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émeutes

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El Watan Vendredi 7 janvier 2011Week-end

ÉMEUTES :L'EMBRASEMENT

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Hier à Gué de Constantine (Alger)

Pages 2, 3, 4 et 5

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Des trains annulés. L’autoroute vers Blida bloquée. Le centre commercial de Bab Ezzouar attaqué. Belcourt étouffé sous les gaz lacrymogènes. Hier, la situation a empiré progressivement depuis la fin de la matinée. Après s’être propagées dans plusieurs villes du pays, les émeutes ont gagné tout Alger et ses banlieues dans une ambiance de panique générale. Comment en est-on arrivé à un tel embrasement et pourquoi maintenant ? «La cherté de la vie n’est pas nouvelle, mais la hausse soudaine et importante des prix de l’huile, du sucre, de la farine a sans doute provoqué l’étincelle», relève Noureddine Hakiki, directeur du laboratoire Changement social à l’université de Bouzaréah. Un avis que partage le sociologue Nacer Djabi, même s’il considère que «le plus important n’est pas le déclic mais le background. Il faut regarder la situation économique. Les gens croient que l’Algérie a beaucoup d’argent. Ils entendent parler des réserves de change de plusieurs milliards de dinars, des sommes colossales injectées dans les

projets d’investissement, autrement dit des projets à long terme... Mais eux revendiquent leur part du gâteau maintenant». A cela s’ajoute le fait que «la population, dans sa majorité pense, consciemment ou inconsciemment, que le pouvoir est là pour régler tous les problèmes, ajoute Noureddine Hakiki. A qui la faute ? A l’Etat, qui depuis des années empêche l’action individuelle et affiche sa volonté de susciter l’assistanat dans tous les domaines, surtout en ce qui concerne le logement…»

MANIPULATIONSDe quoi résumer toutes les micro-émeutes qui éclatent depuis un an dans les bidonvilles du pays, où les gens n’en peuvent plus d’attendre les nouveaux logements promis ou pire, de les voir revenir à ceux qui n’en ont pas besoin, symptôme d’une corruption généralisée. Dans ce marasme, l’absence de communication agit comme un facteur aggravant. «Il y a une véritable rupture entre la population et le pouvoir !» note le sociologue. «Alors que dans toutes

les sociétés, lorsque surviennent de tels événements, le président intervient – on l’a vu même en Tunisie ! – chez nous, les autorités gardent le silence», ajoute-t-il. Pour Hicham El Moussaoui, docteur chercheur en économie à l’université de Beni Mellal, au Maroc, «c’est clair, ces émeutes sont le fruit de l’absence de communication entre gouverneur et gouvernés – le président de la République et le Premier ministre n’interviennent plus – mais aussi de l’inexistence d’une véritable société civile comme contre-pouvoir.» D’où aussi un danger : celui de la récupération. «Lors des derniers événements en Tunisie, on a vu intervenir des avocats, les ligues des droits de l’homme, des partis politiques…, observe Nacer Djabi. En l’absence de ces acteurs mais aussi de l’Etat, la voie est libre pour les islamistes. C’est tout le problème de «l’émeute à l’algérienne» : spontanée, non structurée, elle est aussi plus exposée aux manipulations…»

Mel M.

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EMEUTES Comme un air

Rien ne va plus 1984. Emeute «du pain» à La Casbah, le cœur d’Alger. Quatre ans plus tard, Octobre1988. Hiver 2011, émeutes dans plusieurs régions du pays. L’année dernière, Liberté a comptabilisé 112 878 «interventions de maintien de l’ordre», soit presque 9000 émeutes et troubles… par mois ! Mais personne, au sommet de l’Etat, n’a cru bon de réagir, de prévenir par une meilleure gouvernance. Dans la rue, hier à Bab El Oued, les Algérois répétaient la même litanie face aux débris des violences de la nuit de mercredi : «50% d’augmentation pour les policiers ! Et nous ?» La rupture est là. La cohésion sociale a volé en éclats, à un moment où le combat contre le terrorisme requiert une union entre citoyens et Etat. Ce n’est plus le cas depuis les premières émeutes de 2000. Car, de ce qu’il va en rester, de ce tsunami de colère, c’est bien cela. Une balafre dans le corps social. Une profonde méfiance face à un gouvernement incapable de trouver les mots. Maintenant, si certains parlent de «manipulations», tout comme le président Bouteflika considérait qu’en Octobre 1988 «le peuple a été sorti» (par qui ? Et quelles poursuites contre les responsables de plus de 500 morts ?), il faudrait abattre les cartes, décliner franchement les identités des «manipulateurs», quels qu’ils soient et quelle que soit leur responsabilité. Sinon, restons sur la première thèse, celle d’une colère profonde qui explose face aux provocations, celle de gens, comme nous tous, qui n’ont pas besoin d’obscurs barbouzes pour comprendre que rien ne va plus. Adlène Meddi

Face au silence du gouvernement et celui des médias lourds (télé, radio et APS muselés), il faut être à l’affût pour s’informer. Les médias étrangers et la Toile se sont justement emparés de la question des émeutes. Al Jazeera, Medi1 TV, El Arabia, Dubai TV, France 24 et plusieurs autres chaînes internationales n’ont cessé de diffuser les images de l’explosion de colère qui a gagné plusieurs régions du pays et dans la capitale à Bab El Oued ces derniers jours. Des reportages vidéo commentés par leurs

correspondants en Algérie parlent de la flambée des prix, de la crise de logement, de la malvie alors que le journal télévisé de l’ENTV et la Radio nationale n’en disent pas un mot. A l’heure où l’Algérie s’embrase et que des questions lancinantes se posent sur le devenir de la société, les médias gouvernementaux ne trouvent pas mieux que de tartiner insolemment, dans leur points d’information, sur la journée parlementaire, la création de plus de 500 000 emplois en 2010 et un séminaire sur l’appui au développement des

initiatives locales ! Les limites des effets d’annonce du ministre de la Communication, Nacer Mehal, qui promettait il y a seulement un mois une ouverture de la télévision aux problèmes de la société sous la «directive» du président de la République sont à présent dévoilées, de même que l’incompétence et les fausses promesses sont indéniables.

APPEL À LA GRÈVE«Les directives ont été claires, on n’en parlera qu’une fois que ça se sera calmé, malgré l’insistance de plusieurs journalistes de la radio et de

la télévision jeudi matin», expliquait hier une source du 21, boulevard des Martyrs qui a souhaité garder l’anonymat. Mais les Algériens sont branchés sur les câbles du satellite et sur la presse électronique qui comblent le vide en déversant tous ces échos sur le web. Les citoyens ne manquent pas d’ailleurs de prouver leurs compétences journalistiques avec la publication de vidéos prises sur le vif et des témoignages recueillis en temps réel. Youtube et Facebook en débordent. Des rumeurs les plus folles aux indications avérées circulent sur les blogs et les réseaux sociaux. Des appels à la grève, des groupes qui se forment pour récupérer cette révolte sociale et tenter de lui donner plus d’ampleur. Des groupes sur Facebook annoncent des rendez-vous de manifestations pacifiques à tout vent. Un site, kraht.tk, appelle a une grève générale pour la journée du 10 janvier. «Suite à l’augmentation des prix des produits alimentaires à l’échelle nationale, prière à chaque citoyen algérien d’assister à la grève générale qui aura lieu le 10 janvier 2011, et ce, en bloquant toutes les routes nationales et cesser toute activité commerciale (boutiques et magasins, transport, boulangeries, etc.», peut-on lire sur ce site qui affiche un décompte chrono pour le rendez-vous fixé. Fella Bouredji

Le silence officiel comblé par le web et les TV satellitaires

Mardi 4. Une rumeur se propage comme une traînée de poudre dans les quartiers des Trois Horloges et de Jean Jaurès à Bab El Oued. Une descente de police serait prévue pour déloger tous les vendeurs à la sauvette qui squattent les trottoirs. Mercredi 5. Les jeunes du quartier sont décidés à en découdre avec les forces de l’ordre si jamais on leur interdisait l’occupation de leurs endroits habituels. A 19h30, sans raison particulière et sans que les forces de l’ordre aient entrepris la moindre opération, un début d’émeute embrase les quartiers Triolet, Trois Horloges, Carrière, et celui du cinquième arrondissement où se trouve le commissariat du quartier. «Tout est parti d’une énorme rumeur, confirme Nacer, président de SOS Bab El Oued. On a voulu pousser les jeunes à bout pour les faire sortir dans la rue. La situation actuelle est propice à l’embrasement avec la dernière augmentation des prix de certains produits. Cela rappelle ce qui s’est passée en octobre 88.» Les échauffourées

dans le quartier de Bab El Oued vont durer jusqu’à 2h du matin et verront de très nombreux groupes de jeunes, mobiles et scandant des slogans hostiles au pouvoir, s’en prendre aux forces de l’ordre et à plusieurs magasins du quartier. Cinquième arrondissement et quartier des Trois Horloges : Abribus détruits, poteaux de signalisation arrachés, magasin Bellat dévalisé, agence Mobilis endommagée et commissariat pris d’assaut.

COMMISSARIAT HARCELÉMohamed, employé chez Bellat, n’est pas près d’oublier ce qu’il a vécu mercredi. Dès les premiers attroupements, il décide de baisser rideau. Il ne devra son salut qu’en décidant de se barricader dans la cave du magasin. «J’ai vu des jeunes s’en prendre aux rideaux de la devanture, confie-t-il, encore sous l’effet de l’émotion. J’ai compris que si je ne descendais pas vite m’enfermer dans la cave, j’allais le payer cher.» Les présentoirs seront détruits et toute la marchandise emportée. Mohamed estime les pertes occasionnées à 34 millions de

centimes. Après Bellat, l’agence Mobilis, située juste à côté, connaîtra le même sort. Les émeutiers repartiront en emportant avec eux le matériel informatique et détruiront le mobilier. Le commissariat du cinquième arrondissement sera lui aussi harcelé durant une bonne partie de la nuit. Des bandes de jeunes tentent de pénétrer à l’intérieur du QG, obligeant les forces de l’ordre à faire usage de jets de gaz lacrymogène et de tirs de sommation. Quartier du Triolet. Dans les showroom Renault et Geely, des voitures sont calcinées, des pneus démontées, des pare-chocs arrachés et des pare-brise fracassés.

LE GARDIEN DE RENAULT HOSPITALISÉLe showroom Renault n’est plus qu’un tas de gravats. Des pans entiers du faux plafond ont été arrachés, des bris de glace jonchent le sol, une Logan et une Sandero calcinées sont abandonnés dans un coin du magasin, le mobilier est détruit et les ordinateurs envolés. Au total, ce sont neuf voitures qui seront endommagées durant cette nuit de folie, qui a

vu des jeunes armés de couteaux et de pioches, détruire tout sur leur passage. Cette expédition fera une victime : le gardien du showroom Renault, frappé d’un coup de couteau et hospitalisé aux urgences de l’hôpital Maillot. «Ils ont volé ce qu’ils ont pu et détruit ce qu’ils ne pouvaient pas prendre avec eux, affirme un commercial de chez Renault. Il y en a pour dix millions de DA de dégâts.» Chez Geely (constructeur chinois) cinq véhicules sont démontés. L’un des cadres de l’entreprise SIPAC, représentant Geely en Algérie, a assisté impuissant à la destruction du showroom. «Il y avait des policiers en faction près du magasin qui regardaient sans intervenir la destruction du magasin. Quand j’ai demandé de l’aide, ils m’ont répondu qu’ils n’avaient pas reçu d’ordre pour le faire.» ■

Depuis lundi, le pays connaît une série d’émeutes qui rappellent curieusement Octobre 88. La soudaine hausse des produits de première nécessité et le sentiment de hogra ont mis le feu aux poudres. Face au silence des autorités - et des médias gouvernementaux - les émeutes se propagent et font déjà plusieurs blessés.

edito point de vue

3 questions à

en direct des quartiers

Ce qu’en disent les sociologues

● Vous êtes accusé d’avoir augmenté les prix de l’huile et du sucre…

Cevital a été montré du doigt alors que nous sommes les seuls à ne pas avoir augmenté nos prix cette année d’un centime, tandis que les autres opérateurs l’ont fait. Que ce soit le sucre ou l’huile. Nous avons encore notre

stock, que nous avions acheté avant la flambée des prix.

● Qu’est-ce qui explique cette augmentation chez les grossistes ?

Le décret qui entrera en vigueur le 31 mars 2011 et qui oblige les opérateurs à procéder au paiement par chèque de tout montant global

supérieur à 500 000 DA contraint désormais les grossistes à déclarer des impôts, ce qu’ils ne faisaient pas avant. Du coup, ils augmentent leur marge bénéficiaire, ce qui se répercute sur les prix.

● L’UGCA a plaidé pour un plafonnement des prix

des produits de large consommation, est-ce la solution?

Je pense que l’Etat trouvera une solution adéquate pour gérer cette crise. Il y a plusieurs taxes en Algérie sur l’huile et le sucre, qu’il est possible de diminuer ou de supprimer.

Nina Sellés

«Le citoyen algérien subit le mépris et l’injustice de la part des autorités. Pour l’instant, le pouvoir joue la répression et la corruption», affirme Mohcen Bellabès, secrétaire national du RCD, chargé de la coordination et de la communication et député d’Alger. Selon lui, «le changement du système politique est un préalable et un objectif, si on veut éviter le chaos». Le RCD, ajoute- t-il, «ne cesse de répéter deux choses : il ne s’agit pas de sauver le régime, mais de sauver l’Algérie, ni de manipuler la misère et la colère du peuple, mais de répondre aux légitime revendications». Le régime algérien, dénonce-t-il encore, cherche à protéger sa survie et non à sortir le pays de la crise quand il est le seul responsable. Le pouvoir est également responsabilisé par le MSP. Abderrezak Mokri, vice-président du parti, parle de l’incapacité de l’Etat à tracer une vision économique et respecter la transparence politique. «Economiquement, il n’y a pas de vision. Il y a un échec total d’investissement et de création d’entreprise qui vient s’ajouter à la corruption. L’Etat se limite seulement à exporter le pétrole et à lancer des projets grandioses, mais est incapable de créer de l’emploi», explique-t-il.

Politiquement, M. Mokri parle d’un véritable écroulement d’une classe politique. L’Etat, développe-t-il, a mis en place une nouvelle classe politique incapable d’établir un contact authentique avec la société. Pour sa part, Moussa Touati, président du FNA, explique que «ces explosions sont inévitables quand le gouvernement ne fait pas de calcul et si aucune prise en charge des doléances soulevées ne se fait pas, nous pouvons nous attendre au pire. Il faut savoir, conclut-il, comment gérer une économie d’Etat». Le Parti des travailleurs, pour sa part, s’est réuni hier et a dénoncé «la spéculation criminelle sur les prix» en exprimant ses «attentes de mesures urgentes appropriées à même de désamorcer la crise». Le parti socialiste des travailleurs a condamné les orientations politiques libérales prise par l’Etat depuis le début des années 1980 et l’échec decelui-ci dans le règlement des problématiques de logements et du chômage. Enfin, Nahda a exprimé son inquiétude quant aux revendications des citoyens à travers les émeutes déclarées dans plusieurs régions du pays. Un appel à prendre des mesures urgentes et une ouverture au dialogue s’imposent, selon Nahda

Nassima Oulebsir

Les partis politiques réagissent

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Bab El Oued. Salim [email protected]

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d'Octobre 1988

ISSAD REBRAB. PDG du groupe Cevital

Nous n’avons pas augmenté les prix du sucre et de l’huile !

Saccages à Belouizdad

Des troubles ont éclaté mercredi soir vers 21h à la rue Belouizdad où des jeunes du quartier ont scandé des slogans hostiles au pouvoir. Cela a commencé tout près du ministère du Travail où quelques jeunes ont coupé la rue en brûlant des poubelles et autres. Quelques heures après, la police antiémeute a tenté de rétablir l’ordre, mais les émeutiers ont tenu tête. D’autres groupes se sont formés par la suite pour jeter des projectiles sur les policiers. La caméra de télésurveillance placé au niveau du Musset et le centre culturel de Belouizdad ont été totalement saccagés. La colère des jeunes s’est amplifiée dans tout le quartier de Belcourt et à Hussein Dey. A Belcourt, certains commerçant se sont déplacés sur les lieux de peur d’être pillés. A. B.

«Les jeunes ne veulent pas se calmer»

Nous vivons depuis déjà trois jours au rythme des manifestations. Depuis, ce ne sont que pneus brûlés, routes coupées… Les jeunes ne veulent pas se calmer. La circulation a dû être déviée. Nous faisons tout un détour pour y arriver, en passant par la ville de Staouéli. Pour arriver à Koléa par exemple, il faudrait faire un détour via Magtaa Kheira. Mohamed, chauffeur de taxi.

«Benhadj s’est fait chasser !»

Les jeunes manifestants criant «BabEl Oued Echouhada !» ont saccagé les locaux de l’opérateur téléphonique Mobilis aux Trois Horloges et ont essayé de voler le coffre-fort mais les services de police sont intervenus à temps. Il y a beaucoup de blessés dans les rangs des protestataires et de la polices (nous n’arrivons à obtenir aucun bilan de la police, ndlr). Ali Benhadj est venu dans sa voiture à Bab El Oued et a essayé de calmer les jeunes en leur suggérant de se joindre à une marche pacifique qu’il organisera himself afin de revendiquer leurs droits. Mais les jeunes rebelles se sont emportés et l’ont chassé du quartier en le traitant de tous les noms. Certains sont même montés sur sa voiture en proférant des grossièretés à son égard et en lui disant que les jeunes d’aujourd’hui ne sont plus naïfs comme ce fut le cas dans les années 1990, pour croire en sa «bonne foi !». Kader, 28 ans.

«Des odeurs de gaz étouffantes»

Les jeunes étaient déchaînés et cassaient toutes les voitures. Lorsqu’ils sont arrivés en bas de notre immeuble, au Kettani, on a jeté sur eux des éclats de verre pour les empêcher de s’en prendre à nos voitures. Ils ont pris la fuite et se sont éloignés. Le spectacle de leur violence, tellement effroyable et les odeurs de gaz lacrymogène, étouffantes, m’ont poussé à la fuite. J’ai emmené ma femme et mes enfants chez mes parents dès que j’ai pu. Farid, 34 ans, père de famille.

«Ils promettent des émeutes après la prière»

Il y a eu vol de portables, de voitures et de multiples agressions. C’est vraiment dommage, alors que les vraies émeutes se sont déclenchées pour protester contre la cherté de la vie. Il faut dire que ces vrais émeutiers subissent la hogra qui vient s’ajouter au chômage. Ces jeunes n’ont aucune perspective, ce qu’ils font est normal. Il y a eu de la casse, c’est vrai mais en signe de protestation pour qu’on les entende. Dommage également que les services d’ordre ne peuvent pas maîtriser et protéger les citoyens des petits délinquants. L’ambiance nous fait peur, d’autant plus qu’aujourd’hui, ils promettent de violentes émeutes après la prière. Fatima, femme au foyer, Beau Fraisier.

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Des centaines de personnes issues de diverses localités de Boumerdès sont sorties, hier, dans la rue où elles ont exprimé leur colère contre la malvie et le marasme généré par l’augmentation

des prix des produits de large consommation. Le malaise que vivent les habitants de la région semble avoir atteint son paroxysme. Cette vague de protestation s’est répandue comme une traînée de poudre à travers plusieurs localités de la wilaya. Elle a débuté vers 11h par la fermeture de la RN12 à hauteur de la ville de Naciria, où la circulation automobile a été perturbée durant plus d’une heure. La nouvelle a vite fait le tour de la région. Certains parlent d’une révolte alors que d’autres évoquent une manipulation. Les forces de l’ordre, dépêchées sur les lieux, n’ont pu rien faire face à la furie des jeunes. A Bordj Menaïel, le soulèvement des jeunes a été plus violent. Les échauffourées se sont soldées par d’importants dégâts. Les manifestants ont lancé des pierres sur le siège de la CNEP et plusieurs autres édifices publics. Les rues de la ville ont été transformées en terrain d’affrontements. L’air y était irrespirable durant toute la soirée. Les commerçants ont tous baissé rideau. Les jeunes ont, dans un premier temps, bloqué la RN12 au lieudit Bousbaâ, contraignant les automobilistes à rebrousser chemin. Le même scénario a été enregistré également aux Issers où de violents affrontements ont opposé les jeunes aux forces de l’ordre. L’échange de projectiles entre les deux parties a été d’une violence inouïe. Les habitants de cette région en ont gros sur le cœur. La colère et la tension qui se sont emparées de ces localités se veulent une réponse aux déclarations rassurantes des pouvoirs publics, qui continuent de tourner le dos à leurs véritables préoccupations. R. Koubabi

Hier matin, le calme est revenu dans les quartiers qui ont enregistré des échauffourées avec la police. A Petit-

Lac (Ibn Sina), les sequelles des émeutes sont à peine visibles. Les branchages utilisés pour barrer la route ont été ramassés par les camions des services de l’APC qui ont également nettoyé les traces des pneus brûlés. Quelques fourgons de police sont encore stationnés, mais la vie semble avoir repris sont cours, car les cafés et les commerces sont ouverts. «Ce sont surtout des jeunes qui ont exprimé leur colère par rapport à la cherté de la vie et le manque de perspectives», déclare un commerçant affairé à monter son enseigne. Les problèmes sociaux, chômage et logements notamment, sont les sujets de discussion des riverains qui approuvent le sentiment de révolte. Pas loin du siège de l’annexe de l’APC, le siège de la CNEP a été ciblé par des jets de pierres et sa structure (en partie en verre) a volé en éclats en plusieurs endroits. Un dispositif de police a été gardé en place. A Tirigo (déformation de Victor Hugo), le calme règne mais un léger dispositif de police a été également installé à titre préventif. Ces deux quartiers de la périphérie immédiate d’Oran englobent des cités d’habitations collectives anciennes et dégradées, mais c’est à El Hamri que le problème de logement se pose avec acuité. Les tentes de fortune installées à proximité des maisons menaçant ruine, suite aux intempéries qui ont causé des dégâts, sont toujours là, malgré les promesses de l’ancien ministre de la Solidarité qui avait, il y a plus

de deux ans, promis de reloger les sinistrés. «Dès que l’information selon laquelle des émeutes ont éclaté à Tirigo, les commerçants du boulevard des Martyrs ont commencé à baisser rideau, ce qui a eu pour effet d’exciter les jeunes du quartier qui se sont rassemblés. Certains ont commencé à brûler des pneus et des morceaux de bois», témoigne le délégué du secteur urbain. La police est alors arrivée pour bloquer les accès. A El Hamri, il n’y a pas eu de dégâts mais le même délégué confirme que la police a procédé à des interpellations. Il y a eu pourtant tentative de calmer la situation. «Nous avons fait appel à des gens du quartier plus âgés et c’est grâce à eux que nous avons pu calmer les esprits. Nous avons discuté avec eux et le principe d’une rencontre avec le wali a été adopté (pour hier après-midi, ndlr)», ajoute le même interlocuteur qui estime qu’à El Hamri, en plus des préoccupations posées concernant le chômage, c’est surtout la vétusté du parc immobilier qui pose problème. «C’est vrai, dans certaines maisons délabrées, il y a de quoi avoir peur de rentrer», reconnaît-il.

Djamel Benachour

ORAN La tension persiste

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Routes bloquées, pneus brûlés, jets de pierres... Toute la journée d’hier, plusieurs régions ont connu les mêmes violences. Malgré l’absence de bilan officiel, nos correspondants ont rapporté plusieurs blessés.

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La protestation gagne tout le pays

Chettia, deuxième commune de la wilaya de Chlef, limitrophe du chef-lieu de wilaya, a connu

hier une après-midi très mouvementée. Vers midi, des manifestants, en majorité des jeunes, ont brûlé des pneus et bloqué la route principale à l’aide de pierres et d’autres objets hétéroclites. Des affrontements ont éclaté le long de cette voie entre les services de sécurité et des jeunes, mais sans faire de victimes ni d’un côté ni de l’autre. L’agglomération, qui abrite 85 000 habitants, était quadrillée par un important service de sécurité, composé essentiellement d’unités antiémeute. Les commerçants ont dû baisser rideau, craignant des débordements incontrôlables. En fait, jusqu’à 14h30, on ne déplorait aucune

attaque sur des biens publics ou privés. Les manifestants dénonçaient la cherté de la vie et la dégradation continue de leurs conditions de vie. Ils s’élèvent également contre l’exclusion sociale et la carence manifeste des autorités en matière de prise en charge de leurs préoccupations essentielles. Il faut savoir que Chettia est une grande concentration d’habitations en préfabriqué construites suite au séisme de 1980. Le chômage touche la moitié de la population et aucun projet d’investissement ni d’activités créatrices d’emplois n’ont vu le jour. La ville avait connu des émeutes violentes en avril 2008 en signe de protestation contre les conditions de logement des familles sinistrées.

A. Yechkour

CHLEF Chettia s’embrase à son tour

CONDOLEANCES

Le président-directeur général, les représen-tants des travailleurs ainsi que l'ensemble du personnel de l'Entreprise Métro d'Alger, profondément touchés par le décès du

frère de Mlle Berchache Rafi kacadre à l'Entreprise Métro d'Alger

présentent à cette dernière ainsi qu'à sa famille leurs sincères condoléances et les assu-rent en cette douloureuse circonstance de leur profonde sympathie. Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."

DÉCÈS

La famille Guermour d’Alger a la douleur de faire part du décès de leur cher et regretté fi ls

SAMIRsurvenu, hier, à l’âge de 38 ans. La levée du corps se fera aujourd’hui à partir du domicile familial à Draâ El Dis.

CONDOLEANCES

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de GUERMOUR SAMIR (38 ans ) distributeur de journaux

En cette pénible circonstance, le directeur et l’ensemble du personnel de l’ALDP, présentent à sa famille leurs sincères condoléances et les assurent de leur sou-tien et de leur profonde sympathie. Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis.«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

La wilaya de Blida connaît, depuis mercredi après-midi, plusieurs mouvements de

protestation. La première étincelle de colère a éclaté, en début d’après-midi à Zaouia, localité dépendante de la commune de Beni Tamou. Une centaine de manifestants, dont la plupart sont des jeunes, ont procédé à la fermeture de la RN69 à l’aide de troncs d’arbre, de pierres et de pneus en feu. En colère, ils s’en sont pris à deux bus de transport d’étudiants allant en direction de la ville de Fouka dans la wilaya de Tipasa. La Protection civile déclare avoir porté secours à 10 blessés dont 8 étudiants. Un seul blessé grave a été évacué au CHU Frantz Fanon. Cette protestation a nécessité l’intervention des unités de la Gendarmerie

nationale des communes de Blida, Beni Tamou

et Oued El Alleug. Après plusieurs accrochages opposant manifestants et éléments de la gendarmerie, une accalmie précaire a été constatée sur les lieux vers 22h. Aucune arrestation n’a été déclarée. «Nous n’arrêterons pas notre mouvement de fureur tant que les autorités n’ont pas pris des mesures quant à la flambée des prix des produits de première nécessité, entre autres le sucre et l’huile», déclare Omar, 22 ans, chômeur de son état. Au moment où le calme a regagné Beni Tamou, une émeute s’est déclarée au chef-lieu de wilaya. Une cinquantaine de jeunes ont manifesté face à la salle Baaziz Mohamed située derrière le siège de la wilaya. A l’aide des pneus enflammés, ce groupe de jeunes a fermé le boulevard Kritli Mokhtar, chemin principal menant vers le centre de la ville

des Roses. Il a fallu l’intervention des agents anti-émeute et des éléments de la sûreté de wilaya pour apaiser les esprits. Une heure après, vers 23h, un mouvement similaire est signalé au niveau du CW115 reliant la commune de Larbâa à la wilaya d’Alger via Baraki. Utilisant les mêmes moyens, des dizaines de jeunes ont fermé ce chemin connu pour son fort trafic automobile. Après cette nuit agitée, aucune arrestation n’a été déclarée dans les trois lieux. Toutefois, une rumeur d’une explosion de colère prévue demain (samedi) circule dans les vingt-cinq communes de la wilaya. Les forces de l’ordre sont en état d’alerte générale. Par ailleurs, certains jeunes nous ont déclaré avoir été «poussés» à l’émeute par des «personnes inconnues». Asma Bersali

BOUIRA La RN8 barricadée

BLIDA 10 blessés sur la RN69

BOUMERDÈS Les rues se transforment en

terrains d’affrontements

Des carrefours et les axes routiers stratégiques que nous avons pu emprunter en cette journée ensoleillée de ce jeudi

laissent apparaître des traces de cendres fortement collées au sol. Barrer les routes à l’aide de moyens de bord (pneus brûlés, pierres, troncs d’arbre) et bloquer la circulation des véhicules, constitue aujourd’hui pour les citoyens désespérés l’unique moyen de se faire entendre pour crier toutes leurs «misères» sociales. Les tensions larvées couvent au sein des populations depuis des années ont éclaté dans les communes des daïras de Koléa, Fouka et Bou Ismaïl. Au total, plus de vingt jeunes ont été interpellés par les éléments de la Gendarmerie nationale et ceux de la Sûreté nationale pour être déférés devant les magistrats du tribunal de Koléa hier et dimanche prochain. Rencontré sur une route à Douaouda, un homme âgé de 75 ans vient de vendre les deux dernières galettes. «Je viens de ramasser 400 DA ; je vais à la maison qui se trouve au pied de la colline. J’aimerais bien gagner plus. Vous savez, je ne veux pas terminer ma vie dans la mendicité et mourir de faim me hante à chaque instant. La vie est devenue insupportable avec ces augmentations des prix», nous confie-t-il avant de nous tourner le dos pour rejoindre son habitation précaire. Un autre vieil homme plus âgé s’installe avec ses galettes à son tour. «Je ne vous souhaite pas une vie pareille, nous murmure-t-il. Bientôt je vais avoir 80 ans, je n’ai aucune source de revenus sauf celle de vendre de la galette. Je viens d’El Abadia (Aïn Defla, ndlr).

«COMME DES ANIMAUX»Nous vivons comme ces animaux que vous voyez devant vous, ces moutons se fichent de leurs lieux d’hébergement, mais l’important pour ces bêtes c’est de trouver de quoi manger. C’est pareil pour nous.» Nos interlocuteurs se plaignent des élus de leurs communes qui ne les reçoivent pas pour écouter leurs

doléances et atténuer un tant soit peu leurs souffrances. Entre Fouka et Koléa, nous abordons une bande de jeunes aux yeux hagards, mais très méfiants. Un jeune âgé de 19 ans nous questionne sur la raison de notre halte. Une fois mis à l’aise, il nous relate son quotidien. «J’arrive à naviguer pour gagner un peu

d’argent pour aider mon père qui a un salaire de 13 000 DA, nous indique-t-il. Avec ma mère, mes quatre sœurs et cinq frères, plus jeunes que moi, nous n’arrivons pas à vivre décemment. D’ailleurs, enchaîne-t-il, j’ai quitté l’école en septième année pour aider mon père. Il faut voir les quartiers populaires à Koléa, Fouka, Chaïba et Douaouda, vous verrez le jour en pleine nuit, tellement ils ont incendiés…»

«UNE HONTE POUR NOTRE PAYS»La forte hausse des prix des produits de première nécessité semble avoir été à l’origine de ces violences et de ces actes de désespoir des populations. Berbessa, une importante agglomération de la commune de Chaïba est déserte. Il ne reste que les séquelles des pneus brûlés. «Les jeunes manifestants sont restés jusqu’à 2h du matin. Les gendarmes sont intervenus pour les disperser. Ils ont interpellé deux manifestants», nous précise un habitant. Au niveau de certains marchés de la wilaya de Tipasa, on nous informe que les manifestants se sont donné le mot pour manifester après la prière du vendredi. Des individus qui se prétendent syndicalistes de l’UGTA nous disent que la centrale syndicale a instruit ses représentations locales pour assurer la permanence ce week-end. Un cadre de la direction du commerce de la wilaya de Tipasa tente de nous expliquer la situation. «A présent, il y a des grossistes embarrassés, car ils avaient l’habitude de louer les registres du commerce pour s’approvisionner en grandes quantités, mais ils ne pourront plus le faire depuis l’application des textes. Ils sont tenus de payer par chèque en leur nom et présenter leur registre du commerce à leur fournisseurs», indique-t-il. «Heureusement que les manifestations ont été couvertes par les télévisions étrangères, ajoute un passant. C’est une honte pour notre pays qui possède des centaines de milliards de dollars dans les banques américaines, tandis que son peuple manifeste pour manger !» Retour à Tipasa. L’atmosphère est autrement plus calme. On nous confirme qu’à Meurad, une localité située au sud de Hadjout, les habitants ont fait éclater leur colère dans la matinée. M’hamed Houaoura

Des citoyens en colère ont bloqué, hier après-midi, la RN4 à hauteur de la ville de Boumedfaâ qui mène à la

ville thermale de Hammam Righa (à l’est du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla). Les émeutiers, qui protestaient contre la flambée des prix, ont bloqué la route en

incendiant des pneus. L’intervention des éléments de la Gendarmerie nationale a fini par apaiser les esprits. Ailleurs, à travers les autres communes où règne un calme inhabituel, la rue demeure à l’affût de la moindre information en provenance d’Alger. Aziza L.

Des émeutes ont éclaté, hier après-midi à Ras El Oued, à 30 km de Bordj Bou Arréridj où des dizaines de jeunes

ont manifesté contre la flambée des prix et affronté les forces de l’ordre à coups de pierres. Les incidents ont commencé lorsque des manifestants ont occupé l’une des principales placettes de la ville, selon nos

sources. Des groupes de jeunes ont érigé des barricades à l’aide de pneus brûlés, alors que les accès à l’APC de Ras El Oued et au lycée Badi Bouslim ont été fermés. Les forces de l’ordre sont intervenues pour dégager la voie publique. Ces émeutes surviennent après la flambée vertigineuse des prix de certains produits de base, comme le sucre, le café, les

légumes et l’huile, enregistrée ces derniers jours sur les marchés locaux. «Vie chère rime avec galère, mais surtout misère pour les couches sociales les plus fragilisées et nous les chômeurs», dira un jeune manifestant. «Nous, nous avons des soucis pour nos enfants, la vie est chère à Ras El Oued, un kilo de sucre coûte 120DA, la courgette

150DA et le pain 10 DA», avait expliqué en hurlant un père de famille. A noter que la commune de Ras El Oued, qui compte près de 73 000 habitants, est confrontée à un fort taux de chômage et un exode rural qui s’est accentué ces dernières années. A. B.

SOUK AHRAS Panique générale

Hier, à 16h30, des dizaines de jeunes, pour la plupart encagoulés,

ont pris d’assaut la rue principale de la cité Laâlaouia à Souk Ahras, provocant un climat de panique générale au milieu des citoyens et des commerçants du marché des fruits et légumes. Les commerces ont aussitôt baissé rideau et

les services de sécurité venus en renfort ont bouclé toute la zone. Les manifestants, scindés en plusieurs groupes, ont jeté des projectiles en direction des représentants de l’ordre, lesquels ont répliqué par des tirs de sommation et de bombes lacrymogènes pour les disperser. A. Djafri

AÏN DEFLA Des citoyens en colère

bloquent la RN4BORDJ BOU ARRÉRIDJ «Vie chère rime avec galère»

TIPASA «Je ne vous souhaite

pas une vie pareille»

La rue a grondé la matinée d’hier à plusieurs endroits de la wilaya de Béjaïa où la protestation contre la

flambée des prix des produits de consommation s’est propagée comme par effet de contagion. Dans la vallée de la Soummam, la RN26 a été barricadée en divers points. C’est le cas, notamment à Akbou, deuxième plus importante ville de la wilaya, où au moment où nous mettons sous presse une foule de manifestants brûle des pneus au centre-ville. Guendouza, le Piton, la Zone, tout au long de l’axe de la nationale qui traverse le sud de cette ville est fermé à la circulation automobile avec des poubelles, pierres, troncs d’arbres et autres objets... Les manifestants se sont même pris aux édifices

publics, selon des sources locales, qui notent que la protestation, bien que timide, a commencé la veille avec les jets de pierres sur la voie publique. Le même climat de tension est perceptible dans la ville voisine d’Ighzer Amokrane où, selon notre correspondant sur place, la route est fermée au niveau de Helouane, à l’entrée ouest de la ville. Et aussi à Laâzib où la circulation automobile n’est permise que pour des cas d’urgence. Des pneus y ont été également brûlés le matin. Vers le début de l’après-midi, d’autres sources nous signalent des signes avant-coureurs d’un mouvement de protestation qui se préparerait dans d’autres localités de la wilaya comme Takriets, Sidi Aïch et El Kseur. Kamel Medjdoub

BÉJAÏA Barricades, pneus brûlés

et jets de pierres

La forte hausse des prix des produits de première nécessité semble avoir été à l’origine de ces violences.

La région est de la wilaya de Bouira était durant l’après-

midi d’hier le théâtre d’un mouvement de protestation. En effet, des centaines de manifestants sont sorties dans la rue pour dénoncer la flambée inexplicable des prix de produits de large consommation. La première démonstration de rue a été signalée dans la commune d’Ahnif, à 45 km à l’est de Bouira. Des dizaines de protestataires ont barricadé la RN8, à

l’aide des pneus brûlés et autres troncs d’arbres, durant plusieurs heures, avant que la protestation se propage vers d’autres régions. En fait, la RN8 a été aussi fermée à l’entrée de la ville de Chorfa, à 3 km d’Ahnif. Par ailleurs, le tronçon autoroutier traversant la commune de Bechloul était lui aussi fermé à toute circulation. L’axe autoroutier était barricadé par des jeunes venus en force des villages et autres localités de la commune d’Ath Laksar.

Les manifestants ont agi en bloquant ce tronçon, au lieudit le «rond-point», en allant vers le centre-ville de Bechloul, à l’aide de blocs, de troncs d’arbres et autres pneus incendiés. Des centaines d’automobilistes ont été bloqués durant plusieurs heures. À l’heure où nous bouclons le journal, des forces antiémeute de la gendarmerie étaient sur les lieux pour tenter de libérer la route

Amar Fedjkhi

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El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011

L’approche de la présidentielle 2014 a libéré des énergies appréciables d’allégeance. C’est ce dont témoigne le grenouillage de pseudo ONG et autres «comités de soutien au programme de Son Excellence le président de la République». Dernier exemple de l’activisme de la «société civile», le «grand discours» du président de l’Académie de la société civile algérienne, Ahmed Chenna, en décembre, où il promet d’«occuper le terrain» ou l’incroyable retournement de veste de Sid Ahmed Ayachi, président d’un parti fantôme, le Rassemblement pour la concorde nationale, qui annonce et dément, en vingt-quatre heures, que le frère cadet du chef de l’Etat

serait candidat pour la présidentielle de 2014 ! A Alger et ailleurs, les représentants des «comités de soutien», mis en veille depuis la dernière présidentielle, ne ratent aucune festivité officielle ou culturelle pour se montrer… parfois avec des gardes du corps - rattachés à la présidence de la République - et des grosses berlines rutilantes. L’occasion pour des centaines de jeunes chômeurs d’adhérer à ces comité pris d’une fièvre soudaine pour monter des démembrements locaux ou par quartiers et gagner quelques dinars en attendant mieux. Les échéances électorales ouvrent bien l’appétit ! Ad. M.

L’année 2011 sera marquée par l’actualité de l’Armée nationale populaire, selon des sources au sein du ministère de la Défense nationale. Engagée il y a quelques années, la modernisation de l’armée passera du chapitre «équipements» à celui de la restructuration organique. Il s’agira de la création de nouvelles directions et le changement d’appellation de certaines structures à la faveur du nouvel organigramme chapeauté par la haute hiérarchie militaire. Sa mise en application nécessitera des ressources humaines qualifiées capables de mener à terme les objectifs escomptés. Ainsi, des colonels «super-diplômés» prendront le relais, selon nos sources, de quelques généraux «dépassés» et seront appelés à exécuter à la lettre les consignes et les directives du nouveau plan. L’armée sera appelée aussi à

s’ouvrir davantage sur la population et les médias. Le nouveau plan comporte un autre volet important, à savoir la modernisation des unités industrielles, notamment celles acquises récemment, à savoir le complexe l’ex-projet Fatia à Tiaret resté en jachère pendant des années afin de fabriquer des véhicules 4x4 avec un partenaire sud-coréen et le complexe de l’électronique de Sidi Bel Abbès. Enfin, il s’agira de généraliser le système Runitel composé de radars et de machines à la fois stationnaires et mobiles de télésurveillance du territoire à tous les corps de l’armée. Pour les besoins du nouveau plan, des têtes seront sacrifiées à travers les régions militaires, des généraux sont déjà, selon nos sources, sur la liste des partants à la retraite qui sera paraphée l’été prochain par le président de la République. Z. A. M.

Le coup d’envoi des législatives de 2012 sera donné cette année et ça sera la préétape avant la présidentielle de 2014. «Tout se joue dès à présent», commentent les observateurs. Le RND serait pressenti par les milieux politiques pour occuper le devant de la scène en raflant la mise lors des futures législatives. Ainsi, Ahmed Ouyahia - aux allures présidentielles - fera cavalier seul sa campagne sans ses «alliés» du FLN et du MSP. Selon ses proches, «Si Ahmed» multipliera ses sorties à la fois officielles et partisanes. Il est considéré comme le prochain vainqueur et sera ainsi réconforté dans son poste de Premier ministre… en attendant El Mouradia. C’est donc la maison de «l’Alliance présidentielle» qui sera secouée par des scènes de ménage, les joutes verbales ayant déjà commencé. «Un couple à trois ne réussit jamais», dit-on. Pour Abdelaziz Belkhadem, l’autre présidentiable

qui, rappelons-le, a été l’initiateur du débat sur la question de la succession, aura à gérer non seulement les foudres du clan présidentiel pour ses propos, mais aussi faire face à la colère montante des militants et cadres du FLN. Si pour certains la porte de sortie n’est pas loin pour l’actuel SG du FLN, pour d’autres, Belkhadem, en bon stratège, s’en sortira indemne et serait, d’après des échos venus du siège du parti à Hydra, en pleine préparation de la riposte. Pour sa part, le RND, «né avec des cheveux blancs», n’hésitera pas à étaler la dépouille FLN sur la place des Martyrs comme butin de guerre. Les autres formations, à savoir le PT, le FNA, Ennahda et El Islah, amuseront la galerie, même en jouant aux dénonciateurs de «fraude». Quant au RCD, comme à l’accoutumée, il attendra les fameuses «garanties» !Z. A. M.

Les partis investissent facebook

Prenant en compte des enjeux d’Internet comme canal de communication décisif, les partis politiques feront leur précampagne des législatives et des locales de 2012 en ligne. Hormis les portails web traditionnels, la guerre sera menée sur les sites sociaux, à leur tête facebook. Il ne serait donc pas étonnant de voir sur le fil d’actualité facebook des têtes de liste ou des invitations d’ajout d’amitié de la part des états-majors des partis. La raison est simple : éviter le spectre de l’absentéisme des législatives de 2007 et ainsi convaincre notamment les jeunes d’aller voter. Z. A. M.

Malheureusement, l’opinion publique est quasi certaine que l’état d’urgence bouclera tranquillement sa 19e année de déni des libertés le 9 février prochain. On n’aura pas non plus droit à l’ouverture de l’audiovisuel, ni à un débat franc et ouvert sur les retombées de la charte pour la paix et la réconciliation qui minent les notions de justice et de vérité. Sauf surprise, le débat sur la succession présidentielle sera de l’ordre du secret d’Etat, sinon du ballon-sonde. 2011 ne verra certainement pas une meilleure gouvernance ni une plus juste redistribution des richesses publiques. Ad. M.

L’ANNÉE POLITIQUE

365 JOURS6

Y sera y sera pas ? C’est la grande question autour de la survie politique de l’une des figures de l’islamisme politique algérien, Saâd Allah Abdallah Djaballah, ex-leader d’Ennahda et d’El Islah. Ce dernier veut absolument reconquérir son siège d’El Islah, malgré l’opposition de l’actuelle direction. L’approche des législatives de 2012 accentue les appétits du cheikh qui multiplie les contacts avec le MSP et d’autres courants islamistes à la recherches d’appuis dans la «grande famille». L’autre qui «y sera» sera certainement Ali Gherbi, l’ancien porte-parole des arch en Kabylie, qui mène - après une longue hibernation - depuis la fin 2010, une campagne contre le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), aux côtés d’un ancien de la CADC, Arab Aïssa. Une nouvelle mission pour les arch ? Deux autres «revenants» seraient à l’affiche politique cette année dans le dossier FLN (ou plus tard pour la présidentielle). Il s’agit de Mouloud Hamrouche et de Ali Benflis. Le premier est fréquemment invité à des festivités chez certains décideurs, alors que le téléphone du second sonne de plus en plus ! Ad. M.

Les revenants

Législatives 2012 : le grand test pour 2014

Grenouillage de la «société civile» Restructuration de l’ANP

Ce qui ne se passera pas cette année

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Rabat, acte II du partenariat USA-Maghreb

France-Algérie : à l’ombre du cinquantenaire de l’indépendance

Sahel : vers un «émirat» subsaharien

El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011 7365 JOURS

La capitale marocaine devra abriter cette année la deuxième conférence du partenariat économique entre les Etats-Unis et le Maghreb. En novembre 2010, Alger était le théâtre de l’acte I de cette conférence. Rabat devra donc approfondir la réflexion sur ce nouveau rapprochement entre Washington et les pays de l’Afrique du Nord. L’initiative Eizenstat, du nom de l’ancien secrétaire américain au Trésor, est remise sur les rails après des années d’hésitation. Le Maghreb est ainsi perçu comme un ensemble économique stratégique avec qui il faut traiter sur le long terme. Les Etats-Unis misent sur l’élite émergente - économique, politique et culturelle - pour bâtir les nouveaux partenariats. F. M.

L’Algérie n’a pas encore choisi le candidat africain qui va postuler à un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU à la faveur des réformes engagées actuellement. Alger a dit oui à la candidature allemande après la récente visite du président Abdelaziz Bouteflika à Berlin. Mais le choix entre l’Egypte, l’Afrique du Sud et, probablement, le Nigeria, n’a pas encore été fait. Engagés dans le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Nigeria devraient être solidaires sur cette question, surtout que le Nepad, toujours au stade du projet, a pour but de rattraper le retard de l’Afrique par rapport au reste

du monde. Sur le plan africain, la diplomatie algérienne a toujours des difficultés pour évoluer. Saura-t-elle améliorer ses performances et se doter d’une vision claire en 2011 ? Le démantèlement qui menace le Soudan et la Côte d’Ivoire devrait convaincre cette diplomatie, vieillissante, à passer à la vitesse supérieure. Il en est de même pour le monde arabe. Le prochain sommet de la Ligue arabe devra également être l’occasion de poser des problèmes graves liés notamment à la situation au Soudan, en Somalie, en Egypte, en Irak et à Ghaza. Sur ces dossiers, la voix de l’Algérie est encore éteinte, voire inaudible. F. M.

Rien ne semble arrêter l’audacieux «émir» du désert, Abdelhamid Abou Zeid, dans son expansion opérationnelle et sa puissance au sein même de l’AQMI. Son chef hiérarchique, terré en Kabylie, Abdelmalek Droukdel, très agacé par la montée de Abou Zeid, a déjà essayé de le court-circuiter en exigeant de Paris de négocier le sort de leurs otages avec Ben Laden ! Demande restée - semble-t-il - sans suite aussi bien dans les fins fonds des caches du chef d’Al Qaîda que du côté du Nord-Mali où se positionnent les hommes de Abou Zeid. Ce dernier, faisant la paix avec son rival et aîné, Mokhtar Belmokhtar, souhaite réellement créer une zone d’influence (et de buisness du kidnapping) sous son unique commandement, coupant ainsi l’herbe à Yahia Djouadi, «l’émir» du Sud parachuté par Droukdel, et bloqué à Djelfa sans aucune influence sur le terrain au Sahel. «En bas, là où tout se décidera», selon un diplomate au fait de la question. Ad. M.

Débarqué du ministère de l’Intérieur - poste qu’il occupait depuis 1999 - lors du dernier remaniement ministériel de mai 2010, Nourredine Yazid Zerhouni hérite d’un singulier statut, «vice-Premier ministre», poste créé à la faveur de l’amendement de la Constitution en 2008. De son nouveau poste, l’opinion ne sait rien. Ses fonctions - et prérogatives - n’ont pas été publiées dans le Journal officiel. En août 2010, il avait même déclaré à la presse qu’il n’avait pas reçu de réponses à ses questions quant à son nouveau poste ! Et pour finir, le budget d’Etat 2011 ne semble pas prévoir un poste budgétaire pour son cabinet. L’ancien n°2 de la Sécurité militaire se contentera-t-il d’un poste aux contours flous ? 2011 devra peut-être éclairer nos lanternes… et la sienne. Ad. M.

De l’accord donné par les Algériens à la reprise des négociations sur les accords de 1968 sur la circulation des personnes entre les deux pays, à la visite de Jean-Pierre Raffarin, désigné par l’Elysée pour gérer le dossier économique avec l’Algérie, en passant par la nomination de Mme Alliot Marie aux Quai d’Orsay, que les Algériens apprécient tout particulièrement… autant d’éléments qui ont contribué à un retour de la sérénité dans les relations entre les deux pays… pour le moment. La visite de M. Raffarin au mois de novembre avait déjà permis de débloquer plusieurs dossiers en suspens liés aux investissements français en Algérie. Une deuxième visite de «Monsieur investissements» est prévue pour fin mai, ainsi que celles de sept officiels français au cours de l’année qui devraient conforter la place de la France, comme premier investisseur en Algérie. Mais cette embellie pourrait être de courte durée. Le nouveau tour de vis donné par le ministère de l’Intérieur français pour l’obtention des visas risque d’assombrir le ciel des relations entre les deux pays. Sans oublier les surenchères d’ordre historique (mémoire, repentir, etc.) engagées en 2011 en préparation du cinquantenaire de l’Indépendance en 2012 ! S. M.

2011 année tampon. Partis et associations d’allégeance préparent les législatives et les locales de 2012, véritable test de ce qui se

profile pour la présidentielle 2014. L’année, qui sera secouée par les scandales politico-financiers et les guéguerres de partis, dessinera

les grands contours de l’après 2014. Les cartes commencent à être redistribuées.

Zerhouni : placard doré ou position embusquée ?

Diplomatie : une voix encore inaudible

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Les Fédérations des transporteurs de voyageurs, des chauffeurs de taxi et des auto-écoles figurent parmi les premiers à ouvrir le bal des protestations en 2011. Insatisfaits des résultats de la réunion tenue avec les représentants du ministère des Transports, suite à laquelle aucun PV n’a été dressé, les représentants des fédérations menacent de recourir à des mouvements de grève si leur plateforme de revendications n’est pas prise en considération. A ce titre, le président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi affiliée à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Hocine Aït Braham, affirme : «Le Conseil national de l’UGCAA se tiendra le 27 janvier afin de déterminer les revendications dont la promulgation du statut du

chauffeur de taxi, l’association des représentants de la corporation dans l’élaboration des cahiers des charges en cours de préparation par la tutelle et l’effacement des dettes de 1992 jusqu’en 2003, période du terrorisme.» De son côté, le président de la Fédération nationale des auto-écoles, Ahmed Zinedine Aoudia, dénonce l’anarchie qui règne dans ce secteur. Il insiste sur la nécessité de régler le problème des «circuits d’apprentissage et d’examen non conformes à ceux qui existent et la formation des examinateurs». Lesdites fédérations ne sont donc pas prêtes à se contenter des réunions stériles, mais exigent «un dialogue et des décisions concrètes pour mettre de l’ordre dans les trois secteurs».

Lamia Tagzout

Si la fin 2010 a été clôturée par une déflagration de révoltes sociales, 2011 ne risque pas de s’en démarquer. Les jets de pierres, les pneus brûlés, les routes barrées et les cris de colère scandés à l’unisson dans la rue deviennent un moyen de contestation inéluctable pour les non-logés, les mal logés, les petites bourses qui se sentent marginalisées par cette Algérie, pourtant riche. Le tout petit dérèglement est à présent prétexte à se révolter. Il y a quelques jours, des émeutes ont explosé à Fouka et Staouéli à cause des prix du sucre et de l’huile en hausse. Hier encore, Bab El Oued et bien certains quartiers de la capitale et d’autres régions du pays s’enflammaient de la colère citoyenne. Flambée des prix des produits alimentaires, chômage, et surtout crise du logement lancinent de plus en plus les

Algériens. Le gouvernement trouvera probablement un moyen d’apaiser la crise de la flambé des prix, mais restera l’inextricable question du logement. Le mot d’ordre du Président a été clair : éradiquer les 553 000 bidonvilles dispersés dans les 48 wilayas du pays. Les autorités s’y attellent, mais sans ouvrir la voie au relogement. Entre temps, les listes des logements sociaux se font et se défont, des habitations sont attribuées de façon souvent contestée. Malgré des promesses de livraison qui s’étoffent, la situation reste la même. Dernière promesse en date ? 400 000 logements à réceptionner en 2011 pour reloger les habitants de bidonvilles. Pas de chiffres sur les prochaines émeutes, mais peut-être autant que ces promesses…

Fella Bouredji

C’est une première en Algérie : cinq hélicoptères et trois avions hyper-médicalisés seront réquisitionnés pour le transport des malades chroniques depuis les wilayas éloignées vers les centres de soins de la capitale, de Constantine et d’Oran. En dépit de sa bonne volonté, Djamel Ould Abbès aura du pain sur la planche du côté des partenaires sociaux. Après une longue accalmie, le ministre de la Santé affrontera les syndicats en colère de son secteur. A commencer par les sages-femmes. Selon leurs dires, elles procéderont à une «césarienne» pour faire accoucher leur statut particulier qui n’arrive toujours pas à voir le jour. Elles n’écartent également pas la

possibilité d’aller vers une grève, si le dossier reste bloqué. Ça grogne également du côté des praticiens de la santé publique. Leur syndicat (SNPSP) favorable aux négociations en 2010, même parfois stériles, se dit capable de se balancer vers des actions de protestation cette année. Le docteur Lyes Merabet, porte-parole du syndicat, ne veut plus patienter et affirme que les augmentations promises pour ce mois n’ont pas encore été versées et qu’aucune autre revendication n’a été satisfaite à ce jour. Le syndicat tiendra son conseil national avant fin janvier, au cours de laquelle des décisions seront prises.

Nassima Oulebsir

Des salaires à la hausse ? Les communaux menacentLes salaires de la police vont être doublés à partir de ce mois avec effet rétroactif depuis janvier 2008. Même si le seuil de majoration n’est pas déterminé, le personnel de la santé attend aussi une augmentation à la fin du premier trimestre 2011. Selon les conventions collectives de branche toujours en négociations, le secteur des médias, publics et privés, est également concerné par une revalorisation des salaires. Reste à définir les modalités et le niveau des augmentations. Les autres travailleurs seront durant cette année à l’écoute de la tripartite, appelés à finaliser trois importants dossiers, à savoir les allocations familiales, la retraite et les mutuelles. On saura ainsi si le gouvernement se désengagera dans le paiement des allocations familiales.

Nassima Oulebsir

Le personnel des administrations communales risque de paralyser le secteur des communes la fin du premier trimestre. La dernière réunion du Conseil national des communaux qui se tiendra fin février aura, selon son secrétaire général, Ali Yahia, pour priorité la réouverture du dossier des revendications réclamées l’an dernier, jusque-là non satisfaites. Les principaux desiderata du Conseil national s’articulent autour de la défense des libertés syndicales, du droit à la grève, de la promulgation du projet de statut particulier des communaux par la révision de la classification catégorielle et celle du régime indemnitaire. A cela s’ajoutent le maintien de la retraite sans condition d’âge et l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90-11.

Lamia Tagzout

L’ANNÉE SOCIALE

Ahmed Khaled, président de l’Union nationale des associations des parents d’élèves, à qui revient le mérite d’avoir attiré l’attention du ministère de l’Education nationale sur la baisse du niveau, s’imposera pour être partie prenante dans l’enquête diligentée par le ministère dans 14 wilayas. Autre personnalité à suivre : Mourad Fartaki, coordinateur de la Coordination nationale des adjoints d’éducation qui tiendra bientôt une assemblée générale. La corporation observera des sit-in et entamera une grève nationale ouverte si le ministère ne prend pas en considérations ses revendications. Smaïn Kouadria, secrétaire général du syndicat d’entreprise d’ArcelorMittal de Annaba, prépare de son côté un dossier-bilan des dix dernières années du partenariat. Ce dernier sera présenté aux parties concernées à la veille des négociations de partenariat entre l’Etat algérien et le groupe. Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur, pourrait aussi figurer parmi les politiques qui vont compter en 2011 puisqu’il aurait décidé de créer deux commissions pour réformer l’université : une s’occupera des questions pédagogiques, l’autre de la post-graduation et de la recherche.

L. T., N. O. et F. B.

Agitateurs

Santé : 2011 promet d’être agitée

Grogne dans les transports Des promesses d’émeutes !

El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011365 JOURS8

Page 7: 2011-01-07 el watan

La commission de pré-vention et de lutte contre la corruption en Algérie, installée mardi dernier, ne devrait pas avoir un moment de répit cette année. Présidé parIbrahim Bouzeboudjene, un haut fonctionnaire au ministère des Finances, l’organe a comme préro-gatives, entre autres, de recueillir périodiquement les déclarations de patri-moine des agents de l’Etat, les examiner, en exploiter les informa-tions et veiller à leur conservation. Parmi les sept membres composant la commission, figurent Ahmed Ghaï (colonel de la Gendarmerie natio-nale), Abdelkrim Bali qui était inspecteur général

au niveau de l’Inspection des services du budget au ministère des Finances, Abdelkrim Ghraib (an-cien ambassadeur d’Al-gérie au Mali), Abed Messaoud et Abdelkader Benyoucef (procureur général à la Cour suprê-me). L’unique femme membre de cette com-mission est Mme Sabrina Temkit, haut cadre au ministère des Affaires étrangères. Selon Ibra-him Bouzeboudjene, la commission collaborera avec des organismes étrangers dans le cadre de ses missions. Des mis-sions définies par le dé-cret présidentiel portant création de cette commis-sion.

Lamia Tagzout

Mohamed Gharbi, moud-jahid et patriote, condam-né à mort pour avoir tué un repenti qui le mena-çait de mort, sera certai-nement libéré en 2011. Un procès, en trois juge-ments, et une polémique, qui aura duré presque dix ans, ont été aplanis par la forte mobilisation de la société civile sous la di-rection du groupe LMG (Libérez Mohamed Ghar-bi) qui a adressé une de-mande officielle de grâce au Président. Sa peine a été commuée à vingt ans de prison, le 4 décembre 2010. Mohamed Gharbi, qui a déjà purgé dix ans de prison, devrait donc être libérable après une demande de liberté conditionnelle qui per-

mettrait d’annuler les dix autres années de réclu-sion restantes. Dans ce cas, une amende de 1,1 million de dinars lui sera réclamée selon le pre-mier jugement pour bé-néficier de cette forme de libération. LMG s’active pour collecter la somme nécessaire à sa libération et entendant qu’il quitte définitivement sa geôle, la mobilisation se pour-suit. Un concert de soli-darité est prévu à Paris le 18 janvier prochain avec, entre autres sur scène, Baaziz, Gaâda Diwan Be-char, Biyouna et Samira Brahmia.

Fella Bouredji

La justice algérienne sera mise devant un immense défi durant 2011 : juger l’affaire Sonatrach. Il ne s’agit pas de demander simplement des comptes à des gestionnaires qui ont confondu leurs poches avec les caisses de l’entreprise pétrolière, mais d’arriver à situer, d’une manière claire, les véritables responsables du scandale. Youcef Youssefi, ministre de l’Energie et des Mines, a reconnu, même si cela était tardif, la gravité de la situation. Un procès sans la présence de Chakib Khelil, ex-ministre de l’Energie et des Mines, n’aura aucun sens. Chakib Khelil avait la haute main sur Sonatrach. Il ne peut pas être déchargé de tout, comme il ne peut pas être loin de tout soupçon. Idem pour Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, dans

l’autre scandale, celui de la gestion du projet de l’autoroute Est-Ouest. Un procès des cadres de ce ministère, impliqués dans des malversations, sans le ministre ne sert à rien aussi. S’il est déjà curieux que Amar Ghoul n’ait pas été déchargé de ses fonctions, sa non-convocation par les juges signifiera que le jugement tournera le dos à la vérité. La justice, critiquée de partout, ira-t-elle jusqu’au bout pour retrouver grâce aux yeux de la population ? L’installation de la commission pour la prévention et la lutte contre la corruption, une entité officielle, n’aura aucun intérêt si la justice n’a pas tous les moyens de faire correctement son travail.

Fayçal Métaoui

Année test pour la Cour des comptes Ce qui ne se passera pas en 2011 !

Depuis août 2010, la Cours des comptes - mise en veille depuis la première année du premier mandat du président Bouteflika en 1999 - a été réactivée et ses missions élargies pour renforcer la prévention et la lutte contre les fraudes, les pratiques illégales ou illicites qui portent atteinte au patrimoine et aux deniers publics. Une réactivation dont l’année 2011 devra donner l’envergure. Car il sera attendu des rapports de cette institution une radioscopie précise des finances de l’Etat, dans un climat de «lutte contre la corruption» et en concurrence avec la nouvelle commission pour la prévention et la lutte contre la corruption. Ad.M.

L’affaire impliquant 12 terroristes ne connaîtra certainement pas son épilogue en 2011. Parmi les accusés, Hassan Hattab, ex-émir du GSPC, qui s’est rendu aux services de sécurité en 2007, Abderazzak El-Para, ex-émir de la zone saharien-ne, et Rabie Chérif Saïd alias Abou Zakaria, ex-chef de la commission médicale du GSPC, qui s’est aussi rendu aux services de sécurité. Le procès a été re-porté à plusieurs reprises pour différents motifs. Le dernier en date réside dans le pourvoi en cassa-tion interjeté par le prévenu Mohamed Toumi contre l’arrêt de la chambre d’accusation qui le renvoie devant les assises d’Alger, et sur lequel la Cour suprême n’a pas encore tranché. L. T.

L’ANNÉE JUDICIAIRE

Le procès des assassins présumés du chanteur ka-byle Lounès Matoub se tiendra probablement à la fin du premier semestre 2011. Les deux accusés dans cette affaire, Malik Medjnoune et Abdelhakim Che-noui, en détention depuis plus de 10 ans, sont pour-suivis pour appartenance à un groupe armé terro-riste et complicité de meurtre avec préméditation. Un autre procès, des plus attendus, s’ouvrira pro-chainement. Il s’agit de l’affaire Ali Tounsi. Cette af-faire est, depuis le début, entachée de zones d’om-bre, dont le refus de la justice d’auditionner l’ex-ministre de l’Intérieur Noureddine Yazid Ze-rhouni. Cette année, l’ex-golden boy Rafik Abdel-moumène Khalifa, condamné en mars 2007 à la perpétuité par le tribunal criminel de Blida, sera ex-tradé vers l’Algérie par l’Angleterre, où il réside. Un nom français fera parler de lui cette année aussi, il s’agit de Pierre Falcone qui avait la mainmise sur tous les marchés en Algérie où aucune société étrangère ne pouvait décrocher de contrat sans pas-ser par lui et lui verser une commission. Pourtant, à aucun moment de la procédure, il n’a été concerné ne serait-ce qu’en tant que témoin. Lamia Tagzout

FLN : un congrès anti-Belkhadem ?

Les dossiers de Sonatrach etde l’autoroute, des défis pour la justice

La commission contre la corruption a du pain sur la planche

Liberté conditionnelle pour Gharbi

El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011 9365 JOURS

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El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011

Si Abdelwahid Bouabdellah, PDG d’Air Algérie, a terminé l’année secoué par les menaces du Comité de la sécurité aérienne, qui exige de la compagnie une mise aux normes de sécurité requises par l’Union européenne, 2011 devrait être plus calme. Une équipe d’experts européens devrait arriver à Alger pour effectuer des inspections sur les aéronefs. L’amélioration de la situation sera en fait

déterminée par la livraison des nouveaux avions attendue pour 2011. Le renforcement de la flotte, pour l’instant sous-dimensionnée par rapport au marché, devrait aussi déterminer l’ouverture des nouvelles lignes Alger-Téhéran et Alger-New York. Cette dernière liaison sera conditionnée par la conclusion de l’accord sur l’open-sky avec les Etats-Unis. Mel. M.

Le pouvoir d’achat des Algériens sera asphyxié en 2011. Et pour cause, tous les indicateurs laissent à penser que l’année sera difficile, notamment pour les ménages. De l’aveu même des pouvoirs publics, le taux d’inflation cette année connaîtra une hausse, par rapport à 2010, estimée à 4 %. «En 2011, le taux d’inflation risque d’être plus fort, peut-être plus qu’en 2010», a prévenu Abdelmalek Zoubeidi, directeur de la prévision et des politiques au ministère des Finances. L’accélération de cette tendance haussière ne se répercutera pas, selon le ministère du Commerce,

sur les prix du lait et du pain, car l’Etat continuera à subventionner ces deux denrées alimentaires qui composent le panier des Algériens. Seulement voilà, les produits non subventionnés par les pouvoirs publics, tels les huiles, le sucre et le café, seront assujettis à la concurrence des producteurs qui demandent une baisse des impôts, que ce soit ceux reférant à la douane lors des opérations d’importation ou ceux en rapport avec la TVA. Seul moyen de permettre une stabilisation des prix à la consommation.

Z.A. M.

La taille du Fonds de régulation des recettes est impressionnante. Fin décembre 2010, les disponibilités de ce fonds étaient de 65 milliards de dollars. En dinars, cela donne 4800 milliards. Le fonds est constitué par le différentiel entre le prix du baril du pétrole sur le marché international et celui fixé dans la loi de finances qui est de 37 dollars. Donc, une grande partie de la fiscalité pétrolière est récupérée par ce fonds. Le gouvernement entend y puiser partiellement des ressources pour couvrir en partie le déficit budgétaire. Mais que fera-t-on du reste ? Ni le ministère des Finances ni le Premier ministère n’expliquent la destinée réelle des disponibilités restantes. Cette opacité vide la substance du discours officiel sur la transparence dans la dépense publique. L’année en cours

risque d’être difficile, compte tenu de la hausse prévisible de l’inflation, dont une partie est importée, ce qui aggravera une situation sociale déjà suffisamment tendue. Le gouvernement, qui a décidé d’une hausse généreuse des salaires des policiers, sera obligé de faire concession pour des revalorisations salariales autant pour la Fonction publique que pour les secteurs économiques. Les entreprises privées seront également obligées à se joindre au mouvement. Si la paix sociale n’a pas de prix, la rationalisation des dépenses publiques passera, probablement, par une révision globale et profonde du programme actuel de l’équipement public. Il faudra peut- être choisir entre l’essentiel et le superflu.

F. M.

Relance de la Bourse d’Alger

Avec l’introduction des actifs d’Alliance Assurances comme première entreprise privée à intégrer la Bourse d’Alger, tout laisse penser que les activités de notre place boursière, endormie depuis une dizaine d’années, pourraient reprendre, selon le souhait des autorités et de la Cosob. La Bourse d’Alger ne compte en son portefeuille que deux entreprises publiques, après le retrait, en 2007, de l’Eriad Sétif. Elle gère également la cotation de quelques fonds levés à la fois par des entreprises publiques et privées telles que Sonelgaz, Sonatrach, AT, Cevital et Dahli. Maghreb Leasing s’apprête à faire son entrée à la Bourse à travers le lancement prochain d’un emprunt obligataire. De grands groupes comme Cevital ou Mehdi sont sollicités. Z. A. M.

Abdelhamid Temmar, considéré auparavant comme le «monsieur économie», a collectionné pendant des années les échecs à la tête du ministère de l’Industrie et se retrouve, aujourd’hui, ministre de la Prospective et des Statistiques, un ministère créé lors du dernier remaniement du gouvernement. Quelles missions et quelle latitude aura-t-il ? La guerre des chiffres concernant le chômage en premier lieu est partagée entre les services du Premier ministre et l’Office national des statistiques, que reste-t-il pour Temmar ? Rien. Même le recensement économique prévu en 2011 à travers les wilayas du pays a été confié aux Collectivités locales. Abdelhamid Temmar aura aussi à clarifier la relation entre son ministère et les trois autres entités de statistiques, à savoir le Commissariat général à la planification et à la prospective et l’Office national des statistiques et le Conseil national économique et social.

L’ANNÉE ÉCONOMIQUE

365 JOURS10

Le gouvernement compte relancer l’économie nationale afin d’augmenter la part de l’industrie dans le PIB et atteindre, à long terme, les 10%. Un challenge pour lequel l’Etat a engagé une enveloppe financière estimée à plus de 450 milliards de dinars et effacé la dette des entreprises publiques. La relance du secteur industriel, confiée au ministre Mohamed Benmeradi, nécessite un esprit d’initiative et de créativité. Saura-t-il s’affranchir de sa tutelle pour s’accorder une plus grande marge de manœuvre ? 2011 le dira. Pour les chefs d’entreprise, à leur tête, Rédha Hamiani, versé dans l’opposition depuis la LFC 2009, ils contestent les mesures décidées par le gouvernement concernant l’importation, à savoir le crédoc comme moyen de paiement, qui, selon eux, pénalise l’activité industrielle. Quant au magnat de l’agroalimentaire Issad Rebrab, il devrait faire face aux attaques du ministre du Commerce, Mustapha Benbada, suite à la hausse récente des produits de large consommation, l’accusant nommément d’être à l’origine de la crise. Z. A. M.

Décideurs

Quelle gestion pour le Fonds de régulation des recettes ?

Inflation en hausse

L’homme qui ne sert à rien

Trous d’air dans le ciel

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Nouvelle politique du liquide

Elan pour Internet

Etat versus grossistes et importateurs

El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011 11365 JOURS

L’argent liquide laissera-t-il place au paiement par carte ou par chèque ? C’est en tout cas le souhait affiché par les pouvoirs publics pour 2011. L’Etat s’attellera cette année à promouvoir ces deux nouveaux modes de paiement afin d’éviter, à la fois, la propagation des faux billets, signalés en masse l’année dernière, et une autre crise de liquidités telle que celle constatée dans les bureaux de poste et les banques. A travers les nouvelles mesures contenues dans la loi de finances 2011, l’Etat compte encourager le dépôt de fonds dans les banques, notamment par les commerçants, car trop d’argent circule en dehors du circuit bancaire. Par ailleurs, selon des sources au ministère des Finances, le gouvernement procèdera au paiement «espacé» des revenus des fonctionnaires afin de contourner le retrait en masse des salaires. Un calendrier de versements serait déjà en préparation. Autre problème à régler : l’ouverture des bureaux de change. Même si la loi sur la monnaie et le crédit de 2003 a prévu dans ses dispositions l’octroi d’accréditations pour des entreprises financières spécialisées dans les opérations de change. Pour rappel, 2 milliards de dollars circulent sur le marché informel, où le taux de change a percé ces derniers mois des plafonds jamais atteints. L’Etat a donc mené une lutte contre les «cambistes» sans pour autant offrir d’alternative aux Algériens désireux de se rendre à l’étranger. Z.A M

Tramway. Un premier tronçon de 7 km reliant Bordj El Kiffan à Bab Ezzouar sera mis en route en avril prochain. Le reste de la première ligne demeure en construction. Métro. La question de sa mise en service reste toujours posée. Les Algériens emprunteront-ils le métro en 2011 ? Autoroute Est-Ouest. Les 170 km restants de l’autoroute Est-Ouest seront livrés au cours de 2011. La future entreprise qui gèrera l’autoroute Est-Ouest sera connue cette année. La construction des points à péage devra être lancée aussi cette année. Le prix du kilomètre ne dépassera pas 1 DA, selon le ministre des Transports. il est prévu la dotation de l’autoroute en caméras de surveillance. Transport par câble. Onze téléphériques sont en phase de réalisation ou d’études à Alger, Tizi Ouzou, Oran, Constantine, Béjaïa, Jijel, El Tarf, Médéa et Beni Saf. Certains téléphériques entreront en service cette année, notamment à Alger et Oran. Transport routier urbain. Pour mieux gérer le transport urbain dans les grandes villes et mettre fin à l’anarchie, sept nouvelles sociétés vont être créées et s’ajouteront aux 27 autres créées en 2010.

Pour un meilleur accès au transport urbain par les couches les plus démunies, le Fonds de compensation des prix des transports en commun a été créé l’an dernier. Transport routier interurbain. Après le bras de fer engagé l’année dernière entre les transporteurs et la direction de la gare routière de Kharouba, la crise pourrait s’accentuer, car les transporteurs privés refusent de s’acquitter des nouvelles tarifications décidées par la direction de Sogral. Au chapitre infrastructurel, il est prévu la mise service de onze gares routières et le lancement des travaux de dix-neuf autres. Lignes ferroviaires. Celles en cours de réalisation représentent plus de 1200 km sur un total de 5800 km. Une bonne partie sera, d’après les pouvoirs publics, livrée cette année. Les trains de banlieue seront à 100 % électriques, cette année. Aéroports. L’Etat s’engage cette année à moderniser les plateformes aéroportuaires. Les nouvelles aérogares de Jijel, Tlemcen et Djanet seront réceptionnées, selon le gouvernement, avant la fin de cette année. Z.A M.

Laissés pour compte depuis l’ouverture du marché national, les grossistes sont aujourd’hui accusés de fuite fiscale, fraudes en tous genres, non-dépôt des liquidités dans les banques et plus grave, utilisation de faux registres du commerce. Selon le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, les grossistes, et à travers eux les importateurs, sont à l’origine de la flambée des prix constatée récemment sur le marché à cause des pratiques spéculatives. L’Etat compte donc sévir et mettre fin à ces agissements qui encouragent à la fois le circuit informel et le dérèglement du commerce et donc une baisse des dividendes fiscales. Pour y remédier, l’Etat a adopté, en 2009, le crédoc comme seul moyen de paiement dans les transactions de commerce extérieur. La première mesure adoptée cette année, l’obligation faite aux commerçants de procéder au paiement par chèque des sommes dépassant les 500 000 DA, est rejetée à la fois par les grossistes et les importateurs car cela, selon eux, pourrait entraîner une prolifération de faux chèques de banque ou simplement l’encaissement de chèques sans solde. Deuxième mesure, l’Etat procèdera cette année au recensement des commerçants et à l’épuration des registres du commerce. Selon les nouvelles conditions d’inscription au registre du commerce, la durée de validité du registre sera de deux ans. Cette opération de «nettoyage» sera difficile à mener devant le cartel de l’import. Le citoyen algérien se trouvera alors otage de cette guerre annoncée.

Z.A.M.

Le bras de fer opposant Naguib Sawiris, patron du groupe égyptien Orascom Telecom, aux autorités algériennes concernant la vente de Djezzy connaîtra-t-il son épilogue le printemps prochain, comme annoncé ? Pour rappel, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a posé quatre conditions pour solder le conflit et racheter la filiale algérienne du groupe égyptien. D’abord, assainir la situation fiscale d’Orascom, redevable à l’Etat algérien de 17 milliards de dinars. Ensuite, procéder au règlement de sa dette contractée auprès d’autres parties en Algérie dont l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) ainsi que l’assainissement de la situation des travailleurs de la société de téléphonie fixe dissoute Lacom. Djezzy se doit aussi d’appliquer la «décision souveraine» de la justice concernant la plainte déposée par la Banque d’Algérie pour fraude dans le transfert et la législation des changes pour 190 millions de dollars. Enfin, Djezzy doit payer 20% de plus-value à l’Algérie au moment de la vente. Sawiris rejette ces conditions et compte passer à l’arbitrage international, son contrat passé avec les Russes est tombé à l’eau.

Z. A. M.

Le pétrole demeurera la seule ressource financière de l’Algérie en 2011. Aggravée par l’absence d’une vision économique claire à

même de relancer l’économie, l’année sera donc placée sous le slogan «perte du pouvoir d’achat». Les pouvoirs publics, quant à

eux, se préparent à faire face à une hausse inquiétante de l’inflation.

La fin du bras de ferpour Sawiris ?

Pas mal de blocages

2011 ne marquera pas l’avènement de la société de l’information en Algérie. Le gouvernement aspire à engager un large programme de modernisation et de l’amélioration des prestations des services publics dans le cadre du projet e-gouvernement 2013 lancé en 2005 et cela en raccordant les administrations via un réseau intranet afin de permettre au citoyen de consulter et imprimer ses papiers sur Internet. Le projet bloque toujours et les autorités ne donnent aucune explication. Le ministère de PTIC tentera, à son tour,de relancer le projet Ousratic qui consiste en l’acquisition, par les ménages, d’ordinateurs et leur raccordement au réseau internet. La plateforme technique dotée de fibre optique est, selon les responsables, déjà opérationnelle .Seulement voilà , avec l’annonce cette année de la dégringolade du pouvoir d’achat des Algériens, les tentatives aboutiront sur une tonalité vide. Z.A.M

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El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011365 JOURS12

L’Afrique aura le calendrier politique le plus chargé depuis vingt ans : des scrutins nationaux sont prévus dans 17 pays. Les regards seront braqués sur les élections législatives en juillet en 1-RD Congo dans un contexte de profonde division du pays. On suivra également les législatives en février et les présidentielles le 8 mai au 2-Tchad, les premières dans un contexte d'ouverture depuis l'accord politique de 2007.

3-SoudanLe Sud-Soudan se prononcera le 9 janvier par référendum sur son maintien ou non au sein du Soudan. Il ne fait nul doute que le plus grand pays d’Afrique se divisera en deux.

4-Afrique du SudDu 28 novembre au 9 décembre se tiendra la 17e Conférence des Nations unies sur le climat qui pourrait mener à des engagements réels après l’échec de la conférence de Copenhague en 2009 et les espoirs nés à Cancun en 2010.

5-SénégalDu 6 au 11 février se tiendra à Dakar le Forum social mondial. Ce forum international qui a pour but de f a i r e r e n c o n t r e r d e s organisations citoyennes du monde entier mettra l’accent c e t t e a n n é e s u r l a structuration de la société civile africaine.

6-IrakHuit ans après l’invasion de l’Irak, les troupes US plieront bagage en décembre. Ce sera une année de « t r a n s i t i o n » q u i p e r m e t t r a a u x Américains de former davantage l’armée irakienne. Seule une centaine de militaires américains restera après le retrait définitif.

7-AfghanistanLes Etats-Unis devraient entamer un retrait graduel des troupes américaines en Afghanistan en juillet à la faveur d’un transfert de responsabilité aux forces afghanes.

8-LibanOn attend l’échéance de la publication de l’acte d’accusation du Tribunal spécial Liban qui enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri en février 2005. Elle ne pourra avoir lieu que lorsqu’il y aura un accord d’apaisement entre la Syrie et l’Arabie Saoudite pour maintenir la paix civile.

9-PalestinePossible proclamation en septembre d’un Etat palestinien par les autorités palestiniennes profitant de la date de la prochaine Assemblée générale des Nations unies.

10-Egypte L’Egypte doit élire son président en septembre et attend toujours pour savoir si l’actuel président Hosni Moubarak, 83 ans, dont trente au pouvoir, se représentera. Son fils Gamal pourrait lui succéder créant ainsi une «joumloukya», une République où le pouvoir se transmet de père en fils.

11-TurquieFin janvier aura lieu à Istanbul la réunion des six puissances chargées du dossier du nucléaire iranien avec l’Iran. Le discours sur l’état de l’Union du président américain Obama est très attendu.L’année a commencé en janvier avec la présidence de 12-la Hongrie de l’UE et l’entrée de 13-l’Estonie dans la zone euro. En juillet, 14-la Pologne prendra la présidence de l’UE qui s’attend à des difficultés économiques et sociales.

15-FranceLa France prend la présidence des G8 et G20 pour un an. A ce titre, elle accueillera les sommets des deux instances à Deauville au printemps et à Cannes, en

novembre.Agenda politique chargé pour cette année de précampagne de la présidentielle de 2012 : élections cantonales en mars et sénatoriales en septembre, congrès du FN en janvier où Marine Le Pen prendra probablement la tête du parti, congrès et primaires du PS en juillet/octobre et désignation «naturelle» de Sarkozy comme candidat UMP à la fin de l’été.

L’année judiciaire sera elle aussi chargée. En mars s’ouvre le procès de Jaques Chirac dans l’affaire des emplois fictifs alors qu’en mai débutera le

procès en appel de l’affaire Clearstream ainsi que celui d'Yvan Colonna.

16-Espagne

Entre le 16 et le 21 août auront lieu les 26e Journées mondiales de la Jeunesse. Le

pape Benoît XVI y participera.

17-Grande-BretagneLe 7 février débutera l’audience sur

l’éventuelle extradition vers la Suède du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. Si celle-ci est décidée, elle pourrait encore

prendre plusieurs mois, en raison des nombreux appels possibles.

Assange fera encore parler de lui cette année par son procès et la

publication d’autres informations confidentielles.

18-SuisseLe 26 janvier débutera le 41e Forum économique

mondial de Davos réunissant le gotha mondial de la politique et des affaires pour 5 jours de brainstorming

sur la situation dans le monde, et aura pour invité d’honneur le président russe, Dmitri Medvedev.

19-UkraineCommémoration en avril du 25eanniversaire de la p i r e c a t a s t r o p h e d u nucléaire civil survenue le 26 avril 1986 dans la centrale nucléaire Lénine de Tchernobyl.

20-Etats-UnisEn décembre, Ban Ki-moon terminera son mandat à la tête des Nations unies. On lui doit son intervention auprès du p r é s i d e n t B u s h p o u r l a f e r m e t u r e d u c a m p d e Guantanamo.Le 11 septembre se déroulera l’inauguration du mémorial du World Trade Center de New York pour le 10e anniversaire des at t a q u e s c o n t re le s to u r s jumelles et le Pentagone.

21-PérouDu 11 au 16 février se tiendra le 3e Sommet Amérique du Sud-Pays Arabes dans un contexte particulier, celui de la reconnaissance de l’Etat libre et indépendant de Palestine dans ses frontières de1967, annoncée en fin d’année par l’Argentine, le Brésil, la Bolivie, l’Equateur et et l’Uruguay.

L’année internationale

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Mehdia Belkadi [email protected]

Une probable sécession au Soudan, le retrait militaire américain d’Irak et d’Afghanistan, la commémoration du 10e anniversaire des attentats du 11 septembre ou encore le procès du fondateur de WikiLeaks domineront, entre autres, l’actualité internationale de 2011.

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El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011 MONDE 13

Le ministère malien de la Sécurité avait déclaré mercredi soir qu'«un individu de nationalité étrangère» avait «fait exploser une bonbonne de gaz devant l’ambassade de France à Bamako, faisant deux blessés légers parmi les passants», vers 18h (heure locale et GMT). Un récit contredit par des témoins qui assurent que l’explosion est celle d’une grenade que l’homme avait jetée, blessant alors légèrement deux Maliens. Selon ce témoignage, le jeune homme aurait également «tiré sur le portail» avec un pistolet. La brigade anticri-minelle de Bamako poursuivait hier ses investigations. Selon une source policière proche de l’enquête, l’as-saillant est «un jeune homme de 25 ans, de nationalité tunisienne, du nom de Bachir Sinoun». «Il a, à titre per-sonnel, la haine de la France», a rapporté cette source, assurant qu’il vient «d’une katiba» (camp de combat-tants islamistes) d’Al Qaîda au Maghreb islamique dans le Sahara, même s’il ne semble pas être un élément im-portant de l’organisation. Le rapprochement avait aussi-tôt été fait avec l’attentat-suicide commis, en août 2009, par un jeune Mauritanien près de l’ambassade de France à Nouakchott, revendiqué par la branche maghrébine d’Al Qaîda. L’attentat de mercredi soir à Bamako sem-blait mal préparé, le jeune homme ne maîtrisant pas l’ex-plosif apporté. Muni «d’un pistolet automatique, d’un engin explosif et d’une grenade», selon une source sécu-

ritaire, il ne portait pas de ceintures d’explosifs. Bamako n’avait encore jamais été le théâtre d’un attentat attribué à la mouvance d’Al Qaîda.

MENACES

L’attaque a eu lieu à la veille de l’ouverture du Festival au désert, hier à Tombouctou (900 km au nord-est de Bamako). «Nous serons à ce festival avec quelques mil-liers de personnes dont de très nombreux touristes pour montrer que les problèmes de sécurité sont maîtrisés dans le nord du Mali», avait auparavant affirmé le minis-tre malien du Tourisme, Ndiaye Bah. L’ambassade de France à Bamako n’a communiqué aucune information sur l’attentat perpétré à sa porte. Mais le lycée français, resté fermé hier, a annoncé qu’il ne rouvrirait que lundi.

«Cette attaque (...) vient rappeler la réalité des menaces qui pèsent sur les intérêts et les ressortissants français en zone sahélo-saharienne. La plus grande vigilance reste donc de rigueur», a déclaré hier une porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christine Fages, à Paris, se refusant à donner des détails quant à un éventuel lien avec l’affaire des otages français retenus dans le nord-est du Mali par AQMI depuis septembre dernier. En juillet 2010, AQMI avait désigné la France comme cible après une opération militaire franco-mauri-tanienne menée contre une base de l’organisation au Mali, dont le but était de libérer un otage français, Mi-chel Germaneau, et ayant fait plusieurs morts du côté des combattants islamistes. AQMI avait par la suite annoncé avoir tué l'otage. Mehdia Belkadi avec agences

«Si les Soudanais du Sud optent pour la sécession, lors du prochain référen-dum, elle ne sera que politique et non affective», a estimé Peter Addok, le porte-parole du mouvement pour le Changement démocratique, en prévi-sion du référendum sur l’avenir du Sud du Soudan qui aura lieu dimanche prochain. M. Addok a appelé toutes les parties politiques soudanaises à «répondre aux aspirations des Souda-nais et aux intérêts du pays et à éviter des pressions étrangères». Issu du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM, ex-rebelles sudistes), le Changement démocratique, dirigé par l’ex-chef de la diplomatie souda-naise (2005-2007) et ancien membre de la rébellion sudiste, Lam Akol, «n’a aucune position précise vis-à-vis de l’unité ou la sécession du sud du pays», a indiqué son porte-parole. «Mais le mouvement respectera le choix des électeurs et reconnaîtra les résultats du scrutin», a-t-il assuré. En prévision d’une sécession «assez» probable, l’armée du Sud-Soudan a si-gné mercredi soir un «cessez-le-feu» permanent avec un groupe de rebelles

qui avaient pris les armes au printemps et faisant des dizaines de morts dans des affrontements entre ses partisans et l’armée sudiste.

«PAIX GLOBALE»

En octobre, le chef sudiste Salva Kiir avait déjà accordé l’armistice à diffé-rents chefs mutins. Cette fois, les deux parties ont signé un cessez-le-feu per-manent. Par ailleurs, «l’engagement pris par les parties soudanaises en vue d’un référendum libre et transparent rendra plus stables les relations entre le Nord et le Sud» du Soudan, a estimé le chef du panel africain pour le Dar-four et ex-président sud-africain, M. Mbeki, dans une conférence de presse à Khartoum. L’ex-président sud-afri-

cain a jugé également que «la diversité culturelle et ethnique au Soudan est une des motivations pour bâtir de bon-nes relations entre le Nord et le Sud» de ce pays. Au sujet des frontières en-tre le Nord et le Sud soudanais, M. Mbeki a appelé à «des solutions de base censées mener à une paix dura-ble entre les deux régions», saluant par ailleurs le récent engagement des pays donateurs à soutenir le processus du développement dans l’est du Sou-dan. Sur la question du Darfour, le chef du panel de l’Union africaine (UA) s’est félicité des efforts consen-tis jusqu’ici par les différentes parties afin de résoudre la crise du Darfour (ouest du Soudan). Il a également sa-lué le rôle de la médiation conjointe de

l’UA, de l’ONU et le Qatar, visant à signer un accord de paix global sur le Darfour par le biais des négociations de Doha, actuellement interrompues. «Cet accord global nécessite le sou-tien de toutes les populations darfou-ries», a-t-il souligné. Dans un référen-dum jugé «crucial» et prévu diman-che, les Soudanais du Sud choisiront entre la sécession ou l’unité du pays. Initialement prévu pour la même date du premier (9 janvier), un second réfé-rendum a été reporté sine die en raison de contraintes logistiques. Ces deux consultations sont les points clés de l’accord de paix Global (CPA) ayant mis fin en 2005 à deux décennies de guerre civile entre le Nord et le Sud. Mehdia Belkadi avec agences

SOUDAN Séparation politiqueet pas «affective»

BAMAKO Un attentat au nom de la haine

en tête

LAURENT GBAGBOLe président ivoirien sortant a rejeté l'offre d'amnistie que lui a proposée l'Union africaine et refuse de renoncer à la présidence au profit de son rival Alassane Ouattara, dont le camp reste toujours retranché dans le Golf hôtel d'Abidjan. L'organisation régionale ouest-africaine (Cédéao) menace de renverser militairement Gbagbo, si ce dernier ne cède pas de lui-même le pouvoir.

AUGUSTINE MAHIGALe représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Somalie était hier en visite dans ce pays. Il a fait part de son inquiétude quant à l'impact de la sécheresse qui frappe la Somalie et des restrictions d'accès aux populations vivant dans les zones tenues par les milices Al Shabab.

ALI AKBAR SALEHILe chef de la diplomatie iranienne par intérim a rencontré hier de hauts responsables religieux chiites, lors d’une visite officielle à Najaf, en Irak. Ils les a assurés d'un engagement de non-ingérence dans les affaires internes de l'Irak tout en appelant au retrait des forces étrangères de ce pays, réitérant son souhait de le voir retrouver sa pleine souveraineté et sa sécurité.

HAMID KARZAÏLe président afghan a décidé de créer une police spéciale pour protéger les projets de développement à la place des sociétés privées de sécurité, ont annoncé hier ses services. Hamid Karzaï a réuni dans la journée son conseil national de sécurité pour discuter des sociétés privées de sécurité, qu'il désire interdire depuis plusieurs mois, car alimentant les tensions déjà vives avec ses alliés occidentaux.

Le Tunisien de 25 ans qui a commis mercredi un attentat devant l’ambassade de France à Bamako - une première dans la capitale malienne - affirme être membre d’Al Qaîda et ayant «la haine de la France». Les enquêteurs s’interrogeaient hier sur cette action mal préparée.

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Le mouvement soudanais pour le Changement démocratique, dirigé par Lam Akol, a affirmé hier que la sécession du sud du Soudan «ne sera qu’une séparation politique et non affective», soulignant «la solidité des liens historiques entre le Nord et le Sud» du plus grand pays d’Afrique.

Partisans de la séparation à Juba

L'auteur de l'attaque entre les

mains des policiers maliens

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El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011

Il est très attendu dans plusieurs festivals, notamment à la Mostra de Venise : Le parfum d’Alger, réalisé par Rachid Benhadj, tourné entre Paris et Alger, et coproduit par Tarak Ben Ammar et le ministère de la Culture, fera également le Festival d’Oran en juillet. 2011 devrait aussi voir la sortie de Les lions d’Algérie, du cinéaste Saïd Ould Khelifa. Le premier coup de manivelle de cette biographie du martyr Ahmed Zabana, premier guillotiné d’Algérie, a été donné en octobre 2010. Le film reconstitue également les faits survenus de 1945 à 1962, sur cette base de la Révolution (Ath Yahia Moussa), dont l’histoire

est intimement liée au combat de son enfant prodige, Krim Belkacem. Autre événement : la sortie le 9 mars en France de L’assaut, réalisé par le Français Julien Leclercq, qui retrace l’histoire de la prise d’otages des passagers de l’avion d’Air France à Alger par le GIA le samedi 24 décembre 1994. Avant, la comédie de Rachid Dhibou, Halal police d’Etat sortira le 16 février avec Eric et Ramzy. L’histoire : deux flics algériens enquêtent sur un serial killer qui sévit à Barbès. Djamel Bensalah, qui avait déjà réalisé Il était une fois dans l’oued, reviendra en juillet avec Beur sur la ville, une comédie avec Sandrine Kiberlain et Josiane Balasko. N. S.

Le Centre national du livre, dont le directeur Hassan Bendif, ex-PDG de l’ENAL, a été installé le 16 décembre 2010, s’est tracé plusieurs missions pour la promotion de la lecture. La première étape concernera le lancement d’une étude interrégionale du lectorat, afin de mieux rationnaliser la production éditoriale et surtout pour créer des salons du livre thématiques – dont le prochain SILA – suivant les demandes à travers les wilayas. Quatre autres importants chantiers attendent le CNL : la préparation de plan de production et de diffusion de contenus numérique, le rachat des droits des auteurs algériens classiques à l’étranger, la réflexion

autour des projets de traduction et, enfin, la mise au point d’un standard d’évaluation de la lecture en milieu scolaire, notamment la création et la diffusion des œuvres les plus exigeantes sur le plan littéraire. Il attribuera des prêts et des subventions après avis de commissions spécialisées. Autrement dit, on attend le CNL au tournant. Cette année, devrait aussi être lancé le projet de la Bibliothèque arabe et d’Amérique du Sud, qui a pris beaucoup de retard puisqu’elle devait être réalisée d’ici fin 2007. Financé en partie par la Ligue arabe et par la communauté sud-américaine, il s’agit d’un projet stratégique.

N. S.

L’événement cette année sera sans conteste «Tlemcen, capitale de la culture islamique» même si son or-ganisation laisse présager le pire. Of-ficiellement, le coup d’envoi est pré-vu début février pour la célébration du Mawled En Nabaoui. Une deuxiè-me ouverture, internationale cette fois avec Abdelaziz Bouteflika, est programmée le 16 avril. On sait déjà qu’une cinquantaine de films et une vingtaine de pièces de théâtre seront produits à l’occasion de cet événe-ment. Pour l’instant, il n’y a toujours pas de programme et la ville est tou-jours en chantier. Seule certitude : seuls les membres du sérail feront partie de l’organisation : Mourad Bouteflika, chef du département projets de restauration et de mise en valeur du patrimoine, Rachid Hadj Naceur, chef du département livres

et littérature, M’hamed Benguettaf, chef du département théâtre, Moha-med Djehiche, chef du département expositions, Slimane Hachi, chef du département colloques, etc. Pourtant, de gros moyens ont été injectés : sur les dix milliards de dinars dédiés à cet événement, 1,3 milliard a été consacré uniquement à la restaura-tion de la vieille médina de Tlemcen. Le premier colloque, organisé par l’université de Tlemcen, portera sur «L’histoire de la cité de Tlemcen et de sa région». On sait aussi qu’un documentaire-fiction de 70 minutes sur cheikh Abdelkrim Ek Maghili Ti-limssani et produit par le ministère de la Culture sera présenté. Le pre-mier tour de manivelle, à Taghit, n’a été donné que... cette semaine par le wali de Béchar ! N. S.

Enfin un statut pout les artistes ? On l’attend sans trop y croire

Khalida Toumi a encore récemment répété que les artistes auraient bientôt leur statut. Logiquement, le Conseil national des arts et de la culture, plusieurs fois annoncé mais jamais créé, pourrait voir le jour cette année. Sa mission : organiser le champ culturel et artistique et promulguer ce fameux statut de l’artiste. Après cette décision, une carte d’artiste sera délivrée… ou pas. Les conditions de délivrance de la carte ont suscité une vague de remous au sein de l’APN, mais aussi au sein de l’UGTA. Mourad El Baz, le secrétaire général a affirmé que ce n’est pas cette carte professionnelle qui réglera le problème du statut de l’artiste, et il revendique un véritable statut professionnel et une mise en fonction de la caisse de solidarité. «Qu’ils soient amateurs ou professionnels, seul leur talent importe.» N. S.

La loi sur le livre, annoncée depuis… 2006. La projection officielle en Algérie du film de Xavier Beauvois Des hommes et des dieux, sur les moines de Tibhirine. Le Forum des éditeurs que Smain Ameziane, directeur des éditions Casbah et ancien commissaire du Salon du livre (SILA), voulait lancer, ne pourra certainement pas concurrencer le syndicat des éditeurs algériens SNEL.

L’ANNÉE CULTURELLE

365 JOURS14

Le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, s’impliquera dans la vie culturelle, puisqu’on attend de lui, pour 2011, de céder les salles de cinéma au ministère de la Culture, afin que ce dernier les mette en gérance par des coopératives de jeunes professionnels. Côté cinéma, Rachid Bouchareb est pressenti pour l’Oscar en mars 2011, il présentera son film Hors-la-loi aux Oscars au nom de l’Algérie. Yasmina Khadra fera aussi l’actualité 2011, puisqu’il participe à deux grands événements littéraires : en février, il sera le parrain du 2e festival méditerranéen «Polar en lumière. Rencontres méditerranéennes de Vitrolles» et fera aussi partie de la croisière littéraire du Figaro, pour 14 jours de navigation en Méditerranée à la découverte du Liban et de la Syrie. Khalida Toumi, quant à elle, a pour programme, cette année, le festival de Tlemcen, capitale de la culture islamique n’ayant pas de commissaire, en plus des autres manifestations culturelles organisées par son ministère. Nina Sellès

Culturellementvôtre

Course contre la montre à Tlemcen

Les Algériens à l’affiche Ça va bouger du côté du livre

e... cette semaine papppppppppppppppppp pppppppppppppppppppppp r le ar ! N. S.......

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Ferhat Abbas revient

Stars à l’étranger

Les salles de cinéma, un nouvel enjeu

El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011 15365 JOURS

A l’occasion du 25e anniversaire du décès de Ferhat Abbas, célébré en décembre 2010, Alger-livres Editions publiera en 2011, à titre posthume, deux livres du militant démocrate qui fut le premier chef d’Etat de la République algérienne démocratique et populaire. Pour rappel, un livre-testament est déjà sorti en 2010, Demain se lèvera le jour, coordonné par Leïla Benmansour. «Un si grand et si généreux personnage a subi l’insupportable à la libération de son pays», a-t-elle regretté le 24 décembre 2010, accusant «les ennemis de la liberté et du progrès qui ont enterré son histoire».

Elles devaient sortir en 2010 et sont donc très attendues pour cette année : Les mémoires de l’ancien président de la République Chadli Bendjedid, à paraître chez Casbah Editions. Elles devaient sortir en 2010 et

sont donc très attendues pour cette année : les mémoires de l’ancien président de la République Chadli Bendjedid devraient paraître chez Casbah Editions cette année. N. S.

Le ministère de la Culture sortira-t-il vainqueur du bras de fer qui l’oppose au ministère de l’Intérieur sur la salle de cinéma, jusqu’à présent sous la responsabilité de ce dernier ? Réponse en 2011. Le projet de Khalida Toumi : les récupérer et les réhabiliter, puis confier leur gestion et la distribution à des jeunes professionnels, de sorte à ce qu’elles soient exploitées par de petites coopératives. On attend aussi que soit débloquée la situation des mulitplexes du centre commercial de Bab Ezzouar. Car depuis la dernière loi sur le cinéma, toute diffusion ou distribution de film doit faire l’objet d’une autorisation de la part du ministère.

2011 sera surtout marquée par une déferlante de livres sur la guerre d’Algérie, un an avant le cinquantenaire de l’indépendance. Dont L’arme secrète du FLN. Comment de Gaulle a perdu la guerre d’Algérie, de Matthew Connelly, qui sortira en mars aux éditions Payot, Les Harkis de Tom Charbit prévu à La Découverte pour février. Comment de Gaulle fit échouer le putsch d’Alger de Maurice Vaïsse, aussi programmé pour février chez André Versaille. Algérie, chronique d’une guerre amnésique de Patrick-Charles Renaud les précèdera ce mois-ci aux éditions Jacques Grancher. Nina Sellés

Côté musique, Souad Massi sera en concert à La Cigale, à Paris, le 21 janvier, Idir au théâtre du Vésinet le 14 janvier et à Dole le 7 mai, Houria Aïchi à Chartres le 9 avril, Cheikh Sidi Bemol à Savigni-le-Temple le 29 avril, Ibrahim Maâlouf à Oyonnax le 9 février, Khaled à Argenteuil le 25 mars… L’artiste plasticien Ammar Bouras et l’écrivain Mustapha Benfodil participeront à la Biennale de Sharjah, du 7 avril au 7 juin, avec l’installation «Maportaliche/écritures sauvages». La pièce théâtrale Lou kan, production algéro-finlandaise, d’Amine Missoum, sera bientôt présentée en avant-première à Helsinki.Fellag fera aussi une lecture d’extraits de son recueil de nouvelles C’est à Alger au théâtre de la Colonne à Miramas. N. S.

De Tlemcen capitale de la culture islamique, au statut pour les artistes en passant par le bras de fer qui oppose la ministre de la

Culture Khalida Toumi au ministre de l’Intérieur Daho Ould Kablia pour la gestion des salles de cinéma, l’année culturelle 2011 risque

d’être très riche en évènements.

2012 se prépare

Les mémoires de Chadli

Le Festival du court métrage de Taghit sera institutionnalisé en 2011. Le Festival du film arabe d’Oran sera avancé à juillet. Le Festival culturel national du film amazigh se tiendra à Tizi Ouzou du 19 au 23 mars. Pour la première fois en Algérie, le Festival de la solidarité Nedhra Jdida sera organisé les 13, 14 et 15 janvier à la salle Ibn Zeydoun, avec au programme plusieurs stars de la chanson algérienne qui animeront des concerts dans l’esprit Solidays. N. S.

Agenda des festivals

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MUSIQUE

Jeudi 13 à 19h. Alger. Iness en concert. A la salle Sierra Maestra. http://inessworld.com/web/

Jeudi 13 à 19h. Alger. Musiques actuelles : Karpatt, groupe aux multiples influences passant du rock à des sonorités espagnoles ou cubaines. Il distille avec talent et élégance son univers musical avec une bonne humeur très communicative. Mêlant swing, poésie et humour, le verbe et la note, Karpatt offre des émotions et des vibrations bien chaloupées. Avec Fred Rollat : guitare/chant ; Gaétan Lerat : guitare/chant ; Hervé Jegousso : contrebasse/chant ; Luc Durand : batterie/percussions. A la salle Cosmos, Riadh El Feth.

THÉÂTRE

Mardi 11. Béjaïa. Urgagh Muthegh, adapté du texte d’Abdallah Mohia et mis en scène par Hassiba Dahmoune Allama. Au théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh.

Jeudi 13 à 17h. Sidi Bel Abbès. Modern Time, sur un texte de Ahmed Hammoumi, mis en scène par Yahia Ben Ammar. Au théâtre régional.

Jeudi 13. Béjaïa. Sin-nni, inspiré du texte de Mohia et réalisé par Bazou.

Jeudi 13 à 17h. Oran. Le dernier ferme la porte, mis en scène par Djamel Maaouf.

SALONS

Samedi 8 à 15h. Alger. Salon du collectionneur. Au centre de loisirs scientifiques, 5, rue

Didouche Mourad.

ENFANTS

Vendredi 7 à 10h. Alger. Alem Essaghir, spectacle éducatif et divertissant. Arnouba, avec danses, contes et jeux de magie. Salle El Mougar, 2, rue Asselah Hocine. Contact : 021 63 75 43.

Vendredi 7 à 10h. Oran. Kalaat Nor, théâtre pour enfants, mis en scène par Missoum Medjahri. Au théâtre régional.

Samedi 8 à 10h. Alger. Nadi El Ahrar, de Douera, présente un spectacle de marionnettes El Ichtihed.

Samedi 8 à 15h. Oran. El Assad oua el Hattaba, mis en scène par Samir Bouanani. Et aussi : mardi 11 à 15h. Au théâtre régional.

Lundi 10 à 18h30. Alger. Au-delà de la mer, pièce du théâtre régional Abdelmalek Boughermouh de Béjaïa. Salle Atlas.

Mardi 11 à 15h. Oran. Zahret el hayat, mis en scène par Hadri Houari. Au théâtre régional.

Mardi 11 à 15h. Alger. Spectacle jeune public (à partir de 7 ans) : Les piments givrés. Les Piments Givrés et leur «Tour du monde en 33 Tours» vous guident, au gré de la musique, à travers diverses contrées sur les différents continents et océans, à la rencontre de personnages, tous plus loufoques les uns que les autres. Au Centre culturel français, 7, rue Hassani Issad. Tél. : 021 73 78 20/21, www.ccf-dz.com. Et aussi : samedi 15 janvier à 16h au CCF de Annaba, 8, bd du 1er Novembre 1954.

Tél. : 038 86 45 40/038 80 22 59.

Mercredi 12 à 16h. Oran. Spectacle de musique et de chant. Au théâtre régional.

EXPOS

Du samedi 8 au vendredi 14. Béjaïa. Expo de peintures dédié à l’artiste Salah Aït Mehdi. Au théâtre régional Abdelamelk Bouguermouh.

A partir du jeudi 13. Oran. L’artiste peintre Abdelkader Belkhorissat, actuellement directeur de l’Ecole des beaux-arts de Sidi Bel Abbès, expose à Oran une palette de ses œuvres au titre d’une rétrospective. Il a participé à des expositions collectives et personnelles en Algérie, en France, aux Pays-Bas, au Yémen, en Tunisie ou encore en Russie. Il a reçu le deuxième prix de peinture au grand prix de peinture de la ville d’Alger (1994) ainsi que le deuxième prix de peinture au grand prix de la ville d’Oran (1998). A l’espace Lotus. En savoir plus : www.espace.lotus.sitew.com.

Jusqu’au jeudi 13. Alger. Exposition de peintures sur l’histoire de l’art en Algérie. Galerie Racim.

Jusqu’au vendredi 14 janvier. Paris. Exposition des œuvres de l’artiste peintre Mohamed Aksouh. Au Centre culturel algérien, 171, rue de la Croix Nivert. Tél. : 01 45 54 95 31.

Jusqu’au jeudi 20 janvier. «Les Phéniciens d’Alger, les routes de commerce entre la mer Méditerranée et l’Afrique du Nord» : exposition d’objets relatifs à la civilisation phénicienne. Au palais de la culture Moufdi Zakaria.

Jusqu’au samedi 30 janvier. Alger. 3e Salon d’automne (peintures, photos...). Au

palais de la culture Moufdi Zakaria.

Jusqu’au dimanche 31 janvier. Alger. 25e anniversaire de la disparition de M’hamed Issiakhem. Une centaine d’œuvres de l’artiste, dont plusieurs inédites. Au MaMa, rue Larbi Ben M’hidi.

CONFÉRENCES

Jusqu’au 8 janvier. La fondation Frierich Ebert accueille un nouveau débat virtuel intitulé «Citoyenneté, identité et histoire» sur sa plateforme virtuelle «Citoyenneté», débat modéré par Amar Mohand. Pour s’inscrire, aller sur : www.fesalger.org/elearning.Jeudi 13. Sétif. Colloque autour de la personnalité de Messaoud Zeggar, grand homme des missions secrètes de la révolution algérienne. Au complexe culturel Djilali Mebarek.

Jeudi 13 à 14h30. Alger. Le B.A.-Ba du management, par Pierre Guilbert, consultant et formateur en communication en Belgique et dans les pays du Maghreb. Au Centre culturel français, 7, rue Hassani Issad. Tél. : 021 73 78 20/21, www.ccf-dz.com.

Jeudi 13 janvier à 18h30. Paris. Enjeux et conflits de l’eau au Proche-Orient. Avec Georges Mutin, professeur de géographie, directeur honoraire de l’Institut d’études politiques de Lyon, Mohamed Larbi Bouguerra, ancien professeur de chimie à la faculté des sciences de Tunis, directeur de recherche associé au CNRS, Anne-Marie Bianquis, chercheur au CNRS. Débat animé par Christian Chesnot, journaliste à France Inter, auteur, entre autres, de La Bataille de l’eau au Proche-Orient (L’Harmattan, 1993). A l’Institut du monde arabe, salle du Haut-Conseil, 1, rue des

Fossés Saint-Bernard, place Mohammed V. Tél. : 01 40 51 38 38. Serveur vocal : 01 40 51 38 11.

DÉDICACES

Samedi 8 à 14h30. Azzedine Mihoubi dédicace son livre Confessions d’Assekrem, paru aux éditions Casbah. A la librairie du Tiers-Monde, 18, place Emir Abdelkader. Tél. : 021 71 57 72.

Samedi 8 à 13h30. Tizi Ouzou. Youcef Merahi dédicace ses livres Tahar Djaout, premiers pas journalistiques, paru aux éditions Alpha, et Et l’ombre assassine la lumière, paru aux éditions Casbah. A la librairie multilivres, 19, avenue Abane Ramdane.

Samedi 8 à 14h30. Alger. Abdelkader Ferchiche dédicace son livre Le roman noir d’Ali, paru aux éditions Alpha. A la librairie générale d’El Biar, 4 place Kennedy.

RENCONTRES

Samedi 8 à 13h. Alger. El Qalam célèbre la Journée arabe de lutte contre l’analphabétisme. Au palais de la culture Moufdi Zakaria.

Du dimanche 9 au mardi 11. Tizi Ouzou. Le laboratoire de mathématiques pures et appliquées de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou organise des journées scientifiques.

SPORTS

Samedi 8. Alger. Deux matchs à la mémoire de Nefir. Les interquartiers non structurés de la commune de Raïs Hamidou organisent deux matchs de gala à la mémoire de Mohamed Nefir, ancien joueur de l’ESMA, CCA, joueur et entraîneur de la JSPP, ancien moudjahid de la Wilaya 5 sous les ordres du commandant Azzedine. A Raïs Hamidou, sur le terrain de l’ex- boulodrome Chahid Ali Boukemiche. A 15h : quartier Nefir Beauséjour. A 16h : El Kodama Olympique des deux Moulins. A 17h : remise de prix, collation.

El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011 SORTIR16 El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011 SORTIR 17

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Mardi 12. Nouvel an amazigh Yennayer 2961

FILM CINÉ SÉANCES GENRELettre à Freddy Buache, de J. L. Godard, Panamarenko, de Claudio Pazienza, Attends, ce sont les soldats, je dois raccrocher maintenant, de Avi Mograbi, La parade de Taos, de Nazim Djemaï, 89 mm from Europe, de Mar-cel Lozinski, Quelques miettes pour les oiseaux, de Nas-sim Amaouche

Filmathèque Mohamed Zinet, Offi ce Riad El Feth, Alger Vendredi 7 janvier à 17h30

Série de courts métrages autour du thème de la frontière

Concerto pour deux mémoires, de Menard M’barek (en présence du réalisateur) Centre culturel français d’Alger Mercredi 12 janvier à 18h30 Film-

documentaire

Contact, de Robert de Zemeckis Centre culturel français de Annaba Jeudi 13 janvier à 15h30 Science fi ction

Quantum of Solace, de Marc Foster Salle El Mougar, Alger Jusqu’au 14 janvier à 14h, 17h et 20h Film d’action

The Social Network, de Marc Zukerberg Salle Cosmos, Riadh El Feth, Alger Jusqu’au 31 janvier à 19h30 Comédie

dramatique

Harry Potter et les reliques de la mort, de David YatesFilmathèque Mohamed Zinet, Riadh El FethCinéma Cosmos, Alger

Tous les jours à 10h30 et 13h

Vendredi à 15h30 et 18h, samedi à 13h, 15h30 et 18h

Science-Fiction

Looking for Eric, de Ken Loach Salle Cosmos, Riadh El Feth, Alger Tous les jours à 14h et 17h Comédie

dramatique

Gourbi Palace, de Bachir Derais Cinémathèque d’Oran Samedi 8 à 14h30 et 16h30 Comédie

Mel Watni, de F. Belhadj Cinémathèque d’Oran Dimanche 9 à 14h30 Drame

Les ailes brisées, de R. Djigouadi Cinémathèque d’Oran Lundi 10 et mardi 11 à 14h30 Drame

Bâton rouge, de R. Bouchareb Cinémathèque d’Oran Mardi 11 à 16h30 Aventures

Les Looney Tunes passent à l’action, Arthur 3, Blanche Neige 2, Tom et Jerry Cinéma Cosmos, Alger Vendredi à 10h30, 14h15, 15h30 et

16h15 Animation

Planète 51, Clochette 3, Le voyage de Popeye Cinéma Cosmos, Alger Samedi à 13h, 14h15 et 15h Animation

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Amadou & Mariam

Du mardi 11 au lundi 17. Tamanrasset. Deuxième édition du Festival international des arts de l’Ahaggar sur le thème : «Le patrimoine culturel et son rapport avec son environnement naturel». Trois journées d’études seront animées par des scientifiques autour de différents thèmes ayant trait à la culture saharienne, algérienne et africaine. «Approche méthodologique du parc de l’Air-Ténéré (nord du Niger)», «La gestion des ressources génétiques en relation avec le savoir-faire ancestral», «L’anthropologie historique et des techniques au service de la préservation des patrimoines et de la médiation culturelle», «Le savoir-faire des femmes sédentaires dans le Tassili

N’Ajjer», sont parmi les thèmes qui seront développés au cours des trois journées d’études. Plus de vingt formations musicales, algériennes et africaines, se produiront tout au long des sept soirées de la manifestation, dont d’illustres artistes tel qu’Amadou et Mariam (jeudi 13 à 21h30), Itran N’Ahaggar (mardi 11 à 19h), Joe Batouri (vendredi 14 à 22h), le Vieux Farka Touré du Mali (mercredi 12 à 22h45). Un campement, formé de tentes traditionnelles, est par ailleurs prévu à Abalessa où des artisans de cuir et d’argent feront des démonstrations. La nouveauté de cette année : la mise en connexion des artisans traditionnels et des designers modernes. Autres nouveautés : trois

ateliers pour l’enseignement du tifinagh aux enfants, l’observation du ciel et les contes. Les résultats du concours contes et légendes sahariens, qui a reçu quelque 70 candidatures, seront rendus publics à la fin de l’événement. Voir le programme détaillé sur www.festival-tamanrasset-ahaggar.com Imzad. Course de chameaux (du p Cherifa (chant kabyle), Nailiyet (Tindouf), Badi Laâla (Tamanrasset) et de nombreux autres artistes.

Amegaz ! TIPASA. A travers sa direction de la Culture, la wilaya de Tipasa célèbre cette année, le nouvel an berbère, Yennayer 2961, à Hadjret-Ennous du 11 au 13 janvier. Cette manifestation s’articulera autour de deux conférences intitulées «symbolique de yennayer» et «relation entre yennayer et les rites agraires», animmées respectivement par des personnalités éminentes, en l’occurrence Bouterfa Said et le Dr.

Zerdoumi M’hand d’une part et d’autre part par des expositions œuvres plastiques et produits de l’artisanat. L’inévitable groupe berbère «Iyourayène» sera de la fête comme à l’accoutmée depuis des années pour interpréter son riche répertoire et faire découvrir aux visiteurs la richesse de la culture de cette partie ouest de la wilaya de Tipasa. Il est à signaler que le complexe touristique Corne d’Or de Tipasa fêtera à sa

manière le nouvel an berbère ; yennayer ; en proposant un programme culturel riche et varié, selon le Directeur Général de l’EGT. Tipasa. M’Hamed H.

GHARDAÏA. Activités culturelles relatives à la promotion et la valorisation de la langue et de la culture amazighes du 10 au 12. Expositions de tables d’art culinaire des différentes régions du pays,

tables rondes sur la symbolique de yennayer et un mini salon du livre couronnés par un dîner traditionnel typique de la région durant la soirée du mardi 11. Et aussi : hommage aux pionniers de la culture du M’zab qui ont œuvré à sa promotion ainsi que des caravanes d’initiation à l’écriture et à la

lecture en langue amazighe sous forme d’ateliers sont également inscrits au nombre des festivités.

CONSTANTINE. Du mardi 11 au jeudi 13 : la troupe de danses populaires n’Dda l’Mouloud de Tizi Ouzou et une association de Ghardaïa ont été invitées à se produire

aux côtés de l’association locale Djoussour des arts patrimoniaux. Et aussi : exposition de livres. A la maison de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa et au palais de la culture Malek Haddad.

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mots croisésHORIZONTALEMENT

1- Polices. 2- Eblouies. Lac du Soudan. 3- Eructation. Possessif. 4- Saisons. Levier. 5- Sud-Américain. 6- Chose latine. Oncle d'Amérique Compte postal. 7- Carte. Edit. Cri de douleur. 8- Possessif. Souillés.9- Jalousais. Négation.10- Transpirât. Roue creuse.

VERTICALEMENT

1- Du cerveau. 2- Ils étaient douze. Dévêtu. 3- Loupées. Taxe. 4- Symbole. Nazis. Boisson. 5- Démonstratif. Préfixe. 6- Règle. Régal. 7- Nuée. Ferment. 8- Bière. Symbole. 9- Dans. Vieux.10- Attention. Estimés.

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El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011RELAX18

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EL WATAN WEEK-END se fait chaque vendredi le relais d’«Un Toit pour Chat. Un Chat

pour Toi !», groupement constitué d'un petit nombre de particuliers qui recueillent, soignent,

vaccinent et stérilisent autant d'animaux que leurs moyens personnels le permettent. La stérilisation constitue le point d'orgue de leur action. Les animaux sociables sont proposés à

l'adoption sur leur page Facebook après un moyen séjour en famille d'accueil et les autres sont réintroduits dans leur environnement habituel et deviennent ainsi des chats libres complètement sous contrôle. «Un Toit pour Chat. Un Chat pour Toi !» n'est pas un refuge et ne fonctionne que grâce à l'aide que représente la prise en charge des animaux par des familles d'accueil temporaires. Ils encouragent tous les citoyens responsables à faire de même au niveau de leur quartier et les invitent à s'aider de la page Facebook afin de trouver des familles d'accueil/foyers à leurs protégés. Aucune participation financière ne vous sera demandée !

Contact: 0774 760 301

Page Facebook : (ALGER) Un Toit pour Chat.

Un Chat pour Toi!

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- Le petit nuage a disparu- La pancarte portant 2010 n’existe plus- Il y a un oiseau dans le ciel- Le pilier qui porte la pancarte 2011 est plus petit- Un partie de la planche brisée de l’échelle a disparu- La chaussure droite de l’homme est plus petite- L’un des piquets auxquels est reliée l’échelle n’exis-te plus

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Câline est une chatte tricolore de 18 mois, pleine, très douce et comme son nom l'indique très câline aussi ! Elle est parfaitement propre. Nous prendrons en charge sa stérilisation après sa mise bas et le placement des bébés, une fois sevrés.

Câline

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El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011 19MI-TEMPS

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El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011FOOT20

ESS

Belkaïd sur le départ

L'international espagnol sociétaire du FC Barcelone, Xavi Hernandez, 30 ans, est devenu mercredi le joueur à avoir disputé le plus de matches avec le club catalan avec 550 rencontres, battant le record de Miguel Bernardo Bianquetti, dit «Migueli». Ainsi, Xavi, l'un des trois finalistes pour le Ballon d'or-Fifa, a disputé à l'occasion du huitième de finale retour de la Coupe du Roi contre l'Athletic Bilbao (1-1, Barcelone qualifié)

son 46e match de la Coupe du Roi. Il compte 367 matches du championnat d'Espagne avec le Barça, 110 matches de Ligue des champions, 3 rencontres de Coupe de l'UEFA (C3), huit de Supercoupe d'Espagne, quatre du Mondial des clubs et deux de Supercoupes d'Europe. Miguel Bernardo Bianquetti, ancien défenseur central, qui a pris sa retraite en 1989 à 38 ans, a joué 549 matches avec Barcelone.

FC Barcelone : Xavi bat le record de Migueli

C'est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de CHAIB AREZKI

beau-frère de notre amie et collègue Nadjia Bouaricha En cette pénible circonstance, le directeur et l'ensemble du personnel d'El Watan présentent à sa famille leurs sincères condoléances et l'assurent de leur soutien et de leur profonde sympathie. Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et l'accueillir en Son Vaste Paradis."A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."

CONDOLEANCES

La famille Chaïb et Bouaricha ont l'immense douleur de faire part du décès de leur cher et regrettéCHAÏB AREZKI

hier à l'âge de 50 ans. La levée du corps aura lieu à partir du domicile mortuaire à Hydra (ALC). L'en-terrement aura lieu aujourd'hui après la prière du vendredi au cimetière de Sidi Yahia. Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."

DECES

Farouk Belkaïd, absent face à la JSK pour cause de suspension, n’a pas repris les entraînements. Selon un proche du club, le joueur, qui ne prendra pas part à la rencontre ESS-USMAn, de ce soir, est plus que jamais sur le départ. D’après la même source, Belkaïd est sur le point de rejoindre le MCA qui aurait pris attache avec lui, d’autant plus qu’il ne donne plus signe de vie depuis le fameux choc ESS-MCA. Le recrutement de Lounis Lanseur, l e l ibe ro du FC

Libourne (CFA2), est un signe annonciateur de la libération de Belkaïd qui a sans nul doute reçu le message. Après l’engagement pour 18 mois, du Franco-Algérien, Sofiane Zaâboub, un latéral gauche ayant évolué dans un club anglais de 3e division, un autre latéral (Benchadi ou Yakhlef) occupant le même flanc depuis un certain temps, sera, nous dit-on, libéré. N’ayant pas admis le fait de sortir injustement de la l is te des 18 joueurs concernés par le dernier match

de Tizi, l’inamovible Slimane Raho, qui a discuté de son avenir avec l’ESS, hier, avec le premier responsable du club, étudie sérieusement les alléchantes offres du WA Casablanca, du MCA, de l'USMA, du MCO et du CSC. Mais la direction est disposée à mettre le paquet pour le retenir. Attendu hier à Sétif, le Franco-Sénégalais DembaTouré, devant renforcer l’at taque e n t e n t i s t e , a d é c a l é s o n déplacement de vingt-quatre heures. K. B.

MO CONSTANTINE

Cheradi pose ses conditions

Victorieux sur le score lourd de 4 à 1 aux dépens du SA Mohammadia, les Mocistes ont surtout enregistré à cette occasion leur premier succès depuis la cinquième journée disputée le 22 octobre 2010. En effet, après sept journées de disette, les camardes de Ferhat semblent avoir retrouvé confiance en eux, surtout après l’étonnante

élimination en coupe d’Algérie le week-end passé par une inconnue mais néanmoins courageuse format ion t lemcenienne de Hennaya qui évolue en régionale. La venue du coach Cheradi peut-elle expliquer à elle seule ce regain de confiance ? Le concerné était en tout cas loin d’être euphorique après le carton de mardi dernier.

Juste après ladite rencontre, le nouveau coach mociste nous déclarera : «C’est un grand score pour une pe t i t e v i c to i re .» Expliquant : «Il est vrai qu’il y a une légère amélioration dans le jeu de l’équipe, mais il faut dire aussi qu’en face, l’adversaire était très faible. Je persiste aussi à penser qu’il reste beaucoup de travail à faire et qu’il est impératif de renforcer l’effectif au mercato, sans quoi, il ne faudra rien espérer de l’équipe qui pourrait à peine jouer le maintien.» Si tout le monde est d’accord avec la vision du coach sur le renforcement de l’effectif, cette option risque cependant d’être vouée l’échec, puisque le MOC figure parmi les clubs qui sont normalement interdits de recrutement au mercato à cause des dettes non encore réglées d’anciens joueurs (saisons précédentes). Laquelle dette globale est estimée à 17 MDA (1.7 milliards de centimes). Concernant ce volet, le coach Cheradi semble avoir eu les garanties de la direction afin de régler cet épineux problème : «Normalement, on m’a assuré que ce problème sera réglé, puisque le club va procéder à la régularisation de ces anciens joueurs. Dans le cas contraire, il est clair : il ne sera pas question pour moi de tenter quoi que ce soit avec l’effectif actuel et je préfère encore en rester là, sauf, si l’on s’entend à lancer un groupe de jeunes cette saison et différer l’objectif de l’accession à la saison prochaine.»

Lamine Benzaoui

La famille Achab, les parents et alliés font part du décès de leur chère mère et grand-mèreACHAB MALIKA épouse ACHAB MOHAMED

ancien cadre de l'éducation survenu le 6 janvier 2011 au 240 Logts, cité 5 Juillet, Tizi Ouzou. L'enterrement aura lieu aujourd'hui, vendredi 7 janvier, au cimetière Sidi Ali Ouyahia à Beni Yenni. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."

DECES

Le Soudan, prochain adversaire de l'Algérie au Championnat d'Afrique des nations (CHAN) qu'il organise en février prochain, s'est incliné mercredi soir contre le Kenya (1-0) dans un match comptant pour la première journée du tournoi du bassin du Nil (groupe B) dont le coup d'envoi a été donné en Egypte. L'unique but de la rencontre a été l'œuvre de Kwanz Okout à la 18' de jeu sur penalty suite à une faute du gardien soudanais. Grâce à cette victoire, le Kenya occupe la tête du groupe B avec 3 points, suivi de la RD Congo, exempte, avec 0 point et du Soudan. Dans le groupe A, l'Ouganda, l'autre adversaire de l'Algérie au CHAN, s'est facilement imposé face au Burundi (3-1) grâce à des réalisations de Manco Mouissa (34), Simacko Lago (55) et Kassouli (89). A noter que l'Ouganda a raté un penalty en première période.

Dans l'autre rencontre du groupe, l'Egypte a largement battu la Tanzanie (5-1) dans un match à sens unique. Les buts égyptiens ont été marqués par Seyed Hamdi (4' et 57'), Mohamed Aboutrika (12'), Nader Haroub (23', contre son camp) et Ahmed Ali (78'). Le remplaçant Rachid Djobo a sauvé l'honneur pour la Tanzanie à la 82'. Grâce à un meilleur goal-average, l'Egypte occupe la tête du groupe A devant l'Ouganda, tous deux avec trois points. Le Burundi et la Tanzanie ferment la marche avec 0 point. Le sélectionneur de l'équipe algérienne A', Abdelhak Benchikha, aura l'occasion à travers ce rendez-vous de superviser ses adversaires de l'Algérie lors du CHAN-2011 prévu au Soudan du 4 au 25 février, à savoir les sélection du Soufan et de l’Ouganda

APS

Tournoi du Nil

Défaite du Soudan contre le Kenya

Commémoration

Hommage à Kemal AouisA l’occasion du premier anniversaire de la disparition de Kamel Aouis, la famille de l’ex-défenseur international de la JSK, à leur tête son frère Mustapha et son fils Samir, rendront hommage aujourd’hui au défunt avec le dépôt d’une gerbe de fleurs sur sa tombe. A l’occasion, la famille Aouis et ses proches lancent un appel aux amis de Kamel et à tous ceux qui l’ont connu pour venir lui rendre hommage. Rendez-vous est donné aujourd’hui à 10h à la placette de Salembier pour le cortège qui se dirigera vers le cimetière. Par ailleurs, un match gala, qui opposera les vétérans de la JSK à ceux de l’UPC Salembier, est prévu la semaine prochaine à la mémoire de Kamel Aouis. Les amis de l’UPCS

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Cheradi exige un bon recrutement pour rester

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El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011

2011 sera l’année des défis pour les formations algériennes. Passés de statut d’amateur à celui de professionnel, les quatre clubs engagés en compétition africaine auront comme défi de représenter dignement l’Algérie du football à l’échelle continentale. En Ligue des champions, l’Algérie sera représentée par le MCA et l’ESS, respectivement champion et vice-champion d’Algérie. Si l’ESS est exempte du premier tour, en n’entamant la compétition qu’en 1/16 de finale à la fin du mois de mars, en affrontant le vainqueur de la confrontation AS Fello Star (Guinée) – AS Faso (Burkina-Faso), le Mouloudia d’Alger, lui, devra passer par le premier tour avec un déplacement du côté de la Centrafrique à

la fin du mois en cours, pour affronter la formation de l’O Real Bangui. En cas de qualification pour les 1/16 de finale, le MCA retrouvera la formation zimbabwéenne du Dynamos. En coupe de la CAF, l’Algérie sera représentée par le CAB et la JSK. Le CAB, finaliste de la Coupe d’Algérie, abordera la compétition face aux Libyens d’En Nasr en 32e de finale, alors que la JSK n’entrera en lice que lors du second tour, en affrontant le vainqueur de la confrontation ASC Zeïna (Mauritanie) – AS Real (Mali). Les clubs algériens, qui ne se sont plus distingués sur l’échelle continentale depuis le dernier titre remporté par les Canaris en 2002 (coupe de la CAF), espèrent que l’année 2011 sera enfin celle des consécrations. T. A. S.

La sélection nationale A’, communément appelée la sélection des locaux, sera à l’honneur en ce début de la nouvelle année, en prenant part pour la première fois au Championnat d’Afrique des nations (CHAN) dans sa deuxième édition et qu’abritera le Soudan du 4 au 24 février. Une première participation pour la sélection drivée par Abdelhak Benchikha, composée de joueurs du cru, avec des objectifs assez relevés qui lui ont été fixés. Versée dans le groupe A, aux côtés du Soudan (pays organisateur), mais aussi le Gabon et l’Ouganda, la sélection des locaux s’est vu signifier comme objectif par la Fédération algérienne de football de décrocher une des quatre premières places de ce premier championnat

d’Afrique des nations réservé aux joueurs du cru. C’est-à-dire atteindre les demi-finales d’un tournoi, dont l’Algérie a raté la première édition, disputé pour rappel en 2009 en terre ivoirienne. Marginalisés en sélection première, les joueurs locaux, qui prendront part au CHAN 2011, seront impatients de hisser haut les couleurs nationales et du coup faire valoir leur compétence à intégrer la sélection première composée en majorité de joueurs émigrés évoluant dans les différents championnats européens. Un véritable challenge pour nos joueurs du cru et pour cette sélection, appelée à l’antichambre de l’équipe première en la pourvoyant de joueurs.

T. A. S.

Après avoir connu les sommets du-rant l’année 2010 quand le président de la Fédération algérienne de foot-ball (FAF), Mohamed Raouraoua, a propulsé brillamment, par sa gestion rigoureuse et pragmatique, l’équipe nationale au Mondial sud-africain, l’intéressé risque de connaître un scé-nario complètement différent durant cette année 2011. A commencer par l’humiliante réconciliation avec l’agresseur égyptien qui risque d’avoir des retombées néfastes sur l’avenir de Raouraoua. D’autant que ce dernier est accusé d’avoir privilé-gié ses intérêts personnels afin d’ob-tenir la voix égyptienne en prévision des élections du comité exécutif de la FIFA dont il est candidat. Sans oublier aussi les (inattendus) déboires des Verts dans les éliminatoires de la

CAN 2012 dont les conséquences commencent déjà à se faire sentir. Ajouter les lenteurs remarquées dans la concrétisation du projet de profes-sionnalisation de football national très contestée du reste par la micro société des… footeux. Adulé depuis peu, Raouraoua est désormais un homme sous pression. Idem pour le nouveau sélectionneur national Abdelhak Benchikha pour qui l’an-née 2011 s’annonce celle de gloire ou de la déchéance. Entamant laborieu-sement sa mission avec cette surpre-nante défaite contre la République centrafricaine à Bangui (2-0), Ben-chikha est du coup dos au mur. Il de-vra relever le défi contre le Maroc en mars prochain pour relancer l’Algé-rien dans la course vers la CAN 2012. Sinon… K.Y.

Saâdane : fin de la baraka Allik : retrait sur la pointe des pieds

Son nom est lié étroitement aux exploits du football algérien. Il s’agit du technicien Rabah Saâdane qui est derrière la qualification de l’Algérie au Mondial de 1986. L’Algérie ne goûtera plus aux saveurs d’un Mondial. Mais le cheikh a su mettre fin à la longue traversée du désert pour replacer les Verts dans le ghota mondial en Afrique du Sud l’année dernière. La baraka de Rabah Saâdane s’est vite épuisée pour laisser place aux contre-performances. Très contesté sur le plan tactique, Saâdane finira par quitter le navire. Il aurait juré de ne plus y revenir. Il compte néanmoins faire taire ses détracteurs avec la sélection du Yémen dont les pourparlers sont sur le point d’aboutir. K. Y.

Ayant marqué de son empreinte le football algérien ces deux dernières décennies durant lesquelles il a offert de nombreux titres à l’USM Alger, le charismatique président usmiste, Saïd Allik, vient de quitter la scène par la petite porte, malheureusement. Il n’a pu résister au pouvoir irrésistible de l’argent dans un football algérien qui fait ses premiers pas dans le monde… professionnel. Un retrait irréversible qui jette déjà ses relents sur un le club de Soustara. Les résultats ne sont pas à la hauteur de l’investissement consenti par le nouveau propriétaire Ali Haddad. Les Rouge et Noir n’arrivent, visiblement, pas à survivre à une autre tutelle que celle de leur mythique Saïd Allik. K. Y.

365 JOURS22

La sélection nationale de football a registré une inquiétante régression depuis sa participation à la phase finale de la Coupe du monde en été 2010 au pays de Nelson Mandela. Les Verts de Ziani et de Djebbour sont vite retombés dans leurs travers. Ils ne font plus bonne fortune comme en témoigne leur entame compromettante dans les éliminatoires de la CAN 2012 en se faisant tenir en échec par de modestes tanzaniens (1-1) avant de se faire mater par des inconnus centrafricains (2-0). Humiliant. Les Verts feront ainsi face à une année 2011 très risquée. Soit ils se rachètent en assurant la qualification à la CAN 2012, soit c’est la fin prématurée d’une génération pourtant bien talentueuse. Ce serait alors un vrai gâchis pour une sélection qui, il n’y a pas longtemps, faisait rêver les plus pessimistes. Le 27 mars prochain à l’occasion du défi marocain, on en saura davantage. K. Y.

Equipe nationale : les Verts sous pression

Raouraoua – Benchikha :un duo sous pression

Les clubs à l’heure africaine L’EN A’ pour réhabiliterles joueurs du cru

L’ANNÉE SPORTIVE

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Jeux africains 2011 : le nouveau défi algérien

Athlétisme : espérer quand même

Boxe : le plus dur reste à venir

El Watan Week-end - Vendredi 7 janvier 2011 23365 JOURS

Le Mozambique abrite les 10e Jeux africains du 3 au 18 septembre 2011 à Maputo. Pas moins de 50 millions de dollars ont été consacrés pour la ré ha bi li ta tion des infrastructures sportives, dont l’achèvement de la construction du stade national de Zim pe to. Au moins 20 000 athlètes et officiels sont attendus pour prendre part à ces jeux. Faut-il savoir aussi qu’à l’issue d’une visite, du 13 au 17 octobre à Maputo, l’équipe d’inspection des confédérations sportives africaine s’est dite «satisfaite des progrès de la préparation», même s’il restait encore beaucoup de travail à accomplir, notamment pour le village. Côté algérien, on s’attelle déjà à affronter ces jeux continentaux, puisque nous avons su que la commission de préparation du MJS, présidée par le directeur des sports, Kenouche Hocine, s’est réunie à plusieurs reprises. Un budget spécial pour les jeux africains a été débloqué pour que l’Algérie participe à l’ensemble des disciplines, soit 24 retenues à ce jour. S.R.O

La sélection nationale de handball va participer pour la 12e fois au Championnat du monde, qu’abritera la Suède du 13 au 30 janvier. Les hommes du revenant Salah Bouchekriou se sont qualifiés à cette 22 édition aux côtés des 24 meilleures nations. A une semaine du coup d’envoi du Mondial, les camarades du chevronné Abderazak Hammad, versés dans le groupe C, tenteront de faire mieux qu’en 2009 en Croatie avec une 19e place. Alors que le meilleur classement dans les annales de la participation de l’EN au Mondial est la 13e place décrochée en 2001 en France. Il sera difficile pour la

sélection de rééditer cette performance, même si Bouchekriou avait affirmé que le sept national jouera toutes ses chances. Les trois premières nations de chaque poule se qualifieront au prochain tour. L’Algérie qui a bouclé mercredi sa préparation en Hongrie entrera en lice à l’occasion de la 2e journée (14 janvier) en affrontant successivement la Serbie, la Croatie, la Roumanie, le Danemark et enfin l’Australie. L’entraîneur national dévoilera aujourd’hui la liste des sélectionnés devant prendre part au Mondial C. B.

L’équipe algérienne de boxe, qui a survolé le dernier championnat d’Afrique, devra confirmer cette domination au cours des prochains Jeux africains et arabes, et surtout au Mondial prévu, en Azerbaïdjan, en septembre prochain, qui est qualificatif pour les JO de Londres 2012. Les coéquipiers de Ouadah savent que le plus dur reste à venir, avec la CAN de boxe, qui n’était pas une référence avec la défection du Cameroun, le Nigeria et l’Afrique du Sud. Nos boxeurs devront se concentrer davantage en vue d’une qualification aux JO, en oubliant les exploits de la 3e CAN qui ont été sans grande opposition.

C. B.

La judokate Sonia Asselah a été élue, par la presse sportive nationale, meilleure athlète féminine de l’année 2010. Elle a remporté le prix le prix Abdelkader Hamani. Considérée comme l’étoile montante du judo national, la jeune athlète évolue actuellement dans la catégorie junior. Elle s’est brillamment illustrée aux Mondiaux 2010 des moins de 20 ans, qui ont eu lieu à Agadir, au Maroc, en se hissant sur la troisième marche du podium des +78 kg, confirmant ainsi ses exploits réalisés cette année sur la scène africaine. Issue du club de JC Tizi n’Tleta à Tizi Ouzou, Sonia Asselah s’est même permis le luxe, en tant que junior, d’être double championne d’Afrique dans la catégorie supérieure, celle des seniors. Toute auréolée de cette distinction honorifique nationale, la jeune Sonia a dit qu’elle ne l’attendait nullement et que c’est une surprise pour elle. Toutefois, elle avoue que c’est une fierté aussi bien pour elle que pour sa famille et son club ainsi que sa ville Tizi n’Tleta. Elle ajoutera qu’elle n’a pas de référence internationale, mais ses exemples sont algériens et ils se nomment : Soraya Haddad, Benyakhlaf et Bouyakoub. Son objectif primordial, nous confie-t-elle, c’est une médaille d’or aux JO de Londres en 2012. Elle est décidée à suivre le chemin glorieux de ses aînés. . S.R.O

La saison 2011 s’annonce difficile pour l’athlétisme algérien qui a régressé depuis quelques années. La discipline porteuse qu’est le demi-fond est au point mort. Au calendrier international, trois rendez-vous importants sont attendus pour nos athlètes. Les 13e Championnats du monde qui se tiendront à Daegu, en Corée du Sud (du 27 août au 4 septembre), les 10e Jeux africains à Maputo, au Mozambique (du 3 au18 septembre prochain) et les Jeux arabes à Doha du 11 au 25 décembre. L’événement principal demeure le Mondial. On ne connaît pas encore le nombre d’athlètes algériens susceptibles de réaliser les minima de participation. Lors de la précédente édition disputée à Berlin en 2009, l’Algérie était présente seulement à travers quatre athlètes. Depuis la retraite de Morceli, Boulmerka, Benida, Saïd Guerni et Hammad, l’athlétisme n’est plus en mesure d’imposer sa suprématie même sur le plan arabe. De l’avis des spécialistes, la participation des athlètes aux prochains mondiaux sera très réduite. Néanmoins, le jeune coureur Abderahmane Anou , vice-champion du monde junior en titre du 1500 m, est capable de signer sa première participation aux mondiaux. Ainsi pour la saison athlétique 2011, rien n’est garanti pour les médailles d’or. C. B.

Après une année 2010 plutôt positive durant laquelle le sport algérien a réussi quelques exploits, dont la qualification des Verts

au Mondial de football, l’année 2011 est celle de la confirmation pour les athlètes algériens toutes compétitions confondues. Ce

mois de janvier, l’honneur sera donné à nos handballeurs, lors du Mondial, de montrer la voie de la victoire.

Asselah : une judokate en or

Handball : une équipe prometteuse, mais...

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Emeutes à Alger

La Ligue reporte plusieurs matches

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Vendredi 7 janvier 2011

Supercoupe UNAF

Club Africain -ESS le 19 mars

La supercoupe de l’Union nord- africaine de football (UNAF) se déroulera finalement en un seul match. Il opposera le vainqueur de la Coupe des clubs champions, Club Africain (Tunisie), et l’Entente de Sétif (Algérie), sacré en Coupe vainqueur de coupes. L’UNAF, structure présidée par Mohamed Raouraoua, a fixé la date du 9 mars prochain au stade Radès de Tunis, la supercoupe se jouant, conformément aux règlements de l’UNAF, sur le terrain de l’équipe vainqueur de la Coupe des clubs champions. K. Y.

A la lumière des émeutes qui ont éclaté dans certaines régions du pays, dont notamment la capitale, pour dénoncer la flambée des prix des produits de la large consommation, la Ligue professionnelle de football (LNPF) a annoncé, hier, le report de quelques matches (Ligue 1, Ligue 2, DNA et Interrégions) initialement prévus ce week-end. Il n’est pas à écarter que la Ligue annonce d’autres reports eu égard aux risques de la propagation de la contestation sociale dans plusieurs régions du pays. Des villes comme Blida, Oran, Tizi Ouzou, Tipasa ou autre Béjaïa ont

connu, ces dernières quarante-huit heures, de violents mouvements de protestation, occasionnant de nombreux blessés parmi les citoyens et les éléments des services de sécurité. Les rencontres reportées de la Ligue 1 sont : USM Alger - ASO Chlef (Bologhine) et USM Harrach - MC Oran (Lavigerie). D’après la Ligue, le match USMA - ASO est reprogrammé pour le 11 janvier prochain, alors que celui opposant l’USMH au MCO

devrait, selon la nouvelle programmation, avoir lieu le 18 du même mois. En Ligue 2, le match prévu au stade de Kouba entre le Raed local et l’USM Biskra est, lui aussi, reporté, il se disputera mardi prochain. En division nationale amateurs (DNA), NARB Reghaïa - MC Mekhadma (centre-est) n’aura pas lieu demain comme prévu initialement. La LNPF n’a pas encore fixé de date pour son déroulement. Idem pour le championnat inter

régions, où quatre empoignades ont été reportées à une date ultérieure. Il s’agit, en effet, de JS Hai Djabal - US Doucène, CA Kouba - US Bordj Bou-Arréridj, WA Rouiba - FC Bir El Arch et enfin OM Ruisseau - US Bordj Ghedir. Ces reports sont d’ordre préventif vu le déclenchement de violentes émeutes à la sortie des stades. La succession de reports des matches du championnat pour diverses raisons complique un peu plus la tâche de la Ligue dans la gestion du calendrier. Rappelons que l’instance de Mohamed Mecherara a élaboré un plan afin de terminer les différents championnats avant le mois de juin prochain. ■

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Les rencontres des championnats de Ligue 1, Ligue 2, DNA et Interrégions, programmées à Alger pour ce week-end, ont été

reportées pour éviter tout débordement de la situation.

Kamel [email protected]

Un report pour éviter tout risque de débordement