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UNIVERSAL PICTURES, FOCUS FEATURES et LEGENDARY PICTURESen association avec PERFECT WORLD PICTURES

présententune production QC ENTERTAINMENT, BLUMHOUSE, MONKEYPAW et 40 ACRES AND MULE

A SPIKE LEE JOINT

avec JOHN DAVID WASHINGTON, ADAM DRIVER,

TOPHER GRACE et LAURA HARRIER

Un fi lm réalisé par SPIKE LEE

Écrit par CHARLIE WATCHEL, DAVID RABINOWITZ, KEVIN WILLMOTT et SPIKE LEED’après le livre de RON STALLWORTH

Produit par SEAN MCKITTRICK, JASON BLUM p.g.a., RAYMOND MANSFIELDJORDAN PEELE, SPIKE LEE et SHAUN REDICK

Musique de TERENCE BLANCHARD

SORTIE�: 22 AOÛT 2018Durée�: 2h15

www.blackkklansman-lefi lm.com /UniversalFR #Blackkklansman

Matériel disponible sur www.upimedia.com

DISTRIBUTION PRESSEUniversal Pictures International Sylvie FORESTIER21, rue François 1er Youmaly BA75008 Paris assistées deTél.�: 01 40 69 66 56 Clémence JOFFRE

www.universalpictures.fr

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Réalisateur de génie, Spike Lee nous présente BLACKkKLANSMAN – J’AI INFILTRÉ LE KU KLUX KLAN, un film incendiaire inspiré de la vie de Ron Stallworth, le premier officier de police afro américain à avoir infiltré le KuKluxKlan. Contre toute attente l’agent Stallworth (John David Washington) et son partenaire Flip Zimmerman (Adam Driver) vont infiltrer les plus hautes sphères du Klan, afin de l’empêcher de prendre contrôle de la ville. L’équipe de GET OUT, récompensé aux Oscar, s’est associée avec Spike Lee, le réalisateur dont le style sans concession et l’humour caustique servent à la perfection ce genre de faits divers qui ne figurent pas vraiment dans les livres d’histoire.

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Au début des années 70, au plus fort de la lutte pour les droits civiques, plusieurs émeutes raciales éclatent dans les grandes villes des États-Unis. Ron Stallworth (John David Washington) devient le premier officier Noir américain du Colorado Springs Police Department, mais son arrivée est accueillie avec scepticisme, voire avec une franche hostilité, par les agents les moins gradés du commissariat. Prenant son courage à deux mains, Stallworth va tenter de faire bouger les lignes et, peut-être, de laisser une trace dans l’histoire. Il se fixe alors une mission des plus périlleuses : infiltrer le Ku Klux Klan pour en dénoncer les exactions.

En se faisant passer pour un extrémiste, Stallworth contacte le groupuscule : il ne tarde pas à se voir convier d’en intégrer la garde rapprochée. Il entretient même un rapport privilégié avec le « Grand Wizard » du Klan, David Duke (Topher Grace), enchanté par l’engagement de Ron en faveur d’une Amérique blanche. Tandis que l’enquête progresse et devient de plus en plus complexe, Flip Zimmerman (Adam Driver), collègue de Stallworth, se fait passer pour Ron lors des rendez-vous avec les membres du groupe suprémaciste et apprend ainsi qu’une opération meurtrière se prépare. Ensemble, Stallworth et Zimmerman font équipe pour neutraliser le Klan dont le véritable objectif est d’aseptiser son discours ultra-violent pour séduire ainsi le plus grand nombre.

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« Il fallait donner au film un style contemporain, pour que les spectateurs puissent faire le lien avec le monde de fous dans lequel on vit à l’heure actuelle » SPIKE LEE

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NOTES DE PRODUCTIONUNE INCROYABLE HISTOIRE VRAIE DÉBARQUE SUR LES ÉCRANS

Préparez-vous pour une "p***** d’histoire vraie"

Au milieu des années 1970, Ron Stallworth entre dans l’histoire en devenant le premier inspecteur afro-américain affecté au commissariat de Colorado Springs. Jeune prodige au potentiel considérable, Ron Stallworth se distingue lors de sa première mission d’envergure lors d’une conférence de Kwame Ture, le leader des Black Panthers. C’est peu de temps après qu’il tombe sur une annonce dans le journal qui change à jamais son destin. En gros caractères figure noir sur blanc un message de recrutement publié par le Ku Klux Klan qui est à la recherche de nouveaux membres. S’ensuit une série de rencontres à haut risque qui lui permettent d’infiltrer le noyau dur de l’"Organisation". Il entretient même des rapports étroits avec David Duke en personne, le leader de cette organisation haineuse, qui n’a jamais soupçonné la véritable identité de Ron Stalworth, et encore moins ses origines ethniques.

Plusieurs dizaines d’années plus tard, une fois à la retraite, Ron Stallworth livre les détails de son expérience hors du commun dans ses mémoires publiés en 2014 sous le titre "Le Noir qui infiltra le Ku Klux Klan". L’ouvrage livre le récit hallucinant d’un flic noir qui finit

par devenir membre à part entière du KKK. Presque immédiatement, les propositions d’adaptation venues d’Hollywood abondent. Mais Ron Stallworth a la sagesse d’émettre quelques réserves, craignant que le récit de sa vie ne tombe entre de mauvaises mains. C’est finalement QC Entertainment qui acquiert les droits du livre, et suite à leur collaboration fructueuse sur GET OUT, la société de production de Jordan Peele Monkeypaw s’associe à Sean McKittrick et Ray Mansfield de QC pour produire le film. Tous tombent immédiatement d’accord sur le nom de Spike Lee, dont le regard singulier est le seul susceptible de porter à l’écran l’histoire de Ron Stallworth. Blumhouse, la société de production de Jason Blum, s’associe bientôt au projet, et l’équipe de production de GET

OUT se voit à nouveau réunie. Au cours d’une carrière remarquable de plus de trente ans,

le cinéaste nommé aux Oscars Spike Lee a signé des œuvres inoubliables, comme NOLA DARLING N’EN FAIT QU’À SA TÊTE, film indépendant qui marque ses débuts. Avec des films tels que DO THE RIGHT THING, MALCOLM X, INSIDE MAN : L’HOMME

DE L’INTÉRIEUR, ou encore le documentaire en quatre parties KATRINA, Spike Lee a démontré à maintes reprises qu’il était l’un

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des auteurs américains les plus originaux et les plus prolifiques. Il s’est bâti la réputation singulière d’un homme à la force créative impressionnante et sans concession dont le cinéma est ancré dans la réalité, mais aussi de fervent partisan de justice sociale.

Jordan Peele a contacté Spike Lee personnellement pour lui confier le projet. « Jordan Peele m’a appelé », raconte Spike Lee. « Il voulait savoir si ça pouvait m’intéresser ». Le cinéaste a tout de suite été intrigué  : « Ça m’a rappelé le sketch de Dave Chapelle, sauf que c’est une histoire vraie », note-t-il en référence au sketch où l’artiste campe un homme noir aveugle qui adhère au KKK parce qu’il croit être blanc.

« Je trouvais que le film avait une tonalité très proche des films de Spike Lee », remarque Jordan Peele. « Il y a de l’humour, du suspense, beaucoup de force émotionnelle. Il a tout du film de genre, et pourtant c’est une histoire vraie. J’ai donc envoyé à la fois le scénario et le livre à Spike Lee, et deux jours plus tard, il connaissait l’histoire encore mieux que moi. Ce type est un vrai génie. Depuis ce moment, j’ai une admiration absolue pour sa méthode et sa façon de travailler ».

Spike Lee a sollicité Kevin Willmott (CHIRAQ), professeur de cinéma à l’Université du Kansas, avec qui il collabore régulièrement. Il cherchait en effet à réfléchir à la meilleure manière d’aborder l’histoire de Ron Stallworth et évoquer la première version du scénario de David Rabinowitz et Charlie Wachtel. À travers cette adaptation de la périlleuse mission de Ron Stallworth destinée à anéantir le KKK, les auteurs souhaitent

avant tout souligner les liens frappants entre passé et présent, en mettant en évidence les sujets qui restent d’une actualité criante.

Si l’histoire se déroule dans les années 1970, BLACKkKLANSMAN n’est pas un film historique aux yeux de Spike Lee et Kevin Willmott.

« J’ai discuté avec Kevin, et on savait ce qu’on avait à faire : il fallait donner au film un style contemporain, pour que les spectateurs puissent faire le lien avec le monde de fous dans lequel on vit à l’heure actuelle », résume Spike Lee.

Lorsque les deux hommes sont arrivés à Los Angeles pour s’entretenir avec les producteurs Sean McKittrick, Jason Blum, Ray Mansfield, Jordan Peele et Shaun Redick, ils avaient une idée très précise du résultat final qu’ils voulaient obtenir. C’est grâce à leur vision qu’ils ont su transposer l’histoire de Stallworth pour le grand écran. « Il fallait un point de vue bien spécifique, un réalisateur avec un univers bien à lui, et Spike Lee correspondait parfaitement à ces critères », estime Sean McKittrick. « La force de l’histoire de Ron nous a immédiatement captivés. Le plus inquiétant, c’est qu’elle trouve toujours un écho aujourd’hui, quand on voit ce qui se passe dans ce pays. Spike et Kevin Willmott ont donné vie au scénario », conclut Sean McKittrick.

« C’est l’histoire d’un homme qui affronte l’organisation la plus abjecte de notre pays », ajoute Ray Mansfield. « Il faut un sacré courage ; si cette histoire n’était pas vraie, on n’y croirait jamais ».

« Ce qu’a accompli Ron Stallworth a fait un tout petit peu évoluer notre société », déclare Shaun Redick. « Il a eu assez de cran pour faire bouger les lignes ».

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UNE DISTRIBUTION MAGISTRALE

Une fois le montage financier bouclé, Spike Lee et Kevin Willmott se sont mis à travailler sur leur propre version du scénario, qui réunit à la fois des personnages historiques et fictifs. Spike Lee n’avait qu’un nom en tête pour le rôle de Ron Stallworth  : John David Washington, le jeune acteur et ancien joueur de football américain qu’on connaissait surtout jusqu’ici pour son rôle dans la série télévisée BALLERS. C’est le réalisateur qui lui avait déjà confié son premier rôle à l’âge de six ans aux côtés de son père Denzel Washington dans MALCOLM X, son célèbre biopic sorti en 1992.

L’acteur raconte avoir sauté de joie lorsqu’il a reçu le coup de téléphone du réalisateur qu’il admire depuis si longtemps. « Spike Lee a une façon bien à lui de recruter ses acteurs et de vendre un projet », révèle John David Washington. « Il m’a passé un coup de fil très rapide, pour me dire qu’il avait un livre qu’il fallait que je lise. Le livre m’a époustouflé, rien que par le fait qu’il s’agisse d’une histoire vraie. On a un peu discuté du film, de ce qu’il avait en tête, de ce qu’il voulait faire. C’est quand même un type que j’admire depuis que je suis gamin ! Il a donné une voix aux hommes et aux femmes de couleur et leur a offert une tribune, et c’est moi qu’il a choisi. J’étais aux anges et j’avais hâte de me mettre au travail ».

Pour le rôle de Flip Zimmerman, l’agent de police qui se fait passer pour Ron lors de ses rencontres avec le KKK, Spike Lee a engagé Adam Driver (GIRLS, STAR WARS, ÉPISODE VIII : LES DERNIERS JEDI), nommé aux Emmy Awards. Bien qu’il ait plus d’expérience de terrain que Ron Stallworth, Flip Zimmerman se trouve tout de même dans des situations qui sortent de son domaine d’expertise lorsqu’il est confronté à un racisme virulent. Ses rencontres avec l’organisation l’amènent également à s’interroger sur son rapport à son identité juive. « Quand on se retrouve en présence d’une haine si viscérale, on s’interroge sur ses propres valeurs », estime Adam Driver. « Il va par exemple se demander, au cours du film, si sa trajectoire personnelle est importante à ses yeux ou pas. J’ai trouvé très intéressant d’aborder un personnage tourné vers l’introspection ».

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Topher Grace a été engagé pour incarner l’un des protagonistes, David Duke, un homme que l’acteur décrit comme « l’une des pires ordures que l’histoire de l’Amérique ait connue ». Tout en étant enchanté d’avoir pu travailler avec Lee, il a dû, pour se préparer au rôle de Duke, consacrer des semaines à lire des textes sur l’idéologie (suprémaciste). « Ça a été le pire mois de ma vie, je ne faisais que regarder des vidéos de David Burke et écouter ses discours », reconnaît Grace. « J’ai aussi écouté son programme d’information radiophonique, qui existe toujours, parce que tout au long du film on m’entend faire de la radio. D’une certaine façon, sa voix n’a pas changé, elle est presque identique à ce qu’elle était dans les années 1970. J’ai lu son autobiographie "My awakening" ("Mon éveil", NdT.), qui n’est qu’une version à peine voilée de "Mein Kampf". C’est vraiment un gros livre et j’ai eu du mal à le finir ».

Grace a également visionné les enregistrements du talk-show de Phil Donahue auxquels Duke a participé dans les années 1980. « J’ai remarqué qu’il utilisait constamment les expressions "America First" et "Make America Great Again" », souligne l’acteur. « Ça m’a vraiment sauté aux oreilles car la première fois que je les ai entendues, c’était il y a environ deux ans ».

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Pour camper Patrice, la militante et membre d’une organisation communautaire engagée que Ron rencontre quand il est infiltré, Spike Lee a choisi Laura Harrier (SPIDER MAN : HOMECOMING). « C’est extrêmement rare de tomber sur un rôle de femme forte – et encore plus rare de tomber sur un rôle de femme noire et forte –, qui soit crédible et donne l’impression d’être bien réelle à la lecture du scénario », raconte-t-elle. « C’est tout ce dont j’aurais pu rêver ».

Avant le début du tournage, Laura Harrier a non seulement contacté l’association d’anciens élèves du

Colorado College pour connaître le travail effectué par le syndicat d’étudiants noirs-américains sur le campus à l’époque, mais elle a aussi lu l’autobiographie d’Angela Davis et rencontré Kathleen Cleaver, professeur de droit à Emory University et ancienne leader du parti des Black Panthers. « Spike l’a invitée chez lui et c’est là qu’on l’a rencontrée pour discuter et lui poser des questions sur son expérience chez les Black Panthers et sur sa relation avec Eldridge (Cleaver, à ses côtés à la tête des Black Panthers et son mari) », raconte l’actrice.

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BLACKkKLANSMAN  : J’AI INFILTRÉ LE KU KLUX KLAN met en scène Harry Belafonte, lui-même icône du mouvement des droits civiques, dans le rôle clé de Jerome Turner. Lorsque Lee lui a parlé de ce personnage, « il m’a simplement dit "M. B., je vous veux dans mon film" », raconte Belafonte. « Il m’a envoyé les dialogues du personnage qui n’étaient pas très longs, mais les moments qu’on a passés ensemble étaient d’une grande intensité.

Et j’ai saisi l’opportunité de tourner sous la direction de Spike Lee. Quand j’ai vu le film finalisé, j’ai compris qu’il avait vraiment traité avec justesse un sujet très sensible ».

Dès le début, les acteurs ont mesuré la responsabilité qui leur incombait de raconter l’histoire vraie de la vie de Stallworth et d’aborder les thèmes du film, toujours d’actualité. « Je suis très tatillon dans le choix des acteurs que je veux dans mes films »,

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admet le réalisateur. « Pour chaque film, l’objectif numéro un est d’avoir, autant que possible, les acteurs qui correspondent le mieux aux rôles. L’argent est parfois une contrainte, ou bien l’emploi du temps des acteurs, et ce sont là des facteurs incontournables du casting. Mais ça fait 30 ans que je fais ce métier et je dois dire que la distribution de ce film est particulièrement idéale. L’interprétation est elle-même impeccable. Chacun avait conscience de l’importance de ce projet et a fait de son mieux, quel que soit son rôle, petit ou grand ».

En septembre 2017, Lee a réuni les acteurs pour deux semaines de répétitions, à commencer par une séance de lecture du scénario. Grâce à cette préparation intensive, le tournage s’est déroulé sans heurt. « On devait envisager le film sous tous les angles pour lui donner une unité », reprend Lee. « Et on y a passé le temps qu’il fallait. On a exploré le scénario comme il se doit pour ne pas perdre trop de temps une fois sur le plateau. On se devait d’être juste ».

Stallworth, qui vit au Texas, s’est rendu à New York pour la lecture du scénario, passant beaucoup de temps avec Lee et Willmott mais a surtout conseillé Washington en répondant à toutes ses questions sur son passé. « Il n’a pas été avare de détails sur ce qu’il avait ressenti à l’époque, sur ce qu’il a vécu au cours des enquêtes, sur ce qu’il cherchait, sur son expérience d’inspecteur et les relations qu’il a réussi à forger », souligne Washington. « Ce qui m’a surpris, c’est le soutien immense qu’il a reçu de son commissariat dans la résolution de cette affaire ».

Stallworth s’est rendu disponible pour tous les acteurs, soutenant le projet sans condition. Il s’est aussi fait un devoir de leur montrer sa carte de membre du KKK, qu’il porte toujours sur lui. « David Duke s’en est personnellement occupé et me l’a postée après que j’ai appelé pour savoir où elle était », explique Stallworth. « Il me l’a envoyée et je l’ai toujours sur moi depuis que je l’ai reçue en janvier 1978 ».

« David Duke et d’autres contestent l’existence de ces faits », reprend Grace. « Mais bon, c’est le cas. Je veux dire qu’ils ont bel et bien initié et accueilli un homme noir au sein du Ku Klux Klan. Ça en dit long sur ces abrutis. J’ai tout simplement trouvé son aventure étonnante et assez emblématique, et ça montre à quel point Ron est un type merveilleux ».

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LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET

Le tournage de BLACKkKLANSMAN a débuté à Da People’s Republic of Brooklyn, à New York, en octobre 2017, et s’est poursuivi jusqu’en décembre de la même année, avec une petite escapade à Colorado Springs pour quelques prises en extérieur. Washington explique que ce film lui a donné l’impression de remonter le temps. La scène où Ron est envoyé pour sa première mission infiltrée à un meeting pour écouter le sermon de Kwame Ture, au moment où les autorités redoutent une émeute raciale, a été particulièrement forte. Il

a été bouleversé par l’interprétation charismatique de Corey Hawkins sous les traits de Ture.

« Il était comme habité par l’esprit de cet homme, Kwame Ture », soutient Washington en évoquant l’acteur de N.W.A : STRAIGHT OUTTA COMPTON. « Je me rappelle ce jour-là. On avait dansé pendant 40 à 45 minutes pendant qu’ils se préparaient. Corey faisait simplement les cent pas. Il était totalement ailleurs. Puis, il est monté sur l’estrade et s’est mis à prêcher. J’ai vraiment eu l’impression d’être dans le Colorado Springs des années 1970 et que Kwame Ture s’adressait à nous, et nous délivrait son sermon ».

Lee et Willmott ont passé au crible tous les discours emblématiques de Ture – militant originaire de Trinidad, né Stokely Carmichael – pour écrire le monologue de Hawkins. Ce dernier déclare que la scène avait été étrangement éprouvante à tourner. « C’était la première fois depuis longtemps que j’étais vraiment nerveux », indique-t-il. « Je ne suis pas comme ça d’habitude, je fais mon travail et je me prépare, ce qui me donne confiance. Mais pas ce jour-là ».

« Dès que j’ai pris la parole, j’ai été galvanisé par une énergie incroyable », poursuit Hawkins. « Dans le fond, on entend Spike crier "Répète-le encore  !" et "C’est bien vrai !" C’était la première fois que la foule entendait ça : ils

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s’entendaient dire qu’ils seraient abattus comme des chiens par des flics racistes et ça a trouvé un écho en eux. Une fois la première prise terminée, j’ai vu que Spike était heureux du résultat. Il était fier qu’on ait rendu hommage à l’esprit de Kwame ».

Après cette première mission officielle, Ron se lance dans sa propre opération sous couverture, répondant à une petite annonce placée dans les journaux par le KKK à la recherche de nouvelles recrues. Il prend contact avec le chef de la section locale, Walter Breachway (Ryan Eggold). Étant donné que Ron ne peut le rencontrer sans faire sauter sa couverture,

Flip Zimmerman accepte de se faire passer pour celui-ci et ensemble, les deux inspecteurs se lancent dans leur propre enquête. Mais leurs motivations sont au départ bien différentes.

« Au début du film, Flip suit un mode opératoire fidèle à ce qu’il a appris : il n’y a là rien de personnel, et pour lui, la fin justifie les moyens pour que le travail soit accompli », indique Driver. « Il blêmit face à l’engagement résolument personnel de Ron. Pour lui, ça n’a aucun sens. Mais plus le temps passe, moins il ne peut s’empêcher de s’investir sur un plan plus personnel lui aussi ».

À l’écran, Ron et Flip partagent une complicité qui dépasse l’habituel dispositif du buddy-movie. « Ils doivent faire face à de vrais problèmes, pas comme ceux qu’on rencontre dans les films policiers », intervient Willmott. « Ron doit composer avec les propos racistes qu’il doit écouter au téléphone dans ses conversations avec le Klan. Quand il découvre que Flip est juif et ne revendique pas vraiment ses origines, ils se découvrent un vrai lien ».

Ce lien entre les deux personnages traduit l’amitié qui est née entre Washington et Driver. « Ça s’est vraiment passé pendant les répétitions », se rappelle le réalisateur. « Ça n’a pas été soudain. Ils partageaient une bonne entente et ça se voit à l’écran ».

« C’est un dingue de la concentration », raconte Washington en parlant de Driver. « C’est une boule d’intensité. Si ce que vous dites ne sonne pas juste dans une scène, si vos mouvements

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font faux, il le saura. Il faut constamment se donner à fond. En tant qu’artiste, il m’a poussé à ne pas choisir la facilité, à suivre le rythme, à être sur la même longueur d’onde que lui et conscient de ce qui se passe. C’est simplement un type bien et j’admire sa façon de travailler, son éthique professionnelle et son professionnalisme. Ça a été un honneur et un privilège de pouvoir contribuer à raconter cette histoire avec lui ».

Alors que l’enquête progresse, Stallworth se retrouve au téléphone avec David Duke, qui a adopté une nouvelle stratégie pour étendre l’influence du Klan et aseptiser en apparence son discours ultra-violent. « Dans les années 1970, les racistes étaient perçus comme des ploucs, des mecs du vieux Sud dans

la plus pure tradition », reprend Grace. « David, lui, est très médiatique et intelligent. Il est toujours en costume trois-pièces. Il bouleverse la perception que l’on a du racisme à l’époque pour en faire ce qu’elle est aujourd’hui ».

Les échanges entre Stallworth et Duke sont si choquants qu’ils en sont presque comiques ; Grace a été frappé par la manière ingénieuse et désarmante dont le scénario utilise l’humour. « Ce qui a été intéressant à la lecture du scénario et sur le plateau, c’était que le ton était différent de ce que j’aurais imaginé », poursuit-il. « D’habitude, quand on fait un film de ce genre, c’est très noir en raison du sujet lui-même. Mais ce qui est fabuleux avec Spike et Jordan Peele, c’est qu’ils savent à quel point l’humour est séduisant. C’est ce qui pousse le maximum de gens à s’intéresser à une histoire ».

Même si BLACKkKLANSMAN n’est en rien une comédie, Lee et Willmott ont compris intuitivement qu’il était essentiel d’insuffler de l’humour dans le scénario afin de ménager des moments de respiration dans un récit d’une grande tension. « La seule consigne que Jordan Peele nous ait donnée était "Faites en sorte que ce soit drôle"», indique Willmott. « On s’est intéressés à des thèmes sensibles comme le racisme, les groupes suprémacistes, le KKK, et les conséquences épouvantables de leurs actions, tout en donnant un ton léger à l’ensemble. En réalité, l’humour vient du fait que Ron ait réussi à infiltrer le Klan et à en révéler toute l’absurdité ».

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Spike Lee ajoute : « Le putain de Klan est absurde. La putain d’extrême-droite américaine est absurde. Les putains de néo-nazis sont absurdes. Du coup, le film comporte une part d’absurdité ».

Cette légèreté était nécessaire pour que les comédiens supportent mieux les scènes éprouvantes au cours desquelles ils étaient censés tenir des propos particulièrement haineux. « John David Washington cherchait vraiment à détendre l’atmosphère pendant le tournage », indique Shaun Redick. « Pour gérer le stress, il faisait des prises de karaté. Spike a gardé ces moments dans le film. John David se sert des arts martiaux pour se détendre et se concentrer ».

« Spike me faisait vraiment confiance et j’avais confiance en ses méthodes », souligne Washington. « C’était formidable de découvrir des choses avec Adam, Laura et Topher. Tout s’est passé de manière fluide et naturelle. On ne pouvait pas forcément s’y préparer mais la confiance est née de la phase de préparation. C’est grâce à lui que j’ai pris confiance dans mon travail d’acteur ».

Grace reconnaît qu’il a eu du mal à interpréter un homme aussi détestable que Duke. La séquence d’initiation au KKK où la foule galvanisée applaudit pendant la projection de NAISSANCE D’UNE NATION de Griffith était particulièrement éprouvante. Mais, selon lui, Spike Lee l’a vraiment aidé. « Pendant deux ou trois jours, j’ai senti le besoin de me

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purifier tellement mon personnage était affreux », déclare-t-il. « Spike Lee était vraiment génial parce qu’il venait me voir pour me dire "T’inquiète pas, mec, c’est un jour horrible pour moi aussi, je n’y prends aucun plaisir, mais c’est au service d’un message que je souhaite faire passer". Il a essayé de me mettre aussi à l’aise que possible en me tenant ces propos ».

« Spike Lee a bâti sa carrière en abordant ces thématiques à grande échelle », ajoute Raymond Mansfield. « Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de réalisateurs qui aient l’expérience, le charisme et la personnalité pour orchestrer un tel tournage. C’était génial d’être sur ce plateau au quotidien. Il ne prend pas de gants : il agit en militant et met tout ce qu’il a appris au fil des années au service de son film ».

Quand on lui demande si le sujet du film lui a coûté sur un plan affectif, il répond avec force : « Non ». Pour lui, il s’agissait de raconter une histoire forte et nécessaire. « Le plus difficile, c’était de tourner le documentaire, cité à l’Oscar, 4 LITTLE GIRLS, qui évoque une histoire vraie », dit-il. « (Faire un film) sur l’attentat contre l’église baptiste de la 16ème rue, et interviewer les parents des petites filles qui sont mortes au cours de cette explosion – ça, c’était très dur émotionnellement ».

Si BLACKkKLANSMAN alterne entre des moments drôles et bouleversants, l’une des scènes les plus marquantes est celle où Jerome Turner (Harry Belafonte) raconte aux membres du syndicat étudiant ses souvenirs du lynchage de Jesse Washington auquel il a assisté quand il était jeune. Cette

séquence nous renvoie aux horreurs indicibles perpétrées par le KKK. « C’était une manière d’ancrer le Klan dans la réalité », précise Willmott.

Cette scène a été filmée le dernier jour du tournage et Lee a demandé à son équipe de venir en smoking pour rendre hommage à cette légende vivante. « C’était une manière spectaculaire de conclure ce tournage », signale Harrier. « C’est vraiment l’icône du mouvement des droits civiques. Je n’en croyais pas mes yeux. Je crois bien que personne ne jouait la comédie : nous étions tous sincèrement émus. Je me sens très flatté de l’avoir rencontré et d’avoir travaillé avec lui ».

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« Spike Lee a donné une voix aux hommes et aux femmes de couleur et leur a offert une tribune »JOHN DAVID WASHINGTON

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CE N’EST PAS UN FILM SUR DES ÉVÉNEMENTS DU PASSÉ – MAIS SUR LE PRÉSENT

En 1989, Spike Lee faisait sensation au festival de Cannes avec DO THE RIGHT THING. En mai dernier, le réalisateur a renouvelé l’expérience en présentant BLACKkKLANSMAN, l’un des deux seuls films américains de la compétition officielle, et a remporté le grand prix du jury. Le film a été salué comme un récit inspiré de faits réels rendant hommage aux exploits d’un homme remarquable et dénonçant les idées des suprémacistes blancs qui font leur retour sous le gouvernement actuel. De toute évidence, l’histoire de Ron Stallworth est toujours d’actualité.

« Le sujet du film est atemporel », précise Washington. « On mène encore les mêmes combats aujourd’hui. C’est pour ça que c’était à la fois un soulagement, une surprise et un vrai bonheur de savoir que des hommes et des femmes de toutes origines, au sein de son commissariat, ont collaboré ensemble pour atteindre son objectif. S’ils ont réussi à le faire à Colorado Springs, au milieu des années 70, alors on peut y arriver aujourd’hui. Il s’agit du comportement de l’être humain, pas d’une fiction ».

Peele renchérit : « J’ai le sentiment que des gens, dans notre pays, ne savent plus différencier le bien du mal. Le nazisme, le mouvement suprémaciste blanc, le Klan sont du côté des salopards. Ce sont des groupuscules porteurs d’une propagande de haine. Et nous sommes à une époque où

le président des États-Unis déclare qu’il y a des gens bien dans les deux camps, alors que la ligne de démarcation est parfaitement claire. Ce film n’est pas seulement divertissant – il nous permet aussi de remettre les pendules à l’heure en matière de racisme et d’idéologie suprémaciste dans ce pays ».

Pour souligner davantage encore l’actualité du film, BLACKkKLANSMAN sort dans les salles américaines le 10 août, date-anniversaire de la marche de suprémacistes blancs à Charlottesville (Virginie) qui a coûté la vie à la contre-manifestante Heather Heyer. Le public prendra du plaisir en découvrant le parcours de Stallworth, mais le film devrait aussi pousser certains spectateurs à mener un juste combat.

« Comme Malcolm X l’a dit, "Nous devons nous battre en utilisant tous les moyens à notre disposition pour survivre" », se remémore Belafonte. « Ce n’est que grâce à l’art, au pouvoir du cinéma et de la littérature qu’on peut informer le grand public car la plupart des blancs en Amérique ne s’intéressent pas au sort de l’Amérique noire. Ils sont trop occupés à jouir des privilèges durement acquis. Mais à mon avis, notre pays ne peut pas vivre en harmonie si on ne s’attaque pas à l’injustice qui frappe des millions de nos concitoyens ».

« Ce film explore le monde dans lequel on vit », reprend Lee. « Ce film s’attache au conflit culturel entre l’amour et la haine,

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comme les bagues que Radio Raheem porte dans DO THE RIGHT THING et qui rappellent les tatouages qu’avait Robert Mitchum sur les doigts dans LA NUIT DU CHASSEUR : "Amour" et "Haine". Il n’y a qu’à espérer et prier pour que les spectateurs soient touchés par le film quand il sortira en salles le 22 août ».

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LE TOURNAGE

De la conception du décor aux choix de cadrage et aux costumes, tout a été soigneusement mis en œuvre pour reconstituer l’époque avec soin. Le style des années 70 a également marqué l’esthétique générale du film : le chef-opérateur Chayse Irvin a d’ailleurs tourné en 35 mm et s’est inspiré de grands classiques comme FRENCH CONNECTION. Mais en développant certaines images, Lee et Irvin se sont laissés guider par une certaine improvisation, croisant les formats et les approches pour créer une atmosphère plus expérimentale et contemporaine. (une scène en noir et blanc où Alec Baldwin, en extrémiste vomissant des propos haineux et racistes, a été tournée sur Ektachrome pendant la prépa).

« Je ne veux pas que le réalisateur, ou moi-même ou les acteurs nous sentions coincés par un dispositif », note Irvin. « On fonctionnait au feeling. On se laissait une part d’imprévu et on se nourrissait de l’énergie des acteurs qui réagissaient spontanément aux événements ».

Irvin avait déjà mêlé avec succès le 35 mm, le Super 16, les images GoPro, et d’autres formats encore dans ses projets pour l’artiste Kahlil Joseph, à l’instar du clip pour l’album Lemonade de Beyoncé. Le directeur de la photo témoigne : « C’est ce que faisait déjà Spike Lee dans MALCOLM X et CLOCKERS. Il jouait avec toutes sortes de dispositifs ».

Le chef-décorateur Curt Beech a cherché à mettre visuellement en valeur les différents univers du film tout en utilisant les décors pour souligner les thèmes abordés. L’appartement de Ron est tendance, moderne et bohème, tandis que la maison de Felix – appartenant au personnage de Jasper Pääkkönen qui accueille des membres du Klan pour leurs réunions – est ancrée dans le passé. « Je me suis dit qu’il était important de présenter les membres du KKK non pas comme une bande de ploucs ringards, mais comme des gens ordinaires », déclare Beech qui a collaboré avec Lee pour la série NOLA DARLING N’EN FAIT QU’À SA TÊTE. « Le salon devait être assez élégant, confortable et banal, tout en étant daté et en évoquant l’idée que les propos qui y sont échangés sont vieux et rances, et surtout pas tournés vers l’avenir ».

Le commissariat où Ron était affecté est lui aussi d’une autre époque. L’architecture et la décoration datent des années 50 et les lieux sont franchement décrépits, constellés de taches de cigarettes. « Cet endroit a besoin d’un bon rafraîchissement, au sens propre comme au niveau des idées », dit-il. « Ce commissariat a besoin de revoir ses méthodes et ses critères de recrutement ».

Pour l’appartement de Ron comme pour la maison de Felix, la production a opté pour des décors réels. L’appartement de

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Ron a été déniché à Brooklyn, tandis que la propriété de Felix se situe à Ossining, au nord de l’État de New York, petite ville qui a aussi servi pour certaines scènes se déroulant à Colorado Springs. Beech et son équipe ont recherché d’authentiques meubles vintage pour les deux domiciles et des accessoires pour l’imprimerie souterraine de Felix. « Le sous-sol où elle est installée est un QG parfaitement organisé pour l’organisation », indique Beech. « C’est là qu’ils imprimaient tous leurs tracts. Si l’histoire se déroulait de nos jours, l’imprimerie serait très moderne et flippante, dans un style proche de MISSION : IMPOSSIBLE. J’ai cherché à en imaginer une version seventies ».

Le commissariat a été aménagé avec des meubles et des accessoires d’époque, qu’il s’agisse des bureaux, des chaises, des machines à écrire, des cendriers et même des porte-crayons. De manière révélatrice, le bureau de Ron est un peu plus petit que ceux de ses collègues et situé loin des leurs, afin qu’ils lui tournent le dos. « Avec une telle disposition, il était en quelque sorte ostracisé », affirme Beech.

En matière chromatique, Beech a choisi une palette de couleurs automnales, dans les bruns, verts et rouges foncés, si bien que le blanc des tenues du Klan tranche avec plus d’éclat. Une décision prise conjointement avec la chef-costumière Marci Rodgers qui avait déjà collaboré avec Spike Lee pour NOLA DARLING N’EN FAIT QU’À SA TÊTE. Les chefs de poste tenaient à ce que Washington soit visible dans chaque scène afin que ses costumes soient un peu plus éclatants que ceux de son entourage.

Quant à Marci Rodgers, elle s’est inspirée de NAISSANCE D’UNE NATION et d’AUTANT EN EMPORTE LE VENT pour BLACKkKLANSMAN. Elle a aussi mené ses recherches à la Library of Congress et Howard University – son université et celle du militant noir Kwame Ture – où elle a consulté des documents d’archives et des publications de l’époque.

« C’était intéressant d’avoir accès à ces documents », dit-elle. « À cette époque, Ture s’appelait encore Stokely Carmichael et n’était pas allé en Afrique. C’était aussi utile de constater son évolution à travers ces archives. J’ai aussi pu consulter d’anciens numéros d’Ebony et de Jet. Je me suis vraiment intéressé au moindre ouvrage de cette époque, j’ai pris des photos et je me suis documentée sur ce que les gens portaient, y compris dans leurs cheveux. Le style vestimentaire était très important à l’époque. Tout comptait : les bijoux, les perles, les colliers etc. »

Pour Topher Grace, Marci Rodgers a consulté des photos du chef du Klan, prenant en considération certains détails révélateurs. « J’ai remarqué que David Duke portait des cravates larges ou rayées », dit-elle. Pour Patrice, elle s’est inspirée de photos d’archives d’icônes du Black Power comme Angela Davis et Kathleen Cleaver : « à l’époque, les femmes portaient une sorte d’uniforme qui faisait partie du mouvement », précise la chef-costumière.

Selon Laura Harrier, c’est grâce au costume qu’elle a pu se sentir à l’aise dans le rôle de la jeune intellectuelle. « Cela faisait longtemps que j’avais envie de tourner un film situé

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dans les années 70 », souligne la comédienne. « J’adore les fringues, la musique et le cinéma de cette époque – et c’étaient des éléments essentiels pour brosser le personnage. Dès que j’ai enfilé cette perruque afro, le blouson en cuir noir et les lunettes, Patrice s’est imposée en moi ».

Si Marci Rodgers s’est procurée plusieurs vêtements authentiques pour les besoins du film, elle a elle-même créé certains accessoires comme sa tenue décontractée en jean et ses chaussures « marshmallow ». Le réalisateur tenait, par

ailleurs, à ce que la chef-costumière fournisse de véritables Nike Cortez à Washington. « J’ai eu la chance de rencontrer Ron Stallworth et je lui ai demandé ce qu’il avait l’habitude de porter », précise Marci Rodgers. « Il m’a répondu qu’il portait parfois une tenue décontractée. Il arborait aussi des bijoux qui lui donnaient le sentiment d’être cool. J’ai vu John David enfiler son costume et se transformer sous mes yeux. On aurait dit qu’il avait été téléporté dans les années 70 et c’était exactement mon but ».

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ENTRETIEN AVEC RON STALLWORTHQu’est-ce qui vous a décidé à écrire « Black Klansman » ?J’ai écrit ce livre parce qu’en 1978 j’étais le premier

inspecteur noir de toute l’histoire du Colorado Springs Police Department – et j’en étais aussi le plus jeune. J’étais dans mon bureau, dans l’unité du Renseignement, et on épluchait la presse pour voir s’il se passait quoi que ce soit qui puisse avoir une incidence sur notre ville. Un jour, j’ai remarqué une annonce qui disait : « Ku Klux Klan, pour tous renseignements… » suivi d’une boîte postale. J’ai tout simplement écrit un mot que j’ai envoyé à cette boîte postale et qui disait : « Je suis un Américain blanc, de sang pur et même aryen, et je déteste… » et j’ai alors énuméré toutes les minorités ethniques du pays. Je leur ai dit que je souhaitais adhérer au Klan pour redresser la situation dans le pays. Et j’ai commis une erreur : j’ai signé de mon vrai nom – ne me demandez pas pourquoi, je crois que je n’avais pas les yeux en face des trous ce jour-là. Je l’ai envoyé et n’y ai plus repensé.

Deux semaines plus tard environ, j’ai reçu un coup de fil d’un type qui s’est présenté comme le chef de la section locale – il se faisait appeler l’« organisateur » – et qui m’a dit qu’il avait reçu ma lettre et qu’il trouvait que j’avais d’excellentes idées sur lesquelles il voulait rebondir. C’est comme ça qu’a démarré l’enquête.

Quel était le climat ambiant à Colorado Springs en octobre 78 ?

Il n’y avait pas d’actes racistes à Colorado Springs, en tout cas pas plus qu’ailleurs dans le pays. Colorado Springs était – et est toujours – une ville militaire. Il y a quatre installations militaires. Il y a des gens d’origines diverses qui sont de passage, puis qui repartent, et cette annonce dans le journal m’avait donc particulièrement frappé. Je

n’avais jamais vu d’annonce pareille. Étant noir, je me suis tout de suite rendu compte que c’était quelque chose qui méritait de s’y attarder. Mais il ne s’était pas produit d’événement particulier dans la ville qui l’ait déclenché.

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Qu’est-ce qui était le plus jouissif dans cette affaire ?Se foutre de la gueule de David Duke ! C’était d’autant

plus jubilatoire qu’il avait un Master en sciences politiques de Louisiana State University. C’était un tribun hors pair. Il voulait donner une nouvelle image du Klan, en le présentant comme une organisation récemment restructurée qui n’utilisait plus le terme de nègre. D’ailleurs, il haïssait ce terme car il n’y a pas de mot qui puisse en adoucir la portée. En public, il ne l’employait jamais, mais en privé, il ne se gênait pas ! Ça faisait partie de sa volonté de redorer l’image du Klan. De même, il ne portait pas l’accoutrement du Klan en public. Et il a su « vendre » le Klan – je ne vois pas de meilleure façon de le formuler –, tout comme Donald Trump a réussi à vendre ses idées au public américain. Ce n’était donc pas un imbécile, et on se lançait dans de véritables joutes oratoires au téléphone, et même si je n’avais que le Bac et que lui avait un Master, je dois dire que j’ai été plus malin que lui. C’était très jouissif et ça l’est encore.

Qu’avez-vous pensé de l’interprétation de David Duke par Topher Grace ?

C’est très troublant d’écouter Topher dans le fi lm car il a le don mystérieux de parler comme David Duke. Il avait la voix du David Duke que j’ai connu en 1978. Avec le maquillage, il ressemblait au David Duke de cette époque.

Avez-vous dû travailler votre voix avec l’inspecteur qui se faisait passer pour vous ?

Je n’ai jamais cherché à travestir ma voix. L’une des clés du boulot de fl ic infi ltré, c’est d’être aussi authentique que possible et de rester fi dèle à soi-même. Car, dans ce type de situation, ceux avec

qui vous êtes en contact risquent de vous démasquer si vous endossez une identité trop éloignée de vous. Du coup, quand on est infi ltré, il faut agir normalement. À ceux qui me disaient au départ que je ne pourrais pas aller au bout de cette enquête car on allait immédiatement savoir que je n’avais pas la voix d’un blanc, je répondais : « Comment s’exprime un noir  ? En quoi mon

En public, il ne l’employait jamais, mais en privé, il ne se gênait pas ! Ça faisait partie de sa volonté de redorer

réussi à vendre ses idées

Avez-vous dû travailler votre voix avec l’inspecteur qui se faisait passer pour vous ?

cherché à travestir ma voix. L’une des clés du boulot de fl ic

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élocution et les infl exions de ma voix sont-elles si différentes de celles d’un blanc ?» Ça leur a fait l’effet d’un électrochoc et dès qu’ils ont compris qu’ils ne pouvaient pas répondre à ces questions, l’enquête a pu avancer.

Est-ce que le fi lm vous a replongé dans le passé ?J’ai ri en voyant ces événements sur grand écran auxquels

j’avais été confronté. Je me suis souvenu de ces moments avec précision. J’ai gardé tout ce qui s’est passé très présent à l’esprit. C’était assez surréaliste de voir ce chapitre de ma vie se dérouler à l’écran, d’entendre mon nom et de me dire que quelqu’un estimait que mon histoire valait le coup d’être racontée – et de constater que c’était devenu un commentaire politique sur notre pays. Tout ce que j’avais fait, c’était d’écrire un livre. Je n’avais pas envisagé de faire un grand discours politique sur les rapports entre communautés, sur l’Amérique de Trump, ou sur quoi que ce soit du genre. Spike a merveilleusement réussi à réunir tous ces éléments pour en faire un fi lm.

Vous êtes-vous rendu sur le plateau pendant le tournage ?Spike nous a réunis, ma femme et moi, à Brooklyn pour faire

une lecture. John David avait beaucoup de questions à me poser sur son personnage, sur mon état d’esprit de l’époque, sur mes habitudes vestimentaires. Il m’a demandé si je savais danser et si j’étais bon danseur à l’époque du disco. Je me

débrouillais ! Spike a demandé à tout le monde d’enregistrer mon numéro de téléphone, si bien qu’on pouvait me contacter dès que nécessaire.

Comment avez-vous vécu votre collaboration avec Spike Lee ?C’est un homme très sincère et authentique. Il ne joue

pas de rôle. Il dit ce qu’il pense. Il se moque du qu’en-dira-t-on. Comme me l’a dit un des producteurs quand Spike s’est emparé du projet, « C’est l’univers de Spike et nous y vivons tous ». Je suis très heureux du fait qu’il ait considéré que mon histoire était suffi samment digne d’intérêt pour lui consacrer un fi lm, et je suis très satisfait du résultat fi nal. Comment pourrait-on être contrarié quand Spike Lee réalise un fi lm sur votre vie ?on être contrarié quand Spike Lee réalise un fi lm sur votre vie ?

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DEVANT LA CAMÉRA

JOHN DAVID WASHINGTON Ron Stallworth

John David Washington campe le rôle principal de MONSTERS AND MEN de Reinaldo Marcus, aux côtés de Kelvin Harrison Jr et Chante Adams. Le scénario a été développé au sein du Sundance Directors Lab en 2017. Il est aussi à l’affiche de MONSTER d’Anthony Mandler, avec Jeffrey Wright et Jennifer Hudson. Le film a été présenté cette année au festival de Sundance. On le retrouvera dans OLD MAN AND THE GUN de David Lowery, aux côtés de Casey Affleck, Elisabeth Moss, et Robert Redford. Il a fait ses débuts sur grand écran dans COCO, avec Common et Jill Scott.

Avant de s’intéresser au métier d’acteur, il a été footballeur professionnel pendant six ans. Peu de temps après, il décroche une audition pour la série BALLERS avec Dwayne Johnson : son interprétation de Ricky lui a valu des critiques enthousiastes. En 2018, la série connaît sa quatrième saison.

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ADAM DRIVERFlip Z immerman

Adam Driver a tout récemment joué dans STAR WARS : LES DERNIERS JEDI et LOGAN LUCKY de Steven Soderbergh, aux côtés de Channing Tatum et Daniel Craig. Il tourne actuellement dans le nouvel opus de Noah Baumbach, avec Scarlett Johansson.

Il s’est illustré dans HUNGRY HEARTS de Saverio Costanzo, sélectionné à la Mostra de Venise en 2014, où Driver a remporté la coupe Volpi du meilleur acteur. On l’a également vu dans SILENCE de Martin Scorsese, PATERSON de Jim Jarmusch, MIDNIGHT SPECIAL de Jeff Nichols, STAR WARS : ÉPISODE VII – LE RÉVEIL DE LA FORCE de J.J. Abrams, WHILE WE’RE YOUNG de Noah Baumbach, THIS IS WHERE I LEAVE YOU de Shawn Levy, TRACKS de John Curran, INSIDE LLEWYN DAVIS d’Ethan et Joel Coen, FRANCES HA de Noah Baumbach et J. EDGAR de Clint Eastwood. Il s’est encore produit dans la série GIRLS qui lui a valu trois nominations à l’Emmy du meilleur second rôle.

On le retrouvera l’an prochain à Broadway dans la reprise de « Burn This », sous la direction de Michael Mayer. Toujours à Broadway, il s’est produit « Man and Boy », avec Frank Langella, et « Mrs Warren’s Profession », avec Cherry Jones. Off-Broadway, il a joué dans « La paix du dimanche » de John Osborne, qui lui a valu le Lucille Lortel Award, et « Angels in America » de Tony Kushner.

Ancien Marine, Adam Driver a étudié le théâtre à Juilliard.

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TOPHER GRACEDavid Duke

Topher Grace s’est d’abord fait connaître dans la série humoristique 70’S SHOW, puis au cinéma, où il s’est illustré dans plusieurs films. Il a tout récemment tourné dans UNDER THE SILVER LAKE, aux côtés d’Andrew Garfield. Il s’agit d’un film noir se déroulant dans le quartier de Silver Lake à Los Angeles. Tout comme BLACKkKLANSMAN, le film a été présenté cette année au festival de Cannes.

Il tourne actuellement dans BREAKTHROUGH, d’après le livre de Joy Smith, autour d’un adolescent de 14 ans qui se noie dans un lac glacé. Grace y campe le pasteur qui aide la mère du garçon à traverser cette terrible épreuve.

Il s’est illustré dans WAR MACHINE de David Michôd, avec Brad Pitt. Dans ce film tiré de « The Operators : The Wild and Terrifying Inside Story of Amerca’s War in Afghanistan », un général quatre étoiles, plongé dans l’enfer afghan, se laisse dépasser par son propre orgueil. On l’a aussi vu dans TRUTH : LE PRIX DE LA VÉRITÉ, aux côtés de Robert Redford, Cate Blanchett, Dennis Quaid, et Elisabeth Moss. Le film retrace l’enquête de quatre journalistes qui dévoilent un scandale dans lequel le président George W. Bush est impliqué.

Il a interprété et produit OPENING NIGHT d’Isaac Rentz, avec Anne Heche, autour d’un chanteur de Broadway en perte de vitesse qui travaille comme régisseur.

Il a été couronné par le Prix de la révélation de l’année du National Board of Review et par le New York Film Critics Award en 2004 pour ses rôles dans EN BONNE COMPAGNIE, écrit et réalisé par Paul Weitz, et dans la comédie romantique P.S. Il a encore remporté un Screen Actors Guild Award pour TRAFFIC de Steven Soderbergh. Il s’est aussi illustré dans INTERSTELLAR de Christopher Nolan, VALENTINE’S DAY de Gary Marshall, avec Anne Hathaway, Bradley Cooper, et Jamie Foxx, SPIDER-MAN 3 de Sam Raimi, RENDEZ-VOUS AVEC UNE STAR, LE SOURIRE DE MONA LISA de Mike Newell, avec Julia Roberts, OCEAN’S ELEVEN et OCEAN’S 12 de Steven Soderbergh, et AMERICAN ULTRA, avec Jesse Eisenberg et Kristen Stewart.

Côté petit écran, il a joué dans TOO BIG TO FAIL de Curtis Hanson, et THE BEAUTY INSIDE de Drake Doremus, avec Mary Elizabeth Winstead. La série a valu à Topher Grace un Daytime Emmy.

En 2014, il a fait ses débuts « off-Broadway » dans « Lonely, I’m Not » de Paul Weitz, avec Olivia Thirlby.

Il a grandi dans le Connecticut et vit actuellement à Los Angeles.

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COREY HAWKINSKwame Ture

Corey Hawkins s’est fait connaître grâce à son interprétation de la légende du hip-hop – et du producteur musical – Dr Dre dans N.W.A. STRAIGHT OUTTA COMPTON de F. Gary Gray. Le film s’est classé n°1 du box-office pendant trois semaines consécutives et s’est imposé comme le biopic consacré à un musicien le plus lucratif de l’histoire (avec 201 millions de dollars de recettes mondiales).

Il a récemment achevé le tournage du premier long-métrage de Christoph Waltz, GEORGETOWN, aux côtés de Waltz, Annette Bening et Vanessa Redgrave. Le film s’attache à un arriviste qui épouse une riche veuve de Washington afin de s’introduire dans le milieu politique. Il a aussi joué dans KONG : SKULL ISLAND de Jordan Vogt-Roberts, aux côtés de Tom Hiddleston, Brie Larson, John Goodman, et Samuel L. Jackson. Parmi sa filmographie, citons NON STOP de Jaume Collet-Serra, UN AMOUR D’HIVER et IRON MAN 3 de Shane Black.

Côté télévision, il s’est illustré dans 24 : LEGACY, reboot de la série-culte 24 HEURES CHRONO, aux côtés de Mirando Otto et Jimmy Smits. Il est aussi à l’affiche de la série THE WALKING DEAD.

À Broadway, on l’a vu en 2013 dans « Roméo et Juliette », où il interprétait Tybalt, rival de Roméo, aux côtés d’Orlando

Bloom. On l’a retrouvé à Broadway quatre ans plus tard dans la reprise de « Six degrés de séparation » de John Guare, avec Allison Janney, qui lui a valu une citation au Tony Award.

Diplômé de la Julliard School Of Drama il a reçu le John Houseman Prize qui récompense les meilleurs élèves de la promo en théâtre classique.

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LAURA HARRIERPatrice Dumas

Originaire de Chicago, Laura Harrier a fait ses débuts à 17 ans comme mannequin au succès international. Elle a ainsi parcouru le monde et a été photographiée pour les magazines Elle, Glamour, Marie Claire, et Vanity Fair. Elle s’installe ensuite à New York pour étudier le métier d’acteur aux William Esper Studios, puis décroche ses premiers rôles dans les pilotes de séries GALYNTINE et CODES OF CONDUCT sous la direction de Steve McQueen. Elle fait ses débuts au cinéma dans THE LAST FIVE YEARS de Richard LaGravenese, avant de s’illustrer dans SPIDER-MAN : HOMECOMING. Elle est l’égérie d’une campagne publicitaire récente de Louis Vuitton et a été choisie pour représenter la marque Bulgari.

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RYAN EGGOLDWalter Breachway

Ryan Eggold a récemment tenu le rôle principal de la série encore sans titre, pilotée par Schulner et Horton. Il a joué pendant cinq ans dans la série THE BLACKLIST et a campé le rôle principal du spinoff BLACKLIST : REDEMPTION. Il a dernièrement réalisé son premier long-métrage avec LITERALLY, RIGHT BEFORE AARON, avec Justin Long et Cobie Smulders, présenté au festival de Tribeca. Né dans le sud de la Californie, il est diplômé de la formation théâtrale de USC. Fou de musique et de théâtre, il est lui-même musicien, chanteur, metteur en scène et dramaturge.

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JASPER PÄÄKKÖNENFelix

Jasper Pääkkönen a récemment campé Halfdan le Noir dans la série VIKINGS. Antérieurement, il a achevé le tournage de JET TRASH de Charles Belleville, aux côtés de Robert Sheelan et Sofia Boutella. En 2013, il a remporté un Jussi Award du meilleur acteur dans sa Finlande natale pour HEART OF LION. On l’a aussi vu dans LAPLAND ODYSSEY en 2010, qui a triomphé au box-office finlandais. Réalisé par Dome Karukoski, le film a été distingué aux Jussi Awards et au festival de l’Alpe d’Huez. En 2002, il a décroché le rôle principal de BAD BOYS d’Aleski Mäkelä, qui a également triomphé au box-office en Finlande. Sa prestation lui a valu le prix d’interprétation au festival de Bruxelles en 2003.

Grand protecteur de la faune marine, il a remporté le Fisherman of the Year Award en 2013 décerné par le ministère finlandais de l’Environnement. Organisateur de plusieurs conférences sur l’urgence à protéger les poissons, il a été distingué par la Finnish Association for Nature Conservation. Il est membre de l’équipe internationale Vision Fly Fishing. On l’a vu dans plusieurs séries télé.

En outre, il est fondateur et propriétaire d’un complexe, abritant un sauna et un restaurant, qui a fait l’objet d’articles dans le New York Times, le Hollywood Reporter, GQ, Newsweek et le New York Post.

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PAUL WALTER HAUSERIvanhoe

Paul Walter Hauser s’est fait connaître pour son interprétation saisissante de Shawn Eckhardt dans MOI, TONYA, aux côtés de Margot Robbie, Sebastian Stan et Allison Janney. On l’a aussi vu dans la série KINGDOM où il campait Keith face à Frank Grillo et Jonathan Tucker. Il tourne actuellement dans LATE NIGHT de Nisha Ganatra, sur un scénario de Mindy Kaling, aux côtés de Mindy Kaling, Emma Thompson, John Lithgow, Ike Barinholtz et John Early. Il a récemment tourné dans un pilote de série encore sans titre avec Katie Holmes. Il est à l’affiche de SUPER TROOPERS 2 dans le rôle d’un sosie.

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ASHLIE ATKINSONConnie

Ashlie Atkinson a notamment joué dans JUANITA de Clark Johnson, avec Alfre Woodard, LE LOUP DE WALL STREET de Martin Scorsese, LE PONT DES ESPIONS de Steven Spielberg, COMPLIANCE, CERTAINES FEMMES, INSIDE MAN – L’HOMME DE L’INTÉRIEUR de Spike Lee, THE INVENTION OF LYING, MANGE, PRIE, AIME. Côté petit écran, elle a tourné dans BLUE BLOODS, THE GOOD WIFE, NURSE JACKIE, ELEMENTARY, 30 ROCK,

BOARDWALK EMPIRE, BORED TO DEATH, LOUIE, RESCUE ME – LES HÉROS DU 11 SEPTEMBRE, NEW YORK UNITÉ SPÉCIALE, NEW YORK SECTION CRIMINELLE. Elle a remporté un Theatre World Award, et des citations au Lortel et à l’Outer Critics Circle Awards, pour « Fat Pig » de Neil LaBute. Toujours au théâtre, elle s’est produite dans « Steve », « The Ritz », « The Butcher of Baraboo », « Making Marilyn » et « Comme il vous plaira » et « La Tempête » sous la direction de Sam Mendes. Ashlie Atkinson avait déjà tourné pour Spike Lee dans INSIDE MAN – L’HOMME DE L’INTÉRIEUR.

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ALEC BALDWINBeauregard / Le narrateur

Alec Baldwin s’est produit dans d’innombrables pièces de théâtre, longs métrages et séries télé. Il a obtenu une nomination au Tony (« Un tramway nommé Désir », 1992), une autre à l’Oscar (LADY CHANCE, 2004) et a remporté trois Emmy, trois Golden Globes et sept SAG Awards consécutifs du meilleur acteur pour 30 ROCK. Au cinéma, on l’a vu dans A LA POURSUITE D’OCTOBRE ROUGE de John McTiernan, GLENGARRY de James Foley, MALICE de Harold Becker, LA JUREE de Brian Gibson, LES FANTOMES DU PASSE de Rob Reiner, LE CHAT CHAPEAUTE de Bo Welch, AVIATOR et LES INFILTRES de Martin Scorsese, SEQUENCES ET CONSEQUENCES de David Mamet, MISSION : IMPOSSIBLE – ROGUE NATION de Christopher McQuarrie, PAS SI SIMPLE de Nancy Meyers, BLUE JASMINE de Woody Allen et STILL ALICE. Il a prêté sa voix à BABY BOSS.

Diplômé de la Tisch School de New York University, il a décroché son doctorat honoris causa de NYU en 2010. Il est coprésident du conseil d’administration du Hamptons International Film Festival, présentateur radio du New York Philharmonic et auteur de trois ouvrages, “A Promise to Ourselves”, son livre de souvenirs, “Nevertheless”, et en collaboration avec Kurt Andersen, “You Can’t Spell America Without Me”. Il siège aux conseils d’administration de

nombreuses organisations artistiques, environnementales et engagées en faveur du progrès social.

Mariée à l’auteur et spécialiste du fitness Hilaria Thomas Baldwin, il a quatre enfants avec elle : Carmen Gabriela Baldwin, Rafael Thomas Baldwin, Leonardo Angel Charles Baldwin et Romeo Alejandro David Baldwin. Il présente l’émission sportive « Match Game » pour ABC. Il consacre une partie de ses revenus à des organisations caritatives.

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HARRY BELAFONTEJerome Turner

Harry Belafonte est un artiste accompli. Grâce à son album « Calypso », il a été le premier chanteur de l’histoire à vendre plus d’un million de disques. Il a fait ses débuts à Broadway dans « Almanac » de John Murray Anderson et obtenu le très convoité Tony Award. Tout premier producteur noir de la télévision, il a remporté un Emmy pour TONIGHT WITH BELAFONTE. Au début de sa carrière, CARMEN JONES d’Otto Preminger est plébiscité par la critique et décroche plusieurs nominations à l’Oscar.

Pionnier à bien des égards, il a contribué à abolir les barrières raciales dans le monde culturel américain. C’est ainsi qu’il rencontre Martin Luther King Jr, très jeune, au cours de sa visite historique à New York au début des années 50 et qu’il noue avec le pasteur une amitié durable.

Il n’a eu de cesse de s’engager en faveur de la justice sociale. Ébranlé par la guerre, la sécheresse et la famine qui ravagent l’Afrique, il a été l’un des artisans du célèbre « We Are the World » en janvier 1985. Après avoir contacté le manager Ken Kragen, il a, avec celui-ci, mis en place le projet « USA for Africa ». Belafonte a également joué un rôle notable pour mettre un terme au régime d’apartheid en Afrique du Sud : grâce à son action, il a contribué à libérer son ami Nelson Mandela au bout de 27 ans d’incarcération.

En 1987, Belafonte a été nommé ambassadeur de bonne volonté auprès de l’UNICEF. Il a écrit ses mémoires, « My

Song », parus en octobre 2011. Au même moment, Susan Rostock signait le documentaire « Sing Your Song », autour de cet artiste américain et militant chevronné, en lui donnant la parole et en faisant appel à des témoignages, des images d’archives et des documents du FBI.

Il a remporté de nombreuses distinctions décernées par des institutions telles que l’American Jewish Congress, le NAACP, le City of Hope, Fight for Sight, l’Urban League, la National Conference of Black Mayors, l’Anti-Defamation League of B’nai B’rith, l’ACLU, le département d’État (ministère américain des Affaires étrangères), les Boy Scouts of America, Hadassah International et le Peace Corps. Il a reçu le prix Albert Einstein de la Yeshiva University, le Martin Luther King, Jr. Peace Prize, l’Acorn Award décerné par le Bronx Community College pour son travail en faveur des enfants, et, en 1989, il a obtenu le prestigieux Kennedy Center Honors pour sa contribution majeure au monde des arts.

Il est le premier lauréat du Nelson Mandela Courage Award et s’est vu remettre la National Medal of Arts des mains du président Clinton en 1994 pour sa contribution à la vie culturelle de la nation. Il a été fait docteur honoris causa de City University (New York), du Spellman College d’Atlanta, de Tufts University, de Brandeis University, de Long Island University, du Bard College et tout récemment de Columbia University. En 2013, le NAACP lui a décerné la médaille Spingarn, sa plus haute distinction.

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DERRIÈRE LA CAMÉRASPIKE LEERéalisateur - Producteur - Scénariste

Spike Lee est l’auteur d’une œuvre marquante à la fois pour le cinéma et la télévision. En trente ans de carrière, il a signé NOLA DARLING N’EN FAIT QU’À SA TÊTE, SCHOOL

DAZE, DO THE RIGHT THING, MO’ BETTER BLUES, JUNGLE FEVER,

MALCOLM X, CROOKLYN, CLOCKERS, GIRL 6, GET ON THE BUS,

SUMMER OF SAM, THE VERY BLACK SHOW, LA 25ÈME HEURE,

SHE HATE ME, INSIDE MAN – L’HOMME DE L’INTÉRIEUR, MIRACLE

À SANTA ANNA, RED HOOK SUMMER, OLD BOY et CHI-RAQ.On lui doit aussi le long-métrage documentaire, doublement

primé à l’Emmy Award, IF GOD IS WILLING AND DA CREEK

DON’T RISE, qui fait suite à KATRINA (WHEN THE LEVEES BROKE) et A HUEY P NEWTON STORY. Côté télévision, il prépare la deuxième saison de NOLA DARLING N’EN FAIT QU’À SA TÊTE, relecture contemporaine du film. Lee s’est aussi fait remarquer pour ses spots publicitaires pour Air Jordan et sa campagne marketing avec Michael Jordan pour Nike. En 1997, il a créé l’agence de publicité Spike DDB.

Outre ses films, séries télé et spots publicitaires, il a signé des clips et des courts-métrages pour des artistes comme Michael Jackson, Prince, Public Enemy, Branford Marsalis,

Bruce Hornsby, Miles Davis et Anita Baker. Il a été cité deux fois à l’Oscar (dans la catégorie meilleur scénario pour DO

THE RIGHT THING et meilleur long métrage documentaire pour 4 LITTLE GIRLS) et a reçu un Oscar d’honneur en 2015 pour sa contribution au cinéma.

Diplômé du Morehouse College (comme son grand-père et son père avant lui) et de la Tisch School of the Arts de NYU, il est également enseignant à NYU. Il est par ailleurs fondateur de la société de production 40 Acres and a Mule Filmworks.

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SEAN MCKITTRICK - Producteur a cofondé QC Entertainment. Pendant près de vingt ans, il a accompagné les auteurs et les réalisateurs et a développé, produit et financé des longs-métrages.

McKittrick a proposé le scénario de GET OUT de Jordan Peele à QC Entertainment, avant de développer le projet aux côtés de Jordan Peele, Edward H. Hamm Jr et Jason Blum. Le film a triomphé au box-office mondial et remporté l’Oscar du meilleur scénario original, ainsi que des nominations à l’Oscar du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur acteur.

Depuis sa création en 2016, QC (dont les initiales signifient « Quality Control ») s’est imposée comme une société réputée pour les projets originaux et portée par une vraie vision de cinéaste. C’est McKittrick qui a proposé le scénario de GET OUT, signé Jordan Peele, à QC Entertainment et celui-ci a été l’un des premiers projets développés et produits par la structure. GET OUT a été plébiscité par le public et la critique, puis a valu l’Oscar du meilleur scénario original à Peele et a décroché plusieurs citations à l’Oscar (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur). McKittrick a également remporté sa première nomination à l’Oscar aux côtés de ses partenaires.

QC Entertainment a produit ANNA ET BEN de Zoe Lister-Jones, avec Lister-Jones, Adam Pally et Fred Armisen, présenté au festival de Sundance, ORGUEIL ET PRÉJUGÉS ET ZOMBIES de Burr Steers, relecture décapante du chef-d’œuvre de Jane Austen, et A FUTILE

AND STUPID GESTURE de David Wain, avec Will Forte, Domhnall Gleeson et Joel McHale, également présenté à Sundance.

La structure prépare la comédie d’humour noir THE OATH d’Ike Barniholtz, avec Barinholtz, Tiffany Haddish, Carrie Brownstein, Billy Magnussen, Meredith Hagner, Jon Barinholtz, Nora Dunn, Chris Ellis et John Cho, et TIME FREAK, avec Asa Butterfield, Sophie Turner et Skyler Gisondo. QC produira également le premier long-métrage de Sharlto Copley, SAPIEN SAFARI, comédie sociale que Copley a aussi écrite.

McKittrick prépare encore le nouveau film de Jordan Peele, US, avec Lupita Nyong’o, actrice oscarisée, Winston Duke, et Elisabeth Moss, lauréate de l’Emmy. McKittrick produit ce film aux côtés de Peele, Ian Cooper, et Jason Blum.

Antérieurement, McKittrick et son associé Edward H. Hamm Jr. ont monté Darko Entertainment pour produire et financer des œuvres de cinéastes audacieux destinées à toucher un large public. La société a notamment produit le premier long-métrage de Jason Bateman, BAD WORDS, THE BOX, avec Cameron Diaz, Frank Langella et James Marsden, HELL BABY de Thomas Lennon et Robert Ben Garant, présenté au festival de Sundance, GOD BLESS AMERICA de Bobcat Goldthwait, JIMI, ALL IS BY MY SIDE de John Ridley, et WORLD’S GREATEST DAD de Bobcat Goldthwait, avec le regretté Robin Williams, également présenté à Sundance.

Diplômé de UCLA, il a développé et produit son premier film à 24 ans, DONNIE DARKO. Ce long-métrage a été sélectionné

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au festival de Sundance en 2001 et s’est imposé comme l’un des films-culte les plus salués de tous les temps.

JASON BLUM - ProducteurDeux fois cité à l’Oscar et lauréat de deux Emmy Awards et d’un

Peabody Award, Jason Blum est le fondateur et PDG de Blumhouse Productions qui a trouvé un nouveau modèle économique de société de production, concevant des longs-métrages de grande qualité à tout petit budget. En 2017, les trois films produits par Blumhouse se sont hissés en tête du box-office américain.

Il a récemment produit SPLIT de M. Night Shyamalan et GET OUT de Jordan Peele qui, pour des budgets de moins de 15 millions de dollars, ont généré plus de 500 millions de dollars de recettes mondiales. On lui doit encore HAPPY BIRTHDEAD qui a aussi été un immense succès commercial. En outre, GET OUT a été cité à quatre Oscars, dont celui du meilleur film, et a remporté une statuette pour le meilleur scénario.

Blumhouse a produit les sagas extrêmement rentables AMERICAN NIGHTMARE, INSIDIOUS, SINISTER, et PARANORMAL ACTIVITY qui ont dépassé les 1,7 milliards de dollars de recettes mondiales. Tout a commencé avec PARANORMAL ACTIVITY : produit pour 15 000 dollars, le film a généré 200 millions de dollars, s’imposant comme le film le plus rentable de l’histoire du cinéma hollywoodien. La société compte aussi dans son catalogue GIFT, UNFRIENDED, et THE VISIT. Cité à l’Oscar pour

WHIPLASH de Damien Chazelle, Blum a été classé parmi les producteurs importants de 2015 par le magazine Vanity Fair et reçu le Producer of the Year Award du CinemaCon de 2016. Il a aussi été classé parmi les cent personnalités les plus influentes au monde de 2017 par le magazine Time.

Côté petit écran, il a produit THE NORMAL HEART et THE JINX qui lui ont valu des Primetime Emmy. On lui doit encore HOW TO DANCE IN OHIO qui a remporté le Peabody Award. En 2017, il a monté un studio de télévision indépendant grâce aux investissements de ITV Studios. Il prépare actuellement SHARP OBJECTS, d’après le best-seller de Gillian Flynn, interprété par Amy Adams, et une minisérie sur l’ancien directeur de l’info de Fox News Roger Ailes. Il développe par ailleurs une adaptation d’AMERICAN NIGHTMARE pour le petit écran.

La société a récemment développé ses offres sur plusieurs médias en lançant BH Tilt, société de distribution qui cherche à tirer profit des nouvelles stratégies de marketing, Blumhouse Books, maison d’édition en partenariat avec Doubleday, Crypt TV et Blumhouse Live qui produit des événements à sensations fortes pour des sociétés comme AB InBev.

Membre du Conseil des Réalisateurs du Sundance Institute, Blum siège au conseil d’administration du Public Theatre de New York et de Vassar College. Avant de monter Blumhouse, il a été coprésident des acquisitions et des coproductions chez Miramax Films. Il a entamé sa carrière comme directeur des productions de la Malaparte Theater Company, fondée par Ethan Hawke.

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RAYMOND MANSFIELD - ProducteurInvesti dans la production et la distribution cinémato-

graphique depuis près de vingt ans, Raymond Mansfield a cofondé QC Entertainment qui s’est imposée comme une société réputée pour les projets originaux et portée par une vraie vision de cinéaste depuis sa création en 2016. QC prend en charge le développement, la production, les ventes et la distribution.

Mansfield a été producteur exécutif de GET OUT de Jordan Peele, l’un des premiers projets développés et produits par la structure.

QC Entertainment a également produit ANNA ET BEN de Zoe Lister-Jones, avec Lister-Jones, Adam Pally et Fred Armisen, présenté au festival de Sundance, ORGUEIL ET PRÉJUGÉS ET ZOMBIES de Burr Steers, relecture décapante du chef-d’œuvre de Jane Austen, et A FUTILE AND STUPID GESTURE de David Wain, avec Will Forte, Domhnall Gleeson et Joel McHale, également présenté à Sundance.

La structure prépare la comédie d’humour noir THE OATH d’Ike Barniholtz, avec Barinholtz, Tiffany Haddish, Carrie Brownstein, Billy Magnussen, Meredith Hagner, Jon Barinholtz, Nora Dunn, Chris Ellis et John Cho, et le premier long-métrage de Sharlto Copley, SAPIEN SAFARI.

Antérieurement, Mansfield a été coprésident de Movie Package Company (MPC), société de financement et de

production offrant des opportunités d’investissement dans le cinéma à risques limités. Au cours de sa carrière, Mansfield a levé plus de 250 millions de dollars en faveur de la production cinématographique. Il a également négocié des contrats de distribution internationale et de droits d’adaptation.

Mansfield a produit THE MESSENGER d’Oren Moverman, avec Woody Harrelson, Ben Foster, Steve Buscemi et Samantha Morton, qui a été nommé plusieurs fois à l’Oscar, DOG EAT DOG de Paul Schrader, deux fois cité au Golden Globe, interprété par Nicolas Cage, comédien oscarisé, et Willem Dafoe, cité à l’Oscar, KUMIKO THE TREASURE HUNTER, avec Rinko Kikuchi, cité à l’Oscar, et produit par Alexander Payne, et AINSI VA LA VIE de Rob Reiner, cité à l’Oscar, interprété par Michael Douglas et Diane Keaton, tous deux oscarisés.

Au début de sa carrière, il a travaillé avec Bernie Mac et a joué un rôle crucial dans la production de THER BERNIE MAC SHOW.

Il est diplômé de la University of Texas où il s’est spécialisé en radio, télévision et cinéma.

JORDAN PEELE - Producteur Couronné à l’Oscar et à l’Emmy, Jordan Peele a écrit, produit

et réalisé GET OUT, immense succès public qui a décroché l’Oscar du meilleur scénario original sur quatre nominations à l’Oscar (dont celles du meilleur film et du meilleur réalisateur).

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Peele est l’interprète et le coauteur de l’émission « Key and Peele » diffusée sur Comedy Central qui a remporté un Peabody Award et un American Comedy Award. L’émission est devenue un véritable phénomène de télévision et du web, décrochant 12 nominations au Primetime Emmy Award et totalisant plus d’un milliard de visiteurs en ligne. L’émission a connu cinq saisons et valu à Peele un Emmy.

Peele a monté sa société de production Monkeypaw pour permettre à des personnalités hors normes de s’exprimer, tout en repoussant les limites d’une narration conventionnelle. La société développe plusieurs films et séries télé, tandis que Peele continue d’écrire ses propres projets qu’il mettra en scène.

Peele s’est en outre associé à Henry Selick et Netflix pour produire le film d’animation en stop-motion WENDELL & WILD. Peele coécrit le projet avec Selick et retrouvera Keegan Michael Key pour assurer la voix des personnages principaux.

Côté télévision, Monkeypaw a produit récemment THE LAST O.G. qui connaîtra une deuxième saison. La structure développe et produit LOVECRAFT COUNTRY en partenariat avec Bad Robot et Misha Green. Situé dans le Sud profond, ce thriller de science-fiction adopte le point de vue des Noirs américains. Par ailleurs, Monkeypaw produit un reboot de la série-culte THE TWILIGHT ZONE et une série documentaire, LORENA, autour de l’affaire John Wayne Bobbitt et de la couverture média 24h sur 24 par les chaînes d’info en continu.

SHAUN REDICK - ProducteurShaun Redick s’est imposé en vingt ans comme l’un des

meilleurs spécialistes en matière de production, financement et distribution internationale de films. Il a entamé sa carrière comme agent pendant une décennie, collaborant avec les plus grands scénaristes, réalisateurs, acteurs, producteurs et distributeurs. Il a ainsi travaillé pour ICM et l’agence William Morris (aujourd’hui rebaptisée WME).

En 2017, Redic et son associée Yvette Yates ont découvert l’ouvrage de Ron Stallworth, retraçant la véritable histoire de BLACKkKLANSMAN, et l’ont proposé à QC Entertainment. Ils ont ensuite développé le scénario avec Wachtel et Rabinowitz, avant de solliciter Peele, Blum, Spike Lee et Focus Features.

La même année, Redick a assuré la production exécutive de GET OUT de Jordan Peele. Film le plus rentable de l’année, il est aussi le mieux noté par la critique. Sur quatre citations à l’Oscar, GET OUT a décroché une statuette pour le meilleur scénario original.

Récemment, Redick a produit THE MESSENGER, avec Woody Harrelson et Ben Foster, KUMIKO, THE TREASURE HUNTER, BAND AID, DOG EAT DOG de Paul Schrader, avec Nicolas Cage et Willem Dafoe, ANSI VA LA VIE de Rob Reiner, avec Michael Douglas et Diane Keaton, le documentaire LA BARE de Joe Manganiello, LES PORTES DE L’ENFER : LA LÉGENDE DE STULL, OUT OF CONTROL de John Stockwell, avec Gina Carano, et POINTS DE RUPTURE, avec

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Forrest Whitaker, Jessica Biel et l’acteur oscarisé Eddie Redmayne.

Redick a monté une nouvelle structure de production et de développement, iDream, en 2017 avec Yvette Yates. La société prépare un thriller horrifique MALICIOUS.

À l’époque où il était agent, Redick a contribué au montage financier d’une centaine de longs-métrages comme THIRTEEN, avec Evan Rachel Wood et Holly Hunter, LADY CHANCE, avec Alec Baldwin et William H. Macy, LA PEUR AU VENTRE, avec Paul Walker, THE FLOCK, avec Richard Gere et Claire Danes, LES BIENFAITS DE LA COLÈRE, avec Joan Allen et Kevin Costner, BLACKOUT, avec Jim Caviezel et Greg Kinnear, et PENELOPE, avec Reese Witherspoon et Christina Ricci.

KEVIN WILLMOTT - ScénaristeKevin Willmott a coécrit et produit CHI-RAQ de Spike Lee

qui a été salué comme l’un des meilleurs films de 2015 par le magazine New Yorker.

Son film JAYHAWKERS raconte l’histoire d’une improbable bande de copains qui ont contribué à moderniser les règles du sport à l’université au tout début du mouvement pour les droits civiques. Le film réunit Kip Niven, Jay Karnes et Trai Byers.

Willmott a écrit, réalisé et interprété DESTINATION PLANET NEGRO !, et écrit et réalisé C.S.A. : THE CONFEDERATE STATES OF AMERICA, qui imagine ce que l’Amérique serait devenue si

le Sud avait gagné la guerre de Sécession. On lui doit encore THE ONLY GOOD INDIAN, THE BATTLE FOR BUNKER HILL et NINTH STREET, avec Martin Sheen et Isaac Hayes que Willmott a écrit, produit et coréalisé. Il a aussi produit THE SUBLIME AND THE BEAUTIFUL de Blake Robbins. Pour la télévision, il a coécrit la minisérie HOUSE OF GETTY et THE 70S.

En tant que scénariste, Willmott a coécrit SHIELDS GREEN AND THE GOSPEL OF JOHN BROWN avec Mitch Brian. Il a coécrit CIVILIZED TRIBES pour le producteur Robert Lawrence. Oliver Stone a fait appel à lui pour coécrire LITTLE BROWN BROTHERS, sur l’insurrection philippine, et adapter l’ouvrage « Marching to Valhalla » de Michael Blake.

Il a adapté et mis en scène « The Watsons Go to Birmingham » à New York. La pièce « T-Money and Wolf » de Ric Averill, autour de l’Holocauste et de la violence des gants, a été montée au Kennedy Center de Washington. Willmott a mis en scène « Now Let Me Fly » de Marcia Cebulska qui commémore le cinquantenaire de l’arrêt de la Cour Suprême déclarant inconstitutionnelle la ségrégation dans les écoles. Il a encore réalisé deux documentaires, FAST BREAK : THE STORY OF LEGENDARY COACH JOHN MCCLENDON et WILLIAM ALLEN WHITE : WHAT’S THE MATTER WITH KANSAS.

Il a grandi à Junction City, au Kansas, et a suivi ses études au Marymount College, puis à la célèbre Tisch School of the Arts de NYU. Il est actuellement professeur de médias et d’études cinématographiques à Kansas University.

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CHARLIE WACHTEL - ScénaristeCharlie Wachtel a d’abord travaillé comme assistant

dans plusieurs sociétés de production comme UTA, Benaroya Pictures, Weed Road et Echo Lake. Puis, il a écrit pour des agences de publicité. Originaire du New Jersey, il est diplômé de la célèbre école de cinéma de Prague, FAMU, et de l’American University.

DAVID RABINOWITZScénariste/CoproducteurDavid Rabinowitz a d’abord été producteur multimédia

pour le Wall Street Journal. Depuis, il est rédacteur publicitaire, monteur vidéo et graphiste. Originaire du New Jersey, il est diplômé de Quinnipiac University.

RON STALLWORTH - Auteur du livreRon Stallworth est l’auteur de « Black Klansman » qui retrace

son parcours de tout premier inspecteur noir de l’histoire du Colorado Spings Police Department. Policier pendant plus de trente ans, il a travaillé pour différentes brigades (stupéfiants, mœurs, criminelle, grand banditisme) dans quatre États. Salué pour son professionnalisme et sa capacité à infiltrer le milieu criminel, il a dû surmonter les préjugés racistes à son encontre.

CHAYSE IRVINDirecteur de la photographie D’origine américano-canadienne, Chayse Irvin s’est surtout

fait connaître pour ses collaborations avec l’artiste et metteur en scène Kahlil Joseph.

Il fait ses débuts de chef-opérateur sur MEDEAS (2013) qui obtient le prix de la meilleure photo pour un premier long-métrage au festival Camérimage. Peu de temps après, il entame sa collaboration avec Kahlil Joseph sur plusieurs œuvres d’art, puis tourne avec lui l’album « Lemonade » de Beyoncé en 2016. En 2017, au festival Cannes Lions, Chayse Irvin remporte l’or pour « Process », l’argent pour « John Malkovich x Squarespace » et le bronze pour une série de spots pour l’Apple Watch. La même année, HANNAH d’Andrea Poloraro décroche le prix d’interprétation féminine à la Mostra de Venise pour Charlotte Rampling. Il obtient ensuite le prix de la meilleure photo au festival de Chicago. Il est membre de la Canadian Society of Cinematographers et vit à Brooklyn.

CURT BEECH - Chef-décorateurAvec BLACKkKLANSMAN, c’est la troisième fois que Curt

Beech collabore avec Spike Lee. Il a conçu les décors des deux premières saisons de la série NOLA DARLING N’EN FAIT QU’À SA TÊTE. Il a aussi collaboré à THE DANGEROUS BOOK FOR BOYS, INSTINCT, WAYWARD PINES et GOOD BEHAVIOR, avec Michelle

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Dockery. Côté cinéma, on lui doit les décors de NOVEMBER CRIMINALS de Sasha Gervasi et CARRIE PILBY de Susan Johnson. Par ailleurs, il a été directeur artistique de LINCOLN de Steven Spielberg, LA COULEUR DES SENTIMENTS, THE SOCIAL NETWORK de David Fincher, STAR TREK de J.J. Abrams, GREENBERG de Noah Baumbach, MAX LA MENACE, TRANSFORMERS 2 : LA REVANCHE, LA GUERRE DES MONDES et MISSION : IMPOSSIBLE – III. Il a été cité à quatre reprises à l’Art Directors Guild Award. Il a fait ses débuts professionnels comme enseignant et metteur en scène à la Horace Mann School de New York. Il est diplômé de UCLA. Ayant participé à une douzaine de marathons, il vit à New York avec sa femme et leurs deux filles.

TERENCE BLANCHARD - CompositeurTerence Blanchard a collaboré à de nombreux projets de

Spike Lee, de son documentaire 4 LITTLE GIRLS à son biopic MALCOLM X. Il compose aussi ses propres albums comme "A Tale of God’s Will" (A Requiem for Katrina) et a obtenu le Grammy à cinq reprises.

Très sensible aux grandes tragédies américaines, passées et actuelles, il aborde le fléau des armes à feu qui frappe son pays dans son album « Live » qui se veut le prolongement de « Breathless », enregistré en 2015.

« Live » est une compilation d’extraits de concerts donnés dans des villes qui ont le théâtre d’affrontements entre la police

et des Noirs américains : Minneapolis (où Philando Castile a été abattu par un policier en 2016), Cleveland (où Tamir Rice, 12 ans, a été abattu par la police en 2014) et Dallas (où les policiers Lorne Ahrens, Michael Krol, Michael Smith, Brent Thompson et Patricio Zamarripa ont été assassinés alors qu’ils étaient en faction au cours d’une manifestation pacifique en 2016). À la fois expérimental, électrique et exotique, le groupe E-Collective réunit Terence Blanchard à la trompette, Charles Altura à la guitare, Fabian Almazan au piano et au synthé, Oscar Seaton aux percussions et David « DJ » Ginyard à la basse.

Blanchard a commencé à jouer du piano à 5 ans, puis est passé à la trompette. Alors qu’il étudiait le jazz à Rutgers University, il a été convié à se produire avec le Lionel Hampton Orchestra en 1982 avant que Marsalis ne le recommande pour le remplacer au sein de Jazz Messengers. Il enregistre son premier album en 1991, puis compose la partition d’une quarantaine de longs-métrages.

BARRY ALEXANDER BROWNChef-monteurBarry Alexander Brown est réalisateur, monteur et scénariste

de documentaires et de longs-métrages depuis plus de trente ans. Il a été cité à l’Oscar pour son premier documentaire THE WAR AT HOME. Son premier film est actuellement remastérisé en version 4K pour sa ressortie américaine.

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Barry Alexander Brown a entamé sa relation de travail avec Spike Lee alors qu’ils étaient tous les deux débutants au milieu des années 80. Depuis, il a monté DO THE RIGHT THING, MALCOLM X, HE GOT GAME, SUMMER OF SAM, LA 25ème HEURE et INSIDE MAN – L’HOMME DE L’INTÉRIEUR. il a également fait équipe avec Mira Nair sur SALAAM BOMBAY, cité à l’Oscar, LE MARIAGE DES MOUSSONS et QUEEN OF KATWE.

Il a réalisé des clips et des spots publicitaires, ainsi que LONELY IN AMERICA et WNNING GIRLS. Il a aussi collaboré à LAST LOOKS, tourné en Turquie. Ce film a fait l’objet d’un roman transmédia qu’il a aussi écrit.

Il a coécrit et développé une série télé avec Spike Lee, et écrit un scénario, SON OF THE SOUTH, qui sera tourné en décors naturels dans l’Alabama.

MARCI RODGERS - Chef-costumièreMarci Rodgers a obtenu un diplôme de marketing de Howard

University, un MBA de la Florida International University et un diplôme en stylisme du London Fashion College. Enfin, elle a décroché un Master en conception de costumes à la University of Maryland.

Récemment, elle a collaboré avec Spike Lee pour la première saison de NOLA DARLING N’EN FAIT QU’À SA TÊTE, cité au Costume Designers Guild Award du meilleur costume. Elle a également collaboré à la deuxième saison. Tout récemment,

elle a imaginé les costumes de HIGH FLYING BIRD de Steven Soderbergh, et MOSES de Chris Morris.

PHIL STOCKTON - Monteur sonPhil Stockton a collaboré avec de grands cinéastes comme

Martin Scorsese, Spike Lee, John Sayles et Ang Lee.Il a remporté un Oscar et un BAFTA Award pour HUGO

CABRET, et des citations à l’Oscar et au BAFTA Award pour L’ODYSSÉE DE PI. Il a également été nommé au BAFTA Award pour GANGS OF NEW YORK et AVIATOR. Il a obtenu un Emmy pour BOARDWALK EMPIRE (sur quatre nominations) et plusieurs MPSE Golden Reel Awards, dont deux pour L’ODYSSÉE DE PI et GEORGE HARRISON : LIVING IN THE MATERIAL WORLD. Il a collaboré à plus de 150 films comme ARIZONA JUNIOR, LES AFFRANCHIS, DO THE RIGHT THING, ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND et LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN.

CATHY T. MARSHALLDécoratrice de plateauCathy T. Marshall a récemment collaboré avec Spike Lee sur

la série NOLA DARLING N’EN FAIT QU’À SA TÊTE dont la deuxième saison est en tournage. Tout récemment, elle a assuré les décors de PUZZLE de Mark Turtletaub, sélectionné à Sundance, et des deux saisons de MOZART IN THE JUNGLE, couronné par deux Golden Globes et une nomination à l’Emmy des meilleurs décors.

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On lui doit encore les décors de LA CHUTE DE LA MAISON BLANCHE d’Antoine Fuqua, avec Gerard Butler, Morgan Freeman, et Angela Bassett, GUN HILL et PROTÈGE MOI, avec Brendan Frazier, James Earl Jones, et Vanessa Hudgens. Côté séries, elle a travaillé sur THE FAMILY, avec Joan Allen, THE AMERICANS, PERSON OF INTEREST, et THE NORMAL HEART de Ryan Murphy, lauréat d’un Emmy et d’un Golden Globe.

Diplômée de l’Atlanta College of Art, elle a fait ses débuts dans la production de spots publicitaires, produisant ainsi 500 spots (pour AT&T, AmEx, IBM, Bank of America), et assurant la création de décors de publicités pour Lenscrafters, AIG, Zurich Financial, United Healthcare, Scientific American, Cuisinart etc. Elle est à la tête de la société de production Manhattan FilmWorks.

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LISTE ARTISTIQUE

Ron Stallworth ............................................................................JOHN DAVID WASHINGTON

Flip Zimmerman ...............................................................................................................ADAM DRIVER

David Duke ..................................................................................................................... TOPHER GRACE

Kwame Ture ..............................................................................................................COREY HAWKINS

Patrice Dumas ................................................................................................................ LAURA HARRIER

Walter Breachway .....................................................................................................RYAN EGGOLD

Felix ..........................................................................................................................JASPER PÄÄKKÖNEN

Connie ......................................................................................................................... ASHLIE ATKINSON

Bouregard/Narrateur .............................................................................................ALEC BALDWIN

Jerome Turner ........................................................................................................HARRY BELAFONTE

LISTE TECHNIQUE

Un film de ........................................................................................................................................... SPIKE LEE

Scénario .................................................................................................................... CHARLIE WACHTEL

DAVID RABINOWITZ

KEVIN WILLMOTT

SPIKE LEE

Produit par ................................................................................................................ SEAN MCKITTRICK

JASON BLUM

RAYMOND MANSFIELD

JORDAN PEELE

SPIKE LEE

SHAUN REDICK

Producteurs exécutifs ............................................................................EDWARD H. HAMM JR.

JEANETTE VOLTURNO

WIN ROSENFELD

MATTHEW A. CHERRY

Image .........................................................................................................................CHAYSE IRVIN, CSC

Décors ..........................................................................................................................................CURT BEECH

Montage ........................................................................................... BARRY ALEXANDER BROWN

Musique ............................................................................................................TERENCE BLANCHARD

Costumes....................................................................................................................... MARCI RODGERS

Maquillage ...........................................................................................................MARTHA MELENDEZ

Décors .....................................................................................................................................MARCI MUDD

D’après le livre de .............................................................................................RON STALLWORTH

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