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D.R. N°68 AVRIL 2010 refresh your communication

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Dans ce numéro de 5STYLES, une interview avec SEXION D'ASSAUT, WILLAXXX, IRON MAN2, SECRET CP5, rubriques, mode, dvd, ciné, jeux vidéo ...

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N°68 AVRIL 2010

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EDITO #68

Le rap c’était mieux quand ?Tout est parti d’un délire. Des T-shirt commercialisés et portés par une pléiade d’artistes, de nostalgiques de l’époque du rap d’avant. Pas celle d’aujourd’hui, bien sûr, mais celle d’hier. Celle où c’était du rap, celle où c’était hip hop, celle où c’était mieux ! Un coup de blues et c’est parti : Le rap c’était (donc) mieux avant. De fil en ai-guille, cette idée de nostalgie s’est tournée en une sorte de dénigre-ment de la nouvelle génération rap. Mais finalement, ce discours n’est-il pas l’aveu de jeunes adolescents devenus vieux adultes ? Ce propos est un constat : ces types ne sont plus dans le coup (en reprenant ce que nos parents disaient). L’époque du « monde de de-main », de « L’école du Micro d’argent » ou d’ « Opéra Puccino » n’est pas si lointaine pour ses auditeurs. Et pourtant elle l’est pour cette nouvelle génération, née avec du rap camembert. Le rap français, arrivé à la fin des années 80, a bien mûri, voir vieilli depuis sa pre-mière compilation officielle : Rappattitude. Et il s’est bien vendu de-puis, il s’est même embrouillé, a rajeuni, a pété les plombs... (Oui, le rap français a même été interné pour sa schizophrénie). Tu te rap-pelles de Tikaret et des mixtapes à Châtelet ? Tu te souviens de la Fnac de Ternes et de Bombattack ? Qu’on se le dise, tout ça ne sont que des souvenirs et l’histoire du rap français. Si la dernière ère du rap français a été menée par trois artistes : Diam’s, Rohff et Booba. Une nouvelle ère arrive avec Sexion d’Assaut et d’autres artistes plébiscités par les jeunes. Sexion d’Assaut c’est un groupe géné-rationnel, qui rappelle à certains une époque mais pour les jeunes c’est tout simplement un groupe de maintenant, d’aujourd’hui et de demain. Finalement, ceux qui disent que le rap c’était mieux avant ne l’avouent pas mais ne sont plus dans le coup. Et c’est une simple histoire de nostalgie. Laissons les plus jeunes kiffer, car à chacun son époque, à chacun son temps ...

Rachid Santaki

RemerciementsA l’équipe Wrung, Carine Lavignette, Houarif, Karim Thiam, Charles « Obsen », Thierry (CDB), Olivier, Marie, Run (Ankama), Richard (Cgr), François, Bruno, Mahassine, Chris-tophe Neny (Générations), Vincent Boivin, Fred Goeslier, Sabine, Florent Boix, Perrine Champagne, Beryl (Notorious), Pamela (KR Média), les vendeurs des réseaux Fnac : Karl, Nico, Baouz, Marc, Alex, Mewin, Nico, Atman. A Kamel Amrane, Greg Choplin, Ahmed Kerrar, Derek Boxing. A l’équipe 5Styles et tous ceux qui gravitent autour. Merci à nos lecteurs qui contribuent au succès de notre revue !

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SOMMAIRE #68

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PAGE 12 STYLES À PART : CATHERINE LARA PAGE 16 BUZZ WEB : WILAXXX PAGE 18 MUSIC STORY : JACQUES BREL PAGE 20 COVER : SEXION D’ASSAUT PAGE 26 CASQUETTE À L’ENVERS PAGE 28 TV STORY : SPARTACUS PAGE 30 MEC À L’ANCIENNE PAGE 34 COURIR PAGE 36 MODE

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MAGAZINE GRATUIT DIFFUSE DANS LES RESEAUX FNAC ET COURIR

5styles - 53 rue de Chantilly - 93200 Saint [email protected]@5styles.com

Comité de DirectionRachid Santaki – Felix Houetinou

Direction ArtistiqueCharles «Obsen» Eloidin

Rédacteur en chefRachid Santaki

Journalistes Adnen Bouachir, Tatiana Bayina, William LJD, Saï-da El Kadiri, Kayssa, Zarga.

5 Styles est édité par AJC COMMUNICATION - RCS Bobigny 501500490ISSN 1638-8194

MENSUEL GRATUIT - NE PEUT ETRE VENDU. 5 STYLES et HIP HOP LE MAGsont des marques déposées à l’INPI.

©Tous droits réservés. La rédaction n’est pas re-sponsable des textes et des photos publiées qui engagent la seule responsabilité de leurs auteurs. Toute reproduction de textes, photos, logos ou au-tres est strictement interdite sans accord écrit de la part de l’éditeur sous peine de poursuite. Les docu-ments reçus ne sont pas retournés et leur réception

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GRAFFITI SECRET CP5

SPORT STORY MARIE-JOSÉ PEREC

BUZZ INTERNET WILAXXX

PLUSCINÉ

JEUX VIDÉOMULTIMEDIA

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YL

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IL 2

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ENFIN UN SUPER HÉROS

IRONMANAU CINEMA!

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BUZZ : QUI A IMITE BOOBA & ALI ?Depuis plusieurs semaines, un titre intitulé « Re-formation » tourne sur le net. Un titre où l’on peut entendre les voix d’Ali et Booba réunies sur un morceau. Il ne s’agit que d’une imitation. L’(ou les) auteur(s) du morceau a (ont) permis d’alimenter les forums du groupe de rap. Depuis ce morceau, les rumeurs circulent sur le retour du duo des Hauts de Seine. Un album en commun est actuellement impossible, car Ali n’est pas prêt à reprendre l’histoire du groupe. Mais qui sait ? Car le rap français aura connu quelques reforma-tions. En attendant les deux artistes continuent leur carri-ère solo. Ali devrait arriver avec son solo annoncé pour mars et Booba sera dans les bacs en septembre prochain.

PArIs/MArsEILLE : OffEnsIvE LyrIcALE cOMMUnE

Une connection Paris/Mar-seille est toujours un événe-ment dans le monde du rap français. La rencontre entre Freeman et Fossoyeur ne dérogera pas à la règle. Les deux MC auront passé des mois en studio pour boucler le projet « Moi et moi seul ». Les connaisseurs seront im-patients de decouvrir le ré-sultat de cette collaboration pour le moins inattendue et nous aussi ! Rendez-vous le 19 avril dans les bacs pour découvrir les 13 titres d’une rencontre Old school/New school explosive !

ThE gIrL Is BAckL’interprète de « The Boy is mine » en featuring avec Brandy, l’un des titres les plus marquants de 1998, revi-ent avec son nouvel album, le cinquième, intitulé « Still standing » comme le titre du premier extrait de cet opus en collaboration avec Ludacris. L’artiste, entourée de la crème de la crème du milieu Rap/RnB/Soul comme à son habitude, compte à ses côtés dans ce nouvel album Ne-yo, Missy Elliott à la production, Jermaine Dupri ou encore Jazmine Sullivan qui prête sa plume pour le titre « Everything to me ». Monica nous promet donc de la douceur pour savourer le retour du printemps.▶Monica Still standing, sortie le 22 mars 2010

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BAnLIEUEs 93Le 27ème festival Banli-eues Bleues s’est déjà in-stallé dans le département de Seine Saint Denis depuis le 12 mars et on pourra en profiter jusqu’au 16 avril 2010. Des concerts un peu partout dans les 15 villes participant à l’évènement et entre autres, s’il vous plaît, la présence de Rokia Traoré, le 01 avril à Gonesse et San-dra Nkaké , le 13 avril à Cli-chy sous Bois. Rien que ça.▶Banlieues bleues du 12 mars au 16 avril 2010. Points de vente des billets, Locations : Fnac – Carre-four – Géant – 0 892 68 36 22 (0,34 eur/mn) – www.fnac.com

UnE BD ET Un ALBUM AvEc LE 113

Après avoir réalisé le projet Maghreb United et tourné dans toute la France, Rim-K est de nouveau à l’actualité, pour une bande dessinée, cette fois-ci, intitulée « Ghetto Poursuites ». Le rappeur a imaginé une trame policière et mis en scène des adolescents embarqués dans une ma-gouille politique. Il s’est associé à Régis Hautière pour l’occasion. Les des-sins ont été réalisés par

un argentin : Walther Tabora. Le membre du 113 sera égale-ment sur la scène du Zénith le 10 avril prochain pour le con-cert Maghreb United.▶Ghetto Poursuites Editions Dargaud disponible depuis le 02 avril 2010

MOULOUD, MEcOn-nAIssABLE !Journaliste, DJ et, depuis quelques années, acteur, Mouloud joue dans la super production « Le Choc Des Titans ». Il tient le rôle de Kucuk, fidèle allié de Perse. C’est Louis Leterrier, à qui l’on doit l’une des versions de L’Incroyable Hulk, qui lui a proposé ce rôle, où il est méconnaissable. On l’a bien chambré le mois dernier dans notre rubrique et vous avez bien golri mais il en a fait du chemin. ▶Les chocs des Titans, sor-tie en salles le 7 avril 2010

InfO : LIL WAynE EnTrE LE DIsQUE D’Or ET LEs BArrEs D’AcIErMalgré les reproches de sa musicalité Rock, Lil Wayne a vendu plus de 500 000 albums de Rebirth aux Etats Unis. Mais suite à une arrestation en possession d’une arme à feu, le rappeur est actuellement incarcéré pour 1 an. Après plusieurs motifs, dont un problème de dents et un incend-ie au tribunal, l’artiste n’a pu échapper à la sentence. Il a bien sûr préparé son absence puisque le clip « Drop the world » en featuring avec Eminem commence à tourner. ▶Lil Wayne Rebirth sortie le 02 février 2010

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LEILA BEKHTIElle est à l’affiche aux côtés de Géraldine Nakache et tient le rôle de Lila dans « Tout ce qui brille », en salle depuis le 24 mars 2010.

LA BELLEMEUF

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PRÉFACE D’OXMO PUCCINO

PRÉSENTE

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CATHERINE LARAQuand j’étais gamin, ma daronne l’écoutait et la regardait à la télé, avec ses cheveux blancs et son violon. Ce jour là, quand avec mes collègues on l’a croisé, je lui ai demandé son 06, qu’elle m’a gentiment donné. Quelques jours plus tard, on s’est retrouvé autour d’un verre et y a rien à dire : Catherine est une artiste simple et accessible. Pourquoi elle ? Parce qu’elle compte, parce qu’elle pèse et parce qu’elle aime le rap.

Pourquoi avoir accepté cette interview ?Le rap m’intéresse beaucoup. Les rappeurs m’appa-raissent comme de vrais rebelles au sein du paysage «odieux-visuel» (rires).

Vous pensez faire partie du show business ?Un peu, quand même. Le mot est si galvaudé au-jourd’hui qu’on n’a pas très envie d’en faire partie.

J’ai eu le privilège de faire ce métier à une époque bénie, mes copains s’appelaient Jonasz, Cabrel, San-son, Souchon On faisait des carrières. Aujourd’hui, on consomme. Il n’y a plus de développement d’ar-tistes. La variété : l’avariété. Les chansons n’ont pas de sens, les textes on s’en fout. Deux ou trois auteurs sont en vogue Bref, je m’emmerde. D’où mon inté-rêt pour le hip-hop, le RnB, où ce qu’on me raconte,

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histoires ou revendications, me touche. Le voyage musical me plaît, car il est à l’opposé de moi. Je suis une malade d’harmonies, d’orchestration. 30 ans de musique classique ! La simplicité musicale du rap, parfois basée sur deux accords, non seulement ça ne me gêne pas, mais ça m’apporte.

Vous nous auriez accordé cet entretien il y a dix ans ?Oui. À l’époque, lorsqu’on me demandait ce que j’écoutais, je répondais : « De Mozart à Solaar ! » Au-jourd’hui, ça m’apporte plus d’écouter NTM ou IAM. Plus j’analyse, musicalement, plus je trouve que le rap, ce n’est pas juste des samples.

Pour une instrumentiste, ça reste de la musique ?Absolument ! Ma culture est harmonique. J’aime les harmonies. J’ai toujours été entourée de musiciens «sophistiqués», ma culture est aussi «jazz», mais quand on me donne deux accords, comme sur le Independanza d’IAM, j’adore aussi ! Il y a une re-cherche incroyablement lyrique. Les samples vont puiser dans Rachmaninov, Ravel…

Vous auriez aimé être sollicitée par des rap-peurs ?Oui. J’ai rencontré une fois IAM, nous étions dans le même studio. On a pris un plaisir fou à discuter ensemble.

Comment êtes-vous passée du statut de musi-cienne classique à celui de chanteuse de variétés ?Je me le suis souvent demandée. J’ai une porte très grande ouverte. Ce que je reproche à la culture, qui est très malade aujourd’hui, c’est qu’elle se focalise. Chez moi, petite fille, on écoutait Gainsbourg, les Beatles, du jazz, de la musique classique, Léo Ferré, le rock des années 70 J’entends tellement de gens refuser par principe le rap et le RnB ! On trouve ça «linéaire» ! Comme la musique arabe ! C’est une gamme tellement plus riche que la nôtre J’associe-rais davantage le hip-hop à une espèce de «world music», qui emprunterait à tout un tas de cultures et dirait simplement les choses. Les rappeurs, avant 30 ans, ont du mal à s’ouvrir eux aussi C’est du racisme musical et il y en a partout ! La France est d’abord un pays littéraire, plus que musicien. On est très conservateur. J’ai fait beaucoup d’expériences, pour ma part, ce qui a compliqué ma carrière. Il aurait fal-lu que je fasse 250 fois Nuit magique ! (Rires) Il fut un temps où lorsqu’un album ne marchait pas -et tous les miens n’ont pas marché !- on se disait juste que ce n’était pas grave qu’un autre allait suivre ! Qu’on avait qu’à aller faire de la scène.

Vous venez de quel monde ?Bourgeois. Humain. Mon père était médecin de fa-mille : il se levait à toute heure. J’ai appris à aimer

les gens grâce à lui. À les écouter.

Ça vous plaît de voir le rap s’étendre dans toute la société ?Parfait. Il y a une telle demande de vrais sentiments, de vraies valeurs. C’est pour ça que je suis en train de monter une «légende musicale», au sujet de la quête du Graal, avec un grand metteur en scène, Franco Braggone, l’homme du Cirque du soleil. Une histoire de chevaliers, tout à fait contemporaine pour moi. Comme les rappeurs sont les chevaliers de la rue. Ils se battent pour des idées, des valeurs.

Et vous, ils vous voient comment ?Quand j’en rencontre, très bien. Il y a le respect de l’instrument, comme il y a le respect de l’écriture chez eux. Ils sont très classiques.

Quand on était gamins, les chanteuses étaient apprêtées, sapées, maquillées, avaient un look. Vous, vous êtes arrivée avec un truc nouveau, votre couleur de cheveux Que j’ai gardé ! (Rires)

Alors qu’aujourd’hui, avec la « soi disant » Nouvelle Chanson Française (Big up à l’inven-teur de l’expression, Philippe Person, NDLR), la mode est à la moyenne sans saveur, au premier venu. C’est pour taper dans toutes les couches de la socié-té. On est dans une ère du moyen. Alors que, môme, on préfère s’identifier à Greta Garbo ! Ce qui n’em-pêche pas d’apprécier une Barbara, grande dame brune qui faisait rêver. Elle ne prononçait que les voyelles, mais elle avait juste inventé le charisme. Aujourd’hui, on va donner la limousine avant 6,5 millions de francs - je parle exprès en francs pour faire vieux con ! (Rires)

Quand vous vous êtes dirigée vers la variété pop, vous avez pensé à ce que le milieu clas-sique allait dire de vous ?Oui. Mon premier album, en plein yéyé, c’était avec les chœurs de l’opéra de Paris, avec des textes ad libitum Ça a fonctionné à l’identité. Il ne faut pas être un mouton. Les chanteuses, aujourd’hui, ne chantent pas si mal, mais je ne sais pas les diffé-rencier. Quand j’entends Maurane, je la reconnais.

J’entends tellement de gens refuser par principe le rap et le RnB ! On trouve ça «linéaire» ! Comme la mu-sique arabe !

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Quand j’entends IAM, NTM ou Radiohead, je les re-connais. Les pressions des maisons de disques sont dures, mais il faut garder son identité. Nuit magique, je ne voulais pas la mettre sur le disque. J’avais écrit «tube» dessus ! Je savais. J’ai fini par accepter : « Ça n’empêchera pas d’écouter le reste de l’album. » Idem pour la Rockeuse de diamants. La croqueuse de dia-mants, c’était le titre initial, car c’était écrit au 75° degré. Jeu de mots pourri ! (rires) Un rock à 5 temps, pas à 4.

Le plus embêtant qu’une maison de disques vous ait demandé Bonne question Ils ne m’ont pas trop embêtée. J’ai monté une comédie musicale, Les Romantiques, au Châtelet. Ça coûtait la peau des fesses, je voulais un orchestre symphonique sur scène. On l’a fait huit jours. 40 musiciens classiques d’un côté, un groupe pop de l’autre. Le budget a vite été naze ! Avec une mise en scène d’Alfredo Arias Il faut imposer sa loi. Ce qui m’a le plus emmerdé ce sont les émissions de télé que je ne voulais pas faire et que j’ai du faire quand même. Comme dernièrement Ardisson.

Vous vous en étiez pas mal tiré Oui, mais c’est vulgaire. Trop. Thierry a beaucoup de talent, il est merveilleux pour vendre des bouquins, mais ça l’empêche pas d’être vulgaire. Quand il m’at-taque en me demandant si je mets la main au cul des femmes (Rires)

C’est son fonds de commerce ?Son fonds de culotte en l’occurrence ! (Rires) Tout ça

parce que j’ai eu «l’humour» de répondre à la ques-tion «qu’est-ce que vous regardez en premier chez un homme ?» : sa femme ! (Rires). C’était pour désamor-cer, drôle plus que vrai. 20 ans après, c’est plus très drôle. Et puis, encore une fois, c’est me mettre dans une case. J’ai besoin de respirer !

Vous referiez un récital classique ?Non. Ce serait un an de travail, pour reprendre mon violon pour un concerto ou une sonate de Bach…

Vous jouez souvent du violon ?Tout le temps. Je ne m’arrête jamais. Depuis l’âge de 5 ans, jusqu’à 20, lorsque j’ai eu des prix au Conser-vatoire, j’ai travaillé huit heures par jour. J’ai emma-gasiné de la technique. Après, c’est dans la tête. Je connais toutes les difficultés. C’est comme un sport. Je prépare un album de violon.

Entre le prestige du musicien classique et la célébrité de la variété, qu’est ce qui est le plus gratifiant ?Une salle pleine qui vous écoute.

Le plus gros concert que vous ayez donné ?Sur les plaines d’Abraham : 400 000 personnes. À Québec. 100 000 à la Fête de l’Humanité. Mais le plus beau souvenir, ce sont les Francofolies de la Rochelle, avec plus de 80 musiciens sur scène, une pluie dingue, des parasols Coca-cola au-dessus des violoncelles Ce serait beau, un concert de rap avec un orchestre symphonique, non ?

Vous avez entendu déjà les quelques expé-riences de rap avec musiciens ?Non. Mais, a priori, le voyage me paraît à faire. Ça me paraît très valable sur scène

Propos recueillis par : Adnen, le Coach & Grégory Protche

Thierry Ardisson a beaucoup de talent, il est merveilleux pour vendre des bouquins, mais ça l’empêche pas d’être vulgaire.

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WILLAXXXOn ne rigole pas avec le rap ! Et pourtant Willaxxx amène de

l’humour dans le rap français. C’est drôle et ça fait du bien à notre musique !

Alto Bobo :

« J’ai honte quand je vois ce

rap français qui tourne en ronde »

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e samedi matin de février, je retrouve Oxmo pour travailler avec lui sur mon prochain ouvrage. L’artiste, qui a récemment reçu une

victoire de la musique, me parle de Willaxxx. Un nouveau rappeur ? Un nouveau producteur ? Non ! Willaxxx, de son vrai nom William Diop, est un acteur de 23 ans, originaire de Bagneux et qui interprète plus de 40 personnages dans la série Willaxxx. «À l’origine, j’ai fait quelques vidéos pour promouvoir un disque de mes potes de DAR MUSIK. Samy La Famille (producteur / réalisateur) les a vues et m’a contacté pour qu’on sublime le truc... On s’est concentré sur l’écriture, les accessoires et on a très vite enchaîné. En quelques jours, on avait les 3 premières vidéos. Mais je voudrais te préciser quelque chose : je ne suis pas réellement ce qu’on appelle un imitateur, je suis avant tout acteur, j’incarne des personnages qui ont de fortes ressemblances avec nos rappeurs. Quand Yves Lecoq imite Sarkozy, il se fait appeler Sarkozy... Quand j’interprète Mokaccino, je ne dis pas que je suis Oxmo Puccino, c’est le public qui décide... moi ce qui m’intéresse c’est de jouer des personnages».

Ses vidéos, mises en ligne début février sur son blog, se sont retrouvées quatre semaines plus tard en page d’accueil sur Dailymotion. Oxmo, qui me fait découvrir son blog, pleure de rire devant les performances des per-sonnages comme MC Jean Lefebvre. L’acteur joue des personnages qui ont de fortes similitudes avec nos rap-peurs jusque dans la voix et la gestuelle. Dans le premier épisode qui présente Kainry James et MC Jean Lefèvre, on retrouve les lèvres gercées de Kery, les gimmick et le parlé de Mc Jean Gabin. Oxmo sait qu’un des person-nages va apparaître dans la série. Il est curieux de voir ça.

Quelques semaines plus tard, c’est dans un bonus de sa première saison qu’on retrouve Mokaccino, un type habillé en costard qui reprend la voix, le style vestimentaire et les mimiques d’Oxmo : «Le rap fran-çais, c’est l’histoire sans fin d’un mec du dix plus neuf, ayant grandi sur le bitume du quinze plus quatre. Je vais vous conter l’histoire de Colbi accom-pagné de son pote Bryan, voulant braquer la banque et ayant pour tank une Clio blanche» Sur son blog, le comique, sous la réalisation de Samy La Famille, a posté une dizaine de vidéos. Les plus hilarantes sont celles de Mokodou, Beta 5.20 ou encore Alto Bobo qui

ne cesse d’avoir mal. L’épisode 3, avec le Sultan, est mémorable. L’accent québécois du rappeur farfelu n’a pas échappé à l’humoriste, ni sa phase : «J’ai une anecdote pour toutes ces putes maigres qui ne font pas de musculation. Monsieur et Madame Mourir ont un fils comment l’appellent-ils ? Yvon …Yvon mourir, Yvon tous mourir… crever» Le rythme et la durée de ses représentations sont justes. Le travail d’écriture, d’interprétation et la réalisation sont remarquables. Ce qui rend la série excellente.

Le rap en lui-même a atteint un niveau qui ne pourra être dépassé. Avec les générations successives d’NTM, de Times Bomb ou encore de Sexion d’Assaut, cette musique urbaine ne se renouvellera pas en terme d’originalité d’écriture, de flow et de technique. Oxmo, qui a apprécié la performance de l’humoriste, sou-ligne : « Ce qui se passe dans le rap aujourd’hui, c’est ce qui s’est passé dans le rock. Il a atteint un niveau et il redescend. Il ne reste que des icônes qui restent des ré-

férences. Le rap devient un mythe. Pour moi, ce genre d’initiative, tout comme les clips, la photo et les autres facettes de la culture hip hop et du rap permettent à cette musique de perdurer et surtout de se stabili-ser». Willaxxx est donc, un vent de fraîcheur sur un milieu qui ne faisait pas rire. Après le Stand Up, porté par Jamel Debouzze, et installé avec le Jamel Comedy Club, voici une autre forme d’humour. Le rap a bien sûr été parodié de manière générale dans les années 90 avec Les Inconnus qui réalisaient leurs sketchs sous formes de rap : « C’est ton dest(a)in ». Mais aucun artiste n’avait directement repris les rappeurs. Avec Williams Diop, c’est fait ! Et il reste respectueux envers cette musique qu’il écoute et qu’il connaît. L’idée pour l’acteur et son équipe : « trouver un diffuseur et diffu-ser à plus grande échelle les messages du rap français, grâce à l’humour ». La série ne devrait pas avoir de difficulté pour être exposée à grande échelle, de par sa qualité et son originalité.

Rachid Santaki

Quand j’interprète Mokaccino, je ne dis pas que je suis Oxmo Puccino, c’est le public qui décide...

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LE BUZZ DUMOMENT

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JACQUES BRELParis, Novembre 1966.

« La ville s’endormait » lorsque dans cette voiture, que vous me fîtes envoyer, le chauffeur m’en-trainait vers des perspectives inconnues.

Votre dépêche que je pressais contre ma poitrine, au lieu de me procurer l’apaisement rela-tif à nos retrouvailles, portait au comble mon angoisse.

En 1953, vous avez quitté l’en-treprise familiale d’emballage à « Bruxelles » pour tenter de projeter vos rêves à l’extérieur. Envers et contre tous, c’est Paris qui finira par comprendre votre univers.

Je vous revois à vos débuts, composant des chansons que vous tentiez modestement d’of-frir à des célébrités, qui les re-fusaient incongrument et que

vous supportiez avec fermeté et patience.

« Grand Jacques », c’est sidérée que je découvris, en sortant de voiture, « Jacques Brel » ornant d’immenses lettres rouges la fa-çade principale de l’Olympia.

En présentant au portier votre billet, il ricana « Comme avant chaque scène, Jacques Brel est allé vomir. Vous ne pourrez le

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STORYMUSIC

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voir avant la fin du spectacle. »

« Au Suivant » hurla-t-il avant de me confier au cerbère.

Comme dans un « Tango Fu-nèbre », je n’ai jamais vu pareille audience à l’Olympia depuis votre triomphe d’octobre 1961.

Dans le tumulte de la foule, après l’URSS, les Etats-Unis en passant par le Moyen-Orient et la province française que vous avez sillonnés de part en part, vous voilà maintenant, les mains entrelacées dans le dos et d’une élégance aveuglante.

Comme en 1959, « La valse à mille temps » vous propulse sur scène. Tel un édifice, vous intro-nisez la vue. Le public « Heu-reux » exulte.

« Il y a » l’accordéon, la basse et le piano. Et dans un silence abyssal de l’assemblée, vous voilà, dodelinant de la tête, me caressant l’ouïe de par la maî-trise de votre art et votre per-sonnalité, humble et généreuse.

C’est même plus doux que « La tendresse », plus chaud que « Le Diable », plus humide que « Le Plat Pays » qui est le votre et au-quel vous rendiez hommage en 1962.

S’il n’est pas un chagrin qu’une heure de lecture n’ait dissipé, vos chansons sont un roman qu’ « Il Nous Faut Regarder » pour en jouir par les yeux. « C’est Comme Ça ».

Devenu chanteur indigné, pro-vocateur et en colère, c’est votre peau que vous défendez sur scène, Jacques Brel.

Elevé dans une famille bour-geoise, dans la tradition catho-

lique, vous exprimez non seu-lement votre anticléricalisme avec « Les Bigotes » mais aussi votre anti bourgeoisie avec « Ces Gens-Là » et « Les Bour-geois », rendant ainsi hommage à « L’Enfance », symbole pour vous de l’âge d’or.

Tel un enfant, vous aimez « L’Aventure ». Tel un enfant, vous êtes imprudent, impatient, vous vous sentez étranger.

Le spectacle auquel vous vous adonnez est irréductible à tout autre ordre d’impression. Il ne s’agit plus de musique pro-saïque. Vous êtes tantôt un théâtre, tantôt une arène, tan-tôt un tribunal, tantôt un San-hédrin, tantôt une écurie, tantôt une pouponnière.

Un Eldorado où se crée une at-mosphère de lettres formant des mots. De mots formant des phrases. Elles mêmes se mouvant en un plaisir intraduisible apte à nous donner des sensations de brûlures sur la peau et de froid dans le corps. « Je ne sais pas », il n’y a pas un sentiment compa-rable à cela. Mais je pressens ce cri que vous ne poussez pas.

« La Chanson des Vieux Amants », « Orly », « Ne Me Quitte Pas ». Bien que votre humour se veuille misogyne, vous aimez beaucoup les femmes. Et vos conquêtes féminines extraconju-gales peuvent en témoigner.

L’amour est pour vous une ba-taille. Vos textes et vos inter-prétations sont une étreinte amoureuse dont le public en est l’amant.

Les mots horriblement insuffi-sants comparés à ce que vous voulez raconter, c’est mainte-nant tout votre corps bouillon-

nant d’ardeur, ruisselant de transpiration, qui tente d’expri-mer ce que les mots ne peuvent faire.

J’eusse voulu courir vers vous, vous embrasser à en vomir, m’enivrer de votre odeur, m’aveugler de vos traits, m’as-sourdir de vos silences, m’éva-nouir sous vos caresses.

Au lieu de cela, vous voyant vous prosterner respectueu-sement devant ce public à qui vous veniez de faire l’amour, je m’en suis allée, vous regardant vous redresser somptueuse-ment, revenant le saluer sept fois de suite en ce 1er Novembre 1966 où vous renonciez définiti-vement à la scène.

GSEK

Jacques Romain Georges Brel, né à Bruxelles le 8 Avril 1929, meurt le 9 octobre 1978 à l’hôpital de Bobigny d’une embolie pulmonaire.

« J’aime trop l’amour pour beaucoup aimer les femmes. »

DiscograPhie

Grand Jacques (1954)

Quand On N’a Que L’Amour (1957)

Au Printemps (1958)

La Valse A Mille Temps (1959)

Marieke (1961)

Le Plat Pays (1962)

Les Bonbons (1964)

Ces Gens-Là (1966)

Jacques Brel 67 (1967)

L’Homme De La Mancha (1968)

J’Arrive (1968)

Brel (1977)

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DECRYPTAGE A L’ENDROITEn dédiant un morceau de rap à la Tektonik,(le mouvement annoncé par nos médias comme le renouveau du hip hop alors qu’il ne s’agissait que de danse électro), les membres de la Wati B se sont fait remarquer. Ils réitèrent avec l’actualité en abordant le thème de la casquette à l’envers avec un nouveau morceau, en référence à Nadine Morano. Belle performance décryptée pour vous par 5Styles.

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exion d’Assaut, dont le nom fait référence à un terme militaire, déclare

depuis ses débuts, frapper là où ça fait mal. Et au delà de ses capacités techniques, le groupe a l’avantage d’être calé sur l’ac-tualité. Un nouveau titre tourne actuellement sur la toile avec un clip, extrait de son album L’école des points vitaux, disponible de-puis le 29 mars. Les émissions du paysage audiovisuel fran-çais, comme Le Petit Journal ou encore Le SAV, connaissent un franc succès en se calant sur le quotidien. Les huit membres du groupe parisien puisent éga-lement dans l’actualité, avec comme exemple ce morceau plu-tôt festif mais qui fait mouche. Pas de majeur en l’air, pas de j’emmerde le F…, non, juste un M.I.C et huit individus pleins d’énergie et d’humour. Lors d’un débat sur l’identité nationale dans le Charmes en décembre dernier, Nadine Morano, se-crétaire d’Etat, répondait à un jeune chômeur de 19 ans qui lui demandait quelle place avait l’Islam dans notre république: « Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est fran-çais, c’est qu’il aime son pays, c’est qu’il trouve un travail, c’est qu’il ne parle pas le verlan, qu’il ne mette pas sa casquette à l’en-vers». La membre du gouverne-ment parle donc de tolérance et donne sa vision de l’Islam en république. Des propos qui ont rapidement fait polémique. Commentés par la presse et les personnalités politiques de l’op-position, ces déclarations ont également mené le groupe col-lectif 24h sans nous à se mobi-liser le 1er mars pour la journée sans immigrés.

Le groupe a dédié un morceau à cette actualité : « Casquette à l’envers » qui tourne depuis dé-but février. Le clip officiel com-mence avec deux individus dans une caisse qui entendent dans leur autoradio les propos de

Nadine Morano. Le conducteur (ndlr Dawala dirigeant du label WatiB) regarde l’autre passager (ndlr Mean Bun Hay). Dans ce début de clip sous-titré, ils s’ex-clament en chinois : « Mais elle là. Elle ne sait pas que l’habit ne fait pas le moine. Laisse-la… Cette femme… est complète-ment dingue diiiinnnngue !!! » La voiture démarre et le mor-ceau commence. Des dizaines de jeunes coiffés de casquettes de différentes couleurs sont réu-nis autour du groupe et de son refrain : « J’irai jusque devant le Chef d’état pour lui dire en face ce que je pense sans faire de détail (casquette à l’envers)/

On dit que l’habit ne fait pas le moine mais moi on m’a jugé parce que j’avais ma casquette à l’envers/ ». A la différence de groupes comme NTM, ASSAS-SIN, le message est clair et le groupe l’explique dans ses lyrics. La casquette à l’envers est un code vestimentaire et ne permet pas de cataloguer. Ils affirment

qu’ils portent leur casquette à l’envers et qu’ils ne la retireront pas ! Quatre minutes beaucoup plus subtiles qu’un majeur en l’air ou que des injures gratuites. Une belle performance scénique, qui devrait être récupérée par la gauche sûrement coiffée d’une casquette à l’envers. Le groupe prend position et s’explique sur la casquette et ce préjugé qui touche toute une génération : le phénomène de casquette ou capuche sur la tête. Certain qu’après cet article, les médias s’intéresseront à ce groupe qui porte un message, celui de cette génération cataloguée. Diam’s a soulevé les esprits en prenant à

partie Marine Le Pen dans un de ses titres. Mais la performance de Sexion d’Assaut est bien de passer le message suivant : « On porte notre casquette à l’envers et alors ? » Le rap reprend sa forme initiale, celle de passer un message et de contester avec un second degré très prononcé, mais crédible. De l’originalité

Quatre minutes beaucoup plus subtiles Qu’un majeur en l’air ou Que des injures gratuites.

« Nos ministres caricaturent. Nos chroniqueurs rapologiques savent le faire aussi. Sexion d’Assaut pousse le vice à nous mettre des barres, avec son clip «Casquette a l’envers». Ce morceau est une ré-ponse décalée à la Ministre de la Famille, Nadine Morano, qui avait aussi fustigé les musulmans, les jeunes et le verlan, lors d’un dé-bat sur l’identité nationale. Alors la Sexion d’Ass’ a mis en scène deux humoristes (dont l’excellent Mean Bun Hay) au début, suivis de quelques punchlines lourdes qui témoignent de leur réflexion

citoyenne. Le président de la Ré-publique pourrait s’attendre à les voir débarquer sur le perron de l’Elysée, avec une casquette a l’envers et lui dire les choses «à la mode de chez nous». Abstention dans les urnes, pas sur le beat. Une façon moderne de partici-per aux débats politiques. Oui, il fallait bien que quelqu’un leur dise que ça fait longtime que plus personne, dans aucune cité de France, ne met sa casquette à l’envers. Alors qu’on arrête d’es-sayer de nous la faire...à l’envers. »

L’avis de RaphaL Yem, CanaLstReet, GénéRations, FumiGène.

INTERVIEWMUSIQUE

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Avant de commencer l’en-tretien, j’ai lu que vous étiez sept, neuf. Sexion d’Assaut est composé de combien de membres ?Lefa : C’est compliqué, on est huit : Lefa, Adams Diallo, Maska, Maitre Gims, Black M(esrimes), JR Ochrome, LIO. Au début Sexion d’Assaut, c’était un collec-

tif de 25 personnes, dans lequel il ne s’est rien passé pendant longtemps. Et après l’effectif s’est réduit à huit personnes.

Est ce qu’il y a un leader dans le groupe ?Maska : Il y a plusieurs mecs qui poussent le groupe. Gims pousse beaucoup au niveau de la musi-

calité, Lefa c’est un peu le râteau au sein de la Sexion. Il n’y a pas un leader, mais un noyau dur, et quand il en manque un, ça se res-sent tout de suite.

Je vous ai découvert avec le morceau « Anti-Tektonik ». Le clip était fait avec les moyens du bord. Mais j’avais trouvé m

WATI INTERVIEW

Désigné comme « Le renouveau du rap français », « les leaders de la new school » ou encore les « Saian Supa Crew du ghetto », Sexion d’Assaut est avant tout un groupe de rap générationnel, et opérationnel. Avec la sortie de leur premier album « L’école des points Vitaux », les membres de Sexion d’Assaut frappent les zones du rap français avec précision, et efficacité. C’est en plein après-midi, dans le salon lounge de chez Sony que nous avons rencontrés les huit membres du groupe, avec un maître gims à 30 %, et Lefa énervé par une journaliste qui lui reprochait le fait de ne pas aimer les homosexuels.

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INTERVIEWMUSIQUE

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ça marrant, de faire un mor-ceau décalé sur ce phénomène de mode.Maitre Gims : C’était à l’apo-gée de la Tektonik, on cherchait à faire un morceau bizarre, bio-logique. C’est une histoire toute bête, il manquait un refrain, et Black M disait déjà dans son cou-plet « C’est Parce qu’on nique la tektonik ». On est parti dans ce délire, et on en a fait un refrain. Quand on a tourné le clip, on a mis des mecs de la tektonik, et ce qui nous a motivés à faire ce mor-ceau, c’est de voir que les mecs de quartier étaient touchés par ce phénomène de mode. Ils dan-saient, et se faisaient les mêmes coupes. On savait que la tektonik était un phénomène de mode qui allait durer que quelques jours.

C’est vrai qu’après ce morceau beaucoup de mecs se sont rasés la tête. On en a même aidé. (rires)

D’ailleurs le morceau est très vu sur le net, encore aujourd’hui des gens vous découvrent avec ce titre. J’ai vu sur le net, qu’il a été vu plus de 100 000 fois.

L : On a une anecdote ! On était chez Adama, et il attendait la livraison d’une cuisinière. Le li-vreur qui est arrivé, nous a inter-pellés, puis nous a dit : « Sexion d’Assaut ! Je faisais de la tek-tonik, j’étais sur le tournage de votre clip. Je me suis tellement fait chambrer par mes potes que j’ai rasé ma crête. »

Ouais, y a deux types qui dansent la tektonik, et qui chantent le refrain c’est « parce qu’on nique la tek-tonik », comment ont-ils accepté ?MG : Pour les danseurs de Tek-tonik, on leur a fait croire que le refrain du morceau était « C’est parce qu’on kiffe la tektonik ». Et dans le clip ça ne se voit pas.(rires)

Votre album L’Ecole Des Points Vitaux est très bon, du flow, de la technique et des thèmes. Mais il manque quelque chose de personnel, aucun ne se livre vraiment…Adama Diallo : C’est pas un album fait pour être personnel. On est plusieurs et on n’est pas

là pour faire pleurer, mais pour amener des délires comme on le fait entre nous. Et on traite quand même de sujets person-nels comme « Itinéraire D’un Chômeur », ou encore « Désolé ».

Sur les thèmes vous êtes bons, mais pour l’auditeur qui cherche à un moment quelque chose de plus person-nel, pas le délire du groupe, il peut avoir l’impression qu’il manque quelque chose…L : A la base le groupe fait de l’au-todérision, mais on parle de véri-té. On arrive avec quelque chose de différent. On n’avait pas envie de pleurer, c’est déjà vu et revu dans le rap français et surtout ce n’est pas notre délire.

La drogue est un thème qui revient plusieurs fois dans l’album. Pour quelles raisons ?L : On a grandit à Paris. On a vu de nos propres yeux dans nos quartiers des schlagues, et les ravages de la drogue. Aucun de nous n’est camé dans le groupe, mais on en parle car on a vécu ça.

AD : On raconte ce qu’on voit, nous sommes des médiateurs, et la dro-gue est un sujet qu’on devait trai-ter, parce que nous avons vu ça.

Le titre de l’album L’école des points Vitaux m’a fait penser à L’école du micro d’argent. C’est un clin d’œil ?L : Non, le titre de l’album on l’a de-puis longtemps. Quand on s’est réu-ni on avait déjà décidé de nommer notre premier album. On a même déjà le nom du second album.

Après, Iam c’est un groupe conceptuel, et nous aussi. Donc les idées se rejoignent à un mo-ment. Pour l’école des points vitaux, c’est la continuité de ce qu’on a fait avec la mixe tape « L’Ecrasement de tête ». On at-taque avec des thèmes et des techniques là où ça fait mal. Notre idée c’est de faire mal au niveau de la musicalité, du flow, et de la technique.

Quelles sont vos influences musicales ?L : On s’inspire de tout. Parmi les membres du groupe, certains sont fils d’artistes, et notre rap ne ressemble pas à du rap fran-çais. Nos influences vont du rap français, au rap cainri en passant par la musique cainfri. En ce mo-ment on écoute même des trucs qui viennent d’Angleterre. On a des influences assez larges.

Vous faites partie de ces rap-peurs qui n’écoutent pas de rap français ?L : On écoute beaucoup de rap

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ON SAVAIT QUE LA TEKTONIK ETAIT UN PHENOMENE DE MODE QUI ALLAIT DURER QUE QUELQUES JOURS, C’EST VRAI QU’APRES CE MORCEAU BEAUCOUP DE MECS SE SONT RASES LA TETE. ON EN A MEME AIDE. (RIRES)

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français, on a grandi avec Luna-tic, Times Bomb, Oxmo Puccino. On est attentif au rap français, on ne peut pas dire le contraire.

Que pensez-vous quand on dit de vous que vous êtes le re-nouveau du rap français ?M : C’est un éloge, et ça fait plai-sir. Après ça dépends comment c’est tourné. Car si ça nous fait plaisir ce n’est pas pour autant qu’on dénigre le rap français. On respecte tous ceux qui étaient là avant nous et même après nous. Parce qu’ils ont eu la modestie de nous tirer vers le haut.

Et ça vous dérange qu’on vous compare au Saian Supa Crew ? On dit même de vous que vous êtes le Saian Supa Crew du ghetto.AD : Oui, c’est gênant car on a rien à voir avec le Saian Supa Crew, mise à part qu’on est un groupe.

Vous avez eu des propos durs envers le Saian Supa Crew lors d’un entretien...M : Quand tu lis les interviews qui ont été faites, on dirait que nous sommes des petits inso-lents. Ce qui a été écrit sur le Saian Supa Crew c’est faux, comme quoi c’est yaourt etc. Ce groupe quand nous étions plus jeunes, on a été les voir sur scène. Et on a toujours été paro sur leurs performances scéniques .Et on se disait même faut qu’on s’inspire d’eux et de leur travail sur scène pour notre show. La seule critique qu’on a eu c’est qu’ils étaient portés sur

le flow, et que nous sommes plus portés sur les thèmes.

Justement Maska, dans un entretien avec un canard de rap, tu as dit je prends conscience que le rap est un milieu d’hypocrites…M : C’est une phrase qui a été extraite, et réductrice. Quand on prend une phrase comme ça, sans expliquer les nuances, et comment ça a été dit, on te fait dire n’importe quoi. Je voulais tout simplement dire que dans la musique il y a des intérêts, et que nous avons un rapport hu-main avant tout. Et pas « le rap est un milieu d’hypocrites ». Des gens ont pensé que c’était pour eux, alors que non.

Pour l’hypocrisie, on ne parlait pas des rappeurs, mais de tout ce qu’il y a autour : les médias, les producteurs, tous ces gens et ce business qui quelque part suscite

de l’hypocrisie. Quand on disait ça, on parlait du « Game » et non pas des rappeurs !

De toute façon, le rap c’est quelque chose de profession-nel, pas de personnel…L : Exactement ! Mais y a tou-jours des gens qui viennent par-ler sur les autres, et qui devant les personnes qu’elles criti-quent disent le contraire. Et ça ne nous intéresse pas de parler sur les autres.

Vous êtes au devant de la scène, et que pensez vous de : le rap c’était mieux avant ?

L : C’est de la nostalgie, et c’est difficile de répondre à cette ques-tion. Ceux qui écoutent du rap aujourd’hui, te diront demain que c’était mieux avant, parce que cela leur rappellera des souve-nirs, une époque. C’est un cercle vicieux, c’est un peu normal.

La dérision, c’est quelque chose de spécifique à Sexion D’Assaut.

M : On fait les choses sans se prendre la tête, on chambre beau-coup entre nous, et c’est comme ça qu’on est dans le groupe.

Vous connaissez Willaxxx, un gars qui imite les rappeurs français ?L : Oui ! Il imite bien. Il nous a d’ailleurs imités, et je me de-mandais comment il allait nous imiter. Il a pris un pseudo Sexion D’assiette, et son travail permet au rap de s’élargir, c’est sûrement un délire qu’on va retrouver à la télévision, un peu comme les Guignols de l’info.

C’est quelque chose qui existe depuis longtemps aux Etats Unis. La bas, ils font appellent à certains rappeurs charisma-tiques, ou emblématiques pour jouer dans des séries ou des films. C’est quelque chose de nouveau ici, mais qui existe de-puis longtemps.

Adnen Bouachir

Rachid Santaki

ON EST PLUSIEURS ET ON EST PAS LA POUR FAIRE PLEURER, MAIS POUR AMENER DES DELIRES COMME ON LE FAIT ENTRE NOUS.

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Photos : Koria

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avant Jésus Christ. Une femme, vê-tue de deux bouts de tissus pourpres, hurle. La superbe créature tend son

bras vers son mari, arrachée par des soldats. Im-puissant face à la détresse de son épouse, l’homme est retenu, tabassé et capturé par les troupes ro-maines. Encore sous le choc, le prisonnier de guerre est immédiatement conduit à Rome et emprisonné dans un des cachots de la ville antique, afin d’être vendu. La tête entre les mains, le visage marqué de plaies, il pense sans cesse à sa belle. Devenu la pro-priété d’un couple, Batatius et sa femme Lucrécia, Spartacus n’a qu’un objectif : se refaire et retrouver sa moitié. L’esclave devient gladiateur et reprend du

poil de la bête, au centre de l’arène, sous les cris de la foule. Spartacus monte en puissance au point de devenir le meneur d’une révolte d’esclaves. Notre héros soulève les foules de Rome par la violence et par sa bravoure. Le scénario de la série est plus cen-tré sur l’action. La trame politique et intellectuelle de l’histoire romaine ont été mises au second plan pour laisser place à un spectacle violent, sangui-naire et érotique.

Les ingrédients du cinéma, du jeu vidéo et du sexe en une sérieProduite par la chaîne Starz, la série est une fresque semblable à celle du Gladiator, avec un

Cette version télévisée n’a rien à voir avec l’œuvre cinématographique de Stanley Kubrick. Spartacus : Blood and Sand, adaptation bestiale, a battu des records d’audience grâce à ses combats d’une extrême violence, ses éclaboussures d’hémoglobine et ses scènes de sexe très explicites.

SPARTACUS BLOOD AND SAND

D.R

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SEXE ET SANG EN SERIES

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TV STORY

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rythme époustouflant et des images de synthèse. Voilà, grossièrement, ce que reflète la série qui fait beaucoup de bruit. A la production, on retrouve Sam Raimi( Spiderman 4) et Steven S.Deknight (Dark Angel, Smallville) qui s’est chargé du scé-nario des 13 épisodes. Une équipe dans l’ère du temps qui a réalisé une série très dynamique et moins politique ou intellectuelle que Rome. Pour le casting, le personnage de Spartacus est incarné par Andy Whitfield. Le couple de Batiatus et Lu-crécia est interprété respectivement par John Han-na (La Momie) et Lucy Lawless (Xena la Guerrière).

Le point fort de Spartacus : Blood and Sand réside dans son esthétisme et ses extrêmes, au delà d’un défilé de chair, de sang, de corps qui s’emboîtent et de membres décapités. Les combats dans l’arène avec des gladiateurs qui volent à plusieurs mètres, des ralentis et des accélérations qui donnent à Spartacus une dimension à la Matrix.

Dès ses premières diffusions, la série s’est attiré les foudres de la critique. Les médias ont décrit la sé-rie comme pornographique. Il est vrai que la pro-duction ne s’est pas privée de montrer ses acteurs sous toutes leurs formes. Le sexe et la violence sont deux ingrédients majeurs de cette nouvelle version des aventures de Spartacus. Alors qu’elle

a battu des records d’audience, Spartacus : Blood and Sand a encore fait couler de l’encre puisque la seconde saison de la série a été interrompue. L’acteur principal, Andy Whitfield est atteint d’un cancer mais il devrait s’en sortir.

Samah Fadlone

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ON Aime : Une tragédie à la Maximus de Gladiator, la montée en puissance de Spartacus au fil des épisodes, les décors en 3D de la ville antique.

ON Aime mOiNS : Les scènes de sexe en forfait illimité, les éclaboussures de sang et la violence à profusion.

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1981. C’était l’année de la nais-sance de la fête de la musique mais aussi l’année où la mort emportait deux icônes inter-nationales de la musique. La première figure s’appelle Bob Marley .Il porte des dread locks

et incarne le reggae. Il s’éteint d’un cancer en mai. La seconde personnalité, Georges Brassens, un grand monsieur de la chan-son française, est lui aussi ter-rassé d’un cancer en octobre. On apprendra en classe quelques

unes de ses chansons, dont Les Amoureux Des Bancs Publics et L’auvergnat.

Au cinéma, Harrison Ford vêtu d’un chapeau, incarne Indiana Jones et cartonne au Box Office.

Ce jouet aux facettes multicolores a connu un succès planétaire, mais il a surtout embrouillé les gens de ma génération, et je m’en souviens très bien.

D.R

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MEC À L’ANCIENNE

LE rubICubE, LA grossE EMbrouILLE dEs ANNéEs 80

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AVANTC’ÉTAIT MIEUX

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François Mitterrand devient président de la République.

J’habite à Saint Ouen, élève en CP à l’école primaire Bachelet. Mes potes s’appellent Samir, Bruno ou Benjamin. C’est l’inno-cence et surtout l’enfance dans la ville du marché aux Puces et de Paulette Fost. Je kiffe regar-der les aventures du capitaine Flam, d’Albator et courir dans la cour de récréation. Cette année, c’est celle où je vais me prendre la tête à cause d’un mec, Erno Rubik. Un type des quartiers chauds de Hongrie.

Alors que nous sommes dans la cour d’école. Mon camarade de classe et pote David Cohen, qui est toujours en avance, ramène une espèce de carré avec diffé-rentes couleurs. David et Melin-da, sa sœur, habitent dans une maison près de la cité Emile Cordon. Ils ont les moyens, car il faut le reconnaître rien que la paire de basket de David paye tous les vêtements du marché de Garibaldi que j’ai sur moi. Mais ils n’en jouent pas et c’est pour ça que j’aimais bien la fa-mille Cohen. Ils étaient telle-ment sympas et marrants qu’à chaque fois qu’ils arrivaient dans la cour d’école ou que je les croisais dans Saint Ouen, Kamel d’Alliance Ethnik ap-paraissait et chantait « Simple et Funky ». En fait, ces deux personnes me donnaient l’im-pression d’être sorties tout droit de Walnutt Grove par leur gen-tillesse. Nan, j’vous jure, copine et copain lecteur, et tous ceux qui les connaissaient vous le diront.

David Cohen me dit que le ma-chin en question c’est un cube magique et qu’il faut réunir toutes les couleurs sur la même face. Le frère de Melinda ma-nipule le cube et en quelques minutes il parvient à assembler les quatre faces. A première vue, ça a l’air simple son truc et j’vois pas l’intérêt. Il mélange les couleurs et me tend ce drôle

de carré. J’agite mes doigts au-tour du carré. Une fois, deux fois, trois fois Mais rien à faire, je ne comprends pas et n’y par-viens pas. Je deviens ouf !! David sourit pendant que je fronce les sourcils. Tous les muscles de mes gros cheveux se contrac-tent. La vérité, copine et copain lecteur, c’est que je suis un petit du bled et le rubicube ce n’est pas mon truc. Les autres co-pains dans la cour s’y mettent et y parviennent. Je rage et rêve de réussir aussi. Mais rien à faire. Une fois que j’ai presque tout aligné, y a ce petit carré tout seul qui fait sa caillera. Je tente de nouveau. Mais rien à

faire. Je fronce encore plus les sourcils. Mais rien à faire.

La journée se termine et sur le chemin de l’école, je pense à ce drôle de casse tête. Rien que je cogite. J’attends alors ma mère dans le couloir de notre bâti-ment et je repense à ce drôle de cube. Le soir, à la maison, je prends la tête à ma mère pour avoir mon rubicube :

«-Maman, y a un truc pour deve-nir le plus fort du monde à l’école ! -Quoi ? -Un cubicube… -Un quoi ?!! Demandes à ton père ! -Un cubicube». Mon père qui faisait de la boxe anglaise m’enchaîne d’un crochet droit, d’un direct du gauche, suivi d’un uppercut droit. Sa combinaison me laisse à terre, pensant que j’avais dit un truc louche.

«Pas de gros mot ici!!»

Après avoir compris que c’était un jouet, mon père me regarde pendant que ma mère joue les

soigneurs. Elle décide de me l’acheter car je lui promets d’avoir de bonnes notes à l’école, de porter les courses pour aller au marché et que quand je serai milliardaire je lui acheterai une maison à Barlin. Rassure-toi, je n’ai jamais eu de bonnes notes, les courses au marché je les esquivais et a priori, sur mon compte, y a pas eu plus de deux zéros. Mon père, qui a grandi au

Tous les muscles de mes gros cheveux se contractent. La vérité, copine et copain lecteur, c’est que je suis un petit du bled et le rubicube ce n’est pas mon truc.

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bled et qui a commencé

à travailler à douze piges, ne comprend pas comment un gosse peut réclamer des jouets. La journée passe et David me prête encore son rubicube. Le problème est toujours le même : ce carré rebelle continue à foutre le bordel dans ma vie de gosse. L’école se termine. J’attends dans le couloir et vois défiler les voi-sins. Vers 18h, ma mère rentre, avec dans son sac, le précieux Rubicube, qu’elle a acheté au Prisu. (A ce moment là, y a le gé-nérique de Mama Lova d’Oxmo Puccino qui se déclenche). Je pose mon cartable, serre fort ma mère dans mes bras puis m’as-sois dans le canapé. Je mettrais toute ma volonté à tenter d’ali-gner les neufs cases de la même couleur. Impossible. Mon père rentre du travail et fait mine de lire le journal plutôt que de s’aventurer dans ce genre de défi. Je passe ma soirée devant mon carré, mon frère Hicham me regarde. Il tente aussi. En vain. Le rubicube devient rapidement une family affair.

Le soir dans ma chambre, je pose le rubicube à coté de moi. Tu sais copine et copain lecteur, quand

on est petit, on a tendance à gober tout et n’importe quoi. A cette époque, je me suis dit que le magic cube, ben c’était peut être comme les pouvoirs de Spectre-man, ou d’Hulk : un truc qui al-lait dégager des rayons gamma et me rendre fort. J’ai passé plus d’une heure à attendre que le Magic cube émette des radia-tions. On a rien vu.

Le lendemain, dans la cour d’école, les plus forts en maths s’amusent à aligner rapidement les neufs carrés de la même couleur. J’ai lâ-ché l’affaire depuis la veille. Pire!! Certains réunissaient les couleurs du rubicube, les yeux fermés ! Même avec les yeux grands ou-

verts, en position plein phare et anti-brouillard, j’y par-viens pas. J’avais déjà des signes, ceux qui me disaient que mon Q.I ne dépassait pas celui du daron Simpsons. Un jour, pour me faire remarquer par Virginie Lattenzio, je trouve une parade un peu pourrie. Les couleurs du rubicubes sont juste des car-rés de couleurs adhésifs. Alors j’intervertis la couleur qu’il me manque. Mais pas de chance, je perds une des couleurs.

«Mon rubicube : Cousin, tu fais quoi ??!! T’es un ouf toi ! Tu fais tout ça pour une meuf !! Moi (les sourcils froncés et en train de faire une bas-

ton de regards) : Pourquoi ?!! Mon rubicube (quatre stickers en moins, en train d’hurler) : Lâche moi, pourquoi je suis tombé sur le seul arabe qui ne sait pas compter ! On ne serait jamais ar-rivé à Poitiers avec toi, cousin ! Moi (les ongles affutés) : Je vais arracher tous les autres carrés jaunes comme ça, ça fera une face noire. Mon rubicube : Il va me démon-ter ce ouf. Mais c’est quoi ce mec ! Hey Lattenzio, dis à ton vieux mec de me lâcher, lâche-moi j’tai dit !!»

Plus tard, je démonterais mon rubicube pour comprendre le système et ma mère se tirera les cheveux, le jouet n’ayant pas tenu la semaine. Erno Cubik s’est fait un billet sur nous. Le fameux casse tête a même été décliné en porte clefs. Nike en a fait une édi-tion collector et True Soul a fait un T-shirt avec ce thème. L’année d’après, le rubicube est devenu un triangle mais plus personne ne kiffait. Mal-gré les années, je pense que je serai toujours aussi nase pour aligner les cases, alors j’ai choisi d’écrire des livres. Quant à vous, copine et copain lecteur, vous finirez de lire ces lignes en vous souvenant que vous avez dû vous aussi dé-coller les couleurs, mais vous hocherez la tête, comme si c’était pas le cas.

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es événements du deuxième opus de Lost Planet prennent place 10 ans après Lost Planet premier du nom. La terre

glaciale aux conditions extrêmes nommée EDN III, que l’on a découvert en dirigeant Wayne le personnage principal, est désormais dotée d’un

climat plus accueillant. Malheureusement à vou-loir réchauffer une planète pour la rendre habi-table, elle en est devenue trop vivable, comme le signale le producteur Mister Takeuchi. Et ce réchauffement climatique a provoqué l’éveil de créatures Akrids gigantesques.

Avant tout, démystifions le terme « mode solo » car dans cet opus de Lost Planet 2 c’est avec des amis que l’on vous proposera d’aller bot-ter les fesses des Akrids. Il sera donc possible de faire l’aventure à 4 désormais via le PSN ou le Xboxlive. Le gameplay a donc été revu en conséquence et propose des mécaniques de jeu nécessitant de la coopération. Les « VS », par exemple, robot bipède ou quadrupède doté d’une puissance de feu accrue pour faire face à l’en-vahisseur Akrids, sont désormais contrôlables à trois voire quatre personnes selon les modèles. En répartissant les fonctions entre joueurs, à savoir, piloter, mitrailler, vous pouvez réparer ces géants de métal. La coopération s’illustrera aussi par l’activation de mécanisme nécessitant plusieurs personnes. Mais ce n’est pas tout. Il est désormais possible, à titre individuel, de sprinter ou d’utiliser le grappin pour récupérer des objets, en plus des capacités de déplacement qu’il offrait déjà depuis le premier volet. Le gameplay évolue

PREVIEW LOST PLANET 2C’est au cours de ce mois de mars que Capcom nous a gratifié d’une présentation presse du jeu Lost Planet 2. Présentation orchestrée par Jun Takeuchi, lui-même, producteur du jeu ainsi que de la saga Resident Evil. Le mode solo (rires) nous a donc été présenté et agrémenté par les commentaires du producteur. Le moins que l’on puisse dire c’est que le jeu s’annonce spectaculaire !

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JEUX

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Just cause premier du nom se déroulait sur l’îlot pa-radisiaque de San Esperito et nous permettait de flâ-ner où bon nous semblait. Ce concept de liberté est toujours au rendez-vous et l’agent Rico devra retrou-

ver son mentor Tom Sheldon qui semble être passé chez l’ennemi sur l’île asiatique de Panao. Cette île dispose de « mensurations » très séduisantes car c’est 1024 km² de terrain que le joueur devra arbo-

L’AGENT Rico Rodriguez est de retour dans le second opus de Just Cause et est désormais disposé à revendiquer une place de choix dans nos ludothèques. Car fier de quelques corrections bienvenues au niveau du gameplay, c’est un jeu de type bac à sable (GTA-like) très travaillé que nous offre le studio Avalanche.

donc légèrement mais était déjà d’une efficacité redoutable. Précisons tout de même qu’il sera aussi possible de jouer tout seul à Lost Planet 2.

La version du jeu qui nous a été présenté avait de très beaux graphismes et ne semblait en proie à aucun ralentissement quel qu’il soit, malgré les affrontements spectaculaires. Nous avons pu tester le mode multi-joueurs, qui lui aussi ne dé-roge nullement aux règles du gigantisme et de la coopération, et qui ajoute même des possibilités de customisation du personnage intéressantes et d’évolution par niveau afin d’obtenir certaines armes ou compétences. Pour ceux qui voudraient se faire un avis sur l’aspect multi-joueurs du jeu, sachez qu’une démo jouable en ligne est dispo-nible depuis un certain moment sur le live ou le PSN. Et une nouvelle démo fera son apparition à la fin du mois d’avril nécessitant une inscription sur le site lostplanet2game.com. Cette future

démo comptabilisera vos statistiques pour le jeu final et vous récompensera d’une arme supplé-mentaire pour Lost Planet 2.

Le jeu s’annonce vraiment très prometteur et dans la continuité de son remarquable premier épisode. Lost Planet 2 sortira d’ailleurs une se-maine plus tôt que prévu et sera donc disponible le 11 mai 2010 sur X360 et PS3. *avant première en anglais

William LJD.

JuST CAuSE 2

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rer. Contrairement au premier opus, la diversité des environnements a été revue à la hausse. Vous pas-sez donc des montagnes enneigées aux hameaux ensoleillés. La carte est tellement généreuse qu’elle se paye même le luxe de rendre hommage à la série « Lost » en y intégrant l’île de la série.

La grande nouveauté de ce jeu d’action réside dans les capacités de déplacement que les déve-loppeurs ont mis au point. Désormais le grappin est associé à un parachute donnant ainsi l’im-pression de se déplacer tel Batman. Les possi-bilités de mouvements sont saisissantes car aucune limite à leur utilisation n’est imposée, laissant libre cours à l imagination du joueur pour atteindre ses objectifs au cours des mis-sions. Et c’est d’ailleurs la grande qualité de ce titre. On active les rouages que l’on veut pour arriver à ses fins.

Chaque action contre le régime totalitaire en place au Panao est glorifiée par un système de point nommé Chaos. C’est d’ailleurs ce système qui permettra au joueur de débloquer de nou-velles missions, armes et véhicules. L’oppression de ce régime totalitaire a fait naître des factions rebelles à qui vous pourrez proposer vos services. On dispose donc d’un réel impact sur les conflits qui embrasent l’île. Toute cette liberté a un prix et c’est clairement la trame scénaristique du jeu qui en prend un coup car très décousue. Cela ter-nit un peu l’ambiance d’un titre parfaitement dé-complexé ! Ensuite, il est important de préciser que l’intelligence artificielle des ennemis n’est clairement pas développée rendant ainsi les af-frontements parfois mous, ce qui est une erreur pour un jeu d’action de ce type.

On retiendra donc que Just Cause 2 est un dé-fouloir exceptionnel ou la liberté d’action est gri-

sante. La version Playstation 3 vous incite même à faire vos propres cascades afin de les publier sur Youtube. L’aspect communautaire ajoutera surement à la durée de vie très convenable du titre car il faut compter une bonne vingtaine d’heures pour finir le jeu ainsi que tous ces défis. Graphiquement l’Avalanche Engine 2.0 nous gra-tifie d’un jeu très beau. Just cause 2 est un diver-tissement efficace et corrige beaucoup de lacunes du premier épisode et pour cela nous remercions le studio Avalanche. A vos manettes !

William LJD

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Un face à face avec deux figures de la télé-réalité. Moundir l’aventurier de l’amour face à Mickael Vendetta l’une des célébrités de la Ferme en Afrique.

LE CLASHMoundir VS Michael Vendetta

Buzz et réVélation au grand puBlic

Moundir : Révélé par l’émission Koh Lanta, le «Survivor» version française, Moundir, a su conquérir le public par sa sincérité et ses réactions démesurées dans certains épisodes. Des attitudes souvent burlesques mais qui ont immédiatement suscitées la sympathie des spectateurs. Michael Vendetta : il crée son buzz tout seul sur internet en diffusant des vidéos de lui torse nu dans lesquelles il prône le concept de «la bogossitude» au slogan et à la sagesse déconcertante : «ne fume pas, ne bois pas, fais du sport et tu deviendras un réel beau gosse». N’importe quel philosophe antique aurait

certainement pâli de jalousie à la vue de cet adage. Plus étonnante encore fut sa capacité à susciter les plus violentes réactions, auprès des internautes qui, dès qu’ils visionnaient les vidéos, s’affirmaient tous anti ou pro MV à l’instar de l’affaire Dreyfus... Résultat : 1 point pour MV qui a parfaitement compris qu’un buzz ne buzze que si les internautes relaient l’information. Peu importe la critique, bonne ou mauvaise : l’essentiel c’est qu’on en parle. caractère, perSonnalité et phraSé : Moundir touche par sa franchise et son émotivité qui se traduisent par des réactions spontanées.

D.R

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CLASH

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Elles surviennent, lorsqu’il est confronté à des situations dans lesquelles les candidats de Koh Lanta le déçoivent, en bafouant les valeurs que Moundir tient pour essentielles comme la loyauté ou la sincérité. Un phrasé plus que comique qui le rend attachant comme «Isabelle t’es la cham-pion’s league de l’escroquerie, t’es Dracula, t’as les dents et la couronne», «Je vais faire des claquettes pour qu’il s’intéresse à moi ?», «On va faire le sys-tème Gargamel, on va prendre les Schtroumpfs par derrière», «Jamais j’suis venu pour l’argent, je vais te déchirer juste pour le mensonge que tu viens de dire, tu vas voir». Le champ lexical tourne toujours autour de l’honneur ou de la franchise. MV semble mettre un point d’honneur à se faire détester. Attitude à double tranchant. Il peut plaire parce qu’il joue le rôle du franc qui a des choses à déclarer, quitte à blesser voire à se ridiculiser. Son semblant d’honnêteté se révèle être en réa-lité une manière de mépriser ou vexer autrui. MV semble confondre franchise et orgueil mal placé. De toute façon, son phrasé ne tourne qu’autour de sa personne et c’est forcément pour ça qu’il n’at-tire pas la sympathie : «Brad Pitt et Tom Cruise ne m’arrivent pas à la cheville», «Les moches, je ne leur parle pas», «Tous les gens me kiffent». Résultalt : 1 pour Moundir, les gens se recon-naissent davantage dans son personnage très simple. Ce qui plait forcément dans un monde télévisuel en perte de valeurs et de morale. continuité et pérennité danS leS MédiaS : Moundir, par son caractère, a su s’attirer les bonnes productions. Il a une émission qui tourne actuelle-ment sur TMC «Moundir, l’aventurier de l’amour» où il devra trouver parmi 14 candidates celle qui lui correspondra le mieux. En passant par la voie normale de la télé et en participant à une émis-sion, Moundir a su avoir la sienne. Fidèle à lui-même, on retiendra ses phrases devenues rapide-ment cultes telles que : «Elle est tellement belle qu’elle ferait chavirer un chameau» ou «Le jour où on aura ou on aura pas un enfant, tu pourras

pas changer, une fois que c’est rond, c’est rond». MV n’aurait jamais pu passer par la porte des pla-teaux-télés sans l’aide de la société Trendy Prod, société qui avait aussi récupéré Cindy Sander il y a deux ans. Il participe à l’émission de télé-réalité «La Ferme Célébrités» sur TF1. D’entrée de jeu, il précise aux autres candidats qu’il est là pour «faire sa pub», «qu’il est «Brad Pitt» pour le physique, «Napoléon» pour l’ambition et «Chris-tophe Colomb» pour la conquête». Néanmoins il parvient à rester dans l’émission par son atti-tude burlesque et ses phrases comiques, qui font de lui le candidat le plus détesté : «Vous êtes les loosers et je suis le beau gosse». A force de se vanter, il a fini par se mettre à dos tous les candi-dats du jeu, jusqu’à craquer... et fondre en larmes. Résultat : 1 point pour Moundir qui a réussi à avoir sa propre émission au moyen de sa per-sonnalité. MV a beau joué les coqs fiers, il n’en demeure pas moins vrai qu’il est obligé de faire le pitre aux côtés de David Charvey ou Franc-ky Vincent : des mastodontes de la télévision. noM et phySique Moundir n’est pas un pseudonyme, connu en tant que tel dans Koh Lanta, il n’a pas eu besoin de s’introduire dans le monde des médias au moyen d’un avatar. L’avantage c’est qu’un Moundir, il n’y en a qu’un seul.

Michael Vendetta, ça sonne à la fois disque jockey électro (DJ du même nom avec qui il est en procès pour concur-rence déloyale et parasitisme) et mafia italienne... Résultat : 1 pour Moundir, tout simplement lui-même malgré sa coupe de Tarzan tout droit sorti de la mer. Bilan

Sans surprise, c’est Moundir qui remporte le clash. De part sa gentillesse et son phy-sique ravageur, il ne pouvait qu’attirer notre sympathie. On a presque envie de s’excuser de l’avoir comparé à Michael Vendetta.

Kayssa

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’est grâce à son professeur d’EPS, qui la pousse à participer à un championnat de jeunes, qu’elle parvient à réaliser les mi-

nimas pour les championnats de France scolaires à Paris où elle termine à la seconde place. Mais ce n’est que quelques années plus tard, en 1985, qu’elle s’essaie à l’athlétisme professionnel, au sein du groupe de Fernand Urtebise, où la colla-boration avec le reste de l’équipe est un échec qui la dissuade de continuer. En effet, Urtebise dé-

sirait qu’elle coure le 200 mètres non convaincu par ses capacités à exceller dans le 400 mètres. Craintive, hésitante et dubitative, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier Marie Jo, comme on aimait l’appeler. Une peur bleue de décevoir qui lui fera parfois perdre la tête.

Il lui faudra attendre les injonctions de François Pé-pin, en 1987, pour revenir à l’athlétisme. C’est grâce à lui qu’elle obtient ses premiers trophées avec son

MARIE JOSÉ

Marie José Pérec la championne qui avait l’étoffe d’une gazelle, carburant au stress et à l’angoisse. Pourtant personne n’aurait franchement parié sur cette guadeloupéenne, qui ne jurait que par le basketball.

D.R

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PERECLa championne qui avait peur

STORYSPORT

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premier record de France du 400 mètres et un titre de championne de France de la discipline en 1988. Mais c’est à Tokyo, en 1991, qu’elle connaîtra sa pre-mière consécration mondiale au côté de son entraî-neur, Jacques Piasenta. Sans oublier les impression-nantes performances qu’elle a réalisées aux JO de Barcelone en 1992. Des nausées, des vertiges et une absence totale d’alimentation pendant les compéti-tions étaient la recette magique de la championne pour parvenir à la victoire. En 1993, une blessure l’obligera à tenir la quatrième place pour les cham-pionnats du monde à Stuttgart. On pressent déjà le caractère du personnage : un manque de confiance à la hauteur de ses talents cachés.

Des tensions avec Piasenta à cause d’un abandon et un refus de participer au championnat d’Helsinki, en 1994, la pousseront à collaborer avec John Smith, l’entraineur américain, grâce à qui elle remportera la finale du Grand Prix de Paris en 1994, réalisant le meilleur record mondial de l’année. On lui reprochera sa collaboration américaine. Des rumeurs circulent déjà sur ses penchants pour le dopage (une pratique légale aux USA), contre quoi, elle s’est maintes fois fermement prononcée. En réalité, elle avouera que le coaching américain dépasse de loin le français : une meilleure gestion de son stress, un entraîneur confiant, une équipe solidaire et soudée. Tous les facteurs étaient réunis pour que Marie Jo cesse ses brusques chutes d’hypoglycémie avant chaque course.

Inoubliable fut son doublé olympique d’Atlanta, en 1996. Elle décida en secret de courir le 400 et le 200 mètres qu’elle remportera et dont elle savou-rera la victoire avec humilité, consciente d’avoir ôté le dernier espoir olympique de la jamaïcaine Merlene Ottey,pour qui elle avait un grand respect. Mais qui se serait douté une seule seconde de tout ce qu’elle a enduré pour parvenir à décrocher ces médailles ? ...l’angoisse de perdre, la crainte de dé-cevoir, la hantise de devoir se justifier auprès des journalistes de son échec, qui lui faisaient tripler ses performances et accélérer sur la fin du parcours telle l’antilope poursuivie par un guépard.

En dehors des performances, tout le monde se rap-

pelle de l’interview donnée par Nelson Monfort du-rant laquelle la sportive, totalement déconcentrée, s’agitait devant la caméra pour afficher à l’écran son sponsor Reebok. Un événement comique du sport qui aura marqué les esprits. Elle deviendra par la même occasion une marionnette para-noïaque poursuivie par le «FBI chinois» dans les Guignols de l’info, toujours montrée en compagnie des logos de tous ses sponsors, s’enfuyant affolée en fin de sketch, en criant «Cours Perec, cours !»

«On prendra pas la fuite comme Marie-Jo aux Jo» (Rap info - ROHFF)

Qu’il est dommage de voir comment les plus grands sportifs sont souvent victimes de l’idéalisation vé-hiculée par leurs supporters ou par les médias. A l’instar de Zizou et de son «coup de boule» lors de la dernière coupe du Monde en 2006, on retiendra de Marie José Perec sa «fuite» des JO de Sydney en 2000.

Les médias français l’accuseront d’être capricieuse voire lâche face à sa rivale australienne Cathy Free-man, alors favorite de la compétition de Sydney. Manifestement, les sportifs sont condamnés à rester un modèle d’équilibre à chaque instant, au risque de subir les humiliations de la presse et d’af-fronter le regard déçu du public.

Malgré ses frasques, ses fuites, qui dénotaient ni plus ni moins que des craintes et un manque de compréhension et d’adaptabilité de la part de ses accompagnateurs sportifs ; malgré le lynchage médiatique dont elle a été victime, Marie José Pe-rec restera à jamais, pour l’histoire de l’athlétisme français, la seule à avoir été triple championne olympique et la première athlète, hommes et femmes confondus, à avoir gagné le titre du 400 mètres lors de deux JO consécutifs.

Une athlète à la fragilité bouleversante, une guer-rière, la seule à qui on doit pardonner les larmes.

Kayssa

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Craintive, hésitante et dubitative, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier Marie Jo, comme on aimait l’appeler. Une peur bleue de décevoir qui lui fera parfois perdre la tête.

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NOTRE CV EST DANS LA RUE

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1 Playstation Move pour PS3 Sony a décidé de concurrencer Nintendo avec la commercialisation de son contrôleur de mouvement façon Wiimote. Malgré un manque d’innovation de la part de la marque japonaise, ce nouvel accessoire est un atout considérable pour la console PS3 qui sera vendu aux alentours de 100 USD.

2 Motorola Milestone Qui n’a jamais rêvé d’un clavier coulissant sur un mobile tactile tel que l’iPhone ? Moto-rola, en association avec Google, l’a fait pour vous ! Ce mobile inclut toutes les fonctionna-lités de l’iPhone avec la technologie mobile de Google notamment Google Navigation (logiciel de GPS), Google Maps, GMail, … L’appareil dispose du système d’exploita-tion avancé pour mobile de Google. Il s’agit d’un Smartphone à écran capacitif, comme l’iPhone, mais ce mobile dispose d’une plus large résolution que son concurrent. Ces prin-cipales qualités sont la fluidité, l’autonomie, le double clavier, pour ceux qui sont habitués aux touches, la qualité de l’écran (inrayable), la qualité d’écoute.

3 CD130BT Winait Vous avez devant vous l’appareil photo nu-mérique le plus fin et le plus abordable au monde. A moins de 19 € et d’une épaisseur de 13,5 mm, il vous permet de prendre des photos en résolution de 640 x 480, avec un capteur de 300 000 pixels, un mode rafale de 10 images par secondes et une capacité de stockage de 64 Mo, pour ceux qui privilégient plutôt la forme aux capacités.

4 Spiderpodium Les supports pour iPhone et iPod sont déjà nombreux, mais le Spiderpodium se dé-marque des autres. D’abord par ses 8 pattes comme celles des araignées, mais aussi parce que vous pouvez courber ses membres pour fixer votre Iphone un peu partout et même sur le guidon de votre vélo. Au prix de 23 USD soit 17,04 €

5 HP AirLife 100 HP et Compaq lancent leur smartbook sous Android. L’AirLife 100 est équipé du Wi Fi, d’une batterie, d’une autonomie de 12 heures et de la 3 G. L’appareil est uniquement utili-sable pour de la photo et de la vidéo. Quand à son prix, pas encore annoncé, il devrait être en dessous des 200 €.

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MULTIMEDIA

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MANGA

Sorti en 1997 et ayant connu bon nombre de réé-ditions sur Playstation, Tales of Destiny, victime de son immense succès, se retrouve maintenant dans notre mangathèque.

hinki Kitsutsuki nous emmène à la ren-contre d’un jeune habitant de la campagne de Fitzgald, qui a le cœur sur la main et

pour rêve de devenir un soldat de Seinegald : Stan Aileron. Au cours de son aventure, Stan fait la connaissance de Rutee Kartret, une petite chipie courageuse et débrouillarde mais vénale. Cette avidité mènera nos deux protagonistes à Dimlos, une épée douée de conscience. Les mul-tiples rebondissements que vont connaitre nos amis et leur aventure périlleuse commencent à cet instant. Stan, en prenant possession de Dimlos devient un Swordian Master. Il se verra confier une mission délicate : retrouver le légen-daire « Œil de Dieu ».

Les graphismes en 2D du jeu vidéo ne permet-taient pas cette finesse des traits. Shinki Kitsut-suki a réparé ce petit mal dans le shônen*. Les dessins sont légers et adoucissent la structure du récit. On plonge très facilement dans l’univers de nos héros. Et il faut dire aussi que les person-nages sont très attachants, ce qui rend ce manga encore plus passionnant. On rit à gorge déployée d’une page à l’autre en assistant aux chamaille-ries de Stan, Rutee et Lion, un autre Swordian Master à découvrir.

Le tome 1 est tout simplement palpitant, entre fous rires et combats, on ne reprend son souffle que lorsqu’on tourne la page. Mention spéciale à notre mangaka* qui nous offre en bonus les grandes lignes du tome 2 de façon drôle et ori-ginale.

TAles of DesTiNy de Shinki Kitsutsuki

Encore une adaptation manga de jeux vidéos, vous allez me dire ? Oui, mais reconnaissez quand même qu’un jeu de la sé-rie des Tales of* comme celui-ci, le méritait amplement.

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syNDroMe 1866 de Naoyuki Ochiai

iroku Tachi était un jeune étudiant brillant qui allait à l’université et cumulait des petits boulots afin de

subvenir à ses besoins. Et puis petit à petit, plus rien. Il arrêta de se rendre à l’école et déserta le travail pour vivre parqué dans son studio. En réalité, Miroku ne supporte plus l’hypocrisie et la cruauté du monde extérieur et s’interroge, de plus en plus, sur la société dans laquelle il vit. Témoin des agissements d’un groupe de jeunes filles en clin au proxénétisme, il décide d’interve-nir et élabore lentement un projet. « Ne pensez vous pas qu’à lui seul, l’accomplissement de cette juste cause rachètera le sang versé ? » : ces pro-pos tenus par un militaire seront le berceau de l’élaboration du projet de Miroku.

Naoyuki Ochiai s’exprime dans ce seinen avec

des traits minutieux mais par moments gros-siers et flous, sans doute afin d’accentuer le côté lugubre de l’intrigue. Adapté du roman Crime et châtiment de Dostoïevski, Syndrome 1866 donne froid dans le dos tellement il re-flète le vice humain.

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les sélecTioNs Des éDiTioNs KANA

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SHAKE TON BOOTYTous les mois, la chaîne MTV filme et retransmet une tournée dans les plus gros clubs de l’hexagone. 5Styles vous propose de découvrir les coulisses, comme si vous y étiez.

tation de métro, Saint Denis Université. Je viens juste de prendre mes affaires pour me rendre à la gare Montparnasse. Jour-

naliste le jour, auteur la nuit : je suis dans l’ur-gence. Ma mission ? Faire un papier sur la 31eme soirée Shake ton Booty à Tours. Angèle, l’attachée

de presse de MTV, m’a envoyé mon billet électro-nique, j’ai pris le nécessaire, dictaphone et de quoi noter. C’est parti…

▶14h45. Je suis à l’heure. Angèle m’appelle, j’aper-çois Carine et le staff de MTV. Elle me présente

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l’équipe, les cadreurs, le producteur de l’émission, et également Benjamin qui s’occupe des partenariats. On s’est déjà eu au téléphone. La présentatrice de l’émission, China, est là. Elle dévore un menu Quick et semble décontractée. Je la connais, enfin de vue, elle a travaillé pour différents médias. Elle était aus-si proche de Princess Aniès, à l’époque d’hiphop.fr. Elle me salue « Bonjour Rachid de 5Styles » et je lui réponds « Bonjour China de MTV ». L’ambiance avec elle est détendue. Angèle et Carine m’expliquent un peu le déroulement de la soirée : « On se déplace et on fait des prises de China. C’est du travail, mais l’occasion aussi pour la chaîne d’aller sur le terrain à la rencontre du public et de promouvoir le RnB et le rap. Mine de rien, ces soirées ont permis de cas-ser l’image Ghetto du rap et du RnB et de le faire rentrer dans les discothèques de France » .C’est vrai que depuis les concerts d’Ideal J et d’autres acteurs du rap français, le genre musical a bénéficié d’une mauvaise image. Quand je lui demande quel est le public et comment fonctionne les soirées, elle me répond: « Elles sont gratuites, on prend en charge la communication et la discothèque se charge du reste. On arrive dans l’après midi pour faire les balances, puis on revient pour la soirée ». Je regarde Carine finir sa clope, Angèle se démener pour récupérer tout le monde. L’heure du départ arrive déjà.

Parmi les gens présents, il y a Tex. C’est un ancien du hip hop, avec plus de vingt années passées dans le mouvement. C’est le précurseur du street marketing. Il a connu le hip hop à son arrivée en France et a tra-vaillé aux Etats Unis. Il a contribué au fanzine Get Busy, proche de Fabe. Je connais son CV. On se salue. Je regarde le numéro de mon train et me dirige vers mon wagon. A mes côtés, je fais connaissance avec une journaliste de TV Magazine. Elle aussi va réali-ser un papier. Et il y a Steve, un photographe aus-tralien, résidant en France depuis quelques années. Alors que nous sommes installés dans le train et que Steve me montre une de ses expos photos, Alonzo et un ami à lui débarquent. Le membre des Psy4 de la

Rime est à l’affiche de la soirée. Les autres artistes sont Sat et Amel Bent. L’artificier a pris place dans le train et Amel Bent se rend à Tours en monospace. La classe ! La vérité, c’est que la chanteuse était la veille à Toulon pour un concert et qu’elle enchaîne les dates.

Nous prenons place dans les chambres de l’hôtel si-tué à coté de la gare. D’autres personnes nous ont rejoint : Le DJ des Psy4, Brahim le manager et éga-lement Fred, chef de produit de chez Sony. Je tape une pause dans ma chambre, en profite pour jeter un coup d’œil sur le magazine qu’on doit envoyer à l’imprimerie et passer quelques coups de fils. C’est

l’heure de nous rendre en navette au Majestic, la discothèque qui reçoit l’évènement. Dehors la pluie tombe et ne nous permet pas de profiter du paysage et des fameux châteaux de la Loire. On arrive devant le club et l’équipe de la boite de nuit nous reçoit. Le site est grand et, de l’extérieur, on dirait un gîte. Marrant.

▶19h00. Avant de réaliser les Boot’Interview, China se fait maquiller dans les loges. Elle répond à mes questions, on parle du hip hop et bien évidemment du flop du RnB en France. Notre entretien se ter-mine après un dernier coup de pinceau. L’animatrice prend place dans le coin VIP pour recevoir les ar-tistes. Sat présente son album Diaspora, Amel Bent, son troisième opus Où Je Vais et Alonzo, son premier solo Les Temps Modernes. Cut Killer, Alonzo, Sat et moi rejoignons l’hôtel pour une pause d’une heure.

C’est du travail, mais l’occasion aussi pour la chaîne d’aller sur le terrain à la rencontre du public et de promouvoir le RnB et le rap.

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SHAKE TONBOOTY

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Je tape une sieste, putain c’est fou ce que je suis de-venu une vieille. La sonnerie de mon téléphone me réveille.

▶23h45. Le car s’arrête devant Le Majestic. Devant le club, il y a foule et je flippe quand je vois les gens en petites tenues et en T-Shirt. Nous rejoignons l’in-térieur. La soirée a débuté depuis quelques instants et la sécurité s’agite pour assurer le bon déroule-ment de l’événement. Nous sommes rentrés dans les loges. Sat commence à chauffer, Cut s’assoie et Alonzo discute avec ses acolytes. Je quitte les lieux pour regarder d’un point de vue extérieur la réaction du public. Agés d’à peine une vingtaine d’années, les jeunes dans la boîte bougent leur booty (facile) sur les derniers sons du moment. Ça me rappelle l’époque du Fun Raï. Putain hier, c’est loin. Le DJ ré-sident de la boîte parle beaucoup. Il annonce l’évè-nement, la soirée Shake ton booty avec la présence des artistes. China prend le micro et chauffe la salle. Elle est à l’aise et c’est normal puisqu’elle anime de-

puis plus de quatre ans la soirée avec Cut Killer. Sat commence son show et reprend des classiques. Le public est réceptif. « Tours, est-ce que vous êtes là ? » C’est au tour d’Alonzo de prendre le MIC. Il inter-prète quelques morceaux dont Je Suis Le Quartier. Le public est comme dingue. C’est au tour d’Amel de prendre la place et elle calme l’auditoire avec sa ballade Le Mal De Toi . Les artistes rejoignent le coin V.I.P pour s’éclater entre eux, pendant que Cut Killer fait son show : Assassin de la police et quelques clas-siques du rap. Il en profite pour passer des morceaux de rap français, de la FF et d’autres titres. Les trois types de Kaira Shopping ont rejoint le DJ sur scène et Mehdi Sadoun, l’un des acteurs, prend le MIC et imite Shurik’n. La foule est en kiffe, malgré le débit d’alcool. La soirée s’achève à cinq heures. Notre car nous ramène à l’hôtel avec des marseillais qui se ta-pent un délire : On S’en Bat les ******. Malgré le vent, nous arrivons à destination.

Après une bonne soirée, on se rend à la gare, mais manque de chance la tempête a perturbé le trafic ferroviaire. Mince, j’ai une projection de La Vida Loca avec l’association Saint Denis Positif. Mais ça c’est une autre histoire…

Bonus : Pendant le trajet qui nous conduit à Paris, je réalise un long entretien avec Cut, il me parle de sa carrière mais aussi de Fabe. Tex, installé un siège derrière, participe à l’interview.

▶14h00. Le train s’arrête à Montparnasse, je fonce sur Saint Denis. Dans mon dictaphone et dans ma tête, j’ai de quoi faire un papier et de beaux portraits de Cut et China.

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SHAKE TONBOOTY

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Un texte de brute dans une

langue de brute

« C’est sec, c’est net, c’est la vie à bout portant. Remarquable. »Sud Ouest

« Le choix d’un langage minimal, vernaculaire, au plus proche des enchaînements de baston et de sexe, éclaire ce roman d’une lumière blafarde. »Figaro Magazine

Venez rencontrer Vladimir Kozlov le 8 avril à partir de 19H à la Librairie du Globe ; 67 boulevard Beaumarchais 75003 Paris

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LIVRESLa guerre des banLieues n’aura pas Lieu abd al Malik (Le cherche midi)

Rap, slam et littérature, c’est le triptyque engagé d’Abd Al Malik. Et il semble avoir acquis ses lettres de noblesses auprès du grand public. Notoriété renforcée depuis la sortie de l’album slam évène-ment Gibraltar en 2006, il ne cesse de collectionner les casquettes artistiques au service d’un combat humaniste pour la tolérance. Au-teur de Qu’Allah bénisse la France paru en 2004 (Albin Michel), avec lequel le « jeune poète » fait son entrée dans la sphère des Lettres, il nous dépeint déjà, au travers du récit de son existence, l’univers complexe de la cité strasbourgeoise, dont il est originaire. Sauvé par un cheminement spirituel semé d’embuches et de remises en ques-tions, Abd Al Malik, avec La guerre des banlieues n’aura pas lieu, nous propose, sous couvert de fiction urbaine, une réflexion poétique ponctuée de discours soufis dans le prolongement de son raisonne-ment. Certes, la lecture implique une gymnastique cérébrale, pas toujours évidente : entre l’histoire de Peggy, un jeune issu de l’immi-gration fraîchement converti à l’Islam, héros qui nous guide et nous sème constamment, et les interrogations alambiquées de l’auteur sur les mécanismes de la société. Héros, tour à tour, narrateur, per-sonnage, puis témoin des révélations de son maître et ami Thomas « Sidi Aqil » Miniard, français, blanc et musulman. Il « entame des histoires de banlieue », comme l’arrestation de son frère Bruno et

enchaîne sur des réflexions philosophiques qui font parfois l’effet d’ « un cheveu sur la soupe ». Finale-ment des bribes de « faits réels et vécus » qui, loin de former une histoire comme nous l’entendons tous, deviennent des prétextes anecdotiques pour nous donner à réfléchir sur la condition humaine de notre temps, dans nos cités, dans notre pays, dans notre monde. « Comprenez bien, un message de paix dans les banlieues est un message universel », un message plein de bonne volonté, mais malheureusement, pas très bien ficelé.

Zarga

Abd Al Malik

D.R

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L’OLyMpe des infOrtunes yasmina Khadra (Julliard)

Entre la mer et une décharge publique, à l’abri des lumières de la ville, auxquelles il est si facile de se brûler, s’étend le domaine des Horr. « Hommes libres » ou « clochards », sans passé ni ave-nir, Yasmina Khadra dresse une galerie de personnages si sin-guliers dans leurs marginalité qu’on se croirait projeté au cœur d’un monde à part entière. Ach Le Borgne, Junior Le Simplet, Le Pacha et sa cour de soulards : Négus Le Militaire, Les Jumeaux Zouj, Pipo, Deb La Grande Gueule, Aït Cétéra le manchot dit Le Levier, Einstein le savant fou et j’en passe et, pour sûr, des meilleurs. L’auteur, Mohamed Moulessehoul de son vrai nom, se sera débattu dans les filets des intelligencia, aussi bien celle de son pays, sinistré par les totalitarismes en tous genres, que celle des différentes institutions littéraires dans le monde. Un ancien chef militaire de l’armée algérienne qui dénonce ouvertement les vérités gênantes des conflits entre Orient et Occident et au sein même de sa patrie, sans se soucier des polémiques qu’il déchaine (Les hirondelles de Kaboul 2002, L’Attentat 2005, Les sirènes de Bagdad 2006, A quoi rêvent les loups 1999). Chapeau bas à l’auteur algérien qui sait, une fois de plus, nous rappeler à

l’ordre de notre humanité et nous surprendre avec un mythe moderne dont on ne décroche pas.

Zarga

MiCHaeL JaCKsOn n’a JaMais eXisteamélie dalmazzo (editions Jacob-duvernet)

«MJ est vivant ! Regarde les vidéos. J’en suis convaincue!» Les propos de ma collègue Yasmine font flipper. Je n’évoque-rai même pas les vidéos montages des fans sur le net. Et si Michael était vivant ? Et si Michael avait tout simplement monté sa mort de toute pièce ? MJ, king of pop, Bambi, Mi-chael… La vérité ? C’est que Michael Jackson n’a jamais existé. C’est le titre de l’ouvrage d’Amélie Dalmazzo. Ce docteur en communication, sémiologue et experte médias a écrit un livre, qui est une version réduite de sa thèse. Elle reprend la date du 25 juin. Le jour où le roi de la pop s’est éteint d’un arrêt cardiaque. Elle nous démontre le processus de mythification de Michael Jackson à travers ses œuvres et sa communication. Comment l’imaginaire du public a permis d’inventer ce per-sonnage à la fois noir et blanc, adulte et enfant, réel et fictif. A force il est devenu une illusion. C’est ainsi qu’il est devenu populaire et victime. Comment cet homme a fédéré des mil-lions de personnes ? Et comment il est devenu la propriété du public ? Ce bouquin n’est pas une bio de plus, mais une minutieuse analyse du chanteur devenu mythique. Amélie Dalmazzo a décortiqué la construction d’une légende qui n’a

finalement été alimentée que par l’imaginaire du public. Alors effectivement Michael Jackson n’est pas mort, puisqu’il n’a jamais existé.

Rachid Santaki

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CINÉ

Après avoir remporté le Grand prix du Festival du film asiatique de Deauville et le titre de meilleur film au Festival de Rotterdam, Breathless, dont le titre original Ddong pari signifie « mouche à merde », arrive sur nos écrans le 14 avril 2010.

uand on regarde la bande annonce, on est loin, très loin, de s’imaginer toute l’intensité dont ce film regorge. Breath-less est une bombe à retardement qui

vous désarme minute par minute. Le film com-mence avec cette scène où Sang Hoon(Yang Ik June) tabasse un gars qui malmenait une jeune fille. Un super héros me direz-vous ?…Pas si sûr…puisqu’il crache sur la victime et la gifle quelques secondes après. Pour Sang Hoon, la violence est un lot quotidien : il est recouvreur de dettes. Mais pas le genre de petit huissier avec un costume cravate, non. Sang Hoon et son équipe use du poing. Passages à tabac, menaces de mort, avec ça, les endettés ne s’attardent pas pour rendre leur dû aux créanciers. Sang Hoon, complète-ment déshumanisé, ne connaît rien d’autre que

les insultes et les coups. Mais tout ça n’est que le reflet de son enfance traumatisante : il perd sa mère et sa sœur de façon tragique, son père est tenu responsable de cet accident et est em-prisonné. Sang Hoon ne lui pardonne pas, même après la remise en liberté de celui-ci. Toute la haine et la rage qu’il a engendrées de ce drame et de la violence de son père ont fait l’homme qu’il est devenu.

Et puis un jour, dans une allée, il tombe sur Yeon-hee, une petite lycéenne, sur qui…il mol-larde ! Mais ce petit morceau de femme, loin d’être docile, lui tient tête. Il n’a pas eu la vie facile, et bien elle non plus. De cette rencontre naîtra toute une réflexion sur la vie, le bien, le mal…

BREATHLESS

Tadr

at fi

lms

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Dans ce film, tout est saisissant, d’abord, la fa-çon de cadrer de Yang Ik June et cette proxi-mité de caméra : on vit le film comme si on était habité par les personnages. Yang Ik June affine le voile qui sépare la fiction et la réalité. On souffre de chaque uppercut donné comme si on les recevait. On sert les dents comme si chaque affront nous avait été fait. On a les larmes en gorge et au coin du regard comme si la tristesse nous ensevelissait. On a le souffle coupé comme si on suffoquait devant la noir-ceur contigüe de ce film.

Agréablement surpris par le talent de Yang Ik June, on reste bouche bée devant son gé-nie derrière et devant la caméra puisqu’il est le scénariste réalisateur et acteur principal de

Breathless. Ce film est d’autant plus poignant qu’il est une catharsis pour son auteur, car cette histoire est en partie la sienne.

Tatiana Bayina

BREATHLESSA l’origine du scénario… « Lorsque j’ai commencé à écrire mon scénario, je n’ai jamais pensé en faire un film. J’ai marché dans la ville, je me suis mis à regarder autour de moi et à

écrire en utilisant quelques vieilles notes. J’ai tiré mon inspiration de ma propre histoire familiale et de mes expériences, j’ai trouvé beaucoup de haine et de colère en moi. Je n’arrivais pas à exprimer ces émotions en tant qu’acteur, ce que je retenais dans le jeu, j’ai pu l’exprimer par l’écriture. J’ai fini par écrire ce scénario en 23 jours. Je n’avais qu’un calepin, un crayon et de la musique. Breathless est avant tout un projet créé pour m’apaiser, pour me consoler. J’ai été très surpris de constater que tant de personnes partagent ces mêmes émotions, alors que ce film était avant tout fait pour moi. J’ai compris alors que je n’étais pas seul contre tous et que ce film fournirait une occasion pour les coréens de parler un peu plus des problèmes familiaux. Il ne s’agit pas d’une thérapie mais plutôt d’une étape. A partir du moment où le film sort de moi, il n’est plus réduit à une réalité personnelle, il reflète toute la société coréenne ».

La violence dans le film… «Le père est souvent assimilé aux origines de la violence. Mais selon moi, les pères de ma génération ont souffert de cette trop grande responsabilité de chef de famille dans une so-ciété dictatoriale : les pères rendus impuissants

deviennent eux-mêmes bourreaux dans leurs propres familles. Certains réalisateurs coréens cherchent à dissimuler la réalité de notre pays par honte ou peur de révéler un secret. Je crois que si l’on veut résoudre un problème profond, il faut au contraire davantage se dévoiler».

Une caméra au plus près des person-nages… «Je pouvais déjà tout visualiser au moment de l’écriture du scénario, je n’ai donc pas eu à éta-blir de découpage. Cette proximité de caméra illustre ma démarche, mon envie de creuser profondément, jusqu’au bout, ce problème des familles coréennes, d’aller jusqu’au fond des choses».

Le jeu des acteurs… «Je n’ai jamais joué au théâtre car les répétitions ne me conviennent pas du tout. C’est pour cela que dans mes films, il n’y a aucune répétition. Si je faisais répéter mes acteurs avant le tournage, je perdrais l’énergie essentielle, ce « moment » que la caméra doit capter. Je choisis un acteur ou une actrice en qui je peux avoir confiance, car une fois que le scénario est établi, je veux que mon influence sur eux soit minime. Mais, j’aime voler à mes acteurs des gestes et des sentiments personnels pour qu’ils imprègnent le film de leurs propres traces émotionnelles».

Propos recueillis par Adrien Gombeaud, Hubert Niogret, POSITIF Décembre 2009 et Mathieu Li-Goyette, pour PANORAMA, Québec

Entretien avec Yang Ik June

Tadr

at fi

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IRON MAN

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ENFIN UN SUPER HEROS AU CINEMA !

m

IRON MANAprès un premier volet réussi, Iron Man est de retour sur grand écran le 28 avril prochain en France et le 7 mai aux Etats Unis. A l’occasion de cette nouvelle adaptation au cinéma d’un Marvel, 5Styles vous propose de découvrir le véritable Iron Man.

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DOSSIERIRON MAN

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Stan Lee, auteur et également chef d’édition, dirige les dessinateurs et

les scénaristes des Editions Marvel Comics. Les plus talentueux sont Jack Kirby et Steve Ditko. Après une période difficile, les Editions connais-sent depuis trois ans un succès auprès des lecteurs, grâce à la série Ligue de Justice. Sous les idées de Stan Lee, l’équipe donne naissance à de nou-velles séries : Les Quatre Fantastiques, Hulk, Spider Man et Iron Man.

La première apparition d’Iron Man dit « L’homme de fer » se fera dans le 39eme volume de Tales Of Suspense. Stan Lee lui donne une âme et le des-sinateur Don Heck lui donnera les formes. A cette époque, l’armure de notre célèbre homme de métal n’est pas rouge et jaune mais chromée. Le nom initial d’Iron Man est « The In-vincible Man ». Le héros va évoluer et va partager la revue avec Captain America, une autre figure emblématique suivie par les fans.

▶Un héros comme les aUtres A priori, Iron Man n’est qu’une armure. Et celui qui la porte, Tony Stark, n’a aucun super pouvoir contrairement aux autres super héros.

Stark est un riche industriel de l’armement, qui tra-vaille pour le gouvernement américain. En pleine guerre du Viêt-Nam, alors qu’il est en voyage dans le pays, l’homme d’affaires est capturé par Wong Chu, un

chef de guerre qui l’enferme dans un laboratoire avec un chercheur asiatique (le professeur Yinsen) et lui im-pose de fabriquer l’arme qui lui permettra de détruire ses ennemis. L’américain a été blessé par un obus et

un bout du projectile est logé dans sa poitrine. Dans le laboratoire rudi-mentaire, le Pr Yinsen voyant Stark touché, décide de lui sauver la vie. Il s’acharne et va sacrifier sa vie pour lui permettre d’enfiler l’armure et la recharger. Les deux hommes ont mis au point une armure équipée de tran-sistors reliés au cœur de l’américain. Stark qui porte l’armure s’engage dans un duel avec le chef de guerre : c’est la première bataille et victoire d’Iron Man.

L’homme de fer va devenir de plus en plus populaire. D’une apparition, il obtient sa propre série. D’après ses fans, l’âge d’or du super héros se situe

entre 1978 et 1982. Et ce pour plusieurs raisons. Trois auteurs des Comics sont réunis sur la série : le scéna-riste David Michelinie, le dessinateur John Romita et l’encreur Bob Layton. Les trois employés de Marvel Comics vont donner une qualité dans les images mais également dans l’histoire. Cette fois-ci, Stark n’a pas à faire à des ennemis extérieurs mais à lui-même et son égo.

Si Tony Stark a tout, la classe, le cash et les femmes, il est pourtant torturé et sa dépendance à l’alcool va amener notre personnage dans une chute. Mais vous m

tony stark a tout, la classe, le cash et les femmes

1963

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DOSSIERIRON MAN

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connaissez la phrase « Le plus dur ce n’est pas la chute mais l’atterrissage ». Pendant cette période, il est confronté à une tentative de prise de contrôle de ses entreprises, à un affrontement avec Hulk et utilisera de nouvelles armures. Gamin, lorsque mon père se consolait avec la bouteille, je me souviens avoir com-pris en partie mon vieux et son rapport avec l’alcool grâce à Iron Man. Des millions d’adolescents seront dans le même cas que moi et c’est ce côté humain, qui fera le succès mondial de « L’homme de fer ».

Stan Lee, le cerveau et le fondateur de tous les per-sonnages Marvel, explique le succès d’Iron Man. « Ce qui m’a poussé à créer un personnage comme Iron Man, c’est que je voulais tenter quelque chose qui change du super-héros habituel. En 1963, il incarnait tout ce que les jeunes lecteurs de l’époque ne portaient pas dans leur cœur : c’était un industriel qui inven-tait des machines de guerre. Je me suis dit que j’allais m’arranger pour que les jeunes le trouvent attachant en faisant de lui un type intéressant, riche, élégant et séduisant. Mais j’ai aussi voulu qu’il ait un problème cardiaque afin de casser son côté «parfait» et de faire en sorte que les lecteurs s’inquiètent pour lui. L’accueil a été formidable et parmi tous les personnages Marvel, Iron Man est celui qui a reçu le plus de courrier de fans de la part des lectrices. Les gens de tous les âges se sont reconnus dans le côté humain du personnage »

Après la période d’or, Stan Lee met en place de nou-velles équipes. Mais les fans perdront le goût trouvé à Stark. L’industriel devient un ivrogne errant et un autre personnage enfile l’armure. De-vant les nombreux courriers Stan Lee

fait revenir l’industriel, mais les ratés se succèdent et Iron Man part dans des schémas trop complexes. Nouvelles armures, nouveaux ennemis, « L’homme de fer » a perdu son essence originelle et la meilleure période reste celle des années 80. Dans le 284eme épisode de la série, Stark qui livre un combat avec une nouvelle armure meurt. Jim Rhodes devient Iron Man. La série s’achève après 332 épisodes.

▶Iron man, dU métal qUI cache Un cœUr. Stark a tout, mais il est surtout un « enfant seul » (blague de la rédaction : c’est d’ailleurs pour lui qu’Oxmo Puccino a écrit L’enfant seul). Si les Comics mettent en avant des supers héros, le succès de ces personnages tient dans leur côté humain et plus par-ticulièrement dans leur fragilité. Tony Stark, qui avait

tout pour être heureux, ne l’était pas. Et pendant ses aventures, on a pu suivre ses péripéties amoureuses. En 284 épisodes, notre héros a connu tous les pro-fils de femmes. De la vénale, à la sincère, voici les femmes qui ont compté pour Stark.

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Meredith Mc Call, premier amour de Tony Stark. Il lui sauvera la vie mais décidera de ne pas re-nouer les liens avec le passé.

Sunset Bain, femme plus âgée que l’industriel, elle l’a clairement michetonné. Après avoir es-pionné les entreprises de l’homme d’affaires, elle a envoyé une équipe d’hommes armés qui ont dérobé des armures de la compagnie Stark. Elle a ainsi monté sa société, commercialisant les ar-mures. Seul le crime paye ?

Joanna Nivena, sa fiancée à l’époque du Vietnam. Il mit un terme à sa relation, convaincu qu’après son retour, il ne pouvait être un bon mari. Pour-quoi le ciel est bleu ?

Natasha Romanova, la veuve noire. Cette femme, aux formes moulantes, a été envoyée pour l’espion-ner, elle trahit Iron Man et deviendra plus tard son alliée au sein des vengeurs. La pièce maîtresse.

Janice Cord, qui mourra dans les bras d’Iron Man, l’homme qu’elle aime. Regrettée.

Marianne Rodgers. Elle a des pouvoirs psy-chiques et a eu une vision, celle de la mort d’Iron Man. Elle finira internée.

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Pendant que Jon Favreau s’est lâché sur le réseau social Twitter (rappelé à l’ordre par la production, il a mis en ligne des photos du tournage, sans en avoir l’autorisation), le synopsis du second Iron Man tourne sur le net : le milliardaire Tony Stark a dévoi-lé son identité. Désormais le monde entier sait que l’homme d’affaires et le super héros ne font qu’un. Les médias et le gouvernement souhaitent que l’in-dustriel partage sa technologie mais conscient du danger que cela représenterait, entre de mauvaises mains, Stark n’est pas prêt à divulguer ses informa-tions. Mais il a omis une chose, en dévoilant son

identité, il va faire le bonheur des méchants, qui vont venir le chercher. Marvel a réussi un très beau coup avec Iron Man. Mais le succès de ce premier volet tient à un homme : Robert Downey Jr.

Fils d’un producteur, Downey Jr a joué devant la caméra à l’âge de 5 ans pour le film Pound réalisé par son père. Il jouera de nouveau pour Downey Sr dans Greaser’s Palace (1972) et Moment to Moment (1975). Ses parents divorcent, et le jeune homme, qui déménage plusieurs fois, abandonne l’université. Il joue dans des pièces de théâtres et quelques séries

Après le succès du premier volet que le public a reconnu comme l’une des adaptations les plus proches des Marvel et alors que le second volume est bientôt dans les salles, que le troisième est programmé par la production, la réussite au cinéma de «l’homme de fer» ne tient qu’à un homme «en chair et en os» et il ressemble beaucoup à Tony Stark.

ROBERT DOWNEY Jr

LE VERITABLEIRON MAN

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DOSSIERIRON MAN

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avant de tenter sa chance pour Hollywood. Downey Jr tourne avec des têtes d’affiches du cinéma comme Mel Gibson (Air America) ou encore James Woods (Coupable Ressemblance) sans réellement faire par-ler de lui. Il sera nominé pour les Oscars mais tombé dans la drogue et l’alcool, il est emprisonné à plu-sieurs reprises.

Après ses mésaventures, on le retrouve dans la série Ally Mc Beal, il décroche un Golden Globe. Il tiendra d’autres rôles mais c’est en 2006, et à l’affiche d’Iron Man, qu’il est reconnu par le public, propulsé au rang de star. Les propositions de rôles se succèdent et on le retrouve à l’affiche de grosses productions comme Sherlock Holmes.

▶robert downey JUnIor, Un vraI tony stark

Dans le premier Iron Man, Robert Downey Jr s’est imposé dans la peau de son personnage. Peut être parce qu’il a lui aussi été torturé par les drogues et l’alcool. Peut être parce que ce rôle était sa chance, une nouvelle armure. Et sûrement parce que le réa-lisateur et la production ont su réaliser un film dur sous un ton juste et bon.

Dans cette montée en puissance de l’industriel et de son invention, Downey Jr tient le rôle malgré une ambiance qui redescend en deuxième partie, à cause d’un ennemi qui ne trouve pas ses marques et ne fait pas le poids face au super héros. Au delà de son interprétation, Robert Downey Jr s’est particuliè-rement investi, jusque dans l’écriture du scénario. Le réalisateur a déclaré que l’acteur avait écrit et qu’il avait été au delà du rôle qu’on lui a donné, ce-lui d’une arme pour la production. Il a participé à la réécriture de certaines scènes. Dans le second volet et suite à l’association de l’acteur sur le succès de l’adaptation, il s’est davantage impliqué. Downey Jr s’exprimait sur sa vision et le choix de ce rôle sur

Allociné : « Le super héros parfait, comme le type qui vient d’une autre planète et qui n’a jamais eu de pensée né-gative au cours de sa vie, ne m’intéresse pas... Je ne comprends pas cette personne. Tout comme je ne comprends pas les gens qui sont naïfs et optimistes. Dans le premier film, on voulait surtout que Tony Stark sauve sa vie, qu’il rentre chez lui, qu’il devienne Iron Man, qu’il se batte contre un méchant et qu’il survive. On ne voulait pas introduire tout de suite son alcoolisme. Mais je pense que c’est très important pour les fans. Et que c’est une bonne occasion… Et pour moi qui noie ses problèmes dans l’alcool. La boisson peut de-venir elle même un problème qui l’empêche de vivre à fond sa vie. Et tout s’effondre. C’est ce qui arrive à Iron Man. Je trouve ça très intéressant et je suis très chanceux d’être dans le premier film de super héros qui peut évoquer ces problèmes » Iron Man est donc le fruit de plusieurs choix réussis et de performances justes. Downey Jr conclut « Quand je vois un film, je peux dire si l’acteur ou l’actrice a bien travaillé. Mais en général, ils n’ont fait que le minimum. Ils sont venus et ont joué leur rôle comme il fallait. Mais comme Tony Stark est Iron Man et qu’Iron Man est Tony Stark et que je joue ces deux personnages, je me suis senti plus responsable. Mon travail a donc commencé avant le tournage. J’ai travaillé pendant la pré-production et pendant les répétitions. J’ai participé à la création des technologies, j’ai cherché quels étaient les centres d’intérêts de Tony Stark. Comment devait être sa maison, qu’est ce qu’était l’ordinateur Jarvis, comment il communiquait avec lui, car il l’avait aussi programmé. J’ai travaillé sur tout » Avec un tel investissement de la part de l’ac-teur principal, il n’est pas surprenant qu’Iron Man, Tony Stark et Downey Jr ne fasse qu’un.

VOIR LES BANDES ANNONCES SUR

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Mickey Rourke dans Iron man 2

Robert Downey Jr est Tony Stark

Scarlett Johansson

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Photos : SEKA

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URBAN TALENTS

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SECRETCP5SECRET est un artiste urbain multicasquette. Dans le Graffiti depuis plus de vingt ans, créateur du crew CP5, vidéaste et sculpteur, il nous livre un petit récapitulatif de son parcours depuis la Colombie, où il vit désormais.

1985. Sucy 94, Cité Verte / Fosse Rouge, c’est là où je claque maladroitement mes premiers pas de Break dance passage obligé suite à la Hip Hop School cathodique de SIDNEY.

1986. Il y a dans le quartier une rumeur à propos d’un bouquin qui déchire et aussi d’un endroit à Paris, station LA CHAPELLE, où il se passe des trucs... Un jour, mon pote de Bicross le Jedi SHAOLIN TCB (The Cosmics Boyz) me colle SUBWAY ART sous les yeux. BIM ! Une bombe atomique visuelle! Je reste scotché! Il me file après moult hésitations mon premier et unique blaze, me voilà devenu SECRET, le padawan pro-metteur. SHAOLIN>TCB et Majid SIMBAD>HSB étaient les précurseurs du graffiti dans la bulle de notre quartier. Ensemble, nous nous sommes inventés un monde, une histoire construite de toute pièce en pompant sur SUBWAY ART.

1987. Je rentre TCB. L’affaire est conclue après un défonçage nocturne de l’entrepôt de Boissy où j’ai passé avec brio l’épreuve d’entrée. Je claque un gros SECRET bleu tout dégoulinant avec des flèches et ombres portées, je l’ai fait comme ça en impro, avec en tête la photo de DONDI peignant entre deux trains (p.34 du livre Subway Art).

1988. Le terrain de SUCYSTER I, où l’on passait parfois une semaine entière pour faire un graff. Une époque magique avec Bambatta comme père Noël; SUBWAY ART et SPRAYCAN ART comme Coran/Bible/Thora; la région parisienne entière pour terrain de jeux et le pèlerinage dominical au musée du terrain de LA CHAPELLE et TIKARET. Il y avait aussi le RDV de Nation sur le quai de m

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la ligne A, avec les lascars du DCA et les autres crews, TKV, KMA, KS. Bref, j’en passe. En paral-lèle, je crée le CP5 crew avec quatre autres potes de Sucy : ALTERN, FATAL, OKE, OPAK.

1989. Je délaisse un peu le TCB pour me consa-crer à mon Vandale CP5 crew (Cinq Chacals Puants). C’est une autre histoire, à base de TAG et de GRAFFITI. Une histoire avec des hauts et des bas, mais qui continue toujours, avec cer-tains des lascars du début: KSON, RECK, LEKY, YORK, OMEGA, CRUEL, TESK, POCH, IMPACT, SYSTEM, SHUN, OBSEN, NASTY, YEEMD.

2010. Toujours présent, je suis actif en Colom-bie et je continue le graff dans une optique CP5 (CINQ PILIERS 5 du HIP HOP / CITYZEN PROJECT 5) avec les Home boyz de IBAGUE. Je participe à une hip hop school et en parallèle je produis mes pièces artistiques en atelier et institut. L’objectif de ce projet : initier les gamins du quartier à l’Art à travers le GRAFFITI et divers livres qui trans-mettent un message artistique.

Une pensée spéciale In Memoriam, mes ca-marades partis trop tôt : IMPACT CP5. OKE CP5. ORUS MAC. ORSE CMP.

http://cp5crew.wordpress.com

http://www.myspace.com/cp5crewofficial

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URBAN TALENTS

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SECRETCP5

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Actuellement dans le rôle du chapelier fou dans Alice aux pays des merveilles de Tim Burton, il fait encore une fois l’unanimité.

Johnny depp

GOSSELE BEAU

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BMW VISION EFFICIENT DYNAMICSAprès avoir lancée le Gina Visionnary Model, la marque Allemande réitère avec un autre concept de car hybride. Avec cette splendide interprétation de la voiture sportive du futur, présentée au salon de Francfurt 2009 dans son gigantesque show room (de plusieurs niveaux et une piste de 700 mètres de long), la marque bavaroise a convaincu le public et les professionnels qu’elle pouvait allier sportivité et écologie. La Vision Efficient Dynamics s’affirme grâce à ses formes aérodynamiques et agressives. Son look séduisant ne vous laissera pas indifférent. La voiture cache sous son capot 2 moteurs électriques et 1 moteur diesel qui lui permettent de monter de 0 à 100 km en 4,8 secondes et d’atteindre les 250 km/heure. Le véhicule se recharge en 2h30 et possède un système de récupération d’énergie au freinage. Côté technologique, l’ordinateur de bord prend en permanence en compte le trafic, le temps ou la configuration de la route pour activer les moteurs électriques ou permettre de les recharger au freinage.

BOLIDES

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On rêverait tous d’avoir la journaliste de Iron Man, Leslie Bibb alias Christine Everhart comme présentatrice télé mais pour l’instant on se contente de :

des présentateursLe top 5

1. Patrick SébaStien (Le PLuS grand cabaret Sur France 2)

Là tout le monde est d’accord. Impossible de faire plus relou ! Parce qu’à part en étant un fan de tunning, un participant à l’émission « Confessions intimes » ou une petite mamie au bal musette on ne peut pas prendre plaisir à entendre « Le pe-tit bonhomme en mousse » ou « Ah si tu pouvais fermer ta gueule » (Eloquent comme titre, non ?). Alors oh grand Dieu des Beaufs ayez pitié de nous et reprenez lui le micro.

2. benjamin caStaLdi (Secret Story, La Ferme céLébritéS en aFrique Sur tF1) On le soupçonnerait presque de toucher à quelques substances illicites. Sinon comment expliquer les parodies et blagues en tous genres…tout sauf genre drôle en fait, qu’il nous fait subir chaque jour ? Le ridicule ne tue pas dit-on, mais il y a des limites, là il doit quand même avoir quelques blessures…et pas que superficielles. On frôle l’indigestion déjà alors pourvu qu’il n’envisage pas un one man show comme son collègue Arthur (qui a failli faire partie du classement mais a su trouver grâce à nos yeux).

3. chriStoPhe dechavanne (La roue de La Fortune Sur tF1)Carton jaune pour Christophe. On le met dans le classement pour l’aider à voir la réalité en face et se ressaisir. On a bien aimé son petit speech

sur la France on sent que c’est quelqu’un de sym-pathique et de concerné. Mais juste, Christophe laisse à des personnes comme Rémy Gaillard le côté humoriste, il est quand même bien plus doué et aussi parce que tes sketchs de 30 se-condes avec ta copine Barbie (ndlr Victoria Silvs-tedt) dans « La roue de la Fortune » on pourrait clairement sans passer.

4. eSteLLe deniS (100% mag Sur m6) On ne sait pas si c’est le fait qu’elle ait animé autant d’émissions de foot, alors qu’il est sou-vent difficile pour une fille de définir ce qu’est un hors jeu ou une obstruction, qui l’a rendu si peu crédible à nos yeux…ou le manque de passion et de conviction quand elle est à l’écran, mais on dit non. Par contre on ne sera pas trop méchants avec elle parce que n’oublions pas à quel point ça doit être dur et traumatisant d’être Madame Domenech. Heureusement qu’elle est supportée par toutes les ménagères de 50 ans qui regardent 100% Mag.

5. vaLérie damidot (déco Sur m6) On aime le concept de l’émission : notre Wonder woman qui transforme une mansarde sans sa-veur en un somptueux mini loft hollywoodien. Mais quelquefois, Valérie nous fait penser à la concierge de l’immeuble un tout petit peu relou, bien qu’adorable, qu’on a envie d’esquiver à tout prix quand on sort ses poubelles.

FIVeTOP

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SOMMAIRE #68

PAGE 44 LE CLASH - MOUNDIR VS MICHAEL VENDETTA PAGE 46 SPORT STORY - MARIE JOSÉ PEREC PAGE 50 MULTIMEDIA PAGE 52 MANGAS PAGE 54 SHAKE TON BOOTY PAGE 58 CHRONIQUE LIVRES PAGE 60 CHRONIQUE CINÉMA - BREATHLESS PAGE 64 COVER : IRON MAN PAGE 68 STAND UP 2000 PAGE 70 URBAN TALENTS : SECRET CP5 PAGE 75 LE BEAU GOSSE PAGE 78 TOP FIVE

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CHINACUT KILLER

ENTRÉE GRATUITE !

VEN 26 MARSNANTES – ATLANTIDE

VEN 30 AVRILMETZ – L’UNIVERS

VEN 28 MAILYON – RED ROOM

LUNDI 21 JUIN PARIS – FÊTE DE LA MUSIQUE

présentela tournée

KENZA FARAH

SHAKE TON BOOTY, l’émissiontous les vendredis soir 22H00 sur

et sur www.mtv.fr

SINGUILA / SEXION D’ASSAUT / BLACK KENT

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N°68 AVRIL 2010

refreshyour communication

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GRAFFITI SECRET CP5

SPORT STORY MARIE-JOSÉ PEREC

BUZZ INTERNET WILAXXX

PLUSCINÉ

JEUX VIDÉOMULTIMEDIA

ENFIN UN SUPER HÉROS

IRONMANAU CINEMA!