
le record de 2 462 Mt, se traduisant
par une croissance annuelle de 2,6%
- la croissance la plus basse en
plusieurs décennies, bien en dessous
de la croissance à double chiffre
observée ces dernières années. Ces
chiffres indiquent que la demande
chinoise en ciment est sur le point
d’atteindre un point de maturité.
Les régions les plus dynamiques sur
la période 2012-2014 sont les pays
Les marchés émergents (Europe Centrale et de l’Est, Asie, Moyen Orient & Afrique, Amérique Latine) représentent
actuellement 90% du marché mondial, le reste étant constitué par l’Europe et l’Amérique du Nord (10%).
EMEA: Le marché connait une augmentation en capacité au Cameroun, alors que la consommation baisse en Italie
Asie du Sud Est : Les exportations du Pakistan en Inde ont baissé, suite à la réduction de la demande au sud de l’Inde
Asie Pacifique : Le marché du ciment au Vietnam connait une surcapacité, pendant que Tokyo Cement a renforcé sa
flotte d’un cinquième navire.
Les Amériques : L’opérateur brésilien Votorantim Cimentos envisage de s’implanter en Turquie et un centre
spécialisé dans l’innovation sera inauguré à l’Université Eafit, Medellín en Colombie.
2. Vue d’ensemble du marché mondial du ciment 2.1 Vue d’ensemble du marché (1/2)
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
émergents d’Afrique dont
principalement ceux d’Afrique
centrale avec une croissance à
deux chiffres. Des tendances à la
hausse sont attendues en 2015 et
2016.
Les importations
L’ensemble des importations est
estimé à USD 11,3 Mds.
Le continent le plus dynamique est
l’Asie (USD 3,55 Mds), suivi de
l’Europe (USD 3 Mds), de l’Afrique
(USD 2,82 Mds) et de l’Amérique du
Nord (USD 1,04 Mds).
Top 5 des importateurs: US (5,1%),
la France (3,5%), la Russie (3,5%), Sri
Lanka (2,9%) et l’Afghanistan (2,8%).
Pendant que l’Asie et l’Europe ont
un excédent de la balance
commerciale, l’Afrique a un déficit
de USD 1,80 Mds (près de 2/3 des
importations).
Prix
L’un des développements les plus
importants sur les derniers mois
concerne la baisse des prix FOB,
comme souligné dans les rapports
préliminaires Q1-2015 de Global
Cement Trade Price Report.
A l’échelle globale, les prix ont
baissé de 1,9% sur un an, et avec
quelques exceptions, la plupart des
régions vont expérimenter différents
degrés de variations de prix dans les
prochains mois.
Exportations
L’ensemble des exportations est
estimé à USD 11,5 Mds.
L’Asie est le continent le plus
dynamique avec USD 5,57 Mds,
suivie par l’Europe (USD 3,83 Mds)
et l’Afrique (USD1,02 Mds).
Top 5 des exportateurs: Turquie
(7,4%), Chine (6.4%), Thaïlande
(5.9%), Allemagne (5,2%) et Pakistan
(5%).
Production
Sur les 20 dernières années, la
consommation mondiale a augmenté
fortement avec un taux de
croissance moyen >5% p.a
conduisant à une production totale
de 4 060 Mt en 2014.
La demande mondiale de ciment a
crû de 3% en 2014 environ,
soutenue par le dynamisme de
plusieurs pays émergents (en
particulier ceux d’Afrique
subsaharienne, la Chine) et les US.
Les perspectives dans ces marchés
restent optimistes sur fond de forts
taux de natalité et d’urbanisation,
avec une croissance économique
tirant la demande en infrastructures
et logements.
32
2. Vue d’ensemble du marché mondial du ciment 2.1 Vue d’ensemble du marché (2/2)
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
Source: Rapport annuel de Lafarge (2014)
Graphique 3: Production mondiale de ciment
62%
7%
20% Chine
Inde
USA
Turquie
Iran
Brésil
Russie
Arabie Saoudite
Vietnam
Indonésie
Reste du Monde
Graphique 4: Top 10 de la production de ciment par pays, 2014
Source : STATISTA
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
4500
1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012
Pro
duct
ion (
en M
illia
rds
de T
onnes)
1,3 1,35 1,42 1,47 1,495
1,57 1,62 1,7 1,8 1,9
2,1
2,3 2,5
2,74 2,8
2,98
3,29
3,54 3,71
3,96 4,06
33
2. Vue d’ensemble du marché mondial du ciment
2.2 Producteurs
■ La Chine
La Chine a occupé la position de leader dans
la production de ciment sur 28 années
consécutives depuis 1986. La Chine produit
62% du ciment mondial soit 2 500 Mt en
2014. La Chine a produit près de 209
millions de tonnes en avril 2015. La forte
croissance de la production de ciment est
corrélée au dynamisme économique de ce
pays. Pendant que les phénomènes
d’urbanisation et d’industrialisation
s’intensifient, la demande en ciment
augmente drastiquement. La Chine a utilisé
plus de ciment entre 2011 et 2013 que les
USA pendant le 20ième siècle. Un exercice de
projection doit être entrepris en intégrant le
fait que la décennie passée était
extraordinaire. La croissance chinoise, qui a
été récemment déterminée par une période
de sur-construction est de loin le facteur le
plus important expliquant la demande sans
cesse croissante en ciment sur la période.
Cependant, une croissance chinoise au
ralenti et le fait que soient fermées les usines
obsolètes et peu efficientes signifient qu’une
augmentation de la production chinoise de la
même amplitude que celle observée
récemment est très peu probable.
■ L’Inde
L’Inde est le second plus gros producteur
avec 280 millions de tonnes en 2014. Le
marché du ciment en Inde devrait croître à
un Taux de Croissance Annuel Composé
(TCAC) de 8,96 % d’ici à 2019. En Inde, le
secteur du logement est le driver majeur de la
demande de ciment qui contribue à hauteur
de 67 % de la consommation totale.
Afin de satisfaire la demande croissante, un supplément de 56
millions de tonnes de capacité sur les trois prochaines années est
attendu. Avec l’aide des autorités matérialisée par des lois
incitatives, et des dépenses en infrastructures, le secteur du ciment
devrait continuer à promouvoir la croissance économique.
■ Autres pays producteurs
La Chine et l’Inde ont été rejoints par des acteurs relativement
mineurs tels que le Soudan, le Pérou, le Nigéria, la Turquie, la
Colombie et le Brésil. La vitesse à laquelle leurs industries du ciment
ont crû a plus que compensé la contraction observée dans les
marchés matures.
Rang Compagnie/Groupe Pays Capacité
(Mtpa) # Usines
1 Anhui Conch Chine 217 26
2 Lafarge* France 205 134
3 Holcim* Suisse 174 117
4 CNBM Chine 128 80
5 Heidelberg Cement Allemagne 90 100
6 ItalCementi Italie 80 60
7 Cemex Mexique 76 55
8 Taiwan Cement Corp Taiwan 64 6
9 China Resources Chine 59 17
10 Sinoma Chine 53 4
*Lafarge et Holcim ont fusionné pour former LafargeHolcim, Juillet 2015
Table 1: Top 10 des compagnies produisant du ciment
Source : The Global Cement Directory 2013
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
34
Le Cameroun a expérimenté un changement dans le secteur du ciment dont la capacité de production globale est de 3,6
Mt / an en 2015. De nouveaux acteurs sont récemment entrés dans le marché, dont la structure a été monopolistique
pendant près de 50 ans, suite à l’application d’une législation en faveur d’une réduction des taxes à l’importation du
clinker et du Gypse.
CIMENCAM, la filiale du groupe français Lafarge bénéficiait historiquement d’une position d’opérateur unique au
Cameroun. Actuellement, Dangote, CIMAF et Medcem sont les principaux concurrents de Cimencam. Il est aussi prévu
que d’autres compagnies pénètrent le marché dans un avenir proche.
Précédemment, le CPJ 35 était le principal produit proposé localement. D’autre produits existent sur le marché à
l’instar du CEM 32,5 et le produit premium CEM 42,5.
La moyenne mondiale de prix s’établit autour de USD 90/tonne comparativement à un prix appliqué au Cameroun de
USD 183/t qui représente près du double. Ce niveau élevé de prix continuera d’attirer de nouveaux opérateurs jusqu’à
un point de convergence vers la moyenne mondiale. En attendant, le marché camerounais reste très attractif et le
déterminant clé est une forte croissance de la demande observée dans le secteur de la construction.
La demande de ciment au Cameroun a augmenté en dépit de la hausse des importations. La demande augmente de 8%
par an. La gap entre l’offre et la demande est de 2,5 à 3 Mt environ. En 2014, la production locale de ciment était
estimée à 1,3 Mt et les importations à 1,2 Mt.
0
1
2
3
Présence du Pouzzolane
Prix
Réglementation fiscale
Transparence
Strengths
0
1
2
3
Dépôts de calcaire limités
Obligations environnementale
s
Logistique
Génération d'énergie
Weaknesses
0
1
2
3Tendances
Projets d'infrastructure
Réduction des prix des inputs
Demande croissante
Gains de compétitivité
Nouvelle technologie
Opportunities
0
1
2
3Effet politique
Concurrents
Demande
Surproduction
Importations
Viabilité
Threats
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.1 Vue d’ensemble de l’industrie (1/2)
Source : FINANCIA Capital
Graphique 10 : Analyse SWOT de l’industrie du ciment au Cameroun
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
35
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.1 Vue d’ensemble de l’industrie (2/2)
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
Technologie
La production de ciment est un processus à forte intensité énergétique qui requiert traditionnellement le charbon, le
gaz et du fioul comme combustibles pour le fourneau. Ainsi, les émissions de CO2 (un gaz à effet de serre) des
usines sont élevées. Donc, l’empreinte environnementale importante de l’industrie du ciment impose aux acteurs
des procédés innovants.
■ Cimaf : L’usine à Douala a été construite par ThyssenKrupp (basée en Allemagne). ThyssenKrupp offre des
solutions pour des matières premières et fiouls alternatifs. Si toutes les solutions sont optimisées, il est possible de
réduire les émissions directes de près de 40% de CO2 en provenance de l’usine.
■ Dangote Cement : La compagnie utilise d’autres options de fioul afin de réduire sa dépendance aux fiouls
fossiles et réduire les émissions de CO2 et des autres gaz à effet de serre. La majeure partie de l’énergie destinée à
la centrale est générée grâce à du gaz naturel avec la possibilité d’exploiter d’autres options.
Analyse SWOT
Forces:
Le Cameroun abrite des dépôts importants
de cendres volcaniques qui peuvent être
exploités comme du Pouzzolane pendant le
processus de production du ciment.
Le prix moyen du ciment au Cameroun (USD
183/tonne) est supérieur à la moyenne
mondiale (USD 90/ton).
Le Cameroun est admis à l’ITIE.
Opportunités:
Un budget important alloué aux
infrastructures dans le pays et la sous région.
Réduction des charges en énergie
Demande estimée à 8 Mtpa en 2020
Gains de compétitivité résultant de prix de
plus en plus compétitifs, d’une pression
accrue en faveur du respect de
l’environnement.
Faiblesses :
Les dépôts de calcaire sont limités à la région
du Nord. Donc, à l’exception de Cimencam,
les opérateurs doivent importer le clinker.
Coûts de transports élevés > 300km pour les
matières premières (clinker et Gypse).
Pas d’opérateur local, dû à un accès difficile
au capital.
Menaces:
• Risques que la demande évolue à un rythme
inférieur à celui prévu entraînant une
surproduction.
• Des importations de ciment à des prix < au
prix local
• Assurance moindre des marges élevées pour
les nouveaux entrants.
36
Depuis les années 60, Cimencam, la filiale du groupe LafargeHolcim, était le seul opérateur dans le secteur au
Cameroun. Mais, dès 2014, de nouveaux acteurs ont lancé leurs activités. Ci-après nous proposons une description
de ces acteurs :
■ Cimencam (filiale du groupe Lafarge, France)
Créée en 1963, Cimencam, dont le chiffre d’affaires était estimé à FCFA 85 Mds en 2013, a été l’opérateur unique
dans le secteur pendant près de 50 ans. Le groupe Lafarge, qui a récemment fusionné avec Holcim pour former
LafargeHolcim, est l’actionnaire majoritaire (55% du capital). Dotée d’une usine de concassage à Douala, d’une usine
de béton à Yaoundé et d’une usine complètement intégrée à Figuil, la compagnie est dotée d’une capacité de
production de 1,6 Mtpa.
■ Cimaf (filiale du groupe Addoha, Maroc)
Suite à un investissement de FCFA 20 Mds, Cimaf a mis en œuvre une usine de concassage d’une capacité de 0,5
Mtpa à Douala, mettant ainsi fin au monopole de près de 50 ans de Cimencam. En février 2014, Cimaf a débuté de
manière effective ses activités de production et de distribution.
■ Dangote Cement (filiale de Dangote Cement, Nigéria)
Dangote Cement Plc a récemment investi au Cameroun afin de développer une usine de concassage dotée d’une
capacité de production de 1,5 Mtpa (la production a débuté en 2015). Le coût total est estimé à USD 133 millions ;
le coût engagé à décembre 2014 est de USD 102 millions. La compagnie est sur le point de doubler sa capacité de
production suite à la mise sur pied d’une usine à Yaoundé avec une capacité installée de 1,5 Mtpa.
■ Medcem : filiale du groupe turc Eren Holdings, Medcem Cameroun a investi près de FCFA 13 Mds pour
construire une usine à Douala dont la capacité installée est 0,6 Mtpa extensible à 1 Mtpa. Les activités de
production sont effectives depuis Octobre 2015.
■ Projets en cours : Compte tenu des projets d’infrastructures annoncés, les besoins en ciment sont projetés à 8
millions de tonnes par an dès 2018, selon le Ministre de l’Industrie. Donc, plusieurs projets sont encours de
finalisation :
■ Afko Cement : Promu par un consortium d’investisseurs de Corée du Sud et de Singapour, le projet
nécessitera FCFA 30 Mds. L’usine devrait produire entre 0,8 et 1Mtpa à Limbé (Sud Ouest du
Cameroun).
■ G Power Cement : Avec un coût d’investissement projeté à FCFA 30 Mds l’usine du projet devrait être
dotée d’une capacité de production de 0,8 à1 Mtpa. Le site du projet couvrira près de 6 hectares, à
proximité de Limbé.
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.2 Vue d’ensemble du marché
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
Structure
37
■ Revue de la législation
Le dispositif légal qui encadre l’activité
industrielle au Cameroun en général, et du
ciment en particulier, est composé des textes
suivants :
1. Loi N° 90/031 du 10 au 1990 régissant
l’activité commerciale au Cameroun et
son décret d’application N° 93/720
du 22 novembre1993.
2. Communiqué de novembre 2007
sur la libéralisation des
importations et de la distribution de
ciment : Le Ministre du commerce a
communiqué la décision suite à de
nombreuses pénuries.
3. Décret N°0000011 du Ministre du
Commerce daté du 5 Mai 2008
établissant la liste des produits sujets à
une procédure d’approbation avant une
commercialisation.
4. Ordonnances de mars & juillet 2008
• Ordonnance N° 2008/001 du 7 mars
2008 portant amendement du tarif
extérieur commun applicable sur les
importations de ciment (fixé à 10%) et
• Ordonnance N° 2008/003 du 12 juillet
2008 portant amendement du tarif
extérieur commun applicable sur les
importations de clinker (fixé à 5%
durant une période de 6 mois).
5. Loi de finance 2009 adoptée en
décembre 2008 : qui étend à 6 mois
supplémentaires la période des avantages
fiscaux attribués suite aux ordonnances
de 2008 ci dessus.
6. Loi N°2013/004 du 18 April 2013
fixant les incitations à l’investissement
privé en République du Cameroun.
7. Suspension des importations en
août 2014 : Sur instructions du chef de
l’Etat, le Ministre du Commerce a
annoncé une suspension temporaire des
importations de ciment à titre
d’incitation aux 4 acteurs locaux qui, à fin
2015 sont: Cimencam, Dangote Cement,
CIMAF et Medcem.
■ Loi portant sur les incitations à l’investissement privé
Afin d’attirer les investissements productifs, le Gouvernement s’est
doté d’un dispositif légal depuis 2013. Par conséquent, les investisseurs
souhaitant opérer au Cameroun bénéficient des :
(i) Incitations relatives aux taxes et droits de douanes (Phase de
développement / installation et Phase d’exploitation)
(ii) Incitations financières administratives et
(iii) Incitations spécifiques aux secteurs prioritaires
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.3 Cadre légal
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
■ Législation du prix
Afin de préserver le pouvoir d’achat des résidents au Cameroun, les
autorités ont décidé d’instituer une procédure de détermination des
prix de certains produits homologués. Cette procédure est gouvernée
par les textes suivants :
1. L’Ordonnance N°72/18 du 17 octobre 17 1972 portant sur
l’encadrement du prix du ciment;
2. Décret N° 90/1476 du 9 novembre 1990 fixant les modalités
d’homologation des prix;
3. Décret N°2008/820 du 29 avril 2008 portant amendement et
complétant le décret N° 90/1476 du 9 novembre 1990;
4. Décret N°0000011 du Ministre du Commerce du 5 mai
2008 fixant la liste des produits et services dont les prix et tarifs
sont soumis a la procédure d’homologation préalable dont le
ciment portland);
5. Décret N°0266/MINCOMMERCE/CAB du 12 mai 2008
bloquant le prix du ciment CPJ35 fabriqué par la Cimencam
jusqu’au 30 octobre 2008;
6. Décret N°160/MINCOMMERCE/CAB du 21 juin 2015
instituant le dépôt préalable des structures de prix de certains
produits (incluant ciment) : la validation du Ministre du Commerce
est requise avant application
Le prix de référence du ciment est celui appliqué à Douala. Donc, un
coût de transport est intégré au prix sortie usine de Douala pour être
appliqué dans d’autres villes du territoire, en fonction de la distance.
Le prix approuvé par le Ministre du Commerce est un prix plafond.
38
Activités:
Cimenteries du Cameroun
(Cimencam) est le leader du marché
au Cameroun et en Afrique Centrale.
Cimencam a été le seul producteur
au Cameroun durant près de 50 ans.
Le 15 juillet 2015, LafargeHolcim
annonce l’exécution de la fusion-
acquisition entre Lafarge et Holcim.
Le nouveau Groupe est présent dans
90 pays et produit du Ciment, des
Granulats et du béton. LafargeHolcim
(Swiss Exchange: SIC, Euronext Paris:
LHN) est le leader mondial de
l’industrie des matériaux de
construction. Le Groupe a 115 000
employés dans le monde et un CA
combiné de CHF 33 Mds (EUR 27
Mds) en 2014.
■ Afrique et au Moyen-Orient:
A fin 2014:
• Capacité installée 70,2 Mtpa
• 43 Usines de broyage et Ciment
■ Cameroun
• 03 sites de production sites à
Douala (station de broyage),
Yaoundé (usine de béton) et Figuil
(usine intégrée de ciment)
• Un réseau de distribution de 8
entrepôts répartis dans le pays
• Dans le top 10 des plus grandes
entreprises au Cameroun (Jeune
Afrique)
• Capacité installée 1,6 Mtpa
■ Perspectives de marché
Selon le “2015 outlook” du Groupe Lafarge, la plupart des marchés dans le monde devraient croître de 2 à 5%. La plus
forte hausse est attendue dans la zone Afrique et Moyen-orient avec une croissance escomptée oscillant entre 5% et 8%,
tirée par les tendances de marché solides dans cette région.
Cimencam a pour projet l’exploitation d’une carrière de pouzzolane dans le Noun (région Ouest du Cameroun) et
l’ouverture d’un nouveau site de production à Nomayos (après Yaoundé, Région Centre).
Avec l’arrivée de nouveaux compétiteurs (Dangote Cement, Cimaf, Medcem) la société ajustera sa stratégie par
l’innovation, la qualité et la diversification des produits.
CIMENCAM
55%
Etat
camerounais
Divers
actionnaires
43% 2%
LafargeHolcim
Autres Actionnaires
LAFARGE ; 29%
Autres Actionnaires
HOLCIM; 45%
THOMAS
SCHMIDHEINY;
11%
NNS; 6% GBL; 9%
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.4 Aperçu des activités : Cimencam
Graphique 13: Structure de Cimencam
Source : CIMENCAM
Source : CIMENCAM
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
31 953
6 877 1 893
18 954
68 617
32 810
7 126 2 349
19 307
66 391
CA EBITDA Résultat Net Dette Nette
Groupe
Actifs
Chiffres clé (€ million) 2014
Graphique 14: Données Financières Cimencam
39
Activités:
Dangote Cement Plc est une cimenterie
complètement intégrée. Elle déploie des projets et
opérations au Nigeria et dans 14 autres pays
Africains.
■ Nigéria
La société y dispose d’une capacité installée de 20
Mtpa répartie en 4 usines. Elle a aussi 5 terminaux
d’une capacité combinée de 9 Mtpa. Grâce à des
investissements récents, Dangote Cement Plc (DC)
a annulé la dépendance du Nigeria au ciment
importé et contribue fortement à la mutation de la
nation en un exportateur de premier plan au
service des pays voisins.
■ Afrique
DC investit des milliards de dollar US pour la
construction d’usines de fabrication et de broyage
pour l’importation, d’une capacité installée de 17,2
Mtpa. DC a des unités opérationnelles au Sénégal,
en Afrique du Sud, Cameroun et Ghana. DC
construit des usines intégrées en Ethiopie, Zambie,
Tanzanie, Rep. Congo et Kenya. Des unités de
broyage destinées à l’import devraient être
développées en Sierra Leone, Liberia et Ghana.
■ Cameroun
DC y a effectué des investissements récents pour
une station de broyage de 1,5 Mtpa de capacité
(production amorcée début 2015). Le coût
d’investissement du projet est estimé à USD 133 M
; les coûts engagés au 31 décembre 2014 sont de
USD 102M. La société devrait doubler sa capacité
grâce à une nouvelle usine à Yaoundé (1,5 Mtpa).
Perspectives de marché
Dangote Cement Plc fait face à quelques défis : (1) chute du prix du pétrole, qui induira une pression sur la valeur du
Naira (~70% des OPEX de DC sont corrélés au dollar US), (2) la situation politique et économique, eu égard au fait
que la majorité de la production de DC provient d’usines nigérianes (au 31 Décembre 2014 , sur près de 34 Mtpa de
capacité de production, 29 Mtpa produits par DC proviennent des usines nigérianes).
Dans l’optique de mitiger les risques, DC a décidé d’investir pour la croissance et se diversifier géographiquement hors
Nigeria.
Dangote Cement Plc envisage d’atteindre entre 44-54 Mtpa de capacité de production d’ici 2018. La société envisage
d’investir plus de USD 2 Milliards dans 11 pays (2 régions : Afrique de l’Ouest & Centrale, Sud & Est de l’Afrique) pour
la création de nouvelles usines de broyage et fabrication ou de terminaux d’importation.
Dangote Cement Plc
Dangote
Group Ltd Aliko Dangote
0.16% 90.9%
Autres
8.94%
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.4 Aperçu des activités : Dangote Cement
Graphique 16: Données financières - Dangote Cement
Graphique 15: Structure de Dangote Cement
Source : DANGOTE
Source : DANGOTE
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
391,6
223,4 184,7
222,0 217,2
984,7
386,2 229,6
190,8
110,6 140,0
844,4
CA EBITDA RCAI Dette Nette CAPEX Actifs
Chiffres Clés (Milliards de NGN)
2014
7 036
1 692 1 074
5 776
32 121
9 451
2 355 1 706
6 122
34 738
CA EBITDA Résultat Net Dette Nette
Groupe
Actifs
Chiffres clés,(Millions de Dirham marocain)
2014 2013
40
Activités
CIMAF est la filiale du Groupe
Addoha Douja Promotion qui est
leader dans l’industrie de l’immobilier
au Maroc, avec une double exposition
au résidentiel social et intermédiaire
d’une part (62% du CA) et aux
logements haut de gamme d’autre part
(33% du CA).
■ Afrique
CIMAF est présente dans de
nombreux pays africains : Côte
d’ivoire, Guinée Conakry, Cameroun,
Burkina Faso, Gabon, Congo et
Tchad. Dans chacun de ces pays, les
usines ont une capacité de production
annuelle de ciment de 0,5 Mtpa
extensible à 1 Mtpa.
■ Région CEMAC
CIMAF opère au Gabon, Congo,
Tchad et Cameroun avec une capacité
installée de 0,5 Mtpa dans chaque
pays.
■ Cameroun
La cimenterie de Douala a une
capacité annuelle de production de
0,5 Mtpa extensible à 1 Mtpa;
Production et distribution de
ciment en début 2014 ;
Second producteur de ciment au
Cameroun post libéralisation du
secteur.
■ Perspectives de marché
En Janvier 2015, CIMAF Cameroun a procédé à une augmentation de capital de FCFA 2 Milliards avec pour objectif de
renforcer sa structure financière face à la menace que représente l’entrée de nouveaux compétiteurs sur le marché, à
l’instar de Dangote.
En effet, CIMAF produit actuellement 500 000 tonnes de ciment, mais cette capacité peut être doublée en cas
d’extension de l’usine de production de ciment.
Avec l’annonce de grands projets structurants dans le pays, les besoins locaux sont projetés à 8 million tonnes d’ici 2018,
selon le Ministère camerounais de l’Economie.
CIMAF Cameroun
Groupe
Addoha
60%
Nouveaux
actionnaires
40%
Source : CIMAF
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.4 Aperçu des activités : CIMAF
Graphique 17: Structure de CIMAF
Graphique 18: Données Financières CIMAF
Source : CIMAF
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
41
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.4 Aperçu des activités : Normes et Marques de Ciment
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
■ Codification de l’appellation normée des ciments
■ CPJ 35 au Cameroun
Fam
ille d
e c
iments
2
Cla
sses
de c
om
posi
tion
3
Autr
es
const
ituan
ts
4
Cla
sses
de r
ési
stan
ce
5
CEM I:
CEM II et
CPJ
CEM III
CEM IV
CEM V
Ciment Portland
Ciment Portland
composé
Ciment de haut-
fourneau
Ciment pouzzolanique
Ciment de laitier et
aux cendres
Quantité de
constituants
principaux
Les lettres A,
B ou C
précisent la
teneur en
clinker du
ciment*
L ou LL:
S:
V:
W:
D:
P:
Q:
:
T
Calcaire
Laitier granulé de hauts-
fourneaux
Cendre volante silicieuse
Cendre volante calcique
Fumée de silice
Pouzzolane naturelle
Pouzzolane naturelle
calcinée
Schiste calciné
Résistance
caractéristique
du ciment à 28
jours:
exprimée en
MégaPascal
(Mpa)
32,5; 42,5 et
52,5 Sous-
clas
ses
de r
ési
stan
ce
6
CEM II / A – LL 42,5 R CE
3 sous classes de
résistance à court
terme:
Résistance
caractéristique à 2 jours
exprimée en Mpa
L: Lente
N: Normale
R: Rapide
Mar
quag
e N
C
1 Marquage NC
Toutes les
informations
après « NC»
sont certifient le
respect de la
norme
camerounaise
Car
acté
rist
iques
com
plé
m.
8 Caractéristiques
complémentaires
PM: Ciment pour travaux en
mer
CE : Ciment pour travaux en
eaux à haute teneur en sulfates
CP: : Ciment à teneur en
sulfures limitée pour béton
précontraint
PM
2 3 4
5 6 8
Au Cameroun la norme CPJ est encore utilisée; elle
correspond par certaines de ses caractéristiques à
l’actuel CEM II – A.
Le CPJ de classe de résistance 35 (CPJ 35) a longtemps
été le produit phare au Cameroun.
En 2015:
• Cimencam a réalisé plus de la moitié de son chiffre
d’affaires en vente de CPJ35 ;
• CIMAF propose du CPJ 35;
• Dangote ne propose pas de CPJ 35.
Source : Lafarge, FINANCIA Capital
A B C
CPJ +65% - - -
CEM I 95 à 100% - - -
CEM II - 80% à 94% 65% à 79% -
CEM III - 35% à 64% 20% à 34% 5% à 19%
CEM IV - 65% à 89% 45% à 64% -
CEM V - 40% à 64% 20% à 38% -
■ *Teneur en clinker des ciments
NC
1
Mar
quag
e N
C
7 Marquage CE
Toutes les
informations
après « NC»
sont certifient le
respect de la
norme CE
7
Source : Infociments
EX
EM
PLE
42
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.4 Aperçu des activités : Normes et Marques de Ciment
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
Composition Usage DANGOTE CIMAF CIMENCAM**
CPJ
• Min. 65% de
clinker
• 35% de
secondaires
• Multi-usages.
• Favorise l'usage des travaux
même par temps chaud
- CPJ 35 CPJ 35
CEM I
• Min. 95% de
clinker
• 5% de
secondaires
• Béton armé,
• Béton de haute qualité,
• Béton précontraint
- - CEM I 42.5 R
Cem II A ou B
• Max. 65% de
clinker
• Max. 35 % autres
constituants
• Travaux massifs.
• Béton en élévation,
• Dallages etc.
CEM II 42.5 R CEM II 32.5 R*
CEM II 42.5
Robust
(CEM II 42.5 R)
Cem III A ou B
• Laitier de hauts-
fourneau 36% à
80%
• clinker 20% à 64%
Adaptés aux
• Travaux hydrauliques
souterrains,
• Fondations et
• Travaux en milieu agressif.
- - -
Cem III C
• Min. 81% de
laitier
• De 5 à 19% de
clinker
- - -
CEM V A ou B
• clinker 20 à 64 %
• Cendres
volantes18 à 50%
• 18 à 50% de
laitier de haut-
fourneau
- - -
CEM IV A ou B
• Préfabrication( parpaings,
hourdis, etc.)
• En milieu non agressif :
Infrastructures routières,
ponts, etc.
- - Fabriq (CEM IV A-P
32.5)
■ Marques de ciment et usage au Cameroun
Source : FINANCIA Capital
*De moins en moins produit par la firme
** Cimencam propose également du Béton Prêt à l’Epmloi (BPE)
43
L’analyse du degré de compétition au sein d’une industrie ainsi que la formulation de stratégie peuvent être réalisées
par la technique stratégique d’analyse de Porter (5 Forces de Porter). Elle stipule que 5 éléments permettent de
déterminer la configuration, la hiérarchie et la dynamique des forces (compétition) d’une industrie afin d’en déduire
le degré d’attractivité.
Analyse des 5 forces de Porter :
■ Pouvoir de négociation des fournisseurs: Ce paramètre permet de mesurer l’aisance avec laquelle les
fournisseurs peuvent influencer les prix à la hausse. Le Cameroun ne dispose pas de gisements suffisants de clinker
(50% des achats dans l’industrie du ciment). Le clinker doit être importé d’Asie et broyé localement pour réduire
les coûts. L’Asie étant le principal fournisseur de clinker et de ciment pour l’Afrique, les prix sont liés
principalement aux coûts de fret/shipping qui, eux, dépendent de la demande mondiale. Ainsi les fournisseurs n’ont
pas un impact déterminant sur le prix. Cette force ne devrait pas gagner en influence sur l’industrie à l’avenir.
■ Pouvoir de négociation des acheteurs: Ce paramètre permet de mesurer l’impact des clients sur la variation
des prix à la baisse. Eu égard au gap entre la demande et l’offre (environ 1,5 Mtpa de gap couvert par les
importations), et à une forme de régulation des prix du ciment, nous estimons que les acheteurs ne disposent pas
d’une influence suffisante pour agir sur l’évolution des prix. Néanmoins, lorsque le cycle de vie du produit aura
atteint la maturité, les consommateurs devraient avoir une influence significative sur le prix.
Pouvoir de négociation des acheteurs Pouvoir de négociation des fournisseurs
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.5 Forces Compétitives : 5 Forces de Porter (1/2)
Graphique 19: Le secteur du ciment au Cameroun - 5 Forces Porter
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
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Modéré
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0
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6
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10Faible
Modéré
FortSource: FINANCIA Capital
Commentaire :
44
■ Intensité de la rivalité entre concurrents : Ce paramètre a pour principal moteur le nombre de compétiteurs
sur le marché et leurs capacités. Etant donné l’inégale répartition des moyens entre les concurrents, le taux de
croissance élevé du marché et le manque de différentiation des produits, nous pensons que l’intensité de la rivalité ne
jouera pas un rôle majeur sur les dynamiques du marché à court terme. Néanmoins, ce paramètre devrait se renforcer
au fil du temps.
■ Menace des produits de substitution : Lorsqu’il existe des substituts à un produit/service sur un marché donné,
la probabilité pour les utilisateurs finaux de se tourner vers lesdits substituts évolue avec les variations à la hausse du
prix du produit. Les composants suivants peuvent être substitués au ciment: Béton prêt-à-l’emploi, Silica Fume,
Cendres volantes, Laitier de haut fourneau et les scories. A l’exception d’un montant négligeable de Béton Prêt-à-
l’emploi (importé pour une part et proposé par Cimencam depuis 2015 pour une autre part), et malgré les avantages
technologiques des substituts du ciment, ce dernier n’est malgré tout pas inquiété sur le marché camerounais. Nous
pensons que les substituts du ciment ne constituent pas une menace dans un horizon prévisible.
■ Menace des nouveaux entrants : Ce paramètre permet d’évaluer l’aisance avec laquelle de nouveaux acteurs
peuvent pénétrer un marché donné. Lorsqu’un marché est profitable, il attire de nouveaux acteurs, ce qui a tendance à
éroder les marges. En ce qui concerne l’industrie du ciment, l’entrée récente de 3 opérateurs en l’espace de trois ans
démontre que ce facteur est le plus dynamique des 5 forces de Porter. Nous anticipons à moyen terme l’entrée
possible de nouveaux opérateurs sur ce marché.
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.5 Forces Compétitives : 5 Forces de Porter (2/2)
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Fort
Courant
En tendance
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FortSource: FINANCIA Capital
Menace des produits de
substitution
Intensité de la rivalité
entre concurrents
Menace de nouveaux
entrants
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Modéré
Fort
* Sensitivité mesure l’ampleur de la variation de demande de ciment, suite à la variation d’une ou plusieurs
variables. Dans le cas de l’évolution démographique, la sensitivité est égale à la variation de la population
divisée par la variation en pourcentage du total de la consommation sur 20 ans.
0,4 0,5 0,3
0,6
0,7 0,8 0,8 0,9
0,9 1,01 1,03 0,9 1 1,1
1,04 1,2 1,3 1,6
1,6 2 ,03
2,5
1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
45
■ Caractéristiques de la demande
La consommation totale en 2014 a avoisiné 2,5 Millions Tonnes Métriques (MMt). Sur les 2 dernières décennies, elle a
été en moyenne de 1.077 MMt p.a. Le taux de croissance moyen p.a observé a été de 10.95% sur la même période. Entre
2007 et 2014, un pic de croissance (+122,71%) a été noté du fait de la hausse de la Dépense Publique en infrastructures.
La consommation moyenne per capita est 0,06 MMt entre 1994 et 2014 avec un taux de croissance annuelle de 8.10%
rapporté à une croissance démographique moyenne de 2,65%.
■ Demande de ciment sur les deux dernières décennies
CAGR
8.52%
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.6 Drivers de l’Industrie : Evolution de la Demande
Graphique 20: Demande de ciment au Cameroun sur 2 décennies.
Sources : MINEPAT / USGS / The Global Cement Report / FINANCIA Capital
■ Drivers
(a) Croissance Démographique : il s’agit
du principal driver de la demande. Entre 1995
et 2014, on observe, pour une croissance
démographique de 1%, une évolution de la
demande de ciment de 4,15 en moyenne. La
sensitivité à la démographie est plus
significative depuis 2013.
(b) Construction de Logements : la
sensibilité à ce paramètre a été de 2,80 en
moyenne ces 20 dernières années. A cela il
faut rajouter le déficit structurel du pays en
termes de logements (1,5 million d’unités).
(c) Croissance du PIB: La demande
évolue avec la croissance économique. Selon
nos estimations, la sensitivité à la croissance
du PIB a été de 2,54 en moyenne sur les 20
dernières années. Ce taux pourrait connaître
un pic en cas d’investissement substantiel en
infrastructures.
(d) Taux d’Urbanisation : il a un impact
fort sur la demande de ciment (sensitivité de
2,12 en moyenne sur 20 ans). A fin 2014,
~50% de la population vit en zone urbaine.
Indicateurs Moy. Annuelle
(1994 – 2014)
Sensitivité de la
Conso Totale
Evolution Démographique 2.65% 4,15
Constructions CFA 852.6 Mds 2,80
Croissance PIB 3.95% 2,54
Taux d’urbanisation Agglomé-
ration de + 1 million individus) 5.18% 2,12
Sources : Données Banque Mondiale / UN Comtrade Database / FINANCIA Capital
■ Etude de sensitivité
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
-20
0
20
40Croissance Démographique
Croissance PIB
Evolution dépenses de logement
Taux d'urbanisation ( agglomerations de + 1 million - unités)
■ Caractéristiques de l’offre de ciment
• Hausse des importations et de la production vendue au Cameroun dans un contexte de demande
croissante: Sur les 2 décennies passées, la production moyenne vendue a été de 0,88 Mtpa et le Taux Moyen
Annuel de Croissance (TMAC), de 8,4%. Plus remarquable, les importations ont crû plus vite sur les 3 dernières
années au point d’atteindre environ 86% de la production vendue en local. Les importations ont été en moyenne de
0,23 Mtpa sur la même période (avec un TMAC de 92,5%).
• Un opérateur historique challengé par l’entrée de 3 concurrents.
• Une capacité totale installée de 4,1 Mtpa : avec 1,6 Mtpa pour Cimencam et respectivement 1,5 Mtpa, 0,5
Mtpa et 0,5 Mtpa pour Dangote, Cimaf et Medcem. Trois faits importants doivent être mis en exergue: (i) aucun des
opérateurs n’est à pleine capacité, (ii) Dangote Cement prévoit une extension de capacité de 1,5 Mtpa et (iii) une
portion de la production est exportée, surtout vers le Tchad.
• Un réseau complexe d’importateurs et de distributeurs: Dangote, Afrique Construction, Fokou et Quiferou
sont les principaux distributeurs. Fokou est le seul opérateur autorisé à importer du Ciment (Conch) malgré la
prohibition.
• Management des coûts de production et de transport, un facteur clé de succès : les coûts de production
& transport représentent environ 78,7% du prix final. Les matières premières et l’énergie représentent ensemble
59% du coût de production. Le clinker compte pour 69% des coûts variables, soit 59% des coûts totaux.
• Le seuil de rentabilité est estimé à 0,3 Mtpa vendu p.a.
46
0
200 000
400 000
600 000
800 000
1 000 000
1 200 000
1 400 000
1 600 000
1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
Total production sold locally Imports
■ Production locale et importations
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.6 Drivers de l’Industrie : Offre de Ciment
Graphique 23: Production vendue localement vs. Importations
Sources : MINEPAT / USGS / The Global Cement Report / FINANCIA Capital
■ Gap entre l’Offre et la Demande
Le gap entre les produits vendus
localement et la consommation est
comblé par les importations. C’est
l’élément moteur de la croissance de
l’offre et qui justifie la décision
d’expansion de capacité.
Le niveau des importations s’est
largement accru sur les 8 dernières
années (importations en 2014 sont
quasiment 30 x plus élevées qu’en 2007).
Sources : MINEPAT / USGS / The Global Cement Report / FINANCIA Capital
0
500 000
1 000 000
1 500 000
2 000 000
2 500 000
3 000 000
1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012
Production sold locally
Total Consumption
Irrégularité de
l’offre, hausse
des importations Crise Socio
économique
Nouveaux
concurrents
Graphique 25: Gap entre demande & offre de ciment au Cameroun
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
Production totale vendue
localement Importations
Production vendue localement
Consommation Totale
(a) Background
Le prix du Ciment est décidé par Arrêté du
MINCOM.
Début 1990, L’Etat détenait 63% des parts de
Cimencam (via la SNI), et Lafarge, 14%. Ainsi,
l’Etat avait une influence pour contrôler les
prix. En outre, Cimencam devait développer
son propre réseau de distribution (23
entrepôts) dans un contexte de récession
économique. C’est ainsi que les prix étaient
arrêtés afin que le produit demeure abordable
tout en maintenant un niveau de marge élevé
pour l’opérateur.
Début 2000: Lafarge devient majoritaire en
mai 2003 acquérant plus de poids lors des
négociations sur le prix. Depuis 2015, les
sociétés opérant dans les secteurs relatifs aux
produits de grande consommation (y compris
le ciment) doivent soumettre leur structure de
coûts et marges au MINCOM puis établir le
prix après approbation de celui-ci.
(b) Evolution du prix avec la venue
de 3 concurrents
Dangote, CIMAF et Medcem alignent leurs
politiques de prix sur celle de Cimencam.
Dangote offre le produit le plus compétitif en
termes de prix (3,7% seulement moins cher que
ceux de Cimencam). Cela se justifie en partie
parce que les nouveaux entrants ne pourraient
couvrir leur CAPEX en pratiquant une politique
de prix trop agressive face à Cimencam.
(c) Tendances
Les prix proposés sont en moyenne 62% plus
élevés que ceux des économies matures (US) et
56% plus hauts que les prix locaux, sous
l’hypothèse d’un ajustement exclusif de
l’évolution de l’indice des prix à la
consommation (1991 = 100).
Bien que 3 concurrents aient pénétré le marché
depuis 2014, une guerre des prix n’a pas encore
été observée. En effet, les prix dans ce secteur
sont tirés par la demande et la capacité totale
installée ne pourra satisfaire les besoins futurs
(~8 Mtpa selon le MINECON en incluant
l’exécution de grands projets).
Nous pensons que les prix devraient augmenter
à moyen terme. Ceci est le meilleur argument
pour inciter tout potentiel opérateur.
59,62% 5,74% 9,80% 19,11% 5,73%
Coût de production / tonne Marge Industrielle
Taxe locale sur la production (T. I. P.) Transport
■ Composants du prix
47
Operateurs Grand Sud Grand
Nord Moyenne
CIMENCAM 92 000 126 000 109 000
DANGOTE 89 000 121 890 105 000
CIMAF 92 000 158 000 125 000
Sources : MINEPAT / CAMERPOST / Agence Ecofin / FINANCIA CAPITAL
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.6 Drivers de l’Industrie : Evolution des prix
Tableau 6: Prix Ex Plant Price du CPJ 35 (Portland) à fin 2015
(FCFA / ton)
Sources : I.S.T.A / FINANCIA Capital
Graphique 24: Formation moyenne du prix du Ciment au Cameroun
■ Prix du Ciment, Cameroun, Inde, Chine et US
Sources : MINEPAT / African Development Bank/ Dun Loren Merrifield / FINANCIA Capital
* Average exchange rate: USD 1 = FCFA 587.86 = Yuan 7.63
Graphique 26: Prix du ciment, Cameroun, Inde, Chine et USA
(USD/tonne)
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
47,56 40,65
39,90
37,40
19,98 27,20 27,20
57,48
55,50 76,50
103,50 98,50
66,90
95,89
144,70 156,50
90/91 97/98 07/08 14/15
Prix moyen du Ciment, Chine (USD par Tonne Métrique)*
Prix moyen du Ciment, Inde (USD par Tonne Métrique)*
Prix moyen du Ciment,USA (USD par Tonne Métrique)*
Prix du Ciment Portland CPJ 35,Cameroun (USD par Tonne
Métrique)*
48
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012 2015e 2018f
Conso
mm
atio
n in M
tpa
Haut
9,3Mtpa en
2020
Bas 4,7Mtpa
en 2020
La demande selon le MINCOM
devrait atteindre 8 Mtpa d’ici 2020.
Ce qui correspond à l’hypothèse
haute de nos prévisions, en supposant
que la consommation continue de
croître au même rythme annuel
courant (23%), en grande partie
imputable aux projets d’infrastructure
et aux constructions résidentielles. La
consommation serait alors de 9,3
Mtpa d’ici 2020.
A l’opposé si la consommation s’aligne
sur la moyenne annuelle de ces 25
dernières années à 10,9%,
(l’hypothèse basse) la demande se
limiterait à 4,6 Mtpa d’ici 2020.
Eu égard à la croissance démographique
camerounaise, à la mise en œuvre des
projets d’infrastructure et aux besoins
en immobilier résidentiel, la demande
devrait croître de façon exponentielle à
un rythme annuel de 19% pour
atteindre 7,9 Mtpa d’ici 2020.
A court terme, nous prévoyons une
hausse de la demande de 5% en 2015
due à un ralentissement de l’économie
et au retard de la plupart des projets
infrastructure, soit en valeur une
demande de 2,6 Mtpa à fin 2015.
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.7 Prévisions : Demande
Graphique 27: Prévisions de la demande de Ciment au Cameroun
0
1
2
3
4
5
6
7
8
Offre
(M
tpa)
Local Production Imports
Graphique 28: Prévisions de l’offre de Ciment au Cameroun
Source : FINANCIA Capital
L’offre de ciment sera tirée par la production locale et à la faveur de la
limitation des importations. En supposant que toutes les usines tournent à
plein régime et que les nouveaux projets soient achevés à temps, nous
prévoyons que l’offre de ciment devrait croître fortement sur les 3
prochaines années à 6,5 Mt en 2018, et rester constante jusqu’en 2020.
La demande sera tirée par le démarrage de nouvelles cimenteries. Bien que les gisements de calcaire soient limités dans
le pays, les besoins en immobilier résidentiel, les projets structurants ainsi que les prix élevés du ciment (comparés aux
prix en Afrique et dans le monde) ouvrent la voie aux investissements dans le secteur.
CIMAF a démarré ses activités en 2012. Dangote Cement (DC) en 2015 a inauguré une usine de broyage de
1,5Mtpa qui devait produire 950 Ktpa de ciment en 2015 et atteindre la pleine capacité en 2016. DC a aussi annoncé la
construction d’une usine de broyage à Yaoundé (1,5Mtpa). L’offre de ciment devrait être boostée par DC qui
deviendrait, à l’horizon 2017, le plus gros producteur du pays. Medcem, société turque sise à Douala, a une usine de
broyage de 600 Ktpa mise en service en Octobre 2015. G Power a débuté la construction, à Limbé, d’une usine de 800
Ktpa. Ce sera la 1ère cimenterie avec un actionnariat local au Cameroun. La mise en service initialement prévue en 2016,
a été reprogrammée, selon des annonces officielles en 2017. Notons que les installations vieillissantes de Cimencam
constituent un challenge en termes de performance et de viabilité.
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
Importations Production
locale
49
A partir de fin 2015, nous anticipons
une surabondance de l’offre de
ciment sur le marché, étant entendu
que l’usine de broyage de Medcem
entre en service cette même année.
Hypothèse haute
Dans ce cas de figure, nous anticipons
que la production locale de ciment
soit en phase avec la demande sur les
3 prochaines années; puis, en 2018 le
marché sera dans une configuration
de forte demande. Le gap entre offre
et demande devrait se creuser jusque
2020. Le marché devrait se
rééquilibrer grâce soit aux
importations soit à une hausse de
l’offre locale via la construction de
nouvelles usines ou l’extension de
capacités.
Hypothèse probable
Il est plus probable que la
surproduction se poursuive durant
les 4 prochaines années avant que la
demande ne prenne le dessus. La
plupart des opérateurs devraient
exporter le surplus de production
vers les pays CEMAC stimulés par
l’absence de taxe sur les transactions
transfrontalières.
Hypothèse basse
Si la demande poursuit son évolution
actuelle, le marché devrait crouler
sous une surabondance de l’offre sur
la période de l’étude (soit jusque
2020).
0,00
1,00
2,00
3,00
4,00
5,00
6,00
7,00
8,00
9,00
2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f
Demand Supply
Demande
Forts
0,001,002,003,004,005,006,007,008,009,00
10,00
2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f
Demand Supply
Surabondance de l’offre Demande
Forte
0,00
1,00
2,00
3,00
4,00
5,00
6,00
7,00
8,00
9,00
10,00
2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f
Demand Supply
Surabondance de l’offre
Surabondance de l’offre
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.7 Prévisions: Analyse des gaps entre offre et demande
Graphique 29: Demande vs. Offre au Cameroun, Hypo Haute
(Mtpa)
Graphique 30: Demande vs. Offre Cameroun, Hypo Probable
(Mtpa)
Graphique 31: Demande vs. Offre au Cameroun, Hypo Basse
(Mtpa)
Source : FINANCIA Capital
Source : FINANCIA Capital
Source : FINANCIA Capital
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
Offre Demande
Offre Demande
Offre Demande
50
60
80
100
120
140
160
180
1990 1997 2007 2014 2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f
Pri
x (
US
D/t
on
ne)
Price High Case Price Low Case
Haut USD180/tonne
en 2020
Bas USD149/tonne
en 2020
CFA/USD taux de change à 587,86 au 1er Octobre 2015
Hypothèse haute
Dans l’hypothèse où (i) il n’y a
pas de produits importés à bas
prix sur le marché, et (ii) en
supposant une évolution à deux
chiffres de la demande, le prix du
ciment au Cameroun restera
élevé jusqu’à atteindre
USD180/tonne d’ici 2020.
Les prix seront tirés par
l’inflation (3% à fin 2015) ainsi
que l’introduction sur le marché
de nouvelles marques de ciment.
Les grands projets
d’infrastructure devraient
également impacter à la hausse
le prix du ciment.
Nous prévoyons que le prix du
Ciment au Cameroun devrait
rester plus élevé que la moyenne
globale locale des produits (USD
97/tonne) et demeurer en tête des
produits africains les plus chers
(USD100 à175 /tonne).
La forte demande et le coût bas du
fuel (dû à un faible cours du Brut)
devraient attirer plus
d’investisseurs au Cameroun dans
l’industrie du Ciment.
Les prix devraient se situer autour
de USD 160/tonne en début
2016.
Les scenarii de prévision de prix
illustrés ci-dessus concernent la
période 2015-2020. Nous avons
supposé que le prix de vente est
ex-usine.
3. Secteur du ciment au Cameroun 3.7 Prévisions: Prix
Graphique 32: Prévisions sur le prix du Ciment au Cameroun
Source : FINANCIA Capital
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
Hypo Haute Hypo basse
Hypothèse basse
L’entrée de nouveaux concurrents
(attirés par les prix actuels élevés) sur le
marché se traduirait alors par une
érosion des prix.
Bien que la venue de Dangote n’ait pas
contribué immédiatement à une baisse
des prix, nous pensons qu’il y aura un
effet différé de 9 à 12 mois environ avant
que l’on puisse voir un ajustement des
prix à la baisse.
Cette baisse des prix devrait se
prolonger jusqu’en 2018 date à laquelle
les prix devraient se stabiliser à
USD149/tonne, prix toujours
relativement élevé de ~50% par rapport
à la moyenne mondiale actuelle.
Les deux hypothèses mesurent l’évolution du niveau de prix sur la base des
dynamiques de la demande et de l’offre. Cette évolution tient compte de l’effet
de la pression inflationniste sur le marché; pour la seconde hypothèse, on y
adjoint les effets de la concurrence.
51
Consommation & Immobilier Résidentiel
La consommation en région CEMAC est principalement
tirée par la demande en immobilier résidentiel (IR). Le
nombre d’unités résidentielles créées p.a ne couvre pas les
besoins en constante évolution induits par la population
urbaine croissante et la formation d’une « middle class » qui a
des besoins en IR.
Le stock actuel d’unités de logements est essentiellement
produit par l’auto-construction. Les personnes vivant en
dessous du seuil de pauvreté habitent des logements en
dessous des standards, parfois sur des terrains non
aménagés.
Certains gouvernements ont entrepris des chantiers
d’extension urbaine, notamment (i) Malabo 2 avec des
espaces dédiés aux résidences gouvernementales à l’Est de la
ville, (ii) l’espace Klemat à N’djamena, près du palais
résidentiel.
Cependant, on note peu de programmes d’envergure visant
à satisfaire la demande croissante de la classe moyenne.
Croissance Urbaine
La zone CEMAC a connu une hausse rapide de sa population
urbaine, comparativement au reste du monde qui se situe à
1,8 %. Elle continuera à augmenter au-dessus de la moyenne
mondiale compte tenu de l’exode rural massif. La hausse
devrait être comparable à la croissance du PIB. La
population urbaine devrait, globalement, évoluer de 1,84%
p.a entre 2015 et 2020, puis 1,63% par an entre 2020 et
2025, et 1,44% par an entre 2025 et 2030.
Le Gabon a le taux de croissance la population urbaine le
plus élevé avec 94% de la population vivant en zone urbaine.
De ce fait, le Gabon a le taux de croissance urbaine le plus
bas de la CEMAC à 2,6%.
Le pays ayant le plus bas taux d’urbanisation est le Tchad
avec 22,4% de la population vivant en zone urbaine. Le taux
de croissance de la population urbaine dans ce pays est le
plus élevé de la région.
Introduction
L’Afrique a connu une vague de libéralisations du secteur du ciment, après des décennies de monopole. Ce changement
est consécutif à une hausse de la demande locale que les entreprises en situation de monopole ne pouvaient couvrir,
résultant sur une hausse des importations et du prix. La hausse de la demande résulte des besoins en logements
(population urbaine en constante évolution) et de la mise en œuvre de projets structurants. Cette hausse de la demande
est de nature à attirer de nouveaux investisseurs.
Le Cameroun a la plus grande population urbaine en
valeur à 12,7 millions comparé à ses pairs de la
région; il a le second taux de croissance de la
population urbaine à 3,7%.
Projets d’Infrastructures
En région CEMAC, la majorité des besoins en
infrastructures de base ne sont pas satisfaits.
Selon les estimations de l’AICD pour la zone Afrique
sub-saharienne, et eu égard à la représentativité de la
CEMAC dans la zone, il faudrait USD 6 Mds par an
sur les 10 prochaines années pour satisfaire les
besoins de la région.
En 2012, les gouvernements des pays CEMAC ont
dépensé entre USD 12–15 Mds en infrastructures,
financés par les revenus nationaux et les prêts
externes octroyés notamment par la Chine et les
membres de l’Infrastructure Consortium for Africa (ICA).
La BEAC a accordé à la BDEAC la somme de FCFA
400 milliards, pour le financement d’infrastructures
routières, de ports, d’usine et d’études de projets de
développement dans la région.
Pop. Urb (M)
Croissance
Moy de la
Pop. Urb
2011 2012 2013 2014
CMR 3,6% 11,4 11,8 12,3 12,7
RCA 2,5% 1,8 1,9 1,9 1,95
Tchad 3,7% 2,8 2,9 3,0 3,1
Congo 3,2% 2,75 2,8 2,9 3,0
Gui. Eq 3,3% 0,3 0,31 0,32 0,34
Gabon 2,6% 1,3 1,4 1,5 1,5
4. Ciment en Afrique Centrale 4.1 Aperçu du Secteur : Demande
Table 8: Croissance démographique, Afrique Centrale
Source : Banque Mondiale
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
52
0
200 000
400 000
600 000
800 000
1 000 000
1 200 000
1 400 000
Cameroon Chad Congo Gabon
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Cameroun
Le Cameroun est le plus gros
producteur de ciment de la CEMAC
avec 4,1 Mtpa de capacité installée.
L’industrie a été dominée par
Cimencam jusqu’à la libéralisation du
secteur en 2008, l’arrivée du
marocain CIMAF en 2014 et du
nigérian Dangote Cement en 2015.
Cimencam dispose d’une capacité
totale de 1,6Mtpa, Dangote et Cimaf
de respectivement 1,5 Mtpa et 0,5
Mtpa.
Tchad
Ciment du Tchad, filiale de
l’entreprise publique SONACIM,
exploite une usine de ciment d’une
de 200 000 tpa dans la zone de
Baore, région de Mayo-Kebbi Ouest,
au Sud-Ouest du pays. Le ciment est
produit à partir du calcaire extrait
localement et du gypse importé du
Maroc. La production domestique
de ciment s’ajoute au ciment
importé du Cameroun et du Nigeria
notamment. Idriss Déby Itno,
Président de la République du Tchad,
a inauguré la construction d’une
seconde usine sur un site de 10 Ha
située au nord de N’djamena.
Guinée Equatoriale
La Guinée Equatoriale ne produit pas
actuellement de ciment. Grupo
Abayak AKOGA Cemento S.A., filiale
de Abayak S.A. construit
actuellement une cimenterie d’une
capacité de 3 000 tpd qui devrait
entrer en activité en 2016. Cette
usine desservira le marché local ainsi
que les pays voisins.
La Guinée Equatoriale, comme ses
voisins, a dû recourir aux
importations de ciment souffrant
ainsi de prix élevés entre autres
contraintes.
Gabon
La production au Gabon a été
relativement stable à ~200 000 tpa.
Le marché gabonais du ciment est
alimenté par le seul producteur de
ciment du pays, Ciments du Gabon
(CimGabon), qui a longtemps
appartenu à Heidelberg Cement (75%
des parts). CimGabon a connu une
féroce concurrence suite à
l’accroissement du volume des
importations de ciment, débouchant
sur une perte de 72% de ses parts de
marché. La totalité de la participation
de Heidelberg Cement dans
CimGabon (75% des actions) a été
cédée au groupe marocain CIMAF.
Les actifs cédés incluent une usine de
production de clinker à Ntoum à l’est
de Libreville, ainsi que des stations de
broyage de clinker à Owendo et
Franceville, de capacités respectives
0,24 Mpta et 0,17 Mtpa.
En 2014, CimGabon, sous gestion
CIMAF, a démarré la construction
d’une nouvelle cimenterie à Libreville
d’une capacité de production de
0,5Mtpa, extensible à 1Mtpa. Le
Gabon exporte une petite part de
son ciment aux voisins congolais et
equato-guinéen.
République Centrafricaine
La République Centrafricane ne dispose
d’aucune cimenterie.
République du Congo
La République du Congo attire de plus
en plus d’investisseurs étrangers dans
son industrie du ciment. A fin 2016,
trois nouvelles usines devraient voir le
jour sous l’impulsion du Gouvernement
qui souhaite accroître la production du
pays. Trois usines en cours de
construction dans le Sud du pays (i) le
marocain Ciments de l’Afrique
(CIMAF) construit une usine de 500
000 tpa à Makola; (ii) le nigérian
Dangote a construit une cimenterie de
1 Mtpa conforté par une réserve de
calcaire de 144 Mt à Madingou et (iii)
l’indien Diamond Cement Congo
développe une cimenterie de 600,000
tpa à Mindouli. (iv) En plus de ces
nouveaux opérateurs, la Société
Nouvelle des Ciments du Congo
(SONOCC) a accru sa capacité
annuelle de 72 000 tpa à 300 000 tpa.
SONOCC appartient à l’Etat
Congolais, qui possède 44% des parts,
le reste détenu par la Société Nationale
Chinoise de Travaux de Ponts et
Chaussées.
4. Ciment en Afrique Centrale 4.2 Aperçu du Secteur : Offre
Graphe 35: Production de Ciment en CEMAC
Source : USGS / FINANCIA Capital
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
53
Opérateur majeur Actionnaire principal Localisation des principales
installations
Capacité Annuelle
(Mtpa)
Cameroun Cimenteries du Cameroun Groupes LafargeHolcim, 57%
Gouvernement
Usine à Bonaberi, Douala
1
600 000
Tchad Ciment du Tchad [Société
Nationale de Cimenterie
(SONaCIM)]
Société Nationale de
Cimenterie (SONaCIM)
Usine de Baore, Bisi Keda,
Mayo-Kebbi département de
l’Ouest
200 000
Congo Société Nouvelle des Ciments du
Congo (SONOCC)
Société Nationale Chinoise
de Travaux de Ponts et
Chaussées, 56%, et le
Gouvernement, 44%
Loutete
210 000
Gabon Société des Ciments du Gabon
(Cimgabon)
*CIMAF, 70,46% Usine de broyage de Ciment à
Owendo,sud de Libreville
240 000
* Ayant précédemment appartenu à HeidelbergCement aG via Scancem International
La République Centrafricaine et la Guinée Equatoriale ne produisent
actuellement pas de ciment.
Une cimenterie (capacité ciblée 3 000 tonne par jour) est actuellement en construction en Guinée
Equatoriale par Grupo Abayak AKOGA Cemento S.A
Graphique 36: Principaux Producteurs de Ciment en zone CEMAC
4. Ciment en Afrique Centrale 4.3 Aperçu du Secteur : Acteurs du Marché
Source : Sources diverses/ FINANCIA Capital
Graphique 37: Nouvelles Cimenteries en zone
CEMAC
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
• Douala Usine de broyage de 1.5
Mtpa, Q1 2015
• Yaoundé annonce d’une usine de
1.5 Mtpa coût: total USD 150 M
• Usine de 0.5 Mtpa mise
en service prévue pour fin
2015
• Madingou usine intégrée de
1.5 Mtpa mise en service
prévue en 2016, Coût total
USD 300M
• Usine de 0.5 Mtpa. Coût
total : USD 300 M
• Usine de 0.5 Mtpa mise
en service à fin 2015
• Annonce d’une usine de
1.5 Mtpa Source : FINANCIA Capital
• Cimenterie intégrée en
cours de construction,
1Mtpa
GRUPO ABAYAK
AKOGA CEMENTO SA
54
Afrique Centrale
Agrégats Macroéconomiques
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
55
Agrégats Macroéconomiques
Le taux d’inflation devrait revenir
a 2,9 % a fin 2015 contre 3,2 % un
an plus tôt. Cette évolution serait
en rapport avec l’affaiblissement
de la demande intérieure de la
CEMAC dans son ensemble,
découlant de la chute des revenus
pétroliers dans un contexte de
baisse des prix et des quantités
exportées de pétrole brut.
■ PIB par pays :
Par pays, la croissance devrait être
soutenue en République
Centrafricaine (+6,6 % en 2015
contre 0,5 % en 2014) et au Tchad
(+7,9 % contre +6,3 % en 2014).
Elle devrait se consolider au Gabon
(+4,6 % en 2015 contre +4,2 % un
an auparavant) et ralentir au
Cameroun (+6 % contre +6,3 % en
2014) et au Congo (+3,7 % contre
+5,2 % en 2014). L’économie de la
Guinée Equatoriale enregistrerait
une récession (-12,0 % contre
+0,5 % un an plus tôt).
■ Croissance :
Les prévisions pour la CEMAC
font ressortir une nette
décélération de l’activité
économique.
Le PIB réel est projeté à 2,8 % en
2015 contre une estimation de 4,7
% en 2014.
Ce ralentissement serait imputable
au repli de la production
pétrolière, avec des effets
collatéraux prévisibles sur le
secteur non pétrolier.
L’activité du secteur pétrolier se
replierait à -2,7 % en 2015 contre
+2,3 % en 2014, et la croissance
du secteur non pétrolier
ralentirait a +4,8 % en 2015 vs une
croissance de +5,6 % un an plus
tôt.
S’agissant des contributions a la
croissance, le secteur pétrolier
continuerait de soutenir la
croissance a hauteur de 0,7 point
en 2015, contre +0,6 point en
2014 tandis que le secteur non
pétrolier apporterait a la
croissance 3,5 points contre 4,1
points en 2014.
Graphe 20 : Contribution de la demande globale a la croissance du PIB réel
de 2014 (e) a 2015 (p) (en %)
Graphe 19 : Var PIB réel (en %)
2011 2012 2013 2014 2015
(e) (p)
+ 4.1 + 4.7
+ 6
+ 1.7
+ 2.8
Source : Cemac.int
Rubriques 2014 (e)* 2015 (p)**
Var PIB réel (en %) + 4.7 + 2.8
Demande intérieure (Dont : ) + 8.8 - 5.8
Consommation globale + 2.8 - 3.6
Formation Brute de Capital Fixe + 6.0 - 2.3
Demande extérieure (Dont : ) - 4.1 + 8.6
Exportations + 0.8 + 1.9
Importations - 4.9 + 6.7
Source : Cemac.int * Estimations
** Projections
La progression de l’activité en termes
réels serait impulsée en 2015 par la
demande extérieure nette, avec une
contribution positive de 8,6 points, qui
devrait permettre de compenser la
participation négative plus marquée de
la demande intérieure (-5,8 points).
Concernant l’offre, le secteur tertiaire
resterait le principal moteur de la
croissance avec un apport de 1,8
point, suivi du secteur secondaire (0,4
point). L’apport du secteur primaire a
la croissance serait nul.
En effet, du fait des contractions
enregistrées dans les industries
extractives, le secteur primaire
enregistrerait une contribution nulle a
la croissance, après y avoir participe a
hauteur de 1,3 point en 2014.
■ Evolution des prix :
L’année 2015 devrait être marquée
par un léger recul des tensions
inflationnistes dans la sous-région.
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
56
Agrégats Macroéconomiques
■ Budgets :
Dans un environnement marque par la
forte décrue des cours du pétrole et
les menaces sécuritaires, la situation
des finances publiques en 2015 devrait
se détériorer.
Tous les pays de la CEMAC
enregistreraient en 2015 un solde
budgétaire base engagements hors
dons déficitaire.
Ce déficit s’établirait a -3,8 % du PIB
en 2015 contre -3,0 % du PIB en 2014
au Cameroun, a -9,4 % du PIB contre
de +3,4 % du PIB en 2014 en
République Centrafricaine, a -14,5 % du
PIB contre -7,8 % du PIB en 2014 au
Congo, a -1,5 % du PIB contre +2,4 %
du PIB en 2014 au Gabon, a -2,6 % du
PIB contre -6,1 % en 2014 en Guinée
Equatoriale, et a -1,0 % du PIB contre -
2,1 % du PIB en 2014 au Tchad.
■ Endettement :
En raison de la détérioration de
leurs capacités financières, les
Etats de la CEMAC devraient
accroître leur endettement
extérieur pour pouvoir financer
les projets en cours.
Ainsi, l’encours de la dette
remonterait pour s’établir a 22,6
% du PIB en 2015 contre 19,0 %
en 2014 ; le ratio du service de la
dette sur les recettes budgétaires
s’établirait a 14,0 % en 2015
contre 8,4 % en 2014, tandis que
celui du service de la dette
rapporte aux exportations de
biens et services passerait de 4,4
% en 2014 a 7,4 % en 2015.
■ Perspectives :
Compte tenu de la baisse des
cours du pétrole, les perspectives
de croissance dans la zone sont
significativement revues à la
baisse.
Selon les prévisions des experts,
la politique monétaire sera
caractérisée par le maintien des
taux directeurs a un niveau bas,
du moins jusqu’à 2017, afin de
favoriser l’accès au crédit et par
conséquent la promotion de la
demande.
Cependant, compte tenu des
dysfonctionnements dans les
mécanismes de transmission et du
fait que le secteur pétrolier
représente près de 1/3 du PIB, la
solution ultime réside dans la
transformation structurelle des
économies de la zone CEMAC,
afin de mieux résister aux chocs
externes.
Graphe 21 : PIB Nominal,
projections 2015, en FCFA
Milliards
5 563 Guinée Eq.
RCA
Tchad
Cameroun
965
7 852
16 646
Congo
Gabon
5 913
8 864
Cemac.int
Rubrique 2014
(e)
2015
(p)
Cameroun - 3 - 3.8
RCA - 7.8 - 14.5
Congo + 3.4 - 9.4
Gabon + 2.4 - 1.5
Guinée
Equatoriale - 6.1 - 2.6
Tchad - 2.1 - 1
Cemac - 2.8 - 3.7
Tableau 4 : Evolution du solde budgétaire base
engagements, hors dons de 2014 (e) a 2015 (p)
(% du PIB)
Cemac.int
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
185ème RCA
183ème TCHAD
180ème GUINEE EQ
176ème CONGO
Graphe 22 : Classement Doing
Business 2016 (sur 189)
172me CAMEROUN
162ème GABON
Source : Rapport Doing Business 2016
■ Climat des affaires :
57
Afrique Centrale
Marché Actions - BVMAC
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
58
BVMAC – Evolution du marché
■ Evolution des Echanges: une
hausse importante des échanges
par rapport à 2014
Le marché actions de la BVMAC
enregistre une seule valeur cotée :
SIAT GABON, depuis 2013.
Les échanges du titre SIAT
GABON sur la BVMAC sont en
forte hausse durant l’année 2015.
171 174 titres ont été échangés,
contre 380 en 2014 (soit 449 fois
plus). La valeur globale des
échanges en 2015 se situe donc à
FCFA 4 878 M, venant de FCFA
11 M en 2014.
Cependant, cette forte hausse des
échanges est principalement
imputable à la séance de cotation
du 20/01/2015 où 154 070 titres
ont été échangés (90% des
échanges de l’année 2015).
Le taux de cotation du titre a été
multiplié par 3 (9 jours de
cotation en 2015, venant de 3
jours en 2014).
■ Analyse du marché
Les échanges sur la valeur passent de
0,18% en 2014 à 80% en 2015.
Cependant, cela ne traduit pas
réellement un appétit des
investisseurs pour la seule valeur de
la cote.
En effet, cette forte évolution des
échanges sur la valeur s’explique
principalement par un achat massif
des titres lors de la séance de
cotation du 20/01/2015 (90% des
titres échangés pendant toute
l’année 2015).
De plus, le titre a été échangé
uniquement sur les 5 premiers mois
de l’année. De Juin à Décembre
2015, aucun titre de SIAT GABON
n’a été échangé à la cote.
■ Evolution de la capitalisation
boursière
La capitalisation boursière du
marché actions de la BVMAC à fin
2015 est de FCFA 6 113 250 000.
2015 2014
SIAT GABON 80% 0.18%
Taux d’échange en forte hausse
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
Source : FINANCIA Capital
Elle diminue par rapport à 2014
(FCFA 6 220 500 000), sous l’effet
d’une baisse du prix annuel moyen
de l’action (FCFA 28 500 en 2015,
soit FCFA 500 de moins par rapport
au prix annuel moyen de 2014).
Mois Nombre de titres
échangés SIAT Gabon
janv-15
154 070
févr-15
13 489
mars-15
2 062
avr-15
85
mai-15
1 468
* La valeur n’a fait l’objet d’échanges que 5 mois sur 12 durant l’année 2015.
Echanges de titres en 2015
Graphe 22 : Répartition des échanges de la
valeur SIAT GABON sur l’année 2015*
154 070
13 489 2 062 85
1 468
-
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
140 000
160 000
180 000
janv.-15 févr.-15 mars-15 avr.-15 mai-15
Nombre de titres échangés
59
Afrique Centrale
Stock Files- BVMAC
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
60
Stock Files - BVMAC
Actionnariat post-opération:
Flottant : 5,5%
SIAT S.A: 94,48%
Autres privés: 0,02%
Capital social: FCFA 29 Milliards
Valorisation de SIAT Gabon Pré- l’IPO:
FCFA 111,15 Milliards
Le capital de la SIAT a été modifié en
Juillet 2012 pour inclure la
participation d’un nouvel actionnaire
Singapourien (GMG Global Ltd filiale
du groupe SINOCHEM) pour 35%
de parts.
La structure de l’actionnariat est
répartie comme suit:
- FIMAVE NV (holding de la famille
Vandebeeck) : 51,71%
- GMG Global Ltd : 35,00%
- WENCO Holding Netherlands
(groupe d’investisseurs Hollandais
actifs dans l’agro-industrie en
Afrique de l’Ouest) : 11,60%
- Autres privés : 1,69%
SIAT a des filiales en Asie
(Cambodge), en Europe (Belgique),
et sur le continent Africain
notamment en Côte d’Ivoire, au
Ghana, au Nigéria et au Gabon. Le
Gabon, avec 160 000 Ha, est l’actif le
plus important du Groupe (66% du
Land Bank).
■ Activités SIAT Gabon
Hévéa
L’activité Hévéa de la SIAT consiste
en la production et la
commercialisation (export) de
caoutchouc naturel (caoutchouc
granulé).
■ Présentation de la Société
La Société d’Investissement pour
l’Agriculture Tropicale Gabon (SIAT
Gabon) est une filiale du Groupe
SIAT S.A basé en Belgique. SIAT S.A
a des filiales au Nigéria, Ghana, Côte
d’Ivoire, Belgique et Cambodge.
SIAT Gabon est créée le 5 Avril
2004 suite à la vague de
privatisations initiées par le
gouvernement gabonais en 2003.
SIAT Gabon rachète alors trois
sociétés gabonaises pour FCFA 4
Milliards (Agro Gabon, Hevegab et le
ranch de la Nyanga).
SIAT Gabon est le leader de l'agro-
industrie au Gabon regroupant :
- L'exploitation des cultures de
palmier au Moyen-Ogooué
(Lambaréné et Makouké);
- Des cultures d'hévéa dans les
provinces du Woleu-Ntem et de
l’Estuaire (Bitam, Mitzic, Kango);
- De l'élevage dans la Nyanga (Ranch
de 100 000 ha)
■ Présentation du Groupe SIAT S.A
Le Groupe SIAT S.A est une société
anonyme au capital de EUR 31 M
constituée en 1991 et ayant son
siège à Bruxelles.
Note sur les développements récents de la valeur : Initiation coverage
La Société d’Investissement pour l’Agriculture Tropicale (SIAT), leader de l’agro-industrie au Gabon a accédé à la cote
en septembre 2013 suite à une offre publique de vente. À FCFA 28 500 par titre, la SIAT S.A a cédé 5,5% de ses titres
par un appel public à l’épargne sur le marché financier d’Afrique Centrale (BVMAC). La SIAT devient ainsi la première
entreprise gabonaise à être cotée sur le marché régional.
La politique de SIAT n’inclut pas de distribution de dividendes, les résultats étant convertis en réserves, à l’exception de
l’année 2012 (FCFA 3,7 Milliards distribués). Le chiffre d’affaires est tiré par (1) la stabilité du prix de vente de l’huile de
palme (destinée essentiellement au marché local) et (2) la bonne gestion des plantations. Néanmoins, la baisse du cours
du caoutchouc depuis 2014 a impacte négativement les résultats de cet exercice (Chiffre d’Affaires à FCFA 28,7 Milliards
au troisième trimestre 2015).
SIAT Gabon
Côte
d'Ivoire
10%
Ghana
5%
Nigeria
19% Gabon
66%
Graphe 23 : SIAT S.A « Land Bank »
en Afrique
Source: Document Information IPO, 2013
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
61
Stock Files – BVMAC
SIAT Gabon
0,9%
5,5% 5,5% 5,1% 5,2% 5,1% 4,9% 5,1% 5,7% 7,0%
7,5%
14,9% 13,8%
12,1% 11,6% 10,9%
9,9% 9,8% 10,3%
12,0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Evolution du ROE
Rendement net par action
Trois produits sont issus de
l’exploitation du palmier: huile de
table raffinée, huile de palme rouge,
savon de ménage pour un CA global
de FCFA 23 Milliards en 2012 (vs 13
Milliards en 2009).
SIAT est le seul producteur d’huile
raffinée au Gabon mais ne peut servir
tout le marché (20.000 t). SIAT
fournit 2 500 t de savon de ménage
pour une demande globale de 6 000t.
OLAM veut s’installer mais ne
possède ni plantation en production ni
connaissance du secteur au Gabon.
Les investissements réalisés dans une
installation de biométhanisation, une
savonnerie, un groupe éléctrogène et
une chaudière ont été consentis
depuis l’année 2013 afin de gagner en
compétitivité.
Elevage
SIAT a un cheptel de 1 706 Ndama et
2 198 Zébus Senepol à fin 2011.
L’entreprise prévoit une croissance
par achat et par propagation naturelle
à 2 500 Ndama et 9 450 Zébus. La
construction d’un abattoir est
également prévue.
Les tendances observées sur le
secteur affectent significativement
le chiffre d’affaires de SIAT Gabon
dont les ventes de caoutchouc
représentent 2/3 des ventes.
Le caoutchouc produit par SIAT
Gabon a reçu l’homologation
MICHELIN, leader mondial de la
pneumatique.
L’offre mondiale de caoutchouc est
étroitement liée au secteur
automobile (pneumatique). L’offre
globale s’élève à 11 millions de
tonnes dont 95% proviennent
d’Asie, le reste étant fourni par
l’Afrique.
La production croît (3-4%) moins
vite que la demande à cause de
contraintes diverses (disponibilité
de terres, de main d’œuvre, de
temps: il faut 8 ans pour qu’une
plantation atteigne sa maturité de
mise en saignée).
Huile de palme
SIAT exploite 5 200 Ha de
plantations de palmiers à huile (1
Ha produit 3 000 kg d’huile brute)
Depuis l’année 2013, SIAT Gabon est
le seul producteur à grande échelle de
la viande fraîche bovine (Ndama et
Zebu) au Gabon.
A terme, l’entreprise disposera d’un
cheptel de 20 000 têtes de bétail, ce
qui permettra de couvrir 20% des
besoins de la demande au Gabon.
■ Analyse boursière :
Le cours du titre s’est maintenu tout
le long de l’année et l’a clôturé à
FCFA 29 000. Le titre a totalisé un
volume de transactions annuel de
FCFA 4, 878 Milliards pour neuf
cotations.
■ Perspectives :
La chute du cours du caoutchouc
(prix de la qualité RSS1 en baisse de
79% entre février 2011 et novembre
2015) a eu un impact plus fort sur le
CA que la hausse du cours de l’huile
de palme affectant négativement le
chiffre d’affaires et le résultat net en
2015 et probablement aussi 2016.
Par ailleurs, le Business Plan de SIAT
prévoit que les activités Hévéa,
Palmier à Huile et Elevage devraient
croître significativement sur les
prochaines années et générer
ensemble de FCFA 44 à FCFA 100
Milliards au cours des 5 prochaines
années.
La rentabilité de l’exploitation devrait
osciller entre 39% et 45% du chiffre
d’affaires sur la même période.
Le dividende net distribué devrait
passer de FCFA 7,7 Milliards pour
l’exercice 2014 à FCFA 8,7 Milliards
en 2015, pour un résultat net en
hausse de FCFA 14,9 Milliards à
FCFA16 Milliards.
Graphe 24 : Evolution du ROE et du RN par action
Source: SIAT Gabon
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
62
Afrique Centrale
Bonds Market – BVMAC
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
63
Bonds Market – BVMAC
Le ratio de liquidité global s’établit à 8,3%. Le marché
obligataire de la BVMAC est ainsi relativement actif, ce
qui pourrait s’expliquer par la plus grande diversité des
investisseurs intervenant sur ce marché. Cependant,
sur les 8 obligations inscrites à la cote, seules 3
obligations ont fait l’objet de transactions.
Le marché a enregistré 10 séances avec échanges, soit
un taux de cotation de 6,4%.
■ Emissions des titres du marché obligataire :
L’encours total des titres obligataires émis à la BVMAC
est de FCFA 269,5 Milliards environ au 31 décembre
2015. Le Gabon, avec près de FCFA 85 Milliards émis, est
le principal émetteur du marché obligataire de la BVMAC
(31% de l’encours au 22 janvier 2016).
Le profil des émetteurs sur le marché obligataire de la
BVMAC est varié incluant des Etats, des institutions
supranationales mais également des acteurs privés. Les
acteurs du secteur privé ayant recouru à l’emprunt via un
appel public à l’épargne proviennent de secteurs aussi
variés que la finance ou encore l’industrie pétrolière.
L’année 2015 a été marquée par une augmentation de
émissions de 30% du montant des emprunts émis,
compte tenu du deuxième emprunt obligataire de l’Etat
du Gabon (près de FCFA 85 Milliards) en novembre
2015.
■ Liquidité du Bonds Market et taux de cotation:
La liquidité du marché des titres de créances de la
BVMAC enregistre un volume de transactions de FCFA
22 Milliards en 2015.
* Remboursement semestriel avec date de jouissance variant sur une base semestrielle Source: BVMAC
Tableau 5 : Historique des émissions obligataires en cours à la BVMAC
Graphe 25 : Répartition des encours des émissions
obligataires au 22/01/2016 (M FCFA)
Source: FINANCIA Capital
A n n u e l B o u r s i e r
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Année Emetteur Libellé Taux Date de
jouissance Echéance Nombre de titres
Montant total
(M FCFA)
2010 Pétro Gabon Pétro Gabon 6% brut
2010-2017 6% 02/08/2010 02/08/2017 700 000 7 000,00
2010 BDEAC BDEAC 5,5% net 2010-
2017 5,5% 31/12/2010 31/12/2017 1 816 500 18 165,00
2011 Etat du Tchad 1 Etat tchadien 6% net
2011-2016 6% 20/07/2011 20/07/2016 10 000 000 10 000,00
2013 BGFI Holding
Corporation
BGFI Holding 5% brut
2013-2020 5% ND 13/01/2020 800 000 69 000,00
2013 Etat du Tchad 2 Etat tchadien 6% net
2013-2018 6% 25/11/2013 25/11/2018 3 195 245 31 952,45
2014 Fagace Fagace 5,25% net 2014-
2019 5,25% 09/10/2014* 09/10/2019 4 000 000 40 000,00
2014 Alios Finance Alios Finance 6,25%
2014-2021 6,25% 08/08/2014 08/08/2021 1 000 000 10 000,00
2015 Etat du Gabon EOG 6,00% Net 2015–
2020 6% 29/09/2015 29/09/2020 8 461 653 84 616,53
Pétro Gabon,
2 800, 1%
BDEAC,
7 266, 3%
Etat du Tchad
1,
33 333, 12%
BGFI Holding
Corporation,
80 000, 30%
Etat du Tchad
2,
19 171, 7%
Fagace
34 286, 13%
Alios Finance,
8 000, 3%
Etat du
Gabon,
84 617, 31%
64
Annuel Boursier 2015
English Content
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Stock Markets – Douala Stock Exchange & BVMAC
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6
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3
28
22 21
12 15
51
68 63
-
10
20
30
40
50
60
70
80
0,00%
0,05%
0,10%
0,15%
0,20%
0,25%
Jan-1
5
Feb-1
5
Mar
-15
Apr-
15
May
-15
Jun-1
5
Jul-15
Aug-
15
Sep-1
5
Oct
-15
Nov-
15
Dec-
15
DSX Transactions in M FCFA ratio
66
Douala Stock Exchange (1/2)
Graph26 :Trend for Volumes Trade in 2015 (Millions FCFA)
■ Market Activity: Volumes increased
for the 4th consecutive year yet value
eroded
The total number of shares traded at
the DSX amounted to 12,898
translating to 32.5% more volume
compared to 2014. The value of
transactions amounted to FCFA 352
million in 2015 reflecting a 33%
decrease in value compared to 2014
as a result of very low trade volumes
in the first half of the year. The
major reduction was in March where
market value reduced by 77% year on
year. The pick trade volume of 22.6%
of the total share trades was in
November.
27% 2nd SOCAPALM
6% 3rd SEMC
67% 1st SAFACAM
Source : FINANCIA Capital
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
Market Share
The price of Crude Palm Oil
collapsed in August (USD 484.68/t)
and September (USD 483.49/t).
Crude Palm oil price erosion has
been 58% from its peak in April 2012
of USD 1160/t.
This current environment is reflective
of the 2008 price collapse during the
financial crisis where crude palm oil
prices dropped to an all time low of
USD 433/t in November 2008.
To respond to the price drop
SOCAPALM shareholders traded
high volumes of shares in the last
quarter of 2015 constituting 72.8% of
its traded share volumes for the year
reflecting a corresponding market
value of FCFA171.5 million compared
to FCFA 46.3million (approximately
3.7 times more value) for the same
period last year. This reflects a more
reactive strategy compared to
SAFACAM who was more proactive
using a speculative strategy with high
trade volumes occurring before the
price collapse that took place in
August. These trades took place in
the months of May, June, and July
with a total value of FCFA 53 million
compared to FCFA 39.6 million last
year.
94% of the DSX market is
concentrated on Palm Oil and
Rubber producers SAFACAM and
SOCAPALM whose market shares
are 67% and 27% respectively. The
Crude Palm Oil industry has been
experiencing adverse conditions.
Another trigger for high trade
volumes amongst SOCAPALM’s
shareholders is a result of
community unrest as a result of
claims of expropriation without
compensation throughout the year in
the South West region. SEMC
market share has reduced by 4%
2015.
■ Market Liquidity
2015 saw an increase in liquidity with
SOCAPALM and SAFACAM shares
remaining the most liquid with a
transaction rate of 43.5% and 29.2%.
SOCAPALM’s rate has almost
doubled from last year’s 25.5% while
SAFACAM shows an 8.6% rise . The
SEMC shares stand at 18.8%. The
market recorded an average liquidity
ratio of 0.09%, in line with 2014 level.
Market Liquidity Ratios
2015 2014
SAFACAM 0,06% 0,06%
SOCAPALM 0,11% 0,11%
SEMC 0,08% 0,09%
Average 0,09% 0,09%
-6,00%
-4,00%
-2,00%
0,00%
2,00%
4,00%
6,00%
Jan
-15
Feb
-15
Mar
-15
Ap
r-1
5
May
-15
Jun
-15
Jul-
15
Au
g-1
5
Sep
-15
Oct
-15
No
v-1
5
Dec
-15
SEMC SAFACAM SOCAPALM Market Average
A n n u e l B o u r s i e r
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67
Douala Stock Exchange(2/2)
■ Market capitalization:
DSX has been showing sustainable
value creation for shareholders with
its market despite adverse
conditions. In 2015 DSX was marked
by a growth in the aggregate market
capitalization of its securities to the
value of FCFA 171 billion. This has
been a 7.5% increase from FCFA 159
billion in 2014 and 27.6% increase
from FCFA 134 million in 2013
respectively. The driver of the surge
in equity value has been the increase
in share price as a result of high
market demand. Throughout 2015,
share securities have performed in
line with the market with a general
rise in the first half of the year.
• SEMC exhibited uniform share price
until June when a decrease in share
price led to an improved demand on
the share and thus leading to a
soaring of 5% in price which peaked
at FCFA 31 438 in November the
same year, outperforming the market
by 1.5%.
• SAFACAM reflects the opposite
trend, whereby the entity
underperformed the market by an
average of 1.65% in the second half of
the year after being in par with the
market. Share price collapsed to
FCFA 44 974, a 17.7% drop from
32
32
33
33
34
34
35
35
36
150
155
160
165
170
175
180
Jan-1
5
Feb-1
5
Mar
-15
Apr-
15
May
-15
Jun-1
5
Jul-15
Aug-
15
Sep-1
5
Oct
-15
Nov-
15
Dec-
15
Av
Shar
e P
rice
(T
housa
nd F
CFA
)
Mar
ket
Cap
(bn F
CFA
)
Market capitalization (billion FCFA) Average share price (thousand FCFA)Source : FINANCIA Capital
Graph 27: 2015 Trend for Market Capitalization and Share Price
Market Performance in 2015
its July peak of FCFA 52 932 eroding
FCFA 9.97 billion in value. This
decrease reflects a 6% low relative
to the market average over the
period.
The decline was also observed in the
volume of trade, reflecting a relative
lack of interest for the title.
• SOCAPALM is the only company
on the DSX which saw a uniform
increase in share price in 2015 from
FCFA 19 001 in January finishing at
FCFA 22 499 in December an 15.6%
escalation which translated into an
increased market cap to FCFA 102
billion. It has outperformed the
market by 1.51% on average
throughout 2015 and 1.74% in the
second half of the year.
The Cameroon government
announced the introduction in 2016
of public or parastatal enterprises
into the DSX through public offering
of its shares in these companies. The
new privatizations will include
ALUCAM, SOCATRAL and
SOSUCAM. This initiative is to
encourage private enterprises in
expanding sectors (energy, banking,
insurance, agribusiness) in order to
diversify the current portfolio which
is heavily concentrated on Palm Oil
and Rubber industries.
68
English Content
Stock Files – Douala Stock Exchange & BVMAC
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Shareholding:
Float: 20%
Nestlé Waters France: 05,65%
SABC: 56,84%
SNI: 17.48%
Private Other: 0.03%
Average Market
Capitalisation 52Weeks
2015: 12,034 Billion FCFA
SEMC Market Performance:
Year on year: 3.3% (adjusted)
Average Quotation: 15,4%
+ High for the
Year (unadjusted) : FCFA 63 681
+ Low for the Year (
unadjusted) : FCFA 60 999
Mean 52 weeks: FCFA 61 853
Net dividend per share : FCFA 680
Valuation Ratios 2015E:
PER 2015: 54,87X
P/B 2015: 6.0X
Yield 2015: 1.0%
ROE 2015: 11%
■ Expected Performance at year end
2015
At the end of 2015, SEMC’s revenue is
estimated at FCFA 9.8 billion vs.
FCFA 9.5 billion in 2014, an increase
of 3%.
A performance that would allow the
company to confirm the upward trend
recovery witnessed in 2014, after 3
years of decline (2011-2013 ). The
turnover should rise as a result of an
increase in sales volume through the
promotion of 1,5L bottles and an
increase in production.
The operating profit for 2015 will be
FCFA 292 million (-14%) vs FCFA 285
million in 2014. The gains made on the
decline of direct costs (energy and
transport) are set off by the increase
in marketing costs and financial costs
(loan of FCFA 5 bn in repayment).
With the depreciation of FCFA1 110
m, the net profit of FCFA 218 million
(-17%) is expected.
■ Company Overview
The leader of the production and
distribution of mineral water in
Cameroon, Société des Eaux
Minérales du Cameroun (SEMC) was
established in January 16, 1979 at
Tangi, 70 kilometers northwest of
Douala in a 3 Hectare area.
SEMC is a subsidiary of Société
Anonyme des Brasseries du
Cameroun (SABC). SEMC is also the
first company to have enlisted
in DSX in 2006 and the first company
to be listed in Central Africa.
SEMC produces mineral water under
the brand name Tangui. SEMC
commenced production and
marketing of natural mineral water
Tangui in October 1983.
Although the arrival of new operators
within the bottled water industry
intensifies competition each year,
Tangui retains its market leader
position of 64% (2014). The
company's multiple factories gave it a
decisive edge over its competition by
greatly easing distribution across the
country.
Currently SEMC is envisaging a third
production line through the
implementation of a third drilling
programme in order to increase
capacity.
Recent developments on company activities:
SEMC, the market leader of bottled water industry in Cameroon, anticipates a turnover of FCFA 9.8 billion in 2015 (+
3%). This positive performance is mainly explained by the continuation of an aggressive marketing policy: (i)
diversification of the range of products and promotion on the 1.5L bottles (ii) buoyant ex-works sales. Flavoured water
is still struggling to attract the market.
Although sales have improved, SEMC saw a 17% decrease in net profit (FCFA 218 M in 2015 vs. 261,6 M in 2014 ). This
postive result comes after two years of successive decline in revenue and increased operating costs (2012 and 2013).
Our forecast for the end of 2016 provides a slight increase in the revenue of SEMC, driven by volumes and promotions.
The market should be more competitive than ever with the publication by the Ministry of Mines, Industry and
Technological Development in March 2015 approving 21 licenses for new operators on the market compared to the
previous 4: SEMC (Tangui), Source du Pays (Supermont), Semme (Semme) and Mt Eloumdem (Pura).
Graph 3: 5 year Revenue Trend
(Billion FCFA)
2011 2012 2013 2014 2015E
9.8 9.9 8.8 8.1
9.5
Source: SEMC
55 000
60 000
65 000
70 000
140
150
160
170
180
Jan-1
5
Mar
-15
Jun-1
5
Aug-
15
Nov-
15
Price FCFA Market Cap
Stock Files : SEMC (1/2)
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70
where the legislation on recycling has
an impact on the choice of packaging.
Cameroon’s bottled water industry
is estimated at 16 Million liters as of
the end 2014.
The MINMIDT has published a press
release (March 2015) listing 21
companies authorized to produce and
commercialize water source and
mineral resources.
■ SEMC prospects for 2016
With the recovery in 2014, we expect
a stabilization of SEMC’s activities in
the short to medium terms, due to the
combination of marketing efforts and
intensification of competition in the
sector. The marketing plan
implemented since 2012 has not
prevented the slow erosion of SEMC’s
market share, to the benefit of its
competitors.
2016 should see an increase in
competitor rivalry, through counter-
commercial campaigns and
promotions. We anticipate a slight
increase in revenues of +3% to
FCFA10 bn for this period.
To maintain a operating margin of 5%,
SEMC should target an EBIT of FCFA
3 Million. Accompanied with marketing
and communication efforts necessary
to give visibility to the company, it
could thus build on a positive net
profit of FCFA 214 million.
■ Bottled Waters in the world
The bottled water market is poised
for robust growth globally, driven
mainly by consumers increasingly
shifting away from carbonated, sugar-
loaded beverages. The global
consumption of bottled water stood
at 262.7 billion liters in 2013 and is
expected to exhibit a CAGR of 8.3%
to rise to USD 465.12 bn by 2020
(Transparency Market Research, 2015).
The graph below reflects global
consumption per country:
Coca Cola and Pepsi, leaders of
the Soft drink, have also entered in
this market. After consolidating their
position in the USA, they are to
venture out to the new geographies.
The bottled water product mix
includes: mineral water (90% overall),
source water, carbonated water and
flavored water. The products are sold
through 2 large distribution
channels: the retail bottled water
(~88% Volume) and Home & Office
delivery (~12%) .
Globally water is usually package
in Polyethylene terephthalate
(PET) bottles except in Germany
The liquidity of the stock has slightly
improved. The rate of quotation has
increased from 15.4% to
18.8% between 2014 and 2015.
A net dividend per share of FCFA
680 could be distributed for the FY
2015, which reflects a pay-out of
60%, far below the historical record
of 2009-2010-2011 (75%, 85% and
85%respectively).
The stock SEMC should reflect,
according to our forecasts, a 2015
PER of 70,5x and a P/B of 8,3x. The
shareholders return in equity (ROE)
will stay stable at 11% compared to
12% in 2014.
In line with the market, the liquidity
of the stock has improved from
0.06% in 2014 to 0.11%.
The rate of quotation in 2015 is
18.8% (there has been increased
stock movement in Q3 2015) against
15.4% in 2014. The annual volume of
transactions thus spent on the stock
increased from FCFA 20.4 million in
2014 to FCFA 28.7 million in 2015
representing only 8% of the volume
of total trade in the secondary
market.
The turnover projected to the end
of 2016 should remain below the
target of FCFA 10 billion taking into
account the intensity of competition.
Graph 4: Trend of distributed
dividends / share distribution (FCFA)
2011 2012 2013 2014 2015E
4982 2180 660 600 500
Source: SEMC, FINANCIA Capital
Graph 5: Consumption of water
across the world, 2013
Source: Bottledwater.org
Stock Files : SEMC (2/2)
China 23%
USA 22%
Mexico 18%
Indonésia 11%
Brasil 10%
Thaïland 9%
Other 7%
Player Market Share
SEMC 65%
Source du Pays 20%
SEMME 9%
Others 6%
A n n u e l B o u r s i e r
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71
Shareholding:
Float: 20%
SNI : 11.16%
BOLLORE group: 68.84%
Market capitalization 52W 2015: 55
billion FCFA (-10%)
SAFACAM Market Performance
Year on year: -10.2% (unadjusted)
Rate Rating of : 29.2%
+ High for the year (unadjusted) :
FCFA 53 100
+ Low for the year (unadjusted):
FCFA 49 004
Mean 52 weeks (unadjusted): FCFA 51
646
Net dividends per share* :
950 FCFA
Valuation Ratios:
PER 2015: 42.8 X
P/B 2015: 2.7X
Yield2015: 2%
ROE2015: 9%
This decrease in SAFACAM’s revenue
is mainly a result of (i) decline in
output recorded since H1 2015 due to
rubber unrest activities, coupled with
the overall drop in rubber prices (-26%
on the average monthly price between
January and November 2015). Rubber
prices reduced from USD 75/kg in
January to USD 56/kg by December.
The decline is -30% in 2014 (ii) palm
oil revenues which were anticipated to
increase by 10% has been affected
negatively by the palm oil price erosion
of -22% (USD 642/t to USD 503/t) in
2014.
We expect a notable decrease in the
net profit in FY2015 to FCFA 1.3 bn -
29% vs. FCFA1.8 bn in 2014. The
company, which saw the increase in
both operating costs and allocations to
the depreciation, still
remains financially viable.
■ Company Overview
SAFACAM engages in production of
crude palm oil, kernel oil, soya beans
oil and rubber and the importation and
exportation of the same. The company
also provides services of forest logging
and managing natural rubber and oil
palm plantations.
SAFACAM S.A. was founded in 1962
and is based in Dizanguè. The first
plantations of palm trees were
planted in1974 and the first crops
produce was in 1978. The company
major shareholder is Group Bolloré
with a shareholding of 68.8%.
SAFACAM currently has an oil mill
with a production capacity of 20T
of Plants Per Hour as well as a factory
of rubber which enjoys a program of
expansion since 2009. SAFACAM has
about 8 400 ha of palm and rubber
trees.
SAFACAM has been listed on the DSX
stock exchange since 2008 following
a IPO of the SNI which led to the
partial assignment of its shares (64%)
i.e. 82 000 shares on the 128 998.
■ Expected Performance at year end
2015
At the end of the year 2015, the
turnover of SAFACAM should rise to
FCFA 8.9 billion , a decrease of 26%
compared to the 2014 year end
(FCFA12.6 Billion).
Recent developments on company activities:
The stock SAFACAM recorded its worst annual performance (-14%) since its IPO in 2008. This is driven by the plunge in
global rubber prices (-26%) and palm oil prices (-22%). The stock performance has improved slightly since the 5th August
2015. The stock has been one of the highly traded securities at the DSX, with an annual stock quote of 29.2% against
20% in 2014.
SAFACAM has achieved revenues of FCFA 5.3 bn in the first half of 2015 (-20% vs S1/2014 and -32% vs S1/2013). The
company has maintained the same rate of production as in 2014. This fact, coupled with (i) major drop on rubber prices
(-33.6 % between May and November 2015), (ii) cyclicality of palm oil (production lower in second half of the year) and
(iii) the saturation of the oil market by the end of 2015, will contribute to a degradation of the annual turnover of
approximately -29 % to FCFA 8.9 billion , according to our forecasts. Net profit is expected to be FCFA1,3 bn for the
year 2015, a 29% reduction from 2014.
Graph 6: 5 year Revenue Trend
(Billion FCFA)
Source: SAFACAM
40 000
45 000
50 000
55 000
60 000
140
150
160
170
180
Ja
n-1
5
Ap
r-1
5
Ju
l-15
Oct-
15
Price FCFA Market Cap FCFA’bn
2011 2012 2013 2014 2015E
18.6
15.4 14.5
12.6 8,9
Stock Files : SAFACAM (1/2)
72
■ SAFACAM prospects for 2016
The price of raw material should
continue to deteriorate in 2016, The
decline in the price of oil is expected
to continue in 2016 resulting in
decrease in some raw materials
including the natural rubber. As a
result, we anticipate a significant cut in
global demand of tyre manufacturers,
aggravating the downward trend of
rubber prices.
SAFACAM would then be negatively
impacted.
Base on this we predict a slight
decline in revenues for the year
ending 2015 of approximately FCFA
8 bn and a net profit just under FCFA
2 bn.
■ SAFACAM and the Market
The liquidity of the stock has
deteriorated (0.12% to 0.06%), with a
stock quotation ranging from 20.8%
in 2014 to 29.2% in 2015. SAFACAM
represented 26% of transactions in
quantity at the DSX in 2015 with an
annual trading volume of FCFA
93 Million.
■ Market Stock Analysis
SAFACAM’s valuation ratios remain
stable despite impairments sustained
during the year. They reveal a PER of
42,8x , a P/B of 2.7x and return in
equity (ROE) of 9%. for FY2015.
The share price of
SAFACAM experienced
a 10.2% decline by year end
2015.
Its valuation ratios have
depreciated.
Historically had one of the
highest yield at 15%, 4 years
ago. Currently has one of the
lowest yield at 2%.
We estimate revenues of FCFA
8.9 Billion in FY2015 (-29%
vs 2014).
■ Stock Market Analysis
The recovery ratios have slighty
declined. In addition, the market
capitalization at the end 2015 has
also declined for the first time to
FCFA 55 billion (-10.2%).
The Board of Directors could opt
for the distribution of FCFA 1 050
dividend per share, a Yield of 2%.
Graph 8: 5 year Revenue Trend
(Billion FCFA) Graph 7: Trend of distributed
dividends/share distribution (FCFA) 6.9
2011 2012 2013 2014 2015E
4.3
2.8
1.8 1.3
Source: SAFACAM
2011 2012 2013 2014 2015E
8 455 12 700 5 500 1 120 1 050
Source: SAFACAM
The World production of rubber is
12.2 million metric tons (2013). The
main producers are located in Asia
(Thailand, Indonesia and Malaysia
accounting for 68%).
Natural rubber is mainly used by
the automotive industry (80%) for
the manufacture of tyres.
The price of natural rubber is
correlated to that of oil, by the
Rubber Synthetic Index. Thus,
when oil prices drop, the demand for
natural rubber also decreases.
In effect, it becomes less and less
competitive compared to the synthetic
rubber whose prices decline with
those of the Oil. There is therefore a
positive correlation between the price
of crude oil and price of
natural rubber.
The price of natural rubber has lost
nearly -79% in value between February
2011 and November 2015. This is
attributable to the fall in prices of oil,
the slowdown in the Chinese economy
and the glut of Crops.
Rubber, USD/kg
Oil, USD/barrel Palm Oil, USD/bbls
0
50
100
150
200
250
300
0
200
400
600
800
1 000
1 200
1 400 Huile de palme
Caoutchouc/Kg
Pétrole/ Baril
Source: Index Mundi
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5 Stock Files : SAFACAM (2/2)
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
73
Stock Files: SOCAPALM (1/2)
Shareholding:
Float: 17%
PALMCAM : 57%
Cameroon Government: 23%
SOCIPALM: 3%
Average market
capitalization 2015: 100,67
billion FCFA
SOCAPALM Market Performance:
Year to Date: 18.9% +18,9%(Adjusted)
+ High On The
Year (unadjusted) : FCFA 22 501
+ Low for the
Year (unadjusted) : FCFA 18 506
Mean 52 Weeks (unadjusted) : FCFA
20 499
Rate of quotation: 43.5%
Net dividend / share : FCFA 1 150
Valuation Ratios:
PER 2014: 16.9X
P/B 2014 : 1,35x
Yield2014: 5%
ROE2014: 8%
SOCAPALM, 5 extraction plants and
a unit for refining oil. Since 2008, the
SOCAPALM has undertaken a
diversification of its activity
through corporate and social
investment (CSI).
■ Expected Performance at year end
2015
The SOCAPALM has recorded an
improvement in its revenues of 22.6%
in the first half of 2015, which
corresponds to 28.5 billion
FCFA. The performance was backed
by an increase in the production and
marketing of the stock. This
performance was offset by the
degradation of prices of raw materials,
and therefore of the palm oil (average
price reduction from USD
642/t to USD 520.6/t between January
and June 2015).
SOCAPALM planned to further
increase its production by12.5% in
the second half of FY2015. Factoring
this, we estimate FY 2015 revenue to
reach FCFA 50 billion and operating
profit FCFA 8.6 Billion (-7% compared
FY2013 which was FCFA 9.3 Billion).
The cancellation of the Tax
Reinvestment system (discounted rate
of 17.5% vs the normal rate of 33%)
should negatively impact the net
profit in FY2015 (FCFA 5.1 Billion,
11% lower than 2014).
■ Company Overview
The SOCAPALM was created in 1968
as a state owned entity and privatised
in June 2000 with the majority
shareholder being (PALMCAM) at
70%.
SOCAPALM is the largest palm oil
producer in Cameroon managing
plantations on 78,529 hectares land in
Mbongo, Dibombari, Mbambou, Edea,
Kienké and Eséka, 32,500 hectares
directly operated and 18 265 hectares
operated indirectly via family
plantations.
The SOCAPALM is also the first
producer of palm oil in Cameroon,
with approximately 40% of the market
share.
Recent developments on company activities:
Société Camerounaise de Palmeraies (SOCAPALM) achieved a turnover of FCFA 28.5 Billion in the first half of 2015;
22.6% higher than in the corresponding time period in 2014, due to increased production of palm oil and almonds palm
kernel oil. This filtered down to an increase in operating profit of FCFA 8.2 billion (+23% compared to first half
of 2014). The net profit though remained stable at FCFA 5.1 Billion (vs FCFA 5.2 billion in 2014) as a result of a higher tax
burden.
SOCAPALM remains the most traded stock: 65% of transactions in value and a stock quotation rate of 43.5% an
improvement from 2014 (25.5%). This level corresponds to that achieved in 2012.
The valuation ratios remain low, with the exception of Yield (4%, which is in the top end of the market). We estimate that
the turnover SOCAPALM will achieve at the end of FY2015 will be FCFA 50 billion; translated as a 7% increase. The
same increase is expected for the bottom line, with a net profit of FCFA 9.5 Billion due to the positive performance in the
last 3 years.
Graph 9 : 5 year Revenue Trend
(Billion FCFA)
2011 2012 2013 2014 2015E
50
41.4
35.4
41.8
46
Source: SOCAPALM
15 000
20 000
25 000
30 000
140
150
160
170
180
Ja
n-1
5
Mar-
15
Ju
n-1
5
Au
g-1
5
Nov-1
5
Price
FCFA
Market Cap
FCFA’bn
Palm 28,9%
Soybeans 26,4%
Pepin of Grapes
13,6%
Sunflower Seed
10,8%
Palm certif. Bio
5,5%
Other 14,8%
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
74
In 2015 year the Indonesian
Government has pushed the demand
up through blends of biodiesel fuels
from10 to 15%. A decline of 9% of
the palm oil price was evident in 2015
(USD 750/tonne compared to
USD 987/tonne in 2014).
■ Prospects 2016
In 2016 we anticipate an increase in
profitability resulting to a turnover
of FCFA 52 billion (+5%).
Some facts confirm the optimism of
the projection:
i) Consolidation of assets and planting
of new crop in Edéa Since 2011
resulting in an increase in yield.
(ii) the increase in the rate
of production of the SOCAPALM
(+5%).
iii) SOCAPALM is to provide an large
supply of soybean oil to the market in
2016, as a result of oversupply due to
a huge harvest in Latin America in
2015. This should limit the escalation
of the price of palm oil which should
be 10% above the level of 2015
The net profit 2016, SOCAPALM is
expected to be around FCFA 5.3
billion, an increase of 5% compared
to the year end 2015e, and a net
profit margin of 10.1%.
■ Analysis Stock market
The stock SOCAPALM has ended the
year at the share price of FCFA
22,000, and a market capitalization of
FCFA 100.67 billion (+18.9% vs 2014).
The valuation ratios at the end of 2015
are expected to be: 16,9x and
1,35x for PER and P/B respectively
and ROE at 8%.
A dividend of FCFA 1,150 per share
(slightly lower than 2014’s FCFA
1,170) could be distributed at
a Yield of 5% (the best return in the
market).
The stock quotation rate has improved
from 25.5% to 43.5%. At the end
of 2015 stock’s total exchanges
accounted to 43.5% of the trade
(FCFA 230.1 Million).
Graph 11 : 5 year Revenue Trend
(Billion FCFA)
2012
2013
2014
2015E
1 549
3338
1170
1200
Graph 10 : Trend of distributed
dividends/share distribution (FCFA)
Over the past 40 years, the
consumption of palm oil has doubled
every ten years. 56 Mt of palm oil was
traded in 2013 vs 50.6 Mt in 2011.The
US and the EU continue to increase
their palm oil consumption at 13% per
year since 2000.
India, Indonesia, China and the EU are
the major consumers of palm
oil. Indonesia and the Malaysia are the
largest producers of Palm Oil holding
87% of the market share (2011).
The drivers in palm oil production
are:
(i) The age of the trees impacts the
yields (Younger trees have a higher
yield for a period of 7 Years);
(ii) The El Nino Meteorological
phenomenon recurs throughout Asia
between October and April. Its
impact is crucial because water stress
reduces the production and increase
palm oil prices
(iii) the demand for biodiesel fuels
influences the price of Palm Oil. In the
context of declining crude oil
prices demand in Biodiesel fuels falls. 2011 2012 2013 2014 2015E
7.2 8.6
3.6
5.2 5.6
Source: SOCAPALM
Source: SOCAPALM
Graph 12: Global vegetable oil
market distribution (2014)
Source: Strategyr
■ The Palm Oil Market
Palm oil is the most traded oil in the
vegetable oil market in the World. It
receives fierce competition from
Soybeans oil.
Competition
from Soybean
Oil
Availability of
arable land
Ecological
impact
(deforestation,
CO2)
Bio-fuels and biodiesel
fuels(1%)
Food use (80%)
Use
in Oleochemical (cos
metics, detergent)
(19%)
Yields per Ha higher
among the oilseeds
Graph 13: Palm Oil market drivers
- +
Stock Files : SOCAPALM (2/2)
75
Stock Files - BVMAC
Shareholding Structure Post-IPO:
Float: 5.5%
SIAT S.A: 94.48%
Private Other: 0.02%
Social Capital: 29 billion FCFA
Pre-IPO capitalization: 111.15
billion FCFA
SIAT balance sheet was restructured
in July 2012 to include the
participation of a new shareholder
from Singapore (GMG Global Ltd a
subsidiary of the group Sinochem)
that currently holds 35% the total
shares.
The shareholding is structured as
follows:
- FIMAVE NV (the Vandebeeck family
holding) : 51.71%
- GMG Global Ltd: 35.00%
- WENCO
Holding Netherlands (Dutch investors
active in the agro-industry in West
Africa): 11.60%
- Private Other: 1.69%
SIAT has subsidiaries in Asia
(Cambodia), in Europe (Belgium),
and in the African continent ( Ivory
Coast, Ghana, Nigeria and Gabon. In
Gabon the entity has a total of 160
000 Ha and is one of the most
important assets of the group (66% of
the asset base).
■ SIAT activities in Gabon
Rubber
Within the rubber industry SIAT is
involved in the production and
marketing (export) of natural rubber
(granulated rubber ).
■ Company overview
Société d’Investissement pour
l’Agriculture Tropicale (SIAT) is a
subsidiary of the Belgian group SIAT
S.A., which also has subsidiaries in
Nigeria, Ghana, Ivory Coast,
Belgium and Cambodia.
SIAT Gabon was founded on the 5
April 2004 following a privatization
wave initiated by the government of
Gabon in 2003. SIAT Gabon
purchased three Gabonese companies
for FCFA 4 Billion namely: Agro
Gabon, Hevegab and a ranch in
Nyanga).
SIAT Gabon is the leader of the agro-
industry in Gabon owning:
- A palm tree plantation in the Moyen-
Ogooué (Lambaréné and Makouké);
- Rubber plantation in the provinces
of Woleu-Ntem and the estuary
(Bitam, Mitzic, Kango);
- Livestock in Nyanga (Ranch with
surface area of 100 000 Ha)
■ Group SIAT S.A company overview
The Group SIAT S.A incorporated in
1991 is a limited company with a
capitalization of EUR 31 million and a
head office in Brussels.
Recent developments on SIAT’s activities
Société d’Investissement pour l’Agriculture Tropicale (SIAT), leader of the agro-industry in Gabon was listed in BVMAC
in September 2013 through a public offering. SIAT S.A listing share price was FCFA 28 500 with a corresponding yield
of 5.5%. The SIAT is the first and only company in Gabon to be listed on the regional market.
The policy of SIAT dividend policy is to retain all dividends with no distribution to shareholders with the exception of
the year 2012 (FCFA 3.7 Billion Distributed). Revenues are driven by (i) the stability in palm oil sale price (mainly for the
local market), and (ii) the management of plantations. Nevertheless, the decline in the price of the rubber since 2014
has had negative impacts on the entity’s performance (Turnover was FCFA 28.7 billion in the third quarter 2015).
SIAT Gabon
Ivory
Coast
10%
Ghana
5%
Nigeri
a
19% Gabon
66%
Graph 14: SIAT S.A assets in Africa
Source: Information document IPO, 2013
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
76
Stock Files - BVMAC
SIAT Gabon
0,9%
5,5% 5,5% 5,1% 5,2% 5,1% 4,9% 5,1% 5,7% 7,0%
7,5%
14,9% 13,8%
12,1% 11,6% 10,9%
9,9% 9,8% 10,3%
12,0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Historical ROE trends
Net earnings per share (EPS)
refined table oil, red palm oil, mild
household soap giving a global
revenue of FCFA 23 billion in 2012 (vs
FCFA 13 Billion in 2009).
SIAT is the sole producer of refined
oil in Gabon but does not serve the
entire market (20.000 T). SIAT
provides 2 500 T of soap to
households against a global demand
of 6 000t. OLAM wants to enter the
market in Gabon but the barrier to
entry are high as well as they have
limited production land and
knowledge of the sector in Gabon.
More capital expenditure has been
investments for biomethanization, a
soap making plant, a generator and a
boiler have been made since the year
2013 in order to strength
competitiveness.
Cattle Livestock
SIAT has a herd of 1 706 Ndama
and 2 198 Zebus Senepol breed of
cattled by the end of 2011.
The trends observed on the sector
significantly affect the performance of
SIAT Gabon whose sales of rubber
represent 2/3 of the total sales.
SIAT’s rubber has received an
endorsement from Michelin, world
leader of tire manufacturers.
The global supply of rubber
is correlated to the automotive sector
(Pneumatic tyre). The overall supply
has risen to 10.5 million tons, of
which 95% come from Asia, the
balance from Africa.
Production has been increasing (3-4%)
slower than application as a result of
various constraints (availability of land,
labor, time: it takes 8 years for a
plantation to reach its maturity).
Palm Oil
SIAT operates 5 200 Ha of palm oil
plantations (1 ha produces 3 000 Kg
of raw oil).
Three products are then derived from
the exploitation of the palm tree:
The company achieved a growth by
acquisition and by natural increase
to 2 500 Ndama and 9 450
Zebus. The construction of an
abattoir is also planned.
Since the year 2013, SIAT Gabon has
been the only large scale producer of
fresh beef (Ndama and zebu) in
Gabon.
SIAT’s strategy is to have a herd of 20
000 cattle, which will cover 20% of
the demand in Gabon.
■ Stock Market Analysis :
The share price has maintained value
throughout the year at and average
price of FCFA 29 000. The total value
traded in FY 2015 was FCFA 11,020
billion over three quotes.
■ Perspectives:
The spiraling reduction in rubber
share price (price down 79% between
February 2011 and November 2015)
has had a stronger impact on the
revenue and the decrease in palm oil
prices negatively affected the turnover
and net profit in 2015 and probably
also 2016.
In addition, SIAT’s strategy is to
increase production volumes in
the next years, an from FCFA 44
to 100 billion over the next 4 years.
The profitability of the operation
should range between 39% and 45% in
the next 4 years
The net dividend per share distributed
will then increase from FCFA
7.7 Billion in 2014 to FCFA 8.7 Billion
in 2015 and the net profit should
increase from FCFA 14.9 Billion to
FCFA 15,9 Billion.
Graph 15 : ROE and EPS
historical trends
Source: SIAT Gabon
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
77
English Content
Cement Sector Report 2015
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
78
Cement Sector Report 2015
TABLE OF CONTENTS
1. Introduction to the Cement Industry
2. Global Cement Market Overview
3. Cameroon Cement Sector
4. Cement in Central Africa
The cement sector in Cameroon, which has been monopolistic in nature in the past, has recently seen new entrants
into the market, (CIMAF, Dangote Cement and MEDCEM), that have fueled fierce competition to the Lafarge-Holcim
subsidiary CIMENCAM. Entrance of new players were a result of the liberalization of the legislature which included
the decrease in tax for clinker and gypsum (major ingredients in cement manufacture) and the ban of imports.
Demand of cement which was recorded at 2.5 Mtpa in 2014 is expected to reach 8 Mtpa by 2020 according to the
Ministry of Economy while the supply in 2014 was 1.3Mtpa leaving a substantial gap that was previously closed by
imports. It is of our view that on the high end the demand of 8 Mtpa by 2020 is achievable assuming that consumption
of cement continues at the current annual rate of 23% largely fueled by infrastructure projects and domestic housing
construction. This rate results in a consumption of 9.3 Mtpa of cement by 2020. On the low end of the spectrum, if
cement consumption continues to align with the 25 year average annual consumption rate of 10.9%, the demand will
only reach 4.6 Mtpa by 2020.
Future supply of cement in Cameroon will be driven by local production with limited or no importation of cement.
Should all plants produce at nameplate capacity and new projects are commissioned on time, we believe that supply
of cement will increase exponentially in the next three years to 6.5 Mt by 2018. The supply will then remain
constant at 6.5 Mtpa through to 2020.
We anticipate that Cameroon cement prices will remain higher than the global average (USD97/ton) and continue to
be on the top end of the African price spectrum (USD100/ton-USD175/ton). The high demand and low fuel cost due
to low oil prices will continue to attract more investors in both the manufacturing and distribution of cement in
Cameroon. We will see prices of around USD 160/ton by the end of 2015 and early 2016.
The cement boom in Cameroon is also evident in the surrounding countries within the CEMAC sub-region with new
plants under construction: Dangote is developing a 1.5Mtpa integrated plant in Madingou, Republic of Congo and a
1.5Mpta capacity grinding plant in Gabon, CIMAF will be commissioning a 0.5Mtpa cement plant in the Republic of
Congo and building a grinding plant with the same capacity in Chad.
With the growing global cement sector challenges of sustainability, environmental liabilities, cost pressures in a low
pricing environment how will Cameroon and the CEMAC sub-region fend?
EXECUTIVE SUMMARY
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
79
Figures and Tables (1/2)
Figure 1 : Portland Cement Production Process.
Figure 2 : Cement industry characteristics.
Figure 3 : World cement production.
Figure 4 : Top 10 Cement production by country, 2014.
Figure 5 : Anhui Conch, Group Structure.
Figure 6 : Anhui Conch, Key Figures.
Figure 7 : Top 10 Cement Exporters, 2012.
Figure 8 : Top 10 Cement Importers, 2012.
Figure 9 : Cameroon ranking at Ease of Doing Business.
Figure 10 : Cameroon Cement industry SWOT analysis.
Figure 11 : Cement annual production capacity in Cameroon (as of July 2015).
Figure 12 : Cement supply and demand in Cameroon.
Figure 13 : Cimencam Structure.
Figure 14 : Cimencam Financials.
Figure 15 : Dangote Cement Structure.
Figure 16 : Dangote Cement Financial.
Figure 17 : Cimaf Structure.
Figure 18 : Cimaf Financials.
Figure 19 : Porter 5 Forces.
Figure 20 : Cameroon demand over the last 2 decades.
Figure 21 : Cameroon demand over the last 2 decades, per capita.
Figure 22 : Trends of demand sensitivity.
Figure 23 : Production sold locally vs. Imports.
Figure 24 : Cement price components in Cameroon.
Figure 25 : Gap between demand and supply, in Cameroon.
Figure 26 : Cement prices in Cameroon, India, China and the USA (in USD/ Metric ton).
Figure 27 : Forecast in Cameroon demand.
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
80
Figures and Tables (2/2)
Figure 28 : Forecast in Cameroon supply.
Figure 29 : Cameroon demand vs. Supply, High Case (Mtpa).
Figure 30 : Cameroon demand vs. Supply, Likely Case (Mtpa).
Figure 31: Cameroon demand vs. Supply, Low Case (Mtpa).
Figure 32 : Forecast in Cameroon cement price.
Figure 33 : Comparative Ease of Doing Business 2015/ over 189 countries.
Figure 34 : CEMAC Countries GDP (2013).
Figure 35 : CEMAC Cement production.
Figure 36 : Major Cement Producers in CEMAC.
Figure 37 : New Cement Plants in CEMAC.
-----
Table 1 : Top 10 Cement producing companies.
Table 2 : Snapshot of the economy of Cameroon.
Table 3 : Public prices of Cimencam’s CPJ35 in some Cameroonian towns.
Table 4 : Summary of factors driving cement industry rivalry in Cameroon
Table 5 : Sensitivity of the total consumption
Table 6 : Ex Plant Price for CPJ 35 (Portland Cement) as of end 2015 (FCFA / ton)
Table 7 : Forecast in Cameroon cement production.
81
1. Introduction to the Cement Industry 1.1 History of Cement
■ What is Cement?
Cement is a binder, a substance that sets and
hardens and can bind other materials together.
Cements used in construction can be
characterized as being either hydraulic or non-
hydraulic, depending upon the ability of the
cement to set in the presence of water.
■ Types of Portland Cement
Ordinary Portland Cement : Ordinary Portland
Cement (OPC) is a fine powder, grey or white
in color, that consists of a mixture of hydraulic
cement materials comprising primarily calcium
silicates, aluminates and aluminoferrites. Slag
Cement : Slag (also called ground granulated
blast furnace slag) is a by product of iron ore
production process.
Blended Portland Cement : In the
manufacturing of Blended Cements, expensive
clinker is substituted with other cementitious
materials such as granulated slag, fly ash, or
other naturally occurring pozzolanic materials
resulting in different types of Blended Cements
with unique properties.
The advantages of Blended Cements over
Ordinary Portland Cement (OPC) are:
• Higher cement output for the same clinker
production.
• Lower production costs since the substitute
materials are cheaper than clinker.
■ Industry characteristics
A process, capital intensive industry: The cost
of Cement plants is usually above € 150M per
million tons of annual capacity, with
correspondingly high costs for modifications.
The cost of a new Cement plant is equivalent
to around 3 years of turnover, which ranksthe
Cement industry among the most capital
intensive industries.
• An energy intensive industry: Each ton of
Cement produced requires 60 to 130 kg of
fuel oil or its equivalent, depending on the
Cement variety and the process used, and
about 110 KWh of electricity.
• An industry with low labour intensity : With
the development of modern automated
machinery and continuous material handling
devices, the Cement industry has become a
process industry using a limited amount of
skilled labour. A modern plant is usually
manned by less than 150 people.
• An industry with a homogeneous product:
Although produced from natural raw
materials which vary from plant to plant,
Cement can be considered a standard
product - there are only a few classes of
Cement and in each class, products from
different producers can generally be
interchanged. Therefore, price is the most
important sales parameter next to
customer service; quality premiums exist
but are rather limited.
• A heavy product: Land transportation costs
are significant and it used to be said that
Cement could not be economically hauled
beyond 200 or at most 300 km. The price
of long road transportation may even be
higher than the price ex-works.
• A mature product: Demand for Cement
increased considerably in the 20th century,
reflecting the development of industry and
growing urbanisation. Over the last 25
years, some European countries have
doubled or even tripled their consumption
(Greece, Portugal, Spain and Turkey), since
these countries have experienced significant
growth over the last 10 years.
Figure 1:
Industry characteristics
Source : CEMBUREAU
Mature
product
Heavy
product
Homogenous
product
Low
Labour
intensity
Energy
intensive
Capital
intensive
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
To manufacture cement:
limestone, sand, and other additives
are combined in rotating kilns at
temperatures of up to 1450°C. This
process yields a granular intermediate
known as clinker, which is then
ground in mills to produce cement
powder. Countries like Cameroon
with limited limestone deposits must
import clinker (semi-processed
cement) and grind it locally into
cement in order to reduce costs. The
final cement mix will include around
5% gypsum and may also include other
non-clinker mineral by-products like
limestone, slag, and ash from coal-
fired power plants. The process of
making clinker, and hence cement,
demands around 100–350 kg of coal
per tonne of clinker and thus high
energy is needed in the cement
manufacturing process.
■ At the Quarry:
Raw materials used in the
manufacturing process, mainly
limestone and clay, are extracted
from the quarry. They are then
transported to the plant by a
conveyor belt where they are stored
and homogenized.
■ Clinker Production Process:
The stored raw material is then milled
into raw meal which is preheated and
put through a kiln where it is heated
by a flame to produce clinker. Four
basic oxides in the correct
proportions make up cement clinker:
calcium oxide (65%), silicon oxide
(20%), alumina oxide (10%) and iron
oxide (5%). The composition of the
clinker may vary depending on the
limestone constitution.
82
At the quarry
Clinker production process
Grinding
■ Grinding Process:
Clinker, gypsum and a pozzolan are finely grinded to obtain Cement
which is stored in silos. Cement stored in silos is shipped in bulk or in
bags to different places where it will be used.
Figure 2: Portland Cement production process.
1. Introduction to Cement Industry 1.2 Portland Cement production process
Source : Lafarge Cement Division
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
83
Consumption
The world consumption rose by
2.6% in 2014 to 4140Mt, compared
to the 7.7% growth achieved in
2013. Global demand growth has
been driven by the phenomenon of
China, which has increased its share
of world consumption to reach 59%
in 2014. The top 5 consuming
nations in 2014 were China, India,
USA, Brazil and Russia. A total of 10
Asian countries are represented in
the top 20, and while two east Asian
nations - the Philippines and Malaysia
- entered the top 20 for the first
time, France and Italy fell out,
reflecting the decline of western
European demand.
Consumption in China reached a
record 2462Mt, translating into an
annual increase of 2.6%- the slowest
growth rate in decades and well
below the double-digit levels seen in
recent years. These indicators
suggest that the country is nearing
peak demand for cement as the
construction industry resets to a
slower, more sustainable growth
path.
The best-performing regions across
the world over the 2012-14 period
have proved to be in the emerging
markets of sub-Saharan Africa, led
by Central Africa with double-
Emerging markets (Central and Eastern Europe, Asia, Middle East & Africa, Latin America) currently represent 90% of
the global cement market, while North America and Western Europe make up the remaining 10%.
EMEA: Cameroon market sees increase in capacity in Cameroon, while consumption declines in Italy
South East Asia: Pakistani exports to India drop, as demand for cement in South India declines
Asia Pacific: Cement markets hit massive overcapacity in Vietnam, while Tokyo Cement adds fifth vessel to
transportation fleet
Americas: Brazilian cement manufacturer Votorantim Cimentos plans to expand in Turkey, and an innovation center
will be inaugurated at the University Eafit, Medellín in Colombia.
2. Global Cement Market Overview 2.1 Market Overview (1/2)
digit rate increases each year.
Looking ahead, general
improvements in global growth
trends are expected in 2015 and
2016, with forecasted increases of
3.3 and 4.6% respectively. The
Africa/Mideast region will post the
fastest gains through 2019, growing
5.6 % p.a.
Imports
Total country trades of importers
amounts to USD 11.3 Bn. The
biggest importing continent is Asia
(USD3.55 Bn), followed by Europe
(USD3 Bn), Africa (USD2.82 Bn),
North America (USD1.04 Bn). The
top 5 of importing countries : USA
(5.1%), France (3.5%), Russia (3.5%),
Sri Lanka (2.9%) and Afghanistan
(2.8%). While Asia and Europe have
a trade surplus (exports exceeding
imports), Africa has a deficit of
USD1.80 Bn (near 2/3 of the
imports).
Pricing
One of the most important
developments of the past months for
the industry has been the decline in
FOB prices, as highlighted by the
preliminary figures of the 1Q2015
Global Cement Trade Price Report.
Global cement trade prices fell 1.9%
yoy according to report, and with a
few exceptions, most regions are
expected to see varying degrees of
price declines in the following
months.
Exports
Total countries trades of cement
exports are USD 11.5 Bn. Asia is the
biggest exporting continent with
(USD5.57 Bn), followed by Europe
(USD3.83 Bn) and Africa (USD1.02
Bn). The top 5 of countries
exporting countries : Turkey (7.4%),
China (6.4%), Thailand (5.9%),
Germany (5.2%) and Pakistan (5.0%).
Production
Over the past twenty years,
worldwide cement consumption has
significantly increased with an
average rate of growth above 5% p.a
leading to a total production of
4,060 MT in 2014. Global cement
demand grew by circa 3 % in 2014,
supported by the dynamism of many
emerging markets, particularly China
and Sub-Saharan Africa and
progressive recovery in the US. Mid
and long-term prospects for cement
demand remain favourable,
especially in these markets, where
demography, urbanization and
economic growth drive the needs
for housing and infrastructure.
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
62%
7%
20%
China
India
USA
Turkey
Iran
Brazil
Russia
Saudi Arabia
Vietnam
Indonesia
Rest of the World
84
Source: Lafarge Annual Report(2014)
Figure 3: World cement production
Figure 4: Top 10 Cement Production by country, 2014
Source : STATISTA
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
4500
1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012
Pro
duct
ion (
Bill
ion T
ons)
1,3 1,35 1,42 1,47 1,495
1,57 1,62 1,7 1,8 1,9
2,1
2,3 2,5
2,74 2,8
2,98
3,29
3,54 3,71
3,96 4,06
2. Global Cement Market Overview 2.1 Market Overview (2/2)
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
85
■ China
China has held the leading position in world
cement production for 28 consecutive years
since 1986. China produces 62% of the
world’s cement translating to 2500 Mt in
2014. China has already produced about 209
million tons of cement by April for the year
2015. The explosive growth in cement
production correlates with China’s economic
expansion. While urbanization and
industrialization advance in China, the
demand of cement rises sharply. China has
used more cement between 2011 and 2013
than the United States of America used in
the entire 20th Century. When attempting to
forecast future cement demand it is
important to realize that the past decade was
anomalous. Chinese growth, which has
recently been typified by wild over-
construction, is by far the largest single
factor behind rising global cement
consumption over this period.
However, slowing Chinese economic growth
and the fact that China is now actively
removing older and less efficient cement
plants mean that Chinese production is
unlikely to increase at the same rate as has
been observed in the recent past.
■ India
With production of 280 million tons in 2014,
it is the second largest producer in the
world. The cement market in India is
expected to grow at a compound annual
growth rate (CAGR) of 8.96 percent to
2019. In India, the housing sector is the
biggest demand driver of cement, accounting
for about 67 per cent of the total
consumption.
To meet the rise in demand, cement companies are expected to add
56 million tons capacity over the next three years. With help from
the government in terms of friendlier laws, lower taxation, and
more infrastructure spending the cement industry will continue to
underpin growth.
■ Other producing countries
China and India are joined by relative minnows such as Sudan, Peru,
Nigeria, Turkey, Colombia, and Brazil. The speed at which their
cement industries are growing has more than made up for the
recent contraction in mature markets.
Rank Company/Group Country Capacity
(Mtpa)
No. of
plants
1 Anhui Conch China 217 26
2 Lafarge* France 205 134
3 Holcim* Switzerland 174 117
4 CNBM China 128 80
5 Heidelberg Cement Germany 90 100
6 ItalCementi Italy 80 60
7 Cemex Mexico 76 55
8 Taiwan Cement Corp Taiwan 64 6
9 China Resources China 59 17
10 Sinoma China 53 4
*Lafarge and Holcim have merged to form LafargeHolcim, July 2015
Table 1: Top 10 cement producing companies
Source : The Global Cement Directory 2013
2. Global Cement Market Overview 2.2 Producers
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
86
Cameroon is experiencing a change in the landscape of the cement industry which produces 3,6 Mtpa of cement. From
a monopolistic cement market for almost 50 years, new players have broken the barriers to entry due to a new
regulatory environment that have seen the decrease in taxes for clinker and gypsum (major ingredients in cement
manufacture). The new entrants also bring a fierce competition based on the quality of cement. CIMENCAM, the
subsidiary of the French Cement Group Lafarge, has been historically the sole cement distributor allowed to operate in
Cameroon. Currently, Dangote and CIMAF are competitors of Cimencam and various companies are expected to
operate in the foreseeable future Previously we had CPJ 35 in the local market and now an introduction of CEM 32,5
and the higher quality CEM 42,5. The average global cement price is around USD 90/ton while in Cameroon the average
price of cement is at 183/ton which is double the global average. This will continue to attract new competition into the
market until the price reduces towards the global average. Until then the market is attractive for investors supported by
a growing demand through the construction industry.
Cameroon's demand for cement has risen dramatically despite the increasing volume of imports and local production.
Cameroon's cement demand grows by 8% per annum and the country currently has a deficit of 2.5 – 3 Mt. In 2014,
local cement production was estimated at 1.3 Mt and imports were around 1.2 Mt.
3. Cameroon Cement Sector 3.1 Industry Overview (1/2)
Source : FINANCIA Capital
Figure 10: Cameroon Cement Industry SWOT Analysis
0
1
2
3
Presence of
Pozzalon
Pricing
Tax regulation
Transparency
Strengths
0
1
2
3
Lack of Limestone Deposits
Environmental Liability
Logistics
Power Generation
Weaknesses
0
1
2
3Trends
Infrastructure
Projects
Decrease in input prices
Increasing
Demand
Efficiencies improvement
New
Technology
Opportunities
0
1
2
3Political Effect
Competitors
Market Demand
Oversupply
Imports
Sustainability
Threats
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
87
Technology
Cement production is an energy-intensive process that traditionally uses coal, gas and oil to fire the kilns; as a result,
CO2 (a greenhouse gas) emissions from cement plants are very high. So, the cement manufacturing industry has
many environmental challenges. The new players are coming with innovative technology to reduce CO2 emissions.
■ Cimaf : its grinding plant in Douala has been built by ThyssenKrupp (a German based company). ThyssenKrupp
offers technologies for the use of alternative fuels and raw materials. If all optimization possibilities are used, there is
the potential to reduce the direct CO2 emissions from cement manufacturing by up to 40 percent.
■ Dangote Cement : it uses different fuel options to minimize the complete dependence on fossil fuels and also
reduce emission of CO2 and other green house gases. Most of the plant’s Captive Power is generated using natural
gas with options to use other fuel as backup.
Analyse SWOT
Strengths:
Cameroon hosts large deposits of volcanic ash
which can be used as a pozzolan during the
cement manufacturing process.
The price of cement is higher (USD 183/ton)
than the world’s average price (USD 90/ton).
Cameroon is one of the countries that are
compliant under the extractive industries
transparency initiative.
Opportunities:
Large infrastructure budget laid out by
government in the country and the central
African Region.
Decreasing oil prices leads to the reduction in
input costs
Demand is expected to be 8Mt/y in the near
future.
Increase in efficiencies as a result of increased
competitive cement prices and global
environmental monitoring pressures.
Weaknesses:
Cameroon limestone deposits are limited to
the north of the country and thus companies
with the exception of CIMENCAM need to
import clinker.
High transportation costs> 300km for key
raw material such as clinker and gypsum
Access to capital for local companies is
limited. In country cement production is
conducted by foreign entities.
Threats:
• Risk of demand increasing at a slower rate
verses the rate of cement production leading
to oversupply of cement in the market.
• IIlegal importation of cement at cheaper
prices.
• Sustainability of high margins with new
entrants.
3. Cameroon Cement Sector 3.1 Industry Overview (2/2)
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
88
Since the 1960s, Cimencam, Lafarge Group’s subsidiary in Cameroon, has been the only cement company in the
country. But, since 2013, two new cement companies have launched their activities. Here’s an overview of the
different players (not including importers) on the Cameroonian market at this time :
■ Cimencam (subsidiary of Lafarge Group, France)
Created in 1963, the company realized a CFAF 85 Bn turn over in 2013 and has been the only cement company
in Cameroon for 50 years. Lafarge Group (recently merged with Holcim to become LafargeHolcim) is the
majority shareholder with 55% of the stakes. With a grinding plant in Douala, a concrete plant in Yaoundé and an
integrated cement plant in Figuil, it has a 1.6 Mtpa annual production capacity.
■ Cimaf (subsidiary of Addoha Group, Morrocco)
With an investment cost of CFAF 20 Bn, Cimaf built its 0.5 Mtpa grinding plant in Douala, becoming the second
producer of Cement after 50 years of monopoly in the sector. In February 2014, production and distribution of
cement effectively started.
■ Dangote Cement (subsidiary of Dangote Cement, Nigeria)
Dangote Cement Plc invested recently in Cameroon to build a grinding plant with a 1.5 Mtpa annual production
capacity (production started in early 2015). The project cost investment is estimated at USD 133 million ; the
cost incurred as of December 31th, 2014 is USD 102 million. The company is to double its capacity through the
newly proposed 1.5 Mtpa in Yaoundé.
■ Medcem : Subsidiary of the turkish group Eren Holdings, Medcem Cameroon has invested CFAF 13 billion to
build a facility in Douala to produce 0.6 Mtpa. The production and distribution is effective since October 2015.
■ Ongoing projects: With ongoing infrastructure projects announced in the country, local needs are projected
to 8 million tons by 2018, according to the Cameroonian Ministry of Industry. So, several projects are being
finalized :
■ Afko Cement : Promoted by a consortium of Korean and Singaporean investors, the project will cost
CFAF 30 billion. The plant will produce between 0.8 and 1 Mtpa at Limbé (South West Cameroon).
■ G Power Cement : With a projected investment cost of CFAF 30 billion, the annual production
capacity of cement is between 0.8 and 1 Mtpa. The production site extends over 6 hectares, near
Limbé.
Structure
3. Cameroon Cement Sector 3.2 Market Overview
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
89
■ Review of the Legislation
The texts that frame industrial activity in
Cameroon, and Cement sector in particular,
are the following :
1. Law N° 90/031 of August 10, 1990
governing commercial activity and its
Application Decree N° 93/720 of
November 22,1993.
2. November 2007 Communiqué on
the liberalization of the import and
distribution of cement : Minister of
Commerce decided the liberalization of
the sector following several supply
shortages.
3. Decree N°0000011 of the Ministry of
Commerce of May 5, 2008 establishing
the list of products subject to prior
approval procedure
4. Ordinances of March & July 2008
• Ordinance N° 2008/001 of March 7,
2008 amending the common external
tariff applicable on cement imports (it
was set at 10%) and
• Ordinance N° 2008/003 of July 12, 2008
.amending the common external tariff
applicable on clinker imports (it was set
at 5% during a six-month period).
5. 2009 Finance Law of the Republic of
Cameroon adopted in December 2008:
extended for another six-month period
the tax and customs benefits granted by
the 2008 Ordinances for the import and
the distribution of cement and clinker.
6. Law N°2013/004 of 18 April 2013 to
lay down private investment incentives in
Cameroon ;
7. Ban of imports in August 2014:
following an instruction of the Presidency
of the Republic, the Minister of
Commerce announced a temporary ban
of cement imports in order to provide
some incentives to the four local
producers, as of end 2015: Cimencam,
Dangote Cement, CIMAF and Medcem.
■ Private Investment Incentive Law
To encourage and attract more investment in Cameroon, the
Government has set sup a Private Incentives Law since 2013.
Consequently, investors who want to invest in the cement sector
can benefit from many advantages :
(i) Tax and customs common incentives (installation phase and
operations phase) ;
(ii) Financial and administrative common incentives ;
(iii) Specific incentives for priority sectors.
■ Pricing Legislation
To prevent the erosion of purchasing power of the population, the
Cameroonian State has decided to set up an approval procedure of
the price of some consumer products.
This approval procedure is governed by the following texts :
1. Ordinance N°72/18 of October 17, 1972 on the
regulatory pricing regime
2. Decree N° 90/1476 of November 9, 1990 laying down
procedures of approval of prices
3. Decree N°2008/820 of April 29, 2008 amending and
supplementing the Decree N° 90/1476 of November 9, 1990
4. Decree N°0000011 of the Ministry of Commerce of
May 5, 2008 establishing the list of products subject to the
prior approval procedure (including portland cement)
5. Decree N°0266/MINCOMMERCE/CAB of May 12,
2008 blocking the price of CPJ 35 cement manufactured by
Cimencam until October 30, 2008.
6. Decree N°160/MINCOMMERCE/CAB of June 21, 2015
establishing a prior compulsory deposit of the price scale for
some products (including cement) : validation of the Minister
of Commerce is required before applying the new prices.
The reference price for the fixing of the cement price is the price
applied to Douala. So, the price of cement is calculated as for
Douala and the transport price is added to the price of cement sold
in other towns depending of the distance.
The price fixed by the Ministry of Commerce is a ceiling price beyond which one should not sell cement.
3. Cameroon Cement Sector 3.3 Legal framework
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
90
Activity:
Cimenteries du Cameroun
(Cimencam) is the market leader in
Cameroon and Central Africa. It has
been the only cement local producer
in Cameroon for more than 45 years.
On July 15, 2015, LafargeHolcim
announced the completion of the
merger of equals between Lafarge
and Holcim. The new group is
present in 90 countries and is
focused on Cement, Aggregate and
Concrete. LafargeHolcim (SIX Swiss
Exchange, Euronext Paris: LHN) is
the world leader in the building
materials industry. The Group has
115,000 employees around the world
and combined net sales of CHF 33 Bn
(EUR 27 Bn) in 2014.
■ In Africa and Middle east:
As of end 2014:
• Installed capacity is 70.2 Mtpa
• 43 Cement and Grinding Plants
■ In Cameroon
• 03 production sites in Cameroon:
Douala (grinding plant), Yaoundé
(concrete plant) and Figuil
(cement plant)
• A distribution network of 8
warehouses all over the country
• In the top 10 of the biggest
companies in Cameroon (Jeune
Afrique).
• Installed capacity is 1.6 Mtpa
■ Market Outlook
According to the "2015 outlook" Lafarge Group, most markets in the world should grow by 2 to 5%. The largest
increase is expected in the Africa and Middle East region with a projected growth oscillating between 5% and 8%, driven
by strong market trends in this region.
Cimencam is carrying a project for the exploitation of a pozzolan career in the Noun (West region of Cameroon) and
the opening of a new production site in Nomayos (after Yaoundé).
With the arrival of new competitors (Dangote Cement, Cimaf, Medcem) the company will adjust its strategy through
innovation, quality and product diversification.
CIMENCAM
55%
Cameroonian
State
Various
shareholders
43% 2%
LafargeHolcim
Autres Actionnaires
LAFARGE ; 29%
Autres Actionnaires
HOLCIM; 45%
THOMAS
SCHMIDHEINY;
11%
NNS; 6% GBL; 9%
3. Cameroon cement sector 3.4 Snapshot of operators : Cimencam
Figure 13: Cimencam Structure
Source : CIMENCAM
Source : CIMENCAM
31 953
6 877 1 893
18 954
68 617
32 810
7 126
2 349
19 307
66 391
Revenue EBITDA Net income Group net Debt Assets
Key figures (€ million)
2014 2013
Figure 14: Cimencam Financials
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
91
Activity:
Dangote Cement Plc is a fully integrated cement
company and has projects and operations in
Nigeria and 14 other African countries.
■ Nigeria
The company has 4 cement plants in Nigeria for a
20 Mtpa combined capacity and 5 terminals for a 9
Mtpa combined capacity. Through its recent
investments, Dangote Cement has eliminated
Nigeria's dependence on imported cement and is
transforming the nation into an exporter serving
neighbouring countries.
■ Africa
Dangote Cement is investing billion $ to build
manufacturing and importing/grinding plants for a
combined capacity of 17.2 Mtpa. It has operational
facilities in Senegal, South Africa, Cameroon and
Ghana (importation), and is building integrated
plants in Ethiopia, Zambia, Tanzania, Rep. Congo
and Kenya. It plans to build import or grinding
facilities in Sierra Leone, Liberia and Ghana.
■ Cameroon
Dangote Cement invested recently in Cameroon to
build a grinding plant with a 1.5 Mtpa capacity
(production started in early 2015). The project
cost investment is estimated at USD 133 million ;
the cost incurred as of December 31th, 2014 is
USD 102 million. The company is to double its
capacity through the newly proposed 1.5 Mtpa in
Yaounde.
■ Market Outlook
Dangote Cement Plc is facing some challenges in its activity : (1) falling oil price, which will put pressure on the value of
the Naira (around 70% of Dangote Cement’s OPEX are in some exposed to the US dollar), (2) political and economic
situation of Nigeria, as the main part of Dangote Cement’s production comes from Nigerian plants (as of December
31th, 2014 , over a 34 Mtpa production capacity, 29 Mtpa produced by Dangote Cement Plc came from Nigerian plants).
To mitigate all this risks, the company decided to invest for growth and diversify geographically its activities outside
Nigeria.
Dangote Cement Plc plans to reach between 44-54 Mtpa of production capacity by 2018. The company plans to invest
more than USD 2 Billion in 11 countries (in 2 regions : West & Central Africa, South & East Africa) to build new
cement/grinding plants or importation terminals.
Dangote Cement Plc
Dangote
Group Ltd Aliko Dangote
0.16% 90.9%
Autres
8.94%
Figure 16: Dangote Cement financials
Figure 15: Dangote Cement Structure
Source : DANGOTE
Source : DANGOTE
3. Cameroon cement sector 3.4 Snapshot of operators : Dangote Cement
391,6
223,4 184,7
222,0 217,2
984,7
386,2
229,6 190,8
110,6 140,0
844,4
Revenue EBITDA Profit Before
Tax
Net Debt CAPEX Assets
Key figures (NGN Billion)
2014 2013
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
92
Activity
CIMAF is the subsidiary of Addoha
Groupe Douja Promotion which is the
leader in the Moroccan real estate
industry, with an exposure to both
social and intermediary housing (62%
of revenues) and high-end housing
(33% of revenues).
■ Africa
Today, CIMAF is present in several
African countries: Côte d’ivoire,
Guinée Conakry, Cameroon, Burkina
Faso, Gabon, Congo and Chad. In
each of these countries, its factories
have a capacity of 0.5 Mtpa annual
production capacity of cement,
expandable to 1 Mtpa.
■ CEMAC Region
CIMAF is installed in Gabon, Congo,
Chad and Cameroon with a 0.5 Mtpa
cement plant in each country.
■ Cameroon
0.5 Mtpa annual production
capacity cement plant in Douala,
expendable to 1 Mtpa ;
Production and distribution of
cement in Cameroon started in
early 2014 ;
Second producer of cement in
Cameroon, following the
liberalization of the sector.
Market outlook
In January 2015, CIMAF Cameroon increased its capital by FCFA 2 billion in order to increase its financial strength amid
rising threat from competitors such as Dangote.
Indeed, Cimaf currently produces 500 000 tons, but this capacity can be doubled in case of extension of the cement
production plant.
With ongoing infrastructure projects announced in the country, local needs are projected to 8 million tons by 2018,
according to the Cameroonian Ministry of Economy..
CIMAF Cameroun
Addoha
Group
60%
New
Shareholders
40%
Source : CIMAF
Figure 17: CIMAF Structure
Graphique 18: CIMAF financials
Source : CIMAF
3. Cameroon cement sector 3.4 Snapshot of operators : CIMAF
7 036
1 692 1 074
5 776
32 121
9 451
2 355 1 706
6 122
34 738
Revenue EBITDA Net income Group net Debt Assets
Key figures (Moroccan Dirham million)
2014 2013
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
93
3. Cameroon Cement Sector 3.5 Activity Overview : Cement norms and brands (1/2)
C e m e n t S e c t o r
2 0 1 5
■ Cement nomenclatures
■ CPJ 35 in Cameroon
Cem
ent
typolo
gy
2
Cla
sses
de c
om
posi
tion
3
Oth
er
const
ituan
ts
4
Cla
sses
of re
sist
ance
5
CEM I:
CEM II
and CPJ
CEM III
CEM IV
CEM V
Portland Cement
Composite Portland
Cement
Blast furnace Cement
Pozzolanic Cement
Blast-furnace slag and
fly ash cement
Quantity of
main
constituents
Letters A, B
ou C indicate
the content of
clinker in the
cement*
L ou LL:
S:
V:
W:
D:
P:
Q:
T:
Lime
Granulated blast furnace
slag
Siliceous fly ash
Calcic fly ash
Silica fume
Natural Pozzolana
Natural Calcined
Pozzolana
Burnt Shale
Cement
characteristic
strength at 28
days:
In Mega Pascal
(Mpa)
32.5; 42.5 and
52.5
Sub-c
lass
es
of re
sist
ance
6
CEM II / A – LL 42.5 R CE
3 sub classes of
resistance in the short
run:
Characteristic strength
at 2 days in Mpa
L: Low
N: Normal
R: Rapid
Mar
quag
e N
C
1 NC Label
Information
following « NC»
certify the
respect of the
Cameroonian
norms
Additiv
e C
har
acte
rist
ics
8 Additive Characteristics
PM: Underwater (at-sea)
cement
CE : Cement for works under
water with high sulphate
content
CP: : Cement with low
sulphur content for pre-cast
concrete
PM
2 3 4
5 6 8
In Cameroon the CPJ nomenclature of cement is still
used; it is similar, by some characteristics, to the
current CEM II – A.
CPJ is of the resistance class 35 (CPJ 35) has been for a
long-time a best-seller in Cameroon.
In 2015:
• More than 60% of Cimencam sales came from CPJ
35 ;
• CIMAF produced CPJ 35;
• Dangote does not produce CPJ 35.
Source : Lafarge, FINANCIA Capital
A B C
CPJ +65% - - -
CEM I 95 -100% - - -
CEM II - 80% - 94% 65% - 79% -
CEM III - 35% - 64% 20% - 34% 5% - 19%
CEM IV - 65% - 89% 45% - 64% -
CEM V - 40% - 64% 20% - 38% -
■ *Clinker contents by Cements category
NC
1
NC
Lab
el
7 CE Label
Information
following « CE»
certify the
respect of the
CE norms
7
Source : Infociments
EX
AM
PLE
94
Composition Usage DANGOTE CIMAF CIMENCAM**
CPJ
• Min. 65% of
clinker
• 35% of other
• Multi-usage.
• Enables work operations
under hot weather
- CPJ 35 CPJ 35
CEM I
• Min. 95% of
clinker
• 5% of other
• Reinforced concrete,
• Top quality concrete,
• Pre-cast concrete
- - CEM I 42.5 R
Cem II A ou B
• Max. 65% of
clinker
• Max. 35 % other
constituents
• Massive construction.
• Concrete for rising
masonry,
• Pavements etc.
CEM II 42.5 R CEM II 32.5 R*
CEM II 42.5
Robust
(CEM II 42.5 R)
Cem III A ou B
• Blast furnace slag
36% to 80%
• Clinker 20% to
64% Tailored for :
• Underground hydraulic
projects,
• Foundations and
• Works in aggressive
environments.
- - -
Cem III C • Min. 81% of slag
• From 5 to 19% of
clinker
- - -
CEM V A ou B
• clinker 20 to 64 %
• Fly ash 18 to 50%
• 18 to 50% of blast
furnace slag
- - -
CEM IV A ou B
• Prefabrication (blocks, slabs,
etc.)
• In non aggressive
environment : road
Infrastructures, bridges, etc.
- - Fabriq (CEM IV A-P
32.5)
■ Cement brands and usage in Cameroon
Source : FINANCIA Capital
*Less and less produced
** Cimencam also offers ready-mixed concrete (BPE)
C e m e n t S e c t o r
2 0 1 5 3. Cameroon Cement Sector 3.4 Activity Overview : Cement norms and brands (2/2)
95
In order to analyze the level of competition within the industry, we will use Porter’s 5 forces. This framework
assumes that there are five important forces that determine competitive power and positioning in a business
situation and therefore the industry attractiveness.
The Porter’s 5 Forces are as follows :
■ Supplier Power: This force is used to assess how easy it is for suppliers to drive up prices. Cameroon lacks
substantial deposits of Clinker must import it through sea and grind it locally into cement in order to reduce costs.
As the bulk of clinker along with Cement which flows to Africa is processed in Asia, the prices will mainly depend
upon freight/shipping rates which are driven by global demand. Therefore, we do not believe that suppliers have
enough power to influence prices. This force is not going to gain much traction in years to come.
■ Buyer Power: An assessment of how easy it is for buyers to drive prices down. Given the gap between
Demand and supply (around 1.5 Mtpa shortage covered by imports), and the fact that cement prices are somewhat
regulated, we do not believe that end users have enough strength to push down prices. We believe that as the
sector will reach maturity stage on the product lifecycle, end users are going to leverage more consumer power.
3. Cameroon Cement Sector 3.6 Competitive Forces: Porter’s 5 Forces (1/2)
Graph 19: Cameroon Cement Sector’s Competitive Forces
Source: FINANCIA Capital
Comment :
0
2
4
6
8
10Moderate
Strong
0
2
4
6
8
10Weak
Moderate
Strong
Buyer Power Supplier Power
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
96
■ Competitive rivalry:. The main driver is the number and capability of competitors in the market. Given
essentially: the uneven allocation of power between the competitors, the high growth rate and the lack of
differentiation, we believe that the industry rivalry is not going to play a major role in the sector dynamics. We
believe that this force is going to increase overtime.
■ Threat of substitution: Where close substitute products exist in a market, it increases the likelihood of
customers switching to alternatives in response to price increases. The most common cement substitutes include:
Ready mix concrete, Silica Fume, Fly ash and Slag. Except for a negligible amount of Ready Mix concrete that is
imported and despite the positive technological advantages of these substitutes, the Cement is not yet challenged by
alternative products in Cameroon. We do not believe that the substitutes are going to play a major threat to
Cement in the foreseeable future.
■ Threat of new entry: Profitable markets attract new entrants, which erodes profitability. The recent entry of
two operators in less than three years demonstrate that this factor is by far the strongest among the Porter’s 5
forces. We also believe that new comers are expected in the middle term.
Source: FINANCIA Capital
0
2
4
6
8
10Weak
Moderate
Strong
Current
Trend
0
2
4
6
8
10Weak
Moderate
Strong
0
2
4
6
8
10Weak
Moderate
Strong
Threat of substitution
Competitive Rivalry Threat of new entry
3. Cameroon Cement Sector 3.6 Competitive Forces : Porter 5 Forces (1/2)
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
0,4 0,5 0,3
0,6
0,7 0,8 0,8 0,9
0,9 1,01 1,03 0,9 1 1,1
1,04 1,2 1,3 1,6
1,6 2 ,03
2,5
1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
97
■ Demand characteristics
The total consumption of Cement in 2014 amounted to 2.5 Millions Metric Tons (MMT). Over the last two decades, the
total consumption was on average 1.077 MMT p.a. The average growth rate p.a was 10.95% over the last 2 decades. A
sharp increase of the demand between 2007 and 2014 (+122.71%) should be highlighted as it has been primarily driven by
an increase of Public Spending for Infrastructure. The consumption per capita is equal to 0.06 MMT on average between
1994 and 2014 with an annual growth rate of 8.10%
■ Cement demand over the last two decades
CAGR
8.52%
3. Cameroon Cement Sector 3.7 Industry Drivers : Demand Trends
Figure 20: Cameroon cement demand over last 2 decades
Sources : MINEPAT / USGS / The Global Cement Report / FINANCIA Capital
■ Drivers
(a) Population Growth is the ultimate
driver of the demand for Cement in
Cameroon. Between 1995 and 2014, we found
that the sensitivity of demand for cement,
given a 1% population growth, is 4.15 on
average. The sensitivity to this driver has been
more significant since 2013
(b) Housing Construction is among the
main drivers of demand for cement : sensitivity
of demand of 2.80, on average over the past
20 years. More over, it is estimated that, in
Cameroon, the structural housing deficit is 1
million units
(c) GDP Growth As the economy grows, so
does demand for cement. According to our
estimates, demand sensitivity to GDP Growth
is 2.54 on average over the last 20 years. This
growth rate may experience a hike, following
substantial investment in infrastructure
(d) Urbanization Rate has a huge weigh on
demand for cement (sensitivity of 2.12 on
average between 1995 and 2014). As of 2014,
nearly 50% of the population live in urban
areas
Sources : Données Banque Mondiale / UN Comtrade Database / FINANCIA Capital
■ Sensitivity Factors
Indicators Yearly Avg
(1994 – 2014)
Sensitivity Total
Consumption
Population Growth 2.65% 4.15
Housing Construction XFA 852.6 Bn 2.80
GDP Growth 3.95% 2.54
Urbanization Rate (agglomeration of
+ 1 million people) 5.18% 2.12
* Sensitivity is the measure of the magnitude of a change in cement demand, following a
change in other variables. In the case of population growth, the sensitivity is equal to the
population growth divided by the change in percentage in total consumption over two years
-15
-10
-5
0
5
10
15
20
25
30
35
1995 1998 2001 2004 2007 2010 2013
Population Growth
GDP Growth
Housing Consumption Growth
Urbanization Rate (in agglomerations of + 1 millions - units)
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
0
500 000
1 000 000
1 500 000
2 000 000
2 500 000
3 000 000
1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012
Production sold locally
Total Consumption
Supply
disruption,
Imports hikes
Socio economic
crisis
■ Cement Supply characteristics
• Increasing imports and production sold locally amid rising demand: Over the last 2 decades, the average
production sold locally amounts to 0.88 Mtpa and the annual growth rate is about 8.4%. More noticeable, the
imports have grown way faster over the last 3 years to the point where they are almost equal to 86% of the
production sold locally. On the backdrop of increasing demand, imports average over the same period is 0.23 Mtpa
with an average growth rate of 92.5%.
• One historic operator that is challenged by the recent entry of two competitors.
• A total installed capacity of 4.1 Mtpa : Cimencam has a capacity of 1.6 Mtpa, while Dangote, Cimaf and
Medcem have respectively 1.5 Mtpa, 0.5 Mtpa and 0.5 Mtpa. It is important to highlight three critical facts in this
regard: (i) no operator is uses its full capacity, (ii) Dangote Cement intends to expand its installed capacity and (iii) a
portion of the production is exported mostly to Chad.
• A complex network of importers and distributors: Along with Cimencam, Afrique Construction, Fokou and
Quiferou are the major distributors and are allowed to import the necessary volume to cover the unsatisfied
demand.
• Production and transport costs management is a critical key success factor : our research reveals that
production & transport costs account for nearly 78.7% of the final price. Raw materials and Energy represent
collectively 59% of production Costs. Clinker supply is 69% of variable costs which represent 59% of total costs.
• The Breakeven is estimated at 0.3 Mtpa sold p.a.
98
0
200 000
400 000
600 000
800 000
1 000 000
1 200 000
1 400 000
1 600 000
1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
Total production sold locally Imports
■ Local production and imports Figure 23: Production sold locally vs. Imports
Sources : MINEPAT / USGS / The Global Cement Report / FINANCIA Capital
■ Gap between Demand and
Supply
The gap between products sold locally
and consumption is covered by
imports. It is the most important
driver that spur supply growth and
justify capital expenditures in order to
expand production capacity.
These imports have widened
significantly over the last 8 years
(imports in 2014 are almost 30 x
times higher than those in 2007). Sources : MINEPAT / USGS / The Global Cement Report / FINANCIA Capital
Entry of new
competitors
Figure 25: Gap between demand & supply in cement in Cameroon
3. Cameroon Cement Sector 3.7 Industry Drivers : Supply for Cement
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
59,62% 5,74% 9,80% 19,11% 5,73%
0% 15% 30% 45% 60% 75% 90% 105%
Production costs / tonne Industrial Margin Local Tax on Production (T. I. P.) Transport Warehouse
■ Price components
(a) Background
Cement prices are set by the Minister of
Commerce. In early 1990’s, Cameroon
Government had the majority stake in
Cimencam (63% via SNI), while Lafarge
detained 14%. So, the State had a substantial
leverage to control prices. Besides, Cimencam
had to develop its own distribution network
(23 warehouses) amid an economic
contraction. It is against this backdrop that the
prices were set in order to keep the product
affordable to end-users while maintaining high
margins for the operator. In the early 2000’s:
Lafarge took over the majority stake in may
2003, having more leverage during subsequent
price negotiations. Since 2015, Operators in
sectors related to mass consumption products
(including Cement Portland) should first submit
their costs and margins structures to the
MINCOM then set prices upon approval.
(b) New sector economics since the
entry of 3 competitors
Dangote, CIMAF and Medcem are aligning their
prices policies on Cimencam’s. Dangote is
offering the cheapest product but its prices are
on average about 3.7% lower than prices set by
Cimencam. One of the reasons that may justify
this, is the fact that new comers can not recoup
their substantial Capex if their prices are too
aggressive vs Cimencam’s.
(c) Upcoming trends
Prices set by Cimencam are on average 62%
higher than prices in mature economies such as
the US and 56% higher than local prices if
adjusted exclusively for consumer price index
growth (1991 = 100). Although 3 other
competitors entered the market since 2014, we
did not observe yet a price war, as some
officials have previously indicated. In fact, prices
in this sector are mostly driven by demand and
the total installed capacity (4.1 Mtpa) is
nowhere able to satisfy the envisaged needs
(about 8Mtpa taking into account the
development of several overarching projects,
according to Ministry of Economy). Hence, we
do believe that prices will more likely increase
over the mid term. This argument is probably
the best incentive for any potential operator.
99
Operators Great
South Far North Average
CIMENCAM 92,000 126,000 109,000
DANGOTE 89,000 121,890 105,000
CIMAF 92,000 158,000 125,000
Sources : MINEPAT / CAMERPOST / Agence Ecofin / FINANCIA CAPITAL
Table 6: Ex Plant Price for CPJ 35 (Portland) as of end 2015 (FCFA
/ ton)
Sources : I.S.T.A / FINANCIA Capital
Figure 24: Average Cement price
components in Cameroon
■ Cameroon, India, China and US Cement Prices
Sources : MINEPAT / African Development Bank/ Dun Loren Merrifield / FINANCIA Capital
* Average exchange rate: USD 1 = FCFA 587.86 = Yuan 7.63
Graphique 26: Prix du ciment, Cameroun, Inde, Chine et USA
(USD/tonne)
3. Cameroon Cement Sector 3.7 Industry Drivers : Price Trends
66,90
95,89
144,70 156,50
55,50
76,50
103,50 98,50
19,98 27,20 27,20
57,48 47,56
40,65 39,90
37,40
90/91 97/98 07/08 14/15
Cameroon Portland CPJ 35 Cement
Price (USD per Metric Ton)*
US Cement Unit Value (USD per Metric
Ton)
India Cement av. prices (USD per
Metric Ton)
China Cement av. prices (USD per
Metric Ton)*
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
Future cement supply in Cameroon will be driven by new manufacturing companies breaking CIMENCAM long
existing monopoly. Although limestone deposits are limited locally, housing needs, large infrastructure plans as well as
higher prices of cement in Cameroon - vs world prices and other African countries - open the country for investment in
the sector. We have already seen the entry of CIMAF in 2012 as well as Dangote Cement who commissioned in
2015 its 1.5Mtpa grinding plant in Cameroon. It is anticipated that this plant produce 950 K tpa of cement in 2015
and reach steady state in 2016 at full capacity. Dangote Cement has also announced the construction of a grinding plant
in Yaoundé with 1.5Mtpa capacity. Dangote Cement grinding plants should contribute the largest share of supply in the
near future becoming the largest producer in Cameroon from 2017 onwards. Medcem ,a Turkish company with a 600
Ktpa grinding plant located in Douala, commissioned in October 2015. G Power is expected to enter the market with
a 800 Ktpa capacity. It will be the first cement entity with local ownership in Cameroon. Plant construction has
commenced and will be located in Limbe. Commission was anticipated in 2016, but recent public announcement
foresees commissioning in 2017. With the above one should note that Cimencam plants’ performance continues to be a
challenge given the age of the plants and sustainability is a key factor. Forecasts assume that the entity maintenance
schedule will improve performance to meet full capacity.
100
0
2
4
6
8
10
1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012 2015e 2018f
Consu
mption in
Mtp
a Haut 9,3Mtpa
en 2020
Bas 4,7Mtpa
en 2020
Demand of Cement according to
the Ministry of Commerce is
expected to reach 8Mtpa by 2020. It
is of our view that on the high end
of our forecasts this is achievable
assuming that consumption of
cement continues at the current
annual rate of 23% largely fueled by
large infrastructure projects and
domestic housing construction. This
rate results in a consumption of 9.3
Mtpa of cement by 2020.
On the low end of the spectrum, if
cement consumption continues to
align with the 25 year average annual
consumption rate of 10.9%,
demand will only reach 4.6
Mtpa by 2020.
Considering the continuous
demographic increase in Cameroon,
construction of large infrastructure
projects and domestic housing
needs, demand will grow
exponentially at a gradient of 19.38%
to reach 7.9 Mtpa by 2020.
In the near term, we believe that
demand of cement will grow by 5%
in 2015 due to a slow down in the
economy and delays in most
infrastructure projects. We
anticipate that by the end of 2015
demand will settle at 2.6 Mtpa.
3. Cameroon Cement Sector 3.8 Forecasts : Demand
Figure 27: Forecast in Cameroon Cement Demand
0
1
2
3
4
5
6
7
8
1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012 2015e 2018f
Supply
(M
tpa)
Local Production Imports
Figure 28: Forecast in Cameroon Cement Supply
Source : FINANCIA Capital
Future Cement Supply will be driven by local production with limited
importation of cement due to the banning of imports in Cameroon. With the
assumption that all plants produce nameplate full capacity and new projects are
commissioned on time, we believe that supply of cement will increase
exponentially in the next three years to 6.5 Mt in 2018. The supply will
then remain constant at 6.5 Mtpa through to 2020.
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
101
From 2015, we can expect an
over supply of cement in the
market provided Medcem’s
grinding plant is commissioned
this year.
High Case
From the 3 scenarios we
examined, we see local
production of cement meeting
demand in the high case for the
next 3 years and then in 2018,
the market will be once again
facing a high demand
environment. This gap is
expected to widen through to
2020. The market is more likely
to reduce the gap through illegal
importations or increase in local
cement production through new
plants.
Likely Case
It is more likely that the gap on
over supply is greater and takes
4 years until demand overtakes
supply. Most companies are
likely to export the excess
cement to other countries
within the CEMAC region due to
no cross border taxes.
Low Case
Should demand move along the
long term average the market
will be swamped with an
oversupply of cement
throughout the forecast period
(to 2020).
0,00
1,00
2,00
3,00
4,00
5,00
6,00
7,00
8,00
9,00
2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f
Demand Supply
High
Demand
0,001,002,003,004,005,006,007,008,009,00
10,00
2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f
Demand Supply
Over Supply High
Demand
0,00
1,00
2,00
3,00
4,00
5,00
6,00
7,00
8,00
9,00
10,00
2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f
Demand Supply
Over Supply
Over supply
3. Cameroon Cement Sector 3.8 Forecasts : Gap Analysis
Figure 29: Demand vs. Supply in Cameroon, High Case (Mtpa)
Figure 30: Demand vs. Supply in Cameroon, Likely Case (Mtpa)
Figure 31: Demand vs. Supply in Cameroon, Low Case (Mtpa)
Source : FINANCIA Capital
Source : FINANCIA Capital
Source : FINANCIA Capital
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
102
60
80
100
120
140
160
180
1990 1997 2007 2014 2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f
Pri
ce (
US
D/t
on
ne)
Price High Case Price Low Case
High USD180/ton in 2020
Low USD149/ton in 2020
CFA/USD exchange rate at 587,86 on the 1st October 2015
High Case Scenario
With no cheap imports coming into
the market and the demand
increasing at double digits, the price
of cement in Cameroon will remain
bull throughout the near term to
2020 reaching USD180/ton by 2020.
Price will be driven by inflation
(2.4%) as well as the introduction of
the high quality cement CEM 42.5R
compared to the CPJ35 cement
which has been in use. The market is
familiar with the CEM 42.5R as it has
been in circulation through imports.
The large infrastructure projects will
also influence the increase in cement
pricing.
We anticipate that Cameroon
Cement prices will remain higher
than the global average
(USD97/ton) and continue to be
on the top end of the African price
spectrum (USD100/ton-
USD175/ton). The high demand
and low fuel cost due to low oil
prices will continue to attract
more investors in both the
manufacturing and distribution of
cement in Cameroon. We will see
prices of around USD 160/ton by
the end of 2015 and early
2016.
Price forecast scenarios were
investigated as per Figure above
from the year 2015 to 2020. These
have been conducted on the basis
that the point of sale is at the
manufacturers’ gate and it excludes
transportation costs to marketers
warehouses.
Figure 32: Forecasts in Cameroon Cement Price
Source : FINANCIA Capital
C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5
Price High case Price Low case
Low Case Scenario
This scenario assumes that the
current high price environment
relative to global peers will attract
more and more entrants.
Introduction of new competition will
lead to price erosion. Although new
capacity introduction through
Dangote has not seen reduction of
prices we believe that there will be a
lagging effect of 9 to 12 months
before we start seeing and price
adjustment downwards. This is
complemented by the population
already complaining of the high
cement prices.
This price reduction will continue
until 2018 were pricing will stabilise
at USD149/ton still relatively higher
than the current world’s average by
almost 50%.
The two scenarios investigated includes an inflationary driven case and the
second one looks at the effect of competition in the market.
3. Cameroon Cement Sector 3.7 Forecasts : Prices
103
Consumption and Housing Demand
Cement consumption in the CEMAC region is primarily
driven by the housing demand. The number of new
housing units that enter the market annually is insufficient to
meet the demands of the increasingly urbanised population
in all CEMAC countries. The growing economy has swelled a
middle class that needs to be housed.
The current stock of housing units is produced mainly
through incremental self-construction. The poor people live
in sub-standard accommodation, sometimes on land that is
not serviced. Many governments have launched new housing
development projects : (i) Malabo 2 in the east of the city
with reserved government residential areas, (ii) The central
Klemat area in N’djamena, which is near the presidential
palace.
However, there are few large-scale development activities to
provide housing for middle income people.
Urban Growth
In CEMAC region there has been a rapid increase in urban
population compared to the world’s Urban population
growth rate (1.8 %). The urban population will continue to
be above the world’s average as more people move from the
rural outskirts in search for a better life at rate comparable
to the countries’ GDP growth rates. The global urban
population is expected to grow approximately 1.84% per
year between 2015 and 2020, 1.63% per year between 2020
and 2025, and 1.44% per year between 2025 and 2030.
Gabon has the highest percentage of urban population
accounting to 94% of the total population and thus the urban
population growth rate is amongst the lowest one in the
region at 2.6%. The country with the least urban population
is Chad (22.4%) but the rate of urban population has
increased and serves the region’s highest urban population
growth rate. Cameroon has the largest number of urban
population at 12.7 million urban inhabitants compared to its
peers as well as the second highest urban population growth
rate at 3.7%.
Introduction
African Region has seen a shift from a monopolistic cement production environment to a more liberalized. This shift is
due to an increased plague of imported cement as a result of surging demands which the monopoly companies could
not meet. The demand is a result of large infrastructure projects and housing development projects as a result of
increased population growth in urban centres. This demand does not go unnoticed as foreign companies flock the
region’s market with new cement plants.
Infrastructure Projects
In most of CEMAC region, basic infrastructure needs
remain unmet. Based on AICD’s estimates for sub-
Saharan Africa and the population share of the
CEMAC zone in sub-Saharan Africa, on average, USD
6 billion per year over the next ten years would be
needed to meet basic infrastructure needs in the
CEMAC.
In 2012, CEMAC governments spent USD 12–15
billion on infrastructure, using resources from
national governments’ revenues and external funding
mainly from China and members of the Infrastructure
Consortium for Africa (ICA).
BEAC has approved a FCFA 400 billion financing of
road infrastructure records, port, factory
construction and also studies concerning
developmental projects in the region.
Urban Pop.
(M)
Average
Urban Pop.
Growth Rate
2011 2012 2013 2014
CMR 3,6% 11.4 11.8 12.3 12.7
CAR 2,5% 1.8 1.9 1.9 1.95
Chad 3,7% 2.8 2.9 3.0 3.1
Congo 3,2% 2.75 2.8 2.9 3.0
Eq. Gui. 3,3% 0.3 0.31 0.32 0.34
Gabon 2,6% 1.3 1.4 1.5 1.5
4. Cement in Central Africa 4.1 Sector Overview : Demand
Table 8: Central Africa Population Growth
Source : World Bank
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
104
0
200 000
400 000
600 000
800 000
1 000 000
1 200 000
1 400 000
Cameroon Chad Congo Gabon
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Cameroon
Cameroon is the largest cement
producer in the CEMAC Region. In the
past, the industry was dominated by
the monopoly of Cimencam until the
liberalization of the market in 2012,
where we saw the arrival of CIMAF
the Moroccan cement producer and
the Nigerian Dangote Cement.
Cimencam has a total capacity of
1.6Mtpa, while Dangote and Cimaf
have respectively 1.5 Mtpa and 0.5
Mtpa. The influx of imported cement
to the market due to rising demand
resulted in the government introducing
a ban over imported cement.
Chad
Ciment du Tchad, a subsidiary of State-
owned SONACIM, operates the
200,000 tpa capacity Baore cement
plant (Mayo-Kebbi region, South
West), which produced cement from
locally produced limestone and gypsum
imported from Morocco. Domestic
cement production was imported
primarily from Cameroon and Nigeria.
Chad’s president, Idriss Déby Itno,
launched the construction of a second
cement plant on a 10 ha site in the
north of the capital city, NdJamena.
Equatorial Guinea
Equatorial Guinea does not produce
cement; Grupo Abayak AKOGA
Cemento S.A., which was a subsidiary
of Abayak S.A. of Equatorial Guinea is
currently constructing 3,000 tpd
capacity cement facility expected to
begin production in 2016. This plant
will be serving the local market as
well as neighbouring countries.
Grupo Abayak AKOGA Cemento SA
is a newcomer to the cement
industry but has been involved in
multiple infrastructure projects in
Equatorial Guinea. Equatorial Guinea
as the rest of the surrounding region
has been relying on imported cement
thereby suffering from high prices
and constraints.
Gabon
Production in Gabon has fairly been
steady in the past at around 200 000
tpa as reflected in the Figure above.
The cement market in Gabon is
largely served by the country’s sole
cement producer, Ciments du
Gabon, in which Heidelberg Cement
previously held an indirect 75% stake.
CimGabon saw a fierce competition
with the amplification of large inflows
of imported cement, which led to a
loss of 72% of its local market share.
The 75% shares have recently been
acquired by Moroccan group CIMAF
which has acquired all Heidelberg
Cement’s shares in CimGabon. The
acquired assets included a clinker
production facility at Ntoum, east of
Libreville, with clinker grinding
facilities at Owendo and Franceville,
with capacities of 0.24Mta and
0.17Mta respectively. In 2014,
CimGabon under the ownership of
CIMAF has launched the construction
of a new cement plant in Libreville
with a production capacity of
0.5Mtpa, expandable to 1Mtpa.
Gabon exports a small part of its
cement to nearby Congolese markets
as well as Equatorial Guinea.
Central African Republic
Central African Republic has no
cement production facilities.
Republic of Congo
The Republic of Congo is
increasingly attracting foreign
investment into its cement industry.
By 2016 three further cement
plants are expected to come live as
the government aims to expand the
country’s production base. (1)
Morocco based Ciments de
l’Afrique of Morocco (CIMAF) is
constructing a 500 000 tpa Makola;
(2) Nigeria’s Dangote is building a 1
Mtpa cement plant backed by a 144
Mt of limestone reserve in
Madingou and (3) India-
headquartered Diamond Cement
Congo is building a 600,000 tpa
capacity cement plant in Mindoul.
(4) In addition to the new entrants,
Société Nouvelle des Ciments du
Congo (SONOCC) has increased
its annual output from 72 000 tpa
to 300 000 tpa. SONOCC is owned
by the Congolese state, which holds
a 44% stake, and “Compagnie
Chinoise de Travaux et de Ponts et
Chaussées”.
4. Cement in Central Africa 4.2 Sector Overview: Supply
Figure 35: CEMAC Cement production
Source : USGS / FINANCIA Capital
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
Production
105
Major operating company Major shareholder Location of main
facilities
Annual capacity
(Mtpa)
Cameroon Cimenteries du Cameroun Lafarge Group, 57% Plant at Bonaberi near
Douala
1 600 000
Chad Ciment du Tchad [Société
Nationale de Cimenterie
(SONaCIM)]
Société Nationale de
Cimenterie (SONaCIM)
Baore plant, Bisi Keda,
Mayo-Kebbi Ouest
department
200 000
Congo Société Nouvelle des Ciments
du Congo (SONOCC)
Société National Chinoise
de Travaux des Ponts et
Chaussées, 56%, and
Government, 44%
Loutete
210 000
Gabon Société des Ciments du Gabon
(Cimgabon)
*CIMAF, 70.46% Cement-grinding plant at
owendo,south of Libreville
240 000
* Previously owned by HeidelbergCement aG through Scancem International
Central African Republic and Equatorial Guinea currently do not produce cement.
Equatorial Guinea currently has a 300 000 tone per day cement plant under construction by Grupo Abayak AKOGA Cemento S.A
Figure 36: Major Cement Producers in CEMAC
4. Cement in Central Africa 4.3 Sector Overview : Market Operators
Source : Sources diverses/ FINANCIA Capital
Figure 37: New Cement Plants in CEMAC
S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5
Source : FINANCIA Capital
GRUPO ABAYAK
AKOGA CEMENTO SA
• Douala 1.5 Mtpa grinding plant
commissioned Q1 2015
• Yaoundé announced 1.5 Mtpa
plant at USD 150 M total costs
• 0.5 Mtpa plant to be
commissioned by end
2015
• Madingou 1.5 Mtpa integrated
plant to be commissioned in
2016, USD Total Cost 300M
• 0.5 Mtpa plant, USD 300
M total cost
• 0.5 Mtpa plant to be
commissioned by end
2015
• Announced 1.5 Mtpa
plant
• 1Mtpa integrated cement
plant under construction
106
Lexique et Abréviations
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
107
Lexique (1/2)
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
Calcaires : roches sédimentaires, aisément solubles
dans l'eau, composées surtout de carbonate de
calcium CaCO3 mais également de carbonate de
magnésium MgCO3.
Pour la construction, les calcaires sont soumis à
divers essais: la résistance à l'usure par frottement
mesurée par l'essai Micro-Deval en présence d'eau
et l'essai de résistance aux chocs (aptitude à se
casser) par l'essai Los Angeles.
Ciment hydraulique : liant qui se forme et durcit par
réaction chimique avec de l’eau, et qui est aussi
capable des mêmes propriétés sous l’eau.
Ciment non hydraulique : liant qui se forme et durcit
par réaction chimique sans adjonction d’eau.
Clinker : Constituant principal des ciments. Il est
obtenu à partir de la cuisson d’un mélange de
calcaire et d’argile, en proportion respective
moyenne de 80 %/20 %.
FBCF : Formation Brute du Capital Fixe, c’est
l'agrégat qui mesure en comptabilité nationale
l'investissement (acquisition de biens de production)
en capital fixe des différents agents économiques
résidents.
Garantie: C'est une précaution prise permettant de
récupérer les fonds débloqués quand le
remboursement n'a pas suivi normalement.
IPO Price : Cours de l’introduction en bourse.
Laitier (ciment de laitier de hauts-fourneaux) : résidu
de la sidérurgie composé essentiellement de
silicates, d'aluminates, de chaux, ainsi que d'oxydes
métalliques. Utilisé en cimenterie, il permet de
réduire l’impact environnemental des bétons.
Marge opérationnelle (marge d'exploitation) : ratio
financier calculé en divisant le résultat d'exploitation
par le chiffre d'affaires.
Marché primaire: Marché où sont négociés les
« nouveaux » titres financiers, donc le produit
d'augmentations de capital ou d'emprunts
obligataires par exemple. Il y est possible de payer
directement à l'émetteur le prix de souscription
demandé (pour les actions) ou le prix d'émission
pour les obligations.
Marché secondaire: Marché sur lequel sont
négociées les valeurs mobilières après qu'elles ont
été initialement introduites sur le marché primaire.
C'est un marché 'd'occasion' des actions.
ND: Données non disponibles, ou non
communiquées.
Nominal : Fraction du capital représentée par une
action.
Obligation : Il s’agit d’un titre de créance.
Contrairement aux actions, il ne s'agit pas d'un
droit sur le capital, mais d'un droit sur la dette.
PER : Price Earning Ratio. Il s'agit du cours de
l'action divisé par le BNPA (Bénéfice Net Par
Action). Pour simplifier, on peut dire qu'il s'agit du
nombre d'années de bénéfices que l'acquéreur est
prêt à débourser pour acquérir la société.
Dans le cadre d’une analyse, il est comparé aux PER
des concurrents.
PIB : Abréviation de Produit Intérieur Brut. Il est
utilisé pour mesurer la richesse d'un pays
P/B (Price to Book Ratio) : ratio entre la
capitalisation boursière d'une entreprise et sa valeur
comptable.
PNB (Produit net bancaire): Le produit net bancaire
est une dénomination spécifique aux établissements
bancaires, équivalent au chiffre d'affaires. Il s'agit de
la somme des produits d'intérêts et des produits
non issus d'intérêts.
108
Lexique (2/2)
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
Principal : Il s'agit du montant emprunté, hors
intérêts dus. Une dette est donc l'addition
du principal et des intérêts.
Prix ex-works (prix ex-usine) : il s’agit du prix départ
usine. Ce terme est utilisé lorsque le fournisseur
met à disposition sa production à la sortie de
l’usine, le transport (et les risques relatifs)
incombant aux acheteurs.
Portland (ciments) : ce sont des liants hydrauliques.
Faisant suite aux travaux de Louis Vicat sur la
théorie de l’hydraulicité en 1817, l’écossais Aspdin
fabrique en 1824 un ciment qui égale les propriétés
de la pierre de la région de Portland. Le ciment
Portland devient ainsi le premier ciment breveté au
monde.
Porter (5 forces): Modèle proposé par Michaël E.
Porter (Professeur de stratégie à Harvard) pour
mener une analyse structurelle des forces
concurrentielles en jeu dans un secteur.
L'objectif du modèle est d'évaluer les forces en
présence dans une démarche d’élaboration d’une
stratégie.
Pouzzolane (ciments pouzzolaniques) : se dit de
toute substance capable de conférer à une chaux
(ou à un ciment) son hydraulicité. Les ciments
pouzzolaniques ont entre 45% et 90% de clinker.
Les Romains furent sans doute les premiers à
fabriquer des liants hydrauliques susceptibles de
durcir sous l’eau. Pour cela, ils mélangeaient de la
chaux et des cendres volcaniques de la région de
Pouzzoles. C’est de là qu’est venu le terme de «
pouzzolanique ».
QE (Quantitative Easing/assouplissement quantitatif)
: Il s’agit d’une politique monétaire non
conventionnelle mise en place pour stimuler
l’économie (dans un contexte de taux directeur
très bas) par l’injection de liquidités via un
programme de rachat de dettes.
QE (suite) Aux Etats-Unis, la Réserve Fédérale
(FED) a appliqué le QE1 à partir de novembre
2008 jusque mars 2010 (au total ~1 750 Milliards
USD de rachat massif d’actifs). Le QE2 a porté sur
le rachat de bons du Trésor et titres
hypothécaires (MBS) pour environ 600 Milliards
USD entre novembre 2010 et juin 2011. La FED
effectue en septembre 2011 un « Twist »,
troquant les obligations à court terme en sa
possession contre des titres à maturité plus
longue. De septembre 2012 à fin 2015, le QE3 est
mis sur pied permettant l’injection de 1 600
Milliards USD dans l’économie. In fine, la FED a
dans ses livres 4 500 Milliards USD d’actifs contre
900 Milliards USD avant la crise.
En Europe, la Banque Centrale Européenne a
également utilisé cette solution, injectant en
janvier 2015 près de 1 100 Milliards d’euro
rachetant les dettes d’Etats de la zone auprès des
banques pour relancer le marché du crédit et
stimuler la croissance.
Surperformer : c’est lorsqu’un titre réalise une
performance meilleure que la moyenne du
marché.
Taux de cotation : indicateur de liquidité d’un titre
obtenu par le rapport entre les séances où le titre
a été échangé (coté) et le nombre total de séances
de bourse durant la période considérée.
Sensitivité (demande, prix, etc): mesure la
variation d'une grandeur économique lorsqu'une
autre varie en valeur absolue d'une unité, ou en
valeur relative de 1 %.
Volume : Nombre de titres échangés durant une
séance multiplié par le cours de la transaction.
(Dividend) Yield : Indicateur de rentabilité
s’obtenant en faisant le rapport du dividende par
action sur le Prix de l’action.
109
Abréviations (1/3)
AICD : Etude de diagnostic des infrastructures en Afrique / Africa Infrastructure Country
Diagnostic
ASAC : Association des Sociétés d’Assurance du Cameroun.
BCE : Banque Centrale Européenne.
BDC : Bons de Caisse.
BEAC : Banque des Etats de l’Afrique Centrale.
BPC : Mélange de Ciment Portland / Blended Portland Cement
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale.
CA : Chiffre d’Affaires.
CAD : Dollar Canadien.
CBC : Commercial Bank of Cameroun
CGI : Code Général des Impôts.
CHF : Franc Suisse.
CIMAF : "Cimenteries d’Afrique", filiale au Cameroun du groupe Addoha
CIMENCAM : "Cimenteries du Cameroun", filiale au Cameroun du groupe LafargeHolcim
CPM : Comité de Politique Monétaire
CNC : Conseil National du Crédit.
CPO : Ciment Portland Ordinaire
DAT : Dépôts A Terme.
DC : Dangote Cement
DSCE : Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi
DSX : Douala Stock Exchange (Bourse des valeurs mobilières du Cameroun).
EBIT : Earnings Before Interest & Taxes (Excédent Brut d’exploitation).
EMEA : Europe Moyen Orient Afrique / Europe Middle East Africa
EUR : Euro (monnaie utilisée dans la zone Euro).
EU : Union Européenne / European Union
ICA : Consortium pour les infrastructures en Afrique / Infrastructure Consortium for Africa
FCP : Fonds Commun de Placement.
FCFA : Franc de la Communauté Financière d’Afrique.
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
110
FED : Réserve Fédérale Américaine (Banque Centrale des Etats-Unis d’Amérique).
FPCT : Fonds de Placement Collectif en Titrisation.
IARD : Incendie, Accidents et Risques Divers.
IFI : Institution Financière Internationale.
IS : Impôt sur les Sociétés.
ITIE : Initiative pour la transparence dans les industries extractives.
Ktpa : Kilos de tonnes Par An
KWh : KiloWatt Heure
M/m : Million
Mds: Milliards
M&A : Fusions et Acquisitions / Mergers & Acquisitions
MINCOM : Ministère du Commerce (Cameroun)
MINECON : Ministère de l’Economie et des Finances (Cameroun)
MINEPAT : Ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (Cameroun)
MINMIDT : Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (Cameroun)
Mpa: MégaPascal
Mt: Tonne métrique
Mtpa : Million de tonnes par an
NGN : Naïra (monnaie) du Nigeria / Nigerian Naira
NOK : Couronne Norvégienne (monnaie).
OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques
OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires.
OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement.
OPCVM : Organisme de Placement Collectif des Valeurs Mobilières.
OPEX : Charges opérationnelles / Operating Expenses
OTA : Obligations du Trésor Assimilables.
p.a. : Per Annum / Par An
PEO : Plans d’Epargne Organisés.
PER : Plans d’Epargne Retraite.
Abréviations (2/3)
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
111
Abréviations (3/3)
PET : Polytéréphtalate d’éthylène.
PI : Programme d’Investissement
PIB : Produit Intérieur brut.
PMI : Purchasing Managers Index.
PSI : Prestataire de Services d’investissement.
Q : Trimestre / Quarter
R&D : Recherche & Développement
RCA : République centrafricaine
RMB : Yuan (monnaie) Chinois / Chinese Renminbi
ROE : Return OnEquity.
SAFACAM : Société Africaine Forestière et Agricole du Cameroun.
SCI : Société Civile Immobilière.
SEMC : Société des Eaux Minérales du Cameroun.
SICOM : Singapore Commodity Exchange.
SNI Société Nationale d’Investissements
SOCAPALM : Société Camerounaise de Palmeraies.
SWOT : Forces – Faiblesses – Opportunités – Menaces / Strenghts – Weaknesses – Opportunities –
Threats
t : Tonne / Ton
TCAC : Taux de croissance annuel composé
TIP : Taxe Intérieure à la Production
TMAC : Taux Moyen Annuel de Croissance
Tpd Ton per day (tonne par jour)
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
UE : Union Européenne
US : United States of America / Etats-Unis d’Amérique
USGS : United States Geological Survey
USD/ US$ : Dollar (monnaie) Américain / US Dollar
~ : Environ
A n n u e l B o u r s i e r
2 0 1 5
Projet MBALAM
Chef de File des Conseils de l’Etat et Conseil Financier de l’Etat
Projet intégré Mine de Fer - Chemin de Fer- Terminal Minéralier
$ 10 Milliards
2011
République du Cameroun
Projet Minim-Martap
Chef de File des Conseils de l’Etat et Conseil Financier de l’Etat
Projet intégré Mine de Bauxite – Raffinerie
d’Alumine - Chemin de Fer- Terminal Minéralier
$ 5 Milliards
2011
République du Cameroun
AFRICA24
Conseil Financier et Coordinateur Global
Création de la première chaîne panafricaine d’information en continu
€ 50 millions
2008
AFRIMEDIA
€ 15 Millions
2010
Arrangement d’une syndication bancaire sous régionale pour le financement d’un
complexe immobilier commercial et résidentiel de haut standing dans la ville de Pointe-Noire en République du Congo
Les Arcades
SCI Les Arcades de La Gare
Conseil Financier et Arrangeur
Programme Thermique d’urgence Conseil Financier de l’Etat
Structuration et syndication du financement du
Programme Thermique d’Urgence € 80 millions
2010
République du Cameroun
2014-2015
Valorisation et Conseil à la vente d’un réseau panafricain d’agences de
marketing et de communication (5 pays africains)
MW DDB Group
Conseil Financier
Conseil Financier et Arrangeur
Structuration et syndication bancaire pour financer les projets de diversification du
groupe Biopharma. XAF 7,5 Milliards
2014-2015
TGD Group (BioPharma)
Co-Chef de file de l’Emprunt Obligataire de l’Etat Gabonais « EOG 6% net 2015-
2020 »
XAF 84 Milliards
2015
Emprunt Obligataire Co-Chef de file
Republic of Gabon
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Contact : [email protected]
FINANCIA Africa 4 Rue Calavon, 1er étage Quartier des Hôpitaux – Casablanca - Maroc
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Contact : [email protected]
Membre du syndicat de placement pour l’émission obligataire « ECMR 5,5% net
2014 – 2019 »
XAF 150 Milliards
2014
République du Cameroun
Emprunt Obligataire
Membre du syndicat de placement
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