E n 2011, l’US Army et l’US Air Force lancèrent le pro-gramme commun XM17

Modular Handgun System (MHS), afi n de remplacer les pistolets M9 (Beretta 92FS) et M11 (SIG SAUER P228). Soit un marché global pou-vant atteindre 550 000 unités, d’autres services s’étant finale-ment joints à la procédure d’ac-quisition. Beretta présenta donc une version modernisée M9A3, mais cette nouvelle arme fut rapidement écartée. Aussi, le célèbre fabricant italien dévoila son plan de secours en février 2015, à l’occasion du salon IDEX d’Abu Dhabi, en annonçant la sortie de son pistolet APX...

Présentation générale

Rompant défi nitivement avec la série 92, l’APX est un pistolet à carcasse polymère et à percu-teur lancé, avec platine intégrée à une cassette amovible. Il est en effet dérivé du subcompact Nano, déjà commercialisé par Beretta depuis 2011. Adapté au programme MHS, il est décliné en diverses confi gurations et intègre de nombreuses options. Il est livré dans une mallette en ABS, marquée du logo Beretta, dont le design extérieur rappelle la forme des surfaces de préhension de la glissière (on ne peut plus vraiment parler de stries !). Compartimentée et garnie de mousse, cette mallette de qualité s’articule sur de vraies charnières, et non sur de simples pliures low cost. Son verrouillage sort également de l’ordinaire, avec ses deux crochets convexes que l’on ouvre et que l’on referme par une pression centrale. Un anneau a aussi été prévu près de la poi-gnée, pour y placer un cadenas durant le transport. Moulés sur la paroi interne du couvercle, deux crochets plats permettent par ail-leurs de glisser un carnet de tir, tels

que ceux de l’admi-nistration américaine.

Sorte de carnet de bord de l’arme où les utilisa-

teurs indiquent le nombre de coups tirés et les opérations d’entretien réalisées. Enveloppé dans une feuille de papier kraft hydrofugé (MIL-B-121), le Beretta APX est fourni avec deux chargeurs et s’accompagne de divers accessoires : chargette, kit de nettoyage composé d’une baguette polymère et de deux écouvillons (laiton et nylon), notice illustrée en cinq langues (anglais, italien, français, espagnol et allemand... même si la ver-sion française semble avoir été traduite par des Chinois !), livret sur les règles de sécurité de base, et certifi cat de garantie de 1 an avec extension de 2 ans (à condition de remplir un questionnaire et de le ren-voyer au fabricant sous 30 jours). Il est par ailleurs précisé que cette garantie n’est applicable que pour le premier acqué-reur ! Toutefois, cette garantie commer-ciale internationale ne subroge en rien la garantie légale de conformité appli-cable en France, laquelle s’applique désormais durant 2 ans conformé-ment aux articles L217-1 et suivants du Code de la consommation. De plus, cette garantie légale liée à l’objet et non à son propriétaire est transférable en cas de revente...

L’ergonomie

Bien que se classant parmi les pistolets “full size”, de par ses dimensions d’arme de service (192 x 142 x 33 mm), le Beretta APX n’en demeure pas moins relativement léger, n’affi chant sur la balance que 790 g ou 820 g (2) avec chargeur vide (selon

Beretta APX : un pistolet automatique de nouvelle génération

Développé pour l’armée américaine, dans le cadre du programme Modular Handgun System (MHS), ce pistolet dérivé du Beretta Nano est le premier modèle de taille “service” à percuteur lancé (striker full size) de la marque (1). Désormais commercialisé sur le marché civil, il est disponible en France.

La mallette du Beretta APX, avec son logo et son design reprenant la forme des stries de préhension de la glissière.

54 ARMES DE POING

CIBLES 06/2017

54_64_beretta_gg.indd 54 15/05/2017 16:16

ARMURERIE DE LA BOURSE

37, rue Vivienne - 75002 Paris - Tél. 01.42.36.79.83 - Fax 01.42.36.18.01liste disponible sur : www.armureriedelabourse.com

ARMES D’OCCASION CATÉGORIE B, C OU D (soumises à autorisation)

PISTOLETS MONO COUPPISTOLET BERGERON Cal. 22LR .............................................200,00 € PISTOLET THOMPSON CONTENDER 10” Cal. 22LR ............590,00 € PISTOLET THOMPSON CONTENDER 14” Cal. 30X30 .........690,00 €

PISTOLETS 22LR / 22MAGPISTOLET COLT ACE Cal. 22 LR...............................................950,00 € PISTOLET HAMMERLI 208 Cal. 22 LR ....................................790,00 € PISTOLET HAMMERLI X-ESSE COURT Cal. 22 LR.................490,00 € PISTOLET HIGH STANDARD MILITARY Cal. 22 LR ...............350,00 € PISTOLET KELTEC PMR-30 Cal. 22 MAGNUM ....................450,00 € PISTOLET KELTEC PMR-30 Cal. 22 WMR ..............................540,00 € PISTOLET RUGER 22/45 LITE BLEU Cal. 22 LR ......................650,00 € PISTOLET TANFOGLIO FORCE 22 Cal. 22 LR ........................450,00 € PISTOLET WALTHER TPH Cal. 22 LR ......................................550,00 €

REVOLVER 22LR / 22 MAGREVOLVER SMITH & WESSON 17 6” Cal. 22 LR ...................580,00 € REVOLVER SMITH & WESSON 17-9 Cal. 22 LR .....................790,00 € REVOLVER SMITH & WESSON 53 6” Cal. 22 REM JET .....1 290,00 € REVOLVER SMITH & WESSON 650 Cal. 22 WIN MAG ........490,00 € REVOLVER SMITH & WESSON K22 6’’ Cal. 22 LR ...............450,00 € REVOLVER TAURUS 90 4” Cal. 22 LR ....................................290,00 €

6,35 / 7,65 / 32SWL/AUTRESPISTOLET ARIZAGA F Cal. 6.35/25ACP ..............................190,00 € PISTOLET ARIZAGA RUBY Cal. 7.65/32ACP .......................190,00 € REVOLVER MAS 1892 Cal. 8MM .........................................590,00 €

PISTOLETS 9 PARA ,380 ACP, 30 MAUSPISTOLET BERETTA 92A1 Cal. 9X19 ....................................650,00 € PISTOLET CZ 75 Cal. 9X19....................................................750,00 € PISTOLET GLOCK 17 GEN 4 Cal. 9X19.................................520,00 € PISTOLET GLOCK 17 GEN4 FILETE Cal. 9X1*9 ...................560,00 € PISTOLET GLOCK 19 GEN 3 Cal. 9X19 ................................450,00 € PISTOLET HECKLER & KOCH P7M8 Cal. 9X19 ....................850,00 € PISTOLET HS PRODUKT XD-M 4.5 Cal. 9X19 .....................390,00 € PISTOLET MAUSER P08 Cal. 9X19 ..................................... 800,00 € PISTOLET MAUSER P08 Cal. 9X19 ..................................1 090,00 € PISTOLET SIG SAUER P226 Cal. 9X19 .................................650,00 € PISTOLET SIG SAUER P226PLAQUETTES BOIS Cal. 9X19 .. 890,00 € PISTOLET SMITH & WESSON 459 Cal. 9X19.......................350,00 € PISTOLET STI STEELMASTER Cal. 9X19 ..........................2 400,00 € PISTOLET TANFOGLIO GOLD CUSTOMCal. 9X19 ..........2 400,00 € PISTOLET TANFOGLIO GOLD CUSTOM ERIC 2007 GK Cal. 9X19 ...................................................2 500,00 €

PISTOLETS,REVOLVERS, 40SW - 10 AUTPISTOLET GLOCK 23 GEN 4 Cal. 40 S&W TBE ................... 490,00 € PISTOLET GLOCK 24C Cal. 40 SW .......................................390,00 €PISTOLET STI EAGLE Cal. 40 SW .....................................1 800,00 € PISTOLET STI USPSA SS Cal. 40 SW ................................ 1 550,00 €PISTOLET TANFOGLIO LIMITED HC CUSTOM Cal. 40SW .. 850,00 €

PISTOLETS & REVOLVERS 357 MAGNUM

REVOLVER MANURHIN 88 DX 4” VISEE FIXE INOX Cal. 357 MAGNUM ....................................390,00 € REVOLVER MANURHIN MR73 5 1/4 GENDARMER Cal. 357 MAGNUM ................................1 150,00 € REVOLVER MANURHIN MR73 VISEE FIXE Cal. 357 MAGNUM ..............................................390,00 €

REVOLVERS et PISTOLETS 44 MAG/454C

REVOLVER COLT SAA 1873 FRONTIER 4’’ 3/4 Cal. 45 COLT .1 500,00 €

PISTOLETS et REVOLVERS 45 ACP

PISTOLET HECKLER & KOCH MP45 Cal.45ACP ....................550,00 € PISTOLET KIMBER SUPER MATCH II Cal. 45ACP ..............1 850,00 €PISTOLET SMITH & WESSON PC1911 RB Cal. 45ACP .......1 500,00 €PISTOLET TANFOGLIO WITNESS P CHROME Cal. 45ACP ...570,00 €

PISTOLET 38 SUPER AUTO

PISTOLET SVI INFINITY Cal. 38 SUPER ...............................2 500,00 € PISTOLET TANFOGLIO GOLD CUSTOM 2007 GK Cal.38 SUPER ........................................................................2 200.00 €PISTOLET TANFOGLIO GOLD CUSTOM Cal. 38 SUPER ...1 500.00 €

ARMES D’ÉPAULE CATÉGORIE B

CARABINE RUGER 10-22 TAKE DOWN INOX Cal. 22LR ....650,00 €CARABINE UNIQUE X51 BIS Cal. 22 LR .......................490,00 €CARABINE ZASTAVA M70AB3 Cal.7 62X39 ................1 270,00 €

CARABINE SEMI-AUTOMATIQUE Catégorie CCARABINE BROWNING BAR AFFUT MK2 Cal.7300 WM ....1 650,00 €

ARMES DE CATÉGORIE CCARABINE LEE ENFIELD N°4 MKI Cal.303 ...........................800,00 € CARABINE MAUSER 98 Cal.9.3X62 ......................................980,00 € CARABINE MAUSER 98 PREDUZE 44 Cal.8X60S ................790,00 € CARABINE MAUSER 98K Cal.8X57JS ...................................780,00 € CARABINE REMINGTON 700 Cal.280 REM .........................850,00 € CARABINE REMINGTON 700 MOUNTAIN Cal.7-08 ...........950,00 € CARABINE RUGER N°1 Cal.300 WM ....................................950,00 € CARABINE SAKO FINNBEAR Cal.300HH..............................690,00 € CARABINE SAKO QUAD Cal.22LR .........................................900,00 € CARABINE SAUER 80 Cal.300 WEATHERBY + ZEISS DIAVARI 2.5-10X52 ................................................2 950,00 € CARABINE WINCHESTER 70 243WSSM MONTAGE FIXE + MALLETTE + BIPIED ................................500,00 € CARABINE WINCHESTER 94 - 22 Cal.22MAG .....................650,00 € CARABINE WINCHESTER 94 COMMEMO CHIEF CRAZY HORSE .1 100,00 € FUSIL CHIAPPA 1887 Cal.12 ...................................................790,00 €

1_4_bourse_cib06.indd 1 11/05/2017 15:12

calibre). C’est davantage que le Glock, mais moins que certains concurrents du programme MHS. Sans arêtes vives, il se révèle relativement confortable et peut donc se destiner à un port 24/7, soit 24 h/24 h et 7 j/7 j. Tous les composants métalliques ont d’ail-leurs été nitrurés, de manière à offrir une excellente résistance à la corrosion. Sur le plan ergono-mique, on appréciera les contours ainsi que l’état de surface de la carcasse. Fabriquée en polymère

facilitant ainsi sa préhension. En matière de latéralité, on apprécie également les deux leviers d’arrê-toir de culasse, dont la présence de chaque côté de l’arme assure un usage ambidextre, ainsi que le bouton de déverrouillage de char-geur réversible... à défaut d’être ambidextre.

Les options...

Décliné pour l’instant dans les calibres 9 x 19 mm, 9 x 21 mm IMI (marché civil italien) et .40 S&W, le Beretta APX offre des capacités de chargeur atteignant respectivement 17, 15 et 15 coups (3). Il semble par ailleurs qu’une version chambrée en .45 ACP soit également à l’étude,

Le pistolet Beretta Nano. Commercialisé depuis 2011, le subcompact Nano a été présenté par Beretta comme son premier pistolet à percuteur lancé. Mais il convient de préciser “parmi ses pistolets modernes de défense”, afi n d’exclure les Mod. 1920, 1926, 1926-31, 1934, 318 et 418 en 6,35 mm, ainsi que le Neos en .22 LR. Il marque néanmoins un tournant dans l’histoire de la marque, avec l’arrivée d’une nouvelle génération d’armes “à la Glock”. L’APX, qui s’en inspire, lui doit notamment sa carcasse polymère (à dos de poignée interchangeables et verrou de chargeur réversible), son percuteur lancé et sa sécurité (associée à un témoin dépassant de la glissière), sa procédure de démontage avec désarmement préalable, sa détente sécurisée et sa platine intégrée à une cassette amovible (portant le numéro de série) dont le mode de fixation a également été repris, etc.

Le Modular Handgun System vu par Beretta. Beretta APX, tel que présenté dans le cadre du programme américain XM17. Le fabricant proposait de le livrer en fi nition marron, avec deux dos de poignée supplémentaires. On notera aussi l’indicateur de chargement (s’encastrant à l’arrière du canon modifi é), et le double levier de sûreté asymétrique (associé à une carcasse spéciale épousant ses contours et munie de points blancs et rouges servant de repères. En revanche, les organes de visée ne bénéfi ciaient pas de crantage d’indexation...

renforcé de fi bre de verre, son moulage permet

en effet d’obtenir des formes très tra-

vaillées sans nécessiter de coû-teux usinages. On peut ainsi noter l’empreinte des doigts sur la poi-gnée, le dos de poignée amovible,

les repose-index striés au-dessus du pontet, ou encore les diffé-rentes surfaces texturées antidé-rapantes améliorant l’adhérence du grip. Et cela vaut également pour le talon de chargeur élargi, facilitant son arrachage manuel en cas de nécessité. On sera en revanche surpris par l’absence de stries sur le pontet très carré, dont la taille est néanmoins adaptée au port de gants. Par ailleurs, de larges rainures ont été usinées à l’avant et à l’arrière de la glissière,

Les organes de visée, équipés de trois points blancs, sont montés sur queue-d’aronde. Le perçage à l’arrière de la plaquette de rétention du percuteur n’est pas destiné à laisser dépasser un indicateur d’armement, mais à l’introduction d’un outil de démontage. On notera aussi les deux goupilles situées à l’arrière de la carcasse (l’une destinée au montage de la platine, l’autre servant à sa réinitialisation), ainsi que l’axe vertical de la sécurité de percuteur, devant la hausse, ne faisant saillie que lors de sa désactivation par pression sur la détente.

55BERETTA APX : UN PISTOLET AUTOMATIQUE DE NOUVELLE GÉNÉRATION

06/2017 CIBLES

54_64_beretta_gg.indd 55 15/05/2017 17:44

1_2_tec_magex_cib06.indd 1 09/05/2017 15:55

principalement pour le marché américain. On notera aussi que Beretta ne produit actuellement que des APX à canon de 4 1/4’’ (108 mm), mais que des modèles à canon long sont déjà présentés

de cartouche chambrée est devenu optionnel sur le marché civil, ce qui n’est pas plus mal. Il s’agit d’une barrette métallique, goupillée sur le dessus de la glissière et montée sur ressort, qui fait saillie lorsque le culot de la cartouche chambrée arrive à son contact. Sa présence nécessite d’ailleurs l’usinage d’une encoche dans la partie supérieure du canon, afi n de permettre son encastrement sans entraver la ferme-ture de la culasse. À noter que, contrairement à certaines conceptions, celui-ci n’empêche pas le chambrage manuel de la première cartouche. En revanche, comme tout “gadget”, il est susceptible de limiter la fi abilité de l’arme en cas de défaillance et représente un surcoût. Pour notre part, nous préférons donc pratiquer le CPS (Contrôle Personnel de Sécurité) enseigné en NTTC, d’autant plus que l’indicateur de char-gement ne permet pas de faire la distinction entre une cartouche et un étui déjà tiré. En option également : la sécurité de chargeur, surtout proposée pour le marché américain. Paradoxalement, son absence sur l’APX standard nous semble une excellente chose, car cette option se révèle de notre point de vue un handicap sur le plan opérationnel. Il

l’APX. Pour ceux qui auraient acquis l’arme sans leviers de sûreté, un kit de revalorisation est en effet proposé. Il peut se mon-ter sur n’importe quelle platine, l’emplacement ayant été prévu d’origine sur tous les modèles. En revanche, le contour de la poignée n’y sera pas adapté et le fabricant recommande donc de changer simultanément la poi-gnée en polymère. Quant au bou-ton de déverrouillage du char-geur, emprunté au Beretta Nano,

dans le manuel d’utilisation, avec des canons de 4 3/4’’ (121 mm). Ces variantes sont associées à des glissières également plus longues, présentant à l’avant cinq larges surfaces de préhen-sion au lieu de quatre. Proposé à l’armée américaine dans le cadre du programme MHS, l’indicateur

est probable que les pistolets livrés avec cette option soient reconnais-sables à leur carcasse spécifi que, la version basique arborant l’avertis-sement « fi res without magazine » (tire sans chargeur). Autre variante de moulage : l’arrière de la poignée peut recevoir une découpe afi n d’intégrer deux leviers de sûreté (usage ambidextre). Souvent imposée dans les cahiers des charges, cette fonction nous semble discutable. Aussi, le fabricant a-t-il préféré la proposer en option afi n de contenter à la fois ses adeptes et ses détracteurs. Enfi n, on sait que l’APX était proposé à l’armée américaine en fi nition marron, et que des carcasses

de couleurs grise et verte sont également proposées. Et des glis-sières chromées mates ou en fi ni-tion assortie à la poignée sont par ailleurs prévues. De plus, il semble que Beretta souhaite étoffer sa gamme en proposant plusieurs tailles de carcasse, et même des panachages entre des glissières et des poignées de dimensions dif-férentes. Sans parler des platines allégées pour les tireurs sportifs... Bref, autant de références com-merciales qui devraient apparaître lorsque les chaînes de fabrication de l’APX seront opérationnelles à Gallatin dans le Tennessee (4), toute la production étant actuelle-ment assurée à Gardone en Italie.

... et les accessoires

Contrairement aux précédentes options, non réversibles et qui imposent de commander l’arme dans une version spécifi que, divers accessoires sont proposés pour

1 - Détail du canon, dont le pied et les surfaces latérales du tonnerre sont asymétriques. On remarquera également le bloc supérieur, à l’arrière de la chambre, présentant un angle adapté à l’éjection. Mais en observant dans le détail, on s’aperçoit que sa surface n’est pas plane, et qu’elle comporte un usinage conique faisant offi ce de seconde rampe d’alimentation, afi n de rediriger correctement les cartouches qui monteraient en travers.

2 - Le système de réinitialisation de la platine. L’ensemble mobile déposé permet de découvrir un système récupérateur captif, composé de deux ressorts coaxiaux dont les spires inversées évitent toute imbrication parasite. On remarque également un profond lamage d’allègement, parallèle au canal de percussion, ainsi que le pied triangulaire du percuteur et la sécurité au choc oblongue. Aussi discrète que mystérieuse, une lamelle métallique d’environ 10 mm (en rouge) permet de neutraliser le système de réinitialisation de la platine. Il s’agit d’une sécurité empêchant la libération du percuteur si la glissière n’est pas reculée de 10 mm, de manière à réactiver la sécurité au choc. Ainsi, en appuyant sur la goupille de réinitialisation, la gâchette s’efface latéralement et libère le percuteur qui reste entravé, permettant ensuite de procéder au démontage sans avoir à actionner la détente...

3 - La platine amovible. Détail de la cassette amovible, intégrant la platine et tous les leviers de commande. Comportant le numéro de série de l’arme gravé au laser, la feuille d’inox embouti est même taillée pour former les rails de carcasse ou l’éjecteur (poinçonné par le banc d’épreuve de Gardone). On remarquera le levier de démontage, muni d’un détrompeur afi n d’être toujours introduit de la gauche vers la droite. Il offre une surface d’appui au système récupérateur qui, par un jeu de pans inclinés, assure son rappel en translation et en rotation. Ce n’est pas lui qui assure l’affaissement du canon lors du court recul, mais un second axe plus costaud. On remarquera enfi n la gâchette, maintenue sur le côté droit par un ressort. Elle est articulée sur un axe mobile en translation qui constitue la fameuse goupille de réinitialisation de la platine. En décalant la gâchette vers la gauche, cette dernière se soustrait au pied du percuteur qui est donc relâché. La seconde goupille, plus en arrière, servant à comprimer le ressort de gâchette, sert au montage de la cassette dans la poignée polymère. Coup de chapeau au bureau d’études Beretta pour cette conception optimisée !

4 - Le dos de poignée d’origine (marqué “M” en référence à la taille) peut être démonté en retirant une longue clavette métallique. L’extrémité inférieure de cette dernière présente un perçage, destiné à la fi xation d’une dragonne, tandis qu’un ergot situé à l’opposé s’accroche dans la poignée. Pour procéder à la dépose du grip, l’ergot doit donc être basculé latéralement, avant d’être repoussé vers le bas depuis l’intérieur du logement de chargeur.

1

2

3

4

56 ARMES DE POING

CIBLES 06/2017

54_64_beretta_gg.indd 56 15/05/2017 16:17

1_2_tec_magex_cib06.indd 1 09/05/2017 15:55

il n’est disponible qu’en une seule taille. Pourtant, il est décliné en trois versions sur le PX4, où ce système est apparu pour la pre-mière fois en 2004. Le bouton de déverrouillage du chargeur est seulement réversible. Et son adaptation à la latéralité de l’utilisa-teur nécessite des outils non fournis : une clé Allen de 1,3 mm (0,05’’) pour chasser sa goupille de sécurité, puis une autre de 2 mm (5/64’’) pour chasser le poussoir lui-même... à moins d’utiliser un trombone déplié. On notera que cette permuta-tion ne doit pas s’effectuer trop souvent, sous peine d’user les pièces en polymère à chaque démontage. Mais, dans le pire des cas, cela est sans incidence sur la carcasse elle-même, et il suffi t de monter un nouveau kit pour remettre l’arme dans son état d’origine. Donc, rien de catastrophique non plus. C’est surtout un détail à prendre en compte par

les administrations, et en particulier par les polices municipales (5), dans la mesure où une arme de service peut être attribuée successivement à

différents agents. Enfin, l’exemplaire testé nous a été fourni avec un seul dos de poignée (taille moyenne M de série), les deux autres

de tailles S (small) et L (large) étant proposées séparément. Mais, d’après l’importateur Humbert, qui fait partie du groupe Beretta, les prochains lots d’armes livrés en France devraient logiquement inclure les trois dos de poignée...

Les organes de visée

Sur la version initiale de l’APX, les organes de visée se com-posaient d’une hausse et d’un guidon dérivables, avec système

5

5 - Le démontage du chargeur est simple et rapide, le déverrouillage du talon pouvant s’effectuer avec la pointe d’une cartouche. On notera les rainures latérales, la surépaisseur du système d’accrochage sur la face avant, ainsi que les perçages indiquant la capacité restante exclusivement situés au dos.

6 - L’APX version 2015. L’examen d’un APX originel, tel que dévoilé en 2015, permet de relever de nombreuses différences par rapport à la production de série. On peut en effet noter l’abandon des organes de visée brevetés, la modifi cation de l’accrochage du percuteur et de la lame prélevant les cartouches, l’apparition de lèvres à l’avant de la carcasse, l’ajout de rainures latérales sur le corps du chargeur, le changement de forme du pied de canon et du profi l du tube, un rétrécissement de l’avant de la tige-guide, etc.

6

57BERETTA APX : UN PISTOLET AUTOMATIQUE DE NOUVELLE GÉNÉRATION

54_64_beretta_gg.indd 57 15/05/2017 16:17

Diffi cilement accessible, afi n que les utilisateurs ne puissent pas en modifi er les caractéristiques techniques, le système de percussion est très bien conçu. Nous sommes face à un véritable “striker”, dont le mécanisme peut rester pré-armé en permanence sans risque de fl uage pour le ressort. On notera également la ligne d’extraction, ainsi que la sûreté au choc entravant la course du percuteur.

Diffi cilement accessible, afi n que les utilisateurs ne puissent pas en modifi er les caractéristiques techniques, le système de percussion est très bien conçu. Nous sommes face à un véritable “striker”, dont le mécanisme peut rester pré-armé en permanence sans risque de fl uage pour le ressort. On notera également la ligne d’extraction, ainsi que la sûreté au choc entravant la course du percuteur.

Diffi cilement accessible, afi n que les utilisateurs ne puissent pas en modifi er les caractéristiques techniques, le système de percussion est très bien conçu. Nous sommes face à un véritable “striker”, dont le mécanisme peut rester pré-armé en permanence sans risque de fl uage pour le ressort. On notera également la ligne d’extraction, ainsi que la sûreté au choc entravant la course du percuteur.

d’indexation breveté. De plus, ces organes de visée étaient dotés de trois points luminescents au tri-tium offrant une acquisition rapide de jour comme de nuit. Toutefois, le sys tème breveté fut abandonné au profi t de montages plus tradition-nels sur queues-d’aronde. Auss i , compte tenu de la réglementation européenne, les APX commercialisés en France n’intègrent plus de tritium mais seulement trois points blancs. On notera d’ailleurs que les trois points ne sont pas de la même taille. Celui du guidon est en effet plus gros, de manière à apparaître approximativement de la même taille que ceux du cran de mire lorsque le tireur vise bras tendu, que ce soit en tenant l’arme à une ou à deux mains. C’est un détail très intéressant, puisqu’il facilite l’alignement des trois points blancs sans possibilité d’erreur dans le plan vertical. En revanche, le guidon nous paraît trop large par rapport au cran de mire (ou plutôt le cran de mire semble trop étroit, puisque la largeur du guidon est déter-minée par le diamètre de son point blanc). En effet, l’espace de “blanc” de part et d’autre du guidon nous paraît trop fi n, mais d’autres utilisateurs pourront au contraire trouver cela très bien. Quoi qu’il en soit, ce phénomène est observable en tir à deux mains, et s’accentue en tir à une main, puisque l’arme est alors

davantage éloignée. Peut-être ce phénomène s’estompera-t-il avec les glissières plus longues, la ligne de visée passant de 160 mm à 173 mm ? Autre remarque : la glissière présente un jeu latéral important sur son rail (0,95 mm), à tel point que le guidon semble se balader d’un côté à l’autre du cran de mire ! Mais un examen minutieux permet de vérifier que le canon reste quant à lui

parfaitement positionné par rap-port à la glissière, le jeu latéral ayant été introduit pour optimi-ser la fiabilité de l’APX dans le sable ou la boue. Les écarts d’ali-gnement de l’ensemble mobile avec la poignée sont donc sans incidence sur la visée. Ils sont par ailleurs négligeables en tir ins-tinctif et ne posent pas davan-tage de problèmes si la visée s’effectue à l’aide d’un désigna-teur laser monté sur le rail de carcasse. En effet, 0,95 mm de

débattement latéral sur un rail de 99 mm de long pourrait en théorie induire une dispersion de 250 mm à 25 m. Mais l’avant

de la carcasse joue également un rôle de guidage, réduisant à 135 mm la dispersion

maximale théorique. De plus, en pratique, le sys-tème récupérateur centré sur l’avant de la glissière

limite grandement le désaxement de l’ensemble mobile.

Le démontage sommaire

Contrairement à la série des Beretta 92, l’APX dispose d’un levier de démontage constitué d’une seule pièce, limitant les coûts de production. Il se manœuvre en exerçant une pression de droite à gauche sur son axe, suivi d’une rotation d’un quart de tour en sens horaire tout en maintenant la pression initiale. Nul besoin de reculer la glissière de quelques millimètres. On notera toutefois qu’un système de désarme-ment de la platine a également été prévu, afi n de permettre le démon-tage de l’arme sans percuter : préalablement à la manœuvre du levier de démontage, il suffi t d’enfoncer une petite goupille située à l’arrière de la carcasse, côté droit, après un léger retrait de la glissière. Mais ce dispositif, imposé par l’armée américaine, est une solution technique peu convaincante. Et pas seulement parce qu’il nécessite un chasse-goupille faisant souvent défaut sur le terrain ! En fait, cela tient au concept même

Une visée brevetée. Extrait du brevet US 8.151.511, déposé le 8 avril 2010 par Claudio Gentilini pour le compte de Beretta. On y découvre un système permettant d’immobiliser le guidon monté sur queue-d’aronde, à l’aide de deux billes expulsées latéralement par une goupille. Une version améliorée permet également d’indexer la hausse, en réglant précisément sa dérive latérale, grâce à des encoches progressivement décalées (rappelant le système de lecture des graduations sur les pieds à coulisse mécaniques). Initialement, la visée de l’APX devait se composer d’une hausse et d’un guidon tous deux dérivables latéralement, mais ce dispositif d’indexation plus onéreux fut fi nalement abandonné au profi t de queues-d’aronde standard.

Vue très inhabituelle montrant l ’ensemble mobile monté sur les rails de la cassette. Hormis le chargeur et la languette de verrouillage du dos de poignée, tout le reste n’est que polymère...

58 ARMES DE POING

CIBLES 06/2017

54_64_beretta_gg.indd 58 15/05/2017 16:17

CorCaroli42

cor-caroli.blogspot.fr

Restonsconnectés

Spider GRS Camo et Dragon Qualité, innovation et précision

259€

SPIDER GRS CAMO•Réducteur de recul

•Système GRS•Calibre 4.5mm

•Longueur du canon 48.4cm

•Vitesse : 290m/s•Puissance : 19.9J

•Poids : 3kg

Arm

esAr

mes

deca

tégo

rica

tégo

rica

tégo

rica

tégo

rie D

. e

D.

e D

. Les

phot

osso

ntno

nco

ntra

ctue

lles.

Cat

alog

ue g

ratu

itsu

rsim

ple

dem

ande

ave

c 4

timbr

esau

tarif

envi

gueu

rpou

rpar

ticip

atio

n au

xfra

isd’

envo

i

Qualité, innovation et précision

259€

SPIDER GRS CAMO•Réducteur de recul

•Système GRS•Calibre 4.5mm

•Longueur du canon

•Vitesse : 290m/s•Puissance : 19.9J

•Poids : 3kg

rifen

vigu

eurp

ourp

artic

ipat

ion

aux

frais

d’en

voi.

CorCaroli42

cor-caroli.blogspot.fr

Restonsconnectésconnectés

€

SPIDER GRS CAMO•Réducteur de recul

•Système GRS•Calibre 4.5mm

•Longueur du canon 48.4cm

•Vitesse : 290m/s•Puissance : 19.9J

•Poids : 3kg

Forte de son expérience de 100 ans dans la fabrication de carabines à air comprimé, la marque Norica conforte sa réputation en visant toujours la qualité, l’innovation et la précision dans ses produits.

Les modèles SPIDER GRS CAMO et DRAGON possèdent une crosse synthétique ambidex-tre et anti-choc (le modèle SPIDER GRS CAMO bénéficie d’un revêtement camouflage). Leur plaque de couche est ventilée et leur poignée et devant possèdent un grip renforcé.Les deux carabines sont munies d’une hausse et d’un guidon fibre optique.

DRAGON•Calibre 4.5mm

•Longueur du canon 48.4cm

•Vitesse : 290m/s•Puissance : 19.9J

•Poids : 2.90kg

166€

cib06_agora_tec.indd 1 04/05/2017 10:58

de cette soi-disant sécu-rité. Il faut savoir que la généralisation de tels dispositifs fait suite à des accidents qui se sont produits aux États-Unis. Des tirs accidentels ont en effet été enregistrés avec des pistolets à per-cuteur lancé, que leurs utilisateurs cherchaient à démonter sans avoir effectué les manipulations de sécurité. Aussi, le démontage n’étant possible qu’avec la platine réinitialisée (autrement dit après avoir percuté), ces idiots pressaient machinale-ment la détente ! Si bien qu’aujourd’hui, les fabri-cants sont obligés de développer des systèmes de désarmement compliquant les platines et se traduisant par un surcoût... Alors qu’il suffi rait de respecter les quatre règles de sécurité ! Visant surtout à respecter les cahiers des charges des administrations (lesquelles cherchent seulement à se couvrir en cas d’accident), cette démarche entreprise par les fabricants ne règle en fait aucun problème. Pour preuve : quel que soit le disposi-tif choisi, on peut encore démonter son arme à l’ancienne, en percutant ! Heureusement, Beretta a encore une fois trouvé une formule équilibrée, en intégrant cette pseudo-sécurité, mais en la rendant la plus discrète possible afi n de ne pas multiplier les leviers de commande sur l’arme.

L’ensemble mobile

Une fois le démontage réalisé, la glissière dévoile un système récupérateur captif, limitant les risques de perte durant les opérations de maintenance. Il se compose de deux ressorts coaxiaux de diamètres différents, dont les spires inversées évitent toute imbrication para-site. Son retrait permet d’extraire le canon, dont on remarque le pied asymétrique, taillé de manière à ne pas être entravé par l’axe de démontage. Le tonnerre est particulièrement imposant, avec sa double rampe d’alimentation (inexistante sur la série 92) qui fi abilise l’introduction des car-touches. Pour autant, seule une petite surface du tonnerre assure le verrouillage dans la fenêtre d’éjection, sa face supérieure étant inclinée afi n de précipiter la désolidarisation de la glissière. D’allure très massive, cette dernière intègre de profonds lamages d’allègement, et comporte à l’avant une sorte de bushing destiné à centrer la bouche du canon. Sur notre exemplaire de test, les poinçons CIP étaient frappés sur la paroi interne de la glissière, cachés par le tonnerre lorsque le canon revient en batterie. Toutefois, cet emplacement imposant le maintien de la glissière en arrière pour les visualiser, il est pos-sible qu’ils soient transférés sur une surface

externe plus visible. Cette mise en évidence, qui s’inscrirait dans la logique des nouveaux textes européens, serait certes moins esthétique mais n’affecterait en rien le revêtement anticorrosion de l’arme, la finition nitrurée étant appliquée après marquage.

Le mécanisme de percussion

En poursuivant l’examen de la glissière, on constate qu’elle intègre une sécurité au choc empêchant toute percussion si la détente n’est

Carcasse polymère interchangeable, entièrement désossée, accompagnée de son verrou de chargeur réversible.

Le pistolet APX of fre des lignes très épurées, Beretta attachant une grande importance au design de ses armes.

54_64_beretta_gg.indd 59 15/05/2017 16:17

pas totalement enfoncée. Cette entrave du percuteur, lorsqu’elle est désactivée, dépasse d’ailleurs sur le dessus de l’arme, devant la hausse. Cet indicateur visuel et tactile prend la forme d’un axe rappelant la barrette métal-lique dépassant sur la série de Beretta 92. C’est pour ainsi dire une marque de fabrique, qui n’a pas véritablement d’intérêt mécanique, ni tactique, mais qui permet de se distinguer de la concurrence. Néanmoins, ce dispositif se révèle utile sur le plan didactique, lorsqu’il faut faire comprendre à un utilisa-teur le fonctionnement de son arme... sans la démonter. En effet, à la demande récurrente des administrations, Beretta a volontairement introduit une complexité de démontage, afin que les utilisateurs n’accèdent pas au méca-nisme de percussion. Cela afin notamment d’éviter les customisations d’armuriers autoproclamés, qui pourraient altérer le fonctionnement des sécurités dans les conditions d’utilisation les plus extrêmes. La notice ne prévoit d’ailleurs pas de démontage avancé, seul le démontage sommaire étant autorisé. Toutefois, dans le cadre de cet article, nous avons

rendu captif sur sa tige-guide, par une collerette sertie. Le per-cuteur ressemble à celui du P08, avec toutefois un perçage évi-tant l’effet piston en cas d’uti-lisation sous l’eau. Il est associé à un ressort de rappel cumulant deux fonctions : anti-enclouage d’amorce, et réinitialisation de la sécurité au choc. Enfi n, on peut

constater que le ressort de per-cussion mesure 43 mm lorsqu’il est partiellement détendu (captif sur sa tige-guide), et qu’il ne se pré-comprime que de 14 mm environ une fois le percuteur pré-armé. De fait, le ressort travaille continuellement dans sa zone d’élasticité et ne risque pas de se détendre prématurément. Nous sommes donc en présence d’un vrai “striker” et non d’un pisto-let à simple action déguisé pour plaire aux Américains.

Une platine en cassette amovible

En s’attaquant cette fois à la carcasse, on remarque que le rappel du levier de démontage, aussi bien latéralement qu’en rotation, est assuré par le système récupérateur, grâce à un jeu de pan inclinés redirigeant les efforts. En outre, on constate que l’axe du levier de démontage ne subit aucune contrainte, l’affaissement du canon étant commandé par un second axe plus massif, intégré à la platine. En effet, le mécanisme de détente est enfermé dans une cassette inox amovible, similaire à celle du Nano. Réalisée en tôle emboutie, cette dernière présente même des découpes fonctionnelles, comme en témoigne l’éjecteur taillé dans sa paroi, marqué des poinçons du banc d’épreuve de Gardone.

La platine amovible. Détail de la platine, intégrée à une cassette amovible en inox. Le montage dans la carcasse polymère est assuré par une goupille (se chassant exclusivement par la gauche) et par le levier de démontage. La cassette en tôle emboutie comporte un QR Code sur le côté droit et son numéro de série sur le côté gauche. On remarquera la barre de transfert (intégrant le séparateur en partie supérieure), accrochée à la queue de détente sécurisée, l’arrêtoir de culasse dupliqué pour un usage ambidextre, ainsi que l’axe situé près de la gâchette et servant à désarmer le marteau avant démontage de l’arme. On peut également observer l’éjecteur taillé dans la cassette, de la même manière que les rails de guidage de la glissière. Ou encore le trou situé au-dessus de la détente, qui conserve une partie plane servant de détrompeur, empêchant l’introduction du levier de démontage cylindrique par le côté droit...

Comparaison des t rois dos de poignée (tailles S, M et L), dont le remplacement s’effectue simplement après ret ra i t d ’une languet te métallique (à l’extrémité de laquelle peut se fixer une dragonne). On notera le busc rehaussé sur le modèle Large, adapté aux grandes mains. Malheureusement, son arête supérieure se révèle inconfortable... sauf avec des gants.

exceptionnellement dépassé ce stade. Cela nous a permis de constater que la plaquette de rétention du percuteur, à l’arrière de la glissière, était entièrement métallique afin de renforcer sa solidité. Aussi, le petit perçage en son centre n’est pas destiné à la saillie d’un indicateur d’ar-mement, mais à l’introduction d’un outil de démontage. Nous avons également pu voir que le ressort de percussion était

Cette cassette com-porte également le numéro de série de

l’arme, visible par une fenêtre découpée dans la carcasse. Cette solution technique est avantageuse, car elle permet de consi-

dérer la carcasse en polymère comme un accessoire non classé, et donc d’en chan-ger au profi t de modèles de tailles ou de

couleurs différentes. On notera également le QR Code, gravé au laser sur la cassette, destiné à assurer un

suivi de l’arme par un numéro d’identifi cation unique qu’il suffi t de fl asher. Visible seulement lorsque la cassette est déposée, ce

dispositif de traçabilité est surtout à usage interne, permettant de connaître la provenance des lots de pièces et les opérations de maintenance réalisées en usine. Quant à la platine elle-même, dont le poids de départ est actuelle-ment taré à 2,8 kg, elle intègre une queue de détente sécurisée (type Glock), offrant une course de 6 mm et un reset de 2,8 mm seulement. Cette course de retour réduite permet ainsi de doubler les tirs plus rapidement.

60 ARMES DE POING

CIBLES 06/2017

54_64_beretta_gg.indd 60 15/05/2017 16:17

De nouveaux chargeurs

On aurait pu s’attendre à ce que les chargeurs de l’APX soient inter-changeables avec ceux des Beretta 92, exception faite des talons en polymère adaptés au contour de la poignée. Cela semblait logique pour revaloriser les stocks impor-tants d’accessoires et de pièces détachées déjà fournis avec les pis-tolets M9 américains. Mais ce sont

cib06_nobel_sport.indd 1 16/05/2017 12:00

de nouveaux chargeurs qui ont finalement été conçus, dérivés des modèles pour PX4. On reconnaît en effet leur corps métallique carac-téristique, avec leurs nervures latérales de renfort amé-liorant le guidage des car-touches, et leur capacité res-tante indiquée exclusivement

au dos. Adaptés à un usage ambidextre, ces perçages sont associés à des marquages : 4, 6, 8, 10, 12, 14 et 17 coups

pour le 9 x 19 mm. Mais ces chargeurs se distinguent

essentiellement par leur nouveau système d’accrochage,

adapté au déverrouillage réversible de l’APX. Pourtant, le PX4 disposait lui aussi d’un déverrouillage réver-sible... Le démontage de ces nou-veaux chargeurs se révèle simple et rapide, ne nécessitant qu’une pointe de cartouche pour procéder au retrait du talon en polymère. Ils sont produits en sous-traitance par le fabricant italien Mec-Gar.

Que de chemin parcouru...

Dès la conception du sub-compact Nano, susceptible de servir de backup aux policiers, le bureau d’études de Beretta envisagea de transposer sa

Quel que soit le profil d’ogive, l’usage de la chargette se révèle problématique. La planchet te élévatrice bascule en effet vers l’arrière et les cartouches se coincent en travers ! La chargette ne doit donc être utilisée que pour terminer le garnissage des chargeurs, lorsque le ressort est suf� samment comprimé pour empêcher les munitions de basculer.

La boutique en ligne Beretta (http://estore.beretta.com) propose déjà de nombreux accessoires pour le pistolet APX.

54_64_beretta_gg.indd 61 16/05/2017 12:01

conception à un pistolet de service “full size”. La toute pre-mière version de l’APX était très différente, le fabricant ayant surtout travaillé sur l’esthétique et sur l’ergonomie de l’arme, sans forcément tenir compte de l’aspect purement pratique, voire tactique. Aussi, après quelques démonstrations en interne, les concepteurs s’aperçurent qu’ils devaient revoir leur copie de manière à intégrer de nouvelles exigences de la part des utilisa-teurs professionnels. C’est cette seconde mouture qui fut pré-sentée en 2015, alors que l’APX n’en était encore qu’au stade de prototype. L’arme fut ensuite

Caractéristiques techniques

Modèle APXType Pistolet semi-automatique

Calibre 9 x 19 mm 9 x 21 mm .40 S&W

Capacité de chargeur 17 cps 15 cps 15 cps

Fonctionnement Blowback à ouverture retardée par court recul du canon

Platine Percuteur lancé - 2,8 DaN - course de 6 mm - reset de 3 mm

Longueur 192 mm / 205 mm

Hauteur 142 mm

Epaisseur 33 mm

Longueur du canon 108 mm / 121 mm

Canon 6 rayures à droite

Pas de rayure 254 mm 254 mm 407 mm

Hauteur d’axe du canon 21 mm

Ligne de mire 160 mm / 173 mm

Organes de visée Hausse et guidon montés sur queue d’aronde - 3 points blancs ou tritium *

Masse à vide 790 g / 830 g 790 g / 830 g 820 g / 845 g

Matériaux Carcasse polymère, cassette de platine inox, canon et glissière acier nitruré

Interface Rail de carcasse

Sécurités Sécurité de détente, sécurité de percuteur, séparateur,goupille de désarmement pour démonter l’arme sans percuter

Arrêtoir de culasse Ambidextre - avec fonction d’avertisseur de fi n de chargeur

Verrou de chargeur Réversible

Options Indicateur de chargement, levier de sûreté ambidextre, sécurité de chargeur,poignée en fi nitions grise, verte ou marron

Accessoires fournis Mallette ABS, papier kraft pelliculé, 2 chargeurs, chargette,kit de nettoyage (1 baguette + 2 écouvillons), notice, certifi cat de garantie

Accessoires optionnels Dos de poignée interchangeables (taille S, M et L), levier de sûretéambidextre, poignées en fi nitions grise, verte ou marron, holsters, etc.

Fabricant Beretta (http://www.beretta.com)

Importateur Humbert CTTS (http://www.humbert.com)45, Avenue Paccard - 42340 Veauche - Tél.: 04 77 52 77 52

Classement Catégorie B1°

* Visées tritium interdites en Europe

soumise à diverses campagnes d’essais, avant de déboucher sur sa version actuelle. On remar-quera même l’ajout de fines lèvres en polymère à l’avant de la carcasse, assurant un meil-leur ajustage avec la glissière. Mais, pour autant, ces dernières n’assurent pas une protection totale du mécanisme, le système récupérateur demeurant visible par l’interstice. En fait, ces lèvres semblent seulement combler l’espace formé par l’angle entre la glissière (moins haute à l’avant qu’à l’arrière) et la carcasse (dont le rail pique d’ailleurs légèrement du nez afi n de rester parallèle au canon).

Une prise en main... surprenante !

La première impression que dégage le Beretta APX est une grande qualité de fabrication : fi nition irréprochable, robustesse, ergonomie... Pourtant, lorsque nous saisissons l’arme, sa poi-gnée est loin de nous satisfaire, car elle paraît trop petite. Notre index s’en-roule presque sur la queue de détente, dont la sécurité de type Glock se loge

entre les deux premières phalanges sans se rétracter... ou en s’effaçant brusquement. Et même en modi-fi ant la prise en main, de manière à placer la pulpe du doigt sur la détente, le poids de départ est tel qu’il provoque un sursaut de l’arme. Cela peut d’ailleurs se vérifi er en tir à sec, mais avec des douilles amor-tisseurs, comme le préconise le fabricant, afi n de préserver le méca-nisme. Lorsque la gâchette s’efface, supprimant toute résistance sur la détente, le doigt continue alors sa course dans le vide avant d’être immobilisé brutalement par le trig-gerstop, générant un à-coup. Un coup de doigt magistral qui fait sursauter le guidon ! Et cela, même si l’on essaie de se faire surprendre par le départ du coup. Nous avons donc demandé à l’importateur de nous envoyer les dos de poignée supplémentaires de tailles S et L, afi n de tester la différence. Il n’y a pas photo : avec le modèle Large, à busc surélevé, notre index s’éloigne de la détente et se place à peu près correctement. La circonférence de la poignée (en incluant la détente) passe ainsi de 167 mm à 177 mm. Toujours en tir à sec, les conditions de tir sont nettement améliorées. De plus, la détente pourtant inchan-gée paraît moins dure. Comme si le fait de tenir en main une poignée plus grosse permettait de mieux répartir les efforts... à moins que tout cela ne soit que psychologique ! Quoi qu’il en soit, nous ne pen-sions pas ressentir un jour une telle différence de confort avec des dos

62 ARMES DE POING

CIBLES 06/2017

54_64_beretta_gg.indd 62 15/05/2017 16:17

Le but premier lors de la fabrication des munitions de tir GECO, est d‘offrir un rapport

qualité-prix optimal. Le procédé de fabrication en grande série permet d‘obtenir un

prix attractif ainsi qu‘une excellente régularité au tir et en matière de vitesse. Les mu-

nitions de tir GECO se concentrent sur l‘essentiel. Les contrôles-qualité permanents

assurent un fonctionnement total et une fiabilité absolue pour chasseurs et tireurs.

* GECO - * Gage Evident d‘un Choix Optimum

GECO est une marque déposée de RUAG Ammotec, une entreprise du groupe RUAG.

Le but premier lors de la fabrication des munitions de tir GECO, est d‘offrir un rapport

qualité-prix optimal. Le procédé de fabrication en grande série permet d‘obtenir un

*

Julien Boit, Tireur IPSC GECO France 12 fois champion de France (Standard, Modified et Classic) Vice Champion d’Europe Standard en 2007

Munitions de catégorie B

Distributeur Ruag Ammotec France47 avenue des Genottes BP 78307 Cergy 95803 CERGY PONTOISE CEDEXTél. : 33.(0)1.34.35.15.90 – Email: info.fr.ammotec@ruag.comwww.ruag.fr/ammotec

1_2_ruag_geco_cib06.indd 1 04/05/2017 11:08

de poignée interchangeables. Ces accessoires ne sont donc pas de simples gadgets commerciaux... et mieux vaut choisir le bon ! En revanche, nous restons un peu déçus par le modèle Large, car son arête supérieure située dans l’axe du recul n’offre pas un bon appui. De plus, nous pensions jusqu’à pré-sent avoir des mains de taille nor-male, à en juger par les poignées standard des autres fabricants. Il n’est donc pas certain que la poi-gnée de l’APX, même munie d’un dos Large, puisse convenir à un tireur aux (vraies) grandes mains. Et c’est auprès de l’importateur Humbert, à qui nous avons fait part de notre réfl exion, que nous avons obtenu l’explication. En fait, le bureau d’études de Beretta a déli-bérément dessiné les poignées en réduisant leurs tailles, de manière à répondre en priorité aux besoins des professionnels, et en particu-lier des opérationnels travaillant avec des gants ! Habituellement, les fabricants se contentent sim-plement d’élargir un peu le pontet, afin que les armes soient “com-patibles” avec le port de gants, mais sans aller jusque-là. Nous avons donc reproduit nos essais avec des gants, et la prise en main s’est en effet révélée excellente, faisant presque oublier le poids de départ taré à 2,8 kg. Une concep-tion pour le moins surprenante,

mais qui fournit des résultats convaincants. On espère seulement que Beretta proposera des dos de poignée XL, voire XXL, pour le marché civil, permettant de tirer sans gants avec les futurs APX à platines allégées...

Les tirs pratiques

Dans sa version actuelle, des-tinée aux professionnels, la pla-tine de l’APX pourra surprendre les tireurs sportifs habitués aux détentes match. Néanmoins, une fois la poignée adaptée à sa mor-phologie, quelques tirs suffi sent à se familiariser au lâcher. Rappelons par ailleurs que l’APX a été conçu comme une arme de service, et non comme un pistolet de com-pétition. Il permet néanmoins de réaliser des tirs de précision accep-tables pour les forces de l’ordre, comme en témoignent nos grou-pements de 115 mm à 25 m, réali-sés sur appui avec des cartouches S&B à ogives de 115 grains (vitesse initiale mesurée : 373 m/s). En coup par coup rapide, les groupements sont nettement plus larges, malgré l’abaissement de l’axe du canon (21 mm seulement au-dessus de la main) mis en avant par le fabricant. En effet, la réduction du relève-ment de l’arme n’est que partielle, car un couple non négligeable continue à s’exercer au niveau du centre de gravité, l’axe du canon n’étant pas aligné avec ce dernier (le centre de masse est situé dans le plan de joint séparant la glissière et la carcasse, à l’aplomb de la face arrière du tonnerre). L’arme étant théoriquement réglée “point visé - point touché” (usage défensif), la prise de visée sous le 7 de la C50 se révèle naturellement inadaptée. Mais même en adoptant la bonne technique, on s’aperçoit que l’arme tire trop bas : le point touché reste environ 8 cm sous le point visé à

Le Beretta APX bénéficie d’une esthétique particulièrement soignée. Le design de sa glissière, sobre mais original, est l’un de ses signes distinctifs. On le retrouve d’ailleurs dans le moulage de sa mallette !

54_64_beretta_gg.indd 63 15/05/2017 16:17

25 m. De fait, le tireur est obligé de contreviser, en masquant partiellement la cible. Et en l’occurrence, il ne sert à rien de vouloir limer le guidon, puisque la visée s’effectue principalement avec les trois points blancs.

Il est à préciser que nos essais ont été réalisés avec une arme ayant fait l’objet d’une revalorisation en décembre 2016, le fabricant ayant rappelé tous les APX afi n d’en modifi er certaines caractéristiques techniques. Aussi, comme nous l’a confi rmé l’importateur Humbert, la précision de ces exem-plaires transformés est légèrement moins bonne que sur la version initiale en termes de groupement. En revanche, le centrage du point d’impact moyen a été amélioré, car les premiers exemplaires livrés en France avaient tendance à tirer entre 15 et 20 cm plus bas que le point visé, à 25 m avec des munitions FMJ de 124 grains. Nos résultats ne permettent donc pas de présager de la précision des armes qui intégreront de série les nouvelles modifi cations.

Concernant les manipulations de l’arme, tout semble en ordre. Le chargeur s’éjecte correcte-ment, même lorsque la glissière est immobilisée à l’arrière. Les larges surfaces de préhension dis-posées tant à l’avant qu’à l’arrière donnent entière satisfaction. L’arrêtoir de glissière ambidextre, à la fois automatique (avertisseur de fi n chargeur) et manuel, se manipule aisément à mains nues ou gantées. Le rail Picatinny intégré à la carcasse auto-rise le recours à un large choix d’aides à la visée (désignateurs lasers seuls ou couplés à des lampes tactiques), d’autant plus que la branche verticale du pontet offre un important dégagement sur l’avant. Quant à l’attache de la dragonne, située à l’extrémité de la barrette de verrouillage des dos de poignée, elle se fait totalement oublier... à condition de ne pas l’utiliser. En effet, son perçage est trop étroit pour y accrocher directement le mousque-ton de la dragonne, et si l’on ajoute un petit anneau intermédiaire de type porte-clé, ce dernier se révèle gênant pour la prise en main.

Sur le plan pratique enfi n, on pourra être déçu par la chargette qui ne permet pas de garnir correctement le chargeur : son usage se limite aux dernières cartouches, sous peine de générer un blocage ! Aussi, nous avons pu remarquer que si le système récupérateur à double ressort permettait de graduer la force de rappel de la glissière, facilitant ainsi les manipulations pour la gent féminine et fi abilisant le fonctionnement de l’arme avec un large panel de chargements, il existait un revers de la médaille. En effet, davantage que sur d’autres armes, la culasse peut s’entrouvrir par phénomène d’inertie en cas de choc à l’arrière de la poi-gnée. On distingue alors deux cas de fi gure : soit le choc est violent, et il peut créer un enrayage (extraction incomplète) ; soit il est plus léger, et le retour en batterie du canon peut être entravé par le frottement de l’extracteur. Mais, dans les deux cas, l’arme n’est plus utilisable immédia-tement. Nous avons en effet pu constater que la griffe d’extraction était surdimensionnée, comme si elle avait été dessinée pour un culot à gorge de plus petit diamètre. Si bien que le culot de la cartouche au cours du (re)chambrage rencontre une grande résistance, lorsque le tonnerre s’élève pour se verrouiller à nouveau dans la fenêtre d’éjection. C’est précisé-ment ce frottement, induit par un serrage trop prononcé de l’extracteur, qui génère une retenue contre laquelle le système récupérateur n’est pas assez puissant. En revanche, ce défaut n’est pas décelable en utilisation classique, lorsque l’on procède au chambrage d’une nouvelle cartouche en relâchant la glissière depuis sa position d’ouverture extrême. Dernière conséquence liée à la faible raideur du système récupérateur : l’APX peut subir plus facilement qu’une autre arme la déconnexion de sa glissière, en cas de tir à bout touchant. En effet, il suffi t d’un moindre effort, appliqué sur la bouche du canon ou sur l’avant de la glissière, pour provoquer son recul et donc sa mise en sécurité. Mais ce sont vraiment des conditions d’utilisation extrêmes, que l’on retrouve rarement sur le terrain...

Conclusion

Développé à partir de 2012, le projet APX (6) connut une accélé-ration en 2014, afin de répondre à l’appel d’offres américain. Pour autant, Beretta n’a pas confondu vitesse et précipitation, puisque le fabricant a pris le soin de dévelop-per l’arme en de multiples variantes (même si toutes ne sont pas encore disponibles), et de peaufiner

en airsoft par Umarex (réplique à billes de 6 mm fonctionnant à CO2), et en pistolet d’entraînement par Beretta (modèle factice en poly-mère bleu, à chargeurs amovibles), ce pistolet automatique de dernière génération a aussi vu apparaître de nombreux d’accessoires dédiés. À commencer par de nombreux étuis en cuir ou en Kydex, pour droitiers ou gauchers, sous-traités notamment par la société italienne Vega Holster, et déjà commerciali-sés par la boutique en ligne Beretta (http://estore.beretta.com)...

■ Gaston DEPELCHIN

Remerciements :L’auteur remercie la maison Beretta (http://www.beretta.com), l’importateur Humbert (http://www.humbert.com) et l’armurerie STE (http://www.ste-equip.

fr) pour la mise à disposition de l’arme testée et pour les informations fournies.

Notes :

1) En faisant exception du pistolet U22 Neos, destiné au tir sportif. On notera également que le Nano n’a pas été le premier pistolet de poche à percuteur lancé de la marque, puisque Beretta avait déjà commercialisé les modèles 1920, 1926, 1926-31, 1934, M318 et M418 chambrés en 6,35 mm...

2) Les masses de 790 g ou 820 g ont été relevées dans le manuel d’utilisation, mais d’autres brochures plus anciennes faisaient état de 760 g ou 780 g selon calibre. En réalité, notre exemplaire de test affi che 802 g sur la balance (modèle à canon standard chambré en 9 x 19 mm, avec dos de poignée M)...

3) En fonction de la réglementation locale, des chargeurs bridés à 10 coups sont également proposés.

4) L’usine américaine Beretta a en effet été délocalisée d’Accokeek, où le fabricant conserve encore des bureaux, en signe de protestation contre la législation anti-armes du Maryland. Un mouvement d’ailleurs suivi par d’autres fabricants, bien résolus à offrir leurs emplois dans les États où les armes sont les bienvenues...

5) Il s’agit en France d’un marché clairement identifi é par l’importateur Humbert, depuis le retour du calibre 9 x 19 mm dans l’armement autorisé pour les fonctionnaires territoriaux (voir Cibles n° 565 - avril 2017 - rubrique informations).

6) Dans la nomenclature interne Beretta, les initiales APX signifi ent Automatic Pistol... tandis que le X fait référence aux armes de dernière génération, comme sur les PX4, CX4, MX4, ARX, GLX...

7) On sait désormais que l’appel d’offres a été remporté par le SIG P320...

Le Beretta APX parvient à associer formes fluides et larges surfaces de préhension, facilitant la tenue et les manipulations.

les détails. Aussi, bien que l’APX n’ait pas été retenu par l’armée américaine (7), ce pistolet à usage professionnel répond aux exigences de nombreux utilisateurs civils ou militaires, mais aussi aux attentes de la plupart des tireurs de loisir. En effet, l’arme bénéfi cie d’une durée de vie garantie de 45 000 coups (hors utilisation de munitions +P ou +P+), et d’une fi abilité atteignant les 5 000 coups. En matière de préci-sion, Beretta annonce par ailleurs un groupement de 120 mm sur 5 coups à 25 m, mais il ne devrait pas être diffi cile de faire mieux... à condition de choisir le bon couple arme-munition ! On sait d’ail-leurs que l’armée américaine avait imposé un groupement minimum de 90 % dans un cercle de 10 cm à 50 m... tout au long de la durée de vie de l’arme ! Introduit sur le marché américain le 15 avril der-nier (alors qu’il avait été présenté en France dès l’été 2016), l’APX est désormais disponible en armurerie au prix public conseillé de 670 €, même si certains professionnels l’af-fi chent sur internet à 635 € afi n de s’aligner sur les Glock. Déjà décliné

CIBLES 06/2017

64 ARMES DE POING

54_64_beretta_gg.indd 64 15/05/2017 16:18