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    Explorações em psicanálise, filosofia, viagens…

     ALIÉNATION, SÉPARATION ET LA TRAVERSÉE

    DU FANTASME8 Dezembro, 2012 · by Marcos Bulcão · in Livros e artigos , PHI-PSI. · 

    i7 Votes

    ALIÉNATION, SÉPARATION ET LA TRAVERSÉE DU FANTASME

    par Marcos Bulcao

    Dans ce travail-ci nous voulons examiner le rapport, d’un côté, entre le processus d’aliénation et

    l’entrée du sujet dans le Symbolique; et de l’autre côté, le rapport entre le processus deséparation et la traversée du fantasme.

     * * *

    En termes généraux, nous pouvons dire que le processus d’aliénation est corrélatif au fait de larencontre de l’individu avec le langage, avec un langage qui surtout le précède, qui y était avantqu’il ne pense à exister. Un langage dont les règles et les codes sont déjà définis et dont le sujetn’y est pour rien. Ses lois lui sont extérieures, et il faut se conformer à elles s’il veut obtenir lareconnaissance de l’Autre qui parle. En effet, ce sera l’Autre qui lui apprendra à se servir du

    langage, l’Autre chez qui le sujet prendra tous les signifiants nécessaires à son utilisation.

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    D’autre côté, on peut dire que la rencontre de l’individu avec l’Autre se fait à partir del’expérience de la satisfaction originaire. C’est l’Autre qui réalise pour lui l’action spécifique etmet fin à la tension du besoin. Son intervention, toutefois, a comme conséquence plus quel’élimination de l’inconfort du tout-petit. En effet, “ l’enfant se nourrit de paroles autant que depain ”(LACAN, 1956-1957/1994, p. 189), c’est-à-dire que l’enfant va enregistrer de cetteexpérience fondamentale aussi bien les traces mnésiques de l’objet que des mots prononcés à

    l’occasion. Cette intervention de l’Autre impliquera dès lors l’insertion de l’enfant dans l’ordresymbolique, ordre d’échange de signifiants. La première participation de l’enfant dans cetéchange symbolique, nous l’avons vu, se fait à travers son cri, lequel devient signifiant à partirdu moment où l’Autre l’accueille comme un message. C’est cet acte, cette réponse de l’Autre, leresponsable par une espèce de “mutation signifiante”.

    Le cri, comme signifiant primitif, joue dès lors plusieurs fonctions. En premier lieu, par exemple,le cri nous sert à avoir une première idée de l’objet hostile. En effet, nous avons la tendance àoublier les sensations corporelles de douleur, et donc sans le cri que l’objet désagréable nous faitpousser, nous n’aurions pas de moyen sûr d’identifier ce qui nous a causé la douleur et ainsid’en éviter une nouvelle occurrence. “ Le cri remplit là une fonction de décharge, et joue le rôled’un pont au niveau duquel quelque chose de ce qui se passe peut être attrapé et identifié dansla conscience du sujet ” (LACAN 1959-1960/1978, p. 42).

    Deuxièmement, le cri joue la fonction d’appel, de demande de satisfaction à l’Autre. Or, dans lamesure où il ne se fait entendre en tant qu’appel sinon quand précisément l’objet n’est pas là, lecri peut assumer la fonction proprement signifiante de se référer à quelque chose qui manque,qui est absent (LACAN, 1956-1957/1994, p. 182). Finalement, dans la mesure où il sert à appelerl’Autre, le cri devient la première action spécifique du sujet et ainsi sert à représenter le sujet

    pour les autres signifiants.

    Nous avons ici la paire minimale de la chaîne signifiante : S1-S2. S1 comme le substitut du cri,

    premier signifiant du sujet ; S2 comme le signifiant de la réponse, le signifiant qui fait du cri lui-

    même un signifiant[1]. Or, dire que c’est S2 qui transforme, dans un après-coup, le cri en un

    signifiant, cela équivaut à dire que c’est S2 qui inaugure la fonction proprement de signification

    du langage. En d’autres termes, ce n’est qu’après que la réponse de l’Autre a eu lieu que nouspouvons réellement affirmer qu’il y a eu quelque chose comme un message, un appel. S2 est

    donc “ le vecteur sémantique ”, puisque c’est lui qui donne, rétroactivement, sens à S1

    . La

    dimension du sens est ainsi dans l’articulation de S1-S2[2]. De cette façon, ce n’est pas seulement

    le fait de prendre S1 comme représentant mais surtout le fait de l’articuler à S2 , ce qui produit le

    sens et, en conséquence, l’aliénation[3].

    Examinons maintenant comme cela se passe en termes de l’articulation entre sujet et l’Autre.Représentons l’interaction des deux à travers ces schémas (LACAN, 1963-1964/1973, p. 236).

    Schéma 1

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     (https://marcosbulcao.files.wordpress.com/2012/12/diagrama-1-francais.png)

    Ce schéma peut être obtenu à partir de deux cercles ou deux ensembles : l’ensemble du sujet,foncièrement vide ; et l’ensemble de l’Autre, où se logent tous les signifiants et symboles dulangage.

     Schéma 2

     (https://marcosbulcao.files.wordpress.com/2012/12/diagrama-2-francais.png)

    Or, dire que l’ensemble du sujet était vide avant la rencontre avec l’Autre signifie précisément

    que le sujet est créé par le fait de cette rencontre, par le fait qu’il prenne un signifiant (S1) àl’Autre et l’utilise pour se représenter auprès des autres signifiants (S2). Qu’est-ce que cela veut

    dire, que S1 crée le sujet ? Cela signifie, en d’autres termes, que le sujet est fondé sur cette

    nomination du vide, sur cette “ matérialisation ” de l’absence. C’est donc le signifiant lapremière instance différencié, l’élément qui retire l’être du réel en le délimitant[4]. C’est-à-direque le champ de l’être s’inaugure, s’instaure quand on pose des barrières, des limites àl’indifférenciation foncière du réel. Or, ce sont exactement les signifiants qui vont premièrementdistinguer un “ dedans ” d’un “ déors ”, quelque chose qui est présent d’un autre qui est

    absent[5], par où nous pouvons dire que l’ontologie surgit avec le discours. Cela va nousautoriser même à identifier le champ de l’être à celui du discours[6].

    Cela nous conduit à une conclusion très importante. Si nous affirmons que le champ dudiscours, le champ de l’être est celui du signifiant, de l’Autre, cela veut dire que le champopposé, celui du sujet, est, en tant que tel, strictement condamné au silence, voire à ladisparition. Autrement dit, S1 , en même temps qu’il crée le sujet, il l’efface : quand “ le sujet surgit

    d’un côté comme sens, produit par le signifiant, dans l’autre il apparaît comme aphanisis ”(LACAN, 1963-1964/1973, p. 235). Son unique chance de ne pas s’effacer complètement est doncde ne pas choisir la voie du sens, la voie de l’aliénation. Cependant, s’il ne la choisit pas, il finitpar tomber soit dans le non-sens , soit dans le silence[7]. D’où l’inversion du cogito: je suis où je ne

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     pense pas. Je pense où je ne suis pas[8]. C’est là la condition de sujet essentiellement divisé, barré :le fait que le sujet en tant que tel ne se manifeste que dans l’intervalle de S1-S2 , c’est-à-dire avant

    que le sens ne se constitue, mais après qu’un signifiant a été déjà capturé.

    C’est l’idée qui peut être saisie du cogito dans un temps premier, c’est-à-dire le temps où il y apurement la constatation d’une existence (jugement de signification absolue : “ je suis cela ”),

    sans y avoir de l’attribution (jugement où l’articulation signifiante est déjà requise). Ce quiarrive, c’est que, chez Descartes, l’opération de séparation est première, tandis que chez Lacanelle vient en deuxième. Dans tous les cas, cependant, cette opération implique une coupure dubinaire S1-S2.

     L’unaire et le binaire : S1 comme hors chaîne (S1  /  $ º a / $)

     Ce qu’on doit remarquer, ici, c’est que il y a un temps “premier” où il n’y a pas encored’aliénation signifiante. Pour qu’il y ait de l’aliénation, il ne suffit pas que le signifiant vienne de

    l’Autre, mais il faut d’autant plus qu’il y ait une concaténation entre les deux pôles. C’estl’articulation productrice de sens qui génère l’aliénation, le sujet étant piégé et effacé dans leprocessus de représentation qui a lieu dans le champ de l’Autre.

    Donc, si l’on arrive à “ interrompre ” ce processus représentatif, c’est-à-dire d’articulation entreS1 et S2 , l’on réussit à obtenir S1 tout seul et, comme tel, hors chaîne. Or, la clef de la différence

    entre aliénation et séparation réside exactement dans la différence entre S1 seul et S1 couplé  avec

    S2. Au niveau de S1-S2 , S1 a une valeur “ articulateur ”, c’est un signifiant médiateur entre le

    sujet et l’Autre. Autrement dit, dans l’aliénation, il y a l’immersion du sujet dans l’Autre, ses lois

    étant respectées et la reconnaissance étant voulue et obtenue[9]. Par contre, S1 seul a une valeurtout à fait opposée, il est un signifiant réducteur de l’Autre, qui s’installe, vaut, hors du systèmesignifiant. Et si la chaîne est coupée, cela veut dire que le sujet n’est pas représenté dans l’Autre.Or, “ c’est dans la mesure où le sujet renonce à sa représentation signifiante, c’est-à-dire renonce àson devenir signifiant, qu’il est susceptible de devenir petit a. (…) Puisque petit a n’est pas unsignifiant et S1 , si c’est un signifiant, ce n’est pas un signifiant comme les autres, tous les deux

    semblent partager le statut de hors chaîne ”(MILLER, 1986-87)[10], et donc non articulés auxautres signifiants.

    Voyons le schéma de la séparation :

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     (https://marcosbulcao.files.wordpress.com/2012/12/diagrama-3-francais.png)

     C’est en effet la rencontre du sujet avec l’objet a , cause de son désir, qui lui permet de réaliser lacoupure de S1-S2 , et faire de S1 le signifiant de sa différence fondamentale, différence pure,

    irréductible. Or, ce qui arrive, c’est que S1 en tant que seul ne peut être du sujet qu’un

    représentant ponctuel, c’est-à-dire qu’il ne peut qu’indiquer la présence du sujet dans une

    phrase de signification absolue : “ tu es cela ”. Cette phrase a une signification “ absolue ” dansla mesure où elle n’a pas son sens ou déchiffrage dans les mains de l’Autre. Or, si l’Autre n’y estpour rien, cela signifie du même coup que ce qui y est révélé, c’est exactement ce qui est plusintime au sujet, sa vérité la plus particulière. Donc nous voyons l’association étroite entre cettevérité et l’objet petit a : l’objet a , en tant que lié au plus intime désir inconscient du sujet, estproprement le produit de cette révélation, est ce qui surgit derrière les insignes qui occupentcette place de l’Un (S1) et qui représentent le sujet pour les autres signifiants. Coupé le “ pour ”

    de la relation, il ne reste au sujet qu’être “ représenté ” par son propre manque, indice de jouissance : a / $[11].

     Séparation et Traversée du Fantasme

     Le passage du sujet aliéné au sujet séparé a d’autres implications. En premier lieu, il impliqueune délimitation foncière entre le sujet de l’inconscient et le moi. Nous voyons, effectivement,que le sujet de l’inconscient est du côté de la vérité évanescente, du S1 tout seul et hors chaîne.

    Par contre, le moi est du côté de l’Autre, de la chaîne articulée, du discours intersubjectif et de lavérité cautionnée par un pacte institutionnalisé. L’opposition profonde entre le sujet del’inconscient (le je) et le moi se révèle ainsi par l’intermédiaire de l’opération de séparation,

    laquelle fait apparaître non seulement un autre type de vérité, mais aussi un autre type dedemande, une demande déconnectée de l’Autre.

    Or, ce mouvement de déracinement de l’Autre, apporté par l’opération de séparation, coïncideavec la traversée du fantasme , la deuxième implication que nous voulons examiner. Le fantasme,en effet, est “ l’instrument ” privilégié pour déchiffrer les différences et les connexions entre le jeet le moi , et entre celui-ci et la jouissance.

    * * *

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    Qu’est-ce que le fantasme ? Le fantasme, à proprement parler, se constitue comme une défensecontre le réel. Il est une espèce d’écran qui dissimule la rencontre avec le réel et le rendsupportable au sujet. En d’autres termes, il y a quelque chose qui vient du réel qui estintolérable au sujet, quelque chose qu’il doit masquer, obturer. Cette “ chose ” est la castration ,c’est le manque primordial qui frappe au porte du sujet dès ses premiers moments d’existence.En effet, c’est en raison du fait que l’objet de satisfaction manque (par exemple, le sein de la

    mère), que l’enfant devient un sujet désirant. Si la mère était toujours là, le sujet n’adviendrait jamais, car il n’y aurait pas le mouvement inaugural de la demande. Comblé, l’individu resteraitau stade de l’inertie perpétuelle. Nous voyons ainsi que la castration et l’aliénation s’impliquentréciproquement, puisque c’est la première qui pousse le sujet à aller à la rencontre de l’Autre(LACAN, 1966-1967)[12].

    L’objet est alors manquant, et le sujet va justement homologuer cette perte de l’objet en formantun fantasme. Dans ce premier moment, ainsi, le fantasme n’est plus que la représentationimaginaire de l’objet perdu. Cet objet qui sert de support au fantasme est donc l’objet qui causeet met en mouvement le désir du sujet. L’objet du fantasme est l’objet a , ce qui est bien indiquépar son mathème : $ à a[13].

    Cependant, le fantasme n’est pas seulement une formation défensive, un résultat d’unemauvaise rencontre avec le réel, un effet de ce désir primitif de l’objet perdu. Le fantasme estaussi la matrice des désirs actuels. À travers le fantasme, toute la réalité du sujet va même êtretraversée par le désir, car le fantasme fait cadre à la réalité. Autrement dit, nous pouvons voiraussi dans le fantasme une fonction organisatrice de la réalité humaine et, en tant que telle, lefantasme n’est pas seulement une fonction purement imaginaire, mais aussi bien une fonctionsymbolique[14]. Son mathème le laisse déjà entrevoir sous la forme de cette barre ($) qui divise le

    sujet à jamais, qui est la marque de son entrée dans le langage et de son assujettissement à lui.De cette façon, le fantasme est un concept qui permet de nouer les trois registres : le symbolique(représenté par la barre du $), l’imaginaire (petit a) et le réel (petit a)[15].

    Toutefois, ce n’est pas seulement à la pulsion et au sujet de l’inconscient que le fantasme a desrapports. Il l’a aussi au moi. En effet, le rapport du fantasme à la pulsion[16] et au sujet del’inconscient s’est révélé immédiatement, puisque le fantasme s’est posé précisément commeune espèce d’habillage et de voile de la pulsion. Réellement, si le fantasme peut ordonner lerapport du sujet à la réalité, c’est qu’il cadre la corrélation du sujet à la jouissance.

    * * *

    Cependant, il nous faut maintenant examiner son rapport au moi, à l’instance qui est chargéeprécisément de modifier le monde pour obtenir de la satisfaction.

    Le sujet de l’inconscient, nous l’avons vu, est le vrai sujet du désir, le vrai porteur des ambitionspulsionnelles. Le moi, par contre, est l’intériorisation, dans un certain sens, des lois du langage,des lois de l’Autre. Il est le représentant d’une loi extérieure, d’une loi étrange et étrangère. Decette façon, quand le moi essaiera d’organiser les modes de satisfaction du sujet via l’altération

    réelle du monde extérieur, il va le faire en trouvant un compromis entre les exigences despulsions et celles de l’Autre. En d’autres termes, le moi essaiera de satisfaire les pulsions sansrisquer de perdre l’amour de l’Autre.

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    La nécessité de ce compromis remonte à l’apprentissage fondamental du moi, à l’occasion de sespremières expériences. De fait, nous l’avons vu, le moi a appris que la satisfaction hallucinatoirene lui servait pas, et que la “ bonne ” satisfaction venait toujours de l’Autre. Or, cela étant, lemoi a fini par confondre l’objectif de trouver la satisfaction avec l’obéissance à l’Autre, il a finipar confondre la recherche de satisfaction pulsionnelle avec la recherche d’amour. Autrementdit, le moi est arrivé à la conclusion que, si la satisfaction venait toujours de l’Autre, il faudrait

    alors le tenir en haut compte, c’est-à-dire qu’il faudrait le respecter, lui obéir, dans l’intentiond’obtenir de lui la garantie de la satisfaction future.

    De cette manière, le moi va barrer, empêcher toute motion de désir qui précisément comprometle respect et l’amour de l’Autre. Et c’est là le paradoxe humain : afin de garantir la satisfaction, ilse prive de la satisfaction. Il l’empêche parce qu’il est piégé dans l’illusion qu’il ne peut obtenirde la satisfaction qu’à travers l’Autre, à travers son désir et sa légitimation.

    Le moi, ainsi, apprend à sacrifier la pulsion pour l’amour. On apprend au moi à renoncer auplaisir de l’érotisme pour être aimé. Ce qui se passe alors, c’est une intériorisation de l’Autre, de

    ses prescriptions et de ses interdits. Le moi est la voix de l’Autre, son interprète interne. Il est lesujet identifié aux idéaux de l’Autre. C’est ce qui a permis à Lacan d’installer, dans sa théorie, àla place du moi, le langage et ses lois, le langage et son articulation structurale.

    * * *

    Mais pourquoi avons-nous dit justement que ce serait le concept de fantasme qui servirait depont entre la question du sujet — et derrière elle, celle de la jouissance — et le moi ? Toutsimplement parce que l’objet du fantasme est précisément ce qui se pose entre l’objet de lapulsion et “ l’objet du moi ”, entre la pure volonté de jouissance et la demande désespéréed’amour.

    En effet, c’est à travers le fantasme fondamental que les exigences pulsionnelles trouvent leurdimension psychique en termes de contenu organisé, contenu qui sera utilisé par le moi pourfaire face à la réalité intolérable. Le fantasme fondamental est, de cette façon, non seulement uneespèce de guide d’interprétation des événements qui atteignent l’appareil psychique, mais aussiun moyen d’accéder à la jouissance. C’est ainsi que le fantasme joue le double rôle d’accuser unemauvaise rencontre avec le réel et de fournir le matériau à partir duquel la réalité peut devenirde nouveau un “ espace habitable ”[17]. En d’autres termes, c’est à cause du fantasme que toute

    rencontre avec le réel cesse d’être impossible à supporter.

    Cette liaison entre la pulsion, le fantasme et le moi se montre encore plus claire dans le cas de lasatisfaction sublimatoire, où le moi réussit précisément à conjuguer les exigences de l’Autre (sademande d’être aimé) et les exigences de la pulsion. Cette conjugaison est possible justementquand les objets fantasmatiques qui mobilisent la libido trouvent aussi une approbation de lasociété, c’est-à-dire quand ils sont socialement valorisés (LACAN 1959-1960/1978, p. 113).

    * * *

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    Cela dit, ce que nous pouvons constater, c’est que le moi, lui-même, n’a pas ce que l’on peutappeler une “ volonté propre ”. Si le moi lutte pour un compromis entre la pulsion et l’Autre,refusant maintes fois à la pulsion un moyen de se satisfaire, cela n’est ainsi que par le fait que lemoi est le résultat d’un argument fallacieux, celui qui dit que, pour obtenir de la satisfaction, ilfaut d’abord y renoncer.

    Nous voyons ainsi que le moi est un faux sujet, puisqu’il ne désire, à proprement parler, rien.Au contraire, cette demande d’amour du moi n’est pas un vrai désir et n’a qu’une seule racine :la pulsion, son exigence de jouissance. En d’autres termes, c’est parce que le moi veut garantir lasatisfaction pulsionnelle qu’il se fait esclave des lois de l’Autre. En faisant cela, le moi paraîtchanger de maître mais en réalité il n’y a qu’un seul et unique maître : la pulsion. Ainsi qu’il n’ya qu’un seul et vrai sujet désirant, le sujet de l’inconscient.

    De fait, si nous nous retournons sur nos constructions initiales, nous nous rappellerons que lapulsion ne vise qu’une seule chose : la satisfaction, et celle-ci ne peut être obtenue que par larépétition du parcours du frayage primordial. C’est là la réalité de la pulsion et l’unique réalité

    vraiment irréductible du sujet : la pulsion exige la répétition de ce chemin et c’est tout. Rienn’importe plus.

    Cependant, cela paraît un peu drastique à affirmer, puisque — à partir de l’examen dufonctionnement de l’appareil psychique — il est devenu clair que la façon dont on parcourt cechemin est très importante. Dans le cas contraire, on risquait d’halluciner jusqu’à la mort. Or,c’est justement cela le point irréductible de tout sujet humain. La pulsion, c’est une pulsion demort, qui ordonne la répétition à n’importe quel prix. Mais, alors, pourquoi sommes-nous sortisdu circuit hallucinatoire ? D’une façon accidentelle, l’on peut le dire. Prématurés et incapables

    de faire n’importe quoi, il arrive qu’un autre être humain nous sauve la vie. Nous avons vu le jour parmi des êtres qui prennent à leur charge la survivance du tout-petit. Avec cette aide del’Autre, nous avons nos premiers besoins satisfaits, et c’est à partir de ce fait, de ce mouvementde l’Autre vers nous-mêmes, que les chemins de satisfaction pulsionnels vont s’inscrire dansnotre système mnésique. De cette façon, c’est parce que nous dépendons de l’Autre poursurvivre que nous finissons par construire des chemins de satisfaction qui se détournent, peu àpeu, de la stratégie rapide, directe et suicidaire de l’hallucination indéfinie.

    Cette relation de dépendance a une conséquence encore plus élargi, quand nous pensons qu’ellenous inscrit dans un système d’échange symbolique et nous oblige à utiliser des mots pour nous

    référer à des objets, des signifiants pour décrire des sensations et pour déterminer des objectifs.Ce qui devrait être un simple moyen de retardement de l’obtention de satisfaction (ne pashalluciner jusqu’à l’arrivée de la bonne perception) a fini par se transformer dans un longdétour plein de courbes sinueuses. Or, c’est justement ce détour qui constitue ce qui estproprement humain, et c’est ce sujet humain qui a éveillé l’intérêt de Freud et puis celui deLacan. Ce sujet qui ne sait rien sur ses désirs fondamentaux et dont l’unique possibilité d’yaccéder s’offre au moyen des remaniements successifs de leurs inscriptions mnésiques. C’estpourquoi la psychanalyse utilisera une technique qui se centrera sur la parole, puisque c’estseulement à travers les mots que nous pouvons pénétrer un petit peu dans ce terrain méconnu.

    La révolution freudienne consiste exactement en cette découverte que le sujet humainméconnaît son désir irréductible. Ainsi averti, il pourra avoir une écoute spéciale dans sa

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    pratique clinique, une écoute qui a son attention dirigée pour ce qui se répète, pour ce qui setravestit, se transforme, mais toujours persiste et revient. C’est dans cette insistance que Freudva reconnaître les desseins de la pulsion et pourra essayer d’entreprendre la cure. “Cure”,cependant, ne signifie pas ici donner ou restituer au sujet la liberté absolue sur ses chemins desatisfaction, mas lui permettre une certaine mobilité en ce qui concerne tout accès possible à cesmodes de satisfaction. La “cure” psychanalytique ne vise pas à restituer au sujet le pouvoir total

    de son destin et de ses désirs, mais seulement lui donner la possibilité de travailler, d’agir sur unterrain de contingence, sur une petite brèche qui s’ouvre dans le réel pulsionnel.

    C’est pourquoi tout le travail analytique se centre dans l’abord du fantasme, parce que c’est parson intermédiaire que le sujet peut accéder à sa propre jouissance et espérer à partir de là unchangement de celle-ci. La cure psychanalytique ne vise ainsi qu’à donner au sujet la chance defaire sienne sa propre vérité, sien son propre style. Un style qui vient surtout de l’objet petit a , etnon pas un style importé de l’Autre. Ce qui la cure vise, c’est la traversée du fantasme, cemouvement qui implique l’assomption du manque fondamental, l’assomption d’un signifiantqui n’acquiert de signification que par rapport à l’objet cause de désir; en un mot : qui impliqueque le sujet puisse renoncer à sa représentation signifiante et devenir lui-même petit a.

    __________________________________

    RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

     LACAN, J. Écrits , Paris: Éditions du Seuil, 1966

    (1956-1957/1994) Le Séminaire , livre IV, La relation d’objet , Paris : Seuil.

    ____. (1959-1960/1978) Le Séminaire , livre VII, L’étique de la psychanalyse , Paris : Seuil.

    ____. (1963-1964/1973) Le Séminaire , livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse ,Paris : Seuil.

    ____. (1966-1967) Le Séminaire , livre XIV, La logique du fantasme , inédit.

    MILLER, J.-A. (1986-1987) Ce qui fait Insigne, cours inédit, Paris.

     

    [1] C’est dans ce sens-là qu’on peut dire que le vrai signifiant premier, c’est S2 , puisqu’il précède

    logiquement la constitution de S1. C’est-à-dire S1 n’est signifiant qu’à cause de S2.

    [2] Chez Freud aussi, la dimension de la signification, du sens, appartient au territoire del’articulation entre les représentations.

    [3] Le processus d’aliénation consiste précisément en ceci que le sujet se fait représenter par unsignifiant pour d’autres signifiants. La clef est dans la préposition “ pour ”, préposition qui

    indique l’assujettissement aux lois de l’Autre.

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    [4] En un mot, le signifiant est la première substance. D’après la théorie de Lacan, nous sommesamenés à conclure que la substance, l’être, est du côté du signifiant, et pas du côté du sujet (cequi corrobore notre lecture de Descartes, qui établit que ce n’est que dans le temps deux ducogito qu’il y a la pétrification du sujet dans une substance, c’est à savoir quand Descartesdétermine que l’essence de l’être, c’est la pensée. Donc, temps de l’aliénation, de la disparitiondu sujet en tant que tel.

    [5] Réellement, l’opposition présence-absence est l’opposition la plus importante de l’ordresymbolique. En effet, c’est grâce à cette distinction que l’enfant passe de l’ordre du besoin à cede la demande. Si la mère ne s’absentait jamais, il n’y aurait de chance pour que l’enfant semette à désirer, à concevoir quelque chose comme manquante.

    [6] Qui est justement le champ de l’Autre. Ce même résultat pourrait être atteint par une autrevoie, par l’intermédiaire des termes freudiens. En effet, nous l’avons vu, le résultat de la capturedu réel pulsionnel, indifférencié et désordonné, est la construction de Bahnungen , dontl’articulation en réseau équivaut à une chaîne signifiante. C’est-à-dire, ici comme là, il y a

    comme résultat de l’imposition d’une structure déterminé au réel est la production de sens. Defait, être est surtout être nommé, être distingué, être posé comme différent d’une autre chosequelconque. Donc chez Freud, la production du sens comme produit de l’articulation desreprésentations. Chez Lacan, la production du sens comme résultat de l’articulation dessignifiants.

    [7] Descartes aussi atteint la vérité première du cogito à travers un choix de refus du sens. Eneffet, c’est à partir de la décision de douter que l’édifice de la connaissance peut ruiner et donneroccasion à l’apparition du cogito dans son première formulation. Cependant, contrairement à

    Lacan, ce que Descartes cherche, à la vérité, c’est justement le mouvement d’aliénation ,mouvement vers la garantie de l’Autre.

    [8] cf. Lacan, J. Le Séminaire, livre XIV, La logique du fantasme, cours du 14/12/1966 ; 11/01/1967,inédit. “ Penser ” est utilisé ici dans le sens de l’articulation signifiante entre S1-S2. Cela

    respecte aussi le texte freudien, pour qui penser c’est surtout articuler les représentations. Ainsi :“ je suis où je n’articule pas ” équivaut à “ S1 , quand séparé de S2 , dévoile $ ”. Mais si la

    disparition du sujet est conditionnée à l’articulation de S1 et S2 , cela veut dire que S1 tout seul

    ne suffit pas à effacer $ , ce qui paraît contredire ce qui a été dit quelques lignes ci-dessus. Ce

    paradoxe sera résolu à partir de la notion de séparation, qui donne un statut spécial à lacondition de S1 seul, inarticulé à S2.

    [9] La notion de reconnaissance est, en effet, essentielle. Elle implique l’idée d’un pacte, d’unconsensus autour de quelques principes ou lois, qui doivent donc être obéis.

    [10] MILLER, J.-A., Ce qui fait insigne , cours du 21/01/87. (21/01/87).

    [11] Ce “ devenir petit a ” est proprement ce que Lacan élabore sous la notion de “ traversée dufantasme ”.

    [12] LACAN, J. (1966-1967) Le Séminaire, livre XIV, La logique du fantasme , cours du 18/01/67.

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    [13] lire : sujet barré poinçon de petit a.

    [14] “ La réalité toute, n’est rien d’autre que montage du symbolique et de l’imaginaire ” (Lacan, J., La logique du fantasme , cours du 16/11/66).

    [15] Ce double aspect (imaginaire et réel) de l’objet a se justifie, d’une part, par le fait que tousles objets qui prétendent assumer la place de l’objet manquant jouent un rôle de suppléance etdonc un rôle imaginaire de remplissage. D’autre part, l’aspect réel de l’objet a devient évidentquand on se souvient de sa définition en tant que plus-de-jouir , c’est-à-dire en tant que resteinassimilable et pourtant actif dans le psychisme.

    [16] Car l’objet du fantasme est, dans un certain sens, aussi l’objet de la pulsion, l’objet a.Cependant, l’objet du fantasme ne coïncide pas totalement avec celui de la pulsion, puisquel’objet de la pulsion ne doit pas être confondu avec les formations imaginaires du fantasme.L’objet pulsionnel doit être abordé plutôt du côté du plaisir de la bouche que du côté du seinimaginaire qui le suscite.

    [17] C’est-à-dire que le moi va substituer la réalité intolérable en puisant dans le mondefantasmatique le matériel qu’exigent ses nouvelles formations de désir.

    Tags: aliénation , chaîne signifiant , compromis, demande, Descartes, fantasie, fantasme, Freud,inconscient, je, jouissance, Lacan, l’Autre, l’objet perdu, moi, réalité, S1-S2, satisfaction,séparation, sujet, symbolique

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