22/23 NOV 13 Parution Irrégulière Surface approx. …...2013/11/22 · 22/23 NOV 13 Parution...

22/23 NOV 13Parution Irrégulière

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BOLLYWOOD4933928300524/GFP/OTO/1

Eléments de recherche : BOLLYWOOD EXPRESS : spectacle du 14 au 17/11/13, au Casino de Paris et en tournée dans toute la France, toutescitations



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Sur Broadway, au cœur du quartier des theâtres deNewyork, les « musicals » semblent être depuis tou-jours a l'affiche Certains battent d'ailleurs desrecords de presence comme « Les Misérables »,

« Chicago » ou « Le Roi Lion » programmes sans discontinuerdepuis des annees

Le « musical » a l'américaine a une histoire propre remon-tant au début du XX1 siecle Tandis que le pays s invente un ave-nir, les compositeurs écrivent les pages musicales de l'histoireA cette epoque, I opera, genre europeen par excellence, n'estreserve tout au plus qu a une elite et les opérettes jouées outre-Atlantique ne correspondent pas toujours au goût local Alors,tres vite, les stars du genre trustent les succes tels Irving Berlin,le tandem Rodgers & Hammerstem II, ou, plus tard, le genieStephen Sondheim que le Châtelet a Paris a permis de redécou-vrir Certains triomphes connaîtront même uadestm cinéma-tographique « West Side Story », dirige pour la scene par lechorégraphe Jerome Robbms, en est le parfait exemple

Jolis minois, tubes et promo téléLe style americain est efficace maîs pas seulement il reposesur un art composite, entre chant, jeu et danse Des acteurs quisavent chanter et bouger la ou bien souvent les interprètesfrançais ne font que l'un ou l'autre et sont plus a l'aise dans leregistre vocal que dramatique « La France a un vrai historiquede spectacles musicaux », remarque Patrick Niedo, auteur dulivre reference « Histoires de comédies musicales » (editions



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Cet hiver, les comé-dies musicalesdonnent dansl'éclectisme : féerietoute disneyienne »pour « La Belle etla Bête », ambiancearty chez BobWilson avec son« Peter Pan » portepar la musiquede CocoRosie,grandeur etdécadence pour« 1789 » et strasset paillettes pour« D.I.S.C.O. ».Photos Bnnkhoff/Mogenbut g

/Disney jansch@gmx com

GaultierPallancher DR

Panama) Maîs a ses yeux, il y a une réelle différence entrel'approche anglo-saxonne et la notre « La comedie musicalefrançaise, que je prefere appeler "spectacle musical", dérive desopéras-bouffes, des opérettes du XIXe siecle et celles du XX' sieclejusqu'aux annees soixante et l'apogée des oeuvres de FrancisLopez et Vincent Scotto- » II y a ensuite une traversee du desert,seulement agrémentée de succes comme « La Revolutionfrançaise » ou « Mayflower » dans les annees soixante dix

Le dépaysement en musique« Onpeatparler d'un renouveau de la comedie musicale depuis ledebutdesanneesdeuxmille Avec"Notre-DamedePans", 'LesDixCommandements », dit Patrick Niedo «Ils sont f armâtes sur unmoule bien précis C'est en f a i t un concert de varietes mis enimage » L'exemple le plus actuel serait « Robin des Bois », avecla star des adolescentes Matt Pokora, sur le nom duquel 380 000places ont ete vendues Kamel Quali, une des vedettes du genre- on lui doit « Le Roi-Soleil » par exemple -, cree ses spectaclesmusicaux avec « des rythmes pop, la ou les Américains sont pluslyriques Surtout nous avons élargi le public Ou rajeuni celui-ciLa moyenne d'âge doit etre de 35 ans Maîs ce serait bien qu'enFrance chacun affirme sa difference » Ces créations d'envergureont, en effet, toutes un air dè ressemblance Vedettes aux jolisminois, CD avec des tubes plus que de vraies mélodies, circuitpromo télévise intensif Et cela marche « Les familles offrent unbeau spectacle a leurs enfants ou a leurs parents et, en general, ilssont plutôt bien servis Les shows sont plein de costumes, de cou-leurs, de chansons que l'on retient ce qui est suffisant pour enfaire des succes 1789, les Amants de la Bastille" est par exempleun tres beau spectacle, avec de la comedie, une veritable histoire,un metteur en scene doue. Giuliana Peparim Donc ces concerts"se transforment peu a peu en vrais spectacles musicaux La diffe-rence avec une comedie musicale est le format et le lieu (4 000 pla-ces), la musique enregistrée, le son fortissimo, les chansons quel'on reprend avec le public a la fin », résume Patrick Niedo

On dira que la petite musique entonnée par un theâtrecomme le Châtelet est autre on est ici entre soi, public peut-

être plus ehtiste qui connaît la musique du maître StephenSondheim ou a vu des productions historiques a BroadwayPourtant a New York, il y a un moment que I on a supprime lesfosses d'orchestre ' Resultat, des formations de quèlques ins-trumentistes, la ou le Châtelet propose une quarantaine demusiciens Sondheim, de passage a Paris l'an passe, disait quenulle part ailleurs que dans la capitale française, on ne pouvaitecouter sa musique aussi bien De « My Pair Lady » cet hiver a« Un Americain a Paris » fin 2014, le Châtelet joue sur duvelours Maîs cherche des coproducteurs en ces temps de crisepour ces projets ll faut compter entre 15 et 20 millions de dol-lars pour un grand « musical » aux Etats-Unis Et si possible lepenser « globalement » pour pouvoir le proposer en franchiseun peu partout par la suite, a l'instar de « Sister Act »,« Mamma Mia » ou « La Belle et la Bête »

En France, certaines aventures disposent aujourd'hui debudget important et cela se voit sur scene Quant aux salles al'ancienne, comme Mogador ou les Folies Bergère, elles doi-vent concilier qualite et rentabilité Pas toujours le plus facileLes productions typiquement françaises, elles, devront trou-ver leur salut en regions Une pression supplementaire pourun artiste ? Kamel Quali ne voit pas cela ainsi « Je ne connaispas le budget exact démon dernier spectacle maîs je sais que si onme demande de revoir des scènes, je n hésite pas Apres, c'est amoi de rebondir en trouvant des idees »

Depuis peu, des producteurs plus modestes se lancent dansle tourbillon des comédies musicales ils choisissent par exem-ple l'exotisme, qui fonctionne en France De « Bharati » a « Cel-tic Legend » ou « Soy Cuba », le public se dépayse en musiqueEt le producteur peut aligner 20 ou 30 artistes sur un plateau amoindres frais « Effectivement, on serre les couts maîs pas audétriment de la qualite », dit Nicolas Ferru d'Indigo Produc-tions. « Surfont, l'exotisme pour l'exotisme, cela n'apasdesensOn essaye de raconter une histoire, d'embarquer les spectateursen immersion totale » II peut, comme avec son petit dernier« Bollywood Express », compter sur un public feminin fidèleLa comedie musicale est enfin entree dans l'âge de raison •



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Demandez leprogramme !A Paris, comme dans le restede la France, cette fin d'annéesera musicale ou ne sera pas.

Du côté des blockbusters du genre, « Robin desBois », « 1789, Les Amants de la Bastille » et autres,les salles ne désemplissent pas Préférez « 1789 »toutefois (qui devrait reprendre au Palais desSports de Paris a partir du 29 novembre) Dans unregistre leger, « D I S C O » met en scene les tubesde ces années-là avec un zeste d'humour, optionkaraoké geant entre copains (Folies Bergère jus-qu'au 29 decembre) Pour ceux qui préfèrent chan-ter en famille, le choix est large « La Belle et laBête », version française du hit de Broadway,d'après l'adaptation acidulée des studios Disney(Mogador jusqu'en ju in 2014) ou « Pmocchio »,joliment revu par Marie Jo Zarb et la compositriceMona Nemo (Theâtre de Paris jusqu'au 5 janvier,

puis en tournee en France à partir du 25 janvier)Pour le strass et le glamour, on conseille « ElTigre », « une comedie loufoque avec des chan-sons », selon son metteur en scene Alfredo AriasOn y retrouvera sur scene la divine Anelle Dom-basle et le non moins délicieux Denis D'Arcangelo(Theâtre du Rond-Point Paris du 17 decembre au12 janvier) « Bells Are Ringmg » joue sur le côtevintage situant l'action dans le New York desannees cinquante sous la direction de Jean Lacor-nene (Theâtre de la Croix-Rousse Lyon jusquau29 nov puis tournee en France du 18 dec au14 mars) Quant a « My Pair Lady », c'est une réus-site absolue qui renvoie aux grandes heures dugenre on y retourne ' (Châtelet du 5 decembre au^janvier) « Peter Pan » sera, lui, le rendez-vousarty de decembre mis en scene par Bob Wilsonavec les acteurs surdoues du Berliner Ensemblesur des musiques du duo CocoRosie, c'est un contede fées pour grandes personnes (12 au 20 decem-bre) Tandis que « Spamalot » joue sur l'humourbritish des Monty Python's avec succes (Bobmojusqu'au 25 janvier) Enfin, l'Inde s'invite dans ladanse avec deux shows « Bollywood Express » etson energie contagieuse (en tournee dans toute laFrance jusqu'au 22 decembre) ou le fameux « Bha-rati », la reference Bollywood qui entame saememe etape parisienne (Le Grand Rex, Pans, du28 janvier au 9 fevrier) —P. N.

De haut en bas, « My Pair Lady », « Robin dcs Bois » et « Bollywood Express >Theatre du Chatelet Frederic Garcia / Starface DR

. Photos Marie Noëlle Robert/



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INTERVIEWJEAN-LUC CHOPLINDirecteur generaldu Theâtre du Chatelet

« Ce qui guidemes choix, e estencore et toujoursla musique»Propos recueillis par P. N.

Pourquoi la comedie musicaleau Châtelet ?Dans l'histoire de ce theâtre, il y a toujourseu, en plus des opérettes, des comédiesmusicales comme « Show Beat » des 1929En voulant sortir de la compétition avecl'Opéra de Paris, il me semblait que cetaitune option viable On disait alors que les« musicals », qui plus est en VO, ne mar-chaient pas Nous nous sommes évertues àprouver le contraire Aujourd'hui nos pro-ductions voyagent un peu partout Disonsque ce qui guide mes choix, c'est encore ettoujours la musique

Est-il difficile de trouver en Francedes chanteurs qui soient en mêmetemps comédiens et danseurs ?Oui et non ce qui pose souvent problèmec'est l'accent ' Nous faisons des auditionset il arrive des gens de partout Je chercheprincipalement des rôles, pas des natio-nalités

En 2014, vous montez « Un Américaina Paris » qui sera ensuite reprisa Broadway. Une consécration ?Je ne dirais pas cela Maîs, c'est vrai que c'estsans doute une premiere II a fallu convain-cre les héritiers de Gershwm, trouver lemetteur en scene ce sera le chorégrapheChristopher Wheeldon et cest égalementun defi Nous allons donner un peu plus dematiere dramatique au scénario puisquec'est d'abord un film On espère offrir aupublic un feu d'artifice

Y a-t-il trop de spectacles musicauxà l'affiche en ce moment ?Le compositeur John Cage disait « II fautbeaucoup de feuilles mortes pour faire unchampignon » Donc le nombre n'est pas unproblème Nous essayons de notre côte detirer ce genre vers le haut, avec des compo-siteurs comme Stephen Sondheim, JeromeKern Maîs je ne pense pas qu'il y ait unepremiere» ligue » et une seconde II y a de laplace pour tout le monde •

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