Analyse rapport Copil

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UNION NATIONALE LYCEENNE Réforme des rythmes scolaires Analyse du rapport de la commission 15/12/2011

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L'analyse de l'UNL du rapport du COPIL sur les rythmes scolaires

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UNION NATIONALE LYCEENNE

Réforme des rythmes scolaires

Analyse du rapport de la commission

15/12/2011

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Introduction

L'UNL s’est pleinement engagée dans le travail de concertation mis en place par le ministre sur la question des rythmes scolaires. Unique organisation lycéenne représentative, l’UNL à tenu à porter la voix des lycées dès le début de ce débat, en réfléchissant aux grandes orientations ainsi qu’aux mesures concrètes que devraient adopter cette réforme, afin d’être idéale pour chaque élève.

Nous continuerons à le répéter, la question des rythmes scolaires ne devrait pas être dissociée de celle d’une réforme du lycée se voulant plus globale. À défaut d’avoir fait partie intégrante de la réforme du lycée de 2010, les conclusions du débat sur les rythmes ne pourraient être satisfaisantes si elles ne s’arrêtaient qu’à un débat sur des bornes horaires. Il nous semble urgent de refaire de l’école le premier outil d'émancipation des élèves, et cette réforme des rythmes scolaires peut être l’occasion d’aller dans ce sens.

En lisant le rapport remis au ministre par la commission sur les rythmes scolaires, nous avons fait un constat simple : beaucoup de propositions ont été faites, mais très peu sont destinées au lycée. Il nous a semblé étonnant de voir que la question du lycée est soulevée avec tant de légèreté, à l’heure même où l’application de la réforme du lycée rencontre des difficultés. Le paradoxe est même extrême : la seule mesure concrète proposée par ce rapport, et qui aurait un impact direct sur les lycéens, est une suppression de deux semaines de vacances. Opposés à l’application d’une telle mesure dans tous les cas de figure, les lycéens seraient d’autant plus choqués si elle n’apportait en échange aucune contrepartie.

Cette réforme se doit d’établir une meilleure répartition des rythmes, faite selon les besoins des élèves. Il est pour cela indispensable de revoir les rythmes scolaires tant sur l'organisation de la journée, que celle de la semaine et de l'année.

Mais plus largement, nous attendons une réforme en profondeur, qui permette un réel changement de la vie au lycée. Celui-ci ne doit plus être uniquement un lieu d'étude, mais aussi un réel lieu de vie permettant l'accueil de chaque élève dans les meilleures conditions possibles. Nous l’avons vu ces derniers mois, les lycéens sont de plus en plus inquiets de la réforme des rythmes scolaires et veulent un changement rapide et dans le sens du progrès.

L’UNL attend de cette réforme qu’elle permette un peu mieux à chacun de détenir un réel droit à la réussite, ce qui passe par une possibilité d’étudier dans les meilleures conditions. Mais d’ors et déjà, l’UNL doit annoncer son scepticisme quant à l’ambition de la réforme des rythmes scolaires si elle est accompagnée de coupes budgétaires et de suppressions de postes.

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Analyse du rapport de la commission.

I. Rythmes quotidiens, hebdomadaires et annuels des lycéens

A. Sur la journée

1. Organisation de la journée de cours

L'UNL fait un constat simple, aujourd'hui les élèves subissent des journées trop longues et trop lourdes pour permettre un réel apprentissage des notions et des données transmises lors des cours.

Tout comme le rapport le préconise pour les collégiens, nous demandons des journées de cours moins chargées pour les lycéens. En effet, il est formulé dans le rapport que les quatrièmes et troisièmes doivent avoir des journées de six heures de cours maximum, mais les lycéens sont oubliés. L'UNL rappelle qu'aujourd'hui les journées de cours dépassent souvent huit heures, ce qui entraîne une fatigue conséquente pour l'élève et ne favorise pas l’apprentissage. Ces journées surchargées étant un réel problème, nous proposons des journées limitées légalement à six heures de cours maximum, que ce soit pour les collégiens ou les lycéens. Cela permettrait une meilleure concentration des élèves, et éviterait des emplois du temps mal adaptés ne permettant pas de conditions d’études correctes. La journée de 6 heures revendiquée par l’UNL ne s’apparente pas à une diminution du temps de travail mais à une réorganisation qui serait plus favorable aux lycéens.

Les cours magistraux n'étant plus adaptés, il nous semble important de mettre en place une alternance de cours magistraux et des cours plus interactifs, permettant aux élèves d’acquérir d’autres compétences, menant pleinement à leur émancipation.

Commencer la journée à 9h serait plus adapté au rythme de repos des lycéens, l’heure de 8 à 9h n’étant pas productive pour eux car ils sont trop fatigués. Ce recul d’une heure permet également de mieux prendre en compte le temps de trajet parfois très long du lycéen, de son domicile au lycée. Ensuite, l’alternance entre les cours magistraux et les cours en interactivité comme les langues vivantes en groupes réduits, les TPE, les TD etc. permettraient de contrecarrer la monotonie de la journée et d’éviter que les lycéens décrochent au bout de quelques heures.

Quant à la pause méridienne, les premiers résultats de la concertation la donnent d'environ une heure trente pour les élèves de primaire et de collège. Il est anormal de voir qu'encore une fois les lycéens n'en bénéficient pas. Quel que soit l’âge, la pause méridienne est un temps d’une extrême importance. En effet, elle permet une vraie coupure dans la journée et apporte donc un plus grand intérêt pour les activités de l'après-midi. D’autant plus que la pause méridienne actuelle, majoritairement d’une heure, ne dure souvent que quelques dizaines de minutes pour cause de temps d’attente dans la queue de la cantine ou d’aller-retour chez soi. Plus largement, la pause méridienne est un temps indispensable à la socialisation et à l’émancipation des lycéens. Elle doit être un temps de discussion, de partage entre les élèves, et non rester un moment de stress et de course comme c’est bien trop souvent le cas.

2. Distinction entre temps au lycée et temps en cours : un lycée lieu de vie pour les lycéens.

Ces journées de six heures devraient être suivies de deux heures obligatoires de 16h30 à 18h30, à l’intérieur du lycée, mettant en place un service d'aide scolaire obligatoire certains jours. Ce Service d’Aide Scolaire au sein du lycée, assuré par des professeurs, permettrait de lutter contre la marchandisation du soutien scolaire qui accentue gravement les inégalités entre les élèves. Et grâce à cette organisation, les lycéens n’auraient plus de devoirs à fournir en soirée. Avec ce développement de l’aide scolaire et une suppression progressive des devoirs à la maison, la provenance sociale jouerait moins sur la réussite scolaire, puisque le lycée garantirait à tous un environnement studieux et calme pour le travail. Comme le préconise le rapport, cette aide doit être envisageable sous toutes ses formes. Le comité de pilotage rappelle le souhait des lycéens de voir leur lycée devenir un lieu de vie aménagé en dehors des horaires de cours. Nous sommes d’accord sur ce fait. Toutefois, pour cela, il faudra une embauche massive de personnel, et non avoir recours à du personnel précaire. Nous estimons que les deux dernières heures de la journée doivent aussi être dirigées vers une mise en place d’activités périscolaires, prises en charge par le lycée. Ce temps serait également

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privilégié pour le développement de la vie et de la démocratie lycéenne, permettant un plus fort engagement des lycéens dans des structures comme les MDL, et des élus dans les CVL. Ces instances doivent offrir un véritable temps de dialogues et de débats, constructifs pour l’ensemble de la communauté lycéenne. Avec ce système, chaque lycéen aurait accès à des activités culturelles ou sportives, et permettrait de diminuer les inégalités en raison du coût ou de la proximité des infrastructures.. Le lycée est alors un lieu de vie en même temps qu'un lieu d'étude. Ce qui est son rôle, car le lycée doit être vecteur de réussite mais aussi d'émancipation des élèves. L’UNL revendique la journée de 6 heures de cours comme une révolution du temps scolaire, pleinement favorable aux conditions d’études des lycéens. Il est donc nécessaire de s’orienter vers un rééquilibrage du temps quotidien au lycée, comprenant des temps de loisirs et d’activités périscolaires, afin d’améliorer les conditions de vie et d’études des lycéens.

A. Sur la semaine

Ce rééquilibrage est aussi nécessaire sur la semaine. En effet, pour une semaine moins pesante, il faut effectivement avoir des journées égales, et ne pas avoir des journées plus chargées que d’autres. Le rapport préconise des emplois du temps stables, ne comprenant pas d’heures de trou. D’autre part il met en avant l’importance de la concertation de l’équipe pédagogique sur la planification des contrôles. L’UNL voit en cette mesure une avancée, mais propose au ministère d’aller encore plus loin, en incitant les professeurs à intégrer les élèves dans ces concertations, afin de répartir les devoirs de la semaine et du trimestre dans l’intérêt pédagogique des lycéens. De plus, l’UNL se positionne contre les devoirs du soir et demande que les révisions soient étalées sur la semaine avec une possibilité d’accompagnement, une aide d’un professeur. L’UNL est fortement favorable à la semaine de cinq jours, du lundi au vendredi, le mercredi étant libre à partir de

16H30. Nous estimons que les samedis de cours doivent être supprimés afin de permettre aux lycéens de bénéficier

d’un réel week-end.

Cette organisation sur la semaine permet aux lycéens de pouvoir pratiquer des activités diverses et variées qui

participent à leur émancipation. Que ces activités soient culturelles, associatives ou sportives, elles sont des outils pour

l’émancipation intellectuelle des lycéens. Elles offrent un regard différent , bénéfique au parcours éducatif et sociétal

des lycéens. D’autre part les cours du samedi matin pénalisent énormément les lycéens internes, qui ne bénéficient que

de très peu de temps pour retourner chez eux le week-end, et retrouver leur famille et amis. Ces moments sont

pourtant nécessaires aux bonnes conditions de vie des internes, qui peuvent ainsi reprendre les cours sereinement

après deux jours de pause.

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Sur l’année

A l’heure actuelle, une réorganisation du temps de travail annuel est indispensable. Pour cela l’année doit être organisée de septembre à juin et coupée par des périodes de vacances permettant aux lycéens de se reposer et de s’émanciper. Les rythmes sur l’année sont déséquilibrés alors que tous les rapports scientifiques et le constat que peut faire la communauté éducative appellent à une alternance de sept semaines de cours avec deux semaines de vacances. Pour l’UNL, cette alternance doit véritablement être mise en place et les vacances de la Toussaint, trop courtes pour pouvoir récupérer physiquement et intellectuellement, doivent être allongées à deux semaines. En revanche, l’UNL refuserait catégoriquement que des semaines de vacances d’été soient supprimées comme le préconise le rapport. Nous estimons qu’il faut avant tout commencer par reconquérir le mois de juin, à l’heure où la plupart des secondes quittent leur établissement trois semaines avant la date officielle, alors que les épreuves du baccalauréat n’ont même pas commencées. De ce fait, ces élèves ont leurs dernières évaluations fin mai. Leur scolarité s'arrête donc pour trois mois, jusqu'à la rentrée de septembre. Les épreuves du bac mobilisent les locaux, mais pourraient être réparties afin que ceux-ci ne soient indisponibles qu’une semaine. Il serait donc possible d'avoir cours avant cette période pour les secondes. Durant la semaine des épreuves, il pourrait être pertinent de mettre en place des stages. Cette solution, déjà utilisée par certains établissements, montre ses fruits. La mise en place de stages en entreprise permet d'accéder à une approche supplémentaire du monde du travail, et constitue un atout pour l’orientation des élèves, tant pour leur formation que pour leur projet professionnel. L’observation d'une entreprise, d'un métier en particulier, d'une activité, permettent de comprendre réellement les tâches allouées à un employé, ayant telle qualification pour tel métier, et ainsi pouvoir mieux choisir la voie vers laquelle l’on veut se diriger, que les activités de l'entreprise aient plu à l'élève ou non. Le stage professionnalisant pourrait également donner lieu à un rapport, où l'élève ferait part de son expérience, de ses activités pendant le stage ce qui amènerait l'élève à une réflexion sur son stage. Le même système pourrait être mis en place en classe de quatrième. Quant aux 6

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e, la période inoccupée du mois de juin pourrait être comblée par un temps de découverte culturelle

avec des partenariats locaux (théâtres, musée etc.). La question du zonage des vacances d’été paraît très complexe à appliquer, puisque le bac termine l’année scolaire, et que nous restons fortement attaché à sa valeur nationale lorsque cela est identique. En revanche, nous préconisons un zonage en deux zones durant les petites vacances, afin de respecter au mieux l’alternance 7/2 et de rapprocher les individus, puisqu’il garantit une semaine de vacances commune sur tout le territoire.

L’UNL tient à rappeler à son attachement au droit aux vacances qui est un moment d’émancipation, de découverte, de construction personnelle. Ce temps de recherche personnelle et de liberté devrait donc permettre un gain d’expérience. Les lycéens n’ont cependant pas toujours la possibilité d’accéder aux vacances, notamment en raison de leur situation économique et de celle de leur famille. Mais nous refuserions de voir les problèmes d’inégalité face aux vacances résolus par le bas, en réduisant le temps de vacances. A l’inverse, l’Etat doit mettre en place des politiques afin de permettre une plus grande mobilité des jeunes, et que chacun d’entre eux disposent de possibilités de voyages lors des périodes de vacances. D’autre part, si la situation du salariat lycéen devient de plus en plus grave, elle doit d’autant plus être prise en compte. Dans la situation actuelle, réduire les vacances d’été, c’est promettre à des dizaines de milliers de lycéens obligés de travailler l’été pour parvenir à leur besoin de ne pas disposer de vacances du tout.

B) Une réforme des rythmes permettant un renouveau pédagogique

Le rapport de la commission cite à nombreuse reprises la réforme du lycée, semblant parfois s’abriter sous cette dernière pour ne pas émettre un grand nombre de propositions pour les lycéens. L’UNL tient tout d’abord à souligner que la réforme des rythmes n’aurait pas due être déconnectée de celle du lycée, car réformer les rythmes scolaires passe nécessairement par un renouveau pédagogique. Cette réforme des rythmes, toutefois, pourrait permettre de considérer différemment le lycée, également comme lieu de vie et d’émancipation.

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D’autre part, la réforme du lycée professionnel conduisant à la baisse du baccalauréat de quatre à trois ans amène les lycéens à avoir des rythmes intenables. En effet, il n’y pas eu de refonte des programmes. Or, le rapport explique que «l’alternance entre l’enseignement théorique et l’enseignement pratique, c'est-à dire la distribution entre les temps en

situation traditionnelle de cours, les mises en situation en atelier, les approches didactiques et les périodes de stage en

milieu professionnel ont posé la question de l’organisation des rythmes de formation ». L’UNL tient à rappeler qu’actuellement, les semaines de cours sont surchargées, et dépassent parfois les 36 heures, ce qui est loin d’être un renouveau pédagogique. Les stages débordent sur les périodes de vacances scolaires, et les délais pour rendre les rapports de stage sont trop courts, parfois réduits à un week-end. La formation professionnelle ne permet plus assez de repos : le droit aux vacances scolaires, aux temps libre est fortement affecté, restreignant aux élèves leur possibilité d’épanouissement et d’émancipation hors du lycée. L’UNL demande que les semaines des lycéens professionnels ne dépassent pas les 30 heures, et que le droit aux vacances soit respecté en empêchant que les stages empiètent sur les vacances scolaires. Il serait très problématique que la réforme des rythmes scolaires oublie cette grande part que constituent les lycéens en voie professionnelle.

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Conclusion

L’UNL, en tant que porte-parole des lycéens, se positionne clairement dans le débat sur les rythmes scolaires. Nous avons pu constater une forte attente et préoccupation des lycéens quant aux résultats qui pourraient ressortir de ce débat. Un fait assez légitime, lorsque la seule mesure concrète et marquante concernant les lycéens est la suppression de quinze jours de vacances.

L’UNL revendique donc des journées légalement fixées à 6 heures de cours, alternant les cours magistraux et les travaux en groupe. La journée doit être coupée par une pause méridienne pour tous d’une heure trente, permettant à d’avoir un moment de détente et de convivialité.

Dans la logique de son combat contre la reproduction sociale, l’UNL réclame la mise en place après les cours, au sein du lycée, d’activités culturelles et sportives, ou de développement de la vie lycéenne. Ces temps seraient vecteurs d’émancipation individuelle et collective. Faire du lycée un lieu de vie en plus d’être un lieu d’études, c’est aussi rythmer le vivre ensemble au lycée, base de la société.

De même, l’acquisition d’un droit universel à la réussite passe par la mise en place d’un Service d’Aide Scolaire gratuit et efficace, qui garantisse à chaque élève le soutien nécessaire pour qu’il acquière les compétences et les connaissances requises. D’autre part l’UNL se positionne contre les devoirs du soir, pratique scolaire inégalitaire et rarement pédagogique.

L’UNL réaffirme la nécessité de la semaine de cinq jours de cours et du week-end complet. Cette organisation hebdomadaire semble la plus appropriée au bien-être des lycéens, et prend en compte leurs rythmes chrono-biologiques.

L’UNL demande que la reconquête du mois de juin soit réelle, en passant par des stages notamment en seconde, lors de la période du bac, afin d’aider les élèves à avoir des perspectives pour leur orientation future. De plus le droit aux vacances doit être reconnu. Il s’agit d’un acquis social, d’un temps d’apport de culture, de voyages, de découvertes et donc d’émancipation. Une politique adaptée doit encourager cet aspect avec la mise en place de programmes de voyages, de partenariats avec l’étranger, etc. tant au niveau local que national.

L’UNL rappelle qu’il n’y a pas de réforme des rythmes scolaires sans réforme de la formation des professeurs, afin que les acteurs de l’enseignement puissent s’adapter et contribuer de façon positive à un nouveau système éducatif. Cela implique également que la pédagogie soit mise au premier plan. Ainsi il faut cesser les restrictions budgétaires injustes, menant à une hausse des inégalités scolaires, et à une incapacité d’élaboration de réformes progressistes dans l’éducation nationale. À l’inverse, c’est en investissant dans l’éducation nationale qu’une réforme telle que celle-ci pourra avoir des effets positifs.

Nous réaffirmons ainsi que la pédagogie, l’ambition et le progressisme doivent être les maîtres mots de cette réforme. Les lycéens seront vigilants quant aux avancées de la réforme des rythmes scolaires, et réaffirmeront leur vision du lycée si cela est nécessaire.