American Society of Clinical Oncology GastroIntestinal 26-28 janvier 2006 San Francisco, Californie...
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American Society of Clinical Oncology GastroIntestinal
26-28 janvier 2006
San Francisco, Californie
Compte rendu
Coordonnateur : David MALKA (Institut Gustave-Roussy, Villejuif)
Auteurs : Emmanuel MITRY (hôpital Ambroise-Paré, Boulogne)
Julien TAÏEB (hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris)
Chapitre ICancer de l’œsophage
ASCO GI 2006
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancers épidermoïdes de l’œsophage
ASCO GI 2006 – D’après Brücher BL et al., Munich, Allemagne, abstr. 3 actualisé
Radiochimiothérapie (RCT) néoadjuvante : évaluer la réponse par TEP (1)
TEP RCT 4 semaines TEP Chirurgie
Réponse définie par < 10 % de cellules tumorales viables sur la pièce opératoire TEP préthérapeutique : non prédictive de la réponse à la RCT TEP post-thérapeutique et ∆SUV : prédictives de la réponse à la RCT (p = 0,001)
• ∆SUV > 52 % : Se : 86 %, Sp : 44 %
Facteurs pronostiques indépendants de survie (analyse multivariée)• ∆SUV (p = 0,009)
• réponse histologique majeure ou complète à la RCT (p < 0,0001)
• ypT, ypN, envahissement lymphatique, caractère R0 de l’œsophagectomie : NS
1Cancer de l’œsophage
Étude prospective, 105 patients
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Corrélation réponse métabolique et survie
Cancer de l’œsophage 2
0
Su
rvie
(%
)
0,4
0,6
0,8
1,0
0,2
1 2 3 4 5
Non-répondeurs∆SUV < -52 %n = 27
Répondeurs métaboliques∆SUV > -52 %n = 78
p = 0,0002
Années
ASCO GI 2006 – D’après Brücher BL et al., Munich, Allemagne, abstr. 3 actualisé
Radiochimiothérapie néoadjuvante : évaluer la réponse par TEP (2)
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Impact pronostique de la réponse histologique après radiochimiothérapie (RCT) néoadjuvante
ASCO GI 2006 – D’après Brücher BL et al., Munich, Allemagne, abstr. 10 actualisé
Cancer de l'œsophage
311 patients avec carcinome épidermoïde de l’œsophage Suivi médian : 4,6 ans Réponse histologique après RCT préopératoire
• < 10 % de cellules tumorales résiduelles : répondeurs (n = 162)• ≥ 10 % de cellules tumorales résiduelles : non-répondeurs (n = 149)
Statut répondeur significativement associé à :• diminution de la morbidité pulmonaire (n = 63) : 15 % versus 26 % ; p = 0,013• diminution de la mortalité à J30 (n = 11) : 1 % versus 6 % ; p = 0,02• augmentation du taux de résections R0 (n = 247) : 94 % versus 64 % ; p < 0,0001• downstaging tumoral : plus de T0-2 (91 % versus 22 %), moins de N1
(31 % versus 69 %), p < 0,0001• augmentation significative de la survie sans récidive (p = 0,01) et de la survie globale
(p < 0,0001), moins de récidives (24 % versus 36 % ; p = 0,04)
Facteurs pronostiques favorables indépendants en analyse multivariée : résection R0 et statut répondeur (p < 0,0001)
3
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Chirurgie seule
RCT suivie de chirurgie• 5-FU 1 000 mg/m² J1-4, CDDP 100 mg/m² J1, S1 et S5• RT 50, 4 Gy sur 5 semaines
Cancer de l’œsophage
30 pts30 pts
26 pts26 pts
ASCO GI 2006 – D’après Krasna M et al., Baltimore, États-Unis, abstr. 4 actualisé
CALGB 9781 (ICE-T)Bras expérimental
(RCT) (n = 30)
Bras témoin
(chirurgie seule) (n = 26)
Complications postopératoires
1417
(2 décès)
Toxicité grade 3-4Hématologique : 54 %
Gastro-intestinale : 40 %NA
Radiochimiothérapie (RCT) néoadjuvante :une courte étude positive (1)
Étude de phase III (56 patients) Cancer de l’œsophage
stades I, II et III• 91 % hommes
• 86 % Caucasiens
• 75 % adénocarcinomes
4
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer de l’œsophage 5
0
SG
(%
)
0,4
0,6
0,8
1,0
0,2
2 4 6Années
RCT
Chirurgie seule
CALGB 9781 (ICE-T)Bras expérimental
(RCT)
(n = 30)
Bras témoin
(chirurgie seule)
(n = 26)
p
SSP médiane (ans) 3,5 1,0 0,012
SG médiane (ans) 4,5 1,8 0,005
SG à 5 ans (%) 39 16 < 0,008
Suivi médian : 6 ansp = 0,005
56 patients sur 500 prévus
ASCO GI 2006 – D’après Krasna M et al., Baltimore, États-Unis, abstr. 4 actualisé
Radiochimiothérapie (RCT) néoadjuvante :une courte étude positive (2)
1,8
4,5
Chapitre IICancer de l’estomac
ASCO GI 2006
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Polychimiothérapie : une méta-analyse
ASCO GI 2006 – D’après Wagner AD et al., Halle, Allemagne, abstr. 12 actualisé
Cancer de l’estomac
Méta-analyse d'essais contrôlés randomisés évaluant une polychimiothérapie dans le traitement des cancers avancés de l’estomac ou du cardia
Objectif principal : survie globale 5-FU/cisplatine/anthracycline versus 5-FU/cisplatine
• 3 études, 501 patients
• l‘ajout d’une anthracycline améliore la survie (risque relatif [RR] = 0,77 ; IC95 : 0,62-0,95 ; p = 0,02)
5-FU/cisplatine/anthracycline versus 5-FU/anthracycline• 7 études, 1 147 patients
• l’ajout de cisplatine améliore la survie (RR = 0,83 ; IC95 : 0,76-0,91 ; p < 0,0001)
• réduction significative des décès toxiques lorsque 5-FU continu (0,6 %) [par exemple ECF] par rapport aux schémas avec 5-FU bolus (3,3 % ; p = 0,028)
Avec irinotécan versus sans irinotécan• 3 études, 536 patients
• amélioration non significative de la survie (RR = 0,88 ; IC95 : 0,73-1,06 ; p = 0,19)
• moins de décès toxiques pour les chimiothérapies avec irinotécan (0,7 % versus 2,6 % ; p = 0,17)
6
Chapitre IIITumeurs stromales digestives (GIST)
ASCO GI 2006
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Imatinib :résultats à 4 ans de l'étude STI B222 (1)
ASCO GI 2006 – D’après Blanke CD et al., Portland, États-Unis, abstr. 7 actualisé
Tumeurs stromales digestives (GIST)
Phase II randomisée• 400 mg/j (puis 600 mg/j si progression) [n = 73]
• 600 mg/j (puis 800 mg/j si progression) [n = 74]
Suivi ≥ 52 mois
Réponse tumorale (ITT)• réponses : 68,1 % dont 1,4 % de RC ; stabilité : 15,6 % ; progression : 11,6 % ;
non évaluables : 4,8 %
• délai médian de réponse : 12 semaines (extrêmes : 3-171)
Délai médian jusqu'à échec du traitement : 84 semaines
Survie médiane : 58 mois • 46 % des patients décédés (40 % pour progression tumorale)
Pas de différence de réponse ou de survie en fonction de la dose
7
ou
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Tumeurs stromales digestives (GIST)
Importance pronostique du type de mutation de KIT• survie médiane
– exon 11 (n = 86) : non atteinte
– exon 9 (n = 23) : 192 semaines
– non muté (n = 9) : 36 semaines
8
0
Su
rvie
glo
bal
e (%
)
40
60
80
100
20
250 500 750 1 000 1 250
p = 0,0012
Jours1 500
Exon 11
Exon 9Pas de mutation
ASCO GI 2006 – D’après Blanke CD et al., Portland, États-Unis, abstr. 7 actualisé
Imatinib :résultats à long terme de l'étude STI B222 (2)
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Le SU11248 (sunitinib) améliore la survie après échec de l'imatinib (1)
ASCO GI 2006 – D’après Demetri G et al., Boston, États-Unis, abstr. 8 actualisé
Tumeurs stromales digestives (GIST)
Inhibiteur oral multicible de tyrosine kinases Phase III
• randomisation : 2:1• inclusions : décembre 2003 à janvier 2005• objectif principal : temps jusqu’à progression (TTP)
Après imatinib (progression, toxicité)
Analyse intermédiaire (janvier 2005)• amélioration significative du TTP et de la survie globale dans le bras sunitinib• clôture prématurée des inclusions
9
SU11248 (n = 207) 50 mg/j 4 sem./6 tant que bénéfice clinique
Placebo (n = 105) jusqu'à progression [puis SU11248 (n = 59)]
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Tumeurs stromales digestives (GIST) 10T
TP
(%
)
0
40
60
80
100
20
12 24 36 48 54
Sunitinibn = 207
Placebon = 105
Sunitinib : 27,3 semainesPlacebo : 6,4 semaines RR = 0,33IC95 : 0,23 - 0,47p < 0,00001
Semaines
RR = 0,49IC95 : 0,29 - 0,83p = 0,007SG à 6 mois : • sunitinib : 79,4 %• placebo : 56,9 %
Sunitinibn = 207
Placebon = 105
SG
(%
)
0
40
60
80
100
20
12 24 36 48 54Semaines
Survie globale (SG)Temps jusqu’à progression (TTP)
ASCO GI 2006 – D’après Demetri G et al., Boston, États-Unis, abstr. 8 actualisé
Le SU11248 (sunitinib) améliore la survie après échec de l'imatinib (2)
Chapitre IVCancer du pancréas
ASCO GI 2006
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer du pancréas
Analyse rétrospective d’un registre national 1998 2003 : 30 241 pancréatectomies pour tumeurs (non neuro-
endocrines) [14 % des tumeurs pancréatiques diagnostiquées] 61 % tête et isthme, 39 % corps et queue Analyse
• mortalité hospitalière
• durée de séjour
• complications
• facteurs pronostiques
Mortalité : 7,7 % en 1998 4,4 % en 2003 (p = 0,016)(moyenne : 5,8 % sur les 6 ans)
ASCO GI 2006 – D’après McPhee JT et al., Worcester, États-Unis, abstr. 94 actualisé
Pancréatectomies : quelles tendances ? Quels facteurs pronostiques ? (1)
11a
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer du pancréas
Facteurs pronostiques défavorables :
ASCO GI 2006 – D’après McPhee JT et al., Worcester, États-Unis, abstr. 94 actualisé
Pancréatectomies : quelles tendances ? Quels facteurs pronostiques ? (2)
11b
Mortalité (%)
Odds-ratio IC95p
Sexe
homme 7,5 1,72 1,36-2,17 < 0,0001femme 4,3 1
Âge
> 70 ans 8,6 1,51 1,12-2,03 0,0001< 70 ans 4,0 1
Centre hospitalier
< 4 pts/an 9,6 4,10 2,74-6,14 < 0,00015-13 pts/an 5,5 2,11 1,65-3,59
> 13 pts/an 2,1 1
Comorbidités* - - - < 0,02* Insuffisance rénale, cardiaque, hépatopathie, artériopathie
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Gemcitabine 1 g/m²3 semaines/4
Cancer du pancréas
Gemcitabine 1 g/m²+ oxaliplatine 100 mg/m²ou+ CDDP 50 mg/m²/2 semaines
503 patientsévaluables
Analyse groupée de deux études de phase III
ASCO GI 2006 – D’après Heinemann V et al., Munich, Allemagne, abstr. 96 actualisé
Les sels de platine améliorent les résultats de la gemcitabine (1)
12
Adénocarcinome du pancréas
• localement avancé ou métastatique
• 1re ligne de traitement
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer du pancréas
Gemcitabine(n = 246)
Gemcitabine + platine(n = 240)
p HR
Réponse objective (%) 14 22 0,028 -
SSP (mois) 3,75 6,0 0,003 1,34
SG (mois) 7,25 9,0 0,031 1,23
SG :• ECOG 0 (37 %)• localement avancé (27 %)• grade 3 (36 %)• âge < 65 ans (62 %)
< 0,0001
< 0,00010,064
0,73
1,69
0,681,25
1,03
13
ASCO GI 2006 – D’après Heinemann V et al., Munich, Allemagne, abstr. 96 actualisé
Les sels de platine améliorent les résultats de la gemcitabine (2)
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer du pancréas
Cancer du pancréas métastatique non prétraité 35 patients (âge médian : 60 ans ; OMS : 0-1) Traitement
• gemcitabine 1 g/m² (10 mg/m2/mn) + CDDP 20 mg/m² + bevacizumab 10 mg/kg, J1 = J15
Toxicité de grade 3-4• HTA : 11,4 %• hémorragies digestives : 8,6 %
Efficacité (33 patients évaluables) • temps jusqu’à progression (objectif principal) : 5,7 mois• réponses objectives : 21,2 % (complètes : 3 %)• stabilisations : 45,5 %• survie globale : 8 mois• taux de survie à 1 an : 39 %
• perforations intestinales : 5,7 %
• accidents thromboemboliques : 8,6 %
ASCO GI 2006 – D’après Ko AH et al., San Francisco, États-Unis, abstr. 115 actualisé
Chimiothérapie + bevacizumab : deux phases II (1)
14
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer du pancréas
Cancer du pancréas localement avancé ou métastatique, non prétraité 26 patients inclus (sur 34 prévus) Traitement :
• gemcitabine 1 g/m² JI, J8 + capécitabine 1,3 g/m² J1 à J14 + bevacizumab 15 mg/kg J1, J1=J22
Efficacité (n = 22) • survie sans progression (critère principal) : 8,2 mois• réponse objective : 31,8 % (aucune RC) - stabilité : 54,5 % - progression : 13,6 %• survie globale : 9,1 mois
Amélioration de la qualité de vie : 47 % des patients Toxicité grade 3-4 imputable potentiellement au bevacizumab
• un décès par hémorragie digestive• un accident vasculaire cérébral• deux embolies pulmonaires• une protéinurie
ASCO GI 2006 – D’après Javle M et al., New York, États-Unis, abstr. 117 actualisé
15
Chimiothérapie + bevacizumab : deux phases II (2)
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer du pancréas
Résultats prometteurs, au prix néanmoins d’une toxicité non négligeable
Survie globaleGem + CAP + BEV
0
Su
rvie
glo
bal
e (
%)
0,4
0,6
0,8
1,0
0,2
4 8 12Mois
0
0,4
0,6
0,8
1,0
0,2
4 8 12Mois
Médiane : 8,0 mois Médiane : 9,1 mois
Survie globaleGem + CDDP + BEV
ASCO GI 2006 – D’après Ko AH et al., San Francisco, États-Unis, abstr. 115 ;Javle M et al., New York, États-Unis, abstr. 117 actualisés
16
Chimiothérapie + bevacizumab : deux phases II (3)
Chapitre VCancers biliaires
ASCO GI 2006
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Gemcitabine versus gemcitabine/cisplatine
ASCO GI 2006 – D’après Valle JW et al., Manchester, Grande-Bretagne, abstr. 98 actualisé
Cancers biliaires
Étude de phase II (ABC-01), cancer biliaire localement avancé ou métastatique
17
GEM (n = 44) : 1 000 mg/m² 3 sem./4 x 6 cycles
GEM/CDDP (n = 42) : GEM 1 000 mg/m² J1+8 + CDDP 25 mg/m² J1-8/3 sem. x 8 cycles
GEM GEM-CDDP
Cholangiocarcinomes (%) 64 74
Vésicule biliaire (%) 27 24
Ampullomes (%) 9 2
Métastatiques (%) 75 62
SSP à 6 mois (%) 47,7 57,1
TTP (mois) 4,0 8,0
Réponses tumorales• partielles (%)• stabilisations (%)
(n = 33)15,2*42,4
(n = 37)24,3*51,4
Objectif principal : SSP à 6 mois
Toxicité grade 3-4 : peu différente hormis asthénie (9,1 versus 28,6 %)
* Aucune RC
Chapitre VICancer de l’intestin grêle
ASCO GI 2006
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer de l’intestin grêle 18
Chapitre VIIIComplications thromboemboliques
ASCO GI 2006
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Les complications thromboemboliques sont fréquentes
au cours des cancers digestifs
ASCO GI 2006 – D’après Shah MA al., New York, États-Unis, abstr. 41 actualisé
Complications thromboemboliques 19
Analyse de tous les patients (n = 561) inclus en 2004 dans un essai thérapeutique quel qu’il soit au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center (New York)
Survenue d'un événement thromboembolique• cancers digestifs (n = 213) : 34 (16 %)
– œsophage-estomac : 24 %
– colorectal : 11 %
– foie : 3 %
– pancréas : 15 %
• cancers non digestifs (n = 348 ) : 10 (3 %)
1/4 des cas : découverte fortuite en imagerie Survie non modifiée après mise en route d'un traitement anticoagulant
Risque relatif : 6,42p < 0,0001
Chapitre VIIICancer colorectal : biologie
ASCO GI 2006
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Polymorphisme UGT1A1 et réponse au CPT-11 (1)
ASCO GI 2006 – D’après Toffoli G et al., Aviano, Italie, abstr. 222 actualisé
Cancer colorectal : biologie
Polymorphisme *28 du gène UGT1A1 : expression UGT1A1• promoteur : 7 TA (au lieu de 6) glycuro-conjugaison du SN38, métabolite actif du CPT-11 impact potentiel à la fois sur l’efficacité et la toxicité du CPT-11
Index biliaire• = AUCCPT-11 x (AUCSN38 / AUCSN38G)• résume la pharmacocinétique du CPT-11
250 patients avec cancer colorectal métastatique, FOLFIRI en 1re ligne• ADN génomique extrait des leucocytes circulants (n = 250)
• concentrations plasmatiques de CPT-11, SN38 et SN38G (n = 71) Toxicité (1er cycle FOLFIRI) [n = 250]
20
Odds-ratio (IC95) Toxicité
hématologique non hématologique
TA6/TA6 1 1
TA6/TA7 3,47 (0,69-17,34) 0,63 (0,15-2,75)
TA7/TA7 8,63 (1,31-56,55) 4,10 (0,86-19,55)
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
ASCO GI 2006 – D’après Toffoli G et al., Aviano, Italie, abstr. 222 actualisé
Cancer colorectal : biologie 21
Polymorphisme
UGT1A1
Index biliaire
(µM/h-1)
(n = 71)
p Progression tumorale OR (IC95)(n = 238)
TA6/TA6 5,13 2,87
0,0072
1 (n = 109)
TA6/TA7 5,79 2,73 0,77 (0,42-1,39) (n = 108)
TA7/TA7 (*28) 9,61 3,70 0,19 (0,04-0,89) (n = 21)
Polymorphisme UGT1A1*28 • augmente l’index biliaire du CPT-11• associé à une toxicité hématologique accrue lors du premier cycle de FOLFIRI• associé à une meilleure réponse au FOLFIRI
Polymorphisme UGT1A1 et réponse au CPT-11 (2)
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
EGFR et voies d’aval : faut-il tester les métastases ? (1)
ASCO GI 2006 – D’après Scartozzi M et al., Ancône, Italie, abstr. 223 actualisé
Cancer colorectal : biologie
Expression EGFR : non prédictive de l’efficacité des anti-EGFR Activation de Akt et MAPK en aval :
• pourrait causer une activation aberrante de la voie EGFR, même si EGFR –
Analyse rétrospective de 98 patients (tumeur primitive + métastases) IHC P-Akt et P-MAPK (formes phosphorylées = activées)
22
Primitif Métastases
Tous
(n = 98)
EGFR-
(n = 47)
(%)
Toutes
(n = 101)
EGFR-
(n = 45)
(%)
P-Akt (%) 74 75 71 73
P-MAPK (%) 70 75 70 64
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
ASCO GI 2006 – D’après Scartozzi M et al., Ancône, Italie, abstr. 223 actualisé
Cancer colorectal : biologie
Changement d’expression entre le primitif et les métastases• Akt : devient + dans 13 cas et - dans 16 cas• MAPK : devient + dans 12 cas et - dans 13 cas
Conclusions : activation en aval d’EGFR• corrélation inconstante entre primitif et métastases• présente dans environ trois quarts des cancers colorectaux EGFR-
Préférer dans ces cas les « inibs » aux « mabs » ?
23
EGFR et voies d’aval : faut-il tester les métastases ? (2)
Chapitre IXCancer colorectal : facteurs pronostiques
ASCO GI 2006
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Le nombre de ganglions négatifs : un nouveau facteur pronostique de survie dans les stades III
ASCO GI 2006 – D’après Baxter NN et al., Minneapolis, États-Unis, abstr. 219 actualisé
SEER : 24 289 patients stade III (1988-1997)
StadeIIIa
(n=2 317)IIIb
(n=14 185)IIIc
(n=7 787)
Nombre médian de ganglions négatifs
6 8 5
Survie à 5 ans :
≤ 3 gg N- (%) 86,5 56,3 39,0
≥ 13 gg N- (%) 87,6 73,3 60,8
p 0,50 < 0,0001 < 0,0001
Le nombre de ganglions négatifs est un facteur prédictif de survie pour les stades IIIb et IIIc indépendamment et aussi bien que le nombre de ganglions positifs
24
60 120
p < 0,0001
0,2
0,4
0,8
1
0
Mois
0,6
Stade IIIcSurvie spécifique
> 13 N-8-12 N-
4-7 N-< 3 N-
Cancer colorectal : facteurs pronostiques
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
La survie sans progression (SSP) en 1re ligne est fortement corrélée à la survie globale [SG] (1)
ASCO GI 2006 – D’après Tang PA et al, Toronto, Canada,. abstr. 226 actualisé
Méta-analyse de 39 essais randomisés de chimiothérapie de 1re ligne (> 100 patients/bras) [1990-2005]
Objectif : évaluer la corrélation entre SSP, TTP, taux de réponse et SG
CorrélationBras de
Chimiothérapie(n)
Coefficient p
Réponse/SG 87 0,54 0,000001
SSP/SG 50 0,71 0,000001
TTP/SG 35 0,32 0,059
SSP : • meilleur indicateur pour prédire la survie globale• avantage sur la survie globale : non influencée par traitements ultérieurs
25Cancer colorectal : facteurs pronostiques
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer colorectal : facteurs pronostiques
Raltitrexed
IFN
5-FU
Eniluracil
Oxaliplatine
Irinotécan
Irinotécan/oxaliplatine
Bevacizumab
Capécitabine
4 6 8 10
9
12
15
18
21
Sur
vie
glob
ale
(moi
s)
Survie sans progression (mois)
La survie sans progression (SSP) en 1re ligne est fortement corrélée à la survie globale [SG] (2)
ASCO GI 2006 – D’après Tang PA et al, Toronto, Canada,. abstr. 226 actualisé
26
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer colorectal : facteurs pronostiques
Analyse rétrospective groupée de 4 études
3 743 patients inclus dans 4 études matures évaluant le FOLFOX-4
(oxaliplatine 85 mg/m²)
614 patients > 70 ans
Pas de différence significative entre les patients de moins et de plus de
70 ans en termes de :
• survie sans récidive (essai adjuvant : MOSAIC) ; p = 0,42
• taux de réponse et survie globale (essais métastatiques : de Gramont et al.,
Rothenberg et al., N9741) ; p = 0,38 et p = 0,79 respectivement
FOLFOX-4 : efficace à tout âge (1)
ASCO GI 2006 – D’après Goldberg RM et al., Rochester, États-Unis, abstr. 228 actualisé
27
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer colorectal : facteurs pronostiquesS
urvi
e sa
ns p
rogr
essi
on (
%)
Sur
vie
sans
pro
gres
sion
(%
)
1 2
0
25
50
75
100
Années
FOLFOXContrôle
RR = 0,72
Âge < 70
1 20
25
50
75
100
Années
FOLFOXContrôle
RR = 0,60
Âge > 70
Traitement de 1re ligne - Survie sans progressionÉtudes de Gramont et al., Goldberg et al.
1 20
25
50
75
100
Années
FOLFOX5-FU/LV
RR = 0,61
Âge < 70
1 20
25
50
75
100
Années
FOLFOX5-FU/LV
RR = 0,69
Âge > 70
Traitement de 2e ligne - Survie sans progression Étude Rothenberg et al.
ASCO GI 2006 – D’après Goldberg RM et al., Rochester, États-Unis, abstr. 228 actualisé
FOLFOX-4 : efficace à tout âge (2)
28
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer colorectal : facteurs pronostiques
Pas de différence pour • la dose-intensité reçue d’oxaliplatine
• la mortalité précoce
• les toxicités non hématologiques, notamment digestives et neurologiques
< 70 ans > 70 ans p
Dose-intensité oxaliplatine 99/91 % 99/92 % 0,67
Mortalité précoce (60 jours) 1,1 % 2,3 % 0,20
Neutropénie grade 3-4 43 % 49 % 0,04
Thrombopénie grade 3-4 2 % 5 % 0,04
Toxicités grade 3-4 (non hémato.) 35 % 38 % 0,2
ASCO GI 2006 – D’après Goldberg RM et al., Rochester, États-Unis, abstr. 228 actualisé
FOLFOX-4 : efficace à tout âge (3)
29
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Analyse rétrospective, en fonction des critères de Koehne, de l’étude AVF2107g 3 groupes de patients selon l'état général, le nombre de sites tumoraux, le taux
de phosphatases alcalines et le taux de globules blancs Survie médiane (en mois)
Survie significativement améliorée si :• IFL-BEV (quel que soit le groupe pronostique)• risque faible (quel que soit le schéma utilisé)
Bénéfice lié au BEV : observé même chez les patients de mauvais pronostic
Phase III IFL + placebo versus IFL/bevacizumab (BEV) :résultats en fonction des facteurs pronostiques
Groupe de risqueIFL + placebo
(n = 411)IFL + BEV (n = 401)
Risque faible (n = 233) 19,8 25,7
Risque moyen (n = 493) 15,3 20,1
Risque élevé (n = 86) 10,4 14,3
ASCO GI 2006 – D’après Hurwitz H et al., Durham, États-Unis, abstr. 249 actualisé
30Cancer colorectal : facteurs pronostiques
Chapitre XCancer colorectal métastatique : traitement
ASCO GI 2006
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Phase III FUFOX versus CAPOX : résultats définitifs (1)
Objectif principal : SSP (essai d’équivalence) Pas de différence de toxicité, sauf pour le syndrome main-pied grade 2-3
FUFOX (5-FU 2 000 mg/m2 + acide folinique 500 mg/m2 + oxaliplatine 50 mg/m2/sem., 4 sem./5)
CAPOX (capécitabine 1 000 mg/m2 x 2/j J1-J14+ oxaliplatine 70 mg/m2 J1, J8 [J1 = J21] )
StratificationCritères de KoehneCentre
FUFOX CAPOX p
SSP (mois)8,0
(n = 231)7,1
(n = 239)NS
Réponses objectives (%)54
(IC95 : 43-56)(n = 230)
48 (IC95 : 41-54)
(n = 238)NS
Délai jusqu'à échec du traitement (mois)
6,0(n = 231)
5,1(n = 239)
NS
Survie globale (mois) 18,1 16,6 NS
ASCO GI 2006 – D’après Kubicka S et al., Hanovre, Allemagne, abstr. 277 actualisé
31
476 patients avec cancer colorectal métastatique en 1re ligne
Cancer colorectal métastatique : traitement
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
ASCO GI 2006 – D’après Kubicka S et al., Hanovre, Allemagne abstr. 277 actualisé
CAPOX (n = 239) FUFOX (n = 231)
32
Survie globale
Pro
babi
lité
0
0,4
0,6
0,8
1,0
0,2
Survie sans progression
0
0,4
0,6
0,8
1,0
0,2
Stratification déséquilibrée ?
RR = 1,23 (IC90 : 1,04-1,45)
20 40 60 80 100 120 140 20 40 60 80 100 120 140
RR = 1,16(IC90 : 0,95-1,41)
Semaines
Phase III FUFOX versus CAPOX : résultats définitifs (2)
Cancer colorectal métastatique : traitement
Infériorité du CAPOX en SSP non exclue statistiquement, mais peu importante sur un plan clinique (0,9 mois)
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer colorectal métastatique : traitement
XENOX : essai de phase III en double aveugle contre placebo
FOLFOX-4 + xaliproden 1 mg p.o.
FOLFOX-4 + placeboCancer colorectal métastatique1re ligne de traitement• Stratification :
• LDH• centre• IP-OMS• n sites métastatiques
Xaliproden (n = 325) Placebo (n = 324) p
Nombre de cycles (médian) 12 12 NS
Dose-intensité oxaliplatine (%) 85,2 83,8 NS
Taux de réponse (%) [non infériorité] 44,9 42,6 NS
Neuropathie grade 3 (%) 11,1 16,7 0,02
Neuropathie grade 2-3 (%) 34,8 35,5 NS
649 patients
Pas d’effet sur les symptômes aigus Réduction du risque de neuropathie de grade 3 : 39 % (IC95 : 7-60 %) Taux de réponse : équivalents RR = 1,055
Un agent neurotrophique qui diminue la neurotoxicité de l’oxaliplatine
ASCO GI 2006 – D’après Cassidy J et al., Glasgow, Grande-Bretagne, abstr. 229 actualisé
33
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
FOLFOXIRI versus LV5FU2-CPT11 en 1re ligne métastatique (1)
ASCO GI 2006 – D’après Falcone A et al., Pise, Italie, abstr. 227 actualisé
Phase III Objectif principal : taux de réponse Suivi médian : 15,2 mois
ITT LV5FU2-CPT11(n = 122)
FOLFOXIRI(n = 122)
p
Réponses objectives (complètes)(comité indépendant) [%]
34 (6)IC95 : 25-43
dont 6 % RC
60 (7)IC95 : 51-68
dont 7 % RC< 0,0001
Résection 2aire R0 des métastases (%)
tous patients 6 15 0,033 patients avec métastases hépatiques exclusives 12 36 0,017
34
Stratification• OMS : 0 versus 1-2
• centre
• chimiothérapie adjuvante ou non
(FOLFOX et FOLFIRI exclus)
Cancer colorectal métastatique : traitement
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
LV5FU2-CPT11
(n = 122)
FOLFOXIRI(n = 122)
SSP à 6 mois (%) p < 0,0001
18 45
SSP (mois) 6,9 9,8
6 12 18 240
25
50
75
100
30Mois
Sur
vie
(%) RR : 0,63
IC95 : 0,47-0,81p = 0,0006
Survie sans progression
6 12 18 240
25
50
75
100
30Mois
RR : 0,70 IC95 : 0,50-0,97p = 0,032
34 %
21 %
LV5FU2-CPT11
(n = 122)
FOLFOXIRI(n = 122)
Survie globale (mois) 16,7 22,6
Survie globale
35
ASCO GI 2006 – D’après Falcone A et al., Pise, Italie, abstr. 227 actualisé
FOLFOXIRI versus LV5FU2-CPT11 en 1re ligne métastatique (2)
Cancer colorectal métastatique : traitement
55 %
82 %
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Étude TREE-2 : associations oxaliplatine et bevacizumab en 1re ligne
mFOLFOX6 + bevacizumab (n = 71)bFOL + bevacizumab (n = 70)
CAPOX + bevacizumab (n = 72)
bFOL-B CAPOX-B mFOLFOX6-B
Toxicité grade 3-4 (%) 74,3 76,4 84,5
Réponses objectives confirmées (%) 34,3 45,8 52,1
Délai médian jusqu'à échec du traitement (mois) 5,5 5,5 5,8
Survie sans progression (mois) 8,3 10,3 9,9
ASCO GI 2006 – D’après Hochster HS et al., New York, États-Unis, abstr. 244 actualisé
36
Cancers colorectaux métastatiques Chimiothérapie de 1re ligne
Phase II randomisée 223 patients randomisés, 213 traités
Cancer colorectal métastatique : traitement
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Tolérance du bevacizumab :résultats actualisés de l'étude BRITE
ASCO GI 2006 – D’après Kozloff M et al., Chicago, États-Unis, abstr. 247 actualisé
Cancer colorectal métastatique, chimiothérapie de 1re ligne Bevacizumab plus chimiothérapie jusqu’à progression tumorale Objectif : évaluer la tolérance 1 968 patients traités aux États-Unis, dans 248 centres (février 2004 - juin 2005)
• âge médian : 63,5 ans (45,8 % > 65 ans), OMS : 0-1 dans 85,2 % des cas• FOLFOX (55,8 %), FOLFIRI (14,1 %), IFL (9,7 %), 5-FU bolus (6,7 %)• primitif en place : 15,5 %
EIG potentiellement liés au bevacizumab : 12,0 % des patients • thromboses artérielles : 2,1 %• hémorragies grade 3-4 : 1,9 %• complications de cicatrisation et hémorragies postopératoires : 1,2 %• perforations digestives : 1,7 % (n = 34)
– 9/34 : tumorales– 11/34 : carcinose péritonéale ou occlusion– 9/34 : antécédent de radiothérapie abdominale ou pelvienne– 20/34 : au cours des 3 premiers mois
• autres : 3,0 %
37Cancer colorectal métastatique : traitement
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Tolérance du bevacizumab :résultats préliminaires de l'étude First BEAT (1)
ASCO GI 2006 – D’après Kretzschmar A et al., Berlin, Allemagne, abstr. 248 actualisé, Van Cutsem E et al., Louvain, Belgique, abstr. 250 actualisé,
Berry S et al., Toronto, Canada, abstr. 245 actualisé
Cancer colorectal métastatique, chimiothérapie de 1re ligne
Bevacizumab plus chimiothérapie jusqu'à progression tumorale
Objectif : évaluer la tolérance
1 915 patients inclus dans 40 pays (> 350 centres) entre juillet 2004 et décembre 2005 (1 603 patients évaluables)
• âge médian : 59 ans (29 % > 65 ans), OMS : 0-1 65/34 %
• FOLFOX (28 %), XELOX (17 %), FOLFIRI (25 %)
• 223 (14 %) : primitif en place
38Cancer colorectal métastatique : traitement
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Tolérance du bevacizumab :résultats préliminaires de l'étude First BEAT (2)
ASCO GI 2006 – D’après Van Cutsem E et al., Louvain, Belgique, abstr. 250 actualisé
Événements indésirables graves (EIG) : 25 % des patients EIG imputés au bevacizumab : 8 % des patients Taux de mortalité à J60 : 2,4 % (primitif en place : 3,7 %) EIG imputés au bevacizumab
• thromboses veineuses profondes : 1,0 %
• embolies pulmonaires : 1,0 %
• thromboses artérielles : 0,6 % (2 décès)
• hémorragies : 0,8 % (8 décès)
• hypertension artérielle : 0,5 %
• troubles de cicatrisation : 0,3 %
Tolérance comparable à celle rapportée dans les essais randomisés Pas de nouvel EIG détecté
39Cancer colorectal métastatique : traitement
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
ASCO GI 2006 – D’après Kretzschmar A et al., Berlin, Allemagne, abstr. 248 actualisé
40
Primitif en place(n = 223)
Primitif réséqué
(n = 1 373)*
Total(n = 1 603)
Perforations digestives (%) 8 (3,6) 16 (1,1) 24 (1,5)
• tumorales (%)• fatales (%)
4 (1,8)
4
NA
2
4 (0,2)
6
Hémorragies digestives (%) 16 (7,2) 43 (3,1) 59 (3,6)
• tumorales (%)• fatales (%)
8 (3,6)3** (1,3)
NA4 (0,3)
8 (0,5)7 (0,4)
Perforations et hémorragies fatales (%)*** 5 (2,2) 4 (0,3) 9 (0,6)
Données manquantes : * n = 7 ; ** n = 1 ; *** isolées (n = 5) ou associées (n = 4)NA : non applicable
Perforations et hémorragies digestives : tumorales dans la moitié des cas risque plus élevé si primitif non réséqué
Perforations et hémorragies digestives
Tolérance du bevacizumab :résultats préliminaires de l'étude First BEAT (3)
Cancer colorectal métastatique : traitement
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
ASCO GI 2006 – D’après Berry S et al., Toronto, Canada, abstr. 245 actualisé
Essais bevacizumab : patients exclus si chirurgie majeure datant de moins de 28 jours ou mineure datant de moins de 7 jours
Pose d’un accès veineux : 807/1 603 (50 %) dont : • central : 601 (75 %)
• périphérique : 142 (18 %)
• < 7 j avant bevacizumab : 286 (35 %)
• < 2 j avant bevacizumab : 120 (15 %)
• sous anticoagulants/antiagrégants : 13 %
• suivi médian : 7 mois, données disponibles pour 534/807 (66 %)
41
Quand commencer le bevacizumab après la pose d’un accès veineux ?
Tolérance du bevacizumab :résultats préliminaires de l'étude First BEAT (4)
Cancer colorectal métastatique : traitement
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
ASCO GI 2006 – D’après Berry S et al., Toronto, Canada, abstr. 245 actualisé
Troubles de cicatrisation locale (tous grade 1)• 6 (1,1 %)• dont 1 implanté < 7 j avant bevacizumab
Aucune hémorragie locale Thrombose de cathéter
• 9 (1,7 %) [4 grade 3, 1 grade 4]• dont 6 implantés < 7 j avant bevacizumab• aucun sous anticoagulant ou antiagrégant
Pas d’augmentation des hémorragies et thromboses sur cathéter Implantation de chambre : possible même peu avant début du bevacizumab L’adjonction de bevacizumab ne devrait pas retarder le début
de la chimiothérapie après implantation d’un site d’accès veineux
42
Quand commencer le bevacizumab après la pose d’un accès veineux ?
Tolérance du bevacizumab :résultats préliminaires de l'étude First BEAT (5)
Cancer colorectal métastatique : traitement
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
FOLFIRI + bevacizumab : une phase II en 1re ligne métastatique (1)
ASCO GI 2006 – D’après Hoff PM et al., Houston, États-Unis, abstr. 252 actualisé
Cancer colorectal métastatique : traitement
MD Anderson (Houston) : 43 patients planifiés : 21 inclus FOLFIRI + bevacizumab 5 mg/kg, J1 = J15 Objectifs :
• principal : SSP• secondaires : taux de réponse, SG, tolérance, protéomique et IRM dynamique
Toxicité (n) :• neutropénie grade 3/fébrile 10/1
• thromboses veineuses 5 (dont 1 embolie pulmonaire asymptomatique)
• HTA (dont grade 3) 6 (2)
• péritonite 1
• diarrhée grade 3-4 0 %
• hospitalisations pour effets 5 %
• indésirables
43
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
ASCO GI 2006 – D’après Hoff PM et al., Houston, États-Unis, abstr. 252 actualisé
Cancer colorectal métastatique : traitement
Efficacité (20 évaluables, âge médian : 59 ans) [ITT] :• réponses partielles 14 (70 %) • stabilisations 5 (25 %)• résections secondaires 4 (20 %)• délai médian de réponse 18 semaines (extrêmes : 9-35)• SSP non atteinte après un suivi médian de 8
mois
44
Contrôle tumoral 19 (95 %)
FOLFIRI + bevacizumab : une phase II en 1re ligne métastatique (2)
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Panitumumab + irinotécan en 1re ligne métastatique
Panitumumab (P)• anticorps monoclonal anti-EGFR complètement humain• 2,5 mg/kg/semaine
Phase II chez 43 patients ayant une expression EGFR ≥ 10 %, OMS:0-1 Objectif principal : tolérance
P + IFL(n = 19)
P + FOLFIRI(n = 24)
Diarrhée grade 3-4 (%) 58 25*
Réponses objectives (%) 47 33
Contrôle tumoral (%) 74 79
Survie sans progression (mois) 5,6 10,9
Survie globale (mois) 17 non atteinte
ASCO GI 2006 – D’après Hecht JR et al., Los Angeles, États-Unis, abstr. 237 actualisé
45
Aucune réaction allergique ou d’hypersensibilité 25 % des patients : arrêt pour toxicité cutanée ou oculaire (jamais sévère)
Cancer colorectal métastatique : traitement
* grade 4 : 0
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Phase II - 30 patients FOLFOX-4 + bevacizumab (5 mg/kg), J1=J15, + erlotinib (150 mg/j p.o.) Efficacité (21 patients évaluables)
• réponse complète : 14 %• réponse partielle : 43 %• stabilisation : 38 % • SSP : 8,6 mois (médiane)• SG : 12,3 mois (médiane)
Toxicité grade 3-4 (30 patients évaluables)• 4 décès toxiques : 2 morts subites, une perforation intestinale, un sepsis • diarrhée : 31 %• anorexie : 17 %• nausées : 14 %
Étude fermée prématurément pour toxicité (diarrhée grade 3)
Erlotinib + bevacizumab + FOLFOX-4en 1re ligne métastatique
ASCO GI 2006 – D’après Spigel DR et al., Nashville, États-Unis, abstr. 238 actualisé
Taux de réponse : 57 % Contrôle : 95 %
• neutropénie : 22 %• asthénie : 17 %• autres toxicités : < 10 %
Cancer colorectal métastatique : traitement 46
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Phase II - 40 patients - ECOG < 3 Échappement à l’oxaliplatine (100 %) et/ou au CPT-11 (80 %) Traitement de 2e (n = 12), 3e (n = 20) ou 4e (n = 8) ligne Capécitabine (2 g/m², J1-J7) + oxaliplatine (85 mg/m², J1) + cetuximab (400
puis 250 mg/m², J1,J8), J1=J15 Efficacité
• taux de réponse : 20 %• maladie stable : 27,5 %• progression : 52,5 %
Toxicité grade 3-4• diarrhée : 7,5 %• vomissements : 4,5 %• neuropathie (grade 3) : 12,5 %
Des résultats prometteurs, à confirmer
Taux de contrôle de la maladie : 47,5 %
Capécitabine + oxaliplatine + cetuximabaprès échappement à l’oxaliplatine
ASCO GI 2006 – D’après Souglakos J et al., Héraklion, Grèce, abstr. 235 actualisé
• asthénie : 2,5 %• hypersensibilité : 2,5 %
Cancer colorectal métastatique : traitement 47
Chapitre XICancer du rectum
ASCO GI 2006
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer du rectum 48
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer du rectum 49
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer du rectum 50
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer du rectum
Analyse rétrospective du registre américain NCDB (1994-96) 5 305 pts stade I 2 124 suivis > 5 ans, sans traitement péri-opératoire Analyse : morbidité et mortalité postopératoires, survie sans récidive et
survie globale, facteurs pronostiques
RL (n = 765)
T1 (n = 601) T2 (n = 164)
Âge > 70 ans (%) 50 60
Homme (%) 52 43
Comorbidités (%) 39 45
Absence d’emboles lymphatiques et vasculaires (%) 95 85
ASCO GI 2006 – D’après You Y et al., Rochester, États-Unis, abstr. 225 actualisé
Résection locale des petits cancers du rectum : quel devenir à long terme ? (1)
51
Résection locale (RL) [n = 765]
Résection standard (RS) [n =1 359]
Total(n = 2 124)
T1 601 (55 %) 493 (45 %) 1 094
T2 164 (16 %) 866 (84 %) 1 030
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer du rectum
Évolution postopératoire
ASCO GI 2006 – D’après You Y et al., Rochester, États-Unis, abstr. 225 actualisé
RL RS
T1 77 % 82 %
T2 68 % 77 %
RL RS
T1 93 % 97 %
T2 90 % 92 %0,5
Ta
ux
cu
mu
lé (
%)
0,7
0,8
0,9
1,0
0,6
0 12 24 36
SG à 5 ansSG à 5 ans
T1 : p = 0,09
Mois
0,5
0,7
0,8
0,9
1,0
0,6
T2 : p = 0,01
T1, RS
T1, RS
T2, RS
T2, RL
48 60 0 12 24 36Mois
48 60
T1 : p = 0,004
T2 : p = 0,95SSR à 5 ans
Facteurs pronostiques défavorables• âge > 75 ans (SG)• comorbidités : > 2 (SSR [T1], SG)• RL (SSR [T1], SG)• grade tumoral (SSR)
52
Résection locale des petits cancers du rectum : quel devenir à long terme ? (2)
RL (n = 765)
RS (n = 1 359) p
mortalité (%) 0,5 1,8 NA
morbidité (%) 5,6 15,4 < 0,0001
hospitalisation (j) 1,9 8,7 < 0,0001
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer du rectum
ASCO GI 2006 – D’après You Y et al., Rochester, États-Unis, abstr. 225 actualisé
T1, RS T1, RL T2, RS T2, RL
0,5
0,7
0,8
0,9
1,0
0,6
0 12 24 36
Mois
48 60
T1 : p = 0,003
T2 : p = 0,01
RL RS
T1 13 % 7 %
T2 22 % 15 %
% récidive locale à 5 ans (après résection R0)
72 84 96
Su
rvie
sa
ns
réci
div
e (
%)
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Résection locale des petits cancers du rectum : quel devenir à long terme ? (3)
La Lettre du CancérologueLa Lettre de l'Hépato-gastroentérologue
Cancer du rectum localement avancé : RT + capécitabine et cetuximab (1)
ASCO GI 2006 – D’après Machiels JP et al., Louvain, Belgique, abstr. 356 actualisé
Cancer du rectum
RT + cetuximab : tolérance et efficacité démontrées par phases III en ORLBonner JA et al. N Engl J Med 2006;354:567-78
Phase I/II belge multicentrique (7 centres) : 20 patients, âge médian : 47 ans• cancer du rectum T3-T4 et/ou N+ M0 (écho-endoscopie ou IRM) • RT 45 Gy + capécitabine 1 300 à 1 650 mg/m²/j J1-J33 +
cetuximab 400 mg/m² J-7, puis 250 mg/m²/sem.
Tolérance (n = 20)• bonne tolérance du cetuximab et des 2 doses de capécitabine
(aucune toxicité clinique limitante ou grade 4)• aucune toxicité hématologique grade 3-4• RT interrompue chez 2 patients (entérite radique)• dose-intensité relative : cetuximab : 98 %, capécitabine : 96 %, RT : 93 %
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ASCO GI 2006 – D’après Machiels JP et al., Louvain, Belgique, abstr. 356 actualisé
Cancer du rectum
Efficacité (n = 19)• pRC : 2 (13 %) [capécitabine 1 650 mg/m²/j]• clairance latérale > 2 mm : 73 %• downstaging :
– tumoral : 8 (42 %)– ganglionnaire : 4 des 7 N+ lors du staging préopératoire
Combinaison faisable, active avec une tolérance satisfaisante
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Cancer du rectum localement avancé : RT + capécitabine et cetuximab (2)