100923 le soir - nchir press event
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![Page 1: 100923 le soir - nchir press event](https://reader038.fdocuments.us/reader038/viewer/2022110123/55bfb5e5bb61ebb6728b4601/html5/thumbnails/1.jpg)
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22/09/10 20:20 - LE_SOIR du 23/09/10 - p. 8
Attaque via FacebookL’internaute est occupé à discuter avec ses amis sur le célèbresite de socialisation. Soudain, il reçoit un message lui signalantqu’on le voit dans une vidéo amusante. Intrigué, l’internaute cli-que sur le lien. Il se retrouve sur YouTube mais il ne peut accé-der à la vidéo. Une fenêtre grise apparaît et lui demande de pro-céder à un « set-up » de son lecteur vidéo s’il veut visionner laséquence. Sans prendre de précaution, l’internaute clique sur lebouton « install ». Trop tard, son ordinateur va être infecté parun virus et les risques de voir certaines données personnellespasser chez un cybercriminel sont grandes. F.DE.
Faux tickets de concertLa venue du groupe U2 en Belgique a permis aux escrocs de
remplir leurs comptes en banque. Plusieurs sites ont été créés
afin de vendre de faux tickets. Et ils ont fait des victimes. Parmi
eux, U2010tickets.com. Pour donner confiance au candidat
acheteur, le site affirme noir sur blanc être sécurisé afin que les
informations personnelles communiquées ne seront pas trans-
mises à un tiers. Plus loin, viennent les termes et conditions
que tout internaute clique toujours sans lire. L’erreur fatale.
Dans le cas présent, le site y mentionne en tout petits caractè-
res que les tickets qu’il vend sont des tickets souvenirs et non
des tickets de concert. Pour celui qui a déjà payé, c’est trop
tard. F.DE.
Fausse page PaypalPour obtenir les mots de passe, les cybercriminels sont très in-
ventifs. Outre les fausses pages Facebook ou eBay, ils ont aussi
créé des fausses pages du site Paypal, l’organisme qui permet
d’effectuer des paiements sécurisés à toute personne possé-
dant une adresse e-mail. « Lorsque vous êtes enregistré chez Pay-
pal, on ne vous demande votre mot de passe que la première fois,
commente Luc Beirens, le patron de la FCCU. Là, pour gagner la
confiance de l’internaute, ils vont jusqu’à demander une confirma-
tion. » Une fois les données obtenues, les pirates vident les car-
tes de crédit. « Parfois même, ils ne le font pas, dit le policier. Ils
les vendent sur un marché parallèle des données volées. » F.DE.
● Les faux tickets
de concert de U2
ont inondé
le marché.
● La cybercrimina-
lité est en hausse.
● 62,7 % des Bel-
ges disent en avoir
été victimes.
● Victime, l’inter-
naute semble
désorienté.
● Des gestes sim-
ples permettent
de se prémunir.
Il a tout d’un site internet à la gloirede U2. Le fan peut y acquérir toutela panoplie qui rend hommage à
ses idoles : tee-shirts, posters, CD, etc.Et surtout, il peut y acheter des ticketsde concert. Sans casser sa tirelire aumarché noir. Seul petit problème, mê-me s’il l’a payé, le fan ne recevra pas lefameux sésame. Il s’est fait avoir.
Des sites comme celui-là, il en existedes milliers de par le monde. Et à cha-que tournée de dinosaures du rock oude la variété, les victimes sont légion.Emportées par leur joie de trouver unticket, elles n’ont pas lu les conditions gé-nérales de vente. Elles n’ont pas regardési le site internet est sécurisé. Elles ne sesont pas renseignées sur la crédibilitédu site via lequel elles versaient de l’ar-gent et communiquaient leurs donnéesbancaires.
Le producteur d’antivirus Norton etla FCCU (federal computer crime unit)de la police fédérale unissent leurs ef-forts. La cybercriminalité n’est pas unefatalité, disent-ils. Il est possible de s’enprémunir ou d’y remédier.
ObjectifQue cherche le cybercriminel ? « C’est
simple, répond Luc Beirens, patron dela FCCU. Il cherche de l’argent ou àpayer des achats avec l’argent des au-
tres. Il s’infiltre dans vos boîtes e-mail,sur vos profils dans les sites de socialisa-tion. Il prend le contrôle de votre ordina-teur. Il prend possession de vos données.Ils vident vos comptes, vos cartes de cré-dit ou ceux de vos amis. »
IntérêtTout intéresse le cybercriminel,
d’après Luc Beirens. Que ce soit des nu-méros de téléphone ou des numéros decomptes bancaires et bien sûr des motsde passe, il est preneur. « Avec des adres-ses e-mail, il va pouvoir spammer vosconnaissances et inonder leur boîte decourriers électroniques pollueurs »,poursuit le « cyberflic ». Pourquoi le pi-rate serait-il intéressé par des photos ?« Certains sites vous posent des ques-tions secrètes pour sécuriser vos don-nées, explique Luc Beirens. Du style“quel est le nom de jeune fille de votregrand-mère ?” En parcourant vos al-bumsphotos, le pirate peut remonter jus-qu’à l’identité de votre grand-mère et in-filtrer ensuite vos comptes. »
AmpleurEn 2009, les fraudes sur internet ont
causé 68 millions d’euros de dommagesen Belgique, dit la FCCU. Le montantétait de 30 millions en 2008. Le domma-
ge moyen subi par les victimes l’an der-nier était de 945 euros.
RecordLa fraude la plus importante subie
par un Belge a atteint 600.000 euros.L’homme voulait investir. Il a été mis encontact avec un escroc qui affirmaitavoir fait fortune dans les barils de pétro-le. L’argent est parti en fumée.
RéactionNorton a réalisé une enquête auprès
de 500 Belges : 43 % des sondés disentavoir déjà été attaqués par un virus. Or,les chiffres de la FCCU démontrentqu’ils n’ont aucune plainte à ce sujet.« C’est intrigant, dit Luc Beirens. Çaveut dire que les internautes ne s’inquiè-tent pas même s’ils savent que leur ordi-nateur est infecté. En fait, nous consta-tons qu’ils ne déposent plainte quequand on leur a soutiré de l’argent ouquand ils n’ont plus accès à leurs don-nées, à leurs mails ou à leurs comptes. »
PlaintesL’an dernier, 14.892 déclarations rela-
tives à des infractions sur internet ontété déposées au point de contact eCopsdes forces de l’ordre et du SPF Econo-
mie. En 2008, il y en avait eu 13.000. Etsur le dernier trimestre, 200 plaintesont déjà été enregistrées par la policepour des comptes piratés sur des ré-seaux sociaux. Une hausse de 25 % parrapport au trimestre précédent.
SécurisationLa FCCU rappelle l’importance de fai-
re régulièrement un back-up de ses do-cuments. « Il est aussi très importantd’utiliser desmots de passe différents se-lon les applications, de bien protégerson ordinateur avec des antivirus mis àjour régulièrement, poursuit Luc Bei-rens. Enfin, il convient de ne pas mettretrop de données personnelles sur inter-net et notamment sur les réseaux so-ciaux. » Il est également fortement dé-conseillé d’effectuer des transactions fi-nancières, notamment via WesternUnion, avec des inconnus.
MiraclesVous avez gagné une fortune à une lo-
terie à laquelle vous n’avez pas partici-pé ! On vous promet un héritage d’unetante inconnue au bataillon ! En contre-partie, on vous demande des frais admi-nistratifs. Ne rêvez pas : les miracles decet ordre n’existent pas ! ■ FRÉDÉRIC DELEPIERRE
U n petit verre de jus d’oran-ge le matin pour bien com-
mencer la journée. D’accord,mais à condition qu’il soit« sans sucre ajouté ». A l’heureactuelle, les producteurs de jusde fruits sont autorisés à ajou-ter du sucre à leurs produits.Cela peut se faire à hauteur de150 grammes par litre de jus oude 20 % du poids total dans lesnectars de fruits. Dans les faits,la pratique est de moins enmoins courante pour les jus. Etla Commission européenne vou-drait bien y mettre un terme dé-finitif, en bannissant le sucre et
le miel de la liste des ingré-dients que les industriels del’Union seront autorisés à utili-ser dans leurs jus. L’addition desucre ou de miel restera autori-sée dans les nectars.
Producteurs sereins
Du côté des producteurs, onaccueille la mesure avec séréni-té. « La grandemajorité des jusde fruits commercialisés en Eu-rope ne contiennent déjà plusde sucre ajouté », explique Mili-ca Jevtic, responsable des affai-res juridiques à l’Association eu-ropéenne de l’industrie des jus
et nectars de fruits (AIJN).« Cela ne fera qu’adapter la lé-gislation à la situation réelle »,précise Nadia Lapage, secrétai-re générale de l’Association bel-ge des fabricants de jus defruits (Ajunec). L’industrie s’in-quiète davantage de la dispari-tion de la mention, commercia-lement avantageuse, « sans su-cre ajouté ». « Les jus de fruits100 % ne pourraient plus utili-ser cette allégation, ce qui nousmettrait dans une situation dé-favorable par rapport aux softdrinks, par exemple, qui pour-raient encore se revendiquer
“sans sucre” lorsqu’ils utilisentdes édulcorants artificiels »,déplore Nadia Lapage.
Quant aux diététiciens, ils ac-cueillent favorablement toutediminution du sucre consom-mé. « Je rappelle que les jus defruits contiennent déjà 11 à12 % de sucres naturels, expli-que Serge Pieters, diététicien etprésident de l’Union profession-nelle des diplômés en diététi-que de langue française(UPDLF). Mais nous préféronsces “sucres fruits”, qui ont unemeilleure densité nutritionnel-le parce qu’ils s’accompagnent
de fibres, de sels minérauxou de vitamines, par rap-port aux sucres ajoutés dansles limonades par exemple,qui sont des calories vides. »Pour autant, pas d’abus : lesjus de fruits ne remplacentpas les fruits à croquer, etencore moins l’eau.« Pas plus d’un ver-re par jour », re-commande SergePieters. ■
BERNARD
PADOAN
La Wallonie compte 744 radars répressifs ou préventifs sur son territoire, soit untous les 72 kilomètres, a indiqué mercredi le ministre Benoît Lutgen. Le nombre deradars en Flandre est quant à lui de 1.322, soit un tous les 40 kilomètres. © A. DEWEZ.
TROIS ARNAQUES À LA MODE
62 % des déclarations faites au-
près de eCops concernent des frau-des en ligne.
8,7 % portent sur du phishing (col-
lecte illégale de données personnel-les) ou du spoofing. (1)
5,2 % des plaintes concernent des
intimidations, notamment sexuelles,en ligne.
97 % des sondés par Norton s’at-
tendent à être un jour victime de cy-bercriminalité.
90 % des internautes se sentent
pourtant en sécurité sur le Net.
43 % des sondés préviendraient
leur banque s’ils étaient victimes.Seuls 38 % iraient vers la police.
79 % des Belges sondés pensent
que les cybercriminels échappent àla justice.
36 % des victimes de cybercrimi-
nels disent s’être senties violéesaprès les faits.
3 C’est le cas de fraudes via le e-ban-
king en 2009. Le système est très sé-curisé, selon le patron de la FCCU. F.DE.
(1) www.spamsquad.be/fr/fiches/fiche05.html
lasociété
LES CHIFFRES
L’Europe veut des jus de fruits sans sucre
Le cybercrime coûte 68 millions par an
Alimentation / La Commission européenne dépose une proposition de directive pour bannir le sucre ajouté
Fraude / La police de l’internet rappelle les mesures de prévention élémentaires
L’ESSENTIEL
LE JUS,
bon pour
la santé, si
on n’abuse
pas. © D. R.
Le Soir Jeudi 23 septembre 2010
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1NL www.lesoir.be