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-— 1° Dans aucune des dispositions <ie ce con- tre-projet, U n'est plus question de soi us préventifs. Et bien plus, — si on y accorde, en principe, les soins aux travailleurs, dès qu'il» tombent ma a d e s — on ne leur con- cède d'allocation pécuniaire -u'à partir du neuvième jour de maladie. Deux conséquences graves découlent de cette disposition. Pendant la première se- maine, l'ouvrier malade va se trouver privé tout a la fois de son salaire et de l'indem- nité qui, la remplaçant, lui permettait de vivre et de faire vivre les siens. Comment la fumille du travailleur frappé p a r l a mala- die pourra-t-elle subsister ? i* D'autre port, d'après le contre-projet du Sénat» c'est le malade qui paie directement le- médecin et le pharmacien. Il fuit ainsi .• nu Caisses d'assurances l'avance de la dé- pense dont la majeure partie leur incombe. Comment, sur quels fonds, l'ouvrier malade *cquittera-t-il ces frais pendant la première semaine où il n'aura ni salaire, ni alloca- lion •? Et u'incite-Uon pas le travailleur ainsi ni teint à se priver de soins, au risque d'ag- graver une affection qui pourrait être rapi- dement guérie 1 Non seulement on ne songe vas à bannir la maladie par les soins pré- ventifs, mais on tend ainsi à en rendre iialheureusement les effets durables et pro- londs. Finalement, pour éviter quelques abus, facilement rôprimable©, ne va-t-on pas accroître les charges des Caisses d'assuran- ied, en multipliant et prolongeant les effets 0e ce qu'on dénomme • les petits risques »? li» D a n s le projet de la Chambre, l'es- sentiel était la prestation en nature : avant tout, soigner, prévenir, guérir, améliorer l'état sanitaire de la population laborieuse. Dans le contre-projet, c'est la prestation in argent qui constitue l'avantage primor- A'LA S. D. N. .-r. .- Le discours de M. Painlevé SUITE DE LA PREMIERE PAGE Suggestions Après avoir regretté que le Protocole die Genève n'ait pas été adopté par t o u t e s lo«s nations, M. Painiové suggère diverses formu- les susceptibles d'obtenu l'assentiment gé- néral. La résistance et les lr.quiétudes qu'ont sus- citées les prescriptions du Protocole 6'éva- nouiraient vraisemblableuient s'il ne s'agis- sait plus d'enfermer tous k Etats du globe qu'Us soient et cruels qu'Us soient, dans les mêmes formules universelles. Les stipulations et les procédures seraient considérées comme ne concernant plus que des Etats voulant ré- gler d'une manière décisive entre eux, le pro- blème de la sécurité. Quant aux obligations^ générales des mem- bres de la Société, elles demeureraient les mômes sans qull y eut rien ajouté, sans qull en fut rien retranché. De choix vous resterait dans l'avenir, soit de reprendre l'étude d'un protocole universel, mais certaines préventions étant ébranlées par les faits, soit de laisser se réaliser l'accord universel par le jeu qpturel et bienfaisant des accords particuliers et par leur multiplication La bonne Volonté française M. Painlevé parle ensuite des traités d'ar- bitrage, qui permettront d'éviter de nouveaux confine. , , . C'est l'occasion pour lui. de rappeler la bon- ne volenté française pour l'oeuvre do paix. Laissez-moi pourtant vous dire, dit-il, com- me chef du Gouvernement français, quelle que rjial. C'est ainsi qu après les six premiers ; 6oit la m€ thode que vous croirez devoir adop- inois de la maladie, on supprime tous les ter _ q ue vous pouvez compter sur le concours absolu sans réserve de la France La Guerre au Maroc Abd el Krtm attaque journelleme Nos troupes achèvent leur concentu^ttion ien/ :retic seins médicaux, chirurgicaux, pharmaceu- tiques. Le mutilé, le tuberculeux, le tribu- taire des maladies professionnelles, sont obligés de subvenir par leurs propres moyens à. leurs soins et à leur traitement. Au lieu de les encourager dans la voie du rétablissement et de la cure, de les porter à la guêrieon, on les pousse indirectement à épargner sur leur santé et à retomber dans la lot immense des demi-invalides. Ce D'est nus cela du tout que la Chambre avait envi- sagé. 4° L'ontanteation des Caisses communes tend, dans le contre-projet du Sénat, au même résultat négatif. On la prévoit mor- celée a 1 infini. t-ans doute, le projet de la Chambre enten- ftiù laisser aux plus petites sociétés le fonc- tion uement social et hygiénique de la loi. J'In» près de l'assuré, elles connaissent mieux ses besoins, elles contrôlent plus oifi- lùeuseroent les abus possibles. Mais la gesîion opportune des fonds, l'équi- libre des recettes et des dépenses ne peuvent s'effectuer que par des organismes finan- ciers, des caisses fortement constituées. La caisse de» malades avec mille membres, lj, «aisse de vieillesse avec dix mille, la caisse •l'invalidité avec tout l'effectif des assurés jf'une région seule*, ces forces organiques peuvent éviter l'irrémédiable déficit. Un autre avantage de l'organisation puis- tante que la Chambre avait prévue, c'est qu'elle favorise, comme le démontre l'ex- périence d'Alsace et de Lorraine, la création <Jes établissements de prévention et de cure, des prév^ntoria, des sanatoria, des hôpitaux, «les laboratoires indispensables à une lutte méthodique et efficace contre les fléaux qui jious déciment. Avec les petites caisses comptant trois rents membres, ou bien recueillant cin- quante mille francs de cotisations, telles n ie le prévoit le contre-projet — non seule- ment pour la maladie, mais encore pour l'in- validité et la vieillesse comment éviter le gaspillage ies frais généraux, la faillite ra- pide comment parvenir à la fondation de res institutions sociales sans lesquelles les assurances manquent è. leur principe et ù Ut nr but T * lue fois encore, la conception u sociale » «lu projet de la Chambre, le contre-projet de la Commission du Sénat oppose une organi- sation proprement individualiste, inapte ix réaliser l'oeuvre nécessaire de défense sani- taire collective et de solidarité humaine. Ce n'est p a s 4 tort que ceux qui se sont afta,- rhés à cette oeuvre ont, à l'heure présente, |dc sérieux motifs d'inquiétude. DANIEL-VIN CENT, (A suivre). Député du Nord. îUiARCHMIDIEK I ^ i r* LILLE il, U>ic SI Pierre St Paul Catalogue illustré Iranco : 0,60 Approvisionnement aénéral des Suns-I ilistes C liybis, i lampes en pièces détachées, 2'JO lr. 10718 Une couronne allemande sur la tombe du soldat inconnu Paris, 7. — Un couronne de dahlias d'un ronge •anglant- Sur le large î-ttban aux couleurs noire, ïcure et jaune, qu> barre cette couronne, se détachent, en lettres d'or, deux mseriptions, l'une en français . Au Soldat Inconnu, les sol- dats de la paix ». L'autre est en allemand : « Deuteche Liga fur Menschenrechto .. ce qui veut dire : u Ligue ulïemartde des droits de l'homme ». Quand, par qui, tal-elle déposée cette couronne sur la dalle qui iscouvre les restes d'un Fran- çais tué d'un projectile allemand 7 L'agent char- de veiller sur la tombe l'ignore. Les con- trôleurs de ia S. T. C. H. P., dont les bureaux sont situé.- prés de ia station du Métro, ont vu, entre i) heures et 0 h. 30. passer un groupe el crurent reconnaître la couronne aux couleurs allemandes, niais ils ne sauraient être afJirmatits puisqu ils assistent tous les jours à tant de ma- nifestatioi.s identiques qu'ils n'y prêtent plus qu une attention distraite. il est 11 heures : un peu er arrière, sous l'Arc ile Triouiph' . so Uennei.l quatre nommes, très jeunes encore, qu accompagnent deux jeunes lenimes. L'un de ces hommes porte à ia bouton- nière un petit insigne en émail blanc sur lequel be oétache une étoile bleue : un autre, iéloile verte des espéranti-tes. Ce sent la des uéiégués allemande iii; congrès de la paix. Us causent entre eux en attendant l'ahrrivttr de M. vie/Lucher. l'un des principaux délégués de l'Allemagne a ce congrès pacifiste. C'est lui qui doit venir atficiellement HAnumer une palme sur la tombe du Soldat Inconnu. U doit même, parait-il. prononcer une allocution. Mais midi a sonné depuis longtemps et l'on attend toujours M. Vierbucher. sa palme et son allocution. Peut-être v eut-il malentendu. Enfin, perdant i aliénée, les jeunes îïer.s s'en vont B'jeuner ON FAIT ENLEVER LA COLRONNE La présence sur lu dalle sacrée d'une. cou- ronne avec ruban aux couleurs allemandes sou- leva, au OSOM de la journée, de discrètes protes- tations. A l* h. 30. une délégation importante de la section Magny-en-Vexin. et l'Union nationale des anciens combattants vint ranimer la flamme «tu Souvenir, puis déposa une cerbe de fleurs fur le tombeau du Soldat Inconnu. A l'issue de cette pieuse cérémonie, plusieurs membres de cette délépalion d'anciens combat- tants, mandatés par le >-s camarades se ren- dirent auprès de M. Peyrot des Gâchons, corn- mtssalri: du 8e arrondissement, et protestèrent énerg;r 4ucmenL M Peyrot des Gâchons donna 1 assurance que la couronne y avait été déposée a 1 insu de tous, •an* doute a la première heure de la journée. U •iouta que la préfecture de pclice. saisie, dans le journée, de l'incident, en avait rêfAre en haut Heu et qu'il avait été décidé que la couronne B> la Ligue allemande des Droits de l'homme disparaîtrait. K la tombée de la nuit, la police enleva le ruban aux couleurs allemandes fixé sur les dahlias rouées. Lundi malbu les afiur^avaJefl^dlSBarii... La France a collanioré passionnément au protocole de Genève. Elle reste passionné- ment fidèle à son esprit. Elle ne renie aucun des mgagemente qu'il renferme. Elle répudie ]a violence avec la même énergie qu'au temps où elle en était "a victime. C'est en son nom que M Herriot acceptait solennellement en septembre dernier l'arbitrage obligctotre pour tous les différends sans exceptions. Mais ce nest point a une formule qu'eue est attachée : <• est à la paix. Elle est prête à étudier tontes les modalités, toutes les conventions qui assu- ment aux petites comme aux grandes nations, le droit de vivie dans le travail et dans l'hon- neur. Espérer, entreprendre, persévérer M. Painlevé, parlant de l'admission de l'Al- lemagne à la S. D N exprime le voeu ardent quelle y soit bientôt admise. 11 fit appel h la lx>nne volonté de tous les peuples. Il évo- que le sacrifice des millions d'hommes et il termine : « Un grand capitaine a inscrit dans l'his- toire de cette aximo si frappante qu'elle en est deveniM banale : » P n'est point nécessaire disait Guillaume d'Ortfnge, d'espérer pour en- treprendre, ni te réussir pour persrvérer. s Aurions-nous l'ame moins bien trempée que cet homme de guerre, nous qui voulons la paix, nous qui trouvons au fond de nous- mêmes tant de raison d'espérer, nous qui pou- pouvons inscrire au compte de la S. D. N. des succès sans lesquels le monde eut peut- être 'éje, conduit à des catastrophes. Si Je ne craignais par un tel souhait d'excé- der mes éphémères pouvoirs. Je voudrais ex- primer le voeu qu'au dessus des travaux de cette assemblée, planassent comme un invi- sible exergue, comme des directives de con- fiance e s 3 mots : espérer, entreprendre, per- sévérer. Un délégué canadien est élu président I .a sixième assemblée de la Société des Nations a tenu cet aprés-nudt une deuxième séance, sous la présidence de M. Paul Painlevé, président du Conseil français. On procède à l'élection du président de la sixième assemblée, qui se fait au scrutin secret. Le clief do chaque délégation vient déposer son bulletin dans l'urne, placée sur la table. M. Painlevé proclame le résultat du scrutin. M. Dandurnnd, premier délégué du Canada, j^t élu par 41 voix sur 47 votants. Le résultat est, accueilli pur ce vifs applaudis- sement. M. Painlevé joint à ses félicitations l'expres- sion d'une vieille et profonde sympathie person- nel le. M. Rao\d Dandurnnd, né à Montréal (Canada), le 4 novembre 1801, est un canadien de vieille souche française. L'allocution du président Le nouveau président prenant la parole,reporte sur lo Canada, l'honneur qui lui est fait. Il loue l'oeuvre accomplie par la S.D.N., oeuvre que ies plus sceptiques sont obligés de reconnaître. L'effort et l'expérience du passé, dit M. Dan- durund nous donnent la foi dans le succès et létlioacitè des délibérations à venir - . Le Président traduit lui-même son discours en anglais. M. Dandurand annonce à l'assemblée la mort de M. René Yiviaui. dont la nouvelle vient de se répandre. II adresse a la délégation française l'expression de la profonde sympa'Hie de l'assemblée. De sa place, M. Painlevé dit que ce deuil atleùit au ceem-, tous les membres de la déléga- tion française. 11 remercie en leur nom. le Président et tous les membres de l'as;emblée, do la sympathie qu'ils ont témoignée. L'assemblée adep'. alors en bloc son ordre du jour puis, pa=se à la constitution des commis- sions. s,ix commissions se répartiront le travail de la sixième assemblée. La première s'occupera des aucstious constitu- tionnelles et juridiques. La deuxième de l'oeuvre des organisations techniques. La troisième des questions relatives à la réduc- tion des armernenls. La quatrième, dis questions budgétaires et financières. La cinquième, des questions sociales. La sixième, des questions politiques. L'assemblée tiendra une séance publique demain à midi. UNE JFUNE BONNE SE CROYANT EN ÉTAT DE LÉGITIME DÉFENSE TUE SON PATRON Versailles, 7. — Un mécanicien nommé Paul Blatic, âgé de 43 ans. demeurant à Argenteuil, 12J, rue de la République, a été tué de coups de revolver par sa domestique Lucienne Repusseau àgi.j de 39 ans. Paul Blanc s'adonnait journellement a la bois- son et menaçait sa femme ainsi eue son iils égé de 12 ans. *U avait même frappé a diverses I «H»l I f la jeune domestique. Gellle-ci avait et,» engagée pour s'occuper des soins du ménage par Mme Blanc impotente. Hier soir la jeune Lucienne Repusseau avait réussi à s'emparer du revolver de son patron qu'elle avait caché. Blanc, en retxant chez lui dans un état complet d'ivresse chercha son arme et ne la trouvant is entra dans une violente colère. Cest alors que la domestique, effrayée, lira plusieurs coups de revolver sur le mécani- cien qui s'écroula raide mort. Le commissaire de police d'Argenteuil a fait transporter le cadavre à la morgue. Le parquet de Versailles a été prévenu et a désigné le docteur Tetris pour faire l'autopsie. La jeune domestique a été mise ù la disposi- tion du commissaire de police. l'uz, 7. — Dans les milieux militaires on s'étonne de la violence des assauts des Riftains contre notre poste d'Issoual. C'est par l'oued Aoudia, par les pistes des Rithanas et l'oued Allai qu'Abd-el-Krim a amené de forts contin- gents dans cette région. Issoual domine la route cahoteuse d'Ouezzan à Taîrant par Teroual. Le chef rifain ne doit pas ignorer qu'il ne peut lutter avantageuse- ment sur ce point contre nos contingents qui sont a pied d'oeuvre, puisqu'ils partent d'AIn- Defali, la station de la nouvelle voie ferrée de Sidi-Redouane et Mjara. Les prisonniers arrivés à Aïn-Detali gardent une attitude énergique et refusent tous rensei- gnements sur les mouvements des troupes rifai- nes. Abd-el-Krim jouit encore auprès d'eux d'un grand prestige. A leur arrivée a Aîn-Defali, les prisonniers maintenant rassurés, tremblaient de tous leurs L'émir du Rif, qui se pA-e déjà pompeusement du titre de sultan, ajouterait qu il a reçu des musulmans hindous l'assurance qu'ils soutien- dront sa candidature. Ces bruits, soigneusement amplifiés et répandus dans les tribus même sou- mises, particulièrement dans la zone espagnole, ont pour but de donner l'allure d'une guerre sainte à la rébellion contre le sultan et les na- tions protectrices. SOUS LES ORDRES D'UN MORT 1 Fez, 7. — Cette guerre héroïque du Maroc fournira aux écrivains une masse énorme d'anecdotes dont beaucoup comportent une émo- tion tragique et un haut enseignement moral. Plusieurs aideront 4 détruire les légendes. En voici une qui fixera le lecteur sur les bruits si faussement répandus contre certaines unités marocaines. L E V O Y A G E MOUVEMENTÉ DU COMMUNISTE DORIOT Plusieurs journaux reviennent sur le voyage de M. Doriot. Ils précisent que celui- ci et ses compagnons ont été pris en fila- ture par des inspecteurs de la Sûreté géné- rale, lor3 de leur départ de Paris, avec mis- sion de les arrêter e ils tentaient de franchir la frontière marocaine. D'autre part, une dépêche d'Oran signale que M. Doriot. député, accompagné de qua- tre militants communistes, sont partis pour Alger, suivis par les inspecteurs do la Sû- .retâ Bftrjaieivnx. DERRIÈRE LA -IGME DE FEU : LES TENTES DE SAVETIERS ET BOUCHERS MAROCAINS • Nous sommes au 12 juin. Partout sur le front, nos faibles effectifs se multiplient pour s'opposer aux hordes envahissantes. Dans la région d'Ouezzan l'ordre est venu de replier le poste de Mzona. L'opération est en cours. Du bataillon Chatrane, un bataillon fameux qui fut, partout où l'on s'est battu, une c o m p a g n i e c=>t détachée sur un mouvement de terrain. membres perce qu'on leur avait dit que IPS Français les placeraient, vivants, dans des sacs les jeter ensuite dons l'Océan. Ils ont été étonnés de l'accueil qui leur a été fait. N'ayant pas mangé depuis trois jours, ils ont fait honneur au copieux « couscous » qui leur a été offert. Parmi eux se trouve un caïd d'allure farouche, qui a refusé de prendre toute nourriture. On a cependant réussi à lui faire ac- cepter trois tasses de thé à In menthe, dans le- quel il a trempé quelques gâteaux qu'il avait sur lui. A Aïn-DefaU. le camp est en pleine activité. D'ailleurs, dans toute la haute plaine du Gharb. noms concentrons des troupes, placées sous la direction du général Pruneau. Abd-el-Krim au- rait tort de se fier aux renseignements qull reçoit de ses habituels informateurs sur la pro- chaine offensive. Son échec devant Issoual prouve que ses espions Je servent mal. LE BOMBARDEMENT DU DISTRICT D'ALHUCEMAS On mande de Gibraltar, le 6 septembre, au « Times • : Une escadre espagnole, composée des trois cuirassés « Morsado », vaisseau-ami- ral ; « James 1er » et « Alphonse XIII » : des croiseurs légers « Mendez », « Munez » et « Don Blas Lezzo ». du transport d'avions « Detalo » et d'une flottille de destroyers, a quitté Algesi- rus pour Alhucemas cet après-midi. On prétend que cet escadre, qui e-t escortée par un grand dirigeable, va profiter du beau temps pour bombarder le district d'Alhuremas. ABD EL KRIM CONVOITE LE TITRE DE SULTAN Des informateurs indigènes rapportenï qu'une Djemaa El Kebir Àkaffa, assemblée générale des tribus, se serait tenue dernièrement a De- mir. IF.le aurait réuni toutes les fractions rifal- nes, Ghomara. Seuhadja» Boni Zeroual. Abd-el- Krim aurr.it fait cdnnaît'.c sos intentions d,' pos- tuler bientôt le titre de « Prince des Croyants ». D'après les mêmes indicateurs, Abd-el-Krim se serait rendu Incognito, nu commencement dp l'année courante, on Algérie et en Egypte, il aurait reçu le meilleur accueil. Tout à coup le commandant voit cette com- pagnie se replier dans un ordre impeccable ; il observe mieux ; il est supéfait : au milieu de la compagnie, marche à cheval, le lieutenant qui la commande, Condamine de la Tour : il n'en croit pas ses yeux : i\ Ée porte en avant, furieux, prêt à faire les pUTs sévères observa- tions è son subordonné rfii s'offre ainsi aux coups de tous les satopardf embusqués dans ]es rochers voisins. Il rejohjl la compagnie : il va crier, les mots se flgem^ Condamine de la Tour est h cheval, mais il est mort : deux sergents indigènes le soutiennfht. Les tirailleurs, ce font dos tirailleurs marocains, mais ils ne veulent pas laisser aux saloéords la joie d'avoir tué leur officier. / Le dramatique *e celle, scène augmente. Le commandant Ohîjlrane ordonne à la compagnie de se porter sur un autre point du terrain, o i l'on a encore besoin d'elle Tous lc3 hommes, d'un seul élan, le supplient de leur laisser le corps du lieutenant, ils veulent repartir ave.; lui à l'ennemi. F.t la chevauchée tragique continue, et l'on vit une compagnie se battre jusqu'à la nuit, sous les ordres d'un mort, auquel sem- blait-il, elle obéissait toujours. Puissance morale d'un chef aimé, d'un beau soldat sur les Maro- cains si profondément attachés au prestige qui s'impose à eux si pieusement. I.e corps du héros fut; le soir, ramené au camp. Ses hpmmes lui confectionnèrent une hiére rustique, mais solide, dans laqnello il fut transporté à Ouezzan. I.a. dépouilla mortelle du lieutenant Cartdamine de la Tour; repose dans le cimetière d'Ouezzan. au milieu Se ses compa- gnons d'armes, grâce au noble dévouement de ses tirnilleurs. Ce sont ces beaux Français qui ont galvanisé leurs troupes et qui, avec elles, ont tenu lo coup. Toute propagande défaitiste tombe misérableiner.t devant de pareils faits. AU PAYS DE LILLÏPUT ::: '&••%¥% *"l,uM : "^-Kfiaja -UH.HW9 t , W m m i w^ M-- * %- MM ' * à * 3 * i ^ »>~ -~~~ ' -*•i EL- Si J£? îi£ '_!£• ^ TU^-JiL. fWt - 'M. \M Vm *jâ~ Mr 1 «*^i i 1 -i M i^Blf >' Ifli'tf "' f il *<P-'-••> * # ^ ^ ^ S 9 B r | 1 * LL~ sgËH-: "ç..j<; .fi-1 <r~f i _SL£i jm * M'^m&r ••ff 'jÊÊÊLàÊÊ^^ W' m,, rWi il . ***•**. •• h -.'•%#-.*• P I fSHISfc» £*- à ' Jlj^,'- **^3 \ CE GROUPE DE LILLIPUTIENr A ETE PHOTOGRAPHIÉ A NEW-YORK OU CES \ E M MINIATURES » EXECUTENT DES DANSES ESPAGNOLES DANS UN MUSIC-HALL. ; Le froid a fait des victimes à Paris Est-ce l'hiver ? Chacun se pose cette question et beaucoup cioient de bonne toi que ce temps est spécial à notre région. U n'en est rien l'abais- sement de la température constaté ici est général. Notre excellent cenfrère Gabriel Guilbert. du « Matin », donne quelques chiffres. : Le thermomètre, le 4 septembre, est descendu la nuit à + &> à Paris, -t- 3 a Metz et Nancy, + 2° a Beauvais, température voisine de la gelée Blanche. Hier, dimanche, le maximum de la journée à Paris n'a guère dépassé 10» et nous prévoyons pour la nuit du 6 au 7 un minimum d'environ + 5°. Il est possible que dans certaines vallées on trouve sur le matin des traces de gelée blanche. Rien n'est plus anormal à cette époque et le refroidissement dû au passage de dépressions sur la Baltique et l'Europe centrale, est excep- tionnel. Une situation barométrique survenue en décembre ou en janvier eût amené des gelées de grand hiver. Le froki actuel en serait-Il un présage î Quoi qu'il en soit le temps froid doit persister et même s'aggraver. Le vent N.-O. va passer au N. en pleine hausse barométrique, devant atteindre en 48 heures 770 ou 771 a Paris : c'est l'établissement du régime sec et froid, peut-être voisin des celées blanches, les seules possibles en cette saison d'été, car l'automne ne commence qu'au 23 de ce mois, et d'ici nous reverrons, certes, des jours de chaleur. L'abaissement subit de la température a faiL hier plusieurs victimes dans Paru : M Alfred Sourcier. 43 ans. 17. rue des Maro- nites, frappé de congestion, alors qu'il passait boulevard de Ménilmonlant. a succombé. On a conduit dans les hôpitaux, leur état est jugé des plus graves M. Jean-Marie Morel, 45 ans v habiiant RenpsuJc.riibé rue de Sevras ; M. Gaston Valliéres, 6.1 ans. domicilié 22. avenue Malakolf, qui s'était uf/aissé place du Trocadéro. et Mme Marcelle Vilain. 35 ans. demeurant 68. rue de Gergovie. tombée sans connaissance sur le quai du Métro, à la station « Austcrlitz ». LE SUICIDE D'UN VOYAGEUR DE COMMERCE DE SAINT-POL-SUR TERNOISE Brive-la-Gaillarde, 7. — Ce matin, on a re- tire de la Corrèze, près du barrage de Guierle le cadavre d'un homme, dont l'identité a pu être établie à l'aide des papiers qu'il portait 6ùr lui. ' C'est un voyageur de commerce, nommé Le- bel Josoph, âgé de 45 ans, originaire de Saint- Pol-6ur- lernoise (Pas-de-Calais) marié et père de plusieurs enfants. Selon un billet trouvé dans ses papiers, M. Lebel a mis fin & ses jours, parce qu'il avait fait de mauvaises affaires. mm Teptative de vol d'un yacht en Ëccsse Glasgow. 77 — Un musicien de Glasgow, Hugh Greary et son amie qui étaient recherchés de- puis environ un mois pour diverse» escroque- ries, viennent d'être arrêtés à Millort un petit port sur la Clyde. Le couple avait loué une bar- que dans l'intention de s'emparer d'un yacht de course amarré dans le port. Ils abordèrent mais Greary. peu familiarisé avec la manoeuvre, coupa les agrès au lieu des corde- qui retenaient l'ancre. Des gens qui se trouvaient sur la côte intrigués de voir tomber une partie des voiles, avertirent le propriétaire du yacht et la police. Deux policiers et six civils armés gagnèrent le yacht dans un canot automobile mais ils Turent assaillis par un feu nourri. Ce n'est que lorsque les munitions leur manquèrent que Greary et son amie se rendirent. On ne siiina!e_ aucun bless»>» La course tragique du meeting de S-Raphzë! On est toujours sans nouvelles des aviateurs Laporte et î*riol Saint-Itaphaël, 8. Lapone el Priai man- quent toujours. La consternation règne a Saint-Baphaël, aussi bien dans lo centre aéro- nautique que dans les milieux maritimes Les officiers pilotes de marine marquent un pes- simisme ; tous doutent que l'on puisse espé- rer un sauvetage problématique. Ceux qui veulent, malgré tout, conserver un peu d es- poir, le basent sur les considérations sut- En 1923, Pomcreau et Duhamel, dans la même course, ont eu de* pannes. On retrouva le premier sur les côtes de Sicile, mais on resta quarante-huit heures avant, de 6avoir qu'un bateau italien l'avait recueilli. Quant à Duhamel, qui avait disparu le samedi matin vers 9 h. 30, ce ne fut que le lundi soir, vers 19 heures, que nous apprîmes qu'il avait pu être débarqué en Corse, la veille au matin. U lui avait donc fallu plue de trente et une heures pour faire parvenir un télégramme. Envisageons la situation des deux disparus en nous basant sur des faits précis. L'appa- reil Villiers a fait connatre sa position appro- ximative- par pigeon voyageur. On sait qull est à quelque vingt milles en mer. On sait aussi que, piloté paz- le premier maître de la marine, Prfol, celui-ci a 6U faire 6on point et au'il ne s - est certainement pas écarté de plus de trois ou quatre degrés de sa route. Le pigeon envoyé à 11 h. 30 n'est parvenu au pigeonnier marin qu'à 1 h. 30. où tout au moins ne s'est-on aperçu qu'a oet» heure pré- cise de son retour. Qu'a-t-on fait T Le commandant du centre aéronautique a envoyé aussitôt deux Farman de haute mer qui ont exploré « en râteau » (c'e6t la formule technique de cette recher- che) un carré d'environ quarante milles de côté sans rien apercevor. D'autre part, le pro- priétaire et l'ingénieur de la maison partirent à bord du chasseur l'« Ariette ». qui ne file que 6ix noeuds. lis se voyaient donc obligés, par suite de l'état de la mer, de cesser leurs recherches avant la nuit pour ne rentrer au ports que vers 22 heures. Toujours rien Toulon, 7. — Hier soir à Toulon, on n'avait reçu des côtes méditerranéennes aucun ren- seignemen; relativement aux aviateurs La- porte, Priol et à leurs mécaniciens. Les bateaux ont également recherché en vuin, ce matin, la trace des disparus. Hypothèses Qu'a-t-il pu arriver à Priol ï En prenant, lo textu du radio nou6 annonçant, a. Ajaceio, son avarie de radiateur et sa réparation hâ- tive, pour ne pas perdre de temps au classe- ment, il est vraisemblable qu'il a eu, après environ IteO k i l o m è t r e s de vol, une nouvelle panne u vingt milles au large. H envole son pigeon et commence par attendre le secours qui doit lui arriver. Celui-ci tarde tellement que le pilote essaie de remplir son radiateur avec do l'eau de iuer pour tenter de rejoindre ld-bas. Ayant réussi, il remet son moteur en route et essaie de décoller à. nouveau ; mais l'état de la inc-r est tel qu'il capote et va droit au fond. Dans ce cas, aucun débris ne surnagera avant quelques jouis. On peut aussi supposer que sa panne étant irréparable, après s'ètie délesté de toute sa charge et avoir lacéré ses toiles du plan mie- rieur et posé son ancre flottante, il porte toute son attention et combine tous ses efforts pour rester debout au vent ; mais, dans ce cas même avec une dérive horaire atteignant la moitié de la force du vent, il ne peut être entraîné à plus de deux ou trois kilomètres a l'heure et cest maJheuj\ïUi?cment sa perte cer- taine, à moins qu'il n'ait ipu être recueilli par un des voiliers ou des vapeurs qui pa:=ioiit dans ces parages. La situation f-c présente iout. différemment pour le « Schrcck » de Laporte. Barque et Le Prieur, dans leur ruid, ont pu situer l'hy- dravion à son retour, li paraissait suivre les côtes de Corse, volait a, 700 ou £00 mètres et cherchai; naturellement, une anse propice amerrir. Admettons, connaissant sa valeur de pilote spécialiste de l'hydravion, qu'il ait réussi sa manoeuvre. Il eo trouve donc en Corse et a tout d'abord amarré son appareil pour en sauver le maximum. Lui eo trouve à terre avec ses deux mécaniciens, son appareil pouvant, sauf avarie, flotter plusieurs jours. Il a pu se faire également que son appareil se soit abîmé plus tard, en raclant de sa quille, la berge, pour peu que la mer •oî< mauvaise. L'appareil a dû alors so briser p, u à peu et s'englomir. Lôloignemem do but lieu habité les empêche de donner de l^urs nouvelles, et, s'ils y réussissent aujourd'hui, elles ne parviendront que demain matin, « à cause du repos dominical 1 ». Sachons atten- dre. Les secours prévus consistent dans l'envoi d'un torpilleur de Toulon qui doit fouiller le large ; une reconnaissance des deux farman du centre de Saint-Raphaëi au long des côtes; enfin, Ilurei, qui a réparé à Ajaecio, explo- rera les côtes de la Corse, tandis que deux hydravions de la li^ne Antibes-Ajaccio, mis aussitôt à la disposition des organisateurs, par M. Lioré, l'aideront dans sa tâche. La carrière des deux pilotes L'aviateur t'ernond Laporte, né à Bordeaux le 28 juin 1898, était un de nos meilleurs pilo- tes d'hydravions, après avoir été aèronaute excellent. Il fit ses débuts en ballon sphérlqne en 1922, lors du Grand Prix dos Sphériqncs. L'année suivante, il se classa septième de la même épreuve L'année dernière, après s'être attribué la deuxième place do ia Coupe Cordon-Beunett, derrière l'aéronaute belge Demuyter, il fut victime d'un accident en concourant ipour le Grand Prix des Sphériques. Au moment d'at tenir, prés d'istree, son ballon fui -otueva par un.violent coup de vent. II rut projeté hors de la nacelle et traîné sur le ïoL fi'-«si assez sérieusement, il dut rester éloigné de toutes compétitions pendant trois mo:s. puis partit en Chine, où il dirigea un eeutro d'a- viation pendant quelques mois. Dans le domaine do l'hydravion, Fernand Laporte était considéré comme un pilote pru- dent et très actif. Il avait gagné rappelons-le, la course-croisière de la Méditerranée en 1923 et depuis avait établi des records du monde peur hydravions : celui de la hauteur avec 5.800 mètres, le 1er décembre 1923 ; celui de l'altitude, avec 250 kilogs de charge utile (3.500 m.), le 19 m a r s 1924. Au concours de Saint-Raphaël, ces Jours derniers, Laporte avait acquis la première place du classement à l'issue dos trois pre- mières Journées. Henri Priol, né à Audierne (Finistère), le 22 avril 1881. fut tout d'abord mousse à bord d'un bateau pêcheur. U accomplit 6on service militaire dans la marine, puis fut versé a la mobilisation e n 1914, au centre aéronautique de Saint-Raphaël, d'où il partit à l'esoadritlt de Mytikas (Grèce). Il revint ensuite au groupe de chasse de Saint-Raphaël, puis alla comme instructeur a celui de Berre. Jusqu'à la démobilisation, il fut affecté à la commission d'études pratiques de l'aéronautique à Saint-Raphaël. Excellent pilote, il était chargé du service de réception d'une importante firme de constructions d'hy- dravions. » 1 pénétrés de la Justice de leur cause at confianti dans leur force morale, ils affirment leur volonU de poursuivre la lutte j-jsqu'au bout. Ils assurent qu ils continueront le mouvement si des cama/ rades sont frappés. Le Président annonce qu'il n'y aura pas d4 manifestations sur la voie publique cet après* midi. La sortie s'est effectuée à H b.30 sans incident. • i» Le feu aux usines de Saint-Gobair à Dunkerque J L Y A 100.000 FRANCS DE DEGATS Nous avons signalé hier l'Incendie qui - . . t dcclaré dan» la huit de dimanche aux usines <a± iSaint-Gobain, actuellement en construction, a Saint-Pol^sur-Mer. Nous laissions entendre que tes craintes vives, la Société industrielle des Pelrolee i.'-i- fort et Cie se trouvant i proximité avec ses im- portantes réserves d'essence. On sait que les réservoirs qui entourent « Saint-Gobain » contiennent actuellement V>.<k*> tonnes de pétroles et essences. Il fallait donc agir très rapidement et, c'est ce qui fut fait. L'alarme fut donnée a minuit 4J, par un sujet italien qui rentrait dans son baraquement, pré- vint le concierge Bae$keland que le feu dévorait le magasin où l'on avait coutume de ranger les travaux de menuiserie. Le gardien de ronde, M. Brasselet. qui a\ail également remarqué le sinistre (ut rejoint M tous trois se mirent en devoir d'alerter le voisi- nage et les pompiers. Pendant ce temps, ]c s pompiers de Saint-Pol- sui'-Mer, prévenus, arrivaient avec leur matcr.el et très rapidement branchaient, les conduites d'eau. On songea aussi devant retendue que pouvait, prendre le sinistre ûo prévenir les pompiers oe Dunkerque qui, sitôt la réquisition parvenue se hâtèrent vers les lieux et contribuèrent avec ceux de Saint-Pol a localisé l'importance de cet incendie. A cinq heures, tout danger paraissait écarté. Deux petits bâtiments étaient anéantis : un magasin se trouvait endommagé, ioo sacs virj.-s avaient été détruits, et l'eau avait rendu inutili- sables 6.000 sacs de ciments. L'enquête s'est poursuivie jusque dans l'après^ midi d'hier, car on parlait de malveillance. Ijeq recherches s'effectuent, pour ôclaircir ce point. M. Thënoz, commissaire de police, procède * une enquête. Les dégâts s'élèveraient à une bonne centaine de mille trancs. •ia Scène dé sauvagerie dans un débit A ANZIN UN ALGÉRIEN EST ASSOMME A COUPS DE BOUTEILLES Valiiaoui Bélaïd. 26 ans. musicien, 310, rua Jean-Jaurès, faisait la rencontre à l'estaminet sis 75, rue Péclet, d'une Algérienne qu'il connais- sait de vue pour l'avoir rencontrée à plusieurs reprises, a Valenciennes. Celle-ci lui demanda de bien vouloir l'accompagner jusqu'à lit gare de cette ville. L'Algérien acquiesça a sa demande et tou« deux remontèrent la lue Péclet puis suivirent l'avenue de Condé. Arrivés sur le territoire d'An- zin. la femme très Râlante invita le musicien a Ç rendre un verre dans une épicerie ce la rue hiers. A peine entrés dans le débit un individu qiii avait pénétré derrière eux. se jeta sur- \ a - hiacui et lui porta sur la tête de nombreux coups de liues remplis de t-ière, de vin, et d'al- cool qu'il trouvait à portée de la. main. L Alcérien déjà couvert de sang, lomlvi a la renverse, mais l'agresseur n'en continua vas moins de frapper'. Se ressaisis?ant. la victime se sauva dans le jardin sitno derrière la maison, niais la patron m e de l'établissement lui lit re- brousser chemin. Revenu cens le débit et D'apercevant plu- per- sonne, Yahiaoui crut qu'il pouvait sortir en e- Cirrité. mais dès qu'il fut sur la porte, l'individu réapparut et voulut, à nouveau te joter sur lui. Voyant cela, le patron de l'établi?sèment fit ren- tre.- le musicien et ferma sa porte. Quelques instants plus tard, i'a^resscur 3v:;t disparu et l'Algérien put reprendra sn route. !1 se rendit au commissariat de police ou II a <lé- posé plainte contre le brutal individu qu'il assure n'avoir jamais rencontré. Une enquête est ou\er1e. D'autre part, le patron de l'établissement oh s'est i>ossé la scène de sauvagerie a dépose plainte de son côté contre Yabiaoai et son agres- seur pour violation de domicile. La Grève des Banques Paris. 7. — Les employés banque en grève se sont réunis ce matin au Gymnase Japy. Les grévistes étaient aussi nombreux que samedi dernier. Plusieurs orateurs ont engagé les grévistes à la résistance. M. Blanchard du Comité de grève, a annoncé qrue les négociations se poursuivaient. Cet après- aùdl. è 15 heures, a-t-il dit. le Comité de grève doit avoir une entrevue avec les directeurs de banque dans le Cabinet du ministre du Travail. Nous arrivons vers la fin en conflit. Nous som- mes obligés de convenir, a ajouté M. Blanchard, que la lutte a assez duré. Cependant nous ne tolérerons pas que des collègues grévistes soient révoqués Si cela se produisait, il faudrait entre- prendre une nouvelle grève de solidarité. Les assistants dans la salle poussent de nom- breux cris de : Oui i Oui I U nous faut, dit en terminant M. Blanchard, la victoire complète. Avant de se séparer, les grévistes ont adopté un orcre du Jour dans leqjial ils déclarent que, NÉCROLOGIE Paris, 7. — o n annonce la mort dé M. I '*'ix Roussel. ;.nci«n avocat, ancien président qu Con- seil général de la Seine, ancien président rt,i Conseil municipal de Paris, oTfk'ier de la légion d'honneur. Un scandale dans l'Administration des Chemins de fer belges Bruxelles, ?. La Commission de contrôle interministérielle vient d'être chargée d'une en- quête au sujet df»s agissements de Joset. direc- teur du service de presse et de publicité au nu- lustùre des chemins de fer. Ce fonctionnaire a â se défendre contre des imputations dont la gravité est accrue par son caractère de diri- geant du ministère des chemins de 1er. La loi, en effet interdit aux fonctionnaires, rn prévoyant contre eux des peines sévères, d'user à leur profit de ce dont ils disposent en raison de leurs charges, elle leur défend aussi da prendre intérêt dans les affaires du ressort da leur oflice. La commission de contrôle recherche jusqu'à qufi point les affaires de i'Ctat et -celles de Joset ont été confondues. Le Parquo* sera ensuite appelé à donner une qualification à ces conclusions, ce qui amènera les tribunaux a sa prononcer. Un certain nombre d'abu? sont dès a présent retenus contre le directeur d'administration mis en cause. Celte affaire causo danse les milieux politiques belges une grosse sensation. DERNIERE HEURE La préparation de l'offensive sur le front marocain Fez, 7. — Une grande activité cOBtiDUti ue régner sur le front nord. On signale de nombreux innvr montl Je troupes qui sont transjiortees eu citeunn •!« fer et en camions à leur emplacement éj combat. Il semble que Fou approcha au mo- ment où les troujxjs franco-wpagnoh» com- menceront une série ci'o; éiationt coiijrffiiée» importantes sur les points choens i ai .• commandement .Le but de ces preuiiei.j* actions semble être do foire ren:r«?l ('ans l'obéissance toutes les tribus > .•.'.••• mises et d'organiser par elles un .- ra»i de protection, .'os assurant u l'avauif •'• l 11 tout retour otfeusit et t o u t e s r> ; n s ailles Bifains, souci qui actuellement r< lient L. s tribus chez l'ennemi. D'autre part, le front POU: sera équipé - bonnes rouies et voies de enaamuni . > .- stratégiques, permettant au armées < . - péennes de se mouvoir avec le Rmxin< •>> à activité. L'aviation irançaise commence un« •*!•»€ d'actions, dont le bombardement de Chu- chaouen, de Targuist et d'Adpr sont' les ;.. e- miers épisodes. Les escadrilles sont poussées sur les h i. roins avancés d'où, en quelque© minutes, elles sont au-dessus de l'ennemi, qu'elles harcèlent san3 trêve. Les Goli&Uis, dont le camp est à Fez, participent particulière- ment à ce» actions, apportant l'appoint de leurs énormes bombes de 700 kilos. Le maréchal Pétain est arrivé a Fez, où il passera quelques jours ; le général Nau- lin, bien que souffrant de la gorge depuis quelques jours, continue à assurer le com- mandement supérieur ; u n colonel améri- /

Transcript of **^3 - Bn-R

-— 1° D a n s a u c u n e d e s d i spos i t ions <ie ce con­

t re-pro je t , U n 'es t p lus ques t ion d e soi us p réven t i f s . E t bien plus , — s i o n y acco rde , e n p r inc ipe , l e s so in s a u x t r a v a i l l e u r s , d è s qu ' i l» t o m b e n t m a a d e s — o n n e l eu r con­cède d 'a l locat ion pécun ia i re -u ' à p a r t i r d u n e u v i è m e jour d e m a l a d i e .

D e u x c o n s é q u e n c e s g r a v e s décou l en t d e c e t t e d ispos i t ion . P e n d a n t la p r e m i è r e s e ­m a i n e , l ' ouvr ie r m a l a d e v a s e t r o u v e r p r i v é tou t a la fois de son sa l a i r e e t de l ' indem­n i t é qu i , l a r e m p l a ç a n t , lui p e r m e t t a i t d e v i v r e e t d e faire v i v r e l es s i e n s . C o m m e n t l a fumille d u t r a v a i l l e u r f rappé p a r la m a l a ­die pourra- t -e l le s u b s i s t e r ?

i* D ' au t r e por t , d ' a p r è s le cont re -pro je t d u Sénat» c 'es t le m a l a d e qu i pa i e d i r e c t e m e n t le- m é d e c i n e t le p h a r m a c i e n . Il fuit a i n s i .• nu Ca i s ses d ' a s s u r a n c e s l ' avance de la dé­pense d o n t l a m a j e u r e pa r t i e l eu r i ncombe . C o m m e n t , s u r que l s fonds, l 'ouvr ier m a l a d e *cqui t te ra- t - i l c e s f ra i s p e n d a n t l a p r e m i è r e s e m a i n e où il n ' a u r a n i s a l a i r e , n i a l loca-l ion •?

Et u ' inci te-Uon p a s le t r a v a i l l e u r a i n s i ni teint à s e p r i v e r d e so ins , a u r i s q u e d 'ag­g r a v e r u n e affection qu i p o u r r a i t ê t r e rapi­d e m e n t guér ie 1 Non s e u l e m e n t on n e s o n g e v a s à b a n n i r la m a l a d i e p a r les s o i n s pré­vent i fs , m a i s on t end a i n s i à e n r e n d r e i i a l h e u r e u s e m e n t l e s effets d u r a b l e s e t p r o -londs .

F i n a l e m e n t , p o u r év i t e r q u e l q u e s a b u s , f ac i l ement rôprimable©, n e va- t -on p a s acc ro î t r e l es c h a r g e s d e s Ca i s s e s d ' a s s u r a n -ied , en mul t i p l i an t e t p r o l o n g e a n t l es effets 0 e ce q u ' o n d é n o m m e • les pet i t s r i s q u e s » ?

li» D a n s le projet d e la C h a m b r e , — l'es­sent iel é ta i t la p re s t a t i on en n a t u r e : a v a n t tout , s o i g n e r , p r é v e n i r , g u é r i r , a m é l i o r e r l 'é tat s a n i t a i r e de la popula t ion labor ieuse .

D a n s le con t re -pro je t , c 'est la p r e s t a t i o n i n a r g e n t qu i cons t i tue l ' a v a n t a g e p r imor -

A ' L A S . D . N . — .-r. .-

Le discours de M. Painlevé SUITE DE LA PREMIERE PAGE

Suggestions Après avo i r regret té que l e Protocole die

Genève n ' a i t p a s é té adop té p a r tou tes lo«s na t ions , M. Painiové suggère d ive r ses formu­les suscept ibles d 'obtenu l ' a s sen t imen t gé­néra l .

La rés is tance e t les l r .quiétudes qu 'on t sus ­ci tées l e s prescr ip t ions d u Protocole 6'éva-n o u i r a i e n t vra isemblableuient s'il n e s 'agis­sa i t p lu s d 'enfermer tous k E ta t s d u globe où qu 'Us soient et cruels qu'Us soient , d a n s les m ê m e s formules universel les . Les s t ipu la t ions e t l es procédures se ra ien t cons idérées com m e ne c o n c e r n a n t p lus que des E ta t s vou l an t ré­gler d 'une maniè re décisive e n t r e e u x , le p ro ­blème de la sécur i té .

Quan t aux obl igat ions^ géné ra l e s d e s m e m ­bres de la Société, e l les d e m e u r e r a i e n t les m ô m e s s a n s q u l l y eu t r i e n a jouté , s a n s q u l l en fut r ien r e t r anché . De choix vous res te ra i t d a n s l 'avenir , soit d e r e p r e n d r e l ' é tude d ' u n protocole universel , m a i s ce r t a ines p réven t ions é t a n t ébran lées pa r les faits, soi t de laisser se réa l i ser l 'accord universe l p a r le j eu qp tu re l e t b ienfa isant des accords pa r t i cu l i e r s et p a r leur mu l t i p l i ca t i on

La bonne Volonté française M. Pa in l evé pa r le ensui te d e s t ra i t és d 'a r ­

b i t rage , qu i pe rmet t ron t d 'évi ter de n o u v e a u x confine. , , .

C'est l 'occasion p o u r lu i . d e r a p p e l e r l a bon­ne volenté f rançaise pour l 'œuvre do paix .

Laissez-moi pou r t an t vous d i r e , dit-il, com­me chef d u Gouve rnemen t f rançais , quel le que

rjial. C'est a i n s i q u a p r è s les six p r e m i e r s ; 6 o i t l a m € t h o d e que vous croirez devoi r adop-inois d e la m a l a d i e , on s u p p r i m e t o u s les t e r _ q u e vous pouvez compter s u r le concours

absolu s a n s rése rve de la F r a n c e

La Guerre au Maroc A b d e l K r t m a t t a q u e j o u r n e l l e m e

N o s t r o u p e s a c h è v e n t l e u r concentu^t t ion

i e n /

:retic

se in s m é d i c a u x , c h i r u r g i c a u x , p h a r m a c e u ­t iques. Le mut i l é , le tube rcu leux , le t r ibu­t a i r e d e s m a l a d i e s profess ionnel les , son t obl igés de s u b v e n i r p a r l e u r s p r o p r e s m o y e n s à. l e u r s so ins et à leur t r a i t e m e n t . Au lieu de les e n c o u r a g e r d a n s la voie d u r é t a b l i s s e m e n t e t de la cu re , de les po r t e r à la guêr ieon , on les pousse i n d i r e c t e m e n t à é p a r g n e r s u r l eu r s a n t é e t à r e t o m b e r d a n s la lot i m m e n s e d e s demi- inva l ides . Ce D'est n u s cela du tout q u e la C h a m b r e a v a i t env i ­s a g é .

4° L 'on tan tea t ion d e s Ca i s s e s c o m m u n e s t end , d a n s le cont re -pro je t du S é n a t , a u m ê m e ré su l t a t négatif . On la prévoi t m o r ­celée a 1 infini.

t -ans doute , le projet d e la C h a m b r e en t en -ftiù la i sser a u x p l u s pe t i t e s soc ié tés le fonc­tion u e m e n t social et hyg ién ique de la loi. J'In» près d e l ' a s su ré , el les c o n n a i s s e n t mieux s e s beso ins , el les con t rô len t p lu s oifi-lùeuseroent les a b u s poss ibles .

Mais la gesî ion o p p o r t u n e des fonds , l 'équi­l ibre des rece t tes et d e s d é p e n s e s n e p e u v e n t s 'effectuer que p a r des o r g a n i s m e s finan­c iers , des ca i s se s fo r t ement cons t i tuées . L a c a i s s e de» m a l a d e s a v e c mil le m e m b r e s , l j , «a i s se de viei l lesse a v e c dix mille, la c a i s s e •l ' invalidité a v e c tout l'effectif d e s a s s u r é s jf 'une région — seule* , ces forces o r g a n i q u e s p e u v e n t év i te r l ' i r rémédiab le déficit.

Un a u t r e a v a n t a g e de l ' o rgan i sa t i on pu i s -t a n t e q u e la C h a m b r e a v a i t p r é v u e , c 'est qu 'e l le favor ise , c o m m e le d é m o n t r e l'ex­pé r i ence d ' A l s a c e e t d e L o r r a i n e , la c r é a t i o n <Jes é t a b l i s s e m e n t s de p réven t ion et de c u r e , d e s p rév^n to r i a , d e s s a n a t o r i a , des h ô p i t a u x , «les l abo ra to i r e s i nd i spensab le s à u n e lu t te m é t h o d i q u e et efficace c o n t r e l es f léaux q u i j i o u s déc imen t .

Avec les peti tes c a i s s e s c o m p t a n t t r o i s r e n t s m e m b r e s , o u bien recue i l l an t c in­q u a n t e mi l le f rancs d e co t i sa t ions , — te l les n ie le prévoi t le con t re -pro je t — n o n seu le ­m e n t p o u r la ma lad i e , m a i s e n c o r e p o u r l'in­val id i té e t la viei l lesse — c o m m e n t év i t e r le gasp i l l age i e s f ra is g é n é r a u x , la faillite r a ­p ide — c o m m e n t p a r v e n i r à la fondat ion d e r e s ins t i tu t ions soc ia les s a n s lesquel les l es a s s u r a n c e s m a n q u e n t è. l e u r p r inc ipe et ù Ut nr b u t T • • *

l u e fois enco re , l a concept ion u soc ia le » «lu projet de la C h a m b r e , le cont re -pro je t d e l a Commiss ion du S é n a t oppose u n e o r g a n i ­s a t i o n p r o p r e m e n t ind iv idua l i s te , i n a p t e ix r é a l i s e r l ' œ u v r e n é c e s s a i r e de défense san i -t a i r e collective et d e so l idar i t é h u m a i n e . Ce n ' e s t p a s 4 to r t q u e ceux qu i s e s o n t afta,-r h é s à cet te œ u v r e ont , à l ' heure p r é s e n t e , |dc sé r ieux motifs d ' inqu ié tude .

DANIEL-VIN CENT, (A su iv re ) . Député du Nord.

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10718

Une couronne allemande sur la tombe du soldat inconnu

Paris, 7. — Un couronne de dahlias d'un ronge •anglant- Sur le large î-ttban aux couleurs noire, ï c u r e et jaune, qu> barre cette couronne, se détachent, en lettres d'or, deux mseriptions, l 'une en français . Au Soldat Inconnu, les sol­dats de la paix ». L'autre est en allemand : « Deuteche Liga fur Menschenrechto . . ce qui veut dire : u Ligue ulïemartde des droits de l 'homme ».

Quand, par qui, tal-elle déposée cette couronne sur la dalle qui iscouvre les restes d'un Fran­çais tué d'un projectile allemand 7 L'agent char­gé de veiller sur la tombe l'ignore. Les con­trôleurs de ia S. T. C. H. P. , dont les bureaux sont situé.- prés de ia station du Métro, ont vu, entre i) heures et 0 h. 30. passer un groupe el crurent reconnaître la couronne aux couleurs allemandes, niais ils ne sauraient être afJirmatits puisqu ils assistent tous les jours à tant de ma-nifestatioi.s identiques qu'ils n'y prêtent plus qu une attention distraite.

il est 11 heures : un peu er arrière, sous l'Arc ile Triouiph' . so Uennei.l quatre nommes, très jeunes encore, qu accompagnent deux jeunes lenimes. L'un de ces hommes porte à ia bouton­nière un petit insigne en émail blanc sur lequel be oétache une étoile bleue : un autre , iéloile verte des espéranti-tes.

Ce sent la des uéiégués allemande iii; congrès de la paix. Us causent entre eux en at tendant l'ahrrivttr de M. vie/Lucher. l'un des principaux délégués de l'Allemagne a ce congrès pacifiste.

C'est lui qui doit venir atficiellement HAnumer une palme sur la tombe du Soldat Inconnu. U doit même, parait-il. prononcer une allocution. Mais midi a sonné depuis longtemps et l'on attend toujours M. Vierbucher. sa palme et son allocution. Peut-être v eut-il malentendu. Enfin, perdant i aliénée, les jeunes îïer.s s'en vont B'jeuner

ON FAIT E N L E V E R LA C O L R O N N E La présence sur lu dalle sacrée d 'une . cou­

ronne avec ruban aux couleurs allemandes sou­leva, au OSOM de la journée, de discrètes protes­tations.

A l* h. 30. une délégation importante de la section d« Magny-en-Vexin. et l'Union nationale des anciens combattants vint ranimer la flamme «tu Souvenir, puis déposa une cerbe de fleurs fur le tombeau du Soldat Inconnu.

A l'issue de cette pieuse cérémonie, plusieurs membres de cette délépalion d'anciens combat­tants, mandatés par le >-s camarades se ren­dirent auprès de M. Peyrot des Gâchons, corn-mtssalri: du 8e arrondissement, et protestèrent énerg;r4ucmenL

M Peyrot des Gâchons donna 1 assurance que la couronne y avait été déposée a 1 insu de tous, •an* doute a la première heure de la journée. U •iouta que la préfecture de pclice. saisie, dans le journée, de l'incident, en avait rêfAre en haut Heu et qu'il avait été décidé que la couronne B> la Ligue allemande des Droits de l'homme disparaîtrait.

K la tombée de la nuit, la police enleva le ruban aux couleurs allemandes fixé sur les dahlias rouées.

Lundi m a l b u les afiur^avaJefl^dlSBarii...

La F r a n c e a col lanioré pa s s ionnémen t a u protocole d e Genève. Elle reste pass ionné­m e n t fidèle à son espr i t . Elle ne ren ie a u c u n d e s m g a g e m e n t e qu ' i l r en fe rme . Elle r épud i e ]a violence avec l a m ê m e éne rg ie q u ' a u t e m p s où elle en étai t "a vic t ime. C'est e n son n o m que M Herr iot acceptai t so lenne l l emen t e n sep tembre de rn i e r l ' a rb i t r age obl igctot re p o u r t ous les différends s a n s except ions. Mais ce n e s t po in t a u n e formule qu ' eue est a t t achée : <• est à l a pa ix . Elle est prête à é tudier ton tes les modal i tés , toutes les conven t ions qu i assu­ment a u x pet i tes c o m m e a u x g r a n d e s n a t i o n s , le d ro i t de v iv ie d a n s le t r ava i l et d a n s l 'hon­neur .

Espérer, entreprendre, persévérer M. Pa in levé , p a r l a n t de l ' admiss ion d e l'Al­

l emagne à l a S. D N e x p r i m e le v œ u a r d e n t q u e l l e y soi t bientôt admise . 11 fit appe l h la lx>nne volonté d e t ous les peuples . Il évo­q u e le sacr i f ice d e s mi l l ions d ' h o m m e s et i l t e rmine :

« Un g r a n d cap i t a ine a insc r i t d a n s l 'h is ­toire de cet te ax imo si f r appan te qu 'e l le e n est deveniM bana l e : » P n 'est point nécessa i re d isa i t Gui l laume d'Ortfnge, d ' e spére r p o u r en­t r ep rendre , n i te r éuss i r pour pe r s rvé re r . s

Aur ions-nous l ' ame m o i n s b ien t r e m p é e que cet h o m m e de guer re , n o u s qu i vou lons l a paix , n o u s qu i t rouvons au fond d e n o u s -m ê m e s t a n t de r a i son d 'espérer , n o u s qu i pou-pouvons inscr i re a u compte de l a S. D. N. des succès s a n s lesquels le m o n d e eu t peu t -ê t re 'éje, condui t à des ca tas t rophes .

Si Je n e c r a igna i s p a r u n te l souha i t d 'excé­der m e s éphémères pouvoi rs . Je voudra i s ex­p r i m e r le voeu qu ' au dessus des t r a v a u x de cette assemblée, p l anassen t com m e u n invi­sible exergue, c omme d e s direct ives d e con­f iance es 3 m o t s : espérer , e n t r e p r e n d r e , per­sévérer .

Un délégué canadien est élu président

I .a sixième assemblée de la Société des Nations a tenu cet aprés-nudt une deuxième séance, sous la présidence de M. Paul Painlevé, président du Conseil français.

On procède à l'élection d u président de l a sixième assemblée, qui se fait au scrutin secret.

Le clief do chaque délégation vient déposer son bulletin dans l 'urne, placée sur la table.

M. Painlevé proclame le résultat du scrutin. M. Dandurnnd, premier délégué du Canada,

j ^ t élu par 41 voix sur 47 votants. Le résultat est, accueilli pur ce vifs applaudis­

s e m e n t . M. Painlevé joint à ses félicitations l'expres­

sion d'une vieille e t profonde sympathie person­nel le.

M. Rao\d Dandurnnd, né à Montréal (Canada), le 4 novembre 1801, est un canadien de vieille souche française.

L'allocution du président Le nouveau président prenant la parole,reporte

sur lo Canada, l 'honneur qui lui est fait. Il loue l'oeuvre accomplie par la S.D.N., œuvre que ies plus sceptiques sont obligés de reconnaître.

L'effort et l'expérience du passé, dit M. Dan-durund nous donnent la foi dans le succès e t létlioacitè des délibérations à venir-.

Le Président traduit lui-même son discours en anglais.

M. Dandurand annonce à l'assemblée la mort de M. René Yiviaui. dont la nouvelle vient de se répandre.

II adresse a la délégation française l'expression de la profonde sympa'Hie de l'assemblée.

De s a place, M. Painlevé dit que ce deuil atleùit au ceem-, tous les membres de la déléga­tion française.

11 remercie en leur nom. le Président et tous les membres de l'as;emblée, do la sympathie qu'ils ont témoignée.

L'assemblée adep ' . alors en bloc son ordre du jour puis, pa=se à la constitution des commis­sions. s,ix commissions se répartiront le travail de la sixième assemblée.

La première s'occupera des aucstious constitu­tionnelles et juridiques.

La deuxième de l'œuvre des organisations techniques.

La troisième des questions relatives à la réduc­tion des armernenls.

La quatrième, d i s questions budgétaires et financières.

La cinquième, des questions sociales. La sixième, des questions politiques. L'assemblée tiendra une séance publique

demain à midi.

UNE JFUNE BONNE SE CROYANT EN ÉTAT DE LÉGITIME DÉFENSE

TUE SON PATRON Versailles, 7. — Un mécanicien nommé Paul

Blatic, âgé de 43 ans . demeurant à Argenteuil, 1 2 J , rue de la République, a été tué de coups de revolver par sa domestique Lucienne Repusseau àgi.j de 39 ans .

Paul Blanc s'adonnait journellement a la bois­son et menaçait sa femme ainsi eue son iils égé de 12 ans. *U avait même frappé a diverses I «H»l I f la jeune domestique. Gellle-ci avait et,» engagée pour s'occuper des soins du ménage par Mme Blanc impotente.

Hier soir la jeune Lucienne Repusseau avait réussi à s 'emparer du revolver de son patron qu'elle avait caché. Blanc, en retxant chez lui dans un état complet d'ivresse chercha son a rme et ne la trouvant i s ent ra dans une violente colère. Cest alors que la domestique, effrayée, lira plusieurs coups de revolver s u r le mécani­cien qui s'écroula raide mort .

Le commissaire de police d'Argenteuil a fait transporter le cadavre à la morgue.

Le parquet de Versailles a été prévenu et a désigné le docteur Tetris pour faire l'autopsie.

La jeune domestique a été mise ù la disposi­tion du commissaire de police.

l'uz, 7. — Dans les milieux militaires on s'étonne de la violence des assauts des Riftains contre notre poste d'Issoual. C'est par l'oued Aoudia, par les pistes des Rithanas et l'oued Allai qu'Abd-el-Krim a amené de forts contin­gents dans cette région.

Issoual domine la route cahoteuse d'Ouezzan à Taîrant pa r Teroual. Le chef rifain ne doit pas ignorer qu'il ne peut lutter avantageuse­ment sur ce point contre nos contingents qui sont a pied d 'œuvre, puisqu'ils partent d'AIn-Defali, la station de la nouvelle voie ferrée de Sidi-Redouane et Mjara.

Les prisonniers arr ivés à Aïn-Detali gardent une attitude énergique et refusent tous rensei­gnements sur les mouvements des troupes rifai-nes. Abd-el-Krim jouit encore auprès d'eux d'un grand prestige.

A leur arrivée a Aîn-Defali, les prisonniers maintenant rassurés , tremblaient de tous leurs

L'émir du Rif, qui se pA-e déjà pompeusement du titre de sultan, ajouterait qu il a reçu des musulmans hindous l 'assurance qu'ils soutien­dront sa candidature. Ces bruits, soigneusement amplifiés et répandus dans les tribus même sou­mises, particulièrement dans la zone espagnole, ont pour but de donner l 'allure d'une guerre sainte à la rébellion contre le sultan et les na­tions protectrices.

SOUS LES ORDRES D'UN MORT 1 Fez, 7. — Cette guerre héroïque du Maroc

fournira aux écrivains une masse énorme d'anecdotes dont beaucoup comportent une émo­tion tragique et un haut enseignement moral. Plusieurs aideront 4 détruire les légendes. En voici une qui fixera le lecteur sur les bruits si faussement répandus contre certaines unités marocaines.

L E V O Y A G E M O U V E M E N T É D U C O M M U N I S T E D O R I O T

P l u s i e u r s j o u r n a u x r e v i e n n e n t s u r le v o y a g e de M. Doriot . I ls p réc i sen t q u e celui-c i et s e s c o m p a g n o n s o n t é t é p r i s en fila­t u r e p a r d e s i n s p e c t e u r s de la S û r e t é géné ­ra l e , lor3 de leur d é p a r t de P a r i s , a v e c m i s ­sion de les a r r ê t e r e ils t en t a i en t d e f ranch i r la f ront iè re m a r o c a i n e .

D ' a u t r e par t , u n e dépêche d ' O r a n s i g n a l e q u e M. Doriot. dépu t é , a c c o m p a g n é de q u a ­t r e m i l i t an t s c o m m u n i s t e s , son t p a r t i s pour Alger, su iv i s p a r l es i n s p e c t e u r s do l a Sû-

. r e t â Bftrjaieivnx.

DERRIÈRE LA -IGME DE FEU : LES TENTES DE SAVETIERS ET BOUCHERS MAROCAINS

• Nous sommes au 12 juin. Partout sur le front, nos faibles effectifs se multiplient pour s'opposer aux hordes envahissantes. Dans la région d'Ouezzan l'ordre est venu d e replier le poste de Mzona. L'opération est en cours. Du bataillon Chatrane, un bataillon fameux qui fut, partout où l'on s'est battu, une compagnie c=>t détachée sur un mouvement de terrain.

membres perce qu'on leur avait dit que IPS Français les placeraient, vivants, dans des sacs

• les jeter ensuite dons l'Océan. Ils ont été étonnés de l'accueil qui leur a été

fait. N'ayant pas mangé depuis trois jours, ils on t fait honneur au copieux « couscous » qui leur a été offert. Parmi eux se trouve un caïd d'allure farouche, qui a refusé de prendre toute nourri ture. On a cependant réussi à lui faire ac­cepter trois tasses de thé à In menthe, dans le­quel il a trempé quelques gâteaux qu'il avait sur lui.

A Aïn-DefaU. le camp est en pleine activité. D'ailleurs, dans toute la haute plaine d u Gharb. noms concentrons des troupes, placées sous la direction du général Pruneau. Abd-el-Krim au­rait tort de se fier aux renseignements qul l reçoit de ses habituels informateurs sur la pro­chaine offensive. Son échec devant Issoual prouve que ses espions Je servent mal .

LE BOMBARDEMENT DU DISTRICT D'ALHUCEMAS

On mande de Gibraltar, le 6 septembre, au « Times • : Une escadre espagnole, composée des trois cuirassés « Morsado », vaisseau-ami­ral ; « James 1er » et « Alphonse XIII » : des croiseurs légers « Mendez », « Munez » et « Don Blas Lezzo ». du transport d'avions « Detalo » et d'une flottille de destroyers, a quitté Algesi-rus pour Alhucemas cet après-midi.

On prétend que cet escadre, qui e-t escortée par un grand dirigeable, va profiter du beau temps pour bombarder le district d'Alhuremas.

ABD EL KRIM CONVOITE LE TITRE DE SULTAN

Des informateurs indigènes rapportenï qu'une Djemaa El Kebir Àkaffa, assemblée générale des tribus, se serait tenue dernièrement a De-mir. IF.le aurait réuni toutes les fractions rifal-nes, Ghomara. Seuhadja» Boni Zeroual. Abd-el-Krim aurr.it fait cdnnaît'.c sos intentions d,' pos­tuler bientôt le titre de « Prince des Croyants ».

D'après les mêmes indicateurs, Abd-el-Krim se serait rendu Incognito, nu commencement dp l 'année courante, on Algérie et en Egypte, où il aura i t reçu le meilleur accueil.

Tout à coup le commandant voit cette com­pagnie se replier dans un ordre impeccable ; il observe mieux ; il est supéfait : au milieu de la compagnie, marche à cheval, le lieutenant qui la commande, Condamine de la Tour : il n'en croit pas ses yeux : i\ Ée porte en avant , furieux, prêt à faire les pUTs sévères observa­tions è son subordonné rfii s'offre ainsi aux coups de tous les satopardf embusqués dans ]es rochers voisins. Il rejohjl la compagnie : il va crier, les mots se f lgem^ Condamine de la Tour est h cheval, mais il est mort : deux sergents indigènes le soutiennfht. Les tirailleurs, ce font dos tirailleurs marocains, mais ils ne veulent pas laisser aux saloéords la joie d'avoir tué leur officier. /

Le dramatique *e celle, scène augmente. Le commandant Ohîjlrane ordonne à la compagnie de se porter sur un autre point du terrain, o i l'on a encore besoin d'elle Tous lc3 hommes, d'un seul élan, le supplient de leur laisser le corps du lieutenant, ils veulent repartir ave.; lui à l 'ennemi. F.t la chevauchée tragique continue, et l'on vit une compagnie se battre jusqu'à la nuit, sous les ordres d 'un mort, auquel sem­blait-il, elle obéissait toujours. Puissance morale d'un chef aimé, d'un beau soldat sur les Maro­cains si profondément attachés au prestige qui s'impose à eux si pieusement.

I.e corps du héros fut; le soir, ramené au camp. Ses hpmmes lui confectionnèrent une hiére rustique, mais solide, d a n s laqnello il fut transporté à Ouezzan. I.a. dépouilla mortelle du lieutenant Cartdamine de la Tour; repose dans le cimetière d'Ouezzan. au milieu Se ses compa­gnons d 'armes, grâce au noble dévouement de ses tirnilleurs. Ce sont ces beaux Français qui ont galvanisé leurs troupes et qui, avec elles, ont tenu lo coup. Toute propagande défaitiste tombe misérableiner.t devant de pareils faits.

AU PAYS DE LILLÏPUT :::

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Le froid a fait des victimes à Paris

Est-ce l'hiver ? Chacun se pose cette question et beaucoup cioient de bonne toi que ce temps est spécial à notre région. U n'en est rien l'abais­sement de la température constaté ici est général.

Notre excellent cenfrère Gabriel Guilbert. du « Matin », donne quelques chiffres. :

Le thermomètre, le 4 septembre, est descendu la nuit à + &> à Paris, -t- 3 a Metz et Nancy, + 2° a Beauvais, température voisine de la gelée Blanche.

Hier, dimanche, le maximum de la journée à Paris n'a guère dépassé 10» et nous prévoyons pour la nuit du 6 au 7 un minimum d'environ + 5°.

Il est possible que dans certaines vallées on trouve sur le matin des traces de gelée blanche.

Rien n'est plus anormal à cette époque et le refroidissement dû au passage de dépressions sur la Baltique et l'Europe centrale, est excep­tionnel. Une situation barométrique survenue en décembre ou en janvier eût amené des gelées de grand hiver.

Le froki actuel en serait-Il un présage î Quoi qu'il en soit le temps froid doit persister

et même s'aggraver. Le vent N.-O. va passer au N. en pleine hausse

barométrique, devant atteindre en 48 heures 770 ou 771 a Paris : c'est l'établissement du régime sec et froid, peut-être voisin des celées blanches, les seules possibles en cette saison d'été, car l 'automne ne commence qu'au 23 de ce mois, et d'ici là nous reverrons, certes, des jours de chaleur.

L'abaissement subit de la température a faiL hier plusieurs victimes dans P a r u :

M Alfred Sourcier. 43 ans . 17. rue des Maro­nites, frappé de congestion, alors qu'il passait boulevard de Ménilmonlant. a succombé.

On a conduit dans les hôpitaux, où leur état est jugé des plus graves M. Jean-Marie Morel, 45 a n s v habiiant RenpsuJc.riibé rue de Sevras ;

M. Gaston Valliéres, 6.1 ans. domicilié 22. avenue Malakolf, qui s'était uf/aissé place du Trocadéro. et Mme Marcelle Vilain. 35 ans . demeurant 68. rue de Gergovie. tombée sans connaissance sur le quai du Métro, à la station « Austcrlitz ».

LE SUICIDE D'UN VOYAGEUR DE COMMERCE

DE SAINT-POL-SUR TERNOISE Brive-la-Gaillarde, 7. — Ce mat in , on a re­

tire de la Corrèze, près du ba r r age de Guierle le cadavre d 'un homme, dont l ' identité a pu être établie à l 'a ide des pap ie r s qu ' i l portait 6ùr lui. ' C'est un voyageur de commerce , n o m m é Le-bel Josoph, âgé de 45 ans , or ig ina i re de Saint-Pol-6ur- l e rno i se (Pas-de-Calais) mar i é et père de p lus ieurs enfants.

Selon u n billet t rouvé d a n s ses papiers , M. Lebel a m i s fin & ses jours , pa rce qu' i l avait fait de mauva i ses affaires.

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Teptative de vol d'un yacht en Ëccsse

Glasgow. 77 — Un musicien de Glasgow, Hugh Greary et son amie qui étaient recherchés de­puis environ un mois pour diverse» escroque­ries, viennent d'être arrêtés à Millort un petit port sur la Clyde. Le couple avait loué une bar­que dans l'intention de s'emparer d'un yacht de course amarré dans le port. Ils abordèrent mais Greary. peu familiarisé avec la manœuvre, coupa les agrès au lieu des corde- qui retenaient l 'ancre. Des gens qui se trouvaient sur la côte intrigués de voir tomber une partie des voiles, avertirent le propriétaire du yacht et la police. Deux policiers et six civils armés gagnèrent le yacht dans un canot automobile mais ils Turent assaillis par un feu nourri. Ce n'est que lorsque les munitions leur manquèrent que Greary et son amie se rendirent. On ne siiina!e_ aucun bless»>»

La course tragique du meeting de S-Raphzë!

On est toujours sans nouvelles des aviateurs Laporte et î*riol

Saint- I taphaël , 8. — L a p o n e e l P r i a i man­quent toujours . La cons terna t ion règne a Saint -Baphaël , auss i bien d a n s lo centre aéro­nau t ique que d a n s les mi l ieux mar i t imes Les officiers pilotes de m a r i n e m a r q u e n t un pes­s i m i s m e ; tous doutent que l 'on puisse espé­rer un sauve tage problémat ique. Ceux qui veulent, m a l g r é tout , conserver u n peu d es­poir , le basent s u r les cons idéra t ions sut-

En 1923, Pomcreau et Duhamel , d a n s la même course , on t eu de* pannes . On re t rouva le p remier s u r les côtes de Sicile, m a i s on resta quaran te -hui t heures avant, de 6avoir qu 'un ba teau i ta l ien l ' avai t recueil l i . Quan t à Duhamel , qui ava i t d i sparu le samed i mat in vers 9 h. 30, ce ne fut q u e le lundi soir , vers 19 heures , que nous app r îmes qu ' i l ava i t pu être débarqué en Corse, la veille au ma t in . U lui avai t donc fallu plue de t rente e t u n e heures pour faire pa rven i r u n t é l ég ramme.

Envisageons la s i tuat ion des deux d i s p a r u s e n n o u s basan t s u r des faits précis. L 'appa­reil Villiers a fait conna t re sa position appro­ximative- pa r pigeon voyageur . On sa i t q u l l est à quelque v ingt milles en mer . On sa i t auss i que, pi loté paz- le premier ma î t r e de la m a r i n e , Prfol, celui-ci a 6U faire 6on poin t e t au'i l n e s -est cer ta inement pas écar té de p lus de t ro is o u qua t re degrés de sa route .

Le pigeon envoyé à 11 h. 30 n'est pa rvenu au p igeonnier m a r i n qu 'à 1 h. 30. où tout au mo ins ne s'est-on aperçu q u ' a o e t » heure pré­cise de son re tour .

Qu'a-t-on fait T Le c o m m a n d a n t d u cent re aé ronau t ique a envoyé aussitôt deux F a r m a n d e h a u t e m e r qui ont exploré « en râ teau » (c'e6t la formule technique de cette recher­che) u n c a r r é d 'envi ron q u a r a n t e milles de côté s a n s r ien apercevor. D'autre par t , le pro­pr ié ta i re et l ' ingén ieur de la ma i son par t i ren t à bord du chasseur l'« Ariette ». qui n e file que 6ix nœuds . l is se voyaient donc obligés, p a r su i t e de l 'é tat d e la mer, d e cesser l eu r s recherches avan t la nu i t p o u r n e r en t r e r a u por ts que vers 22 heures .

Toujours rien Toulon, 7. — Hier so i r à Toulon, o n n ' a v a i t

reçu des côtes m é d i t e r r a n é e n n e s aucun ren-se ignemen; re la t ivement aux av ia teurs La­porte , Pr io l e t à leurs mécanic iens .

Les ba t eaux on t éga lement recherché en vuin, ce m a t i n , l a t r ace d e s d i s p a r u s .

Hypothèses Qu'a-t-il pu a r r i ve r à Pr io l ï En prenant, lo

textu d u rad io nou6 annonçan t , a. Ajaceio, s o n ava r i e de r ad i a t eu r e t s a r é p a r a t i o n hâ­tive, pour n e pas pe rd re de t emps au classe­men t , il es t vraisemblable qu' i l a eu, après env i ron IteO ki lomètres de vol, u n e nouvel le p a n n e u v ingt milles a u la rge . H envole son pigeon et commence p a r a t t endre le secours qui doit lui arr iver . Celui-ci t a r d e te l l ement que le pilote essaie d e rempl i r son r ad i a t eu r avec d o l 'eau de iuer pour tenter de re jo indre ld-bas. Ayant réussi , il remet son moteur en rou te et essa ie de décoller à. nouveau ; m a i s l 'état de la inc-r es t tel qu ' i l capote e t va droi t au fond. Dans c e cas , aucun débr i s ne s u r n a g e r a avant quelques jou i s .

On peut auss i supposer que s a p a n n e é tan t i r r épa rab le , ap rès s ' è t ie délesté d e toute s a cha rge e t avoi r lacéré ses toiles du p lan mie-r i eu r e t posé son anc re f lot tante, i l por te toute son at tent ion et combine tous ses efforts pour rester debout a u vent ; ma i s , dans ce cas m ê m e avec une dér ive h o r a i r e a t t e ignan t la moi t ié de la force d u vent , i l n e peut être e n t r a î n é à plus de deux ou t rois k i lomètres a l ' heure et c e s t maJheuj\ïUi?cment sa perte cer­t a ine , à mo ins qu'il n ' a i t ipu être recueil l i par u n des voi l iers ou d e s v a p e u r s qui pa:=ioiit d a n s ces pa rages .

La s i tua t ion f-c p résen te iout. différemment pour le « Schrcck » de Lapor te . Barque et Le Pr ieur , d a n s leur ruid, ont pu s i tuer l 'hy­d r a v i o n à s o n re tour , l i p a r a i s s a i t su iv re les côtes de Corse, volait a, 700 ou £00 mèt res et che rcha i ; na ture l l ement , u n e anse propice où amer r i r . Admettons, conna i s san t s a va l eu r de pilote spécial is te d e l ' hydrav ion , qu'i l a i t réuss i s a manoeuvre. Il eo t rouve donc en Corse et a tout d 'abord a m a r r é son apparei l pour e n sauver le m a x i m u m . Lu i eo t rouve à terre avec ses deux mécanic iens , son appare i l pouvant , sauf avar ie , flotter p lus ieurs jours . Il a pu se faire éga lement que son appare i l s e soi t ab îmé p lus t a rd , e n rac lan t de sa quil le, la berge, pour peu que la m e r •oî< mauva i s e . L 'apparei l a dû alors so br iser p, u à peu et s ' eng lomir . L ô l o i g n e m e m do but lieu habi té les empêche de donne r de l^urs nouvel les , et , s'ils y réuss i s sen t au jourd 'hu i , el les n e pa rv iendron t que demain ma t in , « à cause d u repos dominica l 1 ». Sachons atten­dre .

Les secours prévus consis tent d a n s l 'envoi d 'un torpi l leur d e Toulon qui doi t fouiller le l a rge ; u n e reconna issance des deux f a r m a n du centre d e Sa in t -Raphaë i a u long des cô tes ; enfin, I lurei , qui a réparé à Ajaecio, explo­r e r a les côtes de l a Corse, tandis que deux h y d r a v i o n s d e la l i^ne Antibes-Ajaccio, m i s aussi tôt à la disposi t ion des organ isa teurs , par M. Lioré, l ' a ideront d a n s s a tâche .

La carrière des deux pilotes L'av ia teu r t ' e rnond Laporte , né à Bordeaux

le 28 j u i n 1898, étai t un de nos mei l leurs pilo­tes d 'hydravions , après avoir été aè ronau te excellent .

Il fit ses débuts en ballon sphér lqne en 1922, lors d u Grand Pr ix dos Sphér iqncs . L ' année su ivan te , il s e c lassa sept ième de la même épreuve

L 'année dernière, après s 'être a t t r ibué la deuxième place do i a Coupe Cordon-Beunett , de r r iè re l ' aéronaute belge Demuyter , il fut vict ime d'un accident en concourant ipour le Grand Pr ix des Sphériques. Au m o m e n t d ' a t t e n i r , prés d ' is tree, son ballon fui -otueva pa r u n . v i o l e n t coup de vent. II rut projeté ho r s d e l a nacelle et t r a î n é s u r le ïoL fi ' -«si assez sér ieusement , il dut res ter éloigné de toutes compéti t ions pendan t trois mo:s . puis part i t en Chine, où il d i r igea u n eeutro d 'a­viation pendan t quelques mois.

Dans le domaine d o l 'hydrav ion , F e r n a n d Lapor te étai t considéré co mme un pilote pru­dent et t rès actif. Il ava i t g a g n é rappelons- le , la course-croisière de la Médi ter ranée en 1923 et depuis avai t établi des records du monde peu r hydrav ions : celui d e la hau t eu r avec 5.800 mèt res , le 1er décembre 1923 ; celui de l 'a l t i tude, avec 250 ki logs d e charge uti le (3.500 m.), le 19 m a r s 1924.

Au concours de Saint -Raphaël , ces Jours dern iers , Lapor te avai t acquis l a p r e m i è r e place du c lassement à l ' i ssue dos t rois pre­miè res Journées.

Henri Pr iol , né à Audierne (Finistère) , le 22 avri l 1881. fut tout d 'abord mousse à bord d 'un b a t e a u pêcheur . U accompli t 6on service mi l i ta i re d a n s la m a r i n e , puis fut versé a la mobil isat ion en 1914, au centre aéronaut ique de Saint -Raphaël , d 'où il par t i t à l 'esoadritlt de Mytikas (Grèce).

Il rev in t ensu i te au groupe de chasse de Saint-Raphaël , pu is alla comme ins t ruc teur a celui de Berre . Ju squ ' à l a démobil isat ion, il fut affecté à la commission d 'études prat iques de l 'aéronaut ique à Saint-Raphaël . Excellent pilote, il étai t c h a r g é d u service de réception d 'une impor t an t e f i rme d e construct ions d'hy­dravions .

» 1 pénétrés de la Justice de leur cause a t confianti dans leur force morale, ils affirment leur volonU de poursuivre la lutte j-jsqu'au bout. Ils assurent qu ils continueront le mouvement si des cama/ rades sont frappés.

Le Président annonce qu'il n 'y aura pas d4 manifestations sur la voie publique cet après* midi.

La sortie s'est effectuée à H b.30 sans incident. • i»

Le feu aux usines de Saint-Gobair à Dunkerque

J L Y A 100.000 FRANCS DE DEGATS Nous avons signalé hier l'Incendie qui - . . t

dcclaré dan» la huit de dimanche aux usines <a± iSaint-Gobain, actuellement en construction, a Saint-Pol^sur-Mer. Nous laissions entendre que tes craintes

vives, la Société industrielle des Pelrolee i.'-i-fort et Cie se trouvant i proximité avec ses im­portantes réserves d'essence.

On sait que les réservoirs qui entourent « Saint-Gobain » contiennent actuellement V>.<k*> tonnes de pétroles et essences.

Il fallait donc agir très rapidement et, c'est ce qui fut fait.

L'alarme fut donnée a minuit 4 J , par un sujet italien qui rentrait dans son baraquement, pré­vint le concierge Bae$keland que le feu dévorait le magasin où l'on avait coutume de ranger les travaux de menuiserie.

Le gardien de ronde, M. Brasselet. qui a\ai l également remarqué le sinistre (ut rejoint M tous trois se mirent en devoir d 'alerter le voisi­nage et les pompiers.

Pendant ce temps, ]cs pompiers de Saint-Pol-sui'-Mer, prévenus, arrivaient avec leur matcr.el et très rapidement branchaient, les conduites d'eau.

On songea aussi devant retendue que pouvait, prendre le sinistre ûo prévenir les pompiers oe Dunkerque qui, sitôt la réquisition parvenue se hâtèrent vers les lieux e t contribuèrent avec ceux de Saint-Pol a localisé l ' importance de cet incendie. A cinq heures, tout danger paraissait écarté.

Deux petits bâtiments étaient anéantis : un magasin se trouvait endommagé, ioo sacs virj.-s avaient été détruits, et l'eau avait rendu inutili-sables 6.000 sacs de ciments.

L'enquête s'est poursuivie jusque dans l'après^ midi d'hier, car on parlait de malveillance. Ijeq recherches s'effectuent, pour ôclaircir ce point.

M. Thënoz, commissaire de police, procède * une enquête. Les dégâts s'élèveraient à u n e bonne centaine de mille trancs.

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Scène dé sauvagerie dans un débit A ANZIN

UN ALGÉRIEN EST ASSOMME A COUPS DE BOUTEILLES

Valiiaoui Bélaïd. 26 ans . musicien, 310, rua Jean-Jaurès, faisait la rencontre à l'estaminet sis 75, rue Péclet, d 'une Algérienne qu'il connais­sait de vue pour l'avoir rencontrée à plusieurs reprises, a Valenciennes. Celle-ci lui demanda de bien vouloir l 'accompagner jusqu'à lit gare de cette ville.

L'Algérien acquiesça a s a demande et tou« deux remontèrent la lue Péclet puis suivirent l'avenue de Condé. Arrivés sur le territoire d'An-zin. la femme très Râlante invita le musicien a

Çrendre un verre dans une épicerie c e la rue hiers. A peine entrés dans le débit un individu

qiii avait pénétré derrière eux. se jeta sur- \ a -hiacui et lui porta sur la tête de nombreux coups de liues remplis de t-ière, de vin, et d'al­cool qu'il trouvait à portée de la. main.

L Alcérien déjà couvert de sang, lomlvi a la renverse, mais l'agresseur n 'en continua vas moins de frapper'. Se ressaisis?ant. la victime se sauva dans le jardin sitno derrière la maison, niais la patron me de l'établissement lui lit re­brousser chemin.

Revenu cens le débit et D'apercevant plu- per­sonne, Yahiaoui crut qu'il pouvait sortir en e-Cirrité. mais dès qu'il fut sur la porte, l'individu réapparut et voulut, à nouveau te joter sur lui. Voyant cela, le patron de l'établi?sèment fit ren­tre.- le musicien et ferma sa porte.

Quelques instants plus tard, i'a^resscur 3v:;t disparu et l'Algérien put reprendra sn route. !1 se rendit au commissariat de police ou II a <lé-posé plainte contre le brutal individu qu'il assure n'avoir jamais rencontré.

Une enquête est ou\er1e. D'autre part, le patron de l'établissement oh

s'est i>ossé la scène de sauvagerie a dépose plainte de son côté contre Yabiaoai et son agres­seur pour violation de domicile.

La Grève des Banques Paris. 7. — Les employés dé banque en grève

se sont réunis ce matin au Gymnase Japy. Les grévistes étaient aussi nombreux que samedi dernier.

Plusieurs orateurs ont engagé les grévistes à la résistance.

M. Blanchard du Comité de grève, a annoncé qrue les négociations se poursuivaient. Cet après-aùdl. è 15 heures, a-t-il dit. le Comité de grève doit avoir une entrevue avec les directeurs de banque dans le Cabinet du ministre du Travail. Nous arrivons vers la fin en conflit. Nous som­mes obligés de convenir, a ajouté M. Blanchard, que la lutte a assez duré. Cependant nous ne tolérerons pas que des collègues grévistes soient révoqués Si cela se produisait, il faudrait entre­prendre une nouvelle grève de solidarité.

Les assistants dans la salle poussent de nom­breux cris de : Oui i Oui I

U nous faut, dit en terminant M. Blanchard, la victoire complète.

Avant de se séparer, les grévistes ont adopté un orcre du Jour dans leqjial ils déclarent que,

NÉCROLOGIE Paris, 7. — o n annonce la mort dé M. I '*'ix

Roussel. ;.nci«n avocat, ancien président qu Con­seil général de la Seine, ancien président rt,i Conseil municipal de Paris, oTfk'ier de la légion d'honneur.

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Un scandale dans l'Administration des Chemins de fer belges

Bruxelles, ?. — La Commission de contrôle interministérielle vient d'être chargée d'une en­quête au sujet df»s agissements de Joset. direc­teur du service de presse et de publicité au nu -lustùre des chemins de fer. Ce fonctionnaire a â se défendre contre des imputations dont la gravité est accrue par son caractère de diri­geant du ministère des chemins de 1er.

La loi, en effet interdit aux fonctionnaires, rn prévoyant contre eux des peines sévères, d'user à leur profit de ce dont ils disposent en raison de leurs charges, elle leur défend aussi da prendre intérêt dans les affaires du ressort da leur oflice. La commission de contrôle recherche jusqu'à qufi point les affaires de i'Ctat et -celles de Joset on t été confondues. Le Parquo* sera ensuite appelé à donner une qualification à ces conclusions, ce qui amènera les tribunaux a sa prononcer.

Un certain nombre d'abu? sont dès a présent retenus contre le directeur d'administration mis en cause. Celte affaire causo danse les milieux politiques belges une grosse sensation.

DERNIERE HEURE La préparation de l'offensive

sur le front marocain Fez, 7. — Une g r a n d e act ivi té cOBtiDUti ue

r é g n e r s u r le front no rd . On s igna le d e n o m b r e u x i n n v r m o n t l Je

t roupes qui s o n t t r ans j io r t ees eu c i teunn •!« fer e t en c a m i o n s à l eu r e m p l a c e m e n t é j comba t . Il s e m b l e q u e Fou a p p r o c h a a u m o ­m e n t o ù les troujxjs f r a n c o - w p a g n o h » com­m e n c e r o n t u n e sé r ie ci'o; é i a t i o n t coiijrffiiée» i m p o r t a n t e s s u r les po in t s choens i ai .• c o m m a n d e m e n t .Le bu t d e ces preui ie i . j* ac t ions s e m b l e ê t r e do foire ren:r«?l ( 'ans l 'obé issance t ou t e s les t r i b u s > .•.'.••• • m i s e s et d ' o r g a n i s e r p a r elles un .- ra»i d e pro tec t ion , .'os a s s u r a n t u l 'avauif •'• l 11 • tou t re tour otfeusi t e t toutes r> ; n s ailles Bifains , souc i q u i ac tue l lement r< lient L. s t r i b u s chez l ' ennemi .

D ' au t r e p a r t , le front P O U : se ra équipé -b o n n e s r o u i e s et voies de enaamuni . > .-s t r a t é g i q u e s , p e r m e t t a n t au a r m é e s < . -p é e n n e s de s e m o u v o i r a v e c le Rmxin< •>> à ac t iv i té .

L ' av ia t ion i r an ça i s e c o m m e n c e un« •*!•»€ d 'ac t ions , don t le b o m b a r d e m e n t de Chu-c h a o u e n , d e T a r g u i s t et d 'Adpr sont ' les ;.. e-m i e r s épisodes .

L e s escadr i l l es son t poussées s u r les h i . r o i n s a v a n c é s d 'où, en quelque© m i n u t e s , e l les s o n t a u - d e s s u s de l 'ennemi, qu ' e l l e s h a r c è l e n t s a n 3 t r êve . Les Goli&Uis, d o n t le c a m p es t à Fez, par t ic ipent pa r t i cu l i è re ­m e n t à ce» ac t ions , a p p o r t a n t l ' appo in t d e l e u r s é n o r m e s bombes de 700 ki los .

L e m a r é c h a l Péta in es t a r r i v é a F e z , o ù il p a s s e r a que lques jours ; le g é n é r a l N a u -lin, bien que souffrant d e l a g o r g e d e p u i s que lques jours , con t inue à a s s u r e r le com­m a n d e m e n t supé r i eu r ; u n colonel a m é r i -

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